Chypre : les incontournables

Situé dans le Sud de l’île de Chypre, la République éponyme de Chypre, est un pays de l’Union Européenne frontalier du Moyen-Orient ayant connu de nombreux conflits qui n’ont en rien altéré son potentiel touristique, constitué de paysages splendides, de villes historiquement riches et d’une identité qui, si elle trouve ses origines en Grèce voisine, n’en possède pas moins une unicité qui lui est propre.  Nous avons passé plusieurs jours au cœur de ce territoire et nous vous dévoilons au sein de cet article ses nombreux incontournables.

Chypre est une île particulière, puisqu’elle possède en son sein quatre entités dont la République de Chypre,  Akrotiri et Dhekalia, deux bases souveraines britanniques et la République Turque de Chypre du Nord, état composant 38 % du territoire, mais n’étant pas reconnu par la communauté internationale.

Ainsi, durant notre périple sur l’île de Chypre, nous avons souhaité découvrir tous les territoires présents. Cet article vous présente ainsi de manière complète les incontournables de la République de Chypre. Cet article vous permettra ainsi d’y préparer votre séjour en vous présentant les sites les plus emblématiques du pays, membre de l’Union Européenne dans lequel nous avons été en avion, grâce à la compagnie Ryanair, pour un coût aller et retour de 250 euros par personne.

L’histoire mouvementée de ce pays explique en partie sa situation et la partition de l’île. Après 3000 ans d’occupation par les Ottomans, l’île de Chypre est cédée au Royaume-Uni en échange d’un bail de 500 000 dollars par an et d’un soutien à l’Empire lors du conflit l’opposant aux Russes.

Pour se détacher du Royaume-Uni, les Chypriotes se rapprochent de la Grèce, mais à partir de 1955, les nationalistes chypriotes grecs se radicalisent contre les britanniques, qui en appellent à l’aide aux chypriotes turcs qui peuplaient le Nord de l’île depuis plusieurs siècles, transformant un conflit politique en guerre communautaire.

En 1959, sous l’égide de la Grande-Bretagne, de la Grèce et de la Turquie, Chypre obtient son indépendance, les trois pays maintenant sur place de nombreux soldats pour péreniser l’équilibre trouvé entre les entités présentes.

En 1963, alors que d’un point de vue politique, les deux territoires turcs et grecs étaient gérés pacifiquement, le président chypriote tente de réduire les droits des citoyens d’obédience turque. Les violences communautaires reprennent. La dictature mise en place en Grèce se propage sur l’île de Chypre et le président en exercice est démis de ses fonctions en 1974.

La partie Nord de l’île ayant peur pour la gestion de ses intérêts, fait appel à la Turquie qui envoie plusieurs milliers de soldats qui s’y établiront. En 1983, après plusieurs tentatives de négociations infructueuses, la République Turque de Chypre du Nord déclare son indépendance, contre l’avis de l’ONU qui ne la reconnaît pas, devenant un état de facto et non de droit.

Dés lors, la Turquie qui est le seul état à la reconnaître y maintient près de 30 000 hommes tout en y favorisant l’implantation de 120 000 colons, modifiant la structure même de la population qui regroupe aujourd’hui 400 000 habitants.

La République de Chypre continue son évolution en rejoignant l’Union Européenne en 2003 et c’est ce pays que nous vous présentons au sein de cet article.

Nous avons ainsi atterri à l’aéroport international de Paphos, dans l’Est de l’île. Nous avons passé un long moment sur le territoire dont l’ambiance nous a semblé diamétralement différente de celle rencontrée en République Turque de Chypre Nord, une ambiance générale présentant des similitudes avec la Grèce.

Nous avons bénéficié d’un accueil fort agréable des populations locales, toujours souriantes, toujours avides de rencontres. En ce qui concerne les prix, ils sont bien inférieurs à ceux pratiqués en France et nous ont permis de nous en sortir correctement à moindre coût.

Les routes principales sont globalement bonnes, mais par contre, nous avons subi de lourdes difficultés à circuler dans l’Ouest, vers la péninsule d’Akamas où les conditions de circulation sur des chemins en terre battue sont compliquées. Nous avons également connu une crevaison dans le centre du pays, essentiellement montagneux. Si les routes sont majoritairement asphaltées, de nombreux cailloux tombés des falaises traversées sont présents et représentent un véritable danger pour les pneumatiques.

Pour vous faire une idée plus précise du territoire, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit photographique qui vous présente de manière détaillée et complète, sous forme d’une photothèque chronologique, notre séjour en République de Chypre : https://hors-frontieres.fr/chypre-recit-de-voyage-le-grand-tour-de-lile/

Pour découvrir l’article sur les incontournables d’Akrotiri, l’une des deux bases militaires britanniques de Chypre présentes sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/akrotiri-sur-lile-de-chypre-les-incontournables/

Pour découvrir l’article sur les incontournables de Dhekelia, la deuxième base militaire britannique de Chypre présente sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/dhekelia-les-incontournables-de-ce-territoire-sur-lile-de-chypre/

Pour découvrir l’article sur les incontournables de la République Turque de Chypre du Nord, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/republique-turque-de-chypre-du-nord-les-incontournables/

The Edro III Shipwreck

Au Nord de Coral Bay, sur la côte Ouest de Chypre, le site : « The Edro III Shipwreck » permet de faire connaissance, dans un paysage magnifique constitué de hautes falaises, avec la carcasse d’un bateau, qui au travers de la rouille dont il s’habille, dégage un côté apocalyptique déroutant.

Ainsi, après avoir garé notre véhicule sur un semblant de parking, nous marchons quelques mètres pour parvenir jusqu’à l’EDRO III, ayant battu d’antan, pavillon sierra-léonais, qui s’est échoué au large de Pegeia, le 8 octobre 2011 dans une mer agitée, lors d’un voyage vers Rhodes, en provenance de Limassol.

Transportant du plâtre, le bateau a vu son équipage de neuf membres être secouru et transporté par avion vers Paphos, par un hélicoptère militaire britannique local.

Dès lors, toute tentative de remorquage de l’épave, ont  été abandonnées en raison de la difficulté du projet. Néanmoins, la municipalité de  Pegeia a fait appel à la société allemande CIMEXTA Vessel Salvage Company pour éliminer tous les diesel, hydrocarbures et polluants marins du navire et de rendre la coque étanche, l’abandonnant par la suite à la nature qui a très rapidement repris ses droits dessus.

Face à nous, un monstre de 80 mètres de longueur et pesant près de 2500 tonnes, aux abords de belles grottes marines. Le navire repose sur des rochers marins et reste aujourd’hui, une des attractions phares de la côte Ouest. Il est possible, quand bien même déconseillé, de grimper dessus en y lançant une phase d’abordage, risquée par la violence des vagues qui frappent sa coque.

Lara Beach

Au Nord du site d’Edro III, dans la péninsule d’Akamas, Lara Beach s’atteint après une route de très mauvaise qualité, constituée de terres et de cailloux.

Mais après l’effort, le réconfort de découvrir une des plus belles plages de Chypre, qui dévoile ses charmes au travers de son côté sauvage et des paysages l’entourant.

Après avoir stationné notre véhicule sur le bord du chemin, nous devons descendre un petit ponton de bois désagrégé pour rejoindre la plage. Tout autour de nous, des dizaines de petites pancartes marquant l’emplacement des lieux de ponte des tortues marines, un phénomène naturel auquel il est possible d’assister aléatoirement, surtout vers la tombée de la nuit.

Alors que quelques touristes se promènent sur la plage, nous la parcourons et sommes enivrés par la beauté des lieux.  Son étendue de sable clair longe une eau cristalline et peu profonde. Elle est entourée de magnifiques falaises, lui donnant un côté un peu biaisé de crique du bout du monde.

Son environnement est constitué de pins permettant lors des hautes températures, de se protéger d’un soleil ravageur. Sur le sol, quelques fleurs sauvages aux couleurs éclatantes renforcent son côté attractif.

La plage est surtout fréquentée par des familles locales ainsi que par des surfeurs qui en apprécient les vagues prononcées.

Son fond marin encore vierge est un appel à la plongée avec masque et son environnement permet d’y effectuer de belles randonnées, avec une attention toute particulière à avoir lors de l’escalade des falaises qui l’entourent.

A proximité se trouve un restaurant qui propose une cuisine locale et méditerranéenne.

Choirokoitia

Aux abords de Larnaca, le site de Choirokoitia englobe un ancien village du Néolithique construit sur les pentes d’une colline qui couvre une superficie d’environ 3 hectares.

Lorsque nous entrons sur le site après avoir payé les 4,50 euros de droit d’entrée, nous nous rendons immédiatement aux abords de la reconstitution de l’ancien village, qui nous permet de nous plonger en immersion dans la vie de ces familles du néolithique. Les maisons circulaires sont ainsi dispatchées de telle sorte à les rendre plus fonctionnelles.

Sur le site inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998, de nombreux écrits permettent d’en apprendre un peu plus sur cette population de l’époque ayant vécu à Chypre entre 7000 à 4000 avant Jésus-Christ. Les objets trouvés lors des fouilles sont exposés dans de nombreux musées européens.

Le site considéré comme un des sites néolithiques les mieux préservés de la partie orientale de la mer Méditerranée a été découvert en 1934 par Porphyrios Dikaios, directeur du département des antiquités de Chypre, qui y a mené six campagnes de fouilles entre 1934 et 1946 avant d’être remplacé par l’archéologue français et chercheur au CNRS Alain Le Brun en 1976.

Pour rejoindre le site des fouilles permettant de dévoiler la valeur historique du village, il est nécessaire de grimper en hauteur. A plusieurs endroits, des endroits creusés dévoilent les soubassements du village originel qui était entouré d’un mur de pierre de 2,5 mètres d’épaisseur et de 3 mètres de hauteur, dont l’entrée principale se trouvait en haut de la colline.

Les bâtiments présentant un diamètre extérieur compris entre 2,3 et 9,2 mètres, étaient construits en brique crue pour les murs et en pierre pour le soubassement, avec des toits plats. Chaque maison était composée de plusieurs bâtiments ronds, équipés de bassins, disposés autour d’une petite cour où se déroulaient les activités domestiques. L’intérieur des habitations était séparé en fonction de l’utilisation des pièces : travail, vie, stockage de nourriture. Les habitants de Choirokoitia cultivaient des céréales et élevaient des moutons, des chèvres et des porcs. Ils pouvaient également chasser et cueillir des fruits sauvages.

Mackenzie Beach

Mackenzie Beach s’étend sur 1 kilomètre de longueur et présente à proximité de la ville de Larnaca, un sable large de 40 mètres dont la teinte brune longe une eau de baignade calme et peu profonde.

Appréciée des locaux comme des touristes, la plage qui nécessite un stationnement payant de son véhicule sur les nombreux parkings qui l’entourent, est longée d’un front de mer fortement doté en cafés, bars, restaurants et discothèques.

La plage en elle-même alterne les parties publiques et privées, reconnaissables grâce à leur agencement de parasols et de transats. Tout du long, il est possible de trouver des toilettes et des douches. De juin à octobre, la plage est surveillée par des maîtres-nageurs équipés de matériel de premiers secours. Toute l’année, des concerts sont organisés sur la scène du front de mer ainsi que des expositions d’art sur son long.

De nombreuses activités peuvent être réservées : planche à voile et kitesurf ; balades en jet ski ; parachute ascensionnel ; plongée et snorkeling ; excursions en bateau et ski nautique.

La plage décorée de palmiers luxuriants possède en outre une particularité qui la rend unique. Du fait de sa localisation à proximité de l’aéroport international de Larnaca, il est possible, à la manière de la plage de Sint Marteen dans les Caraïbes, de voir atterrir les avions à très basse altitude ou de les voir décoller.

Kolossi castle

Non loin de Limassol, à la frontière avec le territoire d’Akrotiri, dans le Sud de l’île, le château de Kolossi a été construit en 1210 par l’armée franque, lorsque les terres éponymes furent données par le roi Hugues Ier aux chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Sa forme actuelle fut établie en 1454  par les Hospitaliers sous le commandement du commandant de Kolossi : «  Louis de Magnac »

En arrivant aux abords du château, le visiteur peut être surpris de sa structure rectangulaire constituée d’un seul donjon d’une superficie de 30 mètres sur 40.

D’une hauteur de 29 mètres, le château appelé également : « Commanderie hospitalière de Kolossi » se visite après avoir payé une somme de 2,50 euros. Il ne comprend pas de mobilier, mais de belles fresques ainsi que des canons rouillés à son étage supérieur. Sur certains murs se trouvent les armoiries taillées dans la pierre, des anciens propriétaires des lieux.

 Anogyra

Dans le centre de Chypre ou du moins dans son centre Sud, à une altitude de 170 mètres, Anogyra, peuplé de 301 habitants est un village traditionnel du pays, accessible à 45 kilomètres de Limassol, sur la route F607.

Si le village est célèbre pour ses confiseries : « Pastelli » fabriquées à partir de sirop de caroube de façon traditionnelle, il n’en demeure pas moins le formidable vecteur d’une mode de vie authentique dans lequel, immédiatement dès notre arrivée, nous sommes plongés dans une sorte de passé fantasmagorique, où la quiétude est le maître-mot d’un quotidien doux et délicieux.

A l’entrée du village, aux abords du cimetière, l’église d’Agia Magalomartyros Barbara, construite en 1909 accueille les visiteurs.

En continuant notre route, nous sommes arrêtés par une dame d’un certain âge qui nous sourit et tente de nous parler  dans un langage que nous ne comprenons pas, mais que nous nous efforçons d’écouter, tant elle dégage une gentillesse qui nous réchauffe le cœur.

Anogyra est un village magnifique, constitué de vieilles pierres admirablement conservées et entretenues. Il comporte nombre de sites intéressants, dont le musée Pastelli et le parc aux olives-Oleastro, une sorte de musée présentant différents appareillages utilisés par les travailleurs d’antan.

En arpentant de vieilles ruelles et en étant salués par les habitants que nous croisons, nous tombons nez-à-nez avec un vieil homme sirotant un café avec à ses côtés, plusieurs joueurs d’une sorte de jeu de société local.

Non loin, l’église Archangelos Michael se dresse devant nous. Construite à la fin du XVIIIe siècle, elle est constituée d’une structure rectangulaire à un seul clocher.

Le village compte également deux chapelles : la chapelle Agios Ioannis reconnaissable au travers de sa façade jaune et la chapelle Ayios Charalambos qui se situe dans le parc aux olives -Oleastro. Quelques centaines de mètres après la sortie du village d’Anogyra, sur le côté droit de la route, se trouvent les ruines du monastère de Timiou et Zoopoiou Stavros du XIVe siècle, construit dans une colonie proto-byzantine de la fin de l’époque romaine.  Si le monastère n’est plus utilisé, ses ruines sont ouvertes au public. Elles sont constituées de deux basiliques à trois nefs, ainsi que d’un ancien hameau.

Pour les amateurs de vin, il est possible de visiter le domaine Nicolaïdes, spécialisé dans la production d’un vin apprécié pour ses qualités gustatives.

Le pont de Tzelefos

A 440 mètres d’altitude, dans le centre de Chypre, au cœur de la zone forestière du village d’Agios Nikolaos, le pont de Tzelefos est l’un des nombreux ponts vénitiens de Chypre.

Après avoir garé notre véhicule sur un parking, nous rejoignons à pied en effectuant une petite descente, ce pont considéré comme le plus grand pont vénitien de l’île.

Nous sommes accueillis par un shooting photos d’un mariage, aux abords de la rivière Diarizos et découvrons le monument qui semble émerger au cœur d’une forêt dense et touffue. Le pont constitué d’une arche, est construit en pierre et mesure 30 mètres de long et 3,2 mètres de large. Sa hauteur de 6 mètres au-dessus de la rivière en contrebas permet aux promeneurs de la traverser sans se mouiller.  Sur son côté Sud, une petite croix qui se trouve sur une pierre est à peine visible.

Alors que nous l’enjambons d’un pas décidé, nous sommes bercés par la sérénité des lieux, uniquement brouillée par le bruit de l’eau qui s’écoule inlassablement. Nous nous asseyons sur une des pierres apparentes qui constituent le pont et regardons devant nous cette nature qui se dévoile avec parcimonie. Quelques poissons se laissent apercevoir et des oiseaux nous accompagnent de leur chant.

Le site est apprécié des familles locales qui aiment y pique-niquer.

Dans l’Antiquité, ce pont qui était connu sous le nom de : « pont de Vokaros » était très fréquenté. Il faisait partie des nombreux sentiers qui permettaient aux villages du secteur de rejoindre Paphos.

Église de l’archange Saint Michel

Située dans le village de Pedoulas, dans le centre du pays, l’église de l’archange Saint Michel dédiée comme son nom l’indique à l’archange Michel fut construite et décorée en 1474 par le peintre local Minas au frais du prêtre Vasilios Hamados. L’église est représentée par une structure à nef unique, coiffée d’un toit pentu, de style montagnard.

Figurant sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, l’église, d’une petite taille comporte un intérieur d’une richesse absolue. Ornée de fresques de style local post-byzantin disposées sur deux niveaux, l’église  est visitée chaque année par des milliers de touristes, subjugués par la beauté de ses représentations religieuses.

La zone supérieure englobe 11 compositions du cycle festif, tandis qu’au niveau inférieur il est possible de découvrir des représentations des Saints. La crucifixion et l’ascension sont représentés sur les frontons. L’iconostase en bois, est également peint avec des représentations byzantines.

La Gorge d’Avakas

Dans l’Ouest du pays, aux prémisses de la péninsule d’Akamas, à 16 kilomètres au Nord de la ville de Paphos, la gorge d’Avakas s’atteint après une route difficile sur terre battue.

Considérée comme une merveille naturelle du pays, elle est le circuit d’une magnifique randonnée qui est effectuée soit par des voyageurs indépendants, soit par des groupes chapeautés par des agences locales.

Ainsi, après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant sur lequel, un vendeur en restauration rapide stationne, nous franchissons une petite entrée et nous nous engouffrons sur un chemin assez plat entouré par une végétation riche et dense.

La randonnée, offre des vues naturelles magnifiques avec la découverte d’une riche flore. Des petites pancartes nous indiquent les différentes espèces végétales que nous croisons dont une plante endémique de l’île : « la Centauria Akamantis » en voie de disparition

La Gorge d’Avakas a été formée suite à la violence d’une rivière attaquant les rochers calcaires pendant des milliers d’années, générant un paysage unique dans lequel, une flore particulière a pu se développer à l’abri de l’extérieur.  Il est ainsi possible d’y trouver des pins, des genévriers, des chênes, de vieux figuiers, ainsi que nombre d’autres arbres et fleurs sauvages. Sa faune est riche de renards, lièvres, faucons, corbeaux, chouettes, papillons et différents reptiles.

A plusieurs reprises, nous devons arpenter quelques petits escaliers ou traverser avec précaution des passages aquatiques engendrés par la rivière qui se jette dans le canyon que nous découvrons avec ébahissement. Nous faisons attention de ne pas glisser sur les rochers mouillés que nous devons enjamber.

Après un peu plus d’un kilomètre de marche, la gorge se dévoile avec ses murs de 30 mètres de hauteur constituant une sorte de long tunnel. Nous regardons vers le ciel et apercevons à plusieurs endroits, des rochers tenir en équilibre, accolés entre les deux parois du canyon. Nous continuons notre avancée, jusqu’à être bloqués par un niveau d’eau un peu plus marqué.

Face à nous, une petite chute s’écoule sur une paroi emplie de mousses vertes. Nous croisons une touriste suisse qui nous explique que la période idéale pour visiter la Gorge d’Avakas à Chypre est le printemps ou l’automne, l’été étant déconseillé du fait des températures extrêmes y régnant et l’hivers présentant un niveau d’eau beaucoup trop profond pour appréhender la randonnée sans risque.

Coral Bay Beach

Dans l’Ouest de l’île, à quelques kilomètres au Nord de Paphos, plus précisément à Pegeia, une station touristique florissante, Coral bay est une plage de sable doré bordant une eau claire et calme. Lorsque nous arrivons sur place de bon matin, seuls quelques touristes arpentent la plage, au milieu des transats d’un plagiste qui propose également une restauration rapide.

Entourée de palmiers lui donnant un côté irrésistible, la plage qui a été récompensée à plusieurs reprises par : « le Blue Flag Award » pour son attrait est appréciée des familles du fait de l’absence de vagues et d’une eau peu profonde qui permet aux enfants de s’y baigner en toute sécurité.

Les nombreuses infrastructures présentes permettent d’e s’adonner à de nombreuses activités : ski nautique, banane, surf, planche à voile, plongée et snorkeling.  Longue de 500 mètres, la plage est ainsi considérée comme l’une des plus belles de la région.

Se trouvant entre deux caps calcaires, elle est équipée de toilettes, douches, vestiaires, chaises longues, parasols, poubelles, bacs de recyclage et équipements de sports nautiques. Dans la région, se trouve une variété de restaurants, de tavernes de poisson, de cafés, de bars, de kiosques et d’hébergements. De plus, la plage est surveillée par des maîtres-nageurs équipés du matériel de premiers secours d’avril à octobre. Le site est facilement accessible à pied, à vélo, en bus ou en voiture.

Foinikas

Dans le Sud de Paphos, nous rejoignons après une route compliquée sur un terrain qui traverse à plusieurs reprises une rivière asséchée, le village fantôme de Foinikas, autrefois un centre administratif pour les Naites de Chypre avant d’être complètement abandonné et déserté.

Alors que notre voiture de location fraîchement louée voit son bas de caisse frotter contre les monticules de terre que nous franchissons sur une route cabossée et chaotique, nous parvenons finalement à un emplacement qui nous donne la possibilité de bénéficier d’une vue de carte postale. Face à nous, en contrebas, le village de Foinikas, statique avec en arrière-plan, l’eau du barrage d’Asprokremmos, une sorte de fusion entre des ruines et le symbole de la vie, une dichotomie émotionnelle forte qui nous permet en l’instant de ne plus faire qu’un avec cette nature sauvage qui dévoile ses charmes.

Le village est construit près de la rive Ouest de la rivière Xeropotamos, à environ 5 kilomètres au Nord-Ouest du village Anarita.  Le village Foinikas, avec les villages d’Agia Irene, d’Anogyra, de Platanisso et de Kaloyiannakia, constituaient la « Commendaria della Finicha », formant la plus haute administration militaire de la région.

En 1191, le village fut désigné comme capitale de l’administration des Naites, après la vente de Chypre par Richard Coeur de Lion. Il fut transmis de main en main entre les différents conquérants avant de se voir progressivement abandonné à partir de 1960, du fait de la déportation des Chypriotes turcs dans le Nord de Chypre.

En arpentant les différentes rues du village, nous sommes enveloppés par un sentiment étrange, un peu comme le sentiment ressenti lors de notre visite de lieux fantômes. Au travers des maisons, dont il ne reste que des pans de murs, nous pouvons aisément nous représenter la vie d’antan.

Certains bâtiments se trouvent en meilleurs état que d’autres et ils possèdent grâce à leurs pierres taillées apparentes, les caractéristiques de maisons à l’architecture intéressante.

Néanmoins, la végétation qui a repris ses droits que le village amène un côté de désolation dérangeante. Les maisons construites en pierre possèdent une structure architecturale unique à Chypre ou du moins dans sa partie Sud ; elles comportent d’immenses arches, des escaliers et des rez-de-chaussée, ces caractéristiques étant généralement rattachés aux habitations du Nord de Chypre.

Tombes de Makronisos

En arrivant dans la marina d’Agia Napa, dans l’Est de Chypre, nous découvrons un site balnéaire d’une qualité évidente. Plusieurs belles plages nous attirent, dont une qui se situe dans une sorte de petite crique face à une grande tour qui marque l’identité de la ville.

Après une petite baignade qui nous permet de nous détendre, nous partons à la recherche de ces tombes taillées dans la roche, d’un petit sanctuaire et d’une ancienne carrière.

Finalement, après avoir été jusqu’à la fin des terres sans rien trouver, nous faisons demi-tour et retournons aux abords de la plage où nous parvenons jusqu’à une porte grillagée qui ne paye pas de mine et qui représente pourtant l’entrée du site, dont l’accès est libre et gratuit.

Nous entrons et découvrons avec attention cette ancienne nécropole, formée de 19 tombes taillées dans le roc, qui auraient servi aux époques hellénistique et romaine.

Nous rejoignons les différentes chambres mortuaires quasiment identiques, qui comportent de larges marches conduisant à des tombes sobres équipées de bancs de pierre destinés à recevoir un sarcophage. Leurs intérieurs recouverts du fait du temps qui passe, par de la mousse et du lichen donnent l’impression d’une quiétude sans limite.

La plupart des chambres funéraires sont à peu près identiques ; elles se composent d’une fosse rectangulaire au milieu et de trois bancs le long des parois.

Le sanctuaire, en ce qui le concerne est une enceinte rectangulaire constituée de grands blocs irréguliers.  Le site a fait l’objet de pillages répétés dans les années 1870. Des fouilles ultérieures ont permis la découverte des vestiges d’une carrière, ainsi que de sépultures grecques.

Grand lac salé de Larnaca

S’étendant sur une superficie de 2,2 kilomètres carrés, le grand lac salé de Larnaca est le deuxième plus grand lac salé de Chypre. Déclaré en 1997, aire protégée en vertu de la loi chypriote pour la Protection et l’Aménagement de la nature et de la vie sauvage, il est classé site Ramsar et Natura 2000 de grand intérêt eu égard à l’importance de son biotope.

Situé au Sud-Ouest de la ville de Larnaka et à l’Est des villages de Meneou et Dromolaxia, dans le Sud de Chypre, le lac salé, connu localement sous le nom grec «Alyki », accueille en hivers de nombreux oiseaux migrateurs qui se nourrissent de la petite crevette Artémie, base de leur chaîne alimentaire. Le lac abrite ainsi 85 espèces d’oiseaux aquatiques dont la population est estimée entre 20 000 et 38 000 individus, majoritairement des flamants roses dont le nombre peut atteindre 12 000 mais également des : Grus grus, Charadrius alexandrines, Larus ridibundus, Himantopus himantopus, Burhinus oedicnemus, Hoplopterus spinosus, Oenanthe cypriaca et Sylvia melanothorax.

Nous longeons ainsi le lac pour rejoindre les abords de la mosquée Hala Sultan Tekke, qui se dévoile au travers de ses beaux minarets. Mais, il suffit de nous éloigner un peu pour la découvrir sous un angle nouveau. Le sel du lac renvoie les rayons du soleil, qui la sublime et la met en valeur.

Alors que nous avançons un peu sur le lac, malgré les panneaux d’interdiction de nous y rendre, nos pieds s’enfoncent dans une sorte de vase masquée. C’est alors que sortant de nulle part, nous sommes rejoints par un petit chat assoiffé. Nous retournons à notre véhicule afin d’abreuver sa soif.

Pour bénéficier d’une autre vue, nous longeons le sentier de 4 kilomètres qui l’entoure et faisons un arrêt non loin d’une double voie permettant de rejoindre le centre-ville de Larnaca.

La vue que nous avons sur le lac à près de 180 degrés est à couper le souffle. L’effet d’Albedo provoque une sorte de mirage grandeur nature qui laisse en suspension, la ville en arrière-plan. Un spectacle magique.

Précisons que le lac n’est plus exploité depuis 1986 à Chypre, date de la dernière récolte de sel au moment où l’île a décidé de contrôler et de taxer son exportation. Cette activité faisait ainsi vivre depuis le Moyen-Âge, des centaines de foyers.

Église Panagia d’Asinou

Dans le centre de Chypre, sur la rive Est d’un ruisseau, à 3 kilomètres du village de Nikitari, l’église Panagia d’Asinou, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO est dédiée à la Sainte Vierge des «Phorbia».

Comme nombre des églises de l’île, elle était accolée à un monastère fondé au XIe siècle grâce à la donation du Magistère Nikiphoros Iskhyrios, qui devint moine par la suite et prit le nom : « Nikolaos ». Le monastère resta en fonction jusqu’à ce qu’il soit abandonné au XVIIIe siècle.

L’église se compose de deux parties : le naos à nef unique surmonté d’une voûte et le narthex qui fut ajouté un peu plus tard, dans la seconde moitié du XIIe siècle. Son toit constitué de tuiles plates est en pente et en bois.

Les fresques à l’intérieur de l’église sont d’une beauté inégalée et ont été conçues du XIIe au XVIIe siècle, sous inspiration de l’art de Constantinople, ville natale présumée du peintre.

Evretou 

A 6 kilomètres au Sud-Ouest de Lysos et à 15 kilomètres du Sud de Polis, dans le Nord de Chypre, sur la route B7, Evretou, peuplé de 5 habitants est considéré comme un village fantôme, qui s’est vu vider de sa population turque, déportée dans le Nord de l’île, le 9 mars 1975.

La construction à proximité d’un barrage a constitué en 1986, une nouvelle épreuve pour le village qui s’est une nouvelle fois vidé de ses habitants, l’eau stockée recouvrant son moulin à maïs et provoquant des mouvements de terrains, responsables d’une dégradation générale des structures de ses bâtiments.

Néanmoins, grâce à l’Union Européenne, le bâtiment municipal, l’école et la mosquée ont été rénovés et peuvent aujourd’hui, accueillir des visiteurs souhaitant découvrir la bourgade qui représente un marqueur de vie de son époque d’antan, lorsqu’elle était fleurissante.

Les autres maisons du village présentent les stigmates du temps qui passe et certaines d’entre elles menacent de s’effondrer. Une vigilance accrue doit être de mise en entrant à l’intérieur.

Église Panagia tou Araka

Dans la région montagneuse de Pitsilia, entre les villages de Lagoudera et de Saranti, l’église de Panagia tou Araka figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et est considérée comme l’une des plus importantes églises byzantines de Chypre.

Construite durant le XIIe siècle, elle fut l’église principale d’un monastère ayant accueilli plusieurs dizaines de moines, jusqu’au XIXe siècle. L’église en forme de grange à nef unique avec dôme et toit cruciforme comprend un second toit pentu à tuiles plates qui, en se prolongeant au-delà des parois extérieures de l’édifice, forme un portique avec un treillage en bois.

Mais l’intérêt de l’édifice qui se visite librement réside en ses fresques remarquables de style comnénien tardif, œuvre de l’artiste Théodoros Apsevdis. Les peintures murales de l’abside du sanctuaire sont d’un style différent des autres fresques.

Le Pantocrator de la coupole domine de manière majestueuse le petit sanctuaire. Sur le tambour se détache un trône vide dans l’attente du retour du Christ ainsi que les apôtres. Sur le mur Sud, est représentée la Vierge Arakas « du pois » qui a donné son nom à l’église. Vêtue de rouge, elle se tient debout devant le trône vide. Des anges l’entourent et portent les instruments de la passion. Au-dessus de la Vierge d’Arakas, le Christ tient dans ses bras l’âme maternelle en la présence d’un enfant de bas âge.

Sur le mur Nord, l’Anastasie qui correspond à la descente aux enfers est représentée par le Christ qui rompt les serrures et emmène avec lui Adam et Eve. La scène très impressionnante est typique de l’iconographie byzantine.

Gialia

Dans le Nord-Ouest de l’île, Gialia est un village agréable peuplé de 150 habitants. Le village s’étend sur une superficie de 12 kilomètres carrés.

Si la bourgade possède une école, cette dernière n’est plus fonctionnelle et regroupe un restaurant et une salle de réunion.

Caractérisé au travers de belles petites ruelles fleuries, le village est traversé par une rivière aux abords de laquelle se trouvent les ruines de deux moulins à eau. A 4 kilomètres de son centre se trouve une petite chapelle appartenant à Sainte Mamas.

Outre le cadre agréable proposé par Gialia, son intérêt réside en la présence d’un monastère orthodoxe géorgien en ruine dédié à la Vierge Marie situé à une distance de 5 kilomètres.

Construit au Xe siècle, le monastère possède une église à 3 nefs. Habité durant plusieurs siècles par des moines géorgiens, au XVIe siècle, le monastère abandonné fut pillé. Gravement endommagé, il a été restauré au début du XIIIe siècle, grâce à l’intervention de la reine Tamar. Une restauration plus importante a été entreprise à la fin du XIIIe siècle. Il est prévu que les fouilles archéologiques effectuées et qui ont permis de dévoiler de nombreux objets de l’époque se poursuivent.

Le pont des amoureux d’Agia Napa

A la sortie d’Agia napa, en direction du Cap Greco, face au parc monumental des sculptures, le pont des amoureux est la place romantique qui sert aussi bien de cadre paradisiaque, comme son nom l’indique, aux amoureux qu’aux mariés qui souhaitent y effectuer des photos.

Lorsque nous arrivons sur place, nous dépassons une camionnette de glace, dont le vendeur d’un certain âge accueille les clients avec le sourire.

Nous devons marcher quelques mètres pour rejoindre le bord de la falaise qui donne l’occasion de découvrir en contrebas, une eau turquoise, véritable appel à la baignade.

Sous nos pieds, formant une magnifique arche naturelle, le pont des amoureux sur lequel, il est possible de marcher, ce que tentent plusieurs visiteurs, peu rassurés par l’exercice.

Alors que nous nous délectons de cette vision idyllique, plusieurs navires de plaisance, dont un bateau de pirate chargés de touristes alcoolisés qui se dandinent sur des rythmes endiablés, se rapprochent dangereusement, au plus près du pont. A leurs pieds, de nombreux nageurs évoluent au sein d’une mer calme, qui n’a rien à envier aux plus belles plages des Caraïbes.

Les Sea caves d’Agia Napa

En continuant notre route vers le Cap Greco, juste après le pont des amoureux, nous parvenons jusqu’à un petit chemin de terre que nous empruntons pour nous garer sur un parking sauvage.

En nous approchant de la mer, un spectacle exceptionnel s’offre à nous : des dizaines de grottes grignotent une falaise formant une sorte d’arc ovale s’étendant sur plusieurs centaines de mètres, avec au loin un regroupement d’hommes et de femmes dont certains d’entre eux s’élancent avec courage dans le vide, réussissant avec plus ou moins de grâce, des figures périlleuses qui leur permettent d’entrer dans l’eau.

Nous nous délectons de ce spectacle majestueux où après quelques hésitations, un Polonais d’une trentaine d’années s’y reprend à 3 fois pour finalement se lancer et plonger du haut de la falaise. Sa réception dans l’eau à l’horizontale et le bruit de plat qui en résulte ne laisse que de place à la réussite de son plongeon.

Sur le bas-côté, il est possible de rejoindre le niveau de la mer et avec moult précautions, nous rejoignons le premier étage au niveau duquel, nous découvrons une grotte magnifique ouverte sur un paysage, de notre hauteur, encore plus beau.

Il nous faut encore précautionneusement descendre une petite partie de la paroi pour rejoindre un petit chemin longeant la mer et permettant de nous rendre, grâce à une corde permettant de s’y tenir, dans une une grotte s’enfonçant dans la paroi rocheuse.

Tout autour de nous, l’eau de la mer est translucide, laissant apparaître des fonds marins de toute beauté.

Vouni

Peuplé de 150 habitants et situé dans le centre du pays, Vouni est un petit village traditionnel dans lequel il fait bon vivre. Généralement oublié des visiteurs, car excentré par rapport aux routes touristiques, Vouni est l’exemple même du visage authentique de l’île.

Grâce à ses maisons en vieilles pierres, Vouni dégage une atmosphère agréable, qui amène chez les voyageurs un sentiment de bien-être. Le village comporte un beau petit centre aux abords duquel orne une magnifique église.

Le village possède des ruelles bordées de fleurs et nombreux sont les locaux, assis sur une chaise à attendre le passage du temps sans lui courir derrière.

Pomos

Dans le Nord du pays, Pomos est un village peuplé de 450 habitants. Accroché aux falaises, à 20 kilomètres de Polis, il représente un village balnéaire authentique qui séduit les visiteurs adeptes d’un tourisme local.

Si le centre du village présente une petite église, quelques commerces et des ruelles constituées de vieilles pierres apparentes, l’attrait de Pomos réside en sa plage qui s’étend sur un kilomètre. Constituée d’un sable fin, elle longe une eau d’un bleu turquoise prononcée, véritable appel à la détente. Entourée de pins et d’arbres fruitiers, elle constitue une sorte de crique unique.

Mais le village comporte également un port reconnu, partagé entre des plaisanciers et des pêcheurs qui plusieurs fois par jour, effectuent des mouvements de déplacement, les bateaux chargés de poissons qu’ils proposent souvent à même le sol aux amateurs et restaurateurs de l’île.

Le cap de Pomos ou Akron Pomos se trouve dans la région de Tilirias, à environ deux kilomètres au Nord du village. La route vers le village voisin de Nea Dimmata est l’une des plus belles de Chypre.  Au cap, le visiteur ne peut qu’être subjugué par le spectacle de la montagne tombant dans la mer, créant un paysage pittoresque inoubliable.

Sur une des plages du cap, la grotte du dragon reste une attraction incontournable du secteur. Sur une côte de galets, constituée de hautes falaises et de gros rochers ayant échoué sur le bord de mer, la grotte rocheuse est ouverte et soumise aux quatre vents. Profonde, elle comporte de l’eau douce qui en sort et qui s’y écoule.

Konnos Bay

Se trouvant dans l’extrême Est de l’île, Konnos bay est l’une des plages de la commune de Protaras particulièrement appréciée des touristes qui y trouvent les infrastructures idéales à leur confort.

La plage est constituée d’un sable fin accompagnant des petites baies à l’eau cristalline et turquoise, dont la profondeur faible est idéale pour les familles avec enfants. En outre l’absence de vague, permet de bénéficier de conditions de baignades idéales.

Sur le long de la côte, la liste de ses infrastructures comprend, des plagistes privés qui proposent des chaises longues et des parasols au-devant de restaurants et de bars dans lesquels, il est possible de s’y restaurer tout au long de la journée. Ces propriétés qui sont adjacentes à des plages publiques possèdent également des douches et des toilettes. Un service de sauvetage est présent pendant la saison estivale. L’accès à la plage est pratique, la distance de la route y étant de moins de 500 mètres. Un parking est situé à proximité immédiate.

Cedar valley

Au centre de l’île, la vallée des cèdres se trouve au cœur des montagnes du Troodos, sur le versant Sud du mont Trypylos.

Classés depuis de nombreuses années comme site Natura 2000, la vallée, qui peut soit s’observer de hauteur ou à hauteur d’hommes lors des innombrables randonnées rendues possibles est d’une beauté à couper le souffle.

La vallée est constituée ainsi de milliers de cèdres de Chypre, arbres endémiques de l’espèce : «  Cedrus brevifolia », proches parents du fameux cèdre libanais. Au milieu de cette flore unique, d’autres arbres réputés pour leur taille impressionnante : « les pins de Calabre » appelés également : « Pinus brutia »

Appréciée pour son silence et son ambiance relaxante, la vallée est traversée par la route régionale qui relie le village de Panagia au monastère de Kykkos, et se prolonge jusque dans une autre localité montagnarde appelée : « Stavros tis Psokas » un lieu dans lequel sont présents les mouflons de Chypre : les « Ovis gmelini ophion » une espèce endémique de moutons sauvages.

La région comporte comme incontournables les ponts vénitiens et le célèbre monastère de Kykkos.

 Réserve naturelle de Tripylos

Englobant la célèbre vallée des Cèdres, la réserve naturelle de Tripylos s’étend sur 3331 hectares est située dans la forêt de Paphos, au Nord-Ouest du Troodos.

Particulièrement propice aux randonnées, la réserve qui se trouve non loin du monastère de Kykkos est traversée par une route régionale de bonne facture, quand bien même elle présente de nombreux cailloux pouvant engendrer des dommages aux pneumatiques.

Lorsque nous entrons dans la réserve, nous longeons une grande et vaste forêt touffue à la végétation dense. Sur la route, peu ou pas de circulation.

Nous sommes accueillis du fait de notre altitude par une averse soudaine et violente, qui s’estompe fort heureusement et nous donne l’occasion de nous garer pour bénéficier d’un magnifique point de vue.

Face à nous, des milliers d’arbres dont certains présentent des formes…disons peu conventionnelles.

Petra Tou Romiou

Non loin de Paphos, dans le Sud-Ouest de l’île, Petra Tou Romiou est un des plus beaux sites balnéaires de Chypre.

Après avoir garé notre véhicule, nous empruntons un pont souterrain qui nous permet de traverser la route et de rejoindre une plage de galet devant laquelle se trouve le rocher d’Aphrodite, un stack au bord de la mer qui bénéficie d’une légende transmise de génération en génération par les habitants. Le rocher qui émerge tel un ilot sorti des flots serait le lieu de naissance de la déesse Aphrodite. Une éternelle jeunesse est ainsi promise aux personnes se baignant autour de lui, du moins en y effectuant trois fois le tour.

Mais, le rocher n’est pas la seule attraction du site, qui possède nombre de formations géologiques, créant dans l’eau, des remous et des vagues appréciés des nageurs et des surfeurs.

En arrivant sur place, deux jeunes femmes se prennent en photo pour nourrir leur compte Instagram. Il nous faut franchir une sorte de monticule qui se situe près d’une falaise, pour rejoindre la plage bondée de monde, malgré l’heure tardive.

C’est alors que le soleil se couche et flamboyantes, ses couleurs orangées se projettent contre l’eau qui en reflètent une partie. Le spectacle est sublime et nous nous enivrons de l’irréel créé comme par magie de ce que la nature offre de plus beau.

 Omodos

Situé dans la région de Limassol, dans le centre du pays, à une altitude de 800 mètres, au cœur de la chaîne de montagnes du Troodos, Omodos est un petit village peuplé de 285 habitants.

Si le village est connu pour la beauté de ses vieilles maisons de pierres et du charme gastronomique qui s’en dégage, sa renommée est assurée par son environnement viticole et le vin spiritueux : « Zivania » qui y est produit. D’ailleurs, avant d’entrer dans le village, nous nous plaisons de découvrir les nombreuses vignes qui nous entourent.  Il est possible de visiter le domaine viticole : « Vassiliades » qui propose également des dégustations de leurs produits.

Le village est également visité pour sa dentelle faite main ainsi que pour le pain : « arkatena » Il possède un pressoir du Moyen-âge, un musée dédié à la lutte pour la libération nationale, un centre pour la préservation de la dentelle fine et un musée des Icônes.

Mais, l’intérêt principal du district réside en la présence sur ses terres du monastère de Timios Stavros, fondé en 357 avant Jésus-Christ qui acquit après la réalisation de nombreux miracles, une renommée internationale.

Le monastère, majestueux est constitué de deux étages qui entourent une église magnifique exposant de nombreuses reliques : la Grande Croix, l’Agios Knavos (morceau de corde ayant servi à attacher le Christ sur la croix), la croix de Panaretos, le crâne de l’apôtre Philippe, un morceau de pierre du Golgotha, pour ne citer qu’elles.

Le site comporte également une partie intégrant de nombreuses cellules et chambres d’hôtes en pierres. Dans la cour, une belle fontaine à eau fonctionnelle accueille les visiteurs. Le grand temple à trois arches est construit au sommet de la grotte dans laquelle la grande croix a été trouvée.

Governor’s Beach

Sur la côte Sud de l’île, entre Limassol et Larnaca, Governor’s Beach est une petite plage typique et surprenante qui se caractérise au travers d’une eau cristalline et des plages de sable blanc. Mais l’intérêt du site qui doit son nom aux gouverneurs britanniques qui fréquentaient la région est sa géologie unique.

Sur plusieurs kilomètres, la côte est constituée d’un cap dont le rivage est fragmenté en plusieurs gros rochers lisses sculptés par les vagues, servant aujourd’hui, à accueillir les visiteurs souhaitant s’adonner au farniente et à la nage. Ces rochers qui semblent constituer un unique bloc forment une cuvette tout de blanc vêtu qui regroupent des piscines naturelles toutes aussi belles les unes que les autres.

La plage compte également des restaurants et des bars qui permettent de remplir ses réserves énergétiques afin d’arpenter les différents sentiers qui constituent des randonnées appréciées.

Ce véritable trésor naturel permet de bénéficier de conditions idéales pour profiter pleinement des beautés de l’île.

Agia Napa

Dans le Sud-Est du pays et peuplée de 3208 habitants, Agía Nápa est une station balnéaire animée et réputée pour sa vie nocturne. Néanmoins, la ville a beaucoup plus à offrir que de magnifiques plages étendues.

En amont de son centre constitué essentiellement d’une longue route bordée de restaurants, de bars et de cafés, la ville comprend une belle marina ainsi qu’un site archéologique : le site de Makronissos.

En sortie de ville, il est possible de découvrir non loin du pont des amoureux, le parc des sculptures qui dévoile plusieurs centaines d’œuvres d’art, dont certaines ont une structure architecturale…disons étonnante.

Mais, son cœur touristique reste son port dans lequel nous découvrons une belle statue qui se trouve en son centre. Tout autour, plusieurs entreprises proposent leurs services dans des excursions qui permettent de bénéficier aussi bien d’un trajet en bateau que d’alcool à volonté.

Il faut dire que la ville a opéré dans les années 1990, un changement touristique majeur en donnant la primauté aux établissements réservés aux adultes, visant les jeunes vacanciers désireux de faire la fête.

Nous arpentons ainsi ce petit port dans lequel des plaisanciers jettent l’ancre et parvenons à découvrir outre une belle plage, de nombreuses petites statues au design fort intéressant.

Limassol

Se trouvant dans le Sud-Ouest du pays, et peuplée de 228 000 habitants, faisant d’elle la deuxième ville du pays, Limassol est une station balnéaire appréciée.

La ville comporte de belles plages et de nombreuses attractions qui la rendent irrésistible aux yeux des voyageurs. En nous rendant à la marina, nous décidons tout d’abord de faire une halte au musée des illusions, dans lequel nous nous amusons à découvrir tous les effets d’optiques qui parviennent à distraire nos cerveaux malmenés.

Alors que le long d’un couloir nous sont présentés différents jeux liés à la vue, la structure du musée comprend ensuite plusieurs salles où tour à tour nous sommes placés dans une situation de gravité dérangeante, avant de nous retrouver dans une salle de l’infini où des miroirs placés judicieusement nous multiplient.

Dans la marina qui se dévoile à nous, nous arpentons une petite place animée au-devant de beaux petits bateaux de plaisance. La température extérieure étant intense, nous décidons de rejoindre un café dans lequel nous sympathisons avec un serveur pakistanais.

Dans le centre très dynamique, qui comprend de nombreux restaurants, nous prenons le pouls de la ville en nous perdant avec intérêt.

Nous parvenons jusqu’au château médiéval, dans lequel nous entrons après avoir payé les 4,50 euros de droit d’entrée. S’étirant sur plusieurs niveaux constituées judicieusement de nombreuses salles d’exposition, le bâtiment nous en apprend beaucoup sur cette place forte de l’île. Le château médiéval est l’un des neuf châteaux de Chypre.

Il a été construit par les Byzantins autour de l’an 1000. Il a servi de prison, entre 1790 et 1950 et sert aujourd’hui de musée médiéval. La collection que le musée offre couvre la période allant de 400 à 1870.

Après être parvenus jusqu’au sommet du château et avoir bénéficié d’une belle vue sur la ville, nous rejoignons la cathédrale orthodoxe, devant laquelle nous sommes stupéfaits face à sa beauté et à sa grandeur.

Deux autres musées restent intéressants. Le musée archéologique offre une collection très intéressante d’antiquités trouvées dans le district de Limassol, datées de l’âge néolithique à la période romaine : bijoux en or, monnaies, sculptures, colonnes, vases, boucles d’oreilles, bagues, colliers, statues de marbre et poterie, la liste n’étant pas exhaustive.

Créé en 1985 et ayant reçu le prix Europa Nostra en 1989, le Musée d’art populaire offre quant à lui une collection d’art folklorique chypriote des deux derniers siècles. Certains des objets les plus fascinants de la collection sont des costumes nationaux, des tapisseries, des broderies, des coffres en bois, des gilets, des vestes pour hommes, des colliers et une variété de vêtements légers.

La rue Agiou Andreou ainsi que le quartier Zakáki donnent la possibilité de découvrir le visage authentique de la ville. Outre leur animation, ces secteurs regroupent avec le vieux port et le parc des sculptures, des sites incontournables à ne pas louper.

Il nous faut ensuite rejoindre la cathédrale catholique, dont la couleur de la façade tirant sur le rose lui permet, tout en étant intégrée dans un environnement verdoyant, de se démarquer des bâtiments qui l’entourent, lui permettant d’être aperçue de loin.

Le jardin public est situé sur la route côtière. Il possède une grande variété de la végétation locale : eucalyptus, pins et cyprès. À l’intérieur du jardin, se trouve un petit zoo composé de chevreuils, de mouflons, d’autruches, de faisans, de tigres, de lions, de singes, de vautours et de pélicans. Le musée d’histoire naturelle jouxte le zoo.

Cap Greco

A l’extrême Sud-Est de l’île, le Cap Greco est le point le plus oriental de l’Union Européenne. Parc naturel forestier, il possède un centre de visiteurs moderne. Classé en 2019 en tant que zone importante pour la conservation des oiseaux, il est un site de migration pour des dizaines d’espèces.

A son extrémité Sud, il possède un phare difficile d’accès, qui nécessite un peu de marche.

Il englobe également à son entrée Ouest, les Sea caves ainsi que le site Blue Hole, dans lequel les visiteurs aiment profiter de magnifiques grottes marines, dans un environnement naturel unique.

Nous rejoignons ainsi en voiture le point le plus éloigné du cap avant d’être bloqué par un grillage militaire qui circonscrit une base.

Fort heureusement, un parking se trouve juste à côté, ainsi qu’un vendeur, qui profite de l’affluence touristique du site pour proposer boissons et collations légères.

Alors que nous découvrons une côte escarpée, découpée en une multitude de petites criques à l’eau cristalline, nous nous asseyons et noyons nos regards vers l’horizon qui se dévoile. A nos pieds, en contrebas, nombre de nageurs dont deux filles qui s’amusent avec une poutre qui ne paraît pas de notre point de vue, bien solidement harnachée.

Nous reprenons notre voiture pour rejoindre juste à côté de notre emplacement, le Blue Lagon, qui nous permet de bénéficier d’une vue encore plus majestueuse ; en contrebas, dans une eau encore plus turquoise, des dizaines de baigneurs amenés jusque-là, par la mer dans de grands bateaux servant avant toute chose à des pistes de dance à ciel ouvert, des établissements flottants qui vendent un packaging apprécié des touristes : un déplacement le long de la côte parmi les plus beaux spots de nage ainsi que de l’alcool à volonté, pour un coût ne dépassant pas les 50 euros la sortie. Une aubaine pour les étudiants au budget serré qui choisissent Chypre pour ses bas coûts.

Parc de la péninsule d’Akamas

Promontoire et cap situé à l’extrémité Nord-Ouest de Chypre avec une superficie de 230 kilomètres carrés, le parc d’Akamas est un territoire partagé entre une zone densément boisée et une chaîne de montagnes s’élevant vers le Nord.

Si nous faisons connaissance avec la péninsule en découvrant successivement les gorges d’Avakas et la plage de Lara, nous sommes rapidement bloqués par les routes qui la traversent, puisqu’en piteux états. Certaines mêmes inscrites sur les cartes chypriotes n’existant pas.

C’est ainsi que nous nous retrouvons à plusieurs reprises à longer la côte Ouest pour en rejoindre le Nord, avec de longs détours à effectuer, jusqu’à être totalement bloqués. Fort heureusement, un berger et son troupeau égaye notre découverte.

La zone étant relativement difficile d’accès, elle englobe une grande diversité de vie. Considérée comme l’une des 22 zone d’endémisme d’Europe et intégrée au sein du réseau Natura 2000, elle possède une flore abondante.

Les animaux quant à eux sont composés de chauves-souris frugivores, musaraignes, hérissons, renards, serpents, lézards, vautours fauves,  parulines de Chypre et petits-ducs. La péninsule comprend également plusieurs lieux de ponte des tortues  ainsi qu’un sanctuaire de l’espèce : « caouanne ».

En remontant vers le Nord, essentiellement en randonnée, il est possible de longer une côte escarpée et de tomber sur plusieurs attractions dont : le Karabopetres et les Zac’s Hill Cave.

Pour rejoindre le point le plus extrême : le Ponti Bapa, qui se trouve non loin de la deserted beach, il est nécessaire en voiture de prendre la route principale qui mène vers la ville de Polis, dans laquelle il est possible de découvrir une belle église. Cette route mène vers les bains d’Aphrodite, qui représentent l’endroit où la déesse se serait baignée. Le site comporte un bassin vide ainsi qu’une petite cascade.

En dépassant les bains sur une route d’un meilleur état que celles se trouvant sur la côte Ouest, il suffit de rouler encore un peu pour atteindre le Blue lagoon, un véritable site paradisiaque juste à côté de Manolis bay, une sorte de crique somptueuse.

Monastère de Kykkos

Considéré comme le plus beau et le plus riche monastère de l’île, le monastère de Kykkos est situé à une altitude de 1318 mètres en plein cœur du centre de Chypre et accessoirement, du massif du Troodos.

Construit au XIe siècle par l’empereur byzantin Alexios I Commène, il subit plusieurs incendies qui le ravagent entièrement, avant d’être reconstruit. Les bâtiments actuels datent ainsi tous du XIIIe siècle.

En empruntant la porte principale, nous découvrons une cour intérieure d’une beauté sans nom. Sous les arches qui comportent de nombreux couloirs, de nombreuses gravures en mosaïques attirent le regard.

Nous nous rendons dans l’église afin de découvrir un environnement liturgique enivrant. Alors qu’un moine effectue une visite guidée, un autre, barbe fournie plaisante avec des visiteurs. Il se replonge ensuite dans ses écrits.

L’église abrite l’icône de la vierge, une icône sacrée depuis plus de 900 ans. Au fil des siècles, les habitants ont vénéré l’icône et lui ont attribué toute une série de miracles. L’icône n’est jamais regardée, car une légende attribue une perte de la vue à celui qui la profane des yeux, la dernière personne l’ayant admiré étant le pape et patriarche d’Alexandrie Gerasimos, en 1669.

Le monastère compte d’autres reliques sacrées : un bras en bronze et une scie à poisson-épée.

En remontant les escaliers, nous nous retrouvons au premier étage, là où se trouvent les chambres qui servent aux moines et qui permettent de loger les visiteurs qui le souhaitent.

Nous remontons et tombons sur une autre cour, qui permet de rejoindre une sorte de musée dans lequel sont exposés de nombreux objets liturgiques.

Alors que sur la colline avoisinante est construit un nouveau beffroi, nous tombons nez-à-nez sur une statue de l’archevêque Makarios III. Il faut dire que l’homme qui fut président du pays a demandé expressément à être enterré lors de sa mort dans le monastère. Son souhait fut partiellement exaucé puisqu’il se trouve dans une tombe à 3 kilomètres.

De nos jours, le monastère produit de l’eau de vie : « la Zivania » et d’autres boissons alcoolisées, dont la vente s’effectue non loin de son entrée principale.

Des célébrations religieuses y sont organisées deux fois par an, le 8 septembre, jour de naissance de la Vierge, ainsi que le 15 août, jour de sa Dormition.

Paphos

Dans l’Ouest de l’île, Paphos peuplée de 47 300 habitants est une ville qui vit essentiellement du tourisme. Se trouvant à proximité d’un des deux aéroports internationaux du pays, elle attire une clientèle adepte de découvertes et de balnéaire.

Afin de prendre le pouls de la ville, nous nous rendons au port, et après avoir garé notre véhicule, nous arpentons le front de mer qui offre outre une vue magnifique sur la ville, de nombreuses infrastructures correctement achalandées.

Face à nous, un chanteur effectue une démonstration de son art. La maîtrise de sa voix amène une qualité de chant qui nous attire irrésistiblement.

Non loin d’une horloge, le chanteur se trouve face à plusieurs vendeurs, dont un vieil homme qui propose des éponges naturelles un peu boudées par les clients qui ne lui prêtent aucune attention.

A proximité du vieux port, le parc archéologique de Paphos, appelé également : « Kato Paphos » offre la possibilité de découvrir les vestiges de l’ancienne cité : « Nea Paphos » au travers de bâtiments publics, de bâtiments religieux et de villas privées permettant de comprendre un peu mieux l’histoire de cette ville fondée au IVe siècle avant Jésus-Christ. Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1980.

Après avoir payé les droits d’entrée, le visiteur est accueilli par un hall d’accueil dans lequel des expositions sont souvent organisées. Une fois à l’intérieur du site, il peut découvrir de nombreux bâtiments exceptionnels et des mosaïques admirablement préservées.

Parmi les villas, plusieurs sont des incontournables : villa de Dionysos, d’Oprhée, de Thésée et d’Aiôn.  Mais le cœur de la visite reste l’agora dont il ne reste que les fondations entourées de quatre portiques, l’Odéon, restauré dans son ensemble et l’acropole sur lequel est installé un phare moderne.

Un peu plus loin dans la ville, un autre site classé également au patrimoine de l’Unesco depuis 1980 permet aux visiteurs de découvrir un véritable pan de la vie d’antan : les Tombeaux des rois qui regroupe des sépultures de hauts fonctionnaires et de membres de l’aristocratie.

Tirant son nom de la beauté des lieux au travers de la taille et de la splendeur de ces caveaux, dont certains sont décorés de colonnes doriques, le site dont des fouilles ont révélées à partir de 1870, des amphores rhodiennes, possède sur les 8 tombeaux principaux, des tombes qui reproduisent les habitations des vivants, avec les caveaux funéraires ouvrant sur un atrium avec péristyle.

Alors que nous arpentons le port, nous découvrons le fort majestueux de la ville, qui semble n’avoir jamais subi les affres du temps. Il faut dire qu’il a été restauré à plusieurs reprises et laisse au travers de ses vieilles pierres apparentes, se dégager l’aura de sa puissance.

En dépassant le fort, nous découvrons des vieux pans de murs des fortifications initiales qui nous permettent de rejoindre une sorte de monticules de gros rochers, duquel nous assistons à un magnifique coucher de soleil.

En retournant dans le centre, nous faisons une halte aux catacombes, qui regroupent plusieurs cavités semi-ouvertes sur l’extérieur, dénotant un côté assez ingénieux des ramifications de la ville.

Les Saint Solomon’s catacombs se trouvent à proximité de l’église majestueuse des Saints-Anargyres, qui dévoile trois magnifiques coupoles.

De style néo-byzantin également, et se trouvant dans les hauteurs de la ville dont nous traversons le centre et dans lequel, nous découvrons de belles petites places et un atrium flambant neuf, l’église Saint-Cendée, est un incontournable à ne pas louper. Beaucoup plus petite que sa consœur, elle n’en est pas moins dénuée d’intérêts.

Larnaca

Dans le Sud de l’île, la ville de Larnaca peuplée de 77 900 habitants est une commune chypriote qui possède nombre de sites touristiques majeurs.

En entrant dans la ville, la découverte dans un secteur résidentiel de l’aqueduc de Kamares construit en 1747 permet immédiatement de faire connaissance avec l’ancienne Kition, le nom donné à la bourgade au XIIe siècle avant Jésus-Christ.

Admirablement conservé et en accès libre, l’aqueduc qui comporte 75 arches successives a la particularité au travers de la hauteur de certaines de ses parties de laisser à portée de vue son système d’écoulement qui le longe par le dessus.

Nous nous garons ensuite aux abords de la promenade Foinikoudes qui longe l’avenue Athénon. Bordée de palmiers, le long de la mer, elle est accompagnée de centaines de palmiers et possèdent de nombreux restaurants, cafés et commerces, bien achalandés.

Sur la promenade se trouvent une multitude de petites statues, dont un buste de Kimon, un stratège athénien. Le mémorial du génocide arménien se trouve quant à lui sur l’avenue Athinon.

Nous faisons une halte dans une belle mosquée qu’il est possible de visiter. En découvrant ses minarets, nous sommes subjugués par la beauté du bâtiment, surtout lorsque nous entrons à l’intérieur et découvrons outre des tapis de qualité posés sur le sol, une architecture qui a su dépasser le temps et les époques pour conserver son authenticité.

La mosquée se trouve non loin du fort qui surplombe la mer. Formant un rectangle architectural, le fort est aujourd’hui un musée médiéval qui expose des antiquités de l’île au travers de ses périodes paléochrétienne, byzantine et post-byzantine.

La ville comporte également de nombreux musées. Parmi les plus célèbres, se trouvent notamment : le musée Pierides, le musée byzantin d’Agios Lazaros, le musée municipal Kallinikeio d’Athienou, le musée municipal d’histoire naturelle, les archives historiques municipales de Larnaca, le musée du folklore ‘Kostas Kaimakliotis, le musée Theasis, le musée Médical Kyriazis et le musée Michel Platini.

Dans la partie centrale de la ville, l’église Saint-Lazare datant du XIe siècle attire. Située sur une petite place, elle est construite à l’emplacement du tombeau de Lazare de Béthanie. Son intérieur comporte de multiples icônes et gravures exposés. Dans un des recoins de l’église, il est possible de rejoindre une crypte ouverte au public, cette entité comprenant dans une ambiance irréelle, de multiples tombeaux. Du fait de la hauteur sous plafond, il est nécessaire cependant de se baisser pour en arpenter les différentes salles.

En retournant sur le front de mer, en direction du petit port de plaisance, une magnifique place : « la place de l’Europe » comprenant une belle fontaine vient clore une visite fort intéressante.

A l’extérieur de la ville, il convient de ne pas oublier la plage de Mackenzie et le grand lac salé.

Nicosie

Dans le cœur du pays, Nicosie, appelée également en Grec : « Lefkosia » et en Turc : « Lefkoşa » en est sa ville la plus peuplée avec 166 500 habitants.

Nicosie possède une situation particulière puisqu’elle représente la capitale de la république de Chypre, et au travers de sa partie Nord qui appartient à la République Turque de Chypre du Nord, la capitale de cette partie de territoire non reconnu par la communauté internationale.

Elle est ainsi de fait comme de droit, séparé en deux par un mur : « la ligne verte » partiellement détruit ou détruit à certains endroits d’un commun accord entre les deux entités.

Nous entrons dans la ville en franchissant le passage réservé aux véhicules. A noter qu’il existe également un passage piétonnier situé au niveau de la rue Ledra, qui permet de réellement visualiser la différence architecturale et d’ambiance des deux capitales en traversant simplement cette rue qui se prolonge dans la partie Nord de la ville.

Néanmoins, même en voiture, nous ressentons immédiatement cette différence alors que nous nous rendons dans le cœur de la ville. Comparés à la partie turque, les routes sont mieux entretenues et les bâtiments plus modernes, ce qui nous trouvons, réduit un peu le charme de cette bourgade multiséculaire.

La rue Ledra se trouve au milieu de la ville. Longue d’un kilomètre, elle représente le quartier animé du centre et possède au travers de ses rues étroites, des cafés, des restaurants et des boutiques.

Nous arpentons ainsi ce monument incontournable de la ville et tombons nez-à-nez sur une décoration urbaine constituée de dizaines de parapluies amenant un peu d’ombrage et un décor visuel intéressant.

Nous rejoignons ensuite une place sur laquelle se posent des centaines de pigeons qui fuient à notre arrivée.

Dans la rue, le musée municipal de Leventis est le seul musée historique de Nicosie ; il fait revivre les anciens modes de vie de la capitale depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.

D’accès libre, il s’étend sur plusieurs étages et expose des centaines de pièces uniques, dans un environnement moderne.

En continuant un peu, une petite église qui ne paye pas de mine se dévoile au détour d’une ruelle : l’église de l’archange Michael Trypiotis. Constituée d’une structure rectangulaire, l’église possède un charme indéniable.

À l’Est de la rue Ledra, la place Faneromeni qui était le centre de Nicosie avant 1974  abrite un certain nombre de bâtiments et monuments historiques : l’église Faneromeni, l’école Faneromeni, la bibliothèque Faneromeni et le mausolée de marbre.

Construite en 1872 à la place d’une autre église située sur le même site, avec les restes du château de La Cava et d’un couvent, l’église abrite les dépouilles de l’archevêque et des autres évêques qui furent exécutés par les Ottomans sur la place Saray lors de la révolte de 1821.

Le palais de l’archevêque, quant à lui se trouve sur la place de l’archevêque Kyprianos. Il abrite aujourd’hui un musée byzantin contenant la plus grande collection d’icônes religieuses de l’île. Le palais, construit en 1956 s’inspire de l’art vénitien et fait face à la cathédrale Saint-Jean de style gothique tardif, édifié en 1665.

Reconnaissable au travers de ses vieilles pierres, la cathédrale expose des fresques originales et comporte un intérieur riche ouvert au public.

En arpentant les ruelles du centre, nous tombons sur trois femmes d’un certain âge, dont la plus âgée qui semble également la plus jeune fume une cigarette. Avec un grand sourire, elle tire une bouffée en buvant une gorgée de son café.

Nous rejoignons la rue Onasagorou , une autre rue commerçante très fréquentée du centre historique entouré par des murs qui comportent trois portes.

Un peu plus loin, après avoir découvert un petit temple bouddhiste et une église catholique romaine, la place principale de la ville : « la place Eleftheria »  se laisse découvrir. Elle englobe l’hôtel de ville, la poste et la bibliothèque. Elle permet de rejoindre plusieurs rues commerçantes : la rue Stasikratous , l’avenue Themistokli Dervi et l’avenue Makarios.

La ville est également célèbre pour ses nombreux musées : le Musée d’Art Populaire, le Musée National de Lutte, le Musée Ethnologique de Chypre au cœur de la maison du Dragoman Hadjigeorgakis Kornesios et le Centre d’Artisanat.

Conclusion

Chypre s’est révélée durant notre séjour, être une destination riche en sites touristiques. Ces sites disséminés dans toute la partie Sud de l’île sont faciles d’accès, mis à part le secteur situé dans le Nord-Ouest où les routes complexes freinent leur découverte.


Nous avons passé un merveilleux séjour, accompagnés dans notre périple par une population généreuse et moderne, cependant soucieuse de ses traditions. La guerre qui a opposé le pays à sa partie Nord est dans toutes les mémoires et bien plus que de la haine ressentie envers la partie adverse, une certaine forme de mélancolie et de regrets nourrit les cœurs, la jeunesse se sentant orpheline de ce territoire auquel elle reste attachée…du moins au travers des légendes qui lui sont contées.

Le coût général de l’île est relativement appréciable et permet aux touristes occidentaux de l’Ouest de l’Europe, de s’adonner à de multiples activités de manière optimale. La nourriture est excellente, une sorte de fusion entre l’Orient et l’Occident, avec une mention particulière pour l’agneau, qui outre la qualité de la viande, est relativement bon marché.