Petit pays des Caraïbes, Grenade qui porte le nom d’un fruit gorgé de sucre et d’une ville espagnole, est peu connu des Européens, qui lui préfèrent la République Dominicaine ou l’Outre-Mer français. Comportant une population chaleureuse, l’île possède de nombreuses merveilles touristiques aussi bien architecturales que naturelles. Nous l’avons visitée en profondeur et nous vous en présentons les incontournables.
Pays insulaire des Antilles dans la mer des Caraïbes, Grenade se compose de l’île de Grenade elle-même, de deux petites îles : « Carriacou et Petite Martinique », et plusieurs petites îles situées au Nord, dans les Grenadines.
Grenade est positionnée au Nord-Ouest de Trinité-et-Tobago, au Nord-Est du Venezuela et au Sud-Ouest de Saint-Vincent-et-les Grenadines.
Peuplé de 124 520 habitants, sa superficie de 348,5 kilomètres carrés en fait un des pays les plus petits au monde, mais comme de nombreuses îles des Caraïbes, il ne manque pas d’atouts pour séduire les milliers de touristes qui s’y pressent chaque année, essentiellement des Américains et des croisiéristes.
Étant d’origine volcanique, son relief est très marqué, constitué d’un intérieur montagneux dominé par plusieurs cratères d’explosion. Le point culminant de l’île : « le mont Sainte-Catherine » s’élève à 840 mètres. Si l’île permet de belles randonnées, elle possède des cascades uniques au débit élevé ainsi que de belles plages, notamment sur la côte Sud, divisée en des péninsules minces.
La Grenade abrite ainsi quatre écorégions : les forêts humides des îles du Vent, les forêts sèches des îles sous le vent, les forêts sèches des îles du vent et les broussailles xériques des îles du vent.
Du fait de ses caractéristiques accidentées, modelées par le volcanisme, la Grenade est un véritable jardin d’Éden dont elle a su tirer avantage en couvrant ses pentes de plantations qui lui permettent aujourd’hui, de baigner perpétuellement dans une fragrance naturelle et fruitée justifiant son nom générique d’: « île aux épices ».
Nous y avons ainsi passée un beau séjour et vous faisons profiter de notre expérience en vous présentant ses incontournables. Si vous souhaitez en savoir plus sur notre séjour sur place, n’hésitez pas à consulter notre photothèque de près de 500 photos, qui vous dévoileront le vrai visage du pays : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-grenade/
Fort Frédérick
Non loin de la capitale, le fort Frédérick, fut construit en compagnie de deux autres fortifications, par l’armée française en 1779, afin de se protéger des Anglais, à qui le pays avait ravi l’île, peu auparavant.
Les Anglais ayant été attaqués par l’intérieur des terres, les Français postent donc les canons en les orientant de telle manière à éviter une attaque identique. Le visiteur découvre donc cette subtilité en arpentant cet édifice en relativement bon état, quand bien même, il présente encore les stigmates d’un bombardement des Américains en 1983.
Pour quelques dollars de droit d’entrée, il est possible d’avoir accès à l’intérieur de cette ancienne forteresse française et d’effectuer une petite promenade pour bénéficier d’une vue sublime sur le paysage de la Grenade.
Grenville
Deuxième plus grande ville du pays, peuplée de 2400 habitants, Grenville est la capitale de la paroisse de Saint Andrew, dans l’Est du pays.
Lorsque nous entrons dans cette ville au centre coloré, nous nous rendons immédiatement à l’église anglicane qui se situe à l’extrême Nord de la rue Victoria, son artère principale, que nous parcourons.
Située en bord de mer, le long de sa baie éponyme, Grenville dégage une atmosphère calme et agréable. Par ailleurs, bien trop calme à notre goût, puisque les rues désertes ne sont même pas perturbées par la frénésie de la circulation qui en est inexistante.
Au détour d’une ruelle, alors que nous découvrons le bord de mer, nous croisons un homme endormi sur un rebord. Sans se soucier de notre passage, paisible, il grogne à quelques reprises, gêné par une mouche qui lui tourne autour.
Dans un autre coin de la ville, deux hommes jouent à un jeu de société. A grand renfort de réflexion, chacun des deux participants tente de dispatcher ses pièces de dominos, dans une bataille intense où la concentration est de mise.
Il nous faut marcher quelques mètres pour rejoindre le marché de la ville qui abrite une variété d’étals de fruits, de légumes, d’artisanat et de viande.
À la périphérie de Grenville, l’aéroport de Pearls, le premier aéroport de Grenade n’est plus utilisé pour l’aviation, mais comprend toujours des carcasses d’avions abandonnées d’Air Cuba. Le terrain de cricket Progress Park est situé dans la ville et a accueilli de grands matchs de ce sport apprécié par les locaux.
Parc national de grand étang
Dans la province de Saint-Andrew, entre Grenville et Saint-Georges, au cœur de l’île, le Parc National Grand-Étang, est constitué comme son nom l’indique d’un grand lac entouré de hautes collines, nichant une végétation tropicale luxuriante.
Cette végétation composée de forêts d’acajou, de fougères, de fleurs tropicales et d’autres plantes indigènes est habitée par de nombreux animaux sauvages dont : « les singes, les tatous, les lézards, les grenouilles et de nombreuses espèces d’oiseaux endémiques ».
Le lac est la conséquence de la présence d’un volcan éteint n’étant jamais entré en éruption depuis plus de 12 000 ans. Possédant un centre d’interprétation, il est le point de départ de belles randonnées et il est apprécié des amateurs de sports d’aventure.
Se trouvant à 530 mètres au-dessus du niveau de la mer, il a une profondeur de 6 mètres. Sa superficie qui s’étend sur 15 hectares comprend de nombreuses écozones.
Il est facile d’en faire le tour avec un audioguide, ce qui permet d’en apprendre un peu plus sur sa formation et ses spécificités. Le mont Qua Qua peut être vu de l’autre côté du lac. Les randonnées pédestres qu’il est possible d’effectuer ont une durée qui s’étend de 15 minutes à 4 heures.
Saint George’s
Située sur la côte Ouest, Saint George’s est la capitale de la Grenade et la ville qui en abrite les institutions administratives et politiques.
Si la ville reste une petite bourgade tranquille, peuplée de 4300 habitants, elle est surtout attrayante au travers de son port en forme de fer à cheval, entouré par une colline, résultante de la présence d’un ancien volcan.
C’est d’ailleurs dans son port, que nous faisons notre premier arrêt, afin de le découvrir en profondeur. Avec la présence de nombreux bateaux, et des maisons colorées aux faux airs des grandes villes d’Amérique du Sud, le territoire dévoile sa beauté.
Du fait du climat tropical tempéré de l’île qui assure le succès de la production d’épices, le marché de la ville, dégage des effluves et de belles senteurs fusionnant en une symphonie odorante unique. En arpentant de vastes allées dégagées, nous nous régalons olfactivement de fragrances de cacao, de girofle, de vanille, de cannelle et de gingembre. Sans oublier de noix de muscade, dont l’omniprésence n’a d’égal que sa beauté, mise en valeur par une présentation particulièrement efficace sur les étals.
Market Square, le centre commercial de la capitale permet d’effectuer de nombreux achats et les amateurs de chocolat, ont la possibilité de découvrir la « House of Chocolate », dont la matière première provient des champs de cacaotiers de l’île.
Dans le domaine du religieux, l’église anglicane : « St. George », construite en 1825 est particulièrement intéressante ; elle possède une majestueuse horloge ajoutée en 1904, une horloge typique qui joue les carillons de Westminster. Détruite par l’ouragan Ivan en 2004, l’église a vécu plusieurs années de travaux de reconstruction depuis le milieu des années 2010, et a retrouvé depuis, sa fonction principale.
Au sommet de la ville, le Fort George a été construit en 1705 sur une ancienne batterie érigée par les Français dans les années 1600, et initialement nommé : « Fort Royal » ; il a été rebaptisé Fort George en 1763, en l’honneur du : « roi George III » lorsque les Britanniques ont pris possession de l’île.
Surplombant la ville, il offre une vue magnifique depuis ses remparts. Si le site abrite la police royale du pays, il possède de nombreuses parties accessibles au public, qui peut y visiter librement cet édifice majeur. Petit bastion, délabré, il représente une construction traçante, permettant à chaque niveau de fournir un feu de couverture pour l’autre niveau. Son coût d’entrée est de 2 dollars.
Dans la ville, le musée national de la Grenade est installé dans une caserne française, qui date de 1704, et qui a ensuite servi de prison. Le musée expose de nombreux objets historiques, dont des artefacts caraïbes et arawaks, des machines et équipements de transformation du sucre, des objets de l’industrie baleinière et le bain en marbre de Joséphine Bonaparte.
La ville, d’inspiration française et anglaise possède de beaux bâtiments et des infrastructures intéressantes. Le stade national de cricket est un autre incontournable, tout comme la cathédrale catholique romaine et l’édifice du Parlement, également connu sous le nom de : « York House », qui abrite la Chambre des représentants, le Sénat et la Cour suprême.
Cascades Annandale
En bordure de la réserve forestière, du côté Ouest de l’île, les cascades Annandale sont trois cascades nichées dans un écrin de verdure, qui s’atteignent après une petite randonnée sur un sentier balisé.
Lorsque nous arrivons sur le site, nous sommes entourés par une végétation luxuriante, qui nous permet de mieux découvrir la faune naturelle de l’île.
Après une petite marche, nous parvenons jusqu’à la première des cascades qui dévoile son eau limpide et claire. Haute de plusieurs mètres, elle s’écoule dans un petit bassin dans lequel, il faut être courageux pour y nager, tant la température glaciale de l’eau nous gèle instantanément à son contact.
Mais pour quelques pièces, des jeunes locaux, courageux et téméraires, n’hésitent pas à effectuer des sauts de l’ange, parvenant à atterrir dans le bassin avec une dextérité impressionnante.
La deuxième chute s’atteint après 45 minutes de marche. Le sentier traverse une plantation de noix de muscade. Le spectacle est grandiose, la chute étant la plus spectaculaire des trois. Elle déverse sans interruption son eau au travers d’un fort débit et les spectateurs de ce spectacle magique en sont quitte pour être aspergés des embruns provoqués par cette violence incontrôlée. La troisième chute appelée également : « Fontainbleu » se trouve quant à elle hors des sentiers battus, mais mérite un intérêt. Sur le site, l’eau tombe en cascade d’une falaise de 30 mètres dans une piscine cristalline.
Plage de Grand Anse
Près de la capitale, la plage de Grand Anse, connue dans le monde entier pour sa beauté, s’étend sur près de 3 kilomètres.
Entourée de montagnes et proche d’une zone urbaine, la plage est la plus accessible et visitée du pays, aussi par les locaux que par les étrangers.
Elle comprend de nombreuses infrastructures, qui permettent d’y passer un agréable moment, notamment grâce à la pratique de sports aquatiques : catamarans, scooter des mers et bateau à la journée.
Le long de la côte, les usagers peuvent trouver nombre de bars et de restaurants. Un sauveteur est en service à la plage pendant la haute saison. En plus de la baignade et des séances de bronzage, il est également possible de pratiquer d’autres activités : plongée libre, surf, kayak, plongée, volley-ball.
Souvent bondée, la plage est constituée d’une eau turquoise et cristalline. Son sable est fin et doré. Son accès se trouve à moins de 500 mètres de la route, rendant sa venue facile en voiture ou en transport en commun.
Parc national de Levera
Situé dans le Nord-Est de l’île, le parc national de Levera a une superficie de près de 182 hectares. Il est constitué concomitamment d’un lagon apprécié pour la beauté de ses plages et d’une mangrove dans laquelle, nombre d’espèces d’oiseaux viennent nicher.
La plage de Levera qui y fait partie est magnifique et, à quelques encablures de la côte, les nombreux récifs présents en constituent autant de spots de plongée libre, ce qui attire une population généralement restreinte puisqu’avertie, intensifiant ce sentiment de solitude et de tranquillité.
Le parc permet d’effectuer de belles randonnées, au milieu de petites rivières qui alimentent des lacs somptueux, dont l’eau cristalline rend le territoire, paradisiaque.
Le parc possède une flore riche, constituée d’espèces endémiques du pays. S’il est possible de le parcourir en présence d’un guide, les sentiers sont assez bien entretenus pour permettre à tout marcheur de l’arpenter en toute sécurité.
Paradise beach
Dans le village de l’Esterre, sur la côte Ouest de l’île, Paradise beach, comme son nom l’indique possède des atouts naturels uniques, qui lui permettent d’être considérée comme une des plus belles plages des Caraïbes. Elle offre ainsi des conditions de farniente et de baignades idéales.
La plage est constituée d’un sable immaculé et son eau, d’un bleu turquoise est si peu profonde, qu’elle permet à la plage d’être un site incontournable pour les familles avec enfant.
Au loin du bord de mer, quelques ilots à la végétation verdoyante, intensifient ce sentiment de bien-être ressenti, les doigts de pied en éventail, alors que son regard fuit vers un horizon qui semble si près qu’il en devient voisin.
La plage est bordée de grands cocotiers et amandiers, desquels se dégage une bonne odeur de fruits frais.
La plage est également dotée de quelques infrastructures, dont des bars et des restaurants, qui proposent des spécialités locales aussi bien en plat qu’en boissons. Il est également possible d’effectuer quelques activités nautiques et de réserver chaises longues et transat, pour quelques dollars US.
Mont Carmel
Situé au Sud de Grenville et également connue sous le nom de : « Marquis Falls », le mont Carmel est en réalité la plus haute chute de l’île avec ses 21 mètres de hauteur.
Elle s’atteint après une belle randonnée sur un sentier balisé de près de 30 minutes, qui permet de traverser une plantation privée qui donne la possibilité de découvrir en partie les cultures principales et importantes de l’île.
Tout au long de l’arpentage du chemin, le visiteur est accompagné par le bruit tonitruant de la cascade qui s’entend au loin, bruit qui se rapproche au fur et à mesure de son avancée.
Les propriétaires de la plantation demandent un droit d’entrée par personne de quelques dollars, ce qui est justifié par le coût important de l’entretien du sentier.
Arrivé sur place, le visiteur découvre un site idyllique, niché dans un ilot de verdure fantasmagorique. L’eau qui s’écoule dans un bassin dégage de nombreux embruns rafraîchissants. Il va s’en dire que l’eau limpide est accessible à la baignade, mais du fait de ses températures glaciales, peu sont enclins à se laisser tenter.
A proximité de l’entrée du territoire, le musée de Rome est un musée à ciel ouvert qui présente des pans de la vie d’antan des habitants au travers une reconstitution d’habitats traditionnels. Le hangar accueillant les visiteurs est ainsi peint de couleurs vives et regorge d’expositions didactiques.
Cascade de Tufton Hall
La cascade Tufton Hall est située à Saint Mark’s. Recemment découverte, elle s’atteint après une randonnée de 3 heures sur un sentier difficile et peu balisé.
Si atteindre cette cascade est difficile et seulement adapté pour les personnes dotées d’une forme physique optimale, son cheminement permet de découvrir de manière privilégiée une nature polyvalente vierge constituée de rivières, de cascades, de sources et de forêts tropicales.
Arrivé à terme de ce périple, qui peut prendre avec le chemin du retour, la journée, le visiteur est galvanisé par le spectacle offert. Aux pieds d’un bassin, une haute chute d’eau y plonge avec fracas. Dans un petit renfoncement donnant l’impression d’une grotte, une flore unique s’y développe, encouragée par des conditions propices.
Si la présence d’un guide n’est pas obligatoire, elle est néanmoins recommandée. Pour en joindre un, il est possible de les contacter par mail sur le : TuftonHallWaterfall@gmail.com ou par téléphone sur le 473-403-8674 ; 473-417-3244 ou 473-457-0191.
Parc des sculptures sous-marines
Sur la côte Ouest du pays, au large de la pointe Moliniere, le parc des sculptures sous-marines accueille de nombreuses statues créées par : « Jason de Caires Taylor » afin de rendre un hommage appuyé aux victimes passées d’esclavage. Le site fait partie de la zone de protection marine : « Molinere Beauséjour » à Dragon Bay.
Le « Grenada Underwater Sculpture Park » fut ainsi le premier parc au monde à être ouvert au public en 2006. Progressivement, il s’est imposé comme une attraction de plongée ou de snorkelling à ne pas louper.
Avec plus de soixante-cinq sculptures dans le parc, sur une superficie de près de 1 000 mètres carrés, le visiteur, qui peut également les découvrir grâce à des bateaux possédant un fond en verre, plonge ainsi dans un univers unique et poétique. Les statues attirent nombre de poissons et quand bien même, elles viennent de subir une rénovation, elles se voient progressivement recouvertes de coraux et autres coquillages marins, qui intensifient leur côté envoutant.
Parmi les nombreuses sculptures, « Vicissitudes » est peut-être l’œuvre la plus célèbre du parc, au travers du cercle présent de 26 enfants tenant une main grandeur nature, qui repose à 4.5 mètres de profondeur.
« The Lost Correspondent » est une autre sculpture intéressante, qui évoque un homme travaillant à sa machine à écrire avec le bureau couvert de coupures de journaux. Les statues se trouvant à une profondeur comprise entre 3.5 à 7.6 mètres, il est possible de les voir simplement avec un masque et un tuba. Cependant, pour profiter de manière optimale de ces œuvres d’art, il est conseillé de réserver une plongée en bouteilles.
Cascade Concord
La cascade Concord est l’une des cascades les plus faciles d’accès de la Grenade.
A proximité de la capitale, nous arrivons, après la traversée d’une belle route bien entretenue, bordée d’arbres fruitiers locaux et de plantes à fleurs, aux abords d’une sorte de guérite dans laquelle patiente un garde, qui nous explique que nous devons payer 2 dollars l’entrée du site, seulement si nous souhaitons nous baigner.
Nous lui indiquons que nous souhaitons simplement la découvrir et il nous laisse entrer sur le site, sans peine. Nous pouvons rejoindre ainsi une des cascades les plus visitées de l’île, du fait de sa proximité avec la route.
Lorsque nous parvenons jusqu’à des escaliers, nous pouvons l’admirer de hauteur. Face à nous, elle se dévoile, un peu masquée par la végétation ambiante luxuriante. Nous décidons de nous en approcher et après une descente de quelques minutes, nous parvenons jusqu’à ses pieds.
Si elle ne paraît pas excessivement grande, elle offre un spectacle magique. Avec en arrière fond, une grande falaise, elle frappe le bassin qu’elle surplombe avec violence, ce qui humidifie l’air ambiant, pour notre plus grand plaisir.
En retournant à la civilisation, nous faisons connaissance avec un artiste, dans une petite habitation, qui fabrique des objets artisanaux. Avec dextérité, il enfile des perles, qui une fois conjointes, revêtent la forme d’un collier. Nous l’admirons et prenons beaucoup de plaisir à savourer son art qu’il exerce dans les moindres détails.
Cascades des sept sœurs
Dans le cœur de l’île, non loin du village de Saint Margaret, les cascades des sept sœurs s’atteignent après une petite randonnée de 45 minutes au cœur de la forêt tropicale.
Le visiteur, après avoir traversé une plantation privée, côtoie des cacaoyers, des muscadiers et des bananiers. Il est accompagné également dans son périple, par une faune abondante composée essentiellement par des oiseaux et des singes, qui n’hésitent pas à pousser de la voix pour se faire entendre.
Le sentier permettant de rejoindre les cascades vaut le détour ; s’il peut s’avérer boueux après de fortes pluies, il est généralement praticable sans difficulté.
Une fois les cascades atteintes, le réconfort récompense l’effort. Des piscines naturelles reçoivent de l’eau de petites chutes qui se nivellent successivement, chacune représentant la pièce d’un puzzle qui ne peut revêtir sa forme finale, qu’une fois complet.
Non loin des Seven Sisters, une autre chute : « la lune de miel » dévoile un spectacle magnifique. Mais, étant donné que son emplacement n’est pas indiqué, elle est souvent ignorée.
Aux cascades des Seven Sisters, il est possible de se baigner dans une eau limpide et agréable, réellement rafraîchissante.
Douglaston estate
A proximité de Gouyave, juste avant d’entrer dans la ville, nous faisons un arrêt au domaine de Dougladston, dans lequel, nous découvrons un bâtiment tout de bois constitué, avec à ses abords, plusieurs tables sur lesquelles sont posées des noix de muscade.
En entrant sur le site, accueillis par une grille délabrée, le ton est donné. Certains arbres étranges semblent avoir perdu leur écorce. Ils sont entourés de baies et de bananiers.
Nombre de croisiéristes sont déjà sur place ; ils déambulent dans de vastes bâtiments dont les plafonds en tôle parviennent à nous transporter dans le passé. Si le site n’est plus utilisé pour la production d’épices ou le traitement des noix de muscade, il représente un musée à ciel ouvert fort intéressant.
Nous entrons dans le premier boucan que nous croisons, le boucan étant un bâtiment comprenant d’immenses plateaux de séchage sur rails, afin que les plateaux puissent être poussés sous le bâtiment en cas de pluie. Pour la démonstration, ils sont emplis de noix de muscade séchées. D’autres comprennent des macis, du cacao, de la cannelle, du piment, et des clous de girofle.
A l’intérieur du bâtiment, un guide nous conduit à une table où les visiteurs sont invités à « gratter et renifler » les feuilles d’une succession de brindilles et à deviner leur nature exacte. Les explications en Anglais sont nombreuses et pertinentes.
Nous quittons le groupe et rejoignons l’arrière des bâtiments afin de découvrir les bureaux et les registres ayant enregistré les transactions d’achat et de vente d’épices au début des années 1900. En fin de visite, il est possible d’acheter des épices pour un coût relativement bas.
Belmont Estate
Sur la côte Est, non loin du village de Tivoli, le site de Belmont appelé également : « Belmont estate » est un autre incontournable à ne pas louper.
Le site, âgé de près de 400 ans est toujours opérationnel et représente une véritable plantation dans laquelle de nombreuses activités sont possibles.
Outre le travail des ouvriers récoltant la noix de muscade en les faisant tout d’abord sécher au soleil, puis à l’intérieur de grands bâtiments, le site comprend des unités de production du cacao, un restaurant, un zoo pour enfants, un musée et un marché.
En déambulant sur le territoire, le visiteur peut être surpris de découvrir au milieu de bâtiments récents, des édifices historiques baignant dans leur jus.
Dans les plantations, il est agréable de suivre le travail de la récolte et de découvrir avec minutie, les actions des employés, qui se bornent tout d’abord, à tourner autour des arbres pour en ramasser les gousses tombées sur le sol, synonyme de leur maturité.
Une fois les noix ramassées et placées dans un sceau blanc rafraîchi, les ouvriers désépaississent les branches qui comportent de nombreuses gousses. A la différence près que les gousses des arbres, fraîches sont d’un jaune éclatant alors que les gousses tombées au sol présentent une couleur marron prononcée.
Un des ouvriers nous conduit vers un arbre où nous avons la chance de découvrir une coque en train de s’ouvrir. Elle dévoile encore maintenue sur sa branche, une coque marron entourée d’une sorte de filet rouge qui ne nous semble pas naturel, un peu comme les emballages utilisés pour protéger des fruits dans la grande distribution.
Ce sont ainsi ces coques, qui une fois séchées, sont ouvertes pour produire la fameuse noix de muscade tant appréciée.
Distillerie de rhum River Antoine
Sur la côte Est de l’île, la distillerie de rhum River Antoine, qui exporte son breuvage dans le monde entier propose une visite de ses installations ouverte au public. Ainsi, il est intéressant pour le visiteur, outre de pouvoir pour quelques dollars, découvrir le fonctionnement d’une telle usine et déguster un des meilleurs rhums au monde.
En arrivant sur place, le visiteur découvre ainsi tout un microcosme professionnel, semblant anarchique mais qui est en réalité dicté par une organisation minutieuse.
A l’extérieur de grands hangars rouillés par le temps qui passe, de grands monticules de cannes à sucre sont transportées pour être broyées ; le sucre contenu passe dans de grandes cuves où chauffé à haute température, il dégage les aromes essentiels à la fabrication après alambiquage, de la boisson.
Les restes de la canne qui servira à nourrir les animaux sont évacués sur de grands tapis roulants. L’usine présente la particularité, en tant que plus ancienne distillerie des Caraïbes, de fonctionner avec un moulin à eau.
Sandy Island Carriacou
Si la Grenade est surtout connue pour son île principale, peu savent que le pays comporte en réalité plusieurs îles, dont la : « Sandy Island Carriacou », qui s’atteint sur la côte Ouest, après une petite excursion en bateau.
S’il est possible de réserver une embarcation pour s’y rendre par ses propres moyens, en deux heures de navigation, au départ de la capitale, des navettes régulières sont proposées.
Culminant à deux mètres d’altitude et comportant de nombreux cocotiers, Sandy Island est réputée pour son sable blanc d’une pureté extrême qui fait face à un lagon dont les eaux bleu turquoise offrent des conditions idéales pour la baignade et la plongée, au milieu des jardins de corail et des poissons multicolores.
Sur l’île, une mare naturelle propose une eau douce essentielle pour se laver et retirer le sel de sa peau. Le long de la côte, quelques bars et restaurants permettent de dénicher les infrastructures adéquates pour passer un séjour inoubliable.
Gouyave
Gouyave est une ville du Nord-Ouest du pays, peuplée de 3378 habitants. Elle a pour particularité de posséder une usine de traitement de la noix de muscade en fonctionnement ouverte au public. C’est d’ailleurs dans cette usine, en périphérie de la ville que nous nous rendons.
Après avoir payé deux dollars, nous entrons à l’intérieur de cette industrie florissante de la ville, qui permet d’exporter une grande quantité de noix de muscade, qui servira après traitement à fabriquer l’épice tant appréciée par les amateurs de fromage.
Nous découvrons ainsi dans un bric-à-brac bien ordonné, des centaines de kilos de cette noix, séchant dans des bacs prévus pour leur permettre une aération fondamentalement importante. En arpentant les allées emplies de ces bacs ; nous tombons sur une zone qui comprend des dizaines de sacs blancs chargés de noix, prêtes à être exportées.
Une fois la visite terminée, nous découvrons le cœur de cette ville aux maisons colorées. Tout d’abord, le front de mer, aux abords duquel, plusieurs vendeurs font sécher du poisson.
Dans la ville, un groupe de jeune écoute de la musique dans une ambiance bon enfant. En nous aventurant dans un quartier populaire, nous tombons nez à nez avec un rasta en train de se laver dans la rivière.
La ville comporte une belle petite église peu visitée par les touristes ; il faut dire qu’au travers de sa façade triste ornée de pierres apparentes, elle ne présente pas de caractéristiques attractives.
Nous longeons la plage et assistons au ballet des pêcheurs qui rentrent de la Haute Mer, les cales chargées de poissons. Dans des maisons en bois, plusieurs jeunes sont réunis afin de profiter de la matinée pour boire du rhum. Dans l’air, un parfum de cannabis est facilement détectable par nos narines novices.
Dans les rues bondées de locaux, de nombreux petits vendeurs de rue proposent leurs produits, dans une ambiance bon enfant.
Palm tree Gardens Botanical
Dans le centre Sud de l’île, le : « Palm tree Gardens Botanical » est un vaste site privé, dans lequel le visiteur a la possibilité de découvrir de nombreuses espèces tropicales composant la flore variée de la Grenade.
Au travers d’un sentier balisé et didactique, il est ainsi possible sur près de 8000 mètres carrés, de faire connaissance avec près de 300 espèces de plantes dont 40 variétés de palmiers.
Le site comprend également un étang aux nénuphars dans lequel vivent en liberté, plusieurs tortues à pieds rouge.
Les plages incontournables
Si la Grenade est une île volcanique, elle possède également la chance de proposer aux visiteurs près de 45 plages ouvertes et accessibles à tous. Cette accessibilité rend gratuite l’accès de toutes les plages de l’île, sans qu’il soit possible de les déclarer payantes ou d’en demander un quelconque droit d’entrée.
Globalement, le pays peut être découpé en ses deux côtes. Si la côte Ouest ouverte sur la mer des Caraïbes propose des conditions de baignades idéales, puisque les courants marins n’y sont pas importants, la côte Est, plus sauvage saura séduire les amateurs de sensations fortes et de sports nautiques, avec la réserve de devoir correctement savoir nager pour le faire en toute sécurité. Intrinsèquement, les plages de la Grenade sont presque toutes situées dans des baies le long de la côte. Ces plages comportent des plages de sable blanc ou de sable noir avec pour grande différence que les plages de sable blanc sont créées à partir de corail brisé, tandis que les plages de sable noir sont constituées à partir de roche broyée.
Non loin de la plage de Grand Anse, vers son Sud, la plage de Morne Rouge offre des conditions idéales de baignades et de farniente avec son sable blanc et son eau turquoise. A proximité, deux établissements proposent des infrastructures de restauration et d’hébergement.
Au Nord-est, la plage de la sagesse, constituée de sable noir est nichée dans un paradis tropical, entourée de palmiers et d’une végétation dense. Englobant une belle crique peu profonde, elle offre des conditions idéales pour les familles souhaitant un peu d’espace.
Bathway Beach est une autre plage populaire, aussi bien pour les touristes que pour les locaux. Située à l’extrémité Nord-Est de l’île, Bathway est peu profonde et cernée par les récifs. Néanmoins, située sur la côte Atlantique, les courants présents peuvent être violents à certains moments de l’année.
Au Nord de Bathway beach, une autre plage attire tous les suffrages : « la plage de Levera », souvent déserte qui propose une authenticité indéniablement attractive. La plage s’atteint après un parcours sur une route en mauvais état, nécessitant un véhicule tout terrain.
Sur la côte Nord, la plage des sauteurs est une plage de sable blanc qui est atteinte également avec un véhicule à quatre roues motrices. Peu accessible, donc peu fréquentée, elle est cependant nichée dans un cadre paradisiaque.
Non loin de l’aéroport, Magazine beach, quand bien même proche de la vie urbaine, offre une relative quiétude appréciable. Parsemée de nombreux arbres, son sable blanc est un véritable appel au farniente.
Claboney Hot Springs
La Grenade étant d’origine volcanique, elle possède une forte activité terrestre et tectonique, qui a façonné son relief et a engendré, la présence de sources thermales chaudes émanant du sol.
Dans le cœur de l’île, dans la paroisse de Saint Andrew, les : « Claboney Hot Springs », situées non loin de Grenville, offrent dans un cadre paradisiaque, des sources chaudes soufrées, qui sont méconnues du grand public.
Au travers de leur eau orange, couleur provoquée par la présence d’oxyde de fer, elles s’atteignent de la route après une marche sur un sentier d’une centaine de mètres, peu accessible lors de fortes pluies. Toujours, pendant la saison des pluies, le débit de la source est généralement le double de ce qu’il est normalement et l’eau peut être juste tiède plutôt que chaude.
Si les sources sont accessibles gratuitement, le chemin qui mène à elles peut s’avérer compliqué et c’est pour cette raison que la présence d’un guide est recommandée.
Il est possible de les rejoindre en voiture, du moins jusqu’à une centaine de mètres sur une route partiellement goudronnée, à partir de Grenville et en direction de Clabony.
Conclusion
A la différence de nombreuses îles des caraïbes, la Grenade possède toutes les caractéristiques des îles volcaniques au travers d’un relief prononcé et les caractéristiques des îles paradisiaques grâce à des plages de sable d’une pureté absolue.
Ainsi, en visitant le pays, il est possible de s’adonner à de nombreuses activités et de bénéficier d’une douceur de vivre constituée de bien-être et de bien-vivre.
Au rythme d’une musique reggae résonnant dans les rues et d’une population accessible et chaleureuse, les visiteurs pourront profiter de manière optimale de leur séjour sur cette île qui dégage une beauté authentique aussi bien dans ses odeurs que dans les vues qu’elle offre.
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