Visite du volcan Nyiragongo en République démocratique du Congo

 

Visiter un volcan en activité procure une intense émotions. De nombreux volcans disséminés sur la planète sont encore en activité. Mais peu offrent des expériences émotionnelles comme le volcan Nyiragongo qui se trouve en République démocratique du Congo.

Le volcan Nyiragongo est un stratovolcan, volcan dont la structure sous forme conique est constituée de coulées de lave au cours de ses différents stades éruptifs. Il est un des volcans les plus actifs et les plus dangereux d’Afrique.

Il se situe en République démocratique du Congo, à une vingtaine de kilomètres de la ville de Goma, à la frontière avec le Rwanda. Il possède un lac de lave permanent qui peut à tout moment se déverser le long de ses flancs et toucher une zone très densément peuplée.

Le volcan culmine à 3470 mètres d’altitude et son cratère fait 1,2 kilomètres de diamètre. Le parc des Virunga comprend une partie du volcan sur son territoire.

 

Le volcan Nyiragongo

Le volcan Nyiragongo se trouve en République démocratique du Congo, un pays d’Afrique. Il se situe à deux heures de route de la ville de Goma.

La montée du volcan nécessite près de 8 heures de marche. Les droits d’entrée sont en 2018 de 200 euros. Il faut compter deux jours pour visiter le site.

RDC Transport local

Accompagnés de porteurs qu’ils payent 25 dollars américains par jour, les visiteurs doivent parcourir une distance de plusieurs kilomètres en pleine montée. Le trek est difficile, éreintant même. De nombreux stops sont prévus sur le chemin pour reprendre des forces, mais le rythme d’avancée est incessant. Les jambes ont des difficultés à prendre appuis sur un sol rendu glissant à cause d’une pluie fréquente. Mais le spectacle vaut le détour. La nature est luxuriante. Les visiteurs sont seuls au monde.

RDC Parc Nygorongo

Les cailloux, blocs de lave érodés et refroidis par le temps sont coupants comme des lames de rasoir. Une seule chute conduirait la victime dans une situation plus que difficile, aucun secours ne pouvant intervenir.

Souvent, aux abords du sommet, une forte pluie s’abat sur les visiteurs. Une seule cabane en bois permet de s’y abriter. Mais une fois la tempête passée, la fin du chemin est proche. La fin du trajet est un calvaire, les forces ont abandonné depuis bien longtemps les marcheurs. Seul le mental fait tenir. Et puis, le moment de grâce arrive. Plus que quelques mètres. Le cratère apparaît enfin.

RDC Volcan Nygorongo a l aube

Après tant d’efforts, le visiteur peut enfin contempler ce qu’il est venu chercher. Un lac de lave en perpétuel mouvement. Le lac s’aperçoit de jour comme de nuit. La chaleur est si forte que des rougeurs peuvent apparaître sur les visages fatigués des contemplateurs de cette beauté naturelle.

RDC Volcan Nygorongo de nuit

Un léger vrombissement accompagne cette vision d’une nature préservée. Mais, dès que la nuit tombe, le volcan enfile ses plus beaux habits. Les couleurs du volcan resplendissent. Le cratère devient un œil envoutant dans lequel une rétine en mouvement ne cesse de regarder ceux qui l’observent. Le vent s’étant levé, une fumée brillant de mille feux remonte jusqu’à l’entrée du cratère. En plus de la chaleur, les spectateurs de ce décor unique respirent à pleins poumons de la fumée évacuée par le volcan. Mais, il faut bien ces petits désagréments pour admirer cette merveille géographique de la nature. La nuit vient enfin de tomber. Le spectateur doit quitter ce volcan qui ne dort jamais.

RDC Volcan

Conseils pratiques

 

Comment s’y rendre ?

La majeure partie du temps, les visiteurs qui se rendent au volcan Nyiragongo le font à partir de la ville de Goma, à la frontière rwandaise. Le volcan se trouve en République démocratique du Congo. Pour rejoindre le volcan qui se trouve à 20 kilomètres de la ville, il faut en fonction de l’état de la route et de la circulation dans la ville de Goma, près de deux heures.

Pour rejoindre le site, il faut prendre obligatoirement un taxi privatif, un taxi collectif ou une voiture avec chauffeur privée. Les bus ne circulent pas dans le secteur.

Une fois à l’entrée du site, étant donné que la réservation aura été faîte en amont du voyage, il suffit de donner son nom et de présenter son passeport, pour rejoindre le groupe avec lequel effectuer le trek.

 

Quelles sont les modalités d’entrée ?

Depuis de nombreuses années, la République démocratique du Congo est un pays instable. Cette instabilité se concentre surtout dans l’Est du pays, non loin de l’endroit où se trouve le parc du Virunga, qui comprend une partie du parc du volcan Nyiragongo.

Pour cette raison, obtenir un visa du pays est compliqué. Mais afin de ne pas porter préjudice aux merveilles touristiques que le pays possède, le gouvernement a mis en place un système facilité de visa pour l’Est du pays.

Pour obtenir ce visa facilité, il convient simplement de réserver une visite du volcan Nyiragongo et le visa sera attribué pour une durée de 14 jours au prix de 105 dollars US. Les démarches pour le visa seront effectuées à distance ou dans un consulat congolais. Le visa sera récupéré lors du passage de la frontière en provenance de l’Ouganda ou du Rwanda.

Le site officiel pour obtenir une réservation est : https://visitvirunga.org

Le prix de l’entrée du parc Nyiragongo est de 250 dollars US ; suite à ce versement, un permis de visite sera attribué.  Un bâton de marche sera loué pour 5 dollars US et un porteur demandera 25 dollars US pour les deux jours de visite. Un forfait repas coûte 50 dollars US.

 

Quelles sont les conditions du trek ?

En toute honnêteté, ce trek pour rejoindre le sommet du volcan est particulièrement difficile. Contrairement à ce qu’affirment certains voyageurs, la durée de la montée n’est pas de 5 heures, mais bien de 8 à 10 heures. Et encore, pour les voyageurs de capacité normale.

Bien entendu, le trek est totalement déconseillé aux personnes âgées, aux enfants de bas âge et aux personnes présentant un handicap ou un problème de santé.

Des militaires accompagnent les visiteurs afin de les protéger, mais le danger vient surtout de l’ascension du volcan, qui est une pente continue. Plusieurs stops de récupération sont mis en place à différentes altitudes, mais très rapidement, les jambes et les articulations souffrent, même pour les voyageurs à la bonne forme physique.

Durant la montée, je ne compte ainsi plus le nombre de personnes qui devaient s’arrêter toutes les dix minutes, tant l’effort était grand ; en outre, le manque d’oxygène dû à l’altitude renforce encore la difficulté de cette expérience. Et sans parler des pluies fréquentes qui surviennent à tout moment sans possibilité de se protéger sous un abri mis à part au sommet. Un autre danger vient des glissades sur les cailloux qui se trouvent sur le chemin.

L’effort est constant et la présence des porteurs est indéniablement importante pour parvenir jusqu’au sommet. Par contre, en ce qui les concerne, ils avancent sans se plaindre, tels des sherpas népalais et souvent chargés avec près de 40 kilos sur le dos. Ils transportent les affaires des voyageurs ainsi que la nourriture emmenée au sommet.

La descente reste tout autant difficile, voire même plus dangereuse. En effet, la pente est abrupte et des affaissements de terrains peuvent entraîner des chutes. C’est d’ailleurs ce qui m’est arrivé et qui m’a valu un rapatriement en France. Le lendemain du trek, alors que je me préparais à redescendre, un affaissement de terrain m’a entraîné depuis le sommet dans une course effrénée sur les flancs du volcan, course que je ne parvenais pas à stopper. J’ai fait une chute de près de 20 mètres et seul le fait de m’agripper à un Anglais qui se trouvait sur mon chemin m’a sauvé la vie. Bilan pour l’Anglais : une entorse. Bilan pour moi : contusions, côtes cassées, entorse cheville droite, entorse cheville gauche, trou à la tête, nez commotionné. Le pire est que dans mon état, j’ai dû continuer à redescendre et étant donné le taux d’humidité, toutes mes plaies se sont infectées. En urgence, j’ai dû me rendre à l’hôpital de Goma, puis à l’hôpital de Kigali au Rwanda pour enfin me faire rapatrier.

Après, l’expérience vécue reste un de mes plus beaux souvenirs de voyage. Et si elle était à refaire, je n’hésiterai pas une seconde.

 

Quand visiter le volcan ?

Le volcan se visite toute l’année. Mais chaque jour, seulement 24 places sont disponibles. La montée se fait vers 09 h 00 et la descente commence le lendemain vers 07 heures. La montée dure la journée alors que la descente dure 3 heures.

La première nuit, les visiteurs dormiront dans des cabanes qui contiennent uniquement un matelas posé sur le sol. Pour cette raison, il ne faut surtout pas oublier de prendre un sac de couchage avec soi.

En ce qui concerne les repas, les forfaits proposés ne proposent généralement pas de la nourriture qualitative. Pour cette raison, il est conseillé avant d’arriver au parc de s’arrêter dans la ville de Goma afin d’acheter le nécessaire pour faire un bon barbecue au sommet du volcan : sel, épices, viande, pain, boissons, pommes de terre, charbons de bois.

 

Est-il utile de prendre une agence ?

Les voyages en indépendant, lorsqu’ils sont possibles sont magiques. Néanmoins, dans certains cas, il est déconseillé de découvrir un pays par ses propres moyens. Dans le cas du Congo, ce n’est pas tant la sécurité qui pose problème, les habitants étant d’une générosité rare, mais plutôt l’organisation, qui sera rendue difficile pour un voyageur indépendant. Et ce qu’il s’agisse de la demande de visa, de la réservation du trek, du choix du chauffeur.

Deux manières sont offertes aux voyageurs de découvrir le parc Nyiragongo :

  • Réserver un lodge par le biais du site officiel du parc Virunga. Dans ce cas, le lodge mettra en place un transport jusqu’à l’entrée du parc. Par contre, dans ce cas, vous ne profiterez en rien des habitants locaux, ni de la ville de Goma, que vous traverserez sans vous arrêter.
  • Prendre une agence locale.

En ce qui nous concerne, nous avons engagé l’agence de voyage spécialisée Go Congo ; il s’agit d’une des agences les moins chères du marché et la plus professionnelle. A recommander sans hésiter pour tout ce qui concerne le Congo et l’Afrique de l’Est ; le responsable Michel est un belge qui s’occupera de tout : des permis de trek, de la réservation d’hôtel, du transport et du visa. En faisant le calcul séparément, les frais d’agence sont vraiment peu excessifs, une cinquantaine d’euros pour une semaine de visite. Par contre, vous pouvez choisir l’agence uniquement pour la réservation des permis d’entrée, du transport et du visa. Dans ce cas, vous vous occuperez d’effectuer vos propres réservations d’hôtels.

Go Congo
Mukonga 14, Kinkole / kinshasa
Tel : 00 243 81 18 37 010
Mail : info@gocongo.com
Mail : aitcongo@gmail.com
Site web : http://www.gocongo.com

 

Où dormir ?

Le parc se trouvant à une vingtaine de kilomètres de Goma, dormir dans la ville est une évidence économique. Mais seulement une quinzaine d’hôtels sont présents à Goma. Leurs prix vont de 30 euros à 80 euros la nuit.

Réserver un lodge aux abords du parc Nyiragongo coûte au minimum 150 euros.

Les hôtels peuvent se réserver directement par le biais du site booking.com. Par contre les lodges se réservent sur le site officiel du parc.

 

Que voir autour du parc Nyiragongo ?

De nombreuses activités sont à effectuer autour du parc Nyiragongo :

  • Observer les gorilles du parc Virunga.
  • Observer les chimpanzés.
  • Visiter des villages
  • Effectuer un circuit sur le fleuve Congo.
  • Visiter le lac Kivu.
  • Découvrir des parcs animaliers.
  • Visiter des Pygmées.

 

Conseils pratiques

  • Prendre des bonnes chaussures.
  • Prendre avec soi une lampe de poche et des vêtements chauds.
  • Ne pas oublier de prendre un imperméable ou un parapluie.
  • Emmener avec soi un bâton de marche.
  • Prendre au minimum 5 litres d’eau.
  • Faire le choix de réserver un porteur qui pourra vous aider durant el trek.
  • Prendre un sac de couchage, car au sommet du volcan, les cabanes ne possèdent qu’un matelas.
  • Prendre de la nourriture avec soi : viande, huile, charbon de bois, car les forfaits repas peuvent ne pas convenir à tout le monde.
  • Avoir conscience que le trek va être difficile.
  • Faire attention lors de la descente à ne pas chuter.
  • Ne pas s’approcher trop près du cratère car les conditions de sécurité ne sont pas optimales.