En provenance de Guadeloupe, nous prenons un vol pour Port au Prince.
Le vol dure 2 heures et se déroule avec la compagnie Air France ; le prix est prohibitif : près de 500 euros en classe économique.
La qualité du vol est très faible ; le personnel est réellement antipathique.
Nous arrivons à l’aéroport ; nous devons payer normalement la somme de 10 euros en taxe d’entrée ; mais ayant été invité par le ministère du tourisme, nous serons exemptés du paiement de cette taxe.
Nous patientons dans un bureau, le temps de remplir la fiche d’entrée.
Nous franchissons les contrôles d’immigration en quelques minutes.
Dehors, un taxi nous attend ; nous suivons la conductrice jusqu’à sa voiture.
Nous rejoignons notre hôtel : La Renaissance, que nous payons 50 dollars la nuit.
Nous arrivons à l’hôtel en ayant été marqué par la présence nombreuse de personnes dans les rues, et ce même la nuit. Haiti est un pays qui ne dort jamais.
Dans l’hôtel se trouvent de nombreux jeunes qui travaillent pour des ONG. Nous apprendrons de la bouche d’officiels du pays, que nombre de ces travailleurs profitent de leur venue dans le pays afin de valoriser leur CV, sans mettre beaucoup d’entrain pour leurs tâches. Ils passent leur temps à faire des selfies qu’ils postent pour les réseaux sociaux. De la bouche même de ces officiels, leur départ serait souhaitable.
Nous mangeons un repas pour la somme de 7 dollars US ; durant notre repas, nous faisons la connaissance avec François, un Français installé sur l’île depuis plus de 10 ans ; ce dernier est un homme généreux, qui a développé de nombreux commerces dans le pays ; nous lui expliquons que nous souhaitons visiter le pays et que le ministère qui nous a invité a oublié de nous réserver un chauffeur ; il pioche dans ses contacts et tard dans la nuit, il parvient à nous trouver un chauffeur guide compétent qui viendra nous accueillir le lendemain matin.
Le lendemain, après une courte nuit, nous nous réveillons.
Notre chauffeur arrive à l’heure prévu ; il se nomme Kentz et connaît l’île comme sa poche ; il nous permettra de passer un agréable moment en sa compagnie et nous assurera tout au long de notre voyage, une présence et une attention irréprochables ; il a l’habitude de conduire des touristes et peut être joint au 36191438.
Nous nous trouvons en banlieue de Port au Prince.
Nous découvrons Haiti.
Les commerces sont omniprésents.
La population s’agglutine sur les trottoirs.
Il nous faut 1 heure pour rejoindre la ville de Port au Prince, la capitale que nous devons traverser.
Nous sommes pris dans les embouteillages.
Nous entrons dans la ville.
Les grandes marques sont toutes représentées dans le pays.
A certains endroits, la circulation s’aère.
Le gros problème du pays est sa capacité à traiter les ordures qui s’amoncellent dans de nombreux coins de la ville.
Haiti a un taux de chômage record de près de 85 %. Néanmoins, dans ce taux ne sont pas comptés tous les petits commerces indépendants. C’est à dire les gens qui achètent quelques produits et les vendent sur le bord de la route.
Nous traversons la capitale.
Nous circulons vers le Sud.
De nombreuses affiches électorales sont disséminées dans le pays.
Nous faisons une halte pour faire le plein.
Nous quittons la ville de Port au Prince.
Nous entrons à nouveau dans sa banlieue.
Des campements primaires sont disposés le long de la route.
Dans certains quartiers, les ordures sont entreposées en gros tas.
Mais ce problème des ordures concerne presque majoritairement les villes ; dans les campagnes, les ordures sont moins visibles.
Les salons de coiffure côtoient les garages mécaniques.
A certains endroits, les canalisations brisées laissent s’écouler de l’eau en grande quantité.
Les gens sont souriants ; contrairement à ce que les ministères des affaires étrangères affirment, le pays n’est pas du tout violent, ni dangereux.
Les habitants nous gratifient de nombreux sourires et de salutations ; il faut dire que nous sommes les seuls touristes dans le secteur.
Des personnes pataugent dans les ordures pour récupérer le plastique qu’ils trient et vendent ensuite.
Nous quittons enfin la banlieue de Port au Prince après 3 heures de trajet pour quelques kilomètres effectuées.
Nous prenons la route en direction de la ville de Jacmel.
Sur la route sont présents de nombreuses personnes.
La route se dégage.
Nous admirons cette vie qui grouille autour de nous.
Nous dépassons une sorte de décharge à ciel ouvert.
Nous traversons des petits villages.
Les bus sont bondés.
Nous pénétrons dans la campagne du pays.
Malheureusement, dans la ville de Tchwa, nous tombons en panne.
Nous en profitons pour visiter un peu la ville.
Nous repartons ensuite, après que le chauffaur a reçu de l’eau pour remplir à nouveau le radiateur.
Certaines parties de la route ne sont plus goudronnées.
Nous devons emprunter une route qui monte.
Nous arrivons dans la ville de Tomgato ; dés l’entrée de la ville, nous demandons à un habitant de nous faire visiter le marché ; nous rencontrons Atilis, qui peut être joint au 37951656. Il sera notre guide pour la somme de 2 dollars ; il faut préciser qu’en Haiti, il s’agit de la seule solution pour pouvoir prendre autant de photos souhaitées ; accompagnés d’un local, personne ne nous interdira de prendre des photos.
La viande est vendue à même les cartons ; elle arrive congelée et est découpée sur place.
Ici, tout se vend.
Toutes les parties des animaux trouvent preneurs.
Même les abats stockés directement sur le sol.
A un autre endroit du marché, un boucher récupère la moelle qui se trouve dans les os.
Avec du sang cuit, une femme propose une sorte de boudin.
Atilis décide de nous faire visiter sa ville.
Nous nous enfonçons dans des ruelles étroites.
Atilis nous ouvre ensuite la porte de sa maison.
Dans les jardins, de nombreuses cultures privées apportent aux habitants de quoi alimenter les étals des marchés.
Nous quittons Atilis.
Nous reprenons la route en direction de Jacmel.
Nous retournons dans le centre du pays plusieurs jours plus tard. Nous quittons ainsi Port Salut et ses plages fantastiques.
Sur le chemin, la voiture tombant à nouveau en panne, nous faisons une halte pour remplir le radiateur.
Nous reprenons la route.
Nous arrivons à Port au Prince tard dans la nuit.
Nous sommes surpris de voir que les ordures sont brûlées la nuit ; de ce fait, une bouffée de fumée nous envahit.
Nous retournons à l’hôtel Renaissance que nous avions pris lors de notre arrivée.
Le lendemain matin, nous retrouvons François, qui nous avais permis de trouver notre chauffeur ; il décide de nous faire visiter la ville de Port au Prince.
Mais avant cela, il s’arrête chez son ami Fresner, ancien ministre.
L’homme très cultivé nous ouvre les portes de sa maison.
Nous parlons longuement autour d’un bon café ; l’homme est un fin connaisseur des besoins de son pays ; il nous explique également, qu’il souhaiterait voir chasser de son pays de nombreuses ONG, qui profitent des dons reçus au travers du monde pour en laisser près de la moitié dans leurs caisses en Europe ou en Amérique et que cet argent dormant ne profite pas au peuple haïtien.
Fresner décide ensuite de nous laisser son véhicule afin que nous puissions visiter Port au Prince en toute quiétude.
Nous nous dirigeons vers la ville.
Nous mettrons 1 heure pour la rejoindre.
Nous entrons dans la banlieue proche de la ville.
Nous entrons dans la ville.
Nous faisons une halte au champ de mars, la place la plus importante de la ville.
De beaux monuments sont présents.
Dans un parc, nous faisons la connaissance avec de jeunes rappeurs qui nous improvisent une chanson.
Nous nous rendons ensuite au centre ville.
La ville est très pauvre.
D’ailleurs, la plupart des grands magasins et des bâtiments administratifs ne se trouvent pas en centre ville, mais dans la ville de Petionville, toute proche. Port au Prince reste une ville dangereuse, qui est généralement évitée des touristes.
Nous nous rendons aux abords de la cathédrale.
Nous découvrons un grand marché populaire.
Il ne reste presque plus rien de la cathédrale, détruite par un tremblement de terre il y a quelques années.
Nous arpentons les rues de la ville en faisant attention à nos affaires ; il est sûr que l’ambiance dans le centre ville est différente que celle rencontrée dans le reste du pays ; ici, la criminalité n’épargne aucune couche de la population.
Nous décidons de nous diriger vers la ville de Petionville.
La ville est immédiatement plus agréable.
Dans les rues, nous sommes surpris de voir la propreté des sols.
Nous faisons une halte au Domino’s, afin de manger une bonne pizza. La marque, à la différence de nombreuses autres marques de restauration américaine est présente dans le pays.
Nous dépassons ensuite un bidonville assez célèbre puisqu’il a inspiré la marque Apple, qui en a utilisé le décor dans une de ses publicités.
Nous rejoignons l’aéroport Toussaint Louverture.
Nous saluons François et le remercions pour son aide et son hospitalité ; notre vol part à 15 h 00 ; il est 13 heures ; nous nous dirigeons au comptoir d’Air Caraïbes afin de récupérer nos tickets.
Nous patientons au guichet ; nous avons payé le vol 600 euros pour 9 heures de trajet et un atterrissage à Paris Orly.
Malheureusement, nous apprenons que nous avons été placé au travers d’un contrôle aléatoire sur une liste de vérification plus poussée quant à l’utilisation de notre carte bancaire.
Nous devons présenter notre carte bancaire qui a déjà été débitée pour récupérer nos billets.
Mais en arrivant au comptoir, le personnel d’Air Caraïbes sur place nous apprend que l’avion aura 6 heures de retard et que rien n’est prévu pour les passagers ; en outre, mis à part dans le hall d’embarquement, aucun magasin n’est présent dans l’aéroport pour acheter à boire ; il fait 35 degrés dans l’aéroport et une grande partie de ce dernier n’est pas climatisé ; présenter son passeport signifie ne plus pouvoir ressortir pour se détendre ou fumer. Devant les plaintes des passagers, le personnel local d’Air Caraïbes se montre particulièrement désagréable.
Heureusement, dans notre malheur que l’aéroport n’est pas totalitaire ; ils laissent entrer les passagers dans le hall d’embarquement pour qu’ils puissent profiter de la climatisation et les autorisent à ressortir pour fumer le besoin échéant ; en outre, dans un des restaurants de l’étage, des voyageurs ont entrepris la création temporaire d’un endroit pour fumer ; en dehors des règles d’usage.
Nous tournons en rond dans un petit aéroport qui ne comprend que quelques boutiques.
Nous apprenons à présent que le retard est encore augmenté. Pour se faire pardonner, la compagnie invite tous les passagers à manger un sandwich ; mal m’en prendra, en l’espace de quelques minutes, je devrai courir aux toilettes, le met n’étant pas frais.
Nous sommes appelés à l’embarquement tard dans la soirée.
Nous grimpons dans l’avion et nous apprenons qu’une escale est prévue en République Dominicaine ; l’escale technique n’a pas été annoncée aux passagers.
Nous atterrissons à Saint Domingue une heure après. Nous devons sortir de l’avion qui doit être nettoyé.
A Saint Domingue, les douaniers particulièrement autoritaires obligent les passagers à subir une fouille approfondie.
Nous patientons dans le hall de l’aéroport, moderne, il faut le préciser.
Nous sympathisons avec deux Français vraiment agréables, rencontrés à l’embarquement.
Après une heure d’attente, nous sommes appelés pour grimper dans l’avion.
Après un vol agréable, durant lequel nous avons pu avoir les trois uniques sièges de disponibles côte à côte de l’avion, nous atterrissons à Paris.
Nous rejoignons l’extérieur de l’aéroport afin de prendre un bus pour nous conduire à l’aéroport Charles De Gaulle.
Le bus coûte 22 euros et met 1 heure pour rallier l’aéroport.
A Charles de Gaule, nous nous dépêchons de rejoindre la gare TGV.
Nous longeons le quai pour prendre notre train.
Une heure te demie plus tard, nous arrivons à Louvigny.
Nous prenons conscience de la qualité de vie des habitants des Caraïbes avec leur température presque constante toute l’année.
Suite au retard, Air Caraïbes nous indemnisera de près de 650 euros en à valoir pour un trajet de notre choix.