République Turque de Chypre du Nord : les incontournables

Situé dans le Nord de l’île de Chypre, le République Turque de Chypre du Nord, est un territoire particulier puisque non reconnu par la communauté internationale. Peu visité, ce pays qui ne paye pas de mine est souvent oublié des visiteurs qui ont peur de s’y aventurer. C’est pour cette raison que les informations le concernant sont rares sur Internet. Pourtant, il possède de nombreux incontournables que nous vous présentons au sein de cet article.

Chypre est une île particulière, puisqu’elle possède en son sein quatre entités dont la République de Chypre, état intégré dans l’Union Européenne,  Akrotiri et Dhekalia, deux bases souveraines britanniques et la République Turque de Chypre du Nord, état composant 38 % du territoire, mais n’étant pas reconnu par la communauté internationale. Le territoire possède également dans son côté Ouest, une petite enclave qu’il est également possible de visiter.

Ainsi, durant notre périple sur l’île de Chypre, nous avons souhaité découvrir tous les territoires présents. Cet article vous présente ainsi de manière complète les incontournables de la République Turque de Chypre du Nord. Les informations sur ce territoire étant rares sur Internet et dans les guides de voyage, cet article vous permettra d’y préparer votre séjour en vous présentant les sites les plus emblématiques de ce territoire reconnu uniquement par la Turquie et dont les drapeaux sont liés au niveau structurellement parlant mais opposés au niveau de la couleur.

L’histoire mouvementée de ce territoire explique en partie sa situation. Après 3000 ans d’occupation par les Ottomans, Chypre est cédée au Royaume-Uni en échange d’un bail de 500 000 dollars par an et d’un soutien à l’Empire lors du conflit l’opposant aux Russes.

Pour se détacher du Royaume-Uni, les Chypriotes se rapprochent de la Grèce, mais à partir de 1955, les nationalistes Chypriotes Grecs se radicalisent contre les britanniques, qui en appellent à l’aide aux Chypriotes Turques qui peuplaient le Nord de l’île depuis plusieurs siècles, transformant un conflit politique en guerre communautaire.

En 1959, sous l’égide de la Grande-Bretagne, de la Grèce et de la Turquie, Chypre obtient son indépendance, les trois pays maintenant sur place de nombreux soldats pour maintenir l’équilibre trouvé entre les entités présentes.

En 1963, alors que d’un point de vue politique, les deux territoires Turcs et Grecs étaient gérés pacifiquement, le président Chypriote tente de réduire les droits des citoyens d’obédience Turque. Les violences communautaires reprennent. La dictature mise en place en Grèce se propage sur l’île de Chypre et le président en exercice est démis de ses fonctions en 1974.

La partie Nord de l’île ayant peur de la gestion de ses intérêts, fait appel à la Turquie qui envoie plusieurs milliers de soldats qui s’y établiront. En 1983, après plusieurs tentatives de négociation infructueuse, la République Turque de Chypre du Nord déclare son indépendance, contre l’avis de l’ONU qui ne la reconnaît pas, devenant un état de facto et non de droit.

Dés lors, la Turquie qui est le seul état à le reconnaître y maintient près de 30 000 hommes tout en y favorisant l’implantation de 120 000 colons, modifiant la structure même de la population qui regroupe aujourd’hui 400 000 habitants.

Pourtant, rejoindre le territoire de République Turque de Chypre du Nord est d’une facilité déconcertante. Le visa n’est pas nécessaire pour les citoyens Européens et il suffit de présenter son passeport dans les 6 points de passage répartis le long de la zone tampon qui sépare les deux territoires. Il est possible de franchir la frontière à pied ou en voiture. Par contre en provenance de Chypre avec un véhicule de location, quand bien même les loueurs interdisent de se rendre dans le Nord, il est nécessaire de prendre une assurance à la frontière d’un coût de 20 euros pour 3 jours. L’assurance se prend en face de tous les guichets d’immigration.

Si circuler du Sud au Nord est permis, l’inverse est interdit. Par exemple, un voyageur qui arriverait par la République Turque de Chypre du Nord n’a pas le droit d’entrer sur le territoire de la République de Chypre, étant considéré comme étant entré illégalement sur l’île.

Nous avons ainsi franchi la frontière à Derynia, au Sud de Famagouste, en conduisant une voiture de location louée à l’aéroport international de Paphos. Nous avons ainsi passé un long moment sur le territoire dont l’ambiance nous a semblé diamétralement différente de celle rencontrée en République de Chypre, une ambiance générale beaucoup plus frénétique et moins ordonnée que celle émanant du Sud.

Précisons également, que les coûts pratiqués en République Turque de Chypre du Nord sont bien inférieurs à ceux rencontrés en République de Chypre et qu’à aucun moment, nous n’avons été en insécurité. La population est chaleureuse et l’atmosphère globale nous a donné ce sentiment de nous trouver en Turquie, alors que le sentiment général prédominant en République de Chypre nous a laissé plutôt à penser à la Grèce continentale ou insulaire.

Pour vous faire une idée plus précise du territoire, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit photographique qui vous présente de manière détaillée et complète, sous forme d’une photothèque chronologique, notre séjour en république Turque de Chypre du Nord : https://hors-frontieres.fr/republique-turque-de-chypre-du-nord-rtcn/

Pour découvrir l’article sur les incontournables d’Akrotiri, l’une des deux bases militaires britanniques présentes sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/akrotiri-sur-lile-de-chypre-les-incontournables/

Pour découvrir l’article sur les incontournables de Dhekelia, l’autre base militaire britannique présente sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/dhekelia-les-incontournables-de-ce-territoire-sur-lile-de-chypre/

Varosha (Maras)

Famagouste ayant toujours été connue pour la qualité de ses plages, il était naturel qu’un développement hôtelier y soit mené par les autorités. Pour cette raison, une station balnéaire résolument moderne est sortie de terre en sa périphérie et pris le nom de Varosha.

Le quartier accueilli ainsi des milliers de touristes dont nombre de privilégiés Européens durant plusieurs années, avant d’être déclarée zone militaire et vidée de ses occupants par les Turcs en 1974.

Des barbelés furent dressés tout autour du secteur appelé également : « maras » et la ville fut interdite d’accès.

Aujourd’hui, voyant le potentiel touristique du secteur, les autorités ont décidé d’ouvrir quelques pans de la ville au public. Du côté des plages, un complexe hôtelier accueille des touristes qui peuvent se promener sur une petite rue constituée de boutiques et de restaurants.

En ce qui nous concerne, nous souhaitons nous rendre dans une partie de cette ville encore fermée au public. En nous rapprochant de Famagouste, nous découvrons une des entrées du quartier, fermée par une barrière qui ne comporte pas de cadenas. Nous garons notre véhicule et nous entrons.

Un peu à la manière de Prypiat en Ukraine, nous découvrons un univers de fin du monde. Nous longeons une rue déserte, dont la nature a repris ses droits.

Des centaines de commerces abandonnés et de maisons ordinaires semblent avoir été laissés dans leur état originel, inchangé. Mais la force du temps qui passe et quelques pilleurs les ont vidés de leurs intérieurs, dont nous pouvons aisément nous représenter le faste d’antan.

L’accès à la zone est interdit et nous pouvons en avançant, sentir le poids du danger qui nous guette si des militaires nous interceptaient sur place. Nos sens s’aiguisent et nous tentons de séparer le bruit normal du vent à celui des pas d’une patrouille éventuelle.

Alors que nous entrons dans les maisons vides et dont le sol résiste peu aux affres de l’absence d’entretien, nous pouvons nous imaginer la vie d’antan, lorsque l’insouciance régnait. Il nous suffit de fermer les yeux pour entendre les rires des enfants dans la rue et les étonnements de centaines de touristes se dirigeant vers la mer.

Mais il nous suffit de faire quelques mètres dans la rue, pour apercevoir des dizaines de panneaux interdisant l’entrée et la prise de photographies pour nous rappeler la réalité de la situation qui nous entoure.

Ces panneaux rouges, écrits en plusieurs langues sont sans équivoque. Nous ne devons pas nous trouver en cet endroit qui, lui n’a pas encore fait l’objet d’une réhabilitation.

Famagouste (Gazimagusa)

Connue sous le nom de : « Gazimagusa », située dans l’Est du territoire et peuplée de 42 000 habitants, Famagouste nous séduit immédiatement dès notre entrée dans la ville, alors que nous longeons ses remparts qui la circonscrivent. D’une hauteur de 17 mètres et d’une épaisseur de 9 mètres, ces remparts qui furent érigés par les Lusignans et consolidés par les Vénitiens au XVIe siècle lui permettent de dégager l’aura d’une ville séculaire.

Alors que nous entrons dans la ville ne provenance de la République de Chypre, nous sommes frappés par le changement d’ambiance qui y règne. Alors que Chypre présente une atmosphère bien coordonnée, Famagouste dégage l’aura de ces villes du Moyen-Orient où la frénésie présente dans les rues plonge le visiteur dans un autre univers, ce qui n’est pas pour nous déplaire, bien au contraire.

Sur un rond-point, nous nous arrêtons pour admirer une statue monumentale constituant plusieurs visages dans une matière qui semble être du bronze. La statue représente ainsi Atatürk, le père fondateur de la Turquie moderne accompagné par des dizaines de jeunes hommes, symboles de l’attrait du peuple pour le chef d’état.

Nous nous rendons ensuite dans le centre moderne, constitué de nombreux commerces. Face à nous et perforant de ses minarets le ciel, une belle et majestueuse mosquée blanche qui détonne dans une rue où les couleurs ternes des immeubles prédomine.

Mais l’intérêt de la ville réside en son vieux centre entouré par les remparts avec lesquels nous avons fait connaissance lors de notre arrivée.

Constituée de vieilles ruelles dans lesquelles nous déambulons au grès de nos envies, la vieille ville possède pour point central, la mosquée Saint Nicolas appelée également : « Hagios Nikolaos », intégrée dans une magnifique cathédrale gothique construite au début du XIVe siècle par des architectes Français, sur le modèle de la cathédrale de Reims.

Transformée en mosquée par le conquérant Lala Mustafa Pacha en 1571, elle possède une façade gothique Ouest typique avec un style d’édifice très homogène. Lors de sa transformation en mosquée, la cathédrale qui a accueilli le couronnement des Lusignans, rois de Jérusalem s’est vue doter d’un minaret qui dénote aujourd’hui le côté d’une fusion parfaite interreligieuse architecturale.

La cathédrale s’est cependant vue amputer de la plus grande partie de ses sculptures extérieures, mis à part dans ses emplacements reculés et difficilement accessibles. Étant donné que la mosquée est ouverte au public, nous entrons et découvrons sous une voute monumentale, un intérieur riche constitué de tapis au sol. Un mihrab se trouve dans le mur et un minbar est surélevé à ses côtés.

Sur la place principale à côté de la cathédrale se trouve le tombeau du mufti de Damas et la madrasa, une école religieuse islamique bien conservée.

À l’intérieur des murs de la vieille ville, nombre de mosquées et d’églises en ruine se laissent découvrir. Parmi elles, l’église de Saint Pierre et Pau, transformée en mosquée Sinan Pacha mérite le détour.

A proximité, se trouvant à l’état de ruine, l’église Sainte-Marie-du-Carmel appelée également : « Carmine Kilisesi, St Mary of the Carmelites » est l’ancienne église des Carmes fondée par bulle papale en 1311. Longue de 30 mètres, son plan est caractéristique de la simplicité des ordres mendiants constituée d’une nef unique de trois travées, terminée par une abside à cinq pans.

Abritant encore quelques fragments de peintures murales en son intérieur, elle dégage un côté mystique indéniable ; au travers de sa structure et de son état de conservation disons fébrile, elle attire le regard, surtout grâce à son positionnement centrale au milieu d’une pelouse entourée de remparts.

Alors que la ville présente un beau petit port dans lequel, il est possible d’admirer les mouvements de nombreux pêcheurs et de belles plages, l’intérêt de la côte réside en la présence de la forteresse, point central de la réunion des remparts qui circonscrivent la vieille ville.

Fort d’une histoire riche, le château attire nombre de visiteurs chaque année. Construit entre 1285 et 1324 à l’époque Lusitanienne pour protéger le port adjacent, en 1492, les Vénitiens le modifient et lui donne sa forme actuelle de forteresse d’artillerie.

Mais le château est également célèbre pour son importance dans la tragédie de Shakespeare, dans laquelle le jaloux Othello a tué sa femme Desdemona. Le nom du château d’Othell est ainsi dérivé d’une mention dans l’oeuvre écrite en 1603, où l’auteur parle du port de Chypre et de son gouverneur, Christopher Moore qui a étranglé sa bien-aimée Desdem à l’intérieur de l’édifice. Au milieu de la forteresse se trouve une grande cour rectangulaire, à partir de laquelle il est possible de pénétrer dans un grand hall, et de découvrir des espaces de vie, admirablement conservés.

A l’extérieur, le visiteur peut découvrir la structure unique de cette forteresse. Arpentant un petit pont qui franchit un grand fossé, il ne peut se sentir que petit face à cet imposant monument qu’il est obligé de regarder, la tête levée vers le ciel.

En longeant les murs, se dévoilent quatre tours rondes, les seules à avoir survécu. Le relief en marbre au-dessus de la porte d’entrée représente un lion ailé Vénitien, dont les détails sont surprenants. Pour en apprendre un peu plus sur le château, la grande salle, abrite une exposition fort intéressante qui en présente également les modalités de sa rénovation de 2014.

Salamine (Salamis forest)

Appelé également : « Salamis forest », le site archéologique de Salamine est situé dans l’Est du pays, à 7 kilomètres au Nord de la ville de Famagouste.

Ancienne ville grecque du XIe siècle avant Jésus-Christ, elle devient capitale de Chypre avant d’être détruite par les guerres, puis reconstruite et finalement abandonnée lors des invasions barbares du VIIe siècle.

Après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant et payé les 2,50 euros d’entrée, nous sommes prévenus par le gardien de la fermeture imminente du site, dont les horaires comme nombre de sites sur l’île, ne correspondent pas forcément aux horaires indiqués sur Internet.

Le gardien nous explique ainsi que les sites acceptent généralement le dernier entrant, au plus tard, deux heures avant leur fermeture effective et dans les meilleurs cas, une heure avant.

Nous nous pressons donc et entrons dans ce site majeur, qui fut la plus grande et la plus fortifiée cité de Chypre pendant la période Hellénique, atteignant même 200 000 habitants un temps restreint.

Découvert par des archéologues entre 1952 et 1974, le site nous accueille par un bâtiment aux arches monumentales, devant lequel nous passons pour découvrir des ruines entourant des mosaïques accessibles au grand public.

Nous nous promenons librement dans les vestiges d’un ancien temple et admirons de belles statues redressées sur leur socle d’origine. Tout autour de nous, des ruines de bâtiments, non loin de thermes étendus dans lesquels des mosaïques sont correctement conservées. Les thermes comprennent après un long couloir, le système de chauffage sophistiqué du spa.

Nous arrivons finalement à l’Agora, un long marché couvert entouré de colonnes atteignant 9 mètres de hauteur, donnant au site une indéniable grandeur.

Il nous faut ensuite emprunter une autre entrée pour rejoindre le clou de notre visite : le théâtre antique, également construit sous le règne de l’empereur Auguste, qui était d’antan le plus grand théâtre de la Méditerranée orientale.

Pouvant contenir 15 000 spectateurs, il est admirablement conservé et préservé, quand bien même, envahi par endroit par une végétation dense. Nous admirons la beauté et la finesse de la structure en nous projetant en son centre, au cœur de la culture antique.

En contrebas, se trouve une magnifique plage qui comprend toutes les infrastructures requises pour s’adonner à la baignade dans de bonnes conditions.

Monastère Saint Barnabé

Non loin du site de Salamis, le monastère de Saint Barnabé  appelé : « Saint Barnabas Monastery » ou : « Apostoli Barnabaan Luostari »qui se trouve après une petite route goudronnée et accueille les visiteurs au milieu des champs.

Intégrée dans le monastère au-devant duquel se trouve une belle place, l’église orthodoxe qui sert de musée archéologique comprend des murs peints, de nombreuses icônes et objets liturgiques. Entre l’église et le monastère, une agréable cour comprend un atrium et un clocher séparé.

Les origines de l’église ne sont pas bien définies. Néanmoins, le site dans sa forme actuelle a été construit en 1756 afin d’accueillir des moines qui y sont restés jusqu’en 1976, date de leur départ après l’arrivée des militaires turcs.

À l’extérieur, à 150 mètres au Nord-Est de l’entrée du monastère se trouve un tombeau librement accessible de Saint Barnabé, assassiné en 45 après Jésus-Christ pour avoir collaboré avec Saint Pierre à la christianisation de l’île. Trouvé en 432 dans une grotte, son corps fut placé dans le tombeau construit spécifiquement à son emplacement.

Pour parfaire notre visite, nous avons la chance d’assister à un coucher de soleil flamboyant, qui révèle la beauté des lieux. Au travers de ses vieilles pierres qui semblent prendre vie, le monastère dégage une aura rayonnante.

Château de Kantara

Situé à 60 kilomètres au Nord-Est de Lefkosia, la capitale, à l’entrée de la péninsule de Karpaz, le château de Kantara se trouve en altitude, après une route étroite à la pente prononcée.

Après avoir payé la somme de 2,50 euros de droit d’entrée et laissé son véhicule sur le parking attenant, le visiteur peut découvrir ce château ou du moins ses ruines admirablement conservées, desquelles il est possible de bénéficier d’une vue étendue sur la partie orientale de l’île en grimpant sur la tour principale préservée.

Construit au début des croisades à Chypre, au Xe siècle afin de protéger les villes des attaques arabes et à servir d’observatoire pour les principales routes de navigation marchande, en 1228, le château est endommagé puis reconstruit pour devenir une prison jusqu’en 1525, avant d’être laissé à l’abandon.

En arpentant le château, le visiteur peut évoluer dans le passé en découvrant des tours préservées. Si le château a besoin d’une réhabilitation, les vestiges présents sont assez qualitatifs pour mettre en avant les murs, les logements, le réservoir d’eau et une partie de la barbacane défensive de l’édifice.

Dipkarpaz

Située en amont de la péninsule de Karpaz, Dipkarpaz appelée également : « Rizokaprpaso » est la ville la plus septentrionale de Chypre, peuplée de 2350 habitants, dont nombre de Chypriotes Grecs, qui lors de l’invasion des militaires Turcs en 1974 n’ont pas eu le temps de quitter leur territoire.

Véritable ville authentique qui comporte quelques commerces disséminés au travers de petites ruelles, Dipkarpaz propose une vision rurale du pays.

Ainsi, le visiteur pourra découvrir proche l’une de l’autre, une belle église fréquentée par de nombreux habitants et une mosquée nouvelle, qui dévoile la beauté de sa structure.

Péninsule de Karpaz

Dans le Nord-Est du territoire, la péninsule des Karpas représente un secteur déserté par les touristes. Au travers de sa forme allongée, la péninsule représente la pointe la plus orientale et la plus septentrionale de la République Turque de Chypre du Nord, dans laquelle les routes sont en mauvais état, comprenant des dégradations et des nids de poule qui obligent les conducteurs à une attention de tout instant pour éviter les dégradations sur les pneumatiques.

Ainsi, ce secteur se mérite et il offre des paysages uniques peuplés par des ânes sauvages, qui ont appris au fil des années à côtoyer les visiteurs qui les nourrissent en leur donnant généralement des carottes qu’ils achètent à l’entrée de la péninsule.

Parmi les paysages d’exception constituant la péninsule, de nombreuses plages de sable ou de rochers attirent les regards, au cœur d’une nature luxuriante et vierge. Le cap Apostolos Andreas, appelé également : « Zafer Burnu » permet de voir par beau temps les côtes de la Syrie qui ne se trouvent qu’à une centaine de kilomètres de distance. Sur le cap, se trouve également une dalle de pierre marquant la fin du magnifique trek de 255 kilomètres de long : « le trek Beşparmak » qui longe toute la côte Nord et dure généralement 10 jours. Avec en arrière-plan, les drapeaux de la République et de la Turquie, flottant fièrement dans le vent.

Le monastère Apostolos Andronos mérite également le détour. Avec l’église de Dipkarpaz, il s’agit d’un des seuls édifices chrétiens fonctionnels dans le territoire du Nord. En outre, construite en 1740, il comprend nombre d’objets liturgiques et se trouve dans un espace verdoyant et étendu.

Karmi

A proximité au Sud de Kyrenia, Karmi est un petit village à la pente prononcée, peuplée par une cinquantaine d’habitants.

Fleurie, la bourgade se partage entre des maisons où la couleur blanche domine et d’autres aux vieilles pierres apparentes, ce qui lui donne un charme suranné exquis.

En arpentant ses petites ruelles qui se situent en pente, le visiteur a l’impression d’être plongé dans un passé glorieux, là où la fusion entre les obédiences grecques et turques étaient optimales.

Le village est entouré de verdure et il n’est pas rare de croiser des habitants, assis sur leur chaise, des habitants tout sourire à la vue de l’étranger qui a fait l’effort de se présenter à eux.

Abbaye de Bellapais

Construite au XIIe siècle, et située au Sud de Kyrenia, l’abbaye de Bellapais, également connue sous le nom de : « abbaye de la belle paix » ou de : « Panagia Asproforousa », la  Vierge à la robe blanche, l’édifice en ruine se trouve dans un petit village en flanc de ce qui semble être une petite montagne.

En arrivant aux abords de l’abbaye après avoir parcouru une route goudronnée étroite qui serpente dans un village à la pente prononcée, nous garons notre véhicule sur le parking et découvrons les infrastructures présentes sur place en la présence de nombreux cafés et restaurants.

Juste à proximité de l’entrée, plusieurs hommes sont ainsi assis à une table. Ils boivent un café, tout en plaisantant et en jouant aux cartes. Nous rejoignons le bureau de vente des tickets et payons les 2,50 euros de droit, avant de franchir le portique de sécurité et de découvrir le site, l’un des plus célèbres du Nord de l’île.

Alors que les traces de construction de l’abbaye remontent au XIIe siècle pour protéger les évêques grecs de Kyrenia des conquêtes arabes, les premiers occupants stables sont les chanoines réguliers du Saint-Sépulcre, chassés de Jérusalem tombée aux mains de Saladin en 1187. L’abbaye voit son rayonnement dépasser les frontières de l’île à partir de 1246, lorsque le chevalier Roger lègue à l’édifice un fragment de la Vraie Croix, issu du pillage de Constantinople par les croisés en 1204.

Malheureusement, en 1373, l’abbaye est pillée et la relique de la Sainte Croix est volée. Le site commence son déclin, notamment en 1489 lorsque l’île tombe aux mains des Vénitiens. En 1571, les Ottomans expulsent les derniers Prémontrés et leur abbaye est offerte à l’Église Orthodoxe Grecque de Chypre, la seule Église chrétienne reconnue officiellement, qui la néglige.

L’abbaye est restaurée par les Anglais en 1912, qui l’utilisent comme hôpital lors des premiers combats Gréco-Turcs en 1974 et à peine un an plus tard, le dernier prêtre orthodoxe en est chassé.

En découvrant cette abbaye, nous prenons conscience de sa grandeur d’antan. Si elle n’est représentée qu’au travers de ses ruines, ses vestiges admirablement bien conservés, permettent d’en visualiser sa structure constituée en 5 bâtiments : l’église, le cloître, le réfectoire, le dortoir et la salle capitulaire  Nous franchissons ainsi la porte fortifiée d’un porche à trois arches qui permet d’accéder à l’église qui se trouve en face de nous et au cloître qui se trouve sur notre gauche.

Longue de 27 mètres et haute de 11 mètres, l’abbatiale est dominée par un clocher percé de quatre baies où ne subsiste qu’une cloche. L’intérieur de l’église bordée par une cour est bien conservé. Dotée d’un toit plat en terrasse, l’église est ornée de belles voûtes en ogive. Elle comprend un narthex, une nef à deux travées avec un transept non saillant qui se prolonge par une abside.

Le cloître est de style gothique rayonnant, avec ses 18 arches intactes. Sous l’une d’entre elles, du côté Nord, se trouvent deux sarcophages Romains en marbre sculpté. Derrière les sarcophages se trouve une porte qui donne sur un grand réfectoire de 10 mètres sur 30, de style gothique constitué d’une chaire, de 6 fenêtres percées dans le mur Nord.

Nous terminons notre visite par le dortoir dont il ne reste que le mur occidental ainsi que la petite salle capitulaire, située sur le côté oriental du cloître qui comprend une colonne byzantine en marbre qui supportait des arches sculptées en style gothique, aux représentations fines.

Kyrenia

Située dans le Nord du pays, Kyrenia est peuplée de 28 500 habitants, ce qui en fait la troisième ville la plus peuplée de la République Turque de Chypre du Nord.

Après avoir effectué un tour dans le port, nous rejoignons le centre afin de garer notre véhicule. Immédiatement, nous prenons le pouls de cette ville dynamique au travers d’une place qui comprend nombre de restaurants bondés, face au square Baldöken, également connu sous le nom de : « cimetière de l’Islam » ou « cimetière des désespérés ».

Le cimetière comprend quelques vestiges de tombes anciennes aux côtés de l’église Anglicane Saint Andrew. Son monument le plus imposant reste le turbe, une sorte de mausolée du commandant de garnison des Ottomans.

En parcourant les ruelles de la vieille ville qu’il nous faut descendre pour rejoindre le port, nous faisons connaissance avec un homme assis sur un banc en compagnie d’un petit chat avec lequel il a développé une forte amitié.

La vieille ville comprend de nombreuses petites maisons traditionnelles à la couleur blanche prédominante.

Située dans une rue pavée escarpée menant directement au port de Kyrenia, la mosquée Agha Cafer Pacha, de style manifestement Ottoman porte le nom d’un ancien gouverneur de Chypre. Construite en 1580, elle dénote dans le paysage urbain ambiant grâce à sa façade de couleur verte. La construction rectangulaire en pierre de taille comporte trois pièces principales et elle est meublée d’un seul minaret.

Au Sud-Est de la mosquée se trouve la fontaine Hasan Kavizade Huseyn Efendi, construite en 1841. Elle est constituée de trois arcs et elle est typique de la conception Ottomane du milieu du XIXe siècle.

Alors que nous arpentons un beau petit port, dans lequel travaillent plusieurs ouvriers, nous tombons nez à nez ou du moins, devons le lever vers le ciel pour observer la beauté du château de la ville, appelé également : « château de Girne » dont les remparts et les tours sont admirablement conservée.

Étant d’inspirations Byzantine, lusignane et vénitienne, il a été construit au VIIe siècle pour protéger la ville contre les attaques des corsaires Arabes.

Le château dont l’entrée coûte 2,50 euros comprend l’église Saint-Georges, le tombeau du village d’Akdeniz, une reconstitution de la colonie néolithique de Vrysi, le tombeau de l’âge du bronze de Kirni, la tour Vénitienne, une salle d’exposition, d’anciennes citernes, la tour Lusignan et le musée des épaves antiques qui expose un navire commercial coulé datant de 300 ans avant notre ère.

Parmi les bâtiments intéressants de la ville, se trouve également, la tour ronde du port de Kyrenia intégrée au château et construite au XIVe siècle lors d’un agrandissement de la place afin d’être reliée aux autres tours circulaires par une courtine qui entourait Kyrenia.

En son cœur, le « vieux marché » du XVIIe siècle a été rénové depuis qu’il fut un marché important de légumes, de poissons et de viande ; il accueille à présent un marché touristique et un centre artisanal dans lequel, nous faisons connaissance avec de nombreux potiers qui nous exposent leur art. Nous découvrons ainsi leur capacité à façonner l’argile, dans une ambiance bon enfant. Afin de partager leur savoir-faire, ils accueillent de nombreuses classes scolaires.

Château de Buffavento (Buffavento Kalesi)

Dans le Nord, le troisième château incontournable du territoire est le château de Buffavento, appelé également : « château du Lion » situé au sommet de la chaîne de montagnes : « Five Finger », à 950 mètres d’altitude. Il se rejoint après une route en asphalte sur le col de Beşparmak. Après avoir garé son véhicule sur le parking en contrebas, il est nécessaire de marcher une vingtaine de minutes sur une pente raide pour en rejoindre l’entrée.

Le château, à l’instar des châteaux de Saint Hilarion et de Kantara a été construit pour faire face aux conquêtes Arabes et ainsi servir de poste de transmission.

Sa partie la plus basse fut construite par les Byzantins au XIe siècle après Jésus-Christ avant de servir de prison durant la période Lusignane entre 1192 et 1489.

Les visiteurs qui font l’effort de le rejoindre peuvent contempler de magnifiques ruines qui permettent de correctement appréhender sa structure irrégulière faisant corps avec la montagne qui l’abrite.

Outre la vue offerte par son emplacement, le château comprend encore de vastes pans de murs et les tours encore debout lui apportent un sentiment de grandeur.

Saint Hilarion Kalesi

Non loin de Kyrenia, le château de Saint-Hilarion, appelé également : « St Hilarion Kalesi » est le plus célèbre et le mieux conservé des trois châteaux du Nord avec les châteaux de Kantara et de Buffavento.

Le château s’atteint après une route étroite de bonne qualité qui longe une base militaire étendue. Avant d’en rejoindre le parking aux abords duquel se trouve un petit café-restaurant, nous faisons une halte sur la route pour pouvoir l’admirer. Il semble percer le ciel de sa grandeur et revêt grâce à son emplacement, toute sa légitimité, au sommet de la chaîne de montagnes de Kyrenia, ayant servi d’antan à contrôler la route du col de Kyrenia à Nicosie.

Construit au Xe siècle, le château fut à l’origine, un monastère comprenant une église. Afin de protéger l’île des conquêtes Arabes, le monastère fut fortifié au XIe siècle, puis agrandi sous le règne de la Maison de Lusignan, qui s’en servit comme résidence d’été. Une grande partie du château fut démantelée par les Vénitiens au XVe siècle pour réduire le coût du maintien des garnisons, avant de voir son état globalement se désagréger au fil du temps.

En entrant dans l’édifice, nous payons la somme de 2,50 euros, avant de rejoindre une petite cour qui propose deux chemins : l’un mène vers la droite et permet de rejoindre le quartier inférieur qui abritait par le passé des hommes en armes. L’autre permet de rejoindre les niveaux supérieurs, dont la tour du prince Jean qui se trouve sur un promontoire.

Le château compte trois divisions ou quartiers. Les quartiers inférieur et moyen servaient à des fins économiques, tandis que le quartier supérieur abritait la famille royale. La salle inférieure abritait les écuries et les logements des hommes d’armes.

L’église initiale se trouve quant à elle dans le quartier médian. Les bâtiments de ferme sont situés à l’Ouest à proximité des appartements royaux. Longer le mur Ouest permet aux visiteurs de bénéficier d’une vue dégagée sur la côte Nord de Chypre, surplombant la ville de Girne, depuis la fenêtre de la Reine.

Accompagnés d’une température de 35 degrés, nous ne tentons pas l’expérience de rejoindre les appartements supérieurs qui nécessitent près d’une heure de marche. Nous préférons humer l’ambiance de ce lieu chargé d’histoire et bénéficier d’une sorte de quiétude en admirant la finesse du travail des artisans du passé qui sont parvenus à donner vie à un tel édifice majestueux.

Plage dorée

En toute fin de la péninsule de Karpaz, sur la côte Sud, accessible après avoir arpenté une route délabrée, la plage dorée considérée par de nombreuses personnes comme la plus belle plage du territoire s’étend sur près de 2 kilomètres.

Du fait de l’absence de touristes et de l’isolement du lieu, elle est souvent déserte, le visiteur dans ses jours de chance pouvant cependant croiser quelques pêcheurs, la ligne dans l’eau.

Sur le sable longeant une eau turquoise, des ânes sauvages et des tortues marines se partagent un bord de mer entouré de rochers.

Non loin, quelques restaurants et encore moins d’hôtels attendent les clients qui peinent à pointer le bout de leur nez, l’emplacement semblant être coupé du monde.

Lefkosia

Située dans le centre de l’île, Lefkosia ou autrement appelée : « Nicosie » est la capitale de la République Turque de Chypre du Nord, tout comme elle l’est pour la République de Chypre. Situation assez atypique ainsi pour une capitale d’être partagée en deux, un peu à la manière de Jérusalem pour Israël et la Palestine.

Ainsi, Lefkosia, peuplée dans sa partie Nord de 60 000 habitants est séparée de Nicosie, par une ligne de démarcation, une sorte de zone tampon contrôlée par des soldats de l’ONU, mais avec des points de passage en certains points pour les piétons et les automobilistes.

En entrant dans la capitale par le Nord, nous nous rendons dans le vieux centre dans lequel nous pouvons humer immédiatement une bonne odeur populaire, les rues étant bondées de gens.

Nous nous garons aux abords du palais de justice, qui porte bien son nom, étant situé dans un bâtiment remarquable.

Dans la rue, sur un grand mur, une publicité pour une boisson qui semble être de l’Absinthe.

Au centre de la ville fortifiée se trouve la place Sarayönü, une place foisonnante qui a toujours été le centre culturel de la communauté chypriote turque.  Au milieu de la place se dresse la colonne vénitienne : « Dikiltaş » apportée de l’ancienne ville de Salamine par les Vénitiens en 1550.

Nous parcourons la rue commerçante la plus célèbre de la ville : la rue Ledra, bordée de boutiques et de restaurants. Au bout de cette rue se trouve un poste frontière, où il est possible de rejoindre la république de Chypre.

Alors que nous assistons à la danse d’un street artist, nous rejoignons de vieilles ruelles bondées de restaurant et une rue qui nous mène vers un mausolée dans lequel nous entrons.

Non loin, se trouve le bâtiment historique le plus important de la ville : « la mosquée Selimiye » construite au XIIIe siècle en la cathédrale gothique de Sainte-Sophie. Majestueuse, elle possède deux minarets intégrés dans la façade. La mosquée comprend une grande cour, construite en 1572 pour servir de logement aux marchands et aux visiteurs. Au milieu de la cour se trouvent une petite mosquée et une fontaine utilisée d’antan pour le lavage rituel avant la prière.

À côté de la mosquée se trouve le Bedesten, une grande église Grecque de styles Byzantin et gothique, construite au XIVe siècle.

Dans la ville, plusieurs caravansérails qui servaient à loger les gens sur la route possèdent une architecture similaire aux autres caravansérails d’Anatolie. L’un d’entre eux se trouve aux abords d’un ancien bain Turc.

Au fur et à mesure de nos avancées, les rues dévoilent des églises abandonnées, des mosquées ainsi qu’une ancienne église arménienne du XIIIe siècle. Le tout au milieu de bâtiments au style colonial Anglais.

Dans la zone d’Arasta qui fourmille d’établissements proposant de la nourriture et des articles traditionnels, nous rejoignons, Büyük Han, le plus grand caravansérail de l’île, construit en 1572 par les Ottomans et qui fonctionne aujourd’hui comme un centre culturel. L’ avenue Dereboyu constitue le cœur moderne de la partie nord et son centre de divertissement.

Nous terminons notre découverte par le marché municipal dans lequel, nombre de produits se vendent, dans un relatif ordre. Face à un vendeur de légumes et de fruits, plusieurs personnes discutent, alors que dans le stand à côté, une femme crie sur son mari, pas assez dynamique à son goût.

Les autres incontournables

Au milieu des incontournables visibles, le territoire regorge de curiosités bien plus secrètes et souvent délaissées des touristes.

La plage des tortues d’Alagadi à Esentepe englobe deux baies dont l’une des deux est bien achalandée tandis que l’autre est plus déserte et isolée. En été, les tortues marines pondent leurs œufs sur la plage et il est possible de les voir pondre en tombée de nuit. Le long de la côte se trouve disséminées, des piscines rocheuses naturelles.

La plage publique municipale d’Antis à Karaoglanoglu est une destination prisée des amateurs de sports nautiques. Constituée d’une plage de sable de 100 mètres de longueur, elle est spécialement adaptée aux familles puisque du fait de la présence du brise-lame de 50 mètres, son eau protégée permet aux enfants de s’y adonner à la baignade. Elle possède de nombreuses infrastructures dont : une cafétéria, une terrasse ombragée, une pelouse pour bronzer, un parking adapté aux personnes handicapées, des douches, des toilettes et des cabines pour se changer.

Le tombeau d’Hazreti Omar à Catalköy se trouve à quatre kilomètres à l’Est de Girne, sur la route côtière. Le tombeau se situe au coeur d’une petite mosquée et abrite les restes d’un commandant du VIIe siècle et de six autres Saints hommes musulmans. Dans la mosquée se trouvent trois autres chambres permettant d’accueil un imam, un gardien et les visiteurs du tombeau.

Le site antique Enkomi Antik Kenti permet au travers de ses vestiges de se plonger dans les méandres d’une civilisation disparue.

Incirli Magarasi est une grotte située dans le centre du pays ; au travers de ses belles salles voutées, elle possède une température constante toute l’année. Les salles comprennent également de nombreuses stalactites et stalagmites.

L’église catholique Ayios Archangelos Michael Kilisesi, située dans le centre du pays permet de découvrir un édifice catholique traditionnel, qui rayonne dans le paysage ambiant. Bien conservée, elle présente une façade de couleur claire et attire nombre de fidèles.

Conclusion

De nombreux voyageurs estiment que découvrir la République Turque de Chypre du Nord est un acte négatif en soi, puisque le pays n’est pas reconnu par la communauté internationale. Mais comme dans tous les pays du monde, des habitants y vivent et les voyageurs qui souhaitent ne pas se mêler de politique, sont souvent la seule possibilité pour eux d’atteindre un développement économique suffisant pour vivre correctement.


En outre, le pays regorge de trésors. Sa particularité étant d’être diamétralement distinct de la République de Chypre voisine. Si Chypre présente une obédience plutôt Grecque, Chypre du Nord dégage ce côté frénétique que nous avons pu découvrir en Turquie, ainsi que les monuments qui y sont liés.

Le pays est réellement chaleureux et ses habitants sont d’une grande générosité. Nous avons ainsi reçu un excellent accueil sur place, qu’il s’agisse des commerçants ou des autorités locales, qui font tout pour promouvoir les richesses de leur terre.