Terre de glace et de feu, l’Islande, est un pays nordique façonné par la violence des éléments, un pays qui attire chaque année, toujours plus de touristes, désireux de visiter un pays possédant des atouts naturels uniques. Et pour pouvoir le découvrir en profondeur, nous y avons passé de nombreux jours afin d’en visiter ses sites les plus emblématiques ainsi que ses terres reculées, hors des sentiers battus. Nous vous présentons au sein de cet article tous les incontournables du pays, plus précisément dans cette partie, des incontournables de la côte Est, une véritable bible du voyage au sein d’une contrée considérée par beaucoup comme la plus belle du monde.

Nous avions visité l’Islande il y a plus de 15 ans et nous en sommes tombés éperdument amoureux, au point de le placer durant nos discussions au sommet des plus beaux pays que nous avons pu visiter. Mais, quotidiennement dès lors, au fur au mesure que nous découvrions d’autres terres toutes plus belles les unes que les autres, nous nous interrogions sur la réelle beauté de l’Islande, ayant été peut-être un peu trop enjoués par ce premier véritable voyage qui avait envoutés nos yeux novices.

Ainsi, pour ce voyage, nous avons décidé de découvrir le pays de manière précise sur près de 2 semaines, en novembre, accompagnés par une météo maussade dans le Sud et polaire dans le Nord.

Nous avons décidé de louer une voiture : un SUV Mitsubishi, par le biais du loueur BSP auto, qui nous a permis de bénéficier de prix compétitifs au travers d’une location simplifiée et optimisée. Nous avons ainsi parcouru la côte Ouest, avant de rejoindre le Nord, puis de continuer par la côte Est et de circuler dans sa partie Sud, la plus touristique.

Nous avons pu visiter les sites principaux, ainsi que les régions les plus reculées du pays, pour essayer de vivre pleinement ce voyage en profitant au maximum des merveilles offertes, tout en ayant peur d’être déçus de ce que nous allions trouver sur place, avec en latence ce questionnement indirect : Et si depuis tant d’années, nous nous étions fourvoyés ? Et si ce pays était…disons n’était…que commun ? Un peu comme si un fan était désappointé de découvrir que son chanteur préféré était bien différent de ce qu’il s’était imaginé ? Un peu comme si le fantasme vécu n’aurait jamais dû l’être.

Fort heureusement, avec le recul de ce voyage et près de 2 millions de kilomètres parcourus sur tous les continents, l’Islande reste pour nous le plus beau pays du monde, un pays qui semble condenser notre terre en une particule à l’échelle internationale des grandeurs, mais qui pourtant possède tout : des glaciers aux volcans, des plages de sable noir aux eaux thermales, des plaines fertiles aux vallées arides, des montagnes aux forêts denses.

Ainsi, à chaque kilomètre, les paysages semblent changer et varier, surprenant perpétuellement le visiteur, entraîné dans une spirale incessante de l’étonnement et du regret de ne pas pouvoir s’arrêter par manque de temps lors de chaque envie pour s’en enivrer ou capter la beauté des lieux au travers de l’objectif de son appareil à photo.

Malheureusement, avec le recul, l’Islande possède également certains points négatifs, néanmoins non rédhibitoires. Si le peuple est agréable et sympathique, il peut paraître froid de primes abords et surtout enclins à considérer l’étranger uniquement de manière mercantile. Ce qui est le cas des fonctionnaires des offices de tourisme, tant conscients des beautés de leurs pays qu’ils en oublient leur professionnalisme et l’empathie de manière générale.

Ce mercantilisme se matérialise également par l’omniprésence de parkings qui ont poussé un peu partout ces dernières années, des parkings privés ou publics placés aux abords des sites touristiques et avec la présence de caméras à lecture de plaque pour être bien sûrs de récupérer les taxes dues. Et dans ces parkings, ne pas compter sur une quelconque indulgence des propriétaires : toute entrée, même involontaire est due pour la journée, les forfaits d’une heure étant inexistants, surtout lorsque ces propriétaires savent pertinemment que les touristes sont pris au piège : soit ils payent, soit ils ne peuvent pas découvrir ce qu’ils sont venus trouver.

Mis à part cette déconvenue, l’autre problème du pays reste son coût de la vie…excessif…véritablement hors norme, au niveau même de pays comme la Suisse ou la Norvège. Pour exemple, en 2023 : un kebab, 15 euros ; un Hamburger, 20 euros, un plat, 40 euros, une chambre d’hôtel 3 étoiles, 150 euros.

En essayant un peu d’analyser ces coûts que nous pouvons justifier partiellement au travers de l’insularité du pays, nous constatons également la présence de nombreux étrangers, essentiellement en provenance de Pologne et des pays de l’Est, appâtés par les salaires importants qui leur sont proposés, le pays ne parvenant pas avec sa seule population initiale à faire face à l’afflux de touristes en croissance exponentielle.

Pour supporter les rudes conditions de vie et exercer des métiers qui ne trouvent pas preneur parmi la population islandaise, les entreprises se trouvent dans l’obligation de mettre la main à la poche, en moyenne, de l’ordre de 4000 euros par mois. Indéniablement, ces salaires doivent être amortis par le prix des marchandises et des services, entraînant irrémédiablement une augmentation des prix supportés par les consommateurs.

Cependant, en s’y prenant à l’avance, en privilégiant les achats en supermarché et les maisons d’hôtes, en sélectionnant les activités et en tentant de garer son véhicule loin des parkings de certains sites touristiques, il est possible de réduire ses dépenses et d’optimiser son voyage.

Dans cette partie, nous vous présentons les incontournables de la côte Est de l’Islande, qui est une région englobant majoritairement les fjords de l’Est, souvent oubliée des touristes, mais néanmoins au travers de son côté sauvage et authentique, indispensable.

Si vous souhaitez découvrir de manière imagée notre récit en Islande, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant pour découvrir la partie 1 de cette aventure au travers de notre photothèque chronologique de la côte Ouest : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-ouest-recit-photographique-de-voyage/

Pour accéder à la partie 2 qui concerne notre découverte de la côte Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant: https://hors-frontieres.fr/islande-cote-nord-recit-photographique-de-voyage/

Pour rejoindre la partie 3 qui concerne notre découverte de la côte Est, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-est-recit-photographique-de-voyage/

Pour finaliser ce voyage au travers de la partie 4 qui concerne notre découverte de la Côte Sud, la plus touristique, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-sud-recit-photographique-de-voyage/

Pour découvrir nos véritables guides sur les incontournables du pays, n’hésitez pas à vous rendre sur les articles suivants :

Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Ouest de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-louest-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Nord de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-nord-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Sud de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-sud-de-lislande/

Egilsstaðir 

Peuplée de 2300 habitants, Egilsstaðir est la capitale des fjords de l’Est de l’Islande et accessoirement, la plus grande municipalité du secteur. Si la ville correspond à un point de chute parfait pour découvrir cette partie du pays, elle ne présente en réalité pas trop d’intérêt d’un point de vue touristique, mais reste attractive pour les différentes infrastructures qu’elle offre.

Cependant, très étendue, elle possède un centre culturel en son centre, ainsi qu’une belle église devant laquelle nous nous rendons. Après avoir croisé plusieurs femmes amenant leur enfant de bas-âge dans une crèche, nous faisons le tour de l’édifice religieux, qui se présente à nous au travers d’une façade austère.

Disséminées ici et là, quelques petites sculptures agrémentent cette bourgade tranquille, qui comprend sur ses hauteurs, de nombreux secteurs résidentiels.

Hengifoss  

Dans le centre Est de l’Islande, Hengifoss se trouve sur le torrent Brekkuselslækur à l’Ouest du fameux lac Lögurinn.

Avec ses 120 mètres, la cascade est la troisième plus haute du pays après les cascades de Glymur et de Morsárfoss dans le parc de Skaftafell.

Pour s’y rendre, il convient de prendre la route 931 en direction du Sud qui longe le lac Lagarfljot et après 30 kilomètres, d’emprunter la route 933 pour rejoindre le parking de la cascade.

Une randonnée de 2,5 kilomètres est nécessaire pour atteindre la cascade, une randonnée comportant 270 mètres de dénivelés positifs sur un terrain parfois accidenté. A mi-chemin, après 1,2 kilomètres, Litlanesfoss, appelée également : « Stuðlabergsfoss », une autre chute dévoile ses formes, nichée dans un environnement constitué de colonnes de basalte qui l’entourent, cascades formées par le refroidissement de la lave.

Le long de la rivière Hengifossà, le visiteur est ainsi surpris à un moment, par un bruit tonitruant signifiant la proximité avec la chute, qu’il est possible de découvrir au plus près en descendant dans le canyon. Mais la meilleure vue reste de l’admirer en hauteur afin de bien pouvoir s’imprégner des parois aux teintes rouges et noires qui l’entourent.

Les couches de basalte vieilles de 5 à 6 millions d’années proviennent d’éruptions volcaniques de la période tertiaire. Les nombreuses bandes rouges, sont des sédiments et leur couleur rouge provient de l’oxydation du fer dans l’argile.

Lac Lögurinn 

Aux abords d’Egilsstaðir dans la région d’Austurland, dans l’Est de l’Islande, juste avant le pont qui permet d’entrer dans la ville, nous prenons la direction du lac Lögurinn

Le lac Lögurinn, également appelé : « Lagarfljót » est situé dans l’Est du pays. Considéré comme l’un des plus grands lacs d’Islande avec 53 km² sur 25 kilomètres de long et avec une profondeur par endroits de 112 mètres, le lac permet en été de se baigner ou de pratiquer des sports nautiques. Au travers de ses paysages somptueux, il est également apprécié par les randonneurs qui peuvent y effectuer de belles découvertes.

A l’instar du lac du Loch Ness en Ecosse, le lac Lögurinn est célèbre également pour sa légende locale qui revêt la forme d’un monstre marin géant : « le Lagarfljótsormurinn », aperçu à plusieurs reprises depuis 1345.

Lorsque nous nous garons, nous ne voyons pas de monstre, mais sommes envoutés par le paysage bucolique qui nous fait face. Alors qu’au loin, nous apercevons le pont qui permet d’entrer dans la ville d’Egilsstaðir, face à nous, une rangée de maisons en amont d’une belle forêt aux couleurs étincelantes crée une atmosphère reposante. Quelques rochers émergeant du lac viennent parfaire ce tableau digne d’un grand peintre.

Aux abords du lac, il est possible de découvrir la forêt d’Hallormsstadur, la maison de l’écrivain Gunnar Gunnarsson et après une longue randonnée, Strutsfoss, une cascade appréciée des visiteurs.

Blabjörg 

Le long de la route 1, le site de Blabjörg qui possède un petit parking informel est niché dans un paysage magnifique, entouré de fjords qui reflètent leur forme dans une eau transparente.

En descendant des escaliers creusés à même le sol, une belle plage de sable noir s’atteint. Les vagues puissantes se fracassent contre les rochers présents, qui habillent des orgues basaltiques représentant des colonnes semblant avoir été dessinées par un mathématicien, tant elles sont parallèles et précises.

Suite à l’érosion, il en résulte à quelques mètres des berges, une sorte de gros talus de roches qui émergent de l’Océan. Cette curiosité à la forme rectangulaire imparfaite fait face à une colline conçue au travers des mêmes matériaux créant sur la plage, un canyon surprenant.

Fossà 

Juste avant d’entrer dans la ville de Djupivogur, sur la côte Est de l’islande, nous prenons le temps d’admirer la faune locale. Dans une plaine, quelques rennes apparaissent, tandis que des chèvres jouent les équilibristes sur des falaises abruptes.

C’est dans ce cadre idyllique que nous choisissons de bifurquer vers un petit chemin pour rejoindre une chute d’eau magnifique, aux abords de laquelle nous nous garons.

Nous suivons une petite route de terre pour arriver jusqu’à un panneau de présentation qui nous indique le nom de la cascade, qui tombe à pic sur plusieurs mètres : « Fossà ». Cependant, en lisant les informations présentées, nous apprenons que ce nom est donné à la rivière qui chute à nos pieds et que le nom de la chute est en réalité absent.

Ce qui ne nous empêche pas de prendre grand plaisir de la découvrir, protégés par de hautes barrières et de sentir toute la puissance de l’eau, vrombissante et tonitruante.

Nous apprenons également que la rivière Fossà possède une taille moyenne qui doit son nom aux différentes cascades qu’elle produit en traversant dans le Sud-Est, le champ de lave du mont Hekla. Et que sa cascade la plus renommée se trouve dans le centre-Ouest du pays, qu’elle se nomme Haifoss et qu’elle mesure près de 128 mètres de hauteur.

Baie de Alftafjordur 

Dans l’Est de l’Islande, après une succession de fjords tous aussi beaux les uns que les autres, nous parvenons jusqu’à un pont aux abords duquel, nous faisons connaissance, aidés par de nombreux automobilistes garés sur le bas-côté qui nous mettent la puce à l’oreille, avec des phoques qui semblent statiques, attirés par les quelques rayons du soleil qui parviennent jusqu’à eux.

En continuant notre route, nous sommes subjugués par la beauté de ces entrelacements de routes qui s’enchaînent.

La baie de Álftafjörður, nous permet à l’instar des paysages que nous venons de traverser, de bénéficier d’une vue dégagée sur les monts environnants, les pieds dans l’eau…ou du moins avec les froides températures qui nous accompagnent, juste à côté.

Nous profitons ainsi d’un paysage assez plat et nous nous laissons bercer par les vagues tranquilles qui permettent à l’eau d’onduler juste ce qu’il faut pour ne pas paraître monotone.

La baie se trouve entre la ville de Djupivogur et le site de Hvalnes Nature Reserve Beach.

Askja 

Dans le centre Est de l’Islande, sur les hauts plateaux entre Myvatn et le Nord du Vatnajökull, Askja est un lieu isolé, nécessitant plusieurs heures de route sur des pistes, souvent complexes.

Au coeur du désert de lave d’Ódáðahraun, à une altitude de 1515 mètres, Askja est un volcan qui appartient au parc national du Vatnajökull. Avec ses 3000 km², le volcan est englobé dans le plus vaste champ de lave du monde.

Dans un paysage exceptionnel, le volcan comprend de nombreux lacs qui en font sa renommée. Le cratère Vìti, connu pour son eau turquoise profonde de 217 mètres est en fait un maar : un cratère volcanique d’explosion rempli par un lac d’une température de 28 degrés dans lequel il est possible de se baigner après avoir descendu les flancs internes du cratère. Le site possède également le lac Öskjuvatn, d’un bleu éclatant.

Une randonnée formant une boucle de 2 heures permet de rejoindre le lac Öskjuvatn en passant devant le cratère Vìti. Un camping peut accueillir des visiteurs qui souhaitent y passer la nuit.

L’accès à Askja nécessite un 4/4 et 2 heures de route. Deux pistes permettent de rejoindre le site : la F88 et le F910.

La F88 qui démarre avec une piste en relativement bon état comprend de nombreux gués dont certains profonds de 60 centimètres, dont le gué de la Lindaá qui peut être impossible à franchir. Une corde est présente pour montrer l’endroit du gué où le niveau de l’eau est le moins important. La piste devient plus tranquille ensuite jusqu’à Askja mais le décor change et passe de la végétation au vaste champ de lave.

Considérée avec la F225 menant à Landmannalaugar comme l’une des plus belles routes du pays, la piste F910 mesure 115 kilomètres et permet de traverser des paysages surprenants constitués de cendres et de sable. De Adalbol où il est possible de dormir dans une guest house, à Bru, la route est correcte, mais se complique les 25 kilomètres suivants. Après quelques gués faciles, le sable laisse la place à une piste rocailleuse.

Pour se rapprocher du lac Öskjuvatn, il est possible de circuler 8 kilomètres sur la F 894, afin de n’avoir que 2 kilomètres à marcher pour rejoindre le site.

Hvalnes Nature Reserve Beach 

Dans les fjords de l’Est de l’Islande, entouré par de magnifiques montagnes, Hvalnes, appelé également : « la pointe des baleines » est une péninsule rocheuse, dont le sol est constitué de galets de tailles variables.

Après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant, nous arpentons cette terre qui nous donne l’impression d’un bout du monde, au travers des couleurs sombres dominantes, les montagnes étant constituées de gabbro sombre et de granophyre pâle.

Le site est une réserve naturelle qui permet à de nombreuses espèces de s’y développer en toute tranquillité, une bande de sable noir se trouvant en-dessous des galets bloquant l’eau et permettant aux oiseaux de s’y rassembler.

En outre, l’accès à l’eau est difficile, étant donné que la force des vagues crée une sorte de dénivelé important qui limite son accès.

Aux alentours, il est possible de découvrir un beau phare orange, ainsi que la montagne Eystrahorn intégrée dans la chaîne de montagnes Krossasnesfjall.

 Seyðisfjörður 

Peuplé de 750 habitants et situé au fond d’un fjord de 17 kilomètres de long, Seyðisfjörður, à l’Est d’Egilsstaðir permet aux visiteurs de découvrir une des bourgades les plus agréables du pays.

Dans le petit port, marqué par le mouvement des pêcheurs de harengs, de nombreuses galeries d’art et de magasins de design attirent le chaland qui y apprécie l’ambiance unique qui y règne. Le musée de Toekniminjasafn, permet d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de la pêche dans l’Est de l’Islande.

Si ce village de l’Est de l’Islande accueille le mercredi soir et le jeudi matin un marché artisanal prisé, il possède également nombre d’infrastructures pour en faire un point de chute intéressant pour visiter les fjords de l’Est.

Au milieu de ses maisons colorées, la petite église bleu clair appelée : « Bláa Kirkjan » d’inspiration Norvégienne détonne dans le paysage ambiant. Toujours dans le domaine artistique, le centre des Arts visuels de Seydisfjordur est un des musées les plus contemporains du pays et propose de nombreuses expositions.

Si en hiver, il est possible d’effectuer du ski dans le domaine voisin de Stafdalur, en été, le kayak et les randonnées restent les activités principales choisies par les visiteurs.

Parmi ces randonnées, l’une d’entre elles permet de gravir les : « seven peaks » ou autrement : « sept montagnes » qui entourent le fjord, et donne droit après réalisation, à un document officiel consacrant le challenger en : « Viking des montagnes »

Les montagnes comportent également une belle sculpture constituée de plusieurs dômes en béton : « Tvisongur » conçuepar un artiste allemand nommé « Lukas Kühne » et qui a pour particularité d’émettre un son étrange lors de forts vents. Du parking permettant de rejoindre l’œuvre, il est possible d’atteindre après une petite randonnée, la réserve naturelle de Skálanes.

Borgarfjörður Eystri 

A l’Est de l’Islande et à 150 kilomètres au Nord-Est d’Egilsstaðir, entouré des montagnes Dyrfjöll qui culminent à 1136 m, le fjord de Borgarfjörður Eystri dans lequel est niché le petit village de Bakkagerði est le paradis des randonneurs, qui peuvent au travers d’un paysage isolé exceptionnel s’adonner à une découverte alliant sportivité et nature.

Si le trek de Viknaslodir permet de rallier Seyðisfjörður en 3 jours sur près de 70 kilomètres, la randonnée de Hvituhnjukur d’une durée de 3 heures donne la possibilité de découvrir concomitamment le lac de Urðarhòlarvatn et la baie de Breiòavik.

Au cœur d’un paysage constitué de rhyolites ocres et rose, les macareux se laissent approcher au plus près, suffisamment étonnés de trouver en ces lieux reculés, des touristes capables de braver les vents violents pour les rejoindre.

Red Chair 

Située non loin de la route 1, dans l’Est de l’Islande, la Red Chair est comme son nom l’indique, une simple chaise rouge. Mais sa particularité autant que son mystère est son emplacement, inconnu, mais accepté par les autorités du fait de sa grande fréquentation touristique.

Surdimensionnée et d’une grande taille, la chaise est arrimée solidement à un rocher qu’il est nécessaire de grimper pour la rejoindre et avoir le privilège de s’y asseoir.

D’ailleurs, lorsque nous arrivons, il y a déjà une queue de plusieurs personnes souhaitant se faire photographier dessus. Mais avant, un des hommes du groupe tente de faire tenir un petit lutin sur la chaise. Météo capricieuse ou petitesse de la taille des pieds du jouet, il ne tient pas et tombe à plusieurs reprises, avant de provoquer chez son propriétaire, une frustration.

Le dossier de la chaise fait face à l’océan Atlantique et quelques montagnes visibles au loin donnent à l’endroit un côté surréaliste, avec lequel nous nous amusons en immortalisant nous aussi notre passage sur ce trône rouge.

Skútafoss 

A proximité de la route 1 non loin de la ville de Höfn, nous empruntons une route accidentée pour rejoindre un petit parking se trouvant juste devant une petite cascade artificielle utilisée pour produire de l’électricité qui s’écoule assez fortement, avec en arrière-plan, un panorama incroyable de la montagne Vestrahorn.

Il nous faut continuer notre route sur cette piste cabossée pour rejoindre après quelques minutes, un autre parking, qui nous permet à pied de nous rendre jusqu’à la cascade de Skútafoss qui dévoile toute sa beauté.

Plongeant dans une sorte de grotte, dans laquelle nous nous rendons, la cascade dégage de minuscules embruns qui se posent doucement sur les gros rochers noirs qui l’entourent.

En nous approchant de la paroi, nous grimpons un petit monticule et rapidement, nous nous trouvons derrière la chute que nous admirons de près. Nous en ressentons alors toute la puissance.

Djúpivogur

Djúpivogur est un petit village portuaire située dans la région d’Austurland, dans l’Est de l’Islande sur une péninsule du fjord Berufjörður, non loin de l’île de Papey.

Peuplé de 400 habitants, le pittoresque village dans lequel nous entrons sous une forte averse se dévoile à nous tout d’abord au travers de sa belle petite église qui se trouve en sa périphérie.

Si le village est peu peuplé, il en reste néanmoins assez étendu et nécessite un peu de temps de déplacement pour en découvrir l’intégralité.

Entre les magnifiques maisons de pêcheurs qui lui donnent un côté pittoresque, il comprend plusieurs monuments, essentiellement des statues. Les commerces sont nombreux, mais malheureusement fermés en cette période de l’année, concentrant leur activité sur la période estivale des vacances d’été.

Non loin du port que nous parcourons avec intérêt, nous découvrons le Langabud, ancien entrepôt construit en 1790, qui accueille le centre culturel du village et abrite le musée du patrimoine de Djúpivogur, ainsi que les sculptures de l’artiste : « Ríkarður Jónsson ».

Reconnaissable grâce à la couleur rouge de sa façade, l’établissement : « Eggin in Gleðivík » en sa traduction : « les œufs de Merry Bay » est l’œuvre du sculpteur : « Sigurdur Gudmundsson » et accueille 34 œufs de granit, représentant chacun une espèce d’oiseau de la région.

Le village est un point de chute intéressant pour admirer l’Est de l’Islande et les montagnes qui l’entourent dont le mont  Búlandstindur qui se trouve à 8 kilomètres. Cette montagne de basalte de forme pyramidale culmine à 1069 mètres entre les baies de Berufjörður et de Hamarsfjörður et est nourrit par la légende d’exaucer les vœux de ceux qui les pensent durant le solstice d’été.

En rejoignant la station météo qui se trouve dans les hauteurs du village, il est possible d’admirer, outre un panorama étendu sur le fjord, des rennes sauvages qui se réunissent souvent en contrebas.

Le village sert également de lieu de départ pour l’île de Papey.

 Ile de Papey 

A proximité de Djúpivogur, sur la côte Est, l’île de Papey, se rejoint par bateau du fronton qui se trouve à proximité de l’hôtel Framtíð du village précité.

Connue pour abriter une longue période de l’année, les macareux, des oiseaux emblématiques de l’Islande, l’île se rejoint après 50 minutes de traversée, ne se trouvant qu’à 6 kilomètres des côtes.

Les départs se font l’après-midi, vers 13 h 00 et il faut compter 80 euros l’aller et le retour, avec un guide, un peu moins sans guide avec une réservation à l’avance. Les prix pour les enfants de 5 à 11 ans sont divisés par 2.

Sur place, les visiteurs bénéficient de deux heures, ce qui s’avère suffisant pour découvrir les merveilles de l’île dont la superficie s’étend sur près de 2 km².

Sur l’île, deux constructions existent : une église en bois, de couleur noire qui détonne dans le paysage ambiant, circonscrite par une barrière en bois, ainsi qu’un phare.

Outre les macareux, de nombreuses espèces d’oiseaux se nichent dans les falaises de Papey comme les guillemots ou encore les mouettes tridactyles. Sur les plages, il n’est pas rare de croiser des phoques.

Viking village et la plage de Stokksnes 

Après être sortis de la route 1 et en empruntant une petite route de gravier s’éloignant de la route principale entre Höfn et Djúpivogur, nous parvenons jusqu’à un café où nous payons 5 euros pour entrer sur un site unique : « le Viking village ». Le ticket permet également d’avoir accès à la plage de Stokksnes.

Construit en 2010 pour un film produit par Universal en utilisant le corps de ferme d’un agriculteur local, le site représente un village Viking qui n’a jamais été utilisé, le projet cinématographique n’ayant pas abouti.

Néanmoins, il sert aujourd’hui de lieu touristique, permettant aux visiteurs de découvrir la reconstitution d’un village traditionnel détaillé.

Ainsi, après avoir garé notre véhicule, il nous faut marcher, alors que la nuit commence à tomber, plusieurs centaines de mètres jusqu’à arriver à un magnifique bateau Viking qui se trouve au-devant d’un village circonscrit par de hauts piliers de bois.

La brume qui se propage sur les montagnes environnantes donne au site un côté mystérieux de l’Est de l’Islande.

Nous entrons dans le village et découvrons de nombreux bâtiments qui reproduisent magnifiquement l’architecture de l’époque avec sur le sol, des poutres en bois placés de manière désordonnée.

En continuant sur le site, le visiteur, accompagné par la montagne Vestrahorn, haute de 454 mètres et constitué de gabbro peut rejoindre la plage de Stokksnes, une plage de sable noir qui marque la frontière entre la côte Est et la côte Sud du pays.

Non loin de la plage, la : « Brunnhorn », appelée également : « Batman Mountain » revêt comme son nom l’indique une forme de chauve-souris unique dans l’Est de l’Islande.

Sur place plusieurs randonnées sont proposées aux visiteurs :

La randonnée de la plage Kirkjusandur d’une distance de 6,4 kilomètres ;
La randonnée de Drapsbjörg d’une distance de 4 kilomètres ;
La randonnée de Kambhorn et Hvammsfjara d’une distance de 11 kilomètres.

La plage permet également d’obtenir une magnifique vue dégagée sur le mont Eystrahorn.

Stapavík  

A proximité de la route 1, non loin de la ville de Djupivogur, Stapavík dévoile ses charmes, grâce à des formations géologiques impressionnantes attenant à une magnifique plage de sable noir, qui s’étend jusqu’à l’horizon.

En nous garant aux abords du point de vue, accompagnés par un vent violent et une pluie fine redoutable, nous découvrons cette petite crique autrefois utilisée comme un port.

Face à nous, un gros rocher émerge de l’océan, tandis que les vagues s’acharnent contre une sorte de falaise ou du moins ce qu’il en reste.

Il est possible d’arpenter un petit chemin de randonnée pour rejoindre la plage et de découvrir plusieurs ruines historiques, dont les restes d’une cabane de pêcheurs du XVe siècle et d’un abri pour les moutons.

Le canyon de Stuðlagil  

Considéré comme le plus beau canyon de l’île, Stuðlagil se trouve dans l’Est de l’Islande et se rejoint par la route 923 qui peut être empruntée par un véhicule commun.

Le canyon a été découvert en 2017, après que le réservoir de Hálslón de la centrale hydroélectrique de Kárahnjúkar constituée de 5 barrages, 60 kilomètres plus au Sud a modifié le paysage et mis à jour les fameuses colonnes basaltiques qui le circonscrivent.

A la bifurcation de la guesthouse Skjödólfsstaðir, il est possible d’emprunter deux chemins : l’un menant vers la rive Est, l’autre vers la rive Ouest.

Si les deux rives permettent de bénéficier de points de vue intéressants, la rive Est est la plus propice à la découverte. Elle s’atteint après quelques kilomètres de la bifurcation au niveau d’un parking de la ferme Klaustursel. Un petit pont en bois peut être traversé en voiture, réduisant le temps de la randonnée ; quand bien même réservé aux habitants du secteur, il est emprunté sans crainte par les touristes qui rejoignent ainsi un autre parking, plus près du canyon qu’ils rejoignent à pied.

En se garant sur ce second parking, un chemin plat de 700 mètres permet de rejoindre une petite cascade : « Stuðlafoss » qui possède des airs de Svartifoss, dans le parc de Skaftafell.

Il faut ensuite parcourir 4 kilomètres sur un terrain plat en longeant la rivière pour rejoindre le canyon qui dévoile des colonnes basaltiques de plusieurs mètres de hauteur s’étendant sur plusieurs centaines de mètres.

La rivière qui s’écoule lentement entre ces colonnes semblent les pourfendre et le contraste des couleurs est tout simplement unique.

Si de hauteur, le point de vue permet d’étendre son regard, descendre au plus près de l’eau donne une perspective incroyable, le visiteur se sentant happé par la grandeur de ces colonnes façonnées par l’érosion. Pour descendre, une petite corde est présente pour éviter de glisser sur les rochers. En été, certains visiteurs se baignent, mais il convient de faire attention, étant donné que certains courants sur la rivière Jökla sont assez traîtres.

Conclusion

Possédant des paysages somptueux, les fjords de l’est, souvent oubliés des touristes donnent ce sentiment de se trouver à l’autre bout du monde.


Nécessitant des détours par rapport à la route d’origine, ils sont époustouflants d’authenticité et au coeur d’une nature sauvage balayée par les vents, ils offrent une vision de l’Islande bien éloignée des circuits touristiques traditionnels, pour le plus grand plaisir des amateurs de nature et de détente.