France Nord Lille, les incontournables

Lille, une métropole partagée entre le rural et l’urbain

Commune de 232 440 habitants intra-muros dépassant le million d’habitants dans son aire urbaine, Lille, aux côtés de Roubaix, Tourcoing, Villeneuve-d’Ascq et 86 autres communes est une métropole européenne, préfecture du Nord et chef-lieu de la région Hauts-de-France. Quatrième agglomération de France, la ville est souvent décrite comme une ville d’art et d’histoire et malgré une politique industrielle longtemps considérée comme anarchique, la métropole s’inscrit depuis quelques années dans une stratégie locale de développement durable.

Cette inscription s’est traduite par l’adoption d’un plan d’action écologique en 1999 ainsi qu’au travers d’une adaptabilité de la consommation de produits éthiques en circuits courts.

Afin de découvrir les acteurs de ce développement durable, nous avons durant une journée, été à la rencontre de ces artisans de l’écologie, soutenus dans le développement de leur projet, par la métropole de Lille.

Ainsi, en profitant de notre invitation au salon des blogueurs qui s’est déroulé à Lille du 10 au 12 avril 2019, nous avons pu découvrir les nombreuses facettes de cette ruralité de l’urbanisme.

Un grand merci encore à Xavier et Florence Berthier du salon des blogueurs 2019 (#WAT19) et à la métropole de Lille (#HelloLille) pour nous avoir permis de vivre cette journée hors du commun lors du déroulé du Blogtrip n°6 De la ferme à la table, en compagnie de blogueurs formidables : Alain de Destination Camping-car, Cécilia de Voyageurs Gourmands, Violaine de Vio Vadrouille, Aurore de On my Tree et surtout Benoît Confait de Destination Food.

Prélude au Blogtrip

Alors que près de 120 blogueurs sélectionnés pour participer aux Blogtrips proposés par le Salon des blogueurs et la métropole de Lille commencent à arriver dans le Nord, nous faisons route vers la ville de Lille en provenance de Millau, dans l’Aveyron, ville qui a accueilli le salon des blogueurs en 2018.

Une sorte de boucle bouclée, un passage immédiat de l’ancien salon vers le nouveau, une entrée en matière qui n’est pas sans rappeler ce moment où en fin d’année, tous les fêtards ont les yeux rivés vers la pendule. Sauf qu’en place des secondes, ce sont des kilomètres qui s’égrènent et que je laisse derrière moi.

Et comme un instant magique, une sorte de cliché qu’on a dans un coin de la tête lorsqu’on se rend dans le Nord, passé le périphérique parisien et à la vue du panneau de signalisation m’indiquant ma destination finale, une forte pluie s’abat sur notre voiture. Le beau temps et le soleil radieux s’éloignent dans mon rétroviseur.

J’entre dans la ville de Lille en compagnie de ma femme après 200 kilomètres sous une pluie battante et comme par magie, la pluie s’estompe, un caprice de la nature et un clin d’œil se moquant de ma suffisance. Durant les trois jours que dureront le salon, pas une fois, le soleil ne disparaîtra. Ce qui sera également une boutade omniprésente sur toutes les lèvres : « il ne fait pas que mauvais dans le Nord »

L’hôtel Art-déco Euralille

Idéalement situé à 10 minutes à pieds de la gare de Lille Europe, l’hôtel Art-déco Euralille est un établissement trois étoiles à proximité immédiate du centre d’affaires et à quelques minutes de la magnifique Grand’Place et des rues piétonnes de la capitale des Flandres.

Ainsi que son nom l’indique, l’hôtel transporte ses clients au début du XXe siècle, quand l’Art Déco s’imposait comme premier mouvement mondial d’architecture et de décoration. Cette plongée dans le temps émerge dès la découverte de la façade de l’établissement et ce voyage se poursuit dans la salle d’accueil, salle dans laquelle les clients prennent leur petit-déjeuner, voire pour se plonger un peu plus en immersion dans cette ambiance délicieusement surannée, un scotch old-age.

Dans les chambres, au mobilier aux lignes rondes, chaque détail a été pensé pour faire du séjour de ses invités, une découverte agréable pour une retraite concomitamment didactique et sereine. Et ce pour un prix défiant toute concurrence puisque les chambres se réservent à partir de 60 euros, petit-déjeuner inclus.

Et cette plongée dans le contemporain ne serait pas optimisée sans la rencontre avec le directeur de l’établissement : Boris Delecroix, contemporain jusqu’au bout des ongles, barbe fournie finement travaillée de sorte à faire de son image, la représentation d’un établissement d’exception. Avec à la différence des musées dans lesquels pourraient être exposées les œuvres usités en décoration, un large sourire qui fait du bien et donne le ton d’un séjour auguré comme réussi.

Hôtel Art Déco Euralille 3*

110, Av. de la République
59110 La Madeleine
FRANCE
Tél. : +33 (0)3 20 14 81 81
Fax. : +33 (0)3 20 14 81 80
reservation@hotel-artdecolille.com
http://www.hotel-artdecolille.com

La découverte de Lille

De l’hôtel, nous empruntons une ligne de tram qui nous permet après deux arrêts de sortir à la station ferroviaire Lille-Flandre.

Sur le parvis de la station, nous pouvons enfin prendre le pouls de cette ville architecturale d’exception.

Nous passons aux côtés des distributeurs humains de journaux gratuits pour arpenter la rue principale de la ville. La rue fourmille de monde qui se rue dans les nombreuses boutiques présentes, avant de rejoindre la cathédrale Notre Dame de la Treille qui impose sa grandeur au travers de son style néo-gothique.

Nous rejoignons ensuite la place du théâtre, dominée par quatre des monuments les plus représentatifs de la ville : Vieille bourse, Rang de Beauregard, Nouvelle bourse et Opéra. La place présente la particularité d’être une grande place à elle seule, alors que paradoxalement, la grande place ne se trouve qu’à une rue de traverse. Chaque bâtiment finement ciselé dévoile des ornements majestueux et lever la tête vers le ciel permet d’en admirer l’étendue et la portée.

En continuant sur notre lancée, nous arrivons à la Grand’place, appelée également place du général de Gaulle, dont huit monuments sont classés au titre des monuments historiques, dont le Théâtre du Nord et la vieille bourse ; la place voit en son centre, la colonne de la déesse érigée en 1845 et qui symbolise l’héroïsme des habitants durant le siège de la ville en 1792.

Outre sa qualité de siège marchand de la ville, la Grand’place en est également le lieu festif par excellence. Bordée de cafés et de bars modernes, elle voit défiler en son sein nombre de musiciens de rue qui profitent du passage régnant pour exposer en échange d’une petite participation, leur talent aux yeux du plus grand nombre.

Etant donné que nous avons rendez-vous en compagnie de l’ensemble des blogueurs sélectionnés pour effectuer les Blogtrips de la journée et que nous sommes venus en avance, nous continuons notre découverte de la ville.

Lille est doté d’un patrimoine très diversifié en raison notamment de sa proximité avec la Belgique voisine et des nombreux conflits ayant entraîné des reconstructions partielles de la ville, reconstruction effectuée souvent au détriment d’une unité caractéristique.

Ainsi, on ne compte plus les monuments à découvrir lors d’une visite de la ville : la Noble tour, les portes de Gand, de Roubaix, de Paris et de Dunkerque, les hospices comtesse et Gantois, l’église Saint-Michel, l’église Saint-Michel, la cité philantropique, la place aux oignons…pour ne citer qu’eux.

Mais Lille est également une ville verte qui comprend de nombreuses installations boisées : le bois de Boulogne, le parc Matisse, le jardin écologique, le jardin des plantes…tous ces espaces verts ayant fait de la ville en 2012, la capitale française de la biodiversité dans la catégorie des capitales de plus de 100 000 habitants.

L’arrivée des blogueurs

Il est temps pour nous de rejoindre la Grand’Place pour retrouver les responsables des offices de tourisme locaux qui attendent les blogueurs afin de les emmener par groupe de dispersion, découvrir leur blogtrip de la journée.

C’est aussi l’occasion de retrouver Florence et Xavier Berthier, les organisateurs du salon ainsi que tous nos amis blogueurs et de pouvoir échanger sur les voyages effectués depuis le salon des blogueurs 2018 : les destinations énnoncées donnent envie : Polynésie, Népal, Brésil, Chine, Japon…mais je pense que pour rien au monde, un blogueur présent n’échangerait sa place en l’instant dans le cœur du vieux Lille. Le salon des blogueurs, un incontournable dans le monde du voyage français.

Une fois les membres de notre Blogtrip constitué, nous pouvons en compagnie de Marie, responsable d’un office de tourisme local rejoindre le minibus mis à notre disposition.

La zone maraîchère de Wavrin

A quelques kilomètres de la ville, alors que nous avons à peine le temps de faire connaissance et poser au travers des rires, les jalons de la bonne ambiance de la journée, nous arrivons à une société de maraîchage biologique : les herbes folles, qui se trouve dans la ville de Wavrin, sur le site de la biovallée, en bordure de la route nationale 41. Le site Internet de l’entreprise est le : http://www.lesherbesfolles-maraicher.fr/

Nous avons à peine le temps de poser le pied sur le sol, que la tranquillité ambiante est perturbée par le ronronnement d’un tracteur qui aère un champ.

Nous rejoignons Quentin le responsable de cette exploitation maraîchère collaborative dont il loue les terres à la métropole européenne de Lille. Ainsi, près de 9 exploitants biologiques produisent plus de 60 espèces de légumes et de plantes aromatiques sur 5 hectares.

Tous ensemble, nous découvrons ensuite les serres de l’exploitation dans lesquelles plusieurs agricultrices s’affairent à récolter le fruit de leur travail ; des radis essentiellement en ce jour de récolte.

En arpentant les allées traversant les champs de culture, nous découvrons des plantes aux saveurs insoupçonnées : de l’agastache, de l’aneth, de la livèche, de l’oseille, de la mélisse, de la sauge. Goût de menthe pour l’une, de citron pour l’autre, les goûts sont surprenants et nous sommes encore plus ébahis de croquer dans une fleur comestible et de bénéficier de la libération de son arôme prononcé.

Nous terminons la visite en découvrant la zone d’envoi des commandes, livrées dans la majeure partie des épiceries fines et restaurants de la métropole. Un circuit court directement entre le producteur et le consommateur, sans intermédiaire, ce qui permet à Quentin et à sa femme de proposer toute l’année, des produits frais aux prix optimisés.

Le verger Fruit des Weppes

Situé près de Lille, le verger Fruits des Weppes propose en vente directe à la ferme, des fruits de saison et des jus artisanaux, sans conservateur. L’entreprise qui cultive un esprit de famille est devenue un partenaire de la marque Saveurs en or en développant une production éco-responsable.

Le verger se trouve à Herlies, au Hameau de la Cliqueterie. Son téléphone est le 03 20 50 21 20 et les demandes de renseignement peuvent se faire au fruitsdesweppes@gmail.com ou sur le site Internet de l’entreprise : http://fruitsdesweppes.com

Alors que nous descendons de notre véhicule, appareils à photo à la main, nous entrons dans la boutique, tenue par la matriarche de l’entreprise, qui suite à un imbroglio organisationnel avec son fils, ne savait rien de notre venue ; nous nous apprêtons à partir, lorsque le fils : Jean Baptiste Huyghe, un trentenaire armé de ses lunettes de vue entre dans le magasin et nous présente l’exploitation familiale : Fruits des Weppes a vu le jour en 1960, lorsque le patriarche de la famille souhaitait proposer aux clients locaux, des fruits de haute qualité, développés selon un savoir-faire ancestral : de la patience, de la patience et encore de la patience.

Dès lors et même avec le succès croissant de l’entreprise, rien n’a changé : les fruits y sont toujours cueillis à la main, à l’ancienne, avec pour étendard de la production, le respect de la terre et de la nature. Les pesticides sont bannis et les fruits qualitatifs sont vendus directement aux acheteurs alors que les fruits un peu plus abîmés sont pressés en jus maison.

En compagnie de cet amoureux de la nature, nous arpentons les vergers en fleurs qui s’étendent et nous donnent le sentiment de nous trouver loin de tout.

L’odeur mêlée à la vue de ce rose omniprésent est un bouquet sensoriel offert par la nature dans ce qu’elle propose de plus beau, de plus intense, caresser ces bourgeons en pleine éclosion et ressentir la force de ces arbres qui, par le biais de cette procréation végétale fait du bien, nous montre à tous à quel point la terre qui nous porte mérite d’être protégée.

Caractérisé par un esprit de famille, le respect de la nature, le goût du travail bien fait et l’envie de partager, le verger Fruits des Weppes présente des chiffres qui donnent le tournis : sur 30 hectares sont cultivés près de 2200 arbres fruitiers à l’hectare, essentiellement des pommiers et des poiriers, ce qui représente une production annuelle de 1500 tonnes de fruits.

Nous visitons ensuite le site de production et passons aux côtés de grandes chambres froides sur lesquelles un pictogramme représentant une tête de mort nous interpelle : le propriétaire nous conte ainsi le fonctionnement par anaérobie de la conservation des fruits ; ainsi privés d’oxygène, les fruits se conservent plus longtemps, sans avoir besoin d’ajouts de produits chimiques avec pour revers de la médaille, une dangerosité sans faille pour le malheureux qui se risquerait à pénétrer dans ces chambres de mort qui conservent la vie.

Nous finissons notre découverte des lieux avec une dégustation de jus de fruits maisons : pomme, poire, mélange, tous les jus sont fabriqués sans ajout de conservateurs et avec 100 % de fruits, à la différence de nombreux jus vendus dans le commerce et qui portent la mention de nectar, ces derniers étant fabriqués avec les chaires des fruits contre lesquelles est injecté de l’eau à haute pression. Autant dire que la valeur nutritionnelle de ces jus bon marché est presque proche du néant.

Le restaurant étoilé Michelin Nature à Armentières

Dans le bus, les papilles encore stimulées par la qualité des jus dégustés, nous apprenons un changement de programme agréable : le restaurant dans lequel nous étions prévu a été remplacé par le restaurant : « Nature » à Armentières.

Face à l’église Saint-Waast et au beffroi, deux des monuments les plus représentatifs de la ville d’Armentières, le restaurant : « Nature », ouvert en 2018 est rapidement devenu un incontournable du savoir-faire culinaire du Nord, en voyant son chef Nicolas Gautier, consacré au travers de l’obtention de sa première étoile Michelin en moins d’un an d’existence.

Cet ancien chef réputé a choisi ainsi ce lieu intimiste, situé à proximité de la campagne nieppoise, afin de pouvoir aller à la rencontre des producteurs locaux pour choisir des produits issus de la filière locale dont il assure la traçabilité.

Passionné de la nature et du bon goût, à 95 %, les produits travaillés et sublimés sont de saison et le chef privilégie les circuits courts afin de rendre hommage grâce à son savoir-faire et une vision culinaire résolument moderne, à la région dont il est si proche.

Le restaurant : « Nature », également inscrit au Gaut et Millau est ouvert du mardi au vendredi midi et soir, ainsi que le samedi midi et dimanche soir. Les réservations peuvent être faîtes au 03 20 87 93 05 ou sur le contact@restaurant-nature.com ou sur le site Internet : https://www.restaurant-nature.com/fr/

Nous entrons dans un établissement dont la façade noire détonne dans le paysage urbain de couleur chaire ; une table nous a été réservée en hauteur ; nous découvrons une disposition fine, avec de la verrerie à la qualité indiscutable ; les couleurs non criardes renforcent l’intimité des lieux et le service de proximité amené par une serveuse enjouée donne le ton d’un voyage culinaire rassurant et maîtrisé.

En outre, nous avons la chance d’être servis par le chef en personne, qui au travers des explications portant sur chaque plat servi nous permet d’en savoir plus sur cette cuisine surprenante aux variations de saveurs polymorphes.

Nous sont proposés en boisson : de la bière locale et des jus maison, servis avec soin ; les sodas sont bannis de la table et dans les verres réservés habituellement aux grands crus, voir cette mousse se former est une sorte de dichotomie visuelle, une dichotomie que nous allons retrouver à plusieurs reprises durant le repas.

En ce sens, le mariage des goûts, des aliments que nous n’aurions jamais imaginés ensemble est un parti pris par le chef, qui coup après coup réussi ses choix audacieux. Une gaufre accompagnée de radis en amuse-bouche, un welsh léger et mousseux, des noix de Saint-Jacques, une viande rouge aromatisée d’une sauce légère et un dessert mêlant la glace au café, la mousse de chocolat blanc…et les champignons.

La ferme du vinage

Nous retrouvons les pâturages de la métropole européenne de Lille dans la ville de Roncq, en la ferme du Vinage qui se trouve Carrière Madame Deflandre et qui peut être contactée au 03 20 94 60 67 ou sur le cantact@fermeduvinage.fr Le site Internet de la ferme est le : http://fermeduvinage.fr/

Depuis neuf générations, la famille Couvreur est liée à l’histoire du lait, puisque ayant été productrice laitière à domicile. Mais en 1985, la naissance du fromage : « le Carré du Vinage » lui permet d’amorcer une mutation avec la fabrication et la vente de fromage directe au consommateur.

Dès lors, l’exploitation familiale ne va jamais cesser de s’agrandir et se diversifier, allant de la visite de la ferme, à la vente de produits fermiers en passant par des activités proposées aux enfants lors d’anniversaire ou de voyages scolaires.

Aujourd’hui, l’exploitation familiale s’étend sur 40 hectares et la famille possède un cheptel de 60 vaches laitières qui produit près de 450 000 litres de lait par an.

Nous faisons connaissance avec la fille de la famille, une jeune blonde trentenaire enjouée et passionnée par son métier. En sa compagnie, nous découvrons une installation particulière : quelques bêtes se détendent dans des installations derniers cris et lorsque vient le moment de la traite, les vaches elles-mêmes se placent dans une machine qui leur appose sur les pis, les bras de la traite automatisée.

Pendant ce temps, des vaches profitent d’un moment de détente sous la forme d’un autre bras robotisé entouré d’une mousse qui leur procure un massage. Et à voir leurs réactions, elles aiment se faire chouchouter.

Dans une partie attenante, nous faisons connaissance avec des veaux fraîchement nés, qui se rapprochent dans le but d’obtenir des caresses. Les blogueurs ne se font pas prier et malgré les réactions de dégoûts, subséquente d’une bave visqueuse adhérente aux doigts, le moment est agréable et d’une tendresse absolue.

La découverte de la ferme se poursuit dans la boutique avec une dégustation de plusieurs fromages, ainsi que par la diffusion d’un film expliquant l’histoire de la ferme.

La coopérative Baraka

Il est temps pour nous de rejoindre le centre-ville de Roubaix pour découvrir une ferme urbaine : la coopérative Baraka, qui se trouve au 20 rue de Sébastopol et qui est joignable sur le site Internet de l’entreprise : http://www.cooperativebaraka.fr

La coopérative présente un paradigme particulier d’entraide entre particuliers dans le but d’un développement éco-responsable au sein d’un milieu urbain. Elle regroupe une association, un potager, un restaurant ne travaillant qu’avec des produits issus de l’agriculture biologique et souhaite étendre sa vision de développement durable au travers de l’organisation d’un champ industriel en friche qu’elle souhaite utiliser pour la culture et l’élevage. Une sorte de retour aux sources lorsque l’urbain recule devant le rural.

Nous écoutons dans la salle du restaurant, les deux protagonistes de ce projet unique, puis en leur compagnie, nous traversons la route pour rejoindre un petit jardin collaboratif dans lequel, plusieurs familles s’affairent à cultiver des produits bio ; la parcelle comprend également quelques poules pondeuses.

Nous déambulons sur cette parcelle aménagée et potager géant et en faisant l’occultation des quelques bruits de moteur des voitures circulant dans le centre ville, nous nous laissons prendre au jeu de nous imaginer en pleine campagne ; les arbres en fleur donnent un côté éveil de la nature intéressant ; les cliquetis des poules, renforcent ce côté rural.

Nous découvrons juste derrière une barrière, le site d’une ancienne usine désaffectée ; le terrain qui s’étend sur plusieurs ares pourrait servir à un développement exponentiel du rendement de la production biologique de la coopérative ; néanmoins, la discussion est encore en cours entre les élus de la métropole de Lille et les membres associatifs dans le but de l’obtention des droits d’exploitation du site.

Ainsi, cette journée partagée avec de nombreux blogueurs intéressants nous a permis d’en savoir un peu plus sur cette volonté d’inscrire la métropole de Lille dans un cheminement de développement durable ; mais au travers des actions mises en place durant ces dernières années et grâce à l’engouement et à la passion des producteurs et artisans, nul doute que le territoire parviendra à atteindre son objectif : parvenir à faire entrer en symbiose le rural et l’urbain.