L’île de Taïwan a une superficie de 36 008 km2. Elle fait dans sa plus grande longueur 394 km et sur sa plus grande largeur 144 km.  Elle a pour capitale la ville de Taipei. Taïwan en tant qu’état comprend l’île de Taïwan, la province du Fujian et les îles Pescadores.

Le nom officiel de l’île est la République de Chine ; son statut politique étant particulier. Depuis 1949, la République de Chine (Taïwan) est un État effectif, l’île gardant son propre gouvernement, ses propres institutions, qui la distingue du reste du territoire chinois devenu République populaire de Chine. Néanmoins, si peu d’états reconnaissent le pays comme un état indépendant, nombre de pays entretiennent avec lui des relations officieuses, ne souhaitant pas se mettre en porte à faux avec la Chine voisine qui souhaite recouvrer la gestion du territoire. La population taïwanaise est majoritairement pour le statu quo, plutôt que pour une réunification avec la République populaire, bien qu’une majorité des jeunes générations distingue le nom de Taïwan de celui de la Chine

L’île est couverte essentiellement de montagnes, mais la partie occidentale est plate au centre et au sud. Taïwan possède des paysages variés, allant des montagnes (l’île étant située sur la ceinture de feu du Pacifique) aux forêts tropicales et récifs coralliens. Le gouvernement de l’île inscrivant son ambition politique dans une logique de développement durable, huit parcs nationaux, vingt réserves et une trentaine de zones d’habitats naturels préservés ont vu le jour, verrouillant près de 20 % du territoire

L’île est peuplée de 23 508 428 habitants avec une densité de 650 habitants au km2. Les plus grandes villes sont Hualien, Tainan et Taipei la capitale qui concentre à elle seule près de 2 618 770 habitants.  En novembre 2019, le nouveau dollar taïwanais équivaut à 0,030 euros.

 

Vers 4000 avant Jésus-Christ, les ancêtres des populations austronésiennes actuelles arrivent à Taïwan en provenance du sud-est de la Chine. Les cultures austronésiennes à Taïwan se développent sans interférence extérieure majeure jusqu’au début du XVII èm siècle.

Alors que les Sirayas, un peuple indigène peuple l’île, en 1542, une expédition portugaise en route vers le Japon aperçoit pour la première fois l’île, à 180 kilomètres des côtes chinoises.
En 1626 le gouverneur général (espagnol) des Philippines envoie une expédition sous la conduite du capitaine Antonio Carreño, avec le père Bartolomé Martínez. L’expédition accoste dans le port de Keelung, où ils fondent la ville de San Salvador ; l’île prend alors le nom de Formosa.

Les Hollandais qui entreprennent la colonisation de l’île encouragent la migration chinoise à ses débuts, notamment dans le but de cultiver les terres. Mais la mixité qui découle de cette migration amène un homme : Zheng Chenggong, à se rebeller contre les Hollandais de Taïwan en 1662 et à les chasser. Taïwan est prise aux Zheng par les Mandchous (dynastie Qing) en 1683 et reste sous son contrôle, jusqu’à 1895. Au début du XIX èm siècle, Taïwan compte déjà plus de deux millions de Chinois.

Lors de la guerre franco-chinoise, la France bombarde Formose en août 1884, puis, en 1885 assure son blocus avant de débarquer sur les îles Pescadores. En 1885, comprenant l’importance stratégique de l’île, les Qing élèvent Taïwan au rang de Province et Liu Mingchuan en devient le premier gouverneur.

En 1895, à la suite de la défaite face à l’Empire du Japon dans la Guerre sino-japonaise (1894-1895), la Chine signe le traité de Shimonoseki, par lequel elle cède Taïwan ainsi que les îles Pescadores (îles Penghu) au Japon. Taïwan déclare alors son indépendance en mai 1895 sous le nom de république de Taïwan mais ne résiste que quelques mois avant de devoir intégrer l’Empire japonais auquel elle reste rattachée jusqu’en 1945, date de la capitulation du Japon qui se voit dans l’obligation de rendre Taïwan à la Chine tout voyant placer le pays sous tutelle des États-Unis, ce qui est confirmé par le traité de San Francisco, signé en 1951 entre les États-Unis et le Japon

Les troupes du Parti nationaliste chinois (Kuomintang) de Tchang Kaï-chek arrivent à Taïwan en 1945, dès le retrait des troupes japonaises, et la république de Chine recommence à gouverner l’île. Mais cette arrivée conduit à la révolte de la population taïwanaise, entraînant la mort de près de 30 000 personnes.

Tchang Kaï-chek reprend la présidence à vie de manière officielle en mars 1950. Taïwan vit alors pendant plusieurs décennies sous la dictature dirigée par le Kuomintang, avec l’appui des États-Unis. En 1971, à la suite du refus de Chiang Kai-chek d’accepter officiellement une deuxième Chine (la république populaire de Chine), l’ONU vote une résolution par laquelle la république de Chine perd son siège au profit de la république populaire de Chine, qui devient le seul représentant de la Chine à l’ONU.

En 1978, Chiang Ching-kuo, fils de Tchang Kaï-chek mort trois ans plus tôt, devient le président de la république de Chine. Le régime très autoritaire, s’assouplit, et la liberté de parole est autorisée. Les différentes élections permettent de continuer le développement démocratique de l’île qui possède aujourd’hui un niveau de vie les plus élevés d’Asie.

La Chine a toujours pour ambition de réintégrer Taïwan, de la manière la plus pacifique possible, mais n’exclue pas « l’emploi de moyens non pacifiques » en cas de déclaration d’indépendance.