Terre de glace et de feu, l’Islande, est un pays nordique façonné par la violence des éléments, un pays qui attire chaque année, toujours plus de touristes, désireux de visiter un pays possédant des atouts naturels uniques. Et pour pouvoir le découvrir en profondeur, nous y avons passé de nombreux jours afin d’en visiter ses sites les plus emblématiques ainsi que ses terres reculées, hors des sentiers battus. Nous vous présentons au sein de cet article tous les incontournables du pays, plus précisément dans cette partie, des incontournables de la côte Nord, une véritable bible du voyage au sein d’une contrée considérée par beaucoup comme la plus belle du monde.

Nous avions visité l’Islande il y a plus de 15 ans et nous en sommes tombés éperdument amoureux, au point de le placer durant nos discussions au sommet des plus beaux pays que nous avons pu visiter. Mais, quotidiennement dès lors, au fur au mesure que nous découvrions d’autres terres toutes plus belles les unes que les autres, nous nous interrogions sur la réelle beauté de l’Islande, ayant été peut-être un peu trop enjoués par ce premier véritable voyage qui avait envoutés nos yeux novices.

Ainsi, pour ce voyage, nous avons décidé de découvrir le pays de manière précise sur près de 2 semaines, en novembre, accompagnés par une météo maussade dans le Sud et polaire dans le Nord.

Nous avons décidé de louer une voiture : un SUV Mitsubishi, par le biais du loueur BSP auto, qui nous a permis de bénéficier de prix compétitifs au travers d’une location simplifiée et optimisée. Nous avons ainsi parcouru la côte Ouest, avant de rejoindre le Nord, puis de continuer par la côte Est et de circuler dans sa partie Sud, la plus touristique.

Nous avons pu visiter les sites principaux, ainsi que les régions les plus reculées du pays, pour essayer de vivre pleinement ce voyage en profitant au maximum des merveilles offertes, tout en ayant peur d’être déçus de ce que nous allions trouver sur place, avec en latence ce questionnement indirect : Et si depuis tant d’années, nous nous étions fourvoyés ? Et si ce pays était…disons n’était…que commun ? Un peu comme si un fan était désappointé de découvrir que son chanteur préféré était bien différent de ce qu’il s’était imaginé ? Un peu comme si le fantasme vécu n’aurait jamais dû l’être.

Fort heureusement, avec le recul de ce voyage et près de 2 millions de kilomètres parcourus sur tous les continents, l’Islande reste pour nous le plus beau pays du monde, un pays qui semble condenser notre terre en une particule à l’échelle internationale des grandeurs, mais qui pourtant possède tout : des glaciers aux volcans, des plages de sable noir aux eaux thermales, des plaines fertiles aux vallées arides, des montagnes aux forêts denses.

Ainsi, à chaque kilomètre, les paysages semblent changer et varier, surprenant perpétuellement le visiteur, entraîné dans une spirale incessante de l’étonnement et du regret de ne pas pouvoir s’arrêter par manque de temps lors de chaque envie pour s’en enivrer ou capter la beauté des lieux au travers de l’objectif de son appareil à photo.

Malheureusement, avec le recul, l’Islande possède également certains points négatifs, néanmoins non rédhibitoires. Si le peuple est agréable et sympathique, il peut paraître froid de primes abords et surtout enclins à considérer l’étranger uniquement de manière mercantile. Ce qui est le cas des fonctionnaires des offices de tourisme, tant conscients des beautés de leurs pays qu’ils en oublient leur professionnalisme et l’empathie de manière générale.

Ce mercantilisme se matérialise également par l’omniprésence de parkings qui ont poussé un peu partout ces dernières années, des parkings privés ou publics placés aux abords des sites touristiques et avec la présence de caméras à lecture de plaque pour être bien sûrs de récupérer les taxes dues. Et dans ces parkings, ne pas compter sur une quelconque indulgence des propriétaires : toute entrée, même involontaire est due pour la journée, les forfaits d’une heure étant inexistants, surtout lorsque ces propriétaires savent pertinemment que les touristes sont pris au piège : soit ils payent, soit ils ne peuvent pas découvrir ce qu’ils sont venus trouver.

Mis à part cette déconvenue, l’autre problème du pays reste son coût de la vie…excessif…véritablement hors norme, au niveau même de pays comme la Suisse ou la Norvège. Pour exemple, en 2023 : un kebab, 15 euros ; un Hamburger, 20 euros, un plat, 40 euros, une chambre d’hôtel 3 étoiles, 150 euros.

En essayant un peu d’analyser ces coûts que nous pouvons justifier partiellement au travers de l’insularité du pays, nous constatons également la présence de nombreux étrangers, essentiellement en provenance de Pologne et des pays de l’Est, appâtés par les salaires importants qui leur sont proposés, le pays ne parvenant pas avec sa seule population initiale à faire face à l’afflux de touristes en croissance exponentielle.

Pour supporter les rudes conditions de vie et exercer des métiers qui ne trouvent pas preneur parmi la population islandaise, les entreprises se trouvent dans l’obligation de mettre la main à la poche, en moyenne, de l’ordre de 4000 euros par mois. Indéniablement, ces salaires doivent être amortis par le prix des marchandises et des services, entraînant irrémédiablement une augmentation des prix supportés par les consommateurs.

Cependant, en s’y prenant à l’avance, en privilégiant les achats en supermarché et les maisons d’hôtes, en sélectionnant les activités et en tentant de garer son véhicule loin des parkings de certains sites touristiques, il est possible de réduire ses dépenses et d’optimiser son voyage.

Dans cet article, nous vous présentons les incontournables du Nord de l’Islande, un territoire bien moins touristique que le Sud et qui regroupe pour nous, les plus belles attractions touristiques du pays.

Si vous souhaitez découvrir de manière imagée notre récit en Islande, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant pour découvrir la partie 1 de cette aventure au travers de notre photothèque chronologique de la côte Ouest : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-ouest-recit-photographique-de-voyage/

Pour accéder à la partie 2 qui concerne notre découverte de la côte Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant: https://hors-frontieres.fr/islande-cote-nord-recit-photographique-de-voyage/

Pour rejoindre la partie 3 qui concerne notre découverte de la côte Est, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-est-recit-photographique-de-voyage/

Pour finaliser ce voyage au travers de la partie 4 qui concerne notre découverte de la Côte Sud, la plus touristique, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-sud-recit-photographique-de-voyage/

Pour découvrir nos véritables guides sur les incontournables du pays, n’hésitez pas à vous rendre sur les articles suivants :

Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Ouest de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-louest-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Est de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-lest-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Sud de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-sud-de-lislande/

Péninsule de Vatnsnes 

Dans le Nord de l’Islande, plus précisément dans le Nord-Ouest du pays, la péninsule de Vatnsnes se dévoile au travers de la route 711 que nous empruntons, une route en bon état, alternant des parties goudronnées et en gravier.

Nous entrons dans la péninsule par le village de Hvammstangi, peuplé de 600 habitants, qui nous sert de point de chute, afin de profiter des infrastructures présentes dont le centre des phoques, qui permet d’en apprendre un peu plus sur ces animaux aux comportements sociaux fort intéressants.

Immédiatement, nous faisons un arrêt sur le bord de la route pour découvrir de beaux chevaux, peu farouches qui n’hésitent pas à s’approcher de nous.

En remontant vers le Nord de la péninsule, nous tombons nez à nez sur un magnifique phare avec en arrière-plan, des fjords sublimes dont les falaises plongent dans la mer.

A Illugastadir, nous entrons sur un parking que nous suspectons payant du fait de la présence d’une caméra à lecture de plaques. Le site permet d’observer de nombreuses colonies de phoques qui y ont élu domicile. Selon les habitants, les autres spots d’observation de phoques sont le site de « Svalbard » dans l’Ouest et celui « d’Osar » dans l’Est.

Dans le Nord, « Borgarvirki », près de Víðidalur, est un imposant amas de strates de basaltes qui domine une plaine étendue ; il représente un site historique important, utilisé comme forteresse durant des siècles.

A Hindisvik, outre les paysages sublimes, nous admirons au loin plusieurs baleines dont les respirations revêtent la forme de hauts jets d’eau balancés vers le ciel. Nous faisons une halte pour les apercevoir avec notre téléobjectif et ne manquons rien de ce spectacle édifiant.

Sur la côte Est de la péninsule, nous nous garons sur un parking gratuit et effectuons une petite marche qui nous mène vers son symbole le plus célèbre : « l’arche de Hvítserkur », qui émerge de l’océan et laisse les visiteurs ébahis devant sa beauté.

Constitué de plusieurs petites arches à même l’eau, le rocher en forme de pyramide semble être un ilot émergeant de l’océan pour le plaisir des usagers et des nombreuses colonies d’oiseaux qui y nichent, dans les anfractuosités de son antre.

Víðimýrarkirkja 

Juste après avoir effectué un arrêt au monument mémorial de Nordurland Vestra, une grande région du Nord de l’Islande, nous bifurquons sur une petite route pour parvenir jusqu’à un petit parking, aux abords d’une rivière, sur lequel nous nous garons.

Face à nous, l’église Víðimýrarkirkja qui se trouve à Skagafjörður et qui représente selon les islandais, le plus bel exemple de l’architecture ancienne du pays.

Construite en 1834 par le député et constructeur : « Jón Samsonarson » pour être dédiée à la Vierge Marie et à l’apôtre Pierre à l’époque du catholicisme, menacée par des hommes politiques souhaitant la bétonner, elle fut préservée par : « Matthías Þórðarson », directeur du Musée national d’Islande, qui s’est battu pour son existence et l’a intégrée au Musée national d’Islande en 1936.

Entourée par les montagnes, l’église se trouve dans une sorte de petit jardin, qui est en fait un cimetière, dont les tombes sont reconnaissables au travers des croix qui les surplombent.

Nous franchissons une petite porte extérieure et découvrons une magnifique façade noire centrale, sublimée par le vert de la tourbe qui en recouvre le toit, afin de diffuser de manière cohérente la température, ce mode de climatisation naturelle permettant de ne pas avoir trop chaud l’été et pas trop froid l’hiver.

Petit bloc unitaire surplombé par une croix, l’église fermée à notre arrivée nous donne la possibilité grâce à ses fenêtres, de découvrir son intérieur qui comporte nombre d’objets liturgiques, dont un triptyque datant de 1616 représentant la Cène, la Crucifixion et la Résurrection. La chaire date quant à elle du XVIIe siècle.

Artic Henge 

Dans la ville de Raufarhöfn, le long de la péninsule de Melrakkaslétta, « Heimskautsgerðið », plus connu sous le nom d’Artic Henge est une sculpture ou du moins un ensemble de sculptures symbolisant sur une terre aride, la vue infinie vers l’horizon.

Proposée par le propriétaire de l’hôtel Norðurljós : «  Erlingur Thoroddsen » afin de dynamiser le Nord de l’Islande, en 2004, l’œuvre qui n’est pas encore terminée comprend déjà quelques piliers qui forment chacun un triangle, évoquant des mains qui se touchent.

Une fois terminée, la structure représentera un cercle d’un diamètre de 52 mètres environ avec, sur la colonne centrale, un cristal en forme de prisme taillé qui divisera la lumière du soleil en couleurs primaires.  Les 4 colonnes de basalte hautes de 6 mètres déjà présentes sur le site servirons de base à cette structure en cercle avec en son centre une colonne de 10 mètres de haut soutenue par quatre piliers.

Akureyri 

Capitale de la région : « Norðurland Eystra », dans le Nord de l’Islande, Akureyri possède une population de 19 642 habitants, ce qui en fait la quatrième ville du pays et la deuxième agglomération.

Située sur la côte Ouest du fjord Eyjafjörður, la ville est entourée de montagnes et elle est traversée par le fleuve Glerá qui forme le banc de sable Oddeyri en se jetant dans la mer.

La première surprise qui nous attend en entrant dans la ville d’Akureyri est de découvrir, alors que nous nous trouvons à un feu tricolore, un cœur remplaçant le rond rouge marquant l’arrêt pourtant si universel, ce qui agrémente un peu notre attente.

Nous prenons ensuite la direction du centre de cette grande ville…du moins à l’échelle de l’Islande et effectuons tout d’abord une visite de ses hauteurs résidentielles qui comprennent : « Akureyrarkirkja », une magnifique église à la façade grise, qui surplombe les lieux.

Construite par l’architecte islandais Guðjón Samúelsson, l’église considérée également comme une cathédrale est parée d’une structure en béton rappelant la nature des environs. Les vitraux de l’édifice représentent des scènes de l’histoire ecclésiastique de l’île.

Un peu plus en hauteur, une autre église : « la Glerárkirkja », conçue par l’architecte Svanur Eiríksson et inaugurée en 1985, se distingue par son architecture moderne. Une petite église en bois : « la Lögmannshlíðarkirkja », est située sur les hauteurs de la municipalité.

Nous rejoignons ensuite le centre paré de ses plus beaux habits de couleur de Noël et parvenons à nous garer aux abords d’un stand de street food devant lequel, un homme mange en grimaçant.

Face à lui, plusieurs attractions urbaines pour les enfants qui se trouvent à proximité d’un mur d’immeuble comprenant le dessin d’une jeune fille.

Il ne nous faut pas longtemps pour arpenter ce petit centre, essentiellement constitué de commerces, dont une boutique de souvenirs dans laquelle nous entrons et découvrons une statue grandeur nature d’une sorte de monstre islandais.

A l’entrée de la rue principale, un cœur surplombant le nom de la ville permet aux touristes d’immortaliser leur venue. Le monument touristique se trouve juste à côté de la plus grande bibliothèque de l’île, dans laquelle nous entrons. D’abord pour nous réchauffer, ensuite pour humer l’atmosphère reposante des lieux.

Si l’architecture de la ville se veut moderne, elle possède quelques bâtiments d’exception : « la Sigurhæðir’ », maison du poète Matthias Jochumsson,  « la Daviðshús », maison de l’écrivain et bibliothécaire Davið Stefánsson et la « Laxdalshús », un des bâtiments les plus vieux d’Akureyri, construit en 1795.

La ville comprend de nombreux musées. Parmi les plus célèbres, relevons le musée des arts : « Listasafnið », l’écomusée : « Minjasafnið » dans lequel l’histoire de l’Eyjafjörður est présentée, et le musée d’art naturel : « Náttúrufræðistofnun Norðurlands » apportant nombre de connaissances sur la faune et la flore locale.

Le jardin botanique se trouve quant à lui, non loin de l’Akureyrarkirkja et présente 6000 sortes différentes de fleurs, d’arbres et d’autres plantes du monde entier dont 400 plantes typiques d’Islande.

Glaumbær Farm & Museum 

Entre Sauðárkrókur et Víðimýrarkirkja, dans le Nord de l’Islande, un petit parking nous permet d’accéder au site de Glaumbær Farm & Museum, construit sur une ancienne ferme, habitée jusqu’en 1947, date à laquelle elle est devenue propriété du Musée National d’Islande.

Les bâtiments de cette ferme datent de périodes différentes, du XVIIIe et XIXe siècle, mais ils sont tous construits dans le style de la construction en gazon, qui était commun dans les régions rurales d’Islande jusqu’à environ 1900.

Le site, un musée à ciel ouvert regroupe la reconstitution de plusieurs maisons traditionnelles islandaises, face à des montagnes magnifiques, qui donnent à l’endroit un côté bucolique.

Lorsque nous franchissons le portail principal de ce musée d’extérieur à ciel ouvert, nous remarquons une petite pancarte indiquant un numéro de téléphone à joindre pour visiter en compagnie d’un guide, l’intérieur de plusieurs dizaines de maisons, le musée étant fermé du 21 octobre au 31 mars.

En parcourant le site, nous remarquons une série de bâtiments alignés, dans un ordre austère. Ces maisons aux façades blanches sont agrémentées de jaunes suivant les ouvertures. En posant nos yeux contre les carreaux des fenêtres, nous pouvons découvrir un intérieur riche, dénotant un véritable retour dans le passé.

Un peu plus loin sur le site, à l’extérieur du musée, mais conjointement aux lieux, nous apercevons la belle église luthérienne : « Glaumbaejarkirkja » devant laquelle nous passons pour rejoindre plusieurs autres maisons, recouvertes complètement de tourbes.

Goðafoss 

Située entre Akureyri et Myvatn, dans le Nord de l’Islande, Goðafoss ou Godafoss appelée également : « cascade des Dieux » est la plus belle chute du pays.

Située dans les hauts plateaux du Sprengisandur, dans le vieux champ de lave de Barðardalur, elle est la conséquence de l’écoulement de la rivière glaciaire Skjálfandafljót qui prend sa source dans le glacier Vatnajökull avant de traverser des paysages accidentés qui augmentent son débit.

Deux berges permettent de l’admirer : la berge Est (plus proche d’Akureyri au parking de la 883) et la berge Ouest (plus proche de Mývatn au parking de la 884), sur laquelle nous nous rendons, car de l’avis unanime des visiteurs, elle offre la possibilité de bénéficier des plus belles vues.

Ainsi, en nous garant sur le parking désiré, après avoir parcouru 200 mètres sur la 884, aux abords d’un grand bâtiment qui fait également office de station-service, de restaurant et de magasin de souvenirs, il nous faut arpenter un petit chemin pour tout d’abord découvrir un paysage somptueux constitué d’un pont qui surplombe la rivière et lui donne un côté majestueux.

Ce n’est qu’en marchant encore quelques mètres, que le son grandissant de la chute ou des chutes se fait entendre à pleine intensité, ce qui génère une sorte de tremblement du sol, avec l’apparition de nombreux embruns dans l’air ambiant.

Face à nous, nous découvrons cette cascade magnifique, unique, aux faux airs de : « Niagara falls » à la frontière américano-canadienne. Avec une largeur de 30 mètres et une hauteur de 12 mètres, Goðafoss impressionne et nous laisse sans voix. S’écoulant en haut d’une falaise, elle est entourée d’orgues basaltiques et elle se jette dans le canyon en trois petites cascades.

Nous empruntons un petit chemin de terre afin de nous retrouver au plus près de la cascade et fixons de manière hypnotique, l’écoulement violente de cette eau dans un vrombissement assourdissant.

En empruntant un chemin asphalté montant, nous bénéficions d’un autre point de vue sur la rivière qui s’écoule et découvrons le lieu précis de naissance de la chute. Alors que les paysages enneigés la sublime, un lever de soleil dévoile ses couleurs rosées, faisant de cet instant, un moment intemporel que nous ne souhaitons pas interrompre.

Lac Mývatn 

Le lac Mývatn a une superficie de 36,5 km² ce qui fait de lui le quatrième plus grand lac du pays et le plus grand du Nord de l’Islande. Peu profond, il comprend de nombreux poissons et sert de biotope à nombre d’espèces d’oiseaux. Parmi eux, des canards et des cygnes. En été, il est rempli de moucherons, gênants pour les randonneurs et les locaux qui vivent dans le seul village de taille importante : « Reykjahlið » peuplé de 190 habitants.

Intégré dans une région volcanique, il comprend de nombreux points touristiques et est apprécié des visiteurs du fait de sa proximité d’Akureyri qui se situe à 1 h 20 de route. Il regroupe ainsi à lui seul, la majeure partie des attractions du Nord de l’Islande.

Lorsque nous parvenons à ses abords, nous choisissons de quitter la route 1 qui le longe par son versant Nord pour emprunter la 848 qui fait le tour du lac par son côté Sud.

Nous faisons un premier arrêt au parc de Höfði, qui nous permet de bénéficier d’un beau point de vue sur des formations géologiques intéressantes, avant de rejoindre le site de Dimmuborgir et de découvrir ses pics acérés.

Après avoir arpenté un peu ses berges, pour en découvrir les spécificités, nous faisons connaissance avec des moutons dociles qui prennent la pause devant notre objectif et rejoignons la grotte: « Grjótagjá »

A un moment, alors que nous nous trouvons face à Hverfjall, un volcan magnifique, nous décidons de rejoindre le site magnifique d’Hverir où nous pouvons découvrir un trésor géologique représentée en une terre malmenée de soufre et d’éruptions de fumerolles.

Nous nous arrêtons au point de vue Mývatn où nous admirons le lac accompagné de ses développements industriels géothermaux, dont une centrale aux abords de laquelle nous nous rendons.

Face à nous, une éruption de grande taille d’une fumée épaisse qui emplie le ciel et le recouvre partiellement, créant une atmosphère surprenante.

Un petit détour aux Mývatn  Nature Baths, l’un des Spas les plus surprenants d’Islande, nous admirons ensuite le volcan Krafla qui se trouve un peu dans le Nord et comprend deux points de chute :  Víti et Leirhnjùkur.

Le lac comprend également d’autres sites secondaires, mais néanmoins fortement recommandés : Vindbergfjall, Lofthellir et Skútustaðir, pour ne citer qu’eux.

Le canyon d’Asbyrgi 

Dans l’extrême Nord de l’Islande, ayant pour légende l’empreinte du cheval d’Odin, le canyon d’Asbyrgi est une gorge longue de 3,5 kilomètres et large d’1 kilomètre, formé par la rivière Jökulsá á Fjöllum, disparue après un séisme qui a laissé dans son sillage une forme de fer à cheval, dans un décor naturel verdoyant.

Intégré dans le parc de Jökulsàrgljùfur, lui-même englobé dans le parc national du Vatnajökull, le canyon est accessible en voiture, après avoir arpenté la route 864, dépassé la chute Detifoss et bifurqué sur la route 85 en direction de Husavik.

Un parking permet de laisser sa voiture et de rejoindre le canyon tout en bénéficiant d’un beau point de vue central sur lui, afin d’observer aussi bien sa structure que les nombreuses falaises hautes de 100 mètres qui l’entourent.

Sur place, il est possible d’effectuer près de 9 randonnées dont la plus difficile permet de rejoindre Dettifoss en 2 jours sur près de 32 kilomètres.

A moins d’une vingtaine de kilomètres d’Asbyrgi, le site de Hljòðaklettar permet de découvrir des paysages sublimes, dont des collines portant fièrement leur couleur ocre ainsi que des colonnes de basalte uniques, qui recouvrent la Kirkjan de Hljòðaklettar, une église ou du moins perçue comme telle. Non loin, Karl & Kerling sont deux piliers de roche impressionnants, qui selon la légende, représentent des Trolls d’antan pétrifiés pour l’éternité.

Précisons que le parc de Jökulsàrgljùfur englobe ainsi le canyon d’Asbyrgi, Dettifoss et Hljòðaklettar.

Parc de Höfði 

Situé sur la côte Est du lac Mývatn , le parc de Höfði ou « parc de Hofdi » est une péninsule du Nord de l’Islande comprenant de nombreuses formations géologiques intéressantes. Ainsi, pour les découvrir, nous nous garons aux abords d’une entrée où nous poussons la porte pour nous engouffrer sur un chemin qui traverse une forêt dense, entourée par le lac.

Cette petite randonnée d’une heure nous permet de découvrir des piliers de lave couverts de lichens orange émergeant de l’eau : « les Kálfastrandavogar ».

Cette randonnée est marquée par un panorama magnifique sur le lac, sur lequel les montagnes alentours se reflètent. En prenant notre véhicule et en le longeant, il est possible de bénéficier d’un somptueux point de vue, juste avant l’entrée officielle empruntée auparavant, en empruntant la route Sud qui mène au parc.

Dimmuborgir 

Sur la côte Est du lac Mývatn, dans le Nord de l’Islande, Dimmuborgir est un champ de lave formé suite à de nombreuses éruptions volcaniques dans une zone instable : « la zone de Krafla »

A 10 kilomètres au Sud du village de Reykjahlíð, le site de Dimmuborgir formé il y a plus de 2300 ans, au moment où une éruption volcanique a fortement touché la région comprend une multitude de ces représentations géologiques provoquées par le refroidissement de la lave.

La lave s’étant alors échappée d’une fissure de 12 kilomètres de long au Sud du cratère Hverfjall, elle a créé des formations en colonnes et des sculptures semblant sortir tout droit du cerveau d’un artiste.

Après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant, nous rejoignons le champ de lave, au travers d’un chemin balisé qui permet d’effectuer plusieurs randonnées :

  • Small Circle : 550 mètres, 10 minutes de marche.
  • Big Circle : 850 mètres, 20 minutes de marche.
  • Krókastígur : 800 mètres, 40 minutes de marche.
  • Mellönd Circle : 1200 mètres, 30 minutes de marche.
  • Church Circle : 2400 mètres, 60 minutes de marche.

Nous choisissons d’effectuer deux d’entre elles et pouvons tranquillement découvrir la lave solidifiée au travers de formes inhabituelles constituées de cônes, de cheminées et de trous.

Nous arrivons devant une véritable grotte dans laquelle nous entrons, avant de continuer notre chemin et de découvrir une magnifique arche, le site dégageant une ambiance mystérieuse et sauvage, les légendes nordiques le décrivant comme : « la porte d’entrée des enfers »

Cependant, nous constatons que si l’endroit est sauvage, il comprend également une végétation dense, dont la couleur contraste avec le noir de la lave refroidie.

Un promontoire permet de bénéficier d’une vue plongeante sur le site ainsi que sur le volcan Hverfjall qui domine la région.

Grjótagjá 

Aux abords du lac Mývatn, sur sa côte Est, après avoir arpenté une petite route de neige, nous tombons nez à nez sur un troupeau de moutons typique du Nord de l’Islande, dont certains à la vue de notre objectif, tentent de prendre la pose.

Il nous faut encore circuler pour rejoindre un parking aux abords de la grotte de Grjótagjá, une cavité fermée creusée autrefois par la lave à travers la roche volcanique.

Lieu de tournage de la série : « Game Of Thrones », la grotte qui possède deux entrées comprend un lac d’eau chaude bleutée duquel se dégage une épaisse fumée opaque. Il nous faut d’abord rejoindre son entrée Est, et descendre une pente assez abrupte, en faisant attention de ne pas tomber, pour le rejoindre.

Entourée de blocs de roches, son eau qui dégage une forte odeur de soufre possède une température comprise entre 43 et 48 degrés, un véritable appel à la baignade, néanmoins interdite, quand bien même, les locaux n’hésitent pas à braver cette injonction pour s’y détendre.

Nous rejoignons ensuite son entrée Ouest, et profitons de ce moment de bien-être pour humer l’odeur si particulière qui s’y dégage.

Myvatn geothermal area Hverir 

A l’Est du lac Mývatn, le site de Hverir ou : « Námafjáll-Hverir » est un incontournable du Nord de l’Islande qui se trouve à 5 kilomètres de Reykjahlíð.

Ainsi, nous nous rendons aux pieds de la montagne Námafjáll pour rejoindre le site de Hverir, également appelé : « Hverarönd » pour nous garer sur son parking payant.

Nous longeons ensuite un petit chemin de terre et arrivons face à plusieurs cheminées géothermales qui crachent dans le ciel, des quantités impressionnantes de fumées.

Alors que deux jeunes gens, un peu ivres sur les bords jettent des pierres dans un lac de boue, nous nous approchons d’une cheminée et plaçons nos mains pour les réchauffer grâce à la fumée qui émane de petits trous constitués avec des pierres placées les unes sur les autres.

Outre une forte odeur de soufre qui nous accompagne, nous nous laissons bercer par un jeu absolument incroyable de couleurs, provoquées aussi bien par les coulées de boue chaudes que les émanations acides des lieux.

Ces manifestations géologiques provoquées par la chambre magmatique qui se trouve sous nos pieds englobent toutes les manifestations d’origine volcanique : solfatares, marmites de boue, fumerolles, fumée, pour ne citer qu’elles.

En arpentant les sentiers mis à disposition, nous admirons les marmites bouillonnantes dont certaines diffusent une matière dépassant les 80 degrés. Ces marmites de boues se forment en fait par l’eau de pluie, qui, lorsqu’elle s’infiltre dans le sol, se réchauffe et se charge en gaz puis en acide sulfurique.

Alors que nos pieds s’enfoncent dans la boue présente, aux tréfonds du site, nous admirons les couleurs ocres de la montagne voisine qui contrastent avec les teintes de jaune et de marron de Hverir.

En prenant un véhicule, il est possible à l’Est du site, de rejoindre le volcan Krafla et dépassant une douche perpétuelle qui rejette une eau tiède, mise à disposition gratuitement des visiteurs.

Vök Baths

A proximité de la ville d’Egilsstaðir, mais toujours considéré comme faisant parties du Nord de l’Islande, les Vök Baths sont intégrés à un site thermal, qui puise l’eau chaude du lac Urriðavatn atteignant près de 75 degrés à certains endroits.

Établissement moderne donnant une part belle au bois, le complexe propose dans 3 bassins extérieurs, une eau limpide sans odeur soufrée, qui revêt également les caractéristiques de potabilité d’une eau de glacier.

Les bassins font face au lac, dans lequel, il est possible de s’y baigner en alternant les dichotomies thermiques. Le site est ainsi constitué de deux bassins flottants de petite taille et d’un très grand bassin qui se trouve juste à proximité des vestiaires, qui proposent aux usagers des douches chaudes et de nombreux agréments : infusion, savons, shampoings, sèche-cheveux, casiers. Les serviettes et les peignoirs en location nécessitent un petit supplément de prix.

Les Vök baths proposent 3 formules :

  • La formule standard qui inclut l’entrée aux bassins ainsi qu’une infusion locale.
  • La formule confort qui inclut l’entrée aux bassins ainsi qu’une infusion locale et une boisson au bar.
  • La formule premium qui inclut l’entrée aux bassins ainsi qu’une infusion locale, une boisson au bar et des dégustations aux restaurant sur place.

Pour les adultes, l’entrée standard est de 40 euros, l’entrée confort de 45 euros et l’entrée premium de 66 euros.

Mývatn Nature Baths 

Toujours dans le Nord de l’Islande, appelé : « Jarðböðin », le spa thermal Mývatn Nature Bath accueille les visiteurs dans un cadre paradisiaque et enchanteur, en leur proposant, au sein d’un grand bassin séparant deux parties plus ou moins grande par un pont de bois, une eau à 38 degrés.

En provenance de la route 1, non loin du lac Mývatn, après avoir passé la 860 qui mène à Grotagja et en direction de l’Est, nous empruntons une petite route sur notre droite qui permet d’atteindre le site.

Nous découvrons un établissement, tout de bois vêtu merveilleusement bien intégré dans le paysage enneigé qui nous entoure.

En entrant à l’intérieur, un bar est présent sur notre droite, avec en face de nous, le comptoir d’accueil où une jeune femme charmante nous agrémente d’un grand sourire et nous remet notre serviette, ainsi qu’un jeton pour les vestiaires.

Après avoir pris une douche chaude, nous affrontons le froid ambiant pour nous diriger sans tarder vers le bain d’une couleur bleu-turquoise qui résulte d’une construction artificielle et dont le fond est recouvert de sable et de gravier.

Immédiatement, nous ressentons une agréable chaleur parcourir nos corps et nous nous abandonnons complètement dans cette eau, qui en raison de sa composition chimique permet d’obtenir des bienfaits sur la peau, étant composée de nombreux oligo-éléments.

Enveloppés par une forte odeur de soufre qui a également un effet positif sur l’asthme et d’autres maladies respiratoires, nous rejoignons plusieurs fontaines sous lesquelles, nous nous laissons masser par l’entrechoquement de l’eau sur nos corps.

En effectuant le tour du lagon, nous croisons de nombreux Islandais, un verre à la main qui en profitent pour refaire le monde. Une épaisse fumée recouvre le site, conséquence variable de la dichotomie entre le froid ambiant et la chaleur intérieure de l’eau.

Après avoir passé un merveilleux moment, nous rejoignons les deux saunas présents dans l’établissement, avant de quitter avec regret ce site dans lequel, nous aurions passé bien plus de temps. Un véritable coup de cœur à conseiller sans détour.

L’entrée dans les Mývatn Nature Baths coûte 40 euros pour les adultes, 20 euros pour les enfants âgés de 13 à 15 ans et 25 euros pour les bénéficiaires de tarifs réduits. Les enfants de moins de 12 ans ne payent pas l’entrée.

Les Mývatn Nature Baths sont ouverts en hiver de 15 h à 21 h et en été de 12 h à 22 h.

Les Mývatn Nature Baths se trouvent à Jarðbaðshólar, 660 Mývatn ; l’établissement est joignable au +354 464 4411 ou sur le info@jardbodin.is ; plus d’informations sont disponibles sur leur site Internet : https://myvatnnaturebaths.is

Húsavík 

Petit port de pêche sur la côte Nord de l’Islande, à une centaine de kilomètres d’Akureyri, Húsavík peuplé de 2500 habitants est situé non loin du cercle polaire.

La ville bien dotée en infrastructure, possède un centre dynamique entouré de maisons colorées.

Son port, célèbre, permet d’effectuer la majeure partie des expéditions d’observation des baleines proposée dans le pays. Il faut dire qu’au travers de son emplacement, Húsavík est un lieu de passage important pour les cétacés, au cœur de la baie de Skajálfandi.

Ainsi, il est possible d’observer : la baleine de Minke d’un poids de 10 tonnes qui est la plus visible, la baleine à bosse pouvant peser jusqu’à 40 tonnes, la baleine bleue atteignant 190 tonnes, le rorqual boréal pouvant mesurer jusqu’à 20 mètres, le rorqual commun atteignant 80 tonnes et l’orque pouvant peser jusqu’à 9 tonnes pour une taille de 9 mètres.

Le port permet également de découvrir une belle petite église intégrée dans le paysage urbain. Construite en 1907, la plupart des locaux la considère comme étant la plus belle église du pays avec sa façade blanche, agrémentée d’une pointe de rouge suivant ses contours, accentuant le vert de son toit.

La ville comporte le Folk Museum, le musée de la culture ainsi que le musée de la baleine qui expose l’ossature d’un véritable cétacé.

Le Husavik Whale Centre permet de trouver toutes les informations nécessaires sur les baleines et leur observation et dans la ville, le spa Geosea propose aux visiteurs un lagon chaud constitué d’eau de mer.

Dettifoss 

Entre la ville de Mývatn et d’Egilstaddir, Dettifoss est connue pour être la cascade la plus puissante du Nord de l’Islande et accessoirement du pays avec un débit de 500 m³ par seconde.

Haute de 44 mètres et large de 100 mètres, elle se trouve un peu isolée de la route principale, dans le canyon de la Jökulsá á Fjöllum entre les chutes Selfoss et Hafragilsfoss.

Provenant de la rivière glaciaire Jökulsá á Fjöllum qui descend du glacier Vatnajökull, le plus grand d’Europe, la cascade est l’une des nombreuses chutes de la rivière qui se jette dans la mer du Groenland. La cascade Dettifoss se trouve ainsi voisine de  Selfoss, puis un peu plus en aval, des cascades Fossvogur et Hafragilsfoss.

Deux chemins permettent de la rejoindre en partant de la route 1 : une bifurcation de 32 kilomètres par la route 862 d’une durée de 30 minutes et une bifurcation de 20 kilomètres par la route 864 d’une durée de 20 kilomètres.

Si la route 862 est goudronnée, à la différence de la route 864, elle peut être fermée en hiver. Elle permet en outre de rejoindre le parc national de Jokulsargljufur et la belle randonnée de Raudholar et voit son accès être plus proche de Mývatn. Par contre, la route 864 qui se trouve sur la rive Est est moins fréquentée et plus difficile d’accès. Elle offre une vue sur la chute moins impressionnante.

Après avoir arpenté la route 862, nous parvenons jusqu’au parking de la rive Ouest, qui offre la plus belle vue sur la chute. Nous nous garons et commençons une randonnée de près de 2,5 kilomètres sur un champ de roches volcaniques noires que nous apercevons par endroit étant majoritairement recouvert par une épaisse couche de neige.

Deux randonnées sont possibles sur le site : la randonnée principale qui permet de rejoindre lea chute Dettifoss et avec en milieu de chemin, une bifurcation vers Selfoss. La randonnée mesure 3,5 kilomètres et dure à peu près 45 minutes. Elle ne comporte pas de dénivelé et de difficulté particulière.

La randonnée la plus étendue comporte une marche de 10 kilomètres en 3 heures et permet de voir les quatre cascades du secteur. Après avoir vu Dettifoss et Selfoss, un chemin longe le fleuve glaciaire Jökulsá á Fjöllum jusqu’à arriver à deux nouvelles cascades sur le côté Est : Fössvogur et Hafragilsfoss.

Nous choisissons d’effectuer la petite randonnée pour rejoindre Dettifoss et continuons d’arpenter un chemin parfois mal indiqué qui traverse Sanddalur, une vallée de sable noir entourée de falaises d’orgues de basaltes.

Après une petite montée, nous parvenons jusqu’à des passerelles qui nous amènent directement jusqu’au point de vue de la chute, qui se dresse face à nous et pénètre le sol avec violence.

Quand bien même, nous nous trouvons éloignés de la base de cette cascade majestueuse dont le fracas de l’eau nous provoque des acouphènes, nous sommes fréquemment mouillés par les nombreux embruns présents dans l’air.

Un petit chemin permet de rejoindre ses rives et sur le site, à plusieurs reprises, des passerelles donnent la possibilité de rejoindre le côté opposé.

Face à l’immensité de cette nature sauvage, dont les lieux ont servi de tournage au film : « Prometheus » de Ridley Scott, nous nous posons et les yeux fixés sur l’eau qui s’écoule, nous nous abandonnons et nous nous enivrons de la beauté des lieux.

Selfoss 

Dans le Nord de l’islande, à 1 kilomètre de Dettifoss, Selfoss est pour nous une agréable surprise, du fait de sa facilité d’accès.

Ainsi, après avoir visité Dettifoss, nous retournons à notre véhicule pour bifurquer toujours à pied en milieu des 2 kilomètres de retour, vers la gauche et effectuer une petite marche de 800 mètres pour parvenir jusqu’au canyon Jökulsárgljúfur où nous longeons le Jökulsá á Fjöllum, une rivière glaciaire qui est alimentée par le Vatnajökull, plus grande calotte glaciaire d’Islande qui en représente 8% de sa masse continentale.

Arrivés sur le site, nous découvrons les magnifiques orgues basaltiques du canyon et faisons la connaissance avec deux touristes, dont une jeune fille assise sur un rocher, le regard perdu vers l’horizon.

Nous franchissons une cordelette mise en place par les autorités et nous nous approchons au plus près de cette chute magnifique qui s’étend sur 100 mètres de largeur et plonge d’une hauteur de 10 mètres.

Face à cette magnifique représentation de la nature, dont nous admirons la rivière disparaître au cœur d’un trou qui semble sans fin, nous nous posons. Recouverts d’embruns, provoqués par la violence de l’écoulement de l’eau, ralentie à quelques endroits par de gros blocs de glace, nous regardons ces remous aquatiques dans un mouvement qui semble perpétuel.

A l’instar de Dettifoss, pour rejoindre Selfoss, il convient de prendre après la route 1, soit la route 862, soit la route 864. Etant donné que nous visitons Selfoss en provenant de Dettifoss, nous avons emprunté en ce qui nous concerne, la route 862, pour parvenir jusqu’au parking gratuit et commencer notre petite randonnée.

Aurores boréales 

 Coloriant le ciel de couleurs flamboyantes, les aurores boréales peuvent être observées dans les zones proches des pôles magnétiques, entre 65 et 75 degrés de latitude.

Appelées également aurores polaires, elles résultent d’un phénomène météorologique d’attraction des particules solaires par les pôles qui se heurtent à la couche supérieure de l’atmosphère : « l’ionosphère » composée d’atomes d’oxygène et d’azote.

La période d’observation des aurores boréales s’étend du 21 septembre au 21 mars dans l’hémisphère Nord quand les nuits sont les plus longues et les plus sombres, particulièrement aux équinoxes, et idéalement entre 20 heures et 1 heure du matin.

Si les aurores peuvent être observées dans tout le pays, le Nord de l’Islande est propice à cette observation et c’est d’ailleurs dans cette partie du monde que nous avons pu les observer, quasiment tous les jours.

Pour pouvoir voir une aurore boréale, il convient de respecter généralement plusieurs conditions : être éloigné de toute source lumineuse, avoir un ciel dégagé, bénéficier d’un climat sec.

Notre première expérience avec les aurores boréales dans le Nord de l’Islande s’est déroulée dans le Nord d’Akureyri, lorsque couchés, nous avons reçu un avertissement sur notre téléphone portable de la présence d’aurores dans notre secteur.

En sortant, nous levons nos yeux vers le ciel et commençons à apercevoir un mince filet blanc, limite opaque. En plaçant nos téléphones vers le ciel, apparait comme par magie une teinte verte qui durera bien une heure, nous en mettant plein la vue.

Mais c’est le lendemain, que notre expérience avec les aurores boréales, juste à la sortie de la route menant vers Detifoss restera inoubliable. Alors que nous circulons sur une route gelée, nous apercevons sur le côté de la route, cette mince atmosphère blanche qui nous oblige à nous arrêter.

En l’espace de quelques instants, le ciel devient vert. Le froid polaire aidant, pas un nuage à l’horizon ne vient obscurcir notre voute céleste. Avec les phares de la voiture qui attirent la lumière, une teinte rouge apparaît, nous plongeant dans un film de Science-fiction comme Hollywood en a le secret.

Par chance, les aurores boréales nous suivent jusqu’à ce que nous rejoignons un petit village à l’intérieur des terres. Ainsi, dans un mouvement de flamboyance, le ciel s’illumine de mille couleurs. Les aurores sont si visibles qu’elles nous offrent la possibilité de nous faire photographier avec.

Dans ce petit village du Nord de l’Islande, la magnifique église brille de mille feux, revêtant des couleurs irréelles et jusqu’aux confins de la nuit, nous profitons de ce moment intense, galvanisés par la mythique expérience que nous vivons.

Fjord de Skagafjörour 

Dans le Nord de l’Islande, nous parvenons jusqu’à la ville de Skagafjörður, qui marque l’accès au fjord éponyme.

Nous nous rendons immédiatement sur une magnifique plage de sable noir et pouvons découvrir autour de nous, de hauts sommets splendides. Nous arpentons le bord de mer et notre regard au loin porte sur un rocher qui semble pourfendre l’eau.

Nous sommes entourés de centaines d’oiseaux qui tentent une danse de haute volée. Leur mouvement symétrique est un ballet incessant sans pause. Leur bruit mêlé au sifflement des vagues est un véritable spectacle invitant à la détente, quand bien même leurs cris stridents nous perforent à un moment l’ouïe. Mais gagnés par ce moment de grâce, nous ne les entendons plus, préférant nous concentrer sur leur harmonie.

En remontant un peu vers le Nord, il est possible de trouver une piscine d’eau chaude : « Reykir-Grettislaug » dont l’accès est libre, mais qui nécessite le paiement dans un tronc de quelques euros.

Encore un peu plus haut, le Selvik Cove est un lieu historique dans lequel s’est déroulée la seule bataille navale du pays ayant eu lieu en 1244. A quelques kilomètres plus au Nord, la Ketubjörg waterfall est comme son nom l’indique, une cascade qui a la particularité de se jeter dans l’Océan.

Conclusion

Le Nord de l’Islande représente à nos yeux tout ce que nous sommes venus chercher en Islande. Touristique, mais pas trop, difficile d’accès, mais pas trop. Cher, mais pas trop. Le Nord de l’Islande nous a également permis de vivre des expériences uniques et de découvrir des paysages exceptionnels.


Si durant certaines périodes de l’année, il est possible d’observer des aurores boréales dans tout le pays, le Nord de l’Islande nous a permis d’en visualiser chaque jour, un plus absolument pas nécessaire pour aimer cette partie du pays, mais suffisamment inoubliable pour rester graver à jamais dans nos mémoires.