Nous survolons l’océan glacial arctique.
Après deux heures d’avion en provenance d’Islande, la calotte glaciaire ou appelée également inlandsis se dévoile.
Nous admirons le spectacle à travers les hublots.
L’avion est vide, ce qui nous laisse plus de place afin de profiter pleinement du voyage avec la compagnie Icelandair.
Encore une heure de vol, et nous arrivons à Nuuk, la capitale du pays, pour une escale rapide.
Mais, la hauteur de la neige nous prouve déjà l’atteinte de notre destination.
La route est inexistante, recouverte par une grosse épaisseur de neige.
Seuls les gros véhicules de la police parviennent à circuler sans trop de difficultés.
Nous sommes surpris de découvrir derrière l’aéroport, une piste de ski sur laquelle, des centaines de groenlandais s’adonnent à leur sport favori.
Nous retournons, après un petit tour en ville, au sein de l’aéroport afin de ne pas louper notre vol vers la ville de Sisimiut.
Notre avion de la compagnie Air Greenland décolle.
Nous survolons l’inlandsis.
Le paysage est immaculé.
Etant donné que nous nous trouvons prés de la côte, le paysage est montagneux.
Nous pouvons en apercevoir les reliefs précisément.
Les hauts sommets n’auront bientôt plus de mystères pour nous.
C’est alors qu’après négociation, nous avons la chance de pénétrer dans le cockpit de l’avion afin de profiter du voyage, dans des conditions uniques.
La concentration des pilotes est optimale.
Le sol prend soudainement une autre dimension.
Le cockpit contient nombre de fonctionnalités toutes différentes.
Tout au long du voyage, les pilotes doivent effectuer des vérifications d’usage obligatoires.
C’est alors que nous atterrissons sur une piste verglacée, sans encombre, les pilotes de la compagnie nationale groenlandaise étant les plus chevronnés au monde.
Nous arrivons à la ville de Sisimiut ; la température extérieure est de moins dix degrés. Nous prenons un taxi afin de profiter pleinement de la ville.
Nous apercevons la montagne Nasaasaaq qui domine la ville.
La particularité du Groenland, outre son administration territoriale par le Danemark et ses températures extrêmes réside en l’absence de routes reliant les différentes villes, situées essentiellement le long de la côte, la calotte glaciaire étant trop instable pour accueillir un village. Pour se rendre d’un point à un autre, il est obligatoire de prendre soit le bateau qui circule d’avril à novembre, soit l’avion, compagnie nationale ou privée. Néanmoins, au sein des villes, des routes existent.
Nous passons devant le port de la ville.
Les maisons construites sur des bases identiques, sont toutes de couleurs vives.
Deux volontés à cette uniformisation chromatique : une reconnaissance lors des cas de grandes tempêtes de neige, ainsi qu’une régulation plus maîtrisés des flux de chaleur.
De nombreuses personnes avancent à pied.
Les moyens de locomotion étant très onéreux, il faut compter pour l’importation d’un véhicule d’occasion, le double de son prix en taxe.
Sur ses hauteurs, la ville révèle son uniformisation.
Les couleurs chaudes des façades lui donnent un côté multicolore festif.
Nous arpentons les rues de la ville.
Et découvrons une petite statue prés du port.
Nous abandonnons le nouveau port afin de visiter l’ancien port.
Nous retournons au centre ville afin de découvrir l’église, les groenlandais étant très pieux.
Nous sommes au Groenland ; nous avons encore du mal à le croire.
Nous sommes surpris de découvrir sur l’avenue commerçante de la ville, des HLM, qui regroupent les habitants les plus fragilisés économiquement.
Nous subissons soudainement une tempête de neige.
Nous prenons notre courage à deux mains et continuons notre visite de la ville avec la baie de Kangerluarsunnguaq.
Puis avec la montagne Alanngorusaq.
Nous retournons ensuite à l’aéroport, prendre notre vol vers la ville de Ilulissat.
Nous survolons la mer du Labrador.
Nous pouvons apercevoir la banquise, que la plupart des individus confondent avec la calotte glaciaire.
La calotte glaciaire se trouve au centre du Groenland, alors que la banquise résulte tout simplement de la solidification de l’océan.
Nous franchissons le cercle polaire arctique, ligne invisible qui nous fait pénétrer dans les latitudes glaciaires du globe.
Les premiers signes du réchauffement climatique apparaissent.
Une eau bleu encre se laisse découvrir. C’est alors que suite à l’apparition subite d’une tempête de neige sur la ville d’Illulisat, nous sommes détournés vers la ville de Kangerlussuaq, procédure commune en ces latitudes, tant le temps est changeant.
Nous atterrissons à Kangerlussuaq, une ville située à l’intérieur des terres.
Nous descendons de l’avion.
La ville comporte le seul aéroport international du pays ; cependant, deux seuls pays en offrent l’accès : le Danemark et l’Islande.
Nous prenons une rapide collation dans l’aéroport, le tout à un prix prohibitif, le Groenland étant un des pays les plus chers au monde.
Pourtant, les Groenlandais consomment outrancièrement.
Nous avançons dans la ville.
Elle ressemble à une ville du Far-West.
Située au milieu de nulle part.
La ville est entourée de montagnes rocheuses.
Nous nous aventurons un peu plus loin des sentiers battus, avec une température extérieure de moins quinze degrés.
Nous avons la chance de visiter un hélicoptère des secours groenlandais.
Puis, le pilote nous emmène découvrir son parc de chiens de traineaux.
Les animaux sont attirés par l’appel du grand large.
Nous avançons au milieu de la meute.
Tout en gardant nos distances de sécurité, les animaux étant sauvages.
Nous continuons notre découverte de la ville.
A partir de quinze heures de l’après-midi, les entreprises arrêtent de fonctionner.
Les habitants se cloîtrent chez eux.
Et se protègent du froid comme ils peuvent.
Nous avons cette sensation désagréable d’être seuls au monde.
Au milieu d’une ville bariolée de couleurs vives.
Et alors que nous avançons, les mains engourdies par le froid.
Nous sommes invités par une famille groenlandaise à partager un merveilleux repas.
Nous reprenons un avion de la compagnie Air Greenland ; il est prés de 23 heures ; la nuit tombe légèrement.
Si le ciel est sombre, il n’en est pas noir ; à ces latitudes, les habitants se préparent de plus en plus à vivre des journées sans nuit.
Nous avançons vers le hall de l’aéroport d’Ilulisat.
La température extérieure est de moins vingt degrés.
La neige qui vient de chuter s’est agglomérée.
Rendant ainsi difficile toute avancée.
Nous pénétrons dans le hall de l’aéroport.
Il est désert à cette heure tardive de la nuit.
Nous faisons connaissance avec Julien Caquinau, un guide local, qui nous a permis de trouver un appartement au sein de la compagnie Flemming (bissen@greennet.gl), à un prix défiant toute concurrence, appartements généralement loués à 50 % du prix d’une chambre d’hôtel, avec tout le confort requis.
Nous nous dirigeons vers notre chambre, en laissant derrière nous cette première journée chargée en rebondissements.
Le soir même, nous nous rendons dans un bar.
La rue est déserte.
Les bars étant préférés des discothèques, ils sont pris d’assaut par la jeunesse groenlandaise. Du moins à une heure plus tardive.
Il commence à se remplir.
Mais, nous sommes trop fatigués pour en attendre les clients.
Nous rentrons nous coucher. Le lendemain matin, de notre fenêtre, une vue dégagée s’offre à nous.
Nombre de bateaux sont encore prisonniers de la glace gelée depuis l’hiver.
La température extérieure est de moins vingt cinq degrés. Nous nous habillons chaudement et découvrons la ville.
Ilulisat est une ville particulière du pays ; elle comporte uniquement deux routes qui la cirsconscrivent.
Nous découvrons une vue d’ensemble de la ville.
Ainsi que les blocs de HLM, située prés de l’église.
Nous nous aventurons prés de la baie de Disco, une des plus belles baies du monde.
A ses bords, une église protestante typique.
Les premiers icebergs se dévoilent.
Avec un vent fort et glacial, nous avons du mal à tenir debout.
En ce jour de Pâques, nous entrons dans l’église.
En ressortant, le vent s’est un peu couché.
La vue est toujours sublime.
Nous avons atteint notre objectif : découvrir l’endroit où naissaient les icebergs.
Ces formidables masses de glace qui se détachent de la calotte glaciaire.
Et parviennent jusque dans l’océan, par cette baie.
Nous assistons à leur charriage par l’eau.
De notre point de vue, une autre partie de la ville se dévoile.
Nous retournons à l’intérieur de l’église.
Nous avons la chance d’être invités par une famille groenlandaise à assister à leur repas de Pâques.
Il est surprenant de découvrir les enfants jouer à une console dernière génération.
Voire de les regarder utiliser un téléphone portable.
Le repas à base de Renne est délicieux.
Nous arpentons la rue commerçante.
Qui comprend une banque.
Les pompiers n’ont pas beaucoup de feux à éteindre.
Le magasin de la ville est ouvert en ce jour de Pâques.
Même si les prix sont excessifs, les produits sont de bonnes qualités.
Et les rayons bien fournis.
Nous rejoignons ensuite un vidéoclub, qui nous surprend par sa modernité.
Puis, un atelier traditionnel.
De nombreux autres pubs parsèment la ville.
Nous déjeunons à l’hôtel arctique, un hôtel formidable tenu par un danois.
En milieu d’après-midi, les enfants sortent de l’école et se déplacent en moto des neiges.
Alors, que les enfants en bas âge se trouvent encore dans leur classe.
Nous allons faire un tour dans le centre culturel de la ville, qui sert également de salle de sport, les groenlandais étant friands de football et de musculation.
D’ailleurs, une salle de football en salle leur est réservée.
Même au Groenland, la police reste mal aimée.
Nous nous dirigeons vers Sermermiut, la montagne qui veille sur la ville.
Une vue générale sur la ville nous permet de la découvrir sous un autre jour.
Mais, l’objectif de notre voyage n’est pas la ville, mais la baie de Disko, sous un angle que nous méconnaissons.
Avec une vue directe sur les glaciers.
Nous continuons notre avancée et découvrons une habitation ancestrale.
Nous retournons en centre ville et découvrons le cimetière, qui pour l’histoire est tourné vers la mer de Baffin, car les Inuits estiment que les morts ont aussi le droit à la plus belle vue de la ville.
Les tombes sont simples, mais identiques, pas de différence après la mort.
Nous nous dirigeons ensuite vers le port de la ville.
Les vieux bateaux ont encore de beaux jours devant eux.
Nous empruntons ensuite le chemin qui nous mène vers le fjord.
Il s’agit du seul chemin qui nous permet de voir Kangerlua, le plus gros iceberg de la baie.
La progression est difficile.
Il y a bien trois mètres de neige.
C’est alors que nous découvrons l’iceberg tant attendu.
Il nous contemple majestueux.
Nous le dépassons et continuons notre chemin.
Nous parvenons jusqu’au terme du fjord.
L’occasion pour nous de nous asseoir et d’attendre avec pour vision, ce qui peut être fait de mieux en tant que merveille naturelle.
C’est alors que le crépuscule survient.
Vision unique du ciel qui semble brûler les icebergs.
Ailleurs, le ciel est éclairci.
Etrangeté que de devoir simplement décaler sa tête pour en apercevoir une toute autre image.
Et en l’espace de quelques minutes, le soleil disparaît.
La baie de Disko retrouve sa sérénité.
Le lendemain matin, nous visitons un bateau de pêcheurs.
Ainsi qu’une usine de fabrique de crevettes.
Il faut dire que le travail ne manque pas. Les pêcheurs sont payés prés de 1000 euros pour emmener les touristes sur leurs bateaux et s’approcher des icebergs et lorsqu’ils ne servent pas de guide, ils travaillent et vendent leur pêche au marché aux poissons.
Ce qui leur apporte assez pour bien finir le mois.
Nous arrivons à Ilimanaq, un petit village reculé situé sur une île difficile d’accès.
Nous faisons connaissance avec le magasin qui fait aussi office de pharmacie.
La patronne est une femme vraiment chaleureuse.
Nous découvrons la station service.
Les maisons sont chromatiquement uniformisées.
Les habitants qui n’ont pas l’habitude de voir des visiteurs sont chaleureux.
Partagés entre traditions et modernité.
Dans le village, le silence est d’or.
Perturbé épisodiquement par les discussions entre voisins.
Ou par les jappements des chiots de traineaux qui évoluent en totale liberté.
Les poissons sont encore séchés à l’ancienne.
Et les coutumes sont encore vivaces.
Nous avançons dans ce village qui ne possède pas d’eau courante.
Mais, des douches collectives.
Les habitants ont appris il y a longtemps à vivre ensemble et à s’entraider.
A quelques reprises, un chien s’approche, réclamant quelques caresses.
Une maison sort du lot : elle en est excentrique.
Nous repassons devant la maison aux poissons.
Une femme nous en propose un pour goûter ; nous ne nous faisons pas prier.
Le conteneur d’eau sert à tout le village.
Et aux chiens, qui assurent une grande partie des transports sur place.
Nous faisons connaissance avec la tombe du soldat inconnu. Ou du moins, assez connu pour mériter une tombe au centre du village.
Nous retrouvons ensuite notre pêcheur qui s’apprête à nous faire visiter la baie de Disko de l’intérieur.
Le bateau, furtivement navigue sur la plus belle baie au monde.
Le pêcheur en profite pour chasser le phoque.
Certains icebergs sont plus imposants que d’autres.
D’autres sont carrément monstrueux.
Le danger vient des petits icebergs, dont la partie immergée est insidieuse.
Ou des très imposants, qui peuvent être responsables de tsunamis, si une partie de leur flanc se sépare du reste de l’ensemble.
Nous pouvons en frôler certains.
Voire en traverser des milliers de petits morceaux.
Nous sommes médusés par tant de beauté.
Que la nature a façonné en des milliers d’années.
Les morceaux que nous ramassons à la main sont purs.
Les autres nous semblent inaccessibles.
Ces murs de glace ont plus de dix mille ans.
Ils ont été charriés en frottant le sol, ce qui leur donne ce côté quelque fois sale.
Nous les percevons comme des montagnes flottantes.
Et avons la chance de pouvoir monter sur l’un d’entre eux.
Nous nous prenons au jeu de cette exploration.
Voire, nous nous imaginons, escalader leurs flancs.
Et dire qu’aux tréfonds de l’océan glacial arctique, des requins bien plus dangereux que le requin blanc sommeillent.
Mais, en ces températures extrêmes, le requin n’est pas le seul danger.
Tomber dans l’eau signifie quelques minutes de survie.
Et sans tenter le mal, nous rentrons sains et saufs à bon port.
Pour retrouver Mathias et son avion taxi.
Qui nous offre une découverte de la baie dans les airs.
La baie change de visage.
Des airs, nous avons une vue d’ensemble.
L’océan est semblable à un puzzle grandeur nature.
Dont certains morceaux sont déjà entièrement constitués.
La vue est magnifique.
Des morceaux de papiers posés délicatement sur une tâche d’encre.
Nous retournons à Ilulisat, préparons nos affaires et prenons notre vol en direction de Kangerlussuaq.
Les montagnes nous offrent une vue plongeante sur leurs sommets.
De notre point de vue, nous pouvons apercevoir la route balisée par les inuits et qui mène à pied, à Sisimiut, pour une distance de 170 kilomètres.
Vers le milieu de l’après-midi, la ville est déserte et les commerces sont fermés.
Seul un bar est resté ouvert.
Nous retrouvons notre guide : le propriétaire des appartements loués à Ilulisat : Flemming, qui a accepté de nous conduire au point 660, seul accès possible à la calotte glaciaire depuis la terre.
La piste est compliquée et plusieurs barrières sont à franchir, les escapades au point 660 étant réservées uniquement aux guides professionnels.
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas de sociétés de location de véhicule dans la ville. Et Flemming nous permet de gagner au bas mot 1500 euros.
Avant de rejoindre la calotte glaciaire, nous nous arrêtons au glacier Russel, un des plus beaux glaciers du pays.
La glace y est si pure, que nous glissons et tombons à plusieurs reprises.
Ici, le silence revêt une forme particulière.
La nature semble vivante.
Façonnée de la sorte depuis des milliers d’années.
Nous profitons du spectacle, sans nous priver.
Nous nous engouffrons sur le glacier.
L’eau est si pure que la glace ne présente aucune impureté.
Et ça ne manque pas, nous glissons et tombons les uns après les autres.
Nous découvrons chaque motif en place.
Et imaginons le temps qu’il a fallu afin que la nature termine sa toile.
Une toile si éphémère et paradoxalement, si séculaire.
Chaque avancée ravive en nous l’émerveillement.
Même le plat des étendues semble en relief.
Le temps s’est arrêté.
Tout est immobile.
Nous suivons les contours du glacier.
Et retrouvons le sol à quelques reprises.
En nous éloignant du glacier, nous apercevons son immensité.
Décidément, nous sommes petits, nous les Hommes.
Nous nous dirigeons vers le point 660. Les rênes sont en liberté.
Nous pouvons les voir évoluer au milieu d’un paysage désertique.
La calotte polaire se laisse apercevoir.
Et dire qu’elle s’étend jusqu’à 2500 kilomètres.
Nous sommes véritablement seuls au monde.
De longues failles seyantes sont les derniers obstacles dont nous devons nous méfier.
C’est alors que survient la neige.
Nous ne la quitterons plus.
La température extérieure est de moins trente degrés.
La piste se termine.
Tout comme les dernières montagnes disparaissent.
A notre gauche, une autre faille géante.
Nous dépassons un énième sommet montagneux.
Le sol est encore constitué de roches.
Un simple panneau nous indique notre zone de non-retour.
Nous dépassons notre premier igloo.
La calotte glaciaire est juste devant nous.
Puis, à présent sous nos pieds.
Profonde à certains endroits de prés de quatre kilomètres.
Le silence est surprenant.
Tout autour de nous, de la glace.
L’homme ne peut vivre à ces températures extrêmes.
Nous nous abritons sous un igloo, construit par les américains, il y a plus de trente ans.
A l’intérieur, la température remonte à moins sept degrés.
Nous ressortons de notre abri, une fois réchauffé.
Le point 660 est le seul passage terrestre menant à la calotte glaciaire.
Il est ainsi emprunté par toutes les expéditions scientifiques qui souhaitent s’aventurer au cœur de l’inlandsis.
Au loin le soleil disparaît derrière les montagnes que nous avons quittées, il y a quelques kilomètres.
Nous jetons un dernier regard derrière nous.
Le pôle Nord que nous avons tant fantasmé est déjà un lointain souvenir.
C’est alors que le ciel nous réserve une surprise à laquelle nous ne nous attendions pas.
Il se charge de couleurs surprenantes.
Une sorte d’aurore boréale en plein jour.
Passant du rose à l’orangé en un instant.
Sur le chemin du retour, les restes d’un avion abattu durant le seconde guerre mondiale.
En rentrant dans la ville, nous nous asseyons à la table d’un restaurant et discutons avec un habitant local.
Le groenlandais est l’un des quatre grands ensembles linguistiques de l’inuit ou plus précisément du groupe inuit-inupiaq, les trois autres ensembles étant l’inupiaq parlé en Alaska, l’inuktun, parlé dans le Nord-Ouest canadien, et l’inuktitut, parlé au Québec et au Nunavut. Ce groupe inuit-inupiaq fait à son tour partie de la branche eskimo (qui comprend aussi les langues yupik) de la famille eskimo-aléoute.
Le groenlandais peut être subdivisé en deux variétés : le kilaamiusut, parlé dans l’Ouest du Groenland ; le tunumiusut, parlé dans l’Est du Groenland.
Bonjour. Haluu.
Comment allez vous ? Ajunngilatit?
Très bien, merci. Ajunngilanga, qujanaq.
Quel est votre nom? Qanoq ateqarpit?
Mon nom est Ludovic. Mik ateqarpunga Ludovic.
Merci. Qujanaq.
Vous êtes les bienvenus. Illillu.
Parlez-vous anglais?Tuluttut oqaluttarpi?
Non. Naamik
Je ne comprends pas. Paasinngilanga.
Je suis désolé.Utoqqatserpunga.
Au revoir. Baaj.
Bonne nuit. Kunaat
Outre le nombre important de restaurants asiatiques et de fast-food, mis à part les grandes chaînes mondiales qui n’ont pas encore envahi le pays, la cuisine groenlandaise est généralement traditionnelle et excessivement chère, alors que sur les marchés aux poissons, le prix de la nourriture reste dérisoire et facilement accessible.
A table, la carte n’indique pas d’entrée, les groenlandais leur préférant le plat principal riche en protéine.
Nous avons le choix entre :
– le phoque.
– le mattaq : bout de peau de béluga ou de narval cru mangé à peine la bête dépecée, mais consommé également séché.
– les ongles chevaliers, poissons très abondants.
– la truite servie en bouilli.
– l’éléphant de mer.
– la baleine.
– le misirak : graisse animale (phoque ou béluga généralement) que l’on laisse fermenter pendant plusieurs semaines.
– le Igunaq: morceaux de viande roulés dans le gras de l’animal, intégré dans une poche issue de la bête elle-mêmê et séché durant plusieurs mois.
– le Morse.
– le poisson séché.
– la viande séchée.
– le Renne cuisiné en ragoût.
En déssert, nous avons des baies conservées dans de la glace. Par contre, nous poussons le bouchon à demander s’ils peuvent nous servir de la glace, un esquimau par exemple. Mais, le serveur n’a pas l’air de connaître. Nous nous contenterons des baies. Et d’une part de gâteau traditionnel.
Le repas avoisine la cinquantaine d’euros par personne. Néanmoins, il était important de pouvoir déguster des plats que nous n’aurons plus l’occasion de manger.
Après une nuit de sommeil, l’attente de l’avion à l’aéroport.
Nous prenons un solide petit-déjeuner.
Notre vol est appelé ; nous avançons dans le hall.
L’avion se trouve devant nous. Adieu Groenland.