Week-end de charme au cœur des vignobles luxembourgeois

Alors que la pandémie de Coronavirus fait rage en France et que la culture et le tourisme sont au point mort, restrictions obligent, d’autres pays ont eu la brillante idée de parvenir à concilier voyage et sanitaire… sans pour autant voir affluer un développement des contaminations.

 

C’est entre autres, le cas du Luxembourg, un petit pays frontalier à la France qui laisse une certaine latitude à ses municipalités et à ses hôteliers pour gérer la crise.

Ainsi, dans ce contexte morose, nous avons testé un Week-end de charme au sein d’un hôtel centenaire, en plein cœur de la ville de Remich, une ville viticole à l’histoire riche dont la proximité à la rivière Moselle lui donne des atouts majeurs appelant à sa découverte.

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La ville de Remich


Située au carrefour de trois pays : le Luxembourg, la France et l’Allemagne et voisine de la ville de Schengen dans laquelle ont été signés les accords de libre circulation européenne, Remich est une petite bourgade historique tranquille dans laquelle il fait bon vivre.

En outre, située sur un axe majeur de circulation entre les villes de Luxembourg et Sarrebruck en Allemagne, Remich est localisée en contrebas de collines comptant de nombreux vignobles et des forêts verdoyantes.

Sa présence sur les flancs de la rivière éponyme du département français frontalier : la Moselle lui confère un statut privilégié de municipalité rejointe par de nombreux promeneurs qui la considèrent comme un point de départ pour découvrir la campagne luxembourgeoise.

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Mais, Remich, peuplée de 3732 habitants, est également une ville au fort développement économique dans laquelle nombreux sont les frontaliers qui y effectuent des achats, généralement : cigarettes et alcool, dont les tarifs, du fait d’une imposition indirecte nationale bien plus avantageuse que celle pratiquée en Allemagne, en Belgique et en France, sont bien plus attractifs.

Pour accueillir tous ces acheteurs, la ville est dotée convenablement en infrastructures pour les recevoir : restaurants, bars et hôtels.

Le centre-ville est composé d’un bourg médiéval aux ruelles étroites qui permettent de rejoindre de nombreux vestiges historiques. Non loin de la rivière Moselle sur laquelle des excursions sont fréquemment organisées, la place principale surplombée par une belle statue représentant plusieurs enfants jouant avec un chien permet de rejoindre l’office de tourisme de la ville se trouvant dans un bâtiment symbolisant un bateau échoué sur la ville. Aux relents de blanc, le design du bâtiment constitué de poutres d’acier et de verre semble dominer la ville tout entière.

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En plein cœur de Remich, de nombreux magasins se succèdent dans une harmonie gracieuse et mène le badaud jusqu’au bâtiment de l’hôtel de ville qui s’intègre parfaitement dans le décor urbain.

Sur les quais de la Moselle, la fontaine Bacchus, de l’artiste luxembourgeois Will Lofy invite à la contemplation. Dans la rue Saint-Nicolas reconnaissable entre mille à sa vieille tour, il est possible d’accéder à la rue Saint-Cunibert et à l’église décanale, datant de l’époque des Normands, classé monument national.

En flânant dans les rues de la ville, une ambiance particulière nous saisit. Les petites ruelles préservées nous transportent assez facilement dans le passé et nous permettent d’imaginer à quel point l’antique Remacum des Romains, fut une petite bourgade tranquille de pêcheurs et de bateliers. Néanmoins, du fait d’une histoire riche, la ville comprend encore des restes de fortification et autres culs-de-basse-fosse, dont la présence s’explique par les nombreuses attaques subies mais dont elle finit toujours par se relever.

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C’est ainsi en plein cœur de cette petite bourgade historique charmante que nous avons ainsi posé nos valises en choisissant de séjourner à l’hôtel Saint-Nicolas, un des hôtels les plus authentiques du territoire, qui plus est, situé aux abords de la porte du même nom, l’une des trois entrées du Remacum médiéval fortifié.

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Les coordonnées de l’hôtel Saint-Nicolas et Spa

L’hôtel Saint-Nicolas est situé sur les bords de la Moselle, non loin de la fontaine Bacchus, au 31 Esplanade à Remich.

Les réservations peuvent se faire directement par téléphone sur le 00 352 26 663 ou par le biais du site Internet de l’hôtel : https://www.saint-nicolas.lu/

Niché sur les bords de la route qui traverse la ville, l’hôtel est correctement accessible en taxi depuis l’aéroport international de Luxembourg appelé également Findel. Un aller simple entre Findel et l’Hôtel Saint-Nicolas coûte environ 65 €.

Mais l’hôtel est également bien desservi en bus, un arrêt se trouvant à 200 mètres à pied de la gare routière de Remich Gare ; le bus 175 relie la ville de Luxembourg (horaire 2017) .

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Un hôtel centenaire

Aux abords de la Moselle, la façade ocre de l’hôtel nous frappe en plein visage au travers de sa couleur délicieusement surannée. En entrant à l’intérieur de l’hôtel, nous sommes accueillis par une réception emmitouflée dans un support molletonnée de cuir scintillant. Derrière un comptoir d’accueil en bois précieux, un homme, le ton jovial nous salue. Lucien Houdremont, 71 ans est le maître des lieux ; il impose de sa stature charismatique et immédiatement nous donne le ton de ce que sera notre séjour : authentique.

Après nous avoir remis les clefs de notre chambre, l’homme nous fait la présentation de son établissement, qui malgré la pandémie et les consignes sanitaires, resplendit de mille feux. En buvant ses mots exprimés avec passion, nous sommes plongés près de 100 ans en arrière. Du moins, plus précisément en 1885, lorsque ses aïeux ont décidé d’installer dans ce petit bourg, un café qui au fil des années deviendra une auberge.

Dès lors, les proches de Lucien développeront leur établissement en faisant de l’accueil des voyageurs, une priorité. C’est d’ailleurs ce respect des voyageurs, considérés comme des invités qui deviendra le fer de lance et la politique humaniste de Lucien lorsqu’il prendra les rênes de l’hôtel en 1974 et lui permettra au travers de ses aménagements d’obtenir les quatre étoiles et une renommée dépassant les frontières.

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Des chambres tout confort

Car outre la qualité de l’accueil, qu’il est nécessaire de souligner, l’autre particularité de l’hôtel est qu’il possède plusieurs dizaines de chambres de belles factures : des chambres standards spacieuses et des chambres supérieures lumineuses pensées pour améliorer le confort et l’expérience des visiteurs.

Les chambres classiques, sont équipées d’un lit king-size ou de 2 lits jumeaux / simples. Elles mesurent de 18 à 30 m² et sont toutes non-fumeurs. Elles sont décorées de couleurs au ton naturel, ce qui amène une certaine forme de douceur, amplifiée par une organisation judicieuse des meubles.

Elles comprennent toutes :

– Des produits de toilette Gilchrist & Soames
– 2 peignoirs
– 2 paires de chaussons
– 1 sèche-cheveux
– 1 miroir de maquillage
– 1 télévision LCD par câble
– 1 ligne téléphonique directe internationale
– 1 salle de bain comprenant une douche ou une baignoire
– 1 mini bar
– 2 bouteilles d’eau
– 1 cafetière ou une théière

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Les chambres supérieures, quant à elles, possèdent en plus des chambres classiques, une baignoire à bulle qui impose la détente et le bien-être. Leurs couleurs chaudes sont une ode à la volupté et un appel au repos.

En fonction de la période, les chambres classiques coûtent aux alentours de 130 euros. Les chambres supérieures coûtent quant à elles, quelques dizaines d’euros supplémentaires. Le tarif des chambres inclus l’accès au spa et le petit-déjeuner.

Des packages sont proposées lors de certaines fêtes. Il est possible en tout temps de réserver une formule en demi-pension. Elle est de l’ordre de 190 euros pour une chambre classique et de 205 euros pour une chambre supérieure.

Ainsi, dans notre chambre supérieure, il nous est agréable de pouvoir nous détendre dans notre baignoire à bulles, une sorte de spa privatif avant d’admirer la Moselle, nombre de chambres ayant une vue directe sur la rivière placide qui s’écoule paisiblement, mis à part lorsque de grosses péniches en viennent troubler la sérénité et la constance.

Nous sommes également surpris de trouver parmi les produits de toilette offerts, un savon de la marque : « L’Occitane » ainsi que des sels de bain que nous nous empressons de tester dans une eau à près de 40 degrés que nous avons fait couler avec impatience pour nous détendre de notre trajet.

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Des commodités appréciables

Nous prenons cependant conscience du potentiel de l’hôtel, lorsque nous rejoignons la réception et découvrons la salle de restaurant, qui se trouve au rez-de-chaussée.

Malgré sa fermeture due à la Covid, elle s’étend à perte de vue et permet aisément de s’y projeter du temps de sa superbe, lorsque les cliquetis des assiettes se fondaient en un murmure des tables desquelles s’échappaient des bribes de mots, symbole de conversations hachurées et volées au passage.

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Une fois la salle traversée, nous rejoignons le bar qui de sa couleur bleue vive nous éblouit, un peu comme si nous avions emprunté une porte géographique pour nous retrouver sur le quai d’un port bondé aux nombreuses bites d’amarrages jaillissant du sol. D’ailleurs, il en porte bien le nom : « Le yacht club »

Le bar qui comprend des centaines de bouteilles dont nous ne savons si elles sont usitées ou de simples éléments de décor, émerge au milieu de ce côté aquatique tel une île festive, une dichotomie face aux nombreuses stations tablées représentatives d’un côté plutôt calme.

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En retournant à la réception, nous dépassons une petite cheminée dont les buches éteintes attendent la flamme qui va les raviver. Sur une table, un jeu d’échec, symbole de la convivialité et de la finesse des lieux.

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L’apogée de notre visite reste le spa qui se découvre après un long couloir tout de marbre vêtu. Une salle de fitness vide attend le sportif tandis que mesures sanitaires obligent, dans un véritable camp thermal privatisé de manière factuelle, un couple libère la place du sauna dans lequel, l’homme et la femme ressortent transpirant.

Il faut attendre 15 minutes après chaque client afin d’utiliser les lieux, ce qui nous donne le temps de pouvoir parcourir les nombreuses spécificités de ce spa construit il y a 10 ans, mais qui n’a pas pris une ride, les matériaux nobles usités ayant une durée de vie pérenne. Au programme normalement accessible en temps de non-pandémie: hammam, tables de massage, pédiluves relaxant, grotte de glace et certainement une ou deux autres pièces que nous avons certainement dû louper.

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Mais le clou de notre surprise reste la piscine intérieure que nous découvrons, impatients de pouvoir nous baigner dans une eau à près de 30 degrés. Une véritable piscine de grande taille et chauffée, qui nous donne l’occasion, après avoir enfilé nos slips de bain, de nous détendre en ayant une belle vue sur la piscine extérieure, fermée en cette période hivernale.

Ainsi choyée dans une eau exquise, nous ne nous lassons pas d’admirer la finesse des mosaïques constituant le sol et les murs, le tout nous permettant de satisfaire nos sens, d’apaiser nos corps et de revitaliser nos esprits. Tout un programme !

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Un restaurant gastronomique

L’objectif de Saint-Nicolas Hotel & Spa est d’offrir à chacun de ses clients le meilleur de l’hospitalité luxembourgeoise. Si dans un style architectural moderne, le Spa Saint-Nicolas offre un environnement authentique unique où chaque instant devient un voyage, il ne s’agit que d’un court séjour comparé au restaurant qui a fait la notoriété des lieux et représente le véritable paroxysme de cette découverte.

Le Restaurant Lohengrin de l’hôtel Saint-Nicolas & Spa est le lieu d’une expérience culinaire unique qui permet de ravir les sens avec le goût de la cuisine française tout en profitant d’une vue magnifique sur la Moselle.

La cave à vin regorge de trésors et le maître d’œuvres de ce chantier titanesque, véritable œnologue par expérience, saura satisfaire les papilles et les pupilles les plus exigeantes.

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Malheureusement fermée en notre séjour du fait de la pandémie, c’est en chambre que nous allons découvrir cet art. A 19 heures précises, l’ouverture de la porte à l’appel de Lucien himself, nous permet déjà avant de commencer notre repas, de voyager visuellement. Sur un chariot, notre menu composé en deux plats : sur une assiette finement décorée, une tranche de foie gras et sous des cloches, de la volaille cuisinée au Riesling. Le dessert, un nougat glacé nous sera servi un peu plus tard dans le but d’éviter qu’il fonde.

La première bouchée du foie gras, sublimée par un vin blanc mosellan donne le ton de cette découverte. Nous fermons les yeux pour mieux en ressentir les effluves qui se libèrent dans notre palais.

Mais la véritable explosion survient lorsque nous dégustons cette volaille que nous sortons de son caquelon. La poularde au Riesling procure un véritable orgasme gustatif, reléguant au rang de fade nos poulardes d’antan. Marinée avec des lardons et des oignons, la sauce d’une couleur caramel intensifie le goût de nos pâtes qui en deviennent exceptionnelles. Une ode à la joie qui ne prend fin que lorsque le dernier morceau de pain imbibée de ce nectar s’évapore dans nos estomacs.

Le nougat glacé viendra parfaire ce périple culinaire inoubliable.

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Un petit-déjeuner authentique

Après une nuit de qualité passée dans les bras de Morphée, nous sommes réveillés tel que nous l’avions demandé, le lendemain matin, par Stéphanie, une des employés de l’hôtel qui est reconnaissable au travers de son magnifique sourire.

Elle nous porte le plateau du petit-déjeuner constitué de produits locaux et faits maisons : viennoiseries, fruits, jus d’orange, charcuterie locale, fromages frais et expressos italiens.

Nous retrouvons des produits de qualité supérieure que nous prenons le temps de déguster comme il se doit. Nous aurions encore bien plongé dans l’eau cristalline à la température idéale de la piscine intérieure, mais les meilleures choses ayant une fin, nous devons quitter cette bulle et retrouver le froid et la grisaille de l’extérieure qui nous attend.

Dans la voiture qui nous éloigne de cet hôtel de charme, Lucien nous manque déjà. Dans nos têtes, les merveilleux souvenirs de ce séjour de rêve. Promis, nous y retournerons !