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Etats-Unis Grand Ouest américain Les incontournables du Nevada

Nevada (Grand Ouest américain) : Les incontournables

Omniprésent sur les Bucket List des voyageurs du monde entier, le Grand Ouest américain fait rêver autant qu’il fascine. Paysages exceptionnels, villes mythiques, sites touristiques légendaires, il englobe à lui-seul, des trésors dont la simple évocation suffit à procurer un frisson et une envie irrésistible de les découvrir. Nous y avons passé ainsi plusieurs semaines pour en parcourir les territoires et nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables de l’état du Nevada qui possède pour capitale la ville de Carson City et non Las Vegas, comme nombreux sont à le penser.

 

Englobant sans distinction plusieurs territoires, s’étendant généralement de l’Ouest du fleuve Mississippi, jusqu’à la côte Pacifique, l’Ouest américain ou plus communément appelé : « Grand Ouest américain » est constitué de 13 états : l’Alaska, l’Arizona, la Californie, le Colorado, Hawaï, l’Idaho, le Montana, le Nouveau-Mexique, le Nevada, l’Oregon, l’Utah, l’État de Washington et le Wyoming.

Sa géographie est ainsi découpée en de multiples organisations territoriales, chacune présentant ses propres spécificités : vallées, zones forestières, côtes, chaînes montagneuses et déserts arides en constituant la majeure partie.

A l’Ouest du Mississippi se trouvent des plaines étendues alors que la côte est façonnée par le delta éponyme et des lagunes menacées par les cyclones en été et en automne. Les montagnes Rocheuses constituent une chaîne de montagnes élevées à l’Ouest des Grandes Plaines et des Hautes Plaines et à l’Ouest de ces montagnes se trouvent des hauts plateaux disséqués par des cours d’eau violents, dont le Colorado qui en a façonné différents canyons. Le Grand Bassin présente une suite de dépressions occupées par des déserts entourés par des chaînes de montagnes. La plaine de Californie, appelée aussi la Vallée Centrale est un vaste espace plat et fertile, long d’environ 600 kilomètres.

Durant ce voyage, nous avons ainsi parcouru de nombreux kilomètres, pour découvrir des paysages ayant servi de décors pour le cinéma américain, puis européen, qui en ont exploité la moindre parcelle dans des films romançant la vie de ses habitants, faisant de ce Far West, traduction anglaise de l’Ouest américain, un eldorado qu’il est nécessaire de vivre au moins une fois dans son existence.

Mais autant dire que le voyageur qui souhaite arpenter l’Ouest américain, va devoir rouler…et beaucoup rouler. Le pays est grand, voire très grand. La moindre petite distance sur Google Maps entre deux sites, nécessite de nombreux kilomètres ou du moins, plutôt des miles, un mile équivalent à 1,60 kilomètres.

Nous avons parcouru ainsi près de 15 000 kilomètres sur des routes, souvent désertes. Fort heureusement, nous avions réservé une voiture confortable : « un SUV Nissan Montero », loué grâce au loueur le moins cher et le plus qualitatif que nous avons eu la chance de trouver : l’agence BSP qui nous a permis d’économiser beaucoup d’argent sur ce poste de dépense essentiel lors d’un voyage dans l’Ouest américain.

L’autre point qui reste à prendre en compte lors d’un tel road trip est le coût de la vie, qui est…disons…exorbitant.

Si le carburant est moins cher qu’en France, de l’ordre de moitié (la prise de carburant s’effectue en Gallon équivalant à 3,78 litres) et si les entrées dans les parcs américains les plus célèbres peuvent être englobés dans l’achat d’un pass coûtant 80 dollars et permettant à un véhicule et à tous ses occupants d’y rentrer de manière illimitée (l’entrée dans un parc coûte en moyenne 30 dollars sans le pass, ce qui amorti l’achat au bout de 3 parcs seulement), le coût de la vie dépasse bien de 30 % celui de la France.

Pour amortir la note, il est possible de réserver des Motels, des sortes d’hôtels moins chers, mais tout de même qualitatifs, qui comprennent généralement des chambres avec deux grands lits, le petit-déjeuner et une piscine (nombre d’entre eux possèdent également un jacuzzi) pour une soixantaine de dollars.

En ce qui concerne la restauration, les prix pratiqués y sont absolument effroyables. Dans les restaurants, un plat coûtera en moyenne 25 dollars et les boissons, généralement en quantité illimitée, 5 dollars. Par contre, nombreuses sont les enseignes de restauration rapides qui proposent des menus moins coûteux. Si les menus sont de l’ordre de 13 dollars, il est possible de dénicher des offres promotionnelles englobant plusieurs sandwichs pour un coût bien moindre. Ce qui fut le cas avec la chaîne Taco Bell proposant un menu complet pour 5 dollars ou au Mac Donald’s avec pour 20 dollars, 2 sandwichs, 40 nuggets et 2 frites.

Durant ce road trip, après avoir atterri à Las Vegas, nous avons visité le Nevada avant de rejoindre la Californie où successivement, nous avons visité la vallée de la mort, Yosemite, San Francisco, la côte Pacifique et Los Angeles. Nous avons rejoint ensuite l’Arizona avec le Grand Canyon et Monument Valley avant d’entrer en Utah et de découvrir de nombreux parcs : Bryce canyon, Valley of the Gods, Zion, Canyonlands, Parc des Arches et Capitol Reef. Nous sommes allés ensuite à Salt Lake City pour entrer dans le Wyoming et découvrir le parc de Grand Teton ainsi que Yellowstone. Avant de terminer par l’Idaho et quelques journées de découvertes et de repos à Las Vegas.

Dans cet article, nous vous présentons les incontournables de l’état du Nevada, un état de l’Ouest des États-Unis, bordé à l’Ouest et au Sud-Ouest par la Californie, au Nord par l’Oregon et l’Idaho, à l’Est par l’Utah et au Sud-Est par l’Arizona ; l’état qui a pour capitale Carson City se trouve dans la région naturelle du Grand Bassin et dans la région économique : «  Sun Belt ».

Avec une superficie totale de 286 351 kilomètres carrés, le Nevada est le septième État le plus vaste des États-Unis. La plus grande distance Nord-Sud mesure environ 780 kilomètres pour 515 kilomètres d’Est en Ouest.

Pour découvrir de manière complète notre voyage dans le Nevada, rendez-vous sur notre récit de voyage disponible sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/etats-unis-grand-ouest-americain-le-nevada/

 

Fremont

Considérée comme faisant partie du centre de Las Vegas, la Fremont Street est une rue piétonne qui s’illumine, une fois la nuit tombée. Du moins, son toit numérique haut de 27 mètres et long de 460 mètres appelé : « Visa Vision ».

Constitué de 12 millions de LED, ce toit diffuse à partir de 19 heures et jusqu’à 1 heure du matin, à fréquence de 5 à 10 minutes, des spectacles courts accompagnant des musiques de grands artistes internationaux, grâce à 220 enceintes de 550 000 Watts.

Créé en 1995 afin de concurrencer le Strip, la Fremont Street ou autrement appelé la : « Fremont Street Experience » est un incontournable de la ville. Son spectacle : « Light and Sound Show » permet à cette rue semi-ouverte d’attirer des milliers de visiteurs chaque soir, qui peuvent fréquenter ce véritable antre de la consommation, dans lequel sont dispatchés : des casinos, des boutiques et des restaurants dont les façades remplies de néons multicolores ne s’arrêtent jamais de scintiller.

Lorsque nous effectuons nos premiers pas au travers de cette rue confinée, nous sommes immédiatement pris au jeu de cette frénésie qui nous envahit. Nos sens sont en éveils et nous ne savons pas où donner de la tête pour suivre toute cette animation qui défile devant nous.

Sur chaque commerce, de la lumière fortement prononcée éblouit notre vision et lorsque nous levons nos yeux vers le ciel, un décor oniriquement futuriste nous submerge.

Sur le chemin, nous croisons de nombreux artistes de rue. Tandis qu’un saxophoniste tente de se faire entendre, un magicien se maintient dans les airs, semblant léviter en s’accrochant simplement à une sorte de bâton.

Alors qu’une Asiatique dégageant un charme fou danse sur un comptoir, deux autres femme légèrement dévêtues tentent de monnayer leurs photographies aux touristes de passage. Pour ne pas se faire gruger, Minnie, la copine de Mickey retire son masque et gratifie un groupe de touristes d’un monumental lever de majeur.

A Fremont se trouve également la SlotZilla Zip Line, une machine à sous de 36 mètres de hauteur qui permet de tester une tyrolienne qui traverse la rue soit sur une distance de 250 mètres de long pour 20 dollars ou sur 500 mètres pour 40 dollars. Une expérience inédite.

 

West Wendover

Dans le Nord du pays, West Wendover, une ville de près de 4500 habitants présente la particularité de partager en son cœur, une frontière avec la ville de Wendover dépendant de l’état de l’Utah. D’ailleurs, lorsque nous franchissons en pleine route une ligne blanche dessinée sur le sol, nous jouons immédiatement au jeu du changement des fuseaux horaires, perdant ou gagnant en fonction du déplacement, une heure.

Le changement architectural est frappant entre les deux villes. Si la ville de Wendover dans l’état de l’Utah présente les caractéristiques des petites villes américaines, West Wendover revêt immédiatement les spécificités des villes de l’état du Nevada au travers de ses grands buildings et de ses casinos à perte de vue, généralement situés au sein de vastes chaînes hôtelières.

Nous testons également quelques casinos à l’intérieur desquels, des centaines de personnes s’affairent sur les machines à sous ou les tables de jeux. En regardant les mines déconfites des joueurs, nous sommes sûrs de considérer le casino comme le grand gagnant de ces mises.

La ville qui se trouve non loin du site de Bonneville Salt Flag présente tout de même certains intérêts. Reconnaissable et considéré comme une mascotte, le Wendover Will Neon Cowboy est son attraction phare.

La ville rattachée à l’Utah possède deux musées : l’Historic Wendover Airfiels Museum, qui présente l’histoire de l’aviation américaine ainsi que le hangar Enola Gay, qui servit à stocker le bombardier B-29 ayant largué la bombe atomique sur la ville d’Hiroshima.

Toonopah

Comportant près de 2500 habitants et située dans l’Est de l’état sur la route 95, à mi-chemin entre Warm Springs et  Benton, Toonopah comprend de nombreuses infrastructures et constitue une étape pour les conducteurs souhaitant rallier l’Idaho en provenance de Las Vegas.

Comportant un mémorial commémoratif en l’honneur des soldats bombardiers qui ont participé à la seconde guerre mondiale, Toonopah présente un beau petit centre que nous traversons pour rejoindre un musée à ciel ouvert qui est en accès libre et expose des objets liés à l’extraction de l’or et de l’argent. Ces pièces entourant une petite maison en bois servant de lieu d’exposition des objets plus petits sont rouillées et conservées dans leur jus.

Nous visitons un peu le centre qui se dévoile devant nous au travers de nos pas.

En retournant dans le centre, nous décidons de visiter l’hôtel Mizpah, dont le nom est écrit en grand sur son toit en lettres rouges. L’hôtel construit en 1907 présente les caractéristiques des hôtels hantés avec pour particularités de comporter 5 fantômes. Ce qui ne dérange nullement les clients présents regroupés dans la salle principale dans laquelle se trouve le bar.

Au travers de son mobilier vieilli et de ses tapisseries surannées, l’hôtel créé en nous un malaise directement palpable. Il comporte au rez-de-chaussée une pièce qui autrefois était englobée dans la banque voisine, qui est devenue aujourd’hui un musée retraçant l’histoire de l’hôtel et de la ville.

Dans le registre des autres hôtels particuliers, le World Famous Clown Motel que nous avons choisi pour y dormir, présente une collection de près de 3000 clowns qui se trouvent entreposés dans une salle servant également de réception.

Les chambres sont également décorées avec du mobilier particulier avec sur les murs, des peintures de clowns ou autres monstres.

Aux abords de l’hôtel, le cimetière de la ville nous procure, surtout en fin de soirée, lorsque nous le visitons, concomitamment, un sentiment d’angoisse et de satisfaction. Satisfaction car il correspond en tout point aux cimetières aperçus dans les films américains de genre Western et angoisse, car en regardant les tombes sur cette terre aride en profitant du peu du soleil qu’il nous reste en cette fin de journée, nous sommes bercés par une ambiance lugubre tendant vers le glauque. Pas suffisante pour nous apeurer, mais juste ce qu’il faut pour nous faire frissonner.

Zone 51

Connue mondialement pour être le siège de phénomènes paranormaux, la Zone 51 est liée aux théories d’OVNI, à la suite de nombreuses histoires et légendes qui entourent ce site qui comprend une base secrète de la Nellis Air Force Range.

La Zone 51 est un rectangle d’approximativement 155 kilomètres carrés dans le comté de Lincoln à 160 kilomètres au Nord-Ouest de Las Vegas. Elle est formée principalement de la vallée Emigrant, bordée par les chaînes de montagnes Groom et Papoose, au Nord et au Sud.

Pour cette raison, la meilleure manière de la découvrir est en provenance de Las Vegas, de prendre la route vers Alamo pour rejoindre l’Extraterrestrial Highway qui permet de rallier la ville de Rachel.

Ainsi, lorsque nous rejoignons le panneau marquant l’entrée de la route, nous ressentons une euphorie grandissante lors des premiers kilomètres, jusqu’à ce que nous faisons une halte pour découvrir l’Alien Research Center qui s’autoproclame : « entrée officielle de la zone ». Malheureusement, il s’agit simplement d’un hangar agrémenté d’un Alien de grande taille, dans lequel sont vendus des goodies à l’effigie des petits hommes verts.

Il faut dire qu’avant l’entrée de l’autoroute des extraterrestres, qui n’en est en réalité pas une, puisqu’il s’agit simplement de l’interstate 375, nous avons déjà fait le plein de goodies à la boutique : « E.T. Fresh Jerky » à Hiko aux abords d’Alamo, qui nous a gratifié d’une belle fresque peinte à la main portant sur le thème des OVNIS.

Durant 2 heures, nous circulons sur une route monotone, laissant défiler des paysages uniformes constituées de vallées arides dans lesquelles ne poussent qu’une végétation adaptée aux fortes températures qui nous accompagnent.

C’est alors que nous décidons de découvrir par nous-mêmes cette vallée dans laquelle se trouve cette base secrète de la Nellis Air Force Range qui n’apparaît pas sur les GPS.

Nous empruntons ainsi, la Groom Lake Road, une route de terre en bon état, qui serpente à travers les collines Jumbled Hills. Alors que nous continuons notre route, aspirant au passage une quantité impressionnante de poussières, nous arrivons aux abords du périmètre de sécurité qui entoure la base militaire, un périmètre constitué d’une guérite, d’un grillage au-devant duquel, des panneaux d’avertissement en Anglais indiquent que « toute photographie est interdite » et que « l’usage de moyens létaux est permis »

Une autre manière de rejoindre cet emplacement, aux limites mêmes de la zone, se trouve aux abords de Rachel, une petite ville qui comprend l’auberge célèbre : « Little A’Le’Inn » qui permet de découvrir une dépanneuse tirant une soucoupe, une statue d’Alien ainsi qu’un bar Proposant à la vente nombre de goodies ainsi que l’Alien Burger, un plat signature de la région.

Une boîte aux lettres : « The Black Box » autrefois disponible a été retiré du bord de route par son propriétaire.

Nous quittons la zone pour rejoindre le ville de Toonopah, avant de faire un arrêt aux abords d’un lac magnifique autour duquel nous effectuons une petite balade.

 

Lake Mead National Recreation Area

Située dans le Sud-Est du Nevada et le Nord-Ouest de l’Arizona, à une quarantaine de kilomètres de Las Vegas, le Lake Mead National Recreation Area est une zone de loisirs nationale américaine dans laquelle le pass America The Beautiful est accepté.

Le parc comprend le lac Mead éponyme ainsi que le lac Mohave, des lacs artificiels sur la rivière, créés respectivement par le barrage Hoover et le barrage Davis, tout en englobant un paysage aride dans lequel nous nous rendons en arpentant une belle route qui le traverse.

Nous faisons ainsi un premier arrêt au site de Heart Arch, qui présente les caractéristiques de roches aux manifestations représentatives étonnantes. Un peu plus loin, la Slim Creek Oasis nous permet de bénéficier d’un peu d’ombres aux abords d’arbres séculaires dont les cimes pointent vers le ciel. L’oasis permet également de bénéficier d’une vue splendide sur l’Overton Arm, un des bras du lac Mead.

Le lac Mead propose des loisirs nautiques, notamment la navigation de plaisance, la natation et la pêche. Le parc dans son ensemble est apprécié pour ses sentiers de randonnée et ses magnifiques points de vue.

Il existe actuellement neuf zones de nature sauvage officiellement désignées dans le cadre du Système national de préservation, situées dans la zone de loisirs nationale de Lake Mead : Désert de Black Canyon ; Désert de Bridge Canyon ; Eldorado Wilderness ; Ireteba Peaks Wilderness ; Nature sauvage de Jimbilnan ; Zone sauvage des Montagnes boueuses ; Nellis Wash Désert ; Nature sauvage de la vallée de Pinto et Spirit Mountain Wilderness.

Le parc compte au sein de ces zones, près de 900 espèces de plantes, 500 espèces animales et 24 espèces rares et menacées. Il englobe également 1 347 sites archéologiques recensés, 23 structures historiques, 2 Biens culturels traditionnels et 8 propriétés inscrites au registre national.

Carson city

Capitale de l’état, située à la frontière californienne, à environ 15 kilomètres des rives orientales du lac Tahoe, Carson city est peuplée de 58 639 habitants.

Peu connue, les visiteurs lui préférant Las Vegas qu’ils considèrent dans leur grande majorité comme étant la capitale de l’état, Carson City est une belle ville à taille humaine où la quiétude est le mot d’ordre, à la différence de la frénétique Las Vegas.

Située au pied de la Sierra Nevada et bordée par la rivière Carson, la ville possède un cœur historique pittoresque dans lequel règne une ambiance décontractée et chaleureuse, les habitants étant connus pour leur hospitalité légendaire.

La ville est intégrée dans une sorte de développement durable dans lequel la nature possède une place prédominante.  Elle sert ainsi de point de chute aux visiteurs désireux d’explorer les environs, dont la célèbre plage du Lac Tahoe : la Secret Harbor.

D’autres plages incontournables se trouvent à proximité directe de la ville : plage de la cheminée ; plage des Baleines ; port de mouffette et  plages du parc d’État de Washoe Lake.

En elle-même, la ville dans laquelle le vélo est une véritable philosophie comporte outre un magnifique capitole, de nombreux musées :  le musée du chemin de fer de l’État du Nevada présentant la locomotive Inyo et la gare ferroviaire de Wabuska déplacée, la Stewart Indian School, le musée de la maison Foreman-Roberts , la maison de George Washington Gale Ferris Junior, inventeur de la grande roue, le Yesterday’s Flyers, un musée de l’aviation et  le Musée de l’État du Nevada, une  ancienne succursale de la Monnaie des États-Unis présentant des expositions sur la roche, l’exploitation minière et la préhistoire, ainsi qu’un village du Far West recréé.

Un autre incontournable s’observe de la ville en direction de la colline C Hill, sur laquelle a été placé le : « C » de Carson City accolé à grand drapeau américain.

Le : «  Blue Line Trail » quant à lui est une randonnée qui traverse la ville et permet aux visiteurs de découvrir près de de 60 lieux historiques. Non loin de la ville,  Carson Hot Springs est un site de thermalisme depuis 1849 qui possède une eau minérale jaillissant toute l’année à une température constante de 49,4 °C.

 

Valley of Fire

A 75 kilomètres au Sud-Est de Las Vegas, la vallée de feu ou : « Valley of Fire », frontalière du parc  Lake Mead National Recreation Area est un parc d’état dans lequel le pass : « America The Beautiful » n’est pas accepté. Il est donc nécessaire de payer 15 dollars de droit d’entrée par véhicule.

Les visiteurs peuvent le rejoindre au travers de deux entrées : l’entrée Ouest et l’entrée Est atteinte par Moapa Valley ou par la route qui longe le parc  Lake Mead National Recreation Area.

Le parc peut ainsi être divisée en 3 parties : l’entrée Est, la Scénic drive et la Loop road.

En entrant ainsi par son côté Est, nous découvrons un parking sur lequel une box se trouve. A ses côtés se trouve un panneau indiquant qu’une caméra surveille les visiteurs devant mettre le montant de l’entrée en liquide dans une enveloppe devant être glissée dans la box.

Nous découvrons un peu les premières roches du parc et partageons un beau décor avec des Asiatiques qui se font prendre en photos sous toutes les coutures.

Nous entrons dans le parc et rejoignons notre premier point de vue qui permet de découvrir l’Elephant Rock, qui comme son nom l’indique est une représentation animale de grande taille formée par l’érosion.

Un peu plus loin, les Seven Sisters nous attendent. Il s’agit de plusieurs gros rochers qui comprennent également des aires de pique-nique équipées d’abris et de barbecues.

Nous entrons ensuite dans la Scenic Drive qui nous permet de nous rendre dans les hauteurs du parc. Après un arrêt au Mouse’s Tank, une sorte de cuvette naturelle, nous rejoignons le site de Raimbow Vista qui nous offre une superbe vue sur la Vallée au travers de ses formations multicolores.

Un peu plus loin, le Fire Canyon Arch nous permet de découvrir un beau petit canyon tandis que le Silica Dome est un autre point de vue sur les formations colorées du parc.

Trois trails permettent de se rapprocher d’autres manifestations colorées exceptionnelles : le Crazy Hill Trail longue de 1,1 kilomètres, le Fire Wave s’étendant sur 2,6 kilomètres et le Seven Wonders Loop d’une distance de 4 kilomètres.

Ces trails permettent de découvrir des formations naturelles colorées, dont les teintes semblent irréelles. Néanmoins, ces trails sont interdits entre le 01 juin et le 30 septembre du fait des fortes chaleurs ayant conduit à des décès de randonneurs dans le parc.

Pour terminer cette partie du parc, nous rejoignons les White Domes qui se trouvent au bout de la Scenic Drive et qui possèdent la particularité de représenter plusieurs formations intéressantes.

En retournant sur la route principale, nous empruntons la Loop Road et faisons un arrêt à l’Atlatl Rock, un rocher immense comprenant une échelle qui permet de grimper pour voir des pétroglyphes vieux de 3000 ans.

L’Atlatl Rock se trouve dans un secteur qui regroupe trois autres merveilles géologiques : l’Arch Rock, le piano Rock et la Windstone Arch, cette dernière se trouvant à l’intérieur d’une caverne située à 50 mètres du bord de la route.

 

Goldfield

Située non loin de la vallée de la mort, dans l’Est de l’état, Goldfield, peuplée de 225 habitants est née lors de la ruée vers l’or en 1903.

Lorsque nous arrivons dans la ville, nous constatons qu’elle est découpée en une partie moderne, le long de la route et une partie plus traditionnelle, plus authentique dans laquelle nous nous rendons.

Nous rejoignons ainsi les abords de la Florence Mining Company où nous découvrons un ensemble de bâtiments historiques fort intéressants. Avec un magnifique saloon dans lequel il est possible de boire un verre.

Face au saloon, un enchevêtrement disparate de pièces ferroviaires autour d’un vieux hangar accolé à une maison au-devant de laquelle trône une vieille chaise à balance.

Un peu plus loin, émerge la Goldfield Old School House, dont il ne reste que la structure aux abords de l’hôtel de ville ; à ses côtés, le palais de justice qui se trouve dans un magnifique bâtiment en pierres apparentes.

Nous sommes accostés par une vieille dame typée, qui nous invite à découvrir son petit commerce de pierres rares trouvées dans les environs.

Après un petit arrêt devant le bâtiment qui abrite la Goldfield Historical Society, nous nous rendons sur le site de : « The International Car Forest », en amont de la ville, qui regroupe plus de 40 véhicules : des voitures, des camions, des camionnettes dont les carcasses constituent tels des dolmens, une sorte de forêt anachronique.

Ce projet d’accès libre est l’œuvre de deux artistes : « Chad Sorg » et « Mark Rippie », qui ont soigneusement placé les véhicules en équilibre sur l’avant, l’arrière du capot ou bien empilés les uns sur les autres, comme un tas de jouets abandonnés. Chaque carcasse de voiture arborant des motifs et dessins originaux sans réelle explication donnée aux visiteurs.

Aujourd’hui, les deux artistes ont arrêté leur collaboration suite à une sérieuse dispute lors d’une fête.

 

Goldpoint

Dans l’Est de l’état, non loin de la Vallée de la mort, Goldpoint peuplé de 7 habitants est une ville minière considérée comme fantôme.

Trouvant ses origines dans les années 1880, lors de la ruée vers l’or, la ville appelée également : « Hornsilver » a vu sa constitution devenir effective en 1905 lorsque la Great Western Mine Company découvre une veine d’argent non loin de ce qui n’était qu’un camp de base.

La ville se développe ensuite lorsqu’en 1927, une veine d’or est découverte. Malheureusement, la seconde guerre mondiale et un accident dans une mine conduisent à sa désertification qui deviendra totale dans les années 1960.

Après avoir parcouru sur une route secondaire durant une vingtaine de kilomètres, nous entrons dans la ville et dépassons quelques ranchs disséminés à ses abords.

Nous garons notre véhicule à côté d’un camion de pompier d’époque et découvrons des bâtiments urbains, constitués essentiellement de bois et de tôles, autour d’une petite rue typique de sable et de petites pierres. A notre droite, un gibier de potence avec une corde bien visible.

La ville compte encore 50 bâtiments debout, dont la maison de l’ancien sénateur Harry Wiley et le bureau de poste qui sert aujourd’hui de musée et qui est ouvert la plupart des week-ends et lors des grandes fêtes.

En nous rendant à l’intérieur d’une des maisons désertes, nous tombons sur un bric-à-brac donnant à l’ensemble, un côté archaïque délicieux. Nous arpentons une petite ruelle, qui comprend un mélange parfait entre des panneaux publicitaires discrets et des véhicules rouillés, semblant avoir été abandonnés il y a plusieurs dizaines d’années.

Les sites naturels qui entourent la ville comprennent des cascades, des points d’eau fréquentés par des chevaux sauvages, des burros, des pétroglyphes indiens, des fossiles et des bois pétrifiés.

Barrage Hoover

Accueillant plus d’un million de touristes par an, le barrage Hoover situé à 40 kilomètres au Sud-Est de Las Vegas, appelé également : « Hoover Dam » est un barrage poids-voûte sur le fleuve Colorado aux États-Unis, près de Boulder City, à la frontière avec l’Arizona.

Inauguré le 30 septembre 1935 par le président Franklin Delano Roosevelt, sa construction fut réalisée entre 1931 et 1936, durant la Grande Dépression et coûta la vie à 112 ouvriers.

Ouvrage majeur de l’état du Nevada, sa construction a nécessité près de 7 millions de tonnes de béton et eut pour conséquences la création du lac Mead et le développement de Boulder City qui servit à la base pour héberger les ouvriers ayant participé au chantier.

En arrivant sur place, les visiteurs peuvent découvrir l’extérieur du site et bénéficier de vues panoramiques intéressantes sur la rivière et le déversoir. Plusieurs statues émanant du sculpteur Hansen sont dispersées le long du barrage et peuvent être découvertes par les visiteurs.

En se retrouvant en plein cœur de la route qui longe l’ouvrage, les visiteurs peuvent réellement prendre conscience de son gigantisme.

La place du Dévouement de Hansen, sur le contrefort du Nevada, contient deux sculptures d’une figure ailée flanquée d’un drapeau. Sur la terrasse à la base du monument, se trouve une carte astronomique qui représente le ciel de l’hémisphère nord tel qu’il était le jour du discours inaugural du président Roosevelt.

L’intérieur de l’ouvrage est néanmoins interdit d’accès pour raison de sécurité.

 

Cathedral Gorge SP

Situé à 300 kilomètres au Nord de Las Vegas et proche de  Panaca, le site de Cathedral Gorge est un parc englobant une gorge longue de 1,5 kilomètres qui fut la conséquence de l’assèchement d’un vieux lac.

Le parc comporte deux entrées : l’entrée Sud qui constitue l’entrée principale et compte un Visitor center ouvert de 9 h à 16 h 30 ainsi qu’une entrée Nord qui mène à un petit parking.

L’accès au site est payant et coûte 10 dollars par véhicule. Il est possible d’effectuer le paiement soit dans une borne prévue à cet effet, soit au Visitor center. Le pass : « America The Beautiful » n’est pas accepté.

En entrant dans le parc, le visiteur peut ainsi découvrir des magnifiques colonnes et falaises dont la couleur ocre resplendit, tirant sur l’orange et le jaune.

Plusieurs sentiers permettent d’y effectuer le tour : la Nature Loop (0,8 kilomètres nécessitant 30 minutes pour effectuer une boucle), la Caves Trail (2 kilomètres nécessitant 30 minutes pour un aller et retour), la Juniper Draw Loop (4,8 kilomètres nécessitant 60 minutes pour effectuer une boucle), la Miller Point trail (3,2 kilomètres nécessitant 60 minutes pour effectuer un aller et retour) et l’Eagle Point Trail (1,3 kilomètres nécessitant 30 minutes pour effectuer un aller et retour)

Si le Eagle Point Trail permet de rejoindre le plus beau point de vue du parc, qui permet de découvrir le canyon dans son ensemble, au travers de ses monticules et de ses pics acérés pointant vers le ciel, les autres trails permettent de s’approcher au plus près des manifestations géologiques uniques du territoire.

 

Goodsprings

A 30 kilomètres au Sud de Las Vegas, la petite ville de Goodsprings peuplée de 200 habitants, une ancienne cité minière qui fonctionne un peu comme une ville fantôme et permet aux visiteurs de se plonger dans le Far West d’antan. Son accès est libre et gratuit.

Connue sous le nom de Good’s Spring, la ville trouve ses origines au XIXe siècle, lorsque son fondateur : « Joseph Good » s’est installé au sein de ce territoire aride afin de bénéficier des bienfaits de sa source d’eau douce.

Au début du XXe siècle, la ville voit le nombre de ses habitants exploser, dépassant même la ville de Las Vegas voisine, lorsque des métaux précieux sont découverts dans les mines avoisinantes : « cuivre, or, zinc, plomb et uranium »

Mais, comme nombre de ville minière du Far West, la bourgade se vide de ses habitants durant le XXe siècle.

Ainsi, le visiteur en entrant dans Goodsprings est immédiatement plongé dans le passé. Son avenue principale le long de laquelle sont placées des maisons dont le bois et la pierre en sont les matériaux principaux, rappelle les longues avenues des Westerns américains. Avec en point d’orgue, le Pioneer saloon dans lequel il est possible de prendre un rafraîchissement.

A ses côtés, le General store et le Fayle hotel attirent également les regards. Tout comme l’école primaire et le Campbell Stone Cabin, plus ancien bâtiment de la ville.

A l’extérieur, à 8 kilomètres de son centre, les Seven Magic Mountains représentent un incontournable à ne pas louper. Le site d’accès libre est l’œuvre de l’artiste Ugo Rondinone, un artiste suisse qui a empilé les unes sur les autres, des gros rochers qu’il a peints en de multiples couleurs.

Les sept colonnes détonnent dans le paysage aride ambiant. En fonction de la position du visiteur, les œuvres paraissent alignées, regroupées ou disposées aléatoirement, un jeu visuel fort intéressant.

 

Lake Tahoe

Situé dans le Nord-Ouest de l’état, à 15 kilomètres de Carson city, la capitale et partageant un peu de sa superficie avec la Californie, le lac Tahoe se trouve à 1 897 mètres d’altitude. Considéré comme le plus grand lac d’eau douce d’Amérique du Nord, il a une superficie de 502 kilomètres carrés et mesure 19 kilomètres de large et 35 kilomètres de long.

Deuxième lac le plus profond des États-Unis, il a un périmètre de 116 kilomètres. Sa particularité de posséder une eau assez claire permet d’y voir jusqu’à 20 mètres de profondeur.

La principale agglomération située sur les rives sud du lac est la ville de South Lake Tahoe. Partagée entre les deux états, elle possède de nombreuses infrastructures, ce qui en fait un point de chute idéal pour visiter la région. Si du côté californien, la ville possède une architecture agréable, constituée essentiellement de bâtiments en bois et en pierres, du côté du Nevada, son environnement urbain est essentiellement moderne, les édifices regroupant d’immenses buildings intégrant des casinos et des hôtels.

Le lac englobe la Heavenly Mountain Resort, la plus grande station de ski de la région qui peut être rejointe par la route ou par la télécabine Heavenly Gondola.

De nombreuses randonnées permettent de profiter de la beauté du lac, entouré par une végétation dense constituée essentiellement de conifères : Lake of the sky Trail (600 mètres pour un aller et retour), Vikingsholm Trail (3,2 kilomètres pour un aller et retour), Lake Trail (3,2 kilomètres pour un aller et retour)

La zone de Taylor Creek comprend un Visitor Center ouvert seulement en été. Le lac comporte deux plages intéressantes prises d’assauts par les voyageurs souhaitant s’y baigner : Baldwin Beach et Pope Beach.

Le Sugar Pine Point State Park dont l’entrée est payante (le pass America The Beautiful n’est pas accepté) est un parc qui dispose de sublimes plages et le musée Ehrman Mansion, une résidence d’été datant du XXe siècle. Le site comporte également les célèbres rails d’un ancien système de mise à l’eau des bateaux qui se jettent dans le lac.

Un autre parc payant : le Sand Harbor State Park (le pass America The Beautiful n’est pas accepté) est tout autant un incontournable. Situé au Nord-Est du lac, il est souvent accaparé par les touristes amateurs de belles photographies. Il possède également de belles plages de sable.

Au Sud de Sand Harbor, le Secret Harbor en accès libre dévoile de magnifiques criques désertes ainsi que le Bonsai Rock, un rocher sur lequel poussent de petits arbres, d’où son nom.

Parmi les points de vue, citons l’Emerald Bay State Park qui en possède deux : l’Emerald Bay et l’Inspiration Point qui donnent une vue d’ensemble sur le lac en contrebas. N’oublions pas le Lake Tahoe Scenic Overlook.

 

Ryanhenge

A une heure au Nord de Las Vegas et à 30 minutes au Sud d’Alamo, le long de la Great Basin Highway, le site de RyanHenge d’accès libre et gratuit représente à la manière de Stonenhenge en Angleterre, un calendrier solaire grandeur nature, conçu par Ryan Williams, PDG de Western Elite Landfill en 2017.

Constitué de 57 colonnes de largeurs différentes, le site englobe sur le sol une représentation de la terre au travers d’une carte au centre de laquelle se trouve un grand poteau percé d’un trou duquel émerge à midi, les rayons du soleil qui se projettent sur la carte.

Les continents représentés sont parsemés également de symboles et de phrases étranges. Mais, ce qui nous surprend surtout, c’est la présence de deux représentations d’extra-terrestres disposés sur le site. Un se trouvant derrière une colonne, alors que l’autre de couleur verte nous regarde en hauteur.

Le site qui se situe aux côtés d’une sorte de cirque sédentarisé, comprend également un échiquier et un labyrinthe. Quelques wagons d’époque sont également exposés.

 

Rhyolite

Fondée en 1904 dans le cadre de la ruée vers l’or, Rhyolite est une ville fantôme qui se situe aux abords de la vallée de la mort, dans l’Ouest de l’état.

La ville a connu son apogée en 1907, comptant 8000 habitants et possédant même l’ambition de devenir une grande métropole américaine. Malheureusement, à partir de 1908, ses habitants la désertent pour des raisons économiques avant de voir tous ses commerces fermer les uns après les autres.

La ville est déclarée fantôme en 1919 et ses édifices construits en béton, à la différence de nombreuses villes de la ruée vers l’or, sont laissés à l’abandon.

Lorsque nous entrons dans la ville, sous un soleil de plomb, nous faisons un premier arrêt dans une sorte de musée à ciel ouvert dans lequel, nous découvrons de nombreuses statues blanches dont les expressions semblent horrifiques. Disséminées sur un terrain, elles procurent à la fois un effet de surprise et de crainte. Surtout en ce qui concerne l’œuvre qui en regroupe une bonne dizaine accolée.

Un peu plus loin, après avoir découvert une maison dont les murs ont été constitués avec des bouteilles en verre, nous parcourons une longue route qui ressemble à une avenue, parsemée ici et là, de nombreux restes de maisons. Il faut dire que la ville comportait des infrastructures de qualité : hôtels, restaurants, magasins, saloons, banques, opéras, salles de spectacle, agences de presse, bureaux et école.

Le point d’orgue de la visite reste la banque Cook, conservée à la différence des autres édifices, admirablement. Nous entrons à l’intérieur de son site et pouvons admirer la finesse de ses détails.

 

 Alamo

Se trouvant à 140 kilomètres au Nord de Las Vegas, Alamo est une ville centrale pour la découverte du centre de l’état et de ses trois trésors : l’autoroute des extraterrestres, la Zone 51 et la réserve naturelle de la vallée de Pahranagat.

Si la ville en elle-même ne compte pas d’attraits particuliers, ressemblant à de nombreuses villes américaines de campagne, elle possède des commerces, des hébergements et des stations-services. Il est donc intéressant d’y effectuer un tour pour y humer la véritable atmosphère de l’Amérique profonde.

Peuplée de 785 habitants, cette ville possède également de manière excentrée, un café célèbre qui a développé son thème autour des Ovnis et des Aliens. D’ailleurs, lorsque nous arrivons à son abord, nous découvrons un grand panneau faisant la promotion de la zone 51 proche. Bien visible et s’étendant sur plusieurs mètres de longueur, un grand mur comportant une fresque monumentale sur le thème des extraterrestres nous accueille.

Nous entrons à l’intérieur du commerce et saluons les deux femmes qui y travaillent. Sur des étagères, des centaines de goodies à l’effigie de la zone 51. Le tout, disséminés au milieu de bœuf séché.

Dans un des coins, une machine de foire comportant une poupée s’inspirant de : «  Donald Trump », l’ancien président américain, mais qui présente un visage ayant fusionné avec un Alien. Il nous réclame un peu d’argent pour nous lire l’avenir. Après nous être trompés et avoir payé avec une pièce restée coincée dans l’engrenage, nous finissons par glisser un billet dans la fente et recevoir en échange un simple ticket sur lequel est inscrit un proverbe bidon.

 

Virginia City

Se trouvant dans l’Ouest de l’état, à 16 kilomètres au Nord-Est de la capitale, Virginia City est une ville fondée en 1850 lors de la découverte de Comstock Lode, un des plus grands gisements d’or et d’argent d’Amérique du Nord. En 1873, un autre gisement est découvert, intensifiant l’activité de la ville qui voit son nombre d’habitants atteindre 25 000.

Malheureusement, comme nombre de bourgades construites lors de la ruée vers l’or, elle commence à tomber en désuétude en 1969 avec la diminution de l’exploitation des gisements.

Avec la fin de l’exploitation minière, la ville perd ses habitants dont le nombre se stabilise autour des 800 aujourd’hui, la bourgade devenant touristique, avec près de 2 millions de visite par an.

Il faut dire que la ville ne manque pas d’attrait. La C Street, sa rue principale comporte entourant une route goudronnée, des dizaines de bâtiments qui abritent cafés, restaurants et commerces, dans des maisons essentiellement construites en bois.

Dans la partie Sud de la ville, construite en 1867, l’église First Presbyterian de style gothique est un des rares bâtiments ayant survécu au grand incendie de 1875. L’une des deux autres églises de la ville : la Sainte Mary’s in the Mountains est une église catholique datant de 1870 qui fut la première église de cette obédience à être édifiée dans l’état du Nevada. Elle est facilement reconnaissable au travers de sa structure en pierres comportant visuellement deux attraits : une base en briques rouges et un clocher tout de blanc vêtu. La troisième église est la Saint Paul’s Episcopal construite en 1876.

La ville compte plusieurs musées. Le Comstock Firemen’s présente une grande variété d’équipements des pompiers de l’époque. Le The Way It Was Museum présente quant à lui, une importante collection d’objets liés au travail des mines. L’Historic Fourth Ward School Museum se situe dans un magnifique bâtiment en bois et présente des expositions sur l’histoire de la ville.

Parmi les autres bâtiments exceptionnels, citons la Mackay Mansion, le Piper’s Opera House et le Storey County Courthouse.

Un peu excentrées, deux mines peuvent être visitées : la Chollar Mine située au 615 F Street et la Ponderosa Mine au 106 C Street. Au 435 F Street, une usine de traitement et d’extractions de minerais d’or et d’argent encore opérationnelle aujourd’hui peut également être visitée.

 

Red Rock Canyon

A 30 kilomètres à l’Ouest de Las Vegas, le parc de Red Rock Canyon accueille les visiteurs au sein d’un territoire étendue qui présente des merveilles géologiques uniques.

L’entrée du parc qui comporte un Visitor Center est payante et coûte 20 dollars par véhicule. Le pass : « America the Beautiful » est accepté.

Il est nécessaire pour les visiteurs d’effectuer une réservation en ligne sur le site Recreation. L’ouverture des inscriptions se fait au plus 30 jours avant la visite. Lors de l’entrée dans le parc, il convient de présenter sa réservation ainsi que son pass (ou payer directement l’entrée au guichet)

Parmi les sites d’intérêt, au cœur d’une terre aride, les Calico I et II sont des points de vue permettant d’admirer à hauteur d’homme, les roches écarlates présentant différentes couleurs et s’élevant de plusieurs mètres de hauteur.

Un autre site incontournable : le Sandstone Quarry permet de découvrir le contraste saisissant existant entre les roches.

Du High Point Overlook, il est possible d’admirer les Red Rock ainsi que la vallée environnante. Tout comme le permet, un peu excentré, le Red Rock Overlook qui se trouve à l’extérieur du parc.

Parmi les randonnées, citons : la Willow Springs (1,6 kilomètres pour un aller et retour) ; la Calico Tanks (4 kilomètres pour un aller et retour) et la Moenkopi Loop (3,2 kilomètres pour une boucle)

Rachel

Peuplée de 48 habitants, Rachel se trouve dans la vallée Tikaboo, au cœur du territoire du Grand bassin.

La ville se trouve le long de l’extraterrestrial Highway, sur laquelle nous circulons en voyant défiler devant nos yeux, un paysage aride et monotone, la ville étant la seule bourgade sur la route 375.

Appréciée des ufologues car étant proche de la Zone 51 voisine, la ville comporte la représentation d’un logo géant conçu par la société de restauration KFC, au travers d’un puzzle comprenant 6000 briques rouges, 14 000 blanches, 12 000 jaunes, 5000 beiges et 28 000 noires.

La ville comporte également au milieu de ses ranches, tous disposés le long de la route sur un unique côté, l’auberge :  « Little A’Le’Inn », un motel restaurant, qui dès l’entrée pose les jalons de son identification.

Juste aux côtés du panneau indiquant le nom de l’auberge, un peu effacé par les affres du temps qui passe, une dépanneuse qui suspend un OVNI nous surprend. Sur l’engin, des autocollants de divers pays de la planète sont placés.

En nous approchant de l’entrée de l’auberge ou du moins de son petit bar ouvert au public, un autre Alien nous accueille avec un sourire semblant figé. L’Alien se trouve à proximité d’une plaque commémorative.

Dans le café, de nombreux souvenirs sont proposés à la vente. Alors qu’un homme barbe hirsute encaisse les clients, une jeune femme se trouve derrière son comptoir sous un toit constitué de centaines de billets de 1 dollars.

Dans un des coins de la pièce, une affiche mentionnant les dangers encourus par les visiteurs se rendant dans la base Nellis Air Force Range, la base interdite de la Zone 51 voisine ainsi que des photos accrochées sur le mur.

Las Vegas

Située dans le Sud de l’état, au milieu du désert des Mojaves, le plus sec des quatre déserts nord-américains, dans le comté de Clark, Las Vegas, peuplée de 650 000 habitants, en est sa plus grande ville.

Fondée en 1855 par les Mormons qui en font une bourgade agricole, la ville après avoir bénéficié des lois libérales en matière de jeux de l’état, devient célèbre dans le monde entier et obtient, sa légende de capitale de la luxure et de la dépravation.

Surnommée Sin City : « la ville du péché » à cause des jeux d’argent, des spectacles pour adulte et de la prostitution légale dans les comtés voisins, elle prend un virage un peu plus familial dans les années 2000 en tentant de devenir : « The Entertainment Capital of the World », la capitale mondiale du divertissement.

La ville se trouve dans la : « Las Vegas Valley », au centre d’une cuvette aride entourée par de nombreuses montagnes. Les paysages qui se trouvent autour sont désertiques et caractéristiques de la région géologique du Grand Bassin.

La ville peut être considérée comme étant découpée en deux parties. La première d’entre elles est sans conteste le strip, une longue avenue bordée d’hôtels de luxe et de boutiques, qui s’étend sur près de 6,5 kilomètres.

La deuxième partie de la ville concerne le Downtown qui englobe à la fois Fremont, une sorte de prolongement couvert du strip ainsi que son centre-ville, qui lui ne possède pas d’attraits majeurs.

Nous avons la chance de pouvoir découvrir Las Vegas, de deux manières différentes. Son visage la journée est ainsi bien différent de la nuit, lorsque parée de ses plus beaux habits, la ville scintille de mille feux.

Par contre, lorsque nous arrivons en pleine nuit, nous découvrons un de ses visages que nous ne soupçonnions pas. Alors que tous les commerces ont fermé, que tous les spectacles sont terminés, nous découvrons une population marginale, pauvre et démunie arpenter les différents boulevards, certains dormant à même le sol.

Nous n’imaginions pas ce taux de désespoir dans une des villes les plus riches du monde, mais cette vision de Las Vegas corrobore parfaitement la séparation de l’Amérique entre sa population riche et ses habitants paupérisés.

Voici une présentation des casinos les plus connus du strip que nous prenons bien soin de découvrir au travers de leurs illuminations, qui elles ne cessent jamais jusqu’au lever du jour :

The STRAT Hotel, Casino & Skypod est situé au 2000 Las Vegas Blvd. South. Il a été inauguré le 30 avril 1996 et comporte 2444 chambres. Son attraction principale est la Stratosphere Tower qui culmine à 365 mètres. Au sommet se trouve un petit parcours de montagnes russes ainsi que le Big Shot.

Sahara est situé au 2535 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1952 et comporte 1 720 chambres. Il s’inspire du désert éponyme. L’attraction principale est le Speed, des montagnes russes dont le circuit longe le Strip. Il comporte plusieurs restaurants et une chapelle de mariage.

Circus-Circus est situé au 2880 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1968 et posséde 3 774 chambres. Il propose un parc d’attraction couvert contenant les plus grandes montagnes russes couvertes du monde

Wynn Las Vegas est situé au 3131 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 2005 et compte 2 716 chambres. Il possède un très grand casino, un lac, 18 restaurants, une boîte de nuit, un concessionnaire Ferrari et Maserati, 26 boutiques, une galerie d’art, deux chapelles, un très grand complexe de piscines, un parcours de golf de 18 trous. Il propose un spectacle semi-couvert appelé : « le rêve »

Treasure Island est situé au 3300 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1993 et comporte 2 900 chambres. L’hôtel propose un show reconstituant l’attaque d’un bateau par les pirates ; il est relié au Mirage par un monorail.

The Venetian est situé au 3355 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1999 et compte 7000 chambres.  Il a pour thème la ville de Venise. Outre un décor inspiré de l’Italie, il comprend également un musée de motos mais aussi et surtout le Guggenheim Museum of Las Vegas qui accueille de très grandes toiles.

The Mirage est situé au  3400 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1989 et comprend 3049 chambres.

Il comprend un aquarium de 90 000 litres environ et quelque 1 000 palmiers de 20 mètres de haut. Il propose tous les soirs un spectacle de son et lumière, apprécié des visiteurs.

Casino Royale est situé au 3411 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1979 et comprend 152 chambres.

Harrah’s Las Vegasest situé au 3475 Las Vegas Blvd. South. Il a été inauguré en 1992 et comprend       2616    chambres.

The Linq est situé au 3535 Las Vegas Blvd. South. Il a été inauguré en 1980 et comprend 2700 chambres. Il possède une grand roue, nommée : « The High Roller at The Linq

Flamingo Las Vegas est situé 3555 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1946 et comprend         3 642   chambres.

Caesars Palace est situé au 3570 Las Vegas Blvd. South      ; il a été inauguré en 1966 et comprend 3 370         chambres.

Gansevoort Las Vegas est situé au 3595 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1979 et comprend            200      chambres.

Bellagio Las Vegas est situé au 3600 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1998 et comprend 3 933 chambres.

Il possède une grande galerie de boutiques de luxe. Chaque soir, il propose sur son lac, toutes les 20 minutes, un spectacle de jets d’eau de plus de 75 mètres de hauteur.

Bally’s Las Vegas est situé au 3645 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1973 et comprend         2 832 chambres. Il est relié au Paris Las Vegas par une galerie commerçante et au MGM Grand par un monorail.

Paris Las Vegas est situé au 3655 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1999 et comprend           2 916   chambres. Il est relié au Bally’s par une galerie commerçanteet comprend une réplique de la tour Eiffel haute de 165 mètres.

Planet Hollywood est situé au 3667 Las Vegas Blvd. South il a été inauguré en 1963 et comprend 2 567           chambres.

Boardwalk / Cosmopolitan Resort & Casino est situé au 3750 Las Vegas Blvd. South il a été inauguré en 2010 dans sa nouvelle version et comprend       3 041 chambres.

Park MGM est situé au 3770 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1996 et comprend 3 014 chambres.

MGM Grand Las Vegas est situé au 3799 Las Vegas Blvd. South    ; il a été inauguré en 1993 et comprend 5 034 chambres. Il compte plusieurs grandes piscines extérieures ainsi qu’une petite rivière. Il possède également des terrains de tennis, des salles de sport et de remise en forme, des salles de réunions ; il est connu surtout pour détenir une grande salle de réception pour les événements sportifs et grands spectacles, de plus de 15 000 places.

New York – New York est situé au 3790 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 1997 et comprend  2 119   chambres. Il présente une réplique de douze bâtiments de New York, dont notamment l’Empire State Building sur 47 étages et environ 160 mètres de haut. Un grand circuit de montagnes russes fait le tour de l’hôtel.

Tropicana est situé au 3801 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1957 et comprend 1 800          chambres.

Excalibur est situé au 3850 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 1990 et comprend 5034 chambres. Il développe le thème du médiéval au travers de ses infrastructures et de son ambiance générale.

Luxor est situé au 3900 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 1993 et compte         4 476 chambres réparties sur trente étages dans la pyramide et sur 22 étages dans les deux tours extérieures qui ont été ajoutées quelques années après son ouverture. Il est relié au Mandalay Bay sur sa  gauche et à l’Excalibur sur sa droite par un métro aérien. Développant son thème sur l’Egypte, il possède une réplique du Nil sur lequel il est possible de naviguer.

Mandalay Bay est situé au 3950 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 1999 et compte 4 766 chambres. Un métro aérien relie l’hôtel au Luxor et à l’Excalibur. Il est également doté d’une énorme piscine avec une rivière avec courant.

Delano Las Vegas est situé au 3950 Las Vegas Blvd South  ; il a été inauguré en 2004 et comprend 1 122 chambres.

Trump est situé au 3128 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 2008 et comprend   1 122 chambres.

Four Seasons est situé au 3960 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 1999 et comprend 424 434 chambres Le Four Seasons ne comprend pas de casino.

Sur le Strip, mis à part les hôtels, se trouve au 5200 Las Vegas Boulevard, le : « Welcome to Fabulous Las Vegas Sign », un immense panneau haut de 7,36 mètres devant lequel, nombreux sont les touristes qui se font photographier. Nous ne dérogeons pas à la règle et après une heure d’attente, nous pouvons enfin bénéficier de ce cliché racoleur essentiel.

En arpentant le strip, nous rentrons dans différents hôtels afin de vivre au cœur d’univers exceptionnels. Nous pouvons également découvrir ce qui fait l’essence même de Las Vegas : les casinos.

La structure même d’un hôtel à Las Vegas correspond à une règle bien précise. Tout n’est présent que pour donner envie aux joueurs de s’asseoir à une table ou devant une machine à sous.

C’est pourquoi, il n’est pas rare de trouver sur certains sites, des réservations d’hôtels de grand luxe pour quelques dizaines d’euros, l’hôtel espérant récupérer sa mise grâce au casino qu’il contient.

En ce qui nous concerne, nous avons pu réserver deux nuits à l’hôtel Excalibur pour la somme de 20 euros la nuit pour quatre personnes. Nous avons ainsi eu la chance de tomber sur un site spécialisé sur lequel se trouvent des prix hautement compétitifs : https://www.vegas.com/

Sur le strip, nous découvrons également un édifice unique, construit récemment et inauguré en 2018 avant d’entrer en fonctionnement en 2023 : la Sphère, qui appartient au groupe possédant l’hôtel : « The Venitian » et nous permet de voir devant nous, le génie de la capacité humaine à se projeter dans le futur.

Disposant de 54 000 mètres carrés d’écrans LED, la sphère recouvre un auditorium de près de 18 600 places. Elle mesure 112 mètres de hauteur pour 157 mètres de large.  Son intérieur est constitué d’un équipement LED de 16 K s’étendant sur une surface de 15 000 mètres carrés.

En pleine nuit, alors que nous lui faisons face, nous sommes subjugués par la finesse des détails projetés. La lune y est représentée et alors que nous l’admirons, le véritable astre qui se trouve juste au-dessus de nos têtes peine à faire le poids.

Alors que nous arpentons le strip, au milieu de milliers de touristes qui déambulent sans trop savoir où ils se rendent, nous assistons au spectacle offert par l’hôtel : « The Mirage » De manière flamboyante, un volcan entre en éruption et grâce à un subtil jeu de lumière, nous ressentons pleinement la puissance de la nature qui y est représentée. Le spectacle est diffusé toutes les trente minutes jusqu’à minuit.

Nous faisons de même avec l’hôtel : « The Bellagio », qui nous permet de vivre un conte de fée au milieu de jets d’eau pouvant atteindre 75 mètres de hauteur. Le spectacle également diffusé jusqu’à minuit est renouvelé toutes les 20 minutes.

Deux autres spectacles valent le détour : le spectacle proposé par l’hôtel : « Treasur island » et celui proposé par l’hôtel : « The Wynn », ce dernier étant un peu plus difficile d’accès puisqu’il est nécessaire d’entrer dans l’hôtel pour le découvrir. Ce qui donne également la possibilité d’en prendre plein les yeux, tant le luxe tapageur y est omniprésent.

Nous effectuons un petit détour pour rejoindre la stratosphère, une immense tour de 365 mètres de hauteur qui permet à son sommet de vivre plusieurs expériences libératrices d’adrénaline : le Big Shot qui permet d’être projeté en l’air, l’Insanity the Ride qui permet de tourner au-dessus du vide, l’Xscream, un wagon sur rail qui bascule dans le vide et le Skyjump, un saut à l’élastique.

Toujours sur le strip, sur 4 niveaux, le M&M’s World est une boutique dédiée aux friandises connues dans le monde entier. A ses côtés, le Coca-Cola store dédié à la boisson gazeuse permet de déguster les différents types de Coca vendus dans le monde.

Pour que la découverte de la ville soit complète, nous allons en plein jour aux abords de Fremont pour nous rendre dans le Pawn Shop Gold Silver, devenu célèbre pour l’émission télévisuelle qui lui est consacré. A l’intérieur, nous achetons quelques cartes : « Pokemon » à 5 dollars, afin d’avoir un petit souvenir de notre passage.

Nous terminons juste à côté par la visite de la chapelle Wedding, le plus connue de la ville pour les mariages qu’elle organise en présence d’un sosie d’Elvis Presley.

Conclusion

Connu essentiellement pour la ville de Las Vegas, l’état du Nevada a pourtant beaucoup à offrir. Territoire assez plat, aux paysages uniformes, il présente tout de même une nature intéressante, surtout dans sa partie Sud avec la Valley of Fire et le Red Canyon.

Frontalier de la Californie, de l’Utah et de l’Arizona, il correspond à un point de chute intéressant pour découvrir l’Ouest américain. Ses tarifs assez bon marché comparé à la Californie voisine en font un état fortement visité, mais surtout dans le pourtour de la capitale du jeu, sa ville le plus représentative.

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Chypre : les incontournables

Chypre : les incontournables

Situé dans le Sud de l’île de Chypre, la République éponyme de Chypre, est un pays de l’Union Européenne frontalier du Moyen-Orient ayant connu de nombreux conflits qui n’ont en rien altéré son potentiel touristique, constitué de paysages splendides, de villes historiquement riches et d’une identité qui, si elle trouve ses origines en Grèce voisine, n’en possède pas moins une unicité qui lui est propre.  Nous avons passé plusieurs jours au cœur de ce territoire et nous vous dévoilons au sein de cet article ses nombreux incontournables.

 

Chypre est une île particulière, puisqu’elle possède en son sein quatre entités dont la République de Chypre,  Akrotiri et Dhekalia, deux bases souveraines britanniques et la République Turque de Chypre du Nord, état composant 38 % du territoire, mais n’étant pas reconnu par la communauté internationale.

Ainsi, durant notre périple sur l’île de Chypre, nous avons souhaité découvrir tous les territoires présents. Cet article vous présente ainsi de manière complète les incontournables de la République de Chypre. Cet article vous permettra ainsi d’y préparer votre séjour en vous présentant les sites les plus emblématiques du pays, membre de l’Union Européenne dans lequel nous avons été en avion, grâce à la compagnie Ryanair, pour un coût aller et retour de 250 euros par personne.

L’histoire mouvementée de ce pays explique en partie sa situation et la partition de l’île. Après 3000 ans d’occupation par les Ottomans, l’île de Chypre est cédée au Royaume-Uni en échange d’un bail de 500 000 dollars par an et d’un soutien à l’Empire lors du conflit l’opposant aux Russes.

Pour se détacher du Royaume-Uni, les Chypriotes se rapprochent de la Grèce, mais à partir de 1955, les nationalistes chypriotes grecs se radicalisent contre les britanniques, qui en appellent à l’aide aux chypriotes turcs qui peuplaient le Nord de l’île depuis plusieurs siècles, transformant un conflit politique en guerre communautaire.

En 1959, sous l’égide de la Grande-Bretagne, de la Grèce et de la Turquie, Chypre obtient son indépendance, les trois pays maintenant sur place de nombreux soldats pour péreniser l’équilibre trouvé entre les entités présentes.

En 1963, alors que d’un point de vue politique, les deux territoires turcs et grecs étaient gérés pacifiquement, le président chypriote tente de réduire les droits des citoyens d’obédience turque. Les violences communautaires reprennent. La dictature mise en place en Grèce se propage sur l’île de Chypre et le président en exercice est démis de ses fonctions en 1974.

La partie Nord de l’île ayant peur pour la gestion de ses intérêts, fait appel à la Turquie qui envoie plusieurs milliers de soldats qui s’y établiront. En 1983, après plusieurs tentatives de négociations infructueuses, la République Turque de Chypre du Nord déclare son indépendance, contre l’avis de l’ONU qui ne la reconnaît pas, devenant un état de facto et non de droit.

Dés lors, la Turquie qui est le seul état à la reconnaître y maintient près de 30 000 hommes tout en y favorisant l’implantation de 120 000 colons, modifiant la structure même de la population qui regroupe aujourd’hui 400 000 habitants.

La République de Chypre continue son évolution en rejoignant l’Union Européenne en 2003 et c’est ce pays que nous vous présentons au sein de cet article.

Nous avons ainsi atterri à l’aéroport international de Paphos, dans l’Est de l’île. Nous avons passé un long moment sur le territoire dont l’ambiance nous a semblé diamétralement différente de celle rencontrée en République Turque de Chypre Nord, une ambiance générale présentant des similitudes avec la Grèce.

Nous avons bénéficié d’un accueil fort agréable des populations locales, toujours souriantes, toujours avides de rencontres. En ce qui concerne les prix, ils sont bien inférieurs à ceux pratiqués en France et nous ont permis de nous en sortir correctement à moindre coût.

Les routes principales sont globalement bonnes, mais par contre, nous avons subi de lourdes difficultés à circuler dans l’Ouest, vers la péninsule d’Akamas où les conditions de circulation sur des chemins en terre battue sont compliquées. Nous avons également connu une crevaison dans le centre du pays, essentiellement montagneux. Si les routes sont majoritairement asphaltées, de nombreux cailloux tombés des falaises traversées sont présents et représentent un véritable danger pour les pneumatiques.

Pour vous faire une idée plus précise du territoire, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit photographique qui vous présente de manière détaillée et complète, sous forme d’une photothèque chronologique, notre séjour en République de Chypre : https://hors-frontieres.fr/chypre-recit-de-voyage-le-grand-tour-de-lile/

Pour découvrir l’article sur les incontournables d’Akrotiri, l’une des deux bases militaires britanniques de Chypre présentes sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/akrotiri-sur-lile-de-chypre-les-incontournables/

Pour découvrir l’article sur les incontournables de Dhekelia, la deuxième base militaire britannique de Chypre présente sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/dhekelia-les-incontournables-de-ce-territoire-sur-lile-de-chypre/

Pour découvrir l’article sur les incontournables de la République Turque de Chypre du Nord, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/republique-turque-de-chypre-du-nord-les-incontournables/

The Edro III Shipwreck

Au Nord de Coral Bay, sur la côte Ouest de Chypre, le site : « The Edro III Shipwreck » permet de faire connaissance, dans un paysage magnifique constitué de hautes falaises, avec la carcasse d’un bateau, qui au travers de la rouille dont il s’habille, dégage un côté apocalyptique déroutant.

Ainsi, après avoir garé notre véhicule sur un semblant de parking, nous marchons quelques mètres pour parvenir jusqu’à l’EDRO III, ayant battu d’antan, pavillon sierra-léonais, qui s’est échoué au large de Pegeia, le 8 octobre 2011 dans une mer agitée, lors d’un voyage vers Rhodes, en provenance de Limassol.

Transportant du plâtre, le bateau a vu son équipage de neuf membres être secouru et transporté par avion vers Paphos, par un hélicoptère militaire britannique local.

Dès lors, toute tentative de remorquage de l’épave, ont  été abandonnées en raison de la difficulté du projet. Néanmoins, la municipalité de  Pegeia a fait appel à la société allemande CIMEXTA Vessel Salvage Company pour éliminer tous les diesel, hydrocarbures et polluants marins du navire et de rendre la coque étanche, l’abandonnant par la suite à la nature qui a très rapidement repris ses droits dessus.

Face à nous, un monstre de 80 mètres de longueur et pesant près de 2500 tonnes, aux abords de belles grottes marines. Le navire repose sur des rochers marins et reste aujourd’hui, une des attractions phares de la côte Ouest. Il est possible, quand bien même déconseillé, de grimper dessus en y lançant une phase d’abordage, risquée par la violence des vagues qui frappent sa coque.

 

Lara Beach

Au Nord du site d’Edro III, dans la péninsule d’Akamas, Lara Beach s’atteint après une route de très mauvaise qualité, constituée de terres et de cailloux.

Mais après l’effort, le réconfort de découvrir une des plus belles plages de Chypre, qui dévoile ses charmes au travers de son côté sauvage et des paysages l’entourant.

Après avoir stationné notre véhicule sur le bord du chemin, nous devons descendre un petit ponton de bois désagrégé pour rejoindre la plage. Tout autour de nous, des dizaines de petites pancartes marquant l’emplacement des lieux de ponte des tortues marines, un phénomène naturel auquel il est possible d’assister aléatoirement, surtout vers la tombée de la nuit.

Alors que quelques touristes se promènent sur la plage, nous la parcourons et sommes enivrés par la beauté des lieux.  Son étendue de sable clair longe une eau cristalline et peu profonde. Elle est entourée de magnifiques falaises, lui donnant un côté un peu biaisé de crique du bout du monde.

Son environnement est constitué de pins permettant lors des hautes températures, de se protéger d’un soleil ravageur. Sur le sol, quelques fleurs sauvages aux couleurs éclatantes renforcent son côté attractif.

La plage est surtout fréquentée par des familles locales ainsi que par des surfeurs qui en apprécient les vagues prononcées. Son fond marin encore vierge est un appel à la plongée avec masque et son environnement permet d’y effectuer de belles randonnées, avec une attention toute particulière à avoir lors de l’escalade des falaises qui l’entourent.

A proximité se trouve un restaurant qui propose une cuisine locale et méditerranéenne.

 

Choirokoitia

Aux abords de Larnaca, le site de Choirokoitia englobe un ancien village du Néolithique construit sur les pentes d’une colline qui couvre une superficie d’environ 3 hectares.

Lorsque nous entrons sur le site après avoir payé les 4,50 euros de droit d’entrée, nous nous rendons immédiatement aux abords de la reconstitution de l’ancien village, qui nous permet de nous plonger en immersion dans la vie de ces familles du néolithique. Les maisons circulaires sont ainsi dispatchées de telle sorte à les rendre plus fonctionnelles.

Sur le site inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998, de nombreux écrits permettent d’en apprendre un peu plus sur cette population de l’époque ayant vécu à Chypre entre 7000 à 4000 avant Jésus-Christ. Les objets trouvés lors des fouilles sont exposés dans de nombreux musées européens.

Le site considéré comme un des sites néolithiques les mieux préservés de la partie orientale de la mer Méditerranée a été découvert en 1934 par Porphyrios Dikaios, directeur du département des antiquités de Chypre, qui y a mené six campagnes de fouilles entre 1934 et 1946 avant d’être remplacé par l’archéologue français et chercheur au CNRS Alain Le Brun en 1976.

Pour rejoindre le site des fouilles permettant de dévoiler la valeur historique du village, il est nécessaire de grimper en hauteur. A plusieurs endroits, des endroits creusés dévoilent les soubassements du village originel qui était entouré d’un mur de pierre de 2,5 mètres d’épaisseur et de 3 mètres de hauteur, dont l’entrée principale se trouvait en haut de la colline.

Les bâtiments présentant un diamètre extérieur compris entre 2,3 et 9,2 mètres, étaient construits en brique crue pour les murs et en pierre pour le soubassement, avec des toits plats. Chaque maison était composée de plusieurs bâtiments ronds, équipés de bassins, disposés autour d’une petite cour où se déroulaient les activités domestiques. L’intérieur des habitations était séparé en fonction de l’utilisation des pièces : travail, vie, stockage de nourriture. Les habitants de Choirokoitia cultivaient des céréales et élevaient des moutons, des chèvres et des porcs. Ils pouvaient également chasser et cueillir des fruits sauvages.

 

Mackenzie Beach

Mackenzie Beach s’étend sur 1 kilomètre de longueur et présente à proximité de la ville de Larnaca, un sable large de 40 mètres dont la teinte brune longe une eau de baignade calme et peu profonde.

Appréciée des locaux comme des touristes, la plage qui nécessite un stationnement payant de son véhicule sur les nombreux parkings qui l’entourent, est longée d’un front de mer fortement doté en cafés, bars, restaurants et discothèques.

La plage en elle-même alterne les parties publiques et privées, reconnaissables grâce à leur agencement de parasols et de transats. Tout du long, il est possible de trouver des toilettes et des douches. De juin à octobre, la plage est surveillée par des maîtres-nageurs équipés de matériel de premiers secours. Toute l’année, des concerts sont organisés sur la scène du front de mer ainsi que des expositions d’art sur son long.

De nombreuses activités peuvent être réservées : planche à voile et kitesurf ; balades en jet ski ; parachute ascensionnel ; plongée et snorkeling ; excursions en bateau et ski nautique.

La plage décorée de palmiers luxuriants possède en outre une particularité qui la rend unique. Du fait de sa localisation à proximité de l’aéroport international de Larnaca, il est possible, à la manière de la plage de Sint Marteen dans les Caraïbes, de voir atterrir les avions à très basse altitude ou de les voir décoller.

 

Kolossi castle

Non loin de Limassol, à la frontière avec le territoire d’Akrotiri, dans le Sud de l’île, le château de Kolossi a été construit en 1210 par l’armée franque, lorsque les terres éponymes furent données par le roi Hugues Ier aux chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Sa forme actuelle fut établie en 1454  par les Hospitaliers sous le commandement du commandant de Kolossi : «  Louis de Magnac »

En arrivant aux abords du château, le visiteur peut être surpris de sa structure rectangulaire constituée d’un seul donjon d’une superficie de 30 mètres sur 40.

D’une hauteur de 29 mètres, le château appelé également : « Commanderie hospitalière de Kolossi » se visite après avoir payé une somme de 2,50 euros. Il ne comprend pas de mobilier, mais de belles fresques ainsi que des canons rouillés à son étage supérieur. Sur certains murs se trouvent les armoiries taillées dans la pierre, des anciens propriétaires des lieux.

 

 Anogyra

Dans le centre de Chypre ou du moins dans son centre Sud, à une altitude de 170 mètres, Anogyra, peuplé de 301 habitants est un village traditionnel du pays, accessible à 45 kilomètres de Limassol, sur la route F607.

Si le village est célèbre pour ses confiseries : « Pastelli » fabriquées à partir de sirop de caroube de façon traditionnelle, il n’en demeure pas moins le formidable vecteur d’une mode de vie authentique dans lequel, immédiatement dès notre arrivée, nous sommes plongés dans une sorte de passé fantasmagorique, où la quiétude est le maître-mot d’un quotidien doux et délicieux.

A l’entrée du village, aux abords du cimetière, l’église d’Agia Magalomartyros Barbara, construite en 1909 accueille les visiteurs.

En continuant notre route, nous sommes arrêtés par une dame d’un certain âge qui nous sourit et tente de nous parler  dans un langage que nous ne comprenons pas, mais que nous nous efforçons d’écouter, tant elle dégage une gentillesse qui nous réchauffe le cœur.

Anogyra est un village magnifique, constitué de vieilles pierres admirablement conservées et entretenues. Il comporte nombre de sites intéressants, dont le musée Pastelli et le parc aux olives-Oleastro, une sorte de musée présentant différents appareillages utilisés par les travailleurs d’antan.

En arpentant de vieilles ruelles et en étant salués par les habitants que nous croisons, nous tombons nez-à-nez avec un vieil homme sirotant un café avec à ses côtés, plusieurs joueurs d’une sorte de jeu de société local.

Non loin, l’église Archangelos Michael se dresse devant nous. Construite à la fin du XVIIIe siècle, elle est constituée d’une structure rectangulaire à un seul clocher.

Le village compte également deux chapelles : la chapelle Agios Ioannis reconnaissable au travers de sa façade jaune et la chapelle Ayios Charalambos qui se situe dans le parc aux olives -Oleastro. Quelques centaines de mètres après la sortie du village d’Anogyra, sur le côté droit de la route, se trouvent les ruines du monastère de Timiou et Zoopoiou Stavros du XIVe siècle, construit dans une colonie proto-byzantine de la fin de l’époque romaine.  Si le monastère n’est plus utilisé, ses ruines sont ouvertes au public. Elles sont constituées de deux basiliques à trois nefs, ainsi que d’un ancien hameau.

Pour les amateurs de vin, il est possible de visiter le domaine Nicolaïdes, spécialisé dans la production d’un vin apprécié pour ses qualités gustatives.

Le pont de Tzelefos

A 440 mètres d’altitude, dans le centre de Chypre, au cœur de la zone forestière du village d’Agios Nikolaos, le pont de Tzelefos est l’un des nombreux ponts vénitiens de Chypre.

Après avoir garé notre véhicule sur un parking, nous rejoignons à pied en effectuant une petite descente, ce pont considéré comme le plus grand pont vénitien de l’île.

Nous sommes accueillis par un shooting photos d’un mariage, aux abords de la rivière Diarizos et découvrons le monument qui semble émerger au cœur d’une forêt dense et touffue. Le pont constitué d’une arche, est construit en pierre et mesure 30 mètres de long et 3,2 mètres de large. Sa hauteur de 6 mètres au-dessus de la rivière en contrebas permet aux promeneurs de la traverser sans se mouiller.  Sur son côté Sud, une petite croix qui se trouve sur une pierre est à peine visible.

Alors que nous l’enjambons d’un pas décidé, nous sommes bercés par la sérénité des lieux, uniquement brouillée par le bruit de l’eau qui s’écoule inlassablement. Nous nous asseyons sur une des pierres apparentes qui constituent le pont et regardons devant nous cette nature qui se dévoile avec parcimonie. Quelques poissons se laissent apercevoir et des oiseaux nous accompagnent de leur chant.

Le site est apprécié des familles locales qui aiment y pique-niquer.

Dans l’Antiquité, ce pont qui était connu sous le nom de : « pont de Vokaros » était très fréquenté. Il faisait partie des nombreux sentiers qui permettaient aux villages du secteur de rejoindre Paphos.

 

Église de l’archange Saint Michel

Située dans le village de Pedoulas, dans le centre du pays, l’église de l’archange Saint Michel dédiée comme son nom l’indique à l’archange Michel fut construite et décorée en 1474 par le peintre local Minas au frais du prêtre Vasilios Hamados. L’église est représentée par une structure à nef unique, coiffée d’un toit pentu, de style montagnard.

Figurant sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, l’église, d’une petite taille comporte un intérieur d’une richesse absolue. Ornée de fresques de style local post-byzantin disposées sur deux niveaux, l’église  est visitée chaque année par des milliers de touristes, subjugués par la beauté de ses représentations religieuses.

La zone supérieure englobe 11 compositions du cycle festif, tandis qu’au niveau inférieur il est possible de découvrir des représentations des Saints. La crucifixion et l’ascension sont représentés sur les frontons. L’iconostase en bois, est également peint avec des représentations byzantines.

 

La Gorge d’Avakas

Dans l’Ouest du pays, aux prémisses de la péninsule d’Akamas, à 16 kilomètres au Nord de la ville de Paphos, la gorge d’Avakas s’atteint après une route difficile sur terre battue.

Considérée comme une merveille naturelle du pays, elle est le circuit d’une magnifique randonnée qui est effectuée soit par des voyageurs indépendants, soit par des groupes chapeautés par des agences locales.

Ainsi, après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant sur lequel, un vendeur en restauration rapide stationne, nous franchissons une petite entrée et nous nous engouffrons sur un chemin assez plat entouré par une végétation riche et dense.

La randonnée, offre des vues naturelles magnifiques avec la découverte d’une riche flore. Des petites pancartes nous indiquent les différentes espèces végétales que nous croisons dont une plante endémique de l’île : « la Centauria Akamantis » en voie de disparition

La Gorge d’Avakas a été formée suite à la violence d’une rivière attaquant les rochers calcaires pendant des milliers d’années, générant un paysage unique dans lequel, une flore particulière a pu se développer à l’abri de l’extérieur.  Il est ainsi possible d’y trouver des pins, des genévriers, des chênes, de vieux figuiers, ainsi que nombre d’autres arbres et fleurs sauvages. Sa faune est riche de renards, lièvres, faucons, corbeaux, chouettes, papillons et différents reptiles.

A plusieurs reprises, nous devons arpenter quelques petits escaliers ou traverser avec précaution des passages aquatiques engendrés par la rivière qui se jette dans le canyon que nous découvrons avec ébahissement. Nous faisons attention de ne pas glisser sur les rochers mouillés que nous devons enjamber.

Après un peu plus d’un kilomètre de marche, la gorge se dévoile avec ses murs de 30 mètres de hauteur constituant une sorte de long tunnel. Nous regardons vers le ciel et apercevons à plusieurs endroits, des rochers tenir en équilibre, accolés entre les deux parois du canyon. Nous continuons notre avancée, jusqu’à être bloqués par un niveau d’eau un peu plus marqué.

Face à nous, une petite chute s’écoule sur une paroi emplie de mousses vertes. Nous croisons une touriste suisse qui nous explique que la période idéale pour visiter la Gorge d’Avakas à Chypre est le printemps ou l’automne, l’été étant déconseillé du fait des températures extrêmes y régnant et l’hivers présentant un niveau d’eau beaucoup trop profond pour appréhender la randonnée sans risque.

Coral Bay Beach

Dans l’Ouest de l’île, à quelques kilomètres au Nord de Paphos, plus précisément à Pegeia, une station touristique florissante, Coral bay est une plage de sable doré bordant une eau claire et calme. Lorsque nous arrivons sur place de bon matin, seuls quelques touristes arpentent la plage, au milieu des transats d’un plagiste qui propose également une restauration rapide.

Entourée de palmiers lui donnant un côté irrésistible, la plage qui a été récompensée à plusieurs reprises par : « le Blue Flag Award » pour son attrait est appréciée des familles du fait de l’absence de vagues et d’une eau peu profonde qui permet aux enfants de s’y baigner en toute sécurité.

Les nombreuses infrastructures présentes permettent d’e s’adonner à de nombreuses activités : ski nautique, banane, surf, planche à voile, plongée et snorkeling.  Longue de 500 mètres, la plage est ainsi considérée comme l’une des plus belles de la région.

Se trouvant entre deux caps calcaires, elle est équipée de toilettes, douches, vestiaires, chaises longues, parasols, poubelles, bacs de recyclage et équipements de sports nautiques. Dans la région, se trouve une variété de restaurants, de tavernes de poisson, de cafés, de bars, de kiosques et d’hébergements. De plus, la plage est surveillée par des maîtres-nageurs équipés du matériel de premiers secours d’avril à octobre. Le site est facilement accessible à pied, à vélo, en bus ou en voiture.

Foinikas

Dans le Sud de Paphos, nous rejoignons après une route compliquée sur un terrain qui traverse à plusieurs reprises une rivière asséchée, le village fantôme de Foinikas, autrefois un centre administratif pour les Naites de Chypre avant d’être complètement abandonné et déserté.

Alors que notre voiture de location fraîchement louée voit son bas de caisse frotter contre les monticules de terre que nous franchissons sur une route cabossée et chaotique, nous parvenons finalement à un emplacement qui nous donne la possibilité de bénéficier d’une vue de carte postale. Face à nous, en contrebas, le village de Foinikas, statique avec en arrière-plan, l’eau du barrage d’Asprokremmos, une sorte de fusion entre des ruines et le symbole de la vie, une dichotomie émotionnelle forte qui nous permet en l’instant de ne plus faire qu’un avec cette nature sauvage qui dévoile ses charmes.

Le village est construit près de la rive Ouest de la rivière Xeropotamos, à environ 5 kilomètres au Nord-Ouest du village Anarita.  Le village Foinikas, avec les villages d’Agia Irene, d’Anogyra, de Platanisso et de Kaloyiannakia, constituaient la « Commendaria della Finicha », formant la plus haute administration militaire de la région.

En 1191, le village fut désigné comme capitale de l’administration des Naites, après la vente de Chypre par Richard Coeur de Lion. Il fut transmis de main en main entre les différents conquérants avant de se voir progressivement abandonné à partir de 1960, du fait de la déportation des Chypriotes turcs dans le Nord de Chypre.

En arpentant les différentes rues du village, nous sommes enveloppés par un sentiment étrange, un peu comme le sentiment ressenti lors de notre visite de lieux fantômes. Au travers des maisons, dont il ne reste que des pans de murs, nous pouvons aisément nous représenter la vie d’antan.

Certains bâtiments se trouvent en meilleurs état que d’autres et ils possèdent grâce à leurs pierres taillées apparentes, les caractéristiques de maisons à l’architecture intéressante.

Néanmoins, la végétation qui a repris ses droits que le village amène un côté de désolation dérangeante. Les maisons construites en pierre possèdent une structure architecturale unique à Chypre ou du moins dans sa partie Sud ; elles comportent d’immenses arches, des escaliers et des rez-de-chaussée, ces caractéristiques étant généralement rattachés aux habitations du Nord de Chypre.

 

Tombes de Makronisos

En arrivant dans la marina d’Agia Napa, dans l’Est de Chypre, nous découvrons un site balnéaire d’une qualité évidente. Plusieurs belles plages nous attirent, dont une qui se situe dans une sorte de petite crique face à une grande tour qui marque l’identité de la ville.

Après une petite baignade qui nous permet de nous détendre, nous partons à la recherche de ces tombes taillées dans la roche, d’un petit sanctuaire et d’une ancienne carrière.

Finalement, après avoir été jusqu’à la fin des terres sans rien trouver, nous faisons demi-tour et retournons aux abords de la plage où nous parvenons jusqu’à une porte grillagée qui ne paye pas de mine et qui représente pourtant l’entrée du site, dont l’accès est libre et gratuit.

Nous entrons et découvrons avec attention cette ancienne nécropole, formée de 19 tombes taillées dans le roc, qui auraient servi aux époques hellénistique et romaine.

Nous rejoignons les différentes chambres mortuaires quasiment identiques, qui comportent de larges marches conduisant à des tombes sobres équipées de bancs de pierre destinés à recevoir un sarcophage. Leurs intérieurs recouverts du fait du temps qui passe, par de la mousse et du lichen donnent l’impression d’une quiétude sans limite. La plupart des chambres funéraires sont à peu près identiques ; elles se composent d’une fosse rectangulaire au milieu et de trois bancs le long des parois.

Le sanctuaire, en ce qui le concerne est une enceinte rectangulaire constituée de grands blocs irréguliers.  Le site a fait l’objet de pillages répétés dans les années 1870. Des fouilles ultérieures ont permis la découverte des vestiges d’une carrière, ainsi que de sépultures grecques.

 

Grand lac salé de Larnaca

S’étendant sur une superficie de 2,2 kilomètres carrés, le grand lac salé de Larnaca est le deuxième plus grand lac salé de Chypre. Déclaré en 1997, aire protégée en vertu de la loi chypriote pour la Protection et l’Aménagement de la nature et de la vie sauvage, il est classé site Ramsar et Natura 2000 de grand intérêt eu égard à l’importance de son biotope.

Situé au Sud-Ouest de la ville de Larnaka et à l’Est des villages de Meneou et Dromolaxia, dans le Sud de Chypre, le lac salé, connu localement sous le nom grec «Alyki », accueille en hivers de nombreux oiseaux migrateurs qui se nourrissent de la petite crevette Artémie, base de leur chaîne alimentaire. Le lac abrite ainsi 85 espèces d’oiseaux aquatiques dont la population est estimée entre 20 000 et 38 000 individus, majoritairement des flamants roses dont le nombre peut atteindre 12 000 mais également des : Grus grus, Charadrius alexandrines, Larus ridibundus, Himantopus himantopus, Burhinus oedicnemus, Hoplopterus spinosus, Oenanthe cypriaca et Sylvia melanothorax.

Nous longeons ainsi le lac pour rejoindre les abords de la mosquée Hala Sultan Tekke, qui se dévoile au travers de ses beaux minarets. Mais, il suffit de nous éloigner un peu pour la découvrir sous un angle nouveau. Le sel du lac renvoie les rayons du soleil, qui la sublime et la met en valeur.

Alors que nous avançons un peu sur le lac, malgré les panneaux d’interdiction de nous y rendre, nos pieds s’enfoncent dans une sorte de vase masquée. C’est alors que sortant de nulle part, nous sommes rejoints par un petit chat assoiffé. Nous retournons à notre véhicule afin d’abreuver sa soif.

Pour bénéficier d’une autre vue, nous longeons le sentier de 4 kilomètres qui l’entoure et faisons un arrêt non loin d’une double voie permettant de rejoindre le centre-ville de Larnaca.

La vue que nous avons sur le lac à près de 180 degrés est à couper le souffle. L’effet d’Albedo provoque une sorte de mirage grandeur nature qui laisse en suspension, la ville en arrière-plan. Un spectacle magique.

Précisons que le lac n’est plus exploité depuis 1986 à Chypre, date de la dernière récolte de sel au moment où l’île a décidé de contrôler et de taxer son exportation. Cette activité faisait ainsi vivre depuis le Moyen-Âge, des centaines de foyers.

Église Panagia d’Asinou

Dans le centre de Chypre, sur la rive Est d’un ruisseau, à 3 kilomètres du village de Nikitari, l’église Panagia d’Asinou, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO est dédiée à la Sainte Vierge des «Phorbia».

Comme nombre des églises de l’île, elle était accolée à un monastère fondé au XIe siècle grâce à la donation du Magistère Nikiphoros Iskhyrios, qui devint moine par la suite et prit le nom : « Nikolaos ». Le monastère resta en fonction jusqu’à ce qu’il soit abandonné au XVIIIe siècle.

L’église se compose de deux parties : le naos à nef unique surmonté d’une voûte et le narthex qui fut ajouté un peu plus tard, dans la seconde moitié du XIIe siècle. Son toit constitué de tuiles plates est en pente et en bois.

Les fresques à l’intérieur de l’église sont d’une beauté inégalée et ont été conçues du XIIe au XVIIe siècle, sous inspiration de l’art de Constantinople, ville natale présumée du peintre.

 

Evretou 

A 6 kilomètres au Sud-Ouest de Lysos et à 15 kilomètres du Sud de Polis, dans le Nord de Chypre, sur la route B7, Evretou, peuplé de 5 habitants est considéré comme un village fantôme, qui s’est vu vider de sa population turque, déportée dans le Nord de l’île, le 9 mars 1975.

La construction à proximité d’un barrage a constitué en 1986, une nouvelle épreuve pour le village qui s’est une nouvelle fois vidé de ses habitants, l’eau stockée recouvrant son moulin à maïs et provoquant des mouvements de terrains, responsables d’une dégradation générale des structures de ses bâtiments.

Néanmoins, grâce à l’Union Européenne, le bâtiment municipal, l’école et la mosquée ont été rénovés et peuvent aujourd’hui, accueillir des visiteurs souhaitant découvrir la bourgade qui représente un marqueur de vie de son époque d’antan, lorsqu’elle était fleurissante.

Les autres maisons du village présentent les stigmates du temps qui passe et certaines d’entre elles menacent de s’effondrer. Une vigilance accrue doit être de mise en entrant à l’intérieur.

 

Église Panagia tou Araka

Dans la région montagneuse de Pitsilia, entre les villages de Lagoudera et de Saranti, l’église de Panagia tou Araka figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et est considérée comme l’une des plus importantes églises byzantines de Chypre.

Construite durant le XIIe siècle, elle fut l’église principale d’un monastère ayant accueilli plusieurs dizaines de moines, jusqu’au XIXe siècle. L’église en forme de grange à nef unique avec dôme et toit cruciforme comprend un second toit pentu à tuiles plates qui, en se prolongeant au-delà des parois extérieures de l’édifice, forme un portique avec un treillage en bois.

Mais l’intérêt de l’édifice qui se visite librement réside en ses fresques remarquables de style comnénien tardif, œuvre de l’artiste Théodoros Apsevdis. Les peintures murales de l’abside du sanctuaire sont d’un style différent des autres fresques.

Le Pantocrator de la coupole domine de manière majestueuse le petit sanctuaire. Sur le tambour se détache un trône vide dans l’attente du retour du Christ ainsi que les apôtres. Sur le mur Sud, est représentée la Vierge Arakas « du pois » qui a donné son nom à l’église. Vêtue de rouge, elle se tient debout devant le trône vide. Des anges l’entourent et portent les instruments de la passion. Au-dessus de la Vierge d’Arakas, le Christ tient dans ses bras l’âme maternelle en la présence d’un enfant de bas âge.

Sur le mur Nord, l’Anastasie qui correspond à la descente aux enfers est représentée par le Christ qui rompt les serrures et emmène avec lui Adam et Eve. La scène très impressionnante est typique de l’iconographie byzantine.

 

Gialia

Dans le Nord-Ouest de l’île, Gialia est un village agréable peuplé de 150 habitants. Le village s’étend sur une superficie de 12 kilomètres carrés.

Si la bourgade possède une école, cette dernière n’est plus fonctionnelle et regroupe un restaurant et une salle de réunion.

Caractérisé au travers de belles petites ruelles fleuries, le village est traversé par une rivière aux abords de laquelle se trouvent les ruines de deux moulins à eau. A 4 kilomètres de son centre se trouve une petite chapelle appartenant à Sainte Mamas.

Outre le cadre agréable proposé par Gialia, son intérêt réside en la présence d’un monastère orthodoxe géorgien en ruine dédié à la Vierge Marie situé à une distance de 5 kilomètres.

Construit au Xe siècle, le monastère possède une église à 3 nefs. Habité durant plusieurs siècles par des moines géorgiens, au XVIe siècle, le monastère abandonné fut pillé. Gravement endommagé, il a été restauré au début du XIIIe siècle, grâce à l’intervention de la reine Tamar. Une restauration plus importante a été entreprise à la fin du XIIIe siècle. Il est prévu que les fouilles archéologiques effectuées et qui ont permis de dévoiler de nombreux objets de l’époque se poursuivent.

 

Le pont des amoureux d’Agia Napa

A la sortie d’Agia napa, en direction du Cap Greco, face au parc monumental des sculptures, le pont des amoureux est la place romantique qui sert aussi bien de cadre paradisiaque, comme son nom l’indique, aux amoureux qu’aux mariés qui souhaitent y effectuer des photos.

Lorsque nous arrivons sur place, nous dépassons une camionnette de glace, dont le vendeur d’un certain âge accueille les clients avec le sourire.

Nous devons marcher quelques mètres pour rejoindre le bord de la falaise qui donne l’occasion de découvrir en contrebas, une eau turquoise, véritable appel à la baignade.

Sous nos pieds, formant une magnifique arche naturelle, le pont des amoureux sur lequel, il est possible de marcher, ce que tentent plusieurs visiteurs, peu rassurés par l’exercice.

Alors que nous nous délectons de cette vision idyllique, plusieurs navires de plaisance, dont un bateau de pirate chargés de touristes alcoolisés qui se dandinent sur des rythmes endiablés, se rapprochent dangereusement, au plus près du pont. A leurs pieds, de nombreux nageurs évoluent au sein d’une mer calme, qui n’a rien à envier aux plus belles plages des Caraïbes.

 

Les Sea caves d’Agia Napa

En continuant notre route vers le Cap Greco, juste après le pont des amoureux, nous parvenons jusqu’à un petit chemin de terre que nous empruntons pour nous garer sur un parking sauvage.

En nous approchant de la mer, un spectacle exceptionnel s’offre à nous : des dizaines de grottes grignotent une falaise formant une sorte d’arc ovale s’étendant sur plusieurs centaines de mètres, avec au loin un regroupement d’hommes et de femmes dont certains d’entre eux s’élancent avec courage dans le vide, réussissant avec plus ou moins de grâce, des figures périlleuses qui leur permettent d’entrer dans l’eau.

Nous nous délectons de ce spectacle majestueux où après quelques hésitations, un Polonais d’une trentaine d’années s’y reprend à 3 fois pour finalement se lancer et plonger du haut de la falaise. Sa réception dans l’eau à l’horizontale et le bruit de plat qui en résulte ne laisse que de place à la réussite de son plongeon.

Sur le bas-côté, il est possible de rejoindre le niveau de la mer et avec moult précautions, nous rejoignons le premier étage au niveau duquel, nous découvrons une grotte magnifique ouverte sur un paysage, de notre hauteur, encore plus beau.

Il nous faut encore précautionneusement descendre une petite partie de la paroi pour rejoindre un petit chemin longeant la mer et permettant de nous rendre, grâce à une corde permettant de s’y tenir, dans une une grotte s’enfonçant dans la paroi rocheuse.

Tout autour de nous, l’eau de la mer est translucide, laissant apparaître des fonds marins de toute beauté.

 

Vouni

Peuplé de 150 habitants et situé dans le centre du pays, Vouni est un petit village traditionnel dans lequel il fait bon vivre. Généralement oublié des visiteurs, car excentré par rapport aux routes touristiques, Vouni est l’exemple même du visage authentique de l’île.

Grâce à ses maisons en vieilles pierres, Vouni dégage une atmosphère agréable, qui amène chez les voyageurs un sentiment de bien-être. Le village comporte un beau petit centre aux abords duquel orne une magnifique église.

Le village possède des ruelles bordées de fleurs et nombreux sont les locaux, assis sur une chaise à attendre le passage du temps sans lui courir derrière.

 

Pomos

Dans le Nord du pays, Pomos est un village peuplé de 450 habitants. Accroché aux falaises, à 20 kilomètres de Polis, il représente un village balnéaire authentique qui séduit les visiteurs adeptes d’un tourisme local.

Si le centre du village présente une petite église, quelques commerces et des ruelles constituées de vieilles pierres apparentes, l’attrait de Pomos réside en sa plage qui s’étend sur un kilomètre. Constituée d’un sable fin, elle longe une eau d’un bleu turquoise prononcée, véritable appel à la détente. Entourée de pins et d’arbres fruitiers, elle constitue une sorte de crique unique.

Mais le village comporte également un port reconnu, partagé entre des plaisanciers et des pêcheurs qui plusieurs fois par jour, effectuent des mouvements de déplacement, les bateaux chargés de poissons qu’ils proposent souvent à même le sol aux amateurs et restaurateurs de l’île.

Le cap de Pomos ou Akron Pomos se trouve dans la région de Tilirias, à environ deux kilomètres au Nord du village. La route vers le village voisin de Nea Dimmata est l’une des plus belles de Chypre.  Au cap, le visiteur ne peut qu’être subjugué par le spectacle de la montagne tombant dans la mer, créant un paysage pittoresque inoubliable.

Sur une des plages du cap, la grotte du dragon reste une attraction incontournable du secteur. Sur une côte de galets, constituée de hautes falaises et de gros rochers ayant échoué sur le bord de mer, la grotte rocheuse est ouverte et soumise aux quatre vents. Profonde, elle comporte de l’eau douce qui en sort et qui s’y écoule.

 

Konnos Bay

Se trouvant dans l’extrême Est de l’île, Konnos bay est l’une des plages de la commune de Protaras particulièrement appréciée des touristes qui y trouvent les infrastructures idéales à leur confort.

La plage est constituée d’un sable fin accompagnant des petites baies à l’eau cristalline et turquoise, dont la profondeur faible est idéale pour les familles avec enfants. En outre l’absence de vague, permet de bénéficier de conditions de baignades idéales.

Sur le long de la côte, la liste de ses infrastructures comprend, des plagistes privés qui proposent des chaises longues et des parasols au-devant de restaurants et de bars dans lesquels, il est possible de s’y restaurer tout au long de la journée. Ces propriétés qui sont adjacentes à des plages publiques possèdent également des douches et des toilettes. Un service de sauvetage est présent pendant la saison estivale. L’accès à la plage est pratique, la distance de la route y étant de moins de 500 mètres. Un parking est situé à proximité immédiate.

Cedar valley

Au centre de l’île, la vallée des cèdres se trouve au cœur des montagnes du Troodos, sur le versant Sud du mont Trypylos.

Classés depuis de nombreuses années comme site Natura 2000, la vallée, qui peut soit s’observer de hauteur ou à hauteur d’hommes lors des innombrables randonnées rendues possibles est d’une beauté à couper le souffle.

La vallée est constituée ainsi de milliers de cèdres de Chypre, arbres endémiques de l’espèce : «  Cedrus brevifolia », proches parents du fameux cèdre libanais. Au milieu de cette flore unique, d’autres arbres réputés pour leur taille impressionnante : « les pins de Calabre » appelés également : « Pinus brutia »

Appréciée pour son silence et son ambiance relaxante, la vallée est traversée par la route régionale qui relie le village de Panagia au monastère de Kykkos, et se prolonge jusque dans une autre localité montagnarde appelée : « Stavros tis Psokas » un lieu dans lequel sont présents les mouflons de Chypre : les « Ovis gmelini ophion » une espèce endémique de moutons sauvages.

La région comporte comme incontournables les ponts vénitiens et le célèbre monastère de Kykkos.

 

 Réserve naturelle de Tripylos

Englobant la célèbre vallée des Cèdres, la réserve naturelle de Tripylos s’étend sur 3331 hectares est située dans la forêt de Paphos, au Nord-Ouest du Troodos.

Particulièrement propice aux randonnées, la réserve qui se trouve non loin du monastère de Kykkos est traversée par une route régionale de bonne facture, quand bien même elle présente de nombreux cailloux pouvant engendrer des dommages aux pneumatiques.

Lorsque nous entrons dans la réserve, nous longeons une grande et vaste forêt touffue à la végétation dense. Sur la route, peu ou pas de circulation.

Nous sommes accueillis du fait de notre altitude par une averse soudaine et violente, qui s’estompe fort heureusement et nous donne l’occasion de nous garer pour bénéficier d’un magnifique point de vue.

Face à nous, des milliers d’arbres dont certains présentent des formes…disons peu conventionnelles.

 

Petra Tou Romiou

Non loin de Paphos, dans le Sud-Ouest de l’île, Petra Tou Romiou est un des plus beaux sites balnéaires de Chypre.

Après avoir garé notre véhicule, nous empruntons un pont souterrain qui nous permet de traverser la route et de rejoindre une plage de galet devant laquelle se trouve le rocher d’Aphrodite, un stack au bord de la mer qui bénéficie d’une légende transmise de génération en génération par les habitants. Le rocher qui émerge tel un ilot sorti des flots serait le lieu de naissance de la déesse Aphrodite. Une éternelle jeunesse est ainsi promise aux personnes se baignant autour de lui, du moins en y effectuant trois fois le tour.

Mais, le rocher n’est pas la seule attraction du site, qui possède nombre de formations géologiques, créant dans l’eau, des remous et des vagues appréciés des nageurs et des surfeurs.

En arrivant sur place, deux jeunes femmes se prennent en photo pour nourrir leur compte Instagram. Il nous faut franchir une sorte de monticule qui se situe près d’une falaise, pour rejoindre la plage bondée de monde, malgré l’heure tardive.

C’est alors que le soleil se couche et flamboyantes, ses couleurs orangées se projettent contre l’eau qui en reflètent une partie. Le spectacle est sublime et nous nous enivrons de l’irréel créé comme par magie de ce que la nature offre de plus beau.

 

 Omodos

Situé dans la région de Limassol, dans le centre du pays, à une altitude de 800 mètres, au cœur de la chaîne de montagnes du Troodos, Omodos est un petit village peuplé de 285 habitants.

Si le village est connu pour la beauté de ses vieilles maisons de pierres et du charme gastronomique qui s’en dégage, sa renommée est assurée par son environnement viticole et le vin spiritueux : « Zivania » qui y est produit. D’ailleurs, avant d’entrer dans le village, nous nous plaisons de découvrir les nombreuses vignes qui nous entourent.  Il est possible de visiter le domaine viticole : « Vassiliades » qui propose également des dégustations de leurs produits.

Le village est également visité pour sa dentelle faite main ainsi que pour le pain : « arkatena » Il possède un pressoir du Moyen-âge, un musée dédié à la lutte pour la libération nationale, un centre pour la préservation de la dentelle fine et un musée des Icônes.

Mais, l’intérêt principal du district réside en la présence sur ses terres du monastère de Timios Stavros, fondé en 357 avant Jésus-Christ qui acquit après la réalisation de nombreux miracles, une renommée internationale.

Le monastère, majestueux est constitué de deux étages qui entourent une église magnifique exposant de nombreuses reliques : la Grande Croix, l’Agios Knavos (morceau de corde ayant servi à attacher le Christ sur la croix), la croix de Panaretos, le crâne de l’apôtre Philippe, un morceau de pierre du Golgotha, pour ne citer qu’elles.

Le site comporte également une partie intégrant de nombreuses cellules et chambres d’hôtes en pierres. Dans la cour, une belle fontaine à eau fonctionnelle accueille les visiteurs. Le grand temple à trois arches est construit au sommet de la grotte dans laquelle la grande croix a été trouvée.

 

Governor’s Beach

Sur la côte Sud de l’île, entre Limassol et Larnaca, Governor’s Beach est une petite plage typique et surprenante qui se caractérise au travers d’une eau cristalline et des plages de sable blanc. Mais l’intérêt du site qui doit son nom aux gouverneurs britanniques qui fréquentaient la région est sa géologie unique.

Sur plusieurs kilomètres, la côte est constituée d’un cap dont le rivage est fragmenté en plusieurs gros rochers lisses sculptés par les vagues, servant aujourd’hui, à accueillir les visiteurs souhaitant s’adonner au farniente et à la nage. Ces rochers qui semblent constituer un unique bloc forment une cuvette tout de blanc vêtu qui regroupent des piscines naturelles toutes aussi belles les unes que les autres.

La plage compte également des restaurants et des bars qui permettent de remplir ses réserves énergétiques afin d’arpenter les différents sentiers qui constituent des randonnées appréciées.

Ce véritable trésor naturel permet de bénéficier de conditions idéales pour profiter pleinement des beautés de l’île.

 

Agia Napa

Dans le Sud-Est du pays et peuplée de 3208 habitants, Agía Nápa est une station balnéaire animée et réputée pour sa vie nocturne. Néanmoins, la ville a beaucoup plus à offrir que de magnifiques plages étendues.

En amont de son centre constitué essentiellement d’une longue route bordée de restaurants, de bars et de cafés, la ville comprend une belle marina ainsi qu’un site archéologique : le site de Makronissos.

En sortie de ville, il est possible de découvrir non loin du pont des amoureux, le parc des sculptures qui dévoile plusieurs centaines d’œuvres d’art, dont certaines ont une structure architecturale…disons étonnante.

Mais, son cœur touristique reste son port dans lequel nous découvrons une belle statue qui se trouve en son centre. Tout autour, plusieurs entreprises proposent leurs services dans des excursions qui permettent de bénéficier aussi bien d’un trajet en bateau que d’alcool à volonté.

Il faut dire que la ville a opéré dans les années 1990, un changement touristique majeur en donnant la primauté aux établissements réservés aux adultes, visant les jeunes vacanciers désireux de faire la fête.

Nous arpentons ainsi ce petit port dans lequel des plaisanciers jettent l’ancre et parvenons à découvrir outre une belle plage, de nombreuses petites statues au design fort intéressant.

 

Limassol

Se trouvant dans le Sud-Ouest du pays, et peuplée de 228 000 habitants, faisant d’elle la deuxième ville du pays, Limassol est une station balnéaire appréciée.

La ville comporte de belles plages et de nombreuses attractions qui la rendent irrésistible aux yeux des voyageurs. En nous rendant à la marina, nous décidons tout d’abord de faire une halte au musée des illusions, dans lequel nous nous amusons à découvrir tous les effets d’optiques qui parviennent à distraire nos cerveaux malmenés.

Alors que le long d’un couloir nous sont présentés différents jeux liés à la vue, la structure du musée comprend ensuite plusieurs salles où tour à tour nous sommes placés dans une situation de gravité dérangeante, avant de nous retrouver dans une salle de l’infini où des miroirs placés judicieusement nous multiplient.

Dans la marina qui se dévoile à nous, nous arpentons une petite place animée au-devant de beaux petits bateaux de plaisance. La température extérieure étant intense, nous décidons de rejoindre un café dans lequel nous sympathisons avec un serveur pakistanais.

Dans le centre très dynamique, qui comprend de nombreux restaurants, nous prenons le pouls de la ville en nous perdant avec intérêt.

Nous parvenons jusqu’au château médiéval, dans lequel nous entrons après avoir payé les 4,50 euros de droit d’entrée. S’étirant sur plusieurs niveaux constituées judicieusement de nombreuses salles d’exposition, le bâtiment nous en apprend beaucoup sur cette place forte de l’île. Le château médiéval est l’un des neuf châteaux de Chypre.

Il a été construit par les Byzantins autour de l’an 1000. Il a servi de prison, entre 1790 et 1950 et sert aujourd’hui de musée médiéval. La collection que le musée offre couvre la période allant de 400 à 1870.

Après être parvenus jusqu’au sommet du château et avoir bénéficié d’une belle vue sur la ville, nous rejoignons la cathédrale orthodoxe, devant laquelle nous sommes stupéfaits face à sa beauté et à sa grandeur.

Deux autres musées restent intéressants. Le musée archéologique offre une collection très intéressante d’antiquités trouvées dans le district de Limassol, datées de l’âge néolithique à la période romaine : bijoux en or, monnaies, sculptures, colonnes, vases, boucles d’oreilles, bagues, colliers, statues de marbre et poterie, la liste n’étant pas exhaustive.

Créé en 1985 et ayant reçu le prix Europa Nostra en 1989, le Musée d’art populaire offre quant à lui une collection d’art folklorique chypriote des deux derniers siècles. Certains des objets les plus fascinants de la collection sont des costumes nationaux, des tapisseries, des broderies, des coffres en bois, des gilets, des vestes pour hommes, des colliers et une variété de vêtements légers.

La rue Agiou Andreou ainsi que le quartier Zakáki donnent la possibilité de découvrir le visage authentique de la ville. Outre leur animation, ces secteurs regroupent avec le vieux port et le parc des sculptures, des sites incontournables à ne pas louper.

Il nous faut ensuite rejoindre la cathédrale catholique, dont la couleur de la façade tirant sur le rose lui permet, tout en étant intégrée dans un environnement verdoyant, de se démarquer des bâtiments qui l’entourent, lui permettant d’être aperçue de loin.

Le jardin public est situé sur la route côtière. Il possède une grande variété de la végétation locale : eucalyptus, pins et cyprès. À l’intérieur du jardin, se trouve un petit zoo composé de chevreuils, de mouflons, d’autruches, de faisans, de tigres, de lions, de singes, de vautours et de pélicans. Le musée d’histoire naturelle jouxte le zoo.

 

Cap Greco

A l’extrême Sud-Est de l’île, le Cap Greco est le point le plus oriental de l’Union Européenne. Parc naturel forestier, il possède un centre de visiteurs moderne. Classé en 2019 en tant que zone importante pour la conservation des oiseaux, il est un site de migration pour des dizaines d’espèces.

A son extrémité Sud, il possède un phare difficile d’accès, qui nécessite un peu de marche.

Il englobe également à son entrée Ouest, les Sea caves ainsi que le site Blue Hole, dans lequel les visiteurs aiment profiter de magnifiques grottes marines, dans un environnement naturel unique.

Nous rejoignons ainsi en voiture le point le plus éloigné du cap avant d’être bloqué par un grillage militaire qui circonscrit une base.

Fort heureusement, un parking se trouve juste à côté, ainsi qu’un vendeur, qui profite de l’affluence touristique du site pour proposer boissons et collations légères.

Alors que nous découvrons une côte escarpée, découpée en une multitude de petites criques à l’eau cristalline, nous nous asseyons et noyons nos regards vers l’horizon qui se dévoile. A nos pieds, en contrebas, nombre de nageurs dont deux filles qui s’amusent avec une poutre qui ne paraît pas de notre point de vue, bien solidement harnachée.

Nous reprenons notre voiture pour rejoindre juste à côté de notre emplacement, le Blue Lagon, qui nous permet de bénéficier d’une vue encore plus majestueuse ; en contrebas, dans une eau encore plus turquoise, des dizaines de baigneurs amenés jusque-là, par la mer dans de grands bateaux servant avant toute chose à des pistes de dance à ciel ouvert, des établissements flottants qui vendent un packaging apprécié des touristes : un déplacement le long de la côte parmi les plus beaux spots de nage ainsi que de l’alcool à volonté, pour un coût ne dépassant pas les 50 euros la sortie. Une aubaine pour les étudiants au budget serré qui choisissent Chypre pour ses bas coûts.

 

Parc de la péninsule d’Akamas

Promontoire et cap situé à l’extrémité Nord-Ouest de Chypre avec une superficie de 230 kilomètres carrés, le parc d’Akamas est un territoire partagé entre une zone densément boisée et une chaîne de montagnes s’élevant vers le Nord.

Si nous faisons connaissance avec la péninsule en découvrant successivement les gorges d’Avakas et la plage de Lara, nous sommes rapidement bloqués par les routes qui la traversent, puisqu’en piteux états. Certaines mêmes inscrites sur les cartes chypriotes n’existant pas.

C’est ainsi que nous nous retrouvons à plusieurs reprises à longer la côte Ouest pour en rejoindre le Nord, avec de longs détours à effectuer, jusqu’à être totalement bloqués. Fort heureusement, un berger et son troupeau égaye notre découverte.

La zone étant relativement difficile d’accès, elle englobe une grande diversité de vie. Considérée comme l’une des 22 zone d’endémisme d’Europe et intégrée au sein du réseau Natura 2000, elle possède une flore abondante.

Les animaux quant à eux sont composés de chauves-souris frugivores, musaraignes, hérissons, renards, serpents, lézards, vautours fauves,  parulines de Chypre et petits-ducs. La péninsule comprend également plusieurs lieux de ponte des tortues  ainsi qu’un sanctuaire de l’espèce : « caouanne ».

En remontant vers le Nord, essentiellement en randonnée, il est possible de longer une côte escarpée et de tomber sur plusieurs attractions dont : le Karabopetres et les Zac’s Hill Cave.

Pour rejoindre le point le plus extrême : le Ponti Bapa, qui se trouve non loin de la deserted beach, il est nécessaire en voiture de prendre la route principale qui mène vers la ville de Polis, dans laquelle il est possible de découvrir une belle église. Cette route mène vers les bains d’Aphrodite, qui représentent l’endroit où la déesse se serait baignée. Le site comporte un bassin vide ainsi qu’une petite cascade.

En dépassant les bains sur une route d’un meilleur état que celles se trouvant sur la côte Ouest, il suffit de rouler encore un peu pour atteindre le Blue lagoon, un véritable site paradisiaque juste à côté de Manolis bay, une sorte de crique somptueuse.

 

Monastère de Kykkos

Considéré comme le plus beau et le plus riche monastère de l’île, le monastère de Kykkos est situé à une altitude de 1318 mètres en plein cœur du centre de Chypre et accessoirement, du massif du Troodos.

Construit au XIe siècle par l’empereur byzantin Alexios I Commène, il subit plusieurs incendies qui le ravagent entièrement, avant d’être reconstruit. Les bâtiments actuels datent ainsi tous du XIIIe siècle.

En empruntant la porte principale, nous découvrons une cour intérieure d’une beauté sans nom. Sous les arches qui comportent de nombreux couloirs, de nombreuses gravures en mosaïques attirent le regard.

Nous nous rendons dans l’église afin de découvrir un environnement liturgique enivrant. Alors qu’un moine effectue une visite guidée, un autre, barbe fournie plaisante avec des visiteurs. Il se replonge ensuite dans ses écrits.

L’église abrite l’icône de la vierge, une icône sacrée depuis plus de 900 ans. Au fil des siècles, les habitants ont vénéré l’icône et lui ont attribué toute une série de miracles. L’icône n’est jamais regardée, car une légende attribue une perte de la vue à celui qui la profane des yeux, la dernière personne l’ayant admiré étant le pape et patriarche d’Alexandrie Gerasimos, en 1669.

Le monastère compte d’autres reliques sacrées : un bras en bronze et une scie à poisson-épée.

En remontant les escaliers, nous nous retrouvons au premier étage, là où se trouvent les chambres qui servent aux moines et qui permettent de loger les visiteurs qui le souhaitent.

Nous remontons et tombons sur une autre cour, qui permet de rejoindre une sorte de musée dans lequel sont exposés de nombreux objets liturgiques.

Alors que sur la colline avoisinante est construit un nouveau beffroi, nous tombons nez-à-nez sur une statue de l’archevêque Makarios III. Il faut dire que l’homme qui fut président du pays a demandé expressément à être enterré lors de sa mort dans le monastère. Son souhait fut partiellement exaucé puisqu’il se trouve dans une tombe à 3 kilomètres.

De nos jours, le monastère produit de l’eau de vie : « la Zivania » et d’autres boissons alcoolisées, dont la vente s’effectue non loin de son entrée principale.

Des célébrations religieuses y sont organisées deux fois par an, le 8 septembre, jour de naissance de la Vierge, ainsi que le 15 août, jour de sa Dormition.

Paphos

Dans l’Ouest de l’île, Paphos peuplée de 47 300 habitants est une ville qui vit essentiellement du tourisme. Se trouvant à proximité d’un des deux aéroports internationaux du pays, elle attire une clientèle adepte de découvertes et de balnéaire.

Afin de prendre le pouls de la ville, nous nous rendons au port, et après avoir garé notre véhicule, nous arpentons le front de mer qui offre outre une vue magnifique sur la ville, de nombreuses infrastructures correctement achalandées.

Face à nous, un chanteur effectue une démonstration de son art. La maîtrise de sa voix amène une qualité de chant qui nous attire irrésistiblement.

Non loin d’une horloge, le chanteur se trouve face à plusieurs vendeurs, dont un vieil homme qui propose des éponges naturelles un peu boudées par les clients qui ne lui prêtent aucune attention.

A proximité du vieux port, le parc archéologique de Paphos, appelé également : « Kato Paphos » offre la possibilité de découvrir les vestiges de l’ancienne cité : « Nea Paphos » au travers de bâtiments publics, de bâtiments religieux et de villas privées permettant de comprendre un peu mieux l’histoire de cette ville fondée au IVe siècle avant Jésus-Christ. Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1980.

Après avoir payé les droits d’entrée, le visiteur est accueilli par un hall d’accueil dans lequel des expositions sont souvent organisées. Une fois à l’intérieur du site, il peut découvrir de nombreux bâtiments exceptionnels et des mosaïques admirablement préservées.

Parmi les villas, plusieurs sont des incontournables : villa de Dionysos, d’Oprhée, de Thésée et d’Aiôn.  Mais le cœur de la visite reste l’agora dont il ne reste que les fondations entourées de quatre portiques, l’Odéon, restauré dans son ensemble et l’acropole sur lequel est installé un phare moderne.

Un peu plus loin dans la ville, un autre site classé également au patrimoine de l’Unesco depuis 1980 permet aux visiteurs de découvrir un véritable pan de la vie d’antan : les Tombeaux des rois qui regroupe des sépultures de hauts fonctionnaires et de membres de l’aristocratie.

Tirant son nom de la beauté des lieux au travers de la taille et de la splendeur de ces caveaux, dont certains sont décorés de colonnes doriques, le site dont des fouilles ont révélées à partir de 1870, des amphores rhodiennes, possède sur les 8 tombeaux principaux, des tombes qui reproduisent les habitations des vivants, avec les caveaux funéraires ouvrant sur un atrium avec péristyle.

Alors que nous arpentons le port, nous découvrons le fort majestueux de la ville, qui semble n’avoir jamais subi les affres du temps. Il faut dire qu’il a été restauré à plusieurs reprises et laisse au travers de ses vieilles pierres apparentes, se dégager l’aura de sa puissance.

En dépassant le fort, nous découvrons des vieux pans de murs des fortifications initiales qui nous permettent de rejoindre une sorte de monticules de gros rochers, duquel nous assistons à un magnifique coucher de soleil.

En retournant dans le centre, nous faisons une halte aux catacombes, qui regroupent plusieurs cavités semi-ouvertes sur l’extérieur, dénotant un côté assez ingénieux des ramifications de la ville.

Les Saint Solomon’s catacombs se trouvent à proximité de l’église majestueuse des Saints-Anargyres, qui dévoile trois magnifiques coupoles.

De style néo-byzantin également, et se trouvant dans les hauteurs de la ville dont nous traversons le centre et dans lequel, nous découvrons de belles petites places et un atrium flambant neuf, l’église Saint-Cendée, est un incontournable à ne pas louper. Beaucoup plus petite que sa consœur, elle n’en est pas moins dénuée d’intérêts.

Larnaca

Dans le Sud de l’île, la ville de Larnaca peuplée de 77 900 habitants est une commune chypriote qui possède nombre de sites touristiques majeurs.

En entrant dans la ville, la découverte dans un secteur résidentiel de l’aqueduc de Kamares construit en 1747 permet immédiatement de faire connaissance avec l’ancienne Kition, le nom donné à la bourgade au XIIe siècle avant Jésus-Christ. Admirablement conservé et en accès libre, l’aqueduc qui comporte 75 arches successives a la particularité au travers de la hauteur de certaines de ses parties de laisser à portée de vue son système d’écoulement qui le longe par le dessus.

Nous nous garons ensuite aux abords de la promenade Foinikoudes qui longe l’avenue Athénon. Bordée de palmiers, le long de la mer, elle est accompagnée de centaines de palmiers et possèdent de nombreux restaurants, cafés et commerces, bien achalandés.

Sur la promenade se trouvent une multitude de petites statues, dont un buste de Kimon, un stratège athénien. Le mémorial du génocide arménien se trouve quant à lui sur l’avenue Athinon.

Nous faisons une halte dans une belle mosquée qu’il est possible de visiter. En découvrant ses minarets, nous sommes subjugués par la beauté du bâtiment, surtout lorsque nous entrons à l’intérieur et découvrons outre des tapis de qualité posés sur le sol, une architecture qui a su dépasser le temps et les époques pour conserver son authenticité.

La mosquée se trouve non loin du fort qui surplombe la mer. Formant un rectangle architectural, le fort est aujourd’hui un musée médiéval qui expose des antiquités de l’île au travers de ses périodes paléochrétienne, byzantine et post-byzantine.

La ville comporte également de nombreux musées. Parmi les plus célèbres, se trouvent notamment : le musée Pierides, le musée byzantin d’Agios Lazaros, le musée municipal Kallinikeio d’Athienou, le musée municipal d’histoire naturelle, les archives historiques municipales de Larnaca, le musée du folklore ‘Kostas Kaimakliotis, le musée Theasis, le musée Médical Kyriazis et le musée Michel Platini.

Dans la partie centrale de la ville, l’église Saint-Lazare datant du XIe siècle attire. Située sur une petite place, elle est construite à l’emplacement du tombeau de Lazare de Béthanie. Son intérieur comporte de multiples icônes et gravures exposés. Dans un des recoins de l’église, il est possible de rejoindre une crypte ouverte au public, cette entité comprenant dans une ambiance irréelle, de multiples tombeaux. Du fait de la hauteur sous plafond, il est nécessaire cependant de se baisser pour en arpenter les différentes salles.

En retournant sur le front de mer, en direction du petit port de plaisance, une magnifique place : « la place de l’Europe » comprenant une belle fontaine vient clore une visite fort intéressante.

A l’extérieur de la ville, il convient de ne pas oublier la plage de Mackenzie et le grand lac salé.

Nicosie

Dans le cœur du pays, Nicosie, appelée également en Grec : « Lefkosia » et en Turc : « Lefkoşa » en est sa ville la plus peuplée avec 166 500 habitants.

Nicosie possède une situation particulière puisqu’elle représente la capitale de la république de Chypre, et au travers de sa partie Nord qui appartient à la République Turque de Chypre du Nord, la capitale de cette partie de territoire non reconnu par la communauté internationale.

Elle est ainsi de fait comme de droit, séparé en deux par un mur : « la ligne verte » partiellement détruit ou détruit à certains endroits d’un commun accord entre les deux entités.

Nous entrons dans la ville en franchissant le passage réservé aux véhicules. A noter qu’il existe également un passage piétonnier situé au niveau de la rue Ledra, qui permet de réellement visualiser la différence architecturale et d’ambiance des deux capitales en traversant simplement cette rue qui se prolonge dans la partie Nord de la ville.

Néanmoins, même en voiture, nous ressentons immédiatement cette différence alors que nous nous rendons dans le cœur de la ville. Comparés à la partie turque, les routes sont mieux entretenues et les bâtiments plus modernes, ce qui nous trouvons, réduit un peu le charme de cette bourgade multiséculaire.

La rue Ledra se trouve au milieu de la ville. Longue d’un kilomètre, elle représente le quartier animé du centre et possède au travers de ses rues étroites, des cafés, des restaurants et des boutiques.

Nous arpentons ainsi ce monument incontournable de la ville et tombons nez-à-nez sur une décoration urbaine constituée de dizaines de parapluies amenant un peu d’ombrage et un décor visuel intéressant.

Nous rejoignons ensuite une place sur laquelle se posent des centaines de pigeons qui fuient à notre arrivée.

Dans la rue, le musée municipal de Leventis est le seul musée historique de Nicosie ; il fait revivre les anciens modes de vie de la capitale depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.

D’accès libre, il s’étend sur plusieurs étages et expose des centaines de pièces uniques, dans un environnement moderne.

En continuant un peu, une petite église qui ne paye pas de mine se dévoile au détour d’une ruelle : l’église de l’archange Michael Trypiotis. Constituée d’une structure rectangulaire, l’église possède un charme indéniable.

À l’Est de la rue Ledra, la place Faneromeni qui était le centre de Nicosie avant 1974  abrite un certain nombre de bâtiments et monuments historiques : l’église Faneromeni, l’école Faneromeni, la bibliothèque Faneromeni et le mausolée de marbre.

Construite en 1872 à la place d’une autre église située sur le même site, avec les restes du château de La Cava et d’un couvent, l’église abrite les dépouilles de l’archevêque et des autres évêques qui furent exécutés par les Ottomans sur la place Saray lors de la révolte de 1821.

Le palais de l’archevêque, quant à lui se trouve sur la place de l’archevêque Kyprianos. Il abrite aujourd’hui un musée byzantin contenant la plus grande collection d’icônes religieuses de l’île. Le palais, construit en 1956 s’inspire de l’art vénitien et fait face à la cathédrale Saint-Jean de style gothique tardif, édifié en 1665.

Reconnaissable au travers de ses vieilles pierres, la cathédrale expose des fresques originales et comporte un intérieur riche ouvert au public.

En arpentant les ruelles du centre, nous tombons sur trois femmes d’un certain âge, dont la plus âgée qui semble également la plus jeune fume une cigarette. Avec un grand sourire, elle tire une bouffée en buvant une gorgée de son café.

Nous rejoignons la rue Onasagorou , une autre rue commerçante très fréquentée du centre historique entouré par des murs qui comportent trois portes.

Un peu plus loin, après avoir découvert un petit temple bouddhiste et une église catholique romaine, la place principale de la ville : « la place Eleftheria »  se laisse découvrir. Elle englobe l’hôtel de ville, la poste et la bibliothèque. Elle permet de rejoindre plusieurs rues commerçantes : la rue Stasikratous , l’avenue Themistokli Dervi et l’avenue Makarios.

La ville est également célèbre pour ses nombreux musées : le Musée d’Art Populaire, le Musée National de Lutte, le Musée Ethnologique de Chypre au cœur de la maison du Dragoman Hadjigeorgakis Kornesios et le Centre d’Artisanat.

Conclusion

Chypre s’est révélée durant notre séjour, être une destination riche en sites touristiques. Ces sites disséminés dans toute la partie Sud de l’île sont faciles d’accès, mis à part le secteur situé dans le Nord-Ouest où les routes complexes freinent leur découverte.

Nous avons passé un merveilleux séjour, accompagnés dans notre périple par une population généreuse et moderne, cependant soucieuse de ses traditions. La guerre qui a opposé le pays à sa partie Nord est dans toutes les mémoires et bien plus que de la haine ressentie envers la partie adverse, une certaine forme de mélancolie et de regrets nourrit les cœurs, la jeunesse se sentant orpheline de ce territoire auquel elle reste attachée…du moins au travers des légendes qui lui sont contées.

Le coût général de l’île est relativement appréciable et permet aux touristes occidentaux de l’Ouest de l’Europe, de s’adonner à de multiples activités de manière optimale. La nourriture est excellente, une sorte de fusion entre l’Orient et l’Occident, avec une mention particulière pour l’agneau, qui outre la qualité de la viande, est relativement bon marché.

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République Turque de Chypre du Nord : les incontournables

République Turque de Chypre du Nord : les incontournables

Situé dans le Nord de l’île de Chypre, le République Turque de Chypre du Nord, est un territoire particulier puisque non reconnu par la communauté internationale. Peu visité, ce pays qui ne paye pas de mine est souvent oublié des visiteurs qui ont peur de s’y aventurer. C’est pour cette raison que les informations le concernant sont rares sur Internet. Pourtant, il possède de nombreux incontournables que nous vous présentons au sein de cet article.

 

Chypre est une île particulière, puisqu’elle possède en son sein quatre entités dont la République de Chypre, état intégré dans l’Union Européenne,  Akrotiri et Dhekalia, deux bases souveraines britanniques et la République Turque de Chypre du Nord, état composant 38 % du territoire, mais n’étant pas reconnu par la communauté internationale. Le territoire possède également dans son côté Ouest, une petite enclave qu’il est également possible de visiter.

Ainsi, durant notre périple sur l’île de Chypre, nous avons souhaité découvrir tous les territoires présents. Cet article vous présente ainsi de manière complète les incontournables de la République Turque de Chypre du Nord. Les informations sur ce territoire étant rares sur Internet et dans les guides de voyage, cet article vous permettra d’y préparer votre séjour en vous présentant les sites les plus emblématiques de ce territoire reconnu uniquement par la Turquie et dont les drapeaux sont liés au niveau structurellement parlant mais opposés au niveau de la couleur.

L’histoire mouvementée de ce territoire explique en partie sa situation. Après 3000 ans d’occupation par les Ottomans, Chypre est cédée au Royaume-Uni en échange d’un bail de 500 000 dollars par an et d’un soutien à l’Empire lors du conflit l’opposant aux Russes.

Pour se détacher du Royaume-Uni, les Chypriotes se rapprochent de la Grèce, mais à partir de 1955, les nationalistes Chypriotes Grecs se radicalisent contre les britanniques, qui en appellent à l’aide aux Chypriotes Turques qui peuplaient le Nord de l’île depuis plusieurs siècles, transformant un conflit politique en guerre communautaire.

En 1959, sous l’égide de la Grande-Bretagne, de la Grèce et de la Turquie, Chypre obtient son indépendance, les trois pays maintenant sur place de nombreux soldats pour maintenir l’équilibre trouvé entre les entités présentes.

En 1963, alors que d’un point de vue politique, les deux territoires Turcs et Grecs étaient gérés pacifiquement, le président Chypriote tente de réduire les droits des citoyens d’obédience Turque. Les violences communautaires reprennent. La dictature mise en place en Grèce se propage sur l’île de Chypre et le président en exercice est démis de ses fonctions en 1974.

La partie Nord de l’île ayant peur de la gestion de ses intérêts, fait appel à la Turquie qui envoie plusieurs milliers de soldats qui s’y établiront. En 1983, après plusieurs tentatives de négociation infructueuse, la République Turque de Chypre du Nord déclare son indépendance, contre l’avis de l’ONU qui ne la reconnaît pas, devenant un état de facto et non de droit.

Dés lors, la Turquie qui est le seul état à le reconnaître y maintient près de 30 000 hommes tout en y favorisant l’implantation de 120 000 colons, modifiant la structure même de la population qui regroupe aujourd’hui 400 000 habitants.

Pourtant, rejoindre le territoire de République Turque de Chypre du Nord est d’une facilité déconcertante. Le visa n’est pas nécessaire pour les citoyens Européens et il suffit de présenter son passeport dans les 6 points de passage répartis le long de la zone tampon qui sépare les deux territoires. Il est possible de franchir la frontière à pied ou en voiture. Par contre en provenance de Chypre avec un véhicule de location, quand bien même les loueurs interdisent de se rendre dans le Nord, il est nécessaire de prendre une assurance à la frontière d’un coût de 20 euros pour 3 jours. L’assurance se prend en face de tous les guichets d’immigration.

Si circuler du Sud au Nord est permis, l’inverse est interdit. Par exemple, un voyageur qui arriverait par la République Turque de Chypre du Nord n’a pas le droit d’entrer sur le territoire de la République de Chypre, étant considéré comme étant entré illégalement sur l’île.

Nous avons ainsi franchi la frontière à Derynia, au Sud de Famagouste, en conduisant une voiture de location louée à l’aéroport international de Paphos. Nous avons ainsi passé un long moment sur le territoire dont l’ambiance nous a semblé diamétralement différente de celle rencontrée en République de Chypre, une ambiance générale beaucoup plus frénétique et moins ordonnée que celle émanant du Sud.

Précisons également, que les coûts pratiqués en République Turque de Chypre du Nord sont bien inférieurs à ceux rencontrés en République de Chypre et qu’à aucun moment, nous n’avons été en insécurité. La population est chaleureuse et l’atmosphère globale nous a donné ce sentiment de nous trouver en Turquie, alors que le sentiment général prédominant en République de Chypre nous a laissé plutôt à penser à la Grèce continentale ou insulaire.

Pour vous faire une idée plus précise du territoire, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit photographique qui vous présente de manière détaillée et complète, sous forme d’une photothèque chronologique, notre séjour en république Turque de Chypre du Nord : https://hors-frontieres.fr/republique-turque-de-chypre-du-nord-rtcn/

Pour découvrir l’article sur les incontournables d’Akrotiri, l’une des deux bases militaires britanniques présentes sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/akrotiri-sur-lile-de-chypre-les-incontournables/

Pour découvrir l’article sur les incontournables de Dhekelia, l’autre base militaire britannique présente sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/dhekelia-les-incontournables-de-ce-territoire-sur-lile-de-chypre/

Varosha (Maras)

Famagouste ayant toujours été connue pour la qualité de ses plages, il était naturel qu’un développement hôtelier y soit mené par les autorités. Pour cette raison, une station balnéaire résolument moderne est sortie de terre en sa périphérie et pris le nom de Varosha.

Le quartier accueilli ainsi des milliers de touristes dont nombre de privilégiés Européens durant plusieurs années, avant d’être déclarée zone militaire et vidée de ses occupants par les Turcs en 1974.

Des barbelés furent dressés tout autour du secteur appelé également : « maras » et la ville fut interdite d’accès.

Aujourd’hui, voyant le potentiel touristique du secteur, les autorités ont décidé d’ouvrir quelques pans de la ville au public. Du côté des plages, un complexe hôtelier accueille des touristes qui peuvent se promener sur une petite rue constituée de boutiques et de restaurants.

En ce qui nous concerne, nous souhaitons nous rendre dans une partie de cette ville encore fermée au public. En nous rapprochant de Famagouste, nous découvrons une des entrées du quartier, fermée par une barrière qui ne comporte pas de cadenas. Nous garons notre véhicule et nous entrons.

Un peu à la manière de Prypiat en Ukraine, nous découvrons un univers de fin du monde. Nous longeons une rue déserte, dont la nature a repris ses droits.

Des centaines de commerces abandonnés et de maisons ordinaires semblent avoir été laissés dans leur état originel, inchangé. Mais la force du temps qui passe et quelques pilleurs les ont vidés de leurs intérieurs, dont nous pouvons aisément nous représenter le faste d’antan.

L’accès à la zone est interdit et nous pouvons en avançant, sentir le poids du danger qui nous guette si des militaires nous interceptaient sur place. Nos sens s’aiguisent et nous tentons de séparer le bruit normal du vent à celui des pas d’une patrouille éventuelle.

Alors que nous entrons dans les maisons vides et dont le sol résiste peu aux affres de l’absence d’entretien, nous pouvons nous imaginer la vie d’antan, lorsque l’insouciance régnait. Il nous suffit de fermer les yeux pour entendre les rires des enfants dans la rue et les étonnements de centaines de touristes se dirigeant vers la mer.

Mais il nous suffit de faire quelques mètres dans la rue, pour apercevoir des dizaines de panneaux interdisant l’entrée et la prise de photographies pour nous rappeler la réalité de la situation qui nous entoure.

Ces panneaux rouges, écrits en plusieurs langues sont sans équivoque. Nous ne devons pas nous trouver en cet endroit qui, lui n’a pas encore fait l’objet d’une réhabilitation.

Famagouste (Gazimagusa)

Connue sous le nom de : « Gazimagusa », située dans l’Est du territoire et peuplée de 42 000 habitants, Famagouste nous séduit immédiatement dès notre entrée dans la ville, alors que nous longeons ses remparts qui la circonscrivent. D’une hauteur de 17 mètres et d’une épaisseur de 9 mètres, ces remparts qui furent érigés par les Lusignans et consolidés par les Vénitiens au XVIe siècle lui permettent de dégager l’aura d’une ville séculaire.

Alors que nous entrons dans la ville ne provenance de la République de Chypre, nous sommes frappés par le changement d’ambiance qui y règne. Alors que Chypre présente une atmosphère bien coordonnée, Famagouste dégage l’aura de ces villes du Moyen-Orient où la frénésie présente dans les rues plonge le visiteur dans un autre univers, ce qui n’est pas pour nous déplaire, bien au contraire.

Sur un rond-point, nous nous arrêtons pour admirer une statue monumentale constituant plusieurs visages dans une matière qui semble être du bronze. La statue représente ainsi Atatürk, le père fondateur de la Turquie moderne accompagné par des dizaines de jeunes hommes, symboles de l’attrait du peuple pour le chef d’état.

Nous nous rendons ensuite dans le centre moderne, constitué de nombreux commerces. Face à nous et perforant de ses minarets le ciel, une belle et majestueuse mosquée blanche qui détonne dans une rue où les couleurs ternes des immeubles prédomine.

Mais l’intérêt de la ville réside en son vieux centre entouré par les remparts avec lesquels nous avons fait connaissance lors de notre arrivée.

Constituée de vieilles ruelles dans lesquelles nous déambulons au grès de nos envies, la vieille ville possède pour point central, la mosquée Saint Nicolas appelée également : « Hagios Nikolaos », intégrée dans une magnifique cathédrale gothique construite au début du XIVe siècle par des architectes Français, sur le modèle de la cathédrale de Reims.

Transformée en mosquée par le conquérant Lala Mustafa Pacha en 1571, elle possède une façade gothique Ouest typique avec un style d’édifice très homogène. Lors de sa transformation en mosquée, la cathédrale qui a accueilli le couronnement des Lusignans, rois de Jérusalem s’est vue doter d’un minaret qui dénote aujourd’hui le côté d’une fusion parfaite interreligieuse architecturale.

La cathédrale s’est cependant vue amputer de la plus grande partie de ses sculptures extérieures, mis à part dans ses emplacements reculés et difficilement accessibles. Étant donné que la mosquée est ouverte au public, nous entrons et découvrons sous une voute monumentale, un intérieur riche constitué de tapis au sol. Un mihrab se trouve dans le mur et un minbar est surélevé à ses côtés.

Sur la place principale à côté de la cathédrale se trouve le tombeau du mufti de Damas et la madrasa, une école religieuse islamique bien conservée.

À l’intérieur des murs de la vieille ville, nombre de mosquées et d’églises en ruine se laissent découvrir. Parmi elles, l’église de Saint Pierre et Pau, transformée en mosquée Sinan Pacha mérite le détour.

A proximité, se trouvant à l’état de ruine, l’église Sainte-Marie-du-Carmel appelée également : « Carmine Kilisesi, St Mary of the Carmelites » est l’ancienne église des Carmes fondée par bulle papale en 1311. Longue de 30 mètres, son plan est caractéristique de la simplicité des ordres mendiants constituée d’une nef unique de trois travées, terminée par une abside à cinq pans.

Abritant encore quelques fragments de peintures murales en son intérieur, elle dégage un côté mystique indéniable ; au travers de sa structure et de son état de conservation disons fébrile, elle attire le regard, surtout grâce à son positionnement centrale au milieu d’une pelouse entourée de remparts.

Alors que la ville présente un beau petit port dans lequel, il est possible d’admirer les mouvements de nombreux pêcheurs et de belles plages, l’intérêt de la côte réside en la présence de la forteresse, point central de la réunion des remparts qui circonscrivent la vieille ville.

Fort d’une histoire riche, le château attire nombre de visiteurs chaque année. Construit entre 1285 et 1324 à l’époque Lusitanienne pour protéger le port adjacent, en 1492, les Vénitiens le modifient et lui donne sa forme actuelle de forteresse d’artillerie.

Mais le château est également célèbre pour son importance dans la tragédie de Shakespeare, dans laquelle le jaloux Othello a tué sa femme Desdemona. Le nom du château d’Othell est ainsi dérivé d’une mention dans l’oeuvre écrite en 1603, où l’auteur parle du port de Chypre et de son gouverneur, Christopher Moore qui a étranglé sa bien-aimée Desdem à l’intérieur de l’édifice. Au milieu de la forteresse se trouve une grande cour rectangulaire, à partir de laquelle il est possible de pénétrer dans un grand hall, et de découvrir des espaces de vie, admirablement conservés.

A l’extérieur, le visiteur peut découvrir la structure unique de cette forteresse. Arpentant un petit pont qui franchit un grand fossé, il ne peut se sentir que petit face à cet imposant monument qu’il est obligé de regarder, la tête levée vers le ciel.

En longeant les murs, se dévoilent quatre tours rondes, les seules à avoir survécu. Le relief en marbre au-dessus de la porte d’entrée représente un lion ailé Vénitien, dont les détails sont surprenants. Pour en apprendre un peu plus sur le château, la grande salle, abrite une exposition fort intéressante qui en présente également les modalités de sa rénovation de 2014.

Salamine (Salamis forest)

Appelé également : « Salamis forest », le site archéologique de Salamine est situé dans l’Est du pays, à 7 kilomètres au Nord de la ville de Famagouste.

Ancienne ville grecque du XIe siècle avant Jésus-Christ, elle devient capitale de Chypre avant d’être détruite par les guerres, puis reconstruite et finalement abandonnée lors des invasions barbares du VIIe siècle.

Après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant et payé les 2,50 euros d’entrée, nous sommes prévenus par le gardien de la fermeture imminente du site, dont les horaires comme nombre de sites sur l’île, ne correspondent pas forcément aux horaires indiqués sur Internet.

Le gardien nous explique ainsi que les sites acceptent généralement le dernier entrant, au plus tard, deux heures avant leur fermeture effective et dans les meilleurs cas, une heure avant.

Nous nous pressons donc et entrons dans ce site majeur, qui fut la plus grande et la plus fortifiée cité de Chypre pendant la période Hellénique, atteignant même 200 000 habitants un temps restreint.

Découvert par des archéologues entre 1952 et 1974, le site nous accueille par un bâtiment aux arches monumentales, devant lequel nous passons pour découvrir des ruines entourant des mosaïques accessibles au grand public.

Nous nous promenons librement dans les vestiges d’un ancien temple et admirons de belles statues redressées sur leur socle d’origine. Tout autour de nous, des ruines de bâtiments, non loin de thermes étendus dans lesquels des mosaïques sont correctement conservées. Les thermes comprennent après un long couloir, le système de chauffage sophistiqué du spa.

Nous arrivons finalement à l’Agora, un long marché couvert entouré de colonnes atteignant 9 mètres de hauteur, donnant au site une indéniable grandeur.

Il nous faut ensuite emprunter une autre entrée pour rejoindre le clou de notre visite : le théâtre antique, également construit sous le règne de l’empereur Auguste, qui était d’antan le plus grand théâtre de la Méditerranée orientale.

Pouvant contenir 15 000 spectateurs, il est admirablement conservé et préservé, quand bien même, envahi par endroit par une végétation dense. Nous admirons la beauté et la finesse de la structure en nous projetant en son centre, au cœur de la culture antique.

En contrebas, se trouve une magnifique plage qui comprend toutes les infrastructures requises pour s’adonner à la baignade dans de bonnes conditions.

 

Monastère Saint Barnabé

Non loin du site de Salamis, le monastère de Saint Barnabé  appelé : « Saint Barnabas Monastery » ou : « Apostoli Barnabaan Luostari »qui se trouve après une petite route goudronnée et accueille les visiteurs au milieu des champs.

Intégrée dans le monastère au-devant duquel se trouve une belle place, l’église orthodoxe qui sert de musée archéologique comprend des murs peints, de nombreuses icônes et objets liturgiques. Entre l’église et le monastère, une agréable cour comprend un atrium et un clocher séparé.

Les origines de l’église ne sont pas bien définies. Néanmoins, le site dans sa forme actuelle a été construit en 1756 afin d’accueillir des moines qui y sont restés jusqu’en 1976, date de leur départ après l’arrivée des militaires turcs.

À l’extérieur, à 150 mètres au Nord-Est de l’entrée du monastère se trouve un tombeau librement accessible de Saint Barnabé, assassiné en 45 après Jésus-Christ pour avoir collaboré avec Saint Pierre à la christianisation de l’île. Trouvé en 432 dans une grotte, son corps fut placé dans le tombeau construit spécifiquement à son emplacement.

Pour parfaire notre visite, nous avons la chance d’assister à un coucher de soleil flamboyant, qui révèle la beauté des lieux. Au travers de ses vieilles pierres qui semblent prendre vie, le monastère dégage une aura rayonnante.

Château de Kantara

Situé à 60 kilomètres au Nord-Est de Lefkosia, la capitale, à l’entrée de la péninsule de Karpaz, le château de Kantara se trouve en altitude, après une route étroite à la pente prononcée.

Après avoir payé la somme de 2,50 euros de droit d’entrée et laissé son véhicule sur le parking attenant, le visiteur peut découvrir ce château ou du moins ses ruines admirablement conservées, desquelles il est possible de bénéficier d’une vue étendue sur la partie orientale de l’île en grimpant sur la tour principale préservée.

Construit au début des croisades à Chypre, au Xe siècle afin de protéger les villes des attaques arabes et à servir d’observatoire pour les principales routes de navigation marchande, en 1228, le château est endommagé puis reconstruit pour devenir une prison jusqu’en 1525, avant d’être laissé à l’abandon.

En arpentant le château, le visiteur peut évoluer dans le passé en découvrant des tours préservées. Si le château a besoin d’une réhabilitation, les vestiges présents sont assez qualitatifs pour mettre en avant les murs, les logements, le réservoir d’eau et une partie de la barbacane défensive de l’édifice.

Dipkarpaz

Située en amont de la péninsule de Karpaz, Dipkarpaz appelée également : « Rizokaprpaso » est la ville la plus septentrionale de Chypre, peuplée de 2350 habitants, dont nombre de Chypriotes Grecs, qui lors de l’invasion des militaires Turcs en 1974 n’ont pas eu le temps de quitter leur territoire.

Véritable ville authentique qui comporte quelques commerces disséminés au travers de petites ruelles, Dipkarpaz propose une vision rurale du pays.

Ainsi, le visiteur pourra découvrir proche l’une de l’autre, une belle église fréquentée par de nombreux habitants et une mosquée nouvelle, qui dévoile la beauté de sa structure.

 

Péninsule de Karpaz

Dans le Nord-Est du territoire, la péninsule des Karpas représente un secteur déserté par les touristes. Au travers de sa forme allongée, la péninsule représente la pointe la plus orientale et la plus septentrionale de la République Turque de Chypre du Nord, dans laquelle les routes sont en mauvais état, comprenant des dégradations et des nids de poule qui obligent les conducteurs à une attention de tout instant pour éviter les dégradations sur les pneumatiques.

Ainsi, ce secteur se mérite et il offre des paysages uniques peuplés par des ânes sauvages, qui ont appris au fil des années à côtoyer les visiteurs qui les nourrissent en leur donnant généralement des carottes qu’ils achètent à l’entrée de la péninsule.

Parmi les paysages d’exception constituant la péninsule, de nombreuses plages de sable ou de rochers attirent les regards, au cœur d’une nature luxuriante et vierge. Le cap Apostolos Andreas, appelé également : « Zafer Burnu » permet de voir par beau temps les côtes de la Syrie qui ne se trouvent qu’à une centaine de kilomètres de distance. Sur le cap, se trouve également une dalle de pierre marquant la fin du magnifique trek de 255 kilomètres de long : « le trek Beşparmak » qui longe toute la côte Nord et dure généralement 10 jours. Avec en arrière-plan, les drapeaux de la République et de la Turquie, flottant fièrement dans le vent.

Le monastère Apostolos Andronos mérite également le détour. Avec l’église de Dipkarpaz, il s’agit d’un des seuls édifices chrétiens fonctionnels dans le territoire du Nord. En outre, construite en 1740, il comprend nombre d’objets liturgiques et se trouve dans un espace verdoyant et étendu.

 

Karmi

A proximité au Sud de Kyrenia, Karmi est un petit village à la pente prononcée, peuplée par une cinquantaine d’habitants.

Fleurie, la bourgade se partage entre des maisons où la couleur blanche domine et d’autres aux vieilles pierres apparentes, ce qui lui donne un charme suranné exquis.

En arpentant ses petites ruelles qui se situent en pente, le visiteur a l’impression d’être plongé dans un passé glorieux, là où la fusion entre les obédiences grecques et turques étaient optimales.

Le village est entouré de verdure et il n’est pas rare de croiser des habitants, assis sur leur chaise, des habitants tout sourire à la vue de l’étranger qui a fait l’effort de se présenter à eux.

Abbaye de Bellapais

Construite au XIIe siècle, et située au Sud de Kyrenia, l’abbaye de Bellapais, également connue sous le nom de : « abbaye de la belle paix » ou de : « Panagia Asproforousa », la  Vierge à la robe blanche, l’édifice en ruine se trouve dans un petit village en flanc de ce qui semble être une petite montagne.

En arrivant aux abords de l’abbaye après avoir parcouru une route goudronnée étroite qui serpente dans un village à la pente prononcée, nous garons notre véhicule sur le parking et découvrons les infrastructures présentes sur place en la présence de nombreux cafés et restaurants.

Juste à proximité de l’entrée, plusieurs hommes sont ainsi assis à une table. Ils boivent un café, tout en plaisantant et en jouant aux cartes. Nous rejoignons le bureau de vente des tickets et payons les 2,50 euros de droit, avant de franchir le portique de sécurité et de découvrir le site, l’un des plus célèbres du Nord de l’île.

Alors que les traces de construction de l’abbaye remontent au XIIe siècle pour protéger les évêques grecs de Kyrenia des conquêtes arabes, les premiers occupants stables sont les chanoines réguliers du Saint-Sépulcre, chassés de Jérusalem tombée aux mains de Saladin en 1187. L’abbaye voit son rayonnement dépasser les frontières de l’île à partir de 1246, lorsque le chevalier Roger lègue à l’édifice un fragment de la Vraie Croix, issu du pillage de Constantinople par les croisés en 1204.

Malheureusement, en 1373, l’abbaye est pillée et la relique de la Sainte Croix est volée. Le site commence son déclin, notamment en 1489 lorsque l’île tombe aux mains des Vénitiens. En 1571, les Ottomans expulsent les derniers Prémontrés et leur abbaye est offerte à l’Église Orthodoxe Grecque de Chypre, la seule Église chrétienne reconnue officiellement, qui la néglige.

L’abbaye est restaurée par les Anglais en 1912, qui l’utilisent comme hôpital lors des premiers combats Gréco-Turcs en 1974 et à peine un an plus tard, le dernier prêtre orthodoxe en est chassé.

En découvrant cette abbaye, nous prenons conscience de sa grandeur d’antan. Si elle n’est représentée qu’au travers de ses ruines, ses vestiges admirablement bien conservés, permettent d’en visualiser sa structure constituée en 5 bâtiments : l’église, le cloître, le réfectoire, le dortoir et la salle capitulaire  Nous franchissons ainsi la porte fortifiée d’un porche à trois arches qui permet d’accéder à l’église qui se trouve en face de nous et au cloître qui se trouve sur notre gauche.

Longue de 27 mètres et haute de 11 mètres, l’abbatiale est dominée par un clocher percé de quatre baies où ne subsiste qu’une cloche. L’intérieur de l’église bordée par une cour est bien conservé. Dotée d’un toit plat en terrasse, l’église est ornée de belles voûtes en ogive. Elle comprend un narthex, une nef à deux travées avec un transept non saillant qui se prolonge par une abside.

Le cloître est de style gothique rayonnant, avec ses 18 arches intactes. Sous l’une d’entre elles, du côté Nord, se trouvent deux sarcophages Romains en marbre sculpté. Derrière les sarcophages se trouve une porte qui donne sur un grand réfectoire de 10 mètres sur 30, de style gothique constitué d’une chaire, de 6 fenêtres percées dans le mur Nord.

Nous terminons notre visite par le dortoir dont il ne reste que le mur occidental ainsi que la petite salle capitulaire, située sur le côté oriental du cloître qui comprend une colonne byzantine en marbre qui supportait des arches sculptées en style gothique, aux représentations fines.

Kyrenia

Située dans le Nord du pays, Kyrenia est peuplée de 28 500 habitants, ce qui en fait la troisième ville la plus peuplée de la République Turque de Chypre du Nord.

Après avoir effectué un tour dans le port, nous rejoignons le centre afin de garer notre véhicule. Immédiatement, nous prenons le pouls de cette ville dynamique au travers d’une place qui comprend nombre de restaurants bondés, face au square Baldöken, également connu sous le nom de : « cimetière de l’Islam » ou « cimetière des désespérés ».

Le cimetière comprend quelques vestiges de tombes anciennes aux côtés de l’église Anglicane Saint Andrew. Son monument le plus imposant reste le turbe, une sorte de mausolée du commandant de garnison des Ottomans.

En parcourant les ruelles de la vieille ville qu’il nous faut descendre pour rejoindre le port, nous faisons connaissance avec un homme assis sur un banc en compagnie d’un petit chat avec lequel il a développé une forte amitié.

La vieille ville comprend de nombreuses petites maisons traditionnelles à la couleur blanche prédominante.

Située dans une rue pavée escarpée menant directement au port de Kyrenia, la mosquée Agha Cafer Pacha, de style manifestement Ottoman porte le nom d’un ancien gouverneur de Chypre. Construite en 1580, elle dénote dans le paysage urbain ambiant grâce à sa façade de couleur verte. La construction rectangulaire en pierre de taille comporte trois pièces principales et elle est meublée d’un seul minaret.

Au Sud-Est de la mosquée se trouve la fontaine Hasan Kavizade Huseyn Efendi, construite en 1841. Elle est constituée de trois arcs et elle est typique de la conception Ottomane du milieu du XIXe siècle.

Alors que nous arpentons un beau petit port, dans lequel travaillent plusieurs ouvriers, nous tombons nez à nez ou du moins, devons le lever vers le ciel pour observer la beauté du château de la ville, appelé également : « château de Girne » dont les remparts et les tours sont admirablement conservée.

Étant d’inspirations Byzantine, lusignane et vénitienne, il a été construit au VIIe siècle pour protéger la ville contre les attaques des corsaires Arabes.

Le château dont l’entrée coûte 2,50 euros comprend l’église Saint-Georges, le tombeau du village d’Akdeniz, une reconstitution de la colonie néolithique de Vrysi, le tombeau de l’âge du bronze de Kirni, la tour Vénitienne, une salle d’exposition, d’anciennes citernes, la tour Lusignan et le musée des épaves antiques qui expose un navire commercial coulé datant de 300 ans avant notre ère.

Parmi les bâtiments intéressants de la ville, se trouve également, la tour ronde du port de Kyrenia intégrée au château et construite au XIVe siècle lors d’un agrandissement de la place afin d’être reliée aux autres tours circulaires par une courtine qui entourait Kyrenia.

En son cœur, le « vieux marché » du XVIIe siècle a été rénové depuis qu’il fut un marché important de légumes, de poissons et de viande ; il accueille à présent un marché touristique et un centre artisanal dans lequel, nous faisons connaissance avec de nombreux potiers qui nous exposent leur art. Nous découvrons ainsi leur capacité à façonner l’argile, dans une ambiance bon enfant. Afin de partager leur savoir-faire, ils accueillent de nombreuses classes scolaires.

Château de Buffavento (Buffavento Kalesi)

Dans le Nord, le troisième château incontournable du territoire est le château de Buffavento, appelé également : « château du Lion » situé au sommet de la chaîne de montagnes : « Five Finger », à 950 mètres d’altitude. Il se rejoint après une route en asphalte sur le col de Beşparmak. Après avoir garé son véhicule sur le parking en contrebas, il est nécessaire de marcher une vingtaine de minutes sur une pente raide pour en rejoindre l’entrée.

Le château, à l’instar des châteaux de Saint Hilarion et de Kantara a été construit pour faire face aux conquêtes Arabes et ainsi servir de poste de transmission.

Sa partie la plus basse fut construite par les Byzantins au XIe siècle après Jésus-Christ avant de servir de prison durant la période Lusignane entre 1192 et 1489.

Les visiteurs qui font l’effort de le rejoindre peuvent contempler de magnifiques ruines qui permettent de correctement appréhender sa structure irrégulière faisant corps avec la montagne qui l’abrite.

Outre la vue offerte par son emplacement, le château comprend encore de vastes pans de murs et les tours encore debout lui apportent un sentiment de grandeur.

 

Saint Hilarion Kalesi

Non loin de Kyrenia, le château de Saint-Hilarion, appelé également : « St Hilarion Kalesi » est le plus célèbre et le mieux conservé des trois châteaux du Nord avec les châteaux de Kantara et de Buffavento.

Le château s’atteint après une route étroite de bonne qualité qui longe une base militaire étendue. Avant d’en rejoindre le parking aux abords duquel se trouve un petit café-restaurant, nous faisons une halte sur la route pour pouvoir l’admirer. Il semble percer le ciel de sa grandeur et revêt grâce à son emplacement, toute sa légitimité, au sommet de la chaîne de montagnes de Kyrenia, ayant servi d’antan à contrôler la route du col de Kyrenia à Nicosie.

Construit au Xe siècle, le château fut à l’origine, un monastère comprenant une église. Afin de protéger l’île des conquêtes Arabes, le monastère fut fortifié au XIe siècle, puis agrandi sous le règne de la Maison de Lusignan, qui s’en servit comme résidence d’été. Une grande partie du château fut démantelée par les Vénitiens au XVe siècle pour réduire le coût du maintien des garnisons, avant de voir son état globalement se désagréger au fil du temps.

En entrant dans l’édifice, nous payons la somme de 2,50 euros, avant de rejoindre une petite cour qui propose deux chemins : l’un mène vers la droite et permet de rejoindre le quartier inférieur qui abritait par le passé des hommes en armes. L’autre permet de rejoindre les niveaux supérieurs, dont la tour du prince Jean qui se trouve sur un promontoire.

Le château compte trois divisions ou quartiers. Les quartiers inférieur et moyen servaient à des fins économiques, tandis que le quartier supérieur abritait la famille royale. La salle inférieure abritait les écuries et les logements des hommes d’armes.

L’église initiale se trouve quant à elle dans le quartier médian. Les bâtiments de ferme sont situés à l’Ouest à proximité des appartements royaux. Longer le mur Ouest permet aux visiteurs de bénéficier d’une vue dégagée sur la côte Nord de Chypre, surplombant la ville de Girne, depuis la fenêtre de la Reine.

Accompagnés d’une température de 35 degrés, nous ne tentons pas l’expérience de rejoindre les appartements supérieurs qui nécessitent près d’une heure de marche. Nous préférons humer l’ambiance de ce lieu chargé d’histoire et bénéficier d’une sorte de quiétude en admirant la finesse du travail des artisans du passé qui sont parvenus à donner vie à un tel édifice majestueux.

Plage dorée

En toute fin de la péninsule de Karpaz, sur la côte Sud, accessible après avoir arpenté une route délabrée, la plage dorée considérée par de nombreuses personnes comme la plus belle plage du territoire s’étend sur près de 2 kilomètres.

Du fait de l’absence de touristes et de l’isolement du lieu, elle est souvent déserte, le visiteur dans ses jours de chance pouvant cependant croiser quelques pêcheurs, la ligne dans l’eau.

Sur le sable longeant une eau turquoise, des ânes sauvages et des tortues marines se partagent un bord de mer entouré de rochers.

Non loin, quelques restaurants et encore moins d’hôtels attendent les clients qui peinent à pointer le bout de leur nez, l’emplacement semblant être coupé du monde.

 

Lefkosia

Située dans le centre de l’île, Lefkosia ou autrement appelée : « Nicosie » est la capitale de la République Turque de Chypre du Nord, tout comme elle l’est pour la République de Chypre. Situation assez atypique ainsi pour une capitale d’être partagée en deux, un peu à la manière de Jérusalem pour Israël et la Palestine.

Ainsi, Lefkosia, peuplée dans sa partie Nord de 60 000 habitants est séparée de Nicosie, par une ligne de démarcation, une sorte de zone tampon contrôlée par des soldats de l’ONU, mais avec des points de passage en certains points pour les piétons et les automobilistes.

En entrant dans la capitale par le Nord, nous nous rendons dans le vieux centre dans lequel nous pouvons humer immédiatement une bonne odeur populaire, les rues étant bondées de gens.

Nous nous garons aux abords du palais de justice, qui porte bien son nom, étant situé dans un bâtiment remarquable.

Dans la rue, sur un grand mur, une publicité pour une boisson qui semble être de l’Absinthe.

Au centre de la ville fortifiée se trouve la place Sarayönü, une place foisonnante qui a toujours été le centre culturel de la communauté chypriote turque.  Au milieu de la place se dresse la colonne vénitienne : « Dikiltaş » apportée de l’ancienne ville de Salamine par les Vénitiens en 1550.

Nous parcourons la rue commerçante la plus célèbre de la ville : la rue Ledra, bordée de boutiques et de restaurants. Au bout de cette rue se trouve un poste frontière, où il est possible de rejoindre la république de Chypre.

Alors que nous assistons à la danse d’un street artist, nous rejoignons de vieilles ruelles bondées de restaurant et une rue qui nous mène vers un mausolée dans lequel nous entrons.

Non loin, se trouve le bâtiment historique le plus important de la ville : « la mosquée Selimiye » construite au XIIIe siècle en la cathédrale gothique de Sainte-Sophie. Majestueuse, elle possède deux minarets intégrés dans la façade. La mosquée comprend une grande cour, construite en 1572 pour servir de logement aux marchands et aux visiteurs. Au milieu de la cour se trouvent une petite mosquée et une fontaine utilisée d’antan pour le lavage rituel avant la prière.

À côté de la mosquée se trouve le Bedesten, une grande église Grecque de styles Byzantin et gothique, construite au XIVe siècle.

Dans la ville, plusieurs caravansérails qui servaient à loger les gens sur la route possèdent une architecture similaire aux autres caravansérails d’Anatolie. L’un d’entre eux se trouve aux abords d’un ancien bain Turc.

Au fur et à mesure de nos avancées, les rues dévoilent des églises abandonnées, des mosquées ainsi qu’une ancienne église arménienne du XIIIe siècle. Le tout au milieu de bâtiments au style colonial Anglais.

Dans la zone d’Arasta qui fourmille d’établissements proposant de la nourriture et des articles traditionnels, nous rejoignons, Büyük Han, le plus grand caravansérail de l’île, construit en 1572 par les Ottomans et qui fonctionne aujourd’hui comme un centre culturel. L’ avenue Dereboyu constitue le cœur moderne de la partie nord et son centre de divertissement.

Nous terminons notre découverte par le marché municipal dans lequel, nombre de produits se vendent, dans un relatif ordre. Face à un vendeur de légumes et de fruits, plusieurs personnes discutent, alors que dans le stand à côté, une femme crie sur son mari, pas assez dynamique à son goût.

Les autres incontournables

Au milieu des incontournables visibles, le territoire regorge de curiosités bien plus secrètes et souvent délaissées des touristes.

La plage des tortues d’Alagadi à Esentepe englobe deux baies dont l’une des deux est bien achalandée tandis que l’autre est plus déserte et isolée. En été, les tortues marines pondent leurs œufs sur la plage et il est possible de les voir pondre en tombée de nuit. Le long de la côte se trouve disséminées, des piscines rocheuses naturelles.

La plage publique municipale d’Antis à Karaoglanoglu est une destination prisée des amateurs de sports nautiques. Constituée d’une plage de sable de 100 mètres de longueur, elle est spécialement adaptée aux familles puisque du fait de la présence du brise-lame de 50 mètres, son eau protégée permet aux enfants de s’y adonner à la baignade. Elle possède de nombreuses infrastructures dont : une cafétéria, une terrasse ombragée, une pelouse pour bronzer, un parking adapté aux personnes handicapées, des douches, des toilettes et des cabines pour se changer.

Le tombeau d’Hazreti Omar à Catalköy se trouve à quatre kilomètres à l’Est de Girne, sur la route côtière. Le tombeau se situe au coeur d’une petite mosquée et abrite les restes d’un commandant du VIIe siècle et de six autres Saints hommes musulmans. Dans la mosquée se trouvent trois autres chambres permettant d’accueil un imam, un gardien et les visiteurs du tombeau.

Le site antique Enkomi Antik Kenti permet au travers de ses vestiges de se plonger dans les méandres d’une civilisation disparue.

Incirli Magarasi est une grotte située dans le centre du pays ; au travers de ses belles salles voutées, elle possède une température constante toute l’année. Les salles comprennent également de nombreuses stalactites et stalagmites.

L’église catholique Ayios Archangelos Michael Kilisesi, située dans le centre du pays permet de découvrir un édifice catholique traditionnel, qui rayonne dans le paysage ambiant. Bien conservée, elle présente une façade de couleur claire et attire nombre de fidèles.

Conclusion

De nombreux voyageurs estiment que découvrir la République Turque de Chypre du Nord est un acte négatif en soi, puisque le pays n’est pas reconnu par la communauté internationale. Mais comme dans tous les pays du monde, des habitants y vivent et les voyageurs qui souhaitent ne pas se mêler de politique, sont souvent la seule possibilité pour eux d’atteindre un développement économique suffisant pour vivre correctement.

En outre, le pays regorge de trésors. Sa particularité étant d’être diamétralement distinct de la République de Chypre voisine. Si Chypre présente une obédience plutôt Grecque, Chypre du Nord dégage ce côté frénétique que nous avons pu découvrir en Turquie, ainsi que les monuments qui y sont liés.

Le pays est réellement chaleureux et ses habitants sont d’une grande générosité. Nous avons ainsi reçu un excellent accueil sur place, qu’il s’agisse des commerçants ou des autorités locales, qui font tout pour promouvoir les richesses de leur terre.

56 Dhekalia

Dhekelia : les incontournables de ce territoire sur l’île de Chypre

Dhekelia : les incontournables de ce territoire sur l’île de Chypre

Situé dans le Sud de l’île de Chypre, entre les villes de Larnaca et Ayia Napa, Dhekelia, est un territoire particulier puisque dépendant du Royaume-Uni, à l’instar de l’autre territoire britannique de l’île : Akrotiri. Tout aussi méconnu, ce territoire qui ne paye pas de mine est souvent oublié des visiteurs. C’est pour cette raison également que les informations le concernant sont rares sur Internet. Pourtant, il possède de nombreux incontournables que nous vous présentons au sein de cet article.

 

Chypre est une île particulière, puisqu’elle possède en son sein quatre entités dont la République de Chypre, état intégré dans l’Union européenne et la République Turque de Chypre du Nord, état composant 38 % du territoire, mais n’étant pas reconnu par la communauté internationale.

Mais si la République de Chypre qui occupe le Sud de l’île en possède la majorité du territoire, elle doit le partager en deux endroits avec Akrotiri et Dhekalia, deux bases militaires britanniques incorporées en tant que Territoire d’Outre-Mer du Royaume-Uni. Par ailleurs, les seuls territoires d’Outre-Mer méditerranéens du Royaume. C’est dire s’ils sont importants aux yeux du gouvernement britannique.

Ainsi, durant notre périple sur l’île de Chypre, nous avons souhaité découvrir tous les territoires présents. Cet article vous présente ainsi de manière complète les incontournables de Dhekalia. Les informations sur ce territoire étant rares sur Internet et dans les guides de voyage, cet article vous permettra d’y préparer votre séjour en vous présentant les sites les plus emblématiques de cette base britannique qui fait partie de la Western Sovereign Base Area (WSBA).

Situé dans le Sud, entre les villes de Larnaca et Ayia Napa, Dhekelia, d’une surface de 81 kilomètres carrés, abrite le 2e Bataillon Royal Anglian Regiment. Outre la frontière partagée avec la république de Chypre, Dhekelia est frontalière d’une zone tampon sous administration de l’ONU et d’une frontière avec la zone sous administration de la République Turque de Chypre du Nord.

Le territoire est constituée d’une grande superficie terrestre accolée à la Mer Méditerranée ainsi que d’une enclave dans  le secteur d’Ayios Nikolaos dépendant de la base britannique de Dhekelia, à laquelle elle est reliée par un corridor prolongeant la zone tampon des Nations unies au sein de la république Turque de Chypre du Nord. Les deux parties du cantonnement sont reliées par un étroit couloir comprenant une route.

Sur son territoire, Dhekelia possède quatre enclaves sous souveraineté chypriote formées par les villages de Xylotýmvou et d’Ormidhia, ainsi que par les deux parties de la centrale électrique de Dhekelia.

Le statut de Dhekelia ainsi que celui d’Akrotiri, l’autre base britannique située plus à l’Ouest entre Pissouri et Limassol, a été défini par les accords de Londres le 19 février 1959 entre le Royaume-Uni, la Grèce et la Turquie, accords signés au moment de l’accession de l’île à l’indépendance, les Britanniques souhaitant conserver Dhekelia en Méditerranée comme base stratégique.

Quand bien même le Royaume-Uni ne paye plus depuis longtemps les indemnités d’occupation dues à la République de Chypre, les soldats britanniques sont présents aux côtés de l’ONU pour assurer le maintien de la zone tampon qui sépare le pays avec la République Turque de Chypre du Nord.

Malgré la signature en 2002 d’un accord garantissant l’interdiction par le Royaume-Uni de toute exploitation autre que militaire des deux bases et transmettant la gestion nationale des terres agricoles à l’autorité de la République de Chypre, de nombreux chypriotes réclament la restitution de ces territoires.

Pourtant, rejoindre le territoire de Dhekelia est d’une facilité déconcertante. Il n’y a pas de frontières clairement établies et aucun contrôle n’y est effectué. Les Chypriotes qui y travaillent sont nombreux et mis à part quelques passages de véhicules militaires, rien ne laisse présager que le visiteur ne se trouve pas dans la République de Chypre. Si les lois qui sont appliquées sur le territoire sont britanniques, elles proviennent pour une grande part d’entre elles des différents codes chypriotes en vigueur.

Nous avons ainsi passé un long moment sur le territoire afin d’en déceler les trésors et nous vous rapportons dans cet article, les incontournables à découvrir.

Pour vous faire une idée plus précise du territoire, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit photographique qui vous présente de manière détaillée et complète, sous forme d’une photothèque chronologique, notre séjour à Dhekelia :  https://hors-frontieres.fr/dhekelia-chypre-recit-de-voyage/

Pour découvrir les incontournables d’Akrotiri, l’autre base militaire britannique, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/akrotiri-sur-lile-de-chypre-les-incontournables/

 

Cessac beach

Située au Sud du territoire, Cessac beach qui se trouve à côté de la base britannique Dekelia est l’une des rares plages du territoire.

Après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant, nous pouvons arpenter tranquillement les rives de cette côte agréable constituée de sable fin, rives sur lesquelles se trouvent quelques transats et parasols.

La largeur de la bande de sable n’est ainsi pas grande et très rapidement, nous nous retrouvons les pieds dans une eau cristalline peu profonde qui a le mérite du fait de sa profondeur, de se voir doter de températures agréables.

Aux abords de la plage, fréquentée par quelques familles de militaires anglais en présence sur le territoire, des fast-foods ainsi qu’un hôtel.

The Chapel of Agios Nikolaos

A proximité de la plage Cessac, la chapelle Agios Nikolaos est construite en hauteur, sur un monticule surplombant un petit port de pêche, dans lequel plusieurs bateaux sont à quai.

Basilique constituée d’une seule pièce, le bâtiment est conçu en briques apparentes et entourée d’une rambarde de couleur noire. Chapelle résolument moderne, les pierres lisses qui la constituent l’entourent en lui donnant un côté modeste.

L’angle du Sanctuaire est semi-circulaire. Son toit est constitué d’un demi-dôme en tuiles.  L’entrée de l’église est une porte simple avec un linteau de porte voutée.

La chapelle présente une belle cloche à son sommet, l’ensemble étant surplombé par une belle petite croix posée à la limite extérieure du toit.

Dasaki Achnas

Au cœur du territoire, Dasaki Achnas, peuplée d’un peu plus de 2000 habitants est considérée comme une nouvelle municipalité, conçue en 1974, après l’invasion turque qui a obligé les habitants d’Achna, un village s’étant trouvé dans le district de Famagouste au sein de la République Turque de Chypre du Nord, à fuir leurs habitations.

Les habitants d’Achna ont alors construit un village de tentes provisoire dans la forêt d’Achna appelée également : « Dasaki tis Achnas », à quelques centaines de mètres de leur ancien village, et ont ensuite commencé à construire un nouveau village : «  Dasaki Achnas » , à proximité de l’ancien emplacement, dans les limites de la Zone de base souveraine de Dhekelia.

Ainsi, en entrant dans la ville, nous découvrons une bourgade moderne, dont la rue principale est essentiellement constituée de commerces et de bars. Nous rejoignons la place centrale de la ville et découvrons une église conçue en forme d’une grande tente, rappel de l’histoire tragique vécue par les habitants. L’église, considérée plutôt comme une chapelle comporte nombre de statues représentant des humains aux visages horrifiés, dont une femme d’un certain âge couchée sur le sol en position semi-fœtale.

Cette exposition est fortement prenante émotionnellement parlant et en rejoignant le cœur du bâtiment, d’autres statues qui semblent être des humains piégés dans leur situation d’effroi nous accompagnent.

La chapelle est entourée par un monument commémoratif, ainsi que par plusieurs stèles de soldats tombés lors de la guerre.

 

CTO public beach

A l’Ouest du territoire, la plage CTO public beach est un prolongement de la côte chypriote qui ne se trouve qu’à quelques kilomètres.

Partagée entre une partie publique et une partie privée, CTO public beach possède de nombreux commerces et restaurants qui proposent de la petite restauration et des transats.

La côte est dynamique, mais moins fréquentée que la partie chypriote qui ne se trouve qu’à quelques kilomètres.

Constituée de sable gris et d’une eau à température agréable, la plage est surtout fréquentée par des familles qui profitent de la faible profondeur de l’eau pour y venir avec des enfants de bas âge.

Certaines parties de la plage sont surveillées par des maîtres-nageurs équipés du matériel de premiers secours d’avril en octobre.

Sur la partie publique, il n’est pas rare de croiser des pêcheurs s’adonner à leur activité avec plus ou moins de réussite.

 

Holy monastery of Agios Raphael et Agia

Dans le Coeur du territoire, nous rejoignons le monastère Agios Raphael et Agia, situé à 1 kilomètre du village Xylotympos. Nous garons notre véhicule sur le parking qui lui fait face et pouvons prendre le temps de découvrir un des sites les plus emblématiques de Dhekelia.

Construit sur la base de la chapelle d’Agia Marina qui  existait déjà dans cette zone depuis le XIVe siècle, le monastère dans sa forme actuelle fut sorti de terre en 1989 avec l’ajout de plusieurs bâtiments : le Synode, la salle à manger, la cuisine et les réserves, qui permirent dès 1991, d’accueillir des sœurs.

Avant la fin des travaux, fut entrepris en parallèle en 1989, la construction de la petite église des Saints Raphaël, Nicolas et Irène, au Sud de la chapelle d’Agia Marina.

Face à nous, reconnaissable au travers de sa façade orange, l’église comporte une grande entrée dans laquelle nous nous engouffrons. Nous pouvons ainsi découvrir un intérieur riche, dont le sol en marbre renforce son côté grandiloquent. Sur le mur de l’autel, de nombreuses icônes liturgiques.

A droite de l’église, se trouve l’ancienne salle synodique, qui sert aujourd’hui de demeure, d’accueil et d’hébergement des pèlerins. À côté du manoir, la petite église des Saints Nouveaux Martyrs adaptée aux offices quotidiens de jour et de nuit, comporte en ce qui la concerne, un intérieur bien plus sobre, véritable appel au recueillement.

A l’Est du monastère se trouvent la grande salle à manger, une salle d’attente plus petite ainsi que la chapelle d’Agia Methodia tandis que le Nord accueille sept cellules, une petite maison d’hôtes, un bureau et une sacristie.

A l’Ouest du Monastère, se trouvent la maison des hôtes, la salle synodale et la librairie, marché du Monastère.  En nous rendant dans une petite salle, nous faisons connaissance avec une sœur qui s’occupe de la vente d’objets religieux aux différents visiteurs qui ont fait l’effort de se rendre jusqu’au monastère. La soeur possède un visage radieux et un sourire sincère. Nous sympathisons. Elle nous explique qu’elle provient d’Ouganda et qu’elle se plaît dans cet endroit reculé dans lequel elle peut s’adonner à la prière.

 

Centrale électrique

Aux abords de la chapelle of Agios Nikolaos, nous pouvons apercevoir la centrale électrique de Dhekelia, qui malgré son nom est gérée par l’Electricity Authority of Cyprus, en se trouvant dans deux enclaves chypriotes au sein du territoire.

Malgré tout, l’endroit duquel nous la voyons se trouve sur le territoire britannique et c’est pourquoi nous l’englobons au sein des incontournables de Dhekelia.

La centrale électrique de Dhekelia : « Dhekelia Power Station », est une centrale thermique au fioul destinée à la production d’électricité. La centrale électrique en elle-même est située en bord de mer sur un petit promontoire possédant des installations portuaires et de stockage du fioul. Elle se trouve face à une autre enclave chypriote qui comprend un petit hameau de quelques dizaines d’habitations avec lequel elle est reliée par une route secondaire qui longe le littoral.

Sa capacité est de 460 Mega Watts. Elle est équipée de six turbines à vapeur de 60 Mega Watts chacune et de six turbines diesel d’environ 17 Mega Watts chacune.

Intégrée dans un paysage assez plat, la centrale émerge au travers de ses 6 cheminées qui dégagent dans l’atmosphère, une fumée compacte et opaque, les cheminées étant reconnaissables grâce à leur alternance de deux couleurs : rouge et blanche.

Red Cliffs

Pour rejoindre les Red cliffs, qui se situent dans le Sud Est du territoire, il nous faut emprunter une route de terre et tenter quand bien que mal de nous situer sur notre plan.

Après avoir passé plusieurs points de passage, dont le drapeau rouge des militaires britanniques sont baissés, il est possible pour le visiteur de traverser une zone d’entraînement et de se rapprocher de la côte, parsemée de hautes falaises.

Si ces falaises ne sont pas rouges, contrairement à la terre de cette partie du territoire, elles présentent une hauteur intéressante qui permet de découvrir en leurs contrebas, une eau cristalline.

Le long de la côte, quelques véhicules militaires abandonnés représentent un véritable terrain de jeu.

L’intérêt de cette partie du territoire réside également en la présence de nombreux agriculteurs, qui possèdent les droits d’exploitation de cette terre fertile.

C’est ainsi qu’au détour d’un chemin, nous rencontrons deux d’entre eux, qui à l’aide d’un petit tracteur sans âge ramassent des choux qu’ils placent dans des cageots en plastique.

Un peu plus loin, nous faisons connaissance avec un berger et son grand troupeau de boucs et de chèvres.

Laissant paître ses animaux, il les surveille de loin alors que ces derniers, indisciplinés, tentent de faire une razzia sur un arbre présent dans un champ.

Tel un essaim de sauterelles ravageuses, les animaux se lancent à corps perdu dans une quête de nourriture salvatrice.

 

Conclusion

Quand bien même Dhekelia présente une superficie plus étendue que sa consœur Akrotiri, ses incontournables en sont cependant moindre numériquement parlant. Mais moindre ne veut pas dire dénués d’intérêt, bien au contraire.

Ainsi, nous avons pu parcourir une grande partie de ce territoire en quête de sites emblématiques et avons pu bénéficier d’un accueil chaleureux, aussi bien des Chypriotes présents que des britanniques qui y travaillent.

152 Akrotiri (Chypre)

Akrotiri, sur l’île de Chypre : les incontournables

Akrotiri : les incontournables de ce territoire britannique à Chypre

Situé dans le Sud de l’île de Chypre, entre les villes de Limassol et de Paphos, Akrotiri, est un territoire particulier puisque dépendant du Royaume-Uni, à l’instar de l’autre territoire britannique de l’île : Dhekelia. Méconnu, ce territoire qui ne paye pas de mine est souvent oublié des visiteurs. C’est pour cette raison que les informations le concernant sont rares sur Internet. Pourtant, il possède de nombreux incontournables que nous vous présentons au sein de cet article.

 

Chypre est une île particulière, puisqu’elle possède en son sein quatre entités dont la République de Chypre, état intégré dans l’Union européenne et la République Turque de Chypre du Nord, état composant 38 % du territoire, mais n’étant pas reconnu par la communauté internationale.

Mais si la République de Chypre qui occupe le Sud de l’île en possède la majorité du territoire, elle doit le partager en deux endroits avec Akrotiri et Dhekalia, deux bases militaires britanniques incorporées en tant que Territoire d’Outre-Mer du Royaume-Uni. Par ailleurs, les seuls territoires d’Outre-Mer méditerranéens du Royaume. C’est dire s’ils sont importants aux yeux du gouvernement britannique.

Ainsi, durant notre périple sur l’île de Chypre, nous avons souhaité découvrir tous les territoires présents. Cet article vous présente ainsi de manière complète les incontournables d’Akrotiri. Les informations sur ce territoire étant rares sur Internet et dans les guides de voyage, cet article vous permettra d’y préparer votre séjour en vous présentant les sites les plus emblématiques de cette base britannique qui fait partie de la Western Sovereign Base Area (WSBA).

Situé dans le Sud, entre les villes de Pissouri et Limassol, Akrotiri, d’une surface de 75,5 kilomètres carrés, abrite le quartier général des forces britanniques sur l’île et la seule base de la Royal Air Force britannique (RAF) actuellement en Méditerranée. Akrotiri n’a ainsi de frontière qu’avec la République de Chypre.

Le statut du territoire ainsi que celui de Dhekelia, l’autre base britannique située plus à l’Est entre Larnaca et Ayia Napa, a été défini par les accords de Londres le 19 février 1959 entre le Royaume-Uni, la Grèce et la Turquie, accords signés au moment de l’accession de l’île à l’indépendance, les Britanniques souhaitant conserver Akrotiri en Méditerranée comme base stratégique.

Quand bien même le Royaume-Uni ne paye plus depuis longtemps les indemnités d’occupation dues à la République de Chypre, les soldats britanniques sont présents aux côtés de l’ONU pour assurer le maintien de la zone tampon qui sépare le pays avec la République Turque de Chypre du Nord.

Malgré la signature en 2002 d’un accord garantissant l’interdiction par le Royaume-Uni de toute exploitation autre que militaire des deux bases et transmettant la gestion nationale des terres agricoles à l’autorité de la République de Chypre, de nombreux chypriotes réclament la restitution de ces territoires.

Pourtant, rejoindre le territoire d’Akrotiri est d’une facilité déconcertante. Il n’y a pas de frontières clairement établies et aucun contrôle n’y est effectué. Les Chypriotes qui y travaillent sont nombreux et mis à part quelques passages de véhicules militaires ou de police, rien ne laisse présager que le visiteur ne se trouve pas dans la République de Chypre. Si les lois qui sont appliquées sur le territoire sont britanniques, elles proviennent pour une grande part d’entre elles des différents codes chypriotes en vigueur.

Nous avons ainsi passé un long moment sur le territoire afin d’en déceler les trésors et nous vous rapportons dans cet article, les incontournables à découvrir.

Pour vous faire une idée plus précise du territoire, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit photographique qui vous présente de manière détaillée et complète, sous forme d’une photothèque chronologique, notre séjour à Akrotiri : https://hors-frontieres.fr/akrotiri-chypre-recit-de-voyage/

Akrotiri Shipwreck

Situé non loin de la chapelle Saint George, à proximité d’Akrotiri village, Akrotiri Shipwreck s’atteint après avoir parcouru une route de sable solidifié qui n’est même pas inscrite sur les cartes routières.

Afin de rejoindre ce site important du territoire, nous décidons en partance de la chapelle Saint George, de continuer notre chemin vers la mer Méditerranée en tentant de suivre le prolongement de la route goudronnée empruntée auparavant.

Il nous suffit ensuite de suivre les nombreux chemins de sable solidifié pour remonter un peu vers le Nord, jusqu’à parvenir à nous arrêter, bloqués par une sorte de monticule d’un mélange disparate de graviers et de galets.

Au cœur d’une côte escarpée, là où les vagues puissantes attaquent les gros blocs de pierres encore présents, les restes d’un bateau, rouillés par le temps et les vrombissements de l’eau, se dévoilent.

Semblant perforer la mer, cette dépouille qui dépasse les fonds marins peu profonds de plusieurs mètres de hauteur donne à l’endroit un sentiment de bout du monde étrange et attractif. Surtout, que les visiteurs ne sont pas nombreux sur le site, mis à part au loin, un pêcheur qui s’adonne à sa passion sans remarquer notre présence.

Les gros blocs de roche épars et disséminés sur la plage viennent égayer nos regards et il est fortement intéressant de se laisser porter par le bruit tonitruant de l’eau qui parvient toujours dans un mouvement incessant d’avancée et de recul, à se faire entendre.

Si le visiteur ne peut connaître précisément, en admirant cette carcasse, les origines de ce bateau, il ne peut que se laisser abandonner à cette vue délabrée d’une utilisation judicieuse d’un naufrage devenu au fil du temps, le symbole d’une humanité éphémère.

Akrotiri Sand Dunes

Au-dessous du site d’Akrotiri Shipwreck, le site d’Akrotiri Sand Dunes, s’atteint par une route de sable longeant la mer. Si le sable est l’élément majoritaire de la côte du territoire, la beauté des lieux de ce site unique est surtout amenée par la désertification et le silence ressenti par les visiteurs qui ont fait l’effort de parvenir jusque-là.

Alors que le sable de la côte est assez granuleux, constitué de nombreux petits débris qui limitent son attractivité, le site Sand Dunes est constitué de magnifiques monticules de sable fin donnant aux visiteurs ce sentiment de bout du monde, le silence étant uniquement perturbé par le clapotis des vagues qui virevoltent sur le rivage.

 

Akrotiri pier

Dans le Sud-Est, après avoir longé une longue route goudronnée, le site d’Akrotiri pier est un des incontournables du territoire.

Le petit pont qui semble disparaître dans la mer se rejoint néanmoins après avoir parcouru, à l’instar d’autres sites côtiers, une bande de sable constituant un semblant de chemin.

Sur place, alors que quelques oiseaux se posent sur les planches en constituant une sorte de jetée, le silence règne en maître. En longeant le pont, le visiteur a l’impression de pénétrer une mer calme et nonchalante. Le regard dressé vers l’horizon permet de bénéficier d’une quiétude reposante.

 

Holy Monastery of St Nicholas of the cats

Appelé également : « Agios Nicolaos ton Gaton », le monastère, le plus ancien du territoire, aurait été fondé par Sainte Hélène au IVe siècle et trouve son origine en cette période, lorsque dans le but d’éliminer des serpents, Kalokairos, un commandant sous les ordres de Constentin le Grand aurait rassemblé environ un millier de chats, qui dès lors ont établi leur quartier sur ses terres. Détruit, puis pillé, il fut restauré à partir de 1570 et abrite aujourd’hui, des sœurs qui continuent de l’entretenir.

En arrivant au monastère et en se garant sur le parking, il ne faut pas longtemps pour être accueillis par des chats, qui comme s’ils s’étaient donnés le mot apparaissent de nulle part, l’endroit étant uniquement entouré de magnifiques champs d’oliviers.

Situé au coeur du territoire, non loin de la route principale qui part d’Akrotiri village en direction de la Lady’s Mile beach, le monastère est bordé de verdures. Le silence des lieux est à notre arrivée, perturbé par un jardinier tondant une pelouse qui revêt les caractéristiques des gazons anglais : propres, réguliers et égalisés au millimètre.

Nous dépassons la maison principale des lieux et nous nous enfonçons au cœur du site, rejoignant une magnifique église qui possède un long couloir constitué d’arches symétriques.

L’église du monastère, à nef unique avec un toit voûté possède une entrée centrale intégrant des figures en relief des apôtres Pierre et Paul. Son intérieur comporte des traces d’hagiographies anciennes, tandis qu’au Sud-Est de l’église et près du chœur, il est possible d’admirer l’icône miraculeuse du saint protecteur du monastère : «  Agios Nicolaos ».

Au milieu de ce couloir extérieur, une bonne sœur, d’un âge compris entre la vingtaine et la trentaine range méticuleusement quelques objets liturgiques qu’elle propose aux rares visiteurs de passage. Nous décidons de faire l’acquisition de quelques biens religieux et devons lever nos pieds pour admirer l’intérieur de l’église fermée au public, qui dans son état naturel, baigne dans son jus.

Alors qu’une sœur un peu plus âgée entre dans ses appartements, nous découvrons sur un rebord, un chat bien grassouillet prenant un bain de soleil.

Le monastère comprend également plusieurs peintures ainsi que de belles fontaines qui intensifient la beauté des lieux.

Monastery of Christ of Symvoulas Saint Georges

A l’entrée du territoire, en provenance de Pissouri, une petite route longe la base militaire d’Episkopi et permet de rejoindre le monastère of Christ of Symvoulas Saint Georges, qui se trouve dans un site verdoyant.

En arrivant sur place, nous sommes accueillis par des bruits de chantiers, un grand monastère se construisant aux côtés d’une sorte de maison qui comprend la chapelle sacrée.

Nous entrons à l’intérieur est découvrons de nombreux objets liturgiques dont la couleur dorée prédomine. Nous rejoignons au cœur de ce bâtiment, une petite chapelle et nous nous inclinons aussi bien par la basse hauteur du plafond que par la beauté des lieux. Sur le mur central de ce site orthodoxe, de magnifiques peintures de saints placées côte à côte. Une bonne odeur d’encens embaume les lieux et la clarté des bougies allumées intensifie la piété et la ferveur du site.

En rejoignant l’extérieur, nous tombons sur le gardien des lieux qui entretient la tombe d’une sœur qui a beaucoup compté pour la gestion du monastère.

A l’intérieur de la maison, sur une étagère, nous tombons nez à nez avec deux boîtes contenant des ossements dont nous reconnaissons aisément trois crânes.

St George Chapel

Datant du XVIIe siècle et classée monument de la Table B par le Département des Antiquités, la chapelle est construite sur un grand terrain plat situé au Sud-Ouest du village d’Akrotiri.

Basilique qui comporte une seule pièce, son bâtiment est construit avec de la pierre extraite de la ville chypriote : « Limassol » en intégrant un arc en ogive conçu en pierres recouvertes de mortier de chaux et de ciment.

Semblant émerger de son ilot, la chapelle dégage le côté rassurant d’une piété d’ambiance. Elle présente une aura mystique indéniable. À son angle Sud-Est, se trouve un petit clocher.

L’angle du Sanctuaire est semi-circulaire. Son toit est constitué d’un demi-dôme en pierre recouvert également de mortier de chaux et de ciment.  L’entrée de l’église est une porte simple avec un linteau de porte cintrée.

Le sol intérieur de l’église est en marbre plâtre de Chypre. La Sainte Bema est surélevée d’un escalier et est séparée de l’église principale par un chœur en bois.  L’autel est constitué d’une plaque de pierre renforcée par une colonne de marbre.     

Site archéologique de Kourion

Situé à l’Ouest du territoire, le site archéologique de Kourion est l’un des principaux sites touristiques d’Akrotiri. Il présente les restes d’une des principales cités-royaumes de Chypre dans l’antiquité et comporte des ruines s’étendant sur plusieurs époques.

Après avoir payé les 4,50 euros de droit d’entrée, nous prenons notre véhicule et devons parcourir un petit bout de route goudronnée pour rejoindre l’entrée officielle du site constituée d’un baraquement en dur dans lequel nous pouvons apercevoir une reconstitution intégrale de cet ancien royaume prospère.

Aux côtés de l’entrée, nous nous rendons aux abords du splendide théâtre gréco-romain, construit au IIe siècle après Jésus Christ, dans lequel nous assistons à la venue de plusieurs dizaines de militaires anglais qui découvrent les spécificités de leur territoire, fraîchement débarqués sur l’île.

Non loin du théâtre, nous admirons protégée par un porche en fer de couleur bordeaux, les vestiges de la « Maison d’Eustolios», une villa privée, convertie en un centre de loisirs au cours de la Période paléochrétienne. Ses vestiges consistent en quatre panneaux de belles mosaïques du Ve siècle ornant le sol de la salle centrale et en un complexe de thermes, construit sur un niveau plus élevé, auquel on accède par un escalier au nord du bâtiment.

A l’Ouest du site, après une marche de plusieurs minutes, le visiteur peut découvrir les vestiges des hypocaustes et une pièce chaude : « le caldarium » dont les bassins encastrés servant aux bains sont relativement en bon état.

Se trouvent également les ruines de deux maisons : la « Maison d’Achille» et la «Maison des Gladiateurs» comprenant d’autres mosaïques relativement bien conservées.

Non loin, dominent les vestiges de l’agora romaine dont la construction remonte aux débuts du IIIe siècle, comprenant des extensions plus récentes, au cours de la Période paléochrétienne. L’agora romaine est construite sur les ruines d’un bâtiment public antérieur, entourée de portiques bordés de colonnes en marbre de ses deux côtés. Au Nord-Est, se trouve une construction imposante de bains publics, un petit temple : « le Nymphaeum », dédié aux nymphes d’eau ainsi qu’une basilique paléochrétienne datant du Ve siècle avec un baptistère séparé sur le côté septentrional extérieur.

Lady’s Mile Beach

Portant le nom de la jument du gouverneur de l’île durant la domination britannique, un gouverneur qui avait l’habitude de se promener à cheval le long de la côte et située en face du grand lac salé, à l’extrême Est du territoire, Lady’s Mile Beach s’étend sur près de 5 kilomètres, alternant les plages publiques et les plages privées gérées par des établissements qui proposent outre une restauration, des activités balnéaires ainsi que des transats.

Lorsque nous arrivons aux abords de la plage, après avoir arpenté une route en sable compacté, nous rejoignons le club Oceania, dans lequel nous posons nos affaires et commandons un rafraîchissement, avant d’arpenter cette belle plage dont les tables se trouvent à proximité de l’eau.

Nous découvrons une côte dynamique, mais paradoxalement, bien moins bondée que les plages de la ville de Limassol, proches.

Le sable gris foncé longe des eaux de baignade cristallines, dont la température, du fait de leur faible profondeur, est réellement agréable. A l’extrémité Sud de la plage, les eaux de baignade sont encore moins profondes et le sable change de couleur pour devenir brun doré.

Après nous être baignés, nous rejoignons les douches présentes et nous pouvons nous changer dans les vestiaires mis à disposition des usagers.  La plage est surveillée par des maîtres-nageurs équipés du matériel de premiers secours d’avril en octobre.

Nous franchissons les limites de la plage privée et faisons connaissance avec deux pêcheurs qui tentent à plusieurs reprises de réussir leurs prises. Sans y parvenir toutefois.

Un peu plus au Sud, à moins de 2 kilomètres, la plage : « Button » est un appel à la solitude. Déserte, elle est constituée de belles dunes.

Temple of Apollo Hylates

Datant du VIIIe siècle avant Jésus-Christ et accessible à 2,5 kilomètres à l’Ouest de Kourion, le sanctuaire du temple d’Apollo Hylates est un site archéologique dont l’entrée coûte 2,5 euros. Il permet de découvrir l’un des principaux centres religieux de l’ancienne Chypre, dans lequel Apollon était vénéré en tant que dieu de la forêt.

En entrant sur le site, immédiatement sur le côté, il est possible de découvrir les vestiges d’un temple, dont des traces subsistent dans les fondations du temple actuel.

Non loin, se trouve un monument circulaire ayant été consacré aux processions autour d’un bosquet d’arbres sacrés. Le monument est intégré dans une cité qui s’est progressivement étendue dans le temps.

A l’Ouest, protégées par un support contenant un toit en tôle, des ruines de bâtiments comprenant des mosaïques et des murs porteurs apparents. Des fouilles ont permis d’exhumer des figurines en terre cuite et des poteries aujourd’hui exposées dans des musées internationaux.

Une longue rue, orientée du Sud au Nord, conduit au temple d’Apollon Hylates, dont une haute colonne semble perforer le ciel.

Chapelle Agios Dimitrianos

Au cœur du territoire, entre le site de Kourion et Akrotiri village, cette chapelle médiévale du XIIe siècle peu connue protège les voyageurs immigrés.

Dans un écrin de verdure, la chapelle est constituée d’une structure unitaire dont les pierres apparentes dénotent une préservation séculaire. La chapelle est protégée par une sorte de toit en plastique opaque.

Son intérieur sobre expose quelques icones peintes, disséminées sans réelle symétrie, lui donnant un côté attachant. La chapelle comprend une petite cloche en bronze qui se trouve juste à côté, une cloche maintenue par un support en métal moderne.

 

Marais Zakaki

Situé aux abords de la ville de Limassol, à proximité de la sortie du territoire, le marais de Zakaki permet de découvrir une faune et une flore impressionnante au travers d’une zone humide dans laquelle se nichent de nombreuses espèces : l’Aigrette garce, l’Ibis brillant, la Grue, la Grue demoiselle, la Practincole à collier,  l’Échasse à ailes noires, le Pluvier à collier et le Fuligule rouilleux, cette liste n’étant pas exhaustive.

Le site comprend une cabane en bois dans laquelle, après la montée d’une petite échelle, le visiteur se fond dans le décor. Après un temps plus ou moins long d’attente, l’observation de la nature n’étant pas une science exacte, il découvrira avec attention, les migrations en cours au travers des venues incessantes des oiseaux profitant de ce havre de paix.

 

Salt lake

Au cœur du territoire, non loin de la côte, le salt lake ou appelé également : « lac salé de Lemesos » du nom en Grec de la ville chypriote : « Limassol » voisine, est l’une des plus importantes zones humides de Méditerranée orientale. Il est bordé de roseaux sur son flanc Nord.

Constitué de 10,65 kilomètres carrés, l’étendue de ce lac sec une grande partie de l’année, possède des airs ou du moins des faux airs du Salar d’Uyuni en Bolivie, sans en posséder aussi bien les reflets que le charisme.

Il n’est pas cependant dénué d’intérêt, puisqu’outre les belles promenades qu’il donne à faire, il se rejoint facilement par son côté Est au travers de petites routes non balisées qui permettent de s’en approcher en voiture. Il convient néanmoins de prendre ses précautions pour ne pas trop circuler dessus, étant donné que les plaques de sel peuvent cacher des infiltrations pouvant être responsables d’embourbements.

Le lac qui possède une profondeur de 30 centimètres sur plus de la moitié de sa superficie, constitue une accueillante escale pour des milliers de flamants ainsi que d’autres oiseaux migrateurs : hérons, échassiers, sans être exhaustifs de novembre à mars. Ces volatiles se nourrissent d’une petite crevette de la famille des anostracés. BirdLife International estime qu’entre 2 000 et 20 000 flamants roses passent les mois d’hiver dans le lac.

Sa profondeur maximale est d’environ 1 mètre et son altitude minimale de 2,7 mètres sous le niveau de la mer.  Il est également possible de bénéficier d’une belle vue sur le lac depuis l’observatoire du Centre d’éducation environnementale d’Akrotiri.

Akrotiri Marsh

Situé au Nord de la chapelle Saint George, le marais d’Akrotiri également connu sous le nom de marais de Fassouri est une zone humide naturelle unique s’étendant sur une surface de 150 hectares.

Le marais est un site Ramsar, une zone importante pour la conservation des oiseaux (IBA) et une zone de protection spéciale (ZPS). Car il n’était pas entretenu, la prolifération des roseaux a entraîné une perte de diversité aviaire et végétale. Néanmoins depuis 2015, les autorités ont pris cœur à lui redonner un second souffle et nombre d’associations écologiques œuvrent à leurs côtés pour l’optimiser.

Le visiteur peut ainsi découvrir au cœur de ce marais, de nombreux mammifères et volatiles évoluant dans un véritable paradis naturel. Parmi eux, des oiseaux nicheurs : Canard rouilleux, Vanneau huppé, Échasse à ailes noires, Francolin noir, Blongios nain, Paruline roseau, Bergeronnette à tête noire et Canard rouilleux, une espèce dont la conservation est préoccupante à l’échelle mondiale.

Le marais d’Akrotiri est ainsi une escale migratoire importante, un bon site d’hivernage et également un site de reproduction unique pour les espèces d’oiseaux importantes pour la conservation.

Akrotiri village

Comptant près de 870 habitants et situé à 8 kilomètres au Sud de Kolossi et à 16 kilomètres à l’Ouest de Limassol, Akrotiri village est une petite commune coincée entre le lac salé et la piste d’aviation de la Royal Air Force.

Parmi les cinq communes du territoire de la Base militaire de souveraineté d’Akrotiri, le village est le seul à être entièrement sous contrôle des Britanniques et de leur force de police locale : la SBA Police. Tout en restant cependant soumis aux lois de Chypre et de l’Union Européenne.

Petit village traditionnel, il comporte quelques commerces ainsi que des restaurants. Ses habitants sont tous des civils, étant donné que le personnel militaire et civil britannique composé d’environ 2000 personnes réside près de la piste ou dans le cantonnement d’Episkopi.

Le village reste intéressant pour l’église de Timios Stavros, construite en son centre, sur un grand terrain plat.

L’église de couleur orange, construite au XXe siècle est, au travers d’un mélange de béton et de pierres, voûtée en berceau à nef unique avec une coupole centrale.

Ses côtés Nord, Ouest et Sud, sont couverts par des vérandas dont les piliers ont été construits en béton.  À l’angle Sud-Est de l’église se trouve un clocher à trois niveaux.

L’église qui s’aperçoit de loin comporte plusieurs entrées dont deux d’entre elles sont des portes en bois à double charnière. À l’intérieur, son sol est constitué de marbre mosaïque. La base est blanche, tandis que les couloirs sont recouverts de marbre rouge et noir.

Le rez-de-chaussée couvre une superficie totale de 200 mètres carrés. La mezzanine des femmes couvre une superficie totale de 50 mètres carrés et les passages couverts, une superficie d’environ 90 mètres carrés.

Le village contribue également à la préservation de la vannerie, l’un des plus anciens domaines de l’artisanat exploité sur le territoire. La matière première utilisée pour la fabrication des paniers comprend principalement des plantes trouvées dans les zones humides. Si les vanneurs sont aujourd’hui rares, l’exploitation d’une telle activité n’étant pas souvent rentables, il en subsiste néanmoins quelques-uns qui apprécient la visite des étrangers à qui ils aiment expliquer leur art.

Les autres sites incontournables

Au milieu des incontournables visibles, le territoire regorge de curiosités bien plus secrètes et souvent délaissés des touristes.

Les falaises Sud de la péninsule abritent ainsi le premier site archéologique connu de l’île, au travers de fouilles qui ont été effectuées sur la commune d’Aetokremmos. Ces recherches sur le site dont il ne reste que les vestiges, a permis de découvrir des ossements datant de 12 000 ans, essentiellement d’os d’hippopotames pygmées et d’éléphants pygmées.

Non loin, sur le site d’Aetokremmos, environ 1 500 tombes taillées dans la roche ont été découvertes, datant des périodes romaines, byzantines et paléochrétiennes.

Dans un registre différent, le site archéologique de Lamnia a permis d’apporter la preuve du développement humain du territoire lors de la période hellénistique.

Plus près de notre époque, Panagia Galoctotrofousa, comprend en ce qui le concerne, un bâtiment monastique daté du XIIe siècle.

Dans le domaine de la nature, les falaises d’Episkopi abritent la plus importante colonie de vautours fauves reproducteurs de l’île, tout en accueillant également des faucons d’Éléonore et des faucons pèlerins reproducteurs. Ces volatiles s’observent toute l’année.

Conclusion

A l’instar de nombreux territoires du monde, Akrotiri possède de nombreux trésors aussi bien naturels qu’architecturaux. Peu visité, puisque souvent oublié des touristes et des voyageurs, qui y mettent les pieds sans savoir réellement où ils se trouvent, Akrotiri est un peu une fusion entre le flegme du Royaume-Uni et le côté plus chaleureux offert par Chypre.

Nous avons passé un agréable moment sur ce territoire en profitant en plus des sites architecturaux et religieux découverts, de plages magnifiques peu fréquentées. A ne pas louper lors d’un voyage sur l’île de Chypre.

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Togo, les incontournables

Togo, les incontournables

Petit pays d’Afrique de l’Ouest, le Togo qui se situe à la frontière du Bénin est encore préservé d’un tourisme de masse. Pourtant, ce pays francophone ne manque pas d’atouts et possède des trésors naturels et une forte préservation de son authenticité. Nous y avons passé plusieurs jours et nous l’avons sillonné dans toute sa longueur pour vous en présenter au sein de cet article, les incontournables.

 

Appelé également : « la République togolaise », le Togo est un pays d’Afrique de l’Ouest, dont la population est estimée à 8 millions d’habitants. Le Togo s’étend sur une superficie de 56 785 kilomètres carrés et s’étire sur environ 700 kilomètres du Nord au Sud avec une largeur de 150 kilomètres.

Frontalier au Nord du Burkina Faso, au Sud du golfe de Guinée, à l’Est par le Bénin et à l’Ouest par le Ghana, le Togo, comme nombre de pays du littoral Atlantique, possède des paysages variés, allant des côtes de sable aux vallées verdoyantes ou des montagnes dans le centre aux savanes du Nord.

Le Togo fait partie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis 1975, de l’UEMOA depuis 1994, du Commonwealth depuis 2022 et de l’Organisation de la coopération islamique. Il bénéficie d’un climat de type tropical et comprend principalement deux saisons : une saison sèche et une saison des pluies.

Pays francophone qui a la religion Vaudou en tant que religion officielle aux côtés de la chrétienté et de l’islam, le pays a une histoire riche qui démarre en 1884, alors qu’il est sous protectorat allemand. Au cours de la Première Guerre mondiale, le protectorat est partitionné en deux mandats entre le Royaume-Uni dans l’Ouest et la France dans l’Est en 1916. Tandis que le mandat britannique est intégré au Ghana en 1956, la colonie française obtient son indépendance en 1960 pour devenir le Togo actuel.

Pays verdoyant, il a fait du développement touristique, l’étendard de sa visibilité sur la scène internationale. Si ses infrastructures tentent de se moderniser, nombre de ses routes ont encore besoin de rénovations. Néanmoins, il présente toutes les caractéristiques des pays à fort potentiel, qui séduit chaque année de plus en plus d’occidentaux qui s’y pressent afin d’y découvrir ses merveilles naturelles et les richesses de ses villes.

Le Togo est divisé en 117 communes regroupées en 39 préfectures et en cinq régions administratives : la région maritime avec pour chef-lieu : Tsévié ; la région des Plateaux, avec pour chef-lieu : Atakpamé ; la région centrale, avec pour chef-lieu : Sokodé ; la région de la Kara, avec pour chef-lieu : Kara et la région des Savanes, avec pour chef-lieu : Dapaong.

Le coût de la vie y est bien moins cher qu’en France et à l’instar de nombreux pays d’Afrique, les potentialités y sont infinies. Le peuple est généreux et enclin au partage et à la solidarité. Nous y avons passé plusieurs jours, en le traversant du Nord au Sud et nous vous en présentons au sein de cet article, les incontournables.

Pour découvrir de manière complète notre voyage et faire connaissance avec le vrai visage du pays, veuillez-vous rendre sur notre photothèque chronologique de près de 400 photos sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-togo

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Le parc national Fazao Malfakassa 

Dans le centre du pays, dans la région de Kara, Fazao Malfakassa est un parc national d’une superficie de 1 920 kilomètres carrés. Considéré comme le plus grand des parcs nationaux du Togo, Fazao Malfakassa  a été créé en 1975 suite à la fusion de deux aires protégées constituées en 1951 : « la forêt classée de Fazao et la zone de chasse de Malfakassa ».

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Composé de savanes arbustives, de forêts et de collines partiellement verdoyantes, le parc qui permet d’effectuer de belles randonnées dans une nature préservée est inscrit sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2002.

Il comprend des éléphants, de nombreuses espèces d’antilope et 244 espèces d’oiseaux.

Il se situe dans une région herbeuse, traversée par plusieurs cours d’eau et représente un formidable écosystème préservé.

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Le parc national de la Fosse aux Lions 

Dans l’extrême Nord du pays, le parc national de la Fosse aux Lions est un parc national situé dans la région des Savanes, d’une superficie de 16,4 kilomètres carrés.  Le parc a été créé en 1954, à l’époque où le Togo faisait partie de l’Afrique occidentale française, en tant que « forêt classée ».

Situé non loin de Dapaong, le parc traversé par une route national est constitué d’un paysage aride qui comporte aléatoirement quelques éléphants. Néanmoins, il en a perdu une grande partie de leur population et est considéré comme ayant disparu depuis plusieurs années du fait de l’expansion des activités agricoles qui en ont dénaturé la physionomie.

Sont présents malgré tout en son sein, quelques paysages intéressants et au travers de sa terre ocre, il représente une terre d’exotisme permettant aux visiteurs de se plonger dans un monde véritablement authentique.

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Dapaong

Ville frontalière avec le Burkina Faso, dans le Nord du pays, Dapaong nous permet de faire connaissance avec le Togo, au travers tout d’abord de sa configuration en forme de ville perdu dans la brousse. Une ville peuplée tout de même de 94 000 habitants.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous sommes accueillis par une rue constituée d’un sol en terre battue traversant une série de petites maisons fabriquées pour la plupart de briques et de toits en tôle. Au cœur de cette rue principale qui en traverse la bourgade, quelques vendeurs proposent des produits limités en nombre. La ville de Dapaong joue ainsi un rôle stratégique dans les échanges effectués en Afrique de l’Ouest. Ses principales ressources proviennent de l’artisanat, du commerce et de l’élevage, mais surtout de l’agriculture dont la culture de la tomate. Ces biens sont généralement vendus au marché quotidien de la ville, un marché reconnu dans tout le pays pour la profusion des produits qui s’y trouvent.

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Les grottes et les greniers de Nano et Maproug au creux de la falaise qui se trouve non loin de la ville, ainsi que les peintures rupestres de Namoudjoga constituent d’autres attraits touristiques dans la région.

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En arpentant une petite ruelle perpendiculaire à la rue principale, nous faisons connaissance avec des joueurs de cartes qui semblent passer le temps. A leurs côtés, la mosquée principale de la ville dévoile son seul minaret et une façade conçue grâce à des mosaïques de pierres. Essentiellement musulmane, la ville comprend toutefois quelques petites églises.

Nous rencontrons également un jeune vendeur de sauce traditionnelle qu’il fabrique en pleine rue. Manuellement, alors qu’il semble être âgé d’une quinzaine d’années, il broie dans une machine des tomates dont il ne ressort qu’une sorte de sauce épaisse. Il n’a même pas terminé de récurer le broyeur de son appareil, qu’une commande de couture lui parvient. Automatiquement, il se dirige vers une autre machine et commence à coudre une veste.

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Dans la ville, quelques bars et quelques restaurants accueillent les visiteurs de passage sur des chaises et des tables sommaires, fabriquées avec les moyens du bord.

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Le parc national de la Kéran 

Dans le Nord du pays, le parc national de la Kéran est classé site Ramsar depuis 1995 et il est reconnu par l’Unesco depuis 2011.

Traversé par une route, il possède une nature préservée. Créé le 28 septembre 1950 sur le site d’une forêt sacrée d’une superficie de 6 700 hectares, étendue de 1971 à 1976 à 180 000 hectares, il accède au statut de Parc National et de ressource de chasse de l’Oti en 1971. Après une cession d’une partie des terres aux populations locales, il voit sa superficie diminuer pour atteindre 70 660 hectares.

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Du fait d’une gestion erratique de ses ressources, le parc est difficile d’accès. Néanmoins, accompagnés de guides locaux, les visiteurs peuvent en découvrir la flore préservée partiellement, dans laquelle évoluent de nombreuses espèces : « éléphants, buffles, hippopotames du fleuve Oti, poissons, primates, tortues, crocodiles et oiseaux d’eau dont le Jabiru du Sénégal, la cigogne noire, la grue couronnée et le marabout ».

La flore n’est pas en reste et elle est composée d’une savane arborée comprenant des galeries forestières étendues mélangées de près de 179 espèces de végétation de graminées denses d’Andropogon gayanus.

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Kara

Comptant 109 287 habitants et se trouvant dans le Nord-Est du pays, Kara se trouve aux pieds du massif montagneux du pays kabiyé à une altitude de 400 mètres. La ville est traversée par la rivière éponyme qui la découpe en deux parties.

En rejoignant le centre qui se situe dans la partie Nord, nous nous rendons aux abords de la cathédrale : « Paroisse Saint Pierre et Paul » que nous découvrons avec une attention particulière. Au travers de sa forme circulaire, l’édifice dégage un attrait certain, formé par une sorte de dôme unique agrémenté d’un toit où les quelques prolongements de son arrondi semblent fournir des figures géométriques décoratifs et pragmatiques, l’eau recueillie lors des pluies ne pouvant ainsi s’amonceler et stagner.

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En entrant dans le bâtiment, une messe s’y déroule. Avec une grande piété et une forte ferveur, les croyants récitent par cœur des chants chrétiens. Au milieu des fidèles, nous nous recueillons et prenons le temps de parcourir cet intérieur sobre agrémenté de jaune. Derrière l’autel sublimé par des briques rouges, quelques affiches et statues.

Nous découvrons ensuite les spécificités de la ville dans laquelle, de nombreuses habitations entourent une route principale constituée de bitume ; les maisons construites en durs comportent nombre de commerces devant lesquels quelques petits vendeurs à la sauvette attendent le client.

Aux abords de la cathédrale, une autre église mérite une attention : « l’église Christ Sauveur de Tomdè », néanmoins bien moins connue que sa consoeur.

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Bafilo

A une vingtaine kilomètres de la ville de Kara, dans le Nord-Est du pays, Bafilo, peuplée de 25 000 habitants se trouve aux abords des monts Assoli.

En entrant dans cette petite bourgade tranquille qui ne paye pas de mine, nous découvrons un petit centre constitué de petites maisons désorganisées, construites avec les moyens du bord.

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Les routes, majoritairement en terre battue donnent à la ville, un côté anarchique très intéressant et véritablement dépaysant. Quelques bâtiments coloniaux sont présents, mais grandement abîmés, cette dégradation étant expliquée par le manque d’entretien et de soin qui leur sont apportés.

La population multiethnique de la ville est à majorité musulmane, expliquant la présence de plusieurs mosquées dont une que nous visitons. Elle présente la particularité d’être un bâtiment lambda, son identité étant uniquement visible au travers des deux symboles qui ornent ses tours rectangulaires qui dépassent de peu le dôme de l’édifice.

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La ville regroupe de nombreuses ethnies qui vivent ensemble en totale harmonie, ces groupes étant constitués majoritairement par : «  les  kabyès, les kotokolis et les peuls ».

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Disposant sur ses terres d’une mini savane dans le quartier de bouladè, la ville possède sur son territoire, les cascades de Sara, gérées par la société togolaise des eaux, la cascade l’alimentant en eau potable.

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En arpentant une petite ruelle, nous tombons nez à nez avec un musicien qui nous dévoile ses talents. En frappant sur deux tambours, il parvient à faire naître de ses mouvements erratiques, un son rythmé qui nous met en joie.

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Cascade de Sara

Se situant non loin de la ville de Bafilo, les cascades de Sara sont comme leur nom l’indique, des chutes d’eau, qui outre leur apport en potabilité, constituent un patrimoine touristique important de la région.

Avant de les visiter, nous sommes invités à rencontrer dans leur hutte, les notables du village de Bafilo, qui décident ou non d’autoriser la visite. Cette solennité étant plus du folklore, les notables n’ayant jamais refusé à qui que ce soit, le droit de découvrir les chutes.

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Assis dans une sorte de paillote circulaire sur des chaises de fortune, nous rencontrons plusieurs hommes dont le grand mufti de la ville qui après soi-disant avoir entendu nos motivations, nous autorisent la visite.

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En compagnie d’un guide en mobylette qui nous a été attribué, nous nous enfonçons dans la campagne environnante. Nous entrons ainsi dans un univers verdoyant, authentique et préservé. Sur le chemin, de nombreux villageois qui marchent pour se rendre dans leurs champs.

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Une fois que nous avons circulé sur un chemin en terre battue durant de nombreuses minutes, nous abandonnons notre véhicule et commençons une petite promenade de trente minutes en nous enfonçant dans un paysage naturel magnifique.

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Alors que nous croisons concomitamment des termitières et des agriculteurs, nous apercevons sur une falaise, de l’eau s’y écoulant avec force. Le paysage change encore et  nous entrons dans une sorte de forêt  en arpentant des escaliers naturels constitués de terre et de bois.

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La vue que nous avons est sublime ; les broussailles et les arbres de petites tailles   s’étendent vers l’horizon. Nous continuons notre ascension et parvenons jusqu’à un bassin qui recueille l’eau de la chute qui se dévoile avec bravoure ; l’eau ruisselle avec une grande vivacité sur les flancs de la falaise et afin de la découvrir en profondeur, nous nous rendons un peu en contrebas, d’où nous obtenons une vue en contre plongée sublime.

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Noyés sous les embruns, nous profitons de ce moment galvanisant en bénéficiant d’une fraîcheur vivifiante qui tombe à point nommé, le soleil dans le ciel frappant avec force de ses rayons, le sol sur lequel nous nous trouvons.

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Faille D’Alédjo

Non loin de Bafilo, inscrite dans une section des Monts Togo, la réserve de faune d’Alédjo est une aire naturelle de 765 hectares qui oeuvre dans la conservation de la diversité biologique et la protection des formations géologique.

Située dans les préfectures de Tchaoudjo et d’Assoli, la réserve intègre des forêts classées au sein d’un relief marqué comprenant une végétation luxuriante.

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C’est ainsi qu’en circulant sur la route qui nous mène vers le Sud du pays, nous faisons la connaissance avec son site le plus emblématique : « la faille d’Alédjo » qui expose une sorte de grosse séparation d’un pan de roche monumental aux abords duquel, un simple petit panneau indicatif mentionne la présence d’un tel évènement géologique.

Afin de pouvoir découvrir de manière optimale, cette résultante de l’effort de l’homme qui a su faire passer une route motorisée à travers une roche naturelle aussi volumineuse, nous arpentons les abords de la faille et levons nos yeux vers le ciel dans le but d’en découvrir toute la potentialité.

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La cascade de Kpelé Tsavié

Dans le Sud-Ouest du pays, à la frontière avec le Ghana, la cascade de Kpelé Tsavié se trouve entre les villes de Kpalimé et Atakpamé, au cœur d’une nature préservée et authentique.

Ainsi, dans le village de Kpélé Tsavié, il suffit de dénicher les panneaux l’indiquant sous l’appellation : « cascade verte » et la rejoindre en indépendant ou en présence d’un guide.

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Après quelques minutes de route, le visiteur pénètre sur un chemin de terre avant de laisser son véhicule et de commencer à arpenter un sentier aménagé en 2013 qui permet tout d’abord de traverser plusieurs champs et ensuite, des plantations diverses et variées.

Le sentier se prolonge aux abords d’une falaise et comprend des escaliers et des cordes pour en faciliter l’ascension. Après une randonnée d’une heure, accompagné par le bruit tonitruant de l’écoulement de l’eau, un premier bassin est atteint. Il comprend une aire de repos au frais, à l’ombre des arbres.

L’escalade du chemin à partir de cet espace aménagé mène au second bassin, plus profond, idéal pour la baignade et grandiose par la puissance de sa chute d’eau.

Le chemin comprend également une grotte qui permet de bénéficier d’une vue dégagée sur le territoire. Non loin se trouvent également la cascade de Womé, moins spectaculaire qui nécessite un moyen trajet en voiture, vers le Sud de Kpalimé.

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Sokodé

Deuxième plus grande ville après Lomé, avec une population d’environ 118 852 habitants, Sokodé est située dans le Nord du pays, au Sud de Bafilo.

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Peuplée majoritairement par les membres de l’ethnie : «  Kotokolis », la ville est un carrefour commercial entre le Ghana et le Bénin, et un lieu de passage sur le seul axe routier Nord-Sud du Togo.

En entrant dans la ville, nous découvrons son architecture unique héritée de la colonisation au travers d’une urbanisation constituée par la réunion d’anciens villages devenus aujourd’hui de véritables quartiers urbains composés d’une forte densité d’habitats, de type traditionnel.

En découvrant le centre constitué de terres partiellement goudronnées, nous faisons la connaissance avec une population agréable et authentique. Dans les rues, de nombreux petits vendeurs proposent des biens de premières nécessités.

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Étant donné la proportion importante de musulmans, la ville comprend de nombreuses mosquées, toutes différentes, mais ne présentant pas d’attraits particuliers. La ville comprend également de nombreuses églises catholiques, dont les principales méritent une attention : « la cathédrale, l’église évangélique presbytérienne, la Living Faith Church Worldwide et la Redeemed Christian Church of God ».

Sur un petit rond-point, nous découvrons un regroupement, le marché municipal étant situé à proximité. Vêtues d’habits colorés, les femmes portent sur leurs têtes de lourdes charges, qu’elles parviennent à déplacer grâce à l’aide d’hommes qui les positionnent ainsi en équilibre précaire…mais qui miraculeusement, ne bougent pas lors de leur marche.

Aux abords de la ville, nous découvrons la forêt d’Abdoulaye qui entoure une sorte de lac.  Des ouvriers travaillent le bois qu’ils découpent avec minutie. Dans un décor véritablement exotique, dont le vert majoritaire effectue un compromis avec le rouge de la terre battue, une femme émerge de nulle part, tandis qu’un groupe de jeunes enfants entament la discussion, un mélange de timidité et d’aplomb en tentant d’en apprendre un peu plus sur la raison de notre présence.

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 Atakpamé

Capitale de la région des Plateaux, et cinquième ville du Togo de par sa population avec ses 84 000 habitants, Atakpamé est également appelée : « la ville aux sept collines » du fait de la présence proche de hauts reliefs.

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Atakpamé est reliée par l’axe routier principal Nord-Sud du Togo. Ville agricole qui a un développement économique basé principalement sur les cultures vivrières et les cultures de rentes, Atakpamé promeut le commerce au travers de son marché de céréale, l’un des plus importants du pays : «  le marché d’Akpèssèmé » qui permet à de nombreux producteurs de vendre sans intermédiaire, leurs récoltes.

Mis à part son marché, la ville présente peu d’intérêts ; néanmoins, en possédant une population majoritairement catholique, la ville comprend de nombreuses églises. Parmi les plus célèbres, la cathédrale que nous prenons grand plaisir à découvrir. Formant un rectangle agrémenté d’une tour principale, ses briques rouges et blanches, vieillies par le temps lui permettent de se démarquer des autres édifices voisins ; ainsi, la cathédrale est le bâtiment le plus majestueux de la ville. Deux autres églises sont à découvrir : « la Living Faith Church Worldwide et la Redeemed Christian Church of God »

Non loin, quelques mosquées cohabitent en une sorte de fusion parfaite.

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Badou

Ville de la région des plateaux , Badou est le chef-lieu de la préfecture de Wawa. Elle se situe au pied du Plateau Akposso dans la plaine du Limité, partie togolaise de la vallée de la Volta.

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Située dans le Sud du pays, la ville compte 24 000 habitants, majoritairement des planteurs, qui nous accueillent avec le sourire lorsque nous en arpentons le centre en terre battue.

La ville revêt un dynamisme intéressant en fin d’année, lorsque les habitants proposent à la vente les produits agricoles récoltés dans la région. Ainsi, au travers de la frénésie de mouvements généré par les nombreux camions chargés à leurs limites capacitaires, la ville devient le centre d’une activité lucrative pour toute une vallée.

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Badou comporte un beau petit centre essentiellement desservi par des routes en terre battue. Quelques églises et mosquées sont disséminées sur le territoire.

Mais la ville est surtout connue pour sa nature environnante foisonnante et l’agréable odeur qui émane de ses rues, une odeur amplifiée par les expositions des petits vendeurs qui proposent des fèves de cacao ou des graines de café fraîchement récoltées.

 

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Lac Togo

Dans le Sud du pays, sur la côte, face au golfe de Guinée, à 15 kilomètres à l’Est de Lomé, le lac Togo composé majoritairement d’eau douce, est situé derrière une barrière de dunes qui se prolonge en continu sur les 75 kilomètres de longueur du littoral togolais.

Ayant une surface totale de 64 kilomètres carrés, il forme un complexe lagunaire avec le lac Vogan et possède une longueur de 15 kilomètres et une largeur maximale d’environ 6 kilomètres. Il s’étend vers le sud jusqu’à un kilomètre de la mer.

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Lorsque nous nous dirigeons vers le lac peu profond qui représente pour les habitants, un formidable écosystème leur permettant au travers de la pêche, de se nourrir, nous négocions avec un pêcheur une traversée afin de rejoindre Togoville, qui se trouve dans le creux du coude qui s’oriente vers l’Est, sur la rive du côté de l’intérieur du pays.  Outre Togoville et Badougbe, trois villages se trouvent le long du lac : Sewati (Nord de Kpémé) et Goun Kope (Est de Kpémé) sur sa rive Sud, Kwenou (près de l’extrémité Est du chenal) sur sa rive Nord. D’autres villages sont parsemés sur les rives du lac.

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Ainsi, manuellement, après avoir accepté une traversée de trente minutes pour un coût d’une vingtaine d’euros, le piroguier en arpente la surface à la force de ses bras.

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Ainsi portés doucement, nous profitons de la vue qui nous est offerte et à plusieurs reprises, rencontrons des pêcheurs qui profitent d’une faune riche constituée essentiellement de : « soles, turbots, carpes, capitaines, gardons et crabes ».

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Les pêcheurs utilisent des pirogues et se servent de piques de plusieurs mètres de long pour propulser l’embarcation en frappant le fond du lac et ainsi avancer.

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Le lac est également connu pour la baignade, la voile et le ski nautique, des établissements étant prévus à cet effet et permettant même d’y déjeuner. Et lorsque nous acceptons d’effectuer une petite baignade, nous entrons dans une eau agréable et bien chaude, caressée en continue par de rayons solaires puissants.

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Cascade d’Aklowa

A Badou, dans la région des plateaux, nous parvenons sans grande difficulté à trouver un guide pour rejoindre une des merveilles du pays : « la cascade d’Aklowa », qui se découvre après une marche de 40 minutes au cœur d’une forêt dense et luxuriante.

Nous abandonnons ainsi temporairement notre véhicule après avoir circulé sur une route en très mauvais état et commençons à arpenter un sentier étroit qui serpente sur les collines à travers les plantations de cacao aux abords desquelles, nous faisons la connaissance de plusieurs ouvriers des champs qui transportent de lourdes charges.

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De nombreux petits ruisseaux nous permettent de nous rafraîchir alors que le soleil frappe de ses rayons, nos corps épuisés. Mais, la nature qui nous accompagne vaut le détour. Si le sentier en terre battue est sécurisé, le monde environnant semble authentique, bien loin de toute activité humaine.

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Après nous être engagés sur un escalier abrupt, taillé par des locaux pour faciliter l’accès à la cascade, elle se dévoile au travers de son gigantisme. La merveille porte bien son nom. Face à nous, une cascade de 100 mètres d’eau laiteuse qui se précipite d’une falaise en granite dans un bassin au plus profond de la forêt.

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Si le débit de l’eau est puissant, sa superficie étendue provoque l’apparition de nombreux embruns qui flottent dans l’air en lui donnant un côté antigravitationnel intéressant. Et épuisés par une longue marche, nous nous abandonnons pleinement à un site qui donne ce sentiment de nous trouver au bout du monde.

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Mont Agou

Situé entre Amoussoukope et Kpalimé dans une sorte de parc qui n’en porte pas le nom, le  mont Agou est le plus haut sommet du Togo, culminant à 986 mètres d’altitude.

Considéré comme l’un des monts les plus beaux du pays, il représente le point le plus élevé de la chaîne de l’Atacora qui s’étend du Ghana au fleuve Niger.

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Le mont dont l’ascension est possible, est couverte de forêts denses. En voyageant sur son territoire, le visiteur peut ainsi découvrir de nombreux petits villages éwés dont les habitants sont accueillants et accessibles. Si le site n’est pas interdit d’accès, il est néanmoins contrôlé puisque le sommet est un terrain militaire protégeant un relais de communication. Mais, les contrôles sont rares et l’accompagnement par un local reste un plus pour se plonger dans une nature authentique comportant une faune et une flore exceptionnelle.

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 Bassar

Chef-lieu de la préfecture éponyme, Bassar est une ville située dans le centre du Togo qui compte 64 888 habitants.

Entourée par des montagnes boisées et des plaines sillonnées par des rivières, la ville est intégrée dans un paysage naturel verdoyant de savanes arborées, connue pour la culture de l’igname.

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En entrant dans la ville, le visiteur y découvre un mélange architectural constitué de bâtiments modernes et de maisons en terre cuite dont le palais royal de la bourgade, une hutte circulaire dominée par le blanc et le bleu et une entrée au-devant de laquelle se trouvent dessinés deux lions rugissants.

La région est réputée pour être le centre de la culture des ignames. Chaque année la fête les valorisant : « D’pontr/N’dack » constitue la fête des moissons durant laquelle est pratiquée une danse du feu unique. Cette danse est symbolisée sur un des ronds-points de la ville au travers d’un danseur vêtu d’un habit traditionnel.

Le centre constitué de maisons éparses comprend également quelques églises et quelques mosquées, qui cohabitent en grande intelligence.

A proximité, la région recèle aussi de magnifiques hauts fourneaux qui attestent du travail ancestral du fer. Des vestiges de cette exploitation et qui remonteraient depuis le XII ème siècle sont encore visibles à : « Nangbani, Binaparba et Bangeli ».

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Marché aux fétiches d’Akodésséwa

Situé à Akodésséwa, le marché aux fétiches, appelé également : « marché aux têtes » se trouve dans un quartier de Lomé, la capitale. Célèbre dans tout le pays, il s’étend sur une grande superficie de 1200 mètres carrés et il est considéré comme le plus grand marché de produits liés à la magie au monde. Il comprend un espace ouvert et des arrière-cours de petites boutiques.

Lorsque nous entrons à l’intérieur, nous donnons un petit pourboire à son responsable local, qui nous accompagne pour nous abreuver d’explications sur l’unicité du lieu. En outre, au travers de cette petite donation, nous obtenons le droit de filmer comme bon nous semble.

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Ainsi, nous commençons à déambuler au travers des stands vaudous qui exposent des biens uniques, une sorte de cabinet de curiosités locales en plein air. Exposés pour être vendus, les objets sont achetés pour leur spécificité et correspondre aux prescriptions des sorciers.

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Nous alternons les stands et découvrons, outre des philtres concoctés artisanalement, des objets divers, majoritairement aux origines animales : « plumes d’oiseaux, crânes d’animaux, peaux de bêtes, herbes, cadavres d’oiseaux, défenses d’éléphants, peau de crocodile, squelettes de serpents, crânes de léopards et de singe », pour ne citer qu’eux.  Les vendeurs étant constamment alimentés en produits par les chasseurs qui après avoir récupéré la viande et la chair des animaux attrapés, en réservent les restes.

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D’autres stands exposent des objets qualifiés de magiques, ainsi que des fétiches sculptés.

Ces derniers auraient le pouvoir de protéger les individus du mauvais sort et, d’après les vendeurs, leur efficacité serait garantie. Il convient de noter qu’outre les restes d’animaux, les poupées occupent une place prépondérante dans la croyance vaudou. Elles sont particulièrement utilisées pour lancer des sorts. Un vendeur se présente à nous et nous conduit à son stand où il nous présente des échantillons de figurines éwé  que les commerçants gardent d’ordinaire cachés. Nous nous amusons à tenter une négociation. Après avoir réduit de 3 fois le prix de départ, nous déclinons finalement son offre et reprenons notre route.

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Nous sommes subjugués par l’odeur particulière qui règne en maître sur le site. Une sorte d’odeur de putréfaction mêlée à des fragrances agréables.

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Et alors que nous arpentons le sol en terre battue du marché, nous sommes invités à entrer dans une boutique, dans laquelle nous faisons connaissance avec un jeune prêtre, qui utilise la magie Vaudou pour nous protéger des mauvais sorts.

Grâce à un rituel chanté, isolés au milieu de sa case, dont un feu alimente une fumée opaque et constante, nous profitons pleinement de ce moment d’apaisement.

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Il nous remet une amulette de protection et nous pouvons ainsi protégés, retrouver la lumière du jour. Le mot : « Vaudou » qui compte des sorts blancs et noirs signifie en effet : « esprit » en fon, une langue locale parlée au Bénin. Il faut dire que le marché est principalement tenu par des béninois, dont la croyance animiste a émergé au pays voisin avant de se répandre en Haïti et aux États-Unis à la fin du XVII ème siècle avec la traite des esclaves.

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Le Vaudou compte ainsi près de 60 millions d’adeptes à travers le monde, dont 4 millions au Bénin, dont la croyance est une des religions officielles.

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Région des plateaux

Région située dans le Sud du pays, la région des plateaux appelée également : « région des Hauts Plateaux » est un territoire caractérisé par son climat doux et par sa végétation luxuriante.

C’est d’ailleurs ce que nous observons en premier lorsque nous entrons sur le territoire. Ainsi, au détour de forêts verdoyantes, la flore qui se dévoile dénote un formidable vivier pour toute une population qui a fait de la culture et de la coupe du bois, ses activités principales.

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Sur une route en mauvais état, en terre battue d’un ocre hypnotisant, des villages disséminés représentent un vivier d’ethnies préservant leur tradition. Il n’est ainsi pas rare de trouver sur le bord de la route, des femmes qui rentrent des champs, de lourdes charges sur la tête.

Reconnaissables au travers de leurs habits colorés, elles possèdent un verbe fort et une faconde préservée.

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En nous enfonçant dans le territoire, nous faisons connaissance avec une région montagneuse où subsistent des musées végétaux côtoyant de nombreuses plantations de café et de cacao.

Culminant à 986 mètres d’altitude, le massif d’Avatimé  permet aux visiteurs de bénéficier d’un relief à l’amplitude diversifiée.

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Malgré un développement agricole intense, la région possède les plus jolies forêts du Togo, dominées par les acajous, les wawas et les irokos.

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Au travers de l’importance de la nature, la région des plateaux est l’une des plus touristiques du pays, les visiteurs appréciant le tourisme naturel qui s’y déroule, majoritairement représentée par des randonnées et des découvertes des différents écosystèmes évoluant en totale liberté.

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Parmi les plus grandes villes, citons Atakpamé, la capitale, ainsi que les villes de Kpalimé, Badou, Notsé et Atakpamé. D’un point de vue des attractions naturelles, citons la cascade d’Aklowa qui saura ravir les amateurs de chutes spectaculaires.

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Kpalimé

Situé dans le Sud du pays, dans la région des Plateaux, Kpalimé se trouve à 120 kilomètres de Lomé, la capitale. Entourée d’une nature luxuriante composée de plantations de café et de cacao, de forêts denses, de vallées profondes et des petits villages, Kpalimé est une bourgade tranquille de 75 000 habitants.

Nichée aux abords de la chaîne des monts du Togo dans une plaine d’une altitude moyenne de 200 mètres, limitée au Nord et à l’Ouest par les monts Kloto et le plateau de Kuma, la ville possède un beau petit centre qui comprend de belles églises et de belles mosquées.

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Parmi les églises, la cathédrale du Saint-Esprit émerge grâce à la beauté de sa structure. Peinte en blanc, elle est agrémentée de rouge, qui lui donne un côté majestueux. Elle a été construite en 1913, puis restaurée en 2003, date à laquelle elle a été consacrée.

Outre le fait que la ville est le siège de la production de café et de cacao, elle est connue également pour son centre artisanal : « Kloto », fondé en 1967 près de Kpalimé, accessible au public, qui peut ainsi y acheter des produits artisanaux locaux et comprend une école visitable où de jeunes élèves peuvent apprendre toute une série de métiers manuels dont la sculpture et la poterie qui ont été érigées au rang d’art. Les femmes tissent également des textiles aux couleurs vives qui représentent des motifs africains traditionnels de la vie dans le village et de l’histoire togolaise.

Dans les rues bien ordonnées du centre, le marché municipal donne à la ville un côté frénétique, dynamisme amplifiée par les petits vendeurs de rues qui tentent de vendre leur production locale de fruits et de légumes. Dans les édifices remarquables, la ville possède le château Viale, un monument unique constitué de pierres taillées qui lui permettent de dégager une aura exceptionnelle. Au travers de sa structure, accessible grâce à des escaliers, le château semble posé sur une estrade. Entouré de parterres de fleurs, il tire son nom d’un français d’origine allemande du nom de : « Raymond François Viale » qui, séduit par le paysage de la localité, entreprend la construction de l’édifice en 1940 pendant la deuxième guerre mondiale.  Le château connaît quelques travaux de rénovation qui durent de 1979 à 1982. A partir de 1975, il sert de résidence présidentielle et devient château présidentiel en 1979

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Agbodrafo


Cité balnéaire du Sud, entre l’Océan Atlantique et le Lac Togo, Agbodrafo regroupe plusieurs communes et est reconnue comme une cité historique de la : « côte des esclaves » dans laquelle, il est possible de découvrir un nombre de vestiges importants de cette sombre période de l’histoire.

La ville comprend de belles plages qui s’étendent sur plusieurs kilomètres. Lorsque nous nous les découvrons, nous sommes subjugués par la beauté des lieux. Le sable, d’une couleur brune est d’une pureté sans fin et accompagnée de palmiers, nous nous sentons irrémédiablement aux confins de la civilisation, surtout que désertes, elles nous permettent de réellement profiter de farniente bien mérité.

Néanmoins, les courants de l’Atlantique étant violents, nous ressentons de grandes difficultés à nous baigner en toute sécurité. Les vagues sont puissantes et les courants tendent à nous entraîner vers le large, si tant est que nous décidons d’écourter notre baignade.

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Outre un petit marché, la ville possède quelques églises, voisines de mosquées, qui ne présentent pas d’intérêts particuliers.

Dans le domaine mémoriel, la Maison Wood, appelée aussi : « Woold homé » en langue éwé, est une maison ayant appartenu à un commerçant et négrier écossais : «  John Henry Wood ».  Située dans le quartier Lakomé, sur la route nationale numéro 5 menant au Bénin, cette maison avait pour but d’opérer illégalement un commerce d’esclaves en dépit de l’abolition de la traite atlantique par l’Angleterre en 1807. La maison a été utilisée pour la traite illégale jusqu’en 1852.

Bâtiment, de style afro-brésilien, mesurant 21,60 mètres de long et 9,95 mètres de large, il est composé de six chambres, d’un salon, de couloirs de 1,5 mètre de large et d’une cave de 1,50 mètre de hauteur sous l’ensemble de l’édifice. Les pièces supérieures étaient utilisées comme hébergement pour les négriers, tandis que les caves servaient de casernement des esclaves. À proximité de la maison, sur le chemin menant à l’océan, se trouve un puits dénommé le : « puits des enchaînés », dans lequel les esclaves se lavaient avant leur embarquement sur le bateau négrier à destination des Amériques.

Le bâtiment a été restauré en 2006. Il est aujourd’hui un lieu de mémoire accessible aux visiteurs.

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Mango

Située à 75 kilomètres de Dapaong, Mango est la deuxième ville de la région des savanes dans le Nord du pays.

La ville est drainée par Oti, le deuxième plus grand fleuve du pays qui en alimente la ville en eau douce. Peuplée majoritairement par les membres de l’ethnie : « Anufo », la ville a su se développer du fait des nombreuses activités qui s’y déroulent, tout en gardant son authenticité.

Ainsi, ses rues en terres battues sont constamment alpaguées par de nombreux petits vendeurs qui lui fournissent ses principales ressources provenant du commerce et de l’élevage, mais également de l’agriculture. Ainsi, le marché de la ville ne désemplit jamais, puisque les vendeurs omniprésents tentent d’écouler leurs stocks composés majoritairement de coton, de soja, de maïs et d’igname.

Le centre est composé de maisons hétéroclites et disparates, construites en boue séchée ou en pierres brutes, ce qui donne à l’ensemble un côté réellement dépaysant.

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Région Koutammakou

Zone semi-montagneuse située au Nord-Est du pays qui s’étend sur une superficie de 50 000 hectares, de la rivière Kéran sur 15 kilomètres jusqu’à la frontière du Bénin, la région Koutammakou abrite les membres de l’ethnie : « Batammariba ». La région est limitée au Nord par la commune de Boukoumbé et au Sud par le canton de Kandé.

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Appelée également : « pays Tamberma » et inscrite depuis 2004 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, la région est une véritable photographie d’une culture traditionnelle ancestrale qui a su préserver son mode de vie et reflète donc un système socio-économico-culturel développé par tout un peuple.

Il englobe ainsi les bastilles, des habitations en terre crue au nombre de 1800 qui possèdent des tourelles leur donnant un côté assumé de petits châteaux forts. Si ces habitats sont nombreux, leur nombre ne cesse de décroître, certains étant abandonnés, d’autres consolidés par des constructions modernes.

Malgré tout, le modèle traditionnel de ces habitations se perpétue avec outre des pièces dédiées à la vie quotidienne, des espaces du rez-de-chaussée réservé aux animaux et la présence des greniers qui en constituent des éléments indispensables.  Ainsi disséminées dans les villages, ces habitats dont le toit en paille accentue la couleur prononcée de la terre qui en constitue les murs, sont une véritable découverte pour les visiteurs, accueillis avec panache par un peuple fier de ses origines.

Le maintien des maisons à tourelles exige la perpétuation des traditions locales de construction et de l’utilisation de matériaux locaux.

Les paysage du Koutammakou sont un reflet authentique d’un mode de vie particulier se révélant dans un ensemble qui diffuse plutôt des procédés et des pratiques perdurant depuis des siècles.

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Aného

Connue sous le nom de : « Petit-Popo », Aného est une ville de près de 25 000 habitants qui fut à deux reprises la capitale du pays, de 1886 à 1897 puis de 1914 à 1919.

Chef-lieu de la Préfecture des lacs,  Aneho se trouve dans le Sud-Est du Togo, sur la façade atlantique, à 45 kilomètres par route de Lomé, la capitale.

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La ville qui possède un beau petit centre agrémenté de belles maisons coloniales puise ses origines vers le XVII ème siècle lorsqu’elle fut fondée par des Ghanéens. Pour cette raison, quand bien même ayant subi les affres du temps, la ville possède un charme indéniable, ce qui explique son classement en 2000, sur la liste indicative au patrimoine mondial de l’Unesco.

D’un point de vue religieux, la ville attire les visiteurs au travers de la : « cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul », qui surplombe grâce à sa taille majestueuse, les constructions voisines. Historiquement, la ville présente encore une gestion clanique, malgré son intégration dans la république du pays. Ainsi, le palais royal de l’ensemble du peuple Gẽ se trouve à Glidji, un village situé à quelques kilomètres de la ville d’Aného. La communauté Mina est quant à elle dirigée par le chef Adjigo basé à Nlessi.

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Aného possède de belles plages désertes, appréciées des touristes locaux, essentiellement en provenance de Lomé, qui les fréquentent les Week-ends afin de profiter de conditions de repos idylliques. Les courants marins étant forts, il convient toutefois de prendre ses précautions en cas de baignade.

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Tsévié


Ville du Sud du pays qui compte 60 000 habitants, Tsévié est le chef-lieu de la préfecture du Zio ; la ville se trouve à 45 kilomètres au Nord de la capitale. Tsevié est traversée par la route nationale qui relie Lomé à Ouagadougou d’une part et Lomé à Tabligbo, d’autre part, faisant d’elle un carrefour commercial de l’Afrique de l’Ouest. Fondée au XVIII ème siècle par des membres du groupe linguistique Adja-Éwé qui y ont développé la culture du haricot, une culture encore pratiquée à l’heure actuelle.

La ville possède un centre disparate dont les infrastructures routières sont constituées principalement par des routes en terre battue. Néanmoins, la couleur de ce sol crée un sentiment accompli de dépaysement total. La population est chaleureuse et il est agréable pour un visiteur de déambuler dans les rues sans réellement savoir où il se rend.

La ville possède un beau petit marché quotidien où les stands tout de bois constitué accueillent des produits frais.

Plusieurs ronds-points sont décorés de belles statues et l’église principale de la ville : « Saint Jean apôtre », de la même couleur que le sol est très agréable à découvrir. Au travers de sa façade bicolores, elle semble fusionner avec la ville. Son intérieur comprend derrière l’autel, une grande fresque peinte représentant le Christ et d’autres scènes liturgiques.

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Togoville 

Peuplée de 10 000 habitants, Togoville est une petite ville de la région maritime du Sud du pays.

Togoville est surtout un village riche en traditions et au passé historique. Il est situé au bord du lac Togo, que nous traversons afin de rejoindre cet incontournable touristique, célèbre en tant que centre des pratiques religieuses vaudous. Les dévots arrivent ainsi de tout le Togo pour étudier et pratiquer leur religion.

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En mettant le pied sur le sol, nous sommes accueillis par un jeune homme qui nous propose ses services en tant que guide.

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Et alors que nous nous éloignons de la plage sur laquelle des enfants jouent au foot, nous faisons connaissance avec des rues en terre battue qui comprennent des maisons traditionnelles devant lesquelles se trouvent nombre de fétiches et de sculptures en bois.

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Immédiatement après notre arrivée, deux belles statues en pierre nous accueillent. Elles représentent deux hommes, l’un travaillant tandis que l’autre est assis sur une chaise.

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Face à nous se dresse la cathédrale : « Notre-Dame du Lac Togo », construite en 1910, décorée avec des peintures de saints africains. Devant l’édifice, orne fièrement une statue de Notre-Dame du lac Togo, la sainte patronne du village.

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Lorsque nous entrons à l’intérieur, nous assistons à une messe catholique. La cathédrale est bondée de fidèles qui écoutent attentivement le prêtre parler, face à un autel devançant une magnifique fresque murale.

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Il faut dire que Togoville présente la particularité d’une fusion religieuse parfaite, partagée entre la religion catholique et le Vaudou, dont les spécificités sont disséminées dans toute la bourgade.

Au-derrière de la cathédrale, une extension pouvant accueillir plusieurs centaines de spectateurs a été construite lors de la dernière venue du pape Jean Paul II.

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En continuant notre route vers la maison du descendant du roi Mlapa III qui signa avec Nachtigal le traité instaurant le protectorat allemand sur le Togo, nous faisons une halte au cimetière mixte chrétien et animiste.

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Alors que des enfants nous entourent et nous sourient, nous rencontrons un fétiche, abrité dans une petite maison de pierre fermée par une grille ouverte sur l’extérieur.

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Sur une place, plusieurs arbres vaudous qui servent aux animistes à pratiquer leur rite, essentiellement du Vaudou blanc, servant à protéger.

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Un peu plus loin, sur le sol, un fétiche représentant un humain se laisse découvrir ; il se trouve aux côtés d’un autre arbre Vaudou, servant majoritairement à abriter les villageois du soleil violent qui se dresse dans le ciel.

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Sur la porte d’une maison, du sang attire notre attention. Le guide nous explique que ce sang est placé afin d’y empêcher l’entrée des mauvais esprits. A gauche de la porte, des viscères d’animaux accrochés sur un mur ont le même effet.

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Aux abords d’un autre place, plusieurs villageois sont regroupés autour d’un petit poste de télévision bricolé, dont nous ne savons pas comment. Ils regardent un match de football ; à leurs côtés, des enfants tentent de reproduire les plus beaux gestes de leurs sportifs préférés.

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Dans une des rues, discrètement, un rite vaudou se déroule devant nous.

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Deux derniers fétiches qui se trouvent sur notre route est censé soigner les pannes sexuelles. Mais pour plus de sureté, le guide nous explique qu’il est possible de rencontrer dans la ville, des prêtresses bien plus performantes, au travers de leurs sorts. Nous déclinons l’invitation poliment.

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Lomé

Située dans le Sud-Ouest, le long du littoral du golfe de Guinée, Lomé est la capitale du pays qui comprend 1 305 681 habitants.  A la différence de nombreuses villes togolaises, Lomé n’est ni une ville coloniale, ni une ville traditionnelle. Elle a été fondée au XIX ème siècle par les Ewés pour le commerce, ce qui explique en partie son architecture particulière moderne, quand bien même le centre est pourvu de bâtiments dont la marque représentative concerne les occupants anglais et français.

Avant d’entrer dans l’agglomération, nous sommes pris dans de longs bouchons et en essayant de nous enquérir sur leurs origines, nous apprenons que chaque mois, les habitants sont conviés à nettoyer la ville…du moins forcés.

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Nous rejoignons ensuite le centre qui date du XX ème siècle. Agréable, il est doté de plusieurs bâtiments coloniaux, dont le palais de Lomé, l’ancienne résidence des gouverneurs français, qui brille au travers de son architecture particulière et qui accueille un centre d’art et de culture, le parc du palais ayant été transformé en jardin botanique. Le palais se trouve aux abords de bâtiments modernes comme le siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI), le magnifique édifice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou d’hôtels de luxe.

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Lorsque nous nous rendons dans le Grand marché de la ville, nous prenons réellement le pouls de la vie togolaise ; dans les rues de ce Grand marché, des centaines de personnes qui fusionnant avec les centaines de vendeurs, donnent à l’humanité ce côté paradoxalement anarchique et organisé.

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Partout, au milieu des odeurs et des couleurs vives, les produits passent de main en main. Sur les étals du Grand marché qui se prolonge dans un immense bâtiment de trois étages, des stands avec des piments rouges, des citrons verts, des poissons séchés et des objets divers. L’adage bien simple : « ici, on trouve de tout », n’est pas qu’une succession de mots.

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Aux abords du marché, la cathédrale du Sacré-Cœur émerge. Construite en 1902, d’un point de vue architectural, elle est fortement influencée par l’architecture gothique européenne. Elle se compose d’une nef de sept travées couvertes d’une voûte d’arêtes et bordée de collatéraux. Une galerie haute a été aménagée en 1914 afin d’augmenter la capacité d’accueil de l’édifice.

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À l’extérieur, le surhaussement des murs de la dernière travée de la nef donne l’illusion d’un transept. Un arc triomphal ogival sépare la nef de l’abside, éclairée par une série de larges baies d’inspiration gothique. Sa façade polychrome donne à l’édifice un style unique, mais présentant des similarités avec d’autres cathédrales se trouvant dans le pays : « tons ocre sur tons blancs » Percée d’une rosace, la façade est marquée par deux clochers jumeaux surmontés de flèches ajourées.

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A proximité, l’église : « Baptiste le Sauveur » mérite également un intérêt au travers de sa conception rectangulaire austère. La ville compte d’autres églises ainsi que des mosquées.

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Au Nord, sur une immense place, le monument de l’indépendance se déploie avec bravoure pour donner au peuple togolais, la fierté qui le caractérise. Une autre place est pourvoyeuse d’un fort tourisme :  « la Place de la Colombe de la Paix » qui se trouve au Nord de la lagune.

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À l’Ouest de la ville, face à la mer, la rue constituée de longues artères, est ponctuée de bâtiments officiels avec entre autres :  le Palais de Justice, les ambassades et les bâtiments administratifs…pour ne citer qu’eux.

Dans un autre quartier de la ville, le marché aux fétiches d’Akodésséwa permet de faire connaissance avec le culte vaudou et les Grands prêtres qui en font la pratique.

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Dans le domaine de la culture, le musée national du Togo présente différentes collections constituées de bijoux, d’instruments de musique, de poupées, de poteries, d’armes retraçant les arts et traditions du pays.

La ville comprend de belles plages qui s’étendent sur plusieurs kilomètres. Le sable, d’une couleur brune est d’une pureté sans fin et accompagnée de palmiers, nous nous sentons bien.

Néanmoins, la plage se trouve non loin d’eaux usées, qui dégagent une odeur pestilentielle. Il faut ainsi nous éloigner pour ne pas en subit les effluves dérangeants.

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Nous terminons notre découverte de la capitale par son port, qui est l’un des plus importants d’Afrique de l’Ouest. Un peu à la manière du Grand marché, il fourmille de monde et d’activités, possédant une zone franche ouverte en 1968. Une grande partie du transit s’effectue pour le compte du Ghana, du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Le port héberge également une raffinerie de pétrole et, depuis 1989, un chantier naval.

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Conclusion

Nous avons passé un séjour merveilleux au Togo, ce petit pays en forme de rectangle, qui recèle de nombreux trésors. Nous avons ainsi pu profiter de ses paysages exceptionnels et variés, ainsi que d’une flore et d’une faune unique.

Au travers de son histoire, le pays a su développer un attrait pour l’étranger et cette solidarité se ressent dans les contacts avec la population.

Étant donné que le coût de la vie est moindre…disons bien moindre qu’en France, il est possible pour les touristes de bénéficier de relatives bonnes conditions de voyage, ce qui amplifie grandement le sentiment de bien-être qui nous a accompagnés durant la totalité de notre séjour.

 

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Côte d’Ivoire, les incontournables

Côte d’Ivoire, les incontournables

Située en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire est un grand pays, aussi bien d’un point de vue économique que politique. La France comportant une diaspora ivoirienne importante, le tourisme développé entre les deux pays est continu. De manière globale, les visiteurs qui le découvrent sont enchantés. C’est pourquoi nous avons voulu nous y intéresser et y effectuant un séjour, dont nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables.

 

État situé en Afrique, dans la partie occidentale du golfe de Guinée, la Côte d’Ivoire forme grossièrement un carré d’environ 560 kilomètres de côté. D’une superficie de 322 462 kilomètres carrés, le pays est bordé au Nord-Ouest par le Mali, au Nord-Est par le Burkina Faso, à l’Est par le Ghana, au Sud-Ouest par le Liberia et à l’Ouest par la Guinée Conakry.

La Côte d’Ivoire a Yamoussoukro pour capitale politique et administrative mais une grande partie des institutions se trouvent à Abidjan, son principal centre économique. Sa langue officielle est le français et sa population est estimée à 30 millions d’habitants. Le pays fait partie de la CEDEAO, de l’Union africaine et de l’Organisation de la coopération islamique.

D’abord protectorat français en 1843, puis colonie française le 10 mars 1893, le pays acquiert son indépendance le 7 août 1960, sous la houlette de Félix Houphouët-Boigny, son premier président de la République. Le territoire de la Côte d’Ivoire possède une façade de 520 kilomètres sur l’océan Atlantique, tout en présentant une grande superficie de plateaux et de plaines, ravissant ainsi les adeptes d’un tourisme balnéaire et d’un tourisme naturel. Les eaux, couvrent environ 4 462 kilomètres carrés, soit 1,38 % de la superficie totale du territoire.

Le pays, stable politiquement après plusieurs années de troubles, est un état contemporain, apprécié des touristes, surtout des Français. Bénéficiant de nombreuses infrastructures modernes, dont un système autoroutier couvrant essentiellement le Sud du pays, il offre un relatif confort de vie et sa population, chaleureuse, est accueillante. En outre, il possède comme nombre de pays africains, un potentiel de vie énorme, qui permet aux étrangers de passage, d’y vivre un véritable séjour humainement excellent dans de très bonnes conditions. Les prix qui y sont pratiqués sont généralement de 40 % inférieurs à ceux pratiqués en France.

Nous y avons passé plusieurs jours et nous vous présentons ainsi au sein de cet article complet, les incontournables si vous souhaitez y réussir votre séjour.

Pour ceux qui le souhaitent, voici le lien permettant de découvrir de manière détaillée, notre périple dans le pays : https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-cote-divoire/

 

 

Man

Ville du Nord-Ouest, peuplée de 241 969 habitants, Man, surnommée : « la ville aux 18 montagnes » est surtout connue pour être un point de chute pour découvrir la région, une des plus belles du pays.

Ainsi, lorsque nous parcourons cette ville, nous découvrons une bourgade authentique, dont les rues en terre battue lui donnent un côté anarchique intéressant.

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Il faut dire que dans ce coin du territoire, les infrastructures manquent, qu’il s’agisse de routes ou d’hébergements. C’est pour cette raison que son centre, mis à part une petite église ne comporte pas d’intérêt particulier, d’un point de vue touristique.

Architecturalement parlant, la ville est constituée de maisons disparates construites la plupart du temps avec les moyens du bord : tôle et bois de récupération. Lorsque nous en parcourons les grandes rues, nous tombons sur des petits vendeurs qui proposent leurs produits. Nous ne nous éternisons pas et parcourons la région verdoyante pour en découvrir les attraits nombreux.

Si les cascades de Zadepleu, de Goba et de Glongloin sont les plus célèbres, il convient de ne pas oublier les ponts de liane dont la région regorge ainsi que la forêt sacrée de Gbêpleu, aujourd’hui connue pour sa forte concentration en singes verts.

 

Cascades de Zadepleu

Appelées également : « cascades naturelles de la ville de Man », les chutes de Zadepleu se trouvent dans le village éponyme, voisin. Elles sont intégrées dans le paysage urbain et représentent un des lieux les plus visités de la région, du fait de sa proximité avec la ville.

Pour les rejoindre, nous entrons sur un site dans lequel, nous sommes obligés de descendre doucement les longues marches d’un escalier en pierre, progressivement, alors que nous nous enfonçons dans la forêt qui revêt le caractère d’une nature luxuriante, sans oublier que nous nous trouvons en plein cœur d’une zone urbaine foisonnante.

Le chemin, glissant à certains endroits à cause de la constitution en pierres des marches, tombe à pic et présente une pente raide ; néanmoins, l’effort vaut bien le décor que nous découvrons et qui nous submerge.

En arrivant au point le plus bas, nous sommes malheureusement déçus de voir qu’en cette période sèche, la cascade ne présente pas, ses meilleurs atouts. Devant deux ouvriers qui tentent de préserver la beauté du site, un mur de roches voit sur son flanc, s’écouler un mince filet d’eau, juste assez pour nous permettre d’imaginer la flamboyance de ces chutes d’eau fortes et abondantes durant la saison pluvieuse.

 

Cascade de Glongouin

A quelques kilomètres de la ville de Man, nous rejoignons les abords de l’entrée du site nous permettant de rejoindre la cascade de Glongloin, une des plus belles du pays. Après avoir garé notre véhicule, nous débutons dans une nature authentique, une randonnée de plus de trente minutes pour rejoindre la chute.

Alors que nous sommes accompagnés en arrière-plan de la dent de Man, nous découvrons une haute tour rocheuse naturelle, qui possède l’apparence d’une forme humaine, plus particulièrement celle d’une dent.

En commençant à nous enfoncer dans un paysage verdoyant, nous croisons aux abords d’une rivière, une femme vêtue de couleurs vives, nettoyer son linge. Nous lui tenons compagnie quelques instants, avant de poursuivre notre chemin.

Sur la route, nous croisons, nombre d’agriculteurs et de promeneurs locaux, qui se rendent dans les champs voisins. Longeant la rivière, nous entendons avec plus de précisions, les bruits d’une eau tonitruante, jusqu’à arriver face à une cascade magnifique dont la beauté n’a d’égal que le majestueux d’un territoire dans lequel elle semble se complaire.

Ruisselant le long d’un mur de roche de couleur noire, elle projette à plusieurs endroits, des embruns qui nous rafraîchissent. A ses pieds, un petit bassin possède un véritable pouvoir attractif. Mais, l’eau étant trop froide, quand bien même la température extérieure nous fait transpirer, nous l’admirons de notre promontoire. Suffisant selon nous pour en puiser la quintessence.

 

Parc national du Banco

Se situant à proximité de la ville d’Abidjan, le parc national du Banco est la seule forêt tropicale dense primaire située au cœur d’une agglomération du continent africain.

Ainsi, il ne nous faut pas circuler longtemps pour le rejoindre et découvrir la richesse insoupçonnée de ce parc de 34,74 kilomètres carrés.

Créé par la volonté de préserver et de conserver les ressources forestières en leur état naturel, le site devient en 1926, une station forestière avant d’être classé parc national en 1953.

Ayant un périmètre de 25,58 kilomètres et s’étendant sur l’ancien domaine coutumier des villages  d’Andokoi et  d’Anonkoua-Kouté, le parc est le poumon vert de la ville d’Abidjan et son réservoir hydraulique en abritant en son centre une forêt primaire de 600 hectares.

Nous arpentons un petit chemin en dur et pénétrons dans ce parc incroyable qui nous transporte en quelques mètres au cœur d’une forêt tropicale, un autre univers dans lequel nous essayons de faire connaissance avec la faune locale : quelques espèces de singes dont des chimpanzés et des espèces d’oiseaux dont certaines sont menacées d’extinction.

Au milieu du parc du national coule la rivière : « Gbangbo », qui permet d’alimenter en eau une grande partie de la ville d’Abidjan.

La région de Sassandra

A 300 kilomètres à l’Ouest d’Abidjan, la plage de Sassandra qui se situe dans la ville éponyme de 87 945 habitants attire nombre de visiteurs qui en apprécient les eaux transparentes nichées dans une sorte de cuvette qui en facilite la baignade.

La plage s’étend ainsi à l’Ouest de la ville sur plusieurs kilomètres et elle est parsemée de rochers, donnant au site un côté naturel attractif. La plage est également dominée par de belles maisons coloniales abandonnées, qui dévoilent au travers de leurs ruines, le faste de leurs plus belles années d’antan.

Cet abandon génère en ce sens un sentiment partagé du visiteur, attiré par la beauté du territoire et le mystère des villes fantômes. Les enfants en utilisent les lieux laissés vacants pour jouer et se cacher du fort soleil dont les rayons violents frappent l’étranger à la peau trop claire qui n’a pas pensé à s’en protéger.

Sur la plage, épisodiquement, il est possible de croiser des pêcheurs et leurs pirogues de couleur noire, la ville étant connue pour être un village marin particulièrement actif de l’ethnie Fanti. Quelques restaurants proposent ainsi de déguster du poisson frais et le : « bangui », un plat local.

La région côtière est couverte de mangroves. Le Parc national du Gaoulou se situe à proximité. La station balnéaire de San Pédro est également très prisée pour ses plages, dont : «  Monogaga », à quelques kilomètres du village, bordée par la forêt tropicale.

À Louga, village situé au confluent de 2 bras du fleuve Sassandra, à 20 kilomètres, le visiteur peut apercevoir des buffles qui vivent dans une zone de savane. La côte comporte de multiples plages : Batélébré, Niézéko, Lateko, Labléga, Kadrokpa et Poliplage. Bordée de cocotiers et de palmiers, cette dernière est prisée au travers de son étendue sablonneuse entre les récifs formant parfois de modestes caps.

Grand-Béréby est également un lieu incontournable pour ceux qui veulent passer des vacances reposantes face à l’océan Atlantique, la plage, comme toutes celles de la région étant caractérisées par une alternance de sable et de rochers.

 

Lac du Buyo

Situé à l’intérieur des terres, à l’Ouest du pays, le lac Buyo est un lac artificiel formé par la construction du barrage éponyme en 1980.

Ayant une longueur de 650 mètres, le lac prolifique en poissons, se jette dans le golfe de Guinée et couvre une superficie de 65 000 hectares. Il a une profondeur maximale de 32 mètres.

Constituant eu égard à sa position, une réserve, il comprend de multiples îles, de surface réduite. Il abrite également une faune aquatique variée constituée de nombreuses espèces de poissons, d’hippopotames et d’alligators.

Outre cette richesse naturelle qui le sublime, le lac permet également à la population régionale, de bénéficier d’une réserve d’eau pour cultiver, pêcher à certains endroits et développer des activités touristiques, notamment en y effectuant des visites en pirogue. Et ce, quand bien même quelques-unes de ses parties sont interdites d’accès, du fait de la dangerosité des courants créés par le mouvement de l’eau.

Il est possible d’effectuer une belle randonnée autour du lac et d’y découvrir la flore locale riche et variée.

 

Forêt sacrée de Gbêpleu

Situé en plein cœur de la ville de Man, le village de Gbêpleu abrite une forêt sacrée dans laquelle vivent en totale liberté, des singes qui le sont tout autant.

Avant de pénétrer à l’intérieur de la forêt, un guide local nous conseille de ne surtout rien toucher, sous peine d’être maudits. Nous l’écoutons avec une attention pérenne.

Il faut dire que la légende qui entoure cette forêt sacrée dont chaque flore l’est également, reste bien dans la tête, une fois qu’elle nous est contée.

Avant 1900, le village de Gbêpleu avait vu passer un influent voyant qui avait ordonné aux anciens de « sacrifier une fille unique de ses parents aux dieux, s’ils voulaient développer Man » Après une longue quête sans suite, le chef himself décida de sacrifier sa fille unique à l’insu de sa femme. L’infortunée se nommait « Manlo » et elle fut sacrifiée. La ville se développa ainsi et devint la plus grande ville du Nord du territoire, sacralisant au travers de ce rituel, cette forêt appréciée des touristes qui y trouvent, outre une nature luxuriante, un mysticisme exotique intéressant.

Ainsi, en découvrant ce territoire unique, nous sommes très rapidement abordés par une flopée de singes de petites tailles, peu farouches et au travers de leur comportement, ayant l’habitude du contact humain.

Pour les villageois, les singes évoluant aujourd’hui dans la forêt de Gbêpleu représentent d’une manière ou d’une autre « Manlo et ses descendants ».

Nous passons en ce sens, plusieurs minutes, entourés de ces animaux qui se collent à nous. Si nous n’avons pas le droit de les toucher, eux le peuvent et ne s’en privent pas.

 

Région des 18 montagnes

La région des 18 montagnes, dans l’Ouest du pays, possède un riche patrimoine culturel et touristique.  Porte-parole du tourisme ivoirien, elle possède de nombreux peuples et autant d’identités qui lui sont propres. Région festive, nombreuses sont les cultures qui la mettent en valeur. Le « Toua Tan » avec le cor comme instrument de musique, le « Medy », les masques sacrés et aussi : « les yakubas » au travers de leurs échassiers, dont nous assistons à une représentation galvanisante et entraînante.

Si les cascades de Zadepleu, de Goba et de Glongloin sont les plus célèbres, il convient de ne pas oublier les ponts de liane dont la région regorge. Ces derniers se trouvent à Lieupleu, dans la région de Danané, à 100 kilomètres au Nord-Ouest de la ville. L’entrée y coûte 2000 CFA. Le plus haut de la région restant cependant le pont de Vatouo, à 100 kilomètres au Sud-Est de Man.

Le parc national du Mont Sangbé et le Mont Tonkoui, l’un des plus hauts sommets du pays avec ses 1189 mètres, sauront séduire les amateurs d’un tourisme vert. Plus proche, la dent de Man, à 8 kilomètres de la ville peut être rejointe après une randonnée de six heures de marche.

Construites par la société Panafrica en 2007, les mines de Fer de Kirao, à présent abandonnées, forment des grottes interminables dans le mont Kirao.

Afin de bénéficier d’un point de chute intéressant, la ville de Man se révèle être un indispensable. Dans la ville, la forêt sacrée de Gbêpleu est aujourd’hui connue pour sa forte concentration en singes verts.

 

Basilique Notre Dame de la paix

A Yamoussoukro, la capitale du pays, la basilique Notre-Dame-de-la-Paix est l’une des plus grandes églises catholiques du monde et le plus haut édifice chrétien du monde. Reconnue en 1989 par le Livre Guinness des records comme l’édifice religieux chrétien le plus large au monde avec ses 150 mètres de largeur, dépassant de 45 mètres la basilique Saint-Pierre du Vatican, la basilique a été construite sur les plans de l’architecte ivoirien : « Pierre Fakhoury », sélectionné par le président Félix Houphouët-Boigny, le 4 février 1986, à l’issue d’un concours organisé entre 1984 et 1986.

Le pape Jean-Paul II consacre la basilique le 10 septembre 1990, après une construction qui s’est étendue entre 1986 et 1989, construction effectuée par vingt-quatre entreprises ivoiriennes et étrangères. La gestion de la pastorale à la basilique est assurée par les Pères de la Société de l’Apostolat Catholique, couramment appelés : « Pères Pallottins » et le coût total des travaux est estimé à 40 milliards de francs CFA, soit 122 millions d’euros.

Après avoir payé un droit d’entrée, nous faisons la connaissance de notre guide qui nous accompagne et nous franchissons le portail du domaine, avant de découvrir un bâtiment gigantesque, se trouvant entouré de jardins symétriques de style Français, inspirés des jardins de Versailles. Deux statues dorées de la Vierge sont placées de part et d’autre d’une allée d’un kilomètre, tout de marbre, constituée.

Immédiatement, nous sommes frappés par la beauté des lieux. La terre battue qui nous accueille ressemble à un cours de tennis et la pelouse verdoyante est taillée avec une précision chirurgicale, faisant passer des jardins anglais pour des champs peu entretenus.
L’accès au bâtiment se fait par des allées perpendiculaires, ornées de milliers d’arbustes et de fleurs.

Au rez-de-chaussée, il est possible de visiter des salles d’exposition, dont une crèche de Bethléem, réalisée en bois par M. Basile, un sculpteur ivoirien et une exposition photo de la construction de la basilique.

En entrant dans l’édifice qui a été offert à l’état du Vatican par le président, dont le drapeau flotte majestueusement au vent, nous sommes subjugués par une beauté si intelligente, un charisme architectural donnant aux matériaux les plus nobles, la place qui leur est due.

A l’intérieur, les dossiers des sièges de couleur rouge en bois iroko accentuent le côté solennel des lieux qui peuvent accueillir des dizaines de milliers de personnes en même temps grâce à un vaste parvis et sous les gigantesques colonnes sculptées du péristyle. Vus d’en haut, les sièges constituent avec les milliers de petites croix qui ornent les murs au-dessus des vitraux, un ensemble acoustique qui tempère la réverbération.

La basilique de Yamoussoukro possède la plus grande surface de vitraux au monde.
Les travaux ont été réalisés en dix-huit mois, à Nanterre, en France, par l’atelier France Vitrail International. Les vitraux s’étendent sur une surface de 8400 mètres carrés dont 1250 mètres carrés de verrière zénithale. Ils constituent les 12 baies du tambour et les 24 baies entourant le sanctuaire. Ils comptent plus de 2 millions de morceaux de verre antique.

Neuf thèmes y sont traités, répartis sur les trois principaux niveaux. Au sommet de la coupole, un vitrail de 40 mètres de diamètre, symbolise la paix. Au centre, figure une colombe aux ailes déployées, d’où émanent des rayons de lumière. Au niveau du tambour douze baies représentent chacune un apôtre. Autour du sanctuaire, vingt-quatre baies traitent de sept autres thèmes concernant la religion catholique.

Grâce à son dôme, l’édifice est la basilique la plus haute du monde. Il est constitué d’une structure de 7 000 barres d’acier galvanisé. Nous ne nous lassons pas d’admirer la beauté du site qui nous donne ce sentiment modeste de recul perpétuel que nous avons en avançant, un peu comme si nous ne nous sentions pas à notre place dans ce véritable éden architectural. Le péristyle est composé de 128 colonnes doriques hautes de 21 mètres, et le parvis de 84 colonnes doriques hautes de 26 mètres et d’un diamètre de 2,80 mètres. La basilique est soutenue par 48 colonnes doriques hautes de 21 mètres et d’un diamètre de 2,40 mètres, et 12 colonnes ioniques hautes de 31 mètres et d’un diamètre de 3,60 mètres. Parmi ces colonnes ioniques, 4 intègrent un ascenseur, et 6 des escaliers.

Précisons que les colonnes extérieures ne sont pas en reste et présentent également cette utilisation intelligente de l’espace. Deux ascenseurs sont intégrés aux colonnes majeures de la basilique. Les autres colonnes, de moindre dimension, abritent des canaux de drainage des eaux de pluie, acheminées vers les lacs artificiels par des conduits souterrains.

Nous empruntons par ailleurs un de ces ascenseurs pour rejoindre le toit de la basilique et de notre point de vue, nous pouvons découvrir avec intérêt, le paysage qui se dévoile devant nous. Les jardins entourant les colonnes forment une sorte d’ilot de verdure, alors que face à nous, la capitale se laisse apercevoir.

Nous profitons de notre emplacement et alors que les rayons du soleil caressent notre peau, nous nous abandonnons en prenant le temps de perdre notre regard vers l’horizon, satisfaits de vivre le moment présent et de nous trouver peut-être dans un des endroits les plus beaux du monde.

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Grand Bassam

Non loin d’Abidjan, Grand-Bassam se trouve entre l’océan Atlantique et la lagune Ebrié. Ancienne capitale de la Côte d’Ivoire durant la colonisation, cette petite bourgade offre aux visiteurs un cadre agréable architecturalement parlant, avec ses vieilles demeures coloniales, dont certaines dans le quartier France datent du XIX ème siècle.

La ville comporte un centre historique constitué de belles rues au détour desquelles, il est possible de découvrir un quartier riche en habitations particulièrement bien conservées.

Le musée national du Costume permet de découvrir des habits traditionnels ivoiriens. Pour les plus pieux, la ville englobe quelques mosquées et églises intéressantes. En déambulant dans les rues, le marché artisanal de Grand-Bassam permet de bénéficier d’achats à bons prix de véritables œuvres africaines. Les vendeurs et vendeuses en provenance de tout le pays en profitent ainsi pour proposer leurs propres créations à des prix défiant toute concurrence, dans une ambiance globale bon enfant.

Grand Bassam comporte également une belle plage bordée de palmiers, reconnaissable au travers d’une large étendue de sable entourant une eau cristalline. A proximité, la lagune qui se visite à pied ou en pirogue est un habitat apprécié par de nombreuses espèces d’oiseaux.

Assinie

Dans le Sud du pays, à l’Est d’Abidjan, Assinie, une petite ville balnéaire est réputée pour sa plage de sable blanc bordée de cocotiers. Appréciée aussi bien des locaux que des étrangers, elle représente une des plus belles stations balnéaires du pays et offre au travers de ses infrastructures, des conditions idéales de baignades.

Ses criques entourent une eau cristalline à la température agréable. Peu profonde, la plage est adaptée pour tous les types de voyageurs.

La ville comporte également un beau petit centre, comportant des demeures coloniales préservées, qui permet de rejoindre une lagune, véritable paradis pour les oiseaux.

Non loin, la plage d’Assouinde, moins fréquentée est tout aussi attractive. Elle comporte également un sable clair qui borde une eau tout aussi cristalline. Du fait d’une fréquentation moindre, les prix proposés restent plus intéressants cependant que ceux pratiqués au sein de la voisine Assinie.

Le parc national du mont Sangbé

Le parc national du mont Sangbé se situe dans les montagnes, dans l’Ouest du pays, non loin de la ville de Man, à cheval sur les préfectures de Biankouma, Touba et Séguéla.

S’étendant sur une superficie de 97 554 hectares, il a été créé le 19 février 1976 à partir d’une forêt domaniale afin de préserver un habitat naturel unique au cœur d’une zone montagneuse dense. Possédant 14 sommets de plus de 1000 mètres d’altitude, il est constitué d’une flore dense et variée accompagnant de nombreuses espèces : « éléphants, buffles, léopards, antilopes et singes, phacochères, hippotragus, porcs-épics, pintades sauvages et touracos géants ».

Difficile d’accès, puisque reculé, il permet de bénéficier de conditions de découvertes rustiques, réservées aux plus aguerris. Il ne possède que très peu de chemins travaillés, ce qui peut générer des risques d’accidents et d’égarement lors d’éventuelles randonnées, recommandées avec des guides locaux.

Le territoire est traversé par plusieurs cours d’eau qui permet aux randonneurs de se rafraîchir et aux animaux de s’abreuver.

Le parc national de la Marahoué

Composé de forêts et de savanes, le parc national de la Marahoué est situé à 350 kilomètres au Nord-Ouest d’Abidjan, à proximité de l’axe routier Bouaflé-Daloa.

Parfaitement aménagé pour accueillir les visiteurs désireux de découvrir la faune africaine, il comprend de nombreux chemins et des miradors construits près des plans d’eau pour observer en toute quiétude, les nombreuses espèces qui y vivent en totale liberté.

Bordé par le fleuve Marahoué, encore appelé : « le Bandama rouge », le parc s’étend sur une superficie de 101 000 hectares. Érigé en parc national en 1968, après avoir été successivement une réserve totale de faune en 1956 et un site préservé en 1965, le parc est constitué d’une savane soudano-guinéenne et d’une forêt dense humide.

Ce qui explique la présence d’espèces variée appartenant généralement aux deux écosystèmes de la forêt et de la savane : « antilopes, éléphants, bongos, buffles, cynocéphales, hippopotames et panthères » pour ne citer qu’elles. L’inventaire de la flore locale a permis de recenser au total : 607 espèces végétales.

 

Région du Sud-Comoé

Située à l’extrême Est du pays à plus de 550 kilomètres d’Abidjan, la région du Sud Comoé possède la plus vaste réserve d’Afrique de l’Ouest, traversée par la rivière éponyme qui permet à une faune riche se s’abreuver. Le triangle de Kapkin accueille ainsi outre des éléphants, des lions, des singes verts, des hippopotames, des babouins, plusieurs espèces d’antilopes, vingt et une espèces de cochons, ainsi que des léopards. La réserve est ainsi ouverte de décembre à mars et il est possible d’y entrer par Kafolo au Nord ou par Gansé et Kapkin, au Sud.

 

La région constituée de 642 620 habitants est un carrefour entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, traversée par l’axe routier corridor Abidjan-Lagos. Économiquement, si le territoire est propice au développement de l’agriculture avec une surface agricole utile estimée à près de 86 %, il possède 82 696 hectares de forêts classées ainsi qu’un parc national situé sur les îles Ehotilés d’une superficie de 550 hectares.

Il possède 12 lagunes dont la plus importante est le complexe lagunaire Aby, Tendo et Ehy, 4 grands fleuves : Bia, Comoé, Tanoé et Toumanguié ainsi qu’un littoral de 86 kilomètres s’étendant de Gand-Bassam jusqu’à la frontière du Ghana.

La région du Sud-Comoé est constituée de quatre départements : Tiapoum, Grand-Bassam, Adiaké et Aboisso, son chef-lieu. La région compte 17 sous-préfectures, 07 communes, 194 localités dont 17 centres urbains et 177 villages.

D’un point de vue touristique, généralement oublié des visiteurs, le territoire possède des trésors. Outre les villages et villes authentiques, dont Grand-Bassam, il est possible de visiter les deux barrages hydroélectriques d’Ayamé pour en découvrir toute l’étendue. D’un point de vue historique, les Cours royales de Bonoua, de Moossou et de Krindjabo sauront ravir les amateurs d’une architecture coloniale préservée. Avec une possibilité d’extension de l’école d’Elima, la première école primaire de Côte d’Ivoire et des ruines de la Maison blanche d’Arthur Verdier, un joyau de l’architecture coloniale.

Les lacs d’Ayamé ainsi que le littoral marin sont des points de convergence pour une découverte naturelle et dans un domaine plus festif : « l’Abissa dans le pays N’zima et adouvoulè, le Popo Carnaval en pays Abouré et la fête des ignames en pays Agni-Sanwi » viendront clore visuellement un territoire d’une richesse inégalée.

Akréssi

Situé à l’Est d’Abidjan, plus précisément à 160 kilomètres, dans la région de Comoé, Akréssi est un petit village réputé pour sa simplicité et l’accueil de ses habitants, fiers de découvrir des visiteurs qui ont choisi de les côtoyer.

Partagé entre l’authentique et la modernité, au travers d’une architecture coloniale préservée au milieu de laquelle, des constructions récentes s’intègrent parfaitement, le village se compose d’habitations aux façades vieillies par les agressions du temps, constituées de toitures rougeâtres.

Arpentant de petites ruelles de latérite, le visiteur est transporté dans un passé qui semble tout droit sorti des livres d’histoire.

Si Akréssi comporte une petite place et quelques bâtiments religieux, son attrait réside surtout en l’extraordinaire paysage verdoyant qui l’entoure. Village essentiellement basé sur l’agriculture qui s’érige sur un relief collinaire, il comporte dans ses faubourgs directs, des plantations variées donnant la part belle au cacao, au café, à la banane, au palmier, à l’hévéa, à l’ananas et au manioc.

Non loin, sur les bords du fleuve Bia, la ville luxuriante : « Aboisso » est un centre culturel, qui regorge de bars et de restaurants, intégrés dans une ville moderne et dynamique.

Bouaké

Ville du coeur du pays, composée de 832 371 habitants, Bouaké se trouve à un croisement commercial important sur un relief plat et peu élevé, avec une importante constellation de villages autour d’elle.

Connue pour son marché de gros, l’un des seuls en Afrique de l’Ouest, la ville, la deuxième la plus peuplée du pays est composée majoritairement de membres de l’ethnie : « Baoulé ».

Bouaké est recouverte d’une savane boisée et elle est traversée par la rivière Kan, ce qui lui permet de bénéficier d’une agriculture développée, essentiellement tournant autour du cacao et du café.

Dotée d’infrastructures modernes et d’un bon réseau de route, Bouaké pourrait présenter de primes abords, peu d’intérêts. Néanmoins, elle possède de nombreuses rues animées et marchandes. Parmi les lieux de culte, la ville compte de nombreuses mosquées musulmanes ainsi que quelques églises et temples dont la plus célèbre est la cathédrale de l’archidioscèse.

La nuit, la fête bat généralement son plein et il n’est pas rare de croiser des locaux effectuer la fête à même les rues, autour de bars ou de vendeurs de rue proposant du poulet grillé ou du poisson braisé, le tout accompagnés par une musique rythmique endiablée.

Tous les jours, la ville est animée par le marché quotidien de la cathédrale, qui permet à la ville de bénéficier d’une frénésie mouvante. Alors que les pousse-pousse déplacent de grandes quantités de marchandises, les locaux se pressent dans les différents stands proposant les meilleurs produits. Ici, tout se vend et tout d’achète. Les fruits sont colorés et remplissent des étals bien fournis. Le bruit se mêle aux agréables fragrances pour des scènes de vie uniques qui marquent les esprits en dévoilant une ambiance générale exceptionnellement humaine.

Parc national de Taï

A l’Ouest du pays, à proximité de la Guinée et du Liberia, la parc national de Taï s’étend sur 4 540 kilomètres carrés et comprend l’une des dernières forêts primaires d’Afrique qui se prolonge au Nord par la réserve du N’Zo.

En 1926, le site devient un parc refuge de la région forestière du Moyen-Cavally et du Bas-Cavally avant de devenir une réserve spéciale de Faune en 1933, puis une forêt classée de Taï Hana en 1955. Ce n’est qu’en 1972 que la parc national de Taï est constitué. En 1981, il est inscrit sur la liste du patrimoine naturel mondial de l’humanité.

Considéré comme le plus beau parc naturel du pays, il est riche en biodiversité et comprend un milieu varié en termes de faune et de flore. Le Parc national de Taï comprend ainsi : 234 espèces d’oiseaux dont 15 d’intérêt mondial, 50 espèces d’amphibiens, 63 espèces de reptiles et 140 espèces de mammifères.

Au niveau de la flore, le parc possède un patrimoine unique, riche de plus de 1200 espèces végétales.

Le Parc national de Taï est drainé par de nombreux cours d’eau permanents qui se partagent entre deux grands bassins versants et deux bassins de petits fleuves côtiers : bassin du Sassandra Le nord du massif, bassin du Cavally et bassins des petits fleuves côtiers : « San Pedro et Néro ».

Constitué de nombreux sentiers balisés, le parc accueille les visiteurs qui souhaitent découvrir un joyau naturel préservé ; il est possible d’y bivouaquer ou d’effectuer des randonnées, seuls ou accompagnés d’un guide pour atteindre le mont Niénokoué, montagne sacrée du peuple Krou, qui permet d’avoir une vue magnifique sur la canopée.

Région de Korhogo

Alors que nous entrons dans la région de Korhogo, dans le Nord-Est du pays, en direction du Burkina Faso, nous découvrons un des nombreux villages qui dévoilent toute la splendeur de ce territoire.

Dans l’un des villages, nous sommes appâtés par deux femmes qui rentrent du champ et qui à l’entente de la musique de notre voiture, commencent à danser sur le bord de la route, l’une d’entre elles se dandinant avec un enfant de bas-âge dans les bras.

Nous nous rendons dans ce bourg qui se situe à proximité de Kasombarga, un village de forgerons qui comporte une belle mosquée du XVII ème siècle et parcourons ses petites ruelles dans lesquelles, les habitants nous accueillent avec le sourire. Nous découvrons les cases rectangulaires construites avec un mélange de boue et de chaume et sommes transportés dans un univers d’une authenticité inimaginable.

Dans la région, d’autres villages présentent des caractéristiques fortement intéressantes. Si Katia et Waraniéné  sont des villages de tisserands, Koni est un autre village de forgerons, avec des hauts-fourneaux traditionnels pour le travail du fer.

Fakaha, quant à lui est un village célèbre pour ses toiles peintes faites de motifs sénoufos sur une étoffe de coton. Elles sont réputées pour avoir été une source d’inspiration de Pablo Picasso dans les années 1930, lors de son discret séjour entre ses murs.

La région comporte des paysages arides, constitués de routes de sables rouges et d’une nature préservée. En arpentant cet univers qui semble à première vue hostile, nous apprenons que son sous-sol regorge de minerais. A 100 kilomètres au Sud de la ville de Korhogo dans laquelle nous nous rendons, se trouve ainsi Tortya, une ancienne mine de diamants abandonnée par les grandes compagnies il y a une trentaine d’années mais qui fait toujours l’objet d’une exploitation artisanale. Plus proche de nous, nombre de mines variées sont encore exploitées.

Mais l’agriculture demeure une place forte de la région.

C’est ainsi que nous découvrons un village, invités par son chef. Dans une des maisons, et alors que plusieurs femmes cuisinent devant des enfants qui se lèchent les babines, nous nous voyons présenter la récolte de coton effectuée par les villageois.

Constitué en un monticule d’une douceur inégalée, le coton sèche avant d’être envoyé dans les manufactures où il servira à fabriquer vêtements ou linges de maison.

Une femme, particulièrement belle et vêtue d’habits traditionnels cuit dans un grand récipient, des aliments qu’elle transvase dans une cocotte cuisant sur un feu à même le sol.

Nous la regardons mouvoir ses petits bras en rythme et nous nous retenons pour ne pas goûter ce met appétissant qui cuit. Pendant ce temps, dans le village, le temps semble avoir suspendu son cours.

Surnommée la « cité du Poro », Korhogo est  située à 635 kilomètres d’Abidjan et elle est la capitale du district des Savanes et le chef-lieu de la région du Poro. Capitale du peuple Sénoufo, la ville est un point de passage vers le Mali et le Burkina Faso.  Le « mont Korhogo », d’origine volcanique  domine le secteur. Korhogo reste la plus grande ville du territoire et accessoirement, troisième bourgade la plus peuplée du pays avec ses 440 000 habitants. La position de carrefour de la ville de Korhogo correspond à son activité commerciale matérialisée par un marché important dont l’activité est permanente. Son marché central tchédal dégage une atmosphère unique où les fruits qui se vendent sont mélangés avec des biens de premières nécessités.

Korhogo comporte une belle mairie à la façade verte et le musée : « Péléforo Gbon Coulibaly » qui présente plusieurs expositions permanentes constituées de biens artisanaux locaux. La ville dispose du centre culturel Womiengnon qui a fait l’objet d’importants travaux de rénovation ainsi que d’une salle de cinéma fermée.

Un peu excentré, Natio est un ancien village devenu un quartier de Korhogo. Le quartier est connu pour la fabrication du beurre de karité utilisé pour ses propriétés tant culinaires que cosmétiques. Un quartier entier : « le quartier Koko », regroupe les nombreux sculpteurs de la ville qui fabriquent des objets en teck ou en bois de fromager, notamment des reproductions des objets traditionnels : « sénoufos ».

Aux côtés de mosquées musulmanes, Korhogo compte de nombreux édifices catholiques. Parmi les plus célèbres, notons : « la cathédrale, l’église méthodiste unie, l’union des Églises baptistes missionnaires ».

Yamoussoukro

Située à l’intérieur des terres, à 250 kilomètres d’Abidjan, Yamoussoukro est la capitale politique du pays. Peuplée de 340 000 habitants, elle présente à la différence d’autres villes de Côte d’Ivoire, une ambiance bien plus posée et une architecture moderne, constituée d’édifices contemporains et de larges avenues, dont nous faisons connaissance en entrant dans la ville.

Devenue capitale politique de la Côte d’Ivoire en mars 1983, Yamoussoukro a été développée sur les bases du village natal du président Houphouët-Boigny en bénéficiant d’un plan d’urbanisme personnalisé. C’est ainsi qu’immédiatement, nous sommes surpris de découvrir au travers de ses larges avenues, des bordées de rangées d’arbres parfois doubles, de bas-côtés amples engazonnés et de nombreux espaces boisés.

Dans les rues, étonnement peu de monde pour l’espace disponible. Il faut dire que la plupart des institutions politiques et administratives nationales siègent toujours à Abidjan, capitale économique du pays et ancienne capitale officielle.

Yamoussoukro donne de primes abords, l’impression d’être une capitale fantôme, à la fois trop grande, trop imposante pour un nombre réduit d’habitants, un peu à la manière des capitales du Myanmar et du Bélize.

Yamoussoukro se situe dans un relief plat, recouvert d’une savane arborée et traversée par des cours d’eau dont la Marahoué et le N’Zi, deux affluents du Bandama. La ville est organisée autour de l’axe principal qui conduit vers le Nord du pays et autour duquel a été construite la gare routière.

Après avoir visité la Basilique Notre Dame de la paix qui se trouve en banlieue proche, nous nous rendons au lac aux crocodiles qui se trouve non loin du palais présidentiel.

Le lac des caïmans sacrés comporte près de 200 crocodiles du Nil, qui sont nourris quotidiennement par leurs gardiens. Sur place, alors que nous tentons en plein soleil d’apercevoir les animaux dont seules les têtes émergent de l’eau, nous apprenons que le site est sensible depuis quelques temps, du fait de l’accident qui a conduit les reptiles à dévorer un de leurs soigneurs.

Nous sommes suffisamment prévenus pour ne pas avoir envie de nous en approcher un peu trop et gardons nos distances, ce qui n’enlève en rien l’attrait du site que nous parcourons sur un sol ocre qui longe les bassins.

Lorsque nous rejoignons le centre, la capitale dévoile ses formes. Constituées autour de la gare routière, véritable lieu de vie et d’échanges, les  rues comportent concomitamment des maisons construites en parpaings et recouvertes de toits en tôle et des quartiers organisés selon le système de la cour collective autour de laquelle sont construites plusieurs habitations en banco. La ville comporte également d’immenses boulevards et éclairés en permanence, mais souvent vides de monde.

La ville est dotée de bâtiments grandioses pour abriter les institutions du pays : la Maison des députés, construite par la Chine, la fondation Félix-Houphouët-Boigny, le Centre culturel Yaouré et le palais présidentiel en sont les édifices les plus spectaculaires.

Dans le domaine religieux, la ville comporte essentiellement des lieux de culte catholique. Le plus célèbre reste la basilique Notre Dame de la Paix, mais il convient de ne pas oublier la cathédrale Saint Augustin, l’église méthodiste unie Côte d’Ivoire, l’union des Églises baptistes missionnaires en Côte d’Ivoire et l’assemblées de Dieu.

La religion musulmane n’est pas en reste et outre des mosquées disséminées dans la ville, la Grande Mosquée révèle au travers de sa conception moderne, un bijou de l’architecture ivoirienne. Cette dernière étant facilement reconnaissable grâce à ses tours rectangulaires remplaçant les traditionnels minarets.

Le parc animalier d’Aboukouamékro, s’étend sur 20 430 hectares et abrite des rhinocéros, des girafes, des buffles, des bubales, des antilopes, particulièrement des guib harnachés et des cobes de Buffon, et de nombreuses autres espèces animales ; il se situe à 50 kilomètres au Nord de la ville.

Le parc de la Marahoué, d’une superficie de 101 000 hectares et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO se situe également dans la région, près de Bouaflé. Il réunit des paysages de savane et une forêt vierge ;  il abrite de nombreuses espèces animales :  « éléphants, cynocéphales, crocodiles, antilopes, bubales, hippopotames, babouins, panthères, civettes, phacochères, ainsi que plus de trois cents espèces d’oiseaux ».

A proximité, les plantations de Toumbokro formant un verger planté de 1 500 hectares de cacaoyers et de 527 hectares de caféiers méritent également le détour. Tout comme le  parc Guiglo dans lequel nous nous rendons et qui se situe situé à proximité de la résidence privée de l’ancien Président de la République, au Nord-Est de la ville.

Le parc englobe une plantation de 150 hectares de caféiers, cacaoyers, bananiers et de kolatiers ; il a été créé en 1927 et il est entièrement clôturé.  Sur place, alors que la nuit pointe le bout de son nez, nous pouvons découvrir à notre aise, les techniques de travail des agriculteurs, ainsi que des arbres dont notre guide qui nous a conduit sur place avec son véhicule affichant au compteur 999 999 kilomètres, nous abreuve d’explications.

Alors que nous arpentons un petit chemin, nous tombons nez à nez sur un feu qui nous entoure. Mais rien de bien méchant, nous affirme notre guide qui nous explique que cette destruction sert à annihiler les mauvaises herbes pour permettre aux arbres de mieux respirer.

Abidjan

Ancienne capitale administrative et politique du pays jusqu’en 1983, Abidjan, située au Sud de la Côte d’Ivoire est peuplée de 5 616 633 habitants. Considérée comme le carrefour culturel Ouest-Africain, la ville connaît une forte industrialisation et une urbanisation importante tout en comprenant la plupart des institutions administratives et politiques nationales du pays.

Au bord du golfe de Guinée et traversée par la lagune Ébrié, Abidjan s’étend sur 12 kilomètres du Nord au Sud et sur 10 kilomètres d’Est en Ouest.

La ville est constituée de nombreux quartiers, qui présentent chacun des spécificités propres.

Abobo est la deuxième commune la plus peuplée de la ville. Constituée d’habitats populaires, elle s’est développée autour de la gare. Adjamé, quant à elle englobe de nombreux commerces et elle comporte une gare routière importante qui permet de rejoindre tout le pays ainsi que les pays voisins.  Yopougon est la commune la plus étendue et la plus peuplée d’Abidjan ; elle regroupe des zones industrielles et résidentielles. Le Plateau est le centre des affaires à qui les grands immeubles donnent un aspect très moderne. En outre, il est également le centre administratif, commercial et financier de la Côte d’Ivoire.

Si Attécoubé  comprend la forêt du Banco , Cocody est réputée pour ses la beauté de ses maisons. Koumassi  est un quartier populaire et Marcory, Biétry et zone 4 sont connus pour être des zones résidentielles.  Port-Bouët est un quartier populaire en bord de mer. Dans le domaine des activités touristiques,  Vridi est le quartier des plages très fréquenté chaque week-end et Treichville abrite le port autonome d’Abidjan ainsi que de nombreux commerces et entrepôts.

En entrant dans la ville, nous traversons une partie de Cocody, sa banlieue constituées de routes bien larges. Nous découvrons ainsi un quartier moderne ayant connu un développement à l’européenne avec la construction de grandes tours de bureaux, et d’immeubles d’habitations modernes. Le quartier de Cocody abrite aussi de nombreuses villas en bois de plein-pied ou à un étage, au milieu de vastes jardins dans lesquels règnent une végétation luxuriante

Une fois Cocody dépassé, nous arpentons les quartiers traditionnels de Treichville  avant de rejoindre la lagune Ébrié qui nous dévoile ses contours. L’emplacement semble nous transporter dans un autre univers, une sorte de village balnéaire avec un horizon à perte de vue. Autour de la lagune, plusieurs panneaux publicitaires avec en arrière-fond, la ville d’Abidjan et son tumulte dont sur le site, il ne subsiste aucune trace, tant le calme règne.

Après avoir circulé quelques minutes, nous rejoignons la cathédrale, qui dévoile ses façades de couleurs blanches, agrémentées d’un bleu qui en intensifie la beauté. Quelques inscriptions liturgiques sont génératrices d’un attrait certain. De nombreuses autres églises sont présentes dans la ville.

Nous rejoignons ensuite la  Grande Mosquée du Plateau, bâtie sur une superficie d’environ 7 500 mètres carrés, qui compte trois grands portiques qui donnent accès à une esplanade de 3 500 places et une salle de prière de 3 000 places.

Toujours sur le Plateau, l’hôtel de ville est un formidable exemple d’architecture moderniste. Au travers de ce grand bâtiment qui semble perforer le ciel, œuvre de l’architecte : « Henri Chomette », le quartier du Plateau dévoile sa force. Aux côtés du bâtiment, le palais présidentiel est un autre exemple d’architecture moderne comportant une certaine touche d’authenticité.

Le quartier du Plateau comprend également l’Institut Français et deux musées : le musée des civilisations, ainsi que le musée national qui possède une collection d’art ivoirien au travers de statues, de masques, de bijoux, d’outils, de portes sculptées et d’instruments de musique issus de toutes les régions du pays.

Dans le domaine culturel, d’autres musées restent accessibles aux visiteurs. A Abobo, citons non loin du Centre d’Action culturelle, un bâtiment architecturalement intéressant : «  le musée des cultures contemporaines Adama Toungara ». Cocody comporte également de nombreux musées. Outre le musée municipal, le musée d’art contemporain expose nombre d’œuvres modernes au symbolisme fort qui se trouvent à proximité des centres culturels Comoé et un peu plus loin, Ourebi.

Après un petit détour au Centre artisanal de la ville d’Abidjan du quartier Treinchville, un centre aux petites échoppes de brique rouge dans lesquelles, il est possible de dénicher toutes sortes d’objets d’art africain et diverses étoffes, nous nous rendons au grand marché municipal en prenant le temps de faire un arrêt sur la bande lagunaire du quartier de Vridi constituée de plages entourées de palmiers et de cocotiers.

Au milieu des stands dans lesquels règnent une ambiance unique, nous arpentons des petites ruelles accompagnées d’un rythme sonore assourdissant. Les vendeurs et vendeuses, à grands renforts d’appels à l’achat tentent d’écouler leurs produits.

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Les étals sont bien fournis et l’ambiance générale y est excellente, aidée par la bonne odeur des barbecues fournissant en même temps de bidoches fraîches, des fumées qui emplissent le marché.

Après avoir visité le marché couvert, nous sommes alpagués par de nombreux vendeurs, dont une femme fortement sympathique qui souhaite nous présenter sa marchandise : des escargots vivants de grandes tailles qui nous ne nous empêchons pas de prendre en main. Les mollusques ne nous donnent pas envie, surtout lorsqu’ils laissent sur nos doigts, une grande bande de bave.

 

Grand  Lahou

Région côtière qui se situe à une centaine de kilomètres d’Abidjan, Grand-Lahou est également une ville qui se trouve sur le territoire des Grands-Ponts qui permettent de circuler le long de l’Atlantique, constitué d’un morcellement de terres et de lagunes. Peuplée de 20 000 habitants, Grand-Lahou possède un beau petit centre ainsi qu’une plage appréciée des locaux.

Ville-côtière, Grand-Lahou permet de rejoindre de nombreux points d’intérêts, dont le parc national d’Azagny dans lequel vivent des éléphants, des buffles et des chimpanzés.

A proximité, les lagunes : « Ebrié et Tagba » représentent un formidable vivier pour l’observation des animaux. Pour quelques euros, il est possible de réserver un piroguier avec lequel, cette immersion dans une nature luxuriante revêtira tout son sens.

Accessible en pirogue, le village de Lahou-Kpanda dénote un côté authentique préservé ; le visiteur, après un trajet en embarcation traditionnelle, pourra faire la rencontre avec des pêcheurs locaux et découvrir d’anciennes maisons coloniales à l’abandon.

Toujours accessibles en pirogue, les îles aux chimpanzés et d’Ahougnanfoutou sauront séduire les amoureux d’une nature sauvage.

Hors des sentiers battus, Tiagba, unique village lacustre de la Côte d’Ivoire accueille les étrangers avec le sourire. Son centre comporte nombre de maisons colorées et constitue un intérêt certain de ce village traditionnel.

 

Conclusion

Notre séjour en Côte d’Ivoire a été galvanisant. Outre un pays magnifique et moderne que nous avons découvert, nous sommes également ravis d’avoir pu côtoyer une population chaleureuse et accueillante, partagée entre une envie de préserver ses traditions et ouvert au développement.

Le pays en lui-même possède un paysage composé de forêts et de savanes, une fusion entre mer et montagne intéressante qui offre aux voyageurs, la possibilité d’activités étendues.

Ancienne colonie française, le pays a su conserver les infrastructures du passé pour les mettre en valeur, afin de développer le tourisme sur une terre à la potentialité étonnante. Une recommandation totale et un véritable coup de cœur.

 

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Sénégal, les incontournables

Sénégal, les incontournables

Pays d’Afrique de l’Ouest, le Sénégal est un appel à l’exotisme et à la découverte. Destination particulièrement appréciée des Français, du fait d’une diaspora sénégalaise importante, le Sénégal possède de nombreux atouts touristiques et une population généreuse, qui nous a accueillis avec le sourire et une bonne humeur légendaire. Nous y avons passé plusieurs jours et vous en présentons au sein de cet article, les incontournables que vous ne devez surtout pas louper.

 

État d’Afrique de l’Ouest, qui représente souvent, la porte d’entrée de l’Afrique profonde, le Sénégal est bordé par l’océan Atlantique à l’Ouest, la Mauritanie au Nord, le Mali à l’Est, la Gambie au Sud (formant une enclave en pénétrant à plus de 302 kilomètres à l’intérieur de ses terres) et la Guinée-Bissau au Sud-Ouest.  Les îles du Cap-Vert sont situées à 560 kilomètres de la côte sénégalaise. Le climat est tropical et sec avec deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies.
Le pays doit son nom au fleuve qui le borde à lEst et au Nord et qui prend sa source dans le Fouta-Djalon en Guinée. D’un point de vue politique, le pays fait partie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que de l’Union Africaine.

S’étendant sur une surface de 196 712 kilomètres carrés, le Sénégal dispose d’une importante façade maritime, à l’Ouest, avec l’océan Atlantique sur près de 530 kilomètres de côtes. C’est pour cette raison que le pays est le formidable pourvoyeur d’un tourisme balnéaire.

En outre, sa stabilité politique et économique rassure les puissances occidentales, qui ne mettent pas en garde leurs ressortissants au travers de divers problèmes rencontrés par certains pays voisins.

Nous avons passé plusieurs jours au sein de ce pays et avons découvert qu’il recelait des trésors aussi bien naturels qu’architecturaux. Du fait de son positionnement, entre le Moyen-Orient et l’Afrique, le Sénégal a une histoire riche, qui se découvre au travers de villes mythiques, emplies de douceurs, et d’un verbe fort typique sur le continent.

En ce qui concerne les infrastructures, le pays comprend nombre d’hôtels et de restaurants proposant un confort et une qualité optimisée. Comparés à la France, les prix restent compétitifs.

Du point de vue de la santé, il convient d’être tout de même prudents et de prendre ses dispositions pour ne pas boire de l’eau du robinet, utiliser des glaçons ou manger des plats à base de sauce.

Au niveau des infrastructures routières, le pays possède un réseau correct, du moins aux abords des grandes villes. Les petites routes restent peu praticables et la location d’une voiture avec chauffeur est un bon plan et équivaut à une location simple au sein de grandes agences se trouvant à l’aéroport international de Dakar. En outre, le chauffeur connaissant son pays, il sera plus facile de le visiter accompagné d’un local, ce qui augmente les chances de nouer des contacts avec la population pour apprendre à la connaître ou la photographier.

Pour ceux qui le souhaitent, voici les liens permettant de découvrir de manière complète, notre périple dans le pays : https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-senegal-du-nord/ ou https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-senegal-du-sud/

Ile de Gorée

Située au large de Dakar, l’île de Gorée est un lieu symbolique de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978.

Ainsi, l’île de Gorée, fut l’un des tout premiers sites à être ajouté sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour cette raison, l’île, devenue depuis peu, un arrondissement de la capitale a vu passer entre ses murs moult personnalités : « Jean-Paul II, Bill Clinton, Yasser Arafat, Barack Obama… »

Gérée par un Conseil Municipal, l’île est considérée par beaucoup comme un symbole du multiculturalisme, car elle mêle un brassage ethnique, religieux et culturel important.

Découverte en 1444 par le navigateur portugais : « Dinis Dias », l’île devient une possession française en 1677, tout en étant disputée par les Anglais jusqu’en 1802. A nouveau possession anglaise en 1804, elle est rendue à la France en 1817, avant de devenir durant 3 siècles, un lieu important de la traite des esclaves, mais pas son siège, cette triste position étant réservée à la ville de Saint-Louis, point de convergence du commerce triangulaire entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique.

Cependant, l’île de Gorée reste une place non négligeable dans la traite négrière, par la présence de captiveries françaises qui ont vu passer près de 1500 esclaves déportés.

En 1857, Gorée devient une commune à part entière et incorpore même la ville de Dakar, avant d’en être détachée et de perdre progressivement son importance face à l’expansion rapide de la capitale.

En 1944, l’administration coloniale française décide de mettre en place des mesures de sauvegarde en vue de préserver l’authenticité du patrimoine historique de l’île. En novembre 1975, le patrimoine architectural de Gorée est inscrit sur l’inventaire des monuments historiques du Sénégal.

Nous nous rendons ainsi de bonne heure au port de Dakar et pour une dizaine d’euros, nous achetons un ticket, nous permettant de rejoindre l’île qui se trouve au centre d’une rade protégée des vents de l’Atlantique.

Après 20 minutes de navigation, sur une base de rotation de deux heures, nous arrivons aux abords de l’île, qui dévoile au travers de ses accès escarpés, son origine volcanique, constituée de laves refroidies, surplombées au Sud par un plateau granitique.

En posant les pieds sur le sol, nous sommes envahis par une émotion intense ; nous nous trouvons dans un endroit symbolique d’une force à la limite de l’envoutement. Immédiatement, un jeune homme se présente à nous. Belle prestance, bien habillée et grand sourire ravageur, il se présente en tant que guide. Il est si gentil que nous nous voyons mal refuser l’aide qu’il nous propose et acceptons pour une dizaine d’euros, ses services.

A peine hors du port…ou du moins, de la jetée, nous nous rendons dans l’anse de Gorée, afin d’y trouver une petite plage de sable qui bénéficie d’une eau claire invitant à la baignade, surtout lorsque nous voyons plusieurs enfants s’y donner à cœur joie, même de bon matin.

Mais, l’histoire nous appelle et nous nous dirigeons sans perdre de temps vers de magnifiques immeubles d’habitation, occupés par des familles qui travaillent sur l’île. Aux pieds des édifices, plusieurs enfants jouent au football ; leurs cris se mélangent au léger vent qui souffle. Sur une chaise, un vieil homme les regarde avec tendresse.

Nous grimpons sur une butte et nous sommes entourés d’une végétation, si elle n’est pas tapageuse, reste verdoyante tout de même. Le sol acre de l’île voit sa monotonie coupée par la présence de palmiers, de baobabs, de bougainvillées et d’hibiscus qui contribuent à créer un cadre naturel des plus agréables.

Alors que nous croisons plusieurs bâtiments érodés par les vents et le sel de la mer, nous nous dirigeons vers le fort d’Estrée qui se situe sur la pointe Nord de l’île et dont il reste des ruines particulièrement présentes. Le bâtiment est consacré à l’histoire générale du pays, des origines à l’indépendance, et tout particulièrement à celle de l’île. Au travers d’expositions intéressantes, il possède une scénographie didactique qui nous en apprend beaucoup sur la relation du pays nouée avec la France.

Un peu plus loin, l’ancienne demeure d’une riche propriétaire : « Victoria Albis », outre sa constitution architecturale est d’un intérêt certain au travers de son histoire. Le musée a en effet, été ouvert en 1994, sous la direction d’Annette Mbaye d’Erneville pour devenir le musée de la Femme avant d’être transféré à Dakar. Le lieu accueille aujourd’hui des formations et des spectacles.

Toujours, dans le domaine de la culture, nous rejoignons une maison imposante de la Compagnie des Indes construite au XVIII ème siècle, qui abrite le musée ouvert en 1960 par l’IFAN et entièrement restauré en 1995. Le musée possède une collection de 750 espèces de poissons et de 700 espèces de mollusques. Il expose également de nombreux documents détaillant les écosystèmes et l’habitat de la région.

A quelques encablures, dans l’Ouest de l’île, l’ancien palais du Gouverneur ayant servi de logements de fonction aux anciens commandants supérieurs de Gorée se démarque des autres bâtiments voisins. La demeure achevée en 1864 est aujourd’hui laissée à l’abandon. Elle nous permet toutefois de nous plonger dans le passé peu glorieux de la colonisation française, en nous donnant un ordre d’idées de la richesse supposée des puissants colons.

Dans les bâtiments visuellement intéressants, sur la place du gouvernement, l’ancienne école William Ponty, du nom du gouverneur général de l’Afrique-Occidentale française : « William Merlaud-Ponty » a été de 1913 à 1937 l’école normale fédérale de l’AOF qui a formé de nombreux cadres africains avant d’être transférée à Sébikotane. Elle est aujourd’hui abandonnée, mais donne un bel aperçu de l’architecture passée.

Sur l’île, au détour d’une petite ruelle, en son centre, sur la rue du Chevalier de Boufflers, nous pouvons admirer l’église Saint-Charles-Borromée reconstruite en 1830  sur les restes de l’ancien édifice qui a été brûlé par des soldats pendant la nuit de Noël 1799, au moment de la reprise de l’île par les Anglais. Au travers de ses 6 colonnes rectangulaires et de sa forme austère, l’église se fond parfaitement dans le paysage, cette fusion étant intensifiée par les couleurs vives de sa façade.

Non loin, la mosquée de Gorée présente également cette sobriété. Étant l’une des plus anciennes mosquées en pierre du pays, elle date de 1890. Sur la pointe Sud de l’île, le Castel est une place forte aux abords de laquelle, un mémorial de grande taille a été construit. Le site qui constituait une position stratégique offre un panorama sur le continent. Sur le site, plusieurs canons rouillés dénotent les affres du temps qui passe.

L’aboutissement de notre visite reste la maison des esclaves pour laquelle, nous bénéficions d’explications précises de notre guide.

En arrivant devant ce bâtiment de couleur rose, nous sommes submergés par l’émotion, surtout après avoir dépassé une statue d’une femme esclave noire, les chaînes apparentes.

Si la Maison des Esclaves constitue le passage obligé d’une visite de Gorée, notre guide nous apprend qu’en réalité un nombre restreint d’esclaves a transité par ce passage, les principaux ports ayant été situés dans le golfe du Bénin, au Congo et en Angola.

Néanmoins, quel que soit ce nombre, le fait de nous rendre dans des cellules de petites tailles dans lesquelles étaient entassées sous un soleil de plomb, des dizaines d’hommes et de femmes prouvent la barbarie humaine dans ce qu’elle a de plus abjecte.

Lac rose

Localisé sur la Grande- Côte à la base de la Presqu’île du Cap-Vert, à 35 kilomètres au Nord-Est de Dakar, le lac Rose, ou : « lac Rëtba » pour les Wolofs, est une lagune côtière fermée, s’étendant sur une surface d’environ 300 hectares.

Site touristique incontournable, il est connu à la fois pour la couleur de son eau revêtant en fonction de la puissance du soleil, un rose plus ou moins prononcé, que pour avoir été la dernière étape du Paris-Dakar.

Ainsi, lorsque nous arrivons sur place, nous faisons connaissance avec ce territoire d’une beauté sans nom. Nous avons ainsi la chance de voir le rose de son eau, s’accentuer progressivement jusqu’à devenir éblouissant.

D’une profondeur faible et d’une teneur en sel importante, la couleur rose du lac est provoquée par la présence d’une algue verte halophile microscopique, surtout active quand le ciel n’est pas couvert : « la Dunaliella salina ».

Le lac forme globalement un ovale allongé sur environ 3 kilomètres carrés selon un axe Nord-Est/ Sud-Ouest, parallèlement à la côte. Il s’étend sur une longueur de 3,85 kilomètres pour une largeur de 800 mètres. Il est isolé de l’océan Atlantique par une barrière dunaire, fixée par des boisements de filaos, plantés dans les années 1970. L’évaporation importante entraine donc une hyper-salinisation de l’eau.

En arpentant un peu le site, nous croisons de beaux bateaux aux couleurs vives, servant concomitamment à transporter les touristes ou aux extracteurs manuels de sel, pour travailler.

D’ailleurs, alors que nous avons une irrésistible envie de plonger dans ce lac qui nous attire, nous sommes rejoints par un homme qui se prétend guide et qui nous compose une musique à l’aide de son instrument traditionnel. Outre les explications qu’il nous donne sur l’extraction du sel, il nous propose de faire la rencontre d’un ouvrier qui accepte de nous prendre sur sa barque traditionnelle pour nous faire partager son métier.

Nous acceptons son offre et en sa compagnie, à grands coups de rames, nous rejoignons le centre du lac.

L’homme retire son haut et dévoile des abdos, qui renforcés par la couleur noire de sa peau ressemblent réellement aux morceaux présents sur une tablette de chocolat. Il entre ensuite dans l’eau qui le recouvre jusqu’à la poitrine. A l’aide d’un piquet, il casse les plaques de sel compactées sur le fond du lac avant de les ramasser à la main en remplissant sa barque et en les plaçant, juste à côté de nos pieds.

Une fois que sa barque est remplie en partie, il retourne sur le bord du lac. Immédiatement, deux femmes se présentent à lui pour débarquer le sel des pirogues et l’entasser sur des monticules pour le sécher et le blanchir au soleil. Inlassablement, enduites de beurre de karité pour se protéger de cette salinité corrosive, elles déversent le sel récupéré jusqu’à ce que la pirogue soit complètement vidée.

Près de 1000 ramasseurs sont présents chaque jour, aux mois de juin et juillet, période à laquelle l’activité est la plus intense. La production annuelle atteindrait environ 50 000 tonnes.

Nous décidons de nous baigner dans le lac ; alors que nous nous dévêtons, nous pénétrons dans une eau semblant constituée d’huile. Le sel la rend visqueuse et nous faisons attention de ne pas y plonger la tête, sous peine de nous brûler les yeux.

Une fois que nous avons nagé dans cet endroit mythique, nous nous rendons aux abords de la stèle érigée à la mémoire de : « Thierry Sabine », l’ancien organisateur du Paris-Dakar, décédé dans un accident d’hélicoptère en compagnie du chanteur : « Daniel Balavoine ».

Nous parcourons des dunes constituées d’un sable très fin et prenons grand plaisir à découvrir un troupeau de dromadaires, dont l’aspect global présente néanmoins, les stigmates d’une utilisation à la limite de l’agonie.

 

Saly Portudal

Située en dessous de Dakar, à proximité de M’Bour, Saly Portudal est une station balnéaire qui comporte 17 hôtels et 33 résidences pour un total de 10 000 lits.

Plus grande station balnéaire et centre touristique de l’Afrique de l’Ouest, la ville qui compte 30 000 habitants nous accueille au travers d’un petit centre qui nous permet de rejoindre une longue plage de sable doré, bordée de cocotiers.

La baie, protégée des courants violents par une disposition de rochers, est un lieu indéniablement important pour le balnéaire familial. L’eau peu profonde et d’un bleu turquoise attire les visiteurs, locaux ou étrangers.

Sur place, nous faisons connaissance, après avoir profité d’une agréable baignade, de nombreux artisans, qui viennent de tout le pays pour proposer leurs créations. Leurs boutiques se trouvent principalement à Saly Nord, où en arpentant les rues, il est possible de découvrir à même le sol, de véritables œuvres d’art. Dans de minuscules échoppes, les tailleurs proposent aux vacanciers vêtements typiques et tissus colorés.

Les ressources locales sont globalement liées au tourisme ou aux activités nautiques : « pêche, sports nautiques, tennis, équitation, golf ». Saly est aussi le point de départ de nombreuses excusions vers le parc animalier de la forêt de Bandia, l’île de Gorée, l’île aux coquillages Fadiouth ou le Lac rose.

Dans le Sud de la ville, le visiteur peut assister au départ des pirogues se rendant en haute mer afin de pêcher.

Le parc national des oiseaux de Djoudj

A 60 kilomètres au Nord de Saint-Louis et classé depuis 1981 au patrimoine mondial de l’Unesco, le parc national des oiseaux de Djoudj s’étend sur 60 000 hectares.

Comportant une succession de zones humides marécageuses et des savanes, entrecoupées de canaux, de bassins, de lacs et de rivières, le parc permet à près de 395 espèces d’oiseaux de cohabiter, le parc représentant ainsi la troisième réserve ornithologique mondiale.

En entrant à l’intérieur du territoire, ouvert de novembre à juin, le visiteur peut côtoyer des espèces endémiques et rares, parmi lesquelles : « des oies de Gambie, des vautours, des flamants roses, des échassiers, des pélicans gris, des canards, des spatules », pour ne citer qu’elles.

Dans le domaine terrestre, il est également possible de croiser des pythons, des singes rouges, des varans, des crocodiles et des phacochères.

Si le parc peut être accessible partiellement à pied, en effectuer une découverte en pirogue permettra de côtoyer au plus près les volatiles, qui par certains endroits sont regroupés en plusieurs milliers de membres. Les voir s’envoler dans un ballet aérien mystique reste un spectacle magique dont la rareté n’a d’égal que la beauté. Ailleurs, des miradors permettent d’observer les flamands rose en toute tranquillité.

L’entrée du parc coûte 2000 francs CFA. Le parc est ouvert de 08 h à 18 h. Les véhicules doivent payer un droit d’entrée de 5000 francs CFA. L’entrée du parc est un peu à l’abandon. Une guérite sur la gauche permet de payer l’entrée au service des Eaux et Forêts.

Il est conseiller de se rendre le parc de bon matin, dès l’ouverture, afin de bénéficier de la chance de croiser un maximum d’oiseaux.

La grotte de Popenguine

A 55 kilomètres au Nord de la capitale, sur un site où la couleur ocre de la terre est créatrice d’une ambiance irréelle, la grotte de Popenguine abrite, protégée par des grilles, la vierge noire qui serait apparue à un groupe de pêcheurs de cette petite localité proche de l’océan.

En 1888, Monseigneur Picarda, alors en mission dans le pays a souhaité profiter de cette apparition, pour faire du lieu un lieu de prières et d’échanges.

En 1992, le pape Jean Paul II, en visite dans le pays en a profité pour célébrer une prière sur le site et bénir la Vierge Noire.

Au-devant de l’autel de la vierge, plusieurs bancs sont entourés d’arbres. Les bancs en pierres brutes se fondent dans le paysage et une grande croix surplombe l’autel. Le sanctuaire marial forme avec la vierge de Fatima au Portugal et celle de Martinique, le triangle de la grâce en permettant à l’Europe d’être reliée à l’Afrique et à l’Amérique, l’apparition de la vierge en ces trois emplacements étant censés réparés les torts causés par l’esclavage.

Le Week-End de Pentecôte, un pèlerinage est organisé de la vierge jusqu’à l’église du village, pèlerinage durant lequel, les croyants se recueillent et déposent des cierges dans la grotte jouxtant l’église dans le centre de Popenguine, qui au travers de sa croix surmontant sa tour centrale, semble se dresser vers le ciel.

Cercle mégalithique

A Sine Ngayène, un petit village du Sud du pays, à la frontière avec la Gambie, les cercles mégalithiques de Sénégambie sont quatre grands groupes de cercles de pierres comprenant plus de 1000 pièces, disséminés sur une surface de près de 10 hectares, plus précisément sur une bande de 100 kilomètres de large qui longe sur 350 kilomètres le fleuve Gambie.

Les quatre groupes : «  Sine Ngayène, Wanar, Wassu et Kerbatch » rassemblent 93 cercles et de nombreux tumuli et monticules funéraires.

Organisés sur 1500 ans, entre le III ème siècle avant Jésus-Christ et le XVI ème siècle après Jésus-Christ, ces cercles démontrent les capacités organisationnelles d’une société aujourd’hui disparu et sont un précieux témoin de notre passé.

Sur le site constitué de savane et de sols arides, ces pierres de couleur rouge taillées dans des carrières proches représentent un exemple du savoir-faire humain mêlant l’artistique, le mystique et le religieux.

Le complexe de Sine Ngayène est le plus grand site de la zone. Il comprend 52 cercles de pierres dressées, dont un cercle double, soit au total 1102 pierres taillées. Le complexe de Wanar comprend 21 cercles dont un double cercle. Le site contient 9 pierres « lyres » ou pierres « bifides » comportant parfois une pièce placée en entretoise entre les deux parties. Les autres complexes importants se trouvent en Gambie.

Casamance - Senegal

 Plage d’Ouakam

Près de la capitale, la plage d’Ouakam, connue pour sa beauté, s’étend sur plusieurs kilomètres.

Proche d’une zone urbaine, la plage est la plus accessible et visitée du pays, aussi bien par les locaux que par les étrangers.

Constituée d’un sable doré qui s’étend à plusieurs endroits à perte de vue, la plage est prise d’assaut les Week-Ends par les habitants des villages voisins. Au travers de leurs vêtements colorés, les usagers éphémères, rien que par leur présence, offrent le spectacle magique d’un méli-mélo bien ordonné.

La plage d’Ouakam entrepose de nombreuses pirogues qui sont utilisées par les pêcheurs qui se rendent vers le large afin de pêcher. Il est d’ailleurs possible de les voir, partir tôt le matin.

Nous découvrons cette plage au travers d’un petit restaurant dans lequel nous prenons un café. Face à nous, quelques petits pêcheurs qui tentent à la canne, d’attraper du poisson avec plus ou moins de réussite.

Le long de la côte, les usagers peuvent trouver plusieurs bars et restaurants. En plus de la baignade et des séances de bronzage, il est également possible de pratiquer d’autres activités :  plongée libre, surf, kayak, plongée, volley-ball, la liste n’étant pas exhaustive.

Souvent bondée, la plage est constituée d’une eau turquoise et cristalline. Son accès se trouve à moins de 500 mètres de la route, rendant sa venue facile en voiture ou en transport en commun.

Toubab Dialaw

Petit village de pêcheur qui se trouve à 50 kilomètres au Sud de Dakar, sur la Petite-Côte, il comporte 2210 habitants, englobant les ethnies : « Peulhs, Lébous et Sérères »

Ouvert au tourisme, le village compte un petit centre agréable qui englobe quelques petits hôtels nichés au détour de ruelles sinueuses, dont l’hôtel culturel de : « Gérard Chenet », dramaturge et sculpteur sénégalais. L’hôtel abrite également l’école des sables, un centre international de danses traditionnelles et une galerie d’art dans laquelle se rendent nombre de touristes chaque année.

Le village est surtout connu pour sa belle plage de sable et ses falaises rouges auxquelles il est adossé, lui donnant un côté naturel sauvage indéniable.

Par ailleurs, sur certaines parties des falaises qui l’entourent, des constructions semblent fusionner avec la terre créant une sorte de château fort imprenable, mais pourtant si accessible.

Sur la plage, de jeunes enfants jouent à des jeux nautiques. Au milieu de leurs cris étouffés par le bruit tonitruant des vagues, le visiteur peut profiter par intermittence d’un calme absolu, posé sur un sable d’une douceur infinie.

 

Carabane

Dans l’extrême Sud-Ouest du Sénégal, Carabane est une île qui possède le statut de village ; peuplée de 400 habitants, l’île se trouve sur le fleuve Casamance, à quelques centaines de mètres de la berge.

Elle se rejoint en 30 minutes en pirogue à moteur depuis la ville d’Elinkine et elle est considérée comme un site paradisiaque dotée d’une végétation préservée et luxuriante.

D’une superficie totale de 57 kilomètres carrés, Karabanese trouve à 60 kilomètres de Zinguichor, non loin de la frontière avec la Guinée Bissau.

Représentant le village authentique du Sénégal, l’île ne comporte pas de route et tous les déplacements s’y font à pied. Le village éponyme qui constitue la porte d’entrée de l’île permet de rejoindre plusieurs sites marécageux dans lesquels, les habitants récoltent des huitres. Au sein de l’île, la pêche et l’agriculture représentent les principales activités professionnelles.

Quelques hôtels permettent d’accueillir les touristes, qui y recherchent surtout un tourisme balnéaire, l’île étant constituée de belles plages de sable fin donnant la possibilité d’accéder à une eau bleu-turquoise.

Si l’île constitue d’un point de vue historique, le premier comptoir français colonial en Casamance, le tourisme y est essentiellement naturel. Grâce à des piroguiers, le visiteur peut s’aventurer au cœur de la mangrove et y découvrir une flore endémique riche.

Le village comporte toutefois une maison coloniale de la mission catholique ainsi qu’une église datant de 1885 à la structure architecturale préservée. Les amateurs de pêche, sous toutes ses formes, y trouvent leur intérêt

Zinguichor

La ville de Ziguinchor se situe dans le Sud-Ouest du Sénégal à environ 70 kilomètres de l’océan Atlantique. Elle est reliée par route, par bateau et par avion à Dakar, la capitale, distante de 454 kilomètres.

Ville de 205 294 habitants et chef-lieu de la Casamance, Zinguichor présente dès notre entrée, la typicité des villes africaines construites sans réelle politique urbaniste. Elle donne ainsi le sentiment d’être un mélange hétérogène de constructions disparates, marquée par le développement de quartiers d’habitat informel.

Senegal - ziguinchor - senegal

Le centre paupérisé regroupe cependant, nombre de petits commerces établis dans des locaux en dur, devant lesquels, des vendeurs proposent leurs produits, en tentant de nous alpaguer…gentiment et avec respect.

Le cimetière de la ville que nous découvrons s’étend sur plusieurs kilomètres carrés et donne lieu à quelques scènes surprenantes. Outre une fusion intelligente interreligieuse au travers de la présence de tombes chrétiennes et musulmanes, nous assistons à la présence de chèvres qui tentent de brouter quelques feuilles en prenant appui sur une sépulture.

A ses côtés, la cathédrale Saint-Antoine-de-Padoue est le plus bel édifice du territoire ; elle dégage une certaine forme d’authenticité et elle est reconnaissable grâce à son austérité aussi bien intérieure qu’extérieure. De nombreux autres lieux de cultes sont présents dans la ville : « Église catholique, Assemblées de Dieu, Église universelle du royaume de Dieu ». Ils cohabitent aux côtés de mosquées musulmanes dans une symbiose parfaite.

La ville est entourée par des zones humides, constituées de marigots et de rizières, en direction desquels l’habitat s’étale. En arpentant les rues du centre, nous découvrons deux bâtiments, un peu plus solennels : le conseil régional de Ziguinchor et la Gouvernance qui figurent sur la liste des Monuments historiques classés. D’inspiration coloniale, leur façade présente néanmoins les stigmates concomitants du temps qui passe, du manque d’entretien et du soleil de plomb qui règne sur le territoire une bonne partie de l’année.

Le bâtiment contemporain qui abrite l’Alliance Franco-sénégalaise et un centre culturel s’inspire d’une architecture faisant état d’une profusion de couleurs et des motifs géométriques diola et manjaques traditionnels.

Touba

Ville centrale située à 195 kilomètres de la capitale, Touba est la deuxième ville la plus peuplée du pays avec près de 1 500 000 habitants.

Fortement urbanisée, elle est le siège de la confrérie musulmane des mourides, fondée en Mbaffar en 1888 par le cheikh : « Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul », le créateur du mourisidme, un courant de l’Islam.

Constituée de 25 villages, à l’instar des villes saintes du pays, elle possède un statut propre et dispose d’une police particulière et d’un règlement basé sur la charia selon l’école juridique malékite.

Essentiellement connue pour ses fidèles qui un peu partout dans le monde, gagnent de l’argent dans le secteur du commerce et en reversent une partie aux œuvres sociales de la communauté, elle possède néanmoins une identité riche, notamment au travers de son : « Grand Magal », une fête qui chaque année voit débarquer des centaines de milliers de croyants en provenance de tout le pays, célébrant l’exil du Cheikh : « Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul » au Gabon, exil provoqué par l’administration coloniale, ayant proféré des accusations non fondées dans le seul but de mettre un terme à ce courant religieux à la croissance exponentielle.

Touba abrite la plus grande bibliothèque musulmane du Sénégal, avec 170 000 ouvrages dont nombre d’écrits du fondateur du Mourisidme. A ses côtés, la bibliothèque dispose d’une université islamique. D’un point de vue religieux, outre nombre d’édifices musulmans, elle abrite la grande mosquée de la ville, entamée en 1926 et achevée en 1963, reconnaissable au travers de l’un de ses minarets de 86 mètres, le plus haut d’Afrique de l’Ouest. La mosquée abrite le mausolée d’Ahmadou Bamba visité chaque année par de très nombreux pèlerins durant le Grand Magal de Touba.

Dans les rues principales de la ville, nombre de petits vendeurs proposent leurs produits, mais l’endroit convergeant pour les vendeurs reste le grand marché, qui possède un secteur dédié aux marchands d’animaux. Ainsi au milieu du bruit et des odeurs authentiques, le visiteur sera dépaysé de découvrir, passant de mains en mains, des cheptels d’animaux en fin d’élevage ou de consommation : bœufs, chèvres ou poules, la liste n’étant pas exhaustive.

M Bour

A 80 kilomètres au Sud de Dakar, située sur la côte Atlantique, M’Bour est peuplée de 180 000 habitants.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous nous rendons dans sa banlieue et faisons connaissance avec une famille qui nous invite à boire le café. Nous rencontrons les différents membres de cette fratrie, dont le patriarche est pêcheur, à l’instar d’une majorité des habitants de la ville.

Il faut dire que M’Bour est le second port du pays, après Dakar. Il est facile de le remarquer sur les plages de la ville, dont les adeptes d’un tourisme balnéaire partagent le territoire avec des centaines de pirogues, effectuant de manière perpétuelle, des allers et retours avec la haute mer.

Il est ainsi surprenant de voir de bon matin et en soirée, des centaines de pirogues se déplacer en même temps sur les bords de plages, une sorte de marée humaine désordonnée mais pourtant si organisée. Au milieu des pêcheurs qui déposent leur prise, des charrettes se voient remplir de poissons, quand ce ne sont pas les femmes et les hommes, paniers sur la tête qui arpentent difficilement le sable pour rejoindre, soit le marché de la ville, soit le devant de la plage où les prises de la journée sont vendues à même le sol.

Les rues de la ville sont constituées majoritairement d’un sable ocre, qui donne une impression de léviter en continue. Dans les rues principales, des femmes aux vêtements colorés proposent à la vente des fruits aux formes appétissantes.

Alors que la frénésie de la circulation atteint son point culminant, au milieu de camions bariolées à la manière d’une adolescente se maquillant pour la première fois, nous rejoignons la mosquée de la ville qui comporte deux minarets de couleurs rose. Le toit du bâtiment, d’un bleu éclatant lui donne un côté irrésistible.

La région du Sine-Saloum

Située dans le Sud du pays, la région du Sine-Saloum, frontalière à la Gambie est un paradis ornithologique qui se caractérise par un delta constitué à la confluence des fleuves Sine et Saloum.

Le visiteur y découvre ainsi dans le parc éponyme, une grande mangrove qui accueille nombre d’espèces animales et végétales. Le delta du Sine-Saloum abrite trois grands groupes d’îles (Fathala, Gandoune et Betenty) séparées les unes des autres par des canaux de mangrove appelés « bolongs ».

Le territoire comporte ainsi de nombreux bacs, afin de permettre aux voitures de circuler sans avoir un trop grand détour à subir. C’est d’ailleurs, depuis un de ces bacs, que nous pouvons découvrir toute l’étendue de cette région.

La flore du Sine-Saloum compte plus de 180 espèces végétales, le territoire possédant une humidité importante, ce qui permet à de nombreuses espèces de s’y développer en toute tranquillité. Le delta du Sine-Saloum est réputé pour son intérêt ornithologique avec la présence : « de flamants nains, de pélicans gris, de hérons goliaths, de mouettes à tête grise, d’aigrettes des récifs et d’avocettes » qui peuplent la région.

En outre, le parc national du Sine-Saloum constitue l’une des plus importantes zones de concentration d’espèces de poissons du Sénégal et se caractérise par la présence de 34 espèces de mammifères qui y cohabitent : « lamantins, dauphins de rivière, singes colobe baï, phacochères, guibs harnarché, céphalophess de Grimm, cobs des roseaux, hyènes, chacals ». Le delta du Sine-Saloum abrite également de nombreux reptiles comme les crocodiles, les serpents, les varans ou les caméléons.

Pour le visiteur, la région fort accueillante permettra, une fois d’entrer dans le parc, d’effectuer une balade en pirogue pour mieux admirer cette nature unique. Deux villages valent particulièrement le détour : « les villages de Djiffer et de Palmarin », ce dernier comportant une belle église rose ainsi que des étangs lagunaires. Le parc comprend également plusieurs îles qui possèdent une flore et une faune tout aussi riches : « Mar Lodj, Fathala, Gandoune, Betenty et Dionevar ».

 

Thiès

Peuplée de 500 000 habitants et située à 70 kilomètres à l’Est de la capitale, Thiès est le deuxième poumon économique du pays, qui présente paradoxalement, les caractères trempés des villes dynamiques et frénétiques et discrètes des bourgades tranquilles.

Ancien lieu de garnison, nœud ferroviaire et routier important entre Dakar et Saint-Louis, Thiès possède un réseau développé de transport, constitué surtout de taxis qui en sillonnent les avenues larges et dégagées.

La Place de France est un lieu attractif sur lequel, les locaux se regroupent. Tout comme le quartier Ibrahima Sarr qui vit au rythme de ses petits vendeurs, laissant aux visiteurs le temps de flâner sans être importunés par des sollicitations diverses et variées. La promenade des Thiessois est particulièrement appréciée pour y effectuer de belles promenades en toute tranquillité. Les plus motivés y pratiquent leurs sports, surtout : « de la marche, de la course à pied et de la gymnastique ».

Plus de dix grandes mosquées sont présentes à Thiès dont la : « Grande mosquée de Keur Mame El Hadji »  et la : «  Grande Mosquée Mouride ».  La ville possède également plusieurs édifices catholiques. La cathédrale Saint-Anne mérite particulièrement une attention, quant à sa disposition en forme de grand L, agrémentée d’une couleur claire renforcée par quelques touches de bleus. D’autres églises présentent un intérêt certain :  « Marie-Reine de l’univers, Saint Jean-Baptiste, Saint Joseph de Peykouck, Saint François Xavier de Prout et Jésus Bon Pasteur ».

Les Manufactures sénégalaises des arts décoratifs (MSAD), spécialisées dans les tapisseries y ont été implantées en 1966, à l’initiative de l’ancien président Léopold Sédar Senghor.

En 53 ans d’existence, les Manufactures Sénégalaises des Arts Décoratifs ont réalisé des milliers de tapisseries sous différents formats, de tailles variables entièrement faites à la main.  La technique particulière de tissage pratiquée dans les ateliers de Thiès, est héritière de la méthode développée dans les Manufactures Royales des Gobelins à Paris.

En visitant les manufactures, il est possible de découvrir des ouvriers hautement qualifiés travailler sur de véritables œuvres d’art, usant de minutie pour parvenir en quelques mois à sortir une pièce qui viendra orner les bâtiments administratifs ou les salons de riches propriétaires.

Thiès abrite également un musée historique : « le musée régional de Thiès », inauguré le 9 février 1995, consacré tant à la préhistoire et à l’histoire de la région, qu’aux activités culturelles.

Niché dans un beau bâtiment colonial à la façade blanche, le musée comporte une scénographie intéressante, en présentant notamment au public, des outils ferroviaires.

La ville dynamique comporte de nombreux marchés, dans lesquels des vendeurs proposent leurs produits, dont essentiellement des légumes et des fruits locaux.

La région de Kédougou

Dans le Sud-Est du pays, la région de Kédougou qui entoure la ville éponyme, est un véritable paradis naturel dans lequel cohabitent dans une symbiose parfaite, plusieurs ethnies : « les Soninkés, les Jalonkés, les Bassaris ou les Bediks ».

Si la ville qui en porte le nom ne présente que peu d’intérêts, elle est le point central qui permet de rejoindre plusieurs de ses trésors.

Le Parc national de Niokolo Koba  en est l’un d’entre eux. Réserve de chasse depuis 1926, il fut créé en 1954 et inscrit en 1981 sur la liste des sites du Patrimoine Mondial de l’Unesco.

Couvrant près de 900 000 hectares, le parc sert de refuge à un grand nombre d’espèces animales telles que : « des éléphants, des lions, des buffles, des panthères, des singes, de nombreuses antilopes, des hippopotames, des crocodiles et des phacochères » ainsi que près de 400 espèces d’oiseaux, évoluant au sein d’une savane boisée soudanienne où dominent les buissons et les baobabs, d’une forêt sèche ainsi que d’une forêt ripicole. La flore du Niokolo-Koba est constituée de près de 1 500 espèces de plantes.

Dans le parc, les chutes de Dindefelo, situées sur la commune du même nom se trouvent au coeur d’une forêt luxuriante. Situées à seulement quelques kilomètres de la frontière guinéenne, les chutes mesurent environ 100 mètres de hauteur ; elles s’atteignent après une petite randonnée.

Porte d’entrée du pays bassari, le village communautaire de Bandafassi est niché au cœur de la région. Aménagé en complexe socio-culturel multifonctionnel, il se présente comme la vitrine de l’environnement et de la culture des ethnies dites minoritaires du Sénégal oriental.

Le village communautaire comprend ainsi, un centre multimédia, un espace resto-bar et des cases d’hébergement, une salle polyvalente, un écomusée et un espace d’interprétation, ethnoculturel représentatif de l’habitat traditionnel du terroir aux inspirations : « Bassari, Bedik, Peul, coniagui et Diallonké ».

Le village effectue au travers de ses habitants, la valorisation du tourisme culturel, de l’écotourisme et de l’artisanat traditionnel. Des danses traditionnelles en costumes locaux sont ainsi effectués lors de l’arrivée de visiteurs.

Iwol, quant à lui est un village traditionnel qui se trouve à proximité de la ville de Bandafassi. Le village d’Iwol fut fondé au XIII ème siècle et est généralement considéré comme la « capitale du pays Bédik ». Composé de huttes traditionnelles, il offre un accueil unique et permet une véritable immersion dans la culture de cette région reculée.

Saint Louis

Ancienne capitale du pays, aujourd’hui, considérée comme sa plus belle ville, Saint-Louis se trouve à l’embouchure du fleuve Sénégal, à 264 kilomètres au Nord de Dakar.

Première ville fondée par les Européens en Afrique occidentale, elle a été classée au répertoire mondial par l’Unesco en 2000. Appelée la : « Venise africaine », elle est constituée de nombreuses maisons, typiques de l’époque coloniale, reconnaissables au travers de leur façade de chaux, leur double toiture en tuile, leur balcon en bois et leur balustrade en fer forgé.

Parmi les bâtiments d’exception, notons le Palais du Gouverneur, construit sur l’emplacement d’un ancien fort colonial dont quelques murs subsistent, qui se dévoile dans un quartier en pleine mutation.

La ville comporte plusieurs musées dont le musée : « MuPho » consacré à la photographie et le musée du centre de recherche et de documentation, fondé en 1956 et qui grâce à des possessions uniques met en lumière l’histoire du pays.

Le quartier historique qui se trouve sur l’île Saint Louis est relié au reste de la ville par un pont métallique à sept arches : « le pont Faidherbe », conçu par l’entreprise Nouguier, Kessler & Cie. Non loin du pont, la statue en bronze de Faidherbe par Crauck, érigée de son vivant, en 1887, sur la place éponyme, ex place d’Orléans, mérite une visite. Le pont Faidherbe et sa cité portuaire permettent de découvrir à quel point la ville possède une des plus importantes communautés de pêche du continent. Regroupés majoritairement dans le quartier Guet Ndar, les pêcheurs effectuent chaque jour un ballet incessant vers l’océan.

Dans le domaine du religieux, comme nombre de villes sénégalaises, la foi est partagée entre la religion musulmane et la religion chrétienne. La grande mosquée de la ville saura éblouir grâce à son architecture laissant la part belle à la présence de deux hautes tours rectangulaires. Les autres églises sont tout aussi intéressantes : « Assemblée de Dieu ou église universelle du royaume de Dieu ».

La Casamance

Au Sud de la Gambie, la Casamance, région historique et naturelle du pays est un territoire partiellement isolé du reste du Sénégal par le territoire Gambien qui s’étend sur une superficie de 29 000 km² et compte environ 800 000 habitants.

Considéré comme le grenier du pays, le territoire dans lequel nous entrons dévoile immédiatement ses charmes de région agricole. Agrémentés du fleuve éponyme de 300 kilomètres aux abords duquel nous nous rendons, nous faisons la connaissance de pêcheurs qui aux côtés de belles pirogues posées sur les berges, tentent sans trop de difficulté de s’adonner à leur activité.

En traversant des paysages exceptionnels, constitués d’une nature verdoyante, à quelques reprises, rongée par le soleil au zénith, nous arpentons de nombreux petits villages où l’accueil généreux des habitants nous transporte.

La Basse Casamance est un véritable jardin d’Eden où la quiétude règne en maître. Oussouye est une sous-région fortement désertée par les touristes, pourtant, elle a su conserver son âme d’antan. Ce qui est le cas des villages : « Kabrousse, Elinkine et Mlomp » qui sauront séduire les amoureux d’une découverte authentique. En outre, le village de Mlomp est un village animiste, qui présentera au travers de sa religion, une identité propre.

Mais, la casamance est également une terre balnéaire. Les plages de : « Oussouye, Kolda, Sédhiou, Vélingara » valent particulièrement le détour au travers de leur sable doré et de leur eau turquoise.

Le must reste la plage de Cap Skirring, un petit village côtier qui a su se développer suffisamment pour offrir aux visiteurs, toutes les infrastructures permettant un séjour réussi. En outre, avec son paysage escarpé, le village offre un visage différent de la région.

Dans le registre des activités, la Soumare tour, la terre Kassoumay et la mission Koulangoume  permettront de vivre des moments inoubliables.

Dakar

Comptant près de 1 056 009 habitants, Dakar est la capitale du pays et son cœur historique, politique et administratif. N’occupant que 0,28 % du territoire national, la région de Dakar concentre sur 550 kilomètres carrés, 80 % des activités économiques du pays, au travers d’un positionnement côtier central qui favorise le commerce et les échanges internationaux. Dakar est située à 167 kilomètres au Nord-Ouest de Banjul, à 408 kilomètres au Sud-Ouest de Nouakchott, à 705 kilomètres au Nord-Ouest de Conakry et à 1 046 kilomètres à l’Ouest  de Bamako.

La ville qui se trouve sur un ancien volcan, s’est développée sur un promontoire rocheux de la presqu’île du Cap-Vert et englobe également l’île de Gorée au Sud, les îles de la Madeleine à l’Ouest et l’île de Ngor au Nord.

Lorsque nous entrons dans la ville, de nuit, nous nous dirigeons tout d’abord vers son centre, afin de pouvoir profiter de l’ambiance frénétique qui y règne. Sur la route, des embouteillages qui s’étendent et mélangent concomitamment des taxis bariolés, des charrettes tirées par des ânes et des véhicules à moteur regroupant essentiellement des voitures et des scooters, qui pour se faire entendre donnent de la voix.

Aux abords du marché Karmel, nous sommes accueillis par des vendeurs qui de bon matin, attendent le passant. Nous nous rendons ensuite au marché des fruits et des légumes où toutes sortes de produits passent de main en main, au son tonitruant de vendeuses au verbe fort.

senegal - Dakar

La place de l’indépendance qui est entourée de beaux bâtiments coloniaux dévoile son charme ; en son centre, une belle sphère constituée d’une sorte de métal brillant met en avant ce petit coin de verdure, asséchée par endroit.

Dakar présente, à l’instar des grandes villes africaines, une dualité entre le passé et le futur, entre la modernité et l’ancien. Partagée ainsi entre des quartiers pauvres aux maisons délabrées et des secteurs économiquement développés, constitués de hautes tours de verre.

Mais Dakar, regroupe également un grand pan de la culture du pays. Le musée Théodore-Monod se consacre aux arts et traditions de l’Afrique de l’Ouest et présente de manière continue 300 des 9 000 pièces qui constituent ses collections. La ville comprend également le musée des civilisations noires inauguré en 2018, le musée de la Femme Henriette-Bathily  ouvert en 2014 et le musée Boribana.

Dans le registre culturel, la ville compte le théâtre national Daniel-Sorano inauguré en 1965, le centre culturel Blaise Senghor et l’Institut Français. Après avoir découvert les beaux bâtiments du palais présidentiel et de l’Assemblée Nationale, nous faisons un détour par la gare qui mérite le détour.

Nous nous rendons ensuite à la grande mosquée de la ville, qui au travers de ses minarets, semble perforer le ciel. Lorsque nous rejoignons la cathédrale de Dakar, un bel édifice constitué d’un dôme surmonté d’une croix et de deux grandes tours, nous assistons devant son parvis, à un match de football entre de jeunes adolescents, qui a notre vue, redoublent d’efforts pour se faire remarquer. Parmi les autres églises à ne pas louper, notons : « l’Assemblée de Dieu et l’église universelle du royaume de Dieu ».

Nous nous rendons ensuite sur la Corniche, découvrir de belles plages avec une vue dégagée sur les îles de la Madeleine qui nous semblent si proches.

Sur la plage, un homme se déshabille et nettoie ses vêtements. Nous pouvons apercevoir au loin de hautes falaises se jetant dans la mer, sur lesquelles nombre d’habitations ont été construites.

Nous prenons le temps d’admirer la porte du troisième millénaire, qui sur une place déserte et dont les couleurs semblent avoir vieilli, une grande arche accueille sur un rebord, une statue filigrane.

Le long de la corniche, nous nous rendons ensuite en hauteur pour admirer le monument de la renaissance, une sculpture monumentale, œuvre du sculpteur : « Virgil Magherusan », située à Ouakam, une commune d’arrondissement de Dakar.

Alors que ce monument de 52 mètres en bronze et cuivre, qui a été érigé sur la colline volcanique conique qui surplombe la capitale sénégalaise : « les Mamelles » se voit de loin, il nous faut gravir plusieurs escaliers pour le rejoindre.

A ses abords, nous nous sentons si petits, que nous devons lever nos yeux hauts pour en apercevoir la globalité. Le monument représente un couple et son enfant, dressés vers le ciel. Il est officiellement inauguré le 3 avril 2010 lors des cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal. L’œuvre permet de montrer, au travers d’une famille vaillante, que l’homme qui porte son enfant sur son biceps et tient sa femme par la taille, « une Afrique sortant des entrailles de la terre, quittant l’obscurantisme pour aller vers la lumière ».

De notre promontoire arpenté par de nombreux écoliers de la ville, nous pouvons bénéficier d’un point de vue dégagé et fort intéressant sur la capitale.

Une visite de la capitale ne peut se faire sans la découverte de la plage des Almadies, qui saura séduire les familles au travers de ses infrastructures.

Conclusion

Le Sénégal est un pays fort intéressant. Il permet d’intégrer à la fois un tourisme historique qu’un voyage naturel. Sa population est chaleureuse et accueillante et il présente les caractéristiques réussies d’une alliance interreligieuse où différentes obédiences cohabitent en grande intelligence et tolérance.

Nous y avons passé plusieurs jours et avons pu découvrir à quel point il avait su conserver son authenticité, tout en se dirigeant vers la modernité. Ses places mythiques sont un rêve pour de nombreux voyageurs, mais un rêve accessible, tant les prix pratiqués dans le pays restent abordables.

 

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Grenade, les incontournables de l’île aux épices

Grenade, les incontournables de l’île aux épices

Petit pays des Caraïbes, Grenade qui porte le nom d’un fruit gorgé de sucre et d’une ville espagnole, est peu connu des Européens, qui lui préfèrent la République Dominicaine ou l’Outre-Mer français. Comportant une population chaleureuse, l’île possède de nombreuses merveilles touristiques aussi bien architecturales que naturelles. Nous l’avons visitée en profondeur et nous vous en présentons les incontournables.

 

Pays insulaire des Antilles dans la mer des Caraïbes, Grenade se compose de l’île de Grenade elle-même, de deux petites îles : « Carriacou et Petite Martinique », et plusieurs petites îles situées au Nord, dans les Grenadines.

Grenade est positionnée au Nord-Ouest de Trinité-et-Tobago, au Nord-Est du Venezuela et au Sud-Ouest de Saint-Vincent-et-les Grenadines.

Peuplé de 124 520 habitants, sa superficie de 348,5 kilomètres carrés en fait un des pays les plus petits au monde, mais comme de nombreuses îles des Caraïbes, il ne manque pas d’atouts pour séduire les milliers de touristes qui s’y pressent chaque année, essentiellement des Américains et des croisiéristes. Étant d’origine volcanique, son relief est très marqué, constitué d’un intérieur montagneux dominé par plusieurs cratères d’explosion. Le point culminant de l’île : « le mont Sainte-Catherine » s’élève à 840 mètres.  Si l’île permet de belles randonnées, elle possède des cascades uniques au débit élevé ainsi que de belles plages, notamment sur la côte Sud, divisée en des péninsules minces.

La Grenade abrite ainsi quatre écorégions : les forêts humides des îles du Vent, les forêts sèches des îles sous le vent, les forêts sèches des îles du vent et les broussailles xériques des îles du vent.

Du fait de ses caractéristiques accidentées, modelées par le volcanisme, la Grenade est un véritable jardin d’Éden dont elle a su tirer avantage en couvrant ses pentes de plantations qui lui permettent aujourd’hui, de baigner perpétuellement dans une fragrance naturelle et fruitée justifiant son nom générique d’: « île aux épices ».

Nous y avons ainsi passée un beau séjour et vous faisons profiter de notre expérience en vous présentant ses incontournables. Si vous souhaitez en savoir plus sur notre séjour sur place, n’hésitez pas à consulter notre photothèque de près de 500 photos, qui vous dévoileront le vrai visage du pays : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-grenade/

 

Fort Frédérick

Non loin de la capitale, le fort Frédérick, fut construit en compagnie de deux autres fortifications, par l’armée française en 1779, afin de se protéger des Anglais, à qui le pays avait ravi  l’île, peu auparavant.

Les Anglais ayant été attaqués par l’intérieur des terres, les Français postent donc les canons en les orientant de telle manière à éviter une attaque identique. Le visiteur découvre donc cette subtilité en arpentant cet édifice en relativement bon état, quand bien même, il présente encore les stigmates d’un bombardement des Américains en 1983.

Pour quelques dollars de droit d’entrée, il est possible d’avoir accès à l’intérieur de cette ancienne forteresse française et d’effectuer une petite promenade pour bénéficier d’une vue sublime sur le paysage de la Grenade.

 

Grenville 

Deuxième plus grande ville du pays, peuplée de 2400 habitants, Grenville est la capitale de la paroisse de Saint Andrew, dans l’Est du pays.

Lorsque nous entrons dans cette ville au centre coloré, nous nous rendons immédiatement à l’église anglicane qui se situe à l’extrême Nord de la rue Victoria, son artère principale, que nous parcourons.

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Située en bord de mer, le long de sa baie éponyme, Grenville dégage une atmosphère calme et agréable. Par ailleurs, bien trop calme à notre goût, puisque les rues désertes ne sont même pas perturbées par la frénésie de la circulation qui en est inexistante.

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Au détour d’une ruelle, alors que nous découvrons le bord de mer, nous croisons un homme endormi sur un rebord. Sans se soucier de notre passage, paisible, il grogne à quelques reprises, gêné par une mouche qui lui tourne autour.

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Dans un autre coin de la ville, deux hommes jouent à un jeu de société. A grand renfort de réflexion, chacun des deux participants tente de dispatcher ses pièces de dominos, dans une bataille intense où la concentration est de mise.

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Il nous faut marcher quelques mètres pour rejoindre le marché de la ville qui abrite une variété d’étals de fruits, de légumes, d’artisanat et de viande.

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À la périphérie de Grenville, l’aéroport de Pearls, le premier aéroport de Grenade n’est plus utilisé pour l’aviation, mais comprend toujours des carcasses d’avions abandonnées d’Air Cuba. Le terrain de cricket Progress Park est situé dans la ville et a accueilli de grands matchs de ce sport apprécié par les locaux.

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Parc national de grand étang

Dans la province de Saint-Andrew, entre Grenville et Saint-Georges, au cœur de l’île, le Parc National Grand-Étang, est constitué comme son nom l’indique d’un grand lac entouré de hautes collines, nichant une végétation tropicale luxuriante.

Cette végétation composée de forêts d’acajou, de fougères, de fleurs tropicales et d’autres plantes indigènes est habitée par de nombreux animaux sauvages dont :  « les singes, les tatous, les lézards, les grenouilles et de nombreuses espèces d’oiseaux endémiques ».

Le lac est la conséquence de la présence d’un volcan éteint n’étant jamais entré en éruption depuis plus de 12 000 ans.  Possédant un centre d’interprétation, il est le point de départ de belles randonnées et il est apprécié des amateurs de sports d’aventure.

Se trouvant à 530 mètres au-dessus du niveau de la mer, il a une profondeur de 6 mètres. Sa superficie qui s’étend sur 15 hectares comprend de nombreuses écozones.

Il est facile d’en faire le tour avec un audioguide, ce qui permet d’en apprendre un peu plus sur sa formation et ses spécificités. Le mont Qua Qua peut être vu de l’autre côté du lac. Les randonnées pédestres qu’il est possible d’effectuer ont une durée qui s’étend de 15 minutes à 4 heures.

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Saint Georges 

Située sur la côte Ouest, Saint Georges est la capitale de la Grenade et la ville qui en abrite les institutions administratives et politiques.

Si la ville reste une petite bourgade tranquille, peuplée de 4300 habitants, elle est surtout attrayante au travers de son port en forme de fer à cheval, entouré par une colline, résultante de la présence d’un ancien volcan.

C’est d’ailleurs dans son port, que nous faisons notre premier arrêt, afin de le découvrir en profondeur. Avec la présence de nombreux bateaux, et des maisons colorées aux faux airs des grandes villes d’Amérique du Sud, le territoire dévoile sa beauté.

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Du fait du climat tropical tempéré de l’île qui assure le succès de la production d’épices, le marché de la ville, dégage des effluves et de belles senteurs fusionnant en une symphonie odorante unique. En arpentant de vastes allées dégagées, nous nous régalons olfactivement de fragrances de cacao, de girofle, de vanille, de cannelle et de gingembre. Sans oublier de noix de muscade, dont l’omniprésence n’a d’égal que sa beauté, mise en valeur par une présentation  particulièrement efficace sur les étals.

Market Square, le centre commercial de la capitale permet d’effectuer de nombreux achats et les amateurs de chocolat, ont la possibilité de découvrir la « House of Chocolate », dont la matière première provient des champs de cacaotiers de l’île.

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Dans le domaine du religieux, l’église anglicane : « St. George », construite en 1825 est particulièrement intéressante ; elle possède une majestueuse horloge ajoutée en 1904, une horloge typique qui joue les carillons de Westminster. Détruite par l’ouragan Ivan en 2004, l’église a vécu plusieurs années de travaux de reconstruction depuis le milieu des années 2010, et a retrouvé depuis, sa fonction principale.

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Au sommet de la ville, le Fort George a été construit en 1705 sur une ancienne batterie érigée par les Français dans les années 1600, et initialement nommé : « Fort Royal » ; il a été rebaptisé Fort George en 1763, en l’honneur du : « roi George III » lorsque les Britanniques ont pris possession de l’île.

Surplombant la ville, il offre une vue magnifique depuis ses remparts.  Si le site abrite la police royale du pays, il possède de nombreuses parties accessibles au public, qui peut y visiter librement cet édifice majeur. Petit bastion, délabré, il représente une construction traçante, permettant à chaque niveau de fournir un feu de couverture pour l’autre niveau. Son coût d’entrée est de 2 dollars.

Dans la ville, le musée national de la Grenade est installé dans une caserne française, qui date de 1704, et qui a ensuite servi de prison.  Le musée expose de nombreux objets historiques, dont des artefacts caraïbes et arawaks, des machines et équipements de transformation du sucre, des objets de l’industrie baleinière et le bain en marbre de Joséphine Bonaparte.

La ville, d’inspiration française et anglaise possède de beaux bâtiments et des infrastructures intéressantes. Le stade national de cricket est un autre incontournable, tout comme la cathédrale catholique romaine et l’édifice du Parlement, également connu sous le nom de : « York House », qui abrite la Chambre des représentants, le Sénat et la Cour suprême.

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Cascades Annandale

En bordure de la réserve forestière, du côté Ouest de l’île, les cascades Annandale sont trois cascades nichées dans un écrin de verdure, qui s’atteignent après une petite randonnée sur un sentier balisé.

Lorsque nous arrivons sur le site, nous sommes entourés par une végétation luxuriante, qui nous permet de mieux découvrir la faune naturelle de l’île.

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Après une petite marche, nous parvenons jusqu’à la première des cascades qui dévoile son eau limpide et claire. Haute de plusieurs mètres, elle s’écoule dans un petit bassin dans lequel, il faut être courageux pour y nager, tant la température glaciale de l’eau nous gèle instantanément à son contact.

Mais pour quelques pièces, des jeunes locaux, courageux et téméraires, n’hésitent pas à effectuer des sauts de l’ange, parvenant à atterrir dans le bassin avec une dextérité impressionnante.

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La deuxième chute s’atteint après 45 minutes de marche. Le sentier traverse une plantation de noix de muscade. Le spectacle est grandiose, la chute étant la plus spectaculaire des trois. Elle déverse sans interruption son eau au travers d’un fort débit et les spectateurs de ce spectacle magique en sont quitte pour être aspergés des embruns provoqués par cette violence incontrôlée. La troisième chute appelée également : « Fontainbleu » se trouve quant à elle hors des sentiers battus, mais mérite un intérêt. Sur le site, l’eau tombe en cascade d’une falaise de 30 mètres dans une piscine cristalline.

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Plage de Grand Anse

Près de la capitale, la plage de Grand Anse, connue dans le monde entier pour sa beauté, s’étend sur près de 3 kilomètres.

Entourée de montagnes et proche d’une zone urbaine, la plage est la plus accessible et visitée du pays, aussi par les locaux que par les étrangers.

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Elle comprend de nombreuses infrastructures, qui permettent d’y passer un agréable moment, notamment grâce à la pratique de sports aquatiques : catamarans, scooter des mers et bateau à la journée.

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Le long de la côte, les usagers peuvent trouver nombre de bars et de restaurants. Un sauveteur est en service à la plage pendant la haute saison. En plus de la baignade et des séances de bronzage, il est également possible de pratiquer d’autres activités :  plongée libre, surf, kayak, plongée, volley-ball.

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Souvent bondée, la plage est constituée d’une eau turquoise et cristalline. Son sable est fin et doré. Son accès se trouve à moins de 500 mètres de la route, rendant sa venue facile en voiture ou en transport en commun.

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Parc national de Levera

Situé dans le Nord-Est de l’île, le parc national de Levera a une superficie de près de 182 hectares. Il est constitué concomitamment d’un lagon apprécié pour la beauté de ses plages et d’une mangrove dans laquelle, nombre d’espèces d’oiseaux viennent nicher.

La plage de Levera qui y fait partie est magnifique et, à quelques encablures de la côte, les nombreux récifs présents en constituent autant de spots de plongée libre, ce qui attire une population généralement restreinte puisqu’avertie, intensifiant ce sentiment de solitude et de tranquillité.

Le parc permet d’effectuer de belles randonnées, au milieu de petites rivières qui alimentent des lacs somptueux, dont l’eau cristalline rend le territoire, paradisiaque.

Le parc possède une flore riche, constituée d’espèces endémiques du pays. S’il est possible de le parcourir en présence d’un guide, les sentiers sont assez bien entretenus pour permettre à tout marcheur de l’arpenter en toute sécurité.

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Paradise beach

Dans le village de l’Esterre, sur la côte Ouest de l’île, Paradise beach, comme son nom l’indique possède des atouts naturels uniques, qui lui permettent d’être considérée comme une des plus belles plages des Caraïbes. Elle offre ainsi des conditions de farniente et de baignades idéales.

La plage est constituée d’un sable immaculé et son eau, d’un bleu turquoise est si peu profonde, qu’elle permet à la plage d’être un site incontournable pour les familles avec enfant.

Au loin du bord de mer, quelques ilots à la végétation verdoyante, intensifient ce sentiment de bien-être ressenti, les doigts de pied en éventail, alors que son regard fuit vers un horizon qui semble si près qu’il en devient voisin.

La plage est bordée de grands cocotiers et amandiers, desquels se dégage une bonne odeur de fruits frais.

La plage est également dotée de quelques infrastructures, dont des bars et des restaurants, qui proposent des spécialités locales aussi bien en plat qu’en boissons. Il est également possible d’effectuer quelques activités nautiques et de réserver chaises longues et transat, pour quelques dollars US.

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Mont Carmel

Situé au Sud de Grenville et également connue sous le nom de : « Marquis Falls », le mont Carmel est en réalité la plus haute chute de l’île avec ses 21 mètres de hauteur.

Elle s’atteint après une belle randonnée sur un sentier balisé de près de 30 minutes, qui permet de traverser une plantation privée qui donne la possibilité de découvrir en partie les cultures principales et importantes de l’île.

Tout au long de l’arpentage du chemin, le visiteur est accompagné par le bruit tonitruant de la cascade qui s’entend au loin, bruit qui se rapproche au fur et à mesure de son avancée.

Les propriétaires de la plantation demandent un droit d’entrée par personne de quelques dollars, ce qui est justifié par le coût important de l’entretien du sentier.

Arrivé sur place, le visiteur découvre un site idyllique, niché dans un ilot de verdure fantasmagorique. L’eau qui s’écoule dans un bassin dégage de nombreux embruns rafraîchissants. Il va s’en dire que l’eau limpide est accessible à la baignade, mais du fait de ses températures glaciales, peu sont enclins à se laisser tenter.

A proximité de l’entrée du territoire, le musée de Rome est un musée à ciel ouvert qui présente des pans de la vie d’antan des habitants au travers une reconstitution d’habitats traditionnels. Le hangar accueillant les visiteurs est ainsi peint de couleurs vives et regorge d’expositions didactiques.

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Cascade de Tufton Hall

La cascade Tufton Hall est située à Saint Mark’s. Recemment découverte, elle s’atteint après une randonnée de 3 heures sur un sentier difficile et peu balisé.

Si atteindre cette cascade est difficile et seulement adapté pour les personnes dotées d’une forme physique optimale, son cheminement permet de découvrir de manière privilégiée une nature polyvalente vierge constituée de rivières, de cascades, de sources et de forêts tropicales.

Arrivé à terme de ce périple, qui peut prendre avec le chemin du retour, la journée, le visiteur est galvanisé par le spectacle offert. Aux pieds d’un bassin, une haute chute d’eau y plonge avec fracas.  Dans un petit renfoncement donnant l’impression d’une grotte, une flore unique s’y développe, encouragée par des conditions propices.

Si la présence d’un guide n’est pas obligatoire, elle est néanmoins recommandée. Pour en joindre un, il est possible de les contacter par mail sur le : TuftonHallWaterfall@gmail.com ou par téléphone sur le 473-403-8674 ; 473-417-3244 ou 473-457-0191.

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Parc des sculptures sous-marines

Sur la côte Ouest du pays, au large de la pointe Moliniere, le parc des sculptures sous-marines accueille de nombreuses statues créées par : « Jason de Caires Taylor » afin de rendre un hommage appuyé aux victimes passées d’esclavage. Le site fait partie de la zone de protection marine : « Molinere Beauséjour » à Dragon Bay.

Le « Grenada Underwater Sculpture Park » fut ainsi le premier parc au monde à être ouvert au public en 2006. Progressivement, il s’est imposé comme une attraction de plongée ou de snorkelling à ne pas louper.

Avec plus de soixante-cinq sculptures dans le parc, sur une superficie de près de 1 000 mètres carrés, le visiteur, qui peut également les découvrir grâce à des bateaux possédant un fond en verre, plonge ainsi dans un univers unique et poétique. Les statues attirent nombre de poissons et quand bien même, elles viennent de subir une rénovation, elles se voient progressivement recouvertes de coraux et autres coquillages marins, qui intensifient leur côté envoutant.

Parmi les nombreuses sculptures, « Vicissitudes » est peut-être l’œuvre la plus célèbre du parc, au travers du cercle présent de 26 enfants tenant une main grandeur nature, qui repose à 4.5 mètres de profondeur.

« The Lost Correspondent » est une autre sculpture intéressante, qui évoque un homme travaillant à sa machine à écrire avec le bureau couvert de coupures de journaux.    Les statues se trouvant à une profondeur comprise entre 3.5 à 7.6 mètres, il est possible de les voir simplement avec un masque et un tuba. Cependant, pour profiter de manière optimale de ces œuvres d’art, il est conseillé de réserver une plongée en bouteilles.

 

Cascade Concord

La cascade Concord est l’une des cascades les plus faciles d’accès de la Grenade.

A proximité de la capitale, nous arrivons, après la traversée d’une belle route bien entretenue, bordée d’arbres fruitiers locaux et de plantes à fleurs, aux abords d’une sorte de guérite dans laquelle patiente un garde, qui nous explique que nous devons payer 2 dollars l’entrée du site, seulement si nous souhaitons nous baigner.

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Nous lui indiquons que nous souhaitons simplement la découvrir et il nous laisse entrer sur le site, sans peine. Nous pouvons rejoindre ainsi une des cascades les plus visitées de l’île, du fait de sa proximité avec la route.

Lorsque nous parvenons jusqu’à des escaliers, nous pouvons l’admirer de hauteur. Face à nous, elle se dévoile, un peu masquée par la végétation ambiante luxuriante. Nous décidons de nous en approcher et après une descente de quelques minutes, nous parvenons jusqu’à ses pieds.

Si elle ne paraît pas excessivement grande, elle offre un spectacle magique. Avec en arrière fond, une grande falaise, elle frappe le bassin qu’elle surplombe avec violence, ce qui humidifie l’air ambiant, pour notre plus grand plaisir.

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En retournant à la civilisation, nous faisons connaissance avec un artiste, dans une petite habitation, qui fabrique des objets artisanaux. Avec dextérité, il enfile des perles, qui une fois conjointes, revêtent la forme d’un collier. Nous l’admirons et prenons beaucoup de plaisir à savourer son art qu’il exerce dans les moindres détails.

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Cascades des sept sœurs

Dans le cœur de l’île, non loin du village de Saint Margaret, les cascades des sept sœurs s’atteignent après une petite randonnée de 45 minutes au cœur de la forêt tropicale.

Le visiteur, après avoir traversé une plantation privée, côtoie des cacaoyers, des muscadiers et des bananiers. Il est accompagné également dans son périple, par une faune abondante composée essentiellement par des oiseaux et des singes, qui n’hésitent pas à pousser de la voix pour se faire entendre.

Le sentier permettant de rejoindre les cascades vaut le détour ; s’il peut s’avérer boueux après de fortes pluies, il est généralement praticable sans difficulté.

Une fois les cascades atteintes, le réconfort récompense l’effort. Des piscines naturelles reçoivent de l’eau de petites chutes qui se nivellent successivement, chacune représentant la pièce d’un puzzle qui ne peut revêtir sa forme finale, qu’une fois complet.

Non loin des Seven Sisters, une autre chute : « la lune de miel » dévoile un spectacle magnifique. Mais, étant donné que son emplacement n’est pas indiqué, elle est souvent ignorée.

Aux cascades des Seven Sisters, il est possible de se baigner dans une eau limpide et agréable, réellement rafraîchissante.

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Douglaston estate

A proximité de Gouyave, juste avant d’entrer dans la ville, nous faisons un arrêt au domaine de Dougladston, dans lequel, nous découvrons un bâtiment tout de bois constitué, avec à ses abords, plusieurs tables sur lesquelles sont posées des noix de muscade.

En entrant sur le site, accueillis par une grille délabrée, le ton est donné. Certains arbres étranges semblent avoir perdu leur écorce. Ils sont entourés de baies et de bananiers.

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Nombre de croisiéristes sont déjà sur place ; ils déambulent dans de vastes bâtiments dont les plafonds en tôle parviennent à nous transporter dans le passé. Si le site n’est plus utilisé pour la production d’épices ou le traitement des noix de muscade, il représente un musée à ciel ouvert fort intéressant.

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Nous entrons dans le premier boucan que nous croisons, le boucan étant un bâtiment comprenant d’immenses plateaux de séchage sur rails, afin que les plateaux puissent être poussés sous le bâtiment en cas de pluie. Pour la démonstration, ils sont emplis de noix de muscade séchées. D’autres comprennent des macis, du cacao, de la cannelle, du piment, et des clous de girofle.

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A l’intérieur du bâtiment, un guide nous conduit à une table où les visiteurs sont invités à « gratter et renifler » les feuilles d’une succession de brindilles et à deviner leur nature exacte. Les explications en Anglais sont nombreuses et pertinentes.

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Nous quittons le groupe et rejoignons l’arrière des bâtiments afin de découvrir les bureaux et les registres ayant enregistré les transactions d’achat et de vente d’épices au début des années 1900. En fin de visite, il est possible d’acheter des épices pour un coût relativement bas.

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Belmont Estate

Sur la côte Est, non loin du village de Tivoli, le site de Belmont appelé également : « Belmont estate » est un autre incontournable à ne pas louper.

Le site, âgé de près de 400 ans est toujours opérationnel et représente une véritable plantation dans laquelle de nombreuses activités sont possibles.

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Outre le travail des ouvriers récoltant la noix de muscade en les faisant tout d’abord sécher au soleil, puis à l’intérieur de grands bâtiments, le site comprend   des unités de production du cacao, un restaurant, un zoo pour enfants, un musée et un marché.

En déambulant sur le territoire, le visiteur peut être surpris de découvrir au milieu de bâtiments récents, des édifices historiques baignant dans leur jus.

Dans les plantations, il est agréable de suivre le travail de la récolte et de découvrir avec minutie, les actions des employés, qui se bornent tout d’abord, à tourner autour des arbres pour en ramasser les gousses tombées sur le sol, synonyme de leur maturité.

Une fois les noix ramassées et placées dans un sceau blanc rafraîchi, les ouvriers désépaississent les branches qui comportent de nombreuses gousses. A la différence près que les gousses des arbres, fraîches sont d’un jaune éclatant alors que les gousses tombées au sol présentent une couleur marron prononcée.

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Un des ouvriers nous conduit vers un arbre où nous avons la chance de découvrir une coque en train de s’ouvrir. Elle dévoile encore maintenue sur sa branche, une coque marron entourée d’une sorte de filet rouge qui ne nous semble pas naturel, un peu comme les emballages utilisés pour protéger des fruits dans la grande distribution.

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Ce sont ainsi ces coques, qui une fois séchées, sont ouvertes pour produire la fameuse noix de muscade tant appréciée.

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Distillerie de rhum River Antoine

Sur la côte Est de l’île, la distillerie de rhum River Antoine, qui exporte son breuvage dans le monde entier propose une visite de ses installations ouverte au public. Ainsi, il est intéressant pour le visiteur, outre de pouvoir pour quelques dollars, découvrir le fonctionnement d’une telle usine et déguster un des meilleurs rhums au monde.

En arrivant sur place, le visiteur découvre ainsi tout un microcosme professionnel, semblant anarchique mais qui est en réalité dicté par une organisation minutieuse.

A l’extérieur de grands hangars rouillés par le temps qui passe, de grands monticules de cannes à sucre sont transportées pour être broyées ; le sucre contenu passe dans de grandes cuves où chauffé à haute température, il dégage les aromes essentiels à la fabrication après alambiquage, de la boisson.

Les restes de la canne qui servira à nourrir les animaux sont évacués sur de grands tapis roulants. L’usine présente la particularité, en tant que plus ancienne distillerie des Caraïbes, de fonctionner avec un moulin à eau.

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Sandy Island Carriacou

Si la Grenade est surtout connue pour son île principale, peu savent que le pays comporte en réalité plusieurs îles, dont la : « Sandy Island Carriacou », qui s’atteint sur la côte Ouest, après une petite excursion en bateau.

S’il est possible de réserver une embarcation pour s’y rendre par ses propres moyens, en deux heures de navigation, au départ de la capitale, des navettes régulières sont proposées.

Culminant à deux mètres d’altitude et comportant de nombreux cocotiers, Sandy Island est réputée pour son sable blanc d’une pureté extrême qui fait face à un lagon dont les eaux bleu turquoise offrent des conditions idéales pour la baignade et la plongée, au milieu des jardins de corail et des poissons multicolores.

Sur l’île, une mare naturelle propose une eau douce essentielle pour se laver et retirer le sel de sa peau. Le long de la côte, quelques bars et restaurants permettent de dénicher les infrastructures adéquates pour passer un séjour inoubliable.

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Gouyave

Gouyave est une ville du Nord-Ouest du pays, peuplée de 3378 habitants. Elle a pour particularité de posséder une usine de traitement de la noix de muscade en fonctionnement ouverte au public. C’est d’ailleurs dans cette usine, en périphérie de la ville que nous nous rendons.

Après avoir payé deux dollars, nous entrons à l’intérieur de cette industrie florissante de la ville, qui permet d’exporter une grande quantité de noix de muscade, qui servira après traitement à fabriquer l’épice tant appréciée par les amateurs de fromage.

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Nous découvrons ainsi dans un bric-à-brac bien ordonné, des centaines de kilos de cette noix, séchant dans des bacs prévus pour leur permettre une aération fondamentalement importante. En arpentant les allées emplies de ces bacs ; nous tombons sur une zone qui comprend des dizaines de sacs blancs chargés de noix, prêtes à être exportées.

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Une fois la visite terminée, nous découvrons le cœur de cette ville aux maisons colorées. Tout d’abord, le front de mer, aux abords duquel, plusieurs vendeurs font sécher du poisson.

Dans la ville, un groupe de jeune écoute de la musique dans une ambiance bon enfant. En nous aventurant dans un quartier populaire, nous tombons nez à nez avec un rasta en train de se laver dans la rivière.

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La ville comporte une belle petite église peu visitée par les touristes ; il faut dire qu’au travers de sa façade triste ornée de pierres apparentes, elle ne présente pas de caractéristiques attractives.

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Nous longeons la plage et assistons au ballet des pêcheurs qui rentrent de la Haute Mer, les cales chargées de poissons. Dans des maisons en bois, plusieurs jeunes sont réunis afin de profiter de la matinée pour boire du rhum. Dans l’air, un parfum de cannabis est facilement détectable par nos narines novices.

Dans les rues bondées de locaux, de nombreux petits vendeurs de rue proposent leurs produits, dans une ambiance bon enfant.

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Palm tree Gardens Botanical

Dans le centre Sud de l’île, le : « Palm tree Gardens Botanical » est un vaste site privé, dans lequel le visiteur a la possibilité de découvrir de nombreuses espèces tropicales composant la flore variée de la Grenade.

Au travers d’un sentier balisé et didactique, il est ainsi possible sur près de 8000 mètres carrés, de faire connaissance avec près de 300 espèces de plantes dont 40 variétés de palmiers.

Le site comprend également un étang aux nénuphars dans lequel vivent en liberté, plusieurs tortues à pieds rouge.

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Les plages incontournables

Si la Grenade est une île volcanique, elle possède également la chance de proposer aux visiteurs près de 45 plages ouvertes et accessibles à tous. Cette accessibilité rend gratuite l’accès de toutes les plages de l’île, sans qu’il soit possible de les déclarer payantes ou d’en demander un quelconque droit d’entrée.

Globalement, le pays peut être découpé en ses deux côtes. Si la côte Ouest ouverte sur la mer des Caraïbes propose des conditions de baignades idéales, puisque les courants marins n’y sont pas importants, la côte Est, plus sauvage saura séduire les amateurs de sensations fortes et de sports nautiques, avec la réserve de devoir correctement savoir nager pour le faire en toute sécurité. Intrinsèquement, les plages de la Grenade sont presque toutes situées dans des baies le long de la côte. Ces plages comportent des plages de sable blanc ou de sable noir avec pour grande différence que les plages de sable blanc sont créées à partir de corail brisé, tandis que les plages de sable noir sont constituées à partir de roche broyée.

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Non loin de la plage de Grand Anse, vers son Sud, la plage de Morne Rouge offre des conditions idéales de baignades et de farniente avec son sable blanc et son eau turquoise. A proximité, deux établissements proposent des infrastructures de restauration et d’hébergement.

Au Nord-est, la plage de la sagesse, constituée de sable noir est nichée dans un paradis tropical, entourée de palmiers et d’une végétation dense. Englobant une belle crique peu profonde, elle offre des conditions idéales pour les familles souhaitant un peu d’espace.

Bathway Beach est une autre plage populaire, aussi bien pour les touristes que pour les locaux. Située à l’extrémité Nord-Est de l’île, Bathway est peu profonde et cernée par les récifs. Néanmoins, située sur la côte Atlantique, les courants présents peuvent être violents à certains moments de l’année.

Au Nord de Bathway beach, une autre plage attire tous les suffrages : « la plage de Levera », souvent déserte qui propose une authenticité indéniablement attractive. La plage s’atteint après un parcours sur une route en mauvais état, nécessitant un véhicule tout terrain.

Sur la côte Nord, la plage des sauteurs est une plage de sable blanc qui est atteinte également avec un véhicule à quatre roues motrices. Peu accessible, donc peu fréquentée, elle est cependant nichée dans un cadre paradisiaque.

Non loin de l’aéroport, Magazine beach, quand bien même proche de la vie urbaine, offre une relative quiétude appréciable. Parsemée de nombreux arbres, son sable blanc est un véritable appel au farniente.

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 Claboney Hot Springs 

La Grenade étant d’origine volcanique, elle possède une forte activité terrestre et tectonique, qui a façonné son relief et a engendré, la présence de sources thermales chaudes émanant du sol.

Dans le cœur de l’île, dans la paroisse de Saint Andrew, les : « Claboney Hot Springs », situées non loin de Grenville, offrent dans un cadre paradisiaque, des sources chaudes soufrées, qui sont méconnues du grand public.

Au travers de leur eau orange, couleur provoquée par la présence d’oxyde de fer, elles s’atteignent de la route après une marche sur un sentier d’une centaine de mètres, peu accessible lors de fortes pluies. Toujours, pendant la saison des pluies, le débit de la source est généralement le double de ce qu’il est normalement et l’eau peut être juste tiède plutôt que chaude.

Si les sources sont accessibles gratuitement, le chemin qui mène à elles peut s’avérer compliqué et c’est pour cette raison que la présence d’un guide est recommandée.

Il est possible de les rejoindre en voiture, du moins jusqu’à une centaine de mètres sur une route partiellement goudronnée, à partir de Grenville et en direction de Clabony.

 

Conclusion

A la différence de nombreuses îles des caraïbes, la Grenade possède toutes les caractéristiques des îles volcaniques au travers d’un relief prononcé et les caractéristiques des îles paradisiaques grâce à des plages de sable d’une pureté absolue.

Ainsi, en visitant le pays, il est possible de s’adonner à de nombreuses activités et de bénéficier d’une douceur de vivre constituée de bien-être et de bien-vivre.

Au rythme d’une musique reggae résonnant dans les rues et d’une population accessible et chaleureuse, les visiteurs pourront profiter de manière optimale de leur séjour sur cette île qui dégage une beauté authentique aussi bien dans ses odeurs que dans les vues qu’elle offre.

 

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La Barbade, les incontournables

La Barbade, les incontournables

Petit pays insulaire des Caraïbes, la Barbade, considérée par beaucoup comme la capitale du surf, possède à la différence des autres pays du territoire caribéen, une surface relativement plate, synonyme de farniente, de plongées et de baignades. Néanmoins, l’île a bien plus à offrir et c’est ce que nous allons vous démontrer au sein de cet article qui vous en présente les incontournables.

 

Peuplée d’un peu moins de 300 000 habitants, la Barbade fait partie des Petites Antilles. Les îles les plus proches sont les îles de Saint-Vincent-et-les-Grenadines et Sainte-Lucie, à l’Ouest et Trinité-et-Tobago au Sud.

Située à environ 13° Nord de l’équateur et 59° à l’Ouest du méridien de Greenwich, la Barbade possède une superficie de 430 kilomètres carrés avec un relief peu prononcé. La structure géologique de la Barbade n’est pas d’origine volcanique, mais corallienne, résultant de la subduction de la plaque Sud-américaine en collision avec la plaque Caraïbe.

Bénéficiant d’un climat tropical, le pays vit principalement du tourisme, quand bien même il commence à développer une agriculture laissant la part belle à l’exploitation de la canne à sucre.

Ayant été sous domination britannique durant plus de 3 siècles, le pays obtient son indépendance le 30 novembre 1966 en qualité de royaume du Commonwealth.Si l’île a bénéficié d’une notoriété, du fait des origines de : « Rihanna », la chanteuse internationale, nombre sont ceux qui la méconnaissent, essentiellement en provenance d’Europe, les visiteurs venant majoritairement des États-Unis.

Pour cette raison, nous l’avons visitée et nous vous présentons au sein de cet article, ses incontournables, de la manière la plus complète et la plus précise possible.

Pour ceux qui le souhaitent, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit de voyage, qui vous présentera notre découverte de l’île avec près de 400 photos chronologiques qui vous dévoilera son vrai visage : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-la-barbade/

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Saint Lawrence

Le long de l’autoroute 7, sur la côte Sud de la Barbade, entre Oistins à l’Est et Worthing à l’Ouest, Saint Lawrence appelé également : « Saint Lawrence Gap » n’est pas à proprement une ville, mais un quartier qui comprend une étendue de bars de 1,5 kilomètres de long, ainsi que des hôtels, des discothèques, des restaurants, des auberges, des centres de villégiature et des boutiques.

Englobant une plage de sable blanc, le quartier qui se trouve à 5 kilomètres au Sud de la capitale, compte une belle petite église devant laquelle nous nous garons : « Saint Lawrence by the sea ». L’église, tout de blanc, vêtue, possède un intérieur tout aussi sobre. Lorsque nous entrons, nous croisons plusieurs fidèles, assis, patientant l’arrivée du curé, pour une messe qui y est donnée dans la matinée.

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Si la nuit, la fête bat son plein, sur un rythme musical festif endiablé, la journée, le secteur est baigné d’une atmosphère familiale avec une omniprésence des petits vendeurs de rue, dont nombre de cuisiniers qui préparent leur plat en direct et mettent l’eau à la bouche des marcheurs au travers des odeurs agréables qui parfument l’air ambiant.

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The Gap abrite également l’une des plages les plus populaires de l’île : « Dover Beach », un endroit sublime avec des eaux turquoise, du sable blanc et une grande variété de sports nautiques.

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Le territoire nous accueille avec une sorte de monument comprenant les noms du quartier en grandes lettres blanches. En arpentant les rues colorées du secteur, nous découvrons une architecture urbaine typique constituée de maisons en bois sur lesquelles, des couleurs vives sont représentées sous la forme de peinture ou de dessins. Nous nous posons sur la plage et après avoir regardé les nombreux bateaux stationnés, nous profitons de la quiétude des lieux.

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Grotte de Harrisson

Dans le cœur d’île, la grotte de Harrisson est un lieu incontournable, visitée chaque année par plusieurs dizaines de milliers de visiteurs.

Nichée dans les hauteurs centrales de la paroisse de Saint Thomas, la grotte a été façonnée grâce à la composition en calcaire de l’île, qui a permis à l’eau de ne pas rester en surface mais de s’infiltrer dans le sol au travers de la roche poreuse.

Ayant 60 000 ans d’âge, elle a été réellement découverte en 1970 par le spéléologue danois : « Ole Sorensen », ce qui a permis son ouverture au public en 1981.

Accès réglementé, les visiteurs ne peuvent la découvrir qu’en compagnie d’un guide. A leur arrivée, ils sont ainsi conviés à patienter, leur temps d’attente étant agrémenté d’infrastructures composées d’un bar et de jeux pour les enfants. Non loin, un parc animalier comprenant des singes est accessible moyennant un droit d’entrée.

Ils sont ensuite invités à en apprendre un peu plus sur la grotte au travers d’un film qui leur est projeté. Les visiteurs rejoignent après le : « Boyce Tunnel » grâce à un tramway et une fois les pieds sur le sol, ils découvrent deux statues de cire rendant hommage à : « Ole Sorensen » et « Noël Boyce », ce dernier ayant supervisé les travaux d’accueil du public et dont le tunnel d’accès porte son nom.

La grotte de Harrison mesure environ 8 kilomètres dont 2,3 seulement sont accessibles au public. Elle s’étend sur 3 niveaux et descend jusqu’à 49 mètres sous terre. Elle se situe à 213 mètres au-dessus du niveau de la mer et offre une température moyenne de 27°C.

Les visiteurs, en pénétrant dans la grotte sur un sentier balisé et moderne, peuvent en prendre plein les yeux au travers de chambres toutes différentes et laissant la part belle à nombre de stalagmites et de stalactites.

Dans la grotte, l’eau revêt une importance particulière. S’écoulant du plafond, elle pénètre dans la pierre calcaire poreuse en y façonnant des galeries uniques.

En arrivant dans la plus grande chambre de la grotte : « la cathédrale », le visiteur se doit de lever les yeux vers le plafond qui se situe à 15 mètres de hauteur. Plus grande cavité de la grotte, la salle dévoile sa grandeur qui se ressent grâce à l’écho des murmures de stupéfactions des touristes qui les laissent s’échapper sans le vouloir.

L’eau étant riche en calcium, la grotte regorge de spéléothèmes, ces concrétions qui en accentuent un côté sauvage renforcé par la présence de nombreuses rencontres entre les stalactites et les stalagmites qui forment de vastes colonnes.

 

Le rocher de Bathsheba

Sur la côte Nord, non loin du village éponyme, la plage de Bathsheba est la plus photographiée de l’île. Bordée de palmiers, elle est intégrée dans une vaste zone sablonneuse et rocheuse, lui donnant un côté irrésistible.

Prise d’assaut par des hordes de touristes, elle est entourée de collines sur lesquelles pousse une végétation dense tropicale.

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Lorsque nous arrivons sur place, nous sommes indéniablement attirés par un gros rocher qui se trouve à proximité de la mer. Ce monticule rocheux haut de plusieurs mètres est une sorte de diamant brut revêtant la forme d’un champignon.

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Érodé par les vents et par des vagues qui en grignotent patiemment le socle, il dégage un côté imposant, tout en paraissant fragile.

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Paradis des surfeurs, la plage est également idéale pour les farnientes, quand bien même il est déconseillé de s’y baigner, les mouvements de l’eau pouvant surprendre les moins avertis.

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La plage s’atteint depuis la capitale en 40 minutes de route ; elle comprend également plusieurs restaurants et magasins, où il est possible de manger des plats locaux et d’acheter du rhum.

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Station de signal de Gun Hill

Dans le cœur de l’île, au sommet d’une colline, la station de signal de Gun Hill se trouve dans bâtiment historique datant de 1816 ; il a été construit avec six autres stations de signalisation, après la rébellion des esclaves ayant eu lieu à cette date.

Anciennement connu sous le nom de : « Briggs Hill », l’édifice comprend une collection d’objets militaires ayant appartenu aux nombreux soldats stationnés afin de contrôler les différents accès de l’île et contenir toute manifestation hostile au régime d’antan.

En arrivant sur place, le visiteur peut ainsi découvrir un magnifique ensemble admirablement conservé. Au-devant de ce bâtiment, trône un majestueux lion blanc comprenant une boule rouge sous la patte, sculptée par le capitaine Henry Wilkinson avec l’aide de quatre ouvriers militaires en 1868.

Ayant été plusieurs années en ruine, le bâtiment a été réhabilité pour être accessible au public en 1981, quand le : « Barbados National Trust » a décidé d’en faire un lieu touristique.

Entouré d’une pelouse fraîchement taillée et donnant une vue plongeante splendide sur la vallée qui se situe en contrebas, la station constituée de briques rouges comprend un escalier qui permet de grimper à son étage. Sur le site, plusieurs canons rénovés sont dispersés.

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Abbaye Saint-Nicolas

Construite en 1658 par Benjamin Berringer, l’abbaye Saint-Nicolas, située dans la paroisse de Saint-Pierre comprend outre son édifice principal, des champs de canne à sucre, des ravines tropicales, des forêts d’acajou et des jardins à la française.

En arrivant sur le site, le visiteur peut s’émerveiller devant un édifice caractérisé par des complexes à courbes multiples, des arcs Tudor, des cheminées décoratives et des fenêtres à battants.

De conception architecturale jacobéenne ayant été utilisée dans de nombreuses bâtisses anglaises du XVIIème siècle, l’abbaye Saint-Nicolas qui se trouve dans le Nord-Est du pays a une histoire mouvementée constituée de meurtres et de trahisons, mais ce passé dur ne se ressent pas au travers de la quiétude régnant sur le site.

Nous en profitons pour découvrir la campagne du pays.

Avec sa maison de couleur blanche, intégrée dans un parc verdoyant, l’abbaye accessible au public possède un intérieur conservé dans son jus et exposant un mobilier d’antan admirablement conservé.

Le site comprend également un chemin de fer patrimonial, achevé à la fin de l’année 2018, qui permet aux touristes de bénéficier d’une activité unique pour découvrir le territoire de 161 hectares.

Une visite de l’abbaye n’est pas complète sans une visite de la machine à vapeur et du moulin, dirigés par le propriétaire et distillateur : « Larry Warren » qui inclut une boisson gratuite, une dégustation de rhum et une bouteille miniature en souvenir.

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Andromeda Botanic Gardens

Dans le cœur de l’île, le jardin botanique Andromeda de la paroisse de Saint Joseph à l’Est de l’île, s’étale sur plus de 3 hectares.  Le jardin, à l’origine privé, a été créé en 1954 par : « Madame Iris Bannochie », une horticultrice barbadienne, puis cédé au Barbados National Trust à sa mort en 1988.

Dans un décor paradisiaque, Andromeda présente les caractéristiques d’un jardin d’agrément et d’un jardin botanique ; il expose judicieusement des espèces de plantes uniques et internationales, tout en servant d’institut de recherches scientifiques et de lieux de conservation d’espèces rares.

En se promenant au sein d’allées balisées et modernisées, offrant tout le confort souhaité, le visiteur peut découvrir plus de 500 espèces de plantes différentes, dont 100 variétés d’arbres, 70 espèces de palmiers et plus de 100 spécimens de buissons et d’herbacées vivaces. Parmi les différents secteurs du lieu, le jardin comprend le jardin des Palmiers, le jardin des Bougainvillées, le Verger et également l’espace plantes médicinales, créé par : « le docteur Harry Bayeley », dans lequel, étaient cultivées des plantes médicinales traditionnelles au bénéfice de ses patients.

Véritable bouffée d’oxygène, le site comporte plusieurs bancs aux abords desquels, en toute liberté, des singes, des oiseaux et des papillons peuvent s’approcher. Deux étangs remplis de carpes koï et de nénuphars viennent parfaire une visite incontournable.

 

Église paroissiale Saint-Jean

Dans le Sud-Ouest de l’île, dans la zone de : « Church view », l’église paroissiale Saint Jean, construite en 1645 est un site historique ancien, riche d’une histoire mouvementée.

Considérée comme étant une des plus anciennes églises du pays, l’édifice a été détruit en 1658 avant d’être reconstruit, puis détruit par des ouragans en 1675 et 1780. Rénové, l’église est achevée en 1836, puis complétée par de beaux vitraux.

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Bénéficiant d’une vue plongeante sur les côtes de l’île, l’église, d’inspiration gothique est admirablement bien conservée. Constituée d’une tour et de deux petites tourelles, elle possède une façade naturelle dont la pierre est apparente.

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Le site sur lequel elle est posée est assez vaste et comprend quelques petits vendeurs qui proposent des objets souvenirs ; il englobe également un cimetière.

En entrant à l’intérieur de l’église, nous sommes surpris de découvrir une omniprésence du bois qui outre les bancs qu’il constitue, est utilisé pour les poutres, intensifiant sans difficulté une atmosphère surannée exquise.

Les quelques couleurs des vitraux renforcent la portée de l’autel et sont utilisées avec intelligence, pour sublimer le tout et nous permettre d’en prendre plein les yeux.

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Animal flower cave

A l’extrême Nord de l’île, l’Animal flower cave est une grotte maritime, qui se trouve aux abords d’un restaurant qui en assure, pour 20 dollars US, les visites privatives.

Si la grotte est visible au niveau de la côte, aux abords même d’un petit parc attenant au restaurant, elle se visite et nécessite une petite nage pour la rejoindre.

Les visiteurs, en pénétrant à l’intérieur, peuvent ainsi découvrir, si les vagues ne sont pas puissantes et empêchent toute excursion pour des raisons de sécurité, une petite cavité, façonnée par les conditions météorologiques, avec une vue sublime sur la Mer.

L’entrée de la grotte, façonnée ainsi par le temps qui passe, forme avec ses deux pics, une scène visuelle unique, appréciée des touristes qui peuvent s’en donner à cœur joie pour mitrailler cette cavité pas comme les autres.

Si certains estiment que le coût de 20 dollars pour la visite est exorbitant, d’autres au contraire sont ravis de cette expérience.

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Collège Codrington

A Saint John, le Codrington College est le plus ancien collège théologique anglican des Caraïbes, nommé d’après le bienfaiteur : « Christopher Codrington III», fils de l’ancien gouverneur général des îles sous le vent.

Accessible au travers d’une belle route, le collège est ouvert aux touristes et intègre des élèves tout au long de l’année qui évoluent dans un univers verdoyant dans lequel étudier, est une bénédiction.

Immédiatement, en arrivant sur le site, le visiteur peut découvrir le bâtiment principal construit en pierre de corail et à l’origine conçu pour reproduire la disposition du collège de l’Université d’Oxford.

La route principale de son territoire est bordée de palmiers de grande taille ; les visiteurs ont ainsi la possibilité d’arpenter l’école au travers de ses beaux parcs comprenant également un arbre géant de coton à soie, du bois blanc, de l’acajou et d’autres. Le parc, alimenté par une source naturelle, comprend  un lac dans lequel des canards évoluent en totale liberté.

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Barclays parc

Dans le Nord-Est de l’île, situé sur une colline massive surplombant l’océan Atlantique, le parc Barclay englobe des paysages de toute beauté, dont une côte sauvage balayée par de vents puissants. C’est ce qui explique, l’interdiction de la baignade dans ce secteur de l’île, les nageurs devant être fortement dotés en expérience pour évoluer dans des courants marins, souvent imprévisibles.

Les alizés du Nord-Est traversent l’océan, générant ainsi de puissantes vagues qui s’écrasent contre le rivage à marée haute et envoient de larges embruns de mer à travers les feuilles des grands arbres disséminés.

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Néanmoins, le site qui s’étend sur plusieurs kilomètres possède une plage paradisiaque sur laquelle, des aires de regroupements familiaux sont prévus. Le territoire est en ce sens idéal pour les amoureux d’une nature préservée et authentique.

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Appartenant initialement à la Barclay Bank, le parc a cédé gratuitement au pays en 1966, puis inauguré par la reine Elizabeth II. Considéré comme un des plus beaux sites de l’île, nous n’hésitons pas à passer un long moment sur place afin de profiter de ce tumulte paradoxalement reposant.

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Le long de la côte, les visiteurs apprécient une petite promenade en chargeant leurs poumons d’oxygène. Dans le sable, ils peuvent se détendre ou chercher des coquillages. La plage est également bordée d’arbres fruitiers qui fleurissent à certaines périodes de l’année.

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Barbade Wildlife reserve

Dans la paroisse Nord de Saint-Pierre, non loin du parc national de Farley Hill, la Barbade Wildlife reserve est un parc dans lequel des centaines d’animaux vivent en semi-liberté.

Pour un coût d’entrée de 15 dollars US, le visiteur peut parcourir un site de grande beauté afin de le visiter librement et faire connaissance avec une faune unique, évoluant dans son environnement naturel.

Se sentant en confiance, baignant dans un univers protégé, les animaux vivent leur vie sans stress. Il est ainsi agréable pour les voyageurs de les observer dans leur vie quotidienne.

Du fait d’une présence restreinte de cages et de cet environnement unique, arpenter les allées du parc permet d’effectuer une analyse précise de la faune et de la flore locale, sans restriction. Entre les singes et les cerfs, en prenant son temps, le visiteur peut approcher des animaux généralement craintifs, tout en conservant une certaine distance.

Au cœur du site, les oiseaux sont regroupés dans une grande volière qui propose une variété étendue d’espèces, dont des perroquets, des aras et des tourtereaux. La partie terrarium conserve, quant à elle, nombre de reptiles et de serpents. Les droits d’entrée à la réserve faunique de la Barbade permettent également d’accéder à la forêt adjacente de Grenade Hall et à la station de signalisation.  Le parc est ouvert tous les jours de 10 h 00 à 17 h 00.

 

Cove Bay

Sur la côte Nord-Est de la Barbade, Cove bay est une sorte de baie naturelle constituée de rochers et de sables. Balayée par les vents, elle s’atteint après la traversée d’un champ, dans lequel broutent souvent des chèvres.

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Véritable paradis, la côte bercée par les vents dégage une atmosphère irréelle de bout du monde. Sur le sable blanc, la serviette posée, le regard contemple l’horizon dans une quiétude et un isolement, absolus.

De hautes falaises permettent de casser un relief assez peu prononcé, donnant au lieu, une certaine rudesse intéressante. Non loin, la plage de : « Little bay » saura séduire au travers de ses piscines naturelles et de ses vagues puissantes mais néanmoins mesurées. Une randonnée permet de relier les deux baies.

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Poteries Chalky Mount

Situées dans un village tranquille de la paroisse de Saint-Andrew, dans le Nord-Est du pays, les Poteries Chalky Mount permettent d’assister à la démonstration d’un savoir-faire ancestral.

Passages obligés, les magasins présents proposent ainsi de belles pièces, dont certaines dépassent le millier de dollars. Elles sont vendues à de riches étrangers qui les exposent pour certaines dans des galeries d’art.

Dans leur immense majorité, les pièces fabriquées coûtent à peine le prix de leur matière première et sont constituées en plus de l’argile qui les composent, de la sueur d’artisans qui usent d’efforts pour leur donner la plus belle forme et y apporter les plus infimes finitions.

Inlassablement, les potiers se saisissent de gros morceaux d’argile, qu’ils façonnent tout d’abord avec leur main. Une fois le matériau posé sur un socle, ils mettent en mouvement la tour et avec délicatesse, façonnent rapidement le brut qui devient entre leurs mains agiles, un diamant terreux. Les regarder travailler est un bonheur qui démontre la capacité de l’Homme à créer. Un savoir-faire qui transcende les générations.

 

Collines de Farley 

Au haut d’une colline, le site accueille dans un décor sauvage, un manoir en ruine qui attire nombre de visiteurs chaque année. Entouré d’une forêt d’acajous, le manoir surplombe la côte violente de l’Océan Atlantique.

Utilisé souvent par les couples pour s’y marier ou y faire leurs photos d’union, le manoir donne un bel aperçu de la vie d’antan.

Sa construction a débuté en 1818, pour devenir au fil des années, le manoir le plus grand du pays. Il est cédé ensuite au milieu du XIXème siècle, à Sir Graham Briggs, un riche planteur et législateur britannique qui en fait un manoir luxueux, en lui donnant ses lettres de noblesse. Détruit par un incendie en 1965, il est intégré au parc Farley Hill en 1966.

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Mont Hillaby

Dans la paroisse de Saint Andrew, culminant à 343 mètres d’altitude, le Mont Hillaby donne la possibilité de bénéficier d’une des plus belles vues de l’île.

Après une belle route qui est à elle-seule, une attraction touristique du fait des nombreux belvédères qu’elle offre, le mont Hillaby, difficile à trouver car peu indiqué, permet aux visiteurs de baigner d’une aura d’isolement intéressante.

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L’emplacement du site qui se trouve entourée d’une nature sauvage et préservée est marqué par la présence d’une borne qui s’atteint en quelques minutes de marche, jusqu’au marqueur du sommet.

Le matin, une brume opaque recouvre la vallée qui se trouve en contrebas, permettant à l’île balnéaire par excellence de se draper dans un mystère fascinant.

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Rivière Joes

Juste au Nord du village balnéaire de Bathsheb,a marqué par la présence du rocher éponyme, véritable joyau touristique du pays, la forêt tropicale humide de Joes River se compose de 35 hectares de bois. Dans la paroisse de Saint Joseph, Joes River accueille les visiteurs en plein cœur d’un site naturel qui leur offre en point d’orgue de leur découverte, une rivière constituée d’un cours d’eau naturel qui s’étend des collines intérieures jusqu’à la côte.

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Si le paysage est sublime, la rivière n’est en rien spectaculaire. Cependant, elle présente la particularité d’être est l’une des rares rivières hors sol de la Barbade.

Le sentier permettant d’en arpenter le cours comprend un beau petit pont de bois construit sur les fondations d’un pont antérieur utilisé par l’ancien chemin de fer de la Barbade.

Du fait de la présence de la rivière qui alimente en eau les cultures, de nombreuses plantations peuvent être aperçues durant une randonnée permettant de rejoindre le site depuis Bathsheba.

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Oistins

Située au Sud de l’île, à 10 kilomètres de la capitale, la ville d’Oistins, peuplée de 1471 habitants est une belle bourgade, dont le rythme de vie s’effectue au son de la pêche.

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Lorsque nous entrons dans son petit centre, une ambiance globale agréable hume l’air. Nous découvrons tout d’abord la belle église paroissiale du Christ, avant de rejoindre l’ancien hôpital de Christ Church, qui a su conserver son âme en présentant les caractéristiques des grands bâtiments coloniaux d’antan.

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En rejoignant la Miami beach, une plage de sable blanc qui dévoile une eau turquoise et transparente, nous faisons un arrêt au port de pêche et nouons connaissance avec nombre de pêcheurs qui nous accueillent avec le sourire.

Non loin du port, quelques étals de poissons dégagent un effluve maritime facilement reconnaissable. Un groupe présent nous convie à trinquer avec ses membres, de bon matin. Nous déclinons poliment, conscients que notre foie ne supporterait pas tel breuvage de si bonne heure. Mais, nous prenons le temps de converser avec eux.

Nous nous rendons ensuite sur un ponton duquel partent les bateaux de pêche afin de bénéficier d’une vue dégagée sur les côtes paradisiaques du territoire. L’horizon dévoile ses arrondis et alors qu’une odeur de cannabis flotte dans les airs, nous prenons le temps de profiter de la douceur de vivre ambiante.

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La nuit, la ville change radicalement de visage. Les rues s’animent, les petits vendeurs de rue rejoignent leur stand. Les restaurants et les bars sont pris d’assaut. Surtout le vendredi soir, durant la tradition récente du rassemblement social : « Friday Night Fish Fry » au marché  Bay Gardens qui permet aux locaux et aux touristes de se regrouper dans la rue, afin de manger du poisson cuit au barbecue, sous un fond de musique festive qui finit généralement en une danse endiablée.

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Rockley beach

Dans la paroisse de Christ Church, à proximité de la capitale, Rockley beach est également connue sous le nom de : « plage d’Accra ». Plage populaire de la côte Sud, elle offre des conditions de farniente et de baignades idéales.

Si le blanc du sable, entouré par des palmiers semblant perforer le ciel, attire les touristes, les locaux avec enfants ne sont pas en reste, puisque sa constitution en forme de piscine naturelle, protégée au large par des rochers, permet à tout public d’y nager en toute sécurité, l’eau n’y étant pas profonde.

La plage est également dotée de nombreuses infrastructures, dont nombre de bars et de restaurants, qui réunissent toutes les caractéristiques pour passer une journée agréable. Il est également possible d’effectuer de nombreuses activités nautiques et de réserver chaises longues et transat, pour quelques dollars US.

Le long de la côte est parsemé de maisons colorées dans lesquelles, des vendeurs proposent outre des ustensiles de plage, des souvenirs artisanaux.

Dans la soirée, les touristes affluent en masse pour assister aux flamboyants coucher de soleil, dont seule la Barbade a le secret.

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Paroisse de Saint Philip

Peuplée de 30 000 habitants et se trouvant dans le Sud-Est de l’île, Saint Philip n’est pas une ville, mais une paroisse dans laquelle, nous nous baladons. Plus grande des paroisses de l’île, elle en regroupe les plus belles baies.

Lorsque nous entrons sur le territoire, nous découvrons de beaux petits villages aux maisons en bois agrémenté de couleurs vives. Aux abords de l’une d’entre elles, nous faisons connaissance avec un jeune homme, fumant son joint de cannabis. Cheveux rastas, l’homme d’une zénitude absolue, nous donne irrémédiablement envie de profiter de son bien-être.

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Par ailleurs, pour nous plonger un peu plus dans cette ambiance relaxante, nous décidons de rendre visite à un maître de Tai-Chi, qui nous accorde en séance privative, l’honneur d’assister à une démonstration de son art.

Avec une fluidité déconcertante, l’homme effectue plusieurs poses, puis parvient à les sublimer jusqu’à les rendre magiques. Il se saisit ensuite d’une sorte de couteau surmonté d’un long manche et continue sa démonstration en parvenant à atteindre une précision inhumaine.

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La paroisse englobe de nombreux trésors touristiques. Si le circuit de course de Bushy Park avec sa piste de 2,2 kilomètres est apprécié des visiteurs qui peuvent bénéficier d’instructions de grands professionnels, d’autres sites nous attirent un peu plus. Le phare d’East Point, construit en 1875 en est l’un d’eux.

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Dans un autre registre, Saint Philip abrite une maison de plantation qui remonte à 1660, plongeant ainsi le visiteur dans un véritable bond dans le passé. Non loin, la distillerie de rhum : « Foursquare » permet de déguster l’un des meilleurs rhums primés au monde. Dans le même temps, la distillerie donne la possibilité de découvrir ses champs de canne à sucre verdoyants. La paroisse comprend également l’église éponyme, construite en octobre 1836, qui dévoile une belle architecture.

Dans le domaine naturel, : « The Crane Beach » offre au travers de son eau turquoise et de son sable rose, le décor paradisiaque d’une des plus belles plages du monde, qui permet de s’adonner au farniente et aux activités marines. A ses côtés, l’île Culpepper, une terre inhabitée pouvant être rejointe à la nage par les meilleurs sportifs dégage ce sentiment curieux de bout du monde, n’étant peuplée que d’oiseaux trouvant sur ce territoire, les conditions propices à la nidification.

Sous des falaises hautes et escarpées, Bottom Bay, une autre plage constituée de sable blanc et de cocotiers est parfaite pour se détendre et profiter des beautés de l’île. La baignade y est cependant déconseillée à cause des forts courants marins en présence. Ce qui n’est pas le cas de Shark Hole, une petite crique difficilement trouvable, mais qui une fois atteinte, offre car protégée par une barrière de corail, une zone calme, presque en forme de piscine, où les visiteurs peuvent nager en toute sécurité

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Ragged Point

A l’extrême Est de l’île, le Ragged Point offre une vue spectaculaire sur le paysage côtier accidenté des côtes.

Dénotant une nature sauvage, ce point est sans aucun doute un incontournable à ne pas louper. Il s’atteint après une petite marche et les visiteurs, balayés par les vents forts de l’Atlantique ont la chance et le privilège de découvrir la part intacte de cette fin des terres de laquelle, il est possible de voir par temps clair, l’île de Culpepper.

Le site comprend un des quatre phares de la Barbade, les autres se trouvant à : « South Point , Needhams Point et Harrison Point ». Si l’édifice qui pourfend le ciel n’est pas de première jeunesse, il reste relativement bien conservé alors qu’il est constamment soumis aux aléas climatiques de cette partie du territoire particulièrement exposée.

La côte comprend plusieurs petites baies difficiles d’accès qui permettent de belles promenades le long de leur sommet, accompagnées par des brises exaltantes. Si les locaux s’adonnent à la pêche, aucun ne risque à s’y baigner, les courants marins étant bien trop violents pour y nager en toute sécurité.

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Eglise Saint James

A proximité de Holetown, l’église Saint James Parish church, surnommée : « acre de Dieu » est l’une des plus anciennes églises du pays.

Si sa structure en bois originale, construite en 1628 près du site d’atterrissage des premiers colons anglais, arrivés à la Barbade, le 17 février 1627, a bien été détruite par un ouragan en 1675, elle a depuis été remplacée par un édifice en pierres au début des années 1690.

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Partiellement abimée du fait de catastrophes climatiques qui s’y sont succédées, elle a été rénovée, puis agrandie en 1874, pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui.

En arrivant sur place, nous découvrons ainsi un beau bâtiment, qui ne fait pas son âge. Nichée dans un écrin de verdure et agrémentée d’une sobriété naturelle due à sa façade blanche, l’église offre un intérieur intéressant et pieux.

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Elle comprend plusieurs rangées de bancs en bois sur lesquels, les fidèles viennent prier et expose quelques objets liturgiques.

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Sur le site, est exposée la cloche originelle datant de 1696, tombée du beffroi en 1881. Du fait de son importance historique, elle est conservée en tant qu’artefact.

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Dans le baptistère situé au rez-de-chaussée du beffroi, qui date de 1684, le fond baptismal original, dont la couverture est constituée d’acajou, un bois protégé, comprend plusieurs noms de colons enterrés dans le cimetière jouxtant l’église.

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Holetown

Peuplée de 1500 habitants, Holetown se trouve sur la côte Ouest de l’île. La ville comprend de nombreuses infrastructures et elle est appréciée des touristes qui peuvent y trouver au travers de ses rues colorées, des hôtels modernes, des restaurants haut de gamme, des bars et des cafés, des galeries d’art et des boutiques hors taxes.

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Le centre commercial  Limegrove possède ainsi de nombreuses boutiques de luxe qui occupent un espace particulièrement bien aménagé pour faciliter le shopping au travers de fontaines et d’agréments naturels. Après le coucher du soleil, le Limegrove Lifestyle Center regorge d’événements spéciaux.

Si l’église la plus importante de la ville : « l’église Saint James » se trouve un peu excentrée,

Elle est située à proximité du parc marin : « Folkestone Park and Marine Reserve ». Ce parc créé en 1981 mesure 2,2 kilomètres de long et s’étend jusqu’à 950 mètres à son point le plus large et à 660 mètres au point le plus étroit. La réserve est composée de quatre zones : une dédiée à la recherche marine et interdite à toute navigation ; deux zones pour les embarcations à grande vitesse ; et une zone de loisirs.

Le musée du parc est un centre ouvert au public pour le sensibiliser au monde marin. Il compte un aquarium qui présente des espèces marines intéressante, ainsi qu’une exposition photographique sur la vie aquatique.

La plage en elle-même ne manque pas d’atout et outre son sable clair et ses eaux turquoises, elle possède de nombreuses infrastructures pour accueillir dans de bonnes conditions, des familles.

Folkestone est également l’endroit idéal pour plonger à la Barbade car situé à 400 mètres du rivage ; en effet sous la surface se trouve le navire : « Stavronikita », affectueusement connu sous le nom de Stav, un des sites de plongée les plus populaires de l’île. Le navire abrite plusieurs bancs de poissons, des récifs coralliens enchanteurs et diverses espèces marines.

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Le cœur de Holetown ne manque pas d’intérêt.  La première et la deuxième rue en représentent ainsi ses artères principales. Poumons économiques et sièges de la vie nocturne, ces deux rues abritent de de nombreux bars et clubs et permettent de faire connaissance avec la vie locale dans ce qu’elle a de plus festive.

De ces rues, il est possible de rejoindre le monument éponyme, représenté en la présence d’une sorte de pyramide entourée de deux canons, commémorant l’arrivée des colons anglais ; le monument se trouve à environ 150 mètres au Sud du point de débarquement, actuellement surplombé par un pont.

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Bridgetown

Capitale et plus grande ville du pays avec ses 97 000 habitants, Bridgetown a été fondée en 1628 par des colons britanniques. Elle se situe sur la côte Sud-Ouest de la Barbade et s’ouvre sur la baie de Carlisle au Sud-Est, la baie ayant été déclarée zone protégée afin de préserver sa biodiversité marine et ses 6 épaves majeures qui sont ouvertes à la plongée sous-marine. Bridgetown concentre les monuments et sites architecturaux les plus intéressants du pays et elle est divisée en plusieurs quartiers de tailles différentes : Belleville, Cat’s Castle, Cheapside, Fontabelle, Garden Land, New Orleans, Pinelands, Strathclyde, Weymouth et Whitepark.

Lorsque nous entrons dans le centre, ajouté en 2011 en tant que site à la liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, nous sommes d’abord surpris de découvrir un nombre important de bijouteries, aux abords du cœur de la ville. Mais, un passant nous explique que cette omniprésence est amenée par le partenariat développé avec le Guyana, un pays d’Amérique du Sud qui a développé cette recherche du fait de la présence sur son territoire d’une grande partie de la jungle amazonienne.

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Nous découvrons ainsi : «  Broad street », au travers de son architecture coloniale britannique.

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Après une artère passante comprenant de grands immeubles, entrecoupés de maisons colorées, un grand bâtiment en bois, caractéristique de plusieurs édifices du centre, émerge grâce à sa sa façade grise et de ses colonnes apparentes. Le bâtiment de la Mutual Life Assurance attire tous les regards.

Non loin, les Bâtiments du Parlement, d’une constitution en pierres sont tout aussi impressionnants ; ils comprennent un musée, particulièrement apprécié. Le musée historique, fondé en 1933, présente d’intéressantes collections en géologie, histoire, arts décoratifs, ainsi que des salles sur la flore et la faune marines. A Trafalgar Square, trône la statue de l’amiral Nelson, basée sur celle de Londres.

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Un peu plus excentré, la garnison Sainte Anne de Bridgetown, plus communément appelée : « La Garnison », est un petit quartier historique située au Sud de la place des Héros et à l’Ouest du quartier de Hastings ; il comprend de nombreux bâtiments historiques. Nous les découvrons après avoir visité le port et son ambiance unique.

Nous effectuons une belle promenade dans le port et prenons un café dans une des institutions phares du pays : le bridge coffee.

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Dans le domaine du religieux, la ville comporte plusieurs églises. La cathédrale Saint-Michel-et-Tous-les-Anges, ou simplement appelée : « cathédrale Saint-Michel », est une cathédrale anglicane d’apparence géorgienne avec une architecture néo-gothique et des arcs aux fenêtres. Construite avec de la pierre de corail, elle dispose d’une haute tour comprenant un carillon de cloches.

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Dans le cimetière près de la cathédrale, se trouvent les tombes des deux hommes politiques locaux : « Grantley Herbert Adams » et son fils « Tom Adams ». L’intérieur de l’édifice est tout aussi intéressant avec ses galeries, ses vitraux, des grandes tablettes, des sculptures et une fontaine baptismale en marbre datée de 1680. Sa cathèdre est sculptée dans de l’acajou. La chapelle des Saints-Sacrements se situe près de l’autel et a été consacrée en 1938.

La cathédrale Saint-Patrick, quant à elle, est une cathédrale catholique. Elle a été construite en 1848 mais fut détruite par incendie criminel en 1897. Une deuxième cathédrale fut achevée en 1899 et consacrée en 1903. Elle est aujourd’hui, outre sa fonction première d’accueillir des célébrations, un des monuments les plus visités du pays.

Dans le marché local, nombreux sont les vendeurs, qui tentent de proposer leurs produits. Mais à la différence des marchés populaires que nous avons l’habitude de fréquenter, des marchés où le bruit tonitruant attaque l’audition, à Bridgetown, le calme règne.

D’un point de vue culturel, la capitale regorge de monuments exceptionnels. Connue sous le nom de : « Bush Hill House », la maison qui a accueilli George Washington en 1751 pendant 2 mois est ouverte au public.

Gérée et entretenue par le : « Barbados National Trust », elle comprend un beau petit parc, dans lequel, au travers de sa couleur jaune et de ses colonnes parallèles, elle émerge.  Intégralement restaurée avec des meubles de son époque, elle possède un étage supérieur qui abrite un musée présentant les possessions de l’époque de George Washington.

Excentré, le : « Tyrol Cot Heritage Village » est situé à Green Hill et comprend plusieurs bâtiments coloniaux sur près de 2 hectares, avec en prime, la réplique authentique d’une ancienne cabane d’esclaves, d’un atelier de forgeron exposant ses outils à l’intérieur et d’un magasin de rhum Bajan.

Construit vers la fin du XIXème siècle, en 1854, le site englobe la maison de l’ancien Premier ministre de la Barbade : « Sir Grantley Adams », activiste local ainsi que celle de son fils : « Tom Adams », qui suivra sa voie.

Considérés comme intégrant un musée à ciel ouvert, les bâtiments rénovés sont les témoins de l’histoire typique du pays ; ils comprennent d’authentiques mobiliers en acajou. Toujours en banlieue de la ville, le : « Dock à vis », de style victorien est la seule cale sèche du genre à exister dans le monde.

Construit sur quatre ans de 1889 à 1893, le site permettait aux navires d’être carénés sur un côté du Screw Dock pour que leur fond soit nettoyé des balanes, ou ils pouvaient être soulevés hors de l’eau pour que des réparations y soient effectuées.

Sur la plage de Pebble, outre les activités généralistes pouvant être effectuées,  les jeudis et les dimanches, il est possible d’admirer l’entraînement de dizaines de chevaux pur-sang courant à  l’hippodrome de : « Garrison Savanah », au bord de la mer. Edward Walcott, l’un des principaux entraîneurs du pays, et son équipe y travaillent leur endurance. En fin de journée, une scène surréaliste se produit. Les chevaux nagent et sont lavés dans l’eau de la Mer, au milieu des visiteurs et des locaux qui peuvent ainsi passer un moment inoubliable en leur compagnie.

A Hastings, sur la promenade Richard Haynes, outre les panoramas le long de la mer, nombre de sportifs pratiquent leur activité physique. Le soir, la promenade revêt ses habits de fête. Les établissements du front de mer s’emplissent de monde et une musique festive émerge, pour le plus grand plaisir des noctambules.

 

Les plages incontournables

En tant qu’île tropicale, la Barbade possède de nombreuses plages, diverses et variées qui sauront ravir tous les visiteurs.

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La Barbade est ainsi divisée en quatre zones, qui possède chacune des spécificités qui la rende unique.   La côte Ouest plus calme est la zone de l’oisiveté avec des plages de sable blanc, des palmiers et des décors de cartes postales. La Zone Sud comprend quant à elle, les plages donnant lieu à la pratique la plus aisée de sports nautiques. Proches de la capitale, les plages comprennent également de nombreux bars, restaurants et sociétés de locations. Dans la zone Nord, plus sauvage, des falaises de corail et de grès sortent tout droit de la mer et atteignent plusieurs mètres de hauteur. Le long de la côte Est, les plages sont larges et balayées par le vent, rendant plus incertaine la baignade, mais adaptées pour la pratiqué du surf.

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La Barbade abrite plus de 50 plages différentes. Et du fait de la constitution de l’île, ses plages sont faites de corail finement broyé formant un grain fin.  Voici de manière exhaustive, les plages de la Barbade : « Accra, Alleynes Bay, Bath, Bathsheba, Batts Rock, Belair Bay, Bottom Bay, Brandons, BrightonBrowne’s Beach, Carlisle Bay, Cattlewash, Colony Club, Conset Bay, Cove Bay, Crane, Dover, Drill Hall, Enterprise, Fitts Village, Foul Bay, Freights Bay, Freshwater Bay, Freyers Well Bay, Gibbes, Ginger Bay, Goat House Bay, Harrismith, Heywoods, Holetown, Little Bay, Mahogany Bay, Martins Bay, Maxwell, Maycocks Bay, Morgan Lewis, Mullins, Needham’s Point, Oistins, Palm Beach, Paradise, Paynes Bay, Pebbles, Pierhead, Prospect, Rainbow, Reeds Bay, River Bay, Sandy Lane, Silver Sands, Six Men’s Bay, Skeete’s Bay, Smitons Bay, St.Lawrence Bay, Surfer’s Point, Tent Bay, Turtle Beach, Welches, Weston, Worthing ».

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Parmi ces plages, certaines sont plus appréciées que d’autres. Du fait de leurs caractéristiques, de leur accessibilité ou de leur beauté. Il conviendra de citer :    « la plage de Brandons, préférée des croisiéristes en raison de sa proximité avec le port ;   Miami Beach,  fusion entre la détente et le calme ; Browne’s Beach,  l’une des plages les plus larges de la Barbade possédant des eaux calmes adaptées à la plongée ;  Silver Sands, haut lieu international pour le kitesurf et la planche à voile ;  Reeds Bay, caressée par de nombreuses vagues ;  la plage de Welches, aimée des familles avec enfants ;  Freyers Well Bay,  joyau caché au Nord du pays ».

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En ce qui concerne les spots de surf les plus appréciés, notons entre autres : « Baie de Freights à Christ Church, Soup Bowl à Batsheba et Surfer Point à Christ Church ».

Conclusion

La Barbade, à la différence de nombreuses autres îles des Caraïbes, n’est pas d’origine volcanique, c’est ce qui explique outre sa constitution, son relief peu marqué.

Néanmoins, d’un point de vue naturel, le pays possède de nombreux atouts et peut séduire une clientèle avide de randonnée et de découvertes.

Si la Barbade tire son aura de ses plages magnifiques, sa gastronomie et sa culture ne sont pas en reste et permettront à tout type de voyageur d’y trouver son compte.

En outre, sa population est généreuse et chaleureuse et permettra de faire connaissance avec  des habitants particulièrement fiers de partager leur patriotisme.

 

 

 

 

 

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Dominique : les incontournables de la perle des Caraïbes

Dominique : les incontournables

Petite île des Caraïbes, voisine de la Martinique, Dominique, à ne pas confondre avec la République Dominicaine est un trésor naturel dans lequel, les éléments semblent fusionner en une symphonie visuelle étonnante. Nous y avons passé plusieurs jours et nous vous relatons dans cet article, les incontournables à ne pas louper.

 

Pays insulaire de l’archipel des Caraïbes, la Dominique est située à proximité des Saintes et de Marie-Galante, entre la Guadeloupe et la Martinique.

Peuplée de 74 240 habitants concentrés principalement dans les régions de Roseau et de Portsmouth, la Dominique mesure 46 kilomètres de longueur, sur 25 kilomètres de largeur, pour une superficie de 754 kilomètres carrés. L’île est composée d’une chaîne de hauts pitons depuis son extrémité septentrionale à sa pointe méridionale dont le plus élevé : « le morne Diablotin », culmine à 1 447 mètres.

Surnommée l’île aux 365 rivières, la Dominique compte environ trente chutes d’eau formant des piscines naturelles ainsi que des sources d’eaux chaudes, attirant ainsi du monde entier, les adeptes d’un tourisme naturel et authentique.

Afin de permettre aux visiteurs de découvrir les grands sites d’intérêts, le pays a mis en place un pass qui permet d’avoir accès aux principaux lieux touristiques : Boeri Lake, Boiling Lake, Indian River, Cabrits National Park, Syndicate Nature Trail, Morne Trois Pitons Trail, Middleham Falls, Soufriere Sulphur Springs, Trafalgar Falls, Freshwater Lake, Emerald Pool et Morne Diablotin Trail. Le coût du pass est de 5 dollars US pour un jour ou 12 dollars pour une semaine. Il s’achète dans le centre de la division forestière, située Former L. Rose Building, Valley Road à Roseau ou dans plusieurs lieux sur l’île.

Nous avons passé ainsi plusieurs jours au sein de cette île qui souffre souvent de sa comparaison avec la République Dominicaine, un autre pays des caraïbes, située bien plus au Nord.

Étant donné que le pays s’ouvre aux visiteurs et qu’il n’est pas encore pris d’assaut par un tourisme de masse, les informations le concernant sont rares. Nous avons ainsi pris le temps de vous regrouper dans cet article, tous les sites incontournables qui vous permettront de préparer votre séjour et de le réussir. Ce qui ne sera pas difficile, tant le peuple dominicain vous accueillera avec le sourire.

Pour vous permettre de vivre notre voyage dans ses moindres recoins, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant qui comporte une photothèque chronologique de notre séjour en Dominique avec près de 500 photos : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-dominique/

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Indian river

Peuplée le long de ses rives par les Indiens Kalinago et située non loin de la ville de Portsmouth, Indian river est la plus longue des 365 rivières du pays et la plus incontournable, surtout depuis qu’elle a servi de décor à plusieurs reprises aux films : « Pirates des Caraïbes ».

Ainsi, pour la découvrir, il convient de faire appel à un piroguier que nous retrouvons, sur un parking, aux abords d’un pont qui ne paye pas de mine. Après avoir négocié avec lui une quinzaine de dollars, la balade à la rame, nous pouvons quitter l’environnement urbain dans lequel nous nous trouvons et en quelques mouvements de bras, nous nous retrouvons au cœur d’une nature luxuriante, entourés par les spectaculaires arbres : « Bwa Mang ».

La rivière nous permet d’arpenter un paysage de mangroves en traversant une forêt sublime, accompagnés des cris naturels des animaux qui nous circonscrivent. A grands coups de rame, le piroguier nous conte l’importance de cette rivière pour les Indiens Kalinago qui s’en servaient de voie d’accès vers la mer des Caraïbes pour le transport des marchandises.

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Au milieu de la rivière, le : « Bush Bar » est un passage obligé, qui permet de déguster un rhum signature, entouré par une végétation luxuriante.

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En découvrant la vie sauvage de cette rivière unique, nous sommes à un moment, appâtés par trois squelettes accrochés à une branche d’arbre, desquels se dégage un somptueux kitch, effrayant sûrement pas, mais au combien émouvant.

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Emerald pool

Située dans le cœur de l’île, aux abords du petit village de Pont-Cassé peuplé de 700 habitants, Emerald pool est l’un des sites inévitables du pays.

Si ce lieu majeur du parc national de Morne Trois Pitons porte le nom du bassin d’eau turquoise dans lequel les visiteurs se pressent en masse, son attrait se dirige sur une magnifique cascade qui l’alimente, dans un décor sublime.

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Ainsi, après une petite promenade sur un sentier balisé, le visiteur plongeant au cœur d’une forêt dense est surpris à l’oreille, d’entendre le bruit d’une eau tonitruante qui semble s’y jeter d’une grande hauteur.

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Arrivé à l’Emerald pool, il y découvre une somptueuse chute d’eau de près de 12 mètres derrière laquelle, une grotte a été creusée dans la roche, donnant à l’endroit, un côté exotique majestueux.

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Si l’eau qui provient de la montagne est froide, nombreux sont les locaux qui aiment s’y baigner. Aux abords de la chute, un petit ponton permet de bénéficier d’un plan d’ensemble sur le site.

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En arrivant sur place, nous avons la chance d’être accueilli par un couple de marié qui a choisi cet endroit pour immortaliser leur amour. A grand renfort de scènes surjouées avec en arrière-plan, un décor bucolique, le couple nous permet de partager ce moment magique qui viendra certainement recouvrir, dans un cadre prévu à cet effet, un mur de leur salon.

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Le Fort Shirley

Sur la côte Ouest, au Nord de la ville de Portsmouth et de l’Indian river, sur une péninsule dans : « le Cabrits National park », le Fort Shirley est une des infrastructures majeures de l’île.

Le fort a été construit dans un cratère volcanique au XVIIIème siècle afin de créer une ligne de défense le long des Petites Antilles lors des conflits entre la Grande-Bretagne et la France. En 1802, il est le siège de la révolte d’esclaves africains, un événement qui contribue à la libération de tous les soldats esclaves en 1807.

Constitué de pierres volcaniques, ses nombreuses fenêtres aux volets bleus lui donnent un côté imposant, accentué par la couleur sombre de sa façade dont la jonction des différents éléments la constituant est marquée par des séparations blanches marquées.

Le fort comprend une petite fontaine et permet aux visiteurs de bénéficier d’une vue dégagée sur la baie de Prince Rupert. Si une partie du fort est en ruine, lentement colonisée par la forêt environnante, il a subi plusieurs rénovations et il est accessible jusque dans ses étages d’où il est possible d’observer plusieurs rangées de canons.

Le quartier général des officiers a fait l’objet d’une rénovation majeure ; il accueille désormais mariages, réceptions, concerts et autres événements.

 

Les chutes Trafalgar

A 20 minutes de route de la capitale, au cœur de l’île, les chutes Trafalgar sont deux chutes jumelles…ou du moins, fausses jumelles, accessibles au coeur d’une nature dense.

Pour les rejoindre, il est nécessaire d’effectuer une petite randonnée d’une quinzaine de minutes sur un sentier balisé et facile d’accès.

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Une fois sur la plate-forme d’observation qui leur fait face, nous pouvons admirer ces deux chutes de plusieurs mètres de hauteur, qui s’écoulent fortement sur des rochers qui se trouvent à leurs pieds.

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Si la cascade de droite semble plus puissante et plus haute, sa voisine n’est pas en reste, puisque son débit reste sensiblement le même ; le site offre ainsi une sorte de vision panoramique unique.

Les deux chutes sont séparées de quelques mètres par une grosse falaise sur laquelle, la végétation a repris ses droits, partiellement, au travers d’une nature semblant profiter pleinement des conditions d’humidité du site pour croître sans limite.

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Soufriere Sulphur Springs

Dans le Sud de l’île, non loin de la ville éponyme, mais un peu plus à l’intérieur des terres, les : « Soufriere Sulphur Springs » représentent une sorte de vallées du soufre dans laquelle, les émanations visuelles vont de pairs avec un odorat âcre assez prononcé.

En arrivant sur place, nous faisons connaissance dans une petite épicerie, avec une mère et son enfant, dans ses bras, qui nous scrute fixement et sourit lorsque nous faisons de même.

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Après avoir acheté un peu d’eau, qui viendra humidifier nos gorges, asséchées par le soufre, nous traversons un petit pont pour nous enfoncer dans la vallée, dont la visite nécessite quelques minutes de marche, pour parvenir à des cavités desquelles s’échappe une épaisse fumée.

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Partout autour de nous, le sol laisse échapper ces émanations qui pénètrent dans nos poumons et semblent les dégager.

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Une petite rivière traverse le site et l’eau qui s’y écoule détale de son lit d’origine, pour venir avec parcimonie, recouvrir ses flancs. Entourée par la végétation luxuriante des lieux, la scène est irréelle : un décor apocalyptique bien ordonné.

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A l’intérieur du site, quelques infrastructures vides à notre passage recueillent l’eau soufrée pour les visiteurs souhaitant s’y baigner, cette eau selon les locaux, ayant des vertus purificatrices essentiellement dans le traitement des rhumatismes.

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Soufrière 

Petite ville du Sud du pays, Soufrière nous accueille au travers de ses petites ruelles et d’une ambiance assez consensuelle. A l’extérieur, peu de monde et un silence agréable règne.

La ville comprend une belle église qui possède la particularité de présenter une conception en pierres brutes, simplement agrémentées de quelques couleurs sur les sommets des tourelles, de la porte d’entrée et de la tour.

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L’intérieur, sobre présente les mêmes caractéristiques de sobriété, tout en comprenant des couleurs bien plus présentes, qui lui donne intrinsèquement un côté joyeux et festif.

La ville possède une attraction majeure : « la bubble beach », une plage comprenant des bains bouillonnants, ces émanations aux fortes odeurs de soufre étant provoquées par l’activité tectonique de l’île.

Ainsi, sur la plage, des petites piscines naturelles ont été constituées grâce à des séparations en pierres, du moins en galets, placées en forme semi-circulaire, pour donner l’impression de bassins spéciaux, dans lesquels nous entrons.

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Si l’eau n’est pas froide, elle n’est pas particulièrement chaude, mais ces caresses naturelles restent agréables. Non loin, des habitants proposent des massages pour une dizaine d’euros.

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La plage est gratuite, mais les habitants sollicitent la générosité des visiteurs au travers de dons libres afin de continuer d’entretenir ce site sublime.

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Portsmouth 

Deuxième plus grande ville du pays avec ses 3400 habitants, Portsmouth se trouve sur la côte Nord-Ouest dans la paroisse de Saint John.

La ville est constituée de belles maisons colorées organisées autour d’une rue principale sur laquelle, de nombreux petits vendeurs proposent leurs produits. Principalement des fruits qui émanent de leurs jardins.

Ancienne capitale du pays en 1760, la ville a perdu ce statut, attribué à Roseau, suite à l’apparition de la Malaria, une maladie ayant décimé une grande partie de la population. De fait, la ville possède ce côté village de vacances intéressant, n’étant pas soumis à la frénésie pouvant régner administrativement dans la capitale, quand bien même cette frénésie reste relative en Dominique.

D’un point de vue touristique, si la ville se trouve à proximité de : « l’Indian River » et du : « parc national de Cabrits », elle possède intrinsèquement quelques sites intéressants, dont une belle église.

Non loin de l’église, un marché fermier a lieu les mardis, vendredis et samedis ; ce marché permet de voir les rues se remplir de monde et crée une ambiance frénétique, les habitants en profitant pour se regrouper dans les bars et restaurants de la ville.

Portsmouth se trouvant dans une cuvette entourée par les montagnes, elle fait face à la très jolie baie du Prince Ruppert et possède un côté naturel attrayant. Juste au-dessus de la ville, les locaux aiment se retrouver sur une petite plage qui comprend de nombreux bars. Ils sont rejoints généralement par les vacanciers qui l’apprécient pour la baignade et l’ambiance décontractée qui y règne.

 

Scotts Head

Dans l’extrême Sud-Ouest de l’île, surplombant la baie de la Soufrière, Scotts Head est un lieu qui comporte outre des eaux cristallines et des sites de plongée appréciés, un élément géologique unique en la présence d’une fine bande de terre symbolisant la jonction entre la Mer des Caraïbes et l’Océan Atlantique.

Pour rejoindre le promontoire qui nous permet de découvrir cette curiosité géologique, nous nous garons dans un petit village et assistons à une remontée intéressante des barques de pêche. Il nous faut ensuite escalader une petite colline pour arriver jusqu’à un vieux canon rouillé qui donne au lieu un côté historique légitime.

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Scotts Head surplombe la baie Soufrière et nous permet de contempler le somptueux paysage de la côte Sud-Ouest et ses vues imprenables sur l’océan, s’étirant jusqu’en Martinique. L’ascension vers le sommet marque également le début du : « Waitukubuli National Trail ».

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Le fond marin n’est pas en reste puisqu’il représente un spot de plongée exceptionnel, les plongeurs pouvant y découvrir des formations sous-marines fascinantes et variées, dont le : « Swiss Cheese », une grande formation rocheuse avec sa grotte qui abrite des poissons-soldats. Après le pinacle, il est possible de découvrir la paroi à pic d’un cratère volcanique qui plonge à plus de 36 mètres.

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 Titou Gorge 

Dans le cœur de l’île, la Titou gorge dévoile ses formes aux visiteurs qui ont fait l’effort de se présenter à elle. En réalité, l’effort est moindre, puisque de la route, ce cadre exceptionnel s’aperçoit.

Constituée de hauts murs de falaise entourés d’arbres entrelacés, la gorge profonde et étroite a été façonnée par le retrait d’une lave fondue refroidie, il y a plusieurs millions d’année.

Il en résulte un beau canyon circonscrivant une sorte de petite rivière qui mène jusqu’à une chute d’eau. Pour l’atteindre, les visiteurs entrent dans une eau fraîche, dès la sortie du véhicule et après une courte baignade de quelques minutes, parviennent jusqu’à elle.

Sur le site, une source d’eau chaude descend d’un mur à l’extérieur de l’entrée de la gorge, ce qui permet aux baigneurs de se réchauffer ; en outre, une belle lumière canopée filtre le long de la montagne et parvient jusqu’au sol.

Il est possible pour quelques euros de louer un gilet de sauvetage, les infrastructures à l’entrée de la gorge étant correctes.

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Champagne reef

Baptisée à l’instar de la boisson pétillante produite en France, la plage de Champagne est déserte à notre arrivée. Sentiment étrange ou véritable jour de chance, tant elle est appréciée par les amateurs de plongée sous-marine.

Nous nous équipons ainsi de nos masques et nous entrons dans une eau turquoise, d’une température réellement agréable. En inspirant à fond, nous parvenons à prendre suffisamment d’air pour rejoindre les fonds marins constitués de falaises abruptes du récif et d’imposantes formations volcaniques sous-marines.

En nageant pour lutter afin de ne pas remonter à la surface, nous en prenons plein les yeux, éblouis de toutes ces couleurs qui nous envahissent. A nos pieds, des dizaines d’éponges composent une toile d’artiste sans pareille et nichent des dizaines d’espèces exceptionnelles dont : « des poulpes, des raies, des poissons-trompettes, des poissons-perroquets, des baudroies, des chauve-souris de mer, des tortues, des hippocampes, des serpents de mer et des anguilles ».

Mais le clou du spectacle reste l’apparition de milliers de bulles, provoquées par la présence de petits geysers marins, qui nous transportent dans un univers féerique ; mélangées à nos relâchements d’oxygène, nous avons l’impression de faire partie intégralement de cette œuvre unique dont seule la nature a le secret.

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Les sources chaudes de Wotten Waven

Au coeur du pays, les sources chaudes de Wotten Waven se trouvent dans le village éponyme, à proximité de la capitale.  Appréciées aussi bien des locaux que des touristes, elles consistent en plusieurs piscines célèbres pour être alimentées par des sources naturelles d’eau chaude sulfureuse et une boue qui aurait des vertus thérapeutiques.

Entourées d’une forêt tropicale majeure, les sources volcaniques ont été conditionnées en plusieurs sites gérés par les locaux, qui les exploitent pour quelques euros ; si certaines de ces sources sont accessibles, d’autres au contraire sont réservées aux clients des hôtels et guest houses à qui elles sont rattachées.

En ce  qui nous concerne, nous choisissons  de réserver une de ces guest houses, pour avoir accès à une de ces piscines dans de bonnes conditions ; c’est à dire sans avoir besoin de nous rhabiller en portant sur  nous une forte  odeur de soufre  et en  cherchant une douche, ce qui est le cas lors des accès aux piscines par le biais de certains restaurants qui ne possèdent pas les infrastructures requises.

Dans la soirée, après avoir mangé dans le restaurant de la guest house choisie et profité de l’excellent accueil des habitants qui possèdent réellement le coeur sur la main, nous nous rendons dans un petit jardin tropical, simplement éclairé par la luminosité de la lune qui dans le ciel semble briller de mille feux.

En entrant dans cette eau chaude, tous nos sens perdent instinctivement pied ; aussi bien nos cerveaux que nos muscles se détendent comme du caoutchouc. Nous nous sentons admirablement bien.

Alors que nous nous relaxons, nos regards pénètrent la nuit et le ciel étoilé représente un plafond tout aussi relaxant. Le calme règne, simplement déconcerté par le bruit des mouvements légers de l’eau dans laquelle nous nous abandonnons. De temps à autres, quelques bruits mystérieux d’insectes se laissent entendre, cet aperçu auditif venant renforcer ce bien-être qui nous empli de bonheur.

 

Le Lac Boeri   

Dans le Sud-Ouest de l’île, le lac Boeri  se trouve à une altitude de 850 mètres et il s’atteint après une randonnée d’une heure sur un sentier balisé qui comporte quelques passages sur des rochers glissants. Le lac se situe dans le cratère d’un vieux volcan dans lequel a été formé : « Morne Macaque ». Il est alimenté par les précipitations et le ruissellement.

Nous faisons connaissance avec le site au travers d’une vue plongeante en hauteur, dont le belvédère s’atteint après une petite marche de 15 minutes. Mais en voyant ce lac magnifique profond à certains endroits de 35 mètres, nous ne résistons pas à le rejoindre.

Ainsi, du lac Freshwater, nous entrons sur un sentier qui nous fait traverser une nature luxuriante, sentier inscrit sur le site du patrimoine mondial. Nous traversons ainsi des paysages sauvages constitués de vastes forêts dans lesquelles émergent des sources chaudes et froides jaillissant du côté de Morne Macaque et des ruisseaux cristallins.

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En arrivant aux abords du lac duquel se dégage de faux airs de la région du Connemara, nous pouvons enfin souffler et profiter de ce panorama qui ravit notre vue. Nous tentons une petite baignade, mais la fraîcheur de l’eau nous empêche d’y plonger une autre partie de notre corps que nos doigts de pieds.

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Le Boiling Lake 

Situé à 11 kilomètres de Roseau, en plein cœur du : « parc national de Morne Trois Pitons », le Boiling Lake, deuxième plus grand lac bouillant au monde, est une fumerolle inondée qui  repose au fond d’un grand bassin en forme de gouffre.

Rempli d’une eau bleu grisâtre bouillonnante à une température de 92 degrés, généralement enveloppée d’un nuage de vapeur, il mesure un peu plus de 60 mètres de diamètre. Se trouvant à proximité d’un volcan, qui émet de la vapeur et des gaz s’échappant du magma en fusion, son eau en perpétuelle ébullition est constamment alimentée par les précipitations et deux petits ruisseaux.

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Aux abords, il se dégage une forte odeur de soufre, la zone étant pourvoyeuse de vapeurs et de gaz qui s’échappent de marmites d’eau sulfureuse bouillonnante et bouillante ainsi que de petits geysers pulvérisés.

Pour l’atteindre, il est nécessaire d’effectuer une randonnée de près de 7 kilomètres qui nécessite 3 heures de marche. Le début de la randonnée commence à Laudat, par : « les gorges de Titou » et continue par la Breakfast River. Après avoir atteint Morne Nicholls  dont l’altitude est de 966 mètres, le visiteur atteint la vallée de la désolation où il est accompagné de vastes fumeroles qui s’échappent de geysers et de fissures omniprésentes.

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Une énième descente dangereuse dans la vallée de la désolation, suivie d’une longue randonnée devant des sources de soufre et des bassins chauds, plus loin, le lac s’aperçoit enfin et au travers de sa constitution, il provoque immédiatement outre un sentiment d’accomplissement, un visuel digne des plus grands films dystopiques.

Si la randonnée peut être effectuée en indépendant, il est préférable de se faire accompagner d’un guide qui connaît le secteur. Bien que le sentier soit praticable, il présente plusieurs dangers, surtout aux abords du lac et à ses nombreuses émanations de soufres qui peuvent provoquer des étourdissements.

En outre, la croûte chaude de cette vallée volcanique est ouverte par des fentes et des geysers qui créent des bassins de boue grise bouillante où vivent des algues aux couleurs vives dans des ruisselets riches en minéraux.

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Le Fresh Water Lake 

Le Fresh water lake se trouve en fin d’une route goudronnée, non loin du lac Boeri. Plus précisément, il est nécessaire de rejoindre le Fresh water lake afin de débuter la randonnée permettant d’arriver au lac Boeri. De ce fait, il très facile d’accès.

Se trouvant à une altitude comprise entre 659 et 818 mètre, il s’étend sur plusieurs kilomètres carrés et il est entouré d’une végétation dense, qui lui donne un sempiternel côté sauvage intéressant.

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Il est possible d’y effectuer autour une belle randonnée en boucle sur une distance de près de 4,7 kilomètres sur un sentier balisé et tracé.

Sur le lac, une des activités phares reste la location de kayak, pour une dizaine d’euros, ce qui permet aux utilisateurs de le découvrir dans les moindres détails. La nage est une des autres activités appréciées ; néanmoins, la baignade n’étant pas surveillée et certaines parties du lac, profondes, les adeptes de la nage doivent prendre leurs précautions pour ne pas courir de risques inutiles en s’y baignant.

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Pointe Michel 

Petit village de la côte Sud, Pointe Michel, peuplé de 1200 habitants est un village tout ce qu’il y a de plus banal. Il est constitué de maisons colorées et d’une petite côte escarpée, pas spécifiquement adapté pour le farniente.

Néanmoins, il est surtout connu pour ses petits commerces de restauration rapide, qui proposent plusieurs spécialités locales. Ainsi, le village semble perpétuellement parfumé d’une odeur agréable de nourriture qui embaume l’air.

Le visiteur peut se perdre au travers de ses petites ruelles pour tomber sur des vendeurs de rue, armés simplement d’une grille sur laquelle ils font cuire de la viande ou du poisson qu’il convient de déguster sur place ou plus tranquillement, assis sur un rocher, face à la mer.

 

Réserve Caraïbe : le territoire des Amérindiens Kalinagos

Appelés également : « Territoire Kalinago », du nom du peuple indigène fort de ses 3000 membres qui y vivent, la réserve Caraïbe s’étend sur 15 hectares au Nord-Est du pays.

En raison de son relief fortement accidenté, le territoire ne dispose que de deux points d’accès, à l’Océan Atlantique. Il n’est donc pas visité par les touristes, pour la qualité de ses espaces naturels, mais plutôt, car il représente un formidable moyen de découvrir les modes de vie d’une population présentes sur place bien avant l’arrivée de Christophe Colomb dans les Amériques.

Les résidents partagent la propriété commune de toutes les terres situées à l’intérieur des frontières du territoire et disposent d’un gouvernement local et d’institutions du Conseil Caraïbe, avec à sa tête le Chef Caraïbe, qui dispose d’un pouvoir équivalent à celui d’un maire d’une commune à statut spécial au sein de la Dominique. Le centre administratif est situé à Salybia, le plus important des huit villages du territoire.

Si la population est l’une des plus pauvres de l’île, elle est régie par des lois qui lui sont propres, quand bien même ne différant pas fortement de la législation nationale.

Principalement regroupée dans le village de Bataka, le territoire possède un village culturel : le Kalina qui permet aux visiteurs de découvrir des habitats traditionnels indiens. Néanmoins, aujourd’hui, les maisons ont tendance à être construites sur une base moderne, avec du béton.

Le territoire est traversé par : « la Crayfish river », une rivière qui permet à la population locale de pêcher et de se déplacer. Par ailleurs, il est possible pour quelques euros d’y effectuer une balade en bateau. Quelques armateurs ou pêcheurs proposent ce service.

Dans le registre des découvertes, les visiteurs apprécient les travaux artisanaux développés au sein du village culturel ou plus généralement, aux abords des maisons. Principalement de la construction de bateaux et de la vannerie. Ces ventes artisanales effectuées après des exhibitions représentent pour certaines familles, leur principale source de revenus.

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L’escalier naturel : « Tête de Chien »  

L’escalier : « Tête de chien » se trouve sur le territoire Kalinago, sur la côte Est de la Dominique, vers le village de Sineku.

Il s’agit d’un écoulement de lave refroidie qui revêt les caractéristiques d‘une sorte d’escalier où par magie, la lave a pris la forme de différentes marches successives, un peu comme si l’Homme y avait posé sa vision artisanale.

L’escalier, d’après les légendes aurait la forme d’un boa constrictor ayant émergé pour permettre à l’océan de fonder le premier village du territoire Kalinago.

En arpentant, après une courte descente, l’escalier, le visiteur se retrouve sur une côte escarpée de laquelle, il peut profiter des magnifiques paysages offerts par l’océan. Sur le sol, l’érosion qui a creusée son sillon durant plusieurs millions d’années offre des piscines naturelles dans lesquelles, il est possible de s’y baigner.

 

La Plaine et la Roche : Sari sari Falls et Victoria Falls

Situées dans l’Est, plus précisément dans le Sud-Est de l’île, les chutes : « Sari Sari et Victoria », sont distantes de 10 kilomètres et peuvent être atteintes après une belle randonnée qui débute dans la vallée de Zion.

Ainsi, après avoir longé la rivière blanche durant près de 45 minutes, dont le tumulte de ses eaux lui donne cette couleur, synonyme de remous, le visiteur parvient jusqu’à : « Victoria falls », une belle cascade qui semble se découper en deux parties qui n’en forment réellement qu’une. Si le sentier, quand bien même n’est pas compliqué, les derniers mètres sont effectués au travers d’une gorge présentant quelques passages dangereux, sur des rochers glissants.

Dans un décor paradisiaque, la chute dégage une couleur rougeâtre et blanche alors que la façade de la falaise et les rochers à sa base sont d’une couleur orange due aux dépôts de minéraux.

Une forte odeur de rouille se dégage du site. Si certains locaux tentent la baignade, il est en revanche déconseillé d’y plonger la tête, étant donné la teneur en minéraux de l’eau.

Un peu plus, vers le Nord, en longeant la route qui mène vers la Plaine, un autre sentier permet de rejoindre les petites chutes :  « Sari Sari ». Un peu moins imposantes que les chutes Victoria, elles nécessitent pour les rejoindre, une randonnée d’une heure également sur un sentier non balisé. Moins connues que leurs consœurs, elles se trouvent dans une zone, où le sauvage rime avec le spectaculaire.

Précisons qu’il est possible de se baigner dans la White River, plus spécifiquement à : « la Pointe Mulâtre », l’endroit le plus adapté.

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La plage Rosalie

Sur la côte Nord, à proximité de la ville éponyme, la plage Rosalie est nichée dans un écrin de verdure, dont le côté sauvage est un véritable diamant brut.

Appréciée des locaux et des touristes pour sa beauté, elle est un trésor sauvage entouré d’une végétation dense. Constituée de sable noir, elle est généralement déserte et permet de s’adonner au farniente et à la plongée, en profitant pleinement de ce que la nature offre de mieux.

En longeant la côte et en s’enfonçant dans des petites criques faciles d’accès, le visiteur après avoir arpenté quelques rochers présents sur le chemin peut en prendre plein les yeux. Une véritable bouffée de naturel, où les palmiers, outre leur côté exotique, permettent de se protéger d’un soleil dont les rayons transpercent les corps qui n’auraient pas été recouverts par suffisamment de crèmes à l’indice élevé.

 

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Cold Soufrière

Dans le Nord, entre les villes de Penville et de Savanne Paille, la Cold Soufrière est une curiosité géologique se trouvant aux abords d’une forêt de palmiers somptueuse.

Après une randonnée de dix minutes, sur un sentier balisé, le visiteur parvient devant cette source de laquelle se dégage une odeur forte de soufre. Mais, sa particularité réside au fait qu’elle est froide.

Ainsi, sur le site, quand bien même emplie par cette fragrance qui dégage les poumons, le visiteur est surpris de pouvoir mettre ses mains au cœur de cette eau qui bouillonne sans la température qui va avec.

Au-dessus de la source, un ponton de bois permet de découvrir le site dans de relatives bonnes conditions.

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Chaudière Pool  

Dans le Nord de l’île, sur la rivière Hampstead, après quelques minutes de marche sur un sentier praticable en 4/4, la chaudière pool est une sorte de petit renfoncement naturel constitué par l’ergonomie du site.

Piscine naturelle alimentée par une petite chute d’eau, elle est accessible après une balade de 15 minutes sur un chemin semi-balisé, traversant une belle forêt et ses nombreux champs d’ananas, de goyaviers et de manguiers.

Un premier bassin plus tard, le visiteur découvre, le deuxième bassin prolongeant le deuxième bras de la rivière permettant de profiter d’une baignade, entouré de beaux rochers constituant des falaises ayant une hauteur d’homme.

L’eau transparente laisse apparaître de gros galets accentués par leur faible profondeur. Un véritable paradis offert à ceux qui ont fait l’effort se venir jusqu’à lui.

 

Chute de Bwa Nef

Dans l’extrême Nord de l’île, la chute de Bwa Nef s’atteint après une petite randonnée de 15 minutes au départ de la ville de Penville.

Le sentier balisé permet de traverser une belle forêt, accompagné par la fraîcheur générée par les arbres touffus. Sur le chemin, quelques barrières en bois permettent de l’arpenter en toute sécurité.

Une fois sur place, le visiteur se laisse émerveiller par une des plus belles cascades de l’île. Semblant perforer le ciel, la cascade dont l’eau s’écoule avec violence sur plusieurs mètres de hauteur, est entourée de grandes falaises qui lui donnent un côté assumé de canyon. Aux pieds de la chute, un petit bassin récolte l’eau qui se perd en embrun sur le site.

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Cabrits National Park

Situé sur une péninsule au Nord de l’île, juste après la ville de Portsmouth, le Parc National de Cabrits a été créé en 1986 pour un double objectif : « protéger le patrimoine culturel et conserver le milieu naturel environnant » ; il s’étend sur plus de 530 hectares et comprend des forêts tropicales, des récifs de corail et des marais.

Le parc est niché entre deux sommets de volcans éteints et englobe également une zone marine de 421 hectares, située entre la Baie du Prince Rupert et la Baie de Toucar, dans laquelle, il est possible de plonger et d’observer les baleines.

Outre les belles randonnées qu’il offre, le parc accueille deux espèces d’amphibiens, 162 espèces d’oiseaux, 18 espèces de mammifères, 20 espèces de crabes et 2 espèces de scorpions.

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Morne Trois Pitons national parc

Dans le cœur de l’île, le Parc National Morne Trois Pitons, inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1997 est constitué de forêts primaires verdoyantes entourant des sommets montagneux magnifiques.

Le parc regorge de trésors naturels :  «  Emerald Pool, Middleham Falls, Titou Gorge, Boiling Lake, Freshwater Lake, Boeri Lake, Morne Anglaise, Morne Watt et Morne Micotrin».

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Le parc englobe une forêt tropicale luxuriante associée à des caractéristiques volcaniques d’un grand intérêt. Possédant certains sommets qui culminent à 1 342 mètres d’altitude, ses pentes escarpées et ses vallées à perte de vue représentent une formidable zone de vie d’une faune et d’une flore riche, partiellement endémique et diversifiée.

S’étendant sur près de 7000 hectares, le parc possède un relief accidenté et abrupt ; il englobe près de 5 types de forêts ; il possède d’importantes ressources en eau douce, notamment dans les eaux d’amont des ruisseaux et des rivières de la moitié Sud de l’île.

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Morne Diablotin national parc

Dans le Nord du pays, le Morne Diablotin est un Parc National s’étendant sur plus de 3.300 hectares ; il a été fondé en 2000, dans le but premier de protéger : « le perroquet Sisserou », l’emblème du pays.

Second parc en fonction de sa superficie, il abrite le Morne Diablotin, d’une altitude de 1 447 mètres, qui constitue également un des plus anciens massifs volcaniques de l’île.

Apprécié des visiteurs qui peuvent y effectuer de belles randonnées, il englobe plusieurs rivières, dont la rivière Toulaman  et la rivière Layou, la plus longue et la plus rofonde de l’île.

Il est possible de rejoindre le sommet du Morne Diablotin, au travers d’un seul sentier qui débute sur son flanc Nord-Ouest. Une autre randonnée appréciée permet de rejoindre la cascade Syndicate. La végétation du parc est principalement constituée d’une forêt pluviale et d’une forêt de montagne. Parmi les espèces présentes, citons : « le palmier montagne et des fougères ». En ce qui concerne la faune, nombre d’espèces rares peuvent y être observées : le Sisserou ou Amazone impériale (Amazona imperialis), l’amazone à cou rouge (Amazona arausiaca) et le colibri à tête bleue (Cyanophaia bicolor).

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Roseau

Capitale et plus grande ville de la Dominique, Roseau est située le long de la mer des Caraïbes. Elle est peuplée de 16 577 habitants et elle est traversée par un petit fleuve côtier éponyme.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous découvrons une capitale présentant une combinaison d’architecture moderne et coloniale, justifiée par son histoire et ses fondements.

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Si la ville est le siège des principales administrations politiques et gouvernementales du pays, elle possède également quelques sites touristiques intéressants. Son centre est constitué d’un regroupement dense de petites maisons.

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La ville est bâtie selon une architecture coloniale classique en ne comportant que très peu d’espaces verts. Les rues se croisent en angle droit, caractéristique des Antilles. Roseau est ainsi divisée en environ 80 blocs rectangulaires, chacun d’environ 30 hectares. Une grande partie de l’influence française se retrouve le long de la rue King George V. Autour de la ville, il y a de nombreux exemples de l’influence anglaise dans les grandes maisons de ville coloniales et les bâtiments gouvernementaux coloniaux.

En arpentant les ruelles animées et emplies de petits vendeurs de rue, nous parvenons jusqu’au quartier central, qui quand bien même entouré par la Mer et par le fleuve Roseau, présente une urbanisation massive au travers de la fusion entre des maisons de tailles différentes et de structures en béton modernes encore plus grandes.

Le Dominica Museum se trouve dans un petit bâtiment orange construit en 1810, sous l’époque coloniale. Pour une entrée coûtant 3 dollars US, le musée présente des expositions permanentes constituées par :  «  Lennox Honychurch », l’historien du pays, expositions qui en apprennent beaucoup sur la vie des habitants ainsi que sur leur histoire.

Le fleuve est un autre pourvoyeur de visiteurs, puisque nombre de bars et de restaurants ont été construits sur ses berges, donnant à certains lieux, les attraits suffisants pour en faire un incontournable.

D’un point de vue religieux, la ville compte de nombreuses églises, ainsi que la cathédrale catholique romaine : « Notre-Dame de Fair Heaven », qui se situe dans un petit parc entouré par un petit cimetière. Le bâtiment aux abords austères est un édifice majestueux du XIXème siècle de style gothique-roman, caractérisé par une belle sobriété qui attire les regards. La cathédrale et les églises environnantes sont toutes situées en hauteur, sur les collines, et révèlent la richesse architecturale de la ville.

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La ville comporte également un grand marché en plein air qui sent bon l’exotisme au travers de ses odeurs prononcés de bons fruits et son côté visuel flamboyant.

En marge du marché artisanal, le jardin botanique attire les visiteurs qui peuvent y découvrir dans un cadre idyllique, plusieurs centaines d’espèces dont certaines endémiques au pays.

Effectuer le tour de Roseau à pied, couplé à une balade le long de la baie ou le long de la rivière jusqu’au Jardin Botanique, permet de découvrir véritablement son ambiance agréable, les habitants étant fortement agréables et sympathiques. Cette promenade permet également de bénéficier du potentiel attractif de la ville en y croisant les pittoresques petits restaurants créoles et français, les cafés et les snack -bars desquels une forte musique antillaise émerge.

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 Conclusion

Si la Dominique est petite en taille, elle possède des trésors géologiques exceptionnels qui fusionnent la terre, le feu et l’eau en une symphonie de bien-être, permettant à coup sûr d’y passer un excellent séjour.

Partagée entre des paysages escarpés uniques, conséquence d’une activité tectonique importante, elle donne la possibilité à tous les amoureux d’une nature préservée de bénéficier de moments intenses en se laissant transporter dans un univers irréel.

Les odeurs de soufre couplées à des fragrances fruitées font d’elle une île incontournable dans les Caraïbes. Façonnée depuis des millions d’années, il en résulte une terre de contrastes, génératrice d’adrénaline et paradoxalement de détente.

Son peuple est tout aussi généreux que l’attrait de ses contrées et qu’il s’agisse du corps ou de l’esprit, chacun y trouvera son compte.

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Salvador, les incontournables d’un pays pas comme les autres

El Salvador, un partage entre traditions et authenticité au coeur de l’Amérique centrale

Petit pays d’Amérique centrale, le Salvador a longtemps été considéré avec le Venezuela et le Honduras, comme étant les pays en paix les plus dangereux de la planète. Ravagé durant plusieurs décennies par la guerre que se livrent deux gangs : le MS 13 et le 18th Street, le Salvador a ainsi une mauvaise réputation qui lui colle à la peau. Pourtant, il s’agit d’un pays magnifique, à la population chaleureuse dans lequel nous avons passé plusieurs jours afin de vous y présenter les incontournables.

 

Petit pays d’Amérique central, frontalier du Guatemala, du Honduras et du Nicaragua, le Salvador a subi depuis de nombreuses années, une mauvaise presse du fait de la dangerosité des maras, ces gangs tout-puissants causant nombre de victimes collatérales durant leurs différents trafics allant de la drogue, au racket à la prostitution.

Si ces victimes concernaient quasi-exclusivement les locaux, en tant que dommages collatéraux, cette médiatisation péjorative a suffi pour que les touristes ne le désertent et lui préfèrent ses voisins directs, pourtant pas moins sécurisés et à contrario, pas moins dangereux.

Afin de lutter contre cette violence endémique sur fond de trafic de drogue, le gouvernement salvadorien a décidé de frapper du poing sur la table et au travers de vastes arrestations massives de membres de gangs, le pays a subitement trouvé un équilibre depuis 2022, qui permet aux touristes de s’y rendre sans difficulté et sans danger.

Nous y avons ainsi passé plusieurs jours pour le visiter et nous vous dévoilons au sein de cet article, les sites les plus incontournables pour vous permettre de vous imprégner de cette ambiance unique d’un peuple qui a fait du partage et de l’humanité, sa philosophie de vie.

Pour profiter en profondeur de notre voyage, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant et découvrir notre récit de voyage photographique : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-salvador/

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Suchitoto

Petite ville du centre du pays peuplée de 7654 habitants, Suchitoto présente un côté village traditionnel fort intéressant. En entrant à l’intérieur de cette bourgade tranquille pavée, nous faisons connaissance avec son centre qui se construit autour de sa place centrale aux abords duquel trône fièrement l’église Santa Lucia, constituée d’une belle façade blanche.

Ses trois tours agrémentées par de grandes colonnes circonscrivent une porte de bois au-dessus de laquelle se trouve une horloge. Face à l’église, une belle fontaine propulse fortement un jet d’eau, générant à proximité de l’infrastructure quelques embruns rafraîchissant.

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La ville n’est pas pavée que de bonnes intentions, mais également d’un sol dont l’origine remonte à plusieurs siècles. Les ruelles comportant des maisons colorées permettent de rejoindre le marché central dans lequel, nous faisons connaissance avec des petits vendeurs qui tentent d’attirer le chaland en rivalisant d’imagination. Si certains poussent la chansonnette, d’autres mettent en avant la qualité des produits proposés.

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Dans la rue principale, des dizaines de locaux sont assis sur un muret en conversant agréablement dans une excellente ambiance. Nous faisons la connaissance d’un homme amputé d’une jambe, qui nous accueille généreusement. Il nous invite même à manger quelques crêpes fabriquées en direct par une vendeuse qui nous propose de goûter ses préparations culinaires.

Dans le marché aux poissons duquel émerge une forte odeur, nous faisons attention où nous mettons les pieds ; les découpes étant effectuées à la demande, entraînent la chute sur le sol de viscères le rendant glissant.

Culturellement, la ville comporte de belles maisons ainsi que plusieurs musées. Le : « centro arte Para La Paz » expose de nombreuses peintures émanant d’artistes locaux tandis que le musée des 1000 assiettes, comme son intitulé l’indique, met en avant de la vaisselle artistique.

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A l’extérieur de la ville, les amoureux de la nature pourront se faire plaisir en découvrant les : « Los Tercios waterfall », après une petite randonnée au cœur d’un petit parc sauvage et correctement préservé.

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Puerto de la Libertad

Si le centre de cette ville du Sud du pays peuplée de 35 997 habitants ne présente que peu d’intérêts, son malecon, autrement dit : « sa jetée » est fortement apprécié pour son ambiance à laquelle nous prenons part dès notre arrivée, en étant invités à partager un apéritif…à 2 heures de l’après-midi…avec un groupe de jeunes gens fortement sympathiques.

En longeant le front de mer, nous tombons sur plusieurs restaurants et bars qui se situent le long de la plage. Ces infrastructures mènent tout droit à une sorte de quartier des artisans avec lesquels nous faisons connaissance et pouvons assister à une démonstration de leur savoir-faire.

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En arpentant une longue jetée, nous découvrons un beau marché aux poissons. Mis à part l’odeur assez prononcée des produits de la mer que les vendeurs proposent, nous pouvons découvrir un véritable pan de la vie locale, les biens de consommation proposés étant pêchés du jour.

En continuant notre avancée, nous bénéficions d’une belle vue sur la côte et sommes à plusieurs reprises alpagués gentiment par des vendeurs qui tentent de provoquer en nous un achat.

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Dans le même temps, une vieille dame s’évertue à dépecer un poisson, alors qu’une autre en découpe un à la demande d’une acheteuse un peu pressée par le temps.

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Lac de Coatepeque

Situé à une altitude de 746 mètres et ayant une profondeur maximale de 115 mètres, le lac de cratère de la montagne : « Cordillère de Apaneca » fait partie de la réserve de biosphère d’Apaneca-Llamatepec reconnue par l’Unesco en 2007.

De son nom exact : « Coatepeque Caldera », le lac est une caldeira volcanique formée au cours d’une série d’éruptions explosives rhyolitiques, il y a environ 70 000 ans par des coulées de lave.

Le lac, un des plus grands du pays qui possède une superficie de 26 kilomètres carrés se laisse découvrir dans ses hauteurs, ce qui permet de visualiser son intégration dans un paysage verdoyant, dont le sol fertile renforce la pousse des végétaux.

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L’autre manière de le découvrir consiste à en rejoindre les berges. S’il paraît difficile d’en faire correctement le tour à pied, étant donné les nombreuses constructions présentes les pieds dans l’eau, il est possible de faire un arrêt à plusieurs plages aux abords desquelles se trouvent nombre de restaurants. Des entreprises privées proposent également pour quelques pesos, quelques balades et promenades en bateau.

Si la baignade reste l’activité phare développée dans le secteur, les locaux apprécient surtout le farniente, essentiellement le Week-End ou lors des vacances estivales.

Le lac comporte en son cœur l’île de Teopan, qui était anciennement un site maya d’une certaine importance. Il est possible de la rejoindre en bateau.

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Chutes de Juayua (chorros de la calera)

Situées à Juayua, dans le département de Sonsonate au Sud-Ouest du Salvador, les chutes éponymes appelées également : « chorros de la calera » sont un ensemble de cascades qui se découvrent au travers d’une nature luxuriante.

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Suivant le lit d’une rivière qui descend le flanc d’une montagne, les chutes se découpent en plusieurs cascades aux pieds desquelles se trouvent des piscines naturelles utilisées par les habitants et les touristes pendant les journées ensoleillées.

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En nous rendant dans la ville de Juayua, nous commandons un des populaires : « Tuc Tucs » , qui, pour peu d’argent, nous emmène sur le site dans lequel, nous décidons de faire appel à un guide, qui assurera notre sécurité, étant donné que nous apprenons une agression de touristes aléatoire mais récente.

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Nous commençons à nous plonger au cœur d’une nature sauvage, qui nous permet de bénéficier de magnifiques points de vue sur la vallée environnante. Le chemin que nous longeons est un chemin en terre praticable, quand bien même quelques passages nécessitent un arpentage de gros cailloux.

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En arrivant aux abords de la première des nombreuses cascades qui parsèment le chemin, nous prenons grand plaisir à nous laisser bercer par la musicalité des lieux.

L’eau qui s’écoule avec fracas se projette immédiatement dans une belle piscine dont les contours ont été solidifiés avec du ciment.

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Le franchissement d’un gué plus loin, nous découvrons une petite centrale hydroélectrique qui se trouve en contrebas, avant de rejoindre successivement les autres piscines et accessoirement, les cascades dans lesquelles elles se jettent, jusqu’à arriver à la plus belle d’entre elles dans laquelle, des locaux se baignent, ce qui nous donne irrémédiablement l’envie d’en faire autant.

 

Cerro Santa Ana

Le volcan appelé également : «  Ilamatepec »  est un grand stratovolcan situé dans le département de Santa Ana. Ayant une altitude de 2 381 mètres au-dessus du niveau de la mer, il est situé immédiatement à l’Ouest de : « Coatepeque Caldera » et est englobé dans le parc : «  Los Volcanes ». Le sommet qui peut être rejoint après une longue randonnée de plusieurs heures présente quatre caldeiras et cratères volcaniques imbriqués, dont le plus profond contient un petit lac.

Si le volcan est endormi, il a connu de nombreuses éruptions volcaniques historiques depuis le XIVème siècle, à la fois au sommet et à partir de cônes de scories sur les flancs inférieurs, ainsi que les évents de flanc de San Marcelino. Les plus importantes d’entre elles se sont produites en 1722, détruisant le village de San Juan Tecpan, en 1904 et en 2005.

Le volcan est intégré dans un site naturel verdoyant, dont les caractéristiques changent avec l’altitude, passant d’une forêt dense à des plaines arides. Le chemin pour en rejoindre le sommet est praticable, quand bien même il est nécessaire de bénéficier d’une assez bonne condition physique pour en assurer l’arpentage en toute sécurité…et accompagnés obligatoirement comme le règlement l’exige, de la police touristique.

 

Playa El Tunco

Sur les bords du Pacifique, la plage d’El Tunco, située dans la ville éponyme attire nombre de surfeurs qui en recherchent les vagues, célèbres dans tout le pays.  Elle est située à 8 kilomètres à l’Ouest de Puerto La Libertad et à 35 kilomètres de la capitale San Salvador.

Appréciée également des locaux le week-end pour la vie nocturne, la plage constituée de sable noir comporte plusieurs restaurants et autant de bars. Playa El Tunco, est en fait la porte d’entrée du spot de surf El Sunzal, et se trouve à quelques kilomètres d’El Zonte et de Punta Roca, deux autres spots de surf réputés.

Possédant une formation rocheuse permettant aux afficionados de prendre de belles photos en s’adonnant à leur passion, la plage est prise d’assaut le soir, lors de couchers de soleil flamboyants.

Aux alentours, deux autres spots de surfs sont appréciés : « La Bocana » et « Bocanita ». Non loin, dans la ville voisine de Tamanique, il est possible de découvrir une belle cascade du haut de laquelle, se jettent certains locaux appréciant la libération d’adrénaline provoquée par la pratique de ce sport extrême.

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La route des fleurs (ruta de las flores)

La Ruta de las Flores ou littéralement appelée : « le chemin des fleurs » est comme son nom l’indique, une route qui permet de faire la jonction entre les villes d’Ahuachapan et de Sonzacate en traversant nombre de petits villages au cœur d’une région verdoyante.

Baptisée ainsi en raison des fleurs qui la bordent à la bonne saison, la route pittoresque qui alterne les altitudes différentes mesure plus de 36 kilomètres dans la zone Ouest vallonnée du pays, près de la frontière guatémaltèque et traverse la principale région productrice de café.

Dans son côté Sud, la route commence à Sonsonate dans une zone de plaine consacrée à l’élevage de bétail et à l’agriculture de plantation, en montant jusqu’au village indigène : « Pipil de Nahuizalco ».

Sur la route qui se parcourt sans arrêt en moins d’une heure, de nombreuses villes permettent de découvrir un côté authentique du pays : « Conception de Ataco, Apaneca, Juayua, Salcoatitan, Nahuizalco ». A plusieurs endroits, nombre de sentiers de randonnées permettent d’effectuer de belles balades au cœur d’une nature sauvage et préservée.

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Ataco

Englobée dans le département d’Ahuachapán, Ataco ou  Concepción de Ataco est une municipalité possédant une superficie de 61,03 km² et une population de 18 101 habitants.

Petite ville divisée en 11 cantons : El Arco, El Limo, El Naranjito, El Tronconal, La Ceiba, La Joya de los Apante, La Planxa, San Jose, Shucutitán et Texusín Chirizo, la bourgade fortement touristique est peuplée majoritairement d’ Amérindiens Yaqui ou pipiles.

Entourée par de la chaîne de montagnes Apaneca, la ville comporte un petit centre agréable donnant sur la cathédrale : « Avé Maria », surplombée par une petite place sur laquelle, de nombreux petits vendeurs proposent au choix des glaces, des crêpes ou des boissons.

La ville comporte deux beaux marchés. Le marché central permet à de nombreux vendeurs de proposer des produits de belles qualités. Essentiellement des fruits et des légumes. Le marché artésien, quant à lui permet aux artisans locaux de vendre leurs créations, la ville s’étant spécialisée dans les métiers à tisser.

Nombreux sont ainsi les voyageurs qui font une halte dans la ville pour acquérir des tissus ou des produits qu’ils pourront revendre dans le reste du pays ou de l’Amérique centrale.

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 Apaneca

A l’instar d’Ataco dont elle est voisine, Apaneca est une petite ville qui se trouve sur la route des fleurs.

Située à une altitude de 1520 mètres, Apaneca est peuplée de 8383 habitants et elle est appréciée pour la douceur de vivre qu’elle offre. Elle comporte un beau petit centre qui intègre un marché local dans lequel, les producteurs locaux proposent le fruit de leur travail.

La ville englobe une belle église dont la façade austère diffère des autres églises de la région, généralement blanches ou colorées. Ce côté authentique apporte une touche d’originalité assez suffisante pour en être attractif.

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Nahuizalco

Municipalité du département de Sonsonate se trouvant sur la route des fleurs, à 74 kilomètres de San Salvador, la ville se situe à 540 mètres d’altitude sur la partie Sud de la chaîne de montagnes Apaneca. Elle compte 49 081 habitants.

Célèbre pour son artisanat en osier et en tulle, la ville est un pourvoyeur de touristes qui y apprécient la quiétude locale.

Nahuizalco est également connue pour son marché nocturne qui revêt des airs bucoliques, les vendeurs s’éclairant à la tombée de la nuit à la bougie. Arpentant de belles petites ruelles dans la pénombre, le visiteur est plongé irrémédiablement dans un univers unique qui dégage une dose suffisante de mystère pour créer une ambiance confinée apaisante.

La journée, les rues sont animées, partagées entre les petits vendeurs et les restaurants. A la sauvette, des produits sont proposés et il n’est pas rare de croiser une foule s’agglutiner autour des stands qui proposent les meilleurs prix.

La ville comporte plusieurs places intéressantes sur lesquelles, les locaux aiment se réunir afin de refaire le monde qui les entoure.  Ville natale des poètes : « Alfredo Alvarado » et « Carlos Arturo Imendia », la ville possède une belle église coloniale lourdement endommagée lors du tremblement de terre de 2001 et restaurée depuis.

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Salcoatitlan

Dans le département Sonsonate, Salcoatitlan est une municipalité voisine de la ville de Juayua, qui se trouve à 1045 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Peuplée de 5484 habitants, la ville possède une petite et belle église coloniale qui remonte au début du XIXème siècle, constituée de calicanto, de tuiles avec un lourd support de briques et de pierre, construite par les prêtres Santiago Quijada, Esteban España, Cosme Alonso et Juan Hidalgo. L’église est dédiée à l’archange Saint Michel.

Aux abords de l’église, une petite place permet aux locaux de se regrouper. Dans les petites ruelles qui entourent cette place centrale, quelques petits bars desquels se dégagent une musique festive, colorent auditivement l’ambiance générale.

Les gens sont souriants et accessibles ; il n’est pas rare de se faire accoster par les locaux, enchantés de découvrir des visiteurs faire l’effort de parvenir jusqu’à eux.

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Ahuachapan

Couvrant une superficie de 244,84 km² et comptant une population de 110 511 personnes, Ahuachapán, capitale du département éponyme se trouve dans l’Ouest du pays, à la frontière avec le Guatemala.

Centre d’une région agricole produisant principalement du café, Ahuachapán est le site d’une centrale géothermique et d’une centrale hydroélectrique. Du fait de son activité thermodynamique, la ville est entourée de nombreuses bouches de vapeur, visibles dans les montagnes environnantes. Lieu de naissance du célèbre poète salvadorien Alfredo Espino, la municipalité d’Ahuachapán est située à 100 kilomètres de la capitale San Salvador.

D’un point de vue touristique, outre sa position géographique qui rend son passage obligé pour tous ceux qui souhaitent se rendre au Guatemala, la ville comprend une magnifique église datant de plus de 100 ans : « La Asunción », reconnaissable au travers de sa façade richement décorée.

Non loin de l’église, le parc Francisco Menéndez possède un monument en l’honneur du général : « Francisco Menéndez », ancien président de la république du pays. Le monument indique au travers d’une plaque de bronze, son ancienne maison d’habitation.

L’hôtel de ville, un bâtiment de style moderne donnant la part belle à l’art déco a quant à lui été reconstruit après un incendie dans les années 1950 et mérite également le détour. L’édifice se trouve à proximité du Parque Concordia dans lequel les locaux apprécient une belle balade. Il n’est pas rare de croiser des familles en train de déjeuner sur les nombreux bancs mis à leur disposition.

Outre ses places, le centre de la ville est constitué d’une belle rue piétonne : « le Pasaje Concordia », restaurée au début du XXIème siècle.

A quatre kilomètres au Nord-Ouest, la lagune d’El Espino qui se trouve le long de l’autoroute internationale vers le Guatemala mérite une attention. A proximité, la  première bataille de l’histoire de l’Amérique centrale indépendante ayant eu lieu en 1822 : « la bataille d’Espino » est marquée par un petit monument commémoratif. Les autres attractions du secteur sont également immanquables. Parmi eux, citons : le Los Ausoles, une zone de geysers et de fontaines chaudes bouillonnantes, la lagune moràn, Atehuecillas, Malacatiupàn, le Los Encuentros marquant la rencontre entre les rivières Rio Paz et El Pulula et El Arco Duràn, réplique d’un arc français.

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San Andrés

Situé dans la vallée de Zapotitán et fondé vers 900 avant Jésus-Christ, San Andrés est un site archéologique, plus précisément un site préhispanique maya reconnu et classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Le petit village original fut tout d’abord abandonné vers 250 avant Jésus-Christ, lors de l’éruption du volcan voisin Ilopango, avant de voir ses habitants s’y réinstaller vers  400 après Jésus-Christ. Le déclin de la ville commença au Xème siècle après Jésus-Christ et fut réellement effectif vers 1200.

A son apogée, la ville comptait près de 12 000 habitants et fut déclarée entre 600 et 900 après Jésus-Christ, comme étant la plus importante de la vallée de Zapotitán dans le département actuel de La Libertad.

Aujourd’hui, le site accessible au public est constitué d’une pyramide restaurée avec deux terrasses, entourée par de petites collines herbeuses. Il est découpé en deux parties, une au Nord et une autre au Sud.

La place Sud comprend l’Acropole dans lequel se trouvent les structures cérémonielles et politiques. Aux extrémités Sud et Est de l’Acropole sont présentes des pyramides tandis qu’aux extrémités Nord et Ouest les visiteurs peuvent découvrir une série de pièces dans lesquelles vivaient les souverains au sein de plusieurs palais dont il ne reste que quelques structures.

Sur la place Nord ou la grande place, la pyramide appelée :  « la cloche de San Andrés » est majestueuse ; elle est liée à l’Acropole par une structure en forme de L.

 

Casa Blanca 

Casa Blanca  est un site archéologique et un parc situé dans la zone de Chalchuapa , dans le département de Santa Ana.  Site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, il a pour origine un petit village maya occupé vers 200 avant Jésus-Christ, durant la période préclassique tardive.

Abandonné au premier siècle avant Jésus-Christ, il sera occasionnellement occupé pour des enterrements et des pèlerinages à l’époque postclassique, de 900 à 1520 après Jésus-Christ et possède un styles architectural influencé par Kaminaljuyú dans le préclassique tardif et par Copán et Teotihuacán dans le classique.

Casa Blanca  est constitué de 15 structures situées au sommet d’une grande plate-forme mesurant environ 2 mètres de haut ; il s’étend sur 240 mètres du Nord au Sud, et 220 mètres d’Est en Ouest.

Les structures sont constituées de pierres séparées les unes des autres. Les fouilles ont révélé la présence de plusieurs objets dont une tête de jaguar et plusieurs têtes zoomorphes.

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Joya de Cerén 

Site précolombien situé à proximité de San Juan Opico et de Las Flores , dans le département de La Libertad, le site était habité depuis l’année 400 avant Jésus-Christ avant d’être abandonné 1000 ans plus tard en raison de l’éruption de la Laguna Caldera. Entre temps, le village avait déjà été abandonné temporairement suite à l’éruption d’un autre volcan vers 250 avant Jésus-Christ qui interrompit l’évolution culturelle de la période préclassique tardive maya.

Joya de Cerén  est l’un des sites archéologiques les plus importants de Méso-Amérique au travers des fouilles réalisées qui ont pu mettre en avant la vie d’un village d’antan. Pour cette raison, il porte souvent la comparaison avec la ville de Pompéi en Italie.

Déclaré site du patrimoine mondial par l’ Unesco en 1993, il comprend les ruines de plusieurs maisons constituées de 3 structures distinctes : les chambres, la cuisine et la cave.

Plusieurs structures religieuses et politiques ont également été découvertes, principalement en 1976 lors de la préparation du terrain pour la construction de silos pour l’Institut de réglementation de l’approvisionnement.

Si le site ne dégage pas le côté majestueux de San Andrès ou de Tazumal, les fouilles le concernant étant toujours en cours, il possède encore de nombreux mystères et des structures encore enterrées. Si nombre de ces structures sont protégées par d’immenses bâtiments de tôles, Joya de Cerén subit néanmoins de multiples problèmes pour sa conservation. Les structures en terre compactée, perdent et gagnent facilement de l’humidité, ce qui les fragilisent.

Il est ainsi important de le visiter, les fonds récoltés servant à la continuité des fouilles et à la préservation de ce site unique, véritable pan de l’histoire ordinaire maya.

 

Parc national El Boquerón 

Situé à proximité de la capitale, le parc national El Boquerón est un vaste parc qui comprend outre une nature luxuriante, un cratère de cinq kilomètres de diamètre et de 558 mètres de profondeur. Le sommet du stratovolcan qui se nomme San Salvador se trouve à 1 800 mètres d’altitude et le parc est accessible après avoir payé un coût de 1 dollar US par véhicule.

S’il est possible de grimper à son sommet, au travers d’une belle randonnée permettant de bénéficier de plusieurs points de vue sur les villages alentours et les plantations de café, il est obligatoire de se faire accompagner par un guide et par la police touristique, afin d’éviter les mauvaises rencontres. Le coût revient à 6 dollars US par personne.

Au sommet, le cratère principal comprend un petit cratère qui se nomme le : « petit Boquerón ». Plusieurs randonnées y sont possibles : 1 parcours d’environ 30 minutes avec 3 points de vue sur le cratère, 1 randonnée de 2 heures autour du cratère, ce qui permet également d’avoir des vues sur la ville de San Salvador, sur le volcan Santa Ana, le Honduras et l’Océan Pacifique et 1 randonnée de 4 heures pour descendre jusqu’au cœur du cratère.

Le petit Boquerón, s’est formé il y a entre 700 et 1000 ans, remplissant une ancienne caldeira. Du fait des laves de l’édifice Boquerón qui contiennent des éléments alcalins et de l’oxyde de fer, la terre est fertile, ce qui intensifie les cultures des habitants qui vivent autour du volcan. Le cratère, du petit Boquerón mesure 1,5 kilomètres de diamètre et est profond de 500 mètres.

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Santa Tecla 

Jusqu’en 2004, appelée : « Nueva San Salvador », Santa Tecla  est une ville de 121 908 habitants, chef-lieu du département de La Libertad.

Septième commune du pays au travers de ses habitants, Santa Tecla se distingue par son architecture postcoloniale, partagée entre les inspirations françaises et espagnoles. Sans compter les nombreux styles qui en parsèment les rues : le colonial latino-américain, l’éclectique, le néo-gothique, l’art nouveau ou le néobaroque.

Ville relativement tranquille, elle possède près de 270 bâtiments historiques qui génèrent un fort tourisme. C’est ainsi cette ambiance joviale qui berce le visiteur, lorsqu’il se promène dans ses rues colorées.

La ville possède un grand parc : « le parc José Maria San Martín », restauré en 2001 qui comprend le monument du centenaire de la fondation de la ville, inauguré en 1954 et qui contient les visages sculptés : « de José María San Martín, de José Ciriaco López, de Fray Esteban de Trinidad Castillo et de l’évêque Tomás Miguel Pineda y Saldaña ». Santa Tecla comprend également le parc Daniel Hernandez qui possède un kiosque et une sculpture dédiée à : « Manuel Gallardo », une figure importante de la ville.

Dans le domaine de la culture, le palais de Tecleño construit en 1911, appartenait à la famille Castaneda qui le cède à la ville entre 1924 et 1927. Après avoir abrité les bureaux municipaux pendant de nombreuses années, il est rénové en octobre 2008 et sert aujourd’hui  de palais culturel servant à promouvoir le théâtre, les arts plastiques, les récitals de poésie et la musique.

Dans le même registre, le foyer pour enfants Adalberto Guirola est un incontournable. A l’origine, asile ayant permis de recueillir de jeunes enfants orphelins, il est donné à l’état par la famille Guirola Duke, puis est géré successivement par les Sœurs de la Charité, puis par celles de Béthanie.

Il possède une façade de style romain et comprend une chapelle gothique. Au-devant du bâtiment, se trouve une statue représentant la chute au combat du colonel : « Adalberto Guirola », fils de Don Ángel Guirola de la Cotera, pendant la guerre entre le Salvador et le Guatemala en 1906. Dans les maisons d’exception, notons la présence de la maison de guirola, également connue sous le nom de : « Maison des Aigles », un bâtiment de style néoclassique, construite à la fin du XIXème siècle et comprenant deux sculptures d’aigles érigées sur un balcon.

La ville compte également de nombreuses églises, dont la plus célèbre est : « l’église du Carmen », un édifice de style gothique notable, endommagé par les tremblements de terre de 1917 et de 2001, qui l’ont laissé en ruine.

L’église se trouve dans le centre historique rénové afin d’accueillir le maximum de touristes dans des conditions optimales sur près de 18 secteurs orienté autour de la promenade éponyme, une zone semi-piétonne qui va du Palais Tecleño au centre sportif El Cafetalón dans laquelle se trouvent nombre de commerces, de bars et de restaurants.

Dans le domaine culturel, notons également la présence du musée Tecleno, un musée officiellement inauguré le 30 avril 2010 qui expose nombre d’objets historiques ainsi que la bibliothèque Manuel Gallardo ouverte en 1948 à l’initiative du Dr Manuel Gallardo qui a mis à disposition sa collection personnelle de 10 000 livres couvrant différents domaines de la connaissance, des œuvres complétées depuis par près de 90 000 ouvrages supplémentaires.

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Volcan Izalco

Situé dans le parc : « Los Volcanes », qui appartient à la réserve de biosphère d’Apaneca, certifiée par l’ UNESCO en septembre 2007, le volcan Izalco est l’un des plus beaux du pays.

Se trouvant à proximité des volcans  Cerro Verde et Santa Ana, il est formé par les portions de San José Miramar, San Blas, Ojo de Agua del Venado , Los Andes et El Paraíso, pour ne citer qu’elles.

Le volcan dont l’ascension est possible pour les visiteurs accompagnés de la police touristique et d’un guide, se trouve dans un parc comprenant plus de 125 espèces partagées entre une forêt tropicale à feuilles persistantes de l’Altimontane et des paysages plus arides constitués de coulées de lave. Parmi ces espèces, plusieurs sont à relever : « palo de cera, pinabete, sapuyulo, lichens, lycopodes, graminées et agaves, orchidées et broméliacées gallitos ». La faune, quant à elle comprend : « coyotes, renards épineux, cerfs, margay, buses à queue courte, buses des montagnes et aigles noirs ».

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Volcan Cerro Verde 

Culminant à 2 030 mètres d’altitude, le volcan Cerro Verde situé dans le parc : « Los Volcanes » est voisin des volcans Izalco et Santa Ana.  Volcan éteint constituant la chaîne de montagne Apaneca, il dispose également de trois sentiers récréatifs : « Las Flores Misteriosas, Ventana a la Naturaleza et Antiguo Hotel de Montaña ».

Sa dernière éruption qui date de 25 000 ans offre des conditions idéales pour la flore, qui y pousse le long de ses flancs.  Plus de 125 espèces d’arbres sont présentes dans les écosystèmes dont les mêmes que celles présentes autour du volcan Izalco. En outre, le site est constitué de 134 hectares de plantations de cyprès qui ont été introduits par les anciens propriétaires. La faune, comprend également : « des coyotes, des renards épineux, des cerfs, des margay, des buses à queue courte, des buses des montagnes et des aigles noirs ».  Le secteur du volcan Cerro Verde est facilement accessible par une route goudronnée et dispose d’un centre touristique géré par l’Institut salvadorien du tourisme, de sentiers, d’un jardin d’orchidées, de belvédères, d’une cafétéria, de guides locaux et d’un hôtel de montagne.

La particularité du volcan est qu’outre son ascension sous le contrôle de la police touristique, il permet d’effectuer des randonnées et de rejoindre les volcans Izalco et Santa Ana, sur des sentiers balisés. Du moins partiellement.

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Tazumal

Au cœur du département de Santa Ana, à quatre-vingts kilomètres à l’Ouest de la capitale, le site archéologique de Tazumal dont la superficie est d’environ 10 km² a été découvert par Stanley Boggs dans les années 1940.

Niché dans un ilot de verdure, il se compose de plusieurs structures ayant servi de cadre à un centre cérémoniel important ; agrandi à plusieurs reprises dans son histoire, il a été construit au début de la période classique, vers 200 avant Jésus-Christ.

Colonie maya dans le classique et Nahua dans le postclassique, Tazumal a été influencé par Copán et Teotihuacán dans le classique et par les Toltèques dans le postclassique.

Déclaré monument historique national par un décret législatif en 1947, il est constitué de 6 structures ayant un alignement Est-Ouest. Seuls 4 structures se trouvent dans le parc archéologique, les deux autres étant situés dans le cimetière général de Chalchuapa et devant l’entrée du parc.

Les visites sont possibles et les visiteurs peuvent ainsi découvrir au travers de ruines admirablement conservées, tout un pan de la vie religieuse d’antan, la structure la plus importante étant une grande pyramide posée sur une plateforme, dont la montée est à l’instar des nombreux autres sites archéologiques, interdite.

 

El Cuco

Sur la côte de l’océan Pacifique dans une ville éponyme, dans la partie Sud du pays, la plage d’El Cuco fascine et attire chaque année toujours plus de visiteurs.

Constituée de sable noir, elle se rejoint facilement et permet de s’adonner aussi bien au surf qu’au farniente. Elle possède plusieurs restaurants et tout autant de bars. Des hôtels ainsi qu’une école de surf sont également présents.

Quand bien même, appréciée à la fois par les locaux que les touristes, elle dégage ce côté authentique sans dénoter une sorte de saturation claustrophobique.

Souvent, il est possible d’y croiser des sportifs pratiquer de nombreux sports : football, volley-ball, jogging ou tout simplement, marche le long de la côte. Pour quelques pesos, les visiteurs de Playa El Cuco ont la possibilité de faire des excursions en bateau vers les îles et les spots de surf populaires, de pêcher en mer et de faire du ski nautique.

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Santa Ana

Deuxième plus grande ville du pays, située à 64 kilomètres au Nord-Ouest de San Salvador, Santa Ana compte environ 374 830 habitants et constitue une destination touristique majeure pour le pays.

Ville incontournable, Santa Ana possède une architecture datant du XIXème siècle dont les principaux monuments se trouvent autour du parc Libertad construit en 1890 suivant une volonté de l’ancien président : « Francisco Menéndez ».

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En entrant dans la ville après avoir découvert de larges avenues, nous sommes immédiatement plongés dans cette ambiance particulière de grand village en rejoignant le centre historique représentant son noyau urbain d’origine autour duquel son expansion a été effectuée.

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Nous retrouvons immédiatement les origines précolombiennes de la ville au travers du parc Libertad, anciennement : « Plaza Major » où nous faisons connaissance avec l’hôtel de ville, mais également la cathédrale qui semble briller de mille feux.

Le parc bondé de monde expose également le monument à la liberté et le monument au musicien de Santa Ana : « David Granadino ».

Notons que le centre puise également dans d’autres inspirations, puisqu’il comprend des biens immobiliers de styles différents dont :  210 de style néoclassique , 5 de style gothique , 64 de style néocolonial, 102 de style traditionnel et 170 de style contemporain.

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En nous baladant autour de la place, nous n’hésitons pas à découvrir cette belle cathédrale qui nous fait face, dont le blanc de la façade semble immaculé. La cathédrale est bordée par une belle fontaine. Son intérieur sobre compte de nombreux croyants à la ferveur forte.

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Nous rejoignons ensuite le parc Menéndez, entouré d’anciens bâtiments de la ville dont la Casa del Niño , l’église El Calvario et le centre gouvernemental. Et ce, avant de nous diriger vers  le marché central dans lequel nous vivons un moment unique, partagés entre un visuel fort et un odorat fruité. Sans compter les exhortations des vendeurs qui tentent de vendre leurs produits à grand renfort d’accents chantant.

La ville abrite de nombreux biens d’exception dont la maison où vécut le général et ancien président : « Tomás Regalado », utilisée actuellement par une banque, la maison de l’ancien président : « Pedro José Escalón », ainsi que d’autres demeures telles que le Western Athletic Club où se trouve le Centre des Arts, l’école José Mariano Méndez et le Casino militaire d’Amérique centrale. Dans le domaine du religieux, la ville compte de nombreuses églises dont : l’église du Carmen, l’église de San Lorenzo et l’église de Santa Barbara, chacune possédant des caractéristiques les rendant incontournables.

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San Salvador           

Capitale moderne, San Salvador abrite le siège des trois pouvoirs de l’État et les principales entreprises de l’économie du pays. Peuplée de 290 000 habitants, la ville est partagée entre un centre moderne et un coeur plus historique.

Lorsque nous entrons dans la ville, après avoir traversé un centre d’affaire résolument nouveau, nous nous dirigeons vers la cathédrale Métropolitaine du Divin Sauveur du Monde qui nous accueille au travers d’une belle façade imposante.

Nous nous garons autour d’une petite place sur laquelle de nombreux locaux sont assis sur des bancs. Nous avons à peine le temps de poser les pieds sur le sol que nous sommes accostés par plusieurs policiers touristiques qui pour notre sécurité, nous proposent de nous accompagner. Nous acceptons, surtout devant leur insistance.

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Et c’est en compagnie de 3 agents lourdement armés, que nous parcourons les rues de la ville, des rues authentiques dans lesquelles, les petits commerçants sont omniprésents. Sur la  Plaza Salvador del Mundo, nous découvrons le Monument au Divin Sauveur du Monde, dédié au Patron de la ville et symbole du pays. Non loin, nous découvrons également l’église de La Merced dont le clocher sublime est considéré comme un monument national.

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Notons que le centre comporte également d’autres monuments d’exception, dont le mausolée de l’écrivain Alberto Masferrer.

A ses côtés, l’église Nuestra Señora de Candelaria nous émerveille par sa sobriété tandis que le Théâtre National de San Salvador décèle un côté plus enthousiasme.

Toujours dans le centre et avant de visiter la cathédrale Métropolitaine du Divin Sauveur du Monde, nous faisons un petit détour pour rejoindre le Palais National et l’ hôpital Rosales en passant devant la Maison des Académies et le parc Venustiano Carranza qui nous permet de nous détendre, à l’ombre sous un arbre.

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La nouvelle Plaza Libertad dans le centre historique permet de découvrir un autre visage moderne de la ville. Grâce à ses nombreuses illuminations qui révèlent leur potentiel à la tombée de la nuit, la place et sa végétation disposée en une sorte d’étoile amènent un côté contemporain assumé. Plusieurs autres places sont également appréciées des locaux comme des touristes. Nous citerons ainsi : la Plaza Francisco Morazán , la Plaza Barrios et la Plaza Libertad comprenant le Monument aux Próceres.

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A l’Ouest de la ville se dresse le Monument à la Révolution, érigé au milieu du XXème siècle siècle.

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Dans le domaine de la culture, la ville comporte plusieurs musées. Le musée national d’anthropologie Dr. David J. Guzmán  est une institution dédiée à l’étude et à la préservation de l’identité du pays grâce à des expositions intéressantes.  Inauguré en 2003, le Musée d’Art d’El Salvador propose également nombre d’expositions d’arts nationaux et privées, en plus d’autres programmes et activités éducatives. Le Centre d’histoire militaire comprend quant à lui : le musée d’histoire militaire, la place commémorative de la souveraineté nationale, la carte en relief à l’échelle d’El Salvador et occupe les anciennes installations de la caserne El Zapote.

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Les autres musées sont moins connus, mais pour autant, pas inintéressants : « le musée Tin Marín, le musée d’histoire naturelle à l’intérieur du parc Saburo Hirao, le musée du Verbe et de l’Image , le musée d’Art Populaire, le Musée Universitaire d’Anthropologie appartenant à l’Université Technologique d’El Salvador, le Musée de la Banque Hypothécaire d’El Salvador et le Musée du Chemin de Fer ».  Après avoir arpenté les quartiers populaires et découvert la vie intense d’un long marché local s’étendant sur plusieurs pâtés de maison, nous retournons à notre véhicule et prenons conscience que nombre de militaires en arme sont présents en toute discrétion…du moins, tentent-ils…afin d’assurer notre sécurité, une notion fondamentalement essentielle pour les autorités du pays.

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Conclusion

En arrivant au Salvador, en franchissant la frontière du Honduras, nous avions peur de nous trouver dans un pays dangereux, la mauvaise presse l’accompagnant ayant eu raison de notre sérénité.

En réalité, nous avons découvert un pays dans lequel nous nous sentions en sécurité, les problèmes pouvant être rencontrés ne concernant pas les touristes.

Nous avons également durant plusieurs jours rencontré un peuple jovial et empathique, toujours enclin à nous parler ou à nous sourire.  Le pays est riche de magnifiques paysages naturels et il possède une histoire chargée, l’architecture des villes dégageant cette érudition à laquelle nous avons pu prendre part.

En outre, depuis 2022, le gouvernement a mis en place toute une série de mesures luttant contre les gangs, ce qui permet aujourd’hui, de bénéficier d’un confort de visite indéniable. Une raison de plus de découvrir ce petit pays d’Amérique centrale sans se restreindre.

 

26 Liban

Liban Les incontournables

Le Liban, une terre d’accueil et d’hospitalité

Souvent caractérisé par les médias uniquement au travers du prisme des nombreux problèmes qu’il a subi, partagé entre une guerre avec son voisin, une crise économique, un conflit politique, des difficultés territoriales et des catastrophes naturelles, le Liban reste malgré tout un joyau de l’humanité, grâce à sa population généreuse et des sites touristiques uniques. Nous y avons passé un long moment et vous en présentons son vrai visage et ses incontournables.

 

Se trouvant au Proche-Orient, le Liban ou autrement appelé : « République libanaise » est entouré de la Syrie et d’Israël, tout en partageant une frontière maritime avec Chypre.

Si le pays fait beaucoup parler de lui ces dernières années, c’est surtout pour les problèmes qui l’ont frappé et ont entraîné les médias occidentaux dans une déconsidération revêtant la forme d’une publication de masse sur ses problèmes et non ses solutions, ses inconvénients et non ses avantages.

Les gouvernements occidentaux ne sont pas en reste, puisque nombre d’entre eux en considèrent une grande partie de son territoire comme dangereux, ce qui a tendance à jeter l’opprobre sur toute une population qui ne le mérite pas. Un peu comme l’a vécu la Mauritanie avant de redevenir visitable aux yeux du monde.

C’est ainsi dans ce pays que nous avons passé plusieurs jours et dès l’annonce de notre voyage, nous avons pu ressentir toute la méfiance de nos proches au travers des recommandations de méfiance reçues, recommandations plus ou moins abusées, voire hypertrophiées, certains considérant à tort le Liban avec la Libye qui pourrait s’apparenter à un homonyme, d’autres estimant que tout ce qui s’apparente au Moyen, ou au Proche Orient reste dangereux.

Il faut dire, que ces dernières années, le pays n’a pas eu de chance. Après une guerre avec son plus proche voisin : « Israël », le Liban a subi une crise politique majeure, puis à cette crise politique, s’est rajoutée une crise économique, qui a entraîné le pays dans une récession et une inflation, responsable d’un écroulement de son système bancaire.  Avec pour conséquences pour les habitants, une incapacité de pouvoir accéder à leurs fonds bancaires, à utiliser une carte de paiement, à avoir accès aux crédits, voire même, pouvoir assurer leur avenir, étant donné que la livre libanaise fluctue tellement que les prix indiqués sur un menu, sont rarement valables plus de 24 heures.

En outre, le pays subit depuis plusieurs années, une arrivée massive de réfugiés syriens et un départ tout aussi important d’une grande couche de la population, qui après avoir perdu espoir, s’est tournée vers la France, les États-Unis et l’Occident en général pour y travailler en y exploitant leurs compétences, des compétences qui aujourd’hui font cruellement défaut au Liban. Mais comment en vouloir à ces émigrés libanais, en sachant que même le système des retraites a été abrogé et entraîne certaines populations de personnes âgées dans l’extrême pauvreté.

Malgré tout, le pays est un trésor et un joyau de l’humanité. Un trésor, car il possède des sites comptant parmi les plus beaux au monde.  De la grotte de Jeita aux temples de Baalbeck, en passant par Anjar ou la vallée de la Qadisha, le pays en lui-même est une ode aux plus belles créations humaines.

Mais, le Liban est également l’étendard de la gastronomie travaillée. Des mezzés à la restauration rapide, en passant par des desserts succulents, aucune région ne peut prétendre ne pas posséder un savoir-faire qui en fait sa renommée mondiale, des spécialités si exceptionnelles que nombre de pays tentent d’en affirmer sans vergogne la paternité.

Surtout, le pays est parvenu depuis des siècles à devenir la fusion interreligieuse parfaite. Une véritable image d’Épinal qui n’est pas usurpée. Ainsi, dans les foyers, s’il est possible de vivre une tolérance parfaite, revêtant la forme d’unions mixtes, cette symbiose s’aperçoit également dans le domaine public où les religieux côtoient les athées, où les traditions avancent main dans la main avec la modernité. Des cathédrales construites aux côtés des mosquées permettent de resplendir la religion dans ce qu’elle a de plus pur, de plus noble.

Et pour finir, sa véritable essence se retrouve dans la gentillesse de son peuple, un peuple toujours enclin à sourire et à communiquer. Un véritable accueil à chaque coin de rue, un peuple humain et sincère qui démontre sa capacité à se relever de toutes les situations difficiles qu’il a eues et qu’il pourra avoir à traverser. Un symbole du bien-vivre ensemble dont les tréfonds de ses contours se remarquent au travers chaque visage rencontré. Partage, simplicité, et solidarité en sont l’étendard de la représentation.

La préparation du voyage

Pour préparer notre voyage, nous préférons nous entourer de guides, afin de pouvoir découvrir le pays en profondeur.

En passant quelques appels de collègues et en nous rendant sur les forums de voyageurs, deux noms ressortent : Walid et Joanna, que nous nous empressons de contacter sur Whatsapp.

En décrochant et en nous saluant grâce à sa voix suave et charmante, Walid à qui nous parlons en premier nous rassure et nous conquis immédiatement.

Durant de nombreux jours et alors que nous sommes également conquis en parlant avec Joanna, nous préparons notre voyage jour après jour et à chaque instant qui passe, nous devenons de plus en plus impatients, concomitamment de découvrir ce pays et de rencontrer nos guides, qui en plus d’être économiques pour nous en nous empêchant d’avoir besoin de louer un véhicule, nous évitant des frais inhérents (essence, location et assurance), ce qui in fine, revient à une sorte d’équivalence.

En outre, le fait de bénéficier d’un chauffeur guide permet d’en voir beaucoup plus du pays et de se trouver constamment en sécurité sans perdre de temps à trouver son chemin. Surtout, après avoir appris que la conduite libanaise est avec la conduite égyptienne, une des plus anarchiques au monde.

Pour contacter Walid, il convient de composer le numéro : 00 961 3 254 949. Il est francophone, anglophone et est joignable sur l’application gratuite Whatsapp. Sa société de voyage s’appelle Dido Tours.

Pour contacter Joanna, il convient de composer le numéro 00961 3 392 209. Elle est francophone, anglophone et est joignable sur l’application gratuite Whatsapp.

Johanna travaille également pour l’agence de voyage qu’elle a créée avec sa tante. L’agence qui s’appelle Beyond 961 peut vous organiser des voyages complets au Liban et le site de l’agence est consultable à l’adresse mail : https://brasiliatravel.net

En ce qui concerne les hébergements, le pays compte de nombreux hôtels. Mais pour bénéficier de prix plus avantageux, nous décidons de faire appel à un loueur particulier qui possède près de 20 appartements, tous aussi beaux les uns que les autres et avec des prix défiants toute concurrence.

Ralph Massabni est le propriétaire de ces appartements de haut standing. L’homme, aimable, serviable et généreux est joignable au 00 961 3 844 219 ou par mail sur le : rmas@gmx.net Nous réservons un grand appartement à Beyrouth, ainsi qu’un appartement à Harissa et pouvons bénéficier de tarifs imbattables, négociés en amont de notre voyage.

Pour les vols, nous choisissons de partir avec la compagnie Transavia, et réservons nos billets pour un coût total de 260 euros par personne.

En arrivant dans le pays, en tant que Français, nous recevons le visa 1 entrée, directement à l’aéroport, gratuitement. Une bien belle surprise !

En ce qui concerne le change, étant donné que le marché fluctue d’un jour à l’autre, nous changeons des petites sommes. Le problème est qu’il faut toujours avoir du liquide sur soi. Si le dollar est accepté presque partout, la livre libanaise qui subit une inflation galopante et incontrôlée reste la monnaie de prédilection. Par contre, il est presque impossible de régler avec une carte bancaire, mis à part dans les grands établissements et à l’aéroport dans les duty free.

Si le coût de la vie a beaucoup augmenté ces dernières années, il reste de 30 à 40 % inférieur à la France, ce qui permet de bénéficier de latitudes dans les dépenses pour un Français ou un Européen. Les entrées dans les sites touristiques ne dépassent pas les 3 euros et il est possible de manger pour moins de 4 euros par personne et par repas.

Contrairement à ce que vous pouvez entendre dans les médias, si le pays subit des difficultés, les magasins ne manquent de rien et sont très bien fournis.

Et en ce qui concerne la sécurité, identiquement à l’achalandage des commerces, n’écoutez pas les mises en garde : le pays est sûr et sécurisé ! Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, des grandes villes aux petits villages, il ne vous arrivera rien. Tous les habitants possèdent une richesse humaine inégalée et seuls les sourires et les salutations vous accompagneront.

Afin de vous montrer la réalité du pays et sa beauté, nous avons écrit plusieurs récits de voyage composés de plusieurs centaines de photos. Pour découvrir la partie concernant le Liban du Centre et de l’Est, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/liban-du-centre-et-de-lest-recit-de-voyage/

Pour découvrir la partie concernant le Liban du Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/liban-du-nord-recit-de-voyage/

Pour découvrir la partie concernant le Liban du Centre et de l’Est, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/liban-du-centre-et-de-lest-recit-de-voyage/

 

Le sanctuaire de Saint Charbel

En arrivant aux abords du sanctuaire appelé également : « monastère Saint Maroun » qui se trouve dans la ville d’Annaya, nous sommes accueillis par une mosaïque de grande taille de l’homme de foi béatifié par le pape, qui marque l’entrée de ce lieu saint pour les chrétiens maronites.

Le sanctuaire est intégré dans un cadre verdoyant faisant face à une vallée qu’il surplombe. A l’entrée, une femme à genoux récite des cantiques face à la mosaïque tandis qu’une autre nous explique qu’elle a décidé de vivre en ascète dans le monastère en silence durant les trois prochains jour