Terre de glace et de feu, l’Islande, est un pays nordique façonné par la violence des éléments, un pays qui attire chaque année, toujours plus de touristes, désireux de visiter un pays possédant des atouts naturels uniques. Et pour pouvoir le découvrir en profondeur, nous y avons passé de nombreux jours afin d’en visiter ses sites les plus emblématiques ainsi que ses terres reculées, hors des sentiers battus. Nous vous présentons au sein de cet article tous les incontournables du pays, plus précisément dans cette partie, des incontournables de la côte Sud, une véritable bible du voyage au sein d’une contrée considérée par beaucoup comme la plus belle du monde.
Nous avions visité l’Islande il y a plus de 15 ans et nous en sommes tombés éperdument amoureux, au point de le placer durant nos discussions au sommet des plus beaux pays que nous avons pu visiter. Mais, quotidiennement dès lors, au fur au mesure que nous découvrions d’autres terres toutes plus belles les unes que les autres, nous nous interrogions sur la réelle beauté de l’Islande, ayant été peut-être un peu trop enjoués par ce premier véritable voyage qui avait envoutés nos yeux novices.
Ainsi, pour ce voyage, nous avons décidé de découvrir le pays de manière précise sur près de 2 semaines, en novembre, accompagnés par une météo maussade dans le Sud et polaire dans le Nord.
Nous avons décidé de louer une voiture : un SUV Mitsubishi, par le biais du loueur BSP auto, qui nous a permis de bénéficier de prix compétitifs au travers d’une location simplifiée et optimisée. Nous avons ainsi parcouru la côte Ouest, avant de rejoindre le Nord, puis de continuer par la côte Est et de circuler dans sa partie Sud, la plus touristique.
Nous avons pu visiter les sites principaux, ainsi que les régions les plus reculées du pays, pour essayer de vivre pleinement ce voyage en profitant au maximum des merveilles offertes, tout en ayant peur d’être déçus de ce que nous allions trouver sur place, avec en latence ce questionnement indirect : Et si depuis tant d’années, nous nous étions fourvoyés ? Et si ce pays était…disons n’était…que commun ? Un peu comme si un fan était désappointé de découvrir que son chanteur préféré était bien différent de ce qu’il s’était imaginé ? Un peu comme si le fantasme vécu n’aurait jamais dû l’être.
Fort heureusement, avec le recul de ce voyage et près de 2 millions de kilomètres parcourus sur tous les continents, l’Islande reste pour nous le plus beau pays du monde, un pays qui semble condenser notre terre en une particule à l’échelle internationale des grandeurs, mais qui pourtant possède tout : des glaciers aux volcans, des plages de sable noir aux eaux thermales, des plaines fertiles aux vallées arides, des montagnes aux forêts denses.
Ainsi, à chaque kilomètre, les paysages semblent changer et varier, surprenant perpétuellement le visiteur, entraîné dans une spirale incessante de l’étonnement et du regret de ne pas pouvoir s’arrêter par manque de temps lors de chaque envie pour s’en enivrer ou capter la beauté des lieux au travers de l’objectif de son appareil à photo.
Malheureusement, avec le recul, l’Islande possède également certains points négatifs, néanmoins non rédhibitoires. Si le peuple est agréable et sympathique, il peut paraître froid de primes abords et surtout enclins à considérer l’étranger uniquement de manière mercantile. Ce qui est le cas des fonctionnaires des offices de tourisme, tant conscients des beautés de leurs pays qu’ils en oublient leur professionnalisme et l’empathie de manière générale.
Ce mercantilisme se matérialise également par l’omniprésence de parkings qui ont poussé un peu partout ces dernières années, des parkings privés ou publics placés aux abords des sites touristiques et avec la présence de caméras à lecture de plaque pour être bien sûrs de récupérer les taxes dues. Et dans ces parkings, ne pas compter sur une quelconque indulgence des propriétaires : toute entrée, même involontaire est due pour la journée, les forfaits d’une heure étant inexistants, surtout lorsque ces propriétaires savent pertinemment que les touristes sont pris au piège : soit ils payent, soit ils ne peuvent pas découvrir ce qu’ils sont venus trouver.
Mis à part cette déconvenue, l’autre problème du pays reste son coût de la vie…excessif…véritablement hors norme, au niveau même de pays comme la Suisse ou la Norvège. Pour exemple, en 2023 : un kebab, 15 euros ; un Hamburger, 20 euros, un plat, 40 euros, une chambre d’hôtel 3 étoiles, 150 euros.
En essayant un peu d’analyser ces coûts que nous pouvons justifier partiellement au travers de l’insularité du pays, nous constatons également la présence de nombreux étrangers, essentiellement en provenance de Pologne et des pays de l’Est, appâtés par les salaires importants qui leur sont proposés, le pays ne parvenant pas avec sa seule population initiale à faire face à l’afflux de touristes en croissance exponentielle.
Pour supporter les rudes conditions de vie et exercer des métiers qui ne trouvent pas preneur parmi la population islandaise, les entreprises se trouvent dans l’obligation de mettre la main à la poche, en moyenne, de l’ordre de 4000 euros par mois. Indéniablement, ces salaires doivent être amortis par le prix des marchandises et des services, entraînant irrémédiablement une augmentation des prix supportés par les consommateurs.
Cependant, en s’y prenant à l’avance, en privilégiant les achats en supermarché et les maisons d’hôtes, en sélectionnant les activités et en tentant de garer son véhicule loin des parkings de certains sites touristiques, il est possible de réduire ses dépenses et d’optimiser son voyage.
Dans cet article, nous vous présentons tous les incontournables du Sud de l’Islande, une région touristique et facile d’accès.
Si vous souhaitez découvrir de manière imagée notre récit en Islande, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant pour découvrir la partie 1 de cette aventure au travers de notre photothèque chronologique de la côte Ouest : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-ouest-recit-photographique-de-voyage/
Pour accéder à la partie 2 qui concerne notre découverte de la côte Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant: https://hors-frontieres.fr/islande-cote-nord-recit-photographique-de-voyage/
Pour rejoindre la partie 3 qui concerne notre découverte de la côte Est, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-est-recit-photographique-de-voyage/
Pour finaliser ce voyage au travers de la partie 4 qui concerne notre découverte de la Côte Sud, la plus touristique, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-sud-recit-photographique-de-voyage/
Pour découvrir nos véritables guides sur les incontournables du pays, n’hésitez pas à vous rendre sur les articles suivants :
Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Ouest de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-louest-de-lislande/
Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Nord de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-nord-de-lislande/
Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Est de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-lest-de-lislande/
Musée de Skogar
A proximité de Kvernufoss et Skógafoss, dans le Sud de l’Islande, le musée de Skogar, fondé en 1949 attire les visiteurs grâce à la qualité de sa structure et de ses 15 000 objets exposés.
Il est en réalité divisé en 3 parties : le musée folklorique, le musée des transports et des technologies et le musée en plein air.
C’est d’ailleurs par ce dernier que nous le découvrons, en arpentant de magnifiques allées, après avoir traversé un petit pont qui nous permet de découvrir des maisons islandaises traditionnelles de différentes époques.
Une petite église luthérienne se trouve à proximité de plusieurs fermes comportant des toits en tourbe. L’église datant de 1998 est une réplique assez récente d’une église typique construite à partir d’éléments d’anciens lieux de culte retrouvés lors de fouilles.
Après être entrés dans plusieurs maisons, dont les objets chinés correspondent spécifiquement à leurs époques, intégrées dans une vallée verdoyante, nous nous introduisons dans le bâtiment central pour découvrir le musée folklorique.
Au travers de plusieurs pièces, sont exposés de nombreux objets triés par thème sur la vie islandaise d’antan. S’étendant sur trois étages, le musée regroupe des outils, des manuscrits ou des livres, la liste n’étant pas exhaustive.
Depuis 2002, le musée des transports et des télécommunications permet de retracer l’historique des transports et télécommunications en Islande, et ce, des premiers services postaux et réseaux téléphoniques jusqu’à aujourd’hui avec des expositions de véhicules parfaitement entretenus.
Le musée qui est un véritable incontournable se situe 861 Hvolsvöllur, à 1 minute à pied de Kvernufoss. Il est joignable sur le 00354 487 8845. Plus d’informations peuvent être trouvés sur son site Internet : www.skogasafn.is
Le coût pour un adulte est de 13 euros et de 10 euros pour les enfants de 12 à 17 ans.
Kvernufoss
Souvent oubliée des touristes qui visitent le Sud de l’Islande, Kvernufoss est une chute d’eau magnifique dont l’accès est facile.
Pour la rejoindre il suffit de rester stationnés sur le parking payant qui mène au musée de Skogar, non loin de Skógafoss et rejoindre la droite du bâtiment central pour emprunter un petit portail qui nous permet de pénétrer dans un décor verdoyant.
Nous marchons sur un petit chemin aménagé grâce à des plaques en plastique trouées qui sécurisent notre avancée sur un sol gelé. Au fur et à mesure que nous nous engouffrons dans cette petite promenade de 800 mètres, la rivière que nous longeons, entourée de hautes falaises recouvertes de mousses et de lichens, se fait entendre avec précision, son débit devenant de plus en plus fort, jusqu’à atteindre la cascade qui se dévoile au loin.
Nous nous en approchons et la découvrons, nichée dans son écrin de verdure, protégée par une enceinte naturelle de parois rocheuses. Alors que nous sommes progressivement recouverts d’embruns, preuve de la violence de la chute que nous devons admirer les yeux rivés vers le ciel, nous décidons de pénétrer dans la petite grotte qui se trouve à ses pieds.
En faisant attention à ne pas glisser sur les rochers humides, nous passons derrière et pénétrons ses entrailles. Le monde qui nous entoure disparaît derrière un mur d’eau violent et du sol au ciel, nous admirons avec passion la beauté de cette nature sauvage.
Skógafoss
Située non loin de la route 1, Skógafoss est l’une des plus belles cascades du Sud de l’Islande et accessoirement, du fait de sa facilité d’accès, une des plus visitées.
Littéralement signifiant : « chute de la forêt », elle est formée par la rivière Skóga et elle est alimentée par une eau en provenance du col Fimmvörðuháls et des glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull.
Avant de la rejoindre, nous buvons un petit café dans l’hôtel qui se trouve à proximité et rejoignons le parking gratuit du site, sur lequel nous abandonnons notre voiture avant de nous trouver face à cette beauté naturelle qui comprend à ses pieds, des dizaines de touristes, dont certains escaladent les escaliers qui se trouvent sur sa droite, constitués de 400 marches pour bénéficier d’un magnifique point de vue.
Nous préférons l’admirer à niveau et nous nous en approchons en ne pouvant pas baisser nos yeux, tant sa puissance et sa grâce nous hypnotisent.
S’écoulant sur près de 60 mètres et détentrice d’une largeur de 25 mètres, la cascade dévoile lors de notre avancée, un magnifique arc-en-ciel éphémère qui disparaît aussitôt après être apparu.
Plus nous en approchons, plus nous sommes recouverts d’embruns qui nous enveloppent littéralement et nous empêchent de la photographier. Nous devons ainsi ruser et développer une certaine forme de rapidité pour en capturer sa saisie.
En nous approchant encore un peu plus et en pénétrant les entrailles du monstre, nous sommes happés dans un décor apocalyptique. Arrivant aux pieds de la bête, aux abords d’un petit bassin tonitruant, nous sommes littéralement trempés, mais satisfaits de vivre un moment unique. Nous ne pouvons voir à plus de quelques mètres de distance tant il règne dans l’atmosphère, un brouillard humide opaque. Le bruit aidant, nous sommes transportés dans un univers cataclysmique qui entraîne la disparition de tous les touristes sur place, nous permettant de vivre un véritable moment de solitude face à ce monstre impossible à dompter. Un véritable coup de cœur.
Höfn
Principal centre urbain du Sud de l’Islande, Höfn est une petite bourgade peuplée de 1641 habitants et l’un des seuls ports de cette partie de l’île, dans lequel la navigation reste cependant complexe du fait de la présence de zones de sable au sein même de sa circonscription maritime.
En entrant dans la ville, fortement dotée en infrastructures : restaurants, bars et commerces, nous découvrons une magnifique église moderne.
Pour la rejoindre, nous dépassons un bâtiment illuminé de plusieurs milliers de Leds, qui lui donnent un côté attractif.
Sur la rue principale, une autre église plus petite attire notre regard ; semblant être conçue en un seul bloc, elle est parée également de couleurs Leds changeantes.
Après avoir découvert le monument aux marins et aux pêcheurs, constitué de trois piliers agrémentant une statue, nous rejoignons le port et ses belles maisons traditionnelles dans une de laquelle se trouve l’office de tourisme.
La ville compte plusieurs musées dont : « The Thorbergur » un centre culturel comprenant une exposition consacrée au grand écrivain : « Thorbergur Thordarson » né dans la région.
Un autre musée : « Listasafn Svavars Gudnasonar » également gratuit expose plusieurs œuvres intéressantes de l’art islandais.
Gigjagja
A une dizaine de kilomètres de la ville de Vík, dans le Sud de l’Islande, Gigjagja est une curiosité géologique unique.
La grotte qui se trouve sur la côte Sud se niche en plein cœur d’une falaise au-dessus de laquelle, nous pouvons apercevoir des centaines d’oiseaux.
Nous sommes immédiatement surpris de la représentation qui nous est projetée. Appelée également : « grotte de Maître Yoda », Gigjagja représente en effet le célèbre personnage de la série cinématographique : « Star Wars », au travers de sa constitution en deux parties.
Nous entrons à l’intérieur et en faisons rapidement le tour, la caverne n’étant pas grande. Néanmoins, en évitant les coulées d’eau qui proviennent du glacier sous laquelle la grotte se trouve, nous pouvons admirer la forme de « Maître Yoda » de manière encore plus prononcée, la lumière qui se trouvant face à nous en sublimant la forme.
A l’extérieur, il est possible de découvrir Hjörleifshöfdi, au-dessus de la grotte, qui permet de bénéficier d’un point de vue magnifique sur la côte, le glacier Myrdalsjökull et Myrdalssandur.
La grotte de glace
Pour visiter une : « Ice cave », une activité uniquement disponible en hiver dans le Sud de l’Islande, du fait du mouvement des glaciers et de la fonte des glaces, nous avons choisi de nous approcher de la compagnie la plus professionnelle du pays : « Local Guide », qui est une entreprise humaine et proche de la nature, à la différence de nombreuses autres structures existantes.
Local Guide propose de nombreuses expéditions, pour des prix hautement compétitifs, avec cette volonté de satisfaire les clients en essayant de leur proposer des activités uniques, avec des explications hautement qualitatives.
La compagnie est joignable au 00354 894 1317 ou sur le info@localguide.is Son site Internet permet de bénéficier de nombreux renseignements : https://localguide.is
Le jour J, alors que nous avons reçu confirmation de notre activité par mail, nous nous présentons au point de rendez-vous donné sur le parking du lac glaciaire de Jökulsárlón, dans le Sud de l’Islande.
En compagnie de notre guide et de la dizaine de participants ayant sélectionné cette activité, nous quittons le parking et empruntons quelques centaines de mètres la route 1 dans une super Jeep, un gros 4/4 pouvant circuler à peu près partout, avant de prendre une bifurcation pour nous mener vers le glacier qui alimente le lac Jökulsárlón, en plein cœur du parc national du Vatnajökull.
Nous faisons un arrêt sur la route afin que le chauffeur puisse dégonfler les roues, dans le but de ne pas les abîmer durant le trajet qui se décompose en trois tronçons. Un premier tronçon identique aux routes F, donc praticable, un deuxième un peu plus chaotique et un dernier, véritablement abîmé.
Avec sa verve naturelle, il nous conduit tout en nous abreuvant d’explications. Les kilomètres défilent et dans le véhicule, règne une excellente ambiance, quand bien même, après une heure et demi de trajet, les clients semblent impatients de parvenir à destination.
Alors qu’une pluie forte s’abat sur nous, nous descendons du véhicule, et enfilons les sur-crampons qui nous ont été remis sur le parking du lac glaciaire de Jökulsárlón. Nous nous voyons remettre également un casque et commençons l’ascension d’un des glaciers majeurs du Sud de l’Islande.
Au rythme des bruits de pas qui s’enfoncent dans la glace sans glisser, nous parvenons jusqu’à plusieurs crevasses devant lesquelles nous nous arrêtons.
Nous parvenons en hauteur, aux abords d’une grotte de glace dont l’entrée a été consolidée par des planches.
Le guide nous explique que les infrastructures de la grotte sont construites chaque année, étant donné que le mouvement de la glace les rend éphémères.
Nous descendons ainsi les escaliers taillés dans le glacier et pénétrons dans cet univers unique, où le bleu clair de certains murs en côtoient de bien plus sombres.
S’il est possible d’un point de vue logistique de rejoindre le glacier par ses propres moyens, visiter une grotte de glace nécessite le choix d’une société agrémentée, du fait de la dangerosité des lieux. Plus nous nous enfonçons dans la grotte, solidement arrimés sur nos crampons et en maintenant fortement une corde servant de maintien, le long du chemin, plus nous constatons le danger omniprésent.
Partout autour de nous, l’eau ruisselle et nous devons regarder où nous mettons les pieds en empruntant des petits ponts de bois, pour ne pas chuter.
Avant de continuer, nous effectuons quelques photos souvenirs et tombons nez à nez vers une partie extérieure, qui dévoile la grande hauteur de la sorte de falaise qui nous fait face.
Il nous faut ensuite emprunter une petite bifurcation, pour nous rendre dans une sorte de tunnel sombre, avant de parvenir jusqu’à une autre partie de la grotte. Le silence nous enivre et nous nous laissons bercer par le petit clapotis de l’eau qui s’écoule.
A plusieurs reprises, en plein cœur du glacier, arrimés dans nos crampons nous caressons les parois de la grotte, qui revêtent en fonction de la lumière qui y pénètre, une teinte blanche ou bleue. Un véritable tableau de maître où les pinceaux sont les mains des visiteurs qui en polissent les parois.
C’est alors que le guide me propose de le suivre pour découvrir une partie de la grotte fermée au public. Nous franchissons une sorte de cascade interne et devons arpenter un chemin traversé par un petit cours d’eau.
Alors que je fais attention en marchant comme un crabe sur les rebords émergés des parois, en prenant un virage, mes pieds ripent et se font recouvrir par l’eau. Et c’est accompagné par des bruits étranges provenant de mes pieds mouillés, que je parviens jusqu’aux tréfonds de la grotte dont je profite seul, le guide retournant auprès des membres du groupe.
Seul dans cette caverne sombre, je m’abandonne totalement, simplement bercé par le cours d’eau qui s’écoule sous mes pieds. Et je profite pleinement de cet enivrant silence qui me repose.
Je retourne ensuite sur mes pas, retrouve le groupe et profite encore quelques instants de la beauté de cette caverne, avant de rejoindre l’extérieur.
La lagune glaciaire de Jökulsárlón
La lagune glaciaire Jökulsárlón, appelée également : « lac glaciaire de Jokularson » dévoile ses charmes, dès le parking sur lequel nous nous garons.
Appartenant à la lagune glaciaire de Breiðamerkurjökull, le site qui depuis les années 2000 a vu le jour naturellement au travers de la fonte des glaces pour s’étendre aujourd’hui sur près de 30 km² est l’un des plus visités du Sud de l’Islande, outre le fait qu’il sert également de point de rencontre pour les expéditions vers les grottes du glacier du parc de Vatnajökul.
Lors de notre arrivée, alors que nous patientons devant la porte du seul café du secteur qui se trouve sur le parking payant du lac, nous décidons de nous approcher des berges pour découvrir ce trésor naturel.
Face à nous, de tailles différentes, dont certains avoisinent les 20 mètres de hauteur, des icebergs éparpillés dans ce lac profond du Sud de l’Islande à certains endroits de 250 mètres.
Constamment en mouvements, les icebergs représentent avec leur couleur disparate, allant du blanc au bleu en passant par le noir, une symphonie visuelle dont nous nous régalons, avec en arrière-plan, le glacier Breiðamerkurjökull qui les créé.
En dépassant un bateau, qui sert à emmener au plus près de ces blocs de glace, les visiteurs qui le souhaitent, nous grimpons une petite colline et parvenons en compagnie de plusieurs autres touristes à bénéficier d’un panorama à 360 degrés sur le site.
Diamond beach
A proximité du lac de Jökulsárlón, la Diamond Beach est une plage de sable noir qui possède la particularité d’être appelée : « plage de diamants » du fait des milliers d’icebergs de petites tailles qui échouent sur ses berges, les morceaux de glace voyant leur transparence être intensifiée du fait de la dichotomie existante avec le noir du sable qui les accueille dans cette partie du Sud de l’Islande.
Ainsi, il nous suffit de longer un canal pour remarquer le charriage des blocs de glace jusqu’à la plage qui entoure ce passage au travers de ses rives Ouest et Est.
Nous nous rendons tout d’abord sur la rive Ouest et faisons connaissance avec des vagues puissantes, une fine pluie commençant à tomber. Les icebergs sont bien présents, mais pas suffisamment nombreux pour nous surprendre.
Il nous faut attendre quelques heures pour voir toute la potentialité du site. Sans que nous sachions pourquoi, en plein jour, le mouvement de l’eau dans le canal étant peut-être intensifiée, des centaines de blocs de glace pénètrent dans la mer, qui les envoie sur le sable.
Les touristes présents sur place sont tout aussi ébahis que nous et s’amusent, soit à les tenir dans les mains, soit à se prendre en photo.
Nous rejoignons la rive Est qui en comprend beaucoup plus que la rive Ouest. Sur le sol, créant un effet de diamants parsemés, des centaines, des milliers de pièces dont l’éclat, malgré le temps maussade est éblouissant, une véritable peinture de maître, une toile dont la valeur se mérite par l’attente.
Parc national de Skaftafell
Le parc de Skaftafell est intégré depuis 2008 dans le parc national du Vatnajökull du Sud de l’Islande et inscrit depuis 2019 sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Le parc se trouve en bordure de la route numéro 1 dans le Sud de l’Islande entre Höfn et Kirkjubaejarklaustur. Pour le rejoindre, il nous suffit de bifurquer sur la petite route 998 sur quelques kilomètres et atteindre le parking payant dans lequel nous abandonnons notre véhicule.
Nous rejoignons le parc et dépassons un ensemble d’infrastructures qui donnent la possibilité aux visiteurs, de louer des guides, de réserver un hébergement au camping du site ou de dénicher des informations au Visitor center.
En ce qui nous concerne, nous empruntons un chemin sur notre gauche pour rejoindre l’intérieur du parc. Immédiatement, et alors que nous commençons à ressentir une forte tension sur nos chevilles, le parc comprenant de nombreuses…voire de très nombreuses montées, nous découvrons la beauté des lieux, constitués de paysages variés.
Le parc qui était à son origine, le lieu d’emplacement d’une ferme du Sud de l’Islande dont les ruines sont visibles aux abords d’Eystragil, est entouré de lagunes glaciaires : Skeiðarárjökull à l’Ouest, Morsárjökull au Nord, Skaftafellsjökull à l’Est et Svinafellsjökull au Sud. Il est également alimenté par le glacier Skaftafellsjökull, qui génère de nombreuses rivières.
Le parc compte également une végétation dense, dont la forêt de Baejarstadaskogur, qui sert de biotope à de nombreuses espèces d’oiseaux.
Alors que le parc propose de nombreuses randonnées, nous choisissons d’effectuer ainsi la randonnée de Svartifoss comportant un dénivelé de près de 150 mètres et près de 3 kilomètres.
Les premiers mètres sont difficiles et avant de rejoindre une descente qui traverse un petit pont, nous souffrons du manque d’entraînement, une fatigue légèrement évacuée, lorsque nous arrivons aux abords de la première chute que nous croisons : « Hundafoss » qui nous laisse apercevoir de belles colonnes basaltiques l’entourant.
Après trente minutes de marche, une autre chute nous accueille : « Þjófafoss » qui disparaît au travers d’une végétation dense en contrebas sans que nous puissions correctement l’admirer.
Il nous faut encore marcher une trentaine de minutes pour atteindre Svartifoss, haute de ses 12 mètres qui émane de la rivière Stórilækur qui prend sa source un peu plus au Nord, dans le glacier Skaftafell.
Semblant esseulée, la cascade entourée de magnifiques orgues basaltiques émerge de nulle part au cœur d’une végétation dense, avec en arrière-plan, des monts acérés.
Il existe une petite passerelle à une vingtaine de mètres devant la chute qui permet de la rejoindre au plus près.
Nous choisissons de l’admirer du plateau, afin de bénéficier du plus beau point de vue et tandis que la lumière du jour commence à disparaître, nous rejoignons le parking alors que plusieurs possibilités sont offertes aux visiteurs :
* de poursuivre la route en direction de Sjonarsker ;
* de revenir au parking en effectuant un détour vers la ferme de sel pour admirer des bâtiments traditionnels islandais avec un toit en tourbe.
Si plusieurs autres randonnées sont possibles dans le parc, deux sont particulièrement prisées des visiteurs : la randonnée de Sjonarnipa à Sjonarsker et la randonnée de Kristinartindar.
Le parc national de Vatnajökull
Situé dans le Sud de l’Islande, du moins dans sa partie Sud-Est, le Vatnajökull d’une superficie de 8.400 km², représente la deuxième plus grande calotte glaciaire d’Europe, soit 8 % de la surface de l’Islande, considérée par certains comme un inlandsis.
Alternant les couleurs blanches et noires provoquées par la cendre volcanique, le glacier qui possède une épaisseur de 1 kilomètre par endroit fascine, ce qui explique son immortalisation dans de nombreux films et séries.
Recouvrant les volcans actifs : Öraefajökull, Kverkfjöll, Grimsvötn et Bàrdarbunga, il s’étend à perte de vue et englobe de nombreux lieux touristiques : Le lagon de Jökulsárlón, la plage de diamants (diamond beach), le sandur de Skeiðarársandur, le lagon de Fjallsárlón, le lagon de Breiðárlón, la lagune glaciaire de Kviárjökull, la lagune glaciaire de Svínafellsjökull, la lagune glaciaire de Skaftafellsjökull, la lagune glaciaire de Skeiðarárjökull…cette liste n’étant pas exhaustive.
Quand bien même plus étendu que ce qu’il était il y a près de 1000 ans, il a tendance à reculer ces dernières années, du fait du réchauffement climatique et des activités volcaniques qui se déroulent sous ses pieds.
Pour l’admirer au mieux, nous avons décidé d’effectuer la visite d’une grotte de glace au coeur du glacier, sur lequel nous avons pu parcourir plusieurs centaines de mètres. Nous avons effectué cette activité avec la compagnie Local Guides en hiver, période autorisée pour pratiquer une telle activité.
Depuis le 7 juin 2008, le Vatnajökull est officiellement intégré dans le parc national du Vatnajökull, les deux autres parcs nationaux étant le parc national de Snaefellsjökull et le parc national de Thingvellir.
Représentant avec ses 15000 km², non seulement le plus grand parc national d’Islande mais également d’Europe, il englobe également la calotte glaciaire du Vatnajökull, le parc de Skaftafell, le Laki, Eldgja, Langisjor, Askja et le parc de Jökulsàrgljùfur.
Skeiðará Bridge Monument
Dans le Sud de l’Islande, entre le glacier Jökulsárlón et le glacier Solheimajokull, sur la vaste plaine du Sandur, un reste de pont : le Skeidarà Bridge Monument constitué de deux poutres enchevêtrées attire le visiteur.
Les deux parties formant une croix se trouvent à même le sol avec en arrière-fond, les magnifiques glaciers : Skeiðarárjökull et Svinafellsjökull, qui dévoilent leur charme.
Sur un panneau d’informations présent, nous apprenons que les deux poutres formaient d’antan le pont de Skeiðará, la plus longue travée du Sud de l’Islande qui transportaient les conducteurs à travers la plaine. Malheureusement, en 1996, le volcan Vatnajökull, situé sous Skeiðarárjökull entra en éruption, ce qui fit fondre le glacier et entraîna le charriage de gros icebergs qui détruisirent le pont, dont les morceaux exposés sont une ode à son existence et à son souvenir.
En signe de leur passage, de nombreux visiteurs accrochent sur les poutres, des autocollants, dont certains ont été dégradés par les conditions rudes régnant sur le site.
Hofskirkja
Au cœur d’un petit village du Sud de l’Islande ou du moins d’un groupement de fermes appelé : « Hof », après une légère bifurcation sur la route principale, l’église de Hofskirkja possède la particularité de bénéficier d’un toit en gazon et d’en être la plus jeune dotée de ce chapeau particulier parmi les 6 que compte le pays.
Edifiée au XIXe siècle, plus précisément en 1885, l’église a été construite par plusieurs habitants de cette partie du Sud de l’Islande : Pall Palsson, un charpentier ; Olafur Tubals ; Jon Jakobsson ; Helgi Bjornsson et Thorsteinn Gissurarson. Malheureusement, durant le XXe siècle, elle tombe en ruines, puis elle est restaurée en 1953 lorsque le Musée national d’Islande la classe en tant que site historique et s’attelle à sa rénovation.
Ainsi, nous nous garons aux pieds du glacier Vatnajokull, au Sud-Est de Skaftafell et pouvons admirer, alors qu’un vent violent commence à s’estomper, ce site majestueux, entouré par de hauts pics rocheux.
Nous découvrons une belle petite église constituée de bois avec des murs en pierre. Son toit en tourbe lui donne l’apparence d’une petite maison partiellement immergée dans la terre, permettant à l’ensemble de bénéficier d’une régulation thermique intéressante.
En faisant le tour de l’édifice, nous faisons connaissance avec un petit cimetière paisible, dont certaines tombes sont reconnaissables au travers des monticules qu’elles forment avec le sol.
En posant nos yeux contre les vitres de l’église, nous découvrons un intérieur sobre mais coloré constitué de trois sections, d’une nef où siège la congrégation, d’un chœur en bois vert et rouge comportant des instruments de musique et d’un autel.
Sur les murs se trouve un portrait du Christ vêtu d’une robe rouge sous un ciel bleu, le jeu des couleurs permettant une symbiose parfaite entre le chaud et le froid.
Fjallsárlón
Fjallsárlón est un lac glaciaire qui se trouve à quelques kilomètres à l’Ouest du glacier Jökulsárlón, bien plus touristique, dans cette partie du Sud de l’Islande.
Pour le rejoindre, nous quittons la route 1 et commençons à circuler sur un chemin cabossé, comportant de nombreux trous. Nous parvenons finalement sur un parking sauvage et nous nous garons.
En rejoignant l’extérieur, nous sommes pris au cœur d’une météo qui se dégrade rapidement. Un vent violent nous submerge et une pluie à grandes gouttes s’abat sur le lac.
Il nous faut monter un petit monticule pour admirer face à nous le merveilleux spectacle qui nous est offert. Sur une distance de 2,5 kilomètres de large, sur 2 kilomètres de long et bordé par une lagune glaciaire dont les falaises mesurent 20 mètres de hauteur, le lac est rempli de nombreux icebergs. Nous nous posons pour les admirer et nous nous laissons bercer par l’enivrant moment que nous vivons.
Le calme règne en maître et l’horizon qui nous fait face est d’une beauté inouïe. Les couleurs de la glace changeant avec le temps, les icebergs passent d’une teinte claire à une intensité plus sombre en quelques instants. Certains d’entre eux semblent converger vers nous et leur taille différente procure une sensation de désordre bien ordonné.
Les stries profondes du glacier changent également de couleur, passant du bleu au noir et le craquement de gros pans de glace provoquent dans cet environnement irréel, des fractures auditives inquiétantes.
Kirkjugolf Bilastaedi
Au Nord de Kirkjubæjarklaustur, à la sortie de la ville, dans le Sud de l’Islande, nous nous garons sur un parking et commençons à effectuer une petite promenade après avoir franchi un portail que nous nous empressons de refermer derrière nous.
Alors que nous découvrons le paysage qui se dévoile autour de nous, entouré de hautes falaises rocheuses, nous sommes attirés irrésistiblement par une sorte d’ilôt au cœur de la plaine, circonscrit par de hautes herbes.
Nous arrivons finalement au Kirkjugólf : « sol de l’église » qui présente sous la forme d’orgues basaltiques, un monticule constitué de colonnes de taille similaire.
S’étendant sur près de 80 mètres carrés, le pavage conçu par l’érosion nous laisse à penser à : « la chaussée des Géants », un site touristique d’Irlande du Nord. Ces rochers ont été travaillés par la nature durant plusieurs milliers d’années, conséquence directe d’une érosion glaciaire.
À proximité immédiate se trouve le Hildishaugur, la tombe d’un évêque particulièrement respecté sur l’île : « Hildir Eysteinsson »
Vík í Mýrdal
Peuplée de 750 habitants et située sur la Côte Sud de l’Islande, à 180 kilomètres à l’Est de Reykjavik, Vík í Mýrdal, appelé également : « Vík » en est la ville la plus méridionale.
Sur la route 1 qui traverse la bourgade, elle détient de nombreuses infrastructures, ce qui fait d’elle une étape essentielle lors d’un voyage dans le Sud de l’Islande.
En arrivant dans la ville, nous faisons un premier arrêt à l’église de Reyniskirkja qui se trouve dans ses hauteurs à l’intérieur d’une zone résidentielle. L’église constituée de deux couleurs : le beige de sa structure et le rouge de son toit, détonne dans le paysage ambiant, balayé par des vents violents qui nous empêchent de profiter d’un magnifique panorama sur la ville.
Nous rejoignons ensuite son centre ancien, qui n’a cependant d’ancien que le nom, étant donné qu’il regroupe essentiellement des habitations et des commerces.
Néanmoins, aux abords d’un magnifique mur peint, nous nous rendons au musée Skaftfellingur appelé également : « Hafnleysa ».
Nous avons ainsi la chance d’admirer un navire antique, construit il y a 100 ans au Danemark et qui est exposé au centre d’une pièce principale, agrémentée d’objets ayant trait au monde de la navigation.
Nous continuons notre route dans le vieux centre et atteignons un petit parking aux abords de la plage de sable noire de la ville, appelée : « Víkurfjara Black Sand Beach »
Nous dépassons un petit monument commémoratif constitué de plusieurs piliers et parcourons cette plage considérée comme une des plus belles du pays et essentiellement du Sud de l’Islande. Entourée par de hautes falaises et balayée par de forts vents face auxquels nous peinons à rester statiques, nous admirons les « Reynisdrangar », ces rochers qui s’élèvent dans la mer en perforant le ciel.
Sur le sable, se trouvent de nombreux galets noirs dont le mouvement provoqué concomitamment par le vent et les vagues crée une symphonie déstructurée et violente.
La ville est réputée également pour ses nombreuses fabriques de laine qui proposent aux visiteurs pulls et autres bonnets islandais des fameuses fabriques : « Vík Wool ».
Reynisfjara
A quelques kilomètres de Vík í Mýrdal, dans le prolongement direct de sa plage de sable noir, Reynisfjara considéré comme la plus belle plage du Sud de l’Islande et accessoirement comme une des plus belles plages du monde nous accueille au travers d’un parking payant qui se trouve face à un restaurant.
Nous le rejoignons après avoir emprunté la route 1 et bifurqué quelques kilomètres sur une route en relatif bon état.
Lieux de tournage de nombreux films et de séries, elle est bordée par d’énormes stacks de basalte et d’aiguilles de lave qui sortent de l’eau : « les Reynisdrangar », ainsi que par la falaise impressionnante de Reynisfjall.
Reynisfjara les met ainsi particulièrement en valeur ainsi que la légende qui les accompagne et qui conte l’histoire de 3 trolls pétrifiés par le soleil et qui en portent aujourd’hui les noms : Skessudrangar, Landdrangar et Langhamrar.
Alors que le vent violent, cause de l’interdiction de la baignade en tout temps sur le site, atteint une force qui nous empêche de tenir debout avec aisance, nous rejoignons la plage qui dévoile son sable d’un noir profond, conséquence de l’éruption passée du volcan Katla se situant à proximité.
Nous découvrons également une magnifique grotte dont les colonnes en basalte donnent l’impression d’une construction humaine, tant l’ordonnancement de ces cylindres naturels semble irréel.
Au loin, de l’autre côté de la plage, les falaises de Dyrhólaey sont sublimées par la puissance des vagues qui se fracassent contre les rochers en intensifiant le côté mystérieux des lieux.
Dyrhólaey
A proximité de Reynisfjara, Dyrhólaey est une arche intégrée dans un paysage unique, balayée par les vents. Pour rejoindre le site, nous nous rendons tout d’abord dans ses hauteurs pour rejoindre le parking du phare, sur lequel nous garons notre véhicule en faisant bien attention en ouvrant les portes de les maintenir avec force, la violence des vents pouvant les arracher sans difficulté.
Nous franchissons un petit portail et face à nous, s’érige le phare de couleur blanche, construit en 1927 qui semble résister au vent bien mieux que les touristes présents sur le site et qui peinent à avancer.
En tournant notre tête vers l’horizon, nous profitons de panoramas étendus et magnifiques. Les vagues que nous pouvons apercevoir au loin créent une pellicule sur l’eau agréable à regarder.
Nous parvenons jusqu’aux abords de l’arche monumentale qui se dresse devant nous, ou du moins les arches, étant donné que plusieurs d’entre elles se trouvent au cœur d’une falaise rocheuse qui possèdent à ses côtés, de nombreux autres rochers qui se dressent vers le ciel et qui portent des noms…disons mystérieux : Miðsker, Litlidrangur Kambur, Mávadrangur, Lundadrangur, Háidrangur, Söðulsker et Stampur.
Par ailleurs, pour mieux les observer, il nous suffit de reprendre la voiture et de rejoindre le contrebas, afin de nous garer sur un autre parking qui se trouve aux abords d’un grand bâtiment comprenant des toilettes publiques. Toujours en luttant face au vent, nous parvenons jusqu’à un promontoire qui nous donne une vue dégagée sur cette série de rocs, au charme évident.
Le point de vue, fréquenté par les touristes comprend une sorte de monument commémoratif…ou du moins esthétique.
Sólheimasandur
Entre les glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull, se trouve l’épave d’un avion de l’armée américaine : « un Douglas R4D-8 » appartenant à l’US Navy à l’extrême Sud de l’Islande, plus précisément de la plage de Sólheimasandur.
En novembre 1973, parti de Höfn, l’avion fut pris dans une tempête et contraint à un atterrissage forcé sur cette plage du Sud de l’Islande avec à son bord, 7 membres d’équipage, tous indemnes.
Popularisé par plusieurs tournages de clips, le site est facile d’accès, puisque son parking se trouve sur la route 1 et qu’un petit panneau indique son emplacement.
Néanmoins, l’accès de l’avion est long…voire très long, puisqu’il faut compter 4 kilomètres pour le rejoindre.
Ainsi, nous l’apprenons à nos dépens, en commençant la randonnée, sans savoir en amont la distance exacte à effectuer. Ce n’est qu’après 30 minutes de marche sur une route rectiligne que nous questionnons des visiteurs qui nous apprennent la distance restante.
Pour notre plus grand malheur, ce chemin était autrefois accessible aux véhicules, mais le propriétaire du terrain, devant les abus des automobilistes a décidé d’en interdire l’accès. Un bus a également été mis en place pour transporter les visiteurs à des horaires précises, essentiellement durant l’été. Mais, il faut compter près de 20 euros l’aller et le retour ou 14 euros un seul segment.
Après une heure de marche, accompagnés par les vents violents et un extrême sentiment de solitude, nous parvenons finalement à moins de 200 mètres de l’épave, à l’apercevoir.
En nous en approchant, nous sommes subjugués par la beauté du site. Au cœur d’une plage de sable noir, dénué de toute infrastructure, simplement entouré par les glaciers au loin qui se laissent découvrir à nu, une carcasse, du moins ce qu’il en reste, semble figée pour l’éternité.
De nombreux visiteurs étant sur place, nous nous sentons un peu moins seuls. Une fois les photos d’usage effectuées, nous entrons dans la carlingue et outre des autocollants collés à la va-vite et des fils pendants, pas un artifice ne se dégage de ce squelette de métal, dont certaines parties tranchent comme des lames de rasoir.
Difficilement, nous parvenons à grimper sur son toit afin de bénéficier d’un point de vue unique sur les environs. En descendant, nous rejoignons le cockpit et de la fenêtre restante, admirons la mer qui nous fait face à 500 mètres.
Pour le retour, nous ne nous faisons pas avoir et décidons de prendre la navette sur un trajet unique. En grimpant dans le bus, le chauffeur qui avait refusé de s’arrêter à mi-chemin lors de l’aller, après un signe de notre part, s’excuse en nous expliquant que les règles établies l’obligent à un arrêt uniquement en entrée et en sortie de site.
Assis confortablement sur nos sièges, nous regardons le paysage défiler et cette carcasse photogénique s’éloigner.
Glacier Sólheimajökull
Considéré comme le glacier le plus accessible du Sud de l’Islande, Sólheimajökull se situe sur la côte Sud du pays, à 30 minutes du village de Vík í Mýrdal, plus précisément à 4 kilomètres de Skógafoss en direction de l’Est.
Pour le rejoindre, il nous suffit de suivre un panneau en indiquant l’entrée et de nous garer sur le parking payant.
Une fois stationnés, nous dépassons le centre d’information et devons parcourir un chemin de terre durant plusieurs minutes afin de rejoindre le point de vue sur le glacier, qui s’étend au travers de ses couleurs noires et blanches, sur près de 10 kilomètres en longueur et 4 kilomètres en largeur.
A ses pieds, nous découvrons une lagune glaciaire constituée il y a quelques années, qui reçoit les icebergs charriés qui se détachent de ce mastodonte blanc, le faisant ainsi reculer chaque année.
Nous décidons de rejoindre le glacier dont il est possible de se rapprocher en autonomie. Néanmoins, du fait de la dangerosité du site : crevasses, fissures, grottes, falaises et trous, il est interdit de l’arpenter sans passer par une excursion organisée.
Dans les faits, il y a peu ou pas de surveillance du site, ce qui facilite son accès.
N’étant pas équipés correctement, nous l’admirons de loin et pouvons apercevoir la beauté de sa structure. Alors que certaines de ses parties sont noires du fait de la cendre volcanique qui y a été projetée par les vents violents balayant la côte Sud durant de précédentes éruptions, ses crêtes en hauteur sont exceptionnelles, alternant entre le blanc et le bleu.
Nous longeons ensuite la lagune glaciaire et pouvons admirer de près, ces blocs de glace monumentaux, qui se dévoilent à chaque pas. Avec en arrière-fond le glacier qui touche le sublime, ainsi mis en valeur.
Seljavallalaug
Sur la côte Sud de l’Islande, une piscine naturelle attire aussi bien les locaux que les visiteurs : Seljavallalaug.
Pour la rejoindre, il convient en direction de Skogafoss, après avoir tourné à gauche sur la route 242, vers Raufarfell, de rejoindre et se garer sur le parking de la piscine de Seljavellir.
Il suffit ensuite de dépasser la piscine et de rejoindre le Nord des montagnes en longeant une petite rivière durant 20 minutes pour atteindre le bassin de Seljavallalaug, une piscine naturelle alimentée par une eau chaude qui coule le long d’Eyjafjallajökull.
Construite en 1923, cette piscine appréciée des locaux comme des visiteurs est entourée par de belles montagnes, dans un cadre préservé et verdoyant. Considéré comme le spa le plus ancien de l’île, ce dernier est gratuit et d’accès illimité été comme hiver.
Rendue à nouveau utilisable et réhabilitée par des volontaires en 2010, cette piscine de 28 mètres de long sur 10 mètres de large comprend une eau à près de 36 degrés. Un bâtiment servant de vestiaires se trouve sur le site en voisinage immédiat.
Eyjafjallajökull
Avec ses 78 km² de superficie, le glacier Eyjafjallajökull est l’un des plus grands de la côte Sud de l’Islande. Situé au Nord de la ville de Skogar, il se rejoint soit par une excursion en superjeep, soit par une randonnée.
Possédant deux lagunes glaciaires : Gýgjökull et Steinholtsjökull, son point culminant, Hámundur, foisonne à 1650 mètres d’altitude. A son sommet se trouve une caldeira de 3 kilomètres de diamètre.
Le glacier recouvre une zone volcanique intense qui a marqué le paysage européen, en 2010 lors de son éruption et qui a paralysé le système aérien européen tout en recouvrant de cendres, une bonne partie de l’île, rendant inutilisable, plusieurs terres fertiles.
S’il est possible de l’apercevoir depuis la route 1, plus précisément aux abords de la ferme de Thorvaldseyri juste avant Skógar, le trek de Fimmvörðuháls d’une distance de 25 kilomètres permet de rejoindre son sommet avec un dénivelé positif de plus de 1.000 mètres. Le trek s’effectue généralement sur deux jours.
Þórsmörk
Þórsmörk ou également appelé : « vallée de Thórsmörk » est situé entre les glaciers Eyjafjallajökull au Sud, Tindfjallajökull au Nord et Mýrdalsjökull à l’Est.
Cette vallée glaciaire qui se trouve dans le Centre du pays se rejoint après une route de mauvaise qualité sur la côte Sud, que nous empruntons et sur laquelle nous devons rouler au pas, afin de ne pas subir de crevaison, les trous y étant particulièrement traîtres.
La vallée de Thórsmörk est une sorte de canyon qui possède la particularité d’être entouré de forêts de bouleaux, lui donnant des couleurs uniques pour le pays, tirant sur le vert et le jaune des fougères et des mousses qui en recouvrent les rochers et les monts.
Arrivé à un point de vue, le visiteur est subjugué de découvrir un canyon magnifique qui s’étend au loin vers l’horizon, le site comportant certains des panoramas les plus beaux du pays. Les petits sommets qui forment ce relief ont leurs flancs entaillés par de nombreux petits vallons. Le point culminant est le Tindfjöll.
Durant certaines périodes de l’année, il est possible de rejoindre Thórsmörk en bus, mais généralement, les visiteurs le découvrent en excursion organisée ou par leur propre moyen, en 4/4. Il faut savoir que de l’automne jusqu’à la fin du printemps, la vallée de Thórsmörk est quasiment inaccessible, à moins d’y pénétrer en excursion organisée.
Au départ de Seljalandsfoss, il est nécessaire de prendre la F249, qui quand bien même est de bonne qualité à ses débuts, se dégrade rapidement, notamment au travers de nombreux gués dont le plus compliqué d’Islande : le gué de la Krossa. En milieu de chemin, la lagune glaciaire de Gigjökull le long de la F249 vaut le détour.
Sur le site, le canyon de Stakkholtsgjá est à ne pas louper. Une randonnée facile de deux kilomètres mène jusqu’au fond du canyon dans lequel il est possible d’admirer une très jolie cascade qui se jette dans une grotte. L’impressionnant canyon est entouré de falaises de palagonite hautes de 100 mètres de hauteur.
Arrivés à Thórsmörk, les visiteurs peuvent effectuer de nombreuses autres randonnées :
* Le trek Landmannalaugar Thórsmörk qui se fait en 4 jours et compte 55 kilomètres ;
* La randonnée Þórsmörk Panorama Trail de 4,5 kilomètres qui se fait en 1 h 30 et permet d’accéder au sommet de Valahnùkur en passant par le refuge de Langidalur ;
* La randonnée Þórsmörk Highlights d’une distance de 9,5 kilomètres qui se fait en 3 h 30 et permet de rejoindre la vallée de Húsadalur et se rendre au coeur des montagnes de Tindfjöll.
Landmannalaugar
La région de Landmannalaugar, dans le Sud de l’Islande est constituée de montagnes de rhyolite colorées qui offrent des manifestations volcaniques uniques, au travers de fumerolles et de sources chaudes. Zone géothermique des hautes terres du Sud de l’Islande, dans la réserve naturelle de Fjallabak créée en 1979, Landmannalaugar s’étend sur près de 500 km². La région a ainsi été façonnée sur plusieurs dizaines de milliers d’années par les éruptions successives du volcan Torfajökull.
Ainsi subjugué, le visiteur peut découvrir un contraste saisissant des jeux de couleurs existants. D’abord vertes et noires, les montagnes revêtent aux abords de Landmannalaugar, des couleurs du soufre, orange, rose et bleu, une véritable palette naturelle de ce que la nature est capable d’offrir dans son infinie générosité.
Au cœur de cette région, le pic bleu culmine à 940 mètres et possède à ses côtés le Brennisteinsalda qui du haut de ses 840 mètres voit de nombreuses fumerolles cracher une fumée épaisse. Deux lacs : Frostastaðavatn et Ljótipollur possédant un cratère de 1500 mètres de diamètre viennent sublimer les lieux.
A proximité du camping de Landmannalaugar une rivière d’eau chaude offre une température de 36 à 40 degrés toute l’année afin de permettre aux randonneurs de se relaxer.
Le site comprend également 3 champs de lave : Hrafntinnuhraun, Namshraun et Laugahraun qui circonscrivent les différentes montagnes de rhyolites et renforcent la couleur noire, omniprésente.
Landmannalaugar n’est pas facile d’accès. Le site est accessible en 4/4 uniquement entre juin et septembre selon les conditions météo. Il est possible d’y aller en hiver mais uniquement en excursion organisée
En 4×4, il existe 3 moyens d’accéder à Landmannalaugar : la F225, la 208 Nord et la F 208 Sud.
Si la F225 est une des 3 plus belles pistes d’Islande, elle n’est pas la plus facile et comprend plusieurs gués dont certains sont profonds. Elle permet de rejoindre le site en une heure de route et traverse un champ de lave.
La 208 Nord nécessite une heure de route et est la plus empruntée des visiteurs, car elle est la plus facile d’accès. Elle débute après le village de Hrauneyar le long de la route 26.
La F208 Sud nécessite 2 heures de route et comporte une quinzaine de gués. La piste alterne entre montagnes, désert de cendres et lacs et permet de rejoindre deux autres sites d’intérêts : Eldgja et le lac de Langisjor.
Laki
Dans le centre Sud de l’Islande entre les glaciers Mýrdalsjökull et Vatnajökull, le Laki est un volcan constitué de 135 cratères sur une longueur de 25 kilomètres Étant la conséquence d’une grande éruption qui a eu lieu au XVIIIe siècle qui produisit deux coulées de lave de 15 km³ s’étendant sur 60 kilomètres émanant d’une fissure de 25 kilomètres, générant une baisse de la température sur terre de 4.5°degrés.
Aujourd’hui, il en reste un paysage sublime, qui s’atteint après avoir arpenté les deux pistes : F206 et F207 fermées à la circulation en hiver.
S’il est recommandé de découvrir ce site en excursion organisée, il est possible de le faire par ses propres moyens, en 4/4. La piste accessible uniquement aux 4/4 permet de rejoindre le volcan, après 3 heures de route. Au départ de Kirkjubaejarklaustur, sur 15 kilomètres, la route 206 permet de passer devant le canyon Fjaðrárgljúfur jusqu’à atteindre la cascade Fagrifoss et franchir un gué plutôt facile pour entrer sur la F206. La piste est assez accidentée et pas moins de 5 gués sont à passer pour arriver à la F207, sur près de 30 kilomètres et franchir un gué assez profond de 40 centimètres.
Arrivés au parking, les visiteurs peuvent effectuer une petite randonnée de 2 heures pour effectuer les 4 kilomètres de la boucle qui permettent de rejoindre le sommet principal du volcan et de découvrir par temps sec, une étendue sur 360 degrés offrant le spectacle des cratères édifiants.
Mælifell
Dans le centre, au nord de Mýrdalsjökull, Mælifell est un volcan en forme de pyramide dont les flancs sont recouverts de mousse verte, lui donnant un côté frais et sauvage. Il est entouré par le mont Strútur et le plateau de Hólmsárlón, non loin de Rauðibotn. Haut de 800 mètres, le volcan qui culmine au cœur des plaines de sable noir de Mælifellssandur, est atteint après avoir parcouru sur une longue distance, des routes accidentées qui traversent plusieurs paysages somptueux.
Accessible uniquement en été, du fait de la fermeture des pistes en hiver, le Mælifell peut être rejoint par 4 pistes différentes : la F210 par l’Ouest ; la F261 ; la F210 et F233 par l’Est ; la F232.
L’accès par la F232 est le plus facile et le moins long, nécessitant approximativement moins de 2 heures de route. La piste peut être empruntée avec un SUV et comprend quelques petits gués.
Canyon Fjadrargljufur
Nous rejoignons à partir de la route 1, un des canyons les plus beaux du Sud de l’Islande : le canyon de Fjaðrárgljúfur.
Pour l’atteindre, à 5 kilomètres avant Kirkjubæjarklaustur, nous bifurquons sur la route 206 et ne rejoignons pas le parking payant qui se trouve en contrebas du site et qui nécessite une randonnée de 2 kilomètres pour rejoindre le canyon, mais partons directement sur le parking du point de vue sur lequel nous nous garons.
Il nous suffit ensuite de descendre une petite côte balayée par les vents pour rejoindre un chemin qui longe le canyon et nous permet de bénéficier dès notre arrivée d’une vue à couper le souffle sur Fjaðrárgljúfur, qui s’étend sur près de 1500 mètres.
En nous approchant un peu du rebord, nous apercevons la rivière Fjaðrá se frayer un passage au cœur de falaises recouvertes d’herbes et de mousses dont le vert contraste avec le noir des roches.
Perforant le paysage crevassé, la rivière s’écoule paisiblement, et en la longeant, nous arrivons à un autre point de vue qui peut être atteint en franchissant une petite corde de sécurité.
Sur notre rocher, à la manière d’un personnage de film, nous levons nos bras et contemplons cette merveille de la nature façonnée il y a 9000 ans, suite à la fonte d’un glacier lorsque des rivières glaciaires ont forcé le lac nouvellement créé à évacuer son trop plein dans un mouvement perforant.
En prolongeant notre marche, nous arrivons à une passerelle donnant sur la cascade de Fagrifoss, haute de plusieurs dizaines de mètres, qui déverse son flux aquatique sur la rivière qu’elle alimente à grand renfort de stabilité.
Hveradalir Geothermal Area
Située en direction de Reykjavik en partant de la ville de Selfoss, Hveradalir Geothermal Area est un site thermal qui permet de voir au plus près, les nombreuses manifestations visuelles du volcanisme intense qui règne dans la région.
Le site ne doit cependant pas être confondu avec : « The Hveradalir Geothermal Area Kerlingarfjöll » qui est une randonnée de 13 kilomètres et permet de découvrir la région de Kerlingarfjöll, totalement isolée au centre de l’Islande dans les Hautes Terres. Le début de la randonnée se rejoint par la F347 entreprise après avoir circulé sur la piste 35. Le départ officiel de la randonnée de Hveradalir se fait du camping Kerlingarfjöll.
Le site de Hveradalir Geothermal Area qui se trouve aux côtés de la guest house : « Skidaskàlinn » nous accueille au travers d’un petit parking. Nous descendons tout d’abord au plus près d’une cheminée de fumée avant de rejoindre le chemin principal du site, qui longe plusieurs terres multicolores dégageant de vastes fumées épaisses, si vastes qu’il nous est obligé d’attendre un vent favorable pour observer le sol.
A plusieurs moments, les solfatares dégagent tant de fumée que nous sommes dans l’obligation de nous arrêter, n’y voyant rien à deux mètres.
Accompagnés par une forte odeur de soufre que nous apprécions, nous avançons précautionneusement sur le chemin en faisant attention de ne pas perdre une miette de ce spectacle mêlant eau acide bouillonnante et mare de boue frémissante. Un véritable bonheur pour les sens éveillés par tant de manifestations visuelles et olfactives agréables.
Aegissidoufoss waterfall
Non loin de Hella, sur la rivière Ytri-Rangá, la cascade d’Ægissíðufoss accueille les visiteurs dans un décor verdoyant. Pour la rejoindre, nous quittons ainsi la route 1 et parcourons quelques centaines de mètres sur une route de terre, avant de nous arrêter sur un parking sauvage.
Il nous faut encore marcher quelques mètres pour tomber nez-à-nez avec cette petite cascade intéressante, du fait de sa structure en escaliers. Si elle n’est pas grande, ni puissante, son emplacement non loin d’une passe à saumons, avec en arrière-plan, des montagnes élevées, lui donne un attrait évident.
Il est possible de s’en approcher au plus près, afin de voir la régularité de son débit. Face à elle, un pont permet de rejoindre le village de Hella, au travers d’un petit sentier de randonnée apprécié des locaux.
Seljalandsfoss
Non loin de la route 1 entre Vik et Selfoss, Seljalandsfoss est une des chutes d’eau les plus célèbres du pays. Pour la rejoindre, il est possible de se rendre à ses pieds, sur un parking payant avec un employé qui passe de voiture et voiture pour récupérer les sommes dues.
Néanmoins, Seljalandsfoss se trouvant dans une sorte de petit complexe qui englobe plusieurs chutes d’eau, dont : « Gljufrabuí », il est plus pertinent de se rendre aux pieds de cette dernière en continuant un peu sa route vers Selfoss et se garer sur un parking gratuit, qui permettra en premier de voir Gljufrabuí, puis de marcher un peu pour rejoindre Seljalandsfoss.
Nous rejoignons donc la chute d’eau après avoir découvert plusieurs autres cascades et parvenons aux abords de cette cascade magnifique haute de 60 mètres, qui se jette dans une petite mare qui comprend un gros rocher sur lequel, des gouttelettes ruissellent.
Provenant du volcan Eyjafjallajökull, sa fonte des glaces, alimente la rivière Seljalandsá qui se jette du haut d’un verdoyant plateau, créant la cascade Seljalandsfoss.
Nous rejoignons un petit pont qui se trouve juste en face et pouvons admirer la spécificité du site, qui permet de pénétrer dans une petite grotte qui se trouve derrière la cascade. Nous grimpons ainsi un petit monticule, mouillés par les embruns présents dans l’air et en faisons le tour.
Protégés de l’extérieur par un imposant filet d’eau, nous regardons le monde qui nous entoure et prenons grand plaisir à nous enivrer des contrastes offerts par la nature verdoyante du site dont les couleurs vertes sont intensifiées par le bleu de l’eau.
Site ayant bénéficié d’une exposition importante du fait des nombreux tournages de films et de séries, il permet à la tombée de la nuit de bénéficier de points de vue réellement photogéniques, essentiellement de derrière la chute, en direction de l’horizon.
Gljúfrabúi
Sur le site de Seljalandsfoss, aux abords d’un parking gratuit, Gljufrabuí appelé également : « Gljufrafoss » est un trésor méconnu, car oublié d’une majorité de touristes.
Pourtant, elle représente une des plus belles surprises du pays, aussi bien par sa beauté que par sa particularité d’être située au cœur d’une falaise, cachée de primes abords bien que facile d’accès.
Il convient néanmoins pour la rejoindre de pénétrer dans une petite grotte, tel un aventurier, et marcher de cailloux en cailloux en faisant bien attention de ne pas mettre son pied dans l’eau.
Nous laissons ainsi passer un groupe de touristes italiens et pénétrons l’intérieur de la cavité en surveillant nos pieds, les cailloux étant rendus glissants du fait des nombreux embruns présents.
Alors que le bruit tonitruant de la chute haute de plusieurs dizaines de mètres devient de plus en plus prononcé lors de notre avancée, nous levons nos yeux vers le ciel et découvrons l’irréelle.
Par l’intermédiaire d’un mince filet d’eau qui devient une pluie prenante et nous recouvre entièrement, la chute d’eau se laisse découvrir. La mousse présente intensifie sa portée et au cœur de cette grotte se terminant par un gros rocher au-devant d’une petite mare qui en recueille l’eau, nous nous abandonnons, surpris de découvrir un tel endroit.
Trempés, mais revigorés par une beauté si absolue, nous attendons que les touristes terminent leurs prises de photos pour grimper à notre tour sur le gros rocher qui nous devance et les yeux levés vers le ciel, nous restons statiques un instant. Assez rapidement pour ne pas être noyés par cette douche naturelle violente, mais suffisamment pour graver ce moment dans nos mémoires.
Lava centre
A Hvolsvöllur, sur la route 1, le Lava centre est un musée interactif dédié aussi bien à l’histoire du volcanisme, qu’aux volcans.
Après avoir garé notre véhicule sur le grand parking attenant à ce magnifique bâtiment de bois, nous entrons à l’intérieur et découvrons aux côtés d’une boutique, le guichet d’accueil ainsi que plusieurs panneaux d’informations sur les murs qui indiquent en temps réel, l’état des principales zones volcaniques du pays.
Il faut dire que le musée est situé à la porte d’entrée de la zone volcanique la plus active d’Islande, une zone qu’il est possible de voir au travers d’une plateforme qui se trouve à l’extérieur et qui donne une vue dégagée sur 4 volcans importants du pays, que nous nous évertuons à découvrir dont les trois principaux : Hekla, Katla et Eyjafjallajökull.
Nous entrons dans un long couloir où la couleur rouge domine pour apercevoir sur les murs, les énumérations de toutes les éruptions volcaniques ayant eu lieu dans le pays, ces inscriptions s’allumant à notre passage grâce à une sorte de détection de mouvement.
Nous parvenons jusqu’à une salle où trône la représentation d’un volcan en éruption, nous permettant de nous trouver au plus près de l’action, ce qui est le cas dans la salle suivante, avec une sorte de cône de lave qui s’étend du sol au plafond.
Dans la salle suivante, l’exposition sur la tectonique des plaques est remarquable. En plus de nous aider à comprendre le phénomène unique de convergence des plaques, nous en prenons plein les yeux, grâce à un jeu de lumière particulièrement intéressant. L’exposition sur les volcans d’Islande nous emmène ainsi à la découverte de ces géants de feu, de leur histoire et de leurs éruptions mémorables.
Un couloir nous permet de ressentir les tremblements de terre grâce à la reproduction d’une zone sismique et une dernière salle nous permet de nous amuser en touchant sans toucher un mur qui détecte la présence de nos doigts.
Le Lava centre se trouve Austurvegur 14, 860 Hvolsvöllur. Il est joignable au 00 354 415 5200. Plus d’informations se trouvent sur son site Internet : https://lavacentre.is/
Conclusion
Partie de l’Islande la plus touristique, le Sud regroupe la majeure partie des incontournables à découvrir. C’est pour cette raison que les infrastructures permettant d’accueillir des visiteurs sont nombreuses.
En outre, les trésors naturels que le Sud de l’Islande propose est une véritable invitation au voyage. A ne surtout pas louper !
c’est vachement bien