Les incontournables de Bulgarie
Pays d’Europe de l’Est frontalier de la Roumanie, de la Turquie et de la Serbie de la Macédoine du Nord et de la Grèce, la Bulgarie, du fait de son intégration dans l’Union européenne s’est ouverte progressivement au tourisme ces dernières années. Nous avons ainsi effectué la visite de ce pays et vous en décrivons les incontournables à ne pas louper pour y réussir votre séjour.
Ex-République soviétique, la Bulgarie est l’un des derniers pays européens à avoir intégré l’union européenne, quand bien même elle ne fait pas encore partie de l’Espace Schengen, ce qui explique les temps d’attente assez longs aux frontières. Ainsi, cette ouverture à l’Ouest lui a permis de se développer et au travers de ce développement, d’acquérir les codes de vie à l’occidentale.
Néanmoins, la présence de l’influence soviétique, dont elle essaye de se défaire trouve encore un écho au sein d’une population tiraillée entre ses origines et la modernisation de son quotidien.
En ce sens, la Bulgarie est un des rares pays d’Europe où nous avons rencontré un tel découpage de la population qui revêt les stigmates d’une sorte de dichotomie comportementale. A savoir, un accueil chaleureux émanant d’une partie d’entre elle et à contrario, un rejet de l’autre.
D’une manière globale, le pays est réellement attractif. Il possède une multitude de paysages exceptionnels, partagés entre mer et montagnes. Le coût de la vie y est moindre qu’en France, de l’ordre de 40% et les infrastructures sont de belles qualités, avec des autoroutes neuves et des routes qui permettent de circuler en toute sécurité.
Malheureusement, la Bulgarie est également le seul pays en Europe dans lequel nous avons subi quelques déconvenues. Et ce, uniquement dans la capitale Sofia. Avec la police de stationnement tout d’abord qui nous a mis un sabot nous obligeant en tant qu’étrangers à payer un forfait de parking que nous ne devions pas, étant donné que nous nous trouvions dans une zone gratuite et avec le vol du logo de notre véhicule dans un parking privé et surveillé, un acte émanant certainement du gardien, de mèche avec le ou les complices qui a fait semblant de ne pas savoir de quoi on lui parlait.
Précisons que circuler dans le pays sur les autoroutes et certaines routes nationales nécessite l’achat d’une vignette vendue dans les différentes frontières. Cette vignette peut également s’acheter sur Internet. Durant notre voyage, nous avons croisé à de nombreuses reprises une branche de la police mandatée pour procéder aux vérifications des immatriculations qui sont effectivement rattachés à cette vignette. Les amendes pour son absence peuvent être très onéreuses.
Malgré ces deux petites déconvenues, le pays nous a permis en deux temps, de découvrir toutes ses merveilles que nous vous retranscrivons au sein de cet article.
Pour tous ceux qui souhaitent voir l’intégralité de notre grand tour du pays, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/bulgarie-le-grand-tour-du-pays-recit-de-voyage/
Pour tous ceux qui souhaitent découvrir en photos, notre première incursion en Bulgarie, avec la visite de Plovdiv et de la mer Noire, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/bulgarie-le-grand-tour-du-pays-recit-de-voyage/
Bojentzi
Non loin de Veliko Tarnovo, Bojentzi, peuplée de 36 habitants, transporte les visiteurs immédiatement dans le passé, la ville étant proclamée depuis 1964 : « réserve architecturale et historique » qui interdit les constructions des bâtiments ne respectant pas son style urbain.
Ainsi, en entrant dans la ville, en longeant une sorte de chemin de pierres datant de l’époque romaine, nous découvrons une petite place entourée de maisons constituées de deux étages, le premier étant réservé aux boutiques, le deuxième, aux habitations.
En continuant notre progression, nous découvrons des maisons emplies de charmes, constituées de toits recouverts d’ardoise et de murs aux pierres apparentes. Les ruelles à Bojentzi sont dallées de pierres.
L’église du Prophète-Élie, à trois nefs, a été construite en 1840. A l’instar des maisons, l’église est une manifestation concrète de la préservation du village, un peu à la manière d’une ville musée.
Baltchik
Sur les rives de la Mer Noire, Baltchik, peuplée de 12 913 habitants a été fondée vers l’an 3000 avant Jésus-Christ, par les Thraces. Du fait de son emplacement à proximité de la côte d’or bulgare et de son passé, elle est une des villes les plus touristiques de la côte.
La ville comporte 5 églises orthodoxes, dont 4 accueillent toujours des offices. La plus ancienne d’entre elles est l’église Saint-Nicolas, construite au milieu du XIXème siècle.
Grâce à son port de plaisance, la ville attractive est inscrite sur la liste des 100 endroits incontournables à découvrir dans le pays avec pour bâtiment central, la résidence de la reine Marie de Roumanie, dont le palais est relativement bien conservé et qui comprend son mobilier d’antan.
La plupart des bâtiments du complexe ont été réaménagés pour les besoins du tourisme et certains anciens moulins ont été conservés et reconstruits. D’autres bâtiments ont été transformés en restaurants ou hébergements touristiques dont les principaux se trouvent sur la jetée, le long de la mer.
Si deux musées sont importants : le musée historique qui présente le résultat des fouilles effectuées dans la ville et la galerie d’art possédant dans ses œuvres des peintures du peintre bulgare : « Vladimir Dimitrov-Maïstor » les visiteurs apprécient particulièrement du site, le jardin botanique, autrefois parc du château.
Le jardin, sur une surface de 6,5 hectares abrite 2000 variétés de plantes englobant 85 familles et 200 genres. Il comprend également une collection de grands cactus en extérieur, sur près de 1 000 m2.
Bansko
Située dans le massif du Pirin, dans le Sud de la Bulgarie, Bansko qui se trouve à 925 mètres d’altitude est peuplée de 9212 habitants. Station de ski appréciée, Bansko possède de nombreux hôtels de luxe et tout autant de restaurants.
Lorsque nous entrons dans la ville, nous nous garons sur un parking gratuit et parcourons à pied son centre piéton. Nous découvrons outre des commerces divers et variés, une architecture urbaine unique constituée de maisons du XVIIème siècle.
Ces maisons fortifiées, propriétés de riches paysans, témoignent du caractère défensif des habitants d’antan, qui se protégeaient ainsi des attaques émanant de l’Empire ottoman. Certaines d’entre elles se visitent : « Velyanov, Sharéna, Pénéva et Hadji Rousko » et les touristes peuvent y découvrir outre leur isolation du monde extérieur au travers de leur construction en pierres et poutres solides, plusieurs pièces secrètes. De l’extérieur, elles dévoilent des portes épaisses et ferrées, et se protègent à l’aide de meurtrières dans les murs.
Nous faisons un arrêt dans un commerce local afin de manger une gaufre agrémentée de chocolats chauds et de guimauves.
En revenant sur nos pas, nous apercevons l’église Sainte Trinité, datant de 1885, qui dénote ce côté assumé de la renaissance bulgare.
Dans la rue principale, nous tombons nez à nez sur une grande tour avant de rejoindre une belle petite place qui comprend un monument fort intéressant. Sur un sol au semblant de pierres taillées comme du marbre, un moine en bronze surplombe une vague constituée de plusieurs socles exposant des inscriptions liturgiques.
Koprivchtitsa
A 110 kilomètres au Sud de Sofia, dans la montagne Sastinska Sredna Gora, Koprivchtitsa est une ville musée créée au XIVème siècle et conservant un style architectural unique, qui se dévoile au travers d’une magnifique vue sur ses demeures bien avant d’entrer dans la bourgade, lui donnant un côté charmant sorti tout droit du passé.
Lorsque nous rejoignons la place centrale, nous tombons nez-à-nez sur un petit ruisseau surplombé par plusieurs ponts. Sur les allées de verdure longeant le lit du ruisseau, un homme, débroussailleuse à la main entretient comme il peut, ce décor de campagne bucolique.
Nous dépassons le monument commémoratif Apriltsi rendant hommage aux héros d’avril 1876 qui jouxte la place principale et nous nous enfonçons dans le village, constituée de maisons traditionnel bulgare du XIXème siècle, ayant appartenu à nombre d’artistes ayant marqué de leur empreinte, le pays.
Nous admirons ces maisons que nous longeons dont les plus importantes sont visitables moyennant un petit droit d’entrée. Parme les plus célèbres, notons les maisons de : « Dimtcho Debelyanov, Lyuben Karavelov, Georgi Benkovski, Naiden Gerov, Todor Kablechkov et les maisons Oslekov de 1856 et Lyutov de 1854 »
Nous décidons de visiter l’une d’entre elles ; nous commençons notre visite par le rez-de-chaussée, conservé dans son jus, mais agrémenté d’une scénographie intéressante. Dans les différentes pièces qui se succèdent, des mannequins vêtus de costumes traditionnels donnent une idée brillante de la vie d’antan.
Nous poursuivons la visite de l’étage, avant de quitter la maison pour rejoindre l’église Sveta Bogoroditsa, édifiée à l’emplacement d’une ancienne église détruite par les Turcs. Le bâtiment qui comprend un petit cimetière avec les tombes de : « Todor Kablechkov et de Dimtcho Debelyanov » se découvre en flânant au milieu des tombes et autres monuments commémoratifs.
Nous faisons la connaissance d’un homme qui se déplace dans une charrette tirée par deux ânes et pouvons profiter d’un bon café que nous prenons aux abords d’une autre place constituée de nombreux restaurants et de boutiques de souvenirs.
Le parc national du Pirin
Situé dans le Sud-Ouest du pays, le parc du Pirin est un parc national bulgare qui s’étend sur la majeure partie des montagnes Pirin, dans l’oblast de Blagoevgrad. Inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983, il comprend le mont Vihren, le deuxième sommet de la Bulgarie et reste frontalier avec deux réserves naturelles : Bajuvi Dupki-Džindžirica, l’une des plus anciennes réserves du pays, et Julen.
Le parc est très montagneux, et compte 79 pics dépassant 2500 mètres d’altitude, ce qui en fait un véritable paradis pour les randonneurs qui souhaitent y découvrir ses paysages constitués d’une flore riche de 1300 espèces de plantes supérieures, de 300 espèces de mousses et d’un nombre important d’algues. Trois étages de végétation sont différenciés au sein du parc : « une zone forestière, une subalpine et une alpine » du fait de la haute altitude relevée. Ces étages permettent à une vaste faune de s’y développer en toute tranquillité. Environ 2090 espèces et sous-espèces d’invertébrés y sont inventoriées, dont 300 espèces rares, 214 endémiques et 175 reliques, ainsi que 15 espèces incluses sur les listes d’espèces menacées au niveau international. En ce qui concerne les mammifères, près de 45 espèces y ont été répertoriées dont le chamois endémique des Balkans, ainsi que l’ours brun, le loup gris ou le chat sauvage.
Le parc est entouré de petits villages, ainsi que des curiosités géographiques uniques : « les pyramides de Melnik » Situées non loin de la ville éponyme et nécessitant un peu de marche, elles sont situées dans le parc et sont déclarées monument naturel. Formation unique, l’aspect actuel des pyramides a été créé par l’érosion du sol argileux et détonnant dans un paysage verdoyant ; elles pourfendent ainsi le ciel au travers de leur 100 mètres de hauteur. Certaines d’entre elles possèdent une caractéristique unique : la présence de plantes à feuilles larges et d’herbes à leur sommet.
Melnik
A la frontière du parc du Pirin, dans la municipalité de Sandanski, comté de Blagoevgrad, à 175 kilomètres au Sud de Sofia, et à seulement 30 kilomètres de la frontière avec la Grèce, Melnik, qui se prétend la plus petite ville de Bulgarie, compte 208 habitants.
En ses contrebas, le long de la route qui la traverse, nous faisons connaissance avec un petit parc dans lequel trône une majestueuse statue. Nichée sur un flanc, ce qui lui donne ce côté infranchissable et pentu, Melnik est traversée par une rivière, à sec lors de notre passage.
Mais du fait de son passé riche, la ville possède outre ses nombreux restaurants et cafés, des monuments architecturaux qui témoignent de l’essor économique de la ville lors de l’époque du renouveau.
En pénétrant dans le centre, nous ne pouvons pas manquer la maison du boyard ancienne résidence du despote Alexius Slav. Le bâtiment se situe non loin de deux autres maisons du renouveau : la maison Kordopulova et la maison Pashova.
La maison Kordopulova construite en 1754 et ayant appartenu à la riche famille : « Melnik Kordopulovi » est le plus grand bâtiment de la renaissance nationale bulgare dans le pays. La maison : « Pashova » quant à elle, a été construite en 1815 et ne peut être examinée que de l’extérieur en raison des activités de restauration qui s’y déroulent.
Dans la ville, se trouve l’église Saint Antonius construite en 1765. Un autre temple intéressant est l’église métropolitaine : « Saint Nikolas the Wonderworker » érigée au XIIIème siècle, qui continue d’être active en accueillant des offices. Deux autres églises valent le détour : les églises « Saint Pierre et Saint-Paul » et « Saint Jean le Baptiste »
Le Monastère : « La Vierge Marie Spileotisa » est située dans la partie Est de la colline : « Saint Nikola » au Sud de la ville. Les vestiges de l’église « St. Varvara » sont localisables dans la partie Nord-Est du territoire sous la maison : « Kordopulova »
Déclarée réserve naturelle et architecturale, la ville au travers de ses caves attire chaque année des milliers de touristes qui se pressent également pour y déguster un vin aux parfums de cerise mûre et d’herbes. Tout en visitant l’ancien poste de police datant de l’époque ottomane, conservé en face de la bibliothèque municipale.
A proximité immédiate de Melnik, outre les pyramides, se trouvent également les vestiges de l’église métropolitaine : « Saint Nikola» dans la partie centrale de la colline : « Saint Nikola » Seul le mur Ouest est conservé ainsi que quelques éléments de l’intérieur de l’église. En tant que centre de la vie ecclésiastique de la région, le monastère de Rozhen, à 5 kilomètres à l’Est de Melnik, vaut le détour en étant le plus grand monastère orthodoxe de la région du Pirin. Le monastère est relativement bien conservé.
Le monastère de Rila
Si le pays compte de nombreux bâtiments orthodoxes, le monastère de Rila inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983 est le plus célèbre d’entre eux. Situé dans le parc éponyme, le monastère a été fondé au Xème siècle par Saint Jean de Rila, un ermite canonisé par l’Église. Il se trouve à 120 kilomètres de Sofia.
Initialement, le monastère se trouvait à 4 kilomètres de son emplacement actuel, dans le lieu-dit Bélité Kilii (les Cellules Blanches). Le monastère actuel a été érigé en 1335 par le féodal Stéfan Dragolov surnommé : « Khrélyo » A grand coups de travaux et d’investissements l’homme bâtit l’église, les habitations des moines et la tour défensive à l’intérieur du monastère qui porte toujours son nom : « la tour de Khrélyo »
Obligés de vêtir des habits qui nous couvrent le corps, nous entrons dans la cour du monastère et sommes entourés des logements pour ascètes constituant un formidable complexe monastique, les logements s’étendant sur plusieurs étages et se trouvant sur de longs paliers.
Dans la vaste cour, un jardinier rempli ses sceaux d’eau, afin d’arroser les plantes qui se trouvent juste en-arrière du bâtiment. Nous sommes impressionnés par la sobriété de l’ensemble, tout de blanc orné, un blanc immaculé agrémenté de bordeaux disséminés principalement sur les arches qui longent les couloirs des appartements.
Le monument central, clef de voute du site est une église accentuée par plusieurs dômes, caractéristique de la Renaissance qui symbolise la prise de conscience par les Bulgares de leur identité culturelle après des siècles d’occupation ottomane.
Son intérieur, comme celui de la plupart des bâtiments orthodoxes, est un foisonnement de couleurs et de fresques dont les plus imposantes sont peintes sur les murs extérieurs de l’église. Lorsque nous entrons à l’intérieur, nous sommes accompagnés par une forte odeur d’encens, ainsi que par un moine qui ne nous lâche pas d’une semaine, considérant que nous allons prendre des photographies.
Mais, à plusieurs reprises, alors qu’il s’occupe des nombreux pèlerins qui prient, nous pouvons capter grâce à un appareil discret, la beauté des lieux qui abritent la collection des manuscrits du monastère et parmi lesquels : « le livre de Rila, contenant des copies des plus anciennes biographies de Saint Ivan de Rila, les copies du testament de Saint Ivan réalisées par le prêtre en charge du monastère en 1385 en vue de cacher les originaux pour éviter leur destruction par les Ottomans, des manuscrits glagolitiques, 2 évangiles sur parchemin et de nombreuses copies d’évangiles »
Le parc national de Rila
Inscrit à l’Unesco, le parc national de Rila et sa réserve centrale, l’un des plus grands en Europe, abrite des écosystèmes dotés d’une grande biodiversité. Le parc qui se trouve en prolongement du monastère qui en porte le nom est traversé par de nombreuses rivières. Il comprend de vastes pâturages, plus de 100 cimes dépassant les 2000 mètres, de hauts murs rocheux, des crevasses, des grottes, des canyons et des chutes d’eau. Le parc compte environ 120 lacs dont 70 datent de l’époque glacière.
Le parc national de Rila occupe 30% de la montagne de Rila, représentant une superficie de 81 046 hectares. Le point le plus bas du parc se situe au-dessus de la ville de Blagoevgrad, à 800 mètres de hauteur.
Une grande partie de son territoire est recouverte de forêts séculaires dans lesquelles se nichent près de 172 espèces de mammifères et 99 espèces d’oiseaux dont 94 sont protégées.
Lorsque nous entrons à l’intérieur du parc en dépassant le monastère de Rila, nous découvrons les cimes des montagnes qui nous entourent. Nous faisons une petite halte aux abords d’une rivière où nous nous abreuvons à une fontaine dont la pureté de l’eau nous attire. Le parc donne la possibilité d’effectuer de belles randonnées et de découvrir des merveilles touristiques.
Le parc des ours dansants est une réserve qui recueille les ours utilisés d’antan par des gitans qui les faisaient danser en leur générant de vives souffrances. Non loin, les sept lacs de Rila sont accessibles après une randonnée de plusieurs kilomètres. Outre une station de montagne : la station Yundola, les visiteurs ont la possibilité de découvrir plusieurs villes intéressantes avec parmi elles : « Govedartzi, Dobarsko, Samokov et Bélitza »
Plus d’informations peuvent être trouvées sur le site officiel du parc : http://rilanationalpark.bg/en/
Le monastère de Troyan
Au pied du versant Tchukarka, à 10 kilomètres de la ville éponyme, le monastère de Troyan appelé également monastère de Troyanski est dédié à Sainte Marie et a été construit vers l’an 1600 lorsqu’un moine et son élève s’établirent en ce lieu. L’icône du monastère de Troyan représentant Sainte Marie avec l’enfant Jésus est considérée par les fidèles comme miraculeuse.
De bon matin, lorsque nous arrivons sur le parking du monastère, désert, nous entrons gratuitement sur le site et découvrons un beau bâtiment à l’architecture soignée. Le parc qui nous accueille est agrémenté de plusieurs grands sapins posés sur une pelouse taillée avec minutie.
Nous dépassons une sorte de carriole qui sert d’objet décoratif avant de rejoindre les étages du bâtiment monastique pour nous retrouver à l’arrière du complexe d’où nous apercevons une église peinte avec soin. Nous entrons à l’intérieur et sommes stupéfaits de découvrir, à l’instar des autres monastères orthodoxes, des gravures iconiques religieuses disséminées un peu partout dans l’autel.
Alors que nous parcourons avec soin les éléments cultuels présents, un prêtre vêtu de noir commence sa messe à laquelle nous assistons. Au travers de psaumes dont nous ne comprenons pas la teneur, nous sommes comme hypnotisés par la répétition en boucle de ces paroles liturgiques.
C’est alors qu’un autre prêtre vêtu de blanc sortant de nulle part, bénit grâce à de l’encens toute la salle centrale qui voit arriver plusieurs pèlerins dont la piété n’a d’égal que la ferveur. Une véritable chance d’assister à cette messe qui nous emplie d’émotions.
Sozopol
Petite ville de l’oblast de Bourgas, dans l’Est de la Bulgarie et ayant une population de 5 276 habitants, Sozopol est située sur une presqu’île dans la partie méridionale du littoral de la mer Noire.
Lorsque nous entrons dans la ville, après avoir arpenté une côte alternant plages et caps rocheux, nous découvrons une architecture urbaine constituée de maisons traditionnelles facilement identifiables au travers de leur base en pierre, de leur étage et de leur toit en bois.
Nous nous garons aux abords du port, dans lequel plusieurs bateaux sont stationnés. Nous rejoignons le vieux centre où de nombreuses animations sont effectuées face à des visiteurs, enclins à profiter du farniente proposé par la ville.
Sur une rue pavée que nous longeons et qui s’avère être la rue principale du vieux centre, nous découvrons une belle église que nous visitons, ainsi que les vestiges d’un site archéologique qui regroupent les restes d’un vieux bâtiment.
La ville possède un Musée archéologique consacré à l’ancienne cité : « Apollonie du Pont » Dans la rue, après avoir croisé un musicien percussionniste qui frappe en cadence afin de créer une mélodie rythmique, nous faisons la connaissance d’un artiste vêtu à la Deadpool, artiste que nous regardons se tortiller comme le personnage de comics.
Nous en profitons pour manger dans un restaurant, avec une vue bien dégagée sur l’océan et profitons pleinement du charme de la ville en dégustant une bonne glace, après avoir patienté bien dix minutes dans une file d’attente bondée, la ville étant victime de son succès.
Varna
Ville de l’Est de la Bulgarie, au bord de la mer Noire, Varna compte plus de 395 000 habitants, ce qui en fait la deuxième du pays. Port important qui comprend nombre de chantiers navals et d’industries de pointe, la ville accueille chaque année de nombreuses manifestations culturelles.
Ville universitaire dynamique, Varna comporte un centre urbain prospère et des plages étendues, qui la positionnent en tant que passage obligé pour les touristes.
Si de primes abords, Varna présente une architecture assez austère, du fait de la présence de nombreux complexes d’habitation d’obédience soviétique, depuis quelques années, de nouveaux bâtiments commencent à donner un nouveau visage au centre-ville, ce qui intensifie son attractivité au travers de son patrimoine touristique important, dont le pont Asparuhov.
La ville compte de nombreux musées et parmi eux : le musée de la Renaissance bulgare, le musée de la Marine, le musée d’Histoire naturelle, le musée ethnographique, le musée d’Histoire de la médecine, le musée des marionnettes, le musée rétro et le musée d’histoire qui expose l’or de Varna, des bijoux issus d’une nécropole datant de 4600 avant Jésus-Christ, qui sont les ornements en or travaillé, les plus anciens au monde. Le musée expose également de nombreuses icônes.
Un peu plus loin, les thermes et petits thermes romains sont relativement bien conservés et permettent de se plonger dans l’histoire riche du territoire. Dans une autre partie de la ville, le jardin botanique abrite outre l’un des plus célèbres théâtres en plein air, l’observatoire astronomique, un planétarium, un aquarium et un delphinarium.
Les afficionados des édifices religieux ne sont pas en reste, puisque la ville comporte nombre d’églises : l’église Saint-Nicolas le Thaumaturge datant de 1850, l’église Saint-Athanase, l’église arménienne apostolique orthodoxe Saint-Sarkis, l’église orthodoxe Sainte-Paraskeva-Petka, l’église orthodoxe Saint-Archange-Michel, l’église catholique de l’Immaculée-Conceptio et la chapelle catholique Saint-Archange-Michel.
Mais le plus célèbre édifice orthodoxe reste la cathédrale de la Dormition de Théotokos bâtie en 1886 peu après la libération de la Bulgarie du joug ottoman. La cathédrale Dormition de la Vierge Marie, qui est le siège de l’archevêché de Varna, possède une magnifique collection d’icônes et de fresques dont la plupart a été réalisée après la Seconde Guerre mondiale.
Du côté des arts, le bâtiment le plus marquant reste le Palais de la Culture et des Sports, unique grâce à son architecture inspirée de l’époque soviétique. La ville possède également le théâtre dramatique Stoyan Batcharov, le palais des festivals et des congrès et l’opéra national.
Le monument français de la guerre de Crimée, au pied duquel sont placés six canons Paixhans, est situé sur la route de Vinitza. Symbolisant la mort par le choléra de plusieurs soldats Français enterrés dans le jardin maritime, le monument est un incontournable à ne pas louper durant une visite de la ville.
Nessebar
Juchée sur une presqu’île rocheuse s’avançant en mer Noire, Nessebar est une ville historique de la Bulgarie, située au Nord de Bourgas.
Le centre historique s’atteint après avoir traversé la ville nouvelle. Aux abords du vieux centre, l’nterdiction de la circulation des véhicules motorisés nous oblige à nous garer pour arpenter une route constituée de rochers recouverts par du bitume et parvenir jusqu’à une sorte de petit village entouré par les restes d’une enceinte construite au VIème siècle avant Jésus-Christ, enceinte partiellement érodée par la mer, tout comme l’acropole qui se trouvait à l’extrémité est de la presqu’île.
Nous dépassons également un petit moulin décoratif avant de nous trouver sur un sol pavé aux abords d’un ancien théâtre romain qui donne sur la mer.
De nombreuses petites allées pénètrent le vieux centre en dévoilant de nombreuses églises sublimes, qui comme les maisons se sont enrichies au fil des siècles d’ornementations spécifiques alternant des pierres de taille blanches, des briques rouges et des carreaux de céramique peinte vernissés.
Deux églises valent spécifiquement le détour : l’église datant du IXème siècle expose des fresques du XIVème siècle et son autel d’icônes rassemble des œuvres du XVIIème siècle, ainsi que l’église Saint Spass et ses fresques de la même période.
Le Musée Archéologique, présente en ce qui le concerne, une riche collection d’objets de l’époque de Messevria, l’antique Nessebar, en passant par le Moyen Âge et la période du Renouveau bulgare alors que la maison Moskoyani, musée ethnographique permet aux visiteurs de découvrir un exemple de la maison en bois d’antan.
L’ambiance au sein de la ville est unique, tout de calme et de sérénité constituée ; les nombreux touristes se pressent dans les petits parcs fleuris disséminés et en profitent pour se perdre dans les boutiques en bordant les allées principales.
En contrebas, un grand port accueille les bateaux de plaisance qui ont choisi Nessebar pour jeter l’ancre, un moyen pour eux de rejoindre les nombreuses plages de la Gold coast qui se trouvent non loin de la ville.
Les Champignons de pierre
Phénomène naturel qui se trouve dans la région de Kardjali, près du village de Béli Plast, le site des Champignons de pierre représente un décor unique constitué de formations géologiques érodées, en forme de champignons géants, sur un terrain calcaire d’un blanc éclatant. Sur le sol se dressent des promontoires rocheux blancs aux teintes roses, couronnés par un chapeau de roche grise qui mesurent jusqu’à 2,5 mètres de hauteur.
Le site qui se trouve sur une hauteur, est situé à proximité de l’axe routier reliant Haskovo à Kardjali. Non loin, se trouve une grande carrière de zéolithe qui attire également nombre de visiteurs.
Les Ponts merveilleux
Autre phénomène géologique unique, le site des Ponts merveilleux est situé dans les Rhodopes occidentales, dans la vallée de la rivière Aïdarsko déré. Le site des Ponts merveilleux se trouve à 80 kilomètres au Sud de Plovdiv. Les ponts merveilleux bénéficient du statut de territoire protégé depuis 1949
Dans un cadre serein et verdoyant, les ponts se rejoignent après un étroit et sinueux chemin de montagne. Le visiteur découvre alors 2 ponts créés par le passage d’une forte rivière ayant creusé une profonde grotte karstique dont le plafond s’est effondré au fur et à mesure.
Le pont du dessus est le plus grand et sa voûte mesure 20 mètres d’épaisseur pour une largeur de 15 mètres et une longueur de 96 mètres. Il se situe au-dessus d’un vide de 43 mètres et large de 45 mètres. Le second pont qui a la forme d’un tunnel est long de 60 mètres.
Le canyon de la rivière Erma
Plus beau canyon du pays formé dans l’étroite vallée de la rivière Erma, il se trouve à 3 kilomètres de la ville de Tran, près du village de Lomnitza, en Bulgarie du Nord-Ouest et l’entrée du site est accessible par une route goudronnée.
Ayant pour longueur total 3 kilomètres, il mesure dans sa partie la plus étroite, 5 mètres de largeur sur une longueur d’environ 100 mètres avec une hauteur de rochers des deux côtés de la rivière qui atteint 200 mètres.
Le trajet qui mène au canyon comprend de multiples chutes d’eau, complétées par des blocs rocheux et des entrées de grottes karstiques. Après sa partie la plus étroite, une grande chute d’eau d’une hauteur de 4 mètres est spectaculaire à observer. Des petits ponts en bois traversent le canyon des deux côtés le long d’un itinéraire balisé.
Les gorges de Trigrad
Proches de la frontière avec la Grèce, les gorges de Trigrad portent le nom du petit village éponyme qui se situe à 1,3 kilomètres. Le canyon qui comprend les gorges est formé sur l’un des affluents de la rivière Vatcha, sur une longueur d’environ 3 kilomètres. Il est entouré de collines vertes et entouré de forêts de pins.
Le site qui offre de nombreuses possibilités de randonnées comprend un paysage constitué de hauts rochers d’une hauteur de 250 mètres qui se dressent des deux côtés de la rivière. Son lit est étroit et les eaux déferlent avec fracas dans le bas. Près de 6 lacs complètent ce véritable paradis naturel dans lequel nichent de nombreuses espèces d’oiseaux rares. Sur place, il est possible de croiser des troupeaux de moutons et leurs bergers.
La grotte Dévétachka
Découverte en 1921 et bénéficiant depuis 1966 du statut protégé de site naturel, la grotte Dévétachka se situe dans la zone du haut plateau Dévétachko, à 15 kilomètres au Nord-Est de Lovetch et proche du village de Dévétaki.
Ayant pour longueur 2 442 mètres et une hauteur jusqu’à 60 mètres, la grotte, une des plus grandes du pays possède une superficie totale de 20 400 m².
Accessible par un pont au-dessus de la rivière Ossam, elle se pénètre par une ouverture voûtée, large de 30 mètres et haute de 35 mètres. Elle s’élargit ensuite pour se transformer en une grande salle intérieure de 2 400m², la plus grande de la péninsule des Balkans.
Grâce au tournage du film américain : « Expendables 2 » son accès est désormais facilité du fait de l’abandon des infrastructures qui ont permis à l’équipe du film de la rejoindre.
La grotte Lédénika
Se situant dans le parc naturel Balkan de Vratza, à 16 kilomètres de la ville de Vratza, la grotte est située à une attitude de 830 mètres et possède une longueur de 320 mètres. Elle est constituée de 10 salles et est inscrite comme site naturel du patrimoine depuis 1963 ; elle figure sous le numéro 16 dans la liste des 100 monuments du patrimoine.
Après avoir arpenté un chemin goudronné qui mène à un grand parking, le visiteur effectue une petite randonnée qui donne lieu à de belles vues sur le paysage ambiant. L’entrée dans la grotte qui peut s’avérer risquée lors de fortes pluies, permet de vivre une ambiance surprenante au travers des sons des 53 espèces animales qui y nichent.
La grotte Magourata
La grotte Magourata se trouve non loin du village de Rabicha, à 24 kilomètres à l’Ouest de la ville de Bélogradtchik. A proximité de la grotte se trouve le tumulus Rabichka et le lac Rabichko, profond 35 mètres. Magourata est la plus grande grotte de Bulgarie. La longueur totale des galeries découvertes à ce jour est de 2 500 mètres. L’ensemble est constitué de grandes et de petites salles dont les principales sont : la salle du triomphe, la salle des chauve-souris, la salle des stalactites, la galerie des dessins, la salle du pin tombé, la salle du trône et la salle de réception.
Relativement bien préservée au travers de ses nombreuses stalactites et stalagmites aux formes insolites, la grotte dont l’accès est payant est un incontournable du pays.
Plovdiv
Deuxième plus grande ville de Bulgarie avec ses 343 000 habitants et centre administratif du comté, Plovdiv est située dans la plaine de la Haute Thrace sur les deux rives de la rivière Maritsa.
Du fait de son histoire, la ville a été construite autour de sept collines qui lui ont donné sa forme actuelle. Mais pour en rejoindre le centre, il nous faut d’abord traverser la ville nouvelle qui présente que peu d’intérêts, étant essentiellement constituée d’immeubles et de commerces. C’est en atteignant le centre historique que nous prenons conscience de son attrait en dépassant l’aqueduc romain sur la route Komatevsko Shose.
La ville possède plusieurs musées : musée historique, ethnographique, de sciences naturelles, ainsi qu’une galerie d’art et un théâtre dramatique.
Nous parcourons un sol tout de pierres apparentes constitué avant de rejoindre le théâtre romain, découvert en 1970 qui marque au travers de sa grandeur l’ambiance qui règne dans le centre. Le site est relativement bien conservé, tout comme le stade romain dont une partie importante est encore enfouie sous terre.
Alors que dans un atelier, nous assistons au travail minutieux d’une artisane qui nous a ouvert ses portes, nous rejoignons l’église Saint Constantin et découvrons son intérieur orné de magnifiques icônes.
Le musée archéologique qui se trouve dans un bâtiment qui ne paye pas de mine expose plus de 100 000 objets de l’histoire de la Thrace. Ses sept collections couvrent la Préhistoire, l’Antiquité, le Moyen Âge, le Renouveau bulgare, parachevées par une collection numismatique importante.
Dans le registre des musées, la maison du commerçant Stepan Hindliyan permet de se plonger dans les habitations riches de la ville dans sa période fleurie du XIXème siècle. Ce qui est le cas également des maisons Zlatyu Boyadjiev et Balabanova, reconnaissable au travers de leur façade tendant vers l’ocre.
Veliko Tarnovo
Située dans le Nord du pays, dans la vallée de la rivière Yantra, à une distance de 241 kilomètres de la capitale, Veliko Tarnovo, peuplée d’environ 70 000 personnes, est une ville phare de la Bulgarie et un point de croisement de plusieurs routes commerciales.
Le premier arrêt que nous faisons concerne la forteresse médiévale Tsarevets, située sur un pic. Après avoir acheté les tickets d’entrée, la forteresse qui domine la ville nous accueille. En contrebas, la rivière Yantra permet de bénéficier d’un point de vue magnifique sur la région. La forteresse relativement bien conservée, possède des réservoirs d’eau et des tours de bataille.
Non loin de la forteresse, la vieille ville dévoile au travers de son architecture de beaux monuments, dont plusieurs temples. L’une des églises les plus appréciées est le temple : « Saint Quarante Saints martyrs » construit en l’honneur du triomphe du tsar Ivan Asen II. Le temple orthodoxe abrite certains des anciens monuments épigraphiques bulgares les plus précieux : la colonne Omurtag, la colonne Asen et la colonne Border de la forteresse Rodosto de l’époque de Khan Krum.
Il nous faut arpenter quelques escaliers pour rejoindre la cathédrale : « Nativité de Marie » reconnaissable grâce à la couleur ocre de sa façade et sa haute tour surmontée d’une croix apposée sur un dôme de couleur verte. Au-devant de la cathédrale, se trouve un autre monument commémoratif. Juste en face de la cathédrale, la vue que nous avons sur le mont Trapezitsa est sublime, un des secteurs de la ville qui nous laisse l’impression de nous trouver dans un petit village.
En marchant le long de la rue Gurko ou de Samovodskata Charshia, nous prêtons une attention particulière aux maisons construites il y a plus de 200 ans. La rue du marché comporte nombre d’ateliers d’artisanat, des boutiques de souvenirs et des galeries.
Le centre comprend également plusieurs musées dont le musée archéologique, le musée de la renaissance et de l’Assemblée constituante et le musée d’histoire contemporaine. La maison Sarafkina et l’auberge Stambolov méritent également un intérêt.
Nous arrivons jusqu’à une colonne qui fend une petite place, avant de rejoindre le centre nouveau et un petit parc qui comprend une grande statue commémorative. Apprécié des locaux, le parc constitué en une sorte de jardin travaillé permet de souffler un peu, à l’abri du soleil.
Il nous faut prendre notre véhicule pour rejoindre un autre secteur incontournable. Lorsque nous arrivons sur le site après avoir traversé un pont, nous découvrons une facette de la ville qui nous surprend. Les maisons de couleurs jumelées semblent fusionner en un tout harmonieux. Le monument de la dynastie bulgare Asen Valiko Tarnovo Klearchos qui se trouve face à nous, pourfend le ciel de manière majestueuse. Représentant une sorte d’obélisque entourée de deux cavaliers en bronze, le monument nous transporte avec belligérance dans le passé tumultueux du pays. Le mariage entre une sorte de marbre pure et de la sauvagerie de la scène représentée impose le respect.
La réserve archéologique Nikopolis Ad Istrum, une ville romaine et byzantine primitive, fondée par l’empereur Trayan en 106 après Jésus Christ est située à une distance de 20 kilomètres de Veliko Tarnovo. La réserve architecturale Arbanasi est située quant à elle à seulement 6 kilomètres.
Buzludzha
Le monument de Bouzloudja ou maison du Parti communiste bulgare est une ancienne salle de congrès, aujourd’hui abandonnée, située à quelques kilomètres de la ville de Gabrovo, non loin du mémorial de Chipka.
Sorte de soucoupe volante à la ligne aérodynamique, construit sous le régime communiste de la République populaire de Bulgarie, ce bâtiment est situé sur le sommet de la Bouzloudja à 1 441 mètres d’altitude, sur le lieu de la dernière bataille entre les bulgares et les turcs en 1868.
Ce monument fut inauguré en 1981, puis abandonné lors de la chute du régime communiste en 1989. Conçu par l’architecte Guéorguy Stoilov, ce bâtiment a mobilisé pendant sept ans plus de 6 000 travailleurs.
Totalement abandonné et véritable paradis pour les adeptes d’urbex, qui parviennent à y pénétrer en empruntant une petite ouverture recouverte de pierres située sur le côté de la porte d’entrée, le bâtiment comporte plusieurs niveaux, une passerelle panoramique et une salle principale ornée d’un plafond en forme de coupole suspendue à près de 15 mètres de hauteur.
Attenante à la structure principale, une grande tour de 70 mètres de hauteur ornée de part et d’autre de deux étoiles de verre couleur rubis, chacune haute de 12 mètres, permet aux visiteurs de bénéficier d’un point de vue unique sur la vallée que le monument surplombe.
Le monument de Choumen
Inauguré en 1981 à l’occasion des 1300 ans de la fondation du pays, le monument de Choumen, appelé également : complexe mémorial des : « fondateurs de l’état bulgare » est situé sur le plateau de la ville éponyme.
Monument majestueux de plusieurs mètres de hauteur qui se voit de loin, il comporte une partie constituée de deux groupes béton mis en mouvement orientés du Nord au Sud construits selon un angle différent, sur lesquels sont représentées 21 sculptures des souverains bulgares ayant régné sur le pays. La mosaïque triptyque, la plus grande en plein air des Balkans, symbolise la puissance de l’état au travers d’un entremêlement d’images, de figures et de lettres.
À côté du monument dont l’entrée est gratuite, se trouvent la réplique d’une yourte protobulgare dévoilant la vie quotidienne des peuples d’antan et un centre comportant plusieurs expositions.
Haskovo
Avant d’entrer dans cette ville de 77 000 habitants, nous effectuons un petit détour pour visiter le sanctuaire qui accueille des milliers de pèlerins chaque année. Le bâtiment central s’apercevant de la route est surmonté d’une grande statue représentant une vierge à l’enfant. L’intérieur du bâtiment est d’une sobriété absolue. Une icône est placée sur un mur blanc et quelques éléments liturgiques aux abords de l’autel dénotent une absence de toute volonté bannissant l’essentiel : la piété.
A proximité du sanctuaire, une église à l’architecture contemporaine comprend une tour ouverte sur l’extérieur et semblant fusionner avec lui.
Après avoir garé notre véhicule dans le centre-ville, nous rejoignons une place centrale sur laquelle, outre plusieurs arbres, se trouve une grande tour constituée de pierres apparentes. Sur la place se trouve également une horloge contemporaine dont l’agencement des matériaux semble futuriste.
Ce n’est qu’après quelques rues que nous rejoignons la place centrale constituée de plusieurs statues et d’une allée fleurie dans laquelle sont assis de nombreux locaux qui utilisent les bancs présents pour se regrouper, non loin d’un parc circulaire dans lequel sont entreposés plusieurs petits menhirs entourant un dolmen central.
Sur la place principale, un grand bassin vide est agrémenté d’une statue d’un homme dont les ailes sont tenues par deux mains. L’œuvre se trouve derrière un panneau touristique, une sorte de cadre qui comprend le nom de la ville et dans lequel les touristes aiment se faire photographier.
Face à un bâtiment administratif conçu en pierres blanches, un monument commémoratif représentant un soldat debout sur un socle dégage un sentiment d’intemporalité.
Bélogradchik, ses rochers, sa forteresse
Dans l’extrême Nord-Ouest, les rochers de Bélogradtchik font partie d’un des plus beaux sites géologiques du pays. Juste avant d’entrer dans la ville éponyme, un petit chemin permet de rejoindre ces grands rochers de couleur rouge, aux formes plus diverses les unes que les autres, qui s’étendent sur 30 kilomètres de longueur pour 3 à 5 kilomètres de largeur et qui tirent leur couleur grâce à la présence d’oxydes de fer et de hydroxydes.
Nous avons un sentiment irréel face à ce paysage de toute beauté ; les rochers façonnés par le temps pourfendent le ciel et donnent accès à une vue panoramique qui laisse à penser à un décor de l’Ouest américain.
L’impression première que nous avons est intensifiée par la foudre qui frappe le ciel devant nous, rendant le lieu encore plus irréel.
Si la ville de Bélogradtchik ne présente que peu d’intérêts en elle-même, elle possède un peu excentrée, la forteresse ottomane qui est un incontournable à découvrir dans le pays. Elle forme l’entrée officielle du site des Rochers.
Lieu fortifié occupé par les ottomans, l’ayant organisé en fort militaire avec garnison et dépôt de munitions, jusqu’à la Libération de la Bulgarie en 1878, la forteresse était à l’origine un point d’observation utilisé par les Romains, intégrant un système de garde et de surveillance du territoire.
Durant la deuxième guerre mondiale, elle servit de base au 15 régiment d’infanterie dit Lomski, avant de devenir un haut lieu touristique du pays.
Après avoir payé les droits d’entrée, nous franchissons une grande porte contenue dans une arche voutée, avant de rejoindre des escaliers qui se trouvent derrière une estrade qui sert à accueillir des concerts et des spectacles.
Une fois les marches gravies, nous trouvons en hauteur une nouvelle série d’escaliers d’accès plus abrupt, avant de bénéficier d’une vue panoramique sur les rochers qui s’étendent à perte de vue.
Le site donnant à l’Ouest, sa localisation permet de bénéficier en fin d’après-midi, de couchers de soleil somptueux où la lumière des rayons qui déclinent se projettent et se renforcent au travers de la couleur de ces roches multiséculaires formées à la fin du Paléozoïque, il y a environ 230 millions d’années et façonnées après le retrait d’une mer qui les submergea et leur permis de se conglomérer et de se solidifier grâce à un ciment naturel fait de sable et d’argile.
Pobiti Kamani
Située à 20 kilomètres de Varna, la forêt pétrifiée ou autrement appelée : « Pobiti Kamani » est un site naturel dans lequel, le visiteur découvre des rochers polymorphes pouvant s’élever jusqu’à plusieurs mètres de hauteur.
Après avoir payé quelques euros de droit d’entrée, il est possible de se promener dans un désert constitué de dunes et de pierres sur une superficie de près de 13 km².
Les formations sont essentiellement constituées de colonnes de pierre mesurant 6 mètres de hauteur en moyenne et de 0,3 à 3 mètres d’épaisseur.
Sofia
Capitale du pays, peuplée de 1 323 637 habitants, Sofia est située à 590 mètres d’altitude au pied du mont Vitocha. Du fait de sa position géostratégique importante, la ville est traversée par la rivière Iskar, un affluent du Danube.
La ville qui est très étendue est bien différente des autres villes des Balkans ; elle ne possède pas de centre historique à proprement parler, mais différents secteurs qui comportent des attraits touristiques, généralement regroupés.
Ville souvent considérée comme impersonnelle, elle regroupe néanmoins des merveilles architecturales, dont la cathédrale Alexandre Nevski en fait partie. La cathédrale se trouve sur une place qui comporte de nombreux bâtiments d’exception.
Construite entre 1882 et 1912 dans le style byzantin typique des églises russes du XIXème siècle, la cathédrale Alexandre Nevski mesure 76 mètres de long et 53 mètres de large et peut contenir jusqu’à 7 000 personnes. Basilique en forme de croix, elle comprend 5 ailes et 3 autels.
Sur la place centrale de la ville, elle émerge tel un ilot cultuel et dégage un côté majestueux avec ses dômes verts surplombés d’un dôme en or. A l’intérieur, fastueux, le visiteur peut trouver, outre des œuvres liturgiques majeures, du marbre de Sienne et de Carrare. Les murs sont constitués de mosaïques vénitiennes et de peintures murales dramatiques comme « le jour du jugement »
En arpentant la place conçue avec des pierres apparentes, nous nous rendons après avoir dépassé un marché aux puces contenu dans un petit parc agrémenté d’une belle statue, la basilique Sainte Sophie, plus grande basilique byzantine construite en dehors de Constantinople au VIème siècle. Nous avons la chance d’assister à une messe orthodoxe.
Nous découvrons une église magnifiquement décorée.
Sur la place ou à proximité immédiate, nous découvrons également d’autres statues, le théâtre Ivan Vazov et l’opéra.
À l’extérieur de Sainte Sophie brûle la Flamme du soldat inconnu, établie en 1981 pour honorer les victimes de la guerre russo-turque de 1877.
Toujours dans le registre des églises, la ville comprend l’église de Boyana inscrite sur la liste du patrimoine mondial, la cathédrale Saint-Nédélia et la mosquée Bania Bachi, l’une des plus anciennes mosquées d’Europe.
Dans un autre secteur de la ville, nous découvrons l’église Saint-Georges, la plus ancienne église de la ville dont la construction remonte au Vème siècle ; l’église se situe dans une sorte de cuvette dont elle émerge, facilement reconnaissable grâce à ses pierres rouges.
Non loin, le monument au tsar libérateur, qui représente une statue équestre du tsar de Russie Alexandre II dégage un sentiment majestueux de puissance. La statue dont le socle est agrémenté de fleurs mesure 14 mètres de hauteur.
Le monument à Vassil Levski, au milieu d’un rond-point animé est un obélisque marquant l’endroit où fut pendu en 1873 le révolutionnaire Vassil Levski par la Police ottomane.
Un autre monument tout aussi marquant est dédié à la mémoire de Stefan Stamobolov, Premier ministre de la Bulgarie entre 1887 et 1894 et brièvement prince régent entre 1886 et 1887. Le monument qui représente une tête posée sur un socle se trouve dans un jardin public face au Club de l’armée et le café Cristal.
Dans un parc, le monument à l’armée soviétique présente la forme d’une haute pyramide, à la partie supérieure coupée, sur laquelle s’élève sculpture de 8 mètres de hauteur qui porte un soldat soviétique, un ouvrier bulgare et une mère avec son enfant.
Du côté des musées, le musée archéologique abrite les fleurons des travaux archéologiques menés en Bulgarie par les équipes de l’Institut national d’archéologie et les différents musées d’histoires régionaux. Le musée militaire quant à lui, présente une vaste collection d’engins, d’armes et d’objets militaires et retrace l’histoire militaire de la Bulgarie depuis le temps des Thraces. Le musée national d’histoire est le plus grand musée en Bulgarie. Il fut créé en 1973 avec pour objectif de conserver le meilleur du patrimoine des terres bulgares de la préhistoire à nos jours avec des fonds qui abritent plus de 650 000 objets.
Conclusion
La Bulgarie durant nos multiples séjours s’est avéré être un pays surprenant au travers de ses paysages et de ses villes séculaires.
Le pays possède une géographie variée, alliant mer et montagne et a su s’adapter pour devenir une fusion entre l’Orient d’où elle tire son histoire et l’Occident qu’elle a choisi de rejoindre.
Si l’ambiance globale reste bonne, néanmoins, la population reste pour une grande majorité d’entre elle, un peu abrupte avec l’étranger. Le visiteur devra ainsi s’en prémunir afin d’apprécier son séjour comme il se doit.
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