Voyager nécessite souvent une adaptabilité, car si les pays se rapprochent en temps de voyage, due essentiellement à la fiabilité des moyens de communication, ils diffèrent selon leur mode de vie et la perception d’une action n’aura pas le même sens dans un pays que dans l’autre.
Le passage des frontières
Si en Europe et quelques autres pays , le passage de frontières ne présente guère de difficultés pour la majorité des voyageurs français, il arrive au contraire que ce passage soit plus compliqué.
Sans que pour autant les risques de se voir refouler soient énormes, il n’en demeure pas moins vrai que passer une frontière peut parfois engendrer quelques difficultés, demander du temps et de la patience, et même à l’occasion coûter aussi de l’argent non prévu au programme.
La première chose à savoir est que les douaniers et la police seront toujours en position de force par rapport à vous, avec le pouvoir de vous refouler ou d’allonger vos tracas s’ils le désirent. Donc, à moins d’avoir de bonnes relations locales ou d’aimer les procédures, il convient de respecter certaines règles.
– Avoir un comportement approprié. Toujours rester calme. Car même si les choses traînent ou se compliquent, rien ne sert de s’énerver et surtout de jouer à l’occidental donneur de leçons. Presque toujours, cette attitude consistant à juger les choses d’après ses propres critères, notamment de temps et d’efficacité, renforcera vos interlocuteurs dans leurs convictions et bloquera d’autant plus la situation. Il faut néanmoins pouvoir rester ferme, mais juste.
– Si vous ne savez pas à qui vous adresser, essayer d’éviter autant que faire se peut. N’oubliez pas qu’en remontant la hiérarchie, vous risquez de complexifier la situation au point de la rendre à moment donné « officielle », sans réelle possibilité alors d’arrangements à l’amiable ni de sortie « honorable » pour l’une et l’autre des parties. Sans parler du temps et autres désagréments que cela demandera. A la limite, quitte à vous plaindre, faites le après ou au retour auprès des autorités compétentes, même si cela risque fort de n’avoir aucun effet.
– Arborer une tenue correcte différente du look baroudeur. Il convient de la modifier en fonction du pays. Par exemple, dans les pays musulmans, les femmes devront éviter les tenues trop légères. En outre, il vaut mieux éviter de parler aux douaniers avec des lunettes de soleil sur le nez.
– Ne pas oublier de prendre tous les papiers nécessaires avec soi.
– Une assurance si cette dernière ne fait pas partie d’un pack lié à la carte bancaire ou à une éventuelle assurance civile.
– Un passeport avec une date de validité suffisante.
– Un visa en bonne et due forme, valable aux dates d’arrivée ;
– Le permis international pour une conduite à l’étranger. En outre, il pourra être présenté en cas de demande de bakchich de la part d’un fonctionnaire peu scrupuleux des règles administratives, si rétention de ce dernier, il y a.
– Le carnet de passage en douane, pour un voyage avec son propre véhicule et dans des pays l’exigeant.
– Une carte d’assurance maladie européenne afin de se faire rembourser des soins de santé.
– Des photocopies de tous ses papiers. A remettre et à présenter lors de contrôles.
– Des photos d’identité pour palier d’éventuelles demandes administratives à effectuer sur place.
Une arrivée par voie terrestre nécessite une recherche des bonnes personnes à qui s’adresser, si ces dernières ne viennent pas à vous. Surtout, si vous arrivez en voiture personnelle. Quoi qu’il en soit, si on vous demande une obole pour aller plus vite, négociez-en le montant avec le chef. Il ne faut pas avoir peur du chaos qui y règne à l’intérieur et rester toujours courtois. Respectez également les pratiques locales; ne fumez pas si personne ne le fait, ne vous asseyez pas systématiquement par terre car c’est parfois mal vu de la part d’un européen.
Enfin, dans certains pays, mieux vaut que cela soit un homme plutôt qu’une femme qui effectue les démarches et à plus forte raison qui discute s’il y a problèmes.
En ce qui concerne l’arrivée en avion, la démarche est plus simple Reste aussi que les contrôles, pour de multiples raisons, y sont souvent plus stricts notamment dans les gros aéroports. Pas de contact, pas d’empathie, un sourire et une attitude calme et courtoise permettront de passer sans encombre cette obligation, et ce sous peine de se voir refouler, quand bien même en étant possesseur des documents requis. Il n’est ainsi pas intéressant de refaire un vol retour, après s’être fait expulser, à peine le pied posé sur le sol, car un conflit aura émergé avec le douanier en poste ou le policier aux frontières.
Conseils vitaux en voyage
Quelques conseils sont toujours à respecter pour éviter les difficultés.
– Les voyages interurbains par bus sont formellement déconseillés de nuit.
– Ne résistez jamais à une agression, faites preuve de calme et en obtempérez.
– Limitez vos déplacements nocturnes et ne sortez jamais seul de nuit, même dans les quartiers de divertissement.
– Ne portez jamais d’objets de valeur (bijoux, appareils photos, etc.).
– Surveillez vos moyens de paiement; n’emportez pas de grosses sommes en liquide et ne retirez de l’argent qu’en plein jour dans les distributeurs installés dans les endroits fréquentés (centres commerciaux, hôtels).
– Ne perdez jamais de vue vos bagages et n’acceptez jamais de transporter les bagages d’une connaissance récente, aussi sympathique soit elle.
– Emportez une photocopie de vos pièces d’identité lors de vos déplacements et laissez les originaux en lieu sûr. Ce conseils est surtout valable pour éviter les actes de corruption avec rétention des papiers officiels. Pour cette raison, il est également préférable de présenter lors de tout contrôle, le permis international récupéré à la préfecture, car de fait, il peut être renouvelé plus facilement que le permis national lors d’une rétention avec demande d’argent de la part de certains fonctionnaires de police.
– N’empruntez que des radio-taxis contactés par téléphone (ce système est parfaitement au point dans les grandes villes) ou agréés par la structure où vous vous trouvez (hôtels, aéroports) et ne hélez jamais un taxi dans la rue.
– Dans les cafés et les restaurants, ne laissez pas boissons et nourritures sans surveillance et n’acceptez jamais de cigarette ou de gomme à mâcher d’un inconnu.
– Verrouillez systématiquement les portières et les fenêtres des véhicules.
– Ne suivez pas les inconnus qui abordent les étrangers dans la rue (touristes prétendument perdus, négociants en pierres précieuses, etc…).
Le rôle d’une ambassade
Contrairement à ce qu’on peut penser, le rôle de l’ambassade est essentiellement d’ordre diplomatique, sa mission a trait aux négociations entre les gouvernements. Elle a donc une fonction de représentation de son gouvernement auprès des autorités du pays où elle se trouve. Ainsi, elle sert d’intermédiaire entre deux gouvernements : c’est par elle que passent les messages et son rôle est essentiel dans le cadre des relations bilatérales entre États. L’ambassade occupe également une fonction informative : le personnel diplomatique rapporte à son gouvernement l’actualité du pays de résidence dans tous les domaines. Il arrive que, de par les relations privilégiées qu’ils entretiennent avec les autorités du pays de résidence, les diplomates disposent d’informations qui ne sont pas relayées par la presse.
Enfin, l’ambassade joue un rôle promotionnel très important. Elle essaie de représenter sous son meilleur jour et de défendre la culture, l’économie et les sciences de son pays dans le pays de résidence.
Une ambassade ne peut donc pas faire grand chose en cas de litige d’un de ses ressortissants, mis à part en dernier lieu. Il s’agit plutôt du rôle du consulat.
Le rôle du consulat
Pour tout aide directe à un de ses ressortissants, seul le consulat est agrée.
Le consulat peut ainsi :
• En cas de perte ou de vol de document le consulat pourra :
Vous procurer des attestations en cas de perte ou de vol de documents, passeport, carte nationale d’identité ou permis de conduire sur présentation d’une déclaration faite préalablement auprès des autorités locales de police.
• après vérification, vous délivrer un laissez-passer pour permettre votre seul retour en France
ou
• après consultation de l’autorité émettrice (préfecture ou consulat ayant établi votre passeport) vous délivrer un nouveau passeport.
• En cas de difficultés financières, le Consul pourra vous indiquer le moyen le plus efficace pour que des proches puissent vous faire parvenir rapidement la somme d’argent dont vous avez besoin.
• En cas d’arrestation ou d’incarcération, vous pouvez demander que le consulat soit informé. Le Consul pourra faire savoir aux autorités locales que vous êtes sous la protection consulaire de la France et s’enquérir du motif de votre arrestation. Si vous en êtes d’accord, il préviendra votre famille et sollicitera les autorisations nécessaires pour pouvoir vous rendre visite. Il s’assurera ainsi des conditions de détention et du respect des lois locales. Pour vous aider judiciairement, le consul vous proposera le choix d’un avocat qui pourra vous défendre (vous devrez rémunérer les services de cet avocat).
• En cas de maladie, le consulat pourra vous mettre en relation avec un médecin agréé par ses services et tiendra à votre disposition, dans la mesure du possible, une liste de médecins spécialisés. Dans tous les cas, les honoraires restent à votre charge.
• En cas d’accident grave, le consulat pourra prévenir votre famille et envisager avec elle les mesures à prendre : hospitalisation ou rapatriement (les frais engagés demeurant à votre charge, il est vivement conseillé se souscrire une assurance rapatriement).
• En cas de décès, le consulat prend contact avec la famille pour l’aviser et la conseiller dans les formalités légales de rapatriement ou d’inhumation de la dépouille mortelle ou de ses cendres. Les frais sont assumés soit par la famille, soit par l’organisme d’assurance du défunt.
• En cas de difficultés diverses avec les autorités locales ou des particuliers, le consulat pourra vous conseiller, vous fournir des adresses utiles (administrations locales, avocats, interprètes, etc.).
Le consulat ne peut ainsi pas :
• Vous rapatrier aux frais de l’État, sauf dans le cas d’une exceptionnelle gravité et sous réserve d’un remboursement ultérieur.
• Régler une amende, votre note d’hôtel, d’hôpital ou toute autre dépense engagée par vous.
• Vous avancer de l’argent sans la mise en place préalable d’une garantie.
• Vous délivrer un passeport dans la minute.
• Intervenir dans le cours de la justice pour obtenir votre libération si vous êtes impliqué dans une affaire judiciaire ou accusé d’un délit commis sur le territoire d’un pays d’accueil.
• Se substituer aux agences de voyage, au système bancaire ou aux compagnies d’assurance.
• Assurer officiellement votre protection consulaire si vous possédez aussi la nationalité du pays dans lequel vous voyagez.
Le droit international
Quand bien même un droit international essaye de régir le fonctionnement des différents pays du monde, entre eux, chaque pays possède ses propres règles. Néanmoins, sous peine d’être emprisonné, il convient que ce soit par transport terrestre, maritime ou aérien, de ne jamais être porteur des objets suivants :
Armes à feu
Elles sont aussi bien de guerre que de défense, de tir, de foire, de chasse, de salon, historiques ou de collection, même non soumises à autorisation. Elles comprennent également des objets assimilables à des ames : pistolet de starter, pistolet lance fusée, pistolet d’abattage, fusil d’autodéfense à balle de caoutchouc. Les pièces détachées et les munitions de ces armes font aussi l’objet de l’interdiction.
Armes blanches
Il s’agit de tous les objets tranchants ou pointus pouvant être dangereux pour la sécurité publique, tels que baïonnette, sabre, épée, poignard, couteau à cran d’arrêt, couteau à lame fixe de plus de 6 cm, hache, machette, tranchoir, pic à glace, rasoir à manche, scalpel, canne épée, canne plombée ou ferrée, bâton de ski, tout matériel de tir à l’arc ou à l’arbalète, lance pierre, etc …. et tout objet considéré comme arme de 6ème catégorie.
Objets contondants
La liste comprend notamment les objets suivants : casse-tête, équipements de sport tels que batte de base ball, batte de cricket, club de golf, canne de hockey, instruments d’arts martiaux, bâtons divers pouvant être utilisés comme matraque. A cela s’ajoutent les outils de travail contondants tels que masse, marteau, burin, tournevis, etc.
Substances et matières dangereuses
Elles se résument aux substances détonantes et déflagrantes (pétards, feux d’artifice, détonateurs, munitions, …), aux matières inflammables (essence, peintures… ), aux produits chimiques dangereux, aux gaz et aux matériels d’autodéfense projetant des gaz irritants, urticants ou lacrymogènes.
Imitations d’armes
Cela comprend tout objet pouvant raisonnablement faire croire qu’il s’agit d’une arme mortelle, telle des armes ou grenades factices.
Drogue
Toute drogue ou considérée comme telle. Il convient de se méfier de certains médicaments, qui sont autorisés, en France, mais qui deviennent des drogues dans certains pays étrangers. Ayez toujours une prescription médicale afin de justifier un éventuel traitement.
Objets pédopornographiques
Tout objet en rapport avec des enfants.
Objets pornographiques
Cette interdiction prévaut dans les pays musulmans.
Alcool
Cette interdiction prévaut dans les pays musulmans.
Lors d’un transport aérien, il est interdit de transporter en plus des objets cités précédemment, tout contenant de liquide de plus de 100 ml.
La peine de mort
Bien qu’elle soit tombée en désuétude dans de nombreux pays du monde, la peine de mort, peut être prononcée dans de nombreux pays, envers des nationaux ou des étrangers.
La peine de mort est ainsi prononcée pour meurtres, terrorisme, viols, pédophilie, trafic de drogue, voire dans certains pays pour homosexualité.
Il convient alors de bien se renseigner avant de partir à l’étranger, sur les coutumes du pays en question.
L’incarcération
Si vous possédez la nationalité française et êtes placé en détention dans un pays étranger, vous devez être informé, en vertu des dispositions de conventions consulaires internationales, de votre droit à ce que l’ambassade ou le consulat de France le plus proche soit informé de votre situation. Il est donc recommandé aux Français de conserver en permanence sur eux, à l’étranger, un document prouvant leur nationalité (passeport, carte nationale d’identité).
Si vous avez connaissance de l’arrestation à l’étranger d’un de vos proches de nationalité française, vous pouvez contacter le bureau de la protection des détenus du ministère des Affaires étrangères.
Ce que le ministère des Affaires étrangères peut faire :
• rendre visite au détenu en prison, à la condition expresse de l’assentiment de ce dernier, afin de s’assurer de ses conditions de détention et de son état de santé ;
• s’assurer que les lois locales en matière de droits de la défense sont respectées ;
• fournir une liste d’avocats locaux, si possible francophones ;
• dépêcher, lorsque cela est possible, un représentant consulaire aux audiences des procès ;
• intervenir auprès des autorités locales s’il est avéré que le détenu n’est pas traité conformément aux standards locaux de détention, que sa santé est mise en danger ou que ses droits ne sont pas respectés ;
• transmettre des informations en provenance de proches,
• assurer l’acheminement de fonds, voire de médicaments lorsque cela est autorisé, transmis par des proches ;
• fournir, si possible, des conseils juridiques, notamment en ce qui concerne les démarches à effectuer pour bénéficier d’un transfèrement.
Ce que le ministère des Affaires étrangères ne peut pas faire :
• soustraire un ressortissant français, en cas d’infraction commise à l’étranger, à l’application du droit local et aux peines qui pourraient être prononcées contre lui ;
• assurer la défense du détenu (c’est la compétence exclusive d’un avocat) ;
• assurer le financement d’une dépense impliquée par la détention (honoraires de l’avocat, amendes, frais de détention, frais du voyage à la libération) ;
• empêcher l’extradition d’un Français vers un pays tiers.
Transfèrement ou autrement appelé extradition
Lorsqu’il existe une convention multilatérale ou bilatérale de transfèrement de détenus applicable, les Français détenus à l’étranger peuvent présenter une demande auprès de l’administration pénitentiaire locale, en vue de finir d’exécuter leur peine en France. Il leur revient d’en informer le consulat de France.
En l’absence de convention de transfèrement entre l’État de condamnation et la France, les Français détenus peuvent également présenter une demande. Dans ce cas, le transfèrement peut intervenir en application d’un accord simplifié négocié entre les deux États.
Dans la majorité des cas, le transfèrement ne peut avoir lieu qu’à certaines conditions, notamment : que le jugement soit définitif, que le détenu se soit acquitté de ses obligations pécuniaires (amendes,…) dans l’État de condamnation, que les actes qui ont donné lieu à la condamnation dans le pays étranger constituent une infraction au regard de la législation française et que les autorités étrangères et françaises se soient mises d’accord sur le transfèrement.
Ariane, un fil de sécurité
Ariane vous permet, lorsque vous effectuez un voyage ou une mission ponctuelle, de vous signaler gratuitement et facilement auprès du ministère des Affaires étrangères.
Une fois vos données saisies sur Ariane :
– vous recevrez des recommandations de sécurité par SMS ou courriels si la situation dans le pays le justifie
– vous serez contacté en cas de crise dans votre pays de destination
– la personne contact que vous aurez désignée pourra également être prévenue en cas de besoin
L’inscription sur Ariane ne crée aucune obligation d’intervention de la part du ministère des Affaires étrangères.