Attention, ce récit de voyage est une photothèque chronologique qui sous près de 500 photos montre intégralement notre découverte du Guyana afin que vous puissiez voir le vrai visage de ce territoire magnifique.
Nous avons ainsi découvert le pays et nous vous en présentons ses trésors touristiques.
Achat du visa
Au Suriname, nous achetons une assurance obligatoire à New Nickerie. Nous payons une dizaine d’euros pour un mois.
Bac pour rejoindre le Guyana
Nous rejoignons la frontière et prenons le BAC pour rejoindre le Guyana ; nous payons une cinquantaine d’euros pour le véhicule qui nous appartient et les 2 passagers qui se trouvent à l’intérieur.
La vue sur la rivière est splendide.
Nous nous mêlons aux passagers.
Nous approchons des berges du Guyana.
De nombreux BAC font l’aller retour chaque jour.
Le capitaine annonce une arrivée imminent après 1 h de bateau.
Les passagers s’agglutinent au devant du bateau.
Premiers pas au Guyana
Nous pénétrons au Guyana ; contrairement à ce que de nombreux voyageurs affirment ; il est facile d’entrer au Guyana avec son propre véhicule ; il suffit simplement d’avoir acheté une assurance obligatoire au Suriname ou au Brésil voisin pour ceux qui feraient la route dans l’autre sens ; le visa qui nous est octroyé gratuitement nous donne la possibilité de rester 3 mois dans le pays.
Une fois les démarches administratives effectuées, nous entrons sur le territoire.
Nous traversons une route de terre sur plusieurs kilomètres avant de rejoindre une route goudronnée.
La pluie commence à tomber. ce qui ne laisse rien présager de bon quant à notre traversée future du Guyana Nord Sud pour rejoindre le Brésil.
Nous traversons de nombreux villages ; la particularité de ces villages est leur nom ; simplement des numéros qui se suivent ; les villages sont accolés les uns aux autres.
Le soleil pointe à nouveau son nez.
Sur le bas côté, de nombreuses maisons.
La route est en général de bonne facture.
Certaines maisons sont plus anciennes que d’autres.
L’usine de traitement du riz dans le village 55
Nous pénétrons dans le village 55. Nous nous arrêtons aux abords d’une usine. Il s’agit d’une usine de traitement du riz.
Le directeur nous autorise à partager la vie de ses employés.
Le riz humide est stocké dans des grandes cuves de pierre.
Les équipes se relaient.
Le riz est tassé avec une planche de bois.
A l’intérieur, il est transformé en farine.
Les machines ont plus de 40 ans.
Mais elles tournent toujours.
Les sacs sont entreposés à l’abri de l’humidité.
L’achat d’une nouvelle batterie
Nous saluons le directeur, mais malheureusement, en retournant à notre véhicule, ce dernier ne s’allume plus ; après plusieurs essais, nous devons nous rendre à l’évidence, la batterie vient de nous lâcher. Le directeur se propose gentiment de nous emmener à une vingtaine de kilomètres afin d’acheter une nouvelle batterie.
Nous arrivons au magasin, mais nous apprenons que ces derniers n’acceptent pas les devises étrangères : euros et dollars ; le directeur accepte de nous avancer la somme.
Il nous aide ensuite à effectuer le remplacement de la batterie usagée.
Route vers New Amsterdam
Le changement dure un peu moins de trente minutes. Nous saluons notre sauveur et nous reprenons la route en direction de New Amsterdam.
Les villages défilent sous nos yeux.
A présent, les maisons semblent plus modernes.
Nous nous rapprochons de la ville.
Quelques embouteillages commencent à apparaître.
Le village de pêcheurs
Nous décidons de faire une halte à proximité de quelques pêcheurs.
Nous reprenons la route. Certains décors sont fort intéressants.
New Amsterdam
Nous entrons en périphérie de la ville. De nombreuses écoles se trouvent sur le chemin.
L’école
Nous nous garons à proximité d’une église ; il s’agit en réalité d’une école que la directrice nous autorise à visiter. Les enfants sont heureux de voir des étrangers s’intéresser à eux.
Les enfants nous gratifient de danses et de chants.
Le centre-ville
Nous décidons de rejoindre le centre ville.
La ville a une taille moyenne ; nous la parcourons à pied. Nous décidons de passer la nuit sur place dans un petit hôtel sans prétention.
Le lendemain matin, nous continuons notre découverte de la ville. En moins de deux heures, nous en avons fait le tour.
La ville comporte une belle église.
Nous décidons de quitter la ville.
Route vers Georgetown
Nous nous dirigeons à présent vers la capitale : Georgetown. Nous traversons un long pont récemment construit ; il évite aux voitures d’emprunter un BAC pour rejoindre la rive voisine. Nous payons un péage routier ; quelques euros.
A notre gauche, nous assistons à un regroupement ; un léger accident qui ameute de nombreuses personnes.
Les villages ont laissé leur numéro pour des noms ; nous pénétrons dans le village Adventure.
Il nous faut 1 heure 30 pour rejoindre la banlieue de la capitale. Nous faisons une halte pour reprendre du carburant.
Georgetown
Banlieue
Nous pénétrons dans les alentours de la capitale. La vie est plus rythmée. De nombreuses portions de routes sont en travaux.
Nous posons notre véhicule et parcourons la ville à pied.
Le centre est dynamique.
Le centre-ville
Nous nous dirigeons vers la cathédrale.
Sur la route, nous croisons des chevaux qui se baladent en toute liberté au milieu des voitures.
Les bâtiments coloniaux sont intéressants.
Nous rejoignons ensuite l’allée principale.
Nous découvrons le zoo.
La ville est grande ; il faut une vingtaine de minutes pour la traverser.
Nous retournons au centre.
Une soirée tranquille
Nous découvrons un grand marché aux fruits. Le soir venant, nous allons manger un morceau.
Nous louons un hôtel ; le prix est de 80 euros, mais nous ne trouverons pas mieux ; il y a bien des hôtels à une vingtaine d’euros, mais les endroits louches dans lesquels ils se trouvent ne nous inspirent pas confiance.
Suite de la visite
Le lendemain matin, alors que nous nous apprêtons à traverser le Guyana ou du moins l’Amazonie vers la ville de Linden, une averse s’abat sur nous.
Nous découvrons un autre visage de la ville sous une pluie battante.
Nous prenons quand même le temps de nous rendre au Stabrock market.
Aux alentours du marché sont regroupés les plus beaux monuments de la ville.
Même sous la pluie, la ville est agréable.
Route vers Linden
Nous prenons la route vers la ville de Liden, La ville de Linden est la porte d’entrée de la jungle guyanaise.
Linden
Il nous faut 2 heures pour rejoindre la ville ; la route fut goudronnée tout au long du parcours.
Mais le centre ville est encore à quelques kilomètres du panneau d’entrée.
Nous entrons dans le coeur de la ville.
Linden est une petite ville.
Nous nous garons en son centre.
Les petites maisons lui donnent un certain charme.
Nous faisons du change pour la longue traversée que nous allons devoir effectuer en solo ; le change à la banque dure 3 heures ; nous nous impatientons ; la guichetière nous demande de nombreux papiers pour nous donner l’équivalent de 100 dollars US.
Route vers Lethem
Une fois l’argent en poche, nous prenons la route vers la ville de Lethem, située à près de 500 kilomètres.
Nous savons que la traversée du Guyana va être difficile, mais en l’instant, une belle route goudronnée nous attend.
Nous nous prenons à espérer ; et si une route venait d’être construite jusqu’à Lethem ?
Les kilomètres défilent ; nous suivons sur les panneaux la destination finale.
En plus, nous nous trouvons en saison des pluies et traverser le Guyana de cette manière peut s’avérer dangereux si la route n’est pas en bon état.
Entrée en Amazonie
Malheureusement, sans prévenir, la route commence à disparaître.
Le goudron s’efface.
La route goudronnée a disparu ; il n’y a que cette terre rouge devant nous et nous la pratiquerons durant de nombreux kilomètres.
La route est difficile ; tous les 5 mètres, un trou nous oblige à freiner.
Malheureusement, les trous sont omniprésents.
Sur la route, de nombreux véhicules sont en panne.
Après, il convient de relativiser ; nous avons acheté un véhicule tout terrain pour principalement cette traversée, mais je pense qu’une voiture normale pourrait suffire ; par contre, en conduisant bien plus doucement.
Dans son ensemble, la route est praticable ; la pluie qui tombe ne reste pas sur la route, mis à part dans les trous qui se forment du à la faiblesse de la route.
Le sauvetage par les Pakistanais
Malheureusement, nous tombons en panne ; nous ne croisons aucun véhicule durant plus d’une heure, jusqu’à ce qu’un véhicule minibus se présente à nous : il s’agit de 12 imams du Pakistan qui effectuent une tournée du pays afin de partager leur amour de la religion musulmane et transmettre ses préceptes de religion de paix ; en quelques instants, ils bricolent le moteur avec des incantations religieuses : Machala. La voiture redémarre.
Ils nous exhortent à suivre leur convoi, et ce afin de ne pas conduire seuls. Nous les suivons.
A certains endroits, il faut ruser pour ne pas rester embourbés.
Les kilomètres défilent ; nous nous arrêtons sur le bord de la route pour passer une nuit sur place. Le lendemain matin, nous repartons.
Nous croisons sur la route quelques maisons disséminées un peu partout.
La route est longue et éreintante.
L’aire de repos
Vers 12 h, nous nous arrêtons à l’unique halte de repos de la route.
Nous mangeons un morceau et faisons le plein du véhicule.
Reprise de la route
Les imams souhaitant se reposer un peu, nous décidons d’aller de l’avant. Nous sommes à présent seuls sur la route, mais nous nous disons qu’ils nous rejoindront bien assez tôt.
Le petit village
Nous traversons un petit village sorti de nulle part.
Nous ne nous y attardons pas.
Nous continuons notre route.
Nous passons une sorte de barrière de sécurité.
A cet endroit précis, les nombreuses habitations nous permettent de quitter le sentiment de solitude qui nous accompagnait jusqu’à là.
La récolte du bois
Nous faisons une halte au coeur de la jungle sur un site de travail du bois.
Nous pouvons accompagner les ouvriers dans leur quotidien.
Une longue route
Après une heure, nous repartons.
Cela fait près de 100 kilomètres que nous circulons seuls sur la route ; nous commençons à prendre peur de nous être trompés de chemin.
C’est alors que deux embranchements s’offre à nous ; nous suivons le panneau Lethem.
Mais après deux heures de route, nous n’avons toujours pas croisé d’autres véhicules ; nous commençons à avoir une boule au ventre ; nous doutons de la justesse du chemin, car aucune voiture ne se trouve devant nous et aucun véhicule ne se trouve derrière. En outre, la pluie qui tombe par intermittence nous oblige à certains endroits de serrer les dents pour ne pas rester embourbés.
L’aventure du BAC
Fort heureusement, une voiture que nous croisons sur la route nous indique que la route que nous empruntons est la bonne. Nous continuons un peu plus loin et nous arrivons à un petit hameau perdu au milieu de nulle part.
Il nous faut continuer quelques kilomètres pour arriver au seul BAC du chemin. Il nous permettra de traverser la rivière et continuer notre route.
Nous sommes rejoints par les Pakistanais qui nous aident une nouvelle fois à réparer notre voiture qui fait des siennes.
Le temps que certains d’entre eux réparent notre voiture, nous présentons à d’autres les photos de nos autres voyages ; ils regardent attentivement et avec bienveillance, porte leur regard sur le monde.
Pour emprunter le BAC, il nous faut payer près de 60 euros.
Nous patientons près de deux heures ; nous décidons de nous approcher des berges.
Nous découvrons, face à nous, le BAC qui est en pleine réparation.
C’est alors qu’une averse sérieuse s’abat sur nous.
Nous nous abritons dans le minibus des Pakistanais.
Une fois la pluie presque terminée, nous empruntons le BAC.
La traversée dure 30 minutes.
Le soleil commence à se coucher.
Nous assistons à un coucher de soleil magnifique au coeur de la jungle, en compagnie d’autres voyageurs qui ont payé 20 euros pour effectuer le trajet en minibus.
Nous franchissons une douane invisible.
Une nuit reposante
Nous sommes obligés de conduire de nuit.
Juste après le poste de contrôle, notre voiture tombe en panne ; les pakistanais nous aident une nouvelle fois à la réparer, mais une scène ubuesque apparaît ; au coeur de la nuit, une indienne sort de je ne sais où. Alors, que 6 pakistanais au gré de Machala tentent bien que mal de la faire redémarrer, six autres, dans un anglais approximatif lui prêchent les bienfaits de la religion musulmane ; vêtus de l’habit traditionnel musulman, barbes longues, ils l’encerclent avec bienveillance ; la pauvre ne sait pas où donner la tête ; une scène qui restera gravé dans sa mémoire jusqu’à la fin de sa vie.
Après plusieurs contrôles policiers, nous saluons aux abords du village de Anai nos amis pakistanais ; eux décident de continuer ; nous avons la chance de trouver une chambre disponible dans un hôtel au prix de 70 euros.
Le village amérindien Anai
Le lendemain matin, nous nous rendons au village amérindien Anai qui se trouve à proximité.
Un court chemin permet de rejoindre le village qui normalement se visite en compagnie d’un guide pour la modique somme de 10 euros.
Etant donné que la guide est absente, nous visiterons le village en indépendant.
Les enfants nous accueillent avec sourire.
Les habitants nous ouvrent les portes de leur maison.
Durant 2 heures, nous participons à la vie de ce village.
Nous sommes invités à boire le thé.
Nous faisons connaissance avec des cavaliers à l’ancienne.
The Iwokrama forest
La guide se présente à nous alors que nous sommes sur le point de partir ; nous la saluons chaleureusement ; elle nous invite à rester un peu plus, mais étant donné que nous sommes pressés par le temps, nous sommes obligés de partir et de traverser la forêt Iwokrama.
La route est à certains endroits très boueuse ; nous devons sur cette dernière portion de route, faire attention à ne pas rester embourbés.
L’arrêt dans une station-service
Alors que Lethem se trouve à 130 kilomètres, nous nous arrêtons dans une station service.
Nous achetons de l’essence à la manière traditionnelle en espérant qu’elle ne soit pas coupée à l’eau.
Reprise de la route
Nous repartons ensuite.
La jungle a laissé place à une vaste plaine. Mais à certains endroits, la pluie qui s’est accumulée durant les jours précédents nous oblige à redoubler de prudence. A certains endroits, il ne faut pas beaucoup pour rester embourbés.
La panne
Et ce qui devait arriver arriva ; nous prenons une flaque d’eau beaucoup plus grande que ce que nous avions prévu ; la voiture s’immobilise et ne démarre plus du tout ; nous tentons sans succès d’arrêter des véhicules qui ne s’arrêtent pas ; la solidarité à ses limites sur cette route ; jusqu’à ce que Wilson, un guyanais de 34 ans stoppe son véhicule tout terrain et décide de nous tracter les 60 derniers kilomètres.
A plusieurs reprises, la corde de traction se brisera et il redoublera de gentillesse pour nous aider.
Le trajet durera plus de 2 heures pour rejoindre la ville.
Encore quelques kilomètres à parcourir. Un premier garage ne connaît pas assez la marque Toyota pour la réparer.
Lethem et la réparation impossible
Nous rejoignons un autre garage qui se sent à son tour impuissant ; toujours tractés, nous devons nous rendre ailleurs.
Nous traversons toute la ville.
Un garage accepte enfin de nous aider ; Wilson, notre sauveur nous salue ; nous ne le remercierons jamais assez.
L’arrivée au garage marque la fin de notre première étape de notre découverte des Amériques avec la traversée du Guyana en pleine saison des pluies.
Le garagiste, voyant que la voiture ne s’allume toujours pas décide de vider le réservoir d’essence ; et comme il s’y attendait, il nous présente son analyse.
Nous avons du sable dans le réservoir ; certainement du à la mouvance du trajet ainsi qu’à l’achat de l’essence sur le chemin.
Il nous faut maintenant parcourir la ville à la recherche d’un filtre à essence.
Un premier arrêt est infructueux.
Nous continuons notre recherche.
Nous faisons une halte à une banque afin de faire un peu de change pour payer la pièce et le garagiste.
Nous continuons notre avancée.
Un deuxième arrêt est infructueux. Puis nous achetons une pièce dans un autre magasin.
Nous retournons au garage ; la pièce ne correspond pas ; la voiture étant ancienne, le filtre doit être l’ancien modèle.
Nous retournons au centre ville.
Un autre magasin ne possède pas la pièce.
Nous continuons notre recherche.
Autre magasin, même réponse.
La recherche continue, en vain.
Autre refus, nous commençons à douter ; si la pièce n’est pas trouvée ; nous ne pourrons pas quitter le Guyana. Ce n’est que dans une casse que nous trouverons la pièce pour la modique somme de 5 euros.
Au milieu d’un bric à brac touffu, notre garagiste effectue les mesures des pièces rencontrées : une correspond.
Notre garagiste peut monter le filtre, alors que son ami électricien croit savoir pourquoi la voiture s’arrêtait ; le ventilateur ne fonctionnait plus ; lors de la surchauffe, le moteur se mettait en position de sécurité.
La voiture enfin réparée, un nettoyage s’imposait ; le garagiste nous est revenu à 70 euros et le nettoyage du véhicule, à 10.
Mais, malheureusement, en repartant, la voiture s’arrête à nouveau. Nous faisons du stop jusqu’au garage.
Le garagiste se déplace jusqu’au siège de l’inertie de notre véhicule ; il ne comprend pas pourquoi le véhicule s’arrête et redémarre peu après.
Il nettoie les embouts de la batterie avec une feuille grippante qu’il ramasse par terre ; il nous conseille de redémarrer et de circuler, estimant que la situation reviendrait à la normale avec la conduite.
Départ vers le Brésil
Nous nous dirigeons vers le poste frontière avec le Brésil.
Nous avançons avec un beau coucher de soleil qui nous accompagne.
Encore quelques kilomètres. Nous quittons le Guyana et laissons derrière nous, les problèmes rencontrés, mais aussi les formidables personnes qui nous ont accompagné et aidé dans cette formidable aventure humaine.