J’ai franchi la date line, la ligne de changement de date

Lors de ma traversée du Pacifique, j’ai pu vivre une expérience unique : franchir la ligne de changement de date et ainsi changer de jour durant la même journée. Du fait des vols inter-îles, je l’ai même franchie à trois reprises : deux fois dans le sens Ouest-Est et une fois dans la sens contraire, c’est-à-dire Est-Ouest. J’ai ainsi perdu par le jeu des méridiens, une journée dans ma vie en me rendant de Nouvelle-Zélande à Niue, pour finalement la gagner quelques jours plus tard en la refranchissant pour retourner en Nouvelle-Zélande, pour en perdre une autre définitivement lors de mon départ de Nouvelle-Zélande pour rejoindre les îles Cook. Voici quelques explications pour vous y repérer un peu plus sur cette International date line.

Un peu de connaissances générales sur les latitudes et les longitudes

Avant de commencer, il est important de savoir exactement de quoi on parle. Le monde, tel qu’il est constitué est décomposé en plusieurs lignes verticales et horizontales que l’on nomme respectivement longitude (lignes verticales) et latitude (lignes horizontales). Ces coordonnées permettent de définir chaque endroit de la planète de manière précise au travers de deux coordonnées (ndlr : abscisses et ordonnées pour les élèves les ayant étudiés en mathématique au collège et au lycée), ce qui sert aux navigateurs et aux pilotes d’avion pour pouvoir se repérer.

 

La longitude

D’Ouest en Est du globe, les longitudes englobent l’intégralité des fuseaux horaires, c’est à dire les lignes qui permettent de changer d’heure en rajoutant une heure en allant vers la droite ou au contraire en retirant une heure en allant vers la gauche. C’est ainsi que certains voyageurs qui effectuent huit heures d’avion pour se rendre dans les Caraïbes arriveront en heure locale, seulement deux ou trois heures plus tard. Et ceux qui se rendront en Asie, arriveront pour la même durée de vol, le lendemain. Dans les Caraïbes, le décalage horaire aura retiré des heures aux heures de vol effectuées alors qu’en Asie, le décalage en aura rajoutées.

La longitude fait ainsi allusion à la coordonnée géographique qui identifie la distance Est-Ouest du premier méridien qui n’est autre que la ligne verticale qui passe par Londres et porte le nom de méridien de Greenwich.

Toujours représentée par la lettre grecque λ (lambda), la longitude se dessine du Nord au Sud en rejoignant les deux pôles et s’étend de 0 à 180 degrés ; elle comprend des lignes qui ne sont pas parallèles à certains endroits et porte la définition scientifique d’être la distance angulaire d’un point quelconque, à l’est ou à l’ouest du méridien d’origine ou à l’ouest du méridien standard.

Tous les méridiens ont la même longueur et le méridien de Greenwich (ndlr : passant par Greenwich, une ville de l’Angleterre) a pour valeur d’origine : 0 ° ; il sépare la Terre en deux parties égales : l’hémisphère oriental et l’hémisphère occidental (hémisphère Ouest et hémisphère Est).

La ligne de changement de date, appelée également international date line est un antiméridien, opposée en ce sens au méridien de référence : Greenwich ; Il se situe à son exact opposé et permet de passer du dernier fuseau horaire du côté Est au premier fuseau horaire du côté Ouest.

Les longitudes sont connues comme étant des fuseaux horaires, sans en être réellement, les longitudes étant découpées en 360 lignes alors que le nombre de fuseau horaire entrelacent 24 fuseaux différents.

 

La latitude

Du Nord au Sud, la Terre est également découpée en lignes parallèles appelées les latitudes. Ces lignes invisibles permettent de distinguer du Nord au Sud de l’équateur qui en représente la ligne centrale, l’hémisphère Nord de l’hémisphère Sud. Il s’agit ainsi d’une classification des zones de chaleur qui se définissent au travers de ces coordonnées géographiques déterminant la distance d’un point Nord-Sud de l’équateur.

Représentées par la lettre Grecque Phi, les latitudes sont composées de 180 lignes dessinées horizontalement d’Est en Ouest. Elles sont connues comme étant des parallèles de longueur différentes étant donné que dans les pôles, la circonférence de la planète est moins longue que vers l’équateur.

D’un point de vue scientifique, la latitude est définie comme la distance angulaire d’un point quelconque, au nord ou au sud de l’équateur.

La latitude s’étend de 0 à 90 degrés, 0 ° de latitude concernant l’équateur et 90 ° représentant les pôles. Les parallèles situés dans l’hémisphère nord sont considérés comme des latitudes nord, tandis que ceux situés dans l’hémisphère sud sont considérées comme des latitudes sud.

Les latitudes les plus connues concernent : le tropique du Cancer (23.5 ° N), le tropique du Capricorne (23.5 ° S), le cercle arctique (66.5 ° N) et le cercle antarctique (66.5 ° S).

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Particularités de la ligne de changement de date

La ligne de changement de date est ce qu’on appelle communément un fuseau horaire, définie comme étant une longitude particulière. Étant donné que ces fuseaux horaires déterminent l’heure qu’il fait en fonction de la position du soleil, ils doivent logiquement être parallèles.

En réalité, il n’en est rien, puisque chaque pays détermine son appartenance au fuseau horaire de son choix, fuseau déterminé en fonction de la facilité de gestion qu’il apporte. Ainsi, les fuseaux horaires ne sont pas parallèles, puisque découpés selon le bon vouloir des nations qui y sont traversées. La Russie a ainsi volontairement réduit le nombre de ses fuseaux horaires et certains pays du Pacifique ont fait le choix de se trouver à gauche ou à droite de la ligne de changement de date, selon qu’ils souhaitaient travailler aux mêmes jours que l’Australie ou la Nouvelle-Zélande voisine. Ou à contrario, avec les États-Unis ou l’Amérique du Sud.

La particularité des fuseaux horaires devient ainsi un véritable casse-tête en plein cœur du Pacifique, puisque l’antiméridien appelé communément ligne de changement de date ou date line entraîne une sorte de zigzag sur la droite, entraînant le fait pour plusieurs pays proches géographiquement d’être séparés par une journée complète.

Mais la spécificité de ce fuseau horaire particulier revêt un caractère poétique à certains endroits, ce qui est le cas pour les îles Diomèdes, deux îles situées dans le détroit de Bering, entre la Russie sibérienne et l’Alaska. La petite Diomède appartenant aux États-Unis et la grande Diomède étant sous gouvernance russe. Ainsi, ces deux îles distantes de quelques kilomètres permettent du côté russe de voir dans le passé, étant donné que la Grande Diomède se trouve à UTC plus 12, soit douze heures de plus qu’à l’heure déterminée par le méridien de Greenwich à Londres. Du côté de la petite Diomède, qui se situe à UTC moins 12, il est possible de voir dans l’avenir. Ainsi, de la fenêtre d’un des habitants de la petite Diomède, il est possible de voir le lendemain. Alors que de la fenêtre d’un des habitants de la Grande Diomède (ndlr : du moins de la fenêtre d’une des résidences des soldats, la Grande Diomède n’étant peuplée que de bases militaires), il est possible de voir la veille. Par exemple quand il est lundi côté américain, il est mardi côté russe, la ligne de changement de date passant à 1,5 kilomètres de chacune des îles.

Une autre particularité des fuseaux horaires se retrouve dans les pôles Nord et les Pôles Sud géographiques de la terre. Les méridiens, donc les longitudes se rejoignent en effet tous en ces points géographiques. De fait, il est possible d’affirmer qu’à deux endroits du globe, le temps n’a pas de court réel. Au pôle Nord géographique qui se trouve en plein cœur de l’Océan Arctique, cette particularité est moins évidente à vivre. Par contre, au Pôle Sud géographique, elle revêt tout son sens puisque l’Antarctique est une terre recouverte de glace. Elle possède à l’année une base américaine : la base Scott Amundsen. Non loin de la base dans laquelle vivent des scientifiques, se trouve au Pôle Sud géographique, un globe en verre. Ce globe représente la fusion de tous les méridiens qui se rejoignent après avoir caressé le contour de la planète. En effectuant le tour de ce symbole, le visiteur peut ainsi franchir en une seconde, l’intégralité des fuseaux mondiaux, alternant en une fraction de seconde, les passages dans le passé et l’avenir. Une expérience unique à vivre !

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Un peu d’histoire

Le tout premier méridien a été déterminé par Ptolémée, l’astronome grec et auteur du premier livre sur la géographie au IIe siècle après J.C. Il était fixé sur les îles Canaries, point le plus à l’ouest qu’il connaissait et considérait comme la fin du monde.

Mais, l’origine de la ligne actuelle de changement de date remonte au 19 ème siècle, lors de la conférence internationale de Washington en 1884 qui a déterminé le méridien universel dont la longitude fut définie comme égale à 0°. La ville de Greenwich en Angleterre fut ainsi choisie comme méridien de référence, la France l’acceptant uniquement car elle vit la mise en place de son système métrique adaptée dans d’autres pays.

Cette imposition d’un temps universel amena également l’implantation des 24 fuseaux horaires ayant permis de définir les hémisphères Est et Ouest et par ricochet, la mise en place de l’antiméridien, qui donc par un pur hasard se retrouva à 180°, à l’opposé, dans l’Océan Pacifique.

Par la suite, les pays de la zone Pacifique choisirent de se situer de part et d’autre de la ligne, expliquant le pourquoi des zigzagues qu’elle effectue, cause d’un véritable casse-tête pour les navigateurs et les pilotes qui durant une même journée alternent les lendemains et les veilles.

Une véritable expérience

Alors que depuis plusieurs mois, je me trouve dans le Pacifique, en effectuant des sauts d’îles en îles, le décalage horaire auquel je me suis habitué est tout de même pesant lorsque je me réfère au cycle de vie de mes proches restés en France. Je jongle lors de mes appels téléphoniques à des plus 9 heures, plus 10 heures, plus 11 heures…

Ainsi, lorsque ma famille se lève, je m’apprête à me coucher, lorsque je me lève, elle se couche ou elle est plongée depuis peu dans les bras de Morphée. Mais, du fait de mon expérience de voyageur, je parviens à ne plus trop en sentir les effets.

A l’aéroport d’Auckland, dans l’île du Nord de la Nouvelle Zélande, après avoir visité coup sur coup l’Australie, les îles Salomon, le Vanuatu, les Fidjis, les Tongas et les Samoas, et bien entendu le pays des All Blacks, je patiente, accompagné d’un de mes amis voyageurs, pour prendre un vol vers l’île de Niue, une île au régime politique semi-indépendant, mais toujours sous tutelle néozélandaise.

Si le pays est une île paradisiaque, sa particularité géographique en fait un des premiers pays qui se trouve de l’autre côté de l’hémisphère dans lequel je me trouve. C’est à dire un des premiers pays de l’hémisphère Ouest alors que je me trouve dans un des derniers pays de l’hémisphère Est.

Un paradoxe cependant, car le pays se trouve au Sud des Samoas, et a fait le choix d’appartenir à un fuseau horaire différent. Alors que les deux pays se trouvent sur la même ligne horizontale, les Samoas se retrouvent avec un fuseau horaire UTC plus 13 et Niue avec un fuseau horaire UTC moins 11. Les pays distants de moins d’une heure de vol se trouvent en ce sens aux antipodes temporels. Pour exemple, alors qu’il est 11 h 45 en France le lundi, il est 22 h 45 le lundi aux Samoas et 22 h 45 le dimanche à Niue.

Loin de ces réflexions métaphysiques, nous sommes appelés à embarquer. Nous nous asseyons dans l’avion et écoutons les consignes de sécurité dévoilées par les hauts parleurs de l’appareil. Trois des hôtesses effectuent les gestes de démonstration en respectant un timing parfait, guidées par le film publicitaire réalisé avec l’équipe de rugby néozélandaise, une véritable fierté nationale.

Juste avant de décoller, en Anglais, le pilote qui prend la parole nous explique que durant ce vol nous allons effectuer un bond dans l’avenir. D’ailleurs, nombre de passagers ne regardent pas les films diffusés sur leur écran, mais laissent bien en évidence la carte du monde suivant la progression de l’avion, avec au centre, la matérialisation de la ligne de changement de date.

Un peu moins de quatre heures de vol sont nécessaires pour rejoindre Alofi, la capitale de l’île de Niue. Mais seulement deux pour telle la Deloreane du film : « Retour vers le futur », effectuer ce changement bref de temporalité.

Alors que les minutes défilent, nous nous voyons proposer un petit encas par les hôtesses de la compagnie nationale Air New Zealand.  Sur l’écran, nous pouvons suivre attentivement l’avancée de notre vol, se rapprocher progressivement de cette ligne imaginaire, mais au combien légendaire.

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Car pour nous, qui sommes partis de la France en direction de l’Asie, c’est-à-dire vers l’est, franchir cette ligne ne signifie pas seulement rejoindre un autre fuseau horaire, mais également pour la première fois de nos existences, effectuer un demi-tour complet de la planète, l’antimédirien étant le point le plus éloigné de notre lieu d’habitation.

Alors que nous nous rapprochons encore un peu plus de cette ligne imaginaire, nous nous attendons à une effusion festive lors de sa traversée. Nous imaginons déjà, la voix du pilote au travers des Haut-parleurs, résonner comme les félicitations et effusions de joies accompagnant la victoire d’une équipe de football.

« Vous avez réussi, vous venez de franchir la ligne de changement de date… » Nous imaginons les hôtesses frappant les bouteilles de champagne et un DJ sortant de nulle part pour débuter une sorte de fête juste au-dessus de l’antiméridien. Les passagers se levant et s’enlaçant sur de la musique suave. Une fête mémorable !

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Mais alors que l’avion sur l’écran se trouve juste sur la ligne de changement de date, nous regardons dehors et apercevons…uniquement l’immensité de l’océan. De l’eau, seulement de l’eau. Pas un panneau, pas une différence entre les nuages. Les hôtesses ne dansent pas, les pilotes ne nous préviennent même pas. Pour ce qui de la solennité de l’évènement, nous pouvons repasser.

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Pourtant, au fur et à mesure que l’avion avance centimètre après centimètre sur cette représentation numérique de la ligne de changement de date, une grande satisfaction m’envahit. Les millimètres qui défilent sur l’écran sont autant d’éloignement de l’avion de notre hémisphère de départ. Et après qu’il a complètement franchi cette ligne, je viens de traverser le monde. Je n’ai qu’à me laisser bercer par les soubresauts de l’appareil, plongé dans les méandres de mon bien-être. Je me trouve à une distance de ma vie que ne n’avais jamais atteinte géographiquement. Si lointain et pourtant si serein. Mon compagnon d’aventure l’est tout autant. Et emplis d’une joie immense, nous terminons notre vol et découvrons les côtes de Niue qui se dessinent sous nos pieds.

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L’arrivée à Niue et la déconvenue du décalage horaire

Depuis que je parcours le monde, j’ai l’habitude de rendre mes voyages optimaux. Je tente autant que faire se peut d’utiliser les moyens technologiques mis à ma disposition pour faciliter mes recherches et trouver les informations dont j’ai besoins. Internet est ainsi une source inépuisable de conseils en tout genre et les différents sites existants me facilitent l’organisation de mes voyages.

Pour les réservations d’hôtels, j’utilise lorsque les informations sont rares, le site Booking.com. Si mon voyage est connu en détail, mes réservations seront effectuées bien en amont de mon départ, si je voyage dans une destination méconnue ou si mon voyage s’étend sur plusieurs mois, j’effectue les réservations au jour le jour.

Ainsi, en posant les pieds sur le tarmac de l’aéroport d’Alofi, la capitale de Niue, j’apprends que le visa gratuit est délivré sur présentation d’un billet d’avion retour ainsi que de la preuve d’une réservation d’hôtel. N’ayant pas effectué cette réservation en amont, je m’empresse de chercher un réseau Wifi, fort heureusement disponible au sein de l’aéroport.

Alors que les passagers de mon vol franchissent le contrôle d’immigration, peu regardant donc rapide, j’effectue une recherche des hôtels disponibles sur l’île. Malheureusement, après en avoir trouvé un, je remarque que la réservation y est impossible. Je tente de comprendre et remarque que les uns après les autres, les hôtels disponibles qui se comptent sur les doigts d’une main voient leur nombre se réduire comme peau de chagrin, les passagers de l’avion ayant eu cette brillante idée de réserver comme moi en arrivant sur l’île.

Seul reste disponible un hôtel de grande classe au prix de 100 euros la nuitée. Malheureusement, quand bien même nous faisons le choix d’y effectuer une réservation, nous ne le pouvons pas. Nous comprenons notre erreur. L’application de mon téléphone est configurée sur l’horaire de la France. Or pour l’application et pour mon téléphone, nous sommes demain. Donc, au travers le jeu du décalage, elle considère que ma recherche concerne une réservation pour la veille. Impossible de réserver et le réseau n’est pas d’assez bonne qualité pour réinstaller une nouvelle fois l’application avec des données vierges.

Nous devrons ruser en montrant au policier de l’immigration uniquement le descriptif de l’hôtel dans lequel, nous effectuerons par chance la réservation de la dernière chambre de l’île directement à son guichet.

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Le franchissement de la ligne de changement de date dans le sens Est-Ouest

Après avoir effectué une belle découverte de cette île paradisiaque, dont l’article est disponible sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/les-incontournables-a-niue/, nous nous apprêtons à reprendre l’avion pour retourner en Nouvelle-Zélande afin de découvrir l’île du Sud et ses paysages somptueux.

A la différence de l’aller, toujours avec la compagnie Air New Zealand, nous nous approchons de la ligne de changement de date dans le sens inverse. Nous regardons notre montre. Nous sommes le jeudi et l’horaire nous indique 15 h 00. Pourtant, cette fois-ci, lorsque nous traversons la ligne de changement de date, nous découvrons qu’il est 15 h 00, mais le mercredi. C’est à dire que tout ce que nous avons vécu en ce jour ne s’est pas encore produit. 24 h 00 de gagné dans une vie, ce n’est pas négligeable.

Conclusion

En l’espace de quelques heures, franchir la ligne de changement de date est une expérience déroutante. Pour l’aller, nous avons perdu par le biais des décalages horaires qui s’additionnent, près de 24 heures (addition des 13 heures du fuseau et des 11 heures du fuseau voisin) Pour le retour, nous en avons gagné 24. Pour quitter définitivement la Nouvelle-Zélande en direction des îles Cook, nous en perdrons à nouveau 24, que nous ne gagnerons plus jamais, une sorte de coma temporel que nous subissons sans pouvoir intervenir.

Alors, il est sûr, que cette relativité au temps n’est qu’un concept. Les journées perdues ou gagnées ne le sont réellement pas. Quel le temps qui s’écoule ne peut le faire que parce qu’on lui a donné une origine et toute avancée ne peut être visualisée qu’au travers de ce point initial. Cependant, il est quand même assez déroutant de vivre cette expérience et de traverser la ligne imaginaire d’une planète qui tourne sans elle. Une sorte de fuite du temps, qui s’écoule en nous glissant des mains…ou du moins de la montre portée aux poignets.

Niue Grotte avec acces mer