D’une superficie totale de 4033 km2, l’archipel du Cap Vert compte une population de 538 535 habitants répartis sur 10 îles dont une inhabitée.

L’archipel se divise en deux séries d’îles : au sud les îles de    Sotavento (Brava, Fogo, Santiago et Maio) et au nord les îles de Barlavento (Boa Vista, Sal, São Nicolau, Santa Luzia, São Vicente et Santo Antão). Santiago comprend à elle seule plus de la moitié de la population du pays, dont la capitale Praia.

Le pays se trouve au large des côtes du Sénégal et a pour monnaie officielle l’Escudo. Au 1 er janvier 2019, 1 euro équivaut à 110 escudo. Le Cap Vert possède quatre aéroports internationaux sur les îles de Praia, Sal, Boa Vista et Sao Vicente.

Les villes principales sont les villes de Praia, la capitale qui se trouve sur l’île de Santiago et la ville de Mindelo qui se trouve sur l’île de Sao Vicente.

D’un point de vue historique, les îles du Cap Vert sont inhabitées jusqu’à l’arrivée des colons européens. L’archipel est découvert par des explorateurs génois et portugais vers 1456. En 1462, les Portugais parviennent à Santiago et fondent une colonie, Ribeira Grande (aujourd’hui Cidade Velha). Néanmoins, des traces de passage des grecs et des arabes existent bien avant la colonisation portugaise, essentiellement sur l’île de Sal.

Au XVI èm siècle, l’archipel prospère grâce aux bénéfices tirés de la traite négrière transatlantique. Des pirates attaquent occasionnellement les bâtiments portugais. Après une attaque de la France en 1712, le déclin de la capitale Cidade Velha s’amorce au profit de Praia, qui devient la nouvelle capitale du pays.

Le déclin du commerce des esclaves au XIX èm siècle provoque une crise économique mais le pays garde son aura international en restant un point culminant du commerce maritime mondial. Même si les sécheresses chroniques dues à la déforestation entrainent souvent des famines régulières. Ces difficultés économiques créent dans la population des des mécontentements qui deviennent de plus en plus violents, mécontentements écrasés avec violence par les colons.

Afin d’apaiser la situation politique et satisfaire le mouvement nationaliste émergent, le Portugal modifie le statut juridique du Cap-Vert en 1951 : de simple colonie, l’archipel devient un territoire d’outre-mer. À partir de 1956, les indépendantistes du Cap-Vert et de la Guinée portugaise s’allient pour former le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).

Le PAIGC exige alors des améliorations sur les plans économique, social et politique au Cap Vert et en Guinée portugaise, posant ainsi les bases des mouvements indépendantistes de ces deux nations.

En 1972, les troupes du PAIGC contrôlent la plus grande partie du territoire de la Guinée portugaise, malgré la présence de soldats portugais, mais l’organisation ne parvient pas à s’emparer des îles du Cap Vert. La Guinée déclare son indépendance en 1973 et est reconnue indépendante en septembre 1974 par le Portugal : elle devient la Guinée-Bissau. Déstabilisé par des problèmes politiques internes, le Portugal ne peut s’opposer au retour en force du PAIGC au Cap Vert, soutenu depuis la Guinée-Bissau. Le 30 juin 1975, les Capverdiens élisent une Assemblée nationale à laquelle le Portugal reconnaît la souveraineté le 5 juillet.

Dès 1975 est envisagée la réunion du Cap Vert et de la Guinée-Bissau. Le coup d’État en Guinée de novembre 1980 provoque un refroidissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Le système à parti unique est officiellement aboli le 28 septembre 1990, et les premières élections libres au Cap Vert ont lieu en janvier 1991 qui devient indépendant.

En raison de sa stabilité politique et de la régularité des élections, le Cap Vert est considéré comme l’un des pays africains les plus démocratiques. Le 23 juillet 2008, le pays devient membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).