Les incontournables de Serbie

Pays des Balkans frontalier de la Hongrie, du Kosovo, de la Bosnie, de la Bulgarie, de la Roumanie, de la Croatie, du Monténégro et de la Macédoine du Nord, la Serbie, quand bien même ne fait pas partie de l’Union européenne est un acteur incontournable de la région. Nous avons passé plusieurs jours dans ce pays et nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables à ne pas louper.

République de l’ex-Yougoslavie à l’histoire récente mouvementée, la Serbie, qui a exprimé à plusieurs reprises le souhait d’être intégré dans l’Union européenne est un pays encore méconnu mais qui possède des richesses culturelles et touristiques uniques.

Du fait de sa guerre avec d’autres pays des Balkans et son opposition à l’indépendance du Kosovo, une de ses régions ayant effectué une sécession de son état, la Serbie a dû subir les rejets de la communauté internationale durant de nombreuses années. Cette mise au ban lui a permis de se remettre en question et de s’ouvrir au monde, tout en se développant d’un point de vue touristique.

Aujourd’hui, la Serbie est un pays facile d’accès, qui a développé ses infrastructures pour les porter au niveau des grandes puissances occidentales. En outre, il s’agit d’un pays encore préservé par le tourisme de masse qui possède une authenticité fort intéressante et un peuple facilement abordable, d’une chaleur humaine à toute épreuve.

Ainsi, la Serbie est réellement attractive. Elle possède des paysages exceptionnels et des villes d’une beauté absolue, servant de lien entre l’Orient et l’occident. Le coût de la vie y est moindre qu’en France, de l’ordre de 30% et les infrastructures sont neuves pour la plupart, avec des autoroutes récentes et des routes qui permettent de circuler en toute sécurité.

Nous avons visité ce pays en deux étapes et la seule déconvenue subie est l’attente aux frontières qui peut s’avérer longue avec la Hongrie, l’autoroute principale reliant les deux pays étant une zone de passage obligée pour les conducteurs souhaitant se rendre en Turquie.

Pour tous ceux qui souhaitent voir l’intégralité de notre grand tour du pays, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/serbie-le-grand-tour-du-pays-recit-de-voyage/

Pour tous ceux qui souhaitent découvrir en photos, notre première incursion en Serbie, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-serbie-europe/

Niš 

Avec près de 185 000 habitants et située dans le Nord-Est du pays, Niš est une des plus belles villes de Serbie. En rejoignant le centre historique, il est possible de découvrir son architecture ancienne, dont l’inspiration ottomane se retrouve surtout au travers de sa forteresse, dont le système défensif, partiellement conservé, a été conçu de 1719 à 1723.

Aux abords d’une rivière qui traverse la ville, de nombreux cafés et restaurants accentue un certain dynamisme urbain. Les berges de la rivière comptent également plusieurs tours défensives, ainsi que de nombreuses œuvres d’art.

Plusieurs ponts permettent de rejoindre le centre historique dans lequel, plusieurs bâtiments marquent une judicieuse utilisation. Outre un hammam construit au XVème siècle, aujourd’hui transformé en restaurant, et la mosquée Bali-bey, construite entre 1521 et 1523 et qui abrite aujourd’hui une galerie d’art, le centre comporte également l’« allée des rétameurs » qui intègre nombre de maisons qui remontent au XVIII e siècle.

Avec une prépondérance des styles néo-classique et néobaroque, parfois mêlés dans le même édifice, l’allée des rétameurs est une des allées principales de la ville. Elle comprend l’université et le Musée national, édifiés en 1894. L’hôtel de ville, construit entre 1924 et 1926 y possède le même agencement et une inspiration similaire. La maison de la famille Stambolija commencée en 1875 et caractéristique du style balkanique est un véritable trésor architectural et un incontournable à ne pas louper.

La ville de Niš possède des églises intéressantes sur le plan architectural. Parmi elles : l’église Saint-Nicolas, le Mali Saborni hram et l’église Saint-Pantaléon.  Outre les sites historiques de Mediana, de Ćele kula, du mont Čegar ou du camp de concentration de Crveni krst, la ville offre également le visage d’une Serbie accueillante et sincère.

Après un pont qui enjambe la rivière, un petit parc dont l’allée centrale est parsemée de bancs donne la possibilité de partager un pan de la vie locale. Alors qu’un homme s’hydrate au robinet d’une fontaine, plusieurs hommes tentent de dresser une de leurs créations, assurant la promotion de leur école.

Dans le cœur de la ville, une place surmontée d’une belle statue d’un cavalier permet d’accéder au centre piéton qui possède nombre de commerces bien achalandés.

 

Sremski Karlvoci

Comptant 8 750 habitants, Sremski Karlovci est une commune située dans la province autonome de Voïvodine et une ville dont l’architecture du début du XIXème lui permet de se napper dans un style néoclassique visible.  Le Stefaneum, construit en 1903 en est un de ses bâtiments phares. il abrite aujourd’hui l’Institut du Peuple serbe et de la communauté serbe internationale. L’hôtel de ville construit entre 1808 et 1811 est également de style néoclassique ; son architecture présente un mélange de style baroque et de style néo-Renaissance.

Après avoir garé notre véhicule dans le centre, juste face à nous, un petit marché nous permet de prendre le pouls de la ville.

Ici et là, quelques vendeuses tentent de nous proposer quelques fruits et alors que nous arpentons les allées à cette heure de la journée, désertée par les vendeurs, nous dépassons le Lycée municipal qui a été construit à la fin du XVIIIème siècle ; il possède une bibliothèque de 18 000 livres considérée comme la plus ancienne bibliothèque scolaire du pays. A ses côtés, le séminaire orthodoxe de Sremski Karlovci, créé par le métropolite Stevan Stratimirović, date de 1794 et surprend par son architecture.

La ville comprend de nombreuses églises qu’il est nécessaire de visiter. La Cathédrale Saint-Nicolas, construite en 1758 dans un style typiquement baroque, possède une œuvre peinte par Teodor Kračun. Tout comme l’église de : « la Très Sainte Mère de Dieu » édifiée en 1746, qui possède en ce qui la concerne une iconostase baroque peinte par Dimitrije Bačević, un des peintres les plus célèbres de la ville.

Sur la place centrale, nous faisons la connaissance d’un homme portant sur la tête un chapeau de paille avec lequel nous échangeons quelques bribes de mots. Il nous indique d’un geste de la main, la Chapelle de la paix que nous ne devons pas manquer ainsi que l’église catholique de la Sainte-Trinité, conçue en 1735 et qui a été plusieurs fois aménagée tout en gardant le charme de sa construction initiale.

Lorsque nous prenons grand soin de nous promener autour de la place agrémentée de nombreux restaurants et cafés, nous faisons une halte devant la fontaine aux quatre lions, édifiée en 1799, pour célébrer la mise en eau du premier service de canalisations de la ville.

Novi Sad

Englobant 231 798 habitants et se trouvant sur la route qui relie Subotica à Belgrade, Novi Sad, outre sa place importante dans la culture serbe, est un important carrefour économique et financier du pays.

Lorsque nous rejoignons le centre après avoir franchi une sorte de petit tunnel aux allures d’une porte d’entrée, nous nous garons et découvrons une petite ville dans laquelle il fait bon vivre.

Nous écoutons avec attention un homme atteint de déficience visuelle chanter, alors que son collègue joue un air d’accordéon qui nous prend aux tripes.

Novi Sad possède plusieurs parcs dont le plus fréquenté est le Dunavski qui s’étend sur 3,7 hectares et abrite de nombreuses sculptures. D’un point de vue religieux, la ville comporte la cathédrale orthodoxe Saint Georges qui présente un côté sobre au travers de sa façade tendant sur le rose pâle.

L’église catholique du Nom-de-Marie, quant à elle est plus majestueuse. Construite entre 1892 et 1894, sur des plans de l’architecte hongrois György Molnár, elle se trouve sur la place de la liberté que nous rejoignons. La place est dominée par le Monument de Svetozar Miletić, érigé en l’honneur du grand défenseur des Serbes de Voïvodine.  La statue monumentale en bronze est une œuvre du sculpteur croate Ivan Meštrović et elle a été dévoilée sur la place en 1939.

Sur la place nous découvrons également l’hôtel de ville, construit en 1895 toujours sur des plans de György Molnár. Étant de style éclectique, avec une dominante du style néo-Renaissance, il possède une façade principale, richement décorée. Nous faisons également connaissance avec plusieurs autres bâtiments d’exceptions dont l’ex-maison de la JNA, un bien classé comme monument culturel de grande importance ainsi que l’ancien building de la Caisse d’épargne de Novi Sad, réalisé en 1904 sur des plans de l’architecte Lipót Baumhorn, et un autre bâtiment connu sous le nom de l’« Homme de fer » conçu par l’architecte Béla Peklo en 1908 et caractéristique du style de la Sécession hongroise.

Nous parcourons ensuite la rue piétonne Zmaj Jovina qui comprend nombre de cafés et restaurants avant de rejoindre la rue Dunavska dont l’entrée est marquée par la présence d’une statue de femme tendant son bras vers le ciel. La rue comporte nombre de maisons inscrites sur la liste du patrimoine culturel de Serbie.

Dans un autre secteur de la ville, sur le Sunčani kej, le monument sur le quai, également connu sous le nom de : « La Famille » est une œuvre du sculpteur Jovan Soldatović, dédié aux victimes du raid de janvier 1942 ; il est également inscrit sur la liste des sites mémoriels de grande importance du pays.

Si la ville comprend de nombreux monuments touristiques, la municipalité, c’est-à-dire le territoire englobant les communes voisines en possède tout autant. Il conviendra ainsi de citer : l’église orthodoxe Saint-Côme-et-Saint-Damien à Futog, l’église catholique du Sacré-Cœur-de-Jésus à Futog, le château Chotek à Futog, le monastère de Kovilj, le monument aux morts de la Première Guerre mondiale à Kovilj, la maison natale d’Ilija Nešin à Kovilj, l’église Saint-Thomas à Kovilj, le site archéologique de Castellum Onagrinum à Begeč, le bâtiment Vizić à Begeč, l’église de la Translation-des-Reliques-de-Saint-Nicolas à Kać, la maison rurale bosniaque à Veternik, la forteresse de Petrovaradin vue depuis le Danube, l’église Saint-Georges à Petrovaradin, l’église Notre-Dame-des-Neiges à Petrovaradin, l’église de la Nativité-de-la-Mère-de-Dieu de Sremska Kamenica, le château Marczibányi-Karátsonyi à Sremska Kamenica, la maison de Jovan Jovanović Zmaj à Sremska Kamenica, le monument de Jovan Jovanović Zmaj à Sremska Kamenica, deux tombes à Sremska Kamenica, l’hôpital anglo-yougoslave pour les enfants à Sremska Kamenica, l’église de l’Ascension de Bukovac, deux fontaines turques à Stari Ledinci, les ruines de l’église médiévale de Klisa à Stari Ledinci. La liste est bien entendu, non exhaustive.

Subotica

Ville du Nord de la Serbie frontalière de la Hongrie, Subotica qui compte un peu moins de 100 000 habitants est connue pour son architecture unique de la sécession viennoise, un style architectural dominant en Europe à la fin du XIX e siècle.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous sommes entourés de bâtiments aux couleurs vives et aux éléments naturalistes. Aux abords du théâtre édifié en 1853 dans un style néoclassique, nous découvrons une belle statue, marquant une des entrées de la rue piétonne, dans laquelle se dressent plusieurs terrasses de cafés en son centre, avec de nombreux commerces qui lui sont symétriques, jusqu’à la place centrale de la ville qui comprend la synagogue et l’Hôtel de ville.

La rue piétonne est constituée de plusieurs petites ruelles agrémentées soit de bancs, soit de petites fontaines que les locaux utilisent pour se rafraîchir.

La place centrale qui comprend plusieurs jets d’eau fonctionnant en automatique se situe face à un grand bâtiment dont les colonnes apportent à l’ensemble un côté solennel.  L’hôtel de ville de Subotica, construit entre 1908 et 1910 ou encore la synagogue, construite entre 1901 et 1902 dégagent ce côté d’exposition en plein air de véritables œuvres d’art.

Dans la même veine, un peu à l’écart de la place centrale, dans un petit parc entouré de restaurants, au-devant d’un long point d’eau, se distingue le palais Raichle par la richesse de ses couleurs et de la complexité de ses ornements.

Nous faisons également la connaissance d’un orchestre de musiciens de rue, qui n’hésite pas à nous accompagner en musique durant notre découverte de cette partie de la ville qui permet de rejoindre la cathédrale Sainte-Thérèse, dont la façade semble tenir aléatoirement, une grande fissure sur son devant peinant à être contenue. La cathédrale se situe aux abords d’un monument liturgique de grande taille.

Parmi les autres monuments religieux, citons : le couvent franciscain, l’église orthodoxe serbe ou la mosquée de Muhajir, chaque édifice ayant renforcé à sa manière le côté cultuel de la ville.

Subotica possède également plusieurs musées. Le musée municipal installé dans les bâtiments de l’Hôtel de ville, abrite des collections d’archéologie et d’histoire, ainsi qu’une galerie de peintures. Parmi les autres musées, la galerie Vinko Perčić, fondée en 1996 et installée dans un bâtiment de style éclectique expose de nombreuses œuvres d’art. La Bibliothèque municipale de la ville et les Archives municipales méritent également un intérêt.

Le Krušedol monastery

Non loin de la ville de Novi Sad, le Krušedol monastery est un monastère orthodoxe serbe sur la montagne Fruška Gora dans la région de Syrmie, au Nord de la Serbie, dans la province de Voïvodine.

Héritage de la dernière famille despote serbe de Syrmia- Branković, dédié à l’Annonciation et à la Vierge Marie, il a été fondée entre 1509 et 1514 par Saint Maksim Branković. En 1670, il comptait la plus grande confrérie de tous les monastères de Fruška Gora : 90 moines et 12 anciens.  Lorsque les Ottomans se retirèrent devant le prince Eugène de Savoie pendant la guerre austro-turque de 1716-1718, ils saccagèrent le monastère et l’incendièrent, mais ce dernier fut reconstruit pour obtenir sa forme actuelle.

Entouré par une grande fortification de couleur ocre, il nous faut traverser un grand jardin pour rejoindre l’église, contenue à l’intérieur d’une autre fortification. L’église a été construite à l’origine dans le style de l’école d’architecture Morava dont plusieurs vitraux se sont inspirés de l’époque baroque. Au-dessus d’une des fenêtres du côté Est, se trouve un cadran solaire qui indique l’heure de 6h00 à 17h00.

Lorsque nous entrons dans l’église, nous découvrons un intérieur riche de peintures et d’icônes. Alors qu’une femme nous surveille pour nous empêcher de prendre des photos, nous avons la chance d’assister à une messe orthodoxe, aux côtés de pèlerins pieux, qui récitent des cantiques, alors que deux prêtres parfument l’autel d’encens.

Toute la famille Branković, ainsi que deux patriarches de l’Église orthodoxe serbe, sont enterrés à Krušedol, qui a été déclaré monument culturel d’importance exceptionnelle en 1990.

Non loin du monastère, sur le chemin d’Irig-Krušedol, se trouve la source d’eau potable connue sous le nom de source : « Sveti Nikola » Cette fontaine a été construite par Sava, un habitant de Neradin.

Aux abords de la fontaine, nous assistons à un va-et-vient incessant d’habitants qui se relaient pour remplir leur bidon de cette eau à qui ils prêtent des vertus purificatrices. Les lacs Međeš (Šatrinačko) et Dobrodol se trouvent également à proximité.

Küstendorf

Appelé également : «  le village en bois », Küstendorf qui se situe non loin de Mokra Gora est un village traditionnel construit initialement pour le film : « La vie est un miracle » d’ Emir Kusturica.

Proche également de la frontière avec la Bosnie-Herzégovine, il a remporté en 2005 le Prix d’architecture Philippe Rotthier  pour la qualité de sa construction. Car, un peu à la manière du village des Hobbits en Nouvelle-Zélande, le village qui possède une école de cinéma et un pôle d’agro-tourisme, n’en est en réalité pas un. Ou du moins, un village qui comprendrait à l’année, des habitants.

Küstendorf est plutôt un décor de cinéma, mais un décor de cinéma en 3 dimensions dans lequel, le visiteur après avoir payé des droits d’entrée, peut le découvrir en arpentant ses belles rues jouxtant des habitations comprenant à l’année un hôtel, un restaurant et des boutiques.

Conçu avec des maisons en bois, la plupart, fermées au public, le village permet de découvrir la vie d’antan grâce à des habitations traditionnelles, dont le souci du détail a même été de recréer une véritable église fonctionnelle.

En contrebas mais toujours à l’intérieur du village, la terrasse de l’hôtel permet de bénéficier d’une vue panoramique sur le parc national de Tara.

Novi Pazar

Dans le Sud du pays, à proximité de la frontière avec le Kosovo, Novi Pazar qui compte 60 638 habitants se trouve dans la chaîne montagneuse du Zlatar, à une altitude de 496 mètres. Elle est entourée par les monts Golija au Nord et Kopaonik à l’Est.

Pour rejoindre le centre historique, qui englobe tous les sites touristiques de la ville, nous devons traverser un grand périmètre urbain moderne, constitué essentiellement d’habitations. Ce n’est qu’après plusieurs franchissements de ponts et autant d’erreurs de route, que nous parvenons jusqu’au vieux centre.

Nous prenons quand même le temps de nous arrêter aux abords de l’une des plus anciennes églises de Serbie : « l’église Saint-Pierre de Ras » dont la construction remonte au Xème siècle.  Nous ne manquons pas également l’église Saint-Nicolas.

Dans la « Vieille čaršija » un quartier ancien typique de l’urbanisme turc et dont la construction s’est effectuée à partir du XVIII e siècle, nous faisons connaissance avec de nombreux édifices datant de la période ottomane. Parmi eux, notons l’ancienne forteresse, le han d’Amir-aga, un caravansérail construit au XVIIe siècle et un vieux hamam, dont l’origine remonte au XV e siècle.

Parmi les mosquées, la mosquée Kurt-Čelebi, la mosquée Lejlek qui date du XVème siècle et la mosquée Altun-alem, sont les plus visitées et représentatives de l’art cultuel turc. Au travers de leurs vieilles pierres, elles s’imposent dans le paysage urbain en s’y fondant.

Dès notre entrée, dans le centre historique, nous découvrons immédiatement un beau petit parc dans lequel nombre de locaux aiment se reposer. Le parc comprend une sorte de petit théâtre central qui peut accueillir un public lors de spectacles d’extérieur.

En traversant le parc, nous nous rendons dans le cœur de la ville dynamique. Aux abords d’une rivière qui semble séparer le centre en deux, un homme vend du maïs qu’il fait cuire sur un vieux tonneau rouillé.

Nous ne longeons pas le premier pont que nous apercevons, mais empruntons celui qui jouxte une galerie commerciale et qui nous permet de bénéficier d’une vue magnifique sur la ville, avant de rejoindre une petite place aux abords d’une terrasse de restaurant bondée.

Un vendeur propose à de jeunes enfants, des petits kartings, qui leur permet de s’amuser en toute sécurité…du moins, lorsqu’il n’a pas le dos tourné.

Aux abords des lettres touristiques Novi Pazar, dont le : « O » a été remplacé par un cœur, un vieil homme pianote sur son téléphone portable. Non loin de lui, plusieurs de ses concitoyens plaisantent bruyamment.

A l’entrée de la rue piétonne, surmontée d’un kiosque sous lequel, une fontaine permet aux habitants de s’abreuver, une autre facette de la ville apparaît. Les commerces sont nombreux et dans l’un d’entre eux, nous commandons un kebab dont nous savourons la moindre saveur.

Prolom

Petite ville de 123 habitants, Prolom qui est surtout connue pour les vertus de son eau thermale, se trouve dans le Sud du pays, non loin des Davolja Varos, sur la route européenne E80 qui relie Nis à Priština, la capitale du Kosovo.

Lorsque nous arrivons dans la ville, nous sommes surtout surpris d’y découvrir une orientation urbaine construite autour du complexe thermal, face auquel, nombre de petits vendeurs proposent leurs produits. Le complexe qui accueille des curistes mais également des visiteurs à l’heure ou à la journée est constitué d’un grand bâtiment entourant une fontaine aux robinets à l’écoulement continu.

Disposant d’un hôtel et d’un restaurant, le site touristique est environné de montagnes d’altitudes allant jusqu’à 1400 mètres. En traversant la route, nous faisons face à une église magnifique qui se situe en contrebas ; l’église se trouve de l’autre côté d’une rivière et est accessible au travers d’un pont en pierres travaillées.

Davolja Varos

Dans le Sud du pays, nous rejoignons après une route étroite, un paysage qui change radicalement, en laissant apparaître sur le bas-côté, plusieurs monticules de couleurs rouges.

Étant donné que le site des : « Davolja Varos » ou appelés également : « rochers du diable » n’est pas correctement indiqué, nous nous égarons avant de demander notre route à un vieil homme, qui nous guide tant bien que mal. Nous finissons par nous garer sur le parking de ce site, un des plus beaux du pays, un parking sur lequel plusieurs vendeuses tentent de nous proposer quelques produits sous un soleil de plomb.

Nous nous rendons à l’entrée du site et après avoir payé quelques euros, nous entrons dans la forêt à l’intérieur de laquelle, nous nous abritons, protégés du soleil par de grands arbres au feuillage touffu. Nous longeons un sentier balisé, agrémenté de plusieurs statues, avant d’arriver jusqu’à une source froide extrêmement acide dont les légendes attribuent au mal en personne, ses caractéristiques.

Non loin d’elle, la source rouge attire également les légendes ; en ce qui nous concerne, nous sommes surtout subjugués par la couleur ocre du sol qui la reçoit, l’eau étant chargée en fer.

Juste avant d’arriver à ces grandes roches effilochées qui pourfendent le ciel et qui ont été façonnées par des millénaires d’érosions, leur donnant cette forme particulière, nous découvrons le puit de la mine datant du XIIIe siècle lorsque le prince Uroš a invité des Saxons à venir travailler à l’extraction du fer, de l’or, de l’argent et de l’aluminium.

Nous dépassons une église et parvenons jusqu’aux rochers. Face à nous, une multitude de pics rocheux ainsi qu’une échelle que nous montons avec difficulté, épuisés par une température de près de 40 degrés.

En arrivant au sommet, sur une estrade en métal, nous bénéficions sur les pics acérés, d’une vue panoramique et sommes surpris du travail précis de la nature. D’après les scientifiques qui les ont étudiées, ces manifestations géologiques sont le résultat de l’érosion engendrée par les pluies qui ont emporté pièce par pièce une couche de glaise, alors que les portions de terre sous les bonnets de pierre restaient intangibles. Le vent et les changements de température des différentes saisons ayant contribué à approfondir cette forme exceptionnelle.

Une fois que nous avons les yeux emplis de somptueuses vues, nous buvons un verre bien frais au café tenu par un restaurateur qui propose même une restauration traditionnelle cuite au feu de bois.

Zaječar

A la frontière avec la Bulgarie, dans le Nord-Est du pays, Zaječar peuplée de 38 000 habitants ne présente à premières vues, que peu d’intérêts. Néanmoins, il s’agit en réalité d’une belle petite ville qui permet de découvrir la Serbie authentique, sans fioriture, tout en possédant de beaux monuments, la ville ayant une histoire riche datant du XV e siècle.

Au cœur de la place centrale qui regroupe l’ensemble des intérêts touristiques de la ville, le musée national possède des milliers d’objets témoignant du passé prospère de la région. Alors que de nombreux locaux profitent des bancs pour se reposer, des enfants courent sur la place, une glace dans la main achetée au sein d’un des nombreux vendeurs ambulants regroupés autour d’une belle statue.

Non loin, reconnaissable grâce à sa façade rose, l’hôtel de ville se dévoile. Et de manière un peu plus austère, le temple de la très Sainte Theotokos, une église magnifique.

La ville comporte également un parc public qui comprend le Monument aux morts de la Timočka krajina, une statue rendant hommage aux soldats tombés durant la Première Guerre mondiale. La statue représente trois soldats agissant avec bravoure et panache en semblant se diriger de manière perpétuelle vers une fin annoncée.

 Blederija waterfall

Autrefois lieu discret uniquement connu des locaux, les chutes Blederija situées dans le parc national Djerdap sont aujourd’hui intégrées dans une réserve classée, ce qui en a accentué grandement le nombre de visiteurs.

Placées sous la protection de l’État en tant que phénomène géologique situées sur les pentes centre-Est de la montagne Miroč, les chutes sont accessibles après une longue route sinueuse au cœur d’une végétation dense, la route franchissant un gué et plusieurs petits ponts.

A 4 kilomètres de la ville de Reka et après avoir garé notre véhicule sur un parking constitué de terre battue, nous descendons un escalier abrupt et rejoignons ce paradis naturel dans lequel, trois femmes d’un certain âge nous accueillent avec le sourire et nous expliquent que cette cascade est la conséquence de l’écoulement par dénivelé de la rivière Blederija qui jaillit de quatre sources karstiques sur le Miroč, à une altitude de 389 mètres sous le pic Topla Bara.

Face à nous, aux abords bassin dont l’accès est rendu possible par la pose de petites planches de bois semblant flotter, une grande cascade qui recouvre une cavité dans laquelle, malgré la température de l’eau, nombre de personnes se baignent.

Pour bénéficier d’une belle vue sur le site, nous escaladons quelques gros rochers glissants et rejoignons la partie émergée des terres qui se trouve le plus près de la cascade, dont les embruns nous aspergent et recouvrent nos visages, réhydratant ainsi notre peau caressée par le soleil brûlant.

Nous prenons notre courage à deux mains et après avoir mouillé nos pieds dans un lit peu profond de la rivière, nous nous immergeons complètement.

Le froid qui parcourt nos corps est concomitamment un bienfait et une expérience délicate, nous obligeant à quitter le site pour prendre une bonne dose de soleil.

Zlatibor

Comptant près de 2921 habitants et située dans la municipalité de Čajetina, à proximité du Tara national parc, Zlatibor est une petite ville tranquille qui sert surtout de point de chute pour découvrir la région.

Néanmoins, outre un beau petit centre, la ville qui est surtout connue sous le nom de Kraljeve Vode, les « eaux du roi », reste une station touristique appréciée.

Mais son atout le plus important est un lac artificiel, créé pour le plaisir des habitants et des touristes qui est surnommé la « mer de Zlatibor » autour duquel un petit parc verdoyant agrémenté de banc donne accès à un espace de jeu et de détente.

Le Zlatibor El Paso Park

Aux abords de la ville, le Zlatibor El paso Park, qui comprend un hôtel est un incontournable à ne pas louper.

Intégrant l’architecture d’une ville américaine du Far-West, le site dont l’accès est payant donne aux enfants la possibilité de découvrir un véritable pan du passé, au travers d’une architecture judicieuse alternant les tipis des Indiens et les bâtiments en dur, comprenant entre autres, le bureau du shérif et un saloon, pour ne citer qu’eux.

Dans ce parc grandeur nature, de nombreuses activités permettent aux visiteurs de tester leur agilité au lancer de haches ou au maintien de l’équilibre sur un taureau automatique. Un véritable coup de cœur.

Lepenski Vir

Situé le long de la route qui longe le Danube, dans le Nord du pays, Lepenski Vir est un site archéologique du Mésolithique correspondant à un regroupement des premiers agriculteurs sur le sol européen vers 6200 avant Jésus-Christ.

Ainsi, lorsque nous quittons la route principale pour rejoindre le site, il nous faut marcher bien une dizaine de minutes sur un chemin goudronné entouré de verdures, afin de rejoindre son entrée.

Nous découvrons un grand bâtiment constitué de charpentes métalliques de couleur blanche entourant des centaines de fenêtres, donnant au lieu un côté futuriste.

En entrant à l’intérieur du bâtiment, nous découvrons le village ou du moins ce qui peut être considéré comme tel, avec en surimpression sur le sol en rouge, l’emplacement originel des habitations.

Le long de l’étage qui surplombe l’emplacement qui s’étend sur une grande surface, le musée qui recueille les objets résultant des différentes fouilles réalisées nous permet d’en savoir un peu plus sur l’histoire de la présence humaine dans la région.

A l’extérieur du bâtiment principal, une hutte traditionnelle constituée de bois et formant une tente est exposée et nous permet de nous plonger de manière cartésienne dans ce passé qui est le nôtre.

Forteresse de Golubac

S’imposant magistralement dans un paysage fluvial et surmontant le paysage de sa grandeur, la forteresse de Golubac située sur la rive droite du Danube, à quatre kilomètres en aval de la ville actuelle éponyme est un incontournable à ne pas louper. Située dans le District de Braničevo au Nord-Est, le long de la frontière danubienne avec la Roumanie, elle marque une des entrées du parc national de Đerdap.

En arrivant sur place et en dépassant un bateau qui transporte des passagers ayant fait escale sur le site, nous bénéficions d’une vue exceptionnelle sur la forteresse qui nous impose immédiatement le respect.

Perforant le ciel de sa taille monumentale, elle est accessible après quelques centaines de mètres sur un chemin traversant plusieurs terrains constitués d’herbes et sa visite dépend de la formule choisie au travers de codes couleurs qui en précisent la difficulté.

Inscrite sur la liste des monuments culturels d’importance exceptionnelle du pays, la forteresse possède des bases immergées, le niveau du Danube ayant significativement monté depuis sa construction, à la suite de la mise en place du barrage aux Portes de Fer achevé en 1972.

La forteresse a été construite au XIVe siècle, surveillant l’endroit où le Danube s’engouffre entre les Carpates et les Balkans. En entrant par la porte centrale, nous pouvons admirer ses trois grandes enceintes défendues par dix tours et deux herses, solidaires des remparts par des refends épais de 2 à 3 mètres d’épaisseur.

L’enceinte supérieure est la partie la plus ancienne de la forteresse. Elle comprend le donjon et la chapelle orthodoxe serbe. L’enceinte postérieure est séparée de l’enceinte supérieure par un rempart reliant deux de ses tours. L’enceinte avancée, quant à elle est constituée d’une section basse et d’une section élevée, toutes deux séparées par une muraille.

Lorsque nous grimpons à une échelle, nous avons accès à un petit musée qui présente l’histoire de la forteresse, ces explications étant accentuées par différentes expositions réellement intéressantes.

Forteresse de Smederevo

A 45 kilomètres au Sud-Est de Belgrade, la forteresse de Smederevo située dans la ville éponyme est un des autres monuments incontournables du pays.

Édifiée par le despote Đurađ Branković dans la première moitié du XVe siècle, durant la période du despotat de Serbie, elle subit plusieurs sièges des Ottomans et des Serbes et résiste jusqu’à la Seconde Guerre mondiale où elle subit de sérieux dommages après une série d’explosions en son cœur. Couvrant une superficie de 11,3 hectares en plein cœur de la ville, la forteresse de Smederevo se trouve sur la rive droite du Danube, sur un delta formé par le confluent du Danube et de la Jezava à 72 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Lorsque nous traversons la ville et rejoignons la forteresse à l’intérieur de laquelle nous entrons après avoir franchi la première porte extérieure, nous découvrons au sein des fortifications, un parc urbain à l’accès gratuit qui accueille nombre de promeneurs profitant d’un véritable havre de paix.

Ce n’est que l’entrée de l’édifice principal qui est payante et après nous être acquitté de quelques euros, nous franchissons un pont levis surplombant des douves dont l’eau est de couleur verte, une couleur renforcée par le soleil qui projette ses rayons contre les algues présentes et qui lui donne cette teinte unique.

Nous sommes surpris de la préservation de cette architecture serbe médiévale défensive représentée par de hautes murailles qui abritent quatre doubles fenêtres en arche taillées selon les styles gothiques et romans.

Dans le faubourg fortifié se trouvent les vestiges de deux anciens bâtiments : l’église de l’Annonciation qui reçut les reliques de Saint Paul et un bain turc du XVIIe siècle. Ces constructions massives de style byzantin, modelées sur la forteresse de Constantinople sont encerclées par 1,5 kilomètres de murs crénelés d’une épaisseur de 2 mètres et 25 tours de 25 mètres de haut.

Il nous suffit de grimper des escaliers en pierre abrupts pour découvrir face à nous, le Danube qui resplendit et nous donne ce sentiment unique de sécurité face à toute sorte d’adversité.

La grotte de Resava

Dans le Nord du pays, la grotte de Resava, la plus célèbre du pays, accueille chaque année plus de 50 000 visiteurs qui peuvent y découvrir dans un site sécurisé, près de 780 mètres de galerie.

Après un parking, les visiteurs arpentent un chemin goudronné qui traverse sur les deux niveaux visitables de la grotte, ses différentes salles.

La visite commence dans la « Salle des colonnes conjointes » nommée ainsi à cause de nombreuses colonnes jaunâtres créées par une jonction spéciale de stalagmites et de stalactites de tailles différentes.

Après la : « Salle des ruches » qui doit son nom à un groupe de trois stalagmites ressemblant aux habitats des abeilles et deux autres salles reliées par un couloir de brèches rouges, une salle dans laquelle des scientifiques ont découvert des objets préhistoriques, permet d’apercevoir des rideaux spéléologiques pétrifiés nommés : « Orgues de grotte » à cause des sons particuliers qu’ils produisent.

Il convient ensuite de traverser un long tunnel artificiel pour atteindre la : « Salle cristalline » riche en spéléothèmes de cristaux blancs, jaunes et rouges. Après autre un couloir rempli de colonnes connu sous le nom de « Studios de grotte » la « Salle de concert » se dévoile et expose des stalagmites particulières, dont une qui supporte l’ensemble de la structure de la grotte. Cette colonne de 20 mètres de hauteur et 12 mètres de largeur est composée de blocs calcaires, créés suite à une alternance de périodes de sècheresse et d’humidité dans la grotte. La : « Salle de Boban » est connue pour ses décorations murales nommées : « Ćele kula » et la salle : « Canal de corail » permet de finaliser sa visite en observant des phénomènes géologiques uniques.

Viminatium

Situé à Stari Kostolac, au confluent de la Mlava et du Danube, Viminacium était une ville dans laquelle, l’armée romaine avait son siège afin de mener ses différentes batailles, au IIe siècle.

Les fouilles archéologiques ont ainsi mis au jour un important complexe urbain constitué de maisons, de rues et de près de 14,000 tombes comprenant des fresques datant de l’art antique tardif.

Si la vaisselle, les bijoux et autres artefacts sont exposés au Musée national de Pozarevac, néanmoins, le site abrite aujourd’hui les vestiges de cette garnison, relativement bien conservé.

Ainsi, en entrant sur le site, le visiteur peut découvrir au sein d’une grande tombe, les restes de bâtiments démontrant le savoir-faire antique. Dans de nombreuses tombes accessibles au public, se trouvent des ossements humains qui dénotent une préservation de l’héritage laissé.

Il est possible également de découvrir les thermes romains ainsi qu’un amphithéâtre partiellement restauré, tout en étant entouré de vastes champs de tournesols qui permettent aisément au visiteur de se projeter dans le faste d’antan.

Un espace consacré à la recherche et aux touristes et dénommé : « Domus scientiarum Viminacium » a été édifié à proximité du parc archéologique. La construction a été agencée telle une villa romaine, et cet équipement regroupe un musée archéologique, une bibliothèque scientifique, des laboratoires pour étudier les découvertes, un point d’information, des salles de conférences, un restaurant et un centre spa.

Le parc national de Đerdap

Considéré comme le parc le plus beau du pays, le parc national de Đerdap s’étend sur la rive droite du Danube et couvre une superficie de 640 km².

Le parc national de Đerdap est particulièrement célèbre pour ses Portes de Fer, un passage important à travers les pentes méridionales des Carpates. La gorge de Đerdap s’étend sur environ 100 kilomètres de Golubac à Tekija en englobant plusieurs ensembles successifs.

Le parc national abrite une flore et une faune diversifiées et protégées. Parmi les animaux, il conviendra de citer : l’ours, le lynx, le loup, le chacal, l’aigle gris, le hibou des marais ou la cigogne noire.

Le parc national de Đerdap conserve d’importants vestiges historiques témoignant de l’activité et de l’histoire des Hommes. A son extrême Est, la Table de Trajan qui se trouve sur une falaise encadrant le Danube reste un incontournable. Tout comme le site archéologique de Lepenski Vir  qui témoigne de la présence humaine dès le Néolithique. Notons également la présence de la forteresse de Golubac.

Un peu avant de longer le Danube pour profiter pleinement du parc, dans le domaine des curiosités naturelles, la grotte de Resava et les chutes de Blederija, restent des sites touristiques majeurs.

Le parc national de Tara

Dans l’Ouest de la Serbie, à la frontière avec la Bosnie Herzégovine, le parc national de Tara créé en juillet 1981 englobe une partie de la montagne Zvijezda, dans un grand coude de la rivière Drina. Il se compose d’un groupe de sommets montagneux séparés par de profondes gorges. Il a pour point culminant le pic Kozji Rid sur la montagne Zvijezda et ses 1 591 mètres.

Riche en histoire humaine, le parc comprend nombre de petits villages traditionnels dont les habitations en bois sont légions.

Le parc national est accessible directement depuis Perućac via Bajina Bašta et depuis Kremna. Les gorges de la Drina, qui font parties intégrantes du parc, peuvent être visitées en bateau.

Après avoir visité Mokra Gora et Kustendörf, nous prenons la route qui nous mène vers le lac Zaovine que nous rejoignons après avoir effectué plusieurs haltes sur le chemin pour admirer la vue.

Le lac dévoile ses couleurs turquoise qui ont une teinte accentuée lorsque le soleil y plonge ses rayons. Le lac se trouve aux abords d’un petit pont qui possède en arrière-plan, un paysage étendu portant loin sur une vallée profonde.

La gorge de de Drina est un des sites majeurs du parc. Tout comme les gorges des rivières Rača, Brusnica et Derventa et la cascade de Veliki Skakavac sur la rivière Beli Rzav. La région est également caractérisée par des grottes karstiques, des sources et des exceptionnels points de vue : Kićak, Smiljevac, Bilješke Stene, Kozje Stene, Vitimirovac et Kozji Rid, pour ne citer qu’eux.  Les autres points touristiques sont Kaluđerske Bare au Nord, près de Bajina Bašta, et Mitrovac au Sud.

Néanmoins, pour découvrir le plus beau point panoramique du parc, il est nécessaire de rejoindre le site Banjska Stena, qui s’atteint après avoir emprunté une petite route de forêt. Une fois le véhicule garé, il convient de marcher une dizaine de minutes pour rejoindre au-delà d’une portion de forêt, le point de vue qui nous scotche sur place. La vue sur le Danube est à couper le souffle. L’alternance entre le bleu de l’eau et le vert de la végétation ardente crée une sorte d’harmonie visuelle unique. Le site est à plusieurs endroits aménagé pour permettre un panoramique dégagé.

Pour les amateurs de sports en plein air, le parc est un véritable royaume. Il permet le kayak, le rafting, l’aviron et le canyoning. Sans oublier les randonnées et les pistes cyclables.

Dans un registre plus culturel, il est nécessaire de ne pas oublier le monastère de Rača,  un monastère orthodoxe serbe construit par le roi Stefan Dragutin (1276-1282) sur la rive droite de la rivière Rača. Il se visite et permet de découvrir un édifice majeur dans l’histoire cultuel du pays.

Felix Romuliana

Appelé également : « Palais de Galère » le site de Felix Romuliana est situé près du village de Gamzigrad, sur le territoire de la Ville de Zaječar. Depuis 1983, il est inscrit sur la liste des sites archéologiques d’importance exceptionnelle de la République de Serbie et depuis 2007, sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Palais fortifié construit sur l’ordre de l’empereur romain Galère à la fin du III e siècle, il est la représentation de l’architecture de la période de la Tétrarchie, inaugurée par l’empereur Dioclétien.

En arrivant sur le site, nous découvrons de l’extérieur, un territoire très étendu, agrémenté par de nombreux panneaux publicitaires mettant en avant les spectacles qui y sont souvent donnés.

Autour du bâtiment qui comprend une caissière, la muraille la plus ancienne construite en briques, différemment préservée, est constituée de 16 tours de 10 mètres sur 10, reliées par des remparts épais de 180 centimètres.

La muraille extérieure, la plus récente, compte 20 tours ; les murs intérieurs sont également longés par un portique dont subsistent quelques colonnes. Le second rempart, plus massif que le premier, mesure 360 centimètres de large et est construit avec une alternance de briques et de pierres. Deux portes imposantes nous permettent d’accéder au palais : le portail occidental et le portail oriental. Constitué selon un plan octogonal, le palais que nous apercevons après avoir pénétré sur le site abrite trois péristyles et des thermes. Le vestibulum est conservé avec ses plaques de marbres et ses colonnes de serpentine, de granit rouge ; le sol est recouvert de mosaïques représentant un labyrinthe central entouré de motifs géométriques.

Si les vestiges d’un second palais sont connus, les restes de deux temples ont été mis au jour dans la double enceinte : un petit temple consacré à la mère de l’empereur divinisée, Diva Romula et le second temple dédié à l’empereur divinisé, Divus Galerius. En revenant sur nos pas, nous rejoignons toujours à l’intérieur du site, le Tétrapyle qui symbolisait le régime et réunit en un regard le palais, résidence de l’empereur, ainsi que les mausolées.

En prenant conscience de l’architecture des bâtiments, nous sommes stupéfaits de découvrir de hautes colonnes en marbre posées sur un sol en carrelage rouge et agencées à la manière d’antan et qui dévoilent la grandeur passée de cet imposant site.

Localisés sur une portion de la colline de Magura et présentant les caractéristiques d’une conservation ayant subi de plein fouet les affres du temps, les mausolées de Romula et de Galère s’étendent sur 7 000 mètres carrés. Un premier mausolée fut érigé sur le côté Nord, et, à ses abords, fut élevé un cercle de pierre surmonté d’un tumulus. Le second mausolée fut élevé sur la face Sud peu après, pourvu également d’un tumulus.

Les deux tumulus associés aux mausolées possèdent une même structure mais leurs tailles diffèrent, tout comme certains détails.

En rejoignant la sortie, nous faisons un arrêt au musée conçu de manière circulaire autour d’un petit point d’eau de sorte que le foisonnement d’objets exposés renforce un peu plus ce côté grandiloquent du palais. Outre des statues découvertes sur le site, le musée comporte nombre d’objets d’arts ainsi que des morceaux originels des bâtiments initiaux.

Monastère de Studenica

Bâtiment orthodoxe serbe du XII e siècle situé à Studenica, à 39 kilomètres au Sud-Ouest de Kraljevo au centre du pays, le monastère a été construit par Etienne Némania, roi fondateur de la grande Serbie médiévale.

Monastère considéré comme le plus grand du pays, il regroupe les églises de la vierge Marie et du Roi qui sont construites en marbre blanc. Le monastère comprend également une autre église de plus petite taille : l’église de Saint-Nicolas.

Désigné en 1986 par l’UNESCO comme un site classé d’héritage culturel de l’humanité, le monastère a pour église originale, l’église de la Vierge Marie qui intègre avec pragmatisme deux styles d’architectures romaines et byzantines. Son intérieur comprend une fenêtre de champ carré avec médaillons, gravés sur une plaque de plomb qui représente huit animaux mythiques. L’église a été peinte à l’époque du Prince Vukan, puis restaurée en 1569.

L’église du Roi, quant à elle, a été construite en 1314 en l’honneur de Saint Joachim et de Sainte Anne. Sur la façade, sous la corniche, elle comprend une inscription gravée en pierre. L’église dégage à première vue une sorte de basicité, mais en s’y penchant correctement, il est possible d’y découvrir une élaboration complexe. La peinture murale qu’elle abrite a été dessinée par les maîtres artisans de Milutin et couvre les murs du plancher jusqu’au dôme.

L’église de Saint Nicolas est la plus petite et la plus simple des trois églises et comprend un seul sanctuaire semi-circulaire divisé en trois sections correspondant au standard des XI e et XII e siècles. Le sanctuaire intègre des représentations de la Vierge Marie accompagnée de deux anges ainsi que trois Saints dont Jean-Baptiste. Les derniers travaux de restauration ont permis de faire la découverte d’ornements constitués par des encerclés, des rosettes, des médaillons et des représentations graphiques.

Monastère de Žiča

Fondé en 1208 par Stefan Ier Nemanjić, le monastère de Žiča qui se situe dans le Sud du pays, près de la ville de Kovaci est un des monuments incontournables à découvrir.

Détruit à la fin du XIIIe siècle par les troupes bulgaro-mongoles du despote Shishman de Vidin, le monastère a été reconstruit par le roi Stefan Milutin au début du XIVe siècle, pour accueillir le couronnement de la plupart des évêques et souverains du Moyen-Âge.

Constituée d’une vaste nef qui se prolonge en abside sur son côté occidental, l’église dénote dans le paysage ambiant par le biais de sa façade rouge qui s’aperçoit de l’extérieur du site.

En son centre, l’édifice est surmonté d’un dôme. Construite en pierre et en brique, elle comprend encore en son sein quelques fresques du XIIIe siècle et des peintures murales réalisées entre 1309 et 1316.

Monastère de Manasija

Situé dans le Nord-Est de la Serbie, le monastère de Manasija, également connu sous le nom de monastère de Resava (Манастир Ресава), est un édifice orthodoxe serbe situé près de Despotovac, dans le district de Pomoravlje.

Inscrit sur la liste des monuments culturels importants du pays, il a été fondé par Stefan Lazarević, le fils du prince Lazare, entre 1406 et 1418 et en abrite encore aujourd’hui, la tombe.

A plusieurs reprises, saccagé durant la période ottomane, il a été puissamment renforcé pour résister aux agresseurs et notamment incendié en 1456. Abandonné au début du premier soulèvement serbe contre les Turcs, il a été restauré en 1845.

A l’intérieur d’une grande enceinte fortifiée, qui dénote ce côté puissant vu de l’extérieur, le monastère constitué de l’église et des réfectoires des moines présente une dichotomie au travers de l’étonnante sérénité qu’il dégage.

Semblant coupée du monde, l’église entourée de verdures et de chemins en pierres taillées accueille le visiteur dans un bâtiment dédié à la Sainte Trinité formant une croix tréflée surmontée d’un dôme à douze pans reposant sur des piliers.

À l’intérieur de l’église, le pavement d’origine, en marbre, a été préservé dans le narthex, ce qui intensifie la beauté du site qui revêt une importance historique considérable du fait des fresques exposées, dont à peine la moitié est conservée, représentant notamment le fondateur du monastère, portant une maquette de l’église dans sa main gauche.

Mokra Gora

Petit village situé sur le territoire de la Ville d’Užice, district de Zlatibor, à la frontière bosniaque, est localisé sur les pentes septentrionales des monts Zlatibor et sur les pentes méridionales des monts Tara, non loin du parc éponyme.

Si de primes abords, le village peut paraître dispersé et sans intérêt, niché dans une petite vallée, il se situe au cœur d’une région constituée d’un environnement naturel riche et il est composé de plusieurs hameaux.

Mais, le village en lui-même est une attraction touristique incontournable, quand bien même sa localisation précise est mal indiquée, à la différence de Kustendörf dont il est frontalier.

Le village est constitué d’habitations possédant une structure murale en pierre et un toit à quatre pans en bardeaux ou en rondins, donnant aux visiteurs ce sentiment unique de découvrir un véritable pan du passé de la région.

Chaque habitation a été pensée pour ne correspondre qu’à un pragmatisme évident menant à une sorte d’autarcie justifiée par les conditions rudes imposées par le territoire. C’est ainsi que les structures annexes des maisons permettaient de stocker les produits laitiers en été, de fumer les aliments et de saler les viandes.  Ces structures sont particulièrement visibles dans le hameau de Milekići.

Certaines maisons sont toujours le siège d’artisans qui perpétuent leur savoir-faire de travail dont la fabrication de goudron et de bois d’allumage. Il est possible avec chance de pouvoir les rencontrer et d’assister à cette fabrication traditionnelle unique dans le pays.

Gorges de Sićevo

Situé en Serbie, à environ 20 kilomètres de la ville de Niš, le site des gorges de Sićevo est inscrit sur la liste des parcs naturels du pays depuis 1977 et il est considéré comme une zone importante pour la conservation des oiseaux.

Les gorges qui dévoilent un paysage exceptionnel s’étendent sur près de 16 kilomètres entre les villages de Prosek et de Ravni. Les gorges ont été creusées par la rivière Nišava qui relie les plaines de Niš à celle de Bela Palanka.

Accessibles depuis la route, les gorges bénéficient de plusieurs points de vue et donnent la possibilité aux plus téméraires de parcourir les flancs lors de randonnées sur des sentiers non balisés. Les gorges, composées de roches calcaires, se caractérisent par une végétation subméditerranéenne.

Sur des flancs où le blanc du calcaire domine, se laissent découvrir plusieurs espèces d’arbres et arbustes représentées dans le parc dont le charme, le syringa, le frêne et le chêne. Le parc abrite également plusieurs oiseaux dont une colonie de hiboux Grand-Duc dont l’espèce menacée, est inscrite sur la Liste rouge de l’UICN.

Gorge de Lazar (Lazaru’s canyon)

S’étendant le long de la partie Est des monts Kučaj, la gorge de Lazar taillée dans le calcaire du plateau de Dubašnica a été façonnée durant plusieurs milliers d’années par le passage de l’eau de la rivière Lazar.

Dans un cadre paradisiaque, à 10 kilomètres de la ville de Bor, dans l’Est du pays, la gorge qui se situe dans le canyon de Lazarus s’étend sur 4 kilomètres de longueur et elle est entourée de roches allant jusqu’à cinq cent mètres de hauteur et dont la partie la plus étroite du lit ne mesure que quatre mètres de large.

Si en été, il est possible de traverser la gorge à pied, du fait de la baisse du niveau de l’eau, la gorge est difficile d’accès et s’y aventurer nécessite des conditions physiques optimales.

En partant de la grotte de Lazar, il est nécessaire de traverser une forêt comprenant des pins de Crimée, un pin noir autrichien couvrant les falaises de la gorge, en plus de nombreux hêtres et sapins.

Après six ou sept heures de marche sur un chemin qui n’est pas balisé, donc dangereux, la gorge bifurque et forme deux chemins : l’un vers Malinik et l’autre vers la partie souterraine de la rivière de Demižlok, ce qui peut prendre en tout une dizaine d’heures de marche. La gorge est habitée par plusieurs dizaines d’espèces de mammifères, et presque cent espèces d’oiseaux. En toute fin de parcours, le visiteur pourra visiter la grotte de Vernjikica, qui comprend une immense salle nommée « Colisée »

L’autre possibilité de la découvrir consiste à l’admirer de hauteur en bénéficiant de magnifiques points de vue offerts, dont le plus connu est le belvédère de Kovej sur le sommet Malinik.

Les ponts de pierre insolites du canyon de la Vratna

Situés non loin du monastère éponyme, les ponts de pierre insolites ou appelés également : « les prerast » du canyon de la Vratna ont été façonnés par la rivière du même nom qui a creusée patiemment grâce à son débit, la roche qui se trouvait face à elle.

En façonnant sa route vers le delta du Danube, elle a créé ainsi un site sublime constitué de grottes sur lesquelles le temps a agi en y affaissant leurs voutes, laissant apparaître des ponts de pierres uniques dans le pays.

Le long de la rivière que les randonneurs vigilants peuvent arpenter, comprend plusieurs ponts : « le Pont Sec, le Grand Pont et le Petit Pont » qui font partie des plus hauts ponts naturels d’Europe.

Pour les découvrir, le visiteur peut partir du monastère Vratna et grimper à travers une forêt dense en empruntant un sentier balisé. Le petit pont s’atteint après 20 minutes de marche. Il lui faut deux heures pour rejoindre le pont sec et autant de temps pour le Grand pont.

Sources de Mlava et de Krupaja

Dans la région de Homolje dans une vallée appréciée pour sa verdure, surplombée par la montagne de Beljanica à l’Est du pays,les sources de Mlava et de Krupaja attirent des milliers de touristes chaque année qui en apprécient le cadre verdoyant.

Dans un amphithéâtre naturel, la source de Mlava s’écoule en continue dans ce qui ressemble à petit lac vert foncé, dont l’eau prend parfois une teinte émeraude. Autrefois source d’eau principale des habitants de Žagubica et également lieu festif autour duquel se déroulaient les fêtes de famille, le site est aujourd’hui un trésor protégé, étudié par les scientifiques qui n’ont pas encore réussi à étudier l’intégralité de la source, qui se projette dans le lac à des vitesses pouvant aller jusqu’à 15 mètres cubes par seconde et dont la température ne dépasse pas 10 degrés.

En ce qui la concerne, la source de Krupaja possède un débit tout aussi important et se trouve dans un site tout aussi majestueux. Grâce à un barrage en béton, le petit lac qui s’est formé et dans lequel elle s’écoule permet de dévoiler une eau couleur turquoise. Malheureusement, comme la source de Mlava, sa température ne dépasse pas les 10 degrés, ce qui aliène toute possibilité de baignade.

Les alentours, par contre, offrent de nombreuses sources thermales qui se mélangent avec les eaux glaciales de Mlava et de Krupaja, et parviennent à atteindre un parfait équilibre.

Cascades de Sopotnica

Sur les pentes de la montagne de Jadovnik dans le Sud-Ouest de la Serbie, les cascades de Sopotnica se laissent découvrir dans un écrin de verdure, non loin de la ville du même nom.

Après une route goudronnée et un petit parking sur lequel le visiteur peut laisser son véhicule, il longe une belle rivière et arpente un petit chemin accessible uniquement à pied, avant d’entendre un vrombissement qui lui indique la proximité des cascades qui existent au travers de la différence de niveau rencontrée par la rivière éponyme aux pieds de la montagne, dont l’écoulement des eaux glaciaires génèrent un fort débit.

Dans un souci d’exploitation de cette force de la nature, plusieurs moulins qui d’antan moulaient le blé et pressaient l’étoffe de laine servent aujourd’hui de lieux de repos. Ils ont conservé leur construction traditionnelle constituée de pierres et de bois et comprennent pour nombre d’entre eux, leurs anciens foyers, leurs outils et leurs meules de pierre qui témoignent de la vie qui s’y déroulait il y a, à peine un siècle.

En rejoignant les cascades, le visiteur découvre un décor sublime comprenant des chutes sur plusieurs niveaux. Malheureusement, la température glaciale de l’eau pure qui s’écoule empêche toute baignade…ou du moins la rend extrêmement difficile.

Belgrade

Capitale de Serbie, peuplée de 1 233 000 habitants, la ville est le centre économique du pays, mais également celui de la culture et de l’éducation.

Notre premier arrêt concerne la cathédrale Sainte Sava qui se trouve un peu excentrée.

Aux abords d’un petit parc dans lequel, une femme d’un certain âge fume une cigarette, nous découvrons un édifice en marbre blanc conçu dans un style serbo-byzantin, avec quatre clochers hauts de 44 mètres. La coupole est haute de 70 mètres et la croix principale l’élève encore de 12 mètres. Les coupoles sont ornées de 18 croix dorées de 3 dimensions différentes. Dans les clochers, on dénombre 49 cloches.

Le bâtiment mesure 91 mètres dans le sens Est-Ouest et 81 mètres dans le sens Nord-Sud, ce qui en fait la deuxième église orthodoxe la plus grande au monde. L’église peut accueillir 10 000 fidèles et, dans le chœur, 800 choristes peuvent prendre place. Le sous-sol, contient une crypte, le trésor de Saint Sava, ainsi que l’église-tombeau du prince Lazar.

Immédiatement après la cathédrale, nous nous rendons au marché municipal constitué dans une sorte de fusion entre l’extérieur et le couvert.

Dans une ambiance excellente, nombre de vendeurs proposent leurs produits constitués essentiellement de fruits et de légumes.

Les couleurs sont vives et il règne au sein des étals, une bonne odeur de fraîcheur. Nous arpentons les allées et nous pouvons pour quelques sous, nous rassasier en vitamines.

Nous nous rendons ensuite aux abords de l’Assemblée nationale, aux abords duquel, nous observons le coeur législatif du pays. Le bâtiment se trouve non loin de l’hôtel de ville et du palais présidentiel. Un petit parc bien entretenu les sépare. L’hôtel de ville s’impose dans le paysage urbain au travers de sa grande façade austère, qui donne à l’endroit un côté administratif indéniable.

Il nous suffit de marcher quelques mètres pour atteindre une petite place qui jouxte une galerie commerciale. La petite place comprend une grande fontaine dont les jets d’eau recouvrent une statue.

La ville compte également de nombreux musées. Le musée le plus important de Belgrade est le Musée national, créé en 1844 qui abrite une collection de plus de 400 000 pièce dont le célèbre Évangile de Miroslav et d’importantes collections de peintures. Le musée d’art contemporain de Belgrade comprend quant à lui environ 8 540 œuvres. Le musée militaire englobe plus de 25 000 pièces, dont les plus anciennes datent de la Préhistoire et de la Grèce antique. Le musée de l’aviation possède plus de 200 appareils, dont une cinquantaine sont exposés. Le musée ethnographique, créé en 1901, abrite plus de 150 000 pièces présentant au public la vie quotidienne dans les campagnes et les villes des Balkans. Le musée Nikola-Tesla, créé en 1952, conserve des objets et des documents ayant appartenu à l’inventeur.

Précisons également que le plus ancien édifice public de la ville est un tombeau turc de forme hexagonale situé dans le parc de Kalemegdan. La plus ancienne maison privée de la capitale, avec des murs en simple argile séché, date de la fin des années 1700 ; elle est située dans le quartier de Dorćol.

Nous rejoignons ensuite la place de la République, place centrale de la ville qui comprend : le Théâtre National, agrémenté d’une belle statue équestre.

La place entourée de nombreux commerces marque l’entrée de la rue piétonne, correctement achalandée et dans laquelle, nous faisons la rencontre avec une jeune violoniste talentueuse.

En arpentant cette rue, nous rejoignons la rue Knez Mihailova dans laquelle se trouvent nombre de maisons classées de la fin du XIXe siècle.

De manière globale, l’architecture de Belgrade présente des constructions très variées ; l’architecture du quartier de Zemun offre l’aspect typique d’une ville d’Europe centrale. C’est d’ailleurs dans ce quartier que nous nous rendons afin d’y découvrir son ambiance tranquille, le quartier étant constitué de nombreux restaurants.

Il nous faut prendre également notre véhicule pour rejoindre la forteresse de Belgrade qui est située dans le parc de Kalemegdan.

Figurant sur la liste des monuments culturels d’importance exceptionnelle du pays, la forteresse construite au début du Ie siècle avec des murs en terre, est devenue un castrum romain au IIe siècle et fut un château byzantin au XIIe siècle avant de devenir la capitale fortifiée du Despotat de Serbie jusqu’au XVe siècle.

La forteresse de Belgrade est située à une altitude de 125,5 mètres, sur une crête géologique qui forme une falaise à l’extrémité septentrionale de la région de la Šumadija. Elle est constituée de deux parties : la forteresse haute, située sur un plateau, qui comprend l’ancien castrum romain et le château du despote byzantin et la forteresse basse, qui comprend les ruines du palais du roi Milutin et qui orientait son artillerie vers l’Est.

Lorsque nous entrons à l’intérieur du site dont l’accès est libre, nous découvrons un grand parc agrémenté de nombreuses œuvres d’art. Face à nous alors que nous arpentons les chemins qui se fraient un passage en longeant des pans entiers de verdures, une classe d’élèves commande une glaçe.

Nous rejoignons sa partie haute, en rénovation lors de notre visite ; malgré tout, nous pouvons bien prendre le pouls de la grandeur du site, qui a façonné autour de lui la capitale actuelle.

Conclusion

La Serbie s’est avérée un pays agréable, moderne mais ancrée dans ses traditions afin de conserver son identité et de la transmettre à ses générations futures.

Les paysages sont exceptionnels et variés. La présence de nombreux lacs ainsi que de parcs naturels se substituent à l’absence d’accès à la mer, ce qui permet aux visiteurs, outre un tourisme culturel riche, de profiter des joies de farniente et de sports aquatiques.

En outre, le peuple est chaleureux et fier de découvrir que des étrangers s’intéresse à lui, à ses trésors, à son histoire. Nous avons pu échanger avec de nombreuses personnes qui nous ont accueillis à bras ouverts et permis de faire partie de manière éphémère à leur existence et grâce à eux, nous avons pu ressentir pleinement la bonté du pays, qui s’il a une histoire pouvant être qualifiée de complexe se dirige vers un avenir qu’il mérite.