Etat de l’Europe de l’Est faisant partie des Balkans, la République de Serbie a une superficie de 77 474 km2 pour une population de 7 111 973 habitants.

Le pays a une frontière terrestre avec le Kosovo, la Hongrie, le Croatie, la Bosnie-Herzégovine, la Macédoine, la Bulgarie et la Roumanie.

Le pays a pour capitale Belgrade ; les autres villes sont : Nis, Novi Sad, Subotica.

La monnaie officielle est le Dinar serbe ; en 2018, 1 Dinar vaut 0,0084 euros.

Les occupations humaines sur le territoire datent de la Préhistoire. Mais à partir du Moyen-âge, le territoire est peuplé par des tribus slaves qui fondent tout d’abord plusieurs territoires autonomes avant d’être unifiés dans un Empire serbe par l’Empereur Stefan Dusan au XIV èm siècle.
Mais, en 1371, après la conquête du territoire par les Ottomans, différents rois serbes successifs perdent la vie, ce qui amène l’Empire Ottoman a annexé le pays.
Entre 1459 et 1804, la Serbie ottomane subit trois invasions autrichiennes alternant ainsi certains pans de territoire partagés entre les Ottomans et les Autrichiens. Cependant, les Ottomans sortent majoritairement gagnants de ces affrontements et règnent d’une main de fer sur le pays.
Entre 1804 et 1813, une première révolte des serbes contre l’envahisseur Ottoman aboutit à l’avènement d’un sentiment nationaliste ; en 1815, une seconde révolte amène la création de la principauté de Serbie.
Les Turcs tentent de mater la rébellion dans le sang ; les Serbes s’allient avec les Russes qui parviennent à chasser les Ottomans. En 1878, la Serbie accède à l’indépendance et met en place un régime démocratique ou du moins considéré comme tel, tout en étant occupé par l’Empire d’Autriche-Hongrie.
En 1914, la France pousse le dirigeant du pays à mettre en place un régime plus autoritaire. En 1915, le pays est occupé par les puissances centrales, puissances desquelles il est libéré en 1918 avec le soutien des forces alliées. En 1921, la Yougoslavie qui regroupe plusieurs pays des Balkans voit le jour.
En 1941, la Yougoslavie est envahie par l’Allemagne nazie. Un grand mouvement de résistance se met en place dans le pays. Libéré, le pays voit à sa tête Tito qui prend le pouvoir en 1945. Une nouvelle Yougoslavie fédérale et communiste émerge.
En 1980, Tito décède ; le nationalisme remplace le communiste comme système politique.
En « surfant » sur le nationalisme serbe, Slobodan Milošević, alors numéro deux de la Yougoslavie, profite de la montée des tensions au Kosovo-et-Métochie pour se faire élire président de la Serbie en mai 1989. La Slovénie et la Croatie déclarent leur indépendance le 25 juin 1991, suivies en 1992 par la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine. Les populations serbes de Croatie et de Bosnie-Herzégovine refusant de quitter la Yougoslavie, puis demandant leur rattachement à la Serbie, un conflit militaire éclate : les guerres de Yougoslavie.
Dans la nouvelle Yougoslavie de 1992, il ne reste que la Serbie et le Monténégro. Mais en Serbie, le Kosovo revendique à son tour l’indépendance.
Le gouvernement de Slobodan Milošević, qui avait commencé ici sa métamorphose du communisme vers le nationalisme, intervient brutalement pour supprimer l’autonomie de cette région : la guerre éclate entre les autorités serbes et l’UCK albanophone. La violence et les déplacements de populations sont suivis par l’intervention de l’OTAN lors de la guerre du Kosovo.
En 1999, l’Otan procède à des frappes aériennes obligeant la Serbie à quitter le Kosovo. La région passe sous l’administration des Nations unies en vertu de la résolution 1244 du Conseil de sécurité. En octobre 2000, Slobodan Milošević et son gouvernement sont renversés.
Le 4 février 2003, la Yougoslavie restreinte cesse définitivement son existence : le Parlement accepte la création d’une nouvelle fédération aux liens très lâches, limitée aux deux États restants, sous le nom de Serbie-et-Monténégro. À la suite de l’indépendance du Monténégro, proclamée le 3 juin 2006, le Parlement serbe adopte dès le 5 juin 2006 une déclaration faisant officiellement de l’État serbe le « successeur » de l’ancien État commun de Serbie-et-Monténégro
Le 22 décembre 2009, la Serbie effectue une demande d’adhésion formelle à l’Union européenne.
Le 25 octobre 2010, le Conseil des ministres fait franchir une première étape vers l’adhésion en annonçant la transmission de la candidature à la Commission européenne. Cette décision fait suite à la volonté d’apaisement des relations avec le Kosovo, que la Serbie a manifestée en signant à l’ONU une résolution appelant au « dialogue ».
Le 1er mars 2012, les 27 pays de l’Union européenne ont décidé d’octroyer à la Serbie le statut de candidat.