Immersion en Alsace, une région humaine et authentique
Région française unique tant par son identité que par son patriotisme régional, l’Alsace est un territoire apprécié des touristes. Nous avons ainsi décidé de le visiter pour le découvrir en profondeur. Nous avons ainsi découvert une région qui a bousculé tous les clichés que d’aucuns lui portaient. Nous avions entendu les Alsaciens froids, nous les avons découverts chaleureux et authentiques. Nous avions entendu la gastronomie alsacienne lourde, nous nous sommes régalés de plats raffinés. Nous avions entendu la région peu attractive. Nous lui avons découvert une richesse culturelle et une dimension ludique peu connue jusqu’alors. Voici le retour de ce voyage au cœur d’une France qui sent bon la convivialité et la fraternité. Vivez en notre compagnie une immersion en Alsace, une région humaine et authentique.
Une journée avant le début du départ, nous recevons le planning final de l’agence d’attractivité de l’Alsace, un programme complet allant de la ville de Wissembourg jusqu’aux Vosges du Sud tout en découvrant l’intérieur des terres. Nous effectuons ce voyage à quatre personnes : deux adultes, une adolescente et un garçon de six ans.
Le samedi, vers six heures du matin, nous nous levons, excités par la découverte d’une région dans laquelle nous nous étions déjà rendu durant le mois de décembre afin d’assister aux marchés de Noël particulièrement représentatifs du respect des traditions des Alsaciens.
L’Alsace est une région historique et culturelle du Nord-Est de la France qui s’étend du parc national des Vosges du Nord dans le Bas Rhin jusqu’au parc national des Vosges du Sud et du Sundgau dans le Haut-Rhin, le département du Nord étant le Bas Rhin alors que le département du Sud étant le Haut Rhin, cette difficulté mnémotechnique départementale s’expliquant par la localisation de la source du Rhin, le fleuve représentatif de la région.
L’Alsace, ancienne appellation administrative éponyme jusqu’en 2016, date de sa fusion avec les régions de Champagne Ardenne et de Lorraine pour former le Grand Est, compte près de deux millions d’habitants et possède cependant un statut particulier concomitamment au département voisin de la Moselle puisqu’un droit local en système de primauté sur le droit national lui confère un régime juridique unique conservé lors l’annexion par l’Allemagne datant de 1870 et enrichi depuis par nombre de lois résultante des différentes phases de cession et de reprise du territoire par le voisin germanophone. Tout comme le système des cultes est particulier toujours dans ces territoires puisque le concordat de 1905 actant la séparation entre l’église et l’état n’y a pas cours, les prêtres, évêques et rabbins y étant payés par le gouvernement français.
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’Alsace, venez découvrir notre récit de voyage photographique complet sur la région.
L’entrée dans le Bas-Rhin et la ville de La Petite Pierre
Après une heure de route, nous rejoignons la Petite Pierre, une ville qui se trouve dans le cœur du parc des Vosges du Nord, qui à la différence des Vosges du Sud comporte moins de paysages d’altitude, mais beaucoup plus de plaines. Nous entrons dans la Petite Pierre et rejoignons les hauteurs de la ville, là où se trouve son cœur historique entouré de remparts ; le château fort est en rénovation, mais la visite est agréable ; nous découvrons une sorte de ville médiévale à l’ergonomie particulière qui tourne autour de sa place centrale située non loin de l’église, elle-même proche du château. Etant donné que l’heure est matinale, seuls quelques badauds arpentent les rues de la ville.
La ville de Wissembourg et la foire de la ville
Nous rejoignons en une heure de route au travers de la campagne alsacienne la ville de Wissembourg dans laquelle nous entrons ; la ville étant en fête, la circulation est difficile jusqu’à la rue centrale où nous avons la chance de trouver une place pour nous garer. La ville dégage dès son entrée une ambiance chaleureuse ; dans les rues bondées, des personnes âgées font leur course et parlent à chaque coin de rue ; on sent à l’écoute poindre un accent assez prononcé et guttural. Il n’y a pas à dire : nous sommes en Alsace. Sur les trottoirs, les hommes un peu plus jeunes se retrouvent à la terrasse des cafés ; les choppes de bière se cognent ; l’ambiance est bon enfant.
Nous rejoignons la place de l’hôtel de ville et arpentons les allées du marché hebdomadaire ; les produits proposés sont frais ; dans un des stands, des asperges sont vendues par une dame âgée : « c’est la saison des asperges, je les récolte dans mon jardin, ça me permet d’arrondir un peu les fins de mois » nous explique-t-elle.
En continuant notre route, nous découvrant des petits canaux qui se trouvent non loin d’une belle église.
Nous ne continuons pas jusqu’à l’édifice religieux, mais nous préférons nous arrêter afin de découvrir une exposition de solex, ces deux roues motorisés rendus obsolètes par la prolifération des scooters nouvelles générations, mais qui étaient au combien résistants et témoins d’une génération que les moins de vingt ans ne peuvent…vous connaissez la chanson.
En continuant notre découverte de cette petite ville tranquille, nous faisons une halte chez Daniel Rebert, une pâtisserie gastronomique afin d’y boire un café et d’y déguster un bon gâteau. La qualité de cette restauration et la finesse du goût en bouche d’une mousse que nous avons commandée dénote une maîtrise de son art.
Il est temps pour nous de rejoindre la foire de Wissembourg où nous avons rendez-vous avec Eric Fuchs, son responsable depuis des années. Nous faisons la rencontre d’un homme de grande taille, incroyablement prévenant et attachant. Eric Fuchs n’est pas n’importe qui dans le secteur de Wissembourg ; outre sa gestion de la foire, il possède également un des plus beaux hôtels de la ville de Haguenau. L’établissement Les Pins se situe au 112 route de Strasbourg à Haguenau. Son numéro de téléphone est le 0033 3 88 93 68 40. Son email est le : mailto:hotelrestaurantlespins@wanadoo.fr Le voyageur peut également se rendre sur le site de l’établissement : www.hotelrestaurantlespinshaguenau.com
Nous assistons tout d’abord à un concert donné par un orchestre local. Au rythme des percussions, la musique alsacienne résonne sous le chapiteau de la foire alors que les convives commencent à affluer par dizaines.
Nous commandons à manger : des spätzle avec une entrecôte ainsi qu’une flammekueche, une sorte de pizza à la pâte fine, recouverte de crème fraîche, d’oignons, de lardons et gratinée.
Nous assistons dans une ambiance de folie à l’ouverture de la foire par le maire de la ville en personne ; pour l’occasion, un tonneau de bière est percé et les convives se voient inviter à partager une chopine.
Les verres trinquent ; l’ambiance est légère, la fête peut commencer.
La ville de Soufflenheim et la poterie Wehrling
Il est temps pour nous de rejoindre la ville de Soufflenheim à trente minutes de route de Wissembourg en direction de Strasbourg, internationalement reconnue comme la ville des potiers depuis des générations. Nous avons rendez-vous avec la responsable de la poterie Wehrling, une des entreprises de poterie les plus qualitatives du département. La poterie se rejoint au 64 rue de Haguenau et peut-être joignable au 0033 3 88 86 65 25 ou sur le mail : poterie.wehrling@orange.fr
La responsable nous accueille dans son jardin en nous servant des boissons fraîches ; nous faisons la connaissance de ses parents de qui elle a repris la poterie, il y a quelques années.
La responsable très pédagogue nous fait tout d’abord visiter son atelier, avant de proposer, afin de l’occuper, à notre fils de se familiariser avec l’argile, le matériau qu’elle utilise. Elle se vêt ensuite de sa blouse pour pouvoir concevoir un moule à poisson et nous faire partager son art.
Une fois que le morceau d’argile a été découpé, elle l’aplatit comme s’il s’agissait d’une pâte à gâteau. Une fois l’épaisseur de l’argile assez fine, elle le positionne sur un moule et en tapotant dessus, elle lui fait prendre la forme désirée. Après une vingtaine de minutes de façonnement, elle peut insérer le moule dans le four pour une cuisson contrôlée jusqu’à ce que le moule soit suffisamment dur pour lui apporter les ornements qualitatifs qui lui permettront de rejoindre les belles pièces qu’elle propose dans sa boutique.
Strasbourg
A trente minutes de route se trouve Strasbourg, la plus grande ville régionale. Nous entrons à l’intérieur de la ville en nous dirigeant vers le parking Gutenberg qui se trouve assez près de la cathédrale, le secteur le plus touristique de cette grande agglomération, là où tous les décembres, se déroule le marché de Noël, quand bien même ce dernier se prolonge dans les rues adjacentes.
Nous n’avons cependant pas besoin de rejoindre le parking puisque nous parvenons à trouver une place dans une des rues qui bordent le centre-ville. Nous franchissons à pied un pont et découvrons le quartier de la petite France avec ses maisons à colombages reconnaissables entre mille et ses plans d’eau.
Sur une petite place, un guide mis à la disposition gratuite des visiteurs faisant suite à une initiative de deux Strasbourgeois, donne des explications sur l’histoire de la ville. Nous continuons notre route jusqu’à la cathédrale et redécouvrons un bâtiment majestueux dans lequel nous entrons. Une messe de confirmation est donnée à des dizaines de jeunes, puis des chants liturgiques résonnent à l’intérieur d’un des plus beaux édifices religieux du pays.
En rejoignant l’extérieur de la cathédrale, nous découvrons une place animée, sur laquelle se mélangent touristes et musiciens de passage. Un peu plus en retrait, un jeune homme amuse les enfants grâce à un spectacle improvisé de bulles à savon.
Les yeux pleins d’étoiles, nous contournons la cathédrale pour y entrer par une autre porte et y gravir pour 4 euros les 330 marches qui nous mènent jusqu’à son sommet.
La montée, harassante dure 10 minutes, mais n’ayant plus la fougue de nos vingt ans, nous faisons quelques arrêts en court de route. Nous prétextons une volonté de découvrir une belle vue de la ville, mais nous nous mentons à nous-mêmes : nous manquons d’entraînement physique.
Nous parvenons jusqu’au sommet et profitons d’une belle vue dégagée sur la ville, même si des filets de protection nous empêchent d’en profiter pleinement.
En redescendant, nous faisons attention de ne pas chuter et rejoignons un glacier de la place afin de profiter d’une récompense bien méritée. Après un arrêt à la micro-brasserie Bendorf qui se trouve au 112 rue Jean Jaurès, nous quittons la ville en direction de Mollkirch, à 45 minutes de route en direction d’Obernai.
Coup de cœur : hôtel La Fischhutte à Mollkirch
Nous nous dirigeons vers notre hôtel : la Fischhutte, un hôtel niché dans un paradis de verdure. Nous faisons la connaissance avec Sophie, qui a repris l’établissement créé par ses parents qui y travaillent toujours. Sophie nous accueille avec un grand sourire ; après avoir posé nos valises, nous visitons l’établissement ainsi que les cuisines ; nous faisons la connaissance avec le chef qui propose en compagnie du père de Sophie, une cuisine gastronomique, fine et travaillée, le chef étant spécialisé dans le poisson et le gibier.
L’hôtel, qui est un trois étoiles bénéficie d’un confort encore plus grand que des hôtels quatre ou cinq étoiles dans lesquels nous avons déjà séjourné. Les propriétaires font tout pour que leurs hôtes se sentent chez eux ; ils sont proches des clients et les tarifs proposés sont bas pour cette qualité de prestation. Sans commune mesure, un des meilleurs, si ce n’est pour nous le meilleur établissement d’Alsace dans lequel nous avons séjourné. Un véritable coup de coeur. Les chambres avoisinent les 100 euros. Mais, les propriétaires mettent également en location un chalet luxueux pour 11 personnes ; les tarifs du chalet sont de 1050 euros pour sept jours, ce qui fait la nuitée par personne (si le chalet est complet) à 13 euros, un tarif bas pour ce type d’établissement.
L’hôtel restaurant La Fischhutte se trouve au 30 route de la Fischhutte à Mollkirch. Son téléphone est le 0033 3 88 97 42 03. La patronne Sophie, préfère que les réservations soient effectuées sur le service de réservation de l’hôtel sur le contact@fischhutte.com ou directement sur le site : www.fischhutte.com
Nous nous asseyons et profitons d’un menu gastronomique succulent : une truite pour madame pêchée immédiatement après la commande par le plus jeune fils de Sophie, des côtelettes de sanglier pour moi et pour finir, un assortiment de glaces faîtes maison. Entre, nous dégustons de délicieux beignets d’acacias fabriqués grâce aux jeunes fleurs de ces arbres qui ornent le jardin de la propriété.
Le lendemain matin, après une bonne nuit dans une chambre splendide, nous découvrons un petit-déjeuner tout aussi succulent que le dîner de la veille. Un cocktail de jus de fruit frais, un assortiment de charcuterie et de fraises ; nous prolongeons ainsi ce rêve éveillé.
Nous quittons à regret Sophie et son établissement et nous n’oublions pas de la remercier pour les cartes Pokemon que son fils, alors un peu trop grand pour jouer avec, a remis la veille à notre fils de 6 ans.
Obernai
Nous prenons une route entourée par une vaste forêt pour rejoindre la ville d’Obernai qui se trouve à dix minutes en voiture. En entrant dans la ville, une pluie fine nous accompagne, mais fort heureusement, elle cesse lorsque nous rencontrons Céline de l’office de tourisme de la ville, Céline étant également une bloggeuse talentueuse qui travaille sur le Blog : Une fille en Alsace.
En sa compagnie, nous découvrons une petite ville fort agréable, typiquement alsacienne. En une heure, nous en faisons le tour en circonscrivant le centre-ville par les remparts.
Sélestat
Après avoir bu un café, nous rejoignons la ville de Sélestat dans laquelle nous nous garons aux abords de l’église Saint-Georges. A pied, nous nous rendons sur la place de l’hôtel de ville où se tient la fête de la Guinguette, une manifestation festive organisée par les commerçants de la ville. Outre les bons produits du terroir proposés, des jeux sont mis à disposition des visiteurs.
Domaine Edelweiss à Scherwiller et restaurant La couronne
Nous nous rendons au domaine Edelweiss, qui se situe au 103 rue de l’Ortenbourg à Châtenois sur la route de Scherwiller afin de profiter d’un apéritif vigneron. Le concept est fort intéressant et a lieu à la suite d’une initiative du syndicat des vignerons indépendants. Il se déroule chaque Week-end de la Pentecôte. Les propriétaires du domaine accueillent des voyageurs et leur fournissent gratuitement le vin. Mais les fêtards doivent emmener avec eux leur nourriture. Ils peuvent néanmoins acheter sur place des flammes ou des pâtisseries faîtes maison. Les réservations s’effectuent au 0033 88 82 13 65 ou sur le site Internet du domaine : www.vinsblumstein.com
La propriétaire qui travaille avec sa sœur et ses parents nous fait visiter le domaine, dont les caves à l’intérieur desquelles, sont mises en bouteille le vin produit sur place.
Nous nous apprêtons à profiter de cette ambiance unique d’un apéritif à ciel ouvert, néanmoins, l’apéritif ne commençant qu’en début d’après-midi, nous rejoignons le restaurant La Couronne qui se trouve dans le village de Scherwiller, un restaurant de 200 couverts qui propose les meilleures spécialités alsaciennes de la région.
Nous visitons le restaurant et faisons connaissance avec le chef, un homme à la forte carrure mais au cœur d’or. Les réservations s’effectuent sur le 0033 388 92 06 24 ou sur le site Internet du restaurant : http://www.couronne.com/
Le chef s’assoit avec nous et nous fait goûter l’étendue des spécialités qu’il propose, dont la meilleure flammekueche que nous ayons jamais mangée. Nous nous régalons pendant plus d’une heure à écouter ce virtuose des fourneaux pour qui le bien-être de ses clients passe avant tout. Il nous conte la préparation de ses plats et son histoire familiale ; nous buvons ses mots comme une ode à sa région qu’il aime particulièrement.
Nous rejoignons à nouveau le domaine Edelweiss ; les convives sont à présents arrivés ; l’ambiance bat son plein ; partout autour de nous, les sourires des invités réchauffent les cœurs : le véritable visage de l’Alsace : l’humanité et la fraternité signifient encore quelque chose. Nous sommes fiers d’être Français.
En contemplant cette joie qui se lit sur les visages, nous méprisons les médias qui reflètent une image de notre pays qui n’est pas la bonne. Nous cherchons au cœur de ce microcosme représentatif de nos habitants, ceux qui se plaignent pour des riens, ceux qui polémiquent pour des principes superfétatoires, ceux qui se plaignent sur les réseaux sociaux. Nous ne les trouvons pas ; ces gens à problèmes qui parlent fort et crient avec les loups sont une minorité peu présente dans la vie réelle. Nous sommes tristes de voir que ces gens joyeux ne sont jamais mis en avant nulle part. La majorité est bien silencieuse, nous le comprenons en les voyant évoluer, le sourire aux lèvres.
La route des vins
Une fois réhabilités avec le vrai visage de la France, nous reprenons notre chemin en arpentant la route des vins.
La route des vins est une route qui traverse de nombreux villages du Nord au Sud de l’Alsace. En traversant les nombreux vignobles du secteur, cette route, une des plus touristiques de France permet d’effectuer des stops dans des villages magnifiques, typiquement alsaciens et hautement touristiques notemment dans la partie haut-rhinoise de la route.
Nous faisons un premier arrêt dans le village de Ribeauvillé , après avoir trouvé une place de stationnement, nous nous dirigeons à pied vers le centre-ville ; pour ce faire, nous suivons la horde de touristes qui se dirige vers les maisons à colombage du centre.
Partout autour de nous, des restaurants et des cafés dans lesquels les touristes profitent de découvrir les spécialités locales ; mais à la différence des villages touristiques dans lesquels nous avons séjourné, les commerçants sont accueillants et proches de la population ; ils n’hésitent pas à expliquer l’histoire de leur ville et l’amour qu’ils lui portent.
A quatre kilomètres de là, nous rejoignons un village encore plus beau : Riquewihr, un village médiéval, qui comporte un centre-ville un peu similaire à celui de Ribeauvillé, mais dans lequel on y entre en franchissant une porte centrale archée.
La balade est agréable ; nous flânons dans le centre en découvrant la spécificité de l’architecture alsacienne, restaurée admirablement.
Le château du Haut-Koenigsbourg
Nous avons le temps de manger une glace, avant de reprendre la route et d’entrer à nouveau dans le département du Bas-Rhin pour rejoindre en trente minutes de route le château du Haut-Koenigsbourg, une des merveilles architecturales de la région.
Nous nous garons aux abords du château sur des places qui se trouvent le long de la route, avant d’en rejoindre l’entrée à pied. L’entrée coûte une dizaine d’euros par personne et la visite dure près d’une heure. Le château a été restauré à plusieurs reprises. Erigé au 12e siècle, le château du Haut-Koenigsbourg fut pendant des siècles le témoin de conflits et de rivalités entre seigneurs, rois et empereurs. De la cour basse-cour jusqu’aux escaliers en colimaçon qui mènent aux appartements meublés du seigneur, le château offre sa renaissance au travers d’une restauration contestée par certains alsaciens qui en dénoncent la modernité qui lui confère cependant un certain apparat.
Abandonné après 1633, ce château fort prestigieux est offert en 1899 par la ville de Sélestat à guillaume II, qui s’occupera de la restauration en la confiant à l’architecte Bodo Ebhardt.
La ville de Kaysersberg
Il nous faut à nouveau pénétrer en Haut-Rhin pour rejoindre en 40 minutes le village de Kaysersberg qui se trouve sur la route des vins.
Nous entrons dans le village pour le contourner afin de rejoindre notre hôtel des remparts, un hôtel de bonne qualité avec un accueil irréprochable de la part de la propriétaire. L’hôtel est un des moins chers de la ville et les réservations peuvent se faire sur son site Internet : https://lesremparts.com/
Une fois que nous avons posé nos affaires, nous rejoignons le centre-ville de Kaysersberg, élu en 2017 plus beau village des Français.
Il faut dire que ce titre n’est pas usurpé, tant le village est beau.
Les maisons à colombages sont omniprésentes et donnent un côté traditionnel à l’endroit, un peu hors du temps qui semble ne pas avoir de prise ; les rues sont propres et bien entretenues et les restaurants sont nombreux et proposent une gastronomie traditionnelle.
Sauf un : le restaurant deux étoiles au guide Michelin du chef Olivier Nasti, qui se trouve au sein de l’hôtel 5 étoiles : le Chambard et propose une cuisine fine et gastronomique. Néanmoins, dans l’hôtel se trouve également un autre restaurant : une Winstub qui propose des plats traditionnels.
Nous visitons l’hôtel dont les prix avoisinent les 250 euros la nuitée. Par contre, nous mangeons à la Winstub. Nous testons différents plats : un foie gras, des escargots, un munster flambé et un assortiment de glaces. La nourriture est de qualité ; les plats sont bien mis en valeur, même si nous trouvons que les prix sont un peu élevés.
La vallée de Kaysersberg
Après avoir rejoint notre hôtel pour une nuit réparatrice, le lendemain matin, nous prenons un rapide petit-déjeuner avant de reprendre la route pour rejoindre dans la vallée de Kaysersberg, le lac blanc.
La vallée de Kaysersberg qui se trouve aux portes de la route des crètes est le siège de nombreuses activités : randonnées, découverte, sports. Elle est accessible aux petits et aux grands et saura contenter tout le monde.
Nous rejoignons ensuite à une trentaine de minutes de route, la ville de Katzenthal, afin de profiter d’un apéritif vigneron proposé par le domaine Spannagel qui se trouve au 1 grand rue de la ville. Le domaine fournit les vins et les gens doivent emmener avec eux leur nourriture. L’apéritif qui inclus une visite des vignes se réserve au 0033 389 27 01 70 ou sur le site Internet du domaine : http://www.paulspannagel.com/
Alors que nous grimpons au château qui surplombe la vallée, des explications sont données sur l’origine de la vallée et du château qui la domine par un ancien instituteur à la retraite.
Nous avons la chance ensuite de goûter de nombreux vins et d’assister au concert unique d’un accordéoniste talentueux.
Nous rejoignons ensuite les caves du domaine pour une autre dégustation et quelques achats.
La ville de Colmar
A une vingtaine de minutes de route, la ville de Colmar, unique et particulière. Nous avons quelques difficultés pour trouver une place dans le centre, aux abords des canaux. Nous parvenons tout de même à à nous garer après une quinzaine de minutes de recherches infructueuses.
Nous rejoignons le centre proche et nous nous asseyons à la table d’un restaurant touristique pour manger une flammekueche.
Le prix de 8 euros n’est pas abusif, surtout que le restaurant se trouve au cœur même de la vieille ville.
Nous continuons notre balade dans la ville et rejoignons ensuite le restaurant Saint Pierre pour effectuer un tour en barque avec la compagnie Sweet narcisse qui se trouve au 24 rue de la Hersse. Le prix est de 6 euros pour une demi-heure de navigation, tout d’abord dans des canaux peu connus des touristes, puis en plein cœur de la ville.
La balade est agréable ; nous pouvons admirer au rythme lent de la barque qui avance sur l’eau, les maisons à colombage qui défilent.
L’Ecomusée
Nous rejoignons à présent le village d’Ungersheim dans lequel nous entrons pour visiter l’Ecomusée d’Alsace, un des sites les plus touristiques de la région.
Le musée se trouvant à deux kilomètres du village, nous suivons les panneaux indicateurs qui nous guident.
Arrivés sur place, nous garons notre voiture sur le parking du site et nous nous dirigeons vers l’entrée du musée.
Pour en savoir plus, les visiteurs sont invités à rejoindre le site officiel du musée : www.ecomusee.alsace.fr L’entrée coûte 19 euros pour les adultes, mais le tarif n’est pas excessif, tant le musée est particulier.
L’Écomusée d’Alsace, plus grand musée vivant à ciel ouvert de France, est structuré comme un village alsacien du début du XXème siècle. Il présente les Arts et Traditions Populaires de l’Alsace d’antan. Les salariés sont vêtus à l’ancienne et chacun s’occupe d’une fonction propre dans une maison dédiée.
Nous parcourons le musée en allant de surprises en surprises, accompagnés par Anne-Flore, une des responsables communication qui est également notre guide.
En sa compagnie, nous assistons à un concert donné par un orchestre humoristique.
Une fois le concert terminé, nous avons la chance unique d’assister au sacrifice du feuillu, un spectacle nature et populaire avec près d’une centaine de figurants déguisés et représentant chacun un métier d’époque. Le cortège reprend une tradition ancestrale qui se faisait ainsi au moment de la Pentecôte. Ce cortège n’a lieu qu’une fois par an durant le Week-end de la Pentecôte. Les figurants traversent d’abord le village avant de rejoindre la place centrale où ils sont présentés au public.
Une fois les présentations terminées, ils se regroupent pour assister au sacrifice du feuillu : un homme naïf est choisi pour être jeté par-dessus une rambarde dans une rivière ; de la sorte, son sacrifice doit permettre d’assurer la qualité des récoltes de la saison.
La ville de Mulhouse
A une vingtaine de minutes de l’éco musée, nous rejoignons la ville de Mulhouse, une ville célèbre pour son street art.
Nous rejoignons notre hôtel : l’hôtel Bristol, un hôtel trois étoiles qui se trouve au coeur du centre-ville. Il se situe au 18 avenue de Colmar et les réservations s’effectuent au 0033 389 42 12 31 ou sur le site de l’hôtel : www.hotelbristol.com
Nous sommes rejoints par Dominique, un journaliste qui nous fera office de guide. Dominique est un greeter qui propose durant son temps libre de faire visiter la ville gratuitement. Il fait partie d’un regroupement d’habitants passionnés par leur ville et réunis par l’office de tourisme de Mulhouse qui propose ce service. Un site Web permet d’en savoir plus : www.greeters-mulhouse.com En sa compagnie, nous arpentons les rues de la vieille ville.
Nous dépassons le temple protestant et rejoignons la place de la réunion, la place centrale de la ville.
A chaque coin de rue, nous pouvons admirer le street art, la vielle étant une référence dans ce domaine, la deuxième derrière Lyon qui compte près de 400 œuvres alors que Mulhouse en compte 70.
Les autres sites touristiques
Exténués, nous rejoignons notre hôtel pour une bonne nuit de sommeil.
Le lendemain matin, étant donné que nous manquons de temps, nous ne pourrons pas nous diriger vers trois sites touristiques du secteur : le musée des trains à Mulhouse, le musée automobile à Mulhouse également ainsi qu’à la route des crêtes qui part de la vallée de Masevaux en passant par le Grand Ballon, le Markstein et le col de la Schlucht entre autres.
La région de Saverne
Nous prenons l’autoroute en direction de Strasbourg et la quittons en direction de la ville de Saverne.
Nous nous arrêtons à Soultz les bains dans la pâtisserie Klugesherz, qui se trouve au 43 rue de Molsheim. La boulangerie peut être jointe au 00 33 3 88 38 19 97 ou sur le site Internet : www.patisserie-klugesherz.fr
Nous commandons un pain au chocolat et une part de pâté en croute, qui sont véritablement délicieux. Dès les premières bouchées, une explosion en bouche se fait sentir. Jamais, au grand jamais je n’avais ressenti cette sensation en prenant une viennoiserie. Je demande à parler au chef, qui m’explique qu’il développe son activité en utilisant les meilleurs produits pour son pain, ses viennoiseries et ses gâteaux.
Nous découvrons les gâteaux qu’il vend ; chaque produit est une sculpture culinaire ; le chef est un des plus grands chefs pâtissiers qu’il m’ait été donné de rencontrer : une véritable ode à la gastronomie. Le chef a été sélectionné il y a quelques années pour un concours culinaire télévisuelle qu’il a failli gagner. Ce qui prouve la qualité de son travail.
Avant de quitter l’Alsace, nous faisons une halte dans la ville de Traenheim pour visiter les caves du roi Dagobert.
Les caves offrent une visite de leur cave et une dégustation gratuite de leur vin. Nous découvrons la plus grande usine de France avec ses 75 000 Hectolitres annuels.
Nous terminons la visite par la découverte de l’usine d’embouteillage qui tourne à plein régime et inonde les magasins français de crémants alsaciens.
Le bilan
L’Alsace fut pour nous une découverte. Nous avons vécu d’inoubliables moments partagés entre une architecture typique, une gastronomie fine et traditionnelle et des paysages à couper le souffle. Mais, si nous parlons de l’Alsace, il est essentiel de parler de ses habitants qui se sont avérés proches et fraternels, humains et conviviaux. Des épicuriens dans toute la beauté de ce terme.
Pas une seule minute, nous ne nous sommes ennuyés, tant la liste des activités à pratiquer est longue. Une région coup de coeur à recommander sans restriction aussi bien pour des Week-ends découvertes que pour des vacances beaucoup plus longues. Vivez comme vous l’entendez votre Alsace, vous ne pourrez que l’aimer !
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