France Pas de Calais : Boulogne et la Côte d’Opale

Boulogne et la Côte d’Opale, un séjour en terre maritime

Située sur la côte d’Opale, la ville de Boulogne-sur-Mer est le reflet d’une terre maritime, véritable grenier à poisson de tout le département du Pas-de-Calais. Mais, loin de se limiter à un port de pêche, Boulogne est surtout une ville dynamique, chef-lieu d’une des plus belles côtes du pays.

Classée ville d’art et d’histoire Boulogne-sur-Mer est situé au bord de la Manche à l’embouchure de la Liane face à l’Angleterre, à 40 km de Calais par l’autoroute A16 et à 120 km de Lille.

Avec 41 669 habitants intra-muros au dernier recensement en 2016, la ville est la deuxième du département du Pas-de-Calais tout en étant le centre d’une agglomération d’environ 132 000 habitants. Située au bord de la Manche, face aux côtes anglaises, la ville est connue pour être le premier port de pêche de France.

Mais, la ville est également au cœur de la Côte d’Opale, une métaphore désignant la côte qui s’étend de Dunkerque à Boulogne-sur-Mer et qui englobe des stations balnéaires parmi les plus attendrissantes du pays.

Nous avons découvert la Côte d’Opale de la région de Boulogne en profondeur durant plusieurs jours.

Nous avons effectué ce voyage grâce à Antoine Louis, responsable communication de l’Office de Tourisme Intercommunal Boulogne Côte d’Opale ; l’office se trouve 48 Rue de Folkestone, 62200 Boulogne-sur-Mer ; il est joignable au 03 21 10 88 10  ou sur le site Internet : https://www.boulonnaisautop.com/

Nous avons également été aidés par Marion, du département du Pas-de-Calais tourisme, dont le siège se situe route de la Trésorerie – 62126 Wimille ; différentes informations peuvent être trouvées sur le site Internet : https://www.pas-de-calais-tourisme.com/fr/homepage/

Pour découvrir l’intégralité de notre séjour en photos, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/france-pas-de-calais-boulogne-sur-mer-cote-dopale/

L’hôtel Holiday suites

A notre entrée dans la ville, nous rejoignons la résidence de tourisme Holiday suites, une résidence trois étoiles qui se trouve Boulevard du, Quai Chanzy, 62200 Boulogne-sur-Mer ; les réservations peuvent se faire sur le 09 74 59 59 53 ou sur le site Internet de l’hôtel.

La résidence possède un concept intéressant ; les chambres se réservent sur Internet…ou du moins en termes de chambres, il conviendrait plutôt de parler de suite, puisqu’il n’est composé que d’appartements qui permettent aux usagers de bénéficier d’une relative indépendance ; les réservations effectuées sur Internet donne lieu à l’attribution de deux numéros, l’un servant à ouvrir l’entrée de l’hôtel, l’autre, la chambre.

Les appartements dont les prix avoisinent les 100 euros la nuit sont conçus suivant un moule quasi identique ; dès l’entrée, les chambres se dévoilent en deux segmentations : une chambre pour enfants avec deux lits superposés précédant la chambre familiale, à la literie irréprochable.

La cuisine équipée est intégrée dans un beau petit salon qui donne sur une terrasse avec en ce qui nous concerne, une vue sur le port et la ville. De temps à autres, des mouettes viennent picorer les restes de nourriture laissés vacants.

Le port de Boulogne

Nous n’avons pas le temps de nous reposer que nous sommes obligés de rejoindre Antoine Louis, un des responsables du tourisme de la Côte d’Opale avec lequel nous devons nous rendre en haute mer afin de dîner sur le voilier d’un de ses amis.

Le port de Boulogne-sur-Mer…ou du moins la marina dévoile ses charmes ; la marée basse a laissé apparentes, les poutres entourant le ponton sur lequel nous nous engouffrons ; la couleur verte des algues et épisodiquement, quelques moules donne à l’ensemble un côté…disons…archaïquement intéressant.

Après quelques minutes d’admiration de ces voiliers de provenances diverses et dont les reflets sur l’eau calme sont les représentations de ce que la nature semble nous rendre avec parcimonie, nous arrivons face au voilier de Stéphane, l’ami d’Antoine qui nous fait monter à bord en nous expliquant correctement la marche à suivre. D’abord, tenir le câble qui entoure le voilier, fléchir et poser son pied et ensuite, un peu comme à cheval, grimper d’un coup sec.

Avec plus ou moins de réussite, nous parvenons à bord et faisons connaissance de sa compagne : Bénédicte, une femme d’une cinquantaine d’années, espiègle et brillante.

Alors que les enfants découvrent ce nouvel environnement, Stéphane nous apprend que malgré le calme apparent, il ne peut sortir en mer, le vent s’étant levé depuis le matin. Tous les bateaux sont bloqués dans le port et l’absence de ressenti des effets de ce vent tonitruant est biaisée : la digue qui circonscrit le port est d’une efficacité redoutable.

Par contre, rien ne nous empêche de dîner sur le voilier et tandis que les enfants descendent sur les pontons à la recherche de crabes, nous trinquons à notre arrivée au cœur de ce nouveau territoire.

Une fois le champagne dégusté, nous pouvons savourer les produits du coin : du saumon fumé par J.C. David, du pâté, des rillettes, du fromage régional. Et bien entendu, de la bière locale.

L’ambiance excellente ne nous donne pas envie de quitter ce voilier dans lequel nous nous verrions bien arpenter les océans du monde entier.

Mais le lendemain étant synonyme d’une journée de visite chargée, nous devons nous résigner à rentrer et malgré les plaintes des enfants qui commençaient à maîtriser la pêche aux crabes, nous rejoignons notre appartement dans lequel nous savourons une bonne bouteille de vin blanc que nous avons achetée la veille dans un supermarché du département. Avec une vue dégagée sur le centre-ville qui s’endort.

Le marché aux poissons

Le marché aux poissons se trouve sur une allée, juste en face de l’embarcadère du port de Boulogne. Généralement bondé, malheureusement, en ce jour, le vent ayant soufflé fortement durant la nuit a obligé les pêcheurs dans leur grand ensemble à ne pas sortir. Seuls se sont risqués quelques aventureux qui sont parvenus à remplis les quelques étals des quelques vendeurs ouverts.

En arpentant cette allée déserte, nous sommes accostés par un homme, qui nous voyant filmer nous enjoint de le photographier. Nous nous exécutons et entamons la discussion avec lui. C’est alors que la poissonnière, las du chant des supporters de Boulogne qu’il entonne l’exhorte à se taire. A la manière d’un vieux couple, ils commencent à se lancer des mots d’oiseaux…paradoxalement avec respect et bienveillance, ce qui nous fait bien rire.

Un peu plus loin, en prenant la direction de l’aquarium Nausicaà, un vendeur qui vient de se faire rabrouer par une acheteuse trop près de ses sous, nous interpelle pour nous présenter un homard de grande taille ; le crustacé avec ses grands yeux semble nous crier son désarroi. Nous ne pourrons pas le sauver…au prix du kilo, la pièce avoisine notre budget voyage de la journée.

L’aquarium Nausicaá

Plus grand aquarium d’Europe, un des plus grands au monde, Nausicaá également appelé Centre national de la Mer se trouve au Boulevard Sainte-Beuve, 62200 Boulogne-sur-Mer ; plus de renseignements peuvent être demandés au 03 21 30 99 99 ou sur le site Internet de l’entreprise : https://www.nausicaa.fr/

L’entrée coûte 25 euros par adulte et 19 euros par enfant. L’entrée est gratuite pour les moins de trois ans. La visite des coulisses est un billet additionnel qui coûte 12 euros par personne.

Pour découvrir notre article complet sur l’aquarium Nausicaà, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/jai-visite-nausicaa-le-plus-grand-aquarium-deurope/

Deux expositions accueillent ainsi les visiteurs dans un espace dédié à la découverte de plus de 10 000 m2.

Nous découvrons tout d’abord la première exposition : « Voyage en haute mer » qui est en réalité l’exposition principale de l’aquarium. Composée de plusieurs tableaux, elle tourne autour d’un bassin principal que nous découvrons progressivement. D’abord par une baie vitrée, puis par une faille, un pont ouvert et enfin un mur d’eau.

Entre ces différents points de vue, nous découvrons le monde océanique dans sa globalité. Nous admirons la puissance des requins, puis plongeons dans les abysses avant de retourner à la surface, reprendre notre souffle.

Une fois cette exposition découverte, nous arpentons l’exposition : « Des rivages et des hommes ».

Au travers de plusieurs supports pédagogiques, qui permettent aux visiteurs de découvrir le lien qui unit l’Homme et la mer, nous découvrons un univers plus aéré et volontairement plus claire que l’exposition précédente. Nous découvrons ainsi des tableaux ouverts sur les scènes du vivant.

Un escalator nous amène vers un lieu tropical, dans lequel un public en nombre assiste à une des nombreuses animations de la journée.

Nous terminons cette découverte en caressant en règle des raies qui se tendent pour présenter leur partie corporelle la plus sensible. A ce moment, sous leur dessous la disposition de leurs branchies qui forment un visage humain nous surprend. Visage un peu déroutant qui semble nous regarder sans nous voir, nous en perdons le Nord.

La découverte des coulisses de Nausicaá

Accompagnés d’une guide, nous entrons dans les entrailles de l’aquarium.  Le bassin principal se trouve à présent face à nous. Nous ne nous lassons pas d’imaginer la perspective de sa construction en observant son étendue.

Autour du bassin, plusieurs soigneurs s’affairent à nourrir les poissons. Mais la soigneuse qui nourrit les requins tente avec plus ou moins de patience de masquer son ennui. Depuis plus de vingt minutes, les squales se servent à petite bouchée, l’obligeant à tenir une perche à bout de bras. Nous découvrons également une partie des 7 kilomètres de tuyauterie qui servent à alimenter l’eau du bassin principal.

Pas à pas, notre guide nous explique les différentes interventions du Centre dans la préservation des espèces marines sur la planète. Nous continuons cette visite par la découverte des cuisines…où un peu comme un symbole, les soigneurs à la manière de grands chefs culinaires concoctent des repas équilibrés. Près de 25 tonnes de nourriture sont ainsi distribuées chaque année.

La rencontre des soigneurs nettoyant les aquariums des bébés méduses vient clore notre visite des coulisses du site, dont le ticket d’entrée est de 12 euros.

Le déjeuner au restaurant Le Calypso

Nous retrouvons Marion de l’office de tourisme du Pas-de-Calais au restaurant café de l’aquarium : le Calypso café. Constitué comme un self, il nous permet pour des prix compétitifs de manger sainement. Les produits sont locaux et achetés au travers de circuits courts. Le plastique a été banni des tables, remplacé par des couverts recyclables.

Nous nous saisissons d’un plateau et commençons à sélectionner nos boissons. Des softs pour les enfants et un verre de vin pour nous. Nous récupérons ensuite quelques petites salades que nous sélectionnons en format d’entrée, puis nos desserts.

Aux caisses, nous commandons les plats principaux. Des moules ainsi qu’une spécialité du Nord : une carbonade flamande.

La caissière nous délivre également une sorte de galet électronique, qui sonnera une fois le plat préparé.

Pendant ce temps, nous pouvons manger nos entrées et discuter avec Marion, qui nous a grandement aidés dans l’élaboration de ce voyage. En moins de cinq minutes, le galet sonne à la manière d’un téléphone portable. Nous récupérons nos plats.

Les moules du secteur sont exquises ; la délicieuse sauce au vin blanc est légèrement onctueuse. La carbonade flamande, un plat cuisiné à partir de morceaux de viande de boeuf, et ayant mijoté quelques heures dans une savoureuse sauce à la bière l’est tout autant. La viande est tendre et fond en bouche.

Le château d’Hardelot

Boulogne-sur-Mer étant le chef-lieu de la Côte d’Opale, une des plus belles côtes de France, il est évident que nous ne pouvons pas passer à côté d’Hardelot, une petite ville voisine d’une vingtaine de kilomètres. Et c’est en compagnie d’Antoine Louis que nous nous y rendons.

Avant d’entrer dans la ville et de rejoindre la plage sur laquelle nous devons effectuer notre baptême de char à voile, nous faisons une escale au château d’Hardelot, qui se trouve au 1 Rue de la Source, 62360 Condette ; il est joignable au 03 21 21 73 65 ou sur le site Internet : http://www.chateau-hardelot.fr/

Le château d’Hardelot est un château fort situé dans la commune de Condette dans le Pas-de-Calais, en France. Le château actuel est un manoir achevé au milieu du XIXᵉ siècle, sur des fondations datant de 1222.

Le château émerge d’un ilot de verdure avec dans l’atmosphère, une ambiance londonienne des années 1970 ; en cette année, les Beatles sont à l’honneur. Diffusés au travers d’haut-parleurs, leurs plus grands airs résonnent dans la campagne boulonnaise. Sur la pelouse fraîchement coupée, des vacanciers en pleine farniente.

Après avoir grimpé sur les hauteurs du château, position permettant d’obtenir une vue concomitante sur le lac et la forêt environnante, une promenade dans les jardins de l’édifice plusieurs fois séculaires, nous donne un avant-goût de la qualité de vie qui règne à Hardelot.

L’activité char à voiles en plages d’Hardelot

Nous rejoignons les plages d’Hardelot, un peu excentrées de la ville pour tester notre activité du jour : le char à voiles, avec la société Les Drakkars. Le Centre se trouve sur la Base nautique d’Hardelot ; des renseignements peuvent être demandés au 03 21 83 27 93 ou sur le drakkars.club@sfr.fr

Nous faisons connaissance avec un des champions du secteur qui nous invite à monter à bord de son engin, plusieurs fois lauréat de courses prestigieuses. L’homme nous explique les rudiments de ce sport dont nous apercevons les voiles le long de la plage.

 » Le char à voiles concerne tout engin sur roue dirigé par un pilote et propulsé par le vent. Seul, en famille, en groupes, il peut se pratiquer à tout âge et nécessite peu d’entraînement pour acquérir les principes de base. Il se pratique avec un casque, avec une licence et souscription d’une assurance responsabilité civile dans un club affilié à la Fédération Française de Char à Voiles »

L’homme nous précise que pour notre baptême, nous n’aurons pas besoin de souscription particulière, simplement de nous laisser bercer par le vent. Nous sommes conduits aux tréfonds de la plage où nous rejoignons un groupe d’enfants qui apprend les rudiments du sport. Au travers d’un cours accéléré, nous sommes lâchés avec un petit char d’entraînement et après quelques soutiens d’un des moniteurs qui nous place face au vent, nous commençons à gagner quelques mètres sur le sable.

Mais, malheureusement, si le vent souffle fortement au large, il est absent sur la côte, ce qui ne nous laisse jamais nous enivrer par la vitesse. Un des moniteurs tente bien d’accélérer notre cinétique en jouant sur la position de la voile, mais c’est au ralenti que nous avançons. L’expérience reste agréable tout de même, mais un peu frustrante lorsque le responsable rencontré auparavant déboule à toute vitesse sur son engin taillé pour la compétition.

Même sans vent, il parvient à atteindre au travers de son ergonomie, des vitesses impressionnantes. Une véritable beauté visuelle, de le voir filer au gré du vent…ou du moins pour celui qui souffle.

Les plages d’Hardelot

Etant donné que nous nous trouvons sur la plage, nous en profitons pour décompresser. Alors que des joueurs s’adonnent au plaisir des boules, d’autres jouent au ballon. Des enfants qui courent se chamaillent après que l’un d’eux a jeté du sable sur une petite fille qui se met à pleurer.

Deux femmes, la trentaine bronzent, mais elles ne sont pas les seules ; si le soleil peine à pointer réellement le bout de son nez, les températures ambiantes sont agréables. Dans l’eau, nombreux sont les baigneurs à se plonger entièrement, même si de primes abords, l’eau est un peu froide.

Mais le grand atout de la plage reste son étendue ; d’une longueur presque sans équivalent dans le pays avec ses huit kilomètres, il en faut des vacanciers pour la saturer. Les couleurs du sable alliées à une ambiance agréable sans stress, sans prise de tête symbolisent la tranquillité des vacances et caractérisent un moment de bien-être qu’on souhaite voir durer.

Le centre-ville d’Hardelot

Petite station balnéaire chic, Hardelot présente les attraits des grandes stations françaises et possède un charme unique qui se visualise autour de ses villas du Nord de la municipalité, mais également en son centre.

Ainsi, en arpentant sa rue commerçante, nous sommes happés par l’atmosphère agréable qui y règne. Ici, les vacances ne sont pas qu’une étape mais un mode de vie. Chez la glacière, pas de stress ; les clients attendent leur tour sans se bousculer et au moment de l’addition, pas de risque de voir le banquier friser la crise cardiaque ; les prix sont raisonnables, que ce soient chez les commerçants du centre ou dans les bars où les softs ne dépassent pas les trois euros.

Nous sirotons un verre dans un bar, puis nous visitons une fabrique artisanale de biscuits. Le centre-ville n’étant pas grand, nous parvenons rapidement à rejoindre les plages afin de prolonger une certaine forme de farniente commencée dans l’après-midi.

En retournant à notre véhicule, nous découvrons une contravention de 35 euros pour dépassement de la limite impartie dans cette aire de stationnement et d’arrêt. Un passant nous indique la surveillance constante de la police municipale ces quelques mètres concernés par une limitation temporelle de stationnement, à la différence de l’ensemble de la zone pour laquelle le stationnement est illimité. « Un traquenard émanant d’un fonctionnaire zélé » nous dit un vieil homme. Nous ne le contredisons pas.

Le restaurant La crêpe dorée

En début de soirée, nous rejoignons le restaurant La crêpe dorée, qui se trouve au 7 Avenue de la Concorde, 62152 Neufchâtel-Hardelot ; les réservations peuvent être effectuées au 03 21 83 71 01 ou sur le site Internet du restaurant :  la-crepe-doree-restaurant-hardelot.com

Nous sommes placés sur la terrasse extérieure du restaurant dans lequel nous avons réservé une place ; rapidement, les consommateurs arrivent en nombre ; en moins de cinq minutes, les tables encore désertes il y a peu sont remplies.

La carte nous est présentée ; en entrée, nous choisissons un bon saumon fumé et en plat principal, des côtelettes d’agneau. Le désert sera constitué d’un assemblage de glaces.

Le service rempli parfaitement sa tâche ; les serveuses qui se relaient à notre table sont saisonnières, mais elles présentent une certaine forme de professionnalisme appréciable : présentes tout en étant discrètes.

Le saumon a été fumé localement et la viande de grande qualité est cuite à point.  Le repas revêt de grandes qualités gustatives ; un verre de vin rouge fruitée accompagne nos plats. La serveuse, quand bien même novice en œnologie est de bons conseils.

Le centre-ville de Boulogne-sur-Mer

Accompagnés d’Antoine Louis, nous nous rendons le lendemain matin dans le centre-ville de Boulogne-sur-Mer.

Alors que nous nous garons vers les hauteurs de la ville, nous apercevons et longeons les remparts édifiés entre 1227 et 1231 par le comte Philippe Hurepel, à l’emplacement exact des limites du castrum romain Bolonia. Les remparts percés de quatre portes forme un quadrilatère qui renferment la vieille ville et ses nombreux monuments historiques.

Arrivés devant la basilique Notre Dame, nous découvrons un édifice religieux de haute importance. Avant de rejoindre le centre commercial de la ville qui nous mène jusqu’à l’hôtel de ville, qui comprend sur une petite place une exposition éphémère sur les superstitions.

La ville possède d’autres incontournables que nous survolerons : colonne Napoléon de Wimile, mémorial de la légion d’honneur, poudrière Napoléon, château du pont de Briques et square Auguste Mariette pacha.

L’entreprise de salaison J.C. David

Nous nous rendons dans le secteur industriel de la ville ; tout autour de nous, les cris des mouettes sont étouffés par les ronflements des camions qui se succèdent ; il faut dire que la proximité de ce premier port de pêche amène son lot de dérangements auditifs dans ce secteur de la ville.

Nous entrons dans une entreprise dont la devanture ne paye pas de mine. Un simple logo ovale de couleur jaune avec des lettres de rouge vêtues : J.C. David, l’entreprise de fumaison la plus appréciée du pays.

L’entreprise qui vend ses produits par Internet est un véritable coup de coeur et se trouve au : 15-17 Rue Georges Honoré, 62200 Boulogne-sur-Mer ; des renseignements peuvent être demandés au 03 21 87 38 31 ou sur le site Internet de l’entreprise : https://www.jcdavid.fr/

Nous avons la chance exceptionnelle d’être accompagnés du directeur qui a repris l’établissement à son compte il y a quelques années pour lui permettre de maintenir ses lettres de noblesse et pérenniser ce savoir-faire séculaire. Car, l’entreprise est une institution reconnue pour être une des meilleures entreprises de fumaison en Europe.

Alors que nous nous nous vêtissons d’habits de protection, le respect de l’hygiène étant une des pierres angulaires de la philosophie de l’entreprise, le directeur nous explique les qualités qui rendent cette institution, si unique.

Véritable berceau du saurissage hexagonal J.C. David continue de mettre en valeur et sublimer la trilogie ancestrale de sa technique de production : du temps, du sel et du feu. Mais, intéressée à développer une gamme de produits de qualités supérieures, J.C. David s’engage à fournir une gamme premium de produits aquatiques. Harengs, saumons, haddocks ou encore maquereaux se voient finement fumés au fil des saisons. Pour finir, l’entreprise maîtrise tous les postes de production de ses produits afin de pouvoir garder la main qualitativement sur la genèse de sa production et de sa distribution.

La démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) constitue une priorité absolue des établissements J.C. David. Le respect de la tradition, le partage équitable des ressources naturelles et la protection responsable de l’environnement sont plus qu’une communication : ils sont un mode de vie.

En entrant dans l’entreprise, nous découvrons les chambres froides dans lesquelles sont stockés les poissons, sélectionnés parmi les plus belles pièces des pêches du jour. Une fois découpés, ces poissons sont salés avec précaution par les « Hommes du blanc », dénommés ainsi en hommage à la couleur de la chair des poissons frais.

Nous dépassons plusieurs employés s’affairant à découper de minces filets qui descendent dans les sous-sols où des maîtres fumeurs arpentent continuellement un couloir à l’atmosphère lugubre et empli de fumées.

Derrière d’impressionnantes portes rouges, quarante « coresses », ces fours à bois traditionnels nichés dans les entrailles de la bâtisse, se laissent caresser par hommes de l’ombre qui sélectionnent minutieusement les copeaux de bois fabriqués dans le sous-sol de l’entreprise grâce à des bois issus des forêts domaniales de la région Boulonnaise, avec la même attention que les poissons et produits de la mer.

Soucieux de garantir un fumage subtil pour ne pas altérer la texture de la chair des poissons, les « Maîtres-Fumeurs » s’assurent de maintenir les fours traditionnels à une température inférieure à 25°.

Selon les variétés de poisson, le fumage prend minimum 16 heures. Les Établissements J.C. David sont les seuls à garantir un fumage en coresses pour 100 % de ses poissons fumés à froid, permettant ainsi de conserver une chair fumée aussi moelleuse qu’avant le fumage, qualité inégalable et très recherchée par les connaisseurs.

Finement salés puis fumés, les poissons sont ensuite préparés par les « fileuses ». Chaque geste est millimétré pour lever avec précision les précieux filets des produits à la finition proche. En haut de chaque filet, un léger trou dans la chair onctueuse du hareng doux certifie la méthode de fumage vertical traditionnel employée. La peau est ensuite soigneusement ôtée pour révéler la teinte argentée du poisson, signe d’un fumage optimal.

Les produits passent enfin entre les mains des « ballotineuses » qui roulent doucement les filets dans leur conditionnement traditionnel : le ballotin. Et de placer ces ballotins dans d’élégantes caisses en bois.

La croisière dans le port de Boulogne

Nous nous rendons Quai Gambetta afin d’effectuer une excursion sur La Florelle, un bateau qui permet de découvrir les sites merveilleux de la région. Les réservations peuvent se faire au 06 48 49 42 26.

Pour une dizaine d’euros, plusieurs circuits sont proposés ; nous choisissons le port de Boulogne pour lequel la croisière commentée par le capitaine dure approximativement une heure.

Il était ainsi évident de découvrir le premier port de pêche, fort de ses quelques 150 bateaux et de ses 590 anneaux répartis en trois bassins. Nous commençons la balade, solidement arrimés à un navire agréable, qui comporte plusieurs dizaines de places assises, intérieures comme extérieures.

Nous longeons une sorte d’écluse avant d’entrer dans un des premiers bassins dans lequel, plusieurs bateaux se trouvent à quai.

Nous avons la chance de pouvoir également entrer dans le bassin Napoléon qui contient 280 places pour les voiliers et bateaux à moteur. Pour accéder à ce bassin, il faut franchir une écluse 3h20 avant la marée haute et 4h30 après la marée haute. L’écluse fonctionne toute la journée avec toutes portes ouvertes entre 2h avant la pleine mer jusqu’à 15 minutes après pleine mer.

Une fois le bassin Napoléon découvert, nous le quittons pour ne pas y rester enfermés jusqu’à sa prochaine ouverture. Nous rejoignons l’entrée du port, dont la séparation avec la haute mer est marquée par la présence d’un phare. Lors des forts vents, la puissance des vagues est si ravageuse que l’eau le recouvre intégralement et en se fracassant violemment sur la digue, dévoile la force de la nature.

Le restaurant Le Cyrano de Boulogne-sur-mer

Au cœur de la ville, le restaurant Le Cyrano qui propose une cuisine traditionnelle nous accueille au 9 Rue Coquelin ; les réservations peuvent être effectuées sur le 03 21 31 66 57.

Malgré le vent, nous choisissons de nous installer en terrasse. Le chef, un homme espiègle et attentif au bien-être de ses clients nous suggère de tester les produits traditionnels se trouvant sur la carte et qu’il prépare lui-même.

Alors qu’en entrée, nous nous laissons tenter par des crevettes juteuses, en plat nous commandons des moules et un welsh, plat d’origine galloise consistant en du cheddar fondu cuit avec de la bière et posé sur une tranche de pain.

Le plat se dégustant bien coulant, nous devons nous presser de l’engloutir, ce qui n’est pas difficile tant les qualités gustatives du fromage sont sublimées par une maîtrise parfaite de la cuisson.

Alors que nous sommes rejoints par la directrice de l’office de tourisme, nous profitons d’un coucher de brise pour digérer en buvant un bon café et en dégustant une coupe de sorbets maison.

L’artisan sur bois

Nous quittons Boulogne-sur-Mer pour rejoindre la petite ville de La Capelle-lés-Boulogne, dans laquelle nous avons rendez-vous avec un artisan travaillant le bois. L’homme possède également une boutique tenue par sa femme ainsi que de belles chambres d’hôtes. Son atelier ains ique les chambres d’hôtes se trouvent au 128 Avenue de la Forêt, 62360 La Capelle-lès-Boulogne ; des renseignements peuvent être effectués au 06 99 15 89 46 ou sur le mail eric.brachet-tourneursurbois@orange.fr ; les chambres d’hôtes peuvent être réservées au 06 14 28 06 05. L’atelier est ouvert le jeudi, vendredi, samedi et dimanche de 14h à 19h et les autres jours sur rendez-vous.

Électricien de formation, maître d’œuvre pour la Communauté d’Agglomération du Boulonnais puis dans un cabinet d’ingénieurie Lillois, Éric s’est toujours intéressé à la menuiserie ainsi qu’à la marqueterie. Il s’est développé pendant 15 ans au tournage sur bois en suivant de nombreuses formations, toujours sur son temps personnel.

L’homme, après nous avoir fait visiter son jardin nous emmène dans son atelier dans lequel, il place une pièce de bois sur un touret ; il lance la rotation de la matière première et à l’aide de plusieurs outils, il commence à la façonner. Progressivement et comme par magie, la pièce de bois semble prendre vie. Les copeaux sont projetés un peu partout dans la pièce et lorsqu’une toupie semble être dessinée, il se saisit de plusieurs crayons de couleurs et minutieusement, donne à la toupie fraîchement fabriquée, les couleurs définitives dont elle sera parée.

En l’essayant, nous retombons en enfance ; nous nous amusons avec ce simple jouet de bois, à le faire tournoyer en essayant les uns après les autres de battre nos précédents records. Le tout dans une ambiance presque anachronique.

La biscuiterie artisanale de Sophie Farrugia

Nous nous rendons ensuite à Wimereux, dans la biscuiterie de Sophie Farrugia afin de découvrir une entreprise artisanale appréciée de tous. L’entreprise et la boutique se trouvent au 7 Rue Jean Marie Bourguignon, Parc des Garennes, 62930 Wimereux ; des renseignements peuvent être demandés au 03 21 87 64 68 ou sur le site Internet : http://www.ptitsgateauxartisanaux.fr/

En entrant dans la boutique, nous sommes attirés irrémédiablement par une odeur alléchante qui aurait fait lâcher le fromage de tous les maîtres corbeaux existants. Sophie, nous reçoit derrière son comptoir ; elle nous propose immédiatement une dégustation de ses produits qu’elle fabrique de manière artisanale en utilisant des produits nobles choisis avec soin.

L’atelier répond aux dernières normes de sécurité et d’hygiène alimentaire en vigueur, comme l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Avec les cinq salariés de son équipe, elle prend soin de ne pas utiliser de conservateurs, pas de colorants ni d’additifs. La fabrication se fait principalement à la demande pour garantir un maximum de goût et de fraîcheur. Les biscuits sucrés de Sophie (spéculoos, meringues, gaufres fourrées, p’tits boulonnais ou macarons secs avec amandes et noisettes, boudoirs…), soit une vingtaine de références, replongent instantanément en enfance.

Sophie nous guide ensuite dans son atelier où elle nous explique une de ses recettes. Avec des méthodes ingénieuses, elle conçoit des gâteaux sucrés et nous laisse l’accompagner dans sa tâche…avec plus ou moins, il faut le dire…de dextérité. Mais ses conseils avisés nous placent immédiatement sur la bonne voie et nous parvenons à terminer la recette qu’elle s’empresse de placer dans son four.

La baie de Slack

Toujours à Wimereux, nous garons notre véhicule non loin de la baie de Slack, afin de rejoindre après une courte randonnée, des paysages exceptionnels. Le vent souffle fortement et nous peinons à tenir debout.

Mais après l’effort, le réconfort. La baie de Slack située sur la pointe aux oies dévoile des dizaines de kitesurfeurs, dont les voiles une fois dressées dans le ciel est une peinture sur aquarelle.

Nous rejoignons le bord de mer et découvrons à quel point ce sport est difficile. Les pratiquants peinent à tenir la voile solidement dans les airs et une fois que le vent s’ est engouffré à l’intérieur, ils se laissent déplacer en essayant autant que faire se peut de survoler la ligne d’eau. Beaucoup n’y arrivent pas, mais aléatoirement, un élu parvient à suspendre le temps des spectateurs, autant visiteurs que kite surfeurs présents et s’envole avec grâce. Nous retenons notre souffle, mais la gravité et son principe immuable d’attraction vers le bas l’emporte finalement.

Durant près d’une heure, les cheveux bercés par le vent, nous admirons ces sportifs aux corps athlétiques qui tentent de défier la nature et les éléments.

 Le restaurant Le two sisters

Pour terminer notre séjour dans le boulonnais, nous nous rendons au restaurant L’art des mets qui se trouve au 2 Boulevard Alfred Thiriez, dans la ville de Wimereux ; des renseignements peuvent être demandés au 03 61 87 73 24 ou sur le site Internet de l’établissement : twosisters

Le vent s’étant levé fortement, nous sommes obligés de manger à l’intérieur. Pour changer un petit peu, nous commandons trois planches apéritives qui comprennent un récapitulatif de l’ensemble des produits locaux disponibles dans le département.

La planche de la mer comprend un assortiment de poissons, des tapenades et des fruits de mer. L’assiette de la terre nous présente quant à elle de la charcuterie locale, alors que la planche blanche nous permet de goûter de nombreux fromages.

Il faut bien dire que nous nous régalons ; les produits sont frais et prononcés. Provenant de circuits courts, ils ont été achetés à des producteurs locaux. L’ambiance dans le bar est bonne et le service est irréprochable. Le patron est disponible pour ses clients et il n’hésite pas à mettre la main dans le cambouis en assistant ses collaboratrices.