Après avoir entendu de nombreux visiteurs sur les forums parler de ce parc et de ses attractions uniques, nous avons décidé de nous rendre en Moselle pour le découvrir sur une journée. Nous n’avons pas été déçus, tant le parc fut pour nous une découverte formidable, parvenant à allier dans une symbiose parfaite, les attractions créatrices d’adrénaline disponibles pour les plus grands et les manèges moins sensationnels, mais pourtant au combien efficaces pour les plus petits. Cette alternance faisant de ce parc, un parc familial par excellence.
Un peu d’histoire
Le 09 mai 1989, face à l’absence de parc d’attractions dans le secteur de la Lorraine, plusieurs investisseurs privés, avec l’aval de la région, ouvrent le parc Big Bang Schtroumps, devenant ainsi et pour plus de dix ans, l’unique parc comprenant cette thématique des petits hommes bleus du dessinateur Peyo, quand bien même deux ans après son ouverture, il prend le nom de parc Walibi. Dans les esprits, il restera cependant comme étant le parc Walibi Schtroumpf.
Malgré les nombreux changements de propriétaires, le parc se développe et augmente sa fréquentation jusqu’en 2006 où il est revendu à deux forains français : Claude et Didier Le Douarin, qui perdent le droit d’exploitation de la licence Walibi et rebaptisent le parc Walygator.
Les attractions devenant de plus en plus sophistiquées, les investissements importants de la direction et la fréquentation exponentielle mais pas suffisante sont responsables du redressement judiciaire du parc en 2012.
Le site est repris, suite à cette procédure judiciaire, par de nouveaux propriétaires qui décident de garder le nom Walygator et d’apporter au parc de nombreux changements, faisant de lui un des parcs d’attraction les plus fréquentés du pays.
Ainsi, en 2017, près de 270 000 visiteurs se pressent pour tester les 37 attractions du parc. La fréquentation augmente continuellement chaque année.
Le parc Walygator en chiffre
Le parc Walygator est situé dans le commune de Maizières-les-Metz, à proximité de la ville d’Amnéville et non loin du Luxembourg, de la Belgique et de la Sarre Allemande.
Il est accessible en train grâce à sa propre gare ou en voiture par l’Autoroute A4 ou A31.
Il possède sur près de 47 hectares, 37 attractions dont 4 montagnes russes et 5 attractions aquatiques. De nombreux restaurants permettent aux visiteurs de pouvoir se restaurer sans avoir besoin de rejoindre l’extérieur.
Le parc se trouve sur la voie romaine dans la commune de Maizières-les-Metz ; il est joignable au 03 87 30 70 07, sur le contact@walygatorparc.fr ou sur le site Internet : https://www.walygatorparc.com
Les tarifs sont de 25 euros l’entrée par adulte et 21,50 euros par enfant.
Walygator, l’expérience
Après avoir franchi les portes d’entrée du parc, nous faisons connaissance avec Waly, sa mascotte, qui malgré son air figé, dénote un côté tendre, véritable aimant à câlins…ce que s’empressent de lui faire les enfants qui l’entourent en attendant patiemment leur tour.
Nous traversons une allée constituée de boutiques diverses dans lesquelles, les enfants attirent leurs parents, maugréant et promettant en jurant et crachant que la journée terminée, l’étape sera effectuée. Les doigts croisés montrent le peu d’enthousiasme des adultes qui savent pertinemment qu’ils n’y échapperont pas.
Face à nous, le manège des chaises, qui malgré l’ancienneté du concept est créatrice d’une longue file d’attente ; néanmoins, les places étant nombreuses, les usagers ne patientent pas longtemps. Et après un fou rire généralisé, des cris libérateurs montrent le côté encore mouvant de l’attraction…cris redoublant d’intensité lorsque les chaises commencent à s’élever dans les airs.
L’ingéniosité des administrateurs du parc prend tout son sens dans leur lutte contre l’obsolescence programmée ; de nombreuses attractions désuètes et peu attractives ont été rénovées de manière intelligente ; l’exemple du manège : Walynosaure en est la représentation vivante ; autrefois simple manège comme les fêtes foraines des campagnes en comprennent des centaines, il a suffit de maquiller les fusées accrochées à des bras robotisés et de les transformer aux couleurs des ptérodactyls pour la rendre effrayante à souhait…donc à la mode…surtout après le succès de la saga cinématographique Jurassic world…
Nous rejoignons le secteur des pirates où la musique de Hans Zimmer de la célèbre franchise résonne au travers de nombreux haut-parleurs. Nous parcourons un petit sentier constitué de ponts de bois avant de rejoindre plusieurs attractions pour enfants qui permettent aux adultes de souffler un petit peu.
Il est temps pour nous de rejoindre l’Anaconda, une attraction qui fut longtemps la seule montagne russe en bois de France avec des statistiques à faire pâlir n’importe quel pourvoyeur d’adrénaline :
Longueur : 1 200 m
Hauteur : 36 m
Inversion : 0
Durée : 2 min 10 s
Volume du bois : 1 250 m3 soit 35 000 pièces
Nombre de boulons : 80 000
Atteignant une vitesse de près de 110 km/h, vitesse semblant accentuée par le bruit du crépitement du bois et du crissement des wagons sur les rails, l’Anaconda est une attraction majeure du parc, qui procure des sensations inimitables.
Nous sommes si enjoués par ce tour de manège, que nous n’hésitons pas à refaire la queue et prolonger l’expérience pour un second tour.
Alors que sonnent les douze coups de midi, nous décidons de manger un morceau ; divers restaurants proposent une restauration de bonne qualité, pour un prix dans le parc assez raisonnable ; nous décidons de commander un menu simple composé de saucisses et de frites, agrémenté d’un soda ; nous en avons pour moins de dix euros par personne. En outre, le sourire charmant des agents d’accueil nous met en appétit.
Nous n’avons pas le temps de digérer que nous essayons une autre des attractions phares du parc : le Monster, une montagne russe inversée allant jusqu’à 110 km/h et qui comporte des statistiques tout aussi impressionnantes que l’Anaconda :
Longueur : 1 200 mètres
Hauteur : 40 mètres
Inversions : 6
Vitesse : 92 km/h
Durée : 2 min 28 s
Trains : 2 trains, 8 wagons de 4 passagers.
Capacité théorique : 1200 personnes par heure
Budget : 5 millions €
A la différence de l’Anaconda qui entraîne une libération d’adrénaline due essentiellement à son environnement, le Monster est une attraction qui compte sur son paradigme pour amener les usagers dans une situation de quasi-transe ; accolés à leurs harnais de sécurité, les pseudo-victimes ne peuvent que hurler pour extérioriser leur peur et lorsqu’après plusieurs loopings, la vitesse devient maximale, la force manque pour crier son désarroi. Pour de faux bien entendu…quoique…
Nous nous laissons tenter par quelques jeux pour les enfants avec au choix : carabines, lancer de fléchettes, jeté de ballons…et après seulement une partie, la joie de nos progénitures quand ils se voient offrir un petit présent vaut bien les quelques euros dépensés.
Non loin du site des jeux, nous découvrons une autre des attractions phares du parc : la rivière sauvage ; une sorte de wagon recouvert d’un revêtement imitation bois, qui arpente une rivière mouvante avant de descendre à pic et de voir ses occupants, trempés, une humidification soudaine et imprévisible, due au contact du wagon avec un dénivelé moins important.
La sortie des usagers qui tentent tant bien que mal d’essorer leurs vêtements et les moqueries joyeuses des enfants qui en découle est en soi un spectacle.
Nous tentons pour les enfants, après avoir acheté quelques douceurs ; en l’espèce, une gaufre et quelques paquets de chips, les joies d’une attraction familiale : la sheriff academy. Dans une salle plongée dans l’obscurité, assis sur des chevaux mouvants, les usagers, grâce à des pistolets lasers doivent viser des cibles et tenter d’obtenir le plus de points, les points augmentant en fonction de la couleur de la cible. Nous nous classons parmi les premiers, ce qui n’est pas si mal pour une première.
Il est temps pour nous de rejoindre une attraction que nous souhaitions découvrir depuis longtemps : le Space shoot.
Après avoir patienté quelques instants aux pieds d’une tour de près de 55 mètres, nous sommes solidement attachés à nos sièges et attendons 10 secondes ; nous sommes projetés dans les airs à une vitesse de 68 km/h. Après avoir atteint la hauteur maximale permise, nous retombons dans le vide avec une vitesse de frottement négligeable ; nous rebondissons à plusieurs reprises avant de pouvoir à nouveau toucher le sol.
Nous sommes secoués, mais tellement galvanisés par cette montée d’adrénaline, que nous remontons immédiatement dans une autre nacelle pour en retenter l’expérience qui s’avère encore plus intense.
Il faut dire que les chiffres de l’attraction parlent d’eux-mêmes :
Taille : 55 m
Surface au sol de la structure : 7,32 m X 7,32 m
Capacité horaire : 480 personnes/heure
Capacité : 12 personnes dans 4 nacelles de 3 personnes.
Force G : 4 g à l’ascension, -1 lors de la chute
Nous croisons juste à côté de l’attraction, le G Lock, mais nous lui préférons le Comet, une attraction à sensation aussi impressionnante que les montagnes russes testées auparavant.
Structure : Acier
Type : Assises
Modèle : Hurricane
Hauteur maximale : 32 m
Longueur : 590 m
Vitesse maximale : 64 km/h
Durée du tour : 1 min 15
Nombre d’inversions : 3
Taille minimale requise pour l’accès : 1.20 m
Le Comet est une montagne russe présente dans le parc depuis 1989 ; malgré son grand âge, l’attraction n’a pas pris une ride ; nous quittons la gare en montant vers les hauteurs, grâce à un lift hill à chaîne, puis nous faisons un premier demi-tour vers la droite avant d’entamer notre première descente ; harnachés, nous parcourons les rails avec un wagon qui effectue plusieurs loopings, jusqu’à effectuer un tire-bouchon. Un dernier tour, puis nous entrons à nouveau en gare.
Nous rejoignons ensuite la maison de l’horreur. Ainsi que son nom l’indique, la maison de l’horreur est une attraction familiale qui comporte de nombreuses salles et une musique d’ambiance suscitant la peur ; en suivant un chemin en étant guidés par des flèches lumineuses, les usagers frissonnent lorsque de manière automatique, certaines statues prennent vie.
Mais les moments les plus angoissants sont les interventions humaines où des animateurs n’hésitent pas à toucher les cheveux des usagers à l’aide de mains ensanglantées.
Nous terminons notre visite du parc par le site de Dino World, un site qui montre également l’ingéniosité de la direction du parc qui a réhabilité un territoire ancien en lui donnant un côté contemporain indéniable.
L’attraction Dino-Raft, une sorte de grosse bouée qui dévale une rivière tonitruante est le siège d’un plaisir immense partagé en famille ; l’eau qui s’engouffre dans la bouée oblige les passagers à relever les jambes et malgré tous leurs efforts, la tentative reste vaine…l’eau est un liquide difficilement contrôlable.
Il est temps pour nous d’assister au spectacle de fin de journée et de regagner la sortie en faisant une halte au stand de jouets dans lequel nous revoyons les parents aperçus lors de notre entrée du parc. Ils maugréent, mais face à une journée si riche ne émotions, ils se laissent tenter avec plaisir, dans la bonne humeur.
Le bilan
Walygator est un parc familial, qui permet aux enfants et aux parents de passer une agréable journée, partagée entre émotions et adrénaline.
Les manèges à sensation se permettent de rivaliser avec les manèges les plus impressionnants des parcs à thème au niveau international et la verdure agrémentant le territoire étendu du parc, donne un côté aéré intéressant.
Le personnel est souriant et l’ambiance générale peut être classée comme étant irréprochable.
Une nouvelle visite permettra de confirmer cette impression…en 2019, surtout que le parc développe pour le plus grand plaisir de ses visiteurs, de nouvelles attractions et d’autres spectacles didactiques et ludiques dont il a le secret.
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