Les incontournables de Kuwait city, la capitale du Koweït

 Dotée de 150 000 habitants en son centre et près de 2 400 000 dans son agglomération, la capitale du Koweït brille par son agencement, un mélange parfait entre une modernité permise par les investissements massifs grâce à la vente d’hydrocarbures et de gaz et une tradition, qui permet de dévoiler à l’instar d’un spectacle grandeur nature, des pans entiers d’un pays méconnu. Lors de notre visite du pays, nous y avons passé près de deux jours. Nous vous en présentons de manière détaillée les incontournables.

Située sur les rives sud de la baie de Koweït, la capitale du pays appelée également Kuwait city est une ville à taille humaine regorgeant de trésors. Dotée d’un climat aride qui y pousse parfois en été les températures au-delà des 50 degrés, la capitale concentre la majeure partie des services gouvernementaux ainsi que les sièges des plus grandes entreprises du pays.

Lors de notre circuit dans le Golfe, nous avons découvert le pays et avons eu comme point de chute, la capitale, dans laquelle nous avons séjourné durant deux jours. La ville est correctement agencée entre un centre traditionnel comportant de vieilles maisons et un quartier des affaires dynamiques, dispensé entre des immeubles résolument modernes et des grands magasins qui accueillent grâce à une climatisation perpétuelle, des milliers de chalands chaque jour.

La capitale se situe dans le centre du Koweït et jouxte le Golfe Persique. Elle comprend de nombreux hôtels dont les prix sont inférieurs de 30 % à ceux pratiqués par la France. Les réservations y sont faciles, soit par le biais de site comme https://www.booking.com/ ou en direct, chaque établissement possédant son propre site Internet.

La restauration est partagée quant à elle entre une alimentation orientale et une cuisine internationale, le pays comportant nombre de chaînes internationales tels que Subway, Mac Donald’s, pour ne citer qu’eux. Il est possible de s’y restaurer pour peu cher. Tout comme il est possible de se restaurer dans des petites échoppes pour un peu moins de 5 euros le repas. Généralement des kebabs ou ses dérivés.

Pour découvrir de manière plus approfondie le Koweït, n’hésitez pas à découvrir notre récit photographique du voyage en vous rendant sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-koweit/

Koweit Epices

Le quartier des affaires

A peine entrés dans la ville, en quelques minutes, nous subissons une première intempérie, et ce, malgré le temps relativement clément qui nous accompagne, alors que nous nous trouvons en pleine période hivernale. Fort heureusement, cette légère averse ne dure pas.

Nous découvrons autour de nous le quartier des affaires, symbolisé par l’omniprésence de grandes tours en verre qui semblent perforer le ciel. Aux côtés de ces tours flambant neuve, des dizaines de construction récentes tentent d’effacer toute vie passée de cet ancien village de pêcheur qui a commencé sa transformation lorsque l’or noir qui polluait ses sols s’est avéré un produit finalement rentable. Un petit détour permet d’observer non loin de là, le parlement : Majilis Al-umma.

Koweit Port

Le centre culturel Sheikh Abdullah Al Salem

Un petit arrêt au centre culturel Sheikh Abdullah Al Salem est indéniable. Le complexe fraîchement construit est l’un des plus grands centres d’exposition au monde. Fort des 22 galeries et des 1100 expositions qu’il abrite, il a gagné le prix ABB LEAF récompensant la modernité de son architecture.

 

Le Qout market

Il est temps pour nous de nous rendre au Qout market, le souk le plus intéressant de la ville. Nous garons notre véhicule sur un parking gratuit alors qu’une fine pluie recommence à tomber. Nous nous précipitons à l’intérieur d’une grande place couverte entourée par des dizaines de boutiques dans lesquelles tout se vend : du tissu, des chaussures, du bric-à-brac ; les échoppes sont généralement tenues par des indiens ou des pakistanais, que le pays en manque de main d’œuvre a recruté en nombre, mais il n’est pas rare d’y croiser des Koweïtiens d’origine qui profitent de leur travail pour s’adonner à la discussion avec les clients.

Et souvent, les effusions de bons sentiments remplacent les tentatives d’hameçonnage, le commerce passant au second plan derrière les relations sociétales.

Koweit 52

Le Souk Al-Mubarakiya

Non loin du marché, le Souk Al-Mubarakiya, un des plus anciens du pays attend les visiteurs. Couverts à de nombreux endroits, ce marché traditionnel situé entre les rues Abdullah Al-Mubarak, Abdullah Al-Salem et Palestine existe depuis plus de 200 ans. Après avoir traversé une sorte de longue avenue entourée de boutiques dans lesquelles des dizaines de vendeurs proposent de véritables petits trésors artisanaux, dont nombre de tapis persans, nous rejoignons le marché des épices dans lequel une délicieuse odeur d’aromates vient nous accompagner. Les vendeurs, habillés majoritairement de leur habit local sont très chics ; un côté Lawrence d’Arabie intéressant, qui nous pousse à l’achat.

Le marché aux fruits dégage quant à lui, une bonne fragrance de produits frais ; à un stand, un homme nous invite à déguster des fruits exotiques tandis qu’à un autre, les pastèques sont placées de telle sorte à représenter une vaste pyramide semblant faire passer Kheops pour une simple colline.

Koweit 72

Dans le marché aux poissons, la frénésie est telle qu’un large brouhaha vient effacer le bruit de nos pas sur le carrelage. A notre passage, les vendeurs nous haranguent gentiment en nous questionnant sur notre nationalité. Malgré la barrière de la langue, nous parvenons à converser avec nombre d’entre eux.

Al-Bahar

Depuis notre arrivée, nous n’avons pas eu le temps de nous reposer. Une fine pluie se refait visible. Près d’Al-Bahar ou de la mosquée de la mer, des cafés traditionnels préparent leurs thés sur des charbons ; un passant nous explique que les jours chauds d’été, de la brume d’eau est pulvérisée sur les tuyaux des tables pour dégager une sensation de fraîcheur.

Ainsi, nous ne nous faisons pas prier lorsqu’un vendeur nous propose un siège. Fier de voir des touristes occuper une de ses tables, le patron se présente à nous : il s’agit de Selim, qui tient ce restaurant de spécialité depuis plus de vingt ans. Ici, tout est fait maison, de la viande jusqu’aux pains que les boulangers font cuire à l’ancienne : après avoir malaxé la pâte, ils la collent contre les parois brulantes d’un puit alimenté par du charbon de bois. Nous nous laissons tenter par une sorte de kebab et deux types de viande différentes servies dans une assiette.

A nos côtés, de nombreuses familles : les hommes toujours vêtus de leur habit traditionnel, leur femme, leurs enfants et leurs autres compagnes, la polygamie étant autorisée dans le pays. A la fin de notre repas, le patron vient me chercher pour me faire visiter les cuisines. Nous découvrons un univers dans lequel la propreté est érigée en rang optimal.

Les autres trésors de la ville

La ville de Koweït city regorge de trésors. Le musée Bait al-Othman Hawalli en fait partie ; il permet de découvrir de nombreux aspects de la culture et des traditions du Koweït dans la maison historique de la famille Al Othman : vêtements, photographies, meubles.

Le centre commercial Avenues, quant à lui est un centre commercial primé et considéré comme l’un des plus grands au monde ; il comporte plus de 800 magasins et sa conception est inspirée par les formes naturelles des dunes de sable du désert, des formations rocheuses et du ciel.

Dans le coeur de la ville, la chambre des miroirs située Qadisiya Block 9, Street 94, House 17 Kuwait, comprend une vieille maison, totalement rénovée grâce à plus de 100 tonnes de ciment et 75 tonnes de miroirs qui en ornent les façades intérieures et extérieures. Les mosaïques couvrent tous les espaces de la maison et représentent concomitamment des étoiles, des planètes, des palmiers et même des calligraphies.

 

La plage d’Al Kout

Sur la côte, la plage d’Al Kout est l’une des plus belles plages du pays. Sable blanc, eau cristalline, elle comprend de nombreux clubs et restaurants qui accueillent les visiteurs se devant cependant de conserver une certaine forme de pudeur, le pays étant tolérant mais religieux. Ainsi, de manière majoritaire, les plages ne sont pas mixtes et s’y baigner en compagnie de sa femme peut attirer des regards désapprobateurs. Même si la gentillesse des habitants les empêchera de procéder à toute remarque désobligeante.

 

La tour de la libération

En rejoignant une autre partie du centre, face à nous, la tour de la libération, la plus haute tour de la ville se dévoile, recouverte par un épais brouillard qui ne la laisse pas s’approprier comme elle le devrait. Nous garons notre véhicule à ses abords et la rejoignons à pied. Face à elle, nous nous sentons minuscules. Nous prenons grand soin de l’admirer sous toutes les coutures, surtout lorsque le brouillard qui s’était levé, comme par magie, s’estompe, nous permettant de découvrir un long tube cylindrique sur lequel repose une sorte de soucoupe.

 

La grande mosquée

Mais la ville de Koweït city est également la ville des mosquées, dont la plus célèbre est la grande mosquée, connue sous le nom de Al-Masjid Al-Kabir par ses habitants. Bâtie de 1979 à 1986, elle se compose d’une grande salle de prière rectangulaire éclairée par 144 baies couronnée d’une coupole culminant à 43 mètres, pour un diamètre de 26 mètres. Elle est ornée de calligraphies des 99 noms d’Allah. La mosquée peut accueillir près de 11 000 fidèles. Le complexe formé par la mosquée comprend également une bibliothèque de 350 mètres carrés, abritant une collection de livres de théologie islamique.

Le front de mer et la corniche

La ville de Koweït city étant si grande, qu’il faut bien deux jours pour la visiter. Un peu excentré, le front de mer et la corniche permettent de découvrir les vieilles maisons du vieux Koweït, situées sur la Golf road. Le musée national se trouve à ses abords. En poussant un peu la promenade, la Sadu house, un musée implanté dans une des vieilles maisons historiques de la ville permet de découvrir plusieurs pans de la culture Koweïtienne. Dans les musées également intéressants à découvrir, le musée d’art moderne installé dans une école pré-pétrolière historique qui comprend en ce qui le concerne des salles de classe préservées.

Le quartier de Salmyia

Seuls sur le sable, nous pourrions aisément, les pieds dans l’eau, être frappés d’une envie subite de reprendre la chanson : « Hélène » du chanteur Roch Voisine. Mais, nous n’en avons pas le temps. Nous nous rendons au quartier de Salmyia, plus précisément au Marina Mall, qui offre une belle promenade le long du port. Un grand parking nous permet de garer facilement notre véhicule et de parcourir à pied le secteur branché de la ville, partagé entre ses nombreuses boutiques et pléthore de restaurants. Le secteur est surnommé : « Les Champs-Élysées » par les locaux. Nous en profitons également pour admirer le port qui comprend de nombreux bateaux de plaisances.

Les tours du Koweït

Avant de quitter la ville, un incontournable reste les Tours du Koweït, appelées également les Koweït towers, inaugurées en 1979 ; elles sont une fierté nationale, partagées entre une construction moderne et un design traditionnel. Aux pieds des tours, dont nous parvenons difficilement à en apercevoir le sommet, les détails de cet apparat nous sautent aux yeux. La tour principale mesure 187 mètres de haut et comprend un restaurant et un château d’eau.

A ses côtés, une sphère d’observation culmine à 123 mètres au-dessus du niveau de la mer et effectue une rotation complète toutes les 30 minutes. La deuxième tour de 145,8 mètres de haut sert également de château d’eau. La troisième tour loge l’équipement pour contrôler le flux d’électricité et illumine les deux plus grandes tours qui peuvent contenir 4 500 mètres cubes d’eau.