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Ile de Pâques, les incontournables d’une île mystérieuse

L’île de Pâques, une île mystérieuse et fascinante

Considérée comme étant un des lieux habités les plus isolés du monde, l’île de Pâques appelée également : « Isla de Pascua » en Espagnol, « Easter Island » en Anglais ou : « Rapa Nui » en langue indigène, est une dépendance du Chili qui suscite un intérêt chez tous les voyageurs. Nous y avons passé plusieurs jours et nous vous en présentons au sein de cet article, les incontournables qui vous permettront d’y réussir votre séjour.

 Localisée dans l’Océan Pacifique Sud, l’île de Pâques est englobée dans les : « to do list » des voyageurs du monde entier qui sont fascinés par le mystère qui lui est associé au travers des moaï, ces statues géantes sculptées en un seul bloc dans les roches volcaniques insulaires et transportées sans que personne ne sache réellement comment. D’aucuns argumentant sur la présence d’extra-terrestres, de magies, d’un talent inné, chaque famille de l’île se sentant détentrice de la vérité… ou du moins d’une de ses parties.

Ce mystère intrinsèquement lié à l’île concerne également l’origine de ses premiers habitants, l’histoire de leur implantation, si elle caractérise indéniablement un peuple polynésien, étant soumis à une incertitude latente.

Découverte en avril 1722, par l’explorateur Jakob Roggeveen ayant foulé son sol le jour de Pâques, l’île fut rattachée au Chili en septembre 1888, qui depuis a pris des dispositions pour protéger cette culture insulaire unique au monde. Depuis 2016, l’île s’appelle officiellement : « Rapa Nui » et au travers d’un décret législatif, l’île est intégrée dans un parc qui en limite l’accès touristique.

Le Parlement chilien souhaite ainsi restaurer la mémoire des premiers habitants et concomitamment reconnaître leur culture qui a subi avec l’esclavage péruvien du    XIXe siècle et les conflits claniques, des pertes absolument insurmontables.

L’île de Pâques comprend près de 1042 monolithes de taille variant de 2,5 à 9 mètres de hauteur pour un poids moyen de près de 14 tonnes chacun. Ils sont répartis de cette manière : 887 moaï debout, 288 moaï situés sur un ahu, une plateforme intégrant pour certains d’entre eux, la fonction de chambre funéraire, 397 moaï se trouvant encore dans une carrière, 92 moaï abandonnés en cours de transport et 9 moaï exposés à l’étranger : 1 au Chili, 1 en Nouvelle-Zélande et 7 en Europe.

L’île de Pâques est souvent considérée à tort comme une destination excessivement onéreuse. Pourtant, en réalité, il n’en est rien et l’accès à l’île ne présente pas de surcoût déraisonnable par rapport à d’autres îles du Pacifique.

Bénéficiant d’un climat subtropical humide avec des températures comprises entre 20 et 25 degrés et 250 jours de pluie à l’année, l’île, est soumise aux aléas d’une nature puissante et sauvage, ce qui renforce encore un peu plus son côté attractif.

Il est sûr que pour un habitant européen, se rendre en Amérique du Sud ou dans le Pacifique a déjà un coût, qui dépend de la distance, des escales et de la fréquence de la destination desservie. Mais pour quelqu’un qui se rendrait en Amérique du Sud ou en Polynésie française, l’accès à l’île de Pâques est relativement facile et d’un coût relativement acceptable. De l’ordre de 600 euros.

En ce qui concerne les hébergements, si les prix peuvent s’envoler pour des hôtels quatre ou cinq étoiles, le visiteur peut trouver des hébergements chez l’habitant pour la somme de 60 euros la nuit.

Pour les déplacements, l’île est très mal desservie en transport en commun. Si certaines agences proposent des circuits touristiques, ces derniers sont généralement onéreux et il est préférable d’être indépendant, soit en louant un véhicule, soit en louant un scooter, soit un vélo.

Pour les locations en tout genre, il conviendra de s’adresser à son hôtel qui pourra mettre tout visiteur en relation avec les sociétés qui se trouvent essentiellement basées à Hanga Roa, la capitale de l’île. Par contre, il convient de faire très attention avec les véhicules puisque ces derniers sont loués généralement sans contrat de location et sans assurance.

Si vous souhaitez découvrir notre voyage de manière complète au travers d’une photothèque riche qui vous montrera l’île sans rien vous cacher, n’hésitez pas à découvrir notre récit de voyage en vous rendant sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/ile-de-paques-chili/

Avant de commencer, précisons la définition de quelques termes utilisés au sein de cet article afin de vous faciliter la lecture. Les moaï sont les statues de l’île de Pâques qui représentent les géants de pierre au regard figé. Les pukao  caractérisent les chapeaux que certains moaï portent sur la tête. Les ahu, quant à eux sont les sites cérémoniels se présentant en des plateformes qui dénotent un pouvoir spirituel important.

Le Parc National de Rapa Nui

Du fait de l’importance de ses sites archéologiques, un Parc National englobant une grande superficie du territoire fut créée par le décret suprême nº103 du ministère des Terres et de la Colonisation, le 16 janvier 1935 et l’île fut déclarée : « Monument Historique National » la même année. Le 8 décembre 1995, le Parc National de Rapa Nui a été déclaré site du Patrimoine Mondial par l’UNESCO. Il est inséré dans la commune d’Isla de Pascua dans la province éponyme et administrativement, le parc fait partie de la région de Valparaíso.

Depuis 2017, le Parc National de Rapa Nui est géré par les autorités chiliennes en commun avec la Communauté indigène Ma’u Henua. Il s’étend ainsi sur 7 150,88 hectares, ce qui représente 43,5% de la superficie totale de l’île.

Le coût d’entrée dans le parc pour les étrangers est de 80 dollars. Les mineurs à partir de 7 ans bénéficient d’un tarif réduit et d’une entrée à 40 dollars. Les enfants de 0 à 7 ans ne payent pas. Les étudiants et les seniors paient le tarif normal. Le billet est individuel, incessible et valable uniquement pour le séjour sur l’île.

Le billet donne le droit de visiter Rano Raraku et Orongo une seule fois. Les autres sites n’ont pas de limite de visite. Le site de Tahai, Anakena et la ville d’Hanga Roa ne faisant pas partie du parc, ils ne sont pas soumis à l’achat d’un ticket d’entrée.

Il faut savoir que tous les touristes qui souhaitent visiter le parc national doivent payer cette somme ; le parc qui comprend la majeure partie des sites importants possède plusieurs entrées gardées par des rangers qui en contrôlent les tickets, valables 10 jours à partir du premier contrôle et peuvent être inspectés n’importe où dans le parc. Il est ainsi recommandé de toujours posséder son ticket sur soi. Par contre, en réalité, les contrôles sont relativement peu fréquents dans le parc, mis à part à Orango et à Rano Raraku.

Le parc est ouvert tous les jours de 9h00 à 18h00. Néanmoins, ces horaires sont adaptés en fonction de l’heure de lever de soleil sur le site de Tongariki.  C’est-à-dire qu’en été, les visiteurs pourront entrer dans le parc un peu plus tôt pour rejoindre ce site apprécié des touristes.

Tout visiteur qui souhaite acheter son ticket peut le faire sur le site Internet officiel du parc : www.rapanuinationalpark.com ou en envoyant un mail sur le : contacto@rapanuinationalpark.com. Des renseignements peuvent être demandés en composant le  00 56 322550455. Cependant, les tickets sont également en vente au guichet du parc, situé au sein même de l’aéroport Mataveri ou au bureau central de la communauté autochtone Ma’u Henua, rue Atamu Tekena, à côté de la pharmacie de la ville de Hanga Roa.

Précision importante !!! La durée maximale du séjour sur l’île est de 30 jours. Chaque visiteur qui arrive doit ainsi posséder un billet retour non modifiable ainsi qu’une réservation d’hôtel pour toute la durée du séjour. En outre, depuis la réouverture de l’île au tourisme en août 2022, pour entrer dans le Parc National Rapa Nui, il est obligatoire d’être accompagné d’un guide local accrédité ou d’un hôte de l’île âgé de plus de 18 ans.  Néanmoins, quand bien même éditée, cette règle n’est presque jamais appliquée.

Afin de préserver le patrimoine culturel de l’île de Pâques, et en particulier du parc national de Rapa Nui, certaines règles simples sont imposées aux visiteurs :

  • Ne pas toucher, monter ou marcher sur les platesformes, les statues ou les pétroglyphes.
  • Ne pas ramassez des objets archéologiques ou des pierres.
  • Toute personne qui cause des dommages ou des modifications dans les sites archéologiques s’ expose à une peine de prison et à une amende, conformément à la loi 17 288 sur les monuments nationaux.
  • Ne marcher que sur les sentiers balisés. Ne pas pénétrer dans les zones de récupération de l’environnement ou dans d’autres zones restreintes.
  • Ne pas camper dans le parc.
  • Ne pas abandonner ses déchets dans le parc.

Le non-respect de ces règles est soumis à de lourdes sanctions. Les gardes du parc portent des caméras sur eux et les amendes qui s’appliquent sont assez élevées ; il est donc important d’être prudent.

D’un point de vue routier, le parc national de Rapa Nui possède des routes goudronnées de très bonne qualité qui relient toute la côte Sud, ainsi que Hanga Roa à la plage d’Anakena. Les secteurs des côtes Est et Nord sont reliés principalement par des routes non goudronnées et en état moyen.

Les secteurs de Poike et Maunga Terevaka ne se visitent qu’à cheval ou en excursion ; le reste de l’île peut être parcouru en véhicule, en utilisant de préférence un 4×4 sur les routes non goudronnées. Il est possible de circuler partout en vélo ou à cheval.

Te Pito Kura et la pierre magnétique

Face à la baie de la Pérouse, le site archéologique Te Pito Kura, au Nord de l’île est un complexe constitué du moaï de Paro, une statue de 10 mètres de hauteur provenant du volcan Rano Raraku, la plus grande n’ayant jamais été extraite de la carrière.

Aujourd’hui couché sur le ventre, il est resté dans son état naturel suite à son effondrement de sa plateforme, le choc l’ayant coupé en deux parties distinctes.  Devant sa tête, se trouve son énorme chapeau de 2 mètres de hauteur pour un poids identique à la statue, soit 10 tonnes. La coiffe est également considérée comme la plus imposante jamais sculptée.

Aux côtés du site, à quelques mètres de distance, se trouve une grosse pierre à qui les anciens prêtent des vertus magnétiques : « Tita’a Hanga O Te Henua » D’après la légende, la pierre aurait été portée sur l’île par Hotu Matu’a, le roi fondateur de l’île.

Du fait de son côté légendaire, la pierre, à forte teneur en fer, a suscité nombre de comportements graveleux, certains visiteurs n’hésitant pas à s’accoupler dessus afin d’augmenter les chances d’avoir un enfant.

Pour empêcher ces actes illégaux, les autorités ont placé les pierres dans une sorte de puit d’un mètre de hauteur, afin de la rendre plus difficile d’accès.  Non loin du site, se trouvent : « Aku Heiki’i » qui contient 3 pukao orientés selon certaines étoiles, ainsi que plusieurs restes d’habitations, des fours de cuisson et des pétroglyphes.

Baie de la Pérouse

Située non loin de la pierre magnétique cette petite baie, appelée : « Hanga Ho’onu » en Pascuan, longe la côte Nord-Est et comprend de nombreux moaï et vestiges d’anciennes habitations.

Parcouru par les vents violents, ce secteur de l’île qui a connu l’arrivée de l’explorateur Français : « Jean-François de La Pérouse » avec ses deux navires : « l’Astrolade et la Boussole » le 9 avril 1786, est aujourd’hui, un véritable paradis naturel.

De nombreux champs en bordent la côte. Nous faisons ainsi la connaissance avec un agriculteur qui accepte de nous partager son art.

Il est possible d’y faire de belles randonnées et de rencontrer de beaux chevaux sauvages qui y vivent en totale liberté.

Ahu Hanga Te’e (Vaihu )

Dans le centre de la côte Nord-Est, Vaihu comporte un ancien Ahu constitué d’un mur porteur arrière qui est de forme semi-circulaire et mesure 86 mètres de long sur 12 mètres de large.

A l’origine, sur cet Ahu, étaient posées 8 moaï, qui sont progressivement tombés et ont été abandonnés à plat sur le sol. Autour du ahu, se trouvent les pukao en pierre rouge qui les couronnaient.

Cet amoncellement non restaurée donne au site un côté authentique, renforcé par les conditions climatiques sévères qui y règnent, les vents soufflant fortement dans cette partie de l’île.

Au-devant de la plate-forme, sur le sol, se trouve un grand cercle de pierres d’environ 10 mètres de diamètre appelé : « paina » qui servait aux familles à effectuer des rituels commémoratifs.

Sur le site, d’autres vestiges sont à découvrir, dont les restes d’un ancien étang, laissés également dans leur état d’origine.  La seule rénovation du site concerne le moaï se trouvant non loin de la route, qui après avoir été enterré durant longtemps, a été redressé en 2002.

Ahu Huri

Situé à Urenga dans une propriété privée ne faisant pas partie du parc national de Rapa Nui, le ahu Huri est l’une des 25 plates-formes de l’île qui ne se trouvent pas sur la côte mais à l’intérieur des terres.

Si de primes abords, le site dont l’accès est libre n’est pas incontournable, il expose un moaï unique qui se trouve sur une plateforme de 13 mètres de long sur 4 mètres de large et qui possède deux paires de main.

La plateforme est également alignée sur deux collines voisines : « Maunga Mataengo et Maunga Tararaina » ainsi que sur deux ahu de plus petite taille situés à proximité, cette disposition expliquant l’utilisation du site comme un observatoire astronomique. En outre, le moaï regarde précisément où le soleil se lève pendant le solstice d’hiver austral.

Te Ara O Te Mohai

Non loin du site de Vaihu, couché sur le sol, nous découvrons un autre grand moaï qui semble avoir été abandonné dans l’état de latence dans lequel nous le découvrons.

Entouré d’une protection constituée de barrières en bois, le moaï, d’une grande taille ne possède que la forme de ce qu’il aurait dû être.

Ahu Te Peu

Sur la côte Nord-Ouest et accessibles à pied ou à vélo depuis la route qui débute à Ahu Akivi, les ruines d’un ancien grand village se dévoilent sur le sol. A leurs côtés, les manavai, des structures de pierres entourant un emplacement de verdure prolonge cette découverte en exposant une méthode de culture ancestrale qui servait à protéger les pousses du vent et des intempéries. Venant accompagner ces ruines, le visiteur peut y trouver les restes d’un ancien poulailler.

Sur le site, se trouve également les fondations de plusieurs maisons bateaux, dont l’une d’entre elles mesure près de 43 mètres de longueur. D’autres bâtiments sont plus abîmés et se situent devant une falaise où se trouvent les restes de deux plateformes avec à leurs abords, plusieurs moaï détériorés dont il ne reste pour certains, que leur tête.

Le site comprend autour du village, les restes de ahu, de moaï, de grottes et de pétroglyphes, que le visiteur découvre au grès de sa balade.

Ahu O’Orongo

Site archéologique situé dans la partie Sud-Ouest de l’île, sur le bord le plus étroit du volcan : « Rano kau » Orongo qui était habité saisonnièrement par des chefs d’anciennes tribus est un incontournable touristique de l’île.

Il est constitué de plusieurs maisons de pierres reconstituées, les 54 maisons le constituant d’antan ayant été détruites et pillées à plusieurs reprises durant les siècles passés. Si le site est accessible depuis un petit parking, une partie de son territoire est encore présent sur le bord du cratère, duquel comporte des dalles laminaires basaltiques, appelées : « keho »

Les habitations ont un sol oval d’une longueur variable de 6 à 12 mètres et d’une largeur maximale d’environ 2 mètres. Leur hauteur intérieure est basse, de l’ordre de 1 à 2 mètres. Certaines d’entre elles sont reliées entre elles par d’étroits couloirs.

En entrant dans le village, près du bord de la falaise, deux maisons n’ont pas été rénovées intentionnellement pour permettre aux visiteurs d’en apprécier la structure interne.

Certaines habitations possèdent des peintures exposées sur des grandes dalles verticales, représentant la cérémonie de l’homme oiseau qui consistait pour un membre d’une tribu à être le premier à récupérer l’œuf d’un oiseau spécifique sur le motu. Le site comprend également un moaï construit dans du basalte d’une hauteur de 2,5 mètres.

Les rochers entourant le village sont recouverts de plus de 1 700 pétroglyphes, faisant d’Orongo le lieu possédant la plus grande concentration d’art rupestre de l’île. Les pétroglyphes représentent essentiellement des animaux, des humains en position fœtale et de structures mythologiques.

Les ahu Akahanga et Ura Uranga Te Mahina

Sur la côte Nord-Est de l’île, en son centre, après avoir dépassé une statue de : « Hotu Matu’a » nous rejoignons les vestiges d’un ancien village aux abords d’une petite baie : « le site archéologique d’Akahanga » qui dévoile des fondations de pierre de plusieurs hare paenga ou autrement appelées : « maisons bateaux » eu égard à leur forme elliptique.

Sur le sol, des pierres ainsi disséminées marquent l’emplacement de ces habitations d’antan devant lesquelles se trouvent des : « umu pae » de vieux fours en pierre. Non loin du site, en plein cœur d’une nature sauvage aux abords de champs dans lesquels des chevaux se baladent en liberté, une petite grotte : « Ana Akahanga » dont l’entrée est renforcée par une pierre, une sorte de cavité ayant servi de protection aux intempéries, légions sur l’île.

Sur le site, à quelques mètres de l’océan, se trouvent 13 statues, le visage caché et le dos tourné, d’une taille allant de 5 à 7 mètres. Leur position allongée dégage le sentiment empathique d’une certaine fébrilité, les colosses étant soumis à la rudesse du temps qui passe sans pouvoir s’en défendre, subissant le cours d’un futur impacté par une érosion qui semble inéluctable.

Non loin d’Akahanga, Ahu Uru Uranga Te Mahina à l’Ouest, présente également de nombreux moaï renversés et laissés à l’abandon…du moins à première vue. Dans la même veine, le ahu Oroi situé à l’Est du site, comporte en ce qui le concerne, des moaï non restaurés mais en nombre plus restreint.

Ahu Vinapu

Sur la côte Sud, aux abords de l’océan, là où se termine la piste d’atterrissage de l’aéroport, le site de Vinapu démontre au travers de ses vestiges, la qualité de l’ingénierie antique de l’île.

En arrivant sur place, nous sommes surpris de découvrir à gauche de la route, six statues tombées face contre terre avec à leurs côtés, trois de leurs coiffes.

Non loin, de dos face à la côte, un moaï enterré et détérioré par l’érosion. Ses orbites ne sont pas sculptées et il semble avoir été abandonné tel quel, suite à un évènement soudain inconnu. Aux abords, un mur conçu avec de gros blocs de pierres de plusieurs tonnes, assemblés sans mortier, présente des ressemblances avec des constructions Incas.

La théorie la plus couramment acceptée pouvant l’expliquer, associe sa conception par l’Inca : « Tupac Yupanqui » lors de son expédition dans le Pacifique.

Il nous faut marcher quelques mètres pour arriver devant la plate-forme la plus ancienne du site sur laquelle se trouvent cinq moaï renversés avec à leurs côtés, leur pukao. Toujours sur le site, une énorme coiffe en pierre rouge à la surface de laquelle une cavité a été sculptée pour recueillir l’eau de pluie, nous interpelle.

Nous faisons également la découverte d’une grande colonne de scories rouges dressée à la verticale, semblant être le pendant féminin des moaï. Malheureusement, l’érosion en a effacé toute trace de sa forme passée et il n’en reste qu’un tube cylindrique présentant les stigmates du temps passé.

Papa Vaka

Entre Ahu Te Pito Kura et Pu O Hiro, sur la côte Nord, Papa Vaka est un site archéologique qui regroupe un nombre important de pétroglyphes correspondant à des gravures réalisées dans la roche.

Les figures ainsi représentées démontrent l’art rupestre des habitants et représentent un formidable témoignage des croyances primitives. Nous prenons grand soin d’admirer les nombreuses gravures au-dessus desquelles, une écriture dont nous ne comprenons pas les tenants et les aboutissants, mais qui crée en nous, instinctivement un respect de cet art passé ayant résisté aux affres du temps et de l’érosion.

Parmi les rochers, deux nous semblent plus intéressants que les autres. Papa Mangai, appelé également le rocher des hameçons concentre nombre de ces objets servant à pêcher avec en son centre, un animal aquatique dont nous peinons à savoir s’il s’agit d’une pieuvre ou d’un crabe. Papa Vaka, quant à lui représente un canoë de 12 mètres de long, entouré d’autres embarcations ainsi que des animaux aquatiques, laissant à penser qu’il représente le moyen initial d’arrivée des premiers habitants. Une sorte d’hommage conservé dans la pierre pour l’éternité.

La plage de Ovahe

Après un chemin de plusieurs mètres sur une côte escarpée, à 1,5 kilomètres de la plage d’Anakena, la plage de Ovahe se rejoint dans une sorte de petite crique dans le Nord de l’île.

Entourée de falaises volcaniques et surtout connue des locaux qui veulent être préservés du tourisme de masse, la plage est marquée par son côté sauvage et son absence de signalisation pour la situer.

Son sable rose accentué par des scories volcaniques rouges et du corail blanc donne au lieu, un côté irrationnel. Dans les falaises, il est possible de voir des grottes et les restes d’un ancien crématorium de cérémonie, le site ayant été la résidence des anciens indigènes de l’île.

Grâce à son emplacement caché, Ovahe est l’endroit idéal pour s’adonner au farniente. L’eau est chaude et sa transparence en font un lieu intéressant pour la pêche ou la plongée.

Il convient cependant de se méfier des courants qui peuvent être dangereux ainsi qu’aux chutes de pierres pouvant tomber de la falaise sur les usagers.

La plage d’Anakena

Considérée comme la plus belle plage de l’île, Anakena est située sur la côte Nord ; elle est reconnue pour son sable blanc, sa mer turquoise cristalline, ses vagues calmes et ses cocotiers.

Berceau de l’histoire et de la culture de Rapa Nui, la plage aurait vu débarquer, le premier roi : « Hotu Matu’a » et présente encore aujourd’hui, d’importants vestiges archéologiques en la présence de centres cérémoniels et de sites résidentiels.

En arrivant aux abords de la plage, nous découvrons, outre un restaurant et nombre de baigneurs, deux plateformes dont la richesse n’a d’égal que leur beauté.

La première plate-forme : « Ahu Ature Huki » supporte un moaï solitaire aux pieds de la colline Maunga Hau Epa. Il s’agit du premier moaï à avoir été redressé sur l’île, sur la base d’une idée de l’explorateur norvégien : « Thor Heyerdahl » qui en 1956 conseilla aux habitants de prendre soin de leurs œuvres architecturales.

La deuxième plate-forme, la plus connue est le : « Ahu Nau Nau » qui comprend sept moaïs, dressés à la suite de la restauration effectuée par l’équipe de Sergio Rapu en 1978. Ces moaï se distinguent des autres par la profusion des détails gravés sur leur dos.

Au cœur du site, un grand chapiteau en bois permet de faire connaissance avec des vendeurs qui proposent des produits artisanaux. Un peu excentrés, ils tentent d’accoster les touristes pour leur proposer en échange de quelques pesos, des petites statues ou des pendentifs censés les protéger.

Allongés sur le sable, nous assistons à l’arrivée des touristes qui ont remplacé les locaux du matin ; progressivement, le soleil commence à caresser doucement nos corps détendus. La transparence de l’eau nous appelle et sans mal, nous pouvons observer une faune marine riche et unique à l’aide d’un simple masque avec tuba.

La plage d’Anakena dispose d’une aire de pique-nique sous les palmiers, ce qui donne la possibilité aux vacanciers d’acheter les biens de premières nécessités qu’ils auraient oubliés à leur hôtel d’Hanga Roa, qui ne se trouve en voiture, qu’à une vingtaine de minutes de route.

L’Ahu Nau Nau

A 150 mètres de la plage d’Anakena, le site archéologique : « Ahu Nau Nau » est si important, qu’il mérite une attention toute particulière, la plateforme, au travers des époques, ayant nécessité plusieurs phases de construction. La phase la plus ancienne : « Nau Nau I » remonterait à 1100 après Jésus-Christ suivi par la phase : « Nau Nau II » entre 1190 et 1380  et enfin la dernière phase appelée : « Nau Nau III » s’est étendue entre 1300 et 1400 de notre ère.

Trois plateformes sont présentes sur le site. Si « Ahu Ature Huki » supporte un moaï solitaire au pied de la colline Maunga Hau Epa et en constitue l’une d’entre elles, le : « ahu Nau Nau » restauré entre 1978 et 1980 a permis le déterrement de 7 statues, qui ensevelies sous le sable ont pu être protégées de l’érosion et des affres du temps.

Ainsi, sur le site, il est possible d’observer sur 60 mètres de long et sur 12 de large, cet ahu qui comporte sept statues dont les quatre premières sont couronnées de leur pukao rouge. Le cinquième moaï est également bien conservé mais il lui manque le pukao, alors que les deux dernières ont le plus souffert.

Nous sommes cependant surpris de découvrir leur finesse, bien plus lisses que les autres moaï découverts jusque-là. Leurs surfaces, assez uniformes et stylisées, sont polies et les traits de leur visage sont finement sculptés. Sur le côté droit de l’ahu, se trouvent les vestiges d’un autre pukao et d’un moaï allongé face visible, assez érodé. Un peu plus à droite, non loin du site, se trouvent les fondations d’un hangar à bateaux ; à proximité, une autre tête en forme arrondie, sur le sol, appartenant à une statue plus ancienne suscite notre intérêt.

Lors de la fouille effectuée en 1978 par l’archéologue : « Sonia Haoa de Pessah » il fut découvert des fragments de corail blanc et un disque de scories rouges qui se sont révélés être les constituants des yeux des statues d’environ 35 centimètres de diamètre, changeant ainsi le regard des historiens sur les représentations originelles des moaï.

Ahu Akivi

Situé sur le flanc Sud-Ouest du volcan Maunga Terevaka, le point culminant de l’île, non loin d’Ana Kakenga, Ahu Akivi est le site le plus important de l’intérieur de l’île, les moaï se trouvant majoritairement sur les côtes.

En arrivant sur place, après avoir garé notre véhicule sur le parking aux abords duquel quelques vendeurs proposent leurs artefacts, nous découvrons ce site du puissant clan : « Miru » l’une des tribus qui comptèrent parmi les plus importantes de l’île.

En nous approchant de cette plate-forme de 25 mètres de longueur, nous découvrons sept moaï dont la ressemblance provoque une harmonie tant de tailles que de formes. En outre, les statues possèdent la particularité unique de regarder vers l’océan, à la différence des autres sites dont les regards sont tournés vers l’intérieur des terres.

Non loin de la plateforme, se trouvent les vestiges de deux anciens crématoriums construits durant deux périodes différentes.

Hanga Roa

Capitale de l’île de Pâques, Hanga Roa est située dans son Sud-Ouest et elle est peuplée de 7322 habitants. Elle comporte de nombreux commerces et présente les caractéristiques des petites villes d’Amérique latine.

Si nombre de sites touristiques incontournables de Rapa Nui sont situés hors de la capitale, Hanga Roa possède des monuments qui la rendent incontournable.

Construite en 1937, l’église Santa Cruz est la seule église catholique de l’île. Elle fusionne un symbolisme catholique et mythologique, ce rapprochement s’apercevant immédiatement sur sa façade constituée de plusieurs arches dont les motifs sont typiquement polynésiens. Sur la poutre horizontale se trouvent des reliefs à motifs chrétiens, tels que les tablettes de Moïse, les clefs du paradis ou une paire d’anges pointant vers l’œil divin. Sur les colonnes, des reliefs de poissons et des symboles : « Rongo Rongo » ajoutent à l’édifice un côté mystérieux, limite indéchiffrable.

Dans son intérieur sobre constitué d’un navire diaphane, se trouvent plusieurs sculptures accentuant des fonts baptismaux dont la base représente une divinité Rapanui et dont la partie supérieure est ornée de symboles polynésiens.

L’autel est orné d’un Christ portant une coiffe de coquilles et d’os de poissons et à sa droite, se trouve une représentation en bois de : « Santa Maria de Rapa Nui » la protectrice de l’île.

La ville comprend deux petits ports qui permettent concomitamment de découvrir un vrai pan de la vie locale en la présence de ses pêcheurs, tout en bénéficiant de commodités permettant de s’adonner à de nombreuses activités, dont le snorkelling ou la plongée sous-marine.

Hanga Piko est un petit port de pêche, principal point de débarquement des marchandises sur l’île. Entouré de petites collines et surmonté d’un grand moaï, le port comportant près de 40 pêcheurs et autant de bateaux permet aléatoirement de voir quelques tortues marines qui se reposent sur une plage constituée de sable et de petits cailloux.

Sur le port se trouvent, un restaurant et plusieurs sociétés proposant des locations de bateaux ou des excursions.

Le port d’Hanga Roa Otai est en ce qui le concerne, l’un des points les plus fréquentés de la ville car, en plus de servir de port pour les bateaux de pêche artisanale, il sert également de point d’arrivée pour les croisiéristes qui accostent sur l’île. En son coeur, un grand moaï sur un piédestal entouré de bancs constitue la place : « Hotu Matu’a » Au bout du petit port se trouve une statue de : « Saint Pierre » patron des pêcheurs.

Alors que nous nous trouvons sur le port, nous sollicitons un pêcheur qui s’en va en Haute Mer afin de procéder à une pêche spécifique. Nous sympathisons et il accepte de nous prendre avec lui.

Nous assistons à la pêche à la pierre, une pêche typique de l’île.

Le site, niché dans une sorte de crique est le paradis des surfeurs de l’île, qui profitent des commodités sur place, dont nombre de restaurants et de centres de plongée. Hanga Roa Otai se situe au bout de la rue : « Te Pito O Te Henua » à l’intersection de la rue « Policarpo Toro » longeant la côte, à la limite du ahu Tautira.

Aux abords du cimetière, non loin d’un moaï solitaire appelé également : « moaï de la paix » qui fait partie du centre social de la ville, mais qui est surtout représenté par un grand espace vert ouvert sur l’océan, de nombreuses sculptures côtoient des chevaux en liberté, le complexe donnant au visiteur le sentiment unique de se trouver ailleurs tout en étant au cœur de la zone urbaine.

A cet emplacement, se trouve également la piscine naturelle Poko Poko, appréciée des familles locales qui peuvent y faire nager leurs enfants en toute sécurité, la piscine ayant une eau peu profonde protégée des vagues par une paroi rocheuse.

Près de cette crique, le : « ahu O’Rongo » et les « Hitu Merahi » des sculptures représentant les sept archanges sont des œuvres d’art qu’il est agréable de découvrir.

Toujours dans la ville, la plage de Pea dévoile une petite crique, divisée en deux parties séparées par un petit rebord. La faible profondeur de l’eau est également appréciée par les familles qui souhaitent se baigner avec des enfants. Les berges sont composées de sable, qui jouxte des constructions bétonnées facilitant la baignade. Des ombrelles, souvent prises d’assaut sont également présentes.

La plage de Pea comprend également deux moaï, non loin du stade municipal dans lequel se déroulent des matchs de football et de rugby, deux des sports appréciés de l’île.

Dans le même registre naturel, le jardin botanique offre un véritable parcours de fraîcheur et permet de faire connaissance avec la flore endémique de l’île. Occupant une surface de 5 hectares et comprenant près de 2500 variétés de plantes, le site est constitué d’infrastructures en bois et en roches volcaniques, ce qui intensifie l’immersion des visiteurs et peut constituer une première approche de l’île. Au cœur de cette nature pouvant être considérée comme sauvage, plusieurs sculptures et moaï sont disséminés stratégiquement.

Les sentiers goudronnés permettent d’accéder avec facilité à tous les secteurs du jardin qui sont dotés de rampes facilitant les déplacements des personnes à mobilité réduite.

Nous décidons de retourner dans le centre-ville, au bout de la rue :  «  Te Pito O Te Henua » la rue principale de la ville. Nous avons la chance d’assister au déroulé du marché municipal. Bien que l’île ne comporte pas de ruisseaux ou de cours d’eau, nombreux sont les agriculteurs à parvenir à faire pousser des fruits et des légumes, qu’ils proposent sur leurs étals.

Ainsi, en arpentant les différents stands, riches de couleurs et de senteurs, nous sommes agréablement surpris de l’ambiance conviviale qui y règne. Plusieurs vendeuses, avec le sourire nous proposent leurs produits, mais nous nous laissons tenter par les barbecues dont le fumet de la viande nous attire.

Face à l’église de Santa Cruz, nous décidons ensuite d’entrer dans le marché artisanal datant des années 70, qui permet à plusieurs vendeurs locaux de vendre des souvenirs prisés de l’île. Qu’il s’agisse de pendentifs ou de petits moaï taillés dans les roches de l’île, nous prenons grand plaisir à négocier gentiment les prix et repartir, les bras chargés de souvenirs.

Dans le registre des musées, la fondation culturelle Tadeo lili Teao Frechet est un organisme à but non lucratif qui présente au travers d’une scénographie intéressante, l’histoire de Rapa Nui et de sa culture. Situé face à l’océan aux abords de Pea beach, un cadre paradisiaque et un grand moaï accueillent les visiteurs qui peuvent rejoindre une exposition au cœur d’une grande salle couverte par de grandes baies vitrées. La fondation possède également deux chambres louées à la nuit.

Non loin, sur la rue : « Policarpo Toro » le centre culturel de Tongariki, composé de trois bâtiments de pierre est un espace géré par la Corporation culturelle de Rapa Nui, une organisation à but non lucratif créée en 1999, qui vise à diffuser l’art et la culture sur l’île. Le centre possède également une boutique officielle.

Mais, d’un point de vue culturel, le lieu incontournable de la ville reste le musée anthropologique qui porte le nom du prêtre Sebastian Englert, un prêtre allemand arrivé sur l’île en 1935 et qui a passé les 34 dernières années de sa vie à étudier et diffuser la langue, les traditions et l’héritage de Rapa Nui.

Créé en 1973 à partir des artefacts collectés par l’homme d’église, le musée est détenteur aujourd’hui de 15 000 objets qui a pour pièces maîtresses : un œil moaï, des répliques des tablettes comprenant un système d’écriture antique, des outils de sculpture ainsi qu’un moaï femelle.

Hanga Kio’e, la baie de la souris

Complexe archéologique composé de deux ahu restaurés qui tournent le dos à une petite baie, Hanga Kio’e expose des moaï dont la construction a été démarrée, il y a près de 400 ans.

Chaque ahu est ainsi composé d’un moaï. Non loin, se trouvent les vestiges d’un poulailler ainsi que plusieurs restes d’abri paenga. Un des moaï a une hauteur de 4 mètres et son pukao est couché sur le sol. L’autre moaï, quant à lui ne possède qu’une partie de son dos installé sur la plate-forme.

Pour rejoindre le site, depuis Hanga Roa, il convient de prendre l’avenue : « Atamu Tekena » et de continuer par la rue Miru en direction de : « ahu Tepeu »  Hanga Kio’e est indiqué depuis la route.

Rano Kau

Si l’île de Pâques est connue pour ses moaï, elle possède également des merveilles naturelles qui méritent une attention particulière. Ce qui est le cas du volcan Rano Kau, appelé également : « Rano Kao » Dans le Sud, Rano Kau est le plus grand volcan pouvant être visité sur l’île. Le cratère, qui a une hauteur maximale de 324 mètres est circulaire et il est possible de rejoindre le site en voiture.  Formé, il y a près de 2,5 millions d’années, le volcan a vécu sa dernière éruption il y a 180 000 ans, cette éruption ayant créée une imposante caldera de 1,6 kilomètres de diamètre.

Sur le côté Nord, qui fait face à l’intérieur de l’île, le volcan descend sur une pente douce qui se termine pratiquement sur la piste de l’aéroport de Mataveri, juste à l’extérieur de Hanga Roa. Cependant, ses flancs Sud et Sud-Ouest, sont caractérisés par des falaises atteignant une hauteur de 300 mètres.
En arrivant sur le parking, il ne nous faut pas longtemps, pour rejoindre le haut du cratère, qui dévoile une étonnante mare constituée d’eau et de plantes végétales, lui donnant un côté assez charmant de serre naturelle.

L’accumulation d’eau de pluie à l’intérieur du cratère volcanique a formé un grand lac d’environ un kilomètre de diamètre dont le rivage est situé à 200 mètres du bord supérieur. La surface du lac, dont la profondeur est estimée à 10 mètres, est recouverte en grande partie par de nombreuses îles flottantes constituées de roseaux Totora.

Dans le cratère, au travers de flancs de plus de 200 mètres, les végétaux sont protégés des vents violents baignant dans un microclimat favorable à leur développement.

Sur les bords du volcan, se trouvent les vestiges du village Orongo, qui peuvent être atteints en contournant la caldeira.

Grotte  Ana Kai Tangata

Dans la partie Sud de Hanga Roa, à environ 2 kilomètres du centre, en suivant la route côtière menant au volcan Rano Kau et au village d’Orongo, la grotte d’origine volcanique, Ana Kai Tangata possède une cavité de 10 mètres de large, 5 mètres de haut et 15 mètres de profondeur, qui s’atteint après une petite descente le long d’escaliers directement sur la falaise face à l’océan.

Du fait de son histoire et des légendes probablement exagérées de cannibalisme qui lui sont associées, la grotte au travers de son emplacement spectaculaire au bord de l’eau est facilement accessible et constitue un formidable moyen de découvrir des peintures rupestres admirablement conservées, représentant l’oiseau Manutara, un oiseau migrateur aujourd’hui disparu.

Ainsi, l’art ancien de l’île se trouve un peu partout dans la grotte. Dans sa voûte intérieure, à environ 4 mètres de hauteur, au travers de couleurs rouges, blanches et noires, la représentation d’un oiseau revêt un caractère réel, et surprend par la finition de ses détails. D’autres représentations de l’oiseau, un peu moins précises, en restent tout de même intéressantes.

Grotte Ana Kakenga (Caverne Dos Ventana)

Ana Kakenga est située sur la route qui longe la côte à environ 400 mètres avant : « Ana Te Pora » et au Nord de Hanga Roa.

Lorsque nous arrivons aux abords du site, en suivant les panneaux indiquant : «  cavernes Dos Ventana » l’autre nom de la grotte, nous avons des difficultés à en trouver son entrée. Nous nous approchons de hautes falaises et pouvons apercevoir sous nos pieds, une eau violente s’écraser sur les rochers. Aux côtés d’un banc, une plaque en Espagnol rend hommage au décès d’un homme qui s’est suicidé durant l’année en se jetant dans le vide.

Accompagnés de ce sentiment glauque de la fin d’une vie dans le secteur, nous parvenons finalement à trouver non loin d’un groupe de plusieurs visiteurs, une petite entrée d’un diamètre de 50 centimètres non indiquée qui se trouve dans le sol. Nous nous agenouillons et pénétrons à l’intérieur de ce tube volcanique d’environ 50 mètres de long, formé il y a des milliers d’années lorsque la lave encore liquide a continué de couler à travers le sous-sol.

En nous engouffrant avec attention dans le trou, agenouillés pour ne pas nous cogner la tête, nous sommes submergés par un sentiment de claustrophobie, nous qui ne le sommes pas. Mais fort heureusement, ce petit conduit s’agrandit et la lumière naturelle qui vient de l’extérieur parvient à se frayer un chemin pour guider notre avancée.

Nous parvenons jusqu’à une grande salle qui ouvre sur deux couloirs distincts menant tous les deux vers des ouvertures dans les falaises qui permettent de bénéficier d’une vue de carte postale ou de fonds d’ordinateur.

Face à nous, aux abords de la fenêtre donnant sur l’océan, l’horizon qui déploie ses couleurs vives d’une eau qui semble infinie. Les deux ouvertures situées à 30 mètres de hauteur ont été créées par la sortie de la coulée de lave vers la mer.

La grande fenêtre du côté droit a des dimensions de deux mètres sur deux et permet de bénéficier d’une vue dégagée sur les îlots voisins : motu Tautara et motu Ko Hepoko.

La fenêtre de gauche, de forme elliptique nous oblige à nous baisser pour bénéficier d’une autre vue sur l’océan, avec la sensation eu égard au vide sous nos pieds, de nous trouver en équilibre.

Grotte Ana Te Pora

 A proximité d’une falaise, sur la côte Nord-Ouest de l’île, la grotte Ana Te Pora est englobée dans un vaste système de cavernse portant le nom de : « Roiho » Ana Te Pora est un long tube de lave comprenant une grande salle voûtée aux murs lisses, qui était utilisée en tant que refuge pour se cacher d’éventuels ennemis.

Renforcée par de grosses pierres formant un couloir étroit, son entrée se trouve à gauche de l’esplanade. A l’intérieur, le visiteur peut découvrir plusieurs pierres érigées en rectangle, dont l’origine est actuellement méconnue avec précision par les historiens.

Après avoir quitté la salle principale et parcouru un petit couloir dont les murs semblent figés et solides, le visiteur doit se courber pour avancer, la hauteur sous plafond ayant tendance à diminuer. Ce n’est qu’après avoir parcouru plusieurs mètres dans cette position, qu’il est réconforté par l’apparition des rayons du soleil qui s’engouffrent dans la grotte et la vision d’un jeune figuier qui émerge en semblant sortir de nulle part.

Ana Te Pora est située sur la route qui longe la côte Nord, à environ 400 mètres de l’accès menant à Ana Kakenga.

Grotte Ana Te Pahu

A l’intérieur des terres, dans le Nord de l’île, non loin de « ahu Akivi » Ana Te Pahu est une grotte constituée de plusieurs chambres souterraines interconnectées sur une longueur totale de plus de 7 kilomètres.

En arrivant sur un parking, nous nous joignons à un groupe de deux filles avec lequel nous suivons un autre groupe qui bénéficie de la présence d’un guide local, qui nous emmène après plusieurs mètres de marche dans un paysage vallonné, à l’entrée de la grotte.

Sous nos pieds, à plusieurs reprises, nous pouvons apercevoir des couches de lave endurcies qui recouvrent le sol. Coupant comme des rasoirs, ces rochers s’effritent partiellement à notre passage.

Nous entrons dans une cavité qui se trouve dans le sol et apprenons que du fait de son emplacement et de sa constitution, la grotte dans laquelle des fouilles ont révélé la présence de vieux fours, était utilisée comme lieu d’habitation.

Appelée également : « grotte du tambour » du fait de la résonnance des murs qui suite à un coup, provoque un son qui s’extirpe jusqu’à l’extérieur, Ana Te Pahu possède une salle emplie d’eau, dont l’origine provient d’une filtration naturelle des murs de la caverne.

Ana Te Pahu est également connue comme la : étant « grotte des bananes » étant donné la présence de ces arbres à une de ses entrées, donnant au lieu, le côté intéressant de plantation. Des vignes, des avocats et des tubercules comme le taro ou l’igname poussent ainsi dans cette serre naturelle.

Par ailleurs, d’antan, les anciens ont également utilisé le site pour cette raison, la protection offerte contre le vent et son humidité intrinsèque favorisant la pousse des cultures.

Après avoir arpenté de grandes marches en pierres érodées, nous nous retrouvons rapidement dans le noir et devons utiliser nos lampes de poche pour nous repérer dans de vastes souterrains, qui à plusieurs reprises, s’affaissent, nous obligeant à nous courber pour ne pas nous cogner la tête contre le plafond.

A plusieurs reprises, nous croisons des arbres dont les feuilles se détachent vers l’extérieur par toutes les ouvertures possibles.

À droite de l’entrée, une grande ouverture en forme d’arche mène à un large tunnel protégé par des barrières de pierre.  Une grande ouverture permet d’obtenir de la lumière naturelle dans la salle suivante et de découvrir un umu pae, un ancien four formé de pierres. Il nous faut continuer encore un peu pour rejoindre une autre salle qui mène à une sortie difficile à atteindre, de hauts murs nous empêchant de remonter à la surface facilement.

La carrière de Puna Pau

A environ 7 kilomètres au Nord-Est de Hanga Roa, la carrière de Puna Pau est un site emblématique de l’île, puisque les pukao, les chapeaux des moaï proviennent tous de ce petit volcan éteint, qui a émergé lors des éruptions du Ma’unga Terevaka.

À l’intérieur du cratère Puna Pau se trouve une carrière de scories rouges, un type de cendre volcanique de grande porosité et de faible dureté, qui présente une couleur rougeâtre due à l’oxyde de fer présent dans sa composition.

Quand bien même, il existe d’autres gisements de scories rouges sur l’île, la carrière de Puna Pau était la plus importante de toutes et sa facilité accès a permis aux anciens de trouver sur le site, toutes les conditions requises au travail de la pierre.

Ainsi, après avoir parqué notre véhicule sur le parking prévu à cet effet, il nous faut longer un chemin en terre pour commencer à apercevoir sur les côtés, de nombreux pukao, dont la rougeur éclate dans le paysage verdoyant ambiant.

Après une petite montée, nous bénéficions d’un magnifique point de vue sur la carrière intérieure du cratère tout en profitant d’un panorama sur la périphérie de Hanga Roa.

Tata Ku Poki

Aux abords de Tongariki, à 200 mètres du ahu qui comprend les 15 moaï majestueux, nous faisons face à un sublime ensemble de pétroglyphes.

Généralement oublié des touristes, ce site comprend sur de belles pierres posées sur le sol, des motifs représentant des thons avec au-dessus, des trous. Sur une autre pierre, se trouve gravé un homme oiseau.

D’autres motifs sont également présents, comme les visages du Dieu Make Make, des tortues ou des vulves. Après Orango, il s’agit du lieu qui regroupe le plus de pétroglyphes sur l’île. Une visite à ne pas manquer.

Cimetière Tahai

Situé entre le site de Tahai et la ville d’Hanga Roa, le cimetière de Tahai est constitué de pierres tombales sculptées qui combinent des motifs chrétiens avec des motifs Rapanui.

A 30 mètres de l’océan, le cimetière qui fut inauguré en 1951 est un véritable exemple du syncrétisme religieux qui règne sur l’île. Des tombes fleuries dégageant au travers de leurs ornements et des petits moaï placés à leurs abords donnent le sentiment d’une fusion harmonieuse de différentes cultures entremêlées pour l’éternité.

Étant donné que le registre d’inscription du cimetière n’est pas pragmatique, il est possible de trouver des tombes bien antérieures à son inauguration, le cimetière étant le remplaçant des quatre précédents disséminés sur toute l’île et dans lesquels certains corps ont été déterrés pour intégrer leur emplacement actuel.  Il est ainsi possible de trouver des tombes du début du XXe siècle ainsi que des personnalités importantes dans l’histoire de Rapa Nui, telles que : « Uka A’Hey A’Rero » l’épouse du roi : « Atamu Tekena » décédée en 1946.

En arpentant les allées du cimetière entretenues par plusieurs employés municipaux, nous tombons en son centre sur une grande croix de scories rouges, sculptée sur un ancien chapeau du moaï : « Ahu Ko Te Riki »

Certaines tombes comprennent des moaï tenant une croix, des reliefs d’hommes-oiseaus ou des représentations des divinités passées de l’île. Notre attention se porte surtout sur deux tombes ornées de guitares colorées qui sont des petits mausolées dédiés à : « Roberto Pakomio » et à : « Keva Matoto’a Atan » ayant fait partie du groupe musical : « Matato’a »

D’un point de vue procédural, lors d’un décès sur l’île, les funérailles ont lieu à l’église de Santa Cruz.  La procession funéraire qui suit accompagne le cercueil dans la rue : « Te Pito o Te Henua » jusqu’à la route côtière qui mène au cimetière. En l’absence de compagnie de pompes funèbres sur l’île, ce sont les membres de la famille du défunt qui s’occupe des funérailles. Les défunts sont toujours enterrés la tête tournée vers le Pacifique.

Ahu Tahai, une osmose entre fiction et réalité

En longeant le front de mer, nous nous dirigeons vers Tahai, un des lieux les plus intéressants de l’île, à proximité directe avec la ville d’Hanga Roa.

Nous découvrons un site étendu qui comprend de nombreux moaï, disséminés en plusieurs regroupements, dont un ensemble de cinq monolithes de tailles différentes, avec pour seuls habits, la nudité de leurs corps, sans artifice ni ambages.

En réalité, Tahai est constitué de plusieurs sites regroupés sur un territoire qui fait face à l’océan et dont les côtes sont constituées partiellement de roches taillées, de telle sorte à créer une sorte de porte d’accostage : « le Hanga Moana Verovero » entouré de rochers coupant comme des rasoirs.

Plus ancien peuplement de l’île dont les vestiges les plus anciens remontent à 700 ans après Jésus-Christ, le site occupe une surface de 250 mètres sur 200. Des fouilles réalisées sur place ont permis de mettre à jour des chambres funéraires ainsi que des maisons bateaux, des constructions consistant en une base de pierres percées de trous dans lesquelles des perches de bois servaient de supports à un toit en herbe.

Si le site comprend des poulaillers en pierre ainsi qu’une maison hare moa, son attrait vient surtout des plateformes de cérémonies : les ahu, qui exposent des moaï en nombre différents.

En arrivant sur le site, le premier ahu qui se trouve à gauche avec cinq moaï est le : « ahu Vai Uri » le second est le : « ahu Tahai » et le dernier portant un pukao est le :  « ahu Ko Te Riku »

Le ahu Vai Uri est constitué d’une plateforme en pierres qui comprend aux abords de l’océan, 5 moaï dont le regard est dirigé vers l’intérieur des terres. Parmi les cinq statues, une est un morceau de roche dont seule l’imagination permet d’en reconnaître la forme structurelle. Sur le côté gauche, un socle vide qui devait d’après les anciens, accueillir un moaï, qui se trouve à quelques mètres plus au Sud, près de la tombe de l’anthropologue Mulloy, renversé au sol, à côté d’une tête en pierre usée.

Le ahu Tahai séparé du ahu Vai Uri par une rampe pavée de pierres menant à l’eau, en ce qui le concerne, comprend un moaï solitaire de 4,5 mètres de hauteur qui se dresse sur la plateforme la plus ancienne du site datant approximativement de 700 après Jésus-Christ. Érodée par l’usure, la statue est dotée d’un torse épais et d’un cou large.

Le ahu Ko Te Riku est la dernière des plateformes, situé plus au Nord sur lequel se dresse un moaï unique de 5,1 mètres de haut qui a été restauré avec tous les éléments qui ornaient les anciennes statues terminées. C’est ainsi que la statue qui comprend un pukao, un chapeau cylindrique sculpté dans les scories rouges du volcan Puna Pau a été restauré en accueillant des yeux.

Seul moaï doté d’un regard, constitué de peinture à la différence des anciens dont les yeux étaient en corail blanc avec des pupilles d’obsidienne, il dévoile une figure bien plus humaine ou du moins reconnaissable, semblant fixer de manière pérenne avec bienveillance le monde qui l’entoure.

Le site comprend également la tombe de William Mulloy, le célèbre anthropologue qui a permis à partir de 1955, de restaurer plusieurs sites importants de l’île.  À ses côtés, reposent les restes de sa femme Emily Rose, décédée en 2003, qui l’accompagnait durant ses longs séjours sur l’île.

En arrivant sur Tahai, le premier dans lequel nous faisons connaissance avec la culture des moaï, nous sommes subjugués de découvrir ces statues dont nous avons rêvées depuis tant d’années. Nous les admirons sous toutes les coutures et devons maîtriser nos émotions pour ne pas que nos battements de cœur soient trop rapides. Nous souhaitons tout découvrir, tout connaître de cette culture millénaire.

Sur ce site qui est le meilleur moyen d’assister à des couchers de soleil exceptionnels, du fait de sa localisation dans le Sud de l’île, nous nous asseyons face à l’océan et nous nous abandonnons au temps qui passe, un peu comme si la réalité n’avait plus cours.

Nous plongeons nos yeux face à ceux des moaï, une sorte de bataille de regard que nous sommes, à coup sûr, de perdre.

Un sentiment étrange nous pénètre. Un peu comme si nous venions d’effectuer un bond dans le temps. Nous regardons autour de nous : la capitale Hanga Roa dont nous apercevons la périphérie semble immuable. Pourtant, malgré les hôtels, les restaurants, les commerces, ces conséquences urbaines de la fréquentation touristique restent peu visibles Sur la route, peu de voitures circulent. Dans les rues, quelques passants. Nous nous sentons seuls au monde.

Nous sommes rejoints par un habitant qui entame la conversation. L’homme qui tient une rame en bois à deux palettes dans ses mains possède des dreadlocks et une barbe blanchie par les années, lui donnant un côté attendrissant.

C’est alors que le soleil commence à se coucher ; le ciel s’illumine d’un rouge flamboyant. Les statues semblent prendre vie.

Au bout du monde, nous assistons à un moment unique où la fiction et la réalité se rassemblent en une symphonie merveilleuse. Nous nous abandonnons et profitons de ce moment que nous souhaitons graver à jamais dans nos mémoires.

Pu O Hiro

Situé à 2 kilomètres derrière les pétroglyphes de : « Papa Vaka » le site de Pu ou Hiro comprend une pierre utilisée comme instrument de musique par les anciens habitants de l’île.

Entourée de rambardes en bois, la pierre est constituée d’un trou principal à travers lequel, s’engouffre le vent afin de provoquer l’apparition de sons, un peu à la manière des orgues naturelles des Tongas et des Samoas.

Mesurant 1,25 mètre de hauteur, la pierre dégage lorsqu’elle est soufflée, un son similaire à celui d’une trompette, qui, selon les anciens, permettaient aux tribus d’être entendues jusqu’à 3 kilomètres afin d’attirer les poissons du large dans les filets des pêcheurs.

Sur la surface de la pierre, aux abords du trou, se trouvent plusieurs pétroglyphes représentant des formes de vulve, symbole de la fertilité.

Rano Raraku

A la fois, volcan et site archéologique, Rano Raraku, qui se trouve à 20 kilomètres au Nord-Est de Hanga Roa, dans la péninsule Poike, est un incontournable de l’île, si incontournable que dans le but de le préserver, les autorités chiliennes en limitent l’accès à une seule visite par personne et par séjour.

A l’origine, Rano Raraku est un volcan qui aujourd’hui possède une hauteur de 160 mètres et un cratère de forme elliptique de diamètre 700 mètres. A la différence des autres volcans de l’île, Rano Raraku est composé d’un unique type de roches : « le tuf de Lapilli » qui est une roche poreuse ayant une faible dureté, spécificité expliquant son appréciation des anciens pour la travailler et la sculpter. Ainsi, la quasi-totalité des moaï a été sculptée grâce à cette roche dont les scientifiques peinent encore à connaître les détails de cette logistique.

Après avoir garé notre véhicule, nous entrons sur le site gardé par un ranger et pénétrons au cœur de ce sanctuaire. Nous découvrons, ébahis, des dizaines de moaï enfoncés jusqu’au cou dans le sol de la montagne sacrée d’où ils furent taillés.

Nous longeons ainsi un petit chemin qui serpente autour des statues nous laissant penser à une longue partition de musique où les percussions sont jouées par le vent qui vient frapper les flancs de cette étendue vallonnée.

Aux pieds du versant extérieur de Rano Raraku, un moaï nommé : « Tai Hare Atua » est allongé sur le sol. Présentant la caractéristique de sa tête fusionnée à son corps, il est défini par une légende qui le considère comme le premier moaï à avoir été sculpté, mais le résultat n’ayant pas atteint l’objectif escompté, il fut laissé à l’abandon.

Dans un silence quasi religieux, nous admirons chacune de ces statues qui se dévoilent sans artifice. Ou du moins, surtout leur tête. Face à nous, le moaï : « Piro Piro » qui présente la caractéristique de posséder un nez allongé. A ses côtés, le moaï : « Hinariru » enterré jusqu’à la poitrine avec sa partie visible qui atteint une hauteur de 4 mètres. Sa figure bien conservée, présente une sculpture délicate et une surface très polie.

Plusieurs moaï déterrés partiellement, présentent sur leur dos, des gravures les habillant avec élégance.

En approchant du cœur de la carrière, nous apercevons sur le sol plusieurs statues taillées en partie, un peu comme si un événement soudain avait interrompu pour l’éternité la tâche de ces ouvriers d’élite d’antan.

Dans la partie inférieure de la carrière, où le rocher commence à monter vers le sommet, se trouve une énorme statue allongée de 22 mètres qui reste figée sur le sol, toujours dans la niche dans laquelle il a été sculpté : le moaï « Te Tokanga »

Nous sommes surpris de découvrir que tous ces moaï sont différents et présentent chacun des caractéristiques qui les rendent uniques. Entre les moaï recyclées, le moaï : « Tukuturi » le moaï agenouillé, nous avançons avec ce sentiment étrange de collectionnite aigue édictée par une célèbre franchise de jeux vidéos : « attrapez-les tous »

En rejoignant l’entrée du site, nous bifurquons à gauche et rejoignons après 300 mètres de march, le lagon intérieur du cratère qui nous permet de bénéficier d’une alternance de couleurs entre le vert de l’herbe omniprésente et l’orange de la terre mélangée à la cendre volcanique accumulée durant les dernières éruptions.

La lagune où les chevaux vont paître et boire, est l’une des principales zones humides de Rapa Nui. En outre, le lieu est l’endroit idéal pour la culture de légumes au milieu des roseaux de Tortora, utilisés par les habitants pour confectionner des objets d’artisanat.

Ahu Tongariki

Ahu Tongariki, à proximité de Rano Raraku est un autre site incontournable de l’île et l’un des plus visités. Il représente également la carte postale de Rapa Nui en consistant en l’assemblage sur une longue plateforme, près de  15 moaï qui se dressent fièrement le dos tourné à l’océan et le regard fuyant vers la montagne sacrée en direction d’un ancien village ayant existé d’antan.

Plus grand centre cérémoniel de l’île de Pâques, Tongariki accueille le visiteur au travers d’un premier moaï esseulé, appelé également : « le moaï voyageur » pour avoir été prêté au Japon lors d’une exposition universelle avant de regagner son emplacement. Son visage, avec ses orbites sculptées, fait face aux autres moaï et semble bien triste de n’avoir pas été inclus sur la plateforme centrale.

A Tongariki, la différence des formes et tailles des statues est surprenante. Les moaï mesurent entre 5,6 et 8,7 mètres de hauteur et seul l’un d’entre eux possède un pukao.

Le site a été entièrement restauré à la suite d’un tsunami passé qui a renversé les géants de pierre, ce travail de restructuration ayant duré plusieurs mois.

Au milieu de cette vaste place, à environ 80 mètres en face de la plate-forme, se trouve une autre énorme silhouette de pierre qui repose sur l’herbe. Ce moai, fendu en deux, est placé sur le dos et lève les yeux vers le ciel.

Nous passons plusieurs heures sur le site, à en faire le tour pour découvrir les motifs particuliers de ces statues qui nous attirent irrémédiablement.

Une sorte de magie embaume l’atmosphère et nous ne pouvons pas détacher notre regard de ces géants qui nous fixent.

Aux pieds des moaï, nous nous inclinons instinctivement afin de montrer à ces géants séculaires le respect que nous leur portons. Ils ont su traverser le temps et rien que pour cette épreuve de force, ils méritent le respect.

Conclusion

Alors que nous avions rêvé de découvrir cette île mythique, nous ne furent durant notre semaine sur place, nullement déçu, bien au contraire. Nous avons pu partager de chaleureux moments des habitants fiers et braves, forts descendants de ces aïeux qui leur ont laissé un riche héritage au travers de ces statues mondialement reconnu.

A plusieurs reprises, nous furent subjugués par la beauté intemporelle de ces géants de pierre et furent pris d’un sentiment étrange de mysticisme fort agréable.

En réalité, effectuer un voyage sur l’île de Pâques est d’une facilité déconcertante. Les hôtels sont nombreux, les prix non excessifs et les infrastructures de belle qualité. Si le voyage peut paraître onéreux à premières vues, en réalité, pour un voyageur qui décide de visiter la Polynésie Française ou le Chili, il s’avère être raisonnable.

Et surtout, incontournable… car outre une découverte de sites archéologiques exceptionnels la force de l’île est de faire voyager le visiteur non pas au travers uniquement de ses trésors, mais dans les tréfonds de son âme.

Un véritable voyage où le mystère est un passager difficile à appréhender mais dont il ne saurait être question de se passer.

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Serbie : les incontournables

Les incontournables de Serbie

Pays des Balkans frontalier de la Hongrie, du Kosovo, de la Bosnie, de la Bulgarie, de la Roumanie, de la Croatie, du Monténégro et de la Macédoine du Nord, la Serbie, quand bien même ne fait pas partie de l’Union européenne est un acteur incontournable de la région. Nous avons passé plusieurs jours dans ce pays et nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables à ne pas louper.

République de l’ex-Yougoslavie à l’histoire récente mouvementée, la Serbie, qui a exprimé à plusieurs reprises le souhait d’être intégré dans l’Union européenne est un pays encore méconnu mais qui possède des richesses culturelles et touristiques uniques.

Du fait de sa guerre avec d’autres pays des Balkans et son opposition à l’indépendance du Kosovo, une de ses régions ayant effectué une sécession de son état, la Serbie a dû subir les rejets de la communauté internationale durant de nombreuses années. Cette mise au ban lui a permis de se remettre en question et de s’ouvrir au monde, tout en se développant d’un point de vue touristique.

Aujourd’hui, la Serbie est un pays facile d’accès, qui a développé ses infrastructures pour les porter au niveau des grandes puissances occidentales. En outre, il s’agit d’un pays encore préservé par le tourisme de masse qui possède une authenticité fort intéressante et un peuple facilement abordable, d’une chaleur humaine à toute épreuve.

Ainsi, la Serbie est réellement attractive. Elle possède des paysages exceptionnels et des villes d’une beauté absolue, servant de lien entre l’Orient et l’occident. Le coût de la vie y est moindre qu’en France, de l’ordre de 30% et les infrastructures sont neuves pour la plupart, avec des autoroutes récentes et des routes qui permettent de circuler en toute sécurité.

Nous avons visité ce pays en deux étapes et la seule déconvenue subie est l’attente aux frontières qui peut s’avérer longue avec la Hongrie, l’autoroute principale reliant les deux pays étant une zone de passage obligée pour les conducteurs souhaitant se rendre en Turquie.

Pour tous ceux qui souhaitent voir l’intégralité de notre grand tour du pays, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/serbie-le-grand-tour-du-pays-recit-de-voyage/

Pour tous ceux qui souhaitent découvrir en photos, notre première incursion en Serbie, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-serbie-europe/

Niš 

Avec près de 185 000 habitants et située dans le Nord-Est du pays, Niš est une des plus belles villes de Serbie. En rejoignant le centre historique, il est possible de découvrir son architecture ancienne, dont l’inspiration ottomane se retrouve surtout au travers de sa forteresse, dont le système défensif, partiellement conservé, a été conçu de 1719 à 1723.

Aux abords d’une rivière qui traverse la ville, de nombreux cafés et restaurants accentue un certain dynamisme urbain. Les berges de la rivière comptent également plusieurs tours défensives, ainsi que de nombreuses œuvres d’art.

Plusieurs ponts permettent de rejoindre le centre historique dans lequel, plusieurs bâtiments marquent une judicieuse utilisation. Outre un hammam construit au XVème siècle, aujourd’hui transformé en restaurant, et la mosquée Bali-bey, construite entre 1521 et 1523 et qui abrite aujourd’hui une galerie d’art, le centre comporte également l’« allée des rétameurs » qui intègre nombre de maisons qui remontent au XVIII e siècle.

Avec une prépondérance des styles néo-classique et néobaroque, parfois mêlés dans le même édifice, l’allée des rétameurs est une des allées principales de la ville. Elle comprend l’université et le Musée national, édifiés en 1894. L’hôtel de ville, construit entre 1924 et 1926 y possède le même agencement et une inspiration similaire. La maison de la famille Stambolija commencée en 1875 et caractéristique du style balkanique est un véritable trésor architectural et un incontournable à ne pas louper.

La ville de Niš possède des églises intéressantes sur le plan architectural. Parmi elles : l’église Saint-Nicolas, le Mali Saborni hram et l’église Saint-Pantaléon.  Outre les sites historiques de Mediana, de Ćele kula, du mont Čegar ou du camp de concentration de Crveni krst, la ville offre également le visage d’une Serbie accueillante et sincère.

Après un pont qui enjambe la rivière, un petit parc dont l’allée centrale est parsemée de bancs donne la possibilité de partager un pan de la vie locale. Alors qu’un homme s’hydrate au robinet d’une fontaine, plusieurs hommes tentent de dresser une de leurs créations, assurant la promotion de leur école.

Dans le cœur de la ville, une place surmontée d’une belle statue d’un cavalier permet d’accéder au centre piéton qui possède nombre de commerces bien achalandés.

 

Sremski Karlvoci

Comptant 8 750 habitants, Sremski Karlovci est une commune située dans la province autonome de Voïvodine et une ville dont l’architecture du début du XIXème lui permet de se napper dans un style néoclassique visible.  Le Stefaneum, construit en 1903 en est un de ses bâtiments phares. il abrite aujourd’hui l’Institut du Peuple serbe et de la communauté serbe internationale. L’hôtel de ville construit entre 1808 et 1811 est également de style néoclassique ; son architecture présente un mélange de style baroque et de style néo-Renaissance.

Après avoir garé notre véhicule dans le centre, juste face à nous, un petit marché nous permet de prendre le pouls de la ville.

Ici et là, quelques vendeuses tentent de nous proposer quelques fruits et alors que nous arpentons les allées à cette heure de la journée, désertée par les vendeurs, nous dépassons le Lycée municipal qui a été construit à la fin du XVIIIème siècle ; il possède une bibliothèque de 18 000 livres considérée comme la plus ancienne bibliothèque scolaire du pays. A ses côtés, le séminaire orthodoxe de Sremski Karlovci, créé par le métropolite Stevan Stratimirović, date de 1794 et surprend par son architecture.

La ville comprend de nombreuses églises qu’il est nécessaire de visiter. La Cathédrale Saint-Nicolas, construite en 1758 dans un style typiquement baroque, possède une œuvre peinte par Teodor Kračun. Tout comme l’église de : « la Très Sainte Mère de Dieu » édifiée en 1746, qui possède en ce qui la concerne une iconostase baroque peinte par Dimitrije Bačević, un des peintres les plus célèbres de la ville.

Sur la place centrale, nous faisons la connaissance d’un homme portant sur la tête un chapeau de paille avec lequel nous échangeons quelques bribes de mots. Il nous indique d’un geste de la main, la Chapelle de la paix que nous ne devons pas manquer ainsi que l’église catholique de la Sainte-Trinité, conçue en 1735 et qui a été plusieurs fois aménagée tout en gardant le charme de sa construction initiale.

Lorsque nous prenons grand soin de nous promener autour de la place agrémentée de nombreux restaurants et cafés, nous faisons une halte devant la fontaine aux quatre lions, édifiée en 1799, pour célébrer la mise en eau du premier service de canalisations de la ville.

Novi Sad

Englobant 231 798 habitants et se trouvant sur la route qui relie Subotica à Belgrade, Novi Sad, outre sa place importante dans la culture serbe, est un important carrefour économique et financier du pays.

Lorsque nous rejoignons le centre après avoir franchi une sorte de petit tunnel aux allures d’une porte d’entrée, nous nous garons et découvrons une petite ville dans laquelle il fait bon vivre.

Nous écoutons avec attention un homme atteint de déficience visuelle chanter, alors que son collègue joue un air d’accordéon qui nous prend aux tripes.

Novi Sad possède plusieurs parcs dont le plus fréquenté est le Dunavski qui s’étend sur 3,7 hectares et abrite de nombreuses sculptures. D’un point de vue religieux, la ville comporte la cathédrale orthodoxe Saint Georges qui présente un côté sobre au travers de sa façade tendant sur le rose pâle.

L’église catholique du Nom-de-Marie, quant à elle est plus majestueuse. Construite entre 1892 et 1894, sur des plans de l’architecte hongrois György Molnár, elle se trouve sur la place de la liberté que nous rejoignons. La place est dominée par le Monument de Svetozar Miletić, érigé en l’honneur du grand défenseur des Serbes de Voïvodine.  La statue monumentale en bronze est une œuvre du sculpteur croate Ivan Meštrović et elle a été dévoilée sur la place en 1939.

Sur la place nous découvrons également l’hôtel de ville, construit en 1895 toujours sur des plans de György Molnár. Étant de style éclectique, avec une dominante du style néo-Renaissance, il possède une façade principale, richement décorée. Nous faisons également connaissance avec plusieurs autres bâtiments d’exceptions dont l’ex-maison de la JNA, un bien classé comme monument culturel de grande importance ainsi que l’ancien building de la Caisse d’épargne de Novi Sad, réalisé en 1904 sur des plans de l’architecte Lipót Baumhorn, et un autre bâtiment connu sous le nom de l’« Homme de fer » conçu par l’architecte Béla Peklo en 1908 et caractéristique du style de la Sécession hongroise.

Nous parcourons ensuite la rue piétonne Zmaj Jovina qui comprend nombre de cafés et restaurants avant de rejoindre la rue Dunavska dont l’entrée est marquée par la présence d’une statue de femme tendant son bras vers le ciel. La rue comporte nombre de maisons inscrites sur la liste du patrimoine culturel de Serbie.

Dans un autre secteur de la ville, sur le Sunčani kej, le monument sur le quai, également connu sous le nom de : « La Famille » est une œuvre du sculpteur Jovan Soldatović, dédié aux victimes du raid de janvier 1942 ; il est également inscrit sur la liste des sites mémoriels de grande importance du pays.

Si la ville comprend de nombreux monuments touristiques, la municipalité, c’est-à-dire le territoire englobant les communes voisines en possède tout autant. Il conviendra ainsi de citer : l’église orthodoxe Saint-Côme-et-Saint-Damien à Futog, l’église catholique du Sacré-Cœur-de-Jésus à Futog, le château Chotek à Futog, le monastère de Kovilj, le monument aux morts de la Première Guerre mondiale à Kovilj, la maison natale d’Ilija Nešin à Kovilj, l’église Saint-Thomas à Kovilj, le site archéologique de Castellum Onagrinum à Begeč, le bâtiment Vizić à Begeč, l’église de la Translation-des-Reliques-de-Saint-Nicolas à Kać, la maison rurale bosniaque à Veternik, la forteresse de Petrovaradin vue depuis le Danube, l’église Saint-Georges à Petrovaradin, l’église Notre-Dame-des-Neiges à Petrovaradin, l’église de la Nativité-de-la-Mère-de-Dieu de Sremska Kamenica, le château Marczibányi-Karátsonyi à Sremska Kamenica, la maison de Jovan Jovanović Zmaj à Sremska Kamenica, le monument de Jovan Jovanović Zmaj à Sremska Kamenica, deux tombes à Sremska Kamenica, l’hôpital anglo-yougoslave pour les enfants à Sremska Kamenica, l’église de l’Ascension de Bukovac, deux fontaines turques à Stari Ledinci, les ruines de l’église médiévale de Klisa à Stari Ledinci. La liste est bien entendu, non exhaustive.

Subotica

Ville du Nord de la Serbie frontalière de la Hongrie, Subotica qui compte un peu moins de 100 000 habitants est connue pour son architecture unique de la sécession viennoise, un style architectural dominant en Europe à la fin du XIX e siècle.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous sommes entourés de bâtiments aux couleurs vives et aux éléments naturalistes. Aux abords du théâtre édifié en 1853 dans un style néoclassique, nous découvrons une belle statue, marquant une des entrées de la rue piétonne, dans laquelle se dressent plusieurs terrasses de cafés en son centre, avec de nombreux commerces qui lui sont symétriques, jusqu’à la place centrale de la ville qui comprend la synagogue et l’Hôtel de ville.

La rue piétonne est constituée de plusieurs petites ruelles agrémentées soit de bancs, soit de petites fontaines que les locaux utilisent pour se rafraîchir.

La place centrale qui comprend plusieurs jets d’eau fonctionnant en automatique se situe face à un grand bâtiment dont les colonnes apportent à l’ensemble un côté solennel.  L’hôtel de ville de Subotica, construit entre 1908 et 1910 ou encore la synagogue, construite entre 1901 et 1902 dégagent ce côté d’exposition en plein air de véritables œuvres d’art.

Dans la même veine, un peu à l’écart de la place centrale, dans un petit parc entouré de restaurants, au-devant d’un long point d’eau, se distingue le palais Raichle par la richesse de ses couleurs et de la complexité de ses ornements.

Nous faisons également la connaissance d’un orchestre de musiciens de rue, qui n’hésite pas à nous accompagner en musique durant notre découverte de cette partie de la ville qui permet de rejoindre la cathédrale Sainte-Thérèse, dont la façade semble tenir aléatoirement, une grande fissure sur son devant peinant à être contenue. La cathédrale se situe aux abords d’un monument liturgique de grande taille.

Parmi les autres monuments religieux, citons : le couvent franciscain, l’église orthodoxe serbe ou la mosquée de Muhajir, chaque édifice ayant renforcé à sa manière le côté cultuel de la ville.

Subotica possède également plusieurs musées. Le musée municipal installé dans les bâtiments de l’Hôtel de ville, abrite des collections d’archéologie et d’histoire, ainsi qu’une galerie de peintures. Parmi les autres musées, la galerie Vinko Perčić, fondée en 1996 et installée dans un bâtiment de style éclectique expose de nombreuses œuvres d’art. La Bibliothèque municipale de la ville et les Archives municipales méritent également un intérêt.

Le Krušedol monastery

Non loin de la ville de Novi Sad, le Krušedol monastery est un monastère orthodoxe serbe sur la montagne Fruška Gora dans la région de Syrmie, au Nord de la Serbie, dans la province de Voïvodine.

Héritage de la dernière famille despote serbe de Syrmia- Branković, dédié à l’Annonciation et à la Vierge Marie, il a été fondée entre 1509 et 1514 par Saint Maksim Branković. En 1670, il comptait la plus grande confrérie de tous les monastères de Fruška Gora : 90 moines et 12 anciens.  Lorsque les Ottomans se retirèrent devant le prince Eugène de Savoie pendant la guerre austro-turque de 1716-1718, ils saccagèrent le monastère et l’incendièrent, mais ce dernier fut reconstruit pour obtenir sa forme actuelle.

Entouré par une grande fortification de couleur ocre, il nous faut traverser un grand jardin pour rejoindre l’église, contenue à l’intérieur d’une autre fortification. L’église a été construite à l’origine dans le style de l’école d’architecture Morava dont plusieurs vitraux se sont inspirés de l’époque baroque. Au-dessus d’une des fenêtres du côté Est, se trouve un cadran solaire qui indique l’heure de 6h00 à 17h00.

Lorsque nous entrons dans l’église, nous découvrons un intérieur riche de peintures et d’icônes. Alors qu’une femme nous surveille pour nous empêcher de prendre des photos, nous avons la chance d’assister à une messe orthodoxe, aux côtés de pèlerins pieux, qui récitent des cantiques, alors que deux prêtres parfument l’autel d’encens.

Toute la famille Branković, ainsi que deux patriarches de l’Église orthodoxe serbe, sont enterrés à Krušedol, qui a été déclaré monument culturel d’importance exceptionnelle en 1990.

Non loin du monastère, sur le chemin d’Irig-Krušedol, se trouve la source d’eau potable connue sous le nom de source : « Sveti Nikola » Cette fontaine a été construite par Sava, un habitant de Neradin.

Aux abords de la fontaine, nous assistons à un va-et-vient incessant d’habitants qui se relaient pour remplir leur bidon de cette eau à qui ils prêtent des vertus purificatrices. Les lacs Međeš (Šatrinačko) et Dobrodol se trouvent également à proximité.

Küstendorf

Appelé également : «  le village en bois », Küstendorf qui se situe non loin de Mokra Gora est un village traditionnel construit initialement pour le film : « La vie est un miracle » d’ Emir Kusturica.

Proche également de la frontière avec la Bosnie-Herzégovine, il a remporté en 2005 le Prix d’architecture Philippe Rotthier  pour la qualité de sa construction. Car, un peu à la manière du village des Hobbits en Nouvelle-Zélande, le village qui possède une école de cinéma et un pôle d’agro-tourisme, n’en est en réalité pas un. Ou du moins, un village qui comprendrait à l’année, des habitants.

Küstendorf est plutôt un décor de cinéma, mais un décor de cinéma en 3 dimensions dans lequel, le visiteur après avoir payé des droits d’entrée, peut le découvrir en arpentant ses belles rues jouxtant des habitations comprenant à l’année un hôtel, un restaurant et des boutiques.

Conçu avec des maisons en bois, la plupart, fermées au public, le village permet de découvrir la vie d’antan grâce à des habitations traditionnelles, dont le souci du détail a même été de recréer une véritable église fonctionnelle.

En contrebas mais toujours à l’intérieur du village, la terrasse de l’hôtel permet de bénéficier d’une vue panoramique sur le parc national de Tara.

Novi Pazar

Dans le Sud du pays, à proximité de la frontière avec le Kosovo, Novi Pazar qui compte 60 638 habitants se trouve dans la chaîne montagneuse du Zlatar, à une altitude de 496 mètres. Elle est entourée par les monts Golija au Nord et Kopaonik à l’Est.

Pour rejoindre le centre historique, qui englobe tous les sites touristiques de la ville, nous devons traverser un grand périmètre urbain moderne, constitué essentiellement d’habitations. Ce n’est qu’après plusieurs franchissements de ponts et autant d’erreurs de route, que nous parvenons jusqu’au vieux centre.

Nous prenons quand même le temps de nous arrêter aux abords de l’une des plus anciennes églises de Serbie : « l’église Saint-Pierre de Ras » dont la construction remonte au Xème siècle.  Nous ne manquons pas également l’église Saint-Nicolas.

Dans la « Vieille čaršija » un quartier ancien typique de l’urbanisme turc et dont la construction s’est effectuée à partir du XVIII e siècle, nous faisons connaissance avec de nombreux édifices datant de la période ottomane. Parmi eux, notons l’ancienne forteresse, le han d’Amir-aga, un caravansérail construit au XVIIe siècle et un vieux hamam, dont l’origine remonte au XV e siècle.

Parmi les mosquées, la mosquée Kurt-Čelebi, la mosquée Lejlek qui date du XVème siècle et la mosquée Altun-alem, sont les plus visitées et représentatives de l’art cultuel turc. Au travers de leurs vieilles pierres, elles s’imposent dans le paysage urbain en s’y fondant.

Dès notre entrée, dans le centre historique, nous découvrons immédiatement un beau petit parc dans lequel nombre de locaux aiment se reposer. Le parc comprend une sorte de petit théâtre central qui peut accueillir un public lors de spectacles d’extérieur.

En traversant le parc, nous nous rendons dans le cœur de la ville dynamique. Aux abords d’une rivière qui semble séparer le centre en deux, un homme vend du maïs qu’il fait cuire sur un vieux tonneau rouillé.

Nous ne longeons pas le premier pont que nous apercevons, mais empruntons celui qui jouxte une galerie commerciale et qui nous permet de bénéficier d’une vue magnifique sur la ville, avant de rejoindre une petite place aux abords d’une terrasse de restaurant bondée.

Un vendeur propose à de jeunes enfants, des petits kartings, qui leur permet de s’amuser en toute sécurité…du moins, lorsqu’il n’a pas le dos tourné.

Aux abords des lettres touristiques Novi Pazar, dont le : « O » a été remplacé par un cœur, un vieil homme pianote sur son téléphone portable. Non loin de lui, plusieurs de ses concitoyens plaisantent bruyamment.

A l’entrée de la rue piétonne, surmontée d’un kiosque sous lequel, une fontaine permet aux habitants de s’abreuver, une autre facette de la ville apparaît. Les commerces sont nombreux et dans l’un d’entre eux, nous commandons un kebab dont nous savourons la moindre saveur.

Prolom

Petite ville de 123 habitants, Prolom qui est surtout connue pour les vertus de son eau thermale, se trouve dans le Sud du pays, non loin des Davolja Varos, sur la route européenne E80 qui relie Nis à Priština, la capitale du Kosovo.

Lorsque nous arrivons dans la ville, nous sommes surtout surpris d’y découvrir une orientation urbaine construite autour du complexe thermal, face auquel, nombre de petits vendeurs proposent leurs produits. Le complexe qui accueille des curistes mais également des visiteurs à l’heure ou à la journée est constitué d’un grand bâtiment entourant une fontaine aux robinets à l’écoulement continu.

Disposant d’un hôtel et d’un restaurant, le site touristique est environné de montagnes d’altitudes allant jusqu’à 1400 mètres. En traversant la route, nous faisons face à une église magnifique qui se situe en contrebas ; l’église se trouve de l’autre côté d’une rivière et est accessible au travers d’un pont en pierres travaillées.

Davolja Varos

Dans le Sud du pays, nous rejoignons après une route étroite, un paysage qui change radicalement, en laissant apparaître sur le bas-côté, plusieurs monticules de couleurs rouges.

Étant donné que le site des : « Davolja Varos » ou appelés également : « rochers du diable » n’est pas correctement indiqué, nous nous égarons avant de demander notre route à un vieil homme, qui nous guide tant bien que mal. Nous finissons par nous garer sur le parking de ce site, un des plus beaux du pays, un parking sur lequel plusieurs vendeuses tentent de nous proposer quelques produits sous un soleil de plomb.

Nous nous rendons à l’entrée du site et après avoir payé quelques euros, nous entrons dans la forêt à l’intérieur de laquelle, nous nous abritons, protégés du soleil par de grands arbres au feuillage touffu. Nous longeons un sentier balisé, agrémenté de plusieurs statues, avant d’arriver jusqu’à une source froide extrêmement acide dont les légendes attribuent au mal en personne, ses caractéristiques.

Non loin d’elle, la source rouge attire également les légendes ; en ce qui nous concerne, nous sommes surtout subjugués par la couleur ocre du sol qui la reçoit, l’eau étant chargée en fer.

Juste avant d’arriver à ces grandes roches effilochées qui pourfendent le ciel et qui ont été façonnées par des millénaires d’érosions, leur donnant cette forme particulière, nous découvrons le puit de la mine datant du XIIIe siècle lorsque le prince Uroš a invité des Saxons à venir travailler à l’extraction du fer, de l’or, de l’argent et de l’aluminium.

Nous dépassons une église et parvenons jusqu’aux rochers. Face à nous, une multitude de pics rocheux ainsi qu’une échelle que nous montons avec difficulté, épuisés par une température de près de 40 degrés.

En arrivant au sommet, sur une estrade en métal, nous bénéficions sur les pics acérés, d’une vue panoramique et sommes surpris du travail précis de la nature. D’après les scientifiques qui les ont étudiées, ces manifestations géologiques sont le résultat de l’érosion engendrée par les pluies qui ont emporté pièce par pièce une couche de glaise, alors que les portions de terre sous les bonnets de pierre restaient intangibles. Le vent et les changements de température des différentes saisons ayant contribué à approfondir cette forme exceptionnelle.

Une fois que nous avons les yeux emplis de somptueuses vues, nous buvons un verre bien frais au café tenu par un restaurateur qui propose même une restauration traditionnelle cuite au feu de bois.

Zaječar

A la frontière avec la Bulgarie, dans le Nord-Est du pays, Zaječar peuplée de 38 000 habitants ne présente à premières vues, que peu d’intérêts. Néanmoins, il s’agit en réalité d’une belle petite ville qui permet de découvrir la Serbie authentique, sans fioriture, tout en possédant de beaux monuments, la ville ayant une histoire riche datant du XV e siècle.

Au cœur de la place centrale qui regroupe l’ensemble des intérêts touristiques de la ville, le musée national possède des milliers d’objets témoignant du passé prospère de la région. Alors que de nombreux locaux profitent des bancs pour se reposer, des enfants courent sur la place, une glace dans la main achetée au sein d’un des nombreux vendeurs ambulants regroupés autour d’une belle statue.

Non loin, reconnaissable grâce à sa façade rose, l’hôtel de ville se dévoile. Et de manière un peu plus austère, le temple de la très Sainte Theotokos, une église magnifique.

La ville comporte également un parc public qui comprend le Monument aux morts de la Timočka krajina, une statue rendant hommage aux soldats tombés durant la Première Guerre mondiale. La statue représente trois soldats agissant avec bravoure et panache en semblant se diriger de manière perpétuelle vers une fin annoncée.

 Blederija waterfall

Autrefois lieu discret uniquement connu des locaux, les chutes Blederija situées dans le parc national Djerdap sont aujourd’hui intégrées dans une réserve classée, ce qui en a accentué grandement le nombre de visiteurs.

Placées sous la protection de l’État en tant que phénomène géologique situées sur les pentes centre-Est de la montagne Miroč, les chutes sont accessibles après une longue route sinueuse au cœur d’une végétation dense, la route franchissant un gué et plusieurs petits ponts.

A 4 kilomètres de la ville de Reka et après avoir garé notre véhicule sur un parking constitué de terre battue, nous descendons un escalier abrupt et rejoignons ce paradis naturel dans lequel, trois femmes d’un certain âge nous accueillent avec le sourire et nous expliquent que cette cascade est la conséquence de l’écoulement par dénivelé de la rivière Blederija qui jaillit de quatre sources karstiques sur le Miroč, à une altitude de 389 mètres sous le pic Topla Bara.

Face à nous, aux abords bassin dont l’accès est rendu possible par la pose de petites planches de bois semblant flotter, une grande cascade qui recouvre une cavité dans laquelle, malgré la température de l’eau, nombre de personnes se baignent.

Pour bénéficier d’une belle vue sur le site, nous escaladons quelques gros rochers glissants et rejoignons la partie émergée des terres qui se trouve le plus près de la cascade, dont les embruns nous aspergent et recouvrent nos visages, réhydratant ainsi notre peau caressée par le soleil brûlant.

Nous prenons notre courage à deux mains et après avoir mouillé nos pieds dans un lit peu profond de la rivière, nous nous immergeons complètement.

Le froid qui parcourt nos corps est concomitamment un bienfait et une expérience délicate, nous obligeant à quitter le site pour prendre une bonne dose de soleil.

Zlatibor

Comptant près de 2921 habitants et située dans la municipalité de Čajetina, à proximité du Tara national parc, Zlatibor est une petite ville tranquille qui sert surtout de point de chute pour découvrir la région.

Néanmoins, outre un beau petit centre, la ville qui est surtout connue sous le nom de Kraljeve Vode, les « eaux du roi », reste une station touristique appréciée.

Mais son atout le plus important est un lac artificiel, créé pour le plaisir des habitants et des touristes qui est surnommé la « mer de Zlatibor » autour duquel un petit parc verdoyant agrémenté de banc donne accès à un espace de jeu et de détente.

Le Zlatibor El Paso Park

Aux abords de la ville, le Zlatibor El paso Park, qui comprend un hôtel est un incontournable à ne pas louper.

Intégrant l’architecture d’une ville américaine du Far-West, le site dont l’accès est payant donne aux enfants la possibilité de découvrir un véritable pan du passé, au travers d’une architecture judicieuse alternant les tipis des Indiens et les bâtiments en dur, comprenant entre autres, le bureau du shérif et un saloon, pour ne citer qu’eux.

Dans ce parc grandeur nature, de nombreuses activités permettent aux visiteurs de tester leur agilité au lancer de haches ou au maintien de l’équilibre sur un taureau automatique. Un véritable coup de cœur.

Lepenski Vir

Situé le long de la route qui longe le Danube, dans le Nord du pays, Lepenski Vir est un site archéologique du Mésolithique correspondant à un regroupement des premiers agriculteurs sur le sol européen vers 6200 avant Jésus-Christ.

Ainsi, lorsque nous quittons la route principale pour rejoindre le site, il nous faut marcher bien une dizaine de minutes sur un chemin goudronné entouré de verdures, afin de rejoindre son entrée.

Nous découvrons un grand bâtiment constitué de charpentes métalliques de couleur blanche entourant des centaines de fenêtres, donnant au lieu un côté futuriste.

En entrant à l’intérieur du bâtiment, nous découvrons le village ou du moins ce qui peut être considéré comme tel, avec en surimpression sur le sol en rouge, l’emplacement originel des habitations.

Le long de l’étage qui surplombe l’emplacement qui s’étend sur une grande surface, le musée qui recueille les objets résultant des différentes fouilles réalisées nous permet d’en savoir un peu plus sur l’histoire de la présence humaine dans la région.

A l’extérieur du bâtiment principal, une hutte traditionnelle constituée de bois et formant une tente est exposée et nous permet de nous plonger de manière cartésienne dans ce passé qui est le nôtre.

Forteresse de Golubac

S’imposant magistralement dans un paysage fluvial et surmontant le paysage de sa grandeur, la forteresse de Golubac située sur la rive droite du Danube, à quatre kilomètres en aval de la ville actuelle éponyme est un incontournable à ne pas louper. Située dans le District de Braničevo au Nord-Est, le long de la frontière danubienne avec la Roumanie, elle marque une des entrées du parc national de Đerdap.

En arrivant sur place et en dépassant un bateau qui transporte des passagers ayant fait escale sur le site, nous bénéficions d’une vue exceptionnelle sur la forteresse qui nous impose immédiatement le respect.

Perforant le ciel de sa taille monumentale, elle est accessible après quelques centaines de mètres sur un chemin traversant plusieurs terrains constitués d’herbes et sa visite dépend de la formule choisie au travers de codes couleurs qui en précisent la difficulté.

Inscrite sur la liste des monuments culturels d’importance exceptionnelle du pays, la forteresse possède des bases immergées, le niveau du Danube ayant significativement monté depuis sa construction, à la suite de la mise en place du barrage aux Portes de Fer achevé en 1972.

La forteresse a été construite au XIVe siècle, surveillant l’endroit où le Danube s’engouffre entre les Carpates et les Balkans. En entrant par la porte centrale, nous pouvons admirer ses trois grandes enceintes défendues par dix tours et deux herses, solidaires des remparts par des refends épais de 2 à 3 mètres d’épaisseur.

L’enceinte supérieure est la partie la plus ancienne de la forteresse. Elle comprend le donjon et la chapelle orthodoxe serbe. L’enceinte postérieure est séparée de l’enceinte supérieure par un rempart reliant deux de ses tours. L’enceinte avancée, quant à elle est constituée d’une section basse et d’une section élevée, toutes deux séparées par une muraille.

Lorsque nous grimpons à une échelle, nous avons accès à un petit musée qui présente l’histoire de la forteresse, ces explications étant accentuées par différentes expositions réellement intéressantes.

Forteresse de Smederevo

A 45 kilomètres au Sud-Est de Belgrade, la forteresse de Smederevo située dans la ville éponyme est un des autres monuments incontournables du pays.

Édifiée par le despote Đurađ Branković dans la première moitié du XVe siècle, durant la période du despotat de Serbie, elle subit plusieurs sièges des Ottomans et des Serbes et résiste jusqu’à la Seconde Guerre mondiale où elle subit de sérieux dommages après une série d’explosions en son cœur. Couvrant une superficie de 11,3 hectares en plein cœur de la ville, la forteresse de Smederevo se trouve sur la rive droite du Danube, sur un delta formé par le confluent du Danube et de la Jezava à 72 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Lorsque nous traversons la ville et rejoignons la forteresse à l’intérieur de laquelle nous entrons après avoir franchi la première porte extérieure, nous découvrons au sein des fortifications, un parc urbain à l’accès gratuit qui accueille nombre de promeneurs profitant d’un véritable havre de paix.

Ce n’est que l’entrée de l’édifice principal qui est payante et après nous être acquitté de quelques euros, nous franchissons un pont levis surplombant des douves dont l’eau est de couleur verte, une couleur renforcée par le soleil qui projette ses rayons contre les algues présentes et qui lui donne cette teinte unique.

Nous sommes surpris de la préservation de cette architecture serbe médiévale défensive représentée par de hautes murailles qui abritent quatre doubles fenêtres en arche taillées selon les styles gothiques et romans.

Dans le faubourg fortifié se trouvent les vestiges de deux anciens bâtiments : l’église de l’Annonciation qui reçut les reliques de Saint Paul et un bain turc du XVIIe siècle. Ces constructions massives de style byzantin, modelées sur la forteresse de Constantinople sont encerclées par 1,5 kilomètres de murs crénelés d’une épaisseur de 2 mètres et 25 tours de 25 mètres de haut.

Il nous suffit de grimper des escaliers en pierre abrupts pour découvrir face à nous, le Danube qui resplendit et nous donne ce sentiment unique de sécurité face à toute sorte d’adversité.

La grotte de Resava

Dans le Nord du pays, la grotte de Resava, la plus célèbre du pays, accueille chaque année plus de 50 000 visiteurs qui peuvent y découvrir dans un site sécurisé, près de 780 mètres de galerie.

Après un parking, les visiteurs arpentent un chemin goudronné qui traverse sur les deux niveaux visitables de la grotte, ses différentes salles.

La visite commence dans la « Salle des colonnes conjointes » nommée ainsi à cause de nombreuses colonnes jaunâtres créées par une jonction spéciale de stalagmites et de stalactites de tailles différentes.

Après la : « Salle des ruches » qui doit son nom à un groupe de trois stalagmites ressemblant aux habitats des abeilles et deux autres salles reliées par un couloir de brèches rouges, une salle dans laquelle des scientifiques ont découvert des objets préhistoriques, permet d’apercevoir des rideaux spéléologiques pétrifiés nommés : « Orgues de grotte » à cause des sons particuliers qu’ils produisent.

Il convient ensuite de traverser un long tunnel artificiel pour atteindre la : « Salle cristalline » riche en spéléothèmes de cristaux blancs, jaunes et rouges. Après autre un couloir rempli de colonnes connu sous le nom de « Studios de grotte » la « Salle de concert » se dévoile et expose des stalagmites particulières, dont une qui supporte l’ensemble de la structure de la grotte. Cette colonne de 20 mètres de hauteur et 12 mètres de largeur est composée de blocs calcaires, créés suite à une alternance de périodes de sècheresse et d’humidité dans la grotte. La : « Salle de Boban » est connue pour ses décorations murales nommées : « Ćele kula » et la salle : « Canal de corail » permet de finaliser sa visite en observant des phénomènes géologiques uniques.

Viminatium

Situé à Stari Kostolac, au confluent de la Mlava et du Danube, Viminacium était une ville dans laquelle, l’armée romaine avait son siège afin de mener ses différentes batailles, au IIe siècle.

Les fouilles archéologiques ont ainsi mis au jour un important complexe urbain constitué de maisons, de rues et de près de 14,000 tombes comprenant des fresques datant de l’art antique tardif.

Si la vaisselle, les bijoux et autres artefacts sont exposés au Musée national de Pozarevac, néanmoins, le site abrite aujourd’hui les vestiges de cette garnison, relativement bien conservé.

Ainsi, en entrant sur le site, le visiteur peut découvrir au sein d’une grande tombe, les restes de bâtiments démontrant le savoir-faire antique. Dans de nombreuses tombes accessibles au public, se trouvent des ossements humains qui dénotent une préservation de l’héritage laissé.

Il est possible également de découvrir les thermes romains ainsi qu’un amphithéâtre partiellement restauré, tout en étant entouré de vastes champs de tournesols qui permettent aisément au visiteur de se projeter dans le faste d’antan.

Un espace consacré à la recherche et aux touristes et dénommé : « Domus scientiarum Viminacium » a été édifié à proximité du parc archéologique. La construction a été agencée telle une villa romaine, et cet équipement regroupe un musée archéologique, une bibliothèque scientifique, des laboratoires pour étudier les découvertes, un point d’information, des salles de conférences, un restaurant et un centre spa.

Le parc national de Đerdap

Considéré comme le parc le plus beau du pays, le parc national de Đerdap s’étend sur la rive droite du Danube et couvre une superficie de 640 km².

Le parc national de Đerdap est particulièrement célèbre pour ses Portes de Fer, un passage important à travers les pentes méridionales des Carpates. La gorge de Đerdap s’étend sur environ 100 kilomètres de Golubac à Tekija en englobant plusieurs ensembles successifs.

Le parc national abrite une flore et une faune diversifiées et protégées. Parmi les animaux, il conviendra de citer : l’ours, le lynx, le loup, le chacal, l’aigle gris, le hibou des marais ou la cigogne noire.

Le parc national de Đerdap conserve d’importants vestiges historiques témoignant de l’activité et de l’histoire des Hommes. A son extrême Est, la Table de Trajan qui se trouve sur une falaise encadrant le Danube reste un incontournable. Tout comme le site archéologique de Lepenski Vir  qui témoigne de la présence humaine dès le Néolithique. Notons également la présence de la forteresse de Golubac.

Un peu avant de longer le Danube pour profiter pleinement du parc, dans le domaine des curiosités naturelles, la grotte de Resava et les chutes de Blederija, restent des sites touristiques majeurs.

Le parc national de Tara

Dans l’Ouest de la Serbie, à la frontière avec la Bosnie Herzégovine, le parc national de Tara créé en juillet 1981 englobe une partie de la montagne Zvijezda, dans un grand coude de la rivière Drina. Il se compose d’un groupe de sommets montagneux séparés par de profondes gorges. Il a pour point culminant le pic Kozji Rid sur la montagne Zvijezda et ses 1 591 mètres.

Riche en histoire humaine, le parc comprend nombre de petits villages traditionnels dont les habitations en bois sont légions.

Le parc national est accessible directement depuis Perućac via Bajina Bašta et depuis Kremna. Les gorges de la Drina, qui font parties intégrantes du parc, peuvent être visitées en bateau.

Après avoir visité Mokra Gora et Kustendörf, nous prenons la route qui nous mène vers le lac Zaovine que nous rejoignons après avoir effectué plusieurs haltes sur le chemin pour admirer la vue.

Le lac dévoile ses couleurs turquoise qui ont une teinte accentuée lorsque le soleil y plonge ses rayons. Le lac se trouve aux abords d’un petit pont qui possède en arrière-plan, un paysage étendu portant loin sur une vallée profonde.

La gorge de de Drina est un des sites majeurs du parc. Tout comme les gorges des rivières Rača, Brusnica et Derventa et la cascade de Veliki Skakavac sur la rivière Beli Rzav. La région est également caractérisée par des grottes karstiques, des sources et des exceptionnels points de vue : Kićak, Smiljevac, Bilješke Stene, Kozje Stene, Vitimirovac et Kozji Rid, pour ne citer qu’eux.  Les autres points touristiques sont Kaluđerske Bare au Nord, près de Bajina Bašta, et Mitrovac au Sud.

Néanmoins, pour découvrir le plus beau point panoramique du parc, il est nécessaire de rejoindre le site Banjska Stena, qui s’atteint après avoir emprunté une petite route de forêt. Une fois le véhicule garé, il convient de marcher une dizaine de minutes pour rejoindre au-delà d’une portion de forêt, le point de vue qui nous scotche sur place. La vue sur le Danube est à couper le souffle. L’alternance entre le bleu de l’eau et le vert de la végétation ardente crée une sorte d’harmonie visuelle unique. Le site est à plusieurs endroits aménagé pour permettre un panoramique dégagé.

Pour les amateurs de sports en plein air, le parc est un véritable royaume. Il permet le kayak, le rafting, l’aviron et le canyoning. Sans oublier les randonnées et les pistes cyclables.

Dans un registre plus culturel, il est nécessaire de ne pas oublier le monastère de Rača,  un monastère orthodoxe serbe construit par le roi Stefan Dragutin (1276-1282) sur la rive droite de la rivière Rača. Il se visite et permet de découvrir un édifice majeur dans l’histoire cultuel du pays.

Felix Romuliana

Appelé également : « Palais de Galère » le site de Felix Romuliana est situé près du village de Gamzigrad, sur le territoire de la Ville de Zaječar. Depuis 1983, il est inscrit sur la liste des sites archéologiques d’importance exceptionnelle de la République de Serbie et depuis 2007, sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Palais fortifié construit sur l’ordre de l’empereur romain Galère à la fin du III e siècle, il est la représentation de l’architecture de la période de la Tétrarchie, inaugurée par l’empereur Dioclétien.

En arrivant sur le site, nous découvrons de l’extérieur, un territoire très étendu, agrémenté par de nombreux panneaux publicitaires mettant en avant les spectacles qui y sont souvent donnés.

Autour du bâtiment qui comprend une caissière, la muraille la plus ancienne construite en briques, différemment préservée, est constituée de 16 tours de 10 mètres sur 10, reliées par des remparts épais de 180 centimètres.

La muraille extérieure, la plus récente, compte 20 tours ; les murs intérieurs sont également longés par un portique dont subsistent quelques colonnes. Le second rempart, plus massif que le premier, mesure 360 centimètres de large et est construit avec une alternance de briques et de pierres. Deux portes imposantes nous permettent d’accéder au palais : le portail occidental et le portail oriental. Constitué selon un plan octogonal, le palais que nous apercevons après avoir pénétré sur le site abrite trois péristyles et des thermes. Le vestibulum est conservé avec ses plaques de marbres et ses colonnes de serpentine, de granit rouge ; le sol est recouvert de mosaïques représentant un labyrinthe central entouré de motifs géométriques.

Si les vestiges d’un second palais sont connus, les restes de deux temples ont été mis au jour dans la double enceinte : un petit temple consacré à la mère de l’empereur divinisée, Diva Romula et le second temple dédié à l’empereur divinisé, Divus Galerius. En revenant sur nos pas, nous rejoignons toujours à l’intérieur du site, le Tétrapyle qui symbolisait le régime et réunit en un regard le palais, résidence de l’empereur, ainsi que les mausolées.

En prenant conscience de l’architecture des bâtiments, nous sommes stupéfaits de découvrir de hautes colonnes en marbre posées sur un sol en carrelage rouge et agencées à la manière d’antan et qui dévoilent la grandeur passée de cet imposant site.

Localisés sur une portion de la colline de Magura et présentant les caractéristiques d’une conservation ayant subi de plein fouet les affres du temps, les mausolées de Romula et de Galère s’étendent sur 7 000 mètres carrés. Un premier mausolée fut érigé sur le côté Nord, et, à ses abords, fut élevé un cercle de pierre surmonté d’un tumulus. Le second mausolée fut élevé sur la face Sud peu après, pourvu également d’un tumulus.

Les deux tumulus associés aux mausolées possèdent une même structure mais leurs tailles diffèrent, tout comme certains détails.

En rejoignant la sortie, nous faisons un arrêt au musée conçu de manière circulaire autour d’un petit point d’eau de sorte que le foisonnement d’objets exposés renforce un peu plus ce côté grandiloquent du palais. Outre des statues découvertes sur le site, le musée comporte nombre d’objets d’arts ainsi que des morceaux originels des bâtiments initiaux.

Monastère de Studenica

Bâtiment orthodoxe serbe du XII e siècle situé à Studenica, à 39 kilomètres au Sud-Ouest de Kraljevo au centre du pays, le monastère a été construit par Etienne Némania, roi fondateur de la grande Serbie médiévale.

Monastère considéré comme le plus grand du pays, il regroupe les églises de la vierge Marie et du Roi qui sont construites en marbre blanc. Le monastère comprend également une autre église de plus petite taille : l’église de Saint-Nicolas.

Désigné en 1986 par l’UNESCO comme un site classé d’héritage culturel de l’humanité, le monastère a pour église originale, l’église de la Vierge Marie qui intègre avec pragmatisme deux styles d’architectures romaines et byzantines. Son intérieur comprend une fenêtre de champ carré avec médaillons, gravés sur une plaque de plomb qui représente huit animaux mythiques. L’église a été peinte à l’époque du Prince Vukan, puis restaurée en 1569.

L’église du Roi, quant à elle, a été construite en 1314 en l’honneur de Saint Joachim et de Sainte Anne. Sur la façade, sous la corniche, elle comprend une inscription gravée en pierre. L’église dégage à première vue une sorte de basicité, mais en s’y penchant correctement, il est possible d’y découvrir une élaboration complexe. La peinture murale qu’elle abrite a été dessinée par les maîtres artisans de Milutin et couvre les murs du plancher jusqu’au dôme.

L’église de Saint Nicolas est la plus petite et la plus simple des trois églises et comprend un seul sanctuaire semi-circulaire divisé en trois sections correspondant au standard des XI e et XII e siècles. Le sanctuaire intègre des représentations de la Vierge Marie accompagnée de deux anges ainsi que trois Saints dont Jean-Baptiste. Les derniers travaux de restauration ont permis de faire la découverte d’ornements constitués par des encerclés, des rosettes, des médaillons et des représentations graphiques.

Monastère de Žiča

Fondé en 1208 par Stefan Ier Nemanjić, le monastère de Žiča qui se situe dans le Sud du pays, près de la ville de Kovaci est un des monuments incontournables à découvrir.

Détruit à la fin du XIIIe siècle par les troupes bulgaro-mongoles du despote Shishman de Vidin, le monastère a été reconstruit par le roi Stefan Milutin au début du XIVe siècle, pour accueillir le couronnement de la plupart des évêques et souverains du Moyen-Âge.

Constituée d’une vaste nef qui se prolonge en abside sur son côté occidental, l’église dénote dans le paysage ambiant par le biais de sa façade rouge qui s’aperçoit de l’extérieur du site.

En son centre, l’édifice est surmonté d’un dôme. Construite en pierre et en brique, elle comprend encore en son sein quelques fresques du XIIIe siècle et des peintures murales réalisées entre 1309 et 1316.

Monastère de Manasija

Situé dans le Nord-Est de la Serbie, le monastère de Manasija, également connu sous le nom de monastère de Resava (Манастир Ресава), est un édifice orthodoxe serbe situé près de Despotovac, dans le district de Pomoravlje.

Inscrit sur la liste des monuments culturels importants du pays, il a été fondé par Stefan Lazarević, le fils du prince Lazare, entre 1406 et 1418 et en abrite encore aujourd’hui, la tombe.

A plusieurs reprises, saccagé durant la période ottomane, il a été puissamment renforcé pour résister aux agresseurs et notamment incendié en 1456. Abandonné au début du premier soulèvement serbe contre les Turcs, il a été restauré en 1845.

A l’intérieur d’une grande enceinte fortifiée, qui dénote ce côté puissant vu de l’extérieur, le monastère constitué de l’église et des réfectoires des moines présente une dichotomie au travers de l’étonnante sérénité qu’il dégage.

Semblant coupée du monde, l’église entourée de verdures et de chemins en pierres taillées accueille le visiteur dans un bâtiment dédié à la Sainte Trinité formant une croix tréflée surmontée d’un dôme à douze pans reposant sur des piliers.

À l’intérieur de l’église, le pavement d’origine, en marbre, a été préservé dans le narthex, ce qui intensifie la beauté du site qui revêt une importance historique considérable du fait des fresques exposées, dont à peine la moitié est conservée, représentant notamment le fondateur du monastère, portant une maquette de l’église dans sa main gauche.

Mokra Gora

Petit village situé sur le territoire de la Ville d’Užice, district de Zlatibor, à la frontière bosniaque, est localisé sur les pentes septentrionales des monts Zlatibor et sur les pentes méridionales des monts Tara, non loin du parc éponyme.

Si de primes abords, le village peut paraître dispersé et sans intérêt, niché dans une petite vallée, il se situe au cœur d’une région constituée d’un environnement naturel riche et il est composé de plusieurs hameaux.

Mais, le village en lui-même est une attraction touristique incontournable, quand bien même sa localisation précise est mal indiquée, à la différence de Kustendörf dont il est frontalier.

Le village est constitué d’habitations possédant une structure murale en pierre et un toit à quatre pans en bardeaux ou en rondins, donnant aux visiteurs ce sentiment unique de découvrir un véritable pan du passé de la région.

Chaque habitation a été pensée pour ne correspondre qu’à un pragmatisme évident menant à une sorte d’autarcie justifiée par les conditions rudes imposées par le territoire. C’est ainsi que les structures annexes des maisons permettaient de stocker les produits laitiers en été, de fumer les aliments et de saler les viandes.  Ces structures sont particulièrement visibles dans le hameau de Milekići.

Certaines maisons sont toujours le siège d’artisans qui perpétuent leur savoir-faire de travail dont la fabrication de goudron et de bois d’allumage. Il est possible avec chance de pouvoir les rencontrer et d’assister à cette fabrication traditionnelle unique dans le pays.

Gorges de Sićevo

Situé en Serbie, à environ 20 kilomètres de la ville de Niš, le site des gorges de Sićevo est inscrit sur la liste des parcs naturels du pays depuis 1977 et il est considéré comme une zone importante pour la conservation des oiseaux.

Les gorges qui dévoilent un paysage exceptionnel s’étendent sur près de 16 kilomètres entre les villages de Prosek et de Ravni. Les gorges ont été creusées par la rivière Nišava qui relie les plaines de Niš à celle de Bela Palanka.

Accessibles depuis la route, les gorges bénéficient de plusieurs points de vue et donnent la possibilité aux plus téméraires de parcourir les flancs lors de randonnées sur des sentiers non balisés. Les gorges, composées de roches calcaires, se caractérisent par une végétation subméditerranéenne.

Sur des flancs où le blanc du calcaire domine, se laissent découvrir plusieurs espèces d’arbres et arbustes représentées dans le parc dont le charme, le syringa, le frêne et le chêne. Le parc abrite également plusieurs oiseaux dont une colonie de hiboux Grand-Duc dont l’espèce menacée, est inscrite sur la Liste rouge de l’UICN.

Gorge de Lazar (Lazaru’s canyon)

S’étendant le long de la partie Est des monts Kučaj, la gorge de Lazar taillée dans le calcaire du plateau de Dubašnica a été façonnée durant plusieurs milliers d’années par le passage de l’eau de la rivière Lazar.

Dans un cadre paradisiaque, à 10 kilomètres de la ville de Bor, dans l’Est du pays, la gorge qui se situe dans le canyon de Lazarus s’étend sur 4 kilomètres de longueur et elle est entourée de roches allant jusqu’à cinq cent mètres de hauteur et dont la partie la plus étroite du lit ne mesure que quatre mètres de large.

Si en été, il est possible de traverser la gorge à pied, du fait de la baisse du niveau de l’eau, la gorge est difficile d’accès et s’y aventurer nécessite des conditions physiques optimales.

En partant de la grotte de Lazar, il est nécessaire de traverser une forêt comprenant des pins de Crimée, un pin noir autrichien couvrant les falaises de la gorge, en plus de nombreux hêtres et sapins.

Après six ou sept heures de marche sur un chemin qui n’est pas balisé, donc dangereux, la gorge bifurque et forme deux chemins : l’un vers Malinik et l’autre vers la partie souterraine de la rivière de Demižlok, ce qui peut prendre en tout une dizaine d’heures de marche. La gorge est habitée par plusieurs dizaines d’espèces de mammifères, et presque cent espèces d’oiseaux. En toute fin de parcours, le visiteur pourra visiter la grotte de Vernjikica, qui comprend une immense salle nommée « Colisée »

L’autre possibilité de la découvrir consiste à l’admirer de hauteur en bénéficiant de magnifiques points de vue offerts, dont le plus connu est le belvédère de Kovej sur le sommet Malinik.

Les ponts de pierre insolites du canyon de la Vratna

Situés non loin du monastère éponyme, les ponts de pierre insolites ou appelés également : « les prerast » du canyon de la Vratna ont été façonnés par la rivière du même nom qui a creusée patiemment grâce à son débit, la roche qui se trouvait face à elle.

En façonnant sa route vers le delta du Danube, elle a créé ainsi un site sublime constitué de grottes sur lesquelles le temps a agi en y affaissant leurs voutes, laissant apparaître des ponts de pierres uniques dans le pays.

Le long de la rivière que les randonneurs vigilants peuvent arpenter, comprend plusieurs ponts : « le Pont Sec, le Grand Pont et le Petit Pont » qui font partie des plus hauts ponts naturels d’Europe.

Pour les découvrir, le visiteur peut partir du monastère Vratna et grimper à travers une forêt dense en empruntant un sentier balisé. Le petit pont s’atteint après 20 minutes de marche. Il lui faut deux heures pour rejoindre le pont sec et autant de temps pour le Grand pont.

Sources de Mlava et de Krupaja

Dans la région de Homolje dans une vallée appréciée pour sa verdure, surplombée par la montagne de Beljanica à l’Est du pays,les sources de Mlava et de Krupaja attirent des milliers de touristes chaque année qui en apprécient le cadre verdoyant.

Dans un amphithéâtre naturel, la source de Mlava s’écoule en continue dans ce qui ressemble à petit lac vert foncé, dont l’eau prend parfois une teinte émeraude. Autrefois source d’eau principale des habitants de Žagubica et également lieu festif autour duquel se déroulaient les fêtes de famille, le site est aujourd’hui un trésor protégé, étudié par les scientifiques qui n’ont pas encore réussi à étudier l’intégralité de la source, qui se projette dans le lac à des vitesses pouvant aller jusqu’à 15 mètres cubes par seconde et dont la température ne dépasse pas 10 degrés.

En ce qui la concerne, la source de Krupaja possède un débit tout aussi important et se trouve dans un site tout aussi majestueux. Grâce à un barrage en béton, le petit lac qui s’est formé et dans lequel elle s’écoule permet de dévoiler une eau couleur turquoise. Malheureusement, comme la source de Mlava, sa température ne dépasse pas les 10 degrés, ce qui aliène toute possibilité de baignade.

Les alentours, par contre, offrent de nombreuses sources thermales qui se mélangent avec les eaux glaciales de Mlava et de Krupaja, et parviennent à atteindre un parfait équilibre.

Cascades de Sopotnica

Sur les pentes de la montagne de Jadovnik dans le Sud-Ouest de la Serbie, les cascades de Sopotnica se laissent découvrir dans un écrin de verdure, non loin de la ville du même nom.

Après une route goudronnée et un petit parking sur lequel le visiteur peut laisser son véhicule, il longe une belle rivière et arpente un petit chemin accessible uniquement à pied, avant d’entendre un vrombissement qui lui indique la proximité des cascades qui existent au travers de la différence de niveau rencontrée par la rivière éponyme aux pieds de la montagne, dont l’écoulement des eaux glaciaires génèrent un fort débit.

Dans un souci d’exploitation de cette force de la nature, plusieurs moulins qui d’antan moulaient le blé et pressaient l’étoffe de laine servent aujourd’hui de lieux de repos. Ils ont conservé leur construction traditionnelle constituée de pierres et de bois et comprennent pour nombre d’entre eux, leurs anciens foyers, leurs outils et leurs meules de pierre qui témoignent de la vie qui s’y déroulait il y a, à peine un siècle.

En rejoignant les cascades, le visiteur découvre un décor sublime comprenant des chutes sur plusieurs niveaux. Malheureusement, la température glaciale de l’eau pure qui s’écoule empêche toute baignade…ou du moins la rend extrêmement difficile.

Belgrade

Capitale de Serbie, peuplée de 1 233 000 habitants, la ville est le centre économique du pays, mais également celui de la culture et de l’éducation.

Notre premier arrêt concerne la cathédrale Sainte Sava qui se trouve un peu excentrée.

Aux abords d’un petit parc dans lequel, une femme d’un certain âge fume une cigarette, nous découvrons un édifice en marbre blanc conçu dans un style serbo-byzantin, avec quatre clochers hauts de 44 mètres. La coupole est haute de 70 mètres et la croix principale l’élève encore de 12 mètres. Les coupoles sont ornées de 18 croix dorées de 3 dimensions différentes. Dans les clochers, on dénombre 49 cloches.

Le bâtiment mesure 91 mètres dans le sens Est-Ouest et 81 mètres dans le sens Nord-Sud, ce qui en fait la deuxième église orthodoxe la plus grande au monde. L’église peut accueillir 10 000 fidèles et, dans le chœur, 800 choristes peuvent prendre place. Le sous-sol, contient une crypte, le trésor de Saint Sava, ainsi que l’église-tombeau du prince Lazar.

Immédiatement après la cathédrale, nous nous rendons au marché municipal constitué dans une sorte de fusion entre l’extérieur et le couvert.

Dans une ambiance excellente, nombre de vendeurs proposent leurs produits constitués essentiellement de fruits et de légumes.

Les couleurs sont vives et il règne au sein des étals, une bonne odeur de fraîcheur. Nous arpentons les allées et nous pouvons pour quelques sous, nous rassasier en vitamines.

Nous nous rendons ensuite aux abords de l’Assemblée nationale, aux abords duquel, nous observons le coeur législatif du pays. Le bâtiment se trouve non loin de l’hôtel de ville et du palais présidentiel. Un petit parc bien entretenu les sépare. L’hôtel de ville s’impose dans le paysage urbain au travers de sa grande façade austère, qui donne à l’endroit un côté administratif indéniable.

Il nous suffit de marcher quelques mètres pour atteindre une petite place qui jouxte une galerie commerciale. La petite place comprend une grande fontaine dont les jets d’eau recouvrent une statue.

La ville compte également de nombreux musées. Le musée le plus important de Belgrade est le Musée national, créé en 1844 qui abrite une collection de plus de 400 000 pièce dont le célèbre Évangile de Miroslav et d’importantes collections de peintures. Le musée d’art contemporain de Belgrade comprend quant à lui environ 8 540 œuvres. Le musée militaire englobe plus de 25 000 pièces, dont les plus anciennes datent de la Préhistoire et de la Grèce antique. Le musée de l’aviation possède plus de 200 appareils, dont une cinquantaine sont exposés. Le musée ethnographique, créé en 1901, abrite plus de 150 000 pièces présentant au public la vie quotidienne dans les campagnes et les villes des Balkans. Le musée Nikola-Tesla, créé en 1952, conserve des objets et des documents ayant appartenu à l’inventeur.

Précisons également que le plus ancien édifice public de la ville est un tombeau turc de forme hexagonale situé dans le parc de Kalemegdan. La plus ancienne maison privée de la capitale, avec des murs en simple argile séché, date de la fin des années 1700 ; elle est située dans le quartier de Dorćol.

Nous rejoignons ensuite la place de la République, place centrale de la ville qui comprend : le Théâtre National, agrémenté d’une belle statue équestre.

La place entourée de nombreux commerces marque l’entrée de la rue piétonne, correctement achalandée et dans laquelle, nous faisons la rencontre avec une jeune violoniste talentueuse.

En arpentant cette rue, nous rejoignons la rue Knez Mihailova dans laquelle se trouvent nombre de maisons classées de la fin du XIXe siècle.

De manière globale, l’architecture de Belgrade présente des constructions très variées ; l’architecture du quartier de Zemun offre l’aspect typique d’une ville d’Europe centrale. C’est d’ailleurs dans ce quartier que nous nous rendons afin d’y découvrir son ambiance tranquille, le quartier étant constitué de nombreux restaurants.

Il nous faut prendre également notre véhicule pour rejoindre la forteresse de Belgrade qui est située dans le parc de Kalemegdan.

Figurant sur la liste des monuments culturels d’importance exceptionnelle du pays, la forteresse construite au début du Ie siècle avec des murs en terre, est devenue un castrum romain au IIe siècle et fut un château byzantin au XIIe siècle avant de devenir la capitale fortifiée du Despotat de Serbie jusqu’au XVe siècle.

La forteresse de Belgrade est située à une altitude de 125,5 mètres, sur une crête géologique qui forme une falaise à l’extrémité septentrionale de la région de la Šumadija. Elle est constituée de deux parties : la forteresse haute, située sur un plateau, qui comprend l’ancien castrum romain et le château du despote byzantin et la forteresse basse, qui comprend les ruines du palais du roi Milutin et qui orientait son artillerie vers l’Est.

Lorsque nous entrons à l’intérieur du site dont l’accès est libre, nous découvrons un grand parc agrémenté de nombreuses œuvres d’art. Face à nous alors que nous arpentons les chemins qui se fraient un passage en longeant des pans entiers de verdures, une classe d’élèves commande une glaçe.

Nous rejoignons sa partie haute, en rénovation lors de notre visite ; malgré tout, nous pouvons bien prendre le pouls de la grandeur du site, qui a façonné autour de lui la capitale actuelle.

Conclusion

La Serbie s’est avérée un pays agréable, moderne mais ancrée dans ses traditions afin de conserver son identité et de la transmettre à ses générations futures.

Les paysages sont exceptionnels et variés. La présence de nombreux lacs ainsi que de parcs naturels se substituent à l’absence d’accès à la mer, ce qui permet aux visiteurs, outre un tourisme culturel riche, de profiter des joies de farniente et de sports aquatiques.

En outre, le peuple est chaleureux et fier de découvrir que des étrangers s’intéresse à lui, à ses trésors, à son histoire. Nous avons pu échanger avec de nombreuses personnes qui nous ont accueillis à bras ouverts et permis de faire partie de manière éphémère à leur existence et grâce à eux, nous avons pu ressentir pleinement la bonté du pays, qui s’il a une histoire pouvant être qualifiée de complexe se dirige vers un avenir qu’il mérite.

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Bulgarie : les incontournables

Les incontournables de Bulgarie

Pays d’Europe de l’Est frontalier de la Roumanie, de la Turquie et de la Serbie de la Macédoine du Nord et de la Grèce, la Bulgarie, du fait de son intégration dans l’Union européenne s’est ouverte progressivement au tourisme ces dernières années. Nous avons ainsi effectué la visite de ce pays et vous en décrivons les incontournables à ne pas louper pour y réussir votre séjour.

Ex-République soviétique, la Bulgarie est l’un des derniers pays européens à avoir intégré l’union européenne, quand bien même elle ne fait pas encore partie de l’Espace Schengen, ce qui explique les temps d’attente assez longs aux frontières. Ainsi, cette ouverture à l’Ouest lui a permis de se développer et au travers de ce développement, d’acquérir les codes de vie à l’occidentale.

Néanmoins, la présence de l’influence soviétique, dont elle essaye de se défaire trouve encore un écho au sein d’une population tiraillée entre ses origines et la modernisation de son quotidien.

En ce sens, la Bulgarie est un des rares pays d’Europe où nous avons rencontré un tel découpage de la population qui revêt les stigmates d’une sorte de dichotomie comportementale. A savoir, un accueil chaleureux émanant d’une partie d’entre elle et à contrario, un rejet de l’autre.

D’une manière globale, le pays est réellement attractif. Il possède une multitude de paysages exceptionnels, partagés entre mer et montagnes. Le coût de la vie y est moindre qu’en France, de l’ordre de 40% et les infrastructures sont de belles qualités, avec des autoroutes neuves et des routes qui permettent de circuler en toute sécurité.

Malheureusement, la Bulgarie est également le seul pays en Europe dans lequel nous avons subi quelques déconvenues. Et ce, uniquement dans la capitale Sofia. Avec la police de stationnement tout d’abord qui nous a mis un sabot nous obligeant en tant qu’étrangers à payer un forfait de parking que nous ne devions pas, étant donné que nous nous trouvions dans une zone gratuite et avec le vol du logo de notre véhicule dans un parking privé et surveillé, un acte émanant certainement du gardien, de mèche avec le ou les complices qui a fait semblant de ne pas savoir de quoi on lui parlait.

Précisons que circuler dans le pays sur les autoroutes et certaines routes nationales nécessite l’achat d’une vignette vendue dans les différentes frontières. Cette vignette peut également s’acheter sur Internet. Durant notre voyage, nous avons croisé à de nombreuses reprises une branche de la police mandatée pour procéder aux vérifications des immatriculations qui sont effectivement rattachés à cette vignette. Les amendes pour son absence peuvent être très onéreuses.

Malgré ces deux petites déconvenues, le pays nous a permis en deux temps, de découvrir toutes ses merveilles que nous vous retranscrivons au sein de cet article.

Pour tous ceux qui souhaitent voir l’intégralité de notre grand tour du pays, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/bulgarie-le-grand-tour-du-pays-recit-de-voyage/

Pour tous ceux qui souhaitent découvrir en photos, notre première incursion en Bulgarie, avec la visite de Plovdiv et de la mer Noire, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/bulgarie-le-grand-tour-du-pays-recit-de-voyage/

Bojentzi

Non loin de Veliko Tarnovo, Bojentzi, peuplée de 36 habitants, transporte les visiteurs immédiatement dans le passé, la ville étant proclamée depuis 1964 : « réserve architecturale et historique » qui interdit les constructions des bâtiments ne respectant pas son style urbain.

Ainsi, en entrant dans la ville, en longeant une sorte de chemin de pierres datant de l’époque romaine, nous découvrons une petite place entourée de maisons constituées de deux étages, le premier étant réservé aux boutiques, le deuxième, aux habitations.

En continuant notre progression, nous découvrons des maisons emplies de charmes, constituées de toits recouverts d’ardoise et de murs aux pierres apparentes. Les ruelles à Bojentzi sont dallées de pierres.

L’église du Prophète-Élie, à trois nefs, a été construite en 1840. A l’instar des maisons, l’église est une manifestation concrète de la préservation du village, un peu à la manière d’une ville musée.

Baltchik

Sur les rives de la Mer Noire, Baltchik, peuplée de 12 913 habitants a été fondée vers l’an 3000 avant Jésus-Christ, par les Thraces. Du fait de son emplacement à proximité de la côte d’or bulgare et de son passé, elle est une des villes les plus touristiques de la côte.

La ville comporte 5 églises orthodoxes, dont 4 accueillent toujours des offices. La plus ancienne d’entre elles est l’église Saint-Nicolas, construite au milieu du XIXème siècle.

Grâce à son port de plaisance, la ville attractive est inscrite sur la liste des 100 endroits incontournables à découvrir dans le pays avec pour bâtiment central, la résidence de la reine Marie de Roumanie, dont le palais est relativement bien conservé et qui comprend son mobilier d’antan.

La plupart des bâtiments du complexe ont été réaménagés pour les besoins du tourisme et certains anciens moulins ont été conservés et reconstruits. D’autres bâtiments ont été transformés en restaurants ou hébergements touristiques dont les principaux se trouvent sur la jetée, le long de la mer.

Si deux musées sont importants : le musée historique qui présente le résultat des fouilles effectuées dans la ville et la galerie d’art possédant dans ses œuvres des peintures du peintre bulgare : « Vladimir Dimitrov-Maïstor » les visiteurs apprécient particulièrement du site, le jardin botanique, autrefois parc du château.

Le jardin, sur une surface de 6,5 hectares abrite 2000 variétés de plantes englobant 85 familles et 200 genres. Il comprend également une collection de grands cactus en extérieur, sur près de 1 000 m2.

Bansko

Située dans le massif du Pirin, dans le Sud de la Bulgarie, Bansko qui se trouve à 925 mètres d’altitude est peuplée de 9212 habitants.  Station de ski appréciée, Bansko possède de nombreux hôtels de luxe et tout autant de restaurants.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous nous garons sur un parking gratuit et parcourons à pied son centre piéton. Nous découvrons outre des commerces divers et variés, une architecture urbaine unique constituée de maisons du XVIIème siècle.

Ces maisons fortifiées, propriétés de riches paysans, témoignent du caractère défensif des habitants d’antan, qui se protégeaient ainsi des attaques émanant de l’Empire ottoman. Certaines d’entre elles se visitent : « Velyanov, Sharéna, Pénéva et Hadji Rousko » et les touristes peuvent y découvrir outre leur isolation du monde extérieur au travers de leur construction en pierres et poutres solides, plusieurs pièces secrètes. De l’extérieur, elles dévoilent des portes épaisses et ferrées, et se protègent à l’aide de meurtrières dans les murs.

Nous faisons un arrêt dans un commerce local afin de manger une gaufre agrémentée de chocolats chauds et de guimauves.

En revenant sur nos pas, nous apercevons l’église Sainte Trinité, datant de 1885, qui dénote ce côté assumé de la renaissance bulgare.

Dans la rue principale, nous tombons nez à nez sur une grande tour avant de rejoindre une belle petite place qui comprend un monument fort intéressant. Sur un sol au semblant de pierres taillées comme du marbre, un moine en bronze surplombe une vague constituée de plusieurs socles exposant des inscriptions liturgiques.

Koprivchtitsa

A 110 kilomètres au Sud de Sofia, dans la montagne Sastinska Sredna Gora, Koprivchtitsa est une ville musée créée au XIVème siècle et conservant un style architectural unique, qui se dévoile au travers d’une magnifique vue sur ses demeures bien avant d’entrer dans la bourgade, lui donnant un côté charmant sorti tout droit du passé.

Lorsque nous rejoignons la place centrale, nous tombons nez-à-nez sur un petit ruisseau surplombé par plusieurs ponts. Sur les allées de verdure longeant le lit du ruisseau, un homme, débroussailleuse à la main entretient comme il peut, ce décor de campagne bucolique.

Nous dépassons le monument commémoratif Apriltsi rendant hommage aux héros d’avril 1876 qui jouxte la place principale et nous nous enfonçons dans le village, constituée de maisons traditionnel bulgare du XIXème siècle, ayant appartenu à nombre d’artistes ayant marqué de leur empreinte, le pays.

Nous admirons ces maisons que nous longeons dont les plus importantes sont visitables moyennant un petit droit d’entrée. Parme les plus célèbres, notons les maisons de : « Dimtcho Debelyanov, Lyuben Karavelov, Georgi Benkovski, Naiden Gerov, Todor Kablechkov et les maisons Oslekov de 1856 et Lyutov de 1854 »

Nous décidons de visiter l’une d’entre elles ; nous commençons notre visite par le rez-de-chaussée, conservé dans son jus, mais agrémenté d’une scénographie intéressante. Dans les différentes pièces qui se succèdent, des mannequins vêtus de costumes traditionnels donnent une idée brillante de la vie d’antan.

Nous poursuivons la visite de l’étage, avant de quitter la maison pour rejoindre l’église Sveta Bogoroditsa, édifiée à l’emplacement d’une ancienne église détruite par les Turcs. Le bâtiment qui comprend un petit cimetière avec les tombes de : « Todor Kablechkov et de Dimtcho Debelyanov » se découvre en flânant au milieu des tombes et autres monuments commémoratifs.

Nous faisons la connaissance d’un homme qui se déplace dans une charrette tirée par deux ânes et pouvons profiter d’un bon café que nous prenons aux abords d’une autre place constituée de nombreux restaurants et de boutiques de souvenirs.

Le parc national du Pirin

Situé dans le Sud-Ouest du pays, le parc du Pirin est un parc national bulgare qui s’étend sur la majeure partie des montagnes Pirin, dans l’oblast de Blagoevgrad. Inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983, il comprend le mont Vihren, le deuxième sommet de la Bulgarie et reste frontalier avec deux réserves naturelles :  Bajuvi Dupki-Džindžirica, l’une des plus anciennes réserves du pays, et Julen.

Le parc est très montagneux, et compte 79 pics dépassant 2500 mètres d’altitude, ce qui en fait un véritable paradis pour les randonneurs qui souhaitent y découvrir ses paysages constitués d’une flore riche de 1300 espèces de plantes supérieures, de 300 espèces de mousses et d’un nombre important d’algues. Trois étages de végétation sont différenciés au sein du parc : « une zone forestière, une subalpine et une alpine » du fait de la haute altitude relevée. Ces étages permettent à une vaste faune de s’y développer en toute tranquillité. Environ 2090 espèces et sous-espèces d’invertébrés y sont inventoriées, dont 300 espèces rares, 214 endémiques et 175 reliques, ainsi que 15 espèces incluses sur les listes d’espèces menacées au niveau international. En ce qui concerne les mammifères, près de 45 espèces y ont été répertoriées dont le chamois endémique des Balkans, ainsi que l’ours brun, le loup gris ou le chat sauvage.

Le parc est entouré de petits villages, ainsi que des curiosités géographiques uniques : «  les pyramides de Melnik » Situées non loin de la ville éponyme et nécessitant un peu de marche, elles sont situées dans le parc et sont déclarées monument naturel. Formation unique, l’aspect actuel des pyramides a été créé par l’érosion du sol argileux et détonnant dans un paysage verdoyant ; elles pourfendent ainsi le ciel au travers de leur 100 mètres de hauteur. Certaines d’entre elles possèdent une caractéristique unique : la présence de plantes à feuilles larges et d’herbes à leur sommet.

Melnik

A la frontière du parc du Pirin, dans la municipalité de Sandanski, comté de Blagoevgrad, à 175 kilomètres au Sud de Sofia, et à seulement 30 kilomètres de la frontière avec la Grèce, Melnik, qui se prétend la plus petite ville de Bulgarie, compte 208 habitants.

En ses contrebas, le long de la route qui la traverse, nous faisons connaissance avec un petit parc dans lequel trône une majestueuse statue. Nichée sur un flanc, ce qui lui donne ce côté infranchissable et pentu, Melnik est traversée par une rivière, à sec lors de notre passage.

Mais du fait de son passé riche, la ville possède outre ses nombreux restaurants et cafés, des monuments architecturaux qui témoignent de l’essor économique de la ville lors de l’époque du renouveau.

En pénétrant dans le centre, nous ne pouvons pas manquer la maison du boyard ancienne résidence du despote Alexius Slav. Le bâtiment se situe non loin de deux autres maisons du renouveau : la maison Kordopulova et la maison Pashova.

La maison Kordopulova construite en 1754 et ayant appartenu à la riche famille : « Melnik Kordopulovi »  est le plus grand bâtiment de la renaissance nationale bulgare dans le pays. La maison : « Pashova » quant à elle, a été construite en 1815 et ne peut être examinée que de l’extérieur en raison des activités de restauration qui s’y déroulent.

Dans la ville, se trouve l’église Saint Antonius construite en 1765. Un autre temple intéressant est l’église métropolitaine : « Saint Nikolas the Wonderworker » érigée au XIIIème siècle, qui continue d’être active en accueillant des offices. Deux autres églises valent le détour : les églises « Saint Pierre et Saint-Paul » et « Saint Jean le Baptiste »

Le Monastère : « La Vierge Marie Spileotisa » est située dans la partie Est de la colline : « Saint Nikola » au Sud de la ville. Les vestiges de l’église « St. Varvara » sont localisables dans la partie Nord-Est du territoire sous la maison : « Kordopulova »

Déclarée réserve naturelle et architecturale, la ville au travers de ses caves attire chaque année des milliers de touristes qui se pressent également pour y déguster un vin aux parfums de cerise mûre et d’herbes. Tout en visitant l’ancien poste de police datant de l’époque ottomane, conservé en face de la bibliothèque municipale.

A proximité immédiate de Melnik, outre les pyramides, se trouvent également les vestiges de l’église métropolitaine : « Saint Nikola» dans la partie centrale de la colline : « Saint Nikola » Seul le mur Ouest est conservé ainsi que quelques éléments de l’intérieur de l’église. En tant que centre de la vie ecclésiastique de la région, le monastère de Rozhen, à 5 kilomètres à l’Est de Melnik, vaut le détour en étant le plus grand monastère orthodoxe de la région du Pirin. Le monastère est relativement bien conservé.

Le monastère de Rila

Si le pays compte de nombreux bâtiments orthodoxes, le monastère de Rila inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983 est le plus célèbre d’entre eux. Situé dans le parc éponyme, le monastère a été fondé au Xème siècle par Saint Jean de Rila, un ermite canonisé par l’Église. Il se trouve à 120 kilomètres de Sofia.

Initialement, le monastère se trouvait à 4 kilomètres de son emplacement actuel, dans le lieu-dit Bélité Kilii (les Cellules Blanches). Le monastère actuel a été érigé en 1335 par le féodal Stéfan Dragolov surnommé : « Khrélyo » A grand coups de travaux et d’investissements l’homme bâtit l’église, les habitations des moines et la tour défensive à l’intérieur du monastère qui porte toujours son nom : «  la tour de Khrélyo »

Obligés de vêtir des habits qui nous couvrent le corps, nous entrons dans la cour du monastère et sommes entourés des logements pour ascètes constituant un formidable complexe monastique, les logements s’étendant sur plusieurs étages et se trouvant sur de longs paliers.

Dans la vaste cour, un jardinier rempli ses sceaux d’eau, afin d’arroser les plantes qui se trouvent juste en-arrière du bâtiment. Nous sommes impressionnés par la sobriété de l’ensemble, tout de blanc orné, un blanc immaculé agrémenté de bordeaux disséminés principalement sur les arches qui longent les couloirs des appartements.

Le monument central, clef de voute du site est une église accentuée par plusieurs dômes, caractéristique de la Renaissance qui symbolise la prise de conscience par les Bulgares de leur identité culturelle après des siècles d’occupation ottomane.

Son intérieur, comme celui de la plupart des bâtiments orthodoxes, est un foisonnement de couleurs et de fresques dont les plus imposantes sont peintes sur les murs extérieurs de l’église. Lorsque nous entrons à l’intérieur, nous sommes accompagnés par une forte odeur d’encens, ainsi que par un moine qui ne nous lâche pas d’une semaine, considérant que nous allons prendre des photographies.

Mais, à plusieurs reprises, alors qu’il s’occupe des nombreux pèlerins qui prient, nous pouvons capter grâce à un appareil discret, la beauté des lieux qui abritent la collection des manuscrits du monastère et parmi lesquels : « le livre de Rila, contenant des copies des plus anciennes biographies de Saint Ivan de Rila, les copies du testament de Saint Ivan réalisées par le prêtre en charge du monastère en 1385 en vue de cacher les originaux pour éviter leur destruction par les Ottomans, des manuscrits glagolitiques, 2 évangiles sur parchemin et de nombreuses copies d’évangiles »

Le parc national de Rila

Inscrit à l’Unesco, le parc national de Rila et sa réserve centrale, l’un des plus grands en Europe, abrite des écosystèmes dotés d’une grande biodiversité. Le parc qui se trouve en prolongement du monastère qui en porte le nom est traversé par de nombreuses rivières. Il comprend de vastes pâturages, plus de 100 cimes dépassant les 2000 mètres, de hauts murs rocheux, des crevasses, des grottes, des canyons et des chutes d’eau. Le parc compte environ 120 lacs dont 70 datent de l’époque glacière.

Le parc national de Rila occupe 30% de la montagne de Rila, représentant une superficie de 81 046 hectares. Le point le plus bas du parc se situe au-dessus de la ville de Blagoevgrad, à 800 mètres de hauteur.

Une grande partie de son territoire est recouverte de forêts séculaires dans lesquelles se nichent près de 172 espèces de mammifères et 99 espèces d’oiseaux dont 94 sont protégées.

Lorsque nous entrons à l’intérieur du parc en dépassant le monastère de Rila, nous découvrons les cimes des montagnes qui nous entourent. Nous faisons une petite halte aux abords d’une rivière où nous nous abreuvons à une fontaine dont la pureté de l’eau nous attire. Le parc donne la possibilité d’effectuer de belles randonnées et de découvrir des merveilles touristiques.

Le parc des ours dansants est une réserve qui recueille les ours utilisés d’antan par des gitans qui les faisaient danser en leur générant de vives souffrances. Non loin, les sept lacs de Rila sont accessibles après une randonnée de plusieurs kilomètres. Outre une station de montagne : la station Yundola, les visiteurs ont la possibilité de découvrir plusieurs villes intéressantes avec parmi elles : «  Govedartzi, Dobarsko, Samokov et Bélitza »

Plus d’informations peuvent être trouvées sur le site officiel du parc : http://rilanationalpark.bg/en/

Le monastère de Troyan

Au pied du versant Tchukarka, à 10 kilomètres de la ville éponyme, le monastère de Troyan appelé également monastère de Troyanski est dédié à Sainte Marie et  a été construit vers l’an 1600 lorsqu’un moine et son élève s’établirent en ce lieu. L’icône du monastère de Troyan représentant Sainte Marie avec l’enfant Jésus est considérée par les fidèles comme miraculeuse.

De bon matin, lorsque nous arrivons sur le parking du monastère, désert, nous entrons gratuitement sur le site et découvrons un beau bâtiment à l’architecture soignée. Le parc qui nous accueille est agrémenté de plusieurs grands sapins posés sur une pelouse taillée avec minutie.

Nous dépassons une sorte de carriole qui sert d’objet décoratif avant de rejoindre les étages du bâtiment monastique pour nous retrouver à l’arrière du complexe d’où nous apercevons une église peinte avec soin. Nous entrons à l’intérieur et sommes stupéfaits de découvrir, à l’instar des autres monastères orthodoxes, des gravures iconiques religieuses disséminées un peu partout dans l’autel.

Alors que nous parcourons avec soin les éléments cultuels présents, un prêtre vêtu de noir commence sa messe à laquelle nous assistons. Au travers de psaumes dont nous ne comprenons pas la teneur, nous sommes comme hypnotisés par la répétition en boucle de ces paroles liturgiques.

C’est alors qu’un autre prêtre vêtu de blanc sortant de nulle part, bénit grâce à de l’encens toute la salle centrale qui voit arriver plusieurs pèlerins dont la piété n’a d’égal que la ferveur. Une véritable chance d’assister à cette messe qui nous emplie d’émotions.

Sozopol

Petite ville de l’oblast de Bourgas, dans l’Est de la Bulgarie et ayant une population de 5 276 habitants, Sozopol est située sur une presqu’île dans la partie méridionale du littoral de la mer Noire.

Lorsque nous entrons dans la ville, après avoir arpenté une côte alternant plages et caps rocheux, nous découvrons une architecture urbaine constituée de maisons traditionnelles facilement identifiables au travers de leur base en pierre, de leur étage et de leur toit en bois.

Nous nous garons aux abords du port, dans lequel plusieurs bateaux sont stationnés. Nous rejoignons le vieux centre où de nombreuses animations sont effectuées face à des visiteurs, enclins à profiter du farniente proposé par la ville.

Sur une rue pavée que nous longeons et qui s’avère être la rue principale du vieux centre, nous découvrons une belle église que nous visitons, ainsi que les vestiges d’un site archéologique qui regroupent les restes d’un vieux bâtiment.

La ville possède un Musée archéologique consacré à l’ancienne cité : «  Apollonie du Pont » Dans la rue, après avoir croisé un musicien percussionniste qui frappe en cadence afin de créer une mélodie rythmique, nous faisons la connaissance d’un artiste vêtu à la Deadpool, artiste que nous regardons se tortiller comme le personnage de comics.

Nous en profitons pour manger dans un restaurant, avec une vue bien dégagée sur l’océan et profitons pleinement du charme de la ville en dégustant une bonne glace, après avoir patienté bien dix minutes dans une file d’attente bondée, la ville étant victime de son succès.

Varna

Ville de l’Est de la Bulgarie, au bord de la mer Noire, Varna compte plus de 395 000 habitants, ce qui en fait la deuxième du pays. Port important qui comprend nombre de chantiers navals et d’industries de pointe, la ville accueille chaque année de nombreuses manifestations culturelles.

Ville universitaire dynamique, Varna comporte un centre urbain prospère et des plages étendues, qui la positionnent en tant que passage obligé pour les touristes.

Si de primes abords, Varna présente une architecture assez austère, du fait de la présence de nombreux complexes d’habitation d’obédience soviétique, depuis quelques années, de nouveaux bâtiments commencent à donner un nouveau visage au centre-ville, ce qui intensifie son attractivité au travers de son patrimoine touristique important, dont le pont Asparuhov.

La ville compte de nombreux musées et parmi eux : le musée de la Renaissance bulgare, le musée de la Marine, le musée d’Histoire naturelle, le musée ethnographique, le musée d’Histoire de la médecine, le musée des marionnettes, le musée rétro et le musée d’histoire qui expose l’or de Varna, des bijoux issus d’une nécropole datant de 4600 avant Jésus-Christ, qui sont les ornements en or travaillé, les plus anciens au monde. Le musée expose également de nombreuses icônes.

Un peu plus loin, les thermes et petits thermes romains sont relativement bien conservés et permettent de se plonger dans l’histoire riche du territoire. Dans une autre partie de la ville, le jardin botanique abrite outre l’un des plus célèbres théâtres en plein air, l’observatoire astronomique, un planétarium, un aquarium et un delphinarium.

Les afficionados des édifices religieux ne sont pas en reste, puisque la ville comporte nombre d’églises : l’église Saint-Nicolas le Thaumaturge datant de 1850, l’église Saint-Athanase, l’église arménienne apostolique orthodoxe Saint-Sarkis, l’église orthodoxe Sainte-Paraskeva-Petka, l’église orthodoxe Saint-Archange-Michel, l’église catholique de l’Immaculée-Conceptio et  la chapelle catholique Saint-Archange-Michel.

Mais le plus célèbre édifice orthodoxe reste la cathédrale de la Dormition de Théotokos bâtie en 1886 peu après la libération de la Bulgarie du joug ottoman. La cathédrale Dormition de la Vierge Marie, qui est le siège de l’archevêché de Varna, possède une magnifique collection d’icônes et de fresques dont la plupart a été réalisée après la Seconde Guerre mondiale.

Du côté des arts, le bâtiment le plus marquant reste le Palais de la Culture et des Sports, unique grâce à son architecture inspirée de l’époque soviétique. La ville possède également le théâtre dramatique Stoyan Batcharov, le palais des festivals et des congrès et l’opéra national.

Le monument français de la guerre de Crimée, au pied duquel sont placés six canons Paixhans, est situé sur la route de Vinitza. Symbolisant la mort par le choléra de plusieurs soldats Français enterrés dans le jardin maritime, le monument est un incontournable à ne pas louper durant une visite de la ville.

Nessebar

Juchée sur une presqu’île rocheuse s’avançant en mer Noire, Nessebar est une ville historique de la Bulgarie, située au Nord de Bourgas.

Le centre historique s’atteint après avoir traversé la ville nouvelle. Aux abords du vieux centre, l’nterdiction de la circulation des véhicules motorisés nous oblige à nous garer pour arpenter une route constituée de rochers recouverts par du bitume et parvenir jusqu’à une sorte de petit village entouré par les restes d’une enceinte construite au VIème siècle avant Jésus-Christ, enceinte partiellement érodée par la mer, tout comme l’acropole qui se trouvait à l’extrémité est de la presqu’île.

Nous dépassons également un petit moulin décoratif avant de nous trouver sur un sol pavé aux abords d’un ancien théâtre romain qui donne sur la mer.

De nombreuses petites allées pénètrent le vieux centre en dévoilant de nombreuses églises sublimes, qui comme les maisons se sont enrichies au fil des siècles d’ornementations spécifiques alternant des pierres de taille blanches, des briques rouges et des carreaux de céramique peinte vernissés.

Deux églises valent spécifiquement le détour : l’église datant du IXème siècle expose des fresques du XIVème siècle et son autel d’icônes rassemble des œuvres du XVIIème siècle, ainsi que l’église Saint Spass et ses fresques de la même période.

Le Musée Archéologique, présente en ce qui le concerne, une riche collection d’objets de l’époque de Messevria, l’antique Nessebar, en passant par le Moyen Âge et la période du Renouveau bulgare alors que la maison Moskoyani, musée ethnographique permet aux visiteurs de découvrir un exemple de la maison en bois d’antan.

L’ambiance au sein de la ville est unique, tout de calme et de sérénité constituée ; les nombreux touristes se pressent dans les petits parcs fleuris disséminés et en profitent pour se perdre dans les boutiques en bordant les allées principales.

En contrebas, un grand port accueille les bateaux de plaisance qui ont choisi Nessebar pour jeter l’ancre, un moyen pour eux de rejoindre les nombreuses plages de la Gold coast qui se trouvent non loin de la ville.

Les Champignons de pierre 

Phénomène naturel qui se trouve dans la région de Kardjali, près du village de Béli Plast, le site des Champignons de pierre représente un décor unique constitué de formations géologiques érodées, en forme de champignons géants, sur un terrain calcaire d’un blanc éclatant. Sur le sol se dressent des promontoires rocheux blancs aux teintes roses, couronnés par un chapeau de roche grise qui mesurent jusqu’à 2,5 mètres de hauteur.

Le site qui se trouve sur une hauteur, est situé à proximité de l’axe routier reliant Haskovo à Kardjali. Non loin, se trouve une grande carrière de zéolithe qui attire également nombre de visiteurs.

Les Ponts merveilleux 

Autre phénomène géologique unique, le site des Ponts merveilleux est situé dans les Rhodopes occidentales, dans la vallée de la rivière Aïdarsko déré. Le site des Ponts merveilleux se trouve à 80 kilomètres au Sud de Plovdiv. Les ponts merveilleux bénéficient du statut de territoire protégé depuis 1949

Dans un cadre serein et verdoyant, les ponts se rejoignent après un étroit et sinueux chemin de montagne. Le visiteur découvre alors 2 ponts créés par le passage d’une forte rivière ayant creusé une profonde grotte karstique dont le plafond s’est effondré au fur et à mesure.

Le pont du dessus est le plus grand et sa voûte mesure 20 mètres d’épaisseur pour une largeur de 15 mètres et une longueur de 96 mètres. Il se situe au-dessus d’un vide de 43 mètres et large de 45 mètres. Le second pont qui a la forme d’un tunnel est long de 60 mètres.

Le canyon de la rivière Erma

Plus beau canyon du pays formé dans l’étroite vallée de la rivière Erma, il se trouve à 3 kilomètres de la ville de Tran, près du village de Lomnitza, en Bulgarie du Nord-Ouest et l’entrée du site est accessible par une route goudronnée.

Ayant pour longueur total 3 kilomètres, il mesure dans sa partie la plus étroite, 5 mètres de largeur sur une longueur d’environ 100 mètres avec une hauteur de rochers des deux côtés de la rivière qui atteint 200 mètres.

Le trajet qui mène au canyon comprend de multiples chutes d’eau, complétées par des blocs rocheux et des entrées de grottes karstiques. Après sa partie la plus étroite, une grande chute d’eau d’une hauteur de 4 mètres est spectaculaire à observer. Des petits ponts en bois traversent le canyon des deux côtés le long d’un itinéraire balisé.

Les gorges de Trigrad

Proches de la frontière avec la Grèce, les gorges de Trigrad portent le nom du petit village éponyme qui se situe à 1,3 kilomètres.  Le canyon qui comprend les gorges est formé sur l’un des affluents de la rivière Vatcha, sur une longueur d’environ 3 kilomètres. Il est entouré de collines vertes et entouré de forêts de pins.

Le site qui offre de nombreuses possibilités de randonnées comprend un paysage constitué de hauts rochers d’une hauteur de 250 mètres qui se dressent des deux côtés de la rivière. Son lit est étroit et les eaux déferlent avec fracas dans le bas. Près de 6 lacs complètent ce véritable paradis naturel dans lequel nichent de nombreuses espèces d’oiseaux rares. Sur place, il est possible de croiser des troupeaux de moutons et leurs bergers.

La grotte Dévétachka

Découverte en 1921 et bénéficiant depuis 1966 du statut protégé de site naturel, la grotte Dévétachka se situe dans la zone du haut plateau Dévétachko, à 15 kilomètres au Nord-Est de Lovetch et proche du village de Dévétaki.

Ayant pour longueur 2 442 mètres et une hauteur jusqu’à 60 mètres, la grotte, une des plus grandes du pays possède une superficie totale de 20 400 m².

Accessible par un pont au-dessus de la rivière Ossam, elle se pénètre par une ouverture voûtée, large de 30 mètres et haute de 35 mètres. Elle s’élargit ensuite pour se transformer en une grande salle intérieure de 2 400m², la plus grande de la péninsule des Balkans.

Grâce au tournage du film américain : « Expendables 2 » son accès est désormais facilité du fait de l’abandon des infrastructures qui ont permis à l’équipe du film de la rejoindre.

La grotte Lédénika

Se situant dans le parc naturel Balkan de Vratza, à 16 kilomètres de la ville de Vratza, la grotte est située à une attitude de 830 mètres et possède une longueur de 320 mètres. Elle est constituée de 10 salles et est inscrite comme site naturel du patrimoine depuis 1963 ; elle figure sous le numéro 16 dans la liste des 100 monuments du patrimoine.

Après avoir arpenté un chemin goudronné qui mène à un grand parking, le visiteur effectue une petite randonnée qui donne lieu à de belles vues sur le paysage ambiant. L’entrée dans la grotte qui peut s’avérer risquée lors de fortes pluies, permet de vivre une ambiance surprenante au travers des sons des 53 espèces animales qui y nichent.

La grotte Magourata

La grotte Magourata se trouve non loin du village de Rabicha, à 24 kilomètres à l’Ouest de la ville de Bélogradtchik. A proximité de la grotte se trouve le tumulus Rabichka et le lac Rabichko, profond 35 mètres. Magourata est la plus grande grotte de Bulgarie. La longueur totale des galeries découvertes à ce jour est de 2 500 mètres. L’ensemble est constitué de grandes et de petites salles dont les principales sont : la salle du triomphe, la salle des chauve-souris, la salle des stalactites, la galerie des dessins, la salle du pin tombé, la salle du trône et la salle de réception.

Relativement bien préservée au travers de ses nombreuses stalactites et stalagmites aux formes insolites, la grotte dont l’accès est payant est un incontournable du pays.

Plovdiv

Deuxième plus grande ville de Bulgarie avec ses 343 000 habitants et centre administratif du comté, Plovdiv est située dans la plaine de la Haute Thrace sur les deux rives de la rivière Maritsa.

Du fait de son histoire, la ville a été construite autour de sept collines qui lui ont donné sa forme actuelle. Mais pour en rejoindre le centre, il nous faut d’abord traverser la ville nouvelle qui présente que peu d’intérêts, étant essentiellement constituée d’immeubles et de commerces. C’est en atteignant le centre historique que nous prenons conscience de son attrait en dépassant l’aqueduc romain sur la route Komatevsko Shose.

La ville possède plusieurs musées : musée historique, ethnographique, de sciences naturelles, ainsi qu’une galerie d’art et un théâtre dramatique.

Nous parcourons un sol tout de pierres apparentes constitué avant de rejoindre le théâtre romain, découvert en 1970 qui marque au travers de sa grandeur l’ambiance qui règne dans le centre. Le site est relativement bien conservé, tout comme le stade romain dont une partie importante est encore enfouie sous terre.

Alors que dans un atelier, nous assistons au travail minutieux d’une artisane qui nous a ouvert ses portes, nous rejoignons l’église Saint Constantin et découvrons son intérieur orné de magnifiques icônes.

Le musée archéologique qui se trouve dans un bâtiment qui ne paye pas de mine expose plus de 100 000 objets de l’histoire de la Thrace. Ses sept collections couvrent la Préhistoire, l’Antiquité, le Moyen Âge, le Renouveau bulgare, parachevées par une collection numismatique importante.

Dans le registre des musées, la maison du commerçant Stepan Hindliyan permet de se plonger dans les habitations riches de la ville dans sa période fleurie du XIXème siècle. Ce qui est le cas également des maisons Zlatyu Boyadjiev et Balabanova, reconnaissable au travers de leur façade tendant vers l’ocre.

Veliko Tarnovo

Située dans le Nord du pays, dans la vallée de la rivière Yantra, à une distance de 241 kilomètres de la capitale, Veliko Tarnovo, peuplée d’environ 70 000 personnes, est une ville phare de la Bulgarie et un point de croisement de plusieurs routes commerciales.

Le premier arrêt que nous faisons concerne la forteresse médiévale Tsarevets, située sur un pic. Après avoir acheté les tickets d’entrée, la forteresse qui domine la ville nous accueille. En contrebas, la rivière Yantra permet de bénéficier d’un point de vue magnifique sur la région. La forteresse relativement bien conservée, possède des réservoirs d’eau et des tours de bataille.

Non loin de la forteresse, la vieille ville dévoile au travers de son architecture de beaux monuments, dont plusieurs temples. L’une des églises les plus appréciées est le temple : « Saint Quarante Saints martyrs » construit en l’honneur du triomphe du tsar Ivan Asen II. Le temple orthodoxe abrite certains des anciens monuments épigraphiques bulgares les plus précieux : la colonne Omurtag, la colonne Asen et la colonne Border de la forteresse Rodosto de l’époque de Khan Krum.

Il nous faut arpenter quelques escaliers pour rejoindre la cathédrale : « Nativité de Marie » reconnaissable grâce à la couleur ocre de sa façade et sa haute tour surmontée d’une croix apposée sur un dôme de couleur verte. Au-devant de la cathédrale, se trouve un autre monument commémoratif. Juste en face de la cathédrale, la vue que nous avons sur le mont Trapezitsa est sublime, un des secteurs de la ville qui nous laisse l’impression de nous trouver dans un petit village.

En marchant le long de la rue Gurko ou de Samovodskata Charshia, nous prêtons une attention particulière aux maisons construites il y a plus de 200 ans. La rue du marché comporte nombre d’ateliers d’artisanat, des boutiques de souvenirs et des galeries.

Le centre comprend également plusieurs musées dont le musée archéologique, le musée de la renaissance et de l’Assemblée constituante et le musée d’histoire contemporaine. La maison Sarafkina et l’auberge Stambolov méritent également un intérêt.

Nous arrivons jusqu’à une colonne qui fend une petite place, avant de rejoindre le centre nouveau et un petit parc qui comprend une grande statue commémorative. Apprécié des locaux, le parc constitué en une sorte de jardin travaillé permet de souffler un peu, à l’abri du soleil.

Il nous faut prendre notre véhicule pour rejoindre un autre secteur incontournable. Lorsque nous arrivons sur le site après avoir traversé un pont, nous découvrons une facette de la ville qui nous surprend. Les maisons de couleurs jumelées semblent fusionner en un tout harmonieux. Le monument de la dynastie bulgare Asen Valiko Tarnovo Klearchos qui se trouve face à nous, pourfend le ciel de manière majestueuse. Représentant une sorte d’obélisque entourée de deux cavaliers en bronze, le monument nous transporte avec belligérance dans le passé tumultueux du pays. Le mariage entre une sorte de marbre pure et de la sauvagerie de la scène représentée impose le respect.

La réserve archéologique Nikopolis Ad Istrum, une ville romaine et byzantine primitive, fondée par l’empereur Trayan en 106 après Jésus Christ est située à une distance de 20 kilomètres de Veliko Tarnovo. La réserve architecturale Arbanasi est située quant à elle à seulement 6 kilomètres.

Buzludzha

Le monument de Bouzloudja ou maison du Parti communiste bulgare est une ancienne salle de congrès, aujourd’hui abandonnée, située à quelques kilomètres de la ville de Gabrovo, non loin du mémorial de Chipka.

Sorte de soucoupe volante à la ligne aérodynamique, construit sous le régime communiste de la République populaire de Bulgarie, ce bâtiment est situé sur le sommet de la Bouzloudja  à 1 441 mètres d’altitude, sur le lieu de la dernière bataille entre les bulgares et les turcs en 1868.

Ce monument fut inauguré en 1981, puis abandonné lors de la chute du régime communiste en 1989. Conçu par l’architecte Guéorguy Stoilov, ce bâtiment a mobilisé pendant sept ans plus de 6 000 travailleurs.

Totalement abandonné et véritable paradis pour les adeptes d’urbex, qui parviennent à y pénétrer en empruntant une petite ouverture recouverte de pierres située sur le côté de la porte d’entrée, le bâtiment comporte plusieurs niveaux, une passerelle panoramique et une salle principale ornée d’un plafond en forme de coupole suspendue à près de 15 mètres de hauteur.

Attenante à la structure principale, une grande tour de 70 mètres de hauteur ornée de part et d’autre de deux étoiles de verre couleur rubis, chacune haute de 12 mètres, permet aux visiteurs de bénéficier d’un point de vue unique sur la vallée que le monument surplombe.

Le monument de Choumen

Inauguré en 1981 à l’occasion des 1300 ans de la fondation du pays, le monument de Choumen, appelé également : complexe mémorial des : « fondateurs de l’état bulgare » est situé sur le plateau de la ville éponyme.

Monument majestueux de plusieurs mètres de hauteur qui se voit de loin, il comporte une partie constituée de deux groupes béton mis en mouvement orientés du Nord au Sud construits selon un angle différent, sur lesquels sont représentées 21 sculptures des souverains bulgares ayant régné sur le pays. La mosaïque triptyque, la plus grande en plein air des Balkans, symbolise la puissance de l’état au travers d’un entremêlement d’images, de figures et de lettres.

À côté du monument dont l’entrée est gratuite, se trouvent la réplique d’une yourte protobulgare dévoilant la vie quotidienne des peuples d’antan et un centre comportant plusieurs expositions.

Haskovo

Avant d’entrer dans cette ville de 77 000 habitants, nous effectuons un petit détour pour visiter le sanctuaire qui accueille des milliers de pèlerins chaque année.  Le bâtiment central s’apercevant de la route est surmonté d’une grande statue représentant une vierge à l’enfant. L’intérieur du bâtiment est d’une sobriété absolue. Une icône est placée sur un mur blanc et quelques éléments liturgiques aux abords de l’autel dénotent une absence de toute volonté bannissant l’essentiel : la piété.

A proximité du sanctuaire, une église à l’architecture contemporaine comprend une tour ouverte sur l’extérieur et semblant fusionner avec lui.

Après avoir garé notre véhicule dans le centre-ville, nous rejoignons une place centrale sur laquelle, outre plusieurs arbres, se trouve une grande tour constituée de pierres apparentes. Sur la place se trouve également une horloge contemporaine dont l’agencement des matériaux semble futuriste.

Ce n’est qu’après quelques rues que nous rejoignons la place centrale constituée de plusieurs statues et d’une allée fleurie dans laquelle sont assis de nombreux locaux qui utilisent les bancs présents pour se regrouper, non loin d’un parc circulaire dans lequel sont entreposés plusieurs petits menhirs entourant un dolmen central.

Sur la place principale, un grand bassin vide est agrémenté d’une statue d’un homme dont les ailes sont tenues par deux mains. L’œuvre se trouve derrière un panneau touristique, une sorte de cadre qui comprend le nom de la ville et dans lequel les touristes aiment se faire photographier.

Face à un bâtiment administratif conçu en pierres blanches, un monument commémoratif représentant un soldat debout sur un socle dégage un sentiment d’intemporalité.

Bélogradchik, ses rochers, sa forteresse

Dans l’extrême Nord-Ouest, les rochers de Bélogradtchik font partie d’un des plus beaux sites géologiques du pays. Juste avant d’entrer dans la ville éponyme, un petit chemin permet de rejoindre ces grands rochers de couleur rouge, aux formes plus diverses les unes que les autres, qui s’étendent sur 30 kilomètres de longueur pour 3 à 5 kilomètres de largeur et qui tirent leur couleur grâce à la présence d’oxydes de fer et de hydroxydes.

Nous avons un sentiment irréel face à ce paysage de toute beauté ; les rochers façonnés par le temps pourfendent le ciel et donnent accès à une vue panoramique qui laisse à penser à un décor de l’Ouest américain.

L’impression première que nous avons est intensifiée par la foudre qui frappe le ciel devant nous, rendant le lieu encore plus irréel.

Si la ville de Bélogradtchik ne présente que peu d’intérêts en elle-même, elle possède un peu excentrée, la forteresse ottomane qui est un incontournable à découvrir dans le pays.  Elle forme l’entrée officielle du site des Rochers.

Lieu fortifié occupé par les ottomans, l’ayant organisé en fort militaire avec garnison et dépôt de munitions, jusqu’à la Libération de la Bulgarie en 1878, la forteresse était à l’origine un point d’observation utilisé par les Romains, intégrant un système de garde et de surveillance du territoire.

Durant la deuxième guerre mondiale, elle servit de base au 15 régiment d’infanterie dit Lomski, avant de devenir un haut lieu touristique du pays.

Après avoir payé les droits d’entrée, nous franchissons une grande porte contenue dans une arche voutée, avant de rejoindre des escaliers qui se trouvent derrière une estrade qui sert à accueillir des concerts et des spectacles.

Une fois les marches gravies, nous trouvons en hauteur une nouvelle série d’escaliers d’accès plus abrupt, avant de bénéficier d’une vue panoramique sur les rochers qui s’étendent à perte de vue.

Le site donnant à l’Ouest, sa localisation permet de bénéficier en fin d’après-midi, de couchers de soleil somptueux où la lumière des rayons qui déclinent se projettent et se renforcent au travers de la couleur de ces roches multiséculaires formées à la fin du Paléozoïque, il y a environ 230 millions d’années et façonnées après le retrait d’une mer qui les submergea et leur permis de se conglomérer et de se solidifier grâce à un ciment naturel fait de sable et d’argile.

Pobiti Kamani

Située à 20 kilomètres de Varna, la forêt pétrifiée ou autrement appelée : « Pobiti Kamani » est un site naturel dans lequel, le visiteur découvre des rochers polymorphes pouvant s’élever jusqu’à plusieurs mètres de hauteur.

Après avoir payé quelques euros de droit d’entrée, il est possible de se promener dans un désert constitué de dunes et de pierres sur une superficie de près de 13 km².

Les formations sont essentiellement constituées de colonnes de pierre mesurant 6 mètres de hauteur en moyenne et de 0,3 à 3 mètres d’épaisseur.

Sofia

Capitale du pays, peuplée de 1 323 637 habitants, Sofia est située à 590 mètres d’altitude au pied du mont Vitocha. Du fait de sa position géostratégique importante, la ville est traversée par la rivière Iskar, un affluent du Danube.

La ville qui est très étendue est bien différente des autres villes des Balkans ; elle ne possède pas de centre historique à proprement parler, mais différents secteurs qui comportent des attraits touristiques, généralement regroupés.

Ville souvent considérée comme impersonnelle, elle regroupe néanmoins des merveilles architecturales, dont la cathédrale Alexandre Nevski en fait partie. La cathédrale se trouve sur une place qui comporte de nombreux bâtiments d’exception.

Construite entre 1882 et 1912 dans le style byzantin typique des églises russes du XIXème siècle, la cathédrale Alexandre Nevski mesure 76 mètres de long et 53 mètres de large et peut contenir jusqu’à 7 000 personnes. Basilique en forme de croix, elle comprend 5 ailes et 3 autels.

Sur la place centrale de la ville, elle émerge tel un ilot cultuel et dégage un côté majestueux avec ses dômes verts surplombés d’un dôme en or. A l’intérieur, fastueux, le visiteur peut trouver, outre des œuvres liturgiques majeures, du marbre de Sienne et de Carrare. Les murs sont constitués de mosaïques vénitiennes et de peintures murales dramatiques comme « le jour du jugement »

En arpentant la place conçue avec des pierres apparentes, nous nous rendons après avoir dépassé un marché aux puces contenu dans un petit parc agrémenté d’une belle statue, la basilique Sainte Sophie, plus grande basilique byzantine construite en dehors de Constantinople au VIème siècle. Nous avons la chance d’assister à une messe orthodoxe.

Nous découvrons une église magnifiquement décorée.

Sur la place ou à proximité immédiate, nous découvrons également d’autres statues, le théâtre Ivan Vazov et l’opéra.

À l’extérieur de Sainte Sophie brûle la Flamme du soldat inconnu, établie en 1981 pour honorer les victimes de la guerre russo-turque de 1877.

Toujours dans le registre des églises, la ville comprend l’église de Boyana inscrite sur la liste du patrimoine mondial, la cathédrale Saint-Nédélia et la mosquée Bania Bachi, l’une des plus anciennes mosquées d’Europe.

Dans un autre secteur de la ville, nous découvrons l’église Saint-Georges, la plus ancienne église de la ville dont la construction remonte au Vème siècle ; l’église se situe dans une sorte de cuvette dont elle émerge, facilement reconnaissable grâce à ses pierres rouges.

Non loin, le monument au tsar libérateur, qui représente une statue équestre du tsar de Russie Alexandre II dégage un sentiment majestueux de puissance. La statue dont le socle est agrémenté de fleurs mesure 14 mètres de hauteur.

Le monument à Vassil Levski, au milieu d’un rond-point animé est un obélisque marquant l’endroit où fut pendu en 1873 le révolutionnaire Vassil Levski par la Police ottomane.

Un autre monument tout aussi marquant est dédié à la mémoire de Stefan Stamobolov, Premier ministre de la Bulgarie entre 1887 et 1894 et brièvement prince régent entre 1886 et 1887. Le monument qui représente une tête posée sur un socle se trouve dans un jardin public face au Club de l’armée et le café Cristal.

Dans un parc, le monument à l’armée soviétique présente la forme d’une haute pyramide, à la partie supérieure coupée, sur laquelle s’élève sculpture  de 8 mètres de hauteur qui porte un soldat soviétique, un ouvrier bulgare et une mère avec son enfant.

Du côté des musées, le musée archéologique abrite les fleurons des travaux archéologiques menés en Bulgarie par les équipes de l’Institut national d’archéologie et les différents musées d’histoires régionaux. Le musée militaire quant à lui, présente une vaste collection d’engins, d’armes et d’objets militaires et retrace l’histoire militaire de la Bulgarie depuis le temps des Thraces. Le musée national d’histoire est le plus grand musée en Bulgarie. Il fut créé en 1973 avec pour objectif de conserver le meilleur du patrimoine des terres bulgares de la préhistoire à nos jours avec des fonds qui abritent plus de 650 000 objets.

Conclusion

La Bulgarie durant nos multiples séjours s’est avéré être un pays surprenant au travers de ses paysages et de ses villes séculaires.

Le pays possède une géographie variée, alliant mer et montagne et a su s’adapter pour devenir une fusion entre l’Orient d’où elle tire son histoire et l’Occident qu’elle a choisi de rejoindre.

Si l’ambiance globale reste bonne, néanmoins, la population reste pour une grande majorité d’entre elle, un peu abrupte avec l’étranger. Le visiteur devra ainsi s’en prémunir afin d’apprécier son séjour comme il se doit.

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Finlande Le meilleur de la Laponie Finlandaise

Les incontournables de la Laponie Finlandaise

Friands de Noël et de paysages enneigés, nous avons choisi de découvrir la Laponie Finlandaise, dans laquelle nous avons passé plusieurs jours en novembre 2022. Nous avons visité une région riche d’activités et de paysages exceptionnels et avons fait connaissance avec les Sámi, un peuple du Grand Nord qui nous a montré toute l’étendue de leur humanité.

République d’Europe du Nord, la Finlande composée de 5 millions d’habitants est un pays frontalier de la Russie, de l’Estonie, de la Norvège et de la Suède. Bordée par la mer Baltique, la Finlande fait partie de l’espace Schengen et de l’Union européenne. Elle en possède même la monnaie unique : l’Euro.

Ayant pour capitale Helsinki, le pays est apprécié pour ses lacs et ses paysages naturels, dont la Laponie, une région qui se trouve au Nord du cercle Arctique.

Nous avons ainsi choisi de visiter en hivers la Laponie finlandaise, terre de Noël et des traditions du peuple Sámi. Nous avons ainsi passé plusieurs jours à en découvrir ses villages authentiques et ses forêts enneigés.

Nous avons été accueillis par un peuple généreux, enclin au partage et à l’échange, qui maîtrise à la perfection l’Anglais et qui apprécie fortement la France à qui il prête une aura inimitable.

Comme pour la Norvège, nous avons également découvert un pays où le coût de la vie dépasse bien largement les prix pratiqués en France. De l’ordre de 30 % approximativement. Si les prix des hôtels peuvent être raisonnables, en revanche, la restauration est très onéreuse. De l’ordre de 12 euros pour un kebab, 17 euros pour une pizza simple et près de 28 euros pour un plat sans fioriture.

Les activités sont tout aussi chères et il faudra généralement compter près de 150 euros pour une sortie en chiens de traineaux, un peu plus pour une motoneige.

En ce qui concerne les déplacements, il faut savoir que les routes sont fortement glacées et que les distances entre les villes, si elles ne sont pas élevées, nécessitent un temps de déplacement assez long.

Malgré ces petits points négatifs ou pouvant être considérés comme tels, un voyage en Laponie finlandaise reste incontournable pour tout voyageur qui se respecte. Outre ses étendues sauvages naturelles à perte de vue, la région compte également nombre de villes et de parcs nationaux mythiques qui permettront à tout type de voyageur d’y être émerveillé quotidiennement.

En ce qui nous concerne, nous avons atterri à Rovaniemi, après un vol de 3 heures en provenance de Bruxelles. Nous avons ensuite loué une voiture au travers d’une agence à bas coût et arpenté la Laponie, dans son sens Sud-Nord en visitant la ville de Rovaniemi et le Santa Claus village et en prenant la route vers la frontière norvégienne après avoir découvert les villes de Luosto, Ivalo et Inari dans la région des Sámi s. Nous sommes ensuite retournés sur nos pas par la route traversant la ville de Levi avant de visiter le Santa Park.

Pour découvrir le récit de voyage photographique complet de notre séjour en Laponie Finlandaise, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/finlande-recit-de-voyage-en-laponie-finlandaise/

Sodankylä

Commune bordée au Nord par Inari, à l’Est par Savukoski et Pelkosenniemi, à l’Ouest par Kittilä et au Sud par Rovaniemi, Sodankylä est une petite ville, mais une municipalité très étendue, si étendue qu’elle en représente la seconde du pays par sa superficie.

Il faut dire qu’à la différence de nombreux pays, si les communes au travers de leur centre ne sont pas grandes, elles sont généralement associées à des grands domaines naturels qui les étendent sur plusieurs dizaines de kilomètres, voire plusieurs centaines en ce qui concerne Sodankylä.

Le territoire de la municipalité est traversé par les rivières Kitinen et Luiro, coupées dans leur descente vers la Kemijoki par les deux plus importants lacs de barrage de Finlande : le lac Portipahta et le lac Lokka.

La ville est également traversée par La nationale E 75 qui remonte de Rovaniemi et mène plein Nord, le long de la Kitinen en direction d’Ivalo et de l’Océan Arctique.

La ville possède un petit centre constitué de restaurants, de stations-services et de commerces en tout genre en présentant une architecture urbaine similaire aux autres villes de Laponie. Avec pour différence, la présence de deux églises côtes à côtes.

L’une, ancienne, tout de bois constituée donne sur un beau cimetière. La Vanha Kirkko est l’une des plus anciennes églises en bois du pays. Elle est également un des rares bâtiments à ne pas avoir été brûlée par les Allemands durant la deuxième guerre mondiale. Construite en 1689, elle possède un tableau peint par Petter bergsström, représentant la Cène et installé au-dessus de son autel.

L’autre église est construite en pierres et date de 1859. Outre son côté touristique, elle est utilisée pour célébrer des offices. Non loin des églises, une petite statue se trouvant sur un petit parc verdoyant se laisse découvrir et apprécier.

Il faut s’excentrer et longer la rivière Kitinen pour rejoindre un site historique datant de la seconde guerre mondiale ; l’endroit, s’il ne paye pas de mine permet de découvrir les vestiges d’une sorte de bâtiment ayant été mis en place par l’armée Allemande.

Rovaniemi

Rovaniemi est située à 10 kilomètres au Sud du cercle polaire. Capitale de la province de Laponie finlandaise, sa population est de 60 653 habitants, étant ainsi la douzième ville de Finlande en se basant sur la population et la première par la superficie.

En arrivant dans le centre, nous nous rendons immédiatement dans le McDonald’s qui se trouve juste à l’entrée de la ville. Le restaurant se considérant comme le McDonald’s le plus au Nord du monde.

Après avoir déjeuner, nous parcourons le centre piéton que nous découvrons, jusqu’à une petite place agrémentée d’une belle statue.

Un peu excentré, le Lappia-talo, théâtre et centre de congrès dénote dans le paysage urbain grâce à son architecture. Ce qui est également le cas de l’église de la ville, qui semble pourfendre le ciel de son clocher surplombant un toit étendu constitué en ardoise. A l’intérieur de l’église, désigné sobrement et dans laquelle, un spectacle se prépare, une belle fresque sur le mur se lit sur plusieurs niveaux.

La ville comprend également nombre de musées : le musée régional, le musée d’art, la maison de la culture Korundi et surtout le musée Arktikum dans lequel nous nous rendons.

Situé à côté d’un centre valorisant le développement durable, le musée Arktikum est reconnaissable au travers de sa façade solennelle de couleur ocre.

La disposition du musée est particulière ; le long d’un vaste couloir découpé en deux étages, de nombreuses salles exposent les différentes caractéristiques du Grand Nord, allant de l’étude des populations, à la présentation de la faune, de la flore et du développement durable.

Dans une grande salle, plusieurs scénographies représentent des animaux empaillés plus vrais que nature, dont les cris sont diffusés grâce à des boitiers sur lesquels les visiteurs peuvent les déclencher en appuyant dessus.

Santa Claus village

Destination la plus populaire de Finlande, le Santa Claus village situé non loin du centre-ville de Rovaniemi est l’endroit incontournable à découvrir lors d’un voyage en Laponie Finlandaise.

Fraîchement descendus de l’avion, lors de notre arrivée, il s’agit de la première destination dans laquelle nous nous rendons. C’est ainsi que nous nous garons sur un grand parking et face à nous, entrons dans le premier bâtiment que nous croisons : « la Christmas house »

Nous découvrons la maison du Père-Noël, dans laquelle, nous arpentons tout d’abord des allées emplies de jouets et de décorations de Noël proposés à la vente.

Nous empruntons ensuite un petit tunnel agrémenté de dessins d’enfants avant de rejoindre une grande pièce dans laquelle nous faisons connaissance avec un des Pères-Noëls officiels du village. L’homme reconnaissable immédiatement, nous accueille avec un grand sourire. Nous sommes pris d’une émotion latente hypertrophiée en le rencontrant. Face à nous, le véritable Père-Noël que nous admirons sous toutes les coutures. Rien ne manque dans son attirail que nous voyons comme authentique. Même les chaussures en une sorte de laine travaillée semblent vraies.

Dans un Anglais parfaitement maîtrisé, il nous questionne et nous lui répondons, avec un brin de timidité. Les sujets traités sont basiques, mais assez développés pour faire plus ample connaissance avec l’homme, qui n’en oublie pas le concept mercantile en nous demandant de poser pour la photo officielle que nous achèterons pour une trentaine d’euros. Bien moins cher qu’un tour de gondoles à Venise, mais tout autant essentielle.

Une fois à l’extérieur, nous dépassons deux restaurants et un hôtel pour rejoindre l’intérieur du village ; nous admirons la cabane d’Eleanor Roosevelt qui fut considérée comme la première touriste de la ville et rejoignons le bureau de poste, dans lequel de nombreux touristes envoient des lettres partout dans le monde, estampillées du tampon de l’établissement qui y fait foi.

Derrière le bureau de poste, un point géodésique avec un panneau indicateur mentionnant les grandes capitales des pays du monde se trouve sur une ligne qui symbolise le cercle polaire Arctique ; sur cette ligne qui nous fait basculer dans le Grand Nord de l’Europe, une jeune femme asiatique s’évertue à se faire prendre en photo.

En réalité la latitude de la ligne représentée est de 66°32’37 soit environ 1’10 » au Sud du cercle polaire, soit environ 2 kilomètres de l’endroit où nous sommes. La ligne qui traverse le parc, censée le matérialiser, est inclinée d’environ 30° sur la carte. Il ne s’agit donc évidemment pas de la trace d’un parallèle, mais reste pour les touristes la possibilité de matérialiser photographiquement leur séjour. Tout un symbole !

Nous longeons cette ligne et parvenons jusqu’à la place centrale sur laquelle se trouvent plusieurs monuments et le Santa Claus office, un autre site comprenant outre un magasin, un autre bureau officiel afin de rencontrer le Père-Noël.

Un peu plus loin, dans un restaurant qui sert des Hamburgers et des pizzas, nous visitons un petit musée qui expose plusieurs véhicules à moteur utilisés en Laponie finlandaise ; le musée est gratuit.

En revenant sur nos pas, nous croisons sur un petit terrain, des enfants qui pratiquent la moto neige en effectuant des tours sur un terrain escarpé constitué de plusieurs bosses.

Aux côtés du terrain, nous rejoignons le Santa Claus Reindeer, dans lequel nous faisons l’acquisition tout d’abord d’un petit diplôme symbolisant notre franchissement du cercle Arctique.

Alors que nous apercevons plusieurs personnes autour d’un renne, nous décidons de visiter le site qui propose des nourrissages d’animaux pour la somme de quelques euros. Nous  sommes accueillis par un guide qui nous remet à tous, quelques racines servant à nourrir les rennes.

Tous ensemble, nous entrons dans un enclos où nous faisons connaissance avec les animaux qui peu farouches se précipitent pour déguster les mets végétaux proposés. Si certains sont un peu plus craintifs que d’autres, le fait de pouvoir nous approcher à ce point de ces animaux mythiques est galvanisant.

Si de nombreuses entreprises sont présentes dans le village, nous choisissons de nous rendre dans une petite hutte construite en forme de triangle afin de déguster une des spécialités les plus courues du village : le saumon cuit au feu de bois. Nous entrons dans le restaurant et outre l’odeur de bois brûlant et celle du saumon frais, nous sommes agréablement surpris de l’authenticité de l’endroit.

Nous nous asseyons et pour la somme de 25 euros, commandons un saumon qui nous est servi avec du pain et de la salade. Le plat est appréciable ; le saumon au travers de sa cuisson dégage tous ses arômes ; la chair du poisson est tendre à cœur et la peau légèrement caramélisée croque sous les dents comme une friandise. Un véritable régal !

SantaPark

Situé à Tarvantie, à quelques kilomètres de Rovaniemi, le SantaPark dédié à la magie de Noël est conçu dans une sorte d’abri anti-aérien. Lorsque nous entrons à l’intérieur, après avoir payé les 33 euros de droit d’entrée pour les adultes, nous franchissons deux grands tunnels et faisons connaissance avec plusieurs elfes qui nous accueillent avec un grand sourire et une voix nasillarde.

Le SantaPark ou  Caverne d’accueil du Père Noël se situe à proximité du centre-ville de Rovaniemi, à Tarvantie 1 au 96930 Arctic Circle, Rovaniemi.

Les billets peuvent être achetés sur le site Internet https://santapark.fi/ ; le parc peut être joint sur le 00 358 600 301 203 ou en utilisant l’email suivant : info@santapark.com

Après avoir découvert la poste fonctionnant grâce à des automates, nous rejoignons la caverne des glaces pour découvrir un grand bar entouré d’un igloo et de sculptures de glace.

Nous prenons une légère collation en assistant à un spectacle qui présente deux robots prenant vie grâce à la magie de l’amour et développons nos capacités manuelles grâce à la boulangerie dans laquelle nous agrémentons un pain d’épice et grâce à l’atelier des elfes qui nous permet de fabriquer un Père Noël, dont nous rencontrons la figure officielle peu de temps après.

En entrant dans un bureau comprenant nombre de cadeaux et une table sur laquelle, il répond aux enfants du monde entier qui lui écrivent, nous plongeons dans notre enfance en assistant à une scène émouvante durant laquelle une petite fille, larmes aux yeux lui narre sa liste de souhaits.

En le quittant, afin de nous plonger en immersion dans sa magie, nous effectuons un petit tour de train qui nous emmène sur des rails, au coeur du travail des elfes grâce à des automates plus vrais que nature.

Un tour de traineau virtuel plus tard, nous pouvons quitter le parc et rejoindre notre hôtel pour la soirée : « l’ArcticTreeHouse » un établissement cinq étoiles qui nous permet de dormir dans des chalets individuels de luxe intégrés au cœur de la forêt.

L’Arctic TreeHouse Hotel est situé à Tarvantie 1, 96930 Cercle Arctique, Rovaniémi ; Le site de l’hôtel sur lequel effectuer une réservation se trouve à l’adresse suivante : https://arctictreehousehotel.com

Des informations peuvent être demandées au 00 358 50 517 6909 ou sur le mail de l’établissement : info@arctictreehousehotel.com

Dans la soirée, nous dégustons un repas d’une qualité exceptionnel au restaurant de l’établissement : « le Raka » qui nous permet de goûter du bœuf Arctique au goût délicat et concomitamment prononcé.

Parc de Phyä-Luosto

Créé en 2005, le parc de Phyä-Luosto est issu de la fusion du parc national du Pyhätunturi et du parc de Luosto. Composé de forêts primaires et de zones humides, il comprend la gorge de Pyhakuru en s’étendant sur les communes de Sodankylä et de Pelkosenniemi ainsi que sur le territoire de la ville de Kemijärvi.

En entrant dans le parc, entourés d’une forêt dense de sapins, nous décidons de nous rendre dans une ferme traditionnelle dans laquelle nous sommes accueillis par la responsable, une femme d’un certain âge qui au volant de son quad, nourrit ses chevaux, de magnifiques animaux détonnant au sein d’une pleine enneigée.

Nous faisons également connaissance avec des vaches de l’Arctique, ainsi qu’avec plusieurs rennes. La ferme se situe à Sodankylantie 1007 98 100 Kemijani. Elle se nomme Outisen Ratsastuskeskus. Le site Internet sur lequel d’autres informations peuvent être trouvées se trouve à l’adresse : outisenratsastuskeskus.fi

En nous approchant de Luosto, nous faisons une halte au centre des visiteurs, dans lequel, une exposition nous permet d’en savoir un peu plus sur la région ; le centre comprend également un restaurant que nous testons.

Le centre se trouve à quelques kilomètres de pistes de ski.

Sur un parking à moins de trois kilomètres du centre des visiteurs, nous garons notre véhicule et décidons de découvrir le parc en effectuant malgré le froid ambiant, une petite promenade. Le long d’un ruisseau gelé, nous profitons pleinement de toute la beauté de cette forêt, dont les sommets des arbres perforent le ciel.

En repartant, au dernier moment, nous nous rendons dans une petite clairière qui comprend des statues de Noël de grande taille. Nous ne savons pas ce que ces statues représentent, mais le lieu est suffisamment mystérieux pour nous attirer.

Luosto

Composé d’un bourg qui se trouve aux abords d’une belle station de ski, Luosto est un petit village constitué de quelques maisons, dont plusieurs hôtels.

La ville comprend également une mine d’améthyste qu’il est possible de visiter. De primes abords, le visiteur qui se rend à Luosto peut s’avérer surpris de ne découvrir qu’un centre-ville de petite taille ; néanmoins, Luosto est le point de chute essentiel à une découverte de la région et à de belles randonnées dans le parc éponyme qu’il borde.

Autour de la place centrale du village, qui est en réalité le parking de l’hôtel quatre étoiles : « Lapland » dans lequel nous séjournons, Luosto entouré de belles collines est peuplé de 200 habitants, répartis dans des petites habitations en bois, au cœur d’une nature paisible, représentante de la Laponie dans ce qu’elle a de plus beau : des forêts de sapins dans des vallées recouvertes de neige en hivers qui sauront charmer le plus exigeant des visiteurs.

Inari, le lac et le musée Sámi

Inari est la commune la plus étendue de Finlande et la deuxième d’Europe par la superficie. Mais Inari est également une ville, qui à l’instar des villes lapones, ne présente que peu d’intérêts, mis à part une belle église qui se trouve un peu excentrée.

La ville est traversée par une nationale et comporte quelques commerces, dont des hôtels et des restaurants.

Dans la ville, le lac Inari est le troisième lac de Finlande par la taille et le neuvième d’Europe. Il est gelé six mois de l’année et possède des fjords fortement intéressants.

Après être entrés dans la ville, nous nous garons afin de pouvoir découvrir une partie de ce lac dont nous apercevons les berges de la route.

Accompagnés par un ciel de couleur rose, nous avançons sur un petit ponton de bois et découvrons quelques petites îles disséminées ici et là. En arrière-plan, une usine dont la cheminée qui émerge du paysage crache une fumée blanche intense.

Un peu excentré, le musée Siida qui se trouve au 46 Inarintie et est joignable au 00 358 40 08 98 212 possède un site Internet : https://siida.fi/en

Le musée Siida au travers d’un beau bâtiment moderne dont l’entrée est constituée de bois et de verre, abrite le musée Sámi et le centre de la nature du nord de la Laponie, le territoire ayant compté les premiers colons du Nord de la région, leur présence ayant été prouvée par des découvertes archéologiques datant d’environ 9 000 ans.

Nous entrons dans le bâtiment et sommes accueillis par une femme d’un certain âge qui nous vend les tickets pour la somme de 15 euros par adulte et 7 euros pour les enfants (de 7 à 17 ans) et nous dirige vers l’entrée du musée, symbolisé par une barrière que nous ouvrons de manière électronique en scannant nos billets. Nous arpentons un long couloir et une fois à l’étage, nous découvrons une première salle d’exposition qui présente les objets trouvés lors des fouilles archéologiques réalisées.

La deuxième pièce, d’une taille équivalente à un terrain de football nous en met plein les yeux. Sur les murs, des photos grands formats de la région à chaque mois de l’année. De nombreux costumes traditionnels du peuple Sámi sont exposés, tout comme les outils qu’ils utilisent dans ces contrées reculées.

Mais, c’est en sortant à l’extérieur que le musée dévoile tout son potentiel. La zone de 7 hectares compte près de 50 sites d’intérêt liés à la nature de la Laponie, aux Sámi s et à leur culture, au travers de la reconstitution d’un véritable village authentique.

Ainsi, les chalets ouverts au public comportent pour chacun des scènes de la vie quotidienne Sámi en mettant en avant des poupées à taille humaine vêtues d’habits traditionnels. Un régal didactique et visuel.

Lieksa

Commune très étendue qui regroupe nombre de villages et de localités pour une population totale de 12 500 habitants, Lieska appartient à la province de Finlande-Orientale et à la région de Carélie du Nord.

La ville de Lieksa se situe sur la rive est du lac Pielinen et reste le point de chute pour de nombreux visiteurs souhaitant découvrir le parc national de Koli, le parc national de Patvinsuo et le parc des rapides de Ruunaa.

La ville comporte un beau petit centre, dans lequel il est possible de visiter une église authentique.

Non loin de la ville, plusieurs monuments sont attractifs. Parmi eux, nous pouvons citer : l’église de la zone frontière de Nurmijärvi, l’église de Saint-Élie, l’église de Viekijärvi, la chapelle Saint-Nicolas de Vieki, la chapelle de la Transfiguration du Christ, le manoir de Hovila, la centrale hydroélectrique de Lieksankoski, le parc animalier Pikkukili et le chemin sur glace de Koli

Ivalo

En 1944, durant la guerre de Laponie, le village historique d’Ivalo  a été intégralement incendié par les troupes Allemandes commandées par Lothar Rendulic. Entièrement reconstruit, Ivalo offre aujourd’hui un visage moderne.

Comptant près de 3 080 habitants, et étant le principal centre administratif et commercial de la municipalité d’Inari, à l’extrême Nord de la Finlande, Ivalo possède la même architecture que les autres communes de Laponie. Intégrée dans un paysage forestier dense, la ville possède un centre doté de nombreux commerces et de restaurants, un centre traversé par la route principale qui relie Rovaniemi à l’océan glacial Arctique.

La ville possède également une belle petite plage qui entoure un grand lac dans lequel, en été, les locaux et les touristes aiment se baigner ; en hivers, le lac dont les berges constituées de sables, représentent un terrain de jeu intéressant pour les afficionados de la pêche et du patin à glace.

A proximité de la plage, la ville est dotée d’une belle église en bois, constituée d’une grande tour ; son intérieur sobre est visitable certains jours de la semaine, mais reste principalement ouvert lors de la célébration des offices.  La station de ski de Saariselkä, une des plus grandes du pays, a été construite à 30 kilomètres au Sud de la ville.

Kemijärvi

En remontant de Rovaniemi vers Luosto, nous faisons une halte dans la petite ville de
Kemijärvi, une des villes les plus septentrionales du pays. La commune est traversée entièrement par le fleuve Kemijoki et compte 20 villages, le bourg central concentrant à lui seul 60 % de la population.

La commune est assez peu vallonnée à l’exception de sa partie Nord. Elle comprend un petit centre agréable, ainsi qu’une belle église qui se situe non loin d’un pont surplombant le fleuve Kemijoki qui s’élargit pour former le grand lac Kemijärvi, dans lequel nous nous rendons.

Nous rejoignons un territoire sauvage et préservé qui nous permet au travers de la présence d’un petit ponton, de bénéficier d’une belle vue sur un autre lac voisin.

Pour rejoindre ce lac, il nous est nécessaire d’emprunter une sorte de terre émergée qui nous place entre deux portions d’eau nous donnant le sentiment étrange de flotter au-dessus du paysage.

A l’Est de Kemijärvi se trouve la petite station de ski de Suomutunturi, une station appréciée des visiteurs souhaitant bénéficier des joies des sports d’hivers mais sans le tumulte des grandes stations.

Levi

Bien différente des autres villes de Laponie, Levi qui se trouve aux pieds de la montagne éponyme est la plus grande station de sports d’hiver de Finlande et un centre de ski à portée internationale.

Levi est situé à 170 kilomètres au Nord du cercle polaire Arctique, dans la Laponie finlandaise occidentale tout en étant distante de 15 kilomètres de l’aéroport de Kittilä.

Lorsque nous entrons dans la ville, de nuit, nous remarquons immédiatement son organisation structurelle adaptée à un tourisme de montagne. Le centre que nous traversons, illuminé au travers des lumières des nombreux commerces qui bordent la route est agréable et dénote instinctivement un côté attractif.

Nous nous rendons aux pieds des pistes de ski, la ville comptant 45 pistes de ski alpin enneigées et parmi elles 17 pistes éclairées pour un total de 25 kilomètres permettant ainsi la pratique du ski nocturne. 17 pistes sont équipées d’enneigeurs, et 10 pistes particulièrement adaptées pour les enfants.

Parmi les 27 remontées mécaniques, 10 sont gratuites pour les enfants.  Levi a par ailleurs 230 kilomètres de pistes de fond, dont 28 kilomètres qui sont éclairées.

Lorsque nous descendons de notre véhicule, nous sommes entourés par un petit village de Noël constitué de chalets en bois avec au-devant, une publicité pour la marque Audi. Pour rejoindre le centre piéton, il nous faut traverser une route.

Nous sommes accueillis par une sorte de grande horloge qui marque le début de la zone piétonne constituée de restaurants et d’habitations. Des bars présents dans la ville, de la musique émerge et au travers des usagers qui fument une cigarette, la ville revêt dès la nuit tombée, ses habits de fête.

Kemi

Peuplée de 20 586 habitants, la ville de Kemi se trouve à une centaine de kilomètres sur le Golfe de Botnie, un brin de la mer Baltique.

La rue principale de la ville : la rue Meripuistokatu permet de rejoindre l’hôtel de ville, terminé en 1940 d’après les plans de l’architecte Bertel Strömmer. Les étages supérieurs de ce bâtiment de 51 mètres de haut font fonction de château d’eau. Entouré de nombreux commerces et restaurants, l’hôtel de ville a été agrandi et rehaussé d’un étage en 1967 dans lequel se trouvent un café et une terrasse panoramique.

La plus importante attraction touristique de la ville est la galerie de pierres précieuses qui contient environ 3 000 pierres, un atelier d’orfèvrerie et une documentation sur l’origine et l’entreposage de ces pierres.  Dans le port de Kemi se trouve le brise-glace Sampo, construit en 1961. Il mesure 75 mètres de long pour 17,4 mètres de large et pèse 450 tonnes. Il n’est plus en fonction et a été reconverti en luxueux bateau de croisière pouvant accueillir jusqu’à 150 personnes.

La ville compte deux églises dont la chapelle de Paattionlehto, qui présente une architecture sobre, appréciée des visiteurs.

Mais le point d’orgue de la visite de la ville reste le château hivernal de glace, considéré comme le plus grand du monde. Présentant une architecture différente chaque année, il abrite un bar, un restaurant et un hôtel.

Ruka

Quartier de la ville de Kuusamo  dans le Nord-Est du pays dans la région d’Ostrobotnie du Nord, Ruka est également le nom de la montagne d’une hauteur de 500 mètres sur laquelle a été construite une des plus belles stations de ski de la Laponie. La station de ski de Ruka est située à 26 kilomètres de la ville de Kuusamo, capitale de la région.

Dans la station de Ruka se trouve le tremplin de saut à ski de Rukatunturi, le plus grand de Finlande.

Le village de Ruka possède tous les attraits d’une station à visage humain, dont le centre situé à 291 mètres d’altitude est constitué de nombreux chalets scandinaves répartis dans différents quartiers tout autour du domaine skiable : Länsi, Masto, Vuosselin, Portti, Itä et Bistro. Le domaine skiable de Ruka est composé de six secteurs (Eturinteet, Kelo, Masto, Vuosseli, Saarua et Pessari) proposant 34 pistes (5 noires, 13 rouges et 16 bleues) dont 30 sont éclairées. Au milieu des pistes de ski de la station Ruka se dresse un petit jardin de neige comprenant des luminaires et des statues de glace.

Kittilä 

Quand bien même nombre de voyageurs parlent de Kittilä en l’associant au mont Levi, la ville en elle-même ne présente malgré une petite église, que peu d’intérêts, la ville étant constituée d’un centre de ce qu’il y a de plus commun, traversé par une grande route nationale.

Si la commune est avant tout une des plus grandes municipalités du pays, la quatrième par la superficie totale et même la troisième pour la superficie hors lac, elle reste un point central pour découvrir la région, dont le parc national de Pallas-Yllästunturi.

Kittilä possède un aéroport régional et tout son intérêt réside en la ville de Levi voisine qui regroupe à elle seule, la majorité des infrastructures touristiques du secteur.

La commune de Kittilä est bordée à l’Ouest par les communes de Kolari et Muonio, au Nord par Enontekiö et Inari, à l’Est par Sodankylä et au Sud par Rovaniemi dont elle se trouve à une centaine de kilomètres.

Parc national de Lemmenjoki

Parc national du Nord de la Finlande, le parc national de Lemmenjoki a été créé en 1956 et déclaré site Ramsar depuis 2004 pour l’intérêt de ses zones humides. Sa superficie totale est de 2 850 kilomètres carrés, ce qui en fait le plus grand parc national de Finlande et l’un des plus grands d’Europe. Il représente à lui seul 30 % de la superficie totale des parcs nationaux du pays.

Traversé par la rivière Lemmenjoki, une rivière de 80 kilomètres de long, il se situe sur le banc des communes d’Inari et de Kittilä.

Véritable paradis des amoureux de la nature, le parc est constitué de forêts primaires de pins et de marais, ses principaux sommets étant habillés de toundra. Le cœur du parc est marqué par la rivière Lemmenjoki dominée par des sommets sauvages. Les promeneurs ont la possibilité d’y croiser des orpailleurs, la particularité du parc étant d’abriter près de 36 concessions.

La faune sauvage y évolue en totale liberté :  élans, aigles royaux, chouettes lapones, ours bruns, gloutons ou loups. Elle y partage ce territoire avec les éleveurs de rennes.

Kilpisjärvi et les monts Saana et Halti  

Village le plus isolé de Finlande, à l’extrême Nord-Ouest du pays, à 105 kilomètres de Kaaresuvanto et à 180 kilomètres de Hetta, Kilpisjärvi, peuplé d’une centaine d’habitants est traversé par la route nationale 21 tout en représentant le centre administratif de sa municipalité qui englobe les monts Saana et Halti.

Le village comprend une petite église et un centre constitué de maisons en bois. Kilpisjärvi comporte deux hôtels, un centre de randonnée, une école et quelques modestes commerces et installations touristiques. Le mont Saana est un sommet des Alpes scandinaves.  Il domine de plus de 500 mètres le petit village, sur la commune d’Enontekiö.  Son altitude est de 1 029 mètres et il est coiffé d’une antenne de radio-télévision qui utilise cette position privilégiée. Le sentier qui mène au sommet depuis le village est long de 4 kilomètres.

Le sommet du mont Halti est quant à lui situé entre les communes de Kåfjord et de Nordreisa, en Norvège ; il culmine à 1 361 mètres d’altitude. Sa partie finlandaise se trouve sur le territoire de la municipalité d’Enontekiö.

Non loin du village, se trouve le cairn des trois royaumes, un monument matérialisant par un tripoint, l’intersection des frontières entre la Finlande, la Norvège et la Suède.
Le monument est appelé Treriksröset en suédois, Treriksrøysa en norvégien, Kolmen valtakunnan rajapyykki en finnois et Golmma riikka urna en same du Nord.

Le cairn des trois royaumes est situé en Laponie, sur le territoire de la municipalité finlandaise d’Enontekiö, de la commune norvégienne de Storfjord et de la commune suédoise de Kiruna. Il constitue le point le plus septentrional de la Suède et le point le plus occidental de la Finlande continentale.

Le monument en lui-même a la forme d’un dôme de béton peint en jaune, d’un diamètre de quatre mètres, placé à une dizaine de mètres du rivage du Kolttajärvi ; il est accessible par un ponton en bois après avoir arpenté un sentier de 11 kilomètres à travers la réserve naturelle de Malla, en partant de Kilpisjärvi.

Le parc national du Riisitunturi

Situé dans la partie Sud-Est de la Laponie finlandaise, sur la commune de Posio, le parc national de Riisintunturi est visité pour sa faune et sa flore unique.

Caractérisé par ses paysages composés de tourbières, de marécages et de lacs, le parc entoure le Riisitunturi, un mont lapon qui culmine à 465 mètres et qui offre une vue panoramique sur le lac Kitkajärvi, et plus à l’Est, sur la station de ski de Ruka

Le parc offre trois principaux points d’entrée : Noukavaara (au Nord), Kirintövaara (au Sud) et Riisitunturi (à l’Est) Plusieurs randonnées peuvent être effectuées, dont un trek de 29 kilomètres reliant Noukavaara à Kirintövaara. Parme les autres randonnées un peu plus rapides, citons la : « Riisin Räapäsy » (4,3 kilomètres) qui permet de découvrir les tourbières et les paysages forestiers situés non loin du lac Kitka et la : « Riisin Rietas » (10,7 kilomètres) qui permet de découvrir les sites les plus intéressants du parc autour du Tunturi.

Le parc comporte un Visitor Center, qui se situe Oulangan luontokeskus, Liikasenvaarantie 132, 93999 Kuusamo. Le centre peut être joint sur le 00 358 40 732 5615 ou par email : oulanka@metsa.fi

Vikakongäs

Non loin de la ville de Rovaniemi, aux abords d’une prairie, dans laquelle broutent des rennes sauvages, nous découvrons le site gratuit de Vikakongäs.

Face à nous, surplombant une rivière tumultueuse, le pont Ystävyyden silta nous permet de bénéficier d’une vue magnifique sur le paysage ambiant. La rivière dont les soubresauts dénotent une grande violence des eaux vient rompre le silence ambiant d’une forêt enneigée qui s’étend à perte de vue.

Un chemin prévu pour les randonnées longe la rivière. Le chemin comporte plusieurs refuges comprenant outre un abri pour les promeneurs, un barbecue adapté, avec présence de bois pour faciliter la préparation des repas. Et le tout, en libre-service.

Gold village Tankavaara

Sur la route nous menant à Inari, nous sommes attirés par un grand panneau sur lequel est inscrit : « Tankavaara », un village de chercheurs d’or. Lorsque nous entrons à l’intérieur, nous nous garons sur la place principale et découvrons outre une belle statue, une architecture unique nous transposant dans le Far-West américain d’antan.

Lorsque nous nous enfonçons dans le village, la présence d’une sorte de saloon, entouré de plusieurs habitations intensifie encore un peu plus ce sentiment.

Non loin du saloon, outre une rivière qui a servi depuis plus de 150 ans, à chercher de l’or, se trouvent un sauna ainsi qu’un musée qui présente l’histoire de la région et de l’orpaillage ; par ailleurs, des activités de recherche d’or sont possibles, au travers du musée.

Posio

Située à 132 kilomètres de Rovaniemi, Posio est une petite ville qui se trouve à proximité des lacs Yli-Kitka, Ala-Suolijärvi et Yli-Suolijärvi. La ville est donc le point de chute central pour tout visiteur qui souhaite découvrir cette région lacustre.

Mais la ville est également une municipalité dont les lacs représentent près de 14 % de sa superficie totale. La population se répartit sur 22 villages et hameaux, le village centre (Ahola) concentrant 40 % de la population totale.

La route principale 81 et la route nationale 5 (E63) traversent Posio, dont le centre est agrémenté d’une belle église et de plusieurs commerces et restaurants. La commune est très forestière, avec quelques champs permettant l’agriculture. L’élevage des rennes est également pratiqué mais très limité.

D’un point de vue touristique, il est possible de visiter l’usine de la société de céramiques Pentik, qui reste le principal employeur privé de la ville et qui permet de démontrer tout le savoir-faire de ces employés qui produisent des biens vendus dans près de 73 boutiques dans le pays.

 Le Parc national de Pallas-Yllästunturi

Troisième plus grand parc national de Finlande, le Parc national de Pallas-Yllästunturi est situé dans la Laponie de l’Ouest sur la zone des municipalités d’Enontekiö, Kittilä Kolari et Muonio.

Dominé par la chaîne de monts lapons Tunturi, ainsi que par les forêts de taïgas de la zone boréale nordique, le parc compte plus de 500 000 visiteurs chaque année, qui en apprécient le vaste réseau de sentiers et de pistes, comptant ainsi près de 340 kilomètres d’itinéraires balisés de randonnées estivales

Le sentier de randonnée Hetta-Pallas est le sentier de randonnée le plus connu du parc. L’itinéraire passe par les plateaux et les ravins des monts Tunturi.

Le parc national est composé de pins, d’épicéas, et les bouleaux de montagne. Si les marais constituent un de ses paysages typiques, le parc compte néanmoins plusieurs lacs et marécages, ainsi que des petits ruisseaux. Le plus grand lac du parc est le lac Pallasjärvi, qui se trouve sur la partie Sud-Est du Centre nature Pallastunturi.

D’un point de vue de la faune, les rennes et les élans constituent les principaux mammifères pouvant être rencontrés. Les plus gros prédateurs de Finlande qui vivent en permanence sur la zone du Parc national de Pallas-Yllästunturi sont l’ours et le lynx. Nombre d’oiseaux peuvent également y être observés : le merle, le Pouillot siffleur, le Mésangeai imitateur, le Durbec des sapins, la Gorgebleue à miroir, le Chevalier sylvain, la Bergeronnette printanière, le Combattant varié et le Chevalier arlequin, la liste n’étant pas exhaustive.

Le Parc national Urho Kaleva Kekkonen

Au Nord-Est de la Laponie, à la frontière russe, le parc national Urho Kaleva Kekkonen, baptisé du nom d’un ancien président de la République  qui appréciait la randonnée, est constitué de paysages variés de marais, de forêts primaires, de landes, de gorges et de monts arrondis couverts de toundra.

Entourant le mont Sokosti et ses 717 mètres d’altitude, le parc est traversé par la rivière Suomujoki et abrite une faune variée : élans, renards, loutres, ours, gloutons et de nombreux oiseaux dont : l’aigle royal, la buse pattue, la grue cendrée, le lagopède, hiboux et chouettes.

A la différence de nombreux autres parcs lapons, le parc national Urho Kaleva Kekkonen  est relativement vierge de toute construction humaine, mis à part quelques clôtures élevées par les éleveurs Sámis, ainsi que les refuges pour randonneurs et quelques ponts sur les rivières. Le parc comporte plusieurs points d’accès : à Raja-Jooseppi, village frontière sur la route d’Ivalo à Mourmansk en Russie, à Kiilopää, un centre de montagne avec de nombreux départs de sentiers, à Tankavaara où se trouve le centre d’information Koilliskaira et à Savukoski, une petite ville.

Paradis des randonneurs appréciant les espaces naturels préservés, le parc comporte plusieurs randonnées peu balisées.

La région Sámi

Avant de rejoindre la ville d’Inari, nous entrons dans la région Sámi, un peuple qui vit sous ces latitudes extrêmes depuis plusieurs siècles. Notre entrée dans la région se fait au travers de la présence d’un panneau indicateur sur la route nous en souhaitant la bienvenue.

Le décor qui nous entoure est somptueux. A chaque avancée sur une route verglacée, nous pénétrons de vastes forêts enneigées, dont la visualisation globale nous transporte dans des contrées reculées magnifiques.

Les villages des Sámi, constituées de chalets en bois sont intégrés parfaitement dans le paysage ambiant. A plusieurs reprises, des lacs gelés cassent la monotonie de ces forêts infinies.

Les rennes sauvages que nous croisons sont nombreux et avancent généralement en troupeau. Assez craintifs, les animaux fuient notre rapprochement.

Aux abords d’une rivière, le soleil qui en cette période de l’année ne se lève jamais totalement dévoile quelques rayons qui brûlent le ciel en lui donnant une couleur orange flamboyante. Sur un pont, nous admirons la rivière qui éclairée de la sorte semble être le prolongement d’un de ses rayons.

Aux abords d’un lac, le site de Karhunpesäkivi accueille les visiteurs non loin de la ville d’Inari. Aux côtés d’un grand chalet fermé pour l’occasion, un ours empaillé nous regarde avec insistance. Bien que nous ayons conscience de son état, nous ne pouvons pas nous empêcher de frissonner à sa vue. Le site nous permet d’arpenter un ponton en bois slalomant entre les arbres pour découvrir une curiosité géologique unique : de grosses pierres façonnées avec le temps pour en devenir des sphères parfaites, dont certaines contiennent des grottes.

Du moins, pour la pierre en forme de triangle qui se trouve tout au haut d’un escalier en bois que nous arpentons afin de bénéficier d’une vue magnifique sur le lac qui se trouve en contrebas.

Dans la région, un arrêt à North village, nous permet de découvrir la St Paul’s chapel, une église en bois qui se trouve à l’entrée d’une commune aux allures de complexes touristiques.

L’intérieur, sobre, est élégant avec sa grande baie vitrée ouverte sur la forêt.

Mais, le moment le plus exceptionnel que nous ayons vécu, reste notre rencontre avec une femme Sámi : Sanna Alatalo, qui tient un magasin joignable au 0400 68 33 03 : l’ « Artic Kinfe », qui se trouve Mvoniontie 1632 à Kätkäsuvanto, non loin de la ville de Levi.

Le magasin, véritable cabinet de curiosité comprend une multitude de produits rares et à prix abordables, allant des habits traditionnels à la nourriture Sámi.

Lorsque nous entrons dans ce véritable paradis pour les chineurs, attirés par l’offre de café à prix réduit indiquée sur la devanture, nous découvrons un havre de paix. Sanna nous accueille immédiatement avec le sourire. Alors qu’elle joue avec son petit fils, un garçon blond espiègle qui mange la pâte servant à faire des gâteaux, elle se lève et nous offre immédiatement une boisson chaude sans nous demander de la payer.

Dans le commerce, de nombreux locaux effectuent des va-et-vient afin de saluer cette femme au cœur en or, qui nous explique les grands pans de sa vie quotidienne et avec laquelle nous sympathisons.

Son petit-fils, assez turbulent de primes abords accepte notre présence et nous intègre dans son jeu, avant de prendre son vélo et d’effectuer quelques acrobaties dans le magasin, devant l’hilarité générale des locaux présents.

Avant de partir, Sanna nous invite à déguster un sandwich à base de renne, qu’elle chasse elle-même dans la forêt. La viande un peu prononcée se déguste facilement et ressemble à du porc fumé.

Et c’est le cœur lourd de chagrin que nous quittons cette femme exceptionnelle, véritable représentante du peuple Sámi dont elle défend au travers de sa gentillesse, les intérêts en dévoilant sa bravoure et sa générosité.

Les activités à faire en Laponie

Disons-le immédiatement. Si la Laponie est connue pour abriter des paysages somptueux, elle est également célèbre dans le monde entier pour les activités qu’elle propose.

1)Observer des aurores boréales

Se produisant majoritairement dans les zones proches des pôles magnétiques, entre 65 et 75 degrés de latitude, les aurores boréales sont la conséquence d’un phénomène météorologique d’attraction des particules solaires par les pôles qui se heurtent à : « l’ionosphère » la couche supérieure de l’atmosphère composée d’atomes d’oxygène et d’azote.

Cette collision embrase les particules solaires et permet l’apparition d’aurores boréales majoritairement vertes mais qui peuvent prendre toutes les teintes du spectre chromatique.

La période d’observation des aurores boréales s’étend du 21 septembre au 21 mars dans l’hémisphère Nord quand les nuits sont les plus longues et les plus sombres, particulièrement aux équinoxes, et idéalement entre 20 heure et 1 heure du matin. Quand l’activité aurorale est forte, il est possible de les admirer plus tôt mais aussi plus tard.

En ce qui nous concerne, nous avons cherché durant plusieurs jours ces satanés aurores boréales, mais nous n’en avons pas trouvé. Du moins, jusqu’à ce que soyons dans la ville de Karigasniemi, à la frontière norvégienne.

Alors que nous nous trouvons dans notre chambre, tentant de nous réchauffer des moins 20 degrés de l’extérieur, nous apercevons en regardant par la fenêtre, une voute céleste dégagée, qui à certains moments tend vers le vert. Nous nous habillons et nous sortons rapidement, pour nous éloigner de la source de chaleur de notre guest-house. Le spectacle que nous découvrons est splendide. Un long trait vert fend le ciel.

Nous décidons de prendre notre voiture et de chercher un coin dégagé. Nous parcourons quelques mètres dans la neige alors que le froid glacial nous agresse la peau, pour pouvoir enfin, participer à ce que nous offre le soleil : de magnifiques aurores boréales nous tétanisent par leur beauté. Des fulgurances qui perforent le ciel et que nous parvenons à immortaliser grâce à notre appareil. Un souvenir inoubliable !

2)Se baigner dans un lac

Si dans ces contrées aux conditions de vie extrêmes où les températures peuvent atteindre moins 45 degrés, il n’est pas évident de prévoir un bain à l’extérieur, néanmoins, se baigner dans un lac gelé sous des températures négatives, reste une expérience inoubliable.

Mais pour que l’expérience ne vire pas au cauchemar ou à l’accident, il est nécessaire de respecter certaines règles. Tout d’abord, ne jamais sa baigner seul ; ensuite, ne pas plonger entièrement et enfin, se baigner dans un trou comprenant une corde ou une échelle pour remonter facilement.

Si de nombreuses agences proposent ce genre d’activités, il est possible de l’effectuer par ses propres moyens avec une prédilection qui doit être donnée à un accompagnement par un local qui a l’habitude de pratiquer cette activité.

En respectant quelques obligations, l’expérience deviendra magique : se détendre lors de l’entrée dans l’eau, respirer calmement, retirer tout objet métallique, ne pas mouiller sa tête ni ses mains et ne pas poser ses pieds sur le sol froid et prévoir dès la sortie, une serviette ou un peignoir pour recouvrer avec douceur une température corporelle optimale.

Pour avoir vécu cette expérience à moins 10 degrés en compagnie d’une amie, nous devons dire que si le corps semble totalement détendu après le contact avec l’eau, le froid reste tout de même difficilement supportable. Mais, nous sommes fiers de l’avoir vécu.

3)Se promener en chiens de traineaux

Véritable incontournable en Laponie, faire une escapade en chiens de traineaux, quand bien même son prix élevé peut en rebuter plus d’un, permet d’avoir un accès privilégié à des animaux majestueux, fidèles et attachants.

Cette activité, en pleine immersion dans la nature permet en outre de découvrir la Laponie sous un autre jour, en plein cœur de forêts magnifiques enneigées outrancièrement et avec des températures glaciales qui accompagnent et renforcent ce côté aventureux unique.

Aux abords du parc Phyä-Luosto, nous bifurquons vers une ferme de chiens de traineaux et nous nous présentons à l’accueil après avoir traversé une petite place entouré par des murs sur lesquels sont entreposés des traineaux.

A cet instant, les chiens, des huskies jappent à notre vue ; progressivement, alors que nous sommes accompagnés d’un guide Français, les chiens ne tiennent plus en place ; libérés de leur cage, ils courent et sautent dans nos bras, nous léchant affectueusement.

Entre eux, ils se donnent également des manifestations d’amitiés, mis à part lorsque des mâles alphas tentent de s’impressionner en se hurlant dessus.

4)Faire une randonnée en motoneige

Bien plus onéreuse qu’une balade en chiens de traineaux, la motoneige, outil de transport majoritaire dans ces contrées reculées dans lesquelles la neige et la glace sont omniprésentes offre néanmoins des sensations uniques, un peu à la manière d’un deux-roues motorisé, mais avec un sentiment de liberté inégalé en plus.

5)La sauna

Un peu à la manière des Onsen, les bains chauds au Japon, les Saunas sont une véritable institution en Finlande. C’est bien simple, ils sont trouvables partout, des plus beaux établissements aux plus petits hôtels, des maisons modestes aux grandes demeures, rares sont les endroits qui ne comportent pas un sauna.

Les saunas sont des petits emplacements tout de bois constitués, qui comportent en leur centre une sorte de brasero comprenant des morceaux de charbons spéciaux, qui une fois allumé, dégagent de la chaleur en transformant l’eau projetée dessus en vapeur qui augmente exponentiellement la température de ces lieux clos.

En ce qui nous concerne, nous avons à plusieurs reprises pratiqué cette activité, qui nous devons le dire, nous a procuré un bienfait sur la peau et au niveau pulmonaire.

Le must reste néanmoins, de profiter d’un sauna en effectuant des allers et retours dans une source d’eau froide. Alterner un bain dans un lac avec un sauna à proximité reste une expérience salvatrice pour le corps et l’esprit.

6)Les autres activités

Les activités en Laponie finlandaise ne se limitent fort heureusement pas aux activités décrites dans cet article. Il est ainsi possible de faire une promenade en rennes, de pêcher, de skier, d’effectuer des randonnées, cette liste n’étant pas exhaustive.

Conclusion

La Laponie s’est avérée durant ce voyage, être une contrée exceptionnelle. Rarement, nous n’avions été si époustouflés par les paysages que nous avons traversés. En outre, le peuple finlandais est adorable et accueillant, intensifiant notre attrait pour la région.

S’il est possible d’effectuer ce voyage en été, en hivers, il révèlera tout son potentiel, au travers des températures glaciales rencontrées et de la neige qui blanchit le décor pour le plus grand plaisir des yeux.

Nous avons parcouru la Laponie du Sud au Nord et d’Est en Ouest et avons circulé sur une route verglacée. Fort heureusement, les pneus cloutés nous ont permis de rouler à des vitesses acceptables sans trop déraper.

Si nombre de visiteurs qui découvrent la Laponie restent centrés sur Rovaniemi qui représente leur porte d’entrée dans la région, ne se concentrer que sur cette partie du territoire reste une erreur et ne permet pas d’exploiter une région qui vaut véritablement le détour. Un coup de cœur sans restriction !

Norvege Hammerfest Vue globale

Norvège Les incontournables du Grand Nord et de la Laponie

Les incontournables du Grand Nord et de la Laponie norvégienne

Monarchie à gouvernement parlementaire, la Norvège forte de ses 5 millions d’habitants est un pays du Nord de l’Europe, associé à la Scandinavie, un territoire qui englobe la Suède et le Danemark et dont l’habitude collective lui associe de manière pourtant erronée, la Finlande. Nous avons choisi de visiter sa partie la plus sauvage en son grand Nord et avons passé plusieurs jours à en découvrir ses villages reculés et ses terres arides, entourés par des falaises monumentales et par un océan glacial, ce territoire nous ayant permis de vivre à notre tour, une vie rude, mais au combien enrichissante.

Entité longiligne qui couvre une grande superficie de l’Océan glacial arctique, la Norvège fait partie de l’espace Schengen, tout en n’étant pas inclus dans l’Union européenne. Ayant pour capitale Oslo, le pays est apprécié pour ses fjords et ses paysages naturels, alternant les plaines de son centre et les brins de mer de ses côtes.

Nous avons découvert un peuple généreux, accueillant et souriant, toujours prêt à porter assistance à autrui, un peuple qui puise dans l’entraide, l’apanage des peuplades reculés, un rapport humain constitué d’amitié et de fraternité dont il se porte avec modestie, l’étendard.

Nous avons également découvert un pays où le coût de la vie dépasse bien largement ce que nous avons pu connaître durant nos différents voyages, un coût où dans les magasins, il faut bien compter un supplément de 30 % sur le panier moyen comparé à la France. S’il est possible de trouver des hôtels dont les prix restent accessibles, en revanche les restaurants représentent un coût non négligeable pour un voyage dans le pays. De l’ordre de 12 euros pour un kebab, 17 euros pour une pizza simple et près de 28 euros pour un plat sans fioriture.

Les activités ne sont pas en reste et il faudra généralement compter près de 150 euros pour une sortie en chiens de traineaux, un peu plus pour une motoneige. Autant dire de prévoir un budget assez élevé pour parvenir à subvenir à ses besoins durant son voyage.

Mais un voyage en Norvège en vaut largement le coût car non content de faire partie des listes des pays à voir des voyageurs, la Norvège est tout simplement : « belle et attractive » Nous avons ainsi parcouru le Grand Nord norvégien en deux temps. D’abord, pour un premier voyage, nous avons visité la région de Tromso en été, en bénéficiant ainsi d’un jour perpétuel, puis nous y sommes retournés en 2022, en plein hiver afin de découvrir la région d’Hammerfest, le Cap Nord et la région d’Alta.

Pour découvrir le récit de voyage photographique  complet de notre séjour dans le Cap Nord et à Hammerfest, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/norvege-laponie-et-grand-nord-norvegien-recit-de-voyage/

Pour découvrir notre séjour en photographies, à Tromso et sa région, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-norvege-du-nord/

Hammerfest

Commune du Nord du pays située dans le comté de Troms og Finmark, considérée comme la ville la plus septentrionale du monde, Hammerfest, peuplée de 10 520 habitants est le point d’achoppement central pour tous ceux qui souhaitent découvrir le grand Nord norvégien.

Juste avant d’entrer dans la ville et après avoir arpenté une route exceptionnelle longeant un fjord de toute beauté, la connaissance avec Hammerfest s’effectue au travers de la vue panoramique proposée par la ville voisine Ryperfjord, et sa célèbre statue : « polar bear » un ours blanc qui en domine la baie dans laquelle, un peu comme ne Martinique, un rocher à la forme de diamant émerge.

La ville possède, un peu excentrées, deux églises côte à côte : l’église d’Hammerfest construite en 1961 et l’église Saint Michel, paroisse catholique la plus septentrionale du monde. Les deux églises sont intégrées aux pieds d’une grande falaise recouverte de séchoirs de pêcheurs.

Dans son centre principal constitué d’une longe route parsemée de commerces divers, une autre église ainsi que le musée polaire qui présente le passé glorieux d’une ville qui fut le port de départ des expéditions de chasse vers l’archipel du Svalbard. D’ailleurs, sur le petit port qui donne l’occasion de bénéficier d’une belle vue sur la deuxième partie de la ville qui nous fait face, la statue du chef de plusieurs expéditions d’Amundsen trône fièrement, non loin du palais de la culture.

Par ailleurs, le port donne sur la place centrale de la ville qui comprend outre l’hôtel Thon, plusieurs monuments représentés autour d’un petit parc de jeu. La ville se parcourt bien à pied, étant de taille humaine.

Néanmoins, il faut prendre une voiture pour rejoindre l’arc géodésique de Struve, une borne classée au patrimoine mondial de l’Unesco. La borne se trouve aux abords d’un musée estival, niché dans un décor de rêve qui donne sur la baie d’Hammerfest.

Le glacier norvégien le plus septentrional du monde se rejoint depuis la ville par bateau et il constitue une attraction touristique appréciée.

Forsol

A 8 kilomètres d’Hammerfest, le village le plus éloigné de l’île du Finnmark : Forsol se découvre un peu à la manière de toutes ces localités du bout du monde : avec le sentiment d’avoir accompli une expérience unique.

Non loin de Forsol, une ferme d’élevage de saumons nous permet de découvrir ces élevages tant décriés mais qui fournissent cependant au monde ce poissons particulier qui peut vivre aussi bien dans les rivières que dans les océans. En compagnie d’un employé qui nous explique le fonctionnement de la ferme, nous faisons connaissance avec cette organisation rigoureuse qui permet de produire plusieurs tonnes de saumons par an.

Le village de Forsol, qui se trouve dans une sorte de fjord nous accueille ensuite et un peu comme tous les villages de la Norvège du Nord, il comporte une petite église ainsi qu’un port magnifique dans lequel nous croisons plusieurs pêcheurs et des employés artificiers qui travaillent sur les plateformes gazières qui se trouvent au large. Les employés, à notre vue, nous sourient, puis vêtus de leur combinaison de travail grimpent dans un zodiaque qui s’éloigne à grande vitesse.

Mais la particularité de Forsol est de comporter un peu excentrée, une belle plage de sable fin, qui donne directement sur l’océan. La plage s’atteint après une petite marche sur un ponton de bois qui traverse un site archéologique intéressant, mis en évidence par de nombreux petits cratères éparpillés.

Tromsø

Ville du comté de Troms, au Nord du cercle polaire arctique, Tromsø  a une superficie de 2 558 kilomètres carrés et compte plus de 76 000 habitants, ce qui en fait la huitième ville du pays. Elle est surnommée « la Paris du Nord » et représente la ville de plus de 50 000 habitants la plus septentrionale du monde.

Parsemée de maisons colorées, Tromsø est une ville fort intéressante. De nombreuses rue piétonnes la constituent. Elle est découpée en deux parties, séparées par un pont qui permet de son centre, de rejoindre la cathédrale Arctique ainsi qu’un funiculaire.

Il est intéressant tout d’abord de se rendre directement au port qui représente le cœur de la ville. Nous pouvons arpenter ainsi les petites rues du port, bordées de cafés et de restaurants, disséminés un peu partout dans le centre, ce qui lui donne un dynamisme certain. A pied, nous nous rendons sur la place centrale sur laquelle se trouvent la maison de la culture ainsi que la cathédrale protestante Domkirke à la façade brune, s’intégrant parfaitement dans le paysage urbain. Sur la place, une zone verdoyante abrite face à ce qui semble être un bâtiment administratif, une statue représentant un homme engoncé dans son imperméable, le regard figé droit devant lui.

Le port se rejoint à pied en traversant la principale rue piétonne de la ville : « Storgata » qui donne la possibilité de déambuler au milieu de maisons colorées et de petits commerces. Aux abords d’une autre place, quelques vendeurs proposent des produits manufacturés locaux, juste aux abords de la statue : « Arctic Hunter » :  représentant une barque posée à un angle de 45 degrés surmontée d’un pêcheur, une sorte de lance à la main.

Nous découvrons un port de pêche assez intimiste pour une ville de cette grandeur. Nous pouvons également voir face à nous, le Tromsø Bridge, pont enjambant le détroit du Tromsøysundet.

Le musée polaire dédié à Amundsen accueille les visiteurs en contant les exploits de l’aventurier, qui a signé de son nom, la médiatisation du continent Antarctique. Conçu de manière intimiste avec la présence de nombreuses scénographies, le musée permet d’avoir accès à un grand pan de la culture norvégienne. Le musée rend également hommage aux grandes expéditions polaires en insistant sur les conditions difficiles vécues par ces aventuriers d’un autre temps. D’autres musées sont présents dans la ville : le polaria, le M/S Polstjerna, le musée de l’Université norvégienne de l’Arctique, le Perspectivet museum et le Nordnorsk museum.

Après une visite au chantier naval, qui nous permet de faire connaissance avec les métiers exigeants de démembreurs et de réparateurs de bateaux, nous rejoignons la : « Var Frue » la cathédrale catholique qui se trouve sur une petite place plus intimiste.

Il nous faut ensuite prendre notre voiture pour rejoindre le Fjellheisen, qui englobe la plus belle vue du territoire. Pour ce faire, il est nécessaire de prendre un téléphérique au coût de 26 euros aller et retour, afin de grimper dans les hauteurs de la ville. Après plusieurs minutes de montée, Tromso et le fjord qui lui sont attachés se dévoilent de manière panoramique. Une vue de toute beauté qui exploite merveilleusement bien les paysages de la Norvège. Un restaurant au sommet permet de prendre une petite collation afin de récupérer des forces pour effectuer une belle randonnée.

En redescendant dans la ville, il est possible de voir le tremplin de saut à ski le plus septentrional du monde, mais le monument incontournable qui nous intéresse essentiellement est la cathédrale Arctique, une église protestante de l’Église de Norvège située non loin du funiculaire. Construite en 1965 et monument emblématique de la ville, elle a été dessinée par Jan Inge Hovig et ses matériaux de construction sont principalement le béton et le bois qui l’entoure. Elle accueille de nombreux concerts au travers de son acoustique unique et elle forme un triangle renforcé par une croix géante, laissant apparaître en arrière-plan des vitres de couleur bleu turquoise émergeant du paysage ambiant.  En raison de son emplacement bien visible et de sa couleur blanche, elle est souvent appelée « l’opéra de Norvège » La cathédrale de Tromsø est la seule cathédrale en bois du pays tout en ayant hérité du titre de : « cathédrale protestante la plus nordique du monde »

Péninsule de Kvaloy

Située à quelques kilomètres de Tromso, l’île de Kvaløya qui se rejoint en voiture par la route 862 permet de découvrir un paysage exceptionnel.

Le superbe fjord d’Ersfjordbotn permet de se plonger dans un véritable décor de carte postale. Le village du même nom est un petit port de pêche et présente de belles maisons colorées.

Les villages de Lyfjord et de Skulsfjord bien que différents, possèdent les spécificités des villages du bout du monde de ce territoire du grand Nord. Un petit port de pêche intégré dans un fjord sublime entouré par de hautes falaises et des maisons dispersées autour d’un brin de mer.

Kirkeness

Comptant près de 7000 habitants, Kirkeness, à l’extrême Est de la Norvège, se situe à proximité de la frontière russe, au bord du Bøkfjord, une branche du Varangerfjord. La ville se trouve à environ 400 kilomètres au Nord du cercle arctique.

La ville présente un petit port duquel chaque jour, de bonne heure, les pêcheurs s’en vont au large, pour ne rentrer qu’en fin de journée. Il est ainsi intéressant de les voir arriver, les cales chargées de poissons frais, que certains vendent directement en sortie de bateau.

À Kirkeness, les liens avec la Russie et les influences culturelles russes sont bien visibles. Dans un centre agréable entourée de maisons colorées, le monument russe, établi en souvenir de la libération de Sør-Varanger par l’Armée rouge à l’automne 1944 permet de découvrir un des pans de la culture mixte qui y règne.

En outre, les panneaux de signalisation sont écrits dans les deux langues. Le Grenselandmuseet accueille des expositions permanentes et temporaires sur la zone frontalière. Le musée d’art Savio met quant à lui en vedette l’artiste sami réputé John Andreas Savio. Un bon moyen de s’immiscer dans la culture locale.

Karasjok

Sur le cours supérieur du bassin de la rivière Deatnu Tana, Karasjok compte 2700 habitants et présente sur le plateau sur lequel elle est située, un petit centre entouré de nombreuses maisons colorées et d’une petite église fort intéressante.

Seule ville norvégienne sur des kilomètres à la ronde, sa proximité avec la frontière finlandaise la rende attractive d’un point de vue économique, un peu moins sur le plan touristique. Municipalité aux températures glaciales l’hiver, du fait de sa latitude, elle fait partie de la Laponie norvégienne et sert généralement de base aux visiteurs qui souhaitent y découvrir la région.

Repvag

En quittant l’unique route qui permet de relier le Cap Nord, Repvag, un petit village bénéficie d’une quiétude existentielle donnant ce sentiment unique aux visiteurs de se trouver au bout du monde.

Sur la route qui surplombe le village, un premier arrêt aux abords de l’église, qui se laisse découvrir agréablement, un point de vue sur le centre au contrebas donne au territoire le dévoilé de son potentiel.

En rejoignant Repvag qui semble du fait de sa petite taille avoir fusionné avec son centre, un petit port non loin d’un hôtel dénote un côté touristique attachant. Le tout, à proximité de la seule usine du secteur, qui permet à la vie locale de dévoiler ses charmes.

Une petite balade aux alentours et une rencontre avec les habitants viennent parfaire la découverte de cette Norvège traditionnelle et authentique.

Les îles Lofoten

Situées au nord de la Norvège au-delà du cercle polaire, les Lofoten sont composées de cinq îles (Moskenesøy, Flakstadøy, Vestvagøy, Gimsøy et Austvagøy) reliées entre elles par des ponts ou des tunnels.  Il est possible de rejoindre l’archipel par avion, par ferry ou par la route, soit directement en empruntant un pont, soit en prenant un bac.

Archipel apprécié des touristes pour ses paysage à couper le souffle et à son indolence, les Lofoten vivent depuis des siècles au rythme de la pêche à la morue, cette vie étant marquée par les vieilles cabanes de pêcheurs sur pilotis (rorbu) et les nombreux séchoirs à poissons omniprésents dans les îles.

Sur l’île de Moskenesoy, Å est le village le plus visité. Constitué de maisons rouges, il donne la possibilité d’effectuer un bond dans le passé de près de 200 ans. De nombreux bâtiments reconvertis en musée sont visitables en échange d’un droit d’entrée.  Un peu plus loin, à Sorvagen, le visiteur pourra apprécier toute la quiétude des lieux de ce petit village de pêcheurs. Dans un même registre, Reine située à cheval sur plusieurs péninsules présente un décor tout droit sorti d’un conte. Le village est également le point de départ de la randonnée de Reinebringen. Situé sur une petite île reliée par des ponts à Hamnøy et Reine, le village de Sakrisøy offre avec ses cabanes de pêcheurs jaunes et son eau translucide, un intérêt certain. Tout comme Hamnoy avec ses maisons rouges et son immense falaise. Le petit port de pêche de Fredvang situé tout au Nord de l’île de Moskenesøy est accessible par deux ponts. Fredvang possède une superbe plage de sable blanc tout en étant le point de départ de sa randonnée éponyme.

L’île de Flakstadoy, un peu plus en retrait possède également des merveilles à découvrir. Flakstad et sa plage de sable blanc offre un cadre idyllique entouré de montagnes. Mais, Nusfjord reste un incontournable avec ses orbuer rouges et ses entrepôts jaunes qui sont disposés sur un quai en bois en forme de fer à cheval. Nusfjord est un village musée dont l’accès est payant de juin à septembre dans lequel on peut visiter d’anciens bâtiments reconstitués.

Sur l’île de Vestvagoy, Ballstad, joli port de pêche présente une grande usine de transformation de poissons. Vareid, quant à lui est le village qui détient la plus belle plage de l’île. Une plage de primes abords, similaire aux plages de Uttakleiv et de Haukland. Dans un registre un peu différent, Unstad reste le paradis des surfeurs et Eggum est le point de départ d’une des plus belles randonnées de l’île.

Un peu moins intimiste, l’île d’Austvagoy attire les visiteurs au travers d’Henningsvaer, le plus grand village de pêcheurs de l’archipel surnommé : « la Venise des Lofoten » Mais Kabelvag, charmant village avec ses maisons colorées qui possède une jolie église n’est pas en reste. La capitale Svolvaer présente quant à elle, toutes les caractéristiques des villes, mais bénéficie néanmoins d’un certain charme.

Havøysund

Petit village de pêcheurs de 1 130 habitants, Havøysund qui se rejoint par un pont éponyme se trouve entre Hammerfest et Honningsvåg tout en étant un arrêt important du bateau Hurtigruten  qui y effectue une escale quotidienne. La ville possède plusieurs usines de transformation de poissons qui lui permettent d’être un territoire économique important. Son chantier naval, un des seuls du secteur, pourvoie à lui seul, plusieurs centaines de travailleurs et mérite le détour.

Son centre constitué de maisons aux façades colorées, construites après la guerre dénote un charme suranné délicat. Le musée Måsøy, dans lequel est exposée une collection d’instruments et de matériel de pêche du XIXème siècle, occupe un bâtiment initialement destiné à être un presbytère.

Sur son territoire, le parc de 15 éoliennes construit sur l’île, à Gavlen, par la société Norsk Hydro permet de bénéficier d’une vue exceptionnelle sur la mer de Barents.

Honningsvag

Peuplée de 2800 habitants, la ville d’ Honningsvåg, capitale du Cap Nord est une sorte de terre émergée sur un plateau morne et aride.  En entrant dans la ville, constituée d’une grande banlieue aux maisons colorées et dispersées autour de son centre, le visiteur est frappé tout d’abord par sa grande austérité.

Néanmoins, en parcourant son coeur et ses nombreuses boutiques, la valeur urbaine de la ville revêt tout son sens. Le long d’une route principale, il est possible d’effectuer de nombreux achats, le centre étant constitué de restaurants, de bars, de commerces et de supermarchés.

Le centre commercial est relié directement à une sorte de place centrale, située non loin du port et qui possède un Musée, ainsi que, le Perleporten Kulturhus, le centre culturel local. De là, il est possible de rejoindre plusieurs petits ports qui n’en constituent en réalité qu’un, mais qui au travers de leur localisation semblent un peu dispersés.

Un peu excentrée, une visite de l’église, seul bâtiment d’Honningsvåg à ne pas avoir été détruit pendant la Seconde guerre mondiale s’impose ; son emplacement aux abords de deux écoles, outre le dynamisme de son secteur territorial apporté, permet de vivre un véritable pan du quotidien de ses habitants, les enfants étant ravis de pouvoir discuter avec des étrangers qui ont effectué la démarche de leur rendre visite.  Face à l’église, un monument aux morts rend hommage aux soldats de la grande guerre.

Cap Nord

Après plusieurs kilomètres sur une route qui traverse le parc du Cap Nord, une route qui longe de hautes falaises et qui donne aux visiteurs, la sensation d’un bout du monde, nous parvenons jusqu’à un guichet où une jeune fille nous propose deux tarifs : près de 28 euros si nous souhaitons visiter le site ainsi que le centre d’exposition qui comprend un musée, une chapelle ainsi qu’une cité de la lumière ou aux environs de 18 euros, pour le site uniquement.

Le cap Nord est situé sur Magerøya, île norvégienne du comté de Troms og Finnmark, et fait partie de la commune de Nordkapp.

La falaise de 307 mètres de hauteur qui marque son extrémité est souvent décrite comme le point le plus septentrional d’Europe, bien que cette situation corresponde en réalité à Knivskjellodden qui se trouve à 1 611 mètres plus au Nord et qui nécessite une randonnée de près de 4 heures pour l’atteindre.

Lorsque nous nous garons sur le parking, nous faisons face au centre d’exposition que nous contournons pour rejoindre le monument emblématique en forme de globe terrestre symbolisant la fin des terres européennes continentales.

Aux abords du globe, nous contemplons le vaste océan qui nous domine. Seules les îles du Svalbard nous séparent du pôle Nord.  Un peu plus loin, Gjesværstappan, l’une des falaises peuplées d’oiseaux les plus importantes de Norvège, se trouve à l’Ouest du Cap Nord. Elle abrite nombre d’espèces avec près d’1 million de macareux, ainsi que de nombreux fous de Bassan, des cormorans, des mouettes tridactyles, des guillemots communs et des fulmars boréaux.

Nous longeons la falaise pour rejoindre une sculpture composée de plusieurs ronds de pierres sur lesquels sont gravés des symboles en faveur de la paix.

Nous nous décidons à entrer dans le centre d’exposition et découvrons un grand restaurant conjoint à une boutique de souvenirs. Il nous faut descendre plusieurs étages pour rejoindre un long couloir dans les entrailles du centre qui dévoile de part et d’autre des murs qui le portent, plusieurs éléments de scénographie intéressants.

Un musée religieux et une petite chapelle plus loin, nous entrons dans une cité des lumières correctement agencée, qui utilisent le jeu des Led pour sustenter l’appétit visuel des visiteurs.

Skarsvag

Sur l’île de Magerøya, qui permet d’accéder au Cap Nord, juste avant d’entrer dans le parc national, une bifurcation permet d’accéder à Skarsvåg, considéré comme le village le plus septentrional du pays. Skarsvåg revendique d’ailleurs le titre de village de pécheurs le plus au Nord du monde, un titre qui n’est pas usurpé, tant il est contraignant de le rejoindre par la route, un peu comme tous les secteurs de l’île.

En longeant un fjord pour y avoir accès, il est important de faire tout d’abord une petite halte à l’unique église du village, qui au travers de sa conception détonne dans un paysage aux couleurs ternes dans lequel rien ou si peu ne pousse.

En continuant à s’enfoncer dans la municipalité, il est possible de se garer aux abords de son petit port qui réceptionne quelques bateaux de pêcheurs, non loin d’une grande usine de transformation de poissons, véritable poumon économique du secteur. Un petit pont permet de bénéficier d’une belle vue sur les maisons colorées qui se trouvent éparpillées dans le fjord, dont le bras océanique semble former un petit lac.

Un café permet d’accueillir les visiteurs qui ont fait l’effort de se rendre dans ce petit village de 60 habitants à la croisée de la terre et de la mer.

Un peu avant d’arriver au village, sur les hauteurs du fjord que nous venons de traverser, le Skarsvagrevva nous apporte un point de vue unique sur le contrebas, une sorte de panoramique infini qui fusionne le ciel et la terre en une symphonie visuelle mirobolante.

Fjord Gjesvaer

En revenant du Cap Nord et en prenant la direction de la ville de Honningsvag, nous bifurquons et prenons le chemin vers le fjord Gjesvaer. Avant d’entrer dans le village qui en porte le nom, nous nous arrêtons sur le bord de la route afin de bénéficier d’une belle vue dégagée en contrebas qui nous permet de découvrir les habitations et le fjord qui les entourent.

Un peu plus loin, c’est d’ailleurs dans ce fjord que nous nous baladons, avant de garer notre véhicule dans le centre et de le parcourir à pied. Peuplé de pêcheurs, représentant avec leurs familles près de 150 habitants, Gjesvaer possède une belle église vêtue de blanc.

Le port qui permet aux professionnels de fournir une partie de la région en poissons, sert également de base pour se rendre sur quelques ilots qui forment l’archipel Gjesværstappan, véritable sanctuaire de la faune sauvage.

Kvalsund

En nous rendant sur Hammerfest, Kvalsund, petit village dont la majeure partie de sa zone urbaine se situe le long de la route accueille les visiteurs en les plongeant dans un passé riche d’un point de vue historique.

Dans les hauteurs de la ville, outre un site archéologique qui se trouve à proximité du terrain de football, de nombreux hytter, sorte de chalets en bois servant de résidence secondaire viennent former une sorte de dichotomie visuelle, l’architecture norvégienne étant généralement constituée de maisons colorées, typicité de ces régions de l’hémisphère Nord.

Kvalsund est limitrophe avec Porsanger à l’Est, Måsøy au Sud, Alta au Sud-Ouest et Hammerfest à l’Ouest. Le territoire de la municipalité se situe essentiellement sur le continent, mais inclut aussi partiellement les îles de Kvaløya (Fálá) et Seiland (Sievju).

La rivière de Repparfjord est riche en saumons, et le territoire comporte plusieurs possibilités d’excursions dans les montagnes entre Sennalandet (Suoidnelakšu) au Sud-Est, et Vargsundet et Kvalsundet au Nord-Ouest.

La ville comprend également une église, ainsi qu’une belle petite plage, juste face au pont éponyme qui semble flotter sur l’eau et qui permet de rejoindre Kvaløya, reliée ainsi à la terre ferme.

Alta

Commune de plus de 20 000 habitants, Alta qui se situe sur le comté de Troms og Finnmark est un centre de communication eu égard à sa position géographique, entre Tromso et Hammerfest.

La ville a bâti sa renommée sur l’industrie de l’ardoise et à l’instar de nombreuses villes norvégiennes, son centre entièrement reconstruit après la deuxième guerre mondiale ne présente ni architecture ni attrait particulier, mais reste néanmoins intéressant à découvrir.

En entrant dans la ville, nous faisons une halte aux abords d’une belle église qui se trouve un peu excentrée : « l’Elvebakken church » Il nous faut ensuite circuler pour nous garer dans le centre, sur un parking aux abords de la cathédrale des aurores boréales, qui nous surprend au niveau de son architecture.

D’une beauté absolue, majestueuse, élancée, la cathédrale Northernlights est constitué d’une sorte de coquille en colimaçon qui pourfend le ciel de sa tour centrale. Lorsque nous entrons dans l’église, après le paiement d’un ticket de visite, nous découvrons le musée des aurores boréales, qui présente au travers de plusieurs scénographies, ces phénomènes météorologiques uniques ; le musée se rejoint après la descente d’un escalier abrupt. A l’étage de l’entrée principale, il est possible de découvrir la partie religieuse du site, épurée, constituée d’une sorte d’arche entourée de bancs. Sur le mur, se trouve un christ doré duquel se dégage une aura incommensurable.

Nous arpentons ensuite la rue principale qui donne sur un centre empli de restaurants et au cœur duquel orne une statue magnifique. Sur les arbres, des lumières en Led procurent la vague sensation d’un côté festif tout en retenue.

Il nous faut sortir du cœur de la ville, pour découvrir le musée d’Alta consacré aux peintures rupestres datant de 4200 ans avant notre ère.

Le musée qui permet de bénéficier d’une belle vue dégagée sur les fjords alentours donne la possibilité de découvrir les peintures après une longue marche, tout en bénéficiant d’expositions fortement intéressantes sur cette période historique riche en art.

Les Alpes de Lyngen : le glacier Steindalsbreen et le lac Blaisvatnet

Massif de montagnes de Norvège du Nord situé dans le comté de Trogs om Finnmark, à l’Est de Tromso, les Alpes de Lyngen tiennent leur nom de la péninsule de Lyngen qui donne également son nom au fjord qui les borde : le Lyngenfjord.

Plusieurs randonnées permettent aux visiteurs de découvrir des paysages à couper le souffle, venant trancher les plateaux déserts majoritaires sous ces latitudes.

Une des plus belles d’entre elles permet de rejoindre après 6 kilomètres et 2 heures de marche, le glacier Steindalsbreen. Le départ pour la randonnée est situé au Akselstua community hall, une dizaine de kilomètres au Sud de Furuflaten. Après avoir traversé une belle forêt, un petit plateau avec un refuge bordé par une rivière permet de souffler un peu, surtout que le dénivelé commence réellement à se prononcer à partir de là. Une vallée plus tard, la partie supérieure du glacier coincée entre deux sommets se laisse découvrir. Ce n’est qu’après quelques dizaines de mètres supplémentaires que le glacier exprime sa toute-puissance aux pieds d’argiles cependant, le colosse reculant de plusieurs mètres chaque année, le réchauffement climatique étant une des causes principales de son déclin.

L’autre randonnée permet d’atteindre le lac Blaisvatnet après 4 kilomètres de marche sur une durée de 2 heures, qui tire sa couleur turquoise bleue et chatoyante unique de l’eau de fonte du glacier Lenangsbreen.

La randonnée commence le long d’une belle rivière où rapidement, la végétation laisse place aux rochers. Après une succession de collines de pierres, le lac se dévoile, sa couleur étant générée par des particules qui s’entreposent dans ses fonds, pour le plus grand bonheur des promeneurs.

Senja

Deuxième île de Norvège par sa surface, et possédant une population de 8000 habitants, Senja qui appartient au comté de Troms og Finnmark comprend les communes de Berg, Torsken, Tranøy et une partie de Lenvik. Sa partie la plus peuplée se trouve le long du détroit du Gisund, sur la côte intérieure de l’île, là où se trouve également l’agglomération la plus importante : « Silsand »

Constituée de  montagnes plongeant dans l’océan glacial Arctique, des montagnes entourées par une ceinture d’îles dont les côtes sont constituées de sable blanc, Senja a pour particularité un centre dans lequel s’étendent à perte de vue des forêts de bouleaux. La partie Sud de Senja comporte des montagnes peu élevées et des bois de pins constituant en partie, le parc national d’Ånderdalen.

L’île comporte plusieurs musées, dont nombre d’entre eux sont regroupés autour du Senjamuseet : le musée same à Kaperdalen, le Bygdemuseum de Hofsøya, le musée du Flétan à Skrolsvik et le musée de la Défense côtière à Senjehesten. À Skaland se trouve également un musée de la mine comprenant plusieurs expositions sur la vie des mineurs d’antan.

Dans les curiosités naturelles, il conviendra de citer l’usine de nickel à Hamn, où fut mise en exploitation en 1882 la première centrale hydro-électrique du monde ainsi que le plus grand troll du monde, le Senja Troll  avec ses 20,5 mètres de haut et pesant 125 tonnes, dans le « Hulder- og Trollparken » à Skaland, à 20 kilomètres de Gryllefjord.

L’île comporte également un des paysages les plus intéressants de Norvège : les dents du diable appelé également : « Okshornan » représentant au travers d’une montagne aux pics acérés, une denture réaliste de géant. La vue la plus célèbre d’Okshornan se trouve à Tungeneset. Aux abords d’un parking, une passerelle en bois mène à quelques mètres d’un plateau rocheux proposant des vues magnifiques et spectaculaires sur le site.

Sommaroy

Petite île située non loin de Tromso, Sommaroy connue pour ses petits villages nichés dans un fjord s’atteint par un pont et dévoile des maisons colorées entourées concomitamment de falaises et de brins de mer.

Si l’île est connue pour avoir demandé officiellement d’abolir son fuseau horaire, elle reste un paradis pour les amateurs de belles randonnées et de photographies.

Peuplée de 321 habitants, l’île semblant se trouver hors du temps peut être atteinte de Kvalsoy, par le biais d’un pont qui permet d’en rejoindre le centre.

Vesterålen

Dans le comté de Nordland, au Nord des îles Lofoten, les îles Vesterålen sont un archipel norvégien qui comprennent les municipalités d’Andøy, Bø, Hadsel, Sortland  et Øksnes. L’archipel est composé de plusieurs grandes îles : Langøya, Andøya, Hadseløya et la partie orientale de Hinnøya. Près de 30 000 personnes y vivent.

Les îles se rejoignent par le biais du bateau Hurtigruten qui y fait plusieurs escales ou par route à partir de Narvik sur la côte norvégienne, les îles étant reliées entre elles et avec la côte, par des ponts.

Outre des paysages à couper le souffle, les îles possèdent de nombreux petits villages à l’architecture norvégienne typique. La ville la plus importante est Sortland et elle comprend un beau petit centre ainsi qu’une église appréciée par les visiteurs.

L’île la plus renommée est l’île d’Andoya qui s’étend sur 57 kilomètres de long et 17 kilomètres de large. Elle présente la spécificité d’abriter une base de lancement qui envoie fréquemment des fusées sondes pour des vols suborbitaux dans l’espace.

Les activités à faire en Norvège du Nord

A) Se baigner dans l’océan glacial Arctique

S’étendant sur une surface d’environ 14 millions de km2, l’océan glacial Arctique recouvre l’ensemble des mers situées entre le pôle Nord et les régions septentrionales de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique, communiquant avec l’océan Pacifique et l’océan Atlantique.

L’océan Arctique englobe de nombreuses mers : mer de Norvège, mer de Barents, mer Blanche, mer de Kara, mer des Laptev, mer de Sibérie orientale, mer des Tchouktches, mer de Beaufort, passage du Nord-Ouest, baie d’Hudson, baie James, détroit d’Hudson, mer de Lincoln, baie de Baffin, détroit de Davis et mer du Groenland.

De primes abords, dans ces contrées aux conditions de vie extrêmes où les températures peuvent atteindre moins 45 degrés, se baigner dans l’océan glacial Arctique n’est pas la première idée à laquelle un visiteur pense. Néanmoins, en Scandinavie, se baigner dans l’océan Arctique ou dans un lac gelé sous des températures négatives, sans se risquer à parler de banalité, est courant.

Pour vivre cette expérience en toute sécurité, il est possible de faire appel à des agences qui l’encadrent. Mais, il est possible également de la vivre en totale indépendance, en respectant quelques obligations qui peuvent la rendre magique : se détendre lors de l’entrée dans l’eau, respirer calmement, retirer tout objet métallique, ne pas mouiller sa tête ni ses mains et ne pas poser ses pieds sur le sol froid.

Pour avoir vécu cette expérience à moins 10 degrés en compagnie d’une amie norvégienne, nous devons dire que si le corps semble totalement détendu après le contact avec l’eau, le froid reste difficilement supportable. Mais, nous sommes fiers de l’avoir vécu.

Si vous souhaitez découvrir le récit relatant cette expérience, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/se-baigner-dans-locean-glacial-arctique-par-moins-10-degres/

B) Faire du chien de traineaux

Il nous était ainsi impensable  de nous trouver sous ces latitudes éloignées et ne pas nous adonner nous aussi à cette expérience de chiens de traineaux que nous choisissons de vivre à Hammerfest, qui décidément aura été le point d’orgue de notre voyage.

Pour ce faire, nous choisissons de travailler avec la compagnie : « Pirate Husky » dont nous rejoignons les guides dans les hauteurs de la ville. Nous sommes accueillis par le son bruyant de dizaines de chiens Husky, qui jappe fortement, à la limite des suppliques, les animaux souhaitant plus que tout gambader dans la nature sauvage qui s’offre à eux.

Mais avant de commencer notre activité, nous sommes pris en charge par un moniteur qui nous explique le fonctionnement du buggy, étant donné qu’en cette période de l’année, la neige est encore absente et cette absence rend impossible l’utilisation d’un traineau.

Une fois les consignes données, il nous laisse profiter des chiens le temps qu’un après l’autre, il les harnache au nombre de six à chaque appareil. Mais subtilité oblige, ce sont aux clients qui ont bénéficié de la formation de s’y coller, ce qui les rapproche un peu plus des animaux, qui apprécient câlins et réconforts durant des moments de douceur indescriptibles.

Une fois que les chiens sont attachés solidement, nous pouvons les sentir prêts à se lancer à la conquête de la nature. Prêts étant un euphémisme, ils sont si demandeurs qu’ils commencent à gratter le sol pour montrer leur mécontentement de rester statiques.

Et lorsqu’un des moniteurs s’éloigne, les chiens croyant qu’il part sans eux se montrent impatients, n’hésitant pas à donner des à-coups violents avec les cordes pour provoquer le départ de la meute.

Finalement, nous sommes autorisés à partir ; rapidement, les chiens après quelques mètres sont essoufflés ; le pilote doit les aider en descendant de l’engin. A notre place, nous fusionnons avec la route en bénéficiant d’une vue exceptionnelle sur la ville illuminée qui se trouve en contrebas.

A la moitié du chemin, encore pleinement dotés des sensations naturelles dont nous avons bénéficié durant un trajet d’à peu près une quinzaine de minutes, le pilote me demande de changer de place avec lui afin que je puisse vivre dans la peau d’un pilote à mon tour.

Je prends place à l’arrière du buggy et décroche les freins attachés par une sorte de collier. Le traineau repart. Je parviens à diriger avec assez de facilités la meute en faisant en sorte que les chiens parviennent à rester centrés sur la route, les animaux ayant tendance à se déporter sur le bas-côté.

A la tête de la meute, je me prends même à commencer à les diriger à la voix. Du moins, je le crois, les chiens ne devant certainement pas comprendre ma langue. A un moment, nous prenons de la vitesse. Les chiens semblent ravis de se lancer à toute vitesse sur ce plateau désertique. Et c’est avec plusieurs minutes d’avance sur mes partenaires des autres engins que je parviens à retourner jusqu’à la voiture. Une fois les chiens détachés, nous pouvons saluer nos hôtes d’un soir et repasser dans nos têtes le fil de notre expérience galvanisante.

C) Observer des aurores boréales

Se produisant principalement dans les zones proches des pôles magnétiques, entre 65 et 75 degrés de latitude, les aurores boréales appelées également aurores polaires résultent d’un phénomène météorologique d’attraction des particules solaires par les pôles qui se heurtent à la couche supérieure de l’atmosphère : « l’ionosphère » composée d’atomes d’oxygène et d’azote.

Cette collision embrase les particules solaires et permet l’apparition de fulgurances lumineuses majoritairement vertes mais qui peuvent revêtir toutes les teintes du spectre chromatique.

La période d’observation des aurores boréales  s’étend du 21 septembre au 21 mars dans l’hémisphère Nord quand les nuits sont les plus longues et les plus sombres, particulièrement aux équinoxes, et idéalement entre 20 heure et 1 heure du matin. Quand l’activité aurorale est forte, il est possible de les admirer plus tôt mais aussi plus tard.

Pour pouvoir admirer une aurore boréale, il convient de respecter généralement plusieurs conditions : être éloigné de toute source lumineuse, avoir un ciel dégagé, bénéficier d’un climat sec. Mais ces recommandations ne sont pas toujours vraies et c’est ce que nous avons vécu en Norvège, qui reste pour nous, le territoire du Grand Nord, le plus propice à cette visualisation.

Notre première expérience avec les aurores boréales s’est effectuée à Honningsvag, après plusieurs jours passés en Laponie finlandaise durant lesquels nous n’avons pu en découvrir qu’une seule nuit, non loin de la frontière norvégienne.

Armés de notre téléphone portable sur lequel nous avons téléchargé une application qui les suit en direct, nous n’avons pu être que frustrés de voir que les endroits dans le monde où elles étaient les plus visibles étaient toujours situés en Russie, plus précisément à Mourmansk. Cependant, alors que nous étions couchés dans notre lit, en plein cœur d’Honningsvag, une alerte sur le téléphone portable nous oblige à nous rhabiller et à grimper dans notre voiture pour quitter la ville et nous garer sur le bas-côté de la route, avant de voir un ciel étoilé se teinter de vert. Les véritables aurores boréales que nous apercevons semblent danser. D’une teinte verte, tirant à quelques reprises sur le violet, elles apparaissent et disparaissent, provoquant en nous des frissons de joie qui nous parcourent le corps.

Nous les photographions et avec l’absence de trépied pour notre appareil hybride, nous parvenons plus facilement à les capter avec notre téléphone et sa pose longue.

Mais la plus belle expérience d’aurores boréales reste celle que nous avons vécue en plein cœur de la ville d’Hammerfest. Alors que nous sommes en train de manger, nous apercevons de la fenêtre une teinte du ciel un peu plus verte que d’habitude. Nous sortons et nous nous saisissons de notre téléphone portable qui reste pour nous un formidable moyen de savoir si des aurores boréales sont en train d’apparaître, l’appareil laissant apparaître sur l’écran avant nos yeux ces traits verts lumineux dans le ciel.

Sur notre appareil, en plein centre-ville pollué par les lumières qui nous entourent, une multitude d’aurores boréales, qui nous oblige à nous écarter vers un port proche. Là, le spectacle que nous vivons est édifiant. Le ciel semble être fracturé de toute part. Des vertes, des blanches, des violettes. Elles ne se cachent pas. Ciel dégagé ou non, pollution visuelle, qu’importe ! Les aurores apparaissent dans une flamboyance de couleurs, qui nous submerge d’émotions.

Nous profitons de l’instant, les yeux rivés vers le ciel et nous immortalisons en photos et en vidéos ce moment magique gravé dans nos mémoires.

D) Les autres activités

Précisons cependant que les activités en Norvège du Nord ne se limitent pas à ces trois expériences qui pour nous étaient les plus importantes. Bien d’autres activités sont permises, certaines adaptées cependant à la saison.

Néanmoins, il convient d’avoir toujours en tête que le coût de ces activités est assez onéreux et il est nécessaire de bien prendre en compte cette donnée pour accéder à ces plaisirs fugaces.

Il est ainsi possible d’observer les baleines et les orques, d’effectuer du traineau à rennes, de faire une excursion en motoneige ou en raquette.  Et ce sans compter, les nombreux musées présents sur le territoire. Des raisons ainsi multiples pour ne pas hésiter à découvrir ce territoire.

Conclusion

Ainsi, la Norvège du Nord qui entoure complètement la Scandinavie et qui en possède l’unique accès à l’océan glacial Arctique possède du fait de son positionnement, un territoire partagé entre terre et mer.

Si les paysages sont sublimes, la richesse du pays est également amenée par ses habitants, les norvégiens étant accueillants et toujours souriants, ayant fait de l’entraide, la pierre angulaire de leur philosophie de vie. La nourriture y est excellente et le réseau routier impeccable.

Si le coût de la vie est réellement élevé, soit près du double, voire du triple pour certaines dépenses, comparé à la France, le pays reste un incontournable à découvrir pour observer probablement la plus belle nature d’Europe.

Sans comparaison, le territoire du Cap Nord ainsi que la ville d’Hammerfest ont été pour nous les points d’orgue de notre voyage et nous ne pouvons que les conseiller sans hésiter. De véritables coups de cœur !

Paris Tour Eiffel

France Paris : Le guide ultime des incontournables

Le guide ultime pour visiter Paris

 

Paris, ville des lumières, est la capitale la plus visitée au monde. Elle possède de nombreux trésors architecturaux qui la rendent attractive pour les touristes qui s’y pressent chaque année. Nous avons choisi d’y poser nos valises afin de vous en présenter les incontournables et de vous donner les conseils pour y réussir votre séjour

Située dans une sorte de centre de la France, Paris, peuplée de 2 165 000 habitants intra-muros, ce nombre passant à plus de 10 millions dans son agglomération, est une ville multiséculaire, ce qui explique en partie le nombre important de monuments mythiques possédé.

Néanmoins, ces monuments ne sont pas les seuls atouts de la ville, puisqu’elle a réussi au niveau mondial, à se façonner l’image d’une capitale de charme dans laquelle, le temps semble ne pas avoir d’emprise. Un bon air d’autrefois qui parvient à la faire briller au travers des différents paradigmes qui lui sont associés : le luxe, l’amour, la gastronomie et plus globalement, le bon goût à la Française.

Par ailleurs, les films qui en font leur place de tournage continuent au travers de ces stéréotypes, à intensifier son aura. Si le cliché des amoureux se baladant sur le pont des arts avant de s’enlacer à Montmartre, un joueur d’accordéon diffusant un léger fond sonore romantique, perd de sa superbe, il n’est pas rare pour les scénaristes du monde entier d’en présenter la ville comme un aimant de l’amour, là où naissent les sentiments dans la : « plus belle des villes du monde »

Mais, Paris qui sera toujours Paris, Paris qu’on apprécie pour ses qualités mais qu’on aime pour ses défauts, ne se visite pas comme toutes les autres villes du monde. Pour pouvoir bien en profiter, il est essentiel de préparer son voyage et c’est ce que nous allons vous présenter dans cet article.

Comment bien visiter Paris ?

Constitué de 20 arrondissements, Paris intra-muros s’étend sur une superficie de 105,40 km2. Ainsi, chaque arrondissement possède une identité qui lui est propre et pour bien découvrir la capitale, il est nécessaire de bien s’y préparer. Grâce à Internet, il est possible d’acquérir tous les renseignements nécessaires pour privilégier les sites choisis en fonction des intérêts souhaités, la ville s’étant spécialisée depuis plusieurs années dans des domaines polymorphes : institutionnel, gastronomie, culture, culte, architecture, luxe, finance, sport et institutions internationales.

Si certains monuments sont ouverts à tous, d’autres sont payants et outre leur prix, se pose souvent la question de l’attente, qui lors de certains moments de l’année, peut être longue. C’est pour cette raison, que réserver ses billets avec une agence peut être un bon compromis dans la recherche du bon tarif, couplé à un gain de temps indéniable. Pour certains sites, le fait de travailler avec une agence permettra de bénéficier d’un guide professionnel, dont le coût sera partagé entre les différents tickets vendus, une véritable optimisation de la dépense pour un accès à un savoir essentiel.

En ce qui nous concerne, nous apprécions le site Paris City Vision  qui au travers de son interface ergonomique et ludique, nous permet de réserver nos visites bien en amont de notre voyage et de pouvoir profiter plus librement de la ville.

Avec plus de 12 000 réservations par an et 350 expériences de visite, le site propose en plus, des excursions croisées qui permettront de vivre la magie d’une découverte sans fausse note. Ainsi, il est possible de grimper au sommet de la tour Eiffel, tout en partageant un diner gastronomique sur la Seine ou au Moulin-Rouge, dans le même ticket. Si d’autres entreprises proposent également des packagings du même type, les tarifs pratiqués par Paris City Vision, spécialiste de la ville avec ses 4 agences, sont bien plus accessibles.

Mais pour visiter Paris, il est également important de trouver un hébergement adéquat, Paris possèdant près de 1600 hôtels, répartis ainsi en 2021 :

Hôtels 1 étoile : 22
Hôtels 2 étoile : 171
Hôtels 3 étoile : 696
Hôtels 4 étoile : 426
Hôtels 5 étoile : 95
Hôtels non classés : 201

Et ce, sans compter les hébergements privés, qui s’ils sont limités en exploitation administrative, la ville ne souhaitant pas qu’ils concurrencent les professionnels du secteur. En prenant la proposition globale de nuitée, des nuitées adaptées à chaque type de voyageur du plus backpacker au plus exigeant, Paris saura combler une grande majorité de touristes.

De notre côté, nous utilisons généralement des sites de réservations type : Booking.com ou Hotels.com ; lorsque le tarif nous semble un peu trop excessif, nous choisissons notre hôtel sur ces sites qui les regroupent presque tous, puis le contactons directement en lui proposant de réserver en direct avec lui, ce qui lui permet d’économiser les frais devant être versés à l’intermédiaire. Dans une grande majorité des cas, l’hôtelier est ravi de nous offrir une belle réduction ou des prestations supplémentaires comme le petit-déjeuner.

Comment se rendre à Paris ?

Du fait de son importance sur la scène nationale et internationale, Paris est relativement bien dotée en infrastructure de transport.

Par voie aérienne, Paris comporte deux aéroports principaux : Roissy Charles De Gaule et Orly, qui permettent de transporter chaque année en moyenne, près de 100 millions de voyageurs. Paris Beauvais qui est desservi par 5 compagnies aériennes se trouve dans l’Oise à 70 kilomètres de la capitale, quand bien même il en porte partiellement le nom de la ville.

En train, Paris possède 6 grandes gares qui lui permettent d’être bien desservie au niveau national : gare Saint Lazare, gare du Nord, gare de l’Est, gare de Lyon, gare d’Austerlitz et gare Montparnasse, gares qui ont été construites au XIXe siècle et qui drainent approximativement 40 millions de voyageurs chaque année. En outre, certaines de ces gares sont les Terminus des réseaux RER qui desservent une grande partie de l’île de France, augmentant substantiellement le nombre d’usagers.

En ce qui concerne le domaine fluvial, Paris est également accessible par bateau, mais ce mode de transport reste marginal. Il concerne certains propriétaires qui possèdent leur propre bateau naviguant sur les fleuves français, voire européens.

Mais, une des principales portes d’entrée dans la capitale reste la route, Paris étant rejointe par nombre de routes et d’autoroutes. La ville étant circonscrite par un périphérique, il est facile de rejoindre le secteur désiré au travers des portes d’entrée dans la capitale. Néanmoins, il convient d’avoir en mémoire que le périphérique étant souvent saturé, les attentes et pertes de temps peuvent s’avérer nombreuses dans les embouteillages qui ont tendance à devenir de plus en plus nombreux ces dernières années.

Voici au travers de cette liste non exhaustive, les distances de la capitale avec les principales villes françaises.

Entre Marseille et Paris 776 kilomètres par la route Durée d’environ 6 heures 58 minutes
Entre Lyon et Paris 465 kilomètres  par la route Durée d’environ 4 heures 16 minutes
Entre Toulouse et Paris 677 kilomètres  par la route Durée d’environ 6 heures 7 minutes
Entre Nice et Paris 931 kilomètres  par la route Durée d’environ 8 heures 20 minutes
Entre Nantes et Paris 384 kilomètres  par la route Durée d’environ 3 heures 41 minutes
Entre Montpellier et Paris 762 kilomètres  par la route Durée d’environ 6 heures 45 minutes
Entre Strasbourg et Paris 489 kilomètres  par la route Durée d’environ 4 heures 27 minutes
Entre Bordeaux et Paris 585 kilomètres  par la route Durée d’environ 5 heures 24 minutes
Entre Lille et Paris 220 kilomètres  par la route Durée d’environ 2 heures 16 minutes
Entre Rennes et Paris 347 kilomètres  par la route Durée d’environ 3 heures 19 minutes
Entre Reims et Paris 146 kilomètres  par la route Durée d’environ 1 heure 33 minutes
Entre Toulon et Paris 839 kilomètres  par la route Durée d’environ 7 heures 28 minutes
Entre Saint-Étienne et Paris 523 kilomètres  par la route Durée d’environ 4 heures 53 minutes
Entre Le Havre et Paris 192 kilomètres  par la route Durée d’environ 1 heure 59 minutes
Entre Grenoble et Paris 576 kilomètres  par la route Durée d’environ 5 heures 13 minutes
Entre Dijon et Paris 315 kilomètres  par la route Durée d’environ 3 heures 7 minutes
Entre Angers et Paris 296 kilomètres  par la route Durée d’environ 2 heures 48 minutes
Entre Nîmes et Paris 713 kilomètres  par la route Durée d’environ 6 heures 26 minutes
Entre Clermont-Ferrand et Paris 423 kilomètres  par la route Durée d’environ 3 heures 54 minutes
Entre Aix-en-Provence et Paris 760 kilomètres  par la route Durée d’environ 6 heures 47 minutes
Entre Le Mans et Paris 208 kilomètres  par la route Durée d’environ 2 heures 9 minutes
Entre Brest et Paris 591 kilomètres  par la route Durée d’environ 5 heures 36 minutes
Entre Tours et Paris 240 kilomètres  par la route Durée d’environ 2 heures 23 minutes
Entre Amiens et Paris 140 kilomètres  par la route Durée d’environ 1 heure 38 minutes
Entre Limoges et Paris 392 kilomètres  par la route Durée d’environ 3 heures 39 minutes
Entre Perpignan et Paris 848 kilomètres  par la route Durée d’environ 7 heures 38 minutes
Entre Metz et Paris 333 kilomètres  par la route Durée d’environ 3 heures 6 minutes

Comment se déplacer à Paris ?

Depuis quelques années, la voiture n’est plus en odeur de sainteté chez les autorités de la ville. Le nombre important de voies fermées à la circulation, la réduction des vitesses et la difficulté de conduire ne rendent pas prioritaire ce moyen de locomotion, qui plus est, onéreux puisqu’entre les stationnements payants et les amendes dressées par des agents spécialement dédiés à la chasse aux contrevenants, les voitures tendent progressivement à être bannies des rues. Mis à part peut-être les taxis et les Uber, qui bénéficient de voies de circulation adaptées. Leur prix reste cependant un frein pour les voyageurs les moins fortunés.

En outre une réglementation coercitive est venue compléter l’arsenal juridique déjà pléthorique en place. L’interdiction de circulation à Paris, depuis le 1er juin 2021, concerne des voitures considérées comme les plus polluantes. Les voitures diesel Euro 1,2 et 3 immatriculées avant le 1er janvier 2006 en font partie. Les deux-roues motorisés avant juillet 2004 le sont également. L’interdiction s’étend aussi aux véhicules classés Crit’Air 5 et non classés.

Ce sont des voitures diesel anciennes et des véhicules qui fonctionnent à l’essence immatriculés avant le 1er janvier 1997. Quant aux deux-roues, sont concernées celles immatriculées avant le 1er juin 2000. À noter que les véhicules classés Crit’Air 3 et 2 seront concernés par cette interdiction à partir de juillet 2022 et en janvier 2024.

Les deux roues motorisées semblent un peu exclues de ces interdictions, mais restent tout de même dans le rétro des autorités, qui souhaitent privilégier les modes de transport écologiques. Ainsi, les vélos et les trottinettes qui permettent de se déplacer bien plus facilement sont à privilégier. Tout comme les piétons à qui il est réservé des pans entiers de rues.

Les transports collectifs ne sont pas en reste puisqu’ils représentent un moyen de déplacement plus écologique et moins onéreux. Qu’il s’agisse du RER qui traverse la capitale, du métro ou des bus, ils permettent avec aisance de rejoindre les différents secteurs et sites touristiques de la capitale. Il convient de compter en 2022 pour un pass navigo journalier : 7,50 euros pour les zones 1-2, 2-3, 3-4, 4-5 ; 10 euros pour les zones 1-3, 2-4, 3-5 ; 12,40 euros pour les zones 1-4, 2-5 et 17,80 euros pour les zones 1-5, les zones représentant la distance pouvant être parcourues en transport en commun.

La marche à pied, reste cependant dans les grandes villes, Paris n’échappant pas à la règle, la meilleure manière de s’aérer et de visiter la ville, ce mode de transport couplé à un déplacement en transport collectif étant le plus adapté.

Combien de temps pour visiter Paris ?

De primes abords, il paraît difficile de répondre à cette question, puisqu’elle va dépendre d’une multitude de critères propres à chacun : capacité physique, centre d’intérêt, perfectionnisme, captations photographiques, temps disponibles.

Ainsi, s’il n’y a pas de recettes miracles pour fixer idéalement le nombre de jours nécessaires à la visite escomptée, quelques indications d’itinéraires peuvent être fournies pour voir un maximum de choses en un minimum de temps. En moyenne, les touristes restent trois jours dans la capitale afin de découvrir la majeure partie des incontournables. Néanmoins, ce temps de découverte pourra être étendu en fonction des envies et des volontés.

Visiter Paris en 1 jour
Après la Tour Eiffel et le Trocadéro, la cathédrale Notre Dame est un passage obligé pour découvrir le musée du Louvre. La traversée de la Seine permettra de rejoindre la butte Montmartre et le Sacré Cœur avant de finir par l’Arc de Triomphe et l’avenue des Champs-Elysées.

Visiter Paris en 2 jours
Le deuxième jour, de bonne heure, le Centre Pompidou vous ouvre les bras. Une balade au jardin des Tuileries permettra de s’aérer avant de rejoindre la place Vendôme et la Seine afin d’y effectuer une belle croisière. Le palais du Luxembourg et le musée d’Orsay viendront finaliser une journée riche en découverte.

Visiter Paris en 3 jours
Le troisième jour, après une balade au cimetière du père Lachaise, un passage place de la Concorde vous positionnera pour rejoindre l’hôtel de ville et profiter de son architecture unique. L’opéra, l’église Saint Sulpice et la Tour Montparnasse seront les prochaines étapes pour la découverte d’un Paris à la structure urbaine surprenante. Le soir, un dîner spectacle au moulin-rouge permettra de profiter du véritable charme à la Française.

Idée combinée Paris City Vision : Réserver un combo Tour Eiffel – Dîner au Moulin Rouge

Visiter Paris en 1 semaine
Rester plus de jours à Paris, donnera la possibilité de découvrir son agglomération proche, dans laquelle les idées de sorties ne manquent pas. Ainsi, Versailles ou la Cité des sciences seront des incontournables, tout comme le bois de Boulogne, véritable poumon vert de la capitale. Les catacombes, dont certaines parties seulement sont accessibles au public offrent quant à elles, la surprise de la découverte du Paris souterrain et mystérieux.

Quand visiter Paris ?

Du fait de sa position centrale ou du moins un peu détachée vers le Nord, Paris bénéficie d’un climat agréable du printemps à l’automne, donc de mai à octobre, des mois où les jours sont les plus longs et la pluviométrie a tendance à diminuer. En outre, durant cette période, la présence accrue du soleil rend possible la tenue de manifestations extérieures.

Les mois de mai, juin, septembre et octobre enregistrent le plus de touristes à Paris. Tandis que les mois de juillet et d’août, au travers de la chaleur omniprésente, intensifiée par la cuvette de béton crée par la structure même de la ville, voient le départ en vacances des parisiens et la ville désertée, ce qui permet à la circulation d’être plus fluide et l’attente moins longue dans les monuments et les musées.

En novembre, avec l’arrivé de l’hiver, Paris se vide de ses touristes. La grisaille pointe le bout de son nez et les pluies sont abondantes, ce qui est également le cas du mois d’avril. En janvier, février et mars, les températures sont très basses et le ciel couvert. Le climat n’est ainsi pas très favorable pour séjourner à Paris. Au mois d’avril, si certaines journées sont annonciatrices du renouveau du printemps, le temps reste globalement incertain.

Par contre, en hiver, au mois de décembre, la tenue des marchés de Noël et les illuminations de Noël recouvrent la ville d’un manteau de fête inoubliable. Si les températures sont fraîches, la neige qui recouvre les rues permet, en étant bien emmitouflés, de vivre un véritable conte de fée, dans une ville qui sait lorsqu’il le faut, se parer de ses plus beaux atouts.

Les grands évènements par mois

Paris ne dort jamais. A chaque période, la ville sait accueillir de grandes manifestations mondiales génératrices d’un tourisme de masse. Si tous les jours, des évènements plus anecdotiques se déroulent en son centre, certains grands évènements sont à ne pas manquer.

Janvier Fashion Week
Février Saint Valentin
Mars Carnaval
Avril Pâques
Mai Roland Garros
Juin Gaypride
Juillet 14 juillet
Août Rock en Seine
Septembre Techno parade
Octobre Nuit blanche
Novembre Beaujolais nouveau
Décembre Marchés de Noël

Les incontournables de Paris

Il est véritablement impossible de dresser une liste des incontournables de Paris, tant à chaque coin de rues, ce sont des dizaines de monuments qui émergent et suscitent l’attention. Néanmoins, afin de vous aider dans la préparation de votre voyage, nous vous en avons sélectionné les plus représentatifs.

La Tour Eiffel

Haute de 300 mètres, la Tour Eiffel située dans le 7e arrondissement de Paris et construite par Gustave Eiffel en 1889 en 2 ans, 2 mois et 5 jours, fût une véritable curiosité technique et architecturale. Décriée initialement, elle s’est finalement imposée dans le paysage urbain parisien, pour en devenir aujourd’hui, l’un des emblèmes absolus.

1665 marches permettent d’accéder à son sommet, mais fort heureusement, des ascenseurs permettent de rejoindre les différents étages, au travers du pilier Nord. Le pilier sud quant à lui dessert le restaurant « Jules Vernes » Pour se rendre au haut de la tour, il est nécessaire de changer d’ascenseur au 2ème étage.

La tour Eiffel est ouverte tous les jours de l’année de 9h00 à minuit du 15 juin au 1er septembre, et de 9h30 à 23h le reste de l’année.

Le champ de Mars, qui constitue le jardin qui se trouve aux pieds de la Tour Eiffel se trouve en accès libre ; il est ouvert toute l’année sans restriction.

Le Trocadéro

Situé dans le 16e arrondissement, le Trocadéro offre une des plus belles vues sur la Tour Eiffel au travers de l’emplacement du Palais Chaillot, à la jonction de l’avenue Paul-Doumer, de l’avenue du Président-Wilson, de l’avenue Raymond-Poincaré, de l’avenue Georges-Mandel et de l’avenue d’Eylan.

Ayant un accès libre, le Trocadéro est entouré de cafés agréables ; il s’agit d’un ensemble architectural au style année 30 imaginé par l’architecte Roger-Henri Expert qui est constitué de magnifiques sculptures, de bassins et de cascades.

La Tour Montparnasse

Construite entre 1969 et 1973, la Tour Montparnasse se situe dans le quartier Necker de la ville de Paris dans l’est du 15ème arrondissement. Semblant perforer le ciel, cette tour inaugurée en 1973 comporte 58 étages, 25 ascenseurs et a une superficie totale de 90.000 m². Avec ses 40 000 m² de façade, l’immeuble possède aussi 7200 fenêtres et 1306 marches.

Au 56e étage, un bar-restaurant accueille les visiteurs et il est possible de bénéficier d’un beau panorama et d’assister à des expositions de photographies historiques de Paris. Le dernier étage situé au 58e permet de profiter d’une immense terrasse en plein air de 800 m².

La Tour est ouverte au public du 1er avril au 30 septembre, tous les jours, de 9h30 à 23h30 et du 1er octobre au 31 mars : du dimanche au jeudi de 9h30 à 22h30 et le vendredi, samedi et veilles des fêtes de 9h30 à 23 heures.

Le musée du Louvre

Demeure royale durant 300 ans, le Palais du Louvre abrite depuis 1793 un musée internationalement reconnu. Exposant des milliers d’œuvres allant de l’Égypte Ancienne à la Période Romantique, le Louvre est le symbole même de la culture française.

Le bâtiment auquel est accolé sa très célèbre pyramide de verre se situe entre la rive droite de la Seine et la rue de Rivoli, dans le 1er arrondissement de Paris.

Les œuvres exposées sont majeures et sont constituées d’incontournables tels que : La Joconde de Léonard de Vinci, la Liberté Guidant le Peuple d’Eugène Delacroix, le Radeau de la Méduse de Géricault, la Victoire de Samothrace ou la Vénus de Milo d’Alexandros d’Antioche.

Le musée du Louvre est le plus grand musée Parisien. Il est donc très fréquenté. Il s’agit du plus grand musée de Paris de par sa superficie avec ses 210 000 m² dont 60 600 m² sont consacrés aux expositions temporaires.

Le bâtiment qui abrite le musée date du XIIe siècle et a plusieurs fois changé de statut, passant d’un ancien château médiéval puis palais des rois de France jusqu’à devenir le palais du Louvre en 1793.

Il est possible de le visiter tous les jours, sauf le mardi, de 9h à 18h. Le mercredi et le vendredi, le musée ferme à 21h45.

La cathédrale Notre Dame de Paris

Située sur l’île de la Cité, la cathédrale Notre-Dame-de-Paris est située dans le 4e arrondissement.  Édifice de style gothique parmi les plus grandes cathédrales au monde, sa construction débuta en 1160, sous l’égide de Maurice de Sully, pour s’achever en 1345.

Majestueuse, elle est constituée de deux tours, dont la partie Nord est plus imposante que la partie Sud. Ayant une façade travaillée avec minutie, elle mesure 43,5 mètres de large et 45 mètres de haut.

Malmenée pendant la Révolution française, la cathédrale a fait l’objet d’une restauration au XIXe siècle dirigée par l’architecte Viollet-le-Duc. Le lundi 15 avril 2019, la cathédrale de Notre Dame a été gravement endommagée lors d’un incendie.  Sa rénovation en cours est sur le point de se terminer et de lui redonner l’éclat qu’elle mérite.

Le centre Pompidou et la Fontaine Igor Stravinsky

Situé dans le 4e arrondissement de Paris, dans le célèbre Quartier du Marais, le centre national d’art et de culture Georges-Pompidou est inauguré en 1977. Détonnant dans le décor urbain au travers de sa façade…disons moderne, le centre accueille des expositions d’art contemporain temporaires et permanentes, qui constitue la plus grande collection d’art moderne d’Europe.

Son architecture unique qui rappelle l’époque industrielle a été pensé par Renzo Piano et Richard Rogers ; le palais est reconnaissable à ses escalators extérieurs et à ses énormes tuyaux colorés. Il abrite le musée national d’Art moderne, référence mondiale pour ses collections d’art des XXe et XXIe siècles.

Située au pied du Centre Pompidou, la fontaine Igor Stravinky est réalisée en 1983, par les artistes Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle. Constituée de 16 sculptures colorées et animée par des jets d’eau évoquant l’œuvre du célèbre compositeur russe, la fontaine Stravinky est entourée de restaurants, du centre de recherche en musique contemporaine (IRCAM) et de l’église Saint-Merri. Le Centre Pompidou est ouvert tous les jours, sauf les mardis, de 11h à 21h

La Place de la Concorde

La place de la Concorde se situe à proximité de l’avenue des Champs-Élysées. Elle est constituée de l’Obélisque de Louxor mesurant 22,86 mètres et pesant 227 tonnes ainsi que de deux fontaines : la fontaine des Mers et la fontaine des Fleuves. Créée en 1772, la place de la Concorde fut un des lieux majeurs d’exécution pendant la Révolution Française. Mais entre 1836 et 1846 l’architecte Jacques-Ignace Hittorf transforma la place pour lui donner le visage qu’elle possède actuellement.

La place de la Concorde qui est en accès libre abrite de nombreux autres monuments : l’hôtel de la Marine (à l’est de la rue Royale), l’hôtel des Monnaies (ouest de la rue Royale), l’hôtel de Coislin, l’hôtel de Plessis-Bellières, l’hôtel Cartier et l’hôtel d’Aumont.

Le Jardin des Tuileries

Séparant le Musée du Louvre de la Place de la Concorde, le Jardin des Tuileries, construit par André Le Nôtre, célèbre jardinier royal est constitué de grandes allées et comporte également des statues imposantes.

Lieu de prédilection des parisiens, qui aiment s’y promener, le jardin dont l’accès est libre est ouvert de 7h à 21h du dernier dimanche de mars au dernier samedi de septembre, sauf en juin, juillet et août où le parc ferme à 23 heures.

Le Sacré Cœur et Montmartre

Église en marbre blanc aux allures de palais qui domine le quartier animé de Montmartre, dans le 18e  arrondissement de Paris, le Sacré-Cœur est une basilique mondialement reconnue. Son intérieur est orné de mosaïques dorées et de vitraux imposants.

Situé en haut de la butte Montmartre, le Sacré-Cœur, dont la visite est gratuite a été construit après la guerre franco-prussienne de 1870. De style romano-byzantin, la basilique est reconnaissable à sa couleur blanche. A l’intérieur de l’édifice, le plafond est décoré de la plus grande mosaïque de France, mesurant 480 m².

Montmartre est en ce qui le concerne, un des quartiers emblématiques de Paris. Symbole d’un mode de vie bohème et apprécié des artistes pour son ambiance unique, le quartier dispose de nombreuses rues pavées et il n’est pas rare d’y trouver des musiciens de rues qui accompagnent les balades des visiteurs qui aiment s’y perdre.

L’Arc-de-Triomphe et l’avenue des Champs-Élysées

Conçu par l’architecte Jean-François Chalgrin en 1806, suite à une volonté de Napoléon 1er au lendemain de la bataille d’Austerlitz, l’arc de Triomphe, d’une hauteur de 50 mètres, d’une largeur de 22 mètres et d’une longueur de 45 mètres est un véritable symbole historique pour le pays en commémorant la première guerre mondiale. Inspiré des arcs antiques, ce monument emblématique porte les noms des batailles et des généraux de la révolution et du premier empire. Il abrite la tombe du soldat inconnu dont la flamme est ravivée tous les soirs.

Il se trouve au centre de la place Charles De Gaulle Etoile et est constitué de nombreuses sculptures qui se situent en son sommet. Du 1er avril au 30 septembre, il se visite tous les jours de 10h à 23h et du 1er octobre au 31 mars, tous les jours, de 10h à 22h30.

L’avenue des Champs Élysées est considérée quant à elle, comme la plus belle avenue du monde. Reliant la place de la Concorde à l’Arc de Triomphe, elle s’étend sur une distance de 1900 mètres. Bordée d’arbres, elle est un lieu incontournable pour le shopping à Paris. Dessinée au XVIIe siècle par le célèbre jardinier du Roi Soleil : Le Nôtre, elle regorge de restaurants, d’enseignes de luxe, de boutiques diverses et de clubs. Elle sert de cadre, chaque année, aux plus grands événements populaires nationaux : défilé du 14 juillet, arrivée du tour France, illuminations de Noël, la liste n’étant pas exhaustive.

Le quartier Pigalle et le Moulin Rouge

Associé à la fête et aux nuits chaudes, le quartier est constitué de cabarets, de salles de spectacle, de bars, de clubs et de boutiques coquines. Néanmoins, le quartier se visite également de jour et comporte nombre de monuments intéressants. L’église Notre Dame de Lorette, construite en 1823 et classée comme monument historique en est l’un d’entre eux.

Inauguré en 1889, le Moulin Rouge considéré comme un des plus grands cabarets au monde est encore un des emblèmes du Paris festif grâce à ses spectacles et ses fameuses danseuses et leurs costumes éclatants. Plusieurs vedettes s’y sont succédées, notamment Edith Piaf.

La croisière sur la Seine

Si Paris par voie terrestre dévoile ses atouts au travers de ses monuments, Paris par voie fluviale offre un tout autre regard sur la ville, grâce au positionnement de la Seine, plus grand fleuve français.

Les célèbres bateaux mouches font ainsi le tour des monuments parisiens le long de la Seine et permettent de découvrir la capitale sous des angles différents. Le soir, des croisières avec dîner offrent aux amoureux, un cadre romantique inoubliable.

L’Opéra national de Paris, le palais Garnier

Le Palais Garnier ou Opéra Garnier est un théâtre inauguré en 1875 et qui contient une salle de spectacle, des espaces publics ainsi que des studios de répétitions. Il a été construit entre 1862 et 1874 par Charles Garnier. Ayant le style incontournable de l’architecture du Second Empire, ce palais de marbre et d’or comporte un imposant escalier taillé dans 24 marbres précieux différents et son plafond fut peint par Chagall en 1964. Il est ouvert au public en journée.

Classé comme monument historique en 1923, le Palais Garnier est un bâtiment incontournable dans l’architecture parisienne

Le Panthéon

Se trouvant dans le 5e arrondissement, dans le Quartier Latin, le Panthéon est un magnifique monument de style néo-classique construit durant le XVIIIe siècle et s’inspire grandement de son grand frère romain. Ayant pour but de rendre hommage aux Grands Hommes de la République Française, il accueille les dépouilles de plusieurs personnalités importantes :  Simone Veil et son époux, Victor Hugo, Émile Zola, Jean Moulin.

Créé par Soufflot et faisant suite à une volonté de Louis XV de glorifier dignement la monarchie, en 1791, si la Révolution transforme le monument en temple des grands Hommes, au XIXe siècle, il reçoit, une affectation tantôt religieuse, tantôt patriotique. Ce n’est que depuis 1885, qu’il obtient la fonction qu’il entretient encore aujourd’hui.

Il est ouvert du 1er octobre au 31 mars, tous les jours de 10h à 18h et du 1er avril au 30 juin, tous les jours de 10h à 18h30.

Le Cimetière du père Lachaise

Dans le 20e arrondissement, le cimetière du Père Lachaise est le plus grand cimetière parisien ; il s’étend sur 43 hectares. Il totalise 70 000 concessions funéraires. Ouvert le 21 mai 1804, il accueille de nombreuses personnalités. Tenant son nom du confesseur du roi Louis XIV, le père François d’Aix de La Chaise, la conception du cimetière mêle parc à l’anglaise et lieu de recueillement.

La Place de la Bastille

Alors que la place accueillait la tristement célèbre prison du même nom, détruite peu après la révolution de 1789, elle est aujourd’hui un point de rencontre et de célébration de nombreux évènements. En son centre, trône la fameuse colonne de Juillet, surmontée du fameux Génie de la Liberté, commémorant la révolution de 1830.

Le monument emblématique du quartier reste l’Opéra, conçu par l’architecte Carlos Ott. La borne 3D Timescope permet de vivre une expérience inédite. Elle pivote sur 360°, est réglable à la hauteur de l’utilisateur et plonge le spectateur sur la place de la Bastille telle qu’elle était en 1446.

Les Catacombes de Paris

Vers la fin du XVIIIe siècle, de grands problèmes de salubrité liés aux cimetières de la ville entraînent le transfert de leurs contenus sous terre, dans d’anciennes carrières de pierre calcaire. Considéré comme ossuaire municipal de Paris, le 7 avril 1786, il se fait appeler dès ce moment site des Catacombes. À partir de 1809, les Catacombes deviennent accessibles au public. Aujourd’hui accessibles à tous sans autorisation, les Catacombes de Paris reçoivent près de 550 000 visiteurs par an. L’entrée des catacombes se situe sur la place Denfert-Rochereau dans le XIVe arrondissement.

Véritables labyrinthes de galeries souterraines d’environ 1,7 kilomètres de long et situées à vingt mètres sous la surface, les catacombes permettent de découvrir le visage souterrain de Paris et de vivre une expérience unique.

L’hôtel de Ville de Paris

Depuis 1357, l’Hôtel de Ville de Paris est le siège de la municipalité parisienne. De style néo renaissance, le bâtiment a été reconstruit par les architectes Théodore Ballu et Edouard Deperthes à l’emplacement de l’ancien Hôtel de Ville, incendié pendant le Commune de Paris en 1871.

L’hôtel de ville de paris dispose de plus de 130 statues représentant les parisiens les plus célèbres. Le bâtiment qui se visite possède de nombreux salons comportant des tableaux et des objets d’art. Depuis 1351, l’hôtel de ville de Paris accueille les institutions municipales de la capitale.

Le Jardin du Luxembourg

Situé dans le 6e arrondissement de Paris, le Jardin du Luxembourg, qui appartient au Sénat qui siège dans le palais éponyme, mélange les styles anglais et français et dévoile également près de 106 sculptures.

Ainsi, en bordure de Saint-Germain-des-Prés et du quartier Latin, le jardin du Luxembourg s’inspire du jardin florentin Boboli et a été créé à l’initiative de la reine Marie de Médicis en 1612.

D’une superficie de 25 hectares, le jardin comporte un jardin français et un jardin anglais, jardins séparés par une forêt géométrique et un grand bassin. Il comprend également un verger, un rucher, des serres et une roseraie.

Conclusion

Paris regorge de trésors et de merveilles architecturales uniques au monde. Pour cette raison, son titre légendaire de ville des lumières n’est pas usurpé. Néanmoins,  pour bien la découvrir, il est nécessaire de se préparer en avance, sous peine de ne pas rendre son voyage optimal.

Attractive signifie également, souvent saturée en nombre de visiteurs et afin de gagner du temps, Paris City Vision, propose moyennant une commission, la vente de tickets coupe-files qui permettent de ne pas avoir besoin de patienter en plein soleil, dans une queue bondée. Une bonne manière d’allier plaisir de la découverte sans les inconvénients qui y sont généralement associés.

Pologne Varsovie Place centrale Statue

Pologne, les incontournables

La Pologne, un pays moderne respectueux de ses traditions

Pays catholique à la population très pieuse, la Pologne qui possède un coût de la vie grandement inférieur aux grandes puissances occidentales, nous a accueillis pour la troisième fois et nous a permis de découvrir avec intérêt ses richesses culturelles et cultuelles. Durant plusieurs jours, nous avons pu nous plonger dans la vie locale et voir à quel point, ce pays représentait un véritable attrait touristique, tant au niveau de sa population que de son art de vivre.

Pays d’Europe centrale ayant une superficie de 312 679 km2 et ayant une population de près de 40 millions de personnes, la Pologne est un état frontalier de l’Allemagne à l’ouest, de la république Tchèque au sud-ouest, de la Slovaquie au sud, de l’Ukraine à l’est-sud-est, de la Biélorussie à l’est-nord-est, et de l’enclave russe de Kaliningrad et de la Lituanie au nord-est.

Divisée en voïvodies, elles-mêmes subdivisées en districts (powiat) et en communes (gmina), la Pologne est une république parlementaire qui a pour monnaie nationale : « le złoty » Plus précisément, la Pologne est divisée en 16 voïvodies, 379 districts (dont 65 villes au statut de district) et 2 478 communes. Le pays est membre de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004, du Conseil de l’Europe, du groupe de Visegrád, de l’Organisation mondiale du commerce et de l’Organisation des Nations unies.

Le territoire polonais est dominé par la plaine d’Europe du Nord, les massifs des Carpates et des Sudètes au sud, alors que la mer Baltique constitue une de ses frontières naturelles au nord. À l’ouest, la frontière avec l’Allemagne est fixée sur les fleuves Oder et Nysa.

Riche de ses traditions ancrées dans les moeurs, nous y avons passé pour notre troisième séjour dans le pays, près d’une semaine, à la découverte de ses trésors. Nous avons pu constater à quel point la Pologne, depuis plusieurs années avait engagé de nombreuses réformes de ses infrastructures pour devenir aujourd’hui, un pays développé sur lequel le monde doit compter.

En outre, le peuple, très pieux, n’a pas perdu de son accueil et de sa générosité. Si la langue polonaise reste compliquée, du fait de son utilisation géographique internationale restreinte, les Polonais qui forment une diaspora européenne importante parviennent toujours à se faire comprendre.

Les prix quotidiens, s’ils ont eu tendance à augmenter depuis une dizaine d’années restent relativement accessibles et dans de nombreux domaines de la vie courante, il faudra compter par rapport à la France, une bonne réduction de 50 %, que ce soit dans les restaurants, les hôtels ou les achats divers.

Nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables que vous ne devez pas manquer si vous décider vous aussi de bénéficier d’une haute dose d’humanité dans un pays qui nous a apporté tant d’émotions qu’il nous fut difficile de le quitter.

Pour découvrir de manière plus complète, notre séjour en Pologne, je vous invite à consulter notre récit de voyage complet, qui sur près de 1700 photos chronologiques et explicatives, vous présentera de manière factuelle son vrai visage : https://hors-frontieres.fr/pologne-le-grand-tour-du-pays-recit-de-voyage/

Pour découvrir notre ancien périple dans le pays, je vous invite également à vous rendre sur le lien suivant https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-pologne/ et sur le lien : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-pologne-auschwitz-birkenau/

 

Wroclaw

En entrant dans cette ville de 633 000 habitants, soit la quatrième de la Pologne en termes de population, nous nous attendons à en prendre plein les yeux, tant elle la ville est célèbre pour en être une des incontournables à ne pas louper dans le pays.

Située au sud des « monts des Chats » au nord des Sudètes, la ville est traversée par le fleuve Oder, qui se divise en plusieurs bras et en quatre de ses affluents : la Bystrzyca, l’Oława, la Ślęza et la Widawa, créant naturellement 12 îles enjambées par plus de 120 ponts, ce qui lui vaut le surnom de : « Venise polonaise »

Mais avant de rejoindre son centre, nous effectuons un arrêt devant l’œuvre d’Andrzej Jarodski, commandé par la ville en mémoire des victimes du nazisme : « le train vers le paradis »

Au cœur d’un petit monticule herbeux, cette locomotive à vapeur d’une longueur de 30 mètres pour un poids de 80 tonnes, montée sur ses rails et dirigée vers le ciel dérange autant qu’elle fascine, le spectateur prolongeant cette découverte par l’imaginaire et les bruitages de gare qui naissent dans son esprit.

Pour rejoindre le centre, après 10 minutes de route, nous nous garons aux abords de l’université de la ville, un bâtiment d’inspiration gothique qui au travers de sa façade en brique rouge et de son toit en ardoise, dénote dans un univers urbain moderne.

En empruntant le : « Zaulek Solny » lieu de convergence des artistes de la ville, nous tombons nez à nez avec une représentation artistique de Vladimir Poutine, grimé en Adolph Hitler, résultante de son agression de l’Ukraine par la Russie qu’il préside. Nous faisons également connaissance avec un de nos premiers nains, des petites statues au nombre de 300 et dispersées dans toute la ville.

Nous arrivons aux abords de la place Solny, appelée également : « le Salt market square » sur laquelle, de nombreux fleuristes proposent leur composition. La place comporte une belle fontaine en son centre et trois jeunes enfants n’hésitent pas à y plonger la tête pour s’y rafraîchir. Précisons que la température extérieure n’est que de 15 degrés en de début d’année.

De la fontaine, nous rejoignons la place du marché, bordée de maisons de ville élégantes colorées et sur laquelle se trouve une fontaine moderne, s’étendant sur plusieurs mètres. Sur la place se dresse aussi l’ancien hôtel de ville gothique renommé pour sa grande horloge astronomique. À proximité, un peu comme la Joconde pour le Louvre, le Panorama de Racławice, une fresque illustrant la bataille de 1794 pour l’indépendance attire nombre de visiteurs.

Lorsque nous arrivons sur cette place du marché qui s’étend sur plusieurs pâtés de maison, nous assistons à la frénésie d’enfants, amusés par un clown de rue qui grâce à des cordes enroulées créé des bulles de savon aussi grosses que des ballons.

Non loin, la : « Jatki » une rue artisanale comprend nombre de sculptures. Nous en profitons pour visiter la basilique Sainte-Élisabeth, un sanctuaire catholique dont la flèche de style gothique du XIVᵉ siècle, mesure après avoir été reconstruite, près de 91 mètres de hauteur. En entrant à l’intérieur, outre un autel dévoilant une symbiose de couleurs, le tout encadré par du beau bois omniprésent, une statue de Jean Paul II attire notre regard. L’ancien pape polonais, qui a tant contribué au développement de son pays est représenté placidement, le regard empli de quiétude et de bienveillance.

A l’extérieur, et alors que le pont des pénitents sur l’église Marie Madeleine se laisse découvrir, un joueur d’accordéon ukrainien commence à entonner un chant patriotique, bientôt repris en chœur par des spectateurs, qui au travers de leur initiative l’intensifie.

En effectuant le tour de la place et après avoir appris l’existence d’un marché couvert au sein d’un bâtiment classique du XXe siècle et croisé un percussionniste talentueux, qui grâce à des seaux parvient à créer une mélodie rythmée envoutante, nous découvrons un artiste de rue perché sur des échasses qui donne à l’ancien hôtel de ville qu’il devance, ses notes de noblesse.

Il nous faut prendre notre véhicule pour rejoindre après avoir effectué un petit arrêt au Palais de la ville, un autre quartier et apercevoir l’opéra historique, qui se trouve face à une belle petite église : « la Parafia Bozego Ciala we Wroclawiu » qui surplombe une statue. Le Wroclaw comedy theatre se trouve à proximité, tout comme un grand parc apprécié des touristes et des locaux.

Il nous faut arpenter un peu l’avenue pour nous retrouver devant l’œuvre majeure de la ville : « The Passage » une œuvre artistique découpées en deux parties.

L’œuvre, une des plus appréciées du pays, est constituée de 14 personnes réalistes qui s’enfoncent dans le sol d’un côté de la rue Swidnicka et réapparaissent de l’autre côté.  La sculpture envoutante, appelée : « Przejście » fut créée par l’artiste Jerzy Kalina, en l’honneur des citoyens tués ou portés disparus pendant la période de la loi martiale en Pologne dans les années 1980.

Le monument en bronze a été installé en décembre 2005 et représente des citoyens divisés en parties égales de chaque côté de la rue, de sorte à provoquer chez le visiteur, un sentiment étrange de sentir une présence devenue par le biais du temps qui passe, familière.

Pour rejoindre le hall du centenaire, une salle des congrès qui se trouve intégré dans un parc moderne un peu excentré dans la ville, nous empruntons le pont Grunwaldzki et faisons un arrêt à la Jana Chrzciciela cathédrale Saint Jean baptiste sur la place Katedralny. La cathédrale imposante se trouve à proximité de la Brama kluskowa, une porte historique et de la collégiale de la Sainte-Croix et de Saint-Barthélemy, une église gothique en brique de deux étages.

Église de la paix de Javor

Située dans la région de la Basse Silésie, au sud-ouest de la Pologne, à 60 kilomètres de la frontière tchèque et à 100 kilomètres de la frontière allemande, non loin de la ville de Wroclaw, l’église de la paix de Javor est une œuvre remarquable consacrée au culte luthérien dont la construction remonte au milieu du XVIIIe siècle, juste après la guerre de Trente Ans qui ravagea une grande partie de l’Europe.

Inscrite en 2001 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, l’église de la paix, temple évangélique construit par des protestants silésiens est longue de 43,5 mètres, large de 14 mètres et haute de 15,7 mètres. Sa superficie est d’environ 1 180 m2 et elle peut accueillir 5 500 personnes.

Intégrée dans un petit parc boisé, outre son côté majestueux qui émerge d’une verdure travaillée, son intérieur est si riche qu’il est impossible de le découvrir en profondeur, tant les peintures, œuvres de Georges Flegel, réalisées au cours de la décennie 1671-1681 dépassent les deux cents gravures d’inspiration biblique. La chaire de 1670 est l’œuvre de Matthieu Knote en partie. L’autel, de Martin Schneider, date quant à lui de 1672.

L’orgue a été remplacé au cours des années 1855-1856 par un nouvel instrument, d’Adolphe Alexandre Lummert, de Breslau. En 1899, 1937, 2002 et 2005, il a été restauré. Le clocher a été ajouté au début du XVIIIe siècle après la Convention d’Altranstädt.

Lorsque nous entrons à l’intérieur de l’église, nous sommes immédiatement subjugués par la beauté des lieux et la ferveur des fidèles, qui rassemblés autour d’un prêtre, nous accueillent avec le sourire.

L’église est un véritable joyau intégré dans la ville de Javor, aussi connue comme la cité du pain. Malheureusement, la communauté protestante de la ville ne comptant plus que 40 personnes, l’église est entretenue avec le soutien financier de l’Allemagne.

Église de la paix de Swidnica

Couplée à l’église de Javor, l’église évangélique de la Paix de Swidnica, connue également sous le nom de Sainte trinité, fut construite vers le milieu du XVIIe siècle en vertu du traité de Westphalie (1648), dans lequel l’empereur d’Autriche permit aux évangéliques de Basse-Silèsie d’ériger plusieurs temples de la paix en symbole de la cessation des conflits religieux.

Intégrée également dans un beau parc boisé, l’église à colombages en style baroque, restaurée en 1992 grâce au concours de l’Allemagne, qui présente un peu plus de reliefs que sa consœur de Javor dénote un côté flamboyant et original dans une ville dynamique au centre historique multiséculaire. Son clocher reconnaissable entre mille a été édifié en 1708.

Après avoir payé les quelques euros de droits d’entrée, nous découvrons un intérieur constitué d’un hall central pouvant contenir 7000 personnes dont 3000 assises.

Alors que dans les haut-parleurs, résonnent des explications en Allemand, afin d’être comprises du groupe germanique présent autour d’un guide du secteur, nous découvrons le splendide autel et le jubé en bois du XVIIIe siècle, ainsi que plusieurs sculptures et tableaux peints par Christoph Kakicki et Christian Süßenbach. La chaire de 1729 est remarquable et l’autel datant de 1732 sont l’œuvre de Gottfried August Hoffman.

Cette église se voit dotée d’un orgue, encore aujourd’hui réputé, construit de 1666 à 1669 par le facteur d’orgues Christoph Klose et de fonts baptismaux réalisés par Pancratius Werner, d’Hirschberg.

Château Ksiaz Piastów Śląskich

A quelques kilomètres de Javor, situé rue Piastów Śląskich 1, à Wałbrzych, le Château Ksiaz Piastów Śląskich construit au XIIIe siècle fut détruit par Ottokar II de Bohême en 1263 puis reconstruit entre 1288 et 1292, par Bolko le Sévère, duc de Świdnica, pour assurer la défense du duché.

Pillé et saccagé par les Hussites en 1428, il est acquis par Konrad de Hoberg en 1509 et devient la résidence principale des comtes de Hochberg au siècle suivant.

En 1945, il est à nouveau pillé lors de la deuxième guerre mondiale et devient le siège de la direction de l’industrie du charbon ; il est ensuite attribué par les autorités communistes polonaises à différentes institutions de travailleurs. À partir de 1971, il devient un centre régional de sport, de tourisme et de loisirs, puis est acquis par la ville de Wałbrzych en 1990.

Lorsque nous entrons dans le grand parc qui le borde, nous nous dirigeons vers un parking payant et découvrons un bâtiment constitué de plusieurs influences dont le gothique tardif avec l’aile Matthieu constituant le château inférieur, la partie supérieure datant, elle, du XIVe siècle.

Mais de manière générale, la reconstruction de l’édifice en style Renaissance a amenuisé son caractère d’origine et les différents ajouts apportés ont juxtaposé au fil des siècles plusieurs styles qui parviennent à fusionner en une entité surprenante. Ainsi, l’aile sud, endommagée pendant la Guerre de Trente Ans, est reconstruite en style baroque italien par Antonio Domenico Rossi à la fin du XVIIe siècle. De 1718 à 1734, d’autres aménagements ont lieu. De 1908 à 1923, l’aile ouest est rebâtie avec la tour Blanche et la tour Saint-Georges, tandis que des aménagements de style néo-Renaissance ont lieu à l’aile nord. La grande tour prend son aspect actuel en 1923.

Si l’intérieur du château, au travers de photographies et d’éléments mobiliers qui tentent de lui insuffler son charme d’antan, est fort intéressant, c’est de l’extérieur que le visiteur pourra plus précisément en découvrir tout le potentiel. Pour cette raison, après avoir garé notre véhicule sur le parking, nous nous rendons dans le parc qui lui fait face et après quelques minutes de marche, nous parvenons jusqu’à une sorte de belvédère qui nous permet, de visualiser ce monument unique d’un bloc.

Sur place, quelques touristes en profitent pour se faire photographier avec en arrière-fond, ce bâtiment de conte de fée.  Ses couleurs vives détonnent au milieu d’un paysage naturel verdoyant et le château semble, à la manière de celui de Bran en Roumanie, perforer le ciel et se trouver sur un monticule qui lui confère un sentiment de supériorité évident.

En outre, si l’accès à l’intérieur du château est payant, ce n’est pas le cas du parc qui permet de bénéficier d’une vue sublime sur ce paysage de carte postale.

Le parc national de Bialowieza

A proximité de la Biélorussie, dans un écrin de verdure, le parc national de Bialowieza possède une forêt d’une richesse animale inégalée.

Classé réserve mondiale de la biosphère par l’UNESCO, le parc héberge l’une des plus vieilles forêts d’Europe et comprend plusieurs espèces, dont 300 bisons.

Il n’est pas rare, au détour des chênes royaux, de tomber nez à nez sur un castor ou sur une biche évoluant en toute liberté. Plus de 120 espèces d’oiseaux sont disséminées dans tout le parc, reconnu comme une World Biosphere reserve.

Pour le découvrir, il est nécessaire de s’entourer d’un guide. Plus de renseignements sont disponibles au centre d’informations touristiques, situé au 17 rue Kolejova à Bialowieza ou joignable au 0048 85 6812295 ou sur le pttk@pttk.bialowieza.pl

Par ailleurs, le village éponyme est à visiter avec son église orthodoxe comprenant des icônes rares et un jardin anglais du XIXe siècle. Non loin, Hajnowka mérite également le détour, toujours pour son église orthodoxe, proximité avec la Biélorussie oblige.

Le château médiéval de Malbork

Appelé également château de Marienburg et situé dans le Nord du pays, non loin de la ville de Gdansk, le château de Malbork est le plus célèbre château teutonique médiéval du pays.Monastère à sa construction en 1309, le monument est agrandi et change de fonctions durant le XVe siècle pour devenir le plus grand château du monde en briques. Lieu de résidence des chevaliers teutons puis des souverains prusses pendant des siècles, il est ensuite abandonné avant de subir des réparations méticuleuses à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. De nouveau dégradé pendant la Deuxième Guerre mondiale, il est dès les années 50, rénové et transformé en musée.

Dès l’entrée, alors que des statues dans le parc qui l’entoure donne le ton de sa solennité, le franchissement de ses 5 portes impose le sentiment d’une protection hors norme, d’un sentiment de confiance qui nous gagne.

Le château est grand, voire très grand. Il comprend de nombreuses salles, décorées avec soin et chacune d’entre elles possédait une fonction particulière qui permettait à ses 500 usagers de pouvoir y vivre à l’intérieur sans avoir besoin de sortir.

Le visiteur est ainsi transporté dans un univers d’antan fidèlement reconstitué avec ses fresques d’origine et ses gravures rénovées. Il traverse les cuisines, découvre la boulangerie, les appartements des invités et le logement du grand maître.

Outre le château central, le palais gothique compte aussi quelques salles intéressantes dont la salle du chapitre, la salle de réception ou la salle des banquets pouvant accueillir plus de trois cents convives.

Le parc national de Slowinski

Dans le Nord du pays, en Poméranie, sur les bords de la Baltique, le parc national de Slowinski, pris en étau entre le lac Łebsko et la mer, dévoile au travers de son étendu, un désert de 30 000 hectares classé par l’UNESCO comme réserve de biosphère.

L’entrée principale du parc d’un coût de moins de 2 euros se trouve à Rąbka, près du village de Łeba, qui oblige à y garer son véhicule et à le rejoindre à pied ou en supplément de 4 euros, en petit train. Il est possible également d’y circuler en vélo.

Une fois sur place, après avoir traversé un petit chemin au cœur d’une magnifique forêt, le visiteur gravit une petite dune et découvre le spectacle désertique qui l’entoure. A perte de vue, des dunes, dont certaines atteignent 40 mètres de hauteur.

Ce Sahara européen change de visage à chaque saison, puisque les dunes se déplacent de 10 mètres par année. La plus grande dune du parc, la dune de Lacka, se met à bouger dès que le vent dépasse les 18 km/h.

Le parc réserve également d’autres surprises avec la présence d’oiseaux aquatiques tels que le pygargue à queue blanche, le grand-duc, le cormoran ordinaire et la cigogne noire, mais aussi des troncs figés d’une forêt mortifiée par l’invasion des sables.

Le château de Rogalin

Au sud de la ville de Poznan, le château de Rogalin est un château baroque situé dans le village du même nom, dans la voïvodie de Grande-Pologne, ancienne Posnanie prussienne.

Le château a été construit au XVIIIᵉ siècle par la famille Raczyński. Il possède comme nombre de châteaux dans le pays, un parc à la française avec plus de 1000 chênes centenaires.

Reconnaissable par sa façade d’un jaune clair, agrémenté de l’orange des tuiles qui en constitue son toit, le château est un édifice remarquable au travers de sa conservation et d’une rénovation respectant scrupuleusement son histoire. Ses pièces sont admirablement bien agencées et comprennent un mobilier chiné dans toute l’Europe.

Sopot, le Deauville polonais

Toujours dans le Nord du pays, à proximité de Gdansk, Sopot, ancien village de pêcheur constitue la station balnéaire la plus prisée du pays et est considéré un peu comme la : « Deauville » polonaise.

Si la cure thermale menée dans l’orthopédie, la rhumatologie et l’hypertension ont accentué son attrait, la ville est surtout connue pour sa jetée en bois de 511 mètres, une des plus longues d’Europe et ses maisons résidentielles appréciées pour la qualité de leur architecture.

La ville possède également une plage étendue intégrée dans une nature qui couvre 60 % du territoire municipal, Sopot étant entourée de collines et bordée par la baie de Gdansk elle-même encerclée par la péninsule de Hel. Grâce à cette position, l’eau des plages de Sopot est toujours plus chaude que dans les autres stations de la Baltique.

De nombreuses allées de pins permettent de rejoindre un centre, qui s’il ne présente pas le côté attractif historique des autres villes polonaises, séduit tout de même les visiteurs par son côté petit village de vacance. La Krzywy Domek, un bâtiment volontairement tordu datant de 2004 comprend des bars, des magasins et des petites galeries.  Par beau temps, il est possible de voir les infrastructures industrielles de l’enclave russe de Kaliningrad, se trouvant plus au Nord.

Mines de sel de Wieliczka

A Wieliczka, près de Cracovie, en Pologne, et inscrites dès 1978 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, les mines de sel de Wieliczka sont constituées de neuf niveaux et de 300 kilomètres de galeries.

Découvert au XIIIe siècle, le site a permis durant plusieurs siècles à la Pologne d’exporter des millions de tonnes de cet or blanc et s’est vu enrichir de la construction de nombreuses infrastructures. En 1724 cesse la production de sel sauné.  En 1876 la production de blocs de sel s’arrête également. Au XIXe siècle, les machines se modernisent. Mais en 1966 est créé le musée des mines de Sel de Cracovie. En 1976 la mine est inscrite au registre des monuments nationaux, et, 2 ans plus tard, sur la première liste des sites appartenant au patrimoine mondial de l’UNESCO. En 1996, l’extraction de sel cesse mais les mines continuent de produire du sel par évaporation. Dans les années 2000 l’ensemble continue de se moderniser avec l’installation de nouvelles machines et c’est en 2012 qu’est inauguré le « parcours minier » qui permet de les visiter.

Après avoir garé notre véhicule, nous payons les 20 euros que coûtent l’entrée et commençons la découverte de cet incontournable du pays. La visite de la mine ou des mines dure environ deux heures et elle concerne seulement 1 % de la surface totale des galeries.

Plusieurs parcours : parcours touristiques, miniers et pèlerinage s’offrent à nous et face au temps qui nous manque, nous choisissons le parcours touristique, qui nous permet à l’instar des 40 millions de visiteurs l’ayant déjà emprunté, de nous faire une idée globale du fonctionnement de la mine.

Nous commençons notre découverte par le puit Danilowicz, dont les parois en sel forment une sorte de croute rocheuse naturelle, avec au plafond, des petites stalactites donnant l’impression de milliers de petites étoiles. Nous arrivons après avoir arpenté un petit tunnel et descendu quelques escaliers, à la chapelle Sainte Kinga construite entièrement en sel et visualisons plusieurs lacs souterrains.

Nous descendons ainsi à près de 135 mètres de profondeur et parcourons 3 kilomètres représentant 800 marches sur lesquelles nous devons faire attention de ne pas glisser, le nombre important de personnes les ayant parcourues ayant rendu le sol aussi glissant qu’une patinoire.

Nous traversons plusieurs galeries fortement étendues et soutenues par de gros rondins en bois. De nombreuses chambres se succèdent et dans la chambre Saurau d’une hauteur de près de 36 mètres, nous admirons une statue de Jean Paul II. De nombreuses reconstitutions d’époque nous permettent d’en apprendre un peu plus sur le fonctionnement de la mine, avec une mise en avant des nombreuses machines utilisées d’antan.

Après avoir assisté à une messe célébrée par un prêtre, nous retournons dans la chambre principale dans laquelle nous nous sentons immensément petits ; un lustre s’accordant parfaitement au décor, amplifie ce côté majestueux de l’ensemble.
La visite se termine par le musée ainsi que le restaurant de la mine dans lequel, nous commandons quelques spécialités polonaises afin de nous sustenter. Un ascenseur nous emmène ensuite à la surface où nous retrouvons la chaleur ambiante d’un soleil moite, bien éloigné des 15 degrés dans lesquels nous avons baigné jusqu’alors.

Cracovie

Deuxième ville la plus grande de Pologne, avec ses 791 000 habitants, Cracovie est également classée ville mondiale ; elle a été nommée capitale européenne de la culture en 2000.

Après avoir traversé sa banlieue, nous découvrons une ville moderne perchée sur la colline du Wawel et admirons l’une des plus anciennes universités d’Europe centrale : l’université Jagellon.

En arrivant dans le centre-ville dans lequel nous nous garons, nous rejoignons le cœur historique appelé également : « Stare miasto » qui resplendit à l’instar des autres grandes villes polonaises, au travers de ses maisons colorées, collées les unes aux autres.

Nous faisons la rencontre d’un sans domicile fixe, qui, pipe à la main semble tout droit sorti d’un conte. Sans parvenir à le comprendre, il nous fait un signe de la tête nous autorisant à nous mettre assis sur le banc qu’il occupe et qui semble être sa résidence principale. Vêtu d’haillons disparates, la barbe longue lui donnant un côté viking, il nous marmonne quelques mots et retourne dans son mutisme.

Parcouru par des rues piétonnes en damier, le Vieux Cracovie classé au patrimoine mondial de l’Unesco est entouré par le parc des Planty installé sur les anciens remparts. Ayant pour surnom la « Florence du nord », la vieille ville concentre nombre de bars et de restaurants, ouverts à toute heure du jour comme de la nuit.

Par ailleurs, l’effervescence de la place du marché principal : « Rynek Główny » est telle qu’au milieu des calèches qui transportent des passagers par grappe, un artiste de rue qui joue avec des bulles de savon parvient à attirer l’attention de dizaines d’enfants, qui transcendés, crient et jouent au milieu de la place.

Au cœur de cette plus grande place médiévale d’Europe, le Sukiennice, immense monument, intègre un marché couvert. Ce bâtiment principal de la vieille ville qui réunit différents styles architecturaux, comporte un rez-de-chaussée ainsi qu’un étage. Au rez-de-chaussée, les visiteurs peuvent arpenter différentes boutiques d’artisanat. A l’étage, se trouve une partie du Musée National de Cracovie.

Non loin, la Kościół Mariacki, l’église Notre-Dame-Sainte-Marie, qui domine la place est l’une des plus belles églises de la ville. Célèbre au travers de ses deux clochers asymétriques, le bâtiment dédié à l’Assomption de la Vierge fut construit sur les fondations d’une ancienne église romane. La tour la plus haute mesure 81 mètres et comprend un héraut qui sonne du clairon toutes les heures. La tour la plus basse mesure 69 mètres et abrite 5 cloches. Son intérieur englobe le plus grand retable gothique en bois d’Europe.

Sur la place, la tour de l’hôtel de ville, construite en pierres et en briques mesure 70 mètres de hauteur. La porte d’entrée de la tour est entourée de deux lions de style gothique et porte les emblèmes de la ville et du pays.

Un peu plus loin, l’ancien quartier juif : « Kazimierz » offre un véritable voyage dans le temps au travers de ses rues à l’atmosphère sereine et ses nombreuses synagogues. La nuit, le quartier est pris d’assaut par la jeunesse branchée de la ville qui y apprécie sa convivialité et les restaurants traditionnels aux prix bon marché. La place Nowy, quant à elle accueille chaque jour, de bon matin, un marché aux puces dans lequel il est possible de faire de bonnes affaires.

Au terme de la voie royale qui relie la place centrale et la colline de Wawel, le château de la ville reconstruit au XVe siècle se visite et comprend de beaux appartements reconstitués avec du mobilier et des tapisseries d’antan.

De style gothique, la cathédrale de Wawel fût reconstruite au XIVe siècle et permit le couronnement des anciens rois du pays. Impressionnante par sa taille et sa grandeur, elle subit durant son histoire de nombreuses modifications qui lui donnent aujourd’hui, un côté fusionnant la régularité du style renaissance et le luxe du baroque. Sa magnifique porte d’entrée en bois, de 1636, est recouverte de tôle de fer marquée du monogramme du roi Kazimierz le grand. Neuf chapelles se succèdent dans la nef droite de la cathédrale. Entre la nef principale et le chœur, au milieu, une chapelle-mausolée attire en masse les visiteurs qui se pressent pour découvrir son autel et le tombeau de Saint Stanislas, un évêque martyr.

Jezioro Turkusowe

Aux abords de Lichen Stary, après avoir arpenté une campagne constituée de lacs et de rivières paisibles, nous nous garons aux abords d’une forêt.

Nous empruntons un petit chemin forestier avant de rejoindre un lac qui nous émerveille. Derrière un mur naturel de roseaux, le lac dévoile des couleurs turquoise dignes des plus belles plages du Pacifique.

Le soleil qui reflète ses rayons sur l’étendue d’eau qui semble irréelle intensifie à chaque instant, la portée de cette clarté fictionnelle. Nous en faisons le tour, bientôt rejoints par d’autres visiteurs qui nous apprennent l’existence d’une usine dont le déversement des produits toxiques seraient susceptibles de créer cette couleur.

Lichen Stary

Lorsque nous entrons dans la ville sainte de Lichen Stary, nous faisons une halte sur le trottoir afin d’acheter quelques statues de la vierge, des statues flacons qui nous serviront à les remplir de l’eau sainte qui provient de la source proche. Il ne nous faut pas ensuite circuler plus de 5 minutes pour rejoindre le premier parking sur lequel nous nous engouffrons.

Juste en face du lac, nous rejoignons une petite entrée surplombée d’une sorte de petite chapelle. Plusieurs robinets qui ne payent pas de mine, délivrent la Sainte eau avec laquelle nous nous abreuvons et remplissons nos flacons.

Un petit café plus tard juste au restaurant opposé au parking, nous reprenons notre véhicule pour rejoindre notre hôtel : « le Dom Pielgrzyma Betlejem » devant lequel nous nous garons afin de pouvoir déposer dans nos chambres, nos affaires et découvrir la vue sublime sur la basilique qui nous fait face.

Nous ne résistons pas et rejoignons le sanctuaire, dans lequel, nous découvrons sur les côtés du chemin qui nous mène à la basilique, plusieurs croix et statues catholiques.

Lorsque nous nous trouvons face à cet édifice incroyable, constitué de deux tours dont une qui semble perforer le ciel, nous nous dirigeons vers une statue de Jean Paul II, dont le visage bienveillant apaise.

En entrant à l’intérieur de la basilique, nous sommes stupéfaits de découvrir cette symbiose parfaite entre la piété et le beau, un peu comme si l’adéquation parfaite des formes et des couleurs prenait corps en l’instant. Sous un dôme magnifique surplombant un autel tout de bois et d’or vêtus, plusieurs croyants effectuent à genoux, des prières.

Les tableaux du chemin de croix qui se trouvent sur le bas-côté donnent chacun accès à des chambres qui reconstituent la scène qu’elles accompagnent.

Au sous-sol, une grande pièce expose des peintures et des informations avec sur les murs, des plaques commémoratives envoyées des quatre coins du monde.

En quittant la basilique, nous rejoignons la partie Nord du site et dépassons le chemin de croix dont la particularité est de se trouver sur une petite colline. Nous nous dirigeons tout d’abord vers la première église que nous croisons, puis en rejoignons une autre dans laquelle nous entrons et assistons à une messe en Polonais, messe que nous ne comprenons pas, mais qui nous surprend au travers de son originalité, le prêtre se trouvant dos aux pèlerins.

Le chemin de croix que nous parcourons ensuite nous transporte dans une ferveur inimaginable.

En atteignant le sommet, nous franchissons chaque chapitre du chemin de croix du Christ et à plusieurs reprises, nous pénétrons au sein d’antichambres dans lesquelles des statues prolongent notre dévotion.

Lorsque nous parvenons au sommet, outre une grande croix sur laquelle sont accrochés nombre de chapelets, nous bénéficions d’une vue étendue sur le sanctuaire. Mais notre plus grande surprise émerge lorsque sur le chemin du retour, nous profitons à nouveau de nombreuses antichambres, des antichambres somptueuses dont une dédiée à la résurrection du Christ et une autre à la vierge Marie.

Le village de Chocholow

Dans le Sud du pays, juste avant d’arriver dans la ville de Zakopane, le village de Chocholow nous permet d’admirer outre une belle église, plusieurs maisons de montagne uniques construites avec des gros rondins de bois.

La traversée du village qui comprend des thermes renommés dégage un sentiment de dépaysement total, quand bien même certaines constructions modernes semblent anachroniques au sein de ce décor du passé.

Sur le bord de la route, une ferme à la porte ouverte et de laquelle s’échappe une épaisse fumée blanche attire notre attention. Nous nous arrêtons et découvrons un vieil homme assis alors qu’un autre, vêtu d’un habit traditionnel et coiffé d’un chapeau plat à bords ronds, s’affaire autour d’un chaudron rempli de lait.

Nous regardons le processus de caillage du lait, à la limite de l’hypnose, lorsque l’homme coupe court à notre léthargie en se saisissant d’une louche et en transvasant la couche caillée dans un seau.  Durant de longues minutes, il s’évertue à ne plus en laisser une goutte, puis se saisit d’une sorte de fourchette afin de touiller le précieux nectar qu’il vient de sélectionner.

Il se rassoit ensuite, au milieu des fumées et des crépitements des bûches de bois qui servent à fabriquer ce fromage typique des Tatras : l’Oscypek.

Gdańsk

Port le plus important du pays, situé sur la mer Baltique, Gdańsk est un lieu stratégique sur la Vistule, principale fleuve de la Pologne. Doté d’une agglomération de près d’un million d’habitants, la ville touristique attire chaque année des milliers de visiteurs qui y apprécient concomitamment l’architecture et le farniente de ses plages.Entouré d’un boulevard surchargé de voitures et de tramway, la gare de style néo-Renaissance flamande et le nouvel hôtel de ville conçu en briques permet d’effectuer ses premiers pas dans le centre historique : le « Głowne Miasto »

L’entrée dans le centre, s’effectue par le biais d’une petite place constituée d’une porte haute et du musée de l’ambre, un incontournable de la ville anciennement maison de la torture. Ces monuments se trouvent au sein de l’axe royal dans lequel le visiteur pénètre en empruntant la porte dorée, la plus célèbre de la ville.

A proximité, la rue Długa qui constitue l’axe principal du centre de Gdańsk s’étend sur 200 mètres et débouche sur la place du long marché : « la Długi Targ » Outre les restaurants, elle présente de belles maisons aux façades travaillées.

L’ancien hôtel de ville de Gdańsk, qui abrite un petit musée de la ville et de bien belles salles est visitable pour quelques euros et il permet d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de Gdańsk et de découvrir un vieil escalier en colimaçon, en bois sculpté. La basilique Mariacka dédiée à Sainte-Marie est la plus grande église en briques du pays. 400 marches et 82 mètres permettent de rejoindre son sommet. Son intérieur austère présente cependant un célèbre triptyque d’Hans Memling.

Au centre de la place du marché, qui prolonge la rue Długa, trône une fontaine de Neptune de style baroque. La place est fermée par la porte Verte, qui débouche ensuite sur les quais de la Motława. La cour d’Artus comporte en ce qui la concerne deux salles admirablement bien décorées qui exposent de nombreuses oeuvres artistiques.

De la rue, il ne faut pas marcher plus de 2 minutes pour rejoindre son homologue Mariacka pavée et étroite, devenue de nos jours, la rue de l’ambre, avec l’omniprésence de bijouteries et de petits artisans spécialisés dans le travail de cette matière brute précieuse. Aux abords de la vieille ville, le marché couvert : « le Hala Targowa » permet de découvrir de véritables pans de la culture locale et de profiter de produits de qualité à bas prix.

Mais, la particularité de la ville qui en fait son attrait reste ses quais dont les plus célèbres sont : le quai de la Motława et le quai Chmielna. Si le quai Motława baigne dans son jus d’antan avec ses belles maisons et des vues exceptionnelles sur la ville, le quai Chmielna reconstruit en style moderne s’intègre parfaitement dans le décor urbain.

La grue médiévale de Gdansk permet quant à elle de découvrir son fonctionnement en y apprenant au travers de maquettes et d’explications, les bases de son érudition. Le mécanisme de cette grue, avec ses deux grandes roues en bois dans lesquelles marchaient des hommes pour actionner les poulies permet de visualiser le travail des dockers à l’époque médiévale.

Pour les visiteurs qui ont un peu plus de temps, les îles de la ville permettent de prolonger la visite, dont l’île aux greniers, sur laquelle, les cargaisons de blé étaient stockées. La vieille ville, à ne pas confondre avec le centre historique, rattachée à Gdańsk au XIVe siècle par les chevaliers Teutoniques permet de découvrir le faubourg où vivaient majoritairement une population de Polonais, contrairement à la « ville principale », dominée par les marchands allemands. En plus du grand moulin devenu une galerie marchande, de l’hôtel de ville et des églises, la vieille ville possède une poste chargée d’histoire.

Situé place Solidarnosci, le Centre européen de Solidarité a ouvert ses portes en août 2014 et possède une place sur laquelle se dresse un monument aux morts dédié aux ouvriers du chantier naval lors des émeutes de 1970. Ainsi, le musée du mouvement Solidarność permet de retracer avec précisions l’histoire de ce mouvement important dans l’histoire du pays.

Enfin, le quartier d’Oliwa situé à environ 8 kilomètres au nord du centre-ville et terres des moines cisterciens possède une magnifique cathédrale à ne pas manquer.

Le parc national d’Ojcow

A seulement 27 kilomètres de Cracovie, la route dévoile dès l’entrée du parc national la typicité de ce paysage naturel : de larges pans rocheux sont dispersés de par la route. Les processus karstiques ont provoqué l’apparition d’un grand nombre de défilés, cavernes et grottes. La végétation dans le parc est représentée par des saxifragacées et des plantes thermophiles. Le monde des insectes y est extrêmement riche plus de 3 300 espèces.

En premier lieu, nous nous rendons dans la petite ville éponyme dans laquelle, une belle petite place permet de se familiariser avec le territoire dans lequel nous nous trouvons. La découverte ensuite à moins de 5 kilomètres, de la porte de Cracovie, une sorte de falaises ouvertes, offre une des plus belles réalisations de la nature. Par contre, le chemin d’accès à cette œuvre géologique majeure du parc étant interdit aux voitures, il convient de se garer sur le parking qui se trouve à l’entrée du site, sous peine de voir arriver la police nationale et devoir se justifier pour ne pas être verbalisés.

L’imposant Château Pieskowa Skala se dresse quant à lui sur une éminence dominant la vallée du Pradnik. Construit au XIVe siècle, mais façonné principalement à la Renaissance, il abrite une partie de la collection nationale d’art du château royal du Wawel, notamment du mobilier domestique. Une courte promenade mène jusqu’à un rocher insolite d’une hauteur de 25 mètres, appelé la Massue d’Hercule.

Sur la route entre le château et la ville d’Ojcow, sur le bas-côté, une vierge est placée dans une anfractuosité rocheuse. La vierge se trouve non loin d’une belle chapelle qui se trouve sur des pilotis.

Le relief du parc comprend plus de 400 grottes, dont les plus intéressantes sont : la grotte de Łokietek (Jaskinia Łokietka), la grotte Obscure (Jaskinia Ciemna) et la grotte du Brigand (Jaskinia Zbójecka). Néanmoins, à toutes ces grottes publiques, nous leur avons préféré la grotte privée Jaskinia Nietoperzowa, dans laquelle, un vieil homme érudit vêtu d’un blouson rouge nous a abreuvés d’explications au cours d’une visite privée fort intéressante.

Après avoir ouvert une grande grille aux barreaux épais et établi la lumière sur le site au travers d’un trompe l’œil intégré dans la falaise, nous le suivons dans des souterrains qui traversent des salles de petites tailles dans lesquelles, plus de 300 chauves-souris y ont établi leur colonie.

Armé de sa lampe torche, il se dévoue pour nous partager sa passion de cette grotte unique dont l’exploitation débute à peine. Le magasin du site présente par ailleurs les nombreux ossements préhistoriques découverts et dont il en reste à l’intérieur une grande partie, visible à même la roche par les visiteurs.

Le massif des Tatras

Chaîne de montagnes, subdivisée en trois différentes parties présentant chacune un paysage unique, le massif des Tatras qui a pour chef-lieu la ville de Zakopane, comporte les plus hauts massifs du pays qui regroupent une faune impressionnante : chamois, marmottes, loups, lynx, oiseaux et chats sauvages. Il est possible de visiter uniquement deux de ces parties :  les Tatras occidentales et les hautes Tatras.

Notre première accession à ce massif faisant partie des Carpates et se situant dans le Sud du pays, s’effectue dans la ville de Zakopane, lorsque pour 5 euros par personne, nous empruntons un téléphérique pour rejoindre le sommet d’une montagne située face aux Tatras qui dévoilent leurs pointes acérées recouvertes de neige.

Le sommet accueille nombre de touristes qui profitent des infrastructures résolument modernes du site.

Dans le massif des Tatras, il est possible de rejoindre la Slovaquie en moins d’une vingtaine de minutes de route. Nous tentons l’expérience en suivant une petite route traversant une forêt de sapins. Une fois en Slovaquie, sur le parking frontalier aux deux pays, un magasin propose d’acheter à prix détaxés des produits d’usage. Nous effectuons un demi-tour et prenons la route dans le massif qui permet de rejoindre la ville de Zakopane.

Nous faisons un petit arrêt pour visiter une belle chapelle en bois : la chapelle Jaszczurowka. Une fois à l’intérieur, nous sommes agréablement surpris d’y découvrir, seul, à l’autel, un prêtre qui récite une prière en célébrant l’eucharistie.

Il ne nous faut pas marcher beaucoup pour rejoindre l’entrée officielle du parc, qui pour moins de deux euros, permet d’effectuer le long d’un petit cours d’eau et avec en arrière-fond, les montagnes du massif, une belle balade.

Pour rejoindre le cœur Tatras, nous empruntons ensuite une route qui mène au téléphérique Dolna Stacja Kolejki na Kasprowy Wierch, qui pour 20 euros par personne, propose une montée vers ses sommets les plus hauts.

Zakopane

Située aux pieds des Tatras, la ville de Zakopane, forte de ses 28 000 habitants possède toutes les infrastructures modernes permettant en hivers la pratique du ski et en été, la randonnée.

Le sanctuaire MB Objawiajacej Cudowny Medalik w Zakopanem représente notre premier arrêt. Un peu excentré, il dénote au travers de ses matériaux modernes, une sorte de dichotomie ambiante avec les nombreuses églises déjà visitées dans le pays.  Son intérieur est sublimé par un côté épuré transcendant la foi. Les grands et larges vitraux présents laissent pénétrer un flux important de lumière, qui en sublime l’ensemble.

Dans la ville, le téléphérique que nous avons emprunté, se trouve aux abords d’un marché artisanal célèbre qui permet d’acheter à prix raisonnables de nombreux produits locaux, dont du fromage, de la confiture et des laines de montagne.

Un peu excentré également, la maison à l’envers : Dom do Gory Nogami, construite comme son nom l’indique…à l’envers. Dans un méli-mélo de pièces toutes aussi uniques les unes que les autres, la maison permet d’entrer par une fenêtre, de marcher sur le plafond, le tout avec une pente assez prononcée, ce qui peut paraître désorientant à la longue. Afin de maximiser les bénéfices, la maison est totalement circonscrite par de grands panneaux en bambous, de sorte de rendre son aperçu, difficile …voire impossible.

De l’autre côté de la rue qui comporte la maison à l’envers, le Parc Rownia Krupowa est un lieu de regroupement de la jeunesse de la ville, qui s’y adonne à de nombreuses activités de plein air.

Alors que nous empruntons la rue principale du centre, une rue  longue de plusieurs centaines de mètres, nous découvrons beaucoup de boutiques constituées entre autres de restaurants, de bars et de produits touristiques.

La rue est longée par un cours d’eau traversé par de nombreux petits ponts.

La rue comprend également plusieurs musées et une église : le Sanktuarium Najswietszej Rodziny, une église catholique impressionnante.

Sanctuaire de Kalwaria Zebrzydowska

Sur la route menant à Zakopane, en partance de Cracovie, nous faisons une halte au sanctuaire de de Kalwaria Zebrzydowska, le deuxième sanctuaire marial le plus grand du pays inscrit sur la liste du Patrimoine Mondiale de l’UNESCO depuis 1999.

Lorsque nous arrivons sur place, nous rejoignons la petite place que l’église des Bernardins du début du XVIIe siècle surplombe, petite place agrémentée d’une belle statue de Jean-Paul II.

Le sanctuaire est entouré de plusieurs chapelles qui forment un chemin de pèlerinage unique emprunté par un million de personnes chaque année. Parmi ces chapelles, 28 sont consacrées à la vie de Jésus, les 24 restantes étant dédiées à la vierge Marie.

Lorsque nous entrons à l’intérieur de l’église, nous découvrons un splendide autel en bois devant lequel, un prêtre s’affaire à nettoyer les bancs de communion. Un peu plus loin, son supérieur ecclésiastique médite, dans un silence enivrant.

Palais Wilanow de Varsovie

Alors que le temps se couvre, nous entrons dans la banlieue de Varsovie. Mais nous ne rejoignons pas son centre immédiatement. Nous préférons nous diriger vers le palais Wilanów, construit en 1677 lorsque le village Milanów est devenu la propriété du roi polonais Jean III Sobieski.

Véritable petit : « Versaille » polonais, le palais se trouve ancré dans un beau petit parc qui jouxte une belle église. Le parc constitue une partie intégrante de l’ensemble architectural du palais et des jardins de Wilanów. Les 45 hectares du site comprennent des jardins de styles variés : le jardin baroque à deux niveaux, la roseraie renaissance, le parc paysager anglais et le jardin de style anglo-chinois. L’emplacement de la résidence royale a été choisi en fonction des fonctions naturelles du terrain. Le parc Łazienki se trouve dans le quartier Ujazdow au sud du quartier de Centre-sud entre Mokotow et Solec.

 

Palais Lazienki de Varsovie

Lorsque nous entrons dans le parc Lazienki, toujours à Varsovie, nous découvrons un grand parc boisé derrière une entrée secondaire qui ne paye pas de mine. En suivant le chemin qui s’offre à nous, nous croisons sur les arbres de nombreux écureuils avant d’arriver à un premier bâtiment : le Pavillon de Chasse, palais classique, ayant pour particularité des posséder des décorations intérieures d’origine.  Tout près du Pavillon de Chasse se trouve l’École Militaire, bâtiment un peu austère ayant servi de résidence pour les invités du Roi.

Le long des Aleje Ujazdowskie se trouve la partie plus moderne du parc, aménagée lors du XXe siècle et comprenant une belle statue de Chopin.

Le Parc pris sa forme actuelle en 1775, grâce à la volonté du dernier roi de Pologne : « Stanislas Auguste Poniatowski » qui acheta les terrains et les Bains du Maréchal de la Couronne.

Le parc des Łazieńki est considéré, été comme hivers, un lieu incontournable de la ville par les locaux qui y effectuent en famille de belles promenades. Le parc a été pensé comme un mélange des styles anglais et français, des styles disparates mais qui fusionnent paradoxalement agréablement.

Près du Palais, sur le bord de l’étang sud, se trouve le théâtre d’été, construit en demi-cercle sur le modèle des amphithéâtres antiques. Dans la partie ouest du parc, l’Orangerie ornée de dix-sept immenses arcades est destinée à la conservation des arbres et plantes exotiques.  Dans l’aile est du bâtiment se trouve le Théâtre de Stanislas réalisé en bois dans une forme d’amphithéâtre.

Mais le clou de notre visite reste le palais, qui en vue arrière et grâce à l’eau qu’il surplombe possède un charisme indéniable. Les reflets de sa façade se projettent sur le sol et semblent prolonger les perspectives auxquelles nous faisons face.

Sa façade principale est tout autant majestueuse. Agrémentée de nombreuses statues qui en surplombent un étang étendu, elle dévoile des couleurs pures et les nombreuses fenêtres qui y laissent entrer un flux important de lumière lui donne un côté attractif d’ouverture sur le monde.

Varsovie

Lorsque nous entrons dans le centre de la capitale Varsovie, nous nous dirigeons immédiatement vers son cœur historique : la : « plac Zamkowy » qui regroupe la majeure partie des lieux incontournables de la ville.

Nous faisons un petit arrêt dans le quartier administratif afin de découvrir un tribunal et une université et nous nous garons sur un parking aux abords de la place du château : le : « Zamek Krolewski w Warszawie » qui est aujourd’hui, un musée.  Un individu nous aide à nous stationner et nous lui remettons quelques pièces de monnaie, ce qui l’enchante.

Face à nous, sur la place principale, aux abords du château, outre la vue dégagée sur la ville qui s’étend à près de 180 degrés, la colonne Sigismond orné d’un homme saint portant une croix.

Nous ne nous aventurons pas immédiatement dans la vieille ville et décidons de visiter l’église de Saint-Anne, proche de la place, qui présente un autel splendide ; nombre de croyants y effectuent des prières.

Dans la rue, nous découvrons un autre musée ainsi que le palais présidentiel qui possède des faux airs de la maison blanche américaine. Afin de nous restaurer, nous commandons un café accompagné d’une pâtisserie dans une sorte de boulangerie traditionnelle faisant également office de bar. Le cadre intéressant de l’établissement nous ravit, surtout que la viennoiserie commandée, une sorte de rouleau saupoudrée de sucre glace et trempée dans du chocolat sustente nos papilles.

Il est temps pour nous de pénétrer dans cet îlot de vieilles maisons colorées qu’est la vieille ville et d’en parcourir ses ruelles, avec un arrêt à l’église Saint-Martin ainsi que dans la cathédrale de Varsovie, un bâtiment impressionnant de 1339 entouré de nombreuses maisons.

Cette ruelle nous permet d’arriver sur la place du marché, une place emblématique, autrefois lieu de rencontre, de troc et d’autres manifestations publiques.  Rasée par les Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, elle fut reconstruite à l’identique, grâce aux peintures d’un artiste polonais.

Sur la place, marquée par la présence d’une statue guerrière de sirène, qui d’après la légende a promis de défendre la ville, de nombreuses maisons colorées accolées les unes aux autres. La place comprend des bars et des restaurants, ce qui fait d’elle, un point névralgique pour découvrir la ville.

Un peu plus loin, à la limite exacte des fortifications qui marquent la séparation des nouvelles et vieilles villes, un artiste à la barbe fournie expose ses œuvres.

Un peu excentré, le Monument de l’insurrection, monument situé Plac Krasińskich, dans Ulica Długa est dédié à la mémoire de l’insurrection de Varsovie en 1944 ; l’œuvre qui se constitue de deux parties, est l’œuvre du sculpteur Wincenty Kućma et de l’architecte Jacek Budyn. Il a été inauguré le 1er août 1989.

Le monument entouré des façades d’un musée, représente des soldats sur le front, le regard acéré et le menton fièrement dressé. L’œuvre est entourée d’une place circulaire sur laquelle se trouve la statue d’autres soldats.

Il nous faut encore rouler pour rejoindre dans le quartier moderne de Varsovie, le Palais de la Culture et de la Science, un gratte-ciel édifié à Varsovie entre 1952 et 1955 qui compte 3 288 pièces réparties sur 42 étages et mesure 231 mètres sur 3,3 hectares de terrain et un volume de 817 000 m3.  Le visiteur peut moyennant finances, accéder jusqu’aux terrasses du 31e étage, qui offrent une vue imprenable sur la ville.

Le site sur lequel, il est implanté est entouré d’immeubles modernes, ainsi que d’un grand centre commercial. Le bâtiment perforant le ciel s’aperçoit de loin et posé sur un socle bien plus large que sa partie supérieure qui comprend un théâtre, semble immuable. Il nous faut lever nos yeux à la limite de la verticale pour en admirer la pointe.

Notre visite de la capitale se termine par la cathédrale Saint-Florian, toujours excentré, construite de 1897 à 1904 en style néo-gothique. Détruite pendant les bombardements de 1944, elle fut entièrement reconstruite de 1952 à 1972 dans son état d’origine.

Poznan

Connue comme une des plus vieilles et grandes villes du pays, située sur la Warta, sur l’axe de communications Berlin- Varsovie- Moscou, la ville de Poznan est à mi-chemin entre Varsovie et Berlin. Avec plus de 550 000 habitants, Poznan est la cinquième ville la plus peuplée de Pologne, après Varsovie, Cracovie, Lodz et Wroclaw. Elle est le berceau de l’État polonais et la capitale historique de la région de la Wielkopolska.

Après une nuit de sommeil, nous nous rendons sur la place du marché, centre historique de la ville appelée également : « Stary Rynek » connue pour ses maisons colorées, ses rues étroites et une belle bâtisse : l’ancien hôtel de ville. Si la place est en travaux, nous pouvons tout de même en apprécier l’étendu et la beauté.

L’ancien hôtel de ville de Poznań : « koziolki Poznanskie » qui englobe aujourd’hui le musée de l’histoire de Poznan, est vu comme le plus bel hôtel de ville de style Renaissance du pays. Chaque midi, un carillon avec deux chevreaux se donnent douze coups de cornes, faisant résonner les entrechoquements de leurs attributs virils dans les quartiers alentours. La place du marché est entourée de quatre fontaines, ainsi que des représentations contemporaines de Mars, d’Apollon et de Neptune.

De l’autre côté de la place, se trouve le musée du croissant Saint Martin : « Rogalowe Muzeum Poznania » dans lequel, il est possible de goûter le Rogale Swietomarcinskie, une spécialité régionale inscrite par la Commission Européenne dans le registre de l’indication géographique protégée et d’assister à une démonstration de sa fabrication.

Au-dessus de la place, au sommet du mont Przemysl se trouve le château royal dont la majeure partie a été détruite pendant la Seconde Guerre mondiale et a été minutieusement reconstruite à partir de ses vestiges. En flânant autour des murs extérieurs, des morceaux de la muraille datant du XIIIe siècle et intégrés à la maçonnerie sont visibles.  Le château possède un poste d’observation qui offre un splendide panorama sur la ville. En redescendant vers la place principale se trouve une église des franciscains, avec une belle décoration intérieure.

A deux pas du Rynek, sur la place de la liberté (plac Wolności) comprenant la magnifique bibliothèque Raczynski, nous nous émerveillons devant une grande fontaine et l’ancien collège des Jésuites converti en bâtiments municipaux dont une majestueuse église qui y est associée. L’église paroissiale Saint Stanislas, une des plus belles églises baroques de Pologne, est dédiée à Notre-Dame du Perpétuel Secours, à Sainte Marie-Madeleine ainsi qu’à l’évêque Stanislas de Szczepanów, saint patron de la Pologne.

Vers l’ouest, nous faisons un arrêt au palais impérial : « Zamek Cesarski » construit en 1910 pour servir de résidence à l’empereur Guillaume II et qui abrite aujourd’hui le Centre de Culture Zamek. Nous découvrons sur le site une belle église construite en briques rouges et découvrons une vieille dame se déplaçant difficilement, déposer une gerbe de fleurs sur un monument aux morts. Autour du palais, une petite place qui comprend une belle statue constituée de grandes croix, hommages aux victimes polonaises tombées sous les balles ennemies.

Nous nous rendons ensuite dans le sud de la ville pour découvrir une icône de l’architecture polonaise dans laquelle de nombreux évènements culturels ont lieu : le Centre d’Art et d’Affaires, aménagé dans une ancienne brasserie industrielle : le « Stary Brovar » Le bâtiment abrite un centre commercial d’environ deux cent boutiques et restaurants.

Situé au nord de la vieille ville, le parc de la Citadelle couvrant 100 hectares, abrite encore les vestiges d’un fort construit par les Prussiens et en partie détruit après la Seconde Guerre mondiale. Le parc a connu de nombreuses batailles et abrite plusieurs musées militaires ainsi qu’une roseraie et des cimetières de guerre.

Le plus ancien quartier de Poznan : « Ostrow Tumski » vient clore notre découverte de la ville. Entourée de la Warta et de la Cybina, l’île qui a vu naître à la fois la ville, l’État et l’Église de Pologne accueille la cathédrale la plus ancienne du pays : la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul construite en 968. Rénové au fil du temps, son intérieur que nous découvrons alors qu’une messe s’y déroule est resté de style byzantin. Sa crypte abrite les tombeaux des premiers rois du pays. A ses côtés se trouvent l’archidiocèse et le palais des évêques dans des bâtiments magnifiques ainsi que la cathédrale lock, que l’on peut rejoindre à partir du centre interactif de la Porte de Poznan : « Brama Poznania » en empruntant un long pont de verre.

Auschwitz

Pour comprendre Auschwitz, il faut déjà maîtriser son histoire. Pour cette raison, bien avant de découvrir ce site de mémoire, pour lequel nous avons dû effectuer une réservation sur le site officiel : https://www.auschwitz.org/en/ il convient d’en visualiser le passé.

Nos billets en poche et envoyés sur notre boîte mail, nous nous présentons scrupuleusement à l’heure prévue et nous nous garons sur le parking gratuit attenant. Nous rejoignons un contrôle de sécurité qui vérifie le ticket et le nom qui y est associé et nous entrons, un agent effectuant un contrôle léger de nos affaires.

Situé non loin de Katowice, Auschwitz est le plus grand camp de concentration et centre d’extermination du Troisième Reich. Dirigé par les SS, il est créé le 27 avril 1940 à l’initiative de Heinrich Himmler ; il est complété par un centre d’extermination et par un second camp de concentration destiné au travail forcé. Ces camps s’étendant sur une superficie d’environ 55 kilomètres carrés sont libérés par l’Armée rouge le 27 janvier 1945. En cinq ans, plus de 1 100 000 hommes, femmes et enfants meurent à Auschwitz, dont 900 000 le jour de leur arrivée, en général par train. Les victimes, de ce que les nazis appelèrent la « Solution finale », furent exécutés majoritairement dans des chambres à gaz .

Si dans l’appellation générique, Auschwitz est considéré comme un unique camp, en réalité, il est découpé en plusieurs secteurs. Le camp sur lequel nous nous trouvons s’appelle Auschwitz I ; il est situé à moins de 3 kilomètres d’Auschwitz II, appelé également Birkenau. Il existe également un camp Auschwitz III, qui servait de camp de travail.

La création du camp Auschwitz I est décidée par les SS en février 1940 pour regrouper les prisonniers afin de les exploiter.

Le camp est prévu pour ceux que le régime nazi estime dangereux : résistants, hommes politiques, intellectuels, des Allemands condamnés par les tribunaux, des prisonniers politiques, ainsi que ceux que les nazis appellent des éléments asociaux : Tziganes, prostituées, homosexuels, handicapés, Témoins de Jéhovah, Juifs.

Non prévus à la base, les exterminations vont se décider durant la guerre. Au fur et à mesure que les troupes allemandes pénètrent en URSS, les assassinats massifs augmentent. Dans le camp d’Auschwitz I, les exécutions sont jusqu’ici menées à l’arme à feu, les déportés fusillés au bord de fosses communes qu’ils ont eux-mêmes creusées. D’autres prisonniers recouvrent les corps de chaux.

Lorsque Hitler décide l’extermination systématique des Juifs à grande échelle, Rudolf Höss, alors responsable du camp, fait construire à Auschwitz I, deux petites chambres à l’extérieur du camp, où les déportés sont asphyxiés par les gaz d’échappement d’un camion.

La première chambre à gaz située à Auschwitz I use du Zyklon B13, un pesticide, actif au simple contact de l’air ambiant. D’abord utilisée sur des prisonniers soviétiques dans le block 11, cette méthode est généralisée. Les SS ajoutent des ventilateurs pour accélérer la propagation du gaz dans les chambres, puis décident de brûler les corps après les avoir dépouillés de leurs effets personnels avant leur passage dans les fours.

Lorsque nous franchissons la porte d’entrée, reconnaissable au travers de son inscription : « Arbeit macht frei » ou autrement : « le travail rend libre », nous découvrons un univers structurellement bien ordonné, constitué d’allées perpendiculaires circonscrivant des grands baraquements appelés : « les Blocks »

Ces Blocks accueillaient les prisonniers et avaient pour certains une fonction spécifique. Aujourd’hui, une grande partie d’entre eux servent d’expositions mémorielles dans lesquelles les visiteurs pénètrent.

En entrant dans le premier block, nous découvrons au travers de gravures sur les murs, l’historique du camp. Mais en rejoignant les étages, nous assistons à une représentation qui nous glace le sang : des dizaines de pyjamas sont exposés sur des pics, semblant être portés par des fantômes.

Dans un autre block, nous découvrons avec stupeur les effets personnels des victimes dont près de 70 000 périrent à Auschwitz I : tasses, valises, et même des prothèses médicales. Humaniser ainsi des objets ayant appartenu à des gens dont nous avons surtout entendus parler à l’école dans nos cours d’histoire nous projette immédiatement dans cette guerre qui n’est plus qu’une leçon à apprendre pour le devoir du lendemain, mais un conflit dans lequel nous sommes encore partie prenante.

Et lorsque dans un autre block, nous apercevons les cheveux des victimes et dans un autre, leurs photos accrochées sobrement sur les murs, nous ne pouvons que nous résigner à maudire cette humanité que nous chérissons tant, une humanité qui a été durant plusieurs années, capable du pire en éliminant sans distinction : hommes, vieillards, femmes et enfants. Nous ne pouvons pas ne pas imaginer leurs douleurs et leurs souffrances.

Emmenés après un long voyage en train, soulagés de pouvoir se dégourdir les jambes. Accueillis et conduits sans le savoir dans une pièce au travers d’un mensonge, puis disparaître dans la douleur de ne plus pouvoir jamais apercevoir les rayons du soleil. Une hérésie dans notre histoire.

Lorsque nous entrons, après avoir franchi une ouverture dans les barbelés qui circonscrivent le camp, dans le four crématoire, partiellement reconstitué, après avoir traversé la petite chambre à gaz noirci sur le plafond, nous sommes saisis d’effroi. Les fantômes du passé et une odeur totalement particulière, même 60 ans après semblent nous coller à la peau. Nous nous inclinons respectueusement et retrouvons la lumière extérieure. Si nous le pouvons, aujourd’hui, d’autres d’antan n’ont pas pu.

Auschwitz II Birkenau

Face à l’afflux massif de prisonniers et les difficultés d’extermination dans le camp Auschwitz I,  en novembre 1943, le camp est fractionné en trois parties et Birkenau devient Auschwitz II, un centre de mise à mort de plus d’un million de personnes, principalement des Juifs et des Tziganes. Le rôle principal de Birkenau, est d’appliquer la solution finale de la question juive, c’est-à-dire la mise à mort systématique et programmée des Juifs d’Europe, à l’échelle industrielle.

Birkenau se trouve à environ trois kilomètres de la ville d’Auschwitz, dans des marécages, près de l’emplacement du village de Brzezinka détruit pour construire le camp.

D’une capacité théorique de 100 000 détenus, il s’étend sur 170 hectares, fermés par 16 kilomètres de barbelés. Il comprend, dans sa configuration finale, trois parties ou Lager : le camp des femmes, le camp des hommes et une extension jamais terminée « Mexico »

Il est reconnaissable au travers de sa porte d’entrée principale, constituée de l’ouverture d’un passage de la ligne de chemin de fer par laquelle entraient des trains en provenance de toute l’Europe.

Après avoir garé notre véhicule sur un parking payant, nous nous rendons dans le camp et découvrons une immense étendue comprenant 300 baraques intégrées dans des secteurs ayant été entourés de clôtures de barbelés électrifiés à haute tension.

Dans un premier temps, Himmler avait pensé Birkenau comme une extension d’Auschwitz destinée à accueillir des prisonniers de guerre soviétiques. Mais face à la solution d’extermination finale promue par les SS, les nazis y ont fait construire quatre unités de mise à mort, les chambres à gaz et crématoires : les K II, K III, K IV et K V, le K I étant l’ensemble chambre à gaz-crématorium d’Auschwitz I.

Un petit retour en arrière s’impose. Les détenus arrivent de toute l’Europe en train, souvent après plusieurs journées passées dans des wagons à bestiaux. Certains sont déjà morts à leur arrivée : de soif, de faim, de maladie ou encore d’asphyxie.

À peine sortis du train, les prisonniers subissent la Selektion ; les faibles, les personnes âgées, les malades, les femmes enceintes et les enfants sont conduits sur les dires des geôliers dans des installations sanitaires mais qui se révèlent être des chambres à gaz. Lors de leur mort, ils sont tondus, dépouillés de leurs bijoux ou dents en or, puis entassés dans un monte-charge menant aux fours crématoires. Ils sont ensuite brûlés à grande échelle dans les fours dont il ne reste aujourd’hui, que des ruines, les Allemands les ayant détruits en 1945 afin de masquer leurs crimes.

Après leur quarantaine et une sévère désinfection, les adultes ayant survécu au premier tri sont répartis en groupes de travail, appelés Kommandos, et employés comme main-d’œuvre esclave.

Les chambres à gaz des crématoires II et III ont chacune une surface de 210 mètres carrés, celles des chambres à gaz des crématoires IV et V chacune une surface cumulée de 237 mètres carrés, leur permettant de recevoir jusqu’à plusieurs milliers de personnes en même temps. Une salle, dotée d’une installation sanitaire factice, laisse entrevoir une trappe sur le toit d’où le zyklon B est jeté par des gardes.

Vers la fin de la guerre, alors que les crématoires tournent à plein régime et que les nazis tuent plus de victimes que les fours ne peuvent en accepter, ils  doivent brûler les corps dans des fosses de crémation creusées à proximité. Les cendres sont transportées par camion jusqu’à la Vistule toute proche, où elles sont dispersées dans le fleuve.

C’est cet univers que nous découvrons. Si aujourd’hui, le site semble calme, il est facile d’imaginer la frénésie et la douleur d’antan, lorsque des humains subirent cette barbarie. Difficile d’imaginer de se voir sur le quai de la gare, séparer de ses enfants qui sans la savoir seront conduits inexorablement à une mort certaine et lancinante. Difficile de ressentir ce que ces gens, piégés dans des salles qu’ils imaginaient être des sanitaires, pensaient à ce moment-là. Une femme regardant ses enfants s’éteindre en étouffant, en ayant été trompés. Un impossible retour en arrière que ni les cris, ni les suppliques ne peuvent changés.

C’est avec toutes ces pensées que nous parcourons le site. Nous longeons la ligne de chemin de fer qui traverse le camp, pénétrons dans les baraquements et nous nous rendons jusqu’aux chambres à gaz détruites, dont le sol porte encore les stigmates de leur présence. Instinctivement, nous fermons les yeux.

Augustow

Petite ville du Nord du pays possédant 30 000 habitants, Augustow présente une belle église et un centre agréable. Mais si la ville est célèbre et attractive, c’est pour son canal et ses lacs qui est pour les locaux, un véritable complexe balnéaire.

Ainsi, au milieu d’un paysage de forêts verdoyantes, nous nous rendons, après avoir longé le canal, sur les berges d’un lac apprécié par de nombreux vacanciers, qui y louent le cadre enchanteur ainsi que les possibilités de baignades qui leur sont offertes.

Nous profitons nous aussi d’un moment de convivialité en prenant le soleil, qui caresse délicatement notre peau.

Un peu plus loin, le mémorial Oblawa Augustowska rend hommage aux victimes de la deuxième guerre mondiale. En arrivant sur le site constitué d’une grande croix en bois vêtue des couleurs du pays, croix surplombant plusieurs autres de tailles plus restreintes, nous tombons sur un couple de personnes âgées, qui prient un membre de leur famille disparu.

Dans un silence pesant, l’homme et la femme se recueillent, le regard lourd de tristesse.

Czestochowa

Alors qu’une pluie fine commence à tomber, nous parvenons jusqu’à Czestochowa, une ville qui a la particularité de posséder un sanctuaire sacré qui abrite le tableau de la vierge noire.

Une grande entrée que nous parcourons nous permet d’entrer à l’intérieur du site et de rejoindre cet ensemble architectural de plusieurs bâtiments bâti sur une période de plus de six siècles et entouré de fortifications.

Immédiatement, nous nous rendons dans la chapelle de la Sainte Vierge, de style gothique qui accueille dans un autel d’ébène baroque l’icône de la Vierge noire de Częstochowa.

Dans les années 1662-1664 la chapelle fut reliée à une construction baroque à trois nefs, qui reste aujourd’hui l’œuvre majeure de l’architecture polonaise de l’époque de la contre-réforme.

Malheureusement, nous devons nous frayer un chemin dans la chapelle bondée de monde et après nous être immiscés jusqu’à l’autel, nous avons la chance inouïe d’assister à une messe de communions. Dans l’autel qui comporte en son centre, la vierge noire entourée de fleurs, découverte seulement quelques minutes par jour, des dizaines de prêtres communient dans la joie et la ferveur. Les chants résonnent dans les haut-parleurs et c’est en communiant tous ensembles, que les fidèles prennent l’Hostie.

Lorsque nous sortons de la chapelle, nous en faisons le tour pour rejoindre la basilique de la Sainte-Croix retrouvée et de la naissance de la Sainte Vierge, bâtiment monumental de style baroque. Nous découvrons à l’intérieur qu’une porte latérale permet de rejoindre la chapelle de la Sainte Vierge, porte devant laquelle des jeunes croyants prient à genoux. Dans la basilique, les voûtes sont couvertes de fresques de la fin du XVIIe siècle alors que l’autel principal est une œuvre de la fin du baroque.A l’extérieur, plusieurs chapelles du XVIIe siècle complètent l’ensemble : la chapelle de Saint Paul-Ermite, la chapelle des reliques des Saints, la chapelle du cœur de Jésus.

Tandis que la pluie redouble d’intensité, nous rejoignons les remparts sur lesquels se trouvent les bastions des anciennes fortifications du carré de la forteresse de Jasna Góra, baptisés du nom de sainte Barbe, de saint Roch, de la Sainte Trinité et de saint Jacques.Les collections des frères Paulins sont exposées au Trésor, dans l’arsenal, dans le Musée des 600 ans et à la bibliothèque du monastère.

Łódź

Troisième plus grande ville de Pologne, Łódź, ancien centre de l’industrie textile et du tissage, est reconnaissable par sa multitude de façades industrielles typiques en briques rouges derrière lesquelles se cachent de nombreuses arrière-cours. Mais la ville est surtout connue pour être un berceau de la mode, des arts plastiques et du cinéma. Le musée de la cinématographie situé dans le palais de Karol Scheibler, permet de faire connaissance avec le 7 em art polonais.

La ville héberge aussi le centre des sciences et de la technologie au travers de son planétarium, le plus moderne de Pologne ainsi que plus de 200 palais dont le palais émanant d’Izrael Poznański, au cœur de la vaste résidence de cet industriel polonais, un palais mêlant divers styles architecturaux.

En entrant dans la ville, nous longeons une grande ligne empruntée par un tramway. Sur notre gauche, la cathédrale médiévale typique à trois nefs
de Saint Stanislas de Kostka dont la construction a débuté avant la 1ère Guerre dans un style néo-gothique suscite notre attention.

Après avoir garé notre véhicule dans le cœur de son centre, nous arpentons une partie de la Piotrkowska Street, la grande avenue principale de Łódź s’étendant sur 4,9 kilomètres, étant donné que la ville est dépourvue d’une grande place à l’instar de la plupart des autres villes du pays.

Sur cette grande avenue comprise entre Plac Wolności et Plac Niepodległości, nous nous rendons aux abords d’une sorte de rond-point surmonté d’une vaste colonne aux contours austères. La colonne se trouve aux abords d’une belle église ainsi que d’un musée.

Toujours dans la rue, le complexe Off Piotrkowska est un espace à ciel ouvert qui comprend nombre de bars et de restaurants. Exemple de réhabilitation réussie, le site, ancien atelier de coton attire les artistes et les vacanciers qui souhaitent effectuer une pause créative, l’ambiance générale prêtant à la réflexion. Un autre exemple de réussite réhabilitative, un peu plus excentrée cependant : la Manufaktura, un ancien complexe de fabrication de textile reconverti en centre commercial et culturel , tout en ayant conservé son aspect d’origine. Ancien site industriel d’Izrael Poznański, la Manufaktura rassemble une grande place avec fontaines, le musée de la fabrique, le musée d’art MS2, des restaurants, des bars et plus de 250 magasins.

En arpentant cette avenue qui concentre la majeure partie des centres d’intérêts de la ville, nous arrivons aux abords de trottoirs, sur lesquels, à la manière d’Hollywood, des étoiles contenant le nom d’artistes locaux sont inscrits. Ces étoiles se trouvent non loin de la statue du pianiste d’Arthur Rubinstein, une œuvre majeure de la ville.  A proximité, une usine textile bien différente des autres attire les convoitises : l’Usine blanche (Biała Fabryka). Située au bout de Piotrkowska, la Biala fabryka, bâtiment industriel de Ludwig Geyer détonne au travers de sa structure principale…blanche.

Un peu à l’écart, le complexe de Ksiezy Mlyn, construit au XIXe siècle par Karol Scheibler, l’industriel le plus riche de Łódź est un ensemble de bâtiments industriels, véritables joyaux architecturaux. Les façades en briques rouges des bâtiments ont conservé leur charme d’antan. Le site comprend des lofts, une zone industrielle, le musée Herbst Palace, le musée du livre, des studios d’art, des restaurants et des cafés.

Mais la ville est surtout connue pour son ghetto juif, du fait de la présence en masse de cette diaspora en son sein. Le ghetto regroupe nombre de sites intéressants et chargés d’histoire.

Le centre Edelman a pour mission de promouvoir l’inter-culturalité et l’inter-religion au travers de divers dialogues. Le Parc des Survivants, quant à lui est situé dans la rue Polskaiego ; créé en 2004 pendant les célébrations du 60ème anniversaire de la liquidation du Ghetto de Litzmannstadt, il possède un mémorial de 8 mètres de hauteur comprenant un banc et une statue de Jan Karski, le Centre de Dialogue de Marek Edelman et le Monument dédié aux polonais qui ont sauvé des Juifs durant la deuxième guerre mondiale.

Le cimetière juif du ghetto est l’un des plus grand cimetière Juif en Europe. Il date de 1892 et s’étend sur une superficie de 41 hectares. Il comprend nombre de monuments et se situe non loin de la forge roumaine, qui appartient au Musée des Traditions Indépendantes et présente des expositions sur l’extermination des tziganes pendant la Seconde Guerre Mondiale. Le monument des enfants martyrs appelé également le Monument des Cœurs Brisés, est dédié aux enfants polonais qui sont morts ou ont été assassinés lorsqu’ils étaient emprisonnés dans le camp de la rue Przemyslowa. Le monument a été érigé le 9 mai 1971 sous la forme d’un Cœur Brisé au milieu d’un visage d’un enfant émacié.

Mais le symbole parfait du ghetto reste la gare Radegast, gare utilisée initialement pour les livraisons de nourriture et de matériaux industriels pour le Ghetto mais qui deviendra durant la guerre, la destination finale des trains ayant transporté des juifs en provenance des pays de l’Europe de l’Ouest et ayant pour destination, les camps de la mort.

En entrant aux abords de la gare, nous entrons dans une salle surplombée par une grand cheminée de briques rouges. En empruntant le tunnel : « de la mémoire » s’étendant sur plusieurs mètres et dans lequel la lumière s’allume à notre passage éclairant des inscriptions et objets personnels de victimes accrochés sur le mur, nous sommes plongés dans les méandres d’un passé tourmenté.

Lorsque nous arrivons sur le quai de cette gare, nous découvrons une locomotive entièrement restaurée et ses wagons protégés par une vitre en plexiglas et dans lesquels, en penchant notre tête, nous pouvons apercevoir la vacuité présente qui n’efface en rien la charge du passé, lorsque remplis de victimes, ils en étaient les barques allégoriques du Styx.

Le monument qui conclut le quai, commémore les Juifs amenés à la gare. Au travers d’un blanc immaculé, les bornes grandeur nature successives sur lesquelles sont inscrites les noms de nombreux camps de la mort sont dérangeantes. Des mains gravées, un peu éparpillées semblent nous attirer à un point tel que nous ne pouvons lutter, et accompagnent le prolongement de la douleur que nous ressentons. Une œuvre forte.

Dans l’ancienne gare, le lieu de mémoire du martyre des juifs de Łódź représentée en une scénographie, sobre et puissante, documente visuellement leur quotidien de souffrance et de tristesse.

Mais si un lieu symbolise toute la douleur des juifs victimes de la folie du nazisme, c’est la prison de Radogoszcz, un site chargé d’histoire qui comprend aujourd’hui, un musée dont l’entrée est gratuite.

Radogoszcz est utilisé comme prison par la police Nazi dès novembre 1939. Mais, en novembre 1939 ont lieu les premiers meurtres de détenus.

La prison abritait tous les types de détenus, y compris des Juifs. Soit, plus de 40 000 personnes. Lorsque Łódź fut sur le point d’être libérée par l’Armée Rouge, le personnel de la prison en extermina tous les prisonniers. Seuls quelques-uns d’entre eux survécurent.

En nous rendant dans les pièces adjacentes, nous dépassons un mur de feu qui symbolise les victimes de l’extermination finale. Nous découvrons dans des autels de tailles différentes, plusieurs effets personnels des victimes et après avoir regardé des images exclusives des exécutions durant la guerre et les dénombrements des victimes enterrés dans des fosses communes, un grand mur aux photos anonymes vient clore notre visite de ce lieu commémoratif unique.

Conclusion

Alors que nous pensions nous aventurer dans un pays avec de l’intérêt mais sans grande excitation, nous avons été surpris de vivre des moments intenses et uniques. Si la population  oeuvre pour beaucoup dans cette appréciation générale, la vie globale dans le pays apporte une satisfaction permanente au travers de sites culturels et cultuels sublimes et uniques.

Les paysages variés et spécifiques donnent la possibilité à tout visiteur de trouver un point d’accroche et le coût de la vie en général, bien meilleur marché que dans nos contrées permet de bénéficier d’un maximum de confort pour profiter pleinement de son séjour. Un pays coup de coeur sans hésitation.

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Hongrie Les incontournables du pays

Les merveilles et les incontournables de la Hongrie

La Hongrie, au travers de son histoire riche et de son adhésion à l’Union européenne, s’est suffisamment développée pour pouvoir aujourd’hui, rivaliser avec les grandes puissances occidentales. Attirant chaque année, des touristes toujours plus nombreux qui y recherchent des coûts attractifs et une richesse culturelle et patrimoniale unique, la Hongrie nous a dévoilé tout son potentiel durant plusieurs voyages et nous vous en présentons dans cet article complet, les merveilles et incontournables à découvrir.

Pays d’Europe centrale, la Hongrie frontalière de la Roumanie, de la Slovaquie, de la Roumanie, de l’Autriche, de la Slovénie, de la Serbie, de la Croatie et de l’Ukraine, est un carrefour culturel européen et une puissance du continent, forte de ses 10 millions d’habitants.

Pays capitaliste dominé encore par un système public important, du fait de son passé communiste, le pays a su se renouveler comme ses voisins slovaques et croates, pour attirer nombre de touristes qui en apprécient sa qualité de vie et la beauté de ses villes.

Doté d’un réseau routier structurellement moderne et d’une taille assez réduite, le pays, du fait de l’absence de visas pour ses alliés européens, est pris d’assaut par des touristes en recherche d’authenticité. Il faut dire que quand bien même, le pays ne se limite pas à sa capitale, Budapest reste une des plus belles villes du monde qui saura correspondre aux différents types de visiteurs souhaitant la découvrir.

Nous avons pu visiter ce pays qui regorge de trésors, aussi bien géographiques que culturels et avons pu mesurer durant plusieurs jours, à quel point son attractivité n’était pas usurpée. Voici ainsi les merveilles d’un pays qui vous réservera indéniablement des surprises riches en émotion.

Pour découvrir l’intégralité de notre voyage en Hongrie, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivants, qui vous dirigera vers notre récit photographique et vous dévoilera de manière complète et agréable, le vrai visage du pays : https://hors-frontieres.fr/hongrie-le-grand-tour-du-pays-recit-de-voyage/

Pour découvrir notre premier voyage en Hongrie, de Budapest à Tokaj en passant par Eger, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-hongrie/

Sopron

Notre entrée dans le pays s’effectue par la ville de Sopron, frontalière à l’Autriche, qui dénote par son côté germanophile, un attrait évident.

Faisant partie des sept villes royales les plus importante du pays à l’époque du Moyen-âge des cités dans lesquelles passaient les anciennes routes commerciales romaines, Sopron est l’une des plus anciennes villes hongroises.

Située à environ 60 kilomètres de Vienne et 220 kilomètres de Budapest, la ville d’environ 60 000 habitants, se trouve dans le comitat de Győr-Moson-Sopron. Elle comprend une minorité germanophone élevé et est officiellement bilingue en Allemand.

L’intérêt touristique de Sopron réside principalement dans sa vieille ville, dont la superficie à taille humaine permet de flâner à pied dans des ruelles dans lesquelles se trouve la majorité des monuments historiques, des maisons baroques et des places publiques qui mettent en valeur les traces laissées par les Romains. Ainsi, tous les édifices classés : « monuments historiques » se trouvent sur la place principale : « la Fo Tér » avec entre autres : la tour de la Lanterne, la maison Gambrinus (qui mélange les styles gothique et baroque), l’église Geiss, la colonne torsadée de la Trinité, ainsi que l’Hôtel de Ville.

Après avoir garé notre véhicule sur la route principale qui traverse la ville, nous nous dirigeons sur le trottoir opposé et rejoignons une sorte de petite chapelle qui comprend plusieurs gravures liturgiques, avant de rejoindre la vieille ville en dépassant sa sublime église. Sur la place piétonne, de nombreux restaurants accueillent des usagers, qui profitent d’un rayon de soleil pour se la couler douce.

La tour de la lanterne ou tour d’incendie qui nous fait face est surmontée d’une lanterne, du haut de ses 58 mètres. Il est possible d’y grimper au sommet et de bénéficier d’une vue étendue sur la ville.

La tour est voisine de la Porte de la Fidélité construite après le référendum de 1921, durant lequel les habitants de Sopron ont décidé de rester Hongrois. De l’autre côté de la place, la maison Storno est un des bâtiments les plus célèbres de la ville depuis plus de 400 ans.

L’Église médiévale bénédictine Sainte Marie bâtie en 1280 par l’ordre religieux catholique des franciscains et la statue de la Trinité, une colonne torsadée construite après une épidémie de Peste installé sur la place Fo Tér de Sopron depuis 1701 sont deux autres monuments touristiques incontournables.

La petite place centrale médiévale : « Orsolya » accueille l’église des Ursulines, dédiée à la Vierge Marie, une splendide fontaine surmontée d’une statue datant de 1780 et des statues géantes en rapport avec l’histoire de la ville.

En parcourant une rue pavée étendues et en prenant le temps d’admirer les bâtisses uniques que nous dépassons, nous rejoignons la maison Eggenberg ainsi que la place Széchenyi sur laquelle la magnifique l’église des dominicains :  St. Judas Thaddaeus nous permet d’admirer un bâtiment de style baroque construit au XVIIIe siècle.

Un peu plus loin et alors que la ville de Sopron dévoile son nom fièrement, grâce aux lettres qui le composent, un sentier pédagogique amenant à une promenade dans les bois de Lővér entre cyclamens et écureuils, permet de se retrouver au pied de la tour panoramique Karoly où se trouve un musée. Au sommet de cette tour, il est possible de bénéficier d’une vue à couper le souffle sur Sopron en direction des collines Lővérek avec le lac Ferto, l’Autriche voisine et le Schneeberg en arrière-plan.

 

Györ

C’est sous une fine pluie que nous entrons dans la ville de Györ. En attendant que les conditions météos soient plus clémentes, nous effectuons quelques emplettes dans une galerie commerciale, dans laquelle, nous achetons du paprika, spécialité incontournable du pays.

Lorsque nous rejoignons le centre-ville, nous nous garons aux abords de l’hôtel de ville qui se trouve à un croisement routier fréquenté. Le bâtiment de style gothique fait face à une sorte d’immeubles plus moderne comprenant les sièges sociaux de nombreuses entreprises.

Nous prenons la direction du centre piéton et parvenons jusqu’à une rue qui nous mène vers un parc traversé par le fleuve Raab qui en sépare les rives. Une maison de bois s’apercevant de loin lui donne un cachet authentique traditionnel.

Nous longeons les berges pour rejoindre aux abords du principal pont de la ville, une sculpture se terminant par une horloge, avant de rejoindre l’église Györi Kàrmelhegyi Boldogasszony, surplombant une petite place comprenant en son centre une belle fontaine.

L’église, traditionnelle au travers de ses façades d’un jaune vif fait la jonction entre deux parties de la ville, dont l’une permet de rejoindre la basilique de Györ, considérée comme une cathédrale à plan basilical. La cathédrale se trouve non loin d’un château majestueux : le Puspökvàa Toronykilàto que nous dépassons pour rejoindre le cœur historique.

Sur le chemin, nous effectuons un petit arrêt pour admirer la boatman, une sculpture représentant un homme, rame à la main naviguant sur une eau tumultueuse.

Nous arrivons à la place principale du cœur de Györ : la place Széchenyi, qui autour d’une grande colonne surplombant de petits geysers d’eau, dénote un côté majestueux, renforcé par la présence de belles maisons dont le ton clair amène le visiteur dans une ode visuelle unique. La place est surplombée par l’église Loyolai Szent Ignàc Bencés, à l’architecture austère, qui s’intègre pourtant parfaitement dans le paysage ambiant.

Plusieurs musées sont accessibles en quelques minutes de marche, ainsi que de beaux bâtiments d’époque. Il conviendra de citer : Apàtur-Hàz, Vastuskos-Hàz, Napoleon Hàz.

La ville comprend également des thermes et un zoo assez apprécié des visiteurs.

 

Lac Balaton

En rejoignant le lac Balaton, nous nous approchons du château de Sümeg, plus grand château encore intact de la Hongrie, qui, situé sur un éperon rocheux, domine le paysage ambiant. Le parc d’aventure médiéval situé à ses pieds ainsi que les expositions sur son histoire permettent d’en apprendre beaucoup sur la vie dans la forteresse, construite à la fin du XIIIe siècle.

Notre entrée au lac Balaton se fait par la ville de Keszthely, dans laquelle, nous rejoignons le château Festetics, un bâtiment de style baroque dont la construction a commencé au XVIIIe siècle, et qui a atteint sa forme actuelle dans les années 1880. Nous entrons dans le parc et après les photographies souvenirs avec en présence dans le cadre, le nom de la ville inscrite en lettres de grande taille, nous découvrons ce monument unique et majestueux. Outre un musée, le château abrite la seule bibliothèque privée aristocratique encore intacte du pays, qui a échappé aux ravages de la Seconde Guerre mondiale.

Lorsque nous rejoignons les berges du lac, nous sommes stupéfaits d’y découvrir un véritable site d’accueil balnéaire. Outre des plages omniprésentes, nombre de boutiques proposent aux visiteurs de la restauration rapide et des souvenirs, un peu à la manière de nos côtes méditerranéennes, le charme naturel et authentique en plus.

Après avoir admiré avec délectation des cygnes, qui profitent de ce moment de l’année pour aspirer à la quiétude, nous rejoignons une sorte d’île, aménagée pour accueillir des baigneurs en leur proposant tout le confort nécessaire.

En roulant vers le Nord, après avoir profité des bienfaits du lac thermal de Héviz, le château de Szigliget s’atteint et se découvre après une pente escarpée. La forteresse de 750 ans qui a résisté à toutes les tentatives d’invasion de l’armée ottomane permet d’accéder à un panorama splendide sur le paysage alentour.  Le mur de pierre de la forteresse détruite par les Habsbourg et reconstruite depuis, comprend des éléments interactifs et une exposition qui présente la vie quotidienne d’un château médiéval, de la fonderie à la salle des armes.

À Veszprém, les petites rues médiévales et escarpées de la ville abritent nombre de musées, de palais, de galeries et d’églises. Veszprém dominée par son château imposant permet aux visiteurs d’effectuer un véritable bond dans le temps. Le palais Dubniczay, la cathédrale Saint-Michel, le palais épiscopal et la chapelle Gisèle sont un enchantement aussi bien pour les yeux que pour l’intellect.  Le Salesianum, situé dans la demeure Bíró-Giczey, comprend des salles décorées de peintures murales baroques.

La rive Nord du lac permet un accès direct à Tihany, une presqu’île typique, qui outre sa résistance à l’emprise du temps, donne aux voyageurs un accès illimité à une nature préservée et au savoir-faire ancestral du travail de la lavande.

Hévíz et le plus grand lac thermal d’Europe

Lorsque nous entrons tard dans la nuit dans la petite ville de Hévíz, nous découvrons une bourgade tranquille, à l’avenue gigantesque la traversant. Nos estomacs criant famines, nous la parcourons rapidement et rejoignons un restaurant traditionnel dans lequel nous faisons connaissance avec la cuisine locale en dégustant un véritable goulasch hongrois.

Après une nuit dans une guest-house de la ville, le lendemain matin, nous circulons quelques minutes pour rejoindre le plus grand lac thermal d’Europe d’une surface de 4,4 hectares, dans lequel nous pénétrons par la porte principale en payant les 6 euros de droits d’entrée. Les formules varient en fonction de l’âge des usagers et les options souhaitées. Au moment de payer, il est indiqué que l’eau du lac étant thermale, il n’est pas recommandé d’effectuer des baignades de plus de 30 minutes consécutives.

Avant de profiter de cette eau mondialement reconnue dans le traitement des maladies respiratoires et rhumatismales, nous décidons de découvrir le site qui l’exploite. Pour cette raison, nous ne nous déshabillons pas et rejoignons le lac par une porte dérobée, juste avant les vestiaires dans lesquels les familles se changent. Mais en cette heure matinale, ce sont surtout des personnes âgées qui fréquentent le lieu.

Le lac de Hévíz est situé le long du versant nord du mont Keszthely. Grâce à des courants permanents, la température de l’eau est constante toute l’année, allant de 25 degrés en hivers à 36 degrés en été. Grâce à un écoulement continu, l’eau du lac est entièrement renouvelée tous les trois jours. La qualité de l’eau est contrôlée en permanence grâce à des mesures et à des plongeurs spécialement formés.

L’eau du lac a une composition très particulière, puisque qu’elle contient du soufre, du calcium, du magnésium et de l’hydrogénocarbonate. Elle est principalement indiquée pour les problèmes de santé suivants :

  • troubles musculo-squelettiques rhumatismaux
  • maladies articulaires dégénératives et chroniques
  • ostéoporose
  • traitement post-opératoire pour les chirurgies musculo-squelettiques
  • traitement post-opératoire d’une hernie discale
  • troubles liées au système nerveux et survenant pour des raisons mécaniques
  • maladies gynécologiques chroniques
  • douleurs dorsales chroniques
  • diverses affections cutanées (telles que le psoriasis)

En rejoignant l’extérieur, nous découvrons un lac magnifiquement entretenu, entouré d’un jardin comprenant à plusieurs endroits, des bancs et autres parcs pour enfants. La température extérieure assez fraîche, entraîne la formation de fumées qui semblent planer juste à quelques centimètres au-dessus de l’eau, donnant à l’ensemble un côté envoutant. Cette vapeur condensée forme une sorte de voile à la surface du lac, créant ainsi un inhalateur naturel épais qui empêche l’eau de se refroidir, et lorsqu’elle est inhalée, régénère les cordes vocales épuisées.

Il ne nous faut pas moins de dix minutes pour rejoindre le côté opposé du lac, là où les températures de l’eau qui sort du sol sont les plus élevées, de l’ordre de trente degrés. Mais, c’est également à cet endroit que les fumées sont les plus visibles. Avec les arbres de la forêt en arrière fond, le côté naturel envoutant du site revêt tout son sens. Le lac accueille en outre plusieurs types de nénuphars : le nénuphar blanc européen et le nénuphar violet, importé d’Inde, il y a 100 ans.

A nos pieds, nous commençons à voir apparaître les nageurs les plus téméraires qui effectuent le tour du lac en longeant son bord. Il faut dire qu’en son centre, le lac est profond de plusieurs dizaines de mètres, certaines grottes atteignant même les 68 mètres.

Il faut dire que le lac, dont le seul accès possible reste l’entrée du site thermal, est accessible par l’établissement, dans lequel il est nécessaire d’entrer. Une fois changés, les visiteurs doivent arpenter un long couloir avant de rejoindre une salle comprenant quatre bassins dans lesquels les usagers se rendent après avoir descendu un petit escalier. Ce n’est qu’à l’intérieur de ces bassins, qu’ils peuvent réellement faire connaissance avec une eau chaude et agréable, une sorte de drap de velours recouvrant les corps.

S’ils veulent rejoindre l’extérieur du site, ils doivent, à l’intérieur de ces bassins, franchir une petite porte ouverte et nager jusqu’au lac par des petits couloirs souterrains.

Durant les périodes estivales, lorsque la température extérieure est élevée, il est possible de nager dans le lac sans avoir besoin de passer par les bassins internes. Si durant l’hivers, ce n’est pas une interdiction, il est néanmoins recommandé d’utiliser cette procédure d’entrée officielle afin d’éviter un choc thermique.

En ce qui nous concerne, nous entrons dans un des bassins et profitons pleinement d’une eau chaude qui berce nos corps. Si l’eau à l’intérieur des bassins est la plus élevée du site, précisons que la température à certains endroits du lac ne dépasse pas les 20 degrés.

L’adresse exacte du site est : Hévíz, Dr. Schulhoff Vilmos stny., 8380 Hongrie ; l’établissement thermal est joignable au 00 36 83 342 830. Plus d’informations sont disponibles sur le site Internet : https://www.spaheviz.hu/

Grotte du lac de Tapolca

Grotte unique située à Tapolca, une petite ville charmante proche du Lac Balaton comporte des souterrains qui peuvent être parcourus en petits bateaux et qui ont été formés il y a environ 13,7 millions d’années au point de rencontre de deux températures d’eau différentes, une en provenance d’eau karstique froide et l’autre en raison de l’activité post-volcanique, d’eau chaude.

Lorsque nous découvrons le site en plein centre-ville, nous payons les 5 euros de droit d’entrée, avant de rejoindre une salle d’expositions dans laquelle, nous en apprenons un peu plus sur les grottes et les régions karstiques. Avec au programme : films, bandes sonores et éléments scientifiques.

Après la descente d’un long tunnel, nous arrivons aux tréfonds de la grotte, à l’intérieur de laquelle, des petites galeries peuvent être visitées en toute sécurité. Ce n’est ensuite qu’après quelques pas, que nous arrivons à un embarcadère ou du moins ce qui en ressemble et sommes accueillis par un jeune garçon qui nous présente les barques en aluminium que nous allons devoir emprunter. Car particularité du site : ce sont les visiteurs qui rament eux-mêmes, après avoir enfilé des gilets de sauvetage d’un orange criant.

Après, ce ne sont pas les 40 centimètres en moyenne de profondeur qui sont dangereux, mais il s’agit plus d’un élément de sécurité servant à rassurer. Surtout qu’avec 18-20 degrés, la température agréable de l’eau donnerait même envie d’y piquer une tête.

Nous grimpons délicatement dans une des barques présentes et commençons à pagayer. La barque n’est pas maniable et rapidement, nous nous en servons en tant que levier, ce qui nous permet d’avancer à un rythme un peu plus dynamique durant les 180 mètres de longueur que mesure la grotte.

Les salles dans lesquelles nous entrons dégagent un côté mystérieux, amplifié par les néons solidement harnachés au plafond et qui parviennent même à nous éblouir à plusieurs reprises. Mais la beauté du site vaut le détour et la couleur translucide de l’eau nous permet d’en admirer les moindres récifs.

Ainsi, nous sommes bien plus, grâce à nos efforts, que de simples observateurs passifs. Nous ramons, nous poussons, nous maintenons les parois desquelles nous nous approchons dangereusement et risquons même à plusieurs reprises de chavirer. Sans toutefois, nous retrouver à l’eau…quand bien même les enfants qui nous accompagnent l’auraient…mauvaise foi de ma part oblige…bien souhaité…ou escompté.

Tihany

Après avoir longé le lac Balaton du Sud au Nord, une bifurcation de la route nationale nous permet d’entrer sur la presqu’île de Tihany, une péninsule d’origine volcanique qui se trouve sur sa rive Nord.

Alors que nous sommes entourés par le lac ainsi que d’un paysage varié constitué de plaines étendues, nous entrons dans la ville éponyme et nous nous garons aux abords de la petite mairie, afin de rejoindre à pied le centre. Nous dépassons un nombre important de magasins qui proposent la lavande à toutes les sauces ou du moins sous toutes ses formes. Mais nous sommes surtout attentifs à ses bâtiments classiques de l’époque de la réforme et ses rues pavées, véritable appel à la découverte dont la villa Vaszary, le Grand Hôtel Anna et l’église ronde en sont les incontournables.

La petite place de la ville se laisse découvrir, un peu par hasard, puisqu’il est nécessaire de la traverser pour rejoindre le monastère de l’Abbaye bénédictine de Tihany, en rénovation lors de notre arrivée et fondé en 1055 par le roi André Ier de Hongrie, le bâtiment étant toujours occupé par des moines qui participent activement à la vie locale.

Si le monastère se devine derrière le grand drap blanc qui le recouvre, nous pouvons visiter l’église à laquelle il est accolé. Somptueusement décorée, elle laisse au travers de ses beaux vitraux, laisser un flux de lumière qui l’illumine.

Sur la rive opposée, le lac Belsö-to, bien plus petit que le lac Balaton, permet d’effectuer de belles balades afin d’en admirer les nombreux oiseaux présents et qui en font une halte sur leur parcours de migration. Au Sud du lac, une petite forêt comprend plusieurs sites touristiques constituées de petites grottes.

Pour rejoindre les sentiers du lac, il nous faut reprendre notre voiture. En cherchant le site Baràtlakàsok que nous ne parviendrons jamais à trouver et qui regroupe plusieurs habitations anciennes taillées dans la roche, nous rejoignons le mémorial qui fait face au lac et à ses belles petites plages…désertes cependant en cette période de l’année.

 

Forteresse de Visegrad

Dans le Nord du pays, à 30 kilomètres de Budapest, dans la ville du même nom, au bord du Danube, se dresse le château de Visegrad, partie prenante de la forteresse, et surplombant la vallée de 350 mètres.

Composée de deux parties : la Tour de Salomon et le château, la forteresse se découvre après avoir arpenté à pied une colline, au bout d’un chemin entouré de murailles épaisses.

Le système de fortifications de Visegrád a été construit après l’attaque des Tatars au XIIIe siècle, par le roi Bela IV, à partir de la dot de sa femme. Au XIVe siècle, sous le règne du roi Charles Ier Robert d’Anjou, Visegrád est devenue la capitale du pays, ce qui explique la prestance du site relativement bien conservé.

Dans le château, une exposition est consacrée à l’Histoire du royaume et aux activités d’autrefois. Des personnages en cire partageant un banquet en représentent l’exposition la plus appréciée. Dans une autre salle, une réplique de la couronne intitulée : « la Sainte couronne » détaille son vol par ruse, il y a plusieurs siècles.

Au sein du château, un long escalier en bois mène à son sommet ; il permet de franchir plusieurs salles qui permettent au travers des mobiliers présents et des matériels utilisés, de découvrir la vie quotidienne et les divertissements de la cour royale médiévale hongroise. La terrasse de la Citadelle donne la possibilité de bénéficier d’une vue splendide sur la Danube en contrebas.

Durant les périodes estivales, la forteresse accueille les jeux internationaux du palais de Visegrád, durant lesquels, pendant quatre jours, se succèdent : tournois, présentations de tir à l’arc, fauconnerie, lutte et d’autres programmes mettant en avant le Moyen-âge.

Eger

En entrant dans cette petite ville qui se trouve à moins de deux heures de route de la capitale, nous découvrons défiler devant nous les rues d’une petite bourgade tranquille.

Notre premier arrêt concerne la basilique appelée également : cathédrale Saint-Michel-et-Saint-Jean qui fait partie des trois plus grandes basiliques du pays. Construite entre 1831 et 1837 par József Hild, elle dévoile au travers de son style classique un réseau étendue de caves souterraines. En son intérieur, des peintures et des sculptures agrémentent ce lieu emblématique de la ville.

Après avoir parcouru une rue piétonne de grande beauté, nous arrivons sur la place Dobó István, place principale sur laquelle des fontaines égayent les plaisirs des enfants qui s’y pressent. La place permet d’avoir accès à de nombreux commerces et restaurants. En son cœur, trône majestueusement la statue du célèbre défenseur de la cité : Dobó István face à l’église des Frères Mineurs.

Au loin, nous apercevons l’Egri Vár, une forteresse médiévale, dont la construction a débuté au XIIIe siècle.

Un musée qui en présente l’histoire se trouve dans l’ancien palais de l’évêque, qui est depuis 1740, la résidence des hommes de foi et archevêques d’Eger.  En parcourant son aile centrale, il est possible de visiter les appartements de l’évêque ainsi que sa bibliothèque. Le palais archiépiscopal est fermé de début octobre à fin mars.

Alors que nous rejoignons le líceum, l’une des plus anciennes écoles de Hongrie qui renferme une bibliothèque comptant près de 130 000 volumes entreposés, parmi lesquels des manuscrits ou des ouvrages du Moyen-âge, nous faisons une halte dans un petit marché local, dont les vendeurs proposent essentiellement des fruits et des légumes.

Un observatoire qui se trouve également dans le bâtiment du líceum expose des instruments de mesure, un pendule de Foucault et la camera obscura qui projette des images de la ville.

La visite d’un ancien minaret turc qui date du XVIIe siècle, vestige d’une ancienne mosquée vient parfaire notre petite promenade.

Après notre balade, nous avons suffisamment envie de nous détendre dans les bains thermaux de la ville, dont les bassins varient de 30 à 38 degrés.  Les bains thermaux d’Eger comprennent des bassins intérieurs et extérieurs qui ont été rénovés il y a une dizaine d’années.  Après avoir payé le droit d’entrée, nous nous changeons et parcourons cette étendue de plusieurs kilomètres, qui possède également plusieurs parcs pour enfants. Si dans certains bassins, il est possible de jouer aux échecs, nous en profitons surtout pour nous détendre, surtout que l’ambiance générale est bon enfant, les usagers étant surtout des locaux, qui en profitent pour accéder à ces moments privilégiés de bien-être. Une véritable institution de la ville et du pays. En outre, pour un prix bon marché. De l’ordre de quelques euros.

Le château et les orgues de basalte de Somosko

A la frontière de la Hongrie et de la Slovaquie, le Château de Somosko, en ruine, est juché à 526 mètres d’altitude sur une colline volcanique. Facilement accessible au travers d’un chemin, néanmoins sinueux, le site qui l’entoure permet de découvrir la flore locale et certaines curiosités dont une cabane construite en souvenir de la visite du célèbre poète Sándor Petőfi, en juin 1845, la cabane abritant aujourd’hui des modèles réduits des châteaux environnants de Fülek et de Salgó.

Non loin de la cabane, se trouvent :  un musée consacré à ces châteaux, une stèle rendant hommage aux treize martyrs d’Arad, ainsi qu’un buste en bronze du Premier ministre Lajos Batthyány.

Si le château semble délabré à certains endroits, datant tout de même du XIIIe siècle, sa tour intérieure autrefois ceinte d’un triple rempart circulaire et d’une barbacane reste correctement préservée. L’édifice comprenait à l’origine deux tours arrondies, dont seule l’une a été reconstruite.

Mais la véritable curiosité géologique du site reste les orgues basaltiques, qui se découvrent sur un des flancs de la colline du château. Blocs de basalte en forme de pans d’orgue sculptés par l’érosion, ils ont une taille de 9 mètres de hauteur et sont les témoins d’une ancienne activité volcanique dans la région.

Les orgues ou autrement appelées : colonnes basaltiques sont une formation géologique composée de colonnes régulières qui résultent de la solidification et de la contraction thermique d’une coulée basaltique peu de temps après son émission. La partie inférieure, qui se refroidit ou s’assèche plus lentement, se fracture de la surface vers la profondeur sous formes de prismes pouvant s’agglomérer et donner ce côté magnifiquement travaillé, un peu à la manière de la : « Chaussée des géants » en Irlande du Nord.

Les grottes d’Aggtelek

A 230 kilomètres de Budapest, à la limite de la frontière entre la Hongrie et la Slovaquie, les grottes d’Aggtelek situées dans le parc du même nom, inscrites également sur la liste du patrimoine mondiale de l’UNESCO depuis 1995, s’étendent sur plus de 20000 hectares.

La grotte Baradla-Domica en est la plus célèbre. D’une longueur de 25

kilomètres, dont la partie appelée Domica, s’étend en-dessous du territoire de Slovaquie, sur 5 kilomètres, sa formation ayant commencé probablement il y a environ 2 millions d’années avec le façonnage par érosion de l’eau des ruisseaux s’écoulant dans le sol calcaire.

Aujourd’hui, pour un droit d’entrée de quelques euros, il est possible de découvrir ce site unique constitué de grandes galeries faisant la part belle à de nombreuses stalactites et stalagmites. Des concerts de musique classique et légère sont organisés également dans une des salles de la grotte qui s’y prête particulièrement, en offrant des qualités acoustiques exceptionnelles.  De nombreuses autres grottes du parc peuvent accueillir des visiteurs. Il conviendra de citer la grotte d’Imre Vass, réputée pour sa « Cascade orange » ainsi que la grotte de la Paix et la grotte de Rákóczi connue pour ses lacs souterrains.

Pour une immersion plus en profondeur, accompagnés d’un guide, les visites partent d’Aggtelek ou de Jósvafő et au travers de sentiers balisés, les visiteurs peuvent découvrir la flore et la faune de ce milieu karstique préservé. Il est possible d’effectuer ces randonnées en indépendant.

Les collines de sel d’Egerszalok

A proximité de la ville d’Eger, il est possible de découvrir un évènement naturel rare : une colline de sel, à l’instar des sites de Pamukkale en Turquie et de Yellowstone aux États-Unis.

Modelées par les eaux thérapeutiques jaillissant des profondeurs, des eaux d’une température comprise entre 65 à 68 °C, les collines de sel d’une superficie de 1 200 mètres carrés, détonnent dans un paysage assez plat.

Alors que les collines semblent monumentales, plusieurs petits bassins qui se trouvent à leurs pieds, accueillent chacun à leur manière, un peu d’eau salée, qui en renforce les structures, leur donnant cette forme de cuvette semblant être taillées par un sculpteur doué.

Nous loin, les Thermes du centre de bien-être : « Saliris » dont les piscines offrent une vue directe sur les collines, sont constituées d’une eau comprenant 30 oligoéléments, dont les plus importants sont : le calcium, le sodium, le magnésium et le soufre, permettant de soigner des personnes atteintes de maladies articulaires et rhumatismales.

Dans la région, les habitations troglodytes creusées dans la roche de tuf rhyolitique, permettent de découvrir des structures uniques. Les pierres à ruche de Szomolya, quant à elles proposent des arrangements rocheux naturels surprenants, un peu à la manière de celles créées par les abeilles.  L’étang façonné par le barrage du ruisseau Laskó est quant à lui, une excellente destination de pêche et de randonnée.

Tokaj

Berceau de l’un des meilleurs vins doux naturels du monde : le Tokaji Aszú, et niché au cœur de la chaine montagneuse de Zemplén, le territoire voit la renommée de son cépage surnommé : « le vin des rois » influencer grandement la cour de Versailles en devenant le préféré de Louis VI. Le territoire, après avoir attiré nombre de groupes ethniques grâce à un climat doux se prêtant à la production vinicole explique ainsi l’établissement sur ces terres riches, du premier système de classification des vignobles au monde en 1730 par décret royal, suivi par la désignation de Tokaj en 1757 comme ayant été la toute première appellation au monde.

Située à moins de trois heures de route de Budapest, la région reconnue par l’UNESCO pour son importance culturel et classée comme paysage culturel protégé par le Comité du patrimoine mondial en 2002, est entourée de forêts de chênes environnantes qui fournissent une matière première parfaite aux tonneliers pour les barils de vieillissement.

C’est d’ailleurs, ces forêts qui nous accueillent lorsque nous parcourons les routes du territoire, pour rejoindre notre point de chute : la ville de Tokaj, une petite cité agréable proposant une multitude de petits magasins dont la cave Rákóczi qui expose fièrement des milliers de fûts de chêne contenant le précieux nectar vieillissant dans l’atmosphère humide de galeries creusées dans la roche volcanique.

Mais, la région se découvre non pas seulement au travers de sa ville éponyme, mais en parcourant les suites de vignes des 30 villages qui la composent et les caves typiques qui les exploitent dont certaines ont été taillées à même la roche.

En quittant notre ville hôte, nous parcourons un peu la campagne environnante et profitons d’un cadre bucolique le long des rivières Bodrog ou Tisza.

Remonter la zone protégée de Tokaj-Bodrogzug, un cours du Bodrog, entre vigne et prairies, permet d’observer une multitude d’oiseaux. La Vörös torony, ancien donjon médiéval du XVe siècle et le palais Rakóczi, reconstruit à partir du XVIe siècle permet d’emplir ses aspirations culturelles qui ne doivent pas faire oublier cependant, le collège réformé et la grande église gothique du château, Vártemplom, deux monuments qui complèteront cette découverte.

Le paisible village Szabolcs au bord de la Tisza possède quant à lui, une église réformée du XIe siècle qui se trouve aux abords de petits monticules marquant l’emplacement d’un ancien château fort. La ville de Dombrád, plus adaptée pour le farniente avec sa petite plage appréciée des locaux, est souvent prise d’assaut par des pêcheurs qui en font un point de chute pour leur activité. A Tiszalök, la centrale électrique installée sur le cours de la rivière est à ne pas manquer.

 

Budapest

Alors que nous avions déjà visité cette ville, capitale de la Hongrie et peuplée de 1,76 millions d’habitants et que nous l’avions déjà considérée comme une des plus belles capitales européennes, il était évident pour nous d’y retourner, tant nous avions été marqués par la qualité de son architecture et la finesse de ses monuments.

Budapest se situe en aval du coude du Danube entre le massif de Transdanubie et l’Alföld. La ville actuelle est créée en 1873 par la fusion de Buda, alors capitale de la Hongrie, de Pest et d’Óbuda. Elle a pour origine le site d’Aquincum, un point de peuplement celte devenu capitale de la Pannonie inférieure pendant l’époque romaine.

Considérée comme la « perle » du Danube » la ville comprend nombre de monuments inscrits au patrimoine de l’Unesco : son panorama, le quartier du château de Buda, l’avenue Andrássy et le métropolitain du Millénaire.

Plus grande ville du pays, elle en est le principal centre politique, culturel, commercial et industriel. Budapest est également la deuxième ville la plus peuplée d’Europe centrale, Berlin en étant la première. La ville abrite le siège de l’Institut européen d’innovation et de technologie (IET).

C’est en pleine nuit que nous entrons dans la ville, accompagnés d’une fine pluie. Alors que nous circulons sur le périphérique, qui permet soit de rejoindre Pest, qui englobe l’ensemble des sites touristiques, soit de se rendre à Buda, un peu plus excentré et comportant une sorte d’îlot central regroupant un grand nombre de bâtiments circonscrivant le palais royal, nous découvrons de nuit le parlement, plus beau monument de la ville. Il brille de mille feux et semble nous souhaiter la bienvenue.

Le pont des chaînes, pont le plus célèbre de la ville étant fermé pour cause de rénovation, nous en empruntons un autre, moins connu, mais tout aussi pratique pour nous permettre de rejoindre notre location de la nuit située dans le secteur de Pest, location dans laquelle nous nous engouffrons, transits de fatigue, après avoir cependant pris le temps de manger dans un petit restaurant traditionnel, qui ne paye toutefois pas de mine.

Le lendemain, après avoir arpenté les rues commerçantes du centre piéton, nous nous rendons à l’opéra, afin de découvrir ce bâtiment construit de 1875 à 1884 sur les plans de l’architecte hongrois Miklós Ybl pour la célébration du millénaire. Financé par l’empereur François Joseph, il avait pour objectif de rivaliser avec l’opéra de Vienne. Son architecture de style néo-Renaissance et ses nombreuses somptueuses décorations de style baroque en font un incontournable de la ville.

Sur la façade principale, les statues des plus grands compositeurs dont Mozart, Beethoven et Verdi égayent le bâtiment, malheureusement en travaux à notre venue. Ornant l’entrée principal trônent les statues de Franz Liszt et Ferenc Erkel, le premier directeur de l’opéra mais aussi compositeur de l’hymne national hongrois.

Il ne nous faut pas longtemps pour rejoindre la cathédrale Saint-Etienne de Pest, que nous apercevons de dos au travers de son dôme majestueux.

Nous la contournons pour l’apercevoir de face ; agrémentant une belle petite place bordée de commerces et de restaurants, la cathédrale, considérée également comme une basilique est le bâtiment le plus haut de Budapest avec ses 96 mètres. Ses dimensions imposantes : 87,4 mètres de long sur 55 mètres de large en font le deuxième plus grand édifice religieux du pays avec une capacité d’accueil pouvant accueillir jusqu’à 8 500 personnes. Face à nous, les murs de la basilique se dressent en forme de croix grecque. L’espace intérieur se divise en neuf parties, la structure centrale étant recouverte par la coupole et la nef, par une voûte en berceau.

Son intérieur est décoré de plusieurs dizaines de tableaux et de sculptures, œuvres des plus grands artistes du pays. Une des chapelles conserve la Sainte Dextre, la main droite momifiée supposée du premier roi de Hongrie : le roi Etienne.

Pour rejoindre le Danube, nous en profitons pour traverser le parc Erzsébet tèr, au milieu duquel une grande roue patiente fièrement. Le parc qui comprend plusieurs statues grandeur nature, permet d’accéder à une place animée, appréciée par la jeunesse locale pour le prix raisonnable de ses bières.

Mais à ce parc, nous lui préférons la place qui se trouve attenante au casino, place sur laquelle nous buvons un petit café et dégustons un sandwich, dont les saucisses cuisant sur des grills nous ont mis l’eau à la bouche.

Ce n’est qu’après cette petite pause revigorante, que nous reprenons notre route en nous dirigeant tout d’abord vers le marché central, ouvert en 1897 et reconnaissable facilement au travers de son entrée centrale à la forme typique d’une gare ferroviaire.

A l’intérieur, la frénésie d’achat des locaux qui y font leurs emplettes et les odeurs fines d’épices semblant flotter dans le ciel donnent à l’endroit une couleur unique. Les poutres du plafond industrialisant l’espace ainsi que le sol composé d’une mosaïque de carrelages dénote un univers à qui on ne prêterait pas l’appartenance d’une présence alimentaire, mais plutôt une industrie lourde dans laquelle on s’attend à voir passer des centaines d’ouvriers, un bleu de travail entourant leur corps.

Et pourtant, ce marché central, le plus célèbre du pays permet de découvrir une facette de la vie locale, celle partagée entre des brouhahas désorganisés et des sourires authentiques, un des attraits indéniables de cette ville.

Lorsque nous avons fait le tour du marché central, nous retournons vers le Danube en passant devant le palais Klotid et profitons pleinement d’un spectacle visuellement stupéfiant. Alors que nous admirons sur notre chemin, deux statues : Little princess et Girl with her dog, derrière nous, des bateaux circulent sur le fleuve. Lorsque nous levons notre regard, la partie de la ville appelée Budà semble émerger, avec son palais royal iconique. Mais au milieu d’habitations assez peu hautes, tous les clochers des nombreuses églises ressortent et ressemblent à des flèches acérées tendant vers le ciel.

Il ne nous faut pas longtemps pour souhaiter nous aussi bénéficier d’une petite croisière sur ce fleuve mythique.  Nous trouvons une compagnie proposant la croisière d’une heure pour un peu moins de dix euros. Nous nous laissons tenter et découvrons la ville sous un autre angle.

En retournant à quai, nous longeons le fleuve pour en rejoindre le parlement qui est ainsi que je l’ai exprimé un peu plus haut dans l’article, le plus beau monument européen qu’il nous ait été donné de voir ; sur le chemin, nous faisons une halte à l’attraction, si elle en est une : les chaussures au bord du Danube, un mémorial rendant hommage aux juifs décédés et exterminés durant la deuxième guerre mondiale. Sur une distance de plusieurs mètres, plusieurs paires de chaussures en métal, un peu rouillées, sont scellées pour l’éternité, face au Danube qui les intègre parfaitement dans le décor urbain. Ils sont ainsi nombreux, les visiteurs à se recueillir devant ces statues sans porteurs, statiques et patientant au gré des éléments, admirant avec stoïcisme le temps qui passe et qui éloigne avec lui les souvenirs terribles d’antan auxquels elles sont rattachées.

Il ne nous faut pas longtemps pour rejoindre le parlement hongrois, que nous apercevons de face. S’il ne possède pas de près, le flamboyant associé lorsqu’il est vu de la rive opposée, il dénote toujours un côté majestueux unique.

Depuis 1902, le parlement est le siège de l’Assemblée nationale de Hongrie et héberge à ce titre les services parlementaires ainsi que leur Bibliothèque. Lorsque nous nous en approchons, nous le contournons et admirons sa façade néo-gothique et son plan au sol qui suit des conventions baroques.

Étant le plus grand bâtiment de Hongrie et un des plus grands parlements d’Europe avec ses 18 000 m², il est long de 268 mètres et large de 123 mètres et possède 10 cours intérieures, 13 ascenseurs, 27 portes, 29 escaliers et 691 pièces, dont plus de 200 bureaux.

Son dôme de 96 mètres de hauteur lui permet de rayonner sur la ville et pour en admirer son entrée officielle qui se trouve sur la place Kossuth, nous le contournons.  Les escaliers monumentaux de l’entrée principale sont encadrés par deux lions. Près de 240 sculptures ornent le bâtiment. Sur la façade sont disposées les statues des souverains de Hongrie, des souverains de Transylvanie et de héros militaires du pays. Au-dessus des fenêtres se trouvent les armoiries des ducs et des rois. La partie structurelle la plus surprenante du bâtiment est son hall central hexadécagonal et les immenses salles adjacentes, qui peuvent être visitées.

La place Kossuth qui le borde accueille une immense statue en son centre, représentant Kossuth Lajos tér. Elle est entourée de 3 musées intégrés au sein de bâtiments imposants, aux façades si austères qu’elles en deviennent attractives : le musée Orszaggyulesi, le musée ethnographique et le Szamos Csokolade.

Après plusieurs minutes passées à admirer le moindre recoin de ces bâtiments exceptionnels, il est temps pour nous de rejoindre un restaurant dans lequel, nous allons pouvoir, nous sustenter. Nous nous éloignons de la place et retournons dans le centre-ville, non loin de la maison de la terreur, un musée hongrois qui retrace l’histoire des régimes fasciste et communiste en Hongrie ; il est situé au 60, Andrássy út à proximité d’Oktogon, qui après avoir été le siège du Parti des Croix fléchées jusqu’en 1944, est transformé sous le régime de la République populaire de Hongrie en quartier général de la police politique communiste : l’AVH.

Nous contournons le musée et rejoignons le restaurant le plus intéressant de la capitale : « The Magic » dans lequel, la veille au soir nous avions tenté, sans y parvenir, d’y manger, toutes les tables étant, sans réservation, prises d’assaut.

Lorsque nous entrons dans le restaurant, nous sommes immédiatement plongés dans une ambiance digne des plus grands films hollywoodiens. Les serveuses toutes vêtues de noir s’affairent à servir des clients dont nous pouvons remarquer l’enfance dans les yeux. Il faut dire que les menus ont été finement pensés. Avec au choix : de la salade de ver de terre en entrée et des burgers aux noms délicatement fictionnels : le dragon noir, la sorcière maléfique, jusqu’aux desserts où les gaufres dénotent un côté mystérieux dont les ingrédients énumérés en italique mettent particulièrement l’eau à la bouche : pâtes colorées, friandises, coulis et chantilly maison.

Derrière le comptoir, est posée une grande marmite de druide de laquelle s’échappe de la fumée en continue. Sur les murs, de nombreux cadres mettent en avant des personnages à la fois horrifiques et énigmatique, le tout dans des tons très sombres.

Nous sommes conduits à l’étage et à cet instant, la serveuse qui a pris nos commandes, verse dans un petit chaudron, de la neige carbonique qui a pour effet immédiat de provoquer en nous des réactions d’étonnement qui deviennent des moments de stupéfactions lors de la dégustation, tant les plats sont copieux et finement travaillés, allant même jusqu’à l’extase culinaire lorsque le dessert : une gaufre spéciale nous est portée. Avec ses bonbons et différents ingrédients qui se marient à la perfection, nous ne laissons pas une miette de ce dessert de roi. Une véritable expérience culinaire hors norme.

Le restaurant se trouve au Budapest, Hajós u. 25, 1065 Hongrie. Il est joignable au 0036 30 606 61029. Le site Internet de l’établissement est le : https://themagic.hu/

Le repas terminé, nous rejoignons la place Hősök tere, appelée également : « place des héros », sur laquelle, nous découvrons, entourée de beaux bâtiments administratifs, une grande place construite pour célébrer les mille ans d’installation des Magyars dans la plaine de Hongrie. Le Musée des beaux-arts occupe le côté nord-ouest de la place. Le Műcsarnok est situé en face du musée.

Précisons également que la place est classée au patrimoine mondial par l’UNESCO. Organisée autour de l’esplanade du monument du millénaire, la place est baptisée en 1932 en raison du tombeau commémoratif des soldats défunts durant la 1ère Guerre Mondiale. Nous nous approchons de la tombe du Soldat inconnu située au centre de l’esplanade et découvrons derrière, une plaque de métal qui cache le puits artésien de 970 mètres de profondeur foré en 1877 qui alimentait la fontaine « Gloriette » aujourd’hui disparue.  Le monument est entouré de deux grands arcs surplombés de magnifiques statues.

Derrière la place, une patinoire dressée en cette période de l’année permet à de nombreux locaux de s’adonner à la pratique de ce sport populaire dans le pays. La patinoire est placée dans le parc du château de Vajdahunyad, un palais splendide dont la structure rappelle les châteaux mystérieux des contes de Walt Disney.

Outre ses qualités architecturales, la ville de Budapest est également célèbre pour ses bains thermaux qui ont contribué grandement à sa renommée. De nombreux bains existent dans la ville : les thermes Széchenyi, le Gellert spa, les thermes Lukacs, les bains Rudas, les bains Kiraly et les bains Palatinus.

Nous en avons testé deux : les thermes Széchenyi et Lukacs.

Les thermes Lukacs

En arrivant aux abords des bains Lukacs, côté Buda dans le quartier de Felhéviz, nous franchissons un petit parc, puis après avoir payé aux environs de 10 euros par adulte, nous rejoignons le vestiaire dans lequel nous nous changeons. Nous redescendons ensuite au rez-de-chaussée, afin de nous rendre vers les bassins intérieurs dans lesquels nous nous infusons dans une eau à près de 40 degrés, au milieu de nombreux locaux.

Ces thermes entièrement mixtes se composent côté thermalisme, de 4 bassins d’eau, chauffés à 24°C, 32°C, 36°C et 40°C, un sauna, un hammam et des espaces de relaxation. A l’extérieur, deux bassins sont chauffés respectivement à 22°C et 26°C.

Côté espace bien-être, les thermes comprennent une piscine mélangeant eau thermale et eau classique, chauffée à 33°C, plusieurs saunas, un bassin Kneipp et une salle de sel de l’Himalaya.

Thermes authentiques, leur fréquentation touristique s’est développée assez récemment, du fait de leur inclusion dans la « Budapest Card », une carte qui donne accès à de nombreux musées de la ville.

Après avoir barboté dans les bassins intérieurs dans un cadre agréable constitué de mosaïques et de petites statues, un peu érodées par le soufre omniprésent et dont l’odeur agréable dégage les bronches, nous rejoignons l’extérieur et ses bassins à l’eau un peu plus fraîche. Nous pouvons ainsi nous adonner à une petite nage dans une rivière à contre-courant, qui le soir se révèle au travers des nombreux néons et autres Leds polychromatiques, alternant de manière successive le rouge, le bleu et le vert, dans une symphonie visuelle fort appréciée.

Les Bains Lukacs se trouvent au Frankel Leó utca 25-29 ; ils sont ouverts tous les jours de 06 h à 22 h et plus d’informations sont disponibles sur le site Internet : http://fr.lukacsfurdo.hu/

Les thermes Széchenyi 

Les bains de Széchenyi se trouvent quant à eux, dans le parc du Varosliget dans le quartier de Varosliget à l’est du centre-ville de Budapest.

Construits au début du 20ème siècle, les Bains font partie des monuments néo-renaissance incontournables de Budapest. Thermes les plus célèbres de la ville, ils sont une véritable institution et lorsque nous nous présentons à leurs abords, nous sommes immédiatement surpris par l’immensité du lieu. Après avoir payé les droits d’entrée, nous nous changeons dans un grand vestiaire et rejoignons des bassins extérieurs qui se marient dans un univers tout de jaune vêtu et rendus célèbres par les nombreux joueurs d’échecs qui y pratiquent leur art.

L’eau de bains de Széchenyi, riche en éléments nutritifs, est réputée pour soigner des pathologies telles que les maladies liées à l’estomac, l’arthrite ou encore les inflammations rénales. La température de l’eau des piscines extérieures varie de 26° à 40°C. L’eau provient d’un puits profond de plus de 1 200 mètres. Elle est riche en magnésium, calcium, hydrocarbonates et sulfates.

Les thermes comprennent de nombreux bassins dédiés à la santé et aux soins relaxants :

• 10 bassins thermaux intérieurs
• 3 bassins de refroidissement intérieurs
• 2 piscines extérieures de détente
• 1 piscine extérieure d’eau thermale
• 3 bassins de balnéothérapie destinés aux traitements médicaux

Les thermes Széchenyi  se trouvent au : Állatkerti krt. 9-11, 1146 Hongri. Plus d’informations sont disponibles sur le site Internet : http://www.szechenyifurdo.hu/

Il est temps pour nous de rejoindre le secteur de Buda, de l’autre côté du Danube. Après avoir traversé la partie moderne de la ville sans grand intérêt que celui de trouver nombre de commerces et de restaurants, nous rejoignons son cœur qui se trouve en hauteur dans une zone réservée, c’est-à-dire une zone dans laquelle une fois à l’intérieur, il est nécessaire d’en payer le parking.

Précisons, qu’il est possible de rejoindre le quartier historique de Buda en y grimpant à pied ou en empruntant le funiculaire.

Le palais royal est la première halte incontournable de ce secteur pavé, dont l’agencement des maisons collées les unes aux autres dégagent un côté village intéressant.

La porte de Habsbourg qui se franchit pour rejoindre le palais royal impose dès l’entrée sa pérennité austère tandis qu’à ses côtés, le Turul, grand oiseau mythologique, le plus important du mythe de l’origine des Magyars attire tant qu’il fascine, ses ailes déployées lui donnant une envergure transcendant les siècles.

Le palais royal, autrefois résidence des rois hongrois fut reconstruit à plusieurs reprises en raison des destructions de la guerre ; il est aujourd’hui la fusion d’un mélange de styles architecturaux et abrite le Musée d’Histoire de Budapest et la Galerie nationale hongroise qui possède une importante collection de peintures hongroises.

En face de l’entrée principale du palais, qui surplombe la colline et représente la vaillance de la ville, une statue du prince Eugène de Savoie, héros des guerres contre les Turcs rend hommage à cet intrépide combattant.

Dans la cour Ouest du palais de Buda  se trouve la fontaine Matthias. La fontaine raconte l’histoire de l’amour d’Ilonka et du roi Matthias qui se tient sur le plus haut rocher, un cerf mort à ses pieds. Non loin de la fontaine, une autre statue : Csikós sculptée par György Vastagh, égaye la visite.

Le Palais Sándor, bâtiment néoclassique surnommée la Maison Blanche qui était la résidence officielle du Premier ministre jusqu’en 1944 est à présent le palais du président de la République, en face duquel, se trouve le Várszínház, une salle de théâtre ayant été autrefois un monastère.

En quittant le château, il est possible de découvrir sur notre route le labyrinthe des catacombes, mais dont l’accès est fermé le jour de notre visite.

En continuant vers le bastion des pêcheurs, nous pouvons découvrir la zone piétonne appelée également : « le quartier du château », dans lequel nous serpentons à l’intérieur de petites ruelles sinueuses, avant de rejoindre la place de la Trinité qui possède en son centre, la colonne de la Trinité, commémorant la fin de l’épidémie de peste. La colonne est ornée de petites statues d’anges et de plus grandes statues de saints, couronnée par une sculpture représentant la Sainte Trinité.

La colonne se trouve face à deux bâtiments majeurs de la ville : le bastion des pêcheurs et l’église Mathias appelée également : « église Notre Dame de l’Assomption ».

L’Église Mathias aux tuiles colorées et dont le style prédominant est le néogothique a été construite entre leXIIIe et le XVe siècle ; elle a connu d’importantes réformes au XIXe siècle.

Nous payons dans un petit renfoncement, la somme de 5 euros pour pénétrer dans l’église. Immédiatement, nous sommes subjugués par son architecture gracieuse et ses peintures murales d’une qualité surprenante.  Les fresques taillées d’orange, brun, doré, allant du sol au plafond alliées à de beaux vitraux, nous transportent dans un univers séculaire au visuel très prononcé à la limite de l’ostentatoire.

L’église Matthias a été fondée par Saint-Étienne, le premier roi de Hongrie en 1015. Ce dernier a été couronné roi de Hongrie sans ligne de sang royale mais est devenu rapidement le roi le plus important de l’histoire du pays.

En 1526, les Turcs qui occupèrent Buda transformèrent l’église Matthias en mosquée.

Les troupes chrétiennes mercenaires dirigées par Charles Quint et le général impérial Charles V de Lorraine reprirent le château de Buda et l’église Matthias aux Turcs en 1686. Après la période turque, l’église fut transformée sur les vestiges de la mosquée en style baroque. Au début du XIXe siècle, l’architecte Frigyes Schulek restaura l’église avec un style néo-gothique entre 1873 et 1896.

À l’intérieur de l’église se trouvent les tombes de Béla III et de son épouse Agnès d’Antioche. Mais du fait que l’église Mathias fut également été le lieu de mariages et de couronnements royaux, elle possède une sorte de musée à l’étage qui nous permet d’en savoir un peu plus sur les souverains hongrois, dont Sissi, l’impératrice qui est mise avec son mari Franz, à l’honneur au travers des expositions présentes.

Le Bastion des pêcheurs, qui se trouve à ses côtés possède une architecture néo-romane ; le monument dispose de sept tourelles coniques, qui représentent les sept tribus magyares originales installées dans la Plaine de Pannonie en 896. Si l’accès à son dernier étage est payant, le monument en lui-même est gratuit et il permet, outre la qualité fine d’une architecture unique, de bénéficier d’une vue à couper le souffle sur le côté Pest de la ville.

En outre, le site nous permet de faire connaissance avec un propriétaire d’aigle, qui tente de monnayer une photo avec son rapace aux différents visiteurs qui souhaitent immortaliser leur visite.

En quittant le secteur de Buda, nous décidons de nous garer juste aux abords des thermes Gellert, dont l’imposante façade impose le respect. Les thermes qui se trouvent à un carrefour important de la ville nous permettent de bénéficier d’une vue directe sur le pont de la liberté. Mais le site qui nous intéresse est l’église troglodyte polynominative : église rupestre, église troglodyte Saint-Gérard, église troglodyte Notre Dame des Hongrois.

Située au pied de la Montagne Gellért sur le Pont de la Liberté, non loin de la citadelle, l’église dont la construction a débuté en 1926 se compose de deux parties : une grotte naturelle et une autre artificielle. La température dans la grotte est de 20 ° C toute l’année. La grotte a été fortifiée pour des raisons politiques en 1960 et n’a rouvert ses portes qu’en 1990.

Lorsque nous entrons à l’intérieur, nous apprenons qu’une messe s’y déroule et qu’il est impossible de procéder à une visite. Néanmoins, en insistant un petit peu, le gardien nous laisse entrer ; nous nous dirigeons vers le fond de l’église en traversant une sorte de pièce centrale qui sert essentiellement d’accueil et de rangement et nous parvenons jusqu’au cœur de la grotte, pour découvrir dans ses plus simples habits, un hall magnifiquement sincère. Sur des bancs, quelques croyants qui écoutent attentivement les liturgies du curé qui les accueille dans la paix et la sérénité.

Gödöllő

De bon matin, après trente minutes de route de Budapest, nous entrons dans la ville de Gödöllő, forte de ses 30 000 habitants et rejoignons le château devant lequel, nous nous garons. Si ses remparts se voient de loin, le château, résidence secondaire de l’impératrice Sissi, semble à taille humaine au moment où nous nous trouvons face à la porte finement travaillée de son entrée principale.

Étant donné qu’il n’est pas encore 10 heures, nous ne pouvons pas encore le visiter, mais nous pouvons arpenter ses jardins qui se trouvent à une entrée opposée et dont l’accès est libre.

A plusieurs endroits, quelques statues viennent agrémenter un paysage verdoyant traversé par un chemin en semblant de schiste. Les arbres sont bien entretenus et les jardins s’étendent sur plusieurs hectares, permettant entre les écuries et autres demeures des personnels, de découvrir l’étendue de la puissance de la couronne de l’Empire passé austro-hongrois.

A l’ouverture de la billetterie d’un coût de 8 euros par adulte, nous rejoignons notre guide, une jeune femme charmante qui présente une érudition naturellement bienveillante. Elle nous accompagne au premier étage alors que devant nous, une classe d’enfants de bas âge se presse dans les cris pour découvrir un film projeté dans une des salles du rez-de-chaussée.

Le château de Gödöllő est particulièrement connu pour avoir été l’une des résidences préférées de l’impératrice Sissi. Construit au XVIIe siècle, il fut offert par le peuple hongrois comme cadeau de mariage à la famille royale : l’empereur François-Joseph et la Reine Elisabeth.

Deuxième château baroque le plus grand du monde et construit au XVIIIe siècle, il est composé de deux ailes parallèles séparées par une salle de réception au premier étage dans laquelle furent joués des concerts et d’un hall donnant sur le jardin au rez-de-chaussée.

Élisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach dite : « Sissi » qui devient par son mariage en 1854 avec l’empereur François Joseph 1er, l’impératrice d’Autriche et la reine de Hongrie, est née le 24 décembre 1837 à Munich et décède à l’âge de 61 ans, assassinée le 10 septembre 1898 à Genève par l’anarchiste italien : Luigi Luccheni.

Alors que nous empruntons de beaux escaliers en marbre, nous arrivons dans les appartements de l’impératrice. Nous découvrons la salle des banquets en pleine rénovation et avons la chance d’assister à la réhabilitation des éléments de décor par des spécialistes, qui taillent avec précision, des morceaux de bois et des dalles de sol.

Un peu plus loin, nous rejoignons la chambre de Sissi, puis sa pièce à vivre dans lesquelles, outre le mobilier d’antan, se trouvent des gravures de ses enfants ainsi que de son mari : François Joseph 1er.

Après les appartements de l’impératrice, nous découvrons la grande salle de réception imposante et les nombreuses salles aménagées à la manière des XVIIIe et XIXe siècles.  La guide nous explique dans un Anglais parfait, les soubresauts de la vie de cette femme fortement appréciée par le peuple hongrois à qui elle le rendait bien.

La visite se poursuit dans une des autres ailes du bâtiment, dont une galerie qui comprend les portraits de tous les anciens résidents, avant de terminer par une séance d’achats souvenirs de goodies à l’effigie de Sissi, dont la vie a été mis en image dans la série de films éponymes interprétés par l’inoubliable Romy Schneider.

L’adresse du château est : Gödöllő, Grassalkovich-kastély 5852, 2100 Hongrie. La billetterie peut être jointe au : 0036 28 410 124.  Plus d’informations sont disponibles sur le site Internet officiel : https://kiralyikastely.hu/

Hollókő

Rejoindre le village de Hollókő, en provenance de Budapest, nécessite deux bonnes heures de circulation, au travers d’une autoroute tout d’abord, puis d’une petite route de campagne qui traverse de belles forêts, avant d’arriver à une bifurcation marquée par la présence dans une sorte de petit îlot de verdure, d’un aigle noir… ou du moins, d’un volatile qui y ressemble.

En arrivant dans le village, nous nous garons sur un grand parking qui mène vers un château en ruine et pouvons rejoindre l’église de cette ethno commune entièrement pavée et au charme indéniable, renforcé par la couleur blanche de ses vieilles maisons.  Hollókő restitue l’authenticité et les charmes du folklore d’antan grâce à ses 450 habitants qui les protègent encore en mettant son mode de vie rurale qui a progressivement disparu depuis la révolution agricole du 20ème siècle.

Véritable musée en plein air, Hollókő se compose d’ une cinquantaine d’habitations traditionnelles volontairement conservées et c’est grâce à son authenticité et à son état de conservation que le village a été inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987. L’ensemble offre un témoignage saisissant sur le mode de vie des Paloczes, groupe culturel majoritaire dans la région avant la révolution industrielle.

L’histoire de Hollókő remonte au XIIIe siècle avec la construction du château sur le mont Szár à 365 mètres d’altitude. Le village très célèbre pour sa viticulture, se développa surtout vers les XVIIe et XVIIIe siècles. L’agglomération construite entièrement en bois et paille, fût détruite à de nombreuses reprises jusqu’en 1909 où se déclara l’incendie le plus grave de son histoire, incendie qui nécessita un remplacement des toitures en chaume par des bardeaux de tuiles.

Village le mieux conservé de la Hongrie et d’Europe centrale, Hollókő se dévoile au gré de nos avancées. Mais, à peine quelques mètres parcourus, un homme règle toute une série de cloches aux abords de l’église, afin de les faire sonner en harmonie. Un peu plus loin, deux femmes nettoient les rues avec deux vieux balais d’antan. L’église, en plus d’être sous la protection de l’UNESCO, est décorée de façon traditionnelle. Située en plein cœur du merveilleux hameau, elle dresse son clocher magnifique lui aussi couvert de pans de bois entre des maisonnettes d’un blanc contrastant.

Les charmantes rues piétonnes font partie de la beauté de ce village dans lequel nous nous sentons bien, entourés de musées, de monuments, de places d’histoire et de légendes.

Un petit tour dans un magasin qui propose des articles classiques et après avoir assisté au chant d’une chèvre qui pousse la voix à notre arrivée, nous découvrons au loin la forteresse de Szárhegy, massive et géométrique qui peut être rejointe après une marche de quelques minutes du centre où nous nous trouvons. Elle est entourée d’un beau parc et quelques ruines de chapelle et de bâtiments anciens.

En partie détruite au début du XVIIIe siècle, la forteresse reste l’un des châteaux les mieux conservés du Nord de la Hongrie. Le dernier étage permet de bénéficier d’une vue magnifique sur le paysage. La forteresse abrite un musée avec une collection d’objets précieux et d’ornements royaux.

En parlant de musées, il convient de préciser que le village en abrite plusieurs. Parmi les plus célèbres, nous pourrons citer : le musée du villageois qui permet de découvrir la vie des habitants qui y vivent, le musée de la poste qui présente le développement du réseau postal de Palócság, le musée Szatyingos qui détaille les modes de tissages de broderies et de crochets et le musée du bébé de Palóc qui comprend près de 200 grandes poupées en porcelaine magnifiques dans des costumes folkloriques colorés.

Dans la maison Guzsalyas, il est intéressant de découvrir à quoi ressemblaient les vêtements d’antan avec l’histoire et la fabrication des costumes folkloriques ; la maison du maître d’école à côté de l’église possède l’atmosphère d’une école centenaire.

Plusieurs sentiers pédagogiques autour du village présentent les valeurs naturelles, culturelles et historiques de la région.  Il est possible également de découvrir une main grandeur nature sculptée dans le bois, ainsi que d’autres spécificités locales. Mais, il est nécessaire de s’éloigner des sentiers battus pour en appréhender tout le potentiel.

Lac minier de Rudabanya

Trésor naturel, le lac minier de Rudabánya qui se trouve non loin du parc naturel d’Aggtelek s’est formé suite à la rencontre de deux parties d’une ancienne mine de minerai de fer. Ayant pour longueur 300 mètres et pour largeur 80 mètres, le lac qui est une propriété privée est entouré de forêts verdoyantes.

D’une beauté rare, le réservoir, dont les températures extérieures provoquent sa teinte particulière, tirant du turquoise au bleu plus foncé, lorsque les nuages sont de sortis, a une profondeur de 60 mètres. Malheureusement, il est interdit à la baignade et à la pêche et ne peut être admiré qu’avec les yeux.

La vallée de  Szalajka

Dans le massif du Bükk, au nord-est de la Hongrie, la vallée de Szalajka est une merveille naturelle du pays, constituée de paysages splendides, de cascades et de grottes exceptionnelless dont la petite cascade de Fátyol qui dévale 18 terrasses sur une longueur de 17 mètres.

Les sources de la vallée Szalajka sont des sources karstiques typiques, s’écoulant avec un débit extrêmement variable, qui remontent à la surface depuis une grotte calcaire. Il est possible de les découvrir en empruntant un petit train touristique ouvert seulement durant les périodes estivales d’été, mais c’est en indépendant, qu’elles dévoilent leur potentiel touristique.

Le petit train forestier part de la gare Fatelep, située à l’entrée de la vallée Szalajka. La voie ferrée est longue de 4,5 kilomètres et son terminus se trouve à la clairière Gloriette où se trouve la cascade Fátyol.

Le lac Felső, se trouve à l’extrémité de la vallée. Les randonneurs peuvent y rejoindre la grotte préhistorique du mont Istállós-kő.  Sur le chemin de retour, découvrir le musée forestier de plein air, merveilleusement rénové, permet de se familiariser avec le métier et la vie quotidienne des artisans forestiers.

Dans la vallée, la source Szikla permet d’admirer un site d’une beauté saisissante. De la source, rejoindre le lac Kis donne la possibilité de découvrir un fumoir de truites dans lequel, les propriétaires se feront un plaisir de partager leur savoir-faire.

 

Cascade de la vallée Ilona

A proximité de la petite ville de Paràd, dans le parc naturel Màtrai Tàjvédelmi Körzet, dans la région de Heves, la cascade Ilona se trouve au bout d’un sentier de près de 4 kilomètres, qui permet d’avoir accès à une flore verdoyante et abondante.

La cascade d’une hauteur de 10 mètres, qui dévoile tout son potentiel après une forte pluie, laisse émerger un mince filet d’eau qui se reflète sur une paroi abrupte. Sur le sol, des troncs d’arbre laissés à l’abandon dénotent un côté chaotique insistant sur la force naturelle du site.

Semblant être laissée à l’abandon, la cascade est en accès libre et il ne faut pas moins de deux heures pour la rejoindre, après une marche délicate, à plusieurs moments, souvent périlleuse et glissante.

Ravin de Ràm

Étroit canyon de 112 mètres de profondeur dans lequel s’écoule une petite rivière, datant de 15 millions d’années, le ravin de Ràm est situé à 45 kilomètres au Nord de Budapest entre Dömös et Dobogókő dans les montagnes de Visegrádi.

Atteignant à certains endroits, 35 mètres de profondeur, l’accès à la gorge qui a une origine volcanique se fait par un sentier de 7 kilomètres qui relie les deux points d’entrée possibles avec environ 1 kilomètre dans la gorge elle-même.

Destination de randonnée appréciée, puisqu’elle allie le spectaculaire et l’aventure, elle n’est cependant pas recommandée à tous, les conditions physiques exigées pour la parcourir étant nécessairement optimales. Les visiteurs devront ainsi, tour à tour, emprunter des échelles, grimper sur des rochers glissants et se maintenir en équilibre sur des hauteurs précaires.

Parc national de Hortobàgy

A un peu plus de 30 kilomètres de Debrecen, le parc national de Hortobàgy, grand de 80 000 hectares, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1999 se compose de prairies, de pâturages, de steppes, de lœss, de forêts, de plaines alluviales, de bosquets, de marais et de lacs.

Le point de chute pour le découvrir est la ville du même nom, une petite bourgade tranquille dont le mode de vie rural authentique est la représentation même de la Hongrie traditionnelle.

Le parc qui peut se visiter sans guide étend ses plaines à perte de vue. La monotonie de ce paysage ambiant est seulement diversifiée par les kunhaloms, des monticules construits par des Coumans nomades arrivant de l’est, en tant que postes de garde ou lieux de sépulture.

Le Centre des visiteurs du Parc national de Hortobágy permet de choisir les activités pouvant être réalisées avec guides ou autorisations. Parmi elles, l’observation des buffles domestiques, la découverte des puits à balancier, ou la démonstration des « csikós », virtuoses du cheval.

Accessible par un autobus, le Parc animalier de Hortobágy-Malomháza, permettra d’observer de tout près : des pélicans, des chevaux sauvages, des loups, des vautours, des chats sauvages, des cerfs, des renards, des furets, des pygargues à queue blanche, des oies cendrées, des grandes aigrettes, des hérons cendrés, des grues ainsi que des cigognes noires et blanches. Situé aux abords du village de Hortobágy, le célèbre Pont des neuf arcs de 167 mètres de long est à ne pas manquer. Construit en 1833 grâce à près de 40 000 briques cuites, il permet de rejoindre l’auberge Hortobágy Csárda, et le Musée des bergers.

Debrecen

En arrivant dans Debrecen, nous traversons un faubourg assez étendu, avant de rejoindre le centre-ville, dans lequel nous nous garons aux abords d’un arrêt de tramway.

En l’espace de quelques minutes, nous découvrons la Grande Église de Debrecen, symbole du protestantisme en Hongrie. Ses façades de couleur jaune rayonnent et son style néoclassique impose ses caractéristiques iconiques. Construite au début du 19ème siècle, l’église attire nombre de visiteurs dont certains d’entre eux n’hésitent pas à grimper au sommet de la tour Ouest pour avoir une vue sublime sur la ville. Son intérieur est si grand qu’il est possible d’y placer près de 3000 sièges.

L’église se trouve sur la place Kossuth, la place centrale de la ville, mise en valeur grâce à une belle statue représentant une sorte de colombe sur laquelle sont projetés plusieurs jets d’eau.

Si la ville est connue pour sa spécialité : la saucisse de Debrecen, elle comporte également plusieurs musées renommés dont le musée Déri qui se trouve dans un bâtiment de style néobaroque et comporte nombre de collections importantes. Le musée a été conçu pour préserver et partager l’héritage culturel de la région et du monde.

Non loin du musée, la cathédrale catholique, qui abrite une exposition sur l’histoire de la religion permet de nourrir son intellect à défaut de sa foi, le bâtiment n’accueillant plus de croyants depuis plusieurs années.

Dans le cœur de la ville, le théâtre Csokonai, construit en 1865, est un véritable trésor architectural. Édifice de style romantique, il accueille nombre d’évènements dont des opéras parmi les plus courus du pays. Un peu plus loin, la statue de Lajos Kossuth permet de faire connaissance avec l’un des acteurs principaux de la révolution hongroise de 1848 contre le pouvoir autrichien.

D’autres monuments attirent également les visiteurs. Parmi eux, il conviendra de citer : la rose blanche de la révolution, le collège réformé, le Grand hôtel Aranybika et la petite église réformée.

La ville comprend également des thermes : les bains de Aquaticum, découpés en un spa à proprement parler et un parc aquatique.  Situé au cœur de la Grande Forêt de Debrecen, dans une salle en forme de dôme d’un diamètre de 66 mètres, l’installation est riche en végétation tropicale. Les thermes quant à eux sont plus consensuels et découpés en plusieurs bassins, certains ayant une eau à près de 40 degrés ; ils permettent de se détendre après une journée riche de visite de la deuxième ville du pays.

 

Gyula

Située entre Debrecen et Szeged, Gyula est une petite ville multiséculaire, du fait de ses 700 ans d’âge. Cité dynamique, puisque mettant en avant chaque année une multitude de foires qui jouissent d’une grande renommée, Gyula parvient ainsi à attirer nombre de touristes désireux de goûter ses deux spécialités culinaires uniques : la Gyulai Húskombinát, de la saucisse et du pâté de foie et le Gyulai Pálinka Manufaktúra, l’eau de vie locale.

Dans le CsabaPark, cet art culinaire est prôné comme un trésor. L’exposition présente le mode de confection des saucisses, et tous les jeux sont liés de près ou de loin à la fabrication de cette charcuterie locale. Bien entendu, au cœur d’un parc constitué de maisons en bois traditionnelles, déguster une de ces saucisses est une expérience à vivre irrémédiablement.

Si la ville possède un beau petit centre piéton et pavé, un centre permettant de rejoindre de nombreuses ruelles typiques dans lesquelles, de bons petits restaurants font l’apologie de leur savoir-faire, c’est sa grande forteresse gothique qui lui permet de rayonner et d’être un véritable aimant à visiteurs. Étant jadis l’une des trois forteresses imprenables de la Hongrie, elle fut construite en briques cuites sur place, à partir de l’argile des rivières Körös. Après 129 ans d’occupation turque, elle abrite aujourd’hui un musée qui présente l’histoire de la ville au travers de 24 salles dédiées. Grâce à des vastes pièces les visiteurs découvriront non seulement le mode de vie luxueux des seigneurs d’antan, mais également la vie quotidienne des domestiques et les secrets cachés du château.

Depuis la forteresse, il est possible de rejoindre les bains thermaux de la forteresse de Gyula et le parc aquatique « AquaPalota ». L’espace dédié au sauna et le centre de bien-être proposent nombre de divertissements dont une piscine à vagues, au milieu d’un parc naturel verdoyant. Depuis 1958, les thermes proposent à ses usagers 19 piscines dont l’eau jaunâtre-brunâtre qui les constituent sortent du sol pour certaines à près de 72 degrés Celsius.

Non loin du château, il convient de ne pas manquer le salon de thé centenaire de la ville, une véritable institution depuis 180 ans, aménagée entre les murs d’un bel immeuble bourgeois.

L’ancien atelier de pâtisserie fonctionne, en tant que musée de la pâtisserie et il est fort intéressant après avoir été bercés d’une lancinante odeur de gâteaux, de déguster ce véritable art à la hongroise.

Dans les musées à ne pas louper : la maison commémorative établie en hommage au peintre hongrois le plus connu : Munkácsy réunit 21 de ses tableaux originaux. Cet édifice de style classique ayant servi de point de collecte de lait ainsi que de siège de parti, permet, outre la collection Munkácsy, de découvrir la vie quotidienne de la noblesse et de la bourgeoisie du 19e siècle.

 

Szeged

Lorsque nous arrivons dans Szeged, tard dans la nuit, nous avons le temps de nous rendre dans un petit restaurant afin de manger un goulasch au bœuf réellement succulent. Une nuit de sommeil plus tard, c’est le matin même que nous prenons véritablement le pouls de la ville lorsque nous la découvrons.

Entourée de deux rivières, à la confluence du Maros et de la Tisza, la ville est à la croisée des cultures.

Ancienne capitale commerciale régionale ayant fait du sel, son or blanc, la ville est quasiment détruite en 1879 par des crues de la Tisza particulièrement violentes. Elle est alors reconstruite dans le style Austro-Hongrois encore reconnaissable aujourd’hui, un style qui se retrouve jusque dans l’agencement de ses rues : bien espacées.

Ville estudiantine qui comprend de nombreuses universités et par subséquence, un nombre considérable de bars et de restaurants, Szeged est la capitale culturelle du pays. En rejoignant son centre piéton en traversant le pont Belvarosi qui permet de lier les deux rives municipales, nous avons le temps de faire un arrêt au bâtiment qui abrite le musée Mora Ferenc, qui aborde l’histoire et les traditions de la ville. Son bâtiment blanc, facilement reconnaissable au travers de ses nombreuses colonnes représente à lui-seul l’influence austère des constructions de l’empire austro-hongrois.

Face à nous, l’église catholique Votive également connue sous le nom de Notre Dame des Hongrois : Magyarok Nagyasszonya dóm, qui émerge avec ses tours de 91 mètres de hauteur. Construite entre 1913 et 1930, elle surplombe la place centrale dégagée et circonscrite par un passage couvert qui expose moult statues de personnalités importantes du pays.

Une photo plus loin, avec en toile de fond l’église et le nom de la ville qui trône fièrement, nous rejoignons une petite place de laquelle nous rejoignons une statue fort mystérieuse. Plusieurs hommes portent un insecte géant et alors que d’autres statues sont présentes à ses côtés, nous n’avons d’yeux que pour elle, tant elle dérange autant qu’elle fascine.

L’église orthodoxe serbe St Nicolas située à quelques mètres de l’église Votive, permet de faire connaissance avec une autre facette religieuse de la ville.

En rejoignant la place Dugonic sur laquelle trône le siège de l’université de Szeged, nous sommes attirés par un musicien de rue, qui s’il ne possède pas un talent indéniable, mérite notre affection tant il met du cœur à l’ouvrage.

Pecs

Ville du Sud du pays, Pecs est célèbre pour son architecture distinguée et sa richesse culturelle au travers de ses nombreux musées et galeries d’exposition. Le musée Zsolnay expose toutes les formes de poteries du XIXe siècle alors que le musée Csontvàry présente les plus belles peintures de la Hongrie.  Le théâtre, au centre de plusieurs événements culturels importants, possède un vaste intérieur et des décorations royales.

Entourée de collines verdoyantes, la ville bénéficie d’un climat agréable toute l’année et sa proximité avec la Croatie et la Slovénie en font un carrefour intéressant pour la jeunesse étudiante, ce qui explique par ailleurs, la présence importante de bars festifs qui leur permet de bénéficier d’une vie nocturne riche. La ville est en outre à l’initiative de la fermeture des cadenas accrochés sur les ponts, coutume allégorique de la pérennité de l’Amour qui est parvenue à s’imposer sur la scène internationale.

D’un point de vue archéologique, la nécropole paléo-chrétienne classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2000 est relativement bien conservée. Datant du IVe siècle, elle abrite des tombes, mais également des chapelles séculaires. Majoritairement chrétienne, la ville a aussi vécu l’occupation ottomane pendant quelques années au XVIe siècle. Il en résulte une multiplicité des lieux de cultes. La cathédrale construite au XIe siècle et ayant d’antan bénéficié d’une visite du pape Jean Paul II, entre styles classique et gothique, est un incontournable, de même que la mosquée Hassan Jakovali, joyau d’un art oriental apprécié. La tour circulaire construite au XVe siècle offre quant à elle des vues panoramiques sur la ville.

L’église mosquée de Pécs, encore connue sous le nom de l’église Notre-Dame-de-la-Chandeleur et construite entre 1543 à 1546 est de style ottoman et se situe au coeur de la ville. Autrefois mosquée de Gàzi Kàsim Pacha, elle dévoile des murs et des peintures uniques.

139-Roumanie

Roumanie : Les merveilles et incontournables du pays

Les merveilles de la Roumanie

Terre de contraste et de solidarité, la Roumanie, au travers d’un territoire étendu bercé par la Mer Noire, est un carrefour entre l’Orient et l’Occident. Si le pays est le dernier entrant dans l’Union européenne, il est parvenu en peu de temps à rattraper son retard dans sa recherche de l’occidentalisation et possède en son sein, des merveilles touristiques uniques, une gastronomie riche et une population accueillante. Nous y avons passé plusieurs jours et vous en présentons les incontournables pour y réussir votre séjour, en vous conseillant sans modération de le visiter. Un véritable coup de cœur qui vous marquera à jamais.

Situé en Europe centrale, la Roumanie est un des rares pays de l’Union européenne à subir autant de railleries, conséquences de la mendicité organisée par certains roumains dans les grandes villes occidentales, ces roumains appelés : « les roms » et désignant une petite partie de la population vivant dans un secteur déterminé et restreint de leur pays d’origine.

Et pourtant, la Roumanie, pays encore méconnu d’Europe est tout l’inverse de ces clichés, le territoire possédant une histoire tout aussi riche que les merveilles architecturales et naturelles qu’elle parvient à mettre en avant pour attirer des touristes toujours plus nombreux.

Durant plusieurs jours, nous avons parcouru ce pays et découvert une terre de partage et de sincérité, accompagné par un peuple moderne et généreux qui utilise simplement son appartenance à l’Union européenne pour se moderniser et devenir meilleur.

Nous avions déjà visité le pays à deux reprises, il y a quelques années. Ce fut ainsi un réel plaisir d’y retourner et de le découvrir beaucoup plus en profondeur. Si certaines routes, essentiellement situées en campagne sont un peu difficiles d’accès, cette difficulté s’expliquant par un réseau secondaire ou tertiaire encore peu rénovée, majoritairement, le pays s’est doté d’infrastructures modernes ; les villes sont bien propres et les voies de circulation ont été grandement améliorées ; des autoroutes nouvelles ont été construites et bien d’autres sont en prévision.

En outre, le pays reste un des derniers pays d’Europe a être véritablement accessible d’un point de vue pécuniaire : l’essence est bien moins cher qu’en France, tout comme le coût de la vie, d’une baisse globale de 40 %. Dans les restaurants, un plat coûte en général 5 euros et une location de bonne qualité, aux alentours de 40 euros par jour.

Nous avons en ce sens passé plus d’une semaine à arpenter les routes de la Roumanie, afin d’en découvrir les merveilles touristiques. Des villages les plus traditionnels aux villes les plus grandes. Nous vous en présentons, au travers de ce reportage complet et simple d’utilisation, les incontournables, les immanquables à ne pas louper si vous souhaitez vous aussi visiter ce pays aux multiples facettes, encore mystérieux.

Si vous souhaitez découvrir la Roumanie comme vous ne l’avez jamais vue, n’hésitez pas à parcourir notre récit photographique de voyage, qui vous montrera tout de ce pays si accessible : https://hors-frontieres.fr/roumanie-le-grand-tour-du-pays-recit-de-voyage/

Pour découvrir la Roumanie lors de notre précédent voyage de Bran à Brasov, rendez-vous sur le récit photographique suivant : https://hors-frontieres.fr/roumanie-de-lest-de-bran-a-brasov/

Pour enfin découvrir la Roumanie de Cluj Napoca à Sibiu, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/roumanie-de-louest-de-cluj-napoca-a-sibiu/

Oradea

Oradea, marque notre accès dans le pays au travers de cette municipalité de près de 200 000 habitants. Du fait de sa position à un carrefour entre la Slovaquie et de la Hongrie, Oradea dévoile au travers de son architecture rénovée, un sentiment d’appartenance à une élite intellectuelle, tant son agencement et le nombre de ses monuments intensifient son côté culturel unique, la ville faisant partie du réseau européen : « Art Nouveau Network »

Lorsque nous entrons dans Oradea, accompagnés par une fine pluie, nous faisons connaissance avec des faubourgs qui de primes abords ne payent pas de mine, un peu à l’instar des nombreuses grandes villes européennes. Mais il nous suffit de nous arrêter à la cathédrale Adormirea Maicii Domnului semblant émerger d’un ilot d’habitations, pour découvrir le potentiel de la ville, un potentiel que nous exploitons plus pragmatiquement un peu plus tard, lorsque nous parvenons à nous garer dans le centre, face à un parc entouré par des rues pittoresques qui ont traversé des siècles d’histoire, nombre de ces édifices étant des palais construits un peu avant les années 1900 par des architectes hongrois.

Au milieu du parc prisé par les locaux, un parmi les nombreux de la ville, Oradea étant considéré comme la plus verte du pays, un beau monument perfore le ciel de sa pointe acéré. Deux jeunes garçons, des étudiants probablement, fument une cigarette en nous saluant à notre passage.  Précisons que la ville comporte près de 20 parcs, dont les plus célèbres sont : le jardin Rhedey et le parc Petöfi. Les rives de la rivière Crișul Repede, qui traverse la ville, offrent également de nombreux espaces verts.

Pour rejoindre le cœur de la ville, nous longeons un trottoir qui passe devant une belle synagogue et faisons une halte dans un petit commerce tenu par une dame, visage tiraillé par les années qu’elle porte comme un fardeau. Méticuleusement, elle prépare une sorte de pain local qu’elle agrémente avec du fromage et du jambon.

Nous longeons la rivière Crișul Repede, effectuant au travers de sa continuité, un parallélisme parfait avec la ligne de tramway qui traverse la ville et rejoignons la place de l’Union, place centrale appelée en roumain Piata Unirii, qui donne la part belle : à la statue emblématique de Mihai Viteazul, au palais de l’hôtel de ville et au Palais des évêques grecs-catholiques.

D’autres monuments emblématiques : Palais de Justice, Palais Apollo, Palais Stern et Palais Moskovits, sont situés grosso modo dans un pourtour qui englobe également le palais de l’Aigle Noir, un lieu de rassemblement moderne, sorte de galeries commerciales réalisées dans le style Sécession viennoise et dans lequel, nous déjeunons sur le pouce. Au cœur de ces halles modernes, une fresque multicolore, à la croisée des chemins et comme le nom du bâtiment l’indique, un aigle noir…semblant crever le ciel…et venant de nulle part…surgit…

La Tour de l’hôtel de ville, une tour à quatre niveaux permet d’obtenir une vue dégagée sur Oradea. Le premier niveau abrite une horloge qui joue la « Marche de Iancu » toutes les heures.

La forteresse, ancienne résidence du diocèse catholique romain d’Oradea est également à découvrir. Le Musée de la ville, situé dans la forteresse, accueille plusieurs expositions permanentes couvrant l’histoire du site, mais aussi l’histoire de l’Église Réformée et de l’Episcopat Gréco-Catholique. Les autres bâtiments célèbres sont : le Couvent des Ursulines, l’église et le monastère des Capucins, l’église évangélique Luthérienne, l’église réformée Calviniste et l’église de la Lune, la ville regorgeant de trésors dénotant son côté multiculturel.

En traversant un pont, nous rejoignons une autre partie de la ville et tombons nez à nez sur la place Ferdinand, qui accueille le Théâtre National Regina Maria, construit en 1900 mais également le Palais de Levay et le Palais de Poynar.

 Cluj Napoca

Deuxième ville de Roumanie en termes de population, bâtie sur les rives du Someşul Mic, Cluj-Napoca est la capitale de la Transylvanie, une cité dichotomique dans son paradigme structurel même.

Cité estudiantine qui attire chaque année un nombre important d’élèves européens et du monde entier avec ses prix bon marché et sa vie nocturne très dynamique, la ville regorge de musées et de galeries et accueille nombre de concerts et de spectacles.

Mais la ville, au travers de son patrimoine préservée et séculaire permet de se plonger dans les contes et légendes du pays et de faire ses premiers pas avec la culture transylvanienne, dont Dracula en est le plus fidèle représentant.

L’atmosphère qui y règne est baignée de mystère et les habitants locaux ont gardé un côté rude des campagnes avec un regard perçant et un sourire en coin appelant à la proximité. A un détour de rue, une vieille femme vend des fleurs et une autre qui nous alpague pour nous parler dans sa langue natale nous offre une sorte de pâtisserie locale.

Dans un environnement de collines verdoyantes, la ville est organisée au travers de sa place principale : la Piata Unirii (place de l’Union), centre névralgique de Cluj-Napoca d’où partent des rues et des avenues dessinées en damier, héritage évident de la culture saxonne.  Au cœur de la place, se trouvent l’église Saint-Michel et le monument dédié au roi Matthias 1er réalisée par János Fadrusz.

La place est entourée par plusieurs édifices notables, dont les deux édifices jumeaux qui marquent le début de la rue Iuliu Maniu. Il conviendra de citer le : musée des beaux-arts de Cluj, le Palatul Josika, le Palatul Rhedey, le Palatul Wass, l’ancien Hôtel New York et la Casa Wolphard-Kakas

La place agrémentée d’une belle fontaine sur laquelle jouent les enfants tentant avec adresse d’éviter les jets d’eau qui apparaissent par intermittence, permet de rejoindre les monuments majeurs de la ville : la Biserica Bob, l’Église des piaristes de la Trinité et l’ Église évangélique luthérienne. De nombreux immeubles sur le chemin rappellent le style austro-hongrois, omniprésent dans la ville.

Un peu excentrée, la Fortress Hill est une colline qui offre un panorama unique est spectaculaire sur Cluj Napoca. Les rives du fleuve Somesul Mic  permettent de rejoindre les magnifiques palais Banffy et Barthory ainsi que les jardins de l’Église Saint Michel.

Timmisoara

En entrant dans cette ville de l’Ouest du pays, une des plus belles de la Roumanie, nous sommes immédiatement sous le charme, tant la ville moderne est attractive.

Notre premier arrêt concerne bien entendu la cathédrale orthodoxe de la ville qui en est son bâtiment le plus représentatif. Mais avant de pénétrer au sein de ce lieu d’une beauté absolue qui nous laisse à penser à la Cathédrale Sainte Basile de Moscou, nous arpentons les allées verdoyantes du Anton von Scudier Park dans lequel de nombreuses statues égayent notre découverte, le point d’orgue de cette visite étant une sorte de monument aux morts représentant un soldat tenant fièrement contre son épaule, un drapeau.

Le parc est accolé à deux autres parcs : le cathédrale parc et le Alpinet parc, qui permettent une fois traversés, de rejoindre le fleuve Bega aux abords duquel nous pouvons faire connaissance avec le Typopassage, une sorte de petit tunnel artistique sur les murs duquel des affiches sont apposées.

Lorsque la cathédrale se dévoile à nous, elle se présente sous son jour le plus beau ; la ferveur qui se dégage de ses icônes liturgiques colorées plonge immédiatement le visiteur dans une piété sans nul doute, contagieuse. Des croyants se baissent au-devant de plusieurs représentations du Christ, disposées au centre de la nef qui nous fait face. Après plusieurs mouvements de la tête ou du moins d’inclinaisons, ils se prosternent à genoux sur le sol et récitent prières et psaumes, dont la pureté ne nous fait pas oublier la grandeur de l’intérieur de cette cathédrale qui semble briller de mille feux.

Lorsque nous rejoignons le centre-ville qui se trouve juste en face de nous, nous prenons le temps de boire un café avant de rejoindre le Huniade castle que nous admirons sous toutes les coutures.

De nombreux palais sont disposés le long de la grande rue centrale, dont le Palatul Neuhausz  et le Palatul Lloyd agencés d’un des deux côtés de la rue alors que sur le flanc opposé, ornent fièrement le palais Löffler.

Cette rue qui se termine par le square Victoriei est entrecoupée de petites statues et de fontaines, dont la plus représentative est la Wolf statue, symbolisant une louve nourrissant ses petits.

Quand nous arrivons à la place de la liberté, nous sommes agréablement subjugués de découvrir une statue imposante, entourée de beaux bâtiments colorés. Mais notre sens le plus ouvert reste l’ouïe avec la rencontre d’un jeune pianiste de rue transportant son instrument à la manière d’un scarabée et envoutant nos êtres au travers de sa maîtrise assumée dans le geste, mais modeste dans la conception.

Rejoindre ensuite la cathédrale Saint-Georges construite entre 1736 et 1774 et reconnaissable par la couleur jaune de ses façades, nous permet de profiter, pour terminer avec brio la visite de cette ville splendide, de sa place la plus touristique : la place Unirii, qui dégage une ambiance concomitamment festive et posée. Festive, car elle est fréquentée par une jeunesse estudiantine appréciant les nombreux bars qui se trouvent en rez-de-chaussée de maisons colorées habilement et posée, au travers des monuments qui s’y trouvent, circonscrivant une belle fontaine et la statue Holy Trinity.

Parmi ces monuments, la Brück house, le Timmisoara art museum et le baroque palace méritent particulièrement une attention.

Bucarest

Capitale de la Roumanie, Bucarest, à ne pas confondre sémantiquement avec Budapest, capitale de la Hongrie est une ville de 1,83 million d’habitants, qui regroupe l’essentiel des activités administratives du pays.

Après une nuit à dormir dans une sorte de guesthouse améliorée, nous prenons la route vers l’arc de triomphe roumain, que nous rejoignons après avoir effectué notre premier arrêt à la place de la victoire, appelée également Plata Victoriei, une place comprenant une grande étendue sur laquelle s’engouffrent les véhicules qui souhaitent rejoindre l’aéroport de la ville qui se trouve vers notre direction.

Si l’arc de triomphe roumain n’a rien à envier à son homologue français, il en présente néanmoins quelques différences. Sa taille, premièrement, le bâtiment roumain avec ses 26 mètres étant deux fois moins grand que son homologue parisien. Ensuite, sa conception et sa structure, l’arc de triomphe parisien étant décoré de manière plus précise, plus belliqueuse que l’arc qui nous fait face, mais qui dégage tout de même une impression de grandeur séculaire, le bâtiment étant dédié aux troupes de la seconde guerre mondiale ayant combattu pour la nation.

A proximité de l’arc, nous rejoignons le parc Regele Mihai I, aux abords duquel, une centaine de coureurs se préparent à un départ proche. Il faut dire que la ville est relativement verte et qu’il est possible de rejoindre les points d’attraction en parcourant uniquement les chemins qui relient les parcs les uns aux autres. Alors que nos enfants se pressent pour regarder les jouets proposés par un marchand ambulant, nous en profitons pour admirer la pléthore de statues présentes et qui honorent les grands noms du pays, dans des domaines aussi variés que les arts et la science. Dont une centrale à la mémoire de notre général De Gaulle.

Alors que nous nous dirigeons vers notre prochain point de chute, un regroupement nous attire ; nous pénétrons dans ce qui semble être une cour d’école et faisons connaissance avec la vie locale en la présence d’un marché de producteurs au circuit court. Nous déambulons dans les stands ; un marchand nous propose de goûter son miel tandis qu’une dame fort gentille nous fait déguster une crêpe salée comprenant de la viande.

Avec toute la force de son corps, un homme remue une grande bassine de viande qui cuit doucement et dont les effluves parviennent jusqu’à nos nez, ce qui, malgré la crêpe, nous fait envie. Mais à cette heure matinale, ce ragoût n’est pas encore prêt.

Dix minutes de route, bouchons compris, plus loin, nous arrivons jusqu’à l’Athénée roumain, qui fait face à un petit parc agréable. Avec ses colonnes majestueuses, le bâtiment émerge de l’architecture urbaine assez austère qui l’entoure. L’Athénée se trouve aux abords du mémorial of Rebirth, une sorte de pyramide élancée qui perfore le ciel. A quelques encablures, le palais royal de la ville offre aux visiteurs la possibilité de découvrir une ancienne résidence royale reconstruite dans les années 30 et possédant des œuvres majeures du pays ; il abrite le musée national d’art.

Le moment phare de notre visite de Bucarest reste la découverte du palais du Parlement, devant lequel nous sommes stupéfaits et sans voix. Au travers de son agencement, il symbolise à lui-seul, la puissance et la force. Il faut dire qu’en tant qu’ancien palais du dictateur Ceausescu, il a été construit à sa gloire avant d’être cédé aux parlementaires roumains lors de sa chute. D’un blanc intègre et séparé de la ville par une route fréquentée, ses colonnes et la symétrie qui s’en dégage impose le respect.

Non loin du palais, la cathédrale of Saints Constantine and Helena, en rénovation lors de notre visite revêt un caractère plus…disons voir…sage. Ses dômes émergeant d’un socle carré, situé au milieu d’un petit parc permet de profiter d’un calme apparent au cœur du tumulte d’une zone de circulation véhémente.

La place de l’Union que nous rejoignons ensuite possèdent de nombreuses fontaines synchronisées ; si les fontaines ne fonctionnent que durant les périodes estivales d’été, le site permet de découvrir une partie plus commerciale de la ville, avec ses magasins et ses nombreux restaurants.

Mais c’est la zone piétonne de la rue Lipscani qui nous permet de profiter pleinement de l’ambiance détachée de la capitale. Outre ses petits restaurants, la proximité de la rue avec nombre de sites religieux en fait un des endroits essentiels où les visiteurs se pressent. Le monastère Stavropoleos accueillant des pèlerins depuis 1724 dont la présence semble anachronique apporte une quiétude qui tranche radicalement avec le dynamisme des rabatteurs des nombreux bars qui tentent d’attirer le chaland. Une découverte de quelques églises et de la bibliothèque nationale, plus tard, il est temps pour nous de boire un café sur le pouce et de quitter cette ville surprenante.

Brasov

En arrivant dans la ville de Brasov, une des plus grandes de Transylvanie, nous sommes surpris de découvrir une ville moderne, bien éloignée des contes et légendes de la région.

A la manière de la ville de Hollywood, les lettres composant son nom ornent une sorte de colline sur laquelle elles sont installées, de sorte à se situer au su et à la vue de tous. Aux pieds de la colline, l’hôtel de ville rayonne et semble entourer le petit parc qui lui fait face.

Nous rejoignons en traversant un beau centre piéton bien achalandé, la place du conseil, cœur historique de la ville appelé également : centrul Vechi et possède de beaux monuments anciens aux architectures traditionnelles. L’ancien hôtel de ville s’il ne possède pas la grandeur de son remplaçant saura satisfaire la curiosité des visiteurs. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, son clocher singulier est une merveille à ne pas louper.

En rejoignant l’église noire, appelée Biserica Neagra, nous prenons le temps d’écouter la création musicale d’un accordéoniste de rue, qui pourfend le brouhaha ambiant de la symphonie d’une rue dynamique. Nous arrivons face à la plus grande église catholique de la région. Outre son aspect extérieur très sombre, le bâtiment possède une nef remarquable remplie de vitraux magistraux et de 119 tapis orientaux. L’entrée coûte 2 euros approximativement. Non loin de l’église, la rue ficelle : Strada Sforii, ruelle la plus étroite d’Europe est une curiosité urbaine typique. Son entrée est indiquée par un panneau noir et une petite flèche. Sa particularité outre sa taille est son dégradé de couleurs qui passe du rouge au jaune.

Dans les environs proches, sur la place Unirii, la visite de l’église Saint-Nicolas construite en 1292 est fort intéressante. Tout comme la colline Tâmpa, haute de 960 mètres qui outre le panorama offert sur la ville possède un restaurant apprécié pour la beauté de son cadre. Nous quittons la ville, accompagnés par la musique mélodieuse jouée par un accordéoniste de rue ressemblant à maître Vitalis dans le dessin animé : « Rémy sans famille »

Transfagarasan

Avant d’être une sorte de région, la Transfagarasan construite sous le régime de Ceaucescu, dans les années 1970, pour permettre une intervention militaire rapide en cas d’invasion par l’URSS est avant tout une route, destination touristique importante du pays.

Ayant nécessité un dynamitage pour ouvrir un chemin du côté nord des montagnes et traverser la plus haute chaîne de montagnes du pays : les Carpates, elle s’étend sur près de 150 kilomètres de lacets avec une vitesse limitée à 40 km/h et s’élève à 2000 mètres d’altitude.

Elle traverse un paysage splendide et est considérée par beaucoup comme étant une des plus belles routes du monde. Fermée entre octobre et juin, nous tentons quand même notre chance en y pénétrant par son entrée Nord. Alors que nous circulons vers les Carpates, la chaîne de montagne se rapproche au rythme de notre avancée, nous donnant l’impression de vivre la scène finale du film : « Terminator » à l’envers.

Nous entrons dans un paysage enneigé, constitué de forêts de conifères qui nous entourent.  Le paysage est impressionnant, notamment au niveau du col où la route serpente sur un plateau entre deux versants de la montagne.

Nous arrivons après plusieurs minutes de route au petit village de Buda, dans lequel nous apprenons que la route est fermée, bloquée sous près de 4 mètres de neige. Nous en profitons pour manger un morceau dans la seule auberge du secteur et en profitons pour découvrir les environs, dont la superbe cascade Capra que nous apercevons.

Ne croyant pas à la fermeture de la route, nous tentons quand même de la rejoindre, mais rapidement nous sommes face à une évidence : nous ne passerons pas, à moins de bénéficier, comme l’a dit si bien un promeneur d’un : « hélicoptère » A 2040 mètres d’altitude, au point le plus élevé de la route, le lac Baléa, un lac glaciaire situé entre deux des principaux sommets des monts Fagaras permet de bénéficier d’une vue sublime sur les environs.

Un peu plus loin, se trouve le plus long et le plus haut tunnel de la Roumanie, long de 900 mètres. Il faut continuer un peu pour rejoindre une autre attraction :  The caves of Piscul Negru, puis le lac Vidraru, un lac de montagne très étendu, qui permet après avoir été traversé de rejoindre la citadelle de Poienari, le vrai château de Vlad III, l’Empaleur.

Geamana

Dans le tourisme glauque, un peu à l’instar des villes fantômes, Geamana marque le symbole d’une catastrophe naturelle ayant eu des conséquences effroyables sur la nature et l’environnement de certaines villes. L’exploitation du cuivre dans les mines de Rosia Poieni, dans les Carpates occidentales fut schizophrénique. A la fois pour la possibilité d’avoir apporté aux habitants du travail tout en ayant contribué à leur perte.

Geamena en est le parfait exemple. Petit village situé non loin de Cluj Napoca, la commune fut désertée de ses habitants pour devenir une décharge servant à accueillir les déchets de la fosse minière de Rosia Poieni.

Aujourd’hui, le village est devenu un lac artificiel à l’eau chargée de produits toxiques et seuls le clocher de l’église qui émerge telle une île et quelques toitures sont la preuve d’une vie passée structurée ayant eu lieu au sein de cette terre de désolation.

Le lac polymorphe se transforme en fonction de la quantité de soleil qui se reflète dessus. Plus ou moins ocre, plus ou moins décoloré. Un gâchis plus ou moins visitable dans le but de se souvenir…et d’y réfléchir.

Sighisoara

C’est en pleine nuit que nous entrons dans la ville de Sighisoara, une des plus représentatives de la Transylvanie, située entre les villes de Sibiu et de Brasov.

Alors que nous sommes accompagnés par une faible pluie, nous découvrons une église d’un blanc immaculé : l’église de la Sainte-Trinité. Dans la soirée, après un repas dans une taverne locale et une nuit dans un hébergement spacieux, nous en profitons pour humer l’ambiance locale en arpentant quelques petites ruelles de son centre historique.

Mais c’est le lendemain matin, que nous exploitons le potentiel touristique de la ville, en y rejoignant la tour de l’horloge, dont le clocher particulièrement travaillé surplombe un panorama constitué de maisons accolées les unes aux autres. Le clocher se visite et il est possible de grimper à son sommet pour moins de 3 euros ; en plus d’un panorama sur la ville, le dernier étage comprend le muzeul de Istorie, qui expose plusieurs objets séculaires liés à la région.

Avant de rejoindre ce chemin pavé, nous arpentons une partie de la nouvelle ville, emplie de commerces modernes et agrémentée d’un beau petit parc verdoyant.

En rejoignant la tour après avoir franchi la Turnul Croitorilor, une sorte d’entrée antique constituée de deux portes monumentales voutées, nous découvrons les Covered Stairway, des escaliers protégés depuis plus de 400 ans et dégageant un côté lugubre à souhait. Aux abords de la tour de l’horloge qui se situe à proximité de la Klosterkirche, l’église emblématique de la ville, une pancarte de marbre attire notre attention : la Vlad Dracul house est indiquée ; d’après la légende, le comte Vlad y aurait vécu…ou n’est-ce qu’une construction marketing pour attirer le chaland ? Quoi qu’il en soit, l’endroit permet de manger à la vampire avec des plats et des boissons dont les noms ont été arrangés pour correspondre au stéréotype horrifique de la création fictionnelle qui fait frissonner les petits et les grands. Vous reprendrez-bien une petite gorgée de cette cuvée : « un A négatif » estampillée 1980. Un quarante ans d’âge…

La place centrale qui nous permet de rejoindre le château comprend de nombreuses bâtisses relativement bien préservées ainsi que plusieurs tours représentatives au travers de leur cachet gothique : le Tanner’s tower et The Tinsmith’s tower.

Sur le chemin toujours pavé, la Casa Venetiana est à ne pas manquer. Et pour ceux qui ont le temps et un moyen de locomotion car en étant excentré, le Mystical transylvania permet d’en apprendre un peu plus sur la vie de Vlad Tepes et les légendes transylvaniennes.

Bran

Au cœur de la Transylvanie, la ville de Bran symbolise à elle seule, la légende de Dracula. Si la ville, de primes abords a tout d’une ville moderne, son château qui émerge de son monticule rocheux niché au cœur des Carpates attire irrésistiblement les voyageurs en quête d’apprentissage sur ce célèbre personnage de Bream Stoker de la fin du 19e siècle.

Mais si le vampire est fictionnel, le personnage dont son auteur s’est inspiré l’est moins et prend naissance au travers du prince roumain : Vlad III, l’Empaleur, un prince sanguinaire qui a mis en déroute l’armée ottomane en empalant des dizaines de ses sujets pour inspirer d’effroi les guerriers de l’armée opposée en approche.

En réalité, Vlad III n’aurait fait qu’une halte dans le château de Bran, un arrêt bref mais suffisamment important pour faire de ce château, celui de l’Empaleur. Néanmoins, quand bien même le château n’est pas celui de Vlad III, il est suffisamment intéressant pour en être un des monuments représentatifs de la région.

Il faut dire que surplombant toute la vallée sur son éperon rocheux et imposant majestueusement sa stature acérée vers le ciel, il en impose et s’impose aux regards. Ancienne forteresse en bois construite sur une falaise au XIIIe siècle par des Chevaliers teutoniques, le château a subi maintes rénovations pour devenir une propriété de la dynastie des Habsbourg, princes de Transylvanie avant de devenir la propriété de Marie de Roumanie qui l’avait choisi comme résidence d’été et l’avait embelli dans les années 1920.

 Petite précision : le véritable château de Vlad III serait situé dans la région de la Transfagarasan et serait la citadelle de Poenari, aujourd’hui en ruines et difficile d’accès.

Après avoir visité un parc verdoyant, nous longeons une route à la circulation dense et entrons dans un petit centre transformé pour l’occasion en véritable royaume du souvenir dans lequel, entre les statuettes à l’effigie de Dracula, tout se vend, même une sucette en forme de vampire. Le site nous laissant penser que Vlad III voyant le devenir de ses terres doit bien apprécier de ne plus être des nôtres.

Le site se trouve en contrebas du château et avant de le rejoindre et de payer comme des centaines de milliers de visiteurs chaque année, les 8 euros d’entrée, nous décidons de nous faire peur et de visiter la maison hantée de la ville qui se trouve sur notre chemin. A chaque avancée, nous frissonnons de plaisirs et découvrons attentifs, les moindres surprises qui sont suffisamment intelligemment agencées pour parvenir au frisson qui nous glace le sang.

En toute fin de parcours, une statuette articulée en forme de Dracula nous décroche un léger sourire, sourire vite atténuée par le soin des éléments du décor qui nous entoure et qui dans un dernier souffle en provenance du sol manque de nous faire sursauter.

Le chemin qui nous mène à l’entrée du château nous permet de profiter d’un peu de verdure, le château se trouvant au cœur d’un parc bien entretenu. Un peu trop propre pour correspondre pleinement à l’ambiance gothique que nous nous faisions du château.  Une porte d’entrée plus tard, nous découvrons successivement et de manière indépendante les pièces qui se succèdent et qui sont spécifiquement bien décorées avec du mobilier qui s’il ne date pas de l’époque de Vlad III, correspond bien à une préservation d’antan.

Après un passage secret qui ne l’est plus tant que ça et plusieurs arrêts dans les étages supérieurs à découvrir la forêt de sapins qui nous entoure, nous parvenons jusqu’à une pièce dans laquelle le mythe de Dracula est mis à l’honneur.

Les salles se succèdent, tout comme les escaliers. Si Vlad III n’a peut-être pas vécu dans le château, aucun document officiel le mentionnant, le territoire de Transylvanie a été suffisamment intelligent pour développer un tourisme sur un monument existant dont la visite, pour les nombres de vêtements, peintures et armes exposés reste un incontournable.

Sculpture de Decebale

Point d’orgue de notre découverte de la vallée du Danube, la sculpture de Décébale est la plus grande statue rocheuse d’Europe et ses dimensions hors norme ne peuvent que nous impressionner, lorsque nous parvenons jusqu’à elle : 40 mètres de hauteur et 20 de mètres largeur.

La sculpture est à l’effigie de Décébale, le dernier roi des Daces, qui régna de 87 à 106 et qui combattu les empereurs romains Domitien et Trajan afin de préserver l’indépendance de la Roumanie.

Le monument se trouve près des Portes de Fer, qui forment la frontière naturelle entre la Roumanie et la Serbie. Lorsque nous arrivons aux abords de la statue, après avoir emprunté plusieurs kilomètres d’une route splendide longeant un fjord, nous ne pouvons pas la manquer, tant elle est visible de loin. Sa disposition, en outre non commune : dans une sorte de renfoncement aquatique, face à un pont qui semble séparer le Danube en deux, intensifie sa portée, mais apporte nombre de confusions aux différentes photos postées par les visiteurs sur les réseaux sociaux. Un peu comme les pyramides d’Égypte qui semblent se trouver au coeur du désert, mais qui se trouvent en réalité dans la périphérie proche de la banlieue du Caire.

De primes abords, en découvrant les clichés de la statue, j’imaginai, je ne sais pas pourquoi, de devoir longer le fleuve et de devoir prendre un bateau, tant la perspective donnée par les photos incitait mes songes. En réalité, la statue se trouve à proximité de la route et s’aperçoit magnifiquement du pont qui lui fait face, avec une petite route perpendiculaire sur laquelle se garer à moins de 5 mètres.

Sous le visage de Décébale se trouve une inscription en latin qui a pour traduction : « le roi Décébale – fait par Drăgan » du nom du mécène qui a financé la construction de l’œuvre à partir de 1993, sur près de 10 ans.

La figure est taillée dans le roc d’un affleurement situé dans une gorge du Danube. Sur l’autre rive, en Serbie, en face de la sculpture, se trouve la Table de Trajan, vestige romain taillé dans la paroi rocheuse.

Ayant coûté près d’un million de dollars, la sculpture réellement majestueuse émerge du paysage pour en dégager un sentiment de supériorité évident. Pourtant, concomitamment décriée lors de sa construction par les écologistes parce qu’elle dénaturait l’environnement ou par les historiens par ce qu’elle était soi-disant non ressemblante au personnage ayant existé, l’œuvre est devenue au fil du temps, une attraction majeure de la région. Et il faut dire que cette attractivité n’est pas usurpée, tant la sculpture attire les regards qui se posent sur elle et qui accompagnent sa forme longiligne tantôt irréelle, tantôt gracieuse.

L’érosion naturelle de la région au climat humide, à la manière du sphinx, le nez de Décébale fissuré menace de s’effondrer. Si sa consolidation est actuellement effective, ses jours sont peut-être comptés. Raison de plus de découvrir rapidement ce monument majeur de la vallée du Danube.

Mine de sel de Turda

Ancienne mine de sel, exploitée à l’origine par les Romains, au 2ème siècle après Jésus-Christ, puis reprise au rythme des différents changements de régime et par subséquence, de dirigeants, Salina Turda située sous la ville éponyme ferme en 1932, puis ré-ouvre 60 ans plus tard, après un investissement de plus de 6 millions de dollars par des investisseurs qui en exploitent le site pour en faire un centre touristique moderne.

Aujourd’hui, la mine comprend, outre ses fonctions médicinales par le biais de l’halothérapie, la thérapie par le sel, dans la lutte contre les problèmes respiratoires et allergiques, un grand complexe touristique composé d’un amphithéâtre, d’une arène sportive, d’un mini-golf, et de pistes de bowling, entre autres, permettant aux visiteurs de découvrir ses différents aspects. Le musée comprend en fait trois mines : la mine de Terezia, la plus profonde, suivie par la mine d’Anton et la mine de Rudolf. Un lac souterrain (dans la Mina Maria Tereza) permet également de pagayer pour explorer un peu plus la mine.

Après avoir payé les 8 euros d’entrée pour les adultes et 4 euros pour les mineurs, nous pénétrons dans la mine et découvrons, une descente d’escaliers plus loin, un long couloir de la galerie Franz Josef dans lequel nous nous engouffrons. Alors que nous apprenons que la mine de Terezia est fermée, suite aux nombreuses inondations de la fin de l’hivers. Nous nous rabattons sur la mine de Rudolf qui correspond en réalité à la partie du site aménagée dont nous apercevons toute l’étendue, au travers de notre altitude de 49 mètres.

C’est finalement un ascenseur qui nous permet de rejoindre la terre ferme ou du moins, le sel ferme, question de point de vue oblige.

Nous arrivons après une minute de descente, au cœur de la mine dont les dimensions gigantesques de 80 mètres par 40 nous donnent un étrange sentiment de nanisme.

Derrière la traditionnelle boutique de souvenirs, une sorte de grande roue qui permet de voir au plus près les stalactites qui en constituent les plafonds en dégageant le sentiment d’assister à une nuit étoilée éternelle.

Tout au long de la découverte, les anciens matériels d’excavation transformés en objets concomitants de décoration et d’art enjolivent notre visite de ce site qui a gagné en plus du titre de plus grande mine de sel d’Europe, celui de conversion industrielle réussie et optimale.

 

Craiova

Ville de 269 000 habitants, Craiova, située dans le Sud du pays, non loin de la vallée du Danube est un exemple parfait de la symbiose entre culture et dynamisme.

En entrant dans la ville, nous sommes surpris de la beauté de ses immeubles et de la qualité de vie ambiante qui y règne. Les faubourgs sont traversés rapidement et malgré sa population, la ville est de taille humaine.

Nous en profitons pour faire une halte dans une station de lavage manuel, afin de donner à notre véhicule, une apparence un peu plus respectable. Après la prestation, de la banlieue où nous nous trouvons, il ne nous faut pas longtemps pour arriver à son centre et faire face à un monument exceptionnel parfaitement intégré dans le décor urbain : le théâtre municipal.

En nous garant aux abords de la place centrale : le Mihai Viteazul square, nous prenons immédiatement conscience du potentiel de la ville, dont le cœur permet de rejoindre nombre de monuments exceptionnels, dont un centre piéton comprenant au travers d’une grande artère, une pléthore de magasins polymorphes.

La place est construite autour de l’hôtel de ville, un magnifique bâtiment qui était jadis l’ancienne Banque de commerce qui fut conçue par l’architecte Ion Mincu en 1916 par son élève Constantin Iotzu . Le bâtiment dispose d’un intérieur décoré de stuc, vitraux, mosaïques à la vénitienne et ferronneries. Sur la place, une statue dénote son côté grandiloquent. Alors que des enfants jouent au football, des étudiants plaisantent, un verre de bière à la main.  Une fontaine musicale attire les petits comme les grands qui se laissent volontiers asperger par les petites gouttelettes qui parviennent jusqu’à eux.

Non loin de la place, la basilique orthodoxe Mântuleasa détonne dans le paysage, sa couleur rouge attirant les regards au milieu de la monochromie urbaine. Il faut un peu marcher pour rejoindre deux autres bâtiment religieux phares de la ville : l’église de la madone Dudu, construite entre 1750 et 1756, un lieu de pèlerinage reconnu et la cathédrale de Saint Demetrius, un splendide ouvrage aux lignes de construction alternant le ciment et la brique, ce qui lui donne un côté naturel non sophistiqué.

Un peu excentré, le monastère de Cosun-Bucovăț datant approximativement du 15 èm siècle est une réussite marquée entre le style local et byzantin. Le manoir des Vorvoreni est quant à lui un palais construit par l’architecte D. Maimarolu caractérisé par des toits mansardés, des ornements nombreux et des moulures d’inspiration de la Renaissance française. La basilique Saint-Démètre reconstruite en 1651 par le hospodar Matei Basarab, puis réparée par le grand boyard Petru Obedeanu en 1690 fut laissée à l’abandon jusqu’en 1889, date de son embellissement. Elle abrite aujourd’hui des reliques sacrées.

Outre ses bâtiments riches, la ville peut également se targuer de posséder de nombreux parcs. Le parc Nicolae Romanescu en est le plus représentatif. Médaillé d’or à l’Exposition universelle de Paris en 1900, il est célèbre pour son pont suspendu mobile et ses deux collines encadrant un lac central.

Le Palais des Bans (Casa Băniei) est le plus ancien bâtiment civil à Craiova, construit à la fin du XVe siècle par les Craioveşti et reconstruit en 1699 par le hospodar Constantin Brancovan. De la construction initiale, une partie de la cave subsiste. Le bâtiment accueille depuis 1933, le Musée d’ethnographie de l’Olténie qui abrite aussi des expositions temporaires d’art contemporain.

Le musée d’art de la ville, se trouve en ce qui le concerne, dans un autre palais qui au travers de certains côtés, présentent quelques similitudes avec le château de Moulinsart, lui-même d’inspiration du château de Cheverny. Classé en 1947 comme monument historique de Roumanie, le palais comprend également la pinacothèque : « Alexandru et Aristia Aman » qui a ouvert à Craiova en 1908. Sans compter un intérieur riche constitué de miroirs vénitiens, de lustres en verre de Murano et d’escaliers en marbre de Carrare.

Sibiu

Lorsque nous entrons dans Sibiu, petite ville médiévale de Transylvanie, une petite bourgade entourée de fortification, nous ressentons immédiatement les relents d’un passé riche et sanguinaire, l’esprit de Vlad l’empereur ayant régné sur la région la nappant d’une chappe de mystère.

Après avoir garé notre véhicule, nous entrons à pied dans sa partie basse située dans les environs de la citadelle et arpentons les venelles pavées de la cité en direction de sa Grande Place.

Ville touristique par outrance, nous nous laissons subjugués par des petites ruelles aux maisons voisines reconnaissables au travers de leur façade colorée. Près de 18 bâtiments médiévaux attendent patiemment un regard de notre part. Mais avec leur allure gothique, ils ne doivent pas assister longtemps, tant leur magie opère sur nous.

Après avoir rejoint la la Strada 9 mai, la plus ancienne rue de Sibiu, avec en point d’orgue de cette découverte, deux tours datant du 16e siècle et 7 immeubles classés monuments historiques, nous rejoignons la Grande place sur laquelle se trouvent plusieurs maisons baroques ainsi que le célèbre palais Brukenthal.

De nombreux musées ponctuent la ville.  Parmi les plus renommés, la galerie d’art Brukenthal et la galerie nationale d’art. Le complexe ASTRA quant à lui, permet d’apprendre la vie traditionnelle d’antan en y exposant près de 19 000 objets d’époque.

Alors que nous prenons le temps de déguster un café, puis par entrain, un petit plat authentique : une sorte de goulash transylvanien, le soleil berçant nos corps réchauffés, nous parcourons un petit marché local où quand bien même nous sommes repus, nous nous laissons tenter par la dégustation de produits locaux, vendus par des femmes en habits traditionnels. Un véritable bond dans le passé s’opère.

La Petite Place nous permet de contempler des habitations aux galeries voûtées et son fameux pont des Mensonges.

Au détour d’une rue, un musicien de rue subjugue nos oreilles avec un son parfaitement maîtrisé. La Place Huet, et son portail de pierre gothique sculpté termine de nous en mettre plein la vue.

Berca

Au cœur de la Roumanie, un paysage lunaire se dévoile. Les volcans de boue de Berca dénotent au travers de leur cratère leur côté mystérieux. Alliant à la perfection les différents sens des visiteurs qui se pressent pour les découvrir, ils représentent un phénomène unique et rare en Europe.

Arpentant les différents cônes d’où s’échappent les éruptions gazeuses, s’ils ne possèdent pas le côté grandiloquent des chambres magmatiques des volcans du Pacifique, la boue qui en émerge y est froide du fait de la distance importante d’où elle remonte de la profondeur du sol reste unique. Ce qui permet de la toucher et de ressentir, en plus de l’odeur de soufre qui règne sur le site, une impression étrange de pouvoir jouer au plus près avec cette nature sauvage.

Ces volcans ont néanmoins une activité sismique et émettent des gaz tels que le méthane ou l’azote entre autres. Ces gaz provoquent en permanence des remontées de boue et d’eau et entraînant la formation de cônes spécifiques et visuels qui mesurent généralement quelques mètres de hauteur pour un diamètre pouvant atteindre la centaine de mètres.

Les alentours offrent de bonnes possibilités de promenade en pleine nature, le site de Berca, ou autrement le site des volcans de boue de Pâclele s’étendant sur près de 30 hectares. La réserve naturelle géologique ainsi formée comporte deux zones actives majeures : Pâclele mari (les grands brouillards) et Pâclele Mici (les petits brouillards)

Non loin du site, Sarata-Monteoru, station thermale la plus prisée de la région, permet de profiter de belles piscines d’eau de source salée.

Slanic Prahova Salina

Ancienne mine de sel située à Slănic au cœur de la Roumanie, à 100 kilomètres de la capitale, Slanic Prahova Salina, dont l’entrée coûte 8 euros par adulte a vu son exploitation être effective entre 1943 et 1970. L’exploitation s’est faite vers le bas du plafond à la base par tranches successives de 2,2 mètres avec une découpe horizontale à la base et verticale le long des parois.

Aujourd’hui, la mine est ouverte aux visiteurs qui peuvent en découvrir le fonctionnement tout en bénéficiant des effets curatifs de l’air salé en leur proposant une température de 12 degrés et une pression atmosphérique constantes tout au long de l’année. Le site est composé de deux niveaux, nommés Unirea et Mihai.

Après un accident d’ascenseur en 2014, des mini-fourgonnettes sont utilisées pour faire monter et descendre les visiteurs.

La partie Unirea au profil trapézoïdal possède un balcon en bois à son sommet. La mine est composée de 14 chambres et a une ouverture de 10 mètres au plafond et 32 ​​mètres au sol pour une hauteur de 54 mètres et un angle d’inclinaison des murs de 60 degrés.

L’une des chambres est un musée du sel nommé Genesis Hall par son auteur Iustin Năstase et il abrite les bustes en sel de Decebal et Traian. D’autres sculptures de sel dans la mine, comme le buste de Mihai Eminescu ou un bas-relief avec Mihai Viteazul sont également à découvrir

Situé verticalement au-dessus de la mine Unirea, le niveau Mihai se compose de 6 salles de forme trapézoïdale avec une largeur de plafond de 12 mètres, une largeur de plancher de 37 mètres et une hauteur de 66 mètres.

Monastères de la Bucovine

Région frontalière de l’Ukraine, la Buccovine, terre rurale par excellence est un carrefour important des cultures d’Europe orientale, représenté par la présence de plusieurs monastères dont 7 sont classés au patrimoine de l’Unesco.

Construits à partir du XIVe siècle à l’initiative d’Étienne le Grand, ils ont pour particularité leurs fresques qui en ornent les extérieurs et les intérieurs.

Le monastère de Voroneț, le plus célèbre a été fondée en 1448. Il comprend une petite sculpture agrémentée d’une croix et il est entouré d’une végétation verdoyante. Sa fresque : « la scène du jugement dernier » est unique, conçue avec une couleur introuvable : le bleu de Voronet.

Le monastère de Humor fondé en 1530 est entouré quant à lui de belles bâtisses en bois qui donnent à l’ensemble un côté intemporel. Sur ses murs sont peintes des scènes du : « jugement dernier » ainsi que des représentations de la Vierge Marie.

Construit en 1532, le monastère de Moldovița a pour couleur principale le rouge brique, donnant l’impression aux visiteurs de découvrir une forteresse antique. Les tours aux coins des murs de défense font 6 mètres de hauteur et 3 mètres d’épaisseur.

Le monastère de Sucevita fut construit à partir de 1582. Plus petit que les autres monastères, il n’en demeure pas moins exceptionnellement décoré avec la présence de fortifications bien entretenues.

Delta du Danube

Dans le Sud du pays, non loin de la Serbie dont les côtes s’aperçoivent tout du long, le delta du Danube est un territoire phare pour découvrir une facette méconnue de la Roumanie.

Notre entrée dans le territoire se fait de nuit par au travers de la ville de Drobeta Turnu, dans laquelle nous mangeons italien et nous dormons dans une véritable cité HLM, un mode de location idéal pour découvrir une autre facette du pays. Néanmoins, nous bénéficions d’une vue plongeante sur le théâtre, monument phare de la ville.

Le lendemain, en circulant vers la sculpture de Décébale qui marquera notre découverte ultime de la région, nous faisons à plusieurs reprises des haltes pour découvrir le Danube qui s’étend à perte de vue dans des fjords sublimes.

Sur la route, nous ne manquons pas le monastère Vodita, tout de bois vêtu, dans lequel nous vivons l’émotion d’une véritable messe orthodoxe de laquelle se dégage une foi inébranlable des croyants qui à plusieurs reprises se prosternent devant des icônes bibliques du Christ.

La ville de Orsova célèbre pour son petit port de plaisance longé par la route principale nous accueille avec bienveillance. La vue que nous avons du Danube est époustouflante et le monastère Santa Ana qui se trouve à proximité est une raison suffisante pour y faire un arrêt.

En entrant dans le parc naturel des portes de fer, les fjords se font plus nombreux ; le décor ambiant change et devient plus sauvage, quand bien même le sentiment de nous trouver toujours en plein cœur de la civilisation ne nous quitte pas, le nombre constant de maisons le long de la route l’expliquant.

Un petit pont qui nous permet de rejoindre la sculpture de Decebale nous donne la possibilité d’atteindre une sorte de presqu’île comprenant un nombre important de sites : Cazanele Mici, Ciucaru Mic point et Ciucaru Mic trail, le dernier site étant un terrain de randonnée prisé.

Un peu plus loin, le secteur de Dubova, également apprécié des visiteurs se partage entre la cave Veterani et le Danub’s Big Boilers, un point de vue qui surplombe une gorge sinueuse.

Maramures

Région traditionnelle frontalière de l’Ukraine, le Maramures est un territoire rural dans lequel, le visiteur aura la possibilité de découvrir la Roumanie d’un autre temps. Terre d’agriculteurs qui y travaillent encore à la faux et qui y constituent les réserves qu’ils utiliseront lorsque la bise sera venue, le Maramures permet de vivre des vacances tranquilles, loin du stress de l’ère moderne.

La région est ainsi célèbre pour la : « Drumul verde », une route longue de 88 kilomètres qui relie sept villages et ne se pratique qu’à pied, en vélo ou en charrette.  Mais, la région offre également de beaux sentiers de randonnée, principalement regroupés dans le Parc National des Monts Rodna, deuxième plus grand parc national en Roumanie. Au programme : lac de montagne, refuges et grottes mystérieuses.

D’un point de vue plus religieux, le Monastère de Bârsana est un trésor national, tout comme l’église de Surdesti, la plus haute église en bois de la planète avec ses 72 mètres. Précisons que la région compte huit églises classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, témoignage d’un savoir-faire reconnu. A Sapanta, le voyageur pourra y découvrir un cimetière unique aux tombes colorées, dominées par un bleu spécifique.

Dans la région, la : « Mocanita » un train à vapeur permet de découvrir la vallée de Vaserului au rythme du temps qui passe. Depuis 1932, la locomotive relie le village de Viseu de Sus et celui d’Izvorul Comanului en passant par des crêtes de montagnes jusqu’à une altitude de 1100 mètres.

A Vadu Iziei, un village pittoresque reconnu pour son artisanat, les habitants dévoilent toute l’étendue de leur savoir-faire ancestral. Des paniers en osier à la poterie, toute une gamme de travaux manuels est partagée avec des voyageurs accueillis avec bienveillance et sollicités pour s’essayer à l’artisanat local.

Château Peles

Construit par le prince Charles de Hohenzollern-Sigmaringen en 1873, le château de Peles situé non loin de la ville de Sinaia, est l’un des châteaux les plus touristiques du pays. Comptant plus de 160 pièces, le château, d’un style néo-renaissance abrite une impressionnante collection d’art.

L’entrée coûte 6 euros et le Week-end, il est généralement nécessaire de réserver son ticket pour pouvoir bénéficier d’une possibilité de visite.

Entouré d’un domaine naturel, le bâtiment se découvre tout d’abord au travers de sa salle d’honneur, constituée de nombreuses décorations en bois et comprenant un magnifique plafond vitré, qui en laisse pénétrer une lumière magique qui se reflète sur les vitraux omniprésents. La salle des armes comptant plus de 4000 pièces vient pérenniser une attractivité de découverte indéniable.

Après le bureau personnel du prince et futur roi, la bibliothèque plonge le visiteur dans un passé dans lequel la lecture était un privilège d’une caste distingué. La méticulosité de rangement des livres et leurs ornements dénotent un visuel digne d’une fiction.

La salle de la musique, comprenant à la demande de la reine, divers instruments, permettent sous couvert d’un peu d’imagination, une plongée dans le monde des maharadjahs, la présence de mobiliers indiens authentiques s’expliquant par l’amitié portée à l’un de ses amis : le maharadjah de Kapurthala.

Dans la salle Florentina, immense, se distingue le plus beau plafond du château, aux dorures travaillées et aux lustres étincelants.  La salle des miroirs vient parfaire la visite avec la salle hispano-mauresque et le salon turc.

Izvorul Bigar

Située à 150 kilomètres de la ville de Timişoara, la cascade intégrée dans le Parc National Cheile Nerei-Beuşniţa, fait partie des merveilles touristiques à découvrir dans le pays. La chute d’eau est proche de la route et la zone où elle se trouve a été déclarée zone naturelle protégée en 2000. Le World Geography Magazine l’a même élue la plus étonnante chute d’eau du monde en 2013.

Du fait de son accès et de la gratuité de son entrée, elle est très appréciée par les visiteurs qui prennent généralement plusieurs heures pour en découvrir les environs, sa position centrale dans le parc en faisant un lieu optimisé pour les balades.

Lorsque nous nous garons aux abords de la route qui traverse le parc National, nous n’avons pas beaucoup de marche à effectuer pour l’admirer. Du trottoir ou du moins ce qui en semble, la cascade s’aperçoit à nos pieds ou du moins, sous un petit pont de bois qui permet d’accéder au site dans lequel elle est englobée.

Alors que nous prenons un long moment à découvrir l’eau qui se déverse sur un rocher de huit mètres de haut, en forme de champignon, nous descendons des escaliers qui se trouvent sur son côté pour la rejoindre au plus près. La roche est recouverte de mousse et la source qui la frappe crée dessus une sorte de rideau d’eau.

En entrant dans le parc, nous longeons le cours d’eau, arpentant un petit chemin de terre qui nous donne l’occasion de découvrir plusieurs cascades de plus petites tailles, cascades crées par les petits soubresauts en terre.

Après une centaine de mètres, un autre petit pont nous permet de traverser la rivière pour rejoindre la grotte Bigar, qui s’atteint après plusieurs marches en bois et deux passages particulièrement dangereux sur lesquels nous nous arrimons fortement à une chaîne en métal placé dans la roche. Autant dire que la montée n’est pas réservée à tous.

Nous parvenons finalement jusqu’au haut de la grotte et à l’aide de nos téléphones, admirons cette anfractuosité fermée par une sorte de câble. Mais en regardant plus bas, nous pouvons voir à quel point elle est profonde.

En retournant à notre véhicule, un vieil homme dans un Anglais approximatif nous sourit et nous conte la légende de la cascade et donc du site : « un couple stérile avait le désir d’avoir un enfant. C’est alors qu’une sorcière l’apprit et dit à la femme dans un rêve que si elle buvait de l’eau de la rivière Miniş, son souhait se réaliserait. Mais, la sorcière prévint la femme que son enfant ne devrait jamais tomber amoureux, sous peine de mourir. Une petite fille naquit et après de nombreuses années, elle rencontra un garçon nommé Bigăr duquel elle s’éprit. Afin de la protéger, les parents coupèrent cette relation et l’enfermèrent dans la grotte. La sorcière prenant conscience de la douleur de la femme, transforma ses cheveux en une cascade de larmes. Bigăr voulant être avec elle, l’homme se jeta dans la rivière et se noya. La fille mourut également. La légende raconte que tous ceux qui souhaitent que leur amour soit éternel, se doivent de boire l’eau de la Cascade de Bigăr, constituée par la réunion heureuse des amoureux maudits »

Water mills

L’arrivée dans ce petit village dont l’entrée est gratuite égaye nos yeux ; une petite route longeant de nombreuses d’habitations collées les unes aux autres nous emmène jusqu’à trois hommes assis sur un banc, qui nous arrêtent pour nous saluer et nous proposent de trinquer avec eux l’alcool local qu’ils fabriquent. Après quelques verres, juste suffisants pour nous ouvrir l’appétit, nous faisons une halte dans un petit terrain privé proche de la rivière pour déjeuner sur le pouce.

Le repas effectué, nous en profitons pour entrer dans le parc des Water mills, autrement dit des moulins hydrauliques qui sont disséminés dans tout le village. En traversant un pont qui nous permet de rejoindre la rive qui nous fait face, nous pouvons voir toute l’ingéniosité de ce système qui permet de faire tourner, en fonction de l’écoulement de l’eau, des hélices couplées à une barre qui remonte jusqu’à une meule broyant les grains de blés qu’un meunier intègre progressivement dans un bac. La farine ainsi récoltée sert à cuisiner et à faire du pain.

Après la découverte de deux moulins, nous nous dirigeons vers l’entrée du site et faisons la connaissance d’une femme fort sympathique, qui prend le temps de nous faire une démonstration complète du fonctionnement d’un moulin. Tour à tour, elle ferme l’arrivée de l’eau, puis l’ouvre pour nous permettre de nous plonger au plus près de cette vie d’antan qui est encore la leur de nos jours, les moulins ou du moins certains d’entre eux, étant encore en fonctionnement. Nous en profitons pour acheter quelques kilos de farine fraîchement moulue, pour le coup, réellement authentique.

Biertan

A notre arrivée dans le petit village de Biertan, petit village qui se situe non loin de la ville de Sighisoara, l’ambiance transylvanienne rayonne autour de la place centrale faisant face à l’église, célèbre dans tout le pays.

Nous en profitons pour en découvrir tout d’abord les faubourgs constitués de petites maisons d’un autre âge. L’unique commerce du village est un lieu de rassemblement évident et la population locale, aimable et chaleureuse sourit à la vue des étrangers que nous sommes qui ont parcouru plusieurs kilomètres d’une route sinueuse pour parvenir jusqu’à eux.

Au milieu de la place, surmontée d’un mat grandiose sur lequel flotte le drapeau du pays, plusieurs monuments commémorant, à leur manière, son histoire.

L’édifice entourée de hautes fortifications et construite entre 1490 et 1520, en style gothique tardif est la dernière église transylvanienne érigée de la sorte.

L’église possède trois halles de hauteurs égales. Son autel : le plus grand du pays, pour rester dans les superlatifs, comprend 28 panneaux peints et l’ambon en pierre qui date de 1500, est l’œuvre de Ulrich de Brașov. Toujours à l’intérieur, le mobilier présent qui se laisse découvrir avec délectation est rare et précieux. Les stalles du chœur sont décorées avec des bandes d’ornements gothiques.

Les fortifications qui entourent l’église ont trois rangées de murailles, 6 tours et 3 bastions construits en plusieurs étapes. La partie supérieure laisse la part belle à un couloir de défense. La tour « mausolée » est située au nord-est et elle possède, au rez-de-chaussée, un mausolée qui abrite, depuis 1913, les tombes des différents prélats qui se sont succédés.

La tour des catholiques a constitué quant à elle, la chapelle destinée aux croyants d’après la Reforme religieuse de Luther.   L’accès à l’intérieur, vers l’église, se fait par un escalier avec toiture, long de 100 mètres, qui part de la place centrale du village, à côté de la Tour de la garde.

Château de Hunedoara

Se trouvant dans la ville de laquelle en est tiré son nom et qui possède de somptueux monuments, le château de Hunedoara également appelé : « château des Corvin », un des plus célèbres du pays, est entouré de grandes forêts, ce qui lui donne un côté conte de fée évident, au travers de ses courbes très douces, une véritable dichotomie avec les châteaux aux lignes plus austères de Transylvanie.

Considéré comme le plus grand château de Roumanie, il est aussi un des plus importants monuments d’architecture gothique du pays. Son histoire est liée à la famille des Corvin, lorsqu’au XVe siècle, le voïvode Iancu de Hunedoara décida d’agrandir et d’aménager la forteresse que son père, Voicu, avait reçue de Sigismond de Luxembourg.

Le voïvode voulut ainsi ériger un château en style gothique afin que son architecture donne l’image d’une forteresse indestructible face aux ennemis. Au fil des siècles, la forteresse militaire continuera de s’agrandir, s’adaptant par la suite aux périodes de la Renaissance et de l’art baroque.

Après avoir traversé un pont en bois qui donne à l’ensemble un côté romanesque digne des plus belles productions d’Hollywood, en payant les  8 euros de l’entrée, une guide s’adressant à un groupe de visiteurs leur dévoile une des nombreuses légendes du château :  « Le puit de 30 mètres dans la cour intérieure aurait été creusé par des prisonniers turcs qui devaient obtenir leur libération après avoir trouvé de l’eau. Une promesse qui n’aurait pas été tenue et à laquelle les prisonniers auraient répondu : Vous avez peut-être de l’eau, mais vous n’avez pas d’âme » Le décor est posé.

Au travers de ses remparts impressionnants, et mélangeant de primes abords, deux notions diamétralement opposées en la fermeté du gothique et la grâce de la Renaissance, le château impressionne et divulgue ses secrets aux yeux avertis.

Niché sur une roche surplombant une rivière, le château est unique du fait de sa splendeur et de la qualité de sa conservation. Ses nombreuses tours et bastions le rendent imprenables et de larges murs protègent son donjon central. A l’entrée du château, à droite du pont, se trouve une imposante statue de Saint Jean Népomucène.

L’intérieur du château détonne également. Ses nombreuses salles très grandes comprennent des collections parmi les plus belles d’Europe. S’y trouvent particulièrement des expositions d’armes anciennes, des collections de céramiques, des fresques vieilles de 500 ans et des documents rares. Les tours sont visitables et les plus appréciées en sont :  la tour des Massues et la tour Neboisa.

L’aile ouest du château comporte la Salle des Chevaliers, autrefois, salle festive mais aussi la salle de jugement dans laquelle se trouve la statue de Iancu de Hunedoara. Après avoir parcouru un escalier en spirale, le visiteur peut prendre son temps dans la salle de la Diète pour en admirer les médaillons de princes régnants peints sur les murs.

A l’étage de l’aile nord, dite Matei, sur l’arcade, une fresque mystérieuse représenterait la légende liée à l’origine de Iancu de Hunedoara et qui voudrait qu’il soit en réalité le fils illégitime du roi Sigismund de Luxembourg.

Les Carpates

Composées de trois massifs, les Carpates appelées Carpates occidentales roumaines sont une chaîne de montagne qui regorgent de trésors constitués d’une flore riche, d’une faune préservée et de bâtiments culturels séculaires.

Les Carpates couvrent un vaste territoire englobant une grande partie de la Transylvanie.

Les Monts Apuseni, sont situés au nord du pays et à l’ouest de la Transylvanie. Ils sont les plus hauts et les plus célèbres de Roumanie.

Les Monts Poïana Ruscai se trouvent entre les rivières Mures et Timis.

Les Monts du Bana, quant à eux, s’étendent entre la rivière Timis et le Danube.

Les Carpates qui débutent en Pologne avec le massif des Tatras se terminent en Roumanie avec la vallée du Danube. Il y a de grandes chances ainsi pour les visiteurs qui se trouvent en Roumanie de les croiser à un moment ou à un autre sur leur route, étant donné qu’ils prédominent dans sa partie Ouest.

Monts Bucegi

Situés non loin de Brasov, au coeur de la Transylvanie et englobés dans le parc naturel des Carpates roumaines, les monts Bucegi sont des plateaux avoisinant les 2000 mètres d’altitude. Par le biais du téléphérique du Sinaia, de nombreux chemins de randonnées sont ouverts, dont un qui permet de rejoindre la croix Eroilor Neamului, dédiée aux morts roumains de la 1re guerre mondiale.

Le site est connu des ufologues, comme étant un repère propice à la présence d’un paranormal étrange, l’ambiance dégagée par les lourds brouillards qui en recouvrent les monts, lui donnant un côté envoutant, renforcé par les légendes des Carpates.

Parmi les attractions majeures, le sphinx de Bucegi, véritable curiosité géologique saura satisfaire les afficionados de curiosités.

La route Muntele Obarsia, longue de 30 kilomètres permet de rejoindre nombre de points de vue touristiques impressionnants. Trois cascades spectaculaires sont à relever : la cascade Moara Dracului, la cascade Fantoma Caraiman et la cascade Lalomitei.

 

La grotte Scarisoara

A proximité de Cluj Napoca, la grotte se trouve au fond d’un gouffre de 300 mètres et se rejoint après avoir payé les deux euros de droits d’entrée, derrière un long escalier en métal. Progressivement et alors que les températures décroissent, de la glaçe apparaît.

Un parcours balisé par des barrières de bois permet de parcourir cette grotte, peut-être la plus célèbre du pays et d’apercevoir des stalactites et des stalagmites impressionnantes.Le sol karstique roumain offre un nombre incroyable de curiosités géologiques.  La grotte de Scarisoara est spécifique puisqu’elle recouvre le plus grand glacier du pays. La grotte en elle-même s’étend sur près de 700 mètres et accueille un immense bloc de glace dont le volume est estimé à 80 000 mètres cubes, formé il y a près de 4000 ans et ne dégelant jamais, du fait de la profondeur du site pouvant aller jusqu’à 40 mètres.

 

La mer noire et Constanta

S’étendant sur près de 250 kilomètres, le rivage de la Mer Noire, se compose principalement de belles stations balnéaires modernes, étant donné que l’absence de loi littorale a rendu possible la construction de nombreux hôtels et complexes les pieds dans l’eau.

De manière générale, l’accès à la Mer Noire fait principalement par la ville de Constanta une ville de 350 000 habitants, plus grande ville de la côte, qui saura combler les vacanciers en leur offrant des infrastructures modernes et un patrimoine culturel traditionnel. Le phare génois est un marqueur de l’histoire belliqueuse de la ville, avec ses 21 mètres de hauteur. De nombreux musées attireront les visiteurs plus curieux de ce passé riche. La ville possède également un delphinarium, de belles plages et un casino.

Le trésor du littoral roumain est la ville de Mamaia située sur la ceinture de sable qui sépare les eaux salées de la mer des eaux douces du lac Siutghiol. La plage de Mamaia , la plus étendue du littoral roumain, s’étend sur 8 kilomètres environ.

Eforie, quant à elle est la station la plus étendue du bord de mer. Découpée en un secteur Sud et un secteur Nord, sa proximité avec de hautes falaises et le lac Techirghiol, renommé ainsi grâce à ses qualités curatives, en font un incontournable du secteur.

Plusieurs autres stations valent également le détour : Costinesti, Olimp, Neptun, Venus, Saturn, Jupiter et Cap Aurora, chacune présentant des similitudes et des spécificités, Costinesti étant apprécié des jeunes alors que Cap Aurora étant réservé aux adeptes d’un tourisme plus naturel.

Route des vins de Cotnari

Dans le Nord-Est du pays, dans le județ de Lași, des vignobles à perte de vue démontrent la capacité vinicole de la Roumanie. Ayant pour centre logistique, la ville de Cotnari, la région qui est surtout connue pour la qualité de ses vins, est également considérée comme étant un territoire rural ayant fait de l’agriculture son or noir, noir comme la terre dont elle exploite la composition.

Ainsi, au milieu de petits hameaux et de paysages vallonnés, le village de Cârjoaia, véritable âme de l’authenticité roumaine avec ses petites maisons, quelquefois brinquebalantes mais aux combiens sincères, sera le point d’orgue d’un voyage dans lequel le vin sera portée au rang de fierté territoriale.

Plusieurs domaines nécessitent une attention particulière :

– La cave Cotnari localisée dans la ville éponyme, qui cultive des cépages séculaires. Le site peut se vanter de posséder une des plus impressionnantes vinothèques de Roumanie avec une collection de plus d’1 million de bouteilles.

– La cave Stribey située à Drăgășani, Vâlcea, qui appartient à la famille princière des Stirbey depuis plus de 300 ans et qui est gérée aujourd’hui par Ileana Kripp-Costinescu et son mari Jakob Kripp qui veulent garder intacte la tradition des cépages nobles locaux.

– La cave Rotenberg délimitée à Ceptura de Jos, Prahova, aménagée dans un édifice à l’architecture intéressante, entourée d’un beau jardin ; le propriétaire Mihael Rotenburg apprécie d’en faire la visite et de démontrer une fabrication manuelle sans mécanisation.

– La cave Lacerta qui se trouve à Fintesti, Buzau et dont les vins produits au cœur d’une nature verdoyante ont été à maintes reprises, primés dans des concours nationaux et internationaux.

– La cave Murfatlar située à Murfatlar, qui possède plus de 3000 hectares de vignes et au travers de sa proximité avec la mer Noire, baigne dans des conditions climatiques idéales pour atteindre l’objectif fixé : l’excellence.

Bäile Herculane

Plus ancienne station thermale de Roumanie et aussi l’une des plus anciennes stations thermales du monde, Bäile Herculane se trouve dans le département de Caras-Severin, à seulement 40 kilomètres de la ville de Drobeta Turnu Severin, dans la vallée du Danube.

La ville aujourd’hui peuplée de 5000 habitants trouve ses origines en 153 après Jésus-Christ, lorsque les Romains ont établi une première station thermale appelé Aqua Herculi, dédié au héros-dieu mythique gréco-romain d’Héraclès.

Tombés en désuétude et laissés à l’abandon ensuite, les bassins thermaux, renommés dans le monde entier pour les effets curatifs de ses sources thermales minérales se sont vu offrir une seconde jeunesse dans les années 2000, avant leur rénovation et leur réhabilitation.

Les eaux minérales de la station thermale d’Herculane se répartissent selon les principales catégories suivantes : eaux minérales chlorosodiques, bi-carbonatées et légèrement sulfureuses. Les ions négatifs de l’air diminuent la sédimentation du sang
vitesse et augmentent la stabilité colloïdale du sang et des tissus et la résistance du corps aux maladies infectieuses.

De nos jours, les thermes, se parant de la légende qu’Hercule himself s’y serait baigné, sont alimentés par 16 sources naturelles, de la station d’Herculane avec de l’eau minérale thermale, dispersées le long de la vallée de la Cerna.

Si la ville n’a pas encore pu réhabiliter les fastes d’antan, elle accueille tout de même de nombreux curistes et des curieux qui souhaitent également bénéficier des vertus de cette eau miraculeuse.

Conclusion

De tous les pays d’Europe, la Roumanie est d’un point de vue touristique, un véritable eldorado dans lequel tout est possible. Grâce à des prix bas et une qualité de services digne des plus grands critères occidentaux, le tout accompagné par un peuple chaleureux toujours enclin à aider ou à fraterniser, le pays possède une véritable potentialité.

La culture riche de son passé et son positionnement européen en faisant un carrefour des civilisations, son patrimoine est impressionnant et mérite d’être découvert. Un véritable coup de cœur à ne manquer sous aucun prétexte.

Lituanie Croix

Lituanie : les incontournables

Les incontournables de Lituanie

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Située sur le littoral de la Picardie et s’étendant sur une surface de 70 km2, la baie de Somme est internationalement connue pour sa richesse écologique, étant considérée comme un sanctuaire ornithologique et un territoire marin appartenant depuis 1999 au club des plus belles plages du monde.

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464 France Alpes maritimes

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Les Alpes maritimes : De Nice au parc du Mercantour

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