Côte d’Ivoire, les incontournables

Située en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire est un grand pays, aussi bien d’un point de vue économique que politique. La France comportant une diaspora ivoirienne importante, le tourisme développé entre les deux pays est continu. De manière globale, les visiteurs qui le découvrent sont enchantés. C’est pourquoi nous avons voulu nous y intéresser et y effectuant un séjour, dont nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables.

 

État situé en Afrique, dans la partie occidentale du golfe de Guinée, la Côte d’Ivoire forme grossièrement un carré d’environ 560 kilomètres de côté. D’une superficie de 322 462 kilomètres carrés, le pays est bordé au Nord-Ouest par le Mali, au Nord-Est par le Burkina Faso, à l’Est par le Ghana, au Sud-Ouest par le Liberia et à l’Ouest par la Guinée Conakry.

La Côte d’Ivoire a Yamoussoukro pour capitale politique et administrative mais une grande partie des institutions se trouvent à Abidjan, son principal centre économique. Sa langue officielle est le français et sa population est estimée à 30 millions d’habitants. Le pays fait partie de la CEDEAO, de l’Union africaine et de l’Organisation de la coopération islamique.

D’abord protectorat français en 1843, puis colonie française le 10 mars 1893, le pays acquiert son indépendance le 7 août 1960, sous la houlette de Félix Houphouët-Boigny, son premier président de la République. Le territoire de la Côte d’Ivoire possède une façade de 520 kilomètres sur l’océan Atlantique, tout en présentant une grande superficie de plateaux et de plaines, ravissant ainsi les adeptes d’un tourisme balnéaire et d’un tourisme naturel. Les eaux, couvrent environ 4 462 kilomètres carrés, soit 1,38 % de la superficie totale du territoire.

Le pays, stable politiquement après plusieurs années de troubles, est un état contemporain, apprécié des touristes, surtout des Français. Bénéficiant de nombreuses infrastructures modernes, dont un système autoroutier couvrant essentiellement le Sud du pays, il offre un relatif confort de vie et sa population, chaleureuse, est accueillante. En outre, il possède comme nombre de pays africains, un potentiel de vie énorme, qui permet aux étrangers de passage, d’y vivre un véritable séjour humainement excellent dans de très bonnes conditions. Les prix qui y sont pratiqués sont généralement de 40 % inférieurs à ceux pratiqués en France.

Nous y avons passé plusieurs jours et nous vous présentons ainsi au sein de cet article complet, les incontournables si vous souhaitez y réussir votre séjour.

Pour ceux qui le souhaitent, voici le lien permettant de découvrir de manière détaillée, notre périple dans le pays : https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-cote-divoire/

Man

Ville du Nord-Ouest, peuplée de 241 969 habitants, Man, surnommée : « la ville aux 18 montagnes » est surtout connue pour être un point de chute pour découvrir la région, une des plus belles du pays.

Ainsi, lorsque nous parcourons cette ville, nous découvrons une bourgade authentique, dont les rues en terre battue lui donnent un côté anarchique intéressant.

Cote-d'ivoire-Man

Il faut dire que dans ce coin du territoire, les infrastructures manquent, qu’il s’agisse de routes ou d’hébergements. C’est pour cette raison que son centre, mis à part une petite église ne comporte pas d’intérêt particulier, d’un point de vue touristique.

Architecturalement parlant, la ville est constituée de maisons disparates construites la plupart du temps avec les moyens du bord : tôle et bois de récupération. Lorsque nous en parcourons les grandes rues, nous tombons sur des petits vendeurs qui proposent leurs produits. Nous ne nous éternisons pas et parcourons la région verdoyante pour en découvrir les attraits nombreux.

Si les cascades de Zadepleu, de Goba et de Glongloin sont les plus célèbres, il convient de ne pas oublier les ponts de liane dont la région regorge ainsi que la forêt sacrée de Gbêpleu, aujourd’hui connue pour sa forte concentration en singes verts.

Cascades de Zadepleu

Appelées également : « cascades naturelles de la ville de Man », les chutes de Zadepleu se trouvent dans le village éponyme, voisin. Elles sont intégrées dans le paysage urbain et représentent un des lieux les plus visités de la région, du fait de sa proximité avec la ville.

Pour les rejoindre, nous entrons sur un site dans lequel, nous sommes obligés de descendre doucement les longues marches d’un escalier en pierre, progressivement, alors que nous nous enfonçons dans la forêt qui revêt le caractère d’une nature luxuriante, sans oublier que nous nous trouvons en plein cœur d’une zone urbaine foisonnante.

Le chemin, glissant à certains endroits à cause de la constitution en pierres des marches, tombe à pic et présente une pente raide ; néanmoins, l’effort vaut bien le décor que nous découvrons et qui nous submerge.

En arrivant au point le plus bas, nous sommes malheureusement déçus de voir qu’en cette période sèche, la cascade ne présente pas, ses meilleurs atouts. Devant deux ouvriers qui tentent de préserver la beauté du site, un mur de roches voit sur son flanc, s’écouler un mince filet d’eau, juste assez pour nous permettre d’imaginer la flamboyance de ces chutes d’eau fortes et abondantes durant la saison pluvieuse.

Cascade de Glongouin

A quelques kilomètres de la ville de Man, nous rejoignons les abords de l’entrée du site nous permettant de rejoindre la cascade de Glongloin, une des plus belles du pays. Après avoir garé notre véhicule, nous débutons dans une nature authentique, une randonnée de plus de trente minutes pour rejoindre la chute.

Alors que nous sommes accompagnés en arrière-plan de la dent de Man, nous découvrons une haute tour rocheuse naturelle, qui possède l’apparence d’une forme humaine, plus particulièrement celle d’une dent.

En commençant à nous enfoncer dans un paysage verdoyant, nous croisons aux abords d’une rivière, une femme vêtue de couleurs vives, nettoyer son linge. Nous lui tenons compagnie quelques instants, avant de poursuivre notre chemin.

Sur la route, nous croisons, nombre d’agriculteurs et de promeneurs locaux, qui se rendent dans les champs voisins. Longeant la rivière, nous entendons avec plus de précisions, les bruits d’une eau tonitruante, jusqu’à arriver face à une cascade magnifique dont la beauté n’a d’égal que le majestueux d’un territoire dans lequel elle semble se complaire.

Ruisselant le long d’un mur de roche de couleur noire, elle projette à plusieurs endroits, des embruns qui nous rafraîchissent. A ses pieds, un petit bassin possède un véritable pouvoir attractif. Mais, l’eau étant trop froide, quand bien même la température extérieure nous fait transpirer, nous l’admirons de notre promontoire. Suffisant selon nous pour en puiser la quintessence.

Parc national du Banco

Se situant à proximité de la ville d’Abidjan, le parc national du Banco est la seule forêt tropicale dense primaire située au cœur d’une agglomération du continent africain.

Ainsi, il ne nous faut pas circuler longtemps pour le rejoindre et découvrir la richesse insoupçonnée de ce parc de 34,74 kilomètres carrés.

Créé par la volonté de préserver et de conserver les ressources forestières en leur état naturel, le site devient en 1926, une station forestière avant d’être classé parc national en 1953.

Ayant un périmètre de 25,58 kilomètres et s’étendant sur l’ancien domaine coutumier des villages  d’Andokoi et  d’Anonkoua-Kouté, le parc est le poumon vert de la ville d’Abidjan et son réservoir hydraulique en abritant en son centre une forêt primaire de 600 hectares.

Nous arpentons un petit chemin en dur et pénétrons dans ce parc incroyable qui nous transporte en quelques mètres au cœur d’une forêt tropicale, un autre univers dans lequel nous essayons de faire connaissance avec la faune locale : quelques espèces de singes dont des chimpanzés et des espèces d’oiseaux dont certaines sont menacées d’extinction.

Au milieu du parc du national coule la rivière : « Gbangbo », qui permet d’alimenter en eau une grande partie de la ville d’Abidjan.

La région de Sassandra

A 300 kilomètres à l’Ouest d’Abidjan, la plage de Sassandra qui se situe dans la ville éponyme de 87 945 habitants attire nombre de visiteurs qui en apprécient les eaux transparentes nichées dans une sorte de cuvette qui en facilite la baignade.

La plage s’étend ainsi à l’Ouest de la ville sur plusieurs kilomètres et elle est parsemée de rochers, donnant au site un côté naturel attractif. La plage est également dominée par de belles maisons coloniales abandonnées, qui dévoilent au travers de leurs ruines, le faste de leurs plus belles années d’antan.

Cet abandon génère en ce sens un sentiment partagé du visiteur, attiré par la beauté du territoire et le mystère des villes fantômes. Les enfants en utilisent les lieux laissés vacants pour jouer et se cacher du fort soleil dont les rayons violents frappent l’étranger à la peau trop claire qui n’a pas pensé à s’en protéger.

Sur la plage, épisodiquement, il est possible de croiser des pêcheurs et leurs pirogues de couleur noire, la ville étant connue pour être un village marin particulièrement actif de l’ethnie Fanti. Quelques restaurants proposent ainsi de déguster du poisson frais et le : « bangui », un plat local.

La région côtière est couverte de mangroves. Le Parc national du Gaoulou se situe à proximité. La station balnéaire de San Pédro est également très prisée pour ses plages, dont : «  Monogaga », à quelques kilomètres du village, bordée par la forêt tropicale.

À Louga, village situé au confluent de 2 bras du fleuve Sassandra, à 20 kilomètres, le visiteur peut apercevoir des buffles qui vivent dans une zone de savane. La côte comporte de multiples plages : Batélébré, Niézéko, Lateko, Labléga, Kadrokpa et Poliplage. Bordée de cocotiers et de palmiers, cette dernière est prisée au travers de son étendue sablonneuse entre les récifs formant parfois de modestes caps.

Grand-Béréby est également un lieu incontournable pour ceux qui veulent passer des vacances reposantes face à l’océan Atlantique, la plage, comme toutes celles de la région étant caractérisées par une alternance de sable et de rochers.

Lac du Buyo

Situé à l’intérieur des terres, à l’Ouest du pays, le lac Buyo est un lac artificiel formé par la construction du barrage éponyme en 1980.

Ayant une longueur de 650 mètres, le lac prolifique en poissons, se jette dans le golfe de Guinée et couvre une superficie de 65 000 hectares. Il a une profondeur maximale de 32 mètres.

Constituant eu égard à sa position, une réserve, il comprend de multiples îles, de surface réduite. Il abrite également une faune aquatique variée constituée de nombreuses espèces de poissons, d’hippopotames et d’alligators.

Outre cette richesse naturelle qui le sublime, le lac permet également à la population régionale, de bénéficier d’une réserve d’eau pour cultiver, pêcher à certains endroits et développer des activités touristiques, notamment en y effectuant des visites en pirogue. Et ce, quand bien même quelques-unes de ses parties sont interdites d’accès, du fait de la dangerosité des courants créés par le mouvement de l’eau.

Il est possible d’effectuer une belle randonnée autour du lac et d’y découvrir la flore locale riche et variée.

Forêt sacrée de Gbêpleu

Situé en plein cœur de la ville de Man, le village de Gbêpleu abrite une forêt sacrée dans laquelle vivent en totale liberté, des singes qui le sont tout autant.

Avant de pénétrer à l’intérieur de la forêt, un guide local nous conseille de ne surtout rien toucher, sous peine d’être maudits. Nous l’écoutons avec une attention pérenne.

Il faut dire que la légende qui entoure cette forêt sacrée dont chaque flore l’est également, reste bien dans la tête, une fois qu’elle nous est contée.

Avant 1900, le village de Gbêpleu avait vu passer un influent voyant qui avait ordonné aux anciens de « sacrifier une fille unique de ses parents aux dieux, s’ils voulaient développer Man » Après une longue quête sans suite, le chef himself décida de sacrifier sa fille unique à l’insu de sa femme. L’infortunée se nommait « Manlo » et elle fut sacrifiée. La ville se développa ainsi et devint la plus grande ville du Nord du territoire, sacralisant au travers de ce rituel, cette forêt appréciée des touristes qui y trouvent, outre une nature luxuriante, un mysticisme exotique intéressant.

Ainsi, en découvrant ce territoire unique, nous sommes très rapidement abordés par une flopée de singes de petites tailles, peu farouches et au travers de leur comportement, ayant l’habitude du contact humain.

Pour les villageois, les singes évoluant aujourd’hui dans la forêt de Gbêpleu représentent d’une manière ou d’une autre « Manlo et ses descendants ».

Nous passons en ce sens, plusieurs minutes, entourés de ces animaux qui se collent à nous. Si nous n’avons pas le droit de les toucher, eux le peuvent et ne s’en privent pas.

Région des 18 montagnes

La région des 18 montagnes, dans l’Ouest du pays, possède un riche patrimoine culturel et touristique.  Porte-parole du tourisme ivoirien, elle possède de nombreux peuples et autant d’identités qui lui sont propres. Région festive, nombreuses sont les cultures qui la mettent en valeur. Le « Toua Tan » avec le cor comme instrument de musique, le « Medy », les masques sacrés et aussi : « les yakubas » au travers de leurs échassiers, dont nous assistons à une représentation galvanisante et entraînante.

Si les cascades de Zadepleu, de Goba et de Glongloin sont les plus célèbres, il convient de ne pas oublier les ponts de liane dont la région regorge. Ces derniers se trouvent à Lieupleu, dans la région de Danané, à 100 kilomètres au Nord-Ouest de la ville. L’entrée y coûte 2000 CFA. Le plus haut de la région restant cependant le pont de Vatouo, à 100 kilomètres au Sud-Est de Man.

Le parc national du Mont Sangbé et le Mont Tonkoui, l’un des plus hauts sommets du pays avec ses 1189 mètres, sauront séduire les amateurs d’un tourisme vert. Plus proche, la dent de Man, à 8 kilomètres de la ville peut être rejointe après une randonnée de six heures de marche.

Construites par la société Panafrica en 2007, les mines de Fer de Kirao, à présent abandonnées, forment des grottes interminables dans le mont Kirao.

Afin de bénéficier d’un point de chute intéressant, la ville de Man se révèle être un indispensable. Dans la ville, la forêt sacrée de Gbêpleu est aujourd’hui connue pour sa forte concentration en singes verts.

Basilique Notre Dame de la paix

A Yamoussoukro, la capitale du pays, la basilique Notre-Dame-de-la-Paix est l’une des plus grandes églises catholiques du monde et le plus haut édifice chrétien du monde. Reconnue en 1989 par le Livre Guinness des records comme l’édifice religieux chrétien le plus large au monde avec ses 150 mètres de largeur, dépassant de 45 mètres la basilique Saint-Pierre du Vatican, la basilique a été construite sur les plans de l’architecte ivoirien : « Pierre Fakhoury », sélectionné par le président Félix Houphouët-Boigny, le 4 février 1986, à l’issue d’un concours organisé entre 1984 et 1986.

Le pape Jean-Paul II consacre la basilique le 10 septembre 1990, après une construction qui s’est étendue entre 1986 et 1989, construction effectuée par vingt-quatre entreprises ivoiriennes et étrangères. La gestion de la pastorale à la basilique est assurée par les Pères de la Société de l’Apostolat Catholique, couramment appelés : « Pères Pallottins » et le coût total des travaux est estimé à 40 milliards de francs CFA, soit 122 millions d’euros.

Après avoir payé un droit d’entrée, nous faisons la connaissance de notre guide qui nous accompagne et nous franchissons le portail du domaine, avant de découvrir un bâtiment gigantesque, se trouvant entouré de jardins symétriques de style Français, inspirés des jardins de Versailles. Deux statues dorées de la Vierge sont placées de part et d’autre d’une allée d’un kilomètre, tout de marbre, constituée.

Immédiatement, nous sommes frappés par la beauté des lieux. La terre battue qui nous accueille ressemble à un cours de tennis et la pelouse verdoyante est taillée avec une précision chirurgicale, faisant passer des jardins anglais pour des champs peu entretenus.
L’accès au bâtiment se fait par des allées perpendiculaires, ornées de milliers d’arbustes et de fleurs.

Au rez-de-chaussée, il est possible de visiter des salles d’exposition, dont une crèche de Bethléem, réalisée en bois par M. Basile, un sculpteur ivoirien et une exposition photo de la construction de la basilique.

En entrant dans l’édifice qui a été offert à l’état du Vatican par le président, dont le drapeau flotte majestueusement au vent, nous sommes subjugués par une beauté si intelligente, un charisme architectural donnant aux matériaux les plus nobles, la place qui leur est due.

A l’intérieur, les dossiers des sièges de couleur rouge en bois iroko accentuent le côté solennel des lieux qui peuvent accueillir des dizaines de milliers de personnes en même temps grâce à un vaste parvis et sous les gigantesques colonnes sculptées du péristyle. Vus d’en haut, les sièges constituent avec les milliers de petites croix qui ornent les murs au-dessus des vitraux, un ensemble acoustique qui tempère la réverbération.

La basilique de Yamoussoukro possède la plus grande surface de vitraux au monde.
Les travaux ont été réalisés en dix-huit mois, à Nanterre, en France, par l’atelier France Vitrail International. Les vitraux s’étendent sur une surface de 8400 mètres carrés dont 1250 mètres carrés de verrière zénithale. Ils constituent les 12 baies du tambour et les 24 baies entourant le sanctuaire. Ils comptent plus de 2 millions de morceaux de verre antique.

Neuf thèmes y sont traités, répartis sur les trois principaux niveaux. Au sommet de la coupole, un vitrail de 40 mètres de diamètre, symbolise la paix. Au centre, figure une colombe aux ailes déployées, d’où émanent des rayons de lumière. Au niveau du tambour douze baies représentent chacune un apôtre. Autour du sanctuaire, vingt-quatre baies traitent de sept autres thèmes concernant la religion catholique.

Grâce à son dôme, l’édifice est la basilique la plus haute du monde. Il est constitué d’une structure de 7 000 barres d’acier galvanisé. Nous ne nous lassons pas d’admirer la beauté du site qui nous donne ce sentiment modeste de recul perpétuel que nous avons en avançant, un peu comme si nous ne nous sentions pas à notre place dans ce véritable éden architectural. Le péristyle est composé de 128 colonnes doriques hautes de 21 mètres, et le parvis de 84 colonnes doriques hautes de 26 mètres et d’un diamètre de 2,80 mètres. La basilique est soutenue par 48 colonnes doriques hautes de 21 mètres et d’un diamètre de 2,40 mètres, et 12 colonnes ioniques hautes de 31 mètres et d’un diamètre de 3,60 mètres. Parmi ces colonnes ioniques, 4 intègrent un ascenseur, et 6 des escaliers.

Précisons que les colonnes extérieures ne sont pas en reste et présentent également cette utilisation intelligente de l’espace. Deux ascenseurs sont intégrés aux colonnes majeures de la basilique. Les autres colonnes, de moindre dimension, abritent des canaux de drainage des eaux de pluie, acheminées vers les lacs artificiels par des conduits souterrains.

Nous empruntons par ailleurs un de ces ascenseurs pour rejoindre le toit de la basilique et de notre point de vue, nous pouvons découvrir avec intérêt, le paysage qui se dévoile devant nous. Les jardins entourant les colonnes forment une sorte d’ilot de verdure, alors que face à nous, la capitale se laisse apercevoir.

Nous profitons de notre emplacement et alors que les rayons du soleil caressent notre peau, nous nous abandonnons en prenant le temps de perdre notre regard vers l’horizon, satisfaits de vivre le moment présent et de nous trouver peut-être dans un des endroits les plus beaux du monde.

Cote d'ivoire-Yamousoukro

Grand Bassam

Non loin d’Abidjan, Grand-Bassam se trouve entre l’océan Atlantique et la lagune Ebrié. Ancienne capitale de la Côte d’Ivoire durant la colonisation, cette petite bourgade offre aux visiteurs un cadre agréable architecturalement parlant, avec ses vieilles demeures coloniales, dont certaines dans le quartier France datent du XIX ème siècle.

La ville comporte un centre historique constitué de belles rues au détour desquelles, il est possible de découvrir un quartier riche en habitations particulièrement bien conservées.

Le musée national du Costume permet de découvrir des habits traditionnels ivoiriens. Pour les plus pieux, la ville englobe quelques mosquées et églises intéressantes. En déambulant dans les rues, le marché artisanal de Grand-Bassam permet de bénéficier d’achats à bons prix de véritables œuvres africaines. Les vendeurs et vendeuses en provenance de tout le pays en profitent ainsi pour proposer leurs propres créations à des prix défiant toute concurrence, dans une ambiance globale bon enfant.

Grand Bassam comporte également une belle plage bordée de palmiers, reconnaissable au travers d’une large étendue de sable entourant une eau cristalline. A proximité, la lagune qui se visite à pied ou en pirogue est un habitat apprécié par de nombreuses espèces d’oiseaux.

Assinie

Dans le Sud du pays, à l’Est d’Abidjan, Assinie, une petite ville balnéaire est réputée pour sa plage de sable blanc bordée de cocotiers. Appréciée aussi bien des locaux que des étrangers, elle représente une des plus belles stations balnéaires du pays et offre au travers de ses infrastructures, des conditions idéales de baignades.

Ses criques entourent une eau cristalline à la température agréable. Peu profonde, la plage est adaptée pour tous les types de voyageurs.

La ville comporte également un beau petit centre, comportant des demeures coloniales préservées, qui permet de rejoindre une lagune, véritable paradis pour les oiseaux.

Non loin, la plage d’Assouinde, moins fréquentée est tout aussi attractive. Elle comporte également un sable clair qui borde une eau tout aussi cristalline. Du fait d’une fréquentation moindre, les prix proposés restent plus intéressants cependant que ceux pratiqués au sein de la voisine Assinie.

Le parc national du mont Sangbé

Le parc national du mont Sangbé se situe dans les montagnes, dans l’Ouest du pays, non loin de la ville de Man, à cheval sur les préfectures de Biankouma, Touba et Séguéla.

S’étendant sur une superficie de 97 554 hectares, il a été créé le 19 février 1976 à partir d’une forêt domaniale afin de préserver un habitat naturel unique au cœur d’une zone montagneuse dense. Possédant 14 sommets de plus de 1000 mètres d’altitude, il est constitué d’une flore dense et variée accompagnant de nombreuses espèces : « éléphants, buffles, léopards, antilopes et singes, phacochères, hippotragus, porcs-épics, pintades sauvages et touracos géants ».

Difficile d’accès, puisque reculé, il permet de bénéficier de conditions de découvertes rustiques, réservées aux plus aguerris. Il ne possède que très peu de chemins travaillés, ce qui peut générer des risques d’accidents et d’égarement lors d’éventuelles randonnées, recommandées avec des guides locaux.

Le territoire est traversé par plusieurs cours d’eau qui permet aux randonneurs de se rafraîchir et aux animaux de s’abreuver.

Le parc national de la Marahoué

Composé de forêts et de savanes, le parc national de la Marahoué est situé à 350 kilomètres au Nord-Ouest d’Abidjan, à proximité de l’axe routier Bouaflé-Daloa.

Parfaitement aménagé pour accueillir les visiteurs désireux de découvrir la faune africaine, il comprend de nombreux chemins et des miradors construits près des plans d’eau pour observer en toute quiétude, les nombreuses espèces qui y vivent en totale liberté.

Bordé par le fleuve Marahoué, encore appelé : « le Bandama rouge », le parc s’étend sur une superficie de 101 000 hectares. Érigé en parc national en 1968, après avoir été successivement une réserve totale de faune en 1956 et un site préservé en 1965, le parc est constitué d’une savane soudano-guinéenne et d’une forêt dense humide.

Ce qui explique la présence d’espèces variée appartenant généralement aux deux écosystèmes de la forêt et de la savane : « antilopes, éléphants, bongos, buffles, cynocéphales, hippopotames et panthères » pour ne citer qu’elles. L’inventaire de la flore locale a permis de recenser au total : 607 espèces végétales.

Région du Sud-Comoé

Située à l’extrême Est du pays à plus de 550 kilomètres d’Abidjan, la région du Sud Comoé possède la plus vaste réserve d’Afrique de l’Ouest, traversée par la rivière éponyme qui permet à une faune riche se s’abreuver. Le triangle de Kapkin accueille ainsi outre des éléphants, des lions, des singes verts, des hippopotames, des babouins, plusieurs espèces d’antilopes, vingt et une espèces de cochons, ainsi que des léopards. La réserve est ainsi ouverte de décembre à mars et il est possible d’y entrer par Kafolo au Nord ou par Gansé et Kapkin, au Sud.

La région constituée de 642 620 habitants est un carrefour entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, traversée par l’axe routier corridor Abidjan-Lagos. Économiquement, si le territoire est propice au développement de l’agriculture avec une surface agricole utile estimée à près de 86 %, il possède 82 696 hectares de forêts classées ainsi qu’un parc national situé sur les îles Ehotilés d’une superficie de 550 hectares.

Il possède 12 lagunes dont la plus importante est le complexe lagunaire Aby, Tendo et Ehy, 4 grands fleuves : Bia, Comoé, Tanoé et Toumanguié ainsi qu’un littoral de 86 kilomètres s’étendant de Gand-Bassam jusqu’à la frontière du Ghana.

La région du Sud-Comoé est constituée de quatre départements : Tiapoum, Grand-Bassam, Adiaké et Aboisso, son chef-lieu. La région compte 17 sous-préfectures, 07 communes, 194 localités dont 17 centres urbains et 177 villages.

D’un point de vue touristique, généralement oublié des visiteurs, le territoire possède des trésors. Outre les villages et villes authentiques, dont Grand-Bassam, il est possible de visiter les deux barrages hydroélectriques d’Ayamé pour en découvrir toute l’étendue. D’un point de vue historique, les Cours royales de Bonoua, de Moossou et de Krindjabo sauront ravir les amateurs d’une architecture coloniale préservée. Avec une possibilité d’extension de l’école d’Elima, la première école primaire de Côte d’Ivoire et des ruines de la Maison blanche d’Arthur Verdier, un joyau de l’architecture coloniale.

Les lacs d’Ayamé ainsi que le littoral marin sont des points de convergence pour une découverte naturelle et dans un domaine plus festif : « l’Abissa dans le pays N’zima et adouvoulè, le Popo Carnaval en pays Abouré et la fête des ignames en pays Agni-Sanwi » viendront clore visuellement un territoire d’une richesse inégalée.

Akréssi

Situé à l’Est d’Abidjan, plus précisément à 160 kilomètres, dans la région de Comoé, Akréssi est un petit village réputé pour sa simplicité et l’accueil de ses habitants, fiers de découvrir des visiteurs qui ont choisi de les côtoyer.

Partagé entre l’authentique et la modernité, au travers d’une architecture coloniale préservée au milieu de laquelle, des constructions récentes s’intègrent parfaitement, le village se compose d’habitations aux façades vieillies par les agressions du temps, constituées de toitures rougeâtres.

Arpentant de petites ruelles de latérite, le visiteur est transporté dans un passé qui semble tout droit sorti des livres d’histoire.

Si Akréssi comporte une petite place et quelques bâtiments religieux, son attrait réside surtout en l’extraordinaire paysage verdoyant qui l’entoure. Village essentiellement basé sur l’agriculture qui s’érige sur un relief collinaire, il comporte dans ses faubourgs directs, des plantations variées donnant la part belle au cacao, au café, à la banane, au palmier, à l’hévéa, à l’ananas et au manioc.

Non loin, sur les bords du fleuve Bia, la ville luxuriante : « Aboisso » est un centre culturel, qui regorge de bars et de restaurants, intégrés dans une ville moderne et dynamique.

Bouaké

Ville du coeur du pays, composée de 832 371 habitants, Bouaké se trouve à un croisement commercial important sur un relief plat et peu élevé, avec une importante constellation de villages autour d’elle.

Connue pour son marché de gros, l’un des seuls en Afrique de l’Ouest, la ville, la deuxième la plus peuplée du pays est composée majoritairement de membres de l’ethnie : « Baoulé ».

Bouaké est recouverte d’une savane boisée et elle est traversée par la rivière Kan, ce qui lui permet de bénéficier d’une agriculture développée, essentiellement tournant autour du cacao et du café.

Dotée d’infrastructures modernes et d’un bon réseau de route, Bouaké pourrait présenter de primes abords, peu d’intérêts. Néanmoins, elle possède de nombreuses rues animées et marchandes. Parmi les lieux de culte, la ville compte de nombreuses mosquées musulmanes ainsi que quelques églises et temples dont la plus célèbre est la cathédrale de l’archidioscèse.

La nuit, la fête bat généralement son plein et il n’est pas rare de croiser des locaux effectuer la fête à même les rues, autour de bars ou de vendeurs de rue proposant du poulet grillé ou du poisson braisé, le tout accompagnés par une musique rythmique endiablée.

Tous les jours, la ville est animée par le marché quotidien de la cathédrale, qui permet à la ville de bénéficier d’une frénésie mouvante. Alors que les pousse-pousse déplacent de grandes quantités de marchandises, les locaux se pressent dans les différents stands proposant les meilleurs produits. Ici, tout se vend et tout d’achète. Les fruits sont colorés et remplissent des étals bien fournis. Le bruit se mêle aux agréables fragrances pour des scènes de vie uniques qui marquent les esprits en dévoilant une ambiance générale exceptionnellement humaine.

Parc national de Taï

A l’Ouest du pays, à proximité de la Guinée et du Liberia, la parc national de Taï s’étend sur 4 540 kilomètres carrés et comprend l’une des dernières forêts primaires d’Afrique qui se prolonge au Nord par la réserve du N’Zo.

En 1926, le site devient un parc refuge de la région forestière du Moyen-Cavally et du Bas-Cavally avant de devenir une réserve spéciale de Faune en 1933, puis une forêt classée de Taï Hana en 1955. Ce n’est qu’en 1972 que la parc national de Taï est constitué. En 1981, il est inscrit sur la liste du patrimoine naturel mondial de l’humanité.

Considéré comme le plus beau parc naturel du pays, il est riche en biodiversité et comprend un milieu varié en termes de faune et de flore. Le Parc national de Taï comprend ainsi : 234 espèces d’oiseaux dont 15 d’intérêt mondial, 50 espèces d’amphibiens, 63 espèces de reptiles et 140 espèces de mammifères.

Au niveau de la flore, le parc possède un patrimoine unique, riche de plus de 1200 espèces végétales.

Le Parc national de Taï est drainé par de nombreux cours d’eau permanents qui se partagent entre deux grands bassins versants et deux bassins de petits fleuves côtiers : bassin du Sassandra Le nord du massif, bassin du Cavally et bassins des petits fleuves côtiers : « San Pedro et Néro ».

Constitué de nombreux sentiers balisés, le parc accueille les visiteurs qui souhaitent découvrir un joyau naturel préservé ; il est possible d’y bivouaquer ou d’effectuer des randonnées, seuls ou accompagnés d’un guide pour atteindre le mont Niénokoué, montagne sacrée du peuple Krou, qui permet d’avoir une vue magnifique sur la canopée.

Région de Korhogo

Alors que nous entrons dans la région de Korhogo, dans le Nord-Est du pays, en direction du Burkina Faso, nous découvrons un des nombreux villages qui dévoilent toute la splendeur de ce territoire.

Dans l’un des villages, nous sommes appâtés par deux femmes qui rentrent du champ et qui à l’entente de la musique de notre voiture, commencent à danser sur le bord de la route, l’une d’entre elles se dandinant avec un enfant de bas-âge dans les bras.

Nous nous rendons dans ce bourg qui se situe à proximité de Kasombarga, un village de forgerons qui comporte une belle mosquée du XVII ème siècle et parcourons ses petites ruelles dans lesquelles, les habitants nous accueillent avec le sourire. Nous découvrons les cases rectangulaires construites avec un mélange de boue et de chaume et sommes transportés dans un univers d’une authenticité inimaginable.

Dans la région, d’autres villages présentent des caractéristiques fortement intéressantes. Si Katia et Waraniéné  sont des villages de tisserands, Koni est un autre village de forgerons, avec des hauts-fourneaux traditionnels pour le travail du fer.

Fakaha, quant à lui est un village célèbre pour ses toiles peintes faites de motifs sénoufos sur une étoffe de coton. Elles sont réputées pour avoir été une source d’inspiration de Pablo Picasso dans les années 1930, lors de son discret séjour entre ses murs.

La région comporte des paysages arides, constitués de routes de sables rouges et d’une nature préservée. En arpentant cet univers qui semble à première vue hostile, nous apprenons que son sous-sol regorge de minerais. A 100 kilomètres au Sud de la ville de Korhogo dans laquelle nous nous rendons, se trouve ainsi Tortya, une ancienne mine de diamants abandonnée par les grandes compagnies il y a une trentaine d’années mais qui fait toujours l’objet d’une exploitation artisanale. Plus proche de nous, nombre de mines variées sont encore exploitées.

Mais l’agriculture demeure une place forte de la région.

C’est ainsi que nous découvrons un village, invités par son chef. Dans une des maisons, et alors que plusieurs femmes cuisinent devant des enfants qui se lèchent les babines, nous nous voyons présenter la récolte de coton effectuée par les villageois.

Constitué en un monticule d’une douceur inégalée, le coton sèche avant d’être envoyé dans les manufactures où il servira à fabriquer vêtements ou linges de maison.

Une femme, particulièrement belle et vêtue d’habits traditionnels cuit dans un grand récipient, des aliments qu’elle transvase dans une cocotte cuisant sur un feu à même le sol.

Nous la regardons mouvoir ses petits bras en rythme et nous nous retenons pour ne pas goûter ce met appétissant qui cuit. Pendant ce temps, dans le village, le temps semble avoir suspendu son cours.

Surnommée la « cité du Poro », Korhogo est  située à 635 kilomètres d’Abidjan et elle est la capitale du district des Savanes et le chef-lieu de la région du Poro. Capitale du peuple Sénoufo, la ville est un point de passage vers le Mali et le Burkina Faso.  Le « mont Korhogo », d’origine volcanique  domine le secteur. Korhogo reste la plus grande ville du territoire et accessoirement, troisième bourgade la plus peuplée du pays avec ses 440 000 habitants. La position de carrefour de la ville de Korhogo correspond à son activité commerciale matérialisée par un marché important dont l’activité est permanente. Son marché central tchédal dégage une atmosphère unique où les fruits qui se vendent sont mélangés avec des biens de premières nécessités.

Korhogo comporte une belle mairie à la façade verte et le musée : « Péléforo Gbon Coulibaly » qui présente plusieurs expositions permanentes constituées de biens artisanaux locaux. La ville dispose du centre culturel Womiengnon qui a fait l’objet d’importants travaux de rénovation ainsi que d’une salle de cinéma fermée.

Un peu excentré, Natio est un ancien village devenu un quartier de Korhogo. Le quartier est connu pour la fabrication du beurre de karité utilisé pour ses propriétés tant culinaires que cosmétiques. Un quartier entier : « le quartier Koko », regroupe les nombreux sculpteurs de la ville qui fabriquent des objets en teck ou en bois de fromager, notamment des reproductions des objets traditionnels : « sénoufos ».

Aux côtés de mosquées musulmanes, Korhogo compte de nombreux édifices catholiques. Parmi les plus célèbres, notons : « la cathédrale, l’église méthodiste unie, l’union des Églises baptistes missionnaires ».

Yamoussoukro

Située à l’intérieur des terres, à 250 kilomètres d’Abidjan, Yamoussoukro est la capitale politique du pays. Peuplée de 340 000 habitants, elle présente à la différence d’autres villes de Côte d’Ivoire, une ambiance bien plus posée et une architecture moderne, constituée d’édifices contemporains et de larges avenues, dont nous faisons connaissance en entrant dans la ville.

Devenue capitale politique de la Côte d’Ivoire en mars 1983, Yamoussoukro a été développée sur les bases du village natal du président Houphouët-Boigny en bénéficiant d’un plan d’urbanisme personnalisé. C’est ainsi qu’immédiatement, nous sommes surpris de découvrir au travers de ses larges avenues, des bordées de rangées d’arbres parfois doubles, de bas-côtés amples engazonnés et de nombreux espaces boisés.

Dans les rues, étonnement peu de monde pour l’espace disponible. Il faut dire que la plupart des institutions politiques et administratives nationales siègent toujours à Abidjan, capitale économique du pays et ancienne capitale officielle.

Yamoussoukro donne de primes abords, l’impression d’être une capitale fantôme, à la fois trop grande, trop imposante pour un nombre réduit d’habitants, un peu à la manière des capitales du Myanmar et du Bélize.

Yamoussoukro se situe dans un relief plat, recouvert d’une savane arborée et traversée par des cours d’eau dont la Marahoué et le N’Zi, deux affluents du Bandama. La ville est organisée autour de l’axe principal qui conduit vers le Nord du pays et autour duquel a été construite la gare routière.

Après avoir visité la Basilique Notre Dame de la paix qui se trouve en banlieue proche, nous nous rendons au lac aux crocodiles qui se trouve non loin du palais présidentiel.

Le lac des caïmans sacrés comporte près de 200 crocodiles du Nil, qui sont nourris quotidiennement par leurs gardiens. Sur place, alors que nous tentons en plein soleil d’apercevoir les animaux dont seules les têtes émergent de l’eau, nous apprenons que le site est sensible depuis quelques temps, du fait de l’accident qui a conduit les reptiles à dévorer un de leurs soigneurs.

Nous sommes suffisamment prévenus pour ne pas avoir envie de nous en approcher un peu trop et gardons nos distances, ce qui n’enlève en rien l’attrait du site que nous parcourons sur un sol ocre qui longe les bassins.

Lorsque nous rejoignons le centre, la capitale dévoile ses formes. Constituées autour de la gare routière, véritable lieu de vie et d’échanges, les  rues comportent concomitamment des maisons construites en parpaings et recouvertes de toits en tôle et des quartiers organisés selon le système de la cour collective autour de laquelle sont construites plusieurs habitations en banco. La ville comporte également d’immenses boulevards et éclairés en permanence, mais souvent vides de monde.

La ville est dotée de bâtiments grandioses pour abriter les institutions du pays : la Maison des députés, construite par la Chine, la fondation Félix-Houphouët-Boigny, le Centre culturel Yaouré et le palais présidentiel en sont les édifices les plus spectaculaires.

Dans le domaine religieux, la ville comporte essentiellement des lieux de culte catholique. Le plus célèbre reste la basilique Notre Dame de la Paix, mais il convient de ne pas oublier la cathédrale Saint Augustin, l’église méthodiste unie Côte d’Ivoire, l’union des Églises baptistes missionnaires en Côte d’Ivoire et l’assemblées de Dieu.

La religion musulmane n’est pas en reste et outre des mosquées disséminées dans la ville, la Grande Mosquée révèle au travers de sa conception moderne, un bijou de l’architecture ivoirienne. Cette dernière étant facilement reconnaissable grâce à ses tours rectangulaires remplaçant les traditionnels minarets.

Le parc animalier d’Aboukouamékro, s’étend sur 20 430 hectares et abrite des rhinocéros, des girafes, des buffles, des bubales, des antilopes, particulièrement des guib harnachés et des cobes de Buffon, et de nombreuses autres espèces animales ; il se situe à 50 kilomètres au Nord de la ville.

Le parc de la Marahoué, d’une superficie de 101 000 hectares et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO se situe également dans la région, près de Bouaflé. Il réunit des paysages de savane et une forêt vierge ;  il abrite de nombreuses espèces animales :  « éléphants, cynocéphales, crocodiles, antilopes, bubales, hippopotames, babouins, panthères, civettes, phacochères, ainsi que plus de trois cents espèces d’oiseaux ».

A proximité, les plantations de Toumbokro formant un verger planté de 1 500 hectares de cacaoyers et de 527 hectares de caféiers méritent également le détour. Tout comme le  parc Guiglo dans lequel nous nous rendons et qui se situe situé à proximité de la résidence privée de l’ancien Président de la République, au Nord-Est de la ville.

Le parc englobe une plantation de 150 hectares de caféiers, cacaoyers, bananiers et de kolatiers ; il a été créé en 1927 et il est entièrement clôturé.  Sur place, alors que la nuit pointe le bout de son nez, nous pouvons découvrir à notre aise, les techniques de travail des agriculteurs, ainsi que des arbres dont notre guide qui nous a conduit sur place avec son véhicule affichant au compteur 999 999 kilomètres, nous abreuve d’explications.

Alors que nous arpentons un petit chemin, nous tombons nez à nez sur un feu qui nous entoure. Mais rien de bien méchant, nous affirme notre guide qui nous explique que cette destruction sert à annihiler les mauvaises herbes pour permettre aux arbres de mieux respirer.

Abidjan

Ancienne capitale administrative et politique du pays jusqu’en 1983, Abidjan, située au Sud de la Côte d’Ivoire est peuplée de 5 616 633 habitants. Considérée comme le carrefour culturel Ouest-Africain, la ville connaît une forte industrialisation et une urbanisation importante tout en comprenant la plupart des institutions administratives et politiques nationales du pays.

Au bord du golfe de Guinée et traversée par la lagune Ébrié, Abidjan s’étend sur 12 kilomètres du Nord au Sud et sur 10 kilomètres d’Est en Ouest.

La ville est constituée de nombreux quartiers, qui présentent chacun des spécificités propres.

Abobo est la deuxième commune la plus peuplée de la ville. Constituée d’habitats populaires, elle s’est développée autour de la gare. Adjamé, quant à elle englobe de nombreux commerces et elle comporte une gare routière importante qui permet de rejoindre tout le pays ainsi que les pays voisins.  Yopougon est la commune la plus étendue et la plus peuplée d’Abidjan ; elle regroupe des zones industrielles et résidentielles. Le Plateau est le centre des affaires à qui les grands immeubles donnent un aspect très moderne. En outre, il est également le centre administratif, commercial et financier de la Côte d’Ivoire.

Si Attécoubé  comprend la forêt du Banco , Cocody est réputée pour ses la beauté de ses maisons. Koumassi  est un quartier populaire et Marcory, Biétry et zone 4 sont connus pour être des zones résidentielles.  Port-Bouët est un quartier populaire en bord de mer. Dans le domaine des activités touristiques,  Vridi est le quartier des plages très fréquenté chaque week-end et Treichville abrite le port autonome d’Abidjan ainsi que de nombreux commerces et entrepôts.

En entrant dans la ville, nous traversons une partie de Cocody, sa banlieue constituées de routes bien larges. Nous découvrons ainsi un quartier moderne ayant connu un développement à l’européenne avec la construction de grandes tours de bureaux, et d’immeubles d’habitations modernes. Le quartier de Cocody abrite aussi de nombreuses villas en bois de plein-pied ou à un étage, au milieu de vastes jardins dans lesquels règnent une végétation luxuriante

Une fois Cocody dépassé, nous arpentons les quartiers traditionnels de Treichville  avant de rejoindre la lagune Ébrié qui nous dévoile ses contours. L’emplacement semble nous transporter dans un autre univers, une sorte de village balnéaire avec un horizon à perte de vue. Autour de la lagune, plusieurs panneaux publicitaires avec en arrière-fond, la ville d’Abidjan et son tumulte dont sur le site, il ne subsiste aucune trace, tant le calme règne.

Après avoir circulé quelques minutes, nous rejoignons la cathédrale, qui dévoile ses façades de couleurs blanches, agrémentées d’un bleu qui en intensifie la beauté. Quelques inscriptions liturgiques sont génératrices d’un attrait certain. De nombreuses autres églises sont présentes dans la ville.

Nous rejoignons ensuite la  Grande Mosquée du Plateau, bâtie sur une superficie d’environ 7 500 mètres carrés, qui compte trois grands portiques qui donnent accès à une esplanade de 3 500 places et une salle de prière de 3 000 places.

Toujours sur le Plateau, l’hôtel de ville est un formidable exemple d’architecture moderniste. Au travers de ce grand bâtiment qui semble perforer le ciel, œuvre de l’architecte : « Henri Chomette », le quartier du Plateau dévoile sa force. Aux côtés du bâtiment, le palais présidentiel est un autre exemple d’architecture moderne comportant une certaine touche d’authenticité.

Le quartier du Plateau comprend également l’Institut Français et deux musées : le musée des civilisations, ainsi que le musée national qui possède une collection d’art ivoirien au travers de statues, de masques, de bijoux, d’outils, de portes sculptées et d’instruments de musique issus de toutes les régions du pays.

Dans le domaine culturel, d’autres musées restent accessibles aux visiteurs. A Abobo, citons non loin du Centre d’Action culturelle, un bâtiment architecturalement intéressant : «  le musée des cultures contemporaines Adama Toungara ». Cocody comporte également de nombreux musées. Outre le musée municipal, le musée d’art contemporain expose nombre d’œuvres modernes au symbolisme fort qui se trouvent à proximité des centres culturels Comoé et un peu plus loin, Ourebi.

Après un petit détour au Centre artisanal de la ville d’Abidjan du quartier Treinchville, un centre aux petites échoppes de brique rouge dans lesquelles, il est possible de dénicher toutes sortes d’objets d’art africain et diverses étoffes, nous nous rendons au grand marché municipal en prenant le temps de faire un arrêt sur la bande lagunaire du quartier de Vridi constituée de plages entourées de palmiers et de cocotiers.

Au milieu des stands dans lesquels règnent une ambiance unique, nous arpentons des petites ruelles accompagnées d’un rythme sonore assourdissant. Les vendeurs et vendeuses, à grands renforts d’appels à l’achat tentent d’écouler leurs produits.

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Les étals sont bien fournis et l’ambiance générale y est excellente, aidée par la bonne odeur des barbecues fournissant en même temps de bidoches fraîches, des fumées qui emplissent le marché.

Après avoir visité le marché couvert, nous sommes alpagués par de nombreux vendeurs, dont une femme fortement sympathique qui souhaite nous présenter sa marchandise : des escargots vivants de grandes tailles qui nous ne nous empêchons pas de prendre en main. Les mollusques ne nous donnent pas envie, surtout lorsqu’ils laissent sur nos doigts, une grande bande de bave.

Grand  Lahou

Région côtière qui se situe à une centaine de kilomètres d’Abidjan, Grand-Lahou est également une ville qui se trouve sur le territoire des Grands-Ponts qui permettent de circuler le long de l’Atlantique, constitué d’un morcellement de terres et de lagunes. Peuplée de 20 000 habitants, Grand-Lahou possède un beau petit centre ainsi qu’une plage appréciée des locaux.

Ville-côtière, Grand-Lahou permet de rejoindre de nombreux points d’intérêts, dont le parc national d’Azagny dans lequel vivent des éléphants, des buffles et des chimpanzés.

A proximité, les lagunes : « Ebrié et Tagba » représentent un formidable vivier pour l’observation des animaux. Pour quelques euros, il est possible de réserver un piroguier avec lequel, cette immersion dans une nature luxuriante revêtira tout son sens.

Accessible en pirogue, le village de Lahou-Kpanda dénote un côté authentique préservé ; le visiteur, après un trajet en embarcation traditionnelle, pourra faire la rencontre avec des pêcheurs locaux et découvrir d’anciennes maisons coloniales à l’abandon.

Toujours accessibles en pirogue, les îles aux chimpanzés et d’Ahougnanfoutou sauront séduire les amoureux d’une nature sauvage.

Hors des sentiers battus, Tiagba, unique village lacustre de la Côte d’Ivoire accueille les étrangers avec le sourire. Son centre comporte nombre de maisons colorées et constitue un intérêt certain de ce village traditionnel.

Conclusion

Notre séjour en Côte d’Ivoire a été galvanisant. Outre un pays magnifique et moderne que nous avons découvert, nous sommes également ravis d’avoir pu côtoyer une population chaleureuse et accueillante, partagée entre une envie de préserver ses traditions et ouvert au développement.

Le pays en lui-même possède un paysage composé de forêts et de savanes, une fusion entre mer et montagne intéressante qui offre aux voyageurs, la possibilité d’activités étendues.

Ancienne colonie française, le pays a su conserver les infrastructures du passé pour les mettre en valeur, afin de développer le tourisme sur une terre à la potentialité étonnante. Une recommandation totale et un véritable coup de cœur.