Les incontournables du Grand Nord et de la Laponie norvégienne

Monarchie à gouvernement parlementaire, la Norvège forte de ses 5 millions d’habitants est un pays du Nord de l’Europe, associé à la Scandinavie, un territoire qui englobe la Suède et le Danemark et dont l’habitude collective lui associe de manière pourtant erronée, la Finlande. Nous avons choisi de visiter sa partie la plus sauvage en son grand Nord et avons passé plusieurs jours à en découvrir ses villages reculés et ses terres arides, entourés par des falaises monumentales et par un océan glacial, ce territoire nous ayant permis de vivre à notre tour, une vie rude, mais au combien enrichissante.

Entité longiligne qui couvre une grande superficie de l’Océan glacial arctique, la Norvège fait partie de l’espace Schengen, tout en n’étant pas inclus dans l’Union européenne. Ayant pour capitale Oslo, le pays est apprécié pour ses fjords et ses paysages naturels, alternant les plaines de son centre et les brins de mer de ses côtes.

Nous avons découvert un peuple généreux, accueillant et souriant, toujours prêt à porter assistance à autrui, un peuple qui puise dans l’entraide, l’apanage des peuplades reculés, un rapport humain constitué d’amitié et de fraternité dont il se porte avec modestie, l’étendard.

Nous avons également découvert un pays où le coût de la vie dépasse bien largement ce que nous avons pu connaître durant nos différents voyages, un coût où dans les magasins, il faut bien compter un supplément de 30 % sur le panier moyen comparé à la France. S’il est possible de trouver des hôtels dont les prix restent accessibles, en revanche les restaurants représentent un coût non négligeable pour un voyage dans le pays. De l’ordre de 12 euros pour un kebab, 17 euros pour une pizza simple et près de 28 euros pour un plat sans fioriture.

Les activités ne sont pas en reste et il faudra généralement compter près de 150 euros pour une sortie en chiens de traineaux, un peu plus pour une motoneige. Autant dire de prévoir un budget assez élevé pour parvenir à subvenir à ses besoins durant son voyage.

Mais un voyage en Norvège en vaut largement le coût car non content de faire partie des listes des pays à voir des voyageurs, la Norvège est tout simplement : « belle et attractive » Nous avons ainsi parcouru le Grand Nord norvégien en deux temps. D’abord, pour un premier voyage, nous avons visité la région de Tromso en été, en bénéficiant ainsi d’un jour perpétuel, puis nous y sommes retournés en 2022, en plein hiver afin de découvrir la région d’Hammerfest, le Cap Nord et la région d’Alta.

Pour découvrir le récit de voyage photographique  complet de notre séjour dans le Cap Nord et à Hammerfest, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/norvege-laponie-et-grand-nord-norvegien-recit-de-voyage/

Pour découvrir notre séjour en photographies, à Tromso et sa région, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-norvege-du-nord/

Hammerfest

Commune du Nord du pays située dans le comté de Troms og Finmark, considérée comme la ville la plus septentrionale du monde, Hammerfest, peuplée de 10 520 habitants est le point d’achoppement central pour tous ceux qui souhaitent découvrir le grand Nord norvégien.

Juste avant d’entrer dans la ville et après avoir arpenté une route exceptionnelle longeant un fjord de toute beauté, la connaissance avec Hammerfest s’effectue au travers de la vue panoramique proposée par la ville voisine Ryperfjord, et sa célèbre statue : « polar bear » un ours blanc qui en domine la baie dans laquelle, un peu comme ne Martinique, un rocher à la forme de diamant émerge.

La ville possède, un peu excentrées, deux églises côte à côte : l’église d’Hammerfest construite en 1961 et l’église Saint Michel, paroisse catholique la plus septentrionale du monde. Les deux églises sont intégrées aux pieds d’une grande falaise recouverte de séchoirs de pêcheurs.

Dans son centre principal constitué d’une longe route parsemée de commerces divers, une autre église ainsi que le musée polaire qui présente le passé glorieux d’une ville qui fut le port de départ des expéditions de chasse vers l’archipel du Svalbard. D’ailleurs, sur le petit port qui donne l’occasion de bénéficier d’une belle vue sur la deuxième partie de la ville qui nous fait face, la statue du chef de plusieurs expéditions d’Amundsen trône fièrement, non loin du palais de la culture.

Par ailleurs, le port donne sur la place centrale de la ville qui comprend outre l’hôtel Thon, plusieurs monuments représentés autour d’un petit parc de jeu. La ville se parcourt bien à pied, étant de taille humaine.

Néanmoins, il faut prendre une voiture pour rejoindre l’arc géodésique de Struve, une borne classée au patrimoine mondial de l’Unesco. La borne se trouve aux abords d’un musée estival, niché dans un décor de rêve qui donne sur la baie d’Hammerfest.

Le glacier norvégien le plus septentrional du monde se rejoint depuis la ville par bateau et il constitue une attraction touristique appréciée.

Forsol

A 8 kilomètres d’Hammerfest, le village le plus éloigné de l’île du Finnmark : Forsol se découvre un peu à la manière de toutes ces localités du bout du monde : avec le sentiment d’avoir accompli une expérience unique.

Non loin de Forsol, une ferme d’élevage de saumons nous permet de découvrir ces élevages tant décriés mais qui fournissent cependant au monde ce poissons particulier qui peut vivre aussi bien dans les rivières que dans les océans. En compagnie d’un employé qui nous explique le fonctionnement de la ferme, nous faisons connaissance avec cette organisation rigoureuse qui permet de produire plusieurs tonnes de saumons par an.

Le village de Forsol, qui se trouve dans une sorte de fjord nous accueille ensuite et un peu comme tous les villages de la Norvège du Nord, il comporte une petite église ainsi qu’un port magnifique dans lequel nous croisons plusieurs pêcheurs et des employés artificiers qui travaillent sur les plateformes gazières qui se trouvent au large. Les employés, à notre vue, nous sourient, puis vêtus de leur combinaison de travail grimpent dans un zodiaque qui s’éloigne à grande vitesse.

Mais la particularité de Forsol est de comporter un peu excentrée, une belle plage de sable fin, qui donne directement sur l’océan. La plage s’atteint après une petite marche sur un ponton de bois qui traverse un site archéologique intéressant, mis en évidence par de nombreux petits cratères éparpillés.

Tromsø

Ville du comté de Troms, au Nord du cercle polaire arctique, Tromsø  a une superficie de 2 558 kilomètres carrés et compte plus de 76 000 habitants, ce qui en fait la huitième ville du pays. Elle est surnommée « la Paris du Nord » et représente la ville de plus de 50 000 habitants la plus septentrionale du monde.

Parsemée de maisons colorées, Tromsø est une ville fort intéressante. De nombreuses rue piétonnes la constituent. Elle est découpée en deux parties, séparées par un pont qui permet de son centre, de rejoindre la cathédrale Arctique ainsi qu’un funiculaire.

Il est intéressant tout d’abord de se rendre directement au port qui représente le cœur de la ville. Nous pouvons arpenter ainsi les petites rues du port, bordées de cafés et de restaurants, disséminés un peu partout dans le centre, ce qui lui donne un dynamisme certain. A pied, nous nous rendons sur la place centrale sur laquelle se trouvent la maison de la culture ainsi que la cathédrale protestante Domkirke à la façade brune, s’intégrant parfaitement dans le paysage urbain. Sur la place, une zone verdoyante abrite face à ce qui semble être un bâtiment administratif, une statue représentant un homme engoncé dans son imperméable, le regard figé droit devant lui.

Le port se rejoint à pied en traversant la principale rue piétonne de la ville : « Storgata » qui donne la possibilité de déambuler au milieu de maisons colorées et de petits commerces. Aux abords d’une autre place, quelques vendeurs proposent des produits manufacturés locaux, juste aux abords de la statue : « Arctic Hunter » :  représentant une barque posée à un angle de 45 degrés surmontée d’un pêcheur, une sorte de lance à la main.

Nous découvrons un port de pêche assez intimiste pour une ville de cette grandeur. Nous pouvons également voir face à nous, le Tromsø Bridge, pont enjambant le détroit du Tromsøysundet.

Le musée polaire dédié à Amundsen accueille les visiteurs en contant les exploits de l’aventurier, qui a signé de son nom, la médiatisation du continent Antarctique. Conçu de manière intimiste avec la présence de nombreuses scénographies, le musée permet d’avoir accès à un grand pan de la culture norvégienne. Le musée rend également hommage aux grandes expéditions polaires en insistant sur les conditions difficiles vécues par ces aventuriers d’un autre temps. D’autres musées sont présents dans la ville : le polaria, le M/S Polstjerna, le musée de l’Université norvégienne de l’Arctique, le Perspectivet museum et le Nordnorsk museum.

Après une visite au chantier naval, qui nous permet de faire connaissance avec les métiers exigeants de démembreurs et de réparateurs de bateaux, nous rejoignons la : « Var Frue » la cathédrale catholique qui se trouve sur une petite place plus intimiste.

Il nous faut ensuite prendre notre voiture pour rejoindre le Fjellheisen, qui englobe la plus belle vue du territoire. Pour ce faire, il est nécessaire de prendre un téléphérique au coût de 26 euros aller et retour, afin de grimper dans les hauteurs de la ville. Après plusieurs minutes de montée, Tromso et le fjord qui lui sont attachés se dévoilent de manière panoramique. Une vue de toute beauté qui exploite merveilleusement bien les paysages de la Norvège. Un restaurant au sommet permet de prendre une petite collation afin de récupérer des forces pour effectuer une belle randonnée.

En redescendant dans la ville, il est possible de voir le tremplin de saut à ski le plus septentrional du monde, mais le monument incontournable qui nous intéresse essentiellement est la cathédrale Arctique, une église protestante de l’Église de Norvège située non loin du funiculaire. Construite en 1965 et monument emblématique de la ville, elle a été dessinée par Jan Inge Hovig et ses matériaux de construction sont principalement le béton et le bois qui l’entoure. Elle accueille de nombreux concerts au travers de son acoustique unique et elle forme un triangle renforcé par une croix géante, laissant apparaître en arrière-plan des vitres de couleur bleu turquoise émergeant du paysage ambiant.  En raison de son emplacement bien visible et de sa couleur blanche, elle est souvent appelée « l’opéra de Norvège » La cathédrale de Tromsø est la seule cathédrale en bois du pays tout en ayant hérité du titre de : « cathédrale protestante la plus nordique du monde »

Péninsule de Kvaloy

Située à quelques kilomètres de Tromso, l’île de Kvaløya qui se rejoint en voiture par la route 862 permet de découvrir un paysage exceptionnel.

Le superbe fjord d’Ersfjordbotn permet de se plonger dans un véritable décor de carte postale. Le village du même nom est un petit port de pêche et présente de belles maisons colorées.

Les villages de Lyfjord et de Skulsfjord bien que différents, possèdent les spécificités des villages du bout du monde de ce territoire du grand Nord. Un petit port de pêche intégré dans un fjord sublime entouré par de hautes falaises et des maisons dispersées autour d’un brin de mer.

Kirkeness

Comptant près de 7000 habitants, Kirkeness, à l’extrême Est de la Norvège, se situe à proximité de la frontière russe, au bord du Bøkfjord, une branche du Varangerfjord. La ville se trouve à environ 400 kilomètres au Nord du cercle arctique.

La ville présente un petit port duquel chaque jour, de bonne heure, les pêcheurs s’en vont au large, pour ne rentrer qu’en fin de journée. Il est ainsi intéressant de les voir arriver, les cales chargées de poissons frais, que certains vendent directement en sortie de bateau.

À Kirkeness, les liens avec la Russie et les influences culturelles russes sont bien visibles. Dans un centre agréable entourée de maisons colorées, le monument russe, établi en souvenir de la libération de Sør-Varanger par l’Armée rouge à l’automne 1944 permet de découvrir un des pans de la culture mixte qui y règne.

En outre, les panneaux de signalisation sont écrits dans les deux langues. Le Grenselandmuseet accueille des expositions permanentes et temporaires sur la zone frontalière. Le musée d’art Savio met quant à lui en vedette l’artiste sami réputé John Andreas Savio. Un bon moyen de s’immiscer dans la culture locale.

Karasjok

Sur le cours supérieur du bassin de la rivière Deatnu Tana, Karasjok compte 2700 habitants et présente sur le plateau sur lequel elle est située, un petit centre entouré de nombreuses maisons colorées et d’une petite église fort intéressante.

Seule ville norvégienne sur des kilomètres à la ronde, sa proximité avec la frontière finlandaise la rende attractive d’un point de vue économique, un peu moins sur le plan touristique. Municipalité aux températures glaciales l’hiver, du fait de sa latitude, elle fait partie de la Laponie norvégienne et sert généralement de base aux visiteurs qui souhaitent y découvrir la région.

Repvag

En quittant l’unique route qui permet de relier le Cap Nord, Repvag, un petit village bénéficie d’une quiétude existentielle donnant ce sentiment unique aux visiteurs de se trouver au bout du monde.

Sur la route qui surplombe le village, un premier arrêt aux abords de l’église, qui se laisse découvrir agréablement, un point de vue sur le centre au contrebas donne au territoire le dévoilé de son potentiel.

En rejoignant Repvag qui semble du fait de sa petite taille avoir fusionné avec son centre, un petit port non loin d’un hôtel dénote un côté touristique attachant. Le tout, à proximité de la seule usine du secteur, qui permet à la vie locale de dévoiler ses charmes.

Une petite balade aux alentours et une rencontre avec les habitants viennent parfaire la découverte de cette Norvège traditionnelle et authentique.

Les îles Lofoten

Situées au nord de la Norvège au-delà du cercle polaire, les Lofoten sont composées de cinq îles (Moskenesøy, Flakstadøy, Vestvagøy, Gimsøy et Austvagøy) reliées entre elles par des ponts ou des tunnels.  Il est possible de rejoindre l’archipel par avion, par ferry ou par la route, soit directement en empruntant un pont, soit en prenant un bac.

Archipel apprécié des touristes pour ses paysage à couper le souffle et à son indolence, les Lofoten vivent depuis des siècles au rythme de la pêche à la morue, cette vie étant marquée par les vieilles cabanes de pêcheurs sur pilotis (rorbu) et les nombreux séchoirs à poissons omniprésents dans les îles.

Sur l’île de Moskenesoy, Å est le village le plus visité. Constitué de maisons rouges, il donne la possibilité d’effectuer un bond dans le passé de près de 200 ans. De nombreux bâtiments reconvertis en musée sont visitables en échange d’un droit d’entrée.  Un peu plus loin, à Sorvagen, le visiteur pourra apprécier toute la quiétude des lieux de ce petit village de pêcheurs. Dans un même registre, Reine située à cheval sur plusieurs péninsules présente un décor tout droit sorti d’un conte. Le village est également le point de départ de la randonnée de Reinebringen. Situé sur une petite île reliée par des ponts à Hamnøy et Reine, le village de Sakrisøy offre avec ses cabanes de pêcheurs jaunes et son eau translucide, un intérêt certain. Tout comme Hamnoy avec ses maisons rouges et son immense falaise. Le petit port de pêche de Fredvang situé tout au Nord de l’île de Moskenesøy est accessible par deux ponts. Fredvang possède une superbe plage de sable blanc tout en étant le point de départ de sa randonnée éponyme.

L’île de Flakstadoy, un peu plus en retrait possède également des merveilles à découvrir. Flakstad et sa plage de sable blanc offre un cadre idyllique entouré de montagnes. Mais, Nusfjord reste un incontournable avec ses orbuer rouges et ses entrepôts jaunes qui sont disposés sur un quai en bois en forme de fer à cheval. Nusfjord est un village musée dont l’accès est payant de juin à septembre dans lequel on peut visiter d’anciens bâtiments reconstitués.

Sur l’île de Vestvagoy, Ballstad, joli port de pêche présente une grande usine de transformation de poissons. Vareid, quant à lui est le village qui détient la plus belle plage de l’île. Une plage de primes abords, similaire aux plages de Uttakleiv et de Haukland. Dans un registre un peu différent, Unstad reste le paradis des surfeurs et Eggum est le point de départ d’une des plus belles randonnées de l’île.

Un peu moins intimiste, l’île d’Austvagoy attire les visiteurs au travers d’Henningsvaer, le plus grand village de pêcheurs de l’archipel surnommé : « la Venise des Lofoten » Mais Kabelvag, charmant village avec ses maisons colorées qui possède une jolie église n’est pas en reste. La capitale Svolvaer présente quant à elle, toutes les caractéristiques des villes, mais bénéficie néanmoins d’un certain charme.

Havøysund

Petit village de pêcheurs de 1 130 habitants, Havøysund qui se rejoint par un pont éponyme se trouve entre Hammerfest et Honningsvåg tout en étant un arrêt important du bateau Hurtigruten  qui y effectue une escale quotidienne. La ville possède plusieurs usines de transformation de poissons qui lui permettent d’être un territoire économique important. Son chantier naval, un des seuls du secteur, pourvoie à lui seul, plusieurs centaines de travailleurs et mérite le détour.

Son centre constitué de maisons aux façades colorées, construites après la guerre dénote un charme suranné délicat. Le musée Måsøy, dans lequel est exposée une collection d’instruments et de matériel de pêche du XIXème siècle, occupe un bâtiment initialement destiné à être un presbytère.

Sur son territoire, le parc de 15 éoliennes construit sur l’île, à Gavlen, par la société Norsk Hydro permet de bénéficier d’une vue exceptionnelle sur la mer de Barents.

Honningsvag

Peuplée de 2800 habitants, la ville d’ Honningsvåg, capitale du Cap Nord est une sorte de terre émergée sur un plateau morne et aride.  En entrant dans la ville, constituée d’une grande banlieue aux maisons colorées et dispersées autour de son centre, le visiteur est frappé tout d’abord par sa grande austérité.

Néanmoins, en parcourant son coeur et ses nombreuses boutiques, la valeur urbaine de la ville revêt tout son sens. Le long d’une route principale, il est possible d’effectuer de nombreux achats, le centre étant constitué de restaurants, de bars, de commerces et de supermarchés.

Le centre commercial est relié directement à une sorte de place centrale, située non loin du port et qui possède un Musée, ainsi que, le Perleporten Kulturhus, le centre culturel local. De là, il est possible de rejoindre plusieurs petits ports qui n’en constituent en réalité qu’un, mais qui au travers de leur localisation semblent un peu dispersés.

Un peu excentrée, une visite de l’église, seul bâtiment d’Honningsvåg à ne pas avoir été détruit pendant la Seconde guerre mondiale s’impose ; son emplacement aux abords de deux écoles, outre le dynamisme de son secteur territorial apporté, permet de vivre un véritable pan du quotidien de ses habitants, les enfants étant ravis de pouvoir discuter avec des étrangers qui ont effectué la démarche de leur rendre visite.  Face à l’église, un monument aux morts rend hommage aux soldats de la grande guerre.

Cap Nord

Après plusieurs kilomètres sur une route qui traverse le parc du Cap Nord, une route qui longe de hautes falaises et qui donne aux visiteurs, la sensation d’un bout du monde, nous parvenons jusqu’à un guichet où une jeune fille nous propose deux tarifs : près de 28 euros si nous souhaitons visiter le site ainsi que le centre d’exposition qui comprend un musée, une chapelle ainsi qu’une cité de la lumière ou aux environs de 18 euros, pour le site uniquement.

Le cap Nord est situé sur Magerøya, île norvégienne du comté de Troms og Finnmark, et fait partie de la commune de Nordkapp.

La falaise de 307 mètres de hauteur qui marque son extrémité est souvent décrite comme le point le plus septentrional d’Europe, bien que cette situation corresponde en réalité à Knivskjellodden qui se trouve à 1 611 mètres plus au Nord et qui nécessite une randonnée de près de 4 heures pour l’atteindre.

Lorsque nous nous garons sur le parking, nous faisons face au centre d’exposition que nous contournons pour rejoindre le monument emblématique en forme de globe terrestre symbolisant la fin des terres européennes continentales.

Aux abords du globe, nous contemplons le vaste océan qui nous domine. Seules les îles du Svalbard nous séparent du pôle Nord.  Un peu plus loin, Gjesværstappan, l’une des falaises peuplées d’oiseaux les plus importantes de Norvège, se trouve à l’Ouest du Cap Nord. Elle abrite nombre d’espèces avec près d’1 million de macareux, ainsi que de nombreux fous de Bassan, des cormorans, des mouettes tridactyles, des guillemots communs et des fulmars boréaux.

Nous longeons la falaise pour rejoindre une sculpture composée de plusieurs ronds de pierres sur lesquels sont gravés des symboles en faveur de la paix.

Nous nous décidons à entrer dans le centre d’exposition et découvrons un grand restaurant conjoint à une boutique de souvenirs. Il nous faut descendre plusieurs étages pour rejoindre un long couloir dans les entrailles du centre qui dévoile de part et d’autre des murs qui le portent, plusieurs éléments de scénographie intéressants.

Un musée religieux et une petite chapelle plus loin, nous entrons dans une cité des lumières correctement agencée, qui utilisent le jeu des Led pour sustenter l’appétit visuel des visiteurs.

Skarsvag

Sur l’île de Magerøya, qui permet d’accéder au Cap Nord, juste avant d’entrer dans le parc national, une bifurcation permet d’accéder à Skarsvåg, considéré comme le village le plus septentrional du pays. Skarsvåg revendique d’ailleurs le titre de village de pécheurs le plus au Nord du monde, un titre qui n’est pas usurpé, tant il est contraignant de le rejoindre par la route, un peu comme tous les secteurs de l’île.

En longeant un fjord pour y avoir accès, il est important de faire tout d’abord une petite halte à l’unique église du village, qui au travers de sa conception détonne dans un paysage aux couleurs ternes dans lequel rien ou si peu ne pousse.

En continuant à s’enfoncer dans la municipalité, il est possible de se garer aux abords de son petit port qui réceptionne quelques bateaux de pêcheurs, non loin d’une grande usine de transformation de poissons, véritable poumon économique du secteur. Un petit pont permet de bénéficier d’une belle vue sur les maisons colorées qui se trouvent éparpillées dans le fjord, dont le bras océanique semble former un petit lac.

Un café permet d’accueillir les visiteurs qui ont fait l’effort de se rendre dans ce petit village de 60 habitants à la croisée de la terre et de la mer.

Un peu avant d’arriver au village, sur les hauteurs du fjord que nous venons de traverser, le Skarsvagrevva nous apporte un point de vue unique sur le contrebas, une sorte de panoramique infini qui fusionne le ciel et la terre en une symphonie visuelle mirobolante.

Fjord Gjesvaer

En revenant du Cap Nord et en prenant la direction de la ville de Honningsvag, nous bifurquons et prenons le chemin vers le fjord Gjesvaer. Avant d’entrer dans le village qui en porte le nom, nous nous arrêtons sur le bord de la route afin de bénéficier d’une belle vue dégagée en contrebas qui nous permet de découvrir les habitations et le fjord qui les entourent.

Un peu plus loin, c’est d’ailleurs dans ce fjord que nous nous baladons, avant de garer notre véhicule dans le centre et de le parcourir à pied. Peuplé de pêcheurs, représentant avec leurs familles près de 150 habitants, Gjesvaer possède une belle église vêtue de blanc.

Le port qui permet aux professionnels de fournir une partie de la région en poissons, sert également de base pour se rendre sur quelques ilots qui forment l’archipel Gjesværstappan, véritable sanctuaire de la faune sauvage.

Kvalsund

En nous rendant sur Hammerfest, Kvalsund, petit village dont la majeure partie de sa zone urbaine se situe le long de la route accueille les visiteurs en les plongeant dans un passé riche d’un point de vue historique.

Dans les hauteurs de la ville, outre un site archéologique qui se trouve à proximité du terrain de football, de nombreux hytter, sorte de chalets en bois servant de résidence secondaire viennent former une sorte de dichotomie visuelle, l’architecture norvégienne étant généralement constituée de maisons colorées, typicité de ces régions de l’hémisphère Nord.

Kvalsund est limitrophe avec Porsanger à l’Est, Måsøy au Sud, Alta au Sud-Ouest et Hammerfest à l’Ouest. Le territoire de la municipalité se situe essentiellement sur le continent, mais inclut aussi partiellement les îles de Kvaløya (Fálá) et Seiland (Sievju).

La rivière de Repparfjord est riche en saumons, et le territoire comporte plusieurs possibilités d’excursions dans les montagnes entre Sennalandet (Suoidnelakšu) au Sud-Est, et Vargsundet et Kvalsundet au Nord-Ouest.

La ville comprend également une église, ainsi qu’une belle petite plage, juste face au pont éponyme qui semble flotter sur l’eau et qui permet de rejoindre Kvaløya, reliée ainsi à la terre ferme.

Alta

Commune de plus de 20 000 habitants, Alta qui se situe sur le comté de Troms og Finnmark est un centre de communication eu égard à sa position géographique, entre Tromso et Hammerfest.

La ville a bâti sa renommée sur l’industrie de l’ardoise et à l’instar de nombreuses villes norvégiennes, son centre entièrement reconstruit après la deuxième guerre mondiale ne présente ni architecture ni attrait particulier, mais reste néanmoins intéressant à découvrir.

En entrant dans la ville, nous faisons une halte aux abords d’une belle église qui se trouve un peu excentrée : « l’Elvebakken church » Il nous faut ensuite circuler pour nous garer dans le centre, sur un parking aux abords de la cathédrale des aurores boréales, qui nous surprend au niveau de son architecture.

D’une beauté absolue, majestueuse, élancée, la cathédrale Northernlights est constitué d’une sorte de coquille en colimaçon qui pourfend le ciel de sa tour centrale. Lorsque nous entrons dans l’église, après le paiement d’un ticket de visite, nous découvrons le musée des aurores boréales, qui présente au travers de plusieurs scénographies, ces phénomènes météorologiques uniques ; le musée se rejoint après la descente d’un escalier abrupt. A l’étage de l’entrée principale, il est possible de découvrir la partie religieuse du site, épurée, constituée d’une sorte d’arche entourée de bancs. Sur le mur, se trouve un christ doré duquel se dégage une aura incommensurable.

Nous arpentons ensuite la rue principale qui donne sur un centre empli de restaurants et au cœur duquel orne une statue magnifique. Sur les arbres, des lumières en Led procurent la vague sensation d’un côté festif tout en retenue.

Il nous faut sortir du cœur de la ville, pour découvrir le musée d’Alta consacré aux peintures rupestres datant de 4200 ans avant notre ère.

Le musée qui permet de bénéficier d’une belle vue dégagée sur les fjords alentours donne la possibilité de découvrir les peintures après une longue marche, tout en bénéficiant d’expositions fortement intéressantes sur cette période historique riche en art.

Les Alpes de Lyngen : le glacier Steindalsbreen et le lac Blaisvatnet

Massif de montagnes de Norvège du Nord situé dans le comté de Trogs om Finnmark, à l’Est de Tromso, les Alpes de Lyngen tiennent leur nom de la péninsule de Lyngen qui donne également son nom au fjord qui les borde : le Lyngenfjord.

Plusieurs randonnées permettent aux visiteurs de découvrir des paysages à couper le souffle, venant trancher les plateaux déserts majoritaires sous ces latitudes.

Une des plus belles d’entre elles permet de rejoindre après 6 kilomètres et 2 heures de marche, le glacier Steindalsbreen. Le départ pour la randonnée est situé au Akselstua community hall, une dizaine de kilomètres au Sud de Furuflaten. Après avoir traversé une belle forêt, un petit plateau avec un refuge bordé par une rivière permet de souffler un peu, surtout que le dénivelé commence réellement à se prononcer à partir de là. Une vallée plus tard, la partie supérieure du glacier coincée entre deux sommets se laisse découvrir. Ce n’est qu’après quelques dizaines de mètres supplémentaires que le glacier exprime sa toute-puissance aux pieds d’argiles cependant, le colosse reculant de plusieurs mètres chaque année, le réchauffement climatique étant une des causes principales de son déclin.

L’autre randonnée permet d’atteindre le lac Blaisvatnet après 4 kilomètres de marche sur une durée de 2 heures, qui tire sa couleur turquoise bleue et chatoyante unique de l’eau de fonte du glacier Lenangsbreen.

La randonnée commence le long d’une belle rivière où rapidement, la végétation laisse place aux rochers. Après une succession de collines de pierres, le lac se dévoile, sa couleur étant générée par des particules qui s’entreposent dans ses fonds, pour le plus grand bonheur des promeneurs.

Senja

Deuxième île de Norvège par sa surface, et possédant une population de 8000 habitants, Senja qui appartient au comté de Troms og Finnmark comprend les communes de Berg, Torsken, Tranøy et une partie de Lenvik. Sa partie la plus peuplée se trouve le long du détroit du Gisund, sur la côte intérieure de l’île, là où se trouve également l’agglomération la plus importante : « Silsand »

Constituée de  montagnes plongeant dans l’océan glacial Arctique, des montagnes entourées par une ceinture d’îles dont les côtes sont constituées de sable blanc, Senja a pour particularité un centre dans lequel s’étendent à perte de vue des forêts de bouleaux. La partie Sud de Senja comporte des montagnes peu élevées et des bois de pins constituant en partie, le parc national d’Ånderdalen.

L’île comporte plusieurs musées, dont nombre d’entre eux sont regroupés autour du Senjamuseet : le musée same à Kaperdalen, le Bygdemuseum de Hofsøya, le musée du Flétan à Skrolsvik et le musée de la Défense côtière à Senjehesten. À Skaland se trouve également un musée de la mine comprenant plusieurs expositions sur la vie des mineurs d’antan.

Dans les curiosités naturelles, il conviendra de citer l’usine de nickel à Hamn, où fut mise en exploitation en 1882 la première centrale hydro-électrique du monde ainsi que le plus grand troll du monde, le Senja Troll  avec ses 20,5 mètres de haut et pesant 125 tonnes, dans le « Hulder- og Trollparken » à Skaland, à 20 kilomètres de Gryllefjord.

L’île comporte également un des paysages les plus intéressants de Norvège : les dents du diable appelé également : « Okshornan » représentant au travers d’une montagne aux pics acérés, une denture réaliste de géant. La vue la plus célèbre d’Okshornan se trouve à Tungeneset. Aux abords d’un parking, une passerelle en bois mène à quelques mètres d’un plateau rocheux proposant des vues magnifiques et spectaculaires sur le site.

Sommaroy

Petite île située non loin de Tromso, Sommaroy connue pour ses petits villages nichés dans un fjord s’atteint par un pont et dévoile des maisons colorées entourées concomitamment de falaises et de brins de mer.

Si l’île est connue pour avoir demandé officiellement d’abolir son fuseau horaire, elle reste un paradis pour les amateurs de belles randonnées et de photographies.

Peuplée de 321 habitants, l’île semblant se trouver hors du temps peut être atteinte de Kvalsoy, par le biais d’un pont qui permet d’en rejoindre le centre.

Vesterålen

Dans le comté de Nordland, au Nord des îles Lofoten, les îles Vesterålen sont un archipel norvégien qui comprennent les municipalités d’Andøy, Bø, Hadsel, Sortland  et Øksnes. L’archipel est composé de plusieurs grandes îles : Langøya, Andøya, Hadseløya et la partie orientale de Hinnøya. Près de 30 000 personnes y vivent.

Les îles se rejoignent par le biais du bateau Hurtigruten qui y fait plusieurs escales ou par route à partir de Narvik sur la côte norvégienne, les îles étant reliées entre elles et avec la côte, par des ponts.

Outre des paysages à couper le souffle, les îles possèdent de nombreux petits villages à l’architecture norvégienne typique. La ville la plus importante est Sortland et elle comprend un beau petit centre ainsi qu’une église appréciée par les visiteurs.

L’île la plus renommée est l’île d’Andoya qui s’étend sur 57 kilomètres de long et 17 kilomètres de large. Elle présente la spécificité d’abriter une base de lancement qui envoie fréquemment des fusées sondes pour des vols suborbitaux dans l’espace.

Les activités à faire en Norvège du Nord

A) Se baigner dans l’océan glacial Arctique

S’étendant sur une surface d’environ 14 millions de km2, l’océan glacial Arctique recouvre l’ensemble des mers situées entre le pôle Nord et les régions septentrionales de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique, communiquant avec l’océan Pacifique et l’océan Atlantique.

L’océan Arctique englobe de nombreuses mers : mer de Norvège, mer de Barents, mer Blanche, mer de Kara, mer des Laptev, mer de Sibérie orientale, mer des Tchouktches, mer de Beaufort, passage du Nord-Ouest, baie d’Hudson, baie James, détroit d’Hudson, mer de Lincoln, baie de Baffin, détroit de Davis et mer du Groenland.

De primes abords, dans ces contrées aux conditions de vie extrêmes où les températures peuvent atteindre moins 45 degrés, se baigner dans l’océan glacial Arctique n’est pas la première idée à laquelle un visiteur pense. Néanmoins, en Scandinavie, se baigner dans l’océan Arctique ou dans un lac gelé sous des températures négatives, sans se risquer à parler de banalité, est courant.

Pour vivre cette expérience en toute sécurité, il est possible de faire appel à des agences qui l’encadrent. Mais, il est possible également de la vivre en totale indépendance, en respectant quelques obligations qui peuvent la rendre magique : se détendre lors de l’entrée dans l’eau, respirer calmement, retirer tout objet métallique, ne pas mouiller sa tête ni ses mains et ne pas poser ses pieds sur le sol froid.

Pour avoir vécu cette expérience à moins 10 degrés en compagnie d’une amie norvégienne, nous devons dire que si le corps semble totalement détendu après le contact avec l’eau, le froid reste difficilement supportable. Mais, nous sommes fiers de l’avoir vécu.

Si vous souhaitez découvrir le récit relatant cette expérience, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/se-baigner-dans-locean-glacial-arctique-par-moins-10-degres/

B) Faire du chien de traineaux

Il nous était ainsi impensable  de nous trouver sous ces latitudes éloignées et ne pas nous adonner nous aussi à cette expérience de chiens de traineaux que nous choisissons de vivre à Hammerfest, qui décidément aura été le point d’orgue de notre voyage.

Pour ce faire, nous choisissons de travailler avec la compagnie : « Pirate Husky » dont nous rejoignons les guides dans les hauteurs de la ville. Nous sommes accueillis par le son bruyant de dizaines de chiens Husky, qui jappe fortement, à la limite des suppliques, les animaux souhaitant plus que tout gambader dans la nature sauvage qui s’offre à eux.

Mais avant de commencer notre activité, nous sommes pris en charge par un moniteur qui nous explique le fonctionnement du buggy, étant donné qu’en cette période de l’année, la neige est encore absente et cette absence rend impossible l’utilisation d’un traineau.

Une fois les consignes données, il nous laisse profiter des chiens le temps qu’un après l’autre, il les harnache au nombre de six à chaque appareil. Mais subtilité oblige, ce sont aux clients qui ont bénéficié de la formation de s’y coller, ce qui les rapproche un peu plus des animaux, qui apprécient câlins et réconforts durant des moments de douceur indescriptibles.

Une fois que les chiens sont attachés solidement, nous pouvons les sentir prêts à se lancer à la conquête de la nature. Prêts étant un euphémisme, ils sont si demandeurs qu’ils commencent à gratter le sol pour montrer leur mécontentement de rester statiques.

Et lorsqu’un des moniteurs s’éloigne, les chiens croyant qu’il part sans eux se montrent impatients, n’hésitant pas à donner des à-coups violents avec les cordes pour provoquer le départ de la meute.

Finalement, nous sommes autorisés à partir ; rapidement, les chiens après quelques mètres sont essoufflés ; le pilote doit les aider en descendant de l’engin. A notre place, nous fusionnons avec la route en bénéficiant d’une vue exceptionnelle sur la ville illuminée qui se trouve en contrebas.

A la moitié du chemin, encore pleinement dotés des sensations naturelles dont nous avons bénéficié durant un trajet d’à peu près une quinzaine de minutes, le pilote me demande de changer de place avec lui afin que je puisse vivre dans la peau d’un pilote à mon tour.

Je prends place à l’arrière du buggy et décroche les freins attachés par une sorte de collier. Le traineau repart. Je parviens à diriger avec assez de facilités la meute en faisant en sorte que les chiens parviennent à rester centrés sur la route, les animaux ayant tendance à se déporter sur le bas-côté.

A la tête de la meute, je me prends même à commencer à les diriger à la voix. Du moins, je le crois, les chiens ne devant certainement pas comprendre ma langue. A un moment, nous prenons de la vitesse. Les chiens semblent ravis de se lancer à toute vitesse sur ce plateau désertique. Et c’est avec plusieurs minutes d’avance sur mes partenaires des autres engins que je parviens à retourner jusqu’à la voiture. Une fois les chiens détachés, nous pouvons saluer nos hôtes d’un soir et repasser dans nos têtes le fil de notre expérience galvanisante.

C) Observer des aurores boréales

Se produisant principalement dans les zones proches des pôles magnétiques, entre 65 et 75 degrés de latitude, les aurores boréales appelées également aurores polaires résultent d’un phénomène météorologique d’attraction des particules solaires par les pôles qui se heurtent à la couche supérieure de l’atmosphère : « l’ionosphère » composée d’atomes d’oxygène et d’azote.

Cette collision embrase les particules solaires et permet l’apparition de fulgurances lumineuses majoritairement vertes mais qui peuvent revêtir toutes les teintes du spectre chromatique.

La période d’observation des aurores boréales  s’étend du 21 septembre au 21 mars dans l’hémisphère Nord quand les nuits sont les plus longues et les plus sombres, particulièrement aux équinoxes, et idéalement entre 20 heure et 1 heure du matin. Quand l’activité aurorale est forte, il est possible de les admirer plus tôt mais aussi plus tard.

Pour pouvoir admirer une aurore boréale, il convient de respecter généralement plusieurs conditions : être éloigné de toute source lumineuse, avoir un ciel dégagé, bénéficier d’un climat sec. Mais ces recommandations ne sont pas toujours vraies et c’est ce que nous avons vécu en Norvège, qui reste pour nous, le territoire du Grand Nord, le plus propice à cette visualisation.

Notre première expérience avec les aurores boréales s’est effectuée à Honningsvag, après plusieurs jours passés en Laponie finlandaise durant lesquels nous n’avons pu en découvrir qu’une seule nuit, non loin de la frontière norvégienne.

Armés de notre téléphone portable sur lequel nous avons téléchargé une application qui les suit en direct, nous n’avons pu être que frustrés de voir que les endroits dans le monde où elles étaient les plus visibles étaient toujours situés en Russie, plus précisément à Mourmansk. Cependant, alors que nous étions couchés dans notre lit, en plein cœur d’Honningsvag, une alerte sur le téléphone portable nous oblige à nous rhabiller et à grimper dans notre voiture pour quitter la ville et nous garer sur le bas-côté de la route, avant de voir un ciel étoilé se teinter de vert. Les véritables aurores boréales que nous apercevons semblent danser. D’une teinte verte, tirant à quelques reprises sur le violet, elles apparaissent et disparaissent, provoquant en nous des frissons de joie qui nous parcourent le corps.

Nous les photographions et avec l’absence de trépied pour notre appareil hybride, nous parvenons plus facilement à les capter avec notre téléphone et sa pose longue.

Mais la plus belle expérience d’aurores boréales reste celle que nous avons vécue en plein cœur de la ville d’Hammerfest. Alors que nous sommes en train de manger, nous apercevons de la fenêtre une teinte du ciel un peu plus verte que d’habitude. Nous sortons et nous nous saisissons de notre téléphone portable qui reste pour nous un formidable moyen de savoir si des aurores boréales sont en train d’apparaître, l’appareil laissant apparaître sur l’écran avant nos yeux ces traits verts lumineux dans le ciel.

Sur notre appareil, en plein centre-ville pollué par les lumières qui nous entourent, une multitude d’aurores boréales, qui nous oblige à nous écarter vers un port proche. Là, le spectacle que nous vivons est édifiant. Le ciel semble être fracturé de toute part. Des vertes, des blanches, des violettes. Elles ne se cachent pas. Ciel dégagé ou non, pollution visuelle, qu’importe ! Les aurores apparaissent dans une flamboyance de couleurs, qui nous submerge d’émotions.

Nous profitons de l’instant, les yeux rivés vers le ciel et nous immortalisons en photos et en vidéos ce moment magique gravé dans nos mémoires.

D) Les autres activités

Précisons cependant que les activités en Norvège du Nord ne se limitent pas à ces trois expériences qui pour nous étaient les plus importantes. Bien d’autres activités sont permises, certaines adaptées cependant à la saison.

Néanmoins, il convient d’avoir toujours en tête que le coût de ces activités est assez onéreux et il est nécessaire de bien prendre en compte cette donnée pour accéder à ces plaisirs fugaces.

Il est ainsi possible d’observer les baleines et les orques, d’effectuer du traineau à rennes, de faire une excursion en motoneige ou en raquette.  Et ce sans compter, les nombreux musées présents sur le territoire. Des raisons ainsi multiples pour ne pas hésiter à découvrir ce territoire.

Conclusion

Ainsi, la Norvège du Nord qui entoure complètement la Scandinavie et qui en possède l’unique accès à l’océan glacial Arctique possède du fait de son positionnement, un territoire partagé entre terre et mer.

Si les paysages sont sublimes, la richesse du pays est également amenée par ses habitants, les norvégiens étant accueillants et toujours souriants, ayant fait de l’entraide, la pierre angulaire de leur philosophie de vie. La nourriture y est excellente et le réseau routier impeccable.

Si le coût de la vie est réellement élevé, soit près du double, voire du triple pour certaines dépenses, comparé à la France, le pays reste un incontournable à découvrir pour observer probablement la plus belle nature d’Europe.

Sans comparaison, le territoire du Cap Nord ainsi que la ville d’Hammerfest ont été pour nous les points d’orgue de notre voyage et nous ne pouvons que les conseiller sans hésiter. De véritables coups de cœur !