La Mauritanie, située en Afrique du Nord-Ouest, est un pays désertique au riche passé historique et culturel. Bordée par l’océan Atlantique à l’ouest, le pays est caractérisé par des paysages variés, allant du désert du Sahara aux plateaux rocheux. Alors que nous avions déjà découvert sa région la plus touristique avec l’Adrar, nous avons voulu arpenter le pays dans son intégralité, pour vous en présenter les autres incontournables.
Avec une population composée d’ethnies arabes, berbères et africaines, la Mauritanie est connue pour sa riche culture nomade et ses traditions ancestrales. Nous avions arpenté la région de l’Adrar et avions vécu une odyssée rare, entrecoupée de rencontres magnifiques et de découvertes uniques au travers du désert du Sahara.
Nous avons souhaité pour ce voyage, aller bien plus loin dans notre exploration du pays et après plus d’une semaine au travers de ses routes, nous vous présentons les incontournables de la Mauritanie hors territoire de l’Adrar qui fut notre point de départ pour ce séjour.
Dans l’air brûlant du désert, sous un ciel étoilé scintillant de mille feux, notre voyage en Mauritanie fut un conte des Mille et Une Nuits, une aventure hors des sentiers battus, un voyage au cœur d’une terre de contrastes et de mystères.
Des dunes de sable infinies aux villes historiques chargées d’histoire, chaque étape de notre périple a été une exploration fascinante de la richesse culturelle et naturelle de ce pays méconnu d’Afrique de l’Ouest. Dans l’article qui suit, nous vous invitons ainsi à embarquer avec nous pour un voyage inoubliable à travers les terres envoûtantes du pays.
Pour effectuer ce voyage, nous avons été accompagnés par l’agence Tinllabe, qui est dirigée par Isselmou ; à chacun de nos voyages en Mauritanie, il s’avèrera être un des meilleurs guides que nous ayons eu ; véritable nomade et prince du désert, il connaît le pays comme sa poche. C’est un homme prévenant, humain et d’une gentillesse exacerbée ; de l’avis unanime des habitants de l’Adrar, la région désertique dans laquelle, il est président de la fédération du tourisme, c’est le meilleur guide du pays qui permet de bénéficier des tarifs les moins chers du marché, du fait des prix dont il bénéficie. Pour le joindre ou organiser votre voyage, n’hésitez pas à envoyer un mail à son réceptif français.
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Pour découvrir l’article complet de la première partie de notre voyage dans la région de l’Adrar, présentant Atar et de nombreuses merveilles du territoire, rendez-vous ici.
Pour découvrir l’article du récit littéraire de la deuxième partie de notre voyage dans la région de l’Adrar, qui nous a conduit des cercles de Richât à Ouadane, rendez-vous sur le lien suivant.
Pour découvrir l’article vous expliquant les coulisses de l’organisation de notre voyage, il suffit de vous rendre ici.
Pour lire notre article sur les coulisses du festival des villes anciennes de Chinguetti, cliquez sur ce lien.
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Vous pouvez découvrir le récit photographique de notre voyage au cœur de l’Adrar en Mauritanie, constitué de plusieurs centaines de photos.
Nous avons également publié le récit de voyage complet sur notre découverte du festival des villes anciennes de Chinguetti.
Pour finir, venez lire notre récit de voyage sur le vrai visage du pays que nous avons parcouru dans son intégralité.
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Nouakchott
Capitale de la Mauritanie, Nouakchott en est également sa ville la plus peuplée et la plus moderne. Peuplée de 958 000 habitants, la ville est très étendue et possède plusieurs sites d’intérêts.
Notre découverte de Nouakchott est une immersion dans un tourbillon de sensations, où le bruit de la ville et les embouteillages captivent nos sens à chaque instant.
Avant de pénétrer dans la ville, nous faisons un arrêt au marché aux bestiaux. Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par un concert de bruits et d’activités. Les cris des vendeurs et des acheteurs résonnent dans l’air, tandis que les dromadaires, majestueux et impassibles, parcourent les allées que nous arpentons.
Les enclos débordent d’animaux de toutes tailles, créant un tableau vivant de la vie rurale mauritanienne. Les propriétaires, vêtus de leurs tenues traditionnelles, discutent vivement les prix, échangeant des gestes et des regards pleins de détermination.
Nous observons avec fascination les dromadaires, chacun ayant ses propres caractéristiques. Certains sont robustes et imposants, idéaux pour les travaux agricoles, tandis que d’autres semblent plus élancés et élégants, destinés aux courses ou aux déplacements rapides dans le désert.
En entrant dans la ville, nous sommes enveloppés par le bourdonnement constant et le va-et-vient incessant des voitures créant une symphonie urbaine ininterrompue.
Les embouteillages nous ralentissent, mais ils témoignent aussi du dynamisme de cette capitale en pleine effervescence qui regroupent de nombreuses enseignes internationales.
Au cœur de cette agitation, le Grand marché nous accueille avec ses allées bondées et ses étals débordants de couleurs et de senteurs. Des légumes aux épices en passant par les tissus chatoyants, chaque coin de ce territoire effervescent révèle un aspect de la vie locale. Les cris des vendeurs se mêlent aux discussions animées des clients, créant une ambiance vibrant d’énergie et de vitalité. Nous faisons la rencontre avec une marchande de tabac, qui nous en offre une poignée. Ainsi qu’avec un réparateur de montres qui nous transmet une partie de son savoir-faire.
Puis, au détour des rues animées, nous découvrons la grandeur de la mosquée de la ville, où le minaret semble défier le ciel lui-même. Son architecture islamique nous transporte dans un univers, empreint de spiritualité et de tradition.
Enfin, les plages de Nouakchott nous offrent une pause bienvenue, où la vie mauritanienne se dévoile dans toute sa diversité.
Des jeunes se baignent dans les eaux azurées, tandis que d’autres s’adonnent à des parties de football endiablées sur le sable doré.
Les femmes, vêtues de leurs robes colorées, déambulent paisiblement, tandis que les gardiens de dromadaires et de chevaux proposent des promenades payantes le long du rivage.
Passe de R’me (Adrar)
La Passe de R’me est une ancienne voie de passage caravanier. Etroite gorge rocheuse qui traverse les montagnes de l’Adrar, elle a été formée par l’érosion de l’eau au fil des millénaires, créant un passage naturel à travers les montagnes.
Alors que nous nous aventurons à travers le désert, nos émotions sont un tourbillon de défis et d’émerveillement. Les difficultés en voiture pour nous rendre à la passe de R’me sont palpables, chaque bosse et chaque crevasse testant notre détermination. Mais malgré les secousses et les obstacles, notre anticipation grandit à mesure que nous nous rapprochons de notre destination.
Quand enfin nous atteignons la passe de R’me, l’émotion nous submerge à la vue des vastes étendues de sable qui s’élèvent devant nous.
Les dunes jaunes brillent sous le soleil éclatant, tandis que les blanches offrent un contraste saisissant avec le ciel bleu sans fin.
Nous passons un agréable moment à jouer comme des enfants dans le sable et parvenons à découvrir tel un mirage, une oasis qui semble nous défier.
Cependant, notre euphorie est de courte durée lorsque nous nous retrouvons ensablés, piégés dans les dunes mouvantes. La lutte du chauffeur pour se dégager devient une bataille contre la nature implacable du désert.
En s’unissant avec Isselmou, notre guide, faisant face à chaque difficulté avec détermination, travaillant ensemble pour trouver des solutions créatives, ils parviennent à surmonter les obstacles qui se dressent sur le chemin.
Village N’Weib (Adrar)
Alors que la nuit tombe, nos sentiments oscillent entre l’excitation de l’aventure et une certaine appréhension. Installés dans notre tente, préparée en quelques minutes par notre chauffeur, nous sommes entourés par l’immensité silencieuse du désert, où seules les étoiles scintillantes percent l’obscurité.
Au début, le calme solennel de la nuit est presque oppressant, accentuant notre isolement dans ce paysage désertique. Mais bientôt, nous nous laissons envelopper par la beauté sereine de notre environnement, émerveillés par la clarté éclatante des étoiles et la lueur des flammes du barbecue qui crépitent préparé par notre chauffeur qui revêt pour l’occasion sa blouse de cuisinier.
L’homme, véritable magicien, se permet même de nous préparer un pain du désert en quelques mouvements de main.
Mais au petit matin, lorsque le soleil se lève sur le désert, illuminant les dunes de ses premiers rayons, nous sommes emplis d’une profonde gratitude pour cette expérience unique. Nous quittons notre tente, secouant le sable de nos vêtements avec un sourire sur les lèvres, prêts à poursuivre notre aventure dans le désert mauritanien.
Non loin de la passe de R’me, le village N’Weib est un trésor de l’Adrar ; nous l’atteignons après une longue route hors-piste qui nous égare à plusieurs reprises. Finalement, au haut d’une dune, couvert par une brume opaque, le désert dévoile des petites maisons disséminées face à nous.
Constituées de pierres brutes et entourées du désert, les maisons nous apparaissent malgré le temps maussade qui nous accompagne et leur couleur sombre contraste avec la clarté du sable les entourant.
Un peu éparpillées, des arbustes égayent le lieu en lui donnant suffisamment de couleur pour percer la monotonie chromatique ambiante.
En retrouvant les dunes en contrebas, nous croisons un chamelier avec lequel nous entamons une longue discussion. Son accent prononcé et ses gestes marqués prolongent ce moment magique qui nous submerge.
Le Parc National du Banc d’Arguin
Le Parc National du Banc d’Arguin s’étend le long de la côte atlantique mauritanienne, à quelque 120 kilomètres au Nord de Nouakchott. Fondé en 1976, il est l’un des plus anciens parcs nationaux du pays. En 1989, l’UNESCO lui accorde une place sur sa liste du patrimoine mondial, reconnaissant ainsi son importance écologique et sa contribution à la préservation de la biodiversité.
Couvrant plus de 12 000 kilomètres carrés, le parc offre une diversité d’écosystèmes remarquable, allant des zones humides aux dunes de sable, en passant par les lagunes côtières et les îles. Cette variété abrite une faune exceptionnelle, comprenant des oiseaux migrateurs, des mammifères marins, des reptiles et des poissons.
Le parc abrite également des communautés de pêcheurs nomades, dont les techniques de pêche traditionnelles perdurent depuis des générations. Les visiteurs sont invités à découvrir la culture et le mode de vie de ces habitants en explorant les villages côtiers qui parsèment le littoral du parc.
Nous entrons dans le parc par le biais du village El Mamghar, un petit village dans lequel, le centre des visiteurs se trouve un peu excentré. Avec au-devant, la carcasse d’une baleine, nous patientons lorsqu’un homme sans âge arrive à nous.
Nous lui remettons les 5 euros de droit d’entrée, puis nous effectuons un petit tour en voiture dans le village avant de rejoindre un poste d’observation dans lequel nous mangeons, tout en ayant la chance d’observer nos premiers oiseaux.
Il faut dire que les îles et îlots du parc servent de sites de nidification pour de nombreuses espèces d’oiseaux marins. Pour protéger ces habitats fragiles, la navigation à moteur y est strictement interdite. Les pêcheurs locaux utilisent des lanches, des embarcations à voile traditionnelles, pour leurs activités. Les touristes ont la possibilité de louer ces lanches, accompagnées de capitaines locaux, afin de découvrir le parc de manière respectueuse de son environnement.
Nous n’en louons pas, du fait d’un manque de temps, mais nous prenons notre véhicule pour rejoindre le village de Tessot, en dépassant les petites bourgades de Teichott et de R’gueiba sans nous y arrêter.
Sur le chemin, nous avons le privilège de découvrir toute une série d’oiseaux qui se trouvent les pieds dans l’eau, sur un petit banc de sable qui leur sert de planche de repos.
Nous faisons un arrêt au village de Tessot et sommes assaillis par une dizaine d’enfants qui arrivent au compte-goutte, pour tenter de discuter avec nous, tandis que leurs parents restent un peu en retrait dans leurs baraquement de pêcheurs constitués de tôles.
Nous parvenons finalement après une longue route qui semble interminable jusqu’au village d’Iwik dans lequel nous nous arrêtons.
Nous sommes immergés dans la vie vibrante du village, niché au cœur du parc. En déambulant le long du front de mer, nous rencontrons des adultes vaquant à leurs tâches quotidiennes avec une sérénité empreinte de grâce.
Certains réparent des filets de pêche, d’autres se reposent ou préparent des lignes pour la prochaine sortie en mer.
Les enfants, quant à eux, jouent avec une énergie débordante, créant une atmosphère joyeuse et pleine de vie. Ils s’amusent à courir sur la place centrale, à conduire un bidon en plastique avec des roues dans lesquels ils ont placé un poisson ou à jouer à des jeux traditionnels avec des bouts de bois et des coquillages. Leurs rires cristallins résonnent dans l’air, illuminant le quotidien des habitants du village. Leur colère également, puisque plusieurs d’entre eux n’hésitent pas à se mettre quelques coups lors d’une dispute aussi brève qu’intense.
Nous sommes accueillis avec chaleur et curiosité par les habitants, qui nous invitent à partager un thé et à échanger quelques mots. Leur hospitalité simple et authentique nous touche profondément, nous faisant nous sentir les bienvenus au sein de leur communauté.
En observant la vie quotidienne d’Iwik, nous sommes témoins d’une connexion profonde entre les habitants et leur environnement naturel. La mer et le désert ne font qu’un avec leur mode de vie, façonnant leurs traditions et leur culture de manière indélébile.
Arrivés au village d’Arkeiss, nous découvrons un paysage splendide constitué en une côte escarpée mais qui comprend assez de plage pour se prétendre balnéaire.
Oualata
Oualata, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, se distingue parmi les quatre villes caravanières de Mauritanie. Nichée au cœur du sud-est du pays, dans la région du Hodh El Gharbi, à proximité de la frontière malienne, elle se dresse majestueusement à environ 120 kilomètres au nord de Nema, la capitale régionale.
Cette ville ancienne fut jadis un carrefour culturel et commercial majeur sur la route des caravanes traversant le Sahara. Renommée pour ses érudits, ses artisans et son architecture traditionnelle en pisé, Oualata arbore une allure unique. Les maisons de la ville, édifiées selon des techniques ancestrales de construction en terre crue, ornent leurs façades de motifs géométriques complexes et de sculptures en relief baptisées « tighermins ». Ces demeures, exclusives à la région, sont de véritables témoignages de l’artisanat et du savoir-faire local. Certaines d’entre elles s’ouvrent aux visiteurs, formant un ensemble harmonieux autour de la mosquée de la ville, dont la structure est semblable.
Outre son architecture exceptionnelle, Oualata est réputée pour son artisanat traditionnel, en particulier la poterie, la vannerie et la bijouterie en argent. Les visiteurs sont invités à parcourir les marchés locaux pour découvrir ces trésors et à rencontrer les artisans locaux, gardiens précieux d’un héritage culturel séculaire.
Les monolithes de Ben Amira et d’Aïcha
A l’Ouest de la ville de Choum, à une heure de route de son centre, le monolithe Ben Amira imposant nous laisse sans voix. Formé il y a plusieurs millions d’années, il se dresse comme une montagne de pierre, évoquant à la fois la protection, la sagesse et la spiritualité pour les populations locales.
Sa silhouette majestueuse, haute de 600 mètres, nous impressionne, surtout lorsqu’on le voit entouré de monolithes plus petits.
Après l’avoir admiré sous toutes les coutures, nous trouvons refuge sous des tentes typiques mauritaniennes, installées par des nomades en son flanc, et passons une soirée de camp inoubliable, sous un ciel étoilé qui semble veiller sur nous.
Le lendemain, notre exploration nous mène vers le monolithe d’Aïcha, situé un peu plus loin. Bien que de taille plus modeste que son homologue masculin, ce rocher millénaire nous surprend par sa signification.
Sur son flanc latéral, nous découvrons une forme évoquant clairement un sexe féminin, ajoutant une dimension intrigante à notre exploration.
Nous en faisons le tour et admirons les pétroglyphes divers qui ornent les rochers se trouvant à ses pieds, des œuvres conçues par des artistes locaux. Ces représentations témoignent de la créativité et du lien profond entre l’homme et la nature dans cette région fascinante.
La légende qui entoure ces deux monolithes, racontant l’histoire d’un couple séparé par l’infidélité de l’épouse, ajoute une touche de mystère et de romance à notre expérience. Ces monuments naturels nous laissent une impression durable, mêlant histoire, légende et beauté naturelle dans un paysage captivant.
Aleg
Alors que nous circulons sur la route de l’espoir, à environ 250 kilomètres au sud-est de la capitale Nouakchott, la ville d’Aleg se profile à l’horizon, un point de passage animé plus qu’une simple destination de villégiature.
Constituée de plusieurs milliers d’habitants, Aleg est entourée de terres fertiles propices à l’agriculture, ce qui en fait un important centre agricole pour la région.
À mesure que nous pénétrons dans les rues étroites de la ville, nous sommes enveloppés par son atmosphère frénétique. La mosquée principale se dresse magnifiquement comme un exemple remarquable de l’architecture islamique mauritanienne. Mais c’est surtout la rue commerçante et dynamique qui attire notre attention, s’étendant le long de la route. Entre les magasins, des sortes de bars nous invitent à prendre le thé et à déguster des grillades, ajoutant une touche de convivialité à l’agitation de la ville.
À proximité, le lac éponyme rompt la monotonie des paysages environnants, offrant refuge à une faune variée, riche en poissons et en oiseaux. Cette oasis de calme contraste avec le tumulte de la ville, offrant un instant de tranquillité au cœur de l’effervescence urbaine.
Tichitt
À l’ouest de Oualata, distant de 800 kilomètres de Nouakchott, se trouve Tichitt, ville ancienne, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle fait partie des quatre villes caravanières de Mauritanie. Fondée par les populations berbères, elle a prospéré en tant que carrefour commercial et culturel, située sur une importante route caravanière reliant l’Afrique du Nord à l’Afrique subsaharienne.
À l’instar de Oualata, Chinguetti et Ouadâne, les autres villes anciennes du pays, Tichitt est célèbre pour ses structures en pisé, qui témoignent de son riche patrimoine historique et architectural. Les habitations traditionnelles, construites en terre crue, sont un exemple remarquable d’architecture vernaculaire. La ville est également entourée de formations géologiques uniques, notamment des affleurements rocheux et de hautes dunes de sable.
Les ruines de Tichitt constituent le principal attrait de la ville. Les visiteurs peuvent explorer les structures des maisons, des mosquées et des entrepôts, qui offrent un aperçu fascinant de la vie quotidienne dans cette ancienne cité commerçante.
De plus, la ville abrite un musée intéressant qui renferme une collection d’objets archéologiques et ethnographiques trouvés dans la région.
Moudjeria
Nous découvrons tout d’abord cette petite ville de hauteur, alors que nous avons stoppé notre véhicule sur une sorte de petit parking qui se trouve le long de la route.
Elle émerge du désert blanc immaculé qui l’entoure et nous peinons de notre position, à distinguer autre chose que des petits cubes placés les uns à côté des autres.
Nous pénétrons la ville et une sensation de silence oppressant nous enveloppe. La ville se révèle peu à peu, ses maisons typiques se dressant fièrement au milieu du désert environnant.
Moudjeria incarne l’essence même de la Mauritanie, avec ses rues étroites, ses bâtiments en pisé traditionnels et son ambiance sereine. Nous nous sentons minuscules dans ce décor immensément calme, où chaque pas semble résonner dans le silence.
La mosquée principale de la ville se dresse majestueusement, en constituant un lieu de culte important et un exemple remarquable de l’architecture islamique mauritanienne. Son aura religieuse et historique imprègne l’atmosphère, ajoutant une touche de solennité à ce silence étouffant.
Nouadhibou
Nouadhibou, ville portuaire située sur la côte atlantique nord-ouest du pays, s’étend sur la presqu’île du Cap Blanc, à environ 480 kilomètres de la capitale.
Frontalière avec le Sahara occidental, la ville, peuplée de 150 000 habitants, a été fondée au début du XXe siècle comme un port de pêche par les colons français. Au fil des ans, elle est devenue un important centre économique et industriel grâce à son port naturellement abrité et à ses riches ressources marines.
Ville cosmopolite, Nouadhibou possède un port de pêche dynamique où les pêcheurs effectuent des mouvements incessants, certains partant au large tandis que d’autres arrivent à destination, les cales chargées de poissons.
Le marché aux poissons de Nouadhibou est réputé pour sa frénésie indescriptible, représentant un véritable pan de la vie locale. Le grand marché, qui se déroule tous les jours, est également à découvrir, tant il laisse la part à de véritables scènes de vie durant lesquelles les femmes vêtues de leurs habits colorés appâtent le chaland en poussant fort le verbe.
Les excursions en bateau dans la baie de Nouadhibou offrent aux visiteurs une vue imprenable sur la côte atlantique et ses paysages spectaculaires. Ils peuvent découvrir des sites historiques et des épaves de navires abandonnés, témoignant de l’histoire maritime riche et mouvementée de la région.
Le musée de Nouadhibou présente des expositions sur l’histoire, la culture et la géographie de la ville, notamment l’histoire maritime et la faune et la flore du Parc National du Banc d’Arguin.
Situé près du port, le cimetière des navires est un lieu fascinant où sont entreposées des épaves de bateaux abandonnés. Les visiteurs peuvent les découvrir depuis le rivage, étant donné qu’elles se trouvent à proximité des bords de mer.
Inal
En nous approchant d’Inal, ville frontalière avec le Sahara occidental, une atmosphère de solitude et d’isolement nous saisit. Cette ville typique du Nord du désert mauritanien se dévoile peu à peu, ses maisons dispersées évoquant un paysage digne du Far-West.
Inal est traversée par la ligne de chemin de fer, dont le bruit tonitruant perce à plusieurs reprises chaque jour le silence enivrant du désert environnant. Ce contraste entre le tumulte de la modernité et la quiétude du désert confère à la ville une aura mystérieuse et captivante.
D’ailleurs, par chance, nous assistons à la traversée du train minier et nous sommes obligés de nous décaler pour ne pas être soufflés par le vent puissant qui s’engouffre à son passage.
Cette localité frontalière est souvent un point de passage pour les voyageurs en route de Nouadhibou à Choum, ajoutant à son ambiance un parfum d’aventures et de découvertes.
Inal est marquée par de nombreuses maisons abandonnées, témoins silencieux du temps qui passe dans ce paysage immuable. Une petite mosquée, avec son minaret, se distingue au loin, dépassant largement la hauteur des modestes habitations qui l’entourent, symbolisant la persévérance de la foi dans cet environnement impitoyable.
Parc national du Diawling
Le Parc National du Diawling, niché dans le sud-ouest de la Mauritanie le long de la frontière avec le Sénégal, s’étend sur une superficie d’environ 2500 km², englobant une variété d’écosystèmes, notamment des marais et des terres boisées.
Créé en 1991 dans le but de protéger la biodiversité unique de la région, en particulier les zones humides importantes pour les oiseaux migrateurs, il est également reconnu comme site Ramsar.
Les paysages du parc comprennent des marais, des mangroves, des dunes de sable et des savanes, offrant une grande variété d’habitats pour la faune et la flore. Il abrite plus de 230 espèces d’oiseaux et constitue un refuge pour plusieurs espèces animales menacées, notamment le crocodile du Nil, l’hippopotame, le singe patas et le cobe de Buffon.
Le Parc National du Diawling offre aux visiteurs la possibilité de découvrir la nature sauvage et la culture locale à travers des activités telles que l’observation des oiseaux, les safaris en 4×4, les promenades en bateau dans les marais et les visites des villages traditionnels.
Le cratère de Tenoumer
Dans le nord de la Mauritanie, dans la région de Tiris Zemmour, le cratère de Tenoumer résulte d’un impact météoritique, présentant des caractéristiques géologiques fascinantes.
Avec un diamètre de 1,9 kilomètres, il est bordé de collines et de montagnes de grès rougeâtre, contrastant magnifiquement avec le sable doré du désert environnant.
À l’intérieur du cratère, on découvre des formations rocheuses singulières ainsi que des dunes de sable éparses, donnant lieu à une biodiversité étonnante malgré les conditions arides du désert.
Plateau de Tagant
S’étendant au centre du pays, le plateau de Tagant se disperse sur une vaste zone semi-désertique, couvrant une grande partie du territoire mauritanien.
Le plateau de Tagant est réputé pour sa beauté naturelle exceptionnelle et sa biodiversité unique. Il comprend également plusieurs sites archéologiques et historiques d’intérêt, tels que des gravures rupestres préhistoriques, des ruines de villes anciennes et des vestiges de caravanes commerciales. Il abrite plusieurs oasis verdoyantes et des sources d’eau naturelles. Ces oasis sont des havres de vie dans le désert et s’atteignent après plusieurs heures de route dans des décors vierges de constructions humaines.
Parmi les incontournables, les gorges de l’Oued de Matmata offrent des paysages spectaculaires avec leurs parois rocheuses sculptées par l’érosion.
Les villes traditionnelles du plateau de Tagant, tels que Tidjikja, Rachid et Moudjeria rendent possibles une immersion dans la culture mauritanienne authentique que nous vivons progressivement à chacune de nos découvertes.
Route de l’espoir
Alors que les kilomètres défilent sous nos roues, nous sommes captivés par le paysage qui nous entoure. Le sable doré s’étend à perte de vue, tandis que les villes que nous traversons dessinent des formes sculpturales dans le décor. La route de l’espoir qui relie dans le Sud du pays, Nouakchott à Nema, semble se fondre dans l’horizon lointain, un ruban d’asphalte au milieu de l’immensité que nous foulons.
Le nom de la route résonne dans nos esprits alors que nous avançons, un symbole de progrès et d’espoir pour les communautés isolées le long de son parcours.
Malgré la rudesse de l’environnement, une certaine beauté émane de cette route. C’est un voyage marquant, où chaque virage offre une nouvelle perspective sur la grandeur et la fragilité de notre monde. Et à chaque kilomètre parcouru, nous nous rapprochons un peu plus de notre destination, portés par l’espoir d’un avenir meilleur pour tous ceux qui se trouvent sur cette voie.
Rosso
Située dans le sud-ouest de la Mauritanie, Rosso est une ville frontalière importante, nichée sur les rives du fleuve Sénégal.
Comptant 50 000 habitants, cette cité fut jadis un grand centre administratif et commercial, et conserve toujours cette importance grâce à son statut de ville frontalière.
Peuplée de Maures, de Wolofs et de Soninkés, Rosso se distingue par ses rues animées, ses marchés colorés et son activité portuaire le long du fleuve Sénégal. Les pirogues naviguent paisiblement, assurant le transport de marchandises et de passagers entre les deux rives. Des excursions sur le fleuve sont proposées à des tarifs abordables, offrant ainsi un aperçu authentique de la vie quotidienne des communautés riveraines.
Rosso est également renommée pour son marché local, où l’on peut acquérir des produits frais ainsi que de l’artisanat local.
Au cœur de la ville, la mosquée constitue un incontournable. Véritable joyau de l’architecture islamique mauritanienne, son minaret élancé domine le paysage urbain et offre une vue panoramique sur la ville.
Parmi ses infrastructures remarquables, le pont Faidherbe enjambe majestueusement le fleuve Sénégal, reliant ainsi Rosso à la ville sénégalaise du même nom. Ce pont symbolise la connexion entre les deux pays, témoignant de leur histoire commune et de leurs liens étroits.
Kiffa
Kiffa, dans le sud de la Mauritanie, dans la région de l’Assaba, se dresse à environ 550 kilomètres au sud-est de la capitale Nouakchott.
Cette ville dévoile des rues étroites et sinueuses, bordées de maisons en pisé traditionnelles. Entourée de terres arides et désertiques, Kiffa tire profit de la proximité de sources d’eau, permettant ainsi l’irrigation des terres agricoles avoisinantes.
Kiffa est renommée pour ses poteries artisanales, prisées pour leurs motifs colorés et leurs designs uniques. Les visiteurs peuvent explorer les ateliers de poterie locaux et acquérir des œuvres faites à la main en guise de souvenir de leur voyage.
De plus, la ville constitue un point de rencontre privilégié pour les visiteurs désirant rencontrer les Nemadis, chasseurs-cueilleurs du désert, qui, armés de chiens et vêtus de manière traditionnelle, perpétuent leurs pratiques ancestrales de chasse.
Nema
À l’extrême est du pays, Nema se dresse, entourée de terres désertiques et sablonneuses, caractéristiques de la région du Hodh El Gharbi. Cette ville est également voisine de plusieurs oasis, ajoutant une touche de verdure à son environnement aride.
Le fort historique de Nema demeure un symbole de l’histoire de la ville. Érigé au XIXe siècle dans le but de protéger la cité des attaques extérieures, il offre aujourd’hui aux visiteurs un fascinant aperçu de l’architecture militaire de l’époque.
En outre, la ville abrite un marché animé, très apprécié des habitants, où se côtoient couleurs, saveurs et échanges.
Rachid (Plateau de Tagant)
La ville de Rachid est un joyau caché du désert mauritanien. Située à l’Est de Nouakchott, à environ 400 kilomètres de la capitale, elle se révèle comme un véritable trésor culturel et historique au cœur du désert.
Nous sommes immédiatement séduits par l’ambiance chaleureuse et accueillante de la ville, où les habitants vont et viennent dans les rues étroites, égayant l’atmosphère de leurs conversations animées. Les bâtiments en pisé traditionnels confèrent à la ville un charme authentique, nous plongeant dans l’histoire riche de cette région.
La mosquée principale se dresse fièrement, un exemple remarquable de l’architecture islamique mauritanienne. Son minaret imposant domine le paysage urbain, offrant un repère visuel pour les habitants et les visiteurs, accompagnés par des dizaines d’enfants, un peu surpris de leur présence dans ce coin reculé, à la frontière de l’Adrar et du plateau de Tagant.
Tidjikdja (Plateau de Tagant)
A 400 kilomètres au Nord de Nouakchott, dans la région du Tagant, au centre du pays, Tidjikdja se dévoile tout d’abord au travers de sa place centrale, qui nous permet de rejoindre un petit marché local couvert dans lequel, les quelques femmes encore présentes en cette fin d’après-midi ont fini depuis bien longtemps de rêver au client.
Nonchalamment, elles patientent et notre visite semble les égayer. En rejoignant l’extérieur, en explorant le ksar, l’ancien quartier fortifié de la ville, nos pas nous guident à travers des ruelles étroites et sinueuses.
Nous sommes fascinés par l’architecture traditionnelle de la région, chaque bâtiment racontant une histoire unique et témoignant de la richesse du patrimoine mauritanien.
La mosquée de la ville se dresse majestueusement, un symbole imposant de l’histoire et de la culture du pays. Son architecture traditionnelle nous impressionne, tandis que les minarets élancés semblent toucher le ciel, invitant les fidèles à la prière et à la contemplation.
Dans les rues, nombreuses sont les carrioles traditionnelles tirées par des ânes, qui se font maltraiter le flanc par de grands coups de câbles en plastique ou du moins, ce qui s’en apparente.
Oued de Matmata (Plateau de Tagant)
En plein cœur du plateau de Tagant, nous dépassons plusieurs villages, dans lesquels des femmes vêtues de leurs habits colorés se déplacent avec un âne, vision anachronique d’un monde censé ne plus exister.
Mais, qui est justifiée par la structure du sol, sur lequel notre progression est laborieuse, d’abord en voiture, d’abord dans le sable fin, et enfin sur des roches abruptes.
Malgré les difficultés, notre détermination est intacte. Nous sommes attirés par la promesse de ce canyon impressionnant, sculpté par l’érosion hydrique. À mesure que nous avançons, notre anticipation grandit, nourrie par la perspective de découvrir un paysage désertique unique, abritant une population de crocodiles du Nil.
Enfin, nous atteignons notre objectif. Après une dizaine de minutes de marche sous un soleil harassant, le canyon s’ouvre devant nous, majestueux et imposant. Ses parois rocheuses témoignent des siècles d’histoire géologique, avec leurs strates colorées de roches sédimentaires. Nous sommes émerveillés par la végétation luxuriante qui borde l’oued, alimentée par les eaux permanentes de la région.
Et puis, nous les voyons. Les crocodiles du Nil, glissant silencieusement dans les eaux stagnantes sous nos pieds. Leur présence ajoute une dimension magique à ce paysage déjà enchanteur. Nous observons ces créatures fascinantes avec admiration, marquant ainsi le point culminant de notre exploration.
Choum
Avant de retourner sur Atar, nous découvrons la ville de Choum. Notre première vision est celle du train du désert pour touristes, majestueux et imposant, stationné avec ses wagons vides, seulement accaparés par des locaux qui s’y reposent à l’intérieur.
En descendant du train, nous sommes accueillis par la place centrale de Choum. Cette place animée est le cœur battant de la ville, où les habitants se réunissent pour échanger des nouvelles, faire leurs emplettes et profiter de la vie communautaire. Nous sommes enveloppés par l’atmosphère vibrante et venteuse de cette place, où le quotidien s’écoule au rythme tranquille du désert.
Nous explorons les ruelles étroites et sinueuses qui s’étendent depuis la place centrale, découvrant les secrets cachés de la ville au fil de notre promenade. Les maisons en pisé traditionnelles bordent les rues, témoignant de l’histoire riche et ancienne de cette ville chargée d’authenticité.
L’arrivée des pêcheurs (Nouakchott)
Nous nous tenons sur la plage de Nouakchott, absorbant chaque détail de l’arrivée animée des pêcheurs. Le bruit des vagues se mêle aux cris des hommes et au brouhaha des mouettes survolant la scène. L’air est imprégné d’une fragrance marine salée, mêlée aux effluves de poissons fraîchement pêchés.
Les femmes, vêtues de robes aux couleurs vives, attendent avec impatience l’arrivée des barques, prêtes à s’occuper du poisson fraîchement débarqué par une multitude de petites mains. Leurs regards figés peu chaleureux se perdent dans le bleu profond de l’océan en arrière-plan.
Pendant ce temps, les hommes s’affairent autour des embarcations, qu’ils font glisser sur la plage, déchargeant dans un brouhaha tonitruant les cales remplies de poissons scintillants.
Leurs mouvements sont rythmés et précis, témoignant d’une expertise acquise au fil des années passées en mer.
Dans ce ballet incessant d’activité, nous sommes témoins de la vie quotidienne des pêcheurs de Nouakchott, où chaque geste est empreint de tradition et de détermination.
Une fois que nous avons assisté à ces scènes vibrantes, nous nous essayons à grimper sur le dos d’un chameau, avant de nous laisser happer nous-mêmes par l’océan. La détente balnéaire nous fait du bien et nous permet de nous détendre.
Conclusion
Pour ce troisième séjour, notre voyage en Mauritanie hors du territoire de l’Adrar a été une expérience inoubliable, marquée par la découverte de paysages spectaculaires, de cultures riches et de rencontres authentiques. De Nouakchott à Choum, en passant par les déserts infinis et les villes animées, chaque étape de notre périple nous a offert des moments de fascination et d’émerveillement.
Nous avons été témoins de la vie quotidienne des Mauritaniens, imprégnée de traditions séculaires et de coutumes ancestrales. Des marchés animés aux villages reculés, nous avons été accueillis avec chaleur et générosité, partageant des sourires, des histoires et des repas mémorables.
Les paysages variés, des dunes de sable du Sahara aux côtes balayées par l’Atlantique, nous ont offert des panoramas à couper le souffle et des instants de contemplation profonde. Chaque rencontre, chaque découverte a enrichi notre compréhension de ce pays fascinant et de ses habitants accueillants.
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