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Norvege Hammerfest Vue globale

Norvège Les incontournables du Grand Nord et de la Laponie

Les incontournables du Grand Nord et de la Laponie norvégienne

Monarchie à gouvernement parlementaire, la Norvège forte de ses 5 millions d’habitants est un pays du Nord de l’Europe, associé à la Scandinavie, un territoire qui englobe la Suède et le Danemark et dont l’habitude collective lui associe de manière pourtant erronée, la Finlande. Nous avons choisi de visiter sa partie la plus sauvage en son grand Nord et avons passé plusieurs jours à en découvrir ses villages reculés et ses terres arides, entourés par des falaises monumentales et par un océan glacial, ce territoire nous ayant permis de vivre à notre tour, une vie rude, mais au combien enrichissante.

Entité longiligne qui couvre une grande superficie de l’Océan glacial arctique, la Norvège fait partie de l’espace Schengen, tout en n’étant pas inclus dans l’Union européenne. Ayant pour capitale Oslo, le pays est apprécié pour ses fjords et ses paysages naturels, alternant les plaines de son centre et les brins de mer de ses côtes.

Nous avons découvert un peuple généreux, accueillant et souriant, toujours prêt à porter assistance à autrui, un peuple qui puise dans l’entraide, l’apanage des peuplades reculés, un rapport humain constitué d’amitié et de fraternité dont il se porte avec modestie, l’étendard.

Nous avons également découvert un pays où le coût de la vie dépasse bien largement ce que nous avons pu connaître durant nos différents voyages, un coût où dans les magasins, il faut bien compter un supplément de 30 % sur le panier moyen comparé à la France. S’il est possible de trouver des hôtels dont les prix restent accessibles, en revanche les restaurants représentent un coût non négligeable pour un voyage dans le pays. De l’ordre de 12 euros pour un kebab, 17 euros pour une pizza simple et près de 28 euros pour un plat sans fioriture.

Les activités ne sont pas en reste et il faudra généralement compter près de 150 euros pour une sortie en chiens de traineaux, un peu plus pour une motoneige. Autant dire de prévoir un budget assez élevé pour parvenir à subvenir à ses besoins durant son voyage.

Mais un voyage en Norvège en vaut largement le coût car non content de faire partie des listes des pays à voir des voyageurs, la Norvège est tout simplement : « belle et attractive » Nous avons ainsi parcouru le Grand Nord norvégien en deux temps. D’abord, pour un premier voyage, nous avons visité la région de Tromso en été, en bénéficiant ainsi d’un jour perpétuel, puis nous y sommes retournés en 2022, en plein hiver afin de découvrir la région d’Hammerfest, le Cap Nord et la région d’Alta.

Pour découvrir le récit de voyage photographique  complet de notre séjour dans le Cap Nord et à Hammerfest, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/norvege-laponie-et-grand-nord-norvegien-recit-de-voyage/

Pour découvrir notre séjour en photographies, à Tromso et sa région, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-norvege-du-nord/

Hammerfest

Commune du Nord du pays située dans le comté de Troms og Finmark, considérée comme la ville la plus septentrionale du monde, Hammerfest, peuplée de 10 520 habitants est le point d’achoppement central pour tous ceux qui souhaitent découvrir le grand Nord norvégien.

Juste avant d’entrer dans la ville et après avoir arpenté une route exceptionnelle longeant un fjord de toute beauté, la connaissance avec Hammerfest s’effectue au travers de la vue panoramique proposée par la ville voisine Ryperfjord, et sa célèbre statue : « polar bear » un ours blanc qui en domine la baie dans laquelle, un peu comme ne Martinique, un rocher à la forme de diamant émerge.

La ville possède, un peu excentrées, deux églises côte à côte : l’église d’Hammerfest construite en 1961 et l’église Saint Michel, paroisse catholique la plus septentrionale du monde. Les deux églises sont intégrées aux pieds d’une grande falaise recouverte de séchoirs de pêcheurs.

Dans son centre principal constitué d’une longe route parsemée de commerces divers, une autre église ainsi que le musée polaire qui présente le passé glorieux d’une ville qui fut le port de départ des expéditions de chasse vers l’archipel du Svalbard. D’ailleurs, sur le petit port qui donne l’occasion de bénéficier d’une belle vue sur la deuxième partie de la ville qui nous fait face, la statue du chef de plusieurs expéditions d’Amundsen trône fièrement, non loin du palais de la culture.

Par ailleurs, le port donne sur la place centrale de la ville qui comprend outre l’hôtel Thon, plusieurs monuments représentés autour d’un petit parc de jeu. La ville se parcourt bien à pied, étant de taille humaine.

Néanmoins, il faut prendre une voiture pour rejoindre l’arc géodésique de Struve, une borne classée au patrimoine mondial de l’Unesco. La borne se trouve aux abords d’un musée estival, niché dans un décor de rêve qui donne sur la baie d’Hammerfest.

Le glacier norvégien le plus septentrional du monde se rejoint depuis la ville par bateau et il constitue une attraction touristique appréciée.

Forsol

A 8 kilomètres d’Hammerfest, le village le plus éloigné de l’île du Finnmark : Forsol se découvre un peu à la manière de toutes ces localités du bout du monde : avec le sentiment d’avoir accompli une expérience unique.

Non loin de Forsol, une ferme d’élevage de saumons nous permet de découvrir ces élevages tant décriés mais qui fournissent cependant au monde ce poissons particulier qui peut vivre aussi bien dans les rivières que dans les océans. En compagnie d’un employé qui nous explique le fonctionnement de la ferme, nous faisons connaissance avec cette organisation rigoureuse qui permet de produire plusieurs tonnes de saumons par an.

Le village de Forsol, qui se trouve dans une sorte de fjord nous accueille ensuite et un peu comme tous les villages de la Norvège du Nord, il comporte une petite église ainsi qu’un port magnifique dans lequel nous croisons plusieurs pêcheurs et des employés artificiers qui travaillent sur les plateformes gazières qui se trouvent au large. Les employés, à notre vue, nous sourient, puis vêtus de leur combinaison de travail grimpent dans un zodiaque qui s’éloigne à grande vitesse.

Mais la particularité de Forsol est de comporter un peu excentrée, une belle plage de sable fin, qui donne directement sur l’océan. La plage s’atteint après une petite marche sur un ponton de bois qui traverse un site archéologique intéressant, mis en évidence par de nombreux petits cratères éparpillés.

Tromsø

Ville du comté de Troms, au Nord du cercle polaire arctique, Tromsø  a une superficie de 2 558 kilomètres carrés et compte plus de 76 000 habitants, ce qui en fait la huitième ville du pays. Elle est surnommée « la Paris du Nord » et représente la ville de plus de 50 000 habitants la plus septentrionale du monde.

Parsemée de maisons colorées, Tromsø est une ville fort intéressante. De nombreuses rue piétonnes la constituent. Elle est découpée en deux parties, séparées par un pont qui permet de son centre, de rejoindre la cathédrale Arctique ainsi qu’un funiculaire.

Il est intéressant tout d’abord de se rendre directement au port qui représente le cœur de la ville. Nous pouvons arpenter ainsi les petites rues du port, bordées de cafés et de restaurants, disséminés un peu partout dans le centre, ce qui lui donne un dynamisme certain. A pied, nous nous rendons sur la place centrale sur laquelle se trouvent la maison de la culture ainsi que la cathédrale protestante Domkirke à la façade brune, s’intégrant parfaitement dans le paysage urbain. Sur la place, une zone verdoyante abrite face à ce qui semble être un bâtiment administratif, une statue représentant un homme engoncé dans son imperméable, le regard figé droit devant lui.

Le port se rejoint à pied en traversant la principale rue piétonne de la ville : « Storgata » qui donne la possibilité de déambuler au milieu de maisons colorées et de petits commerces. Aux abords d’une autre place, quelques vendeurs proposent des produits manufacturés locaux, juste aux abords de la statue : « Arctic Hunter » :  représentant une barque posée à un angle de 45 degrés surmontée d’un pêcheur, une sorte de lance à la main.

Nous découvrons un port de pêche assez intimiste pour une ville de cette grandeur. Nous pouvons également voir face à nous, le Tromsø Bridge, pont enjambant le détroit du Tromsøysundet.

Le musée polaire dédié à Amundsen accueille les visiteurs en contant les exploits de l’aventurier, qui a signé de son nom, la médiatisation du continent Antarctique. Conçu de manière intimiste avec la présence de nombreuses scénographies, le musée permet d’avoir accès à un grand pan de la culture norvégienne. Le musée rend également hommage aux grandes expéditions polaires en insistant sur les conditions difficiles vécues par ces aventuriers d’un autre temps. D’autres musées sont présents dans la ville : le polaria, le M/S Polstjerna, le musée de l’Université norvégienne de l’Arctique, le Perspectivet museum et le Nordnorsk museum.

Après une visite au chantier naval, qui nous permet de faire connaissance avec les métiers exigeants de démembreurs et de réparateurs de bateaux, nous rejoignons la : « Var Frue » la cathédrale catholique qui se trouve sur une petite place plus intimiste.

Il nous faut ensuite prendre notre voiture pour rejoindre le Fjellheisen, qui englobe la plus belle vue du territoire. Pour ce faire, il est nécessaire de prendre un téléphérique au coût de 26 euros aller et retour, afin de grimper dans les hauteurs de la ville. Après plusieurs minutes de montée, Tromso et le fjord qui lui sont attachés se dévoilent de manière panoramique. Une vue de toute beauté qui exploite merveilleusement bien les paysages de la Norvège. Un restaurant au sommet permet de prendre une petite collation afin de récupérer des forces pour effectuer une belle randonnée.

En redescendant dans la ville, il est possible de voir le tremplin de saut à ski le plus septentrional du monde, mais le monument incontournable qui nous intéresse essentiellement est la cathédrale Arctique, une église protestante de l’Église de Norvège située non loin du funiculaire. Construite en 1965 et monument emblématique de la ville, elle a été dessinée par Jan Inge Hovig et ses matériaux de construction sont principalement le béton et le bois qui l’entoure. Elle accueille de nombreux concerts au travers de son acoustique unique et elle forme un triangle renforcé par une croix géante, laissant apparaître en arrière-plan des vitres de couleur bleu turquoise émergeant du paysage ambiant.  En raison de son emplacement bien visible et de sa couleur blanche, elle est souvent appelée « l’opéra de Norvège » La cathédrale de Tromsø est la seule cathédrale en bois du pays tout en ayant hérité du titre de : « cathédrale protestante la plus nordique du monde »

Péninsule de Kvaloy

Située à quelques kilomètres de Tromso, l’île de Kvaløya qui se rejoint en voiture par la route 862 permet de découvrir un paysage exceptionnel.

Le superbe fjord d’Ersfjordbotn permet de se plonger dans un véritable décor de carte postale. Le village du même nom est un petit port de pêche et présente de belles maisons colorées.

Les villages de Lyfjord et de Skulsfjord bien que différents, possèdent les spécificités des villages du bout du monde de ce territoire du grand Nord. Un petit port de pêche intégré dans un fjord sublime entouré par de hautes falaises et des maisons dispersées autour d’un brin de mer.

Kirkeness

Comptant près de 7000 habitants, Kirkeness, à l’extrême Est de la Norvège, se situe à proximité de la frontière russe, au bord du Bøkfjord, une branche du Varangerfjord. La ville se trouve à environ 400 kilomètres au Nord du cercle arctique.

La ville présente un petit port duquel chaque jour, de bonne heure, les pêcheurs s’en vont au large, pour ne rentrer qu’en fin de journée. Il est ainsi intéressant de les voir arriver, les cales chargées de poissons frais, que certains vendent directement en sortie de bateau.

À Kirkeness, les liens avec la Russie et les influences culturelles russes sont bien visibles. Dans un centre agréable entourée de maisons colorées, le monument russe, établi en souvenir de la libération de Sør-Varanger par l’Armée rouge à l’automne 1944 permet de découvrir un des pans de la culture mixte qui y règne.

En outre, les panneaux de signalisation sont écrits dans les deux langues. Le Grenselandmuseet accueille des expositions permanentes et temporaires sur la zone frontalière. Le musée d’art Savio met quant à lui en vedette l’artiste sami réputé John Andreas Savio. Un bon moyen de s’immiscer dans la culture locale.

Karasjok

Sur le cours supérieur du bassin de la rivière Deatnu Tana, Karasjok compte 2700 habitants et présente sur le plateau sur lequel elle est située, un petit centre entouré de nombreuses maisons colorées et d’une petite église fort intéressante.

Seule ville norvégienne sur des kilomètres à la ronde, sa proximité avec la frontière finlandaise la rende attractive d’un point de vue économique, un peu moins sur le plan touristique. Municipalité aux températures glaciales l’hiver, du fait de sa latitude, elle fait partie de la Laponie norvégienne et sert généralement de base aux visiteurs qui souhaitent y découvrir la région.

Repvag

En quittant l’unique route qui permet de relier le Cap Nord, Repvag, un petit village bénéficie d’une quiétude existentielle donnant ce sentiment unique aux visiteurs de se trouver au bout du monde.

Sur la route qui surplombe le village, un premier arrêt aux abords de l’église, qui se laisse découvrir agréablement, un point de vue sur le centre au contrebas donne au territoire le dévoilé de son potentiel.

En rejoignant Repvag qui semble du fait de sa petite taille avoir fusionné avec son centre, un petit port non loin d’un hôtel dénote un côté touristique attachant. Le tout, à proximité de la seule usine du secteur, qui permet à la vie locale de dévoiler ses charmes.

Une petite balade aux alentours et une rencontre avec les habitants viennent parfaire la découverte de cette Norvège traditionnelle et authentique.

Les îles Lofoten

Situées au nord de la Norvège au-delà du cercle polaire, les Lofoten sont composées de cinq îles (Moskenesøy, Flakstadøy, Vestvagøy, Gimsøy et Austvagøy) reliées entre elles par des ponts ou des tunnels.  Il est possible de rejoindre l’archipel par avion, par ferry ou par la route, soit directement en empruntant un pont, soit en prenant un bac.

Archipel apprécié des touristes pour ses paysage à couper le souffle et à son indolence, les Lofoten vivent depuis des siècles au rythme de la pêche à la morue, cette vie étant marquée par les vieilles cabanes de pêcheurs sur pilotis (rorbu) et les nombreux séchoirs à poissons omniprésents dans les îles.

Sur l’île de Moskenesoy, Å est le village le plus visité. Constitué de maisons rouges, il donne la possibilité d’effectuer un bond dans le passé de près de 200 ans. De nombreux bâtiments reconvertis en musée sont visitables en échange d’un droit d’entrée.  Un peu plus loin, à Sorvagen, le visiteur pourra apprécier toute la quiétude des lieux de ce petit village de pêcheurs. Dans un même registre, Reine située à cheval sur plusieurs péninsules présente un décor tout droit sorti d’un conte. Le village est également le point de départ de la randonnée de Reinebringen. Situé sur une petite île reliée par des ponts à Hamnøy et Reine, le village de Sakrisøy offre avec ses cabanes de pêcheurs jaunes et son eau translucide, un intérêt certain. Tout comme Hamnoy avec ses maisons rouges et son immense falaise. Le petit port de pêche de Fredvang situé tout au Nord de l’île de Moskenesøy est accessible par deux ponts. Fredvang possède une superbe plage de sable blanc tout en étant le point de départ de sa randonnée éponyme.

L’île de Flakstadoy, un peu plus en retrait possède également des merveilles à découvrir. Flakstad et sa plage de sable blanc offre un cadre idyllique entouré de montagnes. Mais, Nusfjord reste un incontournable avec ses orbuer rouges et ses entrepôts jaunes qui sont disposés sur un quai en bois en forme de fer à cheval. Nusfjord est un village musée dont l’accès est payant de juin à septembre dans lequel on peut visiter d’anciens bâtiments reconstitués.

Sur l’île de Vestvagoy, Ballstad, joli port de pêche présente une grande usine de transformation de poissons. Vareid, quant à lui est le village qui détient la plus belle plage de l’île. Une plage de primes abords, similaire aux plages de Uttakleiv et de Haukland. Dans un registre un peu différent, Unstad reste le paradis des surfeurs et Eggum est le point de départ d’une des plus belles randonnées de l’île.

Un peu moins intimiste, l’île d’Austvagoy attire les visiteurs au travers d’Henningsvaer, le plus grand village de pêcheurs de l’archipel surnommé : « la Venise des Lofoten » Mais Kabelvag, charmant village avec ses maisons colorées qui possède une jolie église n’est pas en reste. La capitale Svolvaer présente quant à elle, toutes les caractéristiques des villes, mais bénéficie néanmoins d’un certain charme.

Havøysund

Petit village de pêcheurs de 1 130 habitants, Havøysund qui se rejoint par un pont éponyme se trouve entre Hammerfest et Honningsvåg tout en étant un arrêt important du bateau Hurtigruten  qui y effectue une escale quotidienne. La ville possède plusieurs usines de transformation de poissons qui lui permettent d’être un territoire économique important. Son chantier naval, un des seuls du secteur, pourvoie à lui seul, plusieurs centaines de travailleurs et mérite le détour.

Son centre constitué de maisons aux façades colorées, construites après la guerre dénote un charme suranné délicat. Le musée Måsøy, dans lequel est exposée une collection d’instruments et de matériel de pêche du XIXème siècle, occupe un bâtiment initialement destiné à être un presbytère.

Sur son territoire, le parc de 15 éoliennes construit sur l’île, à Gavlen, par la société Norsk Hydro permet de bénéficier d’une vue exceptionnelle sur la mer de Barents.

Honningsvag

Peuplée de 2800 habitants, la ville d’ Honningsvåg, capitale du Cap Nord est une sorte de terre émergée sur un plateau morne et aride.  En entrant dans la ville, constituée d’une grande banlieue aux maisons colorées et dispersées autour de son centre, le visiteur est frappé tout d’abord par sa grande austérité.

Néanmoins, en parcourant son coeur et ses nombreuses boutiques, la valeur urbaine de la ville revêt tout son sens. Le long d’une route principale, il est possible d’effectuer de nombreux achats, le centre étant constitué de restaurants, de bars, de commerces et de supermarchés.

Le centre commercial est relié directement à une sorte de place centrale, située non loin du port et qui possède un Musée, ainsi que, le Perleporten Kulturhus, le centre culturel local. De là, il est possible de rejoindre plusieurs petits ports qui n’en constituent en réalité qu’un, mais qui au travers de leur localisation semblent un peu dispersés.

Un peu excentrée, une visite de l’église, seul bâtiment d’Honningsvåg à ne pas avoir été détruit pendant la Seconde guerre mondiale s’impose ; son emplacement aux abords de deux écoles, outre le dynamisme de son secteur territorial apporté, permet de vivre un véritable pan du quotidien de ses habitants, les enfants étant ravis de pouvoir discuter avec des étrangers qui ont effectué la démarche de leur rendre visite.  Face à l’église, un monument aux morts rend hommage aux soldats de la grande guerre.

Cap Nord

Après plusieurs kilomètres sur une route qui traverse le parc du Cap Nord, une route qui longe de hautes falaises et qui donne aux visiteurs, la sensation d’un bout du monde, nous parvenons jusqu’à un guichet où une jeune fille nous propose deux tarifs : près de 28 euros si nous souhaitons visiter le site ainsi que le centre d’exposition qui comprend un musée, une chapelle ainsi qu’une cité de la lumière ou aux environs de 18 euros, pour le site uniquement.

Le cap Nord est situé sur Magerøya, île norvégienne du comté de Troms og Finnmark, et fait partie de la commune de Nordkapp.

La falaise de 307 mètres de hauteur qui marque son extrémité est souvent décrite comme le point le plus septentrional d’Europe, bien que cette situation corresponde en réalité à Knivskjellodden qui se trouve à 1 611 mètres plus au Nord et qui nécessite une randonnée de près de 4 heures pour l’atteindre.

Lorsque nous nous garons sur le parking, nous faisons face au centre d’exposition que nous contournons pour rejoindre le monument emblématique en forme de globe terrestre symbolisant la fin des terres européennes continentales.

Aux abords du globe, nous contemplons le vaste océan qui nous domine. Seules les îles du Svalbard nous séparent du pôle Nord.  Un peu plus loin, Gjesværstappan, l’une des falaises peuplées d’oiseaux les plus importantes de Norvège, se trouve à l’Ouest du Cap Nord. Elle abrite nombre d’espèces avec près d’1 million de macareux, ainsi que de nombreux fous de Bassan, des cormorans, des mouettes tridactyles, des guillemots communs et des fulmars boréaux.

Nous longeons la falaise pour rejoindre une sculpture composée de plusieurs ronds de pierres sur lesquels sont gravés des symboles en faveur de la paix.

Nous nous décidons à entrer dans le centre d’exposition et découvrons un grand restaurant conjoint à une boutique de souvenirs. Il nous faut descendre plusieurs étages pour rejoindre un long couloir dans les entrailles du centre qui dévoile de part et d’autre des murs qui le portent, plusieurs éléments de scénographie intéressants.

Un musée religieux et une petite chapelle plus loin, nous entrons dans une cité des lumières correctement agencée, qui utilisent le jeu des Led pour sustenter l’appétit visuel des visiteurs.

Skarsvag

Sur l’île de Magerøya, qui permet d’accéder au Cap Nord, juste avant d’entrer dans le parc national, une bifurcation permet d’accéder à Skarsvåg, considéré comme le village le plus septentrional du pays. Skarsvåg revendique d’ailleurs le titre de village de pécheurs le plus au Nord du monde, un titre qui n’est pas usurpé, tant il est contraignant de le rejoindre par la route, un peu comme tous les secteurs de l’île.

En longeant un fjord pour y avoir accès, il est important de faire tout d’abord une petite halte à l’unique église du village, qui au travers de sa conception détonne dans un paysage aux couleurs ternes dans lequel rien ou si peu ne pousse.

En continuant à s’enfoncer dans la municipalité, il est possible de se garer aux abords de son petit port qui réceptionne quelques bateaux de pêcheurs, non loin d’une grande usine de transformation de poissons, véritable poumon économique du secteur. Un petit pont permet de bénéficier d’une belle vue sur les maisons colorées qui se trouvent éparpillées dans le fjord, dont le bras océanique semble former un petit lac.

Un café permet d’accueillir les visiteurs qui ont fait l’effort de se rendre dans ce petit village de 60 habitants à la croisée de la terre et de la mer.

Un peu avant d’arriver au village, sur les hauteurs du fjord que nous venons de traverser, le Skarsvagrevva nous apporte un point de vue unique sur le contrebas, une sorte de panoramique infini qui fusionne le ciel et la terre en une symphonie visuelle mirobolante.

Fjord Gjesvaer

En revenant du Cap Nord et en prenant la direction de la ville de Honningsvag, nous bifurquons et prenons le chemin vers le fjord Gjesvaer. Avant d’entrer dans le village qui en porte le nom, nous nous arrêtons sur le bord de la route afin de bénéficier d’une belle vue dégagée en contrebas qui nous permet de découvrir les habitations et le fjord qui les entourent.

Un peu plus loin, c’est d’ailleurs dans ce fjord que nous nous baladons, avant de garer notre véhicule dans le centre et de le parcourir à pied. Peuplé de pêcheurs, représentant avec leurs familles près de 150 habitants, Gjesvaer possède une belle église vêtue de blanc.

Le port qui permet aux professionnels de fournir une partie de la région en poissons, sert également de base pour se rendre sur quelques ilots qui forment l’archipel Gjesværstappan, véritable sanctuaire de la faune sauvage.

Kvalsund

En nous rendant sur Hammerfest, Kvalsund, petit village dont la majeure partie de sa zone urbaine se situe le long de la route accueille les visiteurs en les plongeant dans un passé riche d’un point de vue historique.

Dans les hauteurs de la ville, outre un site archéologique qui se trouve à proximité du terrain de football, de nombreux hytter, sorte de chalets en bois servant de résidence secondaire viennent former une sorte de dichotomie visuelle, l’architecture norvégienne étant généralement constituée de maisons colorées, typicité de ces régions de l’hémisphère Nord.

Kvalsund est limitrophe avec Porsanger à l’Est, Måsøy au Sud, Alta au Sud-Ouest et Hammerfest à l’Ouest. Le territoire de la municipalité se situe essentiellement sur le continent, mais inclut aussi partiellement les îles de Kvaløya (Fálá) et Seiland (Sievju).

La rivière de Repparfjord est riche en saumons, et le territoire comporte plusieurs possibilités d’excursions dans les montagnes entre Sennalandet (Suoidnelakšu) au Sud-Est, et Vargsundet et Kvalsundet au Nord-Ouest.

La ville comprend également une église, ainsi qu’une belle petite plage, juste face au pont éponyme qui semble flotter sur l’eau et qui permet de rejoindre Kvaløya, reliée ainsi à la terre ferme.

Alta

Commune de plus de 20 000 habitants, Alta qui se situe sur le comté de Troms og Finnmark est un centre de communication eu égard à sa position géographique, entre Tromso et Hammerfest.

La ville a bâti sa renommée sur l’industrie de l’ardoise et à l’instar de nombreuses villes norvégiennes, son centre entièrement reconstruit après la deuxième guerre mondiale ne présente ni architecture ni attrait particulier, mais reste néanmoins intéressant à découvrir.

En entrant dans la ville, nous faisons une halte aux abords d’une belle église qui se trouve un peu excentrée : « l’Elvebakken church » Il nous faut ensuite circuler pour nous garer dans le centre, sur un parking aux abords de la cathédrale des aurores boréales, qui nous surprend au niveau de son architecture.

D’une beauté absolue, majestueuse, élancée, la cathédrale Northernlights est constitué d’une sorte de coquille en colimaçon qui pourfend le ciel de sa tour centrale. Lorsque nous entrons dans l’église, après le paiement d’un ticket de visite, nous découvrons le musée des aurores boréales, qui présente au travers de plusieurs scénographies, ces phénomènes météorologiques uniques ; le musée se rejoint après la descente d’un escalier abrupt. A l’étage de l’entrée principale, il est possible de découvrir la partie religieuse du site, épurée, constituée d’une sorte d’arche entourée de bancs. Sur le mur, se trouve un christ doré duquel se dégage une aura incommensurable.

Nous arpentons ensuite la rue principale qui donne sur un centre empli de restaurants et au cœur duquel orne une statue magnifique. Sur les arbres, des lumières en Led procurent la vague sensation d’un côté festif tout en retenue.

Il nous faut sortir du cœur de la ville, pour découvrir le musée d’Alta consacré aux peintures rupestres datant de 4200 ans avant notre ère.

Le musée qui permet de bénéficier d’une belle vue dégagée sur les fjords alentours donne la possibilité de découvrir les peintures après une longue marche, tout en bénéficiant d’expositions fortement intéressantes sur cette période historique riche en art.

Les Alpes de Lyngen : le glacier Steindalsbreen et le lac Blaisvatnet

Massif de montagnes de Norvège du Nord situé dans le comté de Trogs om Finnmark, à l’Est de Tromso, les Alpes de Lyngen tiennent leur nom de la péninsule de Lyngen qui donne également son nom au fjord qui les borde : le Lyngenfjord.

Plusieurs randonnées permettent aux visiteurs de découvrir des paysages à couper le souffle, venant trancher les plateaux déserts majoritaires sous ces latitudes.

Une des plus belles d’entre elles permet de rejoindre après 6 kilomètres et 2 heures de marche, le glacier Steindalsbreen. Le départ pour la randonnée est situé au Akselstua community hall, une dizaine de kilomètres au Sud de Furuflaten. Après avoir traversé une belle forêt, un petit plateau avec un refuge bordé par une rivière permet de souffler un peu, surtout que le dénivelé commence réellement à se prononcer à partir de là. Une vallée plus tard, la partie supérieure du glacier coincée entre deux sommets se laisse découvrir. Ce n’est qu’après quelques dizaines de mètres supplémentaires que le glacier exprime sa toute-puissance aux pieds d’argiles cependant, le colosse reculant de plusieurs mètres chaque année, le réchauffement climatique étant une des causes principales de son déclin.

L’autre randonnée permet d’atteindre le lac Blaisvatnet après 4 kilomètres de marche sur une durée de 2 heures, qui tire sa couleur turquoise bleue et chatoyante unique de l’eau de fonte du glacier Lenangsbreen.

La randonnée commence le long d’une belle rivière où rapidement, la végétation laisse place aux rochers. Après une succession de collines de pierres, le lac se dévoile, sa couleur étant générée par des particules qui s’entreposent dans ses fonds, pour le plus grand bonheur des promeneurs.

Senja

Deuxième île de Norvège par sa surface, et possédant une population de 8000 habitants, Senja qui appartient au comté de Troms og Finnmark comprend les communes de Berg, Torsken, Tranøy et une partie de Lenvik. Sa partie la plus peuplée se trouve le long du détroit du Gisund, sur la côte intérieure de l’île, là où se trouve également l’agglomération la plus importante : « Silsand »

Constituée de  montagnes plongeant dans l’océan glacial Arctique, des montagnes entourées par une ceinture d’îles dont les côtes sont constituées de sable blanc, Senja a pour particularité un centre dans lequel s’étendent à perte de vue des forêts de bouleaux. La partie Sud de Senja comporte des montagnes peu élevées et des bois de pins constituant en partie, le parc national d’Ånderdalen.

L’île comporte plusieurs musées, dont nombre d’entre eux sont regroupés autour du Senjamuseet : le musée same à Kaperdalen, le Bygdemuseum de Hofsøya, le musée du Flétan à Skrolsvik et le musée de la Défense côtière à Senjehesten. À Skaland se trouve également un musée de la mine comprenant plusieurs expositions sur la vie des mineurs d’antan.

Dans les curiosités naturelles, il conviendra de citer l’usine de nickel à Hamn, où fut mise en exploitation en 1882 la première centrale hydro-électrique du monde ainsi que le plus grand troll du monde, le Senja Troll  avec ses 20,5 mètres de haut et pesant 125 tonnes, dans le « Hulder- og Trollparken » à Skaland, à 20 kilomètres de Gryllefjord.

L’île comporte également un des paysages les plus intéressants de Norvège : les dents du diable appelé également : « Okshornan » représentant au travers d’une montagne aux pics acérés, une denture réaliste de géant. La vue la plus célèbre d’Okshornan se trouve à Tungeneset. Aux abords d’un parking, une passerelle en bois mène à quelques mètres d’un plateau rocheux proposant des vues magnifiques et spectaculaires sur le site.

Sommaroy

Petite île située non loin de Tromso, Sommaroy connue pour ses petits villages nichés dans un fjord s’atteint par un pont et dévoile des maisons colorées entourées concomitamment de falaises et de brins de mer.

Si l’île est connue pour avoir demandé officiellement d’abolir son fuseau horaire, elle reste un paradis pour les amateurs de belles randonnées et de photographies.

Peuplée de 321 habitants, l’île semblant se trouver hors du temps peut être atteinte de Kvalsoy, par le biais d’un pont qui permet d’en rejoindre le centre.

Vesterålen

Dans le comté de Nordland, au Nord des îles Lofoten, les îles Vesterålen sont un archipel norvégien qui comprennent les municipalités d’Andøy, Bø, Hadsel, Sortland  et Øksnes. L’archipel est composé de plusieurs grandes îles : Langøya, Andøya, Hadseløya et la partie orientale de Hinnøya. Près de 30 000 personnes y vivent.

Les îles se rejoignent par le biais du bateau Hurtigruten qui y fait plusieurs escales ou par route à partir de Narvik sur la côte norvégienne, les îles étant reliées entre elles et avec la côte, par des ponts.

Outre des paysages à couper le souffle, les îles possèdent de nombreux petits villages à l’architecture norvégienne typique. La ville la plus importante est Sortland et elle comprend un beau petit centre ainsi qu’une église appréciée par les visiteurs.

L’île la plus renommée est l’île d’Andoya qui s’étend sur 57 kilomètres de long et 17 kilomètres de large. Elle présente la spécificité d’abriter une base de lancement qui envoie fréquemment des fusées sondes pour des vols suborbitaux dans l’espace.

Les activités à faire en Norvège du Nord

A) Se baigner dans l’océan glacial Arctique

S’étendant sur une surface d’environ 14 millions de km2, l’océan glacial Arctique recouvre l’ensemble des mers situées entre le pôle Nord et les régions septentrionales de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique, communiquant avec l’océan Pacifique et l’océan Atlantique.

L’océan Arctique englobe de nombreuses mers : mer de Norvège, mer de Barents, mer Blanche, mer de Kara, mer des Laptev, mer de Sibérie orientale, mer des Tchouktches, mer de Beaufort, passage du Nord-Ouest, baie d’Hudson, baie James, détroit d’Hudson, mer de Lincoln, baie de Baffin, détroit de Davis et mer du Groenland.

De primes abords, dans ces contrées aux conditions de vie extrêmes où les températures peuvent atteindre moins 45 degrés, se baigner dans l’océan glacial Arctique n’est pas la première idée à laquelle un visiteur pense. Néanmoins, en Scandinavie, se baigner dans l’océan Arctique ou dans un lac gelé sous des températures négatives, sans se risquer à parler de banalité, est courant.

Pour vivre cette expérience en toute sécurité, il est possible de faire appel à des agences qui l’encadrent. Mais, il est possible également de la vivre en totale indépendance, en respectant quelques obligations qui peuvent la rendre magique : se détendre lors de l’entrée dans l’eau, respirer calmement, retirer tout objet métallique, ne pas mouiller sa tête ni ses mains et ne pas poser ses pieds sur le sol froid.

Pour avoir vécu cette expérience à moins 10 degrés en compagnie d’une amie norvégienne, nous devons dire que si le corps semble totalement détendu après le contact avec l’eau, le froid reste difficilement supportable. Mais, nous sommes fiers de l’avoir vécu.

Si vous souhaitez découvrir le récit relatant cette expérience, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/se-baigner-dans-locean-glacial-arctique-par-moins-10-degres/

B) Faire du chien de traineaux

Il nous était ainsi impensable  de nous trouver sous ces latitudes éloignées et ne pas nous adonner nous aussi à cette expérience de chiens de traineaux que nous choisissons de vivre à Hammerfest, qui décidément aura été le point d’orgue de notre voyage.

Pour ce faire, nous choisissons de travailler avec la compagnie : « Pirate Husky » dont nous rejoignons les guides dans les hauteurs de la ville. Nous sommes accueillis par le son bruyant de dizaines de chiens Husky, qui jappe fortement, à la limite des suppliques, les animaux souhaitant plus que tout gambader dans la nature sauvage qui s’offre à eux.

Mais avant de commencer notre activité, nous sommes pris en charge par un moniteur qui nous explique le fonctionnement du buggy, étant donné qu’en cette période de l’année, la neige est encore absente et cette absence rend impossible l’utilisation d’un traineau.

Une fois les consignes données, il nous laisse profiter des chiens le temps qu’un après l’autre, il les harnache au nombre de six à chaque appareil. Mais subtilité oblige, ce sont aux clients qui ont bénéficié de la formation de s’y coller, ce qui les rapproche un peu plus des animaux, qui apprécient câlins et réconforts durant des moments de douceur indescriptibles.

Une fois que les chiens sont attachés solidement, nous pouvons les sentir prêts à se lancer à la conquête de la nature. Prêts étant un euphémisme, ils sont si demandeurs qu’ils commencent à gratter le sol pour montrer leur mécontentement de rester statiques.

Et lorsqu’un des moniteurs s’éloigne, les chiens croyant qu’il part sans eux se montrent impatients, n’hésitant pas à donner des à-coups violents avec les cordes pour provoquer le départ de la meute.

Finalement, nous sommes autorisés à partir ; rapidement, les chiens après quelques mètres sont essoufflés ; le pilote doit les aider en descendant de l’engin. A notre place, nous fusionnons avec la route en bénéficiant d’une vue exceptionnelle sur la ville illuminée qui se trouve en contrebas.

A la moitié du chemin, encore pleinement dotés des sensations naturelles dont nous avons bénéficié durant un trajet d’à peu près une quinzaine de minutes, le pilote me demande de changer de place avec lui afin que je puisse vivre dans la peau d’un pilote à mon tour.

Je prends place à l’arrière du buggy et décroche les freins attachés par une sorte de collier. Le traineau repart. Je parviens à diriger avec assez de facilités la meute en faisant en sorte que les chiens parviennent à rester centrés sur la route, les animaux ayant tendance à se déporter sur le bas-côté.

A la tête de la meute, je me prends même à commencer à les diriger à la voix. Du moins, je le crois, les chiens ne devant certainement pas comprendre ma langue. A un moment, nous prenons de la vitesse. Les chiens semblent ravis de se lancer à toute vitesse sur ce plateau désertique. Et c’est avec plusieurs minutes d’avance sur mes partenaires des autres engins que je parviens à retourner jusqu’à la voiture. Une fois les chiens détachés, nous pouvons saluer nos hôtes d’un soir et repasser dans nos têtes le fil de notre expérience galvanisante.

C) Observer des aurores boréales

Se produisant principalement dans les zones proches des pôles magnétiques, entre 65 et 75 degrés de latitude, les aurores boréales appelées également aurores polaires résultent d’un phénomène météorologique d’attraction des particules solaires par les pôles qui se heurtent à la couche supérieure de l’atmosphère : « l’ionosphère » composée d’atomes d’oxygène et d’azote.

Cette collision embrase les particules solaires et permet l’apparition de fulgurances lumineuses majoritairement vertes mais qui peuvent revêtir toutes les teintes du spectre chromatique.

La période d’observation des aurores boréales  s’étend du 21 septembre au 21 mars dans l’hémisphère Nord quand les nuits sont les plus longues et les plus sombres, particulièrement aux équinoxes, et idéalement entre 20 heure et 1 heure du matin. Quand l’activité aurorale est forte, il est possible de les admirer plus tôt mais aussi plus tard.

Pour pouvoir admirer une aurore boréale, il convient de respecter généralement plusieurs conditions : être éloigné de toute source lumineuse, avoir un ciel dégagé, bénéficier d’un climat sec. Mais ces recommandations ne sont pas toujours vraies et c’est ce que nous avons vécu en Norvège, qui reste pour nous, le territoire du Grand Nord, le plus propice à cette visualisation.

Notre première expérience avec les aurores boréales s’est effectuée à Honningsvag, après plusieurs jours passés en Laponie finlandaise durant lesquels nous n’avons pu en découvrir qu’une seule nuit, non loin de la frontière norvégienne.

Armés de notre téléphone portable sur lequel nous avons téléchargé une application qui les suit en direct, nous n’avons pu être que frustrés de voir que les endroits dans le monde où elles étaient les plus visibles étaient toujours situés en Russie, plus précisément à Mourmansk. Cependant, alors que nous étions couchés dans notre lit, en plein cœur d’Honningsvag, une alerte sur le téléphone portable nous oblige à nous rhabiller et à grimper dans notre voiture pour quitter la ville et nous garer sur le bas-côté de la route, avant de voir un ciel étoilé se teinter de vert. Les véritables aurores boréales que nous apercevons semblent danser. D’une teinte verte, tirant à quelques reprises sur le violet, elles apparaissent et disparaissent, provoquant en nous des frissons de joie qui nous parcourent le corps.

Nous les photographions et avec l’absence de trépied pour notre appareil hybride, nous parvenons plus facilement à les capter avec notre téléphone et sa pose longue.

Mais la plus belle expérience d’aurores boréales reste celle que nous avons vécue en plein cœur de la ville d’Hammerfest. Alors que nous sommes en train de manger, nous apercevons de la fenêtre une teinte du ciel un peu plus verte que d’habitude. Nous sortons et nous nous saisissons de notre téléphone portable qui reste pour nous un formidable moyen de savoir si des aurores boréales sont en train d’apparaître, l’appareil laissant apparaître sur l’écran avant nos yeux ces traits verts lumineux dans le ciel.

Sur notre appareil, en plein centre-ville pollué par les lumières qui nous entourent, une multitude d’aurores boréales, qui nous oblige à nous écarter vers un port proche. Là, le spectacle que nous vivons est édifiant. Le ciel semble être fracturé de toute part. Des vertes, des blanches, des violettes. Elles ne se cachent pas. Ciel dégagé ou non, pollution visuelle, qu’importe ! Les aurores apparaissent dans une flamboyance de couleurs, qui nous submerge d’émotions.

Nous profitons de l’instant, les yeux rivés vers le ciel et nous immortalisons en photos et en vidéos ce moment magique gravé dans nos mémoires.

D) Les autres activités

Précisons cependant que les activités en Norvège du Nord ne se limitent pas à ces trois expériences qui pour nous étaient les plus importantes. Bien d’autres activités sont permises, certaines adaptées cependant à la saison.

Néanmoins, il convient d’avoir toujours en tête que le coût de ces activités est assez onéreux et il est nécessaire de bien prendre en compte cette donnée pour accéder à ces plaisirs fugaces.

Il est ainsi possible d’observer les baleines et les orques, d’effectuer du traineau à rennes, de faire une excursion en motoneige ou en raquette.  Et ce sans compter, les nombreux musées présents sur le territoire. Des raisons ainsi multiples pour ne pas hésiter à découvrir ce territoire.

Conclusion

Ainsi, la Norvège du Nord qui entoure complètement la Scandinavie et qui en possède l’unique accès à l’océan glacial Arctique possède du fait de son positionnement, un territoire partagé entre terre et mer.

Si les paysages sont sublimes, la richesse du pays est également amenée par ses habitants, les norvégiens étant accueillants et toujours souriants, ayant fait de l’entraide, la pierre angulaire de leur philosophie de vie. La nourriture y est excellente et le réseau routier impeccable.

Si le coût de la vie est réellement élevé, soit près du double, voire du triple pour certaines dépenses, comparé à la France, le pays reste un incontournable à découvrir pour observer probablement la plus belle nature d’Europe.

Sans comparaison, le territoire du Cap Nord ainsi que la ville d’Hammerfest ont été pour nous les points d’orgue de notre voyage et nous ne pouvons que les conseiller sans hésiter. De véritables coups de cœur !

Paris Tour Eiffel

France Paris : Le guide ultime des incontournables

Le guide ultime pour visiter Paris

 

Paris, ville des lumières, est la capitale la plus visitée au monde. Elle possède de nombreux trésors architecturaux qui la rendent attractive pour les touristes qui s’y pressent chaque année. Nous avons choisi d’y poser nos valises afin de vous en présenter les incontournables et de vous donner les conseils pour y réussir votre séjour

Située dans une sorte de centre de la France, Paris, peuplée de 2 165 000 habitants intra-muros, ce nombre passant à plus de 10 millions dans son agglomération, est une ville multiséculaire, ce qui explique en partie le nombre important de monuments mythiques possédé.

Néanmoins, ces monuments ne sont pas les seuls atouts de la ville, puisqu’elle a réussi au niveau mondial, à se façonner l’image d’une capitale de charme dans laquelle, le temps semble ne pas avoir d’emprise. Un bon air d’autrefois qui parvient à la faire briller au travers des différents paradigmes qui lui sont associés : le luxe, l’amour, la gastronomie et plus globalement, le bon goût à la Française.

Par ailleurs, les films qui en font leur place de tournage continuent au travers de ces stéréotypes, à intensifier son aura. Si le cliché des amoureux se baladant sur le pont des arts avant de s’enlacer à Montmartre, un joueur d’accordéon diffusant un léger fond sonore romantique, perd de sa superbe, il n’est pas rare pour les scénaristes du monde entier d’en présenter la ville comme un aimant de l’amour, là où naissent les sentiments dans la : « plus belle des villes du monde »

Mais, Paris qui sera toujours Paris, Paris qu’on apprécie pour ses qualités mais qu’on aime pour ses défauts, ne se visite pas comme toutes les autres villes du monde. Pour pouvoir bien en profiter, il est essentiel de préparer son voyage et c’est ce que nous allons vous présenter dans cet article.

Comment bien visiter Paris ?

Constitué de 20 arrondissements, Paris intra-muros s’étend sur une superficie de 105,40 km2. Ainsi, chaque arrondissement possède une identité qui lui est propre et pour bien découvrir la capitale, il est nécessaire de bien s’y préparer. Grâce à Internet, il est possible d’acquérir tous les renseignements nécessaires pour privilégier les sites choisis en fonction des intérêts souhaités, la ville s’étant spécialisée depuis plusieurs années dans des domaines polymorphes : institutionnel, gastronomie, culture, culte, architecture, luxe, finance, sport et institutions internationales.

Si certains monuments sont ouverts à tous, d’autres sont payants et outre leur prix, se pose souvent la question de l’attente, qui lors de certains moments de l’année, peut être longue. C’est pour cette raison, que réserver ses billets avec une agence peut être un bon compromis dans la recherche du bon tarif, couplé à un gain de temps indéniable. Pour certains sites, le fait de travailler avec une agence permettra de bénéficier d’un guide professionnel, dont le coût sera partagé entre les différents tickets vendus, une véritable optimisation de la dépense pour un accès à un savoir essentiel.

En ce qui nous concerne, nous apprécions le site Paris City Vision  qui au travers de son interface ergonomique et ludique, nous permet de réserver nos visites bien en amont de notre voyage et de pouvoir profiter plus librement de la ville.

Avec plus de 12 000 réservations par an et 350 expériences de visite, le site propose en plus, des excursions croisées qui permettront de vivre la magie d’une découverte sans fausse note. Ainsi, il est possible de grimper au sommet de la tour Eiffel, tout en partageant un diner gastronomique sur la Seine ou au Moulin-Rouge, dans le même ticket. Si d’autres entreprises proposent également des packagings du même type, les tarifs pratiqués par Paris City Vision, spécialiste de la ville avec ses 4 agences, sont bien plus accessibles.

Mais pour visiter Paris, il est également important de trouver un hébergement adéquat, Paris possèdant près de 1600 hôtels, répartis ainsi en 2021 :

Hôtels 1 étoile : 22
Hôtels 2 étoile : 171
Hôtels 3 étoile : 696
Hôtels 4 étoile : 426
Hôtels 5 étoile : 95
Hôtels non classés : 201

Et ce, sans compter les hébergements privés, qui s’ils sont limités en exploitation administrative, la ville ne souhaitant pas qu’ils concurrencent les professionnels du secteur. En prenant la proposition globale de nuitée, des nuitées adaptées à chaque type de voyageur du plus backpacker au plus exigeant, Paris saura combler une grande majorité de touristes.

De notre côté, nous utilisons généralement des sites de réservations type : Booking.com ou Hotels.com ; lorsque le tarif nous semble un peu trop excessif, nous choisissons notre hôtel sur ces sites qui les regroupent presque tous, puis le contactons directement en lui proposant de réserver en direct avec lui, ce qui lui permet d’économiser les frais devant être versés à l’intermédiaire. Dans une grande majorité des cas, l’hôtelier est ravi de nous offrir une belle réduction ou des prestations supplémentaires comme le petit-déjeuner.

Comment se rendre à Paris ?

Du fait de son importance sur la scène nationale et internationale, Paris est relativement bien dotée en infrastructure de transport.

Par voie aérienne, Paris comporte deux aéroports principaux : Roissy Charles De Gaule et Orly, qui permettent de transporter chaque année en moyenne, près de 100 millions de voyageurs. Paris Beauvais qui est desservi par 5 compagnies aériennes se trouve dans l’Oise à 70 kilomètres de la capitale, quand bien même il en porte partiellement le nom de la ville.

En train, Paris possède 6 grandes gares qui lui permettent d’être bien desservie au niveau national : gare Saint Lazare, gare du Nord, gare de l’Est, gare de Lyon, gare d’Austerlitz et gare Montparnasse, gares qui ont été construites au XIXe siècle et qui drainent approximativement 40 millions de voyageurs chaque année. En outre, certaines de ces gares sont les Terminus des réseaux RER qui desservent une grande partie de l’île de France, augmentant substantiellement le nombre d’usagers.

En ce qui concerne le domaine fluvial, Paris est également accessible par bateau, mais ce mode de transport reste marginal. Il concerne certains propriétaires qui possèdent leur propre bateau naviguant sur les fleuves français, voire européens.

Mais, une des principales portes d’entrée dans la capitale reste la route, Paris étant rejointe par nombre de routes et d’autoroutes. La ville étant circonscrite par un périphérique, il est facile de rejoindre le secteur désiré au travers des portes d’entrée dans la capitale. Néanmoins, il convient d’avoir en mémoire que le périphérique étant souvent saturé, les attentes et pertes de temps peuvent s’avérer nombreuses dans les embouteillages qui ont tendance à devenir de plus en plus nombreux ces dernières années.

Voici au travers de cette liste non exhaustive, les distances de la capitale avec les principales villes françaises.

Entre Marseille et Paris 776 kilomètres par la route Durée d’environ 6 heures 58 minutes
Entre Lyon et Paris 465 kilomètres  par la route Durée d’environ 4 heures 16 minutes
Entre Toulouse et Paris 677 kilomètres  par la route Durée d’environ 6 heures 7 minutes
Entre Nice et Paris 931 kilomètres  par la route Durée d’environ 8 heures 20 minutes
Entre Nantes et Paris 384 kilomètres  par la route Durée d’environ 3 heures 41 minutes
Entre Montpellier et Paris 762 kilomètres  par la route Durée d’environ 6 heures 45 minutes
Entre Strasbourg et Paris 489 kilomètres  par la route Durée d’environ 4 heures 27 minutes
Entre Bordeaux et Paris 585 kilomètres  par la route Durée d’environ 5 heures 24 minutes
Entre Lille et Paris 220 kilomètres  par la route Durée d’environ 2 heures 16 minutes
Entre Rennes et Paris 347 kilomètres  par la route Durée d’environ 3 heures 19 minutes
Entre Reims et Paris 146 kilomètres  par la route Durée d’environ 1 heure 33 minutes
Entre Toulon et Paris 839 kilomètres  par la route Durée d’environ 7 heures 28 minutes
Entre Saint-Étienne et Paris 523 kilomètres  par la route Durée d’environ 4 heures 53 minutes
Entre Le Havre et Paris 192 kilomètres  par la route Durée d’environ 1 heure 59 minutes
Entre Grenoble et Paris 576 kilomètres  par la route Durée d’environ 5 heures 13 minutes
Entre Dijon et Paris 315 kilomètres  par la route Durée d’environ 3 heures 7 minutes
Entre Angers et Paris 296 kilomètres  par la route Durée d’environ 2 heures 48 minutes
Entre Nîmes et Paris 713 kilomètres  par la route Durée d’environ 6 heures 26 minutes
Entre Clermont-Ferrand et Paris 423 kilomètres  par la route Durée d’environ 3 heures 54 minutes
Entre Aix-en-Provence et Paris 760 kilomètres  par la route Durée d’environ 6 heures 47 minutes
Entre Le Mans et Paris 208 kilomètres  par la route Durée d’environ 2 heures 9 minutes
Entre Brest et Paris 591 kilomètres  par la route Durée d’environ 5 heures 36 minutes
Entre Tours et Paris 240 kilomètres  par la route Durée d’environ 2 heures 23 minutes
Entre Amiens et Paris 140 kilomètres  par la route Durée d’environ 1 heure 38 minutes
Entre Limoges et Paris 392 kilomètres  par la route Durée d’environ 3 heures 39 minutes
Entre Perpignan et Paris 848 kilomètres  par la route Durée d’environ 7 heures 38 minutes
Entre Metz et Paris 333 kilomètres  par la route Durée d’environ 3 heures 6 minutes

Comment se déplacer à Paris ?

Depuis quelques années, la voiture n’est plus en odeur de sainteté chez les autorités de la ville. Le nombre important de voies fermées à la circulation, la réduction des vitesses et la difficulté de conduire ne rendent pas prioritaire ce moyen de locomotion, qui plus est, onéreux puisqu’entre les stationnements payants et les amendes dressées par des agents spécialement dédiés à la chasse aux contrevenants, les voitures tendent progressivement à être bannies des rues. Mis à part peut-être les taxis et les Uber, qui bénéficient de voies de circulation adaptées. Leur prix reste cependant un frein pour les voyageurs les moins fortunés.

En outre une réglementation coercitive est venue compléter l’arsenal juridique déjà pléthorique en place. L’interdiction de circulation à Paris, depuis le 1er juin 2021, concerne des voitures considérées comme les plus polluantes. Les voitures diesel Euro 1,2 et 3 immatriculées avant le 1er janvier 2006 en font partie. Les deux-roues motorisés avant juillet 2004 le sont également. L’interdiction s’étend aussi aux véhicules classés Crit’Air 5 et non classés.

Ce sont des voitures diesel anciennes et des véhicules qui fonctionnent à l’essence immatriculés avant le 1er janvier 1997. Quant aux deux-roues, sont concernées celles immatriculées avant le 1er juin 2000. À noter que les véhicules classés Crit’Air 3 et 2 seront concernés par cette interdiction à partir de juillet 2022 et en janvier 2024.

Les deux roues motorisées semblent un peu exclues de ces interdictions, mais restent tout de même dans le rétro des autorités, qui souhaitent privilégier les modes de transport écologiques. Ainsi, les vélos et les trottinettes qui permettent de se déplacer bien plus facilement sont à privilégier. Tout comme les piétons à qui il est réservé des pans entiers de rues.

Les transports collectifs ne sont pas en reste puisqu’ils représentent un moyen de déplacement plus écologique et moins onéreux. Qu’il s’agisse du RER qui traverse la capitale, du métro ou des bus, ils permettent avec aisance de rejoindre les différents secteurs et sites touristiques de la capitale. Il convient de compter en 2022 pour un pass navigo journalier : 7,50 euros pour les zones 1-2, 2-3, 3-4, 4-5 ; 10 euros pour les zones 1-3, 2-4, 3-5 ; 12,40 euros pour les zones 1-4, 2-5 et 17,80 euros pour les zones 1-5, les zones représentant la distance pouvant être parcourues en transport en commun.

La marche à pied, reste cependant dans les grandes villes, Paris n’échappant pas à la règle, la meilleure manière de s’aérer et de visiter la ville, ce mode de transport couplé à un déplacement en transport collectif étant le plus adapté.

Combien de temps pour visiter Paris ?

De primes abords, il paraît difficile de répondre à cette question, puisqu’elle va dépendre d’une multitude de critères propres à chacun : capacité physique, centre d’intérêt, perfectionnisme, captations photographiques, temps disponibles.

Ainsi, s’il n’y a pas de recettes miracles pour fixer idéalement le nombre de jours nécessaires à la visite escomptée, quelques indications d’itinéraires peuvent être fournies pour voir un maximum de choses en un minimum de temps. En moyenne, les touristes restent trois jours dans la capitale afin de découvrir la majeure partie des incontournables. Néanmoins, ce temps de découverte pourra être étendu en fonction des envies et des volontés.

Visiter Paris en 1 jour
Après la Tour Eiffel et le Trocadéro, la cathédrale Notre Dame est un passage obligé pour découvrir le musée du Louvre. La traversée de la Seine permettra de rejoindre la butte Montmartre et le Sacré Cœur avant de finir par l’Arc de Triomphe et l’avenue des Champs-Elysées.

Visiter Paris en 2 jours
Le deuxième jour, de bonne heure, le Centre Pompidou vous ouvre les bras. Une balade au jardin des Tuileries permettra de s’aérer avant de rejoindre la place Vendôme et la Seine afin d’y effectuer une belle croisière. Le palais du Luxembourg et le musée d’Orsay viendront finaliser une journée riche en découverte.

Visiter Paris en 3 jours
Le troisième jour, après une balade au cimetière du père Lachaise, un passage place de la Concorde vous positionnera pour rejoindre l’hôtel de ville et profiter de son architecture unique. L’opéra, l’église Saint Sulpice et la Tour Montparnasse seront les prochaines étapes pour la découverte d’un Paris à la structure urbaine surprenante. Le soir, un dîner spectacle au moulin-rouge permettra de profiter du véritable charme à la Française.

Idée combinée Paris City Vision : Réserver un combo Tour Eiffel – Dîner au Moulin Rouge

Visiter Paris en 1 semaine
Rester plus de jours à Paris, donnera la possibilité de découvrir son agglomération proche, dans laquelle les idées de sorties ne manquent pas. Ainsi, Versailles ou la Cité des sciences seront des incontournables, tout comme le bois de Boulogne, véritable poumon vert de la capitale. Les catacombes, dont certaines parties seulement sont accessibles au public offrent quant à elles, la surprise de la découverte du Paris souterrain et mystérieux.

Quand visiter Paris ?

Du fait de sa position centrale ou du moins un peu détachée vers le Nord, Paris bénéficie d’un climat agréable du printemps à l’automne, donc de mai à octobre, des mois où les jours sont les plus longs et la pluviométrie a tendance à diminuer. En outre, durant cette période, la présence accrue du soleil rend possible la tenue de manifestations extérieures.

Les mois de mai, juin, septembre et octobre enregistrent le plus de touristes à Paris. Tandis que les mois de juillet et d’août, au travers de la chaleur omniprésente, intensifiée par la cuvette de béton crée par la structure même de la ville, voient le départ en vacances des parisiens et la ville désertée, ce qui permet à la circulation d’être plus fluide et l’attente moins longue dans les monuments et les musées.

En novembre, avec l’arrivé de l’hiver, Paris se vide de ses touristes. La grisaille pointe le bout de son nez et les pluies sont abondantes, ce qui est également le cas du mois d’avril. En janvier, février et mars, les températures sont très basses et le ciel couvert. Le climat n’est ainsi pas très favorable pour séjourner à Paris. Au mois d’avril, si certaines journées sont annonciatrices du renouveau du printemps, le temps reste globalement incertain.

Par contre, en hiver, au mois de décembre, la tenue des marchés de Noël et les illuminations de Noël recouvrent la ville d’un manteau de fête inoubliable. Si les températures sont fraîches, la neige qui recouvre les rues permet, en étant bien emmitouflés, de vivre un véritable conte de fée, dans une ville qui sait lorsqu’il le faut, se parer de ses plus beaux atouts.

Les grands évènements par mois

Paris ne dort jamais. A chaque période, la ville sait accueillir de grandes manifestations mondiales génératrices d’un tourisme de masse. Si tous les jours, des évènements plus anecdotiques se déroulent en son centre, certains grands évènements sont à ne pas manquer.

Janvier Fashion Week
Février Saint Valentin
Mars Carnaval
Avril Pâques
Mai Roland Garros
Juin Gaypride
Juillet 14 juillet
Août Rock en Seine
Septembre Techno parade
Octobre Nuit blanche
Novembre Beaujolais nouveau
Décembre Marchés de Noël

Les incontournables de Paris

Il est véritablement impossible de dresser une liste des incontournables de Paris, tant à chaque coin de rues, ce sont des dizaines de monuments qui émergent et suscitent l’attention. Néanmoins, afin de vous aider dans la préparation de votre voyage, nous vous en avons sélectionné les plus représentatifs.

La Tour Eiffel

Haute de 300 mètres, la Tour Eiffel située dans le 7e arrondissement de Paris et construite par Gustave Eiffel en 1889 en 2 ans, 2 mois et 5 jours, fût une véritable curiosité technique et architecturale. Décriée initialement, elle s’est finalement imposée dans le paysage urbain parisien, pour en devenir aujourd’hui, l’un des emblèmes absolus.

1665 marches permettent d’accéder à son sommet, mais fort heureusement, des ascenseurs permettent de rejoindre les différents étages, au travers du pilier Nord. Le pilier sud quant à lui dessert le restaurant « Jules Vernes » Pour se rendre au haut de la tour, il est nécessaire de changer d’ascenseur au 2ème étage.

La tour Eiffel est ouverte tous les jours de l’année de 9h00 à minuit du 15 juin au 1er septembre, et de 9h30 à 23h le reste de l’année.

Le champ de Mars, qui constitue le jardin qui se trouve aux pieds de la Tour Eiffel se trouve en accès libre ; il est ouvert toute l’année sans restriction.

Le Trocadéro

Situé dans le 16e arrondissement, le Trocadéro offre une des plus belles vues sur la Tour Eiffel au travers de l’emplacement du Palais Chaillot, à la jonction de l’avenue Paul-Doumer, de l’avenue du Président-Wilson, de l’avenue Raymond-Poincaré, de l’avenue Georges-Mandel et de l’avenue d’Eylan.

Ayant un accès libre, le Trocadéro est entouré de cafés agréables ; il s’agit d’un ensemble architectural au style année 30 imaginé par l’architecte Roger-Henri Expert qui est constitué de magnifiques sculptures, de bassins et de cascades.

La Tour Montparnasse

Construite entre 1969 et 1973, la Tour Montparnasse se situe dans le quartier Necker de la ville de Paris dans l’est du 15ème arrondissement. Semblant perforer le ciel, cette tour inaugurée en 1973 comporte 58 étages, 25 ascenseurs et a une superficie totale de 90.000 m². Avec ses 40 000 m² de façade, l’immeuble possède aussi 7200 fenêtres et 1306 marches.

Au 56e étage, un bar-restaurant accueille les visiteurs et il est possible de bénéficier d’un beau panorama et d’assister à des expositions de photographies historiques de Paris. Le dernier étage situé au 58e permet de profiter d’une immense terrasse en plein air de 800 m².

La Tour est ouverte au public du 1er avril au 30 septembre, tous les jours, de 9h30 à 23h30 et du 1er octobre au 31 mars : du dimanche au jeudi de 9h30 à 22h30 et le vendredi, samedi et veilles des fêtes de 9h30 à 23 heures.

Le musée du Louvre

Demeure royale durant 300 ans, le Palais du Louvre abrite depuis 1793 un musée internationalement reconnu. Exposant des milliers d’œuvres allant de l’Égypte Ancienne à la Période Romantique, le Louvre est le symbole même de la culture française.

Le bâtiment auquel est accolé sa très célèbre pyramide de verre se situe entre la rive droite de la Seine et la rue de Rivoli, dans le 1er arrondissement de Paris.

Les œuvres exposées sont majeures et sont constituées d’incontournables tels que : La Joconde de Léonard de Vinci, la Liberté Guidant le Peuple d’Eugène Delacroix, le Radeau de la Méduse de Géricault, la Victoire de Samothrace ou la Vénus de Milo d’Alexandros d’Antioche.

Le musée du Louvre est le plus grand musée Parisien. Il est donc très fréquenté. Il s’agit du plus grand musée de Paris de par sa superficie avec ses 210 000 m² dont 60 600 m² sont consacrés aux expositions temporaires.

Le bâtiment qui abrite le musée date du XIIe siècle et a plusieurs fois changé de statut, passant d’un ancien château médiéval puis palais des rois de France jusqu’à devenir le palais du Louvre en 1793.

Il est possible de le visiter tous les jours, sauf le mardi, de 9h à 18h. Le mercredi et le vendredi, le musée ferme à 21h45.

La cathédrale Notre Dame de Paris

Située sur l’île de la Cité, la cathédrale Notre-Dame-de-Paris est située dans le 4e arrondissement.  Édifice de style gothique parmi les plus grandes cathédrales au monde, sa construction débuta en 1160, sous l’égide de Maurice de Sully, pour s’achever en 1345.

Majestueuse, elle est constituée de deux tours, dont la partie Nord est plus imposante que la partie Sud. Ayant une façade travaillée avec minutie, elle mesure 43,5 mètres de large et 45 mètres de haut.

Malmenée pendant la Révolution française, la cathédrale a fait l’objet d’une restauration au XIXe siècle dirigée par l’architecte Viollet-le-Duc. Le lundi 15 avril 2019, la cathédrale de Notre Dame a été gravement endommagée lors d’un incendie.  Sa rénovation en cours est sur le point de se terminer et de lui redonner l’éclat qu’elle mérite.

Le centre Pompidou et la Fontaine Igor Stravinsky

Situé dans le 4e arrondissement de Paris, dans le célèbre Quartier du Marais, le centre national d’art et de culture Georges-Pompidou est inauguré en 1977. Détonnant dans le décor urbain au travers de sa façade…disons moderne, le centre accueille des expositions d’art contemporain temporaires et permanentes, qui constitue la plus grande collection d’art moderne d’Europe.

Son architecture unique qui rappelle l’époque industrielle a été pensé par Renzo Piano et Richard Rogers ; le palais est reconnaissable à ses escalators extérieurs et à ses énormes tuyaux colorés. Il abrite le musée national d’Art moderne, référence mondiale pour ses collections d’art des XXe et XXIe siècles.

Située au pied du Centre Pompidou, la fontaine Igor Stravinky est réalisée en 1983, par les artistes Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle. Constituée de 16 sculptures colorées et animée par des jets d’eau évoquant l’œuvre du célèbre compositeur russe, la fontaine Stravinky est entourée de restaurants, du centre de recherche en musique contemporaine (IRCAM) et de l’église Saint-Merri. Le Centre Pompidou est ouvert tous les jours, sauf les mardis, de 11h à 21h

La Place de la Concorde

La place de la Concorde se situe à proximité de l’avenue des Champs-Élysées. Elle est constituée de l’Obélisque de Louxor mesurant 22,86 mètres et pesant 227 tonnes ainsi que de deux fontaines : la fontaine des Mers et la fontaine des Fleuves. Créée en 1772, la place de la Concorde fut un des lieux majeurs d’exécution pendant la Révolution Française. Mais entre 1836 et 1846 l’architecte Jacques-Ignace Hittorf transforma la place pour lui donner le visage qu’elle possède actuellement.

La place de la Concorde qui est en accès libre abrite de nombreux autres monuments : l’hôtel de la Marine (à l’est de la rue Royale), l’hôtel des Monnaies (ouest de la rue Royale), l’hôtel de Coislin, l’hôtel de Plessis-Bellières, l’hôtel Cartier et l’hôtel d’Aumont.

Le Jardin des Tuileries

Séparant le Musée du Louvre de la Place de la Concorde, le Jardin des Tuileries, construit par André Le Nôtre, célèbre jardinier royal est constitué de grandes allées et comporte également des statues imposantes.

Lieu de prédilection des parisiens, qui aiment s’y promener, le jardin dont l’accès est libre est ouvert de 7h à 21h du dernier dimanche de mars au dernier samedi de septembre, sauf en juin, juillet et août où le parc ferme à 23 heures.

Le Sacré Cœur et Montmartre

Église en marbre blanc aux allures de palais qui domine le quartier animé de Montmartre, dans le 18e  arrondissement de Paris, le Sacré-Cœur est une basilique mondialement reconnue. Son intérieur est orné de mosaïques dorées et de vitraux imposants.

Situé en haut de la butte Montmartre, le Sacré-Cœur, dont la visite est gratuite a été construit après la guerre franco-prussienne de 1870. De style romano-byzantin, la basilique est reconnaissable à sa couleur blanche. A l’intérieur de l’édifice, le plafond est décoré de la plus grande mosaïque de France, mesurant 480 m².

Montmartre est en ce qui le concerne, un des quartiers emblématiques de Paris. Symbole d’un mode de vie bohème et apprécié des artistes pour son ambiance unique, le quartier dispose de nombreuses rues pavées et il n’est pas rare d’y trouver des musiciens de rues qui accompagnent les balades des visiteurs qui aiment s’y perdre.

L’Arc-de-Triomphe et l’avenue des Champs-Élysées

Conçu par l’architecte Jean-François Chalgrin en 1806, suite à une volonté de Napoléon 1er au lendemain de la bataille d’Austerlitz, l’arc de Triomphe, d’une hauteur de 50 mètres, d’une largeur de 22 mètres et d’une longueur de 45 mètres est un véritable symbole historique pour le pays en commémorant la première guerre mondiale. Inspiré des arcs antiques, ce monument emblématique porte les noms des batailles et des généraux de la révolution et du premier empire. Il abrite la tombe du soldat inconnu dont la flamme est ravivée tous les soirs.

Il se trouve au centre de la place Charles De Gaulle Etoile et est constitué de nombreuses sculptures qui se situent en son sommet. Du 1er avril au 30 septembre, il se visite tous les jours de 10h à 23h et du 1er octobre au 31 mars, tous les jours, de 10h à 22h30.

L’avenue des Champs Élysées est considérée quant à elle, comme la plus belle avenue du monde. Reliant la place de la Concorde à l’Arc de Triomphe, elle s’étend sur une distance de 1900 mètres. Bordée d’arbres, elle est un lieu incontournable pour le shopping à Paris. Dessinée au XVIIe siècle par le célèbre jardinier du Roi Soleil : Le Nôtre, elle regorge de restaurants, d’enseignes de luxe, de boutiques diverses et de clubs. Elle sert de cadre, chaque année, aux plus grands événements populaires nationaux : défilé du 14 juillet, arrivée du tour France, illuminations de Noël, la liste n’étant pas exhaustive.

Le quartier Pigalle et le Moulin Rouge

Associé à la fête et aux nuits chaudes, le quartier est constitué de cabarets, de salles de spectacle, de bars, de clubs et de boutiques coquines. Néanmoins, le quartier se visite également de jour et comporte nombre de monuments intéressants. L’église Notre Dame de Lorette, construite en 1823 et classée comme monument historique en est l’un d’entre eux.

Inauguré en 1889, le Moulin Rouge considéré comme un des plus grands cabarets au monde est encore un des emblèmes du Paris festif grâce à ses spectacles et ses fameuses danseuses et leurs costumes éclatants. Plusieurs vedettes s’y sont succédées, notamment Edith Piaf.

La croisière sur la Seine

Si Paris par voie terrestre dévoile ses atouts au travers de ses monuments, Paris par voie fluviale offre un tout autre regard sur la ville, grâce au positionnement de la Seine, plus grand fleuve français.

Les célèbres bateaux mouches font ainsi le tour des monuments parisiens le long de la Seine et permettent de découvrir la capitale sous des angles différents. Le soir, des croisières avec dîner offrent aux amoureux, un cadre romantique inoubliable.

L’Opéra national de Paris, le palais Garnier

Le Palais Garnier ou Opéra Garnier est un théâtre inauguré en 1875 et qui contient une salle de spectacle, des espaces publics ainsi que des studios de répétitions. Il a été construit entre 1862 et 1874 par Charles Garnier. Ayant le style incontournable de l’architecture du Second Empire, ce palais de marbre et d’or comporte un imposant escalier taillé dans 24 marbres précieux différents et son plafond fut peint par Chagall en 1964. Il est ouvert au public en journée.

Classé comme monument historique en 1923, le Palais Garnier est un bâtiment incontournable dans l’architecture parisienne

Le Panthéon

Se trouvant dans le 5e arrondissement, dans le Quartier Latin, le Panthéon est un magnifique monument de style néo-classique construit durant le XVIIIe siècle et s’inspire grandement de son grand frère romain. Ayant pour but de rendre hommage aux Grands Hommes de la République Française, il accueille les dépouilles de plusieurs personnalités importantes :  Simone Veil et son époux, Victor Hugo, Émile Zola, Jean Moulin.

Créé par Soufflot et faisant suite à une volonté de Louis XV de glorifier dignement la monarchie, en 1791, si la Révolution transforme le monument en temple des grands Hommes, au XIXe siècle, il reçoit, une affectation tantôt religieuse, tantôt patriotique. Ce n’est que depuis 1885, qu’il obtient la fonction qu’il entretient encore aujourd’hui.

Il est ouvert du 1er octobre au 31 mars, tous les jours de 10h à 18h et du 1er avril au 30 juin, tous les jours de 10h à 18h30.

Le Cimetière du père Lachaise

Dans le 20e arrondissement, le cimetière du Père Lachaise est le plus grand cimetière parisien ; il s’étend sur 43 hectares. Il totalise 70 000 concessions funéraires. Ouvert le 21 mai 1804, il accueille de nombreuses personnalités. Tenant son nom du confesseur du roi Louis XIV, le père François d’Aix de La Chaise, la conception du cimetière mêle parc à l’anglaise et lieu de recueillement.

La Place de la Bastille

Alors que la place accueillait la tristement célèbre prison du même nom, détruite peu après la révolution de 1789, elle est aujourd’hui un point de rencontre et de célébration de nombreux évènements. En son centre, trône la fameuse colonne de Juillet, surmontée du fameux Génie de la Liberté, commémorant la révolution de 1830.

Le monument emblématique du quartier reste l’Opéra, conçu par l’architecte Carlos Ott. La borne 3D Timescope permet de vivre une expérience inédite. Elle pivote sur 360°, est réglable à la hauteur de l’utilisateur et plonge le spectateur sur la place de la Bastille telle qu’elle était en 1446.

Les Catacombes de Paris

Vers la fin du XVIIIe siècle, de grands problèmes de salubrité liés aux cimetières de la ville entraînent le transfert de leurs contenus sous terre, dans d’anciennes carrières de pierre calcaire. Considéré comme ossuaire municipal de Paris, le 7 avril 1786, il se fait appeler dès ce moment site des Catacombes. À partir de 1809, les Catacombes deviennent accessibles au public. Aujourd’hui accessibles à tous sans autorisation, les Catacombes de Paris reçoivent près de 550 000 visiteurs par an. L’entrée des catacombes se situe sur la place Denfert-Rochereau dans le XIVe arrondissement.

Véritables labyrinthes de galeries souterraines d’environ 1,7 kilomètres de long et situées à vingt mètres sous la surface, les catacombes permettent de découvrir le visage souterrain de Paris et de vivre une expérience unique.

L’hôtel de Ville de Paris

Depuis 1357, l’Hôtel de Ville de Paris est le siège de la municipalité parisienne. De style néo renaissance, le bâtiment a été reconstruit par les architectes Théodore Ballu et Edouard Deperthes à l’emplacement de l’ancien Hôtel de Ville, incendié pendant le Commune de Paris en 1871.

L’hôtel de ville de paris dispose de plus de 130 statues représentant les parisiens les plus célèbres. Le bâtiment qui se visite possède de nombreux salons comportant des tableaux et des objets d’art. Depuis 1351, l’hôtel de ville de Paris accueille les institutions municipales de la capitale.

Le Jardin du Luxembourg

Situé dans le 6e arrondissement de Paris, le Jardin du Luxembourg, qui appartient au Sénat qui siège dans le palais éponyme, mélange les styles anglais et français et dévoile également près de 106 sculptures.

Ainsi, en bordure de Saint-Germain-des-Prés et du quartier Latin, le jardin du Luxembourg s’inspire du jardin florentin Boboli et a été créé à l’initiative de la reine Marie de Médicis en 1612.

D’une superficie de 25 hectares, le jardin comporte un jardin français et un jardin anglais, jardins séparés par une forêt géométrique et un grand bassin. Il comprend également un verger, un rucher, des serres et une roseraie.

Conclusion

Paris regorge de trésors et de merveilles architecturales uniques au monde. Pour cette raison, son titre légendaire de ville des lumières n’est pas usurpé. Néanmoins,  pour bien la découvrir, il est nécessaire de se préparer en avance, sous peine de ne pas rendre son voyage optimal.

Attractive signifie également, souvent saturée en nombre de visiteurs et afin de gagner du temps, Paris City Vision, propose moyennant une commission, la vente de tickets coupe-files qui permettent de ne pas avoir besoin de patienter en plein soleil, dans une queue bondée. Une bonne manière d’allier plaisir de la découverte sans les inconvénients qui y sont généralement associés.

Pologne Varsovie Place centrale Statue

Pologne, les incontournables

La Pologne, un pays moderne respectueux de ses traditions

Pays catholique à la population très pieuse, la Pologne qui possède un coût de la vie grandement inférieur aux grandes puissances occidentales, nous a accueillis pour la troisième fois et nous a permis de découvrir avec intérêt ses richesses culturelles et cultuelles. Durant plusieurs jours, nous avons pu nous plonger dans la vie locale et voir à quel point, ce pays représentait un véritable attrait touristique, tant au niveau de sa population que de son art de vivre.

Pays d’Europe centrale ayant une superficie de 312 679 km2 et ayant une population de près de 40 millions de personnes, la Pologne est un état frontalier de l’Allemagne à l’ouest, de la république Tchèque au sud-ouest, de la Slovaquie au sud, de l’Ukraine à l’est-sud-est, de la Biélorussie à l’est-nord-est, et de l’enclave russe de Kaliningrad et de la Lituanie au nord-est.

Divisée en voïvodies, elles-mêmes subdivisées en districts (powiat) et en communes (gmina), la Pologne est une république parlementaire qui a pour monnaie nationale : « le złoty » Plus précisément, la Pologne est divisée en 16 voïvodies, 379 districts (dont 65 villes au statut de district) et 2 478 communes. Le pays est membre de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004, du Conseil de l’Europe, du groupe de Visegrád, de l’Organisation mondiale du commerce et de l’Organisation des Nations unies.

Le territoire polonais est dominé par la plaine d’Europe du Nord, les massifs des Carpates et des Sudètes au sud, alors que la mer Baltique constitue une de ses frontières naturelles au nord. À l’ouest, la frontière avec l’Allemagne est fixée sur les fleuves Oder et Nysa.

Riche de ses traditions ancrées dans les moeurs, nous y avons passé pour notre troisième séjour dans le pays, près d’une semaine, à la découverte de ses trésors. Nous avons pu constater à quel point la Pologne, depuis plusieurs années avait engagé de nombreuses réformes de ses infrastructures pour devenir aujourd’hui, un pays développé sur lequel le monde doit compter.

En outre, le peuple, très pieux, n’a pas perdu de son accueil et de sa générosité. Si la langue polonaise reste compliquée, du fait de son utilisation géographique internationale restreinte, les Polonais qui forment une diaspora européenne importante parviennent toujours à se faire comprendre.

Les prix quotidiens, s’ils ont eu tendance à augmenter depuis une dizaine d’années restent relativement accessibles et dans de nombreux domaines de la vie courante, il faudra compter par rapport à la France, une bonne réduction de 50 %, que ce soit dans les restaurants, les hôtels ou les achats divers.

Nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables que vous ne devez pas manquer si vous décider vous aussi de bénéficier d’une haute dose d’humanité dans un pays qui nous a apporté tant d’émotions qu’il nous fut difficile de le quitter.

Pour découvrir de manière plus complète, notre séjour en Pologne, je vous invite à consulter notre récit de voyage complet, qui sur près de 1700 photos chronologiques et explicatives, vous présentera de manière factuelle son vrai visage : https://hors-frontieres.fr/pologne-le-grand-tour-du-pays-recit-de-voyage/

Pour découvrir notre ancien périple dans le pays, je vous invite également à vous rendre sur le lien suivant https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-pologne/ et sur le lien : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-pologne-auschwitz-birkenau/

 

Wroclaw

En entrant dans cette ville de 633 000 habitants, soit la quatrième de la Pologne en termes de population, nous nous attendons à en prendre plein les yeux, tant elle la ville est célèbre pour en être une des incontournables à ne pas louper dans le pays.

Située au sud des « monts des Chats » au nord des Sudètes, la ville est traversée par le fleuve Oder, qui se divise en plusieurs bras et en quatre de ses affluents : la Bystrzyca, l’Oława, la Ślęza et la Widawa, créant naturellement 12 îles enjambées par plus de 120 ponts, ce qui lui vaut le surnom de : « Venise polonaise »

Mais avant de rejoindre son centre, nous effectuons un arrêt devant l’œuvre d’Andrzej Jarodski, commandé par la ville en mémoire des victimes du nazisme : « le train vers le paradis »

Au cœur d’un petit monticule herbeux, cette locomotive à vapeur d’une longueur de 30 mètres pour un poids de 80 tonnes, montée sur ses rails et dirigée vers le ciel dérange autant qu’elle fascine, le spectateur prolongeant cette découverte par l’imaginaire et les bruitages de gare qui naissent dans son esprit.

Pour rejoindre le centre, après 10 minutes de route, nous nous garons aux abords de l’université de la ville, un bâtiment d’inspiration gothique qui au travers de sa façade en brique rouge et de son toit en ardoise, dénote dans un univers urbain moderne.

En empruntant le : « Zaulek Solny » lieu de convergence des artistes de la ville, nous tombons nez à nez avec une représentation artistique de Vladimir Poutine, grimé en Adolph Hitler, résultante de son agression de l’Ukraine par la Russie qu’il préside. Nous faisons également connaissance avec un de nos premiers nains, des petites statues au nombre de 300 et dispersées dans toute la ville.

Nous arrivons aux abords de la place Solny, appelée également : « le Salt market square » sur laquelle, de nombreux fleuristes proposent leur composition. La place comporte une belle fontaine en son centre et trois jeunes enfants n’hésitent pas à y plonger la tête pour s’y rafraîchir. Précisons que la température extérieure n’est que de 15 degrés en de début d’année.

De la fontaine, nous rejoignons la place du marché, bordée de maisons de ville élégantes colorées et sur laquelle se trouve une fontaine moderne, s’étendant sur plusieurs mètres. Sur la place se dresse aussi l’ancien hôtel de ville gothique renommé pour sa grande horloge astronomique. À proximité, un peu comme la Joconde pour le Louvre, le Panorama de Racławice, une fresque illustrant la bataille de 1794 pour l’indépendance attire nombre de visiteurs.

Lorsque nous arrivons sur cette place du marché qui s’étend sur plusieurs pâtés de maison, nous assistons à la frénésie d’enfants, amusés par un clown de rue qui grâce à des cordes enroulées créé des bulles de savon aussi grosses que des ballons.

Non loin, la : « Jatki » une rue artisanale comprend nombre de sculptures. Nous en profitons pour visiter la basilique Sainte-Élisabeth, un sanctuaire catholique dont la flèche de style gothique du XIVᵉ siècle, mesure après avoir été reconstruite, près de 91 mètres de hauteur. En entrant à l’intérieur, outre un autel dévoilant une symbiose de couleurs, le tout encadré par du beau bois omniprésent, une statue de Jean Paul II attire notre regard. L’ancien pape polonais, qui a tant contribué au développement de son pays est représenté placidement, le regard empli de quiétude et de bienveillance.

A l’extérieur, et alors que le pont des pénitents sur l’église Marie Madeleine se laisse découvrir, un joueur d’accordéon ukrainien commence à entonner un chant patriotique, bientôt repris en chœur par des spectateurs, qui au travers de leur initiative l’intensifie.

En effectuant le tour de la place et après avoir appris l’existence d’un marché couvert au sein d’un bâtiment classique du XXe siècle et croisé un percussionniste talentueux, qui grâce à des seaux parvient à créer une mélodie rythmée envoutante, nous découvrons un artiste de rue perché sur des échasses qui donne à l’ancien hôtel de ville qu’il devance, ses notes de noblesse.

Il nous faut prendre notre véhicule pour rejoindre après avoir effectué un petit arrêt au Palais de la ville, un autre quartier et apercevoir l’opéra historique, qui se trouve face à une belle petite église : « la Parafia Bozego Ciala we Wroclawiu » qui surplombe une statue. Le Wroclaw comedy theatre se trouve à proximité, tout comme un grand parc apprécié des touristes et des locaux.

Il nous faut arpenter un peu l’avenue pour nous retrouver devant l’œuvre majeure de la ville : « The Passage » une œuvre artistique découpées en deux parties.

L’œuvre, une des plus appréciées du pays, est constituée de 14 personnes réalistes qui s’enfoncent dans le sol d’un côté de la rue Swidnicka et réapparaissent de l’autre côté.  La sculpture envoutante, appelée : « Przejście » fut créée par l’artiste Jerzy Kalina, en l’honneur des citoyens tués ou portés disparus pendant la période de la loi martiale en Pologne dans les années 1980.

Le monument en bronze a été installé en décembre 2005 et représente des citoyens divisés en parties égales de chaque côté de la rue, de sorte à provoquer chez le visiteur, un sentiment étrange de sentir une présence devenue par le biais du temps qui passe, familière.

Pour rejoindre le hall du centenaire, une salle des congrès qui se trouve intégré dans un parc moderne un peu excentré dans la ville, nous empruntons le pont Grunwaldzki et faisons un arrêt à la Jana Chrzciciela cathédrale Saint Jean baptiste sur la place Katedralny. La cathédrale imposante se trouve à proximité de la Brama kluskowa, une porte historique et de la collégiale de la Sainte-Croix et de Saint-Barthélemy, une église gothique en brique de deux étages.

Église de la paix de Javor

Située dans la région de la Basse Silésie, au sud-ouest de la Pologne, à 60 kilomètres de la frontière tchèque et à 100 kilomètres de la frontière allemande, non loin de la ville de Wroclaw, l’église de la paix de Javor est une œuvre remarquable consacrée au culte luthérien dont la construction remonte au milieu du XVIIIe siècle, juste après la guerre de Trente Ans qui ravagea une grande partie de l’Europe.

Inscrite en 2001 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, l’église de la paix, temple évangélique construit par des protestants silésiens est longue de 43,5 mètres, large de 14 mètres et haute de 15,7 mètres. Sa superficie est d’environ 1 180 m2 et elle peut accueillir 5 500 personnes.

Intégrée dans un petit parc boisé, outre son côté majestueux qui émerge d’une verdure travaillée, son intérieur est si riche qu’il est impossible de le découvrir en profondeur, tant les peintures, œuvres de Georges Flegel, réalisées au cours de la décennie 1671-1681 dépassent les deux cents gravures d’inspiration biblique. La chaire de 1670 est l’œuvre de Matthieu Knote en partie. L’autel, de Martin Schneider, date quant à lui de 1672.

L’orgue a été remplacé au cours des années 1855-1856 par un nouvel instrument, d’Adolphe Alexandre Lummert, de Breslau. En 1899, 1937, 2002 et 2005, il a été restauré. Le clocher a été ajouté au début du XVIIIe siècle après la Convention d’Altranstädt.

Lorsque nous entrons à l’intérieur de l’église, nous sommes immédiatement subjugués par la beauté des lieux et la ferveur des fidèles, qui rassemblés autour d’un prêtre, nous accueillent avec le sourire.

L’église est un véritable joyau intégré dans la ville de Javor, aussi connue comme la cité du pain. Malheureusement, la communauté protestante de la ville ne comptant plus que 40 personnes, l’église est entretenue avec le soutien financier de l’Allemagne.

Église de la paix de Swidnica

Couplée à l’église de Javor, l’église évangélique de la Paix de Swidnica, connue également sous le nom de Sainte trinité, fut construite vers le milieu du XVIIe siècle en vertu du traité de Westphalie (1648), dans lequel l’empereur d’Autriche permit aux évangéliques de Basse-Silèsie d’ériger plusieurs temples de la paix en symbole de la cessation des conflits religieux.

Intégrée également dans un beau parc boisé, l’église à colombages en style baroque, restaurée en 1992 grâce au concours de l’Allemagne, qui présente un peu plus de reliefs que sa consœur de Javor dénote un côté flamboyant et original dans une ville dynamique au centre historique multiséculaire. Son clocher reconnaissable entre mille a été édifié en 1708.

Après avoir payé les quelques euros de droits d’entrée, nous découvrons un intérieur constitué d’un hall central pouvant contenir 7000 personnes dont 3000 assises.

Alors que dans les haut-parleurs, résonnent des explications en Allemand, afin d’être comprises du groupe germanique présent autour d’un guide du secteur, nous découvrons le splendide autel et le jubé en bois du XVIIIe siècle, ainsi que plusieurs sculptures et tableaux peints par Christoph Kakicki et Christian Süßenbach. La chaire de 1729 est remarquable et l’autel datant de 1732 sont l’œuvre de Gottfried August Hoffman.

Cette église se voit dotée d’un orgue, encore aujourd’hui réputé, construit de 1666 à 1669 par le facteur d’orgues Christoph Klose et de fonts baptismaux réalisés par Pancratius Werner, d’Hirschberg.

Château Ksiaz Piastów Śląskich

A quelques kilomètres de Javor, situé rue Piastów Śląskich 1, à Wałbrzych, le Château Ksiaz Piastów Śląskich construit au XIIIe siècle fut détruit par Ottokar II de Bohême en 1263 puis reconstruit entre 1288 et 1292, par Bolko le Sévère, duc de Świdnica, pour assurer la défense du duché.

Pillé et saccagé par les Hussites en 1428, il est acquis par Konrad de Hoberg en 1509 et devient la résidence principale des comtes de Hochberg au siècle suivant.

En 1945, il est à nouveau pillé lors de la deuxième guerre mondiale et devient le siège de la direction de l’industrie du charbon ; il est ensuite attribué par les autorités communistes polonaises à différentes institutions de travailleurs. À partir de 1971, il devient un centre régional de sport, de tourisme et de loisirs, puis est acquis par la ville de Wałbrzych en 1990.

Lorsque nous entrons dans le grand parc qui le borde, nous nous dirigeons vers un parking payant et découvrons un bâtiment constitué de plusieurs influences dont le gothique tardif avec l’aile Matthieu constituant le château inférieur, la partie supérieure datant, elle, du XIVe siècle.

Mais de manière générale, la reconstruction de l’édifice en style Renaissance a amenuisé son caractère d’origine et les différents ajouts apportés ont juxtaposé au fil des siècles plusieurs styles qui parviennent à fusionner en une entité surprenante. Ainsi, l’aile sud, endommagée pendant la Guerre de Trente Ans, est reconstruite en style baroque italien par Antonio Domenico Rossi à la fin du XVIIe siècle. De 1718 à 1734, d’autres aménagements ont lieu. De 1908 à 1923, l’aile ouest est rebâtie avec la tour Blanche et la tour Saint-Georges, tandis que des aménagements de style néo-Renaissance ont lieu à l’aile nord. La grande tour prend son aspect actuel en 1923.

Si l’intérieur du château, au travers de photographies et d’éléments mobiliers qui tentent de lui insuffler son charme d’antan, est fort intéressant, c’est de l’extérieur que le visiteur pourra plus précisément en découvrir tout le potentiel. Pour cette raison, après avoir garé notre véhicule sur le parking, nous nous rendons dans le parc qui lui fait face et après quelques minutes de marche, nous parvenons jusqu’à une sorte de belvédère qui nous permet, de visualiser ce monument unique d’un bloc.

Sur place, quelques touristes en profitent pour se faire photographier avec en arrière-fond, ce bâtiment de conte de fée.  Ses couleurs vives détonnent au milieu d’un paysage naturel verdoyant et le château semble, à la manière de celui de Bran en Roumanie, perforer le ciel et se trouver sur un monticule qui lui confère un sentiment de supériorité évident.

En outre, si l’accès à l’intérieur du château est payant, ce n’est pas le cas du parc qui permet de bénéficier d’une vue sublime sur ce paysage de carte postale.

Le parc national de Bialowieza

A proximité de la Biélorussie, dans un écrin de verdure, le parc national de Bialowieza possède une forêt d’une richesse animale inégalée.

Classé réserve mondiale de la biosphère par l’UNESCO, le parc héberge l’une des plus vieilles forêts d’Europe et comprend plusieurs espèces, dont 300 bisons.

Il n’est pas rare, au détour des chênes royaux, de tomber nez à nez sur un castor ou sur une biche évoluant en toute liberté. Plus de 120 espèces d’oiseaux sont disséminées dans tout le parc, reconnu comme une World Biosphere reserve.

Pour le découvrir, il est nécessaire de s’entourer d’un guide. Plus de renseignements sont disponibles au centre d’informations touristiques, situé au 17 rue Kolejova à Bialowieza ou joignable au 0048 85 6812295 ou sur le pttk@pttk.bialowieza.pl

Par ailleurs, le village éponyme est à visiter avec son église orthodoxe comprenant des icônes rares et un jardin anglais du XIXe siècle. Non loin, Hajnowka mérite également le détour, toujours pour son église orthodoxe, proximité avec la Biélorussie oblige.

Le château médiéval de Malbork

Appelé également château de Marienburg et situé dans le Nord du pays, non loin de la ville de Gdansk, le château de Malbork est le plus célèbre château teutonique médiéval du pays.Monastère à sa construction en 1309, le monument est agrandi et change de fonctions durant le XVe siècle pour devenir le plus grand château du monde en briques. Lieu de résidence des chevaliers teutons puis des souverains prusses pendant des siècles, il est ensuite abandonné avant de subir des réparations méticuleuses à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. De nouveau dégradé pendant la Deuxième Guerre mondiale, il est dès les années 50, rénové et transformé en musée.

Dès l’entrée, alors que des statues dans le parc qui l’entoure donne le ton de sa solennité, le franchissement de ses 5 portes impose le sentiment d’une protection hors norme, d’un sentiment de confiance qui nous gagne.

Le château est grand, voire très grand. Il comprend de nombreuses salles, décorées avec soin et chacune d’entre elles possédait une fonction particulière qui permettait à ses 500 usagers de pouvoir y vivre à l’intérieur sans avoir besoin de sortir.

Le visiteur est ainsi transporté dans un univers d’antan fidèlement reconstitué avec ses fresques d’origine et ses gravures rénovées. Il traverse les cuisines, découvre la boulangerie, les appartements des invités et le logement du grand maître.

Outre le château central, le palais gothique compte aussi quelques salles intéressantes dont la salle du chapitre, la salle de réception ou la salle des banquets pouvant accueillir plus de trois cents convives.

Le parc national de Slowinski

Dans le Nord du pays, en Poméranie, sur les bords de la Baltique, le parc national de Slowinski, pris en étau entre le lac Łebsko et la mer, dévoile au travers de son étendu, un désert de 30 000 hectares classé par l’UNESCO comme réserve de biosphère.

L’entrée principale du parc d’un coût de moins de 2 euros se trouve à Rąbka, près du village de Łeba, qui oblige à y garer son véhicule et à le rejoindre à pied ou en supplément de 4 euros, en petit train. Il est possible également d’y circuler en vélo.

Une fois sur place, après avoir traversé un petit chemin au cœur d’une magnifique forêt, le visiteur gravit une petite dune et découvre le spectacle désertique qui l’entoure. A perte de vue, des dunes, dont certaines atteignent 40 mètres de hauteur.

Ce Sahara européen change de visage à chaque saison, puisque les dunes se déplacent de 10 mètres par année. La plus grande dune du parc, la dune de Lacka, se met à bouger dès que le vent dépasse les 18 km/h.

Le parc réserve également d’autres surprises avec la présence d’oiseaux aquatiques tels que le pygargue à queue blanche, le grand-duc, le cormoran ordinaire et la cigogne noire, mais aussi des troncs figés d’une forêt mortifiée par l’invasion des sables.

Le château de Rogalin

Au sud de la ville de Poznan, le château de Rogalin est un château baroque situé dans le village du même nom, dans la voïvodie de Grande-Pologne, ancienne Posnanie prussienne.

Le château a été construit au XVIIIᵉ siècle par la famille Raczyński. Il possède comme nombre de châteaux dans le pays, un parc à la française avec plus de 1000 chênes centenaires.

Reconnaissable par sa façade d’un jaune clair, agrémenté de l’orange des tuiles qui en constitue son toit, le château est un édifice remarquable au travers de sa conservation et d’une rénovation respectant scrupuleusement son histoire. Ses pièces sont admirablement bien agencées et comprennent un mobilier chiné dans toute l’Europe.

Sopot, le Deauville polonais

Toujours dans le Nord du pays, à proximité de Gdansk, Sopot, ancien village de pêcheur constitue la station balnéaire la plus prisée du pays et est considéré un peu comme la : « Deauville » polonaise.

Si la cure thermale menée dans l’orthopédie, la rhumatologie et l’hypertension ont accentué son attrait, la ville est surtout connue pour sa jetée en bois de 511 mètres, une des plus longues d’Europe et ses maisons résidentielles appréciées pour la qualité de leur architecture.

La ville possède également une plage étendue intégrée dans une nature qui couvre 60 % du territoire municipal, Sopot étant entourée de collines et bordée par la baie de Gdansk elle-même encerclée par la péninsule de Hel. Grâce à cette position, l’eau des plages de Sopot est toujours plus chaude que dans les autres stations de la Baltique.

De nombreuses allées de pins permettent de rejoindre un centre, qui s’il ne présente pas le côté attractif historique des autres villes polonaises, séduit tout de même les visiteurs par son côté petit village de vacance. La Krzywy Domek, un bâtiment volontairement tordu datant de 2004 comprend des bars, des magasins et des petites galeries.  Par beau temps, il est possible de voir les infrastructures industrielles de l’enclave russe de Kaliningrad, se trouvant plus au Nord.

Mines de sel de Wieliczka

A Wieliczka, près de Cracovie, en Pologne, et inscrites dès 1978 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, les mines de sel de Wieliczka sont constituées de neuf niveaux et de 300 kilomètres de galeries.

Découvert au XIIIe siècle, le site a permis durant plusieurs siècles à la Pologne d’exporter des millions de tonnes de cet or blanc et s’est vu enrichir de la construction de nombreuses infrastructures. En 1724 cesse la production de sel sauné.  En 1876 la production de blocs de sel s’arrête également. Au XIXe siècle, les machines se modernisent. Mais en 1966 est créé le musée des mines de Sel de Cracovie. En 1976 la mine est inscrite au registre des monuments nationaux, et, 2 ans plus tard, sur la première liste des sites appartenant au patrimoine mondial de l’UNESCO. En 1996, l’extraction de sel cesse mais les mines continuent de produire du sel par évaporation. Dans les années 2000 l’ensemble continue de se moderniser avec l’installation de nouvelles machines et c’est en 2012 qu’est inauguré le « parcours minier » qui permet de les visiter.

Après avoir garé notre véhicule, nous payons les 20 euros que coûtent l’entrée et commençons la découverte de cet incontournable du pays. La visite de la mine ou des mines dure environ deux heures et elle concerne seulement 1 % de la surface totale des galeries.

Plusieurs parcours : parcours touristiques, miniers et pèlerinage s’offrent à nous et face au temps qui nous manque, nous choisissons le parcours touristique, qui nous permet à l’instar des 40 millions de visiteurs l’ayant déjà emprunté, de nous faire une idée globale du fonctionnement de la mine.

Nous commençons notre découverte par le puit Danilowicz, dont les parois en sel forment une sorte de croute rocheuse naturelle, avec au plafond, des petites stalactites donnant l’impression de milliers de petites étoiles. Nous arrivons après avoir arpenté un petit tunnel et descendu quelques escaliers, à la chapelle Sainte Kinga construite entièrement en sel et visualisons plusieurs lacs souterrains.

Nous descendons ainsi à près de 135 mètres de profondeur et parcourons 3 kilomètres représentant 800 marches sur lesquelles nous devons faire attention de ne pas glisser, le nombre important de personnes les ayant parcourues ayant rendu le sol aussi glissant qu’une patinoire.

Nous traversons plusieurs galeries fortement étendues et soutenues par de gros rondins en bois. De nombreuses chambres se succèdent et dans la chambre Saurau d’une hauteur de près de 36 mètres, nous admirons une statue de Jean Paul II. De nombreuses reconstitutions d’époque nous permettent d’en apprendre un peu plus sur le fonctionnement de la mine, avec une mise en avant des nombreuses machines utilisées d’antan.

Après avoir assisté à une messe célébrée par un prêtre, nous retournons dans la chambre principale dans laquelle nous nous sentons immensément petits ; un lustre s’accordant parfaitement au décor, amplifie ce côté majestueux de l’ensemble.
La visite se termine par le musée ainsi que le restaurant de la mine dans lequel, nous commandons quelques spécialités polonaises afin de nous sustenter. Un ascenseur nous emmène ensuite à la surface où nous retrouvons la chaleur ambiante d’un soleil moite, bien éloigné des 15 degrés dans lesquels nous avons baigné jusqu’alors.

Cracovie

Deuxième ville la plus grande de Pologne, avec ses 791 000 habitants, Cracovie est également classée ville mondiale ; elle a été nommée capitale européenne de la culture en 2000.

Après avoir traversé sa banlieue, nous découvrons une ville moderne perchée sur la colline du Wawel et admirons l’une des plus anciennes universités d’Europe centrale : l’université Jagellon.

En arrivant dans le centre-ville dans lequel nous nous garons, nous rejoignons le cœur historique appelé également : « Stare miasto » qui resplendit à l’instar des autres grandes villes polonaises, au travers de ses maisons colorées, collées les unes aux autres.

Nous faisons la rencontre d’un sans domicile fixe, qui, pipe à la main semble tout droit sorti d’un conte. Sans parvenir à le comprendre, il nous fait un signe de la tête nous autorisant à nous mettre assis sur le banc qu’il occupe et qui semble être sa résidence principale. Vêtu d’haillons disparates, la barbe longue lui donnant un côté viking, il nous marmonne quelques mots et retourne dans son mutisme.

Parcouru par des rues piétonnes en damier, le Vieux Cracovie classé au patrimoine mondial de l’Unesco est entouré par le parc des Planty installé sur les anciens remparts. Ayant pour surnom la « Florence du nord », la vieille ville concentre nombre de bars et de restaurants, ouverts à toute heure du jour comme de la nuit.

Par ailleurs, l’effervescence de la place du marché principal : « Rynek Główny » est telle qu’au milieu des calèches qui transportent des passagers par grappe, un artiste de rue qui joue avec des bulles de savon parvient à attirer l’attention de dizaines d’enfants, qui transcendés, crient et jouent au milieu de la place.

Au cœur de cette plus grande place médiévale d’Europe, le Sukiennice, immense monument, intègre un marché couvert. Ce bâtiment principal de la vieille ville qui réunit différents styles architecturaux, comporte un rez-de-chaussée ainsi qu’un étage. Au rez-de-chaussée, les visiteurs peuvent arpenter différentes boutiques d’artisanat. A l’étage, se trouve une partie du Musée National de Cracovie.

Non loin, la Kościół Mariacki, l’église Notre-Dame-Sainte-Marie, qui domine la place est l’une des plus belles églises de la ville. Célèbre au travers de ses deux clochers asymétriques, le bâtiment dédié à l’Assomption de la Vierge fut construit sur les fondations d’une ancienne église romane. La tour la plus haute mesure 81 mètres et comprend un héraut qui sonne du clairon toutes les heures. La tour la plus basse mesure 69 mètres et abrite 5 cloches. Son intérieur englobe le plus grand retable gothique en bois d’Europe.

Sur la place, la tour de l’hôtel de ville, construite en pierres et en briques mesure 70 mètres de hauteur. La porte d’entrée de la tour est entourée de deux lions de style gothique et porte les emblèmes de la ville et du pays.

Un peu plus loin, l’ancien quartier juif : « Kazimierz » offre un véritable voyage dans le temps au travers de ses rues à l’atmosphère sereine et ses nombreuses synagogues. La nuit, le quartier est pris d’assaut par la jeunesse branchée de la ville qui y apprécie sa convivialité et les restaurants traditionnels aux prix bon marché. La place Nowy, quant à elle accueille chaque jour, de bon matin, un marché aux puces dans lequel il est possible de faire de bonnes affaires.

Au terme de la voie royale qui relie la place centrale et la colline de Wawel, le château de la ville reconstruit au XVe siècle se visite et comprend de beaux appartements reconstitués avec du mobilier et des tapisseries d’antan.

De style gothique, la cathédrale de Wawel fût reconstruite au XIVe siècle et permit le couronnement des anciens rois du pays. Impressionnante par sa taille et sa grandeur, elle subit durant son histoire de nombreuses modifications qui lui donnent aujourd’hui, un côté fusionnant la régularité du style renaissance et le luxe du baroque. Sa magnifique porte d’entrée en bois, de 1636, est recouverte de tôle de fer marquée du monogramme du roi Kazimierz le grand. Neuf chapelles se succèdent dans la nef droite de la cathédrale. Entre la nef principale et le chœur, au milieu, une chapelle-mausolée attire en masse les visiteurs qui se pressent pour découvrir son autel et le tombeau de Saint Stanislas, un évêque martyr.

Jezioro Turkusowe

Aux abords de Lichen Stary, après avoir arpenté une campagne constituée de lacs et de rivières paisibles, nous nous garons aux abords d’une forêt.

Nous empruntons un petit chemin forestier avant de rejoindre un lac qui nous émerveille. Derrière un mur naturel de roseaux, le lac dévoile des couleurs turquoise dignes des plus belles plages du Pacifique.

Le soleil qui reflète ses rayons sur l’étendue d’eau qui semble irréelle intensifie à chaque instant, la portée de cette clarté fictionnelle. Nous en faisons le tour, bientôt rejoints par d’autres visiteurs qui nous apprennent l’existence d’une usine dont le déversement des produits toxiques seraient susceptibles de créer cette couleur.

Lichen Stary

Lorsque nous entrons dans la ville sainte de Lichen Stary, nous faisons une halte sur le trottoir afin d’acheter quelques statues de la vierge, des statues flacons qui nous serviront à les remplir de l’eau sainte qui provient de la source proche. Il ne nous faut pas ensuite circuler plus de 5 minutes pour rejoindre le premier parking sur lequel nous nous engouffrons.

Juste en face du lac, nous rejoignons une petite entrée surplombée d’une sorte de petite chapelle. Plusieurs robinets qui ne payent pas de mine, délivrent la Sainte eau avec laquelle nous nous abreuvons et remplissons nos flacons.

Un petit café plus tard juste au restaurant opposé au parking, nous reprenons notre véhicule pour rejoindre notre hôtel : « le Dom Pielgrzyma Betlejem » devant lequel nous nous garons afin de pouvoir déposer dans nos chambres, nos affaires et découvrir la vue sublime sur la basilique qui nous fait face.

Nous ne résistons pas et rejoignons le sanctuaire, dans lequel, nous découvrons sur les côtés du chemin qui nous mène à la basilique, plusieurs croix et statues catholiques.

Lorsque nous nous trouvons face à cet édifice incroyable, constitué de deux tours dont une qui semble perforer le ciel, nous nous dirigeons vers une statue de Jean Paul II, dont le visage bienveillant apaise.

En entrant à l’intérieur de la basilique, nous sommes stupéfaits de découvrir cette symbiose parfaite entre la piété et le beau, un peu comme si l’adéquation parfaite des formes et des couleurs prenait corps en l’instant. Sous un dôme magnifique surplombant un autel tout de bois et d’or vêtus, plusieurs croyants effectuent à genoux, des prières.

Les tableaux du chemin de croix qui se trouvent sur le bas-côté donnent chacun accès à des chambres qui reconstituent la scène qu’elles accompagnent.

Au sous-sol, une grande pièce expose des peintures et des informations avec sur les murs, des plaques commémoratives envoyées des quatre coins du monde.

En quittant la basilique, nous rejoignons la partie Nord du site et dépassons le chemin de croix dont la particularité est de se trouver sur une petite colline. Nous nous dirigeons tout d’abord vers la première église que nous croisons, puis en rejoignons une autre dans laquelle nous entrons et assistons à une messe en Polonais, messe que nous ne comprenons pas, mais qui nous surprend au travers de son originalité, le prêtre se trouvant dos aux pèlerins.

Le chemin de croix que nous parcourons ensuite nous transporte dans une ferveur inimaginable.

En atteignant le sommet, nous franchissons chaque chapitre du chemin de croix du Christ et à plusieurs reprises, nous pénétrons au sein d’antichambres dans lesquelles des statues prolongent notre dévotion.

Lorsque nous parvenons au sommet, outre une grande croix sur laquelle sont accrochés nombre de chapelets, nous bénéficions d’une vue étendue sur le sanctuaire. Mais notre plus grande surprise émerge lorsque sur le chemin du retour, nous profitons à nouveau de nombreuses antichambres, des antichambres somptueuses dont une dédiée à la résurrection du Christ et une autre à la vierge Marie.

Le village de Chocholow

Dans le Sud du pays, juste avant d’arriver dans la ville de Zakopane, le village de Chocholow nous permet d’admirer outre une belle église, plusieurs maisons de montagne uniques construites avec des gros rondins de bois.

La traversée du village qui comprend des thermes renommés dégage un sentiment de dépaysement total, quand bien même certaines constructions modernes semblent anachroniques au sein de ce décor du passé.

Sur le bord de la route, une ferme à la porte ouverte et de laquelle s’échappe une épaisse fumée blanche attire notre attention. Nous nous arrêtons et découvrons un vieil homme assis alors qu’un autre, vêtu d’un habit traditionnel et coiffé d’un chapeau plat à bords ronds, s’affaire autour d’un chaudron rempli de lait.

Nous regardons le processus de caillage du lait, à la limite de l’hypnose, lorsque l’homme coupe court à notre léthargie en se saisissant d’une louche et en transvasant la couche caillée dans un seau.  Durant de longues minutes, il s’évertue à ne plus en laisser une goutte, puis se saisit d’une sorte de fourchette afin de touiller le précieux nectar qu’il vient de sélectionner.

Il se rassoit ensuite, au milieu des fumées et des crépitements des bûches de bois qui servent à fabriquer ce fromage typique des Tatras : l’Oscypek.

Gdańsk

Port le plus important du pays, situé sur la mer Baltique, Gdańsk est un lieu stratégique sur la Vistule, principale fleuve de la Pologne. Doté d’une agglomération de près d’un million d’habitants, la ville touristique attire chaque année des milliers de visiteurs qui y apprécient concomitamment l’architecture et le farniente de ses plages.Entouré d’un boulevard surchargé de voitures et de tramway, la gare de style néo-Renaissance flamande et le nouvel hôtel de ville conçu en briques permet d’effectuer ses premiers pas dans le centre historique : le « Głowne Miasto »

L’entrée dans le centre, s’effectue par le biais d’une petite place constituée d’une porte haute et du musée de l’ambre, un incontournable de la ville anciennement maison de la torture. Ces monuments se trouvent au sein de l’axe royal dans lequel le visiteur pénètre en empruntant la porte dorée, la plus célèbre de la ville.

A proximité, la rue Długa qui constitue l’axe principal du centre de Gdańsk s’étend sur 200 mètres et débouche sur la place du long marché : « la Długi Targ » Outre les restaurants, elle présente de belles maisons aux façades travaillées.

L’ancien hôtel de ville de Gdańsk, qui abrite un petit musée de la ville et de bien belles salles est visitable pour quelques euros et il permet d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de Gdańsk et de découvrir un vieil escalier en colimaçon, en bois sculpté. La basilique Mariacka dédiée à Sainte-Marie est la plus grande église en briques du pays. 400 marches et 82 mètres permettent de rejoindre son sommet. Son intérieur austère présente cependant un célèbre triptyque d’Hans Memling.

Au centre de la place du marché, qui prolonge la rue Długa, trône une fontaine de Neptune de style baroque. La place est fermée par la porte Verte, qui débouche ensuite sur les quais de la Motława. La cour d’Artus comporte en ce qui la concerne deux salles admirablement bien décorées qui exposent de nombreuses oeuvres artistiques.

De la rue, il ne faut pas marcher plus de 2 minutes pour rejoindre son homologue Mariacka pavée et étroite, devenue de nos jours, la rue de l’ambre, avec l’omniprésence de bijouteries et de petits artisans spécialisés dans le travail de cette matière brute précieuse. Aux abords de la vieille ville, le marché couvert : « le Hala Targowa » permet de découvrir de véritables pans de la culture locale et de profiter de produits de qualité à bas prix.

Mais, la particularité de la ville qui en fait son attrait reste ses quais dont les plus célèbres sont : le quai de la Motława et le quai Chmielna. Si le quai Motława baigne dans son jus d’antan avec ses belles maisons et des vues exceptionnelles sur la ville, le quai Chmielna reconstruit en style moderne s’intègre parfaitement dans le décor urbain.

La grue médiévale de Gdansk permet quant à elle de découvrir son fonctionnement en y apprenant au travers de maquettes et d’explications, les bases de son érudition. Le mécanisme de cette grue, avec ses deux grandes roues en bois dans lesquelles marchaient des hommes pour actionner les poulies permet de visualiser le travail des dockers à l’époque médiévale.

Pour les visiteurs qui ont un peu plus de temps, les îles de la ville permettent de prolonger la visite, dont l’île aux greniers, sur laquelle, les cargaisons de blé étaient stockées. La vieille ville, à ne pas confondre avec le centre historique, rattachée à Gdańsk au XIVe siècle par les chevaliers Teutoniques permet de découvrir le faubourg où vivaient majoritairement une population de Polonais, contrairement à la « ville principale », dominée par les marchands allemands. En plus du grand moulin devenu une galerie marchande, de l’hôtel de ville et des églises, la vieille ville possède une poste chargée d’histoire.

Situé place Solidarnosci, le Centre européen de Solidarité a ouvert ses portes en août 2014 et possède une place sur laquelle se dresse un monument aux morts dédié aux ouvriers du chantier naval lors des émeutes de 1970. Ainsi, le musée du mouvement Solidarność permet de retracer avec précisions l’histoire de ce mouvement important dans l’histoire du pays.

Enfin, le quartier d’Oliwa situé à environ 8 kilomètres au nord du centre-ville et terres des moines cisterciens possède une magnifique cathédrale à ne pas manquer.

Le parc national d’Ojcow

A seulement 27 kilomètres de Cracovie, la route dévoile dès l’entrée du parc national la typicité de ce paysage naturel : de larges pans rocheux sont dispersés de par la route. Les processus karstiques ont provoqué l’apparition d’un grand nombre de défilés, cavernes et grottes. La végétation dans le parc est représentée par des saxifragacées et des plantes thermophiles. Le monde des insectes y est extrêmement riche plus de 3 300 espèces.

En premier lieu, nous nous rendons dans la petite ville éponyme dans laquelle, une belle petite place permet de se familiariser avec le territoire dans lequel nous nous trouvons. La découverte ensuite à moins de 5 kilomètres, de la porte de Cracovie, une sorte de falaises ouvertes, offre une des plus belles réalisations de la nature. Par contre, le chemin d’accès à cette œuvre géologique majeure du parc étant interdit aux voitures, il convient de se garer sur le parking qui se trouve à l’entrée du site, sous peine de voir arriver la police nationale et devoir se justifier pour ne pas être verbalisés.

L’imposant Château Pieskowa Skala se dresse quant à lui sur une éminence dominant la vallée du Pradnik. Construit au XIVe siècle, mais façonné principalement à la Renaissance, il abrite une partie de la collection nationale d’art du château royal du Wawel, notamment du mobilier domestique. Une courte promenade mène jusqu’à un rocher insolite d’une hauteur de 25 mètres, appelé la Massue d’Hercule.

Sur la route entre le château et la ville d’Ojcow, sur le bas-côté, une vierge est placée dans une anfractuosité rocheuse. La vierge se trouve non loin d’une belle chapelle qui se trouve sur des pilotis.

Le relief du parc comprend plus de 400 grottes, dont les plus intéressantes sont : la grotte de Łokietek (Jaskinia Łokietka), la grotte Obscure (Jaskinia Ciemna) et la grotte du Brigand (Jaskinia Zbójecka). Néanmoins, à toutes ces grottes publiques, nous leur avons préféré la grotte privée Jaskinia Nietoperzowa, dans laquelle, un vieil homme érudit vêtu d’un blouson rouge nous a abreuvés d’explications au cours d’une visite privée fort intéressante.

Après avoir ouvert une grande grille aux barreaux épais et établi la lumière sur le site au travers d’un trompe l’œil intégré dans la falaise, nous le suivons dans des souterrains qui traversent des salles de petites tailles dans lesquelles, plus de 300 chauves-souris y ont établi leur colonie.

Armé de sa lampe torche, il se dévoue pour nous partager sa passion de cette grotte unique dont l’exploitation débute à peine. Le magasin du site présente par ailleurs les nombreux ossements préhistoriques découverts et dont il en reste à l’intérieur une grande partie, visible à même la roche par les visiteurs.

Le massif des Tatras

Chaîne de montagnes, subdivisée en trois différentes parties présentant chacune un paysage unique, le massif des Tatras qui a pour chef-lieu la ville de Zakopane, comporte les plus hauts massifs du pays qui regroupent une faune impressionnante : chamois, marmottes, loups, lynx, oiseaux et chats sauvages. Il est possible de visiter uniquement deux de ces parties :  les Tatras occidentales et les hautes Tatras.

Notre première accession à ce massif faisant partie des Carpates et se situant dans le Sud du pays, s’effectue dans la ville de Zakopane, lorsque pour 5 euros par personne, nous empruntons un téléphérique pour rejoindre le sommet d’une montagne située face aux Tatras qui dévoilent leurs pointes acérées recouvertes de neige.

Le sommet accueille nombre de touristes qui profitent des infrastructures résolument modernes du site.

Dans le massif des Tatras, il est possible de rejoindre la Slovaquie en moins d’une vingtaine de minutes de route. Nous tentons l’expérience en suivant une petite route traversant une forêt de sapins. Une fois en Slovaquie, sur le parking frontalier aux deux pays, un magasin propose d’acheter à prix détaxés des produits d’usage. Nous effectuons un demi-tour et prenons la route dans le massif qui permet de rejoindre la ville de Zakopane.

Nous faisons un petit arrêt pour visiter une belle chapelle en bois : la chapelle Jaszczurowka. Une fois à l’intérieur, nous sommes agréablement surpris d’y découvrir, seul, à l’autel, un prêtre qui récite une prière en célébrant l’eucharistie.

Il ne nous faut pas marcher beaucoup pour rejoindre l’entrée officielle du parc, qui pour moins de deux euros, permet d’effectuer le long d’un petit cours d’eau et avec en arrière-fond, les montagnes du massif, une belle balade.

Pour rejoindre le cœur Tatras, nous empruntons ensuite une route qui mène au téléphérique Dolna Stacja Kolejki na Kasprowy Wierch, qui pour 20 euros par personne, propose une montée vers ses sommets les plus hauts.

Zakopane

Située aux pieds des Tatras, la ville de Zakopane, forte de ses 28 000 habitants possède toutes les infrastructures modernes permettant en hivers la pratique du ski et en été, la randonnée.

Le sanctuaire MB Objawiajacej Cudowny Medalik w Zakopanem représente notre premier arrêt. Un peu excentré, il dénote au travers de ses matériaux modernes, une sorte de dichotomie ambiante avec les nombreuses églises déjà visitées dans le pays.  Son intérieur est sublimé par un côté épuré transcendant la foi. Les grands et larges vitraux présents laissent pénétrer un flux important de lumière, qui en sublime l’ensemble.

Dans la ville, le téléphérique que nous avons emprunté, se trouve aux abords d’un marché artisanal célèbre qui permet d’acheter à prix raisonnables de nombreux produits locaux, dont du fromage, de la confiture et des laines de montagne.

Un peu excentré également, la maison à l’envers : Dom do Gory Nogami, construite comme son nom l’indique…à l’envers. Dans un méli-mélo de pièces toutes aussi uniques les unes que les autres, la maison permet d’entrer par une fenêtre, de marcher sur le plafond, le tout avec une pente assez prononcée, ce qui peut paraître désorientant à la longue. Afin de maximiser les bénéfices, la maison est totalement circonscrite par de grands panneaux en bambous, de sorte de rendre son aperçu, difficile …voire impossible.

De l’autre côté de la rue qui comporte la maison à l’envers, le Parc Rownia Krupowa est un lieu de regroupement de la jeunesse de la ville, qui s’y adonne à de nombreuses activités de plein air.

Alors que nous empruntons la rue principale du centre, une rue  longue de plusieurs centaines de mètres, nous découvrons beaucoup de boutiques constituées entre autres de restaurants, de bars et de produits touristiques.

La rue est longée par un cours d’eau traversé par de nombreux petits ponts.

La rue comprend également plusieurs musées et une église : le Sanktuarium Najswietszej Rodziny, une église catholique impressionnante.

Sanctuaire de Kalwaria Zebrzydowska

Sur la route menant à Zakopane, en partance de Cracovie, nous faisons une halte au sanctuaire de de Kalwaria Zebrzydowska, le deuxième sanctuaire marial le plus grand du pays inscrit sur la liste du Patrimoine Mondiale de l’UNESCO depuis 1999.

Lorsque nous arrivons sur place, nous rejoignons la petite place que l’église des Bernardins du début du XVIIe siècle surplombe, petite place agrémentée d’une belle statue de Jean-Paul II.

Le sanctuaire est entouré de plusieurs chapelles qui forment un chemin de pèlerinage unique emprunté par un million de personnes chaque année. Parmi ces chapelles, 28 sont consacrées à la vie de Jésus, les 24 restantes étant dédiées à la vierge Marie.

Lorsque nous entrons à l’intérieur de l’église, nous découvrons un splendide autel en bois devant lequel, un prêtre s’affaire à nettoyer les bancs de communion. Un peu plus loin, son supérieur ecclésiastique médite, dans un silence enivrant.

Palais Wilanow de Varsovie

Alors que le temps se couvre, nous entrons dans la banlieue de Varsovie. Mais nous ne rejoignons pas son centre immédiatement. Nous préférons nous diriger vers le palais Wilanów, construit en 1677 lorsque le village Milanów est devenu la propriété du roi polonais Jean III Sobieski.

Véritable petit : « Versaille » polonais, le palais se trouve ancré dans un beau petit parc qui jouxte une belle église. Le parc constitue une partie intégrante de l’ensemble architectural du palais et des jardins de Wilanów. Les 45 hectares du site comprennent des jardins de styles variés : le jardin baroque à deux niveaux, la roseraie renaissance, le parc paysager anglais et le jardin de style anglo-chinois. L’emplacement de la résidence royale a été choisi en fonction des fonctions naturelles du terrain. Le parc Łazienki se trouve dans le quartier Ujazdow au sud du quartier de Centre-sud entre Mokotow et Solec.

 

Palais Lazienki de Varsovie

Lorsque nous entrons dans le parc Lazienki, toujours à Varsovie, nous découvrons un grand parc boisé derrière une entrée secondaire qui ne paye pas de mine. En suivant le chemin qui s’offre à nous, nous croisons sur les arbres de nombreux écureuils avant d’arriver à un premier bâtiment : le Pavillon de Chasse, palais classique, ayant pour particularité des posséder des décorations intérieures d’origine.  Tout près du Pavillon de Chasse se trouve l’École Militaire, bâtiment un peu austère ayant servi de résidence pour les invités du Roi.

Le long des Aleje Ujazdowskie se trouve la partie plus moderne du parc, aménagée lors du XXe siècle et comprenant une belle statue de Chopin.

Le Parc pris sa forme actuelle en 1775, grâce à la volonté du dernier roi de Pologne : « Stanislas Auguste Poniatowski » qui acheta les terrains et les Bains du Maréchal de la Couronne.

Le parc des Łazieńki est considéré, été comme hivers, un lieu incontournable de la ville par les locaux qui y effectuent en famille de belles promenades. Le parc a été pensé comme un mélange des styles anglais et français, des styles disparates mais qui fusionnent paradoxalement agréablement.

Près du Palais, sur le bord de l’étang sud, se trouve le théâtre d’été, construit en demi-cercle sur le modèle des amphithéâtres antiques. Dans la partie ouest du parc, l’Orangerie ornée de dix-sept immenses arcades est destinée à la conservation des arbres et plantes exotiques.  Dans l’aile est du bâtiment se trouve le Théâtre de Stanislas réalisé en bois dans une forme d’amphithéâtre.

Mais le clou de notre visite reste le palais, qui en vue arrière et grâce à l’eau qu’il surplombe possède un charisme indéniable. Les reflets de sa façade se projettent sur le sol et semblent prolonger les perspectives auxquelles nous faisons face.

Sa façade principale est tout autant majestueuse. Agrémentée de nombreuses statues qui en surplombent un étang étendu, elle dévoile des couleurs pures et les nombreuses fenêtres qui y laissent entrer un flux important de lumière lui donne un côté attractif d’ouverture sur le monde.

Varsovie

Lorsque nous entrons dans le centre de la capitale Varsovie, nous nous dirigeons immédiatement vers son cœur historique : la : « plac Zamkowy » qui regroupe la majeure partie des lieux incontournables de la ville.

Nous faisons un petit arrêt dans le quartier administratif afin de découvrir un tribunal et une université et nous nous garons sur un parking aux abords de la place du château : le : « Zamek Krolewski w Warszawie » qui est aujourd’hui, un musée.  Un individu nous aide à nous stationner et nous lui remettons quelques pièces de monnaie, ce qui l’enchante.

Face à nous, sur la place principale, aux abords du château, outre la vue dégagée sur la ville qui s’étend à près de 180 degrés, la colonne Sigismond orné d’un homme saint portant une croix.

Nous ne nous aventurons pas immédiatement dans la vieille ville et décidons de visiter l’église de Saint-Anne, proche de la place, qui présente un autel splendide ; nombre de croyants y effectuent des prières.

Dans la rue, nous découvrons un autre musée ainsi que le palais présidentiel qui possède des faux airs de la maison blanche américaine. Afin de nous restaurer, nous commandons un café accompagné d’une pâtisserie dans une sorte de boulangerie traditionnelle faisant également office de bar. Le cadre intéressant de l’établissement nous ravit, surtout que la viennoiserie commandée, une sorte de rouleau saupoudrée de sucre glace et trempée dans du chocolat sustente nos papilles.

Il est temps pour nous de pénétrer dans cet îlot de vieilles maisons colorées qu’est la vieille ville et d’en parcourir ses ruelles, avec un arrêt à l’église Saint-Martin ainsi que dans la cathédrale de Varsovie, un bâtiment impressionnant de 1339 entouré de nombreuses maisons.

Cette ruelle nous permet d’arriver sur la place du marché, une place emblématique, autrefois lieu de rencontre, de troc et d’autres manifestations publiques.  Rasée par les Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, elle fut reconstruite à l’identique, grâce aux peintures d’un artiste polonais.

Sur la place, marquée par la présence d’une statue guerrière de sirène, qui d’après la légende a promis de défendre la ville, de nombreuses maisons colorées accolées les unes aux autres. La place comprend des bars et des restaurants, ce qui fait d’elle, un point névralgique pour découvrir la ville.

Un peu plus loin, à la limite exacte des fortifications qui marquent la séparation des nouvelles et vieilles villes, un artiste à la barbe fournie expose ses œuvres.

Un peu excentré, le Monument de l’insurrection, monument situé Plac Krasińskich, dans Ulica Długa est dédié à la mémoire de l’insurrection de Varsovie en 1944 ; l’œuvre qui se constitue de deux parties, est l’œuvre du sculpteur Wincenty Kućma et de l’architecte Jacek Budyn. Il a été inauguré le 1er août 1989.

Le monument entouré des façades d’un musée, représente des soldats sur le front, le regard acéré et le menton fièrement dressé. L’œuvre est entourée d’une place circulaire sur laquelle se trouve la statue d’autres soldats.

Il nous faut encore rouler pour rejoindre dans le quartier moderne de Varsovie, le Palais de la Culture et de la Science, un gratte-ciel édifié à Varsovie entre 1952 et 1955 qui compte 3 288 pièces réparties sur 42 étages et mesure 231 mètres sur 3,3 hectares de terrain et un volume de 817 000 m3.  Le visiteur peut moyennant finances, accéder jusqu’aux terrasses du 31e étage, qui offrent une vue imprenable sur la ville.

Le site sur lequel, il est implanté est entouré d’immeubles modernes, ainsi que d’un grand centre commercial. Le bâtiment perforant le ciel s’aperçoit de loin et posé sur un socle bien plus large que sa partie supérieure qui comprend un théâtre, semble immuable. Il nous faut lever nos yeux à la limite de la verticale pour en admirer la pointe.

Notre visite de la capitale se termine par la cathédrale Saint-Florian, toujours excentré, construite de 1897 à 1904 en style néo-gothique. Détruite pendant les bombardements de 1944, elle fut entièrement reconstruite de 1952 à 1972 dans son état d’origine.

Poznan

Connue comme une des plus vieilles et grandes villes du pays, située sur la Warta, sur l’axe de communications Berlin- Varsovie- Moscou, la ville de Poznan est à mi-chemin entre Varsovie et Berlin. Avec plus de 550 000 habitants, Poznan est la cinquième ville la plus peuplée de Pologne, après Varsovie, Cracovie, Lodz et Wroclaw. Elle est le berceau de l’État polonais et la capitale historique de la région de la Wielkopolska.

Après une nuit de sommeil, nous nous rendons sur la place du marché, centre historique de la ville appelée également : « Stary Rynek » connue pour ses maisons colorées, ses rues étroites et une belle bâtisse : l’ancien hôtel de ville. Si la place est en travaux, nous pouvons tout de même en apprécier l’étendu et la beauté.

L’ancien hôtel de ville de Poznań : « koziolki Poznanskie » qui englobe aujourd’hui le musée de l’histoire de Poznan, est vu comme le plus bel hôtel de ville de style Renaissance du pays. Chaque midi, un carillon avec deux chevreaux se donnent douze coups de cornes, faisant résonner les entrechoquements de leurs attributs virils dans les quartiers alentours. La place du marché est entourée de quatre fontaines, ainsi que des représentations contemporaines de Mars, d’Apollon et de Neptune.

De l’autre côté de la place, se trouve le musée du croissant Saint Martin : « Rogalowe Muzeum Poznania » dans lequel, il est possible de goûter le Rogale Swietomarcinskie, une spécialité régionale inscrite par la Commission Européenne dans le registre de l’indication géographique protégée et d’assister à une démonstration de sa fabrication.

Au-dessus de la place, au sommet du mont Przemysl se trouve le château royal dont la majeure partie a été détruite pendant la Seconde Guerre mondiale et a été minutieusement reconstruite à partir de ses vestiges. En flânant autour des murs extérieurs, des morceaux de la muraille datant du XIIIe siècle et intégrés à la maçonnerie sont visibles.  Le château possède un poste d’observation qui offre un splendide panorama sur la ville. En redescendant vers la place principale se trouve une église des franciscains, avec une belle décoration intérieure.

A deux pas du Rynek, sur la place de la liberté (plac Wolności) comprenant la magnifique bibliothèque Raczynski, nous nous émerveillons devant une grande fontaine et l’ancien collège des Jésuites converti en bâtiments municipaux dont une majestueuse église qui y est associée. L’église paroissiale Saint Stanislas, une des plus belles églises baroques de Pologne, est dédiée à Notre-Dame du Perpétuel Secours, à Sainte Marie-Madeleine ainsi qu’à l’évêque Stanislas de Szczepanów, saint patron de la Pologne.

Vers l’ouest, nous faisons un arrêt au palais impérial : « Zamek Cesarski » construit en 1910 pour servir de résidence à l’empereur Guillaume II et qui abrite aujourd’hui le Centre de Culture Zamek. Nous découvrons sur le site une belle église construite en briques rouges et découvrons une vieille dame se déplaçant difficilement, déposer une gerbe de fleurs sur un monument aux morts. Autour du palais, une petite place qui comprend une belle statue constituée de grandes croix, hommages aux victimes polonaises tombées sous les balles ennemies.

Nous nous rendons ensuite dans le sud de la ville pour découvrir une icône de l’architecture polonaise dans laquelle de nombreux évènements culturels ont lieu : le Centre d’Art et d’Affaires, aménagé dans une ancienne brasserie industrielle : le « Stary Brovar » Le bâtiment abrite un centre commercial d’environ deux cent boutiques et restaurants.

Situé au nord de la vieille ville, le parc de la Citadelle couvrant 100 hectares, abrite encore les vestiges d’un fort construit par les Prussiens et en partie détruit après la Seconde Guerre mondiale. Le parc a connu de nombreuses batailles et abrite plusieurs musées militaires ainsi qu’une roseraie et des cimetières de guerre.

Le plus ancien quartier de Poznan : « Ostrow Tumski » vient clore notre découverte de la ville. Entourée de la Warta et de la Cybina, l’île qui a vu naître à la fois la ville, l’État et l’Église de Pologne accueille la cathédrale la plus ancienne du pays : la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul construite en 968. Rénové au fil du temps, son intérieur que nous découvrons alors qu’une messe s’y déroule est resté de style byzantin. Sa crypte abrite les tombeaux des premiers rois du pays. A ses côtés se trouvent l’archidiocèse et le palais des évêques dans des bâtiments magnifiques ainsi que la cathédrale lock, que l’on peut rejoindre à partir du centre interactif de la Porte de Poznan : « Brama Poznania » en empruntant un long pont de verre.

Auschwitz

Pour comprendre Auschwitz, il faut déjà maîtriser son histoire. Pour cette raison, bien avant de découvrir ce site de mémoire, pour lequel nous avons dû effectuer une réservation sur le site officiel : https://www.auschwitz.org/en/ il convient d’en visualiser le passé.

Nos billets en poche et envoyés sur notre boîte mail, nous nous présentons scrupuleusement à l’heure prévue et nous nous garons sur le parking gratuit attenant. Nous rejoignons un contrôle de sécurité qui vérifie le ticket et le nom qui y est associé et nous entrons, un agent effectuant un contrôle léger de nos affaires.

Situé non loin de Katowice, Auschwitz est le plus grand camp de concentration et centre d’extermination du Troisième Reich. Dirigé par les SS, il est créé le 27 avril 1940 à l’initiative de Heinrich Himmler ; il est complété par un centre d’extermination et par un second camp de concentration destiné au travail forcé. Ces camps s’étendant sur une superficie d’environ 55 kilomètres carrés sont libérés par l’Armée rouge le 27 janvier 1945. En cinq ans, plus de 1 100 000 hommes, femmes et enfants meurent à Auschwitz, dont 900 000 le jour de leur arrivée, en général par train. Les victimes, de ce que les nazis appelèrent la « Solution finale », furent exécutés majoritairement dans des chambres à gaz .

Si dans l’appellation générique, Auschwitz est considéré comme un unique camp, en réalité, il est découpé en plusieurs secteurs. Le camp sur lequel nous nous trouvons s’appelle Auschwitz I ; il est situé à moins de 3 kilomètres d’Auschwitz II, appelé également Birkenau. Il existe également un camp Auschwitz III, qui servait de camp de travail.

La création du camp Auschwitz I est décidée par les SS en février 1940 pour regrouper les prisonniers afin de les exploiter.

Le camp est prévu pour ceux que le régime nazi estime dangereux : résistants, hommes politiques, intellectuels, des Allemands condamnés par les tribunaux, des prisonniers politiques, ainsi que ceux que les nazis appellent des éléments asociaux : Tziganes, prostituées, homosexuels, handicapés, Témoins de Jéhovah, Juifs.

Non prévus à la base, les exterminations vont se décider durant la guerre. Au fur et à mesure que les troupes allemandes pénètrent en URSS, les assassinats massifs augmentent. Dans le camp d’Auschwitz I, les exécutions sont jusqu’ici menées à l’arme à feu, les déportés fusillés au bord de fosses communes qu’ils ont eux-mêmes creusées. D’autres prisonniers recouvrent les corps de chaux.

Lorsque Hitler décide l’extermination systématique des Juifs à grande échelle, Rudolf Höss, alors responsable du camp, fait construire à Auschwitz I, deux petites chambres à l’extérieur du camp, où les déportés sont asphyxiés par les gaz d’échappement d’un camion.

La première chambre à gaz située à Auschwitz I use du Zyklon B13, un pesticide, actif au simple contact de l’air ambiant. D’abord utilisée sur des prisonniers soviétiques dans le block 11, cette méthode est généralisée. Les SS ajoutent des ventilateurs pour accélérer la propagation du gaz dans les chambres, puis décident de brûler les corps après les avoir dépouillés de leurs effets personnels avant leur passage dans les fours.

Lorsque nous franchissons la porte d’entrée, reconnaissable au travers de son inscription : « Arbeit macht frei » ou autrement : « le travail rend libre », nous découvrons un univers structurellement bien ordonné, constitué d’allées perpendiculaires circonscrivant des grands baraquements appelés : « les Blocks »

Ces Blocks accueillaient les prisonniers et avaient pour certains une fonction spécifique. Aujourd’hui, une grande partie d’entre eux servent d’expositions mémorielles dans lesquelles les visiteurs pénètrent.

En entrant dans le premier block, nous découvrons au travers de gravures sur les murs, l’historique du camp. Mais en rejoignant les étages, nous assistons à une représentation qui nous glace le sang : des dizaines de pyjamas sont exposés sur des pics, semblant être portés par des fantômes.

Dans un autre block, nous découvrons avec stupeur les effets personnels des victimes dont près de 70 000 périrent à Auschwitz I : tasses, valises, et même des prothèses médicales. Humaniser ainsi des objets ayant appartenu à des gens dont nous avons surtout entendus parler à l’école dans nos cours d’histoire nous projette immédiatement dans cette guerre qui n’est plus qu’une leçon à apprendre pour le devoir du lendemain, mais un conflit dans lequel nous sommes encore partie prenante.

Et lorsque dans un autre block, nous apercevons les cheveux des victimes et dans un autre, leurs photos accrochées sobrement sur les murs, nous ne pouvons que nous résigner à maudire cette humanité que nous chérissons tant, une humanité qui a été durant plusieurs années, capable du pire en éliminant sans distinction : hommes, vieillards, femmes et enfants. Nous ne pouvons pas ne pas imaginer leurs douleurs et leurs souffrances.

Emmenés après un long voyage en train, soulagés de pouvoir se dégourdir les jambes. Accueillis et conduits sans le savoir dans une pièce au travers d’un mensonge, puis disparaître dans la douleur de ne plus pouvoir jamais apercevoir les rayons du soleil. Une hérésie dans notre histoire.

Lorsque nous entrons, après avoir franchi une ouverture dans les barbelés qui circonscrivent le camp, dans le four crématoire, partiellement reconstitué, après avoir traversé la petite chambre à gaz noirci sur le plafond, nous sommes saisis d’effroi. Les fantômes du passé et une odeur totalement particulière, même 60 ans après semblent nous coller à la peau. Nous nous inclinons respectueusement et retrouvons la lumière extérieure. Si nous le pouvons, aujourd’hui, d’autres d’antan n’ont pas pu.

Auschwitz II Birkenau

Face à l’afflux massif de prisonniers et les difficultés d’extermination dans le camp Auschwitz I,  en novembre 1943, le camp est fractionné en trois parties et Birkenau devient Auschwitz II, un centre de mise à mort de plus d’un million de personnes, principalement des Juifs et des Tziganes. Le rôle principal de Birkenau, est d’appliquer la solution finale de la question juive, c’est-à-dire la mise à mort systématique et programmée des Juifs d’Europe, à l’échelle industrielle.

Birkenau se trouve à environ trois kilomètres de la ville d’Auschwitz, dans des marécages, près de l’emplacement du village de Brzezinka détruit pour construire le camp.

D’une capacité théorique de 100 000 détenus, il s’étend sur 170 hectares, fermés par 16 kilomètres de barbelés. Il comprend, dans sa configuration finale, trois parties ou Lager : le camp des femmes, le camp des hommes et une extension jamais terminée « Mexico »

Il est reconnaissable au travers de sa porte d’entrée principale, constituée de l’ouverture d’un passage de la ligne de chemin de fer par laquelle entraient des trains en provenance de toute l’Europe.

Après avoir garé notre véhicule sur un parking payant, nous nous rendons dans le camp et découvrons une immense étendue comprenant 300 baraques intégrées dans des secteurs ayant été entourés de clôtures de barbelés électrifiés à haute tension.

Dans un premier temps, Himmler avait pensé Birkenau comme une extension d’Auschwitz destinée à accueillir des prisonniers de guerre soviétiques. Mais face à la solution d’extermination finale promue par les SS, les nazis y ont fait construire quatre unités de mise à mort, les chambres à gaz et crématoires : les K II, K III, K IV et K V, le K I étant l’ensemble chambre à gaz-crématorium d’Auschwitz I.

Un petit retour en arrière s’impose. Les détenus arrivent de toute l’Europe en train, souvent après plusieurs journées passées dans des wagons à bestiaux. Certains sont déjà morts à leur arrivée : de soif, de faim, de maladie ou encore d’asphyxie.

À peine sortis du train, les prisonniers subissent la Selektion ; les faibles, les personnes âgées, les malades, les femmes enceintes et les enfants sont conduits sur les dires des geôliers dans des installations sanitaires mais qui se révèlent être des chambres à gaz. Lors de leur mort, ils sont tondus, dépouillés de leurs bijoux ou dents en or, puis entassés dans un monte-charge menant aux fours crématoires. Ils sont ensuite brûlés à grande échelle dans les fours dont il ne reste aujourd’hui, que des ruines, les Allemands les ayant détruits en 1945 afin de masquer leurs crimes.

Après leur quarantaine et une sévère désinfection, les adultes ayant survécu au premier tri sont répartis en groupes de travail, appelés Kommandos, et employés comme main-d’œuvre esclave.

Les chambres à gaz des crématoires II et III ont chacune une surface de 210 mètres carrés, celles des chambres à gaz des crématoires IV et V chacune une surface cumulée de 237 mètres carrés, leur permettant de recevoir jusqu’à plusieurs milliers de personnes en même temps. Une salle, dotée d’une installation sanitaire factice, laisse entrevoir une trappe sur le toit d’où le zyklon B est jeté par des gardes.

Vers la fin de la guerre, alors que les crématoires tournent à plein régime et que les nazis tuent plus de victimes que les fours ne peuvent en accepter, ils  doivent brûler les corps dans des fosses de crémation creusées à proximité. Les cendres sont transportées par camion jusqu’à la Vistule toute proche, où elles sont dispersées dans le fleuve.

C’est cet univers que nous découvrons. Si aujourd’hui, le site semble calme, il est facile d’imaginer la frénésie et la douleur d’antan, lorsque des humains subirent cette barbarie. Difficile d’imaginer de se voir sur le quai de la gare, séparer de ses enfants qui sans la savoir seront conduits inexorablement à une mort certaine et lancinante. Difficile de ressentir ce que ces gens, piégés dans des salles qu’ils imaginaient être des sanitaires, pensaient à ce moment-là. Une femme regardant ses enfants s’éteindre en étouffant, en ayant été trompés. Un impossible retour en arrière que ni les cris, ni les suppliques ne peuvent changés.

C’est avec toutes ces pensées que nous parcourons le site. Nous longeons la ligne de chemin de fer qui traverse le camp, pénétrons dans les baraquements et nous nous rendons jusqu’aux chambres à gaz détruites, dont le sol porte encore les stigmates de leur présence. Instinctivement, nous fermons les yeux.

Augustow

Petite ville du Nord du pays possédant 30 000 habitants, Augustow présente une belle église et un centre agréable. Mais si la ville est célèbre et attractive, c’est pour son canal et ses lacs qui est pour les locaux, un véritable complexe balnéaire.

Ainsi, au milieu d’un paysage de forêts verdoyantes, nous nous rendons, après avoir longé le canal, sur les berges d’un lac apprécié par de nombreux vacanciers, qui y louent le cadre enchanteur ainsi que les possibilités de baignades qui leur sont offertes.

Nous profitons nous aussi d’un moment de convivialité en prenant le soleil, qui caresse délicatement notre peau.

Un peu plus loin, le mémorial Oblawa Augustowska rend hommage aux victimes de la deuxième guerre mondiale. En arrivant sur le site constitué d’une grande croix en bois vêtue des couleurs du pays, croix surplombant plusieurs autres de tailles plus restreintes, nous tombons sur un couple de personnes âgées, qui prient un membre de leur famille disparu.

Dans un silence pesant, l’homme et la femme se recueillent, le regard lourd de tristesse.

Czestochowa

Alors qu’une pluie fine commence à tomber, nous parvenons jusqu’à Czestochowa, une ville qui a la particularité de posséder un sanctuaire sacré qui abrite le tableau de la vierge noire.

Une grande entrée que nous parcourons nous permet d’entrer à l’intérieur du site et de rejoindre cet ensemble architectural de plusieurs bâtiments bâti sur une période de plus de six siècles et entouré de fortifications.

Immédiatement, nous nous rendons dans la chapelle de la Sainte Vierge, de style gothique qui accueille dans un autel d’ébène baroque l’icône de la Vierge noire de Częstochowa.

Dans les années 1662-1664 la chapelle fut reliée à une construction baroque à trois nefs, qui reste aujourd’hui l’œuvre majeure de l’architecture polonaise de l’époque de la contre-réforme.

Malheureusement, nous devons nous frayer un chemin dans la chapelle bondée de monde et après nous être immiscés jusqu’à l’autel, nous avons la chance inouïe d’assister à une messe de communions. Dans l’autel qui comporte en son centre, la vierge noire entourée de fleurs, découverte seulement quelques minutes par jour, des dizaines de prêtres communient dans la joie et la ferveur. Les chants résonnent dans les haut-parleurs et c’est en communiant tous ensembles, que les fidèles prennent l’Hostie.

Lorsque nous sortons de la chapelle, nous en faisons le tour pour rejoindre la basilique de la Sainte-Croix retrouvée et de la naissance de la Sainte Vierge, bâtiment monumental de style baroque. Nous découvrons à l’intérieur qu’une porte latérale permet de rejoindre la chapelle de la Sainte Vierge, porte devant laquelle des jeunes croyants prient à genoux. Dans la basilique, les voûtes sont couvertes de fresques de la fin du XVIIe siècle alors que l’autel principal est une œuvre de la fin du baroque.A l’extérieur, plusieurs chapelles du XVIIe siècle complètent l’ensemble : la chapelle de Saint Paul-Ermite, la chapelle des reliques des Saints, la chapelle du cœur de Jésus.

Tandis que la pluie redouble d’intensité, nous rejoignons les remparts sur lesquels se trouvent les bastions des anciennes fortifications du carré de la forteresse de Jasna Góra, baptisés du nom de sainte Barbe, de saint Roch, de la Sainte Trinité et de saint Jacques.Les collections des frères Paulins sont exposées au Trésor, dans l’arsenal, dans le Musée des 600 ans et à la bibliothèque du monastère.

Łódź

Troisième plus grande ville de Pologne, Łódź, ancien centre de l’industrie textile et du tissage, est reconnaissable par sa multitude de façades industrielles typiques en briques rouges derrière lesquelles se cachent de nombreuses arrière-cours. Mais la ville est surtout connue pour être un berceau de la mode, des arts plastiques et du cinéma. Le musée de la cinématographie situé dans le palais de Karol Scheibler, permet de faire connaissance avec le 7 em art polonais.

La ville héberge aussi le centre des sciences et de la technologie au travers de son planétarium, le plus moderne de Pologne ainsi que plus de 200 palais dont le palais émanant d’Izrael Poznański, au cœur de la vaste résidence de cet industriel polonais, un palais mêlant divers styles architecturaux.

En entrant dans la ville, nous longeons une grande ligne empruntée par un tramway. Sur notre gauche, la cathédrale médiévale typique à trois nefs
de Saint Stanislas de Kostka dont la construction a débuté avant la 1ère Guerre dans un style néo-gothique suscite notre attention.

Après avoir garé notre véhicule dans le cœur de son centre, nous arpentons une partie de la Piotrkowska Street, la grande avenue principale de Łódź s’étendant sur 4,9 kilomètres, étant donné que la ville est dépourvue d’une grande place à l’instar de la plupart des autres villes du pays.

Sur cette grande avenue comprise entre Plac Wolności et Plac Niepodległości, nous nous rendons aux abords d’une sorte de rond-point surmonté d’une vaste colonne aux contours austères. La colonne se trouve aux abords d’une belle église ainsi que d’un musée.

Toujours dans la rue, le complexe Off Piotrkowska est un espace à ciel ouvert qui comprend nombre de bars et de restaurants. Exemple de réhabilitation réussie, le site, ancien atelier de coton attire les artistes et les vacanciers qui souhaitent effectuer une pause créative, l’ambiance générale prêtant à la réflexion. Un autre exemple de réussite réhabilitative, un peu plus excentrée cependant : la Manufaktura, un ancien complexe de fabrication de textile reconverti en centre commercial et culturel , tout en ayant conservé son aspect d’origine. Ancien site industriel d’Izrael Poznański, la Manufaktura rassemble une grande place avec fontaines, le musée de la fabrique, le musée d’art MS2, des restaurants, des bars et plus de 250 magasins.

En arpentant cette avenue qui concentre la majeure partie des centres d’intérêts de la ville, nous arrivons aux abords de trottoirs, sur lesquels, à la manière d’Hollywood, des étoiles contenant le nom d’artistes locaux sont inscrits. Ces étoiles se trouvent non loin de la statue du pianiste d’Arthur Rubinstein, une œuvre majeure de la ville.  A proximité, une usine textile bien différente des autres attire les convoitises : l’Usine blanche (Biała Fabryka). Située au bout de Piotrkowska, la Biala fabryka, bâtiment industriel de Ludwig Geyer détonne au travers de sa structure principale…blanche.

Un peu à l’écart, le complexe de Ksiezy Mlyn, construit au XIXe siècle par Karol Scheibler, l’industriel le plus riche de Łódź est un ensemble de bâtiments industriels, véritables joyaux architecturaux. Les façades en briques rouges des bâtiments ont conservé leur charme d’antan. Le site comprend des lofts, une zone industrielle, le musée Herbst Palace, le musée du livre, des studios d’art, des restaurants et des cafés.

Mais la ville est surtout connue pour son ghetto juif, du fait de la présence en masse de cette diaspora en son sein. Le ghetto regroupe nombre de sites intéressants et chargés d’histoire.

Le centre Edelman a pour mission de promouvoir l’inter-culturalité et l’inter-religion au travers de divers dialogues. Le Parc des Survivants, quant à lui est situé dans la rue Polskaiego ; créé en 2004 pendant les célébrations du 60ème anniversaire de la liquidation du Ghetto de Litzmannstadt, il possède un mémorial de 8 mètres de hauteur comprenant un banc et une statue de Jan Karski, le Centre de Dialogue de Marek Edelman et le Monument dédié aux polonais qui ont sauvé des Juifs durant la deuxième guerre mondiale.

Le cimetière juif du ghetto est l’un des plus grand cimetière Juif en Europe. Il date de 1892 et s’étend sur une superficie de 41 hectares. Il comprend nombre de monuments et se situe non loin de la forge roumaine, qui appartient au Musée des Traditions Indépendantes et présente des expositions sur l’extermination des tziganes pendant la Seconde Guerre Mondiale. Le monument des enfants martyrs appelé également le Monument des Cœurs Brisés, est dédié aux enfants polonais qui sont morts ou ont été assassinés lorsqu’ils étaient emprisonnés dans le camp de la rue Przemyslowa. Le monument a été érigé le 9 mai 1971 sous la forme d’un Cœur Brisé au milieu d’un visage d’un enfant émacié.

Mais le symbole parfait du ghetto reste la gare Radegast, gare utilisée initialement pour les livraisons de nourriture et de matériaux industriels pour le Ghetto mais qui deviendra durant la guerre, la destination finale des trains ayant transporté des juifs en provenance des pays de l’Europe de l’Ouest et ayant pour destination, les camps de la mort.

En entrant aux abords de la gare, nous entrons dans une salle surplombée par une grand cheminée de briques rouges. En empruntant le tunnel : « de la mémoire » s’étendant sur plusieurs mètres et dans lequel la lumière s’allume à notre passage éclairant des inscriptions et objets personnels de victimes accrochés sur le mur, nous sommes plongés dans les méandres d’un passé tourmenté.

Lorsque nous arrivons sur le quai de cette gare, nous découvrons une locomotive entièrement restaurée et ses wagons protégés par une vitre en plexiglas et dans lesquels, en penchant notre tête, nous pouvons apercevoir la vacuité présente qui n’efface en rien la charge du passé, lorsque remplis de victimes, ils en étaient les barques allégoriques du Styx.

Le monument qui conclut le quai, commémore les Juifs amenés à la gare. Au travers d’un blanc immaculé, les bornes grandeur nature successives sur lesquelles sont inscrites les noms de nombreux camps de la mort sont dérangeantes. Des mains gravées, un peu éparpillées semblent nous attirer à un point tel que nous ne pouvons lutter, et accompagnent le prolongement de la douleur que nous ressentons. Une œuvre forte.

Dans l’ancienne gare, le lieu de mémoire du martyre des juifs de Łódź représentée en une scénographie, sobre et puissante, documente visuellement leur quotidien de souffrance et de tristesse.

Mais si un lieu symbolise toute la douleur des juifs victimes de la folie du nazisme, c’est la prison de Radogoszcz, un site chargé d’histoire qui comprend aujourd’hui, un musée dont l’entrée est gratuite.

Radogoszcz est utilisé comme prison par la police Nazi dès novembre 1939. Mais, en novembre 1939 ont lieu les premiers meurtres de détenus.

La prison abritait tous les types de détenus, y compris des Juifs. Soit, plus de 40 000 personnes. Lorsque Łódź fut sur le point d’être libérée par l’Armée Rouge, le personnel de la prison en extermina tous les prisonniers. Seuls quelques-uns d’entre eux survécurent.

En nous rendant dans les pièces adjacentes, nous dépassons un mur de feu qui symbolise les victimes de l’extermination finale. Nous découvrons dans des autels de tailles différentes, plusieurs effets personnels des victimes et après avoir regardé des images exclusives des exécutions durant la guerre et les dénombrements des victimes enterrés dans des fosses communes, un grand mur aux photos anonymes vient clore notre visite de ce lieu commémoratif unique.

Conclusion

Alors que nous pensions nous aventurer dans un pays avec de l’intérêt mais sans grande excitation, nous avons été surpris de vivre des moments intenses et uniques. Si la population  oeuvre pour beaucoup dans cette appréciation générale, la vie globale dans le pays apporte une satisfaction permanente au travers de sites culturels et cultuels sublimes et uniques.

Les paysages variés et spécifiques donnent la possibilité à tout visiteur de trouver un point d’accroche et le coût de la vie en général, bien meilleur marché que dans nos contrées permet de bénéficier d’un maximum de confort pour profiter pleinement de son séjour. Un pays coup de coeur sans hésitation.

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Hongrie Les incontournables du pays

Les merveilles et les incontournables de la Hongrie

La Hongrie, au travers de son histoire riche et de son adhésion à l’Union européenne, s’est suffisamment développée pour pouvoir aujourd’hui, rivaliser avec les grandes puissances occidentales. Attirant chaque année, des touristes toujours plus nombreux qui y recherchent des coûts attractifs et une richesse culturelle et patrimoniale unique, la Hongrie nous a dévoilé tout son potentiel durant plusieurs voyages et nous vous en présentons dans cet article complet, les merveilles et incontournables à découvrir.

Pays d’Europe centrale, la Hongrie frontalière de la Roumanie, de la Slovaquie, de la Roumanie, de l’Autriche, de la Slovénie, de la Serbie, de la Croatie et de l’Ukraine, est un carrefour culturel européen et une puissance du continent, forte de ses 10 millions d’habitants.

Pays capitaliste dominé encore par un système public important, du fait de son passé communiste, le pays a su se renouveler comme ses voisins slovaques et croates, pour attirer nombre de touristes qui en apprécient sa qualité de vie et la beauté de ses villes.

Doté d’un réseau routier structurellement moderne et d’une taille assez réduite, le pays, du fait de l’absence de visas pour ses alliés européens, est pris d’assaut par des touristes en recherche d’authenticité. Il faut dire que quand bien même, le pays ne se limite pas à sa capitale, Budapest reste une des plus belles villes du monde qui saura correspondre aux différents types de visiteurs souhaitant la découvrir.

Nous avons pu visiter ce pays qui regorge de trésors, aussi bien géographiques que culturels et avons pu mesurer durant plusieurs jours, à quel point son attractivité n’était pas usurpée. Voici ainsi les merveilles d’un pays qui vous réservera indéniablement des surprises riches en émotion.

Pour découvrir l’intégralité de notre voyage en Hongrie, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivants, qui vous dirigera vers notre récit photographique et vous dévoilera de manière complète et agréable, le vrai visage du pays : https://hors-frontieres.fr/hongrie-le-grand-tour-du-pays-recit-de-voyage/

Pour découvrir notre premier voyage en Hongrie, de Budapest à Tokaj en passant par Eger, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-hongrie/

Sopron

Notre entrée dans le pays s’effectue par la ville de Sopron, frontalière à l’Autriche, qui dénote par son côté germanophile, un attrait évident.

Faisant partie des sept villes royales les plus importante du pays à l’époque du Moyen-âge des cités dans lesquelles passaient les anciennes routes commerciales romaines, Sopron est l’une des plus anciennes villes hongroises.

Située à environ 60 kilomètres de Vienne et 220 kilomètres de Budapest, la ville d’environ 60 000 habitants, se trouve dans le comitat de Győr-Moson-Sopron. Elle comprend une minorité germanophone élevé et est officiellement bilingue en Allemand.

L’intérêt touristique de Sopron réside principalement dans sa vieille ville, dont la superficie à taille humaine permet de flâner à pied dans des ruelles dans lesquelles se trouve la majorité des monuments historiques, des maisons baroques et des places publiques qui mettent en valeur les traces laissées par les Romains. Ainsi, tous les édifices classés : « monuments historiques » se trouvent sur la place principale : « la Fo Tér » avec entre autres : la tour de la Lanterne, la maison Gambrinus (qui mélange les styles gothique et baroque), l’église Geiss, la colonne torsadée de la Trinité, ainsi que l’Hôtel de Ville.

Après avoir garé notre véhicule sur la route principale qui traverse la ville, nous nous dirigeons sur le trottoir opposé et rejoignons une sorte de petite chapelle qui comprend plusieurs gravures liturgiques, avant de rejoindre la vieille ville en dépassant sa sublime église. Sur la place piétonne, de nombreux restaurants accueillent des usagers, qui profitent d’un rayon de soleil pour se la couler douce.

La tour de la lanterne ou tour d’incendie qui nous fait face est surmontée d’une lanterne, du haut de ses 58 mètres. Il est possible d’y grimper au sommet et de bénéficier d’une vue étendue sur la ville.

La tour est voisine de la Porte de la Fidélité construite après le référendum de 1921, durant lequel les habitants de Sopron ont décidé de rester Hongrois. De l’autre côté de la place, la maison Storno est un des bâtiments les plus célèbres de la ville depuis plus de 400 ans.

L’Église médiévale bénédictine Sainte Marie bâtie en 1280 par l’ordre religieux catholique des franciscains et la statue de la Trinité, une colonne torsadée construite après une épidémie de Peste installé sur la place Fo Tér de Sopron depuis 1701 sont deux autres monuments touristiques incontournables.

La petite place centrale médiévale : « Orsolya » accueille l’église des Ursulines, dédiée à la Vierge Marie, une splendide fontaine surmontée d’une statue datant de 1780 et des statues géantes en rapport avec l’histoire de la ville.

En parcourant une rue pavée étendues et en prenant le temps d’admirer les bâtisses uniques que nous dépassons, nous rejoignons la maison Eggenberg ainsi que la place Széchenyi sur laquelle la magnifique l’église des dominicains :  St. Judas Thaddaeus nous permet d’admirer un bâtiment de style baroque construit au XVIIIe siècle.

Un peu plus loin et alors que la ville de Sopron dévoile son nom fièrement, grâce aux lettres qui le composent, un sentier pédagogique amenant à une promenade dans les bois de Lővér entre cyclamens et écureuils, permet de se retrouver au pied de la tour panoramique Karoly où se trouve un musée. Au sommet de cette tour, il est possible de bénéficier d’une vue à couper le souffle sur Sopron en direction des collines Lővérek avec le lac Ferto, l’Autriche voisine et le Schneeberg en arrière-plan.

 

Györ

C’est sous une fine pluie que nous entrons dans la ville de Györ. En attendant que les conditions météos soient plus clémentes, nous effectuons quelques emplettes dans une galerie commerciale, dans laquelle, nous achetons du paprika, spécialité incontournable du pays.

Lorsque nous rejoignons le centre-ville, nous nous garons aux abords de l’hôtel de ville qui se trouve à un croisement routier fréquenté. Le bâtiment de style gothique fait face à une sorte d’immeubles plus moderne comprenant les sièges sociaux de nombreuses entreprises.

Nous prenons la direction du centre piéton et parvenons jusqu’à une rue qui nous mène vers un parc traversé par le fleuve Raab qui en sépare les rives. Une maison de bois s’apercevant de loin lui donne un cachet authentique traditionnel.

Nous longeons les berges pour rejoindre aux abords du principal pont de la ville, une sculpture se terminant par une horloge, avant de rejoindre l’église Györi Kàrmelhegyi Boldogasszony, surplombant une petite place comprenant en son centre une belle fontaine.

L’église, traditionnelle au travers de ses façades d’un jaune vif fait la jonction entre deux parties de la ville, dont l’une permet de rejoindre la basilique de Györ, considérée comme une cathédrale à plan basilical. La cathédrale se trouve non loin d’un château majestueux : le Puspökvàa Toronykilàto que nous dépassons pour rejoindre le cœur historique.

Sur le chemin, nous effectuons un petit arrêt pour admirer la boatman, une sculpture représentant un homme, rame à la main naviguant sur une eau tumultueuse.

Nous arrivons à la place principale du cœur de Györ : la place Széchenyi, qui autour d’une grande colonne surplombant de petits geysers d’eau, dénote un côté majestueux, renforcé par la présence de belles maisons dont le ton clair amène le visiteur dans une ode visuelle unique. La place est surplombée par l’église Loyolai Szent Ignàc Bencés, à l’architecture austère, qui s’intègre pourtant parfaitement dans le paysage ambiant.

Plusieurs musées sont accessibles en quelques minutes de marche, ainsi que de beaux bâtiments d’époque. Il conviendra de citer : Apàtur-Hàz, Vastuskos-Hàz, Napoleon Hàz.

La ville comprend également des thermes et un zoo assez apprécié des visiteurs.

 

Lac Balaton

En rejoignant le lac Balaton, nous nous approchons du château de Sümeg, plus grand château encore intact de la Hongrie, qui, situé sur un éperon rocheux, domine le paysage ambiant. Le parc d’aventure médiéval situé à ses pieds ainsi que les expositions sur son histoire permettent d’en apprendre beaucoup sur la vie dans la forteresse, construite à la fin du XIIIe siècle.

Notre entrée au lac Balaton se fait par la ville de Keszthely, dans laquelle, nous rejoignons le château Festetics, un bâtiment de style baroque dont la construction a commencé au XVIIIe siècle, et qui a atteint sa forme actuelle dans les années 1880. Nous entrons dans le parc et après les photographies souvenirs avec en présence dans le cadre, le nom de la ville inscrite en lettres de grande taille, nous découvrons ce monument unique et majestueux. Outre un musée, le château abrite la seule bibliothèque privée aristocratique encore intacte du pays, qui a échappé aux ravages de la Seconde Guerre mondiale.

Lorsque nous rejoignons les berges du lac, nous sommes stupéfaits d’y découvrir un véritable site d’accueil balnéaire. Outre des plages omniprésentes, nombre de boutiques proposent aux visiteurs de la restauration rapide et des souvenirs, un peu à la manière de nos côtes méditerranéennes, le charme naturel et authentique en plus.

Après avoir admiré avec délectation des cygnes, qui profitent de ce moment de l’année pour aspirer à la quiétude, nous rejoignons une sorte d’île, aménagée pour accueillir des baigneurs en leur proposant tout le confort nécessaire.

En roulant vers le Nord, après avoir profité des bienfaits du lac thermal de Héviz, le château de Szigliget s’atteint et se découvre après une pente escarpée. La forteresse de 750 ans qui a résisté à toutes les tentatives d’invasion de l’armée ottomane permet d’accéder à un panorama splendide sur le paysage alentour.  Le mur de pierre de la forteresse détruite par les Habsbourg et reconstruite depuis, comprend des éléments interactifs et une exposition qui présente la vie quotidienne d’un château médiéval, de la fonderie à la salle des armes.

À Veszprém, les petites rues médiévales et escarpées de la ville abritent nombre de musées, de palais, de galeries et d’églises. Veszprém dominée par son château imposant permet aux visiteurs d’effectuer un véritable bond dans le temps. Le palais Dubniczay, la cathédrale Saint-Michel, le palais épiscopal et la chapelle Gisèle sont un enchantement aussi bien pour les yeux que pour l’intellect.  Le Salesianum, situé dans la demeure Bíró-Giczey, comprend des salles décorées de peintures murales baroques.

La rive Nord du lac permet un accès direct à Tihany, une presqu’île typique, qui outre sa résistance à l’emprise du temps, donne aux voyageurs un accès illimité à une nature préservée et au savoir-faire ancestral du travail de la lavande.

Hévíz et le plus grand lac thermal d’Europe

Lorsque nous entrons tard dans la nuit dans la petite ville de Hévíz, nous découvrons une bourgade tranquille, à l’avenue gigantesque la traversant. Nos estomacs criant famines, nous la parcourons rapidement et rejoignons un restaurant traditionnel dans lequel nous faisons connaissance avec la cuisine locale en dégustant un véritable goulasch hongrois.

Après une nuit dans une guest-house de la ville, le lendemain matin, nous circulons quelques minutes pour rejoindre le plus grand lac thermal d’Europe d’une surface de 4,4 hectares, dans lequel nous pénétrons par la porte principale en payant les 6 euros de droits d’entrée. Les formules varient en fonction de l’âge des usagers et les options souhaitées. Au moment de payer, il est indiqué que l’eau du lac étant thermale, il n’est pas recommandé d’effectuer des baignades de plus de 30 minutes consécutives.

Avant de profiter de cette eau mondialement reconnue dans le traitement des maladies respiratoires et rhumatismales, nous décidons de découvrir le site qui l’exploite. Pour cette raison, nous ne nous déshabillons pas et rejoignons le lac par une porte dérobée, juste avant les vestiaires dans lesquels les familles se changent. Mais en cette heure matinale, ce sont surtout des personnes âgées qui fréquentent le lieu.

Le lac de Hévíz est situé le long du versant nord du mont Keszthely. Grâce à des courants permanents, la température de l’eau est constante toute l’année, allant de 25 degrés en hivers à 36 degrés en été. Grâce à un écoulement continu, l’eau du lac est entièrement renouvelée tous les trois jours. La qualité de l’eau est contrôlée en permanence grâce à des mesures et à des plongeurs spécialement formés.

L’eau du lac a une composition très particulière, puisque qu’elle contient du soufre, du calcium, du magnésium et de l’hydrogénocarbonate. Elle est principalement indiquée pour les problèmes de santé suivants :

  • troubles musculo-squelettiques rhumatismaux
  • maladies articulaires dégénératives et chroniques
  • ostéoporose
  • traitement post-opératoire pour les chirurgies musculo-squelettiques
  • traitement post-opératoire d’une hernie discale
  • troubles liées au système nerveux et survenant pour des raisons mécaniques
  • maladies gynécologiques chroniques
  • douleurs dorsales chroniques
  • diverses affections cutanées (telles que le psoriasis)

En rejoignant l’extérieur, nous découvrons un lac magnifiquement entretenu, entouré d’un jardin comprenant à plusieurs endroits, des bancs et autres parcs pour enfants. La température extérieure assez fraîche, entraîne la formation de fumées qui semblent planer juste à quelques centimètres au-dessus de l’eau, donnant à l’ensemble un côté envoutant. Cette vapeur condensée forme une sorte de voile à la surface du lac, créant ainsi un inhalateur naturel épais qui empêche l’eau de se refroidir, et lorsqu’elle est inhalée, régénère les cordes vocales épuisées.

Il ne nous faut pas moins de dix minutes pour rejoindre le côté opposé du lac, là où les températures de l’eau qui sort du sol sont les plus élevées, de l’ordre de trente degrés. Mais, c’est également à cet endroit que les fumées sont les plus visibles. Avec les arbres de la forêt en arrière fond, le côté naturel envoutant du site revêt tout son sens. Le lac accueille en outre plusieurs types de nénuphars : le nénuphar blanc européen et le nénuphar violet, importé d’Inde, il y a 100 ans.

A nos pieds, nous commençons à voir apparaître les nageurs les plus téméraires qui effectuent le tour du lac en longeant son bord. Il faut dire qu’en son centre, le lac est profond de plusieurs dizaines de mètres, certaines grottes atteignant même les 68 mètres.

Il faut dire que le lac, dont le seul accès possible reste l’entrée du site thermal, est accessible par l’établissement, dans lequel il est nécessaire d’entrer. Une fois changés, les visiteurs doivent arpenter un long couloir avant de rejoindre une salle comprenant quatre bassins dans lesquels les usagers se rendent après avoir descendu un petit escalier. Ce n’est qu’à l’intérieur de ces bassins, qu’ils peuvent réellement faire connaissance avec une eau chaude et agréable, une sorte de drap de velours recouvrant les corps.

S’ils veulent rejoindre l’extérieur du site, ils doivent, à l’intérieur de ces bassins, franchir une petite porte ouverte et nager jusqu’au lac par des petits couloirs souterrains.

Durant les périodes estivales, lorsque la température extérieure est élevée, il est possible de nager dans le lac sans avoir besoin de passer par les bassins internes. Si durant l’hivers, ce n’est pas une interdiction, il est néanmoins recommandé d’utiliser cette procédure d’entrée officielle afin d’éviter un choc thermique.

En ce qui nous concerne, nous entrons dans un des bassins et profitons pleinement d’une eau chaude qui berce nos corps. Si l’eau à l’intérieur des bassins est la plus élevée du site, précisons que la température à certains endroits du lac ne dépasse pas les 20 degrés.

L’adresse exacte du site est : Hévíz, Dr. Schulhoff Vilmos stny., 8380 Hongrie ; l’établissement thermal est joignable au 00 36 83 342 830. Plus d’informations sont disponibles sur le site Internet : https://www.spaheviz.hu/

Grotte du lac de Tapolca

Grotte unique située à Tapolca, une petite ville charmante proche du Lac Balaton comporte des souterrains qui peuvent être parcourus en petits bateaux et qui ont été formés il y a environ 13,7 millions d’années au point de rencontre de deux températures d’eau différentes, une en provenance d’eau karstique froide et l’autre en raison de l’activité post-volcanique, d’eau chaude.

Lorsque nous découvrons le site en plein centre-ville, nous payons les 5 euros de droit d’entrée, avant de rejoindre une salle d’expositions dans laquelle, nous en apprenons un peu plus sur les grottes et les régions karstiques. Avec au programme : films, bandes sonores et éléments scientifiques.

Après la descente d’un long tunnel, nous arrivons aux tréfonds de la grotte, à l’intérieur de laquelle, des petites galeries peuvent être visitées en toute sécurité. Ce n’est ensuite qu’après quelques pas, que nous arrivons à un embarcadère ou du moins ce qui en ressemble et sommes accueillis par un jeune garçon qui nous présente les barques en aluminium que nous allons devoir emprunter. Car particularité du site : ce sont les visiteurs qui rament eux-mêmes, après avoir enfilé des gilets de sauvetage d’un orange criant.

Après, ce ne sont pas les 40 centimètres en moyenne de profondeur qui sont dangereux, mais il s’agit plus d’un élément de sécurité servant à rassurer. Surtout qu’avec 18-20 degrés, la température agréable de l’eau donnerait même envie d’y piquer une tête.

Nous grimpons délicatement dans une des barques présentes et commençons à pagayer. La barque n’est pas maniable et rapidement, nous nous en servons en tant que levier, ce qui nous permet d’avancer à un rythme un peu plus dynamique durant les 180 mètres de longueur que mesure la grotte.

Les salles dans lesquelles nous entrons dégagent un côté mystérieux, amplifié par les néons solidement harnachés au plafond et qui parviennent même à nous éblouir à plusieurs reprises. Mais la beauté du site vaut le détour et la couleur translucide de l’eau nous permet d’en admirer les moindres récifs.

Ainsi, nous sommes bien plus, grâce à nos efforts, que de simples observateurs passifs. Nous ramons, nous poussons, nous maintenons les parois desquelles nous nous approchons dangereusement et risquons même à plusieurs reprises de chavirer. Sans toutefois, nous retrouver à l’eau…quand bien même les enfants qui nous accompagnent l’auraient…mauvaise foi de ma part oblige…bien souhaité…ou escompté.

Tihany

Après avoir longé le lac Balaton du Sud au Nord, une bifurcation de la route nationale nous permet d’entrer sur la presqu’île de Tihany, une péninsule d’origine volcanique qui se trouve sur sa rive Nord.

Alors que nous sommes entourés par le lac ainsi que d’un paysage varié constitué de plaines étendues, nous entrons dans la ville éponyme et nous nous garons aux abords de la petite mairie, afin de rejoindre à pied le centre. Nous dépassons un nombre important de magasins qui proposent la lavande à toutes les sauces ou du moins sous toutes ses formes. Mais nous sommes surtout attentifs à ses bâtiments classiques de l’époque de la réforme et ses rues pavées, véritable appel à la découverte dont la villa Vaszary, le Grand Hôtel Anna et l’église ronde en sont les incontournables.

La petite place de la ville se laisse découvrir, un peu par hasard, puisqu’il est nécessaire de la traverser pour rejoindre le monastère de l’Abbaye bénédictine de Tihany, en rénovation lors de notre arrivée et fondé en 1055 par le roi André Ier de Hongrie, le bâtiment étant toujours occupé par des moines qui participent activement à la vie locale.

Si le monastère se devine derrière le grand drap blanc qui le recouvre, nous pouvons visiter l’église à laquelle il est accolé. Somptueusement décorée, elle laisse au travers de ses beaux vitraux, laisser un flux de lumière qui l’illumine.

Sur la rive opposée, le lac Belsö-to, bien plus petit que le lac Balaton, permet d’effectuer de belles balades afin d’en admirer les nombreux oiseaux présents et qui en font une halte sur leur parcours de migration. Au Sud du lac, une petite forêt comprend plusieurs sites touristiques constituées de petites grottes.

Pour rejoindre les sentiers du lac, il nous faut reprendre notre voiture. En cherchant le site Baràtlakàsok que nous ne parviendrons jamais à trouver et qui regroupe plusieurs habitations anciennes taillées dans la roche, nous rejoignons le mémorial qui fait face au lac et à ses belles petites plages…désertes cependant en cette période de l’année.

 

Forteresse de Visegrad

Dans le Nord du pays, à 30 kilomètres de Budapest, dans la ville du même nom, au bord du Danube, se dresse le château de Visegrad, partie prenante de la forteresse, et surplombant la vallée de 350 mètres.

Composée de deux parties : la Tour de Salomon et le château, la forteresse se découvre après avoir arpenté à pied une colline, au bout d’un chemin entouré de murailles épaisses.

Le système de fortifications de Visegrád a été construit après l’attaque des Tatars au XIIIe siècle, par le roi Bela IV, à partir de la dot de sa femme. Au XIVe siècle, sous le règne du roi Charles Ier Robert d’Anjou, Visegrád est devenue la capitale du pays, ce qui explique la prestance du site relativement bien conservé.

Dans le château, une exposition est consacrée à l’Histoire du royaume et aux activités d’autrefois. Des personnages en cire partageant un banquet en représentent l’exposition la plus appréciée. Dans une autre salle, une réplique de la couronne intitulée : « la Sainte couronne » détaille son vol par ruse, il y a plusieurs siècles.

Au sein du château, un long escalier en bois mène à son sommet ; il permet de franchir plusieurs salles qui permettent au travers des mobiliers présents et des matériels utilisés, de découvrir la vie quotidienne et les divertissements de la cour royale médiévale hongroise. La terrasse de la Citadelle donne la possibilité de bénéficier d’une vue splendide sur la Danube en contrebas.

Durant les périodes estivales, la forteresse accueille les jeux internationaux du palais de Visegrád, durant lesquels, pendant quatre jours, se succèdent : tournois, présentations de tir à l’arc, fauconnerie, lutte et d’autres programmes mettant en avant le Moyen-âge.

Eger

En entrant dans cette petite ville qui se trouve à moins de deux heures de route de la capitale, nous découvrons défiler devant nous les rues d’une petite bourgade tranquille.

Notre premier arrêt concerne la basilique appelée également : cathédrale Saint-Michel-et-Saint-Jean qui fait partie des trois plus grandes basiliques du pays. Construite entre 1831 et 1837 par József Hild, elle dévoile au travers de son style classique un réseau étendue de caves souterraines. En son intérieur, des peintures et des sculptures agrémentent ce lieu emblématique de la ville.

Après avoir parcouru une rue piétonne de grande beauté, nous arrivons sur la place Dobó István, place principale sur laquelle des fontaines égayent les plaisirs des enfants qui s’y pressent. La place permet d’avoir accès à de nombreux commerces et restaurants. En son cœur, trône majestueusement la statue du célèbre défenseur de la cité : Dobó István face à l’église des Frères Mineurs.

Au loin, nous apercevons l’Egri Vár, une forteresse médiévale, dont la construction a débuté au XIIIe siècle.

Un musée qui en présente l’histoire se trouve dans l’ancien palais de l’évêque, qui est depuis 1740, la résidence des hommes de foi et archevêques d’Eger.  En parcourant son aile centrale, il est possible de visiter les appartements de l’évêque ainsi que sa bibliothèque. Le palais archiépiscopal est fermé de début octobre à fin mars.

Alors que nous rejoignons le líceum, l’une des plus anciennes écoles de Hongrie qui renferme une bibliothèque comptant près de 130 000 volumes entreposés, parmi lesquels des manuscrits ou des ouvrages du Moyen-âge, nous faisons une halte dans un petit marché local, dont les vendeurs proposent essentiellement des fruits et des légumes.

Un observatoire qui se trouve également dans le bâtiment du líceum expose des instruments de mesure, un pendule de Foucault et la camera obscura qui projette des images de la ville.

La visite d’un ancien minaret turc qui date du XVIIe siècle, vestige d’une ancienne mosquée vient parfaire notre petite promenade.

Après notre balade, nous avons suffisamment envie de nous détendre dans les bains thermaux de la ville, dont les bassins varient de 30 à 38 degrés.  Les bains thermaux d’Eger comprennent des bassins intérieurs et extérieurs qui ont été rénovés il y a une dizaine d’années.  Après avoir payé le droit d’entrée, nous nous changeons et parcourons cette étendue de plusieurs kilomètres, qui possède également plusieurs parcs pour enfants. Si dans certains bassins, il est possible de jouer aux échecs, nous en profitons surtout pour nous détendre, surtout que l’ambiance générale est bon enfant, les usagers étant surtout des locaux, qui en profitent pour accéder à ces moments privilégiés de bien-être. Une véritable institution de la ville et du pays. En outre, pour un prix bon marché. De l’ordre de quelques euros.

Le château et les orgues de basalte de Somosko

A la frontière de la Hongrie et de la Slovaquie, le Château de Somosko, en ruine, est juché à 526 mètres d’altitude sur une colline volcanique. Facilement accessible au travers d’un chemin, néanmoins sinueux, le site qui l’entoure permet de découvrir la flore locale et certaines curiosités dont une cabane construite en souvenir de la visite du célèbre poète Sándor Petőfi, en juin 1845, la cabane abritant aujourd’hui des modèles réduits des châteaux environnants de Fülek et de Salgó.

Non loin de la cabane, se trouvent :  un musée consacré à ces châteaux, une stèle rendant hommage aux treize martyrs d’Arad, ainsi qu’un buste en bronze du Premier ministre Lajos Batthyány.

Si le château semble délabré à certains endroits, datant tout de même du XIIIe siècle, sa tour intérieure autrefois ceinte d’un triple rempart circulaire et d’une barbacane reste correctement préservée. L’édifice comprenait à l’origine deux tours arrondies, dont seule l’une a été reconstruite.

Mais la véritable curiosité géologique du site reste les orgues basaltiques, qui se découvrent sur un des flancs de la colline du château. Blocs de basalte en forme de pans d’orgue sculptés par l’érosion, ils ont une taille de 9 mètres de hauteur et sont les témoins d’une ancienne activité volcanique dans la région.

Les orgues ou autrement appelées : colonnes basaltiques sont une formation géologique composée de colonnes régulières qui résultent de la solidification et de la contraction thermique d’une coulée basaltique peu de temps après son émission. La partie inférieure, qui se refroidit ou s’assèche plus lentement, se fracture de la surface vers la profondeur sous formes de prismes pouvant s’agglomérer et donner ce côté magnifiquement travaillé, un peu à la manière de la : « Chaussée des géants » en Irlande du Nord.

Les grottes d’Aggtelek

A 230 kilomètres de Budapest, à la limite de la frontière entre la Hongrie et la Slovaquie, les grottes d’Aggtelek situées dans le parc du même nom, inscrites également sur la liste du patrimoine mondiale de l’UNESCO depuis 1995, s’étendent sur plus de 20000 hectares.

La grotte Baradla-Domica en est la plus célèbre. D’une longueur de 25

kilomètres, dont la partie appelée Domica, s’étend en-dessous du territoire de Slovaquie, sur 5 kilomètres, sa formation ayant commencé probablement il y a environ 2 millions d’années avec le façonnage par érosion de l’eau des ruisseaux s’écoulant dans le sol calcaire.

Aujourd’hui, pour un droit d’entrée de quelques euros, il est possible de découvrir ce site unique constitué de grandes galeries faisant la part belle à de nombreuses stalactites et stalagmites. Des concerts de musique classique et légère sont organisés également dans une des salles de la grotte qui s’y prête particulièrement, en offrant des qualités acoustiques exceptionnelles.  De nombreuses autres grottes du parc peuvent accueillir des visiteurs. Il conviendra de citer la grotte d’Imre Vass, réputée pour sa « Cascade orange » ainsi que la grotte de la Paix et la grotte de Rákóczi connue pour ses lacs souterrains.

Pour une immersion plus en profondeur, accompagnés d’un guide, les visites partent d’Aggtelek ou de Jósvafő et au travers de sentiers balisés, les visiteurs peuvent découvrir la flore et la faune de ce milieu karstique préservé. Il est possible d’effectuer ces randonnées en indépendant.

Les collines de sel d’Egerszalok

A proximité de la ville d’Eger, il est possible de découvrir un évènement naturel rare : une colline de sel, à l’instar des sites de Pamukkale en Turquie et de Yellowstone aux États-Unis.

Modelées par les eaux thérapeutiques jaillissant des profondeurs, des eaux d’une température comprise entre 65 à 68 °C, les collines de sel d’une superficie de 1 200 mètres carrés, détonnent dans un paysage assez plat.

Alors que les collines semblent monumentales, plusieurs petits bassins qui se trouvent à leurs pieds, accueillent chacun à leur manière, un peu d’eau salée, qui en renforce les structures, leur donnant cette forme de cuvette semblant être taillées par un sculpteur doué.

Nous loin, les Thermes du centre de bien-être : « Saliris » dont les piscines offrent une vue directe sur les collines, sont constituées d’une eau comprenant 30 oligoéléments, dont les plus importants sont : le calcium, le sodium, le magnésium et le soufre, permettant de soigner des personnes atteintes de maladies articulaires et rhumatismales.

Dans la région, les habitations troglodytes creusées dans la roche de tuf rhyolitique, permettent de découvrir des structures uniques. Les pierres à ruche de Szomolya, quant à elles proposent des arrangements rocheux naturels surprenants, un peu à la manière de celles créées par les abeilles.  L’étang façonné par le barrage du ruisseau Laskó est quant à lui, une excellente destination de pêche et de randonnée.

Tokaj

Berceau de l’un des meilleurs vins doux naturels du monde : le Tokaji Aszú, et niché au cœur de la chaine montagneuse de Zemplén, le territoire voit la renommée de son cépage surnommé : « le vin des rois » influencer grandement la cour de Versailles en devenant le préféré de Louis VI. Le territoire, après avoir attiré nombre de groupes ethniques grâce à un climat doux se prêtant à la production vinicole explique ainsi l’établissement sur ces terres riches, du premier système de classification des vignobles au monde en 1730 par décret royal, suivi par la désignation de Tokaj en 1757 comme ayant été la toute première appellation au monde.

Située à moins de trois heures de route de Budapest, la région reconnue par l’UNESCO pour son importance culturel et classée comme paysage culturel protégé par le Comité du patrimoine mondial en 2002, est entourée de forêts de chênes environnantes qui fournissent une matière première parfaite aux tonneliers pour les barils de vieillissement.

C’est d’ailleurs, ces forêts qui nous accueillent lorsque nous parcourons les routes du territoire, pour rejoindre notre point de chute : la ville de Tokaj, une petite cité agréable proposant une multitude de petits magasins dont la cave Rákóczi qui expose fièrement des milliers de fûts de chêne contenant le précieux nectar vieillissant dans l’atmosphère humide de galeries creusées dans la roche volcanique.

Mais, la région se découvre non pas seulement au travers de sa ville éponyme, mais en parcourant les suites de vignes des 30 villages qui la composent et les caves typiques qui les exploitent dont certaines ont été taillées à même la roche.

En quittant notre ville hôte, nous parcourons un peu la campagne environnante et profitons d’un cadre bucolique le long des rivières Bodrog ou Tisza.

Remonter la zone protégée de Tokaj-Bodrogzug, un cours du Bodrog, entre vigne et prairies, permet d’observer une multitude d’oiseaux. La Vörös torony, ancien donjon médiéval du XVe siècle et le palais Rakóczi, reconstruit à partir du XVIe siècle permet d’emplir ses aspirations culturelles qui ne doivent pas faire oublier cependant, le collège réformé et la grande église gothique du château, Vártemplom, deux monuments qui complèteront cette découverte.

Le paisible village Szabolcs au bord de la Tisza possède quant à lui, une église réformée du XIe siècle qui se trouve aux abords de petits monticules marquant l’emplacement d’un ancien château fort. La ville de Dombrád, plus adaptée pour le farniente avec sa petite plage appréciée des locaux, est souvent prise d’assaut par des pêcheurs qui en font un point de chute pour leur activité. A Tiszalök, la centrale électrique installée sur le cours de la rivière est à ne pas manquer.

 

Budapest

Alors que nous avions déjà visité cette ville, capitale de la Hongrie et peuplée de 1,76 millions d’habitants et que nous l’avions déjà considérée comme une des plus belles capitales européennes, il était évident pour nous d’y retourner, tant nous avions été marqués par la qualité de son architecture et la finesse de ses monuments.

Budapest se situe en aval du coude du Danube entre le massif de Transdanubie et l’Alföld. La ville actuelle est créée en 1873 par la fusion de Buda, alors capitale de la Hongrie, de Pest et d’Óbuda. Elle a pour origine le site d’Aquincum, un point de peuplement celte devenu capitale de la Pannonie inférieure pendant l’époque romaine.

Considérée comme la « perle » du Danube » la ville comprend nombre de monuments inscrits au patrimoine de l’Unesco : son panorama, le quartier du château de Buda, l’avenue Andrássy et le métropolitain du Millénaire.

Plus grande ville du pays, elle en est le principal centre politique, culturel, commercial et industriel. Budapest est également la deuxième ville la plus peuplée d’Europe centrale, Berlin en étant la première. La ville abrite le siège de l’Institut européen d’innovation et de technologie (IET).

C’est en pleine nuit que nous entrons dans la ville, accompagnés d’une fine pluie. Alors que nous circulons sur le périphérique, qui permet soit de rejoindre Pest, qui englobe l’ensemble des sites touristiques, soit de se rendre à Buda, un peu plus excentré et comportant une sorte d’îlot central regroupant un grand nombre de bâtiments circonscrivant le palais royal, nous découvrons de nuit le parlement, plus beau monument de la ville. Il brille de mille feux et semble nous souhaiter la bienvenue.

Le pont des chaînes, pont le plus célèbre de la ville étant fermé pour cause de rénovation, nous en empruntons un autre, moins connu, mais tout aussi pratique pour nous permettre de rejoindre notre location de la nuit située dans le secteur de Pest, location dans laquelle nous nous engouffrons, transits de fatigue, après avoir cependant pris le temps de manger dans un petit restaurant traditionnel, qui ne paye toutefois pas de mine.

Le lendemain, après avoir arpenté les rues commerçantes du centre piéton, nous nous rendons à l’opéra, afin de découvrir ce bâtiment construit de 1875 à 1884 sur les plans de l’architecte hongrois Miklós Ybl pour la célébration du millénaire. Financé par l’empereur François Joseph, il avait pour objectif de rivaliser avec l’opéra de Vienne. Son architecture de style néo-Renaissance et ses nombreuses somptueuses décorations de style baroque en font un incontournable de la ville.

Sur la façade principale, les statues des plus grands compositeurs dont Mozart, Beethoven et Verdi égayent le bâtiment, malheureusement en travaux à notre venue. Ornant l’entrée principal trônent les statues de Franz Liszt et Ferenc Erkel, le premier directeur de l’opéra mais aussi compositeur de l’hymne national hongrois.

Il ne nous faut pas longtemps pour rejoindre la cathédrale Saint-Etienne de Pest, que nous apercevons de dos au travers de son dôme majestueux.

Nous la contournons pour l’apercevoir de face ; agrémentant une belle petite place bordée de commerces et de restaurants, la cathédrale, considérée également comme une basilique est le bâtiment le plus haut de Budapest avec ses 96 mètres. Ses dimensions imposantes : 87,4 mètres de long sur 55 mètres de large en font le deuxième plus grand édifice religieux du pays avec une capacité d’accueil pouvant accueillir jusqu’à 8 500 personnes. Face à nous, les murs de la basilique se dressent en forme de croix grecque. L’espace intérieur se divise en neuf parties, la structure centrale étant recouverte par la coupole et la nef, par une voûte en berceau.

Son intérieur est décoré de plusieurs dizaines de tableaux et de sculptures, œuvres des plus grands artistes du pays. Une des chapelles conserve la Sainte Dextre, la main droite momifiée supposée du premier roi de Hongrie : le roi Etienne.

Pour rejoindre le Danube, nous en profitons pour traverser le parc Erzsébet tèr, au milieu duquel une grande roue patiente fièrement. Le parc qui comprend plusieurs statues grandeur nature, permet d’accéder à une place animée, appréciée par la jeunesse locale pour le prix raisonnable de ses bières.

Mais à ce parc, nous lui préférons la place qui se trouve attenante au casino, place sur laquelle nous buvons un petit café et dégustons un sandwich, dont les saucisses cuisant sur des grills nous ont mis l’eau à la bouche.

Ce n’est qu’après cette petite pause revigorante, que nous reprenons notre route en nous dirigeant tout d’abord vers le marché central, ouvert en 1897 et reconnaissable facilement au travers de son entrée centrale à la forme typique d’une gare ferroviaire.

A l’intérieur, la frénésie d’achat des locaux qui y font leurs emplettes et les odeurs fines d’épices semblant flotter dans le ciel donnent à l’endroit une couleur unique. Les poutres du plafond industrialisant l’espace ainsi que le sol composé d’une mosaïque de carrelages dénote un univers à qui on ne prêterait pas l’appartenance d’une présence alimentaire, mais plutôt une industrie lourde dans laquelle on s’attend à voir passer des centaines d’ouvriers, un bleu de travail entourant leur corps.

Et pourtant, ce marché central, le plus célèbre du pays permet de découvrir une facette de la vie locale, celle partagée entre des brouhahas désorganisés et des sourires authentiques, un des attraits indéniables de cette ville.

Lorsque nous avons fait le tour du marché central, nous retournons vers le Danube en passant devant le palais Klotid et profitons pleinement d’un spectacle visuellement stupéfiant. Alors que nous admirons sur notre chemin, deux statues : Little princess et Girl with her dog, derrière nous, des bateaux circulent sur le fleuve. Lorsque nous levons notre regard, la partie de la ville appelée Budà semble émerger, avec son palais royal iconique. Mais au milieu d’habitations assez peu hautes, tous les clochers des nombreuses églises ressortent et ressemblent à des flèches acérées tendant vers le ciel.

Il ne nous faut pas longtemps pour souhaiter nous aussi bénéficier d’une petite croisière sur ce fleuve mythique.  Nous trouvons une compagnie proposant la croisière d’une heure pour un peu moins de dix euros. Nous nous laissons tenter et découvrons la ville sous un autre angle.

En retournant à quai, nous longeons le fleuve pour en rejoindre le parlement qui est ainsi que je l’ai exprimé un peu plus haut dans l’article, le plus beau monument européen qu’il nous ait été donné de voir ; sur le chemin, nous faisons une halte à l’attraction, si elle en est une : les chaussures au bord du Danube, un mémorial rendant hommage aux juifs décédés et exterminés durant la deuxième guerre mondiale. Sur une distance de plusieurs mètres, plusieurs paires de chaussures en métal, un peu rouillées, sont scellées pour l’éternité, face au Danube qui les intègre parfaitement dans le décor urbain. Ils sont ainsi nombreux, les visiteurs à se recueillir devant ces statues sans porteurs, statiques et patientant au gré des éléments, admirant avec stoïcisme le temps qui passe et qui éloigne avec lui les souvenirs terribles d’antan auxquels elles sont rattachées.

Il ne nous faut pas longtemps pour rejoindre le parlement hongrois, que nous apercevons de face. S’il ne possède pas de près, le flamboyant associé lorsqu’il est vu de la rive opposée, il dénote toujours un côté majestueux unique.

Depuis 1902, le parlement est le siège de l’Assemblée nationale de Hongrie et héberge à ce titre les services parlementaires ainsi que leur Bibliothèque. Lorsque nous nous en approchons, nous le contournons et admirons sa façade néo-gothique et son plan au sol qui suit des conventions baroques.

Étant le plus grand bâtiment de Hongrie et un des plus grands parlements d’Europe avec ses 18 000 m², il est long de 268 mètres et large de 123 mètres et possède 10 cours intérieures, 13 ascenseurs, 27 portes, 29 escaliers et 691 pièces, dont plus de 200 bureaux.

Son dôme de 96 mètres de hauteur lui permet de rayonner sur la ville et pour en admirer son entrée officielle qui se trouve sur la place Kossuth, nous le contournons.  Les escaliers monumentaux de l’entrée principale sont encadrés par deux lions. Près de 240 sculptures ornent le bâtiment. Sur la façade sont disposées les statues des souverains de Hongrie, des souverains de Transylvanie et de héros militaires du pays. Au-dessus des fenêtres se trouvent les armoiries des ducs et des rois. La partie structurelle la plus surprenante du bâtiment est son hall central hexadécagonal et les immenses salles adjacentes, qui peuvent être visitées.

La place Kossuth qui le borde accueille une immense statue en son centre, représentant Kossuth Lajos tér. Elle est entourée de 3 musées intégrés au sein de bâtiments imposants, aux façades si austères qu’elles en deviennent attractives : le musée Orszaggyulesi, le musée ethnographique et le Szamos Csokolade.

Après plusieurs minutes passées à admirer le moindre recoin de ces bâtiments exceptionnels, il est temps pour nous de rejoindre un restaurant dans lequel, nous allons pouvoir, nous sustenter. Nous nous éloignons de la place et retournons dans le centre-ville, non loin de la maison de la terreur, un musée hongrois qui retrace l’histoire des régimes fasciste et communiste en Hongrie ; il est situé au 60, Andrássy út à proximité d’Oktogon, qui après avoir été le siège du Parti des Croix fléchées jusqu’en 1944, est transformé sous le régime de la République populaire de Hongrie en quartier général de la police politique communiste : l’AVH.

Nous contournons le musée et rejoignons le restaurant le plus intéressant de la capitale : « The Magic » dans lequel, la veille au soir nous avions tenté, sans y parvenir, d’y manger, toutes les tables étant, sans réservation, prises d’assaut.

Lorsque nous entrons dans le restaurant, nous sommes immédiatement plongés dans une ambiance digne des plus grands films hollywoodiens. Les serveuses toutes vêtues de noir s’affairent à servir des clients dont nous pouvons remarquer l’enfance dans les yeux. Il faut dire que les menus ont été finement pensés. Avec au choix : de la salade de ver de terre en entrée et des burgers aux noms délicatement fictionnels : le dragon noir, la sorcière maléfique, jusqu’aux desserts où les gaufres dénotent un côté mystérieux dont les ingrédients énumérés en italique mettent particulièrement l’eau à la bouche : pâtes colorées, friandises, coulis et chantilly maison.

Derrière le comptoir, est posée une grande marmite de druide de laquelle s’échappe de la fumée en continue. Sur les murs, de nombreux cadres mettent en avant des personnages à la fois horrifiques et énigmatique, le tout dans des tons très sombres.

Nous sommes conduits à l’étage et à cet instant, la serveuse qui a pris nos commandes, verse dans un petit chaudron, de la neige carbonique qui a pour effet immédiat de provoquer en nous des réactions d’étonnement qui deviennent des moments de stupéfactions lors de la dégustation, tant les plats sont copieux et finement travaillés, allant même jusqu’à l’extase culinaire lorsque le dessert : une gaufre spéciale nous est portée. Avec ses bonbons et différents ingrédients qui se marient à la perfection, nous ne laissons pas une miette de ce dessert de roi. Une véritable expérience culinaire hors norme.

Le restaurant se trouve au Budapest, Hajós u. 25, 1065 Hongrie. Il est joignable au 0036 30 606 61029. Le site Internet de l’établissement est le : https://themagic.hu/

Le repas terminé, nous rejoignons la place Hősök tere, appelée également : « place des héros », sur laquelle, nous découvrons, entourée de beaux bâtiments administratifs, une grande place construite pour célébrer les mille ans d’installation des Magyars dans la plaine de Hongrie. Le Musée des beaux-arts occupe le côté nord-ouest de la place. Le Műcsarnok est situé en face du musée.

Précisons également que la place est classée au patrimoine mondial par l’UNESCO. Organisée autour de l’esplanade du monument du millénaire, la place est baptisée en 1932 en raison du tombeau commémoratif des soldats défunts durant la 1ère Guerre Mondiale. Nous nous approchons de la tombe du Soldat inconnu située au centre de l’esplanade et découvrons derrière, une plaque de métal qui cache le puits artésien de 970 mètres de profondeur foré en 1877 qui alimentait la fontaine « Gloriette » aujourd’hui disparue.  Le monument est entouré de deux grands arcs surplombés de magnifiques statues.

Derrière la place, une patinoire dressée en cette période de l’année permet à de nombreux locaux de s’adonner à la pratique de ce sport populaire dans le pays. La patinoire est placée dans le parc du château de Vajdahunyad, un palais splendide dont la structure rappelle les châteaux mystérieux des contes de Walt Disney.

Outre ses qualités architecturales, la ville de Budapest est également célèbre pour ses bains thermaux qui ont contribué grandement à sa renommée. De nombreux bains existent dans la ville : les thermes Széchenyi, le Gellert spa, les thermes Lukacs, les bains Rudas, les bains Kiraly et les bains Palatinus.

Nous en avons testé deux : les thermes Széchenyi et Lukacs.

Les thermes Lukacs

En arrivant aux abords des bains Lukacs, côté Buda dans le quartier de Felhéviz, nous franchissons un petit parc, puis après avoir payé aux environs de 10 euros par adulte, nous rejoignons le vestiaire dans lequel nous nous changeons. Nous redescendons ensuite au rez-de-chaussée, afin de nous rendre vers les bassins intérieurs dans lesquels nous nous infusons dans une eau à près de 40 degrés, au milieu de nombreux locaux.

Ces thermes entièrement mixtes se composent côté thermalisme, de 4 bassins d’eau, chauffés à 24°C, 32°C, 36°C et 40°C, un sauna, un hammam et des espaces de relaxation. A l’extérieur, deux bassins sont chauffés respectivement à 22°C et 26°C.

Côté espace bien-être, les thermes comprennent une piscine mélangeant eau thermale et eau classique, chauffée à 33°C, plusieurs saunas, un bassin Kneipp et une salle de sel de l’Himalaya.

Thermes authentiques, leur fréquentation touristique s’est développée assez récemment, du fait de leur inclusion dans la « Budapest Card », une carte qui donne accès à de nombreux musées de la ville.

Après avoir barboté dans les bassins intérieurs dans un cadre agréable constitué de mosaïques et de petites statues, un peu érodées par le soufre omniprésent et dont l’odeur agréable dégage les bronches, nous rejoignons l’extérieur et ses bassins à l’eau un peu plus fraîche. Nous pouvons ainsi nous adonner à une petite nage dans une rivière à contre-courant, qui le soir se révèle au travers des nombreux néons et autres Leds polychromatiques, alternant de manière successive le rouge, le bleu et le vert, dans une symphonie visuelle fort appréciée.

Les Bains Lukacs se trouvent au Frankel Leó utca 25-29 ; ils sont ouverts tous les jours de 06 h à 22 h et plus d’informations sont disponibles sur le site Internet : http://fr.lukacsfurdo.hu/

Les thermes Széchenyi 

Les bains de Széchenyi se trouvent quant à eux, dans le parc du Varosliget dans le quartier de Varosliget à l’est du centre-ville de Budapest.

Construits au début du 20ème siècle, les Bains font partie des monuments néo-renaissance incontournables de Budapest. Thermes les plus célèbres de la ville, ils sont une véritable institution et lorsque nous nous présentons à leurs abords, nous sommes immédiatement surpris par l’immensité du lieu. Après avoir payé les droits d’entrée, nous nous changeons dans un grand vestiaire et rejoignons des bassins extérieurs qui se marient dans un univers tout de jaune vêtu et rendus célèbres par les nombreux joueurs d’échecs qui y pratiquent leur art.

L’eau de bains de Széchenyi, riche en éléments nutritifs, est réputée pour soigner des pathologies telles que les maladies liées à l’estomac, l’arthrite ou encore les inflammations rénales. La température de l’eau des piscines extérieures varie de 26° à 40°C. L’eau provient d’un puits profond de plus de 1 200 mètres. Elle est riche en magnésium, calcium, hydrocarbonates et sulfates.

Les thermes comprennent de nombreux bassins dédiés à la santé et aux soins relaxants :

• 10 bassins thermaux intérieurs
• 3 bassins de refroidissement intérieurs
• 2 piscines extérieures de détente
• 1 piscine extérieure d’eau thermale
• 3 bassins de balnéothérapie destinés aux traitements médicaux

Les thermes Széchenyi  se trouvent au : Állatkerti krt. 9-11, 1146 Hongri. Plus d’informations sont disponibles sur le site Internet : http://www.szechenyifurdo.hu/

Il est temps pour nous de rejoindre le secteur de Buda, de l’autre côté du Danube. Après avoir traversé la partie moderne de la ville sans grand intérêt que celui de trouver nombre de commerces et de restaurants, nous rejoignons son cœur qui se trouve en hauteur dans une zone réservée, c’est-à-dire une zone dans laquelle une fois à l’intérieur, il est nécessaire d’en payer le parking.

Précisons, qu’il est possible de rejoindre le quartier historique de Buda en y grimpant à pied ou en empruntant le funiculaire.

Le palais royal est la première halte incontournable de ce secteur pavé, dont l’agencement des maisons collées les unes aux autres dégagent un côté village intéressant.

La porte de Habsbourg qui se franchit pour rejoindre le palais royal impose dès l’entrée sa pérennité austère tandis qu’à ses côtés, le Turul, grand oiseau mythologique, le plus important du mythe de l’origine des Magyars attire tant qu’il fascine, ses ailes déployées lui donnant une envergure transcendant les siècles.

Le palais royal, autrefois résidence des rois hongrois fut reconstruit à plusieurs reprises en raison des destructions de la guerre ; il est aujourd’hui la fusion d’un mélange de styles architecturaux et abrite le Musée d’Histoire de Budapest et la Galerie nationale hongroise qui possède une importante collection de peintures hongroises.

En face de l’entrée principale du palais, qui surplombe la colline et représente la vaillance de la ville, une statue du prince Eugène de Savoie, héros des guerres contre les Turcs rend hommage à cet intrépide combattant.

Dans la cour Ouest du palais de Buda  se trouve la fontaine Matthias. La fontaine raconte l’histoire de l’amour d’Ilonka et du roi Matthias qui se tient sur le plus haut rocher, un cerf mort à ses pieds. Non loin de la fontaine, une autre statue : Csikós sculptée par György Vastagh, égaye la visite.

Le Palais Sándor, bâtiment néoclassique surnommée la Maison Blanche qui était la résidence officielle du Premier ministre jusqu’en 1944 est à présent le palais du président de la République, en face duquel, se trouve le Várszínház, une salle de théâtre ayant été autrefois un monastère.

En quittant le château, il est possible de découvrir sur notre route le labyrinthe des catacombes, mais dont l’accès est fermé le jour de notre visite.

En continuant vers le bastion des pêcheurs, nous pouvons découvrir la zone piétonne appelée également : « le quartier du château », dans lequel nous serpentons à l’intérieur de petites ruelles sinueuses, avant de rejoindre la place de la Trinité qui possède en son centre, la colonne de la Trinité, commémorant la fin de l’épidémie de peste. La colonne est ornée de petites statues d’anges et de plus grandes statues de saints, couronnée par une sculpture représentant la Sainte Trinité.

La colonne se trouve face à deux bâtiments majeurs de la ville : le bastion des pêcheurs et l’église Mathias appelée également : « église Notre Dame de l’Assomption ».

L’Église Mathias aux tuiles colorées et dont le style prédominant est le néogothique a été construite entre leXIIIe et le XVe siècle ; elle a connu d’importantes réformes au XIXe siècle.

Nous payons dans un petit renfoncement, la somme de 5 euros pour pénétrer dans l’église. Immédiatement, nous sommes subjugués par son architecture gracieuse et ses peintures murales d’une qualité surprenante.  Les fresques taillées d’orange, brun, doré, allant du sol au plafond alliées à de beaux vitraux, nous transportent dans un univers séculaire au visuel très prononcé à la limite de l’ostentatoire.

L’église Matthias a été fondée par Saint-Étienne, le premier roi de Hongrie en 1015. Ce dernier a été couronné roi de Hongrie sans ligne de sang royale mais est devenu rapidement le roi le plus important de l’histoire du pays.

En 1526, les Turcs qui occupèrent Buda transformèrent l’église Matthias en mosquée.

Les troupes chrétiennes mercenaires dirigées par Charles Quint et le général impérial Charles V de Lorraine reprirent le château de Buda et l’église Matthias aux Turcs en 1686. Après la période turque, l’église fut transformée sur les vestiges de la mosquée en style baroque. Au début du XIXe siècle, l’architecte Frigyes Schulek restaura l’église avec un style néo-gothique entre 1873 et 1896.

À l’intérieur de l’église se trouvent les tombes de Béla III et de son épouse Agnès d’Antioche. Mais du fait que l’église Mathias fut également été le lieu de mariages et de couronnements royaux, elle possède une sorte de musée à l’étage qui nous permet d’en savoir un peu plus sur les souverains hongrois, dont Sissi, l’impératrice qui est mise avec son mari Franz, à l’honneur au travers des expositions présentes.

Le Bastion des pêcheurs, qui se trouve à ses côtés possède une architecture néo-romane ; le monument dispose de sept tourelles coniques, qui représentent les sept tribus magyares originales installées dans la Plaine de Pannonie en 896. Si l’accès à son dernier étage est payant, le monument en lui-même est gratuit et il permet, outre la qualité fine d’une architecture unique, de bénéficier d’une vue à couper le souffle sur le côté Pest de la ville.

En outre, le site nous permet de faire connaissance avec un propriétaire d’aigle, qui tente de monnayer une photo avec son rapace aux différents visiteurs qui souhaitent immortaliser leur visite.

En quittant le secteur de Buda, nous décidons de nous garer juste aux abords des thermes Gellert, dont l’imposante façade impose le respect. Les thermes qui se trouvent à un carrefour important de la ville nous permettent de bénéficier d’une vue directe sur le pont de la liberté. Mais le site qui nous intéresse est l’église troglodyte polynominative : église rupestre, église troglodyte Saint-Gérard, église troglodyte Notre Dame des Hongrois.

Située au pied de la Montagne Gellért sur le Pont de la Liberté, non loin de la citadelle, l’église dont la construction a débuté en 1926 se compose de deux parties : une grotte naturelle et une autre artificielle. La température dans la grotte est de 20 ° C toute l’année. La grotte a été fortifiée pour des raisons politiques en 1960 et n’a rouvert ses portes qu’en 1990.

Lorsque nous entrons à l’intérieur, nous apprenons qu’une messe s’y déroule et qu’il est impossible de procéder à une visite. Néanmoins, en insistant un petit peu, le gardien nous laisse entrer ; nous nous dirigeons vers le fond de l’église en traversant une sorte de pièce centrale qui sert essentiellement d’accueil et de rangement et nous parvenons jusqu’au cœur de la grotte, pour découvrir dans ses plus simples habits, un hall magnifiquement sincère. Sur des bancs, quelques croyants qui écoutent attentivement les liturgies du curé qui les accueille dans la paix et la sérénité.

Gödöllő

De bon matin, après trente minutes de route de Budapest, nous entrons dans la ville de Gödöllő, forte de ses 30 000 habitants et rejoignons le château devant lequel, nous nous garons. Si ses remparts se voient de loin, le château, résidence secondaire de l’impératrice Sissi, semble à taille humaine au moment où nous nous trouvons face à la porte finement travaillée de son entrée principale.

Étant donné qu’il n’est pas encore 10 heures, nous ne pouvons pas encore le visiter, mais nous pouvons arpenter ses jardins qui se trouvent à une entrée opposée et dont l’accès est libre.

A plusieurs endroits, quelques statues viennent agrémenter un paysage verdoyant traversé par un chemin en semblant de schiste. Les arbres sont bien entretenus et les jardins s’étendent sur plusieurs hectares, permettant entre les écuries et autres demeures des personnels, de découvrir l’étendue de la puissance de la couronne de l’Empire passé austro-hongrois.

A l’ouverture de la billetterie d’un coût de 8 euros par adulte, nous rejoignons notre guide, une jeune femme charmante qui présente une érudition naturellement bienveillante. Elle nous accompagne au premier étage alors que devant nous, une classe d’enfants de bas âge se presse dans les cris pour découvrir un film projeté dans une des salles du rez-de-chaussée.

Le château de Gödöllő est particulièrement connu pour avoir été l’une des résidences préférées de l’impératrice Sissi. Construit au XVIIe siècle, il fut offert par le peuple hongrois comme cadeau de mariage à la famille royale : l’empereur François-Joseph et la Reine Elisabeth.

Deuxième château baroque le plus grand du monde et construit au XVIIIe siècle, il est composé de deux ailes parallèles séparées par une salle de réception au premier étage dans laquelle furent joués des concerts et d’un hall donnant sur le jardin au rez-de-chaussée.

Élisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach dite : « Sissi » qui devient par son mariage en 1854 avec l’empereur François Joseph 1er, l’impératrice d’Autriche et la reine de Hongrie, est née le 24 décembre 1837 à Munich et décède à l’âge de 61 ans, assassinée le 10 septembre 1898 à Genève par l’anarchiste italien : Luigi Luccheni.

Alors que nous empruntons de beaux escaliers en marbre, nous arrivons dans les appartements de l’impératrice. Nous découvrons la salle des banquets en pleine rénovation et avons la chance d’assister à la réhabilitation des éléments de décor par des spécialistes, qui taillent avec précision, des morceaux de bois et des dalles de sol.

Un peu plus loin, nous rejoignons la chambre de Sissi, puis sa pièce à vivre dans lesquelles, outre le mobilier d’antan, se trouvent des gravures de ses enfants ainsi que de son mari : François Joseph 1er.

Après les appartements de l’impératrice, nous découvrons la grande salle de réception imposante et les nombreuses salles aménagées à la manière des XVIIIe et XIXe siècles.  La guide nous explique dans un Anglais parfait, les soubresauts de la vie de cette femme fortement appréciée par le peuple hongrois à qui elle le rendait bien.

La visite se poursuit dans une des autres ailes du bâtiment, dont une galerie qui comprend les portraits de tous les anciens résidents, avant de terminer par une séance d’achats souvenirs de goodies à l’effigie de Sissi, dont la vie a été mis en image dans la série de films éponymes interprétés par l’inoubliable Romy Schneider.

L’adresse du château est : Gödöllő, Grassalkovich-kastély 5852, 2100 Hongrie. La billetterie peut être jointe au : 0036 28 410 124.  Plus d’informations sont disponibles sur le site Internet officiel : https://kiralyikastely.hu/

Hollókő

Rejoindre le village de Hollókő, en provenance de Budapest, nécessite deux bonnes heures de circulation, au travers d’une autoroute tout d’abord, puis d’une petite route de campagne qui traverse de belles forêts, avant d’arriver à une bifurcation marquée par la présence dans une sorte de petit îlot de verdure, d’un aigle noir… ou du moins, d’un volatile qui y ressemble.

En arrivant dans le village, nous nous garons sur un grand parking qui mène vers un château en ruine et pouvons rejoindre l’église de cette ethno commune entièrement pavée et au charme indéniable, renforcé par la couleur blanche de ses vieilles maisons.  Hollókő restitue l’authenticité et les charmes du folklore d’antan grâce à ses 450 habitants qui les protègent encore en mettant son mode de vie rurale qui a progressivement disparu depuis la révolution agricole du 20ème siècle.

Véritable musée en plein air, Hollókő se compose d’ une cinquantaine d’habitations traditionnelles volontairement conservées et c’est grâce à son authenticité et à son état de conservation que le village a été inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987. L’ensemble offre un témoignage saisissant sur le mode de vie des Paloczes, groupe culturel majoritaire dans la région avant la révolution industrielle.

L’histoire de Hollókő remonte au XIIIe siècle avec la construction du château sur le mont Szár à 365 mètres d’altitude. Le village très célèbre pour sa viticulture, se développa surtout vers les XVIIe et XVIIIe siècles. L’agglomération construite entièrement en bois et paille, fût détruite à de nombreuses reprises jusqu’en 1909 où se déclara l’incendie le plus grave de son histoire, incendie qui nécessita un remplacement des toitures en chaume par des bardeaux de tuiles.

Village le mieux conservé de la Hongrie et d’Europe centrale, Hollókő se dévoile au gré de nos avancées. Mais, à peine quelques mètres parcourus, un homme règle toute une série de cloches aux abords de l’église, afin de les faire sonner en harmonie. Un peu plus loin, deux femmes nettoient les rues avec deux vieux balais d’antan. L’église, en plus d’être sous la protection de l’UNESCO, est décorée de façon traditionnelle. Située en plein cœur du merveilleux hameau, elle dresse son clocher magnifique lui aussi couvert de pans de bois entre des maisonnettes d’un blanc contrastant.

Les charmantes rues piétonnes font partie de la beauté de ce village dans lequel nous nous sentons bien, entourés de musées, de monuments, de places d’histoire et de légendes.

Un petit tour dans un magasin qui propose des articles classiques et après avoir assisté au chant d’une chèvre qui pousse la voix à notre arrivée, nous découvrons au loin la forteresse de Szárhegy, massive et géométrique qui peut être rejointe après une marche de quelques minutes du centre où nous nous trouvons. Elle est entourée d’un beau parc et quelques ruines de chapelle et de bâtiments anciens.

En partie détruite au début du XVIIIe siècle, la forteresse reste l’un des châteaux les mieux conservés du Nord de la Hongrie. Le dernier étage permet de bénéficier d’une vue magnifique sur le paysage. La forteresse abrite un musée avec une collection d’objets précieux et d’ornements royaux.

En parlant de musées, il convient de préciser que le village en abrite plusieurs. Parmi les plus célèbres, nous pourrons citer : le musée du villageois qui permet de découvrir la vie des habitants qui y vivent, le musée de la poste qui présente le développement du réseau postal de Palócság, le musée Szatyingos qui détaille les modes de tissages de broderies et de crochets et le musée du bébé de Palóc qui comprend près de 200 grandes poupées en porcelaine magnifiques dans des costumes folkloriques colorés.

Dans la maison Guzsalyas, il est intéressant de découvrir à quoi ressemblaient les vêtements d’antan avec l’histoire et la fabrication des costumes folkloriques ; la maison du maître d’école à côté de l’église possède l’atmosphère d’une école centenaire.

Plusieurs sentiers pédagogiques autour du village présentent les valeurs naturelles, culturelles et historiques de la région.  Il est possible également de découvrir une main grandeur nature sculptée dans le bois, ainsi que d’autres spécificités locales. Mais, il est nécessaire de s’éloigner des sentiers battus pour en appréhender tout le potentiel.

Lac minier de Rudabanya

Trésor naturel, le lac minier de Rudabánya qui se trouve non loin du parc naturel d’Aggtelek s’est formé suite à la rencontre de deux parties d’une ancienne mine de minerai de fer. Ayant pour longueur 300 mètres et pour largeur 80 mètres, le lac qui est une propriété privée est entouré de forêts verdoyantes.

D’une beauté rare, le réservoir, dont les températures extérieures provoquent sa teinte particulière, tirant du turquoise au bleu plus foncé, lorsque les nuages sont de sortis, a une profondeur de 60 mètres. Malheureusement, il est interdit à la baignade et à la pêche et ne peut être admiré qu’avec les yeux.

La vallée de  Szalajka

Dans le massif du Bükk, au nord-est de la Hongrie, la vallée de Szalajka est une merveille naturelle du pays, constituée de paysages splendides, de cascades et de grottes exceptionnelless dont la petite cascade de Fátyol qui dévale 18 terrasses sur une longueur de 17 mètres.

Les sources de la vallée Szalajka sont des sources karstiques typiques, s’écoulant avec un débit extrêmement variable, qui remontent à la surface depuis une grotte calcaire. Il est possible de les découvrir en empruntant un petit train touristique ouvert seulement durant les périodes estivales d’été, mais c’est en indépendant, qu’elles dévoilent leur potentiel touristique.

Le petit train forestier part de la gare Fatelep, située à l’entrée de la vallée Szalajka. La voie ferrée est longue de 4,5 kilomètres et son terminus se trouve à la clairière Gloriette où se trouve la cascade Fátyol.

Le lac Felső, se trouve à l’extrémité de la vallée. Les randonneurs peuvent y rejoindre la grotte préhistorique du mont Istállós-kő.  Sur le chemin de retour, découvrir le musée forestier de plein air, merveilleusement rénové, permet de se familiariser avec le métier et la vie quotidienne des artisans forestiers.

Dans la vallée, la source Szikla permet d’admirer un site d’une beauté saisissante. De la source, rejoindre le lac Kis donne la possibilité de découvrir un fumoir de truites dans lequel, les propriétaires se feront un plaisir de partager leur savoir-faire.

 

Cascade de la vallée Ilona

A proximité de la petite ville de Paràd, dans le parc naturel Màtrai Tàjvédelmi Körzet, dans la région de Heves, la cascade Ilona se trouve au bout d’un sentier de près de 4 kilomètres, qui permet d’avoir accès à une flore verdoyante et abondante.

La cascade d’une hauteur de 10 mètres, qui dévoile tout son potentiel après une forte pluie, laisse émerger un mince filet d’eau qui se reflète sur une paroi abrupte. Sur le sol, des troncs d’arbre laissés à l’abandon dénotent un côté chaotique insistant sur la force naturelle du site.

Semblant être laissée à l’abandon, la cascade est en accès libre et il ne faut pas moins de deux heures pour la rejoindre, après une marche délicate, à plusieurs moments, souvent périlleuse et glissante.

Ravin de Ràm

Étroit canyon de 112 mètres de profondeur dans lequel s’écoule une petite rivière, datant de 15 millions d’années, le ravin de Ràm est situé à 45 kilomètres au Nord de Budapest entre Dömös et Dobogókő dans les montagnes de Visegrádi.

Atteignant à certains endroits, 35 mètres de profondeur, l’accès à la gorge qui a une origine volcanique se fait par un sentier de 7 kilomètres qui relie les deux points d’entrée possibles avec environ 1 kilomètre dans la gorge elle-même.

Destination de randonnée appréciée, puisqu’elle allie le spectaculaire et l’aventure, elle n’est cependant pas recommandée à tous, les conditions physiques exigées pour la parcourir étant nécessairement optimales. Les visiteurs devront ainsi, tour à tour, emprunter des échelles, grimper sur des rochers glissants et se maintenir en équilibre sur des hauteurs précaires.

Parc national de Hortobàgy

A un peu plus de 30 kilomètres de Debrecen, le parc national de Hortobàgy, grand de 80 000 hectares, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1999 se compose de prairies, de pâturages, de steppes, de lœss, de forêts, de plaines alluviales, de bosquets, de marais et de lacs.

Le point de chute pour le découvrir est la ville du même nom, une petite bourgade tranquille dont le mode de vie rural authentique est la représentation même de la Hongrie traditionnelle.

Le parc qui peut se visiter sans guide étend ses plaines à perte de vue. La monotonie de ce paysage ambiant est seulement diversifiée par les kunhaloms, des monticules construits par des Coumans nomades arrivant de l’est, en tant que postes de garde ou lieux de sépulture.

Le Centre des visiteurs du Parc national de Hortobágy permet de choisir les activités pouvant être réalisées avec guides ou autorisations. Parmi elles, l’observation des buffles domestiques, la découverte des puits à balancier, ou la démonstration des « csikós », virtuoses du cheval.

Accessible par un autobus, le Parc animalier de Hortobágy-Malomháza, permettra d’observer de tout près : des pélicans, des chevaux sauvages, des loups, des vautours, des chats sauvages, des cerfs, des renards, des furets, des pygargues à queue blanche, des oies cendrées, des grandes aigrettes, des hérons cendrés, des grues ainsi que des cigognes noires et blanches. Situé aux abords du village de Hortobágy, le célèbre Pont des neuf arcs de 167 mètres de long est à ne pas manquer. Construit en 1833 grâce à près de 40 000 briques cuites, il permet de rejoindre l’auberge Hortobágy Csárda, et le Musée des bergers.

Debrecen

En arrivant dans Debrecen, nous traversons un faubourg assez étendu, avant de rejoindre le centre-ville, dans lequel nous nous garons aux abords d’un arrêt de tramway.

En l’espace de quelques minutes, nous découvrons la Grande Église de Debrecen, symbole du protestantisme en Hongrie. Ses façades de couleur jaune rayonnent et son style néoclassique impose ses caractéristiques iconiques. Construite au début du 19ème siècle, l’église attire nombre de visiteurs dont certains d’entre eux n’hésitent pas à grimper au sommet de la tour Ouest pour avoir une vue sublime sur la ville. Son intérieur est si grand qu’il est possible d’y placer près de 3000 sièges.

L’église se trouve sur la place Kossuth, la place centrale de la ville, mise en valeur grâce à une belle statue représentant une sorte de colombe sur laquelle sont projetés plusieurs jets d’eau.

Si la ville est connue pour sa spécialité : la saucisse de Debrecen, elle comporte également plusieurs musées renommés dont le musée Déri qui se trouve dans un bâtiment de style néobaroque et comporte nombre de collections importantes. Le musée a été conçu pour préserver et partager l’héritage culturel de la région et du monde.

Non loin du musée, la cathédrale catholique, qui abrite une exposition sur l’histoire de la religion permet de nourrir son intellect à défaut de sa foi, le bâtiment n’accueillant plus de croyants depuis plusieurs années.

Dans le cœur de la ville, le théâtre Csokonai, construit en 1865, est un véritable trésor architectural. Édifice de style romantique, il accueille nombre d’évènements dont des opéras parmi les plus courus du pays. Un peu plus loin, la statue de Lajos Kossuth permet de faire connaissance avec l’un des acteurs principaux de la révolution hongroise de 1848 contre le pouvoir autrichien.

D’autres monuments attirent également les visiteurs. Parmi eux, il conviendra de citer : la rose blanche de la révolution, le collège réformé, le Grand hôtel Aranybika et la petite église réformée.

La ville comprend également des thermes : les bains de Aquaticum, découpés en un spa à proprement parler et un parc aquatique.  Situé au cœur de la Grande Forêt de Debrecen, dans une salle en forme de dôme d’un diamètre de 66 mètres, l’installation est riche en végétation tropicale. Les thermes quant à eux sont plus consensuels et découpés en plusieurs bassins, certains ayant une eau à près de 40 degrés ; ils permettent de se détendre après une journée riche de visite de la deuxième ville du pays.

 

Gyula

Située entre Debrecen et Szeged, Gyula est une petite ville multiséculaire, du fait de ses 700 ans d’âge. Cité dynamique, puisque mettant en avant chaque année une multitude de foires qui jouissent d’une grande renommée, Gyula parvient ainsi à attirer nombre de touristes désireux de goûter ses deux spécialités culinaires uniques : la Gyulai Húskombinát, de la saucisse et du pâté de foie et le Gyulai Pálinka Manufaktúra, l’eau de vie locale.

Dans le CsabaPark, cet art culinaire est prôné comme un trésor. L’exposition présente le mode de confection des saucisses, et tous les jeux sont liés de près ou de loin à la fabrication de cette charcuterie locale. Bien entendu, au cœur d’un parc constitué de maisons en bois traditionnelles, déguster une de ces saucisses est une expérience à vivre irrémédiablement.

Si la ville possède un beau petit centre piéton et pavé, un centre permettant de rejoindre de nombreuses ruelles typiques dans lesquelles, de bons petits restaurants font l’apologie de leur savoir-faire, c’est sa grande forteresse gothique qui lui permet de rayonner et d’être un véritable aimant à visiteurs. Étant jadis l’une des trois forteresses imprenables de la Hongrie, elle fut construite en briques cuites sur place, à partir de l’argile des rivières Körös. Après 129 ans d’occupation turque, elle abrite aujourd’hui un musée qui présente l’histoire de la ville au travers de 24 salles dédiées. Grâce à des vastes pièces les visiteurs découvriront non seulement le mode de vie luxueux des seigneurs d’antan, mais également la vie quotidienne des domestiques et les secrets cachés du château.

Depuis la forteresse, il est possible de rejoindre les bains thermaux de la forteresse de Gyula et le parc aquatique « AquaPalota ». L’espace dédié au sauna et le centre de bien-être proposent nombre de divertissements dont une piscine à vagues, au milieu d’un parc naturel verdoyant. Depuis 1958, les thermes proposent à ses usagers 19 piscines dont l’eau jaunâtre-brunâtre qui les constituent sortent du sol pour certaines à près de 72 degrés Celsius.

Non loin du château, il convient de ne pas manquer le salon de thé centenaire de la ville, une véritable institution depuis 180 ans, aménagée entre les murs d’un bel immeuble bourgeois.

L’ancien atelier de pâtisserie fonctionne, en tant que musée de la pâtisserie et il est fort intéressant après avoir été bercés d’une lancinante odeur de gâteaux, de déguster ce véritable art à la hongroise.

Dans les musées à ne pas louper : la maison commémorative établie en hommage au peintre hongrois le plus connu : Munkácsy réunit 21 de ses tableaux originaux. Cet édifice de style classique ayant servi de point de collecte de lait ainsi que de siège de parti, permet, outre la collection Munkácsy, de découvrir la vie quotidienne de la noblesse et de la bourgeoisie du 19e siècle.

 

Szeged

Lorsque nous arrivons dans Szeged, tard dans la nuit, nous avons le temps de nous rendre dans un petit restaurant afin de manger un goulasch au bœuf réellement succulent. Une nuit de sommeil plus tard, c’est le matin même que nous prenons véritablement le pouls de la ville lorsque nous la découvrons.

Entourée de deux rivières, à la confluence du Maros et de la Tisza, la ville est à la croisée des cultures.

Ancienne capitale commerciale régionale ayant fait du sel, son or blanc, la ville est quasiment détruite en 1879 par des crues de la Tisza particulièrement violentes. Elle est alors reconstruite dans le style Austro-Hongrois encore reconnaissable aujourd’hui, un style qui se retrouve jusque dans l’agencement de ses rues : bien espacées.

Ville estudiantine qui comprend de nombreuses universités et par subséquence, un nombre considérable de bars et de restaurants, Szeged est la capitale culturelle du pays. En rejoignant son centre piéton en traversant le pont Belvarosi qui permet de lier les deux rives municipales, nous avons le temps de faire un arrêt au bâtiment qui abrite le musée Mora Ferenc, qui aborde l’histoire et les traditions de la ville. Son bâtiment blanc, facilement reconnaissable au travers de ses nombreuses colonnes représente à lui-seul l’influence austère des constructions de l’empire austro-hongrois.

Face à nous, l’église catholique Votive également connue sous le nom de Notre Dame des Hongrois : Magyarok Nagyasszonya dóm, qui émerge avec ses tours de 91 mètres de hauteur. Construite entre 1913 et 1930, elle surplombe la place centrale dégagée et circonscrite par un passage couvert qui expose moult statues de personnalités importantes du pays.

Une photo plus loin, avec en toile de fond l’église et le nom de la ville qui trône fièrement, nous rejoignons une petite place de laquelle nous rejoignons une statue fort mystérieuse. Plusieurs hommes portent un insecte géant et alors que d’autres statues sont présentes à ses côtés, nous n’avons d’yeux que pour elle, tant elle dérange autant qu’elle fascine.

L’église orthodoxe serbe St Nicolas située à quelques mètres de l’église Votive, permet de faire connaissance avec une autre facette religieuse de la ville.

En rejoignant la place Dugonic sur laquelle trône le siège de l’université de Szeged, nous sommes attirés par un musicien de rue, qui s’il ne possède pas un talent indéniable, mérite notre affection tant il met du cœur à l’ouvrage.

Pecs

Ville du Sud du pays, Pecs est célèbre pour son architecture distinguée et sa richesse culturelle au travers de ses nombreux musées et galeries d’exposition. Le musée Zsolnay expose toutes les formes de poteries du XIXe siècle alors que le musée Csontvàry présente les plus belles peintures de la Hongrie.  Le théâtre, au centre de plusieurs événements culturels importants, possède un vaste intérieur et des décorations royales.

Entourée de collines verdoyantes, la ville bénéficie d’un climat agréable toute l’année et sa proximité avec la Croatie et la Slovénie en font un carrefour intéressant pour la jeunesse étudiante, ce qui explique par ailleurs, la présence importante de bars festifs qui leur permet de bénéficier d’une vie nocturne riche. La ville est en outre à l’initiative de la fermeture des cadenas accrochés sur les ponts, coutume allégorique de la pérennité de l’Amour qui est parvenue à s’imposer sur la scène internationale.

D’un point de vue archéologique, la nécropole paléo-chrétienne classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2000 est relativement bien conservée. Datant du IVe siècle, elle abrite des tombes, mais également des chapelles séculaires. Majoritairement chrétienne, la ville a aussi vécu l’occupation ottomane pendant quelques années au XVIe siècle. Il en résulte une multiplicité des lieux de cultes. La cathédrale construite au XIe siècle et ayant d’antan bénéficié d’une visite du pape Jean Paul II, entre styles classique et gothique, est un incontournable, de même que la mosquée Hassan Jakovali, joyau d’un art oriental apprécié. La tour circulaire construite au XVe siècle offre quant à elle des vues panoramiques sur la ville.

L’église mosquée de Pécs, encore connue sous le nom de l’église Notre-Dame-de-la-Chandeleur et construite entre 1543 à 1546 est de style ottoman et se situe au coeur de la ville. Autrefois mosquée de Gàzi Kàsim Pacha, elle dévoile des murs et des peintures uniques.

139-Roumanie

Roumanie : Les merveilles et incontournables du pays

Les merveilles de la Roumanie

Terre de contraste et de solidarité, la Roumanie, au travers d’un territoire étendu bercé par la Mer Noire, est un carrefour entre l’Orient et l’Occident. Si le pays est le dernier entrant dans l’Union européenne, il est parvenu en peu de temps à rattraper son retard dans sa recherche de l’occidentalisation et possède en son sein, des merveilles touristiques uniques, une gastronomie riche et une population accueillante. Nous y avons passé plusieurs jours et vous en présentons les incontournables pour y réussir votre séjour, en vous conseillant sans modération de le visiter. Un véritable coup de cœur qui vous marquera à jamais.

Situé en Europe centrale, la Roumanie est un des rares pays de l’Union européenne à subir autant de railleries, conséquences de la mendicité organisée par certains roumains dans les grandes villes occidentales, ces roumains appelés : « les roms » et désignant une petite partie de la population vivant dans un secteur déterminé et restreint de leur pays d’origine.

Et pourtant, la Roumanie, pays encore méconnu d’Europe est tout l’inverse de ces clichés, le territoire possédant une histoire tout aussi riche que les merveilles architecturales et naturelles qu’elle parvient à mettre en avant pour attirer des touristes toujours plus nombreux.

Durant plusieurs jours, nous avons parcouru ce pays et découvert une terre de partage et de sincérité, accompagné par un peuple moderne et généreux qui utilise simplement son appartenance à l’Union européenne pour se moderniser et devenir meilleur.

Nous avions déjà visité le pays à deux reprises, il y a quelques années. Ce fut ainsi un réel plaisir d’y retourner et de le découvrir beaucoup plus en profondeur. Si certaines routes, essentiellement situées en campagne sont un peu difficiles d’accès, cette difficulté s’expliquant par un réseau secondaire ou tertiaire encore peu rénovée, majoritairement, le pays s’est doté d’infrastructures modernes ; les villes sont bien propres et les voies de circulation ont été grandement améliorées ; des autoroutes nouvelles ont été construites et bien d’autres sont en prévision.

En outre, le pays reste un des derniers pays d’Europe a être véritablement accessible d’un point de vue pécuniaire : l’essence est bien moins cher qu’en France, tout comme le coût de la vie, d’une baisse globale de 40 %. Dans les restaurants, un plat coûte en général 5 euros et une location de bonne qualité, aux alentours de 40 euros par jour.

Nous avons en ce sens passé plus d’une semaine à arpenter les routes de la Roumanie, afin d’en découvrir les merveilles touristiques. Des villages les plus traditionnels aux villes les plus grandes. Nous vous en présentons, au travers de ce reportage complet et simple d’utilisation, les incontournables, les immanquables à ne pas louper si vous souhaitez vous aussi visiter ce pays aux multiples facettes, encore mystérieux.

Si vous souhaitez découvrir la Roumanie comme vous ne l’avez jamais vue, n’hésitez pas à parcourir notre récit photographique de voyage, qui vous montrera tout de ce pays si accessible : https://hors-frontieres.fr/roumanie-le-grand-tour-du-pays-recit-de-voyage/

Pour découvrir la Roumanie lors de notre précédent voyage de Bran à Brasov, rendez-vous sur le récit photographique suivant : https://hors-frontieres.fr/roumanie-de-lest-de-bran-a-brasov/

Pour enfin découvrir la Roumanie de Cluj Napoca à Sibiu, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/roumanie-de-louest-de-cluj-napoca-a-sibiu/

Oradea

Oradea, marque notre accès dans le pays au travers de cette municipalité de près de 200 000 habitants. Du fait de sa position à un carrefour entre la Slovaquie et de la Hongrie, Oradea dévoile au travers de son architecture rénovée, un sentiment d’appartenance à une élite intellectuelle, tant son agencement et le nombre de ses monuments intensifient son côté culturel unique, la ville faisant partie du réseau européen : « Art Nouveau Network »

Lorsque nous entrons dans Oradea, accompagnés par une fine pluie, nous faisons connaissance avec des faubourgs qui de primes abords ne payent pas de mine, un peu à l’instar des nombreuses grandes villes européennes. Mais il nous suffit de nous arrêter à la cathédrale Adormirea Maicii Domnului semblant émerger d’un ilot d’habitations, pour découvrir le potentiel de la ville, un potentiel que nous exploitons plus pragmatiquement un peu plus tard, lorsque nous parvenons à nous garer dans le centre, face à un parc entouré par des rues pittoresques qui ont traversé des siècles d’histoire, nombre de ces édifices étant des palais construits un peu avant les années 1900 par des architectes hongrois.

Au milieu du parc prisé par les locaux, un parmi les nombreux de la ville, Oradea étant considéré comme la plus verte du pays, un beau monument perfore le ciel de sa pointe acéré. Deux jeunes garçons, des étudiants probablement, fument une cigarette en nous saluant à notre passage.  Précisons que la ville comporte près de 20 parcs, dont les plus célèbres sont : le jardin Rhedey et le parc Petöfi. Les rives de la rivière Crișul Repede, qui traverse la ville, offrent également de nombreux espaces verts.

Pour rejoindre le cœur de la ville, nous longeons un trottoir qui passe devant une belle synagogue et faisons une halte dans un petit commerce tenu par une dame, visage tiraillé par les années qu’elle porte comme un fardeau. Méticuleusement, elle prépare une sorte de pain local qu’elle agrémente avec du fromage et du jambon.

Nous longeons la rivière Crișul Repede, effectuant au travers de sa continuité, un parallélisme parfait avec la ligne de tramway qui traverse la ville et rejoignons la place de l’Union, place centrale appelée en roumain Piata Unirii, qui donne la part belle : à la statue emblématique de Mihai Viteazul, au palais de l’hôtel de ville et au Palais des évêques grecs-catholiques.

D’autres monuments emblématiques : Palais de Justice, Palais Apollo, Palais Stern et Palais Moskovits, sont situés grosso modo dans un pourtour qui englobe également le palais de l’Aigle Noir, un lieu de rassemblement moderne, sorte de galeries commerciales réalisées dans le style Sécession viennoise et dans lequel, nous déjeunons sur le pouce. Au cœur de ces halles modernes, une fresque multicolore, à la croisée des chemins et comme le nom du bâtiment l’indique, un aigle noir…semblant crever le ciel…et venant de nulle part…surgit…

La Tour de l’hôtel de ville, une tour à quatre niveaux permet d’obtenir une vue dégagée sur Oradea. Le premier niveau abrite une horloge qui joue la « Marche de Iancu » toutes les heures.

La forteresse, ancienne résidence du diocèse catholique romain d’Oradea est également à découvrir. Le Musée de la ville, situé dans la forteresse, accueille plusieurs expositions permanentes couvrant l’histoire du site, mais aussi l’histoire de l’Église Réformée et de l’Episcopat Gréco-Catholique. Les autres bâtiments célèbres sont : le Couvent des Ursulines, l’église et le monastère des Capucins, l’église évangélique Luthérienne, l’église réformée Calviniste et l’église de la Lune, la ville regorgeant de trésors dénotant son côté multiculturel.

En traversant un pont, nous rejoignons une autre partie de la ville et tombons nez à nez sur la place Ferdinand, qui accueille le Théâtre National Regina Maria, construit en 1900 mais également le Palais de Levay et le Palais de Poynar.

 Cluj Napoca

Deuxième ville de Roumanie en termes de population, bâtie sur les rives du Someşul Mic, Cluj-Napoca est la capitale de la Transylvanie, une cité dichotomique dans son paradigme structurel même.

Cité estudiantine qui attire chaque année un nombre important d’élèves européens et du monde entier avec ses prix bon marché et sa vie nocturne très dynamique, la ville regorge de musées et de galeries et accueille nombre de concerts et de spectacles.

Mais la ville, au travers de son patrimoine préservée et séculaire permet de se plonger dans les contes et légendes du pays et de faire ses premiers pas avec la culture transylvanienne, dont Dracula en est le plus fidèle représentant.

L’atmosphère qui y règne est baignée de mystère et les habitants locaux ont gardé un côté rude des campagnes avec un regard perçant et un sourire en coin appelant à la proximité. A un détour de rue, une vieille femme vend des fleurs et une autre qui nous alpague pour nous parler dans sa langue natale nous offre une sorte de pâtisserie locale.

Dans un environnement de collines verdoyantes, la ville est organisée au travers de sa place principale : la Piata Unirii (place de l’Union), centre névralgique de Cluj-Napoca d’où partent des rues et des avenues dessinées en damier, héritage évident de la culture saxonne.  Au cœur de la place, se trouvent l’église Saint-Michel et le monument dédié au roi Matthias 1er réalisée par János Fadrusz.

La place est entourée par plusieurs édifices notables, dont les deux édifices jumeaux qui marquent le début de la rue Iuliu Maniu. Il conviendra de citer le : musée des beaux-arts de Cluj, le Palatul Josika, le Palatul Rhedey, le Palatul Wass, l’ancien Hôtel New York et la Casa Wolphard-Kakas

La place agrémentée d’une belle fontaine sur laquelle jouent les enfants tentant avec adresse d’éviter les jets d’eau qui apparaissent par intermittence, permet de rejoindre les monuments majeurs de la ville : la Biserica Bob, l’Église des piaristes de la Trinité et l’ Église évangélique luthérienne. De nombreux immeubles sur le chemin rappellent le style austro-hongrois, omniprésent dans la ville.

Un peu excentrée, la Fortress Hill est une colline qui offre un panorama unique est spectaculaire sur Cluj Napoca. Les rives du fleuve Somesul Mic  permettent de rejoindre les magnifiques palais Banffy et Barthory ainsi que les jardins de l’Église Saint Michel.

Timmisoara

En entrant dans cette ville de l’Ouest du pays, une des plus belles de la Roumanie, nous sommes immédiatement sous le charme, tant la ville moderne est attractive.

Notre premier arrêt concerne bien entendu la cathédrale orthodoxe de la ville qui en est son bâtiment le plus représentatif. Mais avant de pénétrer au sein de ce lieu d’une beauté absolue qui nous laisse à penser à la Cathédrale Sainte Basile de Moscou, nous arpentons les allées verdoyantes du Anton von Scudier Park dans lequel de nombreuses statues égayent notre découverte, le point d’orgue de cette visite étant une sorte de monument aux morts représentant un soldat tenant fièrement contre son épaule, un drapeau.

Le parc est accolé à deux autres parcs : le cathédrale parc et le Alpinet parc, qui permettent une fois traversés, de rejoindre le fleuve Bega aux abords duquel nous pouvons faire connaissance avec le Typopassage, une sorte de petit tunnel artistique sur les murs duquel des affiches sont apposées.

Lorsque la cathédrale se dévoile à nous, elle se présente sous son jour le plus beau ; la ferveur qui se dégage de ses icônes liturgiques colorées plonge immédiatement le visiteur dans une piété sans nul doute, contagieuse. Des croyants se baissent au-devant de plusieurs représentations du Christ, disposées au centre de la nef qui nous fait face. Après plusieurs mouvements de la tête ou du moins d’inclinaisons, ils se prosternent à genoux sur le sol et récitent prières et psaumes, dont la pureté ne nous fait pas oublier la grandeur de l’intérieur de cette cathédrale qui semble briller de mille feux.

Lorsque nous rejoignons le centre-ville qui se trouve juste en face de nous, nous prenons le temps de boire un café avant de rejoindre le Huniade castle que nous admirons sous toutes les coutures.

De nombreux palais sont disposés le long de la grande rue centrale, dont le Palatul Neuhausz  et le Palatul Lloyd agencés d’un des deux côtés de la rue alors que sur le flanc opposé, ornent fièrement le palais Löffler.

Cette rue qui se termine par le square Victoriei est entrecoupée de petites statues et de fontaines, dont la plus représentative est la Wolf statue, symbolisant une louve nourrissant ses petits.

Quand nous arrivons à la place de la liberté, nous sommes agréablement subjugués de découvrir une statue imposante, entourée de beaux bâtiments colorés. Mais notre sens le plus ouvert reste l’ouïe avec la rencontre d’un jeune pianiste de rue transportant son instrument à la manière d’un scarabée et envoutant nos êtres au travers de sa maîtrise assumée dans le geste, mais modeste dans la conception.

Rejoindre ensuite la cathédrale Saint-Georges construite entre 1736 et 1774 et reconnaissable par la couleur jaune de ses façades, nous permet de profiter, pour terminer avec brio la visite de cette ville splendide, de sa place la plus touristique : la place Unirii, qui dégage une ambiance concomitamment festive et posée. Festive, car elle est fréquentée par une jeunesse estudiantine appréciant les nombreux bars qui se trouvent en rez-de-chaussée de maisons colorées habilement et posée, au travers des monuments qui s’y trouvent, circonscrivant une belle fontaine et la statue Holy Trinity.

Parmi ces monuments, la Brück house, le Timmisoara art museum et le baroque palace méritent particulièrement une attention.

Bucarest

Capitale de la Roumanie, Bucarest, à ne pas confondre sémantiquement avec Budapest, capitale de la Hongrie est une ville de 1,83 million d’habitants, qui regroupe l’essentiel des activités administratives du pays.

Après une nuit à dormir dans une sorte de guesthouse améliorée, nous prenons la route vers l’arc de triomphe roumain, que nous rejoignons après avoir effectué notre premier arrêt à la place de la victoire, appelée également Plata Victoriei, une place comprenant une grande étendue sur laquelle s’engouffrent les véhicules qui souhaitent rejoindre l’aéroport de la ville qui se trouve vers notre direction.

Si l’arc de triomphe roumain n’a rien à envier à son homologue français, il en présente néanmoins quelques différences. Sa taille, premièrement, le bâtiment roumain avec ses 26 mètres étant deux fois moins grand que son homologue parisien. Ensuite, sa conception et sa structure, l’arc de triomphe parisien étant décoré de manière plus précise, plus belliqueuse que l’arc qui nous fait face, mais qui dégage tout de même une impression de grandeur séculaire, le bâtiment étant dédié aux troupes de la seconde guerre mondiale ayant combattu pour la nation.

A proximité de l’arc, nous rejoignons le parc Regele Mihai I, aux abords duquel, une centaine de coureurs se préparent à un départ proche. Il faut dire que la ville est relativement verte et qu’il est possible de rejoindre les points d’attraction en parcourant uniquement les chemins qui relient les parcs les uns aux autres. Alors que nos enfants se pressent pour regarder les jouets proposés par un marchand ambulant, nous en profitons pour admirer la pléthore de statues présentes et qui honorent les grands noms du pays, dans des domaines aussi variés que les arts et la science. Dont une centrale à la mémoire de notre général De Gaulle.

Alors que nous nous dirigeons vers notre prochain point de chute, un regroupement nous attire ; nous pénétrons dans ce qui semble être une cour d’école et faisons connaissance avec la vie locale en la présence d’un marché de producteurs au circuit court. Nous déambulons dans les stands ; un marchand nous propose de goûter son miel tandis qu’une dame fort gentille nous fait déguster une crêpe salée comprenant de la viande.

Avec toute la force de son corps, un homme remue une grande bassine de viande qui cuit doucement et dont les effluves parviennent jusqu’à nos nez, ce qui, malgré la crêpe, nous fait envie. Mais à cette heure matinale, ce ragoût n’est pas encore prêt.

Dix minutes de route, bouchons compris, plus loin, nous arrivons jusqu’à l’Athénée roumain, qui fait face à un petit parc agréable. Avec ses colonnes majestueuses, le bâtiment émerge de l’architecture urbaine assez austère qui l’entoure. L’Athénée se trouve aux abords du mémorial of Rebirth, une sorte de pyramide élancée qui perfore le ciel. A quelques encablures, le palais royal de la ville offre aux visiteurs la possibilité de découvrir une ancienne résidence royale reconstruite dans les années 30 et possédant des œuvres majeures du pays ; il abrite le musée national d’art.

Le moment phare de notre visite de Bucarest reste la découverte du palais du Parlement, devant lequel nous sommes stupéfaits et sans voix. Au travers de son agencement, il symbolise à lui-seul, la puissance et la force. Il faut dire qu’en tant qu’ancien palais du dictateur Ceausescu, il a été construit à sa gloire avant d’être cédé aux parlementaires roumains lors de sa chute. D’un blanc intègre et séparé de la ville par une route fréquentée, ses colonnes et la symétrie qui s’en dégage impose le respect.

Non loin du palais, la cathédrale of Saints Constantine and Helena, en rénovation lors de notre visite revêt un caractère plus…disons voir…sage. Ses dômes émergeant d’un socle carré, situé au milieu d’un petit parc permet de profiter d’un calme apparent au cœur du tumulte d’une zone de circulation véhémente.

La place de l’Union que nous rejoignons ensuite possèdent de nombreuses fontaines synchronisées ; si les fontaines ne fonctionnent que durant les périodes estivales d’été, le site permet de découvrir une partie plus commerciale de la ville, avec ses magasins et ses nombreux restaurants.

Mais c’est la zone piétonne de la rue Lipscani qui nous permet de profiter pleinement de l’ambiance détachée de la capitale. Outre ses petits restaurants, la proximité de la rue avec nombre de sites religieux en fait un des endroits essentiels où les visiteurs se pressent. Le monastère Stavropoleos accueillant des pèlerins depuis 1724 dont la présence semble anachronique apporte une quiétude qui tranche radicalement avec le dynamisme des rabatteurs des nombreux bars qui tentent d’attirer le chaland. Une découverte de quelques églises et de la bibliothèque nationale, plus tard, il est temps pour nous de boire un café sur le pouce et de quitter cette ville surprenante.

Brasov

En arrivant dans la ville de Brasov, une des plus grandes de Transylvanie, nous sommes surpris de découvrir une ville moderne, bien éloignée des contes et légendes de la région.

A la manière de la ville de Hollywood, les lettres composant son nom ornent une sorte de colline sur laquelle elles sont installées, de sorte à se situer au su et à la vue de tous. Aux pieds de la colline, l’hôtel de ville rayonne et semble entourer le petit parc qui lui fait face.

Nous rejoignons en traversant un beau centre piéton bien achalandé, la place du conseil, cœur historique de la ville appelé également : centrul Vechi et possède de beaux monuments anciens aux architectures traditionnelles. L’ancien hôtel de ville s’il ne possède pas la grandeur de son remplaçant saura satisfaire la curiosité des visiteurs. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, son clocher singulier est une merveille à ne pas louper.

En rejoignant l’église noire, appelée Biserica Neagra, nous prenons le temps d’écouter la création musicale d’un accordéoniste de rue, qui pourfend le brouhaha ambiant de la symphonie d’une rue dynamique. Nous arrivons face à la plus grande église catholique de la région. Outre son aspect extérieur très sombre, le bâtiment possède une nef remarquable remplie de vitraux magistraux et de 119 tapis orientaux. L’entrée coûte 2 euros approximativement. Non loin de l’église, la rue ficelle : Strada Sforii, ruelle la plus étroite d’Europe est une curiosité urbaine typique. Son entrée est indiquée par un panneau noir et une petite flèche. Sa particularité outre sa taille est son dégradé de couleurs qui passe du rouge au jaune.

Dans les environs proches, sur la place Unirii, la visite de l’église Saint-Nicolas construite en 1292 est fort intéressante. Tout comme la colline Tâmpa, haute de 960 mètres qui outre le panorama offert sur la ville possède un restaurant apprécié pour la beauté de son cadre. Nous quittons la ville, accompagnés par la musique mélodieuse jouée par un accordéoniste de rue ressemblant à maître Vitalis dans le dessin animé : « Rémy sans famille »

Transfagarasan

Avant d’être une sorte de région, la Transfagarasan construite sous le régime de Ceaucescu, dans les années 1970, pour permettre une intervention militaire rapide en cas d’invasion par l’URSS est avant tout une route, destination touristique importante du pays.

Ayant nécessité un dynamitage pour ouvrir un chemin du côté nord des montagnes et traverser la plus haute chaîne de montagnes du pays : les Carpates, elle s’étend sur près de 150 kilomètres de lacets avec une vitesse limitée à 40 km/h et s’élève à 2000 mètres d’altitude.

Elle traverse un paysage splendide et est considérée par beaucoup comme étant une des plus belles routes du monde. Fermée entre octobre et juin, nous tentons quand même notre chance en y pénétrant par son entrée Nord. Alors que nous circulons vers les Carpates, la chaîne de montagne se rapproche au rythme de notre avancée, nous donnant l’impression de vivre la scène finale du film : « Terminator » à l’envers.

Nous entrons dans un paysage enneigé, constitué de forêts de conifères qui nous entourent.  Le paysage est impressionnant, notamment au niveau du col où la route serpente sur un plateau entre deux versants de la montagne.

Nous arrivons après plusieurs minutes de route au petit village de Buda, dans lequel nous apprenons que la route est fermée, bloquée sous près de 4 mètres de neige. Nous en profitons pour manger un morceau dans la seule auberge du secteur et en profitons pour découvrir les environs, dont la superbe cascade Capra que nous apercevons.

Ne croyant pas à la fermeture de la route, nous tentons quand même de la rejoindre, mais rapidement nous sommes face à une évidence : nous ne passerons pas, à moins de bénéficier, comme l’a dit si bien un promeneur d’un : « hélicoptère » A 2040 mètres d’altitude, au point le plus élevé de la route, le lac Baléa, un lac glaciaire situé entre deux des principaux sommets des monts Fagaras permet de bénéficier d’une vue sublime sur les environs.

Un peu plus loin, se trouve le plus long et le plus haut tunnel de la Roumanie, long de 900 mètres. Il faut continuer un peu pour rejoindre une autre attraction :  The caves of Piscul Negru, puis le lac Vidraru, un lac de montagne très étendu, qui permet après avoir été traversé de rejoindre la citadelle de Poienari, le vrai château de Vlad III, l’Empaleur.

Geamana

Dans le tourisme glauque, un peu à l’instar des villes fantômes, Geamana marque le symbole d’une catastrophe naturelle ayant eu des conséquences effroyables sur la nature et l’environnement de certaines villes. L’exploitation du cuivre dans les mines de Rosia Poieni, dans les Carpates occidentales fut schizophrénique. A la fois pour la possibilité d’avoir apporté aux habitants du travail tout en ayant contribué à leur perte.

Geamena en est le parfait exemple. Petit village situé non loin de Cluj Napoca, la commune fut désertée de ses habitants pour devenir une décharge servant à accueillir les déchets de la fosse minière de Rosia Poieni.

Aujourd’hui, le village est devenu un lac artificiel à l’eau chargée de produits toxiques et seuls le clocher de l’église qui émerge telle une île et quelques toitures sont la preuve d’une vie passée structurée ayant eu lieu au sein de cette terre de désolation.

Le lac polymorphe se transforme en fonction de la quantité de soleil qui se reflète dessus. Plus ou moins ocre, plus ou moins décoloré. Un gâchis plus ou moins visitable dans le but de se souvenir…et d’y réfléchir.

Sighisoara

C’est en pleine nuit que nous entrons dans la ville de Sighisoara, une des plus représentatives de la Transylvanie, située entre les villes de Sibiu et de Brasov.

Alors que nous sommes accompagnés par une faible pluie, nous découvrons une église d’un blanc immaculé : l’église de la Sainte-Trinité. Dans la soirée, après un repas dans une taverne locale et une nuit dans un hébergement spacieux, nous en profitons pour humer l’ambiance locale en arpentant quelques petites ruelles de son centre historique.

Mais c’est le lendemain matin, que nous exploitons le potentiel touristique de la ville, en y rejoignant la tour de l’horloge, dont le clocher particulièrement travaillé surplombe un panorama constitué de maisons accolées les unes aux autres. Le clocher se visite et il est possible de grimper à son sommet pour moins de 3 euros ; en plus d’un panorama sur la ville, le dernier étage comprend le muzeul de Istorie, qui expose plusieurs objets séculaires liés à la région.

Avant de rejoindre ce chemin pavé, nous arpentons une partie de la nouvelle ville, emplie de commerces modernes et agrémentée d’un beau petit parc verdoyant.

En rejoignant la tour après avoir franchi la Turnul Croitorilor, une sorte d’entrée antique constituée de deux portes monumentales voutées, nous découvrons les Covered Stairway, des escaliers protégés depuis plus de 400 ans et dégageant un côté lugubre à souhait. Aux abords de la tour de l’horloge qui se situe à proximité de la Klosterkirche, l’église emblématique de la ville, une pancarte de marbre attire notre attention : la Vlad Dracul house est indiquée ; d’après la légende, le comte Vlad y aurait vécu…ou n’est-ce qu’une construction marketing pour attirer le chaland ? Quoi qu’il en soit, l’endroit permet de manger à la vampire avec des plats et des boissons dont les noms ont été arrangés pour correspondre au stéréotype horrifique de la création fictionnelle qui fait frissonner les petits et les grands. Vous reprendrez-bien une petite gorgée de cette cuvée : « un A négatif » estampillée 1980. Un quarante ans d’âge…

La place centrale qui nous permet de rejoindre le château comprend de nombreuses bâtisses relativement bien préservées ainsi que plusieurs tours représentatives au travers de leur cachet gothique : le Tanner’s tower et The Tinsmith’s tower.

Sur le chemin toujours pavé, la Casa Venetiana est à ne pas manquer. Et pour ceux qui ont le temps et un moyen de locomotion car en étant excentré, le Mystical transylvania permet d’en apprendre un peu plus sur la vie de Vlad Tepes et les légendes transylvaniennes.

Bran

Au cœur de la Transylvanie, la ville de Bran symbolise à elle seule, la légende de Dracula. Si la ville, de primes abords a tout d’une ville moderne, son château qui émerge de son monticule rocheux niché au cœur des Carpates attire irrésistiblement les voyageurs en quête d’apprentissage sur ce célèbre personnage de Bream Stoker de la fin du 19e siècle.

Mais si le vampire est fictionnel, le personnage dont son auteur s’est inspiré l’est moins et prend naissance au travers du prince roumain : Vlad III, l’Empaleur, un prince sanguinaire qui a mis en déroute l’armée ottomane en empalant des dizaines de ses sujets pour inspirer d’effroi les guerriers de l’armée opposée en approche.

En réalité, Vlad III n’aurait fait qu’une halte dans le château de Bran, un arrêt bref mais suffisamment important pour faire de ce château, celui de l’Empaleur. Néanmoins, quand bien même le château n’est pas celui de Vlad III, il est suffisamment intéressant pour en être un des monuments représentatifs de la région.

Il faut dire que surplombant toute la vallée sur son éperon rocheux et imposant majestueusement sa stature acérée vers le ciel, il en impose et s’impose aux regards. Ancienne forteresse en bois construite sur une falaise au XIIIe siècle par des Chevaliers teutoniques, le château a subi maintes rénovations pour devenir une propriété de la dynastie des Habsbourg, princes de Transylvanie avant de devenir la propriété de Marie de Roumanie qui l’avait choisi comme résidence d’été et l’avait embelli dans les années 1920.

 Petite précision : le véritable château de Vlad III serait situé dans la région de la Transfagarasan et serait la citadelle de Poenari, aujourd’hui en ruines et difficile d’accès.

Après avoir visité un parc verdoyant, nous longeons une route à la circulation dense et entrons dans un petit centre transformé pour l’occasion en véritable royaume du souvenir dans lequel, entre les statuettes à l’effigie de Dracula, tout se vend, même une sucette en forme de vampire. Le site nous laissant penser que Vlad III voyant le devenir de ses terres doit bien apprécier de ne plus être des nôtres.

Le site se trouve en contrebas du château et avant de le rejoindre et de payer comme des centaines de milliers de visiteurs chaque année, les 8 euros d’entrée, nous décidons de nous faire peur et de visiter la maison hantée de la ville qui se trouve sur notre chemin. A chaque avancée, nous frissonnons de plaisirs et découvrons attentifs, les moindres surprises qui sont suffisamment intelligemment agencées pour parvenir au frisson qui nous glace le sang.

En toute fin de parcours, une statuette articulée en forme de Dracula nous décroche un léger sourire, sourire vite atténuée par le soin des éléments du décor qui nous entoure et qui dans un dernier souffle en provenance du sol manque de nous faire sursauter.

Le chemin qui nous mène à l’entrée du château nous permet de profiter d’un peu de verdure, le château se trouvant au cœur d’un parc bien entretenu. Un peu trop propre pour correspondre pleinement à l’ambiance gothique que nous nous faisions du château.  Une porte d’entrée plus tard, nous découvrons successivement et de manière indépendante les pièces qui se succèdent et qui sont spécifiquement bien décorées avec du mobilier qui s’il ne date pas de l’époque de Vlad III, correspond bien à une préservation d’antan.

Après un passage secret qui ne l’est plus tant que ça et plusieurs arrêts dans les étages supérieurs à découvrir la forêt de sapins qui nous entoure, nous parvenons jusqu’à une pièce dans laquelle le mythe de Dracula est mis à l’honneur.

Les salles se succèdent, tout comme les escaliers. Si Vlad III n’a peut-être pas vécu dans le château, aucun document officiel le mentionnant, le territoire de Transylvanie a été suffisamment intelligent pour développer un tourisme sur un monument existant dont la visite, pour les nombres de vêtements, peintures et armes exposés reste un incontournable.

Sculpture de Decebale

Point d’orgue de notre découverte de la vallée du Danube, la sculpture de Décébale est la plus grande statue rocheuse d’Europe et ses dimensions hors norme ne peuvent que nous impressionner, lorsque nous parvenons jusqu’à elle : 40 mètres de hauteur et 20 de mètres largeur.

La sculpture est à l’effigie de Décébale, le dernier roi des Daces, qui régna de 87 à 106 et qui combattu les empereurs romains Domitien et Trajan afin de préserver l’indépendance de la Roumanie.

Le monument se trouve près des Portes de Fer, qui forment la frontière naturelle entre la Roumanie et la Serbie. Lorsque nous arrivons aux abords de la statue, après avoir emprunté plusieurs kilomètres d’une route splendide longeant un fjord, nous ne pouvons pas la manquer, tant elle est visible de loin. Sa disposition, en outre non commune : dans une sorte de renfoncement aquatique, face à un pont qui semble séparer le Danube en deux, intensifie sa portée, mais apporte nombre de confusions aux différentes photos postées par les visiteurs sur les réseaux sociaux. Un peu comme les pyramides d’Égypte qui semblent se trouver au coeur du désert, mais qui se trouvent en réalité dans la périphérie proche de la banlieue du Caire.

De primes abords, en découvrant les clichés de la statue, j’imaginai, je ne sais pas pourquoi, de devoir longer le fleuve et de devoir prendre un bateau, tant la perspective donnée par les photos incitait mes songes. En réalité, la statue se trouve à proximité de la route et s’aperçoit magnifiquement du pont qui lui fait face, avec une petite route perpendiculaire sur laquelle se garer à moins de 5 mètres.

Sous le visage de Décébale se trouve une inscription en latin qui a pour traduction : « le roi Décébale – fait par Drăgan » du nom du mécène qui a financé la construction de l’œuvre à partir de 1993, sur près de 10 ans.

La figure est taillée dans le roc d’un affleurement situé dans une gorge du Danube. Sur l’autre rive, en Serbie, en face de la sculpture, se trouve la Table de Trajan, vestige romain taillé dans la paroi rocheuse.

Ayant coûté près d’un million de dollars, la sculpture réellement majestueuse émerge du paysage pour en dégager un sentiment de supériorité évident. Pourtant, concomitamment décriée lors de sa construction par les écologistes parce qu’elle dénaturait l’environnement ou par les historiens par ce qu’elle était soi-disant non ressemblante au personnage ayant existé, l’œuvre est devenue au fil du temps, une attraction majeure de la région. Et il faut dire que cette attractivité n’est pas usurpée, tant la sculpture attire les regards qui se posent sur elle et qui accompagnent sa forme longiligne tantôt irréelle, tantôt gracieuse.

L’érosion naturelle de la région au climat humide, à la manière du sphinx, le nez de Décébale fissuré menace de s’effondrer. Si sa consolidation est actuellement effective, ses jours sont peut-être comptés. Raison de plus de découvrir rapidement ce monument majeur de la vallée du Danube.

Mine de sel de Turda

Ancienne mine de sel, exploitée à l’origine par les Romains, au 2ème siècle après Jésus-Christ, puis reprise au rythme des différents changements de régime et par subséquence, de dirigeants, Salina Turda située sous la ville éponyme ferme en 1932, puis ré-ouvre 60 ans plus tard, après un investissement de plus de 6 millions de dollars par des investisseurs qui en exploitent le site pour en faire un centre touristique moderne.

Aujourd’hui, la mine comprend, outre ses fonctions médicinales par le biais de l’halothérapie, la thérapie par le sel, dans la lutte contre les problèmes respiratoires et allergiques, un grand complexe touristique composé d’un amphithéâtre, d’une arène sportive, d’un mini-golf, et de pistes de bowling, entre autres, permettant aux visiteurs de découvrir ses différents aspects. Le musée comprend en fait trois mines : la mine de Terezia, la plus profonde, suivie par la mine d’Anton et la mine de Rudolf. Un lac souterrain (dans la Mina Maria Tereza) permet également de pagayer pour explorer un peu plus la mine.

Après avoir payé les 8 euros d’entrée pour les adultes et 4 euros pour les mineurs, nous pénétrons dans la mine et découvrons, une descente d’escaliers plus loin, un long couloir de la galerie Franz Josef dans lequel nous nous engouffrons. Alors que nous apprenons que la mine de Terezia est fermée, suite aux nombreuses inondations de la fin de l’hivers. Nous nous rabattons sur la mine de Rudolf qui correspond en réalité à la partie du site aménagée dont nous apercevons toute l’étendue, au travers de notre altitude de 49 mètres.

C’est finalement un ascenseur qui nous permet de rejoindre la terre ferme ou du moins, le sel ferme, question de point de vue oblige.

Nous arrivons après une minute de descente, au cœur de la mine dont les dimensions gigantesques de 80 mètres par 40 nous donnent un étrange sentiment de nanisme.

Derrière la traditionnelle boutique de souvenirs, une sorte de grande roue qui permet de voir au plus près les stalactites qui en constituent les plafonds en dégageant le sentiment d’assister à une nuit étoilée éternelle.

Tout au long de la découverte, les anciens matériels d’excavation transformés en objets concomitants de décoration et d’art enjolivent notre visite de ce site qui a gagné en plus du titre de plus grande mine de sel d’Europe, celui de conversion industrielle réussie et optimale.

 

Craiova

Ville de 269 000 habitants, Craiova, située dans le Sud du pays, non loin de la vallée du Danube est un exemple parfait de la symbiose entre culture et dynamisme.

En entrant dans la ville, nous sommes surpris de la beauté de ses immeubles et de la qualité de vie ambiante qui y règne. Les faubourgs sont traversés rapidement et malgré sa population, la ville est de taille humaine.

Nous en profitons pour faire une halte dans une station de lavage manuel, afin de donner à notre véhicule, une apparence un peu plus respectable. Après la prestation, de la banlieue où nous nous trouvons, il ne nous faut pas longtemps pour arriver à son centre et faire face à un monument exceptionnel parfaitement intégré dans le décor urbain : le théâtre municipal.

En nous garant aux abords de la place centrale : le Mihai Viteazul square, nous prenons immédiatement conscience du potentiel de la ville, dont le cœur permet de rejoindre nombre de monuments exceptionnels, dont un centre piéton comprenant au travers d’une grande artère, une pléthore de magasins polymorphes.

La place est construite autour de l’hôtel de ville, un magnifique bâtiment qui était jadis l’ancienne Banque de commerce qui fut conçue par l’architecte Ion Mincu en 1916 par son élève Constantin Iotzu . Le bâtiment dispose d’un intérieur décoré de stuc, vitraux, mosaïques à la vénitienne et ferronneries. Sur la place, une statue dénote son côté grandiloquent. Alors que des enfants jouent au football, des étudiants plaisantent, un verre de bière à la main.  Une fontaine musicale attire les petits comme les grands qui se laissent volontiers asperger par les petites gouttelettes qui parviennent jusqu’à eux.

Non loin de la place, la basilique orthodoxe Mântuleasa détonne dans le paysage, sa couleur rouge attirant les regards au milieu de la monochromie urbaine. Il faut un peu marcher pour rejoindre deux autres bâtiment religieux phares de la ville : l’église de la madone Dudu, construite entre 1750 et 1756, un lieu de pèlerinage reconnu et la cathédrale de Saint Demetrius, un splendide ouvrage aux lignes de construction alternant le ciment et la brique, ce qui lui donne un côté naturel non sophistiqué.

Un peu excentré, le monastère de Cosun-Bucovăț datant approximativement du 15 èm siècle est une réussite marquée entre le style local et byzantin. Le manoir des Vorvoreni est quant à lui un palais construit par l’architecte D. Maimarolu caractérisé par des toits mansardés, des ornements nombreux et des moulures d’inspiration de la Renaissance française. La basilique Saint-Démètre reconstruite en 1651 par le hospodar Matei Basarab, puis réparée par le grand boyard Petru Obedeanu en 1690 fut laissée à l’abandon jusqu’en 1889, date de son embellissement. Elle abrite aujourd’hui des reliques sacrées.

Outre ses bâtiments riches, la ville peut également se targuer de posséder de nombreux parcs. Le parc Nicolae Romanescu en est le plus représentatif. Médaillé d’or à l’Exposition universelle de Paris en 1900, il est célèbre pour son pont suspendu mobile et ses deux collines encadrant un lac central.

Le Palais des Bans (Casa Băniei) est le plus ancien bâtiment civil à Craiova, construit à la fin du XVe siècle par les Craioveşti et reconstruit en 1699 par le hospodar Constantin Brancovan. De la construction initiale, une partie de la cave subsiste. Le bâtiment accueille depuis 1933, le Musée d’ethnographie de l’Olténie qui abrite aussi des expositions temporaires d’art contemporain.

Le musée d’art de la ville, se trouve en ce qui le concerne, dans un autre palais qui au travers de certains côtés, présentent quelques similitudes avec le château de Moulinsart, lui-même d’inspiration du château de Cheverny. Classé en 1947 comme monument historique de Roumanie, le palais comprend également la pinacothèque : « Alexandru et Aristia Aman » qui a ouvert à Craiova en 1908. Sans compter un intérieur riche constitué de miroirs vénitiens, de lustres en verre de Murano et d’escaliers en marbre de Carrare.

Sibiu

Lorsque nous entrons dans Sibiu, petite ville médiévale de Transylvanie, une petite bourgade entourée de fortification, nous ressentons immédiatement les relents d’un passé riche et sanguinaire, l’esprit de Vlad l’empereur ayant régné sur la région la nappant d’une chappe de mystère.

Après avoir garé notre véhicule, nous entrons à pied dans sa partie basse située dans les environs de la citadelle et arpentons les venelles pavées de la cité en direction de sa Grande Place.

Ville touristique par outrance, nous nous laissons subjugués par des petites ruelles aux maisons voisines reconnaissables au travers de leur façade colorée. Près de 18 bâtiments médiévaux attendent patiemment un regard de notre part. Mais avec leur allure gothique, ils ne doivent pas assister longtemps, tant leur magie opère sur nous.

Après avoir rejoint la la Strada 9 mai, la plus ancienne rue de Sibiu, avec en point d’orgue de cette découverte, deux tours datant du 16e siècle et 7 immeubles classés monuments historiques, nous rejoignons la Grande place sur laquelle se trouvent plusieurs maisons baroques ainsi que le célèbre palais Brukenthal.

De nombreux musées ponctuent la ville.  Parmi les plus renommés, la galerie d’art Brukenthal et la galerie nationale d’art. Le complexe ASTRA quant à lui, permet d’apprendre la vie traditionnelle d’antan en y exposant près de 19 000 objets d’époque.

Alors que nous prenons le temps de déguster un café, puis par entrain, un petit plat authentique : une sorte de goulash transylvanien, le soleil berçant nos corps réchauffés, nous parcourons un petit marché local où quand bien même nous sommes repus, nous nous laissons tenter par la dégustation de produits locaux, vendus par des femmes en habits traditionnels. Un véritable bond dans le passé s’opère.

La Petite Place nous permet de contempler des habitations aux galeries voûtées et son fameux pont des Mensonges.

Au détour d’une rue, un musicien de rue subjugue nos oreilles avec un son parfaitement maîtrisé. La Place Huet, et son portail de pierre gothique sculpté termine de nous en mettre plein la vue.

Berca

Au cœur de la Roumanie, un paysage lunaire se dévoile. Les volcans de boue de Berca dénotent au travers de leur cratère leur côté mystérieux. Alliant à la perfection les différents sens des visiteurs qui se pressent pour les découvrir, ils représentent un phénomène unique et rare en Europe.

Arpentant les différents cônes d’où s’échappent les éruptions gazeuses, s’ils ne possèdent pas le côté grandiloquent des chambres magmatiques des volcans du Pacifique, la boue qui en émerge y est froide du fait de la distance importante d’où elle remonte de la profondeur du sol reste unique. Ce qui permet de la toucher et de ressentir, en plus de l’odeur de soufre qui règne sur le site, une impression étrange de pouvoir jouer au plus près avec cette nature sauvage.

Ces volcans ont néanmoins une activité sismique et émettent des gaz tels que le méthane ou l’azote entre autres. Ces gaz provoquent en permanence des remontées de boue et d’eau et entraînant la formation de cônes spécifiques et visuels qui mesurent généralement quelques mètres de hauteur pour un diamètre pouvant atteindre la centaine de mètres.

Les alentours offrent de bonnes possibilités de promenade en pleine nature, le site de Berca, ou autrement le site des volcans de boue de Pâclele s’étendant sur près de 30 hectares. La réserve naturelle géologique ainsi formée comporte deux zones actives majeures : Pâclele mari (les grands brouillards) et Pâclele Mici (les petits brouillards)

Non loin du site, Sarata-Monteoru, station thermale la plus prisée de la région, permet de profiter de belles piscines d’eau de source salée.

Slanic Prahova Salina

Ancienne mine de sel située à Slănic au cœur de la Roumanie, à 100 kilomètres de la capitale, Slanic Prahova Salina, dont l’entrée coûte 8 euros par adulte a vu son exploitation être effective entre 1943 et 1970. L’exploitation s’est faite vers le bas du plafond à la base par tranches successives de 2,2 mètres avec une découpe horizontale à la base et verticale le long des parois.

Aujourd’hui, la mine est ouverte aux visiteurs qui peuvent en découvrir le fonctionnement tout en bénéficiant des effets curatifs de l’air salé en leur proposant une température de 12 degrés et une pression atmosphérique constantes tout au long de l’année. Le site est composé de deux niveaux, nommés Unirea et Mihai.

Après un accident d’ascenseur en 2014, des mini-fourgonnettes sont utilisées pour faire monter et descendre les visiteurs.

La partie Unirea au profil trapézoïdal possède un balcon en bois à son sommet. La mine est composée de 14 chambres et a une ouverture de 10 mètres au plafond et 32 ​​mètres au sol pour une hauteur de 54 mètres et un angle d’inclinaison des murs de 60 degrés.

L’une des chambres est un musée du sel nommé Genesis Hall par son auteur Iustin Năstase et il abrite les bustes en sel de Decebal et Traian. D’autres sculptures de sel dans la mine, comme le buste de Mihai Eminescu ou un bas-relief avec Mihai Viteazul sont également à découvrir

Situé verticalement au-dessus de la mine Unirea, le niveau Mihai se compose de 6 salles de forme trapézoïdale avec une largeur de plafond de 12 mètres, une largeur de plancher de 37 mètres et une hauteur de 66 mètres.

Monastères de la Bucovine

Région frontalière de l’Ukraine, la Buccovine, terre rurale par excellence est un carrefour important des cultures d’Europe orientale, représenté par la présence de plusieurs monastères dont 7 sont classés au patrimoine de l’Unesco.

Construits à partir du XIVe siècle à l’initiative d’Étienne le Grand, ils ont pour particularité leurs fresques qui en ornent les extérieurs et les intérieurs.

Le monastère de Voroneț, le plus célèbre a été fondée en 1448. Il comprend une petite sculpture agrémentée d’une croix et il est entouré d’une végétation verdoyante. Sa fresque : « la scène du jugement dernier » est unique, conçue avec une couleur introuvable : le bleu de Voronet.

Le monastère de Humor fondé en 1530 est entouré quant à lui de belles bâtisses en bois qui donnent à l’ensemble un côté intemporel. Sur ses murs sont peintes des scènes du : « jugement dernier » ainsi que des représentations de la Vierge Marie.

Construit en 1532, le monastère de Moldovița a pour couleur principale le rouge brique, donnant l’impression aux visiteurs de découvrir une forteresse antique. Les tours aux coins des murs de défense font 6 mètres de hauteur et 3 mètres d’épaisseur.

Le monastère de Sucevita fut construit à partir de 1582. Plus petit que les autres monastères, il n’en demeure pas moins exceptionnellement décoré avec la présence de fortifications bien entretenues.

Delta du Danube

Dans le Sud du pays, non loin de la Serbie dont les côtes s’aperçoivent tout du long, le delta du Danube est un territoire phare pour découvrir une facette méconnue de la Roumanie.

Notre entrée dans le territoire se fait de nuit par au travers de la ville de Drobeta Turnu, dans laquelle nous mangeons italien et nous dormons dans une véritable cité HLM, un mode de location idéal pour découvrir une autre facette du pays. Néanmoins, nous bénéficions d’une vue plongeante sur le théâtre, monument phare de la ville.

Le lendemain, en circulant vers la sculpture de Décébale qui marquera notre découverte ultime de la région, nous faisons à plusieurs reprises des haltes pour découvrir le Danube qui s’étend à perte de vue dans des fjords sublimes.

Sur la route, nous ne manquons pas le monastère Vodita, tout de bois vêtu, dans lequel nous vivons l’émotion d’une véritable messe orthodoxe de laquelle se dégage une foi inébranlable des croyants qui à plusieurs reprises se prosternent devant des icônes bibliques du Christ.

La ville de Orsova célèbre pour son petit port de plaisance longé par la route principale nous accueille avec bienveillance. La vue que nous avons du Danube est époustouflante et le monastère Santa Ana qui se trouve à proximité est une raison suffisante pour y faire un arrêt.

En entrant dans le parc naturel des portes de fer, les fjords se font plus nombreux ; le décor ambiant change et devient plus sauvage, quand bien même le sentiment de nous trouver toujours en plein cœur de la civilisation ne nous quitte pas, le nombre constant de maisons le long de la route l’expliquant.

Un petit pont qui nous permet de rejoindre la sculpture de Decebale nous donne la possibilité d’atteindre une sorte de presqu’île comprenant un nombre important de sites : Cazanele Mici, Ciucaru Mic point et Ciucaru Mic trail, le dernier site étant un terrain de randonnée prisé.

Un peu plus loin, le secteur de Dubova, également apprécié des visiteurs se partage entre la cave Veterani et le Danub’s Big Boilers, un point de vue qui surplombe une gorge sinueuse.

Maramures

Région traditionnelle frontalière de l’Ukraine, le Maramures est un territoire rural dans lequel, le visiteur aura la possibilité de découvrir la Roumanie d’un autre temps. Terre d’agriculteurs qui y travaillent encore à la faux et qui y constituent les réserves qu’ils utiliseront lorsque la bise sera venue, le Maramures permet de vivre des vacances tranquilles, loin du stress de l’ère moderne.

La région est ainsi célèbre pour la : « Drumul verde », une route longue de 88 kilomètres qui relie sept villages et ne se pratique qu’à pied, en vélo ou en charrette.  Mais, la région offre également de beaux sentiers de randonnée, principalement regroupés dans le Parc National des Monts Rodna, deuxième plus grand parc national en Roumanie. Au programme : lac de montagne, refuges et grottes mystérieuses.

D’un point de vue plus religieux, le Monastère de Bârsana est un trésor national, tout comme l’église de Surdesti, la plus haute église en bois de la planète avec ses 72 mètres. Précisons que la région compte huit églises classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, témoignage d’un savoir-faire reconnu. A Sapanta, le voyageur pourra y découvrir un cimetière unique aux tombes colorées, dominées par un bleu spécifique.

Dans la région, la : « Mocanita » un train à vapeur permet de découvrir la vallée de Vaserului au rythme du temps qui passe. Depuis 1932, la locomotive relie le village de Viseu de Sus et celui d’Izvorul Comanului en passant par des crêtes de montagnes jusqu’à une altitude de 1100 mètres.

A Vadu Iziei, un village pittoresque reconnu pour son artisanat, les habitants dévoilent toute l’étendue de leur savoir-faire ancestral. Des paniers en osier à la poterie, toute une gamme de travaux manuels est partagée avec des voyageurs accueillis avec bienveillance et sollicités pour s’essayer à l’artisanat local.

Château Peles

Construit par le prince Charles de Hohenzollern-Sigmaringen en 1873, le château de Peles situé non loin de la ville de Sinaia, est l’un des châteaux les plus touristiques du pays. Comptant plus de 160 pièces, le château, d’un style néo-renaissance abrite une impressionnante collection d’art.

L’entrée coûte 6 euros et le Week-end, il est généralement nécessaire de réserver son ticket pour pouvoir bénéficier d’une possibilité de visite.

Entouré d’un domaine naturel, le bâtiment se découvre tout d’abord au travers de sa salle d’honneur, constituée de nombreuses décorations en bois et comprenant un magnifique plafond vitré, qui en laisse pénétrer une lumière magique qui se reflète sur les vitraux omniprésents. La salle des armes comptant plus de 4000 pièces vient pérenniser une attractivité de découverte indéniable.

Après le bureau personnel du prince et futur roi, la bibliothèque plonge le visiteur dans un passé dans lequel la lecture était un privilège d’une caste distingué. La méticulosité de rangement des livres et leurs ornements dénotent un visuel digne d’une fiction.

La salle de la musique, comprenant à la demande de la reine, divers instruments, permettent sous couvert d’un peu d’imagination, une plongée dans le monde des maharadjahs, la présence de mobiliers indiens authentiques s’expliquant par l’amitié portée à l’un de ses amis : le maharadjah de Kapurthala.

Dans la salle Florentina, immense, se distingue le plus beau plafond du château, aux dorures travaillées et aux lustres étincelants.  La salle des miroirs vient parfaire la visite avec la salle hispano-mauresque et le salon turc.

Izvorul Bigar

Située à 150 kilomètres de la ville de Timişoara, la cascade intégrée dans le Parc National Cheile Nerei-Beuşniţa, fait partie des merveilles touristiques à découvrir dans le pays. La chute d’eau est proche de la route et la zone où elle se trouve a été déclarée zone naturelle protégée en 2000. Le World Geography Magazine l’a même élue la plus étonnante chute d’eau du monde en 2013.

Du fait de son accès et de la gratuité de son entrée, elle est très appréciée par les visiteurs qui prennent généralement plusieurs heures pour en découvrir les environs, sa position centrale dans le parc en faisant un lieu optimisé pour les balades.

Lorsque nous nous garons aux abords de la route qui traverse le parc National, nous n’avons pas beaucoup de marche à effectuer pour l’admirer. Du trottoir ou du moins ce qui en semble, la cascade s’aperçoit à nos pieds ou du moins, sous un petit pont de bois qui permet d’accéder au site dans lequel elle est englobée.

Alors que nous prenons un long moment à découvrir l’eau qui se déverse sur un rocher de huit mètres de haut, en forme de champignon, nous descendons des escaliers qui se trouvent sur son côté pour la rejoindre au plus près. La roche est recouverte de mousse et la source qui la frappe crée dessus une sorte de rideau d’eau.

En entrant dans le parc, nous longeons le cours d’eau, arpentant un petit chemin de terre qui nous donne l’occasion de découvrir plusieurs cascades de plus petites tailles, cascades crées par les petits soubresauts en terre.

Après une centaine de mètres, un autre petit pont nous permet de traverser la rivière pour rejoindre la grotte Bigar, qui s’atteint après plusieurs marches en bois et deux passages particulièrement dangereux sur lesquels nous nous arrimons fortement à une chaîne en métal placé dans la roche. Autant dire que la montée n’est pas réservée à tous.

Nous parvenons finalement jusqu’au haut de la grotte et à l’aide de nos téléphones, admirons cette anfractuosité fermée par une sorte de câble. Mais en regardant plus bas, nous pouvons voir à quel point elle est profonde.

En retournant à notre véhicule, un vieil homme dans un Anglais approximatif nous sourit et nous conte la légende de la cascade et donc du site : « un couple stérile avait le désir d’avoir un enfant. C’est alors qu’une sorcière l’apprit et dit à la femme dans un rêve que si elle buvait de l’eau de la rivière Miniş, son souhait se réaliserait. Mais, la sorcière prévint la femme que son enfant ne devrait jamais tomber amoureux, sous peine de mourir. Une petite fille naquit et après de nombreuses années, elle rencontra un garçon nommé Bigăr duquel elle s’éprit. Afin de la protéger, les parents coupèrent cette relation et l’enfermèrent dans la grotte. La sorcière prenant conscience de la douleur de la femme, transforma ses cheveux en une cascade de larmes. Bigăr voulant être avec elle, l’homme se jeta dans la rivière et se noya. La fille mourut également. La légende raconte que tous ceux qui souhaitent que leur amour soit éternel, se doivent de boire l’eau de la Cascade de Bigăr, constituée par la réunion heureuse des amoureux maudits »

Water mills

L’arrivée dans ce petit village dont l’entrée est gratuite égaye nos yeux ; une petite route longeant de nombreuses d’habitations collées les unes aux autres nous emmène jusqu’à trois hommes assis sur un banc, qui nous arrêtent pour nous saluer et nous proposent de trinquer avec eux l’alcool local qu’ils fabriquent. Après quelques verres, juste suffisants pour nous ouvrir l’appétit, nous faisons une halte dans un petit terrain privé proche de la rivière pour déjeuner sur le pouce.

Le repas effectué, nous en profitons pour entrer dans le parc des Water mills, autrement dit des moulins hydrauliques qui sont disséminés dans tout le village. En traversant un pont qui nous permet de rejoindre la rive qui nous fait face, nous pouvons voir toute l’ingéniosité de ce système qui permet de faire tourner, en fonction de l’écoulement de l’eau, des hélices couplées à une barre qui remonte jusqu’à une meule broyant les grains de blés qu’un meunier intègre progressivement dans un bac. La farine ainsi récoltée sert à cuisiner et à faire du pain.

Après la découverte de deux moulins, nous nous dirigeons vers l’entrée du site et faisons la connaissance d’une femme fort sympathique, qui prend le temps de nous faire une démonstration complète du fonctionnement d’un moulin. Tour à tour, elle ferme l’arrivée de l’eau, puis l’ouvre pour nous permettre de nous plonger au plus près de cette vie d’antan qui est encore la leur de nos jours, les moulins ou du moins certains d’entre eux, étant encore en fonctionnement. Nous en profitons pour acheter quelques kilos de farine fraîchement moulue, pour le coup, réellement authentique.

Biertan

A notre arrivée dans le petit village de Biertan, petit village qui se situe non loin de la ville de Sighisoara, l’ambiance transylvanienne rayonne autour de la place centrale faisant face à l’église, célèbre dans tout le pays.

Nous en profitons pour en découvrir tout d’abord les faubourgs constitués de petites maisons d’un autre âge. L’unique commerce du village est un lieu de rassemblement évident et la population locale, aimable et chaleureuse sourit à la vue des étrangers que nous sommes qui ont parcouru plusieurs kilomètres d’une route sinueuse pour parvenir jusqu’à eux.

Au milieu de la place, surmontée d’un mat grandiose sur lequel flotte le drapeau du pays, plusieurs monuments commémorant, à leur manière, son histoire.

L’édifice entourée de hautes fortifications et construite entre 1490 et 1520, en style gothique tardif est la dernière église transylvanienne érigée de la sorte.

L’église possède trois halles de hauteurs égales. Son autel : le plus grand du pays, pour rester dans les superlatifs, comprend 28 panneaux peints et l’ambon en pierre qui date de 1500, est l’œuvre de Ulrich de Brașov. Toujours à l’intérieur, le mobilier présent qui se laisse découvrir avec délectation est rare et précieux. Les stalles du chœur sont décorées avec des bandes d’ornements gothiques.

Les fortifications qui entourent l’église ont trois rangées de murailles, 6 tours et 3 bastions construits en plusieurs étapes. La partie supérieure laisse la part belle à un couloir de défense. La tour « mausolée » est située au nord-est et elle possède, au rez-de-chaussée, un mausolée qui abrite, depuis 1913, les tombes des différents prélats qui se sont succédés.

La tour des catholiques a constitué quant à elle, la chapelle destinée aux croyants d’après la Reforme religieuse de Luther.   L’accès à l’intérieur, vers l’église, se fait par un escalier avec toiture, long de 100 mètres, qui part de la place centrale du village, à côté de la Tour de la garde.

Château de Hunedoara

Se trouvant dans la ville de laquelle en est tiré son nom et qui possède de somptueux monuments, le château de Hunedoara également appelé : « château des Corvin », un des plus célèbres du pays, est entouré de grandes forêts, ce qui lui donne un côté conte de fée évident, au travers de ses courbes très douces, une véritable dichotomie avec les châteaux aux lignes plus austères de Transylvanie.

Considéré comme le plus grand château de Roumanie, il est aussi un des plus importants monuments d’architecture gothique du pays. Son histoire est liée à la famille des Corvin, lorsqu’au XVe siècle, le voïvode Iancu de Hunedoara décida d’agrandir et d’aménager la forteresse que son père, Voicu, avait reçue de Sigismond de Luxembourg.

Le voïvode voulut ainsi ériger un château en style gothique afin que son architecture donne l’image d’une forteresse indestructible face aux ennemis. Au fil des siècles, la forteresse militaire continuera de s’agrandir, s’adaptant par la suite aux périodes de la Renaissance et de l’art baroque.

Après avoir traversé un pont en bois qui donne à l’ensemble un côté romanesque digne des plus belles productions d’Hollywood, en payant les  8 euros de l’entrée, une guide s’adressant à un groupe de visiteurs leur dévoile une des nombreuses légendes du château :  « Le puit de 30 mètres dans la cour intérieure aurait été creusé par des prisonniers turcs qui devaient obtenir leur libération après avoir trouvé de l’eau. Une promesse qui n’aurait pas été tenue et à laquelle les prisonniers auraient répondu : Vous avez peut-être de l’eau, mais vous n’avez pas d’âme » Le décor est posé.

Au travers de ses remparts impressionnants, et mélangeant de primes abords, deux notions diamétralement opposées en la fermeté du gothique et la grâce de la Renaissance, le château impressionne et divulgue ses secrets aux yeux avertis.

Niché sur une roche surplombant une rivière, le château est unique du fait de sa splendeur et de la qualité de sa conservation. Ses nombreuses tours et bastions le rendent imprenables et de larges murs protègent son donjon central. A l’entrée du château, à droite du pont, se trouve une imposante statue de Saint Jean Népomucène.

L’intérieur du château détonne également. Ses nombreuses salles très grandes comprennent des collections parmi les plus belles d’Europe. S’y trouvent particulièrement des expositions d’armes anciennes, des collections de céramiques, des fresques vieilles de 500 ans et des documents rares. Les tours sont visitables et les plus appréciées en sont :  la tour des Massues et la tour Neboisa.

L’aile ouest du château comporte la Salle des Chevaliers, autrefois, salle festive mais aussi la salle de jugement dans laquelle se trouve la statue de Iancu de Hunedoara. Après avoir parcouru un escalier en spirale, le visiteur peut prendre son temps dans la salle de la Diète pour en admirer les médaillons de princes régnants peints sur les murs.

A l’étage de l’aile nord, dite Matei, sur l’arcade, une fresque mystérieuse représenterait la légende liée à l’origine de Iancu de Hunedoara et qui voudrait qu’il soit en réalité le fils illégitime du roi Sigismund de Luxembourg.

Les Carpates

Composées de trois massifs, les Carpates appelées Carpates occidentales roumaines sont une chaîne de montagne qui regorgent de trésors constitués d’une flore riche, d’une faune préservée et de bâtiments culturels séculaires.

Les Carpates couvrent un vaste territoire englobant une grande partie de la Transylvanie.

Les Monts Apuseni, sont situés au nord du pays et à l’ouest de la Transylvanie. Ils sont les plus hauts et les plus célèbres de Roumanie.

Les Monts Poïana Ruscai se trouvent entre les rivières Mures et Timis.

Les Monts du Bana, quant à eux, s’étendent entre la rivière Timis et le Danube.

Les Carpates qui débutent en Pologne avec le massif des Tatras se terminent en Roumanie avec la vallée du Danube. Il y a de grandes chances ainsi pour les visiteurs qui se trouvent en Roumanie de les croiser à un moment ou à un autre sur leur route, étant donné qu’ils prédominent dans sa partie Ouest.

Monts Bucegi

Situés non loin de Brasov, au coeur de la Transylvanie et englobés dans le parc naturel des Carpates roumaines, les monts Bucegi sont des plateaux avoisinant les 2000 mètres d’altitude. Par le biais du téléphérique du Sinaia, de nombreux chemins de randonnées sont ouverts, dont un qui permet de rejoindre la croix Eroilor Neamului, dédiée aux morts roumains de la 1re guerre mondiale.

Le site est connu des ufologues, comme étant un repère propice à la présence d’un paranormal étrange, l’ambiance dégagée par les lourds brouillards qui en recouvrent les monts, lui donnant un côté envoutant, renforcé par les légendes des Carpates.

Parmi les attractions majeures, le sphinx de Bucegi, véritable curiosité géologique saura satisfaire les afficionados de curiosités.

La route Muntele Obarsia, longue de 30 kilomètres permet de rejoindre nombre de points de vue touristiques impressionnants. Trois cascades spectaculaires sont à relever : la cascade Moara Dracului, la cascade Fantoma Caraiman et la cascade Lalomitei.

 

La grotte Scarisoara

A proximité de Cluj Napoca, la grotte se trouve au fond d’un gouffre de 300 mètres et se rejoint après avoir payé les deux euros de droits d’entrée, derrière un long escalier en métal. Progressivement et alors que les températures décroissent, de la glaçe apparaît.

Un parcours balisé par des barrières de bois permet de parcourir cette grotte, peut-être la plus célèbre du pays et d’apercevoir des stalactites et des stalagmites impressionnantes.Le sol karstique roumain offre un nombre incroyable de curiosités géologiques.  La grotte de Scarisoara est spécifique puisqu’elle recouvre le plus grand glacier du pays. La grotte en elle-même s’étend sur près de 700 mètres et accueille un immense bloc de glace dont le volume est estimé à 80 000 mètres cubes, formé il y a près de 4000 ans et ne dégelant jamais, du fait de la profondeur du site pouvant aller jusqu’à 40 mètres.

 

La mer noire et Constanta

S’étendant sur près de 250 kilomètres, le rivage de la Mer Noire, se compose principalement de belles stations balnéaires modernes, étant donné que l’absence de loi littorale a rendu possible la construction de nombreux hôtels et complexes les pieds dans l’eau.

De manière générale, l’accès à la Mer Noire fait principalement par la ville de Constanta une ville de 350 000 habitants, plus grande ville de la côte, qui saura combler les vacanciers en leur offrant des infrastructures modernes et un patrimoine culturel traditionnel. Le phare génois est un marqueur de l’histoire belliqueuse de la ville, avec ses 21 mètres de hauteur. De nombreux musées attireront les visiteurs plus curieux de ce passé riche. La ville possède également un delphinarium, de belles plages et un casino.

Le trésor du littoral roumain est la ville de Mamaia située sur la ceinture de sable qui sépare les eaux salées de la mer des eaux douces du lac Siutghiol. La plage de Mamaia , la plus étendue du littoral roumain, s’étend sur 8 kilomètres environ.

Eforie, quant à elle est la station la plus étendue du bord de mer. Découpée en un secteur Sud et un secteur Nord, sa proximité avec de hautes falaises et le lac Techirghiol, renommé ainsi grâce à ses qualités curatives, en font un incontournable du secteur.

Plusieurs autres stations valent également le détour : Costinesti, Olimp, Neptun, Venus, Saturn, Jupiter et Cap Aurora, chacune présentant des similitudes et des spécificités, Costinesti étant apprécié des jeunes alors que Cap Aurora étant réservé aux adeptes d’un tourisme plus naturel.

Route des vins de Cotnari

Dans le Nord-Est du pays, dans le județ de Lași, des vignobles à perte de vue démontrent la capacité vinicole de la Roumanie. Ayant pour centre logistique, la ville de Cotnari, la région qui est surtout connue pour la qualité de ses vins, est également considérée comme étant un territoire rural ayant fait de l’agriculture son or noir, noir comme la terre dont elle exploite la composition.

Ainsi, au milieu de petits hameaux et de paysages vallonnés, le village de Cârjoaia, véritable âme de l’authenticité roumaine avec ses petites maisons, quelquefois brinquebalantes mais aux combiens sincères, sera le point d’orgue d’un voyage dans lequel le vin sera portée au rang de fierté territoriale.

Plusieurs domaines nécessitent une attention particulière :

– La cave Cotnari localisée dans la ville éponyme, qui cultive des cépages séculaires. Le site peut se vanter de posséder une des plus impressionnantes vinothèques de Roumanie avec une collection de plus d’1 million de bouteilles.

– La cave Stribey située à Drăgășani, Vâlcea, qui appartient à la famille princière des Stirbey depuis plus de 300 ans et qui est gérée aujourd’hui par Ileana Kripp-Costinescu et son mari Jakob Kripp qui veulent garder intacte la tradition des cépages nobles locaux.

– La cave Rotenberg délimitée à Ceptura de Jos, Prahova, aménagée dans un édifice à l’architecture intéressante, entourée d’un beau jardin ; le propriétaire Mihael Rotenburg apprécie d’en faire la visite et de démontrer une fabrication manuelle sans mécanisation.

– La cave Lacerta qui se trouve à Fintesti, Buzau et dont les vins produits au cœur d’une nature verdoyante ont été à maintes reprises, primés dans des concours nationaux et internationaux.

– La cave Murfatlar située à Murfatlar, qui possède plus de 3000 hectares de vignes et au travers de sa proximité avec la mer Noire, baigne dans des conditions climatiques idéales pour atteindre l’objectif fixé : l’excellence.

Bäile Herculane

Plus ancienne station thermale de Roumanie et aussi l’une des plus anciennes stations thermales du monde, Bäile Herculane se trouve dans le département de Caras-Severin, à seulement 40 kilomètres de la ville de Drobeta Turnu Severin, dans la vallée du Danube.

La ville aujourd’hui peuplée de 5000 habitants trouve ses origines en 153 après Jésus-Christ, lorsque les Romains ont établi une première station thermale appelé Aqua Herculi, dédié au héros-dieu mythique gréco-romain d’Héraclès.

Tombés en désuétude et laissés à l’abandon ensuite, les bassins thermaux, renommés dans le monde entier pour les effets curatifs de ses sources thermales minérales se sont vu offrir une seconde jeunesse dans les années 2000, avant leur rénovation et leur réhabilitation.

Les eaux minérales de la station thermale d’Herculane se répartissent selon les principales catégories suivantes : eaux minérales chlorosodiques, bi-carbonatées et légèrement sulfureuses. Les ions négatifs de l’air diminuent la sédimentation du sang
vitesse et augmentent la stabilité colloïdale du sang et des tissus et la résistance du corps aux maladies infectieuses.

De nos jours, les thermes, se parant de la légende qu’Hercule himself s’y serait baigné, sont alimentés par 16 sources naturelles, de la station d’Herculane avec de l’eau minérale thermale, dispersées le long de la vallée de la Cerna.

Si la ville n’a pas encore pu réhabiliter les fastes d’antan, elle accueille tout de même de nombreux curistes et des curieux qui souhaitent également bénéficier des vertus de cette eau miraculeuse.

Conclusion

De tous les pays d’Europe, la Roumanie est d’un point de vue touristique, un véritable eldorado dans lequel tout est possible. Grâce à des prix bas et une qualité de services digne des plus grands critères occidentaux, le tout accompagné par un peuple chaleureux toujours enclin à aider ou à fraterniser, le pays possède une véritable potentialité.

La culture riche de son passé et son positionnement européen en faisant un carrefour des civilisations, son patrimoine est impressionnant et mérite d’être découvert. Un véritable coup de cœur à ne manquer sous aucun prétexte.

Lituanie Croix

Lituanie : les incontournables

Les incontournables de Lituanie

Situé au nord-est de la Pologne à 3h de vol (direct) de Paris, la Lituanie est le plus grand des trois pays baltes. Après une période d’indépendance de 1918 à 1940, elle est incorporée au territoire du géant soviétique, et ce jusqu’à sa chute en 1991. Depuis, si l’enclave de Kaliningrad demeure une possession de la Russie, le reste du territoire a vécu une véritable renaissance : la Lituanie fait partie de l’UE, de l’espace Schengen et s’est ouverte à l’économie libérale. C’est aujourd’hui un État stable, qui a bien réussi sa transition post-soviétique. Et c’est dans ce pays que nous avons choisi de poser nos valises afin de vous en détailler les merveilles incontournables que vous pouvez découvrir.

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Jordanie, un pays d’expériences incontournables

Entourée par la Syrie et l’Iraq au cœur du Moyen-Orient, la Jordanie est pourtant un océan de stabilité dans une région réputée perpétuellement conflictuelle. Alors que nous l’avions visitée, il y a près d’une décennie, nous avons choisi d’y retourner pour la découvrir de manière complète et de vous en restituer grâce à cet article, sa quintessence.

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35 France Somme Baie de Somme

France Baie de Somme : les incontournables

Située sur le littoral de la Picardie et s’étendant sur une surface de 70 km2, la baie de Somme est internationalement connue pour sa richesse écologique, étant considérée comme un sanctuaire ornithologique et un territoire marin appartenant depuis 1999 au club des plus belles plages du monde.

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France Haute Savoie Morzine Vue de Nyon

France Haute-Savoie : les incontournables de Morzine à Avoriaz

Au cœur des Alpes, un département est partagé entre eau et terre : la Haute-Savoie, et alors que la pandémie mondiale de coronavirus fait rage, Morzine, une petite ville nichée dans les Alpes répond à l’initiative de plusieurs hôtels de récompenser les soignants en offrant 100 séjours d’une semaine complète. Face à une telle générosité, nous avons décidé de nous intéresser à ce territoire dans lequel nous avons séjourné.

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464 France Alpes maritimes

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Les Alpes maritimes : De Nice au parc du Mercantour

De primes abords, associer dans le même nom les Alpes et l’adjectif maritimes pourrait être considéré comme un oxymore, tant dans l’esprit collectif, les notions intrinsèques mêmes qui unissent ces deux entités sont diamétralement opposées. Et pourtant, ce département éponyme du Sud-Est de la France est parvenu non pas à les concilier, mais à en faire son identité. Nous y avons passé plusieurs jours et nous vous en présentons les incontournables.

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France Tarn : les incontournables

Le département du Tarn, quand simplicité rime avec efficacité

Département du bien-être et de la nature, le Tarn ancré dans la région Occitanie est traversé par la rivière éponyme dont il porte le nom. Ayant pour préfecture Albi, le département se situe au Nord de la ville de Toulouse, à proximité des départements du Lot, de l’Aveyron, du Tarn et Garonne, de la haute Garonne, de l’Aude et de l’Hérault. Nous y avons passé une semaine et nous vous relatons cette découverte.

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103 France Var Saint-Tropez

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Durant notre périple dans le Sud de la France, il était pour nous évident de découvrir Saint Tropez ou Saint Trop pour les intimes. Cette ville dont la réputation s’est faîte sur le glamour durant la deuxième moitié du 20 ème siècle a pour nous été une véritable surprise. Touristique, célèbre, fameuse, elle n’en est pas moins restée un village attachant dans lequel il fait bon vivre. Une cité de caractère sans prise de tête…Nous vous en présentons notre séjour.

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Les incontournables de l’île de Savai’i aux Samoa

 

Plus grande des îles des Samoa, Savai’i est également la plus grande des îles de Polynésie après Hawaï et la Nouvelle-Zélande. Moins développée qu’Upolu, elle est aussi moins peuplée avec ses 43 000 habitants. Durant notre visite des Samoa, nous y avons passé plusieurs jours.

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Durant notre voyage dans le Pacifique, nous avons découvert les Samoa, un pays insulaire qui se trouve à proximité des Fidji et des Tonga. Archipel constitué de quelques îles symbolisant le balnéaire, le territoire est en réalité riche de nature et de culture. Nous en avons durant plusieurs jours visités les incontournables de l’île principale Upolu.

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Incursion dans la République d’Užupis, le pays qui n’existe pas

Micro nation située au cœur de Vilnius, la capitale de la Lituanie, la République d’Užupis, appelée également Uzupio a été fondée par les habitants du quartier du même nom en 1998. Durant notre séjour dans ce pays baltes, nous avons découvert ce territoire et nous vous en présentons un reportage exclusif.

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Situé dans le golfe, frontalier à l’Irak et à l’Arabie Saoudite, ses deux grands voisins, le pays est encore méconnu des touristes qui lui préfèrent les Emirats Arabes Unis ou Oman. Pourtant, à l’instar de ses voisins, le Koweït ne manque pas de ressources touristiques.  Les énormes réserves de gaz et de pétrole qu’il possède lui procurent d’importants revenus qu’il investit dans le développement de ses infrastructures. Nous avons passé plusieurs jours à découvrir ce pays et les trésors qu’il dévoile lorsqu’on prend le temps de s’y attarder.

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 Dotée de 150 000 habitants en son centre et près de 2 400 000 dans son agglomération, la capitale du Koweït brille par son agencement, un mélange parfait entre une modernité permise par les investissements massifs grâce à la vente d’hydrocarbures et de gaz et une tradition, qui permet de dévoiler à l’instar d’un spectacle grandeur nature, des pans entiers d’un pays méconnu. Lors de notre visite du pays, nous y avons passé près de deux jours. Nous vous en présentons de manière détaillée les incontournables.

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Sealand, Uzupis, Christiana…Vous ne les connaissez pas et pourtant ces pays existent sans existence légale. Situés de par le monde, ces micro-nations, souvent auto-proclamées sont le reflet de la volonté d’un homme ou d’une communauté souhaitant bâtir un monde nouveau. Généralement utopistes, ces entités non reconnues par l’Onu n’ont pas d’existence légale mais peuvent se targuer d’une indépendance et d’une liberté…somme toute relative ou du moins permise par les pays dans lesquels elles se trouvent.

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Situé au large des côtes du Sénégal, le Cap-Vert ou Cabo Verde est un archipel d’Afrique composé de dix îles dont une inhabitée. J’ai ainsi pu visiter ce pays de l’indolence et de la tolérance, durant une dizaine de jours et découvrir cinq de ses îles : Santiago, Fogo, Sao Vicente, Santo Antao et Sal, dans ce qui s’avèrera être les incontournables du pays. En voici le récit de ma découverte de l’île de Fogo, certainement la plus surprenante du pays.

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Taïwan, le cœur de l’Asie : Tainan et le Sud du pays

Depuis longtemps, nous souhaitions découvrir Taïwan, un état semi-indépendant non reconnu par la République populaire de Chine qui le considère comme sa possession territoriale. Nous avons arpenté durant plusieurs jours ce pays afin d’en découvrir les trésors touristiques incontournables.

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1187 Japon Nord

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1089 Japon Nord

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Nord du Japon, les incontournables du Tohoku : manger du Fugu et survivre

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