Sénégal, les incontournables

Pays d’Afrique de l’Ouest, le Sénégal est un appel à l’exotisme et à la découverte. Destination particulièrement appréciée des Français, du fait d’une diaspora sénégalaise importante, le Sénégal possède de nombreux atouts touristiques et une population généreuse, qui nous a accueillis avec le sourire et une bonne humeur légendaire. Nous y avons passé plusieurs jours et vous en présentons au sein de cet article, les incontournables que vous ne devez surtout pas louper.

État d’Afrique de l’Ouest, qui représente souvent, la porte d’entrée de l’Afrique profonde, le Sénégal est bordé par l’océan Atlantique à l’Ouest, la Mauritanie au Nord, le Mali à l’Est, la Gambie au Sud (formant une enclave en pénétrant à plus de 302 kilomètres à l’intérieur de ses terres) et la Guinée-Bissau au Sud-Ouest.  Les îles du Cap-Vert sont situées à 560 kilomètres de la côte sénégalaise. Le climat est tropical et sec avec deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies.
Le pays doit son nom au fleuve qui le borde à lEst et au Nord et qui prend sa source dans le Fouta-Djalon en Guinée. D’un point de vue politique, le pays fait partie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que de l’Union Africaine.

S’étendant sur une surface de 196 712 kilomètres carrés, le Sénégal dispose d’une importante façade maritime, à l’Ouest, avec l’océan Atlantique sur près de 530 kilomètres de côtes. C’est pour cette raison que le pays est le formidable pourvoyeur d’un tourisme balnéaire.

En outre, sa stabilité politique et économique rassure les puissances occidentales, qui ne mettent pas en garde leurs ressortissants au travers de divers problèmes rencontrés par certains pays voisins.

Nous avons passé plusieurs jours au sein de ce pays et avons découvert qu’il recelait des trésors aussi bien naturels qu’architecturaux. Du fait de son positionnement, entre le Moyen-Orient et l’Afrique, le Sénégal a une histoire riche, qui se découvre au travers de villes mythiques, emplies de douceurs, et d’un verbe fort typique sur le continent.

En ce qui concerne les infrastructures, le pays comprend nombre d’hôtels et de restaurants proposant un confort et une qualité optimisée. Comparés à la France, les prix restent compétitifs.

Du point de vue de la santé, il convient d’être tout de même prudents et de prendre ses dispositions pour ne pas boire de l’eau du robinet, utiliser des glaçons ou manger des plats à base de sauce.

Au niveau des infrastructures routières, le pays possède un réseau correct, du moins aux abords des grandes villes. Les petites routes restent peu praticables et la location d’une voiture avec chauffeur est un bon plan et équivaut à une location simple au sein de grandes agences se trouvant à l’aéroport international de Dakar. En outre, le chauffeur connaissant son pays, il sera plus facile de le visiter accompagné d’un local, ce qui augmente les chances de nouer des contacts avec la population pour apprendre à la connaître ou la photographier.

Pour ceux qui le souhaitent, voici les liens permettant de découvrir de manière complète, notre périple dans le pays : https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-senegal-du-nord/ ou https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-senegal-du-sud/

Ile de Gorée

Située au large de Dakar, l’île de Gorée est un lieu symbolique de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978.

Ainsi, l’île de Gorée, fut l’un des tout premiers sites à être ajouté sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour cette raison, l’île, devenue depuis peu, un arrondissement de la capitale a vu passer entre ses murs moult personnalités : « Jean-Paul II, Bill Clinton, Yasser Arafat, Barack Obama… »

Gérée par un Conseil Municipal, l’île est considérée par beaucoup comme un symbole du multiculturalisme, car elle mêle un brassage ethnique, religieux et culturel important.

Découverte en 1444 par le navigateur portugais : « Dinis Dias », l’île devient une possession française en 1677, tout en étant disputée par les Anglais jusqu’en 1802. A nouveau possession anglaise en 1804, elle est rendue à la France en 1817, avant de devenir durant 3 siècles, un lieu important de la traite des esclaves, mais pas son siège, cette triste position étant réservée à la ville de Saint-Louis, point de convergence du commerce triangulaire entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique.

Cependant, l’île de Gorée reste une place non négligeable dans la traite négrière, par la présence de captiveries françaises qui ont vu passer près de 1500 esclaves déportés.

En 1857, Gorée devient une commune à part entière et incorpore même la ville de Dakar, avant d’en être détachée et de perdre progressivement son importance face à l’expansion rapide de la capitale.

En 1944, l’administration coloniale française décide de mettre en place des mesures de sauvegarde en vue de préserver l’authenticité du patrimoine historique de l’île. En novembre 1975, le patrimoine architectural de Gorée est inscrit sur l’inventaire des monuments historiques du Sénégal.

Nous nous rendons ainsi de bonne heure au port de Dakar et pour une dizaine d’euros, nous achetons un ticket, nous permettant de rejoindre l’île qui se trouve au centre d’une rade protégée des vents de l’Atlantique.

Après 20 minutes de navigation, sur une base de rotation de deux heures, nous arrivons aux abords de l’île, qui dévoile au travers de ses accès escarpés, son origine volcanique, constituée de laves refroidies, surplombées au Sud par un plateau granitique.

En posant les pieds sur le sol, nous sommes envahis par une émotion intense ; nous nous trouvons dans un endroit symbolique d’une force à la limite de l’envoutement. Immédiatement, un jeune homme se présente à nous. Belle prestance, bien habillée et grand sourire ravageur, il se présente en tant que guide. Il est si gentil que nous nous voyons mal refuser l’aide qu’il nous propose et acceptons pour une dizaine d’euros, ses services.

A peine hors du port…ou du moins, de la jetée, nous nous rendons dans l’anse de Gorée, afin d’y trouver une petite plage de sable qui bénéficie d’une eau claire invitant à la baignade, surtout lorsque nous voyons plusieurs enfants s’y donner à cœur joie, même de bon matin.

Mais, l’histoire nous appelle et nous nous dirigeons sans perdre de temps vers de magnifiques immeubles d’habitation, occupés par des familles qui travaillent sur l’île. Aux pieds des édifices, plusieurs enfants jouent au football ; leurs cris se mélangent au léger vent qui souffle. Sur une chaise, un vieil homme les regarde avec tendresse.

Nous grimpons sur une butte et nous sommes entourés d’une végétation, si elle n’est pas tapageuse, reste verdoyante tout de même. Le sol acre de l’île voit sa monotonie coupée par la présence de palmiers, de baobabs, de bougainvillées et d’hibiscus qui contribuent à créer un cadre naturel des plus agréables.

Alors que nous croisons plusieurs bâtiments érodés par les vents et le sel de la mer, nous nous dirigeons vers le fort d’Estrée qui se situe sur la pointe Nord de l’île et dont il reste des ruines particulièrement présentes. Le bâtiment est consacré à l’histoire générale du pays, des origines à l’indépendance, et tout particulièrement à celle de l’île. Au travers d’expositions intéressantes, il possède une scénographie didactique qui nous en apprend beaucoup sur la relation du pays nouée avec la France.

Un peu plus loin, l’ancienne demeure d’une riche propriétaire : « Victoria Albis », outre sa constitution architecturale est d’un intérêt certain au travers de son histoire. Le musée a en effet, été ouvert en 1994, sous la direction d’Annette Mbaye d’Erneville pour devenir le musée de la Femme avant d’être transféré à Dakar. Le lieu accueille aujourd’hui des formations et des spectacles.

Toujours, dans le domaine de la culture, nous rejoignons une maison imposante de la Compagnie des Indes construite au XVIII ème siècle, qui abrite le musée ouvert en 1960 par l’IFAN et entièrement restauré en 1995. Le musée possède une collection de 750 espèces de poissons et de 700 espèces de mollusques. Il expose également de nombreux documents détaillant les écosystèmes et l’habitat de la région.

A quelques encablures, dans l’Ouest de l’île, l’ancien palais du Gouverneur ayant servi de logements de fonction aux anciens commandants supérieurs de Gorée se démarque des autres bâtiments voisins. La demeure achevée en 1864 est aujourd’hui laissée à l’abandon. Elle nous permet toutefois de nous plonger dans le passé peu glorieux de la colonisation française, en nous donnant un ordre d’idées de la richesse supposée des puissants colons.

Dans les bâtiments visuellement intéressants, sur la place du gouvernement, l’ancienne école William Ponty, du nom du gouverneur général de l’Afrique-Occidentale française : « William Merlaud-Ponty » a été de 1913 à 1937 l’école normale fédérale de l’AOF qui a formé de nombreux cadres africains avant d’être transférée à Sébikotane. Elle est aujourd’hui abandonnée, mais donne un bel aperçu de l’architecture passée.

Sur l’île, au détour d’une petite ruelle, en son centre, sur la rue du Chevalier de Boufflers, nous pouvons admirer l’église Saint-Charles-Borromée reconstruite en 1830  sur les restes de l’ancien édifice qui a été brûlé par des soldats pendant la nuit de Noël 1799, au moment de la reprise de l’île par les Anglais. Au travers de ses 6 colonnes rectangulaires et de sa forme austère, l’église se fond parfaitement dans le paysage, cette fusion étant intensifiée par les couleurs vives de sa façade.

Non loin, la mosquée de Gorée présente également cette sobriété. Étant l’une des plus anciennes mosquées en pierre du pays, elle date de 1890. Sur la pointe Sud de l’île, le Castel est une place forte aux abords de laquelle, un mémorial de grande taille a été construit. Le site qui constituait une position stratégique offre un panorama sur le continent. Sur le site, plusieurs canons rouillés dénotent les affres du temps qui passe.

L’aboutissement de notre visite reste la maison des esclaves pour laquelle, nous bénéficions d’explications précises de notre guide.

En arrivant devant ce bâtiment de couleur rose, nous sommes submergés par l’émotion, surtout après avoir dépassé une statue d’une femme esclave noire, les chaînes apparentes.

Si la Maison des Esclaves constitue le passage obligé d’une visite de Gorée, notre guide nous apprend qu’en réalité un nombre restreint d’esclaves a transité par ce passage, les principaux ports ayant été situés dans le golfe du Bénin, au Congo et en Angola.

Néanmoins, quel que soit ce nombre, le fait de nous rendre dans des cellules de petites tailles dans lesquelles étaient entassées sous un soleil de plomb, des dizaines d’hommes et de femmes prouvent la barbarie humaine dans ce qu’elle a de plus abjecte.

Lac rose

Localisé sur la Grande- Côte à la base de la Presqu’île du Cap-Vert, à 35 kilomètres au Nord-Est de Dakar, le lac Rose, ou : « lac Rëtba » pour les Wolofs, est une lagune côtière fermée, s’étendant sur une surface d’environ 300 hectares.

Site touristique incontournable, il est connu à la fois pour la couleur de son eau revêtant en fonction de la puissance du soleil, un rose plus ou moins prononcé, que pour avoir été la dernière étape du Paris-Dakar.

Ainsi, lorsque nous arrivons sur place, nous faisons connaissance avec ce territoire d’une beauté sans nom. Nous avons ainsi la chance de voir le rose de son eau, s’accentuer progressivement jusqu’à devenir éblouissant.

D’une profondeur faible et d’une teneur en sel importante, la couleur rose du lac est provoquée par la présence d’une algue verte halophile microscopique, surtout active quand le ciel n’est pas couvert : « la Dunaliella salina ».

Le lac forme globalement un ovale allongé sur environ 3 kilomètres carrés selon un axe Nord-Est/ Sud-Ouest, parallèlement à la côte. Il s’étend sur une longueur de 3,85 kilomètres pour une largeur de 800 mètres. Il est isolé de l’océan Atlantique par une barrière dunaire, fixée par des boisements de filaos, plantés dans les années 1970. L’évaporation importante entraine donc une hyper-salinisation de l’eau.

En arpentant un peu le site, nous croisons de beaux bateaux aux couleurs vives, servant concomitamment à transporter les touristes ou aux extracteurs manuels de sel, pour travailler.

D’ailleurs, alors que nous avons une irrésistible envie de plonger dans ce lac qui nous attire, nous sommes rejoints par un homme qui se prétend guide et qui nous compose une musique à l’aide de son instrument traditionnel. Outre les explications qu’il nous donne sur l’extraction du sel, il nous propose de faire la rencontre d’un ouvrier qui accepte de nous prendre sur sa barque traditionnelle pour nous faire partager son métier.

Nous acceptons son offre et en sa compagnie, à grands coups de rames, nous rejoignons le centre du lac.

L’homme retire son haut et dévoile des abdos, qui renforcés par la couleur noire de sa peau ressemblent réellement aux morceaux présents sur une tablette de chocolat. Il entre ensuite dans l’eau qui le recouvre jusqu’à la poitrine. A l’aide d’un piquet, il casse les plaques de sel compactées sur le fond du lac avant de les ramasser à la main en remplissant sa barque et en les plaçant, juste à côté de nos pieds.

Une fois que sa barque est remplie en partie, il retourne sur le bord du lac. Immédiatement, deux femmes se présentent à lui pour débarquer le sel des pirogues et l’entasser sur des monticules pour le sécher et le blanchir au soleil. Inlassablement, enduites de beurre de karité pour se protéger de cette salinité corrosive, elles déversent le sel récupéré jusqu’à ce que la pirogue soit complètement vidée.

Près de 1000 ramasseurs sont présents chaque jour, aux mois de juin et juillet, période à laquelle l’activité est la plus intense. La production annuelle atteindrait environ 50 000 tonnes.

Nous décidons de nous baigner dans le lac ; alors que nous nous dévêtons, nous pénétrons dans une eau semblant constituée d’huile. Le sel la rend visqueuse et nous faisons attention de ne pas y plonger la tête, sous peine de nous brûler les yeux.

Une fois que nous avons nagé dans cet endroit mythique, nous nous rendons aux abords de la stèle érigée à la mémoire de : « Thierry Sabine », l’ancien organisateur du Paris-Dakar, décédé dans un accident d’hélicoptère en compagnie du chanteur : « Daniel Balavoine ».

Nous parcourons des dunes constituées d’un sable très fin et prenons grand plaisir à découvrir un troupeau de dromadaires, dont l’aspect global présente néanmoins, les stigmates d’une utilisation à la limite de l’agonie.

Saly Portudal

Située en dessous de Dakar, à proximité de M’Bour, Saly Portudal est une station balnéaire qui comporte 17 hôtels et 33 résidences pour un total de 10 000 lits.

Plus grande station balnéaire et centre touristique de l’Afrique de l’Ouest, la ville qui compte 30 000 habitants nous accueille au travers d’un petit centre qui nous permet de rejoindre une longue plage de sable doré, bordée de cocotiers.

La baie, protégée des courants violents par une disposition de rochers, est un lieu indéniablement important pour le balnéaire familial. L’eau peu profonde et d’un bleu turquoise attire les visiteurs, locaux ou étrangers.

Sur place, nous faisons connaissance, après avoir profité d’une agréable baignade, de nombreux artisans, qui viennent de tout le pays pour proposer leurs créations. Leurs boutiques se trouvent principalement à Saly Nord, où en arpentant les rues, il est possible de découvrir à même le sol, de véritables œuvres d’art. Dans de minuscules échoppes, les tailleurs proposent aux vacanciers vêtements typiques et tissus colorés.

Les ressources locales sont globalement liées au tourisme ou aux activités nautiques : « pêche, sports nautiques, tennis, équitation, golf ». Saly est aussi le point de départ de nombreuses excusions vers le parc animalier de la forêt de Bandia, l’île de Gorée, l’île aux coquillages Fadiouth ou le Lac rose.

Dans le Sud de la ville, le visiteur peut assister au départ des pirogues se rendant en haute mer afin de pêcher.

Le parc national des oiseaux de Djoudj

A 60 kilomètres au Nord de Saint-Louis et classé depuis 1981 au patrimoine mondial de l’Unesco, le parc national des oiseaux de Djoudj s’étend sur 60 000 hectares.

Comportant une succession de zones humides marécageuses et des savanes, entrecoupées de canaux, de bassins, de lacs et de rivières, le parc permet à près de 395 espèces d’oiseaux de cohabiter, le parc représentant ainsi la troisième réserve ornithologique mondiale.

En entrant à l’intérieur du territoire, ouvert de novembre à juin, le visiteur peut côtoyer des espèces endémiques et rares, parmi lesquelles : « des oies de Gambie, des vautours, des flamants roses, des échassiers, des pélicans gris, des canards, des spatules », pour ne citer qu’elles.

Dans le domaine terrestre, il est également possible de croiser des pythons, des singes rouges, des varans, des crocodiles et des phacochères.

Si le parc peut être accessible partiellement à pied, en effectuer une découverte en pirogue permettra de côtoyer au plus près les volatiles, qui par certains endroits sont regroupés en plusieurs milliers de membres. Les voir s’envoler dans un ballet aérien mystique reste un spectacle magique dont la rareté n’a d’égal que la beauté. Ailleurs, des miradors permettent d’observer les flamands rose en toute tranquillité.

L’entrée du parc coûte 2000 francs CFA. Le parc est ouvert de 08 h à 18 h. Les véhicules doivent payer un droit d’entrée de 5000 francs CFA. L’entrée du parc est un peu à l’abandon. Une guérite sur la gauche permet de payer l’entrée au service des Eaux et Forêts.

Il est conseiller de se rendre le parc de bon matin, dès l’ouverture, afin de bénéficier de la chance de croiser un maximum d’oiseaux.

La grotte de Popenguine

A 55 kilomètres au Nord de la capitale, sur un site où la couleur ocre de la terre est créatrice d’une ambiance irréelle, la grotte de Popenguine abrite, protégée par des grilles, la vierge noire qui serait apparue à un groupe de pêcheurs de cette petite localité proche de l’océan.

En 1888, Monseigneur Picarda, alors en mission dans le pays a souhaité profiter de cette apparition, pour faire du lieu un lieu de prières et d’échanges.

En 1992, le pape Jean Paul II, en visite dans le pays en a profité pour célébrer une prière sur le site et bénir la Vierge Noire.

Au-devant de l’autel de la vierge, plusieurs bancs sont entourés d’arbres. Les bancs en pierres brutes se fondent dans le paysage et une grande croix surplombe l’autel. Le sanctuaire marial forme avec la vierge de Fatima au Portugal et celle de Martinique, le triangle de la grâce en permettant à l’Europe d’être reliée à l’Afrique et à l’Amérique, l’apparition de la vierge en ces trois emplacements étant censés réparés les torts causés par l’esclavage.

Le Week-End de Pentecôte, un pèlerinage est organisé de la vierge jusqu’à l’église du village, pèlerinage durant lequel, les croyants se recueillent et déposent des cierges dans la grotte jouxtant l’église dans le centre de Popenguine, qui au travers de sa croix surmontant sa tour centrale, semble se dresser vers le ciel.

Cercle mégalithique

A Sine Ngayène, un petit village du Sud du pays, à la frontière avec la Gambie, les cercles mégalithiques de Sénégambie sont quatre grands groupes de cercles de pierres comprenant plus de 1000 pièces, disséminés sur une surface de près de 10 hectares, plus précisément sur une bande de 100 kilomètres de large qui longe sur 350 kilomètres le fleuve Gambie.

Les quatre groupes : «  Sine Ngayène, Wanar, Wassu et Kerbatch » rassemblent 93 cercles et de nombreux tumuli et monticules funéraires.

Organisés sur 1500 ans, entre le III ème siècle avant Jésus-Christ et le XVI ème siècle après Jésus-Christ, ces cercles démontrent les capacités organisationnelles d’une société aujourd’hui disparu et sont un précieux témoin de notre passé.

Sur le site constitué de savane et de sols arides, ces pierres de couleur rouge taillées dans des carrières proches représentent un exemple du savoir-faire humain mêlant l’artistique, le mystique et le religieux.

Le complexe de Sine Ngayène est le plus grand site de la zone. Il comprend 52 cercles de pierres dressées, dont un cercle double, soit au total 1102 pierres taillées. Le complexe de Wanar comprend 21 cercles dont un double cercle. Le site contient 9 pierres « lyres » ou pierres « bifides » comportant parfois une pièce placée en entretoise entre les deux parties. Les autres complexes importants se trouvent en Gambie.

Casamance - Senegal

 Plage d’Ouakam

Près de la capitale, la plage d’Ouakam, connue pour sa beauté, s’étend sur plusieurs kilomètres.

Proche d’une zone urbaine, la plage est la plus accessible et visitée du pays, aussi bien par les locaux que par les étrangers.

Constituée d’un sable doré qui s’étend à plusieurs endroits à perte de vue, la plage est prise d’assaut les Week-Ends par les habitants des villages voisins. Au travers de leurs vêtements colorés, les usagers éphémères, rien que par leur présence, offrent le spectacle magique d’un méli-mélo bien ordonné.

La plage d’Ouakam entrepose de nombreuses pirogues qui sont utilisées par les pêcheurs qui se rendent vers le large afin de pêcher. Il est d’ailleurs possible de les voir, partir tôt le matin.

Nous découvrons cette plage au travers d’un petit restaurant dans lequel nous prenons un café. Face à nous, quelques petits pêcheurs qui tentent à la canne, d’attraper du poisson avec plus ou moins de réussite.

Le long de la côte, les usagers peuvent trouver plusieurs bars et restaurants. En plus de la baignade et des séances de bronzage, il est également possible de pratiquer d’autres activités :  plongée libre, surf, kayak, plongée, volley-ball, la liste n’étant pas exhaustive.

Souvent bondée, la plage est constituée d’une eau turquoise et cristalline. Son accès se trouve à moins de 500 mètres de la route, rendant sa venue facile en voiture ou en transport en commun.

Toubab Dialaw

Petit village de pêcheur qui se trouve à 50 kilomètres au Sud de Dakar, sur la Petite-Côte, il comporte 2210 habitants, englobant les ethnies : « Peulhs, Lébous et Sérères »

Ouvert au tourisme, le village compte un petit centre agréable qui englobe quelques petits hôtels nichés au détour de ruelles sinueuses, dont l’hôtel culturel de : « Gérard Chenet », dramaturge et sculpteur sénégalais. L’hôtel abrite également l’école des sables, un centre international de danses traditionnelles et une galerie d’art dans laquelle se rendent nombre de touristes chaque année.

Le village est surtout connu pour sa belle plage de sable et ses falaises rouges auxquelles il est adossé, lui donnant un côté naturel sauvage indéniable.

Par ailleurs, sur certaines parties des falaises qui l’entourent, des constructions semblent fusionner avec la terre créant une sorte de château fort imprenable, mais pourtant si accessible.

Sur la plage, de jeunes enfants jouent à des jeux nautiques. Au milieu de leurs cris étouffés par le bruit tonitruant des vagues, le visiteur peut profiter par intermittence d’un calme absolu, posé sur un sable d’une douceur infinie.

Carabane

Dans l’extrême Sud-Ouest du Sénégal, Carabane est une île qui possède le statut de village ; peuplée de 400 habitants, l’île se trouve sur le fleuve Casamance, à quelques centaines de mètres de la berge.

Elle se rejoint en 30 minutes en pirogue à moteur depuis la ville d’Elinkine et elle est considérée comme un site paradisiaque dotée d’une végétation préservée et luxuriante.

D’une superficie totale de 57 kilomètres carrés, Karabanese trouve à 60 kilomètres de Zinguichor, non loin de la frontière avec la Guinée Bissau.

Représentant le village authentique du Sénégal, l’île ne comporte pas de route et tous les déplacements s’y font à pied. Le village éponyme qui constitue la porte d’entrée de l’île permet de rejoindre plusieurs sites marécageux dans lesquels, les habitants récoltent des huitres. Au sein de l’île, la pêche et l’agriculture représentent les principales activités professionnelles.

Quelques hôtels permettent d’accueillir les touristes, qui y recherchent surtout un tourisme balnéaire, l’île étant constituée de belles plages de sable fin donnant la possibilité d’accéder à une eau bleu-turquoise.

Si l’île constitue d’un point de vue historique, le premier comptoir français colonial en Casamance, le tourisme y est essentiellement naturel. Grâce à des piroguiers, le visiteur peut s’aventurer au cœur de la mangrove et y découvrir une flore endémique riche.

Le village comporte toutefois une maison coloniale de la mission catholique ainsi qu’une église datant de 1885 à la structure architecturale préservée. Les amateurs de pêche, sous toutes ses formes, y trouvent leur intérêt

Zinguichor

La ville de Ziguinchor se situe dans le Sud-Ouest du Sénégal à environ 70 kilomètres de l’océan Atlantique. Elle est reliée par route, par bateau et par avion à Dakar, la capitale, distante de 454 kilomètres.

Ville de 205 294 habitants et chef-lieu de la Casamance, Zinguichor présente dès notre entrée, la typicité des villes africaines construites sans réelle politique urbaniste. Elle donne ainsi le sentiment d’être un mélange hétérogène de constructions disparates, marquée par le développement de quartiers d’habitat informel.

Senegal - ziguinchor - senegal

Le centre paupérisé regroupe cependant, nombre de petits commerces établis dans des locaux en dur, devant lesquels, des vendeurs proposent leurs produits, en tentant de nous alpaguer…gentiment et avec respect.

Le cimetière de la ville que nous découvrons s’étend sur plusieurs kilomètres carrés et donne lieu à quelques scènes surprenantes. Outre une fusion intelligente interreligieuse au travers de la présence de tombes chrétiennes et musulmanes, nous assistons à la présence de chèvres qui tentent de brouter quelques feuilles en prenant appui sur une sépulture.

A ses côtés, la cathédrale Saint-Antoine-de-Padoue est le plus bel édifice du territoire ; elle dégage une certaine forme d’authenticité et elle est reconnaissable grâce à son austérité aussi bien intérieure qu’extérieure. De nombreux autres lieux de cultes sont présents dans la ville : « Église catholique, Assemblées de Dieu, Église universelle du royaume de Dieu ». Ils cohabitent aux côtés de mosquées musulmanes dans une symbiose parfaite.

La ville est entourée par des zones humides, constituées de marigots et de rizières, en direction desquels l’habitat s’étale. En arpentant les rues du centre, nous découvrons deux bâtiments, un peu plus solennels : le conseil régional de Ziguinchor et la Gouvernance qui figurent sur la liste des Monuments historiques classés. D’inspiration coloniale, leur façade présente néanmoins les stigmates concomitants du temps qui passe, du manque d’entretien et du soleil de plomb qui règne sur le territoire une bonne partie de l’année.

Le bâtiment contemporain qui abrite l’Alliance Franco-sénégalaise et un centre culturel s’inspire d’une architecture faisant état d’une profusion de couleurs et des motifs géométriques diola et manjaques traditionnels.

Touba

Ville centrale située à 195 kilomètres de la capitale, Touba est la deuxième ville la plus peuplée du pays avec près de 1 500 000 habitants.

Fortement urbanisée, elle est le siège de la confrérie musulmane des mourides, fondée en Mbaffar en 1888 par le cheikh : « Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul », le créateur du mourisidme, un courant de l’Islam.

Constituée de 25 villages, à l’instar des villes saintes du pays, elle possède un statut propre et dispose d’une police particulière et d’un règlement basé sur la charia selon l’école juridique malékite.

Essentiellement connue pour ses fidèles qui un peu partout dans le monde, gagnent de l’argent dans le secteur du commerce et en reversent une partie aux œuvres sociales de la communauté, elle possède néanmoins une identité riche, notamment au travers de son : « Grand Magal », une fête qui chaque année voit débarquer des centaines de milliers de croyants en provenance de tout le pays, célébrant l’exil du Cheikh : « Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul » au Gabon, exil provoqué par l’administration coloniale, ayant proféré des accusations non fondées dans le seul but de mettre un terme à ce courant religieux à la croissance exponentielle.

Touba abrite la plus grande bibliothèque musulmane du Sénégal, avec 170 000 ouvrages dont nombre d’écrits du fondateur du Mourisidme. A ses côtés, la bibliothèque dispose d’une université islamique. D’un point de vue religieux, outre nombre d’édifices musulmans, elle abrite la grande mosquée de la ville, entamée en 1926 et achevée en 1963, reconnaissable au travers de l’un de ses minarets de 86 mètres, le plus haut d’Afrique de l’Ouest. La mosquée abrite le mausolée d’Ahmadou Bamba visité chaque année par de très nombreux pèlerins durant le Grand Magal de Touba.

Dans les rues principales de la ville, nombre de petits vendeurs proposent leurs produits, mais l’endroit convergeant pour les vendeurs reste le grand marché, qui possède un secteur dédié aux marchands d’animaux. Ainsi au milieu du bruit et des odeurs authentiques, le visiteur sera dépaysé de découvrir, passant de mains en mains, des cheptels d’animaux en fin d’élevage ou de consommation : bœufs, chèvres ou poules, la liste n’étant pas exhaustive.

M Bour

A 80 kilomètres au Sud de Dakar, située sur la côte Atlantique, M’Bour est peuplée de 180 000 habitants.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous nous rendons dans sa banlieue et faisons connaissance avec une famille qui nous invite à boire le café. Nous rencontrons les différents membres de cette fratrie, dont le patriarche est pêcheur, à l’instar d’une majorité des habitants de la ville.

Il faut dire que M’Bour est le second port du pays, après Dakar. Il est facile de le remarquer sur les plages de la ville, dont les adeptes d’un tourisme balnéaire partagent le territoire avec des centaines de pirogues, effectuant de manière perpétuelle, des allers et retours avec la haute mer.

Il est ainsi surprenant de voir de bon matin et en soirée, des centaines de pirogues se déplacer en même temps sur les bords de plages, une sorte de marée humaine désordonnée mais pourtant si organisée. Au milieu des pêcheurs qui déposent leur prise, des charrettes se voient remplir de poissons, quand ce ne sont pas les femmes et les hommes, paniers sur la tête qui arpentent difficilement le sable pour rejoindre, soit le marché de la ville, soit le devant de la plage où les prises de la journée sont vendues à même le sol.

Les rues de la ville sont constituées majoritairement d’un sable ocre, qui donne une impression de léviter en continue. Dans les rues principales, des femmes aux vêtements colorés proposent à la vente des fruits aux formes appétissantes.

Alors que la frénésie de la circulation atteint son point culminant, au milieu de camions bariolées à la manière d’une adolescente se maquillant pour la première fois, nous rejoignons la mosquée de la ville qui comporte deux minarets de couleurs rose. Le toit du bâtiment, d’un bleu éclatant lui donne un côté irrésistible.

La région du Sine-Saloum

Située dans le Sud du pays, la région du Sine-Saloum, frontalière à la Gambie est un paradis ornithologique qui se caractérise par un delta constitué à la confluence des fleuves Sine et Saloum.

Le visiteur y découvre ainsi dans le parc éponyme, une grande mangrove qui accueille nombre d’espèces animales et végétales. Le delta du Sine-Saloum abrite trois grands groupes d’îles (Fathala, Gandoune et Betenty) séparées les unes des autres par des canaux de mangrove appelés « bolongs ».

Le territoire comporte ainsi de nombreux bacs, afin de permettre aux voitures de circuler sans avoir un trop grand détour à subir. C’est d’ailleurs, depuis un de ces bacs, que nous pouvons découvrir toute l’étendue de cette région.

La flore du Sine-Saloum compte plus de 180 espèces végétales, le territoire possédant une humidité importante, ce qui permet à de nombreuses espèces de s’y développer en toute tranquillité. Le delta du Sine-Saloum est réputé pour son intérêt ornithologique avec la présence : « de flamants nains, de pélicans gris, de hérons goliaths, de mouettes à tête grise, d’aigrettes des récifs et d’avocettes » qui peuplent la région.

En outre, le parc national du Sine-Saloum constitue l’une des plus importantes zones de concentration d’espèces de poissons du Sénégal et se caractérise par la présence de 34 espèces de mammifères qui y cohabitent : « lamantins, dauphins de rivière, singes colobe baï, phacochères, guibs harnarché, céphalophess de Grimm, cobs des roseaux, hyènes, chacals ». Le delta du Sine-Saloum abrite également de nombreux reptiles comme les crocodiles, les serpents, les varans ou les caméléons.

Pour le visiteur, la région fort accueillante permettra, une fois d’entrer dans le parc, d’effectuer une balade en pirogue pour mieux admirer cette nature unique. Deux villages valent particulièrement le détour : « les villages de Djiffer et de Palmarin », ce dernier comportant une belle église rose ainsi que des étangs lagunaires. Le parc comprend également plusieurs îles qui possèdent une flore et une faune tout aussi riches : « Mar Lodj, Fathala, Gandoune, Betenty et Dionevar ».

Thiès

Peuplée de 500 000 habitants et située à 70 kilomètres à l’Est de la capitale, Thiès est le deuxième poumon économique du pays, qui présente paradoxalement, les caractères trempés des villes dynamiques et frénétiques et discrètes des bourgades tranquilles.

Ancien lieu de garnison, nœud ferroviaire et routier important entre Dakar et Saint-Louis, Thiès possède un réseau développé de transport, constitué surtout de taxis qui en sillonnent les avenues larges et dégagées.

La Place de France est un lieu attractif sur lequel, les locaux se regroupent. Tout comme le quartier Ibrahima Sarr qui vit au rythme de ses petits vendeurs, laissant aux visiteurs le temps de flâner sans être importunés par des sollicitations diverses et variées. La promenade des Thiessois est particulièrement appréciée pour y effectuer de belles promenades en toute tranquillité. Les plus motivés y pratiquent leurs sports, surtout : « de la marche, de la course à pied et de la gymnastique ».

Plus de dix grandes mosquées sont présentes à Thiès dont la : « Grande mosquée de Keur Mame El Hadji »  et la : «  Grande Mosquée Mouride ».  La ville possède également plusieurs édifices catholiques. La cathédrale Saint-Anne mérite particulièrement une attention, quant à sa disposition en forme de grand L, agrémentée d’une couleur claire renforcée par quelques touches de bleus. D’autres églises présentent un intérêt certain :  « Marie-Reine de l’univers, Saint Jean-Baptiste, Saint Joseph de Peykouck, Saint François Xavier de Prout et Jésus Bon Pasteur ».

Les Manufactures sénégalaises des arts décoratifs (MSAD), spécialisées dans les tapisseries y ont été implantées en 1966, à l’initiative de l’ancien président Léopold Sédar Senghor.

En 53 ans d’existence, les Manufactures Sénégalaises des Arts Décoratifs ont réalisé des milliers de tapisseries sous différents formats, de tailles variables entièrement faites à la main.  La technique particulière de tissage pratiquée dans les ateliers de Thiès, est héritière de la méthode développée dans les Manufactures Royales des Gobelins à Paris.

En visitant les manufactures, il est possible de découvrir des ouvriers hautement qualifiés travailler sur de véritables œuvres d’art, usant de minutie pour parvenir en quelques mois à sortir une pièce qui viendra orner les bâtiments administratifs ou les salons de riches propriétaires.

Thiès abrite également un musée historique : « le musée régional de Thiès », inauguré le 9 février 1995, consacré tant à la préhistoire et à l’histoire de la région, qu’aux activités culturelles.

Niché dans un beau bâtiment colonial à la façade blanche, le musée comporte une scénographie intéressante, en présentant notamment au public, des outils ferroviaires.

La ville dynamique comporte de nombreux marchés, dans lesquels des vendeurs proposent leurs produits, dont essentiellement des légumes et des fruits locaux.

La région de Kédougou

Dans le Sud-Est du pays, la région de Kédougou qui entoure la ville éponyme, est un véritable paradis naturel dans lequel cohabitent dans une symbiose parfaite, plusieurs ethnies : « les Soninkés, les Jalonkés, les Bassaris ou les Bediks ».

Si la ville qui en porte le nom ne présente que peu d’intérêts, elle est le point central qui permet de rejoindre plusieurs de ses trésors.

Le Parc national de Niokolo Koba  en est l’un d’entre eux. Réserve de chasse depuis 1926, il fut créé en 1954 et inscrit en 1981 sur la liste des sites du Patrimoine Mondial de l’Unesco.

Couvrant près de 900 000 hectares, le parc sert de refuge à un grand nombre d’espèces animales telles que : « des éléphants, des lions, des buffles, des panthères, des singes, de nombreuses antilopes, des hippopotames, des crocodiles et des phacochères » ainsi que près de 400 espèces d’oiseaux, évoluant au sein d’une savane boisée soudanienne où dominent les buissons et les baobabs, d’une forêt sèche ainsi que d’une forêt ripicole. La flore du Niokolo-Koba est constituée de près de 1 500 espèces de plantes.

Dans le parc, les chutes de Dindefelo, situées sur la commune du même nom se trouvent au coeur d’une forêt luxuriante. Situées à seulement quelques kilomètres de la frontière guinéenne, les chutes mesurent environ 100 mètres de hauteur ; elles s’atteignent après une petite randonnée.

Porte d’entrée du pays bassari, le village communautaire de Bandafassi est niché au cœur de la région. Aménagé en complexe socio-culturel multifonctionnel, il se présente comme la vitrine de l’environnement et de la culture des ethnies dites minoritaires du Sénégal oriental.

Le village communautaire comprend ainsi, un centre multimédia, un espace resto-bar et des cases d’hébergement, une salle polyvalente, un écomusée et un espace d’interprétation, ethnoculturel représentatif de l’habitat traditionnel du terroir aux inspirations : « Bassari, Bedik, Peul, coniagui et Diallonké ».

Le village effectue au travers de ses habitants, la valorisation du tourisme culturel, de l’écotourisme et de l’artisanat traditionnel. Des danses traditionnelles en costumes locaux sont ainsi effectués lors de l’arrivée de visiteurs.

Iwol, quant à lui est un village traditionnel qui se trouve à proximité de la ville de Bandafassi. Le village d’Iwol fut fondé au XIII ème siècle et est généralement considéré comme la « capitale du pays Bédik ». Composé de huttes traditionnelles, il offre un accueil unique et permet une véritable immersion dans la culture de cette région reculée.

Saint Louis

Ancienne capitale du pays, aujourd’hui, considérée comme sa plus belle ville, Saint-Louis se trouve à l’embouchure du fleuve Sénégal, à 264 kilomètres au Nord de Dakar.

Première ville fondée par les Européens en Afrique occidentale, elle a été classée au répertoire mondial par l’Unesco en 2000. Appelée la : « Venise africaine », elle est constituée de nombreuses maisons, typiques de l’époque coloniale, reconnaissables au travers de leur façade de chaux, leur double toiture en tuile, leur balcon en bois et leur balustrade en fer forgé.

Parmi les bâtiments d’exception, notons le Palais du Gouverneur, construit sur l’emplacement d’un ancien fort colonial dont quelques murs subsistent, qui se dévoile dans un quartier en pleine mutation.

La ville comporte plusieurs musées dont le musée : « MuPho » consacré à la photographie et le musée du centre de recherche et de documentation, fondé en 1956 et qui grâce à des possessions uniques met en lumière l’histoire du pays.

Le quartier historique qui se trouve sur l’île Saint Louis est relié au reste de la ville par un pont métallique à sept arches : « le pont Faidherbe », conçu par l’entreprise Nouguier, Kessler & Cie. Non loin du pont, la statue en bronze de Faidherbe par Crauck, érigée de son vivant, en 1887, sur la place éponyme, ex place d’Orléans, mérite une visite. Le pont Faidherbe et sa cité portuaire permettent de découvrir à quel point la ville possède une des plus importantes communautés de pêche du continent. Regroupés majoritairement dans le quartier Guet Ndar, les pêcheurs effectuent chaque jour un ballet incessant vers l’océan.

Dans le domaine du religieux, comme nombre de villes sénégalaises, la foi est partagée entre la religion musulmane et la religion chrétienne. La grande mosquée de la ville saura éblouir grâce à son architecture laissant la part belle à la présence de deux hautes tours rectangulaires. Les autres églises sont tout aussi intéressantes : « Assemblée de Dieu ou église universelle du royaume de Dieu ».

La Casamance

Au Sud de la Gambie, la Casamance, région historique et naturelle du pays est un territoire partiellement isolé du reste du Sénégal par le territoire Gambien qui s’étend sur une superficie de 29 000 km² et compte environ 800 000 habitants.

Considéré comme le grenier du pays, le territoire dans lequel nous entrons dévoile immédiatement ses charmes de région agricole. Agrémentés du fleuve éponyme de 300 kilomètres aux abords duquel nous nous rendons, nous faisons la connaissance de pêcheurs qui aux côtés de belles pirogues posées sur les berges, tentent sans trop de difficulté de s’adonner à leur activité.

En traversant des paysages exceptionnels, constitués d’une nature verdoyante, à quelques reprises, rongée par le soleil au zénith, nous arpentons de nombreux petits villages où l’accueil généreux des habitants nous transporte.

La Basse Casamance est un véritable jardin d’Eden où la quiétude règne en maître. Oussouye est une sous-région fortement désertée par les touristes, pourtant, elle a su conserver son âme d’antan. Ce qui est le cas des villages : « Kabrousse, Elinkine et Mlomp » qui sauront séduire les amoureux d’une découverte authentique. En outre, le village de Mlomp est un village animiste, qui présentera au travers de sa religion, une identité propre.

Mais, la casamance est également une terre balnéaire. Les plages de : « Oussouye, Kolda, Sédhiou, Vélingara » valent particulièrement le détour au travers de leur sable doré et de leur eau turquoise.

Le must reste la plage de Cap Skirring, un petit village côtier qui a su se développer suffisamment pour offrir aux visiteurs, toutes les infrastructures permettant un séjour réussi. En outre, avec son paysage escarpé, le village offre un visage différent de la région.

Dans le registre des activités, la Soumare tour, la terre Kassoumay et la mission Koulangoume  permettront de vivre des moments inoubliables.

Dakar

Comptant près de 1 056 009 habitants, Dakar est la capitale du pays et son cœur historique, politique et administratif. N’occupant que 0,28 % du territoire national, la région de Dakar concentre sur 550 kilomètres carrés, 80 % des activités économiques du pays, au travers d’un positionnement côtier central qui favorise le commerce et les échanges internationaux. Dakar est située à 167 kilomètres au Nord-Ouest de Banjul, à 408 kilomètres au Sud-Ouest de Nouakchott, à 705 kilomètres au Nord-Ouest de Conakry et à 1 046 kilomètres à l’Ouest  de Bamako.

La ville qui se trouve sur un ancien volcan, s’est développée sur un promontoire rocheux de la presqu’île du Cap-Vert et englobe également l’île de Gorée au Sud, les îles de la Madeleine à l’Ouest et l’île de Ngor au Nord.

Lorsque nous entrons dans la ville, de nuit, nous nous dirigeons tout d’abord vers son centre, afin de pouvoir profiter de l’ambiance frénétique qui y règne. Sur la route, des embouteillages qui s’étendent et mélangent concomitamment des taxis bariolés, des charrettes tirées par des ânes et des véhicules à moteur regroupant essentiellement des voitures et des scooters, qui pour se faire entendre donnent de la voix.

Aux abords du marché Karmel, nous sommes accueillis par des vendeurs qui de bon matin, attendent le passant. Nous nous rendons ensuite au marché des fruits et des légumes où toutes sortes de produits passent de main en main, au son tonitruant de vendeuses au verbe fort.

senegal - Dakar

La place de l’indépendance qui est entourée de beaux bâtiments coloniaux dévoile son charme ; en son centre, une belle sphère constituée d’une sorte de métal brillant met en avant ce petit coin de verdure, asséchée par endroit.

Dakar présente, à l’instar des grandes villes africaines, une dualité entre le passé et le futur, entre la modernité et l’ancien. Partagée ainsi entre des quartiers pauvres aux maisons délabrées et des secteurs économiquement développés, constitués de hautes tours de verre.

Mais Dakar, regroupe également un grand pan de la culture du pays. Le musée Théodore-Monod se consacre aux arts et traditions de l’Afrique de l’Ouest et présente de manière continue 300 des 9 000 pièces qui constituent ses collections. La ville comprend également le musée des civilisations noires inauguré en 2018, le musée de la Femme Henriette-Bathily  ouvert en 2014 et le musée Boribana.

Dans le registre culturel, la ville compte le théâtre national Daniel-Sorano inauguré en 1965, le centre culturel Blaise Senghor et l’Institut Français. Après avoir découvert les beaux bâtiments du palais présidentiel et de l’Assemblée Nationale, nous faisons un détour par la gare qui mérite le détour.

Nous nous rendons ensuite à la grande mosquée de la ville, qui au travers de ses minarets, semble perforer le ciel. Lorsque nous rejoignons la cathédrale de Dakar, un bel édifice constitué d’un dôme surmonté d’une croix et de deux grandes tours, nous assistons devant son parvis, à un match de football entre de jeunes adolescents, qui a notre vue, redoublent d’efforts pour se faire remarquer. Parmi les autres églises à ne pas louper, notons : « l’Assemblée de Dieu et l’église universelle du royaume de Dieu ».

Nous nous rendons ensuite sur la Corniche, découvrir de belles plages avec une vue dégagée sur les îles de la Madeleine qui nous semblent si proches.

Sur la plage, un homme se déshabille et nettoie ses vêtements. Nous pouvons apercevoir au loin de hautes falaises se jetant dans la mer, sur lesquelles nombre d’habitations ont été construites.

Nous prenons le temps d’admirer la porte du troisième millénaire, qui sur une place déserte et dont les couleurs semblent avoir vieilli, une grande arche accueille sur un rebord, une statue filigrane.

Le long de la corniche, nous nous rendons ensuite en hauteur pour admirer le monument de la renaissance, une sculpture monumentale, œuvre du sculpteur : « Virgil Magherusan », située à Ouakam, une commune d’arrondissement de Dakar.

Alors que ce monument de 52 mètres en bronze et cuivre, qui a été érigé sur la colline volcanique conique qui surplombe la capitale sénégalaise : « les Mamelles » se voit de loin, il nous faut gravir plusieurs escaliers pour le rejoindre.

A ses abords, nous nous sentons si petits, que nous devons lever nos yeux hauts pour en apercevoir la globalité. Le monument représente un couple et son enfant, dressés vers le ciel. Il est officiellement inauguré le 3 avril 2010 lors des cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal. L’œuvre permet de montrer, au travers d’une famille vaillante, que l’homme qui porte son enfant sur son biceps et tient sa femme par la taille, « une Afrique sortant des entrailles de la terre, quittant l’obscurantisme pour aller vers la lumière ».

De notre promontoire arpenté par de nombreux écoliers de la ville, nous pouvons bénéficier d’un point de vue dégagé et fort intéressant sur la capitale.

Une visite de la capitale ne peut se faire sans la découverte de la plage des Almadies, qui saura séduire les familles au travers de ses infrastructures.

Conclusion

Le Sénégal est un pays fort intéressant. Il permet d’intégrer à la fois un tourisme historique qu’un voyage naturel. Sa population est chaleureuse et accueillante et il présente les caractéristiques réussies d’une alliance interreligieuse où différentes obédiences cohabitent en grande intelligence et tolérance.

Nous y avons passé plusieurs jours et avons pu découvrir à quel point il avait su conserver son authenticité, tout en se dirigeant vers la modernité. Ses places mythiques sont un rêve pour de nombreux voyageurs, mais un rêve accessible, tant les prix pratiqués dans le pays restent abordables.