La Birmanie ou Myanmar, en birman, en forme longue la République de l’Union du Myanmar en birman Pyidaungzu Thammada Myanma Naingngandaw, anciennement Union de Birmanie, puis Union du Myanmar, est un pays d’Asie du Sud-Est continentale ayant une frontière commune avec le Bangladesh, la Chine, l’Inde, le Laos et la Thaïlande. Elle est bordée par la mer d’Andaman au sud et par le golfe du Bengale au sud-ouest, avec environ 2 000 kilomètres de côtes au total.
La monnaie officielle est le Kyat. La superficie totale du pays est de 676 578 km2. La population en Birmanie s’élève en 2014 à 51 419 4204 habitants.
La Birmanie partage ses frontières terrestres avec la Chine (2 185 km), avec la Thaïlande (1 800 km), avec l’Inde (1 463 km), avec le Laos (235 km), et enfin avec le Bangladesh (193 km) pour un total de 5 876 km.
Le bouddhisme en Birmanie est d’une manière prédominante de la tradition Theravada mêlé avec les convictions locales. Selon le recensement de 2014 effectué par le gouvernement sous l’égide des Nations unies, il est pratiqué par près de 88 % de la population , surtout parmi les Bamar, Rakhine, Shan, Mon, et Chinois. Le bouddhisme Theravada fut introduit en Birmanie par des envoyés du roi Ashoka, au iiie siècle avant notre ère. Le Mahayana, lui, n’apparut que dix siècles plus tard, dans les régions proches de la frontière chinoise, bientôt suivi par le Vajrayana. Les trois écoles coexistèrent jusque sous le règne du roi Anawrahta (xie siècle), qui opta pour le Theravada et essaya de la restaurer dans sa pureté originelle. Il voulut, par exemple, interdire le culte des nats mais se rendant compte que les Birmans n’étaient pas prêts à abandonner cette croyance et risquaient dès lors de se détourner du bouddhisme, il autorisa la présence des nats dans les sanctuaires – pour autant que la prééminence du Bouddha soit maintenue. L’originalité du bouddhisme birman réside justement dans la manière dont il a assimilé les croyances populaires relatives aux esprits. Aujourd’hui, 85 % de la population pratiquent un bouddhisme theravada dans lequel les influences animiste, tantrique, hindouiste et mahayaniste se font toujours fortement sentir. La pagode Shwedagon (« dragon d’or » en birman), édifiée entre le vie et le xe siècle, est l’un des principaux temples de Birmanie. Le christianisme est pratiqué par 6 % de la population40, principalement parmi les minorités ethniques, Chin, Kachin, Menton, Kayin ainsi que par les Eurasiens. L’état Chin compte 85,9 % de chrétiens. Environ quatre cinquièmes des chrétiens du pays sont protestants, en particulier les adeptes de l’Église baptiste de la Convention Baptiste du Myanmar ; les catholiques romains ainsi que la communauté apolitique des témoins de Jéhovah (neutre sur le plan politique) arrivée sur le territoire en 1914 forment le reste. L’islam, principalement sunnite, est pratiqué par un peu plus de 4 % de la population, ce qui contredit les affirmations du Ma Ba Tha (en), groupe de moines bouddhistes extrémistes , l’un d’eux, Ashin Sopaka, prétendant que leur proportion s’élevait à 22%. Les musulmans sont divisés en Indiens, Indo-Birmans, Persans, Arabes, Panthays et Rohingya. L’hindouisme est principalement pratiqué par les Indiens birmans.
Les populations musulmanes et chrétiennes font face à la persécution religieuse. Le gouvernement militaire a révoqué la citoyenneté des musulmans Rohingya de Rakhine Septentrional et des populations de minorité ethniques chrétiennes ont été attaquées. De telles persécutions ciblant des civils est particulièrement notable en Birmanie de l’est, où plus de 3 000 villages ont été détruits ces dix dernières années. Depuis le 5 septembre 2007, où des moines bouddhistes ont été frappés par des miliciens de la junte birmane lors d’une manifestation à Pakokku, à 500 kilomètres au nord de Rangoun, un mouvement de protestation des bonzes s’est développé à travers toute la Birmanie. Ce mouvement fait suite à des manifestations organisées depuis le 19 août 2007 à Rangoun pour protester contre l’augmentation massive des prix des carburants et des transports en commun. Lancé par des membres de l’opposition de la Ligue Nationale pour la Démocratie, il est dirigé par Aung San Suu Kyi.
L’histoire de la Birmanie est ancienne et complexe. Elle se déroule à l’intérieur des frontières actuelles du pays, mais implique aussi les peuples des États voisins, sur les territoires actuels de la République populaire de Chine, de l’Inde et du Bangladesh, du Laos et de la Thaïlande, et plus tard les puissances coloniales : Portugal, France et surtout Royaume-Uni