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Les incontournables de l’île Sainte-Marie à Madagascar

Au cœur de l’océan Indien,  Madagascar est célèbre pour sa faune et sa flore uniques, abritant de nombreuses espèces endémiques. Accolée à cette île continent, l’île Sainte-Marie regroupe à elle seule tous les atouts du pays et fusionne la qualité de vie à l’aventure au travers de sites majestueux. Nous y avons passé plusieurs jours pour vous en restituer les incontournables.

Madagascar, située dans l’océan Indien au large de la côte Sud-Est de l’Afrique, est la quatrième plus grande île du monde. Ce pays insulaire est renommé pour sa biodiversité exceptionnelle et ses paysages variés, allant des forêts tropicales luxuriantes aux hauts plateaux arides, en passant par les plages paradisiaques. La capitale, Antananarivo, est le cœur politique, économique et culturel du pays.

La culture malgache est un mélange fascinant de traditions africaines et asiatiques, reflétée dans sa musique, ses danses et son artisanat. L’économie du pays repose principalement sur l’agriculture, le tourisme et l’exploitation minière.

L’île de Sainte-Marie, ou Nosy Boraha, située au large de la côte Nord-Est du pays, est une destination idyllique réputée pour ses plages de sable blanc, ses eaux turquoise et sa riche histoire de piraterie. Cette île paradisiaque est un véritable joyau où la nature et l’hospitalité se rencontrent pour offrir une expérience inoubliable.

Pour effectuer ce voyage, nous avons été aidés par l’office de tourisme du pays qui comprend de nombreuses informations sur le pays.

Nous avons également été aidés pour cette partie du voyage par l’office du tourisme de Sainte-Marie joignable au 00261 32 11 442 00.

Pour rejoindre cette île, il est possible de faire appel au tour-opérateur Diahnay Tours qui peut être joint au 00 261 32 58 973 49 ou sur leur site Internet.

Il est possible également de faire appel à Fabrice Lezoma, un guide qui possède une maison sur une crique et qui est joignable au 00 261 34 43 451 24.

Et indéniablement, celui qui s’est avéré être notre meilleur guide : Judicael, joignable au 00 261 32 04 961 71, sur le 00 261 3466 602 29.

Durant notre semaine sur l’île de Sainte-Marie, nous avons séjourné dans deux magnifiques hôtels 4 étoiles : le Mantis Soanambo et le Princess Bora Beach. Le Mantis Soanambo nous a charmés avec son cadre luxueux et ses vues imprenables sur l’océan, tandis que le Princess Bora Beach nous a séduits par son atmosphère intime et ses bungalows élégants nichés dans une cocoteraie.

Nos journées ont été remplies d’activités captivantes qui nous ont permis de découvrir toutes les merveilles de l’île. Nous avons exploré les mangroves, admiré les baleines pendant la saison de Whale Watching, et plongé dans les récifs coralliens colorés. Chaque rencontre avec la population locale a été marquée par la chaleur et la gentillesse des Malgaches, rendant notre séjour encore plus mémorable.

Nous effectuons ce voyage en accompagnant un voyage groupe de Tours Opérateurs constitué de professionnels aguerris qui proposent de magnifiques prestations au travers de leurs entreprises, basées en Belgique, au Kenya et aux Emirats Arabes Unis.

Si vous souhaitez trouver des agences performantes, gérées par des professionnels sérieux, qui peuvent vous proposer des prestations hautement qualitatives, n’hésitez pas à consulter les sites Internets des Tour Opérateurs que nous avons accompagnés.

Quinta du Kenya qui travaille pour Novustell Travel.

Namil Mohammed de Dubaï qui travaille pour Hyperlocal Trips et pour Musk Tours.

Mubasher Ijaz de Dubaï qui travaille pour Travel Addiction.

Frida du Kenya qui travaille pour Orchida Africa Travel.

Joel de Belgique qui travaille pour Livenfeel.

La beauté naturelle de l’île, combinée à la richesse de sa culture et à l’accueil chaleureux de ses habitants, a fait de notre séjour à Sainte-Marie une expérience extraordinaire, remplie de découvertes et de moments inoubliables.

Avec une population d’environ 30 000 habitants, l’île Sainte-Marie a su conserver un charme intemporel, loin des foules touristiques. Ses villages traditionnels, aux maisons en bois et aux toits de chaume, reflètent l’architecture traditionnelle malgache.

Cliquez ici pour découvrir notre récit de voyage sur l’île Sainte-Marie à Madagascar

De forme très allongée, elle mesure 49 kilomètres de long sur 5 kilomètres de large. Au sud, l’île aux Nattes qui lui est accolée, mesure 2,5 kilomètres sur 1,5 kilomètres. Cette dernière est séparée de l’île Sainte-Marie par un bras de mer d’environ 200 mètres de large. Un lagon entoure ces deux îles.

Cliquez ici pour découvrir notre récit de voyage sur l’île aux nattes à Madagascar

Nous vous présentons ainsi, les incontournables de l’île Sainte-Marie au cœur d’un des articles les plus complets actuellement existant sur la destination.

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Vol et arrivée à Sainte-Marie

S’il est possible de rejoindre Sainte-Marie en ferry directement de Tamatave, qui s’atteint en 1 journée de route depuis la capitale,  l’avion reste le moyen le plus simple. Nous choisissons ainsi ce moyen de transport et de l’aéroport domestique de Antenanarivo, nous montons à bord de l’avion à hélice de Madagascar Airlines, excités par le voyage qui nous attend. L’appareil, plus petit et plus intime que les avions de ligne habituels, vibre légèrement alors que nous décollons. La vue à travers les hublots change rapidement, passant des paysages urbains aux étendues infinies de l’océan Indien. Le bruit des hélices est à la fois apaisant et intrigant, nous rappelant l’aventure qui nous attend.

La compagnie Madagascar Airlines propose quelques vols par semaine. Il convient de vous y prendre tôt pour effectuer vos réservations.

Alors que nous approchons des côtes de Sainte-Marie, une sensation d’émerveillement nous envahit. Les eaux turquoise scintillent sous le soleil, et nous apercevons des plages de sable blanc bordées de cocotiers. La vue est à couper le souffle, et nous échangeons des regards enthousiastes entre passagers, impatients de poser le pied sur cette île paradisiaque. L’avion amorce sa descente, et l’excitation monte encore d’un cran.

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Un accueil de rêve

Nous atterrissons en douceur sur la piste de l’aéroport de Sainte-Marie. En descendant de l’avion, nous sommes accueillis par une brise marine chaude et l’odeur salée de l’océan. L’aéroport est petit et charmant, bien loin de l’agitation des grands terminaux internationaux. La simplicité des lieux ajoute à l’atmosphère accueillante et décontractée de l’île.

Nous nous dirigeons vers le bâtiment principal pour récupérer nos bagages. L’aéroport est décoré de manière simple mais chaleureuse, avec des touches de couleurs locales et des plantes tropicales. Nous ressentons une certaine sérénité en marchant dans cet espace, loin du stress des grands hubs aéroportuaires.

À la sortie de l’aéroport, nous sommes accueillis par Denys, un membre espiègle de l’office du tourisme, ainsi que par le responsable de l’agence qui a organisé notre séjour. Leur sourire et leur enthousiasme sont contagieux, et nous sentons immédiatement que nous sommes entre de bonnes mains. Ils nous expliquent brièvement le programme de la semaine, ponctué de petites anecdotes locales qui nous font déjà rêver.

Alors que nous nous préparons à quitter l’aéroport, un groupe de danseuses malgaches de tous âges commence à performer une danse traditionnelle. Leurs mouvements gracieux et les rythmes envoûtants de la musique captivent notre attention. Les danseuses, habillées de tenues colorées et ornées de bijoux traditionnels, sont sublimes. Nous sommes profondément touchés par cet accueil chaleureux et vibrant de culture.

Après la danse, les danseuses nous offrent des noix de coco fraîches à déguster. Le goût sucré et rafraîchissant du lait de coco apaise notre soif et ravit nos papilles. En même temps, les danseuses nous parent de colliers de fleurs parfumées, ajoutant une touche festive et tropicale à notre arrivée.  

Les sourires chaleureux et les gestes amicaux des habitants nous font sentir immédiatement chez nous.

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L’hôtel Mantis Soanambo

Nous arrivons en une quinzaine de minutes de route à l’hôtel Mantis Soanambo avec une excitation palpable, impatients de découvrir notre refuge pour les prochains jours. Dès l’entrée, nous sommes frappés par la magnificence du lieu. L’architecture élégante et moderne, entourée de jardins luxuriants, s’ouvre sur une vue imprenable de l’océan. La piscine, immense et scintillante, nous appelle à la détente. Nous ressentons immédiatement un profond sentiment de sérénité, comme si le poids du voyage s’évaporait instantanément. Le cadre paradisiaque et l’atmosphère paisible nous remplissent d’une joie immense, et nous nous sentons privilégiés de pouvoir séjourner dans un endroit aussi magnifique.

Alors que nous explorons l’hôtel, nous apercevons au loin, des pêcheurs locaux se déplaçant difficilement dans l’eau, leurs filets à la main. Ils avancent avec une maîtrise erratique, en semblant fusionner avec la mer.

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L’authenticité de ce moment contraste magnifiquement avec le luxe de notre environnement, nous ancrant encore plus dans notre expérience.

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En entrant dans notre chambre, nous sommes instantanément séduits par son charme et son confort.

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La décoration raffinée, les espaces lumineux et le balcon privé offrant une vue splendide sur le jardin et la mer surpassent toutes nos attentes.

L’hôtel Mantis Soanambo se trouve quartier Vohilava. Il est joignable au 00 261 38 44 416 01. Il s’agit d’un hôtel quatre étoiles moderne.

Nous nous sentons comme dans un cocon de luxe et de tranquillité. Les lits moelleux et la salle de bain élégante promettent un séjour des plus confortables. La sensation de bien-être et de relaxation est immédiate. Nous nous installons avec un plaisir évident.

Le petit-déjeuner au restaurant de l’hôtel est une véritable fête pour les sens. Le buffet, généreusement garni de fruits tropicaux, de pâtisseries fraîches et de jus de fruits, est un délice visuel et gustatif. La vue sur la piscine et la mer ajoute une dimension magique à notre repas. Le personnel, attentionné et souriant, contribue grandement à notre satisfaction. La gentillesse et le professionnalisme de toute l’équipe nous touchent profondément.  

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Le Fort des Pirates

En nous rendant au Fort des Pirates, également connu sous le nom de Fort de la Possession, un ancien fort considéré à tort comme ayant appartenu à la compagnie française des Indes Orientales, nous ressentons une montée d’excitation. Perché sur une colline surplombant le port d’Ambodifotatra, la capitale de l’île, ce site historique nous promet une vue panoramique sur la ville et la mer.

En franchissant la porte extérieure gardée par un militaire en arme, nous sommes immédiatement impressionnés par les vestiges imposants des murs d’enceinte et les vieux canons qui autrefois défendaient l’île.

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Même si les ruines sont partiellement effondrées, l’ampleur du fort est encore palpable. En arpentant le site, nous imaginons les pirates du XVIIe siècle, leurs batailles et leur vie tumultueuse. Bien que le fort soit maintenant occupé par l’armée malgache et inaccessible au public, la tombe de F.F.J. Albrand, décédé en 1826 et l’écriteau à proximité nous permettent d’apprécier son histoire riche et fascinante. Le fort semble murmurer des histoires d’aventures et de trésors cachés, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

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L’église catholique d’Ambodifotatra

Du fort, nous descendons une petite côte, puis faisons un arrêt dans un collège à l’intérieur duquel, les élèves nous accueillent avec le sourire.

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A ses côtés, nous rejoignons l’église catholique d’Ambodifotatra, un autre trésor historique de l’île. Construite en 1857, cette église de style colonial se dresse fièrement sur une colline dominant la baie, face à l’îlot Madame, duquel elle se laisse découvrir.

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En approchant, nous sommes touchés par l’élégance simple de son architecture : des murs blanchis à la chaux et un toit en tuiles rouges. À l’intérieur, les fresques et les vitraux colorés racontent l’histoire religieuse de la région, et nous ressentons un profond respect pour ce lieu chargé de spiritualité.

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La tranquillité qui règne à l’intérieur de l’édifice nous apaise et nous offre un moment de réflexion. Alors que nous explorons les détails architecturaux et artistiques de l’église, nous sommes émerveillés par la manière dont ce bâtiment a su traverser les siècles, continuant d’accueillir fidèles et visiteurs. Le contraste entre l’extérieur rustique et l’intérieur riche en symboles nous surprend.

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L’île aux Forbans

A proximité de l’église, nous rejoignons un embarcadère d’où nous montons à bord d’un bateau pour visiter l’île aux Forbans, un autre site chargé d’histoire.

En naviguant, nous ressentons un mélange d’anticipation et de curiosité.

De nombreuses sociétés proposent cette navigation pour quelques euros. De nombreux bateaux se trouvent à l’embarcadère, non loin de l’église d’Ambodifotatra.

Cette petite île circulaire, autrefois refuge et base stratégique pour les flibustiers, nous promet de nouvelles découvertes.

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En débarquant, après quinze minutes de bateau, nous sommes frappés par la tranquillité du lieu, un contraste saisissant avec son passé tumultueux.

En explorant l’unique chemin en pierres de l’île, nous imaginons les pirates se partageant leur butin et tenant leurs assemblées en son cœur, non loin d’un piège à poissons que nous découvrons et d’un puit qui leur servait de garde-boissons.

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Un promontoire construit par l’homme et qui nécessite le franchissement de plusieurs marches nous permet de prendre de la hauteur et nous offre une vue panoramique sur les paysages environnants. La paix qui y règne nous permet de nous immerger pleinement dans l’histoire de ces flibustiers audacieux. Chaque pierre, chaque vestige semble raconter une histoire, et nous ressentons une profonde connexion avec les aventures et les mystères du passé.

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Le cimetière des pirates

Il nous faut reprendre un bateau et naviguer une dizaine de minutes pour rejoindre le cimetière des pirates, situé près de la ville d’Ambodifotatra.

Perché sur une colline surplombant la mer, ce lieu de repos éternel pour de nombreux flibustiers européens du XVIIe et XVIIIe siècles nous plonge dans un passé révolu. Les tombes, ornées de symboles macabres tels que des crânes et des os croisés, racontent des histoires de vies tumultueuses et d’aventures maritimes.

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En arpentant les allées, nous ressentons une mélancolie douce-amère, une tristesse pour ces âmes perdues, mais aussi une admiration pour leur audace et leur liberté. La vue imprenable sur la baie environnante ajoute une touche de sérénité à ce lieu chargé d’histoire. Chaque tombe est une porte ouverte sur un récit fascinant, et nous sommes captivés par l’atmosphère mystérieuse qui y règne.  

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Aux abords du site, nous parcourons un ponton de bois pour retourner à notre voiture et traversons la mangrove de la capitale, qui nous offre de belles rencontres, la découverte d’un monument en forme d’ours polaire ainsi qu’une vue dégagée sur l’église d’Ambodifotatra qui nous fait face.

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Restaurant chez Rozina

Après ces visites chargées d’histoire, nous nous rendons au restaurant Chez Rozina dans la ville d’Ambodifotatra pour déguster une spécialité locale : la langouste grillée. Le propriétaire, un jeune homme aimable et talentueux, nous accueille chaleureusement en compagnie de son père.

Alors que nous sommes conviés à découvrir la cuisson lente qui sublime les produits, dès la première bouchée, nous sommes conquis par la saveur exquise de la langouste, grillée à la perfection et flambée avec de l’huile. Chaque morceau fond dans notre bouche, et nous ressentons une satisfaction immense de prendre part à ce festin.

Le restaurant Chez Rozina se trouve dans la ville d’Ambodifotatra près de l’Alliance française et il est joignable au 00 261 34 18 733 56.  

Le cadre simple mais charmant du restaurant ajoute à notre plaisir, et nous savourons ce moment de détente. La gentillesse et l’hospitalité du propriétaire rendent cette expérience encore plus mémorable. Nous repartons le cœur léger, avec le souvenir d’un repas exceptionnel et l’envie de découvrir davantage de la cuisine locale.

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Après avoir rejoint la place principale sur laquelle, nous pouvons découvrir l’office de tourisme de l’île, nous rejoignons le marché artisanal, avec ses nombreux commerces proposant des œuvres locales à des prix raisonnables.

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Nous déambulons avec émerveillement au milieu des maisons en bois coloré et après un petit tour dans les rues de la ville, nous rejoignons le marché local dans lequel, plusieurs habitants nous accueillent avec le sourire.

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Face à une sorte de petit marché aux fruits dans lequel une jeune fille tente de faire coiffer ses cheveux crépus, une dame d’un certain âge prépare des beignets à la banane qui dégagent une forte odeur agréable.

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Nous dépassons une jeune fille puisant de l’eau grâce à un robinet et rejoignons les allées centrales du marché, frénétique et dynamique.

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Les plages de la ville qui se dévoilent nous donne immédiatement envie de nous baigner, tant le décor sublime qui nous entoure semble tout droit sorti de notre imagination.

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Une femme qui se prétend princesse nous interpelle, avec un lourd fagot de bois qu’elle porte comme un couvre-chef.

Nous déambulons entre les stands qui nous appâtent avec leurs magnifiques couleurs.

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Protégé et couvert, le marché à la viande nous interpelle au travers de son atmosphère mystérieuse et vient clore la visite de cette charmante ville de 6000 habitants située sur la côte Ouest de l’île.

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 Autre incontournable de la ville, le port appelé : port barachois permet de découvrir un véritable pan de la vie locale avec ses nombreux navires y entrant ou y sortant.

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L’îlot Madame

Relié à l’île Sainte-Marie par une route, l’îlot Madame qui mesure 2 mètres de longueur sur 1 de largeur abrite une petite crique comprenant un port qui comprend quelques vestiges plus ou moins abandonnées de navires rouillés, face à une statue représentant une baleine. 

L’îlot comprend une belle demeure du XIXe siècle qui fut jadis la Résidence du gouverneur de France, elle-même construite sur l’ancien emplacement du palais de la reine Betty

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Le Musée de la Reine Betty, situé sur l’îlot Madame, est dédié à l’histoire fascinante de la femme, une figure légendaire de l’île Sainte-Marie. La reine Betty, également connue sous le nom de Ranavalona III, a joué un rôle crucial dans la résistance contre la colonisation française au XVIIIe siècle.

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Nous faisons le tour de l’ilot.

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Nous dépassons plusieurs bâtiments administratifs, avant de rejoindre un monument ossuaire, sur lequel est inscrit Hic Capita Jacent, qui renferme les crânes de Français et d’Anglais tués par l’armée Merina en 1845 à Toamasina.

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Positionné directement sur la route, nous terminons la visite de l’ilot par un monument commémoratif qui ne paye pas de mine.

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La Baie d’Ampanihy

Située au centre-Est de l’île, la Baie d’Ampanihy nous accueille par une étendue d’eau abritée, entourée de mangroves et de forêts tropicales.

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Le cadre est idyllique, parfait pour une journée d’activités nautiques. Pour la découvrir en profondeur, nous embarquons sur un bateau, glissant sur les eaux calmes et peu profondes de la baie, en totale harmonie avec la nature.

La baie est également un excellent endroit pour observer la faune locale, notamment les oiseaux et les poissons tropicaux.

Nous débarquons sur une presqu’île accessible en quad, où nous découvrons des plages désertes, bordées d’arbres et de bambous échoués.

L’ambiance sauvage et préservée du lieu nous apaise.

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Une balançoire et une aire de pique-nique nous attendent au cœur de ce site luxuriant, et nous nous laissons bercer par la sérénité des lieux, savourant chaque instant de ce moment privilégié en pleine nature.

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Le gardien des lieux, fils d’un dénommé Modeste qui a consacré sa vie à entretenir ce site unique nous découpe des noix de coco, qu’il récupère avec une dextérité animale, au sommet des arbres qui nous entourent.

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La baie se trouve à 5 kilomètres de la ville d’Ilampy par la terre auxquels il convient de rajouter quelques kilomètres par la mer.

De nombreuses sociétés proposent cette excursion, dont le restaurant Chez Samson, joignable au 00261 34 38 129 60. 

Se parcourant en bateau, elle permet de bénéficier d’une vue plongeante sur ses nombreux ilots et la vie locale qui s’est développée à l’intérieur.

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La Mangrove de la Baie d’Ampanihy

Alors que le bateau fait des siennes et commence à montrer des signes de fatigue, nécessitant plusieurs tentatives pour le rallumer, nous poursuivons notre aventure à travers la mangrove de la Baie d’Ampanihy, un écosystème fascinant et riche en biodiversité. Les canaux sinueux, bordés par une dense forêt de palétuviers aux racines aériennes, créent un paysage à couper le souffle. Nous naviguons tranquillement, éblouis par la complexité et la beauté de ce réseau naturel.

La vie marine abonde, et nous apercevons des poissons, des crabes et des crevettes évoluant dans leur habitat. Le chant des oiseaux, notamment des hérons, des martins-pêcheurs et des flamants roses, ajoute une dimension sonore apaisante à notre exploration. Chaque observation nous emplit d’une joie sincère, marquant notre admiration pour cette nature préservée.

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Notre guide local, passionné et informé, partage ses connaissances sur l’importance écologique de la mangrove et les efforts de conservation en cours. Nous ressentons un profond respect pour cet écosystème vital, conscient de sa fragilité et de la nécessité de le protéger.

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Restaurant Chez Samson

Pour notre déjeuner, nous nous rendons au restaurant Chez Samson, réputé pour ses fruits de mer.

Le restaurant Chez Samson est joignable au 00261 34 38 129 60. 

Dès notre arrivée, ou du moins, notre retour, étant donné que le restaurateur a organisé notre sortie dans la baie qu’il borde au travers de son établissement, le cadre paradisiaque nous séduit.

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Nous faisons connaissance avec une jeune femme qui trie manuellement des grains de riz, puis rejoignons notre table.

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Installés face à la baie, nous dégustons une langouste grillée, préparée avec soin par le propriétaire. La saveur exquise de la langouste, tendre et parfaitement assaisonnée, ravit nos papilles. Chaque bouchée est un délice, et nous savourons ce repas dans une ambiance chaleureuse et conviviale.

La gentillesse du personnel et la beauté du lieu rendent cette expérience culinaire inoubliable. Nous repartons le cœur léger, heureux d’avoir découvert une autre facette de la cuisine locale, empreinte d’authenticité et de talent.

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Les Plantations à Anafiafy

Notre exploration continue aux plantations d’Anafiafy, situées dans la partie centrale de l’île.

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Les plantations comprennent des champs verdoyants, dans lesquels poussent des épices comme la vanille et le clou de girofle, ainsi que des fruits tropicaux. La visite guidée nous permet de découvrir les méthodes de culture traditionnelles et modernes utilisées par les agriculteurs locaux. Nous sommes fascinés par le processus de production de la vanille, depuis la floraison en décembre jusqu’à la préparation en juillet, avant qu’elle ne soit prête à la consommation en septembre.

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Nous goûtons des produits frais directement issus des plantations, émerveillés par leur saveur authentique. Chaque étape de la visite nous rapproche un peu plus de la richesse agricole de l’île, et nous repartons avec des souvenirs précieux et des achats locaux en main, conscients de l’importance de soutenir cette économie locale.

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Nous nous essayons également à l’écrasement de la canne à sucre, ce qui permet au travers d’une méthode de travail traditionnelle, de goûter le jus qui provient directement de notre labeur.

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Le Village d’Anafiafy

Dans le village d’Anafiafy, nous assistons tout d’abord à une communion dans l’église locale.

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La cérémonie est émouvante, marquée par la ferveur et la dévotion des villageois.

Nous sommes touchés par la chaleur de l’accueil et la simplicité du lieu.

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Après la messe, nous sommes invités à des fêtes dans des maisons privées.

Chaque foyer nous ouvre ses portes avec générosité, nous offrant un aperçu de la vie quotidienne des habitants. Nous partageons des repas traditionnels, rythmés par des chants et des danses. L’ambiance est festive et chaleureuse, et nous ressentons une profonde gratitude pour cette hospitalité sincère.

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Les sourires et les rires des villageois réchauffent nos cœurs, et nous repartons avec des souvenirs impérissables de cette journée, marqués par la beauté des rencontres humaines et la richesse des traditions locales.

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Nous improvisons une séance photo généralisée à laquelle se prête les habitants, heureux de voir l’intérêt que nous leur portons.

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Whale Watching  

Sur le site de l’hôtel Princess Bora Lodge, nous embarquons pour une aventure de Whale Watching en compagnie de Fifou, le propriétaire des lieux, un homme possédant une formation de biologiste et passionné par le milieu marin.

La période de juillet à septembre transforme les eaux qui bordent l’île en un sanctuaire pour les baleines, et nous avons la chance d’observer cet incroyable spectacle naturel. Dès que nous mettons les pieds sur le bateau, une vague d’excitation nous envahit. L’atmosphère est électrique, et les murmures impatients des autres passagers augmentent notre anticipation.

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Le bateau glisse doucement sur les eaux calmes de l’océan Indien, et nous sentons la brise marine caresser nos visages. Fifou, accompagné d’experts passionnés par les cétacés, commence à partager leurs connaissances. Ils nous expliquent que si chance il y a, nous pouvons voir jusqu’à 10 espèces de baleines à fanons, 21 espèces de baleines à dents et delphinidés, ainsi qu’une espèce de Siréniens, le Dugong. Son enthousiasme est contagieux et nous sommes accrochés à chaque mot qui sort de sa bouche.

Au fur et à mesure de notre avancée, les conditions climatiques se détériorent, provoquant de mouvements violents du bateau, qui fragilisent notre optimisme, mais Fifou tente de nous rassurer en nous certifiant que les conditions climatiques rudes favorisent les rencontres avec les cétacés.

Soudain, nous apercevons le premier souffle au loin. Le guide pointe du doigt et explique que c’est souvent le signe avant-coureur d’une apparition de baleine. Nos cœurs battent plus vite. Puis, avec une grâce inouïe, une immense baleine à bosse saute hors de l’eau, son corps massif créant une éclaboussure spectaculaire. Nous laissons échapper des exclamations émerveillées sans parvenir à en filmer cette action qui nous échappe, tout du moins, nous parvenons à la prendre en photo.

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Les baleines continuent leur spectacle, frappant l’eau avec leurs rostre et leurs queues. Les éclaboussures géantes qu’elles provoquent ajoutent à l’excitation générale. Nous observons les frappes pectorales, où elles battent l’eau avec leurs nageoires, et nous sommes fascinés par la force et la grâce de ces géants marins. Lorsque l’une d’entre elles effectue une jetée de caudale, soulevant sa queue hors de l’eau avant de la laisser retomber avec fracas, nous retenons notre souffle, hypnotisés par la scène.

La sortie se termine, mais les souvenirs de ces moments magiques restent gravés dans nos esprits. En regagnant le rivage, nous partageons nos impressions, nos émotions. Cette expérience de Whale Watching à l’île de Sainte-Marie est plus qu’une simple excursion; c’est une immersion dans la grandeur de la nature, un rappel de la beauté et de la fragilité du monde marin.

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Les plages de Sainte-Marie

Les plages de Sainte-Marie sont de véritables joyaux à Madagascar, célèbres pour leurs sables blancs éclatants et leurs eaux turquoise cristallines.

Parmi les plus appréciées, se trouvent les Tipaniers, la pointe Albrand, la plage des piscines naturelles, la plage d’Ambodifotatra et la plage de Nosy Nato. Les plages des hôtels, soigneusement entretenues et nettoyées de tout oursin potentiel, offrent également des refuges idylliques.

Chaque plage possède son propre caractère unique, allant des baies isolées parfaites pour se détendre aux sites de snorkeling regorgeant de vie marine. En outre, ces plages sont des lieux privilégiés pour observer les majestueuses baleines à bosse qui migrent dans les eaux environnantes de juillet à septembre.  

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Le village de pêcheurs d’Ambodiatafana

Ambodiatafana, un village de pêcheurs situé à l’Est de l’île, incarne la culture et les traditions locales. Ce village traditionnel est constitué de maisons en bois sur pilotis et de pirogues colorées alignées le long de la plage.

Les visiteurs peuvent y observer les pêcheurs locaux partir en mer aux premières lueurs de l’aube et revenir avec leurs prises du jour. Ambodiatafana est également célèbre pour ses marchés de poissons, où il est possible d’acheter du poisson frais et d’autres fruits de mer.

Une visite à ce village offre une immersion authentique dans la vie quotidienne des habitants de Sainte-Marie, révélant leur étroite connexion avec la mer et leurs pratiques ancestrales.

La réserve marine de l’île Sainte-Marie

Située au Sud-Est de l’île, la réserve marine de Sainte-Marie est une zone protégée qui abrite une richesse marine exceptionnelle.

Créée pour préserver les écosystèmes marins et les récifs coralliens, elle offre des opportunités fantastiques pour la plongée et le snorkeling. Ses eaux claires et peu profondes abritent des coraux multicolores, des poissons tropicaux, des tortues marines et parfois même des dauphins.

Les visiteurs peuvent explorer les fonds marins accompagnés de guides locaux pour une expérience mémorable. La réserve est également un site crucial pour la conservation et la sensibilisation à la protection des océans. En saison, de juillet à septembre, l’observation des baleines à bosse qui viennent se reproduire dans ces eaux est une activité incontournable, offrant un spectacle naturel inoubliable.

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L’hôtel Princess Bora Beach

Afin de tester tous les hébergements les plus luxueux de l’île, nous rejoignons l’hôtel Princess Bora Beach, qui se trouve un peu plus au Sud. Dès notre arrivée, nous sommes immédiatement séduits par l’atmosphère paisible et luxuriante qui règne au cœur d’une magnifique plantation qui englobe de nombreuses villas, face à l’océan. 

Le cadre est tout simplement idyllique. Les bungalows, construits en matériaux naturels, se fondent harmonieusement dans la végétation tropicale. Chaque détail est soigneusement pensé pour offrir un confort optimal tout en respectant l’environnement. Nous nous installons dans notre bungalow avec climatisation, où la décoration soignée et les vues spectaculaires sur l’océan nous laissent sans voix. Les bruits apaisants des vagues et les chants des oiseaux tropicaux créent une ambiance sereine et relaxante.

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L’hôtel dispose d’une plage privée de sable blanc, bordée de palmiers majestueux. Nous décidons de profiter immédiatement de cette plage paradisiaque. En nous allongeant sur les chaises longues confortables, nous ressentons une profonde sensation de détente. L’eau cristalline nous invite à nous baigner, et nous plongeons avec plaisir dans ce lagon turquoise. La chaleur du soleil et la douceur de l’eau nous enveloppent, nous faisant oublier le reste du monde.

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Le restaurant de l’hôtel propose une cuisine raffinée, mettant en valeur les saveurs locales et les produits frais de la mer. Chaque repas est une découverte culinaire, et nous nous délectons de chaque plat. Le soir, nous dînons sous les étoiles, accompagnés par la brise légère de l’océan. L’atmosphère romantique et intime rend chaque moment encore plus spécial.

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Nous profitons également du spa de l’hôtel, où des soins relaxants nous sont prodigués avec des produits naturels locaux. Chaque massage, chaque soin est un véritable moment de bien-être qui nous permet de nous ressourcer pleinement.

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L’hôtel propose également de nombreuses activités et détient la propriété d’une plantation et d’une cocoteraie. Il a également pour spécificité de transporter ses clients en provenance ou à destination de l’aéroport, en charrette tirée par des zébus.

Afin de tester les différents hébergements de l’île, nous sommes placés dès le deuxième jour dans une des suites de l’hôtel, qui nous permet de vivre un moment d’exception, les suites possédant un confort unique, un agencement particulier et comble du luxe, elles possèdent un jacuzzi en plein cœur de la chambre.

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L’île aux Nattes

Après l’excitation du Whale Watching, nous décidons de visiter l’île aux Nattes, située au Sud de l’île que nous rejoignons en tuk-tuk. Dès notre arrivée en bateau, après une traversée de dix minutes, nous sommes frappés par la tranquillité qui règne sur place.

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Sans voitures, moteurs ou routes asphaltées, l’île nous offre un véritable retour à la nature.

En posant pied sur les plages de sable blanc immaculé, bordées de palmiers et de cocotiers aux abords de l’Alliance française, nous ressentons un profond apaisement.

De nombreux privés et sociétés proposent cette excursion. Il n’y a pas besoin de réserver le bateau, car nombre de piroguiers patientent à l’embarcadère qui permet de rejoindre l’île aux nattes, non loin de l’aéroport.

Le contraste avec la vie trépidante que nous avons laissée derrière nous est saisissant. L’eau turquoise du lagon nous invite à plonger, et nous nous laissons tenter par une baignade rafraîchissante. Le calme et la pureté de l’endroit nous enveloppent.

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Soudain, nous levons nos têtes vers la cime des arbres et nouons connaissance avec toute une colonie de lémuriens espiègles et joueurs.

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Nous embarquons pour une excursion en bateau autour de l’île. En glissant sur les eaux calmes, nous explorons des lagons cachés et des criques secrètes, offrant une perspective unique sur le littoral.

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La sérénité de ces moments, loin de tout, nous remplit d’une paix intérieure. Nous accostons sur une petite plage qui donne accès à l’église de la ville d’Agniribe, une église d’un bleu tonitruant qui détonne dans le paysage ambiant.

Nous parcourons le centre de la ville, et parvenons à effectuer quelques achats de vanille dont nombre de plantations parsèment l’île.

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Nous décidons de nous aventurer vers le phare Blevec, construit en 1914, l’un des plus anciens phares de Madagascar. La promenade à travers la végétation luxuriante est agréable, agrémentée par la brise marine qui nous accompagne.

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En atteignant le sommet de la colline, le phare, bien que rustique avec ses deux batteries d’automobile, diffuse une lumière blanche discontinue. La vue panoramique sur l’océan Indien est à couper le souffle. Nous restons un moment, simplement à admirer le paysage, absorbant la beauté de l’endroit.

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En redescendant, alors qu’une pluie torrentielle s’abat sur nous, nous découvrons les forêts tropicales denses de l’île. Les sentiers de randonnée nous mènent à travers une végétation exubérante, où des guides locaux nous font découvrir des plantes médicinales, des arbres fruitiers et une faune variée. Nous apercevons des lémuriens curieux et des oiseaux exotiques, leurs chants ajoutant une symphonie naturelle à notre exploration. Les guides partagent leur savoir avec passion, nous faisant comprendre l’importance de cette biodiversité unique.

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Nous visitons également la maison blanche, une maison d’hôtes qui offre une vue panoramique sur les environs. 

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L’île aux Nattes nous réserve encore des surprises avec ses jardins luxuriants abritant une diversité de plantes tropicales. Les orchidées délicates, les hibiscus éclatants et les arbres fruitiers généreux nous enchantent par leurs couleurs et leurs parfums. Ces jardins, souvent associés à des initiatives de conservation et d’éducation environnementale, nous sensibilisent à l’importance de préserver cette richesse botanique.

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La Forêt Primaire d’Ikalalao

La forêt primaire d’Ikalalao est un joyau naturel que nous avons le privilège de découvrir. Située au centre-ouest de l’île Sainte-Marie, cette forêt dense et luxuriante est un havre de biodiversité, offrant une immersion totale dans l’écosystème tropical insulaire.

Nous nous aventurons sur les sentiers sinueux qui traversent la forêt, émerveillés par la diversité des paysages. Les collines escarpées et les vallées verdoyantes créent un cadre spectaculaire, où chaque pas nous rapproche davantage de la nature. La canopée dense filtre la lumière du soleil, créant une ambiance mystérieuse et envoûtante.

En chemin, nous rencontrons des arbres séculaires, des orchidées exotiques et des fougères arborescentes. Chaque plante, chaque arbre, raconte une histoire de survie et d’adaptation dans cet environnement unique.  

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Le Parc zoologique et botanique d’Ambodiforaha

Le Parc zoologique et botanique d’Ambodiforaha, proche de la ville éponyme, est une destination à la fois éducative et récréative.

S’étendant sur 5000 m², il abrite diverses espèces animales endémiques de Madagascar, telles que des lémuriens, des caméléons et des oiseaux exotiques. Outre la faune, le parc présente une impressionnante collection de plantes locales, dont beaucoup sont rares ou menacées.

Les sentiers bien entretenus permettent aux visiteurs de se promener à travers différents habitats, tout en apprenant sur la biodiversité de l’île. Le parc organise également des programmes de conservation et des ateliers éducatifs pour sensibiliser à la protection de la faune et de la flore locales, offrant une expérience enrichissante pour tous les âges.

Le jardin d’Antarena

Le jardin d’Antarena, est situé à proximité de l’hôtel Princess Bora Lodge qui en assure la gestion et en utilise les produits pour sa consommation privée, est un lieu luxuriant installé sur les vestiges d’une ancienne plantation du XIXe siècle. Il abrite le premier letchi de Madagascar, planté en 1820.

Pendant les visites guidées de deux heures organisées gratuitement par l’hôtel, les visiteurs peuvent découvrir plus de trente variétés d’arbres fruitiers et d’épices, notamment le café, le cacao, le poivre, la vanille, la cannelle, le giroflier, le manguier, le letchi, l’avocat, le ravintsara et le citronnier.

S’étendant sur près de neuf hectares, le jardin, dont l’entrée est gratuite, est un incontournable pour quiconque souhaite découvrir la richesse botanique de l’île.

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Le lac Noir

À seulement 200 mètres des villages d’Ambohidenakely et d’Ambohidenabe, sur la côte orientale de l’île, le lac Noir est un site empreint de légende.

Ce lac, proche du bord de mer, tire son nom de la rivière Andranomainty, qui s’y déverse, donnant à ses eaux une teinte ébène, d’où son nom évocateur.

Le lac Noir, avec une surface de 1200 mètres carrés, offre un paysage fascinant et une atmosphère unique. Sa température annuelle moyenne est de 24,3°C, rendant la visite agréable toute l’année.

À une altitude de seulement deux mètres au-dessus du niveau de la mer, le lac est facilement accessible. Depuis Ambohidena, une piste de 2,5 kilomètres à l’ouest mène directement au lac, tandis qu’une route de cinq kilomètres depuis Ambodifotatra permet également d’y accéder.

Cocobay

La cocoteraie de Cocobay, située au Nord-Ouest de l’île, est un véritable havre de paix et de beauté naturelle.

Nichée entre des plages de sable fin et une mer azur, cette plantation de cocotiers offre un cadre idyllique pour les amoureux de la nature et les voyageurs en quête de tranquillité.

Gérée par le Princess Bora Lodge, la visite de Cocobay inclut également un repas sur place.

En entrant dans cette cocoteraie, les visiteurs sont frappés par la majesté des cocotiers s’élançant vers le ciel, leurs feuilles se balançant doucement au rythme de la brise marine. Le sol, tapissé de coquillages et de feuilles de palmier, ajoute une touche exotique à ce cadre tropical.

 Bordée par une plage immaculée, la cocoteraie invite à la baignade et au snorkeling dans des eaux cristallines où les récifs coralliens abritent une vie marine colorée, offrant des rencontres inoubliables avec les poissons tropicaux.

La Cascade d’Antanandava

Les cascades de l’île Sainte-Marie sont parmi les joyaux naturels les plus époustouflants que nous ayons eu la chance de découvrir. En particulier, la cascade d’Antanandava, située aux environs d’Ambodifotatra, au cœur de la forêt tropicale, une merveille à couper le souffle.

Du bord de la route, nous partons en excursion vers cette cascade, impatients et curieux. Le trajet d’une centaine de mètres à travers la végétation dense et luxuriante est une aventure en soi, qui nous permet de faire connaissance avec de nombreuses femmes qui lavent leurs vêtements dans la rivière sous-jacente.

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En arrivant à la cascade d’Antanandava, nous sommes immédiatement émerveillés par la beauté et la majesté de cette chute d’eau. Haute de plusieurs mètres, elle se déverse dans une piscine naturelle aux eaux claires et rafraîchissantes.

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L’Embarcadère de Lokintsy

L’Embarcadère de Lokintsy, situé au centre-Ouest de l’île Sainte-Marie, est une destination qui attire par sa promesse de beauté et de tranquillité.

Le ponton s’étend gracieusement dans les eaux turquoise, créant une ligne élégante entre la terre et l’océan. En marchant sur le ponton, nous ressentons une sensation de liberté, comme si nous marchions sur l’eau. La vue panoramique sur l’océan Indien est époustouflante, et nous nous arrêtons plusieurs fois pour admirer le paysage. Les bateaux traditionnels, ancrés autour du ponton, ajoutent une touche authentique à ce cadre idyllique.

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Nous découvrons également un monument commémoratif à l’entrée de l’embarcadère, rappelant l’histoire et la culture de la région.

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La Cascade Ankirihiry

La cascade Ankirihiry, considérée comme sacrée, se trouve au nord de la cascade d’Antanandava. Notre guide local, indispensable pour cette aventure, nous conduit à travers des sentiers peu fréquentés, ajoutant à l’excitation de notre exploration.

Le chemin vers la cascade est une immersion dans la nature sauvage de l’île qui nous permet de dépasser une piscine naturelle occupée par quatre hommes.

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La cascade Ankirihiry se déverse avec force dans une crique magnifique, offrant une vue spectaculaire sur l’océan. L’eau scintillante qui tombe de plusieurs mètres crée une mélodie apaisante, et nous restons un moment en silence, absorbant la splendeur de ce spectacle naturel.

La crique qui surplombe la cascade est un endroit parfait pour s’asseoir et contempler la beauté environnante.

A nouveau, nous faisons connaissance avec une femme, accompagnée de sa fille, qui frotte son linge dans la cascade, utilisant avec intelligence la force de la nature qui l’entoure.

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La Cascade Ifotatra

Non loin de la cascade d’Ankirihiry, la cascade Ifotatra, également sacrée, se situe au centre de l’île. Très peu de personnes connaissent cet endroit, et il est nécessaire de s’entourer d’un guide local pour le découvrir.

Le voyage vers la cascade Ifotatra est une aventure en soi, nécessitant à travers d’emprunter des chemins étroits et sinueux, traversant des forêts denses et des paysages variés. La marche est longue mais enrichissante, chaque pas rapprochant de ce lieu mystérieux.

Au coeur d’une natured’une beauté intacte et sauvage, préservée des foules et des perturbations, la cascade Ifotatra est un lieu de recueillement et de respect, vénéré par les habitants locaux pour ses pouvoirs sacrés. La baignade dans le bassin de la cascade Ifotatra reste ainsi une expérience inoubliable.

Les Piscines Naturelles d’Ambodiatafana

Les piscines naturelles d’Ambodiatafana, situées à proximité du village du même nom, sont une merveille naturelle au travers de formations rocheuses remplies d’eau de mer cristalline qui promettent une expérience unique et rafraîchissante.

En arrivant sur le site, nous sommes immédiatement frappés par la beauté de l’endroit. La première piscine, entourée de roches noires déchiquetées, forme un contraste saisissant avec l’eau turquoise et limpide. L’atmosphère est paisible, et nous ressentons une profonde sérénité en contemplant ces bassins naturels dont deux d’entre eux sont sacrés et nécessitent de se déchausser, sous peine de subir la malédiction jetée par une femme, seule survivante de son village, détruit par une horde de bandits de grands chemins en provenance de Tananarive, la capitale de Madagascar.

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La piscine sacrée d’Antsarirabe, avec ses eaux calmes et translucides, nous attire particulièrement. Nous nous déchaussons respectueusement, suivant la tradition locale, et plongeons dans l’eau fraîche. La sensation de flotter dans cette piscine naturelle est tout simplement magique. Nous nous laissons porter par les douces vagues, sentant une connexion profonde avec la nature.

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La piscine d’Antsarirakelitry, également sacrée, est un lieu empreint de légendes, malheureusement ouverte sur l’océan. Bien que la baignade y soit interdite en raison de la violence des vagues, nous admirons la puissance de la nature depuis les rochers.

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Près de l’hôtel-restaurant intégré dans ce cadre paradisiaque, nous nous arrêtons pour déguster un repas local. Le cadre est idyllique, et chaque bouchée nous rapproche davantage de cette terre riche et généreuse.

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La troisième piscine se trouve un peu à l’écart, mais mérite tout de même une attention.

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Le Phare d’Albrand

Le phare Eiffel, également appelé phare d’Albrand, est une structure emblématique située à l’extrémité nord de l’île Sainte-Marie.

En approchant de ce phare construit en 1931, nous sommes impressionnés par sa stature imposante et sa situation isolée.

Un chemin se trouvant au départ des piscines naturelles permet de contourner les ruines d’une maison et de rejoindre le phare.

Situé à 5 kilomètres d’Ambatoroa, le phare Eiffel, appelé également phare d’Albrand, se trouve à l’extrémité nord de l’île Sainte-Marie, non loin des piscines naturelles. Ce phare en métal de 16 mètres de haut offre une vue imprenable sur l’océan Indien et les environs. Il n’est plus actif et possède un plan focal de 80 mètres. Sa tour ronde est en fonte et comprend six nervures. Avec la lanterne et la galerie, elle est montée sur un socle en béton. Son sommet est inaccessible du fait de l’absence d’escaliers, détruits par la rouille.

Nous entreprenons une petite marche pour atteindre le phare, passant par des sentiers sinueux qui contournent les ruines d’une ancienne maison. En arrivant au phare, nous sommes récompensés par une vue imprenable sur cet édifice qui semble perforer le ciel.

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Dessiné par Gustave Eiffel, le phare est malheureusement aujourd’hui à l’abandon. Les escaliers qui permettaient d’atteindre son sommet sont rongés par la rouille et rendent impossible toute ascension.

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Conclusion

Notre séjour à l’île Sainte-Marie a été une expérience véritablement enrichissante et inoubliable. Nous avons été accueillis chaleureusement par les habitants, dont la gentillesse et l’authenticité ont rendu notre voyage encore plus spécial. Le contact avec la population locale nous a permis de découvrir leurs traditions et leur mode de vie, offrant un aperçu précieux de la culture malgache.

Les paysages de l’île, avec leur beauté naturelle et leur diversité, nous ont émerveillés à chaque instant. Que ce soit les plages de sable blanc, les forêts luxuriantes, ou les eaux cristallines, chaque coin de l’île nous a offert des moments de pure magie et de tranquillité.

Ce voyage a également été une agréable surprise en termes de coût. Comparé à la France, nous avons pu profiter de toutes ces merveilles pour un budget bien plus raisonnable, ce qui a rendu notre séjour d’autant plus agréable.

Sainte-Marie, avec sa sécurité et son ambiance paisible, nous a également permis de voyager dans le temps, l’île étant le visage de Madagascar d’il y a trente ans, une époque où les choses étaient plus simples et plus authentiques. Un véritable coup de coeur !

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Etats-Unis Ouest américain : Road Trip dans le Sud de la Californie

Omniprésent sur les Bucket List des voyageurs du monde entier, le Grand Ouest américain fait rêver autant qu’il fascine. Paysages exceptionnels, villes mythiques, sites touristiques légendaires, il englobe à lui-seul, des trésors dont la simple évocation suffit à procurer un frisson et une envie irrésistible de les découvrir. Nous y avons passé ainsi plusieurs semaines pour en parcourir les territoires et nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables du Sud de la Californie, un état qui possède pour capitale la ville de Sacramento.

Englobant sans distinction plusieurs territoires, s’étendant généralement de l’Ouest du fleuve Mississippi, jusqu’à la côte Pacifique, l’Ouest américain ou plus communément appelé : « Grand Ouest américain » est constitué de 13 états : l’Alaska, l’Arizona, la Californie, le Colorado, Hawaï, l’Idaho, le Montana, le Nouveau-Mexique, le Nevada, l’Oregon, l’Utah, l’État de Washington et le Wyoming.

Sa géographie est ainsi découpée en de multiples organisations territoriales, chacune présentant ses propres spécificités : vallées, zones forestières, côtes, chaînes montagneuses et déserts arides en constituant la majeure partie.

A l’Ouest du Mississippi se trouvent des plaines étendues alors que la côte est façonnée par le delta éponyme et des lagunes menacées par les cyclones en été et en automne. Les montagnes Rocheuses constituent une chaîne de montagnes élevées à l’Ouest des Grandes Plaines et des Hautes Plaines et à l’Ouest de ces montagnes se trouvent des hauts plateaux disséqués par des cours d’eau violents, dont le Colorado qui en a façonné différents canyons. Le Grand Bassin présente une suite de dépressions occupées par des déserts entourés par des chaînes de montagnes. La plaine de Californie, appelée aussi la Vallée Centrale est un vaste espace plat et fertile, long d’environ 600 kilomètres.

Durant ce voyage, nous avons ainsi parcouru de nombreux kilomètres, pour découvrir des paysages ayant servi de décors pour le cinéma américain, puis européen, qui en ont exploité la moindre parcelle dans des films romançant la vie de ses habitants, faisant de ce Far West, traduction anglaise de l’Ouest américain, un eldorado qu’il est nécessaire de vivre au moins une fois dans son existence.

La Californie, surnommée « The Golden State« , est l’un des états les plus emblématiques et diversifiés des États-Unis. Située sur la côte Ouest du pays, elle s’étend sur environ 423 970 kilomètres carrés, ce qui en fait le troisième plus grand état en superficie, après l’Alaska et le Texas. La Californie est bordée par l’Oregon au Nord, le Nevada à l’Est, l’Arizona au Sud-Est et l’océan Pacifique à l’Ouest.

Nous l’avons parcouru dans son intégralité en choisissant de découvrir des lieux mythiques, mais aussi des endroits qui se trouvent hors des routes touristiques. Nous avons pu pour la Californie du Sud, commencer notre périple en Californie centrale par la Côte Pacifique avant de descendre vers le Sud, jusqu’aux villes de Malibu et de Santa Monica, pour ensuite rejoindre San Diego en nous arrêtant dans la ville de Los Angeles, puis en nous rendant à Palm Springs. Pour finalement, continuer vers le désert des Mojaves et le parc Joshua Tree.

Cette partie de l’état est célèbre pour sa diversité géographique et climatique. Elle abrite des plages ensoleillées, des déserts arides et des vallées fertiles. Le parc national de Joshua Tree est connu pour ses arbres particuliers et ses formations géologiques. Le parc des séquoias comprend, quant à lui, les arbres les plus hauts du monde alors que le désert des Mojaves, offre des paysages désertiques uniques. La côte californienne, avec ses falaises abruptes et ses plages paradisiaques, attire des millions de visiteurs chaque année.

Monterey

Monterey est une charmante ville côtière située sur la péninsule du même nom, dans le centre de la Californie, le long de la côte Pacifique. À environ 190 kilomètres au sud de San Francisco, cette ville est un point de départ idéal pour explorer la région emblématique de Big Sur et la célèbre route 17-Mile Drive.

Avec une population de 28 000 habitants, Monterey se distingue par son architecture coloniale espagnole et mexicaine, agrémentée d’une influence victorienne notable ainsi que du style californien moderne. L’âme de la ville se révèle particulièrement sur Cannery Row, où se trouve le Monterey Bay Aquarium, inauguré en 1984.

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Ce dernier est l’un des aquariums les plus renommés au monde, abritant des centaines d’espèces, y compris des méduses, des otaries et des requins, avec comme pièce maîtresse son grand bassin océanique qui recrée un écosystème de haute mer.

Autrefois au cœur de l’industrie de la pêche à la sardine, Cannery Row a su préserver son esprit industriel avec ses entrepôts en brique et en métal, transformés en espaces commerciaux modernes.

Pour les passionnés d’histoire, Monterey offre le Path of History, un sentier pédestre qui guide les visiteurs à travers les sites historiques les plus significatifs de la ville. Le parcours inclut des bâtiments et des lieux emblématiques comme l’ancienne maison du gouverneur espagnol et la première imprimerie de Californie. Le Custom House Plaza abrite le Pacific House Museum, un bâtiment en adobe construit en 1847, aujourd’hui dédié à des expositions sur l’histoire locale qui prolonge cette découverte.

Les incontournables de la Californie du Sud

Colton Hall, construit à la même époque, est un édifice néo-grec où la première constitution de Californie a été rédigée en 1849. Il se distingue par ses colonnes imposantes et son portique élégant, et accueille aujourd’hui un musée et les bureaux de la ville. La Custom House, quant à elle, est le plus ancien bâtiment gouvernemental de Californie, construit en 1827. Utilisé initialement comme poste de douane par les Espagnols et plus tard par les Mexicains, il est désormais un site historique national.

Le Monterey State Historic Park est un parc d’État composé de plusieurs bâtiments et sites significatifs de la période coloniale espagnole et mexicaine. Parmi eux, la Larkin House, construite en 1835, est l’une des premières maisons en adobe de Californie.

Nous faisons connaissance avec la ville au travers de son petit port dans lequel plusieurs locaux tentent de tâter l’hameçon. Nous rejoignons ensuite le Old Fisherman’s Wharf, construit dans les années 1840, un quai vibrant rempli de restaurants de fruits de mer, de boutiques de souvenirs et d’agences proposant des excursions en bateau, le tout agrémenté par la présence d’otaries nichant sur un ponton de bois.

En cette heure matinale, le quai est encore désert ; nous assistons à la préparation de la journée par les employés des différentes boutiques qui essaient de mettre en avant leurs plus beaux atouts pour attirer un peu plus tard, le badaud.

Non loin de la ville, à Pacific Grove, le Lovers Point Park offre des vues spectaculaires sur la baie de Monterey. Les jardins bien entretenus, les aires de pique-nique et les plages sablonneuses du site sont particulièrement adaptées aux familles et aux couples.

Alors que nous avançons dans ce beau petit parc, nous découvrons un groupe scolaire installé sur l’herbe.  Le rire et la discussion animée des élèves ajoute une touche de vie et dynamisme et fait plaisir à voir. Tout autour de nous, des employés dévoués, s’occupent à embellir cet endroit magnifique. Leurs efforts pour maintenir la beauté naturelle du parc sont visibles partout, des parterres de fleurs bien entretenus aux sentiers propres et accueillants.

En nous promenant le long des côtes, nous sommes accompagnés par une abondance d’animaux sauvages, notamment des écureuils, ou du moins, des créatures qui leur ressemblent. Leur comportement joueur et social nous amuse beaucoup et ils semblent presque poser pour nos photos, sautant de rocher en rocher, leurs petites queues touffues virevoltant derrière eux.

La 17-Mile Drive

La 17-Mile Drive, englobant la Pebble Beach, est une route panoramique emblématique privée située sur la péninsule de Monterey en Californie.

Elle commence à Pacific Grove et se termine à Carmel-by-the-Sea, serpentant à travers les forêts de cyprès et offrant des vues spectaculaires sur l’océan Pacifique.

L’accès à la route coûte 10 dollars par véhicule.

Notre première étape est Bird Rock, une formation rocheuse qui sert de sanctuaire à une variété d’oiseaux marins, ainsi qu’à des phoques et des loutres de mer. À proximité, Seal Rock nous offre également un panorama magnifique sur l’océan, où nous pouvons observer ces animaux dans leur habitat naturel.

En poursuivant notre chemin, nous découvrons Fanshell Beach, une plage connue pour son sable blanc et ses eaux claires. En saison, la plage est un site de reproduction pour les phoques qui accueille le reste de l’année, des promeneurs arpentant ses longues berges.

Nous continuons vers Spanish Bay, nommée en l’honneur des explorateurs espagnols qui l’ont découverte. Cette baie offre des plages de sable fin et des sentiers côtiers parfaits pour une promenade paisible. Le Point Joe est un autre point d’intérêt fascinant, où nous pouvons observer la puissance impressionnante des vagues qui s’écrasent contre les rochers.

Le moment fort de notre voyage est l’arrêt au célèbre Lone Cypress, un arbre solitaire perché sur un rocher au bord de l’océan. Agé de plus de 250 ans, il symbolise le courage et la beauté intemporelle de la côte californienne, résistant aux vents marins violents et à l’érosion. Face à ce petit arbre, immédiatement l’histoire de David contre Goliath embaume l’atmosphère. Fougueux face à l’impétuosité du vent, il tient bon, ses branches en mouvement semblant au travers de la personnification qui lui est associée, lui donner vie.

Non loin de là, nous terminons par le site de Ghost Trees at Pescadero Point, où plusieurs cyprès morts aux formes tordues et blanchies par les éléments créent une atmosphère mystérieuse et photogénique.

Après plusieurs heures passées à décortiquer ce site, nous finissons par rejoindre un petit restaurant dans lequel nous nous posons quelques instants.

Point Lobos

Dans le Sud de Carmel, la Point Lobos State Natural Reserve est une zone protégée reconnue pour sa beauté naturelle et sa biodiversité. Inscrite sur la liste des trésors nationaux en 1968, elle comprend deux réserves sous-marines, ajoutant une dimension aquatique à son attrait terrestre.

La réserve offre des points de vue spectaculaires sur l’océan, permettant d’admirer des panoramas à couper le souffle sur la côte escarpée. Les sentiers de randonnée de Point Lobos sont particulièrement prisés, offrant aux visiteurs la chance d’explorer des formations géologiques uniques tout en profitant de la nature environnante.

Parmi les randonnées les plus célèbres, la Sea Lion Point Trail se distingue. Ce sentier de 1 kilomètre aller-retour, qui se parcourt en 30 minutes, offre aux randonneurs des vues imprenables sur les lions de mer qui se prélassent sur les rochers. Le Big Island Trail, de même longueur, permet non seulement d’observer une riche faune mais aussi de rejoindre deux plages magnifiques, idéales pour une pause détente en cours de randonnée.

Big sur

Big Sur est une région côtière située le long de la côte centrale de la Californie, s’étendant entre Carmel au nord et San Simeon au sud. Cette zone spectaculaire couvre environ 140 kilomètres le long de la célèbre Route 1, également connue sous le nom de Pacific Coast Highway.

Big Sur est renommée pour ses paysages à couper le souffle, où les montagnes escarpées de la chaîne côtière Santa Lucia plongent directement dans l’océan Pacifique. La région se distingue par ses falaises abruptes, ses plages isolées et ses forêts denses de séquoias géants.

Les fréquents éboulements peuvent parfois rendre la route impraticable pendant plusieurs mois, ajoutant une dimension d’aventure à la visite de cette région reculée. Parmi les nombreux points d’intérêt, le Bixby Creek Bridge se démarque par sa vue panoramique époustouflante sur la côte et l’océan. Construit en 1932, ce pont emblématique est l’un des plus photographiés de Californie, souvent enveloppé dans la brume côtière, offrant des clichés spectaculaires à chaque instant.

Non loin de là, le Pfeiffer Big Sur State Park est un havre naturel comprenant de vastes forêts de séquoias, des sentiers de randonnée et des campings. La Pfeiffer Fall, une magnifique cascade, attire de nombreux visiteurs, tout comme la vallée de Big Sur River. L’entrée au parc coûte 10 dollars par véhicule, une contribution modeste pour accéder à cette splendeur naturelle.

Le territoire de Big Sur est également parsemé de plusieurs autres parcs remarquables. Le Julia Pfeiffer Burns State Park est célèbre pour McWay Falls, une cascade de 24 mètres qui se jette directement dans une crique turquoise, créant une scène digne d’une carte postale. L’Andrew Molera State Park offre une diversité d’activités, notamment la randonnée.

Le Garrapata State Park est connu pour ses sentiers côtiers spectaculaires, tandis que le Limekiln State Park est apprécié pour ses anciennes cheminées à chaux historiques, ses séquoias majestueux et ses cascades impressionnantes. À proximité, le Point Sur State Historic Park comprend un énorme rocher en mer, ajoutant une touche dramatique au paysage côtier. Le Point Sur Lighthouse, un phare historique construit en 1889, se dresse fièrement sur un promontoire rocheux, offrant des vues imprenables et une riche histoire maritime.

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Pour les amateurs de culture, la Henry Miller Memorial Library est un établissement dédié à l’œuvre de l’écrivain Henry Miller, offrant une pause littéraire au cœur de cette nature sauvage. Pour une expérience culinaire mémorable, le Nepenthe Restaurant situé sur une falaise surplombant l’océan est incontournable, offrant une vue panoramique exceptionnelle. De même, le Big Sur River Inn propose un séjour rustique avec des chambres confortables et un restaurant charmant au bord de la rivière.

Au bout de la route, les plages de San Simeon permettent d’observer des centaines d’éléphants de mer couchés sur le sable, une scène fascinante pour les amoureux de la faune. Non loin de là, la Hearst Castle se dresse majestueusement. Cette maison de luxe, devenue un parc d’état, a été construite par le milliardaire William Rand.

Morro Bay

Morro Bay est une ville côtière située sur la côte de la Californie, dans le comté de San Luis Obispo.

Dès notre arrivée, nous sommes captivés par la vue imposante du Morro Rock, un énorme monolithe de 175 mètres de haut qui domine l’horizon. Surnommé « le Gibraltar du Pacifique », ce majestueux rocher volcanique est un sanctuaire protégé pour les oiseaux, et sa présence imposante à l’embouchure du port de Morro Bay nous laisse en admiration. Le contraste entre le bleu profond de l’océan et le gris imposant du rocher est saisissant.

Le bras d’eau que nous rejoignons nous approche au plus près de ce colosse imposant. Il nous permet de découvrir une faune étendue, constituée de phoques se dorant la pilule au soleil, d’oiseaux dégustant de bons poissons et de petits écureuils toujours aussi espiègles.

Alors qu’une jeune fille se détend au soleil, assise sur les rochers, un homme vêtu aux couleurs de l’ancien président Trump à qui il apporte évidemment son soutien, pêche. Il représente la partie visible d’une Amérique favorable au port des armes et à leur utilisation.

Nous décidons de continuer notre exploration par une promenade le long de la Morro Strand State Beach, une plage longue et sablonneuse qui s’étend sur plusieurs kilomètres. Les vagues caressent doucement le rivage, créant une ambiance apaisante tandis que nous marchons pieds nus sur le sable doux et chaud. L’air marin empli de senteurs d’algues et de sel nous revitalise, et nous observons des surfeurs chevaucher les vagues avec une grâce admirable.

Le front de mer animé de Morro Bay, attire également les visiteurs. les bâtiments en bois, souvent construits avec une esthétique rustique, reflètent l’histoire maritime de la ville. Nous flânons parmi les restaurants qui offrent une vue imprenable sur le port, les boutiques de souvenirs, et les galeries d’art locales. Chaque coin de rue nous dévoile une nouvelle facette de cette ville charmante et accueillante.

Le Morro Bay State Park, où le Museum of Natural History propose des expositions interactives sur la faune, la flore, et la géologie de la région. Les présentations sont captivantes. À quelques kilomètres au Sud, le Montaña de Oro State Park émerveille avec ses paysages côtiers spectaculaires. Les plages isolées et les sentiers de randonnée à travers des falaises escarpées et des collines herbeuses offrent des vues panoramiques inoubliables. Les vagues se brisent contre les côtes, créant un spectacle naturel impressionnant.  

Pismo Beach

 Pismo Beach est une ville balnéaire animée et accueillante, peuplée de 8000 habitants. Située à mi-chemin entre Los Angeles et San Francisco, elle est connue pour ses plages de sable fin, son ambiance décontractée, et ses paysages côtiers magnifiques.

Alors que nous faisons doucement connaissance avec la ville au travers de sa place principale qui comprend son nom en grand, nous assistons au concert d’un artiste talentueux qui grâce à son dynamisme, attire autour de lui des dizaines de vacanciers bougeant au rythme de ses reprises.

Nous continuons notre balade jusqu’au Pismo Beach Pier, récemment rénové. Le quai emblématique offre une promenade agréable avec des bancs, des stations d’observation, et des points d’information sur la faune marine. Nous nous asseyons un moment pour observer les pêcheurs et admirer la vue sur l’océan. Les cris des mouettes et le bruit des vagues nous bercent, créant une atmosphère de détente parfaite.

À proximité, la Monarch Butterfly Grove est un spectacle naturel fascinant. De novembre à février, des milliers de papillons monarques migrent vers cette réserve, créant un tableau coloré et enchanteur.  Non loin, se trouve également l’Oceano Dunes State Vehicular Recreation Area, l’une des rares plages en Californie où il est permis de conduire des véhicules tout-terrain sur les dunes.  

Une promenade sur la Pismo State Beach, une vaste étendue de sable qui s’étend sur plusieurs kilomètres nous permet de nous laisser hypnotiser par les vagues qui caressent doucement le rivage. La plage est un véritable havre de paix, où chacun peut trouver son coin de bonheur.

San Luis Obispo

Notre aventure continue à San Luis Obispo, souvent abrégé en SLO, une charmante ville située sur la côte centrale de la Californie. Peuplée de 47 000 habitants, San Luis Obispo est connue pour son ambiance décontractée, son centre-ville animé, et son environnement naturel magnifique.

Au cœur de la ville, la Mission San Luis Obispo de Tolosa, fondée en 1772, transporte dans le passé. L’architecture historique de la mission, avec ses murs en adobe et ses jardins paisibles, offre un aperçu de la vie coloniale espagnole d’antan et permet de faire un véritable bond dans le passé.  

Nous dépassons ensuite le Madonna Inn, un bâtiment excentrique créé par Alex Madonna en 1958 avant de rejoindre le Fremont Theatre, un théâtre Art déco des années 1940, qui impressionne par son intérieur orné de peintures murales et de néons colorés.  

San Luis Obispo abrite également un cabinet médical conçu par Frank Lloyd Wright, situé à l’angle des rues Santa Rosa et Pacific et une bibliothèque Carnegie, aujourd’hui transformée en musée historique du comté et dont les expositions offrent un aperçu fascinant de l’histoire locale.

L’intérêt de la ville est la Bubblegum Alley, une allée célèbre pour ses murs recouverts de milliers de chewing-gums colorés. Cette curiosité touristique est à la fois étrange et fascinante, un véritable témoignage de la créativité humaine, de l’utilisation des restes qu’il est possible de sublimer au travers de la quantité pour en faire…non pas de la qualité, mais un élément suffisamment intéressant pour en être attractif.  

Nous sommes accueillis par un artiste et sa guitare qui nous permet de passer un bon moment avant de nous essayer non aussi au rituel de de collage d’un chewing-gum sur les murs, au milieu des friandises ravagées par le temps et partiellement moisies.

Solvang

Solvang se trouve à environ 210 kilomètres au Nord-Ouest de Los Angeles et à 55 kilomètres au Nord-Ouest de Santa Barbara.

Comptant environ 5800 habitants, la ville est célèbre pour son architecture inspirée du Danemark. Les bâtiments, avec leurs toits en pente, leurs colombages, et leurs moulins à vent, nous transportent directement en Europe.

Nous commençons notre exploration par le parc central, parsemé de belles sculptures et de jardins soigneusement entretenus. Les moulins à vent décoratifs ajoutent au charme de la ville, chacun ayant sa propre histoire et son charme unique. Le plus célèbre est peut-être le Solvang Windmill, situé non loin d’Alisal Road. Derrière le moulin se trouve la Round Tower, une réplique de la Rundetaarn de Copenhague.

Un peu excentrée se trouve la Old Mission Santa Inés, fondée en 1804 par les missionnaires espagnols. La mission, avec son église, ses jardins, son cimetière et son musée, nous offre un aperçu fascinant de l’histoire coloniale espagnole.  

L’Elverhøj Museum of History & Art est un autre incontournable de la ville. Ce musée, installé dans une maison de style danois construite dans les années 1950, est dédié à la préservation de l’histoire de la ville.

Nous continuons notre visite au Solvang Festival Theater, un théâtre en plein air qui accueille diverses représentations. Le cadre enchanteur du bâtiment, entouré de nature, crée une atmosphère magique. Non loin, le Hans Christian Andersen Museum, situé à l’intérieur de The Book Loft, une librairie charmante, est dédié à la vie et à l’œuvre du célèbre auteur danois qui en porte le nom, et perd avec entrain ses visiteurs dans ses contes de fées bien-aimés.

Le California Art & Nature Museum, combine quant à lui l’art et la nature pour inspirer la conservation des paysages de la région. Le Solvang Vintage Motorcycle Museum impressionne avec sa collection de motos rares et anciennes, nous offrant un voyage à travers l’histoire du deux-roues.

La Bethania Lutheran Church, une église luthérienne construite en 1928, nous charme avec son clocher distinctif et ses vitraux colorés tandis que la Little Mermaid Fountain, une réplique de la célèbre statue de Copenhague, rend hommage à l’œuvre de Hans Christian Andersen. Juste à l’extérieur de Solvang, l’Alisal Guest Ranch & Resort offre une expérience authentique de ranch de luxe, avec des activités telles que l’équitation, le golf, et des soirées de barbecue en plein air.

Santa Barbara

Comptant environ 92 000 habitants, Santa Barbara est une ville élégante nichée entre les montagnes de Santa Ynez et l’océan Pacifique à environ 150 kilomètres au nord-ouest de Los Angeles.

Elle appréciée pour son architecture de style hispanique coloniale, ses plages magnifiques, et son ambiance sophistiquée.

Nous commençons notre visite par la Mission Santa Barbara, fondée en 1786. Chef-d’œuvre architectural avec ses murs en stuc blanc et ses toits en tuiles rouges, elle comporte des jardins, créant un cadre paisible et inspirant.

Nous visitons ensuite la Our Lady of Sorrows Church et le Santa Barbara County Courthouse, un autre joyau architectural. Construit dans le style hispanique colonial, le bâtiment est orné de fresques colorées, de tuiles artisanales, et de jardins luxuriants. Nous montons au sommet de la tour de l’horloge pour une vue panoramique sur la ville et l’océan. Non loin, le Santa Barbara Museum of Art offre une collection impressionnante d’œuvres d’art, allant de l’antiquité à l’art contemporain et le Lobero Theatre s’intègre parfaitement dans le paysage urbain.

L’El Presidio de Santa Barbara State Historic Park est un autre site historique incontournable. Ce fort espagnol, fondé en 1782, est l’une des dernières fortifications militaires de la période coloniale espagnole. Nous explorons les bâtiments restaurés et les expositions qui racontent l’histoire de la colonisation espagnole en Californie.

Nous découvrons également l’Arlington Theatre, un théâtre historique construit en 1931 dans le style hispanique colonial. Les fresques murales et le plafond étoilé créent une ambiance unique et magique.

Les magnifiques jardins de Lotusland et du Santa Barbara Botanic Garden émerveillent avec leur diversité et leurs paysages soigneusement aménagés tandis que le Santa Barbara Zoo offre l’opportunité de rencontrer des animaux de différentes régions du monde, des lions aux girafes, dans un cadre magnifique surplombant l’océan Pacifique. Les enclos spacieux et les efforts de conservation du zoo nous impressionnent.

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La Funk Zone est un quartier vibrant et créatif de Santa Barbara, rempli de galeries d’art, de salles de dégustation de vin, et de restaurants branchés. Nous nous promenons dans les rues animées, découvrant des œuvres d’art originales et dégustant des vins locaux.

Nous terminons notre visite par une promenade sur le Stearns Wharf, le plus ancien quai en bois de Californie. De là, nous avons une vue imprenable sur l’océan et les montagnes environnantes.

La Purisima Mission State Historic Park

La Purisima Mission State Historic Park se trouve près de la ville de Lompoc. Ce parc historique d’État est facilement accessible depuis la Highway 246, à environ 50 kilomètres au Nord-Ouest de Santa Barbara et à environ 240 kilomètres au Nord-Ouest de Los Angeles.

La Purisima Mission, fondée le 8 décembre 1787 par le père Fermín Lasuén, est l’une des 21 missions espagnoles établies en Californie. Elle est dédiée à l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. Le site original de la mission a été déplacé en 1812 après qu’un tremblement de terre ait gravement endommagé les bâtiments. La mission actuelle, reconstruite à partir de 1813, est l’une des mieux préservées et restaurées de toutes les missions de Californie.

L’église de La Purisima est le cœur du site. Elle présente une architecture adobe typique avec des murs épais, des poutres en bois et un autel magnifiquement décoré de 14 peintures symbolisant le chemin de croix. À ses côtés se trouvent les résidences dans lesquelles étaient logés les prêtres.

Ses jardins et vergers ont été reconstitués pour refléter les pratiques agricoles d’antan. Les visiteurs peuvent se promener parmi les rangées d’arbres fruitiers, de légumes et d’herbes cultivées selon les méthodes traditionnelles. Ils se trouvent à côté du réservoir qui avait pour but de collecter l’eau de pluie.

Le Sequoia National Park et Kings Canyon National Park

Le Sequoia National Park est situé dans les montagnes de la Sierra Nevada, en Californie, à environ 320 kilomètres au Nord de Los Angeles et 80 kilomètres au Sud de Fresno. Le parc couvre une superficie de plus de 1 600 kilomètres carrés et jouxte le Kings Canyon National Park.

L’accès à Sequoia NP et Kings Canyon NP se fait obligatoirement par l’Ouest de la Sierra Nevada.
Sequoia NP est accessible par la CA198 (Three Rivers), via Ash Mountain Entrance.

Kings Canyon NP est accessible par la CA180 (Squaw Valley) et la CA245 (Badger) via Big Stump Entrance.

Les 2 parcs sont reliés entre eux par la Generals Highway (CA198).

Il n’y a pas d’accès aux parcs du côté Est de la Sierra Nevada.

Le parc dispose de 4 Visitor Centers : Foothills Visitor Center, près de Ash Mountain Entrance, Lodgepole Visitor Center, au cour de Sequoia NP, Kings Canyon Visitor Center, dans Grant Grove, Cedar Grove Visitor Center, au cœur de Kings Canyon 

Le Sequoia National Park est célèbre pour ses arbres séquoias géants, parmi les plus grands et les plus anciens au monde.

L’entrée coûte 35 dollars par véhicule. Le pass América est accepté. Le ticket est valable pour les 2 parcs.

Le Sequoia national Park est divisé en 3 secteurs : The Foothills près de Ash Mouintain Entrance, Gian Forest, le secteur principal et Mineral King au Sud-Est.

Le Kings Canyon National Park est divisé en 2 secteurs : le Grant Grove à l’Ouest et le Cedar grove à la fin de la King’s Canyon Scenic Byway.

Sequoia National Park

La General Highway parcourt la partie Ouest du site et donne accès à de magnifiques points de vue, dont l’Amphitheater Point. En suivant cette route, il est possible de découvrir le Tunnel Rock, un imposant bloc de granite taillé et creusé en 1930. Bien qu’il ne soit plus accessible en voiture, les visiteurs peuvent y accéder à pied ou en vélo. Le parc comprend également le Giant Forest Museum et à quelques mètres, le Beetle Rock et le Sentinel Tree, un arbre majestueux de 79 mètres de hauteur.

L’attraction phare du parc est le General Sherman Tree, l’arbre le plus massif du monde par volume. Situé dans la Giant Forest, cet arbre emblématique mesure environ 83 mètres de haut et il a un diamètre de plus de 11 mètres à la base. Âgé d’environ 2 200 ans, il est accessible par un sentier court et pavé, parsemé de panneaux éducatifs sur la biologie et l’histoire des séquoias.

Le Moro Rock est un dôme de granit offrant une vue panoramique spectaculaire sur la vallée de San Joaquin et les montagnes environnantes. Accessible par une petite randonnée de 400 marches, l’ascension, bien que courte, est intense et récompensée par une vue à 360 degrés, particulièrement impressionnante au lever et au coucher du soleil. Au même niveau que le Moro Rock Trail, se trouve l’accès au Hanging Rock Trail qui permet d’avoir une vue sur la Kaweah River Valley.

Les Tokopah Falls sont quant à elles, des chutes d’eau de 365 mètres de haut, situées au bout d’une randonnée de 6,4 kilomètres aller-retour le long du Tokopah Valley Trail. Le Tunnel Log, à proximité est un séquoia géant tombé en 1937, creusé pour permettre aux voitures de passer à travers. Situé sur Crescent Meadow Road, ce tunnel offre une expérience unique en permettant aux visiteurs de conduire sous un arbre géant. Le tronc mesure 84 mètres de long et 6 mètres de diamètre à la base.

Crescent Meadow, surnommé le « Joyau de la Sierra », est une prairie alpine entourée de séquoias géants. Un sentier de randonnée de 2,4 kilomètres fait le tour de la prairie, passant par Tharp’s Log, une cabane construite à l’intérieur d’un séquoia creux par Hale Tharp, un pionnier de la région. Non loin, la Crystal Cave est une grotte de marbre ornée de formations calcaires impressionnantes, telles que des stalactites et des stalagmites. Découverte en 1918, la grotte est accessible uniquement par des visites guidées.

Kings Canyon National Park

À l’Ouest de Grant Grove Village, une randonnée de 0,8 kilomètre en boucle permet de rejoindre le General Grant Tree, le troisième plus grand arbre du monde, âgé de 1600 ans et haut de 82 mètres. Au Nord du village, une autre petite randonnée mène à Panoramic Point, offrant une vue splendide sur Kings Canyon. Une autre randonnée appréciée est la Buena Vista Peak Trail, qui démarre de Kings Canyon Overlook.

La Mineral King Valley est une vallée alpine reculée, accessible par une route sinueuse et étroite de 40 kilomètres. Connue pour ses paysages spectaculaires, ses sentiers de randonnée et ses possibilités de camping, les randonneurs peuvent y explorer des sentiers comme le Sawtooth Pass Trail ou le Eagle Lake Trail, offrant des vues sur des lacs alpins, des pics de granit et des prairies fleuries. La vallée, autrefois un centre d’exploitation minière, abrite encore des vestiges historiques.

La Kings Canyon Scenic Byway est en ce qui la concerne, une route longue de 75 kilomètres menant à Cedar Grove, une petite forêt de séquoias. Elle offre de magnifiques points de vue et permet de rejoindre les Grizzly Falls de 25 mètres de hauteur et les Roaring River Falls. À proximité, le Redwood Canyon comprend la plus grande forêt de séquoias géants non développée au monde, offrant une expérience plus sauvage et isolée que les zones plus fréquentées du parc. Les sentiers de randonnée traversent des ravins profonds et des crêtes boisées, offrant des opportunités pour l’observation de la faune et des plantes. Les sentiers Sugar Bowl et Hart Tree sont particulièrement populaires et permettent d’explorer cette forêt préservée.

Malibu

Sur la côte Ouest de la Californie, à environ 50 kilomètres à l’Ouest du centre-ville de Los Angeles, se trouve Malibu, une ville côtière étendue sur environ 34 kilomètres le long de la Pacific Coast Highway.

Dès notre arrivée, nous sommes enchantés par la beauté naturelle et l’atmosphère paisible qui y règnent, Malibu, avec ses 12 000 habitants, étant connue pour son style de vie détendu et ses magnifiques résidences en bord de mer. La présence de nombreuses célébrités hollywoodiennes ajoute une touche de glamour et d’exclusivité à cette destination.

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Nous débutons notre exploration par le Malibu Pier, un site emblématique construit en 1905. S’étendant dans l’océan Pacifique, le quai est idéal pour la pêche, la promenade et l’observation de la faune marine. Nous flânons sur le Pier, savourant la vue panoramique sur l’océan et les collines environnantes. Les restaurants et boutiques qui jalonnent le quai offrent une ambiance décontractée et chic. Nous nous arrêtons pour déguster des fruits de mer frais dans l’un des restaurants en bord de mer, émerveillés par la beauté du paysage.

La ville de Malibu s’étend également à l’intérieur des terres. Nous y découvrons de l’extérieur le palais hindou, un site surprenant et impressionnant qui ajoute une touche de spiritualité à notre aventure avant de rejoindre le Solstice Canyon, un parc national acquis par le National Park Service en 1988. La randonnée jusqu’aux ruines de la Roberts Ranch House, détruite par un incendie en 1982, est particulièrement captivante. Les vestiges de la maison, entourés par la nature sauvage, rappellent la fragilité de l’homme face aux éléments.

L’Escondido Falls est une autre merveille naturelle qu’il est possible de découvrir via une randonnée de 6 kilomètres aller-retour. La chute d’eau, atteignant 46 mètres de hauteur, est la plus haute des montagnes de Santa Monica.  

Une expérience unique attend également les visiteurs au Malibu Wine Safari, un domaine viticole qui combine dégustation de vin et safari animalier avec une découverte du Saddlerock Ranch, datant des années 1970, à bord d’un véhicule tout-terrain. La dégustation des vins locaux, accompagnée de rencontres avec des animaux exotiques tels que des zèbres et des girafes, offre des moments inoubliables.

En matière de culture, Malibu ne déçoit pas. L’Adamson House, construite en 1929, est un superbe exemple de l’architecture espagnole coloniale. Située à côté de la Malibu Lagoon State Beach, cette maison historique abrite un musée présentant des carreaux colorés, des jardins magnifiques et des vues imprenables sur l’océan. Chaque pièce de cette bâtisse raconte une histoire, tout comme The Getty Villa, ouverte au public en 1974, qui comporte un musée d’art et institution éducative, dédiée à l’étude des arts et cultures de la Grèce, de Rome et de l’Étrurie.

Le Point Dume State Beach, créé en 1979, est célèbre pour ses falaises escarpées, sa plage de sable fin et ses vues panoramiques sur l’océan. La plage est un spot de surf réputé, et nous sommes fascinés par les surfeurs qui défient les vagues. Surfrider Beach, également connu pour ses vagues parfaites, attire des surfeurs du monde entier depuis les années 1950. Nous observons les sportifs avec admiration, sentant l’énergie de ce lieu emblématique.

Nous continuons notre exploration des plages de Malibu, chacune ayant son propre charme. Malibu Lagoon State Beach, El Pescador State Beach, La Piedra State Beach, Leo Carillo State Beach et la Zuma Beach, une plage privée, nous offrent des paysages variés et magnifiques.

La plus connue, El Matador State Beach, nous mène à une crique naturel aux abords d’une magnifique arche. La beauté sauvage de cet endroit nous coupe le souffle, et nous nous sentons privilégiés de pouvoir l’explorer.

Santa Monica

À environ 25 kilomètres à l’Ouest du centre-ville de Los Angeles, Santa Monica est une ville côtière dynamique et diversifiée, bordée par l’océan Pacifique à l’Ouest. Avec une population d’environ 90 000 habitants, Santa Monica attire des résidents de différentes cultures et origines, tout en étant une destination prisée par les touristes, particulièrement durant les mois d’été.

Notre premier point de chute en provenance de Malibu est le Santa Monica Pier, construit en 1909. Cette jetée emblématique qui abrite également abrite également le Santa Monica Pier Aquarium offre une variété d’attractions, y compris un parc constitué d’une grande roue, de montagnes russes et de jeux d’arcade : le Pacific Park.

Juste à côté du Pier, la Santa Monica State Beach s’étend sur environ 5,6 kilomètres le long de l’océan Pacifique. La plage est vivante et animée, avec des familles, des groupes d’amis et des surfeurs qui profitent des vagues. Il est possible également d’explorer ses dessous, comprenant de centaines de poteaux de bois qui maintiennent l’ensemble en un tout.

À l’entrée du Pier, nous ne manquons pas de prendre une photo devant le panneau « Santa Monica », marquant officiellement la fin de la célèbre Route 66.

Pour rejoindre la plage, nous empruntons l’Ocean Front Walk, un large chemin qui longe la côte jusqu’à Venice Beach à Los Angeles. Cette promenade est animée par des artistes de rue, des musiciens, et des vendeurs ambulants, créant une ambiance festive et énergique.

Le centre-ville de Santa Monica s’organise autour de la Third Street Promenade, une rue piétonne bordée de palmiers et agrémentée de fontaines. La promenade est connue pour ses boutiques de mode, ses magasins spécialisés, et ses cafés en plein air.   À l’extrémité sud de la rue, la Santa Monica Place est un centre commercial en plein air offrant une variété de boutiques de luxe, de restaurants, et de divertissements.  

La Main Street, mène quant à elle au California Heritage Museum, un musée présentant l’histoire des habitants de l’État. Les expositions y sont fascinantes, permettant d’en apprendre davantage sur la riche histoire et la diversité culturelle de la région.

Dans le domaine culturel, la Bergamot Station Arts Center, située sur le site d’une ancienne station de tramway, est un centre artistique abritant une trentaine de galeries d’art contemporain.

La ville comporte également le Palisades Park, un parc de 10,6 hectares qui s’étend le long des falaises surplombant l’océan, offrant des vues spectaculaires sur le littoral ainsi que le parc urbain : Tongva Park s’étendant sur 2,4 hectares et inauguré en 2013 ; il est situé à quelques pas de l’océan et du Pier. Conçu par l’architecte paysagiste James Corner, il est un espace vert apprécié pour la détente et les loisirs.

Au Nord-Ouest de la ville, le Will Rogers State Historic park créé en 1955 pour protéger le ranch de l’acteur éponyme comprend un musée exposant des objets lui ayant appartenu. Non loin, le Temescal gateway park s’étend sur 57 hectares et permet d’effectuer de belles randonnées.

Dans les hauteurs de la ville, le Getty Center, ouvert en 1997, est un complexe culturel et artistique situé sur les collines de Brentwood. Conçu par l’architecte Richard Meier, il abrite la collection d’art du J. Paul Getty Museum, incluant des peintures européennes, des sculptures, des manuscrits et des photographies. Le centre est également connu pour ses jardins et ses vues panoramiques sur la ville.

Los Angeles, emblème du Sud de la Californie

Los Angeles, souvent appelée « L.A. » ou la Cité des Anges est située dans le sud de la Californie, sur la côte Ouest des États-Unis. La ville se développe sur plus de 1 200 kilomètres carrés, entre l’océan Pacifique à l’Ouest et les montagnes de San Gabriel au Nord.

En s’étendant sur plus de 1 200 kilomètres carrés, Los Angeles est la plus grande ville de Californie et la deuxième plus grande des États-Unis, avec une population d’environ 4 millions d’habitants. La région métropolitaine de Los Angeles compte plus de 20 millions de personnes.

Plusieurs types de pass sont disponibles et permettent d’avoir accès à de nombreux sites.

Par souci de clarté, il est possible de la découper en plusieurs secteurs touristiques : Hollywood, Hollywood Boulevard, Hollywood Hills, Beverly Hills, Venice Beach, le centre-ville, El Pueblo, Broadway, Chinatown et le secteur des parcs d’attraction et des studios de cinéma.

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Venice Beach

Dans le prolongement de Santa Monica, nous nous rendons à Venice Beach, une plage animée connue pour son front de mer coloré, ses artistes de rue, ses boutiques éclectiques et ses cafés.

Nous rejoignons la plage et après avoir posé nos serviettes ; nous n’hésitons pas longtemps avant de nous jeter à l’eau, partageant également un moment rêvé sur la plage qui a accueilli de nombreux tournages de films et de séries. Le tout, accompagnés par un hélicoptère qui effectue plusieurs rotations dans le ciel bleu de la ville.

Une fois sortis de l’eau, la promenade que nous arpentons permet à la fois de rejoindre les plages que le Venice Recreation center, un parc sportif qui se trouve au bout de Windward Avenue, bordée de bâtiments historiques à colonnades qui mène à la Venice Torso, une célèbre sculpture de Roberg Graham. Les murs des bâtiments du quartier présentent de nombreuses oeuvres de street-art et cette démonstration artistique débute au Venice Public Art Wall, non loin du Venice Recreation Center.

Le Venice Fishing Pier est en ce qui le concerne, un ponton de 400 mètres qui se trouve dans le prolongement de West Washington Boulevard et qui est réquisitionné tous les jours par des dizaines de pêcheurs tâtant l’hameçon.

Une ambiance tout aussi agréable se retrouve à la Abbot Kinney Boulevard, entre Venice Boulevard et Main Street. La rue accueille plusieurs fois par semaine le Venice Farmer’s Market, un marché extérieur qui permet à des producteurs locaux de proposer leurs produits en circuit court.

Dans le centre du secteur, il convient de ne pas louper le Venice Canal Historic District, dont les maisons sont bordées par un canal construit par le milliardaire Abbot Kinney au début du XXe siècle souhaitant recréer la ville italienne de Venise.

Beverly Hills

Beverly Hills est un quartier emblématique de Los Angeles, situé à l’Ouest de la ville, entre West Hollywood et Century City.

En pénétrant à l’intérieur du quartier, nous faisons immédiatement un arrêt à l’angle de Santa Monica Boulevard, pour découvrir le panneau Beverly Hills écrit en jaune sur fond vert.

Notre exploration de Beverly Hills nous plonge dans le glamour. Sur Rodeo Drive, nous découvrons les boutiques de luxe et nous émerveillons devant les marques haut de gamme. Les vitrines étincelantes et les rues impeccables nous donnent l’impression d’être dans un décor de film. Nous visitons le Beverly Hills City Hall, un magnifique exemple d’architecture méditerranéenne.

Construit en 1932, le bâtiment est facilement reconnaissable grâce à son clocher doré et ses tuiles en céramique espagnole. L’intérieur du hall est tout aussi impressionnant, avec des fresques murales et des finitions en bois finement sculptées.

Nous nous recueillons ensuite au Beverly Hills 9/11 Memorial Garden. Les jardins enchanteurs du Will Rogers Memorial Park nous offrent un moment de paix et de détente, loin de l’agitation de la ville. Dans le domaine culturel, le Museum of Tolerance, ouvert en 1993, est un centre éducatif et un musée consacré aux droits de l’homme, à la tolérance et à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

Un peu à l’écart du centre, nous reprenons notre véhicule pour découvrir dans le quartier, de magnifiques demeures. La Spadena House, également connue sous le nom de « The Witch’s House », est une maison emblématique construite en 1921. Conçue par Harry Oliver, cette maison de conte de fées ressemble à une maison de sorcière avec ses toits inclinés, ses fenêtres irrégulières et son jardin enchanteur. A ses côtés, l’O’Neill House, inspirée par le célèbre architecte Antoni Gaudí, est une autre résidence privée fascinante à Beverly Hills. Nous ne manquons pas également les Virginia Robinson Gardens, établis en 1911 et la Greystone Mansion, datant de 1928, qui est une majestueuse demeure de style néo-Tudor située dans un parc verdoyant.

Au milieu des riches autres propriétés, la Stahl House, également connue sous le nom de Case Study House #22, est un chef-d’œuvre de l’architecture moderne construite en 1959 par Pierre Koenig et le Château Marmont, quant à lui, ouvert en 1929, est un hôtel emblématique situé à l’extrémité Ouest de Hollywood, près de Beverly Hills.

Hollywood Hills

En arpentant avec notre véhicule, la Mulholland Drive, nous n’hésitons pas à faire un arrêt à un point de vue qui nous permet de bénéficier d’une carte-postale. Face à nous, Los Angeles se dévoile et nous laisse découvrir l’immensité de sa fournaise urbaine. Avec les gratte-ciels en ligne de mire et les nombreux véhicules qui semblent grouiller comme des fourmis, la ville se présente sous son vrai visage : frénétique, intense.

La Mulholland Drive est une route panoramique de près de 40 kilomètres offrant des points de vue époustouflants sur la ville. Les belvédères tels que The Groves Overlook, Stone Canyon Overlook, Mulholland Scenic Overlook, Universal City Overlook, et Hollywood Bowl Overlook permettent d’apprécier pleinement la beauté et la diversité des paysages de la ville. Chaque arrêt offre une nouvelle perspective sur la cité des anges, renforçant notre admiration pour cette métropole dynamique et variée.

Alors qu’un policier à moto prend une petite pause, en le regardant nous ne pouvons pas nous arrêter de l’imaginer être sorti du film Terminator 2, tant il lui ressemble.

Nous arrivons après quelques minutes de route aux abords d’un lac et nous nous garons sur un parking pour bénéficier de la vue que nous attendions depuis que nous avons mis les pieds sur le territoire américain. Face à nous, le panneau d’Hollywood se dresse majestueusement.

Le Hollywood Sign est l’un des symboles les plus emblématiques de Los Angeles. Perché sur les collines d’Hollywood, ce panneau géant composé de lettres blanches majestueuses surplombe la ville depuis les années 1920. Avec ses 13,9 mètres de haut et ses 107,3 mètres de long, il représente l’image emblématique de l’industrie cinématographique.

Nous repartons ensuite et rejoignons le Griffith Park, l’un des plus grands parcs urbains d’Amérique du Nord, couvrant plus de 1 700 hectares. Créé en 1896, le parc offre une multitude d’activités de plein air, notamment la randonnée, l’équitation et le golf. Les attractions les plus importantes auxquelles il donne accès comprennent le Griffith Observatory, le Los Angeles Zoo et le Greek Theatre. Une randonnée : le Charlie Turner Trail est une boucle de 5 kilomètres qui permet d’accéder à des points de vue dégagés sur la ville et le panneau Hollywood. Elle permet de s’en approcher au plus près.

Situé sur le flanc Sud du mont Hollywood dans le Griffith Park, le Griffith Observatory nous offre une vues panoramique sur Los Angeles et l’emblématique panneau Hollywood. Inauguré en 1935, l’observatoire attire également notre regard au travers de sa structure. Il comporte à ses abords un buste de James Dean.

Le secteur comporte bien d’autres incontournables. Le Los Angeles Zoo and Botanical Gardens est une véritable oasis de biodiversité. Accueillant plus de 1200 animaux, ce zoo offre une expérience immersive où nous pouvons observer des créatures exotiques et locales dans des habitats soigneusement recréés. Les jardins botaniques, eux, sont un délice pour les sens avec une variété impressionnante de plantes exotiques et indigènes.

À proximité se trouve le Autry Museum of the American West, un trésor culturel dédié à la conquête de l’Ouest américain. Avec ses 500 000 œuvres d’art et artefacts, ce musée plonge dans l’histoire riche et complexe de cette époque.

Le Travel Town Museum, un autre musée en plein air, cette fois-ci expose une impressionnante collection de locomotives et de wagons anciens alors que le Greek Theatre, construit en 1930 peut accueillir jusqu’à 6000 spectateurs et l’Ennis House, une œuvre architecturale de Frank Lloyd Wright datant de 1924 mérite également une visite. Tout comme le Forest Lawn Memorial Park, un cimetière qui abrite de nombreux monuments commémoratifs dédiés à l’histoire américaine. A l’intérieur, le Court of Liberty présente des statues de George Washington et de Thomas Jefferson, tandis que l’immense mosaïque Birth of Liberty nous impressionne par ses dimensions colossales de 49 mètres de long sur 9 mètres de haut. Le Hall of Liberty et l’American History Museum offrent un aperçu éducatif et émouvant du passé du pays tandis que le Monument to Washington et la Lincoln Terrace, avec leurs sculptures majestueuses, rendent hommage à ces figures historiques avec une grandeur et une dignité solennelles.

Dans le secteur Ouest de Los Angeles, le Hollywood Bowl est un autre amphithéâtre en plein air emblématique, niché dans les collines depuis 1922. Célèbre pour ses concerts de musique classique, pop et rock, le site offre une acoustique exceptionnelle et une vue imprenable sur l’horizon de la ville. À proximité se dresse la High Tower, une tour résidentielle de 5 étages construite en 1920. Entourée de maisons élégantes, cette tour ajoute une touche d’originalité au paysage urbain.

Pour une escapade en plein air, le Runyon Canyon Park s’étend sur 65 hectares et propose de magnifiques sentiers de randonnée. Ce parc est un havre de paix en pleine ville, offrant des vues spectaculaires sur Los Angeles et des sentiers adaptés à tous les niveaux de marcheurs.

Hollywood Boulevard

Après avoir garé notre véhicule, nous rejoignons le majestueux Dolby Theatre, foyer des Oscars. L’anticipation monte à mesure que nous imaginons les stars défilant sur le tapis rouge, sous le regard du monde entier.

La grandeur et la solennité de l’endroit nous enveloppent alors que nous nous imprégnons de l’aura des grands gagnants qui ont foulé ces mêmes marches et dont les noms sont inscrits sur les murs de ce bâtiment que nous traversons.

Nous rejoignons Hollywood Boulevard, l’épicentre étincelant de l’industrie cinématographique. Sous nos pas, le Walk of Fame scintille de 2600 étoiles, chacune étant une promesse de renommée et de gloire. Nous nous arrêtons devant la sculpture imposante de The Four Ladies of Hollywood, une œuvre captivante qui semble garder l’esprit des lieux et faisons la connaissance d’un loueur de Ferrari qui accepte de nous faire tester son bolide.

Dans la rue, nous nous lions d’amitié à un jeune rappeur qui dévoile son talent.

Non loin de lui, nous assistons au petit spectacle d’un autre jeune qui au rythme de sa musique portative, traverse la route en se dandinant, sous l’oeil amusé des passants.

Notre cœur bat plus fort à l’approche du mythique Grauman’s Chinese Theatre, avec sa façade ornée de détails exotiques et de dragons sculptés. L’histoire de ce lieu, témoin de tant de premières mondiales, éveille notre imagination. À quelques pas, El Capitan nous accueille avec son charme rétro et sa promesse d’avant-premières exclusives des films Disney. L’excitation est palpable, les souvenirs d’enfance se mêlent à l’enthousiasme du moment présent.

Nous découvrons ensuite le Hollywood Museum, un trésor de quatre étages regorgeant de souvenirs cinématographiques. Chaque artefact raconte une histoire, chaque coin révèle un fragment de la magie de l’écran. Puis, nous nous retrouvons face à face avec nos idoles de cire au Madame Tussauds.

Nous franchissons les portes du musée avec un mélange d’anticipation et d’émerveillement. Dès notre entrée, nous sommes accueillis par une ambiance électrique, où les murmures excités des visiteurs se mêlent aux flashes des appareils photo. L’air est chargé d’excitation alors que nous nous engageons dans les couloirs illuminés par des lumières tamisées.

À chaque coin, nous sommes surpris par la présence presque réelle de nos idoles de cinéma, de musique et de culture pop. Le réalisme des statues de cire est stupéfiant, chaque détail minutieusement reproduit, des expressions faciales aux plis des vêtements. Nous nous retrouvons face à face avec des légendes, des icônes contemporaines et des héros de notre enfance, chacun capturé dans une pose emblématique.

Nous nous glissons entre les figures figées dans le temps, prenant des selfies avec des stars du divertissement, partageant des instants fugaces avec ces géants de l’histoire. Le mélange éclectique de personnalités célèbres crée une atmosphère vibrante, où le passé et le présent se rencontrent dans un éclat éblouissant.

Chaque salle que nous traversons révèle une nouvelle surprise, une nouvelle célébrité à découvrir. Nous nous émerveillons devant la diversité des thèmes, des films classiques aux tendances actuelles, des légendes du rock aux héros de la pop. Chaque coin du musée est une invitation à la nostalgie, à la célébration et à l’admiration.

Dans le quartier, le Hollywood Heritage Museum offre en ce qui le concerne un voyage dans le temps, nous plongeant au cœur des débuts tumultueux de l’industrie du cinéma. Les affiches jaunies et les caméras vintage nous transportent dans une époque révolue mais toujours vivante dans nos mémoires collectives.

Enfin, nous contemplons avec émerveillement le Grauman’s Egyptian Theatre, une oasis d’art et de mystère où les hiéroglyphes se mêlent aux images animées. Chaque coin de ce temple du cinéma semble imprégné de magie, nous rappelant la puissance de l’imagination humaine.

Et tout au long de cette exploration, la majestueuse Capitol Records Building veille sur nous, témoin silencieux des mélodies et des voix qui ont façonné l’histoire de la musique. Son architecture emblématique est une invitation à rêver, à créer, à se perdre dans les vibrations de la créativité.

Hollywood

À côté d’Hollywood Boulevard, Sunset Strip est une section de Sunset Boulevard qui s’étend sur 2,5 kilomètres et offre une variété de restaurants, bars et discothèques. Cette avenue est bordée de panneaux publicitaires imposants non loin de la Melrose Avenue.

À proximité se trouve Amoeba Music, l’un des plus grands magasins de disques et de films au monde, situé au 2400 Sunset Boulevard. À côté se trouve le Pacific Cinerama Dome, un cinéma ouvert en 1963, reconnaissable par son architecture distinctive.

Dans une atmosphère un peu plus sombre, Hollywood Forever Cemetery abrite les tombes de plusieurs centaines de personnalités du divertissement, ainsi que de citoyens anonymes.

Parmi les bâtiments remarquables de la région, il ne faut pas manquer la Hollyhock House, construite en 1919. Entourée d’un magnifique parc ouvert au public, cette maison présente des murs extérieurs inclinés à 85 degrés et elle est ouverte à la visite certains jours de la semaine.

Centre-ville

Notre exploration du centre de Los Angeles commence au Civic Center, le cœur administratif de la ville. Là, nous sommes frappés par la modernité audacieuse de la Cathedral of Our Lady of Angels, conçue par l’architecte espagnol Rafael Moneo. Les lignes géométriques et les vastes espaces ouverts de cette cathédrale contemporaine nous captivent, tout comme les magnifiques tapisseries qui racontent des histoires bibliques.

Nous admirons une magnifique fresque qui surplombe un mur d’eau, avant de continuer notre aventure aux abords du majestueux Los Angeles City Hall, un gratte-ciel emblématique de style Art déco aperçu dans le film Superman entre autres. Sa tour de 138 mètres de haut domine l’horizon, offrant l’un des symboles les plus reconnaissables de la ville. À proximité, le Los Angeles Times Building nous fascine avec ses éléments décoratifs Art déco, témoins de l’histoire des médias de la ville. Il se trouve non loin du tribunal et du siège de la police.

Nous prenons ensuite une bouffée d’air frais à Grand Park, un espace public ouvert en 2012. Ses jardins verdoyants, ses fontaines et ses installations pour les événements communautaires offrent un contraste rafraîchissant avec l’agitation urbaine.

À quelques pas de là se trouve le Performing Arts Center de Los Angeles, également connu sous le nom de Music Center. Nous sommes éblouis par la diversité de ses espaces dédiés aux arts, allant du Ahmason Theater aux performances musicales au Walt Disney Concert Hall, une œuvre architecturale célèbre pour son acoustique exceptionnelle et son design en acier inoxydable.

En déambulant dans le quartier financier, nous découvrons le fascinant Wells Fargo History Museum, qui retrace l’histoire de la banque et son impact sur le développement de l’Ouest américain.

Plus loin, nous embarquons moralement à bord de l’Angel Flight Railway, un funiculaire historique offrant une vue panoramique sur la ville depuis Bunker Hill jusqu’au centre-ville. Notre exploration se poursuit à Pershing Square, l’un des plus anciens parcs publics de Los Angeles, où nous profitons des installations modernes et des sculptures qui parsèment l’espace.

Nous nous imprégnons de l’histoire en visitant le magnifique Millennium Biltmore Hotel, un joyau de l’architecture Beaux-Arts au cœur de la ville. Ses plafonds peints et ses colonnes en marbre évoquent le glamour du passé hollywoodien.

Puis, nous découvrons au sommet de la US Bank Tower, l’OUE Skyspace LA, offrant une vue à 360 degrés sur Los Angeles.

Nous nous plongeons ensuite dans le monde de la musique au Grammy Museum, explorant les réalisations de l’industrie musicale enregistrée. Ce musée interactif est un incontournable pour les passionnés de musique. Enfin, nous terminons notre périple au Staples Center, une arène emblématique qui abrite des événements sportifs et de divertissement de premier plan. C’est le point final parfait pour notre exploration immersive du centre de Los Angeles.

Le cœur historique de Los Angeles offre une diversité culturelle et artistique remarquable. Au sein du Civic Center, le Los Angeles State Historic Park accueille les visiteurs avec ses 13 hectares de verdure, offrant une bouffée d’air frais dans l’urbanisme trépidant. À proximité, The Broad se dresse tel un phare artistique moderne, abritant une collection éclectique de chefs-d’œuvre contemporains, tandis que le Natural History Museum transporte les visiteurs à travers les époques, de l’ère des dinosaures aux cultures amérindiennes.

Plus loin, dans le quartier emblématique d’Elysian Park, le Dodger Stadium se dresse comme un temple du sport, où les passionnés de baseball se réunissent pour vivre des moments inoubliables. Ce mélange d’histoire, d’art, de science et de sport crée un tableau vibrant de l’essence même de la ville.

Le marché historique, Los Angeles Farmers Market, est un incontournable pour goûter aux saveurs locales et internationales. Juste à côté, le California Science Center fascine les esprits curieux avec ses expositions interactives sur la science et la technologie, mettant en vedette la célèbre navette spatiale Endeavour.

Broadway

Dans le quartier artistique d’origine, le Roxie Theatre, ouvert en 1932, se distingue par son architecture emblématique de style Art déco. Voisin de plusieurs autres institutions cinématographiques légendaires, dont le Cameo Theater, érigé en 1910, l’un des plus anciens cinémas de Los Angeles, et le majestueux Million Dollar Theater, conçu par l’architecte Albert C. Martin. Le quartier abrite également des joyaux tels que l’Arcade Theater, imaginé par les architectes Morgan & Walls en 1910, ainsi que le somptueux Los Angeles Theater, un cinéma Art déco ouvert en 1931, et le raffiné Palace Theater, inauguré en 1911.

Le State Theater, ouvert en 1921, se distingue par son intérieur luxueux et son riche passé en tant que lieu de spectacles et de projections cinématographiques, demeurant une destination historique prisée. Le Globe Theater, érigé en 1913, fascine par son architecture Renaissance espagnole, tandis que le Tower Theater, inauguré en 1927, incarne le même style tout en étant le premier cinéma de la ville à avoir proposé des films sonores. Dans le registre des édifices uniques, l’United Artists Theater, ouvert en 1927, enchante par son magnifique style gothique espagnol.

Pour s’imprégner de l’ambiance vibrante de la ville, le légendaire Grand Central Market, fondé en 1917, offre une expérience culinaire incomparable, rassemblant une mosaïque de saveurs internationales dans un cadre dynamique et animé. Contrastant avec cet environnement, le Bradbury Building, édifié en 1893, séduit par son atrium central orné d’escaliers en fer forgé et d’une verrière, devenant l’une des attractions les plus photographiées de Los Angeles et un lieu de tournage prisé pour de nombreuses productions cinématographiques et télévisuelles.

Le panneau marquant la fin officielle de la Route 66, perché sur le quai de Santa Monica, revêt une signification particulière dans le tissu historique de la ville. Alors que la Route 66 elle-même évoque une série de voyages mythiques à travers les États-Unis, ce repère symbolique à Los Angeles devient un point de convergence pour les passionnés d’histoire et de voyages, incarnant la fin d’un périple emblématique à travers le pays.

Studios et parcs d’attraction

Universal Studios Hollywood offre une expérience unique en combinant un studio de cinéma et un parc à thème. Depuis son ouverture en 1964, il propose des attractions, des spectacles et des visites guidées des studios de tournage, plongeant les visiteurs au cœur de leurs films préférés.

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Au Warner Bros Studio à Burbank, les amateurs de cinéma peuvent découvrir les coulisses de l’industrie du divertissement. Le Studio Tour inclut des visites des plateaux de tournage actuels, des expositions interactives sur des franchises emblématiques telles que DC Comics et « Harry Potter », ainsi qu’une exposition fascinante de véhicules Batman.

Les Paramount Pictures Studios offrent une immersion dans l’histoire du cinéma hollywoodien. La visite inclut des décors et plateaux de tournage emblématiques, des anecdotes sur les productions légendaires du studio, ainsi que des arrêts aux ateliers de fabrication de décors et aux studios de post-production.

Une visite des Sony Pictures Studios à Culver City révèle l’héritage cinématographique de la MGM et les productions actuelles. Les visiteurs peuvent explorer les décors de films emblématiques comme « The Wizard of Oz » et « Men in Black », offrant ainsi un aperçu privilégié de l’industrie cinématographique.

Les Charlie Chaplin Studios, aujourd’hui connus sous le nom de Jim Henson Company Lot, offrent une expérience unique aux passionnés de cinéma. Les visiteurs peuvent découvrir les studios originaux de Chaplin et les lieux où ont été créés des classiques comme « The Kid » et « The Great Dictator ». Aujourd’hui, le studio est utilisé pour produire les Muppets et d’autres créations de la Jim Henson Company.

Enfin, le Disneyland Resort à Anaheim, le Six Flags Magic Mountain à Valencia et Knott’s Berry Farm offrent des attractions inoubliables. Ces parcs à thème garantissent des expériences mémorables pour tous les visiteurs.

El Pueblo

Dans ce quartier historique, Olvera Street en est le cœur, fondée en 1930 pour préserver et célébrer l’héritage mexicain de la cité des anges. La rue abrite l’Avila Adobe, la plus ancienne maison de la ville, construite en 1818. Elle donne également accès à la Sepulveda House, une maison victorienne datant de 1887 et à la Pelanconi House, édifiée en 1850.

La Los Angeles Plaza, souvent appelée El Pueblo de Los Ángeles Historical Monument, est le site historique où la ville a été fondée en 1820. Cet espace public comprend une statue d’Antonio Aguilar ainsi que des plaques commémoratives en hommage aux 44 premiers colons de la ville.

La Plaza Methodist Church, construite en 1926, est une église historique située à proximité de la place. Fondée pour servir la communauté hispanique, elle est est un bel exemple de l’architecture missionnaire espagnole, avec ses murs en stuc blanc et ses éléments en tuiles rouges.

Construite en 1822, l’Iglesia de Nuestra Señora la Reina de Los Ángeles, également connue sous le nom de La Placita, est l’une des plus anciennes églises de Los Angeles. Située également près de la Plaza, elle illustre parfaitement l’architecture coloniale espagnole avec ses murs en adobe et son toit en tuiles rouges.

À proximité se trouve la Pico House, achevée en 1870, un ancien hôtel de luxe construit par Pío Pico, dernier gouverneur mexicain de Californie. Cet édifice est un bel exemple d’architecture italienne avec ses balcons en fer forgé et ses fenêtres en arc. À l’époque de sa construction, c’était le plus grand et le plus élégant hôtel de Californie du Sud, symbolisant le développement et la prospérité de Los Angeles.

Construit en 1884, l’Old Plaza Firehouse est le plus ancien poste de pompiers encore debout à Los Angeles. Ce bâtiment de style victorien est désormais un musée présentant des artefacts et des expositions sur l’histoire des pompiers de Los Angeles.

Inaugurée en 1939, Union Station que nous rejoignons est la principale gare ferroviaire de Los Angeles. Conçue dans un style Art déco et mission espagnole, elle se distingue par son grand hall aux plafonds en bois sculpté, ses sols en terrazzo et ses jardins luxuriants. Elle a également servi de lieu de tournage pour de nombreux films.

Chinatown

Situé à proximité du centre-ville, Chinatown s’étend sur plusieurs blocs, délimités principalement par Broadway, Hill Street, College Street et Bernard Street. Le quartier est facilement reconnaissable par ses pagodes colorées, ses lanternes rouges suspendues et ses arcs traditionnels qui accueillent les visiteurs.

En entrant dans le secteur, nous sommes propulsés directement en Asie, tant les éléments distinctifs de ce continent sont présents au travers de son architecture, des lampions accrochés sur des fils tirés entre des immeubles et de la grande porte d’entrée que nous franchissons. La porte se trouve aux côtés d’une magnifique statue.

Dans une des rues, alors que nous faisons connaissance avec plusieurs commerçants, nous découvrons une magnifique statue de Bruce Lee, tenant une pause qui le rend presque vivant. Une pause majestueuse que nous admirons avec intérêt.

Oceanside

Oceanside, une enclave balnéaire idyllique nichée entre San Diego et Los Angeles, se distingue par son mélange harmonieux de plages immaculées, d’histoires captivantes et d’activités dynamiques. Dotée de plus de 8 kilomètres de littoral doré et d’une vue imprenable sur l’océan Pacifique, Oceanside représente un véritable sanctuaire pour les amateurs de plein air et les passionnés de surf qui convergent le long de la plage de Harbor Beach.

Sa majestueuse jetée, qui s’étend sur 600 mètres, se classe parmi les plus longues du Sud de la Californie, offrant une expérience emblématique aux promeneurs et aux pêcheurs. De plus, la ville accueille fièrement le California Surf Museum, un lieu de vénération dédié à l’histoire et à la culture du surf, où les visiteurs peuvent s’immerger dans l’évolution captivante de ce sport iconique.

Dans le domaine culturel, la légendaire Top Gun House, immortalisée dans le film éponyme, incarne une attraction incontournable. Érigée en 1887, elle se distingue par sa couleur jaune caractéristique et les affiches du film qui ornent ses murs. Chaque jeudi matin, le marché animé et pittoresque de Oceanside Farmers Market illumine la ville avec ses étals colorés et animés, offrant une expérience sociale exaltante.

Le port d’Oceanside, parsemé de boutiques et de restaurants, constitue un autre lieu de prédilection pour les visiteurs en quête d’aventures gastronomiques et de découvertes. Pour les férus d’histoire, la Mission San Luis Rey de Francia, fondée en 1798, promet une plongée fascinante dans le passé riche de la région, avec son petit musée relatant son héritage culturel unique. À proximité de la base militaire de Camp Pendleton, le musée de l’Aviation de la Marine abrite une collection remarquable d’aéronefs et d’expositions retraçant l’épopée glorieuse de l’aviation navale.

San Diego

Située dans le Sud-Ouest de la Californie, le long de la côte pacifique et à proximité de la frontière mexicaine, San Diego s’impose comme la deuxième plus grande ville de l’État, avec une population d’environ 1,4 million d’habitants. La région métropolitaine de San Diego-Tijuana, comptant plus de 5 millions d’habitants, constitue pour l’état un centre culturel et économique majeur.

San Diego offre une architecture variée, allant des missions espagnoles historiques aux gratte-ciels modernes, et se distingue par ses quartiers authentiques, ses plages sublimes et ses parcs verdoyants. Parmi ses trésors architecturaux figure le Balboa Park, un vaste parc urbain de 490 hectares, fondé en 1868, qui abrite une multitude de musées, de jardins et le célèbre San Diego Zoo, l’un des plus renommés au monde.

Au cœur du centre-ville se trouve le dynamique Gaslamp Quarter, un quartier historique animé, reconnu pour ses bâtiments victoriens restaurés, ses restaurants, ses boutiques et ses lieux de divertissement. Le Petco Park, stade de baseball des San Diego Padres inauguré en 2004, contribue à l’effervescence de ce quartier historique.

San Diego accueille également un centre historique au Old Town San Diego State Historic Park, un parc qui préserve l’héritage de la première colonie espagnole de Californie, établie en 1769. Les visiteurs peuvent y explorer des bâtiments historiques restaurés, tels que la Casa de Estudillo et l’ancien tribunal.

Dans le domaine culturel et maritime, l’USS Midway Museum, installé sur l’USS Midway, un porte-avions de la marine américaine désaffecté, offre une expérience immersive sur l’aviation navale et l’histoire militaire. De plus, le San Diego Santa Fe Depot, datant de 1915, et le Maritime Museum of San Diego, avec l’une des plus importantes collections de navires historiques du monde, constituent des attractions incontournables pour les passionnés d’histoire et de navigation.

Dans le domaine naturel, la Jolla Cove se niche comme une petite crique au sein du quartier du même nom, au nord de la ville. Les eaux claires et la plage de sable fin de la Pacific Beach en font un lieu de détente idéal, offrant une vue côtière spectaculaire. Cette zone abrite également le Birch Aquarium at Scripps Institution of Oceanography et le Sea World San Diego, un immense parc aquatique proposant des spectacles mettant en scène des animaux marins.

Au Sud de la péninsule de Point Loma, le Cabrillo National Monument célèbre l’arrivée de l’explorateur espagnol Juan Rodríguez Cabrillo en 1542, marquant ainsi la première expédition européenne à atteindre la côte Ouest des États-Unis.

Accessible via le pont de San Diego-Coronado, Coronado Island est renommée pour ses plages de sable blanc et l’iconique Hôtel del Coronado, un majestueux édifice victorien érigé en 1888, à proximité d’une plage souvent citée parmi les meilleures du pays.

En périphérie de la ville, se trouve le Legoland California, un parc à thème familial s’étendant sur 52 hectares et comprenant 22 000 constructions en Lego. De même, le San Diego Zoo Safari Park, s’étendant sur 730 hectares, offre un refuge à plus de 3500 animaux.

Palm Springs

Notre découverte de Palm Springs nous transporte au cœur du désert de Sonora, dans le Sud de la Californie, à quelque 170 kilomètres à l’Est de Los Angeles. Nichée au sein de la vallée de Coachella, cette oasis urbaine est entourée par les majestueux monts San Jacinto, Santa Rosa et Little San Bernardino.

Avec ses quelque 48 000 habitants, Palm Springs séduit par son climat chaud et ensoleillé tout au long de l’année, en faisant un refuge prisé pour les retraités et une destination recherchée pour les résidences secondaires.

L’architecture du milieu du siècle confère à Palm Springs une atmosphère unique, avec ses lignes épurées et son intégration harmonieuse au paysage désertique. La ville est véritablement un musée à ciel ouvert du style moderniste, regorgeant de maisons emblématiques, de bâtiments publics et d’hôtels qui reflètent cette esthétique singulière.

Ne manquant pas d’attraits, la ville nous charme avec son Palm Springs Welcome Sign, son Angel Cove Monument et sa Walk of the Stars Palm Springs, une allée étoilée rendant hommage aux célébrités du cinéma.

Le soir venu, la ville s’anime avec son marché nocturne hebdomadaire : le Village Fest Main Office Palm Springs, offrant une ambiance vibrante et conviviale.

Pour les amateurs d’art et d’histoire, le Palm Springs Art Museum et le Palm Springs Air Museum sont des escales incontournables. Le premier, fondé en 1938, présente une riche collection d’art contemporain et d’art amérindien, dans un bâtiment moderniste qui est en soi une œuvre d’art. Quant au second, ouvert en 1996, il est dédié à la préservation et à l’exposition d’avions de guerre, offrant une plongée captivante dans l’histoire militaire du pays.

En parcourant le quartier résidentiel du Mid Century, nous avons l’occasion d’admirer de somptueuses villas de stars, dont la mythique Marilyn Monroe House et la légendaire Elvis Honeymoon Hideaway, offrant un voyage dans le temps au cœur du style moderniste de la ville.

Créé en 1938 par Chester « Cactus Slim » Moorten et son épouse Patricia, le Moorten Botanical Garden est un jardin spécialisé dans les plantes succulentes et les cactus du désert, présentant plus de 3000 variétés réparties dans différentes zones thématiques. Dans la même veine, The Living Desert Zoo and Gardens, fondé en 1970, se concentre sur la conservation des écosystèmes désertiques mondiaux, abritant une diversité d’animaux tels que des girafes, des guépards et des chameaux, ainsi que des jardins de plantes indigènes et exotiques.

Inauguré en 1963, le Palm Springs Aerial Tramway est le plus grand téléphérique au monde en termes de dénivelé, transportant les visiteurs depuis le désert de la vallée de Coachella jusqu’au sommet des monts San Jacinto, à 2 596 mètres d’altitude.

La ville est également un point de départ pour explorer l’Indian Canyons, un site historique et naturel comprenant trois canyons principaux : Palm Canyon, Andreas Canyon et Murray Canyon. Ces canyons, considérés comme sacrés par les tribus Cahuilla, offrent des paysages spectaculaires avec des palmeraies, des ruisseaux et des formations rocheuses.

En flânant le long de Palm Canyon Drive, l’une des artères principales, nous sommes accueillis par les attractions du centre-ville, parmi lesquelles une statue imposante de Marylin Monroe, aux abords d’un petit parc verdoyant.

Pionnertown

Notre exploration de Pionnertown se déroule sous un soleil éclatant, le désert de Mojave étendu à perte de vue autour de nous. Nous sommes saisis par une vague d’appréhension mêlée à une curiosité palpable alors que nous pénétrons dans cette ville fantôme au charme mystérieux. Nichée dans les paysages arides, à proximité du désert de Mojave, elle semble surgir du passé, un décor vivant figé dans le temps.

En marchant le long de Mane Street, la rue principale de Pionnertown, nos pas résonnent sur le sol poussiéreux. Les bâtiments en bois, aux façades patinées par le temps, racontent des histoires oubliées et nous enveloppent d’une atmosphère à la fois familière et étrange. L’odeur du bois vieilli flotte dans l’air, ajoutant à l’illusion d’une époque révolue.

Nous nous imprégnons de chaque détail, de chaque recoin de cette ville reconstituée avec minutie. Les vieux saloons aux portes battantes, les enseignes peintes à la main, les corrals où résonnent encore les échos des sabots des chevaux… Chaque élément semble avoir été figé dans le temps, préservant l’esprit de l’Ouest sauvage.

Les différentes bâtisses se succèdent : les anciennes boutiques, les bureaux du shérif et les saloons nous subjuguent. Fondé en 1982, le Pappy & Harriet’s Pioneertown Palace est un de ces bars-restaurants, aujourd’hui célèbre pour ses concerts en direct et son ambiance unique.

Le Pioneertown Motel est un motel historique, construit en 1946, considéré comme l’un des bâtiments emblématiques de la ville. Initialement conçu pour héberger les stars et les équipes de tournage des films westerns, il offre aujourd’hui des chambres rustiques mais confortables.

Les corrals de Pioneertown sont quant à elles, des structures historiques où étaient autrefois gardés les chevaux utilisés pour les tournages de films.

Chaque coin de rue révèle une nouvelle surprise, chaque bâtisse raconte une nouvelle histoire, et nous sommes transportés dans un voyage à travers le temps, au cœur même de l’histoire du Far West américain.

La vallée de Coachella

La vallée de Coachella, au cœur du sud de la Californie dans le comté de Riverside, déploie ses étendues sur environ 72 kilomètres de long et 24 kilomètres de large, embrassant des localités telles que Palm Springs, Indio, La Quinta et Palm Desert. Cernée par les monts San Jacinto à l’Ouest et les monts Santa Rosa au Sud, elle est un amphithéâtre naturel de splendeurs désertiques.

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Réputée pour ses panoramas arides, ses complexes balnéaires, ses festivals de musique et ses festivités culturelles, la vallée de Coachella bénéficie d’un climat chaud et sec, avec des étés étouffants et des hivers doux, offrant ainsi une destination de choix en toutes saisons.

Au cœur de cette région se dresse fièrement le Festival de Musique et d’Arts de Coachella, surnommé simplement « Coachella« . Depuis ses débuts en 1999, ce rendez-vous annuel, installé à Indio en avril, attire des hordes de festivaliers, venus vibrer au son d’une multitude de genres musicaux, du rock à l’électro en passant par le hip-hop. En plus des performances, des installations artistiques interactives et des sculptures parsèment le site, faisant de lui une véritable immersion culturelle.

Au bord de la vallée, git le Salton Sea, un lac artificiel qui, dans les années 50, a vu émerger une station balnéaire, dont la fameuse Bombay Beach. Hélas, l’évaporation de l’eau du lac a scellé le destin de cette cité, laissant place à une atmosphère de station fantôme où quelques habitants et un bar survivent.

À proximité, Slab City émerge comme une enclave hors norme, héritage d’une base militaire de la Seconde Guerre mondiale désormais investie depuis six décennies par une communauté marginale. Dans ce microcosme anarchique, marqué par l’absence de loi et d’organisation, se dressent des œuvres d’art telles que la Salvation Mountain, monumentale fresque colorée façonnée par Leonard Knight. Le quartier avoisinant, East Jesus, abritant une collection d’œuvres d’art exposées par les résidents, incarne quant à lui la quintessence de la créativité débridée dans un décor désertique.

Indian Canyons

Les Indian Canyons, aux abords de Palm Springs, Californie, se nichent dans la région désertique du Sonora, administrée par la tribu Agua Caliente des Indiens Cahuilla, à une dizaine de minutes en voiture du centre-ville. Trois majestueux canyons, Palm Canyon, Andreas Canyon et Murray Canyon, offrent des panoramas saisissants, peuplés de palmeraies luxuriantes, de roches monumentales, de ruisseaux serpentant entre les formations. À leurs côtés, le Tahquitz Canyon se distingue, malgré sa singularité.

L’entrée dans les Indian Canyons revient à 9 dollars par adulte, tandis que l’accès à Tahquitz exige un coût de 12,5 dollars. Palm Canyon, le plus étendu et le plus renommé, s’étale sur 24 kilomètres, hébergeant l’une des plus vastes oasis de palmiers d’Amérique du Nord. Le Palm Canyon Trail, tracé sur 4 kilomètres, débute au Trading Post, puis pénètre dans le canyon, offrant des panoramas spectaculaires sur les palmiers majestueux, les formations rocheuses et le cours d’eau serpentant à travers la vallée.

Andreas Canyon se distingue par sa splendeur et sa biodiversité. Plus court et plus accessible que Palm Canyon, il n’en offre pas moins une richesse naturelle impressionnante. Le sentier Andreas Canyon Trail, long de 2 kilomètres aller-retour, suit un ruisseau bordé de palmiers, de sycomores et de fougères. Il révèle des pétroglyphes et des mortiers creusés dans la roche, témoins de la présence historique des Cahuilla Indians.

Murray Canyon propose une expérience de randonnée plus aventureuse, à travers des paysages variés, incluant palmeraies, ruisseaux et cascades. Le sentier Seven Sisters Falls, sur le Murray Trail long de 7 kilomètres, mène à une série de cascades. Plus ardu que les sentiers de Palm et Andreas Canyons, il offre en contrepartie des vues exceptionnelles et une relative solitude. Bien que distinct des Indian Canyons, Tahquitz Canyon est souvent inclus dans les circuits régionaux pour sa proximité et la beauté de ses paysages. Célèbre pour ses Tahquitz Falls, une chute d’eau de 18 mètres coulant à l’année, le sentier de 3 kilomètres en boucle, bien que modérément difficile, promet une traversée de zones rocheuses et des panoramas à couper le souffle.

La Mojave National Preserve

La Mojave National Preserve est située dans le désert de Mojave, dans le Sud-Est de la Californie. Elle couvre plus de 6 300 kilomètres carrés et elle est bordée par l’Interstate 15 au Nord et l’Interstate 40 au Sud, en facilitant son accès depuis les villes de Barstow et Needles.

La réserve ne possède pas de population résidente permanente. Elle attire cependant de nombreux visiteurs chaque année, venus explorer ses paysages variés et ses caractéristiques naturelles uniques.

L’entrée dans la Mojave National Preserve est gratuite.

Gratuite d’accès, la Mojave National Preserve dévoile une variété de paysages désertiques, des dunes de sable aux montagnes volcaniques, en passant par des plateaux de lave, des forêts de Joshua trees et des canyons rocheux. Les vestiges historiques ponctuent ce territoire, tels que des mines abandonnées, des habitations de pionniers et des infrastructures ferroviaires.

À l’Ouest, le Cinder Cone National Natural Landmark intègre 32 cônes volcaniques, tandis que le Lava Tube offre une expérience de spéléologie unique. Les majestueuses Kelso Dunes, s’étendant sur 45 kilomètres carrés, fascinent par leurs hauteurs impressionnantes de plus de 200 mètres, où le chant des dunes résonne dans l’air.

Le Kelso Depot, bâtiment historique restauré, évoque l’ère du chemin de fer et de l’industrie minière. Plus à l’Est, la Route Zzyzx mène au bord du Soda Lake asséché, abritant le centre d’études sur le désert de la California State University.

Au Nord, la Cima Dome and Joshua Tree Forest présente une formation géologique unique, tandis que le sentier de Teutonia Peak offre une randonnée à travers la dense forêt de Joshua trees.

Au centre, Hole-in-the-Wall dévoile ses formations rocheuses volcaniques percées de trous et de grottes, à explorer via le Rings Loop Trail. Deux randonnées prisées, la Barber Peak loop Trail et la Ring Loop Trail, offrent des perspectives variées sur ce paysage fascinant.

À l’Est, les Mitchell Caverns, grottes de calcaire, dévoilent des formations spectaculaires de stalactites et de stalagmites lors de visites guidées. La légendaire Mojave Road, tracée par les Amérindiens puis empruntée par les pionniers et les militaires, propose quant à elle une aventure en 4×4 à travers des sites historiques.

Dans la partie orientale de la réserve, les Providence Mountains invitent à des randonnées escarpées, offrant une vue panoramique sur le désert de Mojave. À proximité, Rock Spring révèle une source d’eau naturelle, témoin de l’histoire des pionniers et des explorateurs du désert, où les vestiges de camps et des pétroglyphes amérindiens témoignent du passé.

Red Rock Canyon State Park

Situé dans le désert de Mojave, au Nord-Est de la Californie, à environ 130 kilomètres au Nord de Los Angeles et à proximité de la ville de Ridgecrest, le Red Rock Canyon State Park est un trésor géologique accessible via la California State Route 14, offrant des vues spectaculaires sur le paysage environnant. L’entrée dans le parc coûte 6 dollars par véhicule, le pass América n’étant pas accepté.

Renommé pour ses formations rocheuses colorées et spectaculaires résultant de millions d’années d’érosion, le parc couvre environ 11 000 hectares. Ses falaises imposantes, ses buttes érodées et ses gorges profondes arborent des couleurs vives, du blanc au rouge, offrant un contraste saisissant avec le ciel bleu clair du désert. Au cœur du parc, le Ricardo Campground propose des emplacements de camping entourés de formations rocheuses spectaculaires.

Le parc comporte un Visitor Center aux abords des White House Cliffs, une grosse colline constituée de formations naturelles uniques. Le Hagen Canyon Nature Trail, une randonnée de 2,4 kilomètres aller-retour, offre aux visiteurs l’opportunité d’explorer certaines des formations rocheuses les plus impressionnantes du parc. Adapté à tous les niveaux de randonneurs, ce sentier traverse des canyons étroits offrant des vues rapprochées des falaises de grès coloré.

La réserve naturelle des Red Cliffs Natural Preserve protège certaines des formations géologiques les plus spectaculaires, dont certaines dépassent les 100 mètres de hauteur. Accessible par une petite route au départ de la CA14, elle offre une randonnée de 1,1 kilomètres en boucle pour admirer ses principales merveilles. Le Last Chance Canyon, connu pour ses formations rocheuses multicolores et ses fossiles préhistoriques, est une autre zone spectaculaire à explorer à pied ou en véhicule tout-terrain.

Le Turk’s Turban, une formation rocheuse distinctive qui ressemble à un turban géant enroulé, est un exemple fascinant des processus géologiques ayant sculpté le paysage du parc. Accessible via des sentiers de randonnée, il offre aux visiteurs une vue rapprochée de cette merveille naturelle. Pour ceux préférant une vue panoramique sans randonnée, le Red Rock Canyon Overlook propose plusieurs points de vue spectaculaires accessibles en voiture.

Les Trona Pinnacles

Nichées au cœur du désert des Mojaves, à environ 32 kilomètres au Sud-Est de Ridgecrest dans le comté de San Bernardino, les Trona Pinnacles offrent un spectacle géologique unique et fascinant. Accessibles via une route de terre depuis la California State Route 178, ces formations rocheuses remarquables se dressent majestueusement entre Los Angeles et la vallée de la Mort.

Composées de plus de 500 tours de tuf, des formations rocheuses de calcaire poreux, les Trona Pinnacles s’élèvent à des hauteurs variées, atteignant jusqu’à 43 mètres de hauteur. Ces tourelles, formées il y a entre 10 000 et 100 000 ans durant la période du lac Searles, révèlent l’histoire géologique de la région. Les dépôts de carbonate de calcium, résultant de l’infiltration de l’eau du lac dans les sources chaudes souterraines riches en minéraux, ont façonné ces tours distinctives.

Sur le site, quatre sortes de tuf sont visibles, des tours majestueuses aux pierres tombales plus larges, en passant par les crêtes étendues en longueur et les cônes plus modestes. Ces formations rocheuses sont regroupées en ensembles distincts, tels que The Northern, The Southern, et Middle Pinnacles, chacun offrant des caractéristiques géologiques uniques.

Le Middle Group, le secteur le plus accessible et complet, offre aux visiteurs une immersion totale dans ce paysage spectaculaire. En revanche, The Northern, situé à 700 mètres à l’Est du Middle Group, nécessite un véhicule tout-terrain pour y accéder, tandis que The Southern présente le moins de tours de tuf. Au Nord-Ouest du site, les visiteurs peuvent également découvrir les Fish Rocks, des rochers ornés de têtes de poissons gravées, ajoutant une touche supplémentaire à l’émerveillement géologique des Trona Pinnacles.

Calico Ghost Town

Nichée au cœur du désert de Mojave, dans le comté de San Bernardino, Calico Ghost Town se dresse comme un témoignage vivant de l’ère de la ruée vers l’argent du XIXe siècle. À seulement 16 kilomètres au Nord-Est de Barstow, à proximité de l’Interstate 15, elle attire les voyageurs en quête d’une escapade dans le passé.

À son apogée dans les années 1880, Calico était une ville florissante comptant environ 3500 habitants. Aujourd’hui, elle est une ville fantôme restaurée avec soin, gérée par le comté de San Bernardino comme un parc historique régional. Pour découvrir ses secrets, les visiteurs peuvent participer à un ghost-tour chaque samedi soir, une expérience unique pour seulement 10 dollars par personne.

Moins authentique que d’autres villes fantômes de la région, Calico a été restaurée pour refléter son apparence historique. Ses rues poussiéreuses, ses bâtiments en bois et ses reconstitutions captivent l’imagination, offrant une véritable plongée dans le passé minier du désert de Mojave. Parmi ses attractions, la Maggie’s Mine et le Calico Odessa Railroad permettent une immersion totale dans l’histoire minière de la région.

Les bâtiments emblématiques de la ville, tels que le Lane’s General Store et le Lil’s Saloon, ajoutent à l’atmosphère d’antan, proposant une variété de marchandises, de boissons et de spectacles en direct. Les visiteurs peuvent également explorer le Lucy Lane Museum, la Calico Schoolhouse et le fascinant Calico Cemetery.

Pour une expérience ludique, la zone de lavage de l’or, le Gold Panning, et le Mystery Shack offrent des activités interactives et des illusions d’optique qui défient l’esprit.

Joshua Tree National Park

Joshua Tree National Park se trouve dans le Sud-Est de la Californie, à environ 225 kilomètres à l’Est de Los Angeles et à 80 kilomètres au Nord de Palm Springs. Le parc s’étend sur 3 200 kilomètres carrés et englobe deux écosystèmes distincts : le désert du Colorado et le désert de Mojave.

L’entrée coûte 30 dollars par véhicule. Le pass América est accepté.


Nous explorons le Joshua Tree National Park avec un mélange d’excitation, ses vastes plaines désertiques et ses formations rocheuses imposantes nous plongeant dans un paysage presque surnaturel. En arrivant à la ville de Joshua Tree, juste à l’extérieur de l’entrée Nord-Ouest du parc, nous savons que notre aventure commence.

Hidden Valley nous accueille avec ses sentiers serpentant entre d’énormes formations rocheuses, nous racontant des histoires de voleurs de bétail cachant leurs trésors dans ce paysage désertique. Cholla Cactus Garden ajoute une touche unique avec ses milliers de cactus argentés, tandis que le Barker Dam nous rappelle l’histoire de ceux qui ont façonné cette terre autrefois inhospitalière.

La montée vers Ryan Mountain nous offre des vues à couper le souffle sur le parc, révélant les contrastes saisissants entre les écosystèmes désertiques. Aux Keys View, nous sommes émerveillés par la vallée de Coachella s’étendant à perte de vue. Enfin, Cottonwood Spring, une oasis riche en biodiversité, conclut notre périple avec une note de sérénité et de connexion avec la nature.

Le Hall of Horrors nous subjugue au travers de ses paysages splendides qui émergent des plaines arides que nous arcourons.

La randonnée vers Ryan Mountain est l’une des plus populaires. Le sentier de 4,8 kilomètres aller-retour monte jusqu’au sommet de la montagne, offrant des vues à 360 degrés sur le parc. Le sommet, à 1 665 mètres d’altitude, est un excellent point pour observer les contrastes entre les deux écosystèmes désertiques du parc et pour profiter de panoramas impressionnants. Un autre point de vue panoramique est amené par les Keys View situés à 1 580 mètres d’altitude, offrant des vues spectaculaires sur la vallée de Coachella, la faille de San Andreas, le mont San Jacinto et le mont San Gorgonio. Le sentier de 6,4 kilomètres aller-retour vers la mine Lost Horse offre également une randonnée fascinante à travers l’histoire minière de la région. La mine est l’une des mieux conservées du parc. Tout comme le Wall Street Mill, un sentier de 3,2 kilomètres aller-retour qui mène à l’un des moulins à or les mieux préservés de la région. Datant des années 1930, le moulin a été utilisé pour traiter le minerai extrait des mines environnantes.

Nous nous dirigeons vers Skull Rock, une formation rocheuse qui ressemble à un crâne humain. Les érosions causées par le vent et l’eau ont sculpté des cavités qui forment les « yeux » et le « nez » du crâne. Une courte randonnée d’environ 2 kilomètres permet de s’approcher du rocher et d’explorer les environs. La sensation étrange de se tenir près de cette curiosité géologique ajoute une dose de mystère à notre exploration. Puis, près du White Tank Campground, nous découvrons Arch Rock, une arche naturelle qui se dresse majestueusement, semblant défier le temps lui-même.

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Amboy Crater National Natural Landmark

Amboy Crater National Natural Landmark est situé dans le désert de Mojave, en Californie, à environ 120 kilomètres à l’Ouest de Needles et à 100 kilomètres au Nord-Est de Palm Springs. Le cratère est accessible via l’Historic Route 66.

À proximité se trouve la ville fantôme d’Amboy, où le temps semble s’être arrêté. L’excitation monte alors que nous nous rapprochons de ce paysage volcanique spectaculaire formé il y a 79 000 ans.

Sue de la Californie

Arrivés sur place, nous sommes tout d’abord captivés par la longueur d’un train qui brise le silence ambiant. Nous sommes ensuite frappés par la majesté du cratère, un cône de scories noir s’élevant à 76 mètres au-dessus du désert environnant. Le champ de lave qui l’entoure crée une atmosphère à la fois austère et fascinante, parsemée de plantes désertiques courageuses. Nous nous engageons sur le sentier de randonnée de 6,4 kilomètres qui nous mènera au sommet du cratère.

La marche à travers ce paysage presque extraterrestre est une expérience à couper le souffle. Surtout que nous l’effectuons sous une température suffocante. Chaque pas révèle de nouveaux détails de ce décor lunaire, tandis que la sensation de solitude et de grandeur de la nature nous envahit.

Conclusion

Notre voyage en Californie du Sud a été une véritable immersion dans les grands espaces et les paysages mythiques de l’Amérique. Depuis les majestueuses formations rocheuses de Joshua Tree jusqu’aux vastes plaines désertiques de Red Rock Canyon, chaque étape de notre périple nous a émerveillés par sa beauté brute et sa grandeur naturelle. Nous avons parcouru des kilomètres à travers des territoires sauvages et préservés, découvrant des panoramas à couper le souffle et des horizons infinis qui semblaient s’étendre à perte de vue.

Au-delà des paysages spectaculaires, notre voyage nous a permis de rencontrer des habitants qui incarnent l’âme de cette région. Des cowboys solitaires des villes fantômes aux artistes bohèmes de Los Angeles, nous avons été fascinés par la diversité des personnes que nous avons croisées. Chaque rencontre a été une occasion d’en apprendre davantage sur la culture et l’histoire de cette terre, nous permettant de nous imprégner un peu plus de l’esprit de l’Ouest américain.

Ce voyage restera gravé dans notre mémoire comme une expérience inoubliable, une exploration authentique d’un visage de l’Amérique que nous avions longtemps rêvé de découvrir. Dans les grands espaces de la Californie du Sud, nous avons trouvé une liberté et une inspiration uniques, ayant contribué de faire de notre voyage, une plongée dans les tréfonds de nos rêves.

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Etats-Unis Ouest américain : Road Trip dans le Nord de la Californie

Omniprésent sur les Bucket List des voyageurs du monde entier, le Grand Ouest américain fait rêver autant qu’il fascine. Paysages exceptionnels, villes mythiques, sites touristiques légendaires, il englobe à lui-seul, des trésors dont la simple évocation suffit à procurer un frisson et une envie irrésistible de les découvrir. Nous y avons passé ainsi plusieurs semaines pour en parcourir les territoires et nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables du Nord de la Californie, un état qui possède pour capitale la ville de Sacramento.

Englobant sans distinction plusieurs territoires, s’étendant généralement de l’Ouest du fleuve Mississippi, jusqu’à la côte Pacifique, l’Ouest américain ou plus communément appelé : « Grand Ouest américain » est constitué de 13 états : l’Alaska, l’Arizona, la Californie, le Colorado, Hawaï, l’Idaho, le Montana, le Nouveau-Mexique, le Nevada, l’Oregon, l’Utah, l’État de Washington et le Wyoming.

Sa géographie est ainsi découpée en de multiples organisations territoriales, chacune présentant ses propres spécificités : vallées, zones forestières, côtes, chaînes montagneuses et déserts arides en constituant la majeure partie.

A l’Ouest du Mississippi se trouvent des plaines étendues alors que la côte est façonnée par le delta éponyme et des lagunes menacées par les cyclones en été et en automne. Les montagnes Rocheuses constituent une chaîne de montagnes élevées à l’Ouest des Grandes Plaines et des Hautes Plaines et à l’Ouest de ces montagnes se trouvent des hauts plateaux disséqués par des cours d’eau violents, dont le Colorado qui en a façonné différents canyons. Le Grand Bassin présente une suite de dépressions occupées par des déserts entourés par des chaînes de montagnes. La plaine de Californie, appelée aussi la Vallée Centrale est un vaste espace plat et fertile, long d’environ 600 kilomètres.

Durant ce voyage que nous avons longuement préparé, nous avons ainsi parcouru de nombreux kilomètres, pour découvrir des paysages ayant servi de décors pour le cinéma américain, puis européen, qui en ont exploité la moindre parcelle dans des films romançant la vie de ses habitants, faisant de ce Far West, traduction anglaise de l’Ouest américain, un eldorado qu’il est nécessaire de vivre au moins une fois dans son existence.

La Californie, surnommée « The Golden State« , est l’un des états les plus emblématiques et diversifiés des États-Unis. Située sur la côte ouest du pays, elle s’étend sur environ 423 970 kilomètres carrés, ce qui en fait le troisième plus grand état en superficie, après l’Alaska et le Texas. La Californie est bordée par l’Oregon au Nord, le Nevada à l’Est, l’Arizona au Sud-Est et l’océan Pacifique à l’Ouest.

Nous vous en racontons au sein de cet article, les incontournables pour vous faire partager également notre séjour d’exception en Californie.

Nous l’avons parcouru dans son intégralité en choisissant de découvrir des lieux mythiques, mais aussi des endroits qui se trouvent hors des routes touristiques. Nous avons pu commencer notre périple en Californie centrale par la Death Valley, avant de remonter vers le Nord, jusqu’aux confins de l’état, pour ensuite redescendre en nous arrêtant dans les grands parcs nationaux de l’état, puis en nous rendant vers San Francisco que nous avons souhaité visiter sous toutes les coutures. Pour finalement, continuer vers le Sud et la côte Pacifique, une étape qui nous a permis d’entrer dans le Sud de la Californie.

L’état est célèbre pour sa diversité géographique et climatique. Il abrite des plages ensoleillées, des déserts arides, des forêts de séquoias majestueuses, des montagnes enneigées et des vallées fertiles. Le parc national de Yosemite, situé dans la Sierra Nevada, est connu pour ses formations rocheuses spectaculaires et ses cascades impressionnantes. Le parc national de la Vallée de la Mort, l’endroit le plus chaud et le plus bas d’Amérique du Nord, offre des paysages désertiques uniques. La côte californienne, avec ses falaises abruptes et ses plages paradisiaques, attire des millions de visiteurs chaque année.

La vallée de la mort

Dès notre entrée dans la vallée de la mort, appelée également Death Valley, un nom prédisposé, la chaleur suffocante nous enveloppe, rendant chaque mouvement plus pénible, mais aussi chaque découverte plus impressionnante. Le parc, s’étendant principalement en Californie avec une petite portion dans le Nevada, fait partie du désert des Mojaves. Nous sommes frappés par l’immensité du lieu, couvrant environ 13 650 kilomètres carrés, et par le record de température de 56,7 °C enregistré en 1913 à Furnace Creek.

En regardant notre tableau de bord, subitement, nous dépassons les 50 degrés. Nous avons un peu de marge, mais à ce niveau de température, la seule main que nous plaçons en-dehors du véhicule suffit à nous réchauffer le corps.

En arrivant du Nevada, nous commençons notre exploration par les Dunes de Mesquite Flat, près de Stovepipe Wells. Les dunes de sable ondulées, faciles d’accès, sont parfaites pour une première randonnée. Nous marchons lentement, chaque pas s’enfonçant dans le sable chaud, mais la vue magnifique compense l’effort. La fatigue commence à se faire sentir, mais nous sommes émerveillés par la beauté simple et austère du paysage qui nous fait face.

Nous effectuons un arrêt au Visitor center où personne ne nous demande la présentation de notre pass América acheté quelques jours auparavant et que nous utilisons pour découvrir les grands parcs du pays qui l’acceptent.

Nous reprenons notre avancée sur la Badwater Road, où se trouvent les principales attractions du parc.

Nous atteignons d’abord le Badwater, l’un des points les plus chauds au monde et le point le plus bas d’Amérique du Nord, à 86 mètres sous le niveau de la mer. En marchant sur le ponton donnant sur une immense étendue de sel, les restes d’un ancien lac asséché, nous sommes ébahis par le contraste entre le blanc éclatant du sel et le bleu intense du ciel.

Non loin de là, le Devil’s Golf Course offre un spectacle impressionnant avec ses pics de sel déchiquetés. Le terrain semble presque extraterrestre, et nous nous émerveillons devant cette autre manifestation de la nature sauvage et impitoyable du parc.

Ensuite, nous empruntons l’Artist’s Drive, une route panoramique à sens unique de 14 kilomètres. La route serpente à travers des collines multicolores, et nous sommes stupéfaits par la Palette de l’artiste, un canyon dont les collines arborent des teintes vives de rose, rouge, jaune et vert. La beauté des couleurs, résultat de l’oxydation des métaux dans les roches, nous laisse sans voix.

Après cette parenthèse colorée, nous nous dirigeons vers le Golden Canyon. La randonnée est facile, mais la chaleur est intense. Le sentier traverse des formations rocheuses spectaculaires et nous mène à Red Cathedral, un imposant mur de roche rouge.

De l’autre côté du parc, nous atteignons le Zabriskie Point, un point de vue emblématique offrant des panoramas époustouflants sur les formations géologiques colorées des Badlands. Nous grimpons jusqu’au sommet, chaque pas accentuant notre épuisement, mais la vue en vaut la peine : des vagues de roches jaunes avec des pointes de marron s’étendent à perte de vue.

Nous poursuivons notre route vers la piste de Twenty Mule Team Canyon, qui traverse un paysage magnifique. La route cahoteuse ajoute à notre fatigue, mais les paysages environnants, faits de formations rocheuses érodées, nous captivent.

En rejoignant la partie centrale de la Death Valley, il est possible d’atteindre à quelques kilomètres de Stovepipe wells, de vastes dunes de sable dont la plus haute mesure une trentaine de mètre.

Plusieurs randonnées sont possibles dont la randonnée de Mosaic canyon d’environ 45 minutes qui permet d’observer des parois de marbre poli dans le canyon assez étroit. La seconde, mène vers de superbes chutes d’eau nommé Darwin falls situées à l’Ouest du parc. 

Aguereberry point est en ce qui le concerne, un point de vue qui s’atteint après une piste délicate et permet de bénéficier d’une vue splendide sur la vallée à 1960 mètres d’altitude. Une vue également intéressante est offerte à l’entrée Ouest au travers de Father Crowley Vista qui surplombe un paysage volcanique. 

Le parc comprend également des monuments historiques. Wildrose charcoal kilns représente ainsi une dizaine de fours à charbon de bois fabriqués au XIXe siècle par les mormons. Dans sa partie Nord se trouve Scotty’s Castle, une imposante maison hispanique ayant appartenu à Albert Mussey.

Non loin de là, Ubehebe Crater est comme son nom l’indique, un énorme cratère volcanique accessible facilement depuis le parking, y offrant une vue extraordinaire.

Après une heure de piste en 4×4, se trouve The Racetrack Playa, la plage de sable aux rochers mystérieux, une plaine sèche connue pour ses pierres mouvantes qui laissent des traces sur le sol. Les pierres se déplacent mystérieusement à travers la surface plate et aride du sol, laissant des traînées visibles derrière elles. Ce phénomène est causé par une combinaison de vents forts et de couches de glace fines qui se forment sur le sol.

Nous terminons en atteignant le Dante’s View, situé à 1 669 mètres d’altitude. La vue panoramique sur la Vallée de la Mort et la chaîne de montagnes Panamint est spectaculaire. Nous nous sentons presque au sommet du monde, avec une perspective unique sur la vallée que nous explorons depuis des heures.

Mammoth Lakes

Mammoth Lakes est une station de ski nichée dans le comté de Mono, à l’Est de la Californie, à environ 65 kilomètres au Sud du parc national de Yosemite. La ville est facilement accessible via la U.S. Route 395, une route panoramique longeant l’Est de la Sierra Nevada.

L’un des principaux attraits de Mammoth Lakes est sa proximité avec de nombreux lacs d’altitude, notamment les Mammoth Lakes Bassins. Parmi eux, les Twin Lakes sont les plus proches de la ville, offrant un cadre idyllique pour diverses activités en plein air.

Twin Falls Overlook est un autre site d’intérêt majeur, permettant de bénéficier d’une vue panoramique époustouflante sur le paysage environnant depuis les abords du Lake Mamie.

Les amateurs de randonnée trouveront leur bonheur avec plusieurs sentiers populaires :

  • Panorama Dome Trail : Une randonnée d’un kilomètre, réalisable en 30 minutes, qui permet de découvrir plusieurs lacs.
  • Mammoth Rock Trail : Un parcours de 8 kilomètres aller-retour, prenant environ 3 heures, menant à la Mammoth Rock.
  • Horseshoe Lake Loop : Une boucle de 3 kilomètres, réalisable en une heure, longeant les rives du Horseshoe Lake.
  • Emerald Lake Trail : Un sentier de 3,2 kilomètres aller-retour, réalisable en 2 heures.
  • Mammoth Crest Trail : Une boucle de 24 kilomètres, nécessitant environ 12 heures pour être complétée.

L’accès aux Mammoth Lakes est gratuit, mais l’entrée au Devils Postpile National Monument, un secteur particulier du parc est payante, coûtant 10 dollars par véhicule. Le pass America n’est pas accepté.

Situé à moins de 20 minutes de route de Mammoth Lakes, le Devils Postpile National Monument est un site volcanique impressionnant constitué de colonnes de basalte. Il abrite également plusieurs chutes d’eau, dont les Minaret Falls, accessibles en 2 heures de marche pour un aller-retour de 4 kilomètres, et les Rainbow Falls, atteignables dans un temps similaire.

Alabama Hills

Les Alabama Hills sont une merveille naturelle située à l’Est de la Sierra Nevada, près de la ville de Lone Pine, connue pour abriter le Museum of Western Film History. Ouvert en 2006, ce musée met en lumière les divers tournages ayant eu lieu dans la région.

Ce territoire est célèbre pour ses formations rocheuses uniques et ses paysages désertiques époustouflants. Les roches, façonnées par l’érosion éolienne et fluviale, présentent des formes fascinantes et variées sur près de 120 km². Les Alabama Hills offrent aussi une vue imprenable sur le Mont Whitney, le plus haut sommet des États-Unis continentaux, ainsi que sur les pics environnants de la Sierra Nevada.

La Movie Flat Road serpente à travers les Alabama Hills, offrant un accès à de nombreux sites de tournage de films célèbres. Les visiteurs peuvent repérer diverses formations rocheuses qui ont servi de décors à de nombreux films hollywoodiens. Une autre route pittoresque, la Picture Rock Circle, offre également de magnifiques panoramas.

Parmi les randonnées populaires, l’Arch Loop Trail est une boucle de 1,7 kilomètre offrant une vue imprenable sur les Alabama Hills et les montagnes environnantes. Ce sentier mène à des arches naturelles telles que la Heart Arch et la Behind the Heart Arch. Non loin, se trouve la Mobius Arch, une des arches les plus emblématiques du site, encadrant parfaitement le Mont Whitney avec ses 2 mètres de hauteur. La Lathe Arch, bien que plus petite, est également impressionnante avec ses 2 mètres de longueur.

Le parc propose de nombreuses autres randonnées, comme le Boot Arch Trail, permettant de découvrir l’arche Boot en moins de 10 minutes de marche, ou le Cyclop Arch Trail. Un peu plus long, le Whitney Portal Arch Trail, d’une distance de 2 kilomètres aller-retour, mène à l’emblématique Whitney Portal Arch.

Bodie State Historic Park

Bodie State Historic Park se situe dans la région montagneuse de la Sierra Nevada, à environ 120 kilomètres au Sud-Est de Lake Tahoe et à 20 kilomètres au sud de Bridgeport. Accessible via la State Route 270, une route non goudronnée, ce site historique isolé est une véritable ville fantôme.

À son apogée dans les années 1880, Bodie comptait près de 10 000 habitants et était l’une des villes minières les plus prospères de l’Ouest américain, connue pour son abondance d’or et sa réputation de ville sauvage et dangereuse. Aujourd’hui, Bodie est un témoignage bien préservé de cette époque, avec un Museum and Visitor Center. L’accès à la ville coûte 8 dollars.

L’architecture de Bodie reflète son passé de ville minière du XIXe siècle. La Miller House, construite dans les années 1870, est l’un des nombreux bâtiments résidentiels bien conservés, offrant un aperçu de la vie domestique de l’époque. Les visiteurs peuvent y voir des objets d’époque, tels que des lits en fer forgé et des poêles en fonte.

La Methodist Church, achevée en 1882, possède un clocher emblématique et un intérieur simple mais élégant. La Bodie Bank, bien que détruite par un incendie en 1932, conserve ses murs en brique et son coffre-fort en acier. Le Dechambeau Hotel and I.O.O.F. Hall, construit en 1879, abritait un hôtel et un hall de l’ordre des Odd Fellows (I.O.O.F.). D’autres sites intéressants incluent le Wheaton and Hollis Hotel, le Bodie Cemetery, la Firehouse, la Schoolhouse et le General Store, rempli de marchandises d’époque.

La Standard Mill, construite en 1899, est l’une des rares usines de traitement du minerai encore debout dans la région. La visite de l’usine permet de comprendre le processus complexe d’extraction et de traitement de l’or, avec des machines industrielles d’époque et des panneaux explicatifs détaillant chaque étape. L’entrée dans la Standard Mill est interdite, sauf dans le cadre de visites privées, coûtant 5 dollars.

June Lake Loop

Située près du lac Mono en provenance du Nevada, le June Lake Loop est une région vallonée dans les montagnes de la Sierra Nevada. Cette boucle comprend plusieurs lacs alpins, idéaux pour la pêche, la randonnée, le camping et d’autres activités de plein air.

La petite ville de June Lake, nichée le long de la boucle, dégage une atmosphère chaleureuse et accueillante, avec des restaurants, des boutiques et des hébergements pour les visiteurs.

Le June Lake Loop est parsemé de plusieurs lacs alpins, chacun possédant ses caractéristiques :

  • June Lake : S’étend avec élégance, ses rives droites encadrées par des montagnes boisées.
  • Gull Lake : Offre une forme irrégulière avec des criques et des péninsules.
  • Silver Lake : Le deuxième plus grand des lacs, souvent reflet des montagnes environnantes dans ses eaux cristallines.
  • Grant Lake : Se décompose en deux parties reliées par une bande d’eau.

Le long de la route CA 158, il est possible de bénéficier d’une magnifique vue sur les Mono Craters.

Le Lac Mono

Le Lac Mono se trouve dans l’Est de l’état à proximité de la frontière avec le Nevada. Il est situé au Nord de la Sierra Nevada, et à environ 21 kilomètres à l’Est de la ville de Lee Vining. Le lac est accessible via la U.S. Route 395, qui longe sa rive Ouest.

En découvrant le lac Mono, nous sommes impressionnés par cette étendue alcaline unique, couvrant environ 182 kilomètres carrés et atteignant une profondeur maximale de 48 mètres. Ce lac, l’un des plus anciens d’Amérique du Nord avec une histoire remontant à plus de 760 000 ans, nous fascine par ses formations de tuf spectaculaires et sa biodiversité singulière.

Nous rejoignons le Visitor Center et avant de pénétrer dans le bâtiment, nous admirons le lac qui se dresse devant nous. Avec majesté et grâce, il se dévoile et semble se perdre dans l’horizon.

Nous apprenons que le lac est deux fois plus salé et 80 fois plus alcalin que l’eau de mer. Cette salinité élevée crée un environnement où peu de formes de vie peuvent prospérer, à l’exception des artémies (crevettes de saumure) et des mouches alcalines (Ephydra hians). Ces créatures attirent des millions d’oiseaux migrateurs, dont les mouettes de Californie, les avocettes d’Amérique et les phalaropes, que nous observons avec émerveillement.

Le Mono Basin Scenic Area Visitor Center nous offre ainsi un point de vue panoramique sur le lac, mais nous sommes particulièrement attirés par la zone de South Tufa, célèbre pour ses formations de tuf, une zone que nous rejoignons en voiture. Un sentier de 3 kilomètres bien entretenu nous permet de nous promener parmi ces structures fascinantes, et nous atteignons Navy Beach, le meilleur endroit pour la baignade. Là, en compagnie d’autres visiteurs, nous sommes émerveillés par la beauté naturelle du lac et la tranquillité de ses eaux.

La route vers Yosemite par la Stanislaus Forest

Nous sommes impatients d’emprunter la Tioga Road pour traverser le parc national de Yosemite et l’atteindre en quelques minutes. Cependant, notre enthousiasme se transforme rapidement en déception lorsque nous découvrons que la route est fermée en raison d’une épaisse couche de neige. Cette fermeture imprévue nous oblige à faire un détour conséquent par la Stanislaus National Forest, ajoutant près de 300 kilomètres à notre trajet initial.

Alors que nous entrons dans la Stanislaus National Forest, nous ressentons un mélange de frustration et d’excitation face à l’inconnu. S’étendant sur environ 3 140 kilomètres carrés, cette forêt couvre les comtés de Tuolumne, Calaveras, Alpine et Mariposa. Bien que déçus par la fermeture de la Tioga Road, nous espérons que la beauté de cette forêt saura compenser notre détour.

En chemin, nous découvrons les paysages variés qu’elle abrite : des forêts de conifères denses, des prairies alpines verdoyantes, des rivières scintillantes et des lacs. Nous sommes particulièrement impressionnés par le Pinecrest Lake, situé à environ 1 700 mètres d’altitude, où les randonneurs et les amateurs d’activités aquatiques trouvent leur bonheur. Le lac est alimenté par la Stanislaus River, connue pour ses rapides et ses eaux cristallines.

Cependant, notre émerveillement est bientôt troublé par une inquiétude croissante : notre réservoir d’essence est dangereusement bas et nous ne trouvons aucune station-service. La Stanislaus National Forest manque cruellement de stations, et malgré nos recherches désespérées, nous réalisons que nos options sont limitées. La peur nous envahit à l’idée de rester bloqués au milieu de cette vaste étendue sans carburant. Nous décidons de nous diriger vers Groveland, une petite localité qui comprend des commerces, des restaurants et, espérons-le, une station-service.

En chemin, la beauté de la Stanislaus Forest continue de nous captiver, mais notre anxiété ne cesse de grandir. La Sonora Pass, un col de montagne situé à une altitude de 2 926 mètres, offre des vues à couper le souffle, mais nous sommes trop préoccupés par notre situation pour pleinement en profiter. Nos cœurs battent plus vite chaque fois que nous passons devant une rivière ou un lac, comme la magnifique Rainbow Pool sur la South Fork de la Tuolumne River, ou le lac Alpine à 2 200 mètres d’altitude.

Finalement, nous apercevons les lumières de Groveland au loin. La vue de la petite ville nous soulage et nous redonne espoir. En entrant dans la localité, nous nous précipitons vers la station-service la plus proche. Une fois le réservoir rempli, nous poussons un soupir de soulagement collectif.

Parc National de Yosemite

Le Parc National de Yosemite, situé dans la Sierra Nevada, est l’un des parcs nationaux les plus célèbres et les plus visités des États-Unis. Créé en 1890, ce parc couvre une superficie de 3 027 kilomètres carrés dans les comtés de Mariposa et Tuolumne.

Le parc est accessible par plusieurs routes principales, notamment la California State Route 120 (Tioga Pass), la Route 140, la Route 41 et la Route 120 de l’Ouest.

L’entrée dans le parc coûte 35 dollars. Le pass America est accepté.

Il est possible de circuler dans le parc avec son véhicule. Toutes les routes sont à double-sens, mis à part à Yosemite Valley où la route est à sens unique.

Un système de bus est également disponible, constitué en deux types de navettes : la ligne verte qui dessert tous les sites d’intérêt et la ligne violette reliant plutôt les infrastructures du parc.

Le parc, dans lequel des ours gambadent en liberté est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1984 et se trouve à 200 kilomètres à l’est de San Francisco ; il dispose de 3 entrées : à l’Ouest, au Sud et à l’Est. De manière globale, il peut être considéré comme étant constitué de 6 secteurs : Yosemite valley, Glacier Point, Half Dome, Mariposa Grove, Merced Grove et Tuolumne Grove, Tioga Road et Tuolumne Meadows.

Pour entrer dans le parc, une réservation est nécessaire. cette réservation est obligatoire pour les entrées comprises entre 5 heures et 16 heures, les week-ends entre le 13 avril et le 30 juin, le 27 mai, le 19 juin, du l er juillet au 16 août et les week-ends du 17 août au 27 octobre, le 2 septembre et le 14 octobre.

Une réservation est valide pour 3 jours consécutifs, et existe sous deux formats : journée complète ou après-midi.

L’attribution des réservations se fait via un système en ligne, basé sur le principe du premier arrivé, premier servi.

Les réservations se font sur Recreation.gov. Une réservation consiste à une autorisation d’entrée pour 1 véhicule (voiture, camping-car, moto), peu importe le nombre de passagers, pour 3 jours consécutifs en haute saison. Le coût de la réservation est de 2 dollars.

La réservation n’est pas nécessaire pour une entrée dans le parc avant 5 heures ou après 16 heures, pour le secteur de Hetch Hetchy, pour un visiteur séjournant dans l’un des campings ou hôtels du parc, pour une entrée avec les bus Yosemite Area Regional Transportation System (YARTS), en vélo, à pied ou à cheval, pour les détenteurs d’un Backcountry Permit ou pour les détenteurs d’un permis pour la randonnée de Half Dome Trail.

Après avoir présenté notre pass, nous nous dirigeons vers un point de vue, puis nous rejoignons la Yosemite Valley, une vallée glaciaire longue de 13 kilomètres, parcourue par la Merced River.

Nous sommes immédiatement impressionnés par la Valley View, offrant une vue spectaculaire sur El Capitan et les Bridalveil Fall.

Un court sentier de 20 minutes nous permet de nous rapprocher de cette cascade haute de 190 mètres, où nous ressentons la puissance de l’eau en chute libre.

À Sentinel Meadow, nous profitons de la tranquillité et admirons le Sentinel Bridge, qui offre des points de vue magnifiques.

Ensuite, nous nous dirigeons vers les Yosemite Falls, les plus hautes chutes d’Amérique du Nord avec une hauteur totale de 739 mètres.

Nous empruntons un sentier facile jusqu’à la base de la Lower Yosemite Fall, et bien que fatigués, nous décidons de tenter la randonnée plus ardue du Yosemite Falls Trail pour atteindre Columbia Rock et ses vues imprenables sur la vallée. La fatigue est bien présente, mais l’émerveillement l’emporte.

À mesure que nous avançons, nous explorons les différents secteurs du parc. Nous nous émerveillons devant le Half Dome, ce dôme de granit emblématique culminant à 2 695 mètres. Bien que nous n’ayons pas de permis pour atteindre son sommet, il est possible de s’en approcher à ses pieds.

Située au sud du parc, Mariposa grove est la plus grande forêt de séquoias géants du parc. Elle intègre 500 arbres pouvant atteindre 60 mètres de hauteur.

Le site qui comprend le Yosemite History Center, une collection de bâtiments historiques datant du XIXe siècle, le Wawona Covered Bridge et le Wawona Hotel, un bâtiment de style Victorien construit en 1876, permet d’effectuer de nombreuses randonnées parmi lesquelles : le Big Tree Loop Trail d’une distance de 0,5 kilomètre, le Grizzly Giant Loop Trail, d’une distance de 3,2 kilomètres qui permet de rejoindre Fallen Monarch, Bachelor and Three Graces, le Grizzly Giant, le plus vieil arbre du site et le California Tunnel Tree haut de 70 mètres, et le Mariposa Grove Trail, la randonnée la plus complète d’une distance de 12,5 kilomètres pouvant être effectués en 4 heures et qui donne accès au Wawona Point situé à 2072 mètres d’altitude.

Situées à l’Ouest du parc, Merced Grove et Tuolumne Grove possèdent également des séquoias, la seule différence notable étant qu’à Merced Grove, leur nombre est plus important.

Un autre secteur : la Tioga Road est la route CA120, qui parcourt le parc d’Ouest en Est, entre Crane Flat et Lee Vining.

Le site des transports californiens peut renseigner sur l’état de la route en temps réel.

D’une distance de 90 kilomètres, la circulation sur la route donne accès à de nombreux sites d’intérêt, dont la Tuolumne Meadows, une prairie d’altitude, qui offre de belles randonnées dans un cadre magnifique. Malheureusement, sa fermeture nous empêche de découvrir les nombreux incontournables qu’elle comprend.

Le Olmsted Point se situe le long de la route et permet de bénéficier d’un point de vue sur le Half Dome aux abords du Tenaya Lake. D’une distance de 2,4 kilomètres aller-retour, le Soda Springs Trail donne la possibilité de rejoindre une source gazeuse et un bâtiment historique. Prenant le départ du Dog Lake Parking, le Lembert Dome Trail d’une distance de 435 kilomètres permet d’obtenir une magnifique vue sur la vallée. Les trails du Dog Lake, Elizabeth Lake et Cathedral Lake sont également appréciés.

Nous apprenons également dans la foulée que le Glacier Point, une petite route en impasse qui est accessible seulement en haute saison est également fermée. Nous manquons également trois points de vue magnifiques : le Glacier Point situé à 2200 mètres d’altitude permet de dominer la vallée et de bénéficier d’un magnifique panorama. Non loin, le Washburn Point offre une belle vue sur plusieurs sites emblématiques et le Taft Point permet de rejoindre le sud de la vallée en 4 kilomètres aller-retour.

Fort heureusement, juste avant de quitter le parc, nous avons la chance d’apercevoir une réunion de plusieurs personnes sur le bord de la route. Attirés irrésistiblement par la foule, nous nous approchons et découvrons face à nous, un ours magnifique évoluant en liberté dans son habitat naturel. Nous pouvons oublier notre frustration et nous abandonner à ce moment de pur magie.

Le lac Tahoe

Le lac Tahoe est situé dans les montagnes de la Sierra Nevada, à la frontière entre la Californie et le Nevada, à environ 320 kilomètres à l’Est de San Francisco et à 100 kilomètres à l’Ouest de Reno. Il est facilement accessible par les autoroutes US 50 et I-80, ce qui en fait une destination populaire pour les escapades de fin de semaine et les vacances prolongées.

Le lac Tahoe est le plus grand lac alpin d’Amérique du Nord, avec une superficie d’environ 495 kilomètres carrés et une profondeur maximale de 501 mètres. Connu pour ses eaux cristallines et ses paysages à couper le souffle, le lac est une destination prisée pour les activités de plein air tout au long de l’année, y compris la randonnée, le ski, le snowboard, la navigation de plaisance et la pêche.

Nous nous concentrons ici sur les attractions du côté californien.

South Lake Tahoe est la plus grande ville autour du lac et un centre touristique animé, offrant des casinos, des restaurants, des boutiques et des options de divertissement. En hiver, South Lake Tahoe est un point de départ populaire pour les stations de ski environnantes, telles que Heavenly Mountain Resort.

Parmi les attractions les plus emblématiques du lac Tahoe figure le Emerald Bay State Park. Ce parc offre une vue spectaculaire sur la baie d’Emerald, avec son eau turquoise et ses falaises escarpées. Le parc abrite également Fannette Island, la seule île du lac Tahoe, et le château Vikingsholm, un manoir scandinave historique.

Le Heavenly Mountain Resort est une destination prisée pour les amateurs de sports d’hiver, offrant des pistes de ski variées et des vues panoramiques sur le lac. En été, les visiteurs peuvent emprunter le Tahoe Rim Trail, un sentier de randonnée et de vélo de montagne qui fait le tour du lac sur environ 270 kilomètres, offrant des panoramas à couper le souffle à chaque tournant.

Les amateurs de plage peuvent se rendre à Kings Beach State Recreation Area, une plage de sable doré située sur la rive nord du lac, idéale pour la baignade, le paddle et le kayak. Pour les passionnés d’histoire, le Tallac Historic Site offre un aperçu du passé de la région avec des propriétés historiques restaurées, des jardins et des expositions.

D’autres points d’intérêt incluent Meeks Bay, avec ses plages de sable fin et ses eaux cristallines, et le Sugar Pine Point State Park, qui abrite des forêts de pins et des sentiers de randonnée.

Lava Beds National Monument

Le Lava Beds National Monument est situé dans le comté de Siskiyou, près de la frontière avec l’Oregon. Ce monument couvre une superficie de plus de 18 000 hectares et abrite une diversité de formations volcaniques, y compris des tubes de lave, des cônes de cendres et des coulées de lave solidifiées.

Les tubes de lave sont l’une des principales attractions du parc. Les visiteurs peuvent explorer plusieurs grottes formées par des coulées de lave, chacune offrant une expérience unique. Parmi les grottes les plus populaires figurent la Mushpot Cave, la Skull Cave, la Valentine Cave et la Sentinel Cave. Ces grottes sont accessibles aux visiteurs de tous niveaux, certaines étant équipées d’éclairages et de sentiers balisés.

Les Fleener Chimneys sont quant à eux des cônes de cendres spectaculaires formés par des éruptions volcaniques, offrant une vue imprenable sur le paysage environnant. Le Petroglyph Point, orné de gravures rupestres anciennes, est un autre point d’intérêt majeur, mettant en lumière l’art et la culture des peuples autochtones de la région.

Les Big Painted Cave et Symbol Bridge offrent des peintures rupestres remarquables, accessibles par une courte randonnée, permettant aux visiteurs d’admirer l’art ancien tout en explorant les paysages volcaniques.

Lassen Volcanic National Park

Le Lassen Volcanic National Park est situé dans le comté de Shasta, au Nord de la Californie. Ce parc couvre une superficie de 43 106 hectares et est connu pour son activité volcanique, abritant des caractéristiques géothermiques fascinantes et des paysages spectaculaires.

Le parc est dominé par le Lassen Peak, l’un des plus grands dômes de lave au monde, qui culmine à 3 187 mètres. Les visiteurs peuvent gravir le dôme via un sentier de 8 kilomètres aller-retour, offrant une vue imprenable sur les environs.

Bumpass Hell est une autre attraction populaire du parc, abritant des fumerolles, des sources chaudes et des bassins de boue. Les visiteurs peuvent explorer ce site géothermique unique en empruntant un sentier de randonnée bien balisé. Sulphur Works, situé près de l’entrée sud du parc, est un autre site géothermique accessible, offrant des vues sur des fumerolles actives et des bassins de boue en ébullition.

Le Cinder Cone, situé dans la partie Nord-Est du parc, est un cône de cendres spectaculaire offrant des vues panoramiques sur les Fantastic Lava Beds et les Painted Dunes. Les visiteurs peuvent grimper jusqu’au sommet du Cinder Cone pour une vue imprenable sur le paysage volcanique. Le Boiling Springs Lake, avec ses eaux fumantes, est un autre point d’intérêt géothermique unique, accessible par une randonnée modérée.

Manzanita Lake, situé à l’entrée Nord du parc, est un site populaire pour la pêche, la navigation de plaisance et le camping, offrant des vues uniques sur le Lassen Peak. Toujours dans les attractions particulières, le Juniper Lake, situé dans la partie sud-est du parc, est un autre site, offrant des plages de sable fin et des eaux cristallines, idéales pour la baignade et le canoë.

Les Kings Creek Falls sont une série de cascades accessibles par un sentier de randonnée, offrant une vue imprenable sur les chutes et les paysages environnants. Pour finir, la Subway Cave, une grotte de lave située à l’extérieur du parc, offre une aventure souterraine unique pour les visiteurs, avec des passages étroits et des formations rocheuses fascinantes.

Humboldt Redwoods State Park

Le Humboldt Redwoods State Park est situé dans le comté de Humboldt, au Nord de la Californie. Ce parc d’État est l’un des plus grands de Californie, couvrant plus de 21 000 hectares et abritant certains des plus grands arbres du monde, les séquoias géants.

L’entrée au parc est gratuite, sauf pour la William Grove Day Use Area, où une redevance de 8 dollars est exigée.

L’Avenue of the Giants est une route panoramique de 50 kilomètres qui traverse le parc, offrant une vue spectaculaire sur les forêts de séquoias. Les visiteurs peuvent s’arrêter à divers points d’intérêt le long de la route pour admirer ces arbres majestueux. Le Shrine Drive Thru Tree est par exemple, un arbre emblématique que les visiteurs peuvent traverser en voiture, offrant une expérience unique et mémorable. Le Founder’s Grove est un autre site populaire du parc, abritant certains des plus grands séquoias, avec des sentiers bien balisés permettant d’explorer cette forêt ancienne.

La Mattole Road est une autre route qui traverse le parc, offrant un accès à des sites tels que le Rockefeller Loop, un sentier de randonnée qui passe à côté des plus grands séquoias du parc, et le Paradox Tree, un arbre inhabituel avec une branche horizontale.

Le Big Tree Area est une zone populaire du parc, abritant certains des plus grands séquoias, accessibles par des sentiers de randonnée bien entretenus. Le Homestead and Big Tree Loop est un sentier circulaire qui passe à côté de plusieurs arbres remarquables, offrant une expérience immersive au cœur de la forêt de séquoias.

Napa Valley

La Napa Valley est une région viticole renommée située dans le comté de Napa, à environ 80 kilomètres au Nord-Est de San Francisco. Cette vallée est célèbre pour ses vignobles, ses caves à vin et ses paysages, attirant des amateurs de vin du monde entier.

Parmi les domaines viticoles les plus célèbres de la Napa Valley, se trouvent :

  • Domaine Carneros : Connu pour ses vins mousseux et son manoir inspiré de l’architecture française.
  • Opus One Winery : Un domaine prestigieux produisant des vins de renommée mondiale.
  • Castello di Amorosa : Un château médiéval offrant des dégustations de vins et des visites guidées.
  • Robert Mondavi Winery : Fondée par l’un des pionniers de l’industrie viticole californienne.
  • Sterling Vineyards : Connu pour son téléphérique offrant une vue panoramique sur la vallée.
  • Beringer Vineyards : L’un des plus anciens domaines viticoles de la région, avec des caves historiques.
  • V. Sattui Winery : Populaire pour ses pique-niques et ses dégustations de vins.

Le Napa Valley Wine Train est une expérience unique permettant de déguster des vins tout en voyageant à bord d’un train historique à travers les vignobles pittoresques de la vallée.

Le Oxbow Public Market, situé à Napa, offre une variété de produits locaux, de spécialités culinaires et d’artisanat, idéaux pour les gourmets et les amateurs de produits artisanaux.

Sacramento

Sacramento, la capitale de la Californie, trône majestueusement au cœur de la vallée centrale de l’État, là où les eaux paisibles des rivières Sacramento et American se rejoignent. Avec ses 528 000 habitants, elle se trouve à une distance d’environ 140 kilomètres au Nord-Est de San Francisco et à 145 kilomètres au Sud-Ouest du Lac Tahoe.

Cette ville, imprégnée d’histoire et de culture, puise ses origines dans l’ère de la ruée vers l’or, offrant un mélange harmonieux entre passé glorieux et modernité effervescente. Ses quartiers historiques, minutieusement préservés, côtoient avec élégance ses infrastructures modernes. Les musées captivants, les parcs verdoyants et les espaces verts s’insèrent harmonieusement dans le tissu urbain, offrant ainsi une expérience riche en découvertes.

Le cœur culturel de Sacramento bat au rythme du Midtown Sacramento, un quartier branché et dynamique réputé pour ses galeries d’art, ses boutiques indépendantes, ses cafés et ses restaurants. Il est également le théâtre d’événements artistiques vibrants et de marchés de producteurs animés.

Le Old Sacramento State Historic Park, véritable voyage dans le temps avec ses bâtiments restaurés datant de la ruée vers l’or, résonne avec le Crocker Art Museum, l’un des plus anciens musées d’art en activité continue de l’ouest des États-Unis. Fondé en 1885 par le juge Edwin Bryant Crocker, ce musée abrite une collection impressionnante d’art californien, européen et asiatique, ainsi que de céramiques et de photographies, dans un édifice mêlant avec élégance architectures historique et moderne.

Le California State Railroad Museum, situé dans le quartier historique de Old Sacramento, est une autre pépite culturelle de la ville. Il expose des locomotives et des wagons historiques, propose des expositions interactives sur l’histoire du chemin de fer et offre même des promenades en train le long de la rivière Sacramento.

La cathédrale du Saint-Sacrement, de style Renaissance italienne, érigée en 1887 et rénovée à plusieurs reprises, fascine par son clocher central culminant à 66 mètres.

Le Sutter’s Fort State Historic Park, fondé en 1839 par John Sutter, et le California State Capitol Museum, édifié en style néo-classique, jouent un rôle essentiel dans le récit historique de la ville en tant que témoins privilégiés de l’époque de la ruée vers l’or. Ce dernier abrite depuis 1869 le siège du gouvernement de la Californie, ainsi que les bureaux du gouverneur et de la législature de l’État.

Parmi les trésors architecturaux de la ville, le Leland Stanford Mansion State Historic Park, ancienne résidence de Leland Stanford, gouverneur de Californie et fondateur de l’université du même nom, mérite une visite pour sa richesse historique. Le Tower Bridge, pont levant emblématique reliant Sacramento à West Sacramento, offre quant à lui une vue imprenable sur la rivière Sacramento.

En périphérie de la ville, l’American River Parkway, avec son vaste réseau de parcs et de pistes longeant la rivière American, ainsi que le Fairytale Town, parc d’attractions éducatif pour les enfants, ajoutent une touche de magie à cette destination déjà captivante.

San Francisco, l’emblème du Nord de la Californie

Peuplée de 808 000 habitants, San Francisco, située dans le nord de la Californie sur la côte Ouest des États-Unis, est une ville emblématique connue pour sa diversité culturelle, son histoire riche et ses monuments uniques. La ville s’étend sur environ 121 kilomètres carrés et est célèbre pour ses collines escarpées, ses vues imprenables sur sa baie et son architecture unique.

Outre ses attractions intramuros, la ville est reconnaissable pour abriter l’île d’Alcatraz et le Golden Gate.

Plusieurs types de pass sont disponibles et permettent d’avoir accès à de nombreux sites dans la ville.

Presidio

Presidio est un secteur situé au Nord de la ville. Il comprend le Presidio of San Francisco, une ancienne base militaire aujourd’hui devenue un parc de verdure qui abrite 4 œuvres d’Andy Goldsworthy, un artiste britannique. Non loin se trouve le Letterman Digital, le siège de la société Lucas Films. Au sud du parc, les Lyon Street Steps sont de beaux escaliers entourés de jardins.

Il est possible de rejoindre non loin, The Walt Disney Family Museum, un musée dédié à l’univers Disney et le Fort Mason, une ancienne caserne américaine qui abrite de nombreuses expositions.

Nous faisons connaissance avec la ville de San Francisco au travers du Palace of Fine Arts, situé dans le quartier de Marina, est un monument majestueux construit pour l’Exposition internationale Panama-Pacifique de 1915. Inspiré de l’architecture gréco-romaine, le Palace est entouré d’un lagon paisible et de jardins luxuriants. La grande rotonde, avec son dôme imposant et ses colonnes corinthiennes, est particulièrement impressionnante.

Alors que face à nous, une jeune femme d’origine asiatique se fait prendre en photo dans toutes les positions, nous ne nous lassons pas d’admirer cette merveille architecturale qui nous fait face.

Lincoln Park

Dans le Lincoln Park se dresse majestueusement le California Palace of the Legion of Honor, un édifice emblématique abritant une collection d’œuvres d’art européennes, de sculptures et d’objets décoratifs. Érigé en 1924, ce chef-d’œuvre architectural est une réplique saisissante du Palais de la Légion d’Honneur de Paris, captivant par sa splendeur néoclassique qui enchante les visiteurs. Au cœur de ses salles, la Salle des Antiquités invite à un voyage dans le temps à travers des trésors venus d’Égypte et du Moyen-Orient.

Aux abords de l’océan, les Sutro Baths émergent comme les vestiges évocateurs d’un passé révolu. Jadis, ce complexe de bains publics, conçu par l’audacieux homme d’affaires Adolph Sutro et ouvert en 1896, était le joyau de la côte ouest. Sept piscines couvertes, des toboggans, des trapèzes et une galerie d’art éblouissante constituaient son essence. Aujourd’hui, seuls les vestiges en béton des bassins et des structures environnantes subsistent, témoins silencieux de l’opulence passée et offrant une révélation fascinante sur l’architecture des loisirs au tournant du XXe siècle.

Surplombant Ocean Beach, la silhouette élégante de la Cliff House se dresse fièrement depuis 1863. Témoin immuable du temps qui passe, cet édifice néoclassique abrite désormais des restaurants et des bars, offrant aux visiteurs une expérience culinaire inoubliable dans un cadre empreint d’histoire et de charme.

Golden Gate Park

Au cœur de la ville, le Golden Gate Park s’étend sur plus de 4 kilomètres carrés, offrant un vaste espace vert urbain. Conçu à l’origine par William Hammond Hall et John McLaren à la fin du XIXe siècle, le parc présente une diversité de jardins, de lacs, de sentiers et de musées.

Parmi ses points d’intérêt architecturaux, se trouvent le Conservatory of Flowers, une serre victorienne en verre abritant une variété de plantes exotiques, ainsi que le De Young Museum, un établissement dédié à l’art moderne. Le musée comprend une tour d’observation offrant des vues panoramiques sur le parc et la ville. Conçu par les architectes Herzog & de Meuron, le bâtiment moderne du musée est revêtu de panneaux de cuivre perforés qui se patinent avec le temps, s’intégrant harmonieusement à l’environnement. À l’intérieur, il expose une vaste collection d’art américain, africain et océanien, ainsi que des expositions temporaires de renommée mondiale.

Le Japanese Tea Garden, avec ses pagodes traditionnelles, ses ponts en arc et ses étangs paisibles, apporte une ambiance asiatique paisible au paysage.

Le San Francisco Botanical Garden at Strybing Arboretum et la California Academy of Sciences méritent également une visite, offrant chacun une expérience unique dans le cadre verdoyant du parc.

Twin Peaks

Au cœur de San Francisco, les Twin Peaks se dressent, formant deux collines emblématiques qui offrent des vues panoramiques spectaculaires sur la ville et la baie environnante. Culminant à environ 282 mètres d’altitude, ces sommets figurent parmi les plus élevés de la ville. En réalité, ils englobent trois pics distincts : Noe Peak, Eureka Peak et Christmas Tree Point.

À l’Ouest du parc, Grandview Park mérite une attention particulière. Ses escaliers, dont les contremarches sont ornées de magnifiques mosaïques, ajoutent une touche artistique unique à ce lieu pittoresque. Chacun des motifs colorés raconte une histoire, créant ainsi une expérience visuelle mémorable pour les visiteurs.

Mission District

Le Mission District, plus ancien quartier de la ville, abrite la Mission San Francisco de Asís, également connue sous le nom de Mission Dolores, la plus vieille structure de San Francisco, érigée en 1776 par des missionnaires espagnols.

Construite en adobe, cette mission historique présente une architecture de style colonial espagnol, caractérisée par ses murs épais, ses tuiles en terre cuite et ses clochers simples. À l’intérieur, des motifs indigènes et des peintures religieuses ornent les murs, témoignant de son riche passé.

Adjacent à l’église, le cimetière de la mission est le seul cimetière historique intact de San Francisco, offrant un aperçu fascinant de l’histoire de la ville. Non loin de là se trouve le Mission Dolores Park, ainsi que la maison bleue qui a inspiré le chanteur Maxime Le Forestier, située au 3841, 18th Street.

Le quartier est animé par de nombreuses peintures murales et abrite le célèbre Castro Theatre, édifié en 1922, reconnaissable à son style baroque colonial espagnol.

À proximité, le quartier de Haight-Ashbury, berceau du mouvement hippie, regorge de boutiques, dont la boutique Piedmont, reconnaissable par les deux jambes qui surgissent de sa façade, au 1452 Haight Street.

Western Addition

Dès notre arrivée à Alamo Square, nous sommes accueillis par la magnifique vue des sept Painted Ladies, une rangée emblématique de maisons victoriennes colorées le long de Steiner Street. Construites entre 1892 et 1896, ces demeures sont renommées pour leurs façades chatoyantes et leurs détails architecturaux élaborés. Chacune d’entre elles arbore une combinaison unique de couleurs vives, mettant en valeur les motifs en relief, les corniches ouvragées et les fenêtres en baie typiques de l’époque victorienne.

Alors que nous arpentons le square, regardant autour de nous la vie foisonner, nous apercevons une voiture possédant une caméra sur le toit. Immédiatement, nous pensons à une voiture de police lisant les plaques d’immatriculations des véhicules mal garés ou en défaut de paiement de forfait de stationnement. Nous nous approchons du véhicule pour regarder les actes des agents. Nous sommes immédiatement surpris de ne voir personne au volant. Nous nous questionnons au moment où un passant nous explique que cette flotte de véhicule bardée de caméras constitue les nouveaux taxis de la ville, des taxis autonomes sans conducteur…Nous sommes décidément bien aux Etats-Unis, là où le monde de demain se construit.

En explorant davantage le secteur, nous décidons de nous aventurer dans le quartier de Japantown, où nous sommes impressionnés par la Cathedral of Saint Mary of the Assumption. Inaugurée en 1971, cette cathédrale se distingue par son imposante structure en béton préfabriqué, mesurant 78 mètres de côté et s’élevant à 58 mètres de hauteur. Face à cette majestueuse œuvre architecturale, nos émotions sont imprégnées d’une profonde admiration pour son design unique et sa signification spirituelle.

Chinatown

Le Chinatown de San Francisco est le plus ancien et l’un des plus grands quartiers chinois en dehors de l’Asie. Fondé en 1848, il s’étend sur plusieurs blocs et offre une plongée authentique dans la culture chinoise.

Les rues sont bordées de pagodes colorées, de lanternes rouges et de bâtiments ornés de motifs traditionnels. La Grant Avenue est la rue principale, avec Portsmouth Square au centre. La porte du Dragon, à l’entrée du quartier, est une structure emblématique qui accueille les visiteurs.

Le quartier comprend également une belle cathédrale : la Old Saint Mary, construite en briques rouges en 1854 et reconstruite en 1909 après les incendies ayant ravagé la ville. Pour prendre de belles photographies, California Street est idéale.

Telegraph Hill

Notre exploration de Telegraph débute au sommet de la colline, où résident environ 200 perroquets qui ajoutent une touche exotique à ce quartier du nord-est de San Francisco. Notre regard est attiré par la silhouette imposante de la Coit Tower, une structure d’observation de 64 mètres de haut érigée en 1933. Nous nous aventurons à l’intérieur de cette tour emblématique, où nous sommes accueillis par des fresques murales impressionnantes réalisées par des artistes locaux pendant la Grande Dépression. Ces œuvres de style réaliste socialiste nous transportent dans le passé, nous offrant un aperçu de l’histoire et de la culture de la région.

En rejoignant son extérieur, nous bénéficions d’une magnifique vue panoramique sur la ville, en compagnie de plusieurs visiteurs hindous qui nous demandent de les photographier.

Après avoir admiré la vue panoramique depuis la Coit Tower, nous descendons les célèbres Filbert Street Steps, qui serpentent à flanc de colline et offrent un chemin menant au front de mer. Sur notre chemin, nous croisons les Greenwich Steps, où quelques œuvres d’art viennent ponctuer notre descente, ajoutant une touche artistique à notre promenade.

Arrivés au pied de la colline, nous découvrons le charme tranquille du Washington Square, un parc verdoyant au cœur du quartier. Nous nous arrêtons un moment pour nous imprégner de l’atmosphère paisible qui y règne, avant de poursuivre notre exploration vers l’église Saint Peter et Paul, dont les tours jumelles se dressent fièrement dans le ciel.

Downtown

Notre exploration réelle du centre-ville de San Francisco, également connu sous le nom de Downtown, commence au cœur du quartier des institutions gouvernementales, organisé autour de deux places emblématiques : la Civic Center Plaza et l’United Nations Plaza. Notre regard est d’abord attiré par la majestueuse silhouette du City Hall, un superbe exemple d’architecture Beaux-Arts inauguré en 1915. Dominant l’horizon de ses 93 mètres de hauteur, ce bâtiment imposant nous éblouit par son dôme monumental et son intérieur somptueux orné de marbre, de colonnes corinthiennes et de chandeliers en bronze.

En face du City Hall se dressent l’Asian Art Museum et la San Francisco Public Library, deux institutions culturelles majeures abritant respectivement une collection impressionnante d’objets asiatiques et une vaste bibliothèque répartie sur six étages. À proximité, sur une petite place animée, se trouve le Pioneer Monument, tandis que le Bill Graham Auditorium attire notre attention juste à côté.

Derrière le City Hall, le San Francisco War Memorial and Performing Arts Center nous invite à découvrir le War Memorial Opera House, témoin historique où la fin de la guerre du Pacifique avec le Japon a été signée en 1945, ainsi que le Herbst Theatre, où la Charte des Nations Unies a été signée la même année.

En pénétrant à l’intérieur du petit marché bio qui nous fait face, nous sommes accueillis par un garde de sécurité qui nous sourit.

Dès les premiers stands, nous sommes immédiatement immergés dans une atmosphère riche en couleurs et en arômes. Les étals regorgent de produits frais, allant des légumes verts croquants aux fruits juteux. Nous déambulons entre les stands, émerveillés par la diversité et la qualité des produits locaux. Les producteurs nous accueillent avec des sourires chaleureux, prêts à partager l’histoire de leurs produits.

Nous nous arrêtons devant un étal de tomates de toutes les couleurs et tailles imaginables. Le vendeur nous explique avec passion les différentes variétés et leurs utilisations culinaires. Nous goûtons quelques échantillons, et la fraîcheur des saveurs nous ravit. Juste à côté, des paniers débordent de baies fraîches : fraises, framboises et myrtilles qui semblent encore pleines de rosée matinale.

Un stand réservé aux fromages artisanaux attire notre attention. Nous dégustons une variété de fromages locaux, chacun avec sa texture et son caractère unique. Le crémeux d’un brie californien, la fermeté d’un cheddar vieilli et les saveurs complexes d’un bleu artisanal sont des expériences gustatives mémorables.

Au passage, un artiste nous égaye de sa musique. S’il ne joue pas complètement juste, il y croit si fort que nous nous laissons convaincre.

Nous nous aventurons ensuite le long de la principale rue du quartier, la Market Street, qui offre un passage vers la baie en traversant le sud du centre. Sur notre chemin, nous croisons des tramways restaurés venant du monde entier et des bâtiments emblématiques tels que le Hobart Building, le Phelan Building et le James Flood Building. À l’extrémité Nord-Est de la Market Street, se dresse la magnifique statue de Lotta’s Fountain, un repère historique de la ville.

Plus loin, le Yerba Buena Gardens se révèle être le cœur culturel de la ville, avec ses magnifiques espaces verts parsemés d’œuvres d’art, dont le Martin Luther King Jr. Memorial, et ses institutions culturelles telles que le Yerba Buena Center for the Arts, le San Francisco Museum of Modern Art et le Museum of the African Diaspora. Le Metreon, complexe commercial adjacent, complète cet ensemble dynamique.

Au nord, le Jessie Square nous invite à explorer l’église catholique St. Patrick et le Contemporary Jewish Museum, tandis qu’au sud se trouvent le Yerba Buena Children’s Garden et le Children’s Creativity Museum, offrant des expériences interactives pour les enfants.

Dans le quartier, Union Square se démarque comme le centre névralgique du shopping, des hôtels et des théâtres, avec son parc central orné de la statue de la déesse de la victoire. Les bâtiments environnants présentent une architecture variée, allant de l’Art déco aux structures modernes en verre, témoignant de la diversité culturelle et historique de San Francisco.

Enfin, le Financial District, surnommé « FiDi », nous plonge dans l’effervescence du monde financier et économique de la ville. Avec ses nombreux buildings emblématiques tels que la Transamerica Pyramid, la Columbus Tower et la Salesforce Tower, ce quartier est le symbole de la modernité et de l’innovation.

Au Nord, l’œuvre d’art Language of The Birds nous rappelle la créativité et l’originalité qui caractérisent cette ville dynamique.

Russian Hill et Nob Hill

Notre exploration des quartiers authentiques de Russian Hill et Nob Hill nous plonge dans l’authenticité et le charme caractéristique de San Francisco. Ces quartiers emblématiques sont réputés pour leurs rues en pente, véritables symboles de la ville.

Nous débutons notre découverte par Russian Hill, où nous sommes émerveillés par la célèbre Lombard Street, surnommée la rue la plus sinueuse du monde. Nichée au cœur de ce quartier, cette artère emblématique dévoile un segment de huit virages en épingle à cheveux, descendant sur une pente raide. Les pavés de briques rouges et les jardins luxuriants qui bordent la rue ajoutent à son charme pittoresque. Nous admirons les maisons victoriennes en l’empruntant, des maisons qui se dressent fièrement le long de cette voie emblématique, témoignant du riche patrimoine architectural de la région.

Poursuivant notre exploration, nous montons à bord du Cable Car, ce vieux tramway en circulation depuis 1873. Nous sommes transportés à travers les rues escarpées de Russian Hill, découvrant ainsi la ville sous un angle unique. Nous faisons également une halte au Cable Car Museum, où nous en apprenons davantage sur le fonctionnement de ce système de transport historique, qui constitue une part essentielle de l’histoire de San Francisco.

À proximité, le Macondray Lane Historic District nous invite à flâner parmi ses bâtiments au charme pittoresque et à l’architecture singulière. Nous sommes captivés par l’atmosphère paisible qui règne en ces lieux, loin de l’agitation de la ville.

Enfin, nous nous dirigeons vers Nob Hill, où se dresse majestueusement la Grace Cathedral, l’une des églises les plus impressionnantes de la ville. Sa façade sobre mais imposante domine le paysage urbain, nous invitant à découvrir son intérieur riche en œuvres d’art. Nous sommes émerveillés par les répliques des Portes du Paradis ainsi que par les nombreuses peintures murales qui ornent ses murs.

Fisherman’s Wharf

Notre exploration de Fisherman’s Wharf nous plonge dans l’effervescence et le charme maritime de San Francisco, offrant une expérience inoubliable au cœur de la ville.

Nous débutons notre périple en déambulant le long des quais en bois, imprégnés de l’atmosphère animée et du parfum enivrant des fruits de mer frais. L’architecture hétéroclite du Wharf, mêlant bâtiments historiques et constructions modernes, crée une ambiance unique qui nous enchante dès les premiers pas.

Nous sommes accueillis en musique, par un chanteur nous agrémentant de son talent au travers d’un dynamisme qui attire autour de lui plusieurs dizaines de passants, non loin d’un latino qui prépare des sandwichs.

Après avoir mangé, nous continuons notre découverte par une promenade le long des quais, où nous sommes enchantés par l’animation et l’effervescence qui règnent dans ce quartier maritime. Les odeurs salines de l’océan se mêlent aux arômes alléchants des fruits de mer fraîchement pêchés, nous mettant l’eau à la bouche.

Nous sommes captivés par l’architecture des bâtiments qui bordent les quais, témoignant du riche passé maritime de la région. Les vieux entrepôts de bois et les restaurants traditionnels ajoutent au charme rustique de l’endroit, nous plongeant dans une ambiance authentique et chaleureuse.

Les vues sur la baie, l’île d’Alcatraz et le majestueux Golden Gate Bridge ajoutent à la magie du lieu, nous transportant dans un décor digne d’une carte postale.

Nous nous arrêtons au célèbre Pier 39, où les otaries paresseuses nous accueillent avec leurs cris joyeux, créant une atmosphère vivante et décontractée.

Le quartier offre de belles activités tel que l’Aquarium of the Bay.

Les restaurants et boutiques qui bordent le quai nous offrent une multitude de choix pour nous régaler et faire du shopping.

Le Pier 7 nous séduit par son ponton en bois aligné parfaitement avec l’imposante silhouette de la Transamerica Pyramid, offrant une perspective photographique unique qui capture l’essence de San Francisco.

Au Ferry Building, nous sommes émerveillés par son architecture majestueuse de style Beaux-Arts, avec sa tour d’horloge imposante qui domine le front de mer. À l’intérieur, le marché gastronomique nous invite à découvrir une variété de délices locaux, tandis que l’atmosphère animée ajoute à l’excitation du lieu.

Notre périple se poursuit au Pier 15, où l’Exploratorium nous attend avec ses expositions interactives et ses espaces modernistes. Nous plongeons dans un monde de découvertes scientifiques, captivés par les installations innovantes et les expériences engageantes.

Le quartier regorge également de joyaux culturels tel que le Musée Mécanique, qui nous transportent dans le passé fascinant de la ville à travers leurs expositions captivantes.

Nous nous perdons ainsi dans ce dédale de machines d’arcade qui révèlent en nous les sentiments enfouis de notre enfance et à l’aide de pièces, nous nous essayons à des jeux dont nous ne soupçonnions pas l’existence.

Au Hyde Street Pier, le San Francisco Maritime National Park nous offre une plongée dans l’histoire maritime de la région, avec ses bateaux historiques et ses expositions captivantes. Nous sommes transportés dans un autre temps en explorant les ponts des navires emblématiques exposés sur le quai.

Enfin, nous découvrons au Pier 45 un sous-marin de la Seconde Guerre mondiale et un Liberty Ship, offrant une expérience immersive dans l’histoire militaire de la région.

Île d’Alcatraz (San Francisco)

Appelée également : The Rock ou le rocher, Alcatraz se trouve sur l’île qui porte son nom. Couvrant 9 hectares, elle se trouve à 2,4 kilomètres de la ville de San Francisco.

Avant l’arrivée des Européens, l’île était utilisée par les Amérindiens de la région comme un lieu d’exil pour les membres de la tribu coupables d’infractions. En 1934, l’île est transformée en une prison fédérale de haute sécurité et devient célèbre pour ses conditions de sécurité extrêmes et ses prisonniers notoires comme Al Capone, George « Machine Gun » Kelly, et Robert Stroud, le « Birdman of Alcatraz ».

L’embarquement vers Alcatraz s’effectue du Pier 39.

Le site officiel permet d’acheter 3 types de billets : Alcatraz de jour, Alcatraz de nuit et les coulisses d’Alcatraz.

En moyenne, le coût d’un billet pour Alcatraz de jour est de 40 dollars, alors qu’il est de 50 dollars pour une visite la nuit et de 90 dollars pour les coulisses qui donnent accès à des lieux fermés au public. Le coût du ferry est compris dans le billet. Le trajet dure 30 minutes.

L’île ne comporte pas de service de restauration.

À bord du ferry qui glisse lentement à travers les eaux calmes de la baie de San Francisco, nous sommes remplis d’une excitation palpable à l’idée de découvrir l’île.

Le vent frais caresse nos visages alors que nous contemplons avec émerveillement les icônes emblématiques de la baie : le pont du Golden Gate se dresse majestueusement devant nous, tandis que les gratte-ciel scintillants de la ville se découpent sur l’horizon. Chaque vague qui vient lécher la coque du bateau semble nous rapprocher un peu plus de notre destination, et notre impatience grandit à mesure que l’île solitaire se dessine à l’horizon.

Lorsque nous apercevons enfin les contours austères de la prison se profiler à l’horizon, un mélange de fascination et d’appréhension s’empare de nous. Les murs de la prison, hauts et imposants, semblent raconter des histoires de souffrance et de désespoir.

Pourtant, c’est avec une certaine excitation que nous accostons sur l’île, prêts à découvrir ce lieu emblématique chargé d’histoire.

incontournables du Nord de la Californie

Nos premiers pas sur le sol de l’île d’Alcatraz sont imprégnés d’un sentiment d’urgence mêlé à une pointe de fatigue.

Les rues escarpées qui mènent au bâtiment principal de la prison demandent un effort supplémentaire, mais notre détermination à explorer chaque recoin de ce lieu légendaire nous pousse à avancer malgré la fatigue.

Nous atteignons le ballon d’eau de l’île et bifurquons sur une petite plate-forme de laquelle, outre des oiseaux qui semblent insensible au lourd passé de l’endroit, nous découvrons une vue magnifique sur la ville qui nous fait face.

Nous rejoignons la morgue et après une énième montée, nous nous retrouvons face au coeur de la prison qui ferma ses portes en 1963 en raison des coûts d’exploitation élevés et des problèmes structurels. Mais coïncidence, juste après l’évasion de 3 détenus : Franck Morris, John Anglin et Clarence Anglin, qui ne seront jamais retrouvés.

Lorsque nous pénétrons enfin dans le bâtiment principal de la prison, un silence pesant semble envelopper les lieux.

Les murs de béton gris et les barreaux de fer forgé rappellent la rigueur et la sévérité de la vie carcérale à Alcatraz. Malgré notre excitation initiale, une certaine tension s’installe alors que nous contemplons les cellules étroites et sombres qui s’alignent le long des couloirs lugubres au milieu des autres visiteurs, les oreilles rivées sur leur audio-guide.

En parcourant ses allées étroites, nous sommes frappés par l’étroitesse des lieux et l’absence totale de confort. Les cellules exiguës, dénuées de fenêtres et éclairées seulement par une faible lueur provenant des couloirs, évoquent un sentiment d’oppression et d’enfermement. Nous nous sentons soudainement pris au piège, confrontés à la dure réalité de la vie derrière les barreaux.

Chaque cellule que nous découvrons semble raconter une histoire poignante de solitude et d’isolement. Les lits de métal étroits et inconfortables, les lavabos rudimentaires et les toilettes sans intimité rappellent la rudesse de la vie quotidienne des prisonniers. Nous ressentons un profond malaise en imaginant la vie austère et monotone qu’ils devaient mener, loin de toute liberté et de tout espoir.

Pourtant, malgré la noirceur de l’atmosphère qui règne dans la prison, nous sommes fascinés par chaque détail de ce lieu chargé d’histoire. Chaque graffiti gravé sur les murs de béton, chaque barreau rouillé, semble nous raconter une histoire différente, témoignant de la vie tumultueuse qui animait autrefois ces lieux.

À mesure que nous explorons davantage la prison, nous sommes frappés par l’ingéniosité des prisonniers qui ont tenté de s’évader et dont les cellules qu’ils occupaient comprennent encore leurs effets personnels. Les célèbres tentatives d’évasion, comme celle qui a inspiré le film « Évadés d’Alcatraz », prennent soudainement vie devant nos yeux, et nous ressentons un profond respect pour ceux qui ont osé défier les règles de l’ordre établi.

En rejoignant l’extérieur, nous inspirons une bonne bouffée d’air frais et pouvons bénéficier d’un simili sentiment de liberté recouvré.

Le Golden Gate Bridge (San Francisco)

Le Golden Gate Bridge, situé à San Francisco, est l’un des ponts les plus emblématiques et reconnaissables au monde. Il s’agit d’un pont suspendu d’une longueur de 2,7 kilomètres. La portée, c’est-à-dire la distance entre les deux tours principales, est de 1 280 mètres, ce qui en fait le pont suspendu avec l’une des plus longues portées au monde. Les tours du pont s’élèvent à 227 mètres au-dessus de l’eau, ce qui équivaut à environ 65 étages de hauteur.

Notre première rencontre avec ce pont mythique se fait au volant de notre voiture, alors que nous franchissons ce symbole emblématique de San Francisco. La sensation de rouler sur ce pont légendaire, avec ses lignes imposantes s’étendant majestueusement au-dessus de nous, est indescriptible. Nous sommes pris d’un mélange d’excitation et de respect envers cette merveille d’ingénierie, et nous ne pouvons nous empêcher de nous émerveiller devant sa beauté saisissante au fur et à mesure que les grands câbles de maintien qui nous dépassent défilent devant nous.

Il est possible de traverser le pont à pied, en vélo ou en voiture.

La traversée en voiture du pont est gratuite dans le sens de la sortie de San Francisco. Par contre, pour entrer dans la ville par le pont, le coût est de 9 dollars.

Il est possible de payer cette somme par le biais d’une borne physique, directement chez le loueur de véhicule avec l’option TollPass ou sur Internet par avance avec un paiement valable 30 jours.

Une fois de l’autre côté du pont, nous nous arrêtons à différents points de vue pour l’admirer le Golden Gate Bridge dans toute sa splendeur. Au Battery East Vista Point, nous sommes subjugués par la vue spectaculaire sur le pont et la baie de San Francisco qui s’étale à nos pieds. L’immensité et la grandeur du pont nous laissent sans voix, et nous prenons le temps d’apprécier chaque détail de sa structure imposante.

Au Fort Point, situé directement sous le pont du côté Sud, nous avons une perspective unique au travers d’une vue ascendante. Là, nous réalisons pleinement l’ampleur de cette structure colossale, qui semble défier les lois de la gravité.

En poursuivant notre exploration, nous découvrons le Golden Gate Overlook, le Marshall’s Beach, et le Fort Baker, chacun offrant une vue différente et tout aussi époustouflante sur le pont iconique.

Enfin, nous terminons notre journée au Torpedo Wharf, une plage offrant une vue dégagée sur le Golden Gate avec la baie en premier plan. C’est un moment de paix et de contemplation, où nous nous laissons emporter par la beauté incomparable de ce monument emblématique.

La Silicon Valley

La Silicon Valley, renommée mondiale, s’étend sur environ 200 km² au Sud de San Francisco. Au cœur de cette région se trouvent les prestigieuses universités de Stanford et de Berkeley, dont le rôle dans le développement de la Silicon Valley en tant que centre d’innovation technologique est crucial.

Le siège social de Facebook, reconnaissable à son immense logo, accueille les visiteurs et abrite également les équipes d’Instagram. Le Googleplex, campus de Google situé à Mountain View, est un véritable complexe doté de bureaux, de restaurants, de commerces, de salles de sport et même d’une piscine. À proximité, le campus de Yahoo est ouvert au public et offre un grand logo idéal pour les selfies.

Le siège d’Apple, dispose quant à lui d’un Visitor Center comprenant une boutique, un café et une terrasse offrant une vue imprenable sur le campus. À proximité se trouve le garage de Steve Jobs, classé monument historique, où a débuté l’aventure Apple avec son ami Steve Wozniak.

En continuant vers le Sud, se trouve l’Intel Museum, qui retrace l’histoire des processeurs, ainsi que les sièges d’eBay et de Netflix. L’Université de Stanford, vaste et impressionnante, est ouverte aux visiteurs, notamment sa section consacrée aux fraternités, avec ses maisons alignées les unes à côté des autres.

San José, capitale de la Silicon Valley, offre une expérience incontournable avec son centre-ville animé, ses restaurants et ses boutiques. Le Tech Museum of Innovation, situé dans la ville, est un lieu de prédilection pour les passionnés de technologie. Enfin, la Maison Winchester, connue pour son architecture intérieure insolite, offre une expérience unique et fascinante avec ses escaliers menant au plafond, ses fenêtres au sol et ses portes donnant vers l’extérieur.

Santa Cruz

Peuplée de 65 000 habitants, Santa Cruz est une ville côtière située sur la rive Nord de la baie de Monterey, en Californie centrale. Elle se trouve à environ 120 kilomètres au Sud de San Francisco. Connue pour ses plages spectaculaires, son ambiance décontractée, et son esprit bohème, Santa Cruz est un centre de surf de renommée mondiale et une destination prisée pour les amoureux de la nature et les amateurs de sports nautiques.

Hors de la ville, nous arrivons au Natural Bridges State Beach, célèbre pour ses formations rocheuses naturelles, y compris un pont de roche sculpté par les vagues de l’océan. Les centaines d’oiseaux posés sur ces formations ajoutent à la beauté sauvage du site. La plage est un lieu de calme et de contemplation, un contraste parfait avec l’animation de la ville.

La suite de notre découverte de Santa Cruz s’effectue au travers d’une promenade le long de Pacific Avenue, le cœur animé du centre-ville. Cette avenue déborde de vie avec ses boutiques indépendantes, cafés, et restaurants qui s’alignent de chaque côté. L’architecture est un mélange éclectique, allant des maisons victoriennes élégantes aux cottages de plage rustiques, en passant par des bâtiments modernes influencés par le style mission espagnol. Chaque coin de rue nous offre une nouvelle surprise, des musiciens de rue aux artistes locaux exposant leurs œuvres, créant une ambiance décontractée et artistique.

Alors qu’un jeune homme…ou une jeune femme sans que nous parvenions à en définir son genre nous subjugue avec sa musique, un couple commence à danser devant nous, aux abords des plages sur lesquelles des sportifs s’adonnent au Volley-Ball…avec brio, nous devons le reconnaître.

Nous nous dirigeons ensuite vers le Santa Cruz Wharf, un long quai en bois qui s’étend dans la baie de Monterey. Construit en 1914, le Wharf offre des vues panoramiques sur l’océan et la ville. Nous nous promenons le long du quai, profitant de la brise marine et des paysages magnifiques. Les restaurants et boutiques le long du quai ajoutent à l’atmosphère animée, et nous nous arrêtons pour déguster des fruits de mer frais tout en observant les pêcheurs et les phoques se prélassant sur les quais inférieurs.

Après avoir découvert une salle de jeux vidéos, nous continuant notre exploration, nous arrivons au Santa Cruz Beach Boardwalk, un parc d’attractions emblématique en bord de mer.

Ouvert depuis 1907, il est célèbre pour ses manèges classiques, dont le Giant Dipper, une montagne russe en bois construite en 1924. Nous nous laissons emporter par l’excitation des manèges, les rires et les cris de joie des visiteurs résonnant autour de nous. Le charme nostalgique du Boardwalk, avec ses stands de nourriture et ses jeux d’arcade, nous ramène à une époque plus simple.

Dans un registre différent, situé dans les collines de la ville, le Mystery Spot est connu pour ses phénomènes gravitationnels inexplicables. Ouvert en 1941, il présente une cabane inclinée où les lois de la physique semblent être défiées, avec des objets et des personnes apparaissant déformés ou flottants. L’architecture de la cabane est délibérément déformée pour accentuer ces illusions.

Dans le domaine culturel, il convient de noter la présence du Lighthouse Field State Beach, un parc qui abrite le célèbre Surfing Museum, rendant hommage à la culture du surf, l’University of California, connue pour son campus spectaculaire qui intègre harmonieusement la nature environnante et la Mission Santa Cruz, fondée en 1791, qui est une reconstitution parfaite de l’originale, ayant a été endommagée par un tremblement de terre en 1857.

Un peu excentré, le Henry Cowell Redwoods State Park, un parc d’État célèbre pour ses majestueuses forêts de séquoias, dont certains arbres ont plus de 1 800 ans et à proximité de Felton, le Roaring Camp Railroads, un site historique qui propose des voyages en train à vapeur à travers les magnifiques paysages de la forêt de séquoias de Santa Cruz.

Conclusion

La Californie du Nord, avec sa richesse et sa diversité, nous a offert bien plus qu’un simple voyage touristique. Elle nous a permis de nous immerger dans des environnements uniques, de ressentir la force de la nature et de l’innovation humaine, et de nous connecter avec des histoires et des paysages qui resteront avec nous pour toujours.

En quittant cette région, nous emportons avec nous non seulement des souvenirs précieux, mais aussi une nouvelle appréciation pour la beauté et la diversité cette partie d’état unique et axée sur les grands parcs naturels verdoyants.

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Timor-Leste, les incontournables

Blotti dans le coin le plus oriental de l’Asie, à son extrémité Sud, le Timor-Leste appelé également Timor Oriental est ce que communément les voyageurs appellent un pays qui se trouve hors des sentiers battus. Peu touristique, il est méconnu par une grande partie de la population mondiale qui ne parvient même pas à le placer sur une carte. C’est dans ce pays que nous avons souhaité nous rendre pour vous présenter les incontournables du Timor-Leste.

Ancienne colonie portugaise, puis indonésienne, le Timor-Leste, également connu sous le nom de Timor oriental, est un petit pays peu touristique situé dans la partie orientale de l’île de Timor, dans le Sud-Est de l’Asie. Il partage l’île avec l’Indonésie à l’Ouest et occupe sa partie Est.

En termes de superficie, le Timor-Leste s’étend sur environ 14 874 kilomètres carrés, ce qui en fait l’un des plus petits pays du continent. Malgré sa taille, il offre une variété d’activités diversifiées.

Alors que de nombreux voyageurs se tournent vers des destinations plus populaires en Asie du Sud-Est, le Timor-Leste reste souvent hors des sentiers battus. Mais c’est précisément cette authenticité préservée qui en fait une destination captivante pour ceux qui osent s’aventurer au-delà des circuits touristiques traditionnels.

Doté d’une histoire mouvementée marquée par la colonisation portugaise et l’occupation indonésienne, le Timor-Leste dévoile des vestiges culturels fascinants, des traditions anciennes et une identité unique forgée par des siècles d’histoire tumultueuse. Des villages traditionnels préservés aux marchés animés, en passant par les cérémonies rituelles, chaque coin du pays révèle une part de son riche patrimoine.

Mais le Timor-Leste offre bien plus que son histoire. Avec ses plages de sable doré, ses montagnes majestueuses et sa nature luxuriante, il est un paradis pour les amoureux de la nature et les aventuriers en quête de paysages spectaculaires et préservés. Des randonnées dans les montagnes verdoyantes aux plongées sous-marines dans les eaux cristallines, les possibilités d’exploration de cette terre du bout du monde sont infinies.

Cependant, voyager au Timor-Leste n’est pas sans défis. Les infrastructures touristiques peuvent être limitées, la langue peut être une barrière et la logistique peut parfois être complexe. Mais c’est précisément cette aventure qui rend cette expérience si précieuse et mémorable.

Dans cet article, nous partagerons notre propre voyage au Timor-Leste, en explorant ses trésors cachés, en rencontrant ses habitants chaleureux et en découvrant les merveilles de ce pays peu connu que nous vous présentons au sein de cet article.

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Pour les lecteurs intéressés, découvrez-y notre séjour, afin de voir le vrai visage de ce pays. Cliquez sur ce lien pour parcourir notre récit de voyage complet du Timor-Leste.

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Díli

Peuplée de 200 000 habitants, Díli est la capitale du Timor-Leste mais aussi sa plus grande ville. Située sur la côte Nord centrale de l’île et offrant de superbes vues sur la mer, son centre historique porte les traces architecturales de l’occupation portugaise ainsi qu’une influence indonésienne visible.

En marchant le long du front, nous sommes immédiatement séduits par la vue imprenable sur la mer scintillante.

Les locaux se promènent paisiblement, profitant de l’air marin rafraîchissant tandis que d’autres s’adonnent à la pêche ou aux joies de la plage d’Areia Branca. Le sable fin et les eaux turquoises créent un cadre idyllique pour se détendre et se ressourcer sous le soleil tropical.

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Aux abords du front de mer, le parc Jardim 5 de Maio nous accueille avec ses allées ombragées et ses aires de jeu. Une statue majestueuse symbolisant la liberté trône en son centre, rappelant le parcours mouvementé de ce pays vers l’indépendance. Nous nous imprégnons de la sérénité qui émane de cet espace verdoyant, tout en observant les enfants s’amuser joyeusement.

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À proximité, le sanctuaire hindouiste balinais et le palais du gouverneur attirent notre curiosité. Ancienne résidence des gouverneurs portugais, le palais colonial impressionne par son architecture imposante. Les murs massifs en pierres et les toits en tuiles témoignent de son passé prestigieux, tandis que les influences européennes se mêlent harmonieusement aux éléments décoratifs traditionnels.

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Nous nous rendons ensuite dans le quartier animé de Comoro, où bat le cœur vibrant du marché de Tais. Dès notre arrivée, nous sommes enveloppés par l’atmosphère animée de ce lieu emblématique, où les habitants se retrouvent chaque jour pour échanger, acheter et partager des moments de convivialité.

Le marché regorge de vendeurs enthousiastes proposant une variété infinie de produits locaux et artisanaux, des tais traditionnels aux sarongs timorais, en passant par une myriade de souvenirs colorés. Nous nous laissons emporter par les couleurs vives et les motifs complexes qui ornent chaque étal, témoignant du savoir-faire exceptionnel des artisans locaux.

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L’arôme alléchant de la cuisine timoraise flotte dans l’air, attirant notre attention vers les stands proposant des spécialités culinaires alléchantes. Nous nous régalons des saveurs authentiques de la cuisine locale, découvrant de nouveaux goûts et textures qui éveillent nos papilles.

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Au détour d’une allée, nous faisons une rencontre inoubliable avec des dizaines d’enfants qui, à la vue des étrangers que nous sommes, accourent vers nous avec des cris de joie et des sourires contagieux.

Ils sautent dans nos bras, nous entourant de leur énergie débordante et de leur innocence pure. Nous rions ensemble, partageant des instants de bonheur simples mais précieux.

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Souffrant encore de son passé, la ville présente une structure urbaine englobant nombre de monuments commémoratifs religieux et guerriers. Dans un autre registre, le musée de la Résistance retrace l’histoire mouvementée du pays, en mettant en lumière la lutte pour son indépendance.

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Au moment où nous nous promenons aux abords de l’église Motael, nous sommes captivés par une atmosphère solennelle et empreinte de ferveur. Le son des cloches résonne dans l’air, invitant les fidèles à se rassembler pour célébrer une fête religieuse importante.

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Reconstruite en 1955 sur le site d’une ancienne église datant de 1800, l’église Motael dédiée à Saint Antoine de Padoue, est l’église catholique la plus ancienne et la plus importante du pays.

À mesure que nous nous approchons de l’église, nous sommes enveloppés par les chants sacrés et les prières ferventes qui montent des enfants réunis pour l’occasion. L’édifice religieux, majestueux et imposant, semble veiller sur la foule pieuse, offrant un refuge spirituel et un lieu de recueillement.

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Les enfants, vêtus de leurs habits traditionnels, défilent dans les rues avoisinantes, portant des offrandes et des symboles de leur foi. Leurs visages sont empreints de dévotion et de détermination, reflétant l’importance profonde de cet événement religieux dans leur vie quotidienne.

Nous observons avec respect et humilité cette cérémonie religieuse, témoignant du lien puissant qui unit la communauté dans la foi et la tradition

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L’architecture de l’église que nous visitons ensuite est caractérisée par son style colonial, avec des éléments distinctifs tels que des murs en stuc blanc, des toits de tuiles rouges et une façade ornée. L’église présente une conception simple mais élégante, typique des églises de cette époque.  

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Un peu plus loin, nous nous rendons à la cathédrale de Díli, également connue sous le nom de Cathédrale de l’Immaculée-Conception, l’un des lieux emblématiques de la ville. Construite en 1984, elle se distingue par ses hauts plafonds, ses magnifiques vitraux et ses détails architecturaux complexes. Elle peut accueillir jusqu’à 2000 fidèles.

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Nous terminons notre découverte de la ville en intégrant un spectacle musical joué par des écoliers.

Les jeunes musiciens, vêtus de leurs uniformes colorés, sont absorbés dans leur musique, jouant avec énergie et passion. Leurs visages rayonnent de joie et d’excitation alors qu’ils se laissent emporter par le rythme entraînant de leur jeu.

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Le K 21

À 41 kilomètres de Díli, le K 21 est un site de plongée facilement accessible. L’entrée en sable facilite le début de l’exploration, menant à un mur peu profond qui descend progressivement vers une pente plus abrupte, abritant une variété d’éponges, de coraux et de poissons colorés.

Réputé comme l’un des sites incontournables du pays, le K 21 offre également d’excellentes possibilités de snorkeling. Il présente un équilibre parfait entre la vie marine du fond sablonneux et la richesse de son corail.

Le Cristo Rei

Située non loin de Díli, au Cap Fatucama, le Cristo Rei a été conçue par Mochamad Syailillah et officiellement offert comme cadeau du gouvernement indonésien à la population lorsque le pays était sous occupation, pour la convaincre d’abandonner son désir d’indépendance. La statue a été dévoilée par le président Suharto en 1996.

Dès notre arrivée aux pieds de la colline, nous sommes impressionnés par la stature imposante de la statue du Christ, émergeant fièrement au-dessus des arbres environnants. Son aura de sérénité et de solennité nous accueille chaleureusement, créant une atmosphère empreinte de respect et de spiritualité.

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Nous entamons, pour en rejoindre le sommet, notre ascension du chemin de croix, composé de 570 marches, et de 14 stations, les 14 stations symbolisant le chemin de croix parcouru par Jésus-Christ lors de sa marche vers le Calvaire, ​​le jour de sa crucifixion, avec un mélange d’excitation et d’appréhension. Chaque pas nous rapproche un peu plus du sommet, mais aussi de l’accomplissement personnel que représente la montée de cette colline sacrée.

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Le début de l’ascension est facile, mais à mesure que nous montons, les marches deviennent de plus en plus raides et l’effort se fait sentir dans nos muscles. Pourtant, notre détermination à atteindre notre objectif nous pousse à persévérer, malgré la fatigue croissante.

Pendant notre ascension, nous sommes accompagnés par le chant des oiseaux et le murmure du vent, créant une ambiance paisible et réconfortante. Chaque pause nous offre l’occasion de contempler le paysage environnant, avec les côtes du Timor qui s’étendent à perte de vue, offrant une vue à couper le souffle sur l’océan.

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À mesure de notre progression, notre excitation monte en flèche. Lorsque nous atteignons enfin le sommet, une vague de soulagement et d’euphorie nous submerge. La statue du Christ posé sur son globe, haute de 27 mètres, nous accueille avec ses bras ouverts, semblant nous inviter à partager sa sagesse et sa compassion.

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Face à cette œuvre monumentale, nous ressentons un profond respect et une humilité devant sa grandeur. Nous prenons le temps de nous recueillir et de méditer, imprégnés par la tranquillité et la beauté du lieu.

Depuis le sommet, une magnifique vue panoramique est offerte sur la baie de Dili et sur l’île d’Atauro au nord.

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La descente de la colline se fait dans l’état d’une plénitude imprégnée par la satisfaction d’avoir relevé le défi et d’avoir été récompensés. Chaque marche descendant nous ramène à la réalité, mais notre cœur est empli de paix et de gratitude pour cette expérience inoubliable au Cristo Rei.

En face du parking, la plage de Cristo Rei, est l’une des plus belles de l’île avec ses eaux turquoises et son sable. Nous la parcourons et prenons le temps de souffler un peu. Nous avons l’impression de nous trouver au bout du monde et dégustons ce moment précieux.

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Le mont Ramelau

Le pic du Mont Ramelau, également appelé Tatamailau, règne en majesté comme le sommet le plus élevé du Timor-Leste, juché au cœur de la chaîne de montagnes centrale du pays. Culminant à 2 963 mètres au-dessus du niveau de la mer, il se dresse fièrement à 70 kilomètres de Díli.

Niché dans le district d’Ainaro, le Mont Ramelau est enveloppé d’une végétation luxuriante et de forêts verdoyantes. Il est accessible depuis la ville de Maubisse ou le village de Hato Builico, prisé des randonneurs et des amateurs d’aventure. Dans cette région, plusieurs cascades comme les chutes de Bandera et la cascade de Mota Magapu ajoutent à l’attrait naturel des lieux.

L’ascension du Mont Ramelau, une aventure de deux heures, ne présente pas de difficulté majeure. Elle mène au sommet orné d’une statue de la Vierge Marie, offrant un panorama époustouflant sur les paysages alentour et les villages traditionnels nichés dans les vallées en contrebas.

Au-delà de son attrait naturel, le Mont Ramelau revêt une importance culturelle et spirituelle profonde pour les habitants. Considéré comme un lieu sacré, il est le théâtre de cérémonies religieuses et de traditions locales séculaires.

Baucau

Baucau, la deuxième plus grande ville du pays, abrite une population de 14 961 habitants et s’étend le long de la côte Nord-Est de l’île, à 122 kilomètres de Díli. Sa renommée réside dans la préservation remarquable de son architecture coloniale.

Le trajet entre Dili et Baucau s’étire généralement sur 3 à 4 heures, selon l’état des routes.

Centre commercial et administratif de premier plan, la ville gravite autour de la majestueuse cathédrale Saint-Antoine, de style romain, ornée de superbes vitraux. Érigée dans le quartier de Vila Salazar, la cathédrale arbore sur sa façade deux images saisissantes en blanc et bleu : la Vierge Marie et Saint-Antoine de Padoue. Depuis son esplanade, une vue panoramique sur l’océan s’offre aux visiteurs.

Les ruines de la forteresse de Baucau, vestige d’un ancien fort portugais datant du XVIe siècle, ainsi que le marché municipal, figurent parmi les attractions incontournables. L’entrée du marché, flanquée d’arches surmontant un escalier coloré, dégage une atmosphère charmante.

La plage de Baucau, l’une des plus belles du pays, se niche à proximité du centre-ville. Avec ses eaux turquoise caressant le sable blanc, elle offre un cadre idéal pour la détente et la baignade.

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Venilale

Situé à 25 kilomètres de Baucau, sur la côte Nord, le petit village de Venilale est célèbre pour être une étape incontournable pour découvrir les cascades éponymes nichées au cœur d’un site verdoyant, nécessitant une petite marche pour y accéder.

L’église de Venilale, authentique édifice catholique, est renommée pour son architecture traditionnelle et coloniale. Sa façade imposante et son intérieur orné de magnifiques vitraux en font un lieu de culte remarquable.

Aux abords de Venilale, se trouve un ensemble de tunnels hérités de la Seconde Guerre mondiale. Creusés par les forces japonaises lors de l’occupation du pays, encore sous domination portugaise à l’Est et néerlandaise à l’Ouest, ces tunnels servaient à leur protection. Plus tard, ils furent utilisés par les combattants timorais dans leur lutte pour l’indépendance contre les forces d’occupation indonésiennes.

Le fort de Balibó

À l’extrême Ouest du pays, dans Balibó, se dresse majestueusement le fort de la ville, surplombant l’océan. Érigé il y a environ 350 ans, ce fort fut édifié par les Portugais dans le dessein de protéger leur colonie. Sa position en hauteur, combinée à sa situation à un carrefour de routes, en faisait un site stratégique d’une importance capitale.

Aujourd’hui, après avoir été restauré avec soin, le fort de Balibó a été métamorphosé en un hôtel moderne qui conserve jalousement ses influences patrimoniales. En plus de ses chambres accueillantes, l’établissement propose un café et un restaurant, offrant ainsi aux visiteurs une expérience unique au cœur de l’histoire de la région.

Le cimetière Santa Cruz (Díli)

En pénétrant dans le cimetière Santa Cruz, en plein coeur de Díli, nous sommes immédiatement frappés par la solennité qui y règne, le silence étouffant brisé uniquement par le bruit de fond de la ville.

Parmi les lieux de sépulture se trouvent les tombes des 250 manifestants tués le 12 novembre 1991 par les troupes indonésiennes, un événement tragique qui attire l’attention internationale sur la lutte du peuple timorais pour l’indépendance. En contemplant ces tombes, nous ressentons une profonde tristesse et une empathie intense pour ceux qui ont perdu la vie dans leur quête de justice et de liberté.

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Les tombes simples et les monuments commémoratifs qui parsèment le paysage témoignent de la profondeur des sacrifices consentis par le peuple timorais lors de son combat pour la liberté. Les inscriptions poignantes gravées sur les pierres tombales rendent hommage aux héros et aux martyrs, rappelant aux visiteurs le prix de la liberté.

Nous sommes également témoins du respect et de la dévotion manifestés par les visiteurs qui déposent des fleurs et des offrandes sur les tombes colorés, marquant ainsi leur reconnaissance envers ceux qui ont sacrifié leur vie pour la cause.

Au cours de notre exploration, nous sommes surpris par la rencontre avec un homme couché sur les tombes, semblant fusionner avec l’endroit. Son silence solennel et son expression détendue dévoile une sorte de dichotomie entre sa posture nonchalante et la profondeur de la douleur qui habite ce lieu

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Parc national Nino Konis Santana

Dans la partie orientale du pays, à 250 kilomètres de Díli, se niche le parc national de Nino Konis Qantana, un sanctuaire préservé considéré comme l’une des dernières zones de forêt tropicale humide encore intactes au monde, offrant un environnement côtier d’une richesse exceptionnelle.

Paradis des randonneurs et des amoureux de la nature, le parc révèle des paysages spectaculaires, des forêts tropicales luxuriantes et des plages isolées. S’étendant sur une surface terrestre de 1 236 km² et une surface marine de 556 km², il abrite trois zones ornithologiques d’importance majeure : Lore, Monte Paitchau et le lac Iralalara. Créé le 3 août 2007, il constitue un refuge pour des oiseaux rares tels que le Cacatoès soufré, le Padda de Timor et le Colombar unicolore.

Le parc national offre une multitude d’activités, de l’observation des oiseaux à la plongée, en passant par la randonnée et la visite de sites archéologiques préhistoriques.

L’île de Jaco, petite île faisant partie du parc national de Nino Konis et située à la pointe orientale du pays, à 255 kilomètres de Díli, est renommée pour ses paysages préservés, entre plages de sable blanc et montagnes verdoyantes. Considérée comme sacrée, cette île inhabitée offre une faune et une flore uniques, comprenant de nombreuses espèces endémiques. Accessible en bateau depuis la plage de Tutuala en moins de 5 minutes, elle est propice à la plongée et au snorkeling, bien que le séjour y soit interdit.

Com, un village de pêcheurs niché à l’extrémité Ouest du parc national de Nino Konis à Lautem, séduit par ses belles plages de sable blanc et ses infrastructures hôtelières en front de mer. Au cœur du village, les pêcheurs proposent souvent leur pêche aux acheteurs directement, offrant ainsi une expérience authentique. Moyennant une somme modique, il est possible de les accompagner en mer.

Tutuala est un petit village perché sur un promontoire rocheux. Authentique et rustique, il offre des vues imprenables sur la côte environnante, entouré par de hautes montagnes. Le village permet d’accéder à la grotte d’île Kere Kere, ornée de gravures rupestres représentant des oursins, des combats de coqs et des figures anthropomorphes, ainsi qu’à la grotte préservée de Lene Hara, célèbre pour ses magnifiques stalactites et stalagmites, accessibles après une courte randonnée. Les sites d’art rupestre, notamment l’île Kere Kere, Lene Hara et Jerimalai, situés à l’extrémité orientale de l’île et à l’intérieur des limites du parc, témoignent d’un riche héritage préhistorique de la région.

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Ataúro

À 20 kilomètres au Nord de Díli et accessible en trois heures de ferry ou en 45 minutes de hors-bord, l’île Ataúro s’étendant sur 25 kilomètres de longueur est un incontournable.

Dotée d’un centre montagneux accidenté et de plaines côtières étroites, elle offre des paysages allant de prairies sèches à des forêts tropicales denses. Son point culminant, le pic Manukoko, haut de 995 mètres, revêt une importance sacrée pour les habitants, alimentant toute l’île en eau douce provenant de ses ruisseaux pendant la saison des pluies.

L’ascension du sommet permet de découvrir 14 espèces d’oiseaux rares et endémiques, mais nécessite la présence d’un guide local.

L’île, habitée par environ 10 000 personnes, est divisée en cinq zones regroupant plusieurs villages. Parmi eux, Vila, accessible après un tronçon de route bordé de fleurs rouges, Makili, charmant village de pêcheurs à environ une heure de marche de Vila, Anartutu, le village isolé le plus élevé de l’île, Adara, bordé de plages de sable blanc, Arlo, petit village niché dans les montagnes près du centre de l’île, Doro avec Iliana et Vatu’u, villages authentiques et préservés du nord-est, Uaroana, village où l’on peut rencontrer les femmes de la coopérative locale fabriquant des objets artisanaux, Bikeli, réputé pour ses sources chaudes, Beloi, abritant le seul port de l’île, et Akrema, célèbre pour sa plage de sable blanc et ses sites de plongée.

Le marché de Beloi, qui se tient les jeudis et samedis à l’arrivée du ferry à midi en provenance de Díli, offre l’occasion d’acheter des produits locaux et d’apprécier la vie insulaire.

Ataúro comprend également deux sites historiques : un mémorial de la Seconde Guerre mondiale et l’ancienne prison de l’île, utilisée d’abord par les Portugais puis par les Indonésiens. Deux grottes, la grotte de Notre-Dame-Marie et la grotte des Morts à Akrema, ajoutent à son patrimoine.

Ses plages, parmi les plus belles du Timor-Leste, incluent la plage d’Adara, la plage d’Akrema, la plage d’Iliana, la plage de Vila, la plage de Beloi et la plage de Bikeli. Les pêcheurs locaux utilisant des fusils à harpon sont une caractéristique unique de l’île, visible le long de ses côtes. Il est possible d’en rencontrer sur les plages.

Les sites de plongée tels que Haruina, Watuai, Vila, Britty Rala, Coral Garden, Adara Wall, Two Mile Reef, Akrema Wall et Bikeli Wall offrent également une expérience sous-marine exceptionnelle.

Ataúro abrite également plusieurs églises protestantes et deux églises catholiques, l’une à Vila et l’autre à Beloi.

Trois sources chaudes sont disséminées sur l’île, à Bikeli, Uaroana et Makeli, pouvant atteindre une température de 40 degrés.

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Le village traditionnel

En circulant sur la route qui nous mène à Maubira, nous faisons un arrêt, attirés par un village qui semble ne pas payer de mine. Nous aimons ce genre d’endroit non touristique, inconnu du grand public, car il nous permet de découvrir la vraie vie locale. Nous entrons directement dans le village.

Constitué de baraquements de fortune aux toits de paille et en bois, et aux murs en tôle ondulée, il dégage une atmosphère à la fois rustique et accueillante. Nos premiers pas y sont empreints de curiosité mêlée à une pointe d’appréhension, mais aussi d’un profond respect pour la vie simple et authentique qui s’y déroule.

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À notre grande surprise, nous sommes rapidement invités par une famille locale à partager un moment de convivialité avec elle. Au milieu des chèvres qui entrent dans les habitations et des enfants qui jouent dans la rue, nous sommes chaleureusement accueillis dans leur humble demeure.

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Si quelques bribes de mots en Anglais parviennent à sortir de leur bouche, notre compréhension se fait surtout par les regards et les sourires. L’odeur de la cuisine traditionnelle flotte dans l’air, mêlée à leurs rires et aux bruits de la vie quotidienne.

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En rencontrant les enfants du village, nous sommes particulièrement touchés par une fille au regard magnifique, dont les yeux reflètent à la fois la douceur et la détermination. Elle nous regarde avec une curiosité mêlée d’innocence, nous offrant un aperçu de son existence dans ce village reculé.

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À mesure que la journée avance, nous partageons le monde de ces habitants. Malgré les difficultés et les défis auxquels ils sont confrontés, leur hospitalité et leur générosité nous rappellent l’importance des liens humains et de la solidarité dans toutes les cultures.

En repartant de ce village, nous emportons avec nous non seulement des souvenirs inoubliables, mais aussi une leçon de vie précieuse sur la beauté de la simplicité et la force de la communauté.

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Les sources chaudes de Marobo

À 172 kilomètres de Díli, soit un trajet de 4 heures en voiture, se trouvent les sources chaudes de Marobo, à l’Ouest du pays, dans le district du même nom.

Nichées au cœur d’un cadre verdoyant, entourées de collines, ces sources chaudes se trouvent dans une zone isolée, accessible uniquement à pied ou en 4×4. Elles sont aménagées en piscines de béton et réputées pour leurs propriétés thérapeutiques. Les habitants locaux croient en leurs vertus curatives, considérant qu’elles peuvent guérir diverses affections et apporter bien-être physique et mental.

Le site comprend un bâtiment en pierres, plusieurs cascades en terrasses et des piscines, offrant une vue imprenable sur les montagnes environnantes au sein d’un paysage luxuriant.

Les sources chaudes dégagent une odeur caractéristique de soufre et contiennent une quantité importante de sodium et de calcium. La température de l’eau peut atteindre au maximum 48 degrés Celsius, notamment près des petites chutes.

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Ainaro

Située dans la partie centrale du Timor-Leste, à environ 80 kilomètres au Sud de la capitale Díli, Ainaro est une municipalité authentique.

Perchée à une altitude de 765 mètres, elle est nichée au cœur de collines majestueuses, offrant ainsi aux visiteurs un cadre spectaculaire pour la randonnée.

La ville abrite un petit marché local, véritable centre de vie communautaire où les petits agriculteurs de la région viennent vendre leurs produits. Un autre lieu de rassemblement social important est sa petite église de style colonial. Dominant les environs avec sa façade sobre et blanche, elle est accessible via un escalier et entourée d’un vaste jardin soigneusement entretenu.

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Maubisse

À 70 kilomètres au sud de Díli, Maubisse se trouve perché sur une crête à environ 1 400 mètres d’altitude, au cœur de montagnes escarpées offrant des paysages spectaculaires.

Mêlant une architecture alliant maisons modernes en dur et habitations traditionnelles aux toits de chaume, la ville est renommée pour ses plantations de café et son agriculture traditionnelle.

Elle abrite une magnifique église et permet d’accéder à la cascade de Maubisse nichée dans les montagnes verdoyantes, accessible après une petite randonnée à travers des villages authentiques tels que les Mambae.

Plusieurs maisons d’hôtes parsèment la ville, dont la vieille bâtisse de la pousada Maubisse, offrant une vue imprenable sur les environs.

Un centre culturel local met en lumière l’histoire de la région à travers la musique, la danse et l’artisanat, à travers des expositions captivantes.

De Maubisse, une courte randonnée conduit au village traditionnel de Likitei et à la cascade d’Ersali Buti, permettant ainsi aux visiteurs de découvrir la beauté naturelle de la région.

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Ermera

Au centre-Ouest du pays, à 60 kilomètres de Díli, Ermera est réputée pour ses paysages vallonnés et montagneux. Célèbre pour sa production de café de qualité supérieure, la ville conserve un caractère essentiellement rural, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu authentique de la vie locale.

Le marché est un lieu animé où les habitants se rassemblent pour échanger et vendre des produits frais, renforçant les liens sociaux au cœur de la communauté. Cette dynamique sociale se retrouve également dans la petite église coloniale du village.

Ermera offre également l’accès à la cascade de Mata Bia, une chute d’eau impressionnante, idéale pour se rafraîchir et admirer la beauté naturelle des environs. Cette cascade se mérite après un trek de quelques kilomètres à travers les collines verdoyantes.

Liquiçá

À 30 kilomètres à l’Ouest de Díli, Liquiçá est une municipalité située sur la côte Nord du pays, réputée pour sa riche culture mêlant influences indonésiennes et portugaises.

La ville de Liquiçá abrite de nombreux bâtiments coloniaux bien préservés, dont une magnifique église, témoignant de son héritage historique. Son marché local est renommé pour son artisanat traditionnel timorais, ainsi que pour ses étals de fruits, légumes et autres produits locaux.

La plage de Batugade, s’étendant sur plusieurs centaines de mètres, est accessible depuis le centre-ville. En plus d’offrir des possibilités de baignade et de détente sur ses plages de sable fin, elle constitue un paradis pour les amateurs de plongée et de snorkeling, avec une multitude de spots à explorer.

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Maubara

À 10 kilomètres à l’Ouest de Liquiçá, Maubara est un village côtier renommé pour son histoire riche et sa culture traditionnelle. Il offre aux visiteurs un aperçu authentique de la vie rurale à Timor-Leste, avec ses charmantes maisons traditionnelles aux toits de chaume et ses habitants accueillants.

La ville est également célèbre pour ses plages de galets et les ruines de son ancienne forteresse, datant du XVIIIe siècle. Perché sur une colline surplombant la mer, ce site historique est entouré d’une imposante muraille côtière, ornée de canons rouillés pointés vers l’horizon, témoins de son passé mouvementé à proximité de l’occupant néerlandais, tuteur durant de longues années de la partie Ouest de l’île.

L’église de Maubara, autre vestige de l’occupation portugaise, est un lieu de culte historique et architectural. Son design colonial la rend facilement reconnaissable, et son intérieur sobre abrite quelques vitraux intéressants.

Un peu plus excentré, le Sia Maubara est un lac salé de 8 hectares situé dans une réserve naturelle. Habitat de milliers d’oiseaux, il est également un véritable paradis pour les ornithologues amateurs. Accessible depuis Liquiçá, le Sia Maubara se trouve à seulement 3 kilomètres du village de Maubara, et sa beauté naturelle est facilement observable depuis la route principale.

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La plage de la côte Nord

Alors que nous explorons davantage le pays, nous arrivons dans un autre village côtier, où nous décidons de nous aventurer dans une séance de snorkeling pour découvrir ses merveilles sous-marines. Le village se distingue par ses maisons modestes, qui témoignent de la vie maritime de ses habitants.

Armés de nos masques et tubas, nous nous lançons dans les eaux cristallines au large du village qui se situe à l’Ouest de la capitale. A peine après avoir mis la tête sous l’eau, nous sommes émerveillés par la beauté des fonds marins. Des coraux chatoyants dansent au rythme des vagues, tandis que des poissons de toutes les couleurs zigzaguent gracieusement entre les récifs.

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Nos émotions sont indescriptibles alors que nous nageons parmi une myriade de créatures marines. Chaque instant sous l’eau est une nouvelle découverte, une nouvelle rencontre avec la biodiversité qui peuple ces eaux.

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Dans ce décor aquatique envoûtant, nous sommes submergés par un mélange d’émerveillement et de gratitude envers la nature. C’est une expérience sensorielle unique, où le temps semble suspendu et où nous sommes totalement absorbés par la magie de l’océan. Le tout sous le regard amusé des habitants qui assis sur la plage autour d’une table de piètre qualité, semblent refaire le monde en nous regardant nous dépatouiller dans ce décor qui est le leur.

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Tasitolu

Tasitolu est une zone protégée du Timor, qui se situe à 10 kilomètres à l’Ouest de la capitale Díli. La zone englobe 3 lacs salés, une esplanade et une plage.

Tasitolu a été désigné par le gouvernement du Timor-Leste comme parc de la paix le 20 mai 2002, en raison de son importance sociale et historique, le site ayant accueilli la déclaration d’indépendance du pays la même année.

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Notre découverte de Tasitolu est une expérience à la fois enrichissante et émouvante. Située à seulement 10 kilomètres à l’Ouest de la capitale Díli, cette zone protégée du Timor captive immédiatement nos sens par sa beauté naturelle et sa richesse historique.

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À notre arrivée, nous sommes immédiatement frappés par la majesté des 3 lacs salés qui constituent le cœur de Tasitolu. Leurs eaux calmes reflètent le ciel bleu et les arbres environnants, créant une atmosphère paisible et sereine.

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En explorant davantage les lieux, nous sommes enchantés par la diversité des habitats qui composent cette zone. Des prairies verdoyantes aux savanes boisées en passant par les forêts tropicales sèches, Tasitolu offre un refuge à une faune et à une flore endémiques, préservées des menaces extérieures.

Mais c’est lorsque nous atteignons l’esplanade, à environ 400 mètres du lac central, que notre émotion atteint son apogée. Là, dressée majestueusement, se dresse une imposante statue de 6 mètres de haut représentant le pape Jean-Paul II. Ce monument, érigé en 2008 après son décès, est un hommage poignant à sa visite historique en 1989, marquant un moment fort de l’histoire du Timor-Leste.

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Debout devant cette statue imposante, nous ressentons un mélange d’émotions et de respect pour la figure emblématique du pape.

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Lospalos

Située dans la partie orientale du Timor-Leste, dans la région de Lautém, à environ 230 kilomètres de la capitale, Lospalos est réputée pour son artisanat local, présenté dans un marché haut en couleur, et pour la qualité de vie qu’elle offre.

Habitée par une population de 29 236 habitants, la ville se distingue par son architecture variée, mêlant maisons en dur et huttes traditionnelles. Elle abrite principalement des membres de la minorité ethnique Fataluku, une communauté ancrée dans la nature et dans la spiritualité.

Se trouve également à Lospalos une Uma Lulik, une maison totémique sacrée, érigée dans l’un des quartiers de la ville. Construite avec des matériaux locaux tels que le bois et le bambou, cette structure sur pilotis présente une forme distinctive s’élevant vers le ciel. Ces maisons, rénovées ou reconstruites tous les 15 ans, sont des symboles de lien familial, renforçant les connections entre les générations passées et présentes. Chaque Uma Lulik appartient à une famille spécifique, mais symbolise également les liens tissés avec d’autres groupes familiaux par le biais des mariages.

Lospalos offre également l’accès au lac Iralalaro, considéré comme sacré par les habitants locaux. Le lac Ira Lalaro, véritable oasis, est bordé de prairies verdoyantes au Nord et de marécages au Sud. Il abrite une population de plus de 300 crocodiles, ajoutant une touche de mystère à sa splendeur naturelle.

Les ruines du fort de Cova-Lima

Situé à l’extrême Sud du pays, le fort de Cova-Lima témoigne du passé colonial du Timor-Leste, érigé par les Portugais dans le but de défendre la côte contre les invasions étrangères.

Bien que le fort soit aujourd’hui en ruines, certains fragments de murs subsistent, offrant un aperçu fascinant de l’histoire mouvementée du pays à travers ses fortifications. Les vestiges permettent de retracer l’architecture défensive de l’époque et de comprendre la structure complexe de cette forteresse.

Construit à partir de roches locales assemblées avec soin pour former des murs solides, le fort de Cova-Lima présente une particularité remarquable : la présence de crocodiles qui y trouvent refuge pour échapper à la chaleur. Cette cohabitation entre l’histoire humaine et la vie sauvage ajoute une dimension unique à ce site historique.

Ossu

Située dans la partie orientale du Timor-Leste, à environ 160 kilomètres de la capitale Díli, Ossu est une petite ville nichée au cœur des montagnes, offrant un cadre naturel époustouflant et des panoramas à couper le souffle sur la campagne environnante.

La ville d’Ossu est renommée pour la préservation de ses traditions culturelles, notamment dans les domaines de la musique, de la danse et de l’artisanat. Ses habitants, principalement des agriculteurs et des éleveurs, perpétuent des pratiques ancestrales, tandis que la région est réputée pour ses plantations de café de haute qualité. Au cœur de la ville, une église coloniale et un charmant petit marché ajoutent à son charme pittoresque.

Ossu est également un point de départ idéal pour les amateurs de randonnée et les passionnés de nature, offrant de nombreux sentiers de trekking à explorer. Parmi eux, un sentier mène à la splendide cascade de Lou-huno, située à quelques kilomètres de la ville, offrant une évasion tranquille au cœur de la nature luxuriante de la région.

Same

Same, une petite ville nichée dans la région d’Ainaro au Timor-Leste, se trouve à 111 kilomètres au Sud de Díli, à proximité de Betano. Cette localité s’étend dans une vallée fluviale tropicale luxuriante, entre les majestueuses montagnes de l’intérieur du pays et la splendide côte Sud.

En plus de son église emblématique et de son marché animé, Same abrite quelques vieux bâtiments portugais qui témoignent de son riche passé colonial. Cependant, ce qui rend Same particulièrement appréciée, c’est son rôle de point de départ pour explorer des sites uniques à proximité. Les amateurs d’aventure peuvent ainsi s’engager dans une randonnée sur le mont Kablaki, offrant des vues spectaculaires sur la région environnante.

De même, les passionnés de nature peuvent s’aventurer dans la luxuriante forêt de Hatu-Udo, un paradis tropical prisé des randonneurs et des amateurs d’écotourisme. Cette forêt dense abrite une biodiversité remarquable et offre des sentiers sinueux à travers des paysages époustouflants.  

Betano

À quelques minutes en voiture au Sud de Same, Betano se distingue par sa magnifique plage de sable noir, souvent considérée comme l’une des plus belles de l’île. Cette étendue côtière offre aux visiteurs l’occasion de se détendre sur le sable doux, de se baigner dans les eaux cristallines et d’explorer les fonds marins riches en vie marine lors de séances de snorkeling.  

Outre ses attraits naturels, la ville de Betano abrite des vestiges historiques, dont les anciennes douanes portugaises, qui témoignent du passé colonial de la région. Sur le front de mer, l’épave du bateau « Voyager » rappelle les aventures maritimes passées et ajoute une touche de mystère à ce paysage côtier.

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Suai

Située au Sud-Ouest du Timor-Leste, à proximité de la frontière indonésienne, Suai est une ville côtière qui séduit par ses paysages pittoresques mariant harmonieusement montagnes et mer. Célèbre pour sa culture traditionnelle préservée et ses plages paisibles, elle offre un cadre enchanteur propice à la détente et à la découverte.

Au cœur de la ville se dresse une belle église coloniale, chargée d’histoire. Elle fut le théâtre d’un événement tragique le 6 septembre 1999, juste deux jours après le référendum sur l’indépendance du pays : un massacre brutal y eut lieu par les forces indonésiennes, laissant une empreinte indélébile dans la mémoire collective.

Plus au Sud, Suai Loro dévoile une splendide plage bordée par les eaux cristallines de l’océan, invitante et sereine. À proximité, la maison traditionnelle de la ville, construite avec des matériaux naturels tels que la paille et le bois, témoigne du mode de vie local et de l’artisanat traditionnel de la région. Avec ses 6300 habitants, Suai et ses environs offrent une immersion authentique dans la culture et la nature préservée du Timor-Leste, faisant de cette région une destination incontournable pour les voyageurs en quête d’authenticité et de tranquillité.

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Le mont Matebian

Le mont Ramelau, également désigné sous le nom de Montagne sacrée, se dresse comme le deuxième sommet le plus élevé du Timor-Leste, émerge dans la majestueuse chaîne de montagnes centrales du pays : la Mundo Perdido. Trônant avec une prestance impressionnante à une altitude de 2 316 mètres au-dessus du niveau de la mer, il se niche à 190 kilomètres de Díli.

Dans le district de Baucau, le mont Matebian s’entoure d’une nature luxuriante, dévoilant sa silhouette imposante. Son ascension, d’une durée de deux heures, ne présente pas de difficulté majeure. Au sommet, une imposante statue de Jésus-Christ accueille les visiteurs, offrant un panorama époustouflant sur les environs. Les explorateurs peuvent entreprendre cette ascension depuis les villages de Loi Hunu ou de Baguia, où débute l’aventure vers ce sommet emblématique, imprégné de spiritualité et de majesté.

Conclusion

Notre voyage au Timor-Leste restera gravé dans nos mémoires comme une expérience inoubliable, riche en découvertes, en émotions et en rencontres marquantes. À travers ses paysages spectaculaires, sa culture vibrante et son histoire mouvementée, le Timor-Leste nous a offert un voyage authentique et captivant.

Nous avons été profondément touchés par la chaleur et l’hospitalité du peuple timorais, qui nous a accueillis à bras ouverts et partagé avec nous son histoire, sa culture et ses traditions. Les sourires des enfants, les échanges avec les habitants et les moments de convivialité vécus resteront des souvenirs précieux de notre voyage.

Au-delà des paysages époustouflants et des sites touristiques, c’est la rencontre avec l’âme même du Timor-Leste qui a marqué notre voyage. Nous avons été témoins de la résilience et de la force de ce peuple, qui, malgré les épreuves, reste fier de son identité et de sa lutte pour l’indépendance et la liberté.

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Perou Musicien

Pérou, les incontournables

Berceau de la civilisation inca, le Pérou est un pays d’Amérique du Sud, entouré par l’Equateur, la Colombie, le Chili, la Bolivie et le Brésil. Niché dans le coeur de la Cordillère des Andes, le pays, un des plus touristiques au monde, possède de véritables trésors que nous avons découvert durant notre séjour. Nous vous présentons ainsi, grâce à cet article, les incontournables du Pérou.

Pays multiséculaire doté d’une histoire riche, le Pérou a abrité plusieurs cultures au cours des périodes antique et médiévale et possède des trésors architecturaux dispersés aux quatre coins du pays, au coeur de paysages s’étendant des plaines arides de la région côtière du Pacifique aux sommets des montagnes des Andes.

Notre voyage au Pérou a ainsi été une aventure inoubliable, où chaque virage de la route nous a offert des panoramas à couper le souffle, une conduite que nous avons effectué en indépendant étant donné que nous sommes entrés dans le pays avec la voiture que nous avons achetée en Guyane française, nous permettant de découvrir la diversité incroyable du pays à notre propre rythme.

Malgré les défis rencontrés sur la route, comme les problèmes mécaniques qui ont finalement conduit à l’abandon de notre voiture à Lima, chaque instant a été une occasion d’explorer de nouveaux horizons et de créer des souvenirs durables.

Au-delà des paysages à couper le souffle, c’est la gentillesse et l’hospitalité des Péruviens qui ont vraiment marqué notre voyage. Des rencontres spontanées avec les habitants locaux aux échanges chaleureux dans les marchés animés, nous avons été accueillis avec un sourire sincère à chaque étape de notre périple.

En explorant les villes traditionnelles et les sites archéologiques fascinants, nous avons également été témoins de la richesse culturelle et historique du pays. Chaque ruine ancienne, chaque église coloniale et chaque temple nous ont plongés dans le passé glorieux de cette terre ancienne dont nous vous présentons les incontournables.

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Pour les lecteurs intéressés, découvrez notre séjour complet au Pérou, afin de voir le vrai visage de ce pays. Cliquez sur ce lien pour parcourir la première partie de notre périple avec notre récit de voyage sur le Sud du Pérou.

Pour ceux qui le souhaitent, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant pour découvrir la seconde partie de notre voyage avec le Pérou de l’Est et du centre.

Pour découvrir la troisième partie de notre voyage au Pérou, rendez-vous sur le lien suivant avec le Pérou de l’Ouest et du Nord.

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La Cordillère des Andes

Omniprésente, la Cordillère des Andes traverse le Pérou du Nord au Sud, englobant une partie importante du paysage du pays. Elle comprend de nombreux sommets enneigés, des volcans actifs, des vallées profondes et des hauts plateaux. Alors que nous entamons sa traversée en voiture en provenance du Chili, nous sommes immédiatement frappés par la grandeur imposante de ces sommets enneigés qui se dressent devant nous. La route serpente à travers les vallées profondes et les hauts plateaux, offrant des panoramas à couper le souffle à chaque tournant.

Mais rapidement, nous réalisons les défis auxquels nous sommes confrontés. Nos corps, peu habitués à cette altitude extrême, commencent à ressentir les effets du mal des montagnes. Chaque mouvement devient un défi, chaque respiration un effort. Nos têtes tournent et nos muscles se fatiguent, transformant chaque kilomètre parcouru en une lutte contre nos propres limites.

La voiture elle-même montre des signes de lutte contre l’altitude. Son moteur broute et peine à avancer dans l’air raréfié. Nous sommes obligés de ralentir notre rythme, de prendre des pauses fréquentes pour reprendre notre souffle et permettre à la voiture de récupérer. Chaque montée est un défi, chaque descente une bénédiction momentanée.

Pourtant, malgré les difficultés, nous sommes déterminés à continuer notre périple à travers les Andes. Nous sommes fascinés par la beauté sauvage de ces paysages, par la richesse de la biodiversité qui nous entoure. Les sommets imposants nous inspirent, nous rappelant notre propre petitesse face à la grandeur de la nature.

Au fur et à mesure que nous avançons, nous sommes témoins des écosystèmes changeants qui caractérisent la Cordillère des Andes. Des hautes montagnes aux hauts plateaux arides, chaque kilomètre parcouru révèle une nouvelle facette de cette région extraordinaire. Nous croisons également des communautés indigènes, telles que les Quechuas et les Aymaras, dont la connexion profonde avec la terre et les montagnes transparaît dans leur mode de vie traditionnel. Surtout dans le coeur des petits villages que nous traversons et dans lesquels nous effectuons des haltes salvatrices.

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Tacna 

Peuplée de 303 000 habitants, Tacna, en plus d’être notre porte d’entrée dans le pays est une ville située dans le Sud, à proximité de la frontière avec le Chili. Nichée au cœur d’une vallée fertile et entourée de majestueuses montagnes, elle séduit par son charme historique et son riche patrimoine architectural colonial.

Le centre-ville historique de Tacna abrite de nombreux bâtiments coloniaux parfaitement préservés, dont la magnifique Plaza de Armas. Cette place emblématique mène à la cathédrale métropolitaine, un chef-d’œuvre d’architecture néoclassique renfermant des trésors artistiques religieux.

À proximité, le Mercado Central et le Museo Ferroviario attirent les visiteurs. Le musée ferroviaire retrace l’épopée ferroviaire du Pérou à travers des locomotives anciennes, des photographies historiques et des artefacts liés au développement du réseau ferroviaire.

Parmi les incontournables de la ville, le Mirador Bolognesi offre une vue imprenable sur la région, tandis que le Parque de la Locomotora abrite une ancienne locomotive à vapeur. Le Monumento al Soldado Desconocido rend hommage aux soldats inconnus ayant combattu pour l’indépendance du pays, symbolisant leur courage et leur sacrifice.

Classée monument national, la Casa de Zela, maison natale de la poétesse péruvienne Magdalena Zela Zevallos, invite à la découverte de l’atmosphère d’époque en explorant des expositions sur la vie et l’œuvre de l’artiste.

Un autre secteur emblématique de la ville est la Plaza de la Bandera, où trône l’Arco Parabolico, un arc historique en fer forgé érigé en 1880 pour commémorer les héros de la guerre du Pacifique.

Abancay

Peuplée de 60 000 habitants, Abancay se dresse majestueusement dans la région d’Apurímac, au Sud du pays, entourée par les sommets imposants des montagnes environnantes. En tant que centre administratif et économique de la région, la ville regorge d’institutions gouvernementales, d’entreprises florissantes, de commerces animés et de services essentiels.

La place d’Armes, nichée au cœur de la ville, offre une atmosphère charmante avec ses bâtiments historiques qui l’entourent. Elle constitue un lieu de promenade agréable, agrémenté par la majestueuse cathédrale d’Abancay, un édifice religieux imposant datant du XVIIIe siècle, qui ajoute une touche de grandeur à ce site emblématique.

À proximité, le musée archéologique de Víctor Lázaro Pacheco Zegarra captive les visiteurs avec sa collection captivante d’objets archéologiques offrant ainsi un aperçu fascinant de l’histoire locale. Le pont colonial de Pachachaca, autre vestige précieux de l’époque coloniale, offre une vue panoramique sur la rivière et les majestueuses montagnes.

À environ 15 kilomètres du centre-ville, le parc national d’Ampay invite les amoureux de la nature à explorer ses sentiers de randonnée, à admirer ses paysages à couper le souffle et à découvrir sa faune variée, offrant ainsi une escapade rafraîchissante loin de l’agitation urbaine.

Abancay est également le point de départ pour de nombreuses excursions passionnantes. À seulement 47 kilomètres de la ville se trouve le site archéologique de Saywite, réputé pour ses sculptures en pierre impressionnantes, notamment la célèbre table de Saywite, un remarquable relief sculpté sur une roche. Plus près encore, les thermes de Cconoc accueillent les visiteurs dans leurs eaux thermales bienfaitrices. Et pour les aventuriers, la cascade de Haquira, nichée au cœur des majestueuses montagnes des Andes, offre un spectacle naturel époustouflant à ne pas manquer.

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Lac Titicaca

Notre première rencontre avec ce joyau des Andes du Sud se fait de nuit, alors que nous nous aventurons à bord d’un bateau en direction des mystérieuses îles flottantes d’Uros. Dans l’obscurité, la silhouette majestueuse du lac se dessine à peine, mais l’excitation palpable qui règne parmi nous, trahit notre impatience de découvrir ce lieu légendaire.

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Le lendemain, sous la lumière éclatante du soleil, nous reprenons notre exploration du lac à bord de barques en roseau, une expérience authentique qui nous permet de ressentir la proximité avec cette étendue d’eau sacrée.

Alors que nous glissons silencieusement sur les eaux cristallines, les paysages spectaculaires des montagnes des Andes qui se reflètent à la surface du lac captent notre attention, nous plongeant dans une contemplation silencieuse.

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Les eaux calmes et sereines du Titicaca semblent porter en elles les secrets de civilisations anciennes, tandis que les îles flottantes d’Uros, construites en roseaux totora, révèlent la créativité et la résilience du peuple qui les habite.

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Alors que nous explorons ses rives, nous sommes témoins de la richesse de la faune et de la flore qui l’habitent, des oiseaux aquatiques majestueux aux plantes endémiques qui le bordent. Chaque instant passé sur le lac Titicaca est empreint de magie et de mystère, nous transportant dans un autre monde où le temps semble suspendu.

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Iles d’Uros

Peuplées de 2 000 habitants, les îles flottantes d’Uros sont un groupe d’îles artificielles construites en roseaux totora, situées sur le lac Titicaca, près de la ville de Puno.

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Les îles d’Uros sont construites par les Uros, des locaux, qui tressent les roseaux totora en couches épaisses pour créer des plateformes flottantes. Ces plateformes sont ensuite ancrées au fond du lac avec des poteaux en bois pour les maintenir en place.

La nuit sur les îles flottantes d’Uros est une expérience à part entière. Alors que nous nous installons, nous sommes surpris de constater que les îles ne bougent pas, comme si elles étaient solidement ancrées. Pourtant, nous sommes bien conscients que sous nos pieds se trouve une plateforme faite de roseaux totora tressés, une prouesse d’ingéniosité et de tradition perpétuée depuis des générations par les habitants.

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Le lendemain, notre exploration nous conduit vers une île voisine, où nous faisons la rencontre chaleureuse d’une communauté de pêcheurs.

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Leurs maisons construites en roseaux, leurs bateaux flottants et leurs filets de pêche nous rappellent à quel point la vie sur le lac est étroitement liée à la nature environnante.

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Leur mode de vie simple et authentique nous fascine, et nous échangeons avec eux des sourires et des gestes amicaux malgré la barrière de la langue. Et c’est pour cette raison, pour que nous puissions nous aussi comprendre leur état d’esprit, qu’un des hommes se saisit d’une flûte de pan et commence à expier ses sentiments en musique.

Nous nous essayons nous aussi à cette pêche traditionnelle grâce à notre guide qui nous dévoile ses secrets.

Pendant que nous naviguons d’une île à l’autre, notre capitaine de barque nous initie à la récolte des roseaux, une pratique traditionnelle indispensable à la survie des habitants des îles.

Nous nous retrouvons à bord de son bateau, coupant habilement la flore locale qu’il s’évertue même à goûter, avec des outils rudimentaires tout en écoutant attentivement ses récits sur la vie sur le lac et les défis auxquels la communauté est confrontée.

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Un magasin ambulant vient nous proposer des victuailles de première nécessité.

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Plus tard, nous faisons la rencontre de deux femmes accueillantes, dont l’une prépare avec soin un repas traditionnel à base de produits locaux.

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L’autre femme, habile de ses mains, confectionne ce qui semble être une couverture, un exemple impressionnant de l’artisanat raffiné maîtrisé depuis des générations.

Dans cet environnement paisible et authentique, nous ressentons un profond sentiment de bien-être et de connexion avec la nature et la culture locales.

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La simplicité de la vie sur les îles d’Uros nous inspire et nous laisse des souvenirs impérissables d’une expérience unique au cœur du lac Titicaca.

Des ferrys desservent les îles principales qui peuvent également être rejointes par des bateaux privés en partance du port de Puno ou par les gérants des hôtels qui se trouvent sur les îles.

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Puno 

Notre exploration de Puno, ville emblématique du Sud-Est du Pérou, débute avec une perspective unique offerte par ses 149 064 habitants, sur les rives majestueuses du lac Titicaca, joyau naturel légendaire qui se dévoile à nos yeux émerveillés.

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Située à 3 800 mètres au-dessus du niveau de la mer, cette ville se dresse fièrement sur le plateau andin, capturant l’essence même de la grandeur des montagnes environnantes.

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Notre périple débute sur le port abritant le bateau Yavari, témoin vivant de l’histoire maritime de la région, après une visite des îles d’Uros.

Après des rencontres locales intéressantes, nous rejoignons la place d’Armes, véritable cœur battant de Puno.

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Dominée par la cathédrale, érigée en 1757 sur l’ancien site cérémoniel de « Supay Kancha », cette place dégage une aura mystique.

La façade extérieure de la cathédrale fascine par ses éléments païens, tels que les sirènes et les fleurs, tandis que l’intérieur révèle des trésors d’argent massif et des peintures somptueuses de l’École de Cusco.

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À proximité, le musée Carlos Dreyer nous ouvre ses portes sur un voyage à travers l’histoire. Ses huit salles abritent une collection impressionnante de céramiques, d’objets en or et en argent, de textiles, de sculptures pré-incas et incas, ainsi que des artefacts de l’époque coloniale et républicaine. Une plongée captivante dans le passé riche et diversifié de la ville.

Nous en profitons pour fêter un anniversaire en achetant dans une pâtisserie, un de ces gâteaux bariolés de couleurs qu’affectionnent tant les sud-américains et nous rejoignons la rue emblématique de la ville, le Jiron Lima, qui nous enchante avec ses boutiques, ses restaurants authentiques et ses cafés animés.

Cette artère principale nous mène à toutes les attractions incontournables, dont le marché central, véritable reflet de la vie locale et de sa vitalité.

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Nous pouvons ainsi déambuler à notre guise dans ce paradis de la consommation maîtrisée.

Avant de quitter la ville, notre enthousiasme est terni par un événement malheureux : le vol de nos affaires dans notre voiture, garée devant un hôtel pour quelques minutes seulement. Notre désarroi est palpable face à la perte soudaine de nos biens.  

Fort heureusement, les sacs dérobés ne contenaient que des vêtements et des médicaments, les voleurs ayant omis de nous dérober le trépied de notre caméra, introuvable dans cette partie du monde et sans lequel, la suite de notre voyage aurait pu être perturbée.

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Les chullpas de Cutimbo

À 22 kilomètres au Sud de Puno, Cutimbo se dresse tel un gardien silencieux sur une meseta, un plateau élevé au milieu d’une vaste plaine. Construit par les Lupacas puis réutilisé par les Incas, ce site abrite les chullpas, les tours funéraires les mieux préservées des Andes.

Les chullpas sont des structures funéraires composées de deux parties distinctes : la chambre funéraire et la façade extérieure. La chambre funéraire, de forme conique, est construite selon la technique de la fausse voûte, où les pierres sont progressivement décalées vers l’intérieur de l’édifice. En revanche, la façade extérieure est réalisée avec des pierres finement assemblées, parfois même avec d’immenses blocs taillés, polis et disposés avec précision pour les plus grands édifices.

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Le Nevado Ausangate

Niché majestueusement au cœur de la cordillère Vilcanota, dans le Sud du Pérou, le Nevado Ausangate se dresse comme l’une des icônes naturelles les plus imposantes de la région. À quelque 100 kilomètres au Sud-Est de la ville de Cusco, cette montagne majestueuse culmine à une altitude vertigineuse de 6384 mètres, faisant d’elle l’un des sommets les plus élevés des Andes péruviennes.

Pour les peuples indigènes des Andes, notamment les Quechuas, le Nevado Ausangate revêt une importance spirituelle profonde, étant considéré comme une montagne sacrée. Il est honoré et vénéré en tant que divinité protectrice, associée à la fertilité des terres et à la régulation du climat, perpétuant ainsi une tradition millénaire de respect et d’admiration pour les merveilles de la nature.

Le Nevado Ausangate est également une destination prisée pour les amateurs de trekking et d’alpinisme. Le circuit de trek autour de la montagne, communément appelé le circuit Ausangate, s’étend sur une période de 6 jours, offrant une aventure inoubliable à travers des paysages à couper le souffle. Les marcheurs auront l’occasion de s’émerveiller devant les sommets enneigés, les lacs turquoise étincelants, et les panoramas glaciaires saisissants, incluant des sites emblématiques tels que la lagune Comercocha et le col Jampa, perché à 5050 mètres d’altitude, offrant des panoramas à couper le souffle.

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Pucará 

Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le site archéologique de Pucará se trouve au Nord de la ville de Puno, perché à environ 3850 mètres d’altitude. Remontant à l’an 150 avant Jésus-Christ et ayant prospéré dans la région jusqu’en l’an 300, ce site était un centre cérémoniel d’une importance capitale, où rituels religieux et sacrifices étaient monnaie courante.

Relativement bien préservé, Pucará renferme les vestiges de l’époque pré-incaïque, comprenant notamment des structures en pierre, des terrasses agricoles et des sculptures. Divisé en deux parties distinctes, le site abrite d’une part des résidences et d’autre part différentes structures pyramidales au nombre de neuf, de tailles variées. La plus imposante de ces structures est la pyramide de Kalasaya.

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Ayaviri 

Peuplée de 20 000 habitants, Ayaviri se trouve au Nord de la ville de Puno, sur la route menant à Cusco. Ville agricole animée, elle se distingue par son marché dynamique où les habitants proposent une variété de produits locaux, allant des denrées alimentaires aux textiles et à l’artisanat.

La cathédrale d’Ayaviri, également connue sous le nom de cathédrale Saint-François d’Assise, constitue l’une des attractions majeures de la ville. Érigée au XVIe siècle sur la place principale, cette église coloniale impressionne par ses murs massifs en pierre et ses tours imposantes. Son intérieur richement décoré abrite des autels ornés, des sculptures religieuses et des fresques historiques, témoins de son importance culturelle.

À proximité, la colline de Kolkeparque revêt une dimension sacrée, ayant été un lieu de culte majeur pour la civilisation inca. C’est là que sont adressées les prières et les offrandes. En outre, cette colline abrite la source thermale de P’oqpoq’ella, dont les eaux chaudes avoisinent les 33 degrés, offrant ainsi un lieu de détente prisé des habitants et des visiteurs.

Cusco 

Ancienne capitale de l’empire Inca, Cusco, peuplée de 428 450 habitants, se trouve dans l’Est du pays, au coeur de la vallée sacrée, à environ 70 kilomètres du Machu Picchu, l’une des 7 nouvelles merveilles du monde.

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Notre découverte de la ville nous transporte dans un voyage à travers le temps au cœur de la vallée sacrée des Incas. Avec ses rues pavées, ses bâtiments coloniaux et son atmosphère vibrante, cette ville dynamique nous enivre dès notre arrivée.

Nous commençons notre exploration depuis la Plaza de Armas, le cœur battant de Cusco, où l’histoire se mêle à la modernité.

Bordée par des bâtiments coloniaux aux façades colorées, la majestueuse cathédrale municipale domine la place, témoignant de l’art baroque et de la richesse religieuse de la ville.

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Nous sommes captivés par la profusion d’œuvres d’art religieux et de retables finement ouvragés à l’intérieur de la cathédrale, qui nous transportent dans un monde de dévotion et de piété.

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Le marché de San Pedro nous plonge dans l’effervescence de la vie locale, où les étals débordent de produits artisanaux et de produits locaux.

Nous déambulons entre les stands, imprégnant nos sens des couleurs, des odeurs et des saveurs de la culture péruvienne.

Nous faisons également la rencontre d’un musicien de rue talentueux, qui nous égaye de son art.

Au Qorikancha, le temple du Soleil, nous sommes émerveillés par la grandeur et la spiritualité qui émanent de ce complexe religieux inca. Intégrant l’église de Santo Domingo, ce site chargé d’histoire nous rappelle la puissance et la splendeur de l’empire inca.

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Dans le quartier bohème de San Blas, nous nous perdons dans un dédale de ruelles pavées et de maisons coloniales, jusqu’à atteindre l’église du même nom, avec son autel baroque magnifiquement sculpté, qui nous enchante par sa sobriété extérieure et sa richesse intérieure, faisant d’elle l’un des trésors cachés de la ville.

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Sur la rue Hatun Rumiyoc, la pierre des 12 angles nous laisse sans voix devant son impressionnante précision et son intégration parfaite dans les murs environnants. Ce vestige fascinant de l’architecture inca nous rappelle la maîtrise technique et artistique de ce peuple ancien.

La forteresse de Sacsayhuamán, perchée sur une colline voisine, domine la ville de sa présence imposante. Les murs massifs de cette structure incroyable témoignent de l’ingéniosité et de la technicité des constructeurs incas.

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Au sommet, le Cristo Blanco, une statue du Christ, nous offre une vue panoramique époustouflante sur la ville et ses environs, nous invitant à contempler la beauté majestueuse des Andes péruviennes.

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La Vallée Sacrée des Incas

La Vallée Sacrée des Incas, un joyau de l’histoire et de la culture niché au cœur des majestueuses montagnes des Andes péruviennes, s’ouvre devant nous tel un livre d’histoires antiques. Traversée par les eaux tumultueuses de la rivière Urubamba, cette vallée regorge de trésors archéologiques, de villages et de panoramas époustouflants.

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Nous débutons notre exploration depuis Cusco, une ville imprégnée d’histoire et de mystère, dont les ruelles pavées nous transportent dans le passé glorieux de l’empire. De là, nous nous aventurons dans les recoins les plus secrets de la vallée, découvrant des sites uniques qui témoignent du génie architectural et de la spiritualité profonde des anciens habitants.

À Pisaq, nous sommes émerveillés par les terrasses agricoles vertigineuses qui descendent en cascade le long des flancs de la montagne, offrant un spectacle à couper le souffle. Les bâtiments en pierre taillée avec précision et les fortifications remarquables nous transportent dans un passé lointain où la vie quotidienne était rythmée par les cycles de la nature.

À Ollantaytambo, la « dernière ville inca vivante », nous grimpons jusqu’à la forteresse perchée au sommet d’une colline, captivés par les vues panoramiques sur les montagnes environnantes qui semblent veiller silencieusement sur ce lieu chargé d’histoire.

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À Chinchero, nous nous imprégnons de l’atmosphère animée du marché traditionnel, où les habitants locaux nous accueillent avec leurs produits artisanaux colorés et leurs textiles magnifiquement tissés. Nous sommes également séduits par les vestiges archéologiques qui ponctuent le paysage, rappelant le lien tenu entre le passé et le présent si cher aux habitants.

Les Salines de Maras nous laissent sans voix devant ce spectacle irréel de milliers de piscines blanches étincelantes, créant un contraste saisissant avec le paysage environnant. À Moray, les terrasses circulaires nous intriguent, nous rappelant l’ingéniosité des anciens Incas et leur compréhension profonde de l’environnement.

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Les Ruines de Raqchi nous transportent dans un monde de spiritualité et de dévotion, avec son temple dédié au Dieu Wiracocha et ses entrepôts chargés d’histoire. Urubamba, quant à elle, nous accueille avec son authenticité rustique, nous offrant un point de départ idéal pour explorer les merveilles de la vallée.

Au Sud de la vallée, nous découvrons des trésors moins connus mais tout aussi fascinants. À Tipon, les vastes terrasses s’étendent à perte de vue alors que l’église d’Andahuaylillas nous enchante avec ses peintures séculaires, tandis que les sites de Rumicolca et Pikillacta nous plongent dans l’histoire antique de la région.

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Alors que nous explorons ces lieux chargés de mystère et de spiritualité, nous faisons une rencontre inoubliable avec un homme vêtu de son costume traditionnel, accompagné de ses fidèles alpagas. Son sourire chaleureux et ses paroles empreintes de sagesse nous rappellent la richesse culturelle et la générosité du peuple péruvien, ajoutant une touche de magie à notre voyage dans la Vallée Sacrée.

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Pisaq 

Au cœur de la Vallée Sacrée des Incas, nous rejoignons la ville de Pisaq.

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Notre exploration du marché nous plonge dans un monde de traditions ancestrales, où les produits frais côtoient les biens artisanaux uniques qui nous tentent fortement.

Nous déambulons entre les étals remplis de textiles colorés, de poteries exquises et de bijoux étincelants, émerveillés par le talent oratoire des vendeurs locaux et la richesse de l’artisanat péruvien. Les artisans accueillants nous invitent à découvrir leurs créations avec enthousiasme, partageant avec nous l’histoire et le savoir-faire qui se cachent derrière chaque pièce.

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Nous prenons le temps de déguster les délices culinaires proposés par les stands de street-food, nous régalant de saveurs authentiques de la cuisine péruvienne.

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Les arômes alléchants des plats traditionnels comme le ceviche, les empanadas et le maïs grillé nous transportent dans un festin sensoriel inoubliable.

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Le site archéologique de Pisaq

Un peu excentré, le site de Pisaq date du XVe siècle sous le règne de l’empereur inca Pachacutec qui, après avoir entrepris de conquérir la zone autour de ville, ordonna la construction d’un palais et d’une citadelle.

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Le site englobe une forteresse construite sur plusieurs niveaux comprenant des terrasses en escalier, des bains cérémoniels et des constructions militaires.

Alors que nous nous imprégnons de l’atmosphère mystique des ruines, nos sens sont éveillés par la mélodie envoûtante d’une flûte péruvienne, jouée par un musicien talentueux à l’entrée du site.

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Sa musique résonne dans l’air, ajoutant une touche magique à notre expérience et nous transportant encore plus loin dans le passé glorieux de cette terre ancienne.

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Au fur et à mesure que nous progressons à travers les différents secteurs du site, de P’isaqa à Kinchiraqay, nous sommes à nouveau témoins de l’ingéniosité et du savoir-faire des Incas, qui ont su exploiter le relief montagneux pour créer des structures monumentales.

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Les terrasses agricoles en cascade, les temples majestueux et les bains cérémoniels nous plongent dans un autre monde, où la spiritualité et la vie quotidienne se mêlaient harmonieusement.

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Face aux ruines de Pisaq, se trouvent des tombes du cimetière de Tankanamarka creusées à même la falaise. Le cimetière représentait l’un des plus grands cimetières incas d’Amérique du Sud.

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Yucay 

Notre découverte de Yucay, niché au cœur de la Vallée Sacrée des Incas, est empreinte d’une fascination profonde. Le palais de Yucay, avec sa silhouette majestueuse et son architecture coloniale remarquable, évoque un sentiment d’émerveillement.

L’église du XVIe siècle, érigée par les Espagnols sur les vestiges d’un temple inca, incarne le contraste saisissant entre deux époques et deux cultures. Son allure imposante et ses détails architecturaux révèlent les strates complexes de l’histoire de la ville.

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Cependant, ce qui rend notre exploration encore plus mémorable, c’est notre rencontre fortuite avec un artiste peintre local. Sa présence rayonne de créativité et de passion pour son art, et nous sommes captivés par ses œuvres vibrantes qui capturent l’essence même de la culture andine. Son don généreux d’un petit dessin fait à la main, capture sur le papier ce moment de partage enchanteur.

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Ollantaytambo 

Comptant environ 2 500 habitants, Ollantaytambo est un village situé dans la Vallée Sacrée des Incas, à environ 72 kilomètres au Nord-Ouest de la ville de Cusco.

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 Alors que nous arpentons ses rues pavées, nous sommes enveloppés par l’atmosphère vibrante du village, imprégné de mystère et de tradition.

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La magnifique place centrale, bordée par une église coloniale imposante, nous laisse sans voix devant sa beauté intemporelle. Le marché artisanal coloré et le musée Catcco ajoutent une touche de vie locale.

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Mais c’est la forteresse d’Ollantaytambo qui fut un centre militaire, religieux et politique, ainsi qu’un haut lieu de la résistance contre les conquistadors, menée par l’Inca Manco Capac II qui capture véritablement notre imagination.

La montée vers ses hauteurs, bien que difficile, est une expérience gratifiante qui nous récompense par des vues spectaculaires sur les terrasses que nous avons franchies. En atteignant le sommet, la découverte des imposantes structures de pierre nous laisse bouche bée.

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Nos sentiments oscillent entre l’émerveillement devant la grandeur de la forteresse et le respect pour l’histoire qui imprègne chaque pierre. Nous sommes conscients du privilège de pouvoir marcher sur les traces des Incas et de témoigner de leur héritage impressionnant.

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Outre le Pinkuylluna, un site inca dont l’entrée est gratuite et qui représente un ensemble d’entrepôts agricoles antiques et la Ñaupa Iglesia  un ancien temple inca dans lequel se déroulaient des rituels dédiés à la Lune, au Soleil, aux Apusles dieux des montagnes et aux mallquis, Ollantaytambo permet de rejoindre plusieurs sites d’intérêt : le temple de Pumamarca, la lagune de Yanacocha dont le trek de 4 heures se fait depuis la Casa Hacienda Huayoccari, la Cascade de Perolniyoc située à 1 heure de marche depuis le village de Socma et les ruines de Raqaypata, à 1h 30 de marche d’Ollantaytambo.

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Les salines de Maras

Site remarquable situé dans la vallée de l’Urubamba, à environ 40 kilomètres au Nord-Ouest de la ville de Cusco, dans les Andes péruviennes, les salines de Maras sont perchées à une altitude d’environ 3 380 mètres.

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Exploitées depuis l’époque pré-inca, leur origine remonte à plus de 2 000 ans. Les Incas ont développé sur le site, un système sophistiqué de canaux d’irrigation pour transporter l’eau salée des sources souterraines vers les terrasses de cristallisation.

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Avant d’entrer sur le site composé de centaines de bassins peu profonds, creusés dans le sol de la vallée et qui recueillent l’eau salée ayant jailli des sources souterraines, nous faisons un arrêt en hauteur pour en découvrir l’ensemble, telle une mosaïque semblant parfaitement agencée.  Du haut de notre promontoire, nous contemplons un patchwork étincelant de bassins blancs étalés à perte de vue. La lumière du soleil se reflète sur les cristaux de sel, créant un spectacle éblouissant qui contraste avec le paysage environnant de montagnes majestueuses.

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En entrant dans le site, nous sommes immédiatement accueillis par le sourire bienveillant des « salineros », les travailleurs locaux qui perpétuent les traditions séculaires de la production de sel.

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Observant leur travail minutieux, nous sommes émus par leur dévouement et leur expertise. Armés de pelles et de seaux, ils s’affairent autour des centaines de bassins peu profonds, récoltant le sel avec patience et habileté. Leurs gestes sont empreints d’une grâce acquise au fil des générations, et chaque mouvement semble être en harmonie parfaite avec la nature environnante.

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Descendant avec précaution vers les profondeurs des salines, nous sommes captivés par la beauté simple et authentique du site. Le silence paisible qui nous entoure est ponctué par le son doux de l’eau qui coule et le murmure des salineros qui vaquent à leurs tâches. Nous sommes fascinés par la manière dont ces travailleurs tirent parti des ressources naturelles de manière durable et respectueuse de l’environnement.

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Lorsque nous approchons des bassins, nous sommes invités à nous joindre à eux dans leur travail. Leur gentillesse et leur hospitalité nous touchent profondément, et nous sommes reconnaissants de pouvoir participer, ne serait-ce que brièvement, à cette tradition ancienne et précieuse.

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Moray

Moray est un site archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et situé dans la Vallée Sacrée des Incas, à environ 50 kilomètres au Nord-Ouest de la ville de Cusco.

Notre exploration du site de Moray dans la Vallée Sacrée des Incas est une plongée dans les mystères de l’ingéniosité agricole de cette ancienne civilisation. Alors que nous arrivons sur les lieux, nous sommes immédiatement frappés par la vue impressionnante des terrasses circulaires en gradins qui se déploient devant nous.

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Les terrasses, disposées en plusieurs niveaux concentriques, ressemblent à un amphithéâtre sculpté dans la terre, chaque cercle en représentant une cuvette profonde. Nous sommes fascinés par la précision et la symétrie des murs de pierre qui soutiennent chaque terrasse.

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En explorant ces terrasses, nous découvrons l’ingéniosité agricole qui se cache derrière leur conception. Chaque cuvette offre un microclimat unique, résultant de la variation de température entre les niveaux. Cela permettait aux Incas d’expérimenter différentes conditions de croissance des cultures, testant ainsi la résistance des plantations face à diverses conditions météorologiques.

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Nos pas résonnent sur les pierres millénaires tandis que nous contemplons les vastes étendues des terrasses, nous imaginant les anciens agriculteurs incas travaillant dans ces champs expérimentaux. Nous sommes émus par la connexion profonde entre l’homme et la nature, symbolisée par cet impressionnant site archéologique.

Chinchero

Après avoir arpenté la Vallée des Incas, en toute fin de journée, nous arrivons à Chinchero, un charmant village perché à une altitude vertigineuse de 3 762 mètres dans les hauteurs des Andes péruviennes, qui nous transporte dans un monde empreint de traditions ancestrales et de beauté naturelle.

Situé à seulement 30 kilomètres au Nord-Ouest de Cusco, Chinchero se distingue par son marché artisanal animé, véritable vitrine du savoir-faire local. Ici, les artisans perpétuent les traditions millénaires de tissage et de teinture, créant des textiles colorés à partir de la laine d’alpaga et de lama. Chaque pièce est unique, chargée d’histoire et de l’âme des Andes, offrant aux visiteurs l’opportunité de ramener chez eux un souvenir authentique de leur voyage.

Mais Chinchero ne se limite pas à son marché artisanal. Les vestiges archéologiques incas qui ponctuent le paysage témoignent du riche héritage historique de la région. Les ruines de Chinchero révèlent des terrasses agricoles en pierre, des murs ancestraux parfaitement préservés et les vestiges d’un ancien palais, offrant un aperçu fascinant de la vie et de la culture des Incas.

Au cœur du village se dresse l’église coloniale, édifiée sur les fondations d’un ancien temple inca. Ce mélange d’architecture coloniale espagnole et d’éléments de la culture antique crée une atmosphère unique, où passé et présent se mêlent harmonieusement.

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L’épopée vers Agua Calientes

Notre trajet vers le Machu Picchu est une aventure mémorable, parsemée de défis et de moments d’angoisse. Pour économiser sur les coûts et par souci de praticité, nous optons pour une excursion organisée depuis Cusco, une option qui nous semble plus sûre que tout organiser nous-mêmes.

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Pour rejoindre le site du Machu Pichu, il est possible de prendre un train direct vers Agua Calientes depuis Cusco ou depuis Hydroélectrica. Des treks de plusieurs jours permettent également de rejoindre le site archéologique, dont le Chemin de l’Inca ou le Chemin de Salkantay qui en sont les plus célèbres.

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Le voyage commence par un trajet en bus jusqu’à Hydroélectrica, une sorte de ville étape, qui s’avère être une épreuve en soi.

Les routes sinueuses et escarpées, combinées à l’altitude, nous rendent rapidement malades, et les précipices qui bordent la route accentuent notre malaise. À chaque virage du bus, nous craignons que les roues vrillent au bord du précipice et nous plonge dans une mort certaine.

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Arrivés à Hydroélectrica, nous entamons notre marche le long de la voie de chemin de fer, une marche qui doit durer trois longues heures jusqu’à Agua Calientes.

La fatigue, la soif et le manque d’oxygène se font sentir à chaque pas, rendant le trajet particulièrement éprouvant.

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Malgré cela, les paysages grandioses qui s’offrent à nous, sont à couper le souffle, avec des montagnes imposantes et des rivières tumultueuses qui accompagnent notre marche.

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Au fil du chemin, nous rencontrons d’autres voyageuses partageant notre fatigue et nos difficultés, des rencontres comme des bouffées d’air frais dans notre périple difficile. Nous échangeons des histoires, des conseils et des encouragements, créant des liens éphémères mais précieux dans notre quête commune vers le Machu Picchu.

Lorsque nous arrivons à Agua Calientes, c’est sous le couvert de la nuit, mais la lueur des lumières de la ville nous accueille chaleureusement. Nos émotions sont un mélange d’épuisement, de soulagement et d’excitation à l’idée de nous rapprocher de notre destination finale. Malgré la fatigue persistante, nous sommes emplis d’une immense gratitude d’avoir surmonté les obstacles et d’être un pas plus près de réaliser notre rêve de découvrir le mystère du Machu Picchu.

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Agua Calientes

Notre découverte d’Aguas Calientes, également connue sous le nom de Machu Picchu Pueblo, nous plonge dans l’effervescence d’une petite ville nichée au cœur de la Vallée de l’Urubamba, dans la région de Cusco.

Avec ses 4000 habitants, elle se révèle être le point de départ essentiel pour explorer la célèbre citadelle inca de Machu Picchu.

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Nous faisons connaissance avec la ville, de nuit, après avoir effectué un long périple à pied depuis la ville d’Hydroélectrica. Epuisés, nous trouvons la force de récupérer nos tickets pour le Machu Picchu et décidons de visiter la ville le lendemain.

En raison de sa proximité avec le Machu Picchu, Aguas Calientes est une destination très prisée des touristes.

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Pourtant, elle ne manque pas de charme, à commencer par sa place centrale ornée d’une statue de guerrier inca au sommet d’une fontaine.

Sous le regard bienveillant de cette figure emblématique, nous contemplons l’église Virgen del Carmen, dont la façade sobre en pierre évoque le passé colonial de la région.

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Les thermes de la ville, avec leurs bassins d’eau chaude atteignant jusqu’à 37°C, offrent un moment de détente bienvenu après une journée d’exploration.

Nichés dans un cadre verdoyant, ces thermes comprennent six piscines naturellement chauffées, imprégnées des bienfaits minéraux de leurs eaux.

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Le marché local, le mercado de Abastos, nous plonge dans l’ambiance authentique de la vie quotidienne, où les produits locaux s’étalent dans une explosion de couleurs et de saveurs.

Nous en profitons pour effectuer quelques achats, dont des fruits.

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Mais c’est surtout le marché artisanal qui retient notre attention, avec ses dizaines d’artisans proposant des souvenirs uniques, témoins du savoir-faire traditionnel du Pérou.

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À proximité du centre, nous découvrons le sanctuaire des papillons, le Mariposario de Machu Picchu, où nous plongeons dans le fascinant monde de ces créatures délicates. De la genèse du cocon à l’éclosion du papillon, nous suivons le cycle de vie de ces insectes étonnants, émerveillés par leur beauté et leur fragilité.

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Le Machu Picchu

Se trouvant au sommet d’une montagne des Andes, à environ 2 430 mètres d’altitude, le Machu Picchu est une ancienne cité inca datant du XVe siècle.  

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Célèbre pour son architecture ingénieuse, ses terrasses agricoles, ses temples et ses palais bien conservés, le Machu Pichu qui se trouve à proximité de la ville d’Aqua Calientes est considéré comme une des 7 nouvelles merveilles du monde et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983.

Une fois que le bus nous a conduit à l’entrée de cette nouvelle merveille du monde, nous devons patienter une bonne trentaine de minutes avant de pénétrer ce lieu mythique; tant à cette heure pourtant matinale, la foule est nombreuse.

Construit par l’empire inca au XVe siècle, probablement comme une résidence royale ou un lieu de retraite pour l’élite, le Machu Picchu a été abandonnée environ un siècle après sa construction et il est resté caché aux envahisseurs espagnols, préservant ainsi une grande partie de son architecture et de son histoire.

Les ruines de cette ancienne cité sont réparties entre deux sommets : le Huayna Picchu , « jeune montagne » en quechua et le Machu Picchu, « vieille montagne » ; elles comprennent 172 constructions, qui s’étendent sur 530 mètres de long et sur 200 mètres de large, sur une surface de 32.592 hectares.

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À mesure que nous progressons sur les sentiers sinueux qui nous enfoncent dans le cœur de la cité perdue des Incas, nous sommes enveloppés par la beauté sauvage et la grandeur des paysages environnants. Les montagnes imposantes se dressent fièrement autour de nous, tandis que la brume matinale ajoute une aura de mystère à notre aventure.

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Une fois que nous avons atteint les premiers points de vue, nous sommes immédiatement frappés par la vue imprenable qui s’offre à nous.

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La cité antique se dévoile lentement devant nos yeux émerveillés, ses terrasses vertigineuses et ses monuments majestueux témoignant de la grandeur passée de cette civilisation autrefois florissante.

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Nous commençons notre exploration en admirant les temples et les palais bien conservés qui parsèment le site. Chaque structure semble raconter une histoire, révélant les coutumes, les croyances et les réalisations des anciens Incas. Nous sommes fascinés par l’ingéniosité architecturale qui a permis la construction de ces monuments en harmonie parfaite avec leur environnement naturel.

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Alors que nous déambulons dans les rues pavées de la cité, nous sommes frappés par le silence solennel qui règne, malgré la présence de plusieurs centaines de touristes qui mitraillent chaque recoin de ce site majestueux. C’est comme si le temps lui-même s’était arrêté, nous permettant de nous imprégner de l’atmosphère magique et mystique qui règne en ces lieux sacrés.

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Notre exploration nous mène à travers les différents quartiers et monuments du Machu Picchu, chacun offrant son lot de découvertes et d’émerveillement. Le palais Royal, la place sacrée, le temple du soleil, le palais des trois fenêtres… Chaque site nous transporte dans un autre temps, nous permettant de revivre l’histoire de cette civilisation ancienne avec une intensité palpable.

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Considéré comme un site sacré et symbolique pour les peuples autochtones des Andes, le Machu Picchu est caractérisé par ses murs de pierres taillées et ses terrasses agricoles.

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Les bâtiments comprennent des temples, des palais, des observatoires astronomiques et des quartiers résidentiels, tous construits sans utiliser de mortier.

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Nous faisons tamponner après 4 heures de présence sur place, nos passeports grâce à un tampon souvenir et pouvons quitter le site, heureux d’avoir pu pour un temps éphémère, vivre un pan de son histoire.

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Le retour ubuesque du Machu Picchu vers Cusco

Pour notre retour à Cusco, nous devons rejoindre comme convenu avec l’agence qui nous a vendus notre séjour au Machu Picchu, la ville d’Hydroélectrica pour ensuite prendre un bus.

Etant donné que nous ne nous voyons pas refaire le trajet à pied, nous embarquons dans un train qui nous est annoncé avec deux heures de retard, nous plongeant dans une attente interminable alors que nous avons hâte de rentrer.

A Hydroélectrica, nous embarquons dans un bus et durant le chemin, il crève soudainement sur la redoutable « route de la mort », où les falaises menaçantes semblent défier les lois de la gravité. Avec une roue endommagée, nous sommes bloqués dans un endroit isolé et inhospitalier, avec peu d’espoir de trouver une solution rapide.

Le chauffeur du bus, confronté à cette situation critique effectue une rapide réparation puis prend une décision surprenante : il nous abandonne tout simplement, sans explication ni assistance.

Nous nous retrouvons dans une petite ville des Andes, loin de tout, avec pour seule compagnie l’obscurité de la nuit et le silence assourdissant des montagnes environnantes.

Contactant désespérément l’agence de voyage qui nous a organisé le trajet, nous sommes accueillis par une nouvelle désagréable : ils ne peuvent pas venir nous chercher et nous devons attendre jusqu’au lendemain, dormant sur le sol froid et inconfortable d’une petite échoppe perdue.

Face à cette situation précaire, nous décidons de prendre les choses en main. En nous unissant avec deux autres passagers dans la même situation, nous optons pour une solution radicale : prendre un taxi à nos frais pour rejoindre Cusco, coûte que coûte.

Nous trouvons finalement un taxi prêt à nous emmener jusqu’à notre point d’arrivée, mais avec un retard de dix heures sur notre horaire initial.

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Vinicunca et Palccoyo, les montagnes Arc-en-Ciel

Connue sous le nom de Vinicunca ou montagne Arc-en-Ciel, cette formation naturelle, près de Cusco, fascine par ses striures multicolores résultant de l’accumulation de divers minéraux. Les teintes rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet, issues de l’érosion, créent un tableau saisissant contrastant avec les alentours.

L’ascension de Vinicunca est une aventure mémorable pour les passionnés de randonnée. Les sentiers escarpés et les chemins montagneux offrent un défi physique, mais les panoramas grandioses justifient pleinement l’effort.

Parmi les destinations naturelles les plus fascinantes du Pérou, la montagne arc-en-ciel de Palccoyo se démarque, récemment découverte et moins fréquentée que sa célèbre voisine Vinicunca. Située dans la région de Cusco, au cœur des majestueuses Andes du sud, cette merveille naturelle se dresse à une altitude d’environ 4 900 mètres, à environ 100 kilomètres au Nord de la ville de Cusco, à proximité du village de Palccoyo.

Tout comme Vinicunca, Palccoyo est formée de trois montagnes colorées, dont la splendeur est attribuée à la présence de minéraux dans les strates rocheuses. Ces minéraux créent un véritable spectacle visuel, avec des bandes de couleurs vives allant du rouge au vert en passant par le jaune et le violet, offrant un panorama époustouflant.

L’un des atouts majeurs de Palccoyo réside dans sa relative accessibilité. Contrairement à Vinicunca, cette montagne arc-en-ciel peut être explorée sans nécessiter une randonnée ardue. Les visiteurs peuvent atteindre le point de vue principal en voiture ou en minibus depuis la ville de Cusco, suivi d’une courte marche pour s’imprégner de la splendeur de ce paysage unique.

Outre ses montagnes colorées, Palccoyo offre une vue panoramique exceptionnelle sur l’Ausangate, l’une des plus hautes montagnes du Pérou, ajoutant ainsi une dimension supplémentaire à cette expérience inoubliable. De plus, le paysage est agrémenté d’une fascinante forêt de pierres, apportant une touche supplémentaire de beauté à cet environnement déjà spectaculaire.

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Chalhuanca

Située dans le département d’Apurimac, Chalhuanca est une petite ville peuplée de 27 857 habitants, qui se trouve entre Cusco et Puno.

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En son coeur, nous découvrons un marché municipal animé, où les habitants se rassemblent pour échanger des produits locaux et partager des nouvelles du jour. La statue équestre imposante au centre du parc central ajoute une touche majestueuse à l’atmosphère paisible qui règne ici.

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Mais ce qui rend vraiment Chalhuanca spécial, ce sont les possibilités d’aventure qui se présentent à nous. En tant qu’amateurs de sports, nous sommes ravis d’apprendre que cette ville est réputée comme l’un des meilleurs endroits au Pérou pour s’adonner à toutes sortes d’activités palpitantes.  

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De plus, la découverte des baños de Pincahuacho, avec leurs eaux thermales et médicinales, ajoute une dimension de détente à notre aventure.

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Nazca 

Peuplée de 30 000 habitants, Nazca se révèle être une charmante petite ville située sur la côte Est du pays.

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Au cœur de la ville, une magnifique place attire notre regard. Dominée par une église sobre mais élégante, sa façade légèrement orangée semble briller sous le soleil. Les géoglyphes modernes dessinés sur le sol ajoutent une touche mystérieuse à cet espace, nous invitant à en apprendre davantage sur les lignes de Nazca proches.

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Le musée Antonini nous ouvre les portes d’un monde fascinant. Nous découvrons des artefacts uniques, des poteries aux textiles, tous témoins de l’histoire riche et complexe de Nazca.  

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Pour en apprendre davantage sur cette civilisation antique, nous décidons de nous rendre à l’aéroport de la ville et de réserver un vol dans une agence locale. Si les lignes peuvent être aperçues au travers de certains points de vue disséminés sur la route, elles dévoilent la quintessence de leur potentiel des airs.

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Les lignes de Nazca

Après avoir embarqué à bord de notre avion privé à l’aéroport de Nazca en compagnie de plusieurs passagers et avec la chance d’être placés au niveau d’un hublot, nos cœurs battent avec une excitation palpable.

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Protégées en tant que site du patrimoine mondial de l’UNESCO, les lignes de Nazca représentent pour nous l’une des énigmes les plus fascinantes de l’archéologie, et nous sommes sur le point de les découvrir depuis le ciel.

Alors que l’avion décolle, nos yeux sont rivés sur le paysage qui s’éloigne du sol progressivement. Nous sommes impatients de voir les géoglyphes géants tracés sur le sol du désert, qui couvrent une superficie d’environ 450 kilomètres carrés. Nos esprits s’émerveillent à l’idée de découvrir les centaines de figures que nous surplombons, des simples lignes droites aux motifs complexes représentant des animaux, des plantes et des formes géométriques.

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Nous ressentons une profonde admiration pour la culture Nazca qui a créé ces géoglyphes entre 500 avant Jésus-Christ et 500 après Jésus-Christ, sans que nous ne sachions encore aujourd’hui, réellement pourquoi.

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Avant d’atteindre son altitude de croisière, le pilote nous transmet quelques explications sur leur création, du moins ce qu’en disent les scientifiques de la région. Les géoglyphes auraient ainsi été réalisés en déplaçant des pierres et de la terre afin de créer une image. Avec le temps, les pierres qui jonchent le désert se sont oxydées et patinées, se parant d’une intense couleur rouille.  

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Alors que nous digérons l’information que les dessins se succèdent sous nos pieds. Notre émerveillement atteint son paroxysme. Nous sommes éblouis par la précision et la finesse des figures, notamment le colibri avec ses ailes déployées, le singe stylisé reconnaissable à sa queue et à ses membres, et le condor majestueux avec ses ailes déployées.

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Chaque nouvelle figure qui apparaît sous nos yeux nous laisse sans voix. Nous nous sentons transportés dans un monde mystique où le passé et le présent se rejoignent, où les mystères de l’histoire semblent flotter dans l’air.

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Les figures se succèdent. Le poisson, l’araignée, le perroquet. Ici, une ligne droite, là une sorte d’extra-terrestre.

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Nous ne savons où donner la tête, mais nous n’en perdons pas une miette avant de retourner sur la ville de Nazca que nous pouvons apercevoir de hauteur.

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La région de Nazca

Avant d’atterrir, le pilote souhaite faire un petit détour pour nous faire partager les richesses de la région.

À proximité de Nazca, se trouve le cimetière de Chauchilla, un témoignage fascinant de la culture funéraire ancienne des Nazca, avec ses momies et ses artefacts soigneusement préservés.

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En regardant par les hublots, nous pouvons également apercevoir les systèmes d’irrigation sophistiqués utilisés par les anciens pour pratiquer l’agriculture en terrasses. Parmi ces sites, Cahuachi se distingue comme le plus important d’entre eux, avec sa pyramide principale et ses structures secondaires, évoquant la vie et les rituels de cette civilisation.

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Nous observons également Cantalloc, un réseau d’aqueducs souterrains permettant de gérer l’eau dans un environnement désertique. À quelques kilomètres de là, se trouve Los Paredones, avec ses vestiges d’un ancien poste de contrôle inca, nous transportant à une époque où différentes cultures se croisent et se mêlent.

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En élargissant notre champ de vision, nous contemplons les lignes de Palpa, témoins de l’art rupestre précoce qui précéda les célèbres géoglyphes de Nazca. Nous pouvons même apercevoir le Tellar de Cantalloc depuis notre avion, un gigantesque géoglyphe niché dans le paysage aride.

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Finalement, alors que l’avion amorce son retour vers l’aéroport, nous sommes remplis d’un sentiment d’humilité et de gratitude. Notre voyage au-dessus des lignes de Nazca est une expérience unique et inoubliable, un moment où nous avons touché du doigt l’énigme et la grandeur du passé.

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Arequipa

Peuplée de 1 008 290 habitants, Arequipa se dresse comme l’une des perles les plus charmantes et historiques du Pérou, nichée dans la partie Sud du pays. Son surnom de « ville blanche » évoque ses magnifiques bâtiments construits en sillar, une pierre volcanique caractéristique de la région. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO pour son centre historique, Arequipa est encadrée par les majestueux volcans Misti, Chachani et Pichu Pichu, ajoutant à son charme.

Au cœur de la ville, la Plaza de Armas se présente comme un véritable trésor, entourée de bâtiments coloniaux admirablement préservés. La cathédrale d’Arequipa, édifiée en sillar et reconstruite au XIXe siècle après plusieurs séismes, fascine par son style néo-classique et son intérieur orné d’œuvres d’art sacré remarquables.

À proximité, le temple de la Compañia témoigne de l’influence jésuite avec son architecture baroque métisse et ses fresques mêlant les religions chrétienne et inca. Non loin, le Mercado San Camilo offre une immersion colorée dans la culture locale, tandis que le monastère de Santa Catalina, véritable joyau colonial, dévoile un labyrinthe fascinant de ruelles et de jardins.

La Plaza San Francisco, quant à elle, abrite un riche patrimoine historique, avec son musée municipal et le complexe San Francisco datant du XVIe siècle. Sur le plan culturel, Arequipa accueille également le musée Santuarios Andino, où repose la célèbre momie Juanita, découverte à proximité du sommet du mont Ampato.

En périphérie, les quartiers de Yanahuara, del Solar, et San Lázaro invitent à flâner dans leurs ruelles et à découvrir leur ambiance unique. Arequipa constitue également un point de départ idéal pour explorer les trésors naturels environnants, tels que le canyon de Colca, les cascades de Pillones, la laguna de Salinas et la fameuse route du Sillar avec ses carrières de pierre impressionnantes.

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Le Canyon de Colca

Le Canyon de Colca, situé à environ 160 kilomètres au Nord-Ouest de la ville d’Arequipa, dans les majestueuses Andes péruviennes, est une merveille naturelle à couper le souffle. Avec ses dimensions impressionnantes, il s’étend sur près de 100 kilomètres de longueur et atteint des profondeurs vertigineuses de plus de 3 270 mètres, ce qui en fait l’un des canyons les plus profonds du monde.

Ce canyon offre un spectacle visuel à chaque tournant, avec ses falaises abruptes, ses vallées verdoyantes, ses cours d’eau tumultueux et ses villages traditionnels perchés sur les flancs des montagnes. Parmi ces villages, on compte Chivay, Yanque, Cabanaconde et Maca, où l’histoire et la culture se mêlent harmonieusement à la beauté naturelle environnante.

Les amateurs de randonnée et de trekking sont comblés par les innombrables sentiers balisés traversant ce paysage époustouflant. Ces chemins offrent une aventure inoubliable, avec en prime la possibilité d’observer les majestueux condors des Andes planant majestueusement dans les cieux, notamment depuis le mirador Cruz del Condor. Cependant, de nombreux points de vue le long du canyon peuvent également être accessibles en voiture, permettant à chacun d’admirer ces panoramas grandioses.

Parmi les points de vue les plus prisés le long du canyon, on retrouve les Miradores de Antahuilque, de Cruz de Cura, d’Achachihua à Cabanaconde, de Tapay, de Wayracpunku et de La Calera. Ce dernier, en plus de son panorama à couper le souffle, abrite également des sources chaudes où les randonneurs peuvent se détendre après une journée d’exploration dans ce décor enchanteur.

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Ica

Alors que nous explorons la ville d’Ica, nichée dans la région côtière du Sud du Pérou, nous sommes captivés par ses contrastes saisissants. À environ 300 kilomètres au Sud de Lima, Ica séduit par son climat sec et ensoleillé, ses paysages désertiques qui s’étendent à perte de vue, mais aussi par ses oasis verdoyantes qui émergent tels des mirages au milieu de ce décor aride.

La ville d’Ica est bien plus qu’une simple escale vers des sites célèbres tels que la réserve de Paracas, la Laguna Moron, le temple de Tambo Colorado, les lignes de Nazca, les îles Ballestas ou l’oasis de Huacachina. Elle possède une richesse culturelle et historique qui mérite une exploration approfondie.

Au cœur de la ville, la place centrale, ornée d’une belle statue et surplombée par la majestueuse cathédrale, nous transporte dans l’histoire coloniale du Pérou. Cette cathédrale, érigée au XVIIIe siècle, mélange habilement le baroque à l’intérieur avec le néo-classique qui prédomine à l’extérieur. Nous apprenons que la place centrale a été entièrement repeinte en jaune moutarde après le séisme dévastateur de 2007, un témoignage vibrant de la résilience de la ville face à l’adversité.

Notre périple nous mène également au musée régional Adolfo Bermúdez Jenkins, où nous plongeons dans les mystères des anciennes civilisations qui ont façonné cette région. À travers les artefacts exposés, nous découvrons les cultures Ica, Inca, Paracas, Nasca et Huar, chacune apportant son lot de récits fascinants sur le passé glorieux de ces terres.

Une autre facette captivante d’Ica réside dans ses caves artisanales, où est produit le célèbre Pisco, la boisson nationale du Pérou. Nous sommes impressionnés par les artisans qui, avec soin et expertise, prennent en charge chaque étape de la fabrication, depuis la récolte du raisin jusqu’à sa mise en tonneaux. La visite de ces caves nous offre un aperçu unique du processus de production de cette liqueur emblématique, véritable joyau de la culture péruvienne.

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Les pétroglyphes de Toro Muerto

Nichés dans le désert d’Ica au Pérou, les pétroglyphes de Toro Muerto constituent un héritage fascinant de l’art rupestre précolombien. Ces œuvres impressionnantes s’étendent sur plusieurs kilomètres carrés, gravées dans le basalte noir et témoignant de différentes périodes, de 500 à 1300 en y incluant des motifs variés, des figures humaines, des animaux, des plantes et des symboles géométriques.

Les visiteurs peuvent explorer le site à pied, se laissant imprégner par l’atmosphère mystique du désert et découvrant les pétroglyphes dispersés à travers le paysage. Certains des motifs les plus remarquables ornent des formations rocheuses élevées, offrant des panoramas saisissants sur le désert environnant.

Oasis de Huacachina 

Huacachina est une oasis spectaculaire, dans le Sud du pays. Bordée de palmiers entourant un magnifique lagon sur lequel il est possible de naviguer, elle est située à environ cinq kilomètres à l’Ouest de la ville d’Ica et nichée au milieu de dunes de sable imposantes.

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Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par le charme envoûtant de l’oasis, avec ses palmiers verdoyants se reflétant dans le lagon scintillant.

L’atmosphère paisible et sereine nous enveloppe alors que nous nous préparons pour une aventure excitante dans les dunes de sable.

Nos cœurs battent à l’unisson avec l’excitation alors que nous montons à bord du buggy réservé avec plusieurs voyageurs pour l’occasion. La sensation de liberté alors que nous dévalons les dunes à toute vitesse est incomparable, et les rires et les cris d’enthousiasme résonnent dans l’air.

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Une fois que nous avons eu notre dose d’adrénaline, nous nous aventurons dans le sable, armés de nos planches de sandboard. Dévaler les pentes abruptes du désert, le sable chaud glissant sous nos pieds, est une expérience à la fois grisante et exaltante.

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Puis vient le moment où nous découvrons un toboggan naturel en sable, sculpté par le vent et le temps. Avec des rires d’excitation, nous nous lançons sur ce monument naturel improvisé, glissant à toute vitesse vers le bas et en ne manquant pas de tomber et de rouler en boule jusqu’à l’arrêt complet de nos corps incontrôlables à cause de la cinétique accumulée.

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Paracas

La réserve nationale de Paracas, située sur la côte Sud du Pérou, est l’une des aires naturelles protégées les plus importantes du pays. Cette réserve spectaculaire, établie en 1975, s’étend sur environ 335 000 hectares.

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Pour la découvrir, nous nous rendons tout d’abord dans la ville de Paracas, une petite ville côtière qui possède une belle place agrémentée d’une cathédrale. Nous arpentons le front de mer qui nous permet de bénéficier d’une magnifique vue sur les plages et les bateaux qui sont parqués face à nous.

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La réserve nationale de Paracas

Nous décidons de nous rendre dans une agence de la ville éponyme afin de réserver des quads, avec lesquels nous circulons en compagnie d’un guide. En arrivant aux abords de la réserve, un garde nous oblige à descendre du quad que nous occupons à deux. Bien entendu, nous remontons dessus, une fois que nous sommes hors de portée de sa vue perçante.

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Alors que nous explorons la réserve, nous sommes plongés dans un décor à couper le souffle. Au loin, nous apercevons les majestueuses falaises qui bordent la côte Sud du Pérou, se dressant comme des gardiens imposants de cette terre indomptable.

Notre regard est attiré par la mer, ses eaux d’un bleu profond contrastant avec le doré des plages immaculées.

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Alors que nous parcourons les sentiers de sable rouge de la péninsule, nous faisons la rencontre d’un pêcheur local, dont les histoires donnent vie à la région et à ses traditions maritimes anciennes.

Soudain, alors que nous circulons en contrebas d’une dune, des centaines d’oiseaux s’envolent autour de nous, créant un spectacle magique dans le ciel. Nous sommes émerveillés par cette explosion de vie au milieu de ce désert côtier apparemment aride.

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Au cœur de ce paysage de fiction d’une beauté absolue, un cri d’horreur vient briser la constance du souffle du vent et des roulis des vagues. Notre fils, attiré par l’aventure, grimpe sur l’un des quads et le démarre. Le véhicule commence à avancer dangereusement vers le bord de la dune.

Heureusement, notre fille, réagissant avec un courage instinctif, saute sur le quad et parvient à le retourner juste à temps pour l’empêcher de basculer.

Difficilement, nous remontons la dune, mais alors que nos pas s’enfoncent dans le sable et que notre capacité pulmonaire réduite du fait de l’altitude de la région nous empêche de nous mouvoir correctement, nous sommes pris par un sentiment d’une extrême dureté. Nous ne savons pas ce qu’il s’est effectivement passé et nous n’apercevons aucunement nos enfants qui sont beaucoup trop loin au sommet de la dune que nous ne parvenons pas à rejoindre.

Il nous faut redoubler d’effort pour y parvenir et découvrir une scène poignante : notre fille porte notre fils, conscient mais en larme. Nous sommes rejoints par le guide et retournons à Paracas, pour nous voir entendre que l’assurance de l’agence ne couvrira aucune consultation médicale. Sur le moment, un peu maugréant, nous nous en contentons et ramenons notre fils par nos propres moyens dans la ville de Pisco proche.

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Pisco

Peuplée de 124 000 habitants, Pisco est une ville côtière de la région d’Ica, dans le sud du Pérou. Elle est réputée pour son port et son industrie de pêche, ainsi que pour ses plages.

Après l’accident de quad, nous emmenons précipitamment notre fils à l’hôpital, inquiets et le cœur serré. L’attente dans la salle d’urgence semble interminable alors que notre esprit est envahi par l’anxiété.

Enfin, le moment tant redouté arrive : notre fils est ausculté par le médecin. Nos cœurs sont fébriles alors que nous attendons le verdict. La libération est palpable et lorsque nous entendons que ses blessures sont superficielles, un soulagement indescriptible envahit notre être.

Pour le récompenser de son courage, nous décidons de l’emmener dans un grand centre commercial où nous lui achetons quelques jouets. Son sourire radieux illumine la pièce, dissipant les dernières traces d’inquiétude qui persistaient.

Puis, une fois notre fils rassuré et réconforté, nous partons à la découverte de la ville, dont la beauté et le charme ne manquent pas de nous émerveiller. Nous commençons par explorer la Plaza de Armas, sa place principale, bordée de magnifiques bâtiments coloniaux. La cathédrale San Clemente s’y dresse majestueusement, avec ses ornements baroques et sa tour emblématique, témoignant du riche patrimoine architectural de la ville.

Nous ne pouvons ignorer les cicatrices laissées par le séisme dévastateur de 2007, qui a ravagé une grande partie de son centre historique. Les bâtiments reconstruits reflètent désormais un équilibre subtil entre le moderne et l’ancien, créant un contraste saisissant qui ajoute à l’unicité de Pisco.

Pisco, connue comme un point de départ vers les sites d’intérêt environnants, nous dévoile également ses magnifiques plages telles que La Mina, San Andrés et El Chaco, offrant des panoramas spectaculaires qui captivent notre regard.

La ville est aussi le berceau des ateliers de fabrication du Pisco, cette eau-de-vie de raisin claire et puissante qui fait la renommée de la région.

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Lima

Notre exploration de Lima, la capitale dynamique et multiculturelle du Pérou, commence par une immersion dans ses quartiers populaires, où l’effervescence de la vie urbaine est palpable à chaque coin de rue.

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Après avoir abandonné notre véhicule avec lequel nous avons traversé tous les pays d’Amérique du Sud depuis la Guyane française, nous nous laissons guider par le charme authentique des ruelles animées et colorées et prenons un taxi pour en rejoindre le centre.

Au cœur de la ville, la Place d’Armes, ou Plaza Mayor, se révèle comme le joyau historique de Lima.

Bordée de bâtiments coloniaux majestueux, elle offre une véritable leçon d’histoire architecturale. Le palais municipal et le palais du gouvernement, ornés de détails baroques, côtoient la basilique-cathédrale métropolitaine, un édifice imposant mêlant les styles du baroque et du romantisme. Sous le regard bienveillant des statues qui ornent la place, nous nous imprégnons de l’atmosphère chargée d’histoire de ce lieu emblématique.

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À quelques pas de là, la basilique San Francisco de Asís attire notre attention avec sa façade jaune éclatante, typique du style baroque. Nous pénétrons dans ce lieu de culte empreint de spiritualité, où la structure complexe forme un angle droit avec le San Francisco de Asís, abritant une bibliothèque fascinante et l’entrée des célèbres catacombes situées en-dessous.

Nous nous aventurons ensuite dans les rues animées du marché central, où les étals débordent de produits locaux frais et colorés. À proximité, la rue piétonne de Gamarra dans le district de Victoria nous séduit par son effervescence et sa diversité. Avec ses milliers de boutiques et son ambiance bouillonnante, elle incarne l’âme commerçante de la ville.

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Et bien plus grâce à un chanteur malvoyant qui dévoile son art et nous submerge d’émotions.

Le quartier chic de Miraflores nous offre un contraste saisissant avec son mélange harmonieux de tradition et de modernité. Le long de la falaise, nous découvrons le complexe archéologique de Huaca Pucllana, une pyramide en adobe témoignant de la grandeur de la civilisation Lima il y a plus de 1500 ans. Au Larcomar, un grand centre commercial, nous nous laissons imprégner par la vue spectaculaire sur l’océan Pacifique.

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À Barranco, le charme bohème des ruelles colorées et des galeries d’art nous transporte dans un autre univers. Le mystère du Pont des Soupirs ajoute une touche romantique à notre exploration, nous plongeant dans une atmosphère envoûtante digne des plus belles légendes.

Dans le domaine de la culture, les musées de Lima regorgent de trésors historiques et artistiques. Le musée Larco nous émerveille avec sa collection d’art précolombien, tandis que le musée national d’archéologie, d’anthropologie et d’histoire du Pérou nous plonge au cœur de l’histoire fascinante du pays.

Enfin, nous terminons notre périple à Lima par une escapade enchantée au Circuito Mágico del Agua dans le Parque de la Reserva, où les jeux de lumière et les fontaines dansantes créent une ambiance magique et féerique.

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Piura

Peuplée de 484 000 habitants, Piura se trouve dans le Nord-Ouest du Pérou. Fondée en 1532 par le conquistador espagnol Francisco Pizarro, elle figure parmi les villes les plus anciennes du pays. Piura est réputée pour sa culture vibrante et colorée, imprégnée de danses folkloriques envoûtantes, de musique traditionnelle enjouée et de festivals animés. Son artisanat, notamment ses tissus en coton et ses poteries, contribue également à sa renommée.

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Au cœur de la ville, la Plaza de Armas de Piura bat au rythme de l’animation quotidienne. Dominée par une majestueuse cathédrale aux tons jaunes, elle est le symbole même de la vie sociale locale.

La région de Piura est bénie par la nature, avec ses magnifiques plages de sable blanc et ses eaux cristallines qui attirent les voyageurs du monde entier. Parmi les destinations balnéaires les plus prisées, on trouve Máncora, Vichayito, Playa Pocitas et Los Órganos. En dehors des plages, la région offre une diversité de paysages naturels à explorer, des mangroves luxuriantes aux vallées fertiles en passant par les réserves naturelles préservées. Les amoureux de la nature apprécieront particulièrement la réserve nationale de Cerros de Amotape et la réserve nationale de Tumbes, abritant une riche biodiversité.

À seulement 12 kilomètres de la ville, le village de Catacaos séduit par ses artisans talentueux travaillant l’or, l’argent, la paille, le bois et le cuir. À proximité, la forteresse de Narihuala, un ancien village tallan avec son musée exposant des objets en céramique, offre un voyage dans le temps captivant. Plus loin, à 65 kilomètres, la ville de Chulucanas est renommée pour ses céramiques traditionnelles, constituant une étape incontournable pour les amateurs d’art et d’artisanat.

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Trujillo 

Comptant environ 877 000 habitants, Trujillo se dresse majestueusement sur la côte Nord du Pérou, dans la région de La Libertad. Renommée pour son architecture coloniale admirablement préservée, la ville offre aux visiteurs un voyage captivant à travers le temps.

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Au cœur de Trujillo, la Plaza de Armas constitue un véritable joyau architectural. Dominée par le monument de la liberté, une imposante statue symbolisant la proclamation de l’indépendance du Pérou, cette place vibrante abrite la cathédrale de la ville, un édifice au style baroque remarquable. Sa façade jaune saisissante contraste avec un intérieur empreint de sobriété, renfermant un petit musée d’art sacré qui abrite des trésors artistiques de l’époque coloniale.

Face à la Plaza de Armas, la Casa Urquiaga se distingue par sa couleur bleue distinctive. Ancienne demeure de Simón Bolivar, ce lieu emblématique propose une plongée dans l’histoire, avec ses salles ornées de meubles d’époque et de précieuses collections d’artefacts des civilisations Moche et Chimú.

À proximité, le Palacio Iturregui, édifice néoclassique du XIXe siècle, invite à une découverte riche. Siège du Club Central, ce bâtiment fascine par sa façade jaune éclatante et ses balcons finement ouvragés.

Trujillo offre également un accès privilégié à de splendides étendues de sable, avec des plages renommées telles que Huanchaco, célèbre pour ses caballitos de totora, ainsi que Salaverry, Las Delicias et Buenos Aires.

Parmi les autres trésors de la ville, se trouvent la Casa de la Emancipación, un musée retraçant l’histoire régionale, ainsi que le Paseo de Aguas, une agréable promenade le long de la rivière, idéale pour se ressourcer loin de l’effervescence urbaine.

Enfin, Trujillo est le point de départ idéal pour explorer des sites archéologiques précolombiens fascinants, notamment Chan Chan, la plus grande cité en adobe du monde, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que le complexe archéologique El Brujo et plusieurs Huacas ancestrales, témoins précieux de l’histoire millénaire de la région.

Les pyramides de Túcume

Situé à 33 kilomètres au Nord de Chiclayo, dans la partie basse de la vallée de La Leche, au Nord-Ouest du Pérou, Túcume se dévoile comme un trésor archéologique unique. Ce complexe impressionnant regroupe une série de structures pyramidales érigées par les anciennes civilisations précolombiennes, offrant un témoignage saisissant de leur ingéniosité et de leur savoir-faire.

Les Pyramides de Túcume se dressent majestueusement au cœur du paysage désertique, comptant plus de 26 grandes plateformes en adobe érigées entre les XIe et XVe siècles par les Lambayeque et les Chimú. Parmi ces structures imposantes, la Huaca Larga se distingue par son envergure impressionnante, s’étendant sur près de 700 mètres de longueur.

Outre la Huaca Larga, les explorateurs peuvent découvrir d’autres sites remarquables comme la Huaca del Pueblo, la Huaca Las Estacas et la Huaca 1, chacune révélant ses propres caractéristiques et son histoire.

Le site de Túcume abrite également un musée captivant, présentant des artefacts archéologiques découverts lors des fouilles. Réparti en quatre salles, ce musée offre une plongée immersive dans la culture Lambayeque, dévoilant ses coutumes, ses traditions religieuses, les conditions de vie des habitants et leurs croyances.

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Les Huaca de Trujillo

Les Huacas, ces sites sacrés et centres cérémoniels érigés par les civilisations anciennes du Pérou, offrent un fascinant témoignage de l’histoire précolombienne de la région de Trujillo.

À proximité de la ville, bien que de taille plus modeste que certaines autres Huacas, la Huaca Esmeralda est une pyramide chimú à trois étages qui présente des bas-reliefs ornés de figures géométriques et zoomorphes, témoignant du raffinement artistique de l’époque.

La Huaca del Sol, ou Pyramide du Soleil, se dresse comme l’un des sites les plus imposants du secteur. Édifiée par la civilisation Moche, elle fut jadis la plus grande pyramide d’argile au monde. Composée de cinq étages, sa construction, s’étalant entre les IIe et VIe siècles, requit plusieurs centaines de millions de briques.

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En face de la Huaca del Sol, se dresse la Huaca de la Luna, ou Pyramide de la Lune. Ce complexe cérémoniel était dévoué au dieu Moche Ai-Apaec et servait de lieu pour des rituels religieux essentiels. Érigée sur une période de six siècles, cette pyramide inversée de six étages est entièrement ornée de fresques murales, représentant la vénération des Moche envers leur Dieu créateur Ai-Apaec.

Situé à environ 4 kilomètres de Trujillo, le musée Moche expose une riche collection d’objets découverts lors des fouilles archéologiques des Huacas. Il offre également une fascinante exposition sur les sacrifices humains pratiqués dans ces temples.

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Chan Chan

Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le site archéologique de Chan Chan s’impose comme un joyau historique d’une ampleur impressionnante. Cette cité précolombienne en adobe, la plus grande jamais découverte, s’étend majestueusement sur une zone de plus de 14 kilomètres de long, évoquant le glorieux passé des rois Chimú qui régnèrent sur le Nord du Pérou avant l’ascension des Incas.

Situé près de la ville de Trujillo sur la côte Nord, Chan Chan captive l’imagination des visiteurs avec ses neuf citadelles distinctes, des témoignages vivants de l’ancienne grandeur de la civilisation Chimu. Érigé aux environs du IXe siècle, ce site fascinant est entouré de murs massifs ornés de motifs géométriques et d’illustrations représentant la faune locale, notamment des oiseaux, des poissons, et d’autres symboles emblématiques de la culture Chimu.

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Parmi les citadelles, la citadelle de Tschudi se démarque par sa beauté et son raffinement. Ses murs finement décorés et ses cours intérieures offrent aux visiteurs une plongée captivante dans l’histoire ancienne de cette civilisation florissante. En explorant les palais, les temples, et les espaces résidentiels qui composent ce complexe urbain antique, les voyageurs peuvent saisir toute la richesse et la sophistication de la société Chimu.

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La Réserve Nationale de Pacaya-Samiria

Dans la région de Loreto, nichée au cœur de l’Amazonie péruvienne, la Réserve Nationale de Pacaya-Samiria se démarque comme l’une des aires protégées les plus vastes et les plus importantes du pays. S’étendant majestueusement le long des rives des fleuves Pacaya et Samiria, cette réserve s’étend sur une superficie totale d’environ 20 800 kilomètres carrés, formant ainsi un écosystème d’une richesse incomparable.

Au sein de cette réserve, les visiteurs peuvent explorer une diversité d’écosystèmes, comprenant des forêts tropicales humides, des marais, des lacs, des rivières et des zones inondables, offrant ainsi un tableau vivant de la biodiversité amazonienne.

La Réserve Nationale de Pacaya-Samiria est renommée pour abriter une faune extraordinairement variée, comptant parmi elle des singes facétieux, des oiseaux exotiques aux chants mélodieux, des dauphins roses d’Amazonie, des jaguars majestueux, des tapirs discrets, des caïmans solennels, et une multitude de poissons d’eau douce aux couleurs chatoyantes.

Au-delà de sa richesse naturelle, la réserve est également le foyer de près de 90 villages, où vivent métis et indigènes. Les communautés Huitotos, Boras, Yaguas et Cocama-Cocamilla y trouvent leur subsistance principalement dans la pêche, l’agriculture, la cueillette et la chasse, perpétuant ainsi des modes de vie ancestraux en harmonie avec la nature environnante.

Pérou Amazonie

Conclusion

Notre voyage au Pérou a été bien plus qu’une simple exploration géographique. C’était une aventure humaine, une immersion dans une culture riche et vibrante, une rencontre avec des paysages spectaculaires et des âmes bienveillantes.

Et c’est avec le cœur plein de souvenirs et l’esprit enrichi que nous avons quitté ce pays magnifique, sachant que nous y avons trouvé bien plus que ce que nous recherchions.

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Portugal, les incontournables

Pays de contrastes et de charmes, le Portugal, joyau de la péninsule ibérique, dévoile une richesse culturelle et naturelle qui fascine au-delà de ses frontières. Niché à l’extrême Ouest de l’Europe, ce pays méditerranéen offre un équilibre subtil entre traditions séculaires et modernité effervescente. Au fil des siècles, le Portugal a forgé son identité à travers des influences mauresques, une histoire maritime glorieuse et une culture vivante. Nous avons arpenté le pays afin de vous en présenter les incontournables.

S’étendant sur une superficie d’environ 92 090 kilomètres carrés, le Portugal se découpe en régions variées, depuis les côtes atlantiques aux paysages montagneux de l’intérieur, en passant par les vallées verdoyantes et les plaines fertiles de l’Alentejo. Bordé à l’Ouest et au Sud par l’océan Atlantique, il partage ses frontières terrestres avec l’Espagne sur sa côte Est.

Ancienne puissance coloniale et maritime, le Portugal est imprégné d’une histoire riche et complexe. De ses villes chargées d’histoire à ses villages aux maisons blanchies à la chaux, chaque coin du pays raconte une histoire fascinante. De plus, le Portugal est membre de l’Union européenne depuis 1986, ce qui a contribué à son développement économique et à son ouverture au tourisme international.

Côté climat, le Portugal bénéficie d’un climat méditerranéen doux, avec des étés chauds et secs et des hivers doux et humides, offrant ainsi des conditions idéales pour explorer ses nombreux trésors naturels et culturels tout au long de l’année.

Nous avons parcouru à de nombreuses reprises ce pays envoûtant et avons été séduits par la convivialité de ses habitants, connus pour leur hospitalité légendaire et leur passion pour la gastronomie. Au fil de notre périple sur cette terre que nous considérons comme l’une des plus généreuses au monde, nous avons exploré de nombreux recoins de ce pays enchanteur, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, pour vous en présenter ses incontournables.

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Pour les lecteurs qui le souhaitent, venez découvrir en photos, notre récit de voyage sur le Portugal du Centre.

Pour les lecteurs intéressés, découvrez notre voyage au Portugal, grâce à notre récit sur la côte Ouest.

Voici également notre découverte du Portugal du Sud.

Pour les lecteurs intéressés, nous vous présentons également un récit sur les incontournables de la région de l’Algarve, que nous avons parcouru lors d’un voyage groupe.

Découvrez également notre première escapade dans le pays.

Lisbonne

Dès notre entrée, nous sommes immédiatement captivés par l’atmosphère vibrante de la capitale portugaise. Située à l’embouchure majestueuse du fleuve Tage, Lisbonne nous accueille avec ses rues pavées et ses collines escarpées qui surplombent l’océan Atlantique.

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Avec environ 505 000 habitants dans la ville-même et plus de 2,8 millions dans son agglomération métropolitaine, Lisbonne est à la fois animée et cosmopolite, tout en conservant son riche patrimoine historique.

Alafama

Alfama, le quartier médiéval, nous transporte dans le passé avec ses ruelles étroites et ses maisons colorées. Nous grimpons jusqu’au château São Jorge, une forteresse mauresque du XIe siècle offrant une vue imprenable sur la ville. Le tramway historique n°28 nous emmène jusqu’au Miradouro Sophia de Mello Breyner Andresen, où nous admirons les superbes panoramas qui nous font face.

Pendant notre balade, nous découvrons l’Igreja de São Vicente de Fora, un monastère maniériste, ainsi que la Largo das Portas do Sol, la plus grande place du quartier. Nous sommes émerveillés par l’église Sainte Lucie et ses somptueux carreaux azulejos, ainsi que par le Museu de Artes Decorativas, niché dans un ancien palais Azurara.

Le Teatro Romano et son musée, ainsi que la cathédrale Sé, la plus ancienne église de la ville, sont des arrêts incontournables. En face du Panthéon, nous flânons dans le jardin Botto Machado, où se tient le célèbre marché aux puces Feira da Ladra à fréquence irrégulière.

Dans le centre du quartier, nous admirons la Chafariz d’El Rei, la fontaine du Roi, et visitons le museu do Fado. Nous sommes touchés par l’Igreja de Santo Estêvão et son superbe point de vue, ainsi que par la Panteão Nacional, une ancienne église abritant les sépultures de 12 personnalités majeures du pays.

Baixa

Le quartier de Baixa nous enchante par son ambiance animée et son architecture unique. Situé au cœur de la ville, Baixa est le centre névralgique de Lisbonne, avec ses larges avenues, ses places spacieuses et ses bâtiments historiques.

Nous sommes immédiatement captivés par la Praça do Comercio, la plus belle place de Lisbonne, ouverte sur les rives du Tage.

Entourée de superbes arcades, elle abrite une statue imposante de Dom José Ier et l’Arc de Triomphe, dont la construction a débuté en 1759. Depuis 2013, son sommet est accessible, offrant une vue panoramique sur la place et la célèbre Rua Augusta, la rue commerçante la plus animée de la ville.

Nous n’avons qu’à traverser la route pour rejoindre les berges du fleuve et assister au concert public d’un jeune homme charmant, qui maîtrise aussi bien la guitare que le chant. Avec en arrière-fond le Christ Rei, nous n’avons plus qu’à nous laisser abandonner à cette ambiance douce et exquise.

Nous empruntons l’ascenseur qui relie Baixa au quartier du Chiado, profitant d’une vue imprenable sur la ville en contrebas. La place du Rossio, également connue sous le nom de Praça Dom Pedro IV, nous impressionne par ses pavés aux motifs ondulants et sa statue imposante de Dom Pedro IV.

En nous dirigeant vers le nord du quartier, nous découvrons la Praça dos Restauradores, où trône un obélisque en son centre, entouré par deux statues représentant la liberté et la victoire.

Bairro Alto

Notre découverte du quartier Bairro Alto à Lisbonne nous plonge dans une atmosphère animée et authentique, caractérisée par sa vie nocturne vibrante et ses ruelles réputées pour ses bars branchés, ses restaurants et ses clubs animés.

En flânant dans les ruelles sinueuses du quartier, nous sommes captivés par l’ambiance bohème qui y règne. Nous découvrons deux magnifiques belvédères offrant des vues panoramiques sur la ville : le Miradouro São Pedro de Alcantara, accessible à l’arrivée du funiculaire Gloria, et le Miradouro Santa Catarina, situé à l’arrivée du funiculaire Bica. Ces points de vue nous offrent des panoramas uniques sur Lisbonne, nous permettant d’admirer ses toits colorés et ses collines escarpées.

Dans la partie nord du quartier, nous visitons le jardin botanique, un véritable havre de paix s’étendant sur 40 hectares. À côté du jardin se trouve le musée d’histoire naturelle, offrant une escapade relaxante au cœur de la ville animée.

Au cœur de Bairro Alto, nous découvrons la Praça do Principe Real, où trône un majestueux cèdre centenaire. Son marché typique de producteurs locaux nous permet de déguster des produits frais et authentiques. À proximité, nous visitons l’église São Roque, construite au XVe siècle, célèbre pour son intérieur somptueux orné d’or.

Belèm

Notre découverte du quartier de Belém à Lisbonne nous plonge dans un voyage à travers l’histoire maritime et culturelle du Portugal, le long des rives majestueuses de l’estuaire du Tage.

Ce quartier, qui offre une vue imprenable sur le pont du 25 avril, rappelant le célèbre Golden Gate Bridge de San Francisco, regorge de trésors architecturaux et artistiques.

Le monastère de Jeronimos, datant de plus de 500 ans, est un véritable chef-d’œuvre de l’architecture manuéline. En déambulant dans ses somptueuses salles, nous sommes fascinés par le tombeau du navigateur Vasco de Gama, sculpté avec finesse dans un style manuélin distinctif.

À proximité, le musée Calouste Gulbenkian nous permet de parfaire notre histoire de l’art, de l’Antiquité à nos jours, à travers une collection éclectique et riche. Ses magnifiques jardins offrent un havre de paix au cœur de la ville animée. Il se trouve non loin de l’église Santa Maria de Belém.

Le Padrão dos Descobrimentos, érigé en 1960, est un monument imposant célébrant l’âge d’or des Grandes Découvertes portugaises. Du haut de ses 52 mètres, nous contemplons avec émotion les exploits des explorateurs qui ont marqué l’histoire du Portugal.

La tour de Belém, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un symbole de la puissance maritime du pays au XVIe siècle. Son architecture manuéline, ornée de détails complexes inspirés des voyages portugais, témoigne de cette époque glorieuse de découvertes et d’explorations.

Fátima

L’histoire de Fàtima remonte au 13 mai 1917, lorsque trois enfants ont affirmé avoir vu une apparition de la Vierge Marie dans un champ.

Depuis lors, le site qui est situé dans la ville éponyme à 130 kilomètres au nord de Lisbonne est devenu l’un des plus importants lieux de pèlerinage marial au monde.

Lorsque nous découvrons le Sanctuaire, une multitude d’émotions nous envahissent. Tout d’abord, un sentiment de solennité et de respect émerge de nous alors que nous contemplons les lieux où, selon la tradition, la Vierge Marie est apparue aux trois enfants.

La profondeur de l’histoire qui imprègne chaque pierre et chaque recoin du sanctuaire nous touche, nous rappelant l’importance de la foi et de la dévotion pour des millions de personnes à travers les âges.

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À mesure que nous parcourons les différents éléments architecturaux et religieux du site, nous ressentons une connexion spirituelle grandissante.

La basilique de Notre-Dame du Rosaire, avec les tombes des trois enfants et sa statue imposante de Notre-Dame de Fátima, inspirent un sentiment de révérence et d’humilité.

En face, la basilique de la Sainte-Trinité, avec sa sobriété et sa capacité d’accueil massive, évoque la puissance et la majesté de la foi chrétienne.

Entre les deux basiliques, la chapelle des Apparitions devient un point focal de notre expérience. Alors que nous observons les pèlerins s’agenouiller pour prier et méditer, nous sommes submergés par un sentiment d’intimité avec le divin, une présence palpable qui semble envelopper chaque coin de cet espace sacré.

Alors que des pèlerins gravissent cette grande place à la force de leurs genoux, une jeune fille éclate en larme, obligée d’être câlinée par une femme qui la serre contre elle.

La maison de Lucia, qui abrite désormais un musée dédié à l’histoire des apparitions et à la spiritualité de Fátima, nous offre un aperçu plus profond de l’impact de ces événements sur la vie des enfants et sur le monde entier.

En explorant les autres lieux de prière du sanctuaire, tels que la Via Sacra et la Rosaire de Lumière, nous ressentons un mélange de recueillement et d’inspiration. Ces espaces nous offrent l’opportunité de méditer, de réfléchir et de renforcer notre propre foi, nous laissant avec un sentiment de paix et de connexion spirituelle profonde.

Porto

Deuxième plus grande ville du Portugal, avec une population d’environ 237 559 habitants, Porto est située dans le Nord du Portugal, à environ 313 kilomètres au Nord de Lisbonne.

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Perchée sur les rives du majestueux fleuve Douro, cette métropole portugaise offre une expérience unique où le passé et le présent se mêlent harmonieusement.

En déambulant dans les rues pavées de la vieille ville, nous sommes saisis par l’atmosphère envoûtante qui y règne. Les façades colorées des maisons traditionnelles se dressent fièrement, chaque détail architectural semblant raconter une histoire, nous plongeant dans un voyage à travers le temps.

Porto est une ville authentique, caractérisée par ses collines escarpées, ses ruelles pavées et ses bâtiments historiques. Son centre-ville, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, regorge de monuments architecturaux,

La cathédrale de Porto, majestueuse et imposante, nous accueille avec ses portes ouvertes, nous invitant à y découvrir ses secrets millénaires. À l’intérieur, la lumière filtrée à travers les vitraux anciens crée une ambiance mystique, propice à la méditation et à la contemplation. Erigée au XIIe siècle, elle est l’un des plus anciens édifices religieux de la ville.  Imposante et majestueuse, elle combine des éléments de styles roman et gothique qui nous subjuguent.

Le Palais de la Bourse du XIXe siècle est un chef-d’œuvre architectural. Son atrium principal, la salle des Nations, est orné de fresques, de dorures et de statues.

Puis, nous nous aventurons dans l’église de São Francisco, où la richesse de son intérieur baroque nous laisse sans voix. Chaque recoin est orné de sculptures dorées et d’azulejos colorés, créant un tableau visuel à la fois somptueux et envoûtant.

Le pont Dom Luís I, majestueux ouvrage d’art métallique, nous offre une vue panoramique à couper le souffle sur la ville et le fleuve Douro. De là-haut, nous contemplons l’animation des quais et le va-et-vient des bateaux traditionnels, tandis que le soleil se reflète doucement sur les eaux scintillantes.

Conçu par le disciple de l’ingénieur français Gustave Eiffel, le Pont Dom Luís I relie Porto à Vila Nova de Gaia. Il offre une vue imprenable sur le fleuve Douro et les caves à vin de Porto qui se trouvent de l’autre côté, des caves dans lesquelles nous nous rendons afin de déguster ce nectar qui est à lui seul, un voyage.

La Statue du Christ Roi

Du pont qui surplombe le Tage, en voyant cette imposante statue érigée surplombant la ville, nous ressentons tout d’abord un sentiment de stupéfaction devant sa taille majestueuse et sa présence imposante qui domine l’horizon. Une émotion similaire à notre découverte à Rio du Christ Rédempteur

Achevée en 1969 pour symboliser la reconnaissance du pays pour avoir été épargné par les dégâts de la Seconde Guerre mondiale, la statue du Christ Roi fut construite, les bras ouverts, dans une posture de bénédiction et de bienveillance envers la ville de Lisbonne et ses habitants.

La statue est entourée d’un sanctuaire religieux et offre une vue panoramique imprenable sur la ville et le fleuve Tage depuis son sommet.

Braga

À seulement 55 kilomètres au Nord de Porto, se trouve Braga, une ville peuplée de 200 000 habitants, qui compte parmi les plus anciennes du Portugal. Imprégnée d’histoire et de culture, Braga offre un mélange enchanteur d’architecture traditionnelle et de modernité, située à seulement 50 kilomètres de l’océan Atlantique.

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Riche de ses rues pavées, de ses places animées et de ses églises baroques, Braga dévoile un charme incomparable. La ville est un véritable musée à ciel ouvert, où se côtoient avec élégance des édifices historiques, des boutiques tendances et des cafés animés.

À quelques pas du cœur de la ville, trône la majestueuse basilique sanctuaire Bom Jesus do Monte, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Perché sur le mont Espinho, ce sanctuaire est accessible par un escalier monumental de 682 marches, orné de statues et de fontaines symbolisant les cinq sens à chaque palier.

La cathédrale Sé de Braga, datant du XIe siècle, impressionne par sa façade baroque ornée et son mélange unique d’éléments architecturaux gothiques, romans et baroques. Elle abrite également le tombeau du fils du roi D. Joao Ier, ajoutant une touche royale à son histoire.

Parmi les trésors architecturaux de la ville, le palais épiscopal de Braga se distingue, hébergeant un musée d’art sacré qui plonge les visiteurs dans le faste de l’époque. À ses côtés, le jardin de Santa Barbara dévoile une fontaine du XVIIe siècle surmontée par la statue de Santa Barbara, offrant un havre de paix au cœur de la cité.

L’arc de Porta Nova, monument du XVIIIe siècle, constitue une autre attraction majeure, symbolisant l’une des entrées historiques de la ville. En outre, le musée Biscainhos offre un aperçu fascinant de la vie de la noblesse entre les XVIIe et XIXe siècles.

Le théâtre Circo, édifice datant de 1914, séduit par sa décoration somptueuse et sa façade colorée, offrant un spectacle architectural à part entière. Quant au palacio do Raio, chef-d’œuvre baroque érigé entre 1754 et 1755 par l’architecte André Soares, il captive par sa façade bleue ornée de motifs en mosaïques, témoignant du raffinement de l’époque.

Pour ceux qui s’aventurent un peu plus loin, le miradouro do Picoto et le monastère de Tibaes offrent des panoramas saisissants et une plongée dans l’histoire millénaire de la région.

La cité antique de Conimbriga

Inscrite au prestigieux patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1982, Conimbriga se distingue comme l’un des sites archéologiques les mieux préservés du Portugal, témoignant de son importance historique et de la qualité exceptionnelle de ses vestiges.

Nichée au cœur de la région de Coimbra, cette cité antique fut fondée par les Romains au Ier siècle avant Jésus-Christ et rayonna pendant plusieurs siècles en tant que pôle commercial et culturel majeur de la région. Malheureusement, elle succomba aux invasions barbares au VIe siècle de notre ère, marquant ainsi la fin de son âge d’or.

Le site de Conimbriga offre aux visiteurs une immersion fascinante dans l’histoire ancienne du Portugal, avec un musée abritant de précieux artefacts découverts lors des fouilles. Les visiteurs peuvent déambuler à travers des allées majestueuses pour découvrir les bâtiments emblématiques, tels que les thermes et le forum, qui incarnent le faste de l’époque romaine.

Les maisons de Conimbriga captivent par leurs sols en mosaïque finement décorés, révélant des scènes mythologiques, des motifs géométriques et des motifs floraux d’une rare beauté. Chaque pas dans cette ville antique révèle un pan de l’histoire romaine du Portugal.

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Le monastère de Batalha

Nous faisons un arrêt avant de rejoindre le Sud du pays par la découverte du monastère de Bathala, un édifice d’une beauté absolue, que nous découvrons de bon matin, alors que les rayons du soleil qui pointent leur bout l’abreuvent d’une lumière irréelle. Érigé pour célébrer la victoire des Portugais lors de la bataille d’Aljubarrota en 1385, ce monastère majestueux est un témoignage saisissant de la grandeur de l’architecture gothique portugaise.

La construction de ce sanctuaire a débuté en 1386 sous le règne de João Ier et s’est étendue sur plus de 150 ans, traversant différentes phases de construction. Aujourd’hui, il se dresse fièrement, avec sa façade richement ornée de sculptures et de motifs géométriques complexes.

Le mnastère de Batalha est également renommé pour ses sculptures minutieusement travaillées, ses vitraux chatoyants et ses azulejos exquis qui ornent ses murs. Chaque chapelle, chaque portail et chaque fenêtre sont autant de joyaux artistiques, révélant des motifs religieux, des symboles royaux et des scènes historiques captivantes.

Coimbra

Alors que nous entrons à Coimbra, une ville historique nichée au cœur du pays, à environ 200 kilomètres au Nord de Lisbonne et à 120 kilomètres au Sud de Porto sur les rives sinueuses du fleuve Mondego, nous sommes subjugués de l’architecture préservée de cette ville, l’une des plus anciennes du pays.

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Son centre historique dévoile ses charmes dès les premiers pas, avec ses rues pavées, ses façades colorées et ses monuments d’une beauté intemporelle.

Mais Coimbra ne se contente pas de vivre dans le passé ; elle vibre aussi au rythme de la jeunesse, grâce à son université, fondée en 1290 par le roi Denis Ier. Cette atmosphère animée se ressent à travers toute la ville, notamment dans les cafés et les places publiques bondée, se mêlant aux scènes touchantes de personnes du troisième âge jouant à des jeux de société à même la rue.

Au détour d’une rue, nous croisons le regard pétillant d’une vieille dame qui se tient encore debout devant nous. Son visage ridé témoigne de la sagesse des années passées, mais ses yeux brillent d’une vivacité contagieuse.  Par l’intermédiaire d’un passant, elle nous raconte avec passion les souvenirs de sa jeunesse, évoquant les temps anciens où le marché était le cœur battant de la ville. Ses récits nous transportent dans un passé révolu, où la vie était plus simple, mais où la communauté était plus forte que jamais.

À travers ses paroles empreintes de sagesse et d’expérience, nous découvrons un pan caché de l’histoire de Coimbra, enrichissant notre visite d’une profondeur inattendue. Et alors que nous prenons congé de cette rencontre précieuse, nous emportons avec nous le souvenir indélébile d’une âme bienveillante, témoignage vivant de la richesse culturelle et humaine de cette cité millénaire.

Parmi les trésors architecturaux de la ville, la bibliothèque Joanina du XVIIIe siècle brille de mille feux, avec ses 300 000 ouvrages précieux. Non loin de là, la chapelle de São Miguel et sa tour offrent des panoramas à couper le souffle, embrassant toute la splendeur de la ville et de ses environs.

À quelques pas, le jardin botanique invite à la flânerie, avec ses étangs paisibles, ses fontaines murmurent et sa profusion de plantes exotiques. Et pour une expérience ludique, le Portugal dos Pequenitos émerveille les familles avec ses reproductions miniatures des plus grands monuments du pays.

Alors que nous flânons dans les rues animées du centre de Coimbra, nos pas nous mènent naturellement vers le marché local, vibrant de l’effervescence des vendeurs et des clients affairés.

Les étals colorés débordent de fruits frais, de légumes croquants et de spécialités régionales alléchantes, embaumant l’air d’arômes enivrants.

La Praça do Comércio, révèle l’église romane de Sao Tiago, un joyau architectural hérité du XIe siècle. Mais au-delà de sa place sur l’échiquier artistique, Coimbra se distingue également par sa foi, comme en témoignent la majestueuse cathédrale médiévale Velha, un chef-d’œuvre d’architecture religieuse.

En parcourant les ruelles, nous ne manquons pas le monastère gothique de Santa Clara-a-Velha, témoin des vicissitudes du temps et des inondations, ou encore le monastère de Santa Cruz, qui conjugue avec élégance les styles roman et baroque. À Coimbra, chaque pierre raconte une histoire, chaque monument, une époque, faisant de cette ville un véritable livre ouvert sur le passé du Portugal.

Nazaré

Sur la côte Ouest du Portugal, dans la région de Leiria, Nazaré se dévoile comme une perle balnéaire, à seulement 125 kilomètres au Nord de Lisbonne. Avec ses 15 000 habitants, cette ville séduit par ses plages de sable doré, ses rues pavées, ses maisons colorées et son atmosphère détendue, divisée en trois quartiers distincts : Praia, Sítio et Pederneira.

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Au cœur de Nazaré, la plage offre un spectacle maritime inoubliable, où la pêche traditionnelle reste une pratique vivante. Les visiteurs peuvent même rencontrer des marchandes de poissons vêtues de sept jupons, perpétuant ainsi une coutume séculaire. Dominant la plage se dresse un fort historique du XVIe siècle, aujourd’hui transformé en petit musée retraçant l’histoire maritime de la ville.

À 318 mètres d’altitude, le Sítio, site rocheux surplombant la mer, est accessible par un funiculaire. Il abrite la chapelle Ermida da Memória, témoignant de la légende du miracle de Notre-Dame de Nazareth, ainsi que le belvédère Miradouro do Suberco, offrant une vue imprenable sur la plage, la ville et l’océan Atlantique.

Dans le quartier du Sítio, les visiteurs peuvent explorer le sanctuaire de Notre-Dame de Nazareth, abritant une statue de la Vierge noire, ainsi que le musée Dr. Joaquim Manso, dédié aux traditions locales. Mais c’est surtout la renommée de Nazaré au travers de ses vagues colossales, certaines atteignant près de 30 mètres de hauteur. Lieu emblématique pour les surfeurs intrépides, Nazaré abrite le célèbre « canon de Nazaré », phénomène sous-marin unique en Europe, créateur de vagues géantes et légendaires.

Pour les amateurs de panoramas spectaculaires, le parc de Pedralva offre une vue imprenable sur le littoral de Nazaré depuis le belvédère naturel de Pederneira. À proximité, les monastères d’Alcobaça et de Bathala invitent à un voyage dans le temps, offrant une plongée dans l’histoire et la spiritualité de la région.


Óbidos

Nichée dans le district de Leiria, au cœur de la région centre du Portugal, Óbidos se dévoile comme une petite ville médiévale parfaitement préservée, à seulement 80 kilomètres au Nord de Lisbonne. Avec ses 3000 habitants, cette cité historique, ceinte de remparts, enchante par ses rues pavées, ses maisons blanchies à la chaux, ses églises séculaires et son imposant château médiéval, perché sur une colline offrant des vues panoramiques sur la campagne environnante.

Durant les mois estivaux, Óbidos renoue avec son passé glorieux en proposant une pléthore d’animations, où des figurants en costumes d’époque transportent les visiteurs dans une parenthèse enchantée.

Le château médiéval, érigé au XIIe siècle, se dresse comme l’un des symboles les plus emblématiques de la ville. Transformé aujourd’hui en un hôtel de luxe, il n’en demeure pas moins un témoignage vivant de l’histoire, avec ses fortifications imposantes et ses tours défensives, offrant aux visiteurs une plongée dans le passé glorieux de la ville.

Les remparts médiévaux, véritables sentinelles du temps, ceignent la ville et peuvent être arpentés en empruntant la majestueuse porte da Vila, ornée d’azulejos bleus et blancs, symboles de l’artisanat local.

L’église gothique de Santa Maria, datant du XIIIe siècle, constitue un joyau architectural incontournable, réputée pour ses azulejos finement décorés et ses sculptures religieuses, témoins de la piété et de l’art de l’époque médiévale.

Cabo da Roca

Cabo da Roca est situé à l’extrême Ouest du Portugal continental, sur la côte atlantique, à environ 40 kilomètres à l’Ouest de Lisbonne.

Bercé par des vents violents, Cabo da Roca est un promontoire rocheux spectaculaire qui marque le point le plus occidental du continent européen. Nous nous accrochons fermement aux mains courantes du sentier de randonnée pour résister à la force du vent, qui semble vouloir nous pousser vers l’océan déchaîné en contrebas.

Les falaises abruptes qui plongent dans l’océan Atlantique nous offrent un spectacle à couper le souffle, mais la violence de la nature rend difficile notre découverte. Malgré cela, nous sommes fascinés par la majesté sauvage de ce promontoire rocheux, qui semble défier les éléments avec une dignité impressionnante.

Le phare qui se dresse fièrement sur la pointe de Cabo da Roca est un témoignage poignant de la longue histoire maritime du Portugal. Construit au XIXe siècle, il guide toujours les navires en mer, bravant les tempêtes et les marées déchaînées.

À côté du phare, le monument commémorant les grands explorateurs portugais nous rappelle l’héritage maritime glorieux du pays.  

Palais de Pena

Alors que nous nous élevons sur une colline verdoyante dans le parc naturel de Sintra-Cascais, nos regards sont captivés par la silhouette majestueuse du Palais de Pena qui se dresse devant nous, surplombant la ville de Sintra, à quelques 30 kilomètres à l’Ouest de Lisbonne.

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Sa présence féerique et ses couleurs vives nous plongent instantanément dans un univers hors du commun, un véritable joyau architectural qui semble tout droit sorti d’un conte de fées.

Nous pénétrons dans ce monument classé au patrimoine mondial de l’Unesco avec une fascination palpable, curieux de découvrir les trésors qu’il renferme.

À mesure que nous explorons ses intérieurs richement décorés, tels que la salle du trône, la salle des cerfs et la salle arabe, nous sommes émerveillés par le faste et le raffinement qui règnent en ces lieux. Chaque détail, chaque ornement nous transporte dans l’atmosphère opulente du XIXe siècle.

L’architecture éclectique du Palais de Pena nous laisse sans voix. Du mauresque au néogothique en passant par le manuélin, chaque style se mêle harmonieusement pour former un ensemble unique et saisissant. Les murs extérieurs, peints dans des teintes vives de jaune, de rouge, de bleu et de vert, captent notre attention et nous subjuguent par leur originalité. Les tours coniques imposantes et les éléments décoratifs complexes ajoutent à l’ensemble une aura de grandeur et de mystère.

Nous nous aventurons ensuite dans les jardins qui entourent le palais. Au fil des terrasses successives, nous sommes charmés par la beauté enchanteresse des sentiers sinueux, des fontaines murmurent, des cascades éclaboussent et des étangs miroitent. La variété de plantes exotiques qui parsèment les jardins crée une atmosphère de magie et de poésie, offrant une véritable oasis de beauté au cœur de ce lieu extraordinaire.

La Serra da Arrabida

Le long de la côte Sud du Portugal, dans la région de Setúbal, la majestueuse Serra da Arrábida se déploie sur environ 35 kilomètres entre les villes de Sesimbra et Setúbal, à seulement 40 kilomètres au sud de Lisbonne. Ce havre naturel préservé enchante par ses collines escarpées et ses falaises spectaculaires.

La végétation luxuriante qui recouvre la Serra da Arrábida, avec ses forêts de chênes-lièges, de pins et de maquis méditerranéens, crée un écrin de verdure où la biodiversité prospère et où la nature règne en maître.

Au cœur de cette merveille naturelle, le petit village de Porthino invite à la détente et à la découverte. Entouré de magnifiques plages, il réserve aux visiteurs une atmosphère paisible et authentique. Pour les plus aventureux, l’exploration de la grotte de Santa Margarida, dissimulée entre les plages de Alpertucho et dos Pilotos, offre une expérience inoubliable, bien que son accès puisse s’avérer quelque peu délicat.

Parmi les trésors de la Serra da Arrábida, le monastère de Nossa Senhora da Arrábida du XVIe siècle se distingue comme un lieu emblématique chargé d’histoire et de spiritualité. Abritant une petite communauté de moines carmélites, ce sanctuaire accueillant offre aux visiteurs un refuge de sérénité au cœur de la nature sauvage.

Au-delà des randonnées et des activités sportives qui jalonnent cette réserve naturelle depuis 1976, la Serra da Arrábida révèle une palette infinie de découvertes et d’émerveillements, invitant chacun à se perdre dans ses sentiers secrets et à se laisser séduire par sa beauté envoûtante.

L’Alentejo

Nichée entre Lisbonne et l’Espagne, la région de l’Alentejo dévoile un subtil équilibre entre traditions et modernité, captivant les visiteurs par ses vastes plaines dorées, ses rizières étendues, ses villages et son ensoleillement généreux. Paradis des amoureux de la nature, l’Alentejo offre une palette infinie de découvertes et d’émerveillements.

Au cœur de cette région envoûtante, plusieurs joyaux méritent une attention particulière. Palafita de Carresqueira se distingue par son port bordé de maisons sur pilotis, tandis que Comporta, petit village à l’ambiance branchée, séduit par son authenticité préservée et ses plages immaculées. Bordeira, célèbre pour sa côte spectaculaire, attire en ce qui la concerne, les voyageurs du monde entier en quête de paysages à couper le souffle.

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Portalegre, nichée dans les majestueuses montagnes de São Mamede, dévoile un riche patrimoine médiéval et baroque, tandis que Beja, capitale du bas-Alentejo, et Vila Viçosa, aux trésors historiques inestimables, captivent par leur charme intemporel.

Parmi les trésors historiques de la région, Santiago do Cacém, Monsaraz, Castelo de Vide et Marvao se démarquent par leur atmosphère médiévale et leurs vues à couper le souffle depuis les sommets des montagnes.

Les décors naturels de l’Alentejo offrent également une diversité à couper le souffle. Le cap Sardão, dans le district de Beja, avec son phare majestueux et ses falaises sculptées par les vents violents, offre un panorama saisissant sur la côte.

Les parcs naturels de la région, tels que le parc Naturel de la Serra de São Mamede, le parc Naturel du Tejo, le parc Naturel de l’Alto Alentejo et le parc Naturel de la Costa Vicentina, offrent des sanctuaires préservés où les amateurs de plein air peuvent se ressourcer et s’émerveiller devant la beauté brute de la nature.

Sintra

Alors que nous approchons de Sintra, nichée dans les collines de la région de Lisbonne, à environ 25 kilomètres à l’Ouest de la capitale, nous sommes déjà captivés par le paysage enchanteur qui se dévoile devant nos yeux.

Avec ses 45 000 habitants, la ville nous accueille dans un véritable décor de conte de fées, où les palais majestueux se fondent harmonieusement dans des jardins luxuriants, et où les rues pavées et les maisons colorées ajoutent une touche de charme à l’ensemble.

Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, Sintra regorge de trésors à découvrir. Le palais national, emblème de la ville, attire notre regard avec ses cheminées coniques distinctives qui s’élèvent à 33 mètres de hauteur. Construit par les Maures, ce palais médiéval abrite un trésor d’azulejos mudéjars. À l’intérieur, un musée nous plonge dans l’histoire, avec son mobilier d’époque qui témoigne du faste d’antan.

Le château des Maures, érigé au VIIIe siècle, domine la ville depuis ses remparts imposants. À travers ses nombreux escaliers, nous explorons un passé riche en histoire, imprégné de la présence mauresque qui a marqué la région.

Le couvent des Capuchos, datant du XVIe siècle, nous offre quant à lui un havre de paix au cœur d’un domaine boisé. Entre vieilles pierres et lierres, nous nous laissons envahir par la sérénité qui émane de ce lieu chargé d’histoire.

Mais c’est la Quinta da Regaleira qui retient notre attention. Ce domaine mystérieux, avec son palais, ses jardins, ses grottes et son réseau de tunnels souterrains, nous plonge dans une ambiance ésotérique et envoûtante, où le mystère semble planer dans les airs.

Enfin, le palais de Monserrate, joyau néo-oriental du XIXe siècle, nous émerveille par sa fusion unique des styles arabes et européens. Au cœur d’un immense jardin, il incarne à lui seul la magie de Sintra, où le passé et le présent se rejoignent dans une harmonie parfaite.

Dans son centre pavée, bondée de chalands, nous faisons la connaissance d’un artiste de rue, tout d’or vêtu, qui se surprend à jouer au soldat énervé, à fleur de peau. Avec son bouclier peint dans la même couleur que son visage, il procure en nous un sentiment étrange, nous laissant mi-convaincus, mi-décontenancés.

Evora

Avec ses 57 000 habitants, Évora émerge comme une perle culturelle dans la région de l’Alentejo, dans le Sud du Portugal, située à environ 130 kilomètres à l’Est de Lisbonne. Célèbre pour son centre historique impeccablement préservé, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, la ville est un véritable joyau d’histoire et d’architecture.

Entourée de remparts médiévaux, Évora abrite des trésors architecturaux qui témoignent de son riche passé. L’aqueduc de l’Agua de Prata, érigé au XVIe siècle, s’étend sur plus de 18 kilomètres, ponctué de plus de 800 arches impressionnantes.

Ancienne résidence royale, le palais de l’Alcázar se dresse majestueux, abritant le siège prestigieux de l’université d’Évora.

La silhouette imposante de la cathédrale domine le paysage urbain, avec son architecture gothique remarquable, édifiée entre les XIIIe et XIVe siècles. Ornée de sculptures détaillées, elle renferme en son sein de précieuses œuvres d’art.

Parmi les trésors de la ville, le temple de Diane, également connu sous le nom de temple de l’Église de Sainte-Marie, s’impose comme un vestige remarquable de l’architecture romaine, datant du Ier siècle et demeure l’un des temples les mieux conservés du Portugal.

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La chapelle des os, quant à elle, offre une expérience unique et intrigante, décorée de façon macabre avec des ossements humains et des crânes, créant une atmosphère à la fois sombre et captivante, un témoignage éloquent de la fascination humaine pour la mortalité et la spiritualité.

La Réserve Naturelle de l’Estuaire du Sado

Nichée dans la région de Setúbal, sur la côte Ouest du Portugal, la Réserve Naturelle de l’Estuaire du Sado dévoile un écosystème d’une rare diversité, englobant l’estuaire du fleuve Sado et ses zones côtières avoisinantes, sur une superficie totale d’environ 23 160 hectares.

L’estuaire du Sado se distingue par ses vastes marais, ses lagunes scintillantes, ses dunes de sable immaculées, ses zones humides luxuriantes et ses bancs de sable envoûtants. Ce sanctuaire naturel abrite une multitude d’habitats, allant des mangroves mystérieuses aux prairies salées, des forêts de pins odorantes aux étendues boisées enchanteresses.

La réserve naturelle offre aux visiteurs une pléthore d’activités en plein air, invitant à une immersion totale dans la nature préservée. Randonnée, vélo, observation des oiseaux, pêche, kayak et paddle ne sont que quelques-unes des expériences inoubliables qui sont offertes aux visiteurs. Des sentiers balisés serpentent à travers les écosystèmes variés de la région, offrant la possibilité d’explorer ses secrets les mieux gardés et de se laisser émerveiller par sa beauté sauvage.

La réserve naturelle de l’estuaire du Sado, avec sa biodiversité exceptionnelle et ses paysages à couper le souffle, incarne l’essence même de la préservation environnementale et de la connexion harmonieuse entre l’homme et la nature.

Les falaises de l’Alentejo

Les majestueuses falaises de l’Alentejo se dressent fièrement le long de la côte atlantique du Portugal, dans la région éponyme. Étendant leur silhouette sur plusieurs dizaines de kilomètres entre les villes de Sines et de Sagres, ces monuments naturels témoignent de millions d’années d’érosion marine, qui ont façonné ces formations rocheuses imposantes.

Les falaises de l’Alentejo se distinguent par leur caractère impressionnant, avec leurs parois abruptes qui plongent vertigineusement vers l’océan, leurs promontoires rocheux qui émergent des eaux tumultueuses, leurs grottes marines mystérieuses creusées par les caprices des vagues, et leurs plages isolées, nichées au pied de ces géants de pierre.

Résultat d’un ballet millénaire entre la terre et la mer, les falaises de l’Alentejo sont bien plus qu’un simple décor naturel : elles incarnent la puissance brute de la nature et invitent les voyageurs à contempler l’œuvre magistrale de l’érosion au fil du temps.

Cascais

A 30 kilomètres à l’Ouest de Lisbonne, Cascais s’épanouit comme un ancien village de pêcheurs transformé au fil du temps en une destination touristique prisée. Avec ses 200 000 habitants, ce petit village côtier rayonne par ses plages dorées, son port de plaisance animé et son centre historique préservé.

Cascais est ceinturée par des plages paradisiaques, parmi lesquelles la Praia da Rainha, la Praia da Conceição et la Praia do Guincho se distinguent par leurs eaux cristallines et leurs conditions idéales pour la baignade, le surf et autres sports nautiques.

Outre son charme balnéaire, Cascais dévoile un centre historique, où se mêlent ruelles étroites, places animées et bâtiments chargés d’histoire. La citadelle du XVIe siècle, érigée en front de mer, offre un témoignage saisissant du passé, abritant aujourd’hui musées et expositions d’art qui enchantent les visiteurs.

Un peu plus loin, le Boca do Inferno intrigue par sa formation rocheuse spectaculaire, où les vagues s’abattent avec fureur contre les falaises, créant un spectacle naturel à couper le souffle.

Cascais, avec son harmonie entre passé et présent, offre une expérience balnéaire authentique et envoûtante, où le charme traditionnel se marie à la modernité, invitant les voyageurs à une escapade inoubliable sur la côte portugaise.

La Praia do Guincho

Sur la côte atlantique du Portugal, à proximité de la charmante ville de Cascais, la Praia do Guincho se dévoile tel un trésor à environ 40 kilomètres à l’Ouest de Lisbonne. Célèbre pour avoir été le décor du film emblématique de James Bond, « Au service secret de Sa Majesté », cette plage exhale un charme mystérieux et captivant.

La Praia do Guincho séduit par ses vastes étendues de sable doré, ses dunes sculpturales et ses vagues puissantes qui attirent les amateurs de surf du monde entier. Bordée par des falaises rocheuses escarpées, elle offre un paysage sauvage et préservé, idéal pour une escapade en communion avec la nature.

Exposée aux vents vigoureux venant de l’Atlantique, la Praia do Guincho est réputée comme un spot de surf de renommée mondiale, offrant des conditions parfaites pour les amateurs de glisse en quête de sensations fortes.

La Costa da Caparica

Située à proximité d’Almada, à seulement 20 kilomètres au Sud de Lisbonne, la Costa da Caparica s’étire majestueusement sur plus de 15 kilomètres le long de la côte Atlantique, dévoilant une multitude de plages et de criques préservées. Elle se vante d’être la plus grande plage rectiligne du Portugal, avec près de 30 kilomètres de sable fin et doré s’étendant à perte de vue.

Parmi ses joyaux les plus prisés, on compte la célèbre Praia da Costa de Caparica, la Praia do Dragão Vermelho, la tranquille Praia do Tarquinio-Paraíso et la charmante Praia da Rainha, chacune offrant son propre charme et ses attractions uniques.

Mais la Costa da Caparica ne se résume pas seulement à ses plages : elle propose également une multitude d’activités de loisirs pour tous les goûts. De la pêche à la randonnée, en passant par le vélo et le beach-volley, il y en a pour tous les amateurs de plein air. Les visiteurs peuvent également s’embarquer pour des croisières en bateau le long de la côte, offrant une vue époustouflante sur les falaises majestueuses et les formations rocheuses sculptées par les vagues de l’Atlantique.

L’Algarve

Nichée à l’extrême sud du Portugal, l’Algarve incarne à la perfection l’image des vacances paradisiaques. Réputée pour ses plages de sable doré, ses falaises spectaculaires, ses villages et son climat ensoleillé toute l’année, cette région est l’une des destinations touristiques les plus prisées du Portugal, attirant des visiteurs du monde entier.

L’Algarve regorge de villes fascinantes telles que Faro, Lagos, Albufeira et Portimão, toutes imprégnées de charme et d’histoire. Mais la région abrite également des villages de pêcheurs authentiques, chacun avec son propre caractère unique. Ferragudo, avec son magnifique fort du XVIIe siècle, Olhão et son architecture traditionnelle, ou encore Tavira et ses influences mauresques, offrent une expérience authentique et immersive.

Outre ses nombreux villages, l’Algarve regorge de sites historiques fascinants. Des châteaux mystérieux d’Aljezur et de Salir aux forteresses imposantes de Sagres, chaque lieu raconte une histoire unique, imprégnée de légendes et de mystères.

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Mais ce sont surtout les paysages spectaculaires qui font la renommée de l’Algarve, avec ses falaises impressionnantes et ses plages de rêve. Les falaises de Praia da Marinha, la Praia da Falésia, la Ponta da Piedade, le Cap Saint-Vincent, la grotte de Benagil et bien d’autres sites offrent des vues à couper le souffle et des expériences inoubliables.

En parlant de grottes, la région regorge de joyaux cachés, comme la grotte du Capitaine entre Carvoeiro et Armação de Pêra, ou les grottes escarpées d’Algar Seco à Carvoeiro, chacune offrant des merveilles naturelles à découvrir.

Enfin, les plages de l’Algarve sont parmi les plus belles du pays, offrant des étendues de sable doré bordées par des eaux cristallines. Que ce soit les Praia da Benagil, Praia da Marinha, Praia da Amoreira, Praia de Sagres ou Praia da Rocha, chaque plage offre un cadre idyllique pour se détendre et profiter du soleil.

Grotte de Benagil (Algarve)

Le long de la magnifique côte de l’Algarve, la grotte de Benagil, également appelée Algar de Benagil, s’impose comme l’une des merveilles naturelles les plus emblématiques de la région. Cette grotte captivante se distingue par son immense dôme en forme de coupole, laissant filtrer la lumière du soleil à travers un orifice au sommet, offrant un spectacle visuel à couper le souffle à l’intérieur de la grotte.

À proximité de cette merveille géologique se trouve la plage de Benagil, une petite crique enchanteresse bordée de falaises escarpées et caressée par des eaux turquoise. Cette plage isolée invite les visiteurs à se détendre sur le sable chaud, à se baigner dans les eaux cristallines ou à explorer les environs à pied ou en kayak.

Ponta da Piedade (Algarve)

Naviguer le long de la côte de l’Algarve jusqu’à la Ponta da Piedade est une expérience à couper le souffle. Alors que depuis Lagos, nous voguons à bord d’un bateau, les émotions se mêlent à l’excitation de découvrir ce site naturel emblématique du Sud du Portugal.

Les falaises blanches se dressent majestueusement devant nous, offrant un spectacle grandiose alors que nous approchons de la Ponta da Piedade.

Les formations rocheuses uniques, les grottes marines et les arches naturelles émergent de l’océan Atlantique, créant un paysage côtier d’une beauté saisissante.

En naviguant à travers les eaux turquoise, nous sommes captivés par la beauté brute de la nature, par la symphonie des couleurs et par les formes sculptées par les éléments au fil des siècles.

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Les falaises escarpées, les plages de sable doré et les eaux cristallines s’étendent à perte de vue, nous rappelant la splendeur de la côte de l’Algarve.

Une fois sur place, nous sommes émerveillés par la vue panoramique que nous avons.

C’est une expérience inoubliable, un moment où l’on se sent connecté à la nature et à la beauté brute du monde qui nous entoure. Une expérience renforcée lorsque nous découvrons ce site de hauteur, après avoir posé nos pieds sur le sol.

Faro (Algarve)

En déambulant dans les ruelles pavées du centre historique, l’ambiance authentique de la ville nous captive instantanément.

Les murailles mauresques qui entourent le centre témoignent du riche passé de la ville, tandis que les maisons blanchies à la chaux et les places animées ajoutent à son charme.

Chaque coin de rue révèle de nouveaux trésors historiques, des bâtiments anciens imprégnés d’histoire.

La cathédrale de Faro, avec son mélange de styles architecturaux, nous laisse sans voix. Son architecture impressionnante et son cloître nous transportent à une autre époque, où la foi et l’art se mêlaient dans une symphonie de beauté.

L’Arco da Vila, majestueuse porte d’entrée du centre historique, nous accueille avec ses sculptures élaborées, tandis que le musée de la ville nous offre un voyage à travers le temps, nous plongeant dans l’histoire fascinante de la région, de l’époque romaine à nos jours.

Mais c’est surtout la proximité des superbes plages de sable doré et du parc naturel de Ria Formosa qui rend notre séjour à Faro inoubliable.

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Sagres (Algarve)

Alors que nous parcourons les rues de ce village côtier, son atmosphère paisible et sereine nous enveloppe, nous offrant une évasion bienvenue loin du tumulte de la vie quotidienne.

Les falaises spectaculaires qui bordent la ville plongent majestueusement dans les eaux turquoise de l’océan Atlantique, créant un spectacle naturel à couper le souffle. Chaque regard vers l’horizon nous émerveille.

Un peu excentrée, la forteresse de Sagres se dresse fièrement, témoignant de son passé historique riche. Construite il y a des siècles, elle aurait abrité l’école de navigation de l’infant Henri le Navigateur, nous plongeant dans les récits des grands explorateurs portugais.

Les plages de Sagres, telles que Martinhal, Mareta et Beliche, complètent ce tableau idyllique. Le sable doré s’étend à perte de vue, invitant à la détente et à la contemplation. L’océan Atlantique offre une symphonie apaisante nous berçant dans une douce quiétude.

Albufeira (Algarve)

La découverte d’Albufeira nous transporte dans un véritable paradis balnéaire, où le soleil brille et où l’atmosphère est toujours animée.

Les rues pavées et les places animées de la ville constituent le cœur de cette destination enchanteresse. À chaque coin de rue, nous sommes séduits par l’atmosphère conviviale et l’énergie contagieuse qui règnent ici. Les boutiques, les restaurants de fruits de mer et les bars animés ajoutent à l’effervescence de la ville, créant une ambiance enivrante qui nous invite à nous immerger pleinement dans la vie locale.

Les plages de sable fin, telles que la plage de Pescadores, la plage d’Oura et la plage de São Rafael, sont de véritables joyaux naturels. Leurs eaux cristallines et leurs étendues de sable immaculé nous offrent un cadre idyllique pour nous détendre et nous ressourcer sous le soleil radieux de l’Algarve.

Albufeira est également réputée pour sa vie nocturne animée, qui attire les fêtards du monde entier. La célèbre « Strip » dans le quartier de Montechoro est le lieu de prédilection pour faire la fête jusqu’au petit matin, avec ses nombreux bars, discothèques et clubs.

Au-delà de ses plages et de sa vie nocturne trépidante, Albufeira abrite un riche patrimoine historique. Le vieux centre abrite le château de Paderne, une forteresse militaire musulmane datant du XIIe siècle, nous plonge dans le passé médiéval de la ville. Malgré les ruines partielles causées par un séisme en 1755, le château conserve une aura mystérieuse et impressionnante, témoignant de son importance historique.

Enfin, la marina d’Albufeira, bien que légèrement excentrée, mérite également notre attention. Entourée de bâtiments multicolores et offrant une vue magnifique sur les bateaux de plaisance, elle dégage une atmosphère charmante et paisible, parfaite pour une promenade tranquille au bord de l’eau.

Lagos (Algarve)

La découverte de Lagos nous plonge dans une atmosphère animée et pleine de charme, où l’histoire se mêle harmonieusement à la vie moderne. Avec ses 31 000 habitants, cette ville côtière du Sud du Portugal est un véritable trésor, offrant une palette variée de merveilles à explorer.

Les rues pavées, les bâtiments historiques et les plages magnifiques de Lagos captivent notre imagination dès notre arrivée. Praia dos Estudantes, Praia do Pinhão, Praia Dona Ana et Praia do Barranco do Martinho sont autant de joyaux naturels qui nous invitent à profiter du soleil et de la mer.

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Le centre historique de Lagos, entouré de remparts mauresques bien préservés, nous transporte dans le passé, avec son atmosphère authentique et ses ruelles pittoresques. À chaque coin de rue, nous découvrons des monuments exceptionnels qui témoignent du riche patrimoine de la ville.

La place Infante Dom Henrique est un véritable joyau, avec son église baroque du XVIIIe siècle, l’église Santa Maria, et son ancien marché aux esclaves.

Nous assistons au concert improvisé d’un artiste talentueux et nous nous laissons enivrer par la douce quiétude de vie qui y règne.

Sur le port, la Fortaleza de Ponta da Bandeira nous offre une vue panoramique spectaculaire sur la côte tout en abritant un petit musée maritime. L’accès à la cour intérieure par un pont-levis ajoute une touche d’aventure à notre exploration, tandis que les expositions sur l’histoire du bâtiment nous éclairent sur son passé mouvementé.

À proximité du port, le marché municipal couvert nous permet de découvrir les délices culinaires locaux, des fruits de mer frais aux produits régionaux en passant par l’artisanat local. C’est l’endroit idéal pour goûter aux saveurs authentiques de la région.

Enfin, le Centro Ciência Viva est une étape incontournable pour les amateurs de sciences et de technologies. Avec ses nombreuses expériences interactives, il nous offre une occasion unique d’apprendre tout en s’amusant, ajoutant une dimension ludique à notre découverte de Lagos.

Praia do Tonel (Algarve)

Alors que nous explorons la région côtière près de Sagres, nous découvrons avec émerveillement la Praia do Tonel, une plage spectaculaire nichée entre des falaises imposantes et l’océan Atlantique. Dès que nous apercevons le sable doré et les eaux turquoise scintillantes, nous sommes captivés par la beauté naturelle de cet endroit préservé.

L’atmosphère paisible et isolée de la Praia do Tonel nous enveloppe alors que nous descendons vers la plage, savourant chaque instant de notre escapade. Le bruit apaisant des vagues qui viennent caresser le rivage ajoute une touche de sérénité à notre expérience.

En nous promenant, nous sommes émerveillés par les falaises majestueuses qui semblent monter la garde. Les formations rocheuses sculptées par le vent et les vagues ajoutent une dimension dramatique à ce paysage côtier déjà époustouflant.

Nous trouvons un endroit tranquille pour nous détendre et profiter du soleil, tout en admirant la vue imprenable sur l’horizon infini de l’océan. Chaque instant passé à la Praia do Tonel est une expérience sensorielle, où nous sommes pleinement immergés dans la nature brute et préservée qui nous entoure.

Portimão (Algarve)

Nichée sur la rive droite de l’estuaire de l’Arade, à environ 70 kilomètres à l’Ouest de Faro, Portimão offre un cadre idyllique pour une journée d’exploration.

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En nous promenant le long du littoral doré de la ville, nous sommes fascinés par la diversité de ses plages spectaculaires, telles que Praia da Rocha, Alvor et Praia do Vau. Les eaux cristallines et le sable fin invitent à la détente et à la baignade, tandis que les falaises escarpées offrent un spectacle naturel à couper le souffle.

Nous nous aventurons ensuite dans le centre-ville historique, un dédale de ruelles pavées où chaque coin de rue révèle un nouveau trésor historique. L’église baroque de Nossa Senhora da Conceição, datant du XVe siècle, nous émerveille avec sa chapelle ornée de magnifiques carreaux de faïence bleue et blanche, témoignant de l’artisanat local traditionnel.

Notre visite se poursuit au musée de Portimão, installé dans une ancienne fabrique de conserve de sardines, où nous découvrons l’histoire maritime et industrielle fascinante de la région. L’atmosphère chargée d’histoire de ce lieu nous transporte dans le passé, nous permettant de mieux comprendre la culture et les traditions de la ville.

Nous ne manquons pas de nous rendre au plus grand port de plaisance de l’Algarve, qui offre une myriade d’activités de loisirs et une atmosphère animée. La Ribeirinha, une jetée pittoresque le long du Silves, nous offre une balade tranquille avec une vue imprenable sur les environs.

Enfin, nous explorons les environs de Portimão, découvrant la forteresse Santa Catarina de Ribamar et le site d’Alcalar.

Senhora da rocha (Algarve)

Le promontoire de Senhora da Rocha est surmonté d’une chapelle blanche emblématique, abritant une petite statue de la Vierge Marie, réputée pour sa protection des marins et des pêcheurs. Nous ressentons une atmosphère de paix et de spiritualité alors que nous contemplons ce lieu de dévotion, offrant une vue imprenable sur l’océan Atlantique infini.

Les falaises abruptes et rocheuses qui entourent Senhora da Rocha créent un paysage spectaculaire, sculpté par l’érosion naturelle au fil des siècles. Nous sommes émerveillés par les formations rocheuses uniques et les petites criques isolées le long de la côte, offrant des recoins tranquilles où la nature règne en maître.

Descendant vers le pied du promontoire, nous découvrons une petite plage de sable doré, nichée sous les falaises protectrices. L’atmosphère paisible et préservée de cette crique isolée nous invite à nous détendre et à nous imprégner de la beauté naturelle qui nous entoure.

Cap Saint Vincent (Algarve)

Les falaises majestueuses du Cap Saint-Vincent s’élèvent à près de 75 mètres au-dessus de l’océan Atlantique, offrant une vue à couper le souffle sur les eaux tumultueuses et les paysages côtiers accidentés qui s’étendent à perte de vue. Nous sommes pris par une sensation de solitude et d’immensité face à cette étendue infinie d’océan.

Le vent souffle avec une force impressionnante, tourbillonnant autour de nous et faisant claquer nos vêtements contre notre corps. Nous ressentons sa vigueur brute, témoignage de la puissance de la nature dans ce lieu isolé. Le bruit des vagues qui s’écrasent contre les falaises résonne dans nos oreilles, ajoutant à l’atmosphère sauvage et indomptée du Cap Saint-Vincent.

Au sommet du cap, le phare imposant se dresse fièrement, symbole de sécurité et de guidance pour les marins naviguant dans ces eaux dangereuses.

Nous contemplons son architecture robuste, témoignage de l’ingéniosité humaine face aux forces implacables de la nature.

Malgré la présence d’un petit restaurant sur le site, nous ressentons un sentiment de solitude profonde, comme si nous étions seuls face à l’immensité de l’océan. C’est un moment de contemplation et de connexion avec la nature, où nous sommes humbles devant sa grandeur et sa majesté.

Vilamoura marina (Algarve)

La marina de Vilamoura, bordée de restaurants, de boutiques et de cafés, dégage une atmosphère chic et sophistiquée. Nous nous promenons le long des quais, émerveillés par les yachts de luxe et les bateaux de plaisance qui ajoutent une touche de glamour à cet endroit animé.

En cette période estivale, la marina prend vie avec l’agitation des petits vendeurs et des expositions qui attirent l’attention des visiteurs curieux. Un chanteur nous égaye avec la maîtrise de sa voix.

Des artistes locaux exposent leur art, créant une ambiance vibrante et créative qui captive notre imagination. Nous sommes immergés dans cette effervescence artistique, conscient de la chance de partager ce moment avec tant d’autres passionnés.

Alors que nos yeux défient les mouvements de population, sans retenue leur donnant un côté grouillant, nous prenons un peu de quiétude au sein d’une exposition de photographies naturels durant une exposition temporaire qui nous apaise. Nous rejoignons ensuite les abords du port où nous retrouvons cette frénésie vivante et désordonnée.

La marina de Vilamoura offre également une multitude d’activités nautiques pour ceux qui recherchent l’aventure. Nous sommes tentés par la plongée sous-marine, le ski nautique, la pêche en haute mer et les excitantes excursions en bateau le long de la côte.

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Conclusion

En découvrant le Portugal, il nous était impossible de ne pas être émerveillés par la richesse et la diversité de ce pays. Des cités historiques aux plages sublimes en passant par les paysages spectaculaires des montagnes et des vallées, chaque région nous a offert une expérience unique et mémorable.

Que ce soit en déambulant dans les ruelles pavées des villes médiévales, en admirant les magnifiques azulejos qui ornent les églises et les palais, ou en savourant les délices de la cuisine portugaise, chaque instant a révélé la profondeur de l’histoire et de la culture de ce pays.

Nous emportons ainsi avec nous des souvenirs précieux et le désir ardent de revenir un jour pour explorer davantage les trésors cachés de ce magnifique pays qui nous a laissé dans son intégralité, un souvenir mémorable.

Allemagne Berlin Porte de Brandbourg

Allemagne, les incontournables

État central de l’Europe et pierre angulaire de l’Union européenne, l’Allemagne possède une culture d’une richesse extraordinaire et des paysages variés et diversifiés. Nous y avons passé de nombreuses semaines afin de pouvoir vous présenter les incontournables de l’Allemagne.

L’Allemagne, située au cœur de l’Europe, est une destination riche en histoire et en culture. Si le pays a fait parler de lui durant le siècle précédent au travers des atrocités commises par son armée, il est devenu depuis la fin de la seconde guerre mondiale, un acteur majeur dans le monde et le garant des droits humains, pourfendeur et dénonciateur des tyrannies.

Si du fait de sa proximité avec la France, l’Allemagne n’excite pas tant les désirs des voyageurs francophones, elle reste un des pays les plus visités au monde, grâce à des atouts touristiques auxquels elle peut briller.

De la célèbre Forêt-Noire aux rives romantiques du Rhin où des châteaux majestueux se dressent sur des collines verdoyantes, offrant des vues à couper le souffle, des montagnes des Alpes bavaroises aux plages de la côte Ouest, l’Allemagne est une destination pouvant séduire les voyageurs les plus exigeants.

Nous avons découvert durant notre périple une population généreuse et chaleureuse, appréciant la bonne nourriture et les plaisirs festifs. Nous avons également rencontré une population appréciant les échanges et les partages…bon surtout dans leur langue maternelle…les Allemands n’étant pas reconnus cependant comme friands de bilinguisme.

Nous avons enfin découvert un pays moderne comportant des spécificités qui le rendent unique. Des autoroutes à la vitesse illimitées et sans péage à la rigueur professionnelle dont la qualité est reconnue de tous, l’Allemagne reste un pays fascinant dans lequel nous avons passé plusieurs semaines afin de vous partager de manière complète, ses incontournables.

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Pour les lecteurs intéressés, n’hésitez pas à découvrir notre récit de voyage photographique sur notre Week-end passé à Berlin.

Vous avez aussi la possibilité de découvrir notre Week-end à Machern et à Linden au travers de ce lien.

Pour découvrir une fête populaire allemande à Linden, rendez-vous ici.

Et pour découvrir le marché de Noël de Trèves, rendez-vous ici.

Pour découvrir notre grand tour de l’Allemagne de l’Ouest, cliquez sur le lien suivant.

Voici enfin le lien pour visualiser notre escapade à Europapark et à Rulantica.

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Berlin

Berlin, la capitale de l’Allemagne, trône dans le Nord-Est du pays, là où les eaux de la Spree et de la Havel se rencontrent. Avec une population d’environ 3,7 millions d’âmes, elle se hisse au sommet des villes les plus peuplées du pays et se distingue comme l’une des métropoles les plus imposantes d’Europe.

Son architecture, témoignage vivant d’une histoire tumultueuse, se décline en une mosaïque de styles. Entre édifices modernes et futuristes, et vestiges chargés d’histoire, Berlin éblouit par sa diversité.

Chaque quartier de la ville célèbre cette richesse, du glamour étincelant de l’avenue Kurfürstendamm à l’atmosphère bohème qui règne sur Kreuzberg. Chacun offre aux visiteurs une immersion singulière dans l’âme de Berlin.

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Au cœur de la ville, Berlin-Mitte se profile comme le centre-ville par excellence, embrassant l’essentiel des trésors à découvrir.

Nous faisons connaissance avec la ville en découvrant l’église du Souvenir (Kaiser-Wilhelm-Gedächtniskirche), qui au travers de sa façade encore préservée abrite un mémorial impressionnant dédié à l’empereur Guillaume Ier de Prusse.

Détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a été partiellement reconstruite et conserve aujourd’hui ses ruines comme un rappel poignant des horreurs de la guerre.

En marchant un petit peu, le parc Tiergarten se dévoile. Ce vaste parc urbain est un havre de verdure au cœur de Berlin, offrant des sentiers, des étangs paisibles et une échappée tranquille de l’agitation de la ville.

Il comporte de nombreuses statues et permet de rejoindre Siegessäule, une haute colonne dorée et le Carillon, l’un des plus grands d’Europe avec ses 68 cloches, qui produisent des mélodies harmonieuses et des sonneries impressionnantes. À proximité se trouve le célèbre zoo de Berlin, l’un des plus anciens au monde.

Nous nous garons dans le centre et après avoir arpenté la Spree, la rivière de la ville, nous rejoignons le Reichstag le siège du Parlement allemand qui impose de sa grandeur et s’étend sur plusieurs dizaines de mètres de longueur.

Nous dépassons un petit parc dans lequel nous tombons d’admiration pour un violoniste surdoué et rejoignons la Porte de Brandebourg, ou Brandenburger Tor en allemand, l’un des symboles les plus emblématiques de Berlin et de l’Allemagne dans son ensemble.

Cet édifice, érigé au XVIIIe siècle sur ordre du roi Frédéric-Guillaume II de Prusse, domine l’horizon de Berlin de sa présence imposante. En approchant de Pariser Platz, notre regard est captivé par cette structure néoclassique, véritable symbole de l’histoire et de la grandeur de l’Allemagne.

À mesure que nous nous approchons, nous sommes fascinés par les détails architecturaux, les colonnes doriques qui se dressent fièrement, encadrant les passages de la porte. Au sommet, la statue de la déesse de la victoire, surplombant la ville, évoque un sentiment de triomphe et d’immortalité.

Les quatre quadrige de bronze, représentant des chars tirés par des chevaux, ajoutent une touche de majesté à cette scène déjà grandiose. Leur présence évoque le mouvement, la puissance et la liberté, renforçant encore davantage l’impact visuel de cet édifice remarquable.

Il nous faut ensuite rejoindre la Wilhelmstrasse, une rue à l’architecture nazie comprenant le Ministère de l’air d’Hermann Göring. Cette rue abritait aussi la Chancellerie d’Hitler, sous laquelle le dictateur se suicida, retranché dans son bunker et aujourd’hui, transformé en parking avec pour seule indication, un panneau d’information.

A ses côtés, se situe non loin du Mémorial de l’Holocauste, un mémorial impressionnant dédié aux victimes juives de l’Holocauste qui comprend un champ de stèles de béton et un centre d’information souterrain.

En découvrant le mémorial de l’Holocauste à Berlin, nos émotions sont profondes et complexes. Alors que nous marchons à travers le champ de stèles, notre cœur se serre devant l’immensité de la tragédie qui s’est déroulée pendant cette horrible période de l’histoire. Les blocs de béton, érigés en rangées ordonnées mais irrégulières, semblent s’élever vers le ciel, évoquant les millions de vies perdues.

La sensation d’oppression grandit à mesure que nous avançons entre les stèles, comme si nous étions enveloppés par le poids de l’histoire. Chaque bloc semble représenter une vie brisée, une histoire interrompue, et notre esprit est rempli d’images et de récits des horreurs du passé.

La sobriété et la simplicité du design du mémorial renforcent son pouvoir émotionnel. Il n’y a pas de mots ni d’images, seulement des colonnes de béton qui se dressent silencieusement, invitant à la réflexion et à la contemplation.

Pour le déjeuner, nous nous rendons dans un autre secteur de la ville pour déguster un Döner Kebab Chez Mustafa Gemüse considéré comme l’un des meilleurs kebabs au monde. Il coûte un peu moins de 8 euros.

À mesure que nous prenons notre première bouchée, nous sommes enveloppés par les arômes alléchants des épices savamment mélangées, de la viande grillée et du pain moelleux.

Les saveurs se marient harmonieusement dans notre bouche, éveillant nos papilles gustatives et nous transportant instantanément dans une expérience culinaire authentique.

Le château de Berlin, également appelé Stadtschloss, demeure une empreinte historique majeure dans le récit de la ville. Édifié au XVe siècle comme résidence des margraves de Brandebourg, il a traversé les âges, subissant agrandissements et rénovations. Aujourd’hui, il abrite le Forum Humboldt, un foyer culturel et éducatif d’importance.

Face au château se dresse le Lustgarten, un jardin public d’une beauté saisissante. Créé au XVIIe siècle comme parc du château royal, il demeure un havre de paix au cœur de la cité, offrant un cadre idyllique pour flâner et se ressourcer.

Parmi les musées incontournables de la ville, le musée de l’histoire allemande à Berlin (Deutsches Historisches Museum) tient une place d’honneur. Il dévoile des expositions captivantes, embrassant des thèmes allant de l’Antiquité à la réunification de l’Allemagne. Son architecture contemporaine, signée de l’illustre I. M. Pei, confère à ce lieu une aura singulière. Situé à proximité du Reichstag et de la Porte de Brandebourg, il s’inscrit comme un véritable joyau culturel au cœur de Berlin.

Une visite de Berlin ne serait pas complète sans avoir effectué une découverte de la Topographie de la Terreur, un musée présentant les actes de la Gestapo. Le centre se trouve non loin de magnifiques bâtiments ainsi que d’un pan du mur de Berlin.

Pour les amateurs de shopping, il convient de ne pas louper la Kurfürstendamm (Ku’damm), une célèbre avenue regorgeant de boutiques, de grands magasins, de cafés et de restaurants ainsi que le marché couvert « Markthalle Neun » dans le secteur du Kreuzberg.

Parmi les avenues célèbres, que nous prenons plaisir à découvrir, l’avenue Unter den Linden qui fut construite au XVIIe siècle, comme une allée royale en est notre préférée. Englobant  : l’Hôtel Adlon, le Musée de cire de Madame Tussauds et l’Alten Fritz, une sculpture de Frédéric le Grand, elle nous permet de rejoindre la Bebelplatz comprenant l’Opéra d’État, le Palais du Kronprinz, le Musée de l’histoire allemande, le Pont du Château, le Palais de Berlin, l’autre Cathédrale de Berlin, le parc Lustgarten et la Place du Château.

Juste après, nous rejoignons, l‘Île aux Musées (Museumsinsel) sur la rivière Spree qui abrite cinq musées de renommée mondiale, dont le Pergamon Museum, l’Altes Museum, le Neues Museum, où est exposé le buste de Néfertiti, l’Alte Nationalgalerie et le Bode Museum.

L’île comporte également un autre bâtiment important dans lequel nous nous rendons : la cathédrale de Berlin, officiellement connue sous le nom de Berliner Dom, l’un des monuments les plus emblématiques de la capitale allemande. Cette majestueuse cathédrale est un chef-d’œuvre de l’architecture néo-renaissance. Construite entre 1894 et 1905, elle a été conçue par l’architecte Julius Raschdorff dans un style grandiose et ornée de sculptures, de dômes et de colonnes imposantes.

Nous écoutons attentivement un chanteur talentueux s’exercer sur le cœur d’un parc verdoyant, avant de rejoindre le Checkpoint Charlie, l’un des postes de contrôle les plus célèbres de la guerre froide, un site à ne pas louper.

Devant cet ancien point de passage emblématique entre les secteurs américain et soviétique de Berlin, nous sommes confrontés à une partie cruciale de l’histoire du XXe siècle. L’atmosphère chargée du lieu, marquée par les vestiges de la Guerre froide, évoque un sentiment de tension palpable, nous rappelant les sacrifices et les luttes qui ont marqué cette époque tumultueuse.

Nous contemplons les panneaux historiques et les photographies du musée BlackBox que nous visitons et qui retracent l’histoire de cette partie de la ville. La présence de comédiens vêtus en uniforme nous rappelle la division qui régnait autrefois dans la ville et le contraste saisissant avec l’ambiance actuelle de liberté et d’unité qui règne.

Ensuite, en nous rendant à l’Alexanderplatz, nous sommes accueillis par l’effervescence et le dynamisme caractéristiques de ce haut lieu de la vie berlinoise. Entourés par les imposants bâtiments modernes, les magasins animés et les restaurants, nous sommes immergés dans l’énergie électrisante de la place.

L’Alexanderplatz est une place animée qui tire son nom du tsar russe Alexandre Ier, en l’honneur duquel elle a été rebaptisée en 1805. Parmi les monuments et les attractions notables d’Alexanderplatz, se trouvent la fontaine de Neptune (Neptunbrunnen), construite au XIXe siècle et entourée de statues représentant des dieux de la mer et des créatures marines, l’horloge universelle (Weltzeituhr) qui affiche l’heure dans les principales villes du monde et le centre commercial Alexa qui offre une gamme variée de magasins, de restaurants et de divertissements.

Puis, notre regard est attiré par l’emblématique Fernsehturm (Tour de la télévision), qui domine l’horizon de Berlin. Cette structure emblématique, haute de 368 mètres témoigne de la modernité de la ville et de sa capacité à conjuguer harmonieusement histoire et innovation.

Nous terminons notre visite par l’emblématique Mur de Berlin, le vestige de la division de la ville entre l’Est et l’Ouest pendant la guerre froide. La East Side Gallery est une section préservée du mur, ornée de superbes graffitis et de peintures murales s’étendant sur 1,3 kilomètres et confectionnés par 118 artistes venant de 21 pays. Elle donne sur la Spree et offre une superbe vue sur la ville.

Nous passons plusieurs minutes à décrypter les œuvres intemporelles présentes sur le mur, chacune ayant pour symbole l’unification. Belle revanche apposée sur un symbole de division réhabilitée pour la paix alors qu’il a été conçu par et pour la guerre.

Munich

Munich, capitale de la Bavière en Allemagne, est située dans le Sud du pays, près des contreforts des Alpes bavaroises. Avec une population d’environ 1,5 million d’habitants, c’est la troisième plus grande ville d’Allemagne, et elle est réputée pour son mélange unique de tradition et de modernité.

En entrant dans la ville, nous remarquons immédiatement la spécificité de la région de la Bavière au travers de quartiers qui offrent une variété d’architectures et d’ambiances, du glamour de la Maximilianstraße aux charmantes ruelles de la vieille ville.  

Nous rejoignons la Marienplatz, la place centrale de la ville, dominée par l’ancien hôtel de ville (Altes Rathaus) et la nouvelle mairie (Neues Rathaus) ornée de statues et de gargouilles impressionnantes qui comprend l’horloge Glockenspiel comportant des figurines qui s’animent plusieurs fois par jour.

Non loin et correctement intégrée dans le paysage urbain, l’Eglise de Notre-Dame (Frauenkirche) nous accueille. Nous découvrons une imposante église gothique dont l’architecture distinctive et les tours jumelles nous subjuguent.

Nous rejoignons au détour d’une rue, le Viktualienmarkt, un marché en plein air animé qui propose une large gamme de produits frais, de spécialités locales, de fleurs et de produits artisanaux. Le marché nous permet ainsi de goûter aux délices de la cuisine bavaroise.

Nous avons la chance en ce jour de fête de la bière, appelée également Oktoberfest, de pouvoir assister dans les rues de la ville, à un défilé plus solennel que militaire. Au travers des percussions de tambours et des chants glorieux, le tout accompagné d’un public vêtu des habits traditionnels, l’évènement présente un délicieux goût de kitch appréciable, juste ce qu’il faut.

Nous rejoignons ensuite l’English Garden (Englischer Garten), un parc urbain qui offre de vastes espaces verts, des cours d’eau, des sentiers de promenade et même une zone réservée au surf sur la rivière Eisbach.

Les visiteurs souhaitant profiter de la verdure peuvent également en trouver dans les jardins du Château de Nymphenburg, un magnifique palais baroque, autrefois résidence d’été des rois de Bavière, entouré de vastes jardins et abritant plusieurs musées, dont le musée des carrosses royaux et le musée des porcelaines.

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Afin de tester le véritable visage de la fête munichoise, nous rejoignons  la Hofbräuhaus, une célèbre brasserie munichoise dont l’intérieur en bois où les godets de bière qui coulent à flot nous offrent une belle représentation de la vie locale.

Munich abrite trois musées d’art de renommée mondiale : la Alte Pinakothek, la Neue Pinakothek et la Pinakothek der Moderne, qui abritent des collections impressionnantes allant de la peinture ancienne à l’art contemporain et le Deutsches Museum, un musée des sciences et de la technologie, offrant des expositions interactives sur une grande variété de sujets, de l’astronomie à la technologie des transports.

Les amateurs d’automobiles apprécieront une visite à BMW Welt, un centre de livraison de voitures et d’exposition de la marque BMW, ainsi qu’au musée BMW, qui présente l’histoire et l’évolution des automobiles BMW.

Construit pour les Jeux olympiques d’été de 1972, l’Olympiapark abrite aujourd’hui diverses installations sportives, ainsi que la tour olympique avec une plateforme d’observation offrant une vue panoramique sur la ville.

Münster

Münster, située dans le Nord-Ouest de l’Allemagne, dans l’État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, est une ville riche en histoire, en culture et en charme. Avec une population d’environ 320 000 habitants, elle est l’une des plus grandes villes de la région et un centre économique, éducatif et artistique dynamique.

Nous découvrons la ville au travers de son architecture variée, reflétant son passé médiéval et son développement moderne. La ville est célèbre pour son centre historique bien préservé, ses églises impressionnantes et ses bâtiments admirables.

Nous rejoignons immédiatement après avoir arpenté une rue piétonne, la Domplatz Münster qui se présente comme le cœur battant de la ville, où se dressent majestueusement la cathédrale Saint-Paul (St. Paulus Dom) et l’hôtel de ville, de véritables joyaux de l’architecture gothique. La cathédrale, avec ses flèches élancées et ses vitraux colorés, nous éblouit par sa grandeur et son aura mystique. À ses côtés, l’hôtel de ville semble veiller sur la place, témoignant du passé glorieux de la ville, non loin du Musée de l’art et de la civilisation et du Musée archéologique.

La Prinzipalmarkt d’une longueur de 200 mètres, sur laquelle nous nous rendons après avoir assisté à un concert de rue émotionnelle, d’une famille d’Europe de l’Est est située entre l’église Saint-Lambert et la tour de l’hôtel de ville ; elle nous invite à déambuler le long de ses pavés historiques.

Bordée de bâtiments anciens, de boutiques et de cafés animés, elle est le reflet vivant de l’histoire et de la vie quotidienne de la ville, sous la posture majestueuse de la cathédrale Saint-Paul (St. Paulus Dom), une cathédrale gothique qui possède des flèches élancées, des vitraux colorés et un impressionnant intérieur.

Le Musée Picasso (Picassomuseum) nous plonge dans l’univers fascinant de l’art moderne, où les œuvres du célèbre artiste prennent vie sous nos yeux émerveillés. Chaque tableau, chaque sculpture nous transporte dans l’imagination débordante de l’artiste, nous invitant à découvrir de nouveaux horizons artistiques.

Le Stadthafen, niché le long du canal Dortmund-Ems, offre une escapade unique le long de ses berges animées. Les restaurants et cafés qui bordent les rives nous invitent à nous détendre et à profiter de la douce brise qui caresse nos visages.

Un peu à l’écart, le Schloss Münster, perché au bord du lac Aasee, nous accueille dans ses salles historiques et ses jardins bien entretenus. Autrefois château baroque, il abrite aujourd’hui l’université de la ville, témoignant de la symbiose entre ce passé et ce présent qui la caractérise.

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Le musée en plein air Muhlenhof, fondé en 1961, niché sur les rives paisibles du lac Aasee, nous offre un voyage dans le temps à travers l’histoire de la vie rurale locale.

Coblence

Coblence, située dans l’Ouest de l’Allemagne, au confluent du Rhin et de la Moselle, est une ville chargée d’histoire et de charme. Avec une population d’environ 112 000 habitants, elle est la troisième plus grande ville de l’État de Rhénanie-Palatinat et un centre culturel, économique et touristique important de la région.

Coblence nous accueille dans un tableau vivant où chaque bâtiment, chaque monument raconte une histoire fascinante, mêlant habilement les époques et les styles architecturaux romains, médiévaux et baroques.

Perchée majestueusement sur une colline surplombant le Rhin, la forteresse de Ehrenbreitstein nous transporte dans un monde de grandeur et de puissance. Ses remparts imposants, ses bastions et ses tours de guet offrent une vue panoramique époustouflante sur la ville et la vallée du Rhin, nous plongeant dans une ambiance médiévale envoûtante.

La Deutsches Eck, pointe de terre célèbre où le Rhin et la Moselle se rejoignent, est gardée par la statue monumentale de l’empereur Guillaume Ier.

Cette impressionnante sculpture équestre érigée en 1871 pour célébrer le premier empereur allemand est haute de 8 mètres et le représente dans une armure complète, tenant fièrement une épée et un sceptre. 

À quelques pas de là, la Basilique Saint-Castor, avec son architecture romane datant du IXe siècle, nous transporte dans un monde de spiritualité et de mystère. Ses fresques, ses sculptures et ses vitraux nous plongent dans un voyage à travers le temps, où chaque détail raconte une histoire fascinante.

Le Palais électoral (Kurfürstliches Schloss), joyau baroque au cœur de la vieille ville, nous ouvre les portes d’un monde de luxe et de raffinement. Sa bibliothèque régionale, ses salles richement décorées et son musée d’histoire régionale nous invitent à explorer les trésors cachés de la ville.

Dans le vieux centre que nous arpentons avec plaisir, les places piétonnes telles que la Place des Jésuites et la Place du Plan charment par leur élégance et leur histoire. L’hôtel de ville baroque et l’église des jésuites pour la première ainsi que la fontaine ornée pour la deuxième révèlent leur beauté et leur tradition.

Les rues pavées du centre nous guident vers la majestueuse Cathédrale médiévale à trois nefs construite en 1217 et l’église Saint-Florin, où chaque pierre raconte une part de l’histoire de la ville. Entre sculptures remarquables et vitraux captivants, ces édifices religieux renforcent l’atmosphère de recueillement et d’émerveillement qui les entoure.

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Hambourg

Hambourg, souvent qualifiée de « porte sur le monde », se classe en deuxième position des plus grandes villes d’Allemagne, juste derrière Berlin. Nichée dans le Nord du pays, elle est traversée par l’imposante rivière Elbe, dotée d’un port qui compte parmi les plus vastes d’Europe et qui représente un incontournable à ne pas louper, que ce soit à pied ou en effectuant une croisière.

Avec une population d’environ 1,8 million d’habitants, Hambourg est une métropole dynamique, arborant une architecture diversifiée qui témoigne de son passé maritime et commercial.

Chaque dimanche matin, le marché de poissons de la ville anime les lieux, proposant des produits de la mer frais, des spécialités locales, des souvenirs et même des concerts en plein air.

Le quartier historique de Speicherstadt est célèbre pour ses entrepôts en briques rouges, érigés au début du XXe siècle et classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces bâtiments emblématiques longent les canaux de la ville, créant une atmosphère singulière, et abritant certains musées tels que le Musée des Miniatur Wunderland et le Musée des épices.

La HafenCity, en plein essor, se distingue par son architecture moderne et avant-gardiste. Ornée de gratte-ciels et de structures contemporaines, cette zone reflète la prospérité économique et l’évolution urbaine de Hambourg.

L’Alster, un lac artificiel au cœur de la cité, est bordé de splendides demeures et de parcs tranquilles, offrant une parenthèse de sérénité au cœur de l’effervescence urbaine. À proximité, la Reeperbahn et le quartier de St. Pauli attirent pour leur atmosphère bohème, leurs bars animés, leurs clubs et leur vie nocturne trépidante.

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Dans un registre plus paisible, le parc Planten um Blomen séduit avec ses jardins aménagés, ses serres tropicales et ses fontaines.

Hambourg compte également des monuments emblématiques tels que l’Hôtel de ville néo-renaissance, l’Opéra d’État, la Philharmonie de l’Elbe et l’Église Saint-Michel, une église baroque du XVIIIe siècle présentant une magnifique façade travaillée.

La ville abrite en outre un zoo fondé en 1907, proposant une grande diversité d’animaux, y compris des espèces rares, ainsi que des jardins botaniques et des aires de jeux pour enfants.

Heidelberg

Heidelberg, abritant une population de 162 000 habitants, est une ville emblématique nichée dans le Sud-Ouest de l’Allemagne, le long des rives du Neckar et entourée de collines verdoyantes.

Sa vieille ville, aux rues pavées étroites et aux bâtiments à colombages soigneusement entretenus, est un véritable joyau architectural. La Marktplatz, sa place du marché centrale, est bordée de bâtiments historiques tels que l’Hôtel de Ville Renaissance et l’église du Saint-Esprit du XIVe siècle, avec sa façade baroque spectaculaire. L’intérieur impressionnant de l’église abrite des œuvres d’art et de l’artisanat religieux remarquables, tandis que le marché hebdomadaire offre une variété de produits frais, de fleurs et de spécialités locales.

Surplombant la ville depuis la colline du Königstuhl, le château de Heidelberg est l’un des châteaux les plus célèbres d’Allemagne, proposant des ruines majestueuses et une vue panoramique sur la ville et la vallée du Neckar. On peut y accéder en empruntant le funiculaire depuis la vieille ville, offrant également des vues imprenables sur les environs.

Le Pont Karl-Theodor, communément appelé le vieux pont, traverse la rivière Neckar ; datant du XVIIIe siècle, il offre une vue magnifique sur le château de Heidelberg et la vieille ville, avec ses statues baroques bordant ses côtés.

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Fondée en 1386, l’université de Heidelberg est l’une des plus anciennes d’Allemagne, réputée pour son histoire et son excellence académique. Sa cour intérieure et sa bibliothèque impressionnante sont ouvertes aux visiteurs.

Le Jardin botanique de l’Université est un lieu incontournable, abritant une collection impressionnante de plantes du monde entier, ainsi que des serres tropicales et des jardins thématiques. La Philosophenweg, une promenade le long de la colline du Neckar, offre quant à elle une vue panoramique sur la vieille ville, le château et la vallée.

Le musée du Palatinat est un musée d’histoire culturelle qui présente des collections variées allant de l’art et l’artisanat aux artefacts archéologiques, offrant des expositions sur l’histoire locale et régionale.

La Forêt Noire

Dans le Sud de l’Allemagne, la Forêt-Noire désignée : Schwarzwald en allemand, est réputée pour ses paysages dignes des contes de fées, ses forêts denses, ses vallées verdoyantes, ses lacs étincelants et ses cascades impressionnantes. Les visiteurs peuvent s’aventurer sur des sentiers de randonnée pittoresques et des pistes cyclables à travers des décors naturels préservés.

La région regorge de villages charmants et de villes authentiques où le temps semble s’être arrêté. Parmi les plus populaires, on trouve Triberg avec ses célèbres cascades, Titisee-Neustadt et son lac, ainsi que Freiburg im Breisgau avec sa vieille ville médiévale.

Outre une multitude d’activités de plein air disponibles toute l’année, la Forêt-Noire est également réputée pour ses stations thermales et ses spas relaxants. Des villes telles que Baden-Baden, renommée pour son casino historique, ses festivals de musique classique et ses splendides parcs et jardins, ainsi que Bad Wildbad, offrent des expériences revitalisantes.

La Forêt-Noire abrite plusieurs parcs naturels et réserves où la faune et la flore locales sont protégées, notamment le Parc naturel de la Forêt-Noire centrale et la Réserve de biosphère de la Forêt-Noire.

Le château de Neuschwanstein (Bavière)

Le château de Neuschwanstein, niché dans le Sud de la Bavière, en Allemagne, se distingue comme l’un des châteaux les plus emblématiques et les plus prisés d’Europe. Commandé au XIXe siècle par le roi Louis II de Bavière, il fut érigé à proximité du village de Hohenschwangau, près de Füssen, dans le dessein d’être une retraite romantique pour le souverain.

Cet édifice majestueux incarne parfaitement le style néo-roman et néo-gothique, arborant des tours imposantes, des murs crénelés, des arcades gracieuses et des intérieurs somptueusement ornés. Conçu par l’architecte Christian Jank, il fut influencé par les idées artistiques de Richard Wagner, dont Louis II était un fervent admirateur.

Le château de Neuschwanstein a inspiré le célèbre château de la Belle au Bois Dormant dans les parcs Disney du monde entier, notamment celui de Disneyland en Californie. Son allure spectaculaire et son environnement enchanteur en font une destination de rêve pour de nombreux voyageurs en quête d’émerveillement.

Dresde

Surnommée la « Florence de l’Elbe », Dresde s’épanouit dans l’Est de l’Allemagne, portant fièrement une histoire riche de plus de 800 ans. Habité par environ 600 000 résidents, cet écrin urbain séduit par son architecture baroque saisissante, ses musées de renommée mondiale et son héritage culturel d’exception.

L’empreinte architecturale de Dresde est marquée par ses édifices baroques et rococo, véritables témoins de son glorieux passé en tant que capitale de la Saxe. Le Zwinger, bijou du XVIIIe siècle, illustre parfaitement l’art baroque allemand, abritant musées, galeries et jardins enchanteurs au cœur de la cité.

Dominant l’horizon, la Frauenkirche, ou église Notre-Dame, offre un panorama imprenable sur Dresde et ses alentours, témoignant de sa grandeur architecturale. Le château de Dresde, aussi connu sous le nom de Residenzschloss, constitue un autre fleuron de l’architecture historique. Ses vastes cours intérieures et ses façades richement ornées révèlent l’opulence de la royauté saxonne.

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Parmi ces trésors architecturaux, le Semperoper, l’opéra de Dresde, se distingue comme l’un des édifices les plus prestigieux d’Europe, véritable joyau de la néo-renaissance, où se perpétue la magie de l’art lyrique.

Le parc national de Saxe-Suisse

Le parc national de la Suisse saxonne se niche dans la région de Saxe, à l’Est de l’Allemagne, près de la frontière tchèque, accessible aisément depuis Dresde et Bad Schandau.

Cet écrin naturel, parmi les plus splendides et prisés du pays, enchante par ses paysages époustouflants : des formations rocheuses singulières, des gorges profondes, des falaises vertigineuses et des vallées verdoyantes. La Bastei, majestueuse formation rocheuse surplombant l’Elbe, incarne à merveille la beauté saisissante de ce territoire préservé.

Cologne

Peuplée de plus d’un million d’habitants, Cologne, située dans l’Ouest de l’Allemagne, sur les rives du Rhin, est l’une des plus anciennes et des plus grandes villes du pays.

En entrant dans la ville, nous rejoignons immédiatement sa majestueuse cathédrale, la Kölner Dom, qui est l’un des exemples les plus remarquables de l’architecture gothique en Europe.

A ses pieds, nous découvrons le travail d’un artiste qui dessine à la craie sur le sol, puis restons quelques instants ébahis devant les flèches élancées et les vitraux colorés de la cathédrale qui se dresse majestueusement comme un chef-d’œuvre architectural.

Son intérieur n’est pas en reste puisqu’il est orné de vitraux spectaculaires et de trésors religieux que nous prenons grand plaisir à analyser.

Parmi les musées célèbres de la ville, le musée du chocolat (Imhoff-Schokoladenmuseum) est un musée interactif et dédié à l’histoire et à la fabrication, comme son l’indique… du chocolat. Le musée romain-germanique (Römisch-Germanisches Museum), quant à lui est un musée qui  abrite une impressionnante collection d’artefacts romains, dont des mosaïques, des sculptures et des objets du quotidien.

Le quartier belge (Belgisches Viertel) un quartier branché et connu pour ses boutiques de créateurs, ses cafés élégants et sa vie nocturne animée mérite également une attention. C’est l’endroit idéal pour découvrir la scène artistique et culturelle dynamique de Cologne.

Après avoir assisté à un petit concert d’une chanteuse au beau visage, nous rejoignons le quartier historique de la vieille ville, ou Altstadt, un autre joyau architectural de Cologne.

Ses rues étroites et sinueuses sont bordées de maisons à colombages colorées, de petites églises anciennes et de charmantes places pavées. La tour de l’hôtel de ville, ou Kölner Rathaus, avec son architecture gothique flamboyant, est un autre point de repère emblématique de la vieille ville.

Sur une autre place, nous assistons en tant que spectateurs à un concert dynamique qui vient accompagner une fête populaire dont seuls les Allemands ont le secret. Au milieu des stands de vente de vêtements, une restauration rapide est proposée avec au programme les traditionnelles côtelettes marinées, les curry wurst et des filets de harengs cuits au feu de bois.

Nous rejoignons les berges du fleuve qui sont un véritable appel à la tranquillité ; elles offrent de magnifiques promenades entre les différents artistes de rue qui s’adonnent à leur représentation.

Même ambiance au parc Volksgarten, un endroit agréable pour se détendre et échapper à l’agitation de la ville. Il offre de vastes pelouses, des jardins paysagers, des aires de jeux pour enfants et même un jardin de roses.

Cologne abrite également une architecture moderne et contemporaine remarquable, notamment le Musée Ludwig, avec sa façade en verre et ses expositions d’art moderne, et le KölnTriangle, une tour de bureaux en verre offrant une vue panoramique sur la ville depuis son sommet.

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Le pont Hohenzollern, que nous franchissons ensuite ou Hohenzollernbrücke, est un autre symbole de la ville. Ce pont en acier traversant le Rhin est orné de milliers de cadenas d’amour, renforçant au travers de son cadre de vie, une empreinte romantique, un peu mise à mal par le passage d’un train en arrière-plan. 

Nuremberg (Bavière)

Nuremberg, ville chargée d’histoire et de culture, repose dans le Sud de l’Allemagne, en Bavière. Forte d’une population d’environ 500 000 habitants, elle se distingue par son architecture médiévale bien préservée, son marché de Noël iconique et son riche patrimoine culturel.

Son centre historique, ceinturé par d’imposants remparts, dévoile un labyrinthe de ruelles étroites et pavées, où se dressent des maisons à colombages colorées et des édifices historiques. La Frauenkirche, avec sa façade gothique et ses tours imposantes, incarne la splendeur architecturale de la vieille ville.

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La place du marché central, cœur vibrant de Nuremberg, accueille le célèbre marché de Noël de la ville, un rendez-vous incontournable attirant des visiteurs du monde entier avec ses étals gourmands, ses produits artisanaux et son atmosphère festive. Entourée de bâtiments historiques, dont l’hôtel de ville avec sa célèbre horloge, de la Vieille Ville et de l’église gothique Saint-Sébald, la place déborde de charme.

Le chemin des murailles de Nuremberg offre une promenade le long des anciens remparts de la ville, menant à la Tour de la Vieille Ville et à la Tour de la Femme.

Surplombant la ville depuis une colline, le château, impressionnant vestige médiéval, invite à la découverte de ses intérieurs somptueux, de ses cours intérieures et à profiter de vues panoramiques sur la cité depuis ses remparts.

Parmi les musées emblématiques de la ville, le musée national germanique expose une vaste collection d’œuvres d’art et d’objets historiques, tandis que le musée du jouet présente une fascinante rétrospective de jouets historiques.

En témoignage de son passé, le tribunal de Nuremberg abrite la célèbre salle d’audience 600, théâtre des procès historiques après la Seconde Guerre mondiale.

Bonn

Bonn, située dans l’Ouest de l’Allemagne, sur les rives du Rhin, est une ville pleine de charme et d’histoire. Avec une population d’environ 330 000 habitants, c’est l’une des plus grandes villes de la région de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

Elle est surtout célèbre pour avoir été la capitale de la République fédérale d’Allemagne de 1949 à 1990, ce qui a laissé une marque indélébile sur son paysage urbain et culturel.

Avant d’entrer dans la ville, nous nous rendons au magasin d’usine Haribo où nous pouvons, tels des enfants nous abandonner complètement dans ce paradis de la friandise. Bien entendu, au prix où sont vendus les sachets de bonbons, nous en achetons une quantité astronomique.

Et c’est le coffre chargé de marchandises que nous commençons notre exploration de la ville qui nous plonge dans des rues où chaque coin déborde d’histoire et de charme. Installée le long des rives sinueuses du Rhin, elle respire une atmosphère à la fois sereine et vibrante.

Dès notre arrivée, dans le centre historique, nous sommes happés par l’aura envoûtante de la maison natale de Beethoven qui a été reconvertie en musée.  

Lorsque nous atteignons la place centrale, l’Hôtel de Ville (Rathaus), majestueux dans son architecture néo-gothique, nous saisit par sa grandeur imposante. Les sculptures qui ornent sa façade semblent danser, tandis que leurs détails architecturaux nous plongent dans un passé lointain mais pourtant si présent.

La visite de l’université de Bonn est un véritable voyage dans le temps. Les bâtiments historiques, tels que l’Aula Academica, résonnent encore des voix des générations d’étudiants qui y ont autrefois évolué, créant une atmosphère empreinte de savoir et de tradition.

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Un peu plus loin, une vieille porte conservée en l’état attire les regards.

Les jardins de la Poppelsdorf nous offrent une oasis de verdure au cœur de la ville, où nous pouvons nous perdre parmi les sentiers sinueux et les parterres de fleurs multicolores. L’air frais et le murmure apaisant de l’eau nous enveloppent d’une douce quiétude, loin du tumulte urbain.

La Münsterplatz, avec sa statue de Beethoven, érigée en 1845, lors d’un festival dirigé par Franz Liszt nous fait ressentir l’empreinte indélébile laissée par le compositeur sur la ville qui l’a vu naître. C’est comme si sa présence imposante nous rappelait l’importance de l’art et de la créativité dans notre propre voyage à travers Bonn.

Ouvert en 1992, le Kunstmuseum Bonn présente, sur près de 5000 m2, les principales peintures de l’expressionnisme rhénan ainsi que des œuvres post-Seconde Guerre mondiale. L’autre musée incontournable est le musée d’histoire de la République fédérale d’Allemagne (Haus der Geschichte der Bundesrepublik Deutschland) qui retrace l’histoire politique, sociale et culturelle de l’Allemagne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Situé dans le centre-est de la ville, le château de Poppelsdorf, construit au XVIIIe siècle, abrite aujourd’hui un musée minéralogique. L’édifice est reconnaissable à sa belle façade à trois pavillons. L’arrière du château abrite un jardin botanique constitué de près de 8000 espèces végétales.

L’autre château de la ville : le Drachenburg est plus difficile d’accès. Construit en 1882, de style néogothique, il se trouve au haut de la colline du Drachefels. 

Rothenburg ob der Tauber (Bavière)

Rothenburg ob der Tauber, nichée dans le land de Bavière, dans le Sud de l’Allemagne, se dresse fièrement sur une colline surplombant la vallée de la rivière Tauber, dans la région de Franconie.

Acclamée comme l’une des plus belles villes médiévales d’Allemagne, Rothenburg ob der Tauber enchante par son centre historique préservé, ses maisons à colombages colorées et ses remparts bien entretenus. C’est un véritable joyau architectural qui attire des visiteurs du monde entier.

Ce ravissant village médiéval séduit par ses maisons à colombages pittoresques, ses rues pavées et son atmosphère romantique. Son cœur bat au rythme de la place du marché (Marktplatz) où trône majestueusement l’hôtel de ville (Rathaus).

Les remparts de Rothenburg ob der Tauber offrent une vue imprenable sur la ville et abritent deux sites remarquables : la Tour du Bourgmestre (Bürgermeisterturm) et la Tour des Moines (Kobolzeller Turm).

Dans les ruelles pavées, la tour de l’horloge (Rödertor) se dresse comme un gardien du temps, avec son horloge médiévale datant du XIVe siècle, témoignant du riche héritage historique de la ville.

Rothenburg ob der Tauber abrite également plusieurs musées captivants. Le musée de la criminalité et de la justice retrace l’histoire de la justice criminelle médiévale de la ville, tandis que le musée des poupées et des jouets émerveille avec sa collection de poupées anciennes et de jouets en bois. Le musée de l’artisanat met en lumière les traditions artisanales locales, avec des expositions sur la poterie, la verrerie, la menuiserie et d’autres métiers traditionnels.

Le lac de Constance

Connu sous le nom de Bodensee en allemand, le lac de Constance est l’un des plus vastes lacs d’Europe centrale, offrant une étendue d’eau majestueuse entre l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche.

Entouré de charmantes cités et de villages pittoresques tels que Constance, Friedrichshafen, Meersburg, Lindau, Bregenz et Stein am Rhein, le lac de Constance est un véritable joyau régional.

Pour les passionnés d’activités nautiques, le lac de Constance est un paradis. Que ce soit pour la voile, le windsurf, le kayak, la baignade ou même le paddle, ses eaux claires offrent d’innombrables possibilités de loisirs aquatiques. Les rives du lac sont bordées de pistes cyclables bien entretenues, dont la fameuse piste cyclable Bodensee-Radweg, qui fait le tour complet du lac sur environ 270 kilomètres, offrant ainsi des opportunités uniques de découvrir la beauté naturelle et culturelle des environs.

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Surnommée l’île aux fleurs, Mainau, accessible à pied, en bateau ou en voiture, est célèbre pour ses jardins botaniques spectaculaires, ses serres exotiques et son château baroque. Située dans le lac, l’île abrite une grande variété de plantes, de fleurs et d’arbres, ainsi que des serres et des espaces de détente.

Parmi les incontournables, il convient de ne pas louper la serre aux palmiers, avec ses palmiers chanvre et ses dattiers exotiques, et la serre aux papillons aux couleurs magnifiques. Le jardin des plantes offre en ce qui le concerne, la possibilité de se reposer. Le Mainau-Kinderland attire les jeunes aventuriers avec un parc animalier, un jardin magique et des aires de jeux.

Dusseldörf

Notre découverte de Düsseldorf, capitale de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, nous plonge dans un mélange fascinant de tradition et de modernité. Avec ses 620 000 habitants, c’est l’une des plus grandes villes d’Allemagne, où l’architecture variée témoigne de son riche passé et de son développement contemporain.

Nous faisons connaissance avec la ville au travers de sa célèbre Königsallee, bordée d’arbres et traversée par un canal, où se trouvent de nombreuses boutiques de prêt-à-porter de renommée mondiale.

Mais en ce jour de manifestation sportive, elle sert surtout de défouloir pour les cyclistes qui ont pris part à la course.

Les amateurs d’art trouvent leur bonheur dans les nombreux musées de la ville, notamment le musée Kunstpalast, réputé pour sa vaste collection d’œuvres allant de la peinture ancienne à l’art contemporain, et le musée d’art de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen) divisé en deux sections : K20 et K21.

Pour une pause verdoyante, nous explorons le Nordpark, un vaste espace de 36 hectares légèrement en retrait du centre-ville, ainsi que le parc Hofgarten, plus central, avec ses allées ombragées, ses pelouses bien entretenues et son étang paisible.

La vieille ville de Düsseldorf, surnommée « le plus long bar du monde », est un véritable joyau animé et plein de vie. Ses maisons à colombages colorées, ses ruelles pavées et ses boutiques élégantes nous charment dès notre arrivée.

La Burgplatz, au bord du Rhin, nous offre une vue panoramique sur la ville et abrite des sites emblématiques tels que la fontaine du Radschläger et le Schifffahrtsmuseum dans la tour Schlossturm.

La promenade sur le Rhin nous enchante avec sa vue imprenable sur la ville et nous permet d’atteindre des sites incontournables comme l’église Saint-Lambert et le Rheinturm, une tour de télécommunications haute de 240 mètres qui domine le paysage urbain.

Erfurt

Avec ses 213 699 habitants, Erfurt est la capitale de la région de Thuringe, réputée pour sa magnifique vieille ville médiévale, qui regorge de charmantes maisons à colombages.

La ville, prisée des touristes, regorge de lieux incontournables à découvrir.

Le Pont Merchant (Krämerbrücke) en est l’emblème. Ce pont piétonnier médiéval est bordé de maisons à colombages datant du XIVe et du XVe siècle, abritant des boutiques d’artisans, des galeries et des cafés. Il permet de rejoindre la place du marché (Domplatz), une place historique comportant l’hôtel de ville (Rathaus) et la statue de Martin Luther. Le marché aux poissons s’y tient plusieurs fois par semaine, créant une atmosphère animée et colorée.

Dans le domaine des bâtiments religieux, la cathédrale de Sainte-Marie (Mariendom) est un joyau à ne pas manquer. Cette imposante cathédrale gothique est le siège de l’évêché d’Erfurt. Elle abrite le trésor de la cathédrale, une collection précieuse d’objets religieux, ainsi que la plus grande cloche médiévale d’Allemagne : la Gloriosa. Moins connue, l’église Saint-Séverin (Severikirche) remonte quant à elle au XIIe siècle. De style roman, elle est un autre trésor architectural de la ville, renfermant de splendides fresques médiévales, des sculptures et des autels baroques.

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Le monastère d’Augustine (Augustinerkloster) mérite également une visite. Datant du XIIIe siècle, ce monastère franciscain abrite désormais le centre de conférences d’Erfurt.

Le pont de la citadelle (Klosterruine und Brücke der Zitadelle), un pont en pierre du XIIIe siècle, mène à la citadelle de Petersberg (Zitadelle Petersberg), une forteresse historique perchée sur une colline surplombant la ville. Elle abrite un musée et offre une vue imprenable sur les environs.

Le jardin d’Ega (Egapark) est un parc paysager de 36 hectares, l’un des plus grands et des plus beaux jardins d’Allemagne. Il propose une variété de jardins thématiques, des serres tropicales, des aires de jeux pour enfants et des sentiers de promenade, offrant ainsi un havre de paix au cœur de la ville.

La route romantique

La Route Romantique, connue sous le nom de Romantische Straße en allemand, est une des routes touristiques les plus célèbres d’Allemagne, s’étirant sur environ 400 kilomètres à travers le Sud du pays, reliant les villes de Würzburg et de Füssen.

Parsemée de charmants villages, de châteaux médiévaux et de vignobles, la route regorge de nombreux incontournables :

  • Würzburg : Située en Bavière, cette ville est renommée pour sa résidence baroque, son château-fort et sa cathédrale.
  • Rothenburg ob der Tauber : Cette ville médiévale parfaitement préservée est l’un des points forts de la Route Romantique, avec ses ruelles pavées, ses maisons à colombages et ses remparts bien conservés.
  • Dinkelsbühl : Autre ville médiévale, elle offre une architecture unique, des tours de défense et une ambiance médiévale authentique.
  • Nördlingen : Nichée au cœur d’un cratère météoritique, Nördlingen se distingue par ses remparts parfaitement circulaires et ses bâtiments historiques bien préservés.
  • Augsbourg : Cette ville historique regorge de trésors architecturaux, dont la Fuggerei, le plus ancien ensemble de logements sociaux au monde, ainsi que la cathédrale d’Augsbourg et les jardins botaniques de l’université.
  • Füssen : La Route Romantique atteint son terme à Füssen, une ville située au pied des Alpes et à proximité du château de Neuschwanstein, l’un des châteaux les plus emblématiques d’Allemagne.

Le parc national de la Mer des Wadden

Egalement connu sous le nom de Nationalpark Wattenmeer, le parc national de la mer des Wadden est l’un des plus vastes parcs nationaux d’Allemagne et l’un des plus importants au niveau mondial en termes de biodiversité. Il s’étend le long de la côte Nord-Ouest de l’Allemagne, ainsi que sur les côtes des Pays-Bas et du Danemark.

Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le Nationalpark Wattenmeer est une zone côtière caractérisée par des marées extrêmement basses et hautes, ce qui crée un écosystème dynamique et diversifié. Il est composé de vasières, de bancs de sable, d’estuaires, de dunes et de zones humides, abritant une grande variété d’espèces végétales et animales, notamment de nombreuses espèces migratrices d’oiseaux.

Le château de SansSouci (Potsdam)

Situé à Postdam, à 25 kilomètres à l’ouest de Berlin, le château de SansSouci est un palais rococo entouré de jardins magnifiques. Ancienne résidence d’été des rois de Prusse, il est aujourd’hui l’une des attractions les plus visitées de la ville.

Construit entre 1745 et 1747 par l’architecte Georg Wenzeslaus von Knobelsdorff, il est entouré de fabriques, de jardins et d’autres extravagances qui composent son parc.

Le château se caractérise par sa façade élégante. Son design extérieur est marqué par des éléments de symétrie et de proportion, typiques du style rococo, tandis que son intérieur est orné de décorations et de mobilier somptueux.

Les jardins qui entourent le château sont aménagés dans le style des jardins à la française, avec des allées soigneusement agencées, des fontaines et des sculptures, créant une atmosphère de beauté et d’harmonie. Le château de Sans-Souci est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en raison de son importance architecturale et historique.

Machern

Non loin de la ville de Leipzig, nous entrons dans la ville de Machern qui compte environ 6 000 habitants et qui se distingue grâce à ses petites maisons à colombages.

Nous découvrons une petite ville articulée autour de sa place centrale organisée au travers de son hôtel de ville. En arpentant cette place principale, un château baroque du XVIIe siècle, joyau architectural de la région, se dévoile. Entouré de jardins paysagers, le château offre une atmosphère élégante et paisible. Il abrite également un hôtel de luxe et un restaurant réputé.

Pour en apprendre un peu plus sur son histoire, nous rejoignons le musée local et décidons d’effectuer une belle promenade dans la forêt qui le jouxte.

Après avoir dépassé un étang agrémenté de belles statues, nous nous enfonçons dans les terres verdoyantes et avons la surprise de découvrir ici et là, une multitude de ruines historiques recouverts depuis leur abandon par la végétation.

L’Église Saint-Nicolas (St. Nikolai Kirche), dans le coeur de la ville nous permet de renouer avec la civilisation. Eglise historique, datant du Moyen Âge, son intérieur abrite des œuvres d’art religieux et des éléments décoratifs qui témoignent de son histoire.

Trèves

Trèves, également connue sous le nom de Trier en allemand, est une ville située dans l’Ouest du pays, dans l’État de Rhénanie-Palatinat. Avec une population d’environ 110 000 habitants, elle est l’une des plus anciennes villes d’Allemagne.

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L’architecture de Trèves est un mélange fascinant de styles, reflétant son passé romain, médiéval et baroque. La ville abrite de nombreux monuments historiques bien préservés, dont plusieurs sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Notre découverte de la ville de Trèves en Allemagne est une véritable plongée dans l’histoire. Dès notre arrivée, nous sommes frappés par la majesté de la Cathédrale Saint Pierre de Trèves. À l’intérieur du Dom Tier, nous avons la chance d’apercevoir la sainte tunique, une relique qui aurait été portée par le Christ. Le Dom Tier se distingue par son architecture gothique imposante, avec ses arcs en ogive élancés et ses voûtes célestes qui semblent toucher le ciel.

À proximité se dresse l’église Notre-Dame de Trèves, un splendide exemple d’architecture gothique allemande. Sa façade élaborée est ornée de sculptures détaillées, tandis que son intérieur abrite de magnifiques vitraux colorés qui filtrent la lumière du jour. Derrière l’autel principal, se trouvent de magnifiques vitraux conçus par le verrier français Jacques Le Chevalier.

Nous arpentons ensuite les rues de la vieille ville, où se dressent de nombreux monuments médiévaux. L’amphithéâtre romain nous impressionne par son immensité et sa structure bien conservée. Les gradins de l’amphithéâtre semblent nous transporter à l’époque des jeux et des combats de gladiateurs. Son arène mesure 75 mètres de long et il pouvait accueillir jusqu’à 30000 spectateurs dans ses gradins.

La Porta Nigra, monument emblématique de Trèves, nous étonne par sa robustesse et son architecture romaine bien préservée. Les blocs de grès massifs qui composent cette porte impressionnante témoignent du savoir-faire des artisans romains. Cette imposante porte romaine date du IIe siècle et elle est l’une des mieux conservées de son genre en Europe.

Les thermes impériaux (Kaiserthermen) révèlent un pan fascinant de l’histoire romaine de la ville. Sous les vestiges accessibles au public, nous explorons un véritable labyrinthe de galeries. Les ruines des bains romains nous plongent dans l’atmosphère luxueuse de l’époque impériale.

Sur la Haupmarkt, place centrale de la ville, nous sommes charmés par l’atmosphère animée et colorée, entourés de belles maisons à colombages. Ces maisons pittoresques sont ornées de sculptures détaillées et de poutres en bois qui ajoutent au charme médiéval de la ville.

Nous explorons également le Palais électoral (Kurfürstliches Palais), qui se distingue par son architecture baroque élégante. Les façades du palais sont ornées de stucs et de sculptures exquises, tandis que ses vastes salles intérieures abritent des collections d’art et d’histoire fascinantes.

La maison natale de Karl Marx est un autre point d’intérêt majeur, transformée en musée dédié au célèbre penseur. Cette maison à colombages est un exemple typique de l’architecture locale et offre un aperçu de la vie et de l’œuvre de Marx.

Notre périple à Trèves s’achève sur une note de fascination pour son riche patrimoine historique, jalonné de sites emblématiques et de trésors architecturaux qui témoignent de la grandeur passée de la ville.

Il convient également de ne pas oublier l’observatoire Mariensäule, la Dreikönigenhaus, la basilique de Constantin, la basilique de Saint-Paulin, la colonne d’Igel et les thermes du Forum.

L’île de Rügen

Considérée comme la plus grande île d’Allemagne, située en mer Baltique, l’île de Rügen offre des plages de sable blanc, des falaises de craie spectaculaires et des stations balnéaires authentiques.

L’île abrite également des stations balnéaires populaires parmi lesquelles se trouvent Binz et Sassnitz, les plus appréciées.

Les visiteurs peuvent également explorer le parc national de Jasmund ou admirer les formations rocheuses de la Königsstuhl.

Le parc national de la Forêt de Teutoburg (Bavière)

Situé en Bavière, le parc naturel de la Forêt de Teutoburg est un espace protégé couvrant une superficie de 24 250 hectares, abritant une grande variété d’écosystèmes, notamment des forêts, des tourbières, des lacs et des rivières.

Refuge pour la faune et la flore locales, le parc offre de magnifiques sentiers de randonnée à travers des collines boisées, des formations rocheuses impressionnantes et des sites historiques tels que le monument d’Hermann.

Marburg

Marburg, située dans le land de Hesse en Allemagne, est une ville universitaire historique, renommée pour son charme médiéval, ses bâtiments historiques et ses ruelles pavées. Avec une population d’environ 76 000 habitants, elle offre une atmosphère animée et culturelle.

Nous nous aventurons dans vieux centre après avoir emprunté un ascenseur depuis la partie contemporaine, Arrivés à destination, nous sommes entourés de maisons à colombages bien conservées et de ruelles pavées qui nous transportent au Moyen Âge. Les places animées et les cafés ajoutent à l’ambiance chaleureuse de cette partie de la ville et nous abritent d’une forte averse qui nous tombe dessus.

Parmi les nombreuses églises, l’église Sainte-Élisabeth (Elisabethkirche) attire notre attention avec sa façade gothique impressionnante et ses vitraux colorés qui filtrent la lumière du jour. À l’intérieur, nous sommes enveloppés par une atmosphère de recueillement et d’admiration pour l’architecture religieuse.

Parmi les musées incontournables, le musée des frères Grimm (Brüder-Grimm-Museum) nous plonge dans l’univers enchanteur des contes de fées intemporels. Nous découvrons également la pharmacie du château (Marburger Schloss-Apotheke), l’une des plus anciennes d’Allemagne, où pots en faïence et instruments anciens nous transportent dans le passé fascinant de la médecine et de la pharmacie.

Pour une pause verte, nous nous rendons au jardin botanique de l’université de Marburg, où une multitude de plantes et de fleurs provenant du monde entier émerveillent nos sens. La diversité botanique de ce paradis verdoyant nous offre une pause rafraîchissante dans notre exploration de cette ville historique.

L’architecture de Marbourg est dominée par le majestueux château de Landgrafenschloss, perché sur une colline surplombant la ville. Ce château médiéval, avec ses tours imposantes et ses murailles épaisses, nous plonge dans une époque révolue.

Aujourd’hui, il abrite des musées et des événements culturels qui témoignent de l’histoire riche de la région. Nous mettons bien 20 minutes à le rejoindre à pied depuis le centre. Mais cette promenade nous donne l’occasion de découvrir de belles sculptures, tout en bénéficiant d’une vue dégagée sur la ville.

Wurtzbourg (Bavière)

Wurtzbourg, située dans le Nord de la Bavière en Allemagne, est nichée le long des rives du Main. Avec une population d’environ 130 000 habitants, elle offre une ambiance à la fois cosmopolite et provinciale, grâce à sa riche histoire et à son dynamisme contemporain.

L’architecture de Wurtzbourg est un mélange éclectique de styles, résultant de son développement au fil des siècles. La vieille ville, ou Altstadt, est dominée par la place du marché et la majestueuse résidence des princes-évêques de Wurtzbourg, un palais baroque orné de fresques et de sculptures impressionnantes inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette résidence abrite de magnifiques fresques, des jardins et une architecture impressionnante.

Non loin de là se dresse la cathédrale, un édifice gothique qui impressionne par sa grandeur.

Le point culminant architectural de la ville est sans doute la forteresse de Marienberg, perchée sur une colline surplombant le Main. Cette forteresse médiévale, avec ses tours imposantes et ses murs de fortification, offre une vue panoramique spectaculaire sur la ville et la région environnante, et abrite un musée historique.

En dehors de la vieille ville, accessible en franchissant le Pont Vieil, Wurtzbourg abrite également des exemples remarquables d’architecture moderne, notamment la Résidence Juliusspital, un bâtiment hospitalier néo-gothique du XIXe siècle, et le Vogel Convention Center, un complexe contemporain primé.

Le château de Hohenzollern

Le château de Hohenzollern, situé dans le Bade-Wurtemberg, est un magnifique château perché sur une colline, possédant une histoire riche remontant au XIe siècle. Reconstruit à plusieurs reprises au fil des siècles, il est devenu un symbole de la dynastie des Hohenzollern.

Le château mélange différents styles architecturaux, notamment le néogothique et le néorenaissance. Ses tours, ses créneaux et ses murs imposants en font un site impressionnant.

Les visiteurs peuvent explorer l’intérieur du château lors de visites guidées et y découvrir des salles richement décorées, des collections d’art et des expositions sur l’histoire de la famille Hohenzollern.

Dortmund

Notre entrée dans Dortmund nous laisse tout d’abord, un goût amer.  Dans la ville, point de maisons à colombages, mais plutôt la structure austère d’une ville au glorieux passé industriel.

Située dans l’État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, et comptant 600 000 habitants, Dortmund qui est l’une des plus grandes villes d’Allemagne et un centre économique d’importance régionale, mérite cependant une découverte plus en profondeur.

C’est ce que nous faisons le lendemain en arpentant la Westenhellweg, sa rue semi-piétonne qui nous conduit dans son centre historique, entouré de centres commerciaux et de restaurants modernes, tout en conservant son charme d’antan avec une belle statue et l’Adler Apotheke, désormais convertie en musée.

Au cœur de la vieille ville se dresse l’impressionnant hôtel de ville, un magnifique édifice de style néo-gothique orné de sculptures et de détails architecturaux élaborés. À proximité, l’église Saint-Reinoldi (Reinoldikirche), avec sa tour élancée et ses vitraux colorés, nous enchante par son architecture gothique allemande.

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Le Westfalenstadion, connu sous le nom de Signal Iduna Park, est un lieu emblématique pour les amateurs de football, abritant les matchs du Borussia Dortmund. Sa structure imposante et son ambiance électrique en font une expérience unique. À côté, le Deutsches Fussball Museum retrace l’histoire du football allemand, offrant un voyage captivant à travers le sport le plus populaire au monde.

Pour les passionnés de jeux vidéo, le Binarium Dortmund, situé au Nord-Ouest de la ville, est un incontournable. Installé dans un bâtiment en brique rouge, il propose une plongée immersive dans la culture et l’histoire des jeux vidéo.

Le parc Westfalenpark, vaste espace vert au cœur de la ville, offre une oasis de calme avec ses étangs, ses jardins bien entretenus et ses aires de jeux pour enfants, invitant à la détente et à la contemplation de la nature.

Le parc national de la Forêt de Hainich

Appelé également Nationalpark Hainich, le parc est un espace naturel protégé dans la région de Thuringe. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et abritant une biodiversité exceptionnelle, y compris le rare papillon Apollo, le parc englobe l’une des plus anciennes et des plus grandes forêts de hêtres d’Allemagne.

Les visiteurs peuvent y explorer les sentiers de randonnée, admirer les hêtres majestueux et profiter de la tranquillité de cet environnement préservé. Le parc propose également des promenades sur des passerelles suspendues dans la canopée des arbres, offrant des vues spectaculaires sur la forêt.

La route des châteaux forts du Rhin 

La route des châteaux forts du Rhin est un itinéraire touristique qui longe la vallée du Rhin, passant par de nombreux petits villages et villes viticoles. Cette région est riche en histoire et en architecture, avec des châteaux perchés sur des collines, des vignobles en terrasses et des panoramas uniques.

Parmi les incontournables, se trouvent : le château de Marksburg, le château de Rheinfels et le château de Stolzenfels.

Les vignobles, outre les paysages splendides qu’ils représentent, donnent lieu généralement à des visites de caves et aux dégustations qui vont avec : Bacharach, Boppard et Oberwesel en sont les plus appréciées.

Europa Park

Europa-Park est l’un des plus grands parcs d’attractions en Europe, situé à Rust, en Allemagne, près de la frontière avec la France.

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Ouvert en 1975, le parc couvre une superficie de plus de 95 hectares et accueille chaque année des millions de visiteurs venus du monde entier.

Ce parc d’attractions est célèbre pour son ambiance européenne unique, avec des zones thématiques représentant différents pays européens. Chaque zone offre des attractions, des spectacles, des restaurants et des boutiques qui reflètent la culture et l’architecture de leur pays respectif.

Dès notre arrivée, l’excitation est à son comble. Nous sommes impatients de découvrir pour la énième fois que nous franchissons les portes de ce parc, les nombreuses attractions et manèges qu’il a à offrir.

En entrant dans le parc, nous sommes immédiatement immergés dans un monde de magie et d’émerveillement. Les décors élaborés et les attractions thématiques nous transportent dans différents pays européens, ajoutant une dimension unique à notre expérience.

Nos premières destinations concernent les manèges les plus impressionnants du parc, afin de ne pas avoir besoin de patienter trop longtemps lorsqu’ils seront pris d’assaut par les visiteurs qui se succèdent et dont le nombre grandit progressivement depuis l’ouverture. Alors que nous montons lentement vers les sommets de ces attractions, notre cœur bat la chamade d’excitation. Une fois lancés dans les descentes vertigineuses, nous hurlons de plaisir, nos visages illuminés par des sourires éclatants.

Après avoir savouré ces premières doses d’adrénaline, nous enchaînons avec d’autres attractions palpitantes. Que ce soit les looping à sensation, les descentes en chute libre ou les manèges à sensations fortes, chaque expérience nous laisse à la fois essoufflés et assoiffés de plus.

Pourtant, entre deux manèges à sensations, nous prenons le temps d’apprécier la beauté des jardins soignés et des rues du parc.

Nous nous arrêtons pour déguster des spécialités culinaires européennes et pour nous imprégner de l’atmosphère joyeuse qui règne partout.

Rulantica

Situé également à Rust, non loin du parc Europapark, Rulantica est un parc aquatique qui offre une multitude d’attractions en rapport avec l’eau.

À notre arrivée, après avoir franchi l’entrée constituée en un vaste passage entouré de l’entrée du parc et des hôtels sous lesquels s’écoulent une sorte de rivière, une vague d’anticipation nous submerge alors que nous contemplons les toboggans géants, les piscines à vagues et les attractions aquatiques qui s’étendent devant nous.

En pénétrant dans le parc, nous sommes accueillis par une ambiance tropicale, avec des palmiers ondulant au vent et des cascades rafraîchissantes. L’air est rempli de rires et d’excitation alors que les visiteurs se préparent à découvrir les multiples aventures aquatiques qui les attendent.

Comme pour Europapark, nos premières haltes nous mènent vers les toboggans les plus audacieux du site. Une fois lancés dans les descentes vertigineuses, nous poussons des cris de joie, l’eau déferlant autour de nous alors que nous dévalons les toboggans à toute vitesse.

Nous explorons ensuite les autres attractions du parc, des rivières paisibles à la piscine à vagues déchaînées. Chaque nouvel endroit nous réserve une surprise, une sensation unique qui nous laisse à la fois émerveillés et impatients de découvrir ce qui nous attend ensuite.

Entre deux plongeons, nous prenons le temps de nous détendre dans les zones paisibles, de flotter le long des rivières tranquilles et de savourer des rafraîchissements aux bars aquatiques. Chaque moment passé à Rulantica est une aventure aquatique inoubliable.

Francfort-sur-le-Main

Francfort-sur-le-Main, nichée au cœur de l’Allemagne, émerge comme une métropole dynamique et cosmopolite, renommée pour son influence économique, financière et culturelle. Avec près de 760 000 habitants, elle se classe parmi les cinq plus grandes villes du pays, jouant un rôle central dans le commerce et la finance à l’échelle internationale.

L’architecture de Francfort reflète un mélange harmonieux entre passé et modernité, où des édifices historiques côtoient des structures contemporaines et novatrices. La ville se distingue par son horizon urbain impressionnant, dominé par d’imposants gratte-ciel qui attestent de son statut de pôle financier européen, lui valant le surnom de « New York européen ». Parmi ces icônes architecturales figurent la tour Commerzbank, la tour MesseTurm, la tour Eurotower et la Main Tower, seule tour ouverte au public permettant de jouir d’une vue panoramique à près de 200 mètres d’altitude, offrant ainsi un spectacle saisissant sur la ville.

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Toutefois, au-delà de sa modernité étincelante, Francfort abrite une vieille ville authentique, véritable joyau architectural où maisons à colombages, ruelles sinueuses et places animées transportent les visiteurs dans un voyage à travers l’histoire. La vieille ville recèle de trésors historiques, tels que la célèbre église Saint-Barthélemy (Kaiserdom St. Bartholomäus) et la maison de Goethe (Goethe-Haus).

Au cœur de la vieille ville, la Römerberg, place historique datant de 1405, est entourée de bâtiments emblématiques, dont l’hôtel de ville (Römer) et la maison aux Trois Rois (Haus zur Goldenen Waage), tandis que la fontaine de la Justice trône au centre de la place. De là, on peut poursuivre vers le pont Eiserner Steg, traverser le Main et entamer une balade le long de ses rives jusqu’à la Promenade des musées (Museumsufer), où certains des musées les plus prestigieux de la ville, tels que le Städel Museum, le Museum für Moderne Kunst (MMK) et le Deutsches Filmmuseum, attendent d’être explorés.

Parmi ces établissements culturels, le musée des sciences naturelles Senckenberg se distingue avec sa collection impressionnante de 40 millions d’objets, dont la plus grande collection de dinosaures en Europe, offrant une expérience captivante sur 6 000 mètres carrés d’exposition.

Francfort, berceau de l’écrivain Johann Wolfgang von Goethe, célèbre également son héritage littéraire à travers la restauration complète de la maison de Goethe, détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, qui présente aujourd’hui les meubles originaux, les peintures et les livres légués par la famille Goethe.

Dans le domaine religieux, la visite de la Paulskirche, érigée entre 1789 et 1833, ainsi que de la Cathédrale Saint-Barthélemy, édifiée entre le XIIIe et le XVe siècle, s’impose comme un moment d’apaisement spirituel et de contemplation.

Enfin, le Jardin botanique, fondé en 1868, s’étendant sur 200 000 mètres carrés de jardins en plein air et de serres, abrite plus de 6 000 espèces botaniques, offrant un véritable havre de verdure au cœur de la ville. À ses côtés, le Grüneburgpark, parc public paisible, ainsi que le Central Park, offrent une bouffée d’air frais revitalisante à côté de l’effervescence urbaine.

Dachau

Dachau, situé dans le Sud de l’Allemagne, près de la ville de Munich en Bavière, est tristement célèbre pour avoir abrité l’un des premiers camps de concentration nazis.

Historiquement, le camp de concentration de Dachau a été ouvert en 1933, peu de temps après l’accession d’Adolf Hitler au pouvoir. Il a servi de modèle pour de nombreux autres camps qui ont suivi. À l’origine destiné aux prisonniers politiques, il a ensuite été étendu pour inclure d’autres groupes de personnes persécutées par le régime nazi, notamment les Juifs, les homosexuels, les Tziganes et les prisonniers de guerre.

En pénétrant dans l’enceinte du camp de concentration, une sensation de pesanteur s’abat sur nous, comme si le poids de l’histoire pesait sur nos épaules.

Les bâtiments austères et sinistres se dressent devant nous, témoins muets des horreurs qui s’y sont déroulées. Les baraquements alignés semblent s’étendre à perte de vue, rappelant l’ampleur de la souffrance endurée par ceux qui y étaient enfermés. Les miradors surplombent les murs, rappelant la surveillance constante qui régnait sur les détenus.

En parcourant les allées pavées, nous ressentons un mélange d’émotions indescriptibles : la tristesse face à l’indicible souffrance qui a imprégné chaque pierre de cet endroit, la colère envers ceux qui ont perpétré de tels actes barbares, mais aussi une profonde reconnaissance envers les survivants qui ont eu le courage de témoigner de leur expérience.

Les monuments commémoratifs parsèment le site, rappelant le devoir de mémoire qui nous incombe. Devant le mémorial, nous nous sommes recueillis en silence, honorant la mémoire des millions de victimes du régime nazi.

Chaque pas dans ce lieu chargé d’émotions nous rappelle l’importance vitale de lutter contre l’intolérance et la haine, et de défendre les valeurs fondamentales de dignité humaine et de respect de la vie.

Conclusion

Notre voyage en Allemagne fut une agréable surprise. De la majesté des châteaux aux villes mythiques en passant par les délices culinaires, chaque moment passé dans ce magnifique pays a été une aventure inoubliable.

Nous avons été séduits par la richesse de l’histoire et de la culture allemandes, par la chaleur de son peuple et par la diversité de ses paysages. Que ce soit en explorant les rues pavées des villes médiévales, en parcourant les sentiers sinueux des parcs nationaux, nous avons été constamment émerveillés par tout ce que l’Allemagne avait à nous offrir. Un coup de coeur pour ce pays ami.

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Equateur, les incontournables

Niché entre la Colombie et le Pérou, l’Équateur offre une diversité géographique extraordinaire, allant des sommets enneigés des Andes aux forêts tropicales luxuriantes de l’Amazonie, en passant par les magnifiques plages du littoral pacifique et les volcans enchanteurs de son centre. Nous y avons passé plusieurs jours afin de pouvoir vous présenter les incontournables de l’Equateur.

Riche de sa culture indigène et de son héritage colonial espagnol l’Equateur mêle admirablement l’aventure et la nature en jouant sans complexe la carte postale andine.

Territoire aux traditions amérindiennes ancestrales, le plus petit des pays d’Amérique du sud évoque l’image d’une terre inchangée, restée à l’écart du monde. Des chaînes volcaniques aux côtes pacifiques sauvages en passant par la jungle amazonienne, l’Equateur a pu nous révéler son vrai visage durant notre séjour qui nous a fait traverser le pays du Sud au Nord.

Durant cet article, nous ne parlerons pas des îles Galapagos que nous réservons pour un autre article. Nous ne parlerons pas également de cette mésaventure qui nous est arrivée à la suite d’un vol de notre caméra et des péripéties qui ont suivi pour la retrouver.

Néanmoins, pour les lecteurs intéressés, n’hésitez pas à découvrir l’article concernant le vol que nous avons vécu en Equateur.

Pour les lecteurs intéressés, venez découvrir notre récit de voyage complet sur l’Equateur du Sud.

Est également disponible, le récit de voyage photographique de l’Equateur du Nord.

Pour les lecteurs souhaitant découvrir notre récit de voyage sur l’île de Santa Cruz aux Galapagos, rendez-vous ici. Vous pourrez également trouver notre récit de voyage sur l’île d’Isabela, toujours aux Galapagos.

Guayaquil

Dans le Sud de l’Equateur, Guayaquil peuplée de 3 millions d’habitants est la plus grande ville du pays et sa capitale économique.  

Lorsque nous entrons dans son centre, après avoir fait un crochet à l’aéroport afin de réserver nos tickets pour les Galapagos, nous découvrons une ville moderne à l’urbanisation contemporaine.

Le Malecon 2000, une promenade en bord de mer qui offre une vue spectaculaire sur le fleuve Guayas. Le soleil éclaire le paysage côtier, créant une ambiance chaleureuse et accueillante.

En déambulant le long du Malecon 2000, nous sommes enchantés par la beauté des sculptures artistiques qui parsèment la promenade.

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L’air marin frais et la brise légère nous enveloppent alors que nous apprécions chaque instant de cette découverte urbaine, rencontrons ici et là, plusieurs artistes de rues qui nous agrémentent de leur art.

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Nous dépassons un monument commémoratif laissant émerger deux hommes qui semblent être des soldats gradés au-devant de plusieurs colonnes.

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Face à nous, non loin du Malecon, une place qui se trouve entourée de hauts bâtiments administratifs, dont l’hôtel de ville.

La place nous permet de découvrir un magnifique quartier de la ville.

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Nos pas nous conduisent au Parque Seminario  appelé également : « Parc des Iguanes », où nous sommes émerveillés de la proximité avec ces reptiles majestueux.

Les iguanes se prélassent au soleil, insouciants de notre présence, ajoutant une touche exotique à notre expérience.

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Le parc se trouve face à la cathédrale de Guayaquil, qui accueille une statue de Simon Bolivar.

Considérée comme l’un des rares bâtiments de l’époque coloniale encore debout, elle fut construite à l’origine en 1547 et a été reconstruite au XXe siècle dans un style gothique à la suite d’un incendie.

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Alors que nous continuons notre exploration, nous faisons une rencontre intéressante avec un artisan de rue. Il s’affaire avec habileté à nettoyer les chaussures des passants, utilisant des gestes précis et méticuleux. Son attention aux détails et son savoir-faire artisanal nous impressionnent, nous rappelant la richesse de la culture locale.

Nous nous aventurons ensuite dans le marché central, où nous sommes immergés dans un tourbillon de couleurs, d’odeurs et de sons. Les étals débordent de fruits exotiques juteux et de poissons frais, capturant notre attention avec leur fraîcheur et leur variété.

Nous nous mêlons à la foule animée, échangeant des sourires et des salutations avec les vendeurs locaux. Chaque stand offre une nouvelle découverte sensorielle, nous permettant de goûter aux délices de la cuisine équatorienne et de nous imprégner de l’atmosphère vibrante du marché.

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Le quartier de Las Peñas, le premier quartier de la ville fondé il y a 400 ans nous permet de monter jusqu’au sommet du Cerro Santa Ana par le biais de la rue Numa Pompilio Llona, une rue pavée étroite constituée de petites boutiques, de galeries et de bars.

Le Cerro Santa Ana est une colline de 100 mètres de haut pouvant être gravie par la route ou grâce à un escalier de plus de 400 marches. Au sommet se trouvent la chapelle de la Virgen de las Mercedes et un phare.

En arpentant le parc historique de Guayaquil s’étendant sur 8 hectares qui retrace l’histoire de l’Équateur et qui comprend des bâtiments historiques, des animaux indigènes, des expositions d’artisanat ainsi qu’un grand lac artificiel, nous pouvons rejoindre les nombreux musées que compte la ville, parmi lesquels : le Musée anthropologique d’art et de culture situé sur le Malecón qui présente d’un côté une collection de 50 000 artefacts précolombiens, le Musée miniature « Guayaquil en la historia »: situé juste à côté de la Perla qui présente l’histoire de la ville en 15 scènes sous forme de maquettes, le Musée Nahim Isaias qui présente une magnifique collection d’œuvres de l’École coloniale de Quito et le Musée Municipal : situé dans le même bâtiment que la bibliothèque municipale, non loin du musée Isaias, qui est considéré comme le musée le plus important de la ville. 

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Le Volcan Pululahua

Dans la région andine de l’Équateur, à seulement 17 kilomètres au nord de la ville de Quito, se trouve le volcan Pululahua. Contrairement à la plupart des volcans, Pululahua est un volcan éteint dont le cratère est habité.

Nous le rejoignons après une longue route sinueuse surplombant un vide dangereux qui nous accompagne depuis notre départ.

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En franchissant extérieure la porte du site, nous parvenons jusqu’à un mirador duquel nous nous approchons. La vue est à couper le souffle. Un mélange d’émerveillement et de vertige nous envahit alors que nous contemplons le paysage spectaculaire qui s’offre à nous.

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Nos cœurs battent un peu plus fort tandis que nous nous tenons au bord du cratère, surplombant le village en contrebas.

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Les petites maisons, semblables à des jouets miniatures, s’étendent en une mosaïque colorée sur les flancs verdoyants du cratère. Leurs toits brillent sous le soleil éclatant, tandis que les ruelles étroites serpentent entre les bâtisses. Certaines maisons sont ornées de jardins fleuris, ajoutant une touche de couleur vive à ce tableau déjà magnifique.

Une légère brise caresse nos visages alors que nous prenons le temps d’admirer chaque détail de ce panorama époustouflant. Malgré le vertige qui nous étreint, nous nous sentons émerveillés par la beauté brute de ce paysage volcanique, où la nature et l’homme coexistent en parfaite harmonie.

Les plus intrépides peuvent descendre dans le cratère et explorer ses sentiers de randonnée balisés à pied. En se promenant à travers ce paysage volcanique fascinant, il est possible d’admirer de près la biodiversité unique de la région, tout en se laissant envelopper par l’histoire géologique captivante du volcan Pululahua.

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Cuenca

Nichée à 440 kilomètres au sud de Quito, Cuenca se dresse fièrement comme la troisième ville la plus importante de l’Équateur. Son caractère colonial séduit dès le premier regard, avec ses rues pavées, ses constructions en marbre et ses superbes façades blanches qui évoquent un passé riche en histoire. Depuis 1999, Cuenca est d’ailleurs inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO, en raison de son héritage culturel exceptionnel.

Perchée à 2 500 mètres d’altitude, Cuenca offre aux visiteurs une expérience urbaine unique. Son centre historique, un véritable joyau architectural, enchante les promeneurs avec ses grandes places lumineuses, à l’instar du Parc Calderón, lieu de rencontre emblématique orné de la majestueuse Cathédrale de la Immaculada Concepción. Cette cathédrale, aux dômes bleus et aux tours imposantes, est une véritable merveille néoclassique à découvrir absolument. À l’intérieur, les autels dorés, les sculptures religieuses et les vitraux colorés ajoutent à son aura mystique.

Derrière la cathédrale, le marché aux fleurs en plein air offre un aperçu authentique de la vie locale, tout comme la Calle de las Flores, bordée de maisons coloniales aux balcons fleuris. Le long des rives du Rio Tomebamba, il est possible d’observer les habitants vaquer à leurs occupations quotidiennes, lavant leur linge aux abords de charmantes maisons coloniales colorées.

Cuenca ne manque pas non plus de musées fascinants, dont le musée de la culture aborigène, qui abrite une collection impressionnante de plus de 5 000 objets retraçant l’histoire captivante de l’Équateur, des cultures Valdivia aux Incas.

La ville est également réputée pour son marché central animé et pour la fabrication artisanale de chapeaux, exportés dans le monde entier. Une visite à la fabrique Homero Ortega, où les techniques se transmettent de génération en génération, est une expérience à ne pas manquer. À proximité, l’église del Sagrario, également connue sous le nom de Catedral Vieja, abrite un splendide orgue datant du XVIIIe siècle, qui mérite également le détour.

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Village Papallacta

Le village de Papallacta est situé dans les Andes équatoriennes, à environ 67 kilomètres à l’est de Quito. Il se trouve à une altitude d’environ 3 300 mètres, au cœur d’une vallée entourée de montagnes majestueuses.  

Nous entrons dans le village, célèbre pour ses sources chaudes naturelles, alimentées par l’activité géothermique de la région et immédiatement, nous rejoignons le centre thermal, qui de primes abords ne paye pas de mine.

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En entrant à l’intérieur, nous découvrons plusieurs bassins dans lesquels des locaux profitent des bienfaits de cette eau reconnue pour ses vertus.

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Une fois déshabillés, nous nous engouffrons au sein de cette couverture aquatique dans laquelle nous nous abandonnons, enveloppés par les eaux chaudes chargées de minéraux, tandis que l’air frais de la montagne caresse notre peau. Une sensation de bien-être profond nous envahit, faisant fondre chaque tension de nos muscles.

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Nos corps se détendent au fur et à mesure que nous nous laissons aller à la chaleur apaisante des sources thermales. Chaque mouvement dans l’eau nous procure une sensation de légèreté et de douceur, comme si nous flottions dans un cocon de relaxation totale.

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Les paysages grandioses qui nous entourent ajoutent à notre sensation de plénitude. Les sommets enneigés des montagnes se dressent majestueusement contre le ciel bleu, créant un contraste saisissant avec les eaux cristallines des thermes.

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Nous nous laissons emporter par le moment présent, absorbant chaque sensation, chaque son, chaque couleur. Le bruit apaisant de l’eau qui ruisselle, le souffle léger du vent dans les arbres, le chant des oiseaux nichés dans les hauteurs des Andes.

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Nos esprits s’apaisent, nos pensées se calment. Nous sommes pleinement présents, totalement immergés dans cette expérience sensorielle unique. Un sentiment de gratitude profonde nous envahit, pour ce moment de détente et de connexion avec la nature qui nous entoure.

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Le parc national El Cajas

Aux abords de Cuenca, le parc national de Cajas s’étend majestueusement, renommé pour ses formations rocheuses saisissantes. Quatre rivières serpentent à travers ce parc national, dont trois traversent également la ville de Cuenca, lui conférant une importance hydrologique particulière.

S’élevant à environ 4 000 mètres d’altitude, le parc présente un paysage diversifié, composé de lacs d’altitude, de tourbières, de prairies alpines et de forêts de nuages. Les montagnes escarpées et les vallées glaciaires offrent un cadre spectaculaire pour la randonnée, l’observation de la faune et la photographie.

Les visiteurs peuvent découvrir les merveilles de ce parc national à travers plusieurs sentiers de randonnée, qui serpentent à travers une végétation caractéristique de type « toundra ». Des zones de camping et de pique-nique sont aménagées, permettant aux aventuriers de passer la nuit au cœur de la nature préservée.

Classé parc national en 1996 pour sa valeur archéologique, ainsi que pour sa riche biodiversité, le parc national de Cajas offre aux visiteurs une immersion totale dans un écosystème préservé, où chaque sentier révèle une nouvelle facette de sa splendeur naturelle.

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La Côte Pacifique

S’étirant sur près de 650 kilomètres le long de la côte ouest, la côte Pacifique de l’Équateur dévoile des paysages sauvages et diversifiés. En plus de Guayaquil, de nombreuses villes captivent les vacanciers en quête de plages naturelles et d’eaux cristallines. Sua, Montañita ou Atacames figurent parmi ces lieux idylliques où se détendre au bord de la mer, s’adonner au surf ou pratiquer la plongée avec tuba. Puerto Lopez et Mompiche, en tant que villages de pêcheurs, offrent quant à eux une expérience authentique à ceux qui les visitent.

Toujours le long de la côte Pacifique, les parcs nationaux tels que le Machalilla enrichissent la découverte de l’Équateur avec leur biodiversité exceptionnelle, abritant des espèces rares et endémiques de faune et de flore.

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Peguche

Situé à quelques kilomètres d’Otavalo, le village de Peguche est renommé pour son artisanat traditionnel, en particulier ses tissages artisanaux réalisés par les communautés indigènes locales. Mais au-delà de son héritage artisanal, Peguche est surtout célèbre pour ses cascades considérées comme sacrées par les Amérindiens. Nichées au cœur d’une forêt verdoyante, ces chutes majestueuses offrent un spectacle naturel époustouflant.

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Les visiteurs peuvent suivre les sentiers bien entretenus qui serpentent à travers la végétation luxuriante, les menant directement aux cascades. Là, ils peuvent se délecter de la beauté naturelle des lieux, admirant l’eau qui cascade avec grâce sur les rochers polis par le temps. Peguche est un lieu chargé de spiritualité, notamment lors de la Fête du Soleil le 21 juin, où les cascades servent souvent de lieux pour les ablutions rituelles, ajoutant une dimension sacrée à cet endroit déjà enchanteur.

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Montecristi

Dans la province de Manabí, sur la côte ouest de l’Équateur, Montecristi se trouve à environ 15 kilomètres au nord de la ville de Manta, une importante ville portuaire. Nichée dans une région côtière fertile, elle bénéficie d’un climat tropical agréable tout au long de l’année.

L’architecture de Montecristi est un témoignage vivant de son passé colonial, avec ses bâtiments bien préservés et ses rues pavées étroites qui dégagent une ambiance paisible. Au cœur de la ville se trouve la Plaza Civica, où se dressent certains des édifices les plus emblématiques, dont la Basilica Nuestra Senora, une église catholique imposante.

Le musée d’Eloy Alfaro, du nom d’un leader politique et révolutionnaire équatorien du XIXe siècle, offre aux visiteurs l’opportunité d’explorer des expositions sur l’histoire de Montecristi et de découvrir son rôle dans l’histoire du pays. Perché sur une colline, le Mirador permet d’obtenir une vue panoramique saisissante sur Montecristi, la côte du Pacifique et les paysages environnants.

Cependant, la renommée de Montecristi réside principalement dans la fabrication du chapeau Panama, connu localement sous le nom de « paja toquilla ». Cette paille, originaire de la région côtière de l’Équateur, est réputée pour sa qualité exceptionnelle. Après avoir été blanchie, la paille est méticuleusement travaillée à la main par de nombreux artisans spécialisés de la ville. Les visiteurs ont ainsi l’opportunité unique de découvrir le processus de fabrication artisanal de ces célèbres chapeaux.

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Parc National Cotopaxi

Localisé dans la province du Cotopaxi, à 70 kilomètres de Quito, le parc national du Cotopaxi s’étend sur 33 400 hectares et offre une diversité de sentiers de randonnée à explorer.

Avec ses 5 897 mètres, le volcan Cotopaxi est le deuxième plus haut d’Équateur, juste après le Chimborazo. Toujours en activité, il est possible de gravir ses pentes avec un guide en une journée. Les visiteurs peuvent entreprendre une randonnée jusqu’au refuge José Rivas, situé à environ 4 800 mètres d’altitude, offrant une vue imprenable sur les paysages environnants.

En outre, le parc national du Cotopaxi abrite une riche diversité d’espèces. On peut y apercevoir des condors majestueux, des canards, des mouettes des Andes, des pigeons, des colibris, ainsi que des mammifères tels que des lapins, des cerfs à queue blanche, des renards, des belettes et même des ours à lunettes. La variété de la vie sauvage offre aux visiteurs une expérience unique d’observation de la nature dans son environnement naturel.

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Avenue des Volcans

L’Avenue des Volcans serpente le long de la partie centrale des Andes équatoriennes, traversant plusieurs provinces telles que Pichincha, Cotopaxi, Tungurahua et Chimborazo, offrant ainsi des panoramas spectaculaires sur les sommets majestueux des volcans qui jalonnent la vallée interandine.

S’étendant sur environ 325 kilomètres, cette voie essentielle propose une perspective saisissante sur une quarantaine de sommets de plus de 4 000 mètres d’altitude. Parmi eux se dressent les plus imposants et les plus majestueux volcans des Andes, couronnés de brume et de neiges éternelles.

Parcourue en voiture ou en bus, cette route emblématique traverse plusieurs sites emblématiques, dont le Parc National Cotopaxi, la Lagune de Quilotoa, le Parc National du volcan Sangay, le volcan Tungurahua, le volcan Altar, et enfin le volcan Chimborazo, le plus haut sommet du pays. Chacun de ces arrêts offre aux voyageurs l’occasion unique de découvrir la diversité naturelle et la splendeur des paysages équatoriens, des panoramas volcaniques aux lagunes d’altitude en passant par les parcs nationaux préservés.

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Volcan Chimborazo

Le majestueux Volcan Chimborazo se dresse dans la partie centrale de l’Équateur, au cœur de la province de Chimborazo. Faisant partie de la célèbre cordillère des Andes, il se situe à environ 150 kilomètres au sud-ouest de la capitale Quito. Avec son impressionnante altitude de 6 268 mètres, il règne en tant que point culminant de l’Équateur et figure parmi les volcans actifs les plus élevés au monde.

Ce géant volcanique est orné de neiges éternelles, témoignant de son histoire millénaire. Sa dernière éruption remonte à plus de 10 000 ans, conférant à son sommet une aura de mystère et de grandeur. De plus, en raison de la forme particulière de la Terre, le sommet du Chimborazo est considéré comme le point le plus éloigné du centre de la planète, ce qui ajoute à son caractère fascinant et unique.

Les aventuriers intrépides peuvent atteindre les refuges du volcan en véhicule, avec le premier refuge perché à 4 800 mètres d’altitude. Pour ceux qui aspirent à un défi plus ardu, le deuxième refuge, situé à 5 000 mètres, nécessite une ascension à pied, offrant une expérience immersive au cœur de la nature.

Bien que l’ascension du Chimborazo soit réservée aux alpinistes aguerris en raison de son altitude vertigineuse, la Réserve Écologique du Chimborazo qui entoure le volcan offre une myriade de possibilités de randonnée et de trekking pour les visiteurs de tous niveaux. Que ce soit pour contempler la majesté du volcan depuis ses flancs ou pour explorer les paysages fascinants de la réserve, une aventure inoubliable attend ceux qui osent s’aventurer dans ces terres d’altitude.

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Baños

Niché entre l’Amazonie et la majestueuse Cordillère des Andes, le village de Baños, souvent appelé Baños de Agua Santa, se déploie comme une oasis de nature et de détente. À seulement trois heures au sud de Quito, cette destination prisée de l’Équateur offre un éventail d’expériences captivantes.

Baignée dans une vallée luxuriante, Baños est enveloppée par une verdure luxuriante, des chutes d’eau envoûtantes et le volcan actif Tungurahua, qui culmine à 5000 mètres d’altitude. Surnommée la « Porte de l’Amazonie », la ville est stratégiquement située le long de la rivière Pastaza, dans le bassin de l’Amazone, invitant les voyageurs à explorer les merveilles de la jungle.

Au cœur de Baños, le centre-ville abrite des trésors tels que la Basilique, ornée de fresques en hommage à Notre Dame de l’Eau Bénite, ainsi qu’un zoo où les visiteurs peuvent observer une variété d’animaux de la jungle, du tapir au condor en passant par les singes.

La ville offre également un accès privilégié à une multitude de cascades époustouflantes. De la majestueuse cascade du Pailón del Diablo, haute de 80 mètres et accessible par un sentier de randonnée, à la romantique cascade de Manto de la Novia, où les visiteurs peuvent se rafraîchir dans ses eaux cristallines, Baños est un véritable paradis aquatique.

Pour une expérience encore plus exaltante, les aventuriers peuvent traverser le Rio Pastaza à bord d’une nacelle métallique suspendue près de la cascade Manto de La Novia, offrant des vues imprenables sur la région.

Mais Baños ne se contente pas de choyer les amoureux de la nature ; elle offre également une escapade relaxante dans ses thermes. La Piscina de la Virgen, nichée au pied de la cascade du Manto de la Novia, propose des vues à couper le souffle sur les montagnes environnantes, tandis que les thermes de la Virgen et de la Luna offrent des bassins d’eau chaude naturelle à différentes températures, favorisant relaxation et bien-être.

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Le marché de Guamote

Au cœur des montagnes de la province de Chimborazo, dans la partie centrale de l’Équateur, se trouve le charmant village de Guamote. Situé à seulement 45 kilomètres au sud de la ville de Riobamba, Guamote offre un aperçu authentique de la vie traditionnelle dans les Andes équatoriennes, avec une population d’environ 10 000 habitants, principalement des communautés indigènes.

Mais ce qui distingue vraiment Guamote, c’est son marché hebdomadaire animé, un événement qui transforme chaque jeudi le village en un spectacle vivant de couleurs, de sons et d’odeurs. Les habitants des communautés environnantes affluent pour vendre leurs produits artisanaux, leurs fruits et légumes frais, ainsi que leur artisanat traditionnel.

Le marché de Guamote est organisé en trois pôles distincts, chacun offrant une expérience unique. Au cœur de la ville, le marché alimentaire propose une variété de produits cultivés localement, sous le grand haut-vent où les agriculteurs locaux exposent leurs récoltes. À proximité, le marché artisanal regorge de vêtements traditionnels et de tissus typiques, offrant aux visiteurs l’occasion d’acquérir des souvenirs uniques de leur séjour. En périphérie du village, le marché aux bestiaux est le théâtre d’une agitation incessante, où les marchands du territoire négocient avec passion le prix de leurs bêtes, créant un tableau animé de la vie rurale équatorienne.

Avec son marché vibrant et son ambiance traditionnelle, Guamote offre aux voyageurs une immersion captivante dans la culture indigène des Andes équatoriennes, où l’authenticité et la convivialité sont au rendez-vous chaque semaine.

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La forêt nuageuse de Mindo

La forêt de brume de Mindo se niche dans les contreforts des Andes équatoriennes, à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Quito. Située à proximité de la ville du même nom, habitée par 3 000 résidents, Mindo offre une retraite paisible loin du tumulte urbain.

Cet endroit dans lequel l’humidité se condense dans les températures plus fraîches des altitudes élevées, créant ainsi un brouillard mystérieux qui confère à la région son nom évocateur, regorge de réserves naturelles préservées, parmi lesquelles se distinguent la Réserve de la Paz de las Aves, où les passionnés d’ornithologie peuvent observer une multitude d’espèces d’oiseaux exotiques, et la Réserve de la Milpe, qui abonde en une biodiversité extraordinaire, tant au niveau de sa flore que de sa faune.

La région est également réputée pour ses nombreuses cascades, dont la Nambillo, qui réclame une petite randonnée pour être atteinte. Pour ceux en quête d’une vue panoramique époustouflante sur la forêt de brume et les montagnes environnantes, le téléphérique de Mindo offre une expérience unique, permettant d’admirer la beauté saisissante de la région depuis les hauteurs.

Depuis quelques années, une activité de « canopy » a vu le jour, permettant aux visiteurs de survoler la forêt accrochés à un filin par un harnais, offrant ainsi une expérience palpitante et mémorable.

Otavalo

A 90 kilomètres de Quito, au pied du volcan Otavalo se dévoile, tout d’abord de nuit dès notre arrivée, puis le lendemain matin, de bonne heure lorsque nous parcourons les rues de la ville, célèbre pour son nombre élevé d’habitants indigènes et pour son marché amérindien ancien, dans lequel la plupart des produits sont faits main.

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Après avoir visité une belle petite église ainsi que le Parque del Condor qui permet de découvrir nombre d’espèces d’oiseaux, nous rejoignons le marché artisanal et chaque pas nous immerge un peu plus dans la richesse culturelle de la région.

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Dès notre arrivée au marché artisanal, nous sommes éblouis par la profusion de couleurs, de motifs et de textures qui ornent les stands. Les vendeuses, vêtues de leurs costumes traditionnels aux teintes vives, ajoutent une touche de charme authentique à l’atmosphère animée de la place.

En parcourant les allées, nous sommes captivés par la diversité des produits artisanaux exposés : textiles tissés à la main, poteries décoratives, bijoux étincelants et bien d’autres trésors encore. Chaque stand offre une nouvelle surprise, témoignant du talent et du savoir-faire des artisans locaux.

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Après avoir admiré les créations artisanales, nous nous dirigeons vers le marché alimentaire, où les étals débordent de fruits frais, de légumes colorés et d’épices parfumées. L’ambiance animée du marché nous transporte dans un tourbillon de saveurs et d’odeurs, nous invitant à goûter aux délices de la cuisine équatorienne.

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Notre prochaine étape nous conduit au marché aux bestiaux, où nous sommes plongés dans l’effervescence du commerce agricole local. Les éleveurs et les acheteurs se côtoient, échangeant des négociations animées et des poignées de main chaleureuses. C’est un spectacle fascinant qui nous offre un aperçu authentique de la vie rurale en Équateur.

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Au détour d’une rue, nous avons la chance de rencontrer des artisans qui travaillent le textile, perpétuant des traditions ancestrales de tissage et de broderie.

Leurs mains agiles manient les métiers à tisser avec une habileté remarquable, créant des motifs complexes et des designs uniques. Nous sommes émerveillés par leur passion et leur dévouement à leur métier.

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Parc national Cayambe Coca

Le Parc National Cayambe, fondé en 1970 sous le nom de « Reserva Ecológica Cayambe Coca », représente une réserve naturelle d’une importance capitale en Équateur, enveloppant le majestueux volcan Cayambe, souvent qualifié, aux côtés du Chimborazo, comme le point le plus proche du soleil sur Terre, grâce à sa position privilégiée sur la ligne équatoriale.

Se hissant au rang de deuxième plus vaste parc national des Andes équatoriennes, avec une étendue dépassant les 4 000 km², il s’étend sur les provinces de Napo, Pichincha et Sucumbíos, dans la partie nord-est du pays. L’altitude y varie entre 600 et 5 790 mètres, offrant ainsi un panorama contrasté allant des montagnes enneigées aux sources d’eau chaude en altitude, en passant par les forêts tropicales humides du bassin de l’Amazone. La présence du volcan Cayambe et de la rivière Coca, principale artère de l’Amazonie, en font un lieu d’une richesse géologique et hydrographique exceptionnelle.

Pour les aventuriers intrépides, l’ascension du volcan Cayambe est une expérience inoubliable, bien que réservée aux randonneurs les plus chevronnés. Le parc offre également de nombreux sentiers de randonnée de divers niveaux de difficulté, permettant aux visiteurs de découvrir la diversité naturelle et la beauté époustouflante de la région. Pour franchir les rivières et les gorges, le parc est équipé de plusieurs ponts suspendus, offrant ainsi aux visiteurs une expérience unique au-dessus de la canopée de la forêt tropicale.

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Cotacachi

Niché à une dizaine de kilomètres d’Otavalo, Cotacachi émerge comme un véritable joyau artisanal de l’Équateur. Célèbre pour son savoir-faire exceptionnel dans la production d’articles en cuir, ce village a su se forger une réputation mondiale grâce à la qualité haut de gamme de ses créations. Ses ateliers et ses boutiques offrent une plongée fascinante dans l’art du travail du cuir, permettant aux visiteurs de contempler les artisans à l’œuvre et d’acquérir des pièces uniques et authentiques.

Le parc central de Cotacachi constitue le cœur vibrant du village, un lieu de rencontre où la communauté se réunit pour savourer l’air frais et profiter de la vie en plein air. Bordé d’arbres majestueux, de bancs accueillants et de jardins verdoyants impeccablement entretenus, le parc offre un havre de paix à ses visiteurs.

À proximité, l’église locale se dresse fièrement, arborant une architecture remarquable. Sa façade immaculée, ornée de détails sculptés avec minutie, témoigne de son importance. À l’intérieur, les visiteurs sont accueillis par une décoration somptueuse, reflétant l’histoire et la culture riches de Cotacachi.

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La Réserve Écologique Cotacachi Cayapas

Non loin du village éponyme, la Réserve Écologique Cotacachi Cayapas s’étend sur une superficie impressionnante de plus de 2 200 km2. Ce sanctuaire naturel englobe une diversité remarquable de paysages, allant des majestueuses forêts de montagne aux étendues de zones humides, en passant par les luxuriantes basses terres tropicales. Fondée en août 1968, cette réserve exceptionnelle abrite deux des volcans les plus emblématiques de la région : le Cotacachi et le Cayapas.

L’accès à la Réserve Écologique Cotacachi Cayapas est un défi en soi en raison de l’absence de routes praticables. La randonnée pédestre demeure ainsi la meilleure façon d’explorer les trésors cachés de ce territoire préservé.

Au cœur de cette réserve, une richesse naturelle éblouissante attend les visiteurs. La diversité végétale et animale est à son apogée, abritant de nombreuses espèces endémiques et d’autres en voie de disparition. En plus de sa biodiversité exceptionnelle, la réserve est également le foyer de plusieurs communautés autochtones qui vivent en symbiose avec la nature depuis des générations, perpétuant ainsi des traditions anciennes et préservant l’équilibre délicat de cet écosystème précieux.

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La lagune Cuicocha (Réserve Écologique Cotacachi Cayapas)

Située dans la province d’Imbabura, à environ 13 kilomètres au nord-ouest de la ville d’Otavalo, cette lagune aux eaux turquoises repose paisiblement au creux du cratère du volcan Cotacachi. Nichée à une altitude de 3000 mètres, au fond d’une caldeira formée il y a plus de 3 000 ans, elle offre un spectacle naturel enchanteur. Deux petites îles émergent au centre du lac, dessinant la forme d’un cochon d’Inde, animal emblématique des lieux.

Un sentier circulaire d’environ 14 kilomètres serpente autour de la lagune, offrant aux visiteurs une randonnée panoramique le long de ses rives. Cette promenade permet d’apprécier pleinement la beauté sereine de ce joyau naturel. La boucle complète du lac peut être parcourue en environ 5 heures, mais il est également possible d’opter pour une partie de la balade à dos de cheval, ajoutant une touche d’aventure à cette expérience immersive.

La lagune et ses deux îlots font partie intégrante de la réserve écologique protégée de Cotacachi-Cayapas, un vaste territoire préservé s’étendant sur 2 450 km², depuis la côte pacifique jusqu’aux contreforts des Andes. Cette réserve offre un refuge vital pour une biodiversité exceptionnelle et représente un véritable trésor naturel de l’Équateur.

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Le Parc National de Machalilla

Situé le long de la côte pacifique de l’Équateur, à environ trois heures de route de Guayaquil, le parc national Machalilla représente un véritable joyau de biodiversité. S’étendant sur 55 000 hectares, il abrite l’une des plus vastes forêts tropicales sèches d’Amérique Latine.

Ce parc national est également réputé pour sa richesse culturelle et archéologique. Il renferme des vestiges fascinants de l’histoire précolombienne de l’Équateur, notamment les ruines de la civilisation Manteña ainsi que celles des cultures Valdivia et Jama-Coaque.

Trois sites emblématiques méritent une visite dans le parc.

Agua Blanca, baptisé ainsi en raison d’une source sulfureuse, est l’un des plus anciens sites archéologiques d’Equateur, ses ruines remontant à la culture mantena entre le VIIe et le XIe siècle. Ce lieu historique comprend un petit musée et des vestiges fascinants à explorer.

Quant à Los Frailes, il s’agit d’une charmante petite baie isolée au sable blanc gris, prisée pour sa quiétude et la limpidité de ses eaux cristallines.

Au sein même du parc de Machalilla, l’île de la Plata se distingue comme un petit bijou détaché des Galápagos, souvent surnommé le « Galapagos du pauvre ». Il faut environ 1h30 de traversée en bateau pour la rejoindre.

Une fois sur l’île de Plata, une marche d’environ deux heures est nécessaire pour atteindre le point d’observation des baleines, site incontournable de l’île.

La lagune de Quilotoa

Nichée au cœur des majestueuses montagnes des Andes équatoriennes, la lagune de Quilotoa se dévoile comme un trésor naturel dans la province de Cotopaxi. À une altitude vertigineuse d’environ 3 914 mètres, cette étendue d’eau émeraude est le fruit de l’effondrement d’un ancien volcan, créant ainsi un cratère rempli d’une beauté saisissante.

Pour explorer ce joyau, des sentiers bien tracés permettent de descendre jusqu’au fond du cratère, offrant ainsi une expérience immersive au cœur de ce paysage spectaculaire. Le tour de la lagune, quant à lui, s’effectue à pied en environ cinq heures, offrant des panoramas à couper le souffle à chaque tournant.

Bien que la baignade soit interdite dans ses eaux sacrées, il est possible d’explorer le lac en pédalo, offrant ainsi une perspective unique sur sa splendeur éblouissante. Pour ceux qui préfèrent une ascension plus confortable, des ânes sont disponibles à la location, offrant une manière pittoresque de remonter les pentes abruptes du cratère.

Sur le versant sud-ouest du cratère, le charmant village éponyme de Quilotoa offre un havre de paix à une altitude impressionnante de 3920 mètres. Animé par un petit marché local, ce village propose également des auberges communautaires où les visiteurs peuvent savourer l’hospitalité chaleureuse des habitants. À proximité se trouve le village de Chugchilan, offrant une expérience similaire dans un cadre tout aussi enchanteur.

Ingapirca

A 85 kilomètres au nord de Cuenca, le site antique d’Ingapirca est un témoignage vivant de la présence inca en Équateur, datant de plus de cinq siècles. À travers ses vestiges impressionnants, il révèle l’ingéniosité architecturale et la grandeur de cette civilisation.

Le complexe architectural qui domine le site comprend divers éléments, notamment un temple dédié au soleil, des résidences, des places et des systèmes d’irrigation, offrant ainsi un aperçu fascinant de la vie quotidienne à l’époque inca. Le Temple de l’Inti Cancha, ou Temple du Soleil, se distingue comme une merveille d’ingénierie, construit avec des pierres soigneusement taillées et assemblées sans l’aide de mortier. Ses portes trapézoïdales caractéristiques témoignent du savoir-faire unique des bâtisseurs incas.

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Vilcabamba

Vilcabamba, située à 48 kilomètres au sud de Loja, est nichée au cœur d’une vallée verdoyante. Elle est entourée de majestueuses montagnes et sa réputation dépasse largement ses frontières grâce à son climat doux et constant, propice à une vie paisible et sereine.

Perchée à 1 850 mètres d’altitude, Vilcabamba déploie sa place centrale, ornée d’une église emblématique, qui constitue le cœur vibrant de la communauté locale.

Le marché artisanal de Vilcabamba est un véritable trésor où se mêlent couleurs et senteurs. Les artisans locaux y exposent leurs créations, offrant aux visiteurs l’opportunité d’acquérir des textiles, des poteries et des bijoux uniques, empreints de l’âme et de la culture de la région.

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Ibarra

Ibarra, surnommée la ville blanche, se trouve à environ 25 kilomètres au nord d’Otavalo.

Dévastée par le séisme de 1606, qui a laissé la ville en ruines, Ibarra a été reconstruite au fil des années, donnant naissance à un mélange harmonieux de styles architecturaux.

La cathédrale est ornée de douze chapelles, d’autels recouverts d’or et de tableaux de l’école de Quito. Quant à la basilique La Merced, elle se distingue par son architecture remarquable, avec ses ornements délicats et ses deux clochers uniques. D’autres églises, telles que La Dolorosa et l’église Jesus del Gran Poder, témoignent des ravages des catastrophes naturelles qui les ont touchées. Le Museo del Banco Central est également à ne pas manquer, offrant un aperçu des découvertes archéologiques réalisées dans les environs de la ville.

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San Clemente

À quelques kilomètres de la ville d’Ibarra, se trouve le village de San Clemente, blotti dans les contreforts des Andes.

Réputé pour ses plantations de roses, qui prospèrent dans la région grâce à son climat idéal, le village attire les visiteurs en quête de beauté naturelle. Ils peuvent explorer les plantations et en apprendre davantage sur le processus de culture des roses, tout en achetant des fleurs fraîches auprès des producteurs locaux.

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L’Amazonie équatorienne

Surnommée l’Oriente pour sa couverture de tout l’est du pays, l’Amazonie équatorienne s’étend sur une vaste étendue de mangroves et de forêts.

Habitée par seulement 3% de la population équatorienne, cette région abrite une flore et une faune uniques, comprenant des jaguars, des pumas, des singes siffleurs, des perroquets, des anacondas et bien d’autres espèces fascinantes.

Les rivières foisonnantes offrent la plus grande diversité de poissons au monde, tandis que la luxuriante végétation permet d’observer une multitude de mammifères, de reptiles et d’amphibiens, notamment les dauphins amazoniens, les crocodiles et les caïmans.

Des excursions dans la jungle sont proposées, offrant des activités telles que la baignade dans les fleuves, l’immersion dans la jungle, l’observation de la faune et l’apprentissage des plantes locales.

Des villages comme Puerto Misahualli, niché sur les rives du Río Napo, servent de points de départ pour des treks en Amazonie. Les réserves de Yasuni et de Cuyabeno, au cœur de l’Amazonie primaire, sont réputées pour leur préservation et offrent des rencontres uniques avec les communautés indigènes, comme les Huaorani.

Cuyabeno est la deuxième plus grande zone protégée en Equateur. Considérée comme le meilleur endroit pour repérer la faune, elle permet également de rencontrer la communauté des Sionas.

Pour rejoindre Cuyabeno, le plus simple est de prendre un vol domestique depuis Quito. Une fois arrivés à l’aéroport, vous pouvez réserver une nuit dans un lodge ; vous entrerez dans la réserve avec un piroguier qui viendra vous récupérer.

Situé à l’est de l’Équateur en Amazonie, le Parc National Yasuni, classé réserve de biosphère par l’UNESCO regroupe sur une surface de près de 10 000 km2 l’une des biodiversités les plus importantes et les plus riches de notre planète. Depuis 1989, le parc est classé en tant que réserve de la biosphère pour la variété de ses écosystèmes, de sa faune et de sa flore.

Le parc national Sangay

Le parc national Sangay se trouve sur la cordillère orientale des Andes en Équateur et est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983.

Cet espace protégé est l’un des sites les plus sauvages du pays tout en étant relativement accessible par la route. Il est dominé par trois majestueux volcans : l’Altar, le Tungurahua et le Sangay.

Traversé par plusieurs rivières et abritant de nombreuses cascades et lacs, le parc offre un paysage spectaculaire. L’ascension du volcan Sangay, au sud-est de Riobamba, est un défi qui demande une excellente condition physique et environ 6 jours de marche.

Le parc national Sangay est un sanctuaire pour une variété d’animaux, dont le puma, le jaguar, l’ours à lunettes et le condor des Andes. Sa richesse en biodiversité en fait un lieu d’observation privilégié pour les amoureux de la nature.

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Le Qhapaq Nan, route principale des Andes

Le réseau de routes incas, serpentant à travers la Colombie, l’Équateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili et l’Argentine, s’étend sur plus de 30 000 kilomètres. Construits sur plusieurs siècles avant le XVIe siècle, ces chemins, souvent escarpés et dallés de pierre, permettaient aux voyageurs de l’empire Inca de traverser les régions hostiles des Andes avec moins de difficultés.

Reconnu comme Patrimoine mondial culturel par l’UNESCO en 2014, le Qhapaq Nan s’étend de Rumichaca, dans la province de Carchi au nord, jusqu’à Amaluza, dans la province de Loja au sud. Ce réseau de routes anciennes est un témoignage exceptionnel de l’ingéniosité et de l’ingénierie des Incas, et mérite une attention particulière pour son importance historique et culturelle.

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Quito

Quito, la capitale de l’Équateur, est nichée dans les montagnes des Andes, à une altitude impressionnante de 2 850 mètres au-dessus du niveau de la mer. Avec une population d’environ 2,7 millions d’habitants, elle est la deuxième plus grande municipalité du pays après Guayaquil.

En y entrant à l’intérieur, tout d’abord de nuit, nous pouvons découvrir une ville aux nombreuses rues pavées qui joignent un mélange intéressant de styles coloniaux espagnols et d’influences indigènes, ce qui lui confère une atmosphère unique et un charme historique. La vieille ville de Quito, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, regorge de trésors architecturaux avec pour coeur, la place de l’indépendance appelée également Plaza Grande, sur laquelle nous nous rendons le lendemain de bonne heure.

Au centre de la place fleurie, se dresse une imposante statue : le monument aux héros, en la forme d’une femme vaillante tenant dans sa main droite une flamme.

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La cathédrale métropolitaine de Quito, située sur le côté nord de la place, est l’un des monuments les plus remarquables de la ville. Cette cathédrale majestueuse, de style baroque, présente une façade élaborée avec des détails architecturaux élaborés, des colonnes finement sculptées et des sculptures religieuses ornées. Ses tours imposantes et son dôme central en font une structure impressionnante qui domine la place.

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En face de la cathédrale se trouve le Palais présidentiel, également connu sous le nom de : Carondelet Palace. Ce bâtiment officiel abrite les bureaux du président de l’Équateur. De style colonial espagnol, le palais se distingue par son architecture élégante, ses balcons ornés et ses portes imposantes. Sa présence sur la place souligne l’importance politique de cet espace.

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À côté de la cathédrale se trouve l’Evéché, un autre édifice religieux remarquable. Cette église, également de style baroque, présente des façades richement décorées avec des sculptures religieuses et des motifs complexes. L’évêché ajoute une dimension spirituelle à la place et renforce son caractère historique et culturel.

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Non loin de la place se trouve La Merced, église coloniale la plus haute de la ville et l’église jésuite Compania de Jesus construite en un peu moins de 2 siècles et célèbre pour ses décorations en or. Le Teatro Sucre construit en 1878 est magnifiquement restaurée et accueille maintenant de nombreux spectacles.

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En arrivant sur la place, une cérémonie militaire se déroule, remplissant l’air d’une atmosphère patriotique et solennelle.

Les hauts gradés militaires se tiennent avec fierté, tandis que des bannières flottent au vent, ajoutant une touche de grandeur à l’événement.

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À proximité, quelques artisans de rue s’affairent à lustrer les chaussures des militaires, offrant un contraste fascinant entre la solennité de la cérémonie et l’aspect quotidien de la vie urbaine. Nous observons avec admiration leur habileté et leur dévouement à leur métier, reflétant la diversité et le dynamisme de la culture urbaine de Quito.

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Nous devons grimper quelques rues assez pentues et après avoir traversé la Place San Francisco qui comporte un monastère éponyme ainsi qu’un musée et la Place Santo Domingo, nous rejoignons la Basilica del Voto Nacional, une magnifique basilique néogothique, l’une des plus grandes églises d’Amérique du Sud.

Ses flèches effilées et ses vitraux colorés en font un chef-d’œuvre architectural à ne pas manquer.  

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A l’aide d’un chauffeur de taxi, nous rejoignons ensuite le Panecillo, la colline qui surplombe la ville ; elle abrite la célèbre statue de la Vierge de Quito, qui domine l’horizon avec ses 41 mètres de hauteur.  

Arrivés au sommet, nous sommes époustouflés par la vue spectaculaire qui s’offre à nous : les toits colorés de la ville s’étendent à perte de vue, encadrés par les majestueuses montagnes des Andes en arrière-plan.

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De là-haut, nous ressentons un mélange d’émerveillement et de gratitude envers cette ville fascinante et ses habitants accueillants, dont une jeune femme au visage magnifique qui porte dans son dos son enfant de bas-âge.

Mitad del Mundo

A 26 kilomètres, au nord de Quito se trouve la ville de San Antonio de Pichincha, connue pour son emplacement sur l’équateur.

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Afin de matérialiser cette ligne imaginaire qui sépare l’hémisphère sud de l’hémisphère nord, le site Mitad del Mundo a été construit pour en marquer l’emplacement exact en 1736.

Si depuis, des mesures GPS plus précises ont montré que la véritable ligne équatoriale se trouve à quelques centaines de mètres au nord du monument, le site reste cependant une attraction populaire pour les visiteurs.

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À notre arrivée, nous sommes accueillis par le monument imposant au centre du monde, une sphère majestueuse perchée sur un monolithe, qui se dresse fièrement au milieu d’un parc dont l’entrée est payante.

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L’architecture rappelle un village colonial typique, ajoutant une touche de charme et d’authenticité à l’ensemble.

Nous arpentons les allées du parc, admirant les bâtiments colorés et la verdure luxuriante qui nous entoure. L’atmosphère est animée par l’effervescence des visiteurs, venus des quatre coins du globe pour découvrir ce lieu mythique.

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À l’intérieur du monument, nous montons jusqu’au sommet pour profiter d’une vue panoramique saisissante sur les environs. La grandeur de la nature qui s’étend sous nos yeux nous laisse sans voix, tandis que nous réalisons l’importance symbolique de cet endroit.

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Nous prenons également le temps d’explorer les deux musées du site. Le musée ethnographique nous plonge dans les riches traditions et cultures indigènes de l’Équateur, tandis que le musée scientifique Inti Ñan nous émerveille par ses expériences scientifiques ludiques qui mettent en lumière les phénomènes physiques liés à la latitude 0.

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Conclusion

Ce pays aux multiples facettes nous a offert des expériences inoubliables, des paysages à couper le souffle, et des rencontres enrichissantes .

De la majesté des sommets enneigés des Andes, en passant par la beauté saisissante des grandes mégalopoles équatoriennes, nous avons été témoins de la richesse naturelle et culturelle de ce pays enchanteur.

Nous avons exploré des villes historiques imprégnées de traditions séculaires, où chaque rue raconte une histoire fascinante. Nous avons été émerveillés par la diversité des écosystèmes, des forêts tropicales luxuriantes aux volcans imposants, en passant par les plages de sable fin bordées par les eaux turquoise du Pacifique.

Nos rencontres avec les communautés indigènes nous ont permis de découvrir leurs modes de vie uniques et leur profond respect pour la nature qui les entoure. Nous avons été touchés par leur hospitalité chaleureuse et leur générosité sans bornes.

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Bahreïn : les incontournables

Situé dans le Golfe Persique, à proximité de l’Arabie Saoudite, de l’Iran et du Qatar, Bahreïn est un petit pays fortement doté en réserves d’hydrocarbures et en gaz, ce qui lui a conféré un rapide développement ces vingt dernières années. Comme ses voisins du Moyen-Orient, il souffre d’une image d’arrogance et de froideur, des clichés bien éloignés de la réalité. Nous avons passé plusieurs jours dans ce petit pays et nous vous en présentons les incontournables.

Au cœur du Golfe Persique, entre les côtes de l’Arabie Saoudite et du Qatar, se trouve un joyau insulaire aux multiples facettes : le Bahreïn.

Cette petite nation est un mélange fascinant de modernité et de traditions anciennes. Bien que le pays soit considéré comme unitaire, il est constitué de 36 îles, dont certaines sont constituées de plages de sable blanc bordant des eaux turquoise.

Mais le pays est également fort d’une histoire intense, la région ayant été habitée depuis plus de 5000 ans et successivement occupée par les Sumériens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arabes, les Portugais et les Britanniques.

Riche en culture et en beauté naturelle, le Bahreïn est méconnu du grand public, visité principalement par les hommes d’affaire et les voyageurs en recherche de destinations authentiques.

En explorant ses villes dynamiques, ses sites historiques et ses paysages côtiers pittoresques, nous avons plongé dans une aventure immersive au cœur du patrimoine et de la culture du pays. Nous avons découvert ainsi les trésors cachés de cette île enchantée, imprégnée d’une riche histoire, d’une hospitalité chaleureuse et d’une beauté naturelle à couper le souffle.

Pour les lecteurs intéressés, n’hésitez pas à découvrir en complément notre récit de voyage photographique complet qui vous présente le vrai visage de ce petit pays.

Bahrain Bay

Située au nord de Manama, la baie de Bahreïn est un secteur moderne qui offre une vue magnifique sur le quartier des affaires de la ville.

Constitué de nombreux hôtels luxueux et comportant nombre de restaurants, le quartier est apprécié des touristes qui peuvent y faire la fête jusqu’à tard dans la nuit.

Afin de mieux découvrir cette baie, nous avons la chance d’être acceptés à bord de son bateau, par un pêcheur qui nous emmène avec lui pour une petite sortie en mer.


Nous sommes bercés par les vagues calmes du port alors que notre bateau de pêcheur glisse doucement sur les eaux de la baie de Bahreïn.

Autour de nous, nous apercevons les autres bateaux de pêche alignés le long du quai, vibrant de l’activité des pêcheurs qui sourient à la vue de notre passage.

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Les bateaux, aux couleurs vives, se détachent du paysage ambiant, ajoutant une touche de gaieté à la baie. Les pêcheurs s’affairent à préparer leur équipement, lançant des cordages, vérifiant leurs filets et chargeant leurs embarcations de matériel. Dans cette ambiance animée et colorée, nous nous sentons immergés dans l’authentique vie maritime de Bahreïn, captivés par le spectacle vivant qui se déroule sous nos yeux.

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Les eaux de la baie de Bahreïn abritent une riche diversité de vie marine, y compris des poissons tropicaux colorés, des tortues de mer et des coraux, représentant un endroit populaire pour la plongée sous-marine et la plongée en apnée. Les rives sont bordées de belles plages de sable blanc, offrant aux visiteurs des espaces pour se détendre, se baigner et profiter du soleil.

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Muharraq

Au nord de Manama, se trouve l’île historique de Muharraq, autrefois capitale du Bahreïn. Reliée à l’île principale par un pont, cette cité a joué un rôle crucial dans l’histoire du pays, notamment dans le domaine du commerce et de la pêche.

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Nous parcourons la ville et lui découvrons une certaine forme d’authenticité. En traversant ses rues étroites, nous sommes entourés par des maisons en pisé bien préservées et réhabilitées qui nous permettent de nous plonger dans le passé riche  de la ville.

Nous rejoignons immédiatement le souk dont nous arpentons les ruelles animées, immergés dans un tourbillon de couleurs, de sons et d’odeurs envoûtantes. Les étals débordent de produits artisanaux, de tissus chatoyants, et d’épices aux parfums enivrants. Les commerçants, chaleureux et accueillants, nous interpellent, vantant la qualité de leurs marchandises avec enthousiasme.

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Les cris des vendeurs se mêlent aux conversations animées des acheteurs, créant une ambiance vivante et pittoresque. Nous déambulons entre les stands, admirant les poteries traditionnelles, les bijoux étincelants, et les tapis somptueux qui ornent les échoppes.

Bien que l’activité perlière ait disparu, elle reste inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les anciennes maisons de pêcheurs, bien que largement rénovées, témoignent encore de ce passé prospère.

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La Maison de la Perle, l’une de ces demeures restaurées, offre un aperçu captivant de la vie traditionnelle à Muharraq. Transformée en musée dédié à l’industrie perlière, elle rappelle l’importance économique passée de cette activité pour la région.

La Maison de Salman Hussein Bin Matar, ancienne demeure d’une famille majeure dans le commerce de la perle, et la Maison de Shaikh Isa Bin Ali, résidence royale du XIXe siècle, sont également des incontournables. Toutes deux offrent un fascinant voyage dans le temps à travers l’histoire et la culture du Bahreïn.

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La Kurar House, quant à elle, est un musée dédié à l’art traditionnel du Kurar, une broderie à base de fil doré. Outre ses expositions, le musée permet aux visiteurs d’admirer le travail artisanal de broderie réalisé par des femmes talentueuses travaillant en trinôme.

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La ville permet de rejoindre deux forts importants : le fort Arad et le fort Bu Maher. Mais c’est surtout le Shaikh Ebrahim Center qui retient l’attention, en étant installé dans une ancienne maison et en offrant un espace de conférences, une bibliothèque et un grand livre interactif retraçant l’histoire de la culture perlière.

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Enfin, dans le port de Muharraq, les visiteurs peuvent explorer les bateaux traditionnels des pêcheurs de perles : les Boutres, et partir en excursion pour découvrir les magnifiques côtes du Bahreïn.

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La ville comprend également le Seef Mall, un centre commercial apprécié et agréable.

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Tree of life, l’arbre de vie

Tree of life ou Shajarat al-Hayah, est le site le plus incontournable du pays. Il concerne un arbre…oui, un arbre…situé sur une colline dans une zone désertique du désert arabe, à 2 kilomètres de Jebel Dukhan, le point culminant du pays et à 40 kilomètres de Manama.

Alors que nous avons traversé une grande partie du désert, nous découvrons avec émerveillement l’emblématique Tree of Life, l’arbre de la vie. Au milieu de nulle part, cet arbre solitaire s’élève majestueusement au-dessus du paysage désertique, défiant toutes les attentes en prospérant dans un environnement aride et hostile.

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Nos pas nous mènent à travers les dunes de sable doré jusqu’à ce site extraordinaire. Là, nous contemplons avec étonnement cet arbre ancien, dont les branches s’étendent gracieusement dans toutes les directions. Malgré les rigueurs du désert qui l’entourent, l’arbre semble plein de vie, offrant un contraste frappant avec le paysage désertique environnant.

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Considéré comme l’arbre le plus sacré du Moyen-Orient, l’arbre de vie est un Prosopis cineraria de 9,75 mètres de haut qui a plus de 450 ans. D’une race supposée vivre au maximum, 80 ans, il survit en plein milieu du désert sans la proximité d’une source ou une explication rationnelle. L’arbre est abondamment couvert de feuilles vertes et comprend de hautes et fortes branches. Une analyse pédologique et dendrochronologique réalisée dans les années 1990 a conclu que l’arbre était un acacia planté en 1582.

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Nous ressentons une profonde admiration envers lui, dont la présence mystérieuse défie toute explication rationnelle, certains considérant que le territoire qui abrite l’arbre fut jadis le jardin d’Eden alors que d’autres affirmant que l’arbre est protégé par Enki, un dieu de l’eau dans la religion babylonienne et sumérienne.

Tout en observant ses feuilles onduler doucement dans la brise du désert, nous nous laissons emporter par la magie et la tranquillité de cet endroit unique, jusqu’à ce qu’une famille avec enfants arrive sur place.

Les enfants grimpent sur les hautes branches et au travers de leur rire, nous permettent de prendre le temps d’apprécier pleinement ce moment de contemplation, reconnaissant la beauté et la force de la vie qui persiste même dans les conditions les plus extrêmes.

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Saar

Le site archéologique de Saar est situé au nord-ouest du pays, à environ 10 kilomètres au sud de la capitale, Manama. Il se trouve dans la région de Saar, près du village éponyme.

Saar remonte à l’époque de la civilisation Dilmun, qui prospérait dans la région entre 3000 et 600 avant Jésus-Christ.

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En explorant le site archéologique, sans avoir eu besoin de payer un quelconque droit d’entrée, nous sommes transportés à travers les siècles dans l’histoire fascinante du pays. Face à nous, les ruines de ce site captivant qui émergent du sol révèlent les vestiges d’une civilisation ancienne, témoignant de la richesse culturelle et de l’héritage historique de la région.

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Le site était autrefois un important centre agricole et commercial, doté de systèmes sophistiqués d’irrigation et de vastes plantations. Il a été découvert au début du XXe siècle lors de fouilles archéologiques, révélant des vestiges remarquables de l’architecture et de la vie quotidienne de l’époque.

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Nos pas résonnent sur les chemins de pierre usés par le temps, tandis que nous nous faisons connaissance avec plusieurs archéologues, qui patiemment, tentent de redonner vie aux vestiges qu’ils dévoilent précautionneusement.

Nous sommes émerveillés par l’ingéniosité architecturale des anciens habitants, qui ont construit des structures impressionnantes à partir de pierres soigneusement taillées.

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Nous contemplons avec admiration les vestiges des maisons, des temples et des systèmes de drainage sophistiqués, qui témoignent de la vie quotidienne de la population antique. Les murs de pierre portent les traces du temps, mais conservent encore la grandeur et la potentielle splendeur de leur époque.

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Fort Arad

Niché près de l’aéroport international, ce joyau architectural du XVe siècle évoque l’ère glorieuse des forts islamiques, avec ses murs imposants en pierres de corail et ses tours de guet majestueuses.

Nous pénétrons dans l’enceinte du fort, impressionnés par son architecture grandiose et son emplacement stratégique surplombant la mer et les paysages environnants.

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L’entrée modique de seulement 2 euros par personne nous ouvre les portes d’un voyage dans le temps, à la découverte des siècles d’histoire qui ont façonné ce site emblématique.

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À l’intérieur, nous sommes transportés à travers les époques en explorant les salles historiques et les passages voûtés du fort.

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Nous déambulons le long des remparts, admirant les panoramas sublimes qui s’étendent à perte de vue.

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Du sommet du fort, nous contemplons avec émerveillement la beauté saisissante des eaux scintillantes de la mer et des terres construites qui s’étendent à l’horizon.

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Fort Bu Maher (Muharraq)

Le Fort Bu Maher, également connu sous le nom de Qal’at Bu Maher, constitue un site historique d’une importance capitale, niché sur la côte nord-est de l’île de Muharraq. Érigé au cours du XIXe siècle, ce fort revêtait un rôle stratégique majeur dans la défense côtière de la région ainsi que dans la sécurisation des eaux environnantes.

Construit en pierres de corail, le Fort Bu Maher séduit par son architecture imposante, caractérisée par d’épaisses murailles, d’imprenables bastions et une tour sud encore intacte. Trônant fièrement au bord de la mer, il offre une vue panoramique imprenable sur le golfe Persique, en faisant ainsi de lui un poste d’observation de premier plan contre les éventuelles attaques maritimes.

Accessible en bateau depuis le musée national, point de départ de la célèbre route de la perle classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce petit fort jouxte une superbe plage prisée des habitants locaux. Il abrite également des maquettes représentatives des magnifiques demeures du vieux quartier de Muharraq, offrant ainsi un aperçu captivant de l’histoire architecturale de la région.

Durrat al Bahrein

Située au sud du pays, d’une surface de 20 000 000 mètres carrés,  Durrat Al Bahreïn est une vaste série d’îles artificielles constituée de six atolls sur lesquels sont installés des hôtels cinq étoiles, plus de 2000 villas, un imposant port de plaisance, des zones de loisirs, des plages et des boutiques.

Nous nous posons à l’extérieur de la guérite de sécurité et admirons ces villas qui s’étendent à perte de vue en arrière de ce qui semble être un étang.

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Les villas surveillées 24 h sur 24 par d’importants services de sécurité, possèdent une architecture cubique, aux façades de couleur blanche et aux lignes épurées.

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Parc Adhari

Le parc Adhari est un parc d’attraction, situé autour des sources d’eau douce historiques connues sous le nom d’Ain Adhari, dans la région de Zinj.

Couvrant une vaste superficie de 165 000 mètres carrés, le parc est composé de 38 manèges d’intérieur et d’extérieur tout en comprenant un centre de divertissement familial, des restaurants et des cafés.

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Dès l’entrée du parc, nous sommes enveloppés par une atmosphère de divertissement et d’excitation.  

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Nos yeux s’illuminent à la vue des manèges colorés qui s’élèvent majestueusement. Nous ressentons une montée d’adrénaline en observant les visiteurs s’amuser en hurlant de joie, tandis que les plus jeunes se réjouissent à l’idée de faire un tour de carrousel.

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Si les attractions ne sont pas exceptionnellement génératrices d’adrénaline, et si elles dégagent un peu ce côté délicieusement révolu, leur emplacement dans ce petit pays suffit à provoquer en nous une certaine forme de satisfaction.

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Après avoir arpenté les parties attractives du parc, nous nous aventurons dans les zones plus calmes, où nous découvrons des attractions plus paisibles et relaxantes. Nous flânons le long des allées bordées d’arbres, savourant l’ambiance joyeuse et la camaraderie qui règnent en ces lieux.

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Ferme royale des chameaux

À Janabiya, dans l’ouest de l’île, se trouve la ferme royale des chameaux, également connue sous le nom de Royal Camel Farm, qui abrite près de 200 camélidés qui sont en réalité des dromadaires, au cœur d’une palmeraie.

Établie dans les années 1990 sous le patronage du roi du Bahreïn, la Royal Camel Farm avait pour objectif initial de préserver et de promouvoir la culture traditionnelle liée aux chameaux dans le pays. Au fil du temps, elle est devenue un site touristique incontournable.

L’accès au site est gratuit, offrant ainsi aux visiteurs la possibilité de découvrir de près ces majestueux animaux. Pour quelques euros supplémentaires, il est même possible de monter sur les chameaux et d’acheter du lait de chamelle directement sur place.

Les visiteurs ont également la chance d’assister à des démonstrations de dressage et à des courses de chameaux, offrant ainsi un aperçu fascinant de cette tradition ancestrale. De plus, sous la tutelle d’un membre de la famille royale, les visiteurs peuvent nourrir les chameaux et en apprendre davantage sur leur mode de vie et leur importance culturelle dans la région.

L’île de Hawar

À proximité des côtes du Qatar se trouve l’île de Hawar, qui s’étend sur 18 kilomètres de longueur. Classée réserve naturelle protégée, elle abrite un palais royal, une base militaire et un hôtel 4 étoiles, le tout niché au cœur d’un désert sauvage.

Le trajet en ferry pour rejoindre l’île depuis le continent dure environ 45 minutes, offrant aux visiteurs une escapade tranquille vers ce paradis préservé.

Les plages de sable blanc qui bordent les eaux cristallines font de Hawar un véritable havre pour les passionnés de plongée et de snorkeling. Sous la surface, les visiteurs peuvent avoir la chance d’observer des tortues vertes et des dauphins à gros nez, espèces actuellement menacées.

En raison de son faible degré d’urbanisation, l’île abrite une biodiversité remarquable, avec pas moins de 150 espèces d’oiseaux ainsi que des gazelles de Bahreïn, des oryx d’Arabie et des lézards. Hawar offre ainsi aux amoureux de la nature une expérience unique au cœur d’un environnement préservé.

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Zallaq

Située à l’ouest du pays, Zallaq est une destination balnéaire prisée, réputée pour ses plages de sable cristallin, ses hôtels de luxe et ses nombreux centres de divertissement.

Cette ville côtière est spécialisée dans les séjours en bord de mer et offre aux visiteurs une expérience inoubliable. Parmi les attractions les plus populaires se trouve le parc aquatique The Lost Paradise of Dilmun, qui s’étend sur une superficie de 77 000 mètres carrés. Ce parc aquatique propose plus de 20 toboggans et attractions, et il présente de manière ludique l’histoire de la période Dilmun à travers des sculptures en pierre uniques et une architecture thématique.

Au sud de Zallaq se trouve Al Areen Wildlife Park and Reserve, une réserve naturelle qui abrite et protège plusieurs espèces animales rares du monde arabe, notamment l’oryx, l’adax et la gazelle de Reem. Les visiteurs peuvent explorer cette réserve pour découvrir la faune locale dans son habitat naturel.

Avec ses plages magnifiques, ses attractions divertissantes et ses sites naturels préservés, Zallaq offre aux voyageurs une escapade balnéaire de luxe.

A’ali

Au cœur du Bahreïn, au sud de Manama, se trouve A’ali, un charmant village authentique niché aux portes du désert.

Malgré sa taille modeste, ce village abrite une richesse culturelle remarquable. Plusieurs ateliers de poterie y sont établis, où le savoir-faire se transmet de génération en génération. Les visiteurs sont invités à découvrir ces ateliers ouverts au public, où les artisans façonnent des créations authentiques en utilisant des techniques de moulage manuelles sur des tours de potier traditionnels, actionnées par le pied. Une fois les œuvres terminées, elles sont cuites dans des fours en terre cuite scellés avec des briques et de l’argile, perpétuant ainsi une tradition ancestrale.

A’ali est également renommé pour abriter un trésor archéologique : les A’Ali Burial Mounds, des tombes anciennes datant de la civilisation Dilmun. Cette nécropole, comprenant plus de 100 000 tombes, constitue un témoignage précieux de l’histoire de cette civilisation. Certaines de ces tombes, ressemblant à des buttes artificielles de tailles variables, atteignent une hauteur impressionnante de 15 mètres.

Les champs de pétrole et de gaz

En nous dirigeant vers le Sud, nous commençons en conduisant, à découvrir  les vastes étendues du Bahreïn et une sensation particulière nous envahit lorsque nous apercevons les champs de pétrole avec des inscriptions interdisant la prise de photographies, l’endroit étant considéré comme sensible. Au fur et à mesure de notre progression, les puits marqués par la présence de hauts derricks nous permettent de pénétrer dans le cœur même de l’économie de cette nation.

Nous sommes étonnés par l’ampleur de ces installations industrielles, où les puits de pétrole s’étendent à perte de vue, ponctués par les élancements des tours de forage et les structures métalliques des plateformes de production. L’atmosphère est emplie de l’odeur caractéristique de l’huile et du gaz, tandis que le sol semble imprégné de cette richesse naturelle qui a façonné le destin de tout un peuple.

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C’est un mélange de fascination et de réflexion qui nous anime alors que nous contemplons ces champs de pétrole qui s’étendent à perte de vue. Nous prenons conscience de l’importance stratégique de cette ressource pour le Bahreïn, mais aussi des défis environnementaux et des questions économiques qui y sont associés. C’est une expérience qui nous amène à réfléchir sur les enjeux mondiaux liés à l’énergie et à l’avenir de notre planète.

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Afin de bien marquer cette importance de l’or noir, le secteur de Djebel Al Dukhan, comprend le musée du pétrole, exposant le premier forage ayant existé dans le pays en 1932.

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Nous passons cette découverte, lui préférant les champs authentiques aux abords desquels nous nous arrêtons discrètement.

Nous tentons à notre manière de comprendre le fonctionnement de ces puits et avons la chance un peu plus loin de tomber sur une exploitation de gaz, que nous reconnaissons au travers d’une grande flamme extérieure qui même à notre distance, nous procure une forte sensation de chaleur.

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Ile Jarada

Surnommée « l’île cachée » du Bahreïn, Jarada est un petit paradis de sable qui émerge des eaux de la baie seulement pendant quelques heures par jour, au gré des mouvements de l’eau. Ce phénomène naturel, dépendant du coefficient des marées, fait que l’île peut tantôt se retrouver submergée par les eaux, tantôt réapparaître majestueusement.

De par sa taille réduite et son emplacement au cœur de la baie, Jarada exerce une fascination sur les habitants locaux et les touristes internationaux en quête de tranquillité et de beauté naturelle. Ses eaux cristallines et son sable fin et doré en font une destination prisée pour ceux qui cherchent à s’évader du quotidien et à se ressourcer au cœur de la nature.

Riffa

Située au sud de Manama, à environ 20 kilomètres de là, Riffa se distingue en tant que deuxième plus grande ville de Bahreïn. Son histoire remonte loin, ayant été autrefois le centre urbain de l’île et le siège du gouvernement jusqu’en 1869. Aujourd’hui, cette ville dynamique est peuplée par environ 200 000 habitants et se divise en deux parties distinctes.

À l’est, Riffa constitue le cœur commercial de la ville, abritant également la célèbre forteresse et la première université privée réservée aux femmes, la Royal Women’s University. De l’autre côté, Riffa Ouest est le centre névralgique du pouvoir bahreïni, où résident le roi et sa famille dans leur palais, ainsi que de nombreux ministres et personnalités politiques.

La forteresse de Riffa, est son bâtiment le plus important. Elle incarne un patrimoine historique emblématique. Édifiée au XVIIIe siècle par la famille royale Al Khalifa, cette structure défensive avait pour vocation de protéger la ville et ses habitants des invasions étrangères. Aujourd’hui, admirablement préservée, elle représente un exemple remarquable d’architecture militaire islamique. Ses imposants murs, ses tours de guet et ses bastions défensifs témoignent de la puissance et de la grandeur des anciens souverains du Bahreïn. Renommée Shaikh Salman bin Ahmed Fort, elle offre également une vue panoramique époustouflante sur la vallée de la Hunanaiya.

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La mosquée traditionnelle (Manama)

A Muharraq, nous entrons dans une mosquée traditionnelle, dans laquelle nous sommes accueillis avec le sourire, par les fidèles peu nombreux à cette heure de la journée.

Après nous être déchaussés, nous sommes immédiatement enveloppés par une atmosphère de sérénité et de recueillement. Les tapis doux et colorés couvrant le sol ajoutent une touche de chaleur à l’espace sacré, tandis que la lumière filtrée à travers les vitraux crée des motifs enchanteurs sur les murs.

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Nous observons avec respect les fidèles en train de prier, leur mouvement gracieux rythmant silencieusement leur foi. Leurs gestes empreints de dévotion témoignent de la profondeur de leur sincérité. Nous sommes touchés par la paix qui émane de cet endroit et nous prenons un moment pour nous imprégner de l’ambiance spirituelle qui règne dans la mosquée.

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Bahrain International Circuit

Alors que nous nous rapprochons de Sakhir, au sud de Manama, non loin de l’aéroport international du pays, nous parcourons une partie des pistes du Bahrain International Circuit avec notre véhicule et pouvons nous imaginer les sensations ressenties par les pilotes dont la vitesse dépasse de 4, voire de 5 fois notre cinétique d’avancée.

Il nous faut ensuite garer notre véhicule et découvrir à pied les infrastructures impressionnantes de ce circuit.

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La piste de classe mondiale s’étend sur 5,4 kilomètres, offrant une succession de virages rapides, de lignes droites et de zones de freinage exigeantes. Homologuée par la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) pour accueillir des courses de Formule 1 et d’autres compétitions automobiles prestigieuses, elle respire la passion de la course.

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En explorant les infrastructures modernes du circuit, nous découvrons des stands de course impeccables, des garages bien équipés, des salles de conférence, des tribunes offrant une vue imprenable, des espaces VIP élégants, des restaurants proposant une cuisine variée, des boutiques de souvenirs où nous dénichons quelques trésors, et des aires de divertissement pour prolonger le plaisir au-delà des courses.

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Qal’at al-Bahrain

Sur les terres chargées d’histoire du site archéologique de Qal’at al-Bahreïn, situé dans le district du village d’Al Qalah, à quelques kilomètres à l’ouest de Manama, nous sommes enveloppés par une atmosphère mystérieuse et envoûtante, alors que nous nous aventurons parmi les vestiges anciens qui témoignent du passé glorieux de la civilisation Dilmun.

Les ruines datant de l’âge de bronze s’étendent devant nous, révélant les fondations d’un port qui fut autrefois la capitale de cette ancienne civilisation. Nous contemplons les strates les plus anciennes du tell, découvertes sous les imposantes fondations d’un fort portugais du XVIe siècle, dressé sur le sommet de la colline.

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L’entrée du site archéologique est libre, et nous nous aventurons à travers les vestiges correctement préservés de la métropole et du fort. Les murs majestueux et les portes en pierre nous transportent dans un autre temps, nous plongeant au cœur de l’histoire ancienne de Bahreïn.

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Nous sommes entourés de palmeraies et de jardins traditionnels, qui ajoutent une touche de verdure à ce paysage empreint de mystère. Les parfums des plantes et des fleurs flottent dans l’air, créant une atmosphère paisible et sereine alors que nous explorons ce site fascinant.

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Manama

Dans le nord-est du pays, Manama, peuplée de 700000 habitants, est la capitale du Bahreïn. Ville moderne, elle  incarne une communion entre modes de vie au goût du jour et traditions séculaires.

Comme nombre de grandes villes du Moyen-Orient, Manama est très étendue et de fait, ses attractions nécessitent un déplacement entre elles qui ne peut être fait qu’en voiture ou en bus.

Nous faisons connaissance avec la ville en découvrant son front de mer qui nous donne l’occasion de bénéficier d’une formidable vue sur les grandes tours de son quartier économique, qui émergent et semblent pourfendre le ciel.

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Nous rejoignons ensuite le marché central. Les étals débordent de fruits frais, de légumes colorés, et d’épices exotiques. L’air est empreint du parfum enivrant des herbes aromatiques et des mélanges d’épices. Nous goûtons aux délices locaux, dégustant des pâtisseries sucrées et des spécialités culinaires traditionnelles.

Au détour d’une ruelle, nous découvrons un marché aux poissons animé, où les pêcheurs vendent leur prise du jour dans une ambiance authentique et pittoresque. Les étals débordent de poissons frais, de crustacés et de fruits de mer, offrant un spectacle coloré et appétissant.

Nous franchissons ensuite la porte Bab Al Bahreïn sur l’avenue du Gouvernement, qui présente des caractéristiques architecturales islamiques.

Si son rez-de-chaussée abrite le bureau d’information touristique et une boutique d’artisanat, le monument qui se compose d’une immense arche, est souvent désignée comme l’entrée du souk de Manama dans lequel nous nous rendons.

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Les commerçants, habiles dans l’art de la négociation, tentent de nous séduire avec leurs offres alléchantes, créant une ambiance joyeuse et animée.

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Les senteurs enivrantes des épices et des herbes flottent dans l’air, tandis que le bruit des conversations animées et des transactions commerciales remplit nos oreilles. Nous nous laissons emporter par l’atmosphère vibrante et colorée de ce marché traditionnel, découvrant à chaque coin de rue de nouvelles merveilles à admirer et à explorer.

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Dans l’effervescence du souk de Manama se niche le temple Sri Krishna, le plus vaste sanctuaire hindou du Moyen-Orient. Ses teintes chatoyantes et l’animation qui l’anime nous plongent dans une atmosphère exotique envoûtante.

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Au milieu de ses nombreuses mosquées traditionnelles, la Mosquée Al Fateh se distingue par sa grandeur imposante. S’étendant sur 6 500 mètres carrés, elle peut accueillir plus de 7000 fidèles. Sa coupole, la plus vaste au monde en fibres de verre avec un diamètre de 25 mètres, témoigne de son importance. Les éléments de sa construction, du bois de teck d’Inde aux lustres d’Autriche en passant par les globes de lampes de la verrerie de Biot en France, reflètent une fusion harmonieuse de cultures.

Un peu excentrée, la Mosquée Al Khamis, érigée en 692, revendique le titre de plus ancien sanctuaire du monde arabe. Ses deux minarets jumeaux en font une icône architecturale emblématique.

Quant au Musée National de Bahreïn, il se dresse comme un gardien de l’histoire et de la culture du royaume. Fondé en 1988, ce vaste complexe de 28 000 mètres carrés abrite des expositions consacrées à l’archéologie, à la culture et à l’histoire du pays, offrant aux visiteurs une immersion captivante dans le passé et le présent de Bahreïn.

La ville compte également un quartier plus moderne, constitué de tours imposantes et de centres commerciaux modernes. Dans notre exploration du quartier économique de Manama, nous sommes éblouis par l’impressionnante silhouette des tours qui s’érigent majestueusement vers le ciel. Leurs formes audacieuses et leurs façades modernes témoignent de la vitalité économique de la ville et de son statut de centre financier régional.

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Le World Trade Center en est le plus célèbre.

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Doté de 2 voiles de 50 étages, chacune mesurant 240 mètres de hauteur, reliées par trois ponts de 30 mètres équipés chacun d’une éolienne, il abrite le Moda mall, l’un des plus grands centres commerciaux de luxe du monde.


Dès notre entrée, nous sommes accueillis par le raffinement du marbre qui orne les espaces et lui confère une atmosphère de grandeur.

Les boutiques de luxe alignées le long des allées proposent une sélection exquise de produits haut de gamme, attirant les amateurs de mode et de style. Entre les étalages étincelants et les vitrines élégantes, nous nous laissons emporter par le prestige et l’élégance qui imprègnent chaque recoin de cet univers commercial sophistiqué

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The Avenues, quant à lui, est le plus grand centre commercial de Manama. Doté d’un emplacement unique en bord de mer s’étendant sur 1,5 kilomètres dans le quartier de Bahrain Bay, il possède une superficie de 40 000 mètres carrés et comprend 130 magasins, la moitié des emplacements étant réservés aux restaurants et aux cafés.  

Pour effectuer des achats, le black 338, également appelé Adliya 338, est un petit quartier piéton au sud de la ville, mélange de street art, de sculptures contemporaines à ciel ouvert, de galeries d’exposition, de restaurants et de bars.

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Conclusion

Notre voyage au Bahreïn laisse derrière nous une multitude de souvenirs riches en découvertes et en émotions. Des ruelles animées du souk de Muharraq aux somptueux temples et mosquées qui témoignent de la diversité culturelle du pays, en passant par les vestiges historiques, chaque étape de notre périple a été marquée par la beauté et l’authenticité de ce pays insulaire.

Nous nous sommes imprégnés de l’atmosphère envoûtante des marchés traditionnels, avons exploré des sites chargés d’histoire et avons été émerveillés par la splendeur des paysages. Les rencontres chaleureuses avec les habitants nous ont permis de mieux comprendre la culture et les traditions locales, enrichissant ainsi notre expérience dans cette région du monde qui a tant à offrir.

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Mauritanie Les incontournables du pays

La Mauritanie, située en Afrique du Nord-Ouest, est un pays désertique au riche passé historique et culturel. Bordée par l’océan Atlantique à l’ouest, le pays est caractérisé par des paysages variés, allant du désert du Sahara aux plateaux rocheux. Alors que nous avions déjà découvert sa région la plus touristique avec l’Adrar, nous avons voulu arpenter le pays dans son intégralité, pour vous en présenter les autres incontournables.

Avec une population composée d’ethnies arabes, berbères et africaines, la Mauritanie est connue pour sa riche culture nomade et ses traditions ancestrales. Nous avions arpenté la région de l’Adrar et avions vécu une odyssée rare, entrecoupée de rencontres magnifiques et de découvertes uniques au travers du désert du Sahara.

Nous avons souhaité pour ce voyage, aller bien plus loin dans notre exploration du pays et après plus d’une semaine au travers de ses routes, nous vous présentons les incontournables de la Mauritanie hors territoire de l’Adrar qui fut notre point de départ pour ce séjour.

Dans l’air brûlant du désert, sous un ciel étoilé scintillant de mille feux, notre voyage en Mauritanie fut un conte des Mille et Une Nuits, une aventure hors des sentiers battus, un voyage au cœur d’une terre de contrastes et de mystères.

Des dunes de sable infinies aux villes historiques chargées d’histoire, chaque étape de notre périple a été une exploration fascinante de la richesse culturelle et naturelle de ce pays méconnu d’Afrique de l’Ouest. Dans l’article qui suit, nous vous invitons ainsi à embarquer avec nous pour un voyage inoubliable à travers les terres envoûtantes du pays.

Pour effectuer ce voyage, nous avons été accompagnés par l’agence Tinllabe, qui est dirigée par Isselmou ; à chacun de nos voyages en Mauritanie, il s’avèrera être un des meilleurs guides que nous ayons eu ; véritable nomade et prince du désert, il connaît le pays comme sa poche. C’est un homme prévenant, humain et d’une gentillesse exacerbée ; de l’avis unanime des habitants de l’Adrar, la région désertique dans laquelle, il est président de la fédération du tourisme, c’est le meilleur guide du pays qui permet de bénéficier des tarifs les moins chers du marché, du fait des prix dont il bénéficie. Pour le joindre ou organiser votre voyage, n’hésitez pas à envoyer un mail à son réceptif français.

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Pour découvrir l’article complet de la première partie de notre voyage dans la région de l’Adrar, présentant Atar et de nombreuses merveilles du territoire, rendez-vous ici.

Pour découvrir l’article du récit littéraire de la deuxième partie de notre voyage dans la région de l’Adrar, qui nous a conduit des cercles de Richât à Ouadane, rendez-vous sur le lien suivant

Pour découvrir l’article vous expliquant les coulisses de l’organisation de notre voyage, il suffit de vous rendre ici.

Pour lire notre article sur les coulisses du festival des villes anciennes de Chinguetti, cliquez sur ce lien.

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Vous pouvez découvrir le récit photographique de notre voyage au cœur de l’Adrar en Mauritanie, constitué de plusieurs centaines de photos.

Nous avons également publié le récit de voyage complet sur notre découverte du festival des villes anciennes de Chinguetti.

Pour finir, venez lire notre récit de voyage sur le vrai visage du pays que nous avons parcouru dans son intégralité.

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Nouakchott

Capitale de la Mauritanie, Nouakchott en est également sa ville la plus peuplée et la plus moderne. Peuplée de 958 000 habitants, la ville est très étendue et possède plusieurs sites d’intérêts.

Notre découverte de Nouakchott est une immersion dans un tourbillon de sensations, où le bruit de la ville et les embouteillages captivent nos sens à chaque instant.

Avant de pénétrer dans la ville, nous faisons un arrêt au marché aux bestiaux. Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par un concert de bruits et d’activités. Les cris des vendeurs et des acheteurs résonnent dans l’air, tandis que les dromadaires, majestueux et impassibles, parcourent les allées que nous arpentons.

Les enclos débordent d’animaux de toutes tailles, créant un tableau vivant de la vie rurale mauritanienne. Les propriétaires, vêtus de leurs tenues traditionnelles, discutent vivement les prix, échangeant des gestes et des regards pleins de détermination.

Nous observons avec fascination les dromadaires, chacun ayant ses propres caractéristiques. Certains sont robustes et imposants, idéaux pour les travaux agricoles, tandis que d’autres semblent plus élancés et élégants, destinés aux courses ou aux déplacements rapides dans le désert.

En entrant dans la ville, nous sommes enveloppés par le bourdonnement constant et le va-et-vient incessant des voitures créant une symphonie urbaine ininterrompue.

Les embouteillages nous ralentissent, mais ils témoignent aussi du dynamisme de cette capitale en pleine effervescence qui regroupent de nombreuses enseignes internationales.

Au cœur de cette agitation, le Grand marché nous accueille avec ses allées bondées et ses étals débordants de couleurs et de senteurs. Des légumes aux épices en passant par les tissus chatoyants, chaque coin de ce territoire effervescent révèle un aspect de la vie locale. Les cris des vendeurs se mêlent aux discussions animées des clients, créant une ambiance vibrant d’énergie et de vitalité. Nous faisons la rencontre avec une marchande de tabac, qui nous en offre une poignée. Ainsi qu’avec un réparateur de montres qui nous transmet une partie de son savoir-faire.

Puis, au détour des rues animées, nous découvrons la grandeur de la mosquée de la ville, où le minaret semble défier le ciel lui-même. Son architecture islamique nous transporte dans un univers, empreint de spiritualité et de tradition.

Enfin, les plages de Nouakchott nous offrent une pause bienvenue, où la vie mauritanienne se dévoile dans toute sa diversité.

Des jeunes se baignent dans les eaux azurées, tandis que d’autres s’adonnent à des parties de football endiablées sur le sable doré.

Les femmes, vêtues de leurs robes colorées, déambulent paisiblement, tandis que les gardiens de dromadaires et de chevaux proposent des promenades payantes le long du rivage.

Passe de R’me (Adrar)

La Passe de R’me est une ancienne voie de passage caravanier. Etroite gorge rocheuse qui traverse les montagnes de l’Adrar, elle a été formée par l’érosion de l’eau au fil des millénaires, créant un passage naturel à travers les montagnes.



Alors que nous nous aventurons à travers le désert, nos émotions sont un tourbillon de défis et d’émerveillement. Les difficultés en voiture pour nous rendre à la passe de R’me sont palpables, chaque bosse et chaque crevasse testant notre détermination. Mais malgré les secousses et les obstacles, notre anticipation grandit à mesure que nous nous rapprochons de notre destination.

Quand enfin nous atteignons la passe de R’me, l’émotion nous submerge à la vue des vastes étendues de sable qui s’élèvent devant nous.

Les dunes jaunes brillent sous le soleil éclatant, tandis que les blanches offrent un contraste saisissant avec le ciel bleu sans fin.

Nous passons un agréable moment à jouer comme des enfants dans le sable et parvenons à découvrir tel un mirage, une oasis qui semble nous défier.

Cependant, notre euphorie est de courte durée lorsque nous nous retrouvons ensablés, piégés dans les dunes mouvantes. La lutte du chauffeur pour se dégager devient une bataille contre la nature implacable du désert.

En s’unissant avec Isselmou, notre guide, faisant face à chaque difficulté avec détermination, travaillant ensemble pour trouver des solutions créatives, ils parviennent à surmonter les obstacles qui se dressent sur le chemin.

Village N’Weib (Adrar)

Alors que la nuit tombe, nos sentiments oscillent entre l’excitation de l’aventure et une certaine appréhension. Installés dans notre tente, préparée en quelques minutes par notre chauffeur, nous sommes entourés par l’immensité silencieuse du désert, où seules les étoiles scintillantes percent l’obscurité.

Au début, le calme solennel de la nuit est presque oppressant, accentuant notre isolement dans ce paysage désertique. Mais bientôt, nous nous laissons envelopper par la beauté sereine de notre environnement, émerveillés par la clarté éclatante des étoiles et la lueur des flammes du barbecue qui crépitent préparé par notre chauffeur qui revêt pour l’occasion sa blouse de cuisinier.

L’homme, véritable magicien, se permet même de nous préparer un pain du désert en quelques mouvements de main.

Mais au petit matin, lorsque le soleil se lève sur le désert, illuminant les dunes de ses premiers rayons, nous sommes emplis d’une profonde gratitude pour cette expérience unique. Nous quittons notre tente, secouant le sable de nos vêtements avec un sourire sur les lèvres, prêts à poursuivre notre aventure dans le désert mauritanien.

Non loin de la passe de R’me, le village N’Weib est un trésor de l’Adrar ; nous l’atteignons après une longue route hors-piste qui nous égare à plusieurs reprises. Finalement, au haut d’une dune, couvert par une brume opaque, le désert dévoile des petites maisons disséminées face à nous.

Constituées de pierres brutes et entourées du désert, les maisons nous apparaissent malgré le temps maussade qui nous accompagne et leur couleur sombre contraste avec la clarté du sable les entourant.

Un peu éparpillées, des arbustes égayent le lieu en lui donnant suffisamment de couleur pour percer la monotonie chromatique ambiante.

En retrouvant les dunes en contrebas, nous croisons un chamelier avec lequel nous entamons une longue discussion. Son accent prononcé et ses gestes marqués prolongent ce moment magique qui nous submerge.

Le Parc National du Banc d’Arguin

Le Parc National du Banc d’Arguin s’étend le long de la côte atlantique mauritanienne, à quelque 120 kilomètres au Nord de Nouakchott. Fondé en 1976, il est l’un des plus anciens parcs nationaux du pays. En 1989, l’UNESCO lui accorde une place sur sa liste du patrimoine mondial, reconnaissant ainsi son importance écologique et sa contribution à la préservation de la biodiversité.

Couvrant plus de 12 000 kilomètres carrés, le parc offre une diversité d’écosystèmes remarquable, allant des zones humides aux dunes de sable, en passant par les lagunes côtières et les îles. Cette variété abrite une faune exceptionnelle, comprenant des oiseaux migrateurs, des mammifères marins, des reptiles et des poissons.

Le parc abrite également des communautés de pêcheurs nomades, dont les techniques de pêche traditionnelles perdurent depuis des générations. Les visiteurs sont invités à découvrir la culture et le mode de vie de ces habitants en explorant les villages côtiers qui parsèment le littoral du parc.

Nous entrons dans le parc par le biais du village El Mamghar, un petit village dans lequel, le centre des visiteurs se trouve un peu excentré. Avec au-devant, la carcasse d’une baleine, nous patientons lorsqu’un homme sans âge arrive à nous.

Nous lui remettons les 5 euros de droit d’entrée, puis nous effectuons un petit tour en voiture dans le village avant de rejoindre un poste d’observation dans lequel nous mangeons, tout en ayant la chance d’observer nos premiers oiseaux.

Il faut dire que les îles et îlots du parc servent de sites de nidification pour de nombreuses espèces d’oiseaux marins. Pour protéger ces habitats fragiles, la navigation à moteur y est strictement interdite. Les pêcheurs locaux utilisent des lanches, des embarcations à voile traditionnelles, pour leurs activités. Les touristes ont la possibilité de louer ces lanches, accompagnées de capitaines locaux, afin de découvrir le parc de manière respectueuse de son environnement.

Nous n’en louons pas, du fait d’un manque de temps, mais nous prenons notre véhicule pour rejoindre le village de Tessot, en dépassant les petites bourgades de Teichott et de R’gueiba sans nous y arrêter.

Sur le chemin, nous avons le privilège de découvrir toute une série d’oiseaux qui se trouvent les pieds dans l’eau, sur un petit banc de sable qui leur sert de planche de repos.

Nous faisons un arrêt au village de Tessot et sommes assaillis par une dizaine d’enfants qui arrivent au compte-goutte, pour tenter de discuter avec nous, tandis que leurs parents restent un peu en retrait dans leurs baraquement de pêcheurs constitués de tôles.

Nous parvenons finalement après une longue route qui semble interminable jusqu’au village d’Iwik dans lequel nous nous arrêtons.

Nous sommes immergés dans la vie vibrante du village, niché au cœur du parc. En déambulant le long du front de mer, nous rencontrons des adultes vaquant à leurs tâches quotidiennes avec une sérénité empreinte de grâce.

Certains réparent des filets de pêche, d’autres se reposent ou préparent des lignes pour la prochaine sortie en mer.

Les enfants, quant à eux, jouent avec une énergie débordante, créant une atmosphère joyeuse et pleine de vie. Ils s’amusent à courir sur la place centrale, à conduire un bidon en plastique avec des roues dans lesquels ils ont placé un poisson ou à jouer à des jeux traditionnels avec des bouts de bois et des coquillages. Leurs rires cristallins résonnent dans l’air, illuminant le quotidien des habitants du village. Leur colère également, puisque plusieurs d’entre eux n’hésitent pas à se mettre quelques coups lors d’une dispute aussi brève qu’intense.

Nous sommes accueillis avec chaleur et curiosité par les habitants, qui nous invitent à partager un thé et à échanger quelques mots. Leur hospitalité simple et authentique nous touche profondément, nous faisant nous sentir les bienvenus au sein de leur communauté.

En observant la vie quotidienne d’Iwik, nous sommes témoins d’une connexion profonde entre les habitants et leur environnement naturel. La mer et le désert ne font qu’un avec leur mode de vie, façonnant leurs traditions et leur culture de manière indélébile.

Arrivés au village d’Arkeiss, nous découvrons un paysage splendide constitué en une côte escarpée mais qui comprend assez de plage pour se prétendre balnéaire.

Oualata

Oualata, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, se distingue parmi les quatre villes caravanières de Mauritanie. Nichée au cœur du sud-est du pays, dans la région du Hodh El Gharbi, à proximité de la frontière malienne, elle se dresse majestueusement à environ 120 kilomètres au nord de Nema, la capitale régionale.

Cette ville ancienne fut jadis un carrefour culturel et commercial majeur sur la route des caravanes traversant le Sahara. Renommée pour ses érudits, ses artisans et son architecture traditionnelle en pisé, Oualata arbore une allure unique. Les maisons de la ville, édifiées selon des techniques ancestrales de construction en terre crue, ornent leurs façades de motifs géométriques complexes et de sculptures en relief baptisées « tighermins ». Ces demeures, exclusives à la région, sont de véritables témoignages de l’artisanat et du savoir-faire local. Certaines d’entre elles s’ouvrent aux visiteurs, formant un ensemble harmonieux autour de la mosquée de la ville, dont la structure est semblable.

Outre son architecture exceptionnelle, Oualata est réputée pour son artisanat traditionnel, en particulier la poterie, la vannerie et la bijouterie en argent. Les visiteurs sont invités à parcourir les marchés locaux pour découvrir ces trésors et à rencontrer les artisans locaux, gardiens précieux d’un héritage culturel séculaire.

Les monolithes de Ben Amira et d’Aïcha

A l’Ouest de la ville de Choum, à une heure de route de son centre, le monolithe Ben Amira imposant nous laisse sans voix. Formé il y a plusieurs millions d’années, il se dresse comme une montagne de pierre, évoquant à la fois la protection, la sagesse et la spiritualité pour les populations locales.

Sa silhouette majestueuse, haute de 600 mètres, nous impressionne, surtout lorsqu’on le voit entouré de monolithes plus petits.

Après l’avoir admiré sous toutes les coutures, nous trouvons refuge sous des tentes typiques mauritaniennes, installées par des nomades en son flanc, et passons une soirée de camp inoubliable, sous un ciel étoilé qui semble veiller sur nous.

Le lendemain, notre exploration nous mène vers le monolithe d’Aïcha, situé un peu plus loin. Bien que de taille plus modeste que son homologue masculin, ce rocher millénaire nous surprend par sa signification.

Sur son flanc latéral, nous découvrons une forme évoquant clairement un sexe féminin, ajoutant une dimension intrigante à notre exploration.

Nous en faisons le tour et admirons les pétroglyphes divers qui ornent les rochers se trouvant à ses pieds, des œuvres conçues par des artistes locaux. Ces représentations témoignent de la créativité et du lien profond entre l’homme et la nature dans cette région fascinante.

La légende qui entoure ces deux monolithes, racontant l’histoire d’un couple séparé par l’infidélité de l’épouse, ajoute une touche de mystère et de romance à notre expérience. Ces monuments naturels nous laissent une impression durable, mêlant histoire, légende et beauté naturelle dans un paysage captivant.

Aleg

Alors que nous circulons sur la route de l’espoir, à environ 250 kilomètres au sud-est de la capitale Nouakchott, la ville d’Aleg se profile à l’horizon, un point de passage animé plus qu’une simple destination de villégiature.

Constituée de plusieurs milliers d’habitants, Aleg est entourée de terres fertiles propices à l’agriculture, ce qui en fait un important centre agricole pour la région.

À mesure que nous pénétrons dans les rues étroites de la ville, nous sommes enveloppés par son atmosphère frénétique. La mosquée principale se dresse magnifiquement comme un exemple remarquable de l’architecture islamique mauritanienne. Mais c’est surtout la rue commerçante et dynamique qui attire notre attention, s’étendant le long de la route. Entre les magasins, des sortes de bars nous invitent à prendre le thé et à déguster des grillades, ajoutant une touche de convivialité à l’agitation de la ville.

À proximité, le lac éponyme rompt la monotonie des paysages environnants, offrant refuge à une faune variée, riche en poissons et en oiseaux. Cette oasis de calme contraste avec le tumulte de la ville, offrant un instant de tranquillité au cœur de l’effervescence urbaine.

Tichitt

À l’ouest de Oualata, distant de 800 kilomètres de Nouakchott, se trouve Tichitt, ville ancienne, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle fait partie des quatre villes caravanières de Mauritanie. Fondée par les populations berbères, elle a prospéré en tant que carrefour commercial et culturel, située sur une importante route caravanière reliant l’Afrique du Nord à l’Afrique subsaharienne.

À l’instar de Oualata, Chinguetti et Ouadâne, les autres villes anciennes du pays, Tichitt est célèbre pour ses structures en pisé, qui témoignent de son riche patrimoine historique et architectural. Les habitations traditionnelles, construites en terre crue, sont un exemple remarquable d’architecture vernaculaire. La ville est également entourée de formations géologiques uniques, notamment des affleurements rocheux et de hautes dunes de sable.

Les ruines de Tichitt constituent le principal attrait de la ville. Les visiteurs peuvent explorer les structures des maisons, des mosquées et des entrepôts, qui offrent un aperçu fascinant de la vie quotidienne dans cette ancienne cité commerçante.

De plus, la ville abrite un musée intéressant qui renferme une collection d’objets archéologiques et ethnographiques trouvés dans la région.

Moudjeria

Nous découvrons tout d’abord cette petite ville de hauteur, alors que nous avons stoppé notre véhicule sur une sorte de petit parking qui se trouve le long de la route.

Elle émerge du désert blanc immaculé qui l’entoure et nous peinons de notre position, à distinguer autre chose que des petits cubes placés les uns à côté des autres.

Nous pénétrons la ville et une sensation de silence oppressant nous enveloppe. La ville se révèle peu à peu, ses maisons typiques se dressant fièrement au milieu du désert environnant.

Moudjeria incarne l’essence même de la Mauritanie, avec ses rues étroites, ses bâtiments en pisé traditionnels et son ambiance sereine. Nous nous sentons minuscules dans ce décor immensément calme, où chaque pas semble résonner dans le silence.

La mosquée principale de la ville se dresse majestueusement, en constituant un lieu de culte important et un exemple remarquable de l’architecture islamique mauritanienne. Son aura religieuse et historique imprègne l’atmosphère, ajoutant une touche de solennité à ce silence étouffant.

Nouadhibou

Nouadhibou, ville portuaire située sur la côte atlantique nord-ouest du pays, s’étend sur la presqu’île du Cap Blanc, à environ 480 kilomètres de la capitale.

Frontalière avec le Sahara occidental, la ville, peuplée de 150 000 habitants, a été fondée au début du XXe siècle comme un port de pêche par les colons français. Au fil des ans, elle est devenue un important centre économique et industriel grâce à son port naturellement abrité et à ses riches ressources marines.

Ville cosmopolite, Nouadhibou possède un port de pêche dynamique où les pêcheurs effectuent des mouvements incessants, certains partant au large tandis que d’autres arrivent à destination, les cales chargées de poissons.

Le marché aux poissons de Nouadhibou est réputé pour sa frénésie indescriptible, représentant un véritable pan de la vie locale. Le grand marché, qui se déroule tous les jours, est également à découvrir, tant il laisse la part à de véritables scènes de vie durant lesquelles les femmes vêtues de leurs habits colorés appâtent le chaland en poussant fort le verbe.

Les excursions en bateau dans la baie de Nouadhibou offrent aux visiteurs une vue imprenable sur la côte atlantique et ses paysages spectaculaires. Ils peuvent découvrir des sites historiques et des épaves de navires abandonnés, témoignant de l’histoire maritime riche et mouvementée de la région.

Le musée de Nouadhibou présente des expositions sur l’histoire, la culture et la géographie de la ville, notamment l’histoire maritime et la faune et la flore du Parc National du Banc d’Arguin.

Situé près du port, le cimetière des navires est un lieu fascinant où sont entreposées des épaves de bateaux abandonnés. Les visiteurs peuvent les découvrir depuis le rivage, étant donné qu’elles se trouvent à proximité des bords de mer.

Inal

En nous approchant d’Inal, ville frontalière avec le Sahara occidental, une atmosphère de solitude et d’isolement nous saisit. Cette ville typique du Nord du désert mauritanien se dévoile peu à peu, ses maisons dispersées évoquant un paysage digne du Far-West.

Inal est traversée par la ligne de chemin de fer, dont le bruit tonitruant perce à plusieurs reprises chaque jour le silence enivrant du désert environnant. Ce contraste entre le tumulte de la modernité et la quiétude du désert confère à la ville une aura mystérieuse et captivante.

D’ailleurs, par chance, nous assistons à la traversée du train minier et nous sommes obligés de nous décaler pour ne pas être soufflés par le vent puissant qui s’engouffre à son passage.

Cette localité frontalière est souvent un point de passage pour les voyageurs en route de Nouadhibou à Choum, ajoutant à son ambiance un parfum d’aventures et de découvertes.

Inal est marquée par de nombreuses maisons abandonnées, témoins silencieux du temps qui passe dans ce paysage immuable. Une petite mosquée, avec son minaret, se distingue au loin, dépassant largement la hauteur des modestes habitations qui l’entourent, symbolisant la persévérance de la foi dans cet environnement impitoyable.

Parc national du Diawling

Le Parc National du Diawling, niché dans le sud-ouest de la Mauritanie le long de la frontière avec le Sénégal, s’étend sur une superficie d’environ 2500 km², englobant une variété d’écosystèmes, notamment des marais et des terres boisées.

Créé en 1991 dans le but de protéger la biodiversité unique de la région, en particulier les zones humides importantes pour les oiseaux migrateurs, il est également reconnu comme site Ramsar.

Les paysages du parc comprennent des marais, des mangroves, des dunes de sable et des savanes, offrant une grande variété d’habitats pour la faune et la flore. Il abrite plus de 230 espèces d’oiseaux et constitue un refuge pour plusieurs espèces animales menacées, notamment le crocodile du Nil, l’hippopotame, le singe patas et le cobe de Buffon.

Le Parc National du Diawling offre aux visiteurs la possibilité de découvrir la nature sauvage et la culture locale à travers des activités telles que l’observation des oiseaux, les safaris en 4×4, les promenades en bateau dans les marais et les visites des villages traditionnels.

Le cratère de Tenoumer

Dans le nord de la Mauritanie, dans la région de Tiris Zemmour, le cratère de Tenoumer résulte d’un impact météoritique, présentant des caractéristiques géologiques fascinantes.

Avec un diamètre de 1,9 kilomètres, il est bordé de collines et de montagnes de grès rougeâtre, contrastant magnifiquement avec le sable doré du désert environnant.

À l’intérieur du cratère, on découvre des formations rocheuses singulières ainsi que des dunes de sable éparses, donnant lieu à une biodiversité étonnante malgré les conditions arides du désert.

Plateau de Tagant

S’étendant au centre du pays, le plateau de Tagant se disperse sur une vaste zone semi-désertique, couvrant une grande partie du territoire mauritanien.

Le plateau de Tagant est réputé pour sa beauté naturelle exceptionnelle et sa biodiversité unique. Il comprend également plusieurs sites archéologiques et historiques d’intérêt, tels que des gravures rupestres préhistoriques, des ruines de villes anciennes et des vestiges de caravanes commerciales. Il abrite plusieurs oasis verdoyantes et des sources d’eau naturelles. Ces oasis sont des havres de vie dans le désert et s’atteignent après plusieurs heures de route dans des décors vierges de constructions humaines.

Parmi les incontournables, les gorges de l’Oued de Matmata offrent des paysages spectaculaires avec leurs parois rocheuses sculptées par l’érosion.

Les villes traditionnelles du plateau de Tagant, tels que Tidjikja, Rachid et Moudjeria rendent possibles une immersion dans la culture mauritanienne authentique que nous vivons progressivement à chacune de nos découvertes.

Route de l’espoir

Alors que les kilomètres défilent sous nos roues, nous sommes captivés par le paysage qui nous entoure. Le sable doré s’étend à perte de vue, tandis que les villes que nous traversons dessinent des formes sculpturales dans le décor. La route de l’espoir qui relie dans le Sud du pays, Nouakchott à Nema, semble se fondre dans l’horizon lointain, un ruban d’asphalte au milieu de l’immensité que nous foulons.

Le nom de la route résonne dans nos esprits alors que nous avançons, un symbole de progrès et d’espoir pour les communautés isolées le long de son parcours.  

Malgré la rudesse de l’environnement, une certaine beauté émane de cette route. C’est un voyage marquant, où chaque virage offre une nouvelle perspective sur la grandeur et la fragilité de notre monde. Et à chaque kilomètre parcouru, nous nous rapprochons un peu plus de notre destination, portés par l’espoir d’un avenir meilleur pour tous ceux qui se trouvent sur cette voie.

Rosso

Située dans le sud-ouest de la Mauritanie, Rosso est une ville frontalière importante, nichée sur les rives du fleuve Sénégal.

Comptant 50 000 habitants, cette cité fut jadis un grand centre administratif et commercial, et conserve toujours cette importance grâce à son statut de ville frontalière.

Peuplée de Maures, de Wolofs et de Soninkés, Rosso se distingue par ses rues animées, ses marchés colorés et son activité portuaire le long du fleuve Sénégal. Les pirogues naviguent paisiblement, assurant le transport de marchandises et de passagers entre les deux rives. Des excursions sur le fleuve sont proposées à des tarifs abordables, offrant ainsi un aperçu authentique de la vie quotidienne des communautés riveraines.

Rosso est également renommée pour son marché local, où l’on peut acquérir des produits frais ainsi que de l’artisanat local.

Au cœur de la ville, la mosquée constitue un incontournable. Véritable joyau de l’architecture islamique mauritanienne, son minaret élancé domine le paysage urbain et offre une vue panoramique sur la ville.

Parmi ses infrastructures remarquables, le pont Faidherbe enjambe majestueusement le fleuve Sénégal, reliant ainsi Rosso à la ville sénégalaise du même nom. Ce pont symbolise la connexion entre les deux pays, témoignant de leur histoire commune et de leurs liens étroits.

Kiffa

Kiffa, dans le sud de la Mauritanie, dans la région de l’Assaba, se dresse à environ 550 kilomètres au sud-est de la capitale Nouakchott.

Cette ville dévoile des rues étroites et sinueuses, bordées de maisons en pisé traditionnelles. Entourée de terres arides et désertiques, Kiffa tire profit de la proximité de sources d’eau, permettant ainsi l’irrigation des terres agricoles avoisinantes.

Kiffa est renommée pour ses poteries artisanales, prisées pour leurs motifs colorés et leurs designs uniques. Les visiteurs peuvent explorer les ateliers de poterie locaux et acquérir des œuvres faites à la main en guise de souvenir de leur voyage.

De plus, la ville constitue un point de rencontre privilégié pour les visiteurs désirant rencontrer les Nemadis, chasseurs-cueilleurs du désert, qui, armés de chiens et vêtus de manière traditionnelle, perpétuent leurs pratiques ancestrales de chasse.

Nema

À l’extrême est du pays, Nema se dresse, entourée de terres désertiques et sablonneuses, caractéristiques de la région du Hodh El Gharbi. Cette ville est également voisine de plusieurs oasis, ajoutant une touche de verdure à son environnement aride.

Le fort historique de Nema demeure un symbole de l’histoire de la ville. Érigé au XIXe siècle dans le but de protéger la cité des attaques extérieures, il offre aujourd’hui aux visiteurs un fascinant aperçu de l’architecture militaire de l’époque.

En outre, la ville abrite un marché animé, très apprécié des habitants, où se côtoient couleurs, saveurs et échanges.

Rachid (Plateau de Tagant)

La ville de Rachid est un joyau caché du désert mauritanien. Située à l’Est de Nouakchott, à environ 400 kilomètres de la capitale, elle se révèle comme un véritable trésor culturel et historique au cœur du désert.

Nous sommes immédiatement séduits par l’ambiance chaleureuse et accueillante de la ville, où les habitants vont et viennent dans les rues étroites, égayant l’atmosphère de leurs conversations animées. Les bâtiments en pisé traditionnels confèrent à la ville un charme authentique, nous plongeant dans l’histoire riche de cette région.

La mosquée principale se dresse fièrement, un exemple remarquable de l’architecture islamique mauritanienne. Son minaret imposant domine le paysage urbain, offrant un repère visuel pour les habitants et les visiteurs, accompagnés par des dizaines d’enfants, un peu surpris de leur présence dans ce coin reculé, à la frontière de l’Adrar et du plateau de Tagant.

Tidjikdja (Plateau de Tagant)

 A 400 kilomètres au Nord de Nouakchott, dans la région du Tagant, au centre du pays, Tidjikdja se dévoile tout d’abord au travers de sa place centrale, qui nous permet de rejoindre un petit marché local couvert dans lequel, les quelques femmes encore présentes en cette fin d’après-midi ont fini depuis bien longtemps de rêver au client.

Nonchalamment, elles patientent et notre visite semble les égayer. En rejoignant l’extérieur, en explorant le ksar, l’ancien quartier fortifié de la ville, nos pas nous guident à travers des ruelles étroites et sinueuses.

Nous sommes fascinés par l’architecture traditionnelle de la région, chaque bâtiment racontant une histoire unique et témoignant de la richesse du patrimoine mauritanien.

La mosquée de la ville se dresse majestueusement, un symbole imposant de l’histoire et de la culture du pays. Son architecture traditionnelle nous impressionne, tandis que les minarets élancés semblent toucher le ciel, invitant les fidèles à la prière et à la contemplation.

Dans les rues, nombreuses sont les carrioles traditionnelles tirées par des ânes, qui se font maltraiter le flanc par de grands coups de câbles en plastique ou du moins, ce qui s’en apparente.

Oued de Matmata (Plateau de Tagant)

En plein cœur du plateau de Tagant, nous dépassons plusieurs villages, dans lesquels des femmes vêtues de leurs habits colorés se déplacent avec un âne, vision anachronique d’un monde censé ne plus exister.

Mais, qui est justifiée par la structure du sol, sur lequel notre progression est laborieuse, d’abord en voiture, d’abord dans le sable fin, et enfin sur des roches abruptes.

Malgré les difficultés, notre détermination est intacte. Nous sommes attirés par la promesse de ce canyon impressionnant, sculpté par l’érosion hydrique. À mesure que nous avançons, notre anticipation grandit, nourrie par la perspective de découvrir un paysage désertique unique, abritant une population de crocodiles du Nil.

Enfin, nous atteignons notre objectif. Après une dizaine de minutes de marche sous un soleil harassant, le canyon s’ouvre devant nous, majestueux et imposant. Ses parois rocheuses témoignent des siècles d’histoire géologique, avec leurs strates colorées de roches sédimentaires. Nous sommes émerveillés par la végétation luxuriante qui borde l’oued, alimentée par les eaux permanentes de la région.

Et puis, nous les voyons. Les crocodiles du Nil, glissant silencieusement dans les eaux stagnantes sous nos pieds. Leur présence ajoute une dimension magique à ce paysage déjà enchanteur. Nous observons ces créatures fascinantes avec admiration, marquant ainsi le point culminant de notre exploration.

Choum

Avant de retourner sur Atar, nous découvrons la ville de Choum. Notre première vision est celle du train du désert pour touristes, majestueux et imposant, stationné avec ses wagons vides, seulement accaparés par des locaux qui s’y reposent à l’intérieur.

En descendant du train, nous sommes accueillis par la place centrale de Choum. Cette place animée est le cœur battant de la ville, où les habitants se réunissent pour échanger des nouvelles, faire leurs emplettes et profiter de la vie communautaire. Nous sommes enveloppés par l’atmosphère vibrante et venteuse de cette place, où le quotidien s’écoule au rythme tranquille du désert.

Nous explorons les ruelles étroites et sinueuses qui s’étendent depuis la place centrale, découvrant les secrets cachés de la ville au fil de notre promenade. Les maisons en pisé traditionnelles bordent les rues, témoignant de l’histoire riche et ancienne de cette ville chargée d’authenticité.

L’arrivée des pêcheurs (Nouakchott)

Nous nous tenons sur la plage de Nouakchott, absorbant chaque détail de l’arrivée animée des pêcheurs. Le bruit des vagues se mêle aux cris des hommes et au brouhaha des mouettes survolant la scène. L’air est imprégné d’une fragrance marine salée, mêlée aux effluves de poissons fraîchement pêchés.

Les femmes, vêtues de robes aux couleurs vives, attendent avec impatience l’arrivée des barques, prêtes à s’occuper du poisson fraîchement débarqué par une multitude de petites mains. Leurs regards figés peu chaleureux se perdent dans le bleu profond de l’océan en arrière-plan.

Pendant ce temps, les hommes s’affairent autour des embarcations, qu’ils font glisser sur la plage, déchargeant dans un brouhaha tonitruant les cales remplies de poissons scintillants.

Leurs mouvements sont rythmés et précis, témoignant d’une expertise acquise au fil des années passées en mer.

Dans ce ballet incessant d’activité, nous sommes témoins de la vie quotidienne des pêcheurs de Nouakchott, où chaque geste est empreint de tradition et de détermination.

Une fois que nous avons assisté à ces scènes vibrantes, nous nous essayons à grimper sur le dos d’un chameau, avant de nous laisser happer nous-mêmes par l’océan. La détente balnéaire nous fait du bien et nous permet de nous détendre.

Conclusion

Pour ce troisième séjour, notre voyage en Mauritanie hors du territoire de l’Adrar a été une expérience inoubliable, marquée par la découverte de paysages spectaculaires, de cultures riches et de rencontres authentiques. De Nouakchott à Choum, en passant par les déserts infinis et les villes animées, chaque étape de notre périple nous a offert des moments de fascination et d’émerveillement.

Nous avons été témoins de la vie quotidienne des Mauritaniens, imprégnée de traditions séculaires et de coutumes ancestrales. Des marchés animés aux villages reculés, nous avons été accueillis avec chaleur et générosité, partageant des sourires, des histoires et des repas mémorables.

Les paysages variés, des dunes de sable du Sahara aux côtes balayées par l’Atlantique, nous ont offert des panoramas à couper le souffle et des instants de contemplation profonde. Chaque rencontre, chaque découverte a enrichi notre compréhension de ce pays fascinant et de ses habitants accueillants.

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Bhoutan Femme

Bhoutan, les incontournables

Petit pays d’Asie, le Bhoutan fait rêver et fascine. Difficile d’accès, il nécessite le paiement d’un forfait journalier de 250 ou de 200 dollars US en fonction de la période. Nous l’avons parcouru et nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables du Bhoutan.

Le Bhoutan, également connu sous le nom de Royaume du Bhoutan, est un petit pays enclavé situé dans l’Himalaya oriental, entre l’Inde et la Chine (Tibet)

Ouvert au tourisme depuis les années 1990, il est caractérisé par ses paysages montagneux spectaculaires, avec des sommets enneigés, des vallées verdoyantes et des rivières tumultueuses.

Considéré comme le pays ayant l’Indice de Bonheur le plus élevé ou l’un des plus élevés du monde, il regorge de paysages uniques, nichés en pleine montagne et possède une population respectueuse des traditions.

Notre découverte du Bhoutan a été une véritable aventure à travers des paysages à couper le souffle et une population chaleureuse et accueillante. En parcourant ses routes sinueuses serpentant à travers les vallées profondes et les montagnes escarpées, nous avons été émerveillés de cette beauté naturelle immaculée qui nous entourait, durant la semaine que nous avons passée sur place.

À chaque tournant, nous avons été récompensés par des panoramas spectaculaires qui semblaient tout droit sortis d’une peinture. Les montagnes majestueuses, dont certaines culminent à plus de 7 000 mètres, ont constamment dominé l’horizon, offrant un spectacle époustouflant à chaque instant de la journée.

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Mais ce sont les rencontres avec la population bhoutanaise qui ont rendu notre voyage vraiment mémorable. Les Bhoutanais sont connus pour leur hospitalité légendaire et leur gentillesse innée. Nous avons été accueillis avec des sourires chaleureux et des salutations amicales à chaque étape de notre voyage. Nous avons découvert une culture riche et vivante, ancrée dans des traditions millénaires, mais résolument tournée vers l’avenir.

Nous avons rencontré des moines priant dans d’anciens monastères perchés sur des falaises vertigineuses, des agriculteurs labourant leurs champs de riz en terrasses avec des méthodes traditionnelles, et des artisans fabriquant des objets d’art exquis à la main. Chaque rencontre a été une leçon de vie, une occasion de partager des histoires et des expériences avec des personnes qui nous ont ouvert leur cœur et leur foyer.

Vous trouverez au travers des deux liens suivants, deux articles pour vous aider dans la préparation de votre voyage. Dans le premier article ,nous vous expliquons les démarches à accomplir pour vous rendre au Bhoutan, alors que le deuxième article vous présente globalement le pays.

Pour les lecteurs intéressés, n’hésitez pas à découvrir notre récit de voyage sur le Bhoutan, constitué de plusieurs de centaines de photos chronologiques vous présentant en images, le vrai visage du pays.

L’arrivée au Bhoutan

En foulant de nos pieds, l’aéroport international de Paro, après avoir atterri et ressenti une certaine forme de frayeur lorsque les montagnes se rapprochaient dangereusement de notre avion, nous ressentons un certain soulagement teinté de la satisfaction de nous trouver là où nous nous trouvons.

Nous récupérons nos bagages en patientant aux côtés de plusieurs moines, vêtus de leurs habits traditionnels, donnant le ton à ce que va être notre séjour : dépaysant.

Nous franchissons sans encombre les contrôles de sécurité et sommes accueillis au-devant de l’entrée, par notre guide et son chauffeur, qui nous agrémentent d’une sorte de châle fin, un symbole de bienvenue qui nous réchauffe le cœur.

En contrebas de notre mirador naturel, la ville de Paro se dresse, entourée de haute et majestueuses montagnes de la chaîne de l’Hymalaya.

Paro 

En entrant dans la ville de 11 000 habitants, nous découvrons une harmonie parfaite entre modernité et tradition.

La rue principale, bordée de maisons en bois aux façades claires, nous guide à travers les scènes de vie anachroniques où les hommes qui portent leur Gô traditionnel et les femmes qui vêtent leur Kira rayée semblent figés dans le temps.

En nous rendant dans un petit parc, dans lequel des enfants s’amusent à se faire photographier avec nous, une femme d’une beauté rare se dévoile. Vêtue d’un habit qui ne paye pas de mine et n’étant pas particulièrement sublime, son regard et sa nonchalance dégagent un véritable sex-appeal, confirmant que la beauté et le charme n’ont pas forcément la même signification.

La ville regorge de trésors historiques et culturels. Le dzong de Rinpung, imposant fort-monastère construit au XVIIe siècle, nous émerveille par sa grandeur et sa beauté architecturale.

Le dzong de Rinpung est construit sur une colline surplombant la vallée de Paro, offrant une vue panoramique sur les montagnes environnantes.

L’extérieur est massif et imposant, avec des murs épais de couleur blanche, typiques de l’architecture dzong.

Les toits sont recouverts de tuiles en bois et en métal, ornés de motifs traditionnels bhoutanais. Des peintures colorées et des sculptures décoratives ornent les façades, représentant souvent des motifs religieux et culturels significatifs.

À ses côtés, le dzong Ta, ancienne tour de guet transformée en musée national, nous offre un voyage à travers l’histoire et l’art bhoutanais, avec ses objets anciens et ses armes.

L’accès principal au dzong est marqué par une grande porte ornée, surmontée de symboles bouddhistes.

À l’intérieur du dzong, nous découvrons une série de cours intérieures, de chapelles, de salles d’audience et de quartiers résidentiels pour les moines et les fonctionnaires. Les cours intérieures sont bordées de galeries ornées de fresques et de peintures murales représentant des scènes de la vie bouddhiste, des divinités et des enseignements spirituels.

Les chapelles sont richement décorées avec des statues de divinités bouddhistes, des autels ornés et des fresques colorées. Elles sont remplies de l’odeur de l’encens et résonnent des prières des moines et des fidèles.  

À proximité, le pont médiéval menant au palais d’Ugyenpelri nous transporte dans la splendeur royale d’autrefois. Parmi les temples emblématiques de Paro, le Kyichu Lhakhang, construit au VIIe siècle, nous touche par sa spiritualité intemporelle et ses reliques sacrées. Le Kila Goenpa, habité par des nonnes bouddhistes, et les autres temples historiques tels que le Druk Choeding Lhakhang et le Dungtse Lhakang enrichissent notre expérience de leur sagesse millénaire.

Enfin, le Dzong de Drugkyel, érigé en 1649 pour célébrer la victoire de l’armée bhoutanaise contre l’armée du Tibet, ajoute une touche de grandeur historique à notre exploration de Paro.

Chaque monument, chaque temple, chaque coin de rue de cette ville nous offre un voyage inoubliable à travers l’âme et la culture du pays.

Trashigang

Située à 520 kilomètres à l’est de Paro, cette charmante ville traditionnelle, encore peu explorée par les touristes, sert de point de départ pour ceux qui souhaitent découvrir cette région moins fréquentée du pays, tout en étant un important carrefour commercial reliant l’Assam au Tibet.

La ville se distingue par son architecture traditionnelle, avec ses maisons aux toits de chaume et ses rues étroites, ce qui lui confère une atmosphère paisible et préservée.

Le dzong de Trashigang, érigé en 1659, est un magnifique exemple de l’architecture traditionnelle bhoutanaise. Il abrite aujourd’hui les bureaux administratifs du district. Un peu plus loin, Kanglung est le foyer du collège de Sherubtse, l’un des plus anciens et des plus grands établissements de l’Université royale du Bhoutan.

Le centre national de tissage de Khaling, ouvert aux visiteurs, offre l’opportunité de découvrir l’art ancestral du tissage bhoutanais, tout en proposant des pièces de qualité à des prix abordables. Le village voisin de Doksum est également réputé pour le talent des femmes qui y confectionnent des tissus traditionnels de haute qualité.

Dominant la ville, le Mont Meru offre un accès au palais du Druk Chhoglay Namgyal. Une route pavée, serpentant le flanc de la falaise, permet d’atteindre ce site depuis sa face nord.

Le monastère de Ranjung Woesel Chholing, fondé en 1990, est l’un des plus grands monastères de la région, situé à seulement 30 minutes de route de la ville. À proximité se trouve le temple de Gom Kora, perché sur un petit plateau surplombant la rivière Yangtse.

Enfin, le chörten Kora est un stupa d’un blanc éclatant, situé en contrebas de la ville. Fondé en 1740 par le Lama Ngawang Loday, ce monument s’inspire de l’architecture du Bodhnath népalais de Kathmandou.

La vallée de Punakha 

A 72 kilomètres de Thimphou, à environ 1200 mètres d’altitude, au cœur des montagnes de l’Himalaya, dans le centre du Bhoutan, la vallée de Punakha est l’une des vallées les plus préservées du pays.

Elle est caractérisée par ses vastes étendues de champs en terrasses, ses forêts de pins, ses rivières sinueuses et ses villages traditionnels. Les maisons bhoutanaises typiques, construites en bois et en pierre, ajoutent à son charme rustique. Mais la vallée est surtout célèbre pour les nombreuses attractions qu’elle possède.

Erigé en 1637 par le lama Ngawang Namgyal, le dzong de Punakha est une forteresse comprenant un monastère. Le monastère du fort compte 7 étages desservis par une grande porte en bois et de longues marches raides.

Nous le découvrons de hauteur, en arrivant dans la vallée. Il se dresse majestueusement sur les rives de la rivière Mo Chhu, entouré par des eaux tranquilles. Ses murs massifs, construits en pierre et en bois, s’élèvent fièrement vers le ciel, créant une impression de grandeur et de puissance. Les toits, recouverts de tuiles en bois richement décorées, ajoutent une touche d’élégance et de sophistication à la structure imposante.

En entrant dans sa cour extérieure, nous découvrons les peintures murales colorées représentant des motifs religieux et culturels, ainsi que des symboles traditionnels bhoutanais. Des drapeaux de prière multicolores flottent au sommet des tours, apportant une touche de spiritualité et de mouvement à l’ensemble.  

En pénétrant à l’intérieur du dzong, nous sommes immédiatement frappés par la splendeur et la magnificence de l’architecture et de la décoration. Les cours intérieures sont entourées de galeries ornées de fresques détaillées représentant des scènes de la vie bouddhiste, des divinités et des enseignements spirituels.  

Parmi les incontournables de la vallée, le couvent de Sangchhen Dorji Lhuendrup Lhakhang se distingue par sa position spectaculaire sur une crête, offrant un mirador exceptionnel. À proximité, le Chimi Lhakhang, surnommé « le temple de la Fertilité », dédié au Lama Drukpa Kuenley, attire les visiteurs avec son histoire et son atmosphère spirituelle.

Le Khamsum Yuelley, un temple imposant de 30 mètres de haut avec trois niveaux, et le collège bouddhiste de Nalanda offrent également des découvertes enrichissantes. Afin de découvrir un pan de la vie locale, le village de Talo est idéal ; il se dresse sur une colline à 2800 mètres d’altitude et comprend plusieurs dizaines de familles qui vivent dans des maisons paysannes.

Nous nous rendons ensuite aux abords d’un regroupement et découvrons avec chance, un entraînement de danseuses et de danseurs bhoutanais.

Dans un champ, des dizaines de femmes habillées de costumes traditionnels aux couleurs éclatantes répètent avec grâce et précision leurs mouvements rythmés.

Les sons envoûtants de la musique traditionnelle remplissent l’air, tandis que les danseurs exécutent un peu en retrait des pas complexes qui racontent des histoires anciennes et des légendes ancestrales.

Nous sommes fascinés par la synchronisation parfaite et l’expression artistique des artistes, captivés par la beauté et l’émotion de leur performance.

Parallèlement, en quittant la vallée, dont nombre de maisons se voient affublés d’un pénis représenté en dessin, signe de protection et de chance, nous observons la construction d’un temple sacré, où des locaux travaillent avec dévotion pour donner vie à un futur lieu de spiritualité et de dévotion.

Les murs de pierre s’élèvent lentement, les briques passant de mains en mains, en présence de la princesse du pays, qui a fait le déplacement pour marquer de son empreinte le présent. Nous sommes témoins de l’harmonie entre l’homme et la nature, de la communion entre la tradition et l’innovation, alors que le temple prend forme sous nos yeux émerveillés.

Dzong de Trongsa

À 190 kilomètres de Thimphou, le majestueux dzong de Trongsa, qui abrite 200 moines, est le plus imposant de tout le Bhoutan. Il se compose d’un dédale de couloirs, de labyrinthes et d’un complexe de 25 temples, parmi lesquels le temple dédié aux quatre dieux tantriques et le temple Maitreya, érigé en 1771, où repose une superbe statue en argile du Bouddha du futur.

Chaque année, en décembre ou janvier, la cour nord du monastère accueille le festival Tsechu Trongsa, un événement de cinq jours commémorant l’arrivée de Guru Rinpoché au Bhoutan et la victoire du bouddhisme. Les festivités sont un mélange coloré de danses sacrées, de chants religieux et de cérémonies traditionnelles.

Le dzong de Trongsa comprend également des tours de guet, dont le célèbre dzong de Ta, reconnaissable à son architecture singulière en forme de V. Aujourd’hui, ce dzong abrite un musée d’État, où sont exposés des artefacts historiques et culturels du Bhoutan, offrant aux visiteurs un aperçu fascinant de l’histoire et de la tradition du pays.

 

Le monastère de Takshang (Vallée de Paro)

Dominant majestueusement la vallée de Paro, le monastère de Taktshang, appelé Tiger monastery est une merveille architecturale et spirituelle. Érigé en 1692 autour de la grotte où Guru Rinpoché a médité pendant trois ans, trois mois, trois semaines, trois jours et trois heures au VIIIe siècle, sa construction s’est étendue jusqu’au XVIIe siècle.

Ce qui rend le monastère de Taktshang célèbre, c’est son emplacement spectaculaire à flanc de montagne, surplombant un abîme vertigineux. L’approcher nécessite une randonnée de 2 heures le long d’un chemin sinueux et parfois vertigineux.

Une fois à l’intérieur, un silence sacré enveloppe les visiteurs qui explorent les différents recoins du monastère. La règle stricte interdit l’usage des appareils électroniques tels que les caméras et les téléphones, permettant ainsi de préserver la tranquillité du lieu et de favoriser la méditation.

L’ascension réserve également la découverte de la « tanière du tigre », un petit ermitage où les moines se retirent pour méditer, loin du tumulte du monde extérieur. Le monastère abrite des trésors artistiques, tels que la statue de Dorje Drolo, les peintures murales du Tsengy et la fresque de Thangtong Gyalpo, dont les détails et les couleurs semblent émaner une sagesse ancestrale.

En parcourant les lieux, il est possible de participer au test karmique, cherchant la pierre relique les yeux fermés, une pratique spirituelle immersive. Chaque recoin du monastère de Taktshang raconte une histoire, imprégnée de la spiritualité profonde qui habite ce lieu sacré depuis des siècles.

La vallée de Paro

Alors que nous nous engouffrons dans la vallée de Paro, nous découvrons les paysages merveilleux de l’Himalaya.

C’est alors, dans un de ces moments de contemplation, qu’une famille d’agriculteurs nous octroie le privilège de l’accompagner durant le repas de ses membres.

Tandis que nous les regardons manger, nous  vivons pleinement ce moment de partage.

En nous enfonçant un peu plus dans la vallée, nous faisons la rencontre d’un agriculteur, qui à l’aide d’un seul motoculteur, parvient à retourner sans difficulté, un lopin de terre d’une grande superficie.

Il nous faut ensuite nous rendre dans un centre artisanal pour découvrir des artisans exercer leur talent sur du bois en utilisant des techniques de fabrication qui semblent n’avoir jamais évolué depuis plusieurs centaines d’années.

Et lorsque nous apercevons sur le bord de la route, des ouvriers casser des cailloux comme à l’époque du bagne, nous ne pouvons nous empêcher de les saluer et de les rejoindre, nous essayant nous aussi avec difficulté à ce travail harassant.

Nous les regardons s’évertuer à progresser dans une tâche qui semble impossible.

Bhumtang (Jakar)

Au cœur spirituel du Bhoutan se trouve le Bumthang, une région vénérée comprenant les sites religieux les plus anciens du pays. La ville de Jakar en est la porte d’entrée. Composé de quatre vallées distinctes – Ura, Chumey, Tang et Choekhor – le Bumthang offre aux visiteurs une multitude de possibilités de randonnée à travers des paysages escarpés, situés entre 2600 et 4000 mètres d’altitude.

La région, principalement habitée par des agriculteurs travaillant dans des rizières en terrasse ou des plaines quadrillées de champs, offre une immersion dans le passé. Les familles utilisent des outils considérés comme archaïques mais efficaces, préservant ainsi les traditions ancestrales.

Parmi les incontournables, le monastère de Tamshing Gonpa, dans la vallée de Choekhor, a été érigé au début du XVIe siècle et abrite des peintures uniques, parmi les plus anciennes du pays. Tout aussi préservé, le temple de Taktsang, également connu sous le nom de « nid du tigre », offre une expérience spirituelle inoubliable.

Dans la vallée de Choekhor, le Kurjey Lhakang est remarquable pour ses représentations mythiques abondantes, qui le distinguent des autres temples de la région. Deux dzongs méritent également une visite : le Jakar dzong et le temple de Jambay Lhakhang, l’un des plus anciens monastères du Bhoutan. Il fait partie des 108 temples érigés pour emprisonner les démons de l’Himalaya, témoignant ainsi de la riche histoire et de la spiritualité profonde de la région du Bumthang.

La vallée de Haa

Nichée à 3 heures de route de Paro, la vallée de Haa se dévoile à une altitude de 2700 mètres dans l’ouest du pays. Ouverte au tourisme seulement depuis 2002, elle préserve jalousement un mode de vie rural et authentique, où les habitants, principalement des agriculteurs, cultivent le blé, l’orge et le riz dans les parties inférieures de la vallée.

La vallée de Haa abrite la réserve naturelle de Torsa, l’une des aires protégées les plus importantes du royaume, reliée au parc national de Jigme Dorji, un sanctuaire de la biodiversité bhoutanaise. Cette contrée sauvage et préservée offre un refuge à une variété impressionnante de flore et de faune, dans un paysage à couper le souffle.

Par ailleurs, au cœur de la vallée, sur le bas-côté, nous faisons la rencontre avec une jeune fille qui se recueille sur un monument constitué de dizaines de bâtons sur lesquels sont accrochés des drapeaux blancs, flottant au vent en leur donnant un côté majestueux.

Au cœur de cette vallée enchanteresse, se dressent deux monuments religieux qui témoignent de son riche patrimoine spirituel : le temple Noir et Blanc, également connu sous les noms de Lhakhang Karpo (le temple blanc) et Lhakhang Nagpo (le temple noir), érigés par le roi Songtsen Gampo. Ces temples emblématiques imprègnent l’atmosphère de la vallée de leur présence sacrée et de leur architecture remarquable, offrant aux visiteurs une expérience spirituelle inoubliable.

L’extérieur des temples se distingue par leurs murs en pierre solide, peintes en noir et blanc, d’où leurs noms. Cette combinaison de couleurs crée un contraste saisissant et symbolique, représentant la dualité entre le bien et le mal dans la cosmologie bouddhiste.

L’architecture des temples est élégante et harmonieuse, avec des lignes simples et des proportions équilibrées. Les toits sont traditionnellement recouverts de bardeaux en bois et ornés de frises décoratives. Des sculptures en bois finement travaillées et des motifs géométriques ornent les façades, ajoutant une touche artistique à l’ensemble.

Les chapelles latérales sont dédiées à différentes divinités et sont ornées de sculptures, de thangkas (peintures sur toile) et d’autres objets rituels. Ces espaces offrent aux fidèles des lieux de méditation et de dévotion où ils peuvent se recueillir et se connecter avec le divin.

Un troisième trésor religieux, le Haa Gonpa, datant des Xe et XIe siècles, mérite également une attention particulière. Imprégné d’histoire et de spiritualité, ce temple ancien invite les visiteurs à plonger dans le passé glorieux du Bhoutan et à découvrir les racines profondes de sa tradition bouddhiste.

Une fois que nous avons terminé notre découverte touristique, nous nous rendons dans une scierie afin d’assister au travail manuel des ouvriers présents.  

Lorsque nous quittons l’usine, nous sommes conviés par les membres d’une famille locale à découvrir leur maison et leur vie quotidienne.

La famille nous invite à boire le thé ; nous nous asseyons dans la petite maison sans grand confort et grâce à l’aide de signes, nous pouvons tenter de nous faire comprendre…du moins, de leur transmettre les remerciements que nous leur adressons.

Jakar

Nichée au cœur des montagnes, Jakar est une ville pittoresque du Bhoutan, abritant une population de 6240 habitants. Située à une altitude de 2600 mètres, cette ville montagneuse est un joyau du pays, offrant un cadre enchanteur et des monuments emblématiques.

Jakar est desservie par l’un des cinq aéroports du Bhoutan, facilitant ainsi l’accès aux voyageurs. Mais au-delà de son accessibilité, la ville séduit surtout par la beauté de ses rues sinueuses et ses nombreux monuments historiques.

Au cœur de Jakar se dresse le palais royal, une imposante structure dont les grandes façades blanches semblent émerger majestueusement du paysage urbain. Ce palais, symbole de l’histoire et de la culture du Bhoutan, ajoute une touche de grandeur à la ville et attire les visiteurs en quête de découvertes architecturales et historiques.

Situé dans un parc à quelques dizaines de mètres du palais de Wangdu Choling, le temple de Lingkana comprend cinq moulins à prières et le dzong de la ville conçu en 1549 sont les autres incontournables. Tout comme le Lhakang de Jakar, un monastère emblématique fondé en 1445 qui abrite la statue de l’éternel Guru Rinpoché.

Le parc national du centenaire de Wangchuk (Jakar)

Au nord de Jakar, s’étendant sur une superficie de 4900 km2, le parc national du centenaire de Wangchuk est une réserve naturelle d’une beauté époustouflante.

Dominant la haute vallée de Chokhor, le Drapham Dzong se distingue comme un site archéologique d’une grande importance au Bhoutan. Construit par Chokhor Deb au cours de la seconde moitié du XVIe siècle, ce dzong témoigne de l’histoire riche et fascinante de la région.

Le parc national abrite une biodiversité remarquable, avec plus de 100 espèces d’oiseaux et 23 espèces de mammifères, parmi lesquels on trouve le léopard des neiges, le takin et l’ours noir de l’Himalaya. Les visiteurs peuvent ainsi explorer la nature sauvage et observer une faune variée dans son habitat naturel.

De plus, le parc est le berceau de quatre grands fleuves du pays : le Punatsang Chhu, le Mangde Chhu, le Chamkhar Chhu et le Kuri Chhu. Ces cours d’eau contribuent à la richesse écologique de la région et offrent des paysages aquatiques époustouflants.

Les amateurs de trekking trouveront également leur bonheur, avec des sentiers de randonnée de plusieurs jours. Le Dhur Tshachu, situé sur le Snow Man Trek II, est particulièrement prisé. Ce trek de 25 jours débute à Paro, à l’ouest du Bhoutan, et se termine dans le village de Dhur, à Bumthang. Les voyageurs peuvent profiter des bienfaits thérapeutiques des eaux thermales du Dhur Tshachu, composées de sept sources d’eau chaude, situées sur la rive du Mangdechu supérieur.

Thimphou 

Au cœur des majestueuses montagnes du Bhoutan, Thimphou se dresse fièrement comme la capitale vibrante et culturellement riche du pays. Nichée à une altitude de 2320 mètres, cette ville cosmopolite, avec ses 115 000 habitants, allie harmonieusement modernité et traditions anciennes.

En parcourant ses rues, nous sommes frappés par le contraste entre l’architecture traditionnelle et les infrastructures modernes. Les maisons aux toits colorés, ornées de motifs traditionnels, côtoient les immeubles gouvernementaux et les centres commerciaux, créant ainsi un paysage urbain unique.

Immédiatement après avoir mangé, nous nous rendons à l’archery de la ville, assister à l’entraînement de ces sportifs, capables de viser une cible à plusieurs centaines de mètres de distance.

Nous arrivons finalement à un terrain ouvert, entouré par des maisons de bois traditionnelles, où un groupe d’archers habillés en tenues colorées s’entraîne avec une concentration intense. Les arcs nouvelle génération se courbent gracieusement entre les mains des tireurs, tandis que les flèches fusent avec précision vers les cibles lointaines.

Les archers semblent captivés par leur art, absorbés dans une danse harmonieuse entre l’homme et l’instrument. Chaque mouvement est exécuté avec une grâce étonnante, les muscles tendus avec une précision millimétrée alors qu’ils prennent leur visée. L’atmosphère est imprégnée d’une profonde concentration, ponctuée par le doux murmure des hommes se conseillant mutuellement et célébrant les réussites.

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Nous observons avec fascination, captivés par la compétence et la détermination de ces tireurs habiles. Leurs visages sont empreints de détermination, mais aussi d’une joie évidente à pratiquer leur art ancestral.

En assistant à cet entraînement d’archers, nous réalisons que cette tradition vieille de plusieurs siècles est bien plus qu’un simple sport ; c’est un héritage culturel vivant, transmis de génération en génération.

Nous décidons de partir à la découverte des monuments de la ville qui regorge de trésors historiques et culturels. Le dzong de Tashichho, majestueusement perché sur une colline, abrite les quartiers administratifs et religieux du gouvernement. Sa structure imposante et ses détails artistiques nous plongent dans l’histoire et la spiritualité du Bhoutan.

Le dzong de Tashichho est une forteresse qui constitue le siège du gouvernement depuis 1952. Il abrite actuellement la salle du trône, les bureaux du roi et de son secrétaire, ainsi que les ministères de l’Intérieur et des Finances. 

Parmi les incontournables de Thimphou, le Mémorial Chorten construit en 1974  se démarque par sa beauté et son importance religieuse. Construit en l’honneur du troisième roi du Bhoutan : Jigme Dorji Wangchuck, ce stupa blanc immaculé est un lieu de prière et de méditation pour les habitants et les visiteurs.

Alors que des femmes font tourner de grandes roues, d’autres, un peu plus âgées assises sur le sol semblent apprendre des textes sacrés.

Dans le temple, au milieu des bougies qui se consument, une dévotion sans pareille embaume l’atmosphère.

 Dans le cœur de la ville, nous sommes attirés irrésistiblement par une musique américaine moderne qui résonne dans les haut-parleurs : nous assistons avec surprise à un concours de Hip-Hop.

Ayant troqué leur vêtement traditionnel, ce sont des dizaines de participants qui se relaient sur l’estrade, certains présentant leurs chansons sur des rythmes percutants, alors que d’autres s’élancent sur la tête, n’ayant rien à envier niveau acrobatie à leurs homologues occidentaux.

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Et comme souvent dans ces concours, de jeunes filles les regardent subjuguées, des paillettes plein les yeux, nous prouvant que le Bhoutan, ouvert au tourisme depuis peu, subi à son tour le merveilleux bonheur de la mondialisation.

Nous continuons notre exploration de la ville. Dans le domaine de l’artisanat, l‘école des treize arts est un centre d’apprentissage qui permet à des étudiants de se former…dans 13 métiers, allant de la sculpture au tissage en passant par la peinture. Le centre se visite et permet de sa familiariser avec l’art bhoutanais.

La ville compte également plusieurs musées, dont le musée national du textile qui permet de découvrir des costumes traditionnels, tout en découvrant les principales techniques de tissage du pays et le musée de l’héritage populaire qui présente le passé rural du Bhoutan à travers des expositions, des démonstrations, des programmes éducatifs et une documentation sur la vie paysanne.

Dans les bâtiments d’exception, le couvent de Zilukha, le plus grand du pays permet d’interagir avec les religieuses en les regardant chanter des louanges ou prier. Sorte d’école de formation, elles y apprennent les fondements du bouddhisme et après leur graduation, consacrent leur vie à servir la communauté.

Non loin, le dzong de Simtokha renferme de nombreuses statues et peintures de Bouddha, ainsi que de différentes divinités et figures religieuses.Le dzong contient également les chambres à coucher de deux rois ayant marqué l’histoire du Bhoutan : Zhabdrung Ngawang Namgyel et Jigme Namgyel.

Le Changabgkha Lhakhang, quant à lui est une forteresse qui abrite un temple et une école monastique. Le temple a été établi au XIIe siècle sur un site choisi par le Lama Phajo Drugom Shigpo, venu du Tibet.

La fabrication du papier à la main au Bhoutan provient d’une tradition née au VIIIe siècle. L’usine de papier fait main se situe à environ 1 kilomètre de la ville de Thimphou. Elle exploite l’écorce de deux espèces d’arbres, à savoir le Daphne et le Dhekap.

Afin de découvrir la vie locale, le marché centenaire des paysans est l’endroit idéal. Il s’agit du plus grand marché local consacré aux agriculteurs bhoutanais qui se déroule en fin de semaine. Les paysans viennent de toutes les régions du pays pour y vendre leur récolte. Dans un autre registre, le bazar artisanal vise à promouvoir et préserver l’artisanat du Bhoutan à travers un marché qui comprend plusieurs dizaines de stands proposant de l’artisanat bhoutanais dans un décor authentique.

Nous pénétrons d’abord dans la section des fruits, où une myriade de couleurs et de parfums nous accueille. Des étals débordent de mangues juteuses, d’ananas dorés et de grenades écarlates, chacun un véritable festin pour les sens.

Puis, nous nous aventurons dans la section de la viande, où l’atmosphère est imprégnée de l’odeur riche et terreuse des produits frais. Les petites boutiques sont chargées de viandes de bœuf, de yak et de poulet, coupées à la perfection par des bouchers habiles. Malgré le côté quelque peu chaotique de cette partie du marché, l’ambiance est animée et les échanges entre vendeurs et acheteurs sont animés.

Nous arrivons ensuite au marché artisanal, où l’air est rempli du son des métiers à tisser et du cliquetis des bijoux. Des stands colorés proposent une multitude de produits artisanaux, des tissus brodés aux sculptures sur bois en passant par les peintures traditionnelles. Les artisans, fiers de leur travail, partagent volontiers l’histoire derrière leurs créations, offrant ainsi aux visiteurs une expérience culturelle authentique.

La statue du Bouddha Dordenma (Thimphou)

Surplombant la vallée de Thimphou, la statue du Bouddha Dordenma a été initiée pour célébrer le centenaire de la monarchie bhoutanaise en 2006. Elle a été achevée et consacrée en 2015. Dominant majestueusement la vallée de Thimphou, la statue imposante du Bouddha Dordenma s’élève tel un symbole de paix et de spiritualité au Bhoutan.

La statue est une immense représentation assise du Bouddha Shakyamuni, mesurant environ 51 mètres de hauteur. Elle est constituée de bronze doré et repose sur un socle qui abrite un temple et des salles de prière.

Nous observons tout d’abord la capitale, se dresser fièrement sous nos pieds et nous entrons dans ce temple de haute spiritualité, qui nous accueille sous la surveillance accrue d’une vieille dame qui tente par tout moyen de nous  empêcher de prendre des photographies de l’intérieur.

Ornée de détails exquis et de finitions minutieuses, la statue est agrémentée d’ornements en or et d’incrustations de pierres précieuses, lui conférant une aura de splendeur et de magnificence. Elle est entourée de 125 000 statues en bronze, chacune renfermant une réplique miniature du Bouddha, créant ainsi un ensemble impressionnant et sacré.

Le parc national de Jigme Dorji Wangchuck (Gasa)

Situé dans le nord du Bhoutan, le parc national de Jigme Dorji Wangchuck s’étend sur une superficie impressionnante d’environ 4 349 km2, ce qui en fait le deuxième plus grand parc national du pays.

Niché dans les régions montagneuses du nord du Bhoutan, le parc borde la frontière avec la Chine au nord. Ses paysages sont à couper le souffle, avec des vallées profondes, des sommets enneigés, des forêts denses et des rivières tumultueuses, le tout dans des altitudes variant de 1400 à plus de 7000 mètres.

Pour pénétrer dans ce sanctuaire naturel, les visiteurs doivent obtenir un permis d’entrée délivré par le ministère de l’Environnement, de l’Énergie, des Forêts et des Changements climatiques du Bhoutan.

Le parc abrite une biodiversité remarquable, où une multitude d’espèces animales et végétales prospèrent. On y trouve des espèces emblématiques telles que le léopard des neiges, le tigre, l’ours noir, le cerf musqué et le takin, qui est l’animal national du Bhoutan. Les oiseaux, les reptiles et les amphibiens sont également abondants dans cet écosystème préservé.

Outre les activités de randonnée et de trekking qui permettent d’explorer les merveilles naturelles du parc, les visiteurs ont la possibilité de découvrir la riche culture bhoutanaise. En effet, ils peuvent visiter des villages traditionnels, des monastères et participer à des festivals locaux. Le mont Jomolhari et le mont Jitchu Drake, vénérés comme la demeure de divinités locales, ajoutent une dimension spirituelle à l’expérience de visite.

Gasa

Considéré comme le territoire le moins peuplé du Bhoutan, le dzongkhag de Gasa est une région spectaculaire, abritant la plupart des plus hauts sommets du pays. Au nord, le long de la frontière avec le Tibet en Chine, se dressent quatre sommets qui s’élèvent à plus de 7 000 mètres d’altitude.

Situé à 135 kilomètres de la capitale, ce territoire est habité principalement par deux minorités ethniques : les Laya et les Lunana, qui sont principalement des éleveurs de yaks.

Bien que Gasa ne soit pas réputé pour ses monuments historiques, il abrite le Gasa dzong, un fort construit au XVIIe siècle au cœur du district, à une altitude impressionnante de près de 3000 mètres. Cependant, ce qui attire principalement les visiteurs dans cette région ce sont ses treks réputés comme étant parmi les plus difficiles au monde.

Le trek Laya Gasa et le Snowman Trek sont des itinéraires mythiques qui parcourent le versant nord très montagneux du dzongkhag de Gasa. Le Snowman Trek, en particulier, d’une durée de 28 jours, offre une expérience inoubliable à travers des paysages époustouflants et des défis physiques exigeants, avec des passages à des altitudes extrêmes et des conditions météorologiques changeantes.

Le Khuru

Alors que nous parcourons les paisibles vallées du Bhoutan, nous avons la chance de découvrir un véritable spectacle de la vie locale : une partie animée de Khuru, le jeu traditionnel bhoutanais. Loin des sentiers touristiques battus, nous sommes attirés par les échos joyeux de rires et de musique qui flottent à travers l’air pur des montagnes.

Nous nous approchons avec curiosité et sommes accueillis par une scène vivante et colorée. Sur un terrain plat, entouré par les majestueuses montagnes bhoutanaises, deux équipes s’affrontent avec enthousiasme, lançant habilement leurs khurus vers la cible en bois située à une distance précise. Les joueurs, vêtus de leurs tenues traditionnelles, semblent totalement absorbés par le jeu, mais leurs sourires et leurs éclats de rire trahissent leur plaisir indéniable.

Des spectateurs sont rassemblés autour du terrain, encourageant les joueurs avec des acclamations et des applaudissements. L’atmosphère est imprégnée d’une énergie entraînante, mêlant la compétition saine avec la camaraderie et la convivialité.

Au fur et à mesure que nous observons le jeu se dérouler, nous sommes captivés par la précision des lancers. Nous réalisons que le Khuru n’est pas seulement un jeu, mais un reflet vivant de la culture bhoutanaise.  

Le Bidonville

Alors que nous nous trouvons toujours en voiture, un amoncellement de tôles nous exhorte à en apprendre un peu plus. En discutant avec le guide, nous apprenons qu’il s’agit d’un bidonville en tôle abritant des Indiens en situation irrégulière. Les maisons semblent fragiles, assemblées avec des matériaux de fortune, mais la vie bourdonne dans cet endroit qui semble défier l’adversité. Les rires des enfants résonnent entre les structures, apportant une touche d’innocence et de vitalité à cet environnement précaire.

Entourés par les petites maisons, nous rencontrons une petite fille, à peine âgée de 12 ans, aux yeux pétillants et au sourire contagieux. Malgré les conditions difficiles dans lesquelles elle vit, elle semble rayonner de joie et de curiosité. Elle nous accueille avec un enthousiasme débordant, désireuse de partager son monde avec des étrangers venus d’ailleurs.

Nous suivons la petite fille à travers les ruelles étroites du bidonville, où chaque coin semble révéler une nouvelle facette de la vie quotidienne dans cet endroit.

Nous croisons d’autres enfants qui jouent avec des objets recyclés, des mères vaquant à leurs tâches quotidiennes et des aînés partageant des histoires et des souvenirs.

Phuentsholing

Située à cinq heures de route de Thimphou, Phuentsholing est la seconde ville la plus peuplée du Bhoutan. Elle borde l’ouest du pays, traversée par la rivière Torsa qui marque la frontière avec l’Inde. En tant que centre commercial transfrontalier, la ville revêt une importance significative en tant que point de connexion entre plusieurs pays d’Asie du Sud.

Malgré son caractère contemporain axé sur le commerce, Phuentsholing offre également des attractions naturelles et historiques remarquables. Parmi celles-ci, le Kharbandi Gompa se démarque, un monastère érigé en 1967 et orné de peintures représentant la vie de Bouddha. Niché dans le centre de la ville, le temple de Zangdopelri attire l’attention avec son histoire liée à Guru Rinpoché. Ce temple abrite des peintures et des œuvres exceptionnelles, dont une imposante statue de Bouddha Amitabha.

Pour les visiteurs en quête de spiritualité et de tranquillité, les monastères de Zangdo Pelri et de Kharbandi offrent des retraites paisibles et une immersion dans la vie monastique bhoutanaise. En dehors de la ville, la réserve naturelle d’élevage de crocodiles d’Amo Chhu offre une expérience unique, permettant aux visiteurs d’observer de près ces reptiles fascinants dans leur environnement naturel.

Le détroit de Dochula

Alors que nous voyageons à travers les paysages époustouflants du Bhoutan, nous atteignons le spectaculaire monument du détroit de Dochula. Perché à une altitude de 3 100 mètres, ce site emblématique offre une vue panoramique à couper le souffle sur les majestueuses chaînes de montagnes himalayennes qui se déploient à perte de vue.

Le monument lui-même se compose de 108 chortens, qui marquent la stabilité et le progrès apportés par le quatrième roi Jigme Singye Wangchuck au Bhoutan. Ainsi dorés, richement ornés de motifs traditionnels et de symboles bouddhistes, ils offrent un contraste saisissant avec le ciel bleu profond et les sommets enneigés qui les entourent.

À côté des chortens, se dresse un temple élégant et coloré, orné de peintures vibrantes et de sculptures détaillées. Les fidèles se rassemblent souvent dans ce lieu sacré pour méditer, prier et offrir des offrandes aux divinités bouddhistes. L’atmosphère est empreinte de sérénité et de spiritualité, alors que le vent frais des montagnes souffle doucement à travers les drapeaux de prière qui flottent au sommet du monument.

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Conclusion

Notre voyage au Bhoutan a été une expérience inoubliable, marquée par la beauté époustouflante de ses paysages, la richesse de sa culture et la chaleur de son peuple.

De la majesté des montagnes himalayennes aux dzongs sacrés perchés sur les falaises, chaque moment a été une révélation de la splendeur naturelle et spirituelle de ce pays.

Nos rencontres avec les Bhoutanais, empreintes de gentillesse et d’hospitalité, ont laissé un souvenir nostalgique indélébile dans nos cœurs.

En explorant ses vallées verdoyantes, ses temples sacrés et ses traditions ancestrales, nous avons trouvé une sérénité et une inspiration qui continueront de nous guider longtemps après notre départ. Le Bhoutan reste pour nous un joyau caché, un sanctuaire de paix et de beauté où nos âmes ont trouvé refuge et émerveillement.

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Birmanie, les incontournables du Myanmar

Pays d’Asie, la Birmanie ou autrement appelée Myanmar fait souvent parler d’elle pour l’accaparement du pouvoir politique qu’elle subit et la grande répression qui frappe son peuple. Il serait néanmoins réducteur de la résumer à cette face d’une pièce qui du côté pile représente un attrait touristique immense. Nous vous en présentons ainsi les incontournables.

La Birmanie, également désignée sous le nom de Myanmar, occupe une position importante en Asie du Sud-Est, entourée par l’Inde, le Bangladesh, la Chine, le Laos et la Thaïlande. Il était ainsi important pour nous de vous présenter les incontournables du Myanmar.

Jadis très isolée jusqu’aux années 1990, la Birmanie a graduellement ouvert ses portes au monde extérieur, attirant touristes et investissements étrangers charmés par sa splendeur. Ses pagodes dorées étincelantes, ses jungles luxuriantes et ses traditions ancestrales offrent une expérience immersive dans un univers unique aux voyageurs.

Nous y avons passé un long moment à arpenter le pays du Sud au Nord et d’Est en Ouest, afin de vous en présenter les incontournables. Nous avons découvert un pays surprenant, peut-être même le plus beau pays d’Asie, ayant conservé ses traditions ancestrales, tout en s’ouvrant au monde moderne.

Nous avons été également accompagnés par une population chaleureuse, accueillante et humaine. Des plus grandes villes aux plus petits villages, le sourire a toujours été présent pour notre plus grand plaisir.

Malheureusement, comme souvent, les peuples les plus braves sont frappés par des politiques liberticides et le coup d’état militaire récent a instauré une répression des habitants, semant un certain inconfort chez les touristes.

Nous vous présentons ainsi les incontournables du Myanmar.

Pour les lecteurs intéressés, nous avons publié trois récits de voyage complets sur la destination, qui vous montrera en image le vrai visage du pays.

Pour découvrir la première partie de notre voyage en Birmanie, avec la Birmanie du Sud, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien en surbrillance.

Pour découvrir la partie concernant la Birmanie du centre, n’hésitez pas à vous rendre ici.

Pour lire notre récit complet sur la Birmanie du Nord afin de vous aider à y préparer votre séjour, rendez-vous sur le lien suivant.

Rangoun

Dans le Sud du pays, au cœur des rues animées de Rangoun, également connue sous le nom de Yangon, l’architecture coloniale britannique se dresse majestueusement, évoquant une époque révolue. Des bâtiments comme l’Hôtel de ville, la Cour suprême et la gare centrale attirent notre regard par leur élégance intemporelle, avec leurs colonnades imposantes et leurs détails architecturaux raffinés. Leur présence confère à la ville une atmosphère à la fois solennelle et envoûtante, un témoignage vivant d’une histoire révolue.

En traversant le parc Maha Bandula, la cathédrale Saint-Mary’s émerge, avec sa façade rouge néo-gothique qui tranche avec le ciel. Ses arcs élancés et ses vitraux colorés captivent notre attention, témoignant de l’art religieux européen importé dans cette terre lointaine.

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À proximité, la Pagode Sule se dévoile dans l’horizon urbain ;  son stupa doré étincèle sous le soleil éclatant. Nous sommes éblouis par sa beauté simple et sa grandeur imposante, alors que les fidèles s’affairent autour de ce centre spirituel emblématique.

Au marché Bogyoke Aung San, nous sommes plongés dans un tourbillon de couleurs et de textures. Les étals regorgent de trésors artisanaux, des bijoux délicats aux tissus chatoyants, en passant par les sculptures élégantes. L’architecture du marché, avec ses allées étroites bondées de monde dévoile toute la beauté de la mentalité birmane.

Nous arpentons une rue dans laquelle les légumes sont érigés au rang d’œuvre d’art.

Dans un désordre ordonné, le bruit tumultueux de cette vie locale s’offre à nous et nous ne nous privons pas pour en profiter au maximum.

À l’intérieur du temple Nga Htat Gyi, la statue imposante du Bouddha couché nous accueille avec une sérénité palpable.

Ses traits sculptés avec précision et ses ornements délicats nous transportent dans un état de contemplation paisible, tandis que la lumière filtrée à travers les fenêtres ajoute une aura mystique à cet espace sacré.

Le temple Chaukhtatgyi que nous visitons ensuite nous émerveille par sa magnificence architecturale.

L’autre statue de Bouddha couché de la ville, qu’il comprend, enveloppée dans un manteau de feuilles d’or, génère une aura de tranquillité et de transcendance. L’immensité de la salle qui l’abrite, ornée de motifs complexes et de sculptures détaillées, crée une ambiance de recueillement et de respect.

Dans le parc Kandawgyi, l’architecture se fond harmonieusement avec la nature environnante.

Les jardins bien entretenus et les chemins sinueux nous invitent à flâner et à nous imprégner de la beauté tranquille de cet espace verdoyant. Au bord du lac scintillant, les pavillons traditionnels offrent des vues sur l’eau calme, créant une atmosphère de sérénité.

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Nous découvrons une grande pagode dorée et en la découvrant sous une autre perspective, en sa berge opposée, elle nous paraît être un bateau figé pour l’éternité.

Nous rejoignons le fleuve qui traverse la ville et grimpons sur un des nombreux ferrys qui le longe ou le traverse. Nous sommes accueillis avec un sourire par les usagers, surpris de voir des étrangers partager un moment qui nous semble hors du temps.

Une fois le repas terminé, nous nous rendons à la Pagode Shwedagon, dans laquelle la qualité de l’architecture birmane atteint des sommets de splendeur.

Le stupa central culmine à près de 100 mètres de hauteur et il est recouvert de milliers de plaques d’or et de gemmes précieuses ; il brille de tout son éclat sous le ciel bleu.

Les cloîtres et les pavillons qui entourent la pagode, ornés de sculptures élaborées et de motifs complexes, ajoutent une dimension artistique et spirituelle à ce lieu sacré.

  

Bagan

Dans les plaines fertiles de la région de Mandalay, le site archéologique de Bagan est un trésor culturel et spirituel d’une importance exceptionnelle.

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S’étendant sur une superficie de près de 50 km2, Bagan est parsemé de milliers de stupas, de temples et de pagodes datant principalement du XIe, du XIIe et du XIIIe siècle.

En arrivant tardivement, après une longue route, nous évitons les 20 dollars d’entrée réclamés par l’état birman, la guérite dans laquelle nous sommes censés payer étant fermée.

Les temples de cette ancienne ville royale représentent l’un des ensembles architecturaux les plus impressionnants d’Asie du Sud-Est et sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il est possible de découvrir le site en montgolfière pour un coût de 200 dollars. Néanmoins, nous choisissons de le découvrir à hauteur d’homme et c’est mal réveillés, que le lendemain matin, nous nous précipitons de bonne heure afin d’assister à un lever de soleil magique au cœur du temple Shee Gu Gyi, un temple magnifique.

Une fois le lever du soleil acté, notre exploration commence par la découverte du temple qui nous porte et nous découvrons au travers de la finesse des motifs qui ornent les murs, une imposante structure qui se dresse avec une aura mystique.

En approchant, nous sommes frappés par l’ampleur de sa taille et la complexité de son architecture. Les murs de briques rouges racontent des histoires anciennes, imprégnées de spiritualité et de mystère. À l’intérieur, les couloirs étroits dévoilent des passages secrets et des alcôves sacrées, invitant à la contemplation et à la réflexion.

Nous rejoignons ensuite le temple Dhamayangyi.

Construit au XIIe siècle sous le règne du roi Narathu, ce temple massif est souvent associé à des légendes sombres et à des histoires de trahison. Nous assistons ainsi magiquement au déploiement du soleil dont les rayons éclairent à la fois Bagan, mais également nous ouvre les yeux sur la beauté de ce territoire que nous surplombons et dont nous apercevons les pointes élancées des différents temples qui se dévoilent face à nous.

Ensuite, nous nous dirigeons vers le temple Ananda Ok Kyaung, un chef-d’œuvre de l’architecture birmane.

Aussi connu sous le nom de Monastère en teck d’Ananda, le temple est célèbre pour ses magnifiques sculptures en bois et ses fresques murales bien conservées. Construit au début du XVIIIe siècle, il est unique parmi les temples de Bagan pour son utilisation du teck, un matériau rare dans la région.

À notre arrivée, la splendeur de ses murs ornés de sculptures et de bas-reliefs nous laisse sans voix. Chaque détail semble raconter une histoire différente, évoquant la richesse culturelle et spirituelle de l’époque. À l’intérieur, la sérénité règne, enveloppant les visiteurs dans une atmosphère de paix et de recueillement.

A l’extérieur, nous faisons connaissance avec des agriculteurs qui y travaillent à proximité.

A l’aide d’outils qui semblent primitifs, ils arrachent des herbes et nous accueillent avec le sourire pour nous inviter à partager cette expérience de travail difficile.  

Avec ses impressionnantes tours jumelles, le Temple de Thatbyinnyu, construit au milieu du XIIe siècle est le plus haut temple de Bagan, offrant une vue panoramique sur les plaines environnantes. Sa silhouette imposante se détache nettement contre le ciel azur, captant immédiatement notre attention. En explorant ses cours et ses salles sacrées, nous sommes transportés dans un autre temps, où la foi et la dévotion régnaient en maître.

Successivement, les temples s’enchaînent. Le temple Sularmuuni, un temple sans nom, voire deux, le temple Shee Gu Gyi.

Tous nous émerveillent et nous transportent plusieurs centaines d’années en arrière, pour notre plus grand bonheur.

Enfin, nous terminons notre journée par la visite du temple Ananda, l’un des plus célèbres et des plus vénérés de Bagan.

Sa structure élégante et ses proportions harmonieuses en font un joyau architectural. À l’intérieur, la lumière filtre à travers les fenêtres, illuminant les statues sacrées et les fresques anciennes qui ornent les murs.

Construit au XIe siècle sous le règne du roi Kyanzittha, ce temple est dédié au Bouddha Gautama. Il comporte quatre grandes statues du Bouddha, chacune tournée vers un point cardinal différent. Prestigieux et imposant temple de 56 mètres de haut, il est construit avec 5 terrasses et 3 entrées.

Au fil de notre découverte, les temples de Bagan nous transportent dans un monde intemporel, où le passé et le présent se rejoignent dans un élan de beauté et de transcendance.

A Nyaung-U, près de Bagan, considérée comme la pagode la plus sacrée de la cité, la Pagode Shwezigon est un lieu de pèlerinage important pour les bouddhistes birmans. Construite au XIIe siècle par le roi Anawrahta, elle abrite une relique de la dent du Bouddha, censée avoir été apportée d’Inde. La pagode est entourée de petits sanctuaires, de statues de nat et de pavillons de méditation, créant une atmosphère de dévotion et de tranquillité.

Le golfe du Bengale

Le golfe du Bengale, enserré par l’Inde, le Bangladesh, la Birmanie et le Sri Lanka, se déploie majestueusement dans l’océan Indien, au sud de la région. Cette vaste étendue d’eau abrite une biodiversité marine exceptionnelle, comptant une multitude d’espèces de poissons, de coraux, de mammifères marins et autres formes de vie sous-marine. C’est également un sanctuaire de reproduction essentiel pour de nombreuses espèces marines, dont les tortues de mer, contribuant ainsi à la préservation de la faune océanique.

En plus de sa richesse biologique, le golfe du Bengale regorge de ressources naturelles précieuses telles que le pétrole, le gaz naturel et les poissons, ce qui en fait une zone stratégique pour l’économie de la région. Les activités de pêche commerciale, d’aquaculture et d’exploitation énergétique sont monnaie courante le long de ses côtes.

Doté de magnifiques plages, le golfe du Bengale est également une destination prisée pour le tourisme balnéaire, attirant des voyageurs du monde entier en quête de sable doré et d’eaux cristallines. Ses rivages invitent à la détente et à l’exploration, offrant un éventail d’activités marines et terrestres pour tous les goûts.

Les îles Mergui

Les îles Mergui, un archipel enchanteur composé de plus de 800 îlots, s’étendent au large du littoral occidental dans le sud du pays. Ces îles offrent une diversité de paysages à couper le souffle, allant de plages de sable blanc ourlées de palmiers à des falaises calcaires abruptes drapées d’une végétation luxuriante. Parmi les incontournables figurent Boulder Island Beach, Horse Shoe Island Beach et l’île de Lampi, chacune offrant son lot de merveilles naturelles.

Certaines îles abritent des communautés de pêcheurs nomades, qui perpétuent des modes de vie traditionnels en parfaite harmonie avec la nature environnante. Pour explorer ces joyaux insulaires, rien de tel que de prendre la mer à bord d’un bateau, naviguant à travers les eaux claires et découvrant les trésors cachés des îles Mergui. Des criques isolées aux grottes marines en passant par les récifs coralliens spectaculaires, chaque instant passé dans ce paradis marin promet une aventure inoubliable, révélant la splendeur de la nature dans toute sa majesté.

Ngapali Beach


Considérée comme l’une des perles de la Birmanie, la plage de Ngapali s’étend le long de la côte ouest du pays, baignée par les eaux scintillantes de la mer d’Andaman. Réputée pour sa beauté naturelle immaculée, cette plage s’étire sur plusieurs kilomètres, offrant aux visiteurs des étendues infinies de sable blanc ourlé de palmiers majestueux.

Les eaux claires et peu profondes de la mer d’Andaman sont idéales pour la baignade, invitant les visiteurs à plonger dans les profondeurs turquoise et à explorer les merveilles sous-marines. Pour les amateurs d’aventure, Ngapali Beach propose une multitude d’activités nautiques, allant de la plongée sous-marine au kayak en passant par la pêche en haute mer, promettant des moments d’excitation et de découverte.

Mais ce sont les couchers de soleil qui captivent le plus les visiteurs à Ngapali Beach. Chaque soir, les cieux s’embrasent d’une palette de couleurs flamboyantes alors que le soleil plonge lentement à l’horizon, créant une ambiance magique et envoûtante. Pour ceux en quête de confort et de luxe, Ngapali offre une sélection d’hébergements haut de gamme, comprenant des complexes hôteliers de renom, des villas de plage privées et des bungalows traditionnels, assurant un séjour mémorable dans ce havre de paix balnéaire.

Amapura

Amarapura est une ville du centre-nord du pays. Elle se trouve à environ 11 kilomètres au sud de Mandalay, sur la rive est de la rivière Irrawaddy.

Autrefois capitale du royaume birman avec Inwa, Sagaing et Mingun, Amapuraest une ville chargée d’histoire. Fondée au XVIIIe siècle par le roi Bodawpaya, elle fut un important centre politique et culturel de la Birmanie.

Notre découverte de la ville commence par une immersion dans son centre animé, où les marchés colorés et les rues étroites regorgent d’activités. Les odeurs alléchantes des étals de nourriture et les éclats de rire des habitants donnent vie à cette ville dynamique, nous plongeant dans son ambiance authentique et vivante.

Notre exploration se poursuit par la visite du monastère de Mahagandayon, où des centaines de moines vaquent à leurs occupations quotidiennes. L’atmosphère sereine et contemplative qui règne en ces lieux contraste avec l’agitation de la ville, offrant un havre de paix où le temps semble suspendu.

Non loin, le monastère de Pahtodawgi, avec sa structure imposante et ses magnifiques jardins, témoigne du riche patrimoine architectural de la région. Les motifs élaborés et les détails sculptés captent notre attention, révélant l’artisanat méticuleux qui a façonné ce lieu de culte.

Alors que le soleil commence à se coucher, nous rejoignons le Pont U Bein, un pont en teck datant du XIXe siècle qui traverse le lac Taungthaman. Mesurant environ 1,2 kilomètre de long, il est souvent présenté comme le plus long pont en teck du monde. Construit en 1850, il est composé de poutres en teck récupérées du palais d’Amarapura, qui a été déplacé lorsque la capitale a été transférée à Mandalay.

En marchant sur ses planches usées par le temps, nous sommes émerveillés par la vue imprenable sur les eaux paisibles du lac Taungthaman et les paysages bucoliques qui s’étendent à perte de vue.

La ville comporte également les ruines du palais éponyme, vestiges majestueux d’une époque révolue. Les murs décrépits et les colonnes érodées racontent l’histoire glorieuse de cette ancienne capitale, nous plongeant dans un passé lointain où la grandeur et la splendeur étaient monnaie courante.

Le Mont Popa

Le Mont Popa, majestueux volcan éteint, trône au cœur de la Birmanie centrale, à environ 50 kilomètres au sud-est de la ville de Bagan. Culminant à près de 1 518 mètres d’altitude, il incarne un lieu d’une importance religieuse et spirituelle primordiale pour les habitants de la région. Considéré comme le foyer des « nats » ou esprits vénérés dans la tradition pré-bouddhiste birmane, le Mont Popa est empreint de mystère et de sacralité.

Au sommet de cette montagne sacrée, accessible par un escalier escarpé de 777 marches, se dresse le complexe monastique de Taung Kalat. Perché sur un piton rocheux, ce sanctuaire abrite une multitude d’objets liturgiques et est un lieu de pèlerinage réputé pour les fidèles en quête de spiritualité et de connexion avec le divin. La vue panoramique depuis le sommet offre un spectacle à couper le souffle, récompensant les visiteurs de leur ascension ardue par une expérience mystique et transcendante.

Hsipaw

Nichée au cœur des montagnes de l’État Shan, le long des rives de la rivière Duthawadi, Hsipaw offre une escapade pleine de charme, située à environ 200 kilomètres au nord-est de Mandalay. Jadis siège d’un petit royaume shan, la ville dévoile une histoire riche qui captive les voyageurs en quête d’authenticité.

Un peu à l’écart de l’agitation urbaine, les sources d’eau chaude invitent les visiteurs à la détente dans un petit bassin de 3 mètres de diamètre, offrant un moment de relaxation bien mérité. À une heure de marche, des chutes d’eau se dévoilent au milieu d’un paysage verdoyant, offrant un spectacle naturel enchanteur.

Au cœur de la ville, le marché animé déborde de vie et de couleurs, proposant une variété de produits locaux, des fruits frais aux épices exotiques en passant par l’artisanat traditionnel. Le palais royal de Hsipaw, érigé dans le style néoclassique en 1924 par Sao Ohn Kya, témoigne du passé glorieux de la région, bien que l’aile gauche ait été ravagée par les flammes lors de la Seconde Guerre mondiale.

Chaque matin, le marché à la bougie éveille les sens dès 4 heures du matin, avec ses stands faiblement éclairés qui créent une atmosphère mystérieuse et captivante. Aux abords du palais royal, Little Bagan révèle ses stupas envahis par la végétation, offrant un décor enchanteur empreint de sérénité. Le monastère Madahya et le monastère du Bouddha, abritant une statue entièrement recouverte de feuilles d’or, figurent parmi les sites à ne pas manquer, offrant une plongée dans la spiritualité et l’histoire de la région.

Hsipaw abrite également des fabriques de nouilles et des usines de transformation de feuilles de thé, témoignant de son riche patrimoine culinaire et de son industrie florissante. Chaque coin de rue révèle un pan de l’âme de cette ville pittoresque, invitant les visiteurs à explorer ses trésors cachés et à vivre une expérience authentique au cœur des montagnes birmanes.

Napyidaw

Naypyidaw, également orthographiée Nay Pyi Taw, est la capitale de la Birmanie. La ville est située dans la région centrale du pays, à environ 320 kilomètres au nord de l’ancienne capitale, Rangoun.

La construction de Naypyidaw a commencé en 2002 sous le régime militaire alors au pouvoir en Birmanie. Elle a été officiellement désignée comme capitale en 2005, remplaçant Rangoun. La construction de la ville a été largement gardée secrète et son développement rapide a été une surprise pour de nombreux Birmans.

Dès notre arrivée, nous sommes frappés par l’ampleur et la grandeur de la ville. Ses larges avenues, ses vastes espaces verts et ses imposants édifices gouvernementaux donnent l’impression d’évoluer dans une ville sortie tout droit d’un projet futuriste. Il faut dire que sa construction a commencé en 2002 sous le régime militaire alors au pouvoir en Birmanie. Elle a été officiellement désignée comme capitale en 2005, remplaçant Rangoun. La construction de la ville a été largement gardée secrète et son développement rapide a été une surprise pour de nombreux Birmans.

L’urbanisme de la ville est saisissant, avec ses routes larges et bien entretenues qui semblent s’étendre à perte de vue, contrastant avec l’animation chaotique des grandes métropoles. Et c’est ce qui nous frappe immédiatement. La ville est vide…vraiment très vide. Sur les routes, peu de voitures, sur les trottoirs peu de piétons. Et pourtant, la ville définit à elle seule le gigantisme.

Notre première découverte s’effectue au travers du gigantesque rond-point que nous empruntons, orné d’une statue monumentale représentant les quatre lions, symboles du pouvoir dans la culture birmane. Cette place emblématique, bordée de fontaines et de jardins soigneusement entretenus, témoigne de la grandeur et de l’ambition de la nouvelle capitale, un peu comme l’est le bâtiment futuriste du musée du Gemme.

En explorant davantage la ville, nous sommes étonnés par la modernité de ses infrastructures. Les immeubles imposants, les centres commerciaux ultramodernes et les complexes résidentiels luxueux offrent un contraste saisissant avec le reste du pays, encore largement rural et traditionnel.

Nous sommes également surpris par le calme qui règne dans les rues de la ville, que nous défaisons en nous rendant au marché local dans lequel nous apercevons nos premiers humains.

Mais même dans le marché, tout est calme, trop calme. Tout est ordonné, trop ordonné.

Malgré sa modernité et son ambition affichée, Naypyidaw conserve un caractère énigmatique et mystérieux. Les raisons de sa construction soudaine et les motivations derrière son aménagement urbain restent encore sujettes à débat, ajoutant à son aura mystère et d’intrigue.

Si la ville ne se visite pas pour ses monuments, mais plutôt pour son ambiance, elle possède quelques incontournables qu’il est intéressant de découvrir dont le musée du Myanmar qui offre, de l’histoire birmane, le zoo qui abrite une grande variété d’animaux, y compris des espèces locales et exotiques et l’Uppatasanti Pagoda est une pagode imposante, réplique de la célèbre pagode Shwedagon de Rangoun. Son stupa central, recouvert de feuilles d’or, s’élève majestueusement au-dessus de la ville.

Mawlamyine

Mawlamyine, également connue sous le nom de Mawlamyaing, se dresse fièrement en tant que port vital et la quatrième plus grande ville de Birmanie, abritant près de 500 000 âmes. Nichée dans la région de Mon, dans le sud-est du pays, elle borde les rives de la rivière Thanlwin (Salween) près de son embouchure dans la mer d’Andaman, offrant ainsi un panorama maritime spectaculaire.

Depuis la ville, les visiteurs peuvent embarquer pour l’île de l’Ogre ou Shampoo island, où se dressent plusieurs temples et où une communauté de moines mène une vie paisible tout au long de l’année. À proximité, le Grand Bouddha couché, le plus grand au monde avec ses 200 mètres de longueur, se dresse majestueusement dans un parc parsemé de centaines de statues de moines. Quelques pas plus loin, la grotte Kaw Ka Thaung, accessible après avoir emprunté un chemin entouré de centaines de statues colorées, offre une expérience spirituelle unique.

À l’intérieur des remparts de la ville, les visiteurs sont éblouis par l’architecture singulière, mêlant harmonieusement églises, vieux temples et mosquées, témoignant d’une histoire riche et d’une diversité culturelle. Le marché central Zeigyi, véritable cœur battant de la vie communale, offre une immersion fascinante dans la vie quotidienne des habitants.

Dominant la ville, la colline des Pagodes abrite cinq joyaux architecturaux, tous ouverts au public. La Maha Muni Pagoda abrite une réplique d’un Bouddha exposé à Mandalay, tandis que la Kyaik Than Lan Pagoda offre une vue panoramique imprenable à 360 degrés sur la vallée environnante. Les trois autres pagodes : Yadarbon Myint Monastery, Bamboo Thread Buddha Image et U Khanti Pagoda, méritent également une exploration approfondie, offrant des moments de sérénité et de contemplation au milieu de cette ville dynamique.

Le parc national de Loimwe

Niché dans l’État Shan, au nord-est de la Birmanie, le parc national de Loimwe émerge comme un joyau naturel, enlacé par des panoramas montagneux époustouflants et des étendues de thé verdoyantes à perte de vue. Les montagnes environnantes se dressent majestueusement, souvent drapées dans une brume matinale éthérée, conférant à l’ensemble une atmosphère envoûtante et mystique.

La région de Loimwe est un creuset de diversité culturelle, abritant principalement des groupes ethniques minoritaires tels que les Palaung, les Shan et les Danu. Cette mosaïque ethnique enrichit le tissu social de la région, offrant aux visiteurs une immersion fascinante dans une multitude de traditions et de coutumes.

Le parc national de Loimwe séduit par ses paysages pittoresques, où vallées verdoyantes, rivières cristallines et forêts luxuriantes se fondent harmonieusement. Les sentiers de randonnée parsemés à travers le parc invitent les aventuriers à explorer ses trésors cachés, des cascades murmurent aux grottes mystérieuses en passant par une flore diversifiée qui émerveille à chaque pas.

Pour les amoureux de la nature et les chercheurs d’authenticité, le parc national de Loimwe offre une escapade immersive au cœur de la nature birmane, où chaque instant révèle la splendeur et la magie de ce paysage préservé.

Putao

Nichée dans les contreforts de l’Himalaya, dans l’État de Kachin, et cernée par les majestueuses montagnes, les forêts denses et les tumultueuses rivières, Putao au nord de la Birmanie offre un refuge au sein d’un décor naturel à couper le souffle. Avec une population de 50 000 personnes, elle se dresse comme l’une des agglomérations les plus septentrionales du pays, souvent considérée comme l’une des plus isolées et inaccessibles en raison de son éloignement géographique.

Cette enclave recèle des trésors touristiques exceptionnels, parmi lesquels trône le Mont Hkakabo Razi, le plus haut sommet du pays, et la Réserve naturelle de Hkakabo Razi, véritable joyau de biodiversité. Ce sanctuaire abrite une flore et une faune uniques, dont certaines espèces rares et endémiques, offrant ainsi aux visiteurs une expérience immersive au cœur de la nature sauvage.

Au sein des murailles de la ville, un petit marché local anime les rues, tandis que plusieurs petits monastères dévoilent leur sérénité. Son cœur historique, marqué par des bâtiments coloniaux datant de l’époque britannique, raconte l’histoire mouvementée de cette enclave montagneuse, offrant aux visiteurs une plongée dans le passé colonial de la région.

Nichée au creux des montagnes et baignée par la pureté de l’air de l’Himalaya, cette ville offre une parenthèse de tranquillité et d’aventure au cœur d’une nature préservée, où chaque instant révèle la grandeur et la majesté de ce paysage montagneux.

Kalaw

Située dans les hautes terres de l’État de Shan, dans le nord-est de la Birmanie, Kalaw est entourée par des montagnes, à une altitude d’environ 1320 mètres, à 50 kilomètres à l’ouest du lac Inle. Kalaw conserve encore des vestiges de son passé britannique, avec des bâtiments historiques datant de l’époque de la colonisation.

Si Kalaw est surtout célèbre comme point de départ pour les treks des montagnes Shan jusqu’au lac Inle, son centre ne manque pas d’atouts.

Nous le découvrons au travers de son marché local qui s’étend sur plusieurs rues. La ville comprend également le Monastère de Thein Taung, un monastère bouddhiste, construit en teck, réputé pour son architecture traditionnelle et ses magnifiques sculptures sur bois ainsi que la Pagode Shwe Oo Min, située sur une colline surplombant la ville.

Nous avons également la chance d’assister à une fête populaire qui nous permet de prendre véritablement le pouls de la vie locale.

Et c’est correctement accompagnés de tout un peuple que nous quittons la ville.

Lac Inle

Joyau naturel le plus emblématique de la Birmanie, le lac Inle est un lac d’eau douce situé dans l’État de Shan, dans le nord-est du pays. Il est renommé pour ses paysages, ses villages lacustres, sa pêche unique, ses jardins flottants et ses temples bouddhistes.

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Et c’est tard dans la nuit que nous rejoignons notre hôtel, évitant ainsi le paiement de la taxe d’entrée de 20 dollars.

Le lac Inle est le deuxième plus grand lac d’eau douce de Birmanie, couvrant une superficie d’environ 116 kilomètres carrés. Sa profondeur moyenne est d’environ 2,1 mètres, bien qu’elle puisse varier en fonction de la saison.

Le lendemain, nous parvenons à trouver un bateau dans lequel nous arpentons les nombreux canaux qui permettent de le rejoindre.

Ainsi bercés au gré de notre avancée, nous sommes immédiatement captivés par la beauté naturelle et la sérénité qui règnent autour de nous.

Lorsque nous entrons sur le lac, nous dépassons ses célèbres jardins flottants, où les agriculteurs cultivent une variété de produits, notamment des tomates, des concombres et des fleurs.

Ces jardins, construits sur des lits de boue et de végétation flottante, sont un exemple remarquable d’ingéniosité humaine et de symbiose avec la nature.

Nous les rencontrons et pouvons assister à leur dur labeur, subjugués par le courage qu’ils déploient sans jamais se plaindre.

Alors que nous rejoignons le cœur du lac, nous commençons à apercevoir les pêcheurs Inthas, qui naviguent selon une technique unique de rame, en utilisant leur jambe pour manœuvrer leurs pirogues.

Cette méthode traditionnelle de pêche, transmise de génération en génération, témoigne de la relation étroite entre les habitants du lac et leur environnement.

Virtuoses de la flottaison, ils parviennent à la manière d’artiste de cirque à garder leur équilibre en effectuant des mouvements qui nous seraient impossibles même sur la terre ferme.

Village Ywar Ma

Du lac Inle, nous parvenons très rapidement au village lacustre Ywar Ma que nous découvrons, assis confortablement dans notre pirogue à moteur.

Les ponts que nous franchissons par-dessous s’enchaînent jusqu’à ce que nous rencontrons dans une petite maison, trois femmes girafes qui travaillent du tissus et de la soie pour en fabriquer des habits.

Les femmes girafes, également connues sous le nom de Kayan Lahwi, sont une ethnie vivant principalement dans les régions montagneuses de Birmanie et de Thaïlande. Elles sont célèbres pour l’usage de leurs fameux « anneaux de cou », qui donnent l’impression que leur cou est considérablement allongé.

Cette tradition unique remonte à plusieurs générations. Les femmes girafes commencent à porter des anneaux autour de leur cou dès leur enfance. Au fil des années, elles ajoutent des anneaux supplémentaires, ce qui étire progressivement les muscles de leur cou et donne l’illusion d’un cou plus long.

Le village est entouré de paysages agricoles verdoyants et de rizières alimentées par le fleuve Irrawaddy. Les habitants, chaleureux, apprécient la visite des étrangers et partagent sans difficulté leur quotidien simple et travailleur.

En arrivant au Nyaung Oak monastery, nous faisons la rencontre d’une vieille femme fumant un cigare local.

Avec un grand sourire, elle nous propose de tirer dessus.

Nous tentons le coup et quelques quintes de toux viennent clore ce pur moment de joie. Nous terminons notre visite, accompagnés des locaux qui nous permettent de côtoyer le véritable visage de l’Humanité.

Mrauk U

Capitale du royaume Arakan jusqu’à sa prise par les Birmans en 1785, Mrauk U est un site archéologique et touristique très prisé.

Située à deux heures de Rangoun, au sein de l’État de Rakhine, dans l’ouest de la Birmanie, le site se trouve sur une plaine vallonnée bordée par la rivière Kaladan.

Mrauk U était autrefois la capitale d’un puissant royaume arakanais, prospère entre le XVe et le XVIIIe siècle. Aujourd’hui, Mrauk U est célèbre pour ses vestiges historiques et son architecture particulière. La ville abrite des centaines de temples, pagodes et monastères, témoins de sa gloire passée.

Parmi lesquels : le Shitthaung Temple, un temple impressionnant orné de milliers de statues et de sculptures bouddhistes ; le Htukkanthein Temple, un temple en forme de forteresse connu pour son architecture et ses salles intérieures formant un labyrinthe ; la pagode Kothaung réputée pour ses stupas et ses nombreuses statues du Bouddha et la Forteresse de Mahamuni, autrefois le centre du pouvoir politique et militaire du royaume d’Arakan.

La grotte aux 8 000 bouddhas (Pindaya)

Dans les montagnes de l’État de Shan, à Pindaya, se trouve un trésor mystique : la célèbre grotte aux 8 000 Bouddhas. À seulement 45 kilomètres au nord-ouest de Kalaw, cette grotte vénérée est un lieu de pèlerinage chargé d’histoire et de spiritualité.

À l’intérieur de ses profondeurs sombres, les parois de la grotte sont tapissées de milliers de statues de Bouddha, offertes par des fidèles au fil des siècles. Ces statues, de différentes tailles, formes et matériaux, confèrent à l’endroit une atmosphère sacrée et une beauté spirituelle unique, élevant l’âme de ceux qui la visitent.

En plus des merveilles sculptées par l’homme, la grotte abrite également des formations naturelles impressionnantes, telles que les stalactites et les stalagmites, qui ajoutent à son charme mystique et à son aura fascinante.

À proximité de la grotte, la ville de Pindaya est renommée pour son artisanat local, en particulier la fabrication d’ombrelles en papier Shan. Les visiteurs sont invités à explorer les ateliers artisanaux, où ils peuvent observer les artisans au travail et acquérir des souvenirs uniques, tels que des ombrelles, des tapisseries et d’autres produits artisanaux, témoins de l’artisanat traditionnel de la région.

Mandalay 

Ancienne capitale royale, cette cité, symbole de la foi bouddhique, se situe sur le fleuve Irrawaddy dans le nord du pays. Fondée en 1857, la ville peuplée de 1,5 millions d’habitants a été le centre politique, culturel et religieux du royaume birman pendant plus de cinquante ans.

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Non loin de Bagan, l’exploration de cette ville nous transporte dans un voyage au cœur de l’histoire et de la culture birmane. Nous commençons notre périple par une visite du palais royal sur un site militaire ouvert au public et découvrons un magnifique témoignage de l’ancienne grandeur de la région. En parcourant ses vastes cours et en admirant son architecture traditionnelle, nous sommes imprégnés de l’atmosphère mystique de ce lieu chargé d’histoire.

Le Palais Royal est une forteresse impressionnante entourée de douves profondes et de murs de briques rouges.

Construit en 1857 par le roi Mindon Min, il possède de vastes terrains, comprenant de magnifiques pavillons, des jardins bien entretenus et des salles richement décorées.

Une fois le palais royal arpenté, nous rendons au monastère Shwenandaw, une splendide structure en bois richement sculptée et décorée. Ce monastère, autrefois partie du palais royal, est un joyau architectural qui nous émerveille par sa beauté et son ambiance paisible. En explorant ses couloirs ornés de motifs délicats, nous ressentons un profond respect pour la spiritualité et la tradition qui imprègnent ce lieu sacré.

Dominant le paysage de la ville, la Colline de Mandalay est un site emblématique couronnée à son sommet par un monastère sacré : le Su Taung Pyai Pagoda, un lieu de pèlerinage et de méditation depuis des siècles qui peut être rejoint soit par des escaliers, soit par la route.

Par manque de temps, nous le rejoignons en voiture et à peine les premiers escaliers parcourus, nous ressentons une forte ferveur s’emparer des dizaines de pèlerins qui se succèdent dans une ambiance pieuse, au travers des salles de prières.

Cette pagode majestueuse, ornée de dorures étincelantes et de sculptures élaborées, est un symbole de la dévotion religieuse et de la spiritualité bouddhiste. En contemplant sa beauté rayonnante, nous sommes transportés dans un état de sérénité et de contemplation.

Direction ensuite à la pagode Kuthotaw dans laquelle nous nous perdons dans un dédales de chemins sinueux qui nous permettent de nous imprégner de la culture birmane.

La Pagode Mahamuni est notre prochain arrêt, où nous sommes accueillis par la vue imposante d’une statue géante du Bouddha. Datant du XVIIIe siècle, cette statue aurait été apportée d’Arakan et est devenue l’un des symboles les plus vénérés du bouddhisme en Birmanie.

Ce lieu de culte sacré est également un centre de dévotion et de prière pour de nombreux fidèles et nous les accompagnons dans ce moment intense qui leur appartient.

Enfin, nous terminons notre exploration de Mandalay en nous rendant au marché Zegyo, un lieu animé et coloré avec des étals débordant de produits locaux et d’artisanat traditionnel.

En déambulant dans les allées du marché, nous sommes enveloppés par les senteurs envoûtantes d’épices et de produits frais, et nous sommes séduits par la vivacité et l’authenticité de la vie quotidienne birmane.

La pagode Mingun Pahtodawgyi (Mingun)


Située à Mingun, une ancienne cité royale, la pagode Mingun Pahtodawgyi est l’un des monuments les plus emblématiques au monde.

Initialement conçue pour être la plus grande pagode jamais construite, la Mingun Pahtodawgyi devait s’élever à une hauteur vertigineuse de 150 mètres, avec une base massive de 120 mètres de côté. Cependant, cette ambition démesurée fut interrompue, laissant la pagode partiellement achevée, en raison de croyances superstitieuses et de difficultés financières.

Malgré son inachèvement, la pagode demeure impressionnante. Ses murs sont ornés de gravures et d’inscriptions, témoignant du travail et de la vision des artisans qui ont contribué à sa construction. Même si le temps a laissé sa marque, une partie de ces détails artistiques est encore visible, ajoutant à l’aura mystérieuse de cet édifice monumental.

Hpa-An

Hpa-An, capitale de l’état de Karen, se niche dans le sud-est du pays, entourée de paysages bucoliques composés de rizières, de grottes et de montagnes karstiques. Cette petite ville constitue un point de départ idéal pour explorer les merveilles régionales, telles que le mont Zwegabin, majestueuse montagne calcaire, et la grotte de Kawgun, où des milliers de statues de Bouddha et d’anciennes fresques captivent les visiteurs. La région abrite également la Bayin ni Cave, une source thermale non mixte où se détendre est un privilège. Parmi les incontournables, le monastère de Kyauk Ka Lat trône sur une colonne calcaire isolée, offrant une vue panoramique après une ascension de deux heures par des escaliers abrupts.

Quant aux monuments à ne pas manquer, le Pont de Lumbini enjambe la rivière Thanlwin avec une majesté étonnante. La Grotte de Sadan, également connue sous le nom de grotte de l’éléphant, émerveille avec ses formations rocheuses et ses stalactites. Ses vastes galeries abritent des sculptures bouddhistes et des peintures murales. Deux autres grottes, Kaw Goon et Ya-the-Byan, captivent les visiteurs avec leurs milliers de représentations du Bouddha et leurs tablettes votives anciennes, offrant une plongée fascinante dans l’histoire et la spiritualité.

Outre ses trésors naturels et culturels, Hpa-An regorge d’un marché local animé, où se mêlent la gastronomie locale, l’artisanat traditionnel et l’effervescence de la vie quotidienne. La Pagode de Shwe Yin Myaw, lieu de culte majeur de la ville, abrite une statue du Bouddha réputée pour ses vertus curatives, attirant les dévots et les curieux en quête de sérénité.

La pagode de Kyaik-Hti-Yo (Le rocher d’or)

Surnommée le « Rocher d’Or », la pagode de Kyaik-Hti-Yo est un impressionnant monolithe doré, recouvert de feuilles d’or et mesurant 6 mètres de diamètre. Posé en équilibre précaire à 1 200 mètres d’altitude, ce rocher est l’un des hauts lieux de la spiritualité bouddhiste en Birmanie.

Nichée dans l’État Môn, près de la ville de Kyaikto, il attire des milliers de pèlerins et de touristes chaque année. Selon la légende, le rocher est maintenu en équilibre par un seul cheveu du Bouddha placé en dessous. La pagode elle-même est érigée au sommet de ce rocher doré, ajoutant à son aura sacrée et mystique.

Pour atteindre la pagode, les visiteurs doivent emprunter un sentier escarpé serpentant à travers les collines environnantes, offrant une expérience spirituelle et physique unique. Une fois au sommet, la vue panoramique et la présence de la pagode dorée inspirent respect et contemplation, faisant de cet endroit un site incontournable pour les amateurs de culture et de spiritualité birmanes.

La pagode Thanboddhay (Monywa)

La pagode Thanboddhay à Monywa est une merveille architecturale, abritant plus de 500 000 images du Bouddha et se révélant comme l’une des plus colorées de Birmanie.

Ce qui rend la pagode Thanboddhay si unique, c’est son design distinctif et sa forme octogonale. Son stupa principal est entouré de plusieurs autres stupas plus petits, disposés en cercles concentriques, créant une esthétique visuellement saisissante. L’ensemble de la structure est magnifiquement orné, avec des motifs sculptés et des détails complexes qui ajoutent à sa splendeur.

Le viaduc de Gokteik

Le viaduc de Gokteik, situé dans l’État de Shan, est un exploit remarquable d’ingénierie ferroviaire. Construit au début du XXe siècle, ce pont en acier imposant est l’un des plus hauts et des plus impressionnants du monde, surplombant la vallée de la rivière Gokteik à une hauteur vertigineuse de 102 mètres.

Le trajet en train entre Hsipaw et Mandalay offre l’opportunité unique de traverser le viaduc de Gokteik, une expérience inoubliable de 6 heures et demie. La structure du viaduc s’étend sur une distance impressionnante de près de 690 mètres à travers la vallée, offrant des vues à couper le souffle sur les environs pittoresques.

Les grottes de Hpo Win

Nichées à 170 kilomètres à l’ouest de la ville de Mandalay, les grottes de Hpo Win se dressent tel un sanctuaire bouddhiste taillé dans la montagne, offrant aux visiteurs une plongée envoûtante dans le passé glorieux de la Birmanie.

Creusées dans la roche calcaire dès le XIVe siècle par des moines bouddhistes, ces grottes sacrées abritent un trésor inestimable : pas moins de 492 cavernes où se dispersent plus de 2 600 statues du Bouddha, symboles d’une dévotion ancestrale.

Témoins vivants de l’art et de la culture birmane d’époque, les grottes de Hpo Win révèlent leur majesté à travers des milliers de sculptures, de peintures murales et de stupas, évoquant la grandeur et la spiritualité de leurs créateurs. Parmi ces merveilles, les complexes de Shwe Ba Taung et de Pho Win Taung se distinguent par leur splendeur, offrant aux visiteurs une immersion dans un univers fascinant.

Inscrites sur la liste des monuments historiques du pays, les grottes de Hpo Win sont considérées comme l’un des joyaux culturels et architecturaux de la Birmanie, attirant les voyageurs en quête de découvertes et d’émerveillement au cœur d’un patrimoine millénaire.

Inwa 

Inwa, également connue sous le nom d’Ava, est une ancienne capitale historique du pays, située près de Mandalay. Aujourd’hui, Inwa est une destination touristique populaire en raison de ses ruines historiques.

Pour rejoindre la ville, nous traversons pour une somme dérisoire le fleuve Irrawaddy en ferry local, du moins, dans un petit bateau à moteur.   

En posant les pieds sur cette terre historique, nous ressentons un bien apaisant, Inwa, fondée au XIVe siècle, ayant été la capitale de plusieurs royaumes birmans successifs pendant près de quatre siècles, avant que ce statut soit déplacé à Mandalay au XIXe siècle. Inwa ne comportant pas de véhicule à moteur, sa visite  se fait en carriole, à cheval ou à pied.

Nous choisissons la carriole et c’est en compagnie d’un brave homme que nous nous rendons au Maha Aung Mye Bonzan Monastery, également connu sous le nom de Me Nu Oak Kyaung.

Construit en 1818 par la reine Me Nu, épouse du roi Bagyidaw de la dynastie Konbaung, il a été érigé en mémoire de son défunt mari, le roi Bodawpaya. Le monastère est construit dans un style traditionnel birman. Il se distingue par son toit en forme de pyramide, ses colonnes en teck richement sculptées et ses ornements décoratifs.   

Nous rejoignons ensuite, une petite rizière dans laquelle, nous assistons au travail de plusieurs agriculteurs dans les champs.

Nous remontons dans notre carriole afin de nous rendre au Bagaya monastery, un monastère en teck remarquable construit en 1593 pendant le règne du roi Nanda Bayin, de la dynastie Taungoo.

Nous découvrons un monastère particulier, dont la construction est soutenue par 267 piliers de teck massif, sans clou. L’architecture du monastère est un exemple remarquable du style birman traditionnel à l’intérieur duquel, nous admirons une riche décoration en bois sculpté, y compris des motifs floraux, des figures d’animaux mythiques et des scènes de la vie quotidienne. Le monastère abrite également une statue en bronze du Bouddha Gautama, ainsi que des peintures murales historiques.

Parmi les autres incontournables, se trouvent la Tour de Nanmyin, également connue sous le nom de « Tour penchée », un vestige impressionnant de l’ancien palais royal d’Inwa et la colline de Sagaing qui comprend 600 pagodes et monastères de couleur ivoire.

Le lac Twin Taung

Au nord-ouest de la ville de Monywa, Twin Taung se révèle comme un joyau paisible niché dans les replis d’un ancien cratère volcanique, offrant aux visiteurs un écrin de nature préservée et de sérénité.

Ce lac d’un vert émeraude enchanteur, lovée au cœur d’un paysage luxuriant, est un véritable havre de paix, à quelques encablures seulement du célèbre lac Inle. Enveloppé par les douces courbes des collines environnantes, Twin Taung exsude une atmosphère de quiétude et de beauté naturelle.

Aux abords du lac, le village éponyme émerge tel un écrin de traditions et de savoir-faire, renommé pour sa culture de la spiruline, cette micro-algue aux multiples vertus transformée en cosmétiques et produits de santé. Entre les eaux paisibles du lac et les senteurs envoûtantes des collines environnantes, Twin Taung offre aux voyageurs une escapade ressourçante et authentique, bercée par la magie de la nature.

Sittwe

Sittwe, fière capitale de l’État de Rakhine, émerge tel un joyau côtier dans l’ouest de la Birmanie, baignée par les eaux tranquilles du fleuve Kaladan et caressée par les brises marines de la baie du Bengale.

Nichée entre lagunes étincelantes et mangroves luxuriantes, cette cité portuaire offre un tableau enchanteur où se mêlent les reflets dorés du soleil couchant et les parfums enivrants des fruits de mer fraîchement pêchés. Sittwe est renommée pour sa gastronomie marine, où les délices de la mer se savourent dans les restaurants locaux ou s’exposent fièrement sur les étals colorés de son marché aux poissons.

Carrefour de cultures et de peuples, la ville abrite une population diverse, où se côtoient harmonieusement Rakhines, Rohingyas et autres groupes ethniques minoritaires. Porte d’entrée vers les trésors de l’État de Rakhine, Sittwe invite les voyageurs à s’aventurer au-delà de ses rivages, vers des destinations captivantes telles que le légendaire Mrauk U, prêt à dévoiler ses secrets ancestraux.

Pakokku


Nichée sur la rive ouest de la majestueuse rivière Ayeyarwady, Pakokku s’épanouit tel un bastion de traditions à seulement une trentaine de kilomètres au nord de la légendaire cité de Bagan.

Reconnue pour son artisanat d’antan, la ville résonne des échos de ses industries traditionnelles, où la fabrication du tabac, la délicate laque, le tissage des textiles et la poterie s’inscrivent dans le rythme intemporel de la vie locale. Les visiteurs curieux peuvent s’immerger dans l’art ancestral en visitant les ateliers locaux, témoins vivants de l’habileté des artisans et où ils peuvent acquérir des trésors artisanaux uniques.

Au-delà de ses ateliers, Pakokku dévoile d’autres joyaux pour les voyageurs épris d’authenticité. Son marché animé, véritable mosaïque de couleurs et de saveurs, invite à une exploration sensorielle immersive. Les temples bouddhistes historiques, tels que le vénérable monastère Shwegu, murmurent des récits du passé et offrent un sanctuaire de paix et de contemplation.

Étape incontournable, le centre artisanal de Pakokku célèbre la tradition du cheeroot, le célèbre cigare birman, symbole de raffinement et de savoir-faire local. Enfin, le pont qui enjambe majestueusement la rivière Ayeyarwady dévoile des panoramas à couper le souffle sur la ville, invitant à une contemplation paisible du paysage environnant.

Demoso

Nichée dans l’est reculé de la Birmanie, à proximité des frontières thaïlandaises, Demoso émerge tel un havre de quiétude au cœur des montagnes majestueuses.

Ce lieu emblématique est le berceau du peuple Karen, une communauté ethnique vibrante et significative, fière de ses coutumes ancestrales, de sa langue singulière et de son mode de vie ancré dans les traditions agricoles et artisanal.

Demoso s’étend au milieu de panoramas à couper le souffle, où des montagnes majestueuses, des forêts verdoyantes et des rivières sinueuses se mêlent dans une symphonie de beauté naturelle. Ici, les aventuriers trouveront leur bonheur avec des sentiers de randonnée serpentant à travers des paysages à couper le souffle, des cascades rafraîchissantes, des grottes mystérieuses et une faune variée qui enchante les sens.

Au-delà de sa beauté naturelle, Demoso offre un aperçu captivant de la vie rurale birmane, où les traditions ancestrales se mêlent à la vie moderne pour créer une expérience authentique et inoubliable.

Conclusion

Notre voyage en Birmanie fut une aventure captivante, imprégnée de la richesse culturelle et de la splendeur naturelle de ce pays enchanteur. Des pagodes dorées de Yangon aux temples anciens de Bagan, chaque étape de notre périple a été une immersion dans l’histoire et la spiritualité de la Birmanie. Les sourires chaleureux et les salutations amicales des Birmans ont illuminé notre parcours, témoignant de leur hospitalité légendaire et de leur joie de vivre contagieuse.

En explorant les ruelles animées des marchés locaux et en naviguant sur les eaux paisibles du lac Inle, nous avons découvert la diversité et la beauté de la vie quotidienne birmane. Les traditions ancestrales, telles que le port du thanaka sur le visage et les cérémonies bouddhistes ferventes, nous ont ainsi permis de plonger au cœur d’une culture authentique et multi-séculaire. Un véritable coup de coeur !

Rwanda-553

Rwanda, les incontournables du pays des mille collines

Surtout connu pour le conflit meurtrier et barbare qui a conduit au génocide d’une grande partie de sa population, sous le regard impavide de l’occident, le Rwanda était encore donné au siècle dernier, perdu et isolé sur la scène internationale. Mais, fort d’un peuple courageux et de politiques franches, il est parvenu à se redresser en quelques années et à devenir le renouveau de l’Afrique. Nous avons ainsi parcouru ce territoire et nous vous en dévoilons au sein de cet article, les incontournables.

Appelé le « pays des mille collines », le Rwanda est un petit pays d’Afrique de l’Est enclavé entre l’Ouganda, la Tanzanie, le Burundi et la République démocratique du Congo.

Célèbre pour ses paysages verdoyants, sa faune diversifiée et son histoire, le Rwanda est également connu pour sa transition remarquable entrepris depuis le génocide de 1994, en devenant aujourd’hui l’un des pays les plus stables et prospères d’Afrique.

Totalement sécurisé, le Rwanda nous a frappés par sa propreté et les infrastructures possédées. Les routes sont asphaltées et permettent de circuler sans danger dans ses différentes régions. De nombreuses enseignes internationales ont choisi de s’y implanter et proposent ainsi des produits de qualité.

En ce qui concerne le coût de la vie, mis à part l’entrée des parcs qui représente une dépense non négligeable du budget voyage, avec en outre, une sorte de discrimination envers les étrangers qui doivent payer un peu comme en Egypte, près de 5 fois le prix pratiqué pour un local, les dépenses courantes restent bien inférieures aux prix courant en occident, de quoi agrémenter un peu son voyage en se permettant des extras imprévus.

Des villages aux plus grandes villes, nous avons toujours bénéficié d’un accueil chaleureux de la part de la population, particulièrement amicale et encline à aider et à assister l’étranger dans ses recherches et ses démarches.

Le pays résolument moderne est en plein essor et attire chaque année toujours plus de visiteurs qui s’y pressent afin de découvrir ses parcs nationaux, qui offrent des opportunités uniques d’observation des gorilles de montagne, l’une des espèces les plus menacées au monde, à l’instar de l’Ouganda et de la République Démocratique du Congo.

Pour les lecteurs intéressés, voici deux liens qui permettent de découvrir les récits de notre voyage au Rwanda avec le récit sur le Rwanda du centre et le récit sur le Rwanda de l’Ouest.

Kigali 

Peuplée de 1 570 000 habitants, Kigali est la capitale du Rwanda et une ville modèle de développement en Afrique. Sécurisée, propre et accueillante, elle se trouve dans le centre du pays et offre outre de nombreuses infrastructures modernes, une multitude d’incontournables.

D’ailleurs, lorsque nous entrons dans la capitale, nous pouvons croiser nombre de travailleurs arpentant les rues avec leurs ustensiles de propreté, pour faire en sorte qu’aucun papier ne traîne sur le sol. Et ce, en pleine nuit.

Notre premier arrêt dans la ville concerne le Mémorial du génocide situé dans le quartier de Gisozi. Inauguré en avril 2004, à l’occasion du dixième anniversaire du génocide rwandais de 1994, il a été établi pour commémorer les victimes du conflit, honorer leur mémoire et sensibiliser le public à cette difficile période de l’histoire.

Dans un bâtiment impressionnant comportant plusieurs salles,  l’histoire tragique du génocide des Tutsis est expliqué au travers d’oeuvres poignantes, dont une salle qui réunit des photos en taille réelle des enfants victimes et qui expose leurs jouets, tout en décrivant le récit de leur courte existence.

Dans une autre salle assombrie volontairement, sont dispersées sur de hauts murs, les photos des victimes adultes, qui placées ainsi les unes à côté des autres génèrent une émotion bouleversante. Positionnés face à ces visages figés pour l’éternité, nous ressentons une poignante émotion en tentant à notre manière d’imaginer leur vie d’antan, leur sourire, les détails auxquels nous pouvons nous accrocher pour les humaniser en faisant d’eux ceux qu’ils ont été ou qu’ils auraient pu être : des rencontres, des voisins, des frères…

L’intérieur du mémorial abrite des expositions interactives, des photographies, des documents d’archives, des témoignages audio et vidéo, ainsi que des artefacts historiques liés aux événements qui ont conduit au génocide et au déferlement de violence qu’a connu le pays. Le silence de la communauté internationale et le rôle trouble de l’Etat français sont aussi évoqués. Le mémorial propose également des programmes éducatifs et des activités de sensibilisation pour les visiteurs, y compris des visites guidées, des conférences et des séminaires.

Nous prenons une forte inspiration et rejoignons le jardin du mémorial, afin de pouvoir souffler. Avec ses parcs fleuris qui invitent au recueillement, le mémorial nous entraîne dans une sorte de sentiment partagé. La liberté de nous trouver en plein air et la culpabilité de savoir que ces âmes perdues que nous venons de laisser derrière nous ne le pourront plus jamais.

La ville compte également le Mémorial de Camp Kigali qui commémore l’attaque contre les soldats belges de l’ONU en 1994. Il présente des expositions sur les événements de cette journée et honore la mémoire des victimes. L’hôtel des Mille Collines, quant à lui est un hôtel historique célèbre pour avoir accueilli des réfugiés pendant le génocide, inspirant le livre et le film « Hôtel Rwanda ». Aujourd’hui, il offre un hébergement de luxe, des restaurants raffinés et des vues panoramiques sur la ville.

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En retournant dans le centre-ville, nous faisons un arrêt au Centre d’art contemporain Inema, fondé par des artistes locaux, qui met en valeur le talent et la créativité rwandaise.  

Sur les murs du centre bariolés de couleurs, se trouvent deux grandes photos de femmes, en noir et blanc, qui génèrent une sorte de dichotomie visuelle. A la fois surprenante et harmonieuse. Dans le jardin, une vieille coccinelle qui semble avoir été peinte par un enfant, mais en y regardant de plus près, chaque point de couleur lui donne un sens et contribue à attirer le regard.

Les tableaux exposés dans le centre possèdent le même attrait et après de longues minutes à les admirer, nous rejoignons le centre-ville.

La cathédrale Saint-Michel est située dans le quartier central des affaires de Kigali, près du boulevard de la Révolution, au cœur de la ville. Sa structure imposante, avec une façade en béton et en pierre, est surmontée d’une croix catholique. Elle est flanquée de deux tours qui abritent les cloches de l’église. L’intérieur de la cathédrale est sobre et élégant, avec des vitraux colorés qui filtrent la lumière du soleil. Non loin, le Monument de la réconciliation est un monument symbolique, représentant les bras ouverts d’un homme et d’une femme se serrant dans une étreinte de paix. Il incarne l’espoir et l’unité du Rwanda après les traumatismes du génocide.

La ville compte de nombreux musées dont, le Presidential palace museum, ancienne demeure du président, de 1973 à 1994, qui donne accès à l’ensemble du palais, le Musée national du Rwanda qui présente l’histoire, la culture et l’art du pays à travers des expositions permanentes et temporaires et le Rwanda Art Museum, un musée d’art contemporain qui met en valeur les talents des artistes rwandais et africains à travers une collection variée d’œuvres d’art.

Parmi les autres bâtiments intéressants que nous découvrons avec intérêt, le Parlement du Rwanda, situé dans le quartier central des affaires de Kigali, possède une architecture moderne qui reflète la vision progressiste du pays.

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Pour découvrir un véritable pan de la vie locale, nous arpentons les allées du marché de Kimironko. Sur plusieurs niveaux, nous découvrons dans un relatif calme, au milieu d’allées colorées, une multitude de produits regroupés en fonction de leur caractéristique : le hall aux ustensiles, le hall aux fruits et le marché aux tissus, qui permet en outre de rencontrer les couturières patientant aux abords de leur stand empli de pyramides de matières premières, afin de confectionner à la demande des vêtements sur-mesure.

Nous sommes ainsi surpris de découvrir un marché aux poissons sans odeur, puisque la majorité des produits vendus se trouvent dans des congélateurs. Les mouches absentes, nous n’avons pas besoin de nous boucher le nez en y arpentant les allées. 

La Forêt de Nyungwe 

La forêt de Nyungwe est située dans le sud-ouest du Rwanda, dans la province de l’Ouest, près de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC).

Constituée de vallées profondes et des montagnes couvertes de brume, elle est traversée par un réseau de sentiers de randonnée, offrant aux visiteurs la possibilité d’explorer ses merveilles naturelles tout en observant sa faune et sa flore. Elle couvre une superficie d’environ 1 019 kilomètres carrés, faisant d’elle l’une des plus grandes étendues de forêt tropicale d’Afrique de l’Est.

La forêt de Nyungwe est un écosystème diversifié, comprenant des forêts tropicales denses, des marais, des landes de bambous et des prairies alpines. Elle abrite une incroyable variété de flore et de faune, avec plus de 1 000 espèces de plantes, 13 espèces de primates, 275 espèces d’oiseaux et de nombreuses autres espèces animales et végétales uniques.

Cyangugu 

Ville située à l’extrémité sud-ouest du Rwanda, dans la province de l’Ouest, elle se trouve sur les rives du lac Kivu, à la frontière avec la République démocratique du Congo.

Peuplée de 64 000 habitants, la ville qui s’appelle également Rusizi, est nichée entre les collines verdoyantes et les eaux bleues du lac Kivu, offrant des vues spectaculaires sur les environs. La ville elle-même est animée, avec des marchés colorés, des boutiques, des restaurants et des cafés qui bordent ses rues.

La ville est un point de chute idéal pour découvrir les merveilles de la région, avec entre autre : le lac Kivu, l’île d’Ijwi, l’usine à thé du village Gisakura et le parc de Nyungwe.

Mais la ville qui possède un beau petit marché et une église de type coloniale, permet également de découvrir un lieu historique : le grand ficus symbolisant le départ vers le Congo du roi Yuhi Musinga, détrôné en 1931 par la Belgique.

Butare

Située à 135 kilomètres au sud de Kigali, Butare, s’appelant depuis 2006 : « Huye », est la deuxième ville du pays. Considérée comme le cœur intellectuel et culturel du Rwanda, elle est paisible et reposante, constituée de grandes avenues et de nombreuses terrasses de restaurants.

Le National museum of Rwanda  est l’un des principaux musées du pays. Il abrite des expositions sur l’histoire, la culture et les traditions du Rwanda. Inauguré en 1989, il s’étend sur 20 hectares et s’étend au coeur d’un parc boisé unique. Le musée abrite également une école d’artisanat et une école de danse traditionnelle.

Le musée ethnographique permet grâce à des cases traditionnelles d’en apprendre un peu plus sur l’histoire du pays, au travers de sa population.

Butare est aussi connue pour abriter la plus grande cathédrale du Rwanda qui occupe une place importante en Afrique centrale. La cathédrale Notre Dame de la Sagesse, au travers de son architecture simple sait séduire les visiteurs. Le jardin botanique permet, quant à lui, de profiter d’un véritable havre de paix.

Le Monument de la Réconciliation  et le Palais Royal de Nyanza qui se trouve à 30 kilomètres de la ville sont à ne pas louper.

L’église de Ntarama

Après avoir circulé sur une route de bonne facture, nous rejoignons l’église de Ntarama, qui se trouve dans le village éponyme, à environ 30 kilomètres au sud-est de Kigali.  

L’église de Ntarama a été construite au début du XXe siècle par des missionnaires belges dans le cadre de l’évangélisation de la population rwandaise. Pendant des décennies, elle a servi de lieu de culte pour la communauté locale, avant de devenir à l’instar de l’église de Nyamata, le siège d’horreurs sans nom durant le génocide rwandais.

Lorsque nous arrivons sur place, nous assistons à une séance de commémoration comprenant outre des orateurs qui se succèdent, plusieurs centaines de personnes, écoutant avec attention les paroles apaisantes censés penser les plaies du passé.

Nous en profitons pour découvrir le site. Construite en briques de terre cuite et en bois, l’église présente une structure rectangulaire avec un toit en tôle ondulée. À l’intérieur, les murs portent encore les cicatrices des atrocités qui ont eu lieu en 1994. Des traces de sang, des impacts de balles et des objets personnels des victimes témoignent de l’horreur vécue par ceux qui ont trouvé refuge à l’intérieur en 1994 pour se protéger des barbares qui les pourchassaient.

De nombreux ossements sont également disposés dans une pièce. En plus de l’église principale, le site comprend un musée commémoratif.

rwanda - église de ntarama

Le Village de Iby’Iwacu

Le Village de Iby’Iwacu est situé dans la région de Musanze, dans le nord du Rwanda, à proximité du parc national des Volcans. Le village qui a conservé son authenticité permet aux visiteurs de découvrir et de participer à la vie quotidienne des habitants locaux.

Les activités proposées incluent des danses traditionnelles, des démonstrations artisanales, des visites de maisons traditionnelles et la dégustation de plats locaux.

Le village ressemble ainsi à d’autres villages dans lesquels nous nous sommes rendus, avec une chaleur et un accueil sans pareil de la part des habitants.

La Source du Nil

Située à Nyabarongo, non loin Butare, le site est considéré comme le point de départ du Nil, le plus long fleuve du monde.

Se trouvant au coeur d’une nature sauvage et préservée, qui se développe sur le territoire de la forêt de Nyungwe, la Nyabarongo étant également une rivière du Rwanda dont la source est constituée par plusieurs petites rivières du sud-ouest du pays.

Mont Huye

Mont Huye est une montagne qui se situe à Butare. Située à environ 15 kilomètres du centre-ville et à 160 kilomètres au sud de Kigali, il culmine à 2500 mètres d’altitude.

Il est caractérisé par ses collines, ses vallées profondes et ses paysages verdoyants. La montagne est couverte de végétation luxuriante, notamment de forêts denses et de prairies, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, l’observation de la faune et la découverte de la nature.

Il est possible de grimper à son sommet en 3 heures, afin de bénéficier d’une vue magnifique sur les environs.

La grotte Musanze

Se trouvant sur le terrain de l’Université Innes, dans une région volcanique datant de 65 millions d’années, où les coulées de lave ont contribué à former la vallée du Rift Albertin, la grotte Musanze mesure 2 kilomètres de long et fait partie des couches de lave basaltique des volcans Bisoke et Sabyinyo.

La grotte qui se visite uniquement en la présence d’un guide compte 31 entrées et abrite une importante colonie de chauves-souris.

Gisenyi 

Gisenyi est une ville située dans le nord-ouest du Rwanda, sur les rives du lac Kivu, à la frontière avec la République démocratique du Congo. Elle est intégrée à la province de l’Ouest et constitue l’une des destinations touristiques les plus prisées du pays en raison de sa beauté naturelle et de son emplacement balnéaire. En outre, elle est frontalière avec Goma, de la République Démocratique du Congo avec laquelle elle est séparée par une simple ficelle sur une longue distance.

Peuplée de 106 000 habitants, ses rues bordées de palmiers, ses plages de sable doré et les eaux cristallines du lac en font un lieu de villégiature idéal pour les habitants et les touristes. Elle possède de nombreux incontournables dont le mémorial de Gisenyi situé en haut de la ville, vers sa sortie nord, son marché animé et sa petite église.

Mais sa principale attraction reste sa magnifique plage, que nous arpentons et que nous découvrons au travers d’un petit restaurant.

Nous sommes rejoints par des enfants qui en profitent pour s’amuser et nager devant nous, en éclaboussant au passage une statue d’hippopotame sur laquelle ils s’amusent à grimper.

Kibuye

Peuplée de 48 000 habitants, Kibuye se trouve au sud de Gisenyi, à 139 kilomètres à l’ouest de Kigali.

Outre son ambiance balnéaire, la ville disposant de nombreuses plages dans lesquelles il est possible de se détendre et de nager, elle comporte également un beau petit marché dans lequel des produits frais sont proposés chaque jour, surtout des poissons en provenance directe du lac.

Dans la ville, le mémorial de l’église Saint-Pierre est construit sur le site de l’ancienne église, à côté de l’ancien stade Gatwaro dans lequel a eu lieu des massacres de 4000 Tutsis, regroupés et emprisonnés par les autorités locales.

Parmi les autres incontournables, il convient de relever : le musée de l’environnement, le Château le Marara et l’Azili art village.

Ile Napoléon

L’île Napoléon est une petite île située dans le lac Kivu, non loin de Kibuye. Elle est accessible en bateau depuis différentes villes côtières, notamment Kibuye et Cyangugu.

L’île Napoléon qui tire son nom de Napoléon Bonaparte, l’empereur français, au travers de sa forme, est une petite île d’environ 1 kilomètre de long sur 200 mètres de large ; elle offre des paysages verdoyants et une tranquillité naturelle.

Mémorial national de la résistance de Bisesero

A 20 kilomètres de Kibuye, ce mémorial se situe sur la « colline de la résistance », où des centaines de Tutsis ont essayé pendant plusieurs jours de repousser les milices armées Hutu et ont opposé une résistance farouche malgré leur infériorité en termes d’armement.

Le Mémorial national de la résistance de Bisesero comprend un monument commémoratif, des sculptures et permet d’accéder à des expositions présentant des documents historiques et des témoignages de survivants.

Le lac Kivu

Le lac Kivu est situé dans la partie occidentale du Rwanda, partageant ses rives avec la République démocratique du Congo. Il est niché dans la vallée du Grand Rift, entre les villes rwandaises de Gisenyi au nord et de Cyangugu au sud.

Le lac Kivu est le sixième plus grand lac d’Afrique par la superficie et est caractérisé par ses eaux profondes et limpides, entourées de collines verdoyantes. Il s’étend sur environ 2 700 km² et atteint une profondeur maximale d’environ 480 mètres.

La meilleure manière pour nous de le découvrir est de l’arpenter dans une barque, pour en explorer tous les recoins. Nous réservons ainsi une excursion et à l’aide de notre capitaine temporaire, nous le parcourons.

 Ses rives parsemées de villes et de villages authentiques défilent devant nos yeux attentifs.

Le lac Kivu abrite également une faune diversifiée, notamment des poissons endémiques, des oiseaux aquatiques et des espèces de mammifères. Les visiteurs peuvent observer des crocodiles, des hippopotames et une variété de poissons colorés.

Rwanda Lac Kibuye

Progressivement, les eaux calmes du lac Kivu nous accueillent avec douceur, berçant notre embarcation au rythme paisible de ses mouvements. Le ciel s’étend devant nous, d’un bleu intense, se mêlant harmonieusement aux reflets chatoyants de l’eau.

Le vent caresse nos visages tandis que nous naviguons lentement sur les eaux scintillantes, dévoilant peu à peu les merveilles cachées du lac. Les collines verdoyantes qui bordent ses rives semblent veiller sur ce trésor naturel, offrant un cadre enchanteur à notre exploration.

Nous parvenons aux abords de pêcheurs locaux dans leurs embarcations traditionnelles, oeuvrer à la force de la main pour faire avancer leur navire.

La nuit, ils arpentent le lac en allumant des feux pour y attirer les poissons qui se prennent dans les filets entre les bateaux immobiles. Au petit matin, les bateaux rejoignent la rive, les filets chargés et les pêcheurs entonnent des chants tout au long du trajet, pour se donner du courage.

L’un d’entre eux accepte de nous faire monter à bord et c’est en bonne compagnie, que nous assistons à leur avancée qui nous permet de rejoindre la rive opposée sur laquelle nous posons le pied.

Entourés d’agriculteurs, nous passons un long moment à attendre que le temps passe. Sans rien faire. Une véritable richesse pour nous.

Parc National de l’Akagera 

Dans l’est du Rwanda, le long de la frontière avec la Tanzanie, le Parc National de l’Akagera couvre une superficie d’environ 1 122 kilomètres carrés, ce qui en fait le plus grand parc national du pays.

Créé en 1934 pour protéger la faune et la flore de la région, le Parc National de l’Akagera est caractérisé par une grande diversité d’écosystèmes, comprenant des savanes, des collines, des marais, des lacs et des rivières. Il abrite une faune variée, notamment des éléphants, des lions, des léopards, des girafes, des hippopotames, des crocodiles, ainsi qu’une grande variété d’oiseaux.

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Parc National des Volcans  

Le parc national des Volcans se trouve au nord-ouest, le long de la frontière avec la République démocratique du Congo et de l’Ouganda. Il couvre une superficie d’environ 160 km² et s’étend sur 40 kilomètres ; il possède une altitude comprise entre 2 400 et 4 507 mètres.

Il englobe ainsi les huit volcans des montagnes des Virunga dont 5 d’entre eux se trouvent sur le territoire rwandais : Karisimbi, Visoke, Muhabura, Gahinga et Sabyinyo.

Le parc est caractérisé par ses paysages spectaculaires, ses volcans imposants, ses forêts denses et sa biodiversité remarquable. Il abrite une variété d’habitats, notamment des forêts de montagne, des prairies alpines, des marécages et des tourbières, permettant d’être une zone de conservation pour les derniers gorilles à dos argenté des montagnes qui évoluent au milieu des eucalyptus.

Il est possible de réserver les permis pour les observer directement sur le site officiel touristique du pays.

Le trek pour observer les gorilles coûte 1500 dollars alors que le trek pour observer les singes dorés coûte 100 dollars.   L’observation des gorilles qui est beaucoup plus cher pour les étrangers que les nationaux peut également être effectuée en Ouganda où l’activité coûte 50 % moins chère et en République Démocratique du Congo qui divise encore par 2 le prix.

En plus du trekking pour observer les gorilles, le parc offre également des possibilités de randonnée pour explorer ses paysages variés, ses volcans, ses cascades et ses sources thermales. Chaque excursion se fait obligatoirement accompagné d’un guide et coûte entre 50 à 200 dollars. Il est ainsi possible de se rendre sur la tombe de Diane Fossey, de grimper le Karisimbi, le plus haut sommet du pays avec ses 4507 mètres ou de découvrir des chutes exceptionnelles

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Lac Muhazi

Situé à 40 kilomètres à l’est de Kigali, le lac Muhazi se trouve à proximité de la ville de Rwamagana et il est facilement accessible en voiture.

Lac d’eau douce s’étendant sur près de 50 km2, il est entouré de collines fleuries. Les rives du lac Muhazi sont bordées de palmiers et de plantations de bananes.

Le lac offre de nombreuses possibilités pour les visiteurs. Outre la pêche et les randonnées, il est possible de l’explorer en effectuant une croisière sur les nombreuses pirogues à moteur qui y sont amarrées.

La péninsule de Rubona

A quelques kilomètres au sud de Gisenyi, la péninsule de Rubona, adaptée du fait de sa proximité avec le lac Kivu, au balnéaire, est nichée dans une région montagneuse et verte.

Rubona bénéficie d’un emplacement idéal sur les rives du lac en offrant aux visiteurs un accès facile à de nombreuses attractions naturelles et culturelles de la région.

Nous la parcourons grâce à un pêcheur qui nous permet de bénéficier d’une belle petite excursion tout en rejoignant un petit bassin thermal, dans lequel nous profitons des bienfaits d’un massage revigorant.

Ainsi abandonnés aux mains expertes d’un masseur, nous profitons de ce pur moment de douceur.

L’église de Nyamata

L’église de Nyamata est située dans le district de Nyamata, à 38 kilomètres au sud-est de Kigali.

Construite dans les années 1930 par des missionnaires catholiques belges, elle a été un lieu de culte et de prière pour la communauté local, avant de devenir en 1994, le théâtre d’horreurs inimaginables lorsque des milliers de réfugiés y ont été massacrés à l’intérieur, par les forces armées Hutu.

Alors que nous nous approchons de l’église, une lourdeur envahit nos cœurs. Les murs de cette humble église semblent résonner des souffrances passées, témoignant de l’horreur indicible qui a marqué ce lieu à jamais.

rwanda - église de nyamata

L’église de Nyamata est un bâtiment relativement simple, construit en briques de terre cuite et en bois, typique de l’architecture missionnaire de l’époque coloniale. Elle présente une structure rectangulaire avec un toit en tôle ondulée et des murs peints en blanc.

En franchissant ses portes modestes, un silence oppressant nous accueille, brisé seulement par le murmure du vent et le doux tintement des cloches. Nos pas résonnent sur le sol de terre battue, réveillant les souvenirs douloureux de ceux qui ont péri ici, victimes d’un passé sombre et troublant.

Leurs corps entassés et leurs habits déchirés sont les cicatrices des violences passées, témoignant des atrocités commises contre les innocents qui cherchaient refuge en ces lieux sacrés. Des traces de sang séché marquent le sol, rappelant les vies qui ont été perdues trop tôt, dans un acte de barbarie inimaginable.

En parcourant les lieux, nous sommes submergés par une profonde tristesse et une compassion indescriptible pour les victimes de cette tragédie. Leurs voix silencieuses résonnent dans l’air, appelant à ne jamais oublier les horreurs de l’Humanité.

Conclusion

En arpentant le Rwanda, nous avons découvert un pays surprenant qui malgré une histoire difficile, a su se hisser au rand des grandes entités de notre monde.

En se posant en tant que défenseur d’un passé qui ne doit jamais être reconduit, le pays a fait de sa population, le faire-valoir d’une humanité et d’une compassion qui se trouvent dans chaque âme de bonne volonté qui le constituent.

Nous ne pouvons que nous incliner face à se pardon généralisé qui a profondément changé les mentalités pour amener un bien-vivre ensemble dont nous ne pouvons que nous inspirer.

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Namibie : Les incontournables

Joyaux de l’Afrique Australe, la Namibie située aux confins des terres est une terre magistrale savamment partagée entre l’eau et la terre. Peuplée de nomades séculaires qui ont façonné son image en un territoire intemporel, elle recèle de trésors. Nous l’avons parcouru avec minutie pour vous en dévoiler les incontournables.

Située en Afrique australe, la Namibie, frontalière de l’Afrique du Sud, du Botswana et de l’Angola est un pays partagé entre le désert et l’océan. Apprécié pour ses paysages spectaculaires, la Namibie suscite l’attrait des visiteurs du monde entier pour le sentiment de liberté qu’elle diffuse sans parcimonie.

La Namibie est également réputée pour son engagement envers la nature et pour sa population chaleureuse et diversifiée, composée de différents groupes ethniques et culturels : Himba, Ovambo, Kavango, Herero, Damara, Nama, Baster et une population blanche d’origine européenne, principalement d’ascendance allemande.

Nous avons passé plusieurs jours dans le pays pour en découvrir les incontournables que nous vous présentons au sein de cet article.

Pour les lecteurs intéressés, n’hésitez pas à prendre connaissance avec notre récit de voyage photographique, qui vous dévoile de manière complète, le vrai visage du pays au travers d’un récit photographique chronologique.

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Désert de Kalahari

A la frontière avec le Botswana, le désert de Kalahari nous permet de faire connaissance avec le pays. Au fur et à mesure où nous circulons sur une route asphaltée, nous découvrons cette vaste étendue désertique qui s’étend sur plusieurs pays d’Afrique, le désert de Kalahari en Namibie occupant une grande partie du centre-est du pays, couvrant environ un tiers de sa superficie totale.

Habité par les peuples San, les Herero et les Tswana, le désert malgré son aridité apparente, abrite une faune et une flore diversifiées, adaptées à ces conditions extrêmes, une faune composée d’oryx, de springboks, de suricates, de léopards et même d’éléphants.

Contrairement à ce que son nom suggère, le Kalahari n’est pas un désert de sable stérile, mais plutôt un semi-désert avec une végétation variée, y compris des acacias, des buissons épineux et des herbes résistantes.

Nous avons ainsi la chance d’y croiser plusieurs serpents, desquels nous nous approchons avec prudence.

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Bande de Caprivi

Située dans la région nord-est de la Namibie, en Afrique australe, la Bande de Caprivi est caractérisée par ses vastes plaines, ses rivières sinueuses et ses forêts denses, créant un contraste saisissant avec les paysages arides du reste de la Namibie. La région est traversée par plusieurs rivières importantes, dont la rivière Okavango, la rivière Kwando et la rivière Zambezi, qui la rendent fertile et propice à la vie sauvage.

La Bande de Caprivi abrite plusieurs parcs nationaux et réserves naturelles, dont le Parc National de la Bande de Caprivi, qui offre des opportunités exceptionnelles d’observation de la faune et de la flore. Les visiteurs peuvent y découvrir une grande variété d’animaux sauvages, notamment des éléphants, des lions, des léopards, des hippopotames et des crocodiles.

Otjiwarongo

Située dans la région d’Otjozondjupa, à environ 250 kilomètres au nord de la capitale namibienne, Otjiwarongo, peuplée d’environ 40 000 habitants, est une ville moderne avec une ambiance détendue. Elle offre une gamme d’infrastructures et de commodités pour les visiteurs. Ses rues sont bordées d’arbres, ce qui lui donne, une atmosphère verdoyante et accueillante.

Elle est considérée comme un point de chute intéressant pour découvrir les parcs et sites touristiques de la région. Parmi ces sites, le parc d’Etosha, le parc du Waterberg et l’Okonjima Nature Reserve.

Plus proches de la ville, se trouvent le Crocodile Ranch d’Otjiwarongo, une attraction populaire où les visiteurs peuvent observer des crocodiles de près et le Cheetah Conservation Fund, qui est une organisation dédiée à la préservation des guépards en Namibie.

En elle-même, la ville comporte plusieurs églises dont l’église luthérienne de St. Paul qui est un exemple de l’architecture luthérienne coloniale allemande ainsi que l’église catholique de St. Mary, construite dans un style architectural plus moderne.

Le musée d’Otjiwarongo est un petit établissement qui présente l’histoire et la culture de la région. Il abrite des expositions sur l’histoire coloniale, l’art et l’artisanat traditionnel.

Le parc national du Waterberg

Le parc national du Waterberg est situé dans la région centrale de la Namibie. Il est niché dans les collines du plateau du Waterberg, à environ 280 kilomètres au nord-est de la capitale Windhoek.

Créé en 1972 dans le but de protéger la biodiversité unique de la région, ainsi que ses formations rocheuses, le parc national du Waterberg est caractérisé par son plateau rocheux, qui s’élève abruptement au-dessus des plaines environnantes.

Le plateau est bordé par des falaises escarpées et des gorges, créant un paysage unique. Les pentes du plateau sont recouvertes d’une végétation luxuriante, comprenant des forêts d’acacias, des prairies herbeuses et des formations rocheuses sculptées par l’érosion.

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Parc Etosha

Le parc national d’Etosha se trouve dans le nord de la Namibie, couvrant une superficie de près de 22 000 km2. Il est bordé par la région de Kunene au nord, la région d’Oshana à l’est et la région d’Oshikoto au sud.

Créé en 1907, lorsque la Namibie était encore une colonie allemande, sous le nom de réserve de chasse d’Etosha, le parc est célèbre pour son paysage de savane aride, parsemé de vastes étendues de plaines salines blanches. Si de nombreuses compagnies y proposent des excursions, pour un safari en autonomie, c’est à dire à bord d’un véhicule personnel, il n’y a que les frais d’entrée du parc à régler. En 2022, ils sont de N$ 150 (environ 9€) par adulte, N$ 100 (environ 6€) par enfant jusqu’à 16 ans, ainsi que N$ 50 (environ 3€) pour la voiture jusqu’à 10 places.

Dans le parc, les points d’eau permanents et saisonniers sont des lieux de rassemblement pour la faune, offrant d’excellentes opportunités d’observation des animaux : éléphants, lions, léopards, rhinocéros, girafes, zèbres, springboks, pour ne citer qu’eux. Outre le pan d’Etosha, le parc abrite plusieurs autres lacs salés, dont le plus grand est le lac Oponono, qui attire également une variété d’oiseaux, notamment des flamants roses et des pélicans.

Le parc possède plusieurs camps dont les plus importants sont les camps de Okaukuejo connu pour son point d’eau illuminé la nuit, offrant aux visiteurs la possibilité de voir les animaux nocturnes en action, Halali, qui offre des points d’observation de la faune et possède une piscine pour se rafraîchir après une journée de safari et Namutoni, situé à son extrême est. Le coût de ces camps est assez élevé. De l’ordre de 100 à 300 euros la nuit.

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Villages Himba

Les Himba appartiennent à la grande famille du peuple Bantou, présents au nord de la Namibie, dans le désert côtier du Kaokoveld, prolongement du désert du Namib.  

Les Himba sont connus pour leur mode de vie traditionnel et leur culture distinctive. Leur quotidien se tourne entièrement vers l’élevage du bétail et l’apparat sobre qui les caractérise, les épouses évoluant poitrine nue et cheveux coiffés de longues nattes enduites d’argile. Les jeunes garçons affichent un crâne rasé jusqu’à la circoncision. Après cette cérémonie, ils doivent se coiffer d’une imposante tresse en forme de corne. Filles comme garçons se voient retirer quatre incisives inférieures afin d’améliorer leur esthétique, le peuple Himba attachant beaucoup d’importance à la beauté.

Plusieurs villages permettent de les rencontrer dont Opuwo, Epupa, Orupembe, Purros et Marienfluss.

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Skeleton coast

La Skeleton Coast intégrée dans le Skeleton Coast Park est une région côtière située dans le nord-ouest, le long de l’océan Atlantique. Elle s’étend sur environ 500 kilomètres de la rivière Ugab au nord jusqu’à la rivière Kunene à la frontière avec l’Angola.

La Skeleton Coast est caractérisée par ses paysages spectaculaires dans lesquels semblent figées de nombreuses épaves échouées sur ses rives désertiques, donnant à la région une atmosphère mystique.

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Non loin, le Cap Crosse est un promontoire rocheux spectaculaire situé sur la côte atlantique de la Namibie, dans la région d’Erongo. 

Il comprend une croix érigée par le navigateur portugais Diogo Cão, en 1486 pour marquer le point le plus au sud jamais atteint par des Européens en Afrique. Cette croix a été redécouverte par la mission du capitaine de corvette Gottlieb Becker, en 1893.

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Damaraland

Le Damaraland est une région semi-aride située dans le nord-ouest de la Namibie. Elle s’étend sur une vaste zone entre le désert du Namib et la côte atlantique, englobant une diversité de paysages désertiques, de montagnes, de vallées et de plaines rocailleuses.

Les attractions principales de Damaraland incluent la montagne du Brandberg, les gravures rupestres de Twyfelfontein, les éléphants du désert et les gorges profondes telles que la gorge de la rivière Huab.

Twyfelfontein abrite l’un des plus grands ensembles de gravures rupestres d’Afrique, datant de plusieurs milliers d’années. Ces gravures représentent une variété de motifs, y compris des animaux sauvages.

Mais, le Damaraland est l’un des rares endroits au monde où lil est possible d’observer des éléphants du désert, une sous-espèce d’éléphants d’Afrique adaptée à la vie dans des environnements arides.

La région comporte plusieurs gorges profondes et canyons spectaculaires, tels que la gorge de la rivière Huab et la gorge de la rivière Ugab.      

Plus haute montagne du pays, culminant à environ 2 573 mètres d’altitude, le Brandberg abrite l’une des plus grandes concentrations de peintures rupestres d’Afrique australe.  

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Windhoek

La capitale Windhoek est située au centre de la Namibie, dans la région de Khomas, entourée de montagnes et de paysages désertiques. Elle se trouve à environ 1 650 mètres d’altitude.

Lorsque nous entrons dans cette ville peuplée de 430 000 personnes, nous en traversons tout d’abord sa banlieue, avant de rejoindre son centre contemporain qui conserve néanmoins une atmosphère décontractée.

Alors que les rues se succèdent, des rues à l’architecture éclectique, mélangeant des bâtiments coloniaux allemands avec des structures modernes, nous entrons  sur Independence Avenue, la rue principale qui concentre les boutiques et les restaurants du centre-ville.

Tout proche, sur Robert Mugabe Avenue, nous découvrons l’église luthérienne Christuskirche construite en 1907, qui est un symbole de Windhoek. Son architecture néo-gothique et son clocher distinctif en font une attraction incontournable qui domine la ville au côté du vieux fort allemand : Alte Feste qui abrite aujourd’hui le musée national de Namibie, offrant des expositions sur l’histoire, la culture et la nature du pays.

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Nous parvenons sur une sorte de place centrale, verdoyante pour découvrir la statue équestre du cavalier du Sud-Ouest : Reiterdenkmal datant de 1912.

Nous faisons également connaissance avec un couple de marié, véritablement accueillant, qui nous invite à partager leur moment de bonheur. N’ayant pas le temps, nous nous limitons à une petite séance de photographies à leur demande.

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Après avoir pris une petite collation, nous terminons notre découverte de la ville par, le Tinten-Palast, un bâtiment de style néo-naroque datant de 1913 qui est le siège du parlement et du gouvernement.  

Situé à environ 10 kilomètres au sud de Windhoek, sur une colline surplombant la ville, le monument Heroes’Acre est une grande statue de bronze représentant des soldats et des combattants de la liberté, levant le poing en signe de détermination et de résistance.

Il a été inauguré le 26 août 2002 par le président namibien de l’époque : Sam Nujoma. Il a été conçu comme un lieu de recueillement en étant caractérisé par une série de structures et de symboles architecturaux qui reflètent l’histoire et les valeurs de la Namibie.

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Swakopmund

Swakopmund est située dans la région d’Erongo, à environ 350 kilomètres à l’ouest de la capitale namibienne.

Peuplée de 45 000 habitants, la ville côtière possède une magnifique jetée qui en est l’un de ses symboles les plus emblématiques.

Dans la ville, la Woermannhaus est une maison coloniale allemande, dont la façade de couleur claire attire les regards ; elle se visite et permet de se plonger dans le passé de la ville.

Le musée Swakopmund offre un aperçu fascinant de l’histoire et de la culture de la région tandis que le musée du transport de Swakopmund, présente une collection fascinante de véhicules historiques.

Si la ville possède de magnifiques plages, elle est surtout connue pour son phare qui offre également une vue panoramique sur la ville et l’océan Atlantique depuis son sommet.

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Walvis Bay

Walvis Bay est une ville portuaire proche de Swakopmund. Peuplée de 100 000 habitants, la ville sert généralement de point de chute pour explorer la région et découvrir la vallée lunaire de Welwitschia ainsi que la dune 7, l’une des plus hautes dunes du monde.

Le front de mer de Walvis Bay est un lieu animé où les visiteurs peuvent se promener, déguster des fruits de mer frais dans les restaurants locaux alors que Pelican Point Lighthouse est un phare emblématique, considéré comme l’un des repères les plus reconnaissables de la ville. Le Walvis Bay Museum offre quant à lui un aperçu fascinant de l’histoire maritime de la région.

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Désert du Namib

Le désert du Namib est l’un des plus anciens déserts du monde, réputé pour ses paysages spectaculaires, ses dunes de sable rouge et sa biodiversité unique.

Le désert du Namib s’étend sur une grande partie de la côte ouest de la Namibie, le long de l’océan Atlantique que nous longeons. Il couvre une superficie d’environ 81 000 kilomètres carrés, s’étendant du fleuve Orange, à la frontière entre la Namibie et l’Afrique du Sud, jusqu’au fleuve Kunene, à la frontière avec l’Angola.

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Il englobe de nombreux sites, dont le parc naturel de Namib naukluft qui en couvre une grande superficie. Les espèces emblématiques du désert du Namib comprennent le chacal à dos noir, l’oryx, le léopard des sables, le suricate, le scarabée ténébrionidé et une variété d’oiseaux et de reptiles adaptés à la vie dans le désert.

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A plusieurs reprises, nous effectuons une halte, tant les décors qu’il propose semblent irréels.

Spitzkoppe est un impressionnant massif granitique situé dans le désert. Le point culminant du massif atteint environ 1 784 mètres d’altitude.

Parmi les incontournables, le pont de roche de Spitzkoppe, formation naturelle spectaculaire constituée d’une arche massive de granit et le Bushman’s Paradise, une zone qui abrite des peintures rupestres datant de milliers d’années, restent les sites les plus appréciés.

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Solitaire

Après une longue route qui longe le désert de Namib, une route épuisante nous franchissons le Tropique du capricorne matérialisé en un beau panneau.

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Nous parvenons à Solitaire et nous découvrons une petite localité qui se trouve à environ 80 kilomètres à l’est de la ville de Walvis Bay et à environ 85 kilomètres au sud de la ville de Sesriem.

Nous découvrons ainsi une petite oasis au milieu du désert, entourée par les dunes de sable rouge et les paysages spectaculaires du Namib. La ville elle-même est modeste, avec quelques bâtiments dispersés le long de la route principale.

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La station-service et le magasin sont le cœur de son activité et nous permet de faire le plein de carburant, d’acheter des provisions et de nous restaurer. Un repas qui ne paye pas de mine, mais qui est facturé en ces contrées éloignées, au prix fort.

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Sesriem

Après Solitaire, alors que la nuit tombe, nous parvenons jusqu’à Sesriem, une petite localité située dans la région de Hardap, au centre de la Namibie.

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Considérée comme la porte d’entrée du désert du Namib, elle est entourée de plaines arides.

Nous découvrons des maisons dispersées qui lui donnent un côté évident du Far-West américain.

Nous parvenons à dénicher un petit hôtel, et à réserver une excursion pour le lendemain, une excursion qui nous permettra de découvrir les plus beaux sites du désert de Namib.

Nous assistons à un magnifique coucher de soleil qui voit le ciel s’embraser devant nos yeux, ébahis et fatigués de la longue route parcourue sur les pistes rectilignes et monotones qui nous ont accompagnés, nous nous laissons tomber dans les bras de Morphée.

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Le parc national du Namib Naukluft

Alors que nous longeons le désert de Namib, nous parvenons jusqu’au parc national de Namib Naukluft, qui représente une partie, du moins, une grande partie du désert et les plus beaux sites du pays. 

Situé dans la partie sud-ouest de la Namibie, le long de la côte atlantique, il s’étend sur une vaste superficie de plus de 49 000 kilomètres carrés, en faisant l’un des plus grands parcs nationaux d’Afrique.

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Il intègre de nombreux incontournables dont les dunes de Sossusvlei, la vallée de la mort, le canyon de Sesriem, et dans sa partie nord, les Naukluft Mountains, une chaîne de montagnes escarpées et accidentées qui offre des possibilités de randonnée et d’observation de la faune.

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Les espèces emblématiques du parc comprennent l’oryx, le springbok, l’autruche, le léopard, l’oryctérope et une variété d’oiseaux et de reptiles adaptés à la vie dans le désert.

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Sossusleiv

Accompagnés de notre guide, nous entrons de bon matin dans le désert de Namib, dans une voiture de type jeep comprenant une dizaine de places assises.

Alors que le soleil se lève, nous découvrons dans le ciel, plusieurs montgolfières qui semblent le perforer.

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Sossusvlei est une partie emblématique du parc national du Namib-Naukluft, dans le sud-ouest de la Namibie. Cette zone est caractérisée par ses dunes de sable rougeoyantes, hautes pour certaines d’entre elles de près de 300 mètres.

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Nous faisons ainsi un premier arrêt à la Dune 45 qui en porte ce nom afin de la situer en kilomètres de l’entrée du site. Culminant à 170 mètres, elle nous subjugue, surtout lorsque nous caressons tendrement le sable fin qui la compose.

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Après un autre arrêt où le guide arrose une fleur séchée qui reprend vie devant nous, nous parvenons jusqu’à la dune Big daddy  qui atteint 325 mètres et qui nécessite une marche de près de 5 kilomètres pour l’atteindre. Elle se trouve face à la dune Big mama, un peu plus petite mais tout aussi intéressante.

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Vallée de la mort

Une fois que nous avons arpenté la dune Big papa et que nos pas se sont difficilement retirés du sable fin qui semblait nous avaler, nous nous laissons glisser et atteignons la « Vallée de la Mort », ou « Deadvlei » en anglais, une destination incontournable.  

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Outre le fait de comporter les températures les plus chaudes du désert, elle présente au coeur de dunes magnifiques, un plateau aride et désolé en la forme d’une sorte de plateau représentant un ancien marais autrefois nourri par la rivière Tsauchab.

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Des changements dans les conditions climatiques ayant entraîné son assèchement, le lac laisse derrière lui un paysage désertique et stérile constitué en un sol blanc craquelé sur lequel sont dispersées les carcasses pétrifiées d’arbres. Ces arbres, des acacias morts, âgés de plusieurs centaines d’années, ont été préservés par le climat aride de la région, donnant à cet endroit une atmosphère mystique et intemporelle, dans laquelle, outre la soif qui me guette, je me laisse abandonner.

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NamibRand reserv

La réserve de NamibRand est située dans le sud-ouest du pays et s’étend sur une superficie de plus de 200 000 hectares, englobant une diversité de paysages désertiques, de dunes de sable, de montagnes et de plaines rocheuses.

La réserve de NamibRand a été créée en 1984 par un groupe de fermiers locaux soucieux de préserver la beauté naturelle et la biodiversité de la région.

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Depuis sa création, la réserve est gérée de manière privée et elle est réputée abriter une biodiversité remarquable, avec une variété d’espèces adaptées à la vie dans le désert, notamment des antilopes, des zèbres de montagne, des girafes, des léopards, des chacals et une multitude d’oiseaux et de reptiles.

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A plusieurs reprises, nous croisons ainsi des antilopes en profitant de magnifiques panoramas, dont seule la Namibie a le secret.

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Lüderitz

Lüderitz est une ville côtière située dans le sud-ouest du pays, sur la côte atlantique, à environ 500 kilomètres au sud de la capitale Windhoek.

Peuplée de 12 000 habitants, la ville qui a prospéré grâce à l’exploitation minière, notamment le diamant possède une architecture coloniale allemande bien préservée qui lui confère un charme unique, avec des bâtiments colorés et des rues bordées d’arbres.

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Si le Diaz Point qui se situe un peu excentré de la ville, tout comme les îles de Shark et de Penguin en sont des incontournables, son centre n’est pas dénué d’intérêt, bien au contraire.

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Nous en arpentons ses rues et découvrons une église historique, construite pendant la période coloniale allemande ; appréciée des touristes, l’église est un exemple remarquable de l’architecture néogothique. Dans l’église, nous sommes attirés par des voix discordantes qui émergent ; nous rejoignons une sorte de messe où un pasteur effectue un prêche qui provoque chez les fidèles, transes et dévotions.

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Du fait de sa localisation sur la côte, la ville comprend un beau petit port qui donne sur sa péninsule et permet de découvrir à la manière d’Hollywood, le nom de Lüderitz apposé sur une montagne environnante en lettres géantes.

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D’un point de vue culturel, la ville comporte un musée local qui offre un aperçu de l’histoire de la ville et de la colonisation allemande à l’époque moderne. Les expositions comprennent des artefacts historiques, des photographies d’époque et des informations sur la culture et la vie quotidienne des habitants de la bourgade.

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Diaz Point

Diaz Point est une pointe rocheuse située à l’extrémité sud de la péninsule de Diaz, le long de la côte atlantique. Elle se trouve à environ 20 kilomètres au nord de la ville de Lüderitz.

Pour la rejoindre, nous dépassons un lac dans lequel stationnent plusieurs dizaines de flamands roses.

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Lorsque nous atteignons le Diaz Point, caractérisé par ses falaises abruptes, ses formations rocheuses spectaculaires et ses eaux tumultueuses nous en prenons plein les yeux. Les vents forts et les courants violents nous empêchent de nous mouvoir à notre guise, mais ils créent et génèrent un fort sentiment de fin du monde véritablement intéressant.

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Une colonie d’otaries qui se repose sur un gros rocher vient parfaire le côté naturel de ces terres inhospitalières.

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Kolmanskop

Kolmanskop est une ville fantôme située dans le désert du Namib, à environ 10 kilomètres de la ville côtière de Lüderitz, dans le sud-ouest de la Namibie.

Kolmanskop a été fondée au début du XXe siècle, après la découverte de diamants dans la région en 1908. Pendant plusieurs décennies, la ville était prospère et animée, avec une activité minière intense. Cependant, après l’épuisement des gisements diamantifères et le déclin de l’activité minière dans la région, la ville a été progressivement abandonnée dans les années 1950.

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Nous garons notre véhicule de location sur un parking désert et un panneau à l’entrée nous mentionnant les horaires d’ouverture ainsi que le tarif de six euros nous prouve la potentialité de l’attraction, un site touristique majeur dans le pays. La première partie de la visite se déroule dans la grande salle de l’ancien théâtre. Alors que la salle fut rénovée par la compagnie minière, sentant le potentiel touristique d’une ville fantôme à taille réelle, elle est aujourd’hui utilisée par les guides de la ville, employée par le ministère du tourisme, co-gestionnaire des lieux.  

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Une fois que nous avons écouté le guide présenter l’historique de la ville, sa narration étant entrecoupée par des petites blagues détendant l’atmosphère, nous pouvons librement découvrir la ville.

Kolmanskop est caractérisée par ses bâtiments abandonnés envahis par les dunes, créant une atmosphère irréelle et mystérieuse. Les rues autrefois animées sont maintenant recouvertes de sable, et les anciennes maisons, hôpitaux, écoles et magasins sont figés dans le temps, témoignant du passé glorieux de la ville.

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 Nous reconnaissons ou du moins avons l’impression de reconnaître l’école, puis la mairie…mais nous n’en sommes pas sûrs, rien ne ressemblant plus à une ruine qu’une ruine…même si les murs de tous ces bâtiments tiennent encore debout.

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Et bâtiment après bâtiment, nous commençons à ressentir une certaine monotonie, tant le sable ayant pénétré les bâtiments fantômes génère en nous une certaine forme de désolation.

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Canyon de la Fish River

Le Canyon de la Fish River est situé dans la région méridionale de la Namibie, dans le parc national éponyme. Il s’étend sur environ 160 kilomètres, avec une largeur allant jusqu’à 27 kilomètres, et représente l’un des plus grands canyons d’Afrique.

Formé il y a des plusieurs millions d’années par l’érosion causée par le fleuve Fish River, qui a creusé profondément dans les roches calcaires de la région, le canyon caractérisé par ses falaises escarpées, ses gorges profondes et ses paysages désertiques spectaculaires, abrite la rivière Fish, qui serpente à travers lui et forme par endroits des piscines naturelles uniques.

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Nous rejoignons immédiatement après avoir payé les droits d’entrée du parc,  le point de vue d’Hobas et aux côtés d’un petit abri en toit de paille, nous découvrons face à nous, ce canyon majestueux qui s’étire à perte de vue, pour notre plus grand plaisir.

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Conclusion

La Namibie s’est avérée être un pays d’une grande richesse. Au travers des parcs et de sa côte, elle possède des paysages spectaculaires qui nous ont procuré beaucoup de plaisir à les découvrir.

Pays facile d’accès, ses coûts, mis à part dans les parcs sont accessibles et le voyage dans le pays, facilité grâce à une population chaleureuse et amicale.

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Islande Le guide ultime des incontournables du Sud

Terre de glace et de feu, l’Islande, est un pays nordique façonné par la violence des éléments, un pays qui attire chaque année, toujours plus de touristes, désireux de visiter un pays possédant des atouts naturels uniques. Et pour pouvoir le découvrir en profondeur, nous y avons passé de nombreux jours afin d’en visiter ses sites les plus emblématiques ainsi que ses terres reculées, hors des sentiers battus. Nous vous présentons au sein de cet article tous les incontournables du pays, plus précisément dans cette partie, des incontournables de la côte Sud, une véritable bible du voyage au sein d’une contrée considérée par beaucoup comme la plus belle du monde.

Nous avions visité l’Islande il y a plus de 15 ans et nous en sommes tombés éperdument amoureux, au point de le placer durant nos discussions au sommet des plus beaux pays que nous avons pu visiter. Mais, quotidiennement dès lors, au fur au mesure que nous découvrions d’autres terres toutes plus belles les unes que les autres, nous nous interrogions sur la réelle beauté de l’Islande, ayant été peut-être un peu trop enjoués par ce premier véritable voyage qui avait envoutés nos yeux novices.


Ainsi, pour ce voyage, nous avons décidé de découvrir le pays de manière précise sur près de 2 semaines, en novembre, accompagnés par une météo maussade dans le Sud et polaire dans le Nord.

Nous avons décidé de louer une voiture : un SUV Mitsubishi, par le biais du loueur BSP auto, qui nous a permis de bénéficier de prix compétitifs au travers d’une location simplifiée et optimisée. Nous avons ainsi parcouru la côte Ouest, avant de rejoindre le Nord, puis de continuer par la côte Est et de circuler dans sa partie Sud, la plus touristique.

Nous avons pu visiter les sites principaux, ainsi que les régions les plus reculées du pays, pour essayer de vivre pleinement ce voyage en profitant au maximum des merveilles offertes, tout en ayant peur d’être déçus de ce que nous allions trouver sur place, avec en latence ce questionnement indirect : Et si depuis tant d’années, nous nous étions fourvoyés ? Et si ce pays était…disons n’était…que commun ? Un peu comme si un fan était désappointé de découvrir que son chanteur préféré était bien différent de ce qu’il s’était imaginé ? Un peu comme si le fantasme vécu n’aurait jamais dû l’être.

Fort heureusement, avec le recul de ce voyage et près de 2 millions de kilomètres parcourus sur tous les continents, l’Islande reste pour nous le plus beau pays du monde, un pays qui semble condenser notre terre en une particule à l’échelle internationale des grandeurs, mais qui pourtant possède tout : des glaciers aux volcans, des plages de sable noir aux eaux thermales, des plaines fertiles aux vallées arides, des montagnes aux forêts denses.

Ainsi, à chaque kilomètre, les paysages semblent changer et varier, surprenant perpétuellement le visiteur, entraîné dans une spirale incessante de l’étonnement et du regret de ne pas pouvoir s’arrêter par manque de temps lors de chaque envie pour s’en enivrer ou capter la beauté des lieux au travers de l’objectif de son appareil à photo.

Malheureusement, avec le recul, l’Islande possède également certains points négatifs, néanmoins non rédhibitoires. Si le peuple est agréable et sympathique, il peut paraître froid de primes abords et surtout enclins à considérer l’étranger uniquement de manière mercantile. Ce qui est le cas des fonctionnaires des offices de tourisme, tant conscients des beautés de leurs pays qu’ils en oublient leur professionnalisme et l’empathie de manière générale.

Ce mercantilisme se matérialise également par l’omniprésence de parkings qui ont poussé un peu partout ces dernières années, des parkings privés ou publics placés aux abords des sites touristiques et avec la présence de caméras à lecture de plaque pour être bien sûrs de récupérer les taxes dues. Et dans ces parkings, ne pas compter sur une quelconque indulgence des propriétaires : toute entrée, même involontaire est due pour la journée, les forfaits d’une heure étant inexistants, surtout lorsque ces propriétaires savent pertinemment que les touristes sont pris au piège : soit ils payent, soit ils ne peuvent pas découvrir ce qu’ils sont venus trouver.

Mis à part cette déconvenue, l’autre problème du pays reste son coût de la vie…excessif…véritablement hors norme, au niveau même de pays comme la Suisse ou la Norvège. Pour exemple, en 2023 : un kebab, 15 euros ; un Hamburger, 20 euros, un plat, 40 euros, une chambre d’hôtel 3 étoiles, 150 euros.

En essayant un peu d’analyser ces coûts que nous pouvons justifier partiellement au travers de l’insularité du pays, nous constatons également la présence de nombreux étrangers, essentiellement en provenance de Pologne et des pays de l’Est, appâtés par les salaires importants qui leur sont proposés, le pays ne parvenant pas avec sa seule population initiale à faire face à l’afflux de touristes en croissance exponentielle.

Pour supporter les rudes conditions de vie et exercer des métiers qui ne trouvent pas preneur parmi la population islandaise, les entreprises se trouvent dans l’obligation de mettre la main à la poche, en moyenne, de l’ordre de 4000 euros par mois. Indéniablement, ces salaires doivent être amortis par le prix des marchandises et des services, entraînant irrémédiablement une augmentation des prix supportés par les consommateurs.

Cependant, en s’y prenant à l’avance, en privilégiant les achats en supermarché et les maisons d’hôtes, en sélectionnant les activités et en tentant de garer son véhicule loin des parkings de certains sites touristiques, il est possible de réduire ses dépenses et d’optimiser son voyage.

Dans cet article, nous vous présentons tous les incontournables du Sud de l’Islande, une région touristique et facile d’accès.

Si vous souhaitez découvrir de manière imagée notre récit en Islande, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant pour découvrir la partie 1 de cette aventure au travers de notre photothèque chronologique de la côte Ouest : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-ouest-recit-photographique-de-voyage/

Pour accéder à la partie 2 qui concerne notre découverte de la côte Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant: https://hors-frontieres.fr/islande-cote-nord-recit-photographique-de-voyage/

Pour rejoindre la partie 3 qui concerne notre découverte de la côte Est, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-est-recit-photographique-de-voyage/

Pour finaliser ce voyage au travers de la partie 4 qui concerne notre découverte de la Côte Sud, la plus touristique, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-sud-recit-photographique-de-voyage/

Pour découvrir nos véritables guides sur les incontournables du pays, n’hésitez pas à vous rendre sur les articles suivants :

Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Ouest de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-louest-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Nord de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-nord-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Est de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-lest-de-lislande/

Musée de Skogar 

A proximité de Kvernufoss et Skógafoss, dans le Sud de l’Islande, le musée de Skogar, fondé en 1949 attire les visiteurs grâce à la qualité de sa structure et de ses 15 000 objets exposés.

Il est en réalité divisé en 3 parties : le musée folklorique, le musée des transports et des technologies et le musée en plein air.

C’est d’ailleurs par ce dernier que nous le découvrons, en arpentant de magnifiques allées, après avoir traversé un petit pont qui nous permet de découvrir des maisons islandaises traditionnelles de différentes époques.

Une petite église luthérienne se trouve à proximité de plusieurs fermes comportant des toits en tourbe. L’église datant de 1998 est une réplique assez récente d’une église typique construite à partir d’éléments d’anciens lieux de culte retrouvés lors de fouilles.

Après être entrés dans plusieurs maisons, dont les objets chinés correspondent spécifiquement à leurs époques, intégrées dans une vallée verdoyante, nous nous introduisons dans le bâtiment central pour découvrir le musée folklorique.

Au travers de plusieurs pièces, sont exposés de nombreux objets triés par thème sur la vie islandaise d’antan. S’étendant sur trois étages, le musée regroupe des outils, des manuscrits ou des livres, la liste n’étant pas exhaustive.

Depuis 2002, le musée des transports et des télécommunications permet de retracer l’historique des transports et télécommunications en Islande, et ce, des premiers services postaux et réseaux téléphoniques jusqu’à aujourd’hui avec des expositions de véhicules parfaitement entretenus.

Le musée qui est un véritable incontournable se situe 861 Hvolsvöllur, à 1 minute à pied de Kvernufoss. Il est joignable sur le 00354 487 8845. Plus d’informations peuvent être trouvés sur son site Internet : www.skogasafn.is

Le coût pour un adulte est de 13 euros et de 10 euros pour les enfants de 12 à 17 ans.

 Kvernufoss 

Souvent oubliée des touristes qui visitent le Sud de l’Islande, Kvernufoss est une chute d’eau magnifique dont l’accès est facile.

Pour la rejoindre il suffit de rester stationnés sur le parking payant qui mène au musée de Skogar, non loin de Skógafoss et rejoindre la droite du bâtiment central pour emprunter un petit portail qui nous permet de pénétrer dans un décor verdoyant.

Nous marchons sur un petit chemin aménagé grâce à des plaques en plastique trouées qui sécurisent notre avancée sur un sol gelé. Au fur et à mesure que nous nous engouffrons dans cette petite promenade de 800 mètres, la rivière que nous longeons, entourée de hautes falaises recouvertes de mousses et de lichens, se fait entendre avec précision, son débit devenant de plus en plus fort, jusqu’à atteindre la cascade qui se dévoile au loin.

Nous nous en approchons et la découvrons, nichée dans son écrin de verdure, protégée par une enceinte naturelle de parois rocheuses. Alors que nous sommes progressivement recouverts d’embruns, preuve de la violence de la chute que nous devons admirer les yeux rivés vers le ciel, nous décidons de pénétrer dans la petite grotte qui se trouve à ses pieds.

En faisant attention à ne pas glisser sur les rochers humides, nous passons derrière et pénétrons ses entrailles. Le monde qui nous entoure disparaît derrière un mur d’eau violent et du sol au ciel, nous admirons avec passion la beauté de cette nature sauvage.

Skógafoss 

Située non loin de la route 1, Skógafoss est l’une des plus belles cascades du Sud de l’Islande et accessoirement, du fait de sa facilité d’accès, une des plus visitées.

Littéralement signifiant : « chute de la forêt », elle est formée par la rivière Skóga et elle est alimentée par une eau en provenance du col Fimmvörðuháls et des glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull.

Avant de la rejoindre, nous buvons un petit café dans l’hôtel qui se trouve à proximité et rejoignons le parking gratuit du site, sur lequel nous abandonnons notre voiture avant de nous trouver face à cette beauté naturelle qui comprend à ses pieds, des dizaines de touristes, dont certains escaladent les escaliers qui se trouvent sur sa droite, constitués de 400 marches pour bénéficier d’un magnifique point de vue.

Nous préférons l’admirer à niveau et nous nous en approchons en ne pouvant pas baisser nos yeux, tant sa puissance et sa grâce nous hypnotisent.

S’écoulant sur près de 60 mètres et détentrice d’une largeur de 25 mètres, la cascade dévoile lors de notre avancée, un magnifique arc-en-ciel éphémère qui disparaît aussitôt après être apparu.

Plus nous en approchons, plus nous sommes recouverts d’embruns qui nous enveloppent littéralement et nous empêchent de la photographier. Nous devons ainsi ruser et développer une certaine forme de rapidité pour en capturer sa saisie.

En nous approchant encore un peu plus et en pénétrant les entrailles du monstre, nous sommes happés dans un décor apocalyptique. Arrivant aux pieds de la bête, aux abords d’un petit bassin tonitruant, nous sommes littéralement trempés, mais satisfaits de vivre un moment unique. Nous ne pouvons voir à plus de quelques mètres de distance tant il règne dans l’atmosphère, un brouillard humide opaque. Le bruit aidant, nous sommes transportés dans un univers cataclysmique qui entraîne la disparition de tous les touristes sur place, nous permettant de vivre un véritable moment de solitude face à ce monstre impossible à dompter. Un véritable coup de cœur.

Höfn 

Principal centre urbain du Sud de l’Islande, Höfn est une petite bourgade peuplée de 1641 habitants et l’un des seuls ports de cette partie de l’île, dans lequel la navigation reste cependant complexe du fait de la présence de zones de sable au sein même de sa circonscription maritime.

En entrant dans la ville, fortement dotée en infrastructures : restaurants, bars et commerces, nous découvrons une magnifique église moderne.

Pour la rejoindre, nous dépassons un bâtiment illuminé de plusieurs milliers de Leds, qui lui donnent un côté attractif.

Sur la rue principale, une autre église plus petite attire notre regard ; semblant être conçue en un seul bloc, elle est parée également de couleurs Leds changeantes.

Après avoir découvert le monument aux marins et aux pêcheurs, constitué de trois piliers agrémentant une statue, nous rejoignons le port et ses belles maisons traditionnelles dans une de laquelle se trouve l’office de tourisme.

La ville compte plusieurs musées dont : « The Thorbergur » un centre culturel comprenant une exposition consacrée au grand écrivain : « Thorbergur Thordarson » né dans la région.

Un autre musée : « Listasafn Svavars Gudnasonar » également gratuit expose plusieurs œuvres intéressantes de l’art islandais.

Gigjagja

A une dizaine de kilomètres de la ville de Vík, dans le Sud de l’Islande, Gigjagja est une curiosité géologique unique.

La grotte qui se trouve sur la côte Sud se niche en plein cœur d’une falaise au-dessus de laquelle, nous pouvons apercevoir des centaines d’oiseaux.

Nous sommes immédiatement surpris de la représentation qui nous est projetée. Appelée également : « grotte de Maître Yoda », Gigjagja représente en effet le célèbre personnage de la série cinématographique : « Star Wars », au travers de sa constitution en deux parties.

Nous entrons à l’intérieur et en faisons rapidement le tour, la caverne n’étant pas grande. Néanmoins, en évitant les coulées d’eau qui proviennent du glacier sous laquelle la grotte se trouve, nous pouvons admirer la forme de « Maître Yoda » de manière encore plus prononcée, la lumière qui se trouvant face à nous en sublimant la forme.

A l’extérieur, il est possible de découvrir Hjörleifshöfdi, au-dessus de la grotte, qui permet de bénéficier d’un point de vue magnifique sur la côte, le glacier Myrdalsjökull et Myrdalssandur.

La grotte de glace 

Pour visiter une : « Ice cave », une activité uniquement disponible en hiver dans le Sud de l’Islande, du fait du mouvement des glaciers et de la fonte des glaces, nous avons choisi de nous approcher de la compagnie la plus professionnelle du pays : « Local Guide », qui est une entreprise humaine et proche de la nature, à la différence de nombreuses autres structures existantes.

Local Guide propose de nombreuses expéditions, pour des prix hautement compétitifs, avec cette volonté de satisfaire les clients en essayant de leur proposer des activités uniques, avec des explications hautement qualitatives.

La compagnie est joignable au 00354 894 1317 ou sur le info@localguide.is Son site Internet permet de bénéficier de nombreux renseignements : https://localguide.is

Le jour J, alors que nous avons reçu confirmation de notre activité par mail, nous nous présentons au point de rendez-vous donné sur le parking du lac glaciaire de Jökulsárlón, dans le Sud de l’Islande.

En compagnie de notre guide et de la dizaine de participants ayant sélectionné cette activité, nous quittons le parking et empruntons quelques centaines de mètres la route 1 dans une super Jeep, un gros 4/4 pouvant circuler à peu près partout, avant de prendre une bifurcation pour nous mener vers le glacier qui alimente le lac Jökulsárlón, en plein cœur du parc national du Vatnajökull.

Nous faisons un arrêt sur la route afin que le chauffeur puisse dégonfler les roues, dans le but de ne pas les abîmer durant le trajet qui se décompose en trois tronçons. Un premier tronçon identique aux routes F, donc praticable, un deuxième un peu plus chaotique et un dernier, véritablement abîmé.

Avec sa verve naturelle, il nous conduit tout en nous abreuvant d’explications. Les kilomètres défilent et dans le véhicule, règne une excellente ambiance, quand bien même, après une heure et demi de trajet, les clients semblent impatients de parvenir à destination.

Alors qu’une pluie forte s’abat sur nous, nous descendons du véhicule, et enfilons les sur-crampons qui nous ont été remis sur le parking du lac glaciaire de Jökulsárlón. Nous nous voyons remettre également un casque et commençons l’ascension d’un des glaciers majeurs du Sud de l’Islande.

Au rythme des bruits de pas qui s’enfoncent dans la glace sans glisser, nous parvenons jusqu’à plusieurs crevasses devant lesquelles nous nous arrêtons.

Nous parvenons en hauteur, aux abords d’une grotte de glace dont l’entrée a été consolidée par des planches.

Le guide nous explique que les infrastructures de la grotte sont construites chaque année, étant donné que le mouvement de la glace les rend éphémères.

Nous descendons ainsi les escaliers taillés dans le glacier et pénétrons dans cet univers unique, où le bleu clair de certains murs en côtoient de bien plus sombres.

S’il est possible d’un point de vue logistique de rejoindre le glacier par ses propres moyens, visiter une grotte de glace nécessite le choix d’une société agrémentée, du fait de la dangerosité des lieux. Plus nous nous enfonçons dans la grotte, solidement arrimés sur nos crampons et en maintenant fortement une corde servant de maintien, le long du chemin, plus nous constatons le danger omniprésent.

Partout autour de nous, l’eau ruisselle et nous devons regarder où nous mettons les pieds en empruntant des petits ponts de bois, pour ne pas chuter.

Avant de continuer, nous effectuons quelques photos souvenirs et tombons nez à nez vers une partie extérieure, qui dévoile la grande hauteur de la sorte de falaise qui nous fait face.

Il nous faut ensuite emprunter une petite bifurcation, pour nous rendre dans une sorte de tunnel sombre, avant de parvenir jusqu’à une autre partie de la grotte. Le silence nous enivre et nous nous laissons bercer par le petit clapotis de l’eau qui s’écoule.

A plusieurs reprises, en plein cœur du glacier, arrimés dans nos crampons nous caressons les parois de la grotte, qui revêtent en fonction de la lumière qui y pénètre, une teinte blanche ou bleue. Un véritable tableau de maître où les pinceaux sont les mains des visiteurs qui en polissent les parois.

C’est alors que le guide me propose de le suivre pour découvrir une partie de la grotte fermée au public. Nous franchissons une sorte de cascade interne et devons arpenter un chemin traversé par un petit cours d’eau.

Alors que je fais attention en marchant comme un crabe sur les rebords émergés des parois, en prenant un virage, mes pieds ripent et se font recouvrir par l’eau. Et c’est accompagné par des bruits étranges provenant de mes pieds mouillés, que je parviens jusqu’aux tréfonds de la grotte dont je profite seul, le guide retournant auprès des membres du groupe.

Seul dans cette caverne sombre, je m’abandonne totalement, simplement bercé par le cours d’eau qui s’écoule sous mes pieds. Et je profite pleinement de cet enivrant silence qui me repose.

Je retourne ensuite sur mes pas, retrouve le groupe et profite encore quelques instants de la beauté de cette caverne, avant de rejoindre l’extérieur.

La lagune glaciaire de Jökulsárlón

La lagune glaciaire Jökulsárlón, appelée également : « lac glaciaire de Jokularson » dévoile ses charmes, dès le parking sur lequel nous nous garons.

Appartenant à la lagune glaciaire de Breiðamerkurjökull, le site qui depuis les années 2000 a vu le jour naturellement au travers de la fonte des glaces pour s’étendre aujourd’hui sur près de 30 km² est l’un des plus visités du Sud de l’Islande, outre le fait qu’il sert également de point de rencontre pour les expéditions vers les grottes du glacier du parc de Vatnajökul.

Lors de notre arrivée, alors que nous patientons devant la porte du seul café du secteur qui se trouve sur le parking payant du lac, nous décidons de nous approcher des berges pour découvrir ce trésor naturel.

Face à nous, de tailles différentes, dont certains avoisinent les 20 mètres de hauteur, des icebergs éparpillés dans ce lac profond du Sud de l’Islande à certains endroits de 250 mètres.

Constamment en mouvements, les icebergs représentent avec leur couleur disparate, allant du blanc au bleu en passant par le noir, une symphonie visuelle dont nous nous régalons, avec en arrière-plan, le glacier Breiðamerkurjökull qui les créé.

En dépassant un bateau, qui sert à emmener au plus près de ces blocs de glace, les visiteurs qui le souhaitent, nous grimpons une petite colline et parvenons en compagnie de plusieurs autres touristes à bénéficier d’un panorama à 360 degrés sur le site.

Diamond beach 

A proximité du lac de Jökulsárlón, la Diamond Beach est une plage de sable noir qui possède la particularité d’être appelée : « plage de diamants » du fait des milliers d’icebergs de petites tailles qui échouent sur ses berges, les morceaux de glace voyant leur transparence être intensifiée du fait de la dichotomie existante avec le noir du sable qui les accueille dans cette partie du Sud de l’Islande.

Ainsi, il nous suffit de longer un canal pour remarquer le charriage des blocs de glace jusqu’à la plage qui entoure ce passage au travers de ses rives Ouest et Est.

Nous nous rendons tout d’abord sur la rive Ouest et faisons connaissance avec des vagues puissantes, une fine pluie commençant à tomber. Les icebergs sont bien présents, mais pas suffisamment nombreux pour nous surprendre.

Il nous faut attendre quelques heures pour voir toute la potentialité du site. Sans que nous sachions pourquoi, en plein jour, le mouvement de l’eau dans le canal étant peut-être intensifiée, des centaines de blocs de glace pénètrent dans la mer, qui les envoie sur le sable.

Les touristes présents sur place sont tout aussi ébahis que nous et s’amusent, soit à les tenir dans les mains, soit à se prendre en photo.

Nous rejoignons la rive Est qui en comprend beaucoup plus que la rive Ouest. Sur le sol, créant un effet de diamants parsemés, des centaines, des milliers de pièces dont l’éclat, malgré le temps maussade est éblouissant, une véritable peinture de maître, une toile dont la valeur se mérite par l’attente.

Parc national de Skaftafell 

Le parc de Skaftafell est intégré depuis 2008 dans le parc national du Vatnajökull du Sud de l’Islande et inscrit depuis 2019 sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

Le parc se trouve en bordure de la route numéro 1 dans le Sud de l’Islande entre Höfn et Kirkjubaejarklaustur. Pour le rejoindre, il nous suffit de bifurquer sur la petite route 998 sur quelques kilomètres et atteindre le parking payant dans lequel nous abandonnons notre véhicule.

Nous rejoignons le parc et dépassons un ensemble d’infrastructures qui donnent la possibilité aux visiteurs, de louer des guides, de réserver un hébergement au camping du site ou de dénicher des informations au Visitor center.

En ce qui nous concerne, nous empruntons un chemin sur notre gauche pour rejoindre l’intérieur du parc. Immédiatement, et alors que nous commençons à ressentir une forte tension sur nos chevilles, le parc comprenant de nombreuses…voire de très nombreuses montées, nous découvrons la beauté des lieux, constitués de paysages variés.

Le parc qui était à son origine, le lieu d’emplacement d’une ferme du Sud de l’Islande dont les ruines sont visibles aux abords d’Eystragil, est entouré de lagunes glaciaires : Skeiðarárjökull à l’Ouest, Morsárjökull au Nord, Skaftafellsjökull à l’Est et Svinafellsjökull au Sud. Il est également alimenté par le glacier Skaftafellsjökull, qui génère de nombreuses rivières.

Le parc compte également une végétation dense, dont la forêt de Baejarstadaskogur, qui sert de biotope à de nombreuses espèces d’oiseaux.

Alors que le parc propose de nombreuses randonnées, nous choisissons d’effectuer ainsi la randonnée de Svartifoss comportant un dénivelé de près de 150 mètres et près de 3 kilomètres.

Les premiers mètres sont difficiles et avant de rejoindre une descente qui traverse un petit pont, nous souffrons du manque d’entraînement, une fatigue légèrement évacuée, lorsque nous arrivons aux abords de la première chute que nous croisons : « Hundafoss » qui nous laisse apercevoir de belles colonnes basaltiques l’entourant.

Après trente minutes de marche, une autre chute nous accueille : « Þjófafoss » qui disparaît au travers d’une végétation dense en contrebas sans que nous puissions correctement l’admirer.

Il nous faut encore marcher une trentaine de minutes pour atteindre Svartifoss, haute de ses 12 mètres qui émane de la rivière Stórilækur qui prend sa source un peu plus au Nord, dans le glacier Skaftafell.

Semblant esseulée, la cascade entourée de magnifiques orgues basaltiques émerge de nulle part au cœur d’une végétation dense, avec en arrière-plan, des monts acérés.

Il existe une petite passerelle à une vingtaine de mètres devant la chute qui permet de la rejoindre au plus près.

Nous choisissons de l’admirer du plateau, afin de bénéficier du plus beau point de vue et tandis que la lumière du jour commence à disparaître, nous rejoignons le parking alors que plusieurs possibilités sont offertes aux visiteurs :

* de poursuivre la route en direction de Sjonarsker ;

* de revenir au parking en effectuant un détour vers la ferme de sel pour admirer des bâtiments traditionnels islandais avec un toit en tourbe.

Si plusieurs autres randonnées sont possibles dans le parc, deux sont particulièrement prisées des visiteurs : la randonnée de Sjonarnipa à Sjonarsker et la randonnée de Kristinartindar.

Le parc national de Vatnajökull 

Situé dans le Sud de l’Islande, du moins dans sa partie Sud-Est, le Vatnajökull d’une superficie de 8.400 km², représente la deuxième plus grande calotte glaciaire d’Europe, soit 8 % de la surface de l’Islande, considérée par certains comme un inlandsis.

Alternant les couleurs blanches et noires provoquées par la cendre volcanique, le glacier qui possède une épaisseur de 1 kilomètre par endroit fascine, ce qui explique son immortalisation dans de nombreux films et séries.

Recouvrant les volcans actifs : Öraefajökull, Kverkfjöll, Grimsvötn et Bàrdarbunga, il s’étend à perte de vue et englobe de nombreux lieux touristiques : Le lagon de Jökulsárlón, la plage de diamants (diamond beach),  le sandur de Skeiðarársandur, le lagon de Fjallsárlón, le lagon de Breiðárlón, la lagune glaciaire de Kviárjökull, la lagune glaciaire de Svínafellsjökull, la lagune glaciaire de Skaftafellsjökull, la lagune glaciaire de Skeiðarárjökull…cette liste n’étant pas exhaustive.

Quand bien même plus étendu que ce qu’il était il y a près de 1000 ans, il a tendance à reculer ces dernières années, du fait du réchauffement climatique et des activités volcaniques qui se déroulent sous ses pieds.

Pour l’admirer au mieux, nous avons décidé d’effectuer la visite d’une grotte de glace au coeur du glacier, sur lequel nous avons pu parcourir plusieurs centaines de mètres. Nous avons effectué cette activité avec la compagnie Local Guides en hiver, période autorisée pour pratiquer une telle activité.

Depuis le 7 juin 2008, le Vatnajökull est officiellement intégré dans le parc national du Vatnajökull, les deux autres parcs nationaux étant le parc national de Snaefellsjökull et le parc national de Thingvellir.

Représentant avec ses 15000 km², non seulement le plus grand parc national d’Islande mais également d’Europe, il englobe également la calotte glaciaire du Vatnajökull, le parc de Skaftafell, le Laki, Eldgja, Langisjor, Askja  et le parc de Jökulsàrgljùfur.

Skeiðará Bridge Monument

Dans le Sud de l’Islande, entre le glacier Jökulsárlón et le glacier Solheimajokull, sur la vaste plaine du Sandur, un reste de pont : le Skeidarà Bridge Monument constitué de deux poutres enchevêtrées attire le visiteur.

Les deux parties formant une croix se trouvent à même le sol avec en arrière-fond, les magnifiques glaciers : Skeiðarárjökull et Svinafellsjökull, qui dévoilent leur charme.

Sur un panneau d’informations présent, nous apprenons que les deux poutres formaient d’antan le pont de Skeiðará, la plus longue travée du Sud de l’Islande qui transportaient les conducteurs à travers la plaine. Malheureusement, en 1996, le volcan Vatnajökull, situé sous Skeiðarárjökull entra en éruption, ce qui fit fondre le glacier et entraîna le charriage de gros icebergs qui détruisirent le pont, dont les morceaux exposés sont une ode à son existence et à son souvenir.

En signe de leur passage, de nombreux visiteurs accrochent sur les poutres, des autocollants, dont certains ont été dégradés par les conditions rudes régnant sur le site.

Hofskirkja 

Au cœur d’un petit village du Sud de l’Islande ou du moins d’un groupement de fermes appelé : « Hof », après une légère bifurcation sur la route principale, l’église de Hofskirkja possède la particularité de bénéficier d’un toit en gazon et d’en être la plus jeune dotée de ce chapeau particulier parmi les 6 que compte le pays.

Edifiée au XIXe siècle, plus précisément en 1885, l’église a été construite par plusieurs habitants de cette partie du Sud de l’Islande : Pall Palsson, un charpentier ; Olafur Tubals ; Jon Jakobsson ; Helgi Bjornsson et Thorsteinn Gissurarson. Malheureusement, durant le XXe siècle, elle tombe en ruines, puis elle est restaurée en 1953 lorsque le Musée national d’Islande la classe en tant que site historique et s’attelle à sa rénovation.

Ainsi, nous nous garons aux pieds du glacier Vatnajokull, au Sud-Est de Skaftafell et pouvons admirer, alors qu’un vent violent commence à s’estomper, ce site majestueux, entouré par de hauts pics rocheux.

Nous découvrons une belle petite église constituée de bois avec des murs en pierre. Son toit en tourbe lui donne l’apparence d’une petite maison partiellement immergée dans la terre, permettant à l’ensemble de bénéficier d’une régulation thermique intéressante.

En faisant le tour de l’édifice, nous faisons connaissance avec un petit cimetière paisible, dont certaines tombes sont reconnaissables au travers des monticules qu’elles forment avec le sol.

En posant nos yeux contre les vitres de l’église, nous découvrons un intérieur sobre mais coloré constitué de trois sections, d’une nef où siège la congrégation, d’un chœur en bois vert et rouge comportant des instruments de musique et d’un autel.

Sur les murs se trouve un portrait du Christ vêtu d’une robe rouge sous un ciel bleu, le jeu des couleurs permettant une symbiose parfaite entre le chaud et le froid.

Fjallsárlón 

Fjallsárlón est un lac glaciaire qui se trouve à quelques kilomètres à l’Ouest du glacier Jökulsárlón, bien plus touristique, dans cette partie du Sud de l’Islande.

Pour le rejoindre, nous quittons la route 1 et commençons à circuler sur un chemin cabossé, comportant de nombreux trous. Nous parvenons finalement sur un parking sauvage et nous nous garons.

En rejoignant l’extérieur, nous sommes pris au cœur d’une météo qui se dégrade rapidement. Un vent violent nous submerge et une pluie à grandes gouttes s’abat sur le lac.

Il nous faut monter un petit monticule pour admirer face à nous le merveilleux spectacle qui nous est offert. Sur une distance de 2,5 kilomètres de large, sur 2 kilomètres de long et bordé par une lagune glaciaire dont les falaises mesurent 20 mètres de hauteur, le lac est rempli de nombreux icebergs. Nous nous posons pour les admirer et nous nous laissons bercer par l’enivrant moment que nous vivons.

Le calme règne en maître et l’horizon qui nous fait face est d’une beauté inouïe. Les couleurs de la glace changeant avec le temps, les icebergs passent d’une teinte claire à une intensité plus sombre en quelques instants. Certains d’entre eux semblent converger vers nous et leur taille différente procure une sensation de désordre bien ordonné.

Les stries profondes du glacier changent également de couleur, passant du bleu au noir et le craquement de gros pans de glace provoquent dans cet environnement irréel, des fractures auditives inquiétantes.

Kirkjugolf Bilastaedi 

Au Nord de Kirkjubæjarklaustur, à la sortie de la ville, dans le Sud de l’Islande, nous nous garons sur un parking et commençons à effectuer une petite promenade après avoir franchi un portail que nous nous empressons de refermer derrière nous.

Alors que nous découvrons le paysage qui se dévoile autour de nous, entouré de hautes falaises rocheuses, nous sommes attirés irrésistiblement par une sorte d’ilôt au cœur de la plaine, circonscrit par de hautes herbes.

Nous arrivons finalement au Kirkjugólf : « sol de l’église » qui présente sous la forme d’orgues basaltiques, un monticule constitué de colonnes de taille similaire.

S’étendant sur près de 80 mètres carrés, le pavage conçu par l’érosion nous laisse à penser à : « la chaussée des Géants », un site touristique d’Irlande du Nord. Ces rochers ont été travaillés par la nature durant plusieurs milliers d’années, conséquence directe d’une érosion glaciaire.

À proximité immédiate se trouve le Hildishaugur, la tombe d’un évêque particulièrement respecté sur l’île : « Hildir Eysteinsson »

Vík í Mýrdal 

Peuplée de 750 habitants et située sur la Côte Sud de l’Islande, à 180 kilomètres à l’Est de Reykjavik, Vík í Mýrdal, appelé également : « Vík » en est la ville la plus méridionale.

Sur la route 1 qui traverse la bourgade, elle détient de nombreuses infrastructures, ce qui fait d’elle une étape essentielle lors d’un voyage dans le Sud de l’Islande.

En arrivant dans la ville, nous faisons un premier arrêt à l’église de Reyniskirkja  qui se trouve dans ses hauteurs à l’intérieur d’une zone résidentielle. L’église constituée de deux couleurs : le beige de sa structure et le rouge de son toit, détonne dans le paysage ambiant, balayé par des vents violents qui nous empêchent de profiter d’un magnifique panorama sur la ville.

Nous rejoignons ensuite son centre ancien, qui n’a cependant d’ancien que le nom, étant donné qu’il regroupe essentiellement des habitations et des commerces.

Néanmoins, aux abords d’un magnifique mur peint, nous nous rendons au musée Skaftfellingur appelé également : « Hafnleysa ».

Nous avons ainsi la chance d’admirer un navire antique, construit il y a 100 ans au Danemark et qui est exposé au centre d’une pièce principale, agrémentée d’objets ayant trait au monde de la navigation.

Nous continuons notre route dans le vieux centre et atteignons un petit parking aux abords de la plage de sable noire de la ville, appelée : « Víkurfjara Black Sand Beach »

Nous dépassons un petit monument commémoratif constitué de plusieurs piliers et parcourons cette plage considérée comme une des plus belles du pays et essentiellement du Sud de l’Islande. Entourée par de hautes falaises et balayée par de forts vents face auxquels nous peinons à rester statiques, nous admirons les « Reynisdrangar », ces rochers qui s’élèvent dans la mer en perforant le ciel.

Sur le sable, se trouvent de nombreux galets noirs dont le mouvement provoqué concomitamment par le vent et les vagues crée une symphonie déstructurée et violente.

La ville est réputée également pour ses nombreuses fabriques de laine qui proposent aux visiteurs pulls et autres bonnets islandais des fameuses fabriques :  « Vík Wool ».

Reynisfjara 

A quelques kilomètres de Vík í Mýrdal, dans le prolongement direct de sa plage de sable noir,  Reynisfjara considéré comme la plus belle plage du Sud de l’Islande et accessoirement comme une des plus belles plages du monde nous accueille au travers d’un parking payant qui se trouve face à un restaurant.

Nous le rejoignons après avoir emprunté la route 1 et bifurqué quelques kilomètres sur une route en relatif bon état.

Lieux de tournage de nombreux films et de séries, elle est bordée par d’énormes stacks de basalte et d’aiguilles de lave qui sortent de l’eau : « les Reynisdrangar », ainsi que par la falaise impressionnante de Reynisfjall.

Reynisfjara les met ainsi particulièrement en valeur ainsi que la légende qui les accompagne et qui conte l’histoire de 3 trolls pétrifiés par le soleil et qui en portent aujourd’hui les noms : Skessudrangar, Landdrangar et Langhamrar.

Alors que le vent violent, cause de l’interdiction de la baignade en tout temps sur le site, atteint une force qui nous empêche de tenir debout avec aisance, nous rejoignons la plage qui dévoile son sable d’un noir profond, conséquence de l’éruption passée du volcan Katla se situant à proximité.

Nous découvrons également une magnifique grotte dont les colonnes en basalte donnent l’impression d’une construction humaine, tant l’ordonnancement de ces cylindres naturels semble irréel.

Au loin, de l’autre côté de la plage, les falaises de Dyrhólaey sont sublimées par la puissance des vagues qui se fracassent contre les rochers en intensifiant le côté mystérieux des lieux.

Dyrhólaey

A proximité de Reynisfjara, Dyrhólaey est une arche intégrée dans un paysage unique, balayée par les vents. Pour rejoindre le site, nous nous rendons tout d’abord dans ses hauteurs pour rejoindre le parking du phare, sur lequel nous garons notre véhicule en faisant bien attention en ouvrant les portes de les maintenir avec force, la violence des vents pouvant les arracher sans difficulté.

Nous franchissons un petit portail et face à nous, s’érige le phare de couleur blanche, construit en 1927 qui semble résister au vent bien mieux que les touristes présents sur le site et qui peinent à avancer.

En tournant notre tête vers l’horizon, nous profitons de panoramas étendus et magnifiques. Les vagues que nous pouvons apercevoir au loin créent une pellicule sur l’eau agréable à regarder.

Nous parvenons jusqu’aux abords de l’arche monumentale qui se dresse devant nous, ou du moins les arches, étant donné que plusieurs d’entre elles se trouvent au cœur d’une falaise rocheuse qui possèdent à ses côtés, de nombreux autres rochers qui se dressent vers le ciel et qui portent des noms…disons mystérieux :  Miðsker, Litlidrangur Kambur, Mávadrangur, Lundadrangur, Háidrangur, Söðulsker et Stampur.

Par ailleurs, pour mieux les observer, il nous suffit de reprendre la voiture et de rejoindre le contrebas, afin de nous garer sur un autre parking qui se trouve aux abords d’un grand bâtiment comprenant des toilettes publiques. Toujours en luttant face au vent, nous parvenons jusqu’à un promontoire qui nous donne une vue dégagée sur cette série de rocs, au charme évident.

Le point de vue, fréquenté par les touristes comprend une sorte de monument commémoratif…ou du moins esthétique.

Sólheimasandur 

Entre les glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull, se trouve l’épave d’un avion de l’armée américaine : « un Douglas R4D-8 » appartenant à l’US Navy à l’extrême Sud de l’Islande, plus précisément de la plage de Sólheimasandur.

En novembre 1973, parti de Höfn, l’avion fut pris dans une tempête et contraint à un atterrissage forcé sur cette plage du Sud de l’Islande avec à son bord, 7 membres d’équipage, tous indemnes.

Popularisé par plusieurs tournages de clips, le site est facile d’accès, puisque son parking se trouve sur la route 1 et qu’un petit panneau indique son emplacement.

Néanmoins, l’accès de l’avion est long…voire très long, puisqu’il faut compter 4 kilomètres pour le rejoindre.

Ainsi, nous l’apprenons à nos dépens, en commençant la randonnée, sans savoir en amont la distance exacte à effectuer. Ce n’est qu’après 30 minutes de marche sur une route rectiligne que nous questionnons des visiteurs qui nous apprennent la distance restante.

Pour notre plus grand malheur, ce chemin était autrefois accessible aux véhicules, mais le propriétaire du terrain, devant les abus des automobilistes a décidé d’en interdire l’accès. Un bus a également été mis en place pour transporter les visiteurs à des horaires précises, essentiellement durant l’été. Mais, il faut compter près de 20 euros l’aller et le retour ou 14 euros un seul segment.

Après une heure de marche, accompagnés par les vents violents et un extrême sentiment de solitude, nous parvenons finalement à moins de 200 mètres de l’épave, à l’apercevoir.

En nous en approchant, nous sommes subjugués par la beauté du site. Au cœur d’une plage de sable noir, dénué de toute infrastructure, simplement entouré par les glaciers au loin qui se laissent découvrir à nu, une carcasse, du moins ce qu’il en reste, semble figée pour l’éternité.

De nombreux visiteurs étant sur place, nous nous sentons un peu moins seuls. Une fois les photos d’usage effectuées, nous entrons dans la carlingue et outre des autocollants collés à la va-vite et des fils pendants, pas un artifice ne se dégage de ce squelette de métal, dont certaines parties tranchent comme des lames de rasoir.

Difficilement, nous parvenons à grimper sur son toit afin de bénéficier d’un point de vue unique sur les environs. En descendant, nous rejoignons le cockpit et de la fenêtre restante, admirons la mer qui nous fait face à 500 mètres.

Pour le retour, nous ne nous faisons pas avoir et décidons de prendre la navette sur un trajet unique. En grimpant dans le bus, le chauffeur qui avait refusé de s’arrêter à mi-chemin lors de l’aller, après un signe de notre part, s’excuse en nous expliquant que les règles établies l’obligent à un arrêt uniquement en entrée et en sortie de site.

Assis confortablement sur nos sièges, nous regardons le paysage défiler et cette carcasse photogénique s’éloigner.

Glacier Sólheimajökull 

Considéré comme le glacier le plus accessible du Sud de l’Islande, Sólheimajökull se situe sur la côte Sud du pays, à 30 minutes du village de Vík í Mýrdal, plus précisément à 4 kilomètres de Skógafoss en direction de l’Est.

Pour le rejoindre, il nous suffit de suivre un panneau en indiquant l’entrée et de nous garer sur le parking payant.

Une fois stationnés, nous dépassons le centre d’information et devons parcourir un chemin de terre durant plusieurs minutes afin de rejoindre le point de vue sur le glacier, qui s’étend au travers de ses couleurs noires et blanches, sur près de 10 kilomètres en longueur et 4 kilomètres en largeur.

A ses pieds, nous découvrons une lagune glaciaire constituée il y a quelques années, qui reçoit les icebergs charriés qui se détachent de ce mastodonte blanc, le faisant ainsi reculer chaque année.

Nous décidons de rejoindre le glacier dont il est possible de se rapprocher en autonomie. Néanmoins, du fait de la dangerosité du site : crevasses, fissures, grottes, falaises et trous, il est interdit de l’arpenter sans passer par une excursion organisée.

Dans les faits, il y a peu ou pas de surveillance du site, ce qui facilite son accès.

N’étant pas équipés correctement, nous l’admirons de loin et pouvons apercevoir la beauté de sa structure. Alors que certaines de ses parties sont noires du fait de la cendre volcanique qui y a été projetée par les vents violents balayant la côte Sud durant de précédentes éruptions, ses crêtes en hauteur sont exceptionnelles, alternant entre le blanc et le bleu.

Nous longeons ensuite la lagune glaciaire et pouvons admirer de près, ces blocs de glace monumentaux, qui se dévoilent à chaque pas. Avec en arrière-fond le glacier qui touche le sublime, ainsi mis en valeur.

Seljavallalaug 

Sur la côte Sud de l’Islande, une piscine naturelle attire aussi bien les locaux que les visiteurs : Seljavallalaug.

Pour la rejoindre, il convient en direction de Skogafoss, après avoir tourné à gauche sur la route 242, vers Raufarfell, de rejoindre et se garer sur le parking de la piscine de Seljavellir.

Il suffit ensuite de dépasser la piscine et de rejoindre le Nord des montagnes en longeant une petite rivière durant 20 minutes pour atteindre le bassin de Seljavallalaug, une piscine naturelle alimentée par une eau chaude qui coule le long d’Eyjafjallajökull.

Construite en 1923, cette piscine appréciée des locaux comme des visiteurs est entourée par de belles montagnes, dans un cadre préservé et verdoyant. Considéré comme le spa le plus ancien de l’île, ce dernier est gratuit et d’accès illimité été comme hiver.

Rendue à nouveau utilisable et réhabilitée par des volontaires en 2010, cette piscine de 28 mètres de long sur 10 mètres de large comprend une eau à près de 36 degrés. Un bâtiment servant de vestiaires se trouve sur le site en voisinage immédiat.

Eyjafjallajökull 

Avec ses 78 km² de superficie, le glacier Eyjafjallajökull est l’un des plus grands de la côte Sud de l’Islande. Situé au Nord de la ville de Skogar, il se rejoint soit par une excursion en superjeep, soit par une randonnée.

Possédant deux lagunes glaciaires : Gýgjökull et Steinholtsjökull, son point culminant, Hámundur, foisonne à 1650 mètres d’altitude. A son sommet se trouve une caldeira de 3 kilomètres de diamètre.

Le glacier recouvre une zone volcanique intense qui a marqué le paysage européen, en 2010 lors de son éruption et qui a paralysé le système aérien européen tout en recouvrant de cendres, une bonne partie de l’île, rendant inutilisable, plusieurs terres fertiles.

S’il est possible de l’apercevoir depuis la route 1, plus précisément aux abords de la ferme de Thorvaldseyri juste avant Skógar, le trek de Fimmvörðuháls d’une distance de 25 kilomètres permet de rejoindre son sommet avec un dénivelé positif de plus de 1.000 mètres. Le trek s’effectue généralement sur deux jours.

Þórsmörk 

Þórsmörk ou également appelé : « vallée de Thórsmörk »  est situé entre les glaciers Eyjafjallajökull au Sud, Tindfjallajökull au Nord et Mýrdalsjökull à l’Est.

Cette vallée glaciaire qui se trouve dans le Centre du pays se rejoint après une route de mauvaise qualité sur la côte Sud, que nous empruntons et sur laquelle nous devons rouler au pas, afin de ne pas subir de crevaison, les trous y étant particulièrement traîtres.

La vallée de Thórsmörk  est une sorte de canyon qui possède la particularité d’être entouré de forêts de bouleaux, lui donnant des couleurs uniques pour le pays, tirant sur le vert et le jaune des fougères et des mousses qui en recouvrent les rochers et les monts.

Arrivé à un point de vue, le visiteur est subjugué de découvrir un canyon magnifique qui s’étend au loin vers l’horizon, le site comportant certains des panoramas les plus beaux du pays. Les petits sommets qui forment ce relief ont leurs flancs entaillés par de nombreux petits vallons. Le point culminant est le Tindfjöll.

Durant certaines périodes de l’année, il est possible de rejoindre Thórsmörk en bus, mais généralement, les visiteurs le découvrent en excursion organisée ou par leur propre moyen, en 4/4. Il faut savoir que de l’automne jusqu’à la fin du printemps, la vallée de Thórsmörk  est quasiment inaccessible, à moins d’y pénétrer en excursion organisée.

Au départ de Seljalandsfoss, il est nécessaire de prendre la F249, qui quand bien même est de bonne qualité à ses débuts, se dégrade rapidement, notamment au travers de nombreux gués dont le plus compliqué d’Islande : le gué de la Krossa. En milieu de chemin, la lagune glaciaire de Gigjökull le long de la F249 vaut le détour.

Sur le site, le canyon de Stakkholtsgjá est à ne pas louper. Une randonnée facile de deux kilomètres mène jusqu’au fond du canyon dans lequel il est possible d’admirer une très jolie cascade qui se jette dans une grotte. L’impressionnant canyon est entouré de falaises de palagonite hautes de 100 mètres de hauteur.

Arrivés à Thórsmörk, les visiteurs peuvent effectuer de nombreuses autres randonnées :

* Le trek Landmannalaugar Thórsmörk qui se fait en 4 jours et compte 55 kilomètres ;

* La randonnée Þórsmörk Panorama Trail de 4,5 kilomètres qui se fait en 1 h 30 et permet d’accéder au sommet de Valahnùkur en passant par le refuge de Langidalur ;

* La randonnée Þórsmörk Highlights d’une distance de 9,5 kilomètres qui se fait en 3 h 30 et permet de rejoindre la vallée de Húsadalur et se rendre au coeur des montagnes de Tindfjöll.

Landmannalaugar 

La région de Landmannalaugar, dans le Sud de l’Islande est constituée de montagnes de rhyolite colorées qui offrent des manifestations volcaniques uniques, au travers de fumerolles et de sources chaudes. Zone géothermique des hautes terres du Sud de l’Islande, dans la réserve naturelle de Fjallabak créée en 1979, Landmannalaugar s’étend sur près de 500 km². La région a ainsi été façonnée sur plusieurs dizaines de milliers d’années par les éruptions successives du volcan Torfajökull.

Ainsi subjugué, le visiteur peut découvrir un contraste saisissant des jeux de couleurs existants. D’abord vertes et noires, les montagnes revêtent aux abords de Landmannalaugar, des couleurs du soufre, orange, rose  et bleu, une véritable palette naturelle de ce que la nature est capable d’offrir dans son infinie générosité.

Au cœur de cette région, le pic bleu culmine à 940 mètres et possède à ses côtés le Brennisteinsalda qui du haut de ses 840 mètres voit de nombreuses fumerolles cracher une fumée épaisse. Deux lacs : Frostastaðavatn et Ljótipollur possédant un cratère de 1500 mètres de diamètre viennent sublimer les lieux.

A proximité du camping de Landmannalaugar une rivière d’eau chaude offre une température de 36 à 40 degrés toute l’année afin de permettre aux randonneurs de se relaxer.

Le site comprend également 3 champs de lave : Hrafntinnuhraun, Namshraun et Laugahraun qui circonscrivent les différentes montagnes de rhyolites et renforcent la couleur noire, omniprésente.

Landmannalaugar n’est pas facile d’accès. Le site est accessible en 4/4 uniquement entre juin et septembre selon les conditions météo. Il est possible d’y aller en hiver mais uniquement en excursion organisée

En 4×4, il existe 3 moyens d’accéder à Landmannalaugar : la F225, la 208 Nord et la F 208 Sud.

Si la F225 est une des 3 plus belles pistes d’Islande, elle n’est pas la plus facile et comprend plusieurs gués dont certains sont profonds. Elle permet de rejoindre le site en une heure de route et traverse un champ de lave.

La 208 Nord nécessite une heure de route et est la plus empruntée des visiteurs, car elle est la plus facile d’accès. Elle débute après le village de Hrauneyar le long de la route 26.

La F208 Sud nécessite 2 heures de route et comporte une quinzaine de gués. La piste alterne entre montagnes, désert de cendres et lacs et permet de rejoindre deux autres sites d’intérêts : Eldgja  et le lac de Langisjor.

Laki 

Dans le centre Sud de l’Islande entre les glaciers Mýrdalsjökull et Vatnajökull, le Laki est un volcan constitué de 135 cratères sur une longueur de 25 kilomètres Étant la conséquence d’une grande éruption qui a eu lieu au XVIIIe siècle qui produisit deux coulées de lave de 15 km³ s’étendant sur 60 kilomètres émanant d’une fissure de 25 kilomètres, générant une baisse de la température sur terre de 4.5°degrés.

Aujourd’hui, il en reste un paysage sublime, qui s’atteint après avoir arpenté les deux pistes : F206 et F207 fermées à la circulation en hiver.

S’il est recommandé de découvrir ce site en excursion organisée, il est possible de le faire par ses propres moyens, en 4/4. La piste accessible uniquement aux 4/4 permet de rejoindre le volcan, après 3 heures de route. Au départ de Kirkjubaejarklaustur, sur 15 kilomètres, la route 206 permet de passer devant le canyon Fjaðrárgljúfur jusqu’à atteindre la cascade Fagrifoss et franchir un gué plutôt facile pour entrer sur la F206. La piste est assez accidentée et pas moins de 5 gués sont à passer pour arriver à la F207, sur près de 30 kilomètres et franchir un gué assez profond de 40 centimètres.

Arrivés au parking, les visiteurs peuvent effectuer une petite randonnée de 2 heures pour effectuer les 4 kilomètres de la boucle qui permettent de rejoindre le sommet principal du volcan et de découvrir par temps sec, une étendue sur 360 degrés offrant le spectacle des cratères édifiants.

Mælifell 

Dans le centre, au nord de Mýrdalsjökull, Mælifell est un volcan en forme de pyramide dont les flancs sont recouverts de mousse verte, lui donnant un côté frais et sauvage. Il est entouré par le mont Strútur et le plateau de Hólmsárlón, non loin de Rauðibotn. Haut de 800 mètres, le volcan qui culmine au cœur des plaines de sable noir de Mælifellssandur, est atteint après avoir parcouru sur une longue distance, des routes accidentées qui traversent plusieurs paysages somptueux.

Accessible uniquement en été, du fait de la fermeture des pistes en hiver, le Mælifell peut être rejoint par 4 pistes différentes : la F210 par l’Ouest ; la F261 ; la F210 et F233 par l’Est ; la F232.

L’accès par la F232 est le plus facile et le moins long, nécessitant approximativement moins de 2 heures de route. La piste peut être empruntée avec un SUV et comprend quelques petits gués.

Canyon Fjadrargljufur 

Nous rejoignons à partir de la route 1, un des canyons les plus beaux du Sud de l’Islande : le canyon de Fjaðrárgljúfur.

Pour l’atteindre, à 5 kilomètres avant Kirkjubæjarklaustur, nous bifurquons sur la route 206 et ne rejoignons pas le parking payant qui se trouve en contrebas du site et qui nécessite une randonnée de 2 kilomètres pour rejoindre le canyon, mais partons directement sur le parking du point de vue sur lequel nous nous garons.

Il nous suffit ensuite de descendre une petite côte balayée par les vents pour rejoindre un chemin qui longe le canyon et nous permet de bénéficier dès notre arrivée d’une vue à couper le souffle sur Fjaðrárgljúfur, qui s’étend sur près de 1500 mètres.

En nous approchant un peu du rebord, nous apercevons la rivière Fjaðrá se frayer un passage au cœur de falaises recouvertes d’herbes et de mousses dont le vert contraste avec le noir des roches.

Perforant le paysage crevassé, la rivière s’écoule paisiblement, et en la longeant, nous arrivons à un autre point de vue qui peut être atteint en franchissant une petite corde de sécurité.

Sur notre rocher, à la manière d’un personnage de film, nous levons nos bras et contemplons cette merveille de la nature façonnée il y a 9000 ans, suite à la fonte d’un glacier lorsque des rivières glaciaires ont forcé le lac nouvellement créé à évacuer son trop plein dans un mouvement perforant.

En prolongeant notre marche, nous arrivons à une passerelle donnant sur la cascade de Fagrifoss, haute de plusieurs dizaines de mètres, qui déverse son flux aquatique sur la rivière qu’elle alimente à grand renfort de stabilité.

Hveradalir Geothermal Area 

Située en direction de Reykjavik en partant de la ville de Selfoss, Hveradalir Geothermal Area est un site thermal qui permet de voir au plus près, les nombreuses manifestations visuelles du volcanisme intense qui règne dans la région.

Le site ne doit cependant pas être confondu avec : « The Hveradalir Geothermal Area Kerlingarfjöll » qui est une randonnée de 13 kilomètres et permet de découvrir la région de Kerlingarfjöll, totalement isolée au centre de l’Islande dans les Hautes Terres. Le début de la randonnée se rejoint par la F347 entreprise après avoir circulé sur la piste 35. Le départ officiel de la randonnée de Hveradalir se fait du camping Kerlingarfjöll.

Le site de Hveradalir Geothermal Area qui se trouve aux côtés de la guest house : « Skidaskàlinn » nous accueille au travers d’un petit parking. Nous descendons tout d’abord au plus près d’une cheminée de fumée avant de rejoindre le chemin principal du site, qui longe plusieurs terres multicolores dégageant de vastes fumées épaisses, si vastes qu’il nous est obligé d’attendre un vent favorable pour observer le sol.

A plusieurs moments, les solfatares dégagent tant de fumée que nous sommes dans l’obligation de nous arrêter, n’y voyant rien à deux mètres.

Accompagnés par une forte odeur de soufre que nous apprécions, nous avançons précautionneusement sur le chemin en faisant attention de ne pas perdre une miette de ce spectacle mêlant eau acide bouillonnante et mare de boue frémissante. Un véritable bonheur pour les sens éveillés par tant de manifestations visuelles et olfactives agréables.

Aegissidoufoss waterfall 

Non loin de Hella, sur la rivière Ytri-Rangá, la cascade d’Ægissíðufoss accueille les visiteurs dans un décor verdoyant. Pour la rejoindre, nous quittons ainsi la route 1 et parcourons quelques centaines de mètres sur une route de terre, avant de nous arrêter sur un parking sauvage.

Il nous faut encore marcher quelques mètres pour tomber nez-à-nez avec cette petite cascade intéressante, du fait de sa structure en escaliers. Si elle n’est pas grande, ni puissante, son emplacement non loin d’une passe à saumons, avec en arrière-plan, des montagnes élevées, lui donne un attrait évident.

Il est possible de s’en approcher au plus près, afin de voir la régularité de son débit. Face à elle, un pont permet de rejoindre le village de Hella, au travers d’un petit sentier de randonnée apprécié des locaux.

Seljalandsfoss 

Non loin de la route 1 entre Vik et Selfoss, Seljalandsfoss est une des chutes d’eau les plus célèbres du pays. Pour la rejoindre, il est possible de se rendre à ses pieds, sur un parking payant avec un employé qui passe de voiture et voiture pour récupérer les sommes dues.

Néanmoins, Seljalandsfoss se trouvant dans une sorte de petit complexe qui englobe plusieurs chutes d’eau, dont : « Gljufrabuí », il est plus pertinent de se rendre aux pieds de cette dernière en continuant un peu sa route vers Selfoss et se garer sur un parking gratuit, qui permettra en premier de voir Gljufrabuí, puis de marcher un peu pour rejoindre Seljalandsfoss.

Nous rejoignons donc la chute d’eau après avoir découvert plusieurs autres cascades et parvenons aux abords de cette cascade magnifique haute de 60 mètres, qui se jette dans une petite mare qui comprend un gros rocher sur lequel, des gouttelettes ruissellent.

Provenant du volcan Eyjafjallajökull, sa fonte des glaces, alimente la rivière Seljalandsá qui se jette du haut d’un verdoyant plateau, créant la cascade Seljalandsfoss.

Nous rejoignons un petit pont qui se trouve juste en face et pouvons admirer la spécificité du site, qui permet de pénétrer dans une petite grotte qui se trouve derrière la cascade. Nous grimpons ainsi un petit monticule, mouillés par les embruns présents dans l’air et en faisons le tour.

Protégés de l’extérieur par un imposant filet d’eau, nous regardons le monde qui nous entoure et prenons grand plaisir à nous enivrer des contrastes offerts par la nature verdoyante du site dont les couleurs vertes sont intensifiées par le bleu de l’eau.

Site ayant bénéficié d’une exposition importante du fait des nombreux tournages de films et de séries, il permet à la tombée de la nuit de bénéficier de points de vue réellement photogéniques, essentiellement de derrière la chute, en direction de l’horizon.

Gljúfrabúi

Sur le site de Seljalandsfoss, aux abords d’un parking gratuit, Gljufrabuí appelé également : « Gljufrafoss » est un trésor méconnu, car oublié d’une majorité de touristes.

Pourtant, elle représente une des plus belles surprises du pays, aussi bien par sa beauté que par sa particularité d’être située au cœur d’une falaise, cachée de primes abords bien que facile d’accès.

Il convient néanmoins pour la rejoindre de pénétrer dans une petite grotte, tel un aventurier, et marcher de cailloux en cailloux en faisant bien attention de ne pas mettre son pied dans l’eau.

Nous laissons ainsi passer un groupe de touristes italiens et pénétrons l’intérieur de la cavité en surveillant nos pieds, les cailloux étant rendus glissants du fait des nombreux embruns présents.

Alors que le bruit tonitruant de la chute haute de plusieurs dizaines de mètres devient de plus en plus prononcé lors de notre avancée, nous levons nos yeux vers le ciel et découvrons l’irréelle.

Par l’intermédiaire d’un mince filet d’eau qui devient une pluie prenante et nous recouvre entièrement, la chute d’eau se laisse découvrir. La mousse présente intensifie sa portée et au cœur de cette grotte se terminant par un gros rocher au-devant d’une petite mare qui en recueille l’eau, nous nous abandonnons, surpris de découvrir un tel endroit.

Trempés, mais revigorés par une beauté si absolue, nous attendons que les touristes terminent leurs prises de photos pour grimper à notre tour sur le gros rocher qui nous devance et les yeux levés vers le ciel, nous restons statiques un instant. Assez rapidement pour ne pas être noyés par cette douche naturelle violente, mais suffisamment pour graver ce moment dans nos mémoires.

 Lava centre 

A Hvolsvöllur, sur la route 1, le Lava centre est un musée interactif dédié aussi bien à l’histoire du volcanisme, qu’aux volcans.

Après avoir garé notre véhicule sur le grand parking attenant à ce magnifique bâtiment de bois, nous entrons à l’intérieur et découvrons aux côtés d’une boutique, le guichet d’accueil ainsi que plusieurs panneaux d’informations sur les murs qui indiquent en temps réel, l’état des principales zones volcaniques du pays.

Il faut dire que le musée est situé à la porte d’entrée de la zone volcanique la plus active d’Islande, une zone qu’il est possible de voir au travers d’une plateforme qui se trouve à l’extérieur et qui donne une vue dégagée sur 4 volcans importants du pays, que nous nous évertuons à découvrir dont les trois principaux : Hekla, Katla et Eyjafjallajökull.

Nous entrons dans un long couloir où la couleur rouge domine pour apercevoir sur les murs, les énumérations de toutes les éruptions volcaniques ayant eu lieu dans le pays, ces inscriptions s’allumant à notre passage grâce à une sorte de détection de mouvement.

Nous parvenons jusqu’à une salle où trône la représentation d’un volcan en éruption, nous permettant de nous trouver au plus près de l’action, ce qui est le cas dans la salle suivante, avec une sorte de cône de lave qui s’étend du sol au plafond.

Dans la salle suivante, l’exposition sur la tectonique des plaques est remarquable. En plus de nous aider à comprendre le phénomène unique de convergence des plaques, nous en prenons plein les yeux, grâce à un jeu de lumière particulièrement intéressant. L’exposition sur les volcans d’Islande nous emmène ainsi à la découverte de ces géants de feu, de leur histoire et de leurs éruptions mémorables.

Un couloir nous permet de ressentir les tremblements de terre grâce à la reproduction d’une zone sismique et une dernière salle nous permet de nous amuser en touchant sans toucher un mur qui détecte la présence de nos doigts.

Le Lava centre se trouve Austurvegur 14, 860 Hvolsvöllur. Il est joignable au 00 354 415 5200. Plus d’informations se trouvent sur son site Internet : https://lavacentre.is/

Conclusion


Partie de l’Islande la plus touristique, le Sud regroupe la majeure partie des incontournables à découvrir. C’est pour cette raison que les infrastructures permettant d’accueillir des visiteurs sont nombreuses.

En outre, les trésors naturels que le Sud de l’Islande propose est une véritable invitation au voyage. A ne surtout pas louper !

Islande Myvatn Nature Baths Lac

Islande Le guide ultime des incontournables du Nord

Terre de glace et de feu, l’Islande, est un pays nordique façonné par la violence des éléments, un pays qui attire chaque année, toujours plus de touristes, désireux de visiter un pays possédant des atouts naturels uniques. Et pour pouvoir le découvrir en profondeur, nous y avons passé de nombreux jours afin d’en visiter ses sites les plus emblématiques ainsi que ses terres reculées, hors des sentiers battus. Nous vous présentons au sein de cet article tous les incontournables du pays, plus précisément dans cette partie, des incontournables de la côte Nord, une véritable bible du voyage au sein d’une contrée considérée par beaucoup comme la plus belle du monde.

Nous avions visité l’Islande il y a plus de 15 ans et nous en sommes tombés éperdument amoureux, au point de le placer durant nos discussions au sommet des plus beaux pays que nous avons pu visiter. Mais, quotidiennement dès lors, au fur au mesure que nous découvrions d’autres terres toutes plus belles les unes que les autres, nous nous interrogions sur la réelle beauté de l’Islande, ayant été peut-être un peu trop enjoués par ce premier véritable voyage qui avait envoutés nos yeux novices.

Ainsi, pour ce voyage, nous avons décidé de découvrir le pays de manière précise sur près de 2 semaines, en novembre, accompagnés par une météo maussade dans le Sud et polaire dans le Nord.

Nous avons décidé de louer une voiture : un SUV Mitsubishi, par le biais du loueur BSP auto, qui nous a permis de bénéficier de prix compétitifs au travers d’une location simplifiée et optimisée. Nous avons ainsi parcouru la côte Ouest, avant de rejoindre le Nord, puis de continuer par la côte Est et de circuler dans sa partie Sud, la plus touristique.

Nous avons pu visiter les sites principaux, ainsi que les régions les plus reculées du pays, pour essayer de vivre pleinement ce voyage en profitant au maximum des merveilles offertes, tout en ayant peur d’être déçus de ce que nous allions trouver sur place, avec en latence ce questionnement indirect : Et si depuis tant d’années, nous nous étions fourvoyés ? Et si ce pays était…disons n’était…que commun ? Un peu comme si un fan était désappointé de découvrir que son chanteur préféré était bien différent de ce qu’il s’était imaginé ? Un peu comme si le fantasme vécu n’aurait jamais dû l’être.

Fort heureusement, avec le recul de ce voyage et près de 2 millions de kilomètres parcourus sur tous les continents, l’Islande reste pour nous le plus beau pays du monde, un pays qui semble condenser notre terre en une particule à l’échelle internationale des grandeurs, mais qui pourtant possède tout : des glaciers aux volcans, des plages de sable noir aux eaux thermales, des plaines fertiles aux vallées arides, des montagnes aux forêts denses.

Ainsi, à chaque kilomètre, les paysages semblent changer et varier, surprenant perpétuellement le visiteur, entraîné dans une spirale incessante de l’étonnement et du regret de ne pas pouvoir s’arrêter par manque de temps lors de chaque envie pour s’en enivrer ou capter la beauté des lieux au travers de l’objectif de son appareil à photo.

Malheureusement, avec le recul, l’Islande possède également certains points négatifs, néanmoins non rédhibitoires. Si le peuple est agréable et sympathique, il peut paraître froid de primes abords et surtout enclins à considérer l’étranger uniquement de manière mercantile. Ce qui est le cas des fonctionnaires des offices de tourisme, tant conscients des beautés de leurs pays qu’ils en oublient leur professionnalisme et l’empathie de manière générale.

Ce mercantilisme se matérialise également par l’omniprésence de parkings qui ont poussé un peu partout ces dernières années, des parkings privés ou publics placés aux abords des sites touristiques et avec la présence de caméras à lecture de plaque pour être bien sûrs de récupérer les taxes dues. Et dans ces parkings, ne pas compter sur une quelconque indulgence des propriétaires : toute entrée, même involontaire est due pour la journée, les forfaits d’une heure étant inexistants, surtout lorsque ces propriétaires savent pertinemment que les touristes sont pris au piège : soit ils payent, soit ils ne peuvent pas découvrir ce qu’ils sont venus trouver.

Mis à part cette déconvenue, l’autre problème du pays reste son coût de la vie…excessif…véritablement hors norme, au niveau même de pays comme la Suisse ou la Norvège. Pour exemple, en 2023 : un kebab, 15 euros ; un Hamburger, 20 euros, un plat, 40 euros, une chambre d’hôtel 3 étoiles, 150 euros.

En essayant un peu d’analyser ces coûts que nous pouvons justifier partiellement au travers de l’insularité du pays, nous constatons également la présence de nombreux étrangers, essentiellement en provenance de Pologne et des pays de l’Est, appâtés par les salaires importants qui leur sont proposés, le pays ne parvenant pas avec sa seule population initiale à faire face à l’afflux de touristes en croissance exponentielle.

Pour supporter les rudes conditions de vie et exercer des métiers qui ne trouvent pas preneur parmi la population islandaise, les entreprises se trouvent dans l’obligation de mettre la main à la poche, en moyenne, de l’ordre de 4000 euros par mois. Indéniablement, ces salaires doivent être amortis par le prix des marchandises et des services, entraînant irrémédiablement une augmentation des prix supportés par les consommateurs.

Cependant, en s’y prenant à l’avance, en privilégiant les achats en supermarché et les maisons d’hôtes, en sélectionnant les activités et en tentant de garer son véhicule loin des parkings de certains sites touristiques, il est possible de réduire ses dépenses et d’optimiser son voyage.

Dans cet article, nous vous présentons les incontournables du Nord de l’Islande, un territoire bien moins touristique que le Sud et qui regroupe pour nous, les plus belles attractions touristiques du pays.

Si vous souhaitez découvrir de manière imagée notre récit en Islande, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant pour découvrir la partie 1 de cette aventure au travers de notre photothèque chronologique de la côte Ouest : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-ouest-recit-photographique-de-voyage/

Pour accéder à la partie 2 qui concerne notre découverte de la côte Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant: https://hors-frontieres.fr/islande-cote-nord-recit-photographique-de-voyage/

Pour rejoindre la partie 3 qui concerne notre découverte de la côte Est, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-est-recit-photographique-de-voyage/

Pour finaliser ce voyage au travers de la partie 4 qui concerne notre découverte de la Côte Sud, la plus touristique, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-sud-recit-photographique-de-voyage/

Pour découvrir nos véritables guides sur les incontournables du pays, n’hésitez pas à vous rendre sur les articles suivants :

Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Ouest de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-louest-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Est de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-lest-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Sud de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-sud-de-lislande/

Péninsule de Vatnsnes 

Dans le Nord de l’Islande, plus précisément dans le Nord-Ouest du pays, la péninsule de Vatnsnes se dévoile au travers de la route 711 que nous empruntons, une route en bon état, alternant des parties goudronnées et en gravier.

Nous entrons dans la péninsule par le village de Hvammstangi, peuplé de 600 habitants, qui nous sert de point de chute, afin de profiter des infrastructures présentes dont le centre des phoques, qui permet d’en apprendre un peu plus sur ces animaux aux comportements sociaux fort intéressants.

Immédiatement, nous faisons un arrêt sur le bord de la route pour découvrir de beaux chevaux, peu farouches qui n’hésitent pas à s’approcher de nous.

En remontant vers le Nord de la péninsule, nous tombons nez à nez sur un magnifique phare avec en arrière-plan, des fjords sublimes dont les falaises plongent dans la mer.

A Illugastadir, nous entrons sur un parking que nous suspectons payant du fait de la présence d’une caméra à lecture de plaques. Le site permet d’observer de nombreuses colonies de phoques qui y ont élu domicile. Selon les habitants, les autres spots d’observation de phoques sont le site de « Svalbard » dans l’Ouest et celui « d’Osar » dans l’Est.

Dans le Nord, « Borgarvirki », près de Víðidalur, est un imposant amas de strates de basaltes qui domine une plaine étendue ; il représente un site historique important, utilisé comme forteresse durant des siècles.

A Hindisvik, outre les paysages sublimes, nous admirons au loin plusieurs baleines dont les respirations revêtent la forme de hauts jets d’eau balancés vers le ciel. Nous faisons une halte pour les apercevoir avec notre téléobjectif et ne manquons rien de ce spectacle édifiant.

Sur la côte Est de la péninsule, nous nous garons sur un parking gratuit et effectuons une petite marche qui nous mène vers son symbole le plus célèbre : « l’arche de Hvítserkur », qui émerge de l’océan et laisse les visiteurs ébahis devant sa beauté.

Constitué de plusieurs petites arches à même l’eau, le rocher en forme de pyramide semble être un ilot émergeant de l’océan pour le plaisir des usagers et des nombreuses colonies d’oiseaux qui y nichent, dans les anfractuosités de son antre.

Víðimýrarkirkja 

Juste après avoir effectué un arrêt au monument mémorial de Nordurland Vestra, une grande région du Nord de l’Islande, nous bifurquons sur une petite route pour parvenir jusqu’à un petit parking, aux abords d’une rivière, sur lequel nous nous garons.

Face à nous, l’église Víðimýrarkirkja qui se trouve à Skagafjörður et qui représente selon les islandais, le plus bel exemple de l’architecture ancienne du pays.

Construite en 1834 par le député et constructeur : « Jón Samsonarson » pour être dédiée à la Vierge Marie et à l’apôtre Pierre à l’époque du catholicisme, menacée par des hommes politiques souhaitant la bétonner, elle fut préservée par : « Matthías Þórðarson », directeur du Musée national d’Islande, qui s’est battu pour son existence et l’a intégrée au Musée national d’Islande en 1936.

Entourée par les montagnes, l’église se trouve dans une sorte de petit jardin, qui est en fait un cimetière, dont les tombes sont reconnaissables au travers des croix qui les surplombent.

Nous franchissons une petite porte extérieure et découvrons une magnifique façade noire centrale, sublimée par le vert de la tourbe qui en recouvre le toit, afin de diffuser de manière cohérente la température, ce mode de climatisation naturelle permettant de ne pas avoir trop chaud l’été et pas trop froid l’hiver.

Petit bloc unitaire surplombé par une croix, l’église fermée à notre arrivée nous donne la possibilité grâce à ses fenêtres, de découvrir son intérieur qui comporte nombre d’objets liturgiques, dont un triptyque datant de 1616 représentant la Cène, la Crucifixion et la Résurrection. La chaire date quant à elle du XVIIe siècle.

Artic Henge 

Dans la ville de Raufarhöfn, le long de la péninsule de Melrakkaslétta, « Heimskautsgerðið », plus connu sous le nom d’Artic Henge est une sculpture ou du moins un ensemble de sculptures symbolisant sur une terre aride, la vue infinie vers l’horizon.

Proposée par le propriétaire de l’hôtel Norðurljós : «  Erlingur Thoroddsen » afin de dynamiser le Nord de l’Islande, en 2004, l’œuvre qui n’est pas encore terminée comprend déjà quelques piliers qui forment chacun un triangle, évoquant des mains qui se touchent.

Une fois terminée, la structure représentera un cercle d’un diamètre de 52 mètres environ avec, sur la colonne centrale, un cristal en forme de prisme taillé qui divisera la lumière du soleil en couleurs primaires.  Les 4 colonnes de basalte hautes de 6 mètres déjà présentes sur le site servirons de base à cette structure en cercle avec en son centre une colonne de 10 mètres de haut soutenue par quatre piliers.

Akureyri 

Capitale de la région : « Norðurland Eystra », dans le Nord de l’Islande, Akureyri possède une population de 19 642 habitants, ce qui en fait la quatrième ville du pays et la deuxième agglomération.

Située sur la côte Ouest du fjord Eyjafjörður, la ville est entourée de montagnes et elle est traversée par le fleuve Glerá qui forme le banc de sable Oddeyri en se jetant dans la mer.

La première surprise qui nous attend en entrant dans la ville d’Akureyri est de découvrir, alors que nous nous trouvons à un feu tricolore, un cœur remplaçant le rond rouge marquant l’arrêt pourtant si universel, ce qui agrémente un peu notre attente.

Nous prenons ensuite la direction du centre de cette grande ville…du moins à l’échelle de l’Islande et effectuons tout d’abord une visite de ses hauteurs résidentielles qui comprennent : « Akureyrarkirkja », une magnifique église à la façade grise, qui surplombe les lieux.

Construite par l’architecte islandais Guðjón Samúelsson, l’église considérée également comme une cathédrale est parée d’une structure en béton rappelant la nature des environs. Les vitraux de l’édifice représentent des scènes de l’histoire ecclésiastique de l’île.

Un peu plus en hauteur, une autre église : « la Glerárkirkja », conçue par l’architecte Svanur Eiríksson et inaugurée en 1985, se distingue par son architecture moderne. Une petite église en bois : « la Lögmannshlíðarkirkja », est située sur les hauteurs de la municipalité.

Nous rejoignons ensuite le centre paré de ses plus beaux habits de couleur de Noël et parvenons à nous garer aux abords d’un stand de street food devant lequel, un homme mange en grimaçant.

Face à lui, plusieurs attractions urbaines pour les enfants qui se trouvent à proximité d’un mur d’immeuble comprenant le dessin d’une jeune fille.

Il ne nous faut pas longtemps pour arpenter ce petit centre, essentiellement constitué de commerces, dont une boutique de souvenirs dans laquelle nous entrons et découvrons une statue grandeur nature d’une sorte de monstre islandais.

A l’entrée de la rue principale, un cœur surplombant le nom de la ville permet aux touristes d’immortaliser leur venue. Le monument touristique se trouve juste à côté de la plus grande bibliothèque de l’île, dans laquelle nous entrons. D’abord pour nous réchauffer, ensuite pour humer l’atmosphère reposante des lieux.

Si l’architecture de la ville se veut moderne, elle possède quelques bâtiments d’exception : « la Sigurhæðir’ », maison du poète Matthias Jochumsson,  « la Daviðshús », maison de l’écrivain et bibliothécaire Davið Stefánsson et la « Laxdalshús », un des bâtiments les plus vieux d’Akureyri, construit en 1795.

La ville comprend de nombreux musées. Parmi les plus célèbres, relevons le musée des arts : « Listasafnið », l’écomusée : « Minjasafnið » dans lequel l’histoire de l’Eyjafjörður est présentée, et le musée d’art naturel : « Náttúrufræðistofnun Norðurlands » apportant nombre de connaissances sur la faune et la flore locale.

Le jardin botanique se trouve quant à lui, non loin de l’Akureyrarkirkja et présente 6000 sortes différentes de fleurs, d’arbres et d’autres plantes du monde entier dont 400 plantes typiques d’Islande.

Glaumbær Farm & Museum 

Entre Sauðárkrókur et Víðimýrarkirkja, dans le Nord de l’Islande, un petit parking nous permet d’accéder au site de Glaumbær Farm & Museum, construit sur une ancienne ferme, habitée jusqu’en 1947, date à laquelle elle est devenue propriété du Musée National d’Islande.

Les bâtiments de cette ferme datent de périodes différentes, du XVIIIe et XIXe siècle, mais ils sont tous construits dans le style de la construction en gazon, qui était commun dans les régions rurales d’Islande jusqu’à environ 1900.

Le site, un musée à ciel ouvert regroupe la reconstitution de plusieurs maisons traditionnelles islandaises, face à des montagnes magnifiques, qui donnent à l’endroit un côté bucolique.

Lorsque nous franchissons le portail principal de ce musée d’extérieur à ciel ouvert, nous remarquons une petite pancarte indiquant un numéro de téléphone à joindre pour visiter en compagnie d’un guide, l’intérieur de plusieurs dizaines de maisons, le musée étant fermé du 21 octobre au 31 mars.

En parcourant le site, nous remarquons une série de bâtiments alignés, dans un ordre austère. Ces maisons aux façades blanches sont agrémentées de jaunes suivant les ouvertures. En posant nos yeux contre les carreaux des fenêtres, nous pouvons découvrir un intérieur riche, dénotant un véritable retour dans le passé.

Un peu plus loin sur le site, à l’extérieur du musée, mais conjointement aux lieux, nous apercevons la belle église luthérienne : « Glaumbaejarkirkja » devant laquelle nous passons pour rejoindre plusieurs autres maisons, recouvertes complètement de tourbes.

Goðafoss 

Située entre Akureyri et Myvatn, dans le Nord de l’Islande, Goðafoss ou Godafoss appelée également : « cascade des Dieux » est la plus belle chute du pays.

Située dans les hauts plateaux du Sprengisandur, dans le vieux champ de lave de Barðardalur, elle est la conséquence de l’écoulement de la rivière glaciaire Skjálfandafljót qui prend sa source dans le glacier Vatnajökull avant de traverser des paysages accidentés qui augmentent son débit.

Deux berges permettent de l’admirer : la berge Est (plus proche d’Akureyri au parking de la 883) et la berge Ouest (plus proche de Mývatn au parking de la 884), sur laquelle nous nous rendons, car de l’avis unanime des visiteurs, elle offre la possibilité de bénéficier des plus belles vues.

Ainsi, en nous garant sur le parking désiré, après avoir parcouru 200 mètres sur la 884, aux abords d’un grand bâtiment qui fait également office de station-service, de restaurant et de magasin de souvenirs, il nous faut arpenter un petit chemin pour tout d’abord découvrir un paysage somptueux constitué d’un pont qui surplombe la rivière et lui donne un côté majestueux.

Ce n’est qu’en marchant encore quelques mètres, que le son grandissant de la chute ou des chutes se fait entendre à pleine intensité, ce qui génère une sorte de tremblement du sol, avec l’apparition de nombreux embruns dans l’air ambiant.

Face à nous, nous découvrons cette cascade magnifique, unique, aux faux airs de : « Niagara falls » à la frontière américano-canadienne. Avec une largeur de 30 mètres et une hauteur de 12 mètres, Goðafoss impressionne et nous laisse sans voix. S’écoulant en haut d’une falaise, elle est entourée d’orgues basaltiques et elle se jette dans le canyon en trois petites cascades.

Nous empruntons un petit chemin de terre afin de nous retrouver au plus près de la cascade et fixons de manière hypnotique, l’écoulement violente de cette eau dans un vrombissement assourdissant.

En empruntant un chemin asphalté montant, nous bénéficions d’un autre point de vue sur la rivière qui s’écoule et découvrons le lieu précis de naissance de la chute. Alors que les paysages enneigés la sublime, un lever de soleil dévoile ses couleurs rosées, faisant de cet instant, un moment intemporel que nous ne souhaitons pas interrompre.

Lac Mývatn 

Le lac Mývatn a une superficie de 36,5 km² ce qui fait de lui le quatrième plus grand lac du pays et le plus grand du Nord de l’Islande. Peu profond, il comprend de nombreux poissons et sert de biotope à nombre d’espèces d’oiseaux. Parmi eux, des canards et des cygnes. En été, il est rempli de moucherons, gênants pour les randonneurs et les locaux qui vivent dans le seul village de taille importante : « Reykjahlið » peuplé de 190 habitants.

Intégré dans une région volcanique, il comprend de nombreux points touristiques et est apprécié des visiteurs du fait de sa proximité d’Akureyri qui se situe à 1 h 20 de route. Il regroupe ainsi à lui seul, la majeure partie des attractions du Nord de l’Islande.

Lorsque nous parvenons à ses abords, nous choisissons de quitter la route 1 qui le longe par son versant Nord pour emprunter la 848 qui fait le tour du lac par son côté Sud.

Nous faisons un premier arrêt au parc de Höfði, qui nous permet de bénéficier d’un beau point de vue sur des formations géologiques intéressantes, avant de rejoindre le site de Dimmuborgir et de découvrir ses pics acérés.

Après avoir arpenté un peu ses berges, pour en découvrir les spécificités, nous faisons connaissance avec des moutons dociles qui prennent la pause devant notre objectif et rejoignons la grotte: « Grjótagjá »

A un moment, alors que nous nous trouvons face à Hverfjall, un volcan magnifique, nous décidons de rejoindre le site magnifique d’Hverir où nous pouvons découvrir un trésor géologique représentée en une terre malmenée de soufre et d’éruptions de fumerolles.

Nous nous arrêtons au point de vue Mývatn où nous admirons le lac accompagné de ses développements industriels géothermaux, dont une centrale aux abords de laquelle nous nous rendons.

Face à nous, une éruption de grande taille d’une fumée épaisse qui emplie le ciel et le recouvre partiellement, créant une atmosphère surprenante.

Un petit détour aux Mývatn  Nature Baths, l’un des Spas les plus surprenants d’Islande, nous admirons ensuite le volcan Krafla qui se trouve un peu dans le Nord et comprend deux points de chute :  Víti et Leirhnjùkur.

Le lac comprend également d’autres sites secondaires, mais néanmoins fortement recommandés : Vindbergfjall, Lofthellir et Skútustaðir, pour ne citer qu’eux.

Le canyon d’Asbyrgi 

Dans l’extrême Nord de l’Islande, ayant pour légende l’empreinte du cheval d’Odin, le canyon d’Asbyrgi est une gorge longue de 3,5 kilomètres et large d’1 kilomètre, formé par la rivière Jökulsá á Fjöllum, disparue après un séisme qui a laissé dans son sillage une forme de fer à cheval, dans un décor naturel verdoyant.

Intégré dans le parc de Jökulsàrgljùfur, lui-même englobé dans le parc national du Vatnajökull, le canyon est accessible en voiture, après avoir arpenté la route 864, dépassé la chute Detifoss et bifurqué sur la route 85 en direction de Husavik.

Un parking permet de laisser sa voiture et de rejoindre le canyon tout en bénéficiant d’un beau point de vue central sur lui, afin d’observer aussi bien sa structure que les nombreuses falaises hautes de 100 mètres qui l’entourent.

Sur place, il est possible d’effectuer près de 9 randonnées dont la plus difficile permet de rejoindre Dettifoss en 2 jours sur près de 32 kilomètres.

A moins d’une vingtaine de kilomètres d’Asbyrgi, le site de Hljòðaklettar permet de découvrir des paysages sublimes, dont des collines portant fièrement leur couleur ocre ainsi que des colonnes de basalte uniques, qui recouvrent la Kirkjan de Hljòðaklettar, une église ou du moins perçue comme telle. Non loin, Karl & Kerling sont deux piliers de roche impressionnants, qui selon la légende, représentent des Trolls d’antan pétrifiés pour l’éternité.

Précisons que le parc de Jökulsàrgljùfur englobe ainsi le canyon d’Asbyrgi, Dettifoss et Hljòðaklettar.

Parc de Höfði 

Situé sur la côte Est du lac Mývatn , le parc de Höfði ou « parc de Hofdi » est une péninsule du Nord de l’Islande comprenant de nombreuses formations géologiques intéressantes. Ainsi, pour les découvrir, nous nous garons aux abords d’une entrée où nous poussons la porte pour nous engouffrer sur un chemin qui traverse une forêt dense, entourée par le lac.

Cette petite randonnée d’une heure nous permet de découvrir des piliers de lave couverts de lichens orange émergeant de l’eau : « les Kálfastrandavogar ».

Cette randonnée est marquée par un panorama magnifique sur le lac, sur lequel les montagnes alentours se reflètent. En prenant notre véhicule et en le longeant, il est possible de bénéficier d’un somptueux point de vue, juste avant l’entrée officielle empruntée auparavant, en empruntant la route Sud qui mène au parc.

Dimmuborgir 

Sur la côte Est du lac Mývatn, dans le Nord de l’Islande, Dimmuborgir est un champ de lave formé suite à de nombreuses éruptions volcaniques dans une zone instable : « la zone de Krafla »

A 10 kilomètres au Sud du village de Reykjahlíð, le site de Dimmuborgir formé il y a plus de 2300 ans, au moment où une éruption volcanique a fortement touché la région comprend une multitude de ces représentations géologiques provoquées par le refroidissement de la lave.

La lave s’étant alors échappée d’une fissure de 12 kilomètres de long au Sud du cratère Hverfjall, elle a créé des formations en colonnes et des sculptures semblant sortir tout droit du cerveau d’un artiste.

Après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant, nous rejoignons le champ de lave, au travers d’un chemin balisé qui permet d’effectuer plusieurs randonnées :

  • Small Circle : 550 mètres, 10 minutes de marche.
  • Big Circle : 850 mètres, 20 minutes de marche.
  • Krókastígur : 800 mètres, 40 minutes de marche.
  • Mellönd Circle : 1200 mètres, 30 minutes de marche.
  • Church Circle : 2400 mètres, 60 minutes de marche.

Nous choisissons d’effectuer deux d’entre elles et pouvons tranquillement découvrir la lave solidifiée au travers de formes inhabituelles constituées de cônes, de cheminées et de trous.

Nous arrivons devant une véritable grotte dans laquelle nous entrons, avant de continuer notre chemin et de découvrir une magnifique arche, le site dégageant une ambiance mystérieuse et sauvage, les légendes nordiques le décrivant comme : « la porte d’entrée des enfers »

Cependant, nous constatons que si l’endroit est sauvage, il comprend également une végétation dense, dont la couleur contraste avec le noir de la lave refroidie.

Un promontoire permet de bénéficier d’une vue plongeante sur le site ainsi que sur le volcan Hverfjall qui domine la région.

Grjótagjá 

Aux abords du lac Mývatn, sur sa côte Est, après avoir arpenté une petite route de neige, nous tombons nez à nez sur un troupeau de moutons typique du Nord de l’Islande, dont certains à la vue de notre objectif, tentent de prendre la pose.

Il nous faut encore circuler pour rejoindre un parking aux abords de la grotte de Grjótagjá, une cavité fermée creusée autrefois par la lave à travers la roche volcanique.

Lieu de tournage de la série : « Game Of Thrones », la grotte qui possède deux entrées comprend un lac d’eau chaude bleutée duquel se dégage une épaisse fumée opaque. Il nous faut d’abord rejoindre son entrée Est, et descendre une pente assez abrupte, en faisant attention de ne pas tomber, pour le rejoindre.

Entourée de blocs de roches, son eau qui dégage une forte odeur de soufre possède une température comprise entre 43 et 48 degrés, un véritable appel à la baignade, néanmoins interdite, quand bien même, les locaux n’hésitent pas à braver cette injonction pour s’y détendre.

Nous rejoignons ensuite son entrée Ouest, et profitons de ce moment de bien-être pour humer l’odeur si particulière qui s’y dégage.

Myvatn geothermal area Hverir 

A l’Est du lac Mývatn, le site de Hverir ou : « Námafjáll-Hverir » est un incontournable du Nord de l’Islande qui se trouve à 5 kilomètres de Reykjahlíð.

Ainsi, nous nous rendons aux pieds de la montagne Námafjáll pour rejoindre le site de Hverir, également appelé : « Hverarönd » pour nous garer sur son parking payant.

Nous longeons ensuite un petit chemin de terre et arrivons face à plusieurs cheminées géothermales qui crachent dans le ciel, des quantités impressionnantes de fumées.

Alors que deux jeunes gens, un peu ivres sur les bords jettent des pierres dans un lac de boue, nous nous approchons d’une cheminée et plaçons nos mains pour les réchauffer grâce à la fumée qui émane de petits trous constitués avec des pierres placées les unes sur les autres.

Outre une forte odeur de soufre qui nous accompagne, nous nous laissons bercer par un jeu absolument incroyable de couleurs, provoquées aussi bien par les coulées de boue chaudes que les émanations acides des lieux.

Ces manifestations géologiques provoquées par la chambre magmatique qui se trouve sous nos pieds englobent toutes les manifestations d’origine volcanique : solfatares, marmites de boue, fumerolles, fumée, pour ne citer qu’elles.

En arpentant les sentiers mis à disposition, nous admirons les marmites bouillonnantes dont certaines diffusent une matière dépassant les 80 degrés. Ces marmites de boues se forment en fait par l’eau de pluie, qui, lorsqu’elle s’infiltre dans le sol, se réchauffe et se charge en gaz puis en acide sulfurique.

Alors que nos pieds s’enfoncent dans la boue présente, aux tréfonds du site, nous admirons les couleurs ocres de la montagne voisine qui contrastent avec les teintes de jaune et de marron de Hverir.

En prenant un véhicule, il est possible à l’Est du site, de rejoindre le volcan Krafla et dépassant une douche perpétuelle qui rejette une eau tiède, mise à disposition gratuitement des visiteurs.

Vök Baths

A proximité de la ville d’Egilsstaðir, mais toujours considéré comme faisant parties du Nord de l’Islande, les Vök Baths sont intégrés à un site thermal, qui puise l’eau chaude du lac Urriðavatn atteignant près de 75 degrés à certains endroits.

Établissement moderne donnant une part belle au bois, le complexe propose dans 3 bassins extérieurs, une eau limpide sans odeur soufrée, qui revêt également les caractéristiques de potabilité d’une eau de glacier.

Les bassins font face au lac, dans lequel, il est possible de s’y baigner en alternant les dichotomies thermiques. Le site est ainsi constitué de deux bassins flottants de petite taille et d’un très grand bassin qui se trouve juste à proximité des vestiaires, qui proposent aux usagers des douches chaudes et de nombreux agréments : infusion, savons, shampoings, sèche-cheveux, casiers. Les serviettes et les peignoirs en location nécessitent un petit supplément de prix.

Les Vök baths proposent 3 formules :

  • La formule standard qui inclut l’entrée aux bassins ainsi qu’une infusion locale.
  • La formule confort qui inclut l’entrée aux bassins ainsi qu’une infusion locale et une boisson au bar.
  • La formule premium qui inclut l’entrée aux bassins ainsi qu’une infusion locale, une boisson au bar et des dégustations aux restaurant sur place.

Pour les adultes, l’entrée standard est de 40 euros, l’entrée confort de 45 euros et l’entrée premium de 66 euros.

Mývatn Nature Baths 

Toujours dans le Nord de l’Islande, appelé : « Jarðböðin », le spa thermal Mývatn Nature Bath accueille les visiteurs dans un cadre paradisiaque et enchanteur, en leur proposant, au sein d’un grand bassin séparant deux parties plus ou moins grande par un pont de bois, une eau à 38 degrés.

En provenance de la route 1, non loin du lac Mývatn, après avoir passé la 860 qui mène à Grotagja et en direction de l’Est, nous empruntons une petite route sur notre droite qui permet d’atteindre le site.

Nous découvrons un établissement, tout de bois vêtu merveilleusement bien intégré dans le paysage enneigé qui nous entoure.

En entrant à l’intérieur, un bar est présent sur notre droite, avec en face de nous, le comptoir d’accueil où une jeune femme charmante nous agrémente d’un grand sourire et nous remet notre serviette, ainsi qu’un jeton pour les vestiaires.

Après avoir pris une douche chaude, nous affrontons le froid ambiant pour nous diriger sans tarder vers le bain d’une couleur bleu-turquoise qui résulte d’une construction artificielle et dont le fond est recouvert de sable et de gravier.

Immédiatement, nous ressentons une agréable chaleur parcourir nos corps et nous nous abandonnons complètement dans cette eau, qui en raison de sa composition chimique permet d’obtenir des bienfaits sur la peau, étant composée de nombreux oligo-éléments.

Enveloppés par une forte odeur de soufre qui a également un effet positif sur l’asthme et d’autres maladies respiratoires, nous rejoignons plusieurs fontaines sous lesquelles, nous nous laissons masser par l’entrechoquement de l’eau sur nos corps.

En effectuant le tour du lagon, nous croisons de nombreux Islandais, un verre à la main qui en profitent pour refaire le monde. Une épaisse fumée recouvre le site, conséquence variable de la dichotomie entre le froid ambiant et la chaleur intérieure de l’eau.

Après avoir passé un merveilleux moment, nous rejoignons les deux saunas présents dans l’établissement, avant de quitter avec regret ce site dans lequel, nous aurions passé bien plus de temps. Un véritable coup de cœur à conseiller sans détour.

L’entrée dans les Mývatn Nature Baths coûte 40 euros pour les adultes, 20 euros pour les enfants âgés de 13 à 15 ans et 25 euros pour les bénéficiaires de tarifs réduits. Les enfants de moins de 12 ans ne payent pas l’entrée.

Les Mývatn Nature Baths sont ouverts en hiver de 15 h à 21 h et en été de 12 h à 22 h.

Les Mývatn Nature Baths se trouvent à Jarðbaðshólar, 660 Mývatn ; l’établissement est joignable au +354 464 4411 ou sur le info@jardbodin.is ; plus d’informations sont disponibles sur leur site Internet : https://myvatnnaturebaths.is

Húsavík 

Petit port de pêche sur la côte Nord de l’Islande, à une centaine de kilomètres d’Akureyri, Húsavík peuplé de 2500 habitants est situé non loin du cercle polaire.

La ville bien dotée en infrastructure, possède un centre dynamique entouré de maisons colorées.

Son port, célèbre, permet d’effectuer la majeure partie des expéditions d’observation des baleines proposée dans le pays. Il faut dire qu’au travers de son emplacement, Húsavík est un lieu de passage important pour les cétacés, au cœur de la baie de Skajálfandi.

Ainsi, il est possible d’observer : la baleine de Minke d’un poids de 10 tonnes qui est la plus visible, la baleine à bosse pouvant peser jusqu’à 40 tonnes, la baleine bleue atteignant 190 tonnes, le rorqual boréal pouvant mesurer jusqu’à 20 mètres, le rorqual commun atteignant 80 tonnes et l’orque pouvant peser jusqu’à 9 tonnes pour une taille de 9 mètres.

Le port permet également de découvrir une belle petite église intégrée dans le paysage urbain. Construite en 1907, la plupart des locaux la considère comme étant la plus belle église du pays avec sa façade blanche, agrémentée d’une pointe de rouge suivant ses contours, accentuant le vert de son toit.

La ville comporte le Folk Museum, le musée de la culture ainsi que le musée de la baleine qui expose l’ossature d’un véritable cétacé.

Le Husavik Whale Centre permet de trouver toutes les informations nécessaires sur les baleines et leur observation et dans la ville, le spa Geosea propose aux visiteurs un lagon chaud constitué d’eau de mer.

Dettifoss 

Entre la ville de Mývatn et d’Egilstaddir, Dettifoss est connue pour être la cascade la plus puissante du Nord de l’Islande et accessoirement du pays avec un débit de 500 m³ par seconde.

Haute de 44 mètres et large de 100 mètres, elle se trouve un peu isolée de la route principale, dans le canyon de la Jökulsá á Fjöllum entre les chutes Selfoss et Hafragilsfoss.

Provenant de la rivière glaciaire Jökulsá á Fjöllum qui descend du glacier Vatnajökull, le plus grand d’Europe, la cascade est l’une des nombreuses chutes de la rivière qui se jette dans la mer du Groenland. La cascade Dettifoss se trouve ainsi voisine de  Selfoss, puis un peu plus en aval, des cascades Fossvogur et Hafragilsfoss.

Deux chemins permettent de la rejoindre en partant de la route 1 : une bifurcation de 32 kilomètres par la route 862 d’une durée de 30 minutes et une bifurcation de 20 kilomètres par la route 864 d’une durée de 20 kilomètres.

Si la route 862 est goudronnée, à la différence de la route 864, elle peut être fermée en hiver. Elle permet en outre de rejoindre le parc national de Jokulsargljufur et la belle randonnée de Raudholar et voit son accès être plus proche de Mývatn. Par contre, la route 864 qui se trouve sur la rive Est est moins fréquentée et plus difficile d’accès. Elle offre une vue sur la chute moins impressionnante.

Après avoir arpenté la route 862, nous parvenons jusqu’au parking de la rive Ouest, qui offre la plus belle vue sur la chute. Nous nous garons et commençons une randonnée de près de 2,5 kilomètres sur un champ de roches volcaniques noires que nous apercevons par endroit étant majoritairement recouvert par une épaisse couche de neige.

Deux randonnées sont possibles sur le site : la randonnée principale qui permet de rejoindre lea chute Dettifoss et avec en milieu de chemin, une bifurcation vers Selfoss. La randonnée mesure 3,5 kilomètres et dure à peu près 45 minutes. Elle ne comporte pas de dénivelé et de difficulté particulière.

La randonnée la plus étendue comporte une marche de 10 kilomètres en 3 heures et permet de voir les quatre cascades du secteur. Après avoir vu Dettifoss et Selfoss, un chemin longe le fleuve glaciaire Jökulsá á Fjöllum jusqu’à arriver à deux nouvelles cascades sur le côté Est : Fössvogur et Hafragilsfoss.

Nous choisissons d’effectuer la petite randonnée pour rejoindre Dettifoss et continuons d’arpenter un chemin parfois mal indiqué qui traverse Sanddalur, une vallée de sable noir entourée de falaises d’orgues de basaltes.

Après une petite montée, nous parvenons jusqu’à des passerelles qui nous amènent directement jusqu’au point de vue de la chute, qui se dresse face à nous et pénètre le sol avec violence.

Quand bien même, nous nous trouvons éloignés de la base de cette cascade majestueuse dont le fracas de l’eau nous provoque des acouphènes, nous sommes fréquemment mouillés par les nombreux embruns présents dans l’air.

Un petit chemin permet de rejoindre ses rives et sur le site, à plusieurs reprises, des passerelles donnent la possibilité de rejoindre le côté opposé.

Face à l’immensité de cette nature sauvage, dont les lieux ont servi de tournage au film : « Prometheus » de Ridley Scott, nous nous posons et les yeux fixés sur l’eau qui s’écoule, nous nous abandonnons et nous nous enivrons de la beauté des lieux.

Selfoss 

Dans le Nord de l’islande, à 1 kilomètre de Dettifoss, Selfoss est pour nous une agréable surprise, du fait de sa facilité d’accès.

Ainsi, après avoir visité Dettifoss, nous retournons à notre véhicule pour bifurquer toujours à pied en milieu des 2 kilomètres de retour, vers la gauche et effectuer une petite marche de 800 mètres pour parvenir jusqu’au canyon Jökulsárgljúfur où nous longeons le Jökulsá á Fjöllum, une rivière glaciaire qui est alimentée par le Vatnajökull, plus grande calotte glaciaire d’Islande qui en représente 8% de sa masse continentale.

Arrivés sur le site, nous découvrons les magnifiques orgues basaltiques du canyon et faisons la connaissance avec deux touristes, dont une jeune fille assise sur un rocher, le regard perdu vers l’horizon.

Nous franchissons une cordelette mise en place par les autorités et nous nous approchons au plus près de cette chute magnifique qui s’étend sur 100 mètres de largeur et plonge d’une hauteur de 10 mètres.

Face à cette magnifique représentation de la nature, dont nous admirons la rivière disparaître au cœur d’un trou qui semble sans fin, nous nous posons. Recouverts d’embruns, provoqués par la violence de l’écoulement de l’eau, ralentie à quelques endroits par de gros blocs de glace, nous regardons ces remous aquatiques dans un mouvement qui semble perpétuel.

A l’instar de Dettifoss, pour rejoindre Selfoss, il convient de prendre après la route 1, soit la route 862, soit la route 864. Etant donné que nous visitons Selfoss en provenant de Dettifoss, nous avons emprunté en ce qui nous concerne, la route 862, pour parvenir jusqu’au parking gratuit et commencer notre petite randonnée.

Aurores boréales 

 Coloriant le ciel de couleurs flamboyantes, les aurores boréales peuvent être observées dans les zones proches des pôles magnétiques, entre 65 et 75 degrés de latitude.

Appelées également aurores polaires, elles résultent d’un phénomène météorologique d’attraction des particules solaires par les pôles qui se heurtent à la couche supérieure de l’atmosphère : « l’ionosphère » composée d’atomes d’oxygène et d’azote.

La période d’observation des aurores boréales s’étend du 21 septembre au 21 mars dans l’hémisphère Nord quand les nuits sont les plus longues et les plus sombres, particulièrement aux équinoxes, et idéalement entre 20 heures et 1 heure du matin.

Si les aurores peuvent être observées dans tout le pays, le Nord de l’Islande est propice à cette observation et c’est d’ailleurs dans cette partie du monde que nous avons pu les observer, quasiment tous les jours.

Pour pouvoir voir une aurore boréale, il convient de respecter généralement plusieurs conditions : être éloigné de toute source lumineuse, avoir un ciel dégagé, bénéficier d’un climat sec.

Notre première expérience avec les aurores boréales dans le Nord de l’Islande s’est déroulée dans le Nord d’Akureyri, lorsque couchés, nous avons reçu un avertissement sur notre téléphone portable de la présence d’aurores dans notre secteur.

En sortant, nous levons nos yeux vers le ciel et commençons à apercevoir un mince filet blanc, limite opaque. En plaçant nos téléphones vers le ciel, apparait comme par magie une teinte verte qui durera bien une heure, nous en mettant plein la vue.

Mais c’est le lendemain, que notre expérience avec les aurores boréales, juste à la sortie de la route menant vers Detifoss restera inoubliable. Alors que nous circulons sur une route gelée, nous apercevons sur le côté de la route, cette mince atmosphère blanche qui nous oblige à nous arrêter.

En l’espace de quelques instants, le ciel devient vert. Le froid polaire aidant, pas un nuage à l’horizon ne vient obscurcir notre voute céleste. Avec les phares de la voiture qui attirent la lumière, une teinte rouge apparaît, nous plongeant dans un film de Science-fiction comme Hollywood en a le secret.

Par chance, les aurores boréales nous suivent jusqu’à ce que nous rejoignons un petit village à l’intérieur des terres. Ainsi, dans un mouvement de flamboyance, le ciel s’illumine de mille couleurs. Les aurores sont si visibles qu’elles nous offrent la possibilité de nous faire photographier avec.

Dans ce petit village du Nord de l’Islande, la magnifique église brille de mille feux, revêtant des couleurs irréelles et jusqu’aux confins de la nuit, nous profitons de ce moment intense, galvanisés par la mythique expérience que nous vivons.

Fjord de Skagafjörour 

Dans le Nord de l’Islande, nous parvenons jusqu’à la ville de Skagafjörður, qui marque l’accès au fjord éponyme.

Nous nous rendons immédiatement sur une magnifique plage de sable noir et pouvons découvrir autour de nous, de hauts sommets splendides. Nous arpentons le bord de mer et notre regard au loin porte sur un rocher qui semble pourfendre l’eau.

Nous sommes entourés de centaines d’oiseaux qui tentent une danse de haute volée. Leur mouvement symétrique est un ballet incessant sans pause. Leur bruit mêlé au sifflement des vagues est un véritable spectacle invitant à la détente, quand bien même leurs cris stridents nous perforent à un moment l’ouïe. Mais gagnés par ce moment de grâce, nous ne les entendons plus, préférant nous concentrer sur leur harmonie.

En remontant un peu vers le Nord, il est possible de trouver une piscine d’eau chaude : « Reykir-Grettislaug » dont l’accès est libre, mais qui nécessite le paiement dans un tronc de quelques euros.

Encore un peu plus haut, le Selvik Cove est un lieu historique dans lequel s’est déroulée la seule bataille navale du pays ayant eu lieu en 1244. A quelques kilomètres plus au Nord, la Ketubjörg waterfall est comme son nom l’indique, une cascade qui a la particularité de se jeter dans l’Océan.

Conclusion

Le Nord de l’Islande représente à nos yeux tout ce que nous sommes venus chercher en Islande. Touristique, mais pas trop, difficile d’accès, mais pas trop. Cher, mais pas trop. Le Nord de l’Islande nous a également permis de vivre des expériences uniques et de découvrir des paysages exceptionnels.


Si durant certaines périodes de l’année, il est possible d’observer des aurores boréales dans tout le pays, le Nord de l’Islande nous a permis d’en visualiser chaque jour, un plus absolument pas nécessaire pour aimer cette partie du pays, mais suffisamment inoubliable pour rester graver à jamais dans nos mémoires.

Islande Reykjavik Musee de la baleine

Islande Le guide ultime des incontournables de l’Ouest

Terre de glace et de feu, l’Islande, est un pays nordique façonné par la violence des éléments, un pays qui attire chaque année, toujours plus de touristes, désireux de visiter un pays possédant des atouts naturels uniques. Et pour pouvoir le découvrir en profondeur, nous y avons passé de nombreux jours afin d’en visiter ses sites les plus emblématiques ainsi que ses terres reculées, hors des sentiers battus. Nous vous présentons au sein de cet article tous les incontournables du pays, plus précisément dans cette partie, des incontournables de la côte Ouest de l’Islande, une véritable bible du voyage au sein d’une contrée considérée par beaucoup comme la plus belle du monde.

Nous avions visité l’Islande il y a plus de 15 ans et nous en sommes tombés éperdument amoureux, au point de le placer durant nos discussions au sommet des plus beaux pays que nous avons pu visiter. Mais, quotidiennement dès lors, au fur au mesure que nous découvrions d’autres terres toutes plus belles les unes que les autres, nous nous interrogions sur la réelle beauté de l’Islande, ayant été peut-être un peu trop enjoués par ce premier véritable voyage qui avait envoutés nos yeux novices.

Ainsi, pour ce voyage, nous avons décidé de découvrir le pays de manière précise sur près de 2 semaines, en novembre, accompagnés par une météo maussade dans le Sud et polaire dans le Nord.

Nous avons décidé de louer une voiture : un SUV Mitsubishi, par le biais du loueur BSP auto, qui nous a permis de bénéficier de prix compétitifs au travers d’une location simplifiée et optimisée. Nous avons ainsi parcouru la côte Ouest, avant de rejoindre le Nord, puis de continuer par la côte Est et de circuler dans sa partie Sud, la plus touristique.

Nous avons pu visiter les sites principaux, ainsi que les régions les plus reculées du pays, pour essayer de vivre pleinement ce voyage en profitant au maximum des merveilles offertes, tout en ayant peur d’être déçus de ce que nous allions trouver sur place, avec en latence ce questionnement indirect : Et si depuis tant d’années, nous nous étions fourvoyés ? Et si ce pays était…disons n’était…que commun ? Un peu comme si un fan était désappointé de découvrir que son chanteur préféré était bien différent de ce qu’il s’était imaginé ? Un peu comme si le fantasme vécu n’aurait jamais dû l’être.

Fort heureusement, avec le recul de ce voyage et près de 2 millions de kilomètres parcourus sur tous les continents, l’Islande reste pour nous le plus beau pays du monde, un pays qui semble condenser notre terre en une particule à l’échelle internationale des grandeurs, mais qui pourtant possède tout : des glaciers aux volcans, des plages de sable noir aux eaux thermales, des plaines fertiles aux vallées arides, des montagnes aux forêts denses.

Ainsi, à chaque kilomètre, les paysages semblent changer et varier, surprenant perpétuellement le visiteur, entraîné dans une spirale incessante de l’étonnement et du regret de ne pas pouvoir s’arrêter par manque de temps lors de chaque envie pour s’en enivrer ou capter la beauté des lieux au travers de l’objectif de son appareil à photo.

Malheureusement, avec le recul, l’Islande possède également certains points négatifs, néanmoins non rédhibitoires. Si le peuple est agréable et sympathique, il peut paraître froid de primes abords et surtout enclins à considérer l’étranger uniquement de manière mercantile. Ce qui est le cas des fonctionnaires des offices de tourisme, tant conscients des beautés de leurs pays qu’ils en oublient leur professionnalisme et l’empathie de manière générale.

Ce mercantilisme se matérialise également par l’omniprésence de parkings qui ont poussé un peu partout ces dernières années, des parkings privés ou publics placés aux abords des sites touristiques et avec la présence de caméras à lecture de plaque pour être bien sûrs de récupérer les taxes dues. Et dans ces parkings, ne pas compter sur une quelconque indulgence des propriétaires : toute entrée, même involontaire est due pour la journée, les forfaits d’une heure étant inexistants, surtout lorsque ces propriétaires savent pertinemment que les touristes sont pris au piège : soit ils payent, soit ils ne peuvent pas découvrir ce qu’ils sont venus trouver.

Mis à part cette déconvenue, l’autre problème du pays reste son coût de la vie…excessif…véritablement hors norme, au niveau même de pays comme la Suisse ou la Norvège. Pour exemple, en 2023 : un kebab, 15 euros ; un Hamburger, 20 euros, un plat, 40 euros, une chambre d’hôtel 3 étoiles, 150 euros.

En essayant un peu d’analyser ces coûts que nous pouvons justifier partiellement au travers de l’insularité du pays, nous constatons également la présence de nombreux étrangers, essentiellement en provenance de Pologne et des pays de l’Est, appâtés par les salaires importants qui leur sont proposés, le pays ne parvenant pas avec sa seule population initiale à faire face à l’afflux de touristes en croissance exponentielle.

Pour supporter les rudes conditions de vie et exercer des métiers qui ne trouvent pas preneur parmi la population islandaise, les entreprises se trouvent dans l’obligation de mettre la main à la poche, en moyenne, de l’ordre de 4000 euros par mois. Indéniablement, ces salaires doivent être amortis par le prix des marchandises et des services, entraînant irrémédiablement une augmentation des prix supportés par les consommateurs.

Cependant, en s’y prenant à l’avance, en privilégiant les achats en supermarché et les maisons d’hôtes, en sélectionnant les activités et en tentant de garer son véhicule loin des parkings de certains sites touristiques, il est possible de réduire ses dépenses et d’optimiser son voyage.

Dans cette partie, nous vous présentons les incontournables de la côte Ouest de l’Islande, une côte très touristique du fait qu’elle se situe non loin des deux aéroports internationaux du pays.

Si vous souhaitez découvrir de manière imagée notre récit en Islande, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant pour découvrir la partie 1 de cette aventure au travers de notre photothèque chronologique de la côte Ouest : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-ouest-recit-photographique-de-voyage/

Pour accéder à la partie 2 qui concerne notre découverte de la côte Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant: https://hors-frontieres.fr/islande-cote-nord-recit-photographique-de-voyage/

Pour rejoindre la partie 3 qui concerne notre découverte de la côte Est, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-est-recit-photographique-de-voyage/

Pour finaliser ce voyage au travers de la partie 4 qui concerne notre découverte de la Côte Sud, la plus touristique, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-sud-recit-photographique-de-voyage/

Pour découvrir nos véritables guides sur les incontournables du pays, n’hésitez pas à vous rendre sur les articles suivants :

Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Nord de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-nord-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Est de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-lest-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Sud de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-sud-de-lislande/

Reykjavik 

Située à environ 250 kilomètres au Sud du cercle polaire arctique, Reykjavik est la capitale de l’Islande. La ville peuplée de 130 000 habitants est entourée de deux fjords : le  Kollafjörður au Nord, et le Skerjafjorður au Sud dans la baie de Faxaflói et comprend dans son domaine maritime direct, de nombreuses petites îles.

Ville résolument moderne et progressiste, Reykjavik est dispersée en comprenant la plus grande partie du secteur urbain qui se présente dans la forme de faubourgs de basse densité dans des habitations individuelles.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous traversons un long faubourg constitué d’une multitude de commerces avant de rejoindre le centre, caractérisé par des maisons colorées et un dynamisme ancré dans les mœurs des islandais.

Mais avant, nous rejoignons le site de Nautholsvik, qui propose des bains chauds, malheureusement fermés à notre arrivée. Ce qui n’empêche nullement deux femmes d’un certain âge de se baigner dans l’eau froide de l’Océan Atlantique Nord.

Nous nous garons ensuite dans le centre et rejoignons l’Austurvöllur, la place principale de la ville agrémentée d’une statue aux abords de laquelle, deux femmes parlent fortement. Nous dépassons une belle petite église de quartier pour nous rendre à Domkirkjan, la cathédrale nationale, une église austère qui possède une grande importance historique.

Construite en 1796, l’église luthérienne a officiellement approuvé la souveraineté et l’indépendance islandaise en 1845, quand bien même la République de l’Islande ne fut fondée qu’en 1944.

Au travers de sa façade monochrome et de sa petite taille, l’église s’intègre parfaitement dans le paysage urbain, sans faire de vague. Si l’édifice de style néoclassique est essentiellement utilisé par les habitants pour se recueillir, son intérêt culturel est néanmoins certain au travers de son magnifique orgue à tuyaux. Aux abords de l’autel, se trouvent des inscriptions en marbre réalisées le sculpteur du XIXe siècle : « Bertel Thorvaldsen ». Une série de fenêtres de verre lisses permettent de diffuser une lumière à l’intérieur de l’église de manière uniforme.

A côté de l’église, la maison du parlement portant le nom de : « Alþingishúsið », est constitué de dolérite, une roche subvolcanique. Le bâtiment se visite ainsi que le splendide jardin qui l’accompagne.

Sur le lac de Tjörnin qui borde l’église, nous assistons au nourrissage de plusieurs centaines de pigeons, attirés par cette victuaille gratuite à portée de becs. Les cygnes et les canards tout aussi nombreux ne demandent pas leur reste et dans une cacophonie monumentale, tout ce beau monde se régale devant des enfants tout sourire.

La ville comprend de nombreux musées. Le musée national a été inauguré en 1955 dans le bâtiment qu’il occupe ; il abrite de précieuses œuvres d’art et des objets de la culture islandaise. Le musée du patrimoine culturel de l’Islande, créé dans les années 1900 a été rénové totalement dans les années 2000 et présente au travers de ses nombreuses expositions, le patrimoine culturel de l’Islande. Toujours dans le domaine de la culture, la galerie nationale édifié entre 1980 et 1988 possède une collection de près de 5 000 œuvres d’art mettant en avant nombre d’artistes islandais. Le musée de Flókagata, situé au bord d’un petit parc se consacre quant à lui principalement, comme son nom l’indique, à l’œuvre du peintre Jóhannes Sveinsson Kjarval.

Étant une ville culturelle importante, Reykjavik possède également de nombreux autres musées : le musée Ásmundur Sveinsson, le musée Einar Jónsson, le musée en plein air Árbæjarsafn, le musée de la photographie, le musée des sagas, le musée Ásgrímur Jónsson, le musée Sigurjón Ólafsson, The Living Art Museum, le museum d’histoire naturelle, l’institut Árni Magnússon, le musée punk.

En ce qui nous concerne, nous  choisissons de découvrir dans le centre, le musée du pénis, appelé littéralement : musée phallologique islandais, qui se situe Hafnartorg, Kalkofnsvegur 2, 101 Reykjavik. L’entrée coûte 20 euros et plus de renseignements peuvent être trouvés sur le site Internet de l’établissement : https://www.phallus.is/

En entrant dans le musée, après avoir descendu un long escalier, nous sommes immédiatement plongés dans le bain des…pénis. Pour être simple, il y en a partout.

Mais, il n’est pas question de voyeurisme ou de pornographie, mais bel et bien de science, le musée exposant l’attribut masculin de plusieurs dizaines d’espèces, dont celui d’une baleine devant lequel nous nous trouvons…tout petits.

Dans la foulée, nous  nous rendons au musée de la baleine : « le Whales of Iceland », un peu à l’écart du centre, qui présente en taille réelle des modélisations hyperréalistes de baleines, d’orques, de dauphins et autres mammifères aquatiques.

En nous promenant ainsi au milieu de cette faune marine, nous pouvons immédiatement ressentir le gigantisme de ces mammifères devant lesquels nous ne pouvons que nous incliner.

Le musée se situe Fiskislóð 23-25. L’entrée coûte 28 euros et plus d’informations peuvent être trouvées sur le site Internet de l’établissement.

Nous effectuons un petit tour dans la ville, agrémentant nos balades de petites découvertes sympathiques.

Ici et là, un beau bâtiment, puis une sculpture, avant de rejoindre Skólavörðustígur, la rue de Reykjavik aux couleurs de la Gay Pride, puis de longer la baie de la ville puis de rejoindre Harpa, une salle de concert monumentale dessiné par le cabinet d’architecture danois Henning Larsen en coopération avec les artistes danois : « Olafur Eliasson » et « Einar Þorsteinn Ásgeirsson ».

 Situé sur le port, Harpa détonne. Le bâtiment est constitué d’un cadre en acier revêtu de panneaux de verre de formes irrégulières et de différentes couleurs. Semblant posé sur la mer, sa façade de verre en nid d’abeilles rappelle les orgues basaltiques. Il comprend près de 1800 places et intègre un restaurant, un bar et des boutiques.

Non loin, la statue : « le voyageur du soleil » attire les regards. Appelée également : « Solfar », la sculpture qui représente un bateau viking a été conçue par l’artiste Jon Gunnar Arnason en 1990 afin de rendre hommage à la tradition maritime du peuple islandais.

Au travers de sa ligne épurée, sur le bord de l’ancien port de la ville, elle semble prête à prendre la mer.

Le port dévoile ses couleurs et représente un lieu de vie intéressant, comprenant au milieu des bateaux de pêches, boutiques, bars et restaurants.

Dans le domaine religieux, Hallgrímskirkja, une magnifique église située au sommet d’une colline au centre de la ville dans laquelle nous nous rendons attire tous les regards.

Nous avons la chance d’assister à une messe et de pouvoir découvrir son intérieur, d’une beauté austère inégalée. Son orgue possède plus de 5 200 tuyaux et lorsque les premières notes émergent, nous pouvons les entendre et d’un point de vue acoustique, nous enivrer de la pureté de leur clarté.

Construite de 1945 à 1986, elle est en béton et sa flèche mesure 75 mètres. La statue au pied de l’église représente Leifur Eiríksson, fils d’Erik le Rouge, qui a découvert l’Amérique.

Nous choisissons volontairement de ne pas visiter le Perlan, situé sur la colline Öskjuhlíð qui comprend des exhibitions hors de prix, avec un personnel peu aimable et peu souriant. Si le bâtiment de ce piège à touriste est beau, le regarder de l’extérieur suffit amplement, de l’avis de nombre de visiteurs, déçus de leur expérience.

Un petit détour par Höfði, la maison, dans laquelle Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev se sont réunis en 1986 lors d’un sommet et par Ráðhús Reykjavíkur, l’hôtel de ville qui permet de découvrir une carte en 3 D du pays, nous rejoignons  Landakotskirkja, la Cathédrale-basilique néogothique du Christ-Roi de Reykjavik, construite en 1929 et un peu excentrée.

La faille de Silfra

Dans le cercle d’or, la faille de Silfra est considérée comme l’un des 3 meilleurs spots de plongée au monde qui permet de nager en snorkeling ou en bouteilles et de découvrir un canyon unique séparant la plaque continentale américaine de la plaque européenne.

Le site est reconnu pour son eau cristalline d’une clarté et d’une pureté absolument incroyable avec une visibilité pouvant aller jusqu’à 100 mètres et une température constante située entre 1 et 3 degrés. L’eau glaciaire provient de second plus grand glacier d’Islande : « le Langjökull ».

Après nous être garés sur un des parkings du parc de Þingvellir, appelé également : « parc de Thingvellir », nous rejoignons de bonne heure, accompagnés par un lever de soleil magnifique, notre point de rendez-vous, matérialisé par la présence de plusieurs camionnettes affublées des logos des compagnies autorisées à travailler sur la faille qui se trouve juste en face du point de rendez-vous et dont l’extérieur se voit de la route en représentant une sorte de canyon noyé par les eaux.

Nous sommes accostés par notre guide, un espagnol d’une trentaine d’années, au sourire ravageur et qui malgré les températures extrêmes du pays, parvient à garder le sourire duquel se dégage la chaleur de la Méditerranée. Suffisamment pour nous réchauffer les cœurs mais pas assez pour nous faire passer cette sensation de froid qui nous envahit.

Nous avons choisi de vivre cette activité qui se pratique toute l’année avec la compagnie Adventure Vikings, une compagnie humaine, spécialisée dans les activités qui se déroulent dans le cercle d’or. La société se trouve à Reykjavik, Dugguvogur 42. Elle est joignable au 00 354 571 2900 ou sur le info@adventurevikings.is

D’autres renseignements peuvent être trouvés sur son site Internet : https://adventurevikings.is

Cette compagnie accompagne depuis plusieurs années, des centaines de visiteurs et elle est reconnue pour la sympathie de ses guides et leur professionnalisme, ce qui n’est pas toujours le cas des autres compagnies présentes sur le site. Notre guide accueille ensuite deux autres retardataires en provenance de Singapour tandis que nous faisons connaissance avec les autres membres de notre groupe constitué d’une dizaine de personnes, guide compris. Alors que le guide nous abreuve d’explications sur la beauté de ce site, unique au monde, nous sommes invités à nous changer.

En snorkeling, selon le type d’excursion choisie deux types d’équipements sont possibles : une combinaison étanche ou une combinaison humide.

La combinaison étanche empêche l’eau de pénétrer et d’entrer au contact avec la peau. Son inconvénient est une flottabilité importante qui empêche toute immersion en profondeur. La combinaison humide, adaptée pour la plongée en bouteilles amène plus de liberté mais oblige son porteur à supporter les effets du froid sur la peau.

Étant donné que nous avons souscrit à une activité de snorkeling, nous devons nous équiper d’une combinaison étanche.

Nous revêtons tout d’abord une sorte de couche interne, tout en pouvant conserver nos sous-vêtements, ainsi que nous le mentionnait le document envoyé par la compagnie lors de la réservation de l’activité, document que nous avons dû signer, imprimer et remettre au guide lors de notre arrivée.

Nous enfilons ensuite, aidés par un autre membre de la compagnie, une combinaison étanche, puis des chaussures, avant de nous voir vêtus d’un maintien au niveau du cou et des articulations dans le but d’éviter une pénétration de l’eau, dont la température glaciale se situe entre 0 et 2 degrés.

Nous enfilons ensuite des gants ainsi qu’un protège-tête, de telle sorte à ne laisser au contact de l’eau, que notre visage.

Afin de pouvoir filmer ce site magnifique, nous avons fait l’acquisition pour nos Iphones, de coques étanches, sur le site spécialisé Love Mei France, que nous recommandons pour son sérieux, pour ses prix bas et surtout la fiabilité de son matériel.

Malheureusement, nous remarquons que les gants que la compagnie fournit empêche toute prise de photo, voire tout maintien d’un quelconque appareil, leur forme s’apparentant à des pinces de crabes. Nous décidons alors durant la plongée de ne pas en porter.

Une fois que nous sommes habillés, nous suivons le guide et traversons la route pour rejoindre le site de la faille qui se trouve à quelques mètres de marche. Avec dans les mains, nos palmes, notre masque et notre tuba.

Nous passons devant un garde du parc, l’activité étant très réglementée et seulement autorisée pour quelques compagnies accréditées, et doucement, entrons dans l’eau.

Immédiatement, nous flottons et tentons de nous mettre sur le ventre en évitant autant que possible, le contact de l’eau gelée sur nos visages. Par contre, le contact de l’eau glacée sur la peau de nos mains provoque en nous une sorte de glaciation soudaine, à laquelle nous mettons quelques minutes à nous habituer, un peu comme un boxeur à la côte cassée qui ne ressent plus la douleur après un round.

Durant 45 minutes, nous découvrons cet endroit unique. Nous suivons les membres du groupe, en évitant leurs coups de palmes et longeons la faille qui dévoile ses charmes. Tout d’abord le hall puis un long couloir.

Nous sommes entourés de rochers et parvenons à voir profondément les fonds marins qui révèlent leurs deux couleurs principales : le bleu de l’eau et le brun des cailloux ordonnés parfaitement, semblant avoir été entreposés par un propriétaire maniaque.

A quelques reprises, nous sommes dérangés par quelques pellicules blanches, une sorte de mousse qui se détache des rochers, mais l’eau d’une clarté sans pareille nous attire et sublime ce décor onirique.

Lorsque nous arrivons à la cathédrale de Silfra, une fissure de 100 mètres de long, nous nous laissons porter par un léger courant marin et ne décollons pas nos yeux de la profondeur de 63 mètres que nous admirons.

A un moment, les deux plaques sont si proches que nous pouvons les toucher en même temps, marquant ainsi le point d’orgue de notre découverte.

Il est temps pour nous d’atteindre la lagune et sa faible profondeur avant de rejoindre le camp de base pour nous réchauffer autour d’un bon chocolat chaud. En ce qui nous concerne, nous n’avons plus très soif, étant donné que nous nous sommes fait plaisir en avalant…sciemment… durant toute notre activité, cette eau considérée comme la plus pure du monde.

Lava Show 

En banlieue de Reykjavik, sur la côte Ouest, en voisinage direct du musée Whales of Iceland, le Lava show qui se trouve dans une sorte d’entrepôt à la couleur sombre prédominante accueille le visiteur pour un spectacle unique de fabrication en direct de lave.

En entrant à l’intérieur de l’établissement, nous sommes accueillis par une jeune hôtesse charmante qui nous propose deux formules : l’une traditionnelle coûtant 40 euros qui donne accès au spectacle et la premium au coût de 65 euros, qui outre l’accès au spectacle du balcon, offre un verre de bienvenue, une roche magmatique souvenir et la possibilité de découvrir les coulisses du show.

Ainsi, nous choisissons la formule Premium et récupérons notre verre de bienvenue, avant de rejoindre un balcon, qui nous permet de bénéficier d’une vue plongeante de la salle qui se remplit progressivement.

En contrebas, une sorte de petit renfoncement perforant le mur est protégé des spectateurs par une barrière de verre. Et alors que nous tentons d’analyser le dispositif, nous sommes priés de souhaiter la bienvenue à un animateur, qui durant une dizaine de minutes nous expose le principe de ce spectacle unique au monde qui a reçu de nombreux prix d’innovation et de reconnaissance pour sa valeur éducative et culturelle en permettant aux visiteurs d’assister à la surchauffe d’une vraie lave, qui atteint une température de 1100 degrés et à son versement en plein milieu de la salle dans la sorte de gouttière qui nous fait face.

Après les explications de l’animateur dans un Anglais parfait, un film nous est projeté. C’est après le film que l’animateur qui avait quitté la pièce reprend sa place dans un scaphandre ignifugé.

En un instant, une sorte de liquide rougie s’écoule doucement sur la gouttière en sortant du mur.  Immédiatement, nous ressentons une chaleur intense qui entraîne le grésillement de nos appareils électriques.

Alors que les spectateurs sont subjugués par un tel spectacle, l’animateur continue ses explications et ses expériences sur la lave qui refroidit rapidement et revêt une sorte de fine pellicule noire, cassante comme du verre.

Nous buvons les paroles de notre hôte tout autant que nous finissons nos verres avant de rejoindre l’extérieur où nous récupérons notre morceau authentique de lave et pouvons découvrir la chaufferie qui permet la surchauffe de la matière pour en faire le spectacle.

Le Lava show se trouve à Reykjavik, dans la rue Fiskislóð 73. Il est joignable au 00 354 553 0005. Des renseignements peuvent être demandés sur le  info@lavashow.com ou trouvés sur le site Internet https://icelandiclavashow.com/

Un autre Lava show  se trouve à Vik, dans le Sud du pays.

Kerið 

Dans le cercle d’or, au Nord de Selfoss, Kerið appelé également : « Kerid » est un volcan qui comprend plusieurs cratères nommés : « Tjarnarhólar » qui occupent une superficie de 12 km².

Au travers de ses couleurs enchanteresses, fusionnant le bleu turquoise d’une eau limpide aux flancs rougeoyants d’éclat de sa roche, il est apprécié des touristes et des amateurs de photographies qui s’en donnent à cœur joie en plein cœur d’un champ de lave de 54 km², où les possibles sont infinis.

Son cratère principal comporte un beau lac de 15 mètres de profondeur, dans lequel il est possible de se baigner, ce que nous ne tentons pas, l’eau se trouvant à une quinzaine de degrés.

Mais, long de 270 mètres sur 170 mètres de large, il donne de nombreuses autres possibilités, surtout que certaines parties de ses flancs d’une hauteur de 55 mètres sont propices à la marche et permettent aux visiteurs qui le souhaitent de rejoindre son lac de forme ovale.

A l’arrivée, un parking payant se situe non loin du cratère.

Péninsule de Snæfellsnes

La péninsule de Snæfellsnes offre des paysages de toute beauté. Nous nous y engouffrons après avoir quitté la route 1 au Nord de Borgarnes et emprunté la route 54.

Afin de bien voir la péninsule, il convient d’effectuer un circuit de 163 kilomètres qui longe la mer en passant du Sud au Nord ou du Nord au Sud. Il faut 1 journée pour bien en appréhender les sites touristiques.

Dès l’entrée de la péninsule par son côté Sud, le site de Ytri Tunga permet d’admirer des phoques, une colonie y ayant posés ses valises. Moins de trente minutes de route vers l’Ouest, Budir, une sublime chapelle accueille les visiteurs au travers de sa façade en bois de couleur sombre, nichée dans un écrin de verdure balayée par les vents.

Un peu plus loin, le site d’Arnarstapi comprend une magnifique falaise agrémentée d’un rocher étendu présentant une arche monumentale.

A l’extrême Ouest, Öndverðarnesviti est un beau petit phare qui se trouve non loin d’un autre : le phare de Svörtuloft, un édifice unique de couleur orange. Dans le registre des bâtiments intéressants, un peu plus au Nord, l’église de Hellissandur saura séduire les visiteurs grâce à sa façade blanche surplombée par un toit rouge.

Nous rejoignons ensuite le site le plus majestueux de la péninsule : Kirkjufellsfoss, qui revêt la forme d’une carte postale. Aux pieds d’une montagne en forme de dent, une magnifique cascade se laisse s’approcher juste assez pour nous asperger d’embruns. Les cimes de la dent semblent hors de portée et elle perfore suffisamment le ciel pour paraître majestueuse.

Non loin, nous rejoignons le stratovolcan Snæfellsjökull, apparaissant dans le roman de Jules verne : « Voyage au centre de la terre » et grimpons sur ses flancs noyés par une neige épaisse. Haut de ses 1446 mètres, il nous offre un beau point de vue sur cette péninsule qui s’étend sur 90 kilomètres de longueur sur 15 de largeur. Le parc national de Snæfellsjökull entoure le volcan et offre outre des champs de lave, quelques belles grottes.

Nous terminons par la visite de Stykkishólmur, plus grande ville de la péninsule qui se trouve dans sa partie Nord-Est.

Geysir 

En arrivant à Geysir, dans le cercle d’or, nous garons notre véhicule sur un grand parking gratuit qui se trouve aux abords de nombreuses commodités : hôtel, camping, restaurant et boutique de souvenirs, puis nous traversons la route et rejoignons le site en arpentant un chemin en briques qui permet de découvrir, protégées par des barrières en bois, des fumerolles qui dégagent dans l’atmosphère, une forte odeur de soufre, une fumée s’échappant des nombreux trous remplis de boue et d’eau bouillonnante qui témoignent de l’activité volcanique intense des lieux.

Daté de 10 000 ans, le terrain a appartenu tour à tour à la famille Laug, à James Craig, futur premier ministre d’Irlande du Nord et au cinéaste Sigurdur Jonasson qui l’offrit en 1935 au pays.

Intégré au champ géothermal de Haukadalur, le site se concentre autour de Strokkur, le seul geyser actif du complexe naturel.

Ainsi, en arrivant autour de ce trou rempli d’une eau bleue, entouré d’une simple corde qui délimite la zone dangereuse, des dizaines de personnes patientent. Nous les rejoignons et admirons ce trou bleu, d’une eau pure et cristalline, une beauté fatale puisque trompeuse, sa température dépassant allègrement les 100 degrés.

A la différence du « Grand Geysir », le geyser endormi qui se trouve un peu plus en hauteur, non loin de deux petits bassins de Blesi qui communiquent par le sous-sol, Strokkur est très actif à raison d’une éruption toutes les 5 à 8 minutes. Avec quelques fois, deux éruptions qui se succèdent.

Nous attendons patiemment et fébrilement que la terre accepte de jouer le jeu, pour nous permettre de découvrir ce spectacle unique et merveilleux, d’une trombe d’eau qui émane du sol, une sorte de jouissance orgasmique de la nature qui dévoile son côté tonitruant et la beauté de son acte.

En un instant, alors que des murmures émanent des visiteurs les mieux placés qui remarquent une ondulation un peu plus virulente dans ce trou béant, l’eau forme une grosse et belle bulle au-dessus du trou avant d’exploser en un jet atteignant bien 30 mètres de hauteur.

Durant trois tours, nous profitons alors de ce spectacle magique, avant de remonter sur le site pour aller à la rencontre des autres trous d’eau qui se trouvent autour de : « Grand Geysir » 

Alors que nous bénéficions sur Strokkur, d’une vue magnifique, nous découvrons, Fata et Konungshver, deux bassins d’un bleu exquis qui ne jaillissent pas mais bouillonnent en permanence.

Masqué par d’épaisses fumées, Strokkur révèle son plus beau visage, en choisissant d’exploser au loin une énième fois.

Gulfoss 

Située dans le cercle d’or, à 30 kilomètres au Nord-Est de Geysir, Gulfoss, considérée comme réserve naturelle depuis 1979 est une chute d’eau de la rivière Hvítá en provenance du glacier Langjökull.

Elle est en réalité une succession de deux chutes d’eau dont la première est haute de 11 mètres et la seconde de 21 mètres.

La rivière se jette ainsi dans une sorte de ravin d’orgue basaltique pour former la cascade Gullfoss haute de 32 mètres et large de 70 mètres.

La chute trouve son origine au début du XXe siècle lorsque des entrepreneurs souhaitaient exploiter l’énergie générée par la puissance de de la chute pour construire un barrage hydroélectrique.

Suite aux travaux menés, la chute disparue et Sigríður Tómasdóttir, la fille de Tómas Tómasson, propriétaire des lieux de l’époque, menaça de se jeter dans la cascade pour protester contre le projet qui fut annulé et permis à la jeune femme d’être considérée en Islande comme la première environnementaliste du pays.

Sur la route qui nous mène à Gulfoss, nous avons le choix entre deux chemins : le chemin le plus éloigné permet d’atteindre un centre de visiteurs alors que le deuxième, qui se trouve en aval sur la route rejoint un parking qui se trouve au plus près des chutes.

Nous nous garons donc et devons lutter contre un vent violent, qui transporte les écumes en créant une sorte d’atmosphère opaque, qui les jours de soleil, est créateur d’un magnifique arc-en-ciel.

Nous longeons un chemin protégé par une barrière et pouvons nous imprégner des lieux. La cascade semble entourer le ravin qui se trouve à nos pieds et le bruit assourdissant de l’eau qui frappe la rivière impressionne. Nous sommes subjugués par la violence des flots et restons stupéfaits de la force de la nature, qui émane de chaque micro-chute par étage dont l’assemblage forme un tout devant lequel nous nous inclinons.

La péninsule de Reykjanes 

Comportant également l’aéroport de keflavik, le site de Krýsuvík et du Blue Lagoon, la péninsule de Reykjanes, située dans le Sud-Ouest du pays est un des incontournable à ne pas louper, du fait de sa spécificité volcanique, qui donne lieu à des paysages surprenants et à des zones volcaniques intenses.

En provenance de l’aéroport de Keflavik, le pont entre l’Europe et l’Amérique du Nord à Sandvík est une petite passerelle conçue en bois avec des armatures en métal au-dessus d’une fissure importante qui a été construit comme symbole de la connexion entre les deux continents. Il est possible de le traverser et de demander un certificat personnalisé au centre d’information de Reykjanes.

En-dessous du pont, à quelques kilomètres, la crique de Stóra-Sandvík accueille les visiteurs avec une nature surprenante. La plage de sable noir accentue le vert des nombreuses dunes herbeuses présentes. Non loin également, sur la route 425 à environ 2,5 kilomètres au Nord de Rauðhólar, Timbre est une série de cratères formés par deux fissures volcaniques qu’il est possible de découvrir grâce au Hundred Crater Trail, un sentier balisé qui traverse le champ de lave de Stampar.

Dans l’extrême Sud-Ouest Karlinn appelé littéralement : « l’Homme » est un rocher érodé de 60 mètres de hauteur, qui se dresse vers le ciel, juste au large de la côte de Valahnúkur, composée de couches de tuf, de lave en oreiller et de brèche. Au travers de ses pics acérés frappés par les vagues, le site dégage cette atmosphère de bout du monde construit par des éruptions volcaniques anciennes et érodées depuis, façonnées par les conditions météorologiques violentes sévissant dans cette partie du pays.

En marchant un peu, le visiteur est accueilli par Geirfuglinn, appelée également : « le grand pingouin » créée par l’artiste américain Todd McGrain. La sculpture rend hommage à cette espèce disparue, et fait partie du projet : « Lost Bird de McGrain ».

Haute crête rocheuse constituée de pierres arrondies, Valahnukamol mesure 420 mètres de long sur 80 mètres de large et 10 mètres de haut. Créée par les vagues et le vent, la crête permet de se rapprocher au plus près d’une mer tempétueuse.

Dans le Sud de la péninsule, le phare de Reykjanes, construit en 1908 sur la colline de Bæjarfell attire les visiteurs grâce à sa taille de 26 mètres, intégré dans un décor du bout du monde. Conçu par l’architecte Frederik Kjørboe et l’ingénieur Thorvald Krabbe, il est agrémenté d’un sommet peint en rouge, ce qui détonne dans le paysage ambiant.

A proximité, Gunnuhver comprend de belles manifestations géologiques revêtant la structure de mares d’acide à l’eau bouillante ainsi que le plus grand bassin de boue d’Islande qui mesure 20 mètres de large. Le site est accompagné du bruit tonitruant de l’eau ardente ainsi que de nombreuses fumerolles.

En reprenant la route et en circulant quelques kilomètres, le site de Skalafell représente des fissures sismiques au coeur d’un bouclier formé durant plusieurs éruptions. Dans le prolongement, sur la côte, Brimketill est une petite piscine naturellement creusée par l’érosion marine, au bord de la côte de lave à l’Ouest de la ville de Grindavík. Les vagues imprévisibles et violentes règnent en maître et s’il peut être dangereux de s’approcher de la piscine, elle représente un formidable moyen de se trouver au cœur de la nature, au plus près des éléments. Non loin également, Háleyjarbunga est un petit bouclier de lave plat avec un grand cratère de 20 à 25 mètres de profondeur.

Notons également que la péninsule, du fait de son activité sismique importante comprend de nombreux volcans étant entrés en éruption récemment. Il est ainsi possible grâce à des randonnées plus ou moins longues de s’approcher au plus près de ces monstres intemporels et de découvrir grâce à leur coulée solidifiée, des paysages lunaires et désertiques exceptionnels.

Krýsuvik

En plein cœur de la péninsule de Reykjanes, dans le Sud-Ouest du pays, à 35 kilomètres au Sud de Reykjavik, Krýsuvik qui se trouve au centre de la faille qui sépare les plaques Nord-américaine et eurasienne est un site géothermal, comportant des manifestations géologiques intenses.

Le site intégré dans l’area Seltun, à proximité du lac Kleifarvatn dégage dès notre arrivée, une forte odeur de soufre. Après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant, nous rejoignons une passerelle en bois qui nous permet de nous enfoncer en plein cœur de cette place incontournable. Outre les fumerolles omniprésentes, les solfatares, des terres volcaniques, comprennent de nombreuses marmites bouillantes, accentuant la palette de couleur impressionnante relevée sur place.

Toujours actives, ces marmites comprennent pour certaines, une eau ou une boue à plus de 100 degrés, cette température doublant à 1 kilomètre de profondeur.

Nous en prenons ainsi plein la vue, surtout lorsque nous nous engouffrons vers les hauteurs du site et bénéficions d’un panorama étendu sur le lac voisin.

Pour les visiteurs qui souhaitent découvrir plus spécifiquement la région, une petite randonnée d’une distance de moins de 3 kilomètres existe. Pour la rejoindre, il suffit de se rendre à la fin du site et de dépasser le panneau : « Ketilstigur » Cette randonnée permet à la fois de rejoindre le lac Kleifarvatn et la montagne Ketil.

Secret Lagoon

Situé à Fludir, dans le cercle d’or, à 25 kilomètres au Sud de Geysir, le secret Lagoon connu localement sous le nom de : « Gamla Laugin » est le plus vieux Spa du pays. Construit en 1891, à Hverahólmi, une zone géothermique intense, il est approvisionné en eau par les sites de Vaðmálahver, Básahver et Litli Geysir. A partir de 1947, cependant, il ferma, avant de rouvrir sous sa forme actuelle, le 07 juin 2014.

Possédant une eau de 40 degrés toute l’année, il est constitué d’un bassin unique extérieur, dont la base revêt la forme de petits cailloux agréables au toucher. Il est entouré par plusieurs bassins bouillonnants dans lesquels il est impossible de se baigner, l’eau y sortant à près de 100 degrés.

Il se trouve Hvammsvegur à Fludir. La réception est joignable au 00 354 555 3351. Plus d’informations sont disponibles sur le site Internet de l’établissement : https://secretlagoon.is/

L’entrée coûte pour les adultes près de 22 euros. Il est possible de louer une serviette ou un peignoir moyennant un supplément.

En arrivant sur le parking qui ne paye pas de mine, nous parvenons à trouver l’entrée du lagon, volontairement sobre et minimaliste. Après avoir validé notre entrée, nous rejoignons un dépose chaussures, avant d’atteindre les casiers dans lesquels nous laissons nos affaires. Nous prenons une douche bien chaude et utilisons les shampoings et savons liquides mis à notre disposition avant de rejoindre l’extérieur et de sentir immédiatement, sur nos corps chauffés, le froid de l’Islande, qui nous glace le sang.

Étant donné que nous avons découvert le site avant de nous déshabiller, nous nous dépêchons pour passer le moins de temps possible à l’extérieur et nous nous engouffrons par un grand escalier, dans ce lagon à la chaleur agréable.

A peine le doigt de pied placé dans l’eau, qu’une sensation agréable parcourt notre corps. Nous n’attendons pas et nous nous immergeons entièrement, disparaissant ainsi de la réalité pour fusionner avec les dizaines de visiteurs présents et faire corps avec ce Spa naturel.

A plusieurs reprises, nous plongeons nos têtes dans cette eau revigorante, contenant une pointe de soufre, juste ce qu’il faut pour nous permettre de vivre un moment de plénitude total.

Nous commandons un verre de vin et durant plusieurs heures, nous nous abandonnons pleinement en vidant complètement nos esprits. Un moment hors du temps synonyme du bonheur à l’état pur.

Blue Lagoon 

Dans la péninsule de Reykjanes, sur la côte Ouest, à proximité de Grindavík et de l’aéroport de Keflavik, le Blue Lagoon est le site le plus emblématique du pays.

Lac artificiel créé à partir des surplus des eaux de captage de la centrale géothermique de Svartsengi, utilisées pour chauffer les maisons du secteur, le Blue Lagoon, au travers de sa forme étendue donne l’impression d’un lac paradisiaque en plein cœur des tropiques.

Possédant une eau riche en silices, sels minéraux et algues marines, expliquant son aspect laiteux, le site est un incontournable aussi bien des locaux que des visiteurs qui apprécient son décor unique, constitué de pierres brutes et possédant sur le sol une sorte de mélange de boue et de petites pierres.

Du fait de ses aménagements et de sa fréquentation appréciant son eau à plus de 36 degrés, certaines parties du site atteignant même les 40 degrés, le Blue Lagoon comporte de nombreuses infrastructures, dont un tunnel de lave permettant aux usagers de ne pas entendre le bruit des voitures qui se garent sur le parking pour en rejoindre l’accueil.

Véritable havre de paix, le Blue Lagoon est également un développeur de soins dermatologiques, l’eau étant utilisée dans les traitements des maladies de peau, dont le psoriasis et l’eczéma. Le site possède ainsi un centre médical, ainsi que plusieurs hôtels :

  • Le Silica hôtel qui propose des hébergements haut de gamme
  • L’hôtel « The Retreat » qui est un hôtel de luxe à l’intérieur du complex

Il est bien entendu possible de manger sur place, le restaurant Lava proposant une cuisine locale et traditionnelle.

Plusieurs offres d’entrée sont proposées aux visiteurs :

  • La formule Standard au prix de 58 euros qui donne droit à une entrée, un masque de boue en silice, une serviette et une boisson ;
  • La formule Premium au prix de 72 euros qui donne droit en plus de la formule précédente à 2 masques supplémentaires, un peignoir et à un verre de vin mousseux lors d’un dîner au restaurant Lava ;
  • La formule Retreat SPA au prix de 512 euros

En entrant à l’intérieur de ce lagon dédié au plaisir et au bien-être, le visiteur reçoit un badge électronique qu’il pourra utiliser pour ouvrir son casier ainsi que pour payer ses différentes consommations. L’accès n’est ensuite pas limité dans le temps.

Une fois déshabillé, les chaussures posées à l’entrée, il peut prendre une douche avec à disposition shampoing et savon, avant de rejoindre le lagon qui lui tend les bras.

L’entrée dans l’eau se fait de l’intérieur, au chaud. La profondeur ne dépassant pas 1 mètre, il est possible d’avancer légèrement accroupi pour rejoindre les différentes parties du site, qui comprend également une fontaine d’eau chaude et 3 saunas et hammam.

Le Blue Lagoon se trouve Norðurljósavegur 9 240 Grindavík ; il est joignable au +354 420 8800 ; plus d’informations sont disponibles sur le site Internet de l’établissement : https://www.bluelagoon.com

Chutes de Hraunfossar 

Les chutes de Hraunfossar sont situées dans la région d’Húsafell non loin du village de Reykholt. Nous les rejoignons en provenance de la route 1 que nous quittons pour rejoindre la route 50, puis la 518.

Après 50 kilomètres effectuées en provenance de la ville de Borgarnes, nous parvenons jusqu’à un parking. Et après avoir dépassé la chute Barnarfoss, nous parvenons jusqu’aux chutes qui s’étendent sur près de 1 kilomètre et en série, se projettent sur la paroi de lave : « Hallmundarhraun » entourée de lichens et s’écoulent dans la rivière Hvítá.

Au travers de la couleur bleu-turquoise des chutes, qui présentent une difficulté à être vues dans leur ensemble, étant donné leur grande largeur, le site revêt des caractéristiques uniques et en parcourant le chemin qui les longe, un chemin entrecoupé de plusieurs passerelles, nous nous laissons border par le bruit enivrant de l’eau.

Barnafoss 

Barnafoss, dans l’Ouest du pays est la chute voisine des cascades Hraunfossar. La chute communément appelée : « des enfants » est entourée d’une légende terrible. Alors que le jour de Noël, les enfants de la famille Hraunsás jouaient seuls sur l’arche de pierre qui enjambe la rivière, ils chutèrent et se noyèrent. Apprenant l’accident, la mère fit alors abattre ce pont naturel qui en tombant créa la chute.

Barnafoss, puissante, possède un débit important, un débit visible grâce aux remous provoqués par l’eau qui s’engouffre dans les petits interstices de la roche qui l’entoure et provoquent de nombreux embruns. Elle s’aperçoit d’un pont qui l’enjambe et permet d’en apprécier toutes les subtilités.

La région comporte des grottes qu’il est possible de visiter. Deux d’entre elles sortent du lot : les grottes : « Surtshellir et Viðgelmir ».

Surtshellir se situe à moins de 10 kilomètres de Barnafoss et elle peut être atteinte en 4/4 juste après la 518, via la F578. Viðgelmir se trouve tout près de la 518 à 2 kilomètres de la chute. Si ces deux grottes sont accessibles au public, certaines parties de Viðgelmir nécessitent la présence d’un guide pour y avoir accès.

Kerlingarfjöll 

Dans le centre du pays, le Kerlingarfjöll est une chaine de montagnes dont le point culminant est le mont Snækollur qui atteint 1488 mètres. Appartenant à une zone volcanique qui s’étend sur 100 km², Kerlingarfjöll fait partie de la zone des fissures de la dorsale atlantique qui traverse l’Islande du Sud-Est au Nord-Ouest.

Au cœur de cette zone, le visiteur peut découvrir un site géothermal unique constitué de pierres rhyolithiques de couleur orangée. Une heure de route est suffisante pour rejoindre Kerlingarfjöll. De Gulfoss, dans le cercle d’or, la piste du Kjölur permet de se rendre à l’oasis de Hveravellir qui comporte des petits geysers, des sources chaudes et un bassin d’eau chaude ; il convient ensuite d’emprunter la piste F347 qui ne présente pas de difficulté particulière avant de passer devant Gýgjarfoss et d’arriver au parking final, duquel il convient de marcher un peu pour rejoindre Kerlingarfjöll.

La randonnée la plus célèbre est la randonnée de Hveradalir qui s’étend sur une distance de 6,5 kilomètres sur près de 2 heures qui présente un dénivelé important.

Une autre randonnée appréciée : la randonnée d’Austurfjöll fait 7 kilomètres et nécessite 5 heures 30 pour en faire la boucle et pénétrer dans les névés pour atteindre le point culminant : le sommet de Snaekollur à 1428 mètres.

Il est également possible de faire de plus longues randonnées vers le lac de Hvitarvatn ou encore celle qui contourne le glacier Langjökull par le Nord, traverse les champs de lave de Hallmundarhraun pour atteindre Husafell.

Étant donné que le site est géothermal, il comprend une source chaude dans la gorge de Asgarður dont le bassin se trouve à 37 degrés. La source se rejoint à partir du campsite en direction de Hveradalir sur moins de 1 kilomètre.

Deildartunguhver 

Deildartunguhver, à proximité de Reykhotsdalur est une source d’eau chaude qui se caractérise par un débit élevé, de l’ordre de 180 litres par seconde.

Sortant à une température de 100 degrés, la source est aménagée sur une longueur de 30 mètres et au travers de plusieurs barrières de protection en bois, elle est visible des visiteurs qui peuvent s’en approcher au plus près en se trouvant aux pieds d’une sorte de mur élargi constitué de roches noirs agrémentées de mousses vertes.

A plusieurs endroits, sous l’effet de la chaleur, la roche revêt des teintes orange.

Canalisée sur 65 kilomètres où elle arrive encore à 80 degrés, pour alimenter en chauffage les villes de Borgarfjörður et de Akraneskaupstaður, elle sert également aux thermes de Krauma, un spa qui se trouve à proximité et propose 6 bassins dont 5 bassins d’eau chaude qui la refroidissent pour atteindre 38 degrés.

Sur le site de Deildartunguhver, nous ressentons une forte odeur de soufre qui permet aux visiteurs de s’emplir les narines et de ressentir pleinement la chaleur diffuse de cette source à ciel ouvert.

Haifoss

Troisième cascade du pays avec ses 122 mètres de hauteur, Haifoss se trouve dans le centre-Ouest, à proximité du cercle d’or.

Pour la rejoindre, essentiellement en été, car les routes de graviers qui mènent à elle sont souvent fermées en hiver, il est nécessaire de posséder un 4/4 et de parcourir après le cercle d’or, la route 32 jusqu’à arriver aux abords de la cascade Hjálparfoss. Deux possibilités sont ensuite offertes : Prendre la 327 en passant devant Gjain avant de rejoindre la F332 qui mène à Haifoss ou poursuivre environ 8 kilomètres sur la 32 en direction de Laxargljufur avant de continuer sur 7,5 kilomètres jusqu’au parking de la chute.

Après le parking, il est nécessaire de marcher une centaine de mètres pour rejoindre le haut du canyon qui entoure la cascade et bénéficier d’une vue somptueuse sur la vallée de Þjórsárdalur.

La première cascade aperçue par les visiteurs se nomme : « Granni » et elle permet de la découvrir au cœur d’un paysage sublime et verdoyant. En continuant un peu sur sa lancée, le visiteur découvre la cascade Haifoss, constituée par la chute de l’eau de la rivière Fossà en contrebas.

Au travers des embruns provoqués par la puissance de la chute le visiteur peut se laisser aller à la découverte d’un site peu connu des touristes dans lequel, le temps semble sans effet. Les contrastes entre la mousse verte présente sur les rochers noirs offre un spectacle de toute beauté et pour les plus téméraires, deux randonnées célèbres s’offrent à eux.

La randonnée Stöng-Haifoss permet de relier l’ancienne ferme de Stöng à Haifoss à pied sur une distance de 8 kilomètres pouvant être effectués en moins de 3 heures, tandis que la deuxième permet de descendre dans le canyon et s’approcher de la chute, sur près de 4 kilomètres l’aller et le retour.

Parc de Þingvellir 

Situé dans le cercle d’or, le parc de Þingvellir, appelé également : « parc de Thingvellir » est un lieu important, aussi bien symboliquement que touristiquement pour les islandais.

Parc national qui s’étend sur 237 km², il est classé sur la liste du patrimoine de l’humanité de l’UNESCO depuis 2004, ayant été le lieu qui a abrité dès 930, l’Alþing, le parlement du pays, considéré ainsi comme le plus ancien d’Europe.

Les chefs des clans s’y réunissaient pour décider et trancher des problèmes les plus importants auxquels ils étaient confrontés. Le parlement y restera jusqu’en 1798, année à partir de laquelle il siègera à Reykjavik, la capitale.

En outre, le parc servit également en 1944 de lieu de déclaration de la création de la République d’Islande.

Bien que proposant plusieurs parkings et étant donné que les visiteurs doivent les payer en indépendant à chaque reprise, le parc se visite correctement de son point central : le parking qui se trouve aux abords de la faille de Silfra, que nous découvrons en ayant réservé une activité de snorkeling avec la compagnie : « Adventure Vikings ».

Il est néanmoins possible de rejoindre la faille pour l’admirer de l’extérieur en la longeant. Elle se trouve à quelques mètres du parking.

Le parc comprend le grand lac Þingvallavatn, profond de 114 mètres situés entre 2 plaques tectoniques.

Une fois que nous l’avons découvert, nous rejoignons la cascade Öxararfoss, après avoir arpenté un chemin constitué de pièces de bois. La cascade haute de 20 mètres résulte de la rencontre entre la rivière Öxara qui traverse toute la plaine et l’Almannagjá.

Étant donné que le parc comprend de nombreuses failles, il est possible de se balader en étant entouré de falaises, dont le noir des roches intensifie la végétation omniprésente du site.

En rejoignant le site du parlement, marqué par une sorte de cercle en pierre comprenant nombre d’inscriptions, nous grimpons un chemin un peu plus prononcé et rejoignons une magnifique église que nous admirons tout d’abord de loin, avant de nous en approcher.

A ses côtés, se trouvent de belles petites maisons vêtues de blanc avec une légère pointe de couleur qui les sublime.

Plusieurs points de vue disséminés sur le site permettent de bénéficier de panoramas magnifiques sur les plaines intégrées dans le parc et la particularité de la présence de failles visibles.

Borgarnes  

Peuplée de 3543 habitants et située dans le fjord Borgarfjörður, la ville qui est une étape incontournable pour découvrir l’Ouest de l’Islande comprend peu d’intérêts touristiques, mis à part une petite église qui se situe dans un centre qui ne comprend réellement pas de place de regroupement ou de petites rues commerçantes, les infrastructures y étant dispersées.

La ville qui se trouve à proximité de la route 1 se trouve à environ 66 kilomètres au Nord de Reykjavik. Elle est rejointe par un pont, le second plus grand du pays qui lui permet de bénéficier de ce sentiment d’insularité, alors qu’il en n’est rien, le pont permettant simplement aux visiteurs de gagner du temps pour s’y rendre.

Outre quelques statues, la ville comporte deux musées : le Musée de Borgarfjörður qui expose des photos et objets typiques de la région, et The Settlement Center, qui propose une découverte de l’histoire de l’Islande à travers des expositions changeantes.

Si la ville permet d’effectuer une découverte des environs avec facilité, du fait de sa situation géographique, elle possède un beau patrimoine naturel, qui la rend attractive auprès des visiteurs.

Les fjords de l’Ouest

Souvent délaissés des touristes car étant excentrée dans le Nord-Ouest extrême, les fjords de l’Ouest englobés dans la : « région de Vestfirðir » possèdent de nombreux trésors qui se découvrent sur une route de près de 220 kilomètres qui en longe les différents points d’intérêts.

A l’extrême Ouest des fjords, Látrabjarg est un cap exposé aux vents violents dont les falaises s’étendent sur 14 kilomètres de littoral en culminant à 444 mètres. Considéré comme le point d’Europe le plus à l’Ouest, Látrabjarg est réputé pour les millions d’oiseaux qui y nichent en été.

Plusieurs petites randonnées permettent de découvrir un paysage hors du commun, où le contraste entre le bleu de l’océan et le vert de la végétation ambiante donnent des tons saisissants.

Un peu plus loin, toujours accessible grâce à la route 612, la plage de Raudisandur apporte une différence profonde de biotope avec sa couleur orange, générée par la présence de coquillages qui reflètent la lumière du soleil. Appelée : « plage de sable rouge », elle est considérée comme une des plus belles plages d’Islande qui s’étend sur près de 10 kilomètres. En fonction de la marée, la largeur de la plage diffère et le jaune du sable laisse sa place à des parties plus ocres et humides recouvertes par les coquillages.

Deux randonnées sont possibles sur place : la randonnée de Lambavatn-Efra qui s’étend sur 10 kilomètres et nécessite une durée de 4 heures pour en faire la boucle et la randonnée de Melanes  d’une distance de 4 kilomètres sur près d’une heure. Située à l’extrême Nord des fjords de l’Ouest de l’islande, la réserve naturelle de Hornstrandir est la péninsule la plus septentrionale du pays, une péninsule isolée au Nord du glacier Drangajökull. De nombreux renards peuvent y être observés.

Un peu plus loin, Ísafjörður est une ville agréable qui comprend 2500 habitants. Elle possède un beau port de pêche et grâce à ses infrastructures, sert de point de chute pour les visiteurs souhaitant découvrir la région.

Toujours sur la route 612, Patreksfjörður, un des principaux villages de pêcheurs des fjords de l’Ouest présente une authenticité intéressante. Non loin, sur la route 63, aux abords de Talknafjordur, il est possible de rejoindre un hotpot naturel appelé « Pollurinn » constitué de 3 petites piscines en pleine nature qui offrent une eau à près de 40 degrés.

En continuant la route 63 vers le Nord, le village de pêcheurs : «  Bildudalur » permet de rejoindre le plus beau fjord d’Islande : « l’Arnarfjörður », long de 30 kilomètres Au bout de cette superbe route de terre se trouve Selárdalur, la maison de l’artiste : « Samúel Jónsson » entourée d’une petite église et de sculptures…disons intrigantes.   Toujours sur la route 63, au fond du petit fjord de Reykjarfjörður, se trouve la « Reykjafjarðarlaug pool », un bassin construit en 1975 et qui possède une température de l’eau à 35°C. Appelée : « Fjallfoss », la cascade Dynjandi est considérée également comme une des plus belles du pays. Nichée au fond du fjord Arnarfjörður, elle mesure 100 mètres de haut et revêt la caractéristique d’être plus large à sa base qu’à sa hauteur, formant ainsi une sorte de pyramide biaisée, d’une largeur de 30 mètres de large au sommet et 60 mètres à sa base.

En réalité, elle regroupe 7 cascades présentant des noms différents : Bæjarfoss, Hundafoss, Hrísvaðsfoss, Göngumannafoss, Strompgljúfrafoss, Hæstahjallafoss et Dynjandifoss. Après un petit parking où le visiteur abandonne son véhicule un chemin permet de dépasser les 6 cascades grâce à des petits aménagements et rejoindre la cascade principale en 20 minutes.

Laugarvatn Fontana 

En plein cœur du cercle d’or, le Laugarvatn Fontana est un Spa qui propose un accès à de nombreuses sources chaudes qui se situent sous le lac éponyme, aux abords duquel nous nous rendons.

Le lac, dont les habitants utilisent les sources chaudes depuis 1929 pour les tâches de la vie quotidienne s’étend sur une superficie de 2,14 kilomètres carrés et possède une profondeur au maximum de 2 mètres, le rendant facile d’accès.

Le spa qui en borde les rives a été modernisé totalement en 2011 et sa conception a été imaginée par des architectes islandais pour permettre aux usagers de bénéficier d’un véritable moment de détente.

Lorsque nous arrivons sur place, nous effectuons tout d’abord, la découverte d’une activité unique dans le pays : la dégustation d’un pain cuit dans l’eau du lac.

Accompagné de notre guide, un homme charmant d’une trentaine d’années qui parle un Anglais parfait, nous rejoignons le lac et découvrons outre une petite centrale géothermique, les fascinants foisonnements thermiques, parsemé en ses berges, de petits trous desquels s’échappent une eau bouillante.

En la compagnie de notre guide, nous assistons à la sortie du sol grâce à plusieurs coups de pelle de deux grands contenants, qui une fois ouverts, libèrent une épaisse fumée laissant apparaître un magnifique pain entièrement cuit.

Nous rejoignons ensuite le restaurant du complexe où dans un de ses coins, l’homme tapote sur le contenant pour en faire sortir un bon pain, dont l’odeur embaume la pièce. Nous pouvons procéder à sa dégustation, le pain étant accompagné de beurre local ainsi que de truite sauvage, dont l’assiette posée sur la table nous ouvre immédiatement l’appétit à sa vue.

Ayant un goût léger de pain d’épice, le monument culinaire que nous dégustons dévoile des saveurs insoupçonnées. Légèrement teinté d’une pointe de sucre, il explose en bouche et est sublimé par le beurre fondant qui l’imprègne.

Il est possible d’assister à cette préparation et de déguster cette recette tous les jours à 11:45 et 14:30. La visite dure entre 30 et 40 minutes pour un prix de 20 euros par adulte.

Une fois que nous avons dégusté ce met de roi, nous pouvons rejoindre le Spa, qui comprend plusieurs hammams au nombre de 3. La température varie en fonction de la température de la source chaude et de la météo, généralement entre 40 et 50 degrés. A proximité des hammams se trouve un sauna dans le pur style finlandais, avec une humidité plus faible et doté d’une grande fenêtre donnant sur le lac de Laugarvatn.

A l’extérieur, trois bassins reliés les uns aux autres permettent une détente ultime, avec une eau à près de 40 degrés.

Les locaux présents aiment alterner leur bain avec une plongée rapide dans l’eau froide du lac, dont l’accès est effectué par un ponton en plein cœur du complexe.

Le spa Laugarvatn est très facile d’accès. À partir de la capitale, il faut emprunter la 36 en direction de Thingvellir, puis la 365 sur quelques kilomètres. Il se situe Hvérabraut 1, 840 Laugarvatn. Plus de renseignements peuvent être demandés au 00 354 486 1400 ou trouvées sur le site Internet du complexe : https://www.fontana.is/

L’accès aux bains coûte 33 euros pour les adultes et 20 euros pour les jeunes de 10 à 16 ans. Les enfants de moins de 10 ans ne payent pas. L’établissement est ouvert de 11 h à 21 h en hiver et de 10 h à 21 h en été.

Conclusion

Avec le Sud du pays, la côte Ouest en est la plus touristique, du fait de sa facilité d’accès. Mais, ce serait en réduire la portée que de résumer simplement son attrait au travers de sa proximité avec les grands centres dont Keflavik, l’aéroport international et la capitale Reykjavik.


La côte Ouest regorge de trésors. Outre le cercle d’or, différentes péninsules dont certaines un peu plus méconnues permettent de découvrir une vision de l’Islande plus authentique et préservée. Sans commune mesure, une partie du pays qui permet aux visiteurs de vivre avec l’Islande leur premier contact afin nous en sommes sûrs, de souhaiter en arpenter les merveilles plus en profondeur.

Islande Skutafoss Premiere chute

Islande Le guide ultime des incontournables de l’Est

Terre de glace et de feu, l’Islande, est un pays nordique façonné par la violence des éléments, un pays qui attire chaque année, toujours plus de touristes, désireux de visiter un pays possédant des atouts naturels uniques. Et pour pouvoir le découvrir en profondeur, nous y avons passé de nombreux jours afin d’en visiter ses sites les plus emblématiques ainsi que ses terres reculées, hors des sentiers battus. Nous vous présentons au sein de cet article tous les incontournables du pays, plus précisément dans cette partie, des incontournables de la côte Est, une véritable bible du voyage au sein d’une contrée considérée par beaucoup comme la plus belle du monde.

Nous avions visité l’Islande il y a plus de 15 ans et nous en sommes tombés éperdument amoureux, au point de le placer durant nos discussions au sommet des plus beaux pays que nous avons pu visiter. Mais, quotidiennement dès lors, au fur au mesure que nous découvrions d’autres terres toutes plus belles les unes que les autres, nous nous interrogions sur la réelle beauté de l’Islande, ayant été peut-être un peu trop enjoués par ce premier véritable voyage qui avait envoutés nos yeux novices.

Ainsi, pour ce voyage, nous avons décidé de découvrir le pays de manière précise sur près de 2 semaines, en novembre, accompagnés par une météo maussade dans le Sud et polaire dans le Nord.

Nous avons décidé de louer une voiture : un SUV Mitsubishi, par le biais du loueur BSP auto, qui nous a permis de bénéficier de prix compétitifs au travers d’une location simplifiée et optimisée. Nous avons ainsi parcouru la côte Ouest, avant de rejoindre le Nord, puis de continuer par la côte Est et de circuler dans sa partie Sud, la plus touristique.

Nous avons pu visiter les sites principaux, ainsi que les régions les plus reculées du pays, pour essayer de vivre pleinement ce voyage en profitant au maximum des merveilles offertes, tout en ayant peur d’être déçus de ce que nous allions trouver sur place, avec en latence ce questionnement indirect : Et si depuis tant d’années, nous nous étions fourvoyés ? Et si ce pays était…disons n’était…que commun ? Un peu comme si un fan était désappointé de découvrir que son chanteur préféré était bien différent de ce qu’il s’était imaginé ? Un peu comme si le fantasme vécu n’aurait jamais dû l’être.

Fort heureusement, avec le recul de ce voyage et près de 2 millions de kilomètres parcourus sur tous les continents, l’Islande reste pour nous le plus beau pays du monde, un pays qui semble condenser notre terre en une particule à l’échelle internationale des grandeurs, mais qui pourtant possède tout : des glaciers aux volcans, des plages de sable noir aux eaux thermales, des plaines fertiles aux vallées arides, des montagnes aux forêts denses.

Ainsi, à chaque kilomètre, les paysages semblent changer et varier, surprenant perpétuellement le visiteur, entraîné dans une spirale incessante de l’étonnement et du regret de ne pas pouvoir s’arrêter par manque de temps lors de chaque envie pour s’en enivrer ou capter la beauté des lieux au travers de l’objectif de son appareil à photo.

Malheureusement, avec le recul, l’Islande possède également certains points négatifs, néanmoins non rédhibitoires. Si le peuple est agréable et sympathique, il peut paraître froid de primes abords et surtout enclins à considérer l’étranger uniquement de manière mercantile. Ce qui est le cas des fonctionnaires des offices de tourisme, tant conscients des beautés de leurs pays qu’ils en oublient leur professionnalisme et l’empathie de manière générale.

Ce mercantilisme se matérialise également par l’omniprésence de parkings qui ont poussé un peu partout ces dernières années, des parkings privés ou publics placés aux abords des sites touristiques et avec la présence de caméras à lecture de plaque pour être bien sûrs de récupérer les taxes dues. Et dans ces parkings, ne pas compter sur une quelconque indulgence des propriétaires : toute entrée, même involontaire est due pour la journée, les forfaits d’une heure étant inexistants, surtout lorsque ces propriétaires savent pertinemment que les touristes sont pris au piège : soit ils payent, soit ils ne peuvent pas découvrir ce qu’ils sont venus trouver.

Mis à part cette déconvenue, l’autre problème du pays reste son coût de la vie…excessif…véritablement hors norme, au niveau même de pays comme la Suisse ou la Norvège. Pour exemple, en 2023 : un kebab, 15 euros ; un Hamburger, 20 euros, un plat, 40 euros, une chambre d’hôtel 3 étoiles, 150 euros.

En essayant un peu d’analyser ces coûts que nous pouvons justifier partiellement au travers de l’insularité du pays, nous constatons également la présence de nombreux étrangers, essentiellement en provenance de Pologne et des pays de l’Est, appâtés par les salaires importants qui leur sont proposés, le pays ne parvenant pas avec sa seule population initiale à faire face à l’afflux de touristes en croissance exponentielle.

Pour supporter les rudes conditions de vie et exercer des métiers qui ne trouvent pas preneur parmi la population islandaise, les entreprises se trouvent dans l’obligation de mettre la main à la poche, en moyenne, de l’ordre de 4000 euros par mois. Indéniablement, ces salaires doivent être amortis par le prix des marchandises et des services, entraînant irrémédiablement une augmentation des prix supportés par les consommateurs.

Cependant, en s’y prenant à l’avance, en privilégiant les achats en supermarché et les maisons d’hôtes, en sélectionnant les activités et en tentant de garer son véhicule loin des parkings de certains sites touristiques, il est possible de réduire ses dépenses et d’optimiser son voyage.

Dans cette partie, nous vous présentons les incontournables de la côte Est de l’Islande, qui est une région englobant majoritairement les fjords de l’Est, souvent oubliée des touristes, mais néanmoins au travers de son côté sauvage et authentique, indispensable.

Si vous souhaitez découvrir de manière imagée notre récit en Islande, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant pour découvrir la partie 1 de cette aventure au travers de notre photothèque chronologique de la côte Ouest : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-ouest-recit-photographique-de-voyage/

Pour accéder à la partie 2 qui concerne notre découverte de la côte Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant: https://hors-frontieres.fr/islande-cote-nord-recit-photographique-de-voyage/

Pour rejoindre la partie 3 qui concerne notre découverte de la côte Est, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-est-recit-photographique-de-voyage/

Pour finaliser ce voyage au travers de la partie 4 qui concerne notre découverte de la Côte Sud, la plus touristique, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-sud-recit-photographique-de-voyage/

Pour découvrir nos véritables guides sur les incontournables du pays, n’hésitez pas à vous rendre sur les articles suivants :

Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Ouest de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-louest-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Nord de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-nord-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Sud de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-sud-de-lislande/

Egilsstaðir 

Peuplée de 2300 habitants, Egilsstaðir est la capitale des fjords de l’Est de l’Islande et accessoirement, la plus grande municipalité du secteur. Si la ville correspond à un point de chute parfait pour découvrir cette partie du pays, elle ne présente en réalité pas trop d’intérêt d’un point de vue touristique, mais reste attractive pour les différentes infrastructures qu’elle offre.

Cependant, très étendue, elle possède un centre culturel en son centre, ainsi qu’une belle église devant laquelle nous nous rendons. Après avoir croisé plusieurs femmes amenant leur enfant de bas-âge dans une crèche, nous faisons le tour de l’édifice religieux, qui se présente à nous au travers d’une façade austère.

Disséminées ici et là, quelques petites sculptures agrémentent cette bourgade tranquille, qui comprend sur ses hauteurs, de nombreux secteurs résidentiels.

Hengifoss  

Dans le centre Est de l’Islande, Hengifoss se trouve sur le torrent Brekkuselslækur à l’Ouest du fameux lac Lögurinn.

Avec ses 120 mètres, la cascade est la troisième plus haute du pays après les cascades de Glymur et de Morsárfoss dans le parc de Skaftafell.

Pour s’y rendre, il convient de prendre la route 931 en direction du Sud qui longe le lac Lagarfljot et après 30 kilomètres, d’emprunter la route 933 pour rejoindre le parking de la cascade.

Une randonnée de 2,5 kilomètres est nécessaire pour atteindre la cascade, une randonnée comportant 270 mètres de dénivelés positifs sur un terrain parfois accidenté. A mi-chemin, après 1,2 kilomètres, Litlanesfoss, appelée également : « Stuðlabergsfoss », une autre chute dévoile ses formes, nichée dans un environnement constitué de colonnes de basalte qui l’entourent, cascades formées par le refroidissement de la lave.

Le long de la rivière Hengifossà, le visiteur est ainsi surpris à un moment, par un bruit tonitruant signifiant la proximité avec la chute, qu’il est possible de découvrir au plus près en descendant dans le canyon. Mais la meilleure vue reste de l’admirer en hauteur afin de bien pouvoir s’imprégner des parois aux teintes rouges et noires qui l’entourent.

Les couches de basalte vieilles de 5 à 6 millions d’années proviennent d’éruptions volcaniques de la période tertiaire. Les nombreuses bandes rouges, sont des sédiments et leur couleur rouge provient de l’oxydation du fer dans l’argile.

Lac Lögurinn 

Aux abords d’Egilsstaðir dans la région d’Austurland, dans l’Est de l’Islande, juste avant le pont qui permet d’entrer dans la ville, nous prenons la direction du lac Lögurinn

Le lac Lögurinn, également appelé : « Lagarfljót » est situé dans l’Est du pays. Considéré comme l’un des plus grands lacs d’Islande avec 53 km² sur 25 kilomètres de long et avec une profondeur par endroits de 112 mètres, le lac permet en été de se baigner ou de pratiquer des sports nautiques. Au travers de ses paysages somptueux, il est également apprécié par les randonneurs qui peuvent y effectuer de belles découvertes.

A l’instar du lac du Loch Ness en Ecosse, le lac Lögurinn est célèbre également pour sa légende locale qui revêt la forme d’un monstre marin géant : « le Lagarfljótsormurinn », aperçu à plusieurs reprises depuis 1345.

Lorsque nous nous garons, nous ne voyons pas de monstre, mais sommes envoutés par le paysage bucolique qui nous fait face. Alors qu’au loin, nous apercevons le pont qui permet d’entrer dans la ville d’Egilsstaðir, face à nous, une rangée de maisons en amont d’une belle forêt aux couleurs étincelantes crée une atmosphère reposante. Quelques rochers émergeant du lac viennent parfaire ce tableau digne d’un grand peintre.

Aux abords du lac, il est possible de découvrir la forêt d’Hallormsstadur, la maison de l’écrivain Gunnar Gunnarsson et après une longue randonnée, Strutsfoss, une cascade appréciée des visiteurs.

Blabjörg 

Le long de la route 1, le site de Blabjörg qui possède un petit parking informel est niché dans un paysage magnifique, entouré de fjords qui reflètent leur forme dans une eau transparente.

En descendant des escaliers creusés à même le sol, une belle plage de sable noir s’atteint. Les vagues puissantes se fracassent contre les rochers présents, qui habillent des orgues basaltiques représentant des colonnes semblant avoir été dessinées par un mathématicien, tant elles sont parallèles et précises.

Suite à l’érosion, il en résulte à quelques mètres des berges, une sorte de gros talus de roches qui émergent de l’Océan. Cette curiosité à la forme rectangulaire imparfaite fait face à une colline conçue au travers des mêmes matériaux créant sur la plage, un canyon surprenant.

Fossà 

Juste avant d’entrer dans la ville de Djupivogur, sur la côte Est de l’islande, nous prenons le temps d’admirer la faune locale. Dans une plaine, quelques rennes apparaissent, tandis que des chèvres jouent les équilibristes sur des falaises abruptes.

C’est dans ce cadre idyllique que nous choisissons de bifurquer vers un petit chemin pour rejoindre une chute d’eau magnifique, aux abords de laquelle nous nous garons.

Nous suivons une petite route de terre pour arriver jusqu’à un panneau de présentation qui nous indique le nom de la cascade, qui tombe à pic sur plusieurs mètres : « Fossà ». Cependant, en lisant les informations présentées, nous apprenons que ce nom est donné à la rivière qui chute à nos pieds et que le nom de la chute est en réalité absent.

Ce qui ne nous empêche pas de prendre grand plaisir de la découvrir, protégés par de hautes barrières et de sentir toute la puissance de l’eau, vrombissante et tonitruante.

Nous apprenons également que la rivière Fossà possède une taille moyenne qui doit son nom aux différentes cascades qu’elle produit en traversant dans le Sud-Est, le champ de lave du mont Hekla. Et que sa cascade la plus renommée se trouve dans le centre-Ouest du pays, qu’elle se nomme Haifoss et qu’elle mesure près de 128 mètres de hauteur.

Baie de Alftafjordur 

Dans l’Est de l’Islande, après une succession de fjords tous aussi beaux les uns que les autres, nous parvenons jusqu’à un pont aux abords duquel, nous faisons connaissance, aidés par de nombreux automobilistes garés sur le bas-côté qui nous mettent la puce à l’oreille, avec des phoques qui semblent statiques, attirés par les quelques rayons du soleil qui parviennent jusqu’à eux.

En continuant notre route, nous sommes subjugués par la beauté de ces entrelacements de routes qui s’enchaînent.

La baie de Álftafjörður, nous permet à l’instar des paysages que nous venons de traverser, de bénéficier d’une vue dégagée sur les monts environnants, les pieds dans l’eau…ou du moins avec les froides températures qui nous accompagnent, juste à côté.

Nous profitons ainsi d’un paysage assez plat et nous nous laissons bercer par les vagues tranquilles qui permettent à l’eau d’onduler juste ce qu’il faut pour ne pas paraître monotone.

La baie se trouve entre la ville de Djupivogur et le site de Hvalnes Nature Reserve Beach.

Askja 

Dans le centre Est de l’Islande, sur les hauts plateaux entre Myvatn et le Nord du Vatnajökull, Askja est un lieu isolé, nécessitant plusieurs heures de route sur des pistes, souvent complexes.

Au coeur du désert de lave d’Ódáðahraun, à une altitude de 1515 mètres, Askja est un volcan qui appartient au parc national du Vatnajökull. Avec ses 3000 km², le volcan est englobé dans le plus vaste champ de lave du monde.

Dans un paysage exceptionnel, le volcan comprend de nombreux lacs qui en font sa renommée. Le cratère Vìti, connu pour son eau turquoise profonde de 217 mètres est en fait un maar : un cratère volcanique d’explosion rempli par un lac d’une température de 28 degrés dans lequel il est possible de se baigner après avoir descendu les flancs internes du cratère. Le site possède également le lac Öskjuvatn, d’un bleu éclatant.

Une randonnée formant une boucle de 2 heures permet de rejoindre le lac Öskjuvatn en passant devant le cratère Vìti. Un camping peut accueillir des visiteurs qui souhaitent y passer la nuit.

L’accès à Askja nécessite un 4/4 et 2 heures de route. Deux pistes permettent de rejoindre le site : la F88 et le F910.

La F88 qui démarre avec une piste en relativement bon état comprend de nombreux gués dont certains profonds de 60 centimètres, dont le gué de la Lindaá qui peut être impossible à franchir. Une corde est présente pour montrer l’endroit du gué où le niveau de l’eau est le moins important. La piste devient plus tranquille ensuite jusqu’à Askja mais le décor change et passe de la végétation au vaste champ de lave.

Considérée avec la F225 menant à Landmannalaugar comme l’une des plus belles routes du pays, la piste F910 mesure 115 kilomètres et permet de traverser des paysages surprenants constitués de cendres et de sable. De Adalbol où il est possible de dormir dans une guest house, à Bru, la route est correcte, mais se complique les 25 kilomètres suivants. Après quelques gués faciles, le sable laisse la place à une piste rocailleuse.

Pour se rapprocher du lac Öskjuvatn, il est possible de circuler 8 kilomètres sur la F 894, afin de n’avoir que 2 kilomètres à marcher pour rejoindre le site.

Hvalnes Nature Reserve Beach 

Dans les fjords de l’Est de l’Islande, entouré par de magnifiques montagnes, Hvalnes, appelé également : « la pointe des baleines » est une péninsule rocheuse, dont le sol est constitué de galets de tailles variables.

Après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant, nous arpentons cette terre qui nous donne l’impression d’un bout du monde, au travers des couleurs sombres dominantes, les montagnes étant constituées de gabbro sombre et de granophyre pâle.

Le site est une réserve naturelle qui permet à de nombreuses espèces de s’y développer en toute tranquillité, une bande de sable noir se trouvant en-dessous des galets bloquant l’eau et permettant aux oiseaux de s’y rassembler.

En outre, l’accès à l’eau est difficile, étant donné que la force des vagues crée une sorte de dénivelé important qui limite son accès.

Aux alentours, il est possible de découvrir un beau phare orange, ainsi que la montagne Eystrahorn intégrée dans la chaîne de montagnes Krossasnesfjall.

 Seyðisfjörður 

Peuplé de 750 habitants et situé au fond d’un fjord de 17 kilomètres de long, Seyðisfjörður, à l’Est d’Egilsstaðir permet aux visiteurs de découvrir une des bourgades les plus agréables du pays.

Dans le petit port, marqué par le mouvement des pêcheurs de harengs, de nombreuses galeries d’art et de magasins de design attirent le chaland qui y apprécie l’ambiance unique qui y règne. Le musée de Toekniminjasafn, permet d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de la pêche dans l’Est de l’Islande.

Si ce village de l’Est de l’Islande accueille le mercredi soir et le jeudi matin un marché artisanal prisé, il possède également nombre d’infrastructures pour en faire un point de chute intéressant pour visiter les fjords de l’Est.

Au milieu de ses maisons colorées, la petite église bleu clair appelée : « Bláa Kirkjan » d’inspiration Norvégienne détonne dans le paysage ambiant. Toujours dans le domaine artistique, le centre des Arts visuels de Seydisfjordur est un des musées les plus contemporains du pays et propose de nombreuses expositions.

Si en hiver, il est possible d’effectuer du ski dans le domaine voisin de Stafdalur, en été, le kayak et les randonnées restent les activités principales choisies par les visiteurs.

Parmi ces randonnées, l’une d’entre elles permet de gravir les : « seven peaks » ou autrement : « sept montagnes » qui entourent le fjord, et donne droit après réalisation, à un document officiel consacrant le challenger en : « Viking des montagnes »

Les montagnes comportent également une belle sculpture constituée de plusieurs dômes en béton : « Tvisongur » conçuepar un artiste allemand nommé « Lukas Kühne » et qui a pour particularité d’émettre un son étrange lors de forts vents. Du parking permettant de rejoindre l’œuvre, il est possible d’atteindre après une petite randonnée, la réserve naturelle de Skálanes.

Borgarfjörður Eystri 

A l’Est de l’Islande et à 150 kilomètres au Nord-Est d’Egilsstaðir, entouré des montagnes Dyrfjöll qui culminent à 1136 m, le fjord de Borgarfjörður Eystri dans lequel est niché le petit village de Bakkagerði est le paradis des randonneurs, qui peuvent au travers d’un paysage isolé exceptionnel s’adonner à une découverte alliant sportivité et nature.

Si le trek de Viknaslodir permet de rallier Seyðisfjörður en 3 jours sur près de 70 kilomètres, la randonnée de Hvituhnjukur d’une durée de 3 heures donne la possibilité de découvrir concomitamment le lac de Urðarhòlarvatn et la baie de Breiòavik.

Au cœur d’un paysage constitué de rhyolites ocres et rose, les macareux se laissent approcher au plus près, suffisamment étonnés de trouver en ces lieux reculés, des touristes capables de braver les vents violents pour les rejoindre.

Red Chair 

Située non loin de la route 1, dans l’Est de l’Islande, la Red Chair est comme son nom l’indique, une simple chaise rouge. Mais sa particularité autant que son mystère est son emplacement, inconnu, mais accepté par les autorités du fait de sa grande fréquentation touristique.

Surdimensionnée et d’une grande taille, la chaise est arrimée solidement à un rocher qu’il est nécessaire de grimper pour la rejoindre et avoir le privilège de s’y asseoir.

D’ailleurs, lorsque nous arrivons, il y a déjà une queue de plusieurs personnes souhaitant se faire photographier dessus. Mais avant, un des hommes du groupe tente de faire tenir un petit lutin sur la chaise. Météo capricieuse ou petitesse de la taille des pieds du jouet, il ne tient pas et tombe à plusieurs reprises, avant de provoquer chez son propriétaire, une frustration.

Le dossier de la chaise fait face à l’océan Atlantique et quelques montagnes visibles au loin donnent à l’endroit un côté surréaliste, avec lequel nous nous amusons en immortalisant nous aussi notre passage sur ce trône rouge.

Skútafoss 

A proximité de la route 1 non loin de la ville de Höfn, nous empruntons une route accidentée pour rejoindre un petit parking se trouvant juste devant une petite cascade artificielle utilisée pour produire de l’électricité qui s’écoule assez fortement, avec en arrière-plan, un panorama incroyable de la montagne Vestrahorn.

Il nous faut continuer notre route sur cette piste cabossée pour rejoindre après quelques minutes, un autre parking, qui nous permet à pied de nous rendre jusqu’à la cascade de Skútafoss qui dévoile toute sa beauté.

Plongeant dans une sorte de grotte, dans laquelle nous nous rendons, la cascade dégage de minuscules embruns qui se posent doucement sur les gros rochers noirs qui l’entourent.

En nous approchant de la paroi, nous grimpons un petit monticule et rapidement, nous nous trouvons derrière la chute que nous admirons de près. Nous en ressentons alors toute la puissance.

Djúpivogur

Djúpivogur est un petit village portuaire située dans la région d’Austurland, dans l’Est de l’Islande sur une péninsule du fjord Berufjörður, non loin de l’île de Papey.

Peuplé de 400 habitants, le pittoresque village dans lequel nous entrons sous une forte averse se dévoile à nous tout d’abord au travers de sa belle petite église qui se trouve en sa périphérie.

Si le village est peu peuplé, il en reste néanmoins assez étendu et nécessite un peu de temps de déplacement pour en découvrir l’intégralité.

Entre les magnifiques maisons de pêcheurs qui lui donnent un côté pittoresque, il comprend plusieurs monuments, essentiellement des statues. Les commerces sont nombreux, mais malheureusement fermés en cette période de l’année, concentrant leur activité sur la période estivale des vacances d’été.

Non loin du port que nous parcourons avec intérêt, nous découvrons le Langabud, ancien entrepôt construit en 1790, qui accueille le centre culturel du village et abrite le musée du patrimoine de Djúpivogur, ainsi que les sculptures de l’artiste : « Ríkarður Jónsson ».

Reconnaissable grâce à la couleur rouge de sa façade, l’établissement : « Eggin in Gleðivík » en sa traduction : « les œufs de Merry Bay » est l’œuvre du sculpteur : « Sigurdur Gudmundsson » et accueille 34 œufs de granit, représentant chacun une espèce d’oiseau de la région.

Le village est un point de chute intéressant pour admirer l’Est de l’Islande et les montagnes qui l’entourent dont le mont  Búlandstindur qui se trouve à 8 kilomètres. Cette montagne de basalte de forme pyramidale culmine à 1069 mètres entre les baies de Berufjörður et de Hamarsfjörður et est nourrit par la légende d’exaucer les vœux de ceux qui les pensent durant le solstice d’été.

En rejoignant la station météo qui se trouve dans les hauteurs du village, il est possible d’admirer, outre un panorama étendu sur le fjord, des rennes sauvages qui se réunissent souvent en contrebas.

Le village sert également de lieu de départ pour l’île de Papey.

 Ile de Papey 

A proximité de Djúpivogur, sur la côte Est, l’île de Papey, se rejoint par bateau du fronton qui se trouve à proximité de l’hôtel Framtíð du village précité.

Connue pour abriter une longue période de l’année, les macareux, des oiseaux emblématiques de l’Islande, l’île se rejoint après 50 minutes de traversée, ne se trouvant qu’à 6 kilomètres des côtes.

Les départs se font l’après-midi, vers 13 h 00 et il faut compter 80 euros l’aller et le retour, avec un guide, un peu moins sans guide avec une réservation à l’avance. Les prix pour les enfants de 5 à 11 ans sont divisés par 2.

Sur place, les visiteurs bénéficient de deux heures, ce qui s’avère suffisant pour découvrir les merveilles de l’île dont la superficie s’étend sur près de 2 km².

Sur l’île, deux constructions existent : une église en bois, de couleur noire qui détonne dans le paysage ambiant, circonscrite par une barrière en bois, ainsi qu’un phare.

Outre les macareux, de nombreuses espèces d’oiseaux se nichent dans les falaises de Papey comme les guillemots ou encore les mouettes tridactyles. Sur les plages, il n’est pas rare de croiser des phoques.

Viking village et la plage de Stokksnes 

Après être sortis de la route 1 et en empruntant une petite route de gravier s’éloignant de la route principale entre Höfn et Djúpivogur, nous parvenons jusqu’à un café où nous payons 5 euros pour entrer sur un site unique : « le Viking village ». Le ticket permet également d’avoir accès à la plage de Stokksnes.

Construit en 2010 pour un film produit par Universal en utilisant le corps de ferme d’un agriculteur local, le site représente un village Viking qui n’a jamais été utilisé, le projet cinématographique n’ayant pas abouti.

Néanmoins, il sert aujourd’hui de lieu touristique, permettant aux visiteurs de découvrir la reconstitution d’un village traditionnel détaillé.

Ainsi, après avoir garé notre véhicule, il nous faut marcher, alors que la nuit commence à tomber, plusieurs centaines de mètres jusqu’à arriver à un magnifique bateau Viking qui se trouve au-devant d’un village circonscrit par de hauts piliers de bois.

La brume qui se propage sur les montagnes environnantes donne au site un côté mystérieux de l’Est de l’Islande.

Nous entrons dans le village et découvrons de nombreux bâtiments qui reproduisent magnifiquement l’architecture de l’époque avec sur le sol, des poutres en bois placés de manière désordonnée.

En continuant sur le site, le visiteur, accompagné par la montagne Vestrahorn, haute de 454 mètres et constitué de gabbro peut rejoindre la plage de Stokksnes, une plage de sable noir qui marque la frontière entre la côte Est et la côte Sud du pays.

Non loin de la plage, la : « Brunnhorn », appelée également : « Batman Mountain » revêt comme son nom l’indique une forme de chauve-souris unique dans l’Est de l’Islande.

Sur place plusieurs randonnées sont proposées aux visiteurs :

La randonnée de la plage Kirkjusandur d’une distance de 6,4 kilomètres ;
La randonnée de Drapsbjörg d’une distance de 4 kilomètres ;
La randonnée de Kambhorn et Hvammsfjara d’une distance de 11 kilomètres.

La plage permet également d’obtenir une magnifique vue dégagée sur le mont Eystrahorn.

Stapavík  

A proximité de la route 1, non loin de la ville de Djupivogur, Stapavík dévoile ses charmes, grâce à des formations géologiques impressionnantes attenant à une magnifique plage de sable noir, qui s’étend jusqu’à l’horizon.

En nous garant aux abords du point de vue, accompagnés par un vent violent et une pluie fine redoutable, nous découvrons cette petite crique autrefois utilisée comme un port.

Face à nous, un gros rocher émerge de l’océan, tandis que les vagues s’acharnent contre une sorte de falaise ou du moins ce qu’il en reste.

Il est possible d’arpenter un petit chemin de randonnée pour rejoindre la plage et de découvrir plusieurs ruines historiques, dont les restes d’une cabane de pêcheurs du XVe siècle et d’un abri pour les moutons.

Le canyon de Stuðlagil  

Considéré comme le plus beau canyon de l’île, Stuðlagil se trouve dans l’Est de l’Islande et se rejoint par la route 923 qui peut être empruntée par un véhicule commun.

Le canyon a été découvert en 2017, après que le réservoir de Hálslón de la centrale hydroélectrique de Kárahnjúkar constituée de 5 barrages, 60 kilomètres plus au Sud a modifié le paysage et mis à jour les fameuses colonnes basaltiques qui le circonscrivent.

A la bifurcation de la guesthouse Skjödólfsstaðir, il est possible d’emprunter deux chemins : l’un menant vers la rive Est, l’autre vers la rive Ouest.

Si les deux rives permettent de bénéficier de points de vue intéressants, la rive Est est la plus propice à la découverte. Elle s’atteint après quelques kilomètres de la bifurcation au niveau d’un parking de la ferme Klaustursel. Un petit pont en bois peut être traversé en voiture, réduisant le temps de la randonnée ; quand bien même réservé aux habitants du secteur, il est emprunté sans crainte par les touristes qui rejoignent ainsi un autre parking, plus près du canyon qu’ils rejoignent à pied.

En se garant sur ce second parking, un chemin plat de 700 mètres permet de rejoindre une petite cascade : « Stuðlafoss » qui possède des airs de Svartifoss, dans le parc de Skaftafell.

Il faut ensuite parcourir 4 kilomètres sur un terrain plat en longeant la rivière pour rejoindre le canyon qui dévoile des colonnes basaltiques de plusieurs mètres de hauteur s’étendant sur plusieurs centaines de mètres.

La rivière qui s’écoule lentement entre ces colonnes semblent les pourfendre et le contraste des couleurs est tout simplement unique.

Si de hauteur, le point de vue permet d’étendre son regard, descendre au plus près de l’eau donne une perspective incroyable, le visiteur se sentant happé par la grandeur de ces colonnes façonnées par l’érosion. Pour descendre, une petite corde est présente pour éviter de glisser sur les rochers. En été, certains visiteurs se baignent, mais il convient de faire attention, étant donné que certains courants sur la rivière Jökla sont assez traîtres.

Conclusion

Possédant des paysages somptueux, les fjords de l’est, souvent oubliés des touristes donnent ce sentiment de se trouver à l’autre bout du monde.


Nécessitant des détours par rapport à la route d’origine, ils sont époustouflants d’authenticité et au coeur d’une nature sauvage balayée par les vents, ils offrent une vision de l’Islande bien éloignée des circuits touristiques traditionnels, pour le plus grand plaisir des amateurs de nature et de détente.

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Etats-Unis Grand Ouest américain Les incontournables du Nevada

Omniprésent sur les Bucket List des voyageurs du monde entier, le Grand Ouest américain fait rêver autant qu’il fascine. Paysages exceptionnels, villes mythiques, sites touristiques légendaires, il englobe à lui-seul, des trésors dont la simple évocation suffit à procurer un frisson et une envie irrésistible de les découvrir. Nous y avons passé ainsi plusieurs semaines pour en parcourir les territoires et nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables de l’état du Nevada qui possède pour capitale la ville de Carson City et non Las Vegas, comme nombreux sont à le penser.

Englobant sans distinction plusieurs territoires, s’étendant généralement de l’Ouest du fleuve Mississippi, jusqu’à la côte Pacifique, l’Ouest américain ou plus communément appelé : « Grand Ouest américain » est constitué de 13 états : l’Alaska, l’Arizona, la Californie, le Colorado, Hawaï, l’Idaho, le Montana, le Nouveau-Mexique, le Nevada, l’Oregon, l’Utah, l’État de Washington et le Wyoming.

Sa géographie est ainsi découpée en de multiples organisations territoriales, chacune présentant ses propres spécificités : vallées, zones forestières, côtes, chaînes montagneuses et déserts arides en constituant la majeure partie.

A l’Ouest du Mississippi se trouvent des plaines étendues alors que la côte est façonnée par le delta éponyme et des lagunes menacées par les cyclones en été et en automne. Les montagnes Rocheuses constituent une chaîne de montagnes élevées à l’Ouest des Grandes Plaines et des Hautes Plaines et à l’Ouest de ces montagnes se trouvent des hauts plateaux disséqués par des cours d’eau violents, dont le Colorado qui en a façonné différents canyons. Le Grand Bassin présente une suite de dépressions occupées par des déserts entourés par des chaînes de montagnes. La plaine de Californie, appelée aussi la Vallée Centrale est un vaste espace plat et fertile, long d’environ 600 kilomètres.

Durant ce voyage, nous avons ainsi parcouru de nombreux kilomètres, pour découvrir des paysages ayant servi de décors pour le cinéma américain, puis européen, qui en ont exploité la moindre parcelle dans des films romançant la vie de ses habitants, faisant de ce Far West, traduction anglaise de l’Ouest américain, un eldorado qu’il est nécessaire de vivre au moins une fois dans son existence.

Mais autant dire que le voyageur qui souhaite arpenter l’Ouest américain, va devoir rouler…et beaucoup rouler. Le pays est grand, voire très grand. La moindre petite distance sur Google Maps entre deux sites, nécessite de nombreux kilomètres ou du moins, plutôt des miles, un mile équivalent à 1,60 kilomètres.

Nous avons parcouru ainsi près de 15 000 kilomètres sur des routes, souvent désertes. Fort heureusement, nous avions réservé une voiture confortable : « un SUV Nissan Montero », loué grâce au loueur le moins cher et le plus qualitatif que nous avons eu la chance de trouver : l’agence BSP qui nous a permis d’économiser beaucoup d’argent sur ce poste de dépense essentiel lors d’un voyage dans l’Ouest américain.

L’autre point qui reste à prendre en compte lors d’un tel road trip est le coût de la vie, qui est…disons…exorbitant.

Si le carburant est moins cher qu’en France, de l’ordre de moitié (la prise de carburant s’effectue en Gallon équivalant à 3,78 litres) et si les entrées dans les parcs américains les plus célèbres peuvent être englobés dans l’achat d’un pass coûtant 80 dollars et permettant à un véhicule et à tous ses occupants d’y rentrer de manière illimitée (l’entrée dans un parc coûte en moyenne 30 dollars sans le pass, ce qui amorti l’achat au bout de 3 parcs seulement), le coût de la vie dépasse bien de 30 % celui de la France.

Pour amortir la note, il est possible de réserver des Motels, des sortes d’hôtels moins chers, mais tout de même qualitatifs, qui comprennent généralement des chambres avec deux grands lits, le petit-déjeuner et une piscine (nombre d’entre eux possèdent également un jacuzzi) pour une soixantaine de dollars.

En ce qui concerne la restauration, les prix pratiqués y sont absolument effroyables. Dans les restaurants, un plat coûtera en moyenne 25 dollars et les boissons, généralement en quantité illimitée, 5 dollars. Par contre, nombreuses sont les enseignes de restauration rapides qui proposent des menus moins coûteux. Si les menus sont de l’ordre de 13 dollars, il est possible de dénicher des offres promotionnelles englobant plusieurs sandwichs pour un coût bien moindre. Ce qui fut le cas avec la chaîne Taco Bell proposant un menu complet pour 5 dollars ou au Mac Donald’s avec pour 20 dollars, 2 sandwichs, 40 nuggets et 2 frites.

Durant ce road trip, après avoir atterri à Las Vegas, nous avons visité le Nevada avant de rejoindre la Californie où successivement, nous avons visité la vallée de la mort, Yosemite, San Francisco, la côte Pacifique et Los Angeles. Nous avons rejoint ensuite l’Arizona avec le Grand Canyon et Monument Valley avant d’entrer en Utah et de découvrir de nombreux parcs : Bryce canyon, Valley of the Gods, Zion, Canyonlands, Parc des Arches et Capitol Reef. Nous sommes allés ensuite à Salt Lake City pour entrer dans le Wyoming et découvrir le parc de Grand Teton ainsi que Yellowstone. Avant de terminer par l’Idaho et quelques journées de découvertes et de repos à Las Vegas.

Dans cet article, nous vous présentons les incontournables de l’état du Nevada, un état de l’Ouest des États-Unis, bordé à l’Ouest et au Sud-Ouest par la Californie, au Nord par l’Oregon et l’Idaho, à l’Est par l’Utah et au Sud-Est par l’Arizona ; l’état qui a pour capitale Carson City se trouve dans la région naturelle du Grand Bassin et dans la région économique : «  Sun Belt ».

Avec une superficie totale de 286 351 kilomètres carrés, le Nevada est le septième État le plus vaste des États-Unis. La plus grande distance Nord-Sud mesure environ 780 kilomètres pour 515 kilomètres d’Est en Ouest.

Pour découvrir de manière complète notre voyage dans le Nevada, rendez-vous sur notre récit de voyage disponible sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/etats-unis-grand-ouest-americain-le-nevada/

Fremont

Considérée comme faisant partie du centre de Las Vegas, la Fremont Street est une rue piétonne qui s’illumine, une fois la nuit tombée. Du moins, son toit numérique haut de 27 mètres et long de 460 mètres appelé : « Visa Vision ».

Constitué de 12 millions de LED, ce toit diffuse à partir de 19 heures et jusqu’à 1 heure du matin, à fréquence de 5 à 10 minutes, des spectacles courts accompagnant des musiques de grands artistes internationaux, grâce à 220 enceintes de 550 000 Watts.

Créé en 1995 afin de concurrencer le Strip, la Fremont Street ou autrement appelé la : « Fremont Street Experience » est un incontournable de la ville. Son spectacle : « Light and Sound Show » permet à cette rue semi-ouverte d’attirer des milliers de visiteurs chaque soir, qui peuvent fréquenter ce véritable antre de la consommation, dans lequel sont dispatchés : des casinos, des boutiques et des restaurants dont les façades remplies de néons multicolores ne s’arrêtent jamais de scintiller.

Lorsque nous effectuons nos premiers pas au travers de cette rue confinée, nous sommes immédiatement pris au jeu de cette frénésie qui nous envahit. Nos sens sont en éveils et nous ne savons pas où donner de la tête pour suivre toute cette animation qui défile devant nous.

Sur chaque commerce, de la lumière fortement prononcée éblouit notre vision et lorsque nous levons nos yeux vers le ciel, un décor oniriquement futuriste nous submerge.

Sur le chemin, nous croisons de nombreux artistes de rue. Tandis qu’un saxophoniste tente de se faire entendre, un magicien se maintient dans les airs, semblant léviter en s’accrochant simplement à une sorte de bâton.

Alors qu’une Asiatique dégageant un charme fou danse sur un comptoir, deux autres femme légèrement dévêtues tentent de monnayer leurs photographies aux touristes de passage. Pour ne pas se faire gruger, Minnie, la copine de Mickey retire son masque et gratifie un groupe de touristes d’un monumental lever de majeur.

A Fremont se trouve également la SlotZilla Zip Line, une machine à sous de 36 mètres de hauteur qui permet de tester une tyrolienne qui traverse la rue soit sur une distance de 250 mètres de long pour 20 dollars ou sur 500 mètres pour 40 dollars. Une expérience inédite.

West Wendover

Dans le Nord du pays, West Wendover, une ville de près de 4500 habitants présente la particularité de partager en son cœur, une frontière avec la ville de Wendover dépendant de l’état de l’Utah. D’ailleurs, lorsque nous franchissons en pleine route une ligne blanche dessinée sur le sol, nous jouons immédiatement au jeu du changement des fuseaux horaires, perdant ou gagnant en fonction du déplacement, une heure.

Le changement architectural est frappant entre les deux villes. Si la ville de Wendover dans l’état de l’Utah présente les caractéristiques des petites villes américaines, West Wendover revêt immédiatement les spécificités des villes de l’état du Nevada au travers de ses grands buildings et de ses casinos à perte de vue, généralement situés au sein de vastes chaînes hôtelières.

Nous testons également quelques casinos à l’intérieur desquels, des centaines de personnes s’affairent sur les machines à sous ou les tables de jeux. En regardant les mines déconfites des joueurs, nous sommes sûrs de considérer le casino comme le grand gagnant de ces mises.

La ville qui se trouve non loin du site de Bonneville Salt Flag présente tout de même certains intérêts. Reconnaissable et considéré comme une mascotte, le Wendover Will Neon Cowboy est son attraction phare.

La ville rattachée à l’Utah possède deux musées : l’Historic Wendover Airfiels Museum, qui présente l’histoire de l’aviation américaine ainsi que le hangar Enola Gay, qui servit à stocker le bombardier B-29 ayant largué la bombe atomique sur la ville d’Hiroshima.

Toonopah

Comportant près de 2500 habitants et située dans l’Est de l’état sur la route 95, à mi-chemin entre Warm Springs et  Benton, Toonopah comprend de nombreuses infrastructures et constitue une étape pour les conducteurs souhaitant rallier l’Idaho en provenance de Las Vegas.

Comportant un mémorial commémoratif en l’honneur des soldats bombardiers qui ont participé à la seconde guerre mondiale, Toonopah présente un beau petit centre que nous traversons pour rejoindre un musée à ciel ouvert qui est en accès libre et expose des objets liés à l’extraction de l’or et de l’argent. Ces pièces entourant une petite maison en bois servant de lieu d’exposition des objets plus petits sont rouillées et conservées dans leur jus.

Nous visitons un peu le centre qui se dévoile devant nous au travers de nos pas.

En retournant dans le centre, nous décidons de visiter l’hôtel Mizpah, dont le nom est écrit en grand sur son toit en lettres rouges. L’hôtel construit en 1907 présente les caractéristiques des hôtels hantés avec pour particularités de comporter 5 fantômes. Ce qui ne dérange nullement les clients présents regroupés dans la salle principale dans laquelle se trouve le bar.

Au travers de son mobilier vieilli et de ses tapisseries surannées, l’hôtel créé en nous un malaise directement palpable. Il comporte au rez-de-chaussée une pièce qui autrefois était englobée dans la banque voisine, qui est devenue aujourd’hui un musée retraçant l’histoire de l’hôtel et de la ville.

Dans le registre des autres hôtels particuliers, le World Famous Clown Motel que nous avons choisi pour y dormir, présente une collection de près de 3000 clowns qui se trouvent entreposés dans une salle servant également de réception.

Les chambres sont également décorées avec du mobilier particulier avec sur les murs, des peintures de clowns ou autres monstres.

Aux abords de l’hôtel, le cimetière de la ville nous procure, surtout en fin de soirée, lorsque nous le visitons, concomitamment, un sentiment d’angoisse et de satisfaction. Satisfaction car il correspond en tout point aux cimetières aperçus dans les films américains de genre Western et angoisse, car en regardant les tombes sur cette terre aride en profitant du peu du soleil qu’il nous reste en cette fin de journée, nous sommes bercés par une ambiance lugubre tendant vers le glauque. Pas suffisante pour nous apeurer, mais juste ce qu’il faut pour nous faire frissonner.

Zone 51

Connue mondialement pour être le siège de phénomènes paranormaux, la Zone 51 est liée aux théories d’OVNI, à la suite de nombreuses histoires et légendes qui entourent ce site qui comprend une base secrète de la Nellis Air Force Range.

La Zone 51 est un rectangle d’approximativement 155 kilomètres carrés dans le comté de Lincoln à 160 kilomètres au Nord-Ouest de Las Vegas. Elle est formée principalement de la vallée Emigrant, bordée par les chaînes de montagnes Groom et Papoose, au Nord et au Sud.

Pour cette raison, la meilleure manière de la découvrir est en provenance de Las Vegas, de prendre la route vers Alamo pour rejoindre l’Extraterrestrial Highway qui permet de rallier la ville de Rachel.

Ainsi, lorsque nous rejoignons le panneau marquant l’entrée de la route, nous ressentons une euphorie grandissante lors des premiers kilomètres, jusqu’à ce que nous faisons une halte pour découvrir l’Alien Research Center qui s’autoproclame : « entrée officielle de la zone ». Malheureusement, il s’agit simplement d’un hangar agrémenté d’un Alien de grande taille, dans lequel sont vendus des goodies à l’effigie des petits hommes verts.

Il faut dire qu’avant l’entrée de l’autoroute des extraterrestres, qui n’en est en réalité pas une, puisqu’il s’agit simplement de l’interstate 375, nous avons déjà fait le plein de goodies à la boutique : « E.T. Fresh Jerky » à Hiko aux abords d’Alamo, qui nous a gratifié d’une belle fresque peinte à la main portant sur le thème des OVNIS.

Durant 2 heures, nous circulons sur une route monotone, laissant défiler des paysages uniformes constituées de vallées arides dans lesquelles ne poussent qu’une végétation adaptée aux fortes températures qui nous accompagnent.

C’est alors que nous décidons de découvrir par nous-mêmes cette vallée dans laquelle se trouve cette base secrète de la Nellis Air Force Range qui n’apparaît pas sur les GPS.

Nous empruntons ainsi, la Groom Lake Road, une route de terre en bon état, qui serpente à travers les collines Jumbled Hills. Alors que nous continuons notre route, aspirant au passage une quantité impressionnante de poussières, nous arrivons aux abords du périmètre de sécurité qui entoure la base militaire, un périmètre constitué d’une guérite, d’un grillage au-devant duquel, des panneaux d’avertissement en Anglais indiquent que « toute photographie est interdite » et que « l’usage de moyens létaux est permis »

Une autre manière de rejoindre cet emplacement, aux limites mêmes de la zone, se trouve aux abords de Rachel, une petite ville qui comprend l’auberge célèbre : « Little A’Le’Inn » qui permet de découvrir une dépanneuse tirant une soucoupe, une statue d’Alien ainsi qu’un bar Proposant à la vente nombre de goodies ainsi que l’Alien Burger, un plat signature de la région.

Une boîte aux lettres : « The Black Box » autrefois disponible a été retiré du bord de route par son propriétaire.

Nous quittons la zone pour rejoindre le ville de Toonopah, avant de faire un arrêt aux abords d’un lac magnifique autour duquel nous effectuons une petite balade.

Lake Mead National Recreation Area

Située dans le Sud-Est du Nevada et le Nord-Ouest de l’Arizona, à une quarantaine de kilomètres de Las Vegas, le Lake Mead National Recreation Area est une zone de loisirs nationale américaine dans laquelle le pass America The Beautiful est accepté.

Le parc comprend le lac Mead éponyme ainsi que le lac Mohave, des lacs artificiels sur la rivière, créés respectivement par le barrage Hoover et le barrage Davis, tout en englobant un paysage aride dans lequel nous nous rendons en arpentant une belle route qui le traverse.

Nous faisons ainsi un premier arrêt au site de Heart Arch, qui présente les caractéristiques de roches aux manifestations représentatives étonnantes. Un peu plus loin, la Slim Creek Oasis nous permet de bénéficier d’un peu d’ombres aux abords d’arbres séculaires dont les cimes pointent vers le ciel. L’oasis permet également de bénéficier d’une vue splendide sur l’Overton Arm, un des bras du lac Mead.

Le lac Mead propose des loisirs nautiques, notamment la navigation de plaisance, la natation et la pêche. Le parc dans son ensemble est apprécié pour ses sentiers de randonnée et ses magnifiques points de vue.

Il existe actuellement neuf zones de nature sauvage officiellement désignées dans le cadre du Système national de préservation, situées dans la zone de loisirs nationale de Lake Mead : Désert de Black Canyon ; Désert de Bridge Canyon ; Eldorado Wilderness ; Ireteba Peaks Wilderness ; Nature sauvage de Jimbilnan ; Zone sauvage des Montagnes boueuses ; Nellis Wash Désert ; Nature sauvage de la vallée de Pinto et Spirit Mountain Wilderness.

Le parc compte au sein de ces zones, près de 900 espèces de plantes, 500 espèces animales et 24 espèces rares et menacées. Il englobe également 1 347 sites archéologiques recensés, 23 structures historiques, 2 Biens culturels traditionnels et 8 propriétés inscrites au registre national.

Carson city

Capitale de l’état, située à la frontière californienne, à environ 15 kilomètres des rives orientales du lac Tahoe, Carson city est peuplée de 58 639 habitants.

Peu connue, les visiteurs lui préférant Las Vegas qu’ils considèrent dans leur grande majorité comme étant la capitale de l’état, Carson City est une belle ville à taille humaine où la quiétude est le mot d’ordre, à la différence de la frénétique Las Vegas.

Située au pied de la Sierra Nevada et bordée par la rivière Carson, la ville possède un cœur historique pittoresque dans lequel règne une ambiance décontractée et chaleureuse, les habitants étant connus pour leur hospitalité légendaire.

La ville est intégrée dans une sorte de développement durable dans lequel la nature possède une place prédominante.  Elle sert ainsi de point de chute aux visiteurs désireux d’explorer les environs, dont la célèbre plage du Lac Tahoe : la Secret Harbor.

D’autres plages incontournables se trouvent à proximité directe de la ville : plage de la cheminée ; plage des Baleines ; port de mouffette et  plages du parc d’État de Washoe Lake.

En elle-même, la ville dans laquelle le vélo est une véritable philosophie comporte outre un magnifique capitole, de nombreux musées :  le musée du chemin de fer de l’État du Nevada présentant la locomotive Inyo et la gare ferroviaire de Wabuska déplacée, la Stewart Indian School, le musée de la maison Foreman-Roberts , la maison de George Washington Gale Ferris Junior, inventeur de la grande roue, le Yesterday’s Flyers, un musée de l’aviation et  le Musée de l’État du Nevada, une  ancienne succursale de la Monnaie des États-Unis présentant des expositions sur la roche, l’exploitation minière et la préhistoire, ainsi qu’un village du Far West recréé.

Un autre incontournable s’observe de la ville en direction de la colline C Hill, sur laquelle a été placé le : « C » de Carson City accolé à grand drapeau américain.

Le : «  Blue Line Trail » quant à lui est une randonnée qui traverse la ville et permet aux visiteurs de découvrir près de de 60 lieux historiques. Non loin de la ville,  Carson Hot Springs est un site de thermalisme depuis 1849 qui possède une eau minérale jaillissant toute l’année à une température constante de 49,4 °C.

Valley of Fire

A 75 kilomètres au Sud-Est de Las Vegas, la vallée de feu ou : « Valley of Fire », frontalière du parc  Lake Mead National Recreation Area est un parc d’état dans lequel le pass : « America The Beautiful » n’est pas accepté. Il est donc nécessaire de payer 15 dollars de droit d’entrée par véhicule.

Les visiteurs peuvent le rejoindre au travers de deux entrées : l’entrée Ouest et l’entrée Est atteinte par Moapa Valley ou par la route qui longe le parc  Lake Mead National Recreation Area.

Le parc peut ainsi être divisée en 3 parties : l’entrée Est, la Scénic drive et la Loop road.

En entrant ainsi par son côté Est, nous découvrons un parking sur lequel une box se trouve. A ses côtés se trouve un panneau indiquant qu’une caméra surveille les visiteurs devant mettre le montant de l’entrée en liquide dans une enveloppe devant être glissée dans la box.

Nous découvrons un peu les premières roches du parc et partageons un beau décor avec des Asiatiques qui se font prendre en photos sous toutes les coutures.

Nous entrons dans le parc et rejoignons notre premier point de vue qui permet de découvrir l’Elephant Rock, qui comme son nom l’indique est une représentation animale de grande taille formée par l’érosion.

Un peu plus loin, les Seven Sisters nous attendent. Il s’agit de plusieurs gros rochers qui comprennent également des aires de pique-nique équipées d’abris et de barbecues.

Nous entrons ensuite dans la Scenic Drive qui nous permet de nous rendre dans les hauteurs du parc. Après un arrêt au Mouse’s Tank, une sorte de cuvette naturelle, nous rejoignons le site de Raimbow Vista qui nous offre une superbe vue sur la Vallée au travers de ses formations multicolores.

Un peu plus loin, le Fire Canyon Arch nous permet de découvrir un beau petit canyon tandis que le Silica Dome est un autre point de vue sur les formations colorées du parc.

Trois trails permettent de se rapprocher d’autres manifestations colorées exceptionnelles : le Crazy Hill Trail longue de 1,1 kilomètres, le Fire Wave s’étendant sur 2,6 kilomètres et le Seven Wonders Loop d’une distance de 4 kilomètres.

Ces trails permettent de découvrir des formations naturelles colorées, dont les teintes semblent irréelles. Néanmoins, ces trails sont interdits entre le 01 juin et le 30 septembre du fait des fortes chaleurs ayant conduit à des décès de randonneurs dans le parc.

Pour terminer cette partie du parc, nous rejoignons les White Domes qui se trouvent au bout de la Scenic Drive et qui possèdent la particularité de représenter plusieurs formations intéressantes.

En retournant sur la route principale, nous empruntons la Loop Road et faisons un arrêt à l’Atlatl Rock, un rocher immense comprenant une échelle qui permet de grimper pour voir des pétroglyphes vieux de 3000 ans.

L’Atlatl Rock se trouve dans un secteur qui regroupe trois autres merveilles géologiques : l’Arch Rock, le piano Rock et la Windstone Arch, cette dernière se trouvant à l’intérieur d’une caverne située à 50 mètres du bord de la route.

Goldfield

Située non loin de la vallée de la mort, dans l’Est de l’état, Goldfield, peuplée de 225 habitants est née lors de la ruée vers l’or en 1903.

Lorsque nous arrivons dans la ville, nous constatons qu’elle est découpée en une partie moderne, le long de la route et une partie plus traditionnelle, plus authentique dans laquelle nous nous rendons.

Nous rejoignons ainsi les abords de la Florence Mining Company où nous découvrons un ensemble de bâtiments historiques fort intéressants. Avec un magnifique saloon dans lequel il est possible de boire un verre.

Face au saloon, un enchevêtrement disparate de pièces ferroviaires autour d’un vieux hangar accolé à une maison au-devant de laquelle trône une vieille chaise à balance.

Un peu plus loin, émerge la Goldfield Old School House, dont il ne reste que la structure aux abords de l’hôtel de ville ; à ses côtés, le palais de justice qui se trouve dans un magnifique bâtiment en pierres apparentes.

Nous sommes accostés par une vieille dame typée, qui nous invite à découvrir son petit commerce de pierres rares trouvées dans les environs.

Après un petit arrêt devant le bâtiment qui abrite la Goldfield Historical Society, nous nous rendons sur le site de : « The International Car Forest », en amont de la ville, qui regroupe plus de 40 véhicules : des voitures, des camions, des camionnettes dont les carcasses constituent tels des dolmens, une sorte de forêt anachronique.

Ce projet d’accès libre est l’œuvre de deux artistes : « Chad Sorg » et « Mark Rippie », qui ont soigneusement placé les véhicules en équilibre sur l’avant, l’arrière du capot ou bien empilés les uns sur les autres, comme un tas de jouets abandonnés. Chaque carcasse de voiture arborant des motifs et dessins originaux sans réelle explication donnée aux visiteurs.

Aujourd’hui, les deux artistes ont arrêté leur collaboration suite à une sérieuse dispute lors d’une fête.

Goldpoint

Dans l’Est de l’état, non loin de la Vallée de la mort, Goldpoint peuplé de 7 habitants est une ville minière considérée comme fantôme.

Trouvant ses origines dans les années 1880, lors de la ruée vers l’or, la ville appelée également : « Hornsilver » a vu sa constitution devenir effective en 1905 lorsque la Great Western Mine Company découvre une veine d’argent non loin de ce qui n’était qu’un camp de base.

La ville se développe ensuite lorsqu’en 1927, une veine d’or est découverte. Malheureusement, la seconde guerre mondiale et un accident dans une mine conduisent à sa désertification qui deviendra totale dans les années 1960.

Après avoir parcouru sur une route secondaire durant une vingtaine de kilomètres, nous entrons dans la ville et dépassons quelques ranchs disséminés à ses abords.

Nous garons notre véhicule à côté d’un camion de pompier d’époque et découvrons des bâtiments urbains, constitués essentiellement de bois et de tôles, autour d’une petite rue typique de sable et de petites pierres. A notre droite, un gibier de potence avec une corde bien visible.

La ville compte encore 50 bâtiments debout, dont la maison de l’ancien sénateur Harry Wiley et le bureau de poste qui sert aujourd’hui de musée et qui est ouvert la plupart des week-ends et lors des grandes fêtes.

En nous rendant à l’intérieur d’une des maisons désertes, nous tombons sur un bric-à-brac donnant à l’ensemble, un côté archaïque délicieux. Nous arpentons une petite ruelle, qui comprend un mélange parfait entre des panneaux publicitaires discrets et des véhicules rouillés, semblant avoir été abandonnés il y a plusieurs dizaines d’années.

Les sites naturels qui entourent la ville comprennent des cascades, des points d’eau fréquentés par des chevaux sauvages, des burros, des pétroglyphes indiens, des fossiles et des bois pétrifiés.

Barrage Hoover

Accueillant plus d’un million de touristes par an, le barrage Hoover situé à 40 kilomètres au Sud-Est de Las Vegas, appelé également : « Hoover Dam » est un barrage poids-voûte sur le fleuve Colorado aux États-Unis, près de Boulder City, à la frontière avec l’Arizona.

Inauguré le 30 septembre 1935 par le président Franklin Delano Roosevelt, sa construction fut réalisée entre 1931 et 1936, durant la Grande Dépression et coûta la vie à 112 ouvriers.

Ouvrage majeur de l’état du Nevada, sa construction a nécessité près de 7 millions de tonnes de béton et eut pour conséquences la création du lac Mead et le développement de Boulder City qui servit à la base pour héberger les ouvriers ayant participé au chantier.

En arrivant sur place, les visiteurs peuvent découvrir l’extérieur du site et bénéficier de vues panoramiques intéressantes sur la rivière et le déversoir. Plusieurs statues émanant du sculpteur Hansen sont dispersées le long du barrage et peuvent être découvertes par les visiteurs.

En se retrouvant en plein cœur de la route qui longe l’ouvrage, les visiteurs peuvent réellement prendre conscience de son gigantisme.

La place du Dévouement de Hansen, sur le contrefort du Nevada, contient deux sculptures d’une figure ailée flanquée d’un drapeau. Sur la terrasse à la base du monument, se trouve une carte astronomique qui représente le ciel de l’hémisphère nord tel qu’il était le jour du discours inaugural du président Roosevelt.

L’intérieur de l’ouvrage est néanmoins interdit d’accès pour raison de sécurité.

Cathedral Gorge SP

Situé à 300 kilomètres au Nord de Las Vegas et proche de  Panaca, le site de Cathedral Gorge est un parc englobant une gorge longue de 1,5 kilomètres qui fut la conséquence de l’assèchement d’un vieux lac.

Le parc comporte deux entrées : l’entrée Sud qui constitue l’entrée principale et compte un Visitor center ouvert de 9 h à 16 h 30 ainsi qu’une entrée Nord qui mène à un petit parking.

L’accès au site est payant et coûte 10 dollars par véhicule. Il est possible d’effectuer le paiement soit dans une borne prévue à cet effet, soit au Visitor center. Le pass : « America The Beautiful » n’est pas accepté.

En entrant dans le parc, le visiteur peut ainsi découvrir des magnifiques colonnes et falaises dont la couleur ocre resplendit, tirant sur l’orange et le jaune.

Plusieurs sentiers permettent d’y effectuer le tour : la Nature Loop (0,8 kilomètres nécessitant 30 minutes pour effectuer une boucle), la Caves Trail (2 kilomètres nécessitant 30 minutes pour un aller et retour), la Juniper Draw Loop (4,8 kilomètres nécessitant 60 minutes pour effectuer une boucle), la Miller Point trail (3,2 kilomètres nécessitant 60 minutes pour effectuer un aller et retour) et l’Eagle Point Trail (1,3 kilomètres nécessitant 30 minutes pour effectuer un aller et retour)

Si le Eagle Point Trail permet de rejoindre le plus beau point de vue du parc, qui permet de découvrir le canyon dans son ensemble, au travers de ses monticules et de ses pics acérés pointant vers le ciel, les autres trails permettent de s’approcher au plus près des manifestations géologiques uniques du territoire.

Goodsprings

A 30 kilomètres au Sud de Las Vegas, la petite ville de Goodsprings peuplée de 200 habitants, une ancienne cité minière qui fonctionne un peu comme une ville fantôme et permet aux visiteurs de se plonger dans le Far West d’antan. Son accès est libre et gratuit.

Connue sous le nom de Good’s Spring, la ville trouve ses origines au XIXe siècle, lorsque son fondateur : « Joseph Good » s’est installé au sein de ce territoire aride afin de bénéficier des bienfaits de sa source d’eau douce.

Au début du XXe siècle, la ville voit le nombre de ses habitants exploser, dépassant même la ville de Las Vegas voisine, lorsque des métaux précieux sont découverts dans les mines avoisinantes : « cuivre, or, zinc, plomb et uranium »

Mais, comme nombre de ville minière du Far West, la bourgade se vide de ses habitants durant le XXe siècle.

Ainsi, le visiteur en entrant dans Goodsprings est immédiatement plongé dans le passé. Son avenue principale le long de laquelle sont placées des maisons dont le bois et la pierre en sont les matériaux principaux, rappelle les longues avenues des Westerns américains. Avec en point d’orgue, le Pioneer saloon dans lequel il est possible de prendre un rafraîchissement.

A ses côtés, le General store et le Fayle hotel attirent également les regards. Tout comme l’école primaire et le Campbell Stone Cabin, plus ancien bâtiment de la ville.

A l’extérieur, à 8 kilomètres de son centre, les Seven Magic Mountains représentent un incontournable à ne pas louper. Le site d’accès libre est l’œuvre de l’artiste Ugo Rondinone, un artiste suisse qui a empilé les unes sur les autres, des gros rochers qu’il a peints en de multiples couleurs.

Les sept colonnes détonnent dans le paysage aride ambiant. En fonction de la position du visiteur, les œuvres paraissent alignées, regroupées ou disposées aléatoirement, un jeu visuel fort intéressant.

Lake Tahoe

Situé dans le Nord-Ouest de l’état, à 15 kilomètres de Carson city, la capitale et partageant un peu de sa superficie avec la Californie, le lac Tahoe se trouve à 1 897 mètres d’altitude. Considéré comme le plus grand lac d’eau douce d’Amérique du Nord, il a une superficie de 502 kilomètres carrés et mesure 19 kilomètres de large et 35 kilomètres de long.

Deuxième lac le plus profond des États-Unis, il a un périmètre de 116 kilomètres. Sa particularité de posséder une eau assez claire permet d’y voir jusqu’à 20 mètres de profondeur.

La principale agglomération située sur les rives sud du lac est la ville de South Lake Tahoe. Partagée entre les deux états, elle possède de nombreuses infrastructures, ce qui en fait un point de chute idéal pour visiter la région. Si du côté californien, la ville possède une architecture agréable, constituée essentiellement de bâtiments en bois et en pierres, du côté du Nevada, son environnement urbain est essentiellement moderne, les édifices regroupant d’immenses buildings intégrant des casinos et des hôtels.

Le lac englobe la Heavenly Mountain Resort, la plus grande station de ski de la région qui peut être rejointe par la route ou par la télécabine Heavenly Gondola.

De nombreuses randonnées permettent de profiter de la beauté du lac, entouré par une végétation dense constituée essentiellement de conifères : Lake of the sky Trail (600 mètres pour un aller et retour), Vikingsholm Trail (3,2 kilomètres pour un aller et retour), Lake Trail (3,2 kilomètres pour un aller et retour)

La zone de Taylor Creek comprend un Visitor Center ouvert seulement en été. Le lac comporte deux plages intéressantes prises d’assauts par les voyageurs souhaitant s’y baigner : Baldwin Beach et Pope Beach.

Le Sugar Pine Point State Park dont l’entrée est payante (le pass America The Beautiful n’est pas accepté) est un parc qui dispose de sublimes plages et le musée Ehrman Mansion, une résidence d’été datant du XXe siècle. Le site comporte également les célèbres rails d’un ancien système de mise à l’eau des bateaux qui se jettent dans le lac.

Un autre parc payant : le Sand Harbor State Park (le pass America The Beautiful n’est pas accepté) est tout autant un incontournable. Situé au Nord-Est du lac, il est souvent accaparé par les touristes amateurs de belles photographies. Il possède également de belles plages de sable.

Au Sud de Sand Harbor, le Secret Harbor en accès libre dévoile de magnifiques criques désertes ainsi que le Bonsai Rock, un rocher sur lequel poussent de petits arbres, d’où son nom.

Parmi les points de vue, citons l’Emerald Bay State Park qui en possède deux : l’Emerald Bay et l’Inspiration Point qui donnent une vue d’ensemble sur le lac en contrebas. N’oublions pas le Lake Tahoe Scenic Overlook.

Ryanhenge

A une heure au Nord de Las Vegas et à 30 minutes au Sud d’Alamo, le long de la Great Basin Highway, le site de RyanHenge d’accès libre et gratuit représente à la manière de Stonenhenge en Angleterre, un calendrier solaire grandeur nature, conçu par Ryan Williams, PDG de Western Elite Landfill en 2017.

Constitué de 57 colonnes de largeurs différentes, le site englobe sur le sol une représentation de la terre au travers d’une carte au centre de laquelle se trouve un grand poteau percé d’un trou duquel émerge à midi, les rayons du soleil qui se projettent sur la carte.

Les continents représentés sont parsemés également de symboles et de phrases étranges. Mais, ce qui nous surprend surtout, c’est la présence de deux représentations d’extra-terrestres disposés sur le site. Un se trouvant derrière une colonne, alors que l’autre de couleur verte nous regarde en hauteur.

Le site qui se situe aux côtés d’une sorte de cirque sédentarisé, comprend également un échiquier et un labyrinthe. Quelques wagons d’époque sont également exposés.

Rhyolite

Fondée en 1904 dans le cadre de la ruée vers l’or, Rhyolite est une ville fantôme qui se situe aux abords de la vallée de la mort, dans l’Ouest de l’état.

La ville a connu son apogée en 1907, comptant 8000 habitants et possédant même l’ambition de devenir une grande métropole américaine. Malheureusement, à partir de 1908, ses habitants la désertent pour des raisons économiques avant de voir tous ses commerces fermer les uns après les autres.

La ville est déclarée fantôme en 1919 et ses édifices construits en béton, à la différence de nombreuses villes de la ruée vers l’or, sont laissés à l’abandon.

Lorsque nous entrons dans la ville, sous un soleil de plomb, nous faisons un premier arrêt dans une sorte de musée à ciel ouvert dans lequel, nous découvrons de nombreuses statues blanches dont les expressions semblent horrifiques. Disséminées sur un terrain, elles procurent à la fois un effet de surprise et de crainte. Surtout en ce qui concerne l’œuvre qui en regroupe une bonne dizaine accolée.

Un peu plus loin, après avoir découvert une maison dont les murs ont été constitués avec des bouteilles en verre, nous parcourons une longue route qui ressemble à une avenue, parsemée ici et là, de nombreux restes de maisons. Il faut dire que la ville comportait des infrastructures de qualité : hôtels, restaurants, magasins, saloons, banques, opéras, salles de spectacle, agences de presse, bureaux et école.

Le point d’orgue de la visite reste la banque Cook, conservée à la différence des autres édifices, admirablement. Nous entrons à l’intérieur de son site et pouvons admirer la finesse de ses détails.

 Alamo

Se trouvant à 140 kilomètres au Nord de Las Vegas, Alamo est une ville centrale pour la découverte du centre de l’état et de ses trois trésors : l’autoroute des extraterrestres, la Zone 51 et la réserve naturelle de la vallée de Pahranagat.

Si la ville en elle-même ne compte pas d’attraits particuliers, ressemblant à de nombreuses villes américaines de campagne, elle possède des commerces, des hébergements et des stations-services. Il est donc intéressant d’y effectuer un tour pour y humer la véritable atmosphère de l’Amérique profonde.

Peuplée de 785 habitants, cette ville possède également de manière excentrée, un café célèbre qui a développé son thème autour des Ovnis et des Aliens. D’ailleurs, lorsque nous arrivons à son abord, nous découvrons un grand panneau faisant la promotion de la zone 51 proche. Bien visible et s’étendant sur plusieurs mètres de longueur, un grand mur comportant une fresque monumentale sur le thème des extraterrestres nous accueille.

Nous entrons à l’intérieur du commerce et saluons les deux femmes qui y travaillent. Sur des étagères, des centaines de goodies à l’effigie de la zone 51. Le tout, disséminés au milieu de bœuf séché.

Dans un des coins, une machine de foire comportant une poupée s’inspirant de : «  Donald Trump », l’ancien président américain, mais qui présente un visage ayant fusionné avec un Alien. Il nous réclame un peu d’argent pour nous lire l’avenir. Après nous être trompés et avoir payé avec une pièce restée coincée dans l’engrenage, nous finissons par glisser un billet dans la fente et recevoir en échange un simple ticket sur lequel est inscrit un proverbe bidon.

Virginia City

Se trouvant dans l’Ouest de l’état, à 16 kilomètres au Nord-Est de la capitale, Virginia City est une ville fondée en 1850 lors de la découverte de Comstock Lode, un des plus grands gisements d’or et d’argent d’Amérique du Nord. En 1873, un autre gisement est découvert, intensifiant l’activité de la ville qui voit son nombre d’habitants atteindre 25 000.

Malheureusement, comme nombre de bourgades construites lors de la ruée vers l’or, elle commence à tomber en désuétude en 1969 avec la diminution de l’exploitation des gisements.

Avec la fin de l’exploitation minière, la ville perd ses habitants dont le nombre se stabilise autour des 800 aujourd’hui, la bourgade devenant touristique, avec près de 2 millions de visite par an.

Il faut dire que la ville ne manque pas d’attrait. La C Street, sa rue principale comporte entourant une route goudronnée, des dizaines de bâtiments qui abritent cafés, restaurants et commerces, dans des maisons essentiellement construites en bois.

Dans la partie Sud de la ville, construite en 1867, l’église First Presbyterian de style gothique est un des rares bâtiments ayant survécu au grand incendie de 1875. L’une des deux autres églises de la ville : la Sainte Mary’s in the Mountains est une église catholique datant de 1870 qui fut la première église de cette obédience à être édifiée dans l’état du Nevada. Elle est facilement reconnaissable au travers de sa structure en pierres comportant visuellement deux attraits : une base en briques rouges et un clocher tout de blanc vêtu. La troisième église est la Saint Paul’s Episcopal construite en 1876.

La ville compte plusieurs musées. Le Comstock Firemen’s présente une grande variété d’équipements des pompiers de l’époque. Le The Way It Was Museum présente quant à lui, une importante collection d’objets liés au travail des mines. L’Historic Fourth Ward School Museum se situe dans un magnifique bâtiment en bois et présente des expositions sur l’histoire de la ville.

Parmi les autres bâtiments exceptionnels, citons la Mackay Mansion, le Piper’s Opera House et le Storey County Courthouse.

Un peu excentrées, deux mines peuvent être visitées : la Chollar Mine située au 615 F Street et la Ponderosa Mine au 106 C Street. Au 435 F Street, une usine de traitement et d’extractions de minerais d’or et d’argent encore opérationnelle aujourd’hui peut également être visitée.

Red Rock Canyon

A 30 kilomètres à l’Ouest de Las Vegas, le parc de Red Rock Canyon accueille les visiteurs au sein d’un territoire étendue qui présente des merveilles géologiques uniques.

L’entrée du parc qui comporte un Visitor Center est payante et coûte 20 dollars par véhicule. Le pass : « America the Beautiful » est accepté.

Il est nécessaire pour les visiteurs d’effectuer une réservation en ligne sur le site Recreation. L’ouverture des inscriptions se fait au plus 30 jours avant la visite. Lors de l’entrée dans le parc, il convient de présenter sa réservation ainsi que son pass (ou payer directement l’entrée au guichet)

Parmi les sites d’intérêt, au cœur d’une terre aride, les Calico I et II sont des points de vue permettant d’admirer à hauteur d’homme, les roches écarlates présentant différentes couleurs et s’élevant de plusieurs mètres de hauteur.

Un autre site incontournable : le Sandstone Quarry permet de découvrir le contraste saisissant existant entre les roches.

Du High Point Overlook, il est possible d’admirer les Red Rock ainsi que la vallée environnante. Tout comme le permet, un peu excentré, le Red Rock Overlook qui se trouve à l’extérieur du parc.

Parmi les randonnées, citons : la Willow Springs (1,6 kilomètres pour un aller et retour) ; la Calico Tanks (4 kilomètres pour un aller et retour) et la Moenkopi Loop (3,2 kilomètres pour une boucle)

Rachel

Peuplée de 48 habitants, Rachel se trouve dans la vallée Tikaboo, au cœur du territoire du Grand bassin.

La ville se trouve le long de l’extraterrestrial Highway, sur laquelle nous circulons en voyant défiler devant nos yeux, un paysage aride et monotone, la ville étant la seule bourgade sur la route 375.

Appréciée des ufologues car étant proche de la Zone 51 voisine, la ville comporte la représentation d’un logo géant conçu par la société de restauration KFC, au travers d’un puzzle comprenant 6000 briques rouges, 14 000 blanches, 12 000 jaunes, 5000 beiges et 28 000 noires.

La ville comporte également au milieu de ses ranches, tous disposés le long de la route sur un unique côté, l’auberge :  « Little A’Le’Inn », un motel restaurant, qui dès l’entrée pose les jalons de son identification.

Juste aux côtés du panneau indiquant le nom de l’auberge, un peu effacé par les affres du temps qui passe, une dépanneuse qui suspend un OVNI nous surprend. Sur l’engin, des autocollants de divers pays de la planète sont placés.

En nous approchant de l’entrée de l’auberge ou du moins de son petit bar ouvert au public, un autre Alien nous accueille avec un sourire semblant figé. L’Alien se trouve à proximité d’une plaque commémorative.

Dans le café, de nombreux souvenirs sont proposés à la vente. Alors qu’un homme barbe hirsute encaisse les clients, une jeune femme se trouve derrière son comptoir sous un toit constitué de centaines de billets de 1 dollars.

Dans un des coins de la pièce, une affiche mentionnant les dangers encourus par les visiteurs se rendant dans la base Nellis Air Force Range, la base interdite de la Zone 51 voisine ainsi que des photos accrochées sur le mur.

Las Vegas

Située dans le Sud de l’état, au milieu du désert des Mojaves, le plus sec des quatre déserts nord-américains, dans le comté de Clark, Las Vegas, peuplée de 650 000 habitants, en est sa plus grande ville.

Fondée en 1855 par les Mormons qui en font une bourgade agricole, la ville après avoir bénéficié des lois libérales en matière de jeux de l’état, devient célèbre dans le monde entier et obtient, sa légende de capitale de la luxure et de la dépravation.

Surnommée Sin City : « la ville du péché » à cause des jeux d’argent, des spectacles pour adulte et de la prostitution légale dans les comtés voisins, elle prend un virage un peu plus familial dans les années 2000 en tentant de devenir : « The Entertainment Capital of the World », la capitale mondiale du divertissement.

La ville se trouve dans la : « Las Vegas Valley », au centre d’une cuvette aride entourée par de nombreuses montagnes. Les paysages qui se trouvent autour sont désertiques et caractéristiques de la région géologique du Grand Bassin.

La ville peut être considérée comme étant découpée en deux parties. La première d’entre elles est sans conteste le strip, une longue avenue bordée d’hôtels de luxe et de boutiques, qui s’étend sur près de 6,5 kilomètres.

La deuxième partie de la ville concerne le Downtown qui englobe à la fois Fremont, une sorte de prolongement couvert du strip ainsi que son centre-ville, qui lui ne possède pas d’attraits majeurs.

Nous avons la chance de pouvoir découvrir Las Vegas, de deux manières différentes. Son visage la journée est ainsi bien différent de la nuit, lorsque parée de ses plus beaux habits, la ville scintille de mille feux.

Par contre, lorsque nous arrivons en pleine nuit, nous découvrons un de ses visages que nous ne soupçonnions pas. Alors que tous les commerces ont fermé, que tous les spectacles sont terminés, nous découvrons une population marginale, pauvre et démunie arpenter les différents boulevards, certains dormant à même le sol.

Nous n’imaginions pas ce taux de désespoir dans une des villes les plus riches du monde, mais cette vision de Las Vegas corrobore parfaitement la séparation de l’Amérique entre sa population riche et ses habitants paupérisés.

Voici une présentation des casinos les plus connus du strip que nous prenons bien soin de découvrir au travers de leurs illuminations, qui elles ne cessent jamais jusqu’au lever du jour :

The STRAT Hotel, Casino & Skypod est situé au 2000 Las Vegas Blvd. South. Il a été inauguré le 30 avril 1996 et comporte 2444 chambres. Son attraction principale est la Stratosphere Tower qui culmine à 365 mètres. Au sommet se trouve un petit parcours de montagnes russes ainsi que le Big Shot.

Sahara est situé au 2535 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1952 et comporte 1 720 chambres. Il s’inspire du désert éponyme. L’attraction principale est le Speed, des montagnes russes dont le circuit longe le Strip. Il comporte plusieurs restaurants et une chapelle de mariage.

Circus-Circus est situé au 2880 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1968 et posséde 3 774 chambres. Il propose un parc d’attraction couvert contenant les plus grandes montagnes russes couvertes du monde

Wynn Las Vegas est situé au 3131 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 2005 et compte 2 716 chambres. Il possède un très grand casino, un lac, 18 restaurants, une boîte de nuit, un concessionnaire Ferrari et Maserati, 26 boutiques, une galerie d’art, deux chapelles, un très grand complexe de piscines, un parcours de golf de 18 trous. Il propose un spectacle semi-couvert appelé : « le rêve »

Treasure Island est situé au 3300 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1993 et comporte 2 900 chambres. L’hôtel propose un show reconstituant l’attaque d’un bateau par les pirates ; il est relié au Mirage par un monorail.

The Venetian est situé au 3355 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1999 et compte 7000 chambres.  Il a pour thème la ville de Venise. Outre un décor inspiré de l’Italie, il comprend également un musée de motos mais aussi et surtout le Guggenheim Museum of Las Vegas qui accueille de très grandes toiles.

The Mirage est situé au  3400 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1989 et comprend 3049 chambres.

Il comprend un aquarium de 90 000 litres environ et quelque 1 000 palmiers de 20 mètres de haut. Il propose tous les soirs un spectacle de son et lumière, apprécié des visiteurs.

Casino Royale est situé au 3411 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1979 et comprend 152 chambres.

Harrah’s Las Vegasest situé au 3475 Las Vegas Blvd. South. Il a été inauguré en 1992 et comprend       2616    chambres.

The Linq est situé au 3535 Las Vegas Blvd. South. Il a été inauguré en 1980 et comprend 2700 chambres. Il possède une grand roue, nommée : « The High Roller at The Linq

Flamingo Las Vegas est situé 3555 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1946 et comprend         3 642   chambres.

Caesars Palace est situé au 3570 Las Vegas Blvd. South      ; il a été inauguré en 1966 et comprend 3 370         chambres.

Gansevoort Las Vegas est situé au 3595 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1979 et comprend            200      chambres.

Bellagio Las Vegas est situé au 3600 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1998 et comprend 3 933 chambres.

Il possède une grande galerie de boutiques de luxe. Chaque soir, il propose sur son lac, toutes les 20 minutes, un spectacle de jets d’eau de plus de 75 mètres de hauteur.

Bally’s Las Vegas est situé au 3645 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1973 et comprend         2 832 chambres. Il est relié au Paris Las Vegas par une galerie commerçante et au MGM Grand par un monorail.

Paris Las Vegas est situé au 3655 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1999 et comprend           2 916   chambres. Il est relié au Bally’s par une galerie commerçanteet comprend une réplique de la tour Eiffel haute de 165 mètres.

Planet Hollywood est situé au 3667 Las Vegas Blvd. South il a été inauguré en 1963 et comprend 2 567           chambres.

Boardwalk / Cosmopolitan Resort & Casino est situé au 3750 Las Vegas Blvd. South il a été inauguré en 2010 dans sa nouvelle version et comprend       3 041 chambres.

Park MGM est situé au 3770 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1996 et comprend 3 014 chambres.

MGM Grand Las Vegas est situé au 3799 Las Vegas Blvd. South    ; il a été inauguré en 1993 et comprend 5 034 chambres. Il compte plusieurs grandes piscines extérieures ainsi qu’une petite rivière. Il possède également des terrains de tennis, des salles de sport et de remise en forme, des salles de réunions ; il est connu surtout pour détenir une grande salle de réception pour les événements sportifs et grands spectacles, de plus de 15 000 places.

New York – New York est situé au 3790 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 1997 et comprend  2 119   chambres. Il présente une réplique de douze bâtiments de New York, dont notamment l’Empire State Building sur 47 étages et environ 160 mètres de haut. Un grand circuit de montagnes russes fait le tour de l’hôtel.

Tropicana est situé au 3801 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1957 et comprend 1 800          chambres.

Excalibur est situé au 3850 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 1990 et comprend 5034 chambres. Il développe le thème du médiéval au travers de ses infrastructures et de son ambiance générale.

Luxor est situé au 3900 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 1993 et compte         4 476 chambres réparties sur trente étages dans la pyramide et sur 22 étages dans les deux tours extérieures qui ont été ajoutées quelques années après son ouverture. Il est relié au Mandalay Bay sur sa  gauche et à l’Excalibur sur sa droite par un métro aérien. Développant son thème sur l’Egypte, il possède une réplique du Nil sur lequel il est possible de naviguer.

Mandalay Bay est situé au 3950 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 1999 et compte 4 766 chambres. Un métro aérien relie l’hôtel au Luxor et à l’Excalibur. Il est également doté d’une énorme piscine avec une rivière avec courant.

Delano Las Vegas est situé au 3950 Las Vegas Blvd South  ; il a été inauguré en 2004 et comprend 1 122 chambres.

Trump est situé au 3128 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 2008 et comprend   1 122 chambres.

Four Seasons est situé au 3960 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 1999 et comprend 424 434 chambres Le Four Seasons ne comprend pas de casino.

Sur le Strip, mis à part les hôtels, se trouve au 5200 Las Vegas Boulevard, le : « Welcome to Fabulous Las Vegas Sign », un immense panneau haut de 7,36 mètres devant lequel, nombreux sont les touristes qui se font photographier. Nous ne dérogeons pas à la règle et après une heure d’attente, nous pouvons enfin bénéficier de ce cliché racoleur essentiel.

En arpentant le strip, nous rentrons dans différents hôtels afin de vivre au cœur d’univers exceptionnels. Nous pouvons également découvrir ce qui fait l’essence même de Las Vegas : les casinos.

La structure même d’un hôtel à Las Vegas correspond à une règle bien précise. Tout n’est présent que pour donner envie aux joueurs de s’asseoir à une table ou devant une machine à sous.

C’est pourquoi, il n’est pas rare de trouver sur certains sites, des réservations d’hôtels de grand luxe pour quelques dizaines d’euros, l’hôtel espérant récupérer sa mise grâce au casino qu’il contient.

En ce qui nous concerne, nous avons pu réserver deux nuits à l’hôtel Excalibur pour la somme de 20 euros la nuit pour quatre personnes. Nous avons ainsi eu la chance de tomber sur un site spécialisé sur lequel se trouvent des prix hautement compétitifs : https://www.vegas.com/

Sur le strip, nous découvrons également un édifice unique, construit récemment et inauguré en 2018 avant d’entrer en fonctionnement en 2023 : la Sphère, qui appartient au groupe possédant l’hôtel : « The Venitian » et nous permet de voir devant nous, le génie de la capacité humaine à se projeter dans le futur.

Disposant de 54 000 mètres carrés d’écrans LED, la sphère recouvre un auditorium de près de 18 600 places. Elle mesure 112 mètres de hauteur pour 157 mètres de large.  Son intérieur est constitué d’un équipement LED de 16 K s’étendant sur une surface de 15 000 mètres carrés.

En pleine nuit, alors que nous lui faisons face, nous sommes subjugués par la finesse des détails projetés. La lune y est représentée et alors que nous l’admirons, le véritable astre qui se trouve juste au-dessus de nos têtes peine à faire le poids.

Alors que nous arpentons le strip, au milieu de milliers de touristes qui déambulent sans trop savoir où ils se rendent, nous assistons au spectacle offert par l’hôtel : « The Mirage » De manière flamboyante, un volcan entre en éruption et grâce à un subtil jeu de lumière, nous ressentons pleinement la puissance de la nature qui y est représentée. Le spectacle est diffusé toutes les trente minutes jusqu’à minuit.

Nous faisons de même avec l’hôtel : « The Bellagio », qui nous permet de vivre un conte de fée au milieu de jets d’eau pouvant atteindre 75 mètres de hauteur. Le spectacle également diffusé jusqu’à minuit est renouvelé toutes les 20 minutes.

Deux autres spectacles valent le détour : le spectacle proposé par l’hôtel : « Treasur island » et celui proposé par l’hôtel : « The Wynn », ce dernier étant un peu plus difficile d’accès puisqu’il est nécessaire d’entrer dans l’hôtel pour le découvrir. Ce qui donne également la possibilité d’en prendre plein les yeux, tant le luxe tapageur y est omniprésent.

 

Nous effectuons un petit détour pour rejoindre la stratosphère, une immense tour de 365 mètres de hauteur qui permet à son sommet de vivre plusieurs expériences libératrices d’adrénaline : le Big Shot qui permet d’être projeté en l’air, l’Insanity the Ride qui permet de tourner au-dessus du vide, l’Xscream, un wagon sur rail qui bascule dans le vide et le Skyjump, un saut à l’élastique.

Toujours sur le strip, sur 4 niveaux, le M&M’s World est une boutique dédiée aux friandises connues dans le monde entier. A ses côtés, le Coca-Cola store dédié à la boisson gazeuse permet de déguster les différents types de Coca vendus dans le monde.

Pour que la découverte de la ville soit complète, nous allons en plein jour aux abords de Fremont pour nous rendre dans le Pawn Shop Gold Silver, devenu célèbre pour l’émission télévisuelle qui lui est consacré. A l’intérieur, nous achetons quelques cartes : « Pokemon » à 5 dollars, afin d’avoir un petit souvenir de notre passage.

Nous terminons juste à côté par la visite de la chapelle Wedding, le plus connue de la ville pour les mariages qu’elle organise en présence d’un sosie d’Elvis Presley.

Conclusion

Connu essentiellement pour la ville de Las Vegas, l’état du Nevada a pourtant beaucoup à offrir. Territoire assez plat, aux paysages uniformes, il présente tout de même une nature intéressante, surtout dans sa partie Sud avec la Valley of Fire et le Red Canyon.


Frontalier de la Californie, de l’Utah et de l’Arizona, il correspond à un point de chute intéressant pour découvrir l’Ouest américain. Ses tarifs assez bon marché comparé à la Californie voisine en font un état fortement visité, mais surtout dans le pourtour de la capitale du jeu, sa ville le plus représentative.

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Chypre : les incontournables

Chypre : les incontournables

Situé dans le Sud de l’île de Chypre, la République éponyme de Chypre, est un pays de l’Union Européenne frontalier du Moyen-Orient ayant connu de nombreux conflits qui n’ont en rien altéré son potentiel touristique, constitué de paysages splendides, de villes historiquement riches et d’une identité qui, si elle trouve ses origines en Grèce voisine, n’en possède pas moins une unicité qui lui est propre.  Nous avons passé plusieurs jours au cœur de ce territoire et nous vous dévoilons au sein de cet article ses nombreux incontournables.

Chypre est une île particulière, puisqu’elle possède en son sein quatre entités dont la République de Chypre,  Akrotiri et Dhekalia, deux bases souveraines britanniques et la République Turque de Chypre du Nord, état composant 38 % du territoire, mais n’étant pas reconnu par la communauté internationale.

Ainsi, durant notre périple sur l’île de Chypre, nous avons souhaité découvrir tous les territoires présents. Cet article vous présente ainsi de manière complète les incontournables de la République de Chypre. Cet article vous permettra ainsi d’y préparer votre séjour en vous présentant les sites les plus emblématiques du pays, membre de l’Union Européenne dans lequel nous avons été en avion, grâce à la compagnie Ryanair, pour un coût aller et retour de 250 euros par personne.

L’histoire mouvementée de ce pays explique en partie sa situation et la partition de l’île. Après 3000 ans d’occupation par les Ottomans, l’île de Chypre est cédée au Royaume-Uni en échange d’un bail de 500 000 dollars par an et d’un soutien à l’Empire lors du conflit l’opposant aux Russes.

Pour se détacher du Royaume-Uni, les Chypriotes se rapprochent de la Grèce, mais à partir de 1955, les nationalistes chypriotes grecs se radicalisent contre les britanniques, qui en appellent à l’aide aux chypriotes turcs qui peuplaient le Nord de l’île depuis plusieurs siècles, transformant un conflit politique en guerre communautaire.

En 1959, sous l’égide de la Grande-Bretagne, de la Grèce et de la Turquie, Chypre obtient son indépendance, les trois pays maintenant sur place de nombreux soldats pour péreniser l’équilibre trouvé entre les entités présentes.

En 1963, alors que d’un point de vue politique, les deux territoires turcs et grecs étaient gérés pacifiquement, le président chypriote tente de réduire les droits des citoyens d’obédience turque. Les violences communautaires reprennent. La dictature mise en place en Grèce se propage sur l’île de Chypre et le président en exercice est démis de ses fonctions en 1974.

La partie Nord de l’île ayant peur pour la gestion de ses intérêts, fait appel à la Turquie qui envoie plusieurs milliers de soldats qui s’y établiront. En 1983, après plusieurs tentatives de négociations infructueuses, la République Turque de Chypre du Nord déclare son indépendance, contre l’avis de l’ONU qui ne la reconnaît pas, devenant un état de facto et non de droit.

Dés lors, la Turquie qui est le seul état à la reconnaître y maintient près de 30 000 hommes tout en y favorisant l’implantation de 120 000 colons, modifiant la structure même de la population qui regroupe aujourd’hui 400 000 habitants.

La République de Chypre continue son évolution en rejoignant l’Union Européenne en 2003 et c’est ce pays que nous vous présentons au sein de cet article.

Nous avons ainsi atterri à l’aéroport international de Paphos, dans l’Est de l’île. Nous avons passé un long moment sur le territoire dont l’ambiance nous a semblé diamétralement différente de celle rencontrée en République Turque de Chypre Nord, une ambiance générale présentant des similitudes avec la Grèce.

Nous avons bénéficié d’un accueil fort agréable des populations locales, toujours souriantes, toujours avides de rencontres. En ce qui concerne les prix, ils sont bien inférieurs à ceux pratiqués en France et nous ont permis de nous en sortir correctement à moindre coût.

Les routes principales sont globalement bonnes, mais par contre, nous avons subi de lourdes difficultés à circuler dans l’Ouest, vers la péninsule d’Akamas où les conditions de circulation sur des chemins en terre battue sont compliquées. Nous avons également connu une crevaison dans le centre du pays, essentiellement montagneux. Si les routes sont majoritairement asphaltées, de nombreux cailloux tombés des falaises traversées sont présents et représentent un véritable danger pour les pneumatiques.

Pour vous faire une idée plus précise du territoire, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit photographique qui vous présente de manière détaillée et complète, sous forme d’une photothèque chronologique, notre séjour en République de Chypre : https://hors-frontieres.fr/chypre-recit-de-voyage-le-grand-tour-de-lile/

Pour découvrir l’article sur les incontournables d’Akrotiri, l’une des deux bases militaires britanniques de Chypre présentes sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/akrotiri-sur-lile-de-chypre-les-incontournables/

Pour découvrir l’article sur les incontournables de Dhekelia, la deuxième base militaire britannique de Chypre présente sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/dhekelia-les-incontournables-de-ce-territoire-sur-lile-de-chypre/

Pour découvrir l’article sur les incontournables de la République Turque de Chypre du Nord, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/republique-turque-de-chypre-du-nord-les-incontournables/

The Edro III Shipwreck

Au Nord de Coral Bay, sur la côte Ouest de Chypre, le site : « The Edro III Shipwreck » permet de faire connaissance, dans un paysage magnifique constitué de hautes falaises, avec la carcasse d’un bateau, qui au travers de la rouille dont il s’habille, dégage un côté apocalyptique déroutant.

Ainsi, après avoir garé notre véhicule sur un semblant de parking, nous marchons quelques mètres pour parvenir jusqu’à l’EDRO III, ayant battu d’antan, pavillon sierra-léonais, qui s’est échoué au large de Pegeia, le 8 octobre 2011 dans une mer agitée, lors d’un voyage vers Rhodes, en provenance de Limassol.

Transportant du plâtre, le bateau a vu son équipage de neuf membres être secouru et transporté par avion vers Paphos, par un hélicoptère militaire britannique local.

Dès lors, toute tentative de remorquage de l’épave, ont  été abandonnées en raison de la difficulté du projet. Néanmoins, la municipalité de  Pegeia a fait appel à la société allemande CIMEXTA Vessel Salvage Company pour éliminer tous les diesel, hydrocarbures et polluants marins du navire et de rendre la coque étanche, l’abandonnant par la suite à la nature qui a très rapidement repris ses droits dessus.

Face à nous, un monstre de 80 mètres de longueur et pesant près de 2500 tonnes, aux abords de belles grottes marines. Le navire repose sur des rochers marins et reste aujourd’hui, une des attractions phares de la côte Ouest. Il est possible, quand bien même déconseillé, de grimper dessus en y lançant une phase d’abordage, risquée par la violence des vagues qui frappent sa coque.

Lara Beach

Au Nord du site d’Edro III, dans la péninsule d’Akamas, Lara Beach s’atteint après une route de très mauvaise qualité, constituée de terres et de cailloux.

Mais après l’effort, le réconfort de découvrir une des plus belles plages de Chypre, qui dévoile ses charmes au travers de son côté sauvage et des paysages l’entourant.

Après avoir stationné notre véhicule sur le bord du chemin, nous devons descendre un petit ponton de bois désagrégé pour rejoindre la plage. Tout autour de nous, des dizaines de petites pancartes marquant l’emplacement des lieux de ponte des tortues marines, un phénomène naturel auquel il est possible d’assister aléatoirement, surtout vers la tombée de la nuit.

Alors que quelques touristes se promènent sur la plage, nous la parcourons et sommes enivrés par la beauté des lieux.  Son étendue de sable clair longe une eau cristalline et peu profonde. Elle est entourée de magnifiques falaises, lui donnant un côté un peu biaisé de crique du bout du monde.

Son environnement est constitué de pins permettant lors des hautes températures, de se protéger d’un soleil ravageur. Sur le sol, quelques fleurs sauvages aux couleurs éclatantes renforcent son côté attractif.

La plage est surtout fréquentée par des familles locales ainsi que par des surfeurs qui en apprécient les vagues prononcées.

Son fond marin encore vierge est un appel à la plongée avec masque et son environnement permet d’y effectuer de belles randonnées, avec une attention toute particulière à avoir lors de l’escalade des falaises qui l’entourent.

A proximité se trouve un restaurant qui propose une cuisine locale et méditerranéenne.

Choirokoitia

Aux abords de Larnaca, le site de Choirokoitia englobe un ancien village du Néolithique construit sur les pentes d’une colline qui couvre une superficie d’environ 3 hectares.

Lorsque nous entrons sur le site après avoir payé les 4,50 euros de droit d’entrée, nous nous rendons immédiatement aux abords de la reconstitution de l’ancien village, qui nous permet de nous plonger en immersion dans la vie de ces familles du néolithique. Les maisons circulaires sont ainsi dispatchées de telle sorte à les rendre plus fonctionnelles.

Sur le site inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998, de nombreux écrits permettent d’en apprendre un peu plus sur cette population de l’époque ayant vécu à Chypre entre 7000 à 4000 avant Jésus-Christ. Les objets trouvés lors des fouilles sont exposés dans de nombreux musées européens.

Le site considéré comme un des sites néolithiques les mieux préservés de la partie orientale de la mer Méditerranée a été découvert en 1934 par Porphyrios Dikaios, directeur du département des antiquités de Chypre, qui y a mené six campagnes de fouilles entre 1934 et 1946 avant d’être remplacé par l’archéologue français et chercheur au CNRS Alain Le Brun en 1976.

Pour rejoindre le site des fouilles permettant de dévoiler la valeur historique du village, il est nécessaire de grimper en hauteur. A plusieurs endroits, des endroits creusés dévoilent les soubassements du village originel qui était entouré d’un mur de pierre de 2,5 mètres d’épaisseur et de 3 mètres de hauteur, dont l’entrée principale se trouvait en haut de la colline.

Les bâtiments présentant un diamètre extérieur compris entre 2,3 et 9,2 mètres, étaient construits en brique crue pour les murs et en pierre pour le soubassement, avec des toits plats. Chaque maison était composée de plusieurs bâtiments ronds, équipés de bassins, disposés autour d’une petite cour où se déroulaient les activités domestiques. L’intérieur des habitations était séparé en fonction de l’utilisation des pièces : travail, vie, stockage de nourriture. Les habitants de Choirokoitia cultivaient des céréales et élevaient des moutons, des chèvres et des porcs. Ils pouvaient également chasser et cueillir des fruits sauvages.

Mackenzie Beach

Mackenzie Beach s’étend sur 1 kilomètre de longueur et présente à proximité de la ville de Larnaca, un sable large de 40 mètres dont la teinte brune longe une eau de baignade calme et peu profonde.

Appréciée des locaux comme des touristes, la plage qui nécessite un stationnement payant de son véhicule sur les nombreux parkings qui l’entourent, est longée d’un front de mer fortement doté en cafés, bars, restaurants et discothèques.

La plage en elle-même alterne les parties publiques et privées, reconnaissables grâce à leur agencement de parasols et de transats. Tout du long, il est possible de trouver des toilettes et des douches. De juin à octobre, la plage est surveillée par des maîtres-nageurs équipés de matériel de premiers secours. Toute l’année, des concerts sont organisés sur la scène du front de mer ainsi que des expositions d’art sur son long.

De nombreuses activités peuvent être réservées : planche à voile et kitesurf ; balades en jet ski ; parachute ascensionnel ; plongée et snorkeling ; excursions en bateau et ski nautique.

La plage décorée de palmiers luxuriants possède en outre une particularité qui la rend unique. Du fait de sa localisation à proximité de l’aéroport international de Larnaca, il est possible, à la manière de la plage de Sint Marteen dans les Caraïbes, de voir atterrir les avions à très basse altitude ou de les voir décoller.

Kolossi castle

Non loin de Limassol, à la frontière avec le territoire d’Akrotiri, dans le Sud de l’île, le château de Kolossi a été construit en 1210 par l’armée franque, lorsque les terres éponymes furent données par le roi Hugues Ier aux chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Sa forme actuelle fut établie en 1454  par les Hospitaliers sous le commandement du commandant de Kolossi : «  Louis de Magnac »

En arrivant aux abords du château, le visiteur peut être surpris de sa structure rectangulaire constituée d’un seul donjon d’une superficie de 30 mètres sur 40.

D’une hauteur de 29 mètres, le château appelé également : « Commanderie hospitalière de Kolossi » se visite après avoir payé une somme de 2,50 euros. Il ne comprend pas de mobilier, mais de belles fresques ainsi que des canons rouillés à son étage supérieur. Sur certains murs se trouvent les armoiries taillées dans la pierre, des anciens propriétaires des lieux.

 Anogyra

Dans le centre de Chypre ou du moins dans son centre Sud, à une altitude de 170 mètres, Anogyra, peuplé de 301 habitants est un village traditionnel du pays, accessible à 45 kilomètres de Limassol, sur la route F607.

Si le village est célèbre pour ses confiseries : « Pastelli » fabriquées à partir de sirop de caroube de façon traditionnelle, il n’en demeure pas moins le formidable vecteur d’une mode de vie authentique dans lequel, immédiatement dès notre arrivée, nous sommes plongés dans une sorte de passé fantasmagorique, où la quiétude est le maître-mot d’un quotidien doux et délicieux.

A l’entrée du village, aux abords du cimetière, l’église d’Agia Magalomartyros Barbara, construite en 1909 accueille les visiteurs.

En continuant notre route, nous sommes arrêtés par une dame d’un certain âge qui nous sourit et tente de nous parler  dans un langage que nous ne comprenons pas, mais que nous nous efforçons d’écouter, tant elle dégage une gentillesse qui nous réchauffe le cœur.

Anogyra est un village magnifique, constitué de vieilles pierres admirablement conservées et entretenues. Il comporte nombre de sites intéressants, dont le musée Pastelli et le parc aux olives-Oleastro, une sorte de musée présentant différents appareillages utilisés par les travailleurs d’antan.

En arpentant de vieilles ruelles et en étant salués par les habitants que nous croisons, nous tombons nez-à-nez avec un vieil homme sirotant un café avec à ses côtés, plusieurs joueurs d’une sorte de jeu de société local.

Non loin, l’église Archangelos Michael se dresse devant nous. Construite à la fin du XVIIIe siècle, elle est constituée d’une structure rectangulaire à un seul clocher.

Le village compte également deux chapelles : la chapelle Agios Ioannis reconnaissable au travers de sa façade jaune et la chapelle Ayios Charalambos qui se situe dans le parc aux olives -Oleastro. Quelques centaines de mètres après la sortie du village d’Anogyra, sur le côté droit de la route, se trouvent les ruines du monastère de Timiou et Zoopoiou Stavros du XIVe siècle, construit dans une colonie proto-byzantine de la fin de l’époque romaine.  Si le monastère n’est plus utilisé, ses ruines sont ouvertes au public. Elles sont constituées de deux basiliques à trois nefs, ainsi que d’un ancien hameau.

Pour les amateurs de vin, il est possible de visiter le domaine Nicolaïdes, spécialisé dans la production d’un vin apprécié pour ses qualités gustatives.

Le pont de Tzelefos

A 440 mètres d’altitude, dans le centre de Chypre, au cœur de la zone forestière du village d’Agios Nikolaos, le pont de Tzelefos est l’un des nombreux ponts vénitiens de Chypre.

Après avoir garé notre véhicule sur un parking, nous rejoignons à pied en effectuant une petite descente, ce pont considéré comme le plus grand pont vénitien de l’île.

Nous sommes accueillis par un shooting photos d’un mariage, aux abords de la rivière Diarizos et découvrons le monument qui semble émerger au cœur d’une forêt dense et touffue. Le pont constitué d’une arche, est construit en pierre et mesure 30 mètres de long et 3,2 mètres de large. Sa hauteur de 6 mètres au-dessus de la rivière en contrebas permet aux promeneurs de la traverser sans se mouiller.  Sur son côté Sud, une petite croix qui se trouve sur une pierre est à peine visible.

Alors que nous l’enjambons d’un pas décidé, nous sommes bercés par la sérénité des lieux, uniquement brouillée par le bruit de l’eau qui s’écoule inlassablement. Nous nous asseyons sur une des pierres apparentes qui constituent le pont et regardons devant nous cette nature qui se dévoile avec parcimonie. Quelques poissons se laissent apercevoir et des oiseaux nous accompagnent de leur chant.

Le site est apprécié des familles locales qui aiment y pique-niquer.

Dans l’Antiquité, ce pont qui était connu sous le nom de : « pont de Vokaros » était très fréquenté. Il faisait partie des nombreux sentiers qui permettaient aux villages du secteur de rejoindre Paphos.

Église de l’archange Saint Michel

Située dans le village de Pedoulas, dans le centre du pays, l’église de l’archange Saint Michel dédiée comme son nom l’indique à l’archange Michel fut construite et décorée en 1474 par le peintre local Minas au frais du prêtre Vasilios Hamados. L’église est représentée par une structure à nef unique, coiffée d’un toit pentu, de style montagnard.

Figurant sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, l’église, d’une petite taille comporte un intérieur d’une richesse absolue. Ornée de fresques de style local post-byzantin disposées sur deux niveaux, l’église  est visitée chaque année par des milliers de touristes, subjugués par la beauté de ses représentations religieuses.

La zone supérieure englobe 11 compositions du cycle festif, tandis qu’au niveau inférieur il est possible de découvrir des représentations des Saints. La crucifixion et l’ascension sont représentés sur les frontons. L’iconostase en bois, est également peint avec des représentations byzantines.

La Gorge d’Avakas

Dans l’Ouest du pays, aux prémisses de la péninsule d’Akamas, à 16 kilomètres au Nord de la ville de Paphos, la gorge d’Avakas s’atteint après une route difficile sur terre battue.

Considérée comme une merveille naturelle du pays, elle est le circuit d’une magnifique randonnée qui est effectuée soit par des voyageurs indépendants, soit par des groupes chapeautés par des agences locales.

Ainsi, après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant sur lequel, un vendeur en restauration rapide stationne, nous franchissons une petite entrée et nous nous engouffrons sur un chemin assez plat entouré par une végétation riche et dense.

La randonnée, offre des vues naturelles magnifiques avec la découverte d’une riche flore. Des petites pancartes nous indiquent les différentes espèces végétales que nous croisons dont une plante endémique de l’île : « la Centauria Akamantis » en voie de disparition

La Gorge d’Avakas a été formée suite à la violence d’une rivière attaquant les rochers calcaires pendant des milliers d’années, générant un paysage unique dans lequel, une flore particulière a pu se développer à l’abri de l’extérieur.  Il est ainsi possible d’y trouver des pins, des genévriers, des chênes, de vieux figuiers, ainsi que nombre d’autres arbres et fleurs sauvages. Sa faune est riche de renards, lièvres, faucons, corbeaux, chouettes, papillons et différents reptiles.

A plusieurs reprises, nous devons arpenter quelques petits escaliers ou traverser avec précaution des passages aquatiques engendrés par la rivière qui se jette dans le canyon que nous découvrons avec ébahissement. Nous faisons attention de ne pas glisser sur les rochers mouillés que nous devons enjamber.

Après un peu plus d’un kilomètre de marche, la gorge se dévoile avec ses murs de 30 mètres de hauteur constituant une sorte de long tunnel. Nous regardons vers le ciel et apercevons à plusieurs endroits, des rochers tenir en équilibre, accolés entre les deux parois du canyon. Nous continuons notre avancée, jusqu’à être bloqués par un niveau d’eau un peu plus marqué.

Face à nous, une petite chute s’écoule sur une paroi emplie de mousses vertes. Nous croisons une touriste suisse qui nous explique que la période idéale pour visiter la Gorge d’Avakas à Chypre est le printemps ou l’automne, l’été étant déconseillé du fait des températures extrêmes y régnant et l’hivers présentant un niveau d’eau beaucoup trop profond pour appréhender la randonnée sans risque.

Coral Bay Beach

Dans l’Ouest de l’île, à quelques kilomètres au Nord de Paphos, plus précisément à Pegeia, une station touristique florissante, Coral bay est une plage de sable doré bordant une eau claire et calme. Lorsque nous arrivons sur place de bon matin, seuls quelques touristes arpentent la plage, au milieu des transats d’un plagiste qui propose également une restauration rapide.

Entourée de palmiers lui donnant un côté irrésistible, la plage qui a été récompensée à plusieurs reprises par : « le Blue Flag Award » pour son attrait est appréciée des familles du fait de l’absence de vagues et d’une eau peu profonde qui permet aux enfants de s’y baigner en toute sécurité.

Les nombreuses infrastructures présentes permettent d’e s’adonner à de nombreuses activités : ski nautique, banane, surf, planche à voile, plongée et snorkeling.  Longue de 500 mètres, la plage est ainsi considérée comme l’une des plus belles de la région.

Se trouvant entre deux caps calcaires, elle est équipée de toilettes, douches, vestiaires, chaises longues, parasols, poubelles, bacs de recyclage et équipements de sports nautiques. Dans la région, se trouve une variété de restaurants, de tavernes de poisson, de cafés, de bars, de kiosques et d’hébergements. De plus, la plage est surveillée par des maîtres-nageurs équipés du matériel de premiers secours d’avril à octobre. Le site est facilement accessible à pied, à vélo, en bus ou en voiture.

Foinikas

Dans le Sud de Paphos, nous rejoignons après une route compliquée sur un terrain qui traverse à plusieurs reprises une rivière asséchée, le village fantôme de Foinikas, autrefois un centre administratif pour les Naites de Chypre avant d’être complètement abandonné et déserté.

Alors que notre voiture de location fraîchement louée voit son bas de caisse frotter contre les monticules de terre que nous franchissons sur une route cabossée et chaotique, nous parvenons finalement à un emplacement qui nous donne la possibilité de bénéficier d’une vue de carte postale. Face à nous, en contrebas, le village de Foinikas, statique avec en arrière-plan, l’eau du barrage d’Asprokremmos, une sorte de fusion entre des ruines et le symbole de la vie, une dichotomie émotionnelle forte qui nous permet en l’instant de ne plus faire qu’un avec cette nature sauvage qui dévoile ses charmes.

Le village est construit près de la rive Ouest de la rivière Xeropotamos, à environ 5 kilomètres au Nord-Ouest du village Anarita.  Le village Foinikas, avec les villages d’Agia Irene, d’Anogyra, de Platanisso et de Kaloyiannakia, constituaient la « Commendaria della Finicha », formant la plus haute administration militaire de la région.

En 1191, le village fut désigné comme capitale de l’administration des Naites, après la vente de Chypre par Richard Coeur de Lion. Il fut transmis de main en main entre les différents conquérants avant de se voir progressivement abandonné à partir de 1960, du fait de la déportation des Chypriotes turcs dans le Nord de Chypre.

En arpentant les différentes rues du village, nous sommes enveloppés par un sentiment étrange, un peu comme le sentiment ressenti lors de notre visite de lieux fantômes. Au travers des maisons, dont il ne reste que des pans de murs, nous pouvons aisément nous représenter la vie d’antan.

Certains bâtiments se trouvent en meilleurs état que d’autres et ils possèdent grâce à leurs pierres taillées apparentes, les caractéristiques de maisons à l’architecture intéressante.

Néanmoins, la végétation qui a repris ses droits que le village amène un côté de désolation dérangeante. Les maisons construites en pierre possèdent une structure architecturale unique à Chypre ou du moins dans sa partie Sud ; elles comportent d’immenses arches, des escaliers et des rez-de-chaussée, ces caractéristiques étant généralement rattachés aux habitations du Nord de Chypre.

Tombes de Makronisos

En arrivant dans la marina d’Agia Napa, dans l’Est de Chypre, nous découvrons un site balnéaire d’une qualité évidente. Plusieurs belles plages nous attirent, dont une qui se situe dans une sorte de petite crique face à une grande tour qui marque l’identité de la ville.

Après une petite baignade qui nous permet de nous détendre, nous partons à la recherche de ces tombes taillées dans la roche, d’un petit sanctuaire et d’une ancienne carrière.

Finalement, après avoir été jusqu’à la fin des terres sans rien trouver, nous faisons demi-tour et retournons aux abords de la plage où nous parvenons jusqu’à une porte grillagée qui ne paye pas de mine et qui représente pourtant l’entrée du site, dont l’accès est libre et gratuit.

Nous entrons et découvrons avec attention cette ancienne nécropole, formée de 19 tombes taillées dans le roc, qui auraient servi aux époques hellénistique et romaine.

Nous rejoignons les différentes chambres mortuaires quasiment identiques, qui comportent de larges marches conduisant à des tombes sobres équipées de bancs de pierre destinés à recevoir un sarcophage. Leurs intérieurs recouverts du fait du temps qui passe, par de la mousse et du lichen donnent l’impression d’une quiétude sans limite.

La plupart des chambres funéraires sont à peu près identiques ; elles se composent d’une fosse rectangulaire au milieu et de trois bancs le long des parois.

Le sanctuaire, en ce qui le concerne est une enceinte rectangulaire constituée de grands blocs irréguliers.  Le site a fait l’objet de pillages répétés dans les années 1870. Des fouilles ultérieures ont permis la découverte des vestiges d’une carrière, ainsi que de sépultures grecques.

Grand lac salé de Larnaca

S’étendant sur une superficie de 2,2 kilomètres carrés, le grand lac salé de Larnaca est le deuxième plus grand lac salé de Chypre. Déclaré en 1997, aire protégée en vertu de la loi chypriote pour la Protection et l’Aménagement de la nature et de la vie sauvage, il est classé site Ramsar et Natura 2000 de grand intérêt eu égard à l’importance de son biotope.

Situé au Sud-Ouest de la ville de Larnaka et à l’Est des villages de Meneou et Dromolaxia, dans le Sud de Chypre, le lac salé, connu localement sous le nom grec «Alyki », accueille en hivers de nombreux oiseaux migrateurs qui se nourrissent de la petite crevette Artémie, base de leur chaîne alimentaire. Le lac abrite ainsi 85 espèces d’oiseaux aquatiques dont la population est estimée entre 20 000 et 38 000 individus, majoritairement des flamants roses dont le nombre peut atteindre 12 000 mais également des : Grus grus, Charadrius alexandrines, Larus ridibundus, Himantopus himantopus, Burhinus oedicnemus, Hoplopterus spinosus, Oenanthe cypriaca et Sylvia melanothorax.

Nous longeons ainsi le lac pour rejoindre les abords de la mosquée Hala Sultan Tekke, qui se dévoile au travers de ses beaux minarets. Mais, il suffit de nous éloigner un peu pour la découvrir sous un angle nouveau. Le sel du lac renvoie les rayons du soleil, qui la sublime et la met en valeur.

Alors que nous avançons un peu sur le lac, malgré les panneaux d’interdiction de nous y rendre, nos pieds s’enfoncent dans une sorte de vase masquée. C’est alors que sortant de nulle part, nous sommes rejoints par un petit chat assoiffé. Nous retournons à notre véhicule afin d’abreuver sa soif.

Pour bénéficier d’une autre vue, nous longeons le sentier de 4 kilomètres qui l’entoure et faisons un arrêt non loin d’une double voie permettant de rejoindre le centre-ville de Larnaca.

La vue que nous avons sur le lac à près de 180 degrés est à couper le souffle. L’effet d’Albedo provoque une sorte de mirage grandeur nature qui laisse en suspension, la ville en arrière-plan. Un spectacle magique.

Précisons que le lac n’est plus exploité depuis 1986 à Chypre, date de la dernière récolte de sel au moment où l’île a décidé de contrôler et de taxer son exportation. Cette activité faisait ainsi vivre depuis le Moyen-Âge, des centaines de foyers.

Église Panagia d’Asinou

Dans le centre de Chypre, sur la rive Est d’un ruisseau, à 3 kilomètres du village de Nikitari, l’église Panagia d’Asinou, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO est dédiée à la Sainte Vierge des «Phorbia».

Comme nombre des églises de l’île, elle était accolée à un monastère fondé au XIe siècle grâce à la donation du Magistère Nikiphoros Iskhyrios, qui devint moine par la suite et prit le nom : « Nikolaos ». Le monastère resta en fonction jusqu’à ce qu’il soit abandonné au XVIIIe siècle.

L’église se compose de deux parties : le naos à nef unique surmonté d’une voûte et le narthex qui fut ajouté un peu plus tard, dans la seconde moitié du XIIe siècle. Son toit constitué de tuiles plates est en pente et en bois.

Les fresques à l’intérieur de l’église sont d’une beauté inégalée et ont été conçues du XIIe au XVIIe siècle, sous inspiration de l’art de Constantinople, ville natale présumée du peintre.

Evretou 

A 6 kilomètres au Sud-Ouest de Lysos et à 15 kilomètres du Sud de Polis, dans le Nord de Chypre, sur la route B7, Evretou, peuplé de 5 habitants est considéré comme un village fantôme, qui s’est vu vider de sa population turque, déportée dans le Nord de l’île, le 9 mars 1975.

La construction à proximité d’un barrage a constitué en 1986, une nouvelle épreuve pour le village qui s’est une nouvelle fois vidé de ses habitants, l’eau stockée recouvrant son moulin à maïs et provoquant des mouvements de terrains, responsables d’une dégradation générale des structures de ses bâtiments.

Néanmoins, grâce à l’Union Européenne, le bâtiment municipal, l’école et la mosquée ont été rénovés et peuvent aujourd’hui, accueillir des visiteurs souhaitant découvrir la bourgade qui représente un marqueur de vie de son époque d’antan, lorsqu’elle était fleurissante.

Les autres maisons du village présentent les stigmates du temps qui passe et certaines d’entre elles menacent de s’effondrer. Une vigilance accrue doit être de mise en entrant à l’intérieur.

Église Panagia tou Araka

Dans la région montagneuse de Pitsilia, entre les villages de Lagoudera et de Saranti, l’église de Panagia tou Araka figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et est considérée comme l’une des plus importantes églises byzantines de Chypre.

Construite durant le XIIe siècle, elle fut l’église principale d’un monastère ayant accueilli plusieurs dizaines de moines, jusqu’au XIXe siècle. L’église en forme de grange à nef unique avec dôme et toit cruciforme comprend un second toit pentu à tuiles plates qui, en se prolongeant au-delà des parois extérieures de l’édifice, forme un portique avec un treillage en bois.

Mais l’intérêt de l’édifice qui se visite librement réside en ses fresques remarquables de style comnénien tardif, œuvre de l’artiste Théodoros Apsevdis. Les peintures murales de l’abside du sanctuaire sont d’un style différent des autres fresques.

Le Pantocrator de la coupole domine de manière majestueuse le petit sanctuaire. Sur le tambour se détache un trône vide dans l’attente du retour du Christ ainsi que les apôtres. Sur le mur Sud, est représentée la Vierge Arakas « du pois » qui a donné son nom à l’église. Vêtue de rouge, elle se tient debout devant le trône vide. Des anges l’entourent et portent les instruments de la passion. Au-dessus de la Vierge d’Arakas, le Christ tient dans ses bras l’âme maternelle en la présence d’un enfant de bas âge.

Sur le mur Nord, l’Anastasie qui correspond à la descente aux enfers est représentée par le Christ qui rompt les serrures et emmène avec lui Adam et Eve. La scène très impressionnante est typique de l’iconographie byzantine.

Gialia

Dans le Nord-Ouest de l’île, Gialia est un village agréable peuplé de 150 habitants. Le village s’étend sur une superficie de 12 kilomètres carrés.

Si la bourgade possède une école, cette dernière n’est plus fonctionnelle et regroupe un restaurant et une salle de réunion.

Caractérisé au travers de belles petites ruelles fleuries, le village est traversé par une rivière aux abords de laquelle se trouvent les ruines de deux moulins à eau. A 4 kilomètres de son centre se trouve une petite chapelle appartenant à Sainte Mamas.

Outre le cadre agréable proposé par Gialia, son intérêt réside en la présence d’un monastère orthodoxe géorgien en ruine dédié à la Vierge Marie situé à une distance de 5 kilomètres.

Construit au Xe siècle, le monastère possède une église à 3 nefs. Habité durant plusieurs siècles par des moines géorgiens, au XVIe siècle, le monastère abandonné fut pillé. Gravement endommagé, il a été restauré au début du XIIIe siècle, grâce à l’intervention de la reine Tamar. Une restauration plus importante a été entreprise à la fin du XIIIe siècle. Il est prévu que les fouilles archéologiques effectuées et qui ont permis de dévoiler de nombreux objets de l’époque se poursuivent.

Le pont des amoureux d’Agia Napa

A la sortie d’Agia napa, en direction du Cap Greco, face au parc monumental des sculptures, le pont des amoureux est la place romantique qui sert aussi bien de cadre paradisiaque, comme son nom l’indique, aux amoureux qu’aux mariés qui souhaitent y effectuer des photos.

Lorsque nous arrivons sur place, nous dépassons une camionnette de glace, dont le vendeur d’un certain âge accueille les clients avec le sourire.

Nous devons marcher quelques mètres pour rejoindre le bord de la falaise qui donne l’occasion de découvrir en contrebas, une eau turquoise, véritable appel à la baignade.

Sous nos pieds, formant une magnifique arche naturelle, le pont des amoureux sur lequel, il est possible de marcher, ce que tentent plusieurs visiteurs, peu rassurés par l’exercice.

Alors que nous nous délectons de cette vision idyllique, plusieurs navires de plaisance, dont un bateau de pirate chargés de touristes alcoolisés qui se dandinent sur des rythmes endiablés, se rapprochent dangereusement, au plus près du pont. A leurs pieds, de nombreux nageurs évoluent au sein d’une mer calme, qui n’a rien à envier aux plus belles plages des Caraïbes.

Les Sea caves d’Agia Napa

En continuant notre route vers le Cap Greco, juste après le pont des amoureux, nous parvenons jusqu’à un petit chemin de terre que nous empruntons pour nous garer sur un parking sauvage.

En nous approchant de la mer, un spectacle exceptionnel s’offre à nous : des dizaines de grottes grignotent une falaise formant une sorte d’arc ovale s’étendant sur plusieurs centaines de mètres, avec au loin un regroupement d’hommes et de femmes dont certains d’entre eux s’élancent avec courage dans le vide, réussissant avec plus ou moins de grâce, des figures périlleuses qui leur permettent d’entrer dans l’eau.

Nous nous délectons de ce spectacle majestueux où après quelques hésitations, un Polonais d’une trentaine d’années s’y reprend à 3 fois pour finalement se lancer et plonger du haut de la falaise. Sa réception dans l’eau à l’horizontale et le bruit de plat qui en résulte ne laisse que de place à la réussite de son plongeon.

Sur le bas-côté, il est possible de rejoindre le niveau de la mer et avec moult précautions, nous rejoignons le premier étage au niveau duquel, nous découvrons une grotte magnifique ouverte sur un paysage, de notre hauteur, encore plus beau.

Il nous faut encore précautionneusement descendre une petite partie de la paroi pour rejoindre un petit chemin longeant la mer et permettant de nous rendre, grâce à une corde permettant de s’y tenir, dans une une grotte s’enfonçant dans la paroi rocheuse.

Tout autour de nous, l’eau de la mer est translucide, laissant apparaître des fonds marins de toute beauté.

Vouni

Peuplé de 150 habitants et situé dans le centre du pays, Vouni est un petit village traditionnel dans lequel il fait bon vivre. Généralement oublié des visiteurs, car excentré par rapport aux routes touristiques, Vouni est l’exemple même du visage authentique de l’île.

Grâce à ses maisons en vieilles pierres, Vouni dégage une atmosphère agréable, qui amène chez les voyageurs un sentiment de bien-être. Le village comporte un beau petit centre aux abords duquel orne une magnifique église.

Le village possède des ruelles bordées de fleurs et nombreux sont les locaux, assis sur une chaise à attendre le passage du temps sans lui courir derrière.

Pomos

Dans le Nord du pays, Pomos est un village peuplé de 450 habitants. Accroché aux falaises, à 20 kilomètres de Polis, il représente un village balnéaire authentique qui séduit les visiteurs adeptes d’un tourisme local.

Si le centre du village présente une petite église, quelques commerces et des ruelles constituées de vieilles pierres apparentes, l’attrait de Pomos réside en sa plage qui s’étend sur un kilomètre. Constituée d’un sable fin, elle longe une eau d’un bleu turquoise prononcée, véritable appel à la détente. Entourée de pins et d’arbres fruitiers, elle constitue une sorte de crique unique.

Mais le village comporte également un port reconnu, partagé entre des plaisanciers et des pêcheurs qui plusieurs fois par jour, effectuent des mouvements de déplacement, les bateaux chargés de poissons qu’ils proposent souvent à même le sol aux amateurs et restaurateurs de l’île.

Le cap de Pomos ou Akron Pomos se trouve dans la région de Tilirias, à environ deux kilomètres au Nord du village. La route vers le village voisin de Nea Dimmata est l’une des plus belles de Chypre.  Au cap, le visiteur ne peut qu’être subjugué par le spectacle de la montagne tombant dans la mer, créant un paysage pittoresque inoubliable.

Sur une des plages du cap, la grotte du dragon reste une attraction incontournable du secteur. Sur une côte de galets, constituée de hautes falaises et de gros rochers ayant échoué sur le bord de mer, la grotte rocheuse est ouverte et soumise aux quatre vents. Profonde, elle comporte de l’eau douce qui en sort et qui s’y écoule.

Konnos Bay

Se trouvant dans l’extrême Est de l’île, Konnos bay est l’une des plages de la commune de Protaras particulièrement appréciée des touristes qui y trouvent les infrastructures idéales à leur confort.

La plage est constituée d’un sable fin accompagnant des petites baies à l’eau cristalline et turquoise, dont la profondeur faible est idéale pour les familles avec enfants. En outre l’absence de vague, permet de bénéficier de conditions de baignades idéales.

Sur le long de la côte, la liste de ses infrastructures comprend, des plagistes privés qui proposent des chaises longues et des parasols au-devant de restaurants et de bars dans lesquels, il est possible de s’y restaurer tout au long de la journée. Ces propriétés qui sont adjacentes à des plages publiques possèdent également des douches et des toilettes. Un service de sauvetage est présent pendant la saison estivale. L’accès à la plage est pratique, la distance de la route y étant de moins de 500 mètres. Un parking est situé à proximité immédiate.

Cedar valley

Au centre de l’île, la vallée des cèdres se trouve au cœur des montagnes du Troodos, sur le versant Sud du mont Trypylos.

Classés depuis de nombreuses années comme site Natura 2000, la vallée, qui peut soit s’observer de hauteur ou à hauteur d’hommes lors des innombrables randonnées rendues possibles est d’une beauté à couper le souffle.

La vallée est constituée ainsi de milliers de cèdres de Chypre, arbres endémiques de l’espèce : «  Cedrus brevifolia », proches parents du fameux cèdre libanais. Au milieu de cette flore unique, d’autres arbres réputés pour leur taille impressionnante : « les pins de Calabre » appelés également : « Pinus brutia »

Appréciée pour son silence et son ambiance relaxante, la vallée est traversée par la route régionale qui relie le village de Panagia au monastère de Kykkos, et se prolonge jusque dans une autre localité montagnarde appelée : « Stavros tis Psokas » un lieu dans lequel sont présents les mouflons de Chypre : les « Ovis gmelini ophion » une espèce endémique de moutons sauvages.

La région comporte comme incontournables les ponts vénitiens et le célèbre monastère de Kykkos.

 Réserve naturelle de Tripylos

Englobant la célèbre vallée des Cèdres, la réserve naturelle de Tripylos s’étend sur 3331 hectares est située dans la forêt de Paphos, au Nord-Ouest du Troodos.

Particulièrement propice aux randonnées, la réserve qui se trouve non loin du monastère de Kykkos est traversée par une route régionale de bonne facture, quand bien même elle présente de nombreux cailloux pouvant engendrer des dommages aux pneumatiques.

Lorsque nous entrons dans la réserve, nous longeons une grande et vaste forêt touffue à la végétation dense. Sur la route, peu ou pas de circulation.

Nous sommes accueillis du fait de notre altitude par une averse soudaine et violente, qui s’estompe fort heureusement et nous donne l’occasion de nous garer pour bénéficier d’un magnifique point de vue.

Face à nous, des milliers d’arbres dont certains présentent des formes…disons peu conventionnelles.

Petra Tou Romiou

Non loin de Paphos, dans le Sud-Ouest de l’île, Petra Tou Romiou est un des plus beaux sites balnéaires de Chypre.

Après avoir garé notre véhicule, nous empruntons un pont souterrain qui nous permet de traverser la route et de rejoindre une plage de galet devant laquelle se trouve le rocher d’Aphrodite, un stack au bord de la mer qui bénéficie d’une légende transmise de génération en génération par les habitants. Le rocher qui émerge tel un ilot sorti des flots serait le lieu de naissance de la déesse Aphrodite. Une éternelle jeunesse est ainsi promise aux personnes se baignant autour de lui, du moins en y effectuant trois fois le tour.

Mais, le rocher n’est pas la seule attraction du site, qui possède nombre de formations géologiques, créant dans l’eau, des remous et des vagues appréciés des nageurs et des surfeurs.

En arrivant sur place, deux jeunes femmes se prennent en photo pour nourrir leur compte Instagram. Il nous faut franchir une sorte de monticule qui se situe près d’une falaise, pour rejoindre la plage bondée de monde, malgré l’heure tardive.

C’est alors que le soleil se couche et flamboyantes, ses couleurs orangées se projettent contre l’eau qui en reflètent une partie. Le spectacle est sublime et nous nous enivrons de l’irréel créé comme par magie de ce que la nature offre de plus beau.

 Omodos

Situé dans la région de Limassol, dans le centre du pays, à une altitude de 800 mètres, au cœur de la chaîne de montagnes du Troodos, Omodos est un petit village peuplé de 285 habitants.

Si le village est connu pour la beauté de ses vieilles maisons de pierres et du charme gastronomique qui s’en dégage, sa renommée est assurée par son environnement viticole et le vin spiritueux : « Zivania » qui y est produit. D’ailleurs, avant d’entrer dans le village, nous nous plaisons de découvrir les nombreuses vignes qui nous entourent.  Il est possible de visiter le domaine viticole : « Vassiliades » qui propose également des dégustations de leurs produits.

Le village est également visité pour sa dentelle faite main ainsi que pour le pain : « arkatena » Il possède un pressoir du Moyen-âge, un musée dédié à la lutte pour la libération nationale, un centre pour la préservation de la dentelle fine et un musée des Icônes.

Mais, l’intérêt principal du district réside en la présence sur ses terres du monastère de Timios Stavros, fondé en 357 avant Jésus-Christ qui acquit après la réalisation de nombreux miracles, une renommée internationale.

Le monastère, majestueux est constitué de deux étages qui entourent une église magnifique exposant de nombreuses reliques : la Grande Croix, l’Agios Knavos (morceau de corde ayant servi à attacher le Christ sur la croix), la croix de Panaretos, le crâne de l’apôtre Philippe, un morceau de pierre du Golgotha, pour ne citer qu’elles.

Le site comporte également une partie intégrant de nombreuses cellules et chambres d’hôtes en pierres. Dans la cour, une belle fontaine à eau fonctionnelle accueille les visiteurs. Le grand temple à trois arches est construit au sommet de la grotte dans laquelle la grande croix a été trouvée.

Governor’s Beach

Sur la côte Sud de l’île, entre Limassol et Larnaca, Governor’s Beach est une petite plage typique et surprenante qui se caractérise au travers d’une eau cristalline et des plages de sable blanc. Mais l’intérêt du site qui doit son nom aux gouverneurs britanniques qui fréquentaient la région est sa géologie unique.

Sur plusieurs kilomètres, la côte est constituée d’un cap dont le rivage est fragmenté en plusieurs gros rochers lisses sculptés par les vagues, servant aujourd’hui, à accueillir les visiteurs souhaitant s’adonner au farniente et à la nage. Ces rochers qui semblent constituer un unique bloc forment une cuvette tout de blanc vêtu qui regroupent des piscines naturelles toutes aussi belles les unes que les autres.

La plage compte également des restaurants et des bars qui permettent de remplir ses réserves énergétiques afin d’arpenter les différents sentiers qui constituent des randonnées appréciées.

Ce véritable trésor naturel permet de bénéficier de conditions idéales pour profiter pleinement des beautés de l’île.

Agia Napa

Dans le Sud-Est du pays et peuplée de 3208 habitants, Agía Nápa est une station balnéaire animée et réputée pour sa vie nocturne. Néanmoins, la ville a beaucoup plus à offrir que de magnifiques plages étendues.

En amont de son centre constitué essentiellement d’une longue route bordée de restaurants, de bars et de cafés, la ville comprend une belle marina ainsi qu’un site archéologique : le site de Makronissos.

En sortie de ville, il est possible de découvrir non loin du pont des amoureux, le parc des sculptures qui dévoile plusieurs centaines d’œuvres d’art, dont certaines ont une structure architecturale…disons étonnante.

Mais, son cœur touristique reste son port dans lequel nous découvrons une belle statue qui se trouve en son centre. Tout autour, plusieurs entreprises proposent leurs services dans des excursions qui permettent de bénéficier aussi bien d’un trajet en bateau que d’alcool à volonté.

Il faut dire que la ville a opéré dans les années 1990, un changement touristique majeur en donnant la primauté aux établissements réservés aux adultes, visant les jeunes vacanciers désireux de faire la fête.

Nous arpentons ainsi ce petit port dans lequel des plaisanciers jettent l’ancre et parvenons à découvrir outre une belle plage, de nombreuses petites statues au design fort intéressant.

Limassol

Se trouvant dans le Sud-Ouest du pays, et peuplée de 228 000 habitants, faisant d’elle la deuxième ville du pays, Limassol est une station balnéaire appréciée.

La ville comporte de belles plages et de nombreuses attractions qui la rendent irrésistible aux yeux des voyageurs. En nous rendant à la marina, nous décidons tout d’abord de faire une halte au musée des illusions, dans lequel nous nous amusons à découvrir tous les effets d’optiques qui parviennent à distraire nos cerveaux malmenés.

Alors que le long d’un couloir nous sont présentés différents jeux liés à la vue, la structure du musée comprend ensuite plusieurs salles où tour à tour nous sommes placés dans une situation de gravité dérangeante, avant de nous retrouver dans une salle de l’infini où des miroirs placés judicieusement nous multiplient.

Dans la marina qui se dévoile à nous, nous arpentons une petite place animée au-devant de beaux petits bateaux de plaisance. La température extérieure étant intense, nous décidons de rejoindre un café dans lequel nous sympathisons avec un serveur pakistanais.

Dans le centre très dynamique, qui comprend de nombreux restaurants, nous prenons le pouls de la ville en nous perdant avec intérêt.

Nous parvenons jusqu’au château médiéval, dans lequel nous entrons après avoir payé les 4,50 euros de droit d’entrée. S’étirant sur plusieurs niveaux constituées judicieusement de nombreuses salles d’exposition, le bâtiment nous en apprend beaucoup sur cette place forte de l’île. Le château médiéval est l’un des neuf châteaux de Chypre.

Il a été construit par les Byzantins autour de l’an 1000. Il a servi de prison, entre 1790 et 1950 et sert aujourd’hui de musée médiéval. La collection que le musée offre couvre la période allant de 400 à 1870.

Après être parvenus jusqu’au sommet du château et avoir bénéficié d’une belle vue sur la ville, nous rejoignons la cathédrale orthodoxe, devant laquelle nous sommes stupéfaits face à sa beauté et à sa grandeur.

Deux autres musées restent intéressants. Le musée archéologique offre une collection très intéressante d’antiquités trouvées dans le district de Limassol, datées de l’âge néolithique à la période romaine : bijoux en or, monnaies, sculptures, colonnes, vases, boucles d’oreilles, bagues, colliers, statues de marbre et poterie, la liste n’étant pas exhaustive.

Créé en 1985 et ayant reçu le prix Europa Nostra en 1989, le Musée d’art populaire offre quant à lui une collection d’art folklorique chypriote des deux derniers siècles. Certains des objets les plus fascinants de la collection sont des costumes nationaux, des tapisseries, des broderies, des coffres en bois, des gilets, des vestes pour hommes, des colliers et une variété de vêtements légers.

La rue Agiou Andreou ainsi que le quartier Zakáki donnent la possibilité de découvrir le visage authentique de la ville. Outre leur animation, ces secteurs regroupent avec le vieux port et le parc des sculptures, des sites incontournables à ne pas louper.

Il nous faut ensuite rejoindre la cathédrale catholique, dont la couleur de la façade tirant sur le rose lui permet, tout en étant intégrée dans un environnement verdoyant, de se démarquer des bâtiments qui l’entourent, lui permettant d’être aperçue de loin.

Le jardin public est situé sur la route côtière. Il possède une grande variété de la végétation locale : eucalyptus, pins et cyprès. À l’intérieur du jardin, se trouve un petit zoo composé de chevreuils, de mouflons, d’autruches, de faisans, de tigres, de lions, de singes, de vautours et de pélicans. Le musée d’histoire naturelle jouxte le zoo.

Cap Greco

A l’extrême Sud-Est de l’île, le Cap Greco est le point le plus oriental de l’Union Européenne. Parc naturel forestier, il possède un centre de visiteurs moderne. Classé en 2019 en tant que zone importante pour la conservation des oiseaux, il est un site de migration pour des dizaines d’espèces.

A son extrémité Sud, il possède un phare difficile d’accès, qui nécessite un peu de marche.

Il englobe également à son entrée Ouest, les Sea caves ainsi que le site Blue Hole, dans lequel les visiteurs aiment profiter de magnifiques grottes marines, dans un environnement naturel unique.

Nous rejoignons ainsi en voiture le point le plus éloigné du cap avant d’être bloqué par un grillage militaire qui circonscrit une base.

Fort heureusement, un parking se trouve juste à côté, ainsi qu’un vendeur, qui profite de l’affluence touristique du site pour proposer boissons et collations légères.

Alors que nous découvrons une côte escarpée, découpée en une multitude de petites criques à l’eau cristalline, nous nous asseyons et noyons nos regards vers l’horizon qui se dévoile. A nos pieds, en contrebas, nombre de nageurs dont deux filles qui s’amusent avec une poutre qui ne paraît pas de notre point de vue, bien solidement harnachée.

Nous reprenons notre voiture pour rejoindre juste à côté de notre emplacement, le Blue Lagon, qui nous permet de bénéficier d’une vue encore plus majestueuse ; en contrebas, dans une eau encore plus turquoise, des dizaines de baigneurs amenés jusque-là, par la mer dans de grands bateaux servant avant toute chose à des pistes de dance à ciel ouvert, des établissements flottants qui vendent un packaging apprécié des touristes : un déplacement le long de la côte parmi les plus beaux spots de nage ainsi que de l’alcool à volonté, pour un coût ne dépassant pas les 50 euros la sortie. Une aubaine pour les étudiants au budget serré qui choisissent Chypre pour ses bas coûts.

Parc de la péninsule d’Akamas

Promontoire et cap situé à l’extrémité Nord-Ouest de Chypre avec une superficie de 230 kilomètres carrés, le parc d’Akamas est un territoire partagé entre une zone densément boisée et une chaîne de montagnes s’élevant vers le Nord.

Si nous faisons connaissance avec la péninsule en découvrant successivement les gorges d’Avakas et la plage de Lara, nous sommes rapidement bloqués par les routes qui la traversent, puisqu’en piteux états. Certaines mêmes inscrites sur les cartes chypriotes n’existant pas.

C’est ainsi que nous nous retrouvons à plusieurs reprises à longer la côte Ouest pour en rejoindre le Nord, avec de longs détours à effectuer, jusqu’à être totalement bloqués. Fort heureusement, un berger et son troupeau égaye notre découverte.

La zone étant relativement difficile d’accès, elle englobe une grande diversité de vie. Considérée comme l’une des 22 zone d’endémisme d’Europe et intégrée au sein du réseau Natura 2000, elle possède une flore abondante.

Les animaux quant à eux sont composés de chauves-souris frugivores, musaraignes, hérissons, renards, serpents, lézards, vautours fauves,  parulines de Chypre et petits-ducs. La péninsule comprend également plusieurs lieux de ponte des tortues  ainsi qu’un sanctuaire de l’espèce : « caouanne ».

En remontant vers le Nord, essentiellement en randonnée, il est possible de longer une côte escarpée et de tomber sur plusieurs attractions dont : le Karabopetres et les Zac’s Hill Cave.

Pour rejoindre le point le plus extrême : le Ponti Bapa, qui se trouve non loin de la deserted beach, il est nécessaire en voiture de prendre la route principale qui mène vers la ville de Polis, dans laquelle il est possible de découvrir une belle église. Cette route mène vers les bains d’Aphrodite, qui représentent l’endroit où la déesse se serait baignée. Le site comporte un bassin vide ainsi qu’une petite cascade.

En dépassant les bains sur une route d’un meilleur état que celles se trouvant sur la côte Ouest, il suffit de rouler encore un peu pour atteindre le Blue lagoon, un véritable site paradisiaque juste à côté de Manolis bay, une sorte de crique somptueuse.

Monastère de Kykkos

Considéré comme le plus beau et le plus riche monastère de l’île, le monastère de Kykkos est situé à une altitude de 1318 mètres en plein cœur du centre de Chypre et accessoirement, du massif du Troodos.

Construit au XIe siècle par l’empereur byzantin Alexios I Commène, il subit plusieurs incendies qui le ravagent entièrement, avant d’être reconstruit. Les bâtiments actuels datent ainsi tous du XIIIe siècle.

En empruntant la porte principale, nous découvrons une cour intérieure d’une beauté sans nom. Sous les arches qui comportent de nombreux couloirs, de nombreuses gravures en mosaïques attirent le regard.

Nous nous rendons dans l’église afin de découvrir un environnement liturgique enivrant. Alors qu’un moine effectue une visite guidée, un autre, barbe fournie plaisante avec des visiteurs. Il se replonge ensuite dans ses écrits.

L’église abrite l’icône de la vierge, une icône sacrée depuis plus de 900 ans. Au fil des siècles, les habitants ont vénéré l’icône et lui ont attribué toute une série de miracles. L’icône n’est jamais regardée, car une légende attribue une perte de la vue à celui qui la profane des yeux, la dernière personne l’ayant admiré étant le pape et patriarche d’Alexandrie Gerasimos, en 1669.

Le monastère compte d’autres reliques sacrées : un bras en bronze et une scie à poisson-épée.

En remontant les escaliers, nous nous retrouvons au premier étage, là où se trouvent les chambres qui servent aux moines et qui permettent de loger les visiteurs qui le souhaitent.

Nous remontons et tombons sur une autre cour, qui permet de rejoindre une sorte de musée dans lequel sont exposés de nombreux objets liturgiques.

Alors que sur la colline avoisinante est construit un nouveau beffroi, nous tombons nez-à-nez sur une statue de l’archevêque Makarios III. Il faut dire que l’homme qui fut président du pays a demandé expressément à être enterré lors de sa mort dans le monastère. Son souhait fut partiellement exaucé puisqu’il se trouve dans une tombe à 3 kilomètres.

De nos jours, le monastère produit de l’eau de vie : « la Zivania » et d’autres boissons alcoolisées, dont la vente s’effectue non loin de son entrée principale.

Des célébrations religieuses y sont organisées deux fois par an, le 8 septembre, jour de naissance de la Vierge, ainsi que le 15 août, jour de sa Dormition.

Paphos

Dans l’Ouest de l’île, Paphos peuplée de 47 300 habitants est une ville qui vit essentiellement du tourisme. Se trouvant à proximité d’un des deux aéroports internationaux du pays, elle attire une clientèle adepte de découvertes et de balnéaire.

Afin de prendre le pouls de la ville, nous nous rendons au port, et après avoir garé notre véhicule, nous arpentons le front de mer qui offre outre une vue magnifique sur la ville, de nombreuses infrastructures correctement achalandées.

Face à nous, un chanteur effectue une démonstration de son art. La maîtrise de sa voix amène une qualité de chant qui nous attire irrésistiblement.

Non loin d’une horloge, le chanteur se trouve face à plusieurs vendeurs, dont un vieil homme qui propose des éponges naturelles un peu boudées par les clients qui ne lui prêtent aucune attention.

A proximité du vieux port, le parc archéologique de Paphos, appelé également : « Kato Paphos » offre la possibilité de découvrir les vestiges de l’ancienne cité : « Nea Paphos » au travers de bâtiments publics, de bâtiments religieux et de villas privées permettant de comprendre un peu mieux l’histoire de cette ville fondée au IVe siècle avant Jésus-Christ. Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1980.

Après avoir payé les droits d’entrée, le visiteur est accueilli par un hall d’accueil dans lequel des expositions sont souvent organisées. Une fois à l’intérieur du site, il peut découvrir de nombreux bâtiments exceptionnels et des mosaïques admirablement préservées.

Parmi les villas, plusieurs sont des incontournables : villa de Dionysos, d’Oprhée, de Thésée et d’Aiôn.  Mais le cœur de la visite reste l’agora dont il ne reste que les fondations entourées de quatre portiques, l’Odéon, restauré dans son ensemble et l’acropole sur lequel est installé un phare moderne.

Un peu plus loin dans la ville, un autre site classé également au patrimoine de l’Unesco depuis 1980 permet aux visiteurs de découvrir un véritable pan de la vie d’antan : les Tombeaux des rois qui regroupe des sépultures de hauts fonctionnaires et de membres de l’aristocratie.

Tirant son nom de la beauté des lieux au travers de la taille et de la splendeur de ces caveaux, dont certains sont décorés de colonnes doriques, le site dont des fouilles ont révélées à partir de 1870, des amphores rhodiennes, possède sur les 8 tombeaux principaux, des tombes qui reproduisent les habitations des vivants, avec les caveaux funéraires ouvrant sur un atrium avec péristyle.

Alors que nous arpentons le port, nous découvrons le fort majestueux de la ville, qui semble n’avoir jamais subi les affres du temps. Il faut dire qu’il a été restauré à plusieurs reprises et laisse au travers de ses vieilles pierres apparentes, se dégager l’aura de sa puissance.

En dépassant le fort, nous découvrons des vieux pans de murs des fortifications initiales qui nous permettent de rejoindre une sorte de monticules de gros rochers, duquel nous assistons à un magnifique coucher de soleil.

En retournant dans le centre, nous faisons une halte aux catacombes, qui regroupent plusieurs cavités semi-ouvertes sur l’extérieur, dénotant un côté assez ingénieux des ramifications de la ville.

Les Saint Solomon’s catacombs se trouvent à proximité de l’église majestueuse des Saints-Anargyres, qui dévoile trois magnifiques coupoles.

De style néo-byzantin également, et se trouvant dans les hauteurs de la ville dont nous traversons le centre et dans lequel, nous découvrons de belles petites places et un atrium flambant neuf, l’église Saint-Cendée, est un incontournable à ne pas louper. Beaucoup plus petite que sa consœur, elle n’en est pas moins dénuée d’intérêts.

Larnaca

Dans le Sud de l’île, la ville de Larnaca peuplée de 77 900 habitants est une commune chypriote qui possède nombre de sites touristiques majeurs.

En entrant dans la ville, la découverte dans un secteur résidentiel de l’aqueduc de Kamares construit en 1747 permet immédiatement de faire connaissance avec l’ancienne Kition, le nom donné à la bourgade au XIIe siècle avant Jésus-Christ.

Admirablement conservé et en accès libre, l’aqueduc qui comporte 75 arches successives a la particularité au travers de la hauteur de certaines de ses parties de laisser à portée de vue son système d’écoulement qui le longe par le dessus.

Nous nous garons ensuite aux abords de la promenade Foinikoudes qui longe l’avenue Athénon. Bordée de palmiers, le long de la mer, elle est accompagnée de centaines de palmiers et possèdent de nombreux restaurants, cafés et commerces, bien achalandés.

Sur la promenade se trouvent une multitude de petites statues, dont un buste de Kimon, un stratège athénien. Le mémorial du génocide arménien se trouve quant à lui sur l’avenue Athinon.

Nous faisons une halte dans une belle mosquée qu’il est possible de visiter. En découvrant ses minarets, nous sommes subjugués par la beauté du bâtiment, surtout lorsque nous entrons à l’intérieur et découvrons outre des tapis de qualité posés sur le sol, une architecture qui a su dépasser le temps et les époques pour conserver son authenticité.

La mosquée se trouve non loin du fort qui surplombe la mer. Formant un rectangle architectural, le fort est aujourd’hui un musée médiéval qui expose des antiquités de l’île au travers de ses périodes paléochrétienne, byzantine et post-byzantine.

La ville comporte également de nombreux musées. Parmi les plus célèbres, se trouvent notamment : le musée Pierides, le musée byzantin d’Agios Lazaros, le musée municipal Kallinikeio d’Athienou, le musée municipal d’histoire naturelle, les archives historiques municipales de Larnaca, le musée du folklore ‘Kostas Kaimakliotis, le musée Theasis, le musée Médical Kyriazis et le musée Michel Platini.

Dans la partie centrale de la ville, l’église Saint-Lazare datant du XIe siècle attire. Située sur une petite place, elle est construite à l’emplacement du tombeau de Lazare de Béthanie. Son intérieur comporte de multiples icônes et gravures exposés. Dans un des recoins de l’église, il est possible de rejoindre une crypte ouverte au public, cette entité comprenant dans une ambiance irréelle, de multiples tombeaux. Du fait de la hauteur sous plafond, il est nécessaire cependant de se baisser pour en arpenter les différentes salles.

En retournant sur le front de mer, en direction du petit port de plaisance, une magnifique place : « la place de l’Europe » comprenant une belle fontaine vient clore une visite fort intéressante.

A l’extérieur de la ville, il convient de ne pas oublier la plage de Mackenzie et le grand lac salé.

Nicosie

Dans le cœur du pays, Nicosie, appelée également en Grec : « Lefkosia » et en Turc : « Lefkoşa » en est sa ville la plus peuplée avec 166 500 habitants.

Nicosie possède une situation particulière puisqu’elle représente la capitale de la république de Chypre, et au travers de sa partie Nord qui appartient à la République Turque de Chypre du Nord, la capitale de cette partie de territoire non reconnu par la communauté internationale.

Elle est ainsi de fait comme de droit, séparé en deux par un mur : « la ligne verte » partiellement détruit ou détruit à certains endroits d’un commun accord entre les deux entités.

Nous entrons dans la ville en franchissant le passage réservé aux véhicules. A noter qu’il existe également un passage piétonnier situé au niveau de la rue Ledra, qui permet de réellement visualiser la différence architecturale et d’ambiance des deux capitales en traversant simplement cette rue qui se prolonge dans la partie Nord de la ville.

Néanmoins, même en voiture, nous ressentons immédiatement cette différence alors que nous nous rendons dans le cœur de la ville. Comparés à la partie turque, les routes sont mieux entretenues et les bâtiments plus modernes, ce qui nous trouvons, réduit un peu le charme de cette bourgade multiséculaire.

La rue Ledra se trouve au milieu de la ville. Longue d’un kilomètre, elle représente le quartier animé du centre et possède au travers de ses rues étroites, des cafés, des restaurants et des boutiques.

Nous arpentons ainsi ce monument incontournable de la ville et tombons nez-à-nez sur une décoration urbaine constituée de dizaines de parapluies amenant un peu d’ombrage et un décor visuel intéressant.

Nous rejoignons ensuite une place sur laquelle se posent des centaines de pigeons qui fuient à notre arrivée.

Dans la rue, le musée municipal de Leventis est le seul musée historique de Nicosie ; il fait revivre les anciens modes de vie de la capitale depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.

D’accès libre, il s’étend sur plusieurs étages et expose des centaines de pièces uniques, dans un environnement moderne.

En continuant un peu, une petite église qui ne paye pas de mine se dévoile au détour d’une ruelle : l’église de l’archange Michael Trypiotis. Constituée d’une structure rectangulaire, l’église possède un charme indéniable.

À l’Est de la rue Ledra, la place Faneromeni qui était le centre de Nicosie avant 1974  abrite un certain nombre de bâtiments et monuments historiques : l’église Faneromeni, l’école Faneromeni, la bibliothèque Faneromeni et le mausolée de marbre.

Construite en 1872 à la place d’une autre église située sur le même site, avec les restes du château de La Cava et d’un couvent, l’église abrite les dépouilles de l’archevêque et des autres évêques qui furent exécutés par les Ottomans sur la place Saray lors de la révolte de 1821.

Le palais de l’archevêque, quant à lui se trouve sur la place de l’archevêque Kyprianos. Il abrite aujourd’hui un musée byzantin contenant la plus grande collection d’icônes religieuses de l’île. Le palais, construit en 1956 s’inspire de l’art vénitien et fait face à la cathédrale Saint-Jean de style gothique tardif, édifié en 1665.

Reconnaissable au travers de ses vieilles pierres, la cathédrale expose des fresques originales et comporte un intérieur riche ouvert au public.

En arpentant les ruelles du centre, nous tombons sur trois femmes d’un certain âge, dont la plus âgée qui semble également la plus jeune fume une cigarette. Avec un grand sourire, elle tire une bouffée en buvant une gorgée de son café.

Nous rejoignons la rue Onasagorou , une autre rue commerçante très fréquentée du centre historique entouré par des murs qui comportent trois portes.

Un peu plus loin, après avoir découvert un petit temple bouddhiste et une église catholique romaine, la place principale de la ville : « la place Eleftheria »  se laisse découvrir. Elle englobe l’hôtel de ville, la poste et la bibliothèque. Elle permet de rejoindre plusieurs rues commerçantes : la rue Stasikratous , l’avenue Themistokli Dervi et l’avenue Makarios.

La ville est également célèbre pour ses nombreux musées : le Musée d’Art Populaire, le Musée National de Lutte, le Musée Ethnologique de Chypre au cœur de la maison du Dragoman Hadjigeorgakis Kornesios et le Centre d’Artisanat.

Conclusion

Chypre s’est révélée durant notre séjour, être une destination riche en sites touristiques. Ces sites disséminés dans toute la partie Sud de l’île sont faciles d’accès, mis à part le secteur situé dans le Nord-Ouest où les routes complexes freinent leur découverte.


Nous avons passé un merveilleux séjour, accompagnés dans notre périple par une population généreuse et moderne, cependant soucieuse de ses traditions. La guerre qui a opposé le pays à sa partie Nord est dans toutes les mémoires et bien plus que de la haine ressentie envers la partie adverse, une certaine forme de mélancolie et de regrets nourrit les cœurs, la jeunesse se sentant orpheline de ce territoire auquel elle reste attachée…du moins au travers des légendes qui lui sont contées.

Le coût général de l’île est relativement appréciable et permet aux touristes occidentaux de l’Ouest de l’Europe, de s’adonner à de multiples activités de manière optimale. La nourriture est excellente, une sorte de fusion entre l’Orient et l’Occident, avec une mention particulière pour l’agneau, qui outre la qualité de la viande, est relativement bon marché.

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République Turque de Chypre du Nord : les incontournables

République Turque de Chypre du Nord : les incontournables

Situé dans le Nord de l’île de Chypre, le République Turque de Chypre du Nord, est un territoire particulier puisque non reconnu par la communauté internationale. Peu visité, ce pays qui ne paye pas de mine est souvent oublié des visiteurs qui ont peur de s’y aventurer. C’est pour cette raison que les informations le concernant sont rares sur Internet. Pourtant, il possède de nombreux incontournables que nous vous présentons au sein de cet article.

Chypre est une île particulière, puisqu’elle possède en son sein quatre entités dont la République de Chypre, état intégré dans l’Union Européenne,  Akrotiri et Dhekalia, deux bases souveraines britanniques et la République Turque de Chypre du Nord, état composant 38 % du territoire, mais n’étant pas reconnu par la communauté internationale. Le territoire possède également dans son côté Ouest, une petite enclave qu’il est également possible de visiter.

Ainsi, durant notre périple sur l’île de Chypre, nous avons souhaité découvrir tous les territoires présents. Cet article vous présente ainsi de manière complète les incontournables de la République Turque de Chypre du Nord. Les informations sur ce territoire étant rares sur Internet et dans les guides de voyage, cet article vous permettra d’y préparer votre séjour en vous présentant les sites les plus emblématiques de ce territoire reconnu uniquement par la Turquie et dont les drapeaux sont liés au niveau structurellement parlant mais opposés au niveau de la couleur.

L’histoire mouvementée de ce territoire explique en partie sa situation. Après 3000 ans d’occupation par les Ottomans, Chypre est cédée au Royaume-Uni en échange d’un bail de 500 000 dollars par an et d’un soutien à l’Empire lors du conflit l’opposant aux Russes.

Pour se détacher du Royaume-Uni, les Chypriotes se rapprochent de la Grèce, mais à partir de 1955, les nationalistes Chypriotes Grecs se radicalisent contre les britanniques, qui en appellent à l’aide aux Chypriotes Turques qui peuplaient le Nord de l’île depuis plusieurs siècles, transformant un conflit politique en guerre communautaire.

En 1959, sous l’égide de la Grande-Bretagne, de la Grèce et de la Turquie, Chypre obtient son indépendance, les trois pays maintenant sur place de nombreux soldats pour maintenir l’équilibre trouvé entre les entités présentes.

En 1963, alors que d’un point de vue politique, les deux territoires Turcs et Grecs étaient gérés pacifiquement, le président Chypriote tente de réduire les droits des citoyens d’obédience Turque. Les violences communautaires reprennent. La dictature mise en place en Grèce se propage sur l’île de Chypre et le président en exercice est démis de ses fonctions en 1974.

La partie Nord de l’île ayant peur de la gestion de ses intérêts, fait appel à la Turquie qui envoie plusieurs milliers de soldats qui s’y établiront. En 1983, après plusieurs tentatives de négociation infructueuse, la République Turque de Chypre du Nord déclare son indépendance, contre l’avis de l’ONU qui ne la reconnaît pas, devenant un état de facto et non de droit.

Dés lors, la Turquie qui est le seul état à le reconnaître y maintient près de 30 000 hommes tout en y favorisant l’implantation de 120 000 colons, modifiant la structure même de la population qui regroupe aujourd’hui 400 000 habitants.

Pourtant, rejoindre le territoire de République Turque de Chypre du Nord est d’une facilité déconcertante. Le visa n’est pas nécessaire pour les citoyens Européens et il suffit de présenter son passeport dans les 6 points de passage répartis le long de la zone tampon qui sépare les deux territoires. Il est possible de franchir la frontière à pied ou en voiture. Par contre en provenance de Chypre avec un véhicule de location, quand bien même les loueurs interdisent de se rendre dans le Nord, il est nécessaire de prendre une assurance à la frontière d’un coût de 20 euros pour 3 jours. L’assurance se prend en face de tous les guichets d’immigration.

Si circuler du Sud au Nord est permis, l’inverse est interdit. Par exemple, un voyageur qui arriverait par la République Turque de Chypre du Nord n’a pas le droit d’entrer sur le territoire de la République de Chypre, étant considéré comme étant entré illégalement sur l’île.

Nous avons ainsi franchi la frontière à Derynia, au Sud de Famagouste, en conduisant une voiture de location louée à l’aéroport international de Paphos. Nous avons ainsi passé un long moment sur le territoire dont l’ambiance nous a semblé diamétralement différente de celle rencontrée en République de Chypre, une ambiance générale beaucoup plus frénétique et moins ordonnée que celle émanant du Sud.

Précisons également, que les coûts pratiqués en République Turque de Chypre du Nord sont bien inférieurs à ceux rencontrés en République de Chypre et qu’à aucun moment, nous n’avons été en insécurité. La population est chaleureuse et l’atmosphère globale nous a donné ce sentiment de nous trouver en Turquie, alors que le sentiment général prédominant en République de Chypre nous a laissé plutôt à penser à la Grèce continentale ou insulaire.

Pour vous faire une idée plus précise du territoire, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit photographique qui vous présente de manière détaillée et complète, sous forme d’une photothèque chronologique, notre séjour en république Turque de Chypre du Nord : https://hors-frontieres.fr/republique-turque-de-chypre-du-nord-rtcn/

Pour découvrir l’article sur les incontournables d’Akrotiri, l’une des deux bases militaires britanniques présentes sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/akrotiri-sur-lile-de-chypre-les-incontournables/

Pour découvrir l’article sur les incontournables de Dhekelia, l’autre base militaire britannique présente sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/dhekelia-les-incontournables-de-ce-territoire-sur-lile-de-chypre/

Varosha (Maras)

Famagouste ayant toujours été connue pour la qualité de ses plages, il était naturel qu’un développement hôtelier y soit mené par les autorités. Pour cette raison, une station balnéaire résolument moderne est sortie de terre en sa périphérie et pris le nom de Varosha.

Le quartier accueilli ainsi des milliers de touristes dont nombre de privilégiés Européens durant plusieurs années, avant d’être déclarée zone militaire et vidée de ses occupants par les Turcs en 1974.

Des barbelés furent dressés tout autour du secteur appelé également : « maras » et la ville fut interdite d’accès.

Aujourd’hui, voyant le potentiel touristique du secteur, les autorités ont décidé d’ouvrir quelques pans de la ville au public. Du côté des plages, un complexe hôtelier accueille des touristes qui peuvent se promener sur une petite rue constituée de boutiques et de restaurants.

En ce qui nous concerne, nous souhaitons nous rendre dans une partie de cette ville encore fermée au public. En nous rapprochant de Famagouste, nous découvrons une des entrées du quartier, fermée par une barrière qui ne comporte pas de cadenas. Nous garons notre véhicule et nous entrons.

Un peu à la manière de Prypiat en Ukraine, nous découvrons un univers de fin du monde. Nous longeons une rue déserte, dont la nature a repris ses droits.

Des centaines de commerces abandonnés et de maisons ordinaires semblent avoir été laissés dans leur état originel, inchangé. Mais la force du temps qui passe et quelques pilleurs les ont vidés de leurs intérieurs, dont nous pouvons aisément nous représenter le faste d’antan.

L’accès à la zone est interdit et nous pouvons en avançant, sentir le poids du danger qui nous guette si des militaires nous interceptaient sur place. Nos sens s’aiguisent et nous tentons de séparer le bruit normal du vent à celui des pas d’une patrouille éventuelle.

Alors que nous entrons dans les maisons vides et dont le sol résiste peu aux affres de l’absence d’entretien, nous pouvons nous imaginer la vie d’antan, lorsque l’insouciance régnait. Il nous suffit de fermer les yeux pour entendre les rires des enfants dans la rue et les étonnements de centaines de touristes se dirigeant vers la mer.

Mais il nous suffit de faire quelques mètres dans la rue, pour apercevoir des dizaines de panneaux interdisant l’entrée et la prise de photographies pour nous rappeler la réalité de la situation qui nous entoure.

Ces panneaux rouges, écrits en plusieurs langues sont sans équivoque. Nous ne devons pas nous trouver en cet endroit qui, lui n’a pas encore fait l’objet d’une réhabilitation.

Famagouste (Gazimagusa)

Connue sous le nom de : « Gazimagusa », située dans l’Est du territoire et peuplée de 42 000 habitants, Famagouste nous séduit immédiatement dès notre entrée dans la ville, alors que nous longeons ses remparts qui la circonscrivent. D’une hauteur de 17 mètres et d’une épaisseur de 9 mètres, ces remparts qui furent érigés par les Lusignans et consolidés par les Vénitiens au XVIe siècle lui permettent de dégager l’aura d’une ville séculaire.

Alors que nous entrons dans la ville ne provenance de la République de Chypre, nous sommes frappés par le changement d’ambiance qui y règne. Alors que Chypre présente une atmosphère bien coordonnée, Famagouste dégage l’aura de ces villes du Moyen-Orient où la frénésie présente dans les rues plonge le visiteur dans un autre univers, ce qui n’est pas pour nous déplaire, bien au contraire.

Sur un rond-point, nous nous arrêtons pour admirer une statue monumentale constituant plusieurs visages dans une matière qui semble être du bronze. La statue représente ainsi Atatürk, le père fondateur de la Turquie moderne accompagné par des dizaines de jeunes hommes, symboles de l’attrait du peuple pour le chef d’état.

Nous nous rendons ensuite dans le centre moderne, constitué de nombreux commerces. Face à nous et perforant de ses minarets le ciel, une belle et majestueuse mosquée blanche qui détonne dans une rue où les couleurs ternes des immeubles prédomine.

Mais l’intérêt de la ville réside en son vieux centre entouré par les remparts avec lesquels nous avons fait connaissance lors de notre arrivée.

Constituée de vieilles ruelles dans lesquelles nous déambulons au grès de nos envies, la vieille ville possède pour point central, la mosquée Saint Nicolas appelée également : « Hagios Nikolaos », intégrée dans une magnifique cathédrale gothique construite au début du XIVe siècle par des architectes Français, sur le modèle de la cathédrale de Reims.

Transformée en mosquée par le conquérant Lala Mustafa Pacha en 1571, elle possède une façade gothique Ouest typique avec un style d’édifice très homogène. Lors de sa transformation en mosquée, la cathédrale qui a accueilli le couronnement des Lusignans, rois de Jérusalem s’est vue doter d’un minaret qui dénote aujourd’hui le côté d’une fusion parfaite interreligieuse architecturale.

La cathédrale s’est cependant vue amputer de la plus grande partie de ses sculptures extérieures, mis à part dans ses emplacements reculés et difficilement accessibles. Étant donné que la mosquée est ouverte au public, nous entrons et découvrons sous une voute monumentale, un intérieur riche constitué de tapis au sol. Un mihrab se trouve dans le mur et un minbar est surélevé à ses côtés.

Sur la place principale à côté de la cathédrale se trouve le tombeau du mufti de Damas et la madrasa, une école religieuse islamique bien conservée.

À l’intérieur des murs de la vieille ville, nombre de mosquées et d’églises en ruine se laissent découvrir. Parmi elles, l’église de Saint Pierre et Pau, transformée en mosquée Sinan Pacha mérite le détour.

A proximité, se trouvant à l’état de ruine, l’église Sainte-Marie-du-Carmel appelée également : « Carmine Kilisesi, St Mary of the Carmelites » est l’ancienne église des Carmes fondée par bulle papale en 1311. Longue de 30 mètres, son plan est caractéristique de la simplicité des ordres mendiants constituée d’une nef unique de trois travées, terminée par une abside à cinq pans.

Abritant encore quelques fragments de peintures murales en son intérieur, elle dégage un côté mystique indéniable ; au travers de sa structure et de son état de conservation disons fébrile, elle attire le regard, surtout grâce à son positionnement centrale au milieu d’une pelouse entourée de remparts.

Alors que la ville présente un beau petit port dans lequel, il est possible d’admirer les mouvements de nombreux pêcheurs et de belles plages, l’intérêt de la côte réside en la présence de la forteresse, point central de la réunion des remparts qui circonscrivent la vieille ville.

Fort d’une histoire riche, le château attire nombre de visiteurs chaque année. Construit entre 1285 et 1324 à l’époque Lusitanienne pour protéger le port adjacent, en 1492, les Vénitiens le modifient et lui donne sa forme actuelle de forteresse d’artillerie.

Mais le château est également célèbre pour son importance dans la tragédie de Shakespeare, dans laquelle le jaloux Othello a tué sa femme Desdemona. Le nom du château d’Othell est ainsi dérivé d’une mention dans l’oeuvre écrite en 1603, où l’auteur parle du port de Chypre et de son gouverneur, Christopher Moore qui a étranglé sa bien-aimée Desdem à l’intérieur de l’édifice. Au milieu de la forteresse se trouve une grande cour rectangulaire, à partir de laquelle il est possible de pénétrer dans un grand hall, et de découvrir des espaces de vie, admirablement conservés.

A l’extérieur, le visiteur peut découvrir la structure unique de cette forteresse. Arpentant un petit pont qui franchit un grand fossé, il ne peut se sentir que petit face à cet imposant monument qu’il est obligé de regarder, la tête levée vers le ciel.

En longeant les murs, se dévoilent quatre tours rondes, les seules à avoir survécu. Le relief en marbre au-dessus de la porte d’entrée représente un lion ailé Vénitien, dont les détails sont surprenants. Pour en apprendre un peu plus sur le château, la grande salle, abrite une exposition fort intéressante qui en présente également les modalités de sa rénovation de 2014.

Salamine (Salamis forest)

Appelé également : « Salamis forest », le site archéologique de Salamine est situé dans l’Est du pays, à 7 kilomètres au Nord de la ville de Famagouste.

Ancienne ville grecque du XIe siècle avant Jésus-Christ, elle devient capitale de Chypre avant d’être détruite par les guerres, puis reconstruite et finalement abandonnée lors des invasions barbares du VIIe siècle.

Après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant et payé les 2,50 euros d’entrée, nous sommes prévenus par le gardien de la fermeture imminente du site, dont les horaires comme nombre de sites sur l’île, ne correspondent pas forcément aux horaires indiqués sur Internet.

Le gardien nous explique ainsi que les sites acceptent généralement le dernier entrant, au plus tard, deux heures avant leur fermeture effective et dans les meilleurs cas, une heure avant.

Nous nous pressons donc et entrons dans ce site majeur, qui fut la plus grande et la plus fortifiée cité de Chypre pendant la période Hellénique, atteignant même 200 000 habitants un temps restreint.

Découvert par des archéologues entre 1952 et 1974, le site nous accueille par un bâtiment aux arches monumentales, devant lequel nous passons pour découvrir des ruines entourant des mosaïques accessibles au grand public.

Nous nous promenons librement dans les vestiges d’un ancien temple et admirons de belles statues redressées sur leur socle d’origine. Tout autour de nous, des ruines de bâtiments, non loin de thermes étendus dans lesquels des mosaïques sont correctement conservées. Les thermes comprennent après un long couloir, le système de chauffage sophistiqué du spa.

Nous arrivons finalement à l’Agora, un long marché couvert entouré de colonnes atteignant 9 mètres de hauteur, donnant au site une indéniable grandeur.

Il nous faut ensuite emprunter une autre entrée pour rejoindre le clou de notre visite : le théâtre antique, également construit sous le règne de l’empereur Auguste, qui était d’antan le plus grand théâtre de la Méditerranée orientale.

Pouvant contenir 15 000 spectateurs, il est admirablement conservé et préservé, quand bien même, envahi par endroit par une végétation dense. Nous admirons la beauté et la finesse de la structure en nous projetant en son centre, au cœur de la culture antique.

En contrebas, se trouve une magnifique plage qui comprend toutes les infrastructures requises pour s’adonner à la baignade dans de bonnes conditions.

Monastère Saint Barnabé

Non loin du site de Salamis, le monastère de Saint Barnabé  appelé : « Saint Barnabas Monastery » ou : « Apostoli Barnabaan Luostari »qui se trouve après une petite route goudronnée et accueille les visiteurs au milieu des champs.

Intégrée dans le monastère au-devant duquel se trouve une belle place, l’église orthodoxe qui sert de musée archéologique comprend des murs peints, de nombreuses icônes et objets liturgiques. Entre l’église et le monastère, une agréable cour comprend un atrium et un clocher séparé.

Les origines de l’église ne sont pas bien définies. Néanmoins, le site dans sa forme actuelle a été construit en 1756 afin d’accueillir des moines qui y sont restés jusqu’en 1976, date de leur départ après l’arrivée des militaires turcs.

À l’extérieur, à 150 mètres au Nord-Est de l’entrée du monastère se trouve un tombeau librement accessible de Saint Barnabé, assassiné en 45 après Jésus-Christ pour avoir collaboré avec Saint Pierre à la christianisation de l’île. Trouvé en 432 dans une grotte, son corps fut placé dans le tombeau construit spécifiquement à son emplacement.

Pour parfaire notre visite, nous avons la chance d’assister à un coucher de soleil flamboyant, qui révèle la beauté des lieux. Au travers de ses vieilles pierres qui semblent prendre vie, le monastère dégage une aura rayonnante.

Château de Kantara

Situé à 60 kilomètres au Nord-Est de Lefkosia, la capitale, à l’entrée de la péninsule de Karpaz, le château de Kantara se trouve en altitude, après une route étroite à la pente prononcée.

Après avoir payé la somme de 2,50 euros de droit d’entrée et laissé son véhicule sur le parking attenant, le visiteur peut découvrir ce château ou du moins ses ruines admirablement conservées, desquelles il est possible de bénéficier d’une vue étendue sur la partie orientale de l’île en grimpant sur la tour principale préservée.

Construit au début des croisades à Chypre, au Xe siècle afin de protéger les villes des attaques arabes et à servir d’observatoire pour les principales routes de navigation marchande, en 1228, le château est endommagé puis reconstruit pour devenir une prison jusqu’en 1525, avant d’être laissé à l’abandon.

En arpentant le château, le visiteur peut évoluer dans le passé en découvrant des tours préservées. Si le château a besoin d’une réhabilitation, les vestiges présents sont assez qualitatifs pour mettre en avant les murs, les logements, le réservoir d’eau et une partie de la barbacane défensive de l’édifice.

Dipkarpaz

Située en amont de la péninsule de Karpaz, Dipkarpaz appelée également : « Rizokaprpaso » est la ville la plus septentrionale de Chypre, peuplée de 2350 habitants, dont nombre de Chypriotes Grecs, qui lors de l’invasion des militaires Turcs en 1974 n’ont pas eu le temps de quitter leur territoire.

Véritable ville authentique qui comporte quelques commerces disséminés au travers de petites ruelles, Dipkarpaz propose une vision rurale du pays.

Ainsi, le visiteur pourra découvrir proche l’une de l’autre, une belle église fréquentée par de nombreux habitants et une mosquée nouvelle, qui dévoile la beauté de sa structure.

Péninsule de Karpaz

Dans le Nord-Est du territoire, la péninsule des Karpas représente un secteur déserté par les touristes. Au travers de sa forme allongée, la péninsule représente la pointe la plus orientale et la plus septentrionale de la République Turque de Chypre du Nord, dans laquelle les routes sont en mauvais état, comprenant des dégradations et des nids de poule qui obligent les conducteurs à une attention de tout instant pour éviter les dégradations sur les pneumatiques.

Ainsi, ce secteur se mérite et il offre des paysages uniques peuplés par des ânes sauvages, qui ont appris au fil des années à côtoyer les visiteurs qui les nourrissent en leur donnant généralement des carottes qu’ils achètent à l’entrée de la péninsule.

Parmi les paysages d’exception constituant la péninsule, de nombreuses plages de sable ou de rochers attirent les regards, au cœur d’une nature luxuriante et vierge. Le cap Apostolos Andreas, appelé également : « Zafer Burnu » permet de voir par beau temps les côtes de la Syrie qui ne se trouvent qu’à une centaine de kilomètres de distance. Sur le cap, se trouve également une dalle de pierre marquant la fin du magnifique trek de 255 kilomètres de long : « le trek Beşparmak » qui longe toute la côte Nord et dure généralement 10 jours. Avec en arrière-plan, les drapeaux de la République et de la Turquie, flottant fièrement dans le vent.

Le monastère Apostolos Andronos mérite également le détour. Avec l’église de Dipkarpaz, il s’agit d’un des seuls édifices chrétiens fonctionnels dans le territoire du Nord. En outre, construite en 1740, il comprend nombre d’objets liturgiques et se trouve dans un espace verdoyant et étendu.

Karmi

A proximité au Sud de Kyrenia, Karmi est un petit village à la pente prononcée, peuplée par une cinquantaine d’habitants.

Fleurie, la bourgade se partage entre des maisons où la couleur blanche domine et d’autres aux vieilles pierres apparentes, ce qui lui donne un charme suranné exquis.

En arpentant ses petites ruelles qui se situent en pente, le visiteur a l’impression d’être plongé dans un passé glorieux, là où la fusion entre les obédiences grecques et turques étaient optimales.

Le village est entouré de verdure et il n’est pas rare de croiser des habitants, assis sur leur chaise, des habitants tout sourire à la vue de l’étranger qui a fait l’effort de se présenter à eux.

Abbaye de Bellapais

Construite au XIIe siècle, et située au Sud de Kyrenia, l’abbaye de Bellapais, également connue sous le nom de : « abbaye de la belle paix » ou de : « Panagia Asproforousa », la  Vierge à la robe blanche, l’édifice en ruine se trouve dans un petit village en flanc de ce qui semble être une petite montagne.

En arrivant aux abords de l’abbaye après avoir parcouru une route goudronnée étroite qui serpente dans un village à la pente prononcée, nous garons notre véhicule sur le parking et découvrons les infrastructures présentes sur place en la présence de nombreux cafés et restaurants.

Juste à proximité de l’entrée, plusieurs hommes sont ainsi assis à une table. Ils boivent un café, tout en plaisantant et en jouant aux cartes. Nous rejoignons le bureau de vente des tickets et payons les 2,50 euros de droit, avant de franchir le portique de sécurité et de découvrir le site, l’un des plus célèbres du Nord de l’île.

Alors que les traces de construction de l’abbaye remontent au XIIe siècle pour protéger les évêques grecs de Kyrenia des conquêtes arabes, les premiers occupants stables sont les chanoines réguliers du Saint-Sépulcre, chassés de Jérusalem tombée aux mains de Saladin en 1187. L’abbaye voit son rayonnement dépasser les frontières de l’île à partir de 1246, lorsque le chevalier Roger lègue à l’édifice un fragment de la Vraie Croix, issu du pillage de Constantinople par les croisés en 1204.

Malheureusement, en 1373, l’abbaye est pillée et la relique de la Sainte Croix est volée. Le site commence son déclin, notamment en 1489 lorsque l’île tombe aux mains des Vénitiens. En 1571, les Ottomans expulsent les derniers Prémontrés et leur abbaye est offerte à l’Église Orthodoxe Grecque de Chypre, la seule Église chrétienne reconnue officiellement, qui la néglige.

L’abbaye est restaurée par les Anglais en 1912, qui l’utilisent comme hôpital lors des premiers combats Gréco-Turcs en 1974 et à peine un an plus tard, le dernier prêtre orthodoxe en est chassé.

En découvrant cette abbaye, nous prenons conscience de sa grandeur d’antan. Si elle n’est représentée qu’au travers de ses ruines, ses vestiges admirablement bien conservés, permettent d’en visualiser sa structure constituée en 5 bâtiments : l’église, le cloître, le réfectoire, le dortoir et la salle capitulaire  Nous franchissons ainsi la porte fortifiée d’un porche à trois arches qui permet d’accéder à l’église qui se trouve en face de nous et au cloître qui se trouve sur notre gauche.

Longue de 27 mètres et haute de 11 mètres, l’abbatiale est dominée par un clocher percé de quatre baies où ne subsiste qu’une cloche. L’intérieur de l’église bordée par une cour est bien conservé. Dotée d’un toit plat en terrasse, l’église est ornée de belles voûtes en ogive. Elle comprend un narthex, une nef à deux travées avec un transept non saillant qui se prolonge par une abside.

Le cloître est de style gothique rayonnant, avec ses 18 arches intactes. Sous l’une d’entre elles, du côté Nord, se trouvent deux sarcophages Romains en marbre sculpté. Derrière les sarcophages se trouve une porte qui donne sur un grand réfectoire de 10 mètres sur 30, de style gothique constitué d’une chaire, de 6 fenêtres percées dans le mur Nord.

Nous terminons notre visite par le dortoir dont il ne reste que le mur occidental ainsi que la petite salle capitulaire, située sur le côté oriental du cloître qui comprend une colonne byzantine en marbre qui supportait des arches sculptées en style gothique, aux représentations fines.

Kyrenia

Située dans le Nord du pays, Kyrenia est peuplée de 28 500 habitants, ce qui en fait la troisième ville la plus peuplée de la République Turque de Chypre du Nord.

Après avoir effectué un tour dans le port, nous rejoignons le centre afin de garer notre véhicule. Immédiatement, nous prenons le pouls de cette ville dynamique au travers d’une place qui comprend nombre de restaurants bondés, face au square Baldöken, également connu sous le nom de : « cimetière de l’Islam » ou « cimetière des désespérés ».

Le cimetière comprend quelques vestiges de tombes anciennes aux côtés de l’église Anglicane Saint Andrew. Son monument le plus imposant reste le turbe, une sorte de mausolée du commandant de garnison des Ottomans.

En parcourant les ruelles de la vieille ville qu’il nous faut descendre pour rejoindre le port, nous faisons connaissance avec un homme assis sur un banc en compagnie d’un petit chat avec lequel il a développé une forte amitié.

La vieille ville comprend de nombreuses petites maisons traditionnelles à la couleur blanche prédominante.

Située dans une rue pavée escarpée menant directement au port de Kyrenia, la mosquée Agha Cafer Pacha, de style manifestement Ottoman porte le nom d’un ancien gouverneur de Chypre. Construite en 1580, elle dénote dans le paysage urbain ambiant grâce à sa façade de couleur verte. La construction rectangulaire en pierre de taille comporte trois pièces principales et elle est meublée d’un seul minaret.

Au Sud-Est de la mosquée se trouve la fontaine Hasan Kavizade Huseyn Efendi, construite en 1841. Elle est constituée de trois arcs et elle est typique de la conception Ottomane du milieu du XIXe siècle.

Alors que nous arpentons un beau petit port, dans lequel travaillent plusieurs ouvriers, nous tombons nez à nez ou du moins, devons le lever vers le ciel pour observer la beauté du château de la ville, appelé également : « château de Girne » dont les remparts et les tours sont admirablement conservée.

Étant d’inspirations Byzantine, lusignane et vénitienne, il a été construit au VIIe siècle pour protéger la ville contre les attaques des corsaires Arabes.

Le château dont l’entrée coûte 2,50 euros comprend l’église Saint-Georges, le tombeau du village d’Akdeniz, une reconstitution de la colonie néolithique de Vrysi, le tombeau de l’âge du bronze de Kirni, la tour Vénitienne, une salle d’exposition, d’anciennes citernes, la tour Lusignan et le musée des épaves antiques qui expose un navire commercial coulé datant de 300 ans avant notre ère.

Parmi les bâtiments intéressants de la ville, se trouve également, la tour ronde du port de Kyrenia intégrée au château et construite au XIVe siècle lors d’un agrandissement de la place afin d’être reliée aux autres tours circulaires par une courtine qui entourait Kyrenia.

En son cœur, le « vieux marché » du XVIIe siècle a été rénové depuis qu’il fut un marché important de légumes, de poissons et de viande ; il accueille à présent un marché touristique et un centre artisanal dans lequel, nous faisons connaissance avec de nombreux potiers qui nous exposent leur art. Nous découvrons ainsi leur capacité à façonner l’argile, dans une ambiance bon enfant. Afin de partager leur savoir-faire, ils accueillent de nombreuses classes scolaires.

Château de Buffavento (Buffavento Kalesi)

Dans le Nord, le troisième château incontournable du territoire est le château de Buffavento, appelé également : « château du Lion » situé au sommet de la chaîne de montagnes : « Five Finger », à 950 mètres d’altitude. Il se rejoint après une route en asphalte sur le col de Beşparmak. Après avoir garé son véhicule sur le parking en contrebas, il est nécessaire de marcher une vingtaine de minutes sur une pente raide pour en rejoindre l’entrée.

Le château, à l’instar des châteaux de Saint Hilarion et de Kantara a été construit pour faire face aux conquêtes Arabes et ainsi servir de poste de transmission.

Sa partie la plus basse fut construite par les Byzantins au XIe siècle après Jésus-Christ avant de servir de prison durant la période Lusignane entre 1192 et 1489.

Les visiteurs qui font l’effort de le rejoindre peuvent contempler de magnifiques ruines qui permettent de correctement appréhender sa structure irrégulière faisant corps avec la montagne qui l’abrite.

Outre la vue offerte par son emplacement, le château comprend encore de vastes pans de murs et les tours encore debout lui apportent un sentiment de grandeur.

Saint Hilarion Kalesi

Non loin de Kyrenia, le château de Saint-Hilarion, appelé également : « St Hilarion Kalesi » est le plus célèbre et le mieux conservé des trois châteaux du Nord avec les châteaux de Kantara et de Buffavento.

Le château s’atteint après une route étroite de bonne qualité qui longe une base militaire étendue. Avant d’en rejoindre le parking aux abords duquel se trouve un petit café-restaurant, nous faisons une halte sur la route pour pouvoir l’admirer. Il semble percer le ciel de sa grandeur et revêt grâce à son emplacement, toute sa légitimité, au sommet de la chaîne de montagnes de Kyrenia, ayant servi d’antan à contrôler la route du col de Kyrenia à Nicosie.

Construit au Xe siècle, le château fut à l’origine, un monastère comprenant une église. Afin de protéger l’île des conquêtes Arabes, le monastère fut fortifié au XIe siècle, puis agrandi sous le règne de la Maison de Lusignan, qui s’en servit comme résidence d’été. Une grande partie du château fut démantelée par les Vénitiens au XVe siècle pour réduire le coût du maintien des garnisons, avant de voir son état globalement se désagréger au fil du temps.

En entrant dans l’édifice, nous payons la somme de 2,50 euros, avant de rejoindre une petite cour qui propose deux chemins : l’un mène vers la droite et permet de rejoindre le quartier inférieur qui abritait par le passé des hommes en armes. L’autre permet de rejoindre les niveaux supérieurs, dont la tour du prince Jean qui se trouve sur un promontoire.

Le château compte trois divisions ou quartiers. Les quartiers inférieur et moyen servaient à des fins économiques, tandis que le quartier supérieur abritait la famille royale. La salle inférieure abritait les écuries et les logements des hommes d’armes.

L’église initiale se trouve quant à elle dans le quartier médian. Les bâtiments de ferme sont situés à l’Ouest à proximité des appartements royaux. Longer le mur Ouest permet aux visiteurs de bénéficier d’une vue dégagée sur la côte Nord de Chypre, surplombant la ville de Girne, depuis la fenêtre de la Reine.

Accompagnés d’une température de 35 degrés, nous ne tentons pas l’expérience de rejoindre les appartements supérieurs qui nécessitent près d’une heure de marche. Nous préférons humer l’ambiance de ce lieu chargé d’histoire et bénéficier d’une sorte de quiétude en admirant la finesse du travail des artisans du passé qui sont parvenus à donner vie à un tel édifice majestueux.

Plage dorée

En toute fin de la péninsule de Karpaz, sur la côte Sud, accessible après avoir arpenté une route délabrée, la plage dorée considérée par de nombreuses personnes comme la plus belle plage du territoire s’étend sur près de 2 kilomètres.

Du fait de l’absence de touristes et de l’isolement du lieu, elle est souvent déserte, le visiteur dans ses jours de chance pouvant cependant croiser quelques pêcheurs, la ligne dans l’eau.

Sur le sable longeant une eau turquoise, des ânes sauvages et des tortues marines se partagent un bord de mer entouré de rochers.

Non loin, quelques restaurants et encore moins d’hôtels attendent les clients qui peinent à pointer le bout de leur nez, l’emplacement semblant être coupé du monde.

Lefkosia

Située dans le centre de l’île, Lefkosia ou autrement appelée : « Nicosie » est la capitale de la République Turque de Chypre du Nord, tout comme elle l’est pour la République de Chypre. Situation assez atypique ainsi pour une capitale d’être partagée en deux, un peu à la manière de Jérusalem pour Israël et la Palestine.

Ainsi, Lefkosia, peuplée dans sa partie Nord de 60 000 habitants est séparée de Nicosie, par une ligne de démarcation, une sorte de zone tampon contrôlée par des soldats de l’ONU, mais avec des points de passage en certains points pour les piétons et les automobilistes.

En entrant dans la capitale par le Nord, nous nous rendons dans le vieux centre dans lequel nous pouvons humer immédiatement une bonne odeur populaire, les rues étant bondées de gens.

Nous nous garons aux abords du palais de justice, qui porte bien son nom, étant situé dans un bâtiment remarquable.

Dans la rue, sur un grand mur, une publicité pour une boisson qui semble être de l’Absinthe.

Au centre de la ville fortifiée se trouve la place Sarayönü, une place foisonnante qui a toujours été le centre culturel de la communauté chypriote turque.  Au milieu de la place se dresse la colonne vénitienne : « Dikiltaş » apportée de l’ancienne ville de Salamine par les Vénitiens en 1550.

Nous parcourons la rue commerçante la plus célèbre de la ville : la rue Ledra, bordée de boutiques et de restaurants. Au bout de cette rue se trouve un poste frontière, où il est possible de rejoindre la république de Chypre.

Alors que nous assistons à la danse d’un street artist, nous rejoignons de vieilles ruelles bondées de restaurant et une rue qui nous mène vers un mausolée dans lequel nous entrons.

Non loin, se trouve le bâtiment historique le plus important de la ville : « la mosquée Selimiye » construite au XIIIe siècle en la cathédrale gothique de Sainte-Sophie. Majestueuse, elle possède deux minarets intégrés dans la façade. La mosquée comprend une grande cour, construite en 1572 pour servir de logement aux marchands et aux visiteurs. Au milieu de la cour se trouvent une petite mosquée et une fontaine utilisée d’antan pour le lavage rituel avant la prière.

À côté de la mosquée se trouve le Bedesten, une grande église Grecque de styles Byzantin et gothique, construite au XIVe siècle.

Dans la ville, plusieurs caravansérails qui servaient à loger les gens sur la route possèdent une architecture similaire aux autres caravansérails d’Anatolie. L’un d’entre eux se trouve aux abords d’un ancien bain Turc.

Au fur et à mesure de nos avancées, les rues dévoilent des églises abandonnées, des mosquées ainsi qu’une ancienne église arménienne du XIIIe siècle. Le tout au milieu de bâtiments au style colonial Anglais.

Dans la zone d’Arasta qui fourmille d’établissements proposant de la nourriture et des articles traditionnels, nous rejoignons, Büyük Han, le plus grand caravansérail de l’île, construit en 1572 par les Ottomans et qui fonctionne aujourd’hui comme un centre culturel. L’ avenue Dereboyu constitue le cœur moderne de la partie nord et son centre de divertissement.

Nous terminons notre découverte par le marché municipal dans lequel, nombre de produits se vendent, dans un relatif ordre. Face à un vendeur de légumes et de fruits, plusieurs personnes discutent, alors que dans le stand à côté, une femme crie sur son mari, pas assez dynamique à son goût.

Les autres incontournables

Au milieu des incontournables visibles, le territoire regorge de curiosités bien plus secrètes et souvent délaissées des touristes.

La plage des tortues d’Alagadi à Esentepe englobe deux baies dont l’une des deux est bien achalandée tandis que l’autre est plus déserte et isolée. En été, les tortues marines pondent leurs œufs sur la plage et il est possible de les voir pondre en tombée de nuit. Le long de la côte se trouve disséminées, des piscines rocheuses naturelles.

La plage publique municipale d’Antis à Karaoglanoglu est une destination prisée des amateurs de sports nautiques. Constituée d’une plage de sable de 100 mètres de longueur, elle est spécialement adaptée aux familles puisque du fait de la présence du brise-lame de 50 mètres, son eau protégée permet aux enfants de s’y adonner à la baignade. Elle possède de nombreuses infrastructures dont : une cafétéria, une terrasse ombragée, une pelouse pour bronzer, un parking adapté aux personnes handicapées, des douches, des toilettes et des cabines pour se changer.

Le tombeau d’Hazreti Omar à Catalköy se trouve à quatre kilomètres à l’Est de Girne, sur la route côtière. Le tombeau se situe au coeur d’une petite mosquée et abrite les restes d’un commandant du VIIe siècle et de six autres Saints hommes musulmans. Dans la mosquée se trouvent trois autres chambres permettant d’accueil un imam, un gardien et les visiteurs du tombeau.

Le site antique Enkomi Antik Kenti permet au travers de ses vestiges de se plonger dans les méandres d’une civilisation disparue.

Incirli Magarasi est une grotte située dans le centre du pays ; au travers de ses belles salles voutées, elle possède une température constante toute l’année. Les salles comprennent également de nombreuses stalactites et stalagmites.

L’église catholique Ayios Archangelos Michael Kilisesi, située dans le centre du pays permet de découvrir un édifice catholique traditionnel, qui rayonne dans le paysage ambiant. Bien conservée, elle présente une façade de couleur claire et attire nombre de fidèles.

Conclusion

De nombreux voyageurs estiment que découvrir la République Turque de Chypre du Nord est un acte négatif en soi, puisque le pays n’est pas reconnu par la communauté internationale. Mais comme dans tous les pays du monde, des habitants y vivent et les voyageurs qui souhaitent ne pas se mêler de politique, sont souvent la seule possibilité pour eux d’atteindre un développement économique suffisant pour vivre correctement.


En outre, le pays regorge de trésors. Sa particularité étant d’être diamétralement distinct de la République de Chypre voisine. Si Chypre présente une obédience plutôt Grecque, Chypre du Nord dégage ce côté frénétique que nous avons pu découvrir en Turquie, ainsi que les monuments qui y sont liés.

Le pays est réellement chaleureux et ses habitants sont d’une grande générosité. Nous avons ainsi reçu un excellent accueil sur place, qu’il s’agisse des commerçants ou des autorités locales, qui font tout pour promouvoir les richesses de leur terre.

56 Dhekalia

Dhekelia : les incontournables de ce territoire sur l’île de Chypre

Dhekelia : les incontournables de ce territoire sur l’île de Chypre

Situé dans le Sud de l’île de Chypre, entre les villes de Larnaca et Ayia Napa, Dhekelia, est un territoire particulier puisque dépendant du Royaume-Uni, à l’instar de l’autre territoire britannique de l’île : Akrotiri. Tout aussi méconnu, ce territoire qui ne paye pas de mine est souvent oublié des visiteurs. C’est pour cette raison également que les informations le concernant sont rares sur Internet. Pourtant, il possède de nombreux incontournables que nous vous présentons au sein de cet article.

Chypre est une île particulière, puisqu’elle possède en son sein quatre entités dont la République de Chypre, état intégré dans l’Union européenne et la République Turque de Chypre du Nord, état composant 38 % du territoire, mais n’étant pas reconnu par la communauté internationale.

Mais si la République de Chypre qui occupe le Sud de l’île en possède la majorité du territoire, elle doit le partager en deux endroits avec Akrotiri et Dhekalia, deux bases militaires britanniques incorporées en tant que Territoire d’Outre-Mer du Royaume-Uni. Par ailleurs, les seuls territoires d’Outre-Mer méditerranéens du Royaume. C’est dire s’ils sont importants aux yeux du gouvernement britannique.

Ainsi, durant notre périple sur l’île de Chypre, nous avons souhaité découvrir tous les territoires présents. Cet article vous présente ainsi de manière complète les incontournables de Dhekalia. Les informations sur ce territoire étant rares sur Internet et dans les guides de voyage, cet article vous permettra d’y préparer votre séjour en vous présentant les sites les plus emblématiques de cette base britannique qui fait partie de la Western Sovereign Base Area (WSBA).

Situé dans le Sud, entre les villes de Larnaca et Ayia Napa, Dhekelia, d’une surface de 81 kilomètres carrés, abrite le 2e Bataillon Royal Anglian Regiment. Outre la frontière partagée avec la république de Chypre, Dhekelia est frontalière d’une zone tampon sous administration de l’ONU et d’une frontière avec la zone sous administration de la République Turque de Chypre du Nord.

Le territoire est constituée d’une grande superficie terrestre accolée à la Mer Méditerranée ainsi que d’une enclave dans  le secteur d’Ayios Nikolaos dépendant de la base britannique de Dhekelia, à laquelle elle est reliée par un corridor prolongeant la zone tampon des Nations unies au sein de la république Turque de Chypre du Nord. Les deux parties du cantonnement sont reliées par un étroit couloir comprenant une route.

Sur son territoire, Dhekelia possède quatre enclaves sous souveraineté chypriote formées par les villages de Xylotýmvou et d’Ormidhia, ainsi que par les deux parties de la centrale électrique de Dhekelia.

Le statut de Dhekelia ainsi que celui d’Akrotiri, l’autre base britannique située plus à l’Ouest entre Pissouri et Limassol, a été défini par les accords de Londres le 19 février 1959 entre le Royaume-Uni, la Grèce et la Turquie, accords signés au moment de l’accession de l’île à l’indépendance, les Britanniques souhaitant conserver Dhekelia en Méditerranée comme base stratégique.

Quand bien même le Royaume-Uni ne paye plus depuis longtemps les indemnités d’occupation dues à la République de Chypre, les soldats britanniques sont présents aux côtés de l’ONU pour assurer le maintien de la zone tampon qui sépare le pays avec la République Turque de Chypre du Nord.

Malgré la signature en 2002 d’un accord garantissant l’interdiction par le Royaume-Uni de toute exploitation autre que militaire des deux bases et transmettant la gestion nationale des terres agricoles à l’autorité de la République de Chypre, de nombreux chypriotes réclament la restitution de ces territoires.

Pourtant, rejoindre le territoire de Dhekelia est d’une facilité déconcertante. Il n’y a pas de frontières clairement établies et aucun contrôle n’y est effectué. Les Chypriotes qui y travaillent sont nombreux et mis à part quelques passages de véhicules militaires, rien ne laisse présager que le visiteur ne se trouve pas dans la République de Chypre. Si les lois qui sont appliquées sur le territoire sont britanniques, elles proviennent pour une grande part d’entre elles des différents codes chypriotes en vigueur.

Nous avons ainsi passé un long moment sur le territoire afin d’en déceler les trésors et nous vous rapportons dans cet article, les incontournables à découvrir.

Pour vous faire une idée plus précise du territoire, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit photographique qui vous présente de manière détaillée et complète, sous forme d’une photothèque chronologique, notre séjour à Dhekelia :  https://hors-frontieres.fr/dhekelia-chypre-recit-de-voyage/

Pour découvrir les incontournables d’Akrotiri, l’autre base militaire britannique, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/akrotiri-sur-lile-de-chypre-les-incontournables/

Cessac beach

Située au Sud du territoire, Cessac beach qui se trouve à côté de la base britannique Dekelia est l’une des rares plages du territoire.

Après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant, nous pouvons arpenter tranquillement les rives de cette côte agréable constituée de sable fin, rives sur lesquelles se trouvent quelques transats et parasols.

La largeur de la bande de sable n’est ainsi pas grande et très rapidement, nous nous retrouvons les pieds dans une eau cristalline peu profonde qui a le mérite du fait de sa profondeur, de se voir doter de températures agréables.

Aux abords de la plage, fréquentée par quelques familles de militaires anglais en présence sur le territoire, des fast-foods ainsi qu’un hôtel.

The Chapel of Agios Nikolaos

A proximité de la plage Cessac, la chapelle Agios Nikolaos est construite en hauteur, sur un monticule surplombant un petit port de pêche, dans lequel plusieurs bateaux sont à quai.

Basilique constituée d’une seule pièce, le bâtiment est conçu en briques apparentes et entourée d’une rambarde de couleur noire. Chapelle résolument moderne, les pierres lisses qui la constituent l’entourent en lui donnant un côté modeste.

L’angle du Sanctuaire est semi-circulaire. Son toit est constitué d’un demi-dôme en tuiles.  L’entrée de l’église est une porte simple avec un linteau de porte voutée.

La chapelle présente une belle cloche à son sommet, l’ensemble étant surplombé par une belle petite croix posée à la limite extérieure du toit.

Dasaki Achnas

Au cœur du territoire, Dasaki Achnas, peuplée d’un peu plus de 2000 habitants est considérée comme une nouvelle municipalité, conçue en 1974, après l’invasion turque qui a obligé les habitants d’Achna, un village s’étant trouvé dans le district de Famagouste au sein de la République Turque de Chypre du Nord, à fuir leurs habitations.

Les habitants d’Achna ont alors construit un village de tentes provisoire dans la forêt d’Achna appelée également : « Dasaki tis Achnas », à quelques centaines de mètres de leur ancien village, et ont ensuite commencé à construire un nouveau village : «  Dasaki Achnas » , à proximité de l’ancien emplacement, dans les limites de la Zone de base souveraine de Dhekelia.

Ainsi, en entrant dans la ville, nous découvrons une bourgade moderne, dont la rue principale est essentiellement constituée de commerces et de bars. Nous rejoignons la place centrale de la ville et découvrons une église conçue en forme d’une grande tente, rappel de l’histoire tragique vécue par les habitants. L’église, considérée plutôt comme une chapelle comporte nombre de statues représentant des humains aux visages horrifiés, dont une femme d’un certain âge couchée sur le sol en position semi-fœtale.

Cette exposition est fortement prenante émotionnellement parlant et en rejoignant le cœur du bâtiment, d’autres statues qui semblent être des humains piégés dans leur situation d’effroi nous accompagnent.

La chapelle est entourée par un monument commémoratif, ainsi que par plusieurs stèles de soldats tombés lors de la guerre.

CTO public beach

A l’Ouest du territoire, la plage CTO public beach est un prolongement de la côte chypriote qui ne se trouve qu’à quelques kilomètres.

Partagée entre une partie publique et une partie privée, CTO public beach possède de nombreux commerces et restaurants qui proposent de la petite restauration et des transats.

La côte est dynamique, mais moins fréquentée que la partie chypriote qui ne se trouve qu’à quelques kilomètres.

Constituée de sable gris et d’une eau à température agréable, la plage est surtout fréquentée par des familles qui profitent de la faible profondeur de l’eau pour y venir avec des enfants de bas âge.

Certaines parties de la plage sont surveillées par des maîtres-nageurs équipés du matériel de premiers secours d’avril en octobre.

Sur la partie publique, il n’est pas rare de croiser des pêcheurs s’adonner à leur activité avec plus ou moins de réussite.

Holy monastery of Agios Raphael et Agia

Dans le Coeur du territoire, nous rejoignons le monastère Agios Raphael et Agia, situé à 1 kilomètre du village Xylotympos. Nous garons notre véhicule sur le parking qui lui fait face et pouvons prendre le temps de découvrir un des sites les plus emblématiques de Dhekelia.

Construit sur la base de la chapelle d’Agia Marina qui  existait déjà dans cette zone depuis le XIVe siècle, le monastère dans sa forme actuelle fut sorti de terre en 1989 avec l’ajout de plusieurs bâtiments : le Synode, la salle à manger, la cuisine et les réserves, qui permirent dès 1991, d’accueillir des sœurs.

Avant la fin des travaux, fut entrepris en parallèle en 1989, la construction de la petite église des Saints Raphaël, Nicolas et Irène, au Sud de la chapelle d’Agia Marina.

Face à nous, reconnaissable au travers de sa façade orange, l’église comporte une grande entrée dans laquelle nous nous engouffrons. Nous pouvons ainsi découvrir un intérieur riche, dont le sol en marbre renforce son côté grandiloquent. Sur le mur de l’autel, de nombreuses icônes liturgiques.

A droite de l’église, se trouve l’ancienne salle synodique, qui sert aujourd’hui de demeure, d’accueil et d’hébergement des pèlerins. À côté du manoir, la petite église des Saints Nouveaux Martyrs adaptée aux offices quotidiens de jour et de nuit, comporte en ce qui la concerne, un intérieur bien plus sobre, véritable appel au recueillement.

A l’Est du monastère se trouvent la grande salle à manger, une salle d’attente plus petite ainsi que la chapelle d’Agia Methodia tandis que le Nord accueille sept cellules, une petite maison d’hôtes, un bureau et une sacristie.

A l’Ouest du Monastère, se trouvent la maison des hôtes, la salle synodale et la librairie, marché du Monastère.  En nous rendant dans une petite salle, nous faisons connaissance avec une sœur qui s’occupe de la vente d’objets religieux aux différents visiteurs qui ont fait l’effort de se rendre jusqu’au monastère. La soeur possède un visage radieux et un sourire sincère. Nous sympathisons. Elle nous explique qu’elle provient d’Ouganda et qu’elle se plaît dans cet endroit reculé dans lequel elle peut s’adonner à la prière.

Centrale électrique

Aux abords de la chapelle of Agios Nikolaos, nous pouvons apercevoir la centrale électrique de Dhekelia, qui malgré son nom est gérée par l’Electricity Authority of Cyprus, en se trouvant dans deux enclaves chypriotes au sein du territoire.

Malgré tout, l’endroit duquel nous la voyons se trouve sur le territoire britannique et c’est pourquoi nous l’englobons au sein des incontournables de Dhekelia.

La centrale électrique de Dhekelia : « Dhekelia Power Station », est une centrale thermique au fioul destinée à la production d’électricité. La centrale électrique en elle-même est située en bord de mer sur un petit promontoire possédant des installations portuaires et de stockage du fioul. Elle se trouve face à une autre enclave chypriote qui comprend un petit hameau de quelques dizaines d’habitations avec lequel elle est reliée par une route secondaire qui longe le littoral.

Sa capacité est de 460 Mega Watts. Elle est équipée de six turbines à vapeur de 60 Mega Watts chacune et de six turbines diesel d’environ 17 Mega Watts chacune.

Intégrée dans un paysage assez plat, la centrale émerge au travers de ses 6 cheminées qui dégagent dans l’atmosphère, une fumée compacte et opaque, les cheminées étant reconnaissables grâce à leur alternance de deux couleurs : rouge et blanche.

Red Cliffs

Pour rejoindre les Red cliffs, qui se situent dans le Sud Est du territoire, il nous faut emprunter une route de terre et tenter quand bien que mal de nous situer sur notre plan.

Après avoir passé plusieurs points de passage, dont le drapeau rouge des militaires britanniques sont baissés, il est possible pour le visiteur de traverser une zone d’entraînement et de se rapprocher de la côte, parsemée de hautes falaises.

Si ces falaises ne sont pas rouges, contrairement à la terre de cette partie du territoire, elles présentent une hauteur intéressante qui permet de découvrir en leurs contrebas, une eau cristalline.

Le long de la côte, quelques véhicules militaires abandonnés représentent un véritable terrain de jeu.

L’intérêt de cette partie du territoire réside également en la présence de nombreux agriculteurs, qui possèdent les droits d’exploitation de cette terre fertile.

C’est ainsi qu’au détour d’un chemin, nous rencontrons deux d’entre eux, qui à l’aide d’un petit tracteur sans âge ramassent des choux qu’ils placent dans des cageots en plastique.

Un peu plus loin, nous faisons connaissance avec un berger et son grand troupeau de boucs et de chèvres.

Laissant paître ses animaux, il les surveille de loin alors que ces derniers, indisciplinés, tentent de faire une razzia sur un arbre présent dans un champ.

Tel un essaim de sauterelles ravageuses, les animaux se lancent à corps perdu dans une quête de nourriture salvatrice.

Conclusion

Quand bien même Dhekelia présente une superficie plus étendue que sa consœur Akrotiri, ses incontournables en sont cependant moindre numériquement parlant. Mais moindre ne veut pas dire dénués d’intérêt, bien au contraire.

Ainsi, nous avons pu parcourir une grande partie de ce territoire en quête de sites emblématiques et avons pu bénéficier d’un accueil chaleureux, aussi bien des Chypriotes présents que des britanniques qui y travaillent.

152 Akrotiri (Chypre)

Akrotiri, sur l’île de Chypre : les incontournables

Akrotiri : les incontournables de ce territoire britannique à Chypre

Situé dans le Sud de l’île de Chypre, entre les villes de Limassol et de Paphos, Akrotiri, est un territoire particulier puisque dépendant du Royaume-Uni, à l’instar de l’autre territoire britannique de l’île : Dhekelia. Méconnu, ce territoire qui ne paye pas de mine est souvent oublié des visiteurs. C’est pour cette raison que les informations le concernant sont rares sur Internet. Pourtant, il possède de nombreux incontournables que nous vous présentons au sein de cet article.

Chypre est une île particulière, puisqu’elle possède en son sein quatre entités dont la République de Chypre, état intégré dans l’Union européenne et la République Turque de Chypre du Nord, état composant 38 % du territoire, mais n’étant pas reconnu par la communauté internationale.

Mais si la République de Chypre qui occupe le Sud de l’île en possède la majorité du territoire, elle doit le partager en deux endroits avec Akrotiri et Dhekalia, deux bases militaires britanniques incorporées en tant que Territoire d’Outre-Mer du Royaume-Uni. Par ailleurs, les seuls territoires d’Outre-Mer méditerranéens du Royaume. C’est dire s’ils sont importants aux yeux du gouvernement britannique.

Ainsi, durant notre périple sur l’île de Chypre, nous avons souhaité découvrir tous les territoires présents. Cet article vous présente ainsi de manière complète les incontournables d’Akrotiri. Les informations sur ce territoire étant rares sur Internet et dans les guides de voyage, cet article vous permettra d’y préparer votre séjour en vous présentant les sites les plus emblématiques de cette base britannique qui fait partie de la Western Sovereign Base Area (WSBA).

Situé dans le Sud, entre les villes de Pissouri et Limassol, Akrotiri, d’une surface de 75,5 kilomètres carrés, abrite le quartier général des forces britanniques sur l’île et la seule base de la Royal Air Force britannique (RAF) actuellement en Méditerranée. Akrotiri n’a ainsi de frontière qu’avec la République de Chypre.

Le statut du territoire ainsi que celui de Dhekelia, l’autre base britannique située plus à l’Est entre Larnaca et Ayia Napa, a été défini par les accords de Londres le 19 février 1959 entre le Royaume-Uni, la Grèce et la Turquie, accords signés au moment de l’accession de l’île à l’indépendance, les Britanniques souhaitant conserver Akrotiri en Méditerranée comme base stratégique.

Quand bien même le Royaume-Uni ne paye plus depuis longtemps les indemnités d’occupation dues à la République de Chypre, les soldats britanniques sont présents aux côtés de l’ONU pour assurer le maintien de la zone tampon qui sépare le pays avec la République Turque de Chypre du Nord.

Malgré la signature en 2002 d’un accord garantissant l’interdiction par le Royaume-Uni de toute exploitation autre que militaire des deux bases et transmettant la gestion nationale des terres agricoles à l’autorité de la République de Chypre, de nombreux chypriotes réclament la restitution de ces territoires.

Pourtant, rejoindre le territoire d’Akrotiri est d’une facilité déconcertante. Il n’y a pas de frontières clairement établies et aucun contrôle n’y est effectué. Les Chypriotes qui y travaillent sont nombreux et mis à part quelques passages de véhicules militaires ou de police, rien ne laisse présager que le visiteur ne se trouve pas dans la République de Chypre. Si les lois qui sont appliquées sur le territoire sont britanniques, elles proviennent pour une grande part d’entre elles des différents codes chypriotes en vigueur.

Nous avons ainsi passé un long moment sur le territoire afin d’en déceler les trésors et nous vous rapportons dans cet article, les incontournables à découvrir.

Pour vous faire une idée plus précise du territoire, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit photographique qui vous présente de manière détaillée et complète, sous forme d’une photothèque chronologique, notre séjour à Akrotiri : https://hors-frontieres.fr/akrotiri-chypre-recit-de-voyage/

Akrotiri Shipwreck

Situé non loin de la chapelle Saint George, à proximité d’Akrotiri village, Akrotiri Shipwreck s’atteint après avoir parcouru une route de sable solidifié qui n’est même pas inscrite sur les cartes routières.

Afin de rejoindre ce site important du territoire, nous décidons en partance de la chapelle Saint George, de continuer notre chemin vers la mer Méditerranée en tentant de suivre le prolongement de la route goudronnée empruntée auparavant.

Il nous suffit ensuite de suivre les nombreux chemins de sable solidifié pour remonter un peu vers le Nord, jusqu’à parvenir à nous arrêter, bloqués par une sorte de monticule d’un mélange disparate de graviers et de galets.

Au cœur d’une côte escarpée, là où les vagues puissantes attaquent les gros blocs de pierres encore présents, les restes d’un bateau, rouillés par le temps et les vrombissements de l’eau, se dévoilent.

Semblant perforer la mer, cette dépouille qui dépasse les fonds marins peu profonds de plusieurs mètres de hauteur donne à l’endroit un sentiment de bout du monde étrange et attractif. Surtout, que les visiteurs ne sont pas nombreux sur le site, mis à part au loin, un pêcheur qui s’adonne à sa passion sans remarquer notre présence.

Les gros blocs de roche épars et disséminés sur la plage viennent égayer nos regards et il est fortement intéressant de se laisser porter par le bruit tonitruant de l’eau qui parvient toujours dans un mouvement incessant d’avancée et de recul, à se faire entendre.

Si le visiteur ne peut connaître précisément, en admirant cette carcasse, les origines de ce bateau, il ne peut que se laisser abandonner à cette vue délabrée d’une utilisation judicieuse d’un naufrage devenu au fil du temps, le symbole d’une humanité éphémère.

Akrotiri Sand Dunes

Au-dessous du site d’Akrotiri Shipwreck, le site d’Akrotiri Sand Dunes, s’atteint par une route de sable longeant la mer. Si le sable est l’élément majoritaire de la côte du territoire, la beauté des lieux de ce site unique est surtout amenée par la désertification et le silence ressenti par les visiteurs qui ont fait l’effort de parvenir jusque-là.

Alors que le sable de la côte est assez granuleux, constitué de nombreux petits débris qui limitent son attractivité, le site Sand Dunes est constitué de magnifiques monticules de sable fin donnant aux visiteurs ce sentiment de bout du monde, le silence étant uniquement perturbé par le clapotis des vagues qui virevoltent sur le rivage.

Akrotiri pier

Dans le Sud-Est, après avoir longé une longue route goudronnée, le site d’Akrotiri pier est un des incontournables du territoire.

Le petit pont qui semble disparaître dans la mer se rejoint néanmoins après avoir parcouru, à l’instar d’autres sites côtiers, une bande de sable constituant un semblant de chemin.

Sur place, alors que quelques oiseaux se posent sur les planches en constituant une sorte de jetée, le silence règne en maître. En longeant le pont, le visiteur a l’impression de pénétrer une mer calme et nonchalante. Le regard dressé vers l’horizon permet de bénéficier d’une quiétude reposante.

Holy Monastery of St Nicholas of the cats

Appelé également : « Agios Nicolaos ton Gaton », le monastère, le plus ancien du territoire, aurait été fondé par Sainte Hélène au IVe siècle et trouve son origine en cette période, lorsque dans le but d’éliminer des serpents, Kalokairos, un commandant sous les ordres de Constentin le Grand aurait rassemblé environ un millier de chats, qui dès lors ont établi leur quartier sur ses terres. Détruit, puis pillé, il fut restauré à partir de 1570 et abrite aujourd’hui, des sœurs qui continuent de l’entretenir.

En arrivant au monastère et en se garant sur le parking, il ne faut pas longtemps pour être accueillis par des chats, qui comme s’ils s’étaient donnés le mot apparaissent de nulle part, l’endroit étant uniquement entouré de magnifiques champs d’oliviers.

Situé au coeur du territoire, non loin de la route principale qui part d’Akrotiri village en direction de la Lady’s Mile beach, le monastère est bordé de verdures. Le silence des lieux est à notre arrivée, perturbé par un jardinier tondant une pelouse qui revêt les caractéristiques des gazons anglais : propres, réguliers et égalisés au millimètre.

Nous dépassons la maison principale des lieux et nous nous enfonçons au cœur du site, rejoignant une magnifique église qui possède un long couloir constitué d’arches symétriques.

L’église du monastère, à nef unique avec un toit voûté possède une entrée centrale intégrant des figures en relief des apôtres Pierre et Paul. Son intérieur comporte des traces d’hagiographies anciennes, tandis qu’au Sud-Est de l’église et près du chœur, il est possible d’admirer l’icône miraculeuse du saint protecteur du monastère : «  Agios Nicolaos ».

Au milieu de ce couloir extérieur, une bonne sœur, d’un âge compris entre la vingtaine et la trentaine range méticuleusement quelques objets liturgiques qu’elle propose aux rares visiteurs de passage. Nous décidons de faire l’acquisition de quelques biens religieux et devons lever nos pieds pour admirer l’intérieur de l’église fermée au public, qui dans son état naturel, baigne dans son jus.

Alors qu’une sœur un peu plus âgée entre dans ses appartements, nous découvrons sur un rebord, un chat bien grassouillet prenant un bain de soleil.

Le monastère comprend également plusieurs peintures ainsi que de belles fontaines qui intensifient la beauté des lieux.

Monastery of Christ of Symvoulas Saint Georges

A l’entrée du territoire, en provenance de Pissouri, une petite route longe la base militaire d’Episkopi et permet de rejoindre le monastère of Christ of Symvoulas Saint Georges, qui se trouve dans un site verdoyant.

En arrivant sur place, nous sommes accueillis par des bruits de chantiers, un grand monastère se construisant aux côtés d’une sorte de maison qui comprend la chapelle sacrée.

Nous entrons à l’intérieur est découvrons de nombreux objets liturgiques dont la couleur dorée prédomine. Nous rejoignons au cœur de ce bâtiment, une petite chapelle et nous nous inclinons aussi bien par la basse hauteur du plafond que par la beauté des lieux. Sur le mur central de ce site orthodoxe, de magnifiques peintures de saints placées côte à côte. Une bonne odeur d’encens embaume les lieux et la clarté des bougies allumées intensifie la piété et la ferveur du site.

En rejoignant l’extérieur, nous tombons sur le gardien des lieux qui entretient la tombe d’une sœur qui a beaucoup compté pour la gestion du monastère.

A l’intérieur de la maison, sur une étagère, nous tombons nez à nez avec deux boîtes contenant des ossements dont nous reconnaissons aisément trois crânes.

St George Chapel

Datant du XVIIe siècle et classée monument de la Table B par le Département des Antiquités, la chapelle est construite sur un grand terrain plat situé au Sud-Ouest du village d’Akrotiri.

Basilique qui comporte une seule pièce, son bâtiment est construit avec de la pierre extraite de la ville chypriote : « Limassol » en intégrant un arc en ogive conçu en pierres recouvertes de mortier de chaux et de ciment.

Semblant émerger de son ilot, la chapelle dégage le côté rassurant d’une piété d’ambiance. Elle présente une aura mystique indéniable. À son angle Sud-Est, se trouve un petit clocher.

L’angle du Sanctuaire est semi-circulaire. Son toit est constitué d’un demi-dôme en pierre recouvert également de mortier de chaux et de ciment.  L’entrée de l’église est une porte simple avec un linteau de porte cintrée.

Le sol intérieur de l’église est en marbre plâtre de Chypre. La Sainte Bema est surélevée d’un escalier et est séparée de l’église principale par un chœur en bois.  L’autel est constitué d’une plaque de pierre renforcée par une colonne de marbre.     

Site archéologique de Kourion

Situé à l’Ouest du territoire, le site archéologique de Kourion est l’un des principaux sites touristiques d’Akrotiri. Il présente les restes d’une des principales cités-royaumes de Chypre dans l’antiquité et comporte des ruines s’étendant sur plusieurs époques.

Après avoir payé les 4,50 euros de droit d’entrée, nous prenons notre véhicule et devons parcourir un petit bout de route goudronnée pour rejoindre l’entrée officielle du site constituée d’un baraquement en dur dans lequel nous pouvons apercevoir une reconstitution intégrale de cet ancien royaume prospère.

Aux côtés de l’entrée, nous nous rendons aux abords du splendide théâtre gréco-romain, construit au IIe siècle après Jésus Christ, dans lequel nous assistons à la venue de plusieurs dizaines de militaires anglais qui découvrent les spécificités de leur territoire, fraîchement débarqués sur l’île.

Non loin du théâtre, nous admirons protégée par un porche en fer de couleur bordeaux, les vestiges de la « Maison d’Eustolios», une villa privée, convertie en un centre de loisirs au cours de la Période paléochrétienne. Ses vestiges consistent en quatre panneaux de belles mosaïques du Ve siècle ornant le sol de la salle centrale et en un complexe de thermes, construit sur un niveau plus élevé, auquel on accède par un escalier au nord du bâtiment.

A l’Ouest du site, après une marche de plusieurs minutes, le visiteur peut découvrir les vestiges des hypocaustes et une pièce chaude : « le caldarium » dont les bassins encastrés servant aux bains sont relativement en bon état.

Se trouvent également les ruines de deux maisons : la « Maison d’Achille» et la «Maison des Gladiateurs» comprenant d’autres mosaïques relativement bien conservées.

Non loin, dominent les vestiges de l’agora romaine dont la construction remonte aux débuts du IIIe siècle, comprenant des extensions plus récentes, au cours de la Période paléochrétienne. L’agora romaine est construite sur les ruines d’un bâtiment public antérieur, entourée de portiques bordés de colonnes en marbre de ses deux côtés. Au Nord-Est, se trouve une construction imposante de bains publics, un petit temple : « le Nymphaeum », dédié aux nymphes d’eau ainsi qu’une basilique paléochrétienne datant du Ve siècle avec un baptistère séparé sur le côté septentrional extérieur.

Lady’s Mile Beach

Portant le nom de la jument du gouverneur de l’île durant la domination britannique, un gouverneur qui avait l’habitude de se promener à cheval le long de la côte et située en face du grand lac salé, à l’extrême Est du territoire, Lady’s Mile Beach s’étend sur près de 5 kilomètres, alternant les plages publiques et les plages privées gérées par des établissements qui proposent outre une restauration, des activités balnéaires ainsi que des transats.

Lorsque nous arrivons aux abords de la plage, après avoir arpenté une route en sable compacté, nous rejoignons le club Oceania, dans lequel nous posons nos affaires et commandons un rafraîchissement, avant d’arpenter cette belle plage dont les tables se trouvent à proximité de l’eau.

Nous découvrons une côte dynamique, mais paradoxalement, bien moins bondée que les plages de la ville de Limassol, proches.

Le sable gris foncé longe des eaux de baignade cristallines, dont la température, du fait de leur faible profondeur, est réellement agréable. A l’extrémité Sud de la plage, les eaux de baignade sont encore moins profondes et le sable change de couleur pour devenir brun doré.

Après nous être baignés, nous rejoignons les douches présentes et nous pouvons nous changer dans les vestiaires mis à disposition des usagers.  La plage est surveillée par des maîtres-nageurs équipés du matériel de premiers secours d’avril en octobre.

Nous franchissons les limites de la plage privée et faisons connaissance avec deux pêcheurs qui tentent à plusieurs reprises de réussir leurs prises. Sans y parvenir toutefois.

Un peu plus au Sud, à moins de 2 kilomètres, la plage : « Button » est un appel à la solitude. Déserte, elle est constituée de belles dunes.

Temple of Apollo Hylates

Datant du VIIIe siècle avant Jésus-Christ et accessible à 2,5 kilomètres à l’Ouest de Kourion, le sanctuaire du temple d’Apollo Hylates est un site archéologique dont l’entrée coûte 2,5 euros. Il permet de découvrir l’un des principaux centres religieux de l’ancienne Chypre, dans lequel Apollon était vénéré en tant que dieu de la forêt.

En entrant sur le site, immédiatement sur le côté, il est possible de découvrir les vestiges d’un temple, dont des traces subsistent dans les fondations du temple actuel.

Non loin, se trouve un monument circulaire ayant été consacré aux processions autour d’un bosquet d’arbres sacrés. Le monument est intégré dans une cité qui s’est progressivement étendue dans le temps.

A l’Ouest, protégées par un support contenant un toit en tôle, des ruines de bâtiments comprenant des mosaïques et des murs porteurs apparents. Des fouilles ont permis d’exhumer des figurines en terre cuite et des poteries aujourd’hui exposées dans des musées internationaux.

Une longue rue, orientée du Sud au Nord, conduit au temple d’Apollon Hylates, dont une haute colonne semble perforer le ciel.

Chapelle Agios Dimitrianos

Au cœur du territoire, entre le site de Kourion et Akrotiri village, cette chapelle médiévale du XIIe siècle peu connue protège les voyageurs immigrés.

Dans un écrin de verdure, la chapelle est constituée d’une structure unitaire dont les pierres apparentes dénotent une préservation séculaire. La chapelle est protégée par une sorte de toit en plastique opaque.

Son intérieur sobre expose quelques icones peintes, disséminées sans réelle symétrie, lui donnant un côté attachant. La chapelle comprend une petite cloche en bronze qui se trouve juste à côté, une cloche maintenue par un support en métal moderne.

Marais Zakaki

Situé aux abords de la ville de Limassol, à proximité de la sortie du territoire, le marais de Zakaki permet de découvrir une faune et une flore impressionnante au travers d’une zone humide dans laquelle se nichent de nombreuses espèces : l’Aigrette garce, l’Ibis brillant, la Grue, la Grue demoiselle, la Practincole à collier,  l’Échasse à ailes noires, le Pluvier à collier et le Fuligule rouilleux, cette liste n’étant pas exhaustive.

Le site comprend une cabane en bois dans laquelle, après la montée d’une petite échelle, le visiteur se fond dans le décor. Après un temps plus ou moins long d’attente, l’observation de la nature n’étant pas une science exacte, il découvrira avec attention, les migrations en cours au travers des venues incessantes des oiseaux profitant de ce havre de paix.

Salt lake

Au cœur du territoire, non loin de la côte, le salt lake ou appelé également : « lac salé de Lemesos » du nom en Grec de la ville chypriote : « Limassol » voisine, est l’une des plus importantes zones humides de Méditerranée orientale. Il est bordé de roseaux sur son flanc Nord.

Constitué de 10,65 kilomètres carrés, l’étendue de ce lac sec une grande partie de l’année, possède des airs ou du moins des faux airs du Salar d’Uyuni en Bolivie, sans en posséder aussi bien les reflets que le charisme.

Il n’est pas cependant dénué d’intérêt, puisqu’outre les belles promenades qu’il donne à faire, il se rejoint facilement par son côté Est au travers de petites routes non balisées qui permettent de s’en approcher en voiture. Il convient néanmoins de prendre ses précautions pour ne pas trop circuler dessus, étant donné que les plaques de sel peuvent cacher des infiltrations pouvant être responsables d’embourbements.

Le lac qui possède une profondeur de 30 centimètres sur plus de la moitié de sa superficie, constitue une accueillante escale pour des milliers de flamants ainsi que d’autres oiseaux migrateurs : hérons, échassiers, sans être exhaustifs de novembre à mars. Ces volatiles se nourrissent d’une petite crevette de la famille des anostracés. BirdLife International estime qu’entre 2 000 et 20 000 flamants roses passent les mois d’hiver dans le lac.

Sa profondeur maximale est d’environ 1 mètre et son altitude minimale de 2,7 mètres sous le niveau de la mer.  Il est également possible de bénéficier d’une belle vue sur le lac depuis l’observatoire du Centre d’éducation environnementale d’Akrotiri.

Akrotiri Marsh

Situé au Nord de la chapelle Saint George, le marais d’Akrotiri également connu sous le nom de marais de Fassouri est une zone humide naturelle unique s’étendant sur une surface de 150 hectares.

Le marais est un site Ramsar, une zone importante pour la conservation des oiseaux (IBA) et une zone de protection spéciale (ZPS). Car il n’était pas entretenu, la prolifération des roseaux a entraîné une perte de diversité aviaire et végétale. Néanmoins depuis 2015, les autorités ont pris cœur à lui redonner un second souffle et nombre d’associations écologiques œuvrent à leurs côtés pour l’optimiser.

Le visiteur peut ainsi découvrir au cœur de ce marais, de nombreux mammifères et volatiles évoluant dans un véritable paradis naturel. Parmi eux, des oiseaux nicheurs : Canard rouilleux, Vanneau huppé, Échasse à ailes noires, Francolin noir, Blongios nain, Paruline roseau, Bergeronnette à tête noire et Canard rouilleux, une espèce dont la conservation est préoccupante à l’échelle mondiale.

Le marais d’Akrotiri est ainsi une escale migratoire importante, un bon site d’hivernage et également un site de reproduction unique pour les espèces d’oiseaux importantes pour la conservation.

Akrotiri village

Comptant près de 870 habitants et situé à 8 kilomètres au Sud de Kolossi et à 16 kilomètres à l’Ouest de Limassol, Akrotiri village est une petite commune coincée entre le lac salé et la piste d’aviation de la Royal Air Force.

Parmi les cinq communes du territoire de la Base militaire de souveraineté d’Akrotiri, le village est le seul à être entièrement sous contrôle des Britanniques et de leur force de police locale : la SBA Police. Tout en restant cependant soumis aux lois de Chypre et de l’Union Européenne.

Petit village traditionnel, il comporte quelques commerces ainsi que des restaurants. Ses habitants sont tous des civils, étant donné que le personnel militaire et civil britannique composé d’environ 2000 personnes réside près de la piste ou dans le cantonnement d’Episkopi.

Le village reste intéressant pour l’église de Timios Stavros, construite en son centre, sur un grand terrain plat.

L’église de couleur orange, construite au XXe siècle est, au travers d’un mélange de béton et de pierres, voûtée en berceau à nef unique avec une coupole centrale.

Ses côtés Nord, Ouest et Sud, sont couverts par des vérandas dont les piliers ont été construits en béton.  À l’angle Sud-Est de l’église se trouve un clocher à trois niveaux.

L’église qui s’aperçoit de loin comporte plusieurs entrées dont deux d’entre elles sont des portes en bois à double charnière. À l’intérieur, son sol est constitué de marbre mosaïque. La base est blanche, tandis que les couloirs sont recouverts de marbre rouge et noir.

Le rez-de-chaussée couvre une superficie totale de 200 mètres carrés. La mezzanine des femmes couvre une superficie totale de 50 mètres carrés et les passages couverts, une superficie d’environ 90 mètres carrés.

Le village contribue également à la préservation de la vannerie, l’un des plus anciens domaines de l’artisanat exploité sur le territoire. La matière première utilisée pour la fabrication des paniers comprend principalement des plantes trouvées dans les zones humides. Si les vanneurs sont aujourd’hui rares, l’exploitation d’une telle activité n’étant pas souvent rentables, il en subsiste néanmoins quelques-uns qui apprécient la visite des étrangers à qui ils aiment expliquer leur art.

Les autres sites incontournables

Au milieu des incontournables visibles, le territoire regorge de curiosités bien plus secrètes et souvent délaissés des touristes.

Les falaises Sud de la péninsule abritent ainsi le premier site archéologique connu de l’île, au travers de fouilles qui ont été effectuées sur la commune d’Aetokremmos. Ces recherches sur le site dont il ne reste que les vestiges, a permis de découvrir des ossements datant de 12 000 ans, essentiellement d’os d’hippopotames pygmées et d’éléphants pygmées.

Non loin, sur le site d’Aetokremmos, environ 1 500 tombes taillées dans la roche ont été découvertes, datant des périodes romaines, byzantines et paléochrétiennes.

Dans un registre différent, le site archéologique de Lamnia a permis d’apporter la preuve du développement humain du territoire lors de la période hellénistique.

Plus près de notre époque, Panagia Galoctotrofousa, comprend en ce qui le concerne, un bâtiment monastique daté du XIIe siècle.

Dans le domaine de la nature, les falaises d’Episkopi abritent la plus importante colonie de vautours fauves reproducteurs de l’île, tout en accueillant également des faucons d’Éléonore et des faucons pèlerins reproducteurs. Ces volatiles s’observent toute l’année.

Conclusion

A l’instar de nombreux territoires du monde, Akrotiri possède de nombreux trésors aussi bien naturels qu’architecturaux. Peu visité, puisque souvent oublié des touristes et des voyageurs, qui y mettent les pieds sans savoir réellement où ils se trouvent, Akrotiri est un peu une fusion entre le flegme du Royaume-Uni et le côté plus chaleureux offert par Chypre.

Nous avons passé un agréable moment sur ce territoire en profitant en plus des sites architecturaux et religieux découverts, de plages magnifiques peu fréquentées. A ne pas louper lors d’un voyage sur l’île de Chypre.

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Togo, les incontournables

Togo, les incontournables

Petit pays d’Afrique de l’Ouest, le Togo qui se situe à la frontière du Bénin est encore préservé d’un tourisme de masse. Pourtant, ce pays francophone ne manque pas d’atouts et possède des trésors naturels et une forte préservation de son authenticité. Nous y avons passé plusieurs jours et nous l’avons sillonné dans toute sa longueur pour vous en présenter au sein de cet article, les incontournables.

Appelé également : « la République togolaise », le Togo est un pays d’Afrique de l’Ouest, dont la population est estimée à 8 millions d’habitants. Le Togo s’étend sur une superficie de 56 785 kilomètres carrés et s’étire sur environ 700 kilomètres du Nord au Sud avec une largeur de 150 kilomètres.

Frontalier au Nord du Burkina Faso, au Sud du golfe de Guinée, à l’Est par le Bénin et à l’Ouest par le Ghana, le Togo, comme nombre de pays du littoral Atlantique, possède des paysages variés, allant des côtes de sable aux vallées verdoyantes ou des montagnes dans le centre aux savanes du Nord.

Le Togo fait partie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis 1975, de l’UEMOA depuis 1994, du Commonwealth depuis 2022 et de l’Organisation de la coopération islamique. Il bénéficie d’un climat de type tropical et comprend principalement deux saisons : une saison sèche et une saison des pluies.

Pays francophone qui a la religion Vaudou en tant que religion officielle aux côtés de la chrétienté et de l’islam, le pays a une histoire riche qui démarre en 1884, alors qu’il est sous protectorat allemand. Au cours de la Première Guerre mondiale, le protectorat est partitionné en deux mandats entre le Royaume-Uni dans l’Ouest et la France dans l’Est en 1916. Tandis que le mandat britannique est intégré au Ghana en 1956, la colonie française obtient son indépendance en 1960 pour devenir le Togo actuel.

Pays verdoyant, il a fait du développement touristique, l’étendard de sa visibilité sur la scène internationale. Si ses infrastructures tentent de se moderniser, nombre de ses routes ont encore besoin de rénovations. Néanmoins, il présente toutes les caractéristiques des pays à fort potentiel, qui séduit chaque année de plus en plus d’occidentaux qui s’y pressent afin d’y découvrir ses merveilles naturelles et les richesses de ses villes.

Le Togo est divisé en 117 communes regroupées en 39 préfectures et en cinq régions administratives : la région maritime avec pour chef-lieu : Tsévié ; la région des Plateaux, avec pour chef-lieu : Atakpamé ; la région centrale, avec pour chef-lieu : Sokodé ; la région de la Kara, avec pour chef-lieu : Kara et la région des Savanes, avec pour chef-lieu : Dapaong.

Le coût de la vie y est bien moins cher qu’en France et à l’instar de nombreux pays d’Afrique, les potentialités y sont infinies. Le peuple est généreux et enclin au partage et à la solidarité. Nous y avons passé plusieurs jours, en le traversant du Nord au Sud et nous vous en présentons au sein de cet article, les incontournables.

Pour découvrir de manière complète notre voyage et faire connaissance avec le vrai visage du pays, veuillez-vous rendre sur notre photothèque chronologique de près de 400 photos sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-togo

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Le parc national Fazao Malfakassa 

Dans le centre du pays, dans la région de Kara, Fazao Malfakassa est un parc national d’une superficie de 1 920 kilomètres carrés. Considéré comme le plus grand des parcs nationaux du Togo, Fazao Malfakassa  a été créé en 1975 suite à la fusion de deux aires protégées constituées en 1951 : « la forêt classée de Fazao et la zone de chasse de Malfakassa ».

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Composé de savanes arbustives, de forêts et de collines partiellement verdoyantes, le parc qui permet d’effectuer de belles randonnées dans une nature préservée est inscrit sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2002.

Il comprend des éléphants, de nombreuses espèces d’antilope et 244 espèces d’oiseaux.

Il se situe dans une région herbeuse, traversée par plusieurs cours d’eau et représente un formidable écosystème préservé.

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Le parc national de la Fosse aux Lions 

Dans l’extrême Nord du pays, le parc national de la Fosse aux Lions est un parc national situé dans la région des Savanes, d’une superficie de 16,4 kilomètres carrés.  Le parc a été créé en 1954, à l’époque où le Togo faisait partie de l’Afrique occidentale française, en tant que « forêt classée ».

Situé non loin de Dapaong, le parc traversé par une route national est constitué d’un paysage aride qui comporte aléatoirement quelques éléphants. Néanmoins, il en a perdu une grande partie de leur population et est considéré comme ayant disparu depuis plusieurs années du fait de l’expansion des activités agricoles qui en ont dénaturé la physionomie.

Sont présents malgré tout en son sein, quelques paysages intéressants et au travers de sa terre ocre, il représente une terre d’exotisme permettant aux visiteurs de se plonger dans un monde véritablement authentique.

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Dapaong

Ville frontalière avec le Burkina Faso, dans le Nord du pays, Dapaong nous permet de faire connaissance avec le Togo, au travers tout d’abord de sa configuration en forme de ville perdu dans la brousse. Une ville peuplée tout de même de 94 000 habitants.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous sommes accueillis par une rue constituée d’un sol en terre battue traversant une série de petites maisons fabriquées pour la plupart de briques et de toits en tôle. Au cœur de cette rue principale qui en traverse la bourgade, quelques vendeurs proposent des produits limités en nombre. La ville de Dapaong joue ainsi un rôle stratégique dans les échanges effectués en Afrique de l’Ouest. Ses principales ressources proviennent de l’artisanat, du commerce et de l’élevage, mais surtout de l’agriculture dont la culture de la tomate. Ces biens sont généralement vendus au marché quotidien de la ville, un marché reconnu dans tout le pays pour la profusion des produits qui s’y trouvent.

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Les grottes et les greniers de Nano et Maproug au creux de la falaise qui se trouve non loin de la ville, ainsi que les peintures rupestres de Namoudjoga constituent d’autres attraits touristiques dans la région.

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En arpentant une petite ruelle perpendiculaire à la rue principale, nous faisons connaissance avec des joueurs de cartes qui semblent passer le temps. A leurs côtés, la mosquée principale de la ville dévoile son seul minaret et une façade conçue grâce à des mosaïques de pierres. Essentiellement musulmane, la ville comprend toutefois quelques petites églises.

Nous rencontrons également un jeune vendeur de sauce traditionnelle qu’il fabrique en pleine rue. Manuellement, alors qu’il semble être âgé d’une quinzaine d’années, il broie dans une machine des tomates dont il ne ressort qu’une sorte de sauce épaisse. Il n’a même pas terminé de récurer le broyeur de son appareil, qu’une commande de couture lui parvient. Automatiquement, il se dirige vers une autre machine et commence à coudre une veste.

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Dans la ville, quelques bars et quelques restaurants accueillent les visiteurs de passage sur des chaises et des tables sommaires, fabriquées avec les moyens du bord.

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Le parc national de la Kéran 

Dans le Nord du pays, le parc national de la Kéran est classé site Ramsar depuis 1995 et il est reconnu par l’Unesco depuis 2011.

Traversé par une route, il possède une nature préservée. Créé le 28 septembre 1950 sur le site d’une forêt sacrée d’une superficie de 6 700 hectares, étendue de 1971 à 1976 à 180 000 hectares, il accède au statut de Parc National et de ressource de chasse de l’Oti en 1971. Après une cession d’une partie des terres aux populations locales, il voit sa superficie diminuer pour atteindre 70 660 hectares.

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Du fait d’une gestion erratique de ses ressources, le parc est difficile d’accès. Néanmoins, accompagnés de guides locaux, les visiteurs peuvent en découvrir la flore préservée partiellement, dans laquelle évoluent de nombreuses espèces : « éléphants, buffles, hippopotames du fleuve Oti, poissons, primates, tortues, crocodiles et oiseaux d’eau dont le Jabiru du Sénégal, la cigogne noire, la grue couronnée et le marabout ».

La flore n’est pas en reste et elle est composée d’une savane arborée comprenant des galeries forestières étendues mélangées de près de 179 espèces de végétation de graminées denses d’Andropogon gayanus.

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Kara

Comptant 109 287 habitants et se trouvant dans le Nord-Est du pays, Kara se trouve aux pieds du massif montagneux du pays kabiyé à une altitude de 400 mètres. La ville est traversée par la rivière éponyme qui la découpe en deux parties.

En rejoignant le centre qui se situe dans la partie Nord, nous nous rendons aux abords de la cathédrale : « Paroisse Saint Pierre et Paul » que nous découvrons avec une attention particulière. Au travers de sa forme circulaire, l’édifice dégage un attrait certain, formé par une sorte de dôme unique agrémenté d’un toit où les quelques prolongements de son arrondi semblent fournir des figures géométriques décoratifs et pragmatiques, l’eau recueillie lors des pluies ne pouvant ainsi s’amonceler et stagner.

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En entrant dans le bâtiment, une messe s’y déroule. Avec une grande piété et une forte ferveur, les croyants récitent par cœur des chants chrétiens. Au milieu des fidèles, nous nous recueillons et prenons le temps de parcourir cet intérieur sobre agrémenté de jaune. Derrière l’autel sublimé par des briques rouges, quelques affiches et statues.

Nous découvrons ensuite les spécificités de la ville dans laquelle, de nombreuses habitations entourent une route principale constituée de bitume ; les maisons construites en durs comportent nombre de commerces devant lesquels quelques petits vendeurs à la sauvette attendent le client.

Aux abords de la cathédrale, une autre église mérite une attention : « l’église Christ Sauveur de Tomdè », néanmoins bien moins connue que sa consoeur.

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Bafilo

A une vingtaine kilomètres de la ville de Kara, dans le Nord-Est du pays, Bafilo, peuplée de 25 000 habitants se trouve aux abords des monts Assoli.

En entrant dans cette petite bourgade tranquille qui ne paye pas de mine, nous découvrons un petit centre constitué de petites maisons désorganisées, construites avec les moyens du bord.

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Les routes, majoritairement en terre battue donnent à la ville, un côté anarchique très intéressant et véritablement dépaysant. Quelques bâtiments coloniaux sont présents, mais grandement abîmés, cette dégradation étant expliquée par le manque d’entretien et de soin qui leur sont apportés.

La population multiethnique de la ville est à majorité musulmane, expliquant la présence de plusieurs mosquées dont une que nous visitons. Elle présente la particularité d’être un bâtiment lambda, son identité étant uniquement visible au travers des deux symboles qui ornent ses tours rectangulaires qui dépassent de peu le dôme de l’édifice.

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La ville regroupe de nombreuses ethnies qui vivent ensemble en totale harmonie, ces groupes étant constitués majoritairement par : «  les  kabyès, les kotokolis et les peuls ».

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Disposant sur ses terres d’une mini savane dans le quartier de bouladè, la ville possède sur son territoire, les cascades de Sara, gérées par la société togolaise des eaux, la cascade l’alimentant en eau potable.

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En arpentant une petite ruelle, nous tombons nez à nez avec un musicien qui nous dévoile ses talents. En frappant sur deux tambours, il parvient à faire naître de ses mouvements erratiques, un son rythmé qui nous met en joie.

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Cascade de Sara

Se situant non loin de la ville de Bafilo, les cascades de Sara sont comme leur nom l’indique, des chutes d’eau, qui outre leur apport en potabilité, constituent un patrimoine touristique important de la région.

Avant de les visiter, nous sommes invités à rencontrer dans leur hutte, les notables du village de Bafilo, qui décident ou non d’autoriser la visite. Cette solennité étant plus du folklore, les notables n’ayant jamais refusé à qui que ce soit, le droit de découvrir les chutes.

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Assis dans une sorte de paillote circulaire sur des chaises de fortune, nous rencontrons plusieurs hommes dont le grand mufti de la ville qui après soi-disant avoir entendu nos motivations, nous autorisent la visite.

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En compagnie d’un guide en mobylette qui nous a été attribué, nous nous enfonçons dans la campagne environnante. Nous entrons ainsi dans un univers verdoyant, authentique et préservé. Sur le chemin, de nombreux villageois qui marchent pour se rendre dans leurs champs.

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Une fois que nous avons circulé sur un chemin en terre battue durant de nombreuses minutes, nous abandonnons notre véhicule et commençons une petite promenade de trente minutes en nous enfonçant dans un paysage naturel magnifique.

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Alors que nous croisons concomitamment des termitières et des agriculteurs, nous apercevons sur une falaise, de l’eau s’y écoulant avec force. Le paysage change encore et  nous entrons dans une sorte de forêt  en arpentant des escaliers naturels constitués de terre et de bois.

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La vue que nous avons est sublime ; les broussailles et les arbres de petites tailles   s’étendent vers l’horizon. Nous continuons notre ascension et parvenons jusqu’à un bassin qui recueille l’eau de la chute qui se dévoile avec bravoure ; l’eau ruisselle avec une grande vivacité sur les flancs de la falaise et afin de la découvrir en profondeur, nous nous rendons un peu en contrebas, d’où nous obtenons une vue en contre plongée sublime.

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Noyés sous les embruns, nous profitons de ce moment galvanisant en bénéficiant d’une fraîcheur vivifiante qui tombe à point nommé, le soleil dans le ciel frappant avec force de ses rayons, le sol sur lequel nous nous trouvons.

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Faille D’Alédjo

Non loin de Bafilo, inscrite dans une section des Monts Togo, la réserve de faune d’Alédjo est une aire naturelle de 765 hectares qui oeuvre dans la conservation de la diversité biologique et la protection des formations géologique.

Située dans les préfectures de Tchaoudjo et d’Assoli, la réserve intègre des forêts classées au sein d’un relief marqué comprenant une végétation luxuriante.

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C’est ainsi qu’en circulant sur la route qui nous mène vers le Sud du pays, nous faisons la connaissance avec son site le plus emblématique : « la faille d’Alédjo » qui expose une sorte de grosse séparation d’un pan de roche monumental aux abords duquel, un simple petit panneau indicatif mentionne la présence d’un tel évènement géologique.

Afin de pouvoir découvrir de manière optimale, cette résultante de l’effort de l’homme qui a su faire passer une route motorisée à travers une roche naturelle aussi volumineuse, nous arpentons les abords de la faille et levons nos yeux vers le ciel dans le but d’en découvrir toute la potentialité.

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La cascade de Kpelé Tsavié

Dans le Sud-Ouest du pays, à la frontière avec le Ghana, la cascade de Kpelé Tsavié se trouve entre les villes de Kpalimé et Atakpamé, au cœur d’une nature préservée et authentique.

Ainsi, dans le village de Kpélé Tsavié, il suffit de dénicher les panneaux l’indiquant sous l’appellation : « cascade verte » et la rejoindre en indépendant ou en présence d’un guide.

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Après quelques minutes de route, le visiteur pénètre sur un chemin de terre avant de laisser son véhicule et de commencer à arpenter un sentier aménagé en 2013 qui permet tout d’abord de traverser plusieurs champs et ensuite, des plantations diverses et variées.

Le sentier se prolonge aux abords d’une falaise et comprend des escaliers et des cordes pour en faciliter l’ascension. Après une randonnée d’une heure, accompagné par le bruit tonitruant de l’écoulement de l’eau, un premier bassin est atteint. Il comprend une aire de repos au frais, à l’ombre des arbres.

L’escalade du chemin à partir de cet espace aménagé mène au second bassin, plus profond, idéal pour la baignade et grandiose par la puissance de sa chute d’eau.

Le chemin comprend également une grotte qui permet de bénéficier d’une vue dégagée sur le territoire. Non loin se trouvent également la cascade de Womé, moins spectaculaire qui nécessite un moyen trajet en voiture, vers le Sud de Kpalimé.

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Sokodé

Deuxième plus grande ville après Lomé, avec une population d’environ 118 852 habitants, Sokodé est située dans le Nord du pays, au Sud de Bafilo.

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Peuplée majoritairement par les membres de l’ethnie : «  Kotokolis », la ville est un carrefour commercial entre le Ghana et le Bénin, et un lieu de passage sur le seul axe routier Nord-Sud du Togo.

En entrant dans la ville, nous découvrons son architecture unique héritée de la colonisation au travers d’une urbanisation constituée par la réunion d’anciens villages devenus aujourd’hui de véritables quartiers urbains composés d’une forte densité d’habitats, de type traditionnel.

En découvrant le centre constitué de terres partiellement goudronnées, nous faisons la connaissance avec une population agréable et authentique. Dans les rues, de nombreux petits vendeurs proposent des biens de premières nécessités.

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Étant donné la proportion importante de musulmans, la ville comprend de nombreuses mosquées, toutes différentes, mais ne présentant pas d’attraits particuliers. La ville comprend également de nombreuses églises catholiques, dont les principales méritent une attention : « la cathédrale, l’église évangélique presbytérienne, la Living Faith Church Worldwide et la Redeemed Christian Church of God ».

Sur un petit rond-point, nous découvrons un regroupement, le marché municipal étant situé à proximité. Vêtues d’habits colorés, les femmes portent sur leurs têtes de lourdes charges, qu’elles parviennent à déplacer grâce à l’aide d’hommes qui les positionnent ainsi en équilibre précaire…mais qui miraculeusement, ne bougent pas lors de leur marche.

Aux abords de la ville, nous découvrons la forêt d’Abdoulaye qui entoure une sorte de lac.  Des ouvriers travaillent le bois qu’ils découpent avec minutie. Dans un décor véritablement exotique, dont le vert majoritaire effectue un compromis avec le rouge de la terre battue, une femme émerge de nulle part, tandis qu’un groupe de jeunes enfants entament la discussion, un mélange de timidité et d’aplomb en tentant d’en apprendre un peu plus sur la raison de notre présence.

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 Atakpamé

Capitale de la région des Plateaux, et cinquième ville du Togo de par sa population avec ses 84 000 habitants, Atakpamé est également appelée : « la ville aux sept collines » du fait de la présence proche de hauts reliefs.

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Atakpamé est reliée par l’axe routier principal Nord-Sud du Togo. Ville agricole qui a un développement économique basé principalement sur les cultures vivrières et les cultures de rentes, Atakpamé promeut le commerce au travers de son marché de céréale, l’un des plus importants du pays : «  le marché d’Akpèssèmé » qui permet à de nombreux producteurs de vendre sans intermédiaire, leurs récoltes.

Mis à part son marché, la ville présente peu d’intérêts ; néanmoins, en possédant une population majoritairement catholique, la ville comprend de nombreuses églises. Parmi les plus célèbres, la cathédrale que nous prenons grand plaisir à découvrir. Formant un rectangle agrémenté d’une tour principale, ses briques rouges et blanches, vieillies par le temps lui permettent de se démarquer des autres édifices voisins ; ainsi, la cathédrale est le bâtiment le plus majestueux de la ville. Deux autres églises sont à découvrir : « la Living Faith Church Worldwide et la Redeemed Christian Church of God »

Non loin, quelques mosquées cohabitent en une sorte de fusion parfaite.

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Badou

Ville de la région des plateaux , Badou est le chef-lieu de la préfecture de Wawa. Elle se situe au pied du Plateau Akposso dans la plaine du Limité, partie togolaise de la vallée de la Volta.

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Située dans le Sud du pays, la ville compte 24 000 habitants, majoritairement des planteurs, qui nous accueillent avec le sourire lorsque nous en arpentons le centre en terre battue.

La ville revêt un dynamisme intéressant en fin d’année, lorsque les habitants proposent à la vente les produits agricoles récoltés dans la région. Ainsi, au travers de la frénésie de mouvements généré par les nombreux camions chargés à leurs limites capacitaires, la ville devient le centre d’une activité lucrative pour toute une vallée.

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Badou comporte un beau petit centre essentiellement desservi par des routes en terre battue. Quelques églises et mosquées sont disséminées sur le territoire.

Mais la ville est surtout connue pour sa nature environnante foisonnante et l’agréable odeur qui émane de ses rues, une odeur amplifiée par les expositions des petits vendeurs qui proposent des fèves de cacao ou des graines de café fraîchement récoltées.

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Lac Togo

Dans le Sud du pays, sur la côte, face au golfe de Guinée, à 15 kilomètres à l’Est de Lomé, le lac Togo composé majoritairement d’eau douce, est situé derrière une barrière de dunes qui se prolonge en continu sur les 75 kilomètres de longueur du littoral togolais.

Ayant une surface totale de 64 kilomètres carrés, il forme un complexe lagunaire avec le lac Vogan et possède une longueur de 15 kilomètres et une largeur maximale d’environ 6 kilomètres. Il s’étend vers le sud jusqu’à un kilomètre de la mer.

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Lorsque nous nous dirigeons vers le lac peu profond qui représente pour les habitants, un formidable écosystème leur permettant au travers de la pêche, de se nourrir, nous négocions avec un pêcheur une traversée afin de rejoindre Togoville, qui se trouve dans le creux du coude qui s’oriente vers l’Est, sur la rive du côté de l’intérieur du pays.  Outre Togoville et Badougbe, trois villages se trouvent le long du lac : Sewati (Nord de Kpémé) et Goun Kope (Est de Kpémé) sur sa rive Sud, Kwenou (près de l’extrémité Est du chenal) sur sa rive Nord. D’autres villages sont parsemés sur les rives du lac.

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Ainsi, manuellement, après avoir accepté une traversée de trente minutes pour un coût d’une vingtaine d’euros, le piroguier en arpente la surface à la force de ses bras.

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Ainsi portés doucement, nous profitons de la vue qui nous est offerte et à plusieurs reprises, rencontrons des pêcheurs qui profitent d’une faune riche constituée essentiellement de : « soles, turbots, carpes, capitaines, gardons et crabes ».

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Les pêcheurs utilisent des pirogues et se servent de piques de plusieurs mètres de long pour propulser l’embarcation en frappant le fond du lac et ainsi avancer.

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Le lac est également connu pour la baignade, la voile et le ski nautique, des établissements étant prévus à cet effet et permettant même d’y déjeuner. Et lorsque nous acceptons d’effectuer une petite baignade, nous entrons dans une eau agréable et bien chaude, caressée en continue par de rayons solaires puissants.

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Cascade d’Aklowa

A Badou, dans la région des plateaux, nous parvenons sans grande difficulté à trouver un guide pour rejoindre une des merveilles du pays : « la cascade d’Aklowa », qui se découvre après une marche de 40 minutes au cœur d’une forêt dense et luxuriante.

Nous abandonnons ainsi temporairement notre véhicule après avoir circulé sur une route en très mauvais état et commençons à arpenter un sentier étroit qui serpente sur les collines à travers les plantations de cacao aux abords desquelles, nous faisons la connaissance de plusieurs ouvriers des champs qui transportent de lourdes charges.

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De nombreux petits ruisseaux nous permettent de nous rafraîchir alors que le soleil frappe de ses rayons, nos corps épuisés. Mais, la nature qui nous accompagne vaut le détour. Si le sentier en terre battue est sécurisé, le monde environnant semble authentique, bien loin de toute activité humaine.

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Après nous être engagés sur un escalier abrupt, taillé par des locaux pour faciliter l’accès à la cascade, elle se dévoile au travers de son gigantisme. La merveille porte bien son nom. Face à nous, une cascade de 100 mètres d’eau laiteuse qui se précipite d’une falaise en granite dans un bassin au plus profond de la forêt.

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Si le débit de l’eau est puissant, sa superficie étendue provoque l’apparition de nombreux embruns qui flottent dans l’air en lui donnant un côté antigravitationnel intéressant. Et épuisés par une longue marche, nous nous abandonnons pleinement à un site qui donne ce sentiment de nous trouver au bout du monde.

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Mont Agou

Situé entre Amoussoukope et Kpalimé dans une sorte de parc qui n’en porte pas le nom, le  mont Agou est le plus haut sommet du Togo, culminant à 986 mètres d’altitude.

Considéré comme l’un des monts les plus beaux du pays, il représente le point le plus élevé de la chaîne de l’Atacora qui s’étend du Ghana au fleuve Niger.

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Le mont dont l’ascension est possible, est couverte de forêts denses. En voyageant sur son territoire, le visiteur peut ainsi découvrir de nombreux petits villages éwés dont les habitants sont accueillants et accessibles. Si le site n’est pas interdit d’accès, il est néanmoins contrôlé puisque le sommet est un terrain militaire protégeant un relais de communication. Mais, les contrôles sont rares et l’accompagnement par un local reste un plus pour se plonger dans une nature authentique comportant une faune et une flore exceptionnelle.

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 Bassar

Chef-lieu de la préfecture éponyme, Bassar est une ville située dans le centre du Togo qui compte 64 888 habitants.

Entourée par des montagnes boisées et des plaines sillonnées par des rivières, la ville est intégrée dans un paysage naturel verdoyant de savanes arborées, connue pour la culture de l’igname.

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En entrant dans la ville, le visiteur y découvre un mélange architectural constitué de bâtiments modernes et de maisons en terre cuite dont le palais royal de la bourgade, une hutte circulaire dominée par le blanc et le bleu et une entrée au-devant de laquelle se trouvent dessinés deux lions rugissants.

La région est réputée pour être le centre de la culture des ignames. Chaque année la fête les valorisant : « D’pontr/N’dack » constitue la fête des moissons durant laquelle est pratiquée une danse du feu unique. Cette danse est symbolisée sur un des ronds-points de la ville au travers d’un danseur vêtu d’un habit traditionnel.

Le centre constitué de maisons éparses comprend également quelques églises et quelques mosquées, qui cohabitent en grande intelligence.

A proximité, la région recèle aussi de magnifiques hauts fourneaux qui attestent du travail ancestral du fer. Des vestiges de cette exploitation et qui remonteraient depuis le XII ème siècle sont encore visibles à : « Nangbani, Binaparba et Bangeli ».

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Marché aux fétiches d’Akodésséwa

Situé à Akodésséwa, le marché aux fétiches, appelé également : « marché aux têtes » se trouve dans un quartier de Lomé, la capitale. Célèbre dans tout le pays, il s’étend sur une grande superficie de 1200 mètres carrés et il est considéré comme le plus grand marché de produits liés à la magie au monde. Il comprend un espace ouvert et des arrière-cours de petites boutiques.

Lorsque nous entrons à l’intérieur, nous donnons un petit pourboire à son responsable local, qui nous accompagne pour nous abreuver d’explications sur l’unicité du lieu. En outre, au travers de cette petite donation, nous obtenons le droit de filmer comme bon nous semble.

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Ainsi, nous commençons à déambuler au travers des stands vaudous qui exposent des biens uniques, une sorte de cabinet de curiosités locales en plein air. Exposés pour être vendus, les objets sont achetés pour leur spécificité et correspondre aux prescriptions des sorciers.

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Nous alternons les stands et découvrons, outre des philtres concoctés artisanalement, des objets divers, majoritairement aux origines animales : « plumes d’oiseaux, crânes d’animaux, peaux de bêtes, herbes, cadavres d’oiseaux, défenses d’éléphants, peau de crocodile, squelettes de serpents, crânes de léopards et de singe », pour ne citer qu’eux.  Les vendeurs étant constamment alimentés en produits par les chasseurs qui après avoir récupéré la viande et la chair des animaux attrapés, en réservent les restes.

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D’autres stands exposent des objets qualifiés de magiques, ainsi que des fétiches sculptés.

Ces derniers auraient le pouvoir de protéger les individus du mauvais sort et, d’après les vendeurs, leur efficacité serait garantie. Il convient de noter qu’outre les restes d’animaux, les poupées occupent une place prépondérante dans la croyance vaudou. Elles sont particulièrement utilisées pour lancer des sorts. Un vendeur se présente à nous et nous conduit à son stand où il nous présente des échantillons de figurines éwé  que les commerçants gardent d’ordinaire cachés. Nous nous amusons à tenter une négociation. Après avoir réduit de 3 fois le prix de départ, nous déclinons finalement son offre et reprenons notre route.

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Nous sommes subjugués par l’odeur particulière qui règne en maître sur le site. Une sorte d’odeur de putréfaction mêlée à des fragrances agréables.

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Et alors que nous arpentons le sol en terre battue du marché, nous sommes invités à entrer dans une boutique, dans laquelle nous faisons connaissance avec un jeune prêtre, qui utilise la magie Vaudou pour nous protéger des mauvais sorts.

Grâce à un rituel chanté, isolés au milieu de sa case, dont un feu alimente une fumée opaque et constante, nous profitons pleinement de ce moment d’apaisement.

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Il nous remet une amulette de protection et nous pouvons ainsi protégés, retrouver la lumière du jour. Le mot : « Vaudou » qui compte des sorts blancs et noirs signifie en effet : « esprit » en fon, une langue locale parlée au Bénin. Il faut dire que le marché est principalement tenu par des béninois, dont la croyance animiste a émergé au pays voisin avant de se répandre en Haïti et aux États-Unis à la fin du XVII ème siècle avec la traite des esclaves.

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Le Vaudou compte ainsi près de 60 millions d’adeptes à travers le monde, dont 4 millions au Bénin, dont la croyance est une des religions officielles.

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Région des plateaux

Région située dans le Sud du pays, la région des plateaux appelée également : « région des Hauts Plateaux » est un territoire caractérisé par son climat doux et par sa végétation luxuriante.

C’est d’ailleurs ce que nous observons en premier lorsque nous entrons sur le territoire. Ainsi, au détour de forêts verdoyantes, la flore qui se dévoile dénote un formidable vivier pour toute une population qui a fait de la culture et de la coupe du bois, ses activités principales.

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Sur une route en mauvais état, en terre battue d’un ocre hypnotisant, des villages disséminés représentent un vivier d’ethnies préservant leur tradition. Il n’est ainsi pas rare de trouver sur le bord de la route, des femmes qui rentrent des champs, de lourdes charges sur la tête.

Reconnaissables au travers de leurs habits colorés, elles possèdent un verbe fort et une faconde préservée.

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En nous enfonçant dans le territoire, nous faisons connaissance avec une région montagneuse où subsistent des musées végétaux côtoyant de nombreuses plantations de café et de cacao.

Culminant à 986 mètres d’altitude, le massif d’Avatimé  permet aux visiteurs de bénéficier d’un relief à l’amplitude diversifiée.

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Malgré un développement agricole intense, la région possède les plus jolies forêts du Togo, dominées par les acajous, les wawas et les irokos.

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Au travers de l’importance de la nature, la région des plateaux est l’une des plus touristiques du pays, les visiteurs appréciant le tourisme naturel qui s’y déroule, majoritairement représentée par des randonnées et des découvertes des différents écosystèmes évoluant en totale liberté.

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Parmi les plus grandes villes, citons Atakpamé, la capitale, ainsi que les villes de Kpalimé, Badou, Notsé et Atakpamé. D’un point de vue des attractions naturelles, citons la cascade d’Aklowa qui saura ravir les amateurs de chutes spectaculaires.

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Kpalimé

Situé dans le Sud du pays, dans la région des Plateaux, Kpalimé se trouve à 120 kilomètres de Lomé, la capitale. Entourée d’une nature luxuriante composée de plantations de café et de cacao, de forêts denses, de vallées profondes et des petits villages, Kpalimé est une bourgade tranquille de 75 000 habitants.

Nichée aux abords de la chaîne des monts du Togo dans une plaine d’une altitude moyenne de 200 mètres, limitée au Nord et à l’Ouest par les monts Kloto et le plateau de Kuma, la ville possède un beau petit centre qui comprend de belles églises et de belles mosquées.

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Parmi les églises, la cathédrale du Saint-Esprit émerge grâce à la beauté de sa structure. Peinte en blanc, elle est agrémentée de rouge, qui lui donne un côté majestueux. Elle a été construite en 1913, puis restaurée en 2003, date à laquelle elle a été consacrée.

Outre le fait que la ville est le siège de la production de café et de cacao, elle est connue également pour son centre artisanal : « Kloto », fondé en 1967 près de Kpalimé, accessible au public, qui peut ainsi y acheter des produits artisanaux locaux et comprend une école visitable où de jeunes élèves peuvent apprendre toute une série de métiers manuels dont la sculpture et la poterie qui ont été érigées au rang d’art. Les femmes tissent également des textiles aux couleurs vives qui représentent des motifs africains traditionnels de la vie dans le village et de l’histoire togolaise.

Dans les rues bien ordonnées du centre, le marché municipal donne à la ville un côté frénétique, dynamisme amplifiée par les petits vendeurs de rues qui tentent de vendre leur production locale de fruits et de légumes. Dans les édifices remarquables, la ville possède le château Viale, un monument unique constitué de pierres taillées qui lui permettent de dégager une aura exceptionnelle. Au travers de sa structure, accessible grâce à des escaliers, le château semble posé sur une estrade. Entouré de parterres de fleurs, il tire son nom d’un français d’origine allemande du nom de : « Raymond François Viale » qui, séduit par le paysage de la localité, entreprend la construction de l’édifice en 1940 pendant la deuxième guerre mondiale.  Le château connaît quelques travaux de rénovation qui durent de 1979 à 1982. A partir de 1975, il sert de résidence présidentielle et devient château présidentiel en 1979

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Agbodrafo


Cité balnéaire du Sud, entre l’Océan Atlantique et le Lac Togo, Agbodrafo regroupe plusieurs communes et est reconnue comme une cité historique de la : « côte des esclaves » dans laquelle, il est possible de découvrir un nombre de vestiges importants de cette sombre période de l’histoire.

La ville comprend de belles plages qui s’étendent sur plusieurs kilomètres. Lorsque nous nous les découvrons, nous sommes subjugués par la beauté des lieux. Le sable, d’une couleur brune est d’une pureté sans fin et accompagnée de palmiers, nous nous sentons irrémédiablement aux confins de la civilisation, surtout que désertes, elles nous permettent de réellement profiter de farniente bien mérité.

Néanmoins, les courants de l’Atlantique étant violents, nous ressentons de grandes difficultés à nous baigner en toute sécurité. Les vagues sont puissantes et les courants tendent à nous entraîner vers le large, si tant est que nous décidons d’écourter notre baignade.

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Outre un petit marché, la ville possède quelques églises, voisines de mosquées, qui ne présentent pas d’intérêts particuliers.

Dans le domaine mémoriel, la Maison Wood, appelée aussi : « Woold homé » en langue éwé, est une maison ayant appartenu à un commerçant et négrier écossais : «  John Henry Wood ».  Située dans le quartier Lakomé, sur la route nationale numéro 5 menant au Bénin, cette maison avait pour but d’opérer illégalement un commerce d’esclaves en dépit de l’abolition de la traite atlantique par l’Angleterre en 1807. La maison a été utilisée pour la traite illégale jusqu’en 1852.

Bâtiment, de style afro-brésilien, mesurant 21,60 mètres de long et 9,95 mètres de large, il est composé de six chambres, d’un salon, de couloirs de 1,5 mètre de large et d’une cave de 1,50 mètre de hauteur sous l’ensemble de l’édifice. Les pièces supérieures étaient utilisées comme hébergement pour les négriers, tandis que les caves servaient de casernement des esclaves. À proximité de la maison, sur le chemin menant à l’océan, se trouve un puits dénommé le : « puits des enchaînés », dans lequel les esclaves se lavaient avant leur embarquement sur le bateau négrier à destination des Amériques.

Le bâtiment a été restauré en 2006. Il est aujourd’hui un lieu de mémoire accessible aux visiteurs.

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Mango

Située à 75 kilomètres de Dapaong, Mango est la deuxième ville de la région des savanes dans le Nord du pays.

La ville est drainée par Oti, le deuxième plus grand fleuve du pays qui en alimente la ville en eau douce. Peuplée majoritairement par les membres de l’ethnie : « Anufo », la ville a su se développer du fait des nombreuses activités qui s’y déroulent, tout en gardant son authenticité.

Ainsi, ses rues en terres battues sont constamment alpaguées par de nombreux petits vendeurs qui lui fournissent ses principales ressources provenant du commerce et de l’élevage, mais également de l’agriculture. Ainsi, le marché de la ville ne désemplit jamais, puisque les vendeurs omniprésents tentent d’écouler leurs stocks composés majoritairement de coton, de soja, de maïs et d’igname.

Le centre est composé de maisons hétéroclites et disparates, construites en boue séchée ou en pierres brutes, ce qui donne à l’ensemble un côté réellement dépaysant.

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Région Koutammakou

Zone semi-montagneuse située au Nord-Est du pays qui s’étend sur une superficie de 50 000 hectares, de la rivière Kéran sur 15 kilomètres jusqu’à la frontière du Bénin, la région Koutammakou abrite les membres de l’ethnie : « Batammariba ». La région est limitée au Nord par la commune de Boukoumbé et au Sud par le canton de Kandé.

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Appelée également : « pays Tamberma » et inscrite depuis 2004 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, la région est une véritable photographie d’une culture traditionnelle ancestrale qui a su préserver son mode de vie et reflète donc un système socio-économico-culturel développé par tout un peuple.

Il englobe ainsi les bastilles, des habitations en terre crue au nombre de 1800 qui possèdent des tourelles leur donnant un côté assumé de petits châteaux forts. Si ces habitats sont nombreux, leur nombre ne cesse de décroître, certains étant abandonnés, d’autres consolidés par des constructions modernes.

Malgré tout, le modèle traditionnel de ces habitations se perpétue avec outre des pièces dédiées à la vie quotidienne, des espaces du rez-de-chaussée réservé aux animaux et la présence des greniers qui en constituent des éléments indispensables.  Ainsi disséminées dans les villages, ces habitats dont le toit en paille accentue la couleur prononcée de la terre qui en constitue les murs, sont une véritable découverte pour les visiteurs, accueillis avec panache par un peuple fier de ses origines.

Le maintien des maisons à tourelles exige la perpétuation des traditions locales de construction et de l’utilisation de matériaux locaux.

Les paysage du Koutammakou sont un reflet authentique d’un mode de vie particulier se révélant dans un ensemble qui diffuse plutôt des procédés et des pratiques perdurant depuis des siècles.

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Aného

Connue sous le nom de : « Petit-Popo », Aného est une ville de près de 25 000 habitants qui fut à deux reprises la capitale du pays, de 1886 à 1897 puis de 1914 à 1919.

Chef-lieu de la Préfecture des lacs,  Aneho se trouve dans le Sud-Est du Togo, sur la façade atlantique, à 45 kilomètres par route de Lomé, la capitale.

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La ville qui possède un beau petit centre agrémenté de belles maisons coloniales puise ses origines vers le XVII ème siècle lorsqu’elle fut fondée par des Ghanéens. Pour cette raison, quand bien même ayant subi les affres du temps, la ville possède un charme indéniable, ce qui explique son classement en 2000, sur la liste indicative au patrimoine mondial de l’Unesco.

D’un point de vue religieux, la ville attire les visiteurs au travers de la : « cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul », qui surplombe grâce à sa taille majestueuse, les constructions voisines. Historiquement, la ville présente encore une gestion clanique, malgré son intégration dans la république du pays. Ainsi, le palais royal de l’ensemble du peuple Gẽ se trouve à Glidji, un village situé à quelques kilomètres de la ville d’Aného. La communauté Mina est quant à elle dirigée par le chef Adjigo basé à Nlessi.

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Aného possède de belles plages désertes, appréciées des touristes locaux, essentiellement en provenance de Lomé, qui les fréquentent les Week-ends afin de profiter de conditions de repos idylliques. Les courants marins étant forts, il convient toutefois de prendre ses précautions en cas de baignade.

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Tsévié


Ville du Sud du pays qui compte 60 000 habitants, Tsévié est le chef-lieu de la préfecture du Zio ; la ville se trouve à 45 kilomètres au Nord de la capitale. Tsevié est traversée par la route nationale qui relie Lomé à Ouagadougou d’une part et Lomé à Tabligbo, d’autre part, faisant d’elle un carrefour commercial de l’Afrique de l’Ouest. Fondée au XVIII ème siècle par des membres du groupe linguistique Adja-Éwé qui y ont développé la culture du haricot, une culture encore pratiquée à l’heure actuelle.

La ville possède un centre disparate dont les infrastructures routières sont constituées principalement par des routes en terre battue. Néanmoins, la couleur de ce sol crée un sentiment accompli de dépaysement total. La population est chaleureuse et il est agréable pour un visiteur de déambuler dans les rues sans réellement savoir où il se rend.

La ville possède un beau petit marché quotidien où les stands tout de bois constitué accueillent des produits frais.

Plusieurs ronds-points sont décorés de belles statues et l’église principale de la ville : « Saint Jean apôtre », de la même couleur que le sol est très agréable à découvrir. Au travers de sa façade bicolores, elle semble fusionner avec la ville. Son intérieur comprend derrière l’autel, une grande fresque peinte représentant le Christ et d’autres scènes liturgiques.

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Togoville 

Peuplée de 10 000 habitants, Togoville est une petite ville de la région maritime du Sud du pays.

Togoville est surtout un village riche en traditions et au passé historique. Il est situé au bord du lac Togo, que nous traversons afin de rejoindre cet incontournable touristique, célèbre en tant que centre des pratiques religieuses vaudous. Les dévots arrivent ainsi de tout le Togo pour étudier et pratiquer leur religion.

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En mettant le pied sur le sol, nous sommes accueillis par un jeune homme qui nous propose ses services en tant que guide.

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Et alors que nous nous éloignons de la plage sur laquelle des enfants jouent au foot, nous faisons connaissance avec des rues en terre battue qui comprennent des maisons traditionnelles devant lesquelles se trouvent nombre de fétiches et de sculptures en bois.

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Immédiatement après notre arrivée, deux belles statues en pierre nous accueillent. Elles représentent deux hommes, l’un travaillant tandis que l’autre est assis sur une chaise.

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Face à nous se dresse la cathédrale : « Notre-Dame du Lac Togo », construite en 1910, décorée avec des peintures de saints africains. Devant l’édifice, orne fièrement une statue de Notre-Dame du lac Togo, la sainte patronne du village.

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Lorsque nous entrons à l’intérieur, nous assistons à une messe catholique. La cathédrale est bondée de fidèles qui écoutent attentivement le prêtre parler, face à un autel devançant une magnifique fresque murale.

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Il faut dire que Togoville présente la particularité d’une fusion religieuse parfaite, partagée entre la religion catholique et le Vaudou, dont les spécificités sont disséminées dans toute la bourgade.

Au-derrière de la cathédrale, une extension pouvant accueillir plusieurs centaines de spectateurs a été construite lors de la dernière venue du pape Jean Paul II.

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En continuant notre route vers la maison du descendant du roi Mlapa III qui signa avec Nachtigal le traité instaurant le protectorat allemand sur le Togo, nous faisons une halte au cimetière mixte chrétien et animiste.

Togo Vaudouville

Alors que des enfants nous entourent et nous sourient, nous rencontrons un fétiche, abrité dans une petite maison de pierre fermée par une grille ouverte sur l’extérieur.

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Sur une place, plusieurs arbres vaudous qui servent aux animistes à pratiquer leur rite, essentiellement du Vaudou blanc, servant à protéger.

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Un peu plus loin, sur le sol, un fétiche représentant un humain se laisse découvrir ; il se trouve aux côtés d’un autre arbre Vaudou, servant majoritairement à abriter les villageois du soleil violent qui se dresse dans le ciel.

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Sur la porte d’une maison, du sang attire notre attention. Le guide nous explique que ce sang est placé afin d’y empêcher l’entrée des mauvais esprits. A gauche de la porte, des viscères d’animaux accrochés sur un mur ont le même effet.

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Aux abords d’un autre place, plusieurs villageois sont regroupés autour d’un petit poste de télévision bricolé, dont nous ne savons pas comment. Ils regardent un match de football ; à leurs côtés, des enfants tentent de reproduire les plus beaux gestes de leurs sportifs préférés.

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Dans une des rues, discrètement, un rite vaudou se déroule devant nous.

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Deux derniers fétiches qui se trouvent sur notre route est censé soigner les pannes sexuelles. Mais pour plus de sureté, le guide nous explique qu’il est possible de rencontrer dans la ville, des prêtresses bien plus performantes, au travers de leurs sorts. Nous déclinons l’invitation poliment.

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Lomé

Située dans le Sud-Ouest, le long du littoral du golfe de Guinée, Lomé est la capitale du pays qui comprend 1 305 681 habitants.  A la différence de nombreuses villes togolaises, Lomé n’est ni une ville coloniale, ni une ville traditionnelle. Elle a été fondée au XIX ème siècle par les Ewés pour le commerce, ce qui explique en partie son architecture particulière moderne, quand bien même le centre est pourvu de bâtiments dont la marque représentative concerne les occupants anglais et français.

Avant d’entrer dans l’agglomération, nous sommes pris dans de longs bouchons et en essayant de nous enquérir sur leurs origines, nous apprenons que chaque mois, les habitants sont conviés à nettoyer la ville…du moins forcés.

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Nous rejoignons ensuite le centre qui date du XX ème siècle. Agréable, il est doté de plusieurs bâtiments coloniaux, dont le palais de Lomé, l’ancienne résidence des gouverneurs français, qui brille au travers de son architecture particulière et qui accueille un centre d’art et de culture, le parc du palais ayant été transformé en jardin botanique. Le palais se trouve aux abords de bâtiments modernes comme le siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI), le magnifique édifice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou d’hôtels de luxe.

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Lorsque nous nous rendons dans le Grand marché de la ville, nous prenons réellement le pouls de la vie togolaise ; dans les rues de ce Grand marché, des centaines de personnes qui fusionnant avec les centaines de vendeurs, donnent à l’humanité ce côté paradoxalement anarchique et organisé.

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Partout, au milieu des odeurs et des couleurs vives, les produits passent de main en main. Sur les étals du Grand marché qui se prolonge dans un immense bâtiment de trois étages, des stands avec des piments rouges, des citrons verts, des poissons séchés et des objets divers. L’adage bien simple : « ici, on trouve de tout », n’est pas qu’une succession de mots.

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Aux abords du marché, la cathédrale du Sacré-Cœur émerge. Construite en 1902, d’un point de vue architectural, elle est fortement influencée par l’architecture gothique européenne. Elle se compose d’une nef de sept travées couvertes d’une voûte d’arêtes et bordée de collatéraux. Une galerie haute a été aménagée en 1914 afin d’augmenter la capacité d’accueil de l’édifice.

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À l’extérieur, le surhaussement des murs de la dernière travée de la nef donne l’illusion d’un transept. Un arc triomphal ogival sépare la nef de l’abside, éclairée par une série de larges baies d’inspiration gothique. Sa façade polychrome donne à l’édifice un style unique, mais présentant des similarités avec d’autres cathédrales se trouvant dans le pays : « tons ocre sur tons blancs » Percée d’une rosace, la façade est marquée par deux clochers jumeaux surmontés de flèches ajourées.

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A proximité, l’église : « Baptiste le Sauveur » mérite également un intérêt au travers de sa conception rectangulaire austère. La ville compte d’autres églises ainsi que des mosquées.

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Au Nord, sur une immense place, le monument de l’indépendance se déploie avec bravoure pour donner au peuple togolais, la fierté qui le caractérise. Une autre place est pourvoyeuse d’un fort tourisme :  « la Place de la Colombe de la Paix » qui se trouve au Nord de la lagune.

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À l’Ouest de la ville, face à la mer, la rue constituée de longues artères, est ponctuée de bâtiments officiels avec entre autres :  le Palais de Justice, les ambassades et les bâtiments administratifs…pour ne citer qu’eux.

Dans un autre quartier de la ville, le marché aux fétiches d’Akodésséwa permet de faire connaissance avec le culte vaudou et les Grands prêtres qui en font la pratique.

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Dans le domaine de la culture, le musée national du Togo présente différentes collections constituées de bijoux, d’instruments de musique, de poupées, de poteries, d’armes retraçant les arts et traditions du pays.

La ville comprend de belles plages qui s’étendent sur plusieurs kilomètres. Le sable, d’une couleur brune est d’une pureté sans fin et accompagnée de palmiers, nous nous sentons bien.

Néanmoins, la plage se trouve non loin d’eaux usées, qui dégagent une odeur pestilentielle. Il faut ainsi nous éloigner pour ne pas en subit les effluves dérangeants.

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Nous terminons notre découverte de la capitale par son port, qui est l’un des plus importants d’Afrique de l’Ouest. Un peu à la manière du Grand marché, il fourmille de monde et d’activités, possédant une zone franche ouverte en 1968. Une grande partie du transit s’effectue pour le compte du Ghana, du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Le port héberge également une raffinerie de pétrole et, depuis 1989, un chantier naval.

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Conclusion

Nous avons passé un séjour merveilleux au Togo, ce petit pays en forme de rectangle, qui recèle de nombreux trésors. Nous avons ainsi pu profiter de ses paysages exceptionnels et variés, ainsi que d’une flore et d’une faune unique.

Au travers de son histoire, le pays a su développer un attrait pour l’étranger et cette solidarité se ressent dans les contacts avec la population.

Étant donné que le coût de la vie est moindre…disons bien moindre qu’en France, il est possible pour les touristes de bénéficier de relatives bonnes conditions de voyage, ce qui amplifie grandement le sentiment de bien-être qui nous a accompagnés durant la totalité de notre séjour.

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Côte d’Ivoire, les incontournables

Côte d’Ivoire, les incontournables

Située en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire est un grand pays, aussi bien d’un point de vue économique que politique. La France comportant une diaspora ivoirienne importante, le tourisme développé entre les deux pays est continu. De manière globale, les visiteurs qui le découvrent sont enchantés. C’est pourquoi nous avons voulu nous y intéresser et y effectuant un séjour, dont nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables.

 

État situé en Afrique, dans la partie occidentale du golfe de Guinée, la Côte d’Ivoire forme grossièrement un carré d’environ 560 kilomètres de côté. D’une superficie de 322 462 kilomètres carrés, le pays est bordé au Nord-Ouest par le Mali, au Nord-Est par le Burkina Faso, à l’Est par le Ghana, au Sud-Ouest par le Liberia et à l’Ouest par la Guinée Conakry.

La Côte d’Ivoire a Yamoussoukro pour capitale politique et administrative mais une grande partie des institutions se trouvent à Abidjan, son principal centre économique. Sa langue officielle est le français et sa population est estimée à 30 millions d’habitants. Le pays fait partie de la CEDEAO, de l’Union africaine et de l’Organisation de la coopération islamique.

D’abord protectorat français en 1843, puis colonie française le 10 mars 1893, le pays acquiert son indépendance le 7 août 1960, sous la houlette de Félix Houphouët-Boigny, son premier président de la République. Le territoire de la Côte d’Ivoire possède une façade de 520 kilomètres sur l’océan Atlantique, tout en présentant une grande superficie de plateaux et de plaines, ravissant ainsi les adeptes d’un tourisme balnéaire et d’un tourisme naturel. Les eaux, couvrent environ 4 462 kilomètres carrés, soit 1,38 % de la superficie totale du territoire.

Le pays, stable politiquement après plusieurs années de troubles, est un état contemporain, apprécié des touristes, surtout des Français. Bénéficiant de nombreuses infrastructures modernes, dont un système autoroutier couvrant essentiellement le Sud du pays, il offre un relatif confort de vie et sa population, chaleureuse, est accueillante. En outre, il possède comme nombre de pays africains, un potentiel de vie énorme, qui permet aux étrangers de passage, d’y vivre un véritable séjour humainement excellent dans de très bonnes conditions. Les prix qui y sont pratiqués sont généralement de 40 % inférieurs à ceux pratiqués en France.

Nous y avons passé plusieurs jours et nous vous présentons ainsi au sein de cet article complet, les incontournables si vous souhaitez y réussir votre séjour.

Pour ceux qui le souhaitent, voici le lien permettant de découvrir de manière détaillée, notre périple dans le pays : https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-cote-divoire/

Man

Ville du Nord-Ouest, peuplée de 241 969 habitants, Man, surnommée : « la ville aux 18 montagnes » est surtout connue pour être un point de chute pour découvrir la région, une des plus belles du pays.

Ainsi, lorsque nous parcourons cette ville, nous découvrons une bourgade authentique, dont les rues en terre battue lui donnent un côté anarchique intéressant.

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Il faut dire que dans ce coin du territoire, les infrastructures manquent, qu’il s’agisse de routes ou d’hébergements. C’est pour cette raison que son centre, mis à part une petite église ne comporte pas d’intérêt particulier, d’un point de vue touristique.

Architecturalement parlant, la ville est constituée de maisons disparates construites la plupart du temps avec les moyens du bord : tôle et bois de récupération. Lorsque nous en parcourons les grandes rues, nous tombons sur des petits vendeurs qui proposent leurs produits. Nous ne nous éternisons pas et parcourons la région verdoyante pour en découvrir les attraits nombreux.

Si les cascades de Zadepleu, de Goba et de Glongloin sont les plus célèbres, il convient de ne pas oublier les ponts de liane dont la région regorge ainsi que la forêt sacrée de Gbêpleu, aujourd’hui connue pour sa forte concentration en singes verts.

Cascades de Zadepleu

Appelées également : « cascades naturelles de la ville de Man », les chutes de Zadepleu se trouvent dans le village éponyme, voisin. Elles sont intégrées dans le paysage urbain et représentent un des lieux les plus visités de la région, du fait de sa proximité avec la ville.

Pour les rejoindre, nous entrons sur un site dans lequel, nous sommes obligés de descendre doucement les longues marches d’un escalier en pierre, progressivement, alors que nous nous enfonçons dans la forêt qui revêt le caractère d’une nature luxuriante, sans oublier que nous nous trouvons en plein cœur d’une zone urbaine foisonnante.

Le chemin, glissant à certains endroits à cause de la constitution en pierres des marches, tombe à pic et présente une pente raide ; néanmoins, l’effort vaut bien le décor que nous découvrons et qui nous submerge.

En arrivant au point le plus bas, nous sommes malheureusement déçus de voir qu’en cette période sèche, la cascade ne présente pas, ses meilleurs atouts. Devant deux ouvriers qui tentent de préserver la beauté du site, un mur de roches voit sur son flanc, s’écouler un mince filet d’eau, juste assez pour nous permettre d’imaginer la flamboyance de ces chutes d’eau fortes et abondantes durant la saison pluvieuse.

Cascade de Glongouin

A quelques kilomètres de la ville de Man, nous rejoignons les abords de l’entrée du site nous permettant de rejoindre la cascade de Glongloin, une des plus belles du pays. Après avoir garé notre véhicule, nous débutons dans une nature authentique, une randonnée de plus de trente minutes pour rejoindre la chute.

Alors que nous sommes accompagnés en arrière-plan de la dent de Man, nous découvrons une haute tour rocheuse naturelle, qui possède l’apparence d’une forme humaine, plus particulièrement celle d’une dent.

En commençant à nous enfoncer dans un paysage verdoyant, nous croisons aux abords d’une rivière, une femme vêtue de couleurs vives, nettoyer son linge. Nous lui tenons compagnie quelques instants, avant de poursuivre notre chemin.

Sur la route, nous croisons, nombre d’agriculteurs et de promeneurs locaux, qui se rendent dans les champs voisins. Longeant la rivière, nous entendons avec plus de précisions, les bruits d’une eau tonitruante, jusqu’à arriver face à une cascade magnifique dont la beauté n’a d’égal que le majestueux d’un territoire dans lequel elle semble se complaire.

Ruisselant le long d’un mur de roche de couleur noire, elle projette à plusieurs endroits, des embruns qui nous rafraîchissent. A ses pieds, un petit bassin possède un véritable pouvoir attractif. Mais, l’eau étant trop froide, quand bien même la température extérieure nous fait transpirer, nous l’admirons de notre promontoire. Suffisant selon nous pour en puiser la quintessence.

Parc national du Banco

Se situant à proximité de la ville d’Abidjan, le parc national du Banco est la seule forêt tropicale dense primaire située au cœur d’une agglomération du continent africain.

Ainsi, il ne nous faut pas circuler longtemps pour le rejoindre et découvrir la richesse insoupçonnée de ce parc de 34,74 kilomètres carrés.

Créé par la volonté de préserver et de conserver les ressources forestières en leur état naturel, le site devient en 1926, une station forestière avant d’être classé parc national en 1953.

Ayant un périmètre de 25,58 kilomètres et s’étendant sur l’ancien domaine coutumier des villages  d’Andokoi et  d’Anonkoua-Kouté, le parc est le poumon vert de la ville d’Abidjan et son réservoir hydraulique en abritant en son centre une forêt primaire de 600 hectares.

Nous arpentons un petit chemin en dur et pénétrons dans ce parc incroyable qui nous transporte en quelques mètres au cœur d’une forêt tropicale, un autre univers dans lequel nous essayons de faire connaissance avec la faune locale : quelques espèces de singes dont des chimpanzés et des espèces d’oiseaux dont certaines sont menacées d’extinction.

Au milieu du parc du national coule la rivière : « Gbangbo », qui permet d’alimenter en eau une grande partie de la ville d’Abidjan.

La région de Sassandra

A 300 kilomètres à l’Ouest d’Abidjan, la plage de Sassandra qui se situe dans la ville éponyme de 87 945 habitants attire nombre de visiteurs qui en apprécient les eaux transparentes nichées dans une sorte de cuvette qui en facilite la baignade.

La plage s’étend ainsi à l’Ouest de la ville sur plusieurs kilomètres et elle est parsemée de rochers, donnant au site un côté naturel attractif. La plage est également dominée par de belles maisons coloniales abandonnées, qui dévoilent au travers de leurs ruines, le faste de leurs plus belles années d’antan.

Cet abandon génère en ce sens un sentiment partagé du visiteur, attiré par la beauté du territoire et le mystère des villes fantômes. Les enfants en utilisent les lieux laissés vacants pour jouer et se cacher du fort soleil dont les rayons violents frappent l’étranger à la peau trop claire qui n’a pas pensé à s’en protéger.

Sur la plage, épisodiquement, il est possible de croiser des pêcheurs et leurs pirogues de couleur noire, la ville étant connue pour être un village marin particulièrement actif de l’ethnie Fanti. Quelques restaurants proposent ainsi de déguster du poisson frais et le : « bangui », un plat local.

La région côtière est couverte de mangroves. Le Parc national du Gaoulou se situe à proximité. La station balnéaire de San Pédro est également très prisée pour ses plages, dont : «  Monogaga », à quelques kilomètres du village, bordée par la forêt tropicale.

À Louga, village situé au confluent de 2 bras du fleuve Sassandra, à 20 kilomètres, le visiteur peut apercevoir des buffles qui vivent dans une zone de savane. La côte comporte de multiples plages : Batélébré, Niézéko, Lateko, Labléga, Kadrokpa et Poliplage. Bordée de cocotiers et de palmiers, cette dernière est prisée au travers de son étendue sablonneuse entre les récifs formant parfois de modestes caps.

Grand-Béréby est également un lieu incontournable pour ceux qui veulent passer des vacances reposantes face à l’océan Atlantique, la plage, comme toutes celles de la région étant caractérisées par une alternance de sable et de rochers.

Lac du Buyo

Situé à l’intérieur des terres, à l’Ouest du pays, le lac Buyo est un lac artificiel formé par la construction du barrage éponyme en 1980.

Ayant une longueur de 650 mètres, le lac prolifique en poissons, se jette dans le golfe de Guinée et couvre une superficie de 65 000 hectares. Il a une profondeur maximale de 32 mètres.

Constituant eu égard à sa position, une réserve, il comprend de multiples îles, de surface réduite. Il abrite également une faune aquatique variée constituée de nombreuses espèces de poissons, d’hippopotames et d’alligators.

Outre cette richesse naturelle qui le sublime, le lac permet également à la population régionale, de bénéficier d’une réserve d’eau pour cultiver, pêcher à certains endroits et développer des activités touristiques, notamment en y effectuant des visites en pirogue. Et ce, quand bien même quelques-unes de ses parties sont interdites d’accès, du fait de la dangerosité des courants créés par le mouvement de l’eau.

Il est possible d’effectuer une belle randonnée autour du lac et d’y découvrir la flore locale riche et variée.

Forêt sacrée de Gbêpleu

Situé en plein cœur de la ville de Man, le village de Gbêpleu abrite une forêt sacrée dans laquelle vivent en totale liberté, des singes qui le sont tout autant.

Avant de pénétrer à l’intérieur de la forêt, un guide local nous conseille de ne surtout rien toucher, sous peine d’être maudits. Nous l’écoutons avec une attention pérenne.

Il faut dire que la légende qui entoure cette forêt sacrée dont chaque flore l’est également, reste bien dans la tête, une fois qu’elle nous est contée.

Avant 1900, le village de Gbêpleu avait vu passer un influent voyant qui avait ordonné aux anciens de « sacrifier une fille unique de ses parents aux dieux, s’ils voulaient développer Man » Après une longue quête sans suite, le chef himself décida de sacrifier sa fille unique à l’insu de sa femme. L’infortunée se nommait « Manlo » et elle fut sacrifiée. La ville se développa ainsi et devint la plus grande ville du Nord du territoire, sacralisant au travers de ce rituel, cette forêt appréciée des touristes qui y trouvent, outre une nature luxuriante, un mysticisme exotique intéressant.

Ainsi, en découvrant ce territoire unique, nous sommes très rapidement abordés par une flopée de singes de petites tailles, peu farouches et au travers de leur comportement, ayant l’habitude du contact humain.

Pour les villageois, les singes évoluant aujourd’hui dans la forêt de Gbêpleu représentent d’une manière ou d’une autre « Manlo et ses descendants ».

Nous passons en ce sens, plusieurs minutes, entourés de ces animaux qui se collent à nous. Si nous n’avons pas le droit de les toucher, eux le peuvent et ne s’en privent pas.

Région des 18 montagnes

La région des 18 montagnes, dans l’Ouest du pays, possède un riche patrimoine culturel et touristique.  Porte-parole du tourisme ivoirien, elle possède de nombreux peuples et autant d’identités qui lui sont propres. Région festive, nombreuses sont les cultures qui la mettent en valeur. Le « Toua Tan » avec le cor comme instrument de musique, le « Medy », les masques sacrés et aussi : « les yakubas » au travers de leurs échassiers, dont nous assistons à une représentation galvanisante et entraînante.

Si les cascades de Zadepleu, de Goba et de Glongloin sont les plus célèbres, il convient de ne pas oublier les ponts de liane dont la région regorge. Ces derniers se trouvent à Lieupleu, dans la région de Danané, à 100 kilomètres au Nord-Ouest de la ville. L’entrée y coûte 2000 CFA. Le plus haut de la région restant cependant le pont de Vatouo, à 100 kilomètres au Sud-Est de Man.

Le parc national du Mont Sangbé et le Mont Tonkoui, l’un des plus hauts sommets du pays avec ses 1189 mètres, sauront séduire les amateurs d’un tourisme vert. Plus proche, la dent de Man, à 8 kilomètres de la ville peut être rejointe après une randonnée de six heures de marche.

Construites par la société Panafrica en 2007, les mines de Fer de Kirao, à présent abandonnées, forment des grottes interminables dans le mont Kirao.

Afin de bénéficier d’un point de chute intéressant, la ville de Man se révèle être un indispensable. Dans la ville, la forêt sacrée de Gbêpleu est aujourd’hui connue pour sa forte concentration en singes verts.

Basilique Notre Dame de la paix

A Yamoussoukro, la capitale du pays, la basilique Notre-Dame-de-la-Paix est l’une des plus grandes églises catholiques du monde et le plus haut édifice chrétien du monde. Reconnue en 1989 par le Livre Guinness des records comme l’édifice religieux chrétien le plus large au monde avec ses 150 mètres de largeur, dépassant de 45 mètres la basilique Saint-Pierre du Vatican, la basilique a été construite sur les plans de l’architecte ivoirien : « Pierre Fakhoury », sélectionné par le président Félix Houphouët-Boigny, le 4 février 1986, à l’issue d’un concours organisé entre 1984 et 1986.

Le pape Jean-Paul II consacre la basilique le 10 septembre 1990, après une construction qui s’est étendue entre 1986 et 1989, construction effectuée par vingt-quatre entreprises ivoiriennes et étrangères. La gestion de la pastorale à la basilique est assurée par les Pères de la Société de l’Apostolat Catholique, couramment appelés : « Pères Pallottins » et le coût total des travaux est estimé à 40 milliards de francs CFA, soit 122 millions d’euros.

Après avoir payé un droit d’entrée, nous faisons la connaissance de notre guide qui nous accompagne et nous franchissons le portail du domaine, avant de découvrir un bâtiment gigantesque, se trouvant entouré de jardins symétriques de style Français, inspirés des jardins de Versailles. Deux statues dorées de la Vierge sont placées de part et d’autre d’une allée d’un kilomètre, tout de marbre, constituée.

Immédiatement, nous sommes frappés par la beauté des lieux. La terre battue qui nous accueille ressemble à un cours de tennis et la pelouse verdoyante est taillée avec une précision chirurgicale, faisant passer des jardins anglais pour des champs peu entretenus.
L’accès au bâtiment se fait par des allées perpendiculaires, ornées de milliers d’arbustes et de fleurs.

Au rez-de-chaussée, il est possible de visiter des salles d’exposition, dont une crèche de Bethléem, réalisée en bois par M. Basile, un sculpteur ivoirien et une exposition photo de la construction de la basilique.

En entrant dans l’édifice qui a été offert à l’état du Vatican par le président, dont le drapeau flotte majestueusement au vent, nous sommes subjugués par une beauté si intelligente, un charisme architectural donnant aux matériaux les plus nobles, la place qui leur est due.

A l’intérieur, les dossiers des sièges de couleur rouge en bois iroko accentuent le côté solennel des lieux qui peuvent accueillir des dizaines de milliers de personnes en même temps grâce à un vaste parvis et sous les gigantesques colonnes sculptées du péristyle. Vus d’en haut, les sièges constituent avec les milliers de petites croix qui ornent les murs au-dessus des vitraux, un ensemble acoustique qui tempère la réverbération.

La basilique de Yamoussoukro possède la plus grande surface de vitraux au monde.
Les travaux ont été réalisés en dix-huit mois, à Nanterre, en France, par l’atelier France Vitrail International. Les vitraux s’étendent sur une surface de 8400 mètres carrés dont 1250 mètres carrés de verrière zénithale. Ils constituent les 12 baies du tambour et les 24 baies entourant le sanctuaire. Ils comptent plus de 2 millions de morceaux de verre antique.

Neuf thèmes y sont traités, répartis sur les trois principaux niveaux. Au sommet de la coupole, un vitrail de 40 mètres de diamètre, symbolise la paix. Au centre, figure une colombe aux ailes déployées, d’où émanent des rayons de lumière. Au niveau du tambour douze baies représentent chacune un apôtre. Autour du sanctuaire, vingt-quatre baies traitent de sept autres thèmes concernant la religion catholique.

Grâce à son dôme, l’édifice est la basilique la plus haute du monde. Il est constitué d’une structure de 7 000 barres d’acier galvanisé. Nous ne nous lassons pas d’admirer la beauté du site qui nous donne ce sentiment modeste de recul perpétuel que nous avons en avançant, un peu comme si nous ne nous sentions pas à notre place dans ce véritable éden architectural. Le péristyle est composé de 128 colonnes doriques hautes de 21 mètres, et le parvis de 84 colonnes doriques hautes de 26 mètres et d’un diamètre de 2,80 mètres. La basilique est soutenue par 48 colonnes doriques hautes de 21 mètres et d’un diamètre de 2,40 mètres, et 12 colonnes ioniques hautes de 31 mètres et d’un diamètre de 3,60 mètres. Parmi ces colonnes ioniques, 4 intègrent un ascenseur, et 6 des escaliers.

Précisons que les colonnes extérieures ne sont pas en reste et présentent également cette utilisation intelligente de l’espace. Deux ascenseurs sont intégrés aux colonnes majeures de la basilique. Les autres colonnes, de moindre dimension, abritent des canaux de drainage des eaux de pluie, acheminées vers les lacs artificiels par des conduits souterrains.

Nous empruntons par ailleurs un de ces ascenseurs pour rejoindre le toit de la basilique et de notre point de vue, nous pouvons découvrir avec intérêt, le paysage qui se dévoile devant nous. Les jardins entourant les colonnes forment une sorte d’ilot de verdure, alors que face à nous, la capitale se laisse apercevoir.

Nous profitons de notre emplacement et alors que les rayons du soleil caressent notre peau, nous nous abandonnons en prenant le temps de perdre notre regard vers l’horizon, satisfaits de vivre le moment présent et de nous trouver peut-être dans un des endroits les plus beaux du monde.

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Grand Bassam

Non loin d’Abidjan, Grand-Bassam se trouve entre l’océan Atlantique et la lagune Ebrié. Ancienne capitale de la Côte d’Ivoire durant la colonisation, cette petite bourgade offre aux visiteurs un cadre agréable architecturalement parlant, avec ses vieilles demeures coloniales, dont certaines dans le quartier France datent du XIX ème siècle.

La ville comporte un centre historique constitué de belles rues au détour desquelles, il est possible de découvrir un quartier riche en habitations particulièrement bien conservées.

Le musée national du Costume permet de découvrir des habits traditionnels ivoiriens. Pour les plus pieux, la ville englobe quelques mosquées et églises intéressantes. En déambulant dans les rues, le marché artisanal de Grand-Bassam permet de bénéficier d’achats à bons prix de véritables œuvres africaines. Les vendeurs et vendeuses en provenance de tout le pays en profitent ainsi pour proposer leurs propres créations à des prix défiant toute concurrence, dans une ambiance globale bon enfant.

Grand Bassam comporte également une belle plage bordée de palmiers, reconnaissable au travers d’une large étendue de sable entourant une eau cristalline. A proximité, la lagune qui se visite à pied ou en pirogue est un habitat apprécié par de nombreuses espèces d’oiseaux.

Assinie

Dans le Sud du pays, à l’Est d’Abidjan, Assinie, une petite ville balnéaire est réputée pour sa plage de sable blanc bordée de cocotiers. Appréciée aussi bien des locaux que des étrangers, elle représente une des plus belles stations balnéaires du pays et offre au travers de ses infrastructures, des conditions idéales de baignades.

Ses criques entourent une eau cristalline à la température agréable. Peu profonde, la plage est adaptée pour tous les types de voyageurs.

La ville comporte également un beau petit centre, comportant des demeures coloniales préservées, qui permet de rejoindre une lagune, véritable paradis pour les oiseaux.

Non loin, la plage d’Assouinde, moins fréquentée est tout aussi attractive. Elle comporte également un sable clair qui borde une eau tout aussi cristalline. Du fait d’une fréquentation moindre, les prix proposés restent plus intéressants cependant que ceux pratiqués au sein de la voisine Assinie.

Le parc national du mont Sangbé

Le parc national du mont Sangbé se situe dans les montagnes, dans l’Ouest du pays, non loin de la ville de Man, à cheval sur les préfectures de Biankouma, Touba et Séguéla.

S’étendant sur une superficie de 97 554 hectares, il a été créé le 19 février 1976 à partir d’une forêt domaniale afin de préserver un habitat naturel unique au cœur d’une zone montagneuse dense. Possédant 14 sommets de plus de 1000 mètres d’altitude, il est constitué d’une flore dense et variée accompagnant de nombreuses espèces : « éléphants, buffles, léopards, antilopes et singes, phacochères, hippotragus, porcs-épics, pintades sauvages et touracos géants ».

Difficile d’accès, puisque reculé, il permet de bénéficier de conditions de découvertes rustiques, réservées aux plus aguerris. Il ne possède que très peu de chemins travaillés, ce qui peut générer des risques d’accidents et d’égarement lors d’éventuelles randonnées, recommandées avec des guides locaux.

Le territoire est traversé par plusieurs cours d’eau qui permet aux randonneurs de se rafraîchir et aux animaux de s’abreuver.

Le parc national de la Marahoué

Composé de forêts et de savanes, le parc national de la Marahoué est situé à 350 kilomètres au Nord-Ouest d’Abidjan, à proximité de l’axe routier Bouaflé-Daloa.

Parfaitement aménagé pour accueillir les visiteurs désireux de découvrir la faune africaine, il comprend de nombreux chemins et des miradors construits près des plans d’eau pour observer en toute quiétude, les nombreuses espèces qui y vivent en totale liberté.

Bordé par le fleuve Marahoué, encore appelé : « le Bandama rouge », le parc s’étend sur une superficie de 101 000 hectares. Érigé en parc national en 1968, après avoir été successivement une réserve totale de faune en 1956 et un site préservé en 1965, le parc est constitué d’une savane soudano-guinéenne et d’une forêt dense humide.

Ce qui explique la présence d’espèces variée appartenant généralement aux deux écosystèmes de la forêt et de la savane : « antilopes, éléphants, bongos, buffles, cynocéphales, hippopotames et panthères » pour ne citer qu’elles. L’inventaire de la flore locale a permis de recenser au total : 607 espèces végétales.

Région du Sud-Comoé

Située à l’extrême Est du pays à plus de 550 kilomètres d’Abidjan, la région du Sud Comoé possède la plus vaste réserve d’Afrique de l’Ouest, traversée par la rivière éponyme qui permet à une faune riche se s’abreuver. Le triangle de Kapkin accueille ainsi outre des éléphants, des lions, des singes verts, des hippopotames, des babouins, plusieurs espèces d’antilopes, vingt et une espèces de cochons, ainsi que des léopards. La réserve est ainsi ouverte de décembre à mars et il est possible d’y entrer par Kafolo au Nord ou par Gansé et Kapkin, au Sud.

La région constituée de 642 620 habitants est un carrefour entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, traversée par l’axe routier corridor Abidjan-Lagos. Économiquement, si le territoire est propice au développement de l’agriculture avec une surface agricole utile estimée à près de 86 %, il possède 82 696 hectares de forêts classées ainsi qu’un parc national situé sur les îles Ehotilés d’une superficie de 550 hectares.

Il possède 12 lagunes dont la plus importante est le complexe lagunaire Aby, Tendo et Ehy, 4 grands fleuves : Bia, Comoé, Tanoé et Toumanguié ainsi qu’un littoral de 86 kilomètres s’étendant de Gand-Bassam jusqu’à la frontière du Ghana.

La région du Sud-Comoé est constituée de quatre départements : Tiapoum, Grand-Bassam, Adiaké et Aboisso, son chef-lieu. La région compte 17 sous-préfectures, 07 communes, 194 localités dont 17 centres urbains et 177 villages.

D’un point de vue touristique, généralement oublié des visiteurs, le territoire possède des trésors. Outre les villages et villes authentiques, dont Grand-Bassam, il est possible de visiter les deux barrages hydroélectriques d’Ayamé pour en découvrir toute l’étendue. D’un point de vue historique, les Cours royales de Bonoua, de Moossou et de Krindjabo sauront ravir les amateurs d’une architecture coloniale préservée. Avec une possibilité d’extension de l’école d’Elima, la première école primaire de Côte d’Ivoire et des ruines de la Maison blanche d’Arthur Verdier, un joyau de l’architecture coloniale.

Les lacs d’Ayamé ainsi que le littoral marin sont des points de convergence pour une découverte naturelle et dans un domaine plus festif : « l’Abissa dans le pays N’zima et adouvoulè, le Popo Carnaval en pays Abouré et la fête des ignames en pays Agni-Sanwi » viendront clore visuellement un territoire d’une richesse inégalée.

Akréssi

Situé à l’Est d’Abidjan, plus précisément à 160 kilomètres, dans la région de Comoé, Akréssi est un petit village réputé pour sa simplicité et l’accueil de ses habitants, fiers de découvrir des visiteurs qui ont choisi de les côtoyer.

Partagé entre l’authentique et la modernité, au travers d’une architecture coloniale préservée au milieu de laquelle, des constructions récentes s’intègrent parfaitement, le village se compose d’habitations aux façades vieillies par les agressions du temps, constituées de toitures rougeâtres.

Arpentant de petites ruelles de latérite, le visiteur est transporté dans un passé qui semble tout droit sorti des livres d’histoire.

Si Akréssi comporte une petite place et quelques bâtiments religieux, son attrait réside surtout en l’extraordinaire paysage verdoyant qui l’entoure. Village essentiellement basé sur l’agriculture qui s’érige sur un relief collinaire, il comporte dans ses faubourgs directs, des plantations variées donnant la part belle au cacao, au café, à la banane, au palmier, à l’hévéa, à l’ananas et au manioc.

Non loin, sur les bords du fleuve Bia, la ville luxuriante : « Aboisso » est un centre culturel, qui regorge de bars et de restaurants, intégrés dans une ville moderne et dynamique.

Bouaké

Ville du coeur du pays, composée de 832 371 habitants, Bouaké se trouve à un croisement commercial important sur un relief plat et peu élevé, avec une importante constellation de villages autour d’elle.

Connue pour son marché de gros, l’un des seuls en Afrique de l’Ouest, la ville, la deuxième la plus peuplée du pays est composée majoritairement de membres de l’ethnie : « Baoulé ».

Bouaké est recouverte d’une savane boisée et elle est traversée par la rivière Kan, ce qui lui permet de bénéficier d’une agriculture développée, essentiellement tournant autour du cacao et du café.

Dotée d’infrastructures modernes et d’un bon réseau de route, Bouaké pourrait présenter de primes abords, peu d’intérêts. Néanmoins, elle possède de nombreuses rues animées et marchandes. Parmi les lieux de culte, la ville compte de nombreuses mosquées musulmanes ainsi que quelques églises et temples dont la plus célèbre est la cathédrale de l’archidioscèse.

La nuit, la fête bat généralement son plein et il n’est pas rare de croiser des locaux effectuer la fête à même les rues, autour de bars ou de vendeurs de rue proposant du poulet grillé ou du poisson braisé, le tout accompagnés par une musique rythmique endiablée.

Tous les jours, la ville est animée par le marché quotidien de la cathédrale, qui permet à la ville de bénéficier d’une frénésie mouvante. Alors que les pousse-pousse déplacent de grandes quantités de marchandises, les locaux se pressent dans les différents stands proposant les meilleurs produits. Ici, tout se vend et tout d’achète. Les fruits sont colorés et remplissent des étals bien fournis. Le bruit se mêle aux agréables fragrances pour des scènes de vie uniques qui marquent les esprits en dévoilant une ambiance générale exceptionnellement humaine.

Parc national de Taï

A l’Ouest du pays, à proximité de la Guinée et du Liberia, la parc national de Taï s’étend sur 4 540 kilomètres carrés et comprend l’une des dernières forêts primaires d’Afrique qui se prolonge au Nord par la réserve du N’Zo.

En 1926, le site devient un parc refuge de la région forestière du Moyen-Cavally et du Bas-Cavally avant de devenir une réserve spéciale de Faune en 1933, puis une forêt classée de Taï Hana en 1955. Ce n’est qu’en 1972 que la parc national de Taï est constitué. En 1981, il est inscrit sur la liste du patrimoine naturel mondial de l’humanité.

Considéré comme le plus beau parc naturel du pays, il est riche en biodiversité et comprend un milieu varié en termes de faune et de flore. Le Parc national de Taï comprend ainsi : 234 espèces d’oiseaux dont 15 d’intérêt mondial, 50 espèces d’amphibiens, 63 espèces de reptiles et 140 espèces de mammifères.

Au niveau de la flore, le parc possède un patrimoine unique, riche de plus de 1200 espèces végétales.

Le Parc national de Taï est drainé par de nombreux cours d’eau permanents qui se partagent entre deux grands bassins versants et deux bassins de petits fleuves côtiers : bassin du Sassandra Le nord du massif, bassin du Cavally et bassins des petits fleuves côtiers : « San Pedro et Néro ».

Constitué de nombreux sentiers balisés, le parc accueille les visiteurs qui souhaitent découvrir un joyau naturel préservé ; il est possible d’y bivouaquer ou d’effectuer des randonnées, seuls ou accompagnés d’un guide pour atteindre le mont Niénokoué, montagne sacrée du peuple Krou, qui permet d’avoir une vue magnifique sur la canopée.

Région de Korhogo

Alors que nous entrons dans la région de Korhogo, dans le Nord-Est du pays, en direction du Burkina Faso, nous découvrons un des nombreux villages qui dévoilent toute la splendeur de ce territoire.

Dans l’un des villages, nous sommes appâtés par deux femmes qui rentrent du champ et qui à l’entente de la musique de notre voiture, commencent à danser sur le bord de la route, l’une d’entre elles se dandinant avec un enfant de bas-âge dans les bras.

Nous nous rendons dans ce bourg qui se situe à proximité de Kasombarga, un village de forgerons qui comporte une belle mosquée du XVII ème siècle et parcourons ses petites ruelles dans lesquelles, les habitants nous accueillent avec le sourire. Nous découvrons les cases rectangulaires construites avec un mélange de boue et de chaume et sommes transportés dans un univers d’une authenticité inimaginable.

Dans la région, d’autres villages présentent des caractéristiques fortement intéressantes. Si Katia et Waraniéné  sont des villages de tisserands, Koni est un autre village de forgerons, avec des hauts-fourneaux traditionnels pour le travail du fer.

Fakaha, quant à lui est un village célèbre pour ses toiles peintes faites de motifs sénoufos sur une étoffe de coton. Elles sont réputées pour avoir été une source d’inspiration de Pablo Picasso dans les années 1930, lors de son discret séjour entre ses murs.

La région comporte des paysages arides, constitués de routes de sables rouges et d’une nature préservée. En arpentant cet univers qui semble à première vue hostile, nous apprenons que son sous-sol regorge de minerais. A 100 kilomètres au Sud de la ville de Korhogo dans laquelle nous nous rendons, se trouve ainsi Tortya, une ancienne mine de diamants abandonnée par les grandes compagnies il y a une trentaine d’années mais qui fait toujours l’objet d’une exploitation artisanale. Plus proche de nous, nombre de mines variées sont encore exploitées.

Mais l’agriculture demeure une place forte de la région.

C’est ainsi que nous découvrons un village, invités par son chef. Dans une des maisons, et alors que plusieurs femmes cuisinent devant des enfants qui se lèchent les babines, nous nous voyons présenter la récolte de coton effectuée par les villageois.

Constitué en un monticule d’une douceur inégalée, le coton sèche avant d’être envoyé dans les manufactures où il servira à fabriquer vêtements ou linges de maison.

Une femme, particulièrement belle et vêtue d’habits traditionnels cuit dans un grand récipient, des aliments qu’elle transvase dans une cocotte cuisant sur un feu à même le sol.

Nous la regardons mouvoir ses petits bras en rythme et nous nous retenons pour ne pas goûter ce met appétissant qui cuit. Pendant ce temps, dans le village, le temps semble avoir suspendu son cours.

Surnommée la « cité du Poro », Korhogo est  située à 635 kilomètres d’Abidjan et elle est la capitale du district des Savanes et le chef-lieu de la région du Poro. Capitale du peuple Sénoufo, la ville est un point de passage vers le Mali et le Burkina Faso.  Le « mont Korhogo », d’origine volcanique  domine le secteur. Korhogo reste la plus grande ville du territoire et accessoirement, troisième bourgade la plus peuplée du pays avec ses 440 000 habitants. La position de carrefour de la ville de Korhogo correspond à son activité commerciale matérialisée par un marché important dont l’activité est permanente. Son marché central tchédal dégage une atmosphère unique où les fruits qui se vendent sont mélangés avec des biens de premières nécessités.

Korhogo comporte une belle mairie à la façade verte et le musée : « Péléforo Gbon Coulibaly » qui présente plusieurs expositions permanentes constituées de biens artisanaux locaux. La ville dispose du centre culturel Womiengnon qui a fait l’objet d’importants travaux de rénovation ainsi que d’une salle de cinéma fermée.

Un peu excentré, Natio est un ancien village devenu un quartier de Korhogo. Le quartier est connu pour la fabrication du beurre de karité utilisé pour ses propriétés tant culinaires que cosmétiques. Un quartier entier : « le quartier Koko », regroupe les nombreux sculpteurs de la ville qui fabriquent des objets en teck ou en bois de fromager, notamment des reproductions des objets traditionnels : « sénoufos ».

Aux côtés de mosquées musulmanes, Korhogo compte de nombreux édifices catholiques. Parmi les plus célèbres, notons : « la cathédrale, l’église méthodiste unie, l’union des Églises baptistes missionnaires ».

Yamoussoukro

Située à l’intérieur des terres, à 250 kilomètres d’Abidjan, Yamoussoukro est la capitale politique du pays. Peuplée de 340 000 habitants, elle présente à la différence d’autres villes de Côte d’Ivoire, une ambiance bien plus posée et une architecture moderne, constituée d’édifices contemporains et de larges avenues, dont nous faisons connaissance en entrant dans la ville.

Devenue capitale politique de la Côte d’Ivoire en mars 1983, Yamoussoukro a été développée sur les bases du village natal du président Houphouët-Boigny en bénéficiant d’un plan d’urbanisme personnalisé. C’est ainsi qu’immédiatement, nous sommes surpris de découvrir au travers de ses larges avenues, des bordées de rangées d’arbres parfois doubles, de bas-côtés amples engazonnés et de nombreux espaces boisés.

Dans les rues, étonnement peu de monde pour l’espace disponible. Il faut dire que la plupart des institutions politiques et administratives nationales siègent toujours à Abidjan, capitale économique du pays et ancienne capitale officielle.

Yamoussoukro donne de primes abords, l’impression d’être une capitale fantôme, à la fois trop grande, trop imposante pour un nombre réduit d’habitants, un peu à la manière des capitales du Myanmar et du Bélize.

Yamoussoukro se situe dans un relief plat, recouvert d’une savane arborée et traversée par des cours d’eau dont la Marahoué et le N’Zi, deux affluents du Bandama. La ville est organisée autour de l’axe principal qui conduit vers le Nord du pays et autour duquel a été construite la gare routière.

Après avoir visité la Basilique Notre Dame de la paix qui se trouve en banlieue proche, nous nous rendons au lac aux crocodiles qui se trouve non loin du palais présidentiel.

Le lac des caïmans sacrés comporte près de 200 crocodiles du Nil, qui sont nourris quotidiennement par leurs gardiens. Sur place, alors que nous tentons en plein soleil d’apercevoir les animaux dont seules les têtes émergent de l’eau, nous apprenons que le site est sensible depuis quelques temps, du fait de l’accident qui a conduit les reptiles à dévorer un de leurs soigneurs.

Nous sommes suffisamment prévenus pour ne pas avoir envie de nous en approcher un peu trop et gardons nos distances, ce qui n’enlève en rien l’attrait du site que nous parcourons sur un sol ocre qui longe les bassins.

Lorsque nous rejoignons le centre, la capitale dévoile ses formes. Constituées autour de la gare routière, véritable lieu de vie et d’échanges, les  rues comportent concomitamment des maisons construites en parpaings et recouvertes de toits en tôle et des quartiers organisés selon le système de la cour collective autour de laquelle sont construites plusieurs habitations en banco. La ville comporte également d’immenses boulevards et éclairés en permanence, mais souvent vides de monde.

La ville est dotée de bâtiments grandioses pour abriter les institutions du pays : la Maison des députés, construite par la Chine, la fondation Félix-Houphouët-Boigny, le Centre culturel Yaouré et le palais présidentiel en sont les édifices les plus spectaculaires.

Dans le domaine religieux, la ville comporte essentiellement des lieux de culte catholique. Le plus célèbre reste la basilique Notre Dame de la Paix, mais il convient de ne pas oublier la cathédrale Saint Augustin, l’église méthodiste unie Côte d’Ivoire, l’union des Églises baptistes missionnaires en Côte d’Ivoire et l’assemblées de Dieu.

La religion musulmane n’est pas en reste et outre des mosquées disséminées dans la ville, la Grande Mosquée révèle au travers de sa conception moderne, un bijou de l’architecture ivoirienne. Cette dernière étant facilement reconnaissable grâce à ses tours rectangulaires remplaçant les traditionnels minarets.

Le parc animalier d’Aboukouamékro, s’étend sur 20 430 hectares et abrite des rhinocéros, des girafes, des buffles, des bubales, des antilopes, particulièrement des guib harnachés et des cobes de Buffon, et de nombreuses autres espèces animales ; il se situe à 50 kilomètres au Nord de la ville.

Le parc de la Marahoué, d’une superficie de 101 000 hectares et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO se situe également dans la région, près de Bouaflé. Il réunit des paysages de savane et une forêt vierge ;  il abrite de nombreuses espèces animales :  « éléphants, cynocéphales, crocodiles, antilopes, bubales, hippopotames, babouins, panthères, civettes, phacochères, ainsi que plus de trois cents espèces d’oiseaux ».

A proximité, les plantations de Toumbokro formant un verger planté de 1 500 hectares de cacaoyers et de 527 hectares de caféiers méritent également le détour. Tout comme le  parc Guiglo dans lequel nous nous rendons et qui se situe situé à proximité de la résidence privée de l’ancien Président de la République, au Nord-Est de la ville.

Le parc englobe une plantation de 150 hectares de caféiers, cacaoyers, bananiers et de kolatiers ; il a été créé en 1927 et il est entièrement clôturé.  Sur place, alors que la nuit pointe le bout de son nez, nous pouvons découvrir à notre aise, les techniques de travail des agriculteurs, ainsi que des arbres dont notre guide qui nous a conduit sur place avec son véhicule affichant au compteur 999 999 kilomètres, nous abreuve d’explications.

Alors que nous arpentons un petit chemin, nous tombons nez à nez sur un feu qui nous entoure. Mais rien de bien méchant, nous affirme notre guide qui nous explique que cette destruction sert à annihiler les mauvaises herbes pour permettre aux arbres de mieux respirer.

Abidjan

Ancienne capitale administrative et politique du pays jusqu’en 1983, Abidjan, située au Sud de la Côte d’Ivoire est peuplée de 5 616 633 habitants. Considérée comme le carrefour culturel Ouest-Africain, la ville connaît une forte industrialisation et une urbanisation importante tout en comprenant la plupart des institutions administratives et politiques nationales du pays.

Au bord du golfe de Guinée et traversée par la lagune Ébrié, Abidjan s’étend sur 12 kilomètres du Nord au Sud et sur 10 kilomètres d’Est en Ouest.

La ville est constituée de nombreux quartiers, qui présentent chacun des spécificités propres.

Abobo est la deuxième commune la plus peuplée de la ville. Constituée d’habitats populaires, elle s’est développée autour de la gare. Adjamé, quant à elle englobe de nombreux commerces et elle comporte une gare routière importante qui permet de rejoindre tout le pays ainsi que les pays voisins.  Yopougon est la commune la plus étendue et la plus peuplée d’Abidjan ; elle regroupe des zones industrielles et résidentielles. Le Plateau est le centre des affaires à qui les grands immeubles donnent un aspect très moderne. En outre, il est également le centre administratif, commercial et financier de la Côte d’Ivoire.

Si Attécoubé  comprend la forêt du Banco , Cocody est réputée pour ses la beauté de ses maisons. Koumassi  est un quartier populaire et Marcory, Biétry et zone 4 sont connus pour être des zones résidentielles.  Port-Bouët est un quartier populaire en bord de mer. Dans le domaine des activités touristiques,  Vridi est le quartier des plages très fréquenté chaque week-end et Treichville abrite le port autonome d’Abidjan ainsi que de nombreux commerces et entrepôts.

En entrant dans la ville, nous traversons une partie de Cocody, sa banlieue constituées de routes bien larges. Nous découvrons ainsi un quartier moderne ayant connu un développement à l’européenne avec la construction de grandes tours de bureaux, et d’immeubles d’habitations modernes. Le quartier de Cocody abrite aussi de nombreuses villas en bois de plein-pied ou à un étage, au milieu de vastes jardins dans lesquels règnent une végétation luxuriante

Une fois Cocody dépassé, nous arpentons les quartiers traditionnels de Treichville  avant de rejoindre la lagune Ébrié qui nous dévoile ses contours. L’emplacement semble nous transporter dans un autre univers, une sorte de village balnéaire avec un horizon à perte de vue. Autour de la lagune, plusieurs panneaux publicitaires avec en arrière-fond, la ville d’Abidjan et son tumulte dont sur le site, il ne subsiste aucune trace, tant le calme règne.

Après avoir circulé quelques minutes, nous rejoignons la cathédrale, qui dévoile ses façades de couleurs blanches, agrémentées d’un bleu qui en intensifie la beauté. Quelques inscriptions liturgiques sont génératrices d’un attrait certain. De nombreuses autres églises sont présentes dans la ville.

Nous rejoignons ensuite la  Grande Mosquée du Plateau, bâtie sur une superficie d’environ 7 500 mètres carrés, qui compte trois grands portiques qui donnent accès à une esplanade de 3 500 places et une salle de prière de 3 000 places.

Toujours sur le Plateau, l’hôtel de ville est un formidable exemple d’architecture moderniste. Au travers de ce grand bâtiment qui semble perforer le ciel, œuvre de l’architecte : « Henri Chomette », le quartier du Plateau dévoile sa force. Aux côtés du bâtiment, le palais présidentiel est un autre exemple d’architecture moderne comportant une certaine touche d’authenticité.

Le quartier du Plateau comprend également l’Institut Français et deux musées : le musée des civilisations, ainsi que le musée national qui possède une collection d’art ivoirien au travers de statues, de masques, de bijoux, d’outils, de portes sculptées et d’instruments de musique issus de toutes les régions du pays.

Dans le domaine culturel, d’autres musées restent accessibles aux visiteurs. A Abobo, citons non loin du Centre d’Action culturelle, un bâtiment architecturalement intéressant : «  le musée des cultures contemporaines Adama Toungara ». Cocody comporte également de nombreux musées. Outre le musée municipal, le musée d’art contemporain expose nombre d’œuvres modernes au symbolisme fort qui se trouvent à proximité des centres culturels Comoé et un peu plus loin, Ourebi.

Après un petit détour au Centre artisanal de la ville d’Abidjan du quartier Treinchville, un centre aux petites échoppes de brique rouge dans lesquelles, il est possible de dénicher toutes sortes d’objets d’art africain et diverses étoffes, nous nous rendons au grand marché municipal en prenant le temps de faire un arrêt sur la bande lagunaire du quartier de Vridi constituée de plages entourées de palmiers et de cocotiers.

Au milieu des stands dans lesquels règnent une ambiance unique, nous arpentons des petites ruelles accompagnées d’un rythme sonore assourdissant. Les vendeurs et vendeuses, à grands renforts d’appels à l’achat tentent d’écouler leurs produits.

Cote-divoire-abidjan-marche

Les étals sont bien fournis et l’ambiance générale y est excellente, aidée par la bonne odeur des barbecues fournissant en même temps de bidoches fraîches, des fumées qui emplissent le marché.

Après avoir visité le marché couvert, nous sommes alpagués par de nombreux vendeurs, dont une femme fortement sympathique qui souhaite nous présenter sa marchandise : des escargots vivants de grandes tailles qui nous ne nous empêchons pas de prendre en main. Les mollusques ne nous donnent pas envie, surtout lorsqu’ils laissent sur nos doigts, une grande bande de bave.

Grand  Lahou

Région côtière qui se situe à une centaine de kilomètres d’Abidjan, Grand-Lahou est également une ville qui se trouve sur le territoire des Grands-Ponts qui permettent de circuler le long de l’Atlantique, constitué d’un morcellement de terres et de lagunes. Peuplée de 20 000 habitants, Grand-Lahou possède un beau petit centre ainsi qu’une plage appréciée des locaux.

Ville-côtière, Grand-Lahou permet de rejoindre de nombreux points d’intérêts, dont le parc national d’Azagny dans lequel vivent des éléphants, des buffles et des chimpanzés.

A proximité, les lagunes : « Ebrié et Tagba » représentent un formidable vivier pour l’observation des animaux. Pour quelques euros, il est possible de réserver un piroguier avec lequel, cette immersion dans une nature luxuriante revêtira tout son sens.

Accessible en pirogue, le village de Lahou-Kpanda dénote un côté authentique préservé ; le visiteur, après un trajet en embarcation traditionnelle, pourra faire la rencontre avec des pêcheurs locaux et découvrir d’anciennes maisons coloniales à l’abandon.

Toujours accessibles en pirogue, les îles aux chimpanzés et d’Ahougnanfoutou sauront séduire les amoureux d’une nature sauvage.

Hors des sentiers battus, Tiagba, unique village lacustre de la Côte d’Ivoire accueille les étrangers avec le sourire. Son centre comporte nombre de maisons colorées et constitue un intérêt certain de ce village traditionnel.

Conclusion

Notre séjour en Côte d’Ivoire a été galvanisant. Outre un pays magnifique et moderne que nous avons découvert, nous sommes également ravis d’avoir pu côtoyer une population chaleureuse et accueillante, partagée entre une envie de préserver ses traditions et ouvert au développement.

Le pays en lui-même possède un paysage composé de forêts et de savanes, une fusion entre mer et montagne intéressante qui offre aux voyageurs, la possibilité d’activités étendues.

Ancienne colonie française, le pays a su conserver les infrastructures du passé pour les mettre en valeur, afin de développer le tourisme sur une terre à la potentialité étonnante. Une recommandation totale et un véritable coup de cœur.

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Sénégal, les incontournables

Sénégal, les incontournables

Pays d’Afrique de l’Ouest, le Sénégal est un appel à l’exotisme et à la découverte. Destination particulièrement appréciée des Français, du fait d’une diaspora sénégalaise importante, le Sénégal possède de nombreux atouts touristiques et une population généreuse, qui nous a accueillis avec le sourire et une bonne humeur légendaire. Nous y avons passé plusieurs jours et vous en présentons au sein de cet article, les incontournables que vous ne devez surtout pas louper.

État d’Afrique de l’Ouest, qui représente souvent, la porte d’entrée de l’Afrique profonde, le Sénégal est bordé par l’océan Atlantique à l’Ouest, la Mauritanie au Nord, le Mali à l’Est, la Gambie au Sud (formant une enclave en pénétrant à plus de 302 kilomètres à l’intérieur de ses terres) et la Guinée-Bissau au Sud-Ouest.  Les îles du Cap-Vert sont situées à 560 kilomètres de la côte sénégalaise. Le climat est tropical et sec avec deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies.
Le pays doit son nom au fleuve qui le borde à lEst et au Nord et qui prend sa source dans le Fouta-Djalon en Guinée. D’un point de vue politique, le pays fait partie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que de l’Union Africaine.

S’étendant sur une surface de 196 712 kilomètres carrés, le Sénégal dispose d’une importante façade maritime, à l’Ouest, avec l’océan Atlantique sur près de 530 kilomètres de côtes. C’est pour cette raison que le pays est le formidable pourvoyeur d’un tourisme balnéaire.

En outre, sa stabilité politique et économique rassure les puissances occidentales, qui ne mettent pas en garde leurs ressortissants au travers de divers problèmes rencontrés par certains pays voisins.

Nous avons passé plusieurs jours au sein de ce pays et avons découvert qu’il recelait des trésors aussi bien naturels qu’architecturaux. Du fait de son positionnement, entre le Moyen-Orient et l’Afrique, le Sénégal a une histoire riche, qui se découvre au travers de villes mythiques, emplies de douceurs, et d’un verbe fort typique sur le continent.

En ce qui concerne les infrastructures, le pays comprend nombre d’hôtels et de restaurants proposant un confort et une qualité optimisée. Comparés à la France, les prix restent compétitifs.

Du point de vue de la santé, il convient d’être tout de même prudents et de prendre ses dispositions pour ne pas boire de l’eau du robinet, utiliser des glaçons ou manger des plats à base de sauce.

Au niveau des infrastructures routières, le pays possède un réseau correct, du moins aux abords des grandes villes. Les petites routes restent peu praticables et la location d’une voiture avec chauffeur est un bon plan et équivaut à une location simple au sein de grandes agences se trouvant à l’aéroport international de Dakar. En outre, le chauffeur connaissant son pays, il sera plus facile de le visiter accompagné d’un local, ce qui augmente les chances de nouer des contacts avec la population pour apprendre à la connaître ou la photographier.

Pour ceux qui le souhaitent, voici les liens permettant de découvrir de manière complète, notre périple dans le pays : https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-senegal-du-nord/ ou https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-senegal-du-sud/

Ile de Gorée

Située au large de Dakar, l’île de Gorée est un lieu symbolique de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978.

Ainsi, l’île de Gorée, fut l’un des tout premiers sites à être ajouté sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour cette raison, l’île, devenue depuis peu, un arrondissement de la capitale a vu passer entre ses murs moult personnalités : « Jean-Paul II, Bill Clinton, Yasser Arafat, Barack Obama… »

Gérée par un Conseil Municipal, l’île est considérée par beaucoup comme un symbole du multiculturalisme, car elle mêle un brassage ethnique, religieux et culturel important.

Découverte en 1444 par le navigateur portugais : « Dinis Dias », l’île devient une possession française en 1677, tout en étant disputée par les Anglais jusqu’en 1802. A nouveau possession anglaise en 1804, elle est rendue à la France en 1817, avant de devenir durant 3 siècles, un lieu important de la traite des esclaves, mais pas son siège, cette triste position étant réservée à la ville de Saint-Louis, point de convergence du commerce triangulaire entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique.

Cependant, l’île de Gorée reste une place non négligeable dans la traite négrière, par la présence de captiveries françaises qui ont vu passer près de 1500 esclaves déportés.

En 1857, Gorée devient une commune à part entière et incorpore même la ville de Dakar, avant d’en être détachée et de perdre progressivement son importance face à l’expansion rapide de la capitale.

En 1944, l’administration coloniale française décide de mettre en place des mesures de sauvegarde en vue de préserver l’authenticité du patrimoine historique de l’île. En novembre 1975, le patrimoine architectural de Gorée est inscrit sur l’inventaire des monuments historiques du Sénégal.

Nous nous rendons ainsi de bonne heure au port de Dakar et pour une dizaine d’euros, nous achetons un ticket, nous permettant de rejoindre l’île qui se trouve au centre d’une rade protégée des vents de l’Atlantique.

Après 20 minutes de navigation, sur une base de rotation de deux heures, nous arrivons aux abords de l’île, qui dévoile au travers de ses accès escarpés, son origine volcanique, constituée de laves refroidies, surplombées au Sud par un plateau granitique.

En posant les pieds sur le sol, nous sommes envahis par une émotion intense ; nous nous trouvons dans un endroit symbolique d’une force à la limite de l’envoutement. Immédiatement, un jeune homme se présente à nous. Belle prestance, bien habillée et grand sourire ravageur, il se présente en tant que guide. Il est si gentil que nous nous voyons mal refuser l’aide qu’il nous propose et acceptons pour une dizaine d’euros, ses services.

A peine hors du port…ou du moins, de la jetée, nous nous rendons dans l’anse de Gorée, afin d’y trouver une petite plage de sable qui bénéficie d’une eau claire invitant à la baignade, surtout lorsque nous voyons plusieurs enfants s’y donner à cœur joie, même de bon matin.

Mais, l’histoire nous appelle et nous nous dirigeons sans perdre de temps vers de magnifiques immeubles d’habitation, occupés par des familles qui travaillent sur l’île. Aux pieds des édifices, plusieurs enfants jouent au football ; leurs cris se mélangent au léger vent qui souffle. Sur une chaise, un vieil homme les regarde avec tendresse.

Nous grimpons sur une butte et nous sommes entourés d’une végétation, si elle n’est pas tapageuse, reste verdoyante tout de même. Le sol acre de l’île voit sa monotonie coupée par la présence de palmiers, de baobabs, de bougainvillées et d’hibiscus qui contribuent à créer un cadre naturel des plus agréables.

Alors que nous croisons plusieurs bâtiments érodés par les vents et le sel de la mer, nous nous dirigeons vers le fort d’Estrée qui se situe sur la pointe Nord de l’île et dont il reste des ruines particulièrement présentes. Le bâtiment est consacré à l’histoire générale du pays, des origines à l’indépendance, et tout particulièrement à celle de l’île. Au travers d’expositions intéressantes, il possède une scénographie didactique qui nous en apprend beaucoup sur la relation du pays nouée avec la France.

Un peu plus loin, l’ancienne demeure d’une riche propriétaire : « Victoria Albis », outre sa constitution architecturale est d’un intérêt certain au travers de son histoire. Le musée a en effet, été ouvert en 1994, sous la direction d’Annette Mbaye d’Erneville pour devenir le musée de la Femme avant d’être transféré à Dakar. Le lieu accueille aujourd’hui des formations et des spectacles.

Toujours, dans le domaine de la culture, nous rejoignons une maison imposante de la Compagnie des Indes construite au XVIII ème siècle, qui abrite le musée ouvert en 1960 par l’IFAN et entièrement restauré en 1995. Le musée possède une collection de 750 espèces de poissons et de 700 espèces de mollusques. Il expose également de nombreux documents détaillant les écosystèmes et l’habitat de la région.

A quelques encablures, dans l’Ouest de l’île, l’ancien palais du Gouverneur ayant servi de logements de fonction aux anciens commandants supérieurs de Gorée se démarque des autres bâtiments voisins. La demeure achevée en 1864 est aujourd’hui laissée à l’abandon. Elle nous permet toutefois de nous plonger dans le passé peu glorieux de la colonisation française, en nous donnant un ordre d’idées de la richesse supposée des puissants colons.

Dans les bâtiments visuellement intéressants, sur la place du gouvernement, l’ancienne école William Ponty, du nom du gouverneur général de l’Afrique-Occidentale française : « William Merlaud-Ponty » a été de 1913 à 1937 l’école normale fédérale de l’AOF qui a formé de nombreux cadres africains avant d’être transférée à Sébikotane. Elle est aujourd’hui abandonnée, mais donne un bel aperçu de l’architecture passée.

Sur l’île, au détour d’une petite ruelle, en son centre, sur la rue du Chevalier de Boufflers, nous pouvons admirer l’église Saint-Charles-Borromée reconstruite en 1830  sur les restes de l’ancien édifice qui a été brûlé par des soldats pendant la nuit de Noël 1799, au moment de la reprise de l’île par les Anglais. Au travers de ses 6 colonnes rectangulaires et de sa forme austère, l’église se fond parfaitement dans le paysage, cette fusion étant intensifiée par les couleurs vives de sa façade.

Non loin, la mosquée de Gorée présente également cette sobriété. Étant l’une des plus anciennes mosquées en pierre du pays, elle date de 1890. Sur la pointe Sud de l’île, le Castel est une place forte aux abords de laquelle, un mémorial de grande taille a été construit. Le site qui constituait une position stratégique offre un panorama sur le continent. Sur le site, plusieurs canons rouillés dénotent les affres du temps qui passe.

L’aboutissement de notre visite reste la maison des esclaves pour laquelle, nous bénéficions d’explications précises de notre guide.

En arrivant devant ce bâtiment de couleur rose, nous sommes submergés par l’émotion, surtout après avoir dépassé une statue d’une femme esclave noire, les chaînes apparentes.

Si la Maison des Esclaves constitue le passage obligé d’une visite de Gorée, notre guide nous apprend qu’en réalité un nombre restreint d’esclaves a transité par ce passage, les principaux ports ayant été situés dans le golfe du Bénin, au Congo et en Angola.

Néanmoins, quel que soit ce nombre, le fait de nous rendre dans des cellules de petites tailles dans lesquelles étaient entassées sous un soleil de plomb, des dizaines d’hommes et de femmes prouvent la barbarie humaine dans ce qu’elle a de plus abjecte.

Lac rose

Localisé sur la Grande- Côte à la base de la Presqu’île du Cap-Vert, à 35 kilomètres au Nord-Est de Dakar, le lac Rose, ou : « lac Rëtba » pour les Wolofs, est une lagune côtière fermée, s’étendant sur une surface d’environ 300 hectares.

Site touristique incontournable, il est connu à la fois pour la couleur de son eau revêtant en fonction de la puissance du soleil, un rose plus ou moins prononcé, que pour avoir été la dernière étape du Paris-Dakar.

Ainsi, lorsque nous arrivons sur place, nous faisons connaissance avec ce territoire d’une beauté sans nom. Nous avons ainsi la chance de voir le rose de son eau, s’accentuer progressivement jusqu’à devenir éblouissant.

D’une profondeur faible et d’une teneur en sel importante, la couleur rose du lac est provoquée par la présence d’une algue verte halophile microscopique, surtout active quand le ciel n’est pas couvert : « la Dunaliella salina ».

Le lac forme globalement un ovale allongé sur environ 3 kilomètres carrés selon un axe Nord-Est/ Sud-Ouest, parallèlement à la côte. Il s’étend sur une longueur de 3,85 kilomètres pour une largeur de 800 mètres. Il est isolé de l’océan Atlantique par une barrière dunaire, fixée par des boisements de filaos, plantés dans les années 1970. L’évaporation importante entraine donc une hyper-salinisation de l’eau.

En arpentant un peu le site, nous croisons de beaux bateaux aux couleurs vives, servant concomitamment à transporter les touristes ou aux extracteurs manuels de sel, pour travailler.

D’ailleurs, alors que nous avons une irrésistible envie de plonger dans ce lac qui nous attire, nous sommes rejoints par un homme qui se prétend guide et qui nous compose une musique à l’aide de son instrument traditionnel. Outre les explications qu’il nous donne sur l’extraction du sel, il nous propose de faire la rencontre d’un ouvrier qui accepte de nous prendre sur sa barque traditionnelle pour nous faire partager son métier.

Nous acceptons son offre et en sa compagnie, à grands coups de rames, nous rejoignons le centre du lac.

L’homme retire son haut et dévoile des abdos, qui renforcés par la couleur noire de sa peau ressemblent réellement aux morceaux présents sur une tablette de chocolat. Il entre ensuite dans l’eau qui le recouvre jusqu’à la poitrine. A l’aide d’un piquet, il casse les plaques de sel compactées sur le fond du lac avant de les ramasser à la main en remplissant sa barque et en les plaçant, juste à côté de nos pieds.

Une fois que sa barque est remplie en partie, il retourne sur le bord du lac. Immédiatement, deux femmes se présentent à lui pour débarquer le sel des pirogues et l’entasser sur des monticules pour le sécher et le blanchir au soleil. Inlassablement, enduites de beurre de karité pour se protéger de cette salinité corrosive, elles déversent le sel récupéré jusqu’à ce que la pirogue soit complètement vidée.

Près de 1000 ramasseurs sont présents chaque jour, aux mois de juin et juillet, période à laquelle l’activité est la plus intense. La production annuelle atteindrait environ 50 000 tonnes.

Nous décidons de nous baigner dans le lac ; alors que nous nous dévêtons, nous pénétrons dans une eau semblant constituée d’huile. Le sel la rend visqueuse et nous faisons attention de ne pas y plonger la tête, sous peine de nous brûler les yeux.

Une fois que nous avons nagé dans cet endroit mythique, nous nous rendons aux abords de la stèle érigée à la mémoire de : « Thierry Sabine », l’ancien organisateur du Paris-Dakar, décédé dans un accident d’hélicoptère en compagnie du chanteur : « Daniel Balavoine ».

Nous parcourons des dunes constituées d’un sable très fin et prenons grand plaisir à découvrir un troupeau de dromadaires, dont l’aspect global présente néanmoins, les stigmates d’une utilisation à la limite de l’agonie.

Saly Portudal

Située en dessous de Dakar, à proximité de M’Bour, Saly Portudal est une station balnéaire qui comporte 17 hôtels et 33 résidences pour un total de 10 000 lits.

Plus grande station balnéaire et centre touristique de l’Afrique de l’Ouest, la ville qui compte 30 000 habitants nous accueille au travers d’un petit centre qui nous permet de rejoindre une longue plage de sable doré, bordée de cocotiers.

La baie, protégée des courants violents par une disposition de rochers, est un lieu indéniablement important pour le balnéaire familial. L’eau peu profonde et d’un bleu turquoise attire les visiteurs, locaux ou étrangers.

Sur place, nous faisons connaissance, après avoir profité d’une agréable baignade, de nombreux artisans, qui viennent de tout le pays pour proposer leurs créations. Leurs boutiques se trouvent principalement à Saly Nord, où en arpentant les rues, il est possible de découvrir à même le sol, de véritables œuvres d’art. Dans de minuscules échoppes, les tailleurs proposent aux vacanciers vêtements typiques et tissus colorés.

Les ressources locales sont globalement liées au tourisme ou aux activités nautiques : « pêche, sports nautiques, tennis, équitation, golf ». Saly est aussi le point de départ de nombreuses excusions vers le parc animalier de la forêt de Bandia, l’île de Gorée, l’île aux coquillages Fadiouth ou le Lac rose.

Dans le Sud de la ville, le visiteur peut assister au départ des pirogues se rendant en haute mer afin de pêcher.

Le parc national des oiseaux de Djoudj

A 60 kilomètres au Nord de Saint-Louis et classé depuis 1981 au patrimoine mondial de l’Unesco, le parc national des oiseaux de Djoudj s’étend sur 60 000 hectares.

Comportant une succession de zones humides marécageuses et des savanes, entrecoupées de canaux, de bassins, de lacs et de rivières, le parc permet à près de 395 espèces d’oiseaux de cohabiter, le parc représentant ainsi la troisième réserve ornithologique mondiale.

En entrant à l’intérieur du territoire, ouvert de novembre à juin, le visiteur peut côtoyer des espèces endémiques et rares, parmi lesquelles : « des oies de Gambie, des vautours, des flamants roses, des échassiers, des pélicans gris, des canards, des spatules », pour ne citer qu’elles.

Dans le domaine terrestre, il est également possible de croiser des pythons, des singes rouges, des varans, des crocodiles et des phacochères.

Si le parc peut être accessible partiellement à pied, en effectuer une découverte en pirogue permettra de côtoyer au plus près les volatiles, qui par certains endroits sont regroupés en plusieurs milliers de membres. Les voir s’envoler dans un ballet aérien mystique reste un spectacle magique dont la rareté n’a d’égal que la beauté. Ailleurs, des miradors permettent d’observer les flamands rose en toute tranquillité.

L’entrée du parc coûte 2000 francs CFA. Le parc est ouvert de 08 h à 18 h. Les véhicules doivent payer un droit d’entrée de 5000 francs CFA. L’entrée du parc est un peu à l’abandon. Une guérite sur la gauche permet de payer l’entrée au service des Eaux et Forêts.

Il est conseiller de se rendre le parc de bon matin, dès l’ouverture, afin de bénéficier de la chance de croiser un maximum d’oiseaux.

La grotte de Popenguine

A 55 kilomètres au Nord de la capitale, sur un site où la couleur ocre de la terre est créatrice d’une ambiance irréelle, la grotte de Popenguine abrite, protégée par des grilles, la vierge noire qui serait apparue à un groupe de pêcheurs de cette petite localité proche de l’océan.

En 1888, Monseigneur Picarda, alors en mission dans le pays a souhaité profiter de cette apparition, pour faire du lieu un lieu de prières et d’échanges.

En 1992, le pape Jean Paul II, en visite dans le pays en a profité pour célébrer une prière sur le site et bénir la Vierge Noire.

Au-devant de l’autel de la vierge, plusieurs bancs sont entourés d’arbres. Les bancs en pierres brutes se fondent dans le paysage et une grande croix surplombe l’autel. Le sanctuaire marial forme avec la vierge de Fatima au Portugal et celle de Martinique, le triangle de la grâce en permettant à l’Europe d’être reliée à l’Afrique et à l’Amérique, l’apparition de la vierge en ces trois emplacements étant censés réparés les torts causés par l’esclavage.

Le Week-End de Pentecôte, un pèlerinage est organisé de la vierge jusqu’à l’église du village, pèlerinage durant lequel, les croyants se recueillent et déposent des cierges dans la grotte jouxtant l’église dans le centre de Popenguine, qui au travers de sa croix surmontant sa tour centrale, semble se dresser vers le ciel.

Cercle mégalithique

A Sine Ngayène, un petit village du Sud du pays, à la frontière avec la Gambie, les cercles mégalithiques de Sénégambie sont quatre grands groupes de cercles de pierres comprenant plus de 1000 pièces, disséminés sur une surface de près de 10 hectares, plus précisément sur une bande de 100 kilomètres de large qui longe sur 350 kilomètres le fleuve Gambie.

Les quatre groupes : «  Sine Ngayène, Wanar, Wassu et Kerbatch » rassemblent 93 cercles et de nombreux tumuli et monticules funéraires.

Organisés sur 1500 ans, entre le III ème siècle avant Jésus-Christ et le XVI ème siècle après Jésus-Christ, ces cercles démontrent les capacités organisationnelles d’une société aujourd’hui disparu et sont un précieux témoin de notre passé.

Sur le site constitué de savane et de sols arides, ces pierres de couleur rouge taillées dans des carrières proches représentent un exemple du savoir-faire humain mêlant l’artistique, le mystique et le religieux.

Le complexe de Sine Ngayène est le plus grand site de la zone. Il comprend 52 cercles de pierres dressées, dont un cercle double, soit au total 1102 pierres taillées. Le complexe de Wanar comprend 21 cercles dont un double cercle. Le site contient 9 pierres « lyres » ou pierres « bifides » comportant parfois une pièce placée en entretoise entre les deux parties. Les autres complexes importants se trouvent en Gambie.

Casamance - Senegal

 Plage d’Ouakam

Près de la capitale, la plage d’Ouakam, connue pour sa beauté, s’étend sur plusieurs kilomètres.

Proche d’une zone urbaine, la plage est la plus accessible et visitée du pays, aussi bien par les locaux que par les étrangers.

Constituée d’un sable doré qui s’étend à plusieurs endroits à perte de vue, la plage est prise d’assaut les Week-Ends par les habitants des villages voisins. Au travers de leurs vêtements colorés, les usagers éphémères, rien que par leur présence, offrent le spectacle magique d’un méli-mélo bien ordonné.

La plage d’Ouakam entrepose de nombreuses pirogues qui sont utilisées par les pêcheurs qui se rendent vers le large afin de pêcher. Il est d’ailleurs possible de les voir, partir tôt le matin.

Nous découvrons cette plage au travers d’un petit restaurant dans lequel nous prenons un café. Face à nous, quelques petits pêcheurs qui tentent à la canne, d’attraper du poisson avec plus ou moins de réussite.

Le long de la côte, les usagers peuvent trouver plusieurs bars et restaurants. En plus de la baignade et des séances de bronzage, il est également possible de pratiquer d’autres activités :  plongée libre, surf, kayak, plongée, volley-ball, la liste n’étant pas exhaustive.

Souvent bondée, la plage est constituée d’une eau turquoise et cristalline. Son accès se trouve à moins de 500 mètres de la route, rendant sa venue facile en voiture ou en transport en commun.

Toubab Dialaw

Petit village de pêcheur qui se trouve à 50 kilomètres au Sud de Dakar, sur la Petite-Côte, il comporte 2210 habitants, englobant les ethnies : « Peulhs, Lébous et Sérères »

Ouvert au tourisme, le village compte un petit centre agréable qui englobe quelques petits hôtels nichés au détour de ruelles sinueuses, dont l’hôtel culturel de : « Gérard Chenet », dramaturge et sculpteur sénégalais. L’hôtel abrite également l’école des sables, un centre international de danses traditionnelles et une galerie d’art dans laquelle se rendent nombre de touristes chaque année.

Le village est surtout connu pour sa belle plage de sable et ses falaises rouges auxquelles il est adossé, lui donnant un côté naturel sauvage indéniable.

Par ailleurs, sur certaines parties des falaises qui l’entourent, des constructions semblent fusionner avec la terre créant une sorte de château fort imprenable, mais pourtant si accessible.

Sur la plage, de jeunes enfants jouent à des jeux nautiques. Au milieu de leurs cris étouffés par le bruit tonitruant des vagues, le visiteur peut profiter par intermittence d’un calme absolu, posé sur un sable d’une douceur infinie.

Carabane

Dans l’extrême Sud-Ouest du Sénégal, Carabane est une île qui possède le statut de village ; peuplée de 400 habitants, l’île se trouve sur le fleuve Casamance, à quelques centaines de mètres de la berge.

Elle se rejoint en 30 minutes en pirogue à moteur depuis la ville d’Elinkine et elle est considérée comme un site paradisiaque dotée d’une végétation préservée et luxuriante.

D’une superficie totale de 57 kilomètres carrés, Karabanese trouve à 60 kilomètres de Zinguichor, non loin de la frontière avec la Guinée Bissau.

Représentant le village authentique du Sénégal, l’île ne comporte pas de route et tous les déplacements s’y font à pied. Le village éponyme qui constitue la porte d’entrée de l’île permet de rejoindre plusieurs sites marécageux dans lesquels, les habitants récoltent des huitres. Au sein de l’île, la pêche et l’agriculture représentent les principales activités professionnelles.

Quelques hôtels permettent d’accueillir les touristes, qui y recherchent surtout un tourisme balnéaire, l’île étant constituée de belles plages de sable fin donnant la possibilité d’accéder à une eau bleu-turquoise.

Si l’île constitue d’un point de vue historique, le premier comptoir français colonial en Casamance, le tourisme y est essentiellement naturel. Grâce à des piroguiers, le visiteur peut s’aventurer au cœur de la mangrove et y découvrir une flore endémique riche.

Le village comporte toutefois une maison coloniale de la mission catholique ainsi qu’une église datant de 1885 à la structure architecturale préservée. Les amateurs de pêche, sous toutes ses formes, y trouvent leur intérêt

Zinguichor

La ville de Ziguinchor se situe dans le Sud-Ouest du Sénégal à environ 70 kilomètres de l’océan Atlantique. Elle est reliée par route, par bateau et par avion à Dakar, la capitale, distante de 454 kilomètres.

Ville de 205 294 habitants et chef-lieu de la Casamance, Zinguichor présente dès notre entrée, la typicité des villes africaines construites sans réelle politique urbaniste. Elle donne ainsi le sentiment d’être un mélange hétérogène de constructions disparates, marquée par le développement de quartiers d’habitat informel.

Senegal - ziguinchor - senegal

Le centre paupérisé regroupe cependant, nombre de petits commerces établis dans des locaux en dur, devant lesquels, des vendeurs proposent leurs produits, en tentant de nous alpaguer…gentiment et avec respect.

Le cimetière de la ville que nous découvrons s’étend sur plusieurs kilomètres carrés et donne lieu à quelques scènes surprenantes. Outre une fusion intelligente interreligieuse au travers de la présence de tombes chrétiennes et musulmanes, nous assistons à la présence de chèvres qui tentent de brouter quelques feuilles en prenant appui sur une sépulture.

A ses côtés, la cathédrale Saint-Antoine-de-Padoue est le plus bel édifice du territoire ; elle dégage une certaine forme d’authenticité et elle est reconnaissable grâce à son austérité aussi bien intérieure qu’extérieure. De nombreux autres lieux de cultes sont présents dans la ville : « Église catholique, Assemblées de Dieu, Église universelle du royaume de Dieu ». Ils cohabitent aux côtés de mosquées musulmanes dans une symbiose parfaite.

La ville est entourée par des zones humides, constituées de marigots et de rizières, en direction desquels l’habitat s’étale. En arpentant les rues du centre, nous découvrons deux bâtiments, un peu plus solennels : le conseil régional de Ziguinchor et la Gouvernance qui figurent sur la liste des Monuments historiques classés. D’inspiration coloniale, leur façade présente néanmoins les stigmates concomitants du temps qui passe, du manque d’entretien et du soleil de plomb qui règne sur le territoire une bonne partie de l’année.

Le bâtiment contemporain qui abrite l’Alliance Franco-sénégalaise et un centre culturel s’inspire d’une architecture faisant état d’une profusion de couleurs et des motifs géométriques diola et manjaques traditionnels.

Touba

Ville centrale située à 195 kilomètres de la capitale, Touba est la deuxième ville la plus peuplée du pays avec près de 1 500 000 habitants.

Fortement urbanisée, elle est le siège de la confrérie musulmane des mourides, fondée en Mbaffar en 1888 par le cheikh : « Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul », le créateur du mourisidme, un courant de l’Islam.

Constituée de 25 villages, à l’instar des villes saintes du pays, elle possède un statut propre et dispose d’une police particulière et d’un règlement basé sur la charia selon l’école juridique malékite.

Essentiellement connue pour ses fidèles qui un peu partout dans le monde, gagnent de l’argent dans le secteur du commerce et en reversent une partie aux œuvres sociales de la communauté, elle possède néanmoins une identité riche, notamment au travers de son : « Grand Magal », une fête qui chaque année voit débarquer des centaines de milliers de croyants en provenance de tout le pays, célébrant l’exil du Cheikh : « Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul » au Gabon, exil provoqué par l’administration coloniale, ayant proféré des accusations non fondées dans le seul but de mettre un terme à ce courant religieux à la croissance exponentielle.

Touba abrite la plus grande bibliothèque musulmane du Sénégal, avec 170 000 ouvrages dont nombre d’écrits du fondateur du Mourisidme. A ses côtés, la bibliothèque dispose d’une université islamique. D’un point de vue religieux, outre nombre d’édifices musulmans, elle abrite la grande mosquée de la ville, entamée en 1926 et achevée en 1963, reconnaissable au travers de l’un de ses minarets de 86 mètres, le plus haut d’Afrique de l’Ouest. La mosquée abrite le mausolée d’Ahmadou Bamba visité chaque année par de très nombreux pèlerins durant le Grand Magal de Touba.

Dans les rues principales de la ville, nombre de petits vendeurs proposent leurs produits, mais l’endroit convergeant pour les vendeurs reste le grand marché, qui possède un secteur dédié aux marchands d’animaux. Ainsi au milieu du bruit et des odeurs authentiques, le visiteur sera dépaysé de découvrir, passant de mains en mains, des cheptels d’animaux en fin d’élevage ou de consommation : bœufs, chèvres ou poules, la liste n’étant pas exhaustive.

M Bour

A 80 kilomètres au Sud de Dakar, située sur la côte Atlantique, M’Bour est peuplée de 180 000 habitants.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous nous rendons dans sa banlieue et faisons connaissance avec une famille qui nous invite à boire le café. Nous rencontrons les différents membres de cette fratrie, dont le patriarche est pêcheur, à l’instar d’une majorité des habitants de la ville.

Il faut dire que M’Bour est le second port du pays, après Dakar. Il est facile de le remarquer sur les plages de la ville, dont les adeptes d’un tourisme balnéaire partagent le territoire avec des centaines de pirogues, effectuant de manière perpétuelle, des allers et retours avec la haute mer.

Il est ainsi surprenant de voir de bon matin et en soirée, des centaines de pirogues se déplacer en même temps sur les bords de plages, une sorte de marée humaine désordonnée mais pourtant si organisée. Au milieu des pêcheurs qui déposent leur prise, des charrettes se voient remplir de poissons, quand ce ne sont pas les femmes et les hommes, paniers sur la tête qui arpentent difficilement le sable pour rejoindre, soit le marché de la ville, soit le devant de la plage où les prises de la journée sont vendues à même le sol.

Les rues de la ville sont constituées majoritairement d’un sable ocre, qui donne une impression de léviter en continue. Dans les rues principales, des femmes aux vêtements colorés proposent à la vente des fruits aux formes appétissantes.

Alors que la frénésie de la circulation atteint son point culminant, au milieu de camions bariolées à la manière d’une adolescente se maquillant pour la première fois, nous rejoignons la mosquée de la ville qui comporte deux minarets de couleurs rose. Le toit du bâtiment, d’un bleu éclatant lui donne un côté irrésistible.

La région du Sine-Saloum

Située dans le Sud du pays, la région du Sine-Saloum, frontalière à la Gambie est un paradis ornithologique qui se caractérise par un delta constitué à la confluence des fleuves Sine et Saloum.

Le visiteur y découvre ainsi dans le parc éponyme, une grande mangrove qui accueille nombre d’espèces animales et végétales. Le delta du Sine-Saloum abrite trois grands groupes d’îles (Fathala, Gandoune et Betenty) séparées les unes des autres par des canaux de mangrove appelés « bolongs ».

Le territoire comporte ainsi de nombreux bacs, afin de permettre aux voitures de circuler sans avoir un trop grand détour à subir. C’est d’ailleurs, depuis un de ces bacs, que nous pouvons découvrir toute l’étendue de cette région.

La flore du Sine-Saloum compte plus de 180 espèces végétales, le territoire possédant une humidité importante, ce qui permet à de nombreuses espèces de s’y développer en toute tranquillité. Le delta du Sine-Saloum est réputé pour son intérêt ornithologique avec la présence : « de flamants nains, de pélicans gris, de hérons goliaths, de mouettes à tête grise, d’aigrettes des récifs et d’avocettes » qui peuplent la région.

En outre, le parc national du Sine-Saloum constitue l’une des plus importantes zones de concentration d’espèces de poissons du Sénégal et se caractérise par la présence de 34 espèces de mammifères qui y cohabitent : « lamantins, dauphins de rivière, singes colobe baï, phacochères, guibs harnarché, céphalophess de Grimm, cobs des roseaux, hyènes, chacals ». Le delta du Sine-Saloum abrite également de nombreux reptiles comme les crocodiles, les serpents, les varans ou les caméléons.

Pour le visiteur, la région fort accueillante permettra, une fois d’entrer dans le parc, d’effectuer une balade en pirogue pour mieux admirer cette nature unique. Deux villages valent particulièrement le détour : « les villages de Djiffer et de Palmarin », ce dernier comportant une belle église rose ainsi que des étangs lagunaires. Le parc comprend également plusieurs îles qui possèdent une flore et une faune tout aussi riches : « Mar Lodj, Fathala, Gandoune, Betenty et Dionevar ».

Thiès

Peuplée de 500 000 habitants et située à 70 kilomètres à l’Est de la capitale, Thiès est le deuxième poumon économique du pays, qui présente paradoxalement, les caractères trempés des villes dynamiques et frénétiques et discrètes des bourgades tranquilles.

Ancien lieu de garnison, nœud ferroviaire et routier important entre Dakar et Saint-Louis, Thiès possède un réseau développé de transport, constitué surtout de taxis qui en sillonnent les avenues larges et dégagées.

La Place de France est un lieu attractif sur lequel, les locaux se regroupent. Tout comme le quartier Ibrahima Sarr qui vit au rythme de ses petits vendeurs, laissant aux visiteurs le temps de flâner sans être importunés par des sollicitations diverses et variées. La promenade des Thiessois est particulièrement appréciée pour y effectuer de belles promenades en toute tranquillité. Les plus motivés y pratiquent leurs sports, surtout : « de la marche, de la course à pied et de la gymnastique ».

Plus de dix grandes mosquées sont présentes à Thiès dont la : « Grande mosquée de Keur Mame El Hadji »  et la : «  Grande Mosquée Mouride ».  La ville possède également plusieurs édifices catholiques. La cathédrale Saint-Anne mérite particulièrement une attention, quant à sa disposition en forme de grand L, agrémentée d’une couleur claire renforcée par quelques touches de bleus. D’autres églises présentent un intérêt certain :  « Marie-Reine de l’univers, Saint Jean-Baptiste, Saint Joseph de Peykouck, Saint François Xavier de Prout et Jésus Bon Pasteur ».

Les Manufactures sénégalaises des arts décoratifs (MSAD), spécialisées dans les tapisseries y ont été implantées en 1966, à l’initiative de l’ancien président Léopold Sédar Senghor.

En 53 ans d’existence, les Manufactures Sénégalaises des Arts Décoratifs ont réalisé des milliers de tapisseries sous différents formats, de tailles variables entièrement faites à la main.  La technique particulière de tissage pratiquée dans les ateliers de Thiès, est héritière de la méthode développée dans les Manufactures Royales des Gobelins à Paris.

En visitant les manufactures, il est possible de découvrir des ouvriers hautement qualifiés travailler sur de véritables œuvres d’art, usant de minutie pour parvenir en quelques mois à sortir une pièce qui viendra orner les bâtiments administratifs ou les salons de riches propriétaires.

Thiès abrite également un musée historique : « le musée régional de Thiès », inauguré le 9 février 1995, consacré tant à la préhistoire et à l’histoire de la région, qu’aux activités culturelles.

Niché dans un beau bâtiment colonial à la façade blanche, le musée comporte une scénographie intéressante, en présentant notamment au public, des outils ferroviaires.

La ville dynamique comporte de nombreux marchés, dans lesquels des vendeurs proposent leurs produits, dont essentiellement des légumes et des fruits locaux.

La région de Kédougou

Dans le Sud-Est du pays, la région de Kédougou qui entoure la ville éponyme, est un véritable paradis naturel dans lequel cohabitent dans une symbiose parfaite, plusieurs ethnies : « les Soninkés, les Jalonkés, les Bassaris ou les Bediks ».

Si la ville qui en porte le nom ne présente que peu d’intérêts, elle est le point central qui permet de rejoindre plusieurs de ses trésors.

Le Parc national de Niokolo Koba  en est l’un d’entre eux. Réserve de chasse depuis 1926, il fut créé en 1954 et inscrit en 1981 sur la liste des sites du Patrimoine Mondial de l’Unesco.

Couvrant près de 900 000 hectares, le parc sert de refuge à un grand nombre d’espèces animales telles que : « des éléphants, des lions, des buffles, des panthères, des singes, de nombreuses antilopes, des hippopotames, des crocodiles et des phacochères » ainsi que près de 400 espèces d’oiseaux, évoluant au sein d’une savane boisée soudanienne où dominent les buissons et les baobabs, d’une forêt sèche ainsi que d’une forêt ripicole. La flore du Niokolo-Koba est constituée de près de 1 500 espèces de plantes.

Dans le parc, les chutes de Dindefelo, situées sur la commune du même nom se trouvent au coeur d’une forêt luxuriante. Situées à seulement quelques kilomètres de la frontière guinéenne, les chutes mesurent environ 100 mètres de hauteur ; elles s’atteignent après une petite randonnée.

Porte d’entrée du pays bassari, le village communautaire de Bandafassi est niché au cœur de la région. Aménagé en complexe socio-culturel multifonctionnel, il se présente comme la vitrine de l’environnement et de la culture des ethnies dites minoritaires du Sénégal oriental.

Le village communautaire comprend ainsi, un centre multimédia, un espace resto-bar et des cases d’hébergement, une salle polyvalente, un écomusée et un espace d’interprétation, ethnoculturel représentatif de l’habitat traditionnel du terroir aux inspirations : « Bassari, Bedik, Peul, coniagui et Diallonké ».

Le village effectue au travers de ses habitants, la valorisation du tourisme culturel, de l’écotourisme et de l’artisanat traditionnel. Des danses traditionnelles en costumes locaux sont ainsi effectués lors de l’arrivée de visiteurs.

Iwol, quant à lui est un village traditionnel qui se trouve à proximité de la ville de Bandafassi. Le village d’Iwol fut fondé au XIII ème siècle et est généralement considéré comme la « capitale du pays Bédik ». Composé de huttes traditionnelles, il offre un accueil unique et permet une véritable immersion dans la culture de cette région reculée.

Saint Louis

Ancienne capitale du pays, aujourd’hui, considérée comme sa plus belle ville, Saint-Louis se trouve à l’embouchure du fleuve Sénégal, à 264 kilomètres au Nord de Dakar.

Première ville fondée par les Européens en Afrique occidentale, elle a été classée au répertoire mondial par l’Unesco en 2000. Appelée la : « Venise africaine », elle est constituée de nombreuses maisons, typiques de l’époque coloniale, reconnaissables au travers de leur façade de chaux, leur double toiture en tuile, leur balcon en bois et leur balustrade en fer forgé.

Parmi les bâtiments d’exception, notons le Palais du Gouverneur, construit sur l’emplacement d’un ancien fort colonial dont quelques murs subsistent, qui se dévoile dans un quartier en pleine mutation.

La ville comporte plusieurs musées dont le musée : « MuPho » consacré à la photographie et le musée du centre de recherche et de documentation, fondé en 1956 et qui grâce à des possessions uniques met en lumière l’histoire du pays.

Le quartier historique qui se trouve sur l’île Saint Louis est relié au reste de la ville par un pont métallique à sept arches : « le pont Faidherbe », conçu par l’entreprise Nouguier, Kessler & Cie. Non loin du pont, la statue en bronze de Faidherbe par Crauck, érigée de son vivant, en 1887, sur la place éponyme, ex place d’Orléans, mérite une visite. Le pont Faidherbe et sa cité portuaire permettent de découvrir à quel point la ville possède une des plus importantes communautés de pêche du continent. Regroupés majoritairement dans le quartier Guet Ndar, les pêcheurs effectuent chaque jour un ballet incessant vers l’océan.

Dans le domaine du religieux, comme nombre de villes sénégalaises, la foi est partagée entre la religion musulmane et la religion chrétienne. La grande mosquée de la ville saura éblouir grâce à son architecture laissant la part belle à la présence de deux hautes tours rectangulaires. Les autres églises sont tout aussi intéressantes : « Assemblée de Dieu ou église universelle du royaume de Dieu ».

La Casamance

Au Sud de la Gambie, la Casamance, région historique et naturelle du pays est un territoire partiellement isolé du reste du Sénégal par le territoire Gambien qui s’étend sur une superficie de 29 000 km² et compte environ 800 000 habitants.

Considéré comme le grenier du pays, le territoire dans lequel nous entrons dévoile immédiatement ses charmes de région agricole. Agrémentés du fleuve éponyme de 300 kilomètres aux abords duquel nous nous rendons, nous faisons la connaissance de pêcheurs qui aux côtés de belles pirogues posées sur les berges, tentent sans trop de difficulté de s’adonner à leur activité.

En traversant des paysages exceptionnels, constitués d’une nature verdoyante, à quelques reprises, rongée par le soleil au zénith, nous arpentons de nombreux petits villages où l’accueil généreux des habitants nous transporte.

La Basse Casamance est un véritable jardin d’Eden où la quiétude règne en maître. Oussouye est une sous-région fortement désertée par les touristes, pourtant, elle a su conserver son âme d’antan. Ce qui est le cas des villages : « Kabrousse, Elinkine et Mlomp » qui sauront séduire les amoureux d’une découverte authentique. En outre, le village de Mlomp est un village animiste, qui présentera au travers de sa religion, une identité propre.

Mais, la casamance est également une terre balnéaire. Les plages de : « Oussouye, Kolda, Sédhiou, Vélingara » valent particulièrement le détour au travers de leur sable doré et de leur eau turquoise.

Le must reste la plage de Cap Skirring, un petit village côtier qui a su se développer suffisamment pour offrir aux visiteurs, toutes les infrastructures permettant un séjour réussi. En outre, avec son paysage escarpé, le village offre un visage différent de la région.

Dans le registre des activités, la Soumare tour, la terre Kassoumay et la mission Koulangoume  permettront de vivre des moments inoubliables.

Dakar

Comptant près de 1 056 009 habitants, Dakar est la capitale du pays et son cœur historique, politique et administratif. N’occupant que 0,28 % du territoire national, la région de Dakar concentre sur 550 kilomètres carrés, 80 % des activités économiques du pays, au travers d’un positionnement côtier central qui favorise le commerce et les échanges internationaux. Dakar est située à 167 kilomètres au Nord-Ouest de Banjul, à 408 kilomètres au Sud-Ouest de Nouakchott, à 705 kilomètres au Nord-Ouest de Conakry et à 1 046 kilomètres à l’Ouest  de Bamako.

La ville qui se trouve sur un ancien volcan, s’est développée sur un promontoire rocheux de la presqu’île du Cap-Vert et englobe également l’île de Gorée au Sud, les îles de la Madeleine à l’Ouest et l’île de Ngor au Nord.

Lorsque nous entrons dans la ville, de nuit, nous nous dirigeons tout d’abord vers son centre, afin de pouvoir profiter de l’ambiance frénétique qui y règne. Sur la route, des embouteillages qui s’étendent et mélangent concomitamment des taxis bariolés, des charrettes tirées par des ânes et des véhicules à moteur regroupant essentiellement des voitures et des scooters, qui pour se faire entendre donnent de la voix.

Aux abords du marché Karmel, nous sommes accueillis par des vendeurs qui de bon matin, attendent le passant. Nous nous rendons ensuite au marché des fruits et des légumes où toutes sortes de produits passent de main en main, au son tonitruant de vendeuses au verbe fort.

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La place de l’indépendance qui est entourée de beaux bâtiments coloniaux dévoile son charme ; en son centre, une belle sphère constituée d’une sorte de métal brillant met en avant ce petit coin de verdure, asséchée par endroit.

Dakar présente, à l’instar des grandes villes africaines, une dualité entre le passé et le futur, entre la modernité et l’ancien. Partagée ainsi entre des quartiers pauvres aux maisons délabrées et des secteurs économiquement développés, constitués de hautes tours de verre.

Mais Dakar, regroupe également un grand pan de la culture du pays. Le musée Théodore-Monod se consacre aux arts et traditions de l’Afrique de l’Ouest et présente de manière continue 300 des 9 000 pièces qui constituent ses collections. La ville comprend également le musée des civilisations noires inauguré en 2018, le musée de la Femme Henriette-Bathily  ouvert en 2014 et le musée Boribana.

Dans le registre culturel, la ville compte le théâtre national Daniel-Sorano inauguré en 1965, le centre culturel Blaise Senghor et l’Institut Français. Après avoir découvert les beaux bâtiments du palais présidentiel et de l’Assemblée Nationale, nous faisons un détour par la gare qui mérite le détour.

Nous nous rendons ensuite à la grande mosquée de la ville, qui au travers de ses minarets, semble perforer le ciel. Lorsque nous rejoignons la cathédrale de Dakar, un bel édifice constitué d’un dôme surmonté d’une croix et de deux grandes tours, nous assistons devant son parvis, à un match de football entre de jeunes adolescents, qui a notre vue, redoublent d’efforts pour se faire remarquer. Parmi les autres églises à ne pas louper, notons : « l’Assemblée de Dieu et l’église universelle du royaume de Dieu ».

Nous nous rendons ensuite sur la Corniche, découvrir de belles plages avec une vue dégagée sur les îles de la Madeleine qui nous semblent si proches.

Sur la plage, un homme se déshabille et nettoie ses vêtements. Nous pouvons apercevoir au loin de hautes falaises se jetant dans la mer, sur lesquelles nombre d’habitations ont été construites.

Nous prenons le temps d’admirer la porte du troisième millénaire, qui sur une place déserte et dont les couleurs semblent avoir vieilli, une grande arche accueille sur un rebord, une statue filigrane.

Le long de la corniche, nous nous rendons ensuite en hauteur pour admirer le monument de la renaissance, une sculpture monumentale, œuvre du sculpteur : « Virgil Magherusan », située à Ouakam, une commune d’arrondissement de Dakar.

Alors que ce monument de 52 mètres en bronze et cuivre, qui a été érigé sur la colline volcanique conique qui surplombe la capitale sénégalaise : « les Mamelles » se voit de loin, il nous faut gravir plusieurs escaliers pour le rejoindre.

A ses abords, nous nous sentons si petits, que nous devons lever nos yeux hauts pour en apercevoir la globalité. Le monument représente un couple et son enfant, dressés vers le ciel. Il est officiellement inauguré le 3 avril 2010 lors des cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal. L’œuvre permet de montrer, au travers d’une famille vaillante, que l’homme qui porte son enfant sur son biceps et tient sa femme par la taille, « une Afrique sortant des entrailles de la terre, quittant l’obscurantisme pour aller vers la lumière ».

De notre promontoire arpenté par de nombreux écoliers de la ville, nous pouvons bénéficier d’un point de vue dégagé et fort intéressant sur la capitale.

Une visite de la capitale ne peut se faire sans la découverte de la plage des Almadies, qui saura séduire les familles au travers de ses infrastructures.

Conclusion

Le Sénégal est un pays fort intéressant. Il permet d’intégrer à la fois un tourisme historique qu’un voyage naturel. Sa population est chaleureuse et accueillante et il présente les caractéristiques réussies d’une alliance interreligieuse où différentes obédiences cohabitent en grande intelligence et tolérance.

Nous y avons passé plusieurs jours et avons pu découvrir à quel point il avait su conserver son authenticité, tout en se dirigeant vers la modernité. Ses places mythiques sont un rêve pour de nombreux voyageurs, mais un rêve accessible, tant les prix pratiqués dans le pays restent abordables.

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Grenade, les incontournables de l’île aux épices

Petit pays des Caraïbes, Grenade qui porte le nom d’un fruit gorgé de sucre et d’une ville espagnole, est peu connu des Européens, qui lui préfèrent la République Dominicaine ou l’Outre-Mer français. Comportant une population chaleureuse, l’île possède de nombreuses merveilles touristiques aussi bien architecturales que naturelles. Nous l’avons visitée en profondeur et nous vous en présentons les incontournables.

Pays insulaire des Antilles dans la mer des Caraïbes, Grenade se compose de l’île de Grenade elle-même, de deux petites îles : « Carriacou et Petite Martinique », et plusieurs petites îles situées au Nord, dans les Grenadines.

Grenade est positionnée au Nord-Ouest de Trinité-et-Tobago, au Nord-Est du Venezuela et au Sud-Ouest de Saint-Vincent-et-les Grenadines.

Peuplé de 124 520 habitants, sa superficie de 348,5 kilomètres carrés en fait un des pays les plus petits au monde, mais comme de nombreuses îles des Caraïbes, il ne manque pas d’atouts pour séduire les milliers de touristes qui s’y pressent chaque année, essentiellement des Américains et des croisiéristes.

Étant d’origine volcanique, son relief est très marqué, constitué d’un intérieur montagneux dominé par plusieurs cratères d’explosion. Le point culminant de l’île : « le mont Sainte-Catherine » s’élève à 840 mètres.  Si l’île permet de belles randonnées, elle possède des cascades uniques au débit élevé ainsi que de belles plages, notamment sur la côte Sud, divisée en des péninsules minces.

La Grenade abrite ainsi quatre écorégions : les forêts humides des îles du Vent, les forêts sèches des îles sous le vent, les forêts sèches des îles du vent et les broussailles xériques des îles du vent.

Du fait de ses caractéristiques accidentées, modelées par le volcanisme, la Grenade est un véritable jardin d’Éden dont elle a su tirer avantage en couvrant ses pentes de plantations qui lui permettent aujourd’hui, de baigner perpétuellement dans une fragrance naturelle et fruitée justifiant son nom générique d’: « île aux épices ».

Nous y avons ainsi passée un beau séjour et vous faisons profiter de notre expérience en vous présentant ses incontournables. Si vous souhaitez en savoir plus sur notre séjour sur place, n’hésitez pas à consulter notre photothèque de près de 500 photos, qui vous dévoileront le vrai visage du pays : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-grenade/

Fort Frédérick

Non loin de la capitale, le fort Frédérick, fut construit en compagnie de deux autres fortifications, par l’armée française en 1779, afin de se protéger des Anglais, à qui le pays avait ravi  l’île, peu auparavant.

Les Anglais ayant été attaqués par l’intérieur des terres, les Français postent donc les canons en les orientant de telle manière à éviter une attaque identique. Le visiteur découvre donc cette subtilité en arpentant cet édifice en relativement bon état, quand bien même, il présente encore les stigmates d’un bombardement des Américains en 1983.

Pour quelques dollars de droit d’entrée, il est possible d’avoir accès à l’intérieur de cette ancienne forteresse française et d’effectuer une petite promenade pour bénéficier d’une vue sublime sur le paysage de la Grenade.

Grenville 

Deuxième plus grande ville du pays, peuplée de 2400 habitants, Grenville est la capitale de la paroisse de Saint Andrew, dans l’Est du pays.

Lorsque nous entrons dans cette ville au centre coloré, nous nous rendons immédiatement à l’église anglicane qui se situe à l’extrême Nord de la rue Victoria, son artère principale, que nous parcourons.

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Située en bord de mer, le long de sa baie éponyme, Grenville dégage une atmosphère calme et agréable. Par ailleurs, bien trop calme à notre goût, puisque les rues désertes ne sont même pas perturbées par la frénésie de la circulation qui en est inexistante.

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Au détour d’une ruelle, alors que nous découvrons le bord de mer, nous croisons un homme endormi sur un rebord. Sans se soucier de notre passage, paisible, il grogne à quelques reprises, gêné par une mouche qui lui tourne autour.

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Dans un autre coin de la ville, deux hommes jouent à un jeu de société. A grand renfort de réflexion, chacun des deux participants tente de dispatcher ses pièces de dominos, dans une bataille intense où la concentration est de mise.

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Il nous faut marcher quelques mètres pour rejoindre le marché de la ville qui abrite une variété d’étals de fruits, de légumes, d’artisanat et de viande.

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À la périphérie de Grenville, l’aéroport de Pearls, le premier aéroport de Grenade n’est plus utilisé pour l’aviation, mais comprend toujours des carcasses d’avions abandonnées d’Air Cuba. Le terrain de cricket Progress Park est situé dans la ville et a accueilli de grands matchs de ce sport apprécié par les locaux.

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Parc national de grand étang

Dans la province de Saint-Andrew, entre Grenville et Saint-Georges, au cœur de l’île, le Parc National Grand-Étang, est constitué comme son nom l’indique d’un grand lac entouré de hautes collines, nichant une végétation tropicale luxuriante.

Cette végétation composée de forêts d’acajou, de fougères, de fleurs tropicales et d’autres plantes indigènes est habitée par de nombreux animaux sauvages dont :  « les singes, les tatous, les lézards, les grenouilles et de nombreuses espèces d’oiseaux endémiques ».

Le lac est la conséquence de la présence d’un volcan éteint n’étant jamais entré en éruption depuis plus de 12 000 ans.  Possédant un centre d’interprétation, il est le point de départ de belles randonnées et il est apprécié des amateurs de sports d’aventure.

Se trouvant à 530 mètres au-dessus du niveau de la mer, il a une profondeur de 6 mètres. Sa superficie qui s’étend sur 15 hectares comprend de nombreuses écozones.

Il est facile d’en faire le tour avec un audioguide, ce qui permet d’en apprendre un peu plus sur sa formation et ses spécificités. Le mont Qua Qua peut être vu de l’autre côté du lac. Les randonnées pédestres qu’il est possible d’effectuer ont une durée qui s’étend de 15 minutes à 4 heures.

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Saint George’s 

Située sur la côte Ouest, Saint George’s est la capitale de la Grenade et la ville qui en abrite les institutions administratives et politiques.

Si la ville reste une petite bourgade tranquille, peuplée de 4300 habitants, elle est surtout attrayante au travers de son port en forme de fer à cheval, entouré par une colline, résultante de la présence d’un ancien volcan.

C’est d’ailleurs dans son port, que nous faisons notre premier arrêt, afin de le découvrir en profondeur. Avec la présence de nombreux bateaux, et des maisons colorées aux faux airs des grandes villes d’Amérique du Sud, le territoire dévoile sa beauté.

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Du fait du climat tropical tempéré de l’île qui assure le succès de la production d’épices, le marché de la ville, dégage des effluves et de belles senteurs fusionnant en une symphonie odorante unique. En arpentant de vastes allées dégagées, nous nous régalons olfactivement de fragrances de cacao, de girofle, de vanille, de cannelle et de gingembre. Sans oublier de noix de muscade, dont l’omniprésence n’a d’égal que sa beauté, mise en valeur par une présentation  particulièrement efficace sur les étals.

Market Square, le centre commercial de la capitale permet d’effectuer de nombreux achats et les amateurs de chocolat, ont la possibilité de découvrir la « House of Chocolate », dont la matière première provient des champs de cacaotiers de l’île.

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Dans le domaine du religieux, l’église anglicane : « St. George », construite en 1825 est particulièrement intéressante ; elle possède une majestueuse horloge ajoutée en 1904, une horloge typique qui joue les carillons de Westminster. Détruite par l’ouragan Ivan en 2004, l’église a vécu plusieurs années de travaux de reconstruction depuis le milieu des années 2010, et a retrouvé depuis, sa fonction principale.

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Au sommet de la ville, le Fort George a été construit en 1705 sur une ancienne batterie érigée par les Français dans les années 1600, et initialement nommé : « Fort Royal » ; il a été rebaptisé Fort George en 1763, en l’honneur du : « roi George III » lorsque les Britanniques ont pris possession de l’île.

Surplombant la ville, il offre une vue magnifique depuis ses remparts.  Si le site abrite la police royale du pays, il possède de nombreuses parties accessibles au public, qui peut y visiter librement cet édifice majeur. Petit bastion, délabré, il représente une construction traçante, permettant à chaque niveau de fournir un feu de couverture pour l’autre niveau. Son coût d’entrée est de 2 dollars.

Dans la ville, le musée national de la Grenade est installé dans une caserne française, qui date de 1704, et qui a ensuite servi de prison.  Le musée expose de nombreux objets historiques, dont des artefacts caraïbes et arawaks, des machines et équipements de transformation du sucre, des objets de l’industrie baleinière et le bain en marbre de Joséphine Bonaparte.

La ville, d’inspiration française et anglaise possède de beaux bâtiments et des infrastructures intéressantes. Le stade national de cricket est un autre incontournable, tout comme la cathédrale catholique romaine et l’édifice du Parlement, également connu sous le nom de : « York House », qui abrite la Chambre des représentants, le Sénat et la Cour suprême.

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Cascades Annandale

En bordure de la réserve forestière, du côté Ouest de l’île, les cascades Annandale sont trois cascades nichées dans un écrin de verdure, qui s’atteignent après une petite randonnée sur un sentier balisé.

Lorsque nous arrivons sur le site, nous sommes entourés par une végétation luxuriante, qui nous permet de mieux découvrir la faune naturelle de l’île.

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Après une petite marche, nous parvenons jusqu’à la première des cascades qui dévoile son eau limpide et claire. Haute de plusieurs mètres, elle s’écoule dans un petit bassin dans lequel, il faut être courageux pour y nager, tant la température glaciale de l’eau nous gèle instantanément à son contact.

Mais pour quelques pièces, des jeunes locaux, courageux et téméraires, n’hésitent pas à effectuer des sauts de l’ange, parvenant à atterrir dans le bassin avec une dextérité impressionnante.

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La deuxième chute s’atteint après 45 minutes de marche. Le sentier traverse une plantation de noix de muscade. Le spectacle est grandiose, la chute étant la plus spectaculaire des trois. Elle déverse sans interruption son eau au travers d’un fort débit et les spectateurs de ce spectacle magique en sont quitte pour être aspergés des embruns provoqués par cette violence incontrôlée. La troisième chute appelée également : « Fontainbleu » se trouve quant à elle hors des sentiers battus, mais mérite un intérêt. Sur le site, l’eau tombe en cascade d’une falaise de 30 mètres dans une piscine cristalline.

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Plage de Grand Anse

Près de la capitale, la plage de Grand Anse, connue dans le monde entier pour sa beauté, s’étend sur près de 3 kilomètres.

Entourée de montagnes et proche d’une zone urbaine, la plage est la plus accessible et visitée du pays, aussi par les locaux que par les étrangers.

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Elle comprend de nombreuses infrastructures, qui permettent d’y passer un agréable moment, notamment grâce à la pratique de sports aquatiques : catamarans, scooter des mers et bateau à la journée.

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Le long de la côte, les usagers peuvent trouver nombre de bars et de restaurants. Un sauveteur est en service à la plage pendant la haute saison. En plus de la baignade et des séances de bronzage, il est également possible de pratiquer d’autres activités :  plongée libre, surf, kayak, plongée, volley-ball.

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Souvent bondée, la plage est constituée d’une eau turquoise et cristalline. Son sable est fin et doré. Son accès se trouve à moins de 500 mètres de la route, rendant sa venue facile en voiture ou en transport en commun.

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Parc national de Levera

Situé dans le Nord-Est de l’île, le parc national de Levera a une superficie de près de 182 hectares. Il est constitué concomitamment d’un lagon apprécié pour la beauté de ses plages et d’une mangrove dans laquelle, nombre d’espèces d’oiseaux viennent nicher.

La plage de Levera qui y fait partie est magnifique et, à quelques encablures de la côte, les nombreux récifs présents en constituent autant de spots de plongée libre, ce qui attire une population généralement restreinte puisqu’avertie, intensifiant ce sentiment de solitude et de tranquillité.

Le parc permet d’effectuer de belles randonnées, au milieu de petites rivières qui alimentent des lacs somptueux, dont l’eau cristalline rend le territoire, paradisiaque.

Le parc possède une flore riche, constituée d’espèces endémiques du pays. S’il est possible de le parcourir en présence d’un guide, les sentiers sont assez bien entretenus pour permettre à tout marcheur de l’arpenter en toute sécurité.

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Paradise beach

Dans le village de l’Esterre, sur la côte Ouest de l’île, Paradise beach, comme son nom l’indique possède des atouts naturels uniques, qui lui permettent d’être considérée comme une des plus belles plages des Caraïbes. Elle offre ainsi des conditions de farniente et de baignades idéales.

La plage est constituée d’un sable immaculé et son eau, d’un bleu turquoise est si peu profonde, qu’elle permet à la plage d’être un site incontournable pour les familles avec enfant.

Au loin du bord de mer, quelques ilots à la végétation verdoyante, intensifient ce sentiment de bien-être ressenti, les doigts de pied en éventail, alors que son regard fuit vers un horizon qui semble si près qu’il en devient voisin.

La plage est bordée de grands cocotiers et amandiers, desquels se dégage une bonne odeur de fruits frais.

La plage est également dotée de quelques infrastructures, dont des bars et des restaurants, qui proposent des spécialités locales aussi bien en plat qu’en boissons. Il est également possible d’effectuer quelques activités nautiques et de réserver chaises longues et transat, pour quelques dollars US.

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Mont Carmel

Situé au Sud de Grenville et également connue sous le nom de : « Marquis Falls », le mont Carmel est en réalité la plus haute chute de l’île avec ses 21 mètres de hauteur.

Elle s’atteint après une belle randonnée sur un sentier balisé de près de 30 minutes, qui permet de traverser une plantation privée qui donne la possibilité de découvrir en partie les cultures principales et importantes de l’île.

Tout au long de l’arpentage du chemin, le visiteur est accompagné par le bruit tonitruant de la cascade qui s’entend au loin, bruit qui se rapproche au fur et à mesure de son avancée.

Les propriétaires de la plantation demandent un droit d’entrée par personne de quelques dollars, ce qui est justifié par le coût important de l’entretien du sentier.

Arrivé sur place, le visiteur découvre un site idyllique, niché dans un ilot de verdure fantasmagorique. L’eau qui s’écoule dans un bassin dégage de nombreux embruns rafraîchissants. Il va s’en dire que l’eau limpide est accessible à la baignade, mais du fait de ses températures glaciales, peu sont enclins à se laisser tenter.

A proximité de l’entrée du territoire, le musée de Rome est un musée à ciel ouvert qui présente des pans de la vie d’antan des habitants au travers une reconstitution d’habitats traditionnels. Le hangar accueillant les visiteurs est ainsi peint de couleurs vives et regorge d’expositions didactiques.

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Cascade de Tufton Hall

La cascade Tufton Hall est située à Saint Mark’s. Recemment découverte, elle s’atteint après une randonnée de 3 heures sur un sentier difficile et peu balisé.

Si atteindre cette cascade est difficile et seulement adapté pour les personnes dotées d’une forme physique optimale, son cheminement permet de découvrir de manière privilégiée une nature polyvalente vierge constituée de rivières, de cascades, de sources et de forêts tropicales.

Arrivé à terme de ce périple, qui peut prendre avec le chemin du retour, la journée, le visiteur est galvanisé par le spectacle offert. Aux pieds d’un bassin, une haute chute d’eau y plonge avec fracas.  Dans un petit renfoncement donnant l’impression d’une grotte, une flore unique s’y développe, encouragée par des conditions propices.

Si la présence d’un guide n’est pas obligatoire, elle est néanmoins recommandée. Pour en joindre un, il est possible de les contacter par mail sur le : TuftonHallWaterfall@gmail.com ou par téléphone sur le 473-403-8674 ; 473-417-3244 ou 473-457-0191.

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Parc des sculptures sous-marines

Sur la côte Ouest du pays, au large de la pointe Moliniere, le parc des sculptures sous-marines accueille de nombreuses statues créées par : « Jason de Caires Taylor » afin de rendre un hommage appuyé aux victimes passées d’esclavage. Le site fait partie de la zone de protection marine : « Molinere Beauséjour » à Dragon Bay.

Le « Grenada Underwater Sculpture Park » fut ainsi le premier parc au monde à être ouvert au public en 2006. Progressivement, il s’est imposé comme une attraction de plongée ou de snorkelling à ne pas louper.

Avec plus de soixante-cinq sculptures dans le parc, sur une superficie de près de 1 000 mètres carrés, le visiteur, qui peut également les découvrir grâce à des bateaux possédant un fond en verre, plonge ainsi dans un univers unique et poétique. Les statues attirent nombre de poissons et quand bien même, elles viennent de subir une rénovation, elles se voient progressivement recouvertes de coraux et autres coquillages marins, qui intensifient leur côté envoutant.

Parmi les nombreuses sculptures, « Vicissitudes » est peut-être l’œuvre la plus célèbre du parc, au travers du cercle présent de 26 enfants tenant une main grandeur nature, qui repose à 4.5 mètres de profondeur.

« The Lost Correspondent » est une autre sculpture intéressante, qui évoque un homme travaillant à sa machine à écrire avec le bureau couvert de coupures de journaux.    Les statues se trouvant à une profondeur comprise entre 3.5 à 7.6 mètres, il est possible de les voir simplement avec un masque et un tuba. Cependant, pour profiter de manière optimale de ces œuvres d’art, il est conseillé de réserver une plongée en bouteilles.

Cascade Concord

La cascade Concord est l’une des cascades les plus faciles d’accès de la Grenade.

A proximité de la capitale, nous arrivons, après la traversée d’une belle route bien entretenue, bordée d’arbres fruitiers locaux et de plantes à fleurs, aux abords d’une sorte de guérite dans laquelle patiente un garde, qui nous explique que nous devons payer 2 dollars l’entrée du site, seulement si nous souhaitons nous baigner.

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Nous lui indiquons que nous souhaitons simplement la découvrir et il nous laisse entrer sur le site, sans peine. Nous pouvons rejoindre ainsi une des cascades les plus visitées de l’île, du fait de sa proximité avec la route.

Lorsque nous parvenons jusqu’à des escaliers, nous pouvons l’admirer de hauteur. Face à nous, elle se dévoile, un peu masquée par la végétation ambiante luxuriante. Nous décidons de nous en approcher et après une descente de quelques minutes, nous parvenons jusqu’à ses pieds.

Si elle ne paraît pas excessivement grande, elle offre un spectacle magique. Avec en arrière fond, une grande falaise, elle frappe le bassin qu’elle surplombe avec violence, ce qui humidifie l’air ambiant, pour notre plus grand plaisir.

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En retournant à la civilisation, nous faisons connaissance avec un artiste, dans une petite habitation, qui fabrique des objets artisanaux. Avec dextérité, il enfile des perles, qui une fois conjointes, revêtent la forme d’un collier. Nous l’admirons et prenons beaucoup de plaisir à savourer son art qu’il exerce dans les moindres détails.

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Cascades des sept sœurs

Dans le cœur de l’île, non loin du village de Saint Margaret, les cascades des sept sœurs s’atteignent après une petite randonnée de 45 minutes au cœur de la forêt tropicale.

Le visiteur, après avoir traversé une plantation privée, côtoie des cacaoyers, des muscadiers et des bananiers. Il est accompagné également dans son périple, par une faune abondante composée essentiellement par des oiseaux et des singes, qui n’hésitent pas à pousser de la voix pour se faire entendre.

Le sentier permettant de rejoindre les cascades vaut le détour ; s’il peut s’avérer boueux après de fortes pluies, il est généralement praticable sans difficulté.

Une fois les cascades atteintes, le réconfort récompense l’effort. Des piscines naturelles reçoivent de l’eau de petites chutes qui se nivellent successivement, chacune représentant la pièce d’un puzzle qui ne peut revêtir sa forme finale, qu’une fois complet.

Non loin des Seven Sisters, une autre chute : « la lune de miel » dévoile un spectacle magnifique. Mais, étant donné que son emplacement n’est pas indiqué, elle est souvent ignorée.

Aux cascades des Seven Sisters, il est possible de se baigner dans une eau limpide et agréable, réellement rafraîchissante.

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Douglaston estate

A proximité de Gouyave, juste avant d’entrer dans la ville, nous faisons un arrêt au domaine de Dougladston, dans lequel, nous découvrons un bâtiment tout de bois constitué, avec à ses abords, plusieurs tables sur lesquelles sont posées des noix de muscade.

En entrant sur le site, accueillis par une grille délabrée, le ton est donné. Certains arbres étranges semblent avoir perdu leur écorce. Ils sont entourés de baies et de bananiers.

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Nombre de croisiéristes sont déjà sur place ; ils déambulent dans de vastes bâtiments dont les plafonds en tôle parviennent à nous transporter dans le passé. Si le site n’est plus utilisé pour la production d’épices ou le traitement des noix de muscade, il représente un musée à ciel ouvert fort intéressant.

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Nous entrons dans le premier boucan que nous croisons, le boucan étant un bâtiment comprenant d’immenses plateaux de séchage sur rails, afin que les plateaux puissent être poussés sous le bâtiment en cas de pluie. Pour la démonstration, ils sont emplis de noix de muscade séchées. D’autres comprennent des macis, du cacao, de la cannelle, du piment, et des clous de girofle.

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A l’intérieur du bâtiment, un guide nous conduit à une table où les visiteurs sont invités à « gratter et renifler » les feuilles d’une succession de brindilles et à deviner leur nature exacte. Les explications en Anglais sont nombreuses et pertinentes.

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Nous quittons le groupe et rejoignons l’arrière des bâtiments afin de découvrir les bureaux et les registres ayant enregistré les transactions d’achat et de vente d’épices au début des années 1900. En fin de visite, il est possible d’acheter des épices pour un coût relativement bas.

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Belmont Estate

Sur la côte Est, non loin du village de Tivoli, le site de Belmont appelé également : « Belmont estate » est un autre incontournable à ne pas louper.

Le site, âgé de près de 400 ans est toujours opérationnel et représente une véritable plantation dans laquelle de nombreuses activités sont possibles.

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Outre le travail des ouvriers récoltant la noix de muscade en les faisant tout d’abord sécher au soleil, puis à l’intérieur de grands bâtiments, le site comprend   des unités de production du cacao, un restaurant, un zoo pour enfants, un musée et un marché.

En déambulant sur le territoire, le visiteur peut être surpris de découvrir au milieu de bâtiments récents, des édifices historiques baignant dans leur jus.

Dans les plantations, il est agréable de suivre le travail de la récolte et de découvrir avec minutie, les actions des employés, qui se bornent tout d’abord, à tourner autour des arbres pour en ramasser les gousses tombées sur le sol, synonyme de leur maturité.

Une fois les noix ramassées et placées dans un sceau blanc rafraîchi, les ouvriers désépaississent les branches qui comportent de nombreuses gousses. A la différence près que les gousses des arbres, fraîches sont d’un jaune éclatant alors que les gousses tombées au sol présentent une couleur marron prononcée.

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Un des ouvriers nous conduit vers un arbre où nous avons la chance de découvrir une coque en train de s’ouvrir. Elle dévoile encore maintenue sur sa branche, une coque marron entourée d’une sorte de filet rouge qui ne nous semble pas naturel, un peu comme les emballages utilisés pour protéger des fruits dans la grande distribution.

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Ce sont ainsi ces coques, qui une fois séchées, sont ouvertes pour produire la fameuse noix de muscade tant appréciée.

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Distillerie de rhum River Antoine

Sur la côte Est de l’île, la distillerie de rhum River Antoine, qui exporte son breuvage dans le monde entier propose une visite de ses installations ouverte au public. Ainsi, il est intéressant pour le visiteur, outre de pouvoir pour quelques dollars, découvrir le fonctionnement d’une telle usine et déguster un des meilleurs rhums au monde.

En arrivant sur place, le visiteur découvre ainsi tout un microcosme professionnel, semblant anarchique mais qui est en réalité dicté par une organisation minutieuse.

A l’extérieur de grands hangars rouillés par le temps qui passe, de grands monticules de cannes à sucre sont transportées pour être broyées ; le sucre contenu passe dans de grandes cuves où chauffé à haute température, il dégage les aromes essentiels à la fabrication après alambiquage, de la boisson.

Les restes de la canne qui servira à nourrir les animaux sont évacués sur de grands tapis roulants. L’usine présente la particularité, en tant que plus ancienne distillerie des Caraïbes, de fonctionner avec un moulin à eau.

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Sandy Island Carriacou

Si la Grenade est surtout connue pour son île principale, peu savent que le pays comporte en réalité plusieurs îles, dont la : « Sandy Island Carriacou », qui s’atteint sur la côte Ouest, après une petite excursion en bateau.

S’il est possible de réserver une embarcation pour s’y rendre par ses propres moyens, en deux heures de navigation, au départ de la capitale, des navettes régulières sont proposées.

Culminant à deux mètres d’altitude et comportant de nombreux cocotiers, Sandy Island est réputée pour son sable blanc d’une pureté extrême qui fait face à un lagon dont les eaux bleu turquoise offrent des conditions idéales pour la baignade et la plongée, au milieu des jardins de corail et des poissons multicolores.

Sur l’île, une mare naturelle propose une eau douce essentielle pour se laver et retirer le sel de sa peau. Le long de la côte, quelques bars et restaurants permettent de dénicher les infrastructures adéquates pour passer un séjour inoubliable.

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Gouyave

Gouyave est une ville du Nord-Ouest du pays, peuplée de 3378 habitants. Elle a pour particularité de posséder une usine de traitement de la noix de muscade en fonctionnement ouverte au public. C’est d’ailleurs dans cette usine, en périphérie de la ville que nous nous rendons.

Après avoir payé deux dollars, nous entrons à l’intérieur de cette industrie florissante de la ville, qui permet d’exporter une grande quantité de noix de muscade, qui servira après traitement à fabriquer l’épice tant appréciée par les amateurs de fromage.

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Nous découvrons ainsi dans un bric-à-brac bien ordonné, des centaines de kilos de cette noix, séchant dans des bacs prévus pour leur permettre une aération fondamentalement importante. En arpentant les allées emplies de ces bacs ; nous tombons sur une zone qui comprend des dizaines de sacs blancs chargés de noix, prêtes à être exportées.

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Une fois la visite terminée, nous découvrons le cœur de cette ville aux maisons colorées. Tout d’abord, le front de mer, aux abords duquel, plusieurs vendeurs font sécher du poisson.

Dans la ville, un groupe de jeune écoute de la musique dans une ambiance bon enfant. En nous aventurant dans un quartier populaire, nous tombons nez à nez avec un rasta en train de se laver dans la rivière.

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La ville comporte une belle petite église peu visitée par les touristes ; il faut dire qu’au travers de sa façade triste ornée de pierres apparentes, elle ne présente pas de caractéristiques attractives.

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Nous longeons la plage et assistons au ballet des pêcheurs qui rentrent de la Haute Mer, les cales chargées de poissons. Dans des maisons en bois, plusieurs jeunes sont réunis afin de profiter de la matinée pour boire du rhum. Dans l’air, un parfum de cannabis est facilement détectable par nos narines novices.

Dans les rues bondées de locaux, de nombreux petits vendeurs de rue proposent leurs produits, dans une ambiance bon enfant.

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Palm tree Gardens Botanical

Dans le centre Sud de l’île, le : « Palm tree Gardens Botanical » est un vaste site privé, dans lequel le visiteur a la possibilité de découvrir de nombreuses espèces tropicales composant la flore variée de la Grenade.

Au travers d’un sentier balisé et didactique, il est ainsi possible sur près de 8000 mètres carrés, de faire connaissance avec près de 300 espèces de plantes dont 40 variétés de palmiers.

Le site comprend également un étang aux nénuphars dans lequel vivent en liberté, plusieurs tortues à pieds rouge.

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Les plages incontournables

Si la Grenade est une île volcanique, elle possède également la chance de proposer aux visiteurs près de 45 plages ouvertes et accessibles à tous. Cette accessibilité rend gratuite l’accès de toutes les plages de l’île, sans qu’il soit possible de les déclarer payantes ou d’en demander un quelconque droit d’entrée.

Globalement, le pays peut être découpé en ses deux côtes. Si la côte Ouest ouverte sur la mer des Caraïbes propose des conditions de baignades idéales, puisque les courants marins n’y sont pas importants, la côte Est, plus sauvage saura séduire les amateurs de sensations fortes et de sports nautiques, avec la réserve de devoir correctement savoir nager pour le faire en toute sécurité. Intrinsèquement, les plages de la Grenade sont presque toutes situées dans des baies le long de la côte. Ces plages comportent des plages de sable blanc ou de sable noir avec pour grande différence que les plages de sable blanc sont créées à partir de corail brisé, tandis que les plages de sable noir sont constituées à partir de roche broyée.

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Non loin de la plage de Grand Anse, vers son Sud, la plage de Morne Rouge offre des conditions idéales de baignades et de farniente avec son sable blanc et son eau turquoise. A proximité, deux établissements proposent des infrastructures de restauration et d’hébergement.

Au Nord-est, la plage de la sagesse, constituée de sable noir est nichée dans un paradis tropical, entourée de palmiers et d’une végétation dense. Englobant une belle crique peu profonde, elle offre des conditions idéales pour les familles souhaitant un peu d’espace.

Bathway Beach est une autre plage populaire, aussi bien pour les touristes que pour les locaux. Située à l’extrémité Nord-Est de l’île, Bathway est peu profonde et cernée par les récifs. Néanmoins, située sur la côte Atlantique, les courants présents peuvent être violents à certains moments de l’année.

Au Nord de Bathway beach, une autre plage attire tous les suffrages : « la plage de Levera », souvent déserte qui propose une authenticité indéniablement attractive. La plage s’atteint après un parcours sur une route en mauvais état, nécessitant un véhicule tout terrain.

Sur la côte Nord, la plage des sauteurs est une plage de sable blanc qui est atteinte également avec un véhicule à quatre roues motrices. Peu accessible, donc peu fréquentée, elle est cependant nichée dans un cadre paradisiaque.

Non loin de l’aéroport, Magazine beach, quand bien même proche de la vie urbaine, offre une relative quiétude appréciable. Parsemée de nombreux arbres, son sable blanc est un véritable appel au farniente.

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 Claboney Hot Springs 

La Grenade étant d’origine volcanique, elle possède une forte activité terrestre et tectonique, qui a façonné son relief et a engendré, la présence de sources thermales chaudes émanant du sol.

Dans le cœur de l’île, dans la paroisse de Saint Andrew, les : « Claboney Hot Springs », situées non loin de Grenville, offrent dans un cadre paradisiaque, des sources chaudes soufrées, qui sont méconnues du grand public.

Au travers de leur eau orange, couleur provoquée par la présence d’oxyde de fer, elles s’atteignent de la route après une marche sur un sentier d’une centaine de mètres, peu accessible lors de fortes pluies. Toujours, pendant la saison des pluies, le débit de la source est généralement le double de ce qu’il est normalement et l’eau peut être juste tiède plutôt que chaude.

Si les sources sont accessibles gratuitement, le chemin qui mène à elles peut s’avérer compliqué et c’est pour cette raison que la présence d’un guide est recommandée.

Il est possible de les rejoindre en voiture, du moins jusqu’à une centaine de mètres sur une route partiellement goudronnée, à partir de Grenville et en direction de Clabony.

Conclusion

A la différence de nombreuses îles des caraïbes, la Grenade possède toutes les caractéristiques des îles volcaniques au travers d’un relief prononcé et les caractéristiques des îles paradisiaques grâce à des plages de sable d’une pureté absolue.

Ainsi, en visitant le pays, il est possible de s’adonner à de nombreuses activités et de bénéficier d’une douceur de vivre constituée de bien-être et de bien-vivre.

Au rythme d’une musique reggae résonnant dans les rues et d’une population accessible et chaleureuse, les visiteurs pourront profiter de manière optimale de leur séjour sur cette île qui dégage une beauté authentique aussi bien dans ses odeurs que dans les vues qu’elle offre.

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La Barbade, les incontournables

La Barbade, les incontournables

Petit pays insulaire des Caraïbes, la Barbade, considérée par beaucoup comme la capitale du surf, possède à la différence des autres pays du territoire caribéen, une surface relativement plate, synonyme de farniente, de plongées et de baignades. Néanmoins, l’île a bien plus à offrir et c’est ce que nous allons vous démontrer au sein de cet article qui vous en présente les incontournables.

Peuplée d’un peu moins de 300 000 habitants, la Barbade fait partie des Petites Antilles. Les îles les plus proches sont les îles de Saint-Vincent-et-les-Grenadines et Sainte-Lucie, à l’Ouest et Trinité-et-Tobago au Sud.

Située à environ 13° Nord de l’équateur et 59° à l’Ouest du méridien de Greenwich, la Barbade possède une superficie de 430 kilomètres carrés avec un relief peu prononcé. La structure géologique de la Barbade n’est pas d’origine volcanique, mais corallienne, résultant de la subduction de la plaque Sud-américaine en collision avec la plaque Caraïbe.

Bénéficiant d’un climat tropical, le pays vit principalement du tourisme, quand bien même il commence à développer une agriculture laissant la part belle à l’exploitation de la canne à sucre.

Ayant été sous domination britannique durant plus de 3 siècles, le pays obtient son indépendance le 30 novembre 1966 en qualité de royaume du Commonwealth.Si l’île a bénéficié d’une notoriété, du fait des origines de : « Rihanna », la chanteuse internationale, nombre sont ceux qui la méconnaissent, essentiellement en provenance d’Europe, les visiteurs venant majoritairement des États-Unis.

Pour cette raison, nous l’avons visitée et nous vous présentons au sein de cet article, ses incontournables, de la manière la plus complète et la plus précise possible.

Pour ceux qui le souhaitent, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit de voyage, qui vous présentera notre découverte de l’île avec près de 400 photos chronologiques qui vous dévoilera son vrai visage.

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Saint Lawrence

Le long de l’autoroute 7, sur la côte Sud de la Barbade, entre Oistins à l’Est et Worthing à l’Ouest, Saint Lawrence appelé également : « Saint Lawrence Gap » n’est pas à proprement une ville, mais un quartier qui comprend une étendue de bars de 1,5 kilomètres de long, ainsi que des hôtels, des discothèques, des restaurants, des auberges, des centres de villégiature et des boutiques.

Englobant une plage de sable blanc, le quartier qui se trouve à 5 kilomètres au Sud de la capitale, compte une belle petite église devant laquelle nous nous garons : « Saint Lawrence by the sea ». L’église, tout de blanc, vêtue, possède un intérieur tout aussi sobre. Lorsque nous entrons, nous croisons plusieurs fidèles, assis, patientant l’arrivée du curé, pour une messe qui y est donnée dans la matinée.

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Si la nuit, la fête bat son plein, sur un rythme musical festif endiablé, la journée, le secteur est baigné d’une atmosphère familiale avec une omniprésence des petits vendeurs de rue, dont nombre de cuisiniers qui préparent leur plat en direct et mettent l’eau à la bouche des marcheurs au travers des odeurs agréables qui parfument l’air ambiant.

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The Gap abrite également l’une des plages les plus populaires de l’île : « Dover Beach », un endroit sublime avec des eaux turquoise, du sable blanc et une grande variété de sports nautiques.

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Le territoire nous accueille avec une sorte de monument comprenant les noms du quartier en grandes lettres blanches. En arpentant les rues colorées du secteur, nous découvrons une architecture urbaine typique constituée de maisons en bois sur lesquelles, des couleurs vives sont représentées sous la forme de peinture ou de dessins. Nous nous posons sur la plage et après avoir regardé les nombreux bateaux stationnés, nous profitons de la quiétude des lieux.

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Grotte de Harrisson

Dans le cœur d’île, la grotte de Harrisson est un lieu incontournable, visitée chaque année par plusieurs dizaines de milliers de visiteurs.

Nichée dans les hauteurs centrales de la paroisse de Saint Thomas, la grotte a été façonnée grâce à la composition en calcaire de l’île, qui a permis à l’eau de ne pas rester en surface mais de s’infiltrer dans le sol au travers de la roche poreuse.

Ayant 60 000 ans d’âge, elle a été réellement découverte en 1970 par le spéléologue danois : « Ole Sorensen », ce qui a permis son ouverture au public en 1981.

Accès réglementé, les visiteurs ne peuvent la découvrir qu’en compagnie d’un guide. A leur arrivée, ils sont ainsi conviés à patienter, leur temps d’attente étant agrémenté d’infrastructures composées d’un bar et de jeux pour les enfants. Non loin, un parc animalier comprenant des singes est accessible moyennant un droit d’entrée.

Ils sont ensuite invités à en apprendre un peu plus sur la grotte au travers d’un film qui leur est projeté. Les visiteurs rejoignent après le : « Boyce Tunnel » grâce à un tramway et une fois les pieds sur le sol, ils découvrent deux statues de cire rendant hommage à : « Ole Sorensen » et « Noël Boyce », ce dernier ayant supervisé les travaux d’accueil du public et dont le tunnel d’accès porte son nom.

La grotte de Harrison mesure environ 8 kilomètres dont 2,3 seulement sont accessibles au public. Elle s’étend sur 3 niveaux et descend jusqu’à 49 mètres sous terre. Elle se situe à 213 mètres au-dessus du niveau de la mer et offre une température moyenne de 27°C.

Les visiteurs, en pénétrant dans la grotte sur un sentier balisé et moderne, peuvent en prendre plein les yeux au travers de chambres toutes différentes et laissant la part belle à nombre de stalagmites et de stalactites.

Dans la grotte, l’eau revêt une importance particulière. S’écoulant du plafond, elle pénètre dans la pierre calcaire poreuse en y façonnant des galeries uniques.

En arrivant dans la plus grande chambre de la grotte : « la cathédrale », le visiteur se doit de lever les yeux vers le plafond qui se situe à 15 mètres de hauteur. Plus grande cavité de la grotte, la salle dévoile sa grandeur qui se ressent grâce à l’écho des murmures de stupéfactions des touristes qui les laissent s’échapper sans le vouloir.

L’eau étant riche en calcium, la grotte regorge de spéléothèmes, ces concrétions qui en accentuent un côté sauvage renforcé par la présence de nombreuses rencontres entre les stalactites et les stalagmites qui forment de vastes colonnes.

Le rocher de Bathsheba

Sur la côte Nord, non loin du village éponyme, la plage de Bathsheba est la plus photographiée de l’île. Bordée de palmiers, elle est intégrée dans une vaste zone sablonneuse et rocheuse, lui donnant un côté irrésistible.

Prise d’assaut par des hordes de touristes, elle est entourée de collines sur lesquelles pousse une végétation dense tropicale.

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Lorsque nous arrivons sur place, nous sommes indéniablement attirés par un gros rocher qui se trouve à proximité de la mer. Ce monticule rocheux haut de plusieurs mètres est une sorte de diamant brut revêtant la forme d’un champignon.

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Érodé par les vents et par des vagues qui en grignotent patiemment le socle, il dégage un côté imposant, tout en paraissant fragile.

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Paradis des surfeurs, la plage est également idéale pour les farnientes, quand bien même il est déconseillé de s’y baigner, les mouvements de l’eau pouvant surprendre les moins avertis.

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La plage s’atteint depuis la capitale en 40 minutes de route ; elle comprend également plusieurs restaurants et magasins, où il est possible de manger des plats locaux et d’acheter du rhum.

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Station de signal de Gun Hill

Dans le cœur de l’île, au sommet d’une colline, la station de signal de Gun Hill se trouve dans bâtiment historique datant de 1816 ; il a été construit avec six autres stations de signalisation, après la rébellion des esclaves ayant eu lieu à cette date.

Anciennement connu sous le nom de : « Briggs Hill », l’édifice comprend une collection d’objets militaires ayant appartenu aux nombreux soldats stationnés afin de contrôler les différents accès de l’île et contenir toute manifestation hostile au régime d’antan.

En arrivant sur place, le visiteur peut ainsi découvrir un magnifique ensemble admirablement conservé. Au-devant de ce bâtiment, trône un majestueux lion blanc comprenant une boule rouge sous la patte, sculptée par le capitaine Henry Wilkinson avec l’aide de quatre ouvriers militaires en 1868.

Ayant été plusieurs années en ruine, le bâtiment a été réhabilité pour être accessible au public en 1981, quand le : « Barbados National Trust » a décidé d’en faire un lieu touristique.

Entouré d’une pelouse fraîchement taillée et donnant une vue plongeante splendide sur la vallée qui se situe en contrebas, la station constituée de briques rouges comprend un escalier qui permet de grimper à son étage. Sur le site, plusieurs canons rénovés sont dispersés.

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Abbaye Saint-Nicolas

Construite en 1658 par Benjamin Berringer, l’abbaye Saint-Nicolas, située dans la paroisse de Saint-Pierre comprend outre son édifice principal, des champs de canne à sucre, des ravines tropicales, des forêts d’acajou et des jardins à la française.

En arrivant sur le site, le visiteur peut s’émerveiller devant un édifice caractérisé par des complexes à courbes multiples, des arcs Tudor, des cheminées décoratives et des fenêtres à battants.

De conception architecturale jacobéenne ayant été utilisée dans de nombreuses bâtisses anglaises du XVIIème siècle, l’abbaye Saint-Nicolas qui se trouve dans le Nord-Est du pays a une histoire mouvementée constituée de meurtres et de trahisons, mais ce passé dur ne se ressent pas au travers de la quiétude régnant sur le site.

Nous en profitons pour découvrir la campagne du pays.

Avec sa maison de couleur blanche, intégrée dans un parc verdoyant, l’abbaye accessible au public possède un intérieur conservé dans son jus et exposant un mobilier d’antan admirablement conservé.

Le site comprend également un chemin de fer patrimonial, achevé à la fin de l’année 2018, qui permet aux touristes de bénéficier d’une activité unique pour découvrir le territoire de 161 hectares.

Une visite de l’abbaye n’est pas complète sans une visite de la machine à vapeur et du moulin, dirigés par le propriétaire et distillateur : « Larry Warren » qui inclut une boisson gratuite, une dégustation de rhum et une bouteille miniature en souvenir.

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Andromeda Botanic Gardens

Dans le cœur de l’île, le jardin botanique Andromeda de la paroisse de Saint Joseph à l’Est de l’île, s’étale sur plus de 3 hectares.  Le jardin, à l’origine privé, a été créé en 1954 par : « Madame Iris Bannochie », une horticultrice barbadienne, puis cédé au Barbados National Trust à sa mort en 1988.

Dans un décor paradisiaque, Andromeda présente les caractéristiques d’un jardin d’agrément et d’un jardin botanique ; il expose judicieusement des espèces de plantes uniques et internationales, tout en servant d’institut de recherches scientifiques et de lieux de conservation d’espèces rares.

En se promenant au sein d’allées balisées et modernisées, offrant tout le confort souhaité, le visiteur peut découvrir plus de 500 espèces de plantes différentes, dont 100 variétés d’arbres, 70 espèces de palmiers et plus de 100 spécimens de buissons et d’herbacées vivaces. Parmi les différents secteurs du lieu, le jardin comprend le jardin des Palmiers, le jardin des Bougainvillées, le Verger et également l’espace plantes médicinales, créé par : « le docteur Harry Bayeley », dans lequel, étaient cultivées des plantes médicinales traditionnelles au bénéfice de ses patients.

Véritable bouffée d’oxygène, le site comporte plusieurs bancs aux abords desquels, en toute liberté, des singes, des oiseaux et des papillons peuvent s’approcher. Deux étangs remplis de carpes koï et de nénuphars viennent parfaire une visite incontournable.

Église paroissiale Saint-Jean

Dans le Sud-Ouest de l’île, dans la zone de : « Church view », l’église paroissiale Saint Jean, construite en 1645 est un site historique ancien, riche d’une histoire mouvementée.

Considérée comme étant une des plus anciennes églises du pays, l’édifice a été détruit en 1658 avant d’être reconstruit, puis détruit par des ouragans en 1675 et 1780. Rénové, l’église est achevée en 1836, puis complétée par de beaux vitraux.

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Bénéficiant d’une vue plongeante sur les côtes de l’île, l’église, d’inspiration gothique est admirablement bien conservée. Constituée d’une tour et de deux petites tourelles, elle possède une façade naturelle dont la pierre est apparente.

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Le site sur lequel elle est posée est assez vaste et comprend quelques petits vendeurs qui proposent des objets souvenirs ; il englobe également un cimetière.

En entrant à l’intérieur de l’église, nous sommes surpris de découvrir une omniprésence du bois qui outre les bancs qu’il constitue, est utilisé pour les poutres, intensifiant sans difficulté une atmosphère surannée exquise.

Les quelques couleurs des vitraux renforcent la portée de l’autel et sont utilisées avec intelligence, pour sublimer le tout et nous permettre d’en prendre plein les yeux.

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Animal flower cave

A l’extrême Nord de l’île, l’Animal flower cave est une grotte maritime, qui se trouve aux abords d’un restaurant qui en assure, pour 20 dollars US, les visites privatives.

Si la grotte est visible au niveau de la côte, aux abords même d’un petit parc attenant au restaurant, elle se visite et nécessite une petite nage pour la rejoindre.

Les visiteurs, en pénétrant à l’intérieur, peuvent ainsi découvrir, si les vagues ne sont pas puissantes et empêchent toute excursion pour des raisons de sécurité, une petite cavité, façonnée par les conditions météorologiques, avec une vue sublime sur la Mer.

L’entrée de la grotte, façonnée ainsi par le temps qui passe, forme avec ses deux pics, une scène visuelle unique, appréciée des touristes qui peuvent s’en donner à cœur joie pour mitrailler cette cavité pas comme les autres.

Si certains estiment que le coût de 20 dollars pour la visite est exorbitant, d’autres au contraire sont ravis de cette expérience.

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Collège Codrington

A Saint John, le Codrington College est le plus ancien collège théologique anglican des Caraïbes, nommé d’après le bienfaiteur : « Christopher Codrington III», fils de l’ancien gouverneur général des îles sous le vent.

Accessible au travers d’une belle route, le collège est ouvert aux touristes et intègre des élèves tout au long de l’année qui évoluent dans un univers verdoyant dans lequel étudier, est une bénédiction.

Immédiatement, en arrivant sur le site, le visiteur peut découvrir le bâtiment principal construit en pierre de corail et à l’origine conçu pour reproduire la disposition du collège de l’Université d’Oxford.

La route principale de son territoire est bordée de palmiers de grande taille ; les visiteurs ont ainsi la possibilité d’arpenter l’école au travers de ses beaux parcs comprenant également un arbre géant de coton à soie, du bois blanc, de l’acajou et d’autres. Le parc, alimenté par une source naturelle, comprend  un lac dans lequel des canards évoluent en totale liberté.

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Barclays parc

Dans le Nord-Est de l’île, situé sur une colline massive surplombant l’océan Atlantique, le parc Barclay englobe des paysages de toute beauté, dont une côte sauvage balayée par de vents puissants. C’est ce qui explique, l’interdiction de la baignade dans ce secteur de l’île, les nageurs devant être fortement dotés en expérience pour évoluer dans des courants marins, souvent imprévisibles.

Les alizés du Nord-Est traversent l’océan, générant ainsi de puissantes vagues qui s’écrasent contre le rivage à marée haute et envoient de larges embruns de mer à travers les feuilles des grands arbres disséminés.

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Néanmoins, le site qui s’étend sur plusieurs kilomètres possède une plage paradisiaque sur laquelle, des aires de regroupements familiaux sont prévus. Le territoire est en ce sens idéal pour les amoureux d’une nature préservée et authentique.

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Appartenant initialement à la Barclay Bank, le parc a cédé gratuitement au pays en 1966, puis inauguré par la reine Elizabeth II. Considéré comme un des plus beaux sites de l’île, nous n’hésitons pas à passer un long moment sur place afin de profiter de ce tumulte paradoxalement reposant.

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Le long de la côte, les visiteurs apprécient une petite promenade en chargeant leurs poumons d’oxygène. Dans le sable, ils peuvent se détendre ou chercher des coquillages. La plage est également bordée d’arbres fruitiers qui fleurissent à certaines périodes de l’année.

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Barbade Wildlife reserve

Dans la paroisse Nord de Saint-Pierre, non loin du parc national de Farley Hill, la Barbade Wildlife reserve est un parc dans lequel des centaines d’animaux vivent en semi-liberté.

Pour un coût d’entrée de 15 dollars US, le visiteur peut parcourir un site de grande beauté afin de le visiter librement et faire connaissance avec une faune unique, évoluant dans son environnement naturel.

Se sentant en confiance, baignant dans un univers protégé, les animaux vivent leur vie sans stress. Il est ainsi agréable pour les voyageurs de les observer dans leur vie quotidienne.

Du fait d’une présence restreinte de cages et de cet environnement unique, arpenter les allées du parc permet d’effectuer une analyse précise de la faune et de la flore locale, sans restriction. Entre les singes et les cerfs, en prenant son temps, le visiteur peut approcher des animaux généralement craintifs, tout en conservant une certaine distance.

Au cœur du site, les oiseaux sont regroupés dans une grande volière qui propose une variété étendue d’espèces, dont des perroquets, des aras et des tourtereaux. La partie terrarium conserve, quant à elle, nombre de reptiles et de serpents. Les droits d’entrée à la réserve faunique de la Barbade permettent également d’accéder à la forêt adjacente de Grenade Hall et à la station de signalisation.  Le parc est ouvert tous les jours de 10 h 00 à 17 h 00.

Cove Bay

Sur la côte Nord-Est de la Barbade, Cove bay est une sorte de baie naturelle constituée de rochers et de sables. Balayée par les vents, elle s’atteint après la traversée d’un champ, dans lequel broutent souvent des chèvres.

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Véritable paradis de la Barbade, la côte bercée par les vents dégage une atmosphère irréelle de bout du monde. Sur le sable blanc, la serviette posée, le regard contemple l’horizon dans une quiétude et un isolement, absolus.

De hautes falaises permettent de casser un relief assez peu prononcé, donnant au lieu, une certaine rudesse intéressante. Non loin, la plage de : « Little bay » saura séduire au travers de ses piscines naturelles et de ses vagues puissantes mais néanmoins mesurées. Une randonnée permet de relier les deux baies.

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Poteries Chalky Mount

Situées dans un village tranquille de la paroisse de Saint-Andrew, dans le Nord-Est de la Barbade, les Poteries Chalky Mount permettent d’assister à la démonstration d’un savoir-faire ancestral.

Passages obligés, les magasins présents proposent ainsi de belles pièces, dont certaines dépassent le millier de dollars. Elles sont vendues à de riches étrangers qui les exposent pour certaines dans des galeries d’art.

Dans leur immense majorité, les pièces fabriquées coûtent à peine le prix de leur matière première et sont constituées en plus de l’argile qui les composent, de la sueur d’artisans qui usent d’efforts pour leur donner la plus belle forme et y apporter les plus infimes finitions.

Inlassablement, les potiers se saisissent de gros morceaux d’argile, qu’ils façonnent tout d’abord avec leur main. Une fois le matériau posé sur un socle, ils mettent en mouvement la tour et avec délicatesse, façonnent rapidement le brut qui devient entre leurs mains agiles, un diamant terreux. Les regarder travailler est un bonheur qui démontre la capacité de l’Homme à créer. Un savoir-faire qui transcende les générations.

Collines de Farley 

Au haut d’une colline de la Barbade, le site accueille dans un décor sauvage, un manoir en ruine qui attire nombre de visiteurs chaque année. Entouré d’une forêt d’acajous, le manoir surplombe la côte violente de l’Océan Atlantique.

Utilisé souvent par les couples pour s’y marier ou y faire leurs photos d’union, le manoir donne un bel aperçu de la vie d’antan.

Sa construction a débuté en 1818, pour devenir au fil des années, le manoir le plus grand du pays. Il est cédé ensuite au milieu du XIXème siècle, à Sir Graham Briggs, un riche planteur et législateur britannique qui en fait un manoir luxueux, en lui donnant ses lettres de noblesse. Détruit par un incendie en 1965, il est intégré au parc Farley Hill en 1966.

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Mont Hillaby

Dans la paroisse de Saint Andrew, culminant à 343 mètres d’altitude, le Mont Hillaby donne la possibilité de bénéficier d’une des plus belles vues de l’île.

Après une belle route qui est à elle-seule, une attraction touristique du fait des nombreux belvédères qu’elle offre, le mont Hillaby, difficile à trouver car peu indiqué, permet aux visiteurs de baigner d’une aura d’isolement intéressante.

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L’emplacement du site qui se trouve entourée d’une nature sauvage et préservée est marqué par la présence d’une borne qui s’atteint en quelques minutes de marche, jusqu’au marqueur du sommet.

Le matin, une brume opaque recouvre la vallée qui se trouve en contrebas, permettant à l’île balnéaire par excellence de se draper dans un mystère fascinant.

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Rivière Joes

Juste au Nord du village balnéaire de Bathsheb,a marqué par la présence du rocher éponyme, véritable joyau touristique du pays, la forêt tropicale humide de Joes River se compose de 35 hectares de bois. Dans la paroisse de Saint Joseph, Joes River accueille les visiteurs en plein cœur d’un site naturel qui leur offre en point d’orgue de leur découverte, une rivière constituée d’un cours d’eau naturel qui s’étend des collines intérieures jusqu’à la côte.

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Si le paysage est sublime, la rivière n’est en rien spectaculaire. Cependant, elle présente la particularité d’être est l’une des rares rivières hors sol de la Barbade.

Le sentier permettant d’en arpenter le cours comprend un beau petit pont de bois construit sur les fondations d’un pont antérieur utilisé par l’ancien chemin de fer de la Barbade.

Du fait de la présence de la rivière qui alimente en eau les cultures, de nombreuses plantations peuvent être aperçues durant une randonnée permettant de rejoindre le site depuis Bathsheba.

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Oistins

Située au Sud de l’île, à 10 kilomètres de la capitale, la ville d’Oistins, peuplée de 1471 habitants est une belle bourgade, dont le rythme de vie s’effectue au son de la pêche.

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Lorsque nous entrons dans son petit centre, une ambiance globale agréable hume l’air. Nous découvrons tout d’abord la belle église paroissiale du Christ, avant de rejoindre l’ancien hôpital de Christ Church, qui a su conserver son âme en présentant les caractéristiques des grands bâtiments coloniaux d’antan.

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En rejoignant la Miami beach, une plage de sable blanc qui dévoile une eau turquoise et transparente, nous faisons un arrêt au port de pêche et nouons connaissance avec nombre de pêcheurs qui nous accueillent avec le sourire.

Non loin du port, quelques étals de poissons dégagent un effluve maritime facilement reconnaissable. Un groupe présent nous convie à trinquer avec ses membres, de bon matin. Nous déclinons poliment, conscients que notre foie ne supporterait pas tel breuvage de si bonne heure. Mais, nous prenons le temps de converser avec eux.

Nous nous rendons ensuite sur un ponton duquel partent les bateaux de pêche afin de bénéficier d’une vue dégagée sur les côtes paradisiaques du territoire. L’horizon dévoile ses arrondis et alors qu’une odeur de cannabis flotte dans les airs, nous prenons le temps de profiter de la douceur de vivre ambiante.

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La nuit, la ville change radicalement de visage. Les rues s’animent, les petits vendeurs de rue rejoignent leur stand. Les restaurants et les bars sont pris d’assaut. Surtout le vendredi soir, durant la tradition récente du rassemblement social : « Friday Night Fish Fry » au marché  Bay Gardens qui permet aux locaux et aux touristes de se regrouper dans la rue, afin de manger du poisson cuit au barbecue, sous un fond de musique festive qui finit généralement en une danse endiablée.

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Rockley beach

Dans la paroisse de Christ Church, à proximité de la capitale, Rockley beach est également connue sous le nom de : « plage d’Accra ». Plage populaire de la côte Sud, elle offre des conditions de farniente et de baignades idéales.

Si le blanc du sable, entouré par des palmiers semblant perforer le ciel, attire les touristes, les locaux avec enfants ne sont pas en reste, puisque sa constitution en forme de piscine naturelle, protégée au large par des rochers, permet à tout public d’y nager en toute sécurité, l’eau n’y étant pas profonde.

La plage est également dotée de nombreuses infrastructures, dont nombre de bars et de restaurants, qui réunissent toutes les caractéristiques pour passer une journée agréable. Il est également possible d’effectuer de nombreuses activités nautiques et de réserver chaises longues et transat, pour quelques dollars US.

Le long de la côte est parsemé de maisons colorées dans lesquelles, des vendeurs proposent outre des ustensiles de plage, des souvenirs artisanaux.

Dans la soirée, les touristes affluent en masse pour assister aux flamboyants coucher de soleil, dont seule la Barbade a le secret.

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Paroisse de Saint Philip

Peuplée de 30 000 habitants et se trouvant dans le Sud-Est de la Barbade, Saint Philip n’est pas une ville, mais une paroisse dans laquelle, nous nous baladons. Plus grande des paroisses de l’île, elle en regroupe les plus belles baies.

Lorsque nous entrons sur le territoire, nous découvrons de beaux petits villages aux maisons en bois agrémenté de couleurs vives. Aux abords de l’une d’entre elles, nous faisons connaissance avec un jeune homme, fumant son joint de cannabis. Cheveux rastas, l’homme d’une zénitude absolue, nous donne irrémédiablement envie de profiter de son bien-être.

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Par ailleurs, pour nous plonger un peu plus dans cette ambiance relaxante, nous décidons de rendre visite à un maître de Tai-Chi, qui nous accorde en séance privative, l’honneur d’assister à une démonstration de son art.

Avec une fluidité déconcertante, l’homme effectue plusieurs poses, puis parvient à les sublimer jusqu’à les rendre magiques. Il se saisit ensuite d’une sorte de couteau surmonté d’un long manche et continue sa démonstration en parvenant à atteindre une précision inhumaine.

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La paroisse englobe de nombreux trésors touristiques. Si le circuit de course de Bushy Park avec sa piste de 2,2 kilomètres est apprécié des visiteurs qui peuvent bénéficier d’instructions de grands professionnels, d’autres sites nous attirent un peu plus. Le phare d’East Point, construit en 1875 en est l’un d’eux.

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Dans un autre registre, Saint Philip abrite une maison de plantation qui remonte à 1660, plongeant ainsi le visiteur dans un véritable bond dans le passé. Non loin, la distillerie de rhum : « Foursquare » permet de déguster l’un des meilleurs rhums primés au monde. Dans le même temps, la distillerie donne la possibilité de découvrir ses champs de canne à sucre verdoyants. La paroisse comprend également l’église éponyme, construite en octobre 1836, qui dévoile une belle architecture.

Dans le domaine naturel, : « The Crane Beach » offre au travers de son eau turquoise et de son sable rose, le décor paradisiaque d’une des plus belles plages du monde, qui permet de s’adonner au farniente et aux activités marines. A ses côtés, l’île Culpepper, une terre inhabitée pouvant être rejointe à la nage par les meilleurs sportifs dégage ce sentiment curieux de bout du monde, n’étant peuplée que d’oiseaux trouvant sur ce territoire, les conditions propices à la nidification.

Sous des falaises hautes et escarpées, Bottom Bay, une autre plage constituée de sable blanc et de cocotiers est parfaite pour se détendre et profiter des beautés de l’île. La baignade y est cependant déconseillée à cause des forts courants marins en présence. Ce qui n’est pas le cas de Shark Hole, une petite crique difficilement trouvable, mais qui une fois atteinte, offre car protégée par une barrière de corail, une zone calme, presque en forme de piscine, où les visiteurs peuvent nager en toute sécurité

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Ragged Point

A l’extrême Est de l’île, le Ragged Point offre une vue spectaculaire sur le paysage côtier accidenté des côtes.

Dénotant une nature sauvage, ce point est sans aucun doute un incontournable à ne pas louper. Il s’atteint après une petite marche et les visiteurs, balayés par les vents forts de l’Atlantique ont la chance et le privilège de découvrir la part intacte de cette fin des terres de laquelle, il est possible de voir par temps clair, l’île de Culpepper.

Le site comprend un des quatre phares de la Barbade, les autres se trouvant à : « South Point , Needhams Point et Harrison Point ». Si l’édifice qui pourfend le ciel n’est pas de première jeunesse, il reste relativement bien conservé alors qu’il est constamment soumis aux aléas climatiques de cette partie du territoire particulièrement exposée.

La côte comprend plusieurs petites baies difficiles d’accès qui permettent de belles promenades le long de leur sommet, accompagnées par des brises exaltantes. Si les locaux s’adonnent à la pêche, aucun ne risque à s’y baigner, les courants marins étant bien trop violents pour y nager en toute sécurité.

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Eglise Saint James

A proximité de Holetown, l’église Saint James Parish church, surnommée : « acre de Dieu » est l’une des plus anciennes églises de la Barbade.

Si sa structure en bois originale, construite en 1628 près du site d’atterrissage des premiers colons anglais, arrivés à la Barbade, le 17 février 1627, a bien été détruite par un ouragan en 1675, elle a depuis été remplacée par un édifice en pierres au début des années 1690.

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Partiellement abimée du fait de catastrophes climatiques qui s’y sont succédées, elle a été rénovée, puis agrandie en 1874, pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui.

En arrivant sur place, nous découvrons ainsi un beau bâtiment, qui ne fait pas son âge. Nichée dans un écrin de verdure et agrémentée d’une sobriété naturelle due à sa façade blanche, l’église offre un intérieur intéressant et pieux.

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Elle comprend plusieurs rangées de bancs en bois sur lesquels, les fidèles viennent prier et expose quelques objets liturgiques.

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Sur le site, est exposée la cloche originelle datant de 1696, tombée du beffroi en 1881. Du fait de son importance historique, elle est conservée en tant qu’artefact.

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Dans le baptistère situé au rez-de-chaussée du beffroi, qui date de 1684, le fond baptismal original, dont la couverture est constituée d’acajou, un bois protégé, comprend plusieurs noms de colons enterrés dans le cimetière jouxtant l’église.

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Holetown

Peuplée de 1500 habitants, Holetown se trouve sur la côte Ouest de l’île de la Barbade. La ville comprend de nombreuses infrastructures et elle est appréciée des touristes qui peuvent y trouver au travers de ses rues colorées, des hôtels modernes, des restaurants haut de gamme, des bars et des cafés, des galeries d’art et des boutiques hors taxes.

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Le centre commercial  Limegrove possède ainsi de nombreuses boutiques de luxe qui occupent un espace particulièrement bien aménagé pour faciliter le shopping au travers de fontaines et d’agréments naturels. Après le coucher du soleil, le Limegrove Lifestyle Center regorge d’événements spéciaux.

Si l’église la plus importante de la ville : « l’église Saint James » se trouve un peu excentrée.

Elle est située à proximité du parc marin : « Folkestone Park and Marine Reserve ». Ce parc créé en 1981 mesure 2,2 kilomètres de long et s’étend jusqu’à 950 mètres à son point le plus large et à 660 mètres au point le plus étroit. La réserve est composée de quatre zones : une dédiée à la recherche marine et interdite à toute navigation ; deux zones pour les embarcations à grande vitesse ; et une zone de loisirs.

Le musée du parc est un centre ouvert au public pour le sensibiliser au monde marin. Il compte un aquarium qui présente des espèces marines intéressante, ainsi qu’une exposition photographique sur la vie aquatique.

La plage en elle-même ne manque pas d’atout et outre son sable clair et ses eaux turquoises, elle possède de nombreuses infrastructures pour accueillir dans de bonnes conditions, des familles.

Folkestone est également l’endroit idéal pour plonger à la Barbade car situé à 400 mètres du rivage ; en effet sous la surface se trouve le navire : « Stavronikita », affectueusement connu sous le nom de Stav, un des sites de plongée les plus populaires de l’île. Le navire abrite plusieurs bancs de poissons, des récifs coralliens enchanteurs et diverses espèces marines.

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Le cœur de Holetown ne manque pas d’intérêt.  La première et la deuxième rue en représentent ainsi ses artères principales. Poumons économiques et sièges de la vie nocturne, ces deux rues abritent de de nombreux bars et clubs et permettent de faire connaissance avec la vie locale dans ce qu’elle a de plus festive.

De ces rues, il est possible de rejoindre le monument éponyme, représenté en la présence d’une sorte de pyramide entourée de deux canons, commémorant l’arrivée des colons anglais ; le monument se trouve à environ 150 mètres au Sud du point de débarquement, actuellement surplombé par un pont.

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Bridgetown, capitale de la Barbade

Capitale et plus grande ville du pays avec ses 97 000 habitants, Bridgetown a été fondée en 1628 par des colons britanniques. Elle se situe sur la côte Sud-Ouest de la Barbade et s’ouvre sur la baie de Carlisle au Sud-Est, la baie ayant été déclarée zone protégée afin de préserver sa biodiversité marine et ses 6 épaves majeures qui sont ouvertes à la plongée sous-marine. Bridgetown concentre les monuments et sites architecturaux les plus intéressants du pays et elle est divisée en plusieurs quartiers de tailles différentes : Belleville, Cat’s Castle, Cheapside, Fontabelle, Garden Land, New Orleans, Pinelands, Strathclyde, Weymouth et Whitepark.

Lorsque nous entrons dans le centre, ajouté en 2011 en tant que site à la liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, nous sommes d’abord surpris de découvrir un nombre important de bijouteries, aux abords du cœur de la ville. Mais, un passant nous explique que cette omniprésence est amenée par le partenariat développé avec le Guyana, un pays d’Amérique du Sud qui a développé cette recherche du fait de la présence sur son territoire d’une grande partie de la jungle amazonienne.

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Nous découvrons ainsi : «  Broad street », au travers de son architecture coloniale britannique.

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Après une artère passante comprenant de grands immeubles, entrecoupés de maisons colorées, un grand bâtiment en bois, caractéristique de plusieurs édifices du centre, émerge grâce à sa sa façade grise et de ses colonnes apparentes. Le bâtiment de la Mutual Life Assurance attire tous les regards.

Non loin, les Bâtiments du Parlement, d’une constitution en pierres sont tout aussi impressionnants ; ils comprennent un musée, particulièrement apprécié. Le musée historique, fondé en 1933, présente d’intéressantes collections en géologie, histoire, arts décoratifs, ainsi que des salles sur la flore et la faune marines. A Trafalgar Square, trône la statue de l’amiral Nelson, basée sur celle de Londres.

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Un peu plus excentré, la garnison Sainte Anne de Bridgetown, plus communément appelée : « La Garnison », est un petit quartier historique située au Sud de la place des Héros et à l’Ouest du quartier de Hastings ; il comprend de nombreux bâtiments historiques. Nous les découvrons après avoir visité le port et son ambiance unique.

Nous effectuons une belle promenade dans le port et prenons un café dans une des institutions phares du pays : le bridge coffee.

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Dans le domaine du religieux, la ville comporte plusieurs églises. La cathédrale Saint-Michel-et-Tous-les-Anges, ou simplement appelée : « cathédrale Saint-Michel », est une cathédrale anglicane d’apparence géorgienne avec une architecture néo-gothique et des arcs aux fenêtres. Construite avec de la pierre de corail, elle dispose d’une haute tour comprenant un carillon de cloches.

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Dans le cimetière près de la cathédrale, se trouvent les tombes des deux hommes politiques locaux : « Grantley Herbert Adams » et son fils « Tom Adams ». L’intérieur de l’édifice est tout aussi intéressant avec ses galeries, ses vitraux, des grandes tablettes, des sculptures et une fontaine baptismale en marbre datée de 1680. Sa cathèdre est sculptée dans de l’acajou. La chapelle des Saints-Sacrements se situe près de l’autel et a été consacrée en 1938.

La cathédrale Saint-Patrick, quant à elle, est une cathédrale catholique. Elle a été construite en 1848 mais fut détruite par incendie criminel en 1897. Une deuxième cathédrale fut achevée en 1899 et consacrée en 1903. Elle est aujourd’hui, outre sa fonction première d’accueillir des célébrations, un des monuments les plus visités du pays.

Dans le marché local, nombreux sont les vendeurs, qui tentent de proposer leurs produits. Mais à la différence des marchés populaires que nous avons l’habitude de fréquenter, des marchés où le bruit tonitruant attaque l’audition, à Bridgetown, le calme règne.

D’un point de vue culturel, la capitale de la Barbade regorge de monuments exceptionnels. Connue sous le nom de : « Bush Hill House », la maison qui a accueilli George Washington en 1751 pendant 2 mois est ouverte au public.

Gérée et entretenue par le : « Barbados National Trust », elle comprend un beau petit parc, dans lequel, au travers de sa couleur jaune et de ses colonnes parallèles, elle émerge.  Intégralement restaurée avec des meubles de son époque, elle possède un étage supérieur qui abrite un musée présentant les possessions de l’époque de George Washington.

Excentré, le : « Tyrol Cot Heritage Village » est situé à Green Hill et comprend plusieurs bâtiments coloniaux sur près de 2 hectares, avec en prime, la réplique authentique d’une ancienne cabane d’esclaves, d’un atelier de forgeron exposant ses outils à l’intérieur et d’un magasin de rhum Bajan.

Construit vers la fin du XIXème siècle, en 1854, le site englobe la maison de l’ancien Premier ministre de la Barbade : « Sir Grantley Adams », activiste local ainsi que celle de son fils : « Tom Adams », qui suivra sa voie.

Considérés comme intégrant un musée à ciel ouvert, les bâtiments rénovés sont les témoins de l’histoire typique du pays ; ils comprennent d’authentiques mobiliers en acajou. Toujours en banlieue de la ville, le : « Dock à vis », de style victorien est la seule cale sèche du genre à exister dans le monde.

Construit sur quatre ans de 1889 à 1893, le site permettait aux navires d’être carénés sur un côté du Screw Dock pour que leur fond soit nettoyé des balanes, ou ils pouvaient être soulevés hors de l’eau pour que des réparations y soient effectuées.

Sur la plage de Pebble, outre les activités généralistes pouvant être effectuées,  les jeudis et les dimanches, il est possible d’admirer l’entraînement de dizaines de chevaux pur-sang courant à  l’hippodrome de : « Garrison Savanah », au bord de la mer. Edward Walcott, l’un des principaux entraîneurs du pays, et son équipe y travaillent leur endurance. En fin de journée, une scène surréaliste se produit. Les chevaux nagent et sont lavés dans l’eau de la Mer, au milieu des visiteurs et des locaux qui peuvent ainsi passer un moment inoubliable en leur compagnie.

A Hastings, sur la promenade Richard Haynes, outre les panoramas le long de la mer, nombre de sportifs pratiquent leur activité physique. Le soir, la promenade revêt ses habits de fête. Les établissements du front de mer s’emplissent de monde et une musique festive émerge, pour le plus grand plaisir des noctambules.

Les plages incontournables

En tant qu’île tropicale, la Barbade possède de nombreuses plages, diverses et variées qui sauront ravir tous les visiteurs.

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La Barbade est ainsi divisée en quatre zones, qui possède chacune des spécificités qui la rende unique.   La côte Ouest plus calme est la zone de l’oisiveté avec des plages de sable blanc, des palmiers et des décors de cartes postales. La Zone Sud comprend quant à elle, les plages donnant lieu à la pratique la plus aisée de sports nautiques. Proches de la capitale, les plages comprennent également de nombreux bars, restaurants et sociétés de locations.

Dans la zone Nord, plus sauvage, des falaises de corail et de grès sortent tout droit de la mer et atteignent plusieurs mètres de hauteur. Le long de la côte Est, les plages sont larges et balayées par le vent, rendant plus incertaine la baignade, mais adaptées pour la pratiqué du surf.

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La Barbade abrite plus de 50 plages différentes. Et du fait de la constitution de l’île, ses plages sont faites de corail finement broyé formant un grain fin.  Voici de manière exhaustive, les plages de la Barbade : « Accra, Alleynes Bay, Bath, Bathsheba, Batts Rock, Belair Bay, Bottom Bay, Brandons, BrightonBrowne’s Beach, Carlisle Bay, Cattlewash, Colony Club, Conset Bay, Cove Bay, Crane, Dover, Drill Hall, Enterprise, Fitts Village, Foul Bay, Freights Bay, Freshwater Bay, Freyers Well Bay, Gibbes, Ginger Bay, Goat House Bay, Harrismith, Heywoods, Holetown, Little Bay, Mahogany Bay, Martins Bay, Maxwell, Maycocks Bay, Morgan Lewis, Mullins, Needham’s Point, Oistins, Palm Beach, Paradise, Paynes Bay, Pebbles, Pierhead, Prospect, Rainbow, Reeds Bay, River Bay, Sandy Lane, Silver Sands, Six Men’s Bay, Skeete’s Bay, Smitons Bay, St.Lawrence Bay, Surfer’s Point, Tent Bay, Turtle Beach, Welches, Weston, Worthing ».

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Parmi ces plages à la Barbade, certaines sont plus appréciées que d’autres. Du fait de leurs caractéristiques, de leur accessibilité ou de leur beauté. Il conviendra de citer :    « la plage de Brandons, préférée des croisiéristes en raison de sa proximité avec le port ;   Miami Beach,  fusion entre la détente et le calme ; Browne’s Beach,  l’une des plages les plus larges de la Barbade possédant des eaux calmes adaptées à la plongée ;  Silver Sands, haut lieu international pour le kitesurf et la planche à voile ;  Reeds Bay, caressée par de nombreuses vagues ;  la plage de Welches, aimée des familles avec enfants ;  Freyers Well Bay,  joyau caché au Nord du pays ».

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En ce qui concerne les spots de surf les plus appréciés, notons entre autres : « Baie de Freights à Christ Church, Soup Bowl à Batsheba et Surfer Point à Christ Church ».

Conclusion

La Barbade, à la différence de nombreuses autres îles des Caraïbes, n’est pas d’origine volcanique, c’est ce qui explique outre sa constitution, son relief peu marqué.

Néanmoins, d’un point de vue naturel, la Barbade possède de nombreux atouts et peut séduire une clientèle avide de randonnée et de découvertes.

Si la Barbade tire son aura de ses plages magnifiques, sa gastronomie et sa culture ne sont pas en reste et permettront à tout type de voyageur d’y trouver son compte.

En outre, sa population est généreuse et chaleureuse et permettra de faire connaissance avec  des habitants particulièrement fiers de partager leur patriotisme.

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Dominique : les incontournables de la perle des Caraïbes

Dominique : les incontournables

Petite île des Caraïbes, voisine de la Martinique, Dominique, à ne pas confondre avec la République Dominicaine est un trésor naturel dans lequel, les éléments semblent fusionner en une symphonie visuelle étonnante. Nous y avons passé plusieurs jours et nous vous relatons dans cet article, les incontournables à ne pas louper.

Pays insulaire de l’archipel des Caraïbes, la Dominique est située à proximité des Saintes et de Marie-Galante, entre la Guadeloupe et la Martinique.

Peuplée de 74 240 habitants concentrés principalement dans les régions de Roseau et de Portsmouth, la Dominique mesure 46 kilomètres de longueur, sur 25 kilomètres de largeur, pour une superficie de 754 kilomètres carrés. L’île est composée d’une chaîne de hauts pitons depuis son extrémité septentrionale à sa pointe méridionale dont le plus élevé : « le morne Diablotin », culmine à 1 447 mètres.

Surnommée l’île aux 365 rivières, la Dominique compte environ trente chutes d’eau formant des piscines naturelles ainsi que des sources d’eaux chaudes, attirant ainsi du monde entier, les adeptes d’un tourisme naturel et authentique.

Afin de permettre aux visiteurs de découvrir les grands sites d’intérêts, le pays a mis en place un pass qui permet d’avoir accès aux principaux lieux touristiques : Boeri Lake, Boiling Lake, Indian River, Cabrits National Park, Syndicate Nature Trail, Morne Trois Pitons Trail, Middleham Falls, Soufriere Sulphur Springs, Trafalgar Falls, Freshwater Lake, Emerald Pool et Morne Diablotin Trail. Le coût du pass est de 5 dollars US pour un jour ou 12 dollars pour une semaine. Il s’achète dans le centre de la division forestière, située Former L. Rose Building, Valley Road à Roseau ou dans plusieurs lieux sur l’île.

Nous avons passé ainsi plusieurs jours au sein de cette île qui souffre souvent de sa comparaison avec la République Dominicaine, un autre pays des caraïbes, située bien plus au Nord.

Étant donné que le pays s’ouvre aux visiteurs et qu’il n’est pas encore pris d’assaut par un tourisme de masse, les informations le concernant sont rares.

Nous avons ainsi pris le temps de vous regrouper dans cet article, tous les sites incontournables qui vous permettront de préparer votre séjour et de le réussir. Ce qui ne sera pas difficile, tant le peuple dominicain vous accueillera avec le sourire.

Pour vous permettre de vivre notre voyage dans ses moindres recoins, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant qui comporte une photothèque chronologique de notre séjour en Dominique avec près de 500 photos : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-dominique/

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Indian river

Peuplée le long de ses rives par les Indiens Kalinago et située non loin de la ville de Portsmouth, Indian river est la plus longue des 365 rivières du pays et la plus incontournable, surtout depuis qu’elle a servi de décor à plusieurs reprises aux films : « Pirates des Caraïbes ».

Ainsi, pour la découvrir, il convient de faire appel à un piroguier que nous retrouvons, sur un parking, aux abords d’un pont qui ne paye pas de mine. Après avoir négocié avec lui une quinzaine de dollars, la balade à la rame, nous pouvons quitter l’environnement urbain dans lequel nous nous trouvons et en quelques mouvements de bras, nous nous retrouvons au cœur d’une nature luxuriante, entourés par les spectaculaires arbres : « Bwa Mang ».

La rivière nous permet d’arpenter un paysage de mangroves en traversant une forêt sublime, accompagnés des cris naturels des animaux qui nous circonscrivent. A grands coups de rame, le piroguier nous conte l’importance de cette rivière pour les Indiens Kalinago qui s’en servaient de voie d’accès vers la mer des Caraïbes pour le transport des marchandises.

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Au milieu de la rivière, le : « Bush Bar » est un passage obligé, qui permet de déguster un rhum signature, entouré par une végétation luxuriante.

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En découvrant la vie sauvage de cette rivière unique, nous sommes à un moment, appâtés par trois squelettes accrochés à une branche d’arbre, desquels se dégage un somptueux kitch, effrayant sûrement pas, mais au combien émouvant.

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Emerald pool

Située dans le cœur de l’île, aux abords du petit village de Pont-Cassé peuplé de 700 habitants, Emerald pool est l’un des sites inévitables du pays.

Si ce lieu majeur du parc national de Morne Trois Pitons porte le nom du bassin d’eau turquoise dans lequel les visiteurs se pressent en masse, son attrait se dirige sur une magnifique cascade qui l’alimente, dans un décor sublime.

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Ainsi, après une petite promenade sur un sentier balisé, le visiteur plongeant au cœur d’une forêt dense est surpris à l’oreille, d’entendre le bruit d’une eau tonitruante qui semble s’y jeter d’une grande hauteur.

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Arrivé à l’Emerald pool, il y découvre une somptueuse chute d’eau de près de 12 mètres derrière laquelle, une grotte a été creusée dans la roche, donnant à l’endroit, un côté exotique majestueux.

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Si l’eau qui provient de la montagne est froide, nombreux sont les locaux qui aiment s’y baigner. Aux abords de la chute, un petit ponton permet de bénéficier d’un plan d’ensemble sur le site.

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En arrivant sur place, nous avons la chance d’être accueilli par un couple de marié qui a choisi cet endroit pour immortaliser leur amour. A grand renfort de scènes surjouées avec en arrière-plan, un décor bucolique, le couple nous permet de partager ce moment magique qui viendra certainement recouvrir, dans un cadre prévu à cet effet, un mur de leur salon.

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Le Fort Shirley

Sur la côte Ouest, au Nord de la ville de Portsmouth et de l’Indian river, sur une péninsule dans : « le Cabrits National park », le Fort Shirley est une des infrastructures majeures de l’île.

Le fort a été construit dans un cratère volcanique au XVIIIème siècle afin de créer une ligne de défense le long des Petites Antilles lors des conflits entre la Grande-Bretagne et la France. En 1802, il est le siège de la révolte d’esclaves africains, un événement qui contribue à la libération de tous les soldats esclaves en 1807.

Constitué de pierres volcaniques, ses nombreuses fenêtres aux volets bleus lui donnent un côté imposant, accentué par la couleur sombre de sa façade dont la jonction des différents éléments la constituant est marquée par des séparations blanches marquées.

Le fort comprend une petite fontaine et permet aux visiteurs de bénéficier d’une vue dégagée sur la baie de Prince Rupert. Si une partie du fort est en ruine, lentement colonisée par la forêt environnante, il a subi plusieurs rénovations et il est accessible jusque dans ses étages d’où il est possible d’observer plusieurs rangées de canons.

Le quartier général des officiers a fait l’objet d’une rénovation majeure ; il accueille désormais mariages, réceptions, concerts et autres événements.

Les chutes Trafalgar

A 20 minutes de route de la capitale, au cœur de l’île, les chutes Trafalgar sont deux chutes jumelles…ou du moins, fausses jumelles, accessibles au coeur d’une nature dense.

Pour les rejoindre, il est nécessaire d’effectuer une petite randonnée d’une quinzaine de minutes sur un sentier balisé et facile d’accès.

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Une fois sur la plate-forme d’observation qui leur fait face, nous pouvons admirer ces deux chutes de plusieurs mètres de hauteur, qui s’écoulent fortement sur des rochers qui se trouvent à leurs pieds.

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Si la cascade de droite semble plus puissante et plus haute, sa voisine n’est pas en reste, puisque son débit reste sensiblement le même ; le site offre ainsi une sorte de vision panoramique unique.

Les deux chutes sont séparées de quelques mètres par une grosse falaise sur laquelle, la végétation a repris ses droits, partiellement, au travers d’une nature semblant profiter pleinement des conditions d’humidité du site pour croître sans limite.

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Soufriere Sulphur Springs

Dans le Sud de l’île, non loin de la ville éponyme, mais un peu plus à l’intérieur des terres, les : « Soufriere Sulphur Springs » représentent une sorte de vallées du soufre dans laquelle, les émanations visuelles vont de pairs avec un odorat âcre assez prononcé.

En arrivant sur place, nous faisons connaissance dans une petite épicerie, avec une mère et son enfant, dans ses bras, qui nous scrute fixement et sourit lorsque nous faisons de même.

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Après avoir acheté un peu d’eau, qui viendra humidifier nos gorges, asséchées par le soufre, nous traversons un petit pont pour nous enfoncer dans la vallée, dont la visite nécessite quelques minutes de marche, pour parvenir à des cavités desquelles s’échappe une épaisse fumée.

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Partout autour de nous, le sol laisse échapper ces émanations qui pénètrent dans nos poumons et semblent les dégager.

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Une petite rivière traverse le site et l’eau qui s’y écoule détale de son lit d’origine, pour venir avec parcimonie, recouvrir ses flancs. Entourée par la végétation luxuriante des lieux, la scène est irréelle : un décor apocalyptique bien ordonné.

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A l’intérieur du site, quelques infrastructures vides à notre passage recueillent l’eau soufrée pour les visiteurs souhaitant s’y baigner, cette eau selon les locaux, ayant des vertus purificatrices essentiellement dans le traitement des rhumatismes.

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Soufrière 

Petite ville du Sud du pays, Soufrière nous accueille au travers de ses petites ruelles et d’une ambiance assez consensuelle. A l’extérieur, peu de monde et un silence agréable règne.

La ville comprend une belle église qui possède la particularité de présenter une conception en pierres brutes, simplement agrémentées de quelques couleurs sur les sommets des tourelles, de la porte d’entrée et de la tour.

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L’intérieur, sobre présente les mêmes caractéristiques de sobriété, tout en comprenant des couleurs bien plus présentes, qui lui donne intrinsèquement un côté joyeux et festif.

La ville possède une attraction majeure : « la bubble beach », une plage comprenant des bains bouillonnants, ces émanations aux fortes odeurs de soufre étant provoquées par l’activité tectonique de l’île.

Ainsi, sur la plage, des petites piscines naturelles ont été constituées grâce à des séparations en pierres, du moins en galets, placées en forme semi-circulaire, pour donner l’impression de bassins spéciaux, dans lesquels nous entrons.

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Si l’eau n’est pas froide, elle n’est pas particulièrement chaude, mais ces caresses naturelles restent agréables. Non loin, des habitants proposent des massages pour une dizaine d’euros.

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La plage est gratuite, mais les habitants sollicitent la générosité des visiteurs au travers de dons libres afin de continuer d’entretenir ce site sublime.

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Portsmouth 

Deuxième plus grande ville du pays avec ses 3400 habitants, Portsmouth se trouve sur la côte Nord-Ouest dans la paroisse de Saint John.

La ville est constituée de belles maisons colorées organisées autour d’une rue principale sur laquelle, de nombreux petits vendeurs proposent leurs produits. Principalement des fruits qui émanent de leurs jardins.

Ancienne capitale du pays en 1760, la ville a perdu ce statut, attribué à Roseau, suite à l’apparition de la Malaria, une maladie ayant décimé une grande partie de la population. De fait, la ville possède ce côté village de vacances intéressant, n’étant pas soumis à la frénésie pouvant régner administrativement dans la capitale, quand bien même cette frénésie reste relative en Dominique.

D’un point de vue touristique, si la ville se trouve à proximité de : « l’Indian River » et du : « parc national de Cabrits », elle possède intrinsèquement quelques sites intéressants, dont une belle église.

Non loin de l’église, un marché fermier a lieu les mardis, vendredis et samedis ; ce marché permet de voir les rues se remplir de monde et crée une ambiance frénétique, les habitants en profitant pour se regrouper dans les bars et restaurants de la ville.

Portsmouth se trouvant dans une cuvette entourée par les montagnes, elle fait face à la très jolie baie du Prince Ruppert et possède un côté naturel attrayant. Juste au-dessus de la ville, les locaux aiment se retrouver sur une petite plage qui comprend de nombreux bars. Ils sont rejoints généralement par les vacanciers qui l’apprécient pour la baignade et l’ambiance décontractée qui y règne.

Scotts Head

Dans l’extrême Sud-Ouest de l’île, surplombant la baie de la Soufrière, Scotts Head est un lieu qui comporte outre des eaux cristallines et des sites de plongée appréciés, un élément géologique unique en la présence d’une fine bande de terre symbolisant la jonction entre la Mer des Caraïbes et l’Océan Atlantique.

Pour rejoindre le promontoire qui nous permet de découvrir cette curiosité géologique, nous nous garons dans un petit village et assistons à une remontée intéressante des barques de pêche. Il nous faut ensuite escalader une petite colline pour arriver jusqu’à un vieux canon rouillé qui donne au lieu un côté historique légitime.

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Scotts Head surplombe la baie Soufrière et nous permet de contempler le somptueux paysage de la côte Sud-Ouest et ses vues imprenables sur l’océan, s’étirant jusqu’en Martinique. L’ascension vers le sommet marque également le début du : « Waitukubuli National Trail ».

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Le fond marin n’est pas en reste puisqu’il représente un spot de plongée exceptionnel, les plongeurs pouvant y découvrir des formations sous-marines fascinantes et variées, dont le : « Swiss Cheese », une grande formation rocheuse avec sa grotte qui abrite des poissons-soldats. Après le pinacle, il est possible de découvrir la paroi à pic d’un cratère volcanique qui plonge à plus de 36 mètres.

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 Titou Gorge 

Dans le cœur de l’île, la Titou gorge dévoile ses formes aux visiteurs qui ont fait l’effort de se présenter à elle. En réalité, l’effort est moindre, puisque de la route, ce cadre exceptionnel s’aperçoit.

Constituée de hauts murs de falaise entourés d’arbres entrelacés, la gorge profonde et étroite a été façonnée par le retrait d’une lave fondue refroidie, il y a plusieurs millions d’année.

Il en résulte un beau canyon circonscrivant une sorte de petite rivière qui mène jusqu’à une chute d’eau. Pour l’atteindre, les visiteurs entrent dans une eau fraîche, dès la sortie du véhicule et après une courte baignade de quelques minutes, parviennent jusqu’à elle.

Sur le site, une source d’eau chaude descend d’un mur à l’extérieur de l’entrée de la gorge, ce qui permet aux baigneurs de se réchauffer ; en outre, une belle lumière canopée filtre le long de la montagne et parvient jusqu’au sol.

Il est possible pour quelques euros de louer un gilet de sauvetage, les infrastructures à l’entrée de la gorge étant correctes.

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Champagne reef

Baptisée à l’instar de la boisson pétillante produite en France, la plage de Champagne est déserte à notre arrivée. Sentiment étrange ou véritable jour de chance, tant elle est appréciée par les amateurs de plongée sous-marine.

Nous nous équipons ainsi de nos masques et nous entrons dans une eau turquoise, d’une température réellement agréable. En inspirant à fond, nous parvenons à prendre suffisamment d’air pour rejoindre les fonds marins constitués de falaises abruptes du récif et d’imposantes formations volcaniques sous-marines.

En nageant pour lutter afin de ne pas remonter à la surface, nous en prenons plein les yeux, éblouis de toutes ces couleurs qui nous envahissent. A nos pieds, des dizaines d’éponges composent une toile d’artiste sans pareille et nichent des dizaines d’espèces exceptionnelles dont : « des poulpes, des raies, des poissons-trompettes, des poissons-perroquets, des baudroies, des chauve-souris de mer, des tortues, des hippocampes, des serpents de mer et des anguilles ».

Mais le clou du spectacle reste l’apparition de milliers de bulles, provoquées par la présence de petits geysers marins, qui nous transportent dans un univers féerique ; mélangées à nos relâchements d’oxygène, nous avons l’impression de faire partie intégralement de cette œuvre unique dont seule la nature a le secret.

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Les sources chaudes de Wotten Waven

Au coeur du pays, les sources chaudes de Wotten Waven se trouvent dans le village éponyme, à proximité de la capitale.  Appréciées aussi bien des locaux que des touristes, elles consistent en plusieurs piscines célèbres pour être alimentées par des sources naturelles d’eau chaude sulfureuse et une boue qui aurait des vertus thérapeutiques.

Entourées d’une forêt tropicale majeure, les sources volcaniques ont été conditionnées en plusieurs sites gérés par les locaux, qui les exploitent pour quelques euros ; si certaines de ces sources sont accessibles, d’autres au contraire sont réservées aux clients des hôtels et guest houses à qui elles sont rattachées.

En ce  qui nous concerne, nous choisissons  de réserver une de ces guest houses, pour avoir accès à une de ces piscines dans de bonnes conditions ; c’est à dire sans avoir besoin de nous rhabiller en portant sur  nous une forte  odeur de soufre  et en  cherchant une douche, ce qui est le cas lors des accès aux piscines par le biais de certains restaurants qui ne possèdent pas les infrastructures requises.

Dans la soirée, après avoir mangé dans le restaurant de la guest house choisie et profité de l’excellent accueil des habitants qui possèdent réellement le coeur sur la main, nous nous rendons dans un petit jardin tropical, simplement éclairé par la luminosité de la lune qui dans le ciel semble briller de mille feux.

En entrant dans cette eau chaude, tous nos sens perdent instinctivement pied ; aussi bien nos cerveaux que nos muscles se détendent comme du caoutchouc. Nous nous sentons admirablement bien.

Alors que nous nous relaxons, nos regards pénètrent la nuit et le ciel étoilé représente un plafond tout aussi relaxant. Le calme règne, simplement déconcerté par le bruit des mouvements légers de l’eau dans laquelle nous nous abandonnons. De temps à autres, quelques bruits mystérieux d’insectes se laissent entendre, cet aperçu auditif venant renforcer ce bien-être qui nous empli de bonheur.

Le Lac Boeri   

Dans le Sud-Ouest de l’île, le lac Boeri  se trouve à une altitude de 850 mètres et il s’atteint après une randonnée d’une heure sur un sentier balisé qui comporte quelques passages sur des rochers glissants. Le lac se situe dans le cratère d’un vieux volcan dans lequel a été formé : « Morne Macaque ». Il est alimenté par les précipitations et le ruissellement.

Nous faisons connaissance avec le site au travers d’une vue plongeante en hauteur, dont le belvédère s’atteint après une petite marche de 15 minutes. Mais en voyant ce lac magnifique profond à certains endroits de 35 mètres, nous ne résistons pas à le rejoindre.

Ainsi, du lac Freshwater, nous entrons sur un sentier qui nous fait traverser une nature luxuriante, sentier inscrit sur le site du patrimoine mondial. Nous traversons ainsi des paysages sauvages constitués de vastes forêts dans lesquelles émergent des sources chaudes et froides jaillissant du côté de Morne Macaque et des ruisseaux cristallins.

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En arrivant aux abords du lac duquel se dégage de faux airs de la région du Connemara, nous pouvons enfin souffler et profiter de ce panorama qui ravit notre vue. Nous tentons une petite baignade, mais la fraîcheur de l’eau nous empêche d’y plonger une autre partie de notre corps que nos doigts de pieds.

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Le Boiling Lake 

Situé à 11 kilomètres de Roseau, en plein cœur du : « parc national de Morne Trois Pitons », le Boiling Lake, deuxième plus grand lac bouillant au monde, est une fumerolle inondée qui  repose au fond d’un grand bassin en forme de gouffre.

Rempli d’une eau bleu grisâtre bouillonnante à une température de 92 degrés, généralement enveloppée d’un nuage de vapeur, il mesure un peu plus de 60 mètres de diamètre. Se trouvant à proximité d’un volcan, qui émet de la vapeur et des gaz s’échappant du magma en fusion, son eau en perpétuelle ébullition est constamment alimentée par les précipitations et deux petits ruisseaux.

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Aux abords, il se dégage une forte odeur de soufre, la zone étant pourvoyeuse de vapeurs et de gaz qui s’échappent de marmites d’eau sulfureuse bouillonnante et bouillante ainsi que de petits geysers pulvérisés.

Pour l’atteindre, il est nécessaire d’effectuer une randonnée de près de 7 kilomètres qui nécessite 3 heures de marche. Le début de la randonnée commence à Laudat, par : « les gorges de Titou » et continue par la Breakfast River. Après avoir atteint Morne Nicholls  dont l’altitude est de 966 mètres, le visiteur atteint la vallée de la désolation où il est accompagné de vastes fumeroles qui s’échappent de geysers et de fissures omniprésentes.

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Une énième descente dangereuse dans la vallée de la désolation, suivie d’une longue randonnée devant des sources de soufre et des bassins chauds, plus loin, le lac s’aperçoit enfin et au travers de sa constitution, il provoque immédiatement outre un sentiment d’accomplissement, un visuel digne des plus grands films dystopiques.

Si la randonnée peut être effectuée en indépendant, il est préférable de se faire accompagner d’un guide qui connaît le secteur. Bien que le sentier soit praticable, il présente plusieurs dangers, surtout aux abords du lac et à ses nombreuses émanations de soufres qui peuvent provoquer des étourdissements.

En outre, la croûte chaude de cette vallée volcanique est ouverte par des fentes et des geysers qui créent des bassins de boue grise bouillante où vivent des algues aux couleurs vives dans des ruisselets riches en minéraux.

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Le Fresh Water Lake 

Le Fresh water lake se trouve en fin d’une route goudronnée, non loin du lac Boeri. Plus précisément, il est nécessaire de rejoindre le Fresh water lake afin de débuter la randonnée permettant d’arriver au lac Boeri. De ce fait, il très facile d’accès.

Se trouvant à une altitude comprise entre 659 et 818 mètre, il s’étend sur plusieurs kilomètres carrés et il est entouré d’une végétation dense, qui lui donne un sempiternel côté sauvage intéressant.

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Il est possible d’y effectuer autour une belle randonnée en boucle sur une distance de près de 4,7 kilomètres sur un sentier balisé et tracé.

Sur le lac, une des activités phares reste la location de kayak, pour une dizaine d’euros, ce qui permet aux utilisateurs de le découvrir dans les moindres détails. La nage est une des autres activités appréciées ; néanmoins, la baignade n’étant pas surveillée et certaines parties du lac, profondes, les adeptes de la nage doivent prendre leurs précautions pour ne pas courir de risques inutiles en s’y baignant.

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Pointe Michel 

Petit village de la côte Sud, Pointe Michel, peuplé de 1200 habitants est un village tout ce qu’il y a de plus banal. Il est constitué de maisons colorées et d’une petite côte escarpée, pas spécifiquement adapté pour le farniente.

Néanmoins, il est surtout connu pour ses petits commerces de restauration rapide, qui proposent plusieurs spécialités locales. Ainsi, le village semble perpétuellement parfumé d’une odeur agréable de nourriture qui embaume l’air.

Le visiteur peut se perdre au travers de ses petites ruelles pour tomber sur des vendeurs de rue, armés simplement d’une grille sur laquelle ils font cuire de la viande ou du poisson qu’il convient de déguster sur place ou plus tranquillement, assis sur un rocher, face à la mer.

Réserve Caraïbe : le territoire des Amérindiens Kalinagos

Appelés également : « Territoire Kalinago », du nom du peuple indigène fort de ses 3000 membres qui y vivent, la réserve Caraïbe s’étend sur 15 hectares au Nord-Est du pays.

En raison de son relief fortement accidenté, le territoire ne dispose que de deux points d’accès, à l’Océan Atlantique. Il n’est donc pas visité par les touristes, pour la qualité de ses espaces naturels, mais plutôt, car il représente un formidable moyen de découvrir les modes de vie d’une population présentes sur place bien avant l’arrivée de Christophe Colomb dans les Amériques.

Les résidents partagent la propriété commune de toutes les terres situées à l’intérieur des frontières du territoire et disposent d’un gouvernement local et d’institutions du Conseil Caraïbe, avec à sa tête le Chef Caraïbe, qui dispose d’un pouvoir équivalent à celui d’un maire d’une commune à statut spécial au sein de la Dominique. Le centre administratif est situé à Salybia, le plus important des huit villages du territoire.

Si la population est l’une des plus pauvres de l’île, elle est régie par des lois qui lui sont propres, quand bien même ne différant pas fortement de la législation nationale.

Principalement regroupée dans le village de Bataka, le territoire possède un village culturel : le Kalina qui permet aux visiteurs de découvrir des habitats traditionnels indiens. Néanmoins, aujourd’hui, les maisons ont tendance à être construites sur une base moderne, avec du béton.

Le territoire est traversé par : « la Crayfish river », une rivière qui permet à la population locale de pêcher et de se déplacer. Par ailleurs, il est possible pour quelques euros d’y effectuer une balade en bateau. Quelques armateurs ou pêcheurs proposent ce service.

Dans le registre des découvertes, les visiteurs apprécient les travaux artisanaux développés au sein du village culturel ou plus généralement, aux abords des maisons. Principalement de la construction de bateaux et de la vannerie. Ces ventes artisanales effectuées après des exhibitions représentent pour certaines familles, leur principale source de revenus.

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L’escalier naturel : « Tête de Chien »  

L’escalier : « Tête de chien » se trouve sur le territoire Kalinago, sur la côte Est de la Dominique, vers le village de Sineku.

Il s’agit d’un écoulement de lave refroidie qui revêt les caractéristiques d‘une sorte d’escalier où par magie, la lave a pris la forme de différentes marches successives, un peu comme si l’Homme y avait posé sa vision artisanale.

L’escalier, d’après les légendes aurait la forme d’un boa constrictor ayant émergé pour permettre à l’océan de fonder le premier village du territoire Kalinago.

En arpentant, après une courte descente, l’escalier, le visiteur se retrouve sur une côte escarpée de laquelle, il peut profiter des magnifiques paysages offerts par l’océan. Sur le sol, l’érosion qui a creusée son sillon durant plusieurs millions d’années offre des piscines naturelles dans lesquelles, il est possible de s’y baigner.

La Plaine et la Roche : Sari sari Falls et Victoria Falls

Situées dans l’Est, plus précisément dans le Sud-Est de l’île, les chutes : « Sari Sari et Victoria », sont distantes de 10 kilomètres et peuvent être atteintes après une belle randonnée qui débute dans la vallée de Zion.

Ainsi, après avoir longé la rivière blanche durant près de 45 minutes, dont le tumulte de ses eaux lui donne cette couleur, synonyme de remous, le visiteur parvient jusqu’à : « Victoria falls », une belle cascade qui semble se découper en deux parties qui n’en forment réellement qu’une. Si le sentier, quand bien même n’est pas compliqué, les derniers mètres sont effectués au travers d’une gorge présentant quelques passages dangereux, sur des rochers glissants.

Dans un décor paradisiaque, la chute dégage une couleur rougeâtre et blanche alors que la façade de la falaise et les rochers à sa base sont d’une couleur orange due aux dépôts de minéraux.

Une forte odeur de rouille se dégage du site. Si certains locaux tentent la baignade, il est en revanche déconseillé d’y plonger la tête, étant donné la teneur en minéraux de l’eau.

Un peu plus, vers le Nord, en longeant la route qui mène vers la Plaine, un autre sentier permet de rejoindre les petites chutes :  « Sari Sari ». Un peu moins imposantes que les chutes Victoria, elles nécessitent pour les rejoindre, une randonnée d’une heure également sur un sentier non balisé. Moins connues que leurs consœurs, elles se trouvent dans une zone, où le sauvage rime avec le spectaculaire.

Précisons qu’il est possible de se baigner dans la White River, plus spécifiquement à : « la Pointe Mulâtre », l’endroit le plus adapté.

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La plage Rosalie

Sur la côte Nord, à proximité de la ville éponyme, la plage Rosalie est nichée dans un écrin de verdure, dont le côté sauvage est un véritable diamant brut.

Appréciée des locaux et des touristes pour sa beauté, elle est un trésor sauvage entouré d’une végétation dense. Constituée de sable noir, elle est généralement déserte et permet de s’adonner au farniente et à la plongée, en profitant pleinement de ce que la nature offre de mieux.

En longeant la côte et en s’enfonçant dans des petites criques faciles d’accès, le visiteur après avoir arpenté quelques rochers présents sur le chemin peut en prendre plein les yeux. Une véritable bouffée de naturel, où les palmiers, outre leur côté exotique, permettent de se protéger d’un soleil dont les rayons transpercent les corps qui n’auraient pas été recouverts par suffisamment de crèmes à l’indice élevé.

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Cold Soufrière

Dans le Nord, entre les villes de Penville et de Savanne Paille, la Cold Soufrière est une curiosité géologique se trouvant aux abords d’une forêt de palmiers somptueuse.

Après une randonnée de dix minutes, sur un sentier balisé, le visiteur parvient devant cette source de laquelle se dégage une odeur forte de soufre. Mais, sa particularité réside au fait qu’elle est froide.

Ainsi, sur le site, quand bien même emplie par cette fragrance qui dégage les poumons, le visiteur est surpris de pouvoir mettre ses mains au cœur de cette eau qui bouillonne sans la température qui va avec.

Au-dessus de la source, un ponton de bois permet de découvrir le site dans de relatives bonnes conditions.

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Chaudière Pool  

Dans le Nord de l’île, sur la rivière Hampstead, après quelques minutes de marche sur un sentier praticable en 4/4, la chaudière pool est une sorte de petit renfoncement naturel constitué par l’ergonomie du site.

Piscine naturelle alimentée par une petite chute d’eau, elle est accessible après une balade de 15 minutes sur un chemin semi-balisé, traversant une belle forêt et ses nombreux champs d’ananas, de goyaviers et de manguiers.

Un premier bassin plus tard, le visiteur découvre, le deuxième bassin prolongeant le deuxième bras de la rivière permettant de profiter d’une baignade, entouré de beaux rochers constituant des falaises ayant une hauteur d’homme.

L’eau transparente laisse apparaître de gros galets accentués par leur faible profondeur. Un véritable paradis offert à ceux qui ont fait l’effort se venir jusqu’à lui.

Chute de Bwa Nef

Dans l’extrême Nord de l’île, la chute de Bwa Nef s’atteint après une petite randonnée de 15 minutes au départ de la ville de Penville.

Le sentier balisé permet de traverser une belle forêt, accompagné par la fraîcheur générée par les arbres touffus. Sur le chemin, quelques barrières en bois permettent de l’arpenter en toute sécurité.

Une fois sur place, le visiteur se laisse émerveiller par une des plus belles cascades de l’île. Semblant perforer le ciel, la cascade dont l’eau s’écoule avec violence sur plusieurs mètres de hauteur, est entourée de grandes falaises qui lui donnent un côté assumé de canyon. Aux pieds de la chute, un petit bassin récolte l’eau qui se perd en embrun sur le site.

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Cabrits National Park

Situé sur une péninsule au Nord de l’île, juste après la ville de Portsmouth, le Parc National de Cabrits a été créé en 1986 pour un double objectif : « protéger le patrimoine culturel et conserver le milieu naturel environnant » ; il s’étend sur plus de 530 hectares et comprend des forêts tropicales, des récifs de corail et des marais.

Le parc est niché entre deux sommets de volcans éteints et englobe également une zone marine de 421 hectares, située entre la Baie du Prince Rupert et la Baie de Toucar, dans laquelle, il est possible de plonger et d’observer les baleines.

Outre les belles randonnées qu’il offre, le parc accueille deux espèces d’amphibiens, 162 espèces d’oiseaux, 18 espèces de mammifères, 20 espèces de crabes et 2 espèces de scorpions.

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Morne Trois Pitons national parc

Dans le cœur de l’île, le Parc National Morne Trois Pitons, inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1997 est constitué de forêts primaires verdoyantes entourant des sommets montagneux magnifiques.

Le parc regorge de trésors naturels :  «  Emerald Pool, Middleham Falls, Titou Gorge, Boiling Lake, Freshwater Lake, Boeri Lake, Morne Anglaise, Morne Watt et Morne Micotrin».

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Le parc englobe une forêt tropicale luxuriante associée à des caractéristiques volcaniques d’un grand intérêt. Possédant certains sommets qui culminent à 1 342 mètres d’altitude, ses pentes escarpées et ses vallées à perte de vue représentent une formidable zone de vie d’une faune et d’une flore riche, partiellement endémique et diversifiée.

S’étendant sur près de 7000 hectares, le parc possède un relief accidenté et abrupt ; il englobe près de 5 types de forêts ; il possède d’importantes ressources en eau douce, notamment dans les eaux d’amont des ruisseaux et des rivières de la moitié Sud de l’île.

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Morne Diablotin national parc

Dans le Nord du pays, le Morne Diablotin est un Parc National s’étendant sur plus de 3.300 hectares ; il a été fondé en 2000, dans le but premier de protéger : « le perroquet Sisserou », l’emblème du pays.

Second parc en fonction de sa superficie, il abrite le Morne Diablotin, d’une altitude de 1 447 mètres, qui constitue également un des plus anciens massifs volcaniques de l’île.

Apprécié des visiteurs qui peuvent y effectuer de belles randonnées, il englobe plusieurs rivières, dont la rivière Toulaman  et la rivière Layou, la plus longue et la plus rofonde de l’île.

Il est possible de rejoindre le sommet du Morne Diablotin, au travers d’un seul sentier qui débute sur son flanc Nord-Ouest. Une autre randonnée appréciée permet de rejoindre la cascade Syndicate. La végétation du parc est principalement constituée d’une forêt pluviale et d’une forêt de montagne. Parmi les espèces présentes, citons : « le palmier montagne et des fougères ». En ce qui concerne la faune, nombre d’espèces rares peuvent y être observées : le Sisserou ou Amazone impériale (Amazona imperialis), l’amazone à cou rouge (Amazona arausiaca) et le colibri à tête bleue (Cyanophaia bicolor).

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Roseau

Capitale et plus grande ville de la Dominique, Roseau est située le long de la mer des Caraïbes. Elle est peuplée de 16 577 habitants et elle est traversée par un petit fleuve côtier éponyme.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous découvrons une capitale présentant une combinaison d’architecture moderne et coloniale, justifiée par son histoire et ses fondements.

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Si la ville est le siège des principales administrations politiques et gouvernementales du pays, elle possède également quelques sites touristiques intéressants. Son centre est constitué d’un regroupement dense de petites maisons.

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La ville est bâtie selon une architecture coloniale classique en ne comportant que très peu d’espaces verts. Les rues se croisent en angle droit, caractéristique des Antilles. Roseau est ainsi divisée en environ 80 blocs rectangulaires, chacun d’environ 30 hectares. Une grande partie de l’influence française se retrouve le long de la rue King George V. Autour de la ville, il y a de nombreux exemples de l’influence anglaise dans les grandes maisons de ville coloniales et les bâtiments gouvernementaux coloniaux.

En arpentant les ruelles animées et emplies de petits vendeurs de rue, nous parvenons jusqu’au quartier central, qui quand bien même entouré par la Mer et par le fleuve Roseau, présente une urbanisation massive au travers de la fusion entre des maisons de tailles différentes et de structures en béton modernes encore plus grandes.

Le Dominica Museum se trouve dans un petit bâtiment orange construit en 1810, sous l’époque coloniale. Pour une entrée coûtant 3 dollars US, le musée présente des expositions permanentes constituées par :  «  Lennox Honychurch », l’historien du pays, expositions qui en apprennent beaucoup sur la vie des habitants ainsi que sur leur histoire.

Le fleuve est un autre pourvoyeur de visiteurs, puisque nombre de bars et de restaurants ont été construits sur ses berges, donnant à certains lieux, les attraits suffisants pour en faire un incontournable.

D’un point de vue religieux, la ville compte de nombreuses églises, ainsi que la cathédrale catholique romaine : « Notre-Dame de Fair Heaven », qui se situe dans un petit parc entouré par un petit cimetière. Le bâtiment aux abords austères est un édifice majestueux du XIXème siècle de style gothique-roman, caractérisé par une belle sobriété qui attire les regards. La cathédrale et les églises environnantes sont toutes situées en hauteur, sur les collines, et révèlent la richesse architecturale de la ville.

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La ville comporte également un grand marché en plein air qui sent bon l’exotisme au travers de ses odeurs prononcés de bons fruits et son côté visuel flamboyant.

En marge du marché artisanal, le jardin botanique attire les visiteurs qui peuvent y découvrir dans un cadre idyllique, plusieurs centaines d’espèces dont certaines endémiques au pays.

Effectuer le tour de Roseau à pied, couplé à une balade le long de la baie ou le long de la rivière jusqu’au Jardin Botanique, permet de découvrir véritablement son ambiance agréable, les habitants étant fortement agréables et sympathiques. Cette promenade permet également de bénéficier du potentiel attractif de la ville en y croisant les pittoresques petits restaurants créoles et français, les cafés et les snack -bars desquels une forte musique antillaise émerge.

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 Conclusion

Si la Dominique est petite en taille, elle possède des trésors géologiques exceptionnels qui fusionnent la terre, le feu et l’eau en une symphonie de bien-être, permettant à coup sûr d’y passer un excellent séjour.

Partagée entre des paysages escarpés uniques, conséquence d’une activité tectonique importante, elle donne la possibilité à tous les amoureux d’une nature préservée de bénéficier de moments intenses en se laissant transporter dans un univers irréel.

Les odeurs de soufre couplées à des fragrances fruitées font d’elle une île incontournable dans les Caraïbes. Façonnée depuis des millions d’années, il en résulte une terre de contrastes, génératrice d’adrénaline et paradoxalement de détente.

Son peuple est tout aussi généreux que l’attrait de ses contrées et qu’il s’agisse du corps ou de l’esprit, chacun y trouvera son compte.

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Salvador, les incontournables d’un pays pas comme les autres

El Salvador, un partage entre traditions et authenticité au coeur de l’Amérique centrale

Petit pays d’Amérique centrale, le Salvador a longtemps été considéré avec le Venezuela et le Honduras, comme étant les pays en paix les plus dangereux de la planète. Ravagé durant plusieurs décennies par la guerre que se livrent deux gangs : le MS 13 et le 18th Street, le Salvador a ainsi une mauvaise réputation qui lui colle à la peau. Pourtant, il s’agit d’un pays magnifique, à la population chaleureuse dans lequel nous avons passé plusieurs jours afin de vous y présenter les incontournables.

Petit pays d’Amérique central, frontalier du Guatemala, du Honduras et du Nicaragua, le Salvador a subi depuis de nombreuses années, une mauvaise presse du fait de la dangerosité des maras, ces gangs tout-puissants causant nombre de victimes collatérales durant leurs différents trafics allant de la drogue, au racket à la prostitution.

Si ces victimes concernaient quasi-exclusivement les locaux, en tant que dommages collatéraux, cette médiatisation péjorative a suffi pour que les touristes ne le désertent et lui préfèrent ses voisins directs, pourtant pas moins sécurisés et à contrario, pas moins dangereux.

Afin de lutter contre cette violence endémique sur fond de trafic de drogue, le gouvernement salvadorien a décidé de frapper du poing sur la table et au travers de vastes arrestations massives de membres de gangs, le pays a subitement trouvé un équilibre depuis 2022, qui permet aux touristes de s’y rendre sans difficulté et sans danger.

Nous y avons ainsi passé plusieurs jours pour le visiter et nous vous dévoilons au sein de cet article, les sites les plus incontournables pour vous permettre de vous imprégner de cette ambiance unique d’un peuple qui a fait du partage et de l’humanité, sa philosophie de vie.

Pour profiter en profondeur de notre voyage, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant et découvrir notre récit de voyage photographique : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-salvador/

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Suchitoto

Petite ville du centre du pays peuplée de 7654 habitants, Suchitoto présente un côté village traditionnel fort intéressant. En entrant à l’intérieur de cette bourgade tranquille pavée, nous faisons connaissance avec son centre qui se construit autour de sa place centrale aux abords duquel trône fièrement l’église Santa Lucia, constituée d’une belle façade blanche.

Ses trois tours agrémentées par de grandes colonnes circonscrivent une porte de bois au-dessus de laquelle se trouve une horloge. Face à l’église, une belle fontaine propulse fortement un jet d’eau, générant à proximité de l’infrastructure quelques embruns rafraîchissant.

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La ville n’est pas pavée que de bonnes intentions, mais également d’un sol dont l’origine remonte à plusieurs siècles. Les ruelles comportant des maisons colorées permettent de rejoindre le marché central dans lequel, nous faisons connaissance avec des petits vendeurs qui tentent d’attirer le chaland en rivalisant d’imagination. Si certains poussent la chansonnette, d’autres mettent en avant la qualité des produits proposés.

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Dans la rue principale, des dizaines de locaux sont assis sur un muret en conversant agréablement dans une excellente ambiance. Nous faisons la connaissance d’un homme amputé d’une jambe, qui nous accueille généreusement. Il nous invite même à manger quelques crêpes fabriquées en direct par une vendeuse qui nous propose de goûter ses préparations culinaires.

Dans le marché aux poissons duquel émerge une forte odeur, nous faisons attention où nous mettons les pieds ; les découpes étant effectuées à la demande, entraînent la chute sur le sol de viscères le rendant glissant.

Culturellement, la ville comporte de belles maisons ainsi que plusieurs musées. Le : « centro arte Para La Paz » expose de nombreuses peintures émanant d’artistes locaux tandis que le musée des 1000 assiettes, comme son intitulé l’indique, met en avant de la vaisselle artistique.

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A l’extérieur de la ville, les amoureux de la nature pourront se faire plaisir en découvrant les : « Los Tercios waterfall », après une petite randonnée au cœur d’un petit parc sauvage et correctement préservé.

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Puerto de la Libertad

Si le centre de cette ville du Sud du pays peuplée de 35 997 habitants ne présente que peu d’intérêts, son malecon, autrement dit : « sa jetée » est fortement apprécié pour son ambiance à laquelle nous prenons part dès notre arrivée, en étant invités à partager un apéritif…à 2 heures de l’après-midi…avec un groupe de jeunes gens fortement sympathiques.

En longeant le front de mer, nous tombons sur plusieurs restaurants et bars qui se situent le long de la plage. Ces infrastructures mènent tout droit à une sorte de quartier des artisans avec lesquels nous faisons connaissance et pouvons assister à une démonstration de leur savoir-faire.

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En arpentant une longue jetée, nous découvrons un beau marché aux poissons. Mis à part l’odeur assez prononcée des produits de la mer que les vendeurs proposent, nous pouvons découvrir un véritable pan de la vie locale, les biens de consommation proposés étant pêchés du jour.

En continuant notre avancée, nous bénéficions d’une belle vue sur la côte et sommes à plusieurs reprises alpagués gentiment par des vendeurs qui tentent de provoquer en nous un achat.

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Dans le même temps, une vieille dame s’évertue à dépecer un poisson, alors qu’une autre en découpe un à la demande d’une acheteuse un peu pressée par le temps.

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Lac de Coatepeque

Situé à une altitude de 746 mètres et ayant une profondeur maximale de 115 mètres, le lac de cratère de la montagne : « Cordillère de Apaneca » fait partie de la réserve de biosphère d’Apaneca-Llamatepec reconnue par l’Unesco en 2007.

De son nom exact : « Coatepeque Caldera », le lac est une caldeira volcanique formée au cours d’une série d’éruptions explosives rhyolitiques, il y a environ 70 000 ans par des coulées de lave.

Le lac, un des plus grands du pays qui possède une superficie de 26 kilomètres carrés se laisse découvrir dans ses hauteurs, ce qui permet de visualiser son intégration dans un paysage verdoyant, dont le sol fertile renforce la pousse des végétaux.

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L’autre manière de le découvrir consiste à en rejoindre les berges. S’il paraît difficile d’en faire correctement le tour à pied, étant donné les nombreuses constructions présentes les pieds dans l’eau, il est possible de faire un arrêt à plusieurs plages aux abords desquelles se trouvent nombre de restaurants. Des entreprises privées proposent également pour quelques pesos, quelques balades et promenades en bateau.

Si la baignade reste l’activité phare développée dans le secteur, les locaux apprécient surtout le farniente, essentiellement le Week-End ou lors des vacances estivales.

Le lac comporte en son cœur l’île de Teopan, qui était anciennement un site maya d’une certaine importance. Il est possible de la rejoindre en bateau.

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Chutes de Juayua (chorros de la calera)

Situées à Juayua, dans le département de Sonsonate au Sud-Ouest du Salvador, les chutes éponymes appelées également : « chorros de la calera » sont un ensemble de cascades qui se découvrent au travers d’une nature luxuriante.

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Suivant le lit d’une rivière qui descend le flanc d’une montagne, les chutes se découpent en plusieurs cascades aux pieds desquelles se trouvent des piscines naturelles utilisées par les habitants et les touristes pendant les journées ensoleillées.

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En nous rendant dans la ville de Juayua, nous commandons un des populaires : « Tuc Tucs » , qui, pour peu d’argent, nous emmène sur le site dans lequel, nous décidons de faire appel à un guide, qui assurera notre sécurité, étant donné que nous apprenons une agression de touristes aléatoire mais récente.

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Nous commençons à nous plonger au cœur d’une nature sauvage, qui nous permet de bénéficier de magnifiques points de vue sur la vallée environnante. Le chemin que nous longeons est un chemin en terre praticable, quand bien même quelques passages nécessitent un arpentage de gros cailloux.

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En arrivant aux abords de la première des nombreuses cascades qui parsèment le chemin, nous prenons grand plaisir à nous laisser bercer par la musicalité des lieux.

L’eau qui s’écoule avec fracas se projette immédiatement dans une belle piscine dont les contours ont été solidifiés avec du ciment.

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Le franchissement d’un gué plus loin, nous découvrons une petite centrale hydroélectrique qui se trouve en contrebas, avant de rejoindre successivement les autres piscines et accessoirement, les cascades dans lesquelles elles se jettent, jusqu’à arriver à la plus belle d’entre elles dans laquelle, des locaux se baignent, ce qui nous donne irrémédiablement l’envie d’en faire autant.

Cerro Santa Ana

Le volcan appelé également : «  Ilamatepec »  est un grand stratovolcan situé dans le département de Santa Ana. Ayant une altitude de 2 381 mètres au-dessus du niveau de la mer, il est situé immédiatement à l’Ouest de : « Coatepeque Caldera » et est englobé dans le parc : «  Los Volcanes ». Le sommet qui peut être rejoint après une longue randonnée de plusieurs heures présente quatre caldeiras et cratères volcaniques imbriqués, dont le plus profond contient un petit lac.

Si le volcan est endormi, il a connu de nombreuses éruptions volcaniques historiques depuis le XIVème siècle, à la fois au sommet et à partir de cônes de scories sur les flancs inférieurs, ainsi que les évents de flanc de San Marcelino. Les plus importantes d’entre elles se sont produites en 1722, détruisant le village de San Juan Tecpan, en 1904 et en 2005.

Le volcan est intégré dans un site naturel verdoyant, dont les caractéristiques changent avec l’altitude, passant d’une forêt dense à des plaines arides. Le chemin pour en rejoindre le sommet est praticable, quand bien même il est nécessaire de bénéficier d’une assez bonne condition physique pour en assurer l’arpentage en toute sécurité…et accompagnés obligatoirement comme le règlement l’exige, de la police touristique.

Playa El Tunco

Sur les bords du Pacifique, la plage d’El Tunco, située dans la ville éponyme attire nombre de surfeurs qui en recherchent les vagues, célèbres dans tout le pays.  Elle est située à 8 kilomètres à l’Ouest de Puerto La Libertad et à 35 kilomètres de la capitale San Salvador.

Appréciée également des locaux le week-end pour la vie nocturne, la plage constituée de sable noir comporte plusieurs restaurants et autant de bars. Playa El Tunco, est en fait la porte d’entrée du spot de surf El Sunzal, et se trouve à quelques kilomètres d’El Zonte et de Punta Roca, deux autres spots de surf réputés.

Possédant une formation rocheuse permettant aux afficionados de prendre de belles photos en s’adonnant à leur passion, la plage est prise d’assaut le soir, lors de couchers de soleil flamboyants.

Aux alentours, deux autres spots de surfs sont appréciés : « La Bocana » et « Bocanita ». Non loin, dans la ville voisine de Tamanique, il est possible de découvrir une belle cascade du haut de laquelle, se jettent certains locaux appréciant la libération d’adrénaline provoquée par la pratique de ce sport extrême.

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La route des fleurs (ruta de las flores)

La Ruta de las Flores ou littéralement appelée : « le chemin des fleurs » est comme son nom l’indique, une route qui permet de faire la jonction entre les villes d’Ahuachapan et de Sonzacate en traversant nombre de petits villages au cœur d’une région verdoyante.

Baptisée ainsi en raison des fleurs qui la bordent à la bonne saison, la route pittoresque qui alterne les altitudes différentes mesure plus de 36 kilomètres dans la zone Ouest vallonnée du pays, près de la frontière guatémaltèque et traverse la principale région productrice de café.

Dans son côté Sud, la route commence à Sonsonate dans une zone de plaine consacrée à l’élevage de bétail et à l’agriculture de plantation, en montant jusqu’au village indigène : « Pipil de Nahuizalco ».

Sur la route qui se parcourt sans arrêt en moins d’une heure, de nombreuses villes permettent de découvrir un côté authentique du pays : « Conception de Ataco, Apaneca, Juayua, Salcoatitan, Nahuizalco ». A plusieurs endroits, nombre de sentiers de randonnées permettent d’effectuer de belles balades au cœur d’une nature sauvage et préservée.

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Ataco

Englobée dans le département d’Ahuachapán, Ataco ou  Concepción de Ataco est une municipalité possédant une superficie de 61,03 km² et une population de 18 101 habitants.

Petite ville divisée en 11 cantons : El Arco, El Limo, El Naranjito, El Tronconal, La Ceiba, La Joya de los Apante, La Planxa, San Jose, Shucutitán et Texusín Chirizo, la bourgade fortement touristique est peuplée majoritairement d’ Amérindiens Yaqui ou pipiles.

Entourée par de la chaîne de montagnes Apaneca, la ville comporte un petit centre agréable donnant sur la cathédrale : « Avé Maria », surplombée par une petite place sur laquelle, de nombreux petits vendeurs proposent au choix des glaces, des crêpes ou des boissons.

La ville comporte deux beaux marchés. Le marché central permet à de nombreux vendeurs de proposer des produits de belles qualités. Essentiellement des fruits et des légumes. Le marché artésien, quant à lui permet aux artisans locaux de vendre leurs créations, la ville s’étant spécialisée dans les métiers à tisser.

Nombreux sont ainsi les voyageurs qui font une halte dans la ville pour acquérir des tissus ou des produits qu’ils pourront revendre dans le reste du pays ou de l’Amérique centrale.

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 Apaneca

A l’instar d’Ataco dont elle est voisine, Apaneca est une petite ville qui se trouve sur la route des fleurs.

Située à une altitude de 1520 mètres, Apaneca est peuplée de 8383 habitants et elle est appréciée pour la douceur de vivre qu’elle offre. Elle comporte un beau petit centre qui intègre un marché local dans lequel, les producteurs locaux proposent le fruit de leur travail.

La ville englobe une belle église dont la façade austère diffère des autres églises de la région, généralement blanches ou colorées. Ce côté authentique apporte une touche d’originalité assez suffisante pour en être attractif.

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Nahuizalco

Municipalité du département de Sonsonate se trouvant sur la route des fleurs, à 74 kilomètres de San Salvador, la ville se situe à 540 mètres d’altitude sur la partie Sud de la chaîne de montagnes Apaneca. Elle compte 49 081 habitants.

Célèbre pour son artisanat en osier et en tulle, la ville est un pourvoyeur de touristes qui y apprécient la quiétude locale.

Nahuizalco est également connue pour son marché nocturne qui revêt des airs bucoliques, les vendeurs s’éclairant à la tombée de la nuit à la bougie. Arpentant de belles petites ruelles dans la pénombre, le visiteur est plongé irrémédiablement dans un univers unique qui dégage une dose suffisante de mystère pour créer une ambiance confinée apaisante.

La journée, les rues sont animées, partagées entre les petits vendeurs et les restaurants. A la sauvette, des produits sont proposés et il n’est pas rare de croiser une foule s’agglutiner autour des stands qui proposent les meilleurs prix.

La ville comporte plusieurs places intéressantes sur lesquelles, les locaux aiment se réunir afin de refaire le monde qui les entoure.  Ville natale des poètes : « Alfredo Alvarado » et « Carlos Arturo Imendia », la ville possède une belle église coloniale lourdement endommagée lors du tremblement de terre de 2001 et restaurée depuis.

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Salcoatitlan

Dans le département Sonsonate, Salcoatitlan est une municipalité voisine de la ville de Juayua, qui se trouve à 1045 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Peuplée de 5484 habitants, la ville possède une petite et belle église coloniale qui remonte au début du XIXème siècle, constituée de calicanto, de tuiles avec un lourd support de briques et de pierre, construite par les prêtres Santiago Quijada, Esteban España, Cosme Alonso et Juan Hidalgo. L’église est dédiée à l’archange Saint Michel.

Aux abords de l’église, une petite place permet aux locaux de se regrouper. Dans les petites ruelles qui entourent cette place centrale, quelques petits bars desquels se dégagent une musique festive, colorent auditivement l’ambiance générale.

Les gens sont souriants et accessibles ; il n’est pas rare de se faire accoster par les locaux, enchantés de découvrir des visiteurs faire l’effort de parvenir jusqu’à eux.

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Ahuachapan

Couvrant une superficie de 244,84 km² et comptant une population de 110 511 personnes, Ahuachapán, capitale du département éponyme se trouve dans l’Ouest du pays, à la frontière avec le Guatemala.

Centre d’une région agricole produisant principalement du café, Ahuachapán est le site d’une centrale géothermique et d’une centrale hydroélectrique. Du fait de son activité thermodynamique, la ville est entourée de nombreuses bouches de vapeur, visibles dans les montagnes environnantes. Lieu de naissance du célèbre poète salvadorien Alfredo Espino, la municipalité d’Ahuachapán est située à 100 kilomètres de la capitale San Salvador.

D’un point de vue touristique, outre sa position géographique qui rend son passage obligé pour tous ceux qui souhaitent se rendre au Guatemala, la ville comprend une magnifique église datant de plus de 100 ans : « La Asunción », reconnaissable au travers de sa façade richement décorée.

Non loin de l’église, le parc Francisco Menéndez possède un monument en l’honneur du général : « Francisco Menéndez », ancien président de la république du pays. Le monument indique au travers d’une plaque de bronze, son ancienne maison d’habitation.

L’hôtel de ville, un bâtiment de style moderne donnant la part belle à l’art déco a quant à lui été reconstruit après un incendie dans les années 1950 et mérite également le détour. L’édifice se trouve à proximité du Parque Concordia dans lequel les locaux apprécient une belle balade. Il n’est pas rare de croiser des familles en train de déjeuner sur les nombreux bancs mis à leur disposition.

Outre ses places, le centre de la ville est constitué d’une belle rue piétonne : « le Pasaje Concordia », restaurée au début du XXIème siècle.

A quatre kilomètres au Nord-Ouest, la lagune d’El Espino qui se trouve le long de l’autoroute internationale vers le Guatemala mérite une attention. A proximité, la  première bataille de l’histoire de l’Amérique centrale indépendante ayant eu lieu en 1822 : « la bataille d’Espino » est marquée par un petit monument commémoratif. Les autres attractions du secteur sont également immanquables. Parmi eux, citons : le Los Ausoles, une zone de geysers et de fontaines chaudes bouillonnantes, la lagune moràn, Atehuecillas, Malacatiupàn, le Los Encuentros marquant la rencontre entre les rivières Rio Paz et El Pulula et El Arco Duràn, réplique d’un arc français.

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San Andrés

Situé dans la vallée de Zapotitán et fondé vers 900 avant Jésus-Christ, San Andrés est un site archéologique, plus précisément un site préhispanique maya reconnu et classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Le petit village original fut tout d’abord abandonné vers 250 avant Jésus-Christ, lors de l’éruption du volcan voisin Ilopango, avant de voir ses habitants s’y réinstaller vers  400 après Jésus-Christ. Le déclin de la ville commença au Xème siècle après Jésus-Christ et fut réellement effectif vers 1200.

A son apogée, la ville comptait près de 12 000 habitants et fut déclarée entre 600 et 900 après Jésus-Christ, comme étant la plus importante de la vallée de Zapotitán dans le département actuel de La Libertad.

Aujourd’hui, le site accessible au public est constitué d’une pyramide restaurée avec deux terrasses, entourée par de petites collines herbeuses. Il est découpé en deux parties, une au Nord et une autre au Sud.

La place Sud comprend l’Acropole dans lequel se trouvent les structures cérémonielles et politiques. Aux extrémités Sud et Est de l’Acropole sont présentes des pyramides tandis qu’aux extrémités Nord et Ouest les visiteurs peuvent découvrir une série de pièces dans lesquelles vivaient les souverains au sein de plusieurs palais dont il ne reste que quelques structures.

Sur la place Nord ou la grande place, la pyramide appelée :  « la cloche de San Andrés » est majestueuse ; elle est liée à l’Acropole par une structure en forme de L.

Casa Blanca 

Casa Blanca  est un site archéologique et un parc situé dans la zone de Chalchuapa , dans le département de Santa Ana.  Site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, il a pour origine un petit village maya occupé vers 200 avant Jésus-Christ, durant la période préclassique tardive.

Abandonné au premier siècle avant Jésus-Christ, il sera occasionnellement occupé pour des enterrements et des pèlerinages à l’époque postclassique, de 900 à 1520 après Jésus-Christ et possède un styles architectural influencé par Kaminaljuyú dans le préclassique tardif et par Copán et Teotihuacán dans le classique.

Casa Blanca  est constitué de 15 structures situées au sommet d’une grande plate-forme mesurant environ 2 mètres de haut ; il s’étend sur 240 mètres du Nord au Sud, et 220 mètres d’Est en Ouest.

Les structures sont constituées de pierres séparées les unes des autres. Les fouilles ont révélé la présence de plusieurs objets dont une tête de jaguar et plusieurs têtes zoomorphes.

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Joya de Cerén 

Site précolombien situé à proximité de San Juan Opico et de Las Flores , dans le département de La Libertad, le site était habité depuis l’année 400 avant Jésus-Christ avant d’être abandonné 1000 ans plus tard en raison de l’éruption de la Laguna Caldera. Entre temps, le village avait déjà été abandonné temporairement suite à l’éruption d’un autre volcan vers 250 avant Jésus-Christ qui interrompit l’évolution culturelle de la période préclassique tardive maya.

Joya de Cerén  est l’un des sites archéologiques les plus importants de Méso-Amérique au travers des fouilles réalisées qui ont pu mettre en avant la vie d’un village d’antan. Pour cette raison, il porte souvent la comparaison avec la ville de Pompéi en Italie.

Déclaré site du patrimoine mondial par l’ Unesco en 1993, il comprend les ruines de plusieurs maisons constituées de 3 structures distinctes : les chambres, la cuisine et la cave.

Plusieurs structures religieuses et politiques ont également été découvertes, principalement en 1976 lors de la préparation du terrain pour la construction de silos pour l’Institut de réglementation de l’approvisionnement.

Si le site ne dégage pas le côté majestueux de San Andrès ou de Tazumal, les fouilles le concernant étant toujours en cours, il possède encore de nombreux mystères et des structures encore enterrées. Si nombre de ces structures sont protégées par d’immenses bâtiments de tôles, Joya de Cerén subit néanmoins de multiples problèmes pour sa conservation. Les structures en terre compactée, perdent et gagnent facilement de l’humidité, ce qui les fragilisent.

Il est ainsi important de le visiter, les fonds récoltés servant à la continuité des fouilles et à la préservation de ce site unique, véritable pan de l’histoire ordinaire maya.

Parc national El Boquerón 

Situé à proximité de la capitale, le parc national El Boquerón est un vaste parc qui comprend outre une nature luxuriante, un cratère de cinq kilomètres de diamètre et de 558 mètres de profondeur. Le sommet du stratovolcan qui se nomme San Salvador se trouve à 1 800 mètres d’altitude et le parc est accessible après avoir payé un coût de 1 dollar US par véhicule.

S’il est possible de grimper à son sommet, au travers d’une belle randonnée permettant de bénéficier de plusieurs points de vue sur les villages alentours et les plantations de café, il est obligatoire de se faire accompagner par un guide et par la police touristique, afin d’éviter les mauvaises rencontres. Le coût revient à 6 dollars US par personne.

Au sommet, le cratère principal comprend un petit cratère qui se nomme le : « petit Boquerón ». Plusieurs randonnées y sont possibles : 1 parcours d’environ 30 minutes avec 3 points de vue sur le cratère, 1 randonnée de 2 heures autour du cratère, ce qui permet également d’avoir des vues sur la ville de San Salvador, sur le volcan Santa Ana, le Honduras et l’Océan Pacifique et 1 randonnée de 4 heures pour descendre jusqu’au cœur du cratère.

Le petit Boquerón, s’est formé il y a entre 700 et 1000 ans, remplissant une ancienne caldeira. Du fait des laves de l’édifice Boquerón qui contiennent des éléments alcalins et de l’oxyde de fer, la terre est fertile, ce qui intensifie les cultures des habitants qui vivent autour du volcan. Le cratère, du petit Boquerón mesure 1,5 kilomètres de diamètre et est profond de 500 mètres.

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Santa Tecla 

Jusqu’en 2004, appelée : « Nueva San Salvador », Santa Tecla  est une ville de 121 908 habitants, chef-lieu du département de La Libertad.

Septième commune du pays au travers de ses habitants, Santa Tecla se distingue par son architecture postcoloniale, partagée entre les inspirations françaises et espagnoles. Sans compter les nombreux styles qui en parsèment les rues : le colonial latino-américain, l’éclectique, le néo-gothique, l’art nouveau ou le néobaroque.

Ville relativement tranquille, elle possède près de 270 bâtiments historiques qui génèrent un fort tourisme. C’est ainsi cette ambiance joviale qui berce le visiteur, lorsqu’il se promène dans ses rues colorées.

La ville possède un grand parc : « le parc José Maria San Martín », restauré en 2001 qui comprend le monument du centenaire de la fondation de la ville, inauguré en 1954 et qui contient les visages sculptés : « de José María San Martín, de José Ciriaco López, de Fray Esteban de Trinidad Castillo et de l’évêque Tomás Miguel Pineda y Saldaña ». Santa Tecla comprend également le parc Daniel Hernandez qui possède un kiosque et une sculpture dédiée à : « Manuel Gallardo », une figure importante de la ville.

Dans le domaine de la culture, le palais de Tecleño construit en 1911, appartenait à la famille Castaneda qui le cède à la ville entre 1924 et 1927. Après avoir abrité les bureaux municipaux pendant de nombreuses années, il est rénové en octobre 2008 et sert aujourd’hui  de palais culturel servant à promouvoir le théâtre, les arts plastiques, les récitals de poésie et la musique.

Dans le même registre, le foyer pour enfants Adalberto Guirola est un incontournable. A l’origine, asile ayant permis de recueillir de jeunes enfants orphelins, il est donné à l’état par la famille Guirola Duke, puis est géré successivement par les Sœurs de la Charité, puis par celles de Béthanie.

Il possède une façade de style romain et comprend une chapelle gothique. Au-devant du bâtiment, se trouve une statue représentant la chute au combat du colonel : « Adalberto Guirola », fils de Don Ángel Guirola de la Cotera, pendant la guerre entre le Salvador et le Guatemala en 1906. Dans les maisons d’exception, notons la présence de la maison de guirola, également connue sous le nom de : « Maison des Aigles », un bâtiment de style néoclassique, construite à la fin du XIXème siècle et comprenant deux sculptures d’aigles érigées sur un balcon.

La ville compte également de nombreuses églises, dont la plus célèbre est : « l’église du Carmen », un édifice de style gothique notable, endommagé par les tremblements de terre de 1917 et de 2001, qui l’ont laissé en ruine.

L’église se trouve dans le centre historique rénové afin d’accueillir le maximum de touristes dans des conditions optimales sur près de 18 secteurs orienté autour de la promenade éponyme, une zone semi-piétonne qui va du Palais Tecleño au centre sportif El Cafetalón dans laquelle se trouvent nombre de commerces, de bars et de restaurants.

Dans le domaine culturel, notons également la présence du musée Tecleno, un musée officiellement inauguré le 30 avril 2010 qui expose nombre d’objets historiques ainsi que la bibliothèque Manuel Gallardo ouverte en 1948 à l’initiative du Dr Manuel Gallardo qui a mis à disposition sa collection personnelle de 10 000 livres couvrant différents domaines de la connaissance, des œuvres complétées depuis par près de 90 000 ouvrages supplémentaires.

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Volcan Izalco

Situé dans le parc : « Los Volcanes », qui appartient à la réserve de biosphère d’Apaneca, certifiée par l’ UNESCO en septembre 2007, le volcan Izalco est l’un des plus beaux du pays.

Se trouvant à proximité des volcans  Cerro Verde et Santa Ana, il est formé par les portions de San José Miramar, San Blas, Ojo de Agua del Venado , Los Andes et El Paraíso, pour ne citer qu’elles.

Le volcan dont l’ascension est possible pour les visiteurs accompagnés de la police touristique et d’un guide, se trouve dans un parc comprenant plus de 125 espèces partagées entre une forêt tropicale à feuilles persistantes de l’Altimontane et des paysages plus arides constitués de coulées de lave. Parmi ces espèces, plusieurs sont à relever : « palo de cera, pinabete, sapuyulo, lichens, lycopodes, graminées et agaves, orchidées et broméliacées gallitos ». La faune, quant à elle comprend : « coyotes, renards épineux, cerfs, margay, buses à queue courte, buses des montagnes et aigles noirs ».

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Volcan Cerro Verde 

Culminant à 2 030 mètres d’altitude, le volcan Cerro Verde situé dans le parc : « Los Volcanes » est voisin des volcans Izalco et Santa Ana.  Volcan éteint constituant la chaîne de montagne Apaneca, il dispose également de trois sentiers récréatifs : « Las Flores Misteriosas, Ventana a la Naturaleza et Antiguo Hotel de Montaña ».

Sa dernière éruption qui date de 25 000 ans offre des conditions idéales pour la flore, qui y pousse le long de ses flancs.  Plus de 125 espèces d’arbres sont présentes dans les écosystèmes dont les mêmes que celles présentes autour du volcan Izalco. En outre, le site est constitué de 134 hectares de plantations de cyprès qui ont été introduits par les anciens propriétaires. La faune, comprend également : « des coyotes, des renards épineux, des cerfs, des margay, des buses à queue courte, des buses des montagnes et des aigles noirs ».  Le secteur du volcan Cerro Verde est facilement accessible par une route goudronnée et dispose d’un centre touristique géré par l’Institut salvadorien du tourisme, de sentiers, d’un jardin d’orchidées, de belvédères, d’une cafétéria, de guides locaux et d’un hôtel de montagne.

La particularité du volcan est qu’outre son ascension sous le contrôle de la police touristique, il permet d’effectuer des randonnées et de rejoindre les volcans Izalco et Santa Ana, sur des sentiers balisés. Du moins partiellement.

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Tazumal

Au cœur du département de Santa Ana, à quatre-vingts kilomètres à l’Ouest de la capitale, le site archéologique de Tazumal dont la superficie est d’environ 10 km² a été découvert par Stanley Boggs dans les années 1940.

Niché dans un ilot de verdure, il se compose de plusieurs structures ayant servi de cadre à un centre cérémoniel important ; agrandi à plusieurs reprises dans son histoire, il a été construit au début de la période classique, vers 200 avant Jésus-Christ.

Colonie maya dans le classique et Nahua dans le postclassique, Tazumal a été influencé par Copán et Teotihuacán dans le classique et par les Toltèques dans le postclassique.

Déclaré monument historique national par un décret législatif en 1947, il est constitué de 6 structures ayant un alignement Est-Ouest. Seuls 4 structures se trouvent dans le parc archéologique, les deux autres étant situés dans le cimetière général de Chalchuapa et devant l’entrée du parc.

Les visites sont possibles et les visiteurs peuvent ainsi découvrir au travers de ruines admirablement conservées, tout un pan de la vie religieuse d’antan, la structure la plus importante étant une grande pyramide posée sur une plateforme, dont la montée est à l’instar des nombreux autres sites archéologiques, interdite.

El Cuco

Sur la côte de l’océan Pacifique dans une ville éponyme, dans la partie Sud du pays, la plage d’El Cuco fascine et attire chaque année toujours plus de visiteurs.

Constituée de sable noir, elle se rejoint facilement et permet de s’adonner aussi bien au surf qu’au farniente. Elle possède plusieurs restaurants et tout autant de bars. Des hôtels ainsi qu’une école de surf sont également présents.

Quand bien même, appréciée à la fois par les locaux que les touristes, elle dégage ce côté authentique sans dénoter une sorte de saturation claustrophobique.

Souvent, il est possible d’y croiser des sportifs pratiquer de nombreux sports : football, volley-ball, jogging ou tout simplement, marche le long de la côte. Pour quelques pesos, les visiteurs de Playa El Cuco ont la possibilité de faire des excursions en bateau vers les îles et les spots de surf populaires, de pêcher en mer et de faire du ski nautique.

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Santa Ana

Deuxième plus grande ville du pays, située à 64 kilomètres au Nord-Ouest de San Salvador, Santa Ana compte environ 374 830 habitants et constitue une destination touristique majeure pour le pays.

Ville incontournable, Santa Ana possède une architecture datant du XIXème siècle dont les principaux monuments se trouvent autour du parc Libertad construit en 1890 suivant une volonté de l’ancien président : « Francisco Menéndez ».

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En entrant dans la ville après avoir découvert de larges avenues, nous sommes immédiatement plongés dans cette ambiance particulière de grand village en rejoignant le centre historique représentant son noyau urbain d’origine autour duquel son expansion a été effectuée.

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Nous retrouvons immédiatement les origines précolombiennes de la ville au travers du parc Libertad, anciennement : « Plaza Major » où nous faisons connaissance avec l’hôtel de ville, mais également la cathédrale qui semble briller de mille feux.

Le parc bondé de monde expose également le monument à la liberté et le monument au musicien de Santa Ana : « David Granadino ».

Notons que le centre puise également dans d’autres inspirations, puisqu’il comprend des biens immobiliers de styles différents dont :  210 de style néoclassique , 5 de style gothique , 64 de style néocolonial, 102 de style traditionnel et 170 de style contemporain.

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En nous baladant autour de la place, nous n’hésitons pas à découvrir cette belle cathédrale qui nous fait face, dont le blanc de la façade semble immaculé. La cathédrale est bordée par une belle fontaine. Son intérieur sobre compte de nombreux croyants à la ferveur forte.

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Nous rejoignons ensuite le parc Menéndez, entouré d’anciens bâtiments de la ville dont la Casa del Niño , l’église El Calvario et le centre gouvernemental. Et ce, avant de nous diriger vers  le marché central dans lequel nous vivons un moment unique, partagés entre un visuel fort et un odorat fruité. Sans compter les exhortations des vendeurs qui tentent de vendre leurs produits à grand renfort d’accents chantant.

La ville abrite de nombreux biens d’exception dont la maison où vécut le général et ancien président : « Tomás Regalado », utilisée actuellement par une banque, la maison de l’ancien président : « Pedro José Escalón », ainsi que d’autres demeures telles que le Western Athletic Club où se trouve le Centre des Arts, l’école José Mariano Méndez et le Casino militaire d’Amérique centrale. Dans le domaine du religieux, la ville compte de nombreuses églises dont : l’église du Carmen, l’église de San Lorenzo et l’église de Santa Barbara, chacune possédant des caractéristiques les rendant incontournables.

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San Salvador           

Capitale moderne, San Salvador abrite le siège des trois pouvoirs de l’État et les principales entreprises de l’économie du pays. Peuplée de 290 000 habitants, la ville est partagée entre un centre moderne et un coeur plus historique.

Lorsque nous entrons dans la ville, après avoir traversé un centre d’affaire résolument nouveau, nous nous dirigeons vers la cathédrale Métropolitaine du Divin Sauveur du Monde qui nous accueille au travers d’une belle façade imposante.

Nous nous garons autour d’une petite place sur laquelle de nombreux locaux sont assis sur des bancs. Nous avons à peine le temps de poser les pieds sur le sol que nous sommes accostés par plusieurs policiers touristiques qui pour notre sécurité, nous proposent de nous accompagner. Nous acceptons, surtout devant leur insistance.

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Et c’est en compagnie de 3 agents lourdement armés, que nous parcourons les rues de la ville, des rues authentiques dans lesquelles, les petits commerçants sont omniprésents. Sur la  Plaza Salvador del Mundo, nous découvrons le Monument au Divin Sauveur du Monde, dédié au Patron de la ville et symbole du pays. Non loin, nous découvrons également l’église de La Merced dont le clocher sublime est considéré comme un monument national.

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Notons que le centre comporte également d’autres monuments d’exception, dont le mausolée de l’écrivain Alberto Masferrer.

A ses côtés, l’église Nuestra Señora de Candelaria nous émerveille par sa sobriété tandis que le Théâtre National de San Salvador décèle un côté plus enthousiasme.

Toujours dans le centre et avant de visiter la cathédrale Métropolitaine du Divin Sauveur du Monde, nous faisons un petit détour pour rejoindre le Palais National et l’ hôpital Rosales en passant devant la Maison des Académies et le parc Venustiano Carranza qui nous permet de nous détendre, à l’ombre sous un arbre.

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La nouvelle Plaza Libertad dans le centre historique permet de découvrir un autre visage moderne de la ville. Grâce à ses nombreuses illuminations qui révèlent leur potentiel à la tombée de la nuit, la place et sa végétation disposée en une sorte d’étoile amènent un côté contemporain assumé. Plusieurs autres places sont également appréciées des locaux comme des touristes. Nous citerons ainsi : la Plaza Francisco Morazán , la Plaza Barrios et la Plaza Libertad comprenant le Monument aux Próceres.

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A l’Ouest de la ville se dresse le Monument à la Révolution, érigé au milieu du XXème siècle siècle.

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Dans le domaine de la culture, la ville comporte plusieurs musées. Le musée national d’anthropologie Dr. David J. Guzmán  est une institution dédiée à l’étude et à la préservation de l’identité du pays grâce à des expositions intéressantes.  Inauguré en 2003, le Musée d’Art d’El Salvador propose également nombre d’expositions d’arts nationaux et privées, en plus d’autres programmes et activités éducatives. Le Centre d’histoire militaire comprend quant à lui : le musée d’histoire militaire, la place commémorative de la souveraineté nationale, la carte en relief à l’échelle d’El Salvador et occupe les anciennes installations de la caserne El Zapote.

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Les autres musées sont moins connus, mais pour autant, pas inintéressants : « le musée Tin Marín, le musée d’histoire naturelle à l’intérieur du parc Saburo Hirao, le musée du Verbe et de l’Image , le musée d’Art Populaire, le Musée Universitaire d’Anthropologie appartenant à l’Université Technologique d’El Salvador, le Musée de la Banque Hypothécaire d’El Salvador et le Musée du Chemin de Fer ».  Après avoir arpenté les quartiers populaires et découvert la vie intense d’un long marché local s’étendant sur plusieurs pâtés de maison, nous retournons à notre véhicule et prenons conscience que nombre de militaires en arme sont présents en toute discrétion…du moins, tentent-ils…afin d’assurer notre sécurité, une notion fondamentalement essentielle pour les autorités du pays.

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Conclusion

En arrivant au Salvador, en franchissant la frontière du Honduras, nous avions peur de nous trouver dans un pays dangereux, la mauvaise presse l’accompagnant ayant eu raison de notre sérénité.

En réalité, nous avons découvert un pays dans lequel nous nous sentions en sécurité, les problèmes pouvant être rencontrés ne concernant pas les touristes.

Nous avons également durant plusieurs jours rencontré un peuple jovial et empathique, toujours enclin à nous parler ou à nous sourire.  Le pays est riche de magnifiques paysages naturels et il possède une histoire chargée, l’architecture des villes dégageant cette érudition à laquelle nous avons pu prendre part.

En outre, depuis 2022, le gouvernement a mis en place toute une série de mesures luttant contre les gangs, ce qui permet aujourd’hui, de bénéficier d’un confort de visite indéniable. Une raison de plus de découvrir ce petit pays d’Amérique centrale sans se restreindre.

26 Liban

Liban Les incontournables

Le Liban, une terre d’accueil et d’hospitalité

Souvent caractérisé par les médias uniquement au travers du prisme des nombreux problèmes qu’il a subi, partagé entre une guerre avec son voisin, une crise économique, un conflit politique, des difficultés territoriales et des catastrophes naturelles, le Liban reste malgré tout un joyau de l’humanité, grâce à sa population généreuse et des sites touristiques uniques. Nous y avons passé un long moment et vous en présentons son vrai visage et ses incontournables.

Se trouvant au Proche-Orient, le Liban ou autrement appelé : « République libanaise » est entouré de la Syrie et d’Israël, tout en partageant une frontière maritime avec Chypre.

Si le pays fait beaucoup parler de lui ces dernières années, c’est surtout pour les problèmes qui l’ont frappé et ont entraîné les médias occidentaux dans une déconsidération revêtant la forme d’une publication de masse sur ses problèmes et non ses solutions, ses inconvénients et non ses avantages.

Les gouvernements occidentaux ne sont pas en reste, puisque nombre d’entre eux en considèrent une grande partie de son territoire comme dangereux, ce qui a tendance à jeter l’opprobre sur toute une population qui ne le mérite pas. Un peu comme l’a vécu la Mauritanie avant de redevenir visitable aux yeux du monde.

C’est ainsi dans ce pays que nous avons passé plusieurs jours et dès l’annonce de notre voyage, nous avons pu ressentir toute la méfiance de nos proches au travers des recommandations de méfiance reçues, recommandations plus ou moins abusées, voire hypertrophiées, certains considérant à tort le Liban avec la Libye qui pourrait s’apparenter à un homonyme, d’autres estimant que tout ce qui s’apparente au Moyen, ou au Proche Orient reste dangereux.

Il faut dire, que ces dernières années, le pays n’a pas eu de chance. Après une guerre avec son plus proche voisin : « Israël », le Liban a subi une crise politique majeure, puis à cette crise politique, s’est rajoutée une crise économique, qui a entraîné le pays dans une récession et une inflation, responsable d’un écroulement de son système bancaire.  Avec pour conséquences pour les habitants, une incapacité de pouvoir accéder à leurs fonds bancaires, à utiliser une carte de paiement, à avoir accès aux crédits, voire même, pouvoir assurer leur avenir, étant donné que la livre libanaise fluctue tellement que les prix indiqués sur un menu, sont rarement valables plus de 24 heures.

En outre, le pays subit depuis plusieurs années, une arrivée massive de réfugiés syriens et un départ tout aussi important d’une grande couche de la population, qui après avoir perdu espoir, s’est tournée vers la France, les États-Unis et l’Occident en général pour y travailler en y exploitant leurs compétences, des compétences qui aujourd’hui font cruellement défaut au Liban. Mais comment en vouloir à ces émigrés libanais, en sachant que même le système des retraites a été abrogé et entraîne certaines populations de personnes âgées dans l’extrême pauvreté.

Malgré tout, le pays est un trésor et un joyau de l’humanité. Un trésor, car il possède des sites comptant parmi les plus beaux au monde.  De la grotte de Jeita aux temples de Baalbeck, en passant par Anjar ou la vallée de la Qadisha, le pays en lui-même est une ode aux plus belles créations humaines.

Mais, le Liban est également l’étendard de la gastronomie travaillée. Des mezzés à la restauration rapide, en passant par des desserts succulents, aucune région ne peut prétendre ne pas posséder un savoir-faire qui en fait sa renommée mondiale, des spécialités si exceptionnelles que nombre de pays tentent d’en affirmer sans vergogne la paternité.

Surtout, le pays est parvenu depuis des siècles à devenir la fusion interreligieuse parfaite. Une véritable image d’Épinal qui n’est pas usurpée. Ainsi, dans les foyers, s’il est possible de vivre une tolérance parfaite, revêtant la forme d’unions mixtes, cette symbiose s’aperçoit également dans le domaine public où les religieux côtoient les athées, où les traditions avancent main dans la main avec la modernité. Des cathédrales construites aux côtés des mosquées permettent de resplendir la religion dans ce qu’elle a de plus pur, de plus noble.

Et pour finir, sa véritable essence se retrouve dans la gentillesse de son peuple, un peuple toujours enclin à sourire et à communiquer. Un véritable accueil à chaque coin de rue, un peuple humain et sincère qui démontre sa capacité à se relever de toutes les situations difficiles qu’il a eues et qu’il pourra avoir à traverser. Un symbole du bien-vivre ensemble dont les tréfonds de ses contours se remarquent au travers chaque visage rencontré. Partage, simplicité, et solidarité en sont l’étendard de la représentation.

Ce récit est l’une des trois parties de notre voyage qui a été effectué dans tout le pays.

Pour découvrir la partie concernant le Liban du centre et de l’Est, rendez-vous ici.

Pour découvrir la partie concernant le Liban du Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant.

Pour découvrir la partie concernant le Liban du Sud, n’hésitez pas à vous rendre ici.

La préparation du voyage

Pour préparer notre voyage, nous préférons nous entourer de guides, afin de pouvoir découvrir le pays en profondeur.

En passant quelques appels de collègues et en nous rendant sur les forums de voyageurs, deux noms ressortent : Walid et Joanna, que nous nous empressons de contacter sur Whatsapp.

En décrochant et en nous saluant grâce à sa voix suave et charmante, Walid à qui nous parlons en premier nous rassure et nous conquis immédiatement.

Durant de nombreux jours et alors que nous sommes également conquis en parlant avec Joanna, nous préparons notre voyage jour après jour et à chaque instant qui passe, nous devenons de plus en plus impatients, concomitamment de découvrir ce pays et de rencontrer nos guides, qui en plus d’être économiques pour nous en nous empêchant d’avoir besoin de louer un véhicule, nous évitant des frais inhérents (essence, location et assurance), ce qui in fine, revient à une sorte d’équivalence.

En outre, le fait de bénéficier d’un chauffeur guide permet d’en voir beaucoup plus du pays et de se trouver constamment en sécurité sans perdre de temps à trouver son chemin. Surtout, après avoir appris que la conduite libanaise est avec la conduite égyptienne, une des plus anarchiques au monde.

Pour contacter Walid, il convient de composer le numéro : 00 961 3 254 949. Il est francophone, anglophone et est joignable sur l’application gratuite Whatsapp. Sa société de voyage s’appelle Dido Tours.

Pour contacter Joanna, il convient de composer le numéro 00961 3 392 209. Elle est francophone, anglophone et est joignable sur l’application gratuite Whatsapp.

Johanna travaille également pour l’agence de voyage qu’elle a créée avec sa tante. L’agence qui s’appelle Beyond 961 peut vous organiser des voyages complets au Liban et le site de l’agence est consultable à l’adresse mail : https://brasiliatravel.net

En ce qui concerne les hébergements, le pays compte de nombreux hôtels. Mais pour bénéficier de prix plus avantageux, nous décidons de faire appel à un loueur particulier qui possède près de 20 appartements, tous aussi beaux les uns que les autres et avec des prix défiants toute concurrence.

Ralph Massabni est le propriétaire de ces appartements de haut standing. L’homme, aimable, serviable et généreux est joignable au 00 961 3 844 219 ou par mail sur le : rmas@gmx.net Nous réservons un grand appartement à Beyrouth, ainsi qu’un appartement à Harissa et pouvons bénéficier de tarifs imbattables, négociés en amont de notre voyage.

Pour les vols, nous choisissons de partir avec la compagnie Transavia, et réservons nos billets pour un coût total de 260 euros par personne.

En arrivant dans le pays, en tant que Français, nous recevons le visa 1 entrée, directement à l’aéroport, gratuitement. Une bien belle surprise !

En ce qui concerne le change, étant donné que le marché fluctue d’un jour à l’autre, nous changeons des petites sommes. Le problème est qu’il faut toujours avoir du liquide sur soi. Si le dollar est accepté presque partout, la livre libanaise qui subit une inflation galopante et incontrôlée reste la monnaie de prédilection. Par contre, il est presque impossible de régler avec une carte bancaire, mis à part dans les grands établissements et à l’aéroport dans les duty free.

Si le coût de la vie a beaucoup augmenté ces dernières années, il reste de 30 à 40 % inférieur à la France, ce qui permet de bénéficier de latitudes dans les dépenses pour un Français ou un Européen. Les entrées dans les sites touristiques ne dépassent pas les 3 euros et il est possible de manger pour moins de 4 euros par personne et par repas.

Contrairement à ce que vous pouvez entendre dans les médias, si le pays subit des difficultés, les magasins ne manquent de rien et sont très bien fournis.

Et en ce qui concerne la sécurité, identiquement à l’achalandage des commerces, n’écoutez pas les mises en garde : le pays est sûr et sécurisé ! Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, des grandes villes aux petits villages, il ne vous arrivera rien. Tous les habitants possèdent une richesse humaine inégalée et seuls les sourires et les salutations vous accompagneront.

Afin de vous montrer la réalité du pays et sa beauté, nous avons écrit plusieurs récits de voyage composés de plusieurs centaines de photos. Pour découvrir la partie concernant le Liban du Centre et de l’Est, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/liban-du-centre-et-de-lest-recit-de-voyage/

Pour découvrir la partie concernant le Liban du Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/liban-du-nord-recit-de-voyage/

Pour découvrir la partie concernant le Liban du Centre et de l’Est, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/liban-du-centre-et-de-lest-recit-de-voyage/

Le sanctuaire de Saint Charbel

En arrivant aux abords du sanctuaire appelé également : « monastère Saint Maroun » qui se trouve dans la ville d’Annaya, nous sommes accueillis par une mosaïque de grande taille de l’homme de foi béatifié par le pape, qui marque l’entrée de ce lieu saint pour les chrétiens maronites.

Le sanctuaire est intégré dans un cadre verdoyant faisant face à une vallée qu’il surplombe. A l’entrée, une femme à genoux récite des cantiques face à la mosaïque tandis qu’une autre nous explique qu’elle a décidé de vivre en ascète dans le monastère en silence durant les trois prochains jours.

Nous entrons dans le sanctuaire et outre plusieurs reliques ayant appartenu au Saint, nous découvrons le cercueil de verre dans lequel il a été placé à sa mort. Le cercueil constitué de vitres transparentes laisse apparaître plusieurs tâches qui semblent être constituées de sang et d’autres liquides que nous ne parvenons pas à définir.

En arpentant les couloirs, nous parvenons jusqu’à l’emplacement du nouveau tombeau constitué d’un cercueil en bois devant lequel, plusieurs pèlerins s’agenouillent avec ferveur.

Le sanctuaire comprend une petite église dont l’intérieur est orné de magnifiques icônes. Parmi les fidèles, la femme que nous avons croisé à notre arrivée, les yeux fermés qui semble avoir commencé à garder le silence pour vivre plus en profondeur sa foi.

Notre Dame du Liban

Dans la ville d’Harissa, sur ses sommets, alors qu’elle s’aperçoit de loin, Notre Dame du Liban, un lieu saint dédié à la Vierge Marie, représentée en une grande statue resplendissante surplombant la baie de Jounieh et plusieurs chapelles, nous accueille.

Après avoir garé notre véhicule, nous sommes immédiatement plongés dans l’ambiance sainte des lieux au travers d’une musique liturgique diffusée avec douceur dans de nombreux haut-parleurs.

Entourant un grand socle constitué d’escaliers permettant de grimper au sommet qui porte la Vierge, plusieurs petites chapelles, que nous prenons grand plaisir à visiter. Dans une d’entre elles, une messe est donnée et avec ferveur, le prêtre fend le pain et commence à distribuer l’hostie.

Sur les côtés, une grande basilique reconnaissable à sa façade en verre, fermée pour l’occasion, mais qui peut accueillir jusqu’à 3000 fidèles en même temps ; nous rejoignons le socle central, dans lequel nous pénétrons pour découvrir une belle chapelle.

Nous grimpons ensuite les nombreux escaliers en colimaçon qui l’entoure et parvenons jusqu’au sommet d’où outre le fait de nous rapprocher de la statue de la Vierge Marie, nous bénéficions d’une vue étendue et magnifique sur la baie en contrebas.

Musée de Gibran Khalil

Situé à Bcharré, à 120 kilomètres de Beyrouth, le musée Gibran Khalil dédié au poète, écrivain et philosophe libanais éponyme décédé en 1931, nous accueille dans une ancienne caverne surmontée d’un monastère ou du moins d’un bâtiment de forme rectangulaire ayant été utilisé comme tel par les pères carmélites, avant son rachat par l’artiste afin d’en faire sa retraite.

En arrivant sur le site et bien avant de découvrir ce beau bâtiment, nous longeons une sorte de petite voute naturelle constituée de nombreux escaliers. Il va s’en dire qu’au cœur de la vallée de la Qadisha, la vue sur la campagne environnante est sublime.

Le premier étage du musée dans lequel nous entrons, expose de nombreux objets et peintures de l’artiste. Au travers de pièces blanches, le style épuré de l’endroit dénote un minimalisme qui accentue la portée des œuvres. Fondé en 1935, le musée expose ainsi près de 440 peintures et dessins que Gibran Khalil a conçus alors qu’il se trouvait à New York, durant une grande partie de son existence.

En descendant un autre escalier, nous rejoignons un autre étage qui comprend également plusieurs œuvres majeures, avant de rejoindre la crypte qui comprend la tombe de l’artiste ainsi qu’une citation résumant bien son œuvre : « Je suis vivant comme toi. Je suis maintenant debout. A côté de toi, ferme tes yeux. Et regarde. Tu me verras devant toi ».

Nous sommes subjugués par la puissance de cette réflexion, mais également apeurés lorsque sur le côté, nous apercevons contre le mur une silhouette alors que nous sommes seuls dans la pièce. Néanmoins, après la reprise en main de nos émotions, nous découvrons que cette ombre émane d’un projecteur intelligemment dissimulé.

En rejoignant l’extérieur, il est possible de découvrir une petite grotte comprenant un autel et une statue de la Vierge Marie. Pour nous détendre, nous buvons un café dans une petite boutique attenante et faisons la connaissance d’une femme fort sympathique qui propose à la vente de délicieux produits locaux, dont un miel de pomme surprenant.

Deir El Qamar

Cette ancienne capitale du Mont Liban, peuplée de 10 000 habitants et se trouvant à 38 kilomètres de Beyrouth dégage l’ambiance d’un petit village de montagne fort intéressant.

Dans les hauteurs de la ville, un sanctuaire permet de bénéficier d’une belle vue et de profiter d’un moment de quiétude mérité.

Au cœur de la place principale constituée de pierres taillées anciennes, non loin d’une belle petite statue, la mosquée Fakhredine construite en 1493 et restaurée au XVIème siècle, la surplombe en lui permettant de bénéficier de cette aura qu’ont les emplacements se trouvant face aux bâtiments importants.

Quelques petits cafés et restaurants accueillent non loin, les touristes qui se pressent pour arpenter les ruelles de ce village, habité majoritairement par des chrétiens et ayant résisté admirablement à la guerre ayant frappé le pays de 1975 à 1990.

En grimpant dans les hauteurs, après avoir dépassé le bâtiment emblématique de l’Institut français, la synagogue facilement reconnaissable au travers de son arche semble intégrée parfaitement dans le paysage urbain.

Dans le musée de cire : « Marie Baz », fondé par Monsieur Samir Emile Bas dans le palais Fakhreddine II du XVIIème siècle, plusieurs dizaines de statues accueillent les visiteurs, un peu décontenancés de découvrir des représentations, essentiellement axées sur des personnes politiques et religieuses. Après un patio d’accueil constitué d’une belle fontaine et un espace souvenir de cette famille importante de la région, les différentes salles décorées de manière minimaliste mettent en avant des figures que nombre d’occidentaux doivent méconnaître mais qu’ils pourront prendre plaisir à découvrir.

Dans la rue principale, nous entrons dans le palais de l’émir Youssef Chihab qui sert aujourd’hui d’hôtel de ville. Gratuitement, l’entrée étant libre, nous découvrons les ornements et les différentes salles de ce palais, véritable symbole de l’utilisation judicieuse de la réhabilitation d’un décor historique afin d’en faire profiter les habitants. Par eux, pour eux et à travers eux.

Dans le faubourg, au milieu de petites ruelles, perforant et séparant des habitations au style inimitable, parsemées de romarins en fleurs, une église parmi les 37 que compte le village attire notre regard. Nous rejoignons ainsi l’église maronite : « Notre Dame de la colline » constituée d’un gros bloc rectangulaire surmonté d’une tour, dans laquelle nous entrons afin de découvrir plusieurs icônes et un autel magnifique. Dans une des salles attenantes, face à une représentation de la Vierge Marie, plusieurs portraits de Saints, accompagnés de la photo d’un jeune homme décédé il y a quelques années.

Château de Moussa

De l’autre côté de la rive sur laquelle, il se trouve, le château de Moussa présente par son paradigme architectural, des airs de l’abbaye de Kylemore, célèbre édifice de la république d’Irlande.

Mais en s’approchant de l’édifice et surtout en découvrant son intérieur unique, nous nous apercevons rapidement que cette similitude n’est qu’illusion, le château de Moussa possédant des spécificités qui le rendent unique.

D’apparence pseudo-médiéval, situé entre les villes de Deir el Qamar et Beiteddine, le château de Moussa a été construit par Moussa Abdel Karim Al-Maamari, un Libanais né en 1931, qui lorsqu’il était étudiant tomba amoureux d’une fille qui ne voulait épouser qu’un homme dont le père possédait un château.

Alors, en tant qu’enfant de famille modeste, il décida de le construire, brique après brique durant près de 60 ans.

Le château qui comprend des tours, des remparts, des douves et un pont-levis a nécessité près de 6500 pierres que l’homme décédé en 2018 posa tout seul. C’est ainsi que lorsque nous entrons dans ce site unique, nous avons l’impression d’être transportés dans un lieu magique tout droit sorti d’un conte de fée. En outre, ce sentiment est renforcé par la constitution interne du château qui présente sur le côté latéral du long d’un couloir, des centaines de personnages constitués d’argile et représentant des scènes traditionnelles du Liban d’antan.

Avec une précision rare, les personnages semblent vivre dans un décor onirique mais paradoxalement réel et crédible. En longeant ce couloir, nous sommes séparés des personnages par des grilles et accompagnés d’une scénographie qui donne la part belle à la lumière et au son.

En descendant à l’étage inférieur, nous sommes accueillis également par d’autres personnages, mais également par un musicien qui commence à nous interpréter à la Libanaise, plusieurs airs internationaux.

Une fois rassasiés de cette musique qui tambourine dans nos têtes, nous rejoignons une autre partie du château qui à la manière d’un musée expose des centaines d’armes en provenance de différentes époques, des armes chinées et achetées par l’homme, sa vie durant.

L’apothéose de notre visite est vécue au travers d’une petite partie du château qui comprend de beaux vitraux, qui en laissant passer la lumière qui s’y reflète, embaume visuellement la pièce en une symphonie visuelle inénarrable.

Palais de l’émir Amine

Non loin du château de Moussa, à 950 mètres d’altitude, dans la région du Chouf, le Palace Mir Amin construit en 1838 par l’Emir Bechir Chehab II pour son fils l’Emir Amin est fermé lorsque nous nous présentons à l’accueil.

Néanmoins, le gardien nous autorise exceptionnellement à le découvrir, tout en nous expliquant que le palais, aujourd’hui, un hôtel 5 étoiles ne pourra nous offrir toutes les commodités qu’il offre en saison à ses clients, ce qui ne nous dérange nullement, étant donné que nous souhaitons simplement le visiter.

A la mort de l’émir, le palais fut successivement une propriété de l’État, un club privé pour l’armée libanaise, avant d’être pillé et saccagé durant la guerre du Liban, pour devenir un véritable palace après sa restauration en 1987.

En entrant à l’intérieur, nous découvrons un bâtiment splendide, dont l’architecture d’inspirations : italienne, arabe et ottomane lui vaut le surnom de : « petit Beit Eddine » du nom du grand palais, aujourd’hui résidence d’été du président libanais, situé à quelques kilomètres.

Le palais est composé de deux bâtiments : le Salamlak ou résidence extérieure et le Haramlak ou résidence intérieure. Le Salamlak, qui contenait autrefois les appartements de l’Emir, possède des arcades ornées, un bois riche sculpté et des jardins intérieurs verdoyants.

Après un détour par la piscine, dont le fond est recouvert d’un magnifique tapis de mosaïque, nous nous rendons à l’Haramlak, l’ancien harem, en longeant des fontaines, disposées sur une ligne imaginaire reliant le Salamlak à la résidence intérieure.

La beauté du Haramlak réside dans ses éléments à arcades dominant la vallée, mais aussi dans son bassin ornemental de plusieurs centaines de mètres entièrement constitué de marbre blanc.

Monastère Qozhaya

Situé dans la vallée de la Qadisha, le monastère de Qozhaya  a été fondé au IVème siècle après Jésus-Christ, par St Hilarion , en l’honneur de l’ anachorète égyptien : «  St Anthony le Grand ».

Détruit au XVIème siècle, puis restauré à de nombreuses reprises, le monastère nous accueille après une petite route longeant de magnifiques vignobles dans lesquels, les moines qui y vivent, travaillent et peuvent ainsi, produire plusieurs dizaines de bouteilles de vin chaque année.

Appartenant à l’ordre libanais maronite et situé dans le district de Zgharta, le monastère est considéré comme le plus ancien monastère de la vallée.

Il est cédé en 1708 par l’évêque Jean Habcouq à l’ordre maronite. A l’intérieur, au cœur d’une haute tour, un musée nous accueille. Ce musée qui comprend un petit magasin possède plusieurs pièces exposants des objets anciens, dont la première machine d’imprimerie du pays.

En sortant du musée, après avoir bénéficié d’une vue magique sur les vignobles qui se trouvent en contrebas, nous découvrons une petite église après avoir pénétré dans la roche pour nous inspirer la quiétude d’une autre petite chapelle qui rend un hommage appuyé à la Vierge Marie.

L’église, placée dans une sorte de renfoncement ouvert sur l’extérieur, comprend de nombreuses icônes et se trouve latéralement sur le côté, non loin des dépendances de vie du monastère dans lesquelles nous entrons ensuite et assistons à la préparation de la table par un vieux moine tenant difficilement debout et avançant lentement avec sa canne qui lui sert de troisième jambe.

 

Monastère Deir el Nouriye

Situé à Hamat et émergeant au cœur d’un îlot de verdure, le monastère se dévoile au travers d’un bâtiment principal que nous contournons avant de découvrir une magnifique chapelle intégrée dans un complexe dont les dépendances sont constituées d’un long couloir entouré d’arches se succédant à la manière d’un jeu de domino.

Alors que nous admirons les finesses des icônes de la chapelle, nous assistons, sortant de nulle part, tel un super héros, à l’apparition d’une bonne sœur tout de noir vêtue.

Elle surgit comme par magie et disparaît aussitôt, traversant les trois portes de l’autel surplombées par de magnifique fresques.

Elle réapparaît immédiatement en tenant dans les mains, une sorte de briquet à longue tige, pour se diriger vers les socles à bougies et s’égosiller à tenter d’allumer un morceau de charbon sur lequel elle souffle délicatement pour en raviver la flamme. Une épaisse fumée parcourt la pièce tandis qu’elle est rejointe par un prêtre orthodoxe.

Nous rejoignons l’extérieur du monastère et poussons notre petite marche jusqu’au front de mer que nous visualisons de notre point de vue exceptionnel. A nos côtés, une autre petite église dans laquelle nous entrons. Après avoir admiré ses nombreux ornements, nous apprenons qu’un petit escalier mène sur le toit. Sans trop réfléchir, nous nous engouffrons sur ce chemin étroit et parvenons jusqu’au toit afin de découvrir plus précisément la cloche que nous venions de faire sonner quelques minutes auparavant, un petit marteau étant disponible à l’entrée de l’église.

Notre Dame de Zahlé

En plein cœur de la plaine de la Bekaa, dans les hauteurs de la ville éponyme, le sanctuaire Notre Dame de Zahlé, appelé également : « Notre Dame de la Bekaa » est constitué d’une haute tour qui semble perforer le ciel et sur laquelle, il est possible de grimper, soit pour les plus courageux en empruntant un long escalier constitué de plusieurs dizaines de marches, soit de manière plus moderne au travers de son ascenseur.

Le site a été conçu et pensé en 1958 par l’évêque Euthym en l’honneur de la Vierge Marie. Et cette dévotion est immédiatement perceptible dès l’entrée du site, lorsque nous entrons dans la chapelle de la tour, qui accueille une messe. Dans une pièce semi-circulaire, plusieurs dizaines de pèlerins récitent des cantiques dans une ambiance solennelle unique.

A plusieurs reprises, nous croisons, autour de la tour de 54 mètres de hauteur qui porte la statue de la Vierge, œuvre de 10 mètres de hauteur en bronze de l’artiste italien Pierotti, nombre de statues dont une représentant le pape Jean-Paul II, qui du temps de son vivant s’était rendu sur place.

Eglise de Magdouché

Située dans la ville de Maghdouché, dans le district de Sidon à 50 kilomètres au Sud de Beyrouth, l’église de Magdouché est connue pour héberger le sanctuaire qui abrite le lieu où la Vierge Marie aurait attendu Jésus-Christ lors de sa visite apostolique à Sidon.

Découverte en 1720, par un berger qui en s’aventurant à l’intérieur fait état de la présence d’une statue de la Vierge et de l’enfant Jésus, la grotte devient rapidement un lieu de pèlerinage ouvert à toutes les confessions.

Dédié à la Vierge Marie, le sanctuaire est construit à l’emplacement et en remplacement des deux premiers sanctuaires érigés et détruits depuis. La mise en place du sanctuaire actuel date ainsi de l’achat par l’Église Grecque Catholique des lieux en 1860.

Le site comprend une tour de 36 mètres de hauteur sur laquelle est posée une magnifique statue de la Vierge Marie portant Jésus-Christ enfant, une statue en bronze, érigée en 1960. Dans le sanctuaire orné de nombreuses statues, la grotte de Mantara accueille au travers d’un décor minimaliste dont les façades sont constituées des parois de la montagne, des pèlerins qui peuvent utiliser les bancs en bois travaillés pour se ressourcer et prier.

La tour est constituée d’une petite chapelle dont les vitraux colorés accentuent la teinte bichromate jaune et bleue du lieu. Au niveau de l’autel, un magnifique tableau attire les regards. Une basilique est actuellement en construction sur le site.

La forêt d’Ehden

Située dans les montagnes au Nord-Ouest du mont Liban, à 30 kilomètres de Tripoli, la réserve est composée comme son nom l’indique, d’un massif forestier constitué de nombreuses espèces dont des cerisiers qui en marquent l’entrée de son sentier principal qui permet d’accéder à son sommet.

La réserve naturelle de Horch Ehden héberge une biodiversité unique, constituant 3 des 9 zones biogéographiques du Liban. La réserve comprend ainsi 1058 espèces de plantes dont 39 arbres, 26 espèces de mammifères, 300 espèces de champignons, 23 espèces d’amphibiens et 156 espèces d’oiseaux.

Véritable lieu touristique, l’endroit regorge d’activités à pratiquer tout au long de l’année : VTT, randonnées pédestres, escalade, ornithologie, visites en van, observation des étoiles, tir à l’arc, randonnées en raquettes, visites guidées, cette liste n’étant pas exhaustive.

Monastère of our lady of kaftoun

Petit monastère située à l’Est de Batroun : « Notre Dame de Lady of Kaftoun » se trouve au bout d’un chemin taillé au coeur de la montagne et dont les parois apparentes fleuries avec des roses apportent un côté authentique et naturel au site.

Constitué de dépendances en pierres taillées apparentes dans lesquelles vivent une communauté religieuse, il comprend une petite église qui expose une icône du XIIIème siècle possédant de nombreuses particularités. L’icône écrite sur du bois naturel avec la méthode de la détrempe qui utilise du jaune d’œuf, des couleurs naturelles, de la gomme arabique et de la colle animale, mesure 104 x 76 centimètres et se trouve sous la forme d’un recto-verso : d’un côté est inscrite l’icône de la Mère de Dieu, datant du XIIème siècle après Jésus-Christ, et de l’autre côté, est représentée la Théophanie.

Le monastère se trouve au cœur d’une forêt, permettant de dégager dans l’air ambiant, une quiétude revitalisante.

La réserve naturelle des îles du palmier

Constituée d’un archipel de trois îles de roche calcaire au large de la ville de Tripoli, la réserve constituée en 1992 est reconnue site Ramsar en 2001 et inscrite sur la liste Unesco depuis 1996.

La réserve englobe l’île du Palmier (la plus grande des îles), l’île de Sanani et l’île de Ramkine. Le site représente une aire de repos pour 156 espèces d’oiseaux migrateurs et abrite également plusieurs tortues ainsi que le phoque moine.

L’île du Palmier qui comprend nombre de lapins intégrés par les Français lorsqu’ils dirigeaient le pays est aussi une destination balnéaire très appréciée pour son eau turquoise et ses fonds marins. La plage, constituée de sable fin et blanc, constitue un lieu de détente aux propriétés curatives pour les personnes souffrant d’arthrite et de rhumatisme.

La réserve est accessible en bateau depuis le port de Mina à Tripoli, pour un trajet de moins d’une heure. Bien qu’il soit interdit de manger dans la réserve, le gardien de l’île au lapin l’autorise lors de la location d’une table pour quelques euros.

La rivière Baakline

Sur une colline verdoyante, au cœur d’un petit village du Chouf chargé d’histoire, la rivière Baakline  appelée également : « Shallalat Al Zarka » est bordée par un chemin de pierres qui se trouve aux abords d’un restaurant.

Située sur un terrain privé, la rivière qui se longe permet de rejoindre le site de la : « cascade bleue » dont l’eau se projette sur le sol avec frénésie. Entourée d’escaliers qui semblent la contourner, la cascade qui en fonction des fortes pluies ou du débit d’eau sera plus ou moins étendue, s’écoule dans un site merveilleux où le visuel se mélange à l’auditif.

La cascade bleue peut être aperçue sur plusieurs niveaux ; en ses contrebas, il est facile de se faire mouiller par les projections d’eau. En été, le site est apprécié par les locaux qui peuvent y passer la journée ; des commodités présentes sur place permettent de les accueillir.

Monastère Deir saydit el Natour 

Situé non loin de Tripoli, le monastère Deir saydit el Natour  nous accueille aux abords de la mer dont il fait face. A premières vues, un peu austère au travers de sa conception rectangulaire, il possède dans sa cour intérieure, une chapelle et une église qui comprennent des icônes séculaires, admirablement préservées.

Toujours habité par des sœurs qui y vivent dans les dépendances, il a été construit par les croisés sur des ruines byzantines, il y a environ 900 ans. Depuis peu, le couvent a été soumis à une restauration à grande échelle ; ses façades ont été ravalées et dévoilent à présent de belles pierres apparentes.

A notre arrivée, nous sommes accueillis par la sœur Catherine à qui il faut demander la permission de prendre des photos. A l’image de son monastère, un peu rigoureuse à première vue, la sœur, unique gardienne des lieux depuis 40 ans se met à sourire après quelques minutes de discussion et dévoile à nouveau tout comme le site qu’elle préserve, la beauté de son âme.

Zahlé

Comptant près de 60 000 habitants, Zahlé est un centre économique important de la plaine de la Bekaa. Cette ville catholique entourée de vignes nous accueille tout d’abord dans ses hauteurs au travers de ses belles maisons bourgeoises aux tuiles rouges qui appartiennent à de riches familles libanaises et parmi lesquelles, les familles : « Geha, Azar, Skaff et Hindi ».

Par ailleurs, nous découvrons la résidence Geha, une habitation connue pour sa grande cour intérieure en arcades entourée par 24 pièces et un tunnel de 1.4 kilomètres de longueur qui relie la propriété à l’église St. Elie.

En entrant dans le centre assez urbain dont les deux côtés sont séparés par une belle rivière, nous dépassons un char d’assaut exposé à la manière d’un objet de décoration, et remontons la rue centrale jusqu’au Berdawni, un emplacement situé dans un renfoncement aux abords d’un petit cour d’eau, qui comprend nombre de restaurants, la ville étant appelée capitale de la gastronomie levantine.

Un peu excentré, l’ancien sérail qui est aujourd’hui utilisé en tant qu’hôtel de ville a été construit en 1885 et possède outre son attrait indéniable, une cour intérieure comportant de nombreuses arcades.

Le souk el Blatt est quant à lui, situé dans la partie la plus ancienne de la ville. Non loin du centre culturel français inauguré en 1958, qui vaut le détour et qui offre des cours de langue et de perfectionnement en français ainsi que des projections de film, des pièces de théâtre, des spectacles de danse ainsi que des conférences.

Le grand hôtel Kadri en pierres de Zahlé resplendit au travers de sa structure fine et agencée, donnant une part importante à l’authenticité. Converti en hôpital pendant la Première Guerre mondiale par les Ottomans, il fut converti en hôtel et accueilli les fonctionnaires et les dignitaires visitant la ville, avant de fermer en 2011 et d’ouvrir à nouveau deux ans plus tard.

Château Ksara

Du fait de ses conditions d’ensoleillement, le Liban est un pays producteur de vin apprécié. Si le nombre de caves reconnu internationalement est valorisé, néanmoins, le château Ksara, un domaine viticole exploité depuis 1857 regroupant 10 vignobles sur un total de 441 hectares dans la vallée de la Bekaa, aux abords de la ville de Zahlé, est le plus connu.

En arrivant sur le site, nous sommes accueillis par un bâtiment magnifique, dont les lettres composant son nom brillent de mille feux. Nous découvrons face au château, une sorte de machine ancienne qui sert de décoration et entrons à l’intérieur où nous découvrons plusieurs écrans géants dans la salle d’accueil. Derrière un comptoir constitué en bois, deux femmes nous appellent une des responsables, une femme au sourire radieux, qui accepte de nous ouvrir les portes de ses caves.

Au milieu de galeries étendues qui comportent plusieurs centaines de milliers de bouteilles, de nombreux futs en chênes recueillent le précieux breuvage récolté au sein de vignobles qui depuis 1991, englobent les cépages Cabernet Sauvignon, Syrah, Sauvignon Blanc, Sémillon, Chardonnay et Merlot.

Mais la force de cette cave est de posséder des bouteilles, âgées pour certaines d’entre-elles de plus de 100 ans. Par ailleurs, lorsque nous nous approchons de certains lots, nous pouvons voir l’état de décrépitude des bouchons, ce qui intensifie encore un peu plus ce côté immersif unique que nous sommes en train de vivre.

Après avoir arpenté durant plusieurs heures les galeries, nous sommes conviés à une dégustation de plusieurs vins et découvrons avec stupeur, la qualité de ces breuvages, qui possèdent un goût et une saveur, uniques. Avec au programme, un blanc moelleux exquis, un rouge somptueux et un blanc sec à la pointe d’une amertume contrôlée.

Le lac de Taanayel

Dans la plaine de la Bekaa, le lac de Tanayel situé dans le village éponyme, à 1 h 30 de route de la capitale est un lac aux eaux turquoise qui permet à de nombreuses familles de s’adonner à la baignade en plein cœur des terres du pays.

Entouré d’une nature luxuriante qui permet d’effectuer de belles balades en vélo ou à pied, le lac se trouve non loin du domaine de Taanayel des pères jésuites, actuellement géré par l’association arc-en-ciel. Un endroit superbe pour observer les bêtes d’élevage comme les vaches et les veaux dans leur mangeoire. Comme nombre de couvents, le domaine fabrique son propre fromage et dans le magasin de la ferme, il est possible d’acheter une large gamme de produits laitiers frais et artisanaux.

Ainsi, nous nous régalons en choisissant de goûter les « arouss », des sandwichs de fromage blanc, préparés spécialement à base du pain local : « markouk », le pain un peu plus fin et foncé que le pain libanais connu. Face au couvent, la petite chapelle Notre-Dame de Lourdes, invite à un moment de recueillement. Aux abords du lac, le visiteur est accueilli par une grande aire de promenade traversant un champ de vignobles et de longues allées de sable bordées d’arbres.

Au cœur du lac, un petit ilot comporte une maison aux tuiles rouges qui sert de refuge aux oies et canards, y résidant. Une véritable carte-postale dans un décor féérique, surtout que le lac entouré par de nombreuses rangées d’arbres et de terrains agricoles, est visuellement un des plus beaux du pays.

Forteresse de Mseilha

Fort historique des rives du Nahr el-Jaouz, au Nord de la ville libanaise de Batroun, la forteresse de Mseilha également connue sous le nom de : « Puy du Connétable » a été construit par les croisés pour défendre le massif rocheux du Râs Shaqq.

Par la suite, le site est fortifié par le connétable de Tripoli, probablement Guillaume de Farabel en 1106, puis remanié par l’Emir Fakhr-al-Din II, vers 1624, qui garde cependant des éléments architecturaux typique de la période des Croisades, tels que des fentes de tir.

En plein cœur de la nature, le fort est constitué de deux sections similaires. Pour le rejoindre, nous empruntons un beau pont de pierre qui nous permet d’arpenter un étroit chemin puis des escaliers taillés sur le flanc Nord de l’éperon rocheux. Une petite plateforme permet d’accéder à l’entrée principale dont la porte s’ouvre sur un vestibule voûté suivi d’une cour triangulaire de petite taille. La partie la plus élevées du fort est accessible par le côté Est de la cour principale. Un escalier interne permet de parvenir au niveau supérieur.

Le site est visitable en journée et accéder à son sommet permet de bénéficier d’une vue dégagée sur le paysage ambiant.

Sidon

Située à 40 kilomètres au Sud de Beyrouth, Sidon est la troisième plus grande ville du pays et compte 57 800 habitants qui évoluent dans une synergie confessionnelle totale : musulmans sunnites, musulmans chiites, chrétiens maronites et grecs-catholiques.

La ville est découpée en deux gros secteurs touristiques : le front de mer et le centre. C’est d’ailleurs par le front de mer que nous commençons notre visite de la ville, au travers du château de la Mer construit en 1227 sur une presqu’île que nous apercevons du trottoir et qu’il est possible de visiter. Aux abords du château ayant servi d’antan à protéger la ville des invasions, un pêcheur dans un petit port tente d’attraper du poisson qu’il propose immédiatement aux nombreux vendeurs installés sur la route et dont les cageots en polystyrènes contiennent, bien exposés, nombre de produits de la mer.

Une fois que nous avons assisté à la découpe d’anguilles fraîchement pêchées, nous rejoignons le souk de la ville qui se situe dans la médina centrale et sommes accueillis par de larges sourires ; deux hommes d’un certain âge entament une discussion et un jeune enfant insiste pour nous accompagner à la place centrale de la vieille ville.

Nous arpentons avec grand plaisir de magnifiques ruelles perforant un système d’habitations traditionnelles dont les rez-de-chaussée servent aux commerçants qui proposent leurs produits. A plusieurs reprises, nous admirons de belles mosquées médiévales qui ont su conserver leur authenticité et parmi lesquelles : la Grande mosquée et la mosquée Kikhia.

Après un détour aux abords de l’église byzantine Saint-Nicolas qui comprend le souterrain par lequel le Christ est descendu lors de sa venue sur le territoire, nous assistons à la découpe de loukoums par un marchand réellement sympathique.

Dans la rue principale du souk, nous apprenons d’un artisan boucher, les secrets pour réussir une bonne saucisse libanaise : « le soujouk ». Accompagné de son apprenti, il prépare sa farce avant de la laisser mariner et de s’occuper à détendre un long boyau qu’il place dans une machine qui, grâce à un appel d’air pousse avec facilité la viande à l’intérieur. Il lui suffit, avec dextérité de donner à la saucisse la taille qu’il souhaite, avant d’en accrocher le filet en le suspendant devant son magasin.

Cette démonstration nous ayant ouvert l’appétit, nous rejoignons une autre partie de la ville  et prenons quelques instants pour visiter le château de la terre, appelé également : « Saint-Louis », qui dévoile ses larges tours, entourées d’une pelouse taillée avec précision.

Nous ne pouvons pas résister de découvrir le musée Audi du savon, qui nous permet d’en apprendre un peu plus sur la méthode de saponification traditionnelle libanaise. Grâce à de grandes pièces bien aérées, nous pouvons découvrir le procédé de cette conception ainsi que les outils utilisés par les artisans du pays, qui outre de nombreux savons parfumés, fabriquent également le savon d’Alep, un savon hydratant ne contenant pas d’huiles supplémentaires. Visuellement, nous en prenons plein la vue, les savons étant entreposés sous la forme de grandes figures géométriques et constitués en monticule.

Un boulanger nous invite à déguster son pain qu’il cuit devant nous ; les fines galettes jetées dans un four chauffé à plus de 300 degrés ne mettent pas longtemps avant de gonfler comme des ballons, avant d’être sorties et vendues aux nombreux clients qui patientent.

Un petit détour par le Khân el-Franj appelé également : « la maison des Français », ancien consulat de France et siège de son Institut, nous avons ensuite la chance de visiter le Khân Sacy avec son four et son hammam mamelouk, qui comprend outre de nombreuses pièces ouvertes, des salles reliées entre elles et dans lesquelles, la lumière entre par un délicat jeu de petites ouvertures au plafond constituant des motifs épars.

Nous terminons après avoir mangé un falafel, par une visite du musée du palais Debbané, qui expose au travers de nombreuses pièces, le faste de la vie d’antan. Les arcades constituées de bois et les lustres finement travaillés dénotent un savoir-faire unique, caractéristique des palais Hammoud.

Le centre historique de la ville fait partie de la liste indicative du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996. Le sanctuaire marial de Maghdouché-Sayyedet el Mantara, est inscrit, quant à lui, sur la liste du patrimoine mondial religieux. Un peu excentré, il mérite le détour. Tout comme le temple d’Eshmoun, site phénicien, unique au Liban.

Bcharré

Si la ville de Bcharré appelée : « ville des églises » qui comprend 24 000 habitants dévoile tout son potentiel de loin, au travers de la magnifique vue qu’elle offre des nombreux belvédères de la vallée de la Qadisha, elle possède néanmoins nombre d’intérêts qui obligent à un arrêt en son centre.

Se trouvant à une altitude comprise entre 1450 et 3088 mètres, la ville possède sur son territoire le site des : « Cèdres de Dieu » ainsi que le musée du poète Gibran Khalil.

Mais Bcharré qui comporte un beau petit centre bien achalandé possède également le plus ancien domaine skiable du Liban située à deux heures de route :  la station de ski des Cèdres, et la première remontée mécanique du pays, construite en 1953.

Bcharré, haut lieu du christianisme maronite, possède également la plus grande cathédrale de la région : « la cathédrale Saint Saba », construite par Antoine II Pierre Arida. Aux côtés de la cathédrale, il est possible de découvrir nombre d’églises, la ville en comptant 37 en totalité.

La vallée de Qadisha 

Également connue sous le nom de : « gorge de Kadisha » ou : « Wadi Kadisha », la vallée de la Qadisha est un long canyon située dans les districts de Bcharré et de Zgharta du gouvernorat du Nord du pays. Celle-ci se divise en deux gorges : Qannoubine à l’Est (couvent ou vie communautaire en grec ancien) et Qozhaya à l’Ouest (l’essence de la vie en grec ancien).

Creusée par la rivière Kadisha, la vallée comprend de nombreux points de vue sur les montagnes comptant parmi les plus belles du pays. Nous faisons tout d’abord un arrêt non loin du monastère Hamatoura que nous contemplons séparés par un gouffre, avant de rejoindre la ville d’Amioun et de découvrir ses trésors architecturaux qui se trouvent essentiellement dans ses hauteurs.

Sur la route, nous faisons un arrêt au-devant d’un panneau qui présente toutes les merveilles touristiques à découvrir dans la vallée, avant de rejoindre le monastère de Qozhaya  et la ville de Bcharré.

Si les distances entre les différents sites ne sont pas grandes, nous prenons sur la route un peu plus de temps, car le paysage qui nous entoure est un appel à la photographie ; les points de vue des différents belvédères sont tous plus beaux les uns que les autres et nous ne résistons pas à effectuer plusieurs arrêts, avant de rejoindre une magnifique chute d’eau qui se trouve le long de la route.

Inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 1998, la vallée possède une importance historique en tant que site de certaines des premières colonies monastiques chrétiennes au monde et de son exemple continu de foi chrétienne. Souvent persécutés par les Ottomans, les moines des différents monastères ont su utiliser avec intelligence les grottes et souterrains de la vallée pour s’adapter et fuir l’ennemi. En outre, les paysages escarpés leur ont offert des conditions suffisamment difficiles pour leur permettre de vivre leur foi avec solitude et dévotion. C’est ce qui explique la localisation parfois isolée de certains monastères ainsi que les nombreuses grottes servant d’ermitages creusées à même les falaises.

Après avoir visité le musée du poète Gibran Khalil, nous prenons la direction du monastère Mar Lishaa. Du moins, l’emplacement du nouveau monastère dans lequel vivent les moines ayant quitté leur ancien site, il y a plusieurs dizaines d’années, étant donné qu’il était devenu trop exigu.

Ce n’est qu’après trente minutes de route, en contrebas, entouré par de hautes falaises, que nous rejoignons l’ancien monastère Mar Lishaa que nous visitons grâce à Yves, un Français d’une érudition inégalée de la vallée qu’il tente de protéger et de médiatiser depuis plus de 30 ans.

D’autres monastères sont présents dans la vallée. Parmi lesquels, les plus renommés sont : le monastère de Qannubin, le monastère Notre-Dame de Hawqa, le monastère de Mar Sarkis, le monastère de Mar Girgis, avec la chapelle de Mar Challita, le monastère de Mar Yuhanna, le monastère de Mar Abun, qui comprend l’ermitage de Mar Sarkis et le monastère de Mart Moura, cette liste n’étant pas exhaustive.

Monastère de Qannubin 

Dans la vallée de la Qadisha, en son côté Nord-Est, le monastère de Qannubin, considéré comme le plus ancien des monastères syriaques orthodoxes a été construit sur demande de l’empereur Théodose le Grand en 375 après Jésus-Christ.

Cédé au XVème siècle par des moines aux maronites pour la protection de leur patriarche, il est taillé dans le flanc de la falaise rocheuse face au monastère de Qozhaya.

Admirablement préservé, il comprend plusieurs cellules monastiques dans lesquelles vivent des moines et propose des hébergements pour les voyageurs de passage. Il possède sur son site, une belle église qui expose des icônes liturgiques de grande valeur. Un cloître offre un endroit de quiétude apprécié des visiteurs comme des moines.

Grottes de Jeita

Situées à 18 kilomètres de Beyrouth et ayant concouru à l’élection des 7 nouvelles merveilles naturelles du monde, les Grottes de Jeita sont un ensemble de grottes karstiques interconnectées considérées comme le trésor naturel du pays ; elles représentent, du moins en ce qui nous concerne, peut-être les plus belles grottes que nous avons eu la chance de visiter. Ou du moins, deux des plus belles.

Découvertes par un missionnaire américain pour leur partie inférieure et par des spéléologues libanais pour leur partie supérieure, ces grottes sont accessibles pour leur partie supérieure, à pied et pour leur partie inférieure, uniquement en bateau.

En arrivant sur le site, après avoir acquis nos tickets d’entrée, nous montons dans un petit train, qui nous conduit, en nous permettant d’éviter plusieurs minutes de marche, jusqu’à l’entrée de la grotte supérieure, face à laquelle se trouve une petite boutique.

En franchissant la porte d’entrée précédant un tunnel en béton de 117 mètres de long, directement ouvert et en commençant à ressentir une belle différence de température avec l’extérieur, nous sommes arrêtés par un gardien qui nous demande de déposer nos appareils à photo dans un casier individuel prévu à cet effet. Nous lui sortons notre autorisation de filmer demandée en amont de notre voyage au ministère du tourisme et pouvons librement filmer et photographier cette merveille dans laquelle les photos et vidéos sont interdites afin de la préserver.

La partie de la grotte supérieure accessible par les visiteurs est formée de trois grandes salles. La première est appelée chambre blanche, la deuxième chambre rouge, à cause de la couleur des formations. Les stalactites blanches sont de calcite pure, sans souillure, la couleur rouge étant donnée par l’oxyde de fer (rouille) présent en petites quantités. La troisième chambre est la plus grande des trois et a une hauteur de plus de 120 mètres.

Immédiatement, en découvrant la grotte sur un chemin goudronné balisé et suivi par une longue barrière qui protège concomitamment les visiteurs et les représentations géologiques, nous sommes épatés de découvrir une telle conception caverneuse. Nous sommes entourés de centaines de stalactites et de stalagmites, dont certaines se rejoignent en formant un vaste pilier naturel.

La partie supérieure de la grotte de Jeita se caractérise par sa beauté unique envoutante au travers de ses extraordinaires formations de calcaire. Accompagnés par une température de 20 degrés, nous découvrons avec attention cette galerie inaugurée en 1969 en scrutant les nombreuses salles qui se succèdent. Les concrétions forment des motifs uniques auxquelles nous essayons de trouver un nom.

Nous ne comptons plus les rideaux, colonnes, draperies et autres champignons sur près des 700 mètres ouverts au public, sur un parcours total de 2200 mètres.

Nous avons cependant la chance de nous voir autoriser à découvrir une grande salle dont l’accès est restreint. Nous enjambons une barrière avec accord du gardien et rejoignons un escalier que nous arpentons jusqu’au sommet. Une fois arrivés en haut, nous restons sans voix en bénéficiant d’une vue étendue sur la grotte. Au travers des arches et des cavités, nous prenons conscience de son immensité et de sa sérénité, le silence étant simplement perturbé par les cliquetis des gouttelettes d’eau qui tombent sur le sol.

Nous terminons notre visite de cette partie supérieure par la découverte d’une des plus grandes stalactites au monde d’une longueur de 8,2 mètres.

Nous rejoignons ensuite l’extérieur et la partie inférieure en dépassant une statue magnifique devant laquelle, plusieurs touristes nigérianes prennent la pause en nous adressant un grand et beau sourire.

En entrant dans la partie inférieure, à nouveau en montrant au second gardien notre autorisation de filmer, nous longeons un chemin afin de rejoindre une sorte d’embarcadère de laquelle plusieurs bateaux chargés de touristes effectuent des va-et-vient incessants.

D’une température constante de 16 degrés, la galerie inférieure est ouverte au public depuis 1958. En grimpant dans le bateau, le capitaine nous explique que seuls 400 mètres sont ouverts sur un parcours total d’environ 6200 mètres.

Doucement, au gré de l’avancée du bateau, nous longeons la rivière qui traverse la grotte et forme à son appelé : « le lac noir ». La rivière est ensuite parcourue par plusieurs petites cataractes et des rapides. La partie inférieure de la grotte (la caverne de Thompson), est un immense hall concrétionné.

A chaque entrée de salle, nous sommes subjugués par la beauté des lieux dégageant sans le vouloir un peu de magie au travers de la forme des concrétions que nous rencontrons. Le capitaine les énumère à la manière d’un valet présentant les membres éminents d’une soirée : « le Panthéon, le Grand Chaos et Shangri-la » pour ne citer qu’eux.

Et alors que nous faisons demi-tour avec le bateau pour retourner à notre point central d’arrivée, nous ne pouvons nous empêcher de nous dire que nous venons de vivre une expérience unique.

Monastère Deir Balamand 

Situé non loin de la ville de Tripoli, le monastère Deir Balamand est un important monastère orthodoxe antiochien dont l’origine de sa forme actuelle est datée de 1603, lorsque sous l’impulsion de l’évêque de Tripoli, un groupe de 10 moines prennent possession de l’abbaye de Belmont dont la construction remonte à 1157.

Afin de posséder les fonds leur permettant de subsister, les moins utilisent les XVIIIème et XIXème siècles pour étendre leur possession territoriale et développer la culture des sols en parallèle de leurs activités de reproductions de manuscrits et d’accueils des populations lors des périodes de troubles.

En arrivant dans le monastère qui se trouve à proximité d’une université, nous découvrons un site majestueux, constitué d’une première façade en pierres apparentes, surmontée d’un petit jardin verdoyant bien entretenu.

Nous franchissons une porte formant un arc vouté, puis rejoignons la cour du monastère dans laquelle, nous pouvons rejoindre une petite chapelle ainsi qu’une église, qui comprend une iconographie intéressante.

En retournant dans la cour, nous assistons à la discussion entre deux moines, tous deux vêtus de noir, avant d’emprunter un escalier et de rejoindre une petite chapelle dont l’intérieur austère pousse au recueillement.

En sortant, nous faisons une halte au petit jardin qui se trouve derrière le bâtiment afin de cueillir des oranges et des citrons, dont les arbres sont emplis.

Monastère Notre-Dame de Hawqa 

Dans la vallée de la Qadisha, entre les monastères de Qannubin et de Qozhaya, à 1150 mètres d’altitude, le monastère Notre-Dame de Hawqa  a été fondé à la fin du XIIIème siècle par des villageois de Hawqa, avant d’être restauré à de nombreuses reprises.

L’ermitage, qui se trouve aux fins d’un sentier sinueux constitué de montée abrupte et d’escaliers dont les marches sont taillées dans le rocher ou construites par un assemblage de quelques pierres, a été construit sur une plate-forme à mi-niveau, où se trouve un réservoir d’eau alimenté par des canaux. Le niveau supérieur, accessible uniquement par échelle, est une grotte de 47 mètres de longueur, dont les fouilles ont révélé la présence de poteries médiévales.

Le monastère est construit dans un abri sous roche dont le porche, haut d’une vingtaine de mètres, est fermé par un grand mur en pierres de la même couleur. Malgré son accès réservé aux plus sportifs, le monastère est visité chaque année par de nombreux pèlerins.

Monastère de Mar Sarkis 

Appelé également appelé : « Ras Al Nahr », le monastère de Mar Sarkis surplombe la vallée de la Qadisha à 1500 mètres d’altitude.

Dédié aux Saints : Sarkis et Bakhos, le monastère se trouve à proximité de la source Mar Sarkis, qui rejoint la rivière Qannubin dans la vallée.

Construit au milieu du VIIIème siècle après Jésus-Christ sur les ruines d’un temple cananéen dédié à un dieu de l’agriculture, le monastère englobe deux églises : l’une dédiée aux Saints Sarkis et Bakhos a et l’autre dédiée à Notre-Dame qui fut construite en 1198.

Le monastère surplombant de beaux vignobles comprend également plusieurs bâtiments qui furent construits entre 1404 à 1690, lorsque le Patriarche Estephan Douaihy restaura une partie des édifices.

Admirablement conservé, le site permet de découvrir une iconographie riche et variée.

Monastère de Hamatoura

Dans le village de Kosbah, à proximité de la vallée de la Qadisha, construit dans une cavité rocheuse sur une haute falaise, le monastère de Hammatoura appelé également : « couvent de Notre Dame » fut construit au IVème siècle et s’atteint après une longue promenade sur un sentier sinueux qui s’élève à 200 mètres sur plus de deux kilomètres. A mi-chemin se trouve le couvent de Saint Pierre et Paul.

Le monastère de Notre-Dame de Hamatoura, appartenant à l’église orthodoxe, n’est accessible qu’après une série d’escaliers de plus de 300 marches. Après l’effort, le réconfort. Le visiteur qui a eu le courage de parcourir cette randonnée lui donnant de magnifiques points de vue sur la vallée parvient jusqu’aux abords du monastère et il est accueilli par une grande croix remontant au VIIème siècle, qui surmonte l’église, la partie la plus ancienne du site.

A l’intérieur, il est possible de faire connaissance avec des fresques byzantines admirablement conservées. Près du couvent se trouvent deux anciennes églises dédiées à Saint Michel et à Saint Jean Baptiste.

Au sommet de la colline, près du couvent, une grotte comprend les bases d’une stalagmite où les femmes stériles priaient afin de tomber enceinte en s’adressant à une déesse païenne de la fécondité.

Sur le site, les vestiges d’un temple païen est occupé aujourd’hui par des moines qui en ont construit dessus, leurs appartements. Ils partagent leur temps entre la prière, les travaux et la méditation.

Deux salles conservent un reliquaire de squelettes ayant appartenu à des moines massacrés par les Mamlouks dont l’un d’entre eux, vêtu d’une soutane en a profité un soir après avoir demandé l’hospitalité, pour entrer dans le monastère et faire entrer ses complices égyptiens.

La cascade d’Afqa

Dans la région Tannourine, aux abords d’un pont qui ne paye pas de mine, la cascade d’Afqa située dans le massif du Mont-Liban est une chute d’eau qui s’étale sur plusieurs étages à 1255 mètres d’altitude.

Dédiée à la célébration des cultes d’Adonis et d’Astarté, la cascade émane de la grotte éponyme nichée dans le flanc d’un rocher à pic, haut d’environ 200 mètres. L’eau s’écoule avec force, tout en projetant des gouttelettes sur des dizaines de mètres, pour ensuite poursuivre son chemin au travers de grands rochers abruptes sur un parcours de 45 kilomètres environ.

En arrivant sur le site, nous découvrons outre un homme qui lave sa voiture, une petite cascade à gauche du pont qui nous donne un aperçu de la grandeur du site. Mais, nous pouvons réellement prendre possession des lieux depuis le pont où d’une part nous bénéficions d’une magnifique vue sur la vallée qui se trouve en contrebas, et visualiser la cascade de face, qui sur les flancs de la falaise, dévoile une autre cascade plus petite dont l’eau s’écoule en mince filet.

Nous rejoignons le dessous du pont pour pouvoir bénéficier d’une vue plongeante sur le bassin dans lequel l’eau s’écoule. Nous nous plaçons sur une sorte d’arche et prenons le temps de vivre ce moment unique.

En traversant le pont, nous franchissons la terrasse d’un restaurant et buvons un soda que la tenancière nous remet en le récupérant d’une canalisation placée sur le sol. Une sorte de frigo naturel qui fonctionne admirablement bien étant donné que la température de la boisson est bien fraîche.

Il nous faut descendre encore quelques escaliers pour admirer la cascade sous un autre angle ; l’eau qui s’écoule avec violence en franchissant l’arche sur laquelle nous nous trouvions peu de temps auparavant, semble incontrôlable ; les larges embruns qui nous parviennent dans ce décor idyllique est le prolongement d’un décor dans lequel nous sommes parties prenantes.

La grotte d’Afqa

Sur le site de la cascade d’Afqa, nous remontons à son point le plus haut, mais nous sommes stoppés dans notre montée par une famille qui profite du cadre offert pour déjeuner ; un barbecue au charbon recueille de nombreuses brochettes qui nous mettent en appétit. Gentiment, les membres de la famille en nous voyant lorgner cette viande, qui semble tendre à souhait, nous invitent à partager ce repas. Nous sympathisons et pour les remercier, nous leur offrons une petite séance photo à laquelle, ils se prêtent volontiers.

Nous rejoignons l’entrée de la grotte et en tournant notre regard vers l’horizon, nous admirons le passage d’un berger sur le pont que nous avons traversé auparavant.

Nous entrons dans cette grotte somptueuse en découvrant une chute d’eau interne qui crée un tumulte assourdissant. Il nous faut franchir un pont de métal pour en rejoindre les hauteurs et découvrir l’emplacement d’où l’eau s’écoule après avoir traversé de manière souterraine la montagne dont nous parcourons les entrailles.

Face à nous, l’arche naturelle conçue par l’entrée de la grotte nous dévoile à la manière d’une fenêtre, la beauté et l’immensité de la nature qui nous entoure.

À l’Ouest de la grotte, se trouvent des ruines romaines occupant une terrasse naturelle aménagées. Malgré l’effondrement du bâtiment à la suite de glissements de terrain, un temple élevé sur podium et long d’environ 40 mètres reste identifiable.

Le pont naturel de Kfardebian

Non loin de Faraya, alors que la neige entoure notre avancée, nous arrivons aux abords du pont naturel de Kfardebian, qui semble émerger du paysage, tel un ilot constitué en arrière-plan, de belles montagnes qui touchent le ciel.

Le pont naturel est un pont monolithe dont le dessous de l’arche a été creusé par le fleuve avant sa chute sur la falaise de Blanche. En nous en approchant, nous pouvons apercevoir, en nous enfonçant toujours un peu plus dans la neige moelleuse, cette arche de 50 mètres de large qui surplombe un bassin qui comprend d’importants blocs tombés de la paroi.

En effectuant une petite marche, il est possible de rejoindre le bassin et d’obtenir une vue dégagée sur le pont.

A proximité, du camp militaire dans lequel plusieurs soldats montent la garde, un loueur de scooter des neiges, tente pour une quinzaine de dollars de louer ses engins un peu vieillots.

A une encablure du site, nous découvrons également les temples de Faqra, un ensemble de temples composés d’un temple cananéen dédié à la déesse Astarté, la déesse mère, symbole de fécondité ainsi qu’en contrebas, un grand temple romain de 30 mètres de long sur 16 de large, précédé d’une cour rectangulaire.

Si le temple est visitable et permet de bénéficier d’une belle vue dégagée sur la vallée, le site comprenant le péristyle grandiose de six colonnes corinthiennes de 2 mètres de diamètre est fermé au public lors de notre visite, ce qui ne nous empêche nullement d’en percevoir la grandeur et l’étendue.

Toujours à proximité, la cave Massaya permet de profiter dans un site unique, d’un restaurant ainsi que d’une cave à vin. Pour un ticket d’entrée modeste, il est possible d’effectuer une visite privative des caves, dont certaines salles ont su conserver leur authenticité, ainsi que d’effectuer une belle dégustation.

Le palais de Beiteddine

Situé à Beiteddine, le palais qui en porte le nom a été construit entre le XVIIIème siècle et XIXème siècle sous le règne de Bachir Chehab II.

D’architecture essentiellement libanaise, le palais héberge le festival de Beiteddine, le Musée du palais de Beiteddine et la résidence d’été du président de la République libanaise, cette dernière section étant fermé au public.

Nous découvrons avec délectation ce bien monumental, fondamentalement important dans l’histoire du pays. Ancienne résidence de l’émir Bachir Chehab II, le palais a ensuite été employé par les autorités ottomanes comme siège de résidence du gouvernement du Mont-Liban avant d’être employé pour l’administration locale sous le mandat français. Déclaré monument historique en 1934, il devient en 1943, la résidence d’été du président de la République.

Nous traversons une grande cour : le Midan autrefois utilisée par les cavaliers de l’émir. Avec une vue à 360 degrés, nous pouvons admirer toute la richesse de cette construction unique. Nous rejoignons sur le côté Nord, le Madafa, un long bâtiment originellement utilisé pour l’hébergement des hôtes du palais.

Dans les jardins, se trouve la tombe de l’Émir Bachir Chehab II. Face à nous, un homme retire ses souliers et commence à prier. Nous rejoignons une enceinte extérieure végétale de plus petite taille semblant être travaillée à l’anglaise. Sous un long couloir constitué d’arches, de nombreuses mosaïques sont exposées.

À l’extrémité du Midan nous accédons à la seconde partie du palais :  le Dar el wousta, les somptueuses salles de réception, ornées de marbre et de bois sculpté. Successivement, nous découvrons ces salles majestueuses dont le luxe n’a d’égal que la finesse de leur travail.

Nous traversons une autre cour pour rejoindre une petite salle dont les vitraux laissent entrer une fine lumière qui en intensifie les couleurs, avant de rejoindre la troisième partie du palais, constituée du harem, de la cuisine et des bains.

La réserve du Chouf

Au cœur du district du Chouf, la réserve naturelle des cèdres éponyme est une réserve naturelle qui s’étend sur les collines de la montagne de Barouk ; elle couvre une étendue de 550 km2, soit environ 5,3 % de la superficie du Liban.

Lorsque nous nous approchons en voiture, nous nous trouvons à une telle altitude que la neige hivernale n’a pas encore eu le temps de fondre, ce qui nous permet de profiter d’un paysage exceptionnel, dont la pureté n’a d’égal que la beauté.

Nous arrivons à un poste de garde et en payons l’entrée, avant de découvrir la splendeur de ce site majestueux, constitué d’une forêt étendue de cèdres du Liban. La réserve est également reconnue comme une réserve biosphèrique abritant 32 espèces de mammifères sauvages, 200 espèces d’oiseaux, et 500 espèces de plantes.

Créée sous l’impulsion de l’Organisation des Nations unies en 1994, la réserve est reconnue par l’Unesco en tant que réserve de biosphère en 2005 en incluant la zone humide d’Aammi.

Nous faisons, sur la route, un arrêt face au plus beau cèdre de la réserve, dont les branches lui donnent un côté bonzai grandeur nature, avant de rejoindre dans les hauteurs une des entrées d’un sentier pédestre qui permet au travers de ses 250 kilomètres, d’effectuer de belles balades et de longues randonnées qui permettent de faire la jonction entre les plus hautes montagnes et les lits des rivières les plus bas.

Nous pouvons ainsi nous plonger en immersion, les pieds dans la neige, au coeur d’une nature luxuriante, dont les arbres sont de véritables œuvres d’art, façonnés par des milliers d’années.

Jounieh

Ville côtière du Liban, située à 20 kilomètres au Nord de Beyrouth, Jounieh s’étend autour d’une baie de 4 kilomètres sous un promontoire montagneux s’élevant à pic jusqu’à 550 mètres.

Si la ville est considérée comme une destination balnéaire prisés, elle possède nombre de commerces modernes qui en accentue l’attrait touristique.

Divisée en quatre communes qui lui sont rattachées : Ghadir, Sarba, Haret Sakher et Sahel Alma, la ville possède le casino du Liban, le plus grand du Moyen Orient. D’un point de vue touristique, cette ville de 150 000 habitants qui regroupe nombre d’hôtels, dotés d’un bon rapport qualité prix, possède également le musée du patrimoine libanais qui expose des objets liés à la culture et l’histoire du pays. A proximité, le téléphérique permet le déplacement par voie aérienne entre Jounieh et Harissa. Il offre une vue panoramique de la baie de Jounieh et permet de rejoindre le site de Notre Dame du Liban et la basilique Saint Paul autrement que par la route.

Deux autres musées sont présents dans la ville. Le musée de l’holographie abrite une collection de plus de 100 hologrammes et une salle à projection 3D qui peut accueillir plus de 40 spectateurs. Le musée Fouad Chehab, quant à lui, est dédié à la mémoire de l’ancien président de la République : « Fouad Chehab »  décédé en 1964 ; il est situé dans son ancienne demeure.

Si de primes abords, la ville ne présente pas un charme authentique, elle est un excellent point de chute pour tous ceux qui souhaitent séjourner à proximité de la capitale sans en ressentir les inconvénients.

Monastère Mar Lichaa

Dans les hauteurs de la vallée de la Qadisha, nous faisons une petite halte au nouveau monastère de Mar Lichaa, étant donné que le monastère originel a été quitté par les moines, il y a plusieurs décennies par souci de confort.

Nous découvrons un bel édifice qui surplombe la vallée, avant de prendre la route pour rejoindre le monastère initial qui se trouve en contrebas et nous permet de bénéficier route offrant une vue globale sur les hautes falaises environnantes.

Après avoir garé notre véhicule sur le parking, nous entrons sur le site et découvrons l’ermitage construit dans un ensemble d’étroites grottes en 1695, le lieu originel de l’ordre maronite.

Face à nous, une sorte de premier bâtiment nous accueille au travers de sa tour qui perfore le ciel ; la tour comprend un petit magasin qui permet aux moines de subsister en vendant quelques produits locaux et autres objets souvenirs ; nous faisons la connaissance d’un érudit français qui vit sur place depuis plus de 30 ans : « Yves », avec lequel nous entamons une longue discussion durant laquelle nous apprenons qu’il consacre sa vie à médiatiser la vallée de la Qadisha afin de la préserver.

Nous entrons dans une sorte de contrefort qui se trouve à notre gauche et qui semble longer la falaise. L’église principale y est aménagée à l’intérieur qui comporte 4 petites chapelles enfoncées dans le rocher.

A l’intérieur du monastère, nous parcourons de nombreuses pièces qui exposent beaucoup d’objets ayant appartenu aux ermites dans un circuit décrivant leur vie faite de sacrifices et de méditation. Nous découvrons également la cachette du patriarche, qui d’antan a pu en se cachant, échapper aux Ottomans qui le poursuivaient ainsi qu’un chapelet façonné naturellement sur un mur.

Dans la chapelle, nous ressentons une grande dévotion et terminons par l’église qui malgré son côté austère nous apporte bien-être et plénitude, encouragé au recueillement par la forte d’odeur d’encens qui pénètre nos narines.

En bas de la vallée, des cultures de cerisiers, d’abricotiers et d’oliviers bordent la rivière et sur une sorte de promontoire, nous pouvons rejoindre la tombe d’un moine et découvrir sa statue, immuable, intemporelle.

 Enfeh

Appelée également Anfeh, la ville située à 15 kilomètres au Sud de Tripoli, est peuplée de 6500 habitants principalement grecs orthodoxes avec une minorité de chrétiens maronites et de musulmans sunnites.

Si nous devons traverser un beau petit centre comprenant une petite église intéressante, le cœur d’Enfeh reste son front de mer, qui dès le parking dénote un côté résidence de vacances au travers de ses maisons bichromiques, blanches et bleues, que nous rejoignons en arpentant quelques chemins sinueux aux allures d’îles grecques.

Nous rejoignons le cœur de ce village construit les pieds dans l’eau et apercevons au loin, derrière un tourniquet pour enfant, plusieurs pêcheurs. Nous nous plaçons sur un rocher et admirons cette côte et les maisons qui la mettent en avant.

Afin de profiter pleinement des lieux, nous rejoignons un café ouvert toute l’année et perdons nonchalamment du temps en admirant les clapotis de l’eau qui se fracassent contre les rochers et les nombreuses cavités de la côte, étant aspergés au passage par les remous des vagues et les embruns qu’elles créent.

En nous posant à une table, dans ce café au cœur du village, nous pouvons enfin souffler et profiter pleinement d’un moment magique de pur bonheur. Surtout qu’à nos pieds, l’eau pénètre dans une sorte de petit souterrain en dégageant jusqu’à nos conduits auditifs, un bruit à la fois terrifiant et enivrant.

Cana

À 93 kilomètres au Sud de Beyrouth, le village de Cana, également connu sous le nom de : « Cana de Galilée » correspond à l’emplacement géographique où le Christ aurait effectué son premier miracle, lors des célèbres « noces de Cana ».

Néanmoins, quand bien même, certains chercheurs situent le Cana biblique à Kfar Kenna, en terre palestinienne, le site est le centre d’un tourisme religieux chrétien important. En effet, dans la bible, les noces de Cana correspondent au premier miracle de Jésus-Christ, lorsque, à la demande de sa mère, il change l’eau en vin lors d’un mariage. L’évangile de Jean fait référence à six cuves de pierre utilisées pour les ablutions rituelles des juifs.

Ainsi, sur le site, plusieurs cuves sont présentes et non loin de ces cuves, se dresse le sanctuaire du prophète Al-Jalil, un saint homme vénéré par la communauté chiite ainsi que des reliefs sculptés dans les rochers et remontant au Ier siècle après Jésus-Christ. Ces reliefs sont surplombés par une grotte dédiée à la Vierge Marie, que les habitants de la région considèrent comme ayant abrité les premiers chrétiens persécutés.

Symbole de la symbiose entre chrétienté et islam, près de 2500 arbres ont été plantés par des jeunes musulmans sur un sentier qui aurait été emprunté dans la vallée d’Achour par Jésus-Christ lors de ses déplacements pour s’y adresser aux fidèles.

La ville de Cana n’est pas en reste, puisqu’outre un beau petit centre, elle comprend un musée dédié au peintre Moussa Tiba ainsi que l’église Saint-Joseph des grecs-catholiques, bâtie en 1906 derrière laquelle se trouve une grande statue de la Vierge Marie.

Sur la route reliant Tyr à Cana, au niveau du village de Hnaouay, le sarcophage de Hiram, d’une longueur de 4 mètres reste un incontournable ; il abriterait selon les chercheurs, la dépouille de Hiram, ancien roi de Tyr.

 

Baalbek

En entrant dans cette ville de 80 000 habitants, qui comprend les célèbres temples éponymes, nous nous dirigeons vers la pierre de la femme enceinte qui se trouve dans les hauteurs.

Aux abords d’un site dont l’entrée est gratuite et face à un petit commerce, la pierre qui est l’une des plus grosses jamais taillées par l’homme est un monolithe couché sur le sol qui possède des dimensions extraordinaires : une longueur de plus de 20 mètres, une largeur à la base de 4 mètres, une largeur au sommet de près de 5 mètres, une densité comprise entre 4,14 et 4,32 mètres, une densité de 2,7 et une masse de 1000 tonnes.

Une fois que nous avons découvert cette mine séculaire dont les pierres issues ont été utilisées pour la construction des temples intégrées dans la ville, nous rejoignons une des plus belles mosquées du pays que nous avons la chance de visiter : la Sayyida Khawla Shrine, qui au travers de ses minarets et de son dôme couvert d’or brille de mille feux.

Située sur la route qui mène vers le centre, cet ancien sanctuaire se distingue par sa conception architecturale islamique exquise, ses belles inscriptions ottomanes, sa cour extérieure spacieuse et son atmosphère spirituelle. Au cœur de la mosquée dans laquelle nous entrons après nous être déchaussés, nous sommes surpris de découvrir des plafonds et des murs couverts de ce qui semble être du cristal. Face à nous, plusieurs croyants prient, accompagnés d’une dévotion revigorante.

Il nous faut nous garer non loin de l’entrée des temples de Baalbek, pour tout d’abord apercevoir une grande partie du site archéologique en accès libre, avant de rejoindre le souk du centre dans lequel, nous arpentons de belles petites ruelles, avant d’assister au travail artisanal d’un homme, satisfait de pouvoir exposer son art.

Dans le cœur de la ville, de nombreux commerçants nous accueillent avec le sourire, avant que l’un d’entre eux nous propose de goûter des spécialités locales succulentes : des sortes de petites pizzas à la viande.

Le gouffre de Baatara 

A Tannourine, le gouffre de Baatara appelé également : « gouffre des Trois Ponts » est un gouffre de 250 mètres de profondeur sur 260 mètres de large, creusé dans le calcaire et possédant deux formations en forme de ponts, l’une au tiers de la profondeur depuis la surface, l’autre aux deux-tiers, donnant l’impression, avec la partie supérieure, de constituer trois ponts.

Découvert en 1952 par le spéléologue français Henri Coiffait, le gouffre qui se trouve dans un vaste site balisé, est situé sur la Lebanon Mountain Trail et il est accessible en 5 minutes en voiture depuis le village de Balaa.

D’après les études réalisées, le calcaire jurassique formant l’aven est vieux de plus de 160 millions d’années. Selon les géologues, le pont le plus haut du gouffre a pu être formé en premier, entraînant par érosions et effondrements successifs, l’émergence deux autres ponts.

Nous nous garons sur le parking et rejoignons après quelques minutes de marche dans une neige poudreuse, l’entrée réelle du site, qui se découpe en deux branches : un chemin permet de descendre pour se rapprocher au plus près du gouffre, intégré dans un paysage étendu, tout de blanc vêtu, un autre rejoint une passerelle faisant face au gouffre et permettant de le voir sous une perspective qui en donne la meilleure vue.

Nous choisissons de rejoindre cette passerelle et descendons un escalier, avant de nous trouver face à cette merveille naturelle.

Lors de la fonte des neiges, l’oued Baatara accède jusqu’au rebord du gouffre et forme une cascade de 90 mètres de hauteur qui tombe derrière les trois ponts, avant de s’infiltrer dans les 250 mètres de profondeur du gouffre.

Le spectacle est magique ; l’eau semble disparaitre derrière cette succession d’arches, présentant un parallélisme parfait, une sorte de dessin fascinant donnant cette impression étrange d’avoir été conçu par la nature pour apprendre la géométrie aux visiteurs en leur montrant ce dont elle est capable.

Site archéologique d’Anjar

Alors qu’Anjar, peuplé de 5500 habitants, essentiellement d’origine arménienne ne représente pas un grand intérêt, le site archéologique situé à quelques kilomètres de la ville est l’unique complexe du Liban datant de l’époque omeyyade.

Ainsi, après avoir payé les quelques euros de l’entrée, nous franchissons une sorte de grande porte pour pénétrer cette étendue se développant parallèlement à un chemin central et qui comprend nombre de temples et de demeures antiques.

Découvert par les archéologues à la fin des années 1940, le site d’Anjar date du début du VIIIème siècle après Jésus-Christ.

De plan rectangulaire, mesurant 370 mètres sur 310, la ville antique est entourée d’un mur de sept mètres de hauteur et de deux mètres d’épaisseur, cantonné de trente-six tours et de quatre tours d’angles circulaires. Cette enceinte est construite avec des pierres calcaires formant les parements intérieurs et extérieurs, comblés d’un remplissage de pierres brutes, de cailloux et de mortier.

Présentant les caractères et spécificités d’obédiences romaines, la ville fut l’œuvre du calife Al-Walid Ier et possède encore le mystère de sa courte longévité.

En arpentant les ruines admirablement conservées du grand palais, nous pouvons admirer la finesse de ses détails. Reconstruit partiellement au travers d’un de ses murs et de ses principales arcades, il dénote le côté grandiloquent des constructions d’antan.

Non loin, la mosquée, mesurant 45 sur 32 mètres et située au Nord du palais, elle dispose de deux entrées publiques et d’une entrée privée pour le calife.

Le petit palais, en ce qui le concerne est recouvert de riches motifs dans la pure tradition gréco-romaine. Si quelques pierres se trouvent sur le sol à ses côtés, le palais a su conserver son charme d’antan.

En rejoignant le côté Nord du site, nous sommes surpris de voir sortir de nulle part, un jeune berger qui fait paître ses moutons. Détaillant avec précaution le nombre de ses bêtes qui broutent sans se soucier des visiteurs, il remonte sur son âne et tente de les regrouper au travers de quelques sons facilement reconnaissables par les animaux.

Nous faisons attention de ne pas marcher sur les nombreuses chenilles urticantes qui se trouvent dans l’herbe et terminons notre visite par la découverte des thermes, qui dévoilent une fois de plus les inspirations romaines, et le savoir-faire des omeyyades.

Les temples de Baalbek

Lorsque nous arrivons aux abords du site archéologique, dont une partie se trouve en libre accès, juste aux côtés de l’entrée officielle, nous nous émerveillons face à cette ville antique, de son étendue inégalée dans le pays, voire dans la région.

Ayant une origine qui remonte à la fin du IIIème millénaire avant Jésus-Christ, Baalbek était une ville phénicienne riche, avant de devenir la ville d’Héliopolis durant l’époque hellénistique. Vers moins 14 avant notre ère, l’Empire romain qui domine le pays au travers d’Auguste, décide d’y implanter la création d’un grand sanctuaire et plusieurs temples qui en font la renommée.

Malheureusement, plusieurs tremblements de terre et destructions impactent négativement Baalbek, qui perd de son intérêt, avant de devenir un site touristique dès la seconde moitié du XIXème siècle.

Après avoir payé notre entrée, nous grimpons une série d’escaliers pour nous retrouver dans la grande cour qui comprend plusieurs ruines dont celui d’un autel utilisé pour les sacrifices, ainsi que les restes d’une basilique, détruite plusieurs dizaines d’années après sa construction.

Nous rejoignons ensuite la cour hexagonale de 50 mètres de longueur, à ciel ouvert, construite dans la première moitié du IIIème siècle.

La vue que nous avons sur le site en grimpant une série d’escaliers conçus à la manière d’un gradin d’amphithéâtre nous permet de découvrir le sanctuaire du temple de Vénus, au Sud de la cour hexagonale du sanctuaire de Jupiter. Le sanctuaire comprend les restes de deux temples : le « temple pseudopériptère », qui comprend des demi-colonnes placées sur la cella et le : « temple rond ».

En retournant un peu sur nos pas, nous faisons face au Temple de Jupiter, dont les colonnes montées à la manière d’antan semblent avoir été transposées directement des périodes les plus fastes de la ville. Nombre de pierres du temple ont été déplacées pour construire une grande muraille sur le site dont ne subsistent que six colonnes, hautes de vingt-deux mètres, avec une base de 2,20 mètres de diamètre. Ce temple est l’un des plus grands de tout le monde romain, avec ses 88 mètres sur 48.

En descendant une série d’escaliers, nous découvrons d’autres ruines, ainsi que la finesse de certaines sculptures et détails de constructions, avant de rejoindre le plus grand temple du site : « le sanctuaire de Bacchus » que nous avions aperçu des hauteurs dans lesquelles nous nous trouvions peu de temps auparavant et qui nous avait immédiatement saisi de sa splendeur.

Alors que nos yeux ne peuvent se détacher de ce périptère, nous pénétrons à l’intérieur par un escalier à trois volées, comme dans le temple de Jupiter. Figurant parmi les plus grands temples du monde romain, ses dimensions sont impressionnantes avec ses 69 mètres de longueur sur 36 de large avec des colonnes hautes de 22 mètres.

Ses 42 colonnes supportent un entablement relié au mur de la cella par d’énormes dalles. Sur l’un d’entre eux qui est à terre, un serpent mord Cléopâtre. Ce portail très fin est classé parmi les plus beaux du monde romain.

Byblos

Ville touristique appréciée des visiteurs, considérée par certains, comme la plus belle bourgade du pays, Byblos, peuplée de 40 000 habitants se trouve sur le site moderne de la ville de Jbeil, à environ 40 kilomètres au Nord de Beyrouth.

La ville comporte un site antique excavé par l’archéologue français Maurice Dunand à partir de 1924, qui contient des ruines constituées d’un temple en L, d’un temple aux Obélisques, de la nécropole royale, d’un théâtre romain, d’une colonnade romaine, d’une fortification perse, d’une muraille phénicienne… en résumé, des ruines de toutes les populations ayant habité la région depuis sa fondation.

En entrant dans la ville, bien propre et aux infrastructures modernes, nous nous rendons après avoir dépassé une petite place qui comporte une fontaine, au souk de la ville, mais à la différence des autres villes du pays, nous découvrons un souk bien ordonné, un peu trop même.

Le souk qui est constitué de magasins proposant essentiellement des souvenirs comprend également de nombreux bars, essentiellement regroupés en une place qui possède des airs de Provence, avec ses fleurs et ses lierres englobés en une sorte de plafond végétal.

En grimpant dans les hauteurs d’une maison traditionnelle, nous bénéficions d’une vue magnifique sur le château des croisés, reconnaissable au travers de sa tour carré construite en pierres apparentes et merveilleusement bien intégré dans le paysage urbain, dont le sol du souk est constitué de pierres similaires, un peu plus érodés par les pas des visiteurs.

En nous rendant au port, nous faisons une halte à l’église de Saint-Jean-Marc, bâtie par les croisés sur les ruines d’une ancienne chapelle qui se trouve à proximité directe d’une belle mosquée.

Le port qui nous accueille est empli de vie ; en nous approchant des remparts qui en forment la porte d’entrée ouverte sur la mer, nous faisons connaissance avec un peintre qui rénove un bateau stationné à quai. Non loin, un enfant nettoie les poissons qu’il vient de pêcher.

Alors qu’un tuk-tuk nous propose pour quelques pièces de nous faire visiter la ville, nous arrivons au restaurant : « Chez pépé », dont les nombreuses photos du propriétaire initial, aujourd’hui, décédé, en compagnie de personnalités internationales, dénote l’importance de son apport médiatique pour la ville et accessoirement, pour le pays.

En retournant vers l’entrée de la ville, nous faisons un petit arrêt au musée : « Mémoire du temps », qui abrite une grande collection de fossiles dont certains remontent à plus de 100 millions d’années.

Batroun

En entrant dans cette ville côtière de 45 000 habitants qui se trouve entre Byblos et Tripoli, nous ressentons immédiatement un bien-être, tant elle dégage au travers de son architecture, une certaine forme d’authenticité.

Il faut dire que cette destination touristique majeure en pleine réhabilitation, est l’une des plus anciennes villes habitées en permanence au monde et présente aujourd’hui, les spécificités d’un station balnéaire appréciée.

En nous stationnant aux abords de l’entrée du vieux centre, nous sommes salués par un vieil homme qui se trouve au téléphone, devant la devanture de son magasin, une sorte de bric-à-brac, non loin du restaurant du chef Maalouf dans lequel nous n’hésitons pas à déguster les sandwichs aux poissons considérés comme les meilleurs du pays.

Nous arpentons ensuite le vieux souk, dont les étals sont bien ordonnés et partagés entre des restaurants et des bars.

L’église Saint-Etienne aux abords desquels travaillent deux ouvriers est facilement reconnaissable grâce à sa façade constituée de 3 arches et 2 tours. Elle est devancée par une belle petite place qui donne sur le port de la ville.

Si nombre de bateaux se trouvent à quai, ils sont réparés et entretenus par des ouvriers qui tentent de leur donner une seconde jeunesse.

En grimpant sur la jetée du port, il est possible de découvrir le front de mer après avoir traversé un petit pont de métal et outre la visualisation du port avec en arrière-plan, la ville, les piscines constituées par la géographie escarpées des lieux permettent de profiter pleinement de belles balades, cheveux au vent.

En retournant dans le centre, rejoindre la place des expatriés avec en son coeur une sculpture contemporaine englobant plusieurs drapeaux internationaux, est un des incontournables de la ville. La place comprend également une belle église et un peu plus loin, une sorte de village semblant tout droit sorti d’un décor de cinéma, tant son agencement et son côté récent sont frappants.

Des petites ruelles permettent de rejoindre l’église : « Notre-Dame-des-Mers », une église qui comprend plusieurs arches et qui surplombe les ruines de l’ancien mur phénicien, dont il reste encore des pans entiers.

A proximité, les ruines de : « Makaad El Mir » englobent les restes d’un palais constitué d’un balcon posé sur un rocher, ouvert sur la mer.

 Tripoli

Deuxième ville du pays, peuplée de 850 000 habitants, Tripoli, à ne pas confondre avec la capitale libyenne, est située dans le Nord du Liban.

Ville majoritairement musulmane, elle est partagée entre une périphérie moderne comprenant nombre de bureaux et son vieux centre, dans lequel nous nous rendons.

Face à une tour de l’horloge monumentale, une circulation dense et un bruit omniprésent dénote ce côté attractif des villes musulmanes dans lesquelles le chaos est un désordre bien ordonné. Non loin de la tour, un beau petit parc accueille nombre de locaux qui se regroupent autour d’une belle fontaine. Sur un des chemins, un vendeur de ballons tout sourire tente de proposer ses produits aux familles avec enfants.

Si la ville peut paraître de primes abords, pauvres, elle possède nombre de richesses touristiques, dont son port, qui depuis une vingtaine d’années voit ses infrastructures progressivement réhabilitées et améliorées à la suite de plusieurs plans de développement.  Un peu excentré, le phare de la tour du lion, petite forteresse située à l’extrémité orientale du port, haute de 21 mètres remonte à la fin du XVème siècle et mérite le détour.

Alors que nous nous garons près de la grande mosquée datant de 1294, aux abords de laquelle, nous assistons aux ablutions effectuées par les croyants, nous sommes alpagués par un groupe de jeunes hommes qui souhaitent se faire prendre en photos en notre compagnie.

A Tripoli, la générosité et la sincérité sont partout ; un cafetier nous invite à nous asseoir à sa table, un vendeur accompagné de son fils nous propose un fruit. Deux jeunes hommes souhaitent nous faire visiter la ville gratuitement.

Ici-et-là, les sourires et les salutations ne s’arrêtent jamais dans une ville qui comporte au travers de son architecture, de véritables trésors. L’église Saint Jean est reconnue comme étant une des plus intéressantes de la ville et les mosquées Taynal datant de 1336 et Al-Mualaq du milieu du XVIème siècles représentent un véritable intérêt historique.

En entrant dans le souk al-Haraj, nous découvrons une ville dans la ville. Frénétique, dynamique, le souk nous transporte dans un univers constitué d’une sincérité débordante.

Le souk étant constitué de plusieurs parties, nous découvrons tout d’abord le secteur alimentaire où partagés entre les fruits, les légumes, les viandes et les épices, les vendeurs rivalisent d’imagination pour attirer le chaland. En retournant sur nos pas, nous nous rendons dans la partie du souk qui abrite les vendeurs ambulants et faisons la connaissance d’un vendeur qui recueille les chats errants qu’il soigne et nourrit.

La ville étant connue également pour ses pâtisseries, nous n’hésitons pas à en tester différentes ; nous fondons littéralement devant le gâteau : « Haji Abou Nouh Haddad and sons » qui se trouve Army street dans le secteur Al Koba, dont la recette secrète est transmise de génération en génération depuis plus de 50 ans.

Dans le souk, contrairement aux autres khans construits autour d’une cour carrée, el-Khayyatin, datant du XIVème siècle, est un long passage de 60 mètres de longueur bordé de grands arcs de chaque côté, dans lesquels se trouvent nombre de tailleurs qui exercent leur art.

A l’intérieur de petits renfoncements, les tailleurs réparent tout ce qui peut être porté et les clients sont nombreux pour tenter de réhabiliter leurs affaires sans les jeter afin de leur donner une seconde jeunesse.

Nous décidons de visiter le hammam Ezzedine datant de 1298 et parcourons ses nombreuses pièces entièrement réhabilitées, en ayant la chance de pouvoir découvrir le système de chauffe, en faisant bien attention de ne pas nous cogner la tête, les plafonds étant de hauteur assez restreinte. La ville comporte de nombreux autres hammams dont les fortement appréciés : An-Nouri (1333), el-Abed et al-Jadid (1740).

Une fois que nous avons rejoint le café Haraj afin de boire la meilleure limonade de la ville et dont le décor intérieur est charmant, nous nous rendons dans le quartier des sidérurgistes à l’intérieur duquel, nous tombons nez à nez sur un homme endormi profondément ; la tête posée sur son torse, il émet de gros ronflements, immobile sur sa chaise.

Nous nous rendons dans le magasin qui se trouve être son voisin direct et admirons le travail de précision mené par un homme qui se saisit de plusieurs plaques d’aluminium et les transforme en assiette.

Le khan el-Saboun, construit au XVIIème siècle autour d’une cour carrée ornée d’une fontaine, regroupe nombre d’ateliers de fabrication de savon et ses boutiques. Si nous assistons à une démonstration d’une vendeuse, il nous faut arpenter quelques escaliers pour rejoindre le petit artisan le plus connu de la ville. Il s’agit de l’échoppe Sharkass soap qui peut être joignable pour les commandes sur le sharkass.soap@yahoo.com ou sur le 00961 70 208 817 ou sur le 00961 6 425 857.

Lorsque nous arrivons aux abords de cet atelier qui ne paye pas de mine, nous sommes reçus par l’homme, assis sur le sol en train de façonner une boule de savon avec un ustensile nécessitant une certaine dose de savoir-faire.

La boutique, qui comprend un atelier baignant dans son jus d’antan dégage une symbiose d’odeurs dont ne pouvons déterminer avec précision le nombre d’essences olfactives utilisées, mais parmi lesquelles, nous pouvons affirmer que du citron, de lavande et du miel sont présents en grande quantité.

Il nous faut prendre ensuite notre voiture pour rejoindre les hauteurs de la ville et découvrir la Citadelle de Raymond de Saint-Gilles, qui émerge et impose sa hauteur comme le signe d’une sécularité dont elle s’imprègne.

Nous faisons la connaissance de plusieurs militaires qui en gardent le site et bénéficions d’une vue magnifique sur les maisons traditionnelles de la ville ou du moins de ses quartiers populaires, lui donnant un côté pléthorique intéressant.

Construite en 636, le site est fortifié ensuite par les Arabes. Au XIème siècle, les Fatimides y ajoutent une mosquée que les Croisés transforment plus tard en une église dont il ne reste que les fondations. Restaurée au début du XIXème siècle, la citadelle abrite le Musée du Liban Nord qui possède une collection numismatique importante couvrant la plupart des périodes de l’époque hellénistique jusqu’aux Ayyoubides.

En franchissant sa porte centrale, nous découvrons un édifice remarquablement conservé mesurant 140 mètres de long sur 70 de large. De nombreuses pièces sont accessibles, sur différents niveaux, ce qui rend cette visite incontournable.

 Tyr

Avant de commencer à visiter cette ville du Sud du pays peuplée de 41 421 habitants, nous nous rendons à la nécropole d’Al-Bass, un site du patrimoine mondial de l’Unesco découvert en 1962 constitué de centaines de sarcophages en pierre et en marbre des époques romaines et byzantines.

En entrant sur le site, nous faisons connaissance avec plusieurs soldats de l’ONU, qui un peu à la manière de collégiens, effectuent une sortie découverte sur le site que nous arpentons avec intérêt, les ruines étant admirablement conservées.

Alors que nous nous promenons sur un grand chemin pavé et que nous admirons sur notre gauche et notre droite, les restes des bâtiments, nous faisons particulièrement attention aux détails qui se trouvent sur certaines demeures qui portent des inscriptions grecques, les noms de ceux qui y sont enterrés ou sont décorées de fresques et de bas-reliefs d’œuvres d’Homère.

Après avoir découvert les restes d’ossements humains en accès libre, nous arrivons aux abords de l’arc-de-triomphe, l’un des vestiges les plus impressionnants du site. Il domine l’avenue romaine bien conservée, qui possède une nécropole de chaque côté, parsemée de centaines de pierres ornées et de sarcophages en marbre sculpté datant du IIème siècle et du VIème siècle de notre ère.

Nous parvenons après quelques minutes à l’hippodrome grandeur nature et assistons à la montée sur les gradins encore présents, d’un groupe de touristes qui se met à chanter des chants locaux, tentant à sa manière de faire vivre ce site, qui une nouvelle fois reçoit en grand nombre les ferveurs de la foule.

Nous prenons notre véhicule et nous nous rendons au deuxième site archéologique de la ville, après avoir effectué un arrêt non loin du front de mer, devant la tour de l’horloge, qui orne fièrement un croisement.

Nous arrivons aux abords d’un site ouvert et très étendu, constitué de murailles phéniciennes, que nous longeons avant d’arriver sur la partie principale de la ville antique.

Nous faisons connaissance avec un couple de jeunes mariés qui immortalise la joie de leur union au travers de photographies aux abords de l’allée principale bordée d’une colonnade et de trottoirs.

Le site est constitué de magnifiques ruines admirablement conservées. Nous arpentons les petites allées qui slaloment entre les différents bâtiments : palestres, thermes, cathédrale croisée. Nous nous plongeons ainsi dans la vie d’antan en imaginant le faste vécu il y a plusieurs milliers d’années.

En approchant du front de mer, nous apercevons outre un château croisé, deux pêcheurs qui non loin de colonnes immergées partiellement, tentent, les pieds dans l’eau, de s’adonner à leur activité et terminons notre visite en nous asseyons sur un banc pour nous aussi profiter de la quiétude des lieux.

A l’aide de notre voiture, nous rejoignons la place centrale de la ville qui borde un magnifique port et entrons dans le centre dans lequel, nous mangeons un bon sandwich.

Nous rejoignons ensuite plusieurs ruelles étroites typiques du quartier chrétien maronite.

Après avoir partagé un moment de vie d’élèves d’une école coranique, nous continuons notre route.

Face à nous, une femme étend son linge et un jeune enfant qui tentait d’escalader un grillage se retrouve coincé, obligé d’attendre sa mère pour en être libéré.

Le marché de la ville se trouve non loin du port ; en arpentant ses allées, nous tombons sur plusieurs vendeurs de fruits et de légumes qui tentent d’écouler leurs marchandises.

En nous enfonçant dans le marché, nous arrivons dans la partie non alimentaire dans laquelle, plusieurs fabricants de parfum nous font l’étalage de leur dextérité à créer toutes les fragrances existantes. A la manière de Jean-Baptiste Grenouille, ils sentent, touchent et transfèrent dans une fiole, plusieurs liquides donnant la vague sensation de ne pas savoir réellement ce qu’ils font. Et pourtant, la fragrance que nous sentons est immédiatement reconnaissable et associé au parfum doré d’une grande marque. Nous sommes stupéfaits.

Nous rejoignons une autre partie de la ville constituée en un long front de mer squatté par de nombreuses familles qui y dînent dans l’herbe. Si certains adolescents en profitent pour se baigner en contrebas, deux femmes assises sur un banc fument une chicha.

Nous longeons ce front de mer en assistant à un magnifique coucher de soleil, avant de nous poser dans un petit café et profiter de la vue sur la ville qui s’étend jusqu’à l’horizon.

Nous retrouvons le port quitté auparavant et assistons au retour des pêcheurs qui retirent de leurs filets, leur prise de la journée, non loin d’un homme, assis sur le sol qui rénove un gros bateau, accompagnés par une belle statue de Jésus-Christ située sur un promontoire constitué d’herbes.

 Plaine de la Bekaa

Vallée située dans la partie orientale du Liban, encadrée à l’Ouest par le mont Liban et à l’Est par l’Anti-Liban, la Bekaa s’étend sur près de 120 kilomètres sur une largeur de 8 à 14 kilomètres

Véritablement importante pour le pays, la plaine de la Bekaa est constituée de plusieurs zones dont dépendent les différentes plantations effectuées. Si le Nord est une région allant de semi-aride à aride, menacée de désertification, le centre et le Sud bénéficient de ressources en eau plus abondantes qui permettent de cultiver des céréales, de la vigne, de la betterave, de la pomme de terre, du coton, du chanvre et des fruits dans les régions irriguées.

Du fait de son étendue, la Bekaa comprend deux villes au cœur de la plaine : Bar Elias et El Marj.

Les principales localités de la Bekaa sur l’axe Ouest sont, du Nord au Sud : Hermel, Ainata, Yammouné, Chmistar, Zahlé, Chtaura, Qab Elias, Saghbine, Machghara.

Les principales localités de la Bekaa sur l’axe Est sont, du Nord au Sud : Baalbek, Al-Ein, Al-Fiké, Anjar, Kamed El Laouz,  Joub Jenin, Qaraoun, Sohmor, Rachaya.

Avant de rejoindre la plaine, nous faisons un petit arrêt dans un couvent afin de faire la connaissance d’un site qui comprend une belle église, mais surtout des sœurs qui ont développé une véritable activité autour du lait : elles préparent et vendent leur production à bas coût et permettent à des migrants de travailler et de s’intégrer au sein de la société.

Après avoir visité Zahlé et les caves de Ksara, nous traversons la plaine, afin de rejoindre Anjar. Sur une longue route, entourée par des montagnes magnifiques dont les sommets enneigés sont surprenants, nous assistons au travail de plusieurs dizaines de femmes, agenouillées qui sèment et récoltent à la chaîne, en cadence.

Les champs qui se succèdent et ne se ressemblent pas nous plongent dans un univers verdoyant, dont la monotonie du vert est cassée par les habits colorées des travailleuses de la terre.

Après avoir visité Anjar et Baalbek, nous dénichons un restaurant qui prépare un poulet cuit à basse température dans un jus d’ail à faire fuir tout bon vampire qui se respecte. Le restaurant se trouve à proximité immédiate d’usine de fabrique de train abandonnée, dans laquelle nous nous rendons.

Au travers d’un éveil total, nous participons volontiers à cette séance d’urbex en découvrant à l’extérieur de l’usine, plusieurs locomotives devant lesquelles nous nous sentons petits.

En entrant dans l’usine et en découvrant les différentes chaînes d’assemblage dont les carreaux des vitres ont été brisées sans que nous ne sachions comment et pourquoi, nous plongeons dans un site unique où la rouille et le mystère demeurent.

Beyrouth

Capitale et ville la plus importante du Liban, Beyrouth est peuplée de 360 000 habitants et se situe sur un cap rocheux entouré de deux collines : Achrafieh à l’Est et Ras Beyrouth à l’Ouest.

Plus grande ville francophone d’Asie, si Beyrouth a mis un genou à terre lors de l’explosion de son port qui a fracturé nombre de bâtiments, elle est parvenue à panser ses plaies et à redevenir attractive au travers de ses nombreux quartiers, partagés entre une modernité assumée et une authenticité conservée.

La ville est découpée en de nombreux secteurs qui revêtent chacun des caractéristiques propres.

Le quartier connu sous le nom de Badaro est l’un des plus attrayants de Beyrouth ; il est apprécié pour ses nombreux commerces et ses rues propres dans lesquelles la vie nocturne est dynamique. Il correspond à la partie urbanisée du secteur administratif du Parc, à côté d’un jardin public de 40 hectares et de l’hippodrome.

L’autre secteur apprécié des habitants de nuit reste la corniche, sur laquelle se trouvent de nombreux bars et restaurants. Avec en toile de fond, le quartier des hautes tours de la capitale, la corniche est l’endroit idéal pour découvrir le Beyrouth luxueux et festif. En outre, les immeubles illuminés, par des générateurs privés, du fait de l’absence de production d’électricité nationale ou du moins, sa restriction, donnent à la ville un côté de flamboyance intéressant.

Situé un peu plus loin, aux abords des rochers de Raouché, le front de mer présente des caractéristiques plus authentiques. Aux abords de petits restaurants de plage, quelques enfants tentent de pêcher, dans une ambiance agréable. Ils profitent de ce cadre idyllique du Beyrouth balnéaire méconnu.

Si Beyrouth est la capitale politique du pays, elle en est également la capitale culturelle. Outre ses festivals, la ville comporte nombre de musées.

Le Beirut Art Center ouvert en 2009, accueille les œuvres d’artistes libanais. Le musée privé Robert Mouawad, lui a ouvert ses portes en 2006 dans l’ancienne demeure d’Henri Pharaon. Le musée national et le musée Sursock sont deux autres musées incontournables de la ville.   Le Farhat art Museum et le Farhat Cultural Center exposent nombre d’artistes arabes contemporains. Le musée MIM est un musée privé de minéralogie qui a ouvert ses portes au public en octobre 2013. Environ 2 000 minéraux provenant de plus de 70 pays y sont exposés.

En parcourant la ville, nous tombons sur de nombreuses galeries d’art en accès libre. Mais certains hôtels et demeures dégagent des caractéristiques uniques artistiques. En entrant dans un hôtel, connu uniquement des afficionados, nous découvrons sur plusieurs étages le travail formidable du propriétaire qui est parvenu à exposer ses créations avec un intérêt certain.

Dans un des quartiers résidentiels de Beyrouth, nous nous rendons dans un petit marché bio, dans lequel, nous assistons à de véritables scènes de vie. Alors qu’une vendeuse chauffe son pain pour préparer un Manou’ché, une autre vendeuse découpe de la viande. En arpentant les allées bondées de locaux, nous tombons sur plusieurs vendeurs qui nous proposent une dégustation de leurs produits : du chocolat, un gâteau, des fruits.

Nous rejoignons le centre et aux abords d’un panneau touristique dévoilant le nom de Beyrouth en lettres de grande taille, nous découvrons un autre marché en plein air, que nous parcourons avec attention. Des savons aux épices, bien ordonnées, nous profitons de ce magnifique moment de quiétude pour nous laisser aller au gré du vent.

Pour entrer dans la place de l’étoile, gardée par des militaires, nous longeons une belle mosquée dont les arbres fleuris, tout de rose, vêtus intensifient le charme de cette ville.

Néanmoins, en arpentant une longue allée pour rejoindre une grande tour de l’horloge qui se trouve à proximité directe du parlement, un élément nous surprend.

Ce centre devrait être bondé de touristes, mais en regardant autour de nous, nous n’en voyons pas. Ce centre devrait également être partagé entre des restaurants, des hôtels et des commerces, mais nous n’en voyons pas. Autour de nous, le quartier semble être désertique, fantôme. Tous les commerces sur plusieurs pâtés de maison sont tout simplement fermés ; les commerces abandonnés et les hôtels voient leur intérieur, tomber en décrépitude. Nous apprenons que pour protéger le parlement de toute manifestation, les gouvernements successifs ont tout simplement décider de clore un quartier unique et d’interdire l’implantation de tout commerce pouvant entraîner un mouvement de foule.

Fort heureusement, il est possible de s’y promener en liberté. Au sein de cette place, la cathédrale Saint-Georges construite par monseigneur Joseph Debs, archevêque de Beyrouth, sur le site d’une ancienne église également dédiée au même Saint émerge et dénote son côté austère qui se marie à la perfection au secteur.

Reconstruite en 1884, la cathédrale est conçue par l’architecte italien Giuseppe Maggiore, selon un style néo-classique sur le plan d’une basilique avec une nef séparée de deux collatéraux par deux rangées de colonnes. La nef est couverte d’un plafond à caisson avec des dorures et une double structure en bois, couverte de feuilles dorées sur un fond beige.

Aux côtés de la cathédrale, les ruines d’un ancien site romain amènent les touristes à s’y faire photographier. S’il est possible de les rejoindre en empruntant un petit chemin, les voir de notre promontoire en donne un aperçu de la taille.

A proximité, la plus belle mosquée de la ville : la mosquée sunnite Mohammed al-Amine fut inaugurée en 2008 après avoir été construite à l’emplacement d’une ancienne zaouïa. Au travers de ses hauts minarets, elle impose sa grandeur démesurée et se beauté n’en est que plus resplendissante.

En quittant la place de l’étoile, en arpentant une longue avenue déserte, nous arrivons aux abords du théâtre national et pouvons profiter de la cathédrale Saint-Louis, dédiée au roi éponyme.  Cathédrale catholique latine, elle a été construite par l’ordre des frères mineurs capucins en 1864-1868 comme église paroissiale. Elle est remarquable grâce à ses façades de grès, ses fenêtres de couleur rose et son campanile heptagonal.

L’église nationale évangélique de Beyrouth est une autre église intéressante. Église protestante fondée en 1848 par des missionnaires presbytériens américains, l’église a été gravement endommagée à cause des explosions du 4 août 2020, et tous ses vitraux ont été malheureusement détruits.

En quittant le centre, nous tombons sur la place des martyrs, qui dévoile une belle statue, forte émotionnellement, entourée d’un petit muret sur lequel, des graffitis inspirant la paix et l’espoir ont été dessinés par la jeunesse du pays. Avec en arrière-fond, la mosquée qui resplendit de mille feu, la place dégage une symbiose étrange entre espoir et lassitude. Surtout après avoir analysé attentivement la statue dont les impacts de balles résultant du conflit antérieur avec Israël permettent aux rayons de soleil de s’y engouffrer et d’y dévoiler une sorte de halo la sublimant.

Aux abords d’un petit square dans lequel se trouve aux abords d’un vaste contenant d’eau, la statue d’un journaliste tué et érigé en martyr, nous prenons quelques secondes à profiter de l’ombre de grands arbres, avant de rejoindre les fortifications anciennes de la ville, préservées autour d’une grille. Non loin, au cœur d’immeubles d’habitations, un phare pointe vers le ciel et démontre par sa présence incongrue, l’avancée de la civilisation sur la mer.

Les rochers de Raouché

Dans la ville de Beyrouth, en longeant le front de mer, juste après nous être arrêté aux abords d’une maison abandonnée, afin de bénéficier d’un point de vue dégagé sur les falaises de la ville, nous arrivons aux abords d’un café à proximité duquel, un groupe de touristes polonais se fait prendre en photo.

En laissant le groupe retourner dans le bus qui l’attend, nous rejoignons une barrière qui permet de nous approcher au plus près de magnifiques sculptures naturelles, découpées en une falaise abrupte, une arche monumentale et une sorte de cône pointant vers le ciel.

Les rochers de Raouché, en plein cœur de Beyrouth imposent leur grandeur dans la mer qui les borde et dont la couleur turquoise de l’eau accentue encore un peu plus leur splendeur.

Constitués de sortes de stries, semblant posées fébrilement les unes sur les autres, les rochers sont un véritable îlot de beauté que nous sommes fiers de découvrir à hauteur d’homme, alors que de l’avion nous ayant conduit au Liban, ils nous étaient apparus, comme par magie, aux pieds de ces tours d’immeubles semblant former une construction animale, sauvage. Un peu de douceur dans un monde de brut.

Les Cèdres de Dieu

Lorsque nous rejoignons le site des cèdres de Dieu, nous nous attendons à découvrir un peu à la manière de la réserve du Chouf, une étendue verdoyante nichée dans le paysage blanc immaculé des hautes altitudes libanaises.

Mais en arrivant au cœur de ce site unique, mondialement connue, nous découvrons qu’en réalité, bien que peuplée de cèdres libanais, cet arbre endémique pouvant atteindre des âges multiséculaires, le site est peu étendu.

Il faut dire, que les cèdres libanais constituaient des forêts vastes couvrant une grande partie du Moyen-Orient. Mais le bois, si robuste était apprécié des constructeurs de meubles et de bateaux qui le coupèrent à tout va, une déforestation chaque année réduisant une population d’arbres, que la nature avait mis plusieurs milliers d’années à constituer.

Ce n’est que dans les dernières années, et alors que le cèdre libanais allait s’éteindre, un paradoxe pour un pays qui l’arbore fièrement sur son drapeau, que le gouvernement, sous la pression des ONG internationales a décidé de le réhabiliter, de le protéger et de procéder à une plantation massive.

Une plantation cependant aléatoire, puisque l’espèce, si elle peut vivre durant plusieurs millénaires, voit son évolution fragilisée jusqu’aux trois premières années de sa vie. Une fois atteint les trois ans, l’arbre pourra normalement, sauf évènement climatique majeur, destruction ou maladie, atteindre des âges inénarrables.

Ainsi, en garant notre voiture, nous découvrons ces arbres millénaires que nous surplombons de la route, avant de franchir un portique de sécurité et de nous promener au coeur de cette nature luxuriante. Face à nous, des arbres dont certains massifs sont âgés de plus de 4000 ans.

Nous dépassons un couple de touristes belges et rejoignons leurs enfants qui jouent dans la neige. Nous arrivons aux abords d’un arbre majestueux qui se trouve en voisin direct d’un autre rafistolé. Nous apprenons que l’arbre mal en point est soigné et que la résine qui lui est appliqué lui permettra de vivre encore quelques millénaires.

Dans la ville qui surplombe le parc, de nombreux vendeurs travaillent le bois de cèdre pour en fabriquer des souvenirs qu’ils proposent aux clients de passage. Alors que nous sommes invités à assister au travail du bois d’un jeune homme aux cheveux longs, nous apprenons que les morceaux de bois qui tombent sur le sol sont récupérés et offerts aux vendeurs, qui peuvent ainsi les travailler sans avoir besoin de braconner.

Conclusion

Le Liban fut pour nous une véritable ode à l’humanité. Le peuple de toute confession qui nous a accompagnés nous a permis de voir avec quelle force et intelligence, les religions et les humains pouvaient parvenir à cohabiter : avec respect, sans obligation.

En outre, le Liban possède de véritables trésors, uniques. Qu’il s’agisse des grottes de Jeita ou des temples de Baalbek, cette liste n’étant bien entendu, pas exhaustive, le pays au travers de son histoire riche saura combler tout visiteur.

Du fait de son histoire mouvementée, certains voyageurs pourraient avoir peur de se rendre dans le pays, en argumentant sur un quelconque danger mentionné aussi bien par les médias que par certains gouvernements occidentaux. Il n’en est rien. Rarement, nous ne nous étions sentis autant en sécurité dans le pays. Pas une once de regard désapprobateur, pas une agression, aucun risque. Et pourtant, nous avons parcouru le pays dans son intégralité au travers de tous ses points cardinaux.

En résumé, nous recommandons ce pays coup de cœur, qui vous fera vivre à coup sûr des émotions riches et inoubliables.

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Groenland, un voyage unique au cœur du Grand Nord

Le Groenland, un voyage unique au cœur du pays

Un peu comme l’Antarctique, le Groenland est une île qui nous a souvent fait rêver. Au travers de ses paysages enneigés et de ses immensités désertiques blanches, l’île a toujours représenté une contrée synonyme d’aventures et d’explorations. Nous avons ainsi passé un séjour inoubliable au sein de ce territoire méconnu qui commence à s’ouvrir au tourisme et nous vous en présentons les incontournables au sein de cet article.

Dépendance du Royaume du Danemark, le Groenland est une île souvent associée à tort au Pôle Nord qui se situe en réalité, du moins en ce qui concerne son point géographique comme étant la localisation la plus septentrionale du monde, à près de 900 kilomètres au cœur de l’océan glacial Arctique.

Le Groenland est un Territoire d’Outre-Mer Européen qui se situe physiographiquement sur le continent Nord-américain. Deuxième plus grande île au monde, son territoire est couvert à plus de ¾ par la calotte glaciaire appelée également : « inlandsis »

Territoire ayant pour capitale la ville de Nuuk, le Groenland possède une sorte d’autonomie élargie de son pays de tutelle en étant responsable de sa police, de ses tribunaux, de ses garde-côtes, ainsi que du droit de contrôle sur ses ressources.

Entité administrative et politique, la moins densément peuplée au niveau international, le Groenland comporte un peu plus de 56 000 habitants, qui depuis quelques années, s’ouvrent au tourisme.

Il faut dire que le territoire composé d’Inuits et non d’esquimaux, terme réducteur désignant les habitants des Grands Nords, est totalement méconnu du reste du monde, qui le caractérise essentiellement lorsque le thème du réchauffement climatique est abordé.

Nous y avons passé plusieurs jours afin de le découvrir. Nous avons, outre la magie opérée au travers de ce sentiment omniprésent de visiter un territoire mythique, vécu des émotions intenses avec un peuple chaleureux et partagé entre une volonté de conserver ses traditions et de s’ouvrir au monde.

Globalement, le pays est onéreux. De près de 40 à 50 % plus cher qu’en France métropolitaine. Il faut dire qu’en tant qu’île, les coûts d’importation des matières premières sont importantes. Mais, toutes les denrées proviennent essentiellement du Danemark, un pays du Nord de l’Europe, dont les prix sont déjà supérieurs à ceux pratiqués en France, ce qui alourdit encore un peu plus la facture finale pour le consommateur.

Étant donné que le Groenland s’ouvre au tourisme, il n’est pas difficile de trouver dans chaque ville, des possibilités d’hébergement avec des classifications allant des auberges ou des motels à 70 euros la nuit à des hôtels étoilés se situant aux alentours de 250 euros.

En ce qui concerne la nourriture, si nombre d’établissements sont présents, ce sont généralement des restaurants rapides qui proposent de la malbouffe, les restaurants plus traditionnels peinant à exister, les groenlandais préférant faire leur course dans de grands supermarchés pour cuisiner chez eux. Par contre, ils affectionnent les bars, qui englobent généralement des discothèques, dans lesquels ils peuvent faire la fête jusqu’au bout de la nuit.

Autre particularité du Groenland et pas des moindres, les déplacements intercommunaux sont impossibles en voiture. Pour se rendre d’une ville à une autre, seuls les déplacements en bateau (en été), en hélicoptère ou en avion sont permis, les routes se terminant en sortie d’agglomération. Autant dire que les coûts de ces transports représentent à eux seuls, une part non négligeable à prendre en compte pour un voyage au Groenland.

Pour découvrir le récit de voyage photographique complet de notre séjour au Groenland, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant :  https://hors-frontieres.fr/groenland-recit-de-voyage/

Tasiilaq

Peuplée de 1985 habitants, la ville qui se trouve dans le Sud-Est du pays est intégrée dans la municipalité de Sermersooq.

Petite bourgade tranquille composée de belles petites maisons colorées, juste aux abords d’une belle chaîne de montagnes, lui donnant un côté niché intéressant, elle est située à 106 kilomètres du cercle polaire Arctique sur l’île d’Ammassalik sur la rive d’un port naturel du fjord éponyme.

A l’Est, la ville est également bordée par le fjord Sermilik qui possède une station de recherche à 15 kilomètres sur sa côte Ouest.

La ville compte une petite église ainsi que plusieurs commerces. Aux abords de son petit port, quelques pans de glaces semblent perpétuels et donnent à l’ensemble, un côté mosaïque recherché des touristes, ce qui explique sa croissance économique rapide.

Glacier Russel

A 15 kilomètres de Kangerlussuaq, dans l’Ouest du pays, après 20 minutes de route dans un paysage aride, nous arrivons aux abords du glacier Russel, un glacier actif avançant de près de 25 mètres chaque année.

Particulièrement visité du fait de sa localisation, il est délimité au Nord par la toundra d’Isunngua et au Sud par une crête stérile.

En arrivant sur place, une fois que le moteur de la voiture a été coupé, nous sommes subitement pris d’un enivrement silencieux intense. Plus un bruit ne nous provient, un peu comme si nous étions dans un grand vide spatial.

Lorsque nous portons une attention particulière à notre environnement, nous apercevons quelques craquelures sonores émanant du glacier dont les parois se dévoilent avec force.

Il nous faut réellement tendre l’oreille pour percevoir les écoulements d’eau de fonte qui forme la rivière Akuliarusiarsuup Kuua, s’écoulant vers la ville proche.

A proximité de Russel, se trouvent le grand lac Aajuitsup Tasia et un autre glacier anonyme dont les eaux de fonte alimentent de rivière Qinnguata Kuussua.

En prenant d’infimes précautions, nous arpentons le sol du glacier en empruntant sur les côtés, un passage un peu moins abrupt que les hautes falaises qui nous font face. Nous avançons difficilement sur un sol glissant, tout de glace constitué et recouvert d’une épaisse couche de neige, qui à certains moments, disparaît et dévoile une sorte de patinoire sur laquelle nous tenons difficilement debout.

Enivrés par le plaisir de parcourir ce monstre qui nous semble vivant, nous admirons sur sa belle robe blanche, quelques taches noires, des tatouages naturels gravés par le charriage de certains sédiments, une sorte de pollution dont il s’accommode sans rien pouvoir y faire.

Une fine bande de glace remonte et un peu à la manière d’un entonnoir, elle s’ouvre sur une surface impressionnante semblant infinie. Et alors qu’un vent nous inonde de poussières de roches légères, nous nous perdons dans cette nature hostile et au combien impressionnante.

Qaanaaq

Localité la plus septentrionale du Groenland, entourée par le fjord Inglefield au cœur de la baie de Baffin, Qaanaaq est une petite ville de 620 habitants, considérée comme la ville peuplée de manière permanente la plus au Nord du territoire.

Ainsi, accessible uniquement par avion, la ville reçoit peu de touristes.  Il faut dire que mis à part la base aérienne de Thulé interdite d’accès qui se trouve à une centaine de kilomètres, peu d’activités sont proposées aux visiteurs. Du fait de son emplacement, les températures globales sont fraîches et les voitures sont rares. Les déplacements se font en bateau afin de découvrir les alentours constitués de monts plus ou moins abrupts.

La ville comprend une église ainsi que quelques magasins alimentés plus ou moins périodiquement par bateau. En arpentant les rues souvent désertes, le visiteur est frappé de ce sentiment de solitude omniprésente qui y règne. Une sorte de bout du monde dans lequel la pêche reste une possibilité de subsistance non négligeable.

Sur la plage qui longe la côte Sud de Qaanaaq, les bateaux stationnés sont nombreux et dénote au travers de leur disposition, un agencement sans véritable structure portuaire, ce qui intensifie ce sentiment de ville esseulée.

Sisimiut

Ville de la côte Ouest du Groenland, se trouvant à 320 kilomètres au Nord de Nuuk, la capitale et à 75 kilomètres au Nord du cercle polaire Arctique, Sisimiut est bordée par les rives orientales du détroit de Davis entourée au Nord par le fiord Kangerluarsuk Tulleq et au Sud par le fiord Amerloq.

En sortant de l’aéroport, nous nous trouvons dans une petite crique du détroit de Davis, dans la baie de Kangerluarsunnguaq avec une vue dégagée sur le massif Palasip Qaqqaa d’une hauteur de 544 mètres.

À mi-chemin entre la ville et l’aéroport, il y a une petite plage de sable noir. La plage, ainsi que les récifs au large de la côte, sont très populaires l’été.

À l’Est, les massifs de Palasip Qaqqaa et Majoriaq sont séparés par la route polaire entre Sisimiut et Kangerlussuaq qui est une des seules routes du pays permettant de rejoindre deux villes. Elle mesure un peu plus de 150 kilomètres et elle est souvent utilisée par des randonneurs qui en une dizaine de jours parviennent à en effectuer la distance.

En nous promenant dans cette petite ville typique du pays, peuplée de 5582 habitants, nous sommes subjugués par l’harmonie des maisons colorées, qui nous laisse à penser à des petits villages des îles des Caraïbes, la neige et le froid en moins.

Au milieu de la vallée se dresse le mont Alanngorsuaq entouré de plusieurs lacs, dont l’un sert de réservoir d’eau pour la ville. Au Sud-Est, la vallée est bordée par un autre massif : « le Nasaasaaq » constitué de plusieurs sommets, dont le plus élevé a une altitude de 784 mètres.

Face au petit port de la ville, située dans la partie Sud de la baie où de nombreux bateaux sont à quai, une belle statue représentant une petite sirène nous fait face. Un pêcheur rentre dans le port et nous agrémente d’un signe de la main, les projections glaciales de l’eau aspergeant son visage, il replace son bonnet sur sa tête et semble s’éponger le front.

Dans le centre, au cœur d’un bâtiment historique non loin du port, le musée de Sisimiut, au travers d’expositions fortement intéressantes de plusieurs milliers d’objets issus de fouilles archéologiques, présente un aperçu de la culture de la région il y a 4 000 ans par l’intermédiaire de thèmes basés sur le commerce, l’industrie et les expéditions maritimes.Le musée abrite également une collection d’outils et d’articles domestiques ainsi qu’une exposition en plein air en la présence d’une reconstitution d’une maison en tourbe groenlandaise.

Le centre culturel Taseralik, quant à lui est situé dans la partie orientale de la ville, sur la rive du lac Nalunnguarfik. Le centre accueille souvent des troupes de théâtre ainsi que des concerts.

Alors que quelques flocons de neige commencent à tomber, nous découvrons non loin d’un immeuble d’habitations, une petite église construite en bois et aux abords de laquelle se trouve un petit cimetière.

Dans la ville peu touristique, quelques commerces et des restaurants rapides dynamisent comme ils peuvent des allées peu fréquentées. Il faut dire que les températures glaciales ne poussent pas à la marche à l’extérieur. Le long de la rue principale, certains commerces proposent des produits artisanaux locaux. Il est possible de trouver des créateurs les fabriquant, travailler encore à l’ancienne dans un atelier situé dans un ancien entrepôt sur le vieux port.Des pierres groenlandaises et des produits dérivés de peaux de phoques sont également produits dans les ateliers : « Natseq » et « Panigiit »

Kangerlussuaq

Peuplée de 508 habitants et située dans la municipalité de Qeqqata, sur la côte Ouest du Groenland, la ville de Kangerlussuaq est surtout connue pour son aéroport international, le seul qui peut accueillir des gros porteurs.

Le premier pas que nous posons sur la piste de l’aéroport nous procure un immense sentiment de plénitude. Alors que nous admirons une borne géodésique indiquant les distances de la ville avec d’autres municipalités internationales, quelques flocons de neige s’écrasent sur nos visages.

Aux abords de l’estuaire de la rivière Qinnguata Kuussua, la vallée qui permet de rejoindre le bord de la calotte glaciaire dans les hautes terres d’Isunngua au Nord-Est et le glacier Russel, abrite la faune terrestre la plus diversifiée du Groenland, avec notamment des bœufs musqués, des caribous et des renards.

La ville est entourée par de grandes plaines de sables mouvants.  Au Sud-Est derrière le lac Tasersuatsiaq, qui fournit de l’eau douce à la ville, se trouve le plateau d’ Ammalortup Nunaa.

Alors que le froid glacial nous brûle la peau, nous avançons dans cette ville qui ne comprend pas de centre véritable, mais plutôt des habitations qui se perdent vers l’horizon, chaque maison donnant l’impression d’être une demeure du bout du monde.

En arpentant de grandes routes verglacées, nous effectuons le tour de la ville et rencontrons au détour d’un chemin, un vieil homme qui vit dans la ville depuis plus de 20 ans. Il nous invite à le rejoindre au sein de son habitation.

Immédiatement, nous ressentons une bonne odeur de bois brûlé, qui nous emplie de bonheur. La chaleur de sa demeure crée en nous une sorte de dichotomie corporelle, puisqu’entre les moins vingt de l’extérieur et les vingt degrés de l’intérieur, cette différence importante de température nous rougit les pommettes, un rouge encore intensifiée lorsque sa femme nous apporte une tisane bien chaude.

L’homme, un professeur à la retraite qui a enseigné dans la ville profite de cette ambiance du bout du monde qu’il affectionne. C’est alors qu’il nous sort une guitare et commence à improviser un chant groenlandais qui nous remplit d’entrain

En rejoignant l’extérieur, nous prenons conscience de la différence de Kangerlussuaq avec les autres villes du territoire, Kangerlussuaq présentant la structure urbaine des villes du Far-West d’antan. La disposition des maisons entoure de vastes routes désertes et leur couleur surtout axée sur le rouge, résiste tant bien que mal aux vents glaciaux dominants.

Alors que nous arpentons les rues désertes de cette petite ville, nous visitons avec chance un entrepôt des pompiers et découvrons le fonctionnement des gros hélicoptères qui servent à la fois pour porter secours à des victimes à l’intérieur des terres qu’en haute mer.

Nous rejoignons ensuite un élevage canin et sommes accueillis par de grands aboiements, les chiens de ces latitudes appréciant les dépenses énergétiques… et les câlins avant de nous diriger vers l’aéroport.

Illimanaq

Après trente minutes de bateaux, nous posons nos pieds dans le village d’Ilimanaq, un village de 86 habitants situé dans la municipalité d’Avannaata à l’Ouest du Groenland, sur la rive Sud-Est de la baie de Disko. Face à nous, comme posées sur une colline, des maisons colorées présentent une harmonie naturelle.

Alors que nous déambulons entre ces habitations, dérangeant à notre passage, les nombreux chiens présents sur l’île et qui aboient à vue, nous nous rendons dans la seule épicerie du territoire et faisons connaissance avec les habitants du secteur, dont un homme qui souhaite nous faire visiter sa maison d’hôtes, qu’il loue aux rares touristes de passage.

La maison, quoiqu’austère possède tout le confort requis, dont une petite cuisine. En discutant avec le propriétaire, nous pouvons ressentir toute la lassitude qu’il ressent de vivre dans ces contrées reculées : « nous aussi, nous souhaitons bénéficier du confort à l’occidental…si nous parvenons aujourd’hui à manger de la viande, elle est excessivement chère et comme nous devons tout importer du Danemark, forcément, les prix s’envolent »

Alors qu’en sa compagnie, nous rejoignons ce qui s’apparente être la place principale du village, mais qui est en réalité, l’espacement le plus grand entre plusieurs maisons, nous continuons notre discussion avec cet homme fortement sympathique « et le réchauffement climatique ? » tentons-nous.

« Vous savez, si le réchauffement climatique vous inquiète, nous en ce qui nous concerne…et vous pouvez le demander à d’autres habitants de l’île, c’est plus un souhait qu’une crainte. Si la neige fond, peut-être pourrons-nous aussi avoir des champs avec de l’herbe et dans ces champs, mettre des vaches pour qu’elles nous donnent du lait et de la viande »

Il est difficile pour nous de nous positionner et de mettre en avant nos craintes d’occidentaux, en retrouvant nos maisons et notre confort de vie quotidien. De toutes façons, le réchauffement climatique, quand bien même frappera en premier les pôles, il n’est aucunement la conséquence de ces peuples du Grand Nord qui ne polluent pas et qui se battent pour préserver la pureté de leurs territoires. Rien ne peut ainsi leur être imputé et ce n’est pas notre rôle de tenter de leur faire ouvrir les yeux sur le danger qui nous guette et qui frappe directement leurs côtes.

« Nous sommes bien conscients du changement climatique. Du temps de mes parents, la banquise nous permettait de rejoindre Ilulissat à pied. Aujourd’hui, vous avez besoin d’un bateau pour nous rendre visite. C’est pareil pour la chasse. Nous souhaitons manger de la viande. Pourquoi ? Avant, en début de saison, mon père n’avait pas de longue distance à faire pour chasser un ours blanc, qui nous servait tout l’hivers. Aujourd’hui, avec la fonte des glaces, il est très rare d’en apercevoir un et si nous voulons en chasser, nous devons nous éloigner grandement au coeur des terres. Notre mode de vie change, et nous souhaitons simplement changer avec lui »

Aux abords d’une maison, nous sommes subjugués de découvrir un séchoir à poissons, son agencement identique à nos mères faisant sécher leur linge, accentue le sentiment d’une terre d’ailleurs…surtout lorsque non loin du séchoir, un crane d’animal se dévoile, posé sur un muret à la manière d’un objet de décoration.

Baie de Disko

Le long de la côte d’Ilulissat, la baie de Disko constitue une large entrée sud-est de la mer de Baffin. Considérée comme la plus belle merveille naturelle du monde, la baie de Disko est un véritable appel à touristes mais pas seulement, puisqu’elle représente également une voie de navigation importante du Groenland.

Si au Sud, la baie est constituée de petites îles dans l’archipel d’Aasiaat, au Nord, elle est délimitée par Qeqertarsuaq , la plus grande île de la côte. A l’Ouest de l’île Alluttoq, la baie se transforme en détroit de Sullorsuaq séparant Qeqertarsuaq de la péninsule de Nuussuaq.

En réalité, plus grande baie ouverte de l’Ouest du pays, mesurant 150 kilomètres du Nord au Sud et 100 kilomètres d’Est en Ouest, Disko a une profondeur moyenne de 400 mètres dans des eaux qui abritent de nombreuses espèces : phoque du Groenland ( Pagophilus groenlandicus ), phoque à capuchon ( Cystophora cristata ), phoque annelé ( Pusa hispida ), phoque barbu ( Erignathus barbatus ), baleines boréales ( Balaena mysticetus ), baleines à bosse ( Megaptera novaeangliae ),  globicéphales ( Globicephala melas ), épaulards ( Orcinus orca ) et narvals ( Monodon monoceros)

Alors que des berges de la ville d’Ilulissat, nous prenons le temps d’admirer cette baie sous toutes les coutures, pour en profiter pleinement, nous essayons de trouver un bateau afin de nous en approcher au plus près.

Nous nous rendons dans le port et faisons la connaissance d’un homme qui accepte de nous prendre avec lui durant une de ses séances de chasse aux phoques.

L’homme, d’un âge avancé ne nous sourit pas. Non pas qu’il soit antipathique, mais le froid a tant calciné son visage qu’il semble figé. Tout au plus, nous avons le droit d’un petit crissement labial qui nous prouve son contentement.

Il prépare méticuleusement son bateau, dans lequel il pose le fusil qui lui servira à la chasse du phoque s’il parvient à en trouver un et après 1 heure d’attente, nous quittons le port de la ville ; les bateaux restés à quai s’éloignent. Certains d’entre eux n’ont pas bougé depuis plusieurs mois et sont prisonniers des glaces qui a commencé à en recouvrir la coque.

Dans l’eau, nous apercevons quelques petits morceaux qui proviennent des icebergs vers lesquels nous nous dirigeons à grande vitesse. Sur le bateau, nous sommes secoués par les mouvements effectués par le capitaine qui ne souhaite pas percuter ces petits morceaux présents dans l’eau. Non pas que son bateau soit fragile comme du verre, mais parce que les morceaux qui ont l’air inoffensif pourrait être rattachés à un bloc beaucoup plus grand qui percerait immédiatement la coque, nous laissant au cœur de cette eau glacée, que quelques minutes de survie. Autant ne pas tenter.

C’est alors que givrés par les embruns glacés qui se projettent contre nos visages, nous regardons devant nous et découvrons ces monstres de la nature qui nous font face. Des géants, des colosses qui semblent immuables, indestructibles. En nous approchant du premier d’entre eux, nous devons lever haut nos yeux vers le ciel pour en apercevoir le sommet. Au travers de sa falaise semblant avoir été coupée à la serpe, il me semble irréel, factice.

Pourtant, en le regardant de plus près, nous pouvons apercevoir les craquelures qui le marquent à la manière d’un tatouage.

En le contournant, nous en apercevons un autre, puis un autre et encore un autre. Tout d’un coup, les icebergs se dévoilent par dizaines, tous différents, tous caractérisés par une spécificité qui les rend unique.

Nous admirons ces glaciers éphémères dont nous savons pertinemment que les jours sont comptés et que leurs pieds sont constitués d’argiles. Mais nous ne pouvons pas nous empêcher de les croire immortels.

C’est alors que le pêcheur décide de nous faire vivre une expérience unique. Nous rendre sur l’un d’entre eux. Nous acceptons immédiatement et automatiquement, il démarre le moteur de son bateau et après 15 minutes de navigation, il se présente doucement aux abords d’un petit morceau de glace qui semble accueillant…du moins, petit est relatif puisqu’il représente la taille d’une belle demeure. Mais petit comparé aux mastodontes que nous venons de croiser.

En posant le pied sur ce bout de glace qui flotte, et en voyant le bateau s’éloigner, nous avons l’impression de nous faire abandonner sur ce radeau naturel dont nous ne savons rien. Pas tout à fait une terre existante ou répertoriée, pas tout à fait une entité surnaturelle puisque existante, nous nous maintenons sur de la neige recouvrant une sorte de patinoire rugueuse et le mouvement imperceptible de ce glaçon ne nous donne pas confiance.

Pourtant, nous essayons de la découvrir ou du moins d’en appréhender les subtilités. Au bout de quelques minutes, nous nous faisons à l’idée. Nous ne trouverons rien, ni animaux, ni roche, ni terre. Juste à perte de la petite vue qu’il nous est donné de voir, de la glace et de la neige. Trop uniforme pour nous surprendre mais assez impactant pour provoquer en nous ce sentiment de vivre une expérience unique.

De retour sur le bateau, alors que nous sommes sur le point de retourner au port, sans nous prévenir, le capitaine qui depuis quelques instants a commencé à froncer les yeux, coupe le moteur.

Il se dirige vers sa petite cabine et revient sur la passerelle avec son fusil, dans les mains. Il le pointe en direction d’un gros iceberg à l’horizon. Nous croyons comprendre qu’il a aperçu un phoque.

Nous tentons à notre tour de voir l’animal. Nous fronçons les yeux, nous les plissons, mais rien n’y fait. Nous ne voyons rien à l’horizon, simplement de l’eau et de la glace. Pourtant, en apercevant le petit rictus qui dérange sa concentration optimale, nous sommes sûrs qu’il a vu une forme qui l’attire.

C’est alors que nous entendons le bruit du tir résonner dans nos oreilles. Nous regardons à nouveau au loin, toujours sans rien remarquer. Le monde qui nous entoure n’a pas bougé, n’a pas changé. Pour sûr, lorsque nous le voyons ranger son arme et continuer sa route, nous savons qu’il a loupé sa cible. Du moins, s’il y en avait réellement une.

La baie de Disko en avion

Souvent, afin de découvrir un site sous un autre angle, il convient de prendre de la hauteur. Pour nous, la baie de Disko au Groenland est si importante, que nous ne pouvons pas quitter le pays sans la voir globalement.

Pour cette raison, nous décidons de rendre une visite à Mathias, un danois qui vit à Ilulisat. Lorsque nous le rejoignons dans son entrepôt, nous faisons la connaissance d’un jeune homme d’une blondeur à faire pâlir : « Rahan » le fils des âges farouches et accessoirement célèbre pour la bande dessinée qui porte son nom.

Mathias nous sourit et nous explique son activité. Du fait du développement croissant des touristes, il a postulé pour devenir pilote pour une compagnie qui propose des survols de la baie en avion, pour un coût de 250 euros approximativement.

Étant donné que nous aurons, nous le pensons, qu’une fois l’occasion de nous trouver au Groenland, nous acceptons de vivre cette expérience.

Alors que Mathias prépare son avion, nous l’aidons à le pousser à l’extérieur de l’entrepôt. Une fois sur le tarmac, il effectue les vérifications de sécurité avant de nous faire monter dans l’appareil.

Serrés comme des sardines, nous ne nous sentons pas rassurés, surtout lorsqu’il allume les moteurs qui tournent au ralenti, à l’instar d’une vieille voiture des années 80. Néanmoins, après avoir prévenu la tour de contrôle, il obtient l’autorisation de décoller.

Et difficilement, nous quittons le plancher des vaches pour en quelques secondes survoler la baie de DisKo. Les icebergs qui nous paraissaient immenses semblent minuscules. Un peu comme des glaçons dans un verre d’eau, ils bougent imperceptiblement, mais nous pouvons paradoxalement en ressentir les mouvements.

L’avion possède une petite ouverture sur les côtés, dans laquelle nous sortons notre main collée à notre caméra afin de capturer ces merveilles de la nature. Alors que nous nous épanchons sur nos appareils pour exploiter parfaitement le temps qui nous est mis à disposition, nous ne prenons pas conscience du danger de cette action.

Si nous ne risquons rien d’une éventuelle dépressurisation, l’avion ne volant pas à une altitude élevée, néanmoins, la fait de laisser nos doigts à l’extérieur avec les températures glaciales qui nous accompagnent, températures hypertrophiées par le vent provoqué par le mouvement de l’appareil, il ne nous faut pas longtemps pour ne plus sentir certains de nos membres.

Et c’est accompagné par la plus belle baie du monde qui se déploie sous mes pieds, que je tente par tous les moyens de faire revivre mes doigts…du moins, mon auriculaire qui progressivement reprend du poil de la bête en se trouvant à l’intérieur de ma cavité buccale.

Et avant de retourner sur le tarmac, nous nous évertuons à ne rien louper du spectacle qui se dessine. Nous ne loupons rien de ces colosses de glace dont les jours sont comptés. Tristesse de ne pouvoir changer cette destinée inéluctable.

Uummannaq

A 590 kilomètres au Nord du cercle polaire Arctique, sur la côte Ouest du Groenland, Uummannaq se trouve sur l’île du même nom, dans le fjord du même nom et surplombé par le mont…du même nom.

Territoire rocheux, l’île est un plateau de granit qui tombe dans l’océan, créant ainsi ce paysage escarpé constitué en des falaises abruptes remplies de crevasses.

Grâce à son mont qui culmine à 1170 mètres, la ville peuplée de 1364 habitants possède une identité qui lui est propre. Ainsi, au travers de ses maisons colorées dispersées un peu partout sans réelle structure d’organisation, la ville attire les attentions. Qui plus est, lorsque pour se démarquer, elle organise chaque année un championnat national de foot apprécié des Groenlandais.

Néanmoins, la ville présente d’autres atouts. Son église en pierres apparentes est une des rares du pays à ne pas posséder un agencement en bois de couleur vive. Ainsi, surplombant le petit port face au mont qui dépasse de beaucoup tous les petits icebergs flottant dans la baie, l’église apporte un côté chaleureux avec sa petite tour et son toit principal particulièrement pentu.

A l’Ouest de Uummannaq, dans la baie de Spraglebugten Bay, une maison appelée également : « le Château du Père Noël » fut construite à son emplacement pour un programme télévisé danois et demeure encore aujourd’hui la maison du Père Noël dans l’imagination populaire. Au travers de ses volets verts et de sa constitution en tourbe, avec son conduit de cheminée qui ressort timidement de son toit, la maison est une attraction touristique majeure de la ville.

Narsaq

Dans l’extrême Sud-Ouest du Groenland, peuplée de 1346 habitants, Narsaq a vu son développement s’intensifier ces dernières années du fait de son port en eau profonde pouvant accueillir des navires océaniques.

La ville qui a la pêche pour pilier de son économie locale tente aujourd’hui, d’exploiter un gisement minier et tend vers un développement de l’agriculture justifié par la présence de champs arables actifs dans sa région.

D’un point de vue historique, plusieurs sites prouvant une présence humaine depuis plus de 1000 ans sont visitables. Ainsi, les ruines de l’église de Dyrnaes se trouvent à la périphérie Nord-Ouest tandis que la ferme Landnàm multiséculaire faisant partie des plus anciennes du pays se situent un peu plus au Sud.

Le centre de la ville comprend outre des maisons colorées, une mairie, deux supermarchés, une église, un poste de police, une caserne de pompiers, une école primaire, des établissements d’enseignement, un cybercafé, un hôpital et plusieurs petits magasins.

Aux abords du port, une belle église conçue par le charpentier local Pavia Høegh en 1927 est constituée d’une structure commune au pays. Au travers de sa façade blanche, dont les arrêtes sont peintes en rouge, elle domine la ville et lui apporte un côté patriarcal rassurant.

Contrairement au reste du Groenland, la région élargie de Narsaq possède un réseau étendu de routes de terre et de gravier traversables, totalisant plus de 120 kilomètres en longueur avec pour plus long tronçon un chemin reliant l’extrémité Nord du fjord Tunulliarfik et les fermes ovines de Qassiarsuk à l’aéroport de Narsarsuaq.

Le tourisme se constitue essentiellement de visiteurs souhaitant effectuer des randonnées, de la pêche, de la collecte de minéraux rares et des excursions polaires.

Océan Glacial Arctique

S’étendant sur une surface d’environ 14 millions de kilomètres carrés, l’océan glacial Arctique, est le plus petit des océans sur la planète. Il recouvre l’ensemble des eaux situées entre le pôle Nord et les régions septentrionales de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique, communiquant avec l’Océan Pacifique et l’Océan Atlantique.

Il englobe de nombreuses mers : mer de Norvège, mer de Barents, mer Blanche, mer de Kara, mer des Laptev, mer de Sibérie orientale, mer des Tchouktches, mer de Beaufort, passage du Nord-Ouest, baie d’Hudson, baie James, détroit d’Hudson, mer de Lincoln, baie de Baffin, détroit de Davis et mer du Groenland.

Malgré le réchauffement climatique, la banquise en son centre peut mesurer jusqu’à 4 mètres d’épaisseur, une épaisseur atteinte par le glissement de plaques de glace les unes sur les autres

Lorsqu’un voyage est effectué au Groenland, l’océan glacial Arctique accompagne les visiteurs à chaque coin de côte, étant donné qu’il circonscrit le territoire dans son intégralité. Au travers de baies et de fjords sublimes, il possède une faune variée qui évolue en englobant une mosaïque d’icebergs de tailles diverses.

Si la pêche et le tourisme visuel en sont les activités les plus appréciées, certains visiteurs se risquent à s’y baigner, appréciant le contact de l’eau glaciale sur leur peau…ou du moins afin de vivre une expérience unique inoubliable.

Glacier Eqi Sermia

Situé au Nord d’Ilulissat, le glacier Eqi Sermia nécessite pour être rejoint, un trajet en bateau d’une durée de 3 heures approximativement, un trajet qui longe la côte groenlandaise.  Au fond d’une baie, l’imposant front glaciaire s’étire sur plus de 3 kilomètres de long avec une hauteur qui varie entre 50 et 170 mètres au-dessus de l’eau.

Toutes les quelques minutes se détachent des blocs de glace en dégageant de puissants craquements. Contrairement au glacier d’Ilulissat, qui donne naissance à des icebergs massifs aléatoirement, le glacier Eqi se désagrège en continu, laissant la glace s’accumuler dans la baie.

En arrivant devant le glacier, aux abords de chalets du Glacier Lodge Eqi disposant de plusieurs chambres à la location, qui permettent de bénéficier d’une vue à couper le souffle, le visiteur est placé face à un spectacle naturel inoubliable. Par fréquence de 2 à 3 minutes, ce sont ainsi de gros blocs qui se fracassent et plongent dans l’eau, fusionnant en une symphonie intenable, la vue et l’ouïe, une symbiose des éléments qui rend l’homme impuissant et sans contrôle.

Les bateaux, quant à eux sont dans l’obligation de conserver avec lui une distance minimale de 1,5 kilomètres afin de ne pas subir d’avaries lors de la chute de blocs qui provoquent à chaque violence, des vagues destructrices.

Si les roches aux alentours prouvent l’ancienne taille de ce colosse tout de blanc vêtu, il en possède de bons restes, quand bien même le réchauffement climatique l’amenuise progressivement année après année, un phénomène de réduction de sa surface qui s’il est bien naturel n’en demeure pas moins accentué par la main de l’homme.

Il est possible de randonner sur le glacier, mais du fait de la présence de crevasses, il est vital de se faire accompagner par un guide professionnel pour s’adonner à une telle activité. Des randonnées, à partir du campement Paul-Emile Victor, sont possibles, avec différents niveaux de difficulté. Par ailleurs, le camp de base porte le nom du chef des expéditions polaires menées à partir de là. Si le baraquement d’origine est toujours présent et permet un véritable bond dans le passé, son mauvais état ne permet pas d’y séjourner dans de bonnes conditions. Il convient ainsi de lui préférer le lodge, plus onéreux mais bien plus qualitatif.

Pour rejoindre le glacier, il est possible de louer un bateau privé ou de faire appel à un tour-opérateur local.

Inlandsis et le point 660

Si l’inlandsis, appelée également communément : « calotte glaciaire » peut être parcourue de tous les points cardinaux du Groenland, étant donné sa superficie de 1 710 000 km2, soit 80 % du territoire du territoire, à Kangerlussuaq, son accès est facilité par une route qui permet d’en rejoindre un point d’accès mythique : « le Point 660 »

Découvert récemment, le Point 660 est  un sommet de colline situé à la même altitude que la calotte, qui à cet endroit est fréquemment utilisé comme point de départ pour des expéditions sur la glace.

D’une hauteur de 660 mètres, l’entrée dans la calotte, marque comme il est facile de l’imaginer, l’accès à une vaste étendue de glace dont l’horizon au travers des mauvaises conditions de visibilité et une neige fine qui commence à tomber, fusionne avec le sol.

Sur place, nous apprenons en effectuant quelques dizaines de mètres sur une neige recouvrant le permafrost, que l’altitude moyenne de cette glace à profusion est de 2135 mètres et qu’elle est âgée pour sa plus ancienne partie de 110 000 ans.

Si en plein hivers, nous ne risquons pas grand-chose, en été, la situation se complique et la fonte de la calotte entraîne l’apparition de failles, de crevasses et de torrents dangereux, couplés à une glace qui devient tranchante comme une lame de rasoir.

Sur les côtés de l’inlandsis, nous découvrons les restes d’un avion ainsi qu’un igloo servant à protéger les aventuriers qui se lancent de cet endroit à des expéditions arctiques de plusieurs semaines.

En arpentant les zones découvertes qui dévoilent des silicates, rendant l’eau à la couleur de lait, impropre à sa consommation, nous découvrons une zone partagée entre le pergélisol et la terre, dans une sorte de bataille rangée où le vainqueur se déduit aisément, lorsque la calotte qui n’a jamais cessé de reculer depuis ces dernières années, dévoile outrancièrement des pans entiers de son intimité.

En regardant droit devant nous, nous sommes subjugués, limite, hypnotisés par ce blanc soporifique qui nous brûle les yeux. Ici, les distances, les formes nous jouent des tours dans une illusion optique qui déforme la réalité. Une petite colline que nous suspectons n’être à quelques centaines de mètres de distance peut être atteinte en plusieurs jours. Une altitude de quelques centimètres se dévoile sur une centaine de mètres. Tout se mélange dans nos têtes et avec d’immenses précautions nous retournons au point 660, après une marche d’une heure, point de départ que nous parvenons à retrouver avec difficulté. Pourtant, quelques minutes ont suffi à un moment pour que nous vivions un sentiment dérangeant de perte de repères…et accessoirement de chemin.

L’uniformisation de l’endroit, un peu à la manière du désert de sable est trompeur et pernicieux. Difficile de trouver un chemin lorsque tout se ressemble.

 Qaqortoq

Peuplée de 3050 habitants et située dans le Sud du Groenland, Qaqortoq bénéficie d’un des climats les plus doux du Groenland et sa localisation aux abords d’un des bras du Gulf Stream, le célèbre courant marin, en explique l’humidité importante ayant pour effets des précipitations qui verdissent la ville.

Ainsi, le visiteur est accueilli par un sobre panneau lui souhaitant la bienvenue, aux abords d’un grand port dans lequel nombre de bateaux effectuent des va-et-vient fréquents.

Sur une petite place, le visiteur peut trouver une belle petite fontaine : « Mindebronden » achevée en 1932 et représentant des baleines dont de l’eau jaillit du corps. Un peu plus loin, une statue représentant une femme assise apparaît comme par magie. Le centre composé de nombreux commerces est dynamique et les maisons colorées situées par étage donnent un côté vivant et joyeux à la ville.

Près de 40 sculptures englobées dans l’exposition : « Stone and Man », émanant de l’artiste : « Aka Hoegh » accompagné par 18 confrères nordiques sont disséminées dans la ville.

Une petite église comprenant une grande façade rouge attire les regards et en arrière-plan d’un petit faubourg, une rivière s’écoule paisiblement. Une nouvelle église : « l’église luthérienne de Gertrud Rasch » construite en béton blanc consacrée en 1973 sert à célébrer les offices de la ville en remplacement de l’ancien édifice religieux, trop petit face à l’augmentation de la population.

A 19 kilomètres de la ville, les ruines de Hvalsey, les ruines nordiques les plus importantes du Groenland justifient une présence humaine depuis près de 1000 ans.

Qaqortoq est un port maritime et le centre du Sud du Groenland. La transformation du poisson, le tourisme, le tannage, la production de fourrure et l’entretien et la réparation des navires sont des activités importantes de la ville.

Ilulisat

Ville de 4670 habitants et siège de la municipalité d’Avannaata dans l’Ouest du pays, Ilulissat comprend sur son ban, la baie de Disko englobée dans son fjord qui a été déclarée site du patrimoine mondial de l’Unesco.

A Ilulisat, nous prenons réellement le pouls du pays. En arpentant ces petites rues aux maisons colorées, nous agrémentons nos yeux de cette beauté qui nous émerveille.

Rien qu’en regardant le paysage qui nous surplombe, nous sommes submergés d’émotions. Nous vivons notre aventure au Groenland un peu à la manière d’un rêve éveillé. En marchant sur la route, la neige fraîchement tombée craquelle. A moins que ce ne soit de la glace. Il faut dire qu’avec les températures fortement négatives qui nous gèlent le bout du nez, la monde qui nous entoure caractérise bien ce paysage du Grand Nord.

Nous nous rendons au cœur de la ville et découvrons la présence de nombreux petits commerces qui proposent des produits artisanaux, ainsi que des vêtements. En arpentant un peu cette grande rue qui se dresse devant nous, nous découvrons la présence de nombreux restaurants rapides. Depuis plusieurs années, la malbouffe est un problème qui devient récurrent dans le pays. Les groenlandais apprécient particulièrement ce type de nourriture à l’occidentale. Ainsi, on ne compte plus dans la ville, les restaurants proposant des sandwichs, des pizzas et des kebabs à une jeunesse qui se rue généralement dessus, pouvant ainsi manger rapidement pour un coût relativement bas.

Nous faisons également un tour dans le supermarché : « SPAR » de la ville afin de faire quelques emplettes et sommes stupéfaits de découvrir que le commerce présente tous les rayons que nous possédons en Europe. Avec quelques spécificités dont le poisson séché en plus. Ainsi ordonnés de manière disparate, les produits sont proposés aux clients avec un coût supérieur de près de 30% à celui pouvant être proposé en France et il est surprenant de voir que des bonbons côtoient des écrans plats de télévision non loin des viandes de rennes.

Nous nous rendons ensuite dans la petite église de la ville, d’un brun vif qui surpasse tous les autres bâtiments de la ville ; une messe s’y déroule et nous y entrons doucement afin de ne pas déranger les fidèles priant à la demande du curé.

L’église de Sion, construite dans les années 1800 est un des édifices incontournables de la ville.

Nous l’admirons sous toutes les coutures et sommes subjugués par son austérité. Ici, pas de clinquant, la piété est poussée au paroxysme de son intensité pour permettre à la foi de n’exister que par et pour les croyants.

A l’extérieur, quelques tombes situées face à l’océan composent le cimetière, dont les croix semblent être dirigées vers l’horizon. Une légende explique cette disposition afin que les défunts bénéficient d’une belle vue, pour l’éternité.

La ville comprend un musée portant le nom du célèbre explorateur danois : « Knud Rasmussen » Le musée qui présente la vie et les épopées arctiques de l’explorateur se trouve dans un grand bâtiment rouge construite en 1917 et accueillant une exposition permanente depuis 1939. Il s’agit de la maison natale du fameux explorateur, maison qui fut d’abord une école et un logement de fonction pour les missionnaires avant d’être habitée en 1879, par le pasteur et philologue Christian Vilhelm Rasmussen et sa seconde épouse Sophie Lovise, qui accoucha du petit Knud.

Avec le même billet, il est possible de visiter le musée d’art qui abrite entre autres une cinquantaine de tableaux du peintre danois : « Emanuel Petersen »

Alors que nous arpentons les rues de la ville, nous faisons connaissance avec un vieil homme, assis dans la neige qui répare son scooter. Sans trop savoir ce qu’il fait, il démonte plusieurs pièces qu’il remonte après les avoir nettoyées.

Dans son quartier, nous nous rendons à l’école maternelle afin de rencontrer les petits Groenlandais. Nous sommes accueillis par des enfants tout sourire qui nous chantent une chanson nous emplissant de joie. Les maîtresses qui maîtrisent l’Anglais nous expliquent qu’elles donnent une importance considérable à laisser les enfants développer leur entendement à leur rythme, afin qu’ils puissent toujours apprécier l’apprentissage et l’école.

En nous rendant dans la salle centrale de la ville, nous faisons connaissance avec des adolescents qui jouent au football. Ils nous expliquent que les cours se déroulant le matin, les après-midis sont réservés aux loisirs, aux activités et aux sports. Ainsi, dans une grande salle chauffée pouvant accueillir concomitamment du football, du basketball et du handball, dont l’accès est libre, les habitants sont invités à se dépenser à leur guise.

A l’instar des autres villes du pays, Ilulisat comporte une route uniquement à l’intérieur de son territoire, rendant obligatoire l’accès aux municipalités voisines uniquement en avion, en hélicoptère ou en été, par bateau.

Ainsi, les habitants parviennent à se débrouiller pour tenter au maximum de compter sur eux-mêmes. C’est ainsi que nous nous rendons au marché aux poissons, qui se trouve non loin d’une grande usine de conserve, devant laquelle, nous assistons au ballet incessant d’engins de manutention déchargeant les cales remplies de produits de la mer apportés chaque jour par nombre de pêcheurs qui sont parvenus à extirper en début de fin de saison, leurs bateaux des glaces.

Lorsque nous entrons dans le marché, nous sommes immédiatement surpris par l’ambiance chaleureuse qui y règne. Alors que le sang des gros poissons sur les étals s’écoule sur le sol, manquant de peu de nous faire tomber sous l’hilarité générale, nous assistons à des scènes de vie qui nous réchauffent le cœur. Une vendeuse d’un certain âge plaisante avec une cliente, le cabas débordant de victuailles. Un homme tente à l’intérieur du marché de s’allumer une cigarette, mais il se fait huer gentiment dessus par des pêcheurs qui lui jettent quelques morceaux de glaces.

Durant notre séjour dans la ville, nous avons la chance inestimable de nous nouer d’amitiés avec une famille groenlandaise, qui nous invite à partager leur repas le jour de Pâques, qui revêt une importance particulière pour les habitants, marquant leur attachement à la chrétienté.

En nous présentant à la porte, nous sommes accueillis avec bienveillance par toute la famille, dont les enfants qui nous tirent par le bras pour nous emmener jusque dans le salon que nous découvrons coquet, un bel écran plat relié à une Playstation dernier cri, bien mis en évidence et que l’adolescent du groupe ne se fait pas prier pas pour prendre en main.

Pendant ce temps, nous sommes conviés, après avoir entendu les présentations de tous les membres de la famille, à suivre la coupe de la viande qui nous est servie dans un beau plat en porcelaine.

La viande de rennes est un peu prononcée, mais véritablement exquise. Nous nous régalons. Nous ne comprenons pas totalement les discussions, mais nous pouvons sentir de la joie et du partage émanant de chaque regard.

Une fois que le repas est terminé, un des adolescents présents sort une guitare et commence à chantonner un air local, rapidement repris en chœur par l’ensemble de la famille. Le chant parfaitement rythmé nous met en liesse et c’est au travers de sons et d’onomatopées, que nous partageons ce moment précieux que nous n’oublierons jamais.

En nous rendant dans les hauteurs de la ville, nous arpentons un sentier enneigé et découvrons quelques maisons en bois brut. Nous longeons un chemin constitué avec des planches de bois. La température extérieure de moins 45 degrés nous brûle la peau, mais nous luttons pour rejoindre une vue sur la baie de Disko qui nous fait face.

Nous nous asseyons sur un banc et profitons du spectacle.

Les icebergs qui se laissent apercevoir, nus sont à l’état brut ; ils semblent statiques et imposent leur grandeur à notre vue. Ainsi, frigorifiés, cette vision enchanteresse nous réchauffe le cœur et l’âme. Nous nous sentons privilégiés de pouvoir ainsi contempler ce que la nature polaire offre de plus beau.

En contrebas, aux abords d’un socle qui accueille des bateaux, nous pouvons également découvrir la baie de Disko, avec ce sentiment de nous trouver un peu plus près de ces colosses glacés. A plusieurs reprises, en nous rendant dans le centre, nous nous rendons à cet emplacement qui se trouve non loin de l’église pour tenter de nous rassasier de cette vue unique au monde. Un véritable bonheur qui restera gravé à jamais dans nos mémoires.

Ile de Disko

Appartenant à la municipalité de Qeqertalik, l’île de Disko est la deuxième île la plus grande du Groenland. Peuplée de 892 habitants, elle se situe à 100 kilomètres au Nord de la ville d’Ilulissat et regroupe plusieurs villes dont Qeqertarsuaq, construite autour d’un port fondé en 1773. La ville comporte un musée installé dans l’ancienne maison du gouverneur du Nord-Groenland

Kangerluk, un petit village fort intéressant est constitué de 54 habitants vivant principalement de pêche et de chasse et étant réellement accessibles aux visiteurs.

Si l’île est célèbre pour ses sources chaudes, elle permet d’effectuer de belles randonnées au cœur de la vallée de Blaesedalen et de découvrir le long de ses côtes, outre un paysage exceptionnel composé d’icebergs, une faune riche et une flore variée, justifiant l’implantation depuis 1906 en ces lieux de la station Arctique, une base de recherche scientifique.

L’île est séparée de la péninsule de Nuussuaq par le détroit de Sullorsuaq, ce qui donne la possibilité pour les visiteurs de profiter d’un décor naturel exceptionnel. Sur l’île, les vestiges de l’ancienne colonie minière de Qullissat permettent au travers des quelques ruines conservées de faire connaissance avec le travail acharné des mineurs d’antan. Sont encore présents : quelques maisons en bois, un ancien aqueduc ainsi que les restes de matériels d’excavation.

Sur l’île, le glacier Lyngmark qui s’atteint en 3 heures de randonnée avec un dénivelé d’environ 800 mètres, offre des possibilités de randonnées appréciées.

Nuuk

Capitale et plus grande ville du Groenland, avec ses 18 800 habitants, Nuuk est le siège du gouvernement et le plus grand centre culturel et économique du territoire.

Fondée en 1728 par le missionnaire dano-norvégien Hans Egede, dont la statue surplombe la ville, Nuuk s’est développée grandement à l’embouchure de Nuup Kangerlua, à 10 kilomètres de la mer du Labrador au Sud-Ouest des côtes du Groenland.

Elle se trouve à 240 kilomètres du cercle polaire Arctique dans un fjord qui se divise en trois bras dans sa partie inférieure, avec trois grandes îles entre les bras : Sermitsiaq Island , Qeqertarsuaq Island , et Qoornuup Qeqertarsua. Près de la ville, se trouvent les sommets de Store Malene, d’une hauteur de 790 mètres et celui de Lille Malene , mesurant 420 mètres.

La ville compte une rue principale : « la rue Aqqusinersuaq » comprenant nombre de commerces ainsi que l’hôtel Hans Egede et qui permet d’avoir accès à ses différents quartiers, desservis par des routes goudronnées accessibles en voiture ou en bus, les transports publics étant bien dotés en infrastructures diverses.

Parmi les marchés, celui de Kalaaliaraq qui permet à des vendeurs de proposer des produits frais à Nuuk, est situé dans le vieux quartier, à environ 150 mètres au Sud-Est de la cathédrale. Outre sa fonction sociale, le marché est connu pour son poisson frais et d’autres produits locaux vendus en direct par les commerçants qui les achètent du jour aux pêcheurs et aux chasseurs. Certains produits tels que : la baleine, le renne, le phoque et de manière plus restreinte, l’ours blanc, sont proposés dans une ambiance réservée et sobre.

D’un point de vue architectural, Nuuk comporte à l’instar des autres villes du Groenland, des maisons colorées, mais également des bâtiments modernes qui permettent à la ville de posséder une structure intéressante mêlant le nouveau et l’ancien, les bâtiments étant majoritairement composés de bois, un matériau noble qui permet la conservation de la chaleur.

Dans le centre, la cathédrale appelée également : « église Notre-Sauveur du diocèse luthérien » construite en 1849 a reçu son statut en 1994. Constituée d’une façade en bois de couleur rouge, elle possède une tour édifiée en 1884.

Le musée national du Groenland se trouve à Nuuk et a été l’un des premiers musées établis au Groenland, inauguré au milieu des années 1960. Il possède de nombreux objets liés à l’archéologie, l’histoire, l’art et l’artisanat du Groenland. A l’intérieur sont exposées : « les momies Qilakitsoq »


La maison de Hans Egede , construite en 1721 par le missionnaire norvégien éponyme est le plus ancien bâtiment de la ville. Situé près du port parmi d’autres maisons anciennes, elle est utilisée pour les réceptions gouvernementales.

Toujours dans le domaine culturel, Katuaq est un centre utilisé pour des concerts, des films, des expositions d’art et des conférences. Conçu par Schmidt Hammer Lassen et inauguré le 15 février 1997, il comprend deux auditoriums, d’une capacité de 1 008 et de 508 personnes. Le complexe comprend également une école d’art, une bibliothèque, des salles de réunion, des bureaux administratifs et un café.Le Nuuk Art Museum est le seul musée privé d’art et d’artisanat du Groenland. Il expose une collection de peintures locales, d’aquarelles, de dessins et de figures en stéatite, en ivoire et en bois.

Conclusion

Rare destination qui permet chaque jour de se sentir dans un univers diamétralement opposé au sien, le Groenland s’est avéré être un territoire unique qui a répondu intégralement à nos attentes. Nous avons pu admirer des paysages exceptionnels et rares, en ayant ce sentiment de vivre un véritable rêve.

Les habitants qui s’ouvrent au tourisme sont généreux et avides d’échanges ; ils possèdent une identité propre partagée entre une volonté de se tourner vers l’avenir tout en ayant le coeur dirigé vers un passé qui n’existe plus mais qu’ils, aux tréfonds de leur âme, semblent regretter. Ainsi, dans leurs yeux, cette mélancolie qui les anime est un livre ouvert sur les tenants d’une histoire qui nous concerne tous.

Si les prix pratiqués dans le pays sont, il ne faut pas le nier, souvent élevés, le Groenland mérite une attention particulière au travers de l’expérience que le territoire procure.

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