Togo, les incontournables

Petit pays d’Afrique de l’Ouest, le Togo qui se situe à la frontière du Bénin est encore préservé d’un tourisme de masse. Pourtant, ce pays francophone ne manque pas d’atouts et possède des trésors naturels et une forte préservation de son authenticité. Nous y avons passé plusieurs jours et nous l’avons sillonné dans toute sa longueur pour vous en présenter au sein de cet article, les incontournables.

Appelé également : « la République togolaise », le Togo est un pays d’Afrique de l’Ouest, dont la population est estimée à 8 millions d’habitants. Le Togo s’étend sur une superficie de 56 785 kilomètres carrés et s’étire sur environ 700 kilomètres du Nord au Sud avec une largeur de 150 kilomètres.

Frontalier au Nord du Burkina Faso, au Sud du golfe de Guinée, à l’Est par le Bénin et à l’Ouest par le Ghana, le Togo, comme nombre de pays du littoral Atlantique, possède des paysages variés, allant des côtes de sable aux vallées verdoyantes ou des montagnes dans le centre aux savanes du Nord.

Le Togo fait partie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis 1975, de l’UEMOA depuis 1994, du Commonwealth depuis 2022 et de l’Organisation de la coopération islamique. Il bénéficie d’un climat de type tropical et comprend principalement deux saisons : une saison sèche et une saison des pluies.

Pays francophone qui a la religion Vaudou en tant que religion officielle aux côtés de la chrétienté et de l’islam, le pays a une histoire riche qui démarre en 1884, alors qu’il est sous protectorat allemand. Au cours de la Première Guerre mondiale, le protectorat est partitionné en deux mandats entre le Royaume-Uni dans l’Ouest et la France dans l’Est en 1916. Tandis que le mandat britannique est intégré au Ghana en 1956, la colonie française obtient son indépendance en 1960 pour devenir le Togo actuel.

Pays verdoyant, il a fait du développement touristique, l’étendard de sa visibilité sur la scène internationale. Si ses infrastructures tentent de se moderniser, nombre de ses routes ont encore besoin de rénovations. Néanmoins, il présente toutes les caractéristiques des pays à fort potentiel, qui séduit chaque année de plus en plus d’occidentaux qui s’y pressent afin d’y découvrir ses merveilles naturelles et les richesses de ses villes.

Le Togo est divisé en 117 communes regroupées en 39 préfectures et en cinq régions administratives : la région maritime avec pour chef-lieu : Tsévié ; la région des Plateaux, avec pour chef-lieu : Atakpamé ; la région centrale, avec pour chef-lieu : Sokodé ; la région de la Kara, avec pour chef-lieu : Kara et la région des Savanes, avec pour chef-lieu : Dapaong.

Le coût de la vie y est bien moins cher qu’en France et à l’instar de nombreux pays d’Afrique, les potentialités y sont infinies. Le peuple est généreux et enclin au partage et à la solidarité. Nous y avons passé plusieurs jours, en le traversant du Nord au Sud et nous vous en présentons au sein de cet article, les incontournables.

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Le parc national Fazao Malfakassa 

Dans le centre du pays, dans la région de Kara, Fazao Malfakassa est un parc national d’une superficie de 1 920 kilomètres carrés. Considéré comme le plus grand des parcs nationaux du Togo, Fazao Malfakassa  a été créé en 1975 suite à la fusion de deux aires protégées constituées en 1951 : « la forêt classée de Fazao et la zone de chasse de Malfakassa ».

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Composé de savanes arbustives, de forêts et de collines partiellement verdoyantes, le parc qui permet d’effectuer de belles randonnées dans une nature préservée est inscrit sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2002.

Il comprend des éléphants, de nombreuses espèces d’antilope et 244 espèces d’oiseaux.

Il se situe dans une région herbeuse, traversée par plusieurs cours d’eau et représente un formidable écosystème préservé.

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Le parc national de la Fosse aux Lions 

Dans l’extrême Nord du pays, le parc national de la Fosse aux Lions est un parc national situé dans la région des Savanes, d’une superficie de 16,4 kilomètres carrés.  Le parc a été créé en 1954, à l’époque où le Togo faisait partie de l’Afrique occidentale française, en tant que « forêt classée ».

Situé non loin de Dapaong, le parc traversé par une route national est constitué d’un paysage aride qui comporte aléatoirement quelques éléphants. Néanmoins, il en a perdu une grande partie de leur population et est considéré comme ayant disparu depuis plusieurs années du fait de l’expansion des activités agricoles qui en ont dénaturé la physionomie.

Sont présents malgré tout en son sein, quelques paysages intéressants et au travers de sa terre ocre, il représente une terre d’exotisme permettant aux visiteurs de se plonger dans un monde véritablement authentique.

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Dapaong

Ville frontalière avec le Burkina Faso, dans le Nord du pays, Dapaong nous permet de faire connaissance avec le Togo, au travers tout d’abord de sa configuration en forme de ville perdu dans la brousse. Une ville peuplée tout de même de 94 000 habitants.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous sommes accueillis par une rue constituée d’un sol en terre battue traversant une série de petites maisons fabriquées pour la plupart de briques et de toits en tôle. Au cœur de cette rue principale qui en traverse la bourgade, quelques vendeurs proposent des produits limités en nombre. La ville de Dapaong joue ainsi un rôle stratégique dans les échanges effectués en Afrique de l’Ouest. Ses principales ressources proviennent de l’artisanat, du commerce et de l’élevage, mais surtout de l’agriculture dont la culture de la tomate. Ces biens sont généralement vendus au marché quotidien de la ville, un marché reconnu dans tout le pays pour la profusion des produits qui s’y trouvent.

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Les grottes et les greniers de Nano et Maproug au creux de la falaise qui se trouve non loin de la ville, ainsi que les peintures rupestres de Namoudjoga constituent d’autres attraits touristiques dans la région.

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En arpentant une petite ruelle perpendiculaire à la rue principale, nous faisons connaissance avec des joueurs de cartes qui semblent passer le temps. A leurs côtés, la mosquée principale de la ville dévoile son seul minaret et une façade conçue grâce à des mosaïques de pierres. Essentiellement musulmane, la ville comprend toutefois quelques petites églises.

Nous rencontrons également un jeune vendeur de sauce traditionnelle qu’il fabrique en pleine rue. Manuellement, alors qu’il semble être âgé d’une quinzaine d’années, il broie dans une machine des tomates dont il ne ressort qu’une sorte de sauce épaisse. Il n’a même pas terminé de récurer le broyeur de son appareil, qu’une commande de couture lui parvient. Automatiquement, il se dirige vers une autre machine et commence à coudre une veste.

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Dans la ville, quelques bars et quelques restaurants accueillent les visiteurs de passage sur des chaises et des tables sommaires, fabriquées avec les moyens du bord.

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Le parc national de la Kéran 

Dans le Nord du pays, le parc national de la Kéran est classé site Ramsar depuis 1995 et il est reconnu par l’Unesco depuis 2011.

Traversé par une route, il possède une nature préservée. Créé le 28 septembre 1950 sur le site d’une forêt sacrée d’une superficie de 6 700 hectares, étendue de 1971 à 1976 à 180 000 hectares, il accède au statut de Parc National et de ressource de chasse de l’Oti en 1971. Après une cession d’une partie des terres aux populations locales, il voit sa superficie diminuer pour atteindre 70 660 hectares.

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Du fait d’une gestion erratique de ses ressources, le parc est difficile d’accès. Néanmoins, accompagnés de guides locaux, les visiteurs peuvent en découvrir la flore préservée partiellement, dans laquelle évoluent de nombreuses espèces : « éléphants, buffles, hippopotames du fleuve Oti, poissons, primates, tortues, crocodiles et oiseaux d’eau dont le Jabiru du Sénégal, la cigogne noire, la grue couronnée et le marabout ».

La flore n’est pas en reste et elle est composée d’une savane arborée comprenant des galeries forestières étendues mélangées de près de 179 espèces de végétation de graminées denses d’Andropogon gayanus.

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Kara

Comptant 109 287 habitants et se trouvant dans le Nord-Est du pays, Kara se trouve aux pieds du massif montagneux du pays kabiyé à une altitude de 400 mètres. La ville est traversée par la rivière éponyme qui la découpe en deux parties.

En rejoignant le centre qui se situe dans la partie Nord, nous nous rendons aux abords de la cathédrale : « Paroisse Saint Pierre et Paul » que nous découvrons avec une attention particulière. Au travers de sa forme circulaire, l’édifice dégage un attrait certain, formé par une sorte de dôme unique agrémenté d’un toit où les quelques prolongements de son arrondi semblent fournir des figures géométriques décoratifs et pragmatiques, l’eau recueillie lors des pluies ne pouvant ainsi s’amonceler et stagner.

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En entrant dans le bâtiment, une messe s’y déroule. Avec une grande piété et une forte ferveur, les croyants récitent par cœur des chants chrétiens. Au milieu des fidèles, nous nous recueillons et prenons le temps de parcourir cet intérieur sobre agrémenté de jaune. Derrière l’autel sublimé par des briques rouges, quelques affiches et statues.

Nous découvrons ensuite les spécificités de la ville dans laquelle, de nombreuses habitations entourent une route principale constituée de bitume ; les maisons construites en durs comportent nombre de commerces devant lesquels quelques petits vendeurs à la sauvette attendent le client.

Aux abords de la cathédrale, une autre église mérite une attention : « l’église Christ Sauveur de Tomdè », néanmoins bien moins connue que sa consoeur.

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Bafilo

A une vingtaine kilomètres de la ville de Kara, dans le Nord-Est du pays, Bafilo, peuplée de 25 000 habitants se trouve aux abords des monts Assoli.

En entrant dans cette petite bourgade tranquille qui ne paye pas de mine, nous découvrons un petit centre constitué de petites maisons désorganisées, construites avec les moyens du bord.

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Les routes, majoritairement en terre battue donnent à la ville, un côté anarchique très intéressant et véritablement dépaysant. Quelques bâtiments coloniaux sont présents, mais grandement abîmés, cette dégradation étant expliquée par le manque d’entretien et de soin qui leur sont apportés.

La population multiethnique de la ville est à majorité musulmane, expliquant la présence de plusieurs mosquées dont une que nous visitons. Elle présente la particularité d’être un bâtiment lambda, son identité étant uniquement visible au travers des deux symboles qui ornent ses tours rectangulaires qui dépassent de peu le dôme de l’édifice.

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La ville regroupe de nombreuses ethnies qui vivent ensemble en totale harmonie, ces groupes étant constitués majoritairement par : «  les  kabyès, les kotokolis et les peuls ».

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Disposant sur ses terres d’une mini savane dans le quartier de bouladè, la ville possède sur son territoire, les cascades de Sara, gérées par la société togolaise des eaux, la cascade l’alimentant en eau potable.

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En arpentant une petite ruelle, nous tombons nez à nez avec un musicien qui nous dévoile ses talents. En frappant sur deux tambours, il parvient à faire naître de ses mouvements erratiques, un son rythmé qui nous met en joie.

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Cascade de Sara

Se situant non loin de la ville de Bafilo, les cascades de Sara sont comme leur nom l’indique, des chutes d’eau, qui outre leur apport en potabilité, constituent un patrimoine touristique important de la région.

Avant de les visiter, nous sommes invités à rencontrer dans leur hutte, les notables du village de Bafilo, qui décident ou non d’autoriser la visite. Cette solennité étant plus du folklore, les notables n’ayant jamais refusé à qui que ce soit, le droit de découvrir les chutes.

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Assis dans une sorte de paillote circulaire sur des chaises de fortune, nous rencontrons plusieurs hommes dont le grand mufti de la ville qui après soi-disant avoir entendu nos motivations, nous autorisent la visite.

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En compagnie d’un guide en mobylette qui nous a été attribué, nous nous enfonçons dans la campagne environnante. Nous entrons ainsi dans un univers verdoyant, authentique et préservé. Sur le chemin, de nombreux villageois qui marchent pour se rendre dans leurs champs.

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Une fois que nous avons circulé sur un chemin en terre battue durant de nombreuses minutes, nous abandonnons notre véhicule et commençons une petite promenade de trente minutes en nous enfonçant dans un paysage naturel magnifique.

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Alors que nous croisons concomitamment des termitières et des agriculteurs, nous apercevons sur une falaise, de l’eau s’y écoulant avec force. Le paysage change encore et  nous entrons dans une sorte de forêt  en arpentant des escaliers naturels constitués de terre et de bois.

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La vue que nous avons est sublime ; les broussailles et les arbres de petites tailles   s’étendent vers l’horizon. Nous continuons notre ascension et parvenons jusqu’à un bassin qui recueille l’eau de la chute qui se dévoile avec bravoure ; l’eau ruisselle avec une grande vivacité sur les flancs de la falaise et afin de la découvrir en profondeur, nous nous rendons un peu en contrebas, d’où nous obtenons une vue en contre plongée sublime.

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Noyés sous les embruns, nous profitons de ce moment galvanisant en bénéficiant d’une fraîcheur vivifiante qui tombe à point nommé, le soleil dans le ciel frappant avec force de ses rayons, le sol sur lequel nous nous trouvons.

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Faille D’Alédjo

Non loin de Bafilo, inscrite dans une section des Monts Togo, la réserve de faune d’Alédjo est une aire naturelle de 765 hectares qui oeuvre dans la conservation de la diversité biologique et la protection des formations géologique.

Située dans les préfectures de Tchaoudjo et d’Assoli, la réserve intègre des forêts classées au sein d’un relief marqué comprenant une végétation luxuriante.

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C’est ainsi qu’en circulant sur la route qui nous mène vers le Sud du pays, nous faisons la connaissance avec son site le plus emblématique : « la faille d’Alédjo » qui expose une sorte de grosse séparation d’un pan de roche monumental aux abords duquel, un simple petit panneau indicatif mentionne la présence d’un tel évènement géologique.

Afin de pouvoir découvrir de manière optimale, cette résultante de l’effort de l’homme qui a su faire passer une route motorisée à travers une roche naturelle aussi volumineuse, nous arpentons les abords de la faille et levons nos yeux vers le ciel dans le but d’en découvrir toute la potentialité.

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La cascade de Kpelé Tsavié

Dans le Sud-Ouest du pays, à la frontière avec le Ghana, la cascade de Kpelé Tsavié se trouve entre les villes de Kpalimé et Atakpamé, au cœur d’une nature préservée et authentique.

Ainsi, dans le village de Kpélé Tsavié, il suffit de dénicher les panneaux l’indiquant sous l’appellation : « cascade verte » et la rejoindre en indépendant ou en présence d’un guide.

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Après quelques minutes de route, le visiteur pénètre sur un chemin de terre avant de laisser son véhicule et de commencer à arpenter un sentier aménagé en 2013 qui permet tout d’abord de traverser plusieurs champs et ensuite, des plantations diverses et variées.

Le sentier se prolonge aux abords d’une falaise et comprend des escaliers et des cordes pour en faciliter l’ascension. Après une randonnée d’une heure, accompagné par le bruit tonitruant de l’écoulement de l’eau, un premier bassin est atteint. Il comprend une aire de repos au frais, à l’ombre des arbres.

L’escalade du chemin à partir de cet espace aménagé mène au second bassin, plus profond, idéal pour la baignade et grandiose par la puissance de sa chute d’eau.

Le chemin comprend également une grotte qui permet de bénéficier d’une vue dégagée sur le territoire. Non loin se trouvent également la cascade de Womé, moins spectaculaire qui nécessite un moyen trajet en voiture, vers le Sud de Kpalimé.

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Sokodé

Deuxième plus grande ville après Lomé, avec une population d’environ 118 852 habitants, Sokodé est située dans le Nord du pays, au Sud de Bafilo.

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Peuplée majoritairement par les membres de l’ethnie : «  Kotokolis », la ville est un carrefour commercial entre le Ghana et le Bénin, et un lieu de passage sur le seul axe routier Nord-Sud du Togo.

En entrant dans la ville, nous découvrons son architecture unique héritée de la colonisation au travers d’une urbanisation constituée par la réunion d’anciens villages devenus aujourd’hui de véritables quartiers urbains composés d’une forte densité d’habitats, de type traditionnel.

En découvrant le centre constitué de terres partiellement goudronnées, nous faisons la connaissance avec une population agréable et authentique. Dans les rues, de nombreux petits vendeurs proposent des biens de premières nécessités.

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Étant donné la proportion importante de musulmans, la ville comprend de nombreuses mosquées, toutes différentes, mais ne présentant pas d’attraits particuliers. La ville comprend également de nombreuses églises catholiques, dont les principales méritent une attention : « la cathédrale, l’église évangélique presbytérienne, la Living Faith Church Worldwide et la Redeemed Christian Church of God ».

Sur un petit rond-point, nous découvrons un regroupement, le marché municipal étant situé à proximité. Vêtues d’habits colorés, les femmes portent sur leurs têtes de lourdes charges, qu’elles parviennent à déplacer grâce à l’aide d’hommes qui les positionnent ainsi en équilibre précaire…mais qui miraculeusement, ne bougent pas lors de leur marche.

Aux abords de la ville, nous découvrons la forêt d’Abdoulaye qui entoure une sorte de lac.  Des ouvriers travaillent le bois qu’ils découpent avec minutie. Dans un décor véritablement exotique, dont le vert majoritaire effectue un compromis avec le rouge de la terre battue, une femme émerge de nulle part, tandis qu’un groupe de jeunes enfants entament la discussion, un mélange de timidité et d’aplomb en tentant d’en apprendre un peu plus sur la raison de notre présence.

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 Atakpamé

Capitale de la région des Plateaux, et cinquième ville du Togo de par sa population avec ses 84 000 habitants, Atakpamé est également appelée : « la ville aux sept collines » du fait de la présence proche de hauts reliefs.

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Atakpamé est reliée par l’axe routier principal Nord-Sud du Togo. Ville agricole qui a un développement économique basé principalement sur les cultures vivrières et les cultures de rentes, Atakpamé promeut le commerce au travers de son marché de céréale, l’un des plus importants du pays : «  le marché d’Akpèssèmé » qui permet à de nombreux producteurs de vendre sans intermédiaire, leurs récoltes.

Mis à part son marché, la ville présente peu d’intérêts ; néanmoins, en possédant une population majoritairement catholique, la ville comprend de nombreuses églises. Parmi les plus célèbres, la cathédrale que nous prenons grand plaisir à découvrir. Formant un rectangle agrémenté d’une tour principale, ses briques rouges et blanches, vieillies par le temps lui permettent de se démarquer des autres édifices voisins ; ainsi, la cathédrale est le bâtiment le plus majestueux de la ville. Deux autres églises sont à découvrir : « la Living Faith Church Worldwide et la Redeemed Christian Church of God »

Non loin, quelques mosquées cohabitent en une sorte de fusion parfaite.

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Badou

Ville de la région des plateaux , Badou est le chef-lieu de la préfecture de Wawa. Elle se situe au pied du Plateau Akposso dans la plaine du Limité, partie togolaise de la vallée de la Volta.

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Située dans le Sud du pays, la ville compte 24 000 habitants, majoritairement des planteurs, qui nous accueillent avec le sourire lorsque nous en arpentons le centre en terre battue.

La ville revêt un dynamisme intéressant en fin d’année, lorsque les habitants proposent à la vente les produits agricoles récoltés dans la région. Ainsi, au travers de la frénésie de mouvements généré par les nombreux camions chargés à leurs limites capacitaires, la ville devient le centre d’une activité lucrative pour toute une vallée.

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Badou comporte un beau petit centre essentiellement desservi par des routes en terre battue. Quelques églises et mosquées sont disséminées sur le territoire.

Mais la ville est surtout connue pour sa nature environnante foisonnante et l’agréable odeur qui émane de ses rues, une odeur amplifiée par les expositions des petits vendeurs qui proposent des fèves de cacao ou des graines de café fraîchement récoltées.

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Lac Togo

Dans le Sud du pays, sur la côte, face au golfe de Guinée, à 15 kilomètres à l’Est de Lomé, le lac Togo composé majoritairement d’eau douce, est situé derrière une barrière de dunes qui se prolonge en continu sur les 75 kilomètres de longueur du littoral togolais.

Ayant une surface totale de 64 kilomètres carrés, il forme un complexe lagunaire avec le lac Vogan et possède une longueur de 15 kilomètres et une largeur maximale d’environ 6 kilomètres. Il s’étend vers le sud jusqu’à un kilomètre de la mer.

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Lorsque nous nous dirigeons vers le lac peu profond qui représente pour les habitants, un formidable écosystème leur permettant au travers de la pêche, de se nourrir, nous négocions avec un pêcheur une traversée afin de rejoindre Togoville, qui se trouve dans le creux du coude qui s’oriente vers l’Est, sur la rive du côté de l’intérieur du pays.  Outre Togoville et Badougbe, trois villages se trouvent le long du lac : Sewati (Nord de Kpémé) et Goun Kope (Est de Kpémé) sur sa rive Sud, Kwenou (près de l’extrémité Est du chenal) sur sa rive Nord. D’autres villages sont parsemés sur les rives du lac.

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Ainsi, manuellement, après avoir accepté une traversée de trente minutes pour un coût d’une vingtaine d’euros, le piroguier en arpente la surface à la force de ses bras.

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Ainsi portés doucement, nous profitons de la vue qui nous est offerte et à plusieurs reprises, rencontrons des pêcheurs qui profitent d’une faune riche constituée essentiellement de : « soles, turbots, carpes, capitaines, gardons et crabes ».

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Les pêcheurs utilisent des pirogues et se servent de piques de plusieurs mètres de long pour propulser l’embarcation en frappant le fond du lac et ainsi avancer.

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Le lac est également connu pour la baignade, la voile et le ski nautique, des établissements étant prévus à cet effet et permettant même d’y déjeuner. Et lorsque nous acceptons d’effectuer une petite baignade, nous entrons dans une eau agréable et bien chaude, caressée en continue par de rayons solaires puissants.

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Cascade d’Aklowa

A Badou, dans la région des plateaux, nous parvenons sans grande difficulté à trouver un guide pour rejoindre une des merveilles du pays : « la cascade d’Aklowa », qui se découvre après une marche de 40 minutes au cœur d’une forêt dense et luxuriante.

Nous abandonnons ainsi temporairement notre véhicule après avoir circulé sur une route en très mauvais état et commençons à arpenter un sentier étroit qui serpente sur les collines à travers les plantations de cacao aux abords desquelles, nous faisons la connaissance de plusieurs ouvriers des champs qui transportent de lourdes charges.

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De nombreux petits ruisseaux nous permettent de nous rafraîchir alors que le soleil frappe de ses rayons, nos corps épuisés. Mais, la nature qui nous accompagne vaut le détour. Si le sentier en terre battue est sécurisé, le monde environnant semble authentique, bien loin de toute activité humaine.

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Après nous être engagés sur un escalier abrupt, taillé par des locaux pour faciliter l’accès à la cascade, elle se dévoile au travers de son gigantisme. La merveille porte bien son nom. Face à nous, une cascade de 100 mètres d’eau laiteuse qui se précipite d’une falaise en granite dans un bassin au plus profond de la forêt.

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Si le débit de l’eau est puissant, sa superficie étendue provoque l’apparition de nombreux embruns qui flottent dans l’air en lui donnant un côté antigravitationnel intéressant. Et épuisés par une longue marche, nous nous abandonnons pleinement à un site qui donne ce sentiment de nous trouver au bout du monde.

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Mont Agou

Situé entre Amoussoukope et Kpalimé dans une sorte de parc qui n’en porte pas le nom, le  mont Agou est le plus haut sommet du Togo, culminant à 986 mètres d’altitude.

Considéré comme l’un des monts les plus beaux du pays, il représente le point le plus élevé de la chaîne de l’Atacora qui s’étend du Ghana au fleuve Niger.

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Le mont dont l’ascension est possible, est couverte de forêts denses. En voyageant sur son territoire, le visiteur peut ainsi découvrir de nombreux petits villages éwés dont les habitants sont accueillants et accessibles. Si le site n’est pas interdit d’accès, il est néanmoins contrôlé puisque le sommet est un terrain militaire protégeant un relais de communication. Mais, les contrôles sont rares et l’accompagnement par un local reste un plus pour se plonger dans une nature authentique comportant une faune et une flore exceptionnelle.

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 Bassar

Chef-lieu de la préfecture éponyme, Bassar est une ville située dans le centre du Togo qui compte 64 888 habitants.

Entourée par des montagnes boisées et des plaines sillonnées par des rivières, la ville est intégrée dans un paysage naturel verdoyant de savanes arborées, connue pour la culture de l’igname.

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En entrant dans la ville, le visiteur y découvre un mélange architectural constitué de bâtiments modernes et de maisons en terre cuite dont le palais royal de la bourgade, une hutte circulaire dominée par le blanc et le bleu et une entrée au-devant de laquelle se trouvent dessinés deux lions rugissants.

La région est réputée pour être le centre de la culture des ignames. Chaque année la fête les valorisant : « D’pontr/N’dack » constitue la fête des moissons durant laquelle est pratiquée une danse du feu unique. Cette danse est symbolisée sur un des ronds-points de la ville au travers d’un danseur vêtu d’un habit traditionnel.

Le centre constitué de maisons éparses comprend également quelques églises et quelques mosquées, qui cohabitent en grande intelligence.

A proximité, la région recèle aussi de magnifiques hauts fourneaux qui attestent du travail ancestral du fer. Des vestiges de cette exploitation et qui remonteraient depuis le XII ème siècle sont encore visibles à : « Nangbani, Binaparba et Bangeli ».

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Marché aux fétiches d’Akodésséwa

Situé à Akodésséwa, le marché aux fétiches, appelé également : « marché aux têtes » se trouve dans un quartier de Lomé, la capitale. Célèbre dans tout le pays, il s’étend sur une grande superficie de 1200 mètres carrés et il est considéré comme le plus grand marché de produits liés à la magie au monde. Il comprend un espace ouvert et des arrière-cours de petites boutiques.

Lorsque nous entrons à l’intérieur, nous donnons un petit pourboire à son responsable local, qui nous accompagne pour nous abreuver d’explications sur l’unicité du lieu. En outre, au travers de cette petite donation, nous obtenons le droit de filmer comme bon nous semble.

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Ainsi, nous commençons à déambuler au travers des stands vaudous qui exposent des biens uniques, une sorte de cabinet de curiosités locales en plein air. Exposés pour être vendus, les objets sont achetés pour leur spécificité et correspondre aux prescriptions des sorciers.

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Nous alternons les stands et découvrons, outre des philtres concoctés artisanalement, des objets divers, majoritairement aux origines animales : « plumes d’oiseaux, crânes d’animaux, peaux de bêtes, herbes, cadavres d’oiseaux, défenses d’éléphants, peau de crocodile, squelettes de serpents, crânes de léopards et de singe », pour ne citer qu’eux.  Les vendeurs étant constamment alimentés en produits par les chasseurs qui après avoir récupéré la viande et la chair des animaux attrapés, en réservent les restes.

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D’autres stands exposent des objets qualifiés de magiques, ainsi que des fétiches sculptés.

Ces derniers auraient le pouvoir de protéger les individus du mauvais sort et, d’après les vendeurs, leur efficacité serait garantie. Il convient de noter qu’outre les restes d’animaux, les poupées occupent une place prépondérante dans la croyance vaudou. Elles sont particulièrement utilisées pour lancer des sorts. Un vendeur se présente à nous et nous conduit à son stand où il nous présente des échantillons de figurines éwé  que les commerçants gardent d’ordinaire cachés. Nous nous amusons à tenter une négociation. Après avoir réduit de 3 fois le prix de départ, nous déclinons finalement son offre et reprenons notre route.

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Nous sommes subjugués par l’odeur particulière qui règne en maître sur le site. Une sorte d’odeur de putréfaction mêlée à des fragrances agréables.

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Et alors que nous arpentons le sol en terre battue du marché, nous sommes invités à entrer dans une boutique, dans laquelle nous faisons connaissance avec un jeune prêtre, qui utilise la magie Vaudou pour nous protéger des mauvais sorts.

Grâce à un rituel chanté, isolés au milieu de sa case, dont un feu alimente une fumée opaque et constante, nous profitons pleinement de ce moment d’apaisement.

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Il nous remet une amulette de protection et nous pouvons ainsi protégés, retrouver la lumière du jour. Le mot : « Vaudou » qui compte des sorts blancs et noirs signifie en effet : « esprit » en fon, une langue locale parlée au Bénin. Il faut dire que le marché est principalement tenu par des béninois, dont la croyance animiste a émergé au pays voisin avant de se répandre en Haïti et aux États-Unis à la fin du XVII ème siècle avec la traite des esclaves.

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Le Vaudou compte ainsi près de 60 millions d’adeptes à travers le monde, dont 4 millions au Bénin, dont la croyance est une des religions officielles.

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Région des plateaux

Région située dans le Sud du pays, la région des plateaux appelée également : « région des Hauts Plateaux » est un territoire caractérisé par son climat doux et par sa végétation luxuriante.

C’est d’ailleurs ce que nous observons en premier lorsque nous entrons sur le territoire. Ainsi, au détour de forêts verdoyantes, la flore qui se dévoile dénote un formidable vivier pour toute une population qui a fait de la culture et de la coupe du bois, ses activités principales.

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Sur une route en mauvais état, en terre battue d’un ocre hypnotisant, des villages disséminés représentent un vivier d’ethnies préservant leur tradition. Il n’est ainsi pas rare de trouver sur le bord de la route, des femmes qui rentrent des champs, de lourdes charges sur la tête.

Reconnaissables au travers de leurs habits colorés, elles possèdent un verbe fort et une faconde préservée.

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En nous enfonçant dans le territoire, nous faisons connaissance avec une région montagneuse où subsistent des musées végétaux côtoyant de nombreuses plantations de café et de cacao.

Culminant à 986 mètres d’altitude, le massif d’Avatimé  permet aux visiteurs de bénéficier d’un relief à l’amplitude diversifiée.

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Malgré un développement agricole intense, la région possède les plus jolies forêts du Togo, dominées par les acajous, les wawas et les irokos.

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Au travers de l’importance de la nature, la région des plateaux est l’une des plus touristiques du pays, les visiteurs appréciant le tourisme naturel qui s’y déroule, majoritairement représentée par des randonnées et des découvertes des différents écosystèmes évoluant en totale liberté.

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Parmi les plus grandes villes, citons Atakpamé, la capitale, ainsi que les villes de Kpalimé, Badou, Notsé et Atakpamé. D’un point de vue des attractions naturelles, citons la cascade d’Aklowa qui saura ravir les amateurs de chutes spectaculaires.

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Kpalimé

Situé dans le Sud du pays, dans la région des Plateaux, Kpalimé se trouve à 120 kilomètres de Lomé, la capitale. Entourée d’une nature luxuriante composée de plantations de café et de cacao, de forêts denses, de vallées profondes et des petits villages, Kpalimé est une bourgade tranquille de 75 000 habitants.

Nichée aux abords de la chaîne des monts du Togo dans une plaine d’une altitude moyenne de 200 mètres, limitée au Nord et à l’Ouest par les monts Kloto et le plateau de Kuma, la ville possède un beau petit centre qui comprend de belles églises et de belles mosquées.

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Parmi les églises, la cathédrale du Saint-Esprit émerge grâce à la beauté de sa structure. Peinte en blanc, elle est agrémentée de rouge, qui lui donne un côté majestueux. Elle a été construite en 1913, puis restaurée en 2003, date à laquelle elle a été consacrée.

Outre le fait que la ville est le siège de la production de café et de cacao, elle est connue également pour son centre artisanal : « Kloto », fondé en 1967 près de Kpalimé, accessible au public, qui peut ainsi y acheter des produits artisanaux locaux et comprend une école visitable où de jeunes élèves peuvent apprendre toute une série de métiers manuels dont la sculpture et la poterie qui ont été érigées au rang d’art. Les femmes tissent également des textiles aux couleurs vives qui représentent des motifs africains traditionnels de la vie dans le village et de l’histoire togolaise.

Dans les rues bien ordonnées du centre, le marché municipal donne à la ville un côté frénétique, dynamisme amplifiée par les petits vendeurs de rues qui tentent de vendre leur production locale de fruits et de légumes. Dans les édifices remarquables, la ville possède le château Viale, un monument unique constitué de pierres taillées qui lui permettent de dégager une aura exceptionnelle. Au travers de sa structure, accessible grâce à des escaliers, le château semble posé sur une estrade. Entouré de parterres de fleurs, il tire son nom d’un français d’origine allemande du nom de : « Raymond François Viale » qui, séduit par le paysage de la localité, entreprend la construction de l’édifice en 1940 pendant la deuxième guerre mondiale.  Le château connaît quelques travaux de rénovation qui durent de 1979 à 1982. A partir de 1975, il sert de résidence présidentielle et devient château présidentiel en 1979

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Agbodrafo


Cité balnéaire du Sud, entre l’Océan Atlantique et le Lac Togo, Agbodrafo regroupe plusieurs communes et est reconnue comme une cité historique de la : « côte des esclaves » dans laquelle, il est possible de découvrir un nombre de vestiges importants de cette sombre période de l’histoire.

La ville comprend de belles plages qui s’étendent sur plusieurs kilomètres. Lorsque nous nous les découvrons, nous sommes subjugués par la beauté des lieux. Le sable, d’une couleur brune est d’une pureté sans fin et accompagnée de palmiers, nous nous sentons irrémédiablement aux confins de la civilisation, surtout que désertes, elles nous permettent de réellement profiter de farniente bien mérité.

Néanmoins, les courants de l’Atlantique étant violents, nous ressentons de grandes difficultés à nous baigner en toute sécurité. Les vagues sont puissantes et les courants tendent à nous entraîner vers le large, si tant est que nous décidons d’écourter notre baignade.

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Outre un petit marché, la ville possède quelques églises, voisines de mosquées, qui ne présentent pas d’intérêts particuliers.

Dans le domaine mémoriel, la Maison Wood, appelée aussi : « Woold homé » en langue éwé, est une maison ayant appartenu à un commerçant et négrier écossais : «  John Henry Wood ».  Située dans le quartier Lakomé, sur la route nationale numéro 5 menant au Bénin, cette maison avait pour but d’opérer illégalement un commerce d’esclaves en dépit de l’abolition de la traite atlantique par l’Angleterre en 1807. La maison a été utilisée pour la traite illégale jusqu’en 1852.

Bâtiment, de style afro-brésilien, mesurant 21,60 mètres de long et 9,95 mètres de large, il est composé de six chambres, d’un salon, de couloirs de 1,5 mètre de large et d’une cave de 1,50 mètre de hauteur sous l’ensemble de l’édifice. Les pièces supérieures étaient utilisées comme hébergement pour les négriers, tandis que les caves servaient de casernement des esclaves. À proximité de la maison, sur le chemin menant à l’océan, se trouve un puits dénommé le : « puits des enchaînés », dans lequel les esclaves se lavaient avant leur embarquement sur le bateau négrier à destination des Amériques.

Le bâtiment a été restauré en 2006. Il est aujourd’hui un lieu de mémoire accessible aux visiteurs.

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Mango

Située à 75 kilomètres de Dapaong, Mango est la deuxième ville de la région des savanes dans le Nord du pays.

La ville est drainée par Oti, le deuxième plus grand fleuve du pays qui en alimente la ville en eau douce. Peuplée majoritairement par les membres de l’ethnie : « Anufo », la ville a su se développer du fait des nombreuses activités qui s’y déroulent, tout en gardant son authenticité.

Ainsi, ses rues en terres battues sont constamment alpaguées par de nombreux petits vendeurs qui lui fournissent ses principales ressources provenant du commerce et de l’élevage, mais également de l’agriculture. Ainsi, le marché de la ville ne désemplit jamais, puisque les vendeurs omniprésents tentent d’écouler leurs stocks composés majoritairement de coton, de soja, de maïs et d’igname.

Le centre est composé de maisons hétéroclites et disparates, construites en boue séchée ou en pierres brutes, ce qui donne à l’ensemble un côté réellement dépaysant.

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Région Koutammakou

Zone semi-montagneuse située au Nord-Est du pays qui s’étend sur une superficie de 50 000 hectares, de la rivière Kéran sur 15 kilomètres jusqu’à la frontière du Bénin, la région Koutammakou abrite les membres de l’ethnie : « Batammariba ». La région est limitée au Nord par la commune de Boukoumbé et au Sud par le canton de Kandé.

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Appelée également : « pays Tamberma » et inscrite depuis 2004 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, la région est une véritable photographie d’une culture traditionnelle ancestrale qui a su préserver son mode de vie et reflète donc un système socio-économico-culturel développé par tout un peuple.

Il englobe ainsi les bastilles, des habitations en terre crue au nombre de 1800 qui possèdent des tourelles leur donnant un côté assumé de petits châteaux forts. Si ces habitats sont nombreux, leur nombre ne cesse de décroître, certains étant abandonnés, d’autres consolidés par des constructions modernes.

Malgré tout, le modèle traditionnel de ces habitations se perpétue avec outre des pièces dédiées à la vie quotidienne, des espaces du rez-de-chaussée réservé aux animaux et la présence des greniers qui en constituent des éléments indispensables.  Ainsi disséminées dans les villages, ces habitats dont le toit en paille accentue la couleur prononcée de la terre qui en constitue les murs, sont une véritable découverte pour les visiteurs, accueillis avec panache par un peuple fier de ses origines.

Le maintien des maisons à tourelles exige la perpétuation des traditions locales de construction et de l’utilisation de matériaux locaux.

Les paysage du Koutammakou sont un reflet authentique d’un mode de vie particulier se révélant dans un ensemble qui diffuse plutôt des procédés et des pratiques perdurant depuis des siècles.

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Aného

Connue sous le nom de : « Petit-Popo », Aného est une ville de près de 25 000 habitants qui fut à deux reprises la capitale du pays, de 1886 à 1897 puis de 1914 à 1919.

Chef-lieu de la Préfecture des lacs,  Aneho se trouve dans le Sud-Est du Togo, sur la façade atlantique, à 45 kilomètres par route de Lomé, la capitale.

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La ville qui possède un beau petit centre agrémenté de belles maisons coloniales puise ses origines vers le XVII ème siècle lorsqu’elle fut fondée par des Ghanéens. Pour cette raison, quand bien même ayant subi les affres du temps, la ville possède un charme indéniable, ce qui explique son classement en 2000, sur la liste indicative au patrimoine mondial de l’Unesco.

D’un point de vue religieux, la ville attire les visiteurs au travers de la : « cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul », qui surplombe grâce à sa taille majestueuse, les constructions voisines. Historiquement, la ville présente encore une gestion clanique, malgré son intégration dans la république du pays. Ainsi, le palais royal de l’ensemble du peuple Gẽ se trouve à Glidji, un village situé à quelques kilomètres de la ville d’Aného. La communauté Mina est quant à elle dirigée par le chef Adjigo basé à Nlessi.

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Aného possède de belles plages désertes, appréciées des touristes locaux, essentiellement en provenance de Lomé, qui les fréquentent les Week-ends afin de profiter de conditions de repos idylliques. Les courants marins étant forts, il convient toutefois de prendre ses précautions en cas de baignade.

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Tsévié


Ville du Sud du pays qui compte 60 000 habitants, Tsévié est le chef-lieu de la préfecture du Zio ; la ville se trouve à 45 kilomètres au Nord de la capitale. Tsevié est traversée par la route nationale qui relie Lomé à Ouagadougou d’une part et Lomé à Tabligbo, d’autre part, faisant d’elle un carrefour commercial de l’Afrique de l’Ouest. Fondée au XVIII ème siècle par des membres du groupe linguistique Adja-Éwé qui y ont développé la culture du haricot, une culture encore pratiquée à l’heure actuelle.

La ville possède un centre disparate dont les infrastructures routières sont constituées principalement par des routes en terre battue. Néanmoins, la couleur de ce sol crée un sentiment accompli de dépaysement total. La population est chaleureuse et il est agréable pour un visiteur de déambuler dans les rues sans réellement savoir où il se rend.

La ville possède un beau petit marché quotidien où les stands tout de bois constitué accueillent des produits frais.

Plusieurs ronds-points sont décorés de belles statues et l’église principale de la ville : « Saint Jean apôtre », de la même couleur que le sol est très agréable à découvrir. Au travers de sa façade bicolores, elle semble fusionner avec la ville. Son intérieur comprend derrière l’autel, une grande fresque peinte représentant le Christ et d’autres scènes liturgiques.

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Togoville 

Peuplée de 10 000 habitants, Togoville est une petite ville de la région maritime du Sud du pays.

Togoville est surtout un village riche en traditions et au passé historique. Il est situé au bord du lac Togo, que nous traversons afin de rejoindre cet incontournable touristique, célèbre en tant que centre des pratiques religieuses vaudous. Les dévots arrivent ainsi de tout le Togo pour étudier et pratiquer leur religion.

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En mettant le pied sur le sol, nous sommes accueillis par un jeune homme qui nous propose ses services en tant que guide.

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Et alors que nous nous éloignons de la plage sur laquelle des enfants jouent au foot, nous faisons connaissance avec des rues en terre battue qui comprennent des maisons traditionnelles devant lesquelles se trouvent nombre de fétiches et de sculptures en bois.

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Immédiatement après notre arrivée, deux belles statues en pierre nous accueillent. Elles représentent deux hommes, l’un travaillant tandis que l’autre est assis sur une chaise.

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Face à nous se dresse la cathédrale : « Notre-Dame du Lac Togo », construite en 1910, décorée avec des peintures de saints africains. Devant l’édifice, orne fièrement une statue de Notre-Dame du lac Togo, la sainte patronne du village.

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Lorsque nous entrons à l’intérieur, nous assistons à une messe catholique. La cathédrale est bondée de fidèles qui écoutent attentivement le prêtre parler, face à un autel devançant une magnifique fresque murale.

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Il faut dire que Togoville présente la particularité d’une fusion religieuse parfaite, partagée entre la religion catholique et le Vaudou, dont les spécificités sont disséminées dans toute la bourgade.

Au-derrière de la cathédrale, une extension pouvant accueillir plusieurs centaines de spectateurs a été construite lors de la dernière venue du pape Jean Paul II.

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En continuant notre route vers la maison du descendant du roi Mlapa III qui signa avec Nachtigal le traité instaurant le protectorat allemand sur le Togo, nous faisons une halte au cimetière mixte chrétien et animiste.

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Alors que des enfants nous entourent et nous sourient, nous rencontrons un fétiche, abrité dans une petite maison de pierre fermée par une grille ouverte sur l’extérieur.

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Sur une place, plusieurs arbres vaudous qui servent aux animistes à pratiquer leur rite, essentiellement du Vaudou blanc, servant à protéger.

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Un peu plus loin, sur le sol, un fétiche représentant un humain se laisse découvrir ; il se trouve aux côtés d’un autre arbre Vaudou, servant majoritairement à abriter les villageois du soleil violent qui se dresse dans le ciel.

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Sur la porte d’une maison, du sang attire notre attention. Le guide nous explique que ce sang est placé afin d’y empêcher l’entrée des mauvais esprits. A gauche de la porte, des viscères d’animaux accrochés sur un mur ont le même effet.

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Aux abords d’un autre place, plusieurs villageois sont regroupés autour d’un petit poste de télévision bricolé, dont nous ne savons pas comment. Ils regardent un match de football ; à leurs côtés, des enfants tentent de reproduire les plus beaux gestes de leurs sportifs préférés.

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Dans une des rues, discrètement, un rite vaudou se déroule devant nous.

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Deux derniers fétiches qui se trouvent sur notre route est censé soigner les pannes sexuelles. Mais pour plus de sureté, le guide nous explique qu’il est possible de rencontrer dans la ville, des prêtresses bien plus performantes, au travers de leurs sorts. Nous déclinons l’invitation poliment.

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Lomé

Située dans le Sud-Ouest, le long du littoral du golfe de Guinée, Lomé est la capitale du pays qui comprend 1 305 681 habitants.  A la différence de nombreuses villes togolaises, Lomé n’est ni une ville coloniale, ni une ville traditionnelle. Elle a été fondée au XIX ème siècle par les Ewés pour le commerce, ce qui explique en partie son architecture particulière moderne, quand bien même le centre est pourvu de bâtiments dont la marque représentative concerne les occupants anglais et français.

Avant d’entrer dans l’agglomération, nous sommes pris dans de longs bouchons et en essayant de nous enquérir sur leurs origines, nous apprenons que chaque mois, les habitants sont conviés à nettoyer la ville…du moins forcés.

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Nous rejoignons ensuite le centre qui date du XX ème siècle. Agréable, il est doté de plusieurs bâtiments coloniaux, dont le palais de Lomé, l’ancienne résidence des gouverneurs français, qui brille au travers de son architecture particulière et qui accueille un centre d’art et de culture, le parc du palais ayant été transformé en jardin botanique. Le palais se trouve aux abords de bâtiments modernes comme le siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI), le magnifique édifice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou d’hôtels de luxe.

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Lorsque nous nous rendons dans le Grand marché de la ville, nous prenons réellement le pouls de la vie togolaise ; dans les rues de ce Grand marché, des centaines de personnes qui fusionnant avec les centaines de vendeurs, donnent à l’humanité ce côté paradoxalement anarchique et organisé.

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Partout, au milieu des odeurs et des couleurs vives, les produits passent de main en main. Sur les étals du Grand marché qui se prolonge dans un immense bâtiment de trois étages, des stands avec des piments rouges, des citrons verts, des poissons séchés et des objets divers. L’adage bien simple : « ici, on trouve de tout », n’est pas qu’une succession de mots.

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Aux abords du marché, la cathédrale du Sacré-Cœur émerge. Construite en 1902, d’un point de vue architectural, elle est fortement influencée par l’architecture gothique européenne. Elle se compose d’une nef de sept travées couvertes d’une voûte d’arêtes et bordée de collatéraux. Une galerie haute a été aménagée en 1914 afin d’augmenter la capacité d’accueil de l’édifice.

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À l’extérieur, le surhaussement des murs de la dernière travée de la nef donne l’illusion d’un transept. Un arc triomphal ogival sépare la nef de l’abside, éclairée par une série de larges baies d’inspiration gothique. Sa façade polychrome donne à l’édifice un style unique, mais présentant des similarités avec d’autres cathédrales se trouvant dans le pays : « tons ocre sur tons blancs » Percée d’une rosace, la façade est marquée par deux clochers jumeaux surmontés de flèches ajourées.

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A proximité, l’église : « Baptiste le Sauveur » mérite également un intérêt au travers de sa conception rectangulaire austère. La ville compte d’autres églises ainsi que des mosquées.

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Au Nord, sur une immense place, le monument de l’indépendance se déploie avec bravoure pour donner au peuple togolais, la fierté qui le caractérise. Une autre place est pourvoyeuse d’un fort tourisme :  « la Place de la Colombe de la Paix » qui se trouve au Nord de la lagune.

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À l’Ouest de la ville, face à la mer, la rue constituée de longues artères, est ponctuée de bâtiments officiels avec entre autres :  le Palais de Justice, les ambassades et les bâtiments administratifs…pour ne citer qu’eux.

Dans un autre quartier de la ville, le marché aux fétiches d’Akodésséwa permet de faire connaissance avec le culte vaudou et les Grands prêtres qui en font la pratique.

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Dans le domaine de la culture, le musée national du Togo présente différentes collections constituées de bijoux, d’instruments de musique, de poupées, de poteries, d’armes retraçant les arts et traditions du pays.

La ville comprend de belles plages qui s’étendent sur plusieurs kilomètres. Le sable, d’une couleur brune est d’une pureté sans fin et accompagnée de palmiers, nous nous sentons bien.

Néanmoins, la plage se trouve non loin d’eaux usées, qui dégagent une odeur pestilentielle. Il faut ainsi nous éloigner pour ne pas en subit les effluves dérangeants.

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Nous terminons notre découverte de la capitale par son port, qui est l’un des plus importants d’Afrique de l’Ouest. Un peu à la manière du Grand marché, il fourmille de monde et d’activités, possédant une zone franche ouverte en 1968. Une grande partie du transit s’effectue pour le compte du Ghana, du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Le port héberge également une raffinerie de pétrole et, depuis 1989, un chantier naval.

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Conclusion

Nous avons passé un séjour merveilleux au Togo, ce petit pays en forme de rectangle, qui recèle de nombreux trésors. Nous avons ainsi pu profiter de ses paysages exceptionnels et variés, ainsi que d’une flore et d’une faune unique.

Au travers de son histoire, le pays a su développer un attrait pour l’étranger et cette solidarité se ressent dans les contacts avec la population.

Étant donné que le coût de la vie est moindre…disons bien moindre qu’en France, il est possible pour les touristes de bénéficier de relatives bonnes conditions de voyage, ce qui amplifie grandement le sentiment de bien-être qui nous a accompagnés durant la totalité de notre séjour.

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