Les merveilles de l’île de Djerba

Destination emblématique de la Tunisie, l’île de Djerba est un paradis authentique qui mêle une population aimante et des paysages grandioses. Attractive et sincère, l’île qui possède des trésors culinaires et architecturaux saura séduire les petits et les grands grâce à des atouts faisant d’elle une destination incontournable du pays.

L’arrivée

Alors que nous nous trouvons dans l’avion qui nous emmène vers Djerba, ou du moins après un coup du destin, dans le cockpit de cet avion, nous nous apprêtons à entamer notre descente.

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La voix robotisée qui annonce notre rapprochement du sol s’arrête un peu à la manière d’un compte à rebours un peu avant que les roues de l’oiseaux ailé touchent la piste.

 

Pour découvrir l’article relatant notre atterrissage depuis le cockpit, rendez-vous ici.

 

Nous saluons les pilotes et pénétrons dans un bus qui nous conduit jusqu’à l’entrée du terminal où un des responsables de l’office du tourisme de l’île nous attend, un panneau avec nos noms dans les mains. Une arrivée présidentielle…

Il faut dire que pour pouvoir filmer le festival de Douz, un festival du désert incroyable et unique au monde, nous sommes passés par l’office du tourisme de Tunisie et en particulier par Adel Mehni, qui nous a beaucoup aidés dans la conception de notre programme.

En compagnie de notre guide éphémère, nous passons les contrôles de sécurité et rejoignons le hall de sortie de l’aéroport dans lequel, nous faisons la connaissance de Kamel Brahim, le commissaire adjoint du tourisme de l’île qui nous accompagnera durant ces trois jours de découverte.

Nous faisons également connaissance avec Chokri Kmel, qui sera notre chauffeur durant notre séjour à Djerba et dans le sud tunisien. Il s’avèrera être un chauffeur fort professionnel, toujours prévenant, toujours attentif et disponible intégralement pour notre bien-être. Il organise les meilleurs séjours pouvant être effectués en Tunisie et il est à recommander sans restriction. Il est joignable au 0021 69 55 08 419 ou sur le kmelyossra28@gmail.com

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La ville d’Houmt Souk

En compagnie de nos accompagnateurs, nous nous dirigeons vers la ville d’Houmt Souk, considérée comme la capitale de l’île. En entrant dans la ville, nous retrouvons cette ambiance tunisienne typique que nous avions aimé lors de notre précédent voyage : un entrelacement pêle-mêle de vieux immeubles et de petits magasins bondés de client. Sur les trottoirs, des dizaines de passants déambulent en donnant l’impression de ne pas savoir où ils vont. Les étals des petites épiceries sont colorés et ne manquent de rien ; les rues sont propres, pas un papier ne traîne.

Nous nous dirigeons vers le centre-ville ; notre chauffeur se gare dans une petite ruelle. Nous rejoignons le souk. Pour ce faire, nous traversons une petite place où un restaurateur nous invite à boire un thé qu’il nous verse à la manière berbère. Dans une vieille carafe en aluminium, le liquide s’écoule d’abord doucement, puis en remontant le conteneur, le liquide effectue une boucle parfaite, visuellement renforcé par un bruit inimitable. La maîtrise est telle que le verre est remplie à ras bord sans déborder.

Nous entrons, après une photo souvenir dans le souk couvert. Ici, point d’épices et de senteurs, mais un foisonnement de couleurs émanant des nombreux tissus suspendus par des fils attachés à la va-vite. Les hommes et les femmes se mélangent et parlent entre eux ; les commerçants qui attendent le chaland sourient à notre passage. Paradoxalement, dans ce chantre de la consommation, une absence totale de mercantilisme outrancier. Les invitations à l’achat sont respectueuses, douces. Nous ne sommes pas considérés comme des portefeuilles ambulants à la différence de certains souks, dans d’autres pays que nous avons visités. Et ce respect de l’acheteur fonctionne. Nous avons envie de tout acheter afin de permettre à ces gens courageux de vivre.

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Nous continuons notre découverte de la capitale en visitant plusieurs magasins dont les prix défient toute concurrence : 0,30 centimes pour une boisson, 5 euros pour 1 kilo de goût à chicha, 1,50 euros le paquet de Marlboro, 1 euro le kilo de mandarine. Autant dire, des affaires en or.

Nous terminons par la visite d’une boucherie d’un genre particulier : dans des cages, des centaines de poules vivantes choisies par les clients. Les poules sont abattues à la demande; la fraîcheur de la viande reste ainsi inégalée, et ce même si les scènes d’abattage sont difficiles à regarder.

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Juste avant de remonter dans notre véhicule, nous dégustons une brick tunisienne qu’un vendeur prépare devant nous. Agrémentée de pommes de terre, d’harissa et d’épices, la brick est frit dans une huile bouillante et se déguste à main nue. Nous nous régalons.

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L’île aux flamands rose

Nous quittons la ville pour rejoindre l’île aux flamands qui se trouve à 10 minutes de route à peine, dans la zone touristique, une entité géographique qui regroupe la majeure partie des hôtels accueillant les touristes dans des zones généralement localisées sur le bord de mer.

Il est facile de rejoindre par la mer l’île aux flamands dans l’extrême Nord de l’île. Pour une quinzaine d’euros, de gros bateaux pirates sont prévus pour accueillir des dizaines de touristes en même temps ; les embarquements se font du port d’Houmt Souk, proche. Néanmoins, lorsque le niveau de la mer est bas, il est possible de rejoindre cette île, en réalité une presqu’île, en véhicule tout terrain, ce que nous propose notre chauffeur.

Nous quittons la route principale goudronnée pour pénétrer dans un paysage semi-lunaire ; tout autour de nous, du sable et dans ce sable, quelques flaques d’eau prisonnières lors du retrait précédent de la mer. A plusieurs reprises, les roues motrices de notre véhicule nous permettent de franchir des sortes de gués peu profonds. Mais, notre chauffeur se dépêche car il souhaite que nous assistions au coucher de soleil qui a déjà commencé.

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C’est ainsi qu’à grande vitesse, nous franchissons tous les obstacles et parvenons jusqu’à la fin des terres pour apercevoir un soleil qui rapidement plonge dans l’horizon, laissant éclater les orange flamboyants d’un ciel qui s’éteint. Il ne nous reste plus qu’à circuler encore quelques mètres pour découvrir derrière une dune, des centaines de flamands rose qui dévoilent leurs couleurs chatoyantes, les pieds dans l’eau.

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Le Radisson Blue palace

Nous faisons le chemin inverse, accompagnés dans notre avancée par une dizaine de chiens errants qui aboient en courant aux côtés de notre véhicule, une véritable scène de fin de film qui clôt notre journée.

Le chauffeur nous accompagne jusqu’à notre hôtel : le Radisson Blue palace, un des plus beaux hôtels de l’île. L’hôtel se trouve dans la zone touristique de Houmt Souk. Les réservations peuvent se faire sur le site Internet de l’hôtel.

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Nous découvrons un hôtel magnifique, tout de marbre vêtu. Le personnel est souriant et il nous accompagne jusqu’à une chambre confortable de laquelle nous avons une vue dégagée sur l’immense piscine du complexe.

Après avoir pris une bonne douche réparatrice, nous découvrons les spécificités de cet hôtel qui comporte un magnifique spa, un bar à chicha et un restaurant dans lequel nous nous apprêtons à nous rendre. Mais avant l’ouverture du restaurant, nous patientons dans le hall, un verre de vin offert par l’établissement. Face à nous, un artiste musicien reprend dans un Français parfait les plus grands airs de l’artiste Pierre Bachelet.

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Vers 20 h 00, nous nous rendons dans le restaurant de l’hôtel afin de bénéficier d’un buffet à volonté de haute qualité. Des dizaines de plats tous aussi gustatifs les uns que les autres nous attendent. Nous nous laissons tenter par un bœuf cuit à la broche dont je me resservirai plusieurs fois, et ce quand bien même je ne suis pas un grand mangeur, préférant aux plats bourratifs, des portions fines gastronomiques.

Nous terminons ce succulent repas par une nuée de desserts qui feraient frémir de jalousie les grands maîtres pâtissiers de France. Puis, nous allons nous coucher.

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Le lendemain matin, nous nous réveillons de bonne heure et profitons à nouveau d’une vue magnifique sur la piscine qui se trouve en contrebas. Nous tournons nos yeux vers un ciel bleu sans nuage, annonciateur d’une belle journée.

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Dans la salle du restaurant, le petit-déjeuner est servi. A profusion, des croissants, des petits pains et une multitude de salades et charcuteries locales. Des fromages importés de France sont également disponibles. Sans supplément, des cuisiniers proposent du jus d’orange frais, des crêpes et des omelettes.

 

Les pêcheurs de Sidi Salem

Nous rejoignons à 08 h 00 notre chauffeur qui nous attend devant l’hôtel en compagnie toujours de Kamel, le commissaire adjoint du tourisme, qui nous accueille avec un grand sourire. Nous partons en direction de Mellita, une petite ville de l’île.

Sur la route qui nous mène vers notre première destination, nous apercevons sur un bord de mer, plusieurs hommes en train de s’affairer avec des filets de pêche. Nous demandons à nous arrêter. Chokri, notre chauffeur ne souhaite pas que nous marchions sur une plage où le sable humide rend difficile toute avancée. Ayant confiance en son véhicule, il nous conduit au plus près des hommes de la mer jusqu’à ce que nous soyons ensablés. Après quelques essais infructueux de dégagement, il nous conseille de profiter de notre arrêt, s’attelant à sortir notre véhicule du bourbier dans lequel il se trouve.

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Pendant ce temps, nous faisons la connaissance de Ahmed et de ses collègues pêcheurs. L’homme nous présente le travail qu’il effectue. Tous les jours, il se lève vers 4 heures du matin et récupère les filets qu’il a préparés la veille pour une séance de pêche de plusieurs heures avant de retourner à quai et de vendre en direct les prises effectuées. Il est rejoint par deux autres de ses collègues pour qui la pêche s’est mal passée : seulement un poisson de taille acceptable qui servira à faire vivre leur famille en le vendant moins de 20 euros au port de Houmt Souk.

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Les pêcheurs, voyant la difficulté au loin de notre chauffeur à extraire le véhicule, se proposent naturellement de nous aider ; ils sont rejoints par trois autres hommes, qui de l’autre côté de la route ont assisté à la scène et c’est avec plus qu’il n’en faut d’hommes que l’entraide se met en place, entraide grâce à laquelle nous parvenons à nous libérer d’un ensablement pernicieux.

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Le marché local de Mellita

Nous saluons nos sauveurs et rejoignons la ville de Mellita. Le marché qui nous accueille emplie la ville. Partout, des stands débordent et les locaux effectuent leurs achats dans une ambiance bon enfant. Les vendeurs usent de tous les subterfuges pour attirer le chaland qui se prend au jeu et négocie le prix des matières premières dont il a besoin.

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Les enfants se mélangent aux personnes plus âgées et leurs rires omniprésents donnent envie de se mêler à ce jeu du négoce où chaque cession de terrain sur les prix est effectuée avec respect et honnêteté. Dans un petit local, nous rejoignons une centaine d’enfants à qui des éducateurs montrent avec des images chocs, les méfaits de la drogue. Agés de 5 à 16 ans, certains des enfants jouent au ping-pong alors que les plus petits sont assis dans un semblant de calme tout en affutant leur regard pour trouver le petit grain de sable d’inattention qui leur permettra de posséder une raison légitime de quitter leur place. En l’occurrence, ils m’ont trouvé en tant que ce grain de sable et en cœur ils se lèvent pour suivre l’objectif de ma caméra, devant lequel ils s’abandonnent à leur jeu d’enfant.

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La synagogue La Ghriba

Nous sommes tristes de quitter les enfants, mais nous devons reprendre la route pour rejoindre la ville de Eriadh afin de visiter la synagogue La Ghriba. Après avoir franchi un portique de sécurité, nous pénétrons dans une allée qui mêle joyeusement le blanc immaculé des murs et le bleu des portes et des grilles.

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En pénétrant dans le bâtiment, des prières juives prononcées pratiquement sans discontinuité par trois hommes âgés donnent à la salle principale de l’édifice un côté mystique unique et fascinant. Nous profitons pleinement de ce moment de grâce unique en nous asseyant et en nous laissant bercer par cette mélodie céleste.

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La visite de l’usine d’huile d’olive Topolive

En quittant la synagogue, nous apercevons la mosquée Ben Yaâla, puis nous nous rendons dans une usine de fabrique d’huile d’olive qui se trouve à la sortie de la ville. Nous traversons pour rejoindre l’usine, des petites ruelles qui comprennent sur leurs murs, une multitude de dessins, apposés par des artistes locaux de street-art.

Nous pénétrons dans l’usine et assistons à un manège étrange. Alors que les olives sont déchargées par caisses de plusieurs centaines de kilos, elles sont versées par un magasinier dans une sorte de trou duquel elles sont triées et placées sur un tapis roulant. Après plusieurs étapes, elles sont dénoyautées et pressées à chaud. L’huile, d’une pureté inénarrable qui en ressort est immédiatement stockée dans des bidons de plusieurs dizaines de litres dont nombre d’entre eux sont vendus immédiatement à des particuliers qui patientent dans une file d’attente ordonnée.

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Nous avons la chance ensuite d’assister au ramassage de ces olives par trois femmes que nous croisons sur le bord de la route. L’aînée trie les olives récupérées par sa fille et sa petite-fille en secouant un panier en plastique avec précision. En jouant avec la gravité et le mouvement des mains, les olives retombent dans le panier alors que les feuilles plus volatiles échouent sur le sol. Chaque panier rejoint un sac dans lequel les olives sont prêtes à être livrées à l’usine. Le travail est fastidieux et minutieux. Mais effectué avec le sourire.

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Le centre des arts et des métiers de Dar Jilani

Il est l’heure pour nous de reprendre la route pour nous diriger vers Houmt Souk ou du moins, dans une petite ville voisine de la capitale : Fatou afin de rejoindre les ateliers de Dar Jilani, une des figures les plus intéressantes de l’île de Djerba.

L’homme est un artiste. Sa demeure est un des endroits phares à visiter sur l’île de Djerba. Son téléphone est le 00 216 97 28 96 12 ; son adresse se trouve sur la route de la zone touristique de Houmt Souk au kilomètre 3, à côté de la résidence Hekma. Les réservations peuvent se faire sur le : jilani.zerria@gmail.com

Le collaborateur de Dar Jilani nous accueille et nous invite à boire un thé qu’il nous sert aussitôt. Dar Jilani se présente à nous avec un sourire éclatant. De type méditerranéen, l’homme est un séducteur naturel. Bien vêtu et décontracté, il nous met immédiatement à l’aise en nous ouvrant les portes de sa maison.

Il nous explique ensuite son histoire. Etant un des ambassadeurs de l’île de Djerba qu’il porte dans son cœur, il a décidé de faire bien plus pour son île que d’en parler en bien. Il a utilisé toutes les économies qu’il avait mises de côté pour acheter un terrain et y faire construire dessus sa maison, mais pas une maison qui ne servirait qu’à lui, non une maison qui serait ouverte à tous les inconnus talentueux qui ne parvenaient pas à trouver l’audience relative à leur talent.

Ecologiste dans l’âme, l’entièreté de la propriété a été conçue en récupérant des matériaux dont les habitants n’avaient plus l’utilité. Et les économies réalisées par le biais de ce recyclage ont été intégralement redistribuées aux ouvriers qui ont pu toucher de bien meilleurs salaires pour nourrir leur famille.

Dar Jilani nous emmène ensuite dans ses ateliers dans lesquels il nous convie à une représentation de son art. Il prend un vieux morceau de miroir et nous questionne sur le dessin que nous souhaiterions voir apposer sur ce matériau usagé.

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Aidé uniquement de ses mains qu’il trempe dans une peinture blanche, il construit en totale improvisation un décor qui prend vie. Avec l’aide d’un vieux pinceau, il nous représente en famille sur ce bord de plage et n’omet pas à notre demande de rajouter sur le sol un appareil à photo. Le résultat est spectaculaire. Alors que nous devions initialement rester sur place une trentaine de minutes maximum, nous n’avons plus envie de quitter ce nid douillet dans lequel nous nous sentons en osmose avec l’artiste.

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Dar Jilani nous convie ensuite à rejoindre ses cuisines dans lesquelles un cuisinier nous concocte un plat typique de l’île : le riz à la djerbienne, un riz chauffé à la vapeur, mélangé à de la viande, différentes épices et tout autant de légumes. Nous quittons ce sanctuaire, le cœur lourd de regret.

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Le port de Houmt Souk

En reprenant la route, nous retournons dans la ville de Houmt Souk afin de déjeuner au restaurant Haroun, un des meilleurs restaurants de l’île. Néanmoins, le chauffeur souhaite nous présenter le port de la ville aux côtés duquel se trouve le restaurant.

Nous découvrons un petit port de plaisance agréable et faisons la rencontre de plusieurs pêcheurs qui préparent leurs filets pour le lendemain. A leurs côtés, de grands bateaux rentrés le matin même, les cales chargées de poissons. Aux abords d’un mur, des centaines d’amphores sont posées. Un des pêcheurs nous explique qu’il s’agit en réalité de pièges à poulpes. Les poulpes souhaitant un peu d’intimité pénètrent par l’extrémité sans jamais pouvoir en ressortir.

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Nous quittons le port après avoir salué les pêcheurs qui nous ont accueillis et abreuvés de leurs nombreuses explications et nous nous dirigeons au restaurant afin de prendre un repas et de bénéficier d’un repos bien mérité.

Sur place, nous attend le commissaire au tourisme de l’île, un homme d’une grande générosité. Après avoir échangé quelques mots avec lui, nous passons à table. L’hospitalité tunisienne dans toute sa splendeur. Huit entrées se succèdent. Puis vient le tour du poisson grillé, aromatisé de citron et accompagné de frites fraîches.

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Le fort Ghazi Mustapha

Nous n’avons pas le temps de digérer que nous visitons dans la foulée le fort Ghazi Mustapha qui se trouve à  cinq minutes de route du restaurant. L’entrée coûte moins de deux euros. Le monument resplendit. A l’intérieur, posées à même le sol, des statues séculaires qui se comptent par centaines. Nous grimpons des escaliers et bénéficions d’une vue dégagée sur le site. Un chant nous intrigue ; il s’agit de jeunes scouts qui proviennent du continent pour passer deux semaines dans un camp de vacance et apprendre les règles du savoir-vivre, propres à l’organisation.

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La fabrique de tapis de Houmt Souk

Par un saut de puce, nous rejoignons le centre-ville de Houmt Souk afin d’assister à la fabrication de tapis traditionnels. La fabrique se trouve avenue Bourguiba, près de la poste. Son téléphone est le 05 50 875.

Toute la journée, des femmes entrelacent des fils de tissus avec une dextérité hors du commun ; les motifs des tapis doivent être mémorisés et chaque geste, frôler la perfection. A raison de dix heures par jour, près de deux semaines sont nécessaires pour la confection d’un tapis de petite taille, tapis qui sera vendu et bradé moins de 30 euros s’il n’a pas trouvé preneur immédiatement.

Ces femmes courageuses nous accueillent avec le sourire, sans se plaindre, nous intégrant à la conception des tapis sur lesquels elles travaillent, en nous expliquant méthodiquement chacune de ses étapes pour moins de 2 euros par jour. Et lorsque nous souhaitons leur donner un peu d’argent pour agrémenter leur quotidien, elles refusent, acceptant seulement de quoi boire un thé.

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L’arrêt à Guellala

Le temps pressant, nous nous dirigeons vers l’extrémité de l’île : le site de Djerba explore, dans la ville de Midoun. Sur la route, nous faisons une halte dans la ville de Guellala afin de visiter un magasin de poterie, la ville étant l’étendard de l’art céramique.

Dans un magasin, nous apercevons des dizaines d’amphores et autres vases, posés à même le sol. Nous assistons rapidement à la conception des objets et prenons quelques instants pour nous amuser avec un dromadaire farceur qui s’amuse à lécher l’objectif de notre caméra.

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Djerba explore

Nous reprenons notre route et longeons une longue étendue de sable, avant d’arriver à Djerba explore, le site le plus touristique de l’île.

Djerba explore est une zone qui comporte 3 sites touristiques : le parc aux crocodiles, le village d’antan ainsi que le musée des arts islamiques.

Après avoir franchi des contrôles de sécurité, nous débutons par une visite du musée. Plusieurs salles retracent l’historique des arts islamiques en s’attachant particulièrement à la Tunisie.

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Le musée est agréable ; le guide qui nous accompagne nous donne de nombreuses indications historiques ; les objets exposés sont intéressants et de natures différentes. Les salles sont séparées par de petits couloirs, qui donnent à chaque avancée, la possibilité de s’immerger dans un nouveau décor.

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Une fois la visite terminée, nous zappons la découverte du petit village qui reproduit les coutumes d’antan, pas assez authentique à notre goût, pour nous concentrer sur le parc aux crocodiles.

Nous traversons une allée centrale qui donne sur l’entrée du parc. En arrivant sur place, nous découvrant un bassin immense enjambé par un long pont qui permet aux visiteurs de découvrir chaque secteur de ce site intéressant. Sous nos pieds, un grand lac artificiel dans lequel quelques crocodiles de grande taille nagent. Mais en levant nos yeux, nous découvrons sur les berges plusieurs dizaines de ces animaux dont nous pouvons admirer le gigantisme : de véritables monstres.

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A un moment, un soigneur sans peur et sans reproche descend dans l’enclos, armé de sa seule pelle afin de faire bouger les sauriens. Dérangés dans leur sieste et leur farniente, les reptiles ne se laissent pas faire et essayent de rivaliser avec l’humain en minimisant leur déplacement. Par la simple force de leur mâchoire, ils tentent de repousser l’intrus. Le claquement des dents résonne dans tout le site. Nous en tremblons de frissons. Mais, échaudés par cet intrus qui décidément n’est pas prêt à les laisser tranquille, les uns après les autres quittent la berge pour retourner dans l’eau.

Nous terminons notre découverte des lieux en rejoignant l’entrée du parc où les soigneurs autorisent les visiteurs à effectuer une petite photographie souvenir avec un crocodile de petite taille… à qui bien entendu, la gueule a été attachée. La journée se termine par un rafraichissement que nous prenons dans un des cafés du parc.

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Nous terminons notre visite par un rafraichissement que nous prenons dans un des cafés du parc.

En retournant à notre hôtel, nous faisons une halte dans un magasin afin d’effectuer quelques achats de tabac et de vêtements. Nous arrivons à hôtel tardivement. Nous nous reposerons sans le quitter jusqu’à la fin du séjour, profitant à la fois du Spa, du restaurant du site et de la plage de sable blanc que nous rejoindrons en quelques minutes.

Nous quitterons Djerba le lendemain pour rejoindre le Sut tunisien, après avoir bien pris soin de remercier Kamel pour son accueil ainsi que pour les expériences enrichissantes qu’il nous aura permis de vivre dans une île magique et authentique pour qui prend la peine de la découvrir.

 

Pour découvrir le récit de voyage photographique complet de l’île de Djerba, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant.