Contrairement à ce que d’aucuns pourraient penser, le sel n’est pas présent en France uniquement en bordure océanique. La disposition géographique aidant et les mouvements continus des continents justifient la présence de l’or blanc à l’intérieur même des terres. Le Pays du Saulnois, un des secteurs géographiques de la Moselle, aux alentours du chef-lieu Château-Salins en est la preuve vivante.
Département du Nord-Est de la France, ayant pour voisins le Luxembourg, l’Allemagne et la Belgique, la Moselle fut pendant longtemps une terre minière et sidérurgique. Néanmoins, dans un de ses secteurs, elle fut également une terre de sel, lorsque l’océan recouvrait une grande partie de son territoire. Le Saulnois est un territoire vaste qui s’étend de Saint-Epvre , au Nord, à Lagarde, au Sud et de Honskirch, à l’Est, à Ajoncourt, à l’Ouest. Le pays du Saulnois possède un patrimoine culturel et naturel riche. Mais il porte aussi bien son nom qui en est l’archétype le plus parfait puisque le territoire a construit son histoire autour de cet or blanc et a su merveilleusement bien s’adapter au monde moderne, grâce entre autres à des habitants hors du commun et à des sites touristiques majeurs du département. Nous avons découvert ce pays départemental au travers de ses artisans et de son histoire. Pour effectuer ce voyage, nous avons été beaucoup aidés par Annette Jost, présidente du tourisme de la communauté de commune du Saulnois et Christine Richard, directrice de son office de tourisme et Cécile Chaput sa collègue, dont le siège social se trouve au 14 Ter Place de la Saline, 57170 Château-Salins ; l’office est joignable au 03 87 01 89 00 ; deux annexes de l’office se trouvent quant à elles à Dieuze, Place des Salines Royales joignable au 03 54 77 00 15 ou à Vic-sur-Seille, dans l’hôtel de la monnaie, joignable au 03 87 01 16 26 Le site Internet touristique du territoire est le https://www.tourisme-saulnois.com/ Pour découvrir notre séjour en photos dans le pays du Saulnois, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/france-moselle-pays-du-saulnois-pays-du-sel/ Il est important de préciser que l’office de tourisme possède l’agrément pour organiser des séjours sur place ; il est alors nécessaire de les contacter pour les modalités d’exécution. En outre, à divers moments de l’année, l’office organise des manifestations insolites sur le territoire.
Le centre-ville de Vic-sur-Seille
Ancienne cité épiscopale considérée comme une « petite cité de caractère », capitale du temporel des évêques de Metz, la ville est la terre natale du peintre Georges de La Tour. Le sel et la vigne sont à l’origine de sa prospérité et ses pavés de son côté bienveillant et identitaire.
Les maisons à colombages rivalisent avec les maisons nobles, fleuries sur leurs façades qui ont su préserver leur âme d’antan. Aux abords d’une porte conservée en l’état mais réhabilitée, un petit parc qui donne sur un château aujourd’hui, loué en tant que maison d’hôtes ; une petite balançoire attend les enfants et les adultes qui souhaiteraient retrouver les sensations des réminiscences traditionnelles.
Après avoir découvert une petite église nichée au cœur d’une zone quasi piétonne, un arbre émerge : en hivers, il sert de sapin de Noël, le plus grand de France. Sur sa place centrale, de nombreux petits commerces de proximité ainsi que deux bars qui accueillent les locaux.
La ville comporte l’hôtel de la monnaie dans lequel se trouve son office de tourisme. Ce magnifique édifice de style gothique flamboyant rhénan porte un remarquable décor architectural ; outre ses fenêtres à meneaux et ses balcons sur console, une belle vierge à l’enfant est nichée dans un de ses angles et représente le premier contact du visiteur avec ce bâtiment classé.
Nous prenons une vingtaine de minutes pour aller à la rencontre d’Aline, une guide de la ville qui travaille à l’office du tourisme. Passionnément et avec érudition, elle nous raconte l’importance du sel dans le territoire, ainsi que sa formation d’un point de vue géologique.
Le musée Georges de la Tour de Vic-sur-Seille
Né à Vic-sur-Seille, Georges de La Tour est l’un plus grand peintre français du XVII éme siècle. Enfant du pays, il était ainsi naturel que le musée départemental situé dans la ville en porte son nom. Le musée dont l’entrée est de 5 euros par adulte se trouve Place Jeanne d’Arc ; il est joignable au 03 87 78 05 30. Il offre 960 m² de surfaces d’exposition, répartis sur 3 étages d’environ 130 m² chacun avec pour spécificités la peinture du XVII éme siècle au 1er étage, le paysage et la peinture du XVIII éme siècle au 2éme étage et sous la verrière, le romantisme et la période du XIX éme au début du XX éme siècle.
En entrant dans le musée, nous sommes surpris de découvrir des œuvres contemporaines ; outre un nu artistique, des photos d’enfants du village ainsi que de personnes âgées, dont les corps vieillis sont paradoxalement dérangeants et attractifs, la beauté des corps tels qu’ils sont, témoigne d’un naturel assumé. Ces photos représentent les collections vicoises.
Le point d’orgue de ces collections est le « Saint-Jean-Baptiste dans le désert » reconnu comme une oeuvre majeure, qui montre saint Jean-Baptiste, maigre adolescent appuyé sur une croix de bois. Le cadrage à mi-corps dans un format en largeur autorise la comparaison avec le tableau de même thème de Caravage.
Le domaine vinicole Dietrich Girardot
Nous nous rendons ensuite à pied au Domaine vinicole Dietrich Girardot, appartenant à Véronique Dietrich, une des copropriétaires. Le domaine qui effectue également de la vente directe de vin de grande qualité gustative se trouve 32 Rue Meynier, 57630 Vic-sur-Seille ; le domaine est joignable au 03 87 01 84 48 ou sur le site Internet : http://www.domaine-dietrich-girardot.com/
La propriétaire nous accueille dans sa maison qui fait également office de bureau. Elle nous conduit ensuite juste en face où nous découvrons sa zone de stockage ; sans perdre de temps, elle ouvre un robinet duquel s’écoule délicatement un de ses grands crus, un des breuvages de l’année précédente ; fluide, le liquide emplit un verre en laissant derrière lui le bruit simple mais efficace d’un nectar divin. Un blanc, pour changer.
Dans son office, elle procède à une dégustation de sa cuvée spéciale ; l’heure tardive ne nous empêche pas de goûter ce savoir-faire, surprenant et si délicat. Une qualité vinicole exceptionnelle dont cette femme modeste peut être fière.
La rencontre avec Thierry Conrard, maraîcher, distillateur et brasseur
Nous entrons pour la première fois de la journée dans la ville de Marsal et nous nous dirigeons vers l’Arsenal qui se trouve dans un bâtiment exceptionnel. Nous avons rendez-vous avec Thierry Conrard qui dirige avec son fils une structure unique composée d’une brasserie, d’une distillerie et d’un potager dans le strict respect de la nature et du développement durable. L’Arsenal se trouve 7 rue de plaisance et est joignable au 06 07 08 33 51 ou sur le site Internet : www.saulnois-Moselle.com
L’homme nous présente tout d’abord le site dans lequel il brasse une bière artisanale, considérée comme une des meilleures du département ; au travers d’ustensiles au charme authentique, il brasse à l’ancienne à quelques périodes de l’année.
Il met la même verve à cultiver ses propres légumes, au travers d’une vision écologique sans pesticide, un fait assez rare pour être souligné.
Mais l’homme est également un distillateur de qualité, qui fabrique une eau de vie à se rouler par terre. Dans un alambic, tout aussi traditionnel que le bâtiment qui le porte, il commence sa distillation vers la fin de l’année, après avoir laissé murir des fruits qui ne proviennent que d’un circuit court : soit récoltés par lui, soit par des agriculteurs du secteur.
Les salines royales de Dieuze
Durant des siècles, l’exploitation et le commerce du sel ont été une richesse pour la Lorraine et notamment pour la région du Saulnois qui lui doit son nom. A l’origine, Dieuze est d’abord un village modeste, mais qui va prendre de l’ampleur lors de la découverte de sources salées dans ses environs immédiats. Il est possible de visiter le site des salines, grâce à l’Association des salines qui en propose des découvertes guidées d’une durée de 1 h 30. Pour plus de renseignements, il convient de s’adresser à la mairie de Dieuze, située place de l’hôtel de ville et joignable au 03 87 86 94 22, sur le contact@dieuze.fr ou sur le https://www.dieuze.fr
Ainsi, nous nous rendons sur le site des salines royales qui forme aujourd’hui un ensemble datant du XVIII ème siècle lié à l’exploitation du sel ; il est possible de visiter le bâtiment du puits salé (le manège), la Délivrance (anciens magasins à sel), le bâtiment administratif et son parc. Après avoir franchi la porte principale monumentale datant de Louis XV, nous retrouvons un des membres de l’association de préservation du site qui nous ouvre les portes de la Délivrance, employée comme un cinéma et une salle municipale.
Nous nous rendons ensuite au puit salé dans lequel, nous découvrons une grande roue que l’homme donne de sa personne pour faire tourner, ce qui enclenche un mécanisme orientant des godets d’eau qui récupèrent dans une mare le précieux liquide. Malheureusement, le niveau de l’eau étant trop bas, les godets tournent dans le vide, ce qui n’enlève ne rien au charme de cette place forte.
Nous découvrons également au cœur des salines royales, l’office de tourisme dans lequel, nous pouvons acheter des produits locaux.
Le restaurant La Toque blanche de Bénestroff
Sous les coups de midi, nous rejoignons le restaurant bistronomique : La Toque blanche, une des meilleures adresses du territoire. Le restaurant se trouve 49 Grand Rue, 57670 Bénestroff ; il est joignable au 03 87 01 51 85 ou sur le site Internet : https://www.latoque-blanche.fr/
Tenu par le fils des propriétaires initiaux en compagnie de sa compagne, le restaurant que nous découvrons nous plonge immédiatement dans une ambiance cosy ; l’espace est aéré et une agréable terrasse accueille les visiteurs sans apparat, mais avec suffisamment de prestance pour instituer les codes d’une restauration fine.
Le chef qui nous autorise exceptionnellement à découvrir son lieu de travail dirige une brigade jeune et dynamique, ce qui se ressent dans ses plats.
Nous choisissons en entrée un fromage de chèvre revisité, en plat un médaillon de veau et sa cuisson basse température, accompagné d’une poignée gourmande de girolles et en dessert, une tarte agrémentée d’une boule de glace. La maîtrise du chef est indéniable, le fromage de chèvre de provenance locale est fondant à souhait, tout comme le veau, agrémenté d’une sauce brune des plus réussies. La maîtrise du dessert vient parfaire un repas bistronomique que nous pouvons considérer comme hautement qualitatif.
La corbeille lorraine
Nous avons rendez-vous avec Régis Kriegel, artisan confiturier de la Corbeille Lorraine, qui propose également à ses clients la vente directe ; la boutique ainsi que l’atelier se trouve au 15 B Rue Principale, 57670 Montdidier et divers renseignements peuvent être trouvés sur le site Internet : http://www.corbeille-lorraine.fr/
En entrant dans l’entreprise, spécialisée dans le traitement des matières premières culinaires régionales, nous sommes happés par une odeur délicieuse de mirabelles cueillies la veille en train de mijoter. Après être passées par plusieurs stades de cuisson, censés en rehausser le goût, les mirabelles à présent transformées en sucre sont placées dans des petits pots et chauffées grâce au processus de bain-marie pour les stériliser. Le gérant faisant de la sécurité te de la qualité, les pierres angulaires de leur commercialisation.
Régis, ancien enseignant tient absolument à nous présenter le verger familial ; nous découvrons des arbres chargés de mirabelles, ces fruits jaunes typiques de la région. les arbres en sont remplis et avec fierté, Régis nous apprend qu’il n’utilise pas de pesticide. Uniquement des produits naturels développés de manière naturelle par un homme naturel.
La brasserie artisanale La Grenouille assoiffée
Nous avons rendez-vous avec Jean Marc Liechte, maître brasseur de la brasserie artisanale : La Grenouille assoifée, qui se trouve au 26 Grand Rue, 57670 Vahl-lès-Bénestroff ; l’entreprise qui propose également la vente directe peut être contactée au 03 87 01 40 60 ou sur le site Internet : http://la-grenouille-assoiffee.fr/
Nous sommes reçus par le père Noël en personne…ou du moins, un homme qui lui ressemble. Jean-Marc, le responsable gère l’entreprise en compagnie de sa femme : Caroline qui a dû s’absenter pour effectuer une livraison. il faut dire que depuis que le couple s’est installé sur le secteur, les commandes ne manquent pas, tant leur produit est qualitatif. Outre les nombreux processus de développement secret qu’il a inventé, les matières utilisées sont choisies avec soin et le travail du brassage est un travail de longue haleine nécessitant une surveillance de chaque instant.
Lorsque nous rencontrons Jean-Marc, il est en plein brassage ; mais il prend le temps de nous recevoir et de nous expliquer le processus de fabrication d’une bière. Le brassage, représente l’étape succédant au maltage. Le brassage consiste à transformer les sucres complexes (amidon) contenus dans le grain en sucres simples fermentés cibles, grâce à l’action des enzymes du malt, activées par chauffage. Le malt grossièrement concassé est ainsi hydraté avec de l’eau, ce qui forme la « maische ». Ce mélange est chauffé, selon la technique de la décoction au cours de laquelle une partie du brassin porté à ébullition est retiré avant de l’incorporer à la maische. Une fois le couvercle de la cuve fermé hermétiquement, il ne peut plus l’ouvrir jusqu’à son extraction afin d’éviter la contamination du produit. Devant nous, il effectue cependant un autre de ses travaux : la vérification de la densité de la bière afin de s’assurer que son vieillissement dans les cuves se déroule correctement.
La nécropole de Riche
Les 19 et 20 août 1914, la bataille de Morhange, une ville proche fit 8000 morts des deux côtés des belliqueux. La Nécropole nationale de Riche, la plus importante Nécropole nationale française pour la bataille de Morhange, rassemble les corps de 2208 soldats dont 577 inconnus. La Nécropole nationale de Riche, est située au bord de la D79b, à mi-chemin entre Morhange au nord et Riche au sud. Elle comporte un monument au mort et une chapelle qui se visite sur rendez-vous auprès de monsieur Foret au 06 73 98 40 55 ou sur le mairiederiche@orange.fr
Afin d’en savoir plus sur ce haut lieu de mémoire, nous avons pris rendez-vous avec le maire qui aime prendre de son temps pour abreuver les visiteurs d’anecdotes et d’apprentissages divers, estimant que le temps passant, le devoir de mémoire devrait être beaucoup plus présent. Nous découvrons des milliers de tombes, donnant au site un côté lancinant et intègre, que le maire parvient à intensifier émotionnellement au travers de ses explications : « Ici, vous avez la tombe d’un habitant proche, là, le fils du général qui mourut au combat et dont le père salua le sacrifice fait pour la France »
Il nous ouvre ensuite la porte de la chapelle, surmontée d’un hibou. En ouvrant la porte, nous sommes immédiatement subjugués par la découverte de vitraux qui dévoilent toutes leurs couleurs après la fermeture de la porte d’entrée. « Ce ne sont pas les vitraux originaux, les vrais ayant été vendus par l’ancien propriétaire à la ville de New York ; mais si les vrais sont exposés dans un des musées de la ville, ces derniers ont une histoire encore plus rocambolesque puisqu’ils ont été fabriqués suite à un élan humain des habitants qui se sont battus pour doter cette chapelle d’ornements qu’elle méritait » La messe est dite, la fierté de ce patrimoine unique résonne dans le cœur des habitants, ce qui renforce leur côté solennel.
Surtout, qu’en découvrant les détails de ces œuvres, nous prenons conscience de la violence des combats, de la tristesse des pertes humaines et du patriotisme fort de ces combattants qui nous permet aujourd’hui d’être Français. Une forte émotion nous submerge.
La mare salée à Marsal
Quelques kilomètres nous séparent ensuite de la ville de Marsal, dont le nom résonne comme le matin-même comme une poésie. La ville, qui comprend le musée du sel actuellement en réhabilitation est une cité fortifiée par Vauban ; à la différence de Vic sur Seille, son architecture est militaire, les angles austères mais fortement intéressants. Nous nous rendons immédiatement après avoir franchi une belle porte, à la mare salée. Le site, classé en tant que site majestueux de France se découvre après une promenade sur un ponton de bois, laissant apercevoir au passage, le reste des fortifications de la ville.
Sur une distance de 3 km ce parcours sillonne le village de Marsal et invite le visiteur à observer et comprendre la formation des mares salées. Presque uniques en France, ces sortes d’étangs contenant du sel abritent une flore dite «halophile» caractéristique des bords de mer.
Après un énième pas, la mare salée se dévoile dans un décor naturel vierge de toute construction ; nous pouvons nous poser sur un banc et admirer le blanc cassant du sel avec la verdure alentour.
La pause dans les vignes de Vic-sur-Seilles Nous terminons la journée en rejoignant les vignes qui circonscrivent la ville de Vic-sus-Seille ; avec le véhicule, nous parvenons jusqu’aux hauteurs des vignes et pouvons enfin nous détendre ; en arpentant les différents pieds présents, nous découvrons un raisin mur à souhait, que nous nous empressons de manger.
La vue que nous avons sur la vallée environnante est exceptionnelle ; le ciel est dégagé, ce qui nous donne une vision étendue sur l’horizon ; nous ne nous privons pas de ce spectacle, surtout lorsqu’une bouteille de vin est ouverte pour marquer le coup ; nous trinquons au Pays du Saulnois, un pays qui le mérite amplement.
Le bilan
Rarement dans ma vie, j’ai été aussi surpris de me trouver dans un territoire. Surtout lorsqu’il se trouve dans le département dans lequel je suis né et que je ne connaissais pas. Durant la première partie de ce séjour, j’ai pu découvrir des humains formidables, d’une gentillesse extrême, perpétuant un savoir-faire ancestral dans leur métier respectif mais avec la modestie pour philosophie de vie. La gastronomie est exceptionnelle, les produits vendus sont de qualité. Les paysages sont simplement à tomber et il est possible grâce à l’office de tourisme de vivre des expériences uniques. Il est possible de découvrir le secteur sur une durée de quatre jours, pouvant être couplés avec la découverte d’un territoire proche. Véritable coup de coeur Hors-frontieres, n’hésitez pas à vous y rendre afin de visiter par vous-mêmes un territoire dans lequel il fait bon vivre.
Merci pour votre article et revenez dans le Saulnois, il y a encore beaucoup d’autres lieux et d’autres ambiances à découvrir !