D’une superficie totale de 10 908 km2, le Kosovo ancien état de l’ex-Yougoslavie est un pays peuplé de 1 895 250 habitants.

Quand bien même le pays ne fait pas partie de l’Union Européenne, il a pour monnaie officielle l’euro.

Il est un territoire au statut contesté, dont l’indépendance de la Serbie est reconnue par une partie de la communauté internationale ; le pays n’est cependant pas membre de l’ONU.

Déclaré indépendant depuis 2008, le Kosovo a pour capitale Pristina ; ses autres grandes villes sont Prizren, Peja, Gjakove. Il a des frontières terrestres avec la Serbie, l’Albanie, la Macédoine, le Monténégro.

D’un point de vue historique, l’histoire du Kosovo débute avec l’apparition d’un peuple : les Illyriens au XX èm siècle avant JC. Par la suite, la chute de l’Empire romain marque le début de nombreuses invasions barbares slaves dans la péninsule balkanique. Au XIV èm siècle, les Ottomans pénètrent et s’installent sur le territoire alors qu’en septembre 1448, une armée de mercenaires venue de l’Europe de l’Est entre sur le territoire les défie mais subit une défaite majeure. En 1878, le congrès de Berlin accorde officiellement l’indépendance à la Serbie et lui accorde les terres au Nord du Kosovo, le reste du pays restant dans l’empire Ottoman. En 1912, les États balkaniques nouvellement affranchis de l’occupation ottomane décident d’unir leurs forces afin de libérer les terres restant sous contrôle ottoman. Soutenus par la Russie, ils repoussent les Ottomans. Mais en 1913, la deuxième guerre balkanique oppose cette fois-ci les alliés lors du précédent conflit. La Serbie en sort victorieuse. En 1918, naît le Royaume des Serbes, Croates Slovènes, qui regroupe les Slaves du sud en son sein. Mais la dictature du roi de Serbie ne fait qu’amplifier les tensions nationalistes. Le Kosovo, après avoir été occupé par l’armée serbe, est incorporé au royaume et formellement rattaché au nouvel État. En 1948, après une dictature établie par le roi de Serbie, Tito qui a accédé au pouvoir inclus le Kosovo dans l’état d’Albanie. Lorsque Tito se détache du contrôle de Staline, l’Albanie prend le parti du camp communiste, ce qui entraîne la fermeture de la frontière entre le Kosovo et l’Albanie. La constitution yougoslave est amendée en vue d’accorder plus de contenu à l’autonomie de Kosovo, la « province socialiste autonome du Kosovo » étant formellement déclarée depuis 1945. En 1974, la République de Serbie perd tout droit de regard sur les affaires internes du Kosovo : celui-ci est directement représenté dans les instances fédérales, « à égalité de droit » des républiques et des provinces autonomes ainsi que des peuples et des nationalités.
En mars 1981, des manifestations d’Albanais réclamant le statut de République sont réprimées dans le sang. Slobodan Milosevic devenu deuxième homme du parti communiste yougoslave supprime l’autonomie du Kosovo en 1989. En 1991, l’indépendance du Kosovo est proclamée unilatéralement par le pays, marquant ainsi son éloignement avec la Serbie.
En 1999, l’Otan procède à des frappes aériennes obligeant la Serbie à quitter le Kosovo. La région passe sous l’administration des Nations unies en vertu de la résolution 1244 du Conseil de sécurité. Jusqu’en 2008, le statut final du pays reste indéterminé, ce qui paralyse son développement politique et contribue à une situation sociale tendue. En 2008, le président du Kosovo fait voter par le parlement officialisant l’indépendance du pays. C’est en 2010 que la Cour internationale de justice juge que l’indépendance du Kosovo ne viole pas le droit international.
Au 28 février 2017, 114 des 193 pays membres de l’ONU reconnaissent l’indépendance du Kosovo. Parmi les 28 États membres de l’Union européenne, 23 ont reconnu le Kosovo et 5 sont opposés. Le Conseil de l’UE a reconnu dès le 18 février 2008 la déclaration d’indépendance du Kosovo tout en soulignant que le Kosovo constitue un cas sui generis. Parmi les dix États membres de la Communauté des États indépendants, un s’est déclaré neutre et huit sont opposés. Le Turkménistan ne s’est pas prononcé. Parmi les treize États membres de l’OCDE qui ne sont pas membres de l’Union européenne, dix ont reconnu le Kosovo et un s’est déclaré « préoccupé ». Parmi les treize États européens qui ne sont pas membres des trois organisations ci-dessus, huit ont reconnu le Kosovo, un s’est déclaré neutre, un s’est déclaré « préoccupé » et trois sont opposés.