L’Algérie est un pays d’Afrique du Nord faisant partie du Maghreb et, depuis 1962, un État nommé en forme longue la République algérienne démocratique et populaire,

Sa capitale, Alger, la ville la plus peuplée du pays est située au nord, sur le littoral méditerranéen. Avec une superficie de 2 381 741 km2, c’est à la fois le plus grand pays d’Afrique du monde arabe et du bassin méditerranéen. Il partage au total plus de 6 385 km de frontières terrestres, avec la Tunisie au nord-est, la Libye à l’est, le Niger et le Mali au sud, la Mauritanie et le Sahara occidental au sud-ouest, et enfin le Maroc à l’ouest.

Après plus d’un siècle de colonisation française, à l’issue d’une guerre d’indépendance longue et meurtrière et à la suite du référendum d’autodétermination du 1er juillet 1962, l’Algérie proclame son indépendance le 5 juillet 1962.

L’Algérie est membre de l’Organisation des Nations unies (ONU), de l’Union africaine (UA), du Mouvement des non-alignés et de la Ligue arabe pratiquement depuis son indépendance, en 1962.

La Constitution algérienne définit « l’islam, l’arabité et l’amazighité » comme « composantes fondamentales » de l’identité du peuple algérien et le pays comme « terre d’Islam, partie intégrante du Grand Maghreb, pays arabe, méditerranéen et africain ».

Au nord, le long du littoral méditerranéen, s’étend sur environ 1 600 km la bande du Tell, large de 80 à 190 km. Elle est formée de petites chaînes de montagnes : massif des Traras, Dahra, Djurdjura, Titteri, Babors, Bibans, monts de Constantine, monts de la Medjerda. Le point culminant est le mont Lalla-Khadîdja, au sud du Djurdjura, qui atteint 2 308 mètres d’altitude et est recouvert de neige en hiver.

Du fait de ce relief, la côte est surtout constituée de falaises rocheuses, interrompues dans les baies d’Arzew-Mostaganem, de Tipaza, d’Alger, de Skikda et d’Annaba.

Les montagnes sont séparées par des vallées, riches par leur flore et leur faune, arrosées par des cours d’eau dont les principaux sont le Chelif et la Soummam et par des cuvettes (Sebkha d’Oran, Mitidja). Les plaines et vallées du Tell abritent la plus grande partie des terres fertiles du pays. Entre le Tell et le Sahara, s’élèvent l’Atlas tellien et l’Atlas saharien, deux ensembles montagneux parallèles orientés sud-ouest/nord-est, se rapprochant à leur extrémité est, entre lesquels s’intercalent des plaines et hauts plateaux. Entre l’Atlas tellien et l’Atlas saharien, un vaste ensemble de hauts plateaux et de plaines semi-arides s’étend de la frontière marocaine à la cuvette du Hodna. Cette zone est caractérisée par la présence des chotts, étendues d’eau salée asséchées à certaines saisons.

La partie saharienne représente plus de 80 % de la superficie de l’Algérie (environ deux millions de kilomètres carrés) ; les principales formes de relief sont les regs (étendues pierreuses) et les ergs (dunes), avec au sud le massif du Hoggar et le plateau du Tassili. L’aridité ne laisse la place qu’à quelques oasis. Au pied de l’Atlas saharien, les grands ergs (Occidental et Oriental) sont séparés par des plateaux rocheux tels que le Mzab et bordés au sud par le plateau de Tademaït ; ce sont d’immenses mers de sable ponctuées d’oasis dont certaines sont d’importantes palmeraies. Au nord du Grand Erg oriental (au sud de Biskra), une dépression est occupée par des chotts, dont le Chott Melrhir, où se trouve le point le plus bas d’Algérie (−40 m). Au sud-ouest, s’étendent les ergs Iguidi et Chech, immensité de dunes sableuses linéaires largement espacées les unes des autres ainsi que le plateau du Tanezrouft.

Au Paléolithique moyen, les industries lithiques atériennes sont caractérisées par la présence de pièces à pédoncule. L’évolution des formes humaines depuis l’Homo erectus a abouti à l’apparition de l’Homo sapiens de type archaïque, ancêtre de la forme humaine actuelle.

Les derniers chasseurs-cueilleurs sont représentés dans le Nord-Est de l’Algérie par les Capsiens, attestés jusqu’à il y a 8 000 ans. Dans le Sud, au Sahara, le Néolithique est une période florissante en raison d’un climat globalement plus humide que l’actuel et donc d’une flore et d’une faune beaucoup plus riches.

Les Berbères, formés de plusieurs confédérations dont les Gétules, les Garamantes, les Libyens dispersées dans le vaste territoire de l’actuelle Algérie avec les Haratins depuis les temps anciens, vont nouer des relations culturelles avec les Phéniciens (ce qui donnera la civilisation carthaginoise), l’Afrique noire, l’Égypte ancienne, la Grèce antique, l’empire romain.

Les États indépendants de la Numidie commencent avec l’émergence des deux confédérations massyles et massaessyles. La première est à l’origine de la Numidie Orientale, la seconde de l’Occidentale.

Le christianisme fait son entrée en l’an 256. Durant le siècle suivant, dans une atmosphère de déclin grandissant, les populations des villes côtières algériennes et tunisiennes, ainsi qu’une minorité de la population des campagnes se convertissent à la nouvelle religion. En 313, avec les crises politiques et économiques romaines qui s’éternisent, la nouvelle religion devient l’alibi d’une nouvelle révolte qui sera encore une fois amazigh. En 321, les légions romaines venues réprimer les donatistes se retirèrent.

La chute de Rome, puis des Vandales, et l’instabilité durant la période byzantine entraine la reconstitution de plusieurs principautés berbères. Certaines, notamment dans les Aurès, vont résister à l’arrivée des musulmans entre 665 et 708.

De 644 à 656, la première tribu berbère algérienne à se convertir à l’islam fut les Maghraoua.

À l’ouest, au mois de juillet 1501, les Portugais lancent une expédition pour tenter d’accoster sur la plage des Andalouses. Il faudra attendre le débarquement de Mers-el-Kébir, en 1505, pour voir l’Espagne s’engager dans la première expédition organisée contre Oran.

Au centre, en 1510, Ferdinand le Catholique attaque la ville d’Alger. Les Espagnols l’assiégèrent et bâtissent sur un îlot de la baie d’Alger une forteresse, le Peñón d’Alger, destinée à bombarder la ville et à empêcher son approvisionnement. Cherchant à contrôler leur espace maritime après la Reconquista, les Portugais partent en expédition en Afrique du Nord occidentale au début du XVe (prise de Ceuta en 1415), suivis des Espagnols qui occupent au début du XVI èm siècle des ports méditerranéens (Mers el Kebir, Oran, Béjaïa). En 1556, les Ottomans attaquent les Zianides et prennent Tlemcen.

Mais la France commence à avoir des vues sur l’Algérie. La conquête de l’Algérie fut très violente et longue. Elle s’est traduite par la disparition du tiers de la population algérienne entre 1830 et 1850. L’armée française conquiert l’Algérie village après village. En parallèle de ces opérations militaires une politique de colonie de peuplement est mise en place, pratique corollaire courante des conquêtes.

En 1794, la France révolutionnaire est attaquée par les puissances européennes coalisées, et éprouve des difficultés à nourrir sa population et ses soldats. Le dey d’Alger Hussein offre alors à la Convention toutes facilités pour faire ses achats de blé, consentant aussi par la suite sous le Directoire un prêt d’argent sans intérêts. Une fois la guerre terminée, les régimes qui se succèdent n’honorent pas la dette et, quand la France redevient royaliste, la dette est revue à la baisse. Elle est pourtant payée, mais seulement à Paris, à la Caisse des Dépôts et Consignations.

En 1954, l’Algérie compte huit millions d’Algériens non français et un million de « Français d’Algérie » (Pieds-Noirs et autochtones juifs naturalisés français).

Après la crise au sein des mouvements nationalistes algériens et les autorités françaises, un groupe de patriotes se démarque et envisage le passage à la lutte armée en vue de l’indépendance.

La guerre commence le 1er novembre 1954, après la réunion à Alger des six chefs du Front de libération nationale (Algérie) et anciens membres de l’Organisation spéciale, bras armé du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques et aussi responsables du Comité révolutionnaire d’unité et d’action, et après la déclaration du 1er novembre 1954.

L’action armée a été proclamée pendant la nuit dite de la Toussaint Rouge. Le déclenchement des attentats a été signalé à travers le pays et les premiers attentats eurent lieu dans les Aurès. Les six partagent l’Algérie en 6 Wilayas et le ministre de l’Intérieur François Mitterrand est dépêché dans la région des Aurès pour dénoncer les attentats dans le même mois.

Il s’ensuit une guérilla, des maquis et des affrontements. L’Armée française, qui comprend des unités de supplétifs « musulmans » appelés « Harkis », la Direction de la surveillance du territoire et la police française s’attaquent au FLN et à ses proches. Le FLN organise alors son combat sur deux fronts. Sur le plan interne, il met en place une résistance à travers sa branche armée, l’Armée de libération nationale qui au début fait face au Mouvement national algérien et à de multiples crises internes. Le Congrès de la Soummam organise le mouvement insurrectionnel et dégage les propriétés de la Révolution. L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) sont créées pour organiser des révoltes en 1956. Tandis que sur le front diplomatique, il engage ses activités sous la supervision du gouvernement provisoire de la République algérienne, qui plaide la cause algérienne et aussi vécut plusieurs crises ; il réussit néanmoins en 1958 à introduire pour la première fois dans l’agenda des Nations unies la question algérienne, ce qui représenta un franc succès pour la diplomatie algérienne.

L’Algérie est donc devenue indépendante à l’issue d’une guerre longue et coûteuse contre la présence coloniale, une présence qui dura 132 ans, et qui prit fin officiellement le 3 juillet 1962. Cette indépendance a été acquise politiquement à la faveur du référendum d’autodétermination prévu par les accords d’Évian, et par le biais duquel les Algériens se prononcèrent massivement pour l’indépendance de l’Algérie.

Depuis, l’Algérie panse les plaies de ses blessures et exploite les richesses de son pays ; néanmoins, le régime est policier et le président Boutheflika, malgré son grand âge et sa santé fragile continue d’être élu.