Oise : sur les traces de l’impératrice Eugénie

Alors que nous avions visité l’Oise, il y a près d’un an et découvert que l’impératrice Eugénie avait, durant son existence, marqué le département de son empreinte, nous avons voulu retourner sur ce territoire attachant le temps d’un Week-end et suivre ses pas. Prétexte également à la continuité de la découverte des incontournables du département.

 

Eugénie de Guzman Palafox y Portocarrero, surnommée plus tard l’impératrice Eugénie, est née le 5 mai 1826 à Grenade, en Espagne, de Don Cipriano, son père, fervent admirateur de Napoléon Ier. Moins de dix années plus tard, la famille francophile et napoléonienne, s’installe en France en 1835. Âgée de 9 ans, Eugénie entre alors au couvent du Sacré-Cœur de Paris, où elle est une élève assez dissipée, préférant apprendre au contact des invités prestigieux de sa mère.

Après une déception amoureuse en la personne de son cousin, fiancé à sa sœur aînée, elle noie son désespoir dans le théâtre et en 1847, elle prend le titre de comtesse de Teba et devient dame d’honneur de la reine d’Espagne. Mais après une nouvelle dépression à l’automne 1848, sa mère la force à revenir en France.

Dès son retour, début 1849, Eugénie fréquente la princesse Mathilde, la cousine de Louis-Napoléon Bonaparte, qui deviendra plus tard Napoléon III. Dès leur première rencontre, le futur empereur est sous le charme, et invite la jeune espagnole à Saint-Cloud. Il faudra au futur Prince-Président plusieurs années pour parvenir à la séduire. Le mariage civil se déroule au palais des Tuileries le 29 janvier 1853, suivi le lendemain du mariage religieux en l’église Notre-Dame.

A la demande de son mari qui souhaite voir sa femme jouer un rôle de premier plan à ses côtés, Eugénie s’implique profondément auprès des pauvres, des femmes et des détenus. Mais, Eugénie maîtrise également les mondanités et se montre douée dans l’art de la conversation et de la réception au palais de Compiègne, où la cour séjourne chaque été.

Son rôle en politique reste cependant très limité, Napoléon III ne tolérant pas les tentatives d’influence sur sa personne. Sa tâche principale étant de donner un héritier au trône et, après une première fausse couche, elle donne finalement naissance au Prince Impérial, le 16 mars 1856.

Après la chute du Second Empire, due à la guerre franco-prussienne de 1870, la famille impériale se réfugie à Camden Place à Chislehurst, au sud-est de Londres, en Grande-Bretagne. À la mort de Napoléon III en 1873, Eugénie se fixe pour unique but de veiller sur le Prince Impérial, seul héritier de la dynastie. Mais, malgré les supplications de sa mère, le prince héritier s’engage dans les troupes anglaises partant en Afrique du Sud et y meurt le 1er juin 1879 durant la guerre entre Zoulous et Britanniques. Sans jamais se remettre de ce décès, Eugénie s’éteint à l’âge de 94 ans, à Madrid le 11 juillet 1920. Elle repose auprès de son époux et de son fils à Farnborough mais n’aura jamais eu de cesse d’aimer le département de l’Oise dans lequel elle laissera son sceau.

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Le palais de Compiègne


Quatre palais se sont succédés à Compiègne durant notre histoire, mais le palais actuel également appelé château de Compiègne a été édifié par Charles V vers 1374. En 1358, alors qu’il n’est encore que régent du royaume, il réunit à Compiègne, dans l’ancien palais carolingien, les états généraux et décide alors de bâtir un nouveau palais sur un terrain qu’il rachète en 1374 aux religieux de Saint-Corneille.  C’est ce palais qui, agrandi au fil des siècles, va donner naissance au palais actuel même s’il n’en subsiste que quelques vestiges.

Le château dont l’entrée coûte 7 euros se trouve à la Place du Général de Gaulle, 60200 Compiègne ; les renseignements peuvent être demandés au 03 44 38 47 00 ou sur le site Internet : https://chateaudecompiegne.fr/

Marqué par ses couleurs austères, son entrée principale est située derrière une grille nouvellement repeinte et façonnée de feuilles d’or pour en accentuer les pics ; le palais accueille ainsi le visiteur dans une cour rectangulaire où les façades rigides dénotent un côté assumé.

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En franchissant les portes de l’édifice, un grand escalier en marbre pose le ton d’une visite qui se délecte en douceur. Au fur et à mesure de la découverte du palais, nous nous émerveillons de la richesse et de l’importance des meubles présents : les salles se succèdent jusqu’à atteindre la chambre de Napoléon 1 er qui appréciait particulièrement le palais.

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Au-travers de l’aile nord de la terrasse construite en 1755 qui abrita successivement le Dauphin Louis, la reine Marie-Antoinette puis le roi Louis XVI himself, les visiteurs sont promenés dans des appartements où l’or et le rouge alliés à l’éclairage zénithal reproduit l’effet d’une tente précieuse. Au Second Empire, l’impératrice Eugénie investit ces espaces, réservant au Prince impérial le salon des Fleurs et le salon Bleu.

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Le sens de la visite aborde ainsi ces pièces dans le sens contraire au protocole qui justifiait une visite dans une direction bien précise : l’antichambre et sa galerie de tableaux, la salle à manger, trois salons, la chambre et son boudoir, puis deux pièces plus intimes, le salon de Thé et le salon de Déjeun.

Hormis le salon de Thé, seule pièce de l’appartement à être restituée dans son ameublement Second Empire, les autres salles sont aménagées en s’inspirant du Premier empire avec des décors peints par l’atelier Dubois et Redouté ; les toiles proviennent des peintres Girodet, Dubois père et Dubois aîné. Le goût de l’impératrice est ainsi mis en avant en la présence d’une reconstitution pensée pour transporter le visiteur à la belle époque.

Pendant 14 ans, de 1856 à 1870, l’impératrice Eugénie, compagne de Napoléon III, est venue presque tous les automnes passer environ six semaines au château de Compiègne. Afin de lui rendre hommage, le palais organise une exposition jusqu’au 15 novembre 2020, intitulée « Une élégance impériale. Souvenirs de la garde-robe de l’impératrice Eugénie » Pour le centenaire de sa disparition, cette exposition inédite consacrée à ses collections, allant des vêtements aux objets, est présentée dans la salle des bals qui pour la première fois, accueille la plus grande exposition au monde à être réservée à la grande dame.

Afin de préserver ces tenues uniques, des rideaux ont été installés et les volets, tirés, la qualité des tissus ne supportant pas la lumière du jour. Ce sont ainsi 11 robes et corsets ainsi qu’une dizaine de paires de souliers qui sont présentés. Le visiteur suit en ce sens l’évolution physique de l’impératrice en fonction du temps passé.

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Le palais de Compiègne accueille également plusieurs musées, dont le musée de l’automobile qui permet de suivre l’évolution de la voiture au gré des siècles, un processus didactique intéressant à la portée de tous. Maintenues, à vapeur ou électriques, plusieurs générations de véhicules se succèdent jusqu’à la plus belle pièce de la collection : « la jamais contente » conçue en 1899, soit près d’un siècle avant que la voiture électrique devienne une réalité populaire.

Derrière le château, le parc en bordure du palais possède une histoire particulière. L’architecte Jacques-Ange Gabriel avait prévu un jardin de broderies qui ne fut jamais réalisé : à la fin du XVIII ème siècle, seules deux longues terrasses plantées de tilleuls existaient. Sous le Premier Empire, le jardin fut replanté « à l’anglaise », selon les plans de Berthault. Napoléon I er fit aménager une rampe d’accès à la terrasse, permettant d’aller directement en voiture des appartements à la forêt. À travers cette réalisation, l’Empereur voulait rappeler à sa jeune épouse les perspectives du château de Schönbrunn. Un peu plus tard, en décembre 1852, après une promenade dans le parc où Eugénie s’extasie sur des trèfles, Napoléon III, le descendant de Napoléon I er décide de l’épouser.

La forêt de Compiègne

A 80 km au nord de Paris, la forêt domaniale de Compiègne constitue la 3ème plus grande forêt de feuillus après les forêts d’Orléans et de Fontainebleau et s’étend sur 14 500 hectares. La forêt est constituée à 41 % de hêtres, à 27 % de chênes, à 9 % de charmes et à 7 % de pins. Elle est parcourue par 900 kilomètres de chemins géométriques tout en étant parsemée d’étangs, de mares et d’arbres importants comme le  Chêne de Saint-Jean planté sous le règne de Saint-Louis.

Véritable poumon vert, la forêt est aussi une création royale dont l’impact historique prend grâce en 1360 lorsque Jean Le Bon y instaure alors qu’il s’y trouve à l’intérieur, le franc. Mais c’est aussi dans cette forêt qu’est capturée Jeanne d’Arc ou que l’Oise rentre dans l’Histoire le 11 novembre 1918 et 1940, avec la signature de l’Armistice. Une dalle commémorative, une statue du maréchal Foch et un monument dédié aux libérateurs de l’Alsace-Lorraine sont érigés dans la clairière de l’Armistice. Un peu avant notre ère, la forêt fut le terrain de chasse favori des souverains français puis de l’aristocratie française sous Napoléon III.

Ainsi, la route Eugénie, du nom de l’impératrice, route longue de 13 km qui relie le Palais de Compiègne à la Forteresse médiévale de Pierrefonds permet aux visiteurs de découvrir un bâti varié et chargé d’histoire : des villages typiques, des églises et le Pavillon Eugénie aux Étangs de Saint Pierre où l’Impératrice s’arrêtait lorsqu’elle se rendait à Pierrefonds pour prendre les eaux.

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Le château de Pierrefonds

C’est d’ailleurs à Pierrefonds que nous nous rendons, une petite ville de moins de 2000 habitants, surtout connue pour son château imposant, à la lisière sud-est de la forêt de Compiègne, au nord de Paris. Le château de Pierrefonds présente la plupart des caractéristiques de l’ouvrage défensif du Moyen Âge. Il fut reconstruit par Viollet-le-Duc au XIX ème siècle, qui y entreprit également d’importants travaux de décoration et de création de mobilier.

Le château présente la particularité d’être un château idéalisé, c’est à dire un château qui ne reprend aucun des codes de construction de son époque, Viollet-le-Duc ayant décidé de lui donner des caractéristiques personnelles.Le château se trouve au Rue Viollet le Duc, 60350 Pierrefonds ; les renseignements peuvent se faire au http://www.chateau-pierrefonds.fr/ 

L’entrée coûte 8 euros pour les adultes.

Nous empruntons une série d’escaliers qui nous permettent de le découvrir de face ; en passant un pont-levis, nous pouvons immédiatement percevoir des caractéristiques qui lui sont uniques, et ce avant de rejoindre la chapelle qui se trouve dans une cour étendue.

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En entrant à l’intérieur du château, nous sommes surpris par son côté épuré ; ou du moins dans la première partie de la visite qui expose fièrement de nombreuses pièces métalliques ayant appartenu à des cathédrales ou à des bâtiments publics.

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Ce n’est qu’à l’étage que nous commençons à percevoir la finesse des murs et des pièces exposées, jusqu’à la salle des preusses, ancienne salle de justice qui impressionne par son côté étendu. La salle possède une frise de neuf preuses, « des guerrières vaillantes de l’Antiquité » qui ont les visages des demoiselles d’honneur de l’impératrice Eugénie. En regardant un peu plus attentivement les sculptures, nous remarquons que l’une d’entre elles n’est pas couronnée ; il s’agit de Madame Carette, sa dame de lecture. Elle n’était pas noble mais l’impératrice a tenu à ce qu’elle y figure, l’appréciant beaucoup.

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Un peu plus loin se trouve la chambre d’Eugénie, une pièce peinte d’un bleu intense et qui ressemble à une pergola en référence aux origines espagnoles de l’épouse de Napoléon III. Mais quand bien même elle porte le nom de l’impératrice, cette dernière n’y a jamais dormi, la restauration s’étant achevée en 1885, soit 15 ans après la chute du Second Empire.

Pourtant l’impératrice n’a jamais oublié le château et selon la légende qui l’accompagne, elle y serait revenue plusieurs fois en cachette après 1870 en se faisant appeler la « comtesse de Pierrefonds » 

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En descendant vers la crypte du château, nous assistons à un spectacle unique ; baignées de lumières, les représentations en pierre des figures historiques semblent prendre vie ; un petit spectacle de son et de lumière amène un côté frissonnant garanti. Le bal des gisants, nom donné à l’exposition permanente porte bien son nom.

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Le château de Chantilly

A la différence des châteaux de Pierrefonds et de Compiègne, le château de Chantilly n’a eu que très d’impact sur la vie de l’impératrice Eugénie…et vice-versa. Néanmoins, considéré comme un des plus beaux châteaux de France, il est un incontournable du département et cette inéluctabilité se découvre dès sa périphérie, lorsqu’au milieu d’un océan de verdure, il se dévoile.

L’entrée coûte 17 euros par personne ; le château se trouve au 7 rue du connétable et il est joignable au 03 44 27 31 64 ; plus de renseignements sont disponibles sur le site du domaine : http://www.domainedechantilly.com/fr/

À l’exception du « Petit Château », construit au  XVI ème siècle par Jean Bullant, le château actuel est une reconstruction du XIX ème siècle sur des plans de l’architecte Honoré Daumet pour l’avant-dernier fils du roi Louis-Philippe Ier, Henri d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897), héritier du domaine, qui y installa ses collections de peintures, de dessins et de livres anciens et légua le tout à l’Institut de France, sous le nom de musée Condé.

Le château bénéficiant d’une protection au titre des monuments historiques depuis 1988, il occupe l’emplacement d’une forteresse médiévale. Plusieurs voies de découvertes sont accessibles pour permettre aux visiteurs de vivre de manière ludique un apprentissage au travers d’œuvres séculaires.

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Un des chemins mène vers la galerie des cerfs ayant servi d’antan de salle à manger ; autour d’une grande table, de nombreuses tapisseries. La galerie des cerfs permet de rejoindre la galerie de Peinture où des dizaines de tableaux majestueux sont accrochés. L’autre chemin permet de découvrir, outre de belles salles correctement aménagées, la bibliothèque du château et ses nombreuses collections d’ouvrages anciens.

Situées dans le petit château, les grands appartements conservent en partie les aménagements du château du XVIII ème siècle. Le musée est frappant ; les objets remplissent et comblent les espaces de manière judicieuse ; les collections sont impressionnantes et rassemblent la deuxième collection de peintures d’avant 1850 la plus pléthorique après le Louvre. 800 peintures sont possédées par le château dont 500 sont exposées de manière permanente.

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Mais les extérieurs ne sont pas en reste ; le parc est tout bonnement unique ; doté d’une superficie de 115 hectares, il est le résultat de plusieurs créations : le jardin à la française dessiné par André Le Nôtre au XVIIe siècle, le jardin anglo-chinois au XVIIIe siècle et le jardin anglais au XIXe siècle.

Le jardin anglais avec l’île d’amour et le temple de Vénus, est le lieu idéal pour célébrer une cérémonie romantique dans un décor féérique. Le jardin à la française de Le Nôtre et le jardin anglais peuvent accueillir des structures temporaires afin de créer un événement sur mesure. Le jardin de la Volière peut accueillir jusqu’à 600 personnes et permet de relier le château au jardin anglais.

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Les grandes écuries

« Les Grandes Écuries », construites de 1719 à 1740 sont le chef-d’œuvre de l’architecte Jean Aubert à la demande du prince de Condé, Louis Henri de Bourbon.  Elles permettent de prolonger la découverte de Chantilly au travers de bâtiments uniques, d’un musée et d’un spectacle de dressage.

Ainsi, le prince, persuadé à sa mort d’être réincarné en cheval, a fait construire des écuries majestueuses espérant y séjourner dans une autre vie. Caserne militaire, les Grandes Écuries ont toujours été occupées par des chevaux, ce qui en a permis la conservation des bâtiments, aujourd’hui occupés par un musée : le musée du cheval.

Inauguré en juin 2013, dans ce chef d’œuvre architectural, le musée présente plus de 200 objets et œuvres d’art liés au cheval et à son histoire. Sa muséographie résolument contemporaine, avec un grand nombre d’outils interactifs et d’audiovisuels, permet aux visiteurs une approche à la fois pédagogique et ludique.

En prolongement de cette découverte, une représentation de spectacles équestres permet au Dôme de briller de mille feux. Frisons, Espagnols, Portugais, Pur-sang, Barbes, Shetlands, pour ne citer qu’eux sont quelques races de chevaux utilisés lors d’un spectacle unique qui permet à la bête et à l’homme de fusionner en une entité harmonieuse, dans un accord mutuel et une confiance totale, fruit d’un long travail et d’une entente parfaite.

Le spectateur est en ce sens le témoin privilégié d’un spectacle élégant qui répond à l’imaginaire merveilleux du cheval. A la fin du spectacle, un dresseur confirme le travail délicat entre l’homme et l’animal : « trois ans de travail sont nécessaires pour obtenir un cheval de spectacle. C’est le temps moyen pour lui apprendre les figures de haute école et à être habitué au public, à l’éclairage et à la musique afin qu’il devienne un professionnel de la représentation équestre »

La piste de spectacle, située dans le dôme des Grandes Écuries, mesure 13 mètres de diamètre.  Il y a deux grandes créations par an sous le dôme majestueux des Grandes Écuries, la première d’avril à octobre et la seconde pour Noël de décembre à janvier. Plus de renseignements peuvent être trouvés sur le site officiel des grandes écuries : https://www.grandesecuries.com/

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Le Aiden by Best Western T’Aim Hôtel

Au 70 A Pont Neuf, 60280 Margny-lès-Compiègne, le Aiden T’Aim hôtel est un établissement quatre étoiles fraîchement sorti de terre. Il est joignable au 03 75 46 01 42 et le site Internet de l’hôtel est le : https://www.taimhotel.com/

Dès l’entrée, le lieu de vie dénote immédiatement un côté agréable dans un décor résolument contemporain. L’architecture est atypique, créatrice d’un confort alliant détente et plaisir, un véritable de paix partagé entre rivière et forêt.

Chic et accessible, le Aiden by Best Western T’AIM HÔTEL, situé à proximité du centre-ville de Compiègne, propose un grand choix de chambres pour tous les budgets et tous les séjours. Les 80 chambres et suites, chacune dotée d’une terrasse privative, invitent au farniente.

En découvrant notre chambre, colorée et lumineuse, son design original provoque en nous l’émerveillement. La décoration est épurée et pensée comme une ode ouverte sur le monde. Harmonieux, l’espace est optimisé et l’agencement, fonctionnel. La literie est de qualité et un soin particulier a été apporté à l’isolation acoustique pour la tranquillité des résidents. Une agréable surprise, surtout lorsque nous apprenons que prochainement, un spa et une piscine viendront parfaire l’offre proposée par l’établissement, qui n’a pas fini de surprendre.

 

Le restaurant de l’hôtel Aiden by Best Western T’AIM HÔTEL

En retournant au rez-de-chaussée, nous rejoignons le restaurant de l’hôtel dans lequel nous avons réservé. Trois espaces de restauration sont disponibles : la salle à manger ouverte sur la cuisine, le bar et la terrasse panoramique plein Sud. Nous sommes placés dans la salle à manger ouverte et pouvons admirer derrière une grande baie vitrée,  le temps que le serveur nous apporte la carte, le chef Yves Méjean travailler une cuisine traditionnelle avec une pointe de modernité.

Tous les produits proposés par le chef proviennent d’un circuit court et sont dénichés chez des producteurs locaux avec comme mot d’ordre : la fraîcheur. La carte est volontairement restreinte afin de proposer des plats qui alternent en fonction des saisons. Une carte épurée pour privilégier le fait-maison.

Nous commandons une entrée avec une viande en plat principal : une souris d’agneau confite accompagné de sa ratatouille niçoise. Pour les boissons, nous nous laissons border par le maître d’hôtel à qui nous faisons entièrement confiance. Et bien nous en prend ! Chaque plat est ainsi sublimé par du vin de qualité en provenance de différentes régions de France. Après un cocktail, un petit blanc d’Alsace pour l’entrée et un Chablis pour le repas.

Le voyage culinaire vécu est une réussite et vient clore une journée d’érudition riche et intense.

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Musée de l’armistice

Le lendemain, dans une Clairière proche du village de Rethondes furent signés les Armistices des guerres de 1918 et de 1940 dans un wagon restaurant de la Compagnie des wagons-lits. Aujourd’hui, ce wagon fait partie intégrante du musée de l’armistice qui se trouve Route de Soissons – 60200 Compiègne. Le musée est joignable au 03 44 85 14 18 ou sur le wagon.armistice@wanadoo.fr ; le site Internet du musée est le  http://www.musee-armistice-14-18.fr/

Unique au travers de son organisation, le musée de l’armistice est un lieu authentique qui plonge le spectateur au cœur des grandes guerres qui ont marqué l’histoire de France durant le 20 ème siècle.

En réalité, si le musée a réellement pris son essor en 2018 avec son agrandissement de plus de 500 mètres carrés et sa dotation d’une scénographie plus moderne et dépouillée, il existe depuis 1950, date à laquelle le wagon fut installé dans son nouvel abris et ouvert aux visiteurs. Cependant, ce n’est qu’en 1992, qu’il se voit doté de collections uniques : armes, uniformes et artisanat de tranchée.

Nous entrons dans la première salle qui s’offre à nous. Des képis et des sabres sont exposés dans une vitrine, les expositions décrivant avec précision les raisons de la Grande Guerre de 1914 et l’importance de la cavalerie. Un élévateur permet d’accéder à la rotonde, dans laquelle nous contemplons plus de 800 vues stéréoscopiques de la première guerre mondiale. Une autre vitrine est consacrée aux objets personnels des soldats.

Nous rejoignons ensuite une autre salle dans laquelle, nous sommes plongés au cœur de la guerre en 3 dimensions grâce un diaporama accompagné d’un commentaire qui nous arrache la larme à l’œil.

Dans une autre salle, des vitrines montrent l’évolution des matériels et met à l’honneur les généraux qui ont contribué à cette modernisation. Une vitrine présente les plumes ayant servi à la signature de l’armistice, ainsi que d’autres documents.

Un peu plus loin, des maquettes d’avions Stuka et Dewoitine sont suspendues. Des vitrines exposent de l’armement, des uniformes français et allemands de la seconde guerre mondiale. Une partie de la salle retrace les préparatifs les 19 et 20 juin, la visite de Hitler le 21 juin, la signature de l’Armistice le 22 juin.

Nous terminons cette visite par la crypte où sont gravés les noms des batailles les plus importante de la Première Guerre Mondiale et où se trouve la vasque destinée à recueillir la flamme du souvenir.

 

Le restaurant le Beaudon

A midi, nous rejoignons l’Hôtel-restaurant le Beaudon qui se situe 10, rue Beaudon et qui est joignable au 03 44 42 80 18.

Le restaurant qui accueille des groupes toute l’année est un restaurant familial proposant une cuisine traditionnelle sans apparat, laissant au travers de sa simplicité dans le bon sens du terme, l’appréciation de la cuisine Française sans détour.

Ici, pas d’emphase, pas de métaphore. Une viande reste une viande et un poisson, un poisson. L’accueil reçu nous fait du bien et le sourire du chef nous procure un bien étrangement salvateur.

Nous commandons une entrée ainsi qu’un poisson. L’entrée est constituée de produits locaux du matin et le poisson est cuit à point. Il est accompagné d’une délicieuse sauce et de petits légumes croquants. Le vin servit parfait notre repas et en prenant notre café, nous pouvons enfin savourer la digestion d’une cuisine comme à la maison, l’âme repue et le ventre céleste…ou du moins, peut-être le contraire.

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Atelier de la Chantilly avec Bertrand Alaime

Nous avons la chance d’effectuer une pause gourmande au sein de l’atelier De La Chantilly, qui se situe 48 Rue du connetable dans la ville de Chantilly. Nous sommes reçus dans le salon de thé crée par Bertrand Alaime, qui a fait de cette spécialité culinaire, l’étendard de son savoir-faire.

Nous découvrons un endroit contemporain aérien, un peu comme l’est la crème, dont le chef nous invite à prendre part à sa conception. Il nous emmène dans son laboratoire, après nous avoir remis une charlotte et une sur-blouse.

Il se saisit méticuleusement, comme peut le faire un chirurgien, de plusieurs ustensiles refroidis et place un récipient contenant de la crème liquide dans un autre récipient plus grand et rempli de glaçons. Manuellement, il commence par fouetter doucement puis accélère le mouvement. En quelques instants, la crème se transforme en chantilly maison !

A la manière de Salt Bae, il y ajoute un soupçon de sucre et de vanille afin de sublimer sa préparation, qu’il peut effectuer également avec un batteur.

Nous sommes ensuite conviés à la déguster, accompagnée de plusieurs pâtisseries maison, dont il tient la recette traditionnelle de ses aïeules. Un véritable régal !

 

Le potager des Princes

A 250 mètres de l’Atelier de la Chantilly, au 17 rue de la Faisanderie, le potager des princes est un véritable havre de paix, classé : « jardin remarquable » et tenu depuis plus de 18 ans par  Yves Bienaimé, le propriétaire, dont le nom n’est pas qu’un patronyme tant l’homme n’est qu’amour et partage.

Le jardin dont l’entrée coûte 9,50 euros pour les adultes peut être contacté au 03 44 57 39 66 ou sur le mail : contact@potagerdesprinces.com ; le site Internet du potager des princes est le : https://www.potagerdesprinces.com/

Presqu’octogénaire, mais le regard toujours vif et vaillant, Yves reçoit ses invités au cœur d’un jardin exceptionnel composé de richesses rares : cascades, jets d’eau, fabriques de treillages, potager fleuri, jardin exotique, vergers et bassins avec en outre, une partie zoologique avec « gallinodrome et lapinodrome »

Le propriétaire nous accueille au sein de son habitation et, les salutations d’usage effectuées, il nous présente avec fierté l’attrait d’un jardin qu’il a lui-même conçu et amélioré depuis près de 18 ans.

En sa compagnie, nous déambulons dans le jardin en totale liberté, sans nous soucier de ce que nous devons voir. Ici, tout mérite le détour, alors pas de regret ! Au crochet de chaque sentier, des surprises nous attendent. Serge Saje, le jardinier en chef, propose régulièrement des ateliers et autres présentations pédagogiques. Et l’homme a de quoi faire avec les centaines d’espèces présentes qui nécessitent un soin minutieux et attentionné.

Nous nous dirigeons ensuite à la guinguette, construite en surplomb de l’étang où une collection d’oies bernaches et autres palmipèdes semi-sauvages ont élu domicile. Là, assis sur un banc, Yves nous livre les légendes du site : « la culture est au cœur de ce parc car depuis le 18 ème siècle, il n’y avait plus de théâtre à Chantilly. J’ai donc décidé d’en construire un, en fusion avec la nature »

Et c’est dans ces allées à la géométrie parfaite, que nous saluons l’homme qui retourne contempler sa création. Alors que la journée se termine, nous nous apprêtons à quitter une nouvelle fois le département…Mais pour sûr, nous y reviendrons !

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