Vulcania : un parc qui parvient à concilier le scientifique et le ludique
Situé en Auvergne, dans le département du Puy de Dôme, le parc Vulcania, fort de ses 17 années d’existence est un des sites touristiques majeurs français. Nous avons pu le tester durant une journée et parfaire notre connaissance des volcans de manière ludique
En tant que grands reporters, nous avons pu visiter de nombreux sites volcaniques autour du globe, de l’Amérique du Sud à l’Afrique, en passant par l’Europe et l’Asie.
Il était ainsi normal pour nous, de visiter ce parc qui a fait du volcanisme, son fil directeur. Ainsi, de passage dans le Puy de Dôme, nous n’avons pas attendu longtemps avant de parcourir les quelques kilomètres le séparant de la ville de Clermont-Ferrand pour voir si le thème du volcanisme était traité au travers d’un paradigme intéressant et si le couple didactique/ludique apportait un réel plus dans le développement d’un sujet scientifique de manière récréative.
Un peu d’histoire
En 1992, souhaitant intégrer sa typographie identitaire dans une logique touristique, le Conseil Régional d’Auvergne pose les jalons du développement en plein cœur du Massif Central, d’un parc scientifique et d’un musée du volcanisme.
En 1994, l’architecte autrichien Hans Hollein se voit confier la réalisation de ce parc de forte envergure au coût de 123 millions d’euros.
Il lui faudra près de huit ans pour achever la construction du parc et faire taire les détracteurs qui n’avaient jamais cessé de conspuer un projet titanesque, longtemps attaché à l’image de Valery Giscard d’Estaing, l’ancien président français.
Dès l’ouverture, le parc permet à l’Auvergne de diffuser les connaissances sur le volcanisme tout en devenant un produit touristique régional phare, entraînant de manière transverse un développement économique et culturel de ses quatre départements initiaux.
Malgré une difficile conciliation entre une symbiose des deux objectifs du parc : scientifique et attractif, le parc qui s’étend sur 57 hectares attire aujourd’hui près de 317 000 visiteurs (ndlr : année 2018) et compte sur une croissance de près de 5 % annuelle en devenant un des parcs les plus qualitatifs sur le plan européen.
Vulcania en pratique…
Le parc Vulcania se situe au 2 route de Mazayes, dans la commune de Saint-Ours-les-Roches, à moins de trente minutes de route de la ville de Clermont-Ferrand.
Le parc est joignable au 04 73 19 70 00 ou sur le site Internet : https://www.vulcania.com/
La gestion du parc est assurée par la Société d’Economie Mixte, exploitante dans le cadre d’une Délégation de Service Public, régie par le droit privé.
L’entrée en 2019 du parc coûte en période verte 25 euros, en période bleue, 27,50 euros et en période jaune 28,50 euros.
Les tarifs pour les enfants sont de 17,50 euros pour la période verte, 19 euros pour la période bleue et 20 euros pour la période jaune. La période verte correspondant généralement aux mois de mai, juin, septembre et octobre et la période jaune, aux soirées avec feu d’artifice.
Le parc comporte à l’heure actuelle près de 21 animations, dont 9 en attractions émotions.
Attractions émotions
- Dans les yeux de Thomas Pesquet
- Premier envol
- Volcans sacrés
- Ouragan
- Regards sur les volcans
- Réveil des géants d’Auvergne
- Dragon Ride
- Abyss explorer
- Terre en colère
Attractions découvertes
- Volcano drone
- Le coin des expériences
- Planète dévoilée
- Séismes
- Machine terre
- Volcanbul
- Film Mont St Helens
- Expo Chaîne des Puys
- Nature grand format
- Visite découverte
Jeunes explorateurs
- Cité des enfants
- La maison de Pitoufeu
- Galerie Pitoufeu
- Aire de jeu
- Geyser
- Vulcania en miniature
- Poster-jeu Pitoufeu
Le temps recommandé sur le parc est de 1 journée ; le parc offre la possibilité de se restaurer sur place. Pour les visiteurs souhaitant rester plus longtemps, des partenariats avec divers hôtels de la région ont été mis en place ; ils donnent droit à des réductions sur le prix des chambres. Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant
L’expérience Vulcania
En franchissant les caisses, nous entrons dans le parc Vulcania, une sorte de rêve d’enfant qui se réalise, tant ce parc nous avait attiré depuis longtemps. Et dire qu’il a fallu que nous soyons dans le département du Puy de Dôme pour sauter le pas, généralement le département nous servant de passage pour rejoindre le Sud de la France.
Nous arpentons un chemin de terre et découvrons face à nous, la cheminée, une tour en forme de cône volcanique qui s’élève haut dans le ciel.
A droite du cône, emblème du parc, nous entrons au bon moment dans la salle : « Planète dévoilée » pour assister à un spectacle, nouveauté de l’année 2019 ; au travers d’images de volcans disséminés un peu partout sur la planète, un animateur explique au public présent, la modernisation de la vulcanologie ; le débit de parole est assez enjoué pour parvenir à sustenter l’attention de la salle, qui libère une onomatopée extatique lorsqu’un drone apparaît et devient le prolongement du corps de l’animateur, ayant vêtu pour l’occasion ses plus beaux habits de vulcanologue.
Nous restons au niveau du cône pour rejoindre la cité des enfants. Au cœur d’un univers dédié aux jeux infantiles, les enfants peuvent se livrer à de nombreuses activités ludiques ayant pour base : l’eau. Passant d’un atelier à un autre, les enfants parviennent à mesurer l’intensité croissante de l’importance de ce liquide couvrant près de 70 % de la planète.
Il est temps pour nous de rejoindre le coin des expériences, un grand bâtiment dans lequel plusieurs animateurs se coupent en quatre pour assurer le spectacle ; les enfants, dont beaucoup se trouvent en ce jour en voyage scolaire restent ébahis devant des expériences maîtrisées ; les explications sont limpides et les connaissances empiriques sont transmises avec lucidité.
Dans le hall du bâtiment, nous pouvons découvrir de hauteur une serre reconstituant grâce à des arbustes et des fougères importés de Nouvelle-Zélande, un environnement naturel dans lequel, il fait bon de se déplacer.
En rejoignant l’étage qui se trouve au fait d’un autre cône, il est possible de découvrir un geyser, qui s’il n’est pas aussi élevé que le Geysir d’Islande, ravira les petits et les grands.
La montée est déjà en elle-même une activité à part entière, puisqu’un fond bouillonnant dégage une légère fumée, dont le mystère est renforcé au travers de la hauteur qui augmente au fur et à mesure de notre avancée sur ce chemin serpentin.
Dans la salle principale, la reproduction d’un volcan en son centre est un festin visuel ; surtout car il est le cœur d’un site qui comprend nombre d’activités et attractions ludiques.
Le nouveau film de Thomas Pesquet, l’astronaute est fait partie. Tout comme l’attraction : « L’envol » qui permet de découvrir l’Auvergne vue du ciel.
En ce qui nous concerne, nous nous laissons tenter par l’attraction : « Volcans sacrés » ; après une légère attente, nous grimpons à bord d’un petit wagon et guidés ainsi sur un rail, nous découvrons plusieurs tableaux présentant l’impact mystique des volcans sur différents peuples, nous faisant en ce sens voyager des confins de l’Europe au cœur de l’Océanie en passant par le Japon.
Nous terminons notre visite du parc par le cœur du cône et une vue impressionnante sur un intérieur dont chaque détail a été finement pensé. Un peu comme si cette fin de visite devait nécessairement passer par le réservoir d’un parc dont les visiteurs représentent le magma, un magma mouvant, bruyant mais au combien essentiel.
Le bilan
Le parc Vulcania possède ainsi la force d’un parc d’attraction émerveillant petits et grands, et le didactique d’un parc scientifique. Le prix d’entrée n’est pas excessif car toute la journée, le parc donnera la possibilité aux enfants et aux parents de découvrir un univers réservé généralement à une élite scientifique et peu représenté dans les parcs à thème.
L’ergonomie du parc, adapté pour les personnes handicapées permet de constamment être en admiration de décors finement travaillés.
Les animateurs sont accessibles et souriants, chaque salarié faisant en sorte que tout visiteur soit le voyageur qu’il souhaite devenir au cœur de notre Terre…et ce en toute sécurité.
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