Les Comores, en forme longue l’Union des Comores (en comorien : Komori et Udzima wa Komori, en arabe : Djuzur al qamar) est un État d’Afrique australe. L’archipel est  constitué principalement de quatre îles volcanique de l’Océan Indien situées dans la partie septentrionale du canal du Mozambique au sud-est de l’Afrique, entre le littoral du Mozambique et à la pointe nord ouest de Madagascar. Le territoire est divisé en îles autonomes : Grande Comore ou Ngazidja avec pour chef-lieu Moroni, Mohéli ou Moili dont le chef-lieu est Fomboni, Anjouan ou Ndzuwani avec Mutsamudu pour chef-lieu, et Mayotte ou Maoré avec  Mamoudzou pour chef-lieu. Les trois premières forment l’Union des Comores, pays indépendant, tandis que la quatrième composé des îles Grande-Terre et Petite-Terre, située la plus au sud-est est un département français.

On entend souvent que le nom « Comores » serait un dérivé du mot arabe « qamar », qui en français signifie « lune» Les Comores ont d’ailleurs étés surnommées en Français « îles de la Lune »

Le drapeau national des Comores est composé d’un croissant de lune, quatre étoiles et quatre bandes symbolisant les quatre îles principales dont Mayotte. La superficie totale du pays est de 1861km² avec pour Grande Comore 1025km², Mohéli 211 km² et Anjouan 424 km². La capitale située sur Grande Comore, la plus grande des îles est  Moroni.

La langue officielle est le comorien (shikomor) et le français ; la monnaie du pays est le franc comorien.

L’archipel des Comores est extrêmement peuplé, avec une densité moyenne de l’ordre de 460 habitants par km². Sa population d’environ 869000 habitants d’origines ethniques variées, est majoritairement musulmane.

Les comorien profite d’un climat tropical maritime caractérisé par de faibles variations de températures annuelles journalières, autour de 26° au niveau de la mer et par des précipitations abondantes. La température moyenne de l’océan est de 25 °C. Il y a deux saisons aux Comores, la saison chaude et humide de novembre à avril et la saison sèche de mai à octobre.

Dans les quatre îles, la culture bien que semblable est différente, en fonction des îles. Les terres sont à 45% agricoles, à 9% recouvertes par la forêt et 7% sont inexploitées. Les îles sont assez proches (au plus lointaines à 75 kilomètres). L’économie, majoritairement agricole, est marquée par la plantations de fleur de ylang-ylang qui occupent les meilleures terres, et de petites exploitations familiales avec bananes, manioc et riz. La plus grande partie de la population est rurale et vit de la culture vivrière ou de la pêche. Le pays est le plus grand producteur d’ylang-ylang et exporte également de la vanille et des giroflier.

Il existe aux Comores de nombreux écosystèmes tropicaux dont un bon nombre sont endémiques. Ces îles possèdent, comme les autres îles de la région, de nombreuses espèces endémiques comme sur Mohéli et sur Anjouan, une espèce de chauve-souris : les Livingstone, les plus grandes au monde.

La gastronomie comorienne est  riche et variée ; elle est influencée par les nombreuses obédiences historiques ce qui lui donne à la fois une touche créole, arabe et indienne. Les plats, souvent accompagnés de riz, sont généralement en sauce et épicés avec du safran, du cumin et d’autres épices. Les desserts sont  caractérisés par des gâteaux comme le « Mkatre wa siniya », gâteau de farine de riz et de lait de coco Parmi les plats les plus connus on trouve le pilaou (paella).

Le système éducatif est partagé entre un système coutumier avec école coranique privée et un système éducatif français basé sur la gratuité. Les enfants suivent d’abord l’enseignement dans les «mederas» où ils apprennent l’arabe, avec le coran et ensuite, la plupart suivent un enseignement «à l’occidentale» qui se fait en français au moins jusqu’au baccalauréat, qui est reconnu par la France.

L’île la plus récente est l’île de la Grande Comore, et son volcan, le Karthala (2361 mètres) y est toujours actif. C’est un volcan strombolien encore en activité dont la dernière coulée de lave date de 2005. Il possède l’un des plus grands cratères du monde dont la caldeira de 3 kilomètres de diamètre est l’une des plus belles du monde. La porosité du sol de la Grande Comore explique l’inexistence de cours d’eau, contrairement aux autres îles.

Formé il y a environ 9 millions d’années, l’archipel des Comores, d’origine volcanique ne semble pas avoir connu de présence humaine avant le VIIe siècle. Les premières traces de peuplement datent du VIIIe siècle avec des Africains appelé Antalotes. Depuis, de nombreuses ethnies se sont croisées et mélangées. Au XIIIe siècle, l’arrivée d’une population  persane de Chiraz, apporte l’islam dans l’archipel. Ils ont d’abord transité le long des côtes de l’Afrique orientale, colonisant des îles sur les routes commerciales. C’est en explorant  cette région en 1505, que les Portugais trouvent et abordent les îles de l’archipel. Les XVIIe et XVIIIe siècles sont une période particulièrement prospère pour les Comores, idéalement placées sur une route commerciale florissante entre l’Europe et ce qui devient l’empire omanais. Les habitants y développent une culture prospère, vivant du commerce d’esclaves, de l’ivoire et de marchandises africaines pour les marchés occidentaux. Mais cette richesse s’accompagne rapidement  de rivalités politiques entre les îles qui provoquent de nombreuses razzias et guerres ouvertes.

Entre  1841 et 1912, les Français dominent les îles par faits de guerre et de trahisons. Alors qu’à la Réunion, la main-d’œuvre devient de plus en plus chère, les Comores offrent aux sociétés coloniales une main-d’œuvre peu chère dans les plantations et notamment des esclaves. En 1912, l’archipel devient une colonie de « Mayotte et dépendances » La langue officielle devient le français. En 1946, le pays se détache de Madagascar et forme une entité administrative unie et reconnue (TOM). En 1974, a France organise un référendum où trois des quatre îles optent pour l’indépendance (Grande Comore, Anjouan et Mohéli) et forment dès le 6 juillet 1975 un Etat souverain appelé d’abord « Etat comorien » Mayotte reste française et devient une collectivité territoriale.

La présence de la France dans le pays fait l’objet d’un contentieux. Toutefois les deux pays restent  liés diplomatiquement et entretiennent des liens étroits.