Attention, ce récit de voyage est une photothèque chronologique qui sous près de 300 photos montre intégralement notre découverte du Groenland afin que vous puissiez voir le vrai visage de ce territoire magnifique. 

Nous avons ainsi découvert le Groenland et nous vous en présentons ses trésors touristiques.

Pour les lecteurs intéressés, découvrez l’article complet sur les incontournables du pays.

Vol vers le Groenland

Nous quittons l’aéroport de Rekyavik, en Islande en direction de Nuuk.

Après deux heures d’avion en provenance d’Islande, la calotte glaciaire ou appelée également inlandsis se dévoile. Nous admirons le spectacle à travers les hublots. L’avion est vide, ce qui nous laisse plus de place afin de profiter pleinement du voyage avec la compagnie Icelandair.

Atterrissage à Nuuk

Nous atterrissons sans encombre. La hauteur de la neige nous prouve déjà l’atteinte de notre destination. La route est inexistante, recouverte par une grosse épaisseur de neige.

Nous sommes surpris de découvrir derrière l’aéroport, une piste de ski sur laquelle, des centaines de groenlandais s’adonnent à leur sport favori. Seuls les gros véhicules de la police parviennent à circuler sans trop de difficultés.

Nous effectuons une découverte rapide de la ville. Ou du moins de ses abords.

Vol vers Sisimiuk

Notre avion de la compagnie Air Greenland décolle.

Nous survolons l’inlandsis. Le paysage est immaculé. Etant donné que nous nous trouvons prés de la côte, le paysage est montagneux. Nous pouvons en apercevoir les reliefs précisément. Les hauts sommets n’auront bientôt plus de mystères pour nous. C’est alors qu’après négociation, nous avons la chance de pénétrer dans le cockpit de l’avion afin de profiter du voyage, dans des conditions uniques.

Le cockpit contient nombre de fonctionnalités toutes différentes. Tout au long du voyage, les pilotes doivent effectuer des vérifications d’usage obligatoires.

C’est alors que nous atterrissons sur une piste verglacée, sans encombre, les pilotes de la compagnie nationale groenlandaise étant les plus chevronnés au monde.

Premiers pas à Sisimiuk

Nous arrivons à la ville de Sisimiut ; la température extérieure est de moins dix degrés. Nous prenons un taxi afin de profiter pleinement de la ville. Nous apercevons la montagne Nasaasaaq qui domine la ville.

Centre-ville de Sisimiuk

La particularité du Groenland, outre son administration territoriale par le Danemark et ses températures extrêmes réside en l’absence de routes reliant les différentes villes, situées essentiellement le long de la côte, la calotte glaciaire étant trop instable pour accueillir un village. Pour se rendre d’un point à un autre, il est obligatoire de prendre soit le bateau qui circule d’avril à novembre, soit l’avion, compagnie nationale ou privée. Néanmoins, au sein des villes, des routes existent. Nous passons devant le port de la ville.

Les maisons construites sur des bases identiques, sont toutes de couleurs vives. Deux volontés à cette uniformisation chromatique : une reconnaissance lors des cas de grandes tempêtes de neige, ainsi qu’une régulation plus maîtrisés des flux de chaleur.

Nous sommes surpris de découvrir sur l’avenue commerçante de la ville, des HLM, qui regroupent les habitants les plus fragilisés économiquement.

La vue sur ces maisons colorées nous enchante.

Les moyens de locomotion étant très onéreux, il faut compter pour l’importation d’un véhicule d’occasion, le double de son prix en taxe.

Nous subissons soudainement une tempête de neige. Nous prenons notre courage à deux mains et continuons notre visite de la ville avec la baie de Kangerluarsunnguaq. Puis avec la montagne Alanngorusaq.

Vol vers Kangerlussuaq

Nous retournons ensuite à l’aéroport, prendre notre vol vers la ville de Ilulissat. Nous survolons la mer du Labrador. Nous pouvons apercevoir la banquise, que la plupart des individus confondent avec la calotte glaciaire. La calotte glaciaire se trouve au centre du Groenland, alors que la banquise résulte tout simplement de la solidification de l’océan.

Nous franchissons le cercle polaire arctique, ligne invisible qui nous fait pénétrer dans les latitudes glaciaires du globe.

Kangerlussuaq

Une eau bleu encre se laisse découvrir. C’est alors que suite à l’apparition subite d’une tempête de neige sur la ville d’Illulisat, nous sommes détournés vers la ville de Kangerlussuaq, procédure commune en ces latitudes, tant le temps est changeant.

Nous atterrissons à Kangerlussuaq, une ville située à l’intérieur des terres.

Nous avançons dans la ville.Elle ressemble à une ville du Far-West. Située au milieu de nulle part.

La ville est entourée de montagnes rocheuses. Nous nous aventurons un peu plus loin des sentiers battus, avec une température extérieure de moins quinze degrés.

Nous avons la chance de visiter un hélicoptère des secours groenlandais.

Nous continuons notre découverte de la ville.

Un homme nous emmène découvrir son parc de chiens de traineaux. Les animaux sont attirés par l’appel du grand large.

A partir de quinze heures de l’après-midi, les entreprises arrêtent de fonctionner. Les habitants se cloîtrent chez eux. Et se protègent du froid comme ils peuvent.

Premiers pas à Ilulissat

Après avoir partagé un moment convivial au sein d’une famille du secteur, nous reprenons un avion de la compagnie Air Greenland ; il est prés de 23 heures ; la nuit tombe légèrement. Si le ciel est sombre, il n’en est pas noir ; à ces latitudes, les habitants se préparent de plus en plus à vivre des journées sans nuit.

Nous atterrissons sans encombre à l’aéroport d’Ilulissat. La température extérieure est de moins vingt degrés. La neige qui vient de chuter s’est agglomérée. Rendant ainsi difficile toute avancée.

Nous faisons connaissance avec Julien Caquinau, un guide local, qui nous a permis de trouver un appartement au sein de la compagnie Flemming , à un prix défiant toute concurrence, appartements généralement loués à 50 % du prix d’une chambre d’hôtel, avec tout le confort requis.

Le soir même, nous nous rendons dans un bar. La rue est déserte. Les bars étant préférés des discothèques, ils sont pris d’assaut par la jeunesse groenlandaise. Du moins à une heure plus tardive. Il commence à se remplir.

Premiers pas à Ilulissat

Et c’est le lendemain matin, avec une vue magnifique que nous faisons connaissance avec la ville.

Ilulissat

La température extérieure est de moins vingt cinq degrés. Nous nous habillons chaudement et découvrons la ville.

Ilulisat est une ville particulière du pays ; elle comporte uniquement deux routes qui la circonscrivent.

Nous nous aventurons prés de la baie de Disko, une des plus belles baies du monde.

La baie de Disko du sol

Les premiers icebergs se dévoilent. Avec un vent fort et glacial, nous avons du mal à tenir debout.

La vue est sublime.

Nous avons atteint notre objectif : découvrir l’endroit où naissaient les icebergs.  Ces formidables masses de glace qui se détachent de la calotte glaciaire.

Nous assistons à une messe en direct.

Nous arpentons les rues de la ville.

Survol de la baie de Disko

Le lendemain matin, nous effectuons une réservation d’avion pour survoler la baie de Disko.

L’océan est semblable à un puzzle grandeur nature. Dont certains morceaux sont déjà entièrement constitués. La vue est magnifique. Des morceaux de papiers posés délicatement sur une tâche d’encre.

La banlieue d’Ilulissat

Dans l’après-midi, nous découvrons un autre secteur de la ville.

Nous voyons la baie de Disko, sous un angle que nous méconnaissons. Avec une vue directe sur les glaciers.

Dans le centre, nous découvrons également un cimetière, qui pour l’histoire est tourné vers la mer de Baffin, car les Inuits estiment que les morts ont aussi le droit à la plus belle vue de la ville.

Le port d’Ilulissat

Nous nous dirigeons ensuite vers le port de la ville. Les vieux bateaux ont encore de beaux jours devant eux.

Kangerlua et le fjord

Nous empruntons ensuite le chemin qui nous mène vers le fjord. Il s’agit du seul chemin qui nous permet de voir Kangerlua, le plus gros iceberg de la baie.

Nos regards ne peuvent pas se détacher de l’horizon.

C’est alors que le crépuscule survient. Vision unique du ciel qui semble brûler les icebergs. Ailleurs, le ciel est éclairci.

Navigation cers Illimanaq

Le lendemain matin, nous réservons un pêcheur qui accepte de nous emmener sur Illimanaq, un petit village reculé.

Illimanaq

Après une heure de bateau, nous arrivons sur place.

Nous arpentons le village.

Les habitants qui n’ont pas l’habitude de voir des visiteurs sont chaleureux.

Dans le village, le silence est d’or.

Les voisins se regroupent dans les habitations pour échanger quelques mots.

Nous faisons un tour dans les abords du village.

Navigation dans la baie de Disko

Avec notre capitaine de bateau, nous découvrons la baie de Disko de manière privilégiée.

Certains icebergs sont plus imposants que d’autres. D’autres sont carrément monstrueux.

Ces monstres de glace nous font face.

Le danger vient des petits icebergs, dont la partie immergée est insidieuse.

Nous sommes médusés par tant de beauté. Que la nature a façonné en des milliers d’années. Les morceaux que nous ramassons à la main sont purs. Les autres nous semblent inaccessibles. Ces murs de glace ont plus de dix mille ans.

Ils ont été charriés en frottant le sol, ce qui leur donne ce côté quelque fois sale.

Le port d’Ilulissat

Nous retournons au port d’Ilulissat.

Le port possède une vie locale dynamique.

Promenade dans la ville

Nous terminons par une autre promenade dans les rues désertes de la ville.

Le lendemain matin, nous visitons une usine de transformation de poissons.

Nous visitons le marché aux poissons.

Puis, nous découvrons l’école maternelle.

Vol vers Kangerlussuaq

Nous retournons à Ilulisat, préparons nos affaires et prenons notre vol en direction de Kangerlussuaq. Les montagnes nous offrent une vue plongeante sur leurs sommets. De notre point de vue, nous pouvons apercevoir la route balisée par les inuits et qui mène à pied, à Sisimiut, pour une distance de 170 kilomètres.

Route vers le point 660

Vers le milieu de l’après-midi, la ville est déserte et les commerces sont fermés.

Nous retrouvons notre guide : le propriétaire des appartements loués à Ilulisat : Flemming, qui a accepté de nous conduire au point 660, seul accès possible à la calotte glaciaire depuis la terre.

La piste est compliquée et plusieurs barrières sont à franchir, les escapades au point 660 étant réservées uniquement aux guides professionnels.

Le glacier Russel

Quoi qu’il en soit, il n’y a pas de sociétés de location de véhicule dans la ville. Et Flemming nous permet de gagner au bas mot 1500 euros. Avant de rejoindre la calotte glaciaire, nous nous arrêtons au glacier Russel, un des plus beaux glaciers du pays.

La glace y est si pure, que nous glissons et tombons à plusieurs reprises.

Ici, le silence revêt une forme particulière.

La nature semble vivante. Façonnée de la sorte depuis des milliers d’années. Nous profitons du spectacle, sans nous priver.

Le point 660

Nous reprenons la route pour rejoindre l’inlandsis. Nous nous dirigeons vers le point 660.

En nous éloignant de la calotte glaciaire, nous apercevons son immensité.

L’inlandsis

La calotte polaire se laisse apercevoir. Et dire qu’elle s’étend jusqu’à 2500 kilomètres.

De longues failles seyantes sont les derniers obstacles dont nous devons nous méfier.

La température extérieure est de moins trente degrés. La piste se termine. Tout comme les dernières montagnes disparaissent.

Le silence est surprenant.

Tout autour de nous, de la glace. L’homme ne peut vivre à ces températures extrêmes.

Nous nous abritons sous un igloo, construit par les américains, il y a plus de trente ans.

Le point 660 est le seul passage terrestre menant à la calotte glaciaire.

Le pôle Nord que nous avons tant fantasmé est déjà un lointain souvenir. C’est alors que le ciel nous réserve une surprise à laquelle nous ne nous attendions pas.

Sur le chemin du retour, les restes d’un avion abattu durant le seconde guerre mondiale.

Quelques bribes de mots

En rentrant dans la ville, nous nous asseyons à la table d’un restaurant et discutons avec un habitant local.

Le groenlandais est l’un des quatre grands ensembles linguistiques de l’inuit ou plus précisément du groupe inuit-inupiaq, les trois autres ensembles étant l’inupiaq parlé en Alaska, l’inuktun, parlé dans le Nord-Ouest canadien, et l’inuktitut, parlé au Québec et au Nunavut. Ce groupe inuit-inupiaq fait à son tour partie de la branche eskimo (qui comprend aussi les langues yupik) de la famille eskimo-aléoute.
Le groenlandais peut être subdivisé en deux variétés : le kilaamiusut, parlé dans l’Ouest du Groenland ; le tunumiusut, parlé dans l’Est du Groenland.

Bonjour. Haluu.
Comment allez vous ? Ajunngilatit?
Très bien, merci. Ajunngilanga, qujanaq.
Quel est votre nom? Qanoq ateqarpit?
Mon nom est Ludovic. Mik ateqarpunga Ludovic.
Merci. Qujanaq.
Vous êtes les bienvenus. Illillu.
Parlez-vous anglais?Tuluttut oqaluttarpi?
Non. Naamik
Je ne comprends pas. Paasinngilanga.
Je suis désolé.Utoqqatserpunga.
Au revoir. Baaj.
Bonne nuit. Kunaat

Outre le nombre important de restaurants asiatiques et de fast-food, mis à part les grandes chaînes mondiales qui n’ont pas encore envahi le pays, la cuisine groenlandaise est généralement traditionnelle et excessivement chère, alors que sur les marchés aux poissons, le prix de la nourriture reste dérisoire et facilement accessible.

A table, la carte n’indique pas d’entrée, les groenlandais leur préférant le plat principal riche en protéine.

Nous avons le choix entre :

– le phoque.
– le mattaq : bout de peau de béluga ou de narval cru mangé à peine la bête dépecée, mais consommé également séché.
– les ongles chevaliers, poissons très abondants.
– la truite servie en bouilli.
– l’éléphant de mer.
– la baleine.
– le misirak : graisse animale (phoque ou béluga généralement) que l’on laisse fermenter pendant plusieurs semaines.
– le Igunaq: morceaux de viande roulés dans le gras de l’animal, intégré dans une poche issue de la bête elle-mêmê et séché durant plusieurs mois.
– le Morse.
– le poisson séché.
– la viande séchée.
– le Renne cuisiné en ragoût.

En déssert, nous avons des baies conservées dans de la glace. Par contre, nous poussons le bouchon à demander s’ils peuvent nous servir de la glace, un esquimau par exemple. Mais, le serveur n’a pas l’air de connaître. Nous nous contenterons des baies. Et d’une part de gâteau traditionnel.

Le repas avoisine la cinquantaine d’euros par personne. Néanmoins, il était important de pouvoir déguster des plats que nous n’aurons plus l’occasion de manger.

Après une nuit de sommeil, l’attente de l’avion à l’aéroport. Nous prenons un solide petit-déjeuner.

Nous quittons ensuite le Groenland.