En provenance de l’Ouganda, nous arrivons à la frontière avec le Rwanda.

Etant donné que nous avons pris notre visa pour le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda pour un prix de 90 euros, nos formalités administratives sont rapides. Nous sommes toujours accompagnés de notre chauffeur du Burundi Emmeric, qui est un des chauffeurs les plus professionnels que nous ayons rencontré dans notre vie ; il est joignable au 00 257 75 40 76 16 ou sur le gntiyeya2000@yahoo.fr

Il connaît l’Afrique de l’est comme sa poche et peut rouler dans tous les pays sans aucune difficulté ; ses tarifs sont très abordables et il ne rechigne jamais à travailler, même plusieurs heures par jour.

Une fois la frontière passée, nous procédons au change de notre argent.

Nous arrivons dans Kigali, la capitale en début de soirée après trois heures de route.

Nous nous dirigeons vers notre hôtel.

Sur la route, notre chauffeur depuis le Kenya qui s’est fait accompagné d’un ami à lui, rwandais de nationalité rencontre une de ses connaissances.

Nous continuons notre route jusqu’au centre de la ville.

    

Nous découvrons la vie nocturne du pays.

Une heure plus tard, nous nous rendons à notre hôtel. Nous payons 50 euros la nuit.

Immédiatement après avoir déposé nos affaires, nous sommes invité chez notre chauffeur rwandais. Il nous présente sa famille et nous partageons un peu de son quotidien.

Notre ami est heureux de retrouver son fils. Un point nous surprend dans la découverte du quotidien des Rwandais. La famille de notre ami n’est pas riche, mais elle a deux domestiques ; les domestiques effectuent toutes les tâches subalternes ; lorsque je m’enquis de la situation, la mère de famille me répond que toutes les familles rwandaises ont au minimum un domestique et que ce domestique n’est presque pas payé, mais qu’il bénéficie du gite et du couvert.

Après une bonne nuit de sommeil dans notre hôtel, nous prenons un solide petit déjeuner.

Nous nous dirigeons vers le mémorial du génocide de Kigali.

      

Le mémorial se trouve un peu excentré par rapport au centre ville.

Nous arrivons sur place après 20 minutes de route.

L’entrée du site est gratuite ; nous devons juste payer quelques euros pour avoir le droit de prendre des photos et des vidéos.

Nous visualisons un film.

Nous entrons dans le coeur du mémorial. L’ambiance est pesante.

 

Les photos et les textes les accompagnant présentent la genèse de ce conflit sanglant.

Les photos sont difficiles à regarder.

Nous sommes émus face à ce conflit qui aurait pu être évité.

Chaque pas nous présente un peu plus d’horreurs.

Un peu plus loin, nous découvrons sur des murs, des photos de quelques unes des victimes, chacune ayant eu un nom, une histoire qui n’est malheureusement pas mentionné ; là, sur le mur, elles ne sont plus que des visages disparus à jamais.

  rwanda-memorial-du-genocide

Cette prise de connaissance de ce conflit dont nous avions entendu parler à de nombreuses à la télévision est terrible.

Nous quittons le mémorial pour rejoindre ses environs.

  

Nous reprenons la route pour nous rendre vers le centre ville.

Nous faisons une halte dans une maison d’artistes, qui mettent leurs souffrances passées en exergue dans leurs travaux créatifs.

La reconstruction du peuple rwandais passe également par l’art.

Nous reprenons la route pour nous rendre dans le centre.

Malgré le génocide commis en 1994, le pays est parvenu à en effacer toutes traces ; le président, quand bien même contesté a réussi à en faire un des pays les plus prospères d’Afrique. Et cette réussite se remarque par la qualité des routes et des infrastructures de la ville.

 

L’hôtel de ville est flambant neuf.

De nombreux grands hôtels parsèment la ville.

Un centre immense de conférence a vu le jour en quelques mois.

 

Nous nous rendons ensuite dans le centre populaire.

 

Nous garons notre véhicule.

rwanda - kigali

Nous nous rendons au marché municipal ; les photos sont interdites, mais nous parvenons à déjouer la surveillance des gardes de la sécurité.

  

Les rayons sont bien fournis.

Le marché se trouve disposé en étages.

Nous nous promenons dans le centre ; une femme mendie ; un homme vient la trouver pour lui crier dessus ; il ne souhaite pas qu’elle montre une mauvaise image du pays à l’étranger que je suis. Cet incident passé, nous nous rendons dans un restaurant tenu par un Belge qui vit dans le pays depuis 20 ans.

Nous reprenons ensuite la route vers l’église de Ntarama, un des sites de mémoire du génocide.

 

Il nous faut rouler 1 h 30 pour rejoindre l’église.

 

Nous nous garons sur une piste.

Nous assistons à une commémoration ; il faut savoir que la loi interdit aux Rwandais de se rejeter la faute du génocide entre tribus différentes ; mais chaque année, sont instaurés sept jours de deuils où les communautés se regroupent. Nous avons la chance d’assister à une de ces commémorations.

A l’intérieur de l’église où les photos sont interdites, des crânes sont agencés sur des étagères.

rwanda - église de ntarama

Nous continuons d’assister au témoignage de survivants.

Nous découvrons les alentours de l’église.

 

Les gens gardent le silence.

 

Dans l’église sont entreposés de nombreux cercueils.

Nous reprenons la route en direction d’un autre site : l’église de Nyamata.

En une heure de route, nous entrons dans la ville.

 

Emmeric, notre chauffeur ne connaît pas l’endroit ; il s’arrête pour le demander.

Un panneau indicateur nous guide.

Nous découvrons un grand bâtiment, dans lequel des atrocités ont été commises ; un homme nous raconte qu’une femme fut violée 23 fois et qu’à la fin des viols, elle fut empalée par une lance qui pénétra par son appareil reproducteur et ressortit par son crâne ; il nous raconte aussi que dans cette église, des dizaines  de civils furent enfermés et que les soldats tirèrent par le toit ; l’homme nous raconte enfin que lors de l’appel au génocide, les maris Hutus égorgèrent leurs femmes Tutsis et les enfants qu’ils avaient pu avoir ensemble ; nous comprenons que la folie de l’homme peut ne pas avoir de limite.

 

L’entrée du site est gratuite.

Les photos sont strictement interdites ; les appareils sont vérifiés par le guide à la sortie ; nous parvenons tout de même à en prendre quelques unes. Ces photos démontrent les atrocités de cette guerre.

rwanda - église de nyamata    

Un peu surpris par la dureté de ce que nous avons vue, nous continuons notre visite des lieux.

Après avoir trouve une petite guest house, le lendemain, nous prenons la route pour rejoindre l’extrême Ouest du pays et la ville de Kibuye qui se trouve au bord du lac Kivu.

 

Il nous faut trois heures pour rejoindre la ville ; de nombreuses portions de route sont mauvaises et les routes sont en perpétuelles constructions.

Nous traversons la campagne rwandaise.

 

Nous traversons de nombreux petits villages.

     

A de nombreuses reprises, la route monte en pente.

 

Le chemin étant long, nous faisons plusieurs haltes.

  

La pluie commence à tomber à nouveau.

Nous nous arrêtons sur un pont pour profiter d’une magnifique vue.

  

Dans un village, nous demandons à un habitant s’il connaît le chemin pour nous rendre à une petite chute d’eau ; il acquiesce et nous indique un chemin fait de piste.

Après trois heures de piste, nous arrivons à un barrage, alors que la pluie tombe de plus en plus fortement ; l’habitant s’est trompé ; en Afrique, les gens sont gentils ; ils veulent aider, même s’ils ne possèdent pas les connaissances requises ; le problème est que nous nous trouvons sur une piste glissante, sans avoir vu la chute d’eau et qu’il nous reste encore deux heures de route pour arriver jusqu’au lac Kivu.

Nous retrouvons la route nationale en passant par un raccourci et saluons tout de même notre éphémère guide.