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Les incontournables de la Sardaigne (Italie)

Au cœur de la Méditerranée, la Sardaigne se dévoile comme une île sauvage et envoûtante, où la nature, les traditions et l’histoire se conjuguent dans une harmonie unique. Nous avons eu la chance d’y passer plusieurs jours pour vous faire découvrir les incontournables de cette terre de montagnes abruptes, de plages infinies et de villages ancestraux.

Alors que nous avions pu visiter l’Italie et la Sicile, depuis des années, la Sardaigne flottait dans notre esprit comme une île lointaine, un fragment de Méditerranée préservée, un monde à part que seuls les voyageurs curieux prenaient le temps d’explorer. Une île façonnée par les vents marins, posée entre l’Italie et l’Afrique, bercée par les eaux cristallines et les traditions millénaires.

Pourtant, cette île que nous imaginions si lointaine, n’est en fait qu’à un peu plus d’une heure de vol de la France continentale. Une heure à peine pour passer du tumulte des villes à une nature brute, sauvage et profondément authentique, où les oliviers centenaires, les nuraghes et les criques secrètes attendent le visiteur.

Ainsi, au moment où nous avons franchi le pas, l’envie de découvrir la Sardaigne n’a fait que grandir chaque jour, nourrie par des images de montagnes aux courbes majestueuses, de plages désertes bordées de dunes, de villages figés dans le temps et de forêts mystérieuses où résonne le chant du vent. Nous rêvions de routes perdues serpentant à travers des paysages désertiques, de troupeaux de moutons traversant nonchalamment les chemins, de soirées à l’ombre des lauriers-roses, et d’églises romanes oubliées. La Dolce Vita à l’Italienne. Un peu comme la Corse, le visage du pays figé dans le passé, avec un sens inébranlable de l’hospitalité et de la générosité.

La Sardaigne évoque pour nous un voyage hors du temps, une échappée belle dans un monde où la lenteur est encore une valeur précieuse, une terre d’authenticité, loin des itinéraires balisés. Alors nous avons décidé de partir. Plus qu’un voyage, ce fut une plongée dans l’essentiel, une invitation à ralentir, à contempler et à ressentir. Nous voulions profiter de la chaleur du soleil sur notre visage, écouter le silence des plages désertes, parcourir des vallées solitaires où la nature règne encore sans partage. Nous voulions arpenter cette île où le minéral, le végétal et l’humain composent ensemble une œuvre subtile et éternelle.

Alors, nous nous renseignons, nous préparons notre itinéraire. Mais la recherche n’est pas simple. Trop de sources détaillées, trop d’informations divergentes : souvent, les informations se limitent à quelques adresses touristiques sans âme. Nous tombons bien sur des blogs, sur des articles, mais ils survolent les lieux, les conseils pratiques, et chaque lecture laisse un goût d’inachevé, une impression de n’avoir rien découvert en profondeur.

Située entre la Corse et les côtes tunisiennes, la Sardaigne est la deuxième plus grande île de la Méditerranée, couvrant une superficie de 24 000 km². Elle abrite environ 1,6 million d’habitants, répartis entre Cagliari, la capitale au sud, Sassari au nord, et une myriade de villages et de bourgs perchés dans les montagnes ou blottis le long des côtes. Une île immense, diverse et fascinante, où chaque région a ses paysages, ses saveurs et son caractère propre, et où le voyageur avide d’authenticité trouvera mille raisons de s’émerveiller.

Avant d’entamer notre aventure en Sardaigne, nous recherchons minutieusement un vol combinant rapidité et tarif avantageux. Après plusieurs comparaisons, nous trouvons la solution idéale : un vol direct depuis Charleroi avec Ryanair, pour seulement 150 euros aller-retour. En deux heures à peine, nous voilà prêts à changer complètement de décor. Pour optimiser notre budget, nous réservons également des appartements, à raison d’environ 40 euros la nuit pour trois personnes, un excellent compromis entre confort, liberté et immersion locale.

La Sardaigne, immense, plus grande que la Corse, nous oblige à planifier nos déplacements avec soin. Nous dessinons ainsi un itinéraire en quatre grandes étapes : la première nuit à Galtellì, un village authentique entre mer et montagne ; la deuxième à Cagliari, capitale vibrante au sud de l’île ; la troisième à Pula, entre vestiges romains et plages dorées ; et enfin, les dernières nuits à Badesi, au nord, dans une région de collines parfumées et de plages sauvages.

Rapidement, nous réalisons qu’il faudra faire des choix tant la Sardaigne regorge de sites archéologiques. Plus de 300 nuraghes, parfois célèbres, parfois abandonnés au milieu des champs, jalonnent l’île. Chaque détour peut révéler un trésor oublié : un village antique envahi par la végétation, une tombe des géants surgissant au détour d’un chemin de terre, un puits sacré ignoré des circuits touristiques.

Pour nous déplacer, nous optons pour une location via BSP Auto, en choisissant un SUV automatique, idéal pour affronter les routes sinueuses et parfois escarpées des îles Féroé. Avec ses routes panoramiques montagneuses offrant des vues imprenables sur l’océan et les falaises abruptes et ses petits villages, le choix d’un véhicule automatique est une évidence.

La gastronomie est devenue très vite l’un des plaisirs essentiels de notre séjour. Partout, même dans les petits villages, nous avons trouvé des cafés et restaurants accueillants où savourer un cappuccino et un croissant croustillant dès le matin.

À midi ou le soir, nous nous sommes ainsi laissés tenter par les spécialités locales, mélange raffiné de cuisine sarde et italienne. Néanmoins, pour réussir son séjour d’un point de vue culinaire, il faut prendre en compte et accepter quelques différences avec la France. Et parmi ces différences, le coperto (le couvert) est la règle : environ 3 euros par personne s’ajoutent à l’addition. Cette somme englobe le pain, les épices et l’emplacement. Il ne se donne qu’au restaurant et non dans les cafés, les bars et les restaurants rapides.

De plus, la viande ou le poisson sont généralement servis seuls, il faut penser à commander un accompagnement séparément.

Ces petites habitudes locales n’enlèvent rien au plaisir de déguster des plats exquis, préparés avec des produits frais, parfumés aux herbes sauvages et à l’huile d’olive.

Ce guide ne se contente pas de suivre les grandes lignes tracées par les brochures touristiques. Il propose de plonger dans l’âme véritable de la Sardaigne : celle des nuraghes perdus, des sentiers oubliés, des plages sans nom et des villages aux fêtes secrètes. Au-delà des lieux emblématiques, c’est une île brute et splendide que nous nous apprêtons à explorer et que nous souhaitons vous faire partager.

Que vous soyez passionnés d’histoire, amateurs de nature sauvage, amoureux des bonnes tables ou tout simplement curieux, cet article promet d’être une expérience profonde, vraie et inoubliable. La Sardaigne s’ouvre à vous comme un livre ancien, dont chaque page dévoile un nouveau secret.

Pour les lecteurs intéressés de découvrir en images notre voyage en Sardaigne, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit de voyage photographique, composé de près de 1800 photos qui successivement, vous montre le vrai visage de cette île surprenante.

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Une escapade méditerranéenne

Notre périple débute à Charleroi, dans ce petit aéroport que nous connaissons bien et que nous apprécions pour sa simplicité. La file d’embarquement avance rapidement, et malgré l’heure matinale, l’excitation du départ chasse toute trace de fatigue. Nous embarquons à bord d’un vol Ryanair, impatients de rejoindre Olbia, au nord de la Sardaigne. Le vol est direct, court, à peine deux heures, mais il suffit à nous propulser dans une toute autre atmosphère. À travers les hublots, les paysages belges laissent place à une étendue bleue infinie : la Méditerranée.

Le voyage se déroule agréablement. L’ambiance à bord est détendue, les conversations s’effilochent doucement dans le ronronnement des moteurs. À mesure que nous approchons de la Sardaigne, nous ressentons un mélange d’impatience et de curiosité. L’idée de fouler une terre si riche en histoire et en paysages nous enchante déjà. Lorsque l’avion amorce sa descente, nous distinguons les côtes sauvages, les collines couvertes de maquis, et les plages dorées qui bordent l’île. Ce premier aperçu est comme une promesse.

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Nous atterrissons à Olbia, dans un petit aéroport lumineux et paisible. Dès la sortie de l’avion, l’air nous semble différent : plus doux, plus parfumé. À l’intérieur du terminal, tout est fluide, sans stress ni précipitation. Nous profitons de ce moment suspendu pour nous installer dans un café du hall. Debout face à de larges baies vitrées, un expresso serré entre les mains, nous savourons cette première pause italienne. L’atmosphère est à la fois décontractée et joyeuse ; les voyageurs se croisent avec des sourires complices, comme s’ils partageaient un secret : celui de l’île qui nous attend.

Ragaillardis, nous nous dirigeons vers les comptoirs de location de voitures. L’accueil est chaleureux, à l’image de la Sardaigne que nous imaginions. Au comptoir d’Europcar, nous faisons la connaissance de Christiano, un jeune employé au sourire franc et au regard pétillant. Nous lui remettons la réservation que nous avons effectué avec BSP auto. Il nous annonce une surprise : pour le même prix, il nous surclasse en Audi Q3, flambant neuve, avec seulement 12 kilomètres au compteur. Nous nous regardons, ravis, presque incrédules devant ce coup de chance inattendu.

Christiano prend le temps de nous expliquer avec patience le fonctionnement du véhicule, tout en nous glissant quelques conseils sur les plus belles routes à emprunter. Son accent chantant et son enthousiasme communicatif nous mettent tout de suite dans l’ambiance du voyage. Ce premier contact avec l’hospitalité sarde nous laisse déjà une impression de chaleur humaine authentique, celle qu’on ne force pas, celle qui vient du cœur.

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Clés en main, nous récupérons notre véhicule et quittons enfin le parking de l’aéroport, le soleil brillant au-dessus de nous. Les premiers kilomètres sur le sol sarde sont marqués par une joie tranquille, une sensation de liberté pure. L’Audi file silencieusement sur l’asphalte, tandis que défilent les premiers paysages de collines, d’oliviers argentés et de cyprès altiers.

À cet instant précis, nous savons que notre aventure peut réellement commencer. La Sardaigne s’étend devant nous, immense et mystérieuse, prête à se dévoiler au fil de nos pas et de nos rencontres.

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La Tombe des Géants de Su Mont’e s’Ab

Notre voyage débute dans l’arrière-pays d’Olbia, au milieu des collines baignées de soleil. La chaleur enveloppe les pierres anciennes lorsque nous arrivons devant la Tombe des Géants de Su Mont’e s’Abe. Le silence règne, seulement troublé par le chant des cigales. D’un pas décidé, nous arpentons un petit chemin qui nous donne une magnifique vue sur un vieux fort semblant protéger de sa présence le paysage environnant et rejoignons le site de la tombe dans lequel nous entrons gratuitement, sans contrôle.

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Nous nous approchons de l’immense stèle brisée, vestige imposant d’une foi ancestrale. Le granit, patiné par des millénaires, semble encore vibrer des prières oubliées de ceux qui, y célébraient la vie et la mort. Face à cette architecture monumentale, un sentiment d’humilité nous saisit.

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Nous marchons lentement le long de la tombe, fascinés par ses proportions grandioses, avec ses près de 28 mètres de longueur. La structure semi-enterrée évoque pour nous un passage, une matrice dans laquelle les vivants déposaient leurs morts pour le grand voyage. Sous nos pieds, la terre abrite encore les secrets d’une communauté qui honorait ses ancêtres avec un respect infini. La forme de l’exèdre, évoquant une tête de taureau, ajoute au mystère : un symbole puissant de fertilité et de protection. Nous nous imaginons les anciens rituels, les chants portés par le vent, les danses autour de ces pierres sacrées.

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En levant les yeux vers les collines avoisinantes, nous apercevons les silhouettes lointaines du nuraghe Riu Mulinu et du puits sacré de Sa Testa. Le paysage est parsemé de ces témoins du passé nuragique, et nous ressentons alors une étrange connexion avec une civilisation disparue, comme si chaque pierre portait encore l’empreinte d’une mémoire commune. Le temps semble suspendu, entre ciel, terre et esprit, perturbé seulement par les explications d’une guide à son groupe constitué de visiteurs qui profite tout comme nous de ce décor historique.

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Le Capo Ceraso

Notre périple se poursuit vers les rivages lumineux du nord-est de l’île. Après un off-road sur un chemin abîmé et cahoteux, nous tentons un demi-tour hasardeux et abandonnons notre véhicule. Dès l’instant où nous atteignons Capo Ceraso, un souffle de liberté nous envahit. Devant nous, le granit rosé surgit des flots dans une explosion de lumière, sculpté par les vents et la mer. Le maquis méditerranéen, dense et odorant, nous enveloppe. Chaque pas sur le sentier rocailleux est une aventure, chaque détour révèle une nouvelle crique, une nouvelle perspective. L’air salin emplit nos poumons, vivifiant et brut.

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Au sommet du mont Maladromì, à 219 mètres d’altitude, la vue nous coupe littéralement le souffle. À gauche, les rivages intérieurs du golfe d’Olbia s’étendent jusqu’à Punta Ruja, ourlés de plages secrètes. À droite, la silhouette majestueuse de l’île de Tavolara se découpe contre le ciel azur, encadrée par Capo Figari et Capo Coda Cavallo. Devant ce panorama saisissant, nous restons silencieux, saisis par la puissance immémoriale de ce paysage.

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Redescendant doucement par d’anciens chemins militaires, nous découvrons de petites baies aux eaux translucides. Punta Trofino, Cala sa Figu, Sos Pazziseddos, autant de noms qui évoquent des trésors cachés. Dans ces criques naturelles, les oliviers sauvages et les chênes-lièges résistent au vent, enracinés avec ténacité dans la pierre. La simplicité et la beauté de ces paysages nous remplissent d’une gratitude profonde.

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La Spiaggia di Capo Coda Cavallo

Notre chemin nous conduit ensuite vers la splendide Spiaggia di Capo Coda Cavallo. L’arrivée sur la presqu’île est presque magique : la langue de terre granitique s’avance dans la mer Tyrrhénienne, semblant défier l’horizon. Autour de nous, la végétation exulte : lentisques, genévriers et arbousiers embaument l’air chaud. À chaque détour du sentier, la mer apparaît, éclatante, étincelante sous le soleil.

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La plage principale s’étale devant nous, éclatante de blancheur, baignée par des eaux turquoise d’une clarté irréelle. Nous marchons pieds nus sur le sable tiède, éblouis par les nuances infinies du bleu marin. Plus loin, nous distinguons Salina Bamba, Baia Salinedda, Cala Suaraccia et Cala Brandinchi, chacune promettant une aventure différente, entre isolement sauvage et confort discret.

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Au fur et à mesure de notre découverte, l’atmosphère devient féerique. Le promontoire que nous rejoignons ensuite en voiture se nimbe de teintes dorées, et la mer, doucement, reflète le ciel en feu.

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La Cala Brandinchi

Notre halte suivante nous mène à Cala Brandinchi, ce joyau surnommé « Tahiti » pour ses couleurs paradisiaques. En cette hors-saison, le parking est gratuit. Nous ne nous privons pas de cette économie substantielle et rejoignons la plage sur laquelle trône le petit cabanon d’un vendeur qui en cette journée ensoleillée a même sorti chaises et tables. Dès l’instant où nous posons les yeux sur la plage, nous sommes submergés par l’éclat irréel du sable, si blanc qu’il semble irréel, et les eaux translucides aux dégradés de turquoise. Les pins odorants bordent la baie, offrant une ombre bienfaisante sous le soleil éclatant.

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Nous nous laissons tenter par une baignade dans cette mer accueillante. Chaque mouvement révèle des poissons colorés, des jeux de lumière sous l’eau. Flottant à la surface, nous contemplons la silhouette massive de l’île de Tavolara qui, majestueuse, domine le paysage. Ici, tout appelle à la quiétude, à l’émerveillement silencieux.

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La beauté de Cala Brandinchi est d’autant plus saisissante qu’elle semble protégée, préservée. Plus au nord, nous découvrons Lu Impostu, sa plage jumelle, séparée par un fin promontoire. Plus loin encore, La Cinta et la lagune de San Teodoro déroulent leur écrin naturel, où flamants roses et hérons évoluent en liberté. Nous prenons conscience que nous sommes au cœur d’un équilibre fragile, qu’il nous appartient de respecter.

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Lagune de San Teodoro

Nous arrivons à la lagune de San Teodoro, baignés par une lumière douce qui fait scintiller l’eau dormante. Très vite, nous sommes enveloppés par une sensation d’apaisement, comme si la nature nous murmurait de ralentir. Devant nous, la lagune déploie son immense étendue d’eau saumâtre, parsemée de tamaris et de petites îles flottantes où nichent également à certaines périodes de l’année, d’élégants flamants roses.

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À mesure que nous avançons sur les passerelles en bois, le clapotis discret de l’eau et les cris lointains des oiseaux rythment nos pas. Nous suivons des sentiers bien aménagés qui serpentent à travers les roseaux, offrant des points de vue superbes sur la lagune. Là, un héron cendré s’élève lentement dans le ciel ; ici, un martin-pêcheur file comme une flèche bleue au ras de l’eau, et nous restons suspendus à cette magie fragile du vivant.

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Chaque halte sur ce pont nous plonge davantage dans la contemplation. Nous découvrons que la lagune, au-delà de sa beauté, est un sanctuaire écologique protégé, vivant au rythme des marées et des migrations. Nous respirons profondément, happés par la pureté de l’air, par ce silence habité que seuls quelques battements d’ailes viennent troubler. Ainsi que le jeu de plusieurs enfants, qui à leur jeune âge acquièrent la mauvaise foi de leurs aînés footballeurs où une faute n’est jamais reconnue à la hauteur de sa gravité.

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Posada

Nous apercevons Posada de loin, silhouette ocre dressée sur sa colline, comme surgie d’un conte ancien. En gravissant les ruelles pavées qui grimpent vers le château de la Fava, nous ressentons la joie enfantine de l’explorateur découvrant un trésor caché. Le village est un labyrinthe de maisons de pierre, de porches fleuris, d’escaliers étroits qui invitent à la flânerie.

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Le château de la Fava, perché tout en haut, nous accueille avec ses murailles rongées par le temps. Nous montons jusqu’à ce qu’une grille nous empêche d’aller plus loin ; le souffle un peu court, nous nous laissons submerger par la vue spectaculaire : la vallée du Rio Posada, les plages dorées, les montagnes à l’horizon. L’air chaud transporte des parfums de myrte et d’olivier sauvage, et nous avons l’impression de voler au-dessus de la Sardaigne.

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Dans le centre du village, nous découvrons l’église Sant’Antonio Abate, sobre et silencieuse, son clocher blanc pointant vers le ciel bleu. Plus loin, des petites chapelles solitaires, perdues dans la végétation, nous parlent d’une foi discrète mais profonde, enracinée dans cette terre.

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Nous terminons notre promenade sur la plage de Su Tiriarzu. Pieds dans le sable fin, nous écoutons le va-et-vient des vagues qui s’écrasent doucement sur la rive. La mer est d’une transparence irréelle, et nous nous baignons dans une eau fraîche et pure, le cœur empli d’une gratitude immense pour cette beauté préservée.

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Site archéologique Su Picante (Tomba di Giganti)

Nous quittons la route principale pour emprunter un chemin de terre, secoué par les pierres, entourés par le parfum entêtant du maquis. L’excitation monte alors que nous apercevons enfin les vestiges de Su Picante, la Tomba di Giganti blottie entre ciel et garrigue. Nous avançons en silence, presque religieusement, happés par la solennité du lieu.

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À mesure que nous faisons le tour du site, désert et accessible librement, nous découvrons les subtilités de son agencement : l’allée centrale, les chambres latérales, les niches mystérieuses. Le soleil éclaire les pierres d’une lumière dorée, et chaque détail semble chargé de sens. Nous nous asseyons un moment à l’ombre rare d’un genévrier, imprégnés de cette atmosphère hors du temps.

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La tombe se dresse devant nous, monumentale, avec son arc de pierres massives et sa stèle centrale dressée vers le ciel. Nous posons nos esprits sur ces blocs millénaires, rugueux sous nos doigts, et ressentons physiquement l’étrange énergie de cet endroit. En cet emplacement, il y a plus de 3000 ans, des hommes ont bâti ce sanctuaire pour honorer leurs morts, et cette mémoire semble flotter autour de nous.

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Galtellì

Nous arrivons à Galtellì en fin d’après-midi, alors que le soleil nimbe le village d’une lumière dorée. Dès les premiers pas dans ses ruelles, nous ressentons un apaisement profond, une impression d’avoir franchi un seuil invisible vers un autre temps. Le silence y est habité, ponctué seulement par les cris lointains d’enfants et le chant des oiseaux. Les maisons basses, blanchies à la chaux, nous enveloppent dans leur fraîcheur rassurante.

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Notre premier arrêt concerne au centre du village, sur une petite colline basaltique, le château de Malicas, une ancienne résidence datant de 1900, propriété de Paolo Guzzetti, un noble d’origine lombarde qui, fasciné par les beautés naturelles et paysagères de Galtellì, décida d’y établir sa résidence d’été et de chasse. Vers 1987, le château a été acheté par la municipalité, ainsi qu’une partie du terrain entourant la structure, qui est aujourd’hui le parc municipal de Malicas.

Le château est aujourd’hui devenu un hôtel. En face et à l’intérieur du parc de Malicas se trouve la nécropole du même nom, composée de sept domus : cinq sont situées à l’extérieur du parc, dont trois sont toutes dans un seul groupe ; deux sont situées isolées à l’intérieur du parc, dont une juste sous le château.

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Notre découverte se poursuit par l’église San Pietro. Dès l’entrée, nous sommes saisis par la beauté simple des fresques médiévales, véritables joyaux cachés. Les scènes bibliques, aux couleurs patinées par les siècles, nous émeuvent profondément. Nous restons de longues minutes devant ces visages figés dans la pierre et la peinture, ressentant tout le poids de l’histoire qui semble vibrer dans les murs épais.

Nous poursuivons notre exploration vers l’église della Beata Vergine Assunta. Sous ses voûtes sobres, baignant dans une douce pénombre, nous ressentons une grande sérénité. Les bancs de bois usés, la simplicité du lieu, les quelques fleurs fraîches posées sur l’autel : tout ici respire une foi humble, enracinée, sans fard. Nous nous asseyons quelques instants, laissant le calme du sanctuaire infuser nos pensées.

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À quelques rues de là, nous découvrons l’église du Saint Crucifix, dans les bâtiments ayant abrité l’ancien parlement de la ville, un  bijou discret dans son écrin de pierres anciennes. L’atmosphère est presque irréelle : une lumière douce pénètre par une petite fenêtre, éclairant la figure du Christ crucifié, vénéré depuis des siècles par les habitants du village. Nous ressentons une émotion sourde, comme une présence silencieuse mais puissante. A l’extérieur, face à la l’hôtel de ville, deux jeunes garçons sont assis, le visage rivé sur leurs écrans de téléphone.

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Nous empruntons ensuite les ruelles pavées pour rejoindre l’église Santa Maria delle Torri. Dominant légèrement le village, son clocher s’élève fièrement vers le ciel limpide. Nous entrons dans la fraîcheur du bâtiment, découvrant un autel orné avec soin, et des fresques racontant la vie des saints. Une atmosphère de solennité joyeuse flotte dans l’air, et nous échangeons un sourire complice, heureux d’être ici, loin de toute agitation.

En poursuivant notre promenade, nous tombons par hasard sur la maison-Musée Grazia Deledda, hommage à la célèbre écrivaine sarde. En poussant la porte, nous avons l’impression d’entrer dans une maison encore habitée. Les objets du quotidien, les meubles, les manuscrits exposés nous plongent dans l’univers intime de celle qui porta si haut la voix de la Sardaigne. Nous ressentons un immense respect pour cette femme dont l’œuvre transpire l’âme même de son île natale.

L’ancienne cathédrale de San Pietro, datant de la fin du XIe siècle, se dresse à l’intérieur des murs du cimetière. Ce complexe ecclésiastique, qui abrite également un haut clocher et une église romane, présente un exceptionnel cycle de fresques du XIIIe siècle représentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, non loin d’un monument dédié au vent.

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Notre soirée à Galtellì : entre rencontres, saveurs et douceur sarde

Après notre découverte de la ville, nous rejoignons notre hébergement, l’Antico Borgo. Dès notre arrivée, nous sommes accueillis avec une chaleur rare par le propriétaire Francis : un petit homme à la barbe noire, le regard brillant d’intelligence et de gentillesse. Son français est impeccable, ce qui nous surprend agréablement. Très vite, nous nous sentons à l’aise, comme reçus par un vieil ami.

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Il nous offre un verre de vin rouge, corsé et parfumé, que nous savourons. Assis sous une arbre fleuri, nous laissons nos regards se perdre sur les toits de l’établissement, baignés par la lumière dorée du soir. L’atmosphère est douce, presque irréelle, et le prix modeste de la chambre : seulement 32 euros, nous semble dérisoire pour un lieu aussi plein de charme et de simplicité.

Le propriétaire se révèle être un véritable érudit. Entre deux éclats de rire, il nous conte ses voyages dans le Pacifique, évoquant des îles lointaines aux noms exotiques, chacune empreinte d’une atmosphère différente. Nous écoutons, captivés, son récit vivant, riche de détails et de sensations. Ses yeux brillent d’une passion communicative. Nous sommes fascinés par cette rencontre inattendue, aussi précieuse que rare.

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Après cet échange plein d’authenticité, il nous propose de dîner dans un restaurant qu’il nous recommande vivement : Il Ritrovo. À peine quelques minutes de marche, et nous voici installés à une table accueillante, dans une salle conviviale où flotte une délicieuse odeur de pain chaud et de sauce tomate mijotée.

Nous commandons sans hésiter les cullurgiones, ces fameux raviolis sardes farcis de pommes de terre, de menthe et de fromage pecorino. Dès la première bouchée, nous ressentons une explosion de saveurs : la pâte est tendre, la farce délicate, parfumée d’une touche de fraîcheur inattendue. Nous fermons les yeux un instant, savourant ce goût simple et parfait, qui nous relie à la terre généreuse de Sardaigne.

En complément, nous partageons deux pizzas, dont une calzone moelleuse et dorée à souhait. La pâte, légère et croustillante à la fois, semble s’être imprégnée des arômes puissants du four à bois. Chaque morceau fond littéralement sous notre palais, et nous nous regardons en souriant, complices, ravis de tant de gourmandise partagée.

La soirée file ainsi, entre bouchées délicieuses et éclats de rire, dans une atmosphère de bonheur simple et sincère. Autour de nous, les conversations s’animent doucement, les familles du village se retrouvent pour leur repas du soir, et nous avons le sentiment d’être, pour un instant, devenus nous aussi un peu Galtellesi.

Lorsque nous regagnons l’Antico Borgo, la nuit est tombée sur la ville, enveloppant ses ruelles d’un voile de mystère et de douceur. Nous marchons lentement, le cœur léger, savourant encore la magie discrète de cette soirée hors du temps.

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Orosei

Le lendemain matin, nous arrivons à Orosei sous une pluie battante, portés par une douce brise marine. Dès les premiers pas dans le centre ancien, un sentiment d’enchantement nous envahit. Les ruelles pavées serpentent entre des maisons en tuf aux tons chauds, où le silence est parfois brisé par le cliquetis discret d’un volet ou les éclats de voix d’un café animé. Chaque tournant semble cacher un trésor. Nous nous laissons porter jusqu’à la majestueuse église de San Giacomo, dont la silhouette imposante veille sur la ville. L’émotion nous étreint lorsque nous franchissons le seuil : l’odeur de cire, les pierres polies par les siècles, les fresques effleurées par la lumière.

En explorant plus avant, nous découvrons la sobre élégance de l’église du Rosaire, dont la façade blanche se détache sur le ciel intense. Chaque détail respire une dévotion ancienne. Non loin de là, nous empruntons un chemin de campagne bordé d’oliviers pour rejoindre le sanctuaire de Notre-Dame du Remède (Nostra Signora del Rimedio). Plus discrète mais toute aussi poignante, l’église des Âmes (delle Anime) nous accueille dans un recueillement absolu, bercés par les souvenirs des rituels du Vendredi saint. N

Notre chemin se poursuit vers l’église de Sant’Antonio Abate, où la fresque médiévale du XIVe siècle, bien que partiellement effacée par le temps, nous captive littéralement. Nous devinons, derrière ces traits hésitants, l’ombre des juges d’Arborea d’antan. Non loin de la tour éponyme.

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À quelques rues de là, San Giovanni Battista nous surprend par son allure rustique, comme née du même calcaire que la terre environnante. Nous flânons ensuite jusqu’à l’église de la Pietà, avec son autel baroque qui semble danser sous les rais de lumière, et vers San Gavino, modeste témoin de l’architecture romane locale.

Loin de se limiter à ses édifices religieux, Orosei nous ouvre les portes de ses trésors profanes. Nous visitons avec émerveillement le musée Guiso, où marionnettes anciennes et costumes traditionnels racontent d’autres facettes de l’âme sarde. Notre balade nous mène ensuite au fleuve Cedrino, dont les méandres paisibles invitent à la contemplation et à la rêverie. Sur les rivages, nous découvrons les vastes étendues dorées de Marina di Orosei, Su Barone et Osalla, où le vent sculpte les dunes et la mer décline mille nuances de bleu. Il nous semble flotter hors du temps, baignés par la beauté intacte de ces paysages.

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Grotte de Ispinigoli

Après avoir constaté que la pluie s’est levée, nous décidons de partir à la découverte de la célèbre grotte de Ispinigoli, à quelques kilomètres de Dorgali. La route, encore légèrement humide, serpente entre les collines, et après une vingtaine de minutes, nous atteignons le parking de la grotte. Une fois la voiture garée, nous remarquons qu’il nous faut gravir un long escalier de pierre pour rejoindre l’entrée et la guide, qui organise des visites guidées toutes les heures. À peine dix minutes d’attente suffisent pour voir affluer près de 50 personnes, signe de la popularité du site même hors saison.

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À l’heure précise, la visite commence : nous descendons un nouvel escalier, cette fois creusé dans la roche, pour pénétrer dans la grotte. Dès les premiers pas, nous sommes saisis par la fraîcheur ambiante et l’écho discret de nos pas. Face à nous se dresse la spectaculaire colonne stalagmitique de 38 mètres de haut, l’une des plus hautes d’Europe. Reliant sol et plafond d’une seule traite, elle donne à la salle principale des airs de cathédrale minérale. Les murs sont recouverts de concrétions aux formes étranges, délicates comme des voiles ou massives comme des piliers antiques.

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La descente continue, suivant 280 marches soigneusement taillées, jusqu’à la base de la colonne. Le jeu des lumières savamment disposées révèle toute la palette de couleurs naturelles : ocres, beiges, ors et bruns se mêlent dans une harmonie silencieuse. Ici, le temps semble suspendu, et chaque stalactite, chaque stalagmite, raconte l’histoire millénaire de cette grotte formée goutte après goutte. La température constante de 15°C ajoute à l’atmosphère feutrée et mystérieuse.

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Mais Ispinigoli n’est pas qu’un chef-d’œuvre géologique : elle est aussi un site archéologique majeur. En effet, un ancien puits sacrificiel phénicien, découvert au fond de la cavité, recélait des restes humains, des bijoux et des artefacts solaires, évoquant des rituels de fertilité. L’Abisso delle Vergini, un réseau de galeries profondes et inexplorées de près de 12 kilomètres, ajoute une touche d’inaccessible et de mystère supplémentaire, réservée uniquement aux spéléologues aguerris.

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Parco Museo S’Abba Frisca

À seulement quelques kilomètres de la grotte, niché dans un écrin de verdure au pied des montagnes, se trouve le Parco Museo S’Abba Frisca, l’un des musées ethnographiques les plus emblématiques de la Sardaigne. Conçu comme un voyage dans le temps, ce parc familial combine un musée en plein air et un parc botanique luxuriant. Dès l’entrée, l’atmosphère paisible et l’accueil chaleureux annoncent une immersion authentique dans les traditions sardes.

Le parcours nous guide à travers des reconstitutions minutieuses de scènes rurales : vieilles maisons, ateliers d’artisans, outils anciens témoignent de la vie quotidienne d’autrefois. Plus de 4000 objets, soigneusement répartis dans différentes sections, permettent de comprendre comment les bergers, les agriculteurs, les forgerons et les potiers ont façonné la culture locale. Chaque pièce, chaque outil est accompagné d’explications claires qui rendent la visite aussi pédagogique que captivante.

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Le cadre naturel du parc est tout aussi impressionnant. Avec ses 40 000 m² de terrain, le site présente une grande diversité végétale : plantes médicinales, arbres fruitiers anciens, fleurs sauvages. Les sons des cascades et les cris d’animaux traditionnels : chèvres sardes, ânes, cochons noirs ponctuent la promenade, créant une ambiance sereine et vivante. Chaque recoin du parc semble raconter une histoire, celle d’une nature et d’une culture intimement liées.

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Des démonstrations d’artisanat, telles que la cuisson du pain carasau ou le tissage, sont proposées régulièrement, permettant de voir ces gestes ancestraux prendre vie sous nos yeux.

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Le parc-musée réussit l’exploit d’être à la fois un lieu de mémoire et un lieu d’éveil, où la tradition n’est pas figée, mais transmise avec passion aux visiteurs de tous âges.

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Dorgali

Lorsque nous arrivons à Dorgali, la mer est déchaînée, comme si le golfe d’Orosei exprimait toute sa force sauvage. Le vent balaie les rues de Cala Gonone, cette station balnéaire de Dorgali tournée vers l’immensité turquoise, et nous décidons de commencer notre découverte par un petit parc agrémenté en son centre d’une arche posée à même le sol perché sur une butte.

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De là, la vue sur les flots furieux est spectaculaire : les vagues viennent heurter les falaises calcaires dans un grondement continu, et l’écume blanche se répand comme une traînée d’étoiles sur la roche sombre. Cette première vision nous rappelle à quel point ici, la nature est souveraine et imprévisible.

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Après ce moment suspendu face à la mer, nous descendons vers le centre de Dorgali. Dans les rues du village, les façades en pierre basaltique évoquent l’ancrage millénaire des habitants, et chaque ruelle semble raconter une histoire ancienne. Nous croisons des boutiques artisanales exposant bijoux en filigrane d’argent, poteries fines et tapis tissés selon des motifs sardes traditionnels. L’église de Santa Caterina d’Alessandria s’impose avec son architecture sobre sur la place principale, témoin du passé religieux intense de la commune. Chaque quartier est ponctué d’un édifice sacré, de la petite église de San Lucifero aux vestiges du couvent franciscain, créant une atmosphère profondément enracinée dans la spiritualité.

Dans les différents quartiers, d’autres sanctuaires viennent ponctuer le paysage, tels que l’église de Sant’Antonio Abate, aux lignes épurées et austères, l’église de San Lucifero Vescovo, reconnaissable à son style baroque affirmé, ou encore l’église delle Grazie, édifiée au XIIIᵉ siècle sur des fondations plus anciennes, parfois attribuées aux Templiers. Chaque secteur de la ville semble ainsi empreint de spiritualité, à travers des lieux de culte emblématiques tels que la Madonna del Carmelo, Santa Lucia, San Lussorio ou encore l’église de l’Ange, aussi appelée Madonna di Gonare.

À Dorgali, l’architecture religieuse ne se limite pas aux églises. Le territoire conserve également plusieurs anciens monastères et congrégations. Dans le quartier de Santa Lucia se trouve l’ancien couvent des bénédictines, tandis qu’au détour de la Vico Carlo Alberto, subsiste un monastère jésuite datant du XVIIᵉ siècle. Le centre historique garde encore les traces de l’ancien orphelinat de Sant’Antonio. En périphérie, les vestiges du lazaret des lépreux, connu sous le nom de Su Leporosariu, rappellent l’existence d’un ancien dispositif hospitalier. Le palais du Bailli, autrefois siège de l’ordre antonin, vient compléter cette trame spirituelle et charitable qui imprègne l’ensemble du village.

Les places publiques de Dorgali jouent quant à elles un rôle majeur dans la vie sociale et la mémoire collective. Sur la place Su Cucuru, ancien forum à ciel ouvert, un amphithéâtre de pierre continue d’accueillir diverses manifestations festives. Non loin, la place Santa Lucia, surplombée par l’ancien cloître, conserve les traces d’une activité commerciale intense. D’autres espaces civiques retiennent également l’attention, notamment Sa Cudina, aujourd’hui associée aux marchés modernes, ou encore la place des Quatre Fontaines, ornée d’un superbe panneau en céramique en hommage à Salvatore Fancello, célèbre artiste local.

Deux autres lieux de mémoire viennent enrichir ce panorama : la place Caduti sul lavoro, inaugurée en 2001 autour d’une sculpture d’Antonio Fancello, et Su Monumentu, où se dresse un imposant obélisque de marbre blanc, érigé en souvenir des morts de guerre. Chaque place, chaque monument, semble raconter à sa manière une facette de l’âme de Dorgali, entre tradition vivante et mémoire collective.

Poussant notre promenade jusqu’au port de Cala Gonone, nous faisons une rencontre inattendue : une femme originaire du nord de la France, « une cht’i de chez nous », qui travaille pour une compagnie d’excursions maritimes. Elle nous accueille avec chaleur malgré la déception du jour : toutes les sorties vers la célèbre grotte du Bue Marino sont annulées à cause du mauvais temps et de la mer trop dangereuse. Toutefois, elle prend le temps de nous montrer des vidéos spectaculaires de la grotte, éveillant notre curiosité et notre émerveillement malgré l’impossibilité d’y accéder.

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À travers ses vidéos, nous découvrons un lieu saisissant : la grotte du Bue Marino, située à Cala Gonone, est l’un des joyaux naturels les plus émouvants de Sardaigne. L’intérieur de la grotte dévoile deux galeries principales : la galerie sud, accessible aux visiteurs en bateau, et la galerie nord, fossilisée, réservée aux spéléologues. Nous voyons défiler devant nos yeux des images d’un monde souterrain où les concrétions calcaires forment des sculptures féériques au-dessus de lacs d’eau salée d’un bleu intense et presque irréel.

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Les images s’attardent sur les deux arches monumentales marquant l’entrée de la grotte, véritables bras de pierre reliant la montagne à la mer. Les stalagmites et stalactites, fruits de millénaires de sédimentation, dessinent des formes expressives, parfois évoquant des silhouettes humaines ou animales. La vidéo montre également des gravures et vestiges préhistoriques, témoins d’une occupation humaine ancienne, datant du Néolithique. La beauté minérale se mêle ici à une mémoire ancestrale, offrant une émotion rare, comme si chaque pierre conservait une trace du temps.

À travers ces vidéos, nous voyons aussi les alentours paradisiaques du golfe d’Orosei : des falaises blanches plongeant dans l’eau cristalline, des criques secrètes entourées de maquis méditerranéen. L’excursion habituelle propose souvent de combiner la visite de la grotte avec la découverte de plages somptueuses telles que Cala Luna, Cala Sisine et Cala Mariolu. Les images de Cala Luna, avec ses grottes ouvertes sur la mer et ses lauriers roses, évoquent un autre monde, suspendu entre ciel et mer. Même privés d’excursion, ces aperçus nous laissent rêveurs et impatients de revenir un jour explorer ce sanctuaire naturel de nos propres yeux.

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Mais Dorgali ne se résume pas à sa façade maritime. La commune s’étend sur un vaste territoire entre mer et montagne, jusqu’aux contreforts escarpés du Supramonte. Dans les terres, l’héritage nuragique est omniprésent : le musée archéologique de Dorgali rassemble des vestiges impressionnants issus de sites voisins comme Serra Orrios, village-sanctuaire complexe et fascinant. Nous apprenons qu’à proximité se trouvent aussi les tombeaux des géants de S’Ena e Thomes et les ruines mystérieuses de Tiscali, cachées dans une doline au cœur du massif, lieux où la pierre parle encore le langage des ancêtres.

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Canyon Su Gorropu

La route sinueuse que nous empruntons longe de près le Canyon Su Gorropu. Dès les premiers kilomètres, l’air vif de la montagne nous saisit, tandis que les paysages se déploient dans une majesté presque irréelle. À notre gauche, des murs rocheux vertigineux plongent vers des abîmes invisibles, tandis qu’à droite, le maquis s’ouvre parfois sur des échappées spectaculaires. Nous faisons plusieurs arrêts aux belvédères improvisés, attirés par l’appel du vide. Chaque point de vue nous offre une perspective nouvelle sur cette entaille colossale dans la terre, mais très vite, un léger brouillard s’élève, flottant paresseusement dans les creux des vallées.

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Progressivement, la brume s’épaissit, engloutissant les reliefs et réduisant notre champ de vision. L’impression de vertige s’en trouve décuplée : nous avançons lentement, avec prudence, guettant chaque virage, fascinés autant qu’inquiets par ces gouffres invisibles qui bordent notre chemin. Nos conversations se font plus rares, comme happées par la solennité du lieu. Le silence, troublé seulement par le crissement des pneus sur le gravier, semble peser sur nos épaules. L’atmosphère devient mystérieuse, presque sacrée, comme si nous étions sur le point d’entrer dans un autre monde.

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Après une ultime courbe serrée, nous apercevons enfin, surgissant de la brume, un grand bâtiment rouge qui marque l’entrée officielle du Canyon Su Gorropu. Un soulagement teinté d’excitation nous gagne : nous y sommes. Devant ce bâtiment simple mais imposant, nous garons notre voiture, ajustons nos sacs à dos, et prenons quelques instants pour respirer profondément. L’air est chargé d’une humidité fraîche qui renforce notre impression de pénétrer dans un territoire sauvage et immuable. Nos pas crissent sur le gravier tandis que nous nous dirigeons vers le début du sentier.

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Le premier tronçon de marche est une douce descente parmi les chênes verts et les genévriers. Le sol, encore humide de la brume matinale, est glissant par endroits. Peu à peu, le murmure discret du Flumineddu nous parvient, écho lointain du cours d’eau qui, patiemment, a façonné le Canyon Su Gorropu au fil des millénaires. Le sentier serpente dans un paysage minéral de plus en plus resserré. À chaque pas, nous sentons l’impatience monter : nous savons que bientôt, les géants de pierre se dresseront devant nous.

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Et soudain, au détour d’une courbe, les murailles calcaires apparaissent, hautes, impressionnantes, presque irréelles. Nous levons la tête, écrasés par la verticalité des parois qui semblent se refermer sur nous. Le Canyon Su Gorropu est là, dans toute sa grandeur farouche. L’émotion nous submerge : un mélange de respect, d’émerveillement et d’une légère crainte instinctive face à cette nature indomptée. Nous échangeons un regard complice, conscients de partager un moment rare, presque initiatique.

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Devant le temps qui défile rapidement et car notre planning intense ne nous le permet pas, nous décidons de faire demi-tour, malheureux de ne pouvoir en posséder plus de ce canyon incontournable sur l’île.

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Nous reprenons la route et en nous rapprochant de la côte, le brouillard s’estompe, rendant notre vision plus optimale.

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Orgosolo

Dès notre arrivée à Orgosolo, un frisson nous parcourt. Le vent frais de la Barbagia balaie doucement les ruelles, et l’altitude de 620 mètres semble suspendre le village entre ciel et montagne. Nous déambulons dans ce labyrinthe aux murs éclatants de couleurs, fascinés par l’incroyable musée à ciel ouvert qui s’offre à nous. Chaque maison, chaque mur, chaque recoin porte une fresque vibrante d’histoires. Nous nous arrêtons longuement devant des scènes de la vie pastorale, des portraits de femmes à l’œil fier, des visages d’enfants rêveurs, des bergers à l’allure intemporelle. Nous sentons l’âme résistante d’Orgosolo nous envelopper, et, dans le silence respectueux de notre contemplation, nous percevons presque la voix collective d’un peuple fier.

En poursuivant notre exploration, nous découvrons l’histoire qui se cache derrière ces fresques. Le récit débute en 1968, quand un premier mural anarchiste est réalisé par le groupe milanais Dioniso. Pourtant, l’arrivée de Francesco Del Casino en 1975 marque un véritable tournant : cet enseignant venu de Sienne, inspiré par Picasso, prend ses élèves sous son aile et peint avec eux les murs du village. En marchant, nous retrouvons les fresques vives du groupe des Api, qui poursuivent aujourd’hui cette tradition avec une émotion intacte. Il y a quelque chose de bouleversant dans ce geste collectif, dans cette volonté de laisser une trace artistique qui soit aussi un cri, une mémoire. Chaque fresque que nous croisons résonne en nous comme un manifeste silencieux. Nous ressentons au fond de nous cette étrange harmonie entre la beauté esthétique et l’élan politique, entre la douceur d’un pinceau et la dureté des luttes représentées.

Mais Orgosolo ne se résume pas à ses fresques. Nous poussons plus loin notre curiosité et découvrons son incroyable patrimoine religieux. Dans les ruelles paisibles, les églises s’égrainent comme autant de témoins d’une foi profonde et ancestrale. Nous visitons Santu Perdu, puis Sant’Antoni ‘e Su Ohu, et plus loin encore Santu Micheli perché sur le mont Lisorgoni. Ces édifices du XIVᵉ siècle, aux murs épais et aux modestes clochers, nous plongent dans une atmosphère de recueillement. À travers les pierres séculaires, nous devinons la ferveur d’autrefois, les pèlerinages fervents, les processions chantantes. Chaque église semble porter en elle une part du secret d’Orgosolo, une part de ce lien indéfectible entre l’homme, la terre et le sacré. Même les vestiges des hameaux abandonnés, comme Locoe, nous émeuvent : là, les ruines d’une église oubliée se dressent encore, nobles et silencieuses, sous un ciel immense.

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Baunei

L’arrivée à Baunei est une véritable bouffée d’air pur. Dominant la mer de ses 480 mètres d’altitude, ce village suspendu entre ciel et montagnes nous saisit immédiatement par sa beauté sauvage. Nous nous laissons envelopper par cette atmosphère à la fois rude et lumineuse, où les maisons blanches semblent accrochées aux flancs des falaises comme des nids d’aigles.

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L’église paroissiale, dédiée à San Nicola di Bari, nous accueille au cœur du village avec son clocher simple et sa façade élégante, face à l’hôtel de ville. À l’intérieur, un silence paisible nous envahit, tandis que la lumière dorée du soir glisse doucement sur les pierres anciennes. Nous déambulons sans but précis, happés par les ruelles pavées, le parfum des myrtes, le murmure lointain d’une guitare… Chaque pas résonne en nous comme une invitation à ralentir, à écouter battre le cœur millénaire de la Sardaigne.

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À Baunei, nous vivons aussi des rencontres qui marquent. Les anciens, assis à l’ombre des figuiers, nous saluent d’un sourire complice. Certains nous racontent les histoires de contrebandiers et de bergers courageux, de bandits d’honneur et de longues transhumances. Dans les tavernes, nous goûtons aux saveurs puissantes du terroir : le pecorino affiné, le porceddu fondant, le vin âpre aux accents de soleil et de pierre. Chaque repas devient un moment suspendu, un rite sacré.

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Santa Maria Navarrese

À quelques kilomètres à peine de Baunei, Santa Maria Navarrese s’offre à nous comme une parenthèse de douceur. Dès notre arrivée, au coeur d’un paysage abrupt constitué de puissants rochers au rouge flamboyant, nous ressentons une paix immédiate, une harmonie entre mer et montagnes qui nous enveloppe tout entiers.

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Le petit port, animé sans être bruyant, respire la tranquillité des lieux encore préservés. Nous avançons sur la promenade ombragée de pins centenaires, bercés par l’odeur salée du large et le chant des cigales. Chaque regard que nous portons sur la Méditerranée, chaque murmure des vagues contre les rochers, semble apaiser notre âme. Ici, le temps ralentit, et nous nous laissons porter par la douceur de vivre qui émane de ce village côtier unique.

Notre première halte est pour l’église de Santa Maria Navarrese, joyau du XIᵉ siècle, construite selon la légende par une princesse navarraise échappée d’un naufrage.

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Devant sa silhouette sobre, bordée d’oliviers millénaires, une émotion subtile nous étreint. Dehors, nous nous attardons sous les oliviers dont certains, vieux de plus de mille ans, semblent chuchoter les secrets de la mer et des hommes. La légende flotte encore dans l’air tiède, et nous nous surprenons à rêver de voyages anciens, de terres lointaines, de marins intrépides guidés par les étoiles.

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La mer elle-même devient un lieu de découverte. Nous rejoignons le long de la côte, à la découverte des criques cachées et des falaises inaccessibles. Le silence est seulement troublé par le clapotis de l’eau contre la terre.

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Nous prolongeons cette harmonie en flânant sur la plage, puis en montant jusqu’au promontoire où se dresse la tour espagnole du XVIᵉ siècle. Face au large, face à l’infini, nous sentons en nous un élan irrépressible d’émerveillement et de gratitude. Le soleil descend lentement derrière les montagnes de l’Ogliastra, allumant le ciel de teintes dorées et pourpres.

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Côte à côte, deux hommes aux âges trop révolus pour être relevés sont assis en profitant de la douceur de la ville. Nous les observons et nous restons longtemps là, sans parler, à respirer l’instant.

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Arbatax

Quand nous arrivons à Arbatax, ce petit hameau unique de Tortolì sur la côte orientale, nous sentons tout de suite que ce lieu a une âme particulière. La lumière éclabousse la marina, où les bateaux oscillent paresseusement dans l’eau turquoise. Nous avançons lentement sur la promenade, savourant l’air marin chargé d’embruns, écoutant le cliquetis des mats et le chuchotement des vagues contre les quais. La marina est vivante mais paisible, mêlant pêcheurs locaux et visiteurs curieux. Le spectacle des Rocce Rosse, ces impressionnantes formations de porphyre rouge surgissant de la mer, nous coupe littéralement le souffle. Leur couleur flamboyante contraste avec l’azur intense du ciel et la transparence de l’eau, créant une scène presque irréelle. Nous restons un moment sans parler, ébahis devant tant de beauté brute.

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Nous reprenons notre voiture, encore portés par l’émotion, et nous grimpons lentement vers l’église Madonna Stella Maris. La route monte doucement, traversant des quartiers tranquilles, bordés de bougainvilliers éclatants. L’église apparaît, simple, blanche, presque modeste, mais elle irradie une sérénité profonde.

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À l’intérieur, l’atmosphère est recueillie : quelques bougies tremblotent, l’odeur de cire chaude flotte dans l’air. Nous nous asseyons sur un banc, enveloppés par le silence, laissant nos pensées voguer librement. Chaque pierre semble imprégnée de la gratitude de ceux qui vivent si près de la mer, exposés à ses colères autant qu’à ses bienfaits. À la sortie, nous apercevons au loin la tour de San Gemiliano, silhouette fière dominant l’horizon. Cet ancien poste de guet espagnol, érigé pour repousser les pirates, nous renvoie à d’autres siècles, à d’autres luttes, et ravive en nous une fascination ancestrale pour les histoires de marins et de conquêtes.

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Nous garons notre voiture non loin du centre et décidons de découvrir le cœur d’Arbatax à pied. Les ruelles étroites nous charment d’emblée : ici, pas de boutiques clinquantes, mais des maisons modestes aux façades pastel, quelques cafés où les rires éclatent comme des bulles, et une ambiance chaleureuse, terriblement authentique.

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Au détour d’une promenade couverte d’arbres, nous tombons sur une scène qui nous émeut profondément : un groupe d’hommes, assis sur un muret, discute et plaisante, leurs éclats de rire roulant comme des galets sous le soleil de l’après-midi. Nous nous arrêtons, discrets, presque émus par cette simplicité heureuse. Leurs visages burinés racontent une vie entière passée ici, entre mer et montagnes. Nous nous sentons étrangement à notre place, comme si cette scène banale nous rappelait l’essentiel : la convivialité, le temps partagé, la lumière d’un jour ordinaire rendu extraordinaire par la beauté de l’instant.

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Cagliari

Le lendemain, arrivant par la route côtière, nous sommes rapidement confrontés aux célèbres embouteillages de Cagliari, qui témoignent de l’activité incessante de la capitale sarde. À l’écart du centre, le phare de Cagliari situé sur un terrain militaire, dressé sur le promontoire du Capo Sant’Elia, attire notre regard. Solennel et discret, il veille depuis des décennies sur les marins entrant dans le golfe des Anges. Non loin, le port de plaisance se déploie, moderne et animé, bien qu’un peu excentré par rapport au cœur historique. Il vibre au rythme des ferries, des cargos et des bateaux de pêche, dans une atmosphère de va-et-vient maritime typique des grandes cités portuaires méditerranéennes.

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Après cette première découverte, nous gagnons le centre-ville en voiture, jusqu’aux abords du bastion Saint-Rémy. Dans un parking proche, nous trouvons une place pour stationner et entreprenons notre découverte de la ville. Ce bastion impressionnant, construit à la fin du XIXe siècle, relie plusieurs niveaux de la ville avec ses escaliers majestueux et ses terrasses panoramiques. Grimper ses marches, permet de s’élever progressivement au-dessus du tumulte urbain pour découvrir un panorama saisissant sur les toits rouges, la mer scintillante et les collines lointaines. Arrivés en haut, nous rejoignons les ruelles du quartier du Castello, cœur historique et vibrant de Cagliari.

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Le Castello déploie ses charmes autour d’une grande place baignée de lumière. Entre le belvédère et les façades ocre et rose, l’ambiance est délicieusement méditerranéenne.

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Dans une ruelle bordée de maisons anciennes, un accordéoniste, virtuose et inspiré, emplit l’air de ses mélodies nostalgiques, ajoutant une touche magique à notre promenade.

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En suivant les ruelles pavées, nous atteignons la majestueuse cathédrale de Cagliari, dédiée à Sainte-Marie et Sainte-Cécile. Sa façade néogothique immaculée cache un intérieur richement décoré, où marbres, fresques et cryptes racontent l’histoire spirituelle de l’île.

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Après la cathédrale, notre flânerie dans le centre nous mène de découverte en découverte. Chaque coin de rue semble cacher une église : San Giuseppe, Santa Croce, Sant’Efisio… toutes différentes, toutes empreintes d’histoire et de dévotion. Certaines présentent des façades sobres, d’autres éclatent de décorations baroques. L’âme religieuse de Cagliari se dévoile dans toute sa diversité, portée par l’architecture, la lumière et la pierre. Ces édifices sacrés offrent autant de havres de fraîcheur et de silence au cœur de l’animation estivale.

À quelques pas de là, nous découvrons le palais Regio et l’ancien palais municipal, qui rappellent que Cagliari est jadis une capitale politique sous les Pisans, les Aragonais et les Piémontais. Le premier, majestueux, abrite dès le XIVᵉ siècle les vice-rois, tandis que le second affirme par son architecture sobre et solennelle l’autorité du pouvoir municipal.

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La promenade se poursuit gracieusement jusqu’au bastion de Santa Croce, suspendu entre ciel et mer, tandis que la porte Cristina, érigée en 1825, complète avec élégance cet ensemble urbain d’inspiration néoclassique.

Le Castello se distingue également par la richesse de ses édifices religieux. Nous nous arrêtons devant le cloître de San Domenico, datant du XVe siècle et magnifiquement restauré après les destructions de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que devant l’élégante église de San Michele, véritable bijou rococo d’influence espagnole. Dans les ruelles étroites du vieux Cagliari, nous croisons les célèbres tours pisanes, véritables gardiennes du XIIIᵉ siècle : la massive tour de San Pancrazio, dominant la ville, la spectaculaire tour de l’Éléphant, reconnaissable à son éléphant sculpté, et la plus discrète tour du Sperone, souvent ignorée mais tout aussi évocatrice de l’époque médiévale.

Non loin de là, la Basilique de San Saturnino, construite au XIᵉ siècle sur des fondations paléochrétiennes, nous impressionne par son austère beauté, tandis qu’au sud, le sanctuaire de Notre-Dame de Bonaria avec son couvent gothique et sa basilique moderne nous rappelle la forte tradition maritime de la ville.

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Au fil de notre exploration, nous découvrons aussi le patrimoine architectural du XXᵉ siècle. Le palais civique, reconstruit après les bombardements de 1943, arbore une façade blanche élégante qui contraste avec les teintes ocres des maisons anciennes. Le palais Valdés, fruit du travail de Nicolò Mura et Riccardo Simonetti, incarne avec finesse le style Liberty mêlant granit local, terre cuite et lignes ondulantes inspirées de l’Art nouveau. En bord de mer, les longues façades de la Via Roma nous révèlent une autre facette de cette ville qui conjugue harmonieusement tradition et modernité.

L’art, l’histoire et la nature dialoguent également dans les nombreux espaces verts. Nous nous promenons dans les jardins publics, premier parc urbain de Cagliari, véritable havre de fraîcheur. Plus loin, le jardin botanique de Cagliari, fondé en 1866, nous surprend avec ses espèces venues du monde entier, installées dans un amphithéâtre naturel. Enfin, au jardin des Capucins, nous profitons d’un belvédère paisible dominant les toits rouges de la ville.

Au cœur du Castello, nous admirons le Palazzo Boyl, élégant témoignage du néoclassicisme sarde avec sa façade sobre et ses colonnes ioniques. Un peu plus bas, sur la Via Roma, le Palazzo Vivanet, avec son style néogothique, nous transporte dans une atmosphère romantique presque florentine grâce à ses arcs trilobés et ses frises sculptées.

Poursuivant notre parcours, nous descendons vers l’amphithéâtre romain, niché en bordure du centre historique. Il est malheureusement inaccessible derrière une grille, en cours de restauration ou de protection, mais même ainsi, sa silhouette imposante impressionne. Creusé en partie dans la roche calcaire, il rappelle l’importance de Cagliari dès l’époque antique, lorsque les spectacles de gladiateurs rythmaient la vie de ses habitants. Cet héritage, palpable malgré la clôture, invite à imaginer le tumulte des foules et les exploits passés.

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Enfin, pour clore notre visite, nous gagnons un vaste parc attenant, un véritable poumon vert de la ville. Ce parc, ombragé de pins et de palmiers, abrite la célèbre nécropole punique de Tuvixeddu. Sous nos pas, des centaines d’hypogées millénaires sont creusés dans la roche, témoins silencieux de la civilisation carthaginoise qui occupa l’île bien avant Rome. Cette immersion dans un paysage où se mêlent nature méditerranéenne et mémoire antique conclut notre journée en beauté, offrant une dernière émotion, douce et grave, avant de quitter Cagliari par une sorte de long pont construit sur la mer.

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Pula

Dès que nous arrivons à Pula, nous sentons une atmosphère douce et chaleureuse nous envelopper. Le tissu urbain s’ouvre à nous avec ses places ensoleillées, ses cafés animés et ses élégantes bâtisses aux tons pastel. Nous déambulons sans but précis, nous laissant porter par le charme tranquille de cette ville aux racines médiévales, profondément remaniée au XVIIIᵉ siècle. L’air est doux, parfumé d’embruns et de fleurs méditerranéennes, et déjà, nous savons que nous avons trouvé ici un véritable coin de paradis.

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Notre chemin nous conduit naturellement vers l’église San Giovanni Battista, qui trône fièrement sur la Piazza Giovanni XXIII. À l’intérieur, deux sarcophages de marbre attirent notre regard, et nous nous recueillons quelques instants devant celui d’Agostina Deroma, duchesse de San Pietro. Plus loin, nous découvrons l’église Sant’Efisio, érigée là où le saint trouva le martyre. L’endroit dégage une émotion particulière, un silence vibrant que nous partageons presque instinctivement.

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Nous poursuivons notre exploration en admirant la villa Santa Maria, bijou d’architecture néoclassique signé Gaetano Cima. Devant cette élégante demeure, nous restons un moment, imaginant les fêtes et les conversations raffinées qui devaient animer ce lieu au XIXᵉ siècle.

En longeant la côte, nous tombons sur la tour Coltellazzo, solide et solitaire, qui veille encore sur les eaux turquoise. A midi, nous nous installons sur la place principale de Pula, en terrasse d’un restaurant, savourant des mets locaux et cette incomparable douceur de vivre à l’italienne qui nous enveloppe totalement.

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Chia

En quittant Pula, nous mettons le cap sur Chia, impatients de découvrir ses plages réputées. Nous faisons un arrêt à l’église de la ville, mais malheureusement, nous trouvons porte close ; nous l’admirons de l’extérieur, un peu frustrés de ne pouvoir plus nous imprégner de ce bâtiment majestueux.

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Sur la côte, nous sommes frappés par la beauté sauvage du lieu. Au loin, la silhouette de la tour espagnole de Chia, dressée au-dessus d’une crique protégée, nous rappelle les siècles d’histoire que ce littoral a traversés.

Nous empruntons à pied un ancien tronçon de voie romaine, vestige du temps où Bithia, l’ancêtre de Chia, prospérait entre montagnes et mer. Chaque pas sur ces pierres usées nous rapproche d’un passé millénaire, et nous nous surprenons à imaginer les caravanes antiques circulant dans ce même décor. En contrebas, les plages apparaissent : Sa Tuerra, Porto Campana, Su Sali, et enfin Su Giudeu, l’emblématique.

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Site antique de Nora

Une autre étape nous mène à Nora, l’antique cité posée sur un promontoire face à la mer. À peine arrivés, nous sommes saisis par l’atmosphère presque sacrée du lieu. Sous un ciel éclatant, nous garons notre véhicule aux abords d’une plage, qui donne elle-même sur une magnifique église dont les façades antiques sont magnifiées par les rayons du soleil qui les violentent. Nous rejoignons après quinze minutes de marche, le site de Nora dans lequel nous entrons.

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Les ruines dorées par le soleil semblent nous murmurer des histoires venues d’un autre temps. Nous nous engageons dans les allées de l’ancien forum, nos pas résonnant sur les pavés antiques.

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Le théâtre romain nous arrête un long moment. Assis face aux gradins de pierre, nous fermons les yeux et imaginons la foule vibrante, les acteurs vêtus de tuniques, la voix des orateurs montant vers les cieux. En cheminant entre les thermes, les maisons mosaïquées et les temples, nous découvrons les traces fascinantes du culte d’Eshmun-Ésculape. Devant les vestiges du temple d’Eshmun, nous ressentons un profond respect pour ces civilisations anciennes, capables de bâtir avec tant d’ingéniosité. Nous nous arrêtons aussi devant le Tophet, pensifs face à ces stèles votives gravées de symboles mystérieux, témoins silencieux de pratiques millénaires.

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La tour Coltellazzo nous accueille tout au long de cette découverte ; solide sentinelle face aux vents marins, elle veille sur Nora et ses secrets immergés, et nous éprouvons une étrange nostalgie en songeant à tout ce qui repose encore sous les vagues. La magie du site est telle que nous avons du mal à nous arracher à sa contemplation.

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Île de Sant’Antioco

En nous rendant vers l’île, ou du moins appelée par certains, la péninsule de Sant’Antioco, nous traversons la côte Sud-Ouest de la Sardaigne, profitant de points de vue magnifiques, qui nous obligent à nous arrêter fréquemment.

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Nous franchissons le pont qui relie la Sardaigne continentale à la péninsule de Sant’Antioco, et déjà l’air marin et la lumière éclatante nous enveloppent. Ce vaste territoire, insulaire par sa géographie mais profondément enraciné dans la culture sarde, dégage une douceur de vivre immédiate. Longtemps perçue comme une simple étape dans les itinéraires du Sulcis Iglesiente, Sant’Antioco nous révèle très vite qu’elle mérite d’être explorée longuement, tant son authenticité séduit au premier regard.

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Le littoral déploie une incroyable diversité. Nous posons nos serviettes à la Spiaggia di Maladroxia, où les eaux turquoise appellent à la baignade familiale. Plus loin, Cala Sapone offre ses criques rocheuses aux amateurs de coins sauvages et de couchers de soleil flamboyants. Chaque détour de la côte nous mène à de nouveaux trésors : les Saline, Portixeddu Accuau, Turri, ou encore l’étonnante Cala Grotta avec ses cavités naturelles sculptées par la mer.

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Mais Sant’Antioco réserve aussi des coins secrets. Des sentiers permettent de rejoindre Portu Sciusciau, Cala Lunga ou Cala Raja, des criques isolées, accessibles uniquement à pied ou en bateau, où le silence est roi. Une randonnée parfumée mène jusqu’à l’Arco dei Baci, spectaculaire arche rocheuse dressée au cœur des terres rases. Chaque pas dans ce paysage brut connecte les visiteurs à une nature libre et intacte.

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L’intérieur des terres nous plonge dans une autre dimension, plus ancienne encore. S’y trouvent les mystérieux menhirs de Su Para et Sa Mongia, témoins silencieux du néolithique. Plus loin, les tombes de géants de Su Niu et Su Crobu imposent leur majesté mégalithique. Le Tophet punique, espace sacré où étaient faites les offrandes d’enfants, nous bouleverse par son intensité. Le vent, omniprésent, semble porter les voix éteintes des civilisations passées.

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Sur le littoral, l’histoire militaire s’inscrit dans la pierre. Nous gravissons les sentiers qui mènent à la tour du canal, érigée en 1757 par l’ingénieur Vallin. Dressée face à la mer, cette tour de guet surveillait autrefois les horizons contre les pirates. Plus loin, au large, les îlots de l’île de la Vacca et de l’île du Toro surgissent de la mer cristalline comme deux sentinelles minérales. Plongeurs et oiseaux marins y trouvent refuge, dans un monde presque hors du temps.

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À l’intérieur du golfe de Palmas, nous longeons la lagune de Santa Caterina. Les eaux calmes, seulement troublées par le cri des oiseaux, racontent une histoire complexe. L’isthme construit en 1939 a brisé l’équilibre naturel, asphyxiant peu à peu ce joyau poissonneux. Sur ses berges, les salines de Sant’Antioco, installées en 1969, brillent sous le soleil, mêlant l’exploitation du sel à la mémoire laborieuse des habitants.

La ville de Sant’Antioco nous accueille avec son riche patrimoine. Nous visitons la basilique de Sant’Antioco Martire, majestueuse, bâtie sur une crypte paléochrétienne, aux influences byzantines et romanes entremêlées. Nous gravissons ensuite la butte du forte Su Pisu, fortin austère construit par la Maison de Savoie. De ses remparts, la vue sur la ville et la mer est saisissante ; les souvenirs d’attaques corsaires y flottent encore.

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Sous nos pieds, un autre monde s’ouvre : le Villaggio Ipogeo. Ce village souterrain, formé de tombes creusées entre le VIᵉ et le IIIᵉ siècle avant notre ère, réutilisées plus tard comme habitations troglodytiques, nous fait traverser les âges. Chaque galerie raconte une histoire, des Phéniciens aux familles pauvres du XXᵉ siècle, dans une atmosphère chargée d’émotion.

Autour de l’ancienne cité de Sulci, nous explorons l’acropole et les vastes nécropoles puniques, témoignages des origines millénaires de l’île. Près d’une jolie place ornée d’une statue de marbre, nous découvrons, derrière une grille discrète, les ruines émouvantes de l’église de Sa Presonedda.

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Enfin, flâner dans Sant’Antioco, nous permet aussi partir à la rencontre de ses habitants et de leurs traditions. Nous visitons le MuMa, musée de la mer, vibrant hommage à la culture maritime, et le musée ethnographique Su Magasinu de su Bin, où le tissage du lin se perpétue avec fierté.

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Nous redescendons vers le front de mer, en quête d’un peu de calme pour digérer cette émotion. Le soleil, bas sur l’horizon, plonge la mer dans une lumière dorée. L’eau devient un miroir parfait, où les barques colorées semblent flotter entre ciel et mer. Chaque reflet est si net qu’on a l’impression que le monde s’est dédoublé. Le temps semble suspendu, et nous restons sans voix devant cette beauté irréelle.

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Sur la promenade, alors que nous approchons du monument arborant le nom de Sant’Antioco, deux vieux pêcheurs apparaissent. Leurs silhouettes se découpent exactement dans le cœur du lettrage métallique. Ils parlent doucement, gestes lents, comme sortis d’une autre époque. Autour d’eux, la lumière rasante, les reflets de la mer, et le calme absolu donnent à cette scène une dimension presque onirique.

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La procession à Sant’Antioco

Alors que nous flânons dans les rues tranquilles de Sant’Antioco, à l’approche de Pâques, un étrange silence s’installe peu à peu. Les voitures sont arrêtées, les passants s’écartent. Bientôt, nous voyons les premières silhouettes avancer lentement. Plusieurs hommes, vêtus de noir, portent sur leurs épaules une grande croix de bois. À leurs côtés, d’autres fidèles transportent des statues richement décorées : Jésus-Christ, la Vierge Marie, mais aussi d’autres figures sacrées, vibrantes de piété. Au centre de ce cortège solennel marche un prêtre, la tête baissée, son étole flottant dans la brise du soir.

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La procession progresse dans les ruelles, bordée d’une foule compacte. Nous nous laissons happer par cette marée humaine silencieuse, émus par l’atmosphère unique qui règne ici. Quand le prêtre s’arrête dans une petite ruelle, il commence à célébrer la messe. Pas dans une église, mais au milieu de la ville, en plein air, sous les regards recueillis de centaines de fidèles. Le son de sa voix s’élève dans l’air, grave et clair, et se mêle bientôt aux récitations murmurées du chapelet.

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Nous sommes frappés par l’intensité de la ferveur. Les gens, jeunes, vieux, habitants et visiteurs, récitent en chœur avec une impressionnante unité. Des centaines de voix s’élèvent dans les ruelles de Sant’Antioco, formant une onde presque palpable. Les statues, portées à bout de bras, paraissent vibrer sous les flambeaux et les lampions. Nous restons là, sans oser parler, happés par cette force invisible qui semble tout envelopper.

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En suivant lentement la procession, nous découvrons une autre facette de la ville : celle où la foi, la tradition et l’histoire se rejoignent dans un seul et même battement de cœur. Chaque maison décorée d’un drapeau, chaque balcon fleuri, semble participer au mystère. Même les murs anciens de Sant’Antioco paraissent respirer au rythme des chants. La religion n’est pas seulement pratiquée : elle est vécue dans la rue, dans la lumière, dans le silence partagé entre inconnus.

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Ingurtosu

Le lendemain matin, à peine arrivés à Ingurtosu, nous avons l’étrange impression de voyager dans le temps. Le silence qui règne dans la vallée d’Is Animas, à l’ombre des montagnes, est presque irréel. Autour de nous, la végétation reprend peu à peu ses droits, enserrant les vestiges d’un passé industriel glorieux et douloureux. Après avoir visité l’église qui se trouve à l’entrée du village, nous découvrons Il Castello, l’ancien palais de la direction minière et restons un instant sans voix. Sa silhouette néogothique, perchée au sommet du village, domine tout, imposante et fantomatique. L’air est chaud, chargé de poussière et de souvenirs ; nous ressentons un profond respect pour ceux qui vécurent ici, à une époque où la mine dictait le rythme de la vie.

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Nous rejoignons la vieille ville abandonnée et arpentons ce territoire fantôme, entre les anciennes maisons des employés, le magasin aux volets clos, le bureau de poste à l’abandon et les vestiges de l’hôpital. L’impression de solitude est totale, mais elle n’est pas pesante : elle est mélancolique, comme une chanson oubliée. Chaque pierre semble porter la mémoire des familles, des rires d’enfants, des angoisses aussi, lorsque la mine réclamait son tribut. Nous suivons le sentier qui descend doucement vers la mer, longeant les vieux puits miniers et leurs tours de bois qui grincent sous le vent.

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Plus loin, dans la vallée, nous apercevons les imposantes ruines de la laverie Brassey, gigantesque squelette de pierre dominant les herbes folles. Nous nous arrêtons longuement devant cette cathédrale industrielle, émerveillés par la beauté brute de ses arches éventrées et la grandeur oubliée qu’elle évoque.

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Sardara

Dès notre arrivée à Sardara, la douceur des lieux nous enveloppe. Nous en découvrons tout d’abord l’extérieur. Dans la zone thermale se trouve un lieu particulièrement sacré : le sanctuaire de Santa Maria de is Acuas, aussi appelé Santa Mariàcuas, dédié à la patronne du diocèse d’Ales-Terralba. Le sanctuaire conserve une statue ancienne de la Vierge, datée de la période espagnole. Le culte, probablement d’origine byzantine, attire encore aujourd’hui de nombreux pèlerins, en particulier lors des fêtes religieuses de mai et septembre, quand le simulacre processionnel est transféré depuis l’église paroissiale.

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Avant de rejoindre le centre du village qui se trouve à quelques kilomètres de distance, nous découvrons l’un des établissements thermaux de Sardara, du moins, un des hôtels de luxe excentrés du territoire. Les eaux chaudes, connues depuis l’Antiquité, enveloppent les visiteurs dans une étreinte bienfaisante. Mais par manque de temps, nous ne testons pas cette eau revigorante et prenons la direction du centre-ville.

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Nous déambulons ensuite, profitant d’une accalmie de la météo dans les ruelles pavées du centre, bordées de maisons de pierre ornées de portails sculptés, et tout semble exhaler une élégance tranquille. Il flotte dans l’air un parfum de fleurs sauvages et de pierre chauffée par le soleil. Nous nous sentons apaisés, comme si la ville nous murmurait un secret ancien. Chaque carrefour nous invite à ralentir, à savourer la beauté discrète de ce village du Monreale.

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L’émerveillement nous saisit en découvrant l’église San Gregorio Magno. Ce chef-d’œuvre roman-gothique du XIVe siècle nous impressionne par la délicatesse de sa fenêtre à meneaux et la majesté de ses lignes épurées. À l’intérieur, la lumière filtre doucement à travers les vitraux, illuminant les pierres froides d’une chaleur dorée. Nous restons là, immobiles, baignés dans cette atmosphère spirituelle, ressentant un profond sentiment de paix. Sardara semble vraiment en dehors du temps.

Non loin, l’église de Santa Anastasia nous réserve une émotion plus mystérieuse. D’origine byzantine, elle cache en son cœur un trésor unique : un puits sacré nuragique. Nous descendons les quelques marches humides menant à ce lieu souterrain, fascinés par sa fraîcheur et son aura presque magique. À côté, les fonts baptismaux du XVIe siècle, le Christ en bois du XVIIe siècle, et la statue de Sant’Anastasia témoignent de siècles de dévotion populaire. Le contraste entre l’ancien puits païen et l’église chrétienne nous touche profondément : ici, les croyances anciennes et nouvelles dialoguent à travers les âges.

Nous poursuivons notre exploration jusqu’à l’église de Sant’Antonio. Plus modeste en apparence, elle cache un autel en bois polychrome du XVIIIe siècle qui capte immédiatement notre regard. Autour, les statues de San Francesco, de Sant’Antonio et d’autres saints semblent veiller sur le lieu. Il y a dans cette petite église une chaleur humaine que nous ressentons intensément, comme si les prières accumulées au fil des siècles flottaient encore dans l’air.

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Site archéologique de Su Nuraxi

Quand nous arrivons devant le site de Su Nuraxi de Barumini, le ciel est lourd, menaçant, et le vent soulève des rafales de poussière autour de nous. L’entrée est malheureusement fermée à cause du mauvais temps, mais nous décidons de découvrir ce site exceptionnel depuis l’extérieur. Face à nous, le complexe nuragique, dressé à 238 mètres d’altitude, émerge fièrement de la colline. Même à distance, nous ressentons toute la puissance de cette forteresse cyclopéenne, bâtie entre 1500 et 1300 avant Jésus-Christ.

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À travers la clôture, nous distinguons parfaitement la tour centrale massive, flanquée de ses quatre tours secondaires reliées par des murs épais. Nous imaginons les générations de bâtisseurs qui, pierre après pierre, ont donné naissance à cette architecture impressionnante, sans mortier, uniquement par la taille et l’emboîtement des blocs. En nous promenant autour du site, nous devinons les contours du village nuragique qui s’étendait autrefois tout autour : de petites huttes circulaires, abris modestes témoignant d’une vie communautaire intense.

L’histoire du lieu nous habite pleinement : nous savons que Su Nuraxi fut non seulement une forteresse militaire, mais aussi un centre vital pour ses habitants, avec des silos alimentaires, des puits, et un système de défense complexe. Notre imagination vagabonde : nous entendrions presque les voix lointaines des anciens Sards, les bruits de la vie quotidienne dans ce monde disparu. Malgré les gouttes de pluie qui commencent à tomber, nous restons encore un moment, fascinés par ce patrimoine inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1997.

Nous repartons à regret, promettant de revenir un jour pour explorer pleinement les ruelles de pierre et monter dans les tours de cet extraordinaire témoignage de la civilisation nuragique. Aujourd’hui, même sous la pluie, Su Nuraxi nous a profondément marqués.

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Barumini

Le ciel s’éclaircit légèrement lorsque nous rejoignons le cœur de Barumini, à quelques minutes de route. Dès nos premiers pas dans le village, nous ressentons une sérénité particulière. Les ruelles étroites et pavées, les maisons anciennes aux murs épais, tout semble vibrer d’histoire. Nous débutons notre promenade devant la paroisse de la Sainte Vierge Immaculée, un bel édifice du XVIe siècle qui incarne avec élégance le gothique tardif sarde. Son clocher carré se détache sur le bleu du ciel, tandis que l’intérieur respire la solennité et la dévotion.

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Nous poursuivons en visitant l’inattendu palais Zapata. Son architecture baroque, imposante et raffinée, est superbe, mais la vraie surprise est sous nos pieds : grâce aux passerelles de verre, nous découvrons les vestiges de Su Nuraxi ‘e Cresia, un second complexe nuragique découvert sous le palais. Marcher ainsi entre passé et présent, au milieu des pierres millénaires, nous procure une émotion intense que nous ne sommes pas prêts d’oublier.

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Un peu plus loin, nous découvrons l’église San Francesco, du XVIIe siècle, attenante à un ancien couvent franciscain. Les pierres sombres du portail, patinées par le temps, racontent mille histoires silencieuses. Le calme qui règne autour de cet ensemble religieux nous invite à la contemplation. Puis nous visitons l’église San Giovanni, une merveille du XIIIe siècle au plan insolite, avec deux nefs et deux absides, un héritage des influences provençales médiévales.

Notre balade nous conduit ensuite aux abords de Barumini, où des chapelles rurales parsèment le paysage. Nous sommes charmés par Santa Lucia et sa loggia à neuf arcs en pierre, ainsi que par San Nicola, perchée sur une colline, presque seule face au vent. En chemin, nous passons devant les ruines de Santa Chiara, où quelques fragments de tuiles et un pan de mur nous murmurent la fragilité du temps.

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Chiesa San Sebastiano

La route qui mène à Isili serpente à travers un paysage vallonné d’une beauté sauvage. Lorsque nous atteignons la Chiesa San Sebastiano, nous comprenons immédiatement que cet endroit est spécial. L’église est aujourd’hui enclavée dans un lac géré par un centre nautique qui n’ouvre qu’en été ; en posant le pied sur le sol face à un immense portail fermé, nous voyons poindre une petite déception. Cependant, rien ne nous décourage : en longeant la clôture, nous trouvons une petite ouverture discrète sur le côté, par laquelle nous nous glissons pour découvrir le site.

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Face à nous, l’église, perchée sur un piton calcaire, se détache sur le bleu des eaux du lac San Sebastiano, créé par le barrage d’Is Barrocus. La vision est surréaliste : l’ancienne église se reflète comme dans un miroir, transformée en île mystérieuse au milieu des flots. Le calme est absolu, seuls quelques oiseaux viennent troubler la surface de l’eau. Nous sommes saisis par la beauté pure du lieu, par cette impression d’éternité suspendue.

Pour mieux admirer le panorama, nous rejoignons la route départementale qui surplombe le lac. De notre belvédère, la vue est encore plus spectaculaire : la Chiesa San Sebastiano semble flotter entre ciel et eau, nimbée d’une lumière douce. Nous restons longuement là, éblouis par tant de grâce silencieuse.

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Laconi

Nous arrivons à Laconi, au cœur d’une Sardaigne intérieure qui semble battre plus lentement qu’ailleurs. Très vite, le charme discret de ce village nous enveloppe. C’est avec une sorte de respect silencieux que nous poussons la porte de l’église de Sant’Ambrogio Sant’Ignazio da Laconi. L’air frais, la lumière tamisée et l’odeur de pierre ancienne nous émeuvent. Nous sentons presque la présence de saint Ignace de Laconi, humble frère capucin dont la vie de service imprègne encore les lieux.

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Deux petits parcs bordent l’entrée du village, oasis de fraîcheur où nous nous arrêtons un moment. Dans l’un, une statue catholique, presque cachée parmi les arbres, semble bénir les promeneurs anonymes. L’endroit est simple, apaisant, hors du tumulte du monde.

Au fil de notre déambulation, nous découvrons les autres joyaux spirituels du bourg : l’église de Sant’Antonio Abate, austère et solide, l’église de San Giovanni, plus légère, et l’église de San Daniele, discrète et recueillie. Chaque bâtiment semble avoir son propre souffle. Devant les vestiges de l’église de Santa Chiara, aujourd’hui disparue, une étrange mélancolie nous gagne ; les pierres parlent du temps qui passe, des souvenirs qu’on ne retient pas toujours.

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Un peu plus loin, le palais Aymerich dresse ses lignes élégantes au bord de la forêt. Nous suivons un chemin qui grimpe doucement jusqu’à les ruines du château médiéval. Là-haut, la vue s’ouvre sur le village et les bois alentour, et nous nous sentons tout petits, comme suspendus entre ciel et nature. Le château, en ruine, semble fondre dans la forêt, et cette fusion nous émerveille.

Puis nous pénétrons dans le Museo della Statuaria Preistorica in Sardegna, surnommé aussi Menhir Museum. Les statues-menhirs, gravées par des mains anonymes il y a des millénaires, nous regardent d’un air immuable. Face à ces figures pétrifiées, nous ressentons un vertige fascinant, celui d’un passé si ancien qu’il défie l’imagination.

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Notre balade nous mène enfin à l’immense parc Aymerich. À chaque détour de sentier, des ruisseaux clapotent, des cascades jaillissent, comme la Cascata Maggiore, éclatante sous la lumière. L’endroit invite au silence, au rêve, au lâcher-prise. Plus loin, la forêt de Funtanamela prolonge cette plongée verte, et nous nous laissons guider au hasard, grisés par l’odeur de la terre humide et la caresse des feuillages.

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Badesi

C’est par une route bordée de collines couvertes de vignes et de genévriers que nous atteignons Badesi. Petit village posé entre ciel et mer, il vibre d’une vie tranquille, réchauffée par le soleil du nord-ouest sarde. Nous rejoignons notre résidence Pierre-et-vacances pour la semaine et pouvons enfin nous consacrer à la découverte de ce territoire du Nord de l’île.

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Notre première visite est pour l’église paroissiale du Sacré-Cœur. Sa façade simple mais fière domine la place centrale. Nous y entrons pour quelques instants de calme, appréciant la fraîcheur de ses murs et la lumière douce filtrant par les vitraux. Puis, un peu plus loin, nous découvrons l’église de San Giovanni Battista à La Tozza, et l’église de San Francesco entre les hameaux de Lu Muntigghjoni et L’Azzagulta, témoins discrets mais émouvants de la piété rurale.

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Mais l’appel de la mer est irrésistible. En descendant vers la côte, nous découvrons la plage de Poltu Biancu. Immense, sauvage, bordée de dunes que parfument myrte et arbousier, elle nous coupe le souffle. Les eaux turquoise s’étendent à perte de vue, et nous plongeons avec bonheur dans leur fraîcheur vivifiante.

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À l’arrière de la plage, la flore méditerranéenne explose de senteurs et de couleurs. Le vent sculpte les genévriers, les herbes dansent, et nous nous sentons enveloppés par une nature encore vierge.

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Tempio Pausania

De bon matin, en nous approchant de Tempio Pausania, alors que la pluie a repris de plus belle, nous sentons que l’air change : plus frais, plus vif. La ville, faite de granit gris, s’étire à l’ombre du mont Limbara, imposant et rassurant. Dès nos premiers pas, le charme opère. Les ruelles pavées, les maisons ordonnées, les petites places silencieuses forment un ensemble harmonieux qui nous donne l’impression de remonter le temps.

Nous nous dirigeons instinctivement vers la cathédrale de San Pietro. Sa façade néoclassique éclate sous le soleil, massive et rassurante. À l’intérieur, nous sommes saisis par la hauteur de la nef unique, par la douceur de la lumière filtrant sur la fresque de Mario Paglietti représentant Saint Pierre. Le silence est presque tangible, propice à l’introspection.

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Non loin de là, l’oratoire du Rosaire avec sa façade gothique-aragonaise nous émerveille par ses détails ciselés. À quelques pas, l’église de Santa Croce, plus baroque, nous accueille avec ses rondeurs généreuses. Chaque église semble raconter une page différente du roman de Tempio.

Nous continuons notre périple religieux avec l’église de San Francesco, petit bijou de la Renaissance locale. Puis viennent l’oratoire du Purgatoire, avec ses réminiscences espagnoles, l’église Sant’Antonio et l’église San Giuseppe, chacune déposant dans notre mémoire une empreinte différente, entre recueillement et émerveillement.

L’architecture civile n’est pas en reste. Devant le palais Pes de Villamarina, majestueux et sobre, nous imaginons les fastes d’autrefois. Le Palazzo Sanguinetti, avec ses fresques élégantes, et le théâtre du Carmine, charmant avec son allure Liberty, complètent ce tableau vivant d’une ville cultivée et fière de son histoire.

En flânant sur le Corso Matteotti, la Via Roma ou la Via Mannu, nous nous laissons bercer par la douceur tempese. Sur les places Gallura, d’Italia, du Marché ou Fabrizio De André, les voix basses des habitants et le tintement des verres de café rythment l’instant. Au bord de la Fonte Nuova, l’eau fraîche entre nos mains nous semble plus pure, plus précieuse qu’ailleurs.

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Olbia

Nous arrivons à Olbia sous un grand ciel bleu, avec cette excitation particulière que l’on ressent au seuil d’une ville qui promet tant. À peine arrivés dans la ville, l’air marin chargé de soleil nous enveloppe. La route vers le centre historique traverse une ville vibrante, entre modernité discrète et vestiges anciens qui semblent surgir au détour de chaque rue. Nos cœurs battent à l’unisson : Olbia, ce nom qui chante déjà dans nos têtes, nous appelle à la découverte.

Nous commençons notre exploration de la ville en rejoignant la basilique San Simplicio. En entrant, nous sommes happés par la douceur brute de la pierre romane, par l’odeur ancienne qui flotte dans l’air. Sous nos pas, l’histoire palpite : nous descendons dans le musée souterrain sous la basilique, où les tombes alignées murmurent des récits oubliés. Le silence est profond, presque sacré. À la sortie, l’église San Paolo nous accueille avec son dôme de majolique éclatant, une explosion de couleurs qui nous arrache un sourire émerveillé.

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A proximité, aux côtés d’un parking de voiture, un trésor se niche : la nécropole de la ville qui nous accueille pour une entrée modique de 5 euros ; le site admirablement constitué nous permet de découvrir à notre gauche, par une vitre monumentale, des voitures cherchant à se garer, tandis que nous profitons pleinement de ce pur moment de découverte.

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Nous garons ensuite notre véhicule au port et après avoir découvert une belle promenade du front de mer, agrémentée de nombreuses statues contemporaines et quelques monuments aux morts, nous rejoignons le centre de la ville où à peine entrés, nous assistons au concert improvisé de deux jeunes femmes artistes talentueuses.

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Dans la ville elle-même, les empreintes romaines nous fascinent. Nous longeons les murailles puniques, admirons les vestiges discrets de l’aqueduc romain et la grandeur éteinte du forum antique. Nous remontons le Corso Umberto. Les façades Art nouveau, délicatement travaillées, captent la lumière. Devant le Palazzo Colonna et la villa Clorinda, nous ralentissons le pas, savourant la douceur italienne de la scène. Le théâtre Michelucci, silhouette audacieuse, nous étonne : cette touche contemporaine semble résumer Olbia, tournée vers l’avenir sans renier son passé. Un verre en terrasse achève la soirée, dans la douce effervescence d’une ville vivante.

Le centre nous permet de découvrir, accueillis par un concert improvisé de 2 jeunes femmes, plusieurs bâtiments notables : le palais municipal et la bibliothèque.

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Le parc Fausto Noce, vaste et accueillant, est un havre de fraîcheur en plein cœur urbain. Nous nous laissons porter par ses allées ombragées, par la danse légère des feuilles. Plus loin, même si l’accès est limité, nous longeons le parc fluvial du Padrongianus, rêvant déjà aux sentiers boisés qui suivent son cours. Olbia nous apparaît comme un équilibre subtil entre nature et civilisation.

Au détour d’une ruelle, la Chiesa Parrocchiale di S.Paolo Apostolo semble émerger pour notre plus grand plaisir.

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Porto Cervo

Porto Cervo nous accueille avec son luxe inégalé et son ambiance sophistiquée. Nous décidons de nous rendre à l’église Stella Maris, située au-dessus de la marina. Cette église moderniste, tout en courbes et en matériaux naturels, se dresse comme une œuvre d’art à part entière. Le calme qui y règne contraste profondément avec l’agitation de la station balnéaire, et la vue panoramique sur la baie est tout simplement splendide. Nous nous arrêtons un moment, savourant la sérénité de cet endroit, avant de reprendre notre exploration du village.

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Nous déambulons autour de la Piazzetta delle Chiacchere, un endroit central où les bâtiments aux couleurs pastel se mêlent harmonieusement à l’architecture méditerranéenne. Les ruelles étroites nous mènent à Sottopiazza, un autre lieu animé où boutiques de créateurs et restaurants raffinés offrent une expérience visuelle et sensorielle incomparable. Chaque coin du village semble conçu pour le confort des visiteurs fortunés, avec des yachts imposants qui stationnent dans la marina et des vitrines pleines de produits de luxe.

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En flânant dans les rues de Porto Cervo, nous nous rendons vite compte que ce village est un véritable lieu de rencontres mondaines. Dans le village, il est courant de croiser des personnalités internationales : des stars du cinéma, du sport ou des affaires, qui viennent se détendre ou faire la fête. Cristiano Ronaldo, Lionel Messi et Kylian Mbappé possèdent des résidences dans la région, et il n’est pas rare de les apercevoir dans un café ou un restaurant avec vue sur la mer. Nous nous sentons un peu comme des spectateurs dans une scène de film, entourés de glamour et de beauté.

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Le port de Porto Cervo, avec ses deux zones distinctes, offre un autre visage du village. D’un côté, le vieux port, plus intime, nous permet de profiter de l’atmosphère tranquille, alors que de l’autre, le nouveau port accueille des yachts gigantesques. La nuit, les quais s’illuminent et prennent vie, et nous nous perdons dans l’ambiance festive qui s’installe. Entre les restaurants haut de gamme et les bars à cocktails, Porto Cervo ne dort jamais. Chaque soirée semble être un événement en soi.

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Palau

Palau nous offre un tout autre charme, plus authentique et naturel. Un peu excentré, le phare de la ville permet de voir passer les ferrys empruntant une voie fortement navigable qui en longe les côtes. Nous profitons ainsi d’une pause bien méritée dans ce voyage intense.

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Nous rejoignons ensuite un promontoire où la vue qui nous accueille est terrifiante de beauté, le tout accompagnés par un monument inscrivant les grande lettres qui composent le nom du territoire municipal.

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En arrivant dans le centre de ce village côtier, nous sommes frappés par la simplicité de ses rues. Le centre du village, animé mais moins frénétique que celui de Porto Cervo, abrite l’église Notre-Dame-des-Grâces, un lieu de recueillement paisible.

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Le port, véritable cœur battant de la ville, est un point de départ idéal pour explorer les îles de l’archipel de La Maddalena. Les petites embarcations croisent les ferrys, et l’ambiance est détendue, comme un appel à la tranquillité.

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Un de nos premiers arrêts est le Roccia dell’Orso, un rocher imposant de granit façonné par les siècles. Perché à 122 mètres d’altitude, il ressemble à un ours géant tourné vers la mer. Nous grimpons lentement jusqu’au sommet, et à chaque pas, la vue devient de plus en plus spectaculaire. Le paysage autour de nous est d’un bleu profond, et l’on devine l’archipel de La Maddalena qui semble flotter au loin.

En poursuivant notre exploration, nous arrivons à la forteresse du Mont Altura, un ancien fort militaire construit à la fin du XIXe siècle. Depuis ce point de vue, nous admirons la baie dans toute sa splendeur. Le vent nous apporte une fraîcheur agréable, et nous nous sentons littéralement au sommet du monde. Ce fort, aujourd’hui ouvert au public, témoigne du passé stratégique de la région, mais il offre avant tout une vue imprenable sur les alentours.

Les plages de Palau sont nombreuses et variées. Nous découvrons avec émerveillement la plage de Sciumara, bordée de pinèdes, ainsi que la plage d’Isuledda, qui s’étend sur deux kilomètres de sable fin, entre rivière et mer. Le lieu est préservé, protégé des vents du nord, ce qui en fait un spot idéal pour les plaisanciers.

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Le site archéologique de Lu Brandali

Le site archéologique de Lu Brandali, situé près de la baie de Santa Reparata, nous plonge immédiatement pour une entrée modeste de 5 euros dans un autre temps. En arrivant, nous sommes frappés par la beauté du paysage et la richesse historique du site. Le nuraghe, une imposante structure défensive en pierres sèches, se dresse devant nous. Bien qu’il soit partiellement effondré, il conserve sa majesté et son caractère. Nous explorons les différentes pièces du site, imaginant la vie des anciens habitants de ces lieux.

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Nous arrivons ensuite à la tombe des Géants, un lieu impressionnant de calme et de mystère. Ce monument funéraire, bien que partiellement en ruines, conserve une grande part de sa solennité. Le couloir de pierre menant à la tombe semble nous inviter à réfléchir sur les rituels anciens.

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Au bas du nuraghe, nous découvrons les vestiges du village nuragique. Les cabanes circulaires, construites en pierres, sont disposées selon le relief, créant un ensemble harmonieux. Certaines de ces cabanes servaient de foyers pour la production de céramique et d’outils, d’autres abritaient des fours. Nous nous intéressons aux objets retrouvés sur place : des récipients en terre cuite, des outils agricoles, et des vestiges de la vie quotidienne, qui nous donnent un aperçu de l’ingéniosité des anciens Sardes.

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Le site nous offre aussi un autre aspect fascinant : les taphones, des abris sous roche utilisés par les habitants pour stocker leurs récoltes ou comme lieux de refuge. Ces constructions simples mais ingénieuses témoignent du mode de vie des populations préhistoriques, qui savaient exploiter leur environnement de manière rationnelle et durable. En observant ces structures, nous nous sentons transportés dans l’histoire ancienne de l’île.

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Santa Teresa Gallura

Située à l’extrémité nord de la Sardaigne, Santa Teresa Gallura est une petite commune aux charmes multiples, à la fois point stratégique entre la Sardaigne et la Corse et véritable perle de la région de Gallura. Avant de nous immerger dans l’atmosphère paisible du centre piétonnier, nous faisons une première halte devant le fort de Santa Teresa, qui se dresse sur un promontoire, surveillant l’horizon de ses murs de pierre. Cet ancien bastion militaire offre une vue imprenable sur les eaux claires des Bouches de Bonifacio.

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Une fois à l’intérieur du village, nous arpentons les rues pavées du centre historique, avec ses bâtiments d’architecture néoclassique et ses nombreuses églises, comme l’église de San Vittorio, véritable cœur spirituel du village. Ces lieux, empreints d’histoire, se mêlent harmonieusement à la vie locale.

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Les plages autour de Santa Teresa Gallura, comme la plage de Rena Bianca, sont réputées pour leur sable fin et leurs eaux translucides, idéales pour les baignades. Non loin de là, le Capo Testa nous invite à une immersion dans une nature intacte et sauvage. Ce lieu, parsemé de rochers sculptés par le vent, est aussi une zone riche en vestiges historiques, avec des moulins à vent datant d’une époque lointaine. Le territoire aussi un paradis pour les randonneurs, offrant des sentiers où l’on peut admirer de superbes panoramas sur la mer. Ce site, souvent balayé par les vents, nous offre une expérience unique de calme et de contemplation.

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Santa Teresa Gallura se distingue également par son rôle stratégique dans les liaisons maritimes entre la Sardaigne et la Corse. Le port de plaisance, situé à quelques pas du centre, est un point de passage incontournable pour les voyageurs en ferry. Lors de nos visites, nous apercevons des yachts et des voiliers qui ancrent ici, ajoutant à l’élégance de ce village côtier. Les vues sur l’île de Corse et les paysages environnants, notamment au coucher du soleil, créent un spectacle inoubliable, véritable invitation à la rêverie.

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Le Faro di Punta Sardegna

Perché à l’extrémité de la Sardaigne, le Faro di Punta Sardegna est un phare isolé et majestueux, véritable sentinelle des Bouches de Bonifacio. Nous arrivons près de ce bâtiment qui date de 1913, offrant une vue panoramique sur l’archipel de La Maddalena et sur les eaux cristallines de la mer Tyrrhénienne. Ce phare est un lieu emblématique, non seulement pour sa fonction vitale de navigation mais aussi pour son architecture distinctive. Sa tour quadrangulaire en pierre blanche se dresse fièrement, dominant le paysage de ses 15 mètres de hauteur, avec sa lanterne qui éclaire l’horizon toutes les 5 secondes.

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Autour du phare, les paysages sont d’une beauté brute. Nous explorons les criques comme Cala di Trana et Porto Pollo, aux eaux turquoise éclatantes, mais c’est en observant les vestiges militaires de la Fortezza di Monte Altura et de la Batteria Militare Talmone que nous plongeons dans l’histoire militaire de la région. Ces structures, maintenant silencieuses, témoignent des stratégies défensives qui ont façonné ce territoire. Ces ruines, en contraste avec le phare et les paysages naturels, racontent une histoire de résistance et de protection de ce point stratégique entre la Sardaigne et la Corse.

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La zone autour du phare est idéale pour les amateurs de randonnée et de photographie. Nous empruntons les sentiers qui serpentent à travers des terrains accidentés et des rochers baignés de lumière, tout en profitant des vues imprenables sur la mer. À chaque instant, le paysage change selon la lumière et l’angle, offrant ainsi des vues infiniment variées.

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La Costa Paradisio

La Costa Paradiso, située entre Castelsardo et Santa Teresa Gallura, est un véritable paradis naturel où la mer et la montagne se rencontrent dans un tableau saisissant de beauté. Lorsque nous arrivons, nous sommes accueillis par un gardien protégeant l’accès de ce territoire, un lieu à la fois préservé et sauvage. Une sorte de village de vacances, implanté au milieu des rochers rouges et des falaises sculptées, nous plonge dans un décor unique.

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En contrebas d’une magnifique colline sublimée par les anfractuosités de gros rochers, les vagues, battant violemment la côte, créent un spectacle apocalyptique alors que la tempête fait rage. Nous observons avec fascination cette mer déchaînée qui fait éclater les vagues contre les formations rocheuses, dans un tourbillon de puissance et de lumière.

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En explorant la côte, nous découvrons des criques et des plages immaculées comme Cala Li Cossi, qui se révèle après une courte marche à travers les falaises. Les eaux cristallines qui bordent ces plages nous invitent à la contemplation, tandis que le maquis méditerranéen, aux senteurs intenses, nous enveloppe.

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Ce contraste entre la douceur des journées ensoleillées et la violence des tempêtes fait partie intégrante de l’expérience unique que nous offre ce lieu. La nature nous montre ici toute sa force et son caractère indompté.

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Rocher de l’Éléphant

Le lendemain matin, alors que la météo clémente nous apporte un semblant d’espoir pour la fin de notre séjour, nous roulons sur la route sinueuse qui relie Castelsardo à l’intérieur des terres lorsque soudain, à Multeddu, notre regard est happé par une apparition singulière : le rocher de l’Éléphant. Nous découvrons un énorme bloc de trachyte et d’andésite, haut de quatre mètres, dont la forme sculptée par le vent et la pluie évoque avec une précision saisissante un éléphant accroupi, la trompe presque posée au sol.

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Face à cette silhouette, nous restons un instant fascinés. Les tons sombres et rougis de la roche contrastent vivement avec la végétation claire qui l’entoure, accentuant son allure mystérieuse. Nous observons comment la lumière du jour, changeant au fil des heures, sculpte encore davantage l’apparence de l’animal figé dans la pierre.

En nous approchant, nous découvrons que ce géant minéral renferme un secret encore plus ancien : deux petites domus de janas, des tombes creusées dans la roche par les peuples prénuragiques. En contemplant ces ouvertures discrètes, nous voyageons mentalement à travers des millénaires d’histoire, ressentant l’étrange lien entre la nature et les civilisations disparues.

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Castelsardo

Castelsardo, un bijou médiéval perché sur un promontoire rocheux dominant le golfe d’Asinara, est l’une des perles les plus impressionnantes de la Sardaigne septentrionale. Pour commencer notre visite, nous nous arrêtons à Lu Bagnu, la seule grande plage de la commune, située en contrebas du village. Là, le sable doré et les eaux cristallines nous offrent une belle entrée en matière, avant de monter doucement vers le centre historique.

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Après une baignade relaxante, nous montons vers le belvédère, où la vue panoramique sur la mer et les falaises est à couper le souffle, avec la Corse qui se profile parfois à l’horizon par temps clair.

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Nous atteignons ensuite le centre moderne de Castelsardo, que nous traversons avant de grimper dans le cœur historique de la ville. Le chemin est sinueux, parsemé de petites places ombragées et de maisons en pierre. En chemin, nous croisons de nombreux bâtiments anciens qui témoignent de la richesse historique et culturelle du village. La cité, avec ses ruelles pavées et ses escaliers abrupts, nous invite à la flânerie. Le château des Doria, qui domine la ville, est un véritable symbole de son passé. Fondé en 1102, il abrite aujourd’hui le musée du Tissage Méditerranéen (MIM), un lieu captivant qui nous plonge dans l’histoire des artisans sardes.

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À proximité, nous découvrons la co-cathédrale de Sant’Antonio Abate, un autre joyau de la ville. Son clocher, orné d’une majestueuse coupole en majolique polychrome, se distingue dès que nous entrons dans le centre historique. À l’intérieur, le retable du Maître de Castelsardo attire tous les regards. Cette œuvre d’art gothique sarde est un exemple saisissant de la richesse du patrimoine religieux de la ville. Sous la cathédrale, les cryptes abritent un musée consacré à cet artiste mystérieux, ajoutant une dimension artistique à notre visite.

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Le patrimoine civil de Castelsardo est tout aussi impressionnant. Le palais Doria, un édifice imposant qui témoigne du pouvoir féodal de la famille Doria, se trouve non loin du château. Le palais de La Loggia, quant à lui, accueille actuellement le siège du conseil municipal. Nous poursuivons notre visite en nous dirigeant vers le palais Eleonora d’Arborea, où une exposition virtuelle de la ville nous permet de découvrir l’histoire de ce lieu unique.

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Les fortifications de Castelsardo, quant à elles, sont un aspect incontournable de la ville. Le pont-levis et la porte Pisana, récemment restaurés, constituent encore aujourd’hui l’un des accès principaux au centre historique. Nous empruntons le sentier de la sentinelle, un chemin aménagé qui nous offre une vue imprenable sur la mer, avant de rejoindre la crique de Mandracho del Soccoro, un endroit calme et idyllique où nous pouvons observer les vestiges des anciennes fortifications.

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Nous assistons également à la préparation des festivités de la fête de Pâques au sein d’une église magnifique, entourés de croyants à la ferveur visible et évidente.

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Sassari

En arrivant à Sassari, deuxième plus grande ville de Sardaigne après Cagliari, nous sommes immédiatement frappés par la richesse historique et la vivacité de cette cité. Mélange subtil entre tradition et modernité, Sassari nous invite à une exploration fascinante de son passé tout en restant résolument tournée vers l’avenir. Alors que nous déambulons dans ses rues, il est impossible de ne pas ressentir l’empreinte des siècles passés, laissée par les Pisans, les Génois et les Aragonais. Les bâtiments, les places et les monuments nous racontent chacun une partie de l’histoire de cette ville aux multiples facettes.

Dès notre arrivée, nous ne pouvons manquer la cathédrale Saint-Nicolas, qui domine majestueusement le centre-ville. Cette cathédrale, construite au XIIe siècle, nous impressionne par la diversité de ses influences architecturales. La façade baroque du XVIIIe siècle contraste avec l’intérieur sobre et épuré, nous offrant un moment de sérénité au cœur de la ville. Mais Sassari ne se contente pas d’une seule grande église.

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À quelques pas, l’église Santa Maria di Betlem nous attire par son clocher octogonal et son mélange harmonieux de styles gothiques et baroques. En explorant la ville, nous découvrons aussi des lieux plus anciens, comme San Michele di Plaiano, datant du XIIe siècle, et l’église rupestre de Funtana Gutierrez, un vestige fascinant du VIIe au IXe siècle. Ces sites nous plongent dans les racines profondes de la spiritualité et de l’histoire religieuse de Sassari.

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Nous poursuivons notre aventure à travers la ville en découvrant l’impressionnante architecture civile qui caractérise Sassari. Le Palazzo Ducale, édifié entre 1775 et 1804, est un lieu incontournable. Ce palais, qui abrite aujourd’hui l’hôtel de ville, nous offre un aperçu du raffinement aristocratique de l’époque. Nous marchons ensuite vers la Piazza d’Italia, où nous admirons le palais Provincial et le palais Giordano, des bâtiments qui symbolisent l’essor administratif du XIXe siècle. À chaque coin de rue, nous découvrons de magnifiques maisons anciennes, comme la maison Montanyans, et d’autres vestiges du passé, comme le palais Tola, qui combine des éléments du XVIe au XIXe siècle.

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L’histoire de Sassari n’est pas seulement inscrite dans ses églises et ses palais, mais aussi dans son urbanisme. La fontaine de Rosello, construite entre 1585 et 1606, est l’un des symboles de la ville. Ancien point de rassemblement pour les femmes qui y faisaient leur lessive, elle est aujourd’hui un lieu emblématique qui se trouve à quelques pas du marché couvert municipal. Nous prenons le temps d’observer cette magnifique fontaine, tout en remarquant les bâtiments alentours, comme l’Université de Sassari, fondée en 1617, et le Palazzo della Frumentaria, un ancien grenier public.

En poursuivant notre exploration, nous nous dirigeons vers les remparts médiévaux de Sassari, vestiges d’un passé militaire. Édifiés au XIIIe siècle, ces remparts comptaient autrefois 36 tours, dont six subsistent encore aujourd’hui. L’une d’elles, la Turondola, nous offre une vue imprenable sur la ville et ses environs. Les murs de la ville, bien que partiellement détruits, sont encore visibles le long de rues comme le Corso Vico et la Via Torre Tonda. Nous avons également l’occasion de visiter le site de l’ancien château de Sassari, démoli en 1877. Sur ses fondations se trouve aujourd’hui la caserne La Marmora, mais des fouilles archéologiques ont permis de découvrir les vestiges de cet imposant édifice.

Les musées de Sassari sont un autre moyen de découvrir l’histoire de cette ville riche et complexe. Le musée Sanna, fondé au XIXe siècle, nous plonge dans l’histoire de la Sardaigne à travers une vaste collection d’objets archéologiques et ethnographiques. Le musée d’art contemporain de Sassari, situé dans l’ancienne Casa Professa, nous offre une immersion dans la création artistique moderne et contemporaine de l’île. Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur l’artisanat local, le pavillon de l’artisanat Eugenio Tavolara, construit dans les années 1950, est un lieu incontournable pour comprendre l’âme artisanale de la ville.

Nous découvrons également les places de Sassari, véritables centres de vie et de convivialité. Modeste mais emplie de charmed, la Piazza del Castello évoque l’ancien château aragonais, aujourd’hui disparu, mais qui demeure un lieu symbolique pour les habitants. La Piazza Azuni, quant à elle, nous accueille dans une ambiance plus animée, avec ses cafés et ses commerces. Enfin, la Piazza San Antonio, dominée par son église éponyme, nous offre un espace paisible, propice à la détente et aux événements locaux.

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Mais Sassari n’est pas seulement une ville d’histoire ; elle est aussi un lieu de nature et de détente. Le parc de Monserrato, récemment restauré, est l’un des plus beaux jardins de la ville, avec ses allées sinueuses, ses fontaines et ses escaliers monumentaux. Nous profitons également des paysages environnants, comme les plages de Platamona, Porto Ferro et Argentiera, qui offrent un cadre idyllique pour se ressourcer après une journée de découvertes.

Nous avons la chance de pouvoir accompagner une procession durant laquelle, un prêtre, en vue de la fête de Pâques, arpente les rues, accompagné par une foule dense et compacte, récitant des liturgies, dans une ambiance protocolaire.

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Il est précédé par plusieurs pèlerins qui portent à bout de bras de lourdes statues représentant les Saints et la Vierge Marie.

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Nous terminons notre visite par la découverte du marché municipal couvert où nous pouvons admirer un véritable pan de la vie locale. Au milieu des stands de poissons et de charcuterie, les habitants nous accueillent avec le sourire, satisfaits de voir des étrangers s’intéresser à leur vie quotidienne.

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Porto Torres

Lorsque nous arrivons à Porto Torres, nous sentons tout de suite le poids de l’histoire mêlé à la vitalité d’une ville tournée vers l’avenir. Nous explorons une cité qui, forte de près de 20 800 habitants, incarne l’alliance harmonieuse entre patrimoine archéologique, ferveur religieuse et paysages naturels d’exception.

Nous commençons notre visite par l’imposante basilique de San Gavino, édifiée en 1080. En pénétrant dans ce chef-d’œuvre roman, le plus grand de Sardaigne, nous ressentons une émotion profonde, renforcée par la dévotion aux saints martyrs Gavino, Proto et Gianuario. À proximité, nous suivons un itinéraire sacré entre San Gavino a Mare, Balai Lontano et les autres églises qui tissent un réseau spirituel à travers la ville.

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En parcourant les rues, nous admirons les témoignages du génie civil, comme le Palazzo del Marchese et la gare maritime de Porto Torres, vestiges d’un passé prospère. Nous longeons les anciens quartiers industriels, découvrant aussi le souvenir du complexe Ferromin.

Deux autres lieux saints liés au culte se dressent merveilleusement dans le paysage urbain : l’église de San Gavino a Mare (1850), appelée aussi Balai vicino, bâtie au bord de la mer sur les lieux supposés de leur martyr, et Santu Bainzu Ischabizzaddu. À ces sanctuaires s’ajoutent l’église de la Vierge de la Consolata, d’un élégant style néoclassique signé Giuseppe Cominotti (1826), et la poignante chapelle austro-hongroise de Sant’Efisio et San Gavino, érigée par des prisonniers de guerre internés à Asinara entre 1915 et 1916, complétée par un ossuaire commémoratif élevé en 1936.

Dans la ville, le Palazzo del Marchese, splendide bâtiment néoclassique, est une autre œuvre de Cominotti, tout comme l’ancienne école De Amicis (1912), premier véritable établissement scolaire moderne de la ville. L’ancien musée du Port (1872), au charme industriel, est né comme gare ferroviaire, tandis que la gare de Porto Torres Marittima, inaugurée la même année, marquait la fin du trajet du chemin de fer Ozieri-Chilivani.

Les places centrales de Porto Torres, véritables cœurs battants de la cité, renforcent cette impression d’unité urbaine forgée à travers les siècles. Piazza Umberto I, où trône l’hôtel de ville, concentre l’activité politique et sociale, tandis que Piazza Garibaldi, non loin de la tour du port, reste l’un des plus anciens points de rassemblement populaires.

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Enfin, nous explorons les trésors archéologiques de Turris Libisonis : thermes romains, mosaïques, nécropoles préhistoriques nous racontent, couche après couche, la longue occupation humaine de ce territoire. La récente découverte d’une nécropole romaine près du Fiume Santo nous rappelle que Porto Torres reste encore aujourd’hui un livre ouvert sur l’histoire.

Pour clore notre visite, nous nous reposons dans les parcs verdoyants de San Gavino et Robert Baden-Powell, ou nous respirons l’air frais dans la pinède de La Farrizza. Sur le front de mer, face à la mer immuable, nous comprenons pourquoi Porto Torres incarne si bien la force tranquille de la Sardaigne du Nord.

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Stintino

Nous atteignons Stintino par une route sinueuse qui offre des vues spectaculaires sur la Méditerranée. Avant d’entrer dans le village, nous faisons une halte aux abords d’un belvédère qui nous donne à la fois la possibilité de découvrir une belle vue sur un fort et sur le bourg, tout en profitant de plusieurs monuments intéressants, dont une statue contemporaine représentant un visage gravé dans un bloc de marbre.

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À l’extrême nord-ouest de la Sardaigne, ce petit village de pêcheurs, fondé en 1885, nous plonge instantanément dans une atmosphère intemporelle. Les ruelles blanches, les petites maisons et les rires qui résonnent au loin nous accueillent chaleureusement. Le passé de Stintino est encore vivant : il est palpable dans chaque détail, chaque regard tourné vers la mer. Nous nous laissons guider jusqu’au centre du bourg, dominé par l’élégante église de l’Immaculée Conception.

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Nous poursuivons notre promenade jusqu’au port, qui bruisse doucement d’activités. Un petit phare veille à l’entrée, et une statue moderne commémore l’amitié entre Stintino et le Japon. En visitant les lieux de culte, nous découvrons aussi l’église Saint-Nicolas, dédiée aux marins, et l’église de Sant’Isidoro, qui rappelle l’importance de la terre dans ce village tourné vers la mer. Ces bâtiments simples, mais profondément symboliques, racontent l’histoire d’une communauté attachée à ses racines.

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Plage de La Pelosa

En quittant Stintino par la route panoramique, nous sentons déjà le parfum salé de la mer mêlé aux effluves du maquis. Dès que nous posons les yeux sur la plage de La Pelosa, nous restons sans voix. Le sable est si blanc, si fin, qu’il semble irréel, presque éclatant sous la lumière dorée du matin. Nous traversons un bar de plage dans lequel des dizaines de visiteurs affluent. Tous semblent s’être donné le mot. Après plusieurs jours de mauvais temps, les premiers rayons de soleil de la saison estivale les a amenés en masse, profiter de la douceur de ce printemps qui émerge doucement.

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Devant nous, la mer offre un camaïeu incroyable de bleus, du turquoise pâle au bleu profond. Nous avançons dans l’eau peu profonde, qui reste aux chevilles sur des dizaines de mètres, en riant de cette sensation étrange d’être entre deux mondes, où le ciel et l’océan se fondent.

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Nous installons nos serviettes près d’un sentier de genêts en fleurs, dont le parfum sucré emplit l’air. Tout autour de nous, les récifs de Capo Falcone, l’île Piana et l’Asinara dessinent un rempart naturel, protégeant la plage de la houle. Même lorsque le mistral souffle au large, ici, la mer reste calme, comme une immense piscine naturelle. Nous nous laissons flotter dans cette eau claire, fascinés par la transparence incroyable qui laisse voir chaque grain de sable, chaque mouvement de lumière au fond.

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Après quelques heures de baignade, nous marchons jusqu’à la petite baie de La Pelosetta, où un étroit bras d’eau nous sépare d’un îlot minuscule surmonté d’une antique tour aragonaise. Nous nous amusons à imaginer les guetteurs d’autrefois, scrutant l’horizon depuis ce perchoir du XVIᵉ siècle. L’air est doux, la mer étincelle, et tout autour, le silence n’est troublé que par le cri lointain des mouettes.

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Sources thermales de Casteldoria

En quittant la côte vers l’intérieur des terres, nous remontons la vallée du Coghinas, un ruban vert entre collines dorées. Notre destination : les sources thermales de Casteldoria. Le paysage change peu à peu ; les vignes cèdent la place aux roches rouges et aux forêts de chênes verts. Lorsque nous atteignons Santa Maria Coghinas, la chaleur devient plus intense, comme si la terre elle-même respirait sous nos pas.

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Au bord du Coghinas, l’eau chaude jaillit en filets sulfureux, se mêlant doucement au courant froid de la rivière. Pieds nus sur les galets, nous avançons prudemment jusqu’à trouver un bassin naturel, où l’eau atteint une quarantaine de degrés. Le contraste est délicieux : l’air est vif, l’eau est chaude, le décor, sauvage. Tout autour, la gorge porphyrique enferme ce petit paradis secret. Nous nous installons dans l’un des bassins, savourant cette expérience unique au milieu de la nature.

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Non loin, l’ancien établissement thermal veille sur les lieux. Même abandonné depuis 2023, son architecture élégante raconte une autre époque, celle où les curistes aristocrates venaient prendre les eaux dans un luxe discret. De part et d’autre du fleuve dont les rives sont rejointes par un pont moderne, des petits sentiers aménagés permettent de rejoindre d’autres bassins, plus isolés. Nous croisons plusieurs familles, venues profiter de ces bienfaits gratuits et authentiques, loin du tumulte touristique.

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Isola Rossa

Nous arrivons à Isola Rossa en début d’après-midi, alors que la lumière éclatante du soleil inonde la côte nord de la Sardaigne. Dès notre entrée dans le village, nous ressentons cette atmosphère paisible si typique des anciens hameaux de pêcheurs. Les maisons blanches, les cafés animés et les ruelles fleuries nous enveloppent immédiatement d’une douce sensation de vacances. Nous nous arrêtons un instant sur le port où les lettres multicolores formant la Costa Rossa offrent une invitation parfaite à la photographie. Au loin, l’îlot de granit rouge qui donne son nom au village illumine l’horizon de ses teintes flamboyantes.

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Sans tarder, nous gagnons la plage Longa, située au cœur du village. Son sable blanc et doux sous nos pieds et la limpidité de l’eau nous émerveillent. De nombreuses familles profitent de la baignade dans cette mer calme et peu profonde. Plus loin, nous découvrons la plage de Li Femini, encore plus tranquille, idéale pour se reposer à l’ombre d’un parasol naturel formé par les rares pins maritimes. L’ambiance est sereine, presque méditative, et nous nous laissons bercer par le clapotis régulier des vagues.

En longeant le sentier côtier, nous atteignons La Marinedda, une crique sauvage à un kilomètre seulement du village. Ici, la nature semble reprendre ses droits : les roches rouges plongent dans une mer aux reflets changeants, du turquoise au bleu profond. Quelques surfeurs profitent de la houle modérée, tandis que nous nous aventurons dans l’eau, encore plus transparente qu’ailleurs. L’endroit est préservé, enchanteur, et donne l’impression d’un monde à part, loin de l’agitation.

Avant de terminer notre journée, nous flânons autour du port d’Isola Rossa, le seul entre Santa Teresa di Gallura et Castelsardo. Avec ses 400 anneaux, il offre tous les services imaginables pour les plaisanciers. Nous observons les bateaux qui oscillent doucement, bercés par la brise marine. En levant les yeux, nous apercevons les collines ondulantes vers le mont Tinnari.

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Alghero

Le lendemain, nous arrivons à Alghero par une douce matinée, quand la lumière dorée caresse les remparts anciens. Nous nous garons aux abords du port et pouvons découvrir une des tours qui parsèment la ville.

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Dès les premiers pas, nous ressentons cette atmosphère si particulière, où flotte encore l’esprit catalan. Le centre historique nous accueille avec ses ruelles pavées, ses façades ocre et ses volets colorés, derrière lesquels le murmure discret d’une langue millénaire se mêle à l’italien. Nous déambulons sans hâte, effleurant les murs en pierre, humant les odeurs d’iode et de pâtisseries sucrées qui s’échappent des boutiques. À chaque détour, une tour surgit, un bastion se dresse, et la mer scintille au loin.

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Nous longeons les remparts médiévaux qui protègent la vieille ville depuis des siècles. Le long des bastions Marco Polo et Cristoforo Colombo, des canons rouillés pointent encore la mer, témoins silencieux d’un passé tumultueux. Nous faisons halte sur une terrasse panoramique pour admirer l’eau limpide et les voiles blanches qui dansent à l’horizon. Les tours de l’ancien système défensif : la Torre di Porta Terra, la Torre di San Giacomo, la Torre Sulis, jalonnent notre parcours, autant de repères entre ciel et mer.

1688 italie sardaigne

La magie opère pleinement dans le dédale du centre ancien. Nous passons sous des arcs gothiques, longeons des palais au style catalan, et la place Civique nous ouvre ses bras, encadrée par d’élégantes façades. Chaque boutique, chaque restaurant semble raconter une histoire, souvent ornée de corail rouge, symbole vivant de la ville. Nous nous arrêtons pour goûter un bon croissant à la pistache tout en dégustant un café. Les voix, les rires, le cliquetis des couverts dans les établissements en plein air composent une musique de fond joyeuse et familière.

L’écho de l’histoire est partout. Nous découvrons avec émerveillement les noms des rues : Carrer de l’Hospital, Carrer Major, Plaça del Bisbe… Cette survivance linguistique donne à notre promenade une teinte d’exotisme inattendu. À chaque coin, des sculptures, des plaques commémoratives ou des portails sculptés rappellent que Alghero fut un bastion stratégique ardemment disputé entre royaumes et empires. Nous nous laissons porter par cette ambiance, entre ombre et lumière, passé et présent.

1678 italie sardaigne

À l’heure où la chaleur devient plus douce, nous retrouvons les bastions pour voir le soleil descendre lentement derrière l’horizon. Installés sur un muret, face à l’infini, nous comprenons pourquoi tant de voyageurs tombent amoureux de Alghero. Le vent porte l’odeur salée de la mer, le ciel s’embrase de pourpre et d’or, et autour de nous, la ville vibre doucement, fidèle à elle-même, intemporelle et vivante.

Notre exploration de Alghero se poursuit naturellement vers la majestueuse Cattedrale di Santa Maria. Nous la découvrons en débouchant sur la Piazza Duomo, et son clocher octogonal élancé attire immédiatement nos regards. L’extérieur, sobre et élégant, ne laisse rien présager de la richesse intérieure. Nous franchissons les grandes portes en bois, et aussitôt, nous sommes enveloppés par une fraîcheur apaisante, bercés par la lumière tamisée filtrant à travers les vitraux colorés. Les voûtes gothiques catalanes, les autels baroques et le marbre délicatement travaillé nous plongent dans un silence respectueux.

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1696 italie sardaigne

Nous déambulons lentement dans la nef centrale, nous attardant devant les chapelles latérales ornées de sculptures, de fresques et d’ornements dorés. Les détails architecturaux témoignent de l’influence catalane, encore une fois si présente.

En redescendant, nous longeons la Via Principe Umberto, puis bifurquons vers la charmante église de San Michele. Son dôme couvert de faïences multicolores nous attire, éclatant sous le soleil comme une mosaïque précieuse. Nous pénétrons dans l’église, beaucoup plus intime que la cathédrale, baignée d’une lumière douce. Les bancs en bois usé, les peintures anciennes et l’ambiance recueillie nous invitent à nous asseoir un instant, à goûter à cette atmosphère paisible, hors du temps.

Autour de San Michele, les ruelles s’animent avec des artistes de rue, des petites galeries et des boutiques d’artisanat. Nous flânons en admirant les œuvres exposées : bijoux en corail, céramiques peintes, tableaux représentant les côtes sardes. Le passé catalan et l’âme sarde se mêlent dans un foisonnement de couleurs et de sons.

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Nécropole d’Anghelu Ruju

Nous quittons Alghero pour rejoindre la nécropole d’Anghelu Ruju, à seulement quelques kilomètres. La route qui serpente à travers les vignes nous plonge déjà dans une ambiance hors du temps. À notre arrivée sur le site, un silence impressionnant nous enveloppe. Devant nous, des dizaines de tombes creusées dans le grès s’étendent sous un ciel éclatant. Nous sommes sur l’un des plus vastes complexes funéraires préhistoriques de Sardaigne, témoin d’une civilisation vieille de plus de 5 000 ans.

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1732 italie sardaigne

Dans ces hypogées, les cellules irrégulières révèlent une ingéniosité surprenante. D’autres tombes présentent des dromos, couloirs ouverts bordés de marches, qui mènent à des chambres taillées avec précision. L’architecture des lieux, à la fois fonctionnelle et symbolique, nous impressionne par son souci du détail et par l’idée forte d’accompagner les morts vers l’au-delà.

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À l’intérieur, nous découvrons les parois ornées de protomés de taureaux sculptés et de fausses portes, symboles puissants du passage entre les mondes. Sur certaines pierres, des traces d’ocre rouge subsistent encore, témoins de rites de renaissance liés à la vie et à la mort. Nous restons silencieux devant ces symboles, tentant d’imaginer les rituels qui animaient cet endroit il y a plusieurs millénaires.

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Complexe nuragique de Palmavera

Nous arrivons au complexe nuragique de Palmavera en quelques minutes de route. Le site, posé dans un écrin de verdure au pied du mont éponyme, nous accueille avec ses masses de pierres dorées par les siècles. D’emblée, nous sommes frappés par l’élégance massive des deux grandes tours nuragiques, construites en blocs de calcaire et de grès. Autour de nous, un silence presque sacré enveloppe les lieux, troublé seulement par le chant lointain des cigales.

1760 italie sardaigne

À l’intérieur du complexe, nous explorons les vestiges de l’enceinte pentagonale qui enserrait autrefois cette petite citadelle. Nous suivons les courbes d’anciens murs, découvrant des structures défensives savamment agencées et des ruelles discrètes. Puis, nos pas nous mènent vers les huttes, disposées en cercles irréguliers autour du cœur du site. Près d’une cinquantaine de cabanes sont encore visibles, formant un village miniature figé dans le temps. Nous nous amusons à imaginer la vie quotidienne de ses habitants : artisans, guerriers, familles vivant à l’ombre des puissantes tours.

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1768 italie sardaigne

L’un des moments les plus émouvants de notre visite survient lorsque nous entrons dans la Capanna delle Riunioni, la hutte des Réunions. En son coeur, un banc circulaire en pierre entoure un petit trône, symbole probable du pouvoir collectif. Nous nous asseyons quelques instants sur ces pierres froides, ressentant presque les débats animés qui devaient animer cet espace il y a tant de siècles. En levant les yeux, nous découvrons même un modèle réduit de nuraghe, utilisé semble-t-il pour des rituels symboliques. Cette pièce nous donne une fascinante impression de lien direct avec une société structurée, réfléchie et profondément spirituelle.

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1777 italie sardaigne

Parc régional naturel de Porto Conte

Nous rejoignons le parc régional naturel de Porto Conte, impatients de découvrir ses paysages légendaires. Dès notre arrivée, après avoir découvert un authentique pont romain accessible depuis la route, la beauté sauvage du lieu nous subjugue : falaises blanches, forêts épaisses et criques bleu azur s’entrelacent dans un panorama d’une pureté rare. À mesure que nous avançons, les parfums du maquis méditerranéen emplissent l’ai r: thym, myrte, romarin sauvage, nous plongeant dans une douce torpeur. Notre regard est constamment attiré par la mer scintillante, bordée par les promontoires majestueux de Punta Giglio et Capo Caccia.

1720 italie sardaigne

Un peu plus loin, nous atteignons la mythique grotte de Neptune, cachée au pied des falaises de Capo Caccia. Il est possible de l’aborder par l’Escala del Cabirol, cet escalier impressionnant de 654 marches taillé dans la roche. Ou de la rejoindre en bateau. Malheureusement, le mauvais temps des jours précédents ont entraîné l’annulation de toutes les traversées maritimes, ce qui ne nous laisse comme possibilité de la rejoindre, qu’un effort intense devant être effectué sur l’arpentage de ces marches en aller et en retour, soit une durée d’au moins 5 heures de visite. Notre planning étant chargé, nous devons rebrousser chemin.

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1787 italie sardaigne

Nous décidons d’explorer les sentiers du parc. Au sommet du Monte D’Olla, le point culminant, la vue est tout simplement à couper le souffle : d’un côté, les collines vertes ondulent à l’infini ; de l’autre, la mer se perd dans l’horizon. Nous croisons d’adorables petits chevaux de la Giara, des ânes blancs de l’Asinara, et même quelques daims timides dans la forêt domaniale Le Prigionette. Le chant des oiseaux accompagne notre randonnée, et nous repérons même, avec une pointe d’émotion, un griffon majestueux planant haut dans le ciel limpide.

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1803 italie sardaigne

Bosa

Lorsque nous arrivons à Bosa, la première vision qui nous saisit est celle du fleuve Temo, large et paisible, déroulant son ruban d’eau sous la lumière dorée de l’après-midi. Le cours du fleuve semble porter doucement la ville, où les maisons aux couleurs pastel s’alignent comme une fresque vivante.

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Nous longeons le fleuve à pas lents, fascinés par le contraste entre la vie tranquille du présent et les échos du passé enfermés dans les vieilles pierres. Les tanneries de Bosa, uniques en Sardaigne, dévoilent leur enfilade régulière de pignons identiques. Nous devinons encore, derrière les murs épais, l’animation qui autrefois régnait ici, entre bassins de traitement du cuir et ateliers de finition. Les reflets des façades dans l’eau composent un tableau mouvant et lumineux, troublé seulement par quelques canards indolents. Peu à peu, nous nous laissons porter par l’ambiance tranquille, respirant cette douceur rare, cette impression que le temps, ici, s’étire au rythme du fleuve.

Nous quittons les berges pour pénétrer dans le centre historique de Bosa, en nous laissant guider par les ruelles pavées qui montent en courbes douces. À chaque tournant, une surprise nous attend : une petite place ombragée, un portail sculpté en trachyte rouge, un balcon débordant de bougainvilliers. Nous découvrons la Piazza Costituzione, cœur vibrant de la ville, dominée par la belle fontaine Sa Funtana Manna. Sous les platanes centenaires, les terrasses de cafés se remplissent doucement. Nous nous installons un instant pour savourer un café serré, bercés par le murmure des conversations, les éclats de rires d’enfants jouant autour de la fontaine, et le va-et-vient paresseux des habitants.

En continuant notre exploration, nous passons devant le majestueux palais Don Carlo, dont la façade noble raconte une histoire inachevée. Plus loin, nous atteignons le Pont’ezzu, magnifique ouvrage en trachyte rouge qui relie les deux rives du Temo depuis la fin du XIXe siècle. Nous traversons ce pont à pied, admirant la vue magnifique qu’il offre sur le fleuve et les collines environnantes.

Notre véhicule nous mène ensuite vers les hauteurs de la ville. Le chemin devient plus raide, grimpant en direction du château de Serravalle, également appelé château Malaspina. La montée est un peu rude sous la chaleur, mais la perspective d’une vue spectaculaire sur Bosa nous pousse à continuer.

1841 italie sardaigne

Arrivés au sommet, nous découvrons l’entrée du château Malaspina. Le lieu, à première vue, semble prometteur : murs crénelés, tours émoussées par les siècles, herbes folles envahissant les anciennes cours. Pourtant, très vite, nous comprenons que la visite de l’intérieur n’offre pas grand intérêt : peu de pièces accessibles, pas de mobilier historique, seulement quelques pans de murs silencieux sous le ciel bleu. L’essentiel, ici, réside dans l’air vif, la sensation d’espace, et surtout dans le spectacle magnifique qui s’étale à nos pieds.

Nous préférons rester juste à côté de l’entrée, sur une plateforme naturelle d’où la vue panoramique est gratuite et spectaculaire. Sous nos yeux, Bosa s’étend dans toute sa splendeur : le Temo serpentant doucement jusqu’à la mer, les maisons colorées comme une mosaïque joyeuse, les collines ourlées de vignes et d’oliviers. Nous restons un long moment là, à savourer cette vision apaisante, bercés par le vent léger qui balaie la colline. Aucun billet d’entrée, aucun guide n’aurait pu améliorer cet instant de liberté suspendue.

En redescendant du château, nous prenons le temps d’explorer les petites églises disséminées dans les ruelles. Nous poussons la porte de la co-cathédrale de l’Immaculée Conception, dont l’intérieur baroque éclate en ors et en fresques colorées. Chaque détail, du marbre aux stucs, semble vouloir élever notre regard et notre âme. Nous restons quelques minutes assis sur un banc, admirant cette explosion de foi et de beauté, avant de repartir lentement dans la lumière dorée de la fin de journée.

Plus loin, nous tombons presque par hasard sur l’église de Sant’Antonio Abate, reconnaissable à sa façade rouge sombre et son portail en ogive. L’intérieur est plus sobre mais chargé d’émotion : un Christ gothique suspendu capte notre attention, tandis que les voûtes en croisée d’ogives racontent l’influence catalane sur l’île. Nous nous imprégnons du silence de ce lieu, du parfum discret des vieilles pierres et de l’encens.

Avant de quitter Bosa, nous faisons un détour par l’église campagnarde de San Pietro Extramuros, isolée à la sortie de la ville. Construite au XIe siècle, elle respire la simplicité solennelle du roman lombard. Seuls quelques oiseaux troublent la quiétude de ce site oublié du temps. Nous marchons autour de l’édifice, admirant la beauté brute de ses pierres, la pureté de ses lignes, la patine du temps qui en fait une œuvre vivante.

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S’Archittu

Après tant d’émotions, nous ressentons le besoin de nous laisser bercer par la mer. Nous mettons donc le cap sur S’Archittu, ce petit hameau blotti sur la côte ouest de l’île. À notre arrivée, nous empruntons une jolie promenade dallée bordée d’arbustes parfumés, impatients de découvrir le fameux arc naturel qui a donné son nom au village. Après quelques minutes de marche, il se dévoile enfin : l’arc de S’Archittu, spectaculaire et pur, surgit au-dessus des eaux turquoise, comme une porte ouverte sur l’infini.

1863 italie sardaigne

Nous restons un moment immobiles, fascinés par la blancheur éclatante de cette arche calcaire sculptée par l’érosion. La mer, d’un bleu profond, s’engouffre doucement sous sa voûte, créant un chant liquide envoûtant. Lorsque le soleil commence sa descente, la magie s’intensifie : les rayons rasants caressent la pierre, l’illuminant d’une lumière dorée. Nous assistons, émerveillés, à ce spectacle naturel grandiose, où l’eau et la roche semblent fusionner dans une étreinte silencieuse.

1857 italie sardaigne

En contrebas, la petite plage nous tend les bras. Autour de nous, des familles profitent de la douceur des lieux, tandis que quelques nageurs téméraires s’approchent de l’arche pour passer dessous à la nage. Nous préférons, pour notre part, longer la côte en flânant : un peu plus loin, nous découvrons la plage Stella, protégée par un rocher surnommé la Baleine pour sa forme singulière. Chaque recoin de S’Archittu nous dévoile une facette nouvelle, entre poésie et silence.

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Les autres incontournables

La Sardaigne regorge de trésors encore trop peu connus, bien au-delà de ses plages réputées : elle abrite une multitude d’autres sites incontournables mêlant nature sauvage, vestiges archéologiques, villages authentiques, traditions vivantes et panoramas spectaculaires. Parmi ces merveilles, nous allons découvrir ensemble quelques lieux emblématiques qui témoignent de la richesse et de la diversité culturelle, historique et paysagère de cette île fascinante.

Parc archéologique de Tamuli

Le parc archéologique de Tamuli se situe dans les collines verdoyantes de la Barbagia di Macomer, près de Macomer. Ce site nuragique majeur rassemble plusieurs structures fascinantes : trois tombes de géants, un nuraghe, les vestiges d’un village et six mystérieux bétyles. Tamuli offre ainsi un témoignage exceptionnel sur la monumentalité funéraire de la culture nuragique et son lien profond avec la nature environnante.

La tombe de géants principale, Tamuli I, impressionne par ses dimensions et son architecture sophistiquée. Son exèdre semi-circulaire, son long couloir funéraire et sa chambre en abside révèlent un soin particulier dans la taille des pierres et l’organisation spatiale. La maîtrise technique de la construction, associée à des éléments décoratifs, traduit à la fois un savoir-faire et une esthétique rituelle développée.

La particularité la plus intrigante de Tamuli réside dans ses six bétyles, dont trois sont ornés de formes mammaires, probablement liées à des cultes de la fertilité. Leur présence, énigmatique, continue d’alimenter les hypothèses sur les croyances nuragiques. Le parc compte aussi divers éléments architecturaux uniques, comme des pierres dentées et des dalles percées, témoignant de rituels complexes et d’un symbolisme riche.

Oristano

Oristano est une ville historique ancrée dans la plaine du Campidano, ancienne capitale du judicature d’Arborea. Avec ses 30 000 habitants, elle conserve un héritage médiéval remarquable, visible notamment dans ses nombreuses églises, son urbanisme régulier et sa forte tradition spirituelle. L’atmosphère d’Oristano est imprégnée de son passé judiciaire, religieux et civil, incarné par des monuments et des festivités vivantes.

Le centre historique est dominé par la cathédrale de Sainte Maria Assunta, reconstruite en style baroque après des siècles de transformations. Autour, s’égrènent des sanctuaires emblématiques comme l’église San Francesco de style néoclassique, ou Santa Chiara, en style franco-gothique. La périphérie conserve aussi des églises de pèlerinage importantes, notamment à Donigala Fenughedu et Sili, renforçant la densité spirituelle d’Oristano.

Oristano ne se limite pas à son patrimoine religieux : elle conserve d’imposants édifices civils et militaires comme le Palazzo Giudicale, les fortifications médiévales et la tour San Cristoforo. Le développement moderne a vu naître de nouveaux quartiers, intégrant de récentes églises et bâtiments civiques.

Area archeologica di Tharros

L’Area archeologica di Tharros se déploie au sud de la péninsule du Sinis, face au golfe d’Oristano. Dans un cadre spectaculaire entre mer, collines et promontoire, les ruines de cette ancienne cité témoignent de plusieurs civilisations : phénicienne, carthaginoise et romaine. L’harmonie entre la nature et les vestiges crée un paysage chargé d’histoire et de poésie.

Parmi les vestiges majeurs de Tharros, on distingue le temple tétrastyle dominant la mer, les thermes du Convento Vecchio, et l’important castellum aquae, preuve d’une ingénierie hydraulique avancée. L’ordonnancement urbain, structuré autour du cardo et du decumanus maximus, montre une organisation typique des villes antiques, adaptée ici à un relief côtier splendide.

Les fondations d’habitations, les échoppes et les temples dispersés sur les collines dessinent encore la trame vivante de l’ancienne Tharros. Le jeu de lumière sur les pierres blondes, la mer toute proche et le souffle du vent marin accentuent l’impression de voyage à travers le temps.

Valle della Luna

Au bout du promontoire de Capo Testa, près de Santa Teresa Gallura, s’ouvre la Valle della Luna, aussi appelée Cala Grande. Cette vallée étroite, longue d’environ 500 mètres, est encerclée de majestueux blocs de granit aux formes étranges, façonnés par le vent et le temps. Sous la lumière du soleil ou de la lune, les pierres prennent des teintes spectaculaires, oscillant entre le blanc éclatant et l’argenté mystérieux, donnant au site une atmosphère irréelle. Le couloir naturel s’étire jusqu’à la mer, révélant une enfilade de criques et de plages discrètes.

La végétation méditerranéenne, dense et odorante, épouse la roche : myrtes, genévriers, bruyères et arbousiers forment un maquis compact qui parfume l’air. Entre les creux des rochers apparaissent de petites piscines naturelles aux eaux turquoise, créant un contraste saisissant entre le vert, le gris et le bleu. Ce décor sauvage, presque hors du temps, offre un refuge apprécié des randonneurs, des amateurs de nature, mais aussi des artistes et voyageurs en quête d’authenticité.

Pour accéder à la Valle della Luna, plusieurs sentiers escarpés partent des parkings proches de Rena di Ponente ou du phare de Capo Testa. Le cheminement, entre sable et granite, demande une bonne condition physique mais offre des panoramas inoubliables. Tout autour, les plages de Santa Reparata, Rena Bianca ou Cala Spinosa complètent la découverte de ce promontoire unique, où l’eau, la pierre et la lumière dialoguent en permanence.

890 italie sardaigne

Fonni

Situé à plus de 1000 mètres d’altitude, Fonni est le plus haut village de Sardaigne, niché dans les montagnes de la Barbagia di Ollolai. Avec ses ruelles escarpées, ses maisons de pierre et ses fresques murales, Fonni conserve une identité montagnarde forte, imprégnée de traditions pastorales et religieuses. Le village, à l’écart des flux touristiques, est réputé pour ses processions, ses fêtes populaires et son art sacré.

Son patrimoine religieux est impressionnant : la basilique Santa Maria dei Martiri, ornée de fresques baroques, constitue le centre spirituel du village. Non loin, les églises de Saint-Jean-Baptiste, de la Sainte-Croix et du Rosaire enrichissent l’atmosphère de recueillement, tandis que le sanctuaire de la Madonna del Monte, perché au milieu des forêts de genévriers, invite à la méditation. Les traditions vivantes de Fonni se retrouvent également dans la procession de mai, événement majeur de la communauté.

Fonni possède aussi un riche patrimoine archéologique : le sanctuaire nuragique de Gremanu, unique pour son système hydraulique antique, en est l’exemple majeur. Aux alentours, les tombeaux des Géants de Madau et Bidistili, ainsi que les nombreux nuraghi et menhirs, témoignent d’une occupation millénaire du territoire.

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Nuoro

Capitale culturelle de la Barbagia, Nuoro est profondément ancrée dans les traditions sardes. Le Corso Giuseppe Garibaldi, artère vivante de la ville, est bordé de commerces, d’ateliers d’artisans et de cafés historiques, témoins d’une vie intellectuelle foisonnante. Dans cette ville, Grazia Deledda, prix Nobel de littérature, a grandi, et sa maison natale, devenue musée, est l’un des symboles de la ville, tout comme les œuvres publiques d’artistes comme Maria Lai ou Costantino Nivola.

Nuoro conserve un riche patrimoine religieux avec la cathédrale Santa Maria della Neve, édifiée dans un style néoclassique au XIXe siècle, mais aussi de nombreuses petites églises comme San Carlo, Santa Croce ou Nostra Sennora ‘e sa Gràssia. Ces édifices, parfois discrets, révèlent l’âme fervente et l’histoire longue de la ville, entre rites anciens et expressions artistiques. Les ruelles du centre, les places en granit, les fontaines et les monuments évoquent un monde rural devenu poétique.

Dominant la ville, le mont Ortobene est un symbole spirituel et naturel majeur : culminant à 955 mètres, il est couronné par la statue monumentale du Rédempteur. Autour, des sentiers conduisent à d’anciennes églises rurales, des bergeries en pierre, et des sites de mémoire comme la Sa Conca. À quelques kilomètres, le village semi-abandonné de Lollove prolonge l’impression de voyage hors du temps, entre ruines médiévales, paysages sauvages et silence contemplatif.

Le site archéologique de Tiscali

Le site archéologique de Tiscali, situé dans une doline effondrée au cœur du massif du Supramonte à Dorgali, est l’un des endroits les plus mystérieux de Sardaigne. Daté entre le XVe et le VIIIe siècle avant Jésus-Christ, il témoigne d’une occupation stratégique destinée probablement à échapper à des menaces extérieures. Ce village nuragique, volontairement dissimulé et difficile d’accès, fut brièvement réinvesti durant la période romaine, illustrant ainsi une longue continuité d’utilisation en période d’instabilité.

La structure du village se divise en deux groupes de huttes : au nord, une quarantaine de cabanes aux formes diverses, bâties en pierres jointes par de la boue, technique rare en Sardaigne. Le bois de térébinthe était utilisé pour les linteaux, preuve de l’exploitation locale des ressources. Cette architecture rudimentaire suggère une installation d’urgence ou une organisation communautaire adaptée à des conditions de vie difficiles, dans un environnement hostile et isolé.

Le second groupe de constructions, situé au sud-ouest de la doline, rassemble des cabanes rectangulaires de plus petite taille, probablement destinées au stockage ou à l’abri du bétail. La doline elle-même est aujourd’hui un écrin de nature intacte, peuplé de térébinthes, yeuses, lentisques et érables, formant un sanctuaire végétal méditerranéen protégé et presque irréel.

Argentiera

Argentiera est un ancien village minier situé sur la côte nord-ouest de la Sardaigne, aujourd’hui classé site d’intérêt communautaire et intégré au parc géo-minier historique et environnemental de l’île. À son apogée, il fut prospère grâce à ses exploitations d’argent, mais après leur fermeture, Argentiera devint un hameau fantôme, entre abandon et reconquête culturelle. Aujourd’hui, ses vestiges industriels et ses paysages singuliers attirent visiteurs, artistes et projets de réhabilitation.

Parmi les édifices restaurés, la buanderie, le puits du Podestà et l’église de Santa Barbara dominent le site. Cette dernière, perchée au-dessus du village face à la mer, est un point emblématique, marquant l’union entre l’histoire industrielle et la dimension spirituelle du lieu. À proximité, le vieux cimetière, encore utilisé, conserve dans son silence les souvenirs d’une communauté minière soudée autour de son dur labeur.

La crique d’Argentiera, avec son sable gris issu des résidus miniers, constitue un paysage côtier unique en Sardaigne. Ses eaux sauvages et ses plages divisées par des vestiges industriels offrent un décor fascinant, loin des circuits touristiques classiques. Le site attire aujourd’hui les passionnés de randonnée, de photographie et d’exploration de paysages post-industriels.

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L’île d’Asinara

L’île d’Asinara, au nord-ouest de la Sardaigne, est un territoire préservé d’une biodiversité exceptionnelle, classé parc national et zone marine protégée. Son maquis méditerranéen, ses criques secrètes et ses forêts relictuelles comme la forêt d’Elighe Mannu contrastent avec la rudesse de ses montagnes, telles que Punta della Scomunica, culminant à 408 mètres. Les plages protégées, notamment Cala Sant’Andrea et Cala d’Arena, sont interdites au public pour préserver la faune locale, comme le goéland corse.

L’accès à l’île se fait uniquement par ferry depuis Porto Torres ou Stintino, sans possibilité d’emmener un véhicule personnel. Pour découvrir Asinara, il faut emprunter des navettes, des trains sur pneus, louer des vélos ou participer à des excursions en Jeep électrique. Parmi les plages ouvertes au public, Cala dei Ponzesi séduit par ses eaux cristallines et sa nature luxuriante, tandis que Cala Reale constitue le centre historique, abritant notamment l’ancien palais Royal et des structures hospitalières d’époque.

L’île est également marquée par son passé carcéral : de la colonie pénitentiaire agricole à la prison de haute sécurité de Fornelli, utilisée jusqu’aux années 1990 pour enfermer des membres de la mafia sous le régime strict du 41-bis. S’y ajoutent les tours espagnoles du XVIe siècle et les Domus de Janas préhistoriques, ainsi que l’ossuaire austro-hongrois, discret mais poignant, qui garde la mémoire des 7 048 soldats morts durant la Première Guerre mondiale.

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Île de San Pietro

Située au sud-ouest de la Sardaigne, l’île de San Pietro est un havre méditerranéen authentique. Son unique village, Carloforte, séduit par ses ruelles, ses maisons colorées, son dialecte tabarkino et ses traditions maritimes. Parmi ses trésors figurent les colonnes de Carloforte, vestiges antiques peu connus, ainsi que l’animation culturelle qui culmine avec la célèbre Festa del Tonno, dédiée à la pêche traditionnelle du thon rouge. Reliée quotidiennement à Calasetta et Portovesme via la compagnie Delcomar, l’île combine ambiance chaleureuse et histoire vivante.

La nature intacte de San Pietro est protégée par le réseau Natura 2000. Les amoureux de plages et de criques seront comblés : parmi les plus renommées, citons la plage de Punta, Tacca Rossa, Cantagallina, Longue crique, ainsi que les familiales Girin et Guidi. Pour plus d’authenticité, direction Rush Beach, la plage de Bobba, la plage de Conca, ou encore l’incontournable Cala Fico, encaissée entre falaises abruptes. Ces sites aux eaux cristallines offrent des expériences de baignade et de randonnée inoubliables.

Les trésors géologiques ajoutent à la magie de l’île : la falaise de Conca au nord-ouest, la falaise de Bue Marino au sud, ou encore la Chaire, un rocher naturel en forme de champignon emblématique. Les piscines naturelles de Nasca séduisent par leur beauté brute. Parmi les panoramas à ne pas manquer figurent le Sandalo di Testa et Cala Vinagra, sans oublier la pointe de l’Oie, spectaculaire au coucher du soleil. L’ancienne pêcherie de thon de La Punta rappelle quant à elle la forte tradition halieutique de San Pietro.

Île de Tavolara

Émergent tel un géant minéral au large d’Olbia, Tavolara est l’une des îles les plus saisissantes de Sardaigne. Formant la pièce maîtresse de la zone marine protégée de Tavolara – Punta Coda Cavallo, elle offre des paysages vertigineux dominés par son sommet à 560 mètres. L’histoire insolite du royaume de Tavolara, petite monarchie reconnue autrefois par Charles-Albert de Savoie, se découvre dans son cimetière monumental, où repose la dynastie des Bertoleoni, ajoutant une touche mystérieuse et unique à cette île d’apparence invincible.

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Les paysages de Tavolara révèlent des merveilles : la splendide plage de Spalmatore di Terra, unique zone plate de l’île, est le principal point d’ancrage des visiteurs. À l’ouest, Cala Tramontana charme par son aspect sauvage et son calme profond. Les plus sportifs peuvent tenter l’ascension partielle de la montagne, en traversant un maquis méditerranéen dense et parfumé, peuplé d’oiseaux marins, dont le majestueux goéland d’Audouin. Les excursions sont bien organisées, permettant de profiter pleinement de cet environnement grandiose.

Dans l’archipel environnant, Molara offre des piscines naturelles aux eaux turquoise parfaites pour la baignade, tandis que Molarotto, sanctuaire interdit d’accès, protège des espèces rares d’oiseaux marins. Sur la côte sarde, des sites comme le Cap Ceraso et la pointe de l’Isuledda proposent des panoramas d’exception sur l’ensemble de l’archipel.

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Archipel de La Maddalena

Entre Sardaigne et Corse, l’archipel de La Maddalena déroule un chapelet d’îles éclatantes de beauté. Parmi elles, La Maddalena, Caprera, Spargi, Santo Stefano, Santa Maria, Budelli et Razzoli, toutes enchâssées dans le parc national de l’Archipel de La Maddalena. La ville principale de La Maddalena accueille les visiteurs avec ses charmantes ruelles, l’église Santa Maria Maddalena, la chapelle de la Madonnetta, et ses musées : musée diocésain et musée naval. Les ferries rapides depuis Palau rendent l’archipel aisément accessible.

Les plages et criques sont parmi les plus époustouflantes de Méditerranée : Cala dello Spalmatore, Cala Abbatoggia, Cala di Giardinelli, Cala Francese ou encore Bassa Trinita offrent des décors entre granit et eaux cristallines. L’histoire militaire est également omniprésente, avec les nombreuses fortifications disséminées, et la colonne Garibaldi rappelle l’importance historique de l’archipel. Chaque site offre des panoramas inoubliables, entre nature brute et vestiges du passé.

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À Caprera, reliée à La Maddalena par un pont, le Compendio Garibaldino dévoile la Casa Bianca, le tombeau de Garibaldi et le fort Arbuticci. Les amateurs de randonnée découvriront les criques secrètes de Cala Coticcio, Cala Portese et Cala Brigantina. Sur Budelli, la mythique Spiaggia Rosa fascine par ses reflets uniques. Enfin, Spargi, Santa Maria, Razzoli et Santo Stefano complètent cette constellation d’îles à explorer en respectant la nature préservée par le Parco Nazionale.

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Grottes de Neptune

Les grottes de Neptune, situées près d’Alghero sur la côte nord-ouest de la Sardaigne, sont l’un des plus impressionnants chefs-d’œuvre naturels de l’île. Formées il y a environ deux millions d’années, elles s’étendent sur quatre kilomètres au sein du parc naturel de Porto Conte, dans la zone protégée de Capo Caccia-Isola Piana. On y accède de deux manières spectaculaires : en bateau depuis Alghero ou Cala Dragunara (supplément de 15 euros) ou bien par l’Escala del Cabirol, un escalier de 654 marches taillé dans la falaise, offrant des vues spectaculaires sur la mer.

À l’intérieur, le visiteur découvre un décor féérique de stalactites, stalagmites, plages de sable blanc et lacs souterrains. Le parcours touristique, d’environ un kilomètre, conduit à travers plusieurs salles remarquables : le lac La Marmora, profond de neuf mètres, la fameuse « Acquasantiera », et l’« Arbre de Noël », emblématique formation calcaire. Les salles portent des noms évocateurs comme la salle des ruines, le palais, la salle Smith, célèbre pour son impressionnante colonne de 18 mètres ou encore la salle des trine et des merletti, décorée de colonnes fines comme de la dentelle. Le clou de la visite est sans doute la tribune de la musique, balcon naturel dominant le lac et ses colonnes majestueuses.

Au-delà du parcours classique, les spéléologues professionnels explorent les parties inaccessibles au public comme le lac dei funghi, la galerie du Metrò ou encore l’immense lac semi-lunaire. Tout autour, d’autres cavités, telles que la grotte dei pizzi e ricami ou la grotte Verte, enrichissent le réseau karstique sous-marin. À proximité, l’île Foradada, percée d’un tunnel naturel, complète l’ensemble. Pour prolonger l’aventure, la visite de la Riviera del Corallo, célèbre pour son corail rouge, et du Capo Galera, avec ses vestiges de la Seconde Guerre mondiale, offre une immersion totale dans la richesse naturelle et historique de ce coin de Sardaigne.

Arzachena

Située dans le nord-est de la Sardaigne, Arzachena est une ville dynamique réputée à la fois pour son riche patrimoine archéologique et la beauté de son littoral. Ses fameux escaliers peints, qui changent de décoration selon les saisons et les fêtes locales, donnent à son centre un cachet artistique unique. Le cœur spirituel de la ville bat autour de ses églises : Santa Maria della Neve, datant de 1716, et sa version moderne de 1993, ainsi que l’église Santa Lucia, dominant la ville depuis une colline. Chaque édifice reflète l’attachement des habitants à leur culture religieuse et leur histoire.

Arzachena est célèbre pour son exceptionnelle concentration de vestiges de l’époque nuragique. Le site du nuraghe Albucciu, adossé à une formation granitique, témoigne de techniques architecturales raffinées. À proximité, la tombe de géants de Coddu Vecchiu, haute de quatre mètres, impressionne par sa monumentalité, tout comme le temple de Malchittu et le village de La Prisgiona. Ces sites archéologiques offrent une plongée fascinante dans les croyances et modes de vie des Sardes préhistoriques, entre rites funéraires élaborés et organisation sociale complexe.

L’immense territoire communal d’Arzachena inclut la légendaire Costa Smeralda, destination emblématique du tourisme de luxe avec Porto Cervo, Cannigione ou Baja Sardinia. Entre plages de sable blanc, mer turquoise, marinas de prestige et petites criques sauvages, la région attire une clientèle internationale. La nature, elle aussi, est omniprésente : les étangs de Saloni forment un refuge pour de nombreuses espèces protégées, tandis que les anciens « stazzi » parsèment l’intérieur rural de la Gallura, rappelant les profondes racines paysannes et pastorales d’Arzachena.

Atzara

Blotti dans la province de Nuoro, au cœur de la Barbagia, Atzara est un village authentique qui a su préserver l’âme de la Sardaigne intérieure. Avec ses ruelles étroites, ses maisons en granit couvertes de vignes, et son cadre naturel exceptionnel sur les pentes du Gennargentu, Atzara offre un véritable voyage dans le temps. Réputée pour ses vignobles et son vin Mandrolisai, la commune conserve une forte identité rurale vivante, où les traditions agricoles et artisanales demeurent profondément ancrées.

Sur le plan religieux, Atzara abrite plusieurs églises remarquables. L’église San Giorgio, mentionnée dès 1205, reflète l’histoire ancienne du village avec son architecture simple et solide. Plus impressionnante encore, l’église paroissiale Sant’Antioco Martire, de style gothique aragonais, se distingue par sa façade épurée et son imposante rosace. Le clocher roman, vestige d’une époque plus ancienne, complète cet ensemble patrimonial, tandis que les églises rurales alentour, telles que Santa Maria de Giosso et Santa Maria de Susu, racontent l’histoire religieuse d’une communauté autrefois dispersée dans les collines.

Atzara est également riche d’un patrimoine archéologique discret mais précieux : domus de janas, nuraghes comme le nuraghe d’Abbagadda, et tombes de géants jalonnent la campagne environnante. Le passé minier du village, visible à travers d’anciennes exploitations de barytine et de graphite, témoigne de son activité économique passée. Enfin, le musée d’Art Moderne Antonio Ortiz Echagüe (MAMA) rend hommage aux artistes séduits par la beauté d’Atzara, soulignant l’influence durable de cette petite commune dans le paysage culturel sarde.

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Conclusion

Notre séjour en Sardaigne s’est révélé tout simplement merveilleux, dépassant toutes nos attentes tant par la diversité de ses paysages que par la richesse de son patrimoine. Des falaises vertigineuses de Capo Caccia aux plages immaculées de la Costa Smeralda, en passant par les vallées sauvages du Gennargentu, chaque étape a offert un émerveillement constant. L’authenticité des villages, la beauté brute de la nature et la magie intemporelle des sites archéologiques nous ont plongés dans un voyage où histoire, culture et nature se mêlaient harmonieusement.

La gastronomie sarde a été une véritable révélation, riche en saveurs sincères et en produits du terroir. Chaque repas, du plus simple agritourisme aux trattorias traditionnelles, a été une fête des sens : pain carasau croustillant, fromages affinés comme le pecorino, ragoûts parfumés, poissons frais grillés, sans oublier les délicieuses seadas nappées de miel. Les vins locaux, notamment le Cannonau, le Vermentino et le Mandrolisai, ont sublimé chaque plat. Partout, nous avons senti un profond respect pour les traditions culinaires, transmis avec fierté et générosité.

Enfin, l’accueil chaleureux des Sardes a marqué durablement notre voyage. Toujours souriants, disponibles et sincèrement heureux de partager leur île, les habitants nous ont fait sentir comme chez nous. Que ce soit dans une auberge isolée, sur un sentier de montagne ou dans les ruelles animées d’un village, la bienveillance était omniprésente. Ce mélange rare d’authenticité, de beauté et de convivialité a fait de notre séjour en Sardaigne une expérience inoubliable.

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Réussir sa location de voiture en Sardaigne

La Sardaigne, île méditerranéenne sauvage et préservée, déploie une mosaïque de paysages spectaculaires entre plages immaculées, montagnes granitiques, forêts profondes et villages de pierre suspendus dans le temps. Destination de rêve pour les amoureux de nature, de patrimoine et de liberté, elle offre un charme unique où traditions insulaires millénaires et modernité discrète cohabitent harmonieusement. Pour profiter pleinement de cette île vaste, variée et ponctuée de trésors cachés, louer une voiture est la meilleure solution pour explorer chaque recoin et accéder aux lieux les plus authentiques. Dans cet article, nous vous donnons tous les conseils nécessaires pour réussir votre location de voiture en Sardaigne.

Louer une voiture en Sardaigne garantit une totale liberté de mouvement, idéale pour découvrir à votre rythme les criques sauvages, les plateaux reculés ou les villages perchés loin des axes touristiques. Que ce soit pour longer la côte d’Émeraude, gravir les routes sinueuses du centre ou serpenter au cœur des vallées parfumées du sud, disposer d’un véhicule facilite considérablement l’exploration. Le réseau routier est correct et entièrement asphalté, mais les routes secondaires peuvent être étroites, mal signalées ou ponctuées de virages serrés. Si la conduite est généralement agréable, elle demande une certaine vigilance, notamment dans les zones rurales, où le bétail ou les sangliers peuvent surgir sur la chaussée, et où les panneaux de signalisation peuvent manquer de clarté ou être absents.

La location de voiture en Sardaigne est simple et accessible, avec de nombreuses agences disponibles dans les aéroports de Cagliari, Olbia et Alghero, ainsi que dans les grandes villes et stations balnéaires. Vous aurez le choix entre des citadines pratiques pour circuler en ville, des berlines confortables pour les longues distances, ou des SUV plus adaptés aux routes montagneuses et parfois cahoteuses de l’intérieur de l’île. Certaines routes panoramiques offrent des vues inoubliables, mais exigent un véhicule en bon état : veillez à vérifier freins, pneus et climatisation avant de partir. Il est aussi conseillé de télécharger une carte hors ligne, car la couverture réseau est inégale, surtout dans les zones reculées.

Explorer la Sardaigne en voiture permet d’accéder aisément à des lieux incontournables comme Cala Luna, la vallée de Lanaittu ou le village suspendu de Lollove. Grâce à un itinéraire flexible, vous pourrez vous arrêter pour savourer un plat de culurgiones dans une auberge traditionnelle, contempler une église romane solitaire au détour d’un virage, ou vous aventurer sur une route bordée d’oliviers jusqu’à une plage cachée. Ainsi, louer une voiture en Sardaigne est la meilleure manière de vivre une aventure authentique, hors des sentiers battus, au cœur de l’une des îles les plus sauvages et mystérieuses de Méditerranée.

Pour les lecteurs intéressés de découvrir en images notre voyage en Sardaigne, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit de voyage photographique, composé de près de 1800 photos qui successivement, vous montre le vrai visage de cette île surprenante.

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La préparation du voyage

En préparant notre voyage en Sardaigne, nous décidons de parcourir l’île en profondeur afin de découvrir la diversité de ses paysages et de ses régions. Bien que la Sardaigne soit bien plus vaste que d’autres îles que nous avons visitées, son réseau routier dense de plus de 9 600 kilomètres de routes asphaltées nous permet de relier facilement les villages de montagne, les stations balnéaires, les sites archéologiques et les coins les plus isolés. Les routes sardes, souvent sinueuses, traversent une grande variété de paysages, entre massifs escarpés, plateaux calcaires, maquis parfumés et côtes sauvages, offrant à chaque virage des panoramas spectaculaires.

Pour organiser notre périple, nous commençons par réserver nos vols, puis nous nous penchons sur les hébergements et l’itinéraire. En avril, les prix sont très accessibles, et nous trouvons des appartements autour de 40 euros la nuit pour trois personnes, ce qui nous permet de voyager confortablement sans trop grever notre budget. Nous choisissons de structurer notre séjour autour de quatre étapes clés : Galtellì dans le centre-est de l’île pour rayonner dans la région du Supramonte, une nuit à Cagliari pour explorer le sud urbain et historique, une nuit près de Pula afin de préparer la découverte du sud-ouest côtier, et enfin cinq nuits à Badesi, dans le nord, pour explorer les merveilles de la Gallura, de l’Asinara et de la Costa Paradiso.

Pour parcourir cette île aux reliefs variés et aux routes parfois exigeantes, nous optons pour la location d’un SUV automatique, offrant à la fois confort, sécurité et adaptabilité. Les routes sardes sont en bon état dans l’ensemble, mais de nombreux tronçons secondaires serpentent à travers les montagnes ou traversent des zones rurales où les virages sont fréquents et la signalisation parfois limitée. Le SUV nous permet de circuler sans contrainte, y compris dans les zones les plus reculées ou mal desservies par les transports publics.

Nous choisissons de passer par BSP Auto, une agence que nous connaissions déjà pour sa fiabilité et ses tarifs compétitifs. Le coût de la location reste raisonnable pour un véhicule de ce type, et nous apprécions le fait de pouvoir compter sur un modèle récent, bien entretenu, et adapté aux particularités du réseau routier sarde. Grâce à cette organisation, nous profitons pleinement de notre road trip, en toute liberté, au rythme des routes sardes, entre montagnes solitaires, plages turquoise, villages médiévaux et paysages préservés.

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BSP auto, un loueur international fiable et sécurisé

BSP auto est noté 9/10 au travers des avis certifiés ; l’agence collabore avec de nombreux guides et agences de voyage.  BSP auto est une centrale de réservation qui permet grâce à un moteur en ligne simple et efficace de réserver un véhicule dans le monde entier en permettant à ses clients de comparer les offres des plus grands loueurs professionnels et en ce sens, dénicher le meilleur tarif.

Grâce au site Internet de l’agence, les voyageurs peuvent louer une voiture pour un prix optimisé, en remplissant un formulaire simplifié en ligne, après avoir choisi parmi les nombreux loueurs proposés, l’entreprise locale qui répondra au mieux aux critères escomptés.

Avec le comparateur proposé par l’agence, les clients ont ainsi la garantie de bénéficier de tarifs avantageux pouvant être filtrés en prenant en compte nombre de services exclusifs : kilométrage illimité, annulation, assurance complète.

BSP Auto est implantée à Paris au 38, avenue du général Michel Bizot, dans le douzième arrondissement ; l’agence est enregistrée au RCS de Paris sous le n° 417 509 775.

BSP Auto est titulaire de la licence d’agent de voyages n° LI 075050035 et a déposé une garantie financière auprès de GROUPAMA assurance.

Le loueur possède une plateforme téléphonique ouverte 7 jours sur 7 de 9 h à 20 h en semaine et de 9 h à 19 h le Week-end et les jours fériés. La plateforme est joignable au 01 86 26 90 80 pour la France et au 00 33 1 43 46 20 74 pour l’étranger.

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Les modalités de la réservation pour réussir notre road trip

Étant donné que nous avons déjà réservé avec l’agence BSP auto, nous connaissons son site Internet que nous trouvons ergonomique et facile d’accès.

A l’instar de notre première location avec le loueur, nous écrivons en plein cœur de l’écran, la date de notre location, l’heure et le nom de l’aéroport. Pour la Sardaigne, ce sera l’aéroport d’Olbia, un des 3 aéroports du pays.

Immédiatement, nous voyons apparaître à l’écran, toute une série de véhicule en provenance de nombreux loueurs, avec comme possibilité de choix :

Les catégories : mini-éco, économique, compacte, routière, grande routière, monospace, prestige et SUV.

Les critères : kilométrage illimité, boîte automatique, le nombre de places, le lieu de récupération du véhicule.
Le moteur : thermique ou électrique.
Les packages : standard ou Zero franchise.
Les loueurs locaux.

A l’instar des pays européens qui possèdent un réseau routier correct, la Sardaigne dépendant de l’Italie est bien dotée en infrastructure de circulation.

Quand bien même, le pays dispose d’un réseau routier correct, il est composé de nombreuses routes sinueuses, nous faisant opter pour la catégorie SUV ou 4/4. En boîte automatique, afin de ne pas nous épuiser lors des changements de vitesse, surtout lors de la circulation en montagne où la conduite peut s’avérer changeante rapidement. 

Nous bénéficions ainsi de la climatisation (du fait des températures froides que nous allons rencontrer) et des kilomètres illimités. Nous choisissons également de souscrire à l’assurance Allianz qui permet d’être intégralement remboursé de tout dommage sur le véhicule.

Nous sommes également informés qu’un dépôt de garantie sera bloqué sur notre carte par le loueur, mais pas débité. Et ce afin de payer les éventuels dommages ou autres montants : tunnel, amendes ou frais de carburant.

Nous apprenons également que si nous ne récupérons pas notre location ou que si nous l’annulons moins de 48 heures avant la date d’arrivée, des frais de 50 euros nous seront retirés. Une somme assez faible.

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La réception du véhicule à l’aéroport d’Olbia

Après deux heures de vol depuis Charleroi avec la compagnie Ryanair, nous atterrissons en douceur à l’aéroport d’Olbia-Costa Smeralda, principal point d’entrée du nord-est de la Sardaigne. Le vol s’est bien déroulé, et à peine sortis de l’avion, nous sommes immédiatement saisis par la lumière éclatante et l’air doux du mois d’avril. Le tarmac nous accueille avec cette promesse d’un séjour placé sous le signe du soleil et de la liberté. Dans le petit terminal moderne, nous nous nous dirigeons vers le hall principal de l’aéroport, d’où nous devrons rejoindre les agences de location.

Nous découvrons alors que les loueurs de voitures ne se trouvent pas à l’intérieur du terminal, mais dans un bâtiment séparé à l’extérieur. Nous empruntons un petit chemin de béton, bordé de haies fleuries, longeons un café aux odeurs irrésistibles de viennoiseries et de café fraîchement moulu, et apercevons au loin un bâtiment sobre, aux allures un peu austères, où sont regroupées une vingtaine d’agences de location.

Nous rejoignons le comptoir de la compagnie Europcar avec laquelle nous avons réservé notre véhicule, et c’est Christiano, un jeune homme souriant, qui nous accueille au comptoir. Son français charmant teinté d’accent italien rend l’échange agréable et détendu. Très serviable, il prend le temps de tout nous expliquer avec pédagogie : les spécificités de la conduite en Sardaigne, l’état des routes, les limitations de vitesse, les radars fixes et le comportement parfois fantasque des autres conducteurs sur les petites routes de montagne.

Il nous propose également une assurance complémentaire à 120 euros pour 7 jours, qui a l’avantage de supprimer la caution habituelle. En contrepartie, seuls 100 euros sont bloqués sur notre carte, une somme qui nous sera libérée à la restitution du véhicule, à condition que le plein de carburant soit fait. Après une courte discussion, nous acceptons cette formule, rassurés par la clarté et la transparence de l’offre.

Cerise sur le gâteau : nous sommes surclassés. Christiano, dans un large sourire, nous remet les clés d’un SUV Audi Q3 flambant neuf, affichant seulement 12 kilomètres au compteur. Une surprise de taille, que nous acceptons avec enthousiasme. Nous signons le contrat de location, qu’il imprime et nous remet aussitôt, et reprenons le chemin de l’extérieur, les clés en main et l’excitation au ventre.

Dehors, un employé d’Europcar nous attend dans un petit cabanon, situé juste à côté du parking. Il vérifie notre bon de location, nous accompagne jusqu’à notre véhicule, et nous souhaite un excellent séjour. L’Audi Q3 étincelle sous le soleil d’Olbia, impeccablement propre, avec ses sièges en cuir, son écran tactile et son intérieur ultramoderne. Une brève configuration du tableau de bord plus tard tandis que nous passons l’interface en français et nous prenons place à bord.

Assis aux commandes de ce véhicule élégant et puissant, c’est le début des vacances en beauté. Le moteur ronronne doucement, la climatisation diffuse une fraîcheur agréable, et le GPS intégré nous indique déjà la route vers notre première étape : un site archéologique peu connu. L’excitation du voyage monte peu à peu, alors que nous quittons le parking de l’aéroport, guidés par la lumière rasante du soleil de fin d’après-midi.

À mesure que nous rejoignons la voie rapide en direction d’Olbia, nous découvrons les premières images de la campagne sarde : collines verdoyantes, figuiers de barbarie en fleur, routes bordées de murets de pierre sèche. Notre aventure ne fait que commencer, mais déjà, nous savons que cette voiture confortable et robuste sera notre meilleure alliée pour explorer les paysages de l’île, de la côte aux montagnes, des villages perchés aux plages secrètes.

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Le réseau routier sarde : un voyage à travers la diversité insulaire

La Sardaigne dispose d’un réseau routier dense de plus de 9.000 kilomètres, qui sillonne l’île du nord au sud et d’est en ouest. Ce maillage varié comprend environ 2.936 kilomètres de routes nationales, 6.000 kilomètres de routes provinciales et 3.981 kilomètres de routes communales extra-urbaines. S’il n’existe aucune autoroute officielle sur l’île, deux voies rapides gratuites, à deux fois deux voies, assurent les connexions essentielles entre les grandes villes. Reliant villes, montagnes, campagnes et littoraux, chaque type de route reflète la topographie complexe et l’identité régionale de la Sardaigne. Malgré des distances géographiques modestes, les temps de trajet peuvent varier considérablement, en raison de l’état des routes et de la nature du relief.

Du ruban d’asphalte lisse des voies express aux sentiers de terre desservant les hameaux isolés, le réseau routier sarde est aussi varié que ses paysages. Chaque catégorie de route offre une expérience de conduite différente, tantôt rapide et fonctionnelle, tantôt lente et immersive, au cœur d’un patrimoine naturel et culturel unique. Voici un aperçu structuré des principales typologies routières que l’on peut rencontrer en Sardaigne.

Voies rapides : l’épine dorsale du réseau moderne

Les voies rapides sardes sont les plus proches des autoroutes continentales, bien qu’elles soient gratuites et sans péage. Les deux principales artères sont la SS131 (E25), qui relie Porto Torres à Cagliari, et la SS729 (E840), entre Sassari et Olbia. Ces routes à deux fois deux voies permettent de traverser l’île rapidement, en toute sécurité, avec une vitesse maximale autorisée de 110 km/h. Bien entretenues, bien signalées et peu congestionnées, elles facilitent les déplacements entre les grandes agglomérations.

En plus de leur efficacité, ces voies offrent un panorama sur les plaines centrales et les collines boisées de l’île. Elles sont prisées par les professionnels, les touristes en voiture de location et les locaux souhaitant gagner du temps. Leur tracé rectiligne contraste avec les routes secondaires sinueuses, rendant leur usage incontournable pour planifier des itinéraires longue distance sans difficulté majeure, quand bien même, elles peuvent comprendre de nombreuses portions en travaux.

Routes nationales (Strade Statali – SS) : la continuité régionale

Les routes nationales sardes sont désignées par le préfixe SS. Elles assurent un maillage essentiel entre les régions, reliant des villes moyennes et des zones rurales tout en traversant plateaux, vallées agricoles et forêts méditerranéennes. Moins rapides que les voies express, elles sont généralement à une voie par sens, avec une limite de vitesse à 90 km/h, parfois réduite lors des traversées de villages.

Ces routes peuvent comporter des tronçons sinueux ou étroits, notamment dans les zones montagneuses ou côtières. Malgré cela, elles offrent un compromis idéal entre fonctionnalité et immersion, invitant le conducteur à ralentir pour admirer un paysage ou découvrir une curiosité locale. Leur usage est fréquent pour explorer les régions intérieures de l’île ou se rendre vers des ports, des zones industrielles ou des centres touristiques secondaires.

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Routes départementales (Strade Provinciali – SP) : la Sardaigne intime

Les routes provinciales, ou Strade Provinciali (SP), forment un réseau secondaire très développé, qui dessert les zones rurales, les bourgs et les montagnes. Leur limitation est généralement fixée à 90 km/h, mais la réalité du terrain : étroitesse, virages, pentes impose souvent une vitesse moindre. Ces routes traversent une Sardaigne plus confidentielle, loin des grands flux touristiques.

C’est sur ces itinéraires que l’on découvre la richesse du patrimoine rural : églises isolées, champs d’oliviers, troupeaux, vignobles, forêts de chênes-lièges. Les routes départementales sont très appréciées des voyageurs en quête d’authenticité, de cyclistes aguerris ou d’amateurs de photographie. Toutefois, elles demandent une conduite attentive, notamment en hiver ou par temps de pluie, car certaines portions peuvent être endommagées ou peu fréquentées.

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Routes de montagne : panoramas et vigilance

Les routes de montagne sillonnent les massifs du Gennargentu, du Supramonte ou de la Barbagia, offrant des panoramas spectaculaires sur les vallées, les crêtes rocheuses et les forêts d’altitude. Elles sont souvent étroites, sinueuses, escarpées, parfois bordées de précipices, et nécessitent vigilance et maîtrise de la conduite, notamment dans les virages serrés. La vitesse y est souvent réduite à 70 km/h, voire 50 ou 30 km/h sur les portions les plus techniques.

Ces routes permettent d’accéder à des villages reculés, à des sites naturels exceptionnels ou à des points de départ de randonnées. Elles incarnent l’essence d’une Sardaigne sauvage et spectaculaire, où chaque virage dévoile une nouvelle perspective. C’est aussi là que l’on croise le moins de circulation, ce qui en fait des itinéraires prisés des explorateurs en quête de solitude et de beauté brute.

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Routes de campagne : chemins secrets de l’île profonde

Les routes de campagne sillonnent les zones agricoles, pastorales et côtières les plus reculées de Sardaigne. Elles peuvent être asphaltées, gravillonnées ou même en terre battue, parfois à voie unique, et sont souvent limitées à 20-50 km/h selon l’état de la chaussée. Leur tracé suit les courbes naturelles du terrain, longeant des champs, franchissant des ruisseaux ou se faufilant entre les murets de pierre sèche.

Ces routes révèlent une Sardaigne méconnue, faite de petits hameaux, de bergeries, de plages désertes ou de collines peu fréquentées. Elles sont particulièrement adaptées aux aventuriers curieux ou aux voyageurs lents, qui préfèrent se perdre pour mieux découvrir. En revanche, elles demandent parfois un véhicule adapté ou une bonne dose de patience, surtout si l’on croise un troupeau en transhumance ou si l’on s’enfonce dans une impasse sans signalisation.

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Routes urbaines : le quotidien sarde au ralenti

Les routes urbaines, quant à elles, structurent les centres-villes, villages et faubourgs sardes. Leur vitesse est généralement limitée à 50 km/h, voire 30 km/h dans les centres historiques ou les zones à forte densité piétonnière. Dans les vieux quartiers, ces voies sont parfois pavées, étroites et sinueuses, avec une signalisation spécifique pour la circulation à sens unique ou les accès restreints.

Elles permettent d’accéder aux écoles, places, commerces, marchés, cafés, et sont le théâtre du quotidien local. Conduire en ville en Sardaigne exige attention et souplesse, car la route peut être ponctuellement bloquée par une procession, un marché hebdomadaire ou même un troupeau passant entre les maisons. Mais c’est aussi là que l’on saisit le pouls vivant des communautés sardes, entre la routine des habitants et les événements spontanés.

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La conduite en Sardaigne

La conduite en Sardaigne est généralement une expérience agréable, rendue possible par un réseau routier globalement bien entretenu et majoritairement asphalté. Que l’on emprunte les voies rapides ou les routes secondaires serpentant à travers les collines, la qualité des infrastructures reste convenable et permet de circuler avec confort. Toutefois, plus que l’état des routes, c’est l’environnement routier et les habitudes locales qu’il convient d’appréhender pour conduire sereinement.

L’un des aspects les plus déroutants pour les conducteurs venus d’ailleurs est sans doute la signalisation de vitesse, qui peut paraître incohérente. Il n’est pas rare d’observer un passage brutal de 110 à 30 km/h sans raison apparente, en particulier sur les routes principales ou à l’approche de certains carrefours. Respecter scrupuleusement ces indications peut irriter les conducteurs sardes, souvent enclins à ignorer ces changements soudains. Il est donc crucial d’adapter sa vitesse non seulement à la signalisation, mais aussi au comportement des autres usagers de la route, tout en conservant une attitude prudente et défensive.

Cette signalisation parfois erratique est aussi souvent incomplète, voire absente à certains croisements. Les intersections peuvent manquer d’indications claires, ce qui peut désorienter les conducteurs non familiers avec la région. Pour éviter les erreurs de parcours, il est vivement conseillé de disposer d’un GPS fiable ou d’une carte hors-ligne, surtout en zone rurale, où les panneaux sont rares ou peu explicites. Une carte routière traditionnelle peut également s’avérer précieuse, notamment dans les zones montagneuses de l’intérieur.

En quittant les grands axes, on découvre des routes plus étroites mais généralement bien entretenues. Ces routes sinueuses offrent des panoramas magnifiques sur les reliefs sardes, mais nécessitent une conduite attentive, en particulier dans le centre montagneux de l’île, où le temps peut changer très rapidement. Un ciel dégagé peut se couvrir en quelques minutes, avec des pluies soudaines ou du brouillard dans les hauteurs, rendant la visibilité difficile. Il est recommandé dans ces conditions d’utiliser ses feux de croisement en permanence et de rester vigilant dans les virages serrés ou les descentes escarpées.

Attention : Dans les villes et villages, il faut absolument éviter les ZTL (zona a traffico limitato), zones à circulation restreinte réservées aux résidents : elles sont filtrées par caméras, et toute infraction entraîne une amende automatique envoyée au domicile, souvent prélevée directement par les loueurs de voiture, avec frais supplémentaires.

En été, les routes côtières et les accès aux plages les plus fréquentées deviennent très denses, surtout les week-ends et durant la haute saison touristique. Les embouteillages sont fréquents à l’approche des stations balnéaires, et le stationnement peut devenir un véritable casse-tête. Mieux vaut planifier ses déplacements tôt le matin ou en fin d’après-midi pour éviter les heures de pointe et la chaleur.

Les conducteurs sardes adoptent un style de conduite plutôt dynamique, parfois impatient, notamment en milieu urbain ou dans les zones touristiques. Les coups de klaxon sont courants pour signaler une lenteur ou un arrêt jugé inopportun, et les dépassements peuvent être audacieux, même sur les routes secondaires. Une vigilance constante est donc recommandée, d’autant plus que certaines zones rurales sont parfois traversées par des animaux (chèvres, moutons), particulièrement dans les montagnes ou sur les petites routes de campagne.

Enfin, si les contrôles routiers ne sont pas omniprésents, la police peut intervenir ponctuellement, en particulier lors des grands départs ou événements locaux. Les radars automatiques sont peu nombreux, mais les virages fréquents et la nature sinueuse des routes rendent de toute façon les excès de vitesse peu recommandables. En Sardaigne, la prudence, l’anticipation et une bonne dose de patience restent les meilleures alliées du conducteur.

En revanche, il est important de noter quelques obligations de sécurité routière spécifiques à l’île (et à l’Italie en général) : les feux de croisement doivent être allumés en permanence en dehors des agglomérations, même en plein jour. Par ailleurs, le port de la ceinture de sécurité est obligatoire pour tous les occupants du véhicule, qu’ils soient à l’avant ou à l’arrière. Le non-respect de ces règles peut entraîner une amende d’environ 100 euros, souvent appliquée sans tolérance.

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La circulation entre les îles

Bien que la Sardaigne soit une île en elle-même, elle est également entourée de plusieurs îles secondaires habitées, et les liaisons entre elles sont assurées par un réseau de transports fluide et bien organisé. Malgré une géographie parfois accidentée ou des distances maritimes notables, la mobilité entre ces territoires reste simple, efficace, et bien intégrée aux infrastructures régionales. Que ce soit par pont ou par ferry, il est tout à fait possible de se déplacer aisément entre l’île principale et ses satellites, qu’on soit résident ou simple visiteur.

Deux îles sardes sont directement accessibles par la route grâce à des ponts gratuits : l’île de Sant’Antioco, reliée au sud-ouest de la Sardaigne, et l’île de Caprera, connectée à l’île de La Maddalena par une route surélevée. Ces ponts facilitent les déplacements quotidiens des habitants comme des touristes, sans contrainte de frais ni d’horaires. Ils offrent une alternative directe et pratique aux ferrys, tout en permettant de conserver un accès routier continu et fluide.

Pour les autres îles habitées de la région, les ferrys jouent un rôle central. L’île de La Maddalena, au nord-est de la Sardaigne, est accessible toute l’année depuis le port de Palau. Les traversées, assurées principalement par la compagnie Delcomar et également par Maddalena Lines, sont fréquentes et durent environ 15 minutes, offrant une liaison rapide et régulière entre l’île principale et son archipel. Les véhicules motorisés y sont autorisés, ce qui en fait une destination facilement explorée à son rythme.

Plus au sud, pour se rendre sur l’île de San Pietro, il est possible d’embarquer à bord de ferrys quotidiens depuis Calasetta ou Portovesme, deux ports situés sur le littoral sud-occidental. Ces traversées, opérées elles aussi par Delcomar, durent entre 30 et 40 minutes, avec des rotations suffisantes pour garantir un accès fluide. Cette desserte maritime est particulièrement pratique pour les voyageurs souhaitant découvrir Carloforte, la principale localité de l’île, connue pour son ambiance paisible et ses traditions ligures.

L’accès à l’île d’Asinara, au nord-ouest, est un peu plus spécifique. Cette île protégée, classée parc national, n’est accessible que par ferry depuis Porto Torres ou Stintino, avec une arrivée à Cala Reale ou Fornelli selon le port de départ. La compagnie Delcomar assure cette liaison en 1 h 15 environ, mais uniquement en période estivale. Il n’est pas permis de débarquer sur Asinara avec son propre véhicule : sur place, on peut circuler à bord de navettes, de trains routiers, ou louer des véhicules électriques auprès de l’entreprise Asinara Rent Car. Des excursions en Jeep sont également proposées pour explorer les paysages sauvages de cette île à la riche histoire carcérale.

Enfin, pour les îlots plus petits ou pour des destinations comme l’île de Tavolara, les déplacements se font exclusivement via bateaux privés ou excursions organisées. Ces sorties permettent une approche plus intime de la côte et donnent accès à des sites naturels autrement inaccessibles, souvent prisés pour la plongée, la randonnée ou la simple contemplation.

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Le coût de la conduite en Sardaigne

Conduire en Sardaigne est une option pratique, économique et agréable pour explorer l’île à son rythme. Dans l’ensemble, les coûts restent modérés, et la législation routière est relativement simple à respecter pour les visiteurs. Le stationnement est bien encadré par un code couleur clair, et l’absence de péages sur les routes sardes constitue un atout non négligeable pour les voyageurs en voiture.

Le stationnement est généralement facile à comprendre grâce à un système de lignes au sol. Les lignes blanches désignent les zones de stationnement gratuites, à condition qu’aucune signalisation verticale n’indique de restriction horaire. Les lignes bleues, en revanche, signalent les zones payantes, souvent situées dans les centres-villes ou à proximité des lieux très fréquentés ; les tarifs y sont établis selon la durée de stationnement ; ces emplacements peuvent également nécessiter l’apposition d’un disque bleu, généralement manquant dans les véhicules de location. Les lignes jaunes marquent des emplacements réservés à des catégories spécifiques (personnes à mobilité réduite, véhicules de service, police, etc.). Enfin, certaines places signalées par des lignes roses sont spécialement réservées aux femmes enceintes ou voyageant avec de jeunes enfants de moins d’un an. Ce système bien codifié permet une meilleure organisation du stationnement tout en garantissant l’accessibilité pour tous.

Côté carburant, les prix s’avèrent un peu inférieurs à ceux pratiqués en France. En avril 2025, on relevait des tarifs d’environ 1,59 € pour le diesel et 1,63 € pour l’essence. Des coûts raisonnables, surtout si l’on considère que les distances entre les points d’intérêt en Sardaigne sont souvent assez réduites. Même si certaines régions montagneuses, comme la Barbagia ou les routes vers le mont Ortobene, nécessitent davantage de carburant, la majorité des trajets quotidiens reste relativement courte.

Un avantage majeur de la conduite en Sardaigne réside dans l’absence totale de péages. Aucune route, ni autoroute, ni périphérique n’est payante sur l’île, ce qui permet de circuler librement et sans frais additionnels. Que l’on sillonne les côtes spectaculaires du nord, les plaines du Campidano ou les routes sinueuses de l’intérieur, aucune barrière ni poste de péage ne vient entraver le voyage.

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Quelle est la différence entre carte de crédit et carte de débit ?

Comme partout dans le monde, les loueurs en Sardaigne acceptent uniquement les cartes de crédit pour certains d’entre eux et pour d’autres, tolèrent les cartes de débit sur lesquelles ils s’emparent lors de la réservation d’une caution qui sera bloquée pour un temps plus ou moins long. Mais en grande majorité, en Europe, les loueurs acceptent les deux types de carte.

Cette distinction importante est indiquée sur le site de BSP auto et il est essentiel de faire attention à cette mention, sous peine de se voir refuser la location au travers de son annulation pure et simple.

Si cette indication n’est pas indiquée clairement lors de la présentation des différents loueurs, après avoir écrit le nom de l’aéroport d’arrivée et de départ, il convient de se rendre sur les petits onglets : « informations importantes » dans lesquels ces indications seront mentionnées.

La réglementation européenne a créé et défini différentes catégories de cartes bancaires distinguées en cartes de crédit et cartes de débit.

Cette réglementation impose également que la mention de la catégorie à laquelle elles appartiennent soient imprimée sur la face recto de la carte. Ainsi, quelle que soit la marque de la carte bancaire : Visa, Mastercard, American express, elle sera de débit si cette inscription est présente en noir et en petit sur la carte.

Les cartes intégrées dans la catégorie « débit » sont les cartes à débit immédiat pour lesquelles les dépenses sont directement prélevées sur le compte. Elles portent la mention : « DEBIT ».

Les cartes intégrées dans la catégorie « crédit » sont les cartes dont les dépenses sont débitées de façon différée sur le compte. Il s’agit des cartes à débit ultérieur, dont le montant des opérations intervenues sur une période définie est débité en un seul montant, en général en fin de mois. Elles portent au recto la mention « CRÉDIT ».

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Quels sont les éléments à surveiller lors d’une location de voiture en Sardaigne ?

Louer une voiture en Sardaigne est souvent indispensable pour explorer l’île en toute liberté. Cependant, certaines précautions sont essentielles pour éviter les désagréments. Comme ailleurs, les agences de location ont tendance à prédéfinir l’état du véhicule avant la remise des clés. Un contrat mentionnant les éventuels dommages est signé électroniquement, et la présence d’un employé lors de la remise du véhicule est généralement réduite au strict minimum. Cette situation peut poser problème en cas de litige, notamment si des dégâts non signalés sont constatés au retour.

Lors de la prise en charge du véhicule, le client reçoit son contrat et peut directement récupérer la voiture. Il est crucial d’examiner attentivement ce document avant de signer, car tout élément omis pourrait être source de contestation lors du retour. La première chose à vérifier est la correspondance entre l’état du véhicule indiqué sur le contrat et son état réel. Cela inclut le kilométrage et le niveau de carburant, qui doivent être scrupuleusement contrôlés.

Si le modèle réservé n’est pas disponible, le loueur est tenu de fournir un véhicule de catégorie équivalente ou supérieure sans supplément. En revanche, si la voiture proposée est d’une catégorie inférieure, une compensation financière doit être accordée. Il convient également de s’assurer que les équipements réservés (GPS, siège bébé, roue de secours) sont bien présents dans le véhicule avant de quitter l’agence.

Un état des lieux minutieux du véhicule est indispensable. Idéalement, celui-ci devrait être réalisé en présence d’un employé, mais si ce n’est pas possible, le client devra procéder seul à un examen détaillé. Il faut inspecter l’ensemble de la carrosserie, y compris le toit et le bas de caisse, ainsi que les pneus. Une fois l’extérieur vérifié, il est nécessaire d’examiner l’intérieur du véhicule : état des sièges, du tableau de bord et des équipements de bord. Tout dommage constaté doit être documenté par des photos et mentionné sur l’état des lieux afin d’éviter toute responsabilité ultérieure.

En cas de problème mécanique durant la location, il est possible de demander un véhicule de remplacement ou le remboursement des frais de dépannage. Toutefois, il est impératif d’obtenir l’accord du loueur avant d’engager toute réparation. Un service d’assistance est généralement disponible en dehors des heures d’ouverture des agences.

Enfin, pendant la durée de la location, le locataire est responsable de l’entretien courant du véhicule, notamment du niveau d’huile, du niveau d’eau et de la pression des pneus. Toute dégradation survenue durant la location, sauf en cas de tiers responsable, sera à la charge du conducteur.

En Sardaigne où les routes peuvent être étroites et parfois exposées aux intempéries, ces précautions sont d’autant plus importantes. Une vérification rigoureuse avant de prendre la route permet de voyager l’esprit tranquille et de profiter pleinement des paysages spectaculaires de l’archipel.

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Quels sont les éléments à surveiller lors du retour d’une location de voiture en Sardaigne ?

Comme pour toute location de voiture en Sardaigne, il est impératif de restituer le véhicule à la date et à l’heure convenues lors de la signature du contrat. En cas de dépassement, même de quelques heures, l’agence de location est en droit de facturer une journée complète supplémentaire. Il est donc recommandé d’anticiper d’éventuels retards, notamment si vous devez rejoindre un port de ferry (par exemple pour les îles de San Pietro ou de La Maddalena), ou si vous circulez en zone montagneuse, où les routes peuvent être plus lentes et sinueuses.

Le véhicule doit être restitué avec le même niveau de carburant qu’au moment de la prise en charge, en général le plein. Si ce n’est pas respecté, le loueur appliquera un tarif plus élevé que les prix à la pompe, souvent accompagné de frais de service supplémentaires. Certaines stations-service, surtout en dehors des grandes villes, peuvent fermer tôt, notamment en basse saison. Il est donc prudent de faire le plein bien en avance, surtout si votre vol décolle tôt ou si vous restituez la voiture à une heure matinale.

Dans certains cas, il est possible de déposer les clés dans une boîte prévue à cet effet lorsque l’agence est fermée. Toutefois, le conducteur reste responsable du véhicule jusqu’à ce qu’un agent le prenne en charge officiellement. En cas de dommage constaté après coup, cela peut engendrer un litige, surtout s’il n’y a pas de preuves tangibles de l’état du véhicule au moment du retour.

Pour notre part, la location de voiture en Sardaigne s’est déroulée de manière exemplaire du début à la fin. Au moment de la restitution, nous avons pris soin de nettoyer soigneusement l’intérieur du véhicule, comme nous le faisons systématiquement, par principe et par respect pour le prochain utilisateur. Nous ne concevons pas de rendre une voiture sale, même si cette condition n’est pas expressément exigé. Une fois sur le parking de l’agence, le loueur est venu effectuer l’état des lieux avec efficacité et professionnalisme.

En consultant le tableau de bord, il a constaté que nous avions parcouru exactement 2 078 kilomètres à travers la Sardaigne. Visiblement impressionné, il nous a lancé un « Complimenti! » en italien, avec un sourire bienveillant. Il a aussitôt vérifié que le plein de carburant avait bien été fait, puis, directement sur son iPad, il a débloqué en quelques secondes le remboursement intégral de la caution de 100 euros. Dans la foulée, nous avons reçu par mail le contrat de retour, clair et complet, avec l’ensemble des éléments inscrits noir sur blanc, attestant de l’excellent état du véhicule à la restitution. Une procédure fluide et rassurante, qui a couronné une expérience de conduite irréprochable sur l’île.

Pour éviter toute contestation, il est fortement conseillé de demander un état des lieux de retour en présence d’un employé de l’agence. Si cela n’est pas possible, prendre des photos détaillées du véhicule (extérieur, intérieur, pneus, jantes) et de son emplacement de stationnement constitue une bonne précaution. Ces images peuvent s’avérer utiles en cas de réclamation injustifiée.

Enfin, même si les routes sardes sont généralement en bon état, certaines portions de l’intérieur, en montagne ou sur les îles comme l’Asinara, peuvent être plus difficiles à emprunter. En cas de problème mécanique, même mineur, il est recommandé de le signaler à l’agence dès que possible afin d’éviter toute responsabilité ultérieure. Une vigilance accrue lors du retour du véhicule permet de conclure votre séjour en toute sérénité, sans frais imprévus ni mauvaise surprise.

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Conclusion

Notre expérience de location de voiture en Sardaigne s’est révélée être un véritable succès, nous offrant une liberté totale pour explorer l’île à notre rythme et sans contrainte. Grâce à un véhicule parfaitement adapté à la diversité des routes sardes, entre montagnes, littoraux sinueux et villages de l’arrière-pays, nous avons pu parcourir des paysages spectaculaires avec un sentiment constant de confort et de sécurité. La prise en charge comme la restitution du véhicule ont été simples, efficaces, et sans aucune mauvaise surprise, ce qui a grandement contribué à la sérénité de notre séjour.

Tout au long de notre périple, nous avons bénéficié d’un réseau routier bien organisé, de parkings pratiques, et de carburants proposés à des tarifs plus avantageux qu’en France, ce qui a rendu nos déplacements particulièrement économiques. Avec plus de 2 000 kilomètres parcourus, cette voiture de location s’est imposée comme un allié de confiance, nous permettant de découvrir aussi bien les sites incontournables que les coins plus secrets de l’île.

Louer une voiture en Sardaigne était incontestablement le bon choix, et passer comme toujours par BSP Auto a largement contribué à la réussite de cette aventure, grâce à un service clair, fiable et sans mauvaise surprise. Nous ne pouvons que recommander cette solution à tous ceux qui souhaitent vivre la Sardaigne dans les meilleures conditions, avec l’esprit libre.

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Les incontournables des Îles Féroé

Au cœur de l’Atlantique Nord, les îles Féroé forment un archipel sauvage et mystérieux, où la nature règne en maître et où chaque recoin offre un spectacle saisissant. Nous avons eu la chance d’y passer plusieurs jours afin de vous faire découvrir les incontournables de cette terre de fjords abrupts, de falaises vertigineuses et de traditions ancestrales.

 

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Depuis des années, les îles Féroé flottent dans notre esprit comme une terre lointaine, un fragment d’ailleurs, un monde préservé que seuls quelques voyageurs intrépides osent explorer. Un archipel battu par les vents, posé entre l’Écosse et l’Islande, à la merci de l’Atlantique Nord. Nous les avons vues en images, sur des cartes, dans des récits de marins et d’aventuriers, et chaque fois, elles nous semblent inaccessibles, un rêve presque irréalisable. Un bout du monde, un territoire de légende où le ciel et la mer se confondent dans un ballet incessant de brumes et de lumière. Pourtant, la réalité est tout autre. Ce pays que nous imaginons si reculé, si difficile d’accès, n’est en fait qu’à quatre heures de vol de Paris. Quatre heures à peine pour passer du tumulte urbain à une nature brute, où le vent hurle entre les falaises et où l’homme n’a jamais réellement pris le dessus.

Maintenant que nous avons entrepris l’imaginable, la possibilité de nous y rendre, l’envie de découvrir ces îles grandit chaque jour en nous, alimentée par ces images de montagnes aux courbes douces, de fjords profonds, de maisons aux toits d’herbe, et de cascades dévalant les falaises pour se jeter dans l’océan. Nous rêvons de villages perdus, de routes sinueuses disparaissant dans le brouillard, de moutons impassibles, maîtres absolus de ces terres rudes et sauvages. Les îles Féroé évoquent pour nous un voyage hors du temps, une parenthèse dans un monde où tout va trop vite, une île refuge à la lisière du connu et de l’inexploré.

Alors, nous décidons de partir. Plus qu’un voyage, c’est une plongée dans l’inconnu, une promesse de solitude et de grandeur, une invitation à la contemplation. Nous voulons sentir le vent féroïen fouetter notre visage, entendre le silence profond de ces paysages où seul résonne le cri des oiseaux marins. Nous voulons arpenter ces terres où la nature règne en maître, loin des foules et du bruit. Et bientôt, nous y serons. Nous irons voir de nos propres yeux ces îles qui nous hantent depuis si longtemps.

Alors nous nous renseignons, préparons notre périple. Mais difficile est la recherche lorsque les informations sont absentes. Nous tombons bien sur des blogs, sur des articles, mais ils ne nous apprennent rien. Basiques, ils survolent les destinations, les côtés pratiques et chaque détour de l’écran nous laisse avec le sentiment de n’avoir rien appris.

Situées entre le Groenland et la Norvège, les îles Féroé sont un territoire autonome du Danemark, composé de 18 îles principales, reliées par des ponts, des tunnels sous-marins et des ferries. Ce petit archipel, d’une superficie de 1 399 km², abrite environ 54 000 habitants, principalement répartis entre la capitale Tórshavn, la deuxième ville Klaksvík et les nombreux villages nichés au creux des vallées ou perchés au bord des falaises.

L’île de Vágar, à l’ouest, est souvent la première que le visiteur découvre en arrivant par avion. Elle est connue pour ses falaises vertigineuses, ses lacs d’altitude et ses villages comme Gásadalur. Juste à côté se trouve l’île de Streymoy, la plus grande île, où se situe Tórshavn, le cœur administratif et culturel de l’archipel. À l’est de l’île de Streymoy se trouve l’île dEysturoy, une île montagneuse parsemée de fjords et de villages charmants, dont Gjógv, célèbre pour son port naturel encaissé dans la roche. Plus au nord, les îles du Nord, notamment Borðoy, Viðoy, Kunoy et Kalsoy, offrent des panoramas sauvages et des randonnées exceptionnelles, souvent dominées par des falaises abruptes plongeant dans l’Atlantique. Au sud, l’île de Sandoy, reliée récemment à l’île de Streymoy par un tunnel, présente un paysage plus doux avec des collines verdoyantes et des plages de sable noir. Encore plus au sud, l’île de Suðuroy, accessible en deux heures de ferry, reste l’une des plus préservées de l’archipel, avec ses villages reculés et ses panoramas spectaculaires sur l’océan déchaîné.

Chaque île possède une identité propre, entre les reliefs escarpés de Streymoy, les vastes plateaux d’Eysturoy, les montagnes abruptes de Vágar et les paysages sauvages de Suðuroy. Ce territoire est un véritable paradis pour les amateurs de randonnée, de photographie et d’ornithologie, avec ses colonies de macareux, ses cascades plongeant dans l’océan et ses fjords spectaculaires ciselés par les vents et les marées.

Se restaurer aux îles Féroé s’est révélé être un véritable casse-tête, surtout en dehors de Tórshavn. Si la capitale regorge de quelques restaurants et cafés proposant une cuisine plutôt internationale, le reste de l’archipel est beaucoup moins bien desservi. En dehors de l’été, les établissements ferment souvent leurs portes, rendant l’accès à un repas chaud plus compliqué.

Heureusement, les stations-service jouent un rôle essentiel dans la restauration quotidienne des habitants et des voyageurs. Elles proposent des plats simples mais nourrissants, comme des hamburgers, des hot-dogs ou des sandwichs, à des prix plus abordables que dans les restaurants traditionnels… bien que cela reste environ 30 % plus cher qu’en France. Il est donc fortement recommandé de prévoir ses provisions à l’avance, surtout avant de s’aventurer dans des zones reculées où l’offre est quasi inexistante.

Avant d’entamer notre voyage, nous recherchons soigneusement un vol afin de minimiser les coûts. Après plusieurs comparaisons, nous trouvons un billet au départ du Luxembourg, avec deux escales : l’une à Amsterdam, l’autre à Copenhague, avant d’atterrir à l’aéroport de Vágar, le seul de l’archipel. Ce trajet, bien que légèrement plus long qu’un vol direct, nous permet de voyager à un tarif avantageux de 400 euros aller-retour.

Se déplacer aux îles Féroé est une expérience en soi, tant l’archipel a su défier la rudesse de la nature avec des infrastructures modernes et bien pensées. La majorité des îles sont reliées entre elles par des tunnels sous-marins ou des ponts, facilitant grandement les trajets.

Par exemple, le tunnel de l’île de Vágar permet de rejoindre l’île de Streymoy sans avoir à prendre un ferry, tandis que le Eysturoyartunnilin, récemment construit, relie l’île de Streymoy à l’île dEysturoy en passant sous l’océan. Un autre tunnel sous-marin relie l’île d’Eysteroy à l’île de Borðoy et un quatrième permet de rejoindre l’île de Sandoy depuis l’île de Streymoy.

Pour les îles non reliées par des infrastructures terrestres, des ferries peu coûteux sont mis en place, permettant aux habitants et aux visiteurs de circuler facilement d’un point à un autre.

Ce qui frappe aux îles Féroé, c’est leur capacité à s’adapter à un environnement difficile sans pour autant s’en vanter : ici, tout semble fonctionner simplement, sans ostentation, avec une efficacité discrète mais redoutable.

Une fois sur place, la meilleure option pour explorer ces îles sauvages reste la voiture. Nous optons donc pour une location via BSP Auto, en choisissant un SUV automatique, idéal pour affronter les routes sinueuses et parfois escarpées des îles Féroé. Avec ses nombreux tunnels et ponts reliant les îles principales, ainsi que ses routes panoramiques offrant des vues imprenables sur l’océan et les falaises abruptes, la conduite sur l’archipel promet d’être une aventure en soi.

Afin de réduire les coûts d’hébergement, nous optons pour des réservations chez des particuliers plutôt que des hôtels, les prix pratiqués sur l’archipel étant particulièrement élevés. Pour une meilleure répartition de notre temps, nous avons divisé notre séjour en trois étapes principales. La première nuit, nous avons choisi de dormir sur l’île de Vágar, où se trouve l’aéroport, afin d’explorer ses paysages saisissants, notamment la spectaculaire cascade de Múlafossur et le lac Sørvágsvatn, connu pour son illusion d’optique donnant l’impression qu’il flotte au-dessus de l’océan. Ensuite, nous avons pris la direction de l’extrême opposé de l’archipel, dans les territoires du Nord ou Norderøernes, pour passer la seconde nuit à Klaksvík, sur l’île de Borðoy. Ce choix nous permet d’avoir un point de chute idéal pour découvrir les îles du Nord, notamment l’île de Kunoy et l’île de Viðoy, célèbres pour leurs montagnes abruptes et leurs villages isolés. Enfin, pour le reste de la semaine, nous avons décidé de nous établir à Tórshavn, la capitale des îles Féroé, qui constitue un excellent camp de base grâce à sa position centrale pour découvrir l’île de Streymoy et l’île de Eysturoy, les deux plus grandes îles de l’archipel.

Cet article est le guide ultime pour préparer votre voyage aux îles Féroé. Peut-être même un des plus complets jamais rédigé sur cette destination fascinante. Alors que l’archipel reste encore méconnu et que les informations disponibles sont souvent partielles, ce guide vous dévoile tout ce qu’il faut savoir pour explorer chaque recoin de ces terres sauvages et mystérieuses.

Le site officiel de l’office de tourisme des îles Féroé ne recense que les lieux les plus emblématiques, laissant de côté des trésors insoupçonnés, des villages oubliés et des paysages d’une beauté saisissante. Ici, nous allons bien au-delà des circuits classiques, avec des détails précis, des conseils d’initiés et des anecdotes qui vous permettront de vivre une expérience immersive et authentique.

Que vous soyez passionné de randonnées à flanc de falaises, amateur d’histoires vikings, ou simplement en quête de paysages à couper le souffle, ce guide vous accompagnera pas à pas. Hébergements, transports, traditions locales, événements incontournables… Aucun détail n’a été laissé au hasard pour faire de votre voyage une aventure inoubliable.

Plongez dans la bible des îles Féroé et laissez-vous guider vers un territoire préservé, sauvage et profondément ancré dans ses traditions.

Vous ne verrez plus jamais ces îles de la même façon !

Pour découvrir la première partie de notre séjour dans les Îles Féroé, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit de voyage sur l’île de Vágar.

Pour les lecteurs intéressés, découvrez notre récit de voyage sur la deuxième partie de notre voyage sur les îles de la région de Norderøernes avec les îles de Kunoy, Viðoy et Borðoy

Vous pouvez également découvrir notre récit de voyage sur la troisième partie de notre séjour et l’île de Streymoy.

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Vous pouvez également découvrir notre récit de voyage sur la quatrième partie de notre voyage et l‘île de Suðuroy au travers de ce lien.

La cinquième partie de notre voyage et l’île de Sandoy vous attend sur ce lien.

La dernière partie de notre voyage avec le récit complet de l’île d’Eysturoy vous attend ici.

Un périple vers le bout du monde

Notre voyage débute au Luxembourg, où nous embarquons pour notre premier vol avec la compagnie KLM. Une heure seulement nous sépare d’Amsterdam, et malgré la courte durée du trajet, nous ressentons déjà l’excitation du départ. À peine arrivés aux Pays-Bas, nous avons trois heures devant nous avant notre prochain vol. L’aéroport de Schiphol est un gigantesque carrefour aérien, mais il nous semble impersonnel, presque froid. L’agitation y est palpable, les couloirs bondés, les espaces d’attente souvent bruyants. Nous nous contentons d’une courte pause avant de repartir.

À bord de notre second vol, toujours avec la compagnie KLM, nous mettons à peine une heure pour rejoindre Copenhague. Dès notre arrivée, le contraste est frappant. L’aéroport danois nous paraît beaucoup plus moderne et accueillant que celui d’Amsterdam. Les espaces sont vastes, lumineux, et l’ambiance y est plus détendue. A l’intérieur de notre hall, tout semble fluide et organisé, loin du tumulte que nous venons de quitter. Les commerces sont nombreux et bien agencés, et surtout, le personnel est bien plus accessible, souriant, et à l’écoute. Ce passage au Danemark, bien que bref, nous donne une impression de légèreté et de bien-être avant notre dernier vol.

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Nous embarquons enfin à bord d’un avion d’Atlantic Airways, la compagnie nationale des îles Féroé. Deux heures de vol nous séparent de notre destination finale. Alors que nous approchons de l’aéroport de Vágar, plongée dans l’obscurité de la nuit, nous scrutons les quelques lumières éparses au sol, témoins d’un territoire sauvage et isolé. L’excitation monte. Et alors que les roues de l’avion touchent le sol, nous ressentons une immense satisfaction. Nous venons d’arriver aux îles Féroé, enfin !

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Mais la joie de l’arrivée est rapidement ternie par une mauvaise surprise : deux de nos bagages manquent à l’appel. Un employé de l’aéroport nous apprend, sans grande surprise, que ce retard vient de l’aéroport d’Amsterdam, un problème récurrent et quasi quotidien. L’aéroport de Vágar est petit, presque confidentiel, et nous sentons que l’organisation y est bien différente des grands hubs internationaux. On nous remet dans la foulée un petit livret en Anglais nous expliquant la démarche à suivre pour signaler l’oubli en ligne. Nous est également promis une compensation de 70 euros par jour de retard, mais nous préférerions largement retrouver nos affaires au plus vite.

Malgré cette déconvenue, nous récupérons notre voiture de location et nous nous mettons en route, fatigués mais exaltés d’être enfin sur ces terres méconnues. Il est tard, et la faim commence à se faire sentir. Nous faisons une halte à Miðvágur, où nous dégustons une pizza et un hamburger dans un des rares restaurants de l’île. Et qui plus est ouvert jusqu’à 22 heures. La simplicité du repas contraste avec son prix : 40 euros pour deux, un premier aperçu du coût de la vie sur l’archipel. Le ventre plein, nous poursuivons notre route jusqu’à Sørvágur, où nous avons réservé une guesthouse modeste. La bâtisse, aux plafonds bas, a un charme discret mais rustique. Nous sommes accueillis par la propriétaire, une Philippine mariée à un insulaire, qui nous demande 80 euros pour la nuit. Éreintés par cette longue journée de voyage, mais galvanisés par l’excitation d’explorer ce territoire unique, nous tombons de fatigue, conscients que l’aventure ne fait que commencer.

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Sørvágur : premiers pas sur l’île de Vágar

Le lendemain matin, nous arpentons de bonne heure les rues désertes de Sørvágur. En déambulant dans les ruelles de cette localité vivante, nous ressentons une atmosphère à la fois paisible et chargée d’histoire. Nous levons les yeux vers Sørvágs Kirkja, une charmante église datant de 1886, qui se dresse fièrement avec son architecture traditionnelle féroïenne. Ses murs en bois peints de blanc contrastent magnifiquement avec le ciel souvent changeant des Féroé, et nous nous arrêtons quelques instants pour admirer ses détails subtils. Non loin de là, une petite cascade ornée d’un pont ajoute une touche de douceur à ce paysage enivrant.

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En poursuivant notre exploration, nous faisons une halte devant le S.O.R.-Bygningurin, un musée qui plonge les visiteurs dans l’histoire militaire de la région. Il abrite un bunker et une tour de la Seconde Guerre mondiale, témoins silencieux du rôle stratégique qu’a joué cet archipel dans la surveillance de l’Atlantique Nord.

Un peu plus loin, nous faisons une halte aux abords du port de la ville. Mélangés dans une sorte de fouilli contrôlé, les bateaux semblent immuable. Au loin, le fjord nous appelle et nous trépignons d’impatience de nous y rendre.

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Sørvágur, est aussi le point de départ pour des excursions fascinantes, comme Baturin til Mykines, une traversée en bateau vers l’île de Mykines, sanctuaire de macareux et de falaises abruptes. Malheureusement, cette traversée n’est possible que du 1er mai au 31 août.

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Cascade de Múlafossur : la puissance de la nature

Après Sørvágur, nous mettons le cap sur l’ouest de l’île de Vágar pour admirer l’un des joyaux naturels des îles Féroé : la cascade de Múlafossur. Située près du minuscule village de Gásadalur, cette chute d’eau de 30 mètres se précipite directement dans l’Atlantique Nord, offrant un spectacle fascinant. Le grondement de l’eau qui s’abat sur les rochers en contrebas, mêlé au souffle du vent, crée une ambiance mystique qui nous saisit instantanément.

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Après avoir garé notre véhicule le long de la route, nous empruntons le sentier gravillonné menant à un point de vue exceptionnel. De là, nous pouvons contempler toute la vallée, creusée par la rivière Dalsá, qui s’écoule paisiblement avant de chuter dans le vide. Les montagnes Árnafjall et Eysturtindur encadrent la scène de manière imposante, leurs cimes souvent noyées dans les nuages. Nous restons longuement à observer ce ballet d’éléments, fascinés par la manière dont la brume saline danse dans les airs. La chute s’écoule directement dans la mer et de notre emplacement, nous en avons une vue sublime.

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Les jours de tempête, le vent remonte l’eau de la cascade vers le sommet de la falaise, transformant le flot en une bruine suspendue qui semble défier la gravitation. Le jour de notre découverte, le climat est plus clément, et nous avons la chance d’apercevoir le rideau d’eau tomber avec une régularité presque hypnotique. Nous comprenons pourquoi cet endroit est l’un des plus photographiés des Féroé, tant il dégage une force brute et une beauté surnaturelle.

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Gásadalur : un village au bout du monde

Nous continuons notre chemin jusqu’au minuscule village de Gásadalur, perché au bord du fjord Mykinesfjørður et cerné par des montagnes impressionnantes. Pendant longtemps, ce village fut l’un des plus isolés des Féroé, accessible uniquement à pied par un sentier abrupt.

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Aujourd’hui, un tunnel routier permet d’y parvenir plus aisément, mais nous ressentons toujours cette sensation d’être au bout du monde. En outre, il se trouve à proximité de la cascade, ce qui nous permet de le rejoindre en quelques minutes.

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Le village, bien que modeste, regorge d’histoires et de traditions. Nous apprenons que la messe y est encore célébrée dans l’école faute d’église. Avant 1873, les défunts devaient être transportés dans le village voisin de Bøur, une tâche harassante à travers les montagnes. Nous apprenons également que les porteurs s’arrêtaient épuisés, non loin de Líksteinurin, la pierre des cadavres et de la fontaine sacrée de Keldan Vígda, lieu où un enfant malade fut baptisé d’urgence avant d’être transporté pour recevoir des soins. Ces anecdotes nous rappellent ainsi la rudesse de la vie sur ces terres reculées.

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Le village de Bøur, entre tradition et panorama grandiose

Nous arrivons au village de Bøur sous un ciel changeant, où les rayons du soleil percent timidement à travers d’épais nuages gris. Ce petit village, figé dans le temps, nous émerveille par ses maisons traditionnelles aux toits recouverts de gazon, qui semblent se fondre dans le paysage vallonné de l’île de Vágar. L’église de Bøur, avec son clocher élancé, se dresse fièrement au centre du hameau, rappelant l’attachement des habitants à leur histoire et à leurs traditions. En nous promenant dans les ruelles du village, nous avons l’impression d’être plongés dans un conte nordique, où le temps s’écoule différemment, bercé par le bruissement du vent et le cri des mouettes.

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incontournables des Îles Féroé

Depuis la plage, le spectacle est époustouflant. Face à nous, les formations rocheuses de Tindhólmur et de l’arche de Drangarnir se découpent sur l’horizon comme des sentinelles silencieuses défiant les assauts de l’Atlantique. L’air iodé emplit nos poumons alors que nous nous laissons envahir par un profond sentiment de sérénité. À chaque rafale, les embruns viennent fouetter nos visages, nous rappelant la puissance brute de la nature féroïenne. De vieux entrepôts de pêche bordent la côte, témoins d’une époque où la mer représentait l’unique moyen de subsistance pour les habitants du village.

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Notre immersion dans la culture locale prend une tournure plus troublante lorsque nous apprenons que Bøur, comme d’autres villages féroïens, perpétue encore aujourd’hui la tradition du grindadráp, cette chasse aux cétacés, pratiquée depuis des siècles, qui fait partie intégrante de l’identité des îles Féroé, bien qu’elle soit vivement critiquée à l’international.

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Nous sommes partagés entre fascination pour ces coutumes anciennes et malaise face à leur brutalité. Ce contraste illustre à quel point la relation entre l’homme et son environnement est complexe et empreinte de traditions indélébiles. Mais en tant que voyageurs, nous avons notre avis que nous ne nous permettrons pas de donner. Nous ne sommes que des invités dans ces terres reculés.

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L’arche naturelle de Drangarnir, une merveille inaccessible

Nous quittons Bøur en gardant les yeux rivés sur l’océan, impatients de voir de plus près l’impressionnante arche de Drangarnir. De loin, elle se dresse fièrement au milieu des flots, sculptée par des millénaires d’érosion et recouverte d’un fin tapis d’herbe qui lui donne des allures de monument mystique. Plus nous nous approchons, plus nous sommes fascinés par sa hauteur vertigineuse de 70 mètres. Cette formation rocheuse semble tout droit sortie d’un rêve, un portail naturel vers un autre monde.

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L’excitation monte lorsque nous apprenons que l’excursion vers Drangarnir est l’une des plus exclusives des îles Féroé. Seules quelques randonnées guidées sont autorisées entre avril et octobre, et elles doivent être réservées à l’avance pour un coût assez élevé de 80 euros par personne. Nous hésitons un instant : devrions-nous nous lancer dans cette aventure de sept heures aller-retour ? L’envie est forte, mais le climat incertain et la fatigue accumulée nous poussent à reconsidérer notre choix. Finalement, nous décidons d’admirer cette merveille depuis la terre ferme.

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Installés sur un promontoire rocheux près de Bøur, nous laissons nos regards se perdre dans les vagues qui viennent s’écraser contre l’arche. Malgré la distance, nous ressentons toute la force de cet endroit, où la nature semble avoir façonné un chef-d’œuvre avec patience et précision. Le vent souffle avec une intensité nouvelle, comme s’il voulait nous rappeler que certaines beautés se méritent, et que le voyage ne réside pas toujours dans la conquête, mais parfois dans la contemplation.

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Sandavágur, entre héritage viking et paysages envoûtants

Notre prochaine halte nous mène à Sandavágur, un charmant village qui recèle des trésors d’histoire et de légendes. Dès notre arrivée, notre regard est attiré par la Sandavágs kirkja, une église à la façade rouge et blanche, élégante et intemporelle. Nous poussons ses portes et découvrons à l’intérieur un vestige remarquable : une pierre runique datant de l’époque viking. Devant cette inscription mystérieuse, nous sommes transportés plusieurs siècles en arrière, imaginant les premiers colons nordiques foulant ces terres hostiles. L’histoire des îles Féroé se dévoile devant nous, gravée dans la pierre comme un témoignage indélébile du passé.

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Aux abords de l’église, le monument du berger de Sondum nous émeut. Elle représente sur plusieurs grosses pierres, la représentation en bronze d’une femme dont les cheveux longs ou la robe forment la queue d’une étoile filante. Nous la découvrons avec attention sans perdre une miette de son côté épique.

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Nous poursuivons notre exploration en longeant les anciens entrepôts de pêche de Pakkhúsini úti á Bakka, qui rappellent à quel point la mer a toujours été essentielle à la survie des habitants. Ces bâtiments modestes, marqués par le temps et les embruns, sont les vestiges d’une époque où le commerce du poisson rythmait la vie du village. Nous tombons sur une statue de V. U. Hammershaimb, père de la langue écrite féroïenne, ainsi que le buste de Jens Pauli Heinesen, écrivain emblématique du pays. Ces sculptures nous rappellent que, derrière ces paysages sauvages, se cache une culture riche et profondément enracinée.

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Avant de quitter Sandavágur, nous grimpons dans les hauteurs de la ville pour rejoindre le point de vue d’Útsýnissstadur, d’où il est possible d’admirer Trøllkonufingur, un impressionnant monolithe rocheux de 313 mètres de haut. Selon la légende, il s’agirait du doigt pétrifié d’une sorcière, figée à jamais alors qu’elle tentait de jeter un sort aux îles Féroé.

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Witches Finger Trail : face à la légende figée

Nous avançons sur le sentier qui serpente à travers les collines verdoyantes de Vágar, avec pour objectif le monolithe solitaire qui semble percer le ciel. Le vent siffle autour de nous, rendant l’ascension plus saisissante encore. Au loin, la mer gronde contre les falaises, ajoutant à l’atmosphère presque irréelle du lieu. À mesure que nous nous approchons du Trøllkonufingur Viewpoint, la silhouette élancée du rocher se découpe plus nettement contre l’horizon.

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Il est possible de garer son véhicule aux abords de l’entrée du trail. La circulation des véhicules est interdite à partir d’un certain point, mis à part pour les riverains. De l’entrée du trail, il faut compter 25 minutes de marche. Pour les visiteurs bravant l’interdiction, cette marche se réduit à quelques minutes.
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La randonnée, bien que raide par endroits, est une merveille pour les yeux. Les landes couvertes de mousse contrastent avec le bleu profond de l’Atlantique, tandis que l’îlot de Klovnigur se dévoile à l’horizon. Nous faisons une pause pour reprendre notre souffle et admirer le paysage grandiose. L’absence de touristes renforce l’impression d’être seuls au monde, face à une nature brute et indomptée. Nous nous imaginons les rares alpinistes qui ont osé affronter ce monolithe : seulement onze grimpeurs ont atteint son sommet, la dernière tentative remontant à 2016. Le simple fait de nous tenir au pied du Witches Finger nous emplit d’un profond respect pour ce défi presque insurmontable.

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Nous repartons lentement, jetant un dernier regard à ce doigt rocheux pointé vers le ciel, comme un avertissement figé dans la pierre. L’histoire d’un noble danois qui aurait chuté en tentant de récupérer son gant nous revient en tête, et nous frissonnons à l’idée de cette tragédie oubliée. Le ciel se couvre légèrement, plongeant le paysage dans une lumière plus dramatique encore. Nous redescendons avec prudence, profitant des derniers instants dans cet endroit empreint de mystère. L’air salin nous fouette le visage, nous rappelant que, dans ces terres sauvages, la nature dicte toujours ses lois.

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The Nix : une rencontre avec la créature des eaux

Sur les rives du lac Sørvagsvatn, non loin de l’aéroport et après avoir effectué un détour dans un hôtel pour boire un café, nous découvrons la silhouette étrange du Nix, cette statue d’un cheval cabré, figée dans un assemblage de grilles et de pierres. Même en plein jour, la créature dégage une aura troublante, comme si elle s’apprêtait à bondir dans l’eau à tout instant. Nous nous approchons doucement, fascinés par les détails de l’œuvre.

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La nuit, nous explique une habitante de Vatnsoyrar, le village voisin, qui, assise sur un banc perd son regard vers l’horizon, les lumières LED donnent au cheval une apparence encore plus inquiétante, rappelant la légende qui l’entoure. Selon le folklore féroïen, le Nix est une créature métamorphe, capable de prendre l’apparence d’un splendide cheval pour attirer les humains vers les profondeurs du lac.

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Nous nous asseyons sur le même banc face au lac, observant les reflets changeants de l’eau, tantôt sombre et menaçante, tantôt paisible et accueillante. Nous repensons à la légende de ces enfants ayant croisé un cheval mystérieux sur les berges. L’un d’eux, en appelant son frère par son prénom, l’aurait par erreur nommé « frère Nix », révélant ainsi sa véritable nature. Juste à temps, l’animal aurait perdu son emprise et plongé dans l’eau, relâchant les enfants. L’histoire nous arrache un sourire, mais nous ne pouvons nous empêcher d’imaginer ce cheval mythique tapi sous la surface, prêt à tromper d’autres voyageurs imprudents.

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Une légère brise fait onduler l’herbe autour de nous tandis que deux moutons curieux s’approchent, nous observant avec un mélange d’indifférence et de curiosité. L’instant est suspendu entre mythe et réalité, entre l’art et la nature. Nous quittons lentement le site, jetant un dernier regard à la statue. Même sans croyance aux légendes, nous ne pouvons nous empêcher de sentir une étrange présence autour de ces eaux, comme si le Nix veillait toujours sur son domaine.

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Miðvágur : entre traditions et paysages grandioses

Nous arrivons à Miðvágur, le plus grand village de l’île de Vágar, imprégné d’histoire et de traditions. Dès notre entrée, nous remarquons la silhouette de la Miðags Kirkja, l’église sobre et élégante construite en 1952. Le style architectural inspiré de la Norvège nous évoque immédiatement l’héritage viking de l’archipel. Nous nous arrêtons devant le mémorial face à l’église : deux pierres marquent l’histoire du village, dont l’une est ornée d’une sculpture en bronze représentant un ouvrier, un hommage aux habitants qui ont façonné cette terre battue par les vents.

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Nous poursuivons notre découverte en nous rendant à Kálvalíð, une maison vieille de plusieurs siècles, la plus ancienne des îles Féroé. Transformée en musée, elle nous plonge dans le quotidien des anciens habitants de Miðvágur. À l’intérieur, les objets du quotidien et les récits des pêcheurs et chasseurs de baleines nous rappellent la dureté de la vie sur ces îles isolées. Une photo d’archives que nous découvrons à travers la fenêtre du bâtiment attire notre attention : celle de la plus grande prise de chasse à la baleine jamais enregistrée, en 1899, où 1 300 cétacés furent capturés.

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Nous terminons notre passage à Miðvágur en nous dirigeant vers l’entrée de la randonnée vers le lac Sørvágsvatn. Le sentier mène vers la crête de Trælanípa, où les visiteurs peuvent découvrir une illusion d’optique époustouflante : le lac semble suspendu au-dessus de l’Atlantique.

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Randonnée vers le lac suspendu de Sørvágsvatn

L’air est vif, chargé de l’humidité du large, et nous avançons vers le petit abri en bois qui marque l’entrée du sentier après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant. Personne. Le silence du hors-saison nous enveloppe, et nous réalisons que l’absence de gardien signifie une économie inattendue de 200 couronnes par personne. Une surprise qui nous ravit et nous donne encore plus d’élan pour cette aventure.

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Devant nous, le chemin s’étire sur trois kilomètres, longeant le lac Sørvágsvatn, cette vaste étendue d’eau semblant vouloir se fondre dans le ciel. Nous marchons avec entrain, le vent s’infiltrant entre nos écharpes, tandis que l’horizon se dessine dans une palette de gris et de verts éclatants. À chaque pas, le lac paraît se rapprocher, jusqu’à nous envoûter totalement.

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La montée vers la crête de Trælanípa commence doucement, puis devient plus exigeante. Nos cœurs battent plus vite, tant par l’effort que par l’excitation de la découverte. Le sol devient plus rocailleux, et lorsque nous atteignons enfin la ligne de crête, un spectacle à couper le souffle s’offre à nous. En contrebas, les falaises plongent abruptement dans l’océan, un gouffre vertigineux où se brisent les vagues en un tumulte incessant.

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L’adrénaline monte alors que nous avançons prudemment sur cette arrête effilée, chaque rafale de vent semblant vouloir nous défier. Nos regards se croisent, brillants d’émotion, conscients de la magie de l’instant. Mais où est cette vue mythique, celle que nous avons tant rêvée à travers les photos ?

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Nous tentons plusieurs angles, avançons et reculons, scrutons l’horizon… Rien. L’illusion parfaite du lac flottant au-dessus de l’océan n’existe qu’à travers l’objectif d’un drone ou d’un avion. Une légère déception nous effleure, vite balayée par la beauté brute du paysage qui nous entoure. L’image fantasmée s’efface devant la réalité, tout aussi grandiose.

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Nous décidons alors de descendre jusqu’aux pieds de la falaise, là où la cascade Bøsdalafossur se jette dans l’océan. Le sentier nous entraîne à travers une lande sauvage, et bientôt, nous nous trouvons face à cette chute d’eau que nous n’apercevons qu’en partie.

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Elle se devine plus qu’elle ne se révèle, cachée par la roche et le relief, inaccessible à moins d’être sur l’eau, en bateau ou à la dérive dans le tumulte de l’Atlantique. L’élément liquide est partout, puissant, insaisissable. L’écume gronde, le vent hurle. Debout sur la falaise, nous regardons la mer en furie sous nos pieds, impressionnés et un peu terrifiés par cette force brute qui défie notre présence. Le vent s’engouffre dans nos vêtements, fouette nos visages, nous fait vaciller. Le moindre faux pas, et nous serions précipités dans cet abîme insondable.

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Nous restons un long moment à contempler cette scène sauvage, captivés par la rudesse de cet endroit qui semble appartenir à un autre temps, une autre réalité. Ici, les légendes vikings prennent tout leur sens. Nous ressentons la solitude des anciens esclaves poussés dans le vide, la brutalité de ces terres où l’homme n’est qu’un invité précaire. Puis, lentement, nous entamons le chemin du retour e nnous rapprochant des barges du lac, le cœur vibrant encore de l’intensité de ce moment. La nature féroïenne nous a offert un spectacle d’une puissance inouïe, un souvenir gravé dans notre mémoire, plus fort que n’importe quelle photo retouchée sur Internet.

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Anecdote Hors-Frontières :

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Les autres incontournables de l’île de Vágar

Île de Mykines

L’île de Mykines, joyau sauvage des îles Féroé, est un paradis pour les ornithologues et les randonneurs. Son village unique, Mykines bygd, abrite l’église de Mykines, construite en 1862, et un mémorial rendant hommage aux habitants disparus en mer. L’île est célèbre pour ses colonies de macareux, de fous de Bassan et d’autres oiseaux marins nichant sur ses falaises escarpées. Des sentiers offrent des panoramas saisissants depuis Rógvu et Kumlar, notamment sur le phare de Mykineshólmur, accessible par une passerelle suspendue. Coupée du monde la majeure partie de l’année, l’île n’est accessible que de mai à août par bateau depuis Sørvágur. Son relief accidenté culmine au sommet du Knúkur, théâtre d’un accident aérien en 1970. La forêt de pierres de Korkadalur évoque une légende locale sur une forêt pétrifiée. L’île conserve un charme brut, où le silence est seulement troublé par les cris des oiseaux et le vent atlantique.

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Cascade de Reipsáfossur

La cascade de Reipsáfossur, cachée au cœur de l’île de Vágar, est une merveille naturelle pour les randonneurs en quête de solitude. Accessible depuis Vatnsoyrar via une randonnée de 17,2 kilomètres, elle traverse des paysages de landes sauvages et le lac Fjallavatn. Le sentier longe la rivière Reipsá, qui se jette en une chute spectaculaire dans une crevasse profonde avant de rejoindre l’Atlantique. La traversée de rivières sans pont ajoute une touche d’aventure au parcours. Depuis le promontoire dominant la cascade, la vue sur les falaises et la plage de sable noir est impressionnante. À proximité, les ruines du village abandonné de Víkar rappellent la rudesse de la vie insulaire. Peu connue, cette cascade est un bijou préservé des îles Féroé.

Cascade de Skarðsáfossur

Skarðsáfossur, perchée sur la côte ouest de Vágar, est une cascade discrète mais spectaculaire, uniquement visible depuis la mer. Nichée entre Bøur et Gásadalur, elle se jette d’une falaise abrupte sur une plage de galets noirs. Accessible par bateau, elle offre un panorama unique avec en toile de fond l’îlot Tindhólmur et l’arche naturelle Drangarnir. Son débit varie selon les saisons, passant d’un filet d’eau discret à une chute puissante après les pluies. Les macareux nichant dans les falaises environnantes ajoutent une touche de vie à ce décor sauvage. L’accès étant privé, seule une approche maritime permet de l’admirer pleinement. Peu visitée, elle demeure un secret bien gardé des îles Féroé, offrant un spectacle naturel brut et préservé.

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Slættanes

Slættanes est un village abandonné situé au nord-ouest de l’île de Vágar, accessible uniquement à pied ou par bateau. Fondé en 1835, il a compté jusqu’à 75 habitants avant d’être déserté en 1964 en raison de son isolement extrême. Les vestiges de ses maisons en pierre et en bois rappellent la vie difficile des anciens résidents, qui dépendaient de l’agriculture et de la pêche. Le site offre des panoramas exceptionnels sur l’Atlantique et les falaises escarpées environnantes. La randonnée menant à Slættanes traverse des vallées sauvages et des cours d’eau, offrant une immersion totale dans la nature féroïenne. Aujourd’hui, seuls les moutons paissent dans cet endroit préservé, où règnent calme et solitude.

Munkastova Cave

Non loin de Slættanes, la grotte marine Munkastova se dresse comme un sanctuaire naturel au creux des falaises de Sørvágur. Accessible uniquement par bateau, cette cavité impressionnante est l’une des plus grandes des îles Féroé, avec un volume de 260 000 mètres cubes. Son entrée majestueuse s’ouvre sur une vaste chambre aux eaux cristallines, où la lumière s’infiltre en créant des jeux de reflets bleutés fascinants. Depuis des siècles, les pêcheurs féroïens utilisent cette grotte comme point de repère et refuge en cas de tempête. La visite de Munkastova est une expérience sensorielle unique, combinant l’immensité de l’océan aux sonorités naturelles amplifiées par les parois rocheuses. Certains concerts y sont organisés, exploitant l’acoustique exceptionnelle de la grotte pour créer une ambiance mystique et envoûtante. Ce site, situé près du cap Ráðnes, est un incontournable pour les amateurs de nature et d’exploration maritime. Lorsque les conditions météorologiques le permettent, les excursions en bateau permettent d’admirer cet écrin de roche volcanique sculpté par les vagues au fil des millénaires.

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Le lac Vatnsdalsvatn

Le lac Vatnsdalsvatn, troisième plus grand lac de l’île de Vágar, est niché dans une vallée au-dessus du charmant village de Bøur. Accessible via une randonnée relativement facile, la montée vers le lac est toutefois raide. Le sentier commence près du ruisseau Breiðá, situé à mi-chemin entre Bøur et Sørvágur, et requiert environ une heure de marche pour l’atteindre. En observant une carte, le lac Vatnsdalsvatn révèle une forme de cœur, bien que l’érosion et les variations côtières aient modifié cette silhouette au fil du temps. Cette particularité en fait un lieu privilégié pour une randonnée romantique, où de nombreux couples immortalisent leur passage avec le lac en arrière-plan. Du lac, la vue panoramique englobe la côte ouest de Vágar, avec des perspectives époustouflantes sur Tindhólmur et l’île de Mykines, rendant cette ascension encore plus gratifiante.

Vatnsoyrar

Fondé en 1921, Vatnsoyrar est un village unique aux îles Féroé, non seulement en raison de sa jeunesse, mais aussi parce qu’il est le seul à ne pas être situé sur la côte. Niché au sud de l’île de Vágar, il borde le majestueux lac Sørvagsvatn, le plus grand lac de l’archipel.

Le village abrite Vatnsoyra Bilasavn, un petit musée de l’automobile qui témoigne de l’arrivée des premières voitures aux îles Féroé. Parmi les pièces les plus précieuses de la collection, se trouvent une Ford modèle T de 1915 et un camion Ford modèle TT de 1922. Le village permet également d’admirer la statue du Nix, dévoilée en 2017 par l’artiste local Pól Skarðenni. Inspirée d’une légende féroïenne, elle représente un cheval mystérieux, conçu à partir d’une structure en grille remplie de pierres.

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Route vers les îles du Territoire de Norderøernes (Nord) : une traversée fascinante

Nous quittons l’île de Vágar en empruntant le Vágatunnilin, ce tunnel sous-marin de 4 kilomètres qui relie l‘île de Vágar à l’île de Streymoy et coûte 50 couronnes l’aller. À mesure que nous nous enfonçons sous la mer, une sensation étrange nous envahit : la sensation de traverser un monde invisible, où l’eau nous enveloppe de toutes parts sans que nous puissions la voir. Une légère excitation nous gagne à l’idée d’émerger de l’autre côté, sur une nouvelle île qui nous promet d’autres merveilles.

À peine sortis du tunnel, la route nous guide à travers les paysages majestueux de l’île de Streymoy, l’île la plus vaste des Féroé. Les montagnes abruptes, coiffées de brume, se dressent de chaque côté, tandis que les fjords étendent leurs bras d’eau sombre jusqu’à l’horizon. Nous traversons de nuit cette île en direction de l’île d’Eysturoy, accessible par un pont qui nous fait littéralement changer de terre en un clin d’œil. Contrairement aux tunnels, ce passage à ciel ouvert nous permet d’imaginer les formes du contraste entre la mer et la roche escarpée.

Enfin, nous atteignons le Norðoyatunnilin, long de 6,2 kilomètres, qui nous mène sous l’océan jusqu’à l’île de Borðoy au coût de 50 couronnes l’aller. L’idée d’être à une telle profondeur nous impressionne, et nous ressentons un mélange de curiosité et de respect pour ces infrastructures qui relient des îles autrefois isolées. Lorsque nous ressortons du tunnel, Klaksvík apparaît, nichée entre les montagnes. Un sentiment de satisfaction nous envahit : après ce long périple souterrain, nous sommes prêts à explorer cette nouvelle partie des Féroé.

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Klaksvík (Île de Borðoy)

Après une bonne nuit de sommeil, lorsque la lumière douce du jour caresse les eaux calmes du fjord, nous nous réveillons au sein de l’appartement que nous avons réservé pour la somme de 90 euros la nuit. Entourée par des montagnes imposantes, cette ville portuaire se déploie en un écrin de nature où l’air marin et le silence se mêlent à la rumeur lointaine des bateaux de pêche. La baie de Vágin, bordée de quais en bois et de maisons colorées, respire une authenticité que l’on ressent immédiatement.

L’église Christianskirken se dresse devant nous, avec son architecture inspirée des traditions féroïennes. Son toit en pente, ses murs de basalte et de bois rappellent les paysages que nous avons traversés. En plus de posséder un retable impressionnant de Joakim Skovgaard, l’église est aussi un hommage poignant aux marins disparus.

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Avant de repartir, nous explorons un petit parc qui comprend de magnifiques monuments. outre un mémorial, se trouve à ses côtés une belle fontaine futuriste ainsi qu’une statue faisant tenir en équilibre un personnage et en l’admirant, nous nous tentons une analyse comparative des îles : l’équilibre parfait entre le sauvage et le moderne ; l’équilibre entre l’homme et la nature.

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Nous flânons ensuite dans les ruelles menant au Norðoya Fornminnissavn, le musée des traditions locales. Installé dans une ancienne maison marchande, il offre une plongée fascinante dans le passé de la région : outils de pêche, costumes traditionnels, et surtout un ancien bateau à moteur conservé avec soin. Nous terminons par une découverte du port de la ville, dans lequel nous prenons le temps de profiter pleinement de cette vue qui nous subjugue.

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La montagne Klakkur (Île de Borðoy)

Depuis Klaksvík, la silhouette de Klakkur attire immanquablement notre regard. Cette montagne, qui a donné son nom à la ville, semble veiller sur le fjord. Nous entreprenons son ascension en voiture et bénéficions à son sommet d’une magnifique vue dégagée sur le fjord et la ville qui dévoile sous nos pieds, son immensité.

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Après avoir franchi deux portails en bois, nous entrons dans le vif du sujet. La montée devient plus raide, mais à chaque pas, l’horizon s’élargit. De là-haut, la vue est époustouflante : les îles de Kalsoy et Kunoy émergent des eaux comme des remparts de roche et de verdure. Le vent siffle doucement à nos oreilles, nous offrant un instant suspendu dans le temps.

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Nous restons un moment, bercés par la beauté brute du paysage, surtout face à un petit lac sur lequel la force du vent génère l’apparition d’une légère écume. En redescendant, nous empruntons Ástarbreytin, le chemin de l’amour, une route où les couples se promènent main dans la main sous le regard des montagnes. Ce sentier porte bien son nom : l’endroit invite à la contemplation, au partage d’une émotion silencieuse face à l’immensité féroïenne.

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Norðoyri (Île de Borðoy)

Notre étape suivante nous mène à Norðoyri, un petit village niché au bord du fjord. Dans le village, le temps semble suspendu : quelques maisons aux toits de tourbe, un petit port bordé de chalutiers, et un silence ponctué seulement par le cri des mouettes.

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Les traces du passé sont bien présentes. En marchant sur les hauteurs du village, nous tombons sur les vestiges de l’avalanche de 1745, une tragédie que les habitants racontent encore aujourd’hui avec respect et émotion. L’histoire de ce lieu est marquée par la rudesse du climat, mais aussi par la résilience de ceux qui y vivent.

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Nous nous dirigeons ensuite vers le pont reliant l’île de Borðoy à l’île de Viðoy. L’endroit offre un panorama sublime : la mer s’étire entre les fjords, miroitant sous le ciel changeant. L’air salé et la lumière douce de la fin d’après-midi confèrent à l’endroit une aura presque mystique.

En quittant le village, nous emportons avec nous ces images d’une nature à la fois sauvage et fragile, où chaque instant passé semble gravé dans la roche et le vent. Les îles Féroé nous ont offert bien plus qu’un voyage : une expérience intime et indélébile, un dialogue silencieux avec l’immensité du monde.

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Múli (Île de Borðoy)

Blotti entre les montagnes escarpées du nord de l’île de Borðoy, Múli se dévoile à nous, après une longue route abîmée, tel un sanctuaire oublié du temps. Dominé par les imposants sommets du Knúkur et du Tindur, culminant respectivement à 642 et 535 mètres d’altitude, le village semble presque irréel, figé dans un silence profond, seulement rompu par le vent s’engouffrant dans la gorge de Múlagjógv. Loin des sentiers battus, cet endroit nous offre un voyage dans le passé, un retour aux origines des îles Féroé.

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Nous apprenons que Múli fut le dernier village des îles à être raccordé à l’électricité en 1970, illustrant l’isolement qui a longtemps caractérisé ce lieu. À cette époque, l’accès n’était possible qu’à travers des chemins de montagne escarpés ou par la mer, soumise aux caprices de l’Atlantique Nord. Même après la construction d’une route reliant le village à Norðdepil, l’exode rural n’a cessé de s’intensifier, et en 2015, Múli a été officiellement déclaré inhabité. Pourtant, certaines maisons continuent d’abriter la mémoire de ceux qui y ont vécu, et quelques visiteurs, comme nous, viennent y chercher un contact intime avec cette nature indomptée.

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La vue depuis le village est à couper le souffle : d’un côté, l’océan s’étend à l’infini, tandis que de l’autre, les falaises abruptes créent un écrin de solitude et de contemplation. L’absence d’église n’a jamais empêché la communauté d’y trouver un lieu de rassemblement, et nous découvrons avec émotion le musée en plein air Har Frammi, où sont préservés les objets du quotidien d’autrefois. Ces vestiges du passé nous plongent dans la rudesse mais aussi la beauté de cette vie d’antan, rythmée par les éléments et les saisons.

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Nous décidons d’explorer les alentours, suivant les sentiers qui serpentent à travers les montagnes. La randonnée nous mène vers les pentes du Knúkur et du Tindur, où la vue devient encore plus spectaculaire. En contrebas, une rivière serpente dans la vallée avant de se jeter dans la mer, ajoutant une touche de douceur à ce paysage sauvage. Ici, à Múli, le temps semble suspendu, et nous ressentons pleinement la force et la sérénité de cet endroit hors du monde.

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Árnafjørður (Île de Borðoy)

À proxiité, nous arrivons dans le paisible village d’Árnafjørður, niché au creux de la baie d’Árnfjarðarvík. Contrairement à Múli, ce village de 65 habitants vit encore, préservant une atmosphère chaleureuse et authentique. Entouré de montagnes majestueuses, il nous semble à la fois protégé et ouvert sur l’horizon, où la mer et le ciel se confondent dans un camaïeu de gris et de bleu.

Les maisons, pour la plupart anciennes, témoignent de son passé maritime et agricole. Nous apprenons que l’économie repose en partie sur la pisciculture, avec une ferme qui emploie une partie des habitants. Le fjord d’Árnafjørður s’étire sur près de 7 kilomètres, offrant un cadre propice à la contemplation et aux balades le long de ses rives. Nous nous arrêtons un instant pour observer les reflets du ciel sur l’eau calme, un spectacle hypnotisant que seuls les paysages nordiques savent offrir.

Nous ne manquons pas de visiter l’église d’Árnafjarðar, un édifice simple mais élégant, consacré en 1937. Son intérieur chaleureux, avec sa voûte en berceau et ses panneaux peints, dégage une sérénité qui nous enveloppe. Le retable, réplique d’une œuvre de Bernhard Plockhorst réalisée par Jógvan Waagstein en 1936, attire particulièrement notre attention. Ici, au cœur de ce petit village, nous ressentons toute l’âme des Féroé, un mélange de foi, de traditions et d’une profonde connexion à la nature environnante.

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La cascade de Svartidalurfoss (Île de Borðoy)

Poussés par notre envie d’exploration, nous quittons Árnafjørður pour nous aventurer vers un joyau caché et en quelques minutes, nous atteignons la cascade de Svartidalurfoss. Nichée dans la vallée de Svartidalur, elle se dévoile après une petite marche au coeur d’un paysage brut et préservé. Les falaises sombres qui l’entourent tranchent avec l’écume blanche de l’eau en chute libre, créant un contraste saisissant. À mesure que nous approchons, le grondement de l’eau devient plus intense, emplissant l’air d’une énergie vivifiante.

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Le sentier, bordé de mousses épaisses et de rivières cristallines, nous plonge dans une atmosphère presque irréelle. Loin du tumulte du monde moderne, chaque pas est une immersion dans une nature brute et indomptée. Le soleil, jouant avec les embruns, dessine des reflets argentés sur la paroi rocheuse, offrant un tableau éphémère à chaque instant.

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Nous nous arrêtons un moment à ses pieds, simplement pour écouter, observer, ressentir. La puissance de l’eau en mouvement nous rappelle combien la nature ici est souveraine, façonnant ces paysages spectaculaires qui semblent défier le temps.

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Viðareiði (Île de Viðoy)

Notre voyage nous mène ensuite à Viðareiði, la localité la plus septentrionale des îles Féroé, perchée sur la pointe nord de l’île de Viðoy que nous rejoignons en empruntons un petit pont gratuit. Ce petit village, abritant 347 âmes, se love entre les majestueuses montagnes de Villingardalsfjall et Malinsfall, formant un décor spectaculaire où la nature s’impose avec force et splendeur.

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Au coeur de la localité, nous ressentons pleinement la rudesse du climat et la richesse du paysage, façonné par des siècles d’histoire et de traditions. Depuis toujours, ce village a joué un rôle clé dans les îles du Nord, en raison de ses falaises ornithologiques, de ses terres fertiles et de ses zones de pêche qui ont permis à ses habitants de survivre en mer et sur terre. Jusqu’en 1934, Viðareiði était le siège d’une vaste paroisse, témoignant de son importance religieuse et sociale au sein de l’archipel.

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Aux abords de la mer, l’église de Viðareiði, construite en 1892, nous impressionne par son charme authentique et son histoire fascinante. Les pierres ayant servi à son édification ont été transportées une à une par les villageois, un exploit collectif qui nous rappelle l’entraide et la persévérance des communautés insulaires.

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À l’intérieur, nous découvrons un retable offert en 1533 par Thomas Koppen et une argenterie offerte par la Royal Navy britannique en reconnaissance du sauvetage de l’équipage du Marwood en 1847. Juste à côté, le cimetière abrite la tombe de Guttormur i Múla, un sorcier légendaire dont l’histoire continue d’alimenter les mythes locaux. Une pierre tombale attire notre regard qui ne peut s’empêcher de se projeter vers l’horizon.

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Non loin de là, un cercle de rochers mystérieux nous intrigue et suscite encore de nombreuses questions parmi les visiteurs.

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Nous poursuivons notre exploration avec le presbytère d’Onagerd, construit entre 1853 et 1864, qui fut la demeure de Beinta Christine Broberg, une femme ayant inspiré le personnage du roman Barbara de Jørgen-Frantz Jacobsen. La légende raconte que son esprit hante toujours les lieux, ajoutant une touche de mystère à ce site déjà imprégné d’histoire. Nous découvrons également la statue de Christian Matras, célèbre poète féroïen, dont les souvenirs d’enfance à Viðareiði ont nourri ses œuvres. Son poème Folk i huganum est immortalisé dans une sculpture réalisée par Fridijof Joensen en 1986, que nous admirons près de l’école du village. Une dernière halte dans les hauteurs du village et aux abords du petit port suffit à imprimer dans nos mémoires, ces souvenirs intemporels, gravés au plus profond de nos êtres.

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Hvannasund (Île de Viðoy)

Notre prochaine étape nous conduit à Hvannasund, un village de 250 habitants situé au sud de Viðareiði sur l’île de Viðoy. Ce lieu est relié à Norðdepil, sur l’île voisine de Borðoy, par un barrage construit en 1963, facilitant la circulation et renforçant les liens entre les communautés. Dès notre arrivée, nous sommes frappés par l’architecture unique de l’église de 1949, un édifice en béton recouvert de tôle rouge, qui contraste avec les paysages verdoyants environnants. À l’intérieur, une image brodée de La Cène de Léonard de Vinci, installée en 1982, remplace l’ancienne croix qui ornait autrefois l’autel.

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Nous découvrons comment Hvannasund a évolué au fil des décennies, passant d’un village agricole traditionnel à un centre industriel tourné vers la pêche et la transformation du poisson. Nous visitons les deux fermes marines et l’usine de transformation du poisson, témoins de l’activité économique essentielle à la survie de la communauté. Les infrastructures modernes ne manquent pas, comme l’école Skúlin á Fossanesi, construite en 1983 et agrandie en 2009, qui accueille les enfants jusqu’à la 7e année avant qu’ils ne poursuivent leur scolarité à Klaksvík. Une garderie intégrée permet également de répondre aux besoins des jeunes familles du village.

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Malínsfjall (Île de Viðoy)

Nous clôturons notre exploration par Malínsfjall, une montagne emblématique de Viðoy. Nous empruntons le sentier d’accès, situé environ un kilomètre après la sortie du dernier tunnel menant à Viðareiði. L’ascension, bien que modérée, nous offre un panorama saisissant sur les six îles de Norðoyar et sur l’imposant promontoire d’Enniberg, qui culmine à 754 mètres, faisant de lui l’un des plus hauts d’Europe. Depuis ces hauteurs, le regard se perd dans l’immensité de l’Atlantique, et nous prenons pleinement conscience de la puissance et de la beauté sauvage des îles Féroé.

En redescendant, nous faisons un détour par un séchoir à viande traditionnel, dont une réplique construite en 1965 est exposée au musée en plein air de Kongens Lyngby au Danemark. Ce vestige nous rappelle l’importance des méthodes de conservation ancestrales, encore pratiquées aujourd’hui par les habitants des îles. L’air vif et pur de Malínsfjall nous accompagne jusqu’à notre retour, marquant la fin d’une aventure inoubliable au cœur de l’une des régions les plus sauvages et authentiques des Féroé.

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Kunoy (Île de Kunoy)

Blotti sur la côte ouest de l’île de Kunoy, le village du même nom incarne à la fois la résilience et la tradition des Féroés. Entouré de falaises abruptes, il offre un paysage impressionnant dominé par la majesté de la nature. Longtemps isolé, il n’était accessible que par voie maritime, reliant ainsi ses habitants à Klaksvík grâce au bateau postal. Cependant, en 1988, la construction d’un tunnel a permis de le relier à Haraldssund, facilitant les déplacements et l’accès aux services essentiels. Ses ruelles pavées bordées de maisons aux couleurs vives s’ouvrent sur une vue spectaculaire de l’île voisine de Kalsoy, offrant aux visiteurs un spectacle saisissant.

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L’église de Kunoy, consacrée en 1867, est un véritable symbole du dévouement communautaire. Faite de bois flotté récupéré sur la plage rocheuse, elle a été érigée par les villageois eux-mêmes. Pour financer les ornements intérieurs, chaque bateau de pêche offrait une morue à l’église après chaque sortie en mer, perpétuant une tradition de solidarité et de foi qui subsiste encore aujourd’hui. Le Litla Mylla, un petit moulin à eau datant du XIXe siècle, est un autre témoignage précieux du passé. Unique rescapé de son genre aux îles Féroé, il rappelle l’époque où Kunoy était un centre important de culture céréalière.

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L’élément le plus surprenant du village reste la plantation de Viðarlundin, créée en 1905. Elle constitue l’une des rares zones boisées des îles Féroé et abrite une variété d’essences résistantes aux tempêtes féroïennes. Des sentiers serpentent au cœur de cette petite forêt, offrant des moments de calme et de contemplation. Pour les amateurs de randonnée, un chemin historique part du nord du village et rejoint l’ancienne colonie de Skarð, abandonnée après une tragédie maritime au XXe siècle. Ce sentier, jalonné de cairns, permet une immersion dans l’histoire mouvementée de l’île.

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Haraldssund (Île de Kunoy)

Sur la côte est de l’île de Kunoy, Haraldssund se distingue par sa tranquillité et son charme singulier. Avec environ 74 habitants, ce village se divise en deux parties : la vieille ville, riche de maisons traditionnelles aux toits de tourbe, et la nouvelle ville, dotée d’habitations modernes adaptées aux besoins contemporains. L’école locale, érigée en 1930, est un témoignage de l’importance de l’éducation même dans les recoins les plus reculés des Féroés.

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L’agriculture, bien que longtemps dominante avec l’élevage de moutons, a cédé la place aux activités économiques modernes. La plupart des habitants travaillent aujourd’hui à Klaksvík, centre régional de l’île de Borðoy, à seulement quelques kilomètres de là. Toutefois, la communauté reste très unie et se retrouve régulièrement dans son centre communautaire, un espace moderne pouvant accueillir jusqu’à 200 personnes. Ce lieu est essentiel pour la vie sociale et culturelle du village, organisant des événements festifs et des rencontres intergénérationnelles.

Pour les amateurs de nature et d’aventure, Haraldssund constitue le point de départ d’un sentier historique menant à Skarð. Cette randonnée d’environ trois heures suit l’ancien chemin pédestre qu’empruntaient autrefois les habitants pour relier les villages de l’île. Bordé par les eaux tumultueuses de l’Atlantique, le sentier offre une expérience immersive au cœur de paysages à couper le souffle, rappelant la force et la beauté sauvage des îles Féroé.

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Les autres incontournables des territoires du Nord

Skarð (Île de Kunoy)

Skarð, sur la côte est de Kunoy, est un village abandonné marqué par une tragédie. Le 23 décembre 1913, sept hommes périrent en mer, forçant les habitants restants à partir, le dernier quittant le village en 1919. Aujourd’hui, Skarð est accessible par une randonnée de trois heures depuis Haraldssund ou Kunoy, offrant des vues spectaculaires sur l’océan et les montagnes. Le sentier, exigeant mais balisé de cairns, mène aux ruines des anciennes habitations et à un hangar servant d’abri. Un livre d’or et un compte rendu historique permettent de mieux comprendre ce lieu chargé de mémoire. En 2013, une pierre commémorative sculptée par Hans Pauli Olsen a été érigée pour honorer les victimes. Ce monument attire chaque année des visiteurs venus rendre hommage. Skarð est un site de recueillement où la nature a repris ses droits. La randonnée, réservée aux marcheurs expérimentés, doit être préparée en fonction des conditions météorologiques. Ce lieu témoigne de la résilience des communautés insulaires face aux épreuves.

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Villingardalsfjall (Île de Viðoy)

Dominant l’extrême nord de l’île de Viðoy, le Villingardalsfjall culmine à 841 mètres et figure parmi les plus hautes montagnes des îles Féroé. L’ascension exige une excellente condition physique et ne doit être tentée que par temps clair en raison des brusques changements météorologiques. Depuis le sommet, la vue s’étend jusqu’aux îles de Borðoy, Kunoy et Kalsoy, offrant un panorama spectaculaire. Le sentier révèle également Viðareiði, perché sur un isthme étroit, entre fjords et montagnes escarpées. La montée, bien que difficile, procure une expérience inoubliable aux amateurs de randonnée. Il est impératif d’emporter de l’eau et des provisions, car l’île ne dispose d’aucune infrastructure commerciale. Le terrain peut être traître, notamment par temps humide, rendant l’usage de bâtons de randonnée recommandé. L’absence de balisage clair impose une navigation attentive, et il est préférable de randonner en groupe. Les vents violents au sommet renforcent la sensation d’immensité, mais nécessitent une vigilance accrue. Pour les non-motorisés, des excursions depuis Tórshavn permettent d’accéder à cette randonnée exceptionnelle.

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Cap Enniberg (Île de Viðoy)

Le Cap Enniberg, culminant à 754 mètres, est l’une des plus hautes falaises maritimes du monde et le point le plus septentrional des îles Féroé. Son imposante paroi de basalte plonge abruptement dans l’Atlantique, attirant ornithologues et aventuriers. La montée depuis Viðareiði est exigeante, avec des pentes raides et un terrain glissant, nécessitant l’accompagnement d’un guide expérimenté. En été, le cap abrite une impressionnante colonie d’oiseaux marins, dont des macareux et des fulmars boréaux. Par temps clair, la vue s’étend vers l’infini, tandis que par temps brumeux, l’atmosphère devient mystique et envoûtante. L’hiver rend l’accès périlleux, avec la neige et la glace recouvrant les sentiers escarpés. Pour une approche plus sécurisée, des excursions en bateau depuis Klaksvík permettent d’admirer la falaise depuis la mer. Ces sorties offrent une perspective saisissante sur la puissance brute de la nature féroïenne. Rares sont les habitants de Viðareiði qui s’y aventurent, préférant contempler le cap de loin. Sa beauté sauvage en fait une destination incontournable pour les amateurs de paysages extrêmes.

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Hattarvík (Île de Fugloy)

Hattarvík, sur la côte est de Fugloy, est un des villages les plus isolés des Féroé, avec seulement 11 habitants. Son accès se fait via le bateau postal M/S Ritan depuis Hvannasund ou par hélicoptère depuis Tórshavn. Son église, construite en 1899, domine les maisons et reflète la tradition architecturale féroïenne. Son toit rouge et son clocher en font un point de repère important. Hattarvík est également célèbre pour le manuscrit Fugloyarbók, écrit en 1850 par Hanus Hanusarson, rassemblant légendes et récits historiques. Le village est marqué par l’histoire des floksmenn, rebelles du XVᵉ siècle exécutés après une tentative de prise de pouvoir. L’atmosphère du village, entre isolement et héritage historique, fascine les visiteurs en quête d’authenticité. La connexion avec Kirkja, à 5 kilomètres, facilite les échanges entre les deux villages. Hattarvík, malgré son déclin démographique, reste un symbole du mode de vie traditionnel féroïen. Ses paysages sauvages et son patrimoine oral en font un lieu à part. Ce village est un témoignage vivant d’un passé riche et d’une culture résiliente.

Kirkja (Île de Fugloy)

Kirkja, avec ses 30 habitants, est le centre administratif de Fugloy, offrant école, magasin et restaurant. L’église actuelle, reconstruite en 1933 après un drame maritime en 1818, incarne la résilience du village. Le port, desservi par le M/S Ritan, est essentiel aux échanges avec le reste de l’archipel. Une route de 5 kilomètres relie Kirkja à Hattarvík, facilitant les déplacements entre les deux villages. La vue depuis Kirkja sur Svínoy et le Cap Enniberg est impressionnante et attire les amateurs de photographie. Les collines environnantes et le sommet du Klubbin offrent des randonnées spectaculaires. Kirkja conserve une vie communautaire active malgré son éloignement. Son atmosphère paisible séduit les visiteurs en quête d’authenticité féroïenne. La centrale électrique et les infrastructures locales en font un village plus stable que Hattarvík. Kirkja reste un bastion du mode de vie insulaire traditionnel. Son avenir dépend de la capacité de ses habitants à maintenir ses infrastructures et services.

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Klubbin (Île de Fugloy)

Le Klubbin, culminant à 621 mètres, est le point le plus élevé de Fugloy et un incontournable pour les randonneurs. Son ascension offre une vue panoramique sur les îles du nord des Féroé. Une arche naturelle au sommet ajoute une touche spectaculaire au paysage. La randonnée, bien que difficile, est récompensée par des perspectives saisissantes sur l’océan. De mai à août, Klubbin devient un sanctuaire pour les oiseaux marins tels que les macareux et les guillemots. L’isolement du sommet en fait un lieu idéal pour les ornithologues et photographes. Le sentier escarpé nécessite une bonne condition physique et une préparation minutieuse. Les vents forts rendent l’ascension encore plus épique et immersive. Les crêtes environnantes offrent des possibilités d’exploration supplémentaires. Klubbin incarne la beauté brute et sauvage des îles Féroé. Il reste un défi captivant pour les amateurs de nature et d’aventure.

Réserve naturelle d’Árantshola (Île de Svínoy)

La réserve naturelle d’Árantshola couvre une grande partie du nord de l’île de Svínoy. Le relief est marqué par l’isthme Svínoyareiði, qui sépare l’île en une zone montagneuse au sud et une région plus basse au nord. Plusieurs sentiers de randonnée traversent la réserve, offrant des panoramas impressionnants, notamment sur l’île voisine de Fugloy. Parmi les sites remarquables, se trouve un ravin naturel (gjógv) près de Svínoyarvík et le sommet Havnatindur, qui culmine à 586 mètres et offre une vue dégagée sur les environs.

Svínoy (Île de Svínoy)

Svínoy est un petit village situé dans la baie de Svínoyarvík, à l’est de l’île de Svínoy. Ancien centre administratif, il ne compte plus qu’une trentaine d’habitants vivant principalement de la pêche et de l’élevage. Le village dispose d’un port de plaisance et d’une étable moderne, mais souffre d’un certain isolement. Son église, construite entre 1877 et 1879, présente une architecture en pierre et contient des éléments historiques, dont une réplique d’un tableau de Carl Bloch et une maquette de chaloupe suspendue au plafond. À proximité, un cimetière circulaire constitue un élément architectural distinctif du village.

Kallur Lighthouse (Île de Kalsoy)

Situé à l’extrémité nord de l’île de Kalsoy, le phare de Kallur est un site emblématique des îles Féroé. Construit en 1927, il se dresse sur un promontoire offrant une vue panoramique sur les îles voisines, notamment Eysturoy et Streymoy, ainsi que sur les formations rocheuses de Risin et Kellingin. L’accès se fait par une randonnée d’environ une heure depuis le village de Trøllanes, avec un sentier traversant un plateau verdoyant. Le phare est entouré de falaises abruptes plongeant dans l’Atlantique, ce qui en fait un lieu prisé des photographes et randonneurs. Pour les plus téméraires, un sentier étroit permet d’atteindre une crête offrant une vue spectaculaire, bien que dangereuse.

Kópakonan (Île de Kalsoy)

Kópakonan, est une statue située à Mikladalur, rendant hommage à une légende féroïenne. Selon le folklore, une femme-phoque enlevée par un pêcheur fut contrainte de vivre parmi les humains avant de retrouver sa liberté. Sculptée par Hans Pauli Olsen, la statue est installée sur un plateau basaltique noir, renforçant son aura mystique. L’endroit est accessible par un escalier en béton menant à la côte escarpée, où l’on peut admirer l’île de Kunoy en arrière-plan. En hiver, les tempêtes transforment le site en un spectacle impressionnant, recouvrant parfois la statue d’écume.

Trøllanes (Île de Kalsoy)

Trøllanes est un petit village de treize habitants, situé à l’extrême nord-est de l’île de Kalsoy. Il est principalement tourné vers l’agriculture et offre un accès privilégié aux randonnées menant au phare de Kallur. La montagne Nestindur, culminant à 787 mètres, domine le paysage au sud du village. Trøllanes est lié à une légende féroïenne selon laquelle des trolls envahissaient le village chaque nuit d’Épiphanie jusqu’à ce qu’ils soient chassés par une vieille femme effrayée. Le village a aussi servi de décor au film No Time to Die, avec une tombe fictive de James Bond installée près du phare Kallur.

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Mikladalur (Île de Kalsoy)

Mikladalur est le plus grand village de l’île de Kalsoy, avec ses 27 habitants ; il se distingue par son riche patrimoine culturel et naturel. Accessible via un tunnel reliant Trøllanes, il surplombe la mer et offre une vue impressionnante sur les falaises abruptes. Son port, bien que difficile d’accès, témoigne de l’histoire maritime du village. Parmi ses sites notables, un ancien moulin à grains restauré et une forge traditionnelle rappellent les pratiques artisanales d’autrefois. Le lavoir en pierre, autrefois utilisé par les femmes du village, évoque un mode de vie ancestral. Plus haut, la plantation de Viðarlundin í Mikladali, créée en 1953, abrite des essences rares aux îles Féroé, comme le mélèze du Japon. L’église Mikladals kirkja, reconstruite en 1915, se distingue par son intérieur en bois sculpté et son toit rouge contrastant avec le paysage environnant. Le village est surtout célèbre pour la statue de Kópakonan, hommage à la légende de la Dame-phoque, installée sur un rocher battu par les vagues. L’endroit, imprégné de mystère et de folklore, attire de nombreux visiteurs.

Húsar (Île de Kalsoy)

Húsar, le plus ancien village de Kalsoy, se niche au sud-est de l’île et abrite une trentaine d’habitants. Fondé avant le XVIe siècle, il joue un rôle clé dans l’histoire de la région, notamment par sa position stratégique sur les routes maritimes. L’église du village, construite en 1592 puis reconstruite en 1920, est l’une des plus anciennes des îles Féroé et symbolise l’importance de la foi dans la communauté. Son financement, partagé entre plusieurs paroisses, témoigne de l’effort collectif pour préserver le patrimoine religieux. À proximité, un cimetière ancien, situé au nord de Gjógvaránna, rappelle les origines du village et la dureté des conditions de vie des premiers habitants. Húsar est également marqué par un gouffre naturel impressionnant qui intrigue les visiteurs par sa profondeur et sa formation géologique unique. L’activité principale des habitants reste l’élevage et la pêche, perpétuant les traditions séculaires de l’île. Isolé mais vivant, le village conserve un lien fort avec son passé tout en s’adaptant aux réalités modernes.

Syðradalur (Île de Kalsoy)

Syðradalur est le village le plus au sud de l’île de Kalsoy, niché sur la côte est et peuplé de seulement 7 habitants. Fondé en 1812 par des survivants du village disparu de Blankaskáli, il incarne la résilience des communautés féroïennes. Accessible en ferry depuis Klaksvík, Syðradalur est relié aux autres villages de l’île par un réseau de tunnels facilitant les déplacements. Contrairement aux autres localités de Kalsoy, le village ne possède ni église ni infrastructure notable, renforçant son atmosphère de bout du monde. Les maisons dispersées témoignent d’un mode de vie centré sur la nature et l’isolement. En 2000, un monument commémoratif a été érigé en hommage aux marins disparus, rappelant les liens forts des habitants avec l’océan. Le silence qui règne à Syðradalur, seulement troublé par le vent et le ressac, en fait un lieu de contemplation unique. Loin des circuits touristiques classiques, il attire ceux en quête d’authenticité et de paysages bruts.

James Bond Headstone (Île de Kalsoy)

À proximité du phare de Kallur, sur les falaises escarpées de l’île de Kalsoy, se trouve une pierre tombale insolite dédiée à James Bond. Installée en hommage au personnage après le tournage de Mourir peut attendre, elle arbore l’inscription : À la mémoire de James Bond, 1962-2021, accompagnée d’une citation poignante sur la vie. Cette tombe fictive, inaugurée par le Premier ministre féroïen Bárður á Steig Nielsen, marque le lien durable entre l’archipel et la saga cinématographique. L’île de Kalsoy a servi de décor aux scènes finales du film, où Bond trouve une fin dramatique face aux missiles de Lyutsifer Safin. Aujourd’hui, la tombe est devenue un site incontournable pour les amateurs de 007, qui viennent y rendre hommage. Un sentier de randonnée depuis Trøllanes permet d’atteindre le site en environ deux heures, en passant par les paysages spectaculaires du nord de l’île. Les Îles Féroé ont même créé un circuit touristique retraçant les lieux du tournage, attirant de nombreux fans. Ce lieu unique, suspendu entre fiction et réalité, offre une expérience immersive dans l’univers de James Bond.

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Premiers pas sur l’île de Streymoy

Après avoir quitté les territoires du Nord, nous empruntons le tunnel sous-marin reliant l’île d’Eysturoy, long de plusieurs kilomètres et nécessitant un péage de 50 couronnes. La descente dans ce boyau immergé, presque irréel, nous plonge dans une obscurité ponctuée de rares éclairages bleutés avant de resurgir à la surface, où l’île nous accueille sous un ciel bas, typique des Îles Féroé. Nous traversons immédiatement l’île d’Eysturoy avant d’emprunter un pont qui nous permet de rejoindre l’île de Streymoy où après 30 minutes de route, nous rejoignons Tórshavn.

La capitale nous semble immédiatement paisible, entre ses maisons aux toits de tourbe et ses quartiers plus modernes. Après avoir mangé au Sunset Boulevard, un fast-food excellent et peu cher, nous rejoignons l’appartement que nous avons réservé pour cinq jours, et notre GPS nous mène vers une résidence récente, une sorte d’HLM bien entretenu. Impatients, nous grimpons directement au deuxième étage, après avoir reçu un message de confirmation de la propriétaire qui nous informe que la porte est ouverte et que la clé repose simplement dans la cuisine.

Confiants, nous pénétrons dans l’appartement, mais une forte odeur de poisson nous saisit immédiatement. D’abord déconcertés, nous espérons que cette odeur finira par se dissiper… jusqu’à ce que nous tombions nez à nez avec une famille installée sur le canapé : deux personnes âgées et deux jeunes filles qui nous regardent avec curiosité. Devant l’étrangeté de la situation, nous leur montrons notre message de réservation.

Sans s’alarmer, ils contactent la propriétaire qui, embarrassée, réalise qu’elle s’est trompée d’adresse, l’appartement loué étant en réalité le numéro 94 et non 92. Nous éclatons tous de rire devant cette méprise, soulagés par la bienveillance de nos hôtes improvisés et qui comme la majorité des habitants ne ferment pas leur porte à clef. Enfin guidés vers le bon logement, nous découvrons un appartement magnifique, moderne et spacieux. L’odeur de poisson oubliée, nous nous installons avec un sourire, savourant déjà cette première anecdote féroïenne.

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Vestmanna : au cœur des falaises sauvages

Le lendemain, Vestmanna nous accueille avec son atmosphère paisible, où le vent chargé d’embruns caresse doucement notre visage. Dès notre arrivée, notre regard est attiré par une cascade jaillissant des hauteurs, coulant avec force à proximité du port, pouvant être admiré d’une sorte de place publique agrémentée d’une belle statue.

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Les bateaux de pêche colorés dansent au gré des vagues, témoins d’une vie maritime encore bien ancrée dans le quotidien des habitants. Nous nous sentons immédiatement happés par cette ambiance typiquement féroïenne, où l’homme et la mer vivent en parfaite harmonie.

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Sur la place, quatre jeunes filles rient aux éclats alors qu’à nos pieds, des entrepôts colorés égayent l’horizon marqué par la présence des falaises de Vestmannabjørgini accessibles en bateau. Les macareux, avec leurs becs colorés, volent en rase-motte, tandis que les guillemots plongent dans l’eau translucide à la recherche de poissons. Ce ballet aérien, accompagné du cri perçant des oiseaux, nous émerveille. Nous sommes à la fois petits face à l’immensité de ces falaises et privilégiés de pouvoir assister à ce spectacle brut, authentique.

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Il nous faut ensuite prendre notre véhicule pour nous enfoncer dans le coeur de la ville afin de découvrir l’église de Vestmanna, dont le cimetière ouvre sur le fjord.

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La ville comporte également une centrale hydroélectrique, témoin de la manière dont les Féroïens exploitent la puissance de la nature pour subvenir à leurs besoins et la distillerie Faer Isles qui offre aux visiteurs une parenthèse réconfortante.

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Kvívík : un voyage dans le temps

En arrivant à Kvívík, nous sommes immédiatement charmés par l’équilibre parfait entre mer et montagne. Le village est divisé en deux par une rivière sinueuse, qui ajoute une touche de douceur au paysage. L’endroit respire la sérénité, et nous ressentons un profond apaisement en nous imprégnant de cette atmosphère hors du temps.

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Sur une des rives de la rivière, une magnifique église émerge. Mais ce qui nous intrigue le plus, ce sont les vestiges vikings disséminés en plein cœur du village. Ces ruines, témoins d’un passé lointain, nous projettent immédiatement plusieurs siècles en arrière. En marchant entre ces fondations de pierre, nous imaginons la vie des premiers colons scandinaves, installés ici il y a plus de mille ans. Était-ce un village de pêcheurs, un lieu de commerce, un abri contre les tempêtes ? Chaque pierre semble receler une histoire que nous aimerions percer à jour.

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Nous poursuivons notre découverte en nous aventurant sur les sentiers menant aux hauteurs du village. Le panorama qui s’offre à nous est saisissant : l’océan s’étend à perte de vue, tandis que les fjords sculptent le littoral de leurs courbes majestueuses. Le vent souffle fort, mais loin de nous déranger, il nous donne un sentiment de liberté absolue. Tout semble figé dans un équilibre parfait entre nature et histoire, entre hier et aujourd’hui.

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Tjørnuvík, au bout du monde

La route sinueuse qui nous mène à Tjørnuvík semble défier les lois de la nature. Coincée entre des falaises vertigineuses et une mer tumultueuse, elle s’étire au gré des contours abrupts de l’île de l’île de Streymoy. Le ciel, tantôt d’un bleu intense, tantôt voilé par des nuages bas, confère au paysage une aura mystique. Lorsque nous atteignons enfin ce village recroquevillé au creux d’une vallée, nous avons l’impression d’avoir atteint l’un des derniers refuges du monde.

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Devant nous s’ouvre une plage de sable noir, une rareté aux Féroé. Le vent fouette nos visages tandis que nous marchons vers le rivage, fascinés par les imposantes silhouettes de Risin et Kellingin, ces stacks rocheux jaillissant de l’océan comme deux gardiens immuables. La mer, tantôt déchaînée, tantôt apaisée, reflète les humeurs changeantes de ces terres sauvages. Nous nous asseyons un instant sur le sable humide, hypnotisés par le fracas des vagues et la mélancolie du lieu.

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Mais Tjørnuvík ne se limite pas à son panorama envoûtant. Ce village recèle aussi des vestiges de son passé viking. En longeant les ruelles bordées de maisons colorées, nous découvrons les vestiges laissées par les premiers colons scandinaves.

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Nous imaginons ces navigateurs du Xe siècle, leurs embarcations affrontant les eaux hostiles pour accoster sur ces rivages. L’ancien sentier menant à Saksun, serpentant entre les montagnes, semble lui aussi porteur d’histoires oubliées. A son entrée se laisse découvrir un cimetière multi-séculaire, constituée en pierres brutes arrangées de manière circulaire.

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Avant de repartir, nous visitons la petite église construite en 1937. Son intérieur, sobre et intime, résonne encore du chant Kingo, cette forme de chant religieux traditionnel que certains habitants perpétuent encore aujourd’hui. Ce moment suspendu, baigné dans la lumière tamisée de l’édifice, nous laisse une impression de quiétude et de respect pour ce lieu figé hors du temps.

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Haldarsvík, entre mer et montagne

La route qui nous mène à Haldarsvík longe le Sundini, ce détroit séparant les îles de Streymoy et d’Eysturoy, offrant des vues spectaculaires sur les montagnes escarpées. En contrebas, les eaux sombres reflètent les nuages bas qui effleurent les cimes. En arrivant dans le village, nous sommes immédiatement frappés par son église octogonale, unique en son genre aux Féroé.

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Son intérieur recèle une surprise : un retable peint par Tórbjørn Olsen, représentant la Cène de manière insolite. Au lieu des apôtres traditionnels, nous y découvrons des figures féroïennes modernes, une fusion étonnante entre foi et identité culturelle. Ce détail nous rappelle que, même dans ces contrées reculées, l’histoire et les traditions ne cessent de s’entrelacer.

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Depuis le village, la vue sur Slættaratindur, le plus haut sommet des Féroé, est imprenable. Nous respirons l’air vif, imprégné du parfum salin de la mer et de l’humidité des cascades environnantes. À quelques kilomètres, nous faisons une halte devant Fossá, la plus haute chute d’eau de l’archipel.

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Avant de quitter Haldarsvík, nous nous attardons devant un mémorial de marins disparus. La statue, représentant de manière abstraite une femme et ses enfants regardant vers l’horizon, évoque les adieux et l’attente, une réalité poignante pour ces communautés tournées vers la mer.

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Fossá, la cascade sauvage

Notre arrêt suivant est consacré à l’un des joyaux naturels les plus impressionnants des Féroé : la chute de Fossá. Dévalant sur 140 mètres en deux paliers, elle s’impose au regard bien avant d’y parvenir.

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Nous stationnons sur le bas-côté de la route et descendons pour mieux admirer le spectacle. L’eau s’écrase avec force contre les rochers, produisant un grondement continu qui emplit l’air. Nous nous approchons prudemment, suivant un sentier glissant qui nous permet d’atteindre le premier palier. La puissance de la cascade nous enveloppe, des embruns frais s’accrochant à nos vêtements. Nous restons là, fascinés par ce tumulte hypnotique.

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Depuis cet éperon rocheux, la vue sur le Sundini et les montagnes environnantes est saisissante. Le contraste entre la blancheur écumeuse de l’eau et la sombre minéralité du paysage environnant nous plonge dans une contemplation silencieuse. En hiver, nous apprenons que l’eau gèle parfois, transformant la cascade en un palais de glace naturel. Cette image nous laisse rêver aux métamorphoses incessantes de ces paysages féroïens.

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Saksun, un sanctuaire hors du temps

Nous empruntons une route sinueuse, bordée de montagnes escarpées et de vallées verdoyantes, menant à l’un des lieux les plus reculés des îles Féroé : Saksun. Dès notre arrivée, un profond sentiment de sérénité nous envahit. Ici, loin du tumulte du monde, le silence n’est troublé que par le murmure des cascades et le souffle du vent sur les toits de tourbe des quelques maisons disséminées dans le paysage.

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L’ancien port naturel, aujourd’hui transformé en lagune d’eau salée, reflète le ciel changeant comme un miroir hypnotisant. Nous marchons le long de l’eau de ce petit lac à l’entrée du village, impressionnés par l’harmonie entre la nature et ce minuscule hameau de quelques âmes.

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L’église, déplacée pierre par pierre depuis Tjørnuvík en 1858, se dresse fièrement au cœur de Saksun. Sa simplicité, sa blancheur éclatante contrastant avec la verdure environnante, nous inspire une sorte de respect silencieux.

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À quelques pas, la ferme patrimoniale Dúvugarðar ouvre ses portes, dévoilant un mode de vie ancestral qui semble figé dans le temps. Nous observons avec fascination les moutons broutant paisiblement autour des bâtiments recouverts de mousse. Ici, chaque pierre, chaque poutre de bois, raconte une histoire.

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Attirés par la promesse de panoramas encore plus saisissants, nous nous lançons sur les sentiers de randonnée. L’un d’eux mène à la plage isolée, où l’océan vient lécher le sable noir avec une puissance brute. Cependant, nous sommes surpris d’apprendre que l’accès est devenu payant, une décision prise par un fermier local, Johán Jógvansson, soucieux de préserver son domaine. Cette tension entre préservation et tourisme nous interroge, mais n’ôte rien à la magie du lieu. En montant vers les hauteurs, nous découvrons un paysage grandiose, où la vallée s’étire à perte de vue, embrassant fjords et montagnes d’un seul regard. L’émotion est forte : nous avons la sensation d’être au bout du monde, dans un sanctuaire naturel où le temps semble suspendu.

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Við Áir, mémoire d’une époque révolue

Sur la route côtière, nous nous arrêtons à Við Áir, un site au passé chargé d’histoire. Cette ancienne station baleinière, aujourd’hui transformée en musée, nous transporte dans une époque où la chasse à la baleine était l’une des principales activités économiques des îles Féroé. L’endroit, marqué par le temps et l’usure, semble figé dans une autre ère. Nous parcourons les bâtiments abandonnés, ressentant un mélange de fascination et de malaise face aux vestiges de cette industrie disparue.

Les chiffres donnent le vertige : plus de 4 400 cétacés y ont été traités, dont des rorquals communs et des baleines bleues. Chaque recoin du site raconte une histoire de labeur et de survie dans un environnement hostile. L’explosion accidentelle d’un cachalot en 2013, dont les images avaient fait le tour du monde, revient en mémoire. Un sentiment d’étrangeté nous envahit, mêlé à une réflexion sur l’évolution de notre rapport à la nature.

En quittant le musée, nous découvrons que le site accueille aujourd’hui l’école Dugni, un établissement dédié aux jeunes en difficulté d’apprentissage. Ce contraste entre un passé industriel brutal et une volonté moderne d’éducation et d’accompagnement nous frappe. Nous repartons songeurs, conscients d’avoir effleuré un pan méconnu de l’histoire féroïenne.

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Hvalvík, un écrin de tranquillité

Notre voyage nous mène ensuite à Hvalvík, un village où règne une quiétude apaisante. La rivière Stórá serpente entre les maisons, offrant un terrain de jeu idéal aux truites et saumons sauvages. Les reflets argentés de l’eau, le vert éclatant des prairies et les montagnes imposantes créent un décor d’une beauté saisissante. L’air pur, chargé des senteurs marines, nous emplit d’une énergie nouvelle.

Nous visitons l’église en bois de Hvalvík, la plus ancienne des îles Féroé. Son histoire nous captive : construite en 1829 avec le bois d’un navire naufragé, elle abrite une chaire datant de 1609, vestige d’un passé lointain. Le charme du bâtiment, noir comme l’ébène, contraste avec l’éclat du ciel changeant au-dessus de nos têtes. Nous nous asseyons un instant, laissant le silence nous envelopper, touchés par la simplicité et l’authenticité de cet endroit.

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Hvalvík est aussi un point de départ idéal pour l’exploration. Pour les plus aventureux, les sommets de Sneis et Ørvisfelli offrent des panoramas à couper le souffle. La montée est rude, mais une fois en haut, ils peuvent contempler un horizon infini, où la mer et la terre semblent s’unir en un tableau grandiose.

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Sornfelli, le toit sauvage de Streymoy

Situé à environ 12 kilomètres de Tórshavn, Sornfelli est un plateau montagneux perché à 725 mètres d’altitude, surplombant le sud-est de l’île de Streymoy. Sur ce toit du monde…ou du moins des îles, ce qui n’est déjà pas si mal, les éléments règnent en maîtres, sculptant un paysage brut et inhospitalier. Le vent, omniprésent, s’engouffre dans les reliefs escarpés et balaye les cimes, tandis que le froid mordant façonne un décor presque lunaire. Dominant ce territoire impitoyable, une base militaire et une station météorologique, reconnaissables à leurs deux sphères blanches, semblent observer silencieusement l’immensité.

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Le chemin pour atteindre Sornfelli est une expérience en soi. La route de montagne Oyggjarvegin, l’une des plus impressionnantes des îles Féroé, serpente à travers les crêtes, offrant des panoramas à couper le souffle. Plus on s’élève, plus le décor devient austère, jusqu’à ce que la silhouette imposante du mont Sornfelli, culminant à 749 mètres, apparaisse. Une fois arrivé sur le plateau, une sensation unique envahit l’âme : celle d’être minuscule face à la grandeur du monde.

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Les saisons transforment Sornfelli en un tableau mouvant, passant de l’austérité glaciale de l’hiver à l’éclatante clarté du solstice d’été. Lorsque la neige recouvre le plateau, le silence devient absolu, seulement rompu par le hurlement du vent.

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En été, la lumière dorée caresse la pierre et s’attarde sur l’horizon sans jamais vraiment disparaître. À la nuit tombée, c’est un autre spectacle qui s’offre aux visiteurs : des aurores boréales dansant au-dessus des sommets, projetant des voiles lumineux verts et violets sur ce royaume minéral.

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Norðradalur, le hameau secret des montagnes

Blotti dans une vallée encaissée sur la côte ouest de Streymoy, Norðradalur est un village suspendu entre terre et mer, bordé par les sommets imposants de Núgvan (667 mètres), Stiðjafjall (547 mètres) et Tungulíðfjall (535 mètres). Il faut emprunter la route Oyggjarvegur, qui relie Tórshavn aux paysages sauvages de l’ouest, pour découvrir ce petit coin de paradis méconnu. Dès la descente du col de Norðradalsskarð, une vision féérique se dévoile : une vallée sculptée par le temps, où un ruisseau sinueux guide le regard jusqu’à l’Atlantique, face à l’île solitaire de Koltur.

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Le temps semble suspendu à Norðradalur. Le village, à peine habité par une quinzaine d’âmes, est une parenthèse de sérénité. Les maisons aux toits de gazon se fondent dans le paysage, comme si elles avaient toujours fait partie de cette nature indomptée. Loin du tumulte, le silence est seulement troublé par le ruissellement de l’eau et le bruissement du vent sur les herbes folles. Chaque pas dans ce décor est une immersion dans l’essence même des îles Féroé, où la nature prime sur l’homme.

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Les falaises de Norðradalur cachent un trésor prisé des grimpeurs : un mur de basalte en colonnes, lieu de défi pour les passionnés d’escalade. Mais au-delà des performances sportives, c’est avant tout l’authenticité brute du site qui marque les esprits.

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Lorsque la lumière s’adoucit, que le soleil effleure les crêtes et que l’océan reflète des teintes argentées, Norðradalur devient un tableau vivant, un instant suspendu entre rêve et réalité.

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La cascade de Týggjará, le murmure des montagnes

Perchée sur les hauteurs de l’île de Streymoy, la cascade de Týggjará est l’un des joyaux les plus accessibles des îles Féroé. Elle apparaît soudainement au détour de la route Oyggjarvegur, comme un fil argenté se détachant des montagnes. Tombant en un voile gracieux dans le fjord de Kaldbaksfjøður, elle hypnotise les voyageurs par sa beauté sauvage. Sa source, nichée dans les hauteurs du village de Kaldbak, se gonfle des pluies fréquentes qui balayent l’archipel, donnant à la chute d’eau une puissance parfois imprévisible.

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Après une averse, Týggjará se transforme en un torrent impétueux. Son rugissement emplit l’air, brisant le calme environnant. L’eau s’écrase sur la roche sombre, créant un rideau liquide en perpétuel mouvement. Les falaises de basalte, noires et massives, accentuent le contraste avec la blancheur éclatante de l’écume, offrant un spectacle fascinant aux amoureux de la nature brute. Le coucher du soleil magnifie encore le décor : la lumière dorée effleure la brume en suspension, créant un halo éthéré autour de la cascade.

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Non loin de là, une centrale hydroélectrique utilise la force de l’eau pour produire de l’énergie durable, témoin du lien étroit entre l’homme et son environnement aux îles Féroé. Mais plus que son utilité, c’est l’âme de Týggjará qui captive : celle d’une nature vivante, d’une île où l’eau et la roche se livrent une danse infinie sous le regard du ciel changeant.

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Kirkjubøargarður, un trésor du patrimoine féroïen

Nous découvrons le village de Kirkjubøur, un véritable trésor du patrimoine féroïen niché sur la côte occidentale de l’île de Streymoy. Malgré sa petite taille et ses 78 habitants, il fut autrefois le centre religieux et culturel des îles Féroé.

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Nous nous retrouvons face à l’église Saint-Olav, dernier vestige d’une longue lignée d’édifices religieux ayant occupé cet emplacement. En pénétrant à l’intérieur, nous ressentons immédiatement l’atmosphère mystique qui s’en dégage. Son mobilier sobre, son éclairage tamisé et la sérénité qui y règne nous plongent dans une ambiance propice à la contemplation. Les bancs sculptés qui ornaient jadis l’église sont aujourd’hui conservés au musée national des îles Féroé, un lien tangible entre le passé et le présent.

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Nous poursuivons notre exploration à la cathédrale Saint-Magnus, une imposante construction inachevée dont les murs sont en cours de restauration. Cette cathédrale, sans toit ni tour, témoigne de la grandeur passée du village et de son importance ecclésiastique à travers les siècles.

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Mais le véritable joyau de Kirkjubøur reste sans doute Kirkjubøargarður, plus connue sous le nom de Roykstovan. Cette maison en rondins du XIe siècle, l’une des plus anciennes encore habitées au monde, nous transporte dans un autre temps. Nous avons la chance de pouvoir visiter une partie de cette demeure, transformée en musée, et d’observer la vie des générations successives qui s’y sont succédé. Le bois noirci par les siècles et le toit de tourbe confèrent à l’endroit une atmosphère unique, où chaque détail raconte une histoire.

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Nous terminons notre visite par une randonnée vers Úti í Bø, un ancien village abandonné dont seules les ruines subsistent. Ce chemin escarpé dont nous en parcourons une partie nous offre une vue imprenable sur l’océan et les îles environnantes, tandis que les vestiges de hangars à bateaux rappellent le passé maritime du lieu. En arpentant ces sentiers, nous prenons pleinement conscience de la manière dont la nature et l’histoire s’entrelacent pour façonner l’âme des îles Féroé.

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Hoyvík, une banlieue qui ne rougit pas

À quelques kilomètres de là, Hoyvík nous accueille avec son équilibre parfait entre tradition et modernité. Cette banlieue de Tórshavn s’étend au nord de la capitale et se distingue par son dynamisme.

En montant sur les hauteurs de Hoyvík, nous apercevons Hoyvikar Kirkja, une église moderne achevée en 1965. Son architecture avant-gardiste contraste avec les bâtiments plus traditionnels de l’archipel. Nous nous arrêtons quelques instants pour profiter du panorama qu’elle offre sur la mer et les environs, particulièrement saisissant au lever et au coucher du soleil. Son clocher élancé est devenu un véritable repère dans le paysage urbain et une source d’inspiration pour artistes et photographes.

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Alors que les portes de l’église s’ouvrent, des dizaines d’hommes et de femmes sortent, accompagner un défunt pour son dernier voyage. Alors que les musiciens présents dans la bâtisse rangent leur matériel, nous entrons, découvrir son intérieur épuré et ébloui de clarté.

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Nous rejoignons le petit port de Hoyvík, où l’air salin et le clapotis de l’eau nous invitent à la détente. Malgré des températures rarement clémentes, nous observons des habitants braver le froid pour une baignade revigorante.

Nous poursuivons notre découverte avec le musée national des îles Féroé et le musée en plein air, deux institutions majeures de la ville. En nous promenant parmi les expositions, nous plongeons dans l’histoire et la culture féroïenne. Les collections variées nous emmènent des origines géologiques de l’archipel jusqu’à la vie quotidienne des anciens habitants.

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Tórshavn, au cœur des îles Féroé

Dès notre arrivée à Tórshavn, nous sommes frappés par son ambiance unique, à mi-chemin entre un petit village traditionnel et une capitale vibrante. Ici, le temps semble suspendu, les toits de tourbe se fondent dans la nature environnante et les ruelles pavées nous invitent à la flânerie.

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Un peu excentrés, nous empruntons un sentier menant à Svartifossur, une superbe cascade dont les eaux sombres dévalent la roche basaltique. La nature nous enveloppe ici, nous rappelant combien les îles Féroé sont un paradis sauvage et authentique.

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Nous poursuivons notre exploration vers la Maison Nordique, un lieu fascinant qui met en valeur les traditions et la modernité nordique. L’architecture en bois et verre de ce centre culturel semble se fondre dans le paysage, tandis qu’à proximité, un dolmen millénaire rappelle la présence ancienne de l’homme sur ces terres. L’histoire et la culture cohabitent harmonieusement ici, offrant un aperçu de l’identité féroïenne.

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Nous nous garons aux abords de l’église catholique Sainte-Marie, reconnaissable à son architecture élégante. À proximité, deux petits parcs offrent un havre de paix au cœur de la ville. Nous nous y attardons, admirant les statues et profitant de la douceur du moment.

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L’art et la culture féroïenne s’expriment magnifiquement au Listasavn Føroya, le musée d’art des îles Féroé. En franchissant ses portes, nous sommes transportés dans un monde de couleurs et de formes inspirées par la nature sauvage de l’archipel.

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Chaque tableau, chaque sculpture raconte une histoire, une connexion profonde entre l’homme et son environnement. Juste à côté, le théâtre de Tórshavn se dresse avec sa façade verte et nous rappelle que l’animation culturelle ne manque pas dans cette ville à taille humaine.

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Nous décidons ensuite de nous promener le long de Niels Finsens gøta, l’unique rue piétonne de Tórshavn. L’ambiance y est conviviale, les habitants se saluent et prennent le temps de discuter devant les boutiques colorées.

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Nous nous arrêtons devant un petit atelier de tricot traditionnel, fascinés par le savoir-faire ancestral qui s’y perpétue. Deux femmes d’un certain âge maîtrisent cet art à la perfection. sans avoir besoin de regarder leurs doigts, elles conçoivent des vêtements dotés d’une âme. Nous ne résistons pas à l’envie de ramener un pull en laine féroïenne, véritable emblème de l’artisanat local.

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Le centre-ville se dévoile à nous et avec lui, l’ancien hôtel de ville et le parlement, tous deux figures de la politique du pays.

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Nous poursuivons notre balade en longeant le port de Tórshavn, divisé en Eystaravág et Vesteravág. Le va-et-vient des bateaux de pêche donne au lieu une effervescence douce et apaisante. Nous nous arrêterons un instant devant la statue de Nólsoyar Páll, figure emblématique de la liberté féroïenne, avant de découvrir le petit marché de poissons tout proche.

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L’odeur iodée nous enveloppe tandis que nous observons un étal regorgeant de prises fraîches du jour. Tout en étant entourés par de belles maisons traditionnelles.

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En nous dirigeant vers la cathédrale de Tórshavn, nous ressentons une atmosphère paisible et solennelle. Restaurée en 1865, elle conserve l’empreinte de ses origines du XVIIIe siècle. En entrant, nous sommes surpris par la simplicité de l’intérieur, qui contraste avec l’histoire riche de l’édifice. Les bancs alignés et les motifs nordiques délicats nous rappellent que la spiritualité ici est sobre et intime, à l’image des Féroïens eux-mêmes.

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Nous continuons notre exploration par Tinganes, le quartier historique de la ville. Nous nous laissons guider par les ruelles sinueuses bordées de maisons en bois rouge, vestiges du passé viking de l’archipel. Le siège du gouvernement féroïen, encore en activité, se fond parfaitement dans ce décor historique. Nous ne pouvons nous empêcher d’imaginer les siècles de discussions et de décisions qui ont façonné ces îles balayées par les vents.

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Notre curiosité nous mène à la forteresse de Skansin, perchée sur les hauteurs. Les canons pointés vers l’horizon nous rappellent que ce lieu fut jadis un rempart contre les pirates et les envahisseurs. Nous montons sur les remparts et, face à la mer agitée, nous laissons le vent frais caresser notre visage tout en contemplant l’île de Nólsoy au loin. L’endroit dégage une aura mystérieuse, chargée d’histoires guerrières et de batailles oubliées.

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Notre voyage nous conduit vers la nature préservée de Tórshavn, à commencer par la plage de Sandagerð, qui dégage une beauté brute et sauvage. Mais c’est également un lieu marqué par une tradition controversée, le grindadráp, la chasse aux cétacés. Nous ressentons une certaine mélancolie en observant cet endroit chargé d’histoires contrastées, entre pratiques ancestrales et questionnements modernes sur la préservation marine.

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Nous en profitons pour visiter à côté, l’aquarium de la ville, qui expose de nombreux poissons sur deux salles desquelles se dégagent une ambiance intimiste.

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Nous prenons ensuite un peu de hauteur pour admirer le Kongaminnið, un monument érigé en hommage au roi Christian IX du Danemark. La structure pyramidale se dresse fièrement, et de là, nous profitons d’une vue magnifique sur la ville. Pyramidal également, le dôme de l’église de l’Ouest que nous apercevons en toute fin de visite.

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Les autres incontournables de l’île

Île de Hestur

Située dans les îles Féroé, Hestur est une île peu habitée marquée par une nature préservée et une riche histoire. Son unique village, tourné vers la mer, abrite une église datant de 1910 et une population d’environ 15 habitants. L’île est dominée par quatre sommets, dont Múlin et Eggjarrók, culminant à 421 mètres. Au sud, le Hælur et son phare rappellent son passé maritime. Le nord présente un paysage de marécages et de lacs, dont le Fagradalsvatn. La grotte marine Klæmintsgjógv, l’une des plus vastes au monde, est accessible par bateau. Une piscine construite en 1974 encourage la population à rester sur l’île. L’accès se fait par ferry depuis Gamlarætt sur Streymoy, avec un trajet de 15 minutes. L’embarquement se fait à pied et les traversées sont sur demande. L’île est un havre pour les amoureux de la nature et de la tranquillité.

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Île de Koltur

Koltur, la plus petite île habitée des Féroé, est un site préservé où vivent aujourd’hui seulement quelques habitants. Autrefois peuplée par deux familles rivales, elle fut abandonnée dans les années 1980 avant d’être réinvestie en 1994. Son point culminant, Kolturshamar (477 mètres), domine l’Atlantique et donne une allure imposante à l’île. Koltur est aujourd’hui un parc national sous la gestion du musée national féroïen. Il n’y a pas de liaison en ferry, rendant son accès difficile et réservé aux privilégiés. Depuis Norðradalsskarð sur Streymoy, il est possible d’admirer l’île et ses falaises abruptes. Une randonnée mène à la ferme de Norðradalur, offrant une immersion dans cet environnement sauvage. Le patrimoine agricole de Koltur est en restauration grâce aux subventions de l’État. Son isolement et son histoire en font un site unique. Elle symbolise la lutte entre tradition et modernité aux Féroé.

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Île de Nólsoy

Face à Tórshavn, l’île de Nólsoy protège la capitale des tempêtes et abrite un village de 252 habitants. Une porte en mâchoire de cachalot marque l’entrée du village, rappelant l’histoire maritime locale. L’île offre des services comme une épicerie, un café et un office de tourisme, ouvert en été. Le phare de Borðan, à l’extrémité sud, est accessible après une randonnée de deux heures. Le sommet de l’île, Eggjarklettur (372 mètres), offre une vue panoramique. L’île est aussi célèbre pour Ove Joensen, qui a traversé l’Atlantique à la rame. Son bateau Diana Victoria, est exposé au port et visitable en été. Désignée site Ramsar depuis 2012, l’île abrite une grande colonie de macareux. L’accès se fait par ferry depuis Tórshavn, en 20 minutes. La randonnée jusqu’au phare offre une expérience inoubliable au cœur d’une nature sauvage.

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Ferry vers l’île de Suðuroy

Le lendemain, nous embarquons sur le ferry Smyril, notre porte d’entrée vers l’île de Suðuroy, cette île mystérieuse et sauvage qui se détache du reste de l’archipel féroïen. L’excitation monte à mesure que nous approchons du terminal de Tórshavn, où l’animation est déjà bien présente. Les véhicules s’alignent dans un ballet bien orchestré, chacun prenant place selon son statut : résidents, passagers ayant réservé en ligne ou voyageurs de dernière minute comme nous. Nous nous faufilons entre les voitures et les camions, attirés par la masse imposante du ferry qui nous attend, prêt à larguer les amarres.

Îles Féroé Récit de voyage de l'île de Suðuroy

L’embarquement se fait en douceur, et à peine montés à bord, nous devons nous acquitter du paiement du trajet. Sur le pont supérieur, l’efficacité féroïenne est de mise : une simple lecture de la plaque d’immatriculation enregistre notre présence, et nous réglons les 129 couronnes correspondant à un véhicule et son conducteur avec la sensation de franchir un passage vers une nouvelle aventure.

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Nous nous installons confortablement dans l’un des vastes salons panoramiques du ferry, où de grandes baies vitrées nous offrent une vue imprenable sur l’Atlantique et les côtes escarpées des îles. Alors que le ferry démarre, nous offrant une magnifique vue sur la ville, nous rejoignons l’extérieur et admirons ces matelots s’affairer à faire fonctionner ce petit titan des mers.

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L’air marin emplit nos poumons alors que nous nous laissons bercer par le léger roulis du navire. Nous observons les autres passagers : des locaux, habitués de la traversée, discutent calmement autour d’un café, tandis que quelques touristes partagent leur excitation en scrutant l’horizon.

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Peu à peu, nous nous laissons porter par la magie du voyage en mer. Les îles semblent flotter dans la brume, leurs reliefs surgissant et disparaissant au gré du déplacement du ferry. Le vent fouette nos visages alors que nous profitons du spectacle offert par l’océan. Nous distinguons des îlots inhabités, des falaises abruptes où les oiseaux marins tournoient, et au loin, l’ombre de l’île de Suðuroy commence à poindre. Nous avons l’impression de naviguer vers une terre de légende, un territoire reculé où l’aventure nous attend.

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Alors que nous approchons du fjord de Tvøroyri, la capitale de l’île se dévoile peu à peu. Les maisons colorées s’égrainent le long des pentes, tandis que le port se dessine dans la lumière changeante de la mer du Nord. Mais ce qui attire immédiatement notre regard, c’est un imposant bâtiment, moderne et surprenant au cœur de ce paysage sauvage : le centre culturel Salt qui se situe juste en face de la capitale, à Øravík qui dépend de le ville de Trongisvágur. Son architecture singulière tranche avec le décor environnant, symbolisant un carrefour entre tradition et modernité.

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L’accostage est imminent. Une annonce nous invite à regagner nos véhicules, mais nous restons encore un instant sur le pont extérieur, profitant des derniers instants de cette croisière singulière. Nous venons de vivre bien plus qu’un simple trajet en ferry : un véritable voyage à travers les éléments, une introduction poétique à l’univers fascinant de Suðuroy.

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Sandvík, un lieu chargé d’histoire

Notre périple commence à Sandvík, ce petit village féroïen blotti sur la côte nord de Suðuroy. Dès notre arrivée, une sérénité absolue nous enveloppe. Le vent marin caresse nos visages tandis que nous arpentons les ruelles silencieuses de ce lieu chargé d’histoire. Dans le village, tout semble immobile, comme suspendu dans le temps. Autrefois appelé Hvalvík, Sandvík conserve la mémoire des âges rudes et des marins courageux qui ont bravé les eaux féroïennes.

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Nous découvrons Húsið uttan Ánna, une maison traditionnelle féroïenne, aujourd’hui transformée en musée. Son toit de tourbe et ses murs de bois noirci racontent la vie simple mais rythmée par la mer et les saisons. Nous entrons, fascinés par ces vestiges du passé, touchant du doigt l’héritage d’une culture insulaire à la fois rude et poétique. Dehors, la plage de sable noir s’étire en un ruban sombre et mystérieux. Nous marchons lentement, admirant le contraste saisissant entre le sable et l’écume des vagues, absorbant chaque instant de cette atmosphère presque mystique.

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Un sentier nous invite à l’aventure, serpentant jusqu’à Ásmundarstakkur, un éperon rocheux s’élevant à 97 mètres au-dessus de l’océan. L’endroit est un véritable sanctuaire pour les oiseaux marins, et nous restons un moment en silence à observer les macareux et les goélands qui virevoltent au-dessus de nous. Plus loin, nous tombons sur un mémorial en hommage à Sigmundur Brestisson, le légendaire chef viking féroïen. L’émotion nous gagne à l’idée de marcher sur les traces de ce guerrier qui a marqué l’histoire de ces îles battues par les vents.

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Notre promenade nous ramène au cœur du village, où nous découvrons la petite église et le port. Un sentiment de plénitude nous envahit devant ces paysages qui respirent l’authenticité. Ici, à Sandvík, le temps ralentit et nous laisse savourer chaque instant avec une intensité rare.

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Hvalba, les deux faces d’une même pièce

Nous poursuivons notre voyage à Hvalba, l’un des plus grands villages de Suðuroy. Niché entre des montagnes imposantes et une mer infinie, il nous offre un spectacle saisissant. Le vert intense des prairies contraste avec les flots tumultueux de l’Atlantique, tandis qu’à l’horizon se dessine la silhouette mystérieuse de Lítla Dímun, une île inhabitée souvent voilée de brume.

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En arrivant à Fiskieiði, nous sommes subjugués par la vue sur la côte accidentée de Suðuroy. Cet ancien port de pêche est un témoin silencieux de l’histoire maritime du village, un lieu où le temps semble s’être arrêté.

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Nous poursuivons vers Norðbergseiði, une falaise vertigineuse où un trou naturel dans la roche témoigne de la puissance érosive de l’océan. En contrebas, des formations basaltiques sculptées par les âges ajoutent à la grandeur du paysage. Nous nous laissons happer par la beauté brute de ces lieux, subjugués par la force des éléments qui nous entourent. En repartant, nous faisons un arrêt à Kolaratangi, où un petit lac reflète le ciel en perpétuel mouvement.

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Hvalba n’est pas seulement une terre de nature, mais aussi de mémoire. Le mémorial situé près du port rend hommage aux mineurs et marins disparus.

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Nous lisons les noms gravés avec un profond respect, ressentant le poids des sacrifices faits pour survivre dans ces contrées sauvages. Pour clore notre visite, nous nous recueillons un instant dans l’église de Hvalba et quittons cette terre d’aventure, encore émerveillés par les trésors découverts.

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Fámjin : le passé qui rencontre le présent

Situé sur la côte centre-ouest de Suðuroy, Fámjin est un village authentique entouré de montagnes et ouvert sur l’Atlantique.

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Son église en bois, construite en 1876, abrite le premier drapeau féroïen, le Merkið, conçu en 1919.

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À proximité, la spectaculaire gorge du prêtre (Prestgjógv) offre une vue impressionnante sur l’océan, où les vagues viennent s’écraser contre les falaises. Au nord de Fámjin, Kirkjuvatn, le « lac de l’église », s’étend dans un cadre paisible.

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Fámjin incarne à merveille l’esprit des villages féroïens : isolé, préservé et profondément ancré dans son patrimoine. Sa beauté brute et son histoire en font une étape incontournable pour qui visite Suðuroy.

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Vágur, entre traditions et nature sauvage

Nous arrivons à Vágur, l’une des principales villes de l’île de Suðuroy, nichée au fond du fjord Vágsfjørður. Dès nos premiers pas, nous ressentons l’histoire de ce lieu, marqué par la pratique ancestrale du grindadráp. Aujourd’hui, la ville est vivante et tournée vers l’avenir, mais garde les traces de son passé maritime.

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Nous commençons notre exploration par Vágseiði, une zone rocheuse spectaculaire à l’ouest de la ville. Ici, les vagues s’écrasent avec une puissance saisissante sur les falaises, rappelant que cet endroit servait autrefois de port de pêche. Les tempêtes des années 1980 et 1990 ont emporté les hangars à bateaux, mais une statue représentant un bateau trône fièrement sur un rocher, comme un hommage aux pêcheurs d’antan.

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Nous poursuivons notre route vers Eggjarnar, un promontoire offrant une vue imprenable sur l’océan et la côte accidentée de Suðuroy. La route sinueuse qui y mène : Eggjarvegur, nous conduit à un panorama où la nature règne en maître. En face de nous, la silhouette imposante de Beinisvørð se dessine, tandis que l’infini de l’Atlantique s’étend devant nos yeux. Nous restons prudents, car les falaises abruptes et le vent violent rendent l’endroit aussi impressionnant que dangereux.

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De retour dans le centre-ville, nous visitons le musée d’art Ruth Smith, dédié à cette artiste féroïenne qui a su capturer la beauté brute de son île natale. Le musée, situé près du supermarché DJ Vilhelm, expose plusieurs de ses œuvres fascinantes. Avant de quitter la ville, nous faisons un détour par le nouveau port, où se dressent une belle église et l’hôtel de ville.

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Le promontoire de Beinisvørð, au-delà des vents

Nous prenons la route vers l’un des sites les plus impressionnants de Suðuroy : le promontoire de Beinisvørð. L’excitation monte alors que nous approchons de cette falaise monumentale qui s’élève à 470 mètres au-dessus de l’Atlantique. Depuis le village de Lopra, la vue est déjà spectaculaire, mais nous décidons d’aller plus loin, de nous aventurer jusqu’à son sommet.

La route sinueuse de Hesturin, bordée d’herbe verte battue par le vent, nous conduit à travers un paysage dramatique. Le vent souffle fort et nous devons progresser avec prudence. Arrivés à destination, nous nous arrêtons un instant, saisis par l’immensité du paysage. Le vide se déroule devant nous, la mer semble infinie, et les vagues viennent se fracasser contre la base de la falaise dans un fracas assourdissant.

Nous marchons jusqu’au bord, sentant à chaque pas le vent tenter de nous repousser. Il faut faire preuve de prudence, mais le spectacle en vaut la peine. Le regard porte loin, jusqu’à Eggjarnar au sud-ouest de Vágur, le promontoire visité auparavant que nous distinguons nettement dans la brume légère de l’horizon. Dans les hauteurs, un vieux bâtiment abandonné, battu par les éléments, témoigne de la rudesse du climat. Nous nous interrogeons sur son passé, sur ceux qui ont osé s’installer ici, si haut, si exposés.

Nous restons un long moment silencieux, absorbés par la beauté brute et sauvage du lieu. Le vent, le bruit de l’océan, la sensation d’être si petits face à cette immensité… L’expérience est unique, presque mystique. En redescendant, nous jetons un dernier regard à cette falaise imposante. Elle semble imprenable, inébranlable, un monument naturel sculpté par le temps et les tempêtes.

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Hov, une terre de rencontres

Hov nous accueille avec son port paisible et ses formations basaltiques impressionnantes. Avant d’explorer le village, nous nous arrêtons au musée de Mýrí, une halte que nous n’oublierons jamais.

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Alors que nous arpentons les étagères de ce petit musée, nous rencontrons son propriétaire, un vieil homme au regard pétillant, vêtu d’un habit de pêcheur. Il nous salue chaleureusement et, sans hésiter, nous invite à partager un moment avec lui et son ami, un autre vieil homme au visage buriné par le vent et la mer.

Le musée du village est un énorme coup de coeur. Il donne la possibilité, outre de rencontrer son propriétaire, un homme exceptionnel et de découvrir un véritable cabinet de curiosité, de partager un moment rare d’interaction avec un habitant de l’île, qui propose de nombreuses activités, dont l’apprentissage de l’écriture unique. Un véritable coup de coeur.

Plus d’informations se trouvent sur les deux sites rattachés au musée. Le premier site comprend de nombreuses informations alors que le deuxième est plus didactique.

Nous nous installons dans la petite cafétéria du musée, où ils nous servent un café fumant accompagné de crêpes maison. Autour de nous, les objets exposés racontent l’histoire de l’île, mais ce sont surtout leurs voix, leurs récits, qui nous captivent. Le propriétaire, ancien capitaine de navire, a sillonné le monde entier. Il nous parle de tempêtes en haute mer, de ports lointains, d’escales exotiques. Nous sommes suspendus à ses paroles, fascinés par cette vie d’aventure qu’il nous livre avec une humilité touchante. Son ami intervient parfois, ajoutant des anecdotes, riant de souvenirs partagés. Il nous conte son histoire, l’historique de sa terre. Il nous apprend l’écriture runique et semble nous léguer son savoir.

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Le temps semble suspendu. Nous oublions le vent féroce qui souffle dehors, absorbés par ce moment rare d’authenticité. Lorsque nous nous levons enfin pour reprendre notre exploration, nous avons le sentiment d’avoir vécu quelque chose de précieux, une rencontre qui restera gravée en nous bien après notre départ.

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Nous poursuivons notre visite du village, découvrant la tombe du chef viking Hovgrímur, un site empreint d’histoire. Un sentier nous mène aux cascades d’Ergifossur et d’Ergidalur, magnifiques sous la lumière changeante. L’église en bois, sobre et élégante, nous rappelle l’héritage religieux du village, tandis que la reconstitution miniature d’un village féroïen nous plonge dans le passé.

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Les vestiges vikings sont partout. Nous marchons jusqu’à la Pierre Bauta, puis jusqu’aux restes d’un navire viking. La vallée de l’Ergi, que l’on surnomme le lieu de sacrifice, dégage une atmosphère mystique. Nous imaginons les anciens rituels qui ont pu s’y dérouler, le passé de Hov se superposant au présent.

Lorsque nous quittons le village, nous emportons avec nous bien plus que des souvenirs de paysages spectaculaires. Ce sont surtout les visages, les voix, les histoires partagées qui nous marquent. Hov n’est pas seulement un lieu sur une carte, c’est une rencontre, une émotion, une expérience que nous ne sommes pas prêts d’oublier.

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Sumba, aux confins du monde

Nous reprenons la route vers le sud et atteignons Sumba, le village le plus méridional des îles Féroé. À l’entrée du village, un mémorial en forme de triangle nous accueille, nous rappelant l’attachement des habitants à leur terre et à leur passé. En nous enfonçant dans les ruelles, nous découvrons l’église au toit rouge, se détachant magnifiquement sur les maisons colorées qui l’entourent. Sumba est aussi le berceau du poète Pól F, dont les écrits empreints de mélancolie semblent résonner avec la beauté brute des paysages environnants.

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Depuis Sumba, nous empruntons une route spectaculaire qui longe les falaises et l’océan. Chaque virage dévoile un nouveau tableau où la mer, les montagnes et le ciel se mêlent dans une harmonie saisissante. L’un des sites les plus impressionnants est la falaise de Beinisvørð, culminant à 470 mètres. Ce mur de pierre dominant l’Atlantique est l’une des plus hautes falaises d’Europe et un ancien repère redouté des marins. Le vent y souffle avec force, amplifiant la sensation de grandeur et de solitude du lieu.

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Avant de quitter Sumba, nous décidons de pousser jusqu’à la péninsule d’Akraberg, où nous attend l’extrémité sud de Suðuroy.

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Akraberg, là où la terre s’achève

Après quelques kilomètres sur une route isolée, nous atteignons le phare d’Akraberg, perché sur un promontoire rocheux balayé par les vents. Ce phare blanc au toit rouge, érigé en 1909, guide les navires à travers ces eaux souvent tumultueuses. L’atmosphère y est unique : il n’y a presque pas de traces de civilisation, hormis quelques maisons rouges dispersées, utilisées comme résidences estivales.

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Akraberg fut autrefois habité par des Frisons, dont la présence a mystérieusement disparu vers 1350. Aujourd’hui, il ne reste que ce phare solitaire, les falaises et les vagues qui se fracassent contre les rochers. Nous nous arrêtons un moment pour observer les colonies d’oiseaux marins nichées dans les falaises. Au loin, les îlots rocheux de Flesjarnar émergent des eaux sombres, comme les derniers vestiges d’un monde oublié.

Face à cet horizon infini, nous prenons conscience de la puissance de la nature et du caractère unique de Suðuroy.

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Lopra : entre falaises et océan sauvage

En remontant vers le nord, nous atteignons le paisible hameau de Lopra. Le silence n’y est troublé que par le vent et le bruit des vagues qui viennent frapper les rochers en contrebas. Nous levons les yeux vers la falaise de Beinisvørð, imposante et vertigineuse, tandis que le mont Kirvi se dresse fièrement à 236 mètres d’altitude. Ce paysage, aussi rude que magnifique, nous donne un sentiment de liberté absolue.

Sur le fjord de Lopra, nous observons les enclos circulaires flottants où est élevé l’un des trésors des îles Féroé : le saumon. La pureté de l’eau confère au poisson une qualité exceptionnelle. Notre balade nous conduit à Lopranshólmur, un minuscule îtlot au large du village. Autrefois, une station baleinière y était en activité, mais aujourd’hui, seules les ruines subsistent, témoins silencieux d’une époque révolue.

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Trongisvágur : entre montagnes et traditions

De retour à la civilisation aux abords du port de ferry, blotti au fond du fjord Trongisvágsfjørður, Trongisvágur nous accueille avec son ambiance sereine et authentique. Ce village, bien que petit, regorge de charme et d’histoires. Nous nous promenons le long de la rivière Stórá, dont le cours traverse une plantation verdoyante avant de rejoindre l’anse voisine. Le chant des oiseaux et le bruissement des feuillages accompagnent nos pas.

La ville comprend également le Hvalbiartunnilin, le tout premier tunnel routier des îles Féroé, creusé en 1963. Récemment remplacé par une infrastructure plus moderne, il demeure un témoin de l’ingéniosité des habitants face aux défis géographiques de l’archipel.

Dominant le village, la montagne Gluggarnir se dresse majestueusement à 610 mètres. Il est possible d’y observer les infrastructures communautaires, dont le stade de football du club local TB Tvøroyri, ainsi que le Salt – Sound Art & Live Theatre. Cet espace culturel qui se situe plus précisément à Øravík anime la région avec des concerts et des expositions, ajoutant une dimension artistique à notre découverte.

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Une randonnée de 2 heures peut également mener au lac d’Hvannhagi, en longeant des falaises abruptes et un col escarpé. L’effort est largement récompensé : au sommet, le lac s’étend dans un écrin de verdure, reflet parfait d’un ciel immense.

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Tvøroyri : entre fjord et traditions

Dès notre arrivée à Tvøroyri, nous sommes frappés par l’harmonie entre la mer, les montagnes et les maisons colorées qui bordent le fjord Trongisvágsfjørður. L’air marin vif nous emplit les poumons. L’atmosphère paisible de la ville nous enveloppe aussitôt, et nous nous laissons guider par ses ruelles bordées de maisons traditionnelles féroïennes.

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Nous visitons l’église en bois, dont la silhouette blanche et rouge domine le paysage depuis 1908. Son charme simple et authentique nous inspire une profonde quiétude. Non loin de là, la galerie Oyggin nous ouvre ses portes. Nous y découvrons des œuvres d’artistes féroïens et nordiques, capturant avec talent la beauté brute de l’archipel. Le jardin, agrémenté de sculptures, nous offre un instant de contemplation.

La ville permet de rejoindre Hvannhagi, une vallée spectaculaire accessible après une randonnée de trois heures. Le sentier serpente entre les collines, et à chaque pas, la nature se dévoile avec une intensité saisissante. Arrivés au sommet : un lac paisible s’étend sous les yeux des visiteurs, entouré de montagnes abruptes, tandis que l’île de Lítla Dímun flotte au loin dans la brume.

Avant de quitter Tvøroyri, nous explorons le musée local, installé dans une ancienne maison de docteur datant de 1852. Les objets et photographies exposés témoignent du passé maritime et de la vie quotidienne des habitants. Une immersion fascinante dans l’histoire de cette ville attachante.

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Les autres incontournables de l’île de Suðuroy

Ásmundarstakkur

Dominant la mer au nord de l’île de Suðuroy, Ásmundarstakkur est un impressionnant monolithe de basalte qui surgit des eaux tumultueuses de l’Atlantique. Situé à proximité du village de Sandvík, ce pilier rocheux témoigne de la puissance des éléments naturels qui façonnent les côtes féroïennes. Son sommet abrupt et isolé offre un spectacle fascinant aux visiteurs, qui viennent l’admirer depuis les falaises environnantes. Les couchers de soleil y sont particulièrement magiques, lorsque les derniers rayons illuminent la roche d’une teinte dorée, transformant le paysage en une véritable œuvre d’art. L’atmosphère changeante, typique des îles Féroé, ajoute au caractère mystique du lieu.

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Hole in the Cliff

Hole in the Cliff, ou Holið Í Helli, est une spectaculaire grotte maritime nichée dans les falaises du nord-est de l’île de Suðuroy. Accessible uniquement en bateau, cette formation rocheuse est un exemple frappant de l’érosion marine qui façonne les côtes accidentées des îles Féroé. Les visiteurs sont accueillis par d’immenses parois de basalte sculptées par les vagues incessantes de l’Atlantique. L’entrée de la grotte, une large ouverture béante sur la mer, donne une impression presque irréelle. Lorsque le soleil frappe l’eau, la lumière se reflète sur les parois sombres, créant des effets visuels fascinants. Le bruit des vagues résonne dans la cavité, accentuant l’ambiance mystérieuse du lieu. Outre son caractère spectaculaire, Hole in the Cliff est un sanctuaire pour de nombreuses espèces d’oiseaux marins. Macareux et goélands nichent dans les anfractuosités de la falaise, offrant un spectacle naturel d’une grande richesse. Ce lieu préservé est une destination idéale pour les amateurs de photographie et de nature.

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Île de Lítla Dímun

Lítla Dímun est la plus petite des îles habitées des Féroé, bien que totalement inhospitalière. Son sommet, Rávan, culmine à 414 mètres et est souvent recouvert d’un nuage lenticulaire, créant l’illusion d’un chapeau flottant au-dessus de l’île. Ses falaises abruptes la rendent pratiquement inaccessible. Aucune infrastructure ne dessert Lítla Dímun, mais des excursions en bateau depuis Hvalba permettent de l’admirer de près. Depuis la vallée reculée de Hvannhagi, sur Suðuroy, la vue sur cette île isolée est également saisissante. Bien que dépourvue d’habitants, Lítla Dímun est le domaine exclusif des moutons qui y vivent en semi-liberté. L’île est aussi un sanctuaire ornithologique, abritant des colonies d’oiseaux marins qui profitent de l’absence de prédateurs terrestres.

Porkeri

Porkeri est un village paisible perché sur la côte est de Suðuroy. Le village respire l’authenticité. Les maisons en bois, souvent peintes en rouge ou en noir, s’alignent le long des rues, chacune racontant une histoire, un passé riche de traditions maritimes. Le village comprend l’église de Porkeri, la plus ancienne de Suðuroy. Son toit en herbe et sa structure en bois noirci fascinent. Non loin de là, se trouve le musée de Porkeri qui expose des objets du quotidien d’antan : outils agricoles, ustensiles de pêche, vêtements traditionnels…

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Tunnel vers l’île de Sandoy

Le matin est radieux sur l’île de Streymoy. Depuis notre hébergement, nous voyons le soleil percer à travers les nuages épars, révélant des teintes dorées sur les fjords tranquilles. L’air est vif et vivifiant, empli de la promesse d’une belle journée. Avec enthousiasme, nous prenons la route vers le tunnel de Sandoy, cette prouesse d’ingénierie de 11 kilomètres au coût de 175 couronnes qui relie désormais les deux îles sans qu’il soit nécessaire d’embarquer sur un ferry. La perspective d’une traversée souterraine vers une île encore méconnue nous emplit d’excitation.

Nous pénétrons dans le tunnel, laissant derrière nous la lumière éclatante de Streymoy. L’asphalte lisse défile sous nos roues, les lumières artificielles projetant des ombres fugaces sur les parois rocheuses. L’atmosphère y est presque irréelle, comme si nous traversions un passage secret menant vers un autre monde. Nous échangeons quelques mots sur ce que nous attendons de Sandoy, en plaisantant sur les caprices bien connus du climat féroïen.

Puis, enfin, la sortie du tunnel apparaît. L’ouverture vers l’extérieur grandit peu à peu, révélant un premier aperçu de l’île. Nous émergeons, impatients de découvrir les paysages… et nous sommes aussitôt accueillis par une pluie battante ! En un clin d’œil, le soleil de Streymoy semble appartenir à une autre époque. Le ciel est bas, menaçant, et les gouttes d’eau s’écrasent sur le pare-brise avec une vigueur impressionnante. Un véritable déluge, comme si l’île de Sandoy voulait nous rappeler qu’ici, c’est elle qui décide du temps qu’il fait.

Nous éclatons de rire en nous regardant, trempés d’avance par l’humidité qui s’insinue partout. On se croirait dans le film Bienvenue chez les Ch’tis, s’exclame l’un de nous. La référence est parfaite : nous avons à peine eu le temps de poser les roues sur cette terre nouvelle que la météo nous fait un accueil des plus théâtraux. Il ne nous reste plus qu’à enfiler nos vestes imperméables et à embrasser pleinement cette expérience, typiquement féroïenne. Après tout, n’est-ce pas aussi pour cela que nous sommes venus ?

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Skopun, porte d’entrée de Sandoy

Nous arrivons à Skopun, un village portuaire vivant qui nous accueille. Le port est le cœur battant du village sous le regard imposant d’une statue représentant un homme scrutant l’horizon. Juste à côté, une bâtisse au toit recouvert de tourbe attire notre attention, offrant un parfait exemple de l’architecture traditionnelle féroïenne.

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Nous nous dirigeons vers l’église de Skopun, un édifice charmant qui reflète l’histoire du village avec ses lignes épurées et son atmosphère paisible.

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Plus loin, nous découvrons un lieu singulier : un atelier de taillage de pierre, tenu depuis 2013 par les frères Heini et Høgni Tausen. Dans ce lieu de savoir, de gigantesques blocs sont transformés en pierres tombales, tables ou objets du quotidien, perpétuant un savoir-faire ancestral. Devant l’atelier, un mémorial imposant rend hommage aux artisans du passé.

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Notre exploration nous mène à une curiosité insolite : la plus grande boîte aux lettres du monde. Peinte en bleu, elle domine le paysage et intrigue les visiteurs, non loin d’un autre mémorial. Depuis ce point, nous profitons d’une vue splendide sur les îles de Streymoy et Hestur, îles voisines qui se détachent sur l’horizon. L’empreinte maritime de Skopun est omniprésente, entre les nombreux bateaux amarrés et les odeurs de sel qui flottent dans l’air.

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Nous décidons d’emprunter la route qui mène au nord du village et grimpons jusqu’au promontoire de Trøllhøvdi. Là-haut, la tranquillité est absolue et la vue sur l’océan saisissante. Poursuivant notre marche, nous atteignons la falaise de Líraberg, un spectacle naturel impressionnant où le temps semble suspendu.

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Líraberg, un balcon sur l’infini

Nous empruntons le sentier qui nous mène à la falaise de Líraberg, située à l’extrémité ouest de Sandoy. Dès les premiers pas, la sensation d’immensité nous enveloppe. Entre collines verdoyantes et pâturages où paissent des moutons, nous progressons lentement, suivant les poteaux rouges indiquant la direction à prendre. À chaque détour, le paysage se transforme, dévoilant de petits lacs et des affleurements rocheux façonnés par les vents marins.

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Après une marche d’environ 3 kilomètres, nous atteignons enfin le sommet de la falaise. Face à nous, l’Atlantique Nord s’étend à perte de vue. Le vent souffle fort, balayant la lande et nous rappelant la force brute de la nature. Nous restons silencieux, absorbés par la beauté sauvage du site. Le mont Oknadalsdrangur, qui se dresse à 182 mètres au-dessus des flots, ajoute une touche dramatique au paysage.

Nous nous installons sur un rocher plat et laissons nos regards dériver sur l’horizon. Les couleurs du ciel changent constamment, offrant un spectacle grandiose. Ici, la mer et le ciel se confondent dans une harmonie parfaite, et seuls les cris des oiseaux marins troublent le silence.

Nous restons un long moment à admirer le panorama, savourant l’instant. Il nous faut redescendre avant que la météo ne change brusquement, mais l’empreinte de Líraberg restera gravée dans nos mémoires.

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Dalur, un refuge au bout du monde

Nous prenons la route sinueuse qui descend vers Dalur, un village niché dans une vallée encaissée du sud-est de Sandoy. Dès notre arrivée, nous ressentons une paix profonde, comme si le temps s’écoulait différemment ici. Les 48 habitants vivent au rythme de la nature, entourés par les montagnes majestueuses qui protègent le village du reste du monde.

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Les maisons, modestes mais charmantes, sont alignées face à l’océan, offrant une vue dégagée sur l’horizon. Le Biriksgarour, bâtiment communautaire du village, accueille les rares événements culturels, notamment les fameuses danses en chaîne féroïennes. À quelques pas de là, nous découvrons Myllan, un ancien moulin à vent rappelant le passé agricole du village.

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Nous nous dirigeons vers la côte, où une plage de galets s’étend le long du rivage. Les vagues viennent s’écraser avec force, créant une mélodie apaisante. Juste au-dessus, l’église de Dalur, construite en 1957, surprend par sa simplicité et son intérieur chaleureux. Nous nous y arrêtons un instant, profitant du silence et de la sérénité du lieu.

En quittant Dalur, nous emportons avec nous une sensation de plénitude, comme si ce coin reculé du monde nous avait offert un instant de pure harmonie avec la nature.

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Húsavík, un charme unique

Húsavík nous accueille avec son charme intemporel et son atmosphère empreinte de mystère. Ce petit village du sud de Sandoy, fort de ses 88 âmes, semble figé dans le temps, protégé par les collines environnantes et bordé par l’Atlantique Nord. Nous commençons notre exploration par la ruine de Heimi á Garði, vestige supposé d’une ferme ayant appartenu à la légendaire Dame de la Chambre à Húsavík.

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L’histoire raconte que son esprit hante encore ces terres, ajoutant une dimension mystique à notre visite. À quelques pas, nous découvrons la superbe plage de sable noir, où le tumulte des vagues contraste avec la sérénité du village. Plus loin, plusieurs maisons anciennes en pierre, surmontées de toits en chaume, témoignent du mode de vie ancestral des habitants. Parmi elles, les maisons en tourbe de Tumbakka, dont l’âge demeure un mystère, semblent sorties d’un autre temps.

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Nous nous imprégnons du silence en nous rendant à l’église locale, un édifice datant de 1863, dont le toit recouvert de gazon s’intègre parfaitement au paysage environnant.

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En sortant, une vue imprenable sur l’océan nous rappelle l’isolement du village : aucune autre terre en vue, juste l’immensité de la mer. À quelques pas, un terrain de football surprenant nous attend, partagé entre une bergerie et une vue plongeante sur l’Atlantique. Cette vision typique des îles Féroé, où le quotidien se mêle en harmonie à la nature, nous fascine. Flâner dans les ruelles de Húsavík est une expérience hors du temps, où chaque recoin recèle une part d’histoire et de beauté brute.

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Skarvanes, au bout du monde

Dans la foulée, Skarvanes nous offre une immersion dans un monde encore plus intime et préservé. Ce hameau reculé du sud-ouest de Sandoy, peuplé d’une dizaine d’habitants, semble tout droit sorti d’un conte ancien.

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Niché entre des collines verdoyantes et des falaises imposantes, le village est traversé par une cascade, offrant un cadre idyllique. Nous arpentons ses quelques ruelles, où les maisons traditionnelles aux toits de gazon se fondent dans le paysage.

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Une atmosphère intemporelle nous enveloppe tandis que nous découvrons les vestiges du passé, comme l’ancienne école, active de 1936 à 1971, et un ancien moulin, témoignages silencieux d’une époque révolue. Nous entrons dans l’école et nous nous inspirons de cette ambiance anachronique. Sur les murs, au milieu d’un débarras sans nom, des portraits bien agencés des anciens instituteurs, qui au travers de leur posture et leur tenue vestimentaire appartiennent à un autre temps.

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Skálavík, la perle de Sandoy

Nichée sur la côte est de l’île, Skálavík est une perle méconnue des îles Féroé. Avec ses 169 habitants, ce village possède un charme authentique, accentué par son église en pierre construite en 1891. La localité vit au rythme de la pêche, mais elle est également réputée pour son hospitalité chaleureuse.

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Notre immersion à Skálavík commence par une rencontre inoubliable avec la propriétaire de la pension Mølin, qui nous accueille avec un large sourire et une générosité typiquement féroïenne.

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Ce lieu n’est pas un simple hébergement : il s’agit d’un véritable musée vivant. Le café attenant à l’établissement, datant de 1889, a conservé son mobilier d’époque et l’ancien bureau de poste d’origine, plongeant les visiteurs dans une atmosphère hors du temps. Caféin á Mølini, où nous nous attablons, est une institution locale, un véritable cabinet de curiosités où chaque objet raconte une histoire.

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Alors que dehors, les éléments se déchaînent et que le vent s’engouffre dans les ruelles du village, nous avons la chance d’assister à la préparation d’un plat traditionnel féroïen. La maîtresse des lieux nous montre comment elle prépare un rôti mijoté avec des produits locaux, accompagné d’une sauce riche obtenue grâce à un roux savamment travaillé et un bouillon de viande parfumé. L’odeur emplit la pièce, et la chaleur du feu de cuisine contraste avec l’humidité extérieure.

La propriétaire a également construit à ses côtés un des plus beaux hôtels de l’île. Pour toutes informations, n’hésitez pas à contacter la propriétaire sur le 00 298 50 83 11 ou par mail sur le molin.birita@gmail.com. Le site Internet de l’hôtel fournit également de nombreuses informations.

Après avoir assisté à cette représentation culinaire, nous pouvons savourer notre plat. Chaque bouchée de ce repas réconfortant raconte une histoire de tradition et de savoir-faire, rendant ce moment inoubliable.

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Après ce festin, nous nous aventurons dans les rues de Skálavík. Le port, avec sa jetée glissante et ses cabanons bruns parfaitement intégrés dans le paysage maritime, offre un spectacle typique des villages de pêcheurs.

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Au centre du village, une statue en hommage à un natif de la région trône fièrement aux côtés d’un mémorial composé de cylindres, témoignant de l’attachement des habitants à leur histoire.

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Pour clore notre visite, nous empruntons un sentier menant au promontoire de Skálhøvdi. La randonnée nous dévoile un panorama spectaculaire sur l’Atlantique Nord, où les vagues se brisent en contrebas avec une force saisissante. Ce paysage grandiose, changeant au gré des saisons, incarne l’essence même de la beauté sauvage des îles Féroé.

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Le lac Sandsvatn, l’illusion optique de Sandoy

Le lac Sandsvatn, l’un des plus vastes de Sandoy, nous attire par son atmosphère envoûtante et ses légendes. Situé à proximité de Sandur, il est entouré de formations rocheuses impressionnantes et d’un paysage sculpté par le vent et le temps.

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Nous nous rendons d’abord sur le site de Gívrinarspor, où une empreinte gravée dans la pierre serait celle de la sorcière Gívrinar. La légende raconte qu’elle aurait tenté de poursuivre un voleur en sautant au-dessus du lac Gróthùsvatn, laissant ainsi cette trace indélébile. Cette histoire confère au lieu une aura mystique, que nous ressentons pleinement en contemplant la pierre monumentale de quatre mètres de haut, jadis ornée d’une nappe tricotée par les femmes de Sandur.

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Nous poursuivons notre marche sur les sentiers menant à Gívrinarhol et au sommet de Salthøvdi, nous offrant une perspective unique sur les vastes tourbières où les habitants extraient encore la tourbe. Ici, la nature se mêle à l’histoire dans une parfaite harmonie. Depuis Gívrinarspor, nous découvrons un point de vue fascinant sur le lac : suspendu au-dessus de l’océan, il ne semble séparé de la mer que par un mince passage rocheux, rappelant le célèbre lac Sørvágsvatn sur l’île de Vágar. L’illusion est saisissante et nous laisse un souvenir impérissable de cet endroit hors du commun, où le mythe et la réalité se confondent dans un décor à couper le souffle.

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Ship Capsize Memorial, hommage au passé

En continuant notre route, nous rejoignons le Ship Capsize Memorial qui rend hommage aux victimes du naufrage du vapeur britannique Principia, survenu en novembre 1895. Pris dans une tempête dévastatrice, le navire s’est fracassé contre les rochers, entraînant la disparition tragique de 28 marins. Seul un rescapé, porté par une écoutille de chargement, a miraculeusement survécu après 14 heures de dérive dans les eaux glaciales de l’Atlantique Nord. Cette histoire, transmise à travers les générations, illustre les périls inhérents à la vie maritime féroïenne.

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Le site commémoratif est sobre et poignant. Deux ancres du Principia, repêchées en 2001, y sont exposées, accompagnées d’une pierre gravée portant les noms des disparus. Ce lieu de recueillement s’inscrit dans un paysage grandiose, où la puissance des éléments rappelle sans cesse la fragilité de l’homme face à la nature. La baie de Søltuvík, où se situe le mémorial, est particulièrement impressionnante : l’océan s’y déchaîne, venant heurter avec force les falaises abruptes et les étendues sauvages de l’île.

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Les visiteurs qui s’aventurent jusqu’au site sont saisis par l’atmosphère dramatique du site. Le vent hurle, les vagues explosent contre les rochers, et l’histoire de ce naufrage semble encore flotter dans l’air marin. Le lieu est à la fois austère et fascinant, où se mêlent mémoire et contemplation. Loin des sentiers touristiques habituels, ce mémorial rappelle la rudesse de l’Atlantique et l’histoire souvent tragique des navigateurs qui l’ont affronté.

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Sandur, la perle de l’Atlantique

Il est temps pour nous de rejoindre, Sandur l’un des villages les plus emblématiques des îles Féroé, connu pour son riche passé historique et son environnement naturel exceptionnel dont des magnifiques plages et dunes comme Mølheyggjar, contrastant avec les falaises abruptes environnantes. Offrant une vue imprenable sur les îles voisines de Skúvoy, Stóra Dímun et Lítla Dímun, Sandur possède une atmosphère paisible qui séduit autant les habitants que les visiteurs.

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Nous rejoignons la mairie pour obtenir quelques informations. Alors que personne ne travaille en ce début d’après-midi, toutes les portes de tous les bureaux sont ouvertes. Nous avons la chance de rencontrer un ouvrier qui répond à nos interrogations et nous guide dans le village.

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Le village dispose d’un centre dynamique avec une épicerie locale et une boutique où il est possible de découvrir des produits régionaux tout en profitant d’un moment convivial autour d’un café. Parmi les lieux incontournables, l’église de Sandur, datant du XIXe siècle, et le musée d’art de Sandur, situé à Árbøur 11, présentent les œuvres d’artistes féroïens contemporains. Pour une immersion dans le passé, le musée du village de Sandur, installé dans une maison du XVIe siècle, offre un fascinant voyage dans le temps, avec des objets et récits illustrant la vie rurale d’antan.

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À quelques kilomètres de Sandur, la réserve naturelle de Søltuvík dévoile une faune variée et des paysages à couper le souffle. Le lieu est un site privilégié pour observer les oiseaux marins et se laisser envelopper par la nature sauvage de Sandoy.

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Les autres incontournables de l’île de Sandoy

Île de Stóra Dímun

Stóra Dímun est une île minuscule et escarpée des îles Féroé, accessible uniquement par hélicoptère ou par une ascension exigeante le long de falaises abruptes. Dominée par Høgoyggj et Klettarnir, elle abrite seulement sept habitants répartis en deux familles vivant de l’élevage de moutons et de la culture de navets. L’île est un sanctuaire pour les oiseaux marins, notamment les macareux et sternes, qui profitent de l’absence de prédateurs. Le ravitaillement se fait grâce à un treuil, et une petite école fonctionne en été comme hébergement pour les visiteurs. Malgré sa rudesse, Stóra Dímun conserve un mode de vie profondément ancré dans la tradition féroïenne.

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Île de Skúvoy

Skúvoy est une île paisible des îles Féroé, connue pour ses colonies d’oiseaux marins et son riche passé historique lié à Sigmundur Brestisson, premier évangélisateur des Féroé. Son unique village est entouré de falaises spectaculaires, notamment Høvdin, où nichent guillemots et macareux. Accessible en ferry depuis Sandur, l’île offre un cadre préservé, idéal pour les randonnées entre le sommet de Knúkur et les vallées verdoyantes. Les visiteurs peuvent séjourner dans des maisons de vacances ou chez l’habitant, profitant de l’hospitalité locale. L’absence de voitures renforce l’atmosphère tranquille de cet endroit hors du temps.

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Baie de Søltuvík

Située à l’ouest de Sandur, la baie de Søltuvík est un joyau naturel des îles Féroé, offrant un panorama saisissant sur l’Atlantique et les formations rocheuses environnantes. Accessible par une piste non goudronnée, elle est bordée de falaises abruptes et de plages de galets, servant de refuge à de nombreuses espèces d’oiseaux marins. Son histoire est marquée par la présence de l’armée britannique durant la Seconde Guerre mondiale, dont certains vestiges subsistent encore. Loin de toute agitation, Søltuvík est un lieu privilégié pour les amoureux de nature et de tranquillité.

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Route vers l’île d’Eysturoy

Depuis Tórshavn, nous choisissons de longer le fjord plutôt que d’emprunter le tunnel sous-marin payant pour rejoindre Eysturoy et d’économiser ainsi 175 couronnes. La route serpente le long des côtes escarpées, offrant des vues spectaculaires sur les eaux calmes du fjord et les montagnes embrumées qui se dressent au loin. Nous passons par de petits villages, leurs maisons colorées contrastant avec le paysage austère. À chaque virage, la lumière change, jouant sur les reliefs et les reflets de l’eau, nous rappelant à quel point la nature féroïenne est vivante et imprévisible.

Après une agréable traversée de l’île de Streymoy, nous atteignons le pont Oyrarbakki qui relie les deux îles. Gratuit et emblématique, il s’étend sobrement au-dessus du détroit, reliant deux terres aux caractères bien distincts. En le franchissant, nous sentons presque un changement dans l’atmosphère : de nouveaux sommets se dessinent devant nous, et l’île d’Eysturoy s’ouvre à nous avec ses vallées profondes et ses fjords entrelacés.

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Leirvík, entre histoire viking et paysages surprenants

Nous arrivons à Leirvík, charmant village du sud-est de l’île d’Eysturoy, où l’histoire viking semble encore présente à chaque coin de rue. Le site archéologique, situé non loin du centre, nous plonge immédiatement dans le passé féroïen. Les vestiges mis à jour lors de fouilles nous rappellent que ces terres ont été foulées par les navigateurs nordiques, laissant derrière eux des traces tangibles de leur passage.

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Poursuivant notre exploration, nous nous arrêtons devant le mémorial maritime de Leirvík. La stèle, évoquant la proue d’un navire, se dresse fièrement face à l’océan. Une ancre repose au sol, comme figée dans le temps, rappelant les exploits et les tragédies des marins locaux. Nous prenons un instant pour contempler la mer du Nord qui s’étend à perte de vue, avant de nous diriger vers le phare du village.

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Notre visite continue au musée du bateau, où nous découvrons des embarcations traditionnelles et l’évolution de la navigation locale. Juste à côté, une galerie d’art expose des œuvres inspirées par la nature féroïenne. Enfin, une surprenante forêt, perchée sur les hauteurs du village, attire notre curiosité. Cet écrin de verdure, rare sur l’archipel, nous plonge dans une atmosphère paisible et abrite de magnifiques points de vue sur la mer et les villages environnants.

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Fuglafjørður, un fjord vivant et culturel

Nous rejoignons ensuite Fuglafjørður, l’un des ports les plus actifs de l’île d’Eysturoy. En arrivant, nous sommes immédiatement frappés par l’atmosphère animée qui y règne. Les bateaux de pêche s’activent, les habitants s’affairent sur les quais, et l’odeur salée de la mer emplie l’air. Il est fascinant d’observer la cadence quotidienne de cette communauté liée à l’océan depuis des générations.

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Nous nous rendons au centre culturel, un lieu incontournable pour comprendre l’identité de la ville. Ce bâtiment moderne accueille expositions et concerts, offrant une belle vitrine à la créativité locale. En arpentant les rues adjacentes, nous tombons sur une statue intrigante représentant un vieil homme contemplant une main en train d’écrire. Une métaphore saisissante de la transmission des histoires et de la culture féroïenne.

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L’église de Fuglafjørður nous surprend par son architecture atypique. Avec sa tour pyramidale, elle détonne dans le paysage tout en s’intégrant harmonieusement à l’environnement.

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Norðragøta, l’âme des vikings

En arrivant à Norðragøta, nous sommes immédiatement frappés par le calme qui règne dans ce petit village des îles Féroé. L’air frais de l’île d’Eysturoy nous envahit, et chaque pas que nous faisons sur ses rues semble nous plonger un peu plus dans l’histoire viking. Nous nous arrêtons un instant devant la statue de Tróndur í Gøtu, érigée en son honneur, le chef viking dont l’héritage plane sur ce village. Ce souvenir tangible du passé nous touche profondément. Il est difficile de ne pas ressentir un certain respect devant cette figure historique, tellement liée à la culture locale. Nous imaginons les sagas vikings, ces récits de bravoure et de batailles, comme si les échos de ces temps anciens résonnaient encore autour de nous.

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En marchant le long de la route Tróndargøta, nous admirons l’architecture de l’hôtel de ville, avec son toit en tourbe, un trait distinctif qui confère à cet édifice une beauté toute particulière. Ce toit, fait de terre et d’herbe, semble presque se fondre dans le paysage. Ce détail, aussi fonctionnel qu’esthétique, nous fascine, car il reflète l’harmonie que les habitants ont su établir entre leur environnement naturel et leur mode de vie.

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À quelques pas, nous découvrons le Gøta Museum, où des bâtiments traditionnels nous offrent un aperçu de la vie quotidienne d’autrefois. Chaque pièce, chaque objet, semble porter une histoire. Nous ressentons une connexion profonde avec les anciens habitants de Norðragøta. En nous arrêtant un instant devant l’église au toit en tourbe, nous ressentons une grande sérénité. L’atmosphère y est paisible, et nous nous laissons imprégner par la beauté simple de ce lieu de culte.

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Nous n’oublions pas le port de plaisance tout proche, où des bateaux de pêche, certains inspirés des anciens navires vikings, se reposent dans le calme.

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Gøtugjógv, un lieu suspendu dans le temps

En quittant Norðragøta, nous prenons la direction de Gøtugjógv, un village bien plus petit, mais tout aussi emblématique des îles Féroé. Avec seulement 43 habitants, ce lieu nous semble presque suspendu dans le temps. Dès notre arrivée, nous sommes frappés par la beauté pure de l’église de Gøtugjógv, une construction moderne, inaugurée en 1995, mais qui s’intègre parfaitement dans le paysage naturel. À l’intérieur, nous sommes immédiatement éblouis par la lumière qui filtre à travers le retable en vitrail, créant une atmosphère spirituelle et sereine. Les jeux de lumière, les couleurs vibrantes, nous saisissent et nous transportent dans une autre dimension. Nous nous asseyons un moment sur un banc, absorbés par la beauté du lieu, le silence et la profondeur spirituelle qui s’en dégagent.

Le clocher de l’église, avec ses trois croix, évoque les croix du Golgotha, et cette symbolique forte nous émeut. Les deux cloches résonnent doucement dans l’air frais, portées par un vent léger.

L’orgue, un instrument majestueux offert à l’église, est un autre symbole de l’héritage culturel de Gøtugjógv. Chaque note qu’il émet semble résonner au plus profond de nous. Nous ressentons une sorte de vénération pour ce lieu où l’histoire, l’art et la foi se rejoignent de manière si harmonieuse. L’église est un véritable trésor d’architecture, d’art et de spiritualité, et nous nous y sentons privilégiés de pouvoir faire une pause, de nous ressourcer en silence, dans ce lieu baigné de lumière et de symbolisme.

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Syðrugøta, un ancien carrefour stratégique

Un autre arrêt nous mène à Syðrugøta, un village plus dynamique, avec ses 510 habitants, mais tout aussi empreint de l’histoire des vikings. Nous longeons la rive sud du fjord Gøtuvík et sommes immédiatement captivés par la beauté sauvage de l’endroit. Une plage de sable, rare aux îles Féroé, s’étend devant nous, contrastant avec les falaises imposantes qui entourent le village.

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Syðrugøta nous dévoile ses secrets peu à peu. En nous renseignant sur l’histoire du village, nous apprenons que ce lieu a longtemps été un carrefour stratégique entre les différentes colonies. Ce passé, qui nous semble presque mystérieux, nourrit notre curiosité et nous avons hâte de découvrir plus sur ce village et ses légendes. L’histoire d’une église déplacée, après un crime non élucidé, nous fascine. Nous imaginons ce lieu autrefois animé, l’ancienne église et son cimetière, et le mystère qui entoure son déplacement. Ces récits anciens, mélangés aux paysages grandioses, créent une atmosphère particulière, un mélange de curiosité et d’émerveillement.

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Oyndarfjørður, entre mystère et histoire

La route sinueuse qui nous mène à Oyndarfjørður traverse des vallées suspendues d’une beauté saisissante. À chaque tournant, nous apercevons des étendues verdoyantes s’étendant jusqu’à l’océan, avec en toile de fond les silhouettes des îles de Kalsoy et Kunoy. Le village, minuscule et paisible, semble figé dans le temps, ses maisons aux toits d’herbe nichées entre la mer et les montagnes.

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Nous nous arrêtons devant l’église d’Oyndarfjørður, sa structure en bois noir contrastant avec son toit végétalisé. À l’intérieur, le retable d’Eckersberg capte notre regard, ses couleurs et son trait délicat offrant une parenthèse artistique inattendue dans ce lieu reculé.

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Non loin du village, un sentier nous mène aux Rinkusteinar, ces mystérieuses pierres qui oscillent sur les flots. Nous nous approchons, curieux, observant ces énormes blocs de roche en mouvement perpétuel. La légende des pirates transformés en pierre ajoute une aura mystique au lieu, renforcée par la vieille chaîne rouillée qui les retient au rivage. Nous tendons l’oreille, espérant percevoir un grincement ou un clapotis particulier, comme si ces pierres murmuraient encore leur ancienne malédiction.

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Norðskáli, entre modernité et traditions

En traversant le pont Streymin, nous atteignons Norðskáli, un village où l’activité humaine est plus palpable qu’ailleurs sur l’île. Contrairement aux hameaux paisibles que nous avons traversés, ici, une certaine effervescence anime les rues. Nous passons devant des commerces, une usine de poissons et même une fonderie, témoins du dynamisme économique du village. Pourtant, au-delà de cette modernité, Norðskáli conserve une âme profondément attachée à ses traditions.

L’église du village, avec son toit sombre et ses encadrements verts, attire notre regard. Son architecture a évolué au fil des ans, mais elle reste un repère essentiel pour la communauté. Depuis la rive, nous admirons la vue sur le détroit de Sundini, dont les eaux miroitantes reflètent les montagnes environnantes. Le paysage change selon les saisons : en hiver, un voile de neige recouvre les sommets, donnant à l’endroit un air de conte nordique, tandis qu’en été, la végétation luxuriante semble redonner vie aux reliefs escarpés.

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Varmakelda, la source aux vertus envoûtantes

À Fuglafjørður, nous suivons un petit sentier qui nous mène à Varmakelda, cette source thermale légendaire dont l’eau s’écoule à une température constante située entre 16 et 18 degrés, peu importe la saison. L’endroit, modeste en apparence, dégage pourtant une aura particulière. Nous nous penchons au-dessus de la faille rocheuse d’où jaillit l’eau, et y trempons timidement nos mains. La chaleur surprend, contrastant avec l’air vif qui balaie la côte.

Nous nous imaginons au cœur du festival du Varmakeldustevna qui s’y déroule chaque année, entourés de chants et de danses, les flammes des feux se reflétant sur les visages des habitants. Nous nous laissons bercer par le murmure de l’eau. Certains disent que la boire ravive la passion et l’amour. Nous échangeons un regard complice avant d’en goûter une gorgée, savourant l’instant, persuadés que l’île d’Eysturoy a déjà su nous envoûter.

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Nes vindmøllepark : Là où le vent façonne l’énergie

Nous arrivons au Nes vindmøllepark, un site impressionnant où les grandes éoliennes se dressent face aux vents féroïens. Dès notre approche, le vrombissement des pales en rotation se mêle au souffle puissant du vent, créant une atmosphère presque hypnotique. Ici, l’énergie naturelle est maîtrisée et exploitée pour fournir de l’électricité à plusieurs localités des îles Féroé. L’endroit dégage une aura futuriste en contraste avec les collines verdoyantes qui s’étendent à perte de vue. Nous nous arrêtons un moment pour observer ces géants blancs tournoyer avec une régularité implacable, véritables sentinelles de l’innovation au cœur d’un paysage encore sauvage.

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Nous avançons sur un sentier qui serpente entre les éoliennes, profitant d’une vue spectaculaire sur l’océan Atlantique. La force du vent est telle qu’il devient difficile de garder l’équilibre par moments, mais cette instabilité ajoute à l’expérience unique de ce lieu. Nous nous amusons à tester notre résistance en marchant contre les bourrasques, tout en admirant les contrastes entre technologie et nature brute. Une fois arrivés au sommet d’une colline voisine, nous apercevons l’ensemble du parc éolien avec une belle île qui dévoile ses crêtes face à nous, un tableau fascinant où l’homme et la nature semblent coexister en parfaite harmonie.

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La lumière dorée se reflète sur les pales en mouvement, créant un jeu d’ombres et de lumières captivant. Nous prenons un instant pour mesurer l’importance de ce projet écologique pour les îles Féroé, qui cherchent à réduire leur dépendance aux énergies fossiles. Ce site, bien plus qu’un simple parc éolien, représente une avancée majeure vers un avenir plus durable. Nous terminons notre découverte par un arrêt aux abords d’un petit lac aux abords duquel se trouve des moutons et un banc entouré de cylindres qui le circonscrivent.

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Nes : Entre traditions et panorama maritime

Nous redescendons vers Nes, un charmant village qui se déploie au bord de l’eau, où le calme règne en maître. Les petites maisons aux toits de tourbe se fondent parfaitement dans le décor, témoins d’une tradition architecturale préservée.

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Nous nous promenons dans les ruelles étroites, où l’histoire se lit à chaque coin de rue. L’église du village, sobre et élégante, attire notre attention avec son clocher typiquement féroïen.

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Nous longeons ensuite le littoral, où le port de Nes s’anime doucement avec l’arrivée de quelques bateaux de pêche. L’odeur du sel et du poisson frais emplit l’air, tandis que les mouettes tournent au-dessus des embarcations en quête d’un repas facile. Nous dépassons le musée du village qui nous attire irrémédiablement, mais nous lui choisissons le mémorial de la seconde guerre mondiale, qui héberge un canon de grande taille, semblant immuable.

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Toftir : Entre nature et croyance

Notre voyage nous mène ensuite à Toftir, un village dynamique qui se distingue par son mélange de nature préservée et de modernité. Nous poursuivons notre exploration en nous dirigeant vers le bord de mer, où les vagues viennent doucement lécher les rives rocailleuses.

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L’eau limpide reflète le ciel changeant, offrant un spectacle perpétuel où lumière et nuages jouent ensemble. Nous marchons le long du sentier côtier, profitant du chant des oiseaux marins et du silence apaisant qui règne. À quelques pas de là, nous découvrons une belle église, avec en face, un mémorial qui impose le recueillement.

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Runavík, carrefour économique et charme maritime

En longeant la rive sud-est d’Eysturoy, nous découvrons Runavík, une ville dynamique dont le port constitue le cœur battant. Dans le port de la ville, les navires de pêche croisent les cargos et les ferries dans un ballet incessant, témoignant de l’importance stratégique du port pour l’archipel féroïen. Les infrastructures modernes de la ville, notamment ses quais récemment aménagés, offrent un cadre propice aux échanges commerciaux et maritimes, renforçant son rôle de centre économique majeur des Îles Féroé.

Le centre-ville de Runavík, animé et fonctionnel, s’étend le long du port. Les boutiques y côtoient des cafés chaleureux où les habitants aiment se retrouver après une journée de travail. Une statue imposante, représentant un pêcheur sur le rivage, se dresse non loin des quais, rappelant l’histoire maritime de la ville et rendant hommage aux générations de marins qui ont façonné son identité. À quelques pas de là, la bibliothèque municipale attire les passionnés de lecture, proposant un large choix d’ouvrages et servant de lieu de rencontres culturelles pour la communauté locale.

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Pour les visiteurs en quête de nature, le sentier côtier qui longe la baie de Runavík offre une balade des plus agréables. Il dévoile des points de vue exceptionnels sur les îles environnantes et le vaste océan qui s’étend à perte de vue. Les promeneurs peuvent y observer des oiseaux marins évoluant dans le ciel tandis que le vent marin souffle doucement à travers les hautes herbes. Plus au nord, l’église de Runavík, avec son architecture sobre et élégante, se dresse sur une légère éminence, veillant sur les habitants et les voyageurs.

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À quelques minutes de route, la vallée de Rituvík dévoile un paysage spectaculaire entre collines verdoyantes et falaises escarpées plongeant dans l’Atlantique. Ce site sauvage, refuge de nombreuses espèces d’oiseaux marins, constitue un paradis pour les amateurs de randonnée et d’ornithologie, qui peuvent y observer des sternes arctiques et des fulmars dans leur habitat naturel.

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Slættaratindur, sommet majestueux des Féroé

Dominant fièrement l’île d’Eysturoy, Slættaratindur s’élève à 880 mètres, faisant de lui le point culminant de l’archipel féroïen. Son nom, signifiant le sommet plat, illustre parfaitement la vaste étendue qui s’ouvre à son sommet, offrant un espace unique où les visiteurs peuvent s’arrêter, pique-niquer ou même exécuter quelques pas de danse traditionnelle féroïenne.

L’ascension de cette montagne est un défi physique, mais chaque pas est récompensé par des paysages à couper le souffle. Le sentier le plus accessible démarre depuis Eiðisskarð, un col situé entre les villages de Funningur et Eiði. En partant de ce point, les marcheurs entreprennent une montée d’environ 500 mètres, souvent raide mais toujours gratifiante. Tout au long du parcours, la nature se dévoile dans une splendeur sauvage : les pentes sont tapissées d’herbes rases et ponctuées de fleurs alpines aux couleurs vives contrastant avec le ciel souvent changeant des Féroé.

Arrivés au sommet, les randonneurs sont récompensés par une vue panoramique spectaculaire. Par temps clair, il est même possible d’apercevoir les falaises de Risin et Kellingin, ces formations rocheuses légendaires sculptées par l’érosion marine et imprégnées de contes féroïens.

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Le lac Toftir, écrin de sérénité

À quelques kilomètres de Runavík, le lac Toftir, également appelé Toftavatn, offre un havre de paix au cœur d’un paysage féroïen préservé. Avec une superficie de 0,5 km², il est le quatrième plus grand lac de l’archipel et se distingue par son environnement d’une quiétude envoûtante. Niché entre les villages d’Æðuvík et de Rituvík, il attire aussi bien les habitants que les voyageurs en quête de ressourcement et d’évasion.

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Le lac est bordé de collines vallonnées recouvertes de vastes étendues de bruyère, formant un décor unique aux Îles Féroé. Cette végétation dense, changeant de teinte selon les saisons, confère au site une atmosphère à la fois sauvage et poétique. Le reflet du ciel sur les eaux calmes du lac amplifie encore notre impression d’immensité et de sérénité.

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Une promenade circulaire nous permet d’apprécier pleinement la beauté du site. Le sentier suit les contours du lac, offrant des points de vue variés sur les eaux miroitantes et les collines environnantes. Les randonneurs peuvent y observer des espèces locales comme le pluvier doré ou le chevalier gambette, nichant dans les hautes herbes bordant le rivage. À l’automne, la lumière rasante magnifie le paysage, dessinant des ombres longues et dorées sur la surface du lac.

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Lamba, la carte postale

Nous parvenons à Lamba, un petit village niché au sud d’Eysturoy, sur une pointe avançant vers le fjörd Lambavík. Dans le village, le temps semble suspendu, et avec seulement 144 habitants, l’endroit conserve un charme intact, digne des plus belles cartes postales des îles Féroé. Contrairement à la plupart des villages voisins, Lamba ne possède pas d’église, ce qui renforce son caractère authentique et préservé.

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Le port du village, modeste mais essentiel, il rappelle combien la pêche reste une activité vitale pour les habitants. Flâner dans les ruelles bordées de maisons en bois aux couleurs vives est une expérience en soi : le silence n’est troublé que par le cri des oiseaux marins et le clapotis des vagues contre les rochers.

La localité comporte un sentier panoramique reliant Lamba à Rituvík. Marqué par des cairns traditionnels, ce chemin offre des vues spectaculaires sur la nature féroïenne. La randonnée, qui dure environ deux heures, est une véritable immersion dans ces paysages bruts et changeants, entre collines herbeuses et falaises plongeant dans la mer.

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Skála, un village niché au coeur des montagnes

Notre voyage se poursuit à Skála, un village dynamique niché sur la côte sud-ouest d’Eysturoy. Avec ses 775 habitants, il est bien plus animé que Lamba et s’impose comme un centre d’éducation et d’activités économiques. Nous passons devant Skála skúli, l’école locale fondée en 1965, où les enfants étudient avant de poursuivre leur scolarité à Runavík. Plus loin, nous découvrons le musée, le jardin d’enfants Barnahúsið Sillan et la maison de retraite Eldrasambýlið á Skála, spécialisée dans l’accompagnement des personnes atteintes de démence.

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Le village est entouré de montagnes imposantes, dont Halgafelstindur et Reyðafelstindur, qui s’élèvent respectivement à 758 et 766 mètres. Nous faisons une halte au port et au chantier naval de Skála, un site industriel clé qui témoigne de l’importance historique du village dans le domaine maritime. Aujourd’hui géré par MEST, ce chantier a su s’adapter aux évolutions du secteur naval.

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Nous visitons ensuite la magnifique église de Skála, inaugurée en 1940. Son toit rouge en éternit et son clocher octogonal lui confèrent une silhouette singulière. À l’intérieur, nous sommes frappés par l’atmosphère chaleureuse de la nef, où se trouve un superbe retable représentant « Jésus et Thomas l’incrédule », copie d’une œuvre de Marstrand réalisée en 1959 par Jacob Olsen.

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Avant de quitter Skála, nous faisons une pause dans un petit parc en périphérie du village, où une chute d’eau s’écoule au milieu de pierres anciennes, vestiges d’un passé oublié. Non loin, nous découvrons avec surprise un vaste stade de football, témoignage de l’importance du sport dans cette communauté insulaire. Entre traditions maritimes et infrastructures modernes, Skála nous apparaît comme un mélange équilibré de passé et d’avenir.

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Elduvík, le village isolé

Nous poursuivons notre périple jusqu’à Elduvík, un village isolé au nord-est d’Eysturoy, où seuls douze habitants vivent à l’année. Immédiatement, nous ressentons une atmosphère de bien-être, un peu comme si le temps semble s’être arrêté. Coupé en deux par un ruisseau sinueux, le village s’étend sur les rives du fjörd Funningsfjørður, où des maisons en bois noir goudronné contrastent avec la verdure environnante.

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Nous explorons les deux hameaux qui composent Elduvík, chacun doté de son propre débarcadère et de hangars à bateaux. Dans le hameau d’Yvri á Støð, nous découvrons d’anciens bâtiments servant encore aujourd’hui au stockage de la tourbe, du foin et des moutons. Plus loin, des cabanes traditionnelles abritent des bateaux féroïens et des installations destinées au séchage du poisson et de la viande, un savoir-faire ancestral toujours pratiqué ici.

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Nous entrons dans la petite église d’Elduvík, construite en 1951. Son orientation nord-sud est inhabituelle et intrigue. L’intérieur est sobre mais chaleureux, baigné par la lumière qui traverse ses grandes fenêtres. À quelques pas de là, le cimetière du village, utilisé depuis 1926, nous rappelle combien la vie était autrefois rude dans ces contrées reculées. Autrefois, les habitants devaient transporter leurs défunts jusqu’à Oyndarfjørður pour les inhumer. Aujourd’hui encore, il est possible de suivre l’ancien chemin reliant Elduvík à Oyndarfjørður, une randonnée aussi belle qu’émouvante.

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Avant de partir, nous admirons la sculpture « Marmennilin », une œuvre contemporaine installée en 2020 par l’artiste Hans Pauli Olsen. Cette représentation d’un homme-poisson légendaire ancre le village dans un univers de mythes et de légendes féroïennes. Enfin, nous nous aventurons jusqu’à la gorge d’Elduvík, un site naturel spectaculaire où l’eau a sculpté des falaises escarpées.

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Gorge d’Elduvík, les merveilles de la nature

Nichée à l’est du village d’Elduvík, la gorge d’Elduvík nous apparaît comme un spectacle sauvage et impressionnant.

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Dès notre arrivée, après quelques minutes de marche, le fracas des vagues contre les parois rocheuses résonne dans l’air salin, offrant un avant-goût de l’intensité du site. L’eau que nous apercevons de hauteur, d’une limpidité absolue, dévoile une violence fascinante. L’endroit est une véritable invitation à l’exploration, tant pour les plongeurs que pour ceux qui souhaitent simplement observer cette merveille depuis les hauteurs.

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Nous rejoignons la hauteur de la mer en descendant des escaliers taillés dans la roche et rejoignons l’intérieur de la gorge. Nous avançons prudemment le long de la falaise. L’endroit est sculpté par le vent et l’eau, chaque paroi rocheuse semblant avoir été taillée par des siècles d’érosion implacable. Le panorama qui se dévoile est à couper le souffle : les vagues s’engouffrent avec force dans cette crevasse naturelle, projetant des gerbes d’écume éclatantes. En regardant autour de nous, nous remarquons les multiples anfractuosités dans la roche, formant un véritable labyrinthe minéral où l’eau vient s’engouffrer avant de ressortir en un tourbillon bruyant.

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Nous décidons de nous aventurer un peu plus loin, grimpant sur les rochers qui bordent la gorge. L’accès à son cœur est un défi, nécessitant de se frayer un chemin entre les aspérités du terrain. Derrière un mur rocheux qui masque partiellement l’entrée, nous découvrons une crique abritée où l’eau est étrangement calme en comparaison avec la violence des vagues extérieures. C’est ici que certains plongeurs choisissent de s’immerger, profitant de la visibilité exceptionnelle pour explorer les reliefs sous-marins. L’expérience est saisissante : des canaux sinueux serpentent sous l’eau, laissant entrevoir des formations minérales uniques où la lumière du soleil joue avec les reflets aquatiques.

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Au fil de notre exploration, nous constatons que la gorge d’Elduvík est également un lieu prisé des surfeurs aguerris. Les vagues qui s’engouffrent dans cette faille naturelle créent des conditions extrêmes, attirant ceux qui cherchent des sensations fortes. Loin de la douceur des plages, en plein coeur des falaises, l’océan se déchaîne, rendant chaque tentative de surf périlleuse mais exaltante.

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Funningur, au coeur d’un fjord sublime

Nous poursuivons notre périple en direction du nord-ouest, où nous atteignons bientôt Funningur, un village niché au bord du fjord de Funningsfjørður. Dès notre arrivée, nous sommes frappés par la majesté des montagnes qui encadrent ce hameau paisible, notamment Slættaratindur, qui domine l’horizon du haut de ses 882 mètres. L’atmosphère est empreinte de sérénité, avec les petites maisons en bois colorées contrastant avec la rudesse du paysage environnant.

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Notre premier arrêt nous conduit vers l’église en bois de Funningur, construite en 1847. Son architecture traditionnelle, typiquement féroïenne, nous charme immédiatement, et nous nous attardons devant son cimetière, dont certaines pierres tombales datent de 1926. Le lieu respire l’histoire et le recueillement, un véritable témoignage de la vie spirituelle de ce petit village isolé.

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Depuis le port, la vue sur le fjords de Funningsfjørður est sublime, avec en arrière-plan l’île de Kalsoy, semblant flotter sur les eaux calmes. Nous nous approchons des entrepôts en bois qui bordent le quai, témoins d’une activité portuaire séculaire.

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Le village permet également d’entreprendre l’ascension du Slættaratindur, le plus haut sommet des îles Féroé. L’ascension débute sur un sentier bien tracé, partant du col entre Eiði et Funningur. La montée est exigeante mais chaque pas rapproche d’un spectacle grandiose. Une fois au sommet, le panorama est tout simplement époustouflant : un océan de montagnes et de fjords se déploie sous les yeux des randonneurs, offrant une vue à 360° sur tout l’archipel.

À proximité, nous découvrons le monument Grímur Kamban, érigé en hommage au premier colon viking des îles Féroé. Les trois pierres plates qui le composent, surplombées par une statue en bronze, évoquent la traversée audacieuse de ce pionnier nordique, un symbole fort du passé maritime de la région.

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Gjógv, le plus beau village de l’île

Nous reprenons la route en direction de Gjógv, situé à l’extrême nord-est de l’île d’Eysturoy. Ce village, considéré comme l’un des plus beaux des îles Féroé, nous accueille avec ses maisons colorées et son atmosphère paisible.

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Nous faisons un détour par l’église de Gjógv, un édifice sobre mais chargé d’histoire. À proximité, un mémorial saisissant attire notre attention : une statue représentant une mère et deux enfants, dédiée aux marins disparus en mer. Face à cette sculpture, l’émotion nous gagne, rappelant à quel point la mer, si belle soit-elle, peut être impitoyable.

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Nous nous aventurons ensuite dans la vallée d’Ambadalur, qui mène au majestueux Búgvin, le plus grand pilier rocheux des îles Féroé, culminant à 188 mètres. Depuis ce promontoire naturel, nous pouvons observer de nombreux oiseaux marins s’élançant dans le vide avant de plonger dans l’océan.

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Pour clôturer notre visite, nous décidons d’emprunter le sentier menant à Djúpini, une randonnée payante offrant un point de vue incroyable sur Gjógv. Les escaliers en bois nous guident à travers un paysage accidenté, chaque marche nous rapprochant d’un spectacle saisissant où terre et mer se confondent dans une harmonie parfaite.

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Gjógv Harbour, le trésor sculpté par l’océan

Dans le village de Gjógv, nous nous promenons le long du sentier qui surplombe l’océan, où l’eau s’engouffre entre les falaises, formant un décor spectaculaire. La gorge, qui se jette directement dans l’Atlantique Nord, est un spectacle saisissant où les vagues se fracassent avec force entre les parois rocheuses. Par temps calme, il est possible de s’aventurer au fond de la gorge en empruntant un escalier qui mène jusqu’au niveau de l’eau.

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En hiver, entre novembre et mars, la mer tumultueuse remplit la gorge d’une écume blanche, créant un paysage en perpétuelle mutation. En été, les visiteurs peuvent admirer la sérénité du site et profiter du contraste saisissant entre les eaux cristallines et le vert intense des collines avoisinantes.

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Depuis les hauteurs, la vue sur le village et la côte environnante est tout aussi spectaculaire, surtout assis sur le banc de la princesse Mary, une membre émérite de la royauté danoise. Ce lieu, empreint de quiétude, illustre parfaitement la beauté brute et préservée des îles Féroé, attirant les randonneurs et les amoureux de la nature en quête de paysages à couper le souffle.

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Nous décidons tout de même de descendre à l’intérieur de la gorge par les escaliers prévus, au travers de leur forme, certainement pour y descendre des bateaux. Face à l’océan, nous nous abandonnons aux éléments et l’enivrement qui en résulte nous procure un pur sentiment de bien-être.

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Funningsfjørður

Nous arrivons à Funningsfjørður, un petit village blotti au fond du fjord, où les eaux sombres se mêlent aux montagnes abruptes. Le village semble presque suspendu dans le temps, ses 58 habitants savourant la tranquillité d’un endroit à l’écart du monde. Les montagnes qui bordent le fjord nous impressionnent, imposantes et majestueuses, formant un cadre naturel spectaculaire. L’air frais et les bruits de la mer créent une atmosphère presque mystique. Le village a été fondé en 1812 et a connu un essor temporaire au début du XXe siècle grâce à une station baleinière qui n’existe plus aujourd’hui, mais son port, bien que modeste, reste un témoin silencieux de cette époque.

En longeant le rivage, nous découvrons que la région conserve un caractère sauvage et presque intact. La partie nord de Funningsfjørður est particulièrement préservée, un espace vierge où nous pouvons sentir l’isolement et l’éloignement du reste du monde. Ce sentiment d’intimité avec la nature est renforcé par l’arrivée du câble sous-marin FARICE-1, qui relie l’Islande à l’Écosse et symbolise un pont invisible entre la modernité et les traditions séculaires de cette terre. Il est fascinant de penser qu’ici, entre ces montagnes et cette mer, la technologie se fraie discrètement un chemin sans perturber l’environnement intact.

Les eaux du fjord, assombries par les profondeurs, reflètent le ciel changeant, et nous nous arrêtons plusieurs fois pour admirer les paysages à couper le souffle. Malgré le port restreint de Funningsfjørður, la pêche et les activités maritimes continuent de jouer un rôle dans l’économie locale.

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Route Funningsfjørður vers Elduvik

Nous prenons la route menant de Funningsfjørður vers Elduvik, une des plus belles routes des îles Féroé. Le chemin serpente au gré du fjord, les montagnes imposantes se dressant de chaque côté comme des géants endormis. Chaque virage nous dévoile un panorama encore plus grandiose, avec des vues imprenables sur les sommets escarpés et les eaux sombres qui bordent la route. Au détour d’un virage, nous atteignons le Elduvík Scenic Viewpoint, où nous nous arrêtons pour admirer la vallée et les montagnes environnantes. La beauté de l’endroit est presque irréelle, et nous prenons un moment pour nous imprégner de cette nature brute, où chaque élément semble en parfaite harmonie.

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En longeant le fjord, nous apercevons des fermes de saumons flottant sur l’eau, un témoignage de l’importance de l’aquaculture dans cette région. Les fermes circulaires, avec leurs structures métalliques flottantes, contrastent avec la majesté des montagnes et l’immensité de l’océan. C’est ici que la nature, l’industrie et la modernité coexistent.

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Les paysages grandioses sont dominés par des sommets majestueux comme le Gráfelli, qui culmine à 856 mètres, et le Slættaratindur, le plus haut sommet des îles Féroé. Ces géants de pierre veillent sur nous tout au long du trajet, comme des gardiens silencieux de cette terre ancienne.

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Le chemin est un véritable voyage dans un autre monde, où la majesté des paysages n’a d’égal que la solitude qu’ils confèrent. Nous sommes fascinés par les monts, comme le Vaðhorn et le Blámansfjall, qui ajoutent à la diversité du panorama. La route semble nous mener au cœur de la nature, un lieu où la grandeur des montagnes rencontre la beauté tranquille du fjord. Chaque détour nous offre une nouvelle perspective, et à chaque nouveau point de vue, nous sommes émerveillés par la pureté des lieux.

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Hvíthamar, un panorama époustouflant sur Funningsfjørður

Niché au cœur des paysages époustouflants des îles Féroé, Hvíthamar est un point de vue spectaculaire dominant le fjord de Funningsfjørður. Il offre une randonnée courte mais gratifiante qui mène à un panorama inoubliable : la Gongutúrur Hvithamar trailhead. Le sentier commence au niveau du col de Gjáarskarð, où un petit parking non pavé signale le point de départ. De là, une montée légère d’une dizaine de minutes suffit pour atteindre l’un des plus beaux belvédères de l’archipel. L’ascension est marquée par des poteaux en bois verts guidant les randonneurs sur une pente herbeuse sans difficulté majeure.

La récompense est immédiate : du sommet, la vue s’ouvre sur le fjord de Funningsfjørður, entouré de montagnes majestueuses. Par temps dégagé, il est même possible d’apercevoir le sommet de Slættaratindur, la plus haute montagne des îles Féroé, culminant à 880 mètres. Au loin, l’île de Kalsoy se dessine dans l’horizon brumeux, offrant une perspective saisissante sur la diversité du relief féroïen. Entre les villages de Funningur et Gjógv, Hvíthamar est une étape idéale pour les amateurs de nature et de photographie. Son accessibilité en fait une attraction parfaite pour les familles et les visiteurs recherchant une expérience immersive au cœur des éléments.

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Eiði, la ville tranquille

Après avoir parcouru une belle route de montagne, normalement interdite à la circulation, nous arrivons à Eiði, un village tranquille situé dans le nord-ouest de l’île d’Eysturoy. Entouré par la mer, Eiði est un havre de paix où la modernité se mêle aux traditions anciennes. Le village, avec ses 702 habitants, nous accueille chaleureusement, et nous sommes captivés par son port de pêche moderne. Plusieurs bateaux sont amarrés, témoignant de l’activité maritime qui anime encore cette petite communauté. Mais Eiði, ce n’est pas seulement la mer. Ce village vit également grâce à une économie diversifiée, avec des industries locales, une usine d’enveloppes et même une société de camionnage. Le village est une localité dynamique, où la nature reste omniprésente, façonnant chaque instant de notre séjour.

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Nous découvrons rapidement que l’histoire et la culture d’Eiði sont riches et variées. L’église d’Eiði, datant de 1881, est un modèle de simplicité et d’élégance, avec sa tour basse et son toit en ardoise. En nous promenant, nous tombons sur la maison Látralonin, construite en pierre en 1842, aujourd’hui transformée en musée. Ce lieu conserve les traces du passé, nous permettant de mieux comprendre les racines profondes de ce village.

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Sur les falaises voisines, nous admirons Eiðiskollur, un sommet de 343 mètres qui offre un point de vue imprenable sur l’océan Atlantique et les formations rocheuses emblématiques de Risin et Kellingin. Ces deux piliers de basalte, dressés contre les vagues, sont les gardiens de ce paysage à couper le souffle.

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Nous visitons également le musée du patrimoine de Látrið, dans une ferme rénovée, qui nous permet de découvrir des curiosités et des objets du passé, nous plongeant encore plus dans l’histoire fascinante des îles Féroé. Le petit parc au centre du village, avec sa statue représentant une femme tenant un jeune garçon, ajoute une touche de calme et de beauté à cet endroit déjà exceptionnel.

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Risin og Kellingin, les gardiens de pierre des Féroé

Un peu plus au nord de gjógv, à proximité de la ville d’Eiði, se dressent les emblématiques formations rocheuses de Risin og Kellingin. Ces deux stacks marins, sculptés par l’érosion, sont ancrés dans la mythologie féroïenne et racontent une légende fascinante. Le Géant (Risin), mesurant 71 mètres de haut, est le plus éloigné de la côte, tandis que la Sorcière (Kellingin), haute de 68 mètres, se tient plus près de la terre. Selon la légende, ces deux êtres auraient été envoyés d’Islande pour voler les îles Féroé. Après une nuit de lutte acharnée pour déplacer les terres, ils furent surpris par les premiers rayons du soleil et pétrifiés à jamais.

Aujourd’hui, ces imposants piliers de pierre sont l’un des sites les plus photographiés des Féroé. Il est possible de les observer en marchant vers le nord depuis Eiði, ou encore depuis le village de Tjørnuvík sur l‘île voisine de Streymoy, où ils se dressent majestueusement face à l’océan. Offrant un spectacle naturel à la fois sauvage et empreint de mystère, les monuments rappellent la puissance des éléments et le riche patrimoine légendaire de l’archipel. Entre montagnes escarpées, fjords profonds et formations rocheuses spectaculaires, les îles Féroé dévoilent au travers de ce site unique certains de leurs plus beaux trésors naturels. Le Risin og Kellingin viewpoint se trouve en ce qui le concerne sur la route de montagne reliant Funningur à Eiði.

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Eðiskollur, au sommet des falaises vertigineuses

Nous prenons la route en direction du nord d’Eysturoy pour atteindre l’impressionnante falaise d’Eðiskollur, qui culmine à 352 mètres au-dessus de l’océan Atlantique. Nous suivons la route de Kolsvegur jusqu’à un petit parking. Là, le sentier s’élève progressivement au milieu des pâturages, offrant dès les premiers pas un spectacle saisissant. Autour de nous, seuls le vent et les moutons viennent troubler le silence absolu de cette nature intacte.

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L’ascension, bien que raide, se révèle exaltante. Chaque pas nous rapproche de l’infini maritime qui s’étend sous nos yeux. En suivant les cairns de pierre qui jalonnent le sentier, nous gravissons la dernière pente avant d’atteindre le sommet. De là-haut, le panorama est tout simplement grandiose. L’horizon semble sans limite, et au loin, nous apercevons les silhouettes imposantes de Risin et Kellingin, ces rochers mythiques émergeant des eaux tumultueuses. Nous restons un long moment, hypnotisés par ce paysage sculpté par le vent et les vagues.

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La descente se fait avec prudence, tant le sol peut être glissant par endroits. Nous regagnons Eiði, encore grisés par cette expérience hors du commun avant de rejoindre notre appartement.

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Conclusion

Chaque étape de ce périple nous a plongés au cœur d’une nature brute et préservée. Les reliefs escarpés, les fjords profonds et les étendues verdoyantes ponctuées de maisons aux toits d’herbe ont dessiné un décor d’une beauté rare, où le silence n’est rompu que par le vent et le cri des oiseaux marins.

Mais au-delà des paysages, ce voyage fut aussi une immersion dans la mythologie et l’histoire féroïenne. Chaque sentier emprunté, chaque sommet atteint, chaque village traversé nous a rappelé la profonde harmonie entre l’homme et la nature, un équilibre fragile et précieux que les habitants de ces terres isolées préservent avec soin.

En quittant ces îles battues par les vents, nous emportons avec nous bien plus que des images spectaculaires. Nous repartons avec le sentiment d’avoir touché du doigt un monde à part, un refuge hors du temps où la beauté réside dans la simplicité et la force des éléments. Les îles Féroé, mystérieuses et envoûtantes, restent une invitation au voyage, une promesse de retour pour les chanceux qui, un jour, voudront se perdre dans leur immensité sauvage.

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Réussir sa location de voiture aux Îles Féroé

Les îles Féroé, archipel sauvage niché au cœur de l’Atlantique Nord, offrent des paysages spectaculaires entre falaises vertigineuses, fjords profonds et villages aux toits d’herbe. Destination de rêve pour les amoureux de la nature et de la tranquillité, ces îles dévoilent un charme unique où se mêlent traditions nordiques et modernité. Que ce soit pour randonner à travers des vallées préservées, admirer les macareux moines perchés sur les falaises ou explorer des fjords embrumés, les îles Féroé promettent une aventure inoubliable. Pour profiter pleinement de cet archipel aux routes sinueuses et aux panoramas à couper le souffle, louer une voiture est le moyen idéal pour explorer chaque recoin et accéder aux lieux les plus reculés. Dans cet article, nous vous donnons tous les conseils nécessaires pour réussir votre location de voiture aux îles Féroé.

Louer une voiture aux îles Féroé garantit une liberté totale pour découvrir à votre rythme les paysages grandioses et les charmants villages de cet archipel nordique. Que ce soit pour rejoindre des falaises spectaculaires, traverser les tunnels sous-marins reliant les îles ou s’aventurer sur des routes panoramiques surplombant l’océan, disposer d’un véhicule facilite grandement l’exploration.

La location de voiture aux îles Féroé est simple et accessible, avec de nombreuses agences disponibles à l’aéroport de Vágar et dans la capitale Tórshavn. Vous aurez le choix entre des citadines pratiques pour circuler en ville, des SUV adaptés aux routes plus escarpées et même des véhicules équipés pour affronter les conditions climatiques parfois changeantes de l’archipel. Le réseau routier, bien entretenu et comprenant plusieurs ponts et tunnels reliant les îles principales, permet de voyager facilement entre les différents sites emblématiques.

Explorer les îles Féroé en voiture permet d’accéder aisément à des lieux incontournables comme les falaises de Vestmanna ou encore le village isolé de Saksun. Grâce à un itinéraire flexible, vous pourrez vous arrêter pour admirer un coucher de soleil sur l’Atlantique, savourer une spécialité locale dans un café traditionnel ou vous aventurer sur une route sinueuse menant à un fjord caché. Ainsi, louer une voiture aux îles Féroé est la meilleure manière de vivre une aventure authentique et inoubliable au cœur de ce joyau nordique.

Les îles Féroé disposent d’un réseau routier moderne qui s’est considérablement développé ces dernières années, notamment grâce à des tunnels sous-marins facilitant les déplacements entre les îles. Si la circulation est fluide et agréable, il convient néanmoins de rester vigilant, en raison des conditions météorologiques changeantes et des routes parfois étroites serpentant à flanc de falaise.

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Pour découvrir la première partie de notre séjour dans les Îles Féroé, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit de voyage sur l’île de Vágar.

Pour les lecteurs intéressés, découvrez notre récit de voyage sur la deuxième partie de notre voyage sur les îles de la région de Norderøernes avec les îles de Kunoy, Viðoy et Borðoy

Vous pouvez également découvrir notre récit de voyage sur la troisième partie de notre séjour et l’île de Streymoy.

Vous pouvez également découvrir notre récit de voyage sur la quatrième partie de notre voyage et l‘île de Suðuroy au travers de ce lien.

La cinquième partie de notre voyage et l’île de Sandoy vous attend sur ce lien.

La dernière partie de notre voyage avec le récit complet de l’île d’Eysturoy vous attend ici.

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La préparation du voyage

En préparant notre voyage aux îles Féroé, nous décidons d’explorer l’archipel en profondeur en faisant le tour complet des îles principales. Bien que les distances soient plus modestes que dans d’autres destinations que nous avons visitées, le réseau routier féroïen, d’environ 960 kilomètres, dont 500 kilomètres de routes nationales et 460 kilomètres de routes locales, est particulièrement bien développé. Il permet de rejoindre facilement les villages isolés et d’admirer les paysages spectaculaires qu’offrent les routes sinueuses serpentant entre montagnes abruptes, fjords et prairies verdoyantes.

Pour organiser notre voyage, nous commençons par réserver nos vols, puis nous nous concentrons sur les hébergements et les activités. Le choix d’hébergements aux îles Féroé étant limité et les prix des hôtels souvent élevés, nous optons pour des guest-houses et des appartements, avec un budget maximal de 80 euros la nuit. Afin d’optimiser nos déplacements, nous planifions nos nuitées de manière stratégique : la première nuit sur l’île de Vágar, la seconde sur l’île de Borðoy, puis le reste du séjour à Tórshavn, la capitale. Cette organisation nous permet non seulement de rayonner facilement à travers l’archipel, mais aussi d’éviter de payer plusieurs fois les tunnels sous-marins, qui relient certaines îles entre elles et qui peuvent rapidement faire grimper le budget.

Notre itinéraire débute par la découverte de l’île de Vágar, où nous explorons ses paysages emblématiques avant de rejoindre l’île de Borðoy. De là, nous consacrons le surlendemain à l’exploration des îles du nord, toutes accessibles entre elles via un pont gratuit. Toutefois, pour rejoindre l’île de Borðoy, nous devons emprunter deux tunnels sous-marins payants : le tunnel de Vágar et le tunnel de Borðoy. À partir du troisième jour, nous partons à la découverte de l’île de Streymoy, l’île de la capitale, puis embarquons sur un ferry en direction de l’île de Suðuroy, la plus méridionale des îles habitées de l’archipel. Après cette excursion, nous revenons à Tórshavn, avant de rejoindre l’île de Sandoy en empruntant son tunnel sous-marin récemment inauguré. Nous concluons notre périple avec la visite de l’île dEysturoy, accessible directement depuis la capitale via un pont gratuit, ce qui nous évite de payer un autre tunnel sous-marin.

Afin de parcourir les routes escarpées et de nous déplacer confortablement, nous réservons un véhicule de location. Emmener le nôtre depuis le Danemark nous aurait pris bien plus de temps (3 jours de ferry approximativement). Bien que les routes des îles Féroé soient globalement en excellent état, nous préférons opter pour un véhicule robuste afin d’explorer sans contrainte les coins les plus reculés. Après réflexion, nous choisissons un Suzuki Vitara automatique, bien adapté aux conditions locales. Le coût de cette location reste raisonnable, avoisinant les 300 euros pour la durée de notre séjour.

Pour cette location, nous faisons une nouvelle fois confiance à BSP Auto, une agence avec laquelle nous avons déjà eu plusieurs expériences positives. Leur offre compétitive et la qualité de leurs véhicules nous permettent de profiter pleinement de notre road trip à travers les paysages grandioses des îles Féroé, en toute sérénité.

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BSP auto, un loueur international fiable et sécurisé

BSP auto est noté 9/10 au travers des avis certifiés ; l’agence collabore avec de nombreux guides et agences de voyage.  BSP auto est une centrale de réservation qui permet grâce à un moteur en ligne simple et efficace de réserver un véhicule dans le monde entier en permettant à ses clients de comparer les offres des plus grands loueurs professionnels et en ce sens, dénicher le meilleur tarif.

Grâce au site Internet de l’agence, les voyageurs peuvent louer une voiture pour un prix optimisé, en remplissant un formulaire simplifié en ligne, après avoir choisi parmi les nombreux loueurs proposés, l’entreprise locale qui répondra au mieux aux critères escomptés.

Avec le comparateur proposé par l’agence, les clients ont ainsi la garantie de bénéficier de tarifs avantageux pouvant être filtrés en prenant en compte nombre de services exclusifs : kilométrage illimité, annulation, assurance complète.

BSP Auto est implantée à Paris au 38, avenue du général Michel Bizot, dans le douzième arrondissement ; l’agence est enregistrée au RCS de Paris sous le n° 417 509 775.

BSP Auto est titulaire de la licence d’agent de voyages n° LI 075050035 et a déposé une garantie financière auprès de GROUPAMA assurance.

Le loueur possède une plateforme téléphonique ouverte 7 jours sur 7 de 9 h à 20 h en semaine et de 9 h à 19 h le Week-end et les jours fériés. La plateforme est joignable au 01 86 26 90 80 pour la France et au 00 33 1 43 46 20 74 pour l’étranger.

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Les modalités de la réservation pour réussir notre road trip

Étant donné que nous avons déjà réservé avec l’agence BSP auto, nous connaissons son site Internet que nous trouvons ergonomique et facile d’accès.

A l’instar de notre première location avec le loueur, nous écrivons en plein cœur de l’écran, la date de notre location, l’heure et le nom de l’aéroport. Pour les Îles Féroé, ce sera l’aéroport de Vágar qui comprend l’unique aéroport international du pays.

Immédiatement, nous voyons apparaître à l’écran, toute une série de véhicule en provenance de nombreux loueurs, avec comme possibilité de choix :

Les catégories : mini-éco, économique, compacte, routière, grande routière, monospace, prestige et SUV.

Les critères : kilométrage illimité, boîte automatique, le nombre de places, le lieu de récupération du véhicule.
Le moteur : thermique ou électrique.
Les packages : standard ou Zero franchise.
Les loueurs locaux.

A l’instar des pays européens qui possèdent un réseau routier correct, les Îles Féroé dépendant du Danemark est bien dotée en infrastructure de circulation.

Quand bien même, le pays dispose d’un réseau routier correct, il est composé de nombreuses routes sinueuses, nous faisant opter pour la catégorie SUV ou 4/4.  

Nous bénéficions ainsi d’une boîte automatique, de la climatisation (du fait des températures froides que nous allons rencontrer) et des kilomètres illimités. Nous choisissons également de souscrire à l’assurance Allianz qui permet d’être intégralement remboursé de tout dommage sur le véhicule.

Par contre, nous choisissons de ne pas louer de GPS, les îles Féroé étant un territoire intégré considéré comme européen par notre fournisseur mobile, notre forfait téléphonique est valable dans le pays, ce qui nous permettra d’avoir accès à Google Maps pour nous repérer.

Nous sommes également informés qu’un dépôt de garantie sera bloqué sur notre carte par le loueur, mais pas débité. Et ce afin de payer les éventuels dommages ou autres montants : tunnel, amendes ou frais de carburant.

Nous apprenons également que si nous ne récupérons pas notre location ou que si nous l’annulons moins de 48 heures avant la date d’arrivée, des frais de 50 euros nous seront retirés. Une somme assez faible.

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La réception du véhicule à l’aéroport

Après une longue journée et trois vols, nous atterrissons enfin à l’aéroport de Vágar, point d’entrée principal des îles Féroé. Fatigués mais impatients de débuter notre aventure, nous rejoignons le hall central et récupérons nos bagages près de la sortie. Cependant, après une attente de 30 minutes, nous apprenons que deux de nos valises ne sont pas arrivées. Elles sont probablement bloquées à Amsterdam, un problème récurrent sur cette route aérienne. On nous assure qu’elles nous seront restituées dans la semaine, ce qui n’atténue pas notre frustration. Pestant contre la compagnie Atlantic Airways, qui n’y est certainement pour rien, nous quittons l’aéroport plus légers que prévu, avec l’essentiel en main.

Nous nous dirigeons ensuite vers le bâtiment des agences de location, situé juste à côté de l’aéroport. À cette heure tardive, la plupart des comptoirs sont fermés, les volets baissés, mais nous trouvons notre agence, Budget, toujours ouverte. Une jeune femme, souriante et enjouée, nous accueille. D’origine islandaise, elle nous rassure immédiatement sur nos bagages et nous explique les formalités de location.

Elle nous propose une assurance complémentaire à 10 euros par jour, qui nous permet d’éviter une caution de 1000 euros bloquée sur notre carte bancaire. L’offre est intéressante, et nous l’acceptons. Elle nous informe également qu’un montant de 300 euros sera bloqué pour couvrir l’usage des tunnels sous-marins payants, un système automatisé qui prélève directement les frais de péage sur la carte bancaire associée à la voiture.

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Elle nous présente également les quatre tunnels payants que nous devrons peut-être emprunter : Vágatunnilin qui relie l’île de Vágar à l’île de Streymoy ; Eysturoyartunnilin qui relie l’île de Streymoy à deux lieux de l’île d’Eysturoy ; Sandoyartunnilin qui relie relie l’île de Streymoy à l’île de Sandoy et Norðoyatunnilin qui relie l’île dEysturoy à l’île de Borðoy.

Elle nous remet les clés d’un Suzuki Vitara, un SUV bien adapté aux routes sinueuses et parfois exposées aux conditions météorologiques extrêmes des îles Féroé. Bien qu’il ait déjà quelques kilomètres au compteur, il nous convient parfaitement.

Nous signons le contrat de location, qui indique plusieurs marques et rayures déjà présentes sur la voiture. Notre interlocutrice nous précise que comme nous n’avons pas de caution déposée, nous n’avons pas à nous en soucier. Rassurés, nous récupérons nos affaires et sortons du bâtiment.

Contrairement aux autres locations où nous devons traverser un parking éloigné, ici, le véhicule est garé juste devant l’agence, ce qui nous permet de prendre la route immédiatement. Nous ne prenons pas la peine de faire le tour du véhicule comme nous en avons l’habitude et quittons l’aéroport de Vágar, prêts à entamer notre road trip féroïen.

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Les routes aux Îles Féroé

Le réseau routier des Îles Féroé est remarquablement bien structuré et permet une circulation fluide et efficace à travers l’ensemble de l’archipel. Malgré des conditions climatiques parfois extrêmes, avec des vents violents, des pluies fréquentes et des épisodes de neige en hiver, les routes féroïennes sont généralement bien entretenues, ce qui assure des déplacements sûrs et relativement confortables. Le réseau est composé de plusieurs types de routes, chacune ayant ses spécificités en termes d’infrastructure, de conditions d’entretien et de limitations de vitesse adaptées aux reliefs et aux exigences locales.

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Les routes nationales

Les routes nationales constituent l’ossature principale du réseau routier féroïen. Elles relient les grandes localités entre elles et assurent la continuité des déplacements sur l’ensemble du territoire. Ces routes sont bien entretenues tout au long de l’année, et des opérations régulières de déneigement et de salage sont mises en place pendant l’hiver afin de garantir une circulation aussi fluide que possible. Même en cas de fortes précipitations ou de vents violents, ces axes restent prioritaires pour le passage des véhicules, assurant ainsi une liaison fiable entre les îles principales.

La limitation de vitesse y est fixée à 80 km/h, bien que dans la pratique, les conditions météorologiques et la configuration sinueuse du terrain obligent souvent les conducteurs à rouler plus lentement. Les tunnels sous-marins et les ponts qui relient certaines îles sont également intégrés à ce réseau, ce qui permet d’éviter les longues traversées en ferry et de gagner un temps précieux lors des déplacements.

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Les routes locales

Les routes locales, gérées par les différentes communes, permettent de desservir les localités plus isolées, souvent situées dans des vallées profondes ou au pied de reliefs escarpés. Bien que ces routes soient généralement en bon état, certaines portions peuvent être plus étroites et ne disposent parfois que d’une seule voie avec des espaces aménagés pour permettre aux véhicules de se croiser. Ces sections exigent donc une conduite prudente et attentive, d’autant plus que les conditions climatiques peuvent rapidement faire évoluer l’état de la chaussée.

Par ailleurs, certaines routes locales peuvent être endommagées par les conditions climatiques hivernales. Les périodes de gel et de fortes précipitations favorisent la formation de nids-de-poule, rendant la conduite plus délicate. C’est pourquoi la vitesse y est limitée à 60 km/h, une restriction qui s’adapte bien aux courbes serrées et aux reliefs souvent accidentés de l’archipel.

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Les routes de tunnel

Les routes de tunnel aux îles Féroé permettent de relier efficacement les différentes îles et de traverser les reliefs escarpés de l’archipel. Bien que ces infrastructures soient essentielles au réseau routier, certaines portions ne disposent que d’une seule voie de circulation avec des emplacements aménagés pour permettre aux véhicules de se croiser. Dans ces tunnels à sens unique, il est impératif de respecter les règles de priorité en se plaçant sur le bas-côté dans les zones prévues à cet effet. Par ailleurs, si les tunnels inter-îles sont modernes et bien éclairés, les plus petits manquent souvent d’éclairage, ce qui impose une conduite prudente et une vitesse adaptée aux conditions de visibilité.

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Dans ces tunnels, la vitesse est réglementée afin d’assurer la sécurité des conducteurs. Elle est limitée à 80 km/h dans les plus grands et à 60 km/h dans les tunnels plus étroits. Ces restrictions permettent de mieux gérer les croisements et d’anticiper d’éventuelles difficultés, notamment dans les tunnels sombres où la visibilité est réduite. Il convient donc d’adapter son allure et de ne jamais s’arrêter à l’intérieur, sauf en cas d’urgence.

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Les routes de montagne

Les routes de montagne sont parmi les plus difficiles à emprunter, en particulier durant l’hiver. Ces axes serpentent à travers des zones escarpées et offrent des vues spectaculaires sur les paysages environnants, mais ils peuvent aussi être exposés aux intempéries, rendant la conduite plus risquée. En cas de fortes chutes de neige ou de tempêtes, voire durant certaines périodes, certaines de ces routes peuvent être temporairement fermées, un panneau interdisant alors la circulation à l’exception des riverains.

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Sur les routes de montagnes et sur les routes à forte déclivité, le véhicule descendant doit s’arrêter à temps le premier. Si le croisement est impossible et qu’il est nécessaire de reculer, le plus léger des deux doit s’en acquitter, ou celui qui n’a aucun autre véhicule derrière lui.

Il est essentiel de respecter ces indications, car certaines portions ne sont pas toujours déneigées ou dégagées, ce qui peut rapidement les rendre impraticables. De plus, la présence fréquente de verglas nécessite une conduite extrêmement prudente. Bien que la vitesse y soit également limitée à 60 km/h, il est souvent plus raisonnable de rouler bien en dessous de cette limite, en particulier dans les virages serrés et les descentes abruptes.

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Les routes en agglomération

Les routes d’agglomération assurent la circulation au sein des villes et villages des Îles Féroé. Bien entretenues et bien signalées, elles permettent un trafic fluide et sécurisé, même dans les conditions météorologiques difficiles qui peuvent affecter l’archipel. Ces routes sont limitées à 50 km/h, une vitesse adaptée à la taille réduite des agglomérations et à la présence fréquente de piétons et de cyclistes.

Dans les zones sensibles, comme aux abords des écoles, des places publiques ou des quartiers résidentiels, la vitesse est souvent réduite à 30 km/h pour garantir une meilleure sécurité. Ces routes sont généralement bien balisées et éclairées, ce qui facilite les déplacements en soirée ou par faible visibilité, une situation courante en raison du climat océanique qui enveloppe l’archipel de brume et de précipitations fréquentes.

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La conduite aux Îles Féroé

La conduite aux Îles Féroé est une expérience sereine et agréable, rendue possible par un réseau routier bien entretenu et un respect exemplaire des règles de circulation. Les routes, largement goudronnées et modernes, permettent de se déplacer facilement à travers l’archipel, offrant un confort appréciable pour les automobilistes. Contrairement à certaines régions plus reculées d’Europe du Nord, où l’état des routes peut être plus aléatoire, les infrastructures féroïennes sont bien balisées et régulièrement entretenues, garantissant une circulation fluide et sécurisée.

Seules quelques exceptions subsistent, notamment aux abords de certains sentiers de randonnée, où les pistes non goudronnées demandent une conduite plus attentive. Cependant, si la qualité des routes est excellente, les conditions météorologiques spécifiques à l’archipel exigent une vigilance accrue de la part des conducteurs.

Au travers de leur emplacement, les Îles Féroé sont soumises à un climat extrêmement changeant. Il n’est pas rare qu’un grand ciel bleu laisse soudainement place à un brouillard dense, réduisant considérablement la visibilité sur la route. Par conséquent, les feux de croisement doivent être allumés en permanence, de jour comme de nuit, aussi bien sur les routes isolées qu’en centre-ville, notamment à Tórshavn.

Le vent est un autre facteur à ne pas sous-estimer : certaines zones exposées, comme les cols et les ponts, sont fréquemment balayées par des rafales puissantes pouvant déstabiliser un véhicule. Dans ce contexte, les automobilistes adoptent naturellement une conduite prudente et ajustent leur vitesse aux conditions climatiques. La vitesse maximale autorisée ne dépasse jamais 80 km/h, mais la majorité des conducteurs roulent souvent en dessous de cette limite lorsque les circonstances l’exigent.

Un élément incontournable de la conduite aux Îles Féroé est la présence d’animaux sur la chaussée, notamment les nombreux moutons qui se déplacent en toute liberté sur l’archipel. Peu impressionnés par les voitures, ils traversent souvent la route sans prévenir, rendant nécessaire une vigilance constante. Les conducteurs locaux ont intégré cette réalité et ralentissent instinctivement à leur approche, d’autant plus qu’un mouton solitaire est souvent suivi de plusieurs autres. De même, certaines espèces d’oiseaux, peu habituées à la circulation, peuvent se poser sur la chaussée et nécessitent une attention particulière. Cette cohabitation entre la nature et les automobilistes illustre parfaitement le respect mutuel qui caractérise la conduite féroïenne.

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Une autre spécificité locale concerne la traversée de tunnels, parfois étroits et à sens unique, nécessitant de s’arrêter dans des espaces de croisement prévus à cet effet. Ce type d’infrastructure, bien que peu courant ailleurs, est parfaitement maîtrisé par les conducteurs féroïens, qui font preuve d’une patience exemplaire et respectent scrupuleusement les règles de priorité qui pour certains tunnels à une voie de circulation donne primauté à une des deux directions. Néanmoins, des voies de stationnement sont présents dans ces tunnels lors du passage entre 2 véhicules.

En hiver, les routes de montagne peuvent être enneigées ou verglacées, et certaines ne sont pas systématiquement déneigées, entraînant des fermetures temporaires. Là encore, la prudence est de rigueur, et les conducteurs locaux font preuve d’un calme et d’une courtoisie remarquables. Aucun klaxon inutile, aucune impatience, aucun comportement agressif : aux Îles Féroé, la conduite est avant tout un exercice de respect et de maîtrise, où chaque automobiliste contribue à la sécurité et à la sérénité de tous.

Il convient de préciser que les contrôles routiers sont rares sur les îles. Les radars sont absents, quant bien même une surveillance vidéo est effectuée sur les routes nationales. Néanmoins, la sinuosité des routes empêche toute vitesse excessive…ou du moins, la limite.

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La circulation dans les îles

Aux Îles Féroé, la conduite est une expérience fluide et agréable, facilitée par l’absence totale de péages sur les routes terrestres. Que l’on circule sur les routes principales reliant les grandes localités, sur les axes secondaires desservant des villages plus reculés, ou encore sur les routes locales serpentant entre les fjords et les vallées, aucun droit de passage n’est exigé. Cette politique, mise en place par les autorités locales, vise à encourager la mobilité des habitants et à favoriser le tourisme en garantissant une accessibilité optimale aux visiteurs. Grâce à cette gratuité, les déplacements entre les différentes parties de l’archipel sont simplifiés, offrant ainsi à chacun la possibilité d’explorer librement les paysages grandioses de cette région unique.

L’entretien du réseau routier est assuré par les autorités locales, qui privilégient d’autres sources de financement plutôt que de taxer directement les automobilistes. Cette approche permet de maintenir des routes en excellent état tout en évitant les ralentissements liés aux barrières de péage. La circulation en est d’autant plus fluide, et les infrastructures routières garantissent des liaisons efficaces entre les principales zones habitées. Cette accessibilité sans entrave profite également aux activités économiques et sociales : les entreprises locales peuvent plus facilement transporter leurs marchandises, et les habitants peuvent se déplacer librement pour le travail, les loisirs ou les services du quotidien.

L’une des spécificités notables des Îles Féroé est l’existence de nombreux tunnels routiers, creusés à travers les montagnes pour relier les îles entre elles. Ces infrastructures, véritable prouesse technique, permettent de réduire considérablement les temps de trajet et d’assurer une connexion permanente entre les différentes localités, y compris celles qui étaient autrefois accessibles uniquement par ferry. Tous ces tunnels sont entièrement gratuits et permettent souvent de desservir des localités même faiblement peuplées.

Ainsi, la politique de circulation aux Îles Féroé reflète une volonté de favoriser une mobilité fluide et accessible à tous. L’absence de péages terrestres, combinée à un réseau routier bien entretenu et à des tunnels facilitant les liaisons interinsulaires, fait de la conduite sur l’archipel une expérience sereine et agréable. Ce cadre, où la nature majestueuse se conjugue à des infrastructures modernes et bien pensées, renforce l’attractivité des Îles Féroé, aussi bien pour ses habitants que pour les voyageurs en quête de découvertes inoubliables.

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La circulation entre les îles

Situées en plein cœur de l’Atlantique Nord, les îles Féroé ont su relever un défi de taille : garantir une mobilité fluide entre les différentes îles malgré un environnement naturel exigeant. Confrontées aux caprices météorologiques, aux eaux tumultueuses et aux reliefs escarpés, les autorités féroïennes ont mis en place des infrastructures modernes pour désenclaver leur territoire. Grâce à un réseau d’ouvrages impressionnants, combinant tunnels sous-marins, ponts et ferrys, la circulation dans l’archipel est aujourd’hui optimisée et accessible. Ces efforts permettent aux habitants de vaquer à leurs occupations quotidiennes avec une plus grande facilité et aux visiteurs de parcourir l’archipel sans difficulté.

Grâce à des infrastructures modernes et adaptées à un environnement insulaire difficile, les îles Féroé ont su relever le défi de la connectivité. Les tunnels sous-marins, bien que payants, offrent des gains de temps considérables et assurent des liaisons fiables. Les ponts gratuits permettent une mobilité sans contrainte financière, et les ferrys continuent d’être indispensables pour les îles les plus reculées. Ce réseau de transport diversifié témoigne d’une volonté de maîtriser les défis naturels et de garantir aux habitants et aux visiteurs une accessibilité optimale sur l’ensemble de l’archipel.

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Les tunnels sous-marins : une connexion essentielle entre les îles

Les tunnels sous-marins constituent une avancée majeure pour la connectivité des îles Féroé. Ils offrent une alternative aux ferrys en supprimant la dépendance aux conditions climatiques et en réduisant considérablement les temps de trajet. En 2025, plusieurs tunnels facilitent ainsi les déplacements entre les principales îles de l’archipel et un nouveau projet qui permettra de rejoindre l’île de Suðuroy en partant de l’île de Sandoy est en cours de développement.

Le Vágatunnilin, en service depuis 2002, relie l’île de Streymoy à l’île de Vágar. Long de 4 kilomètres, il permet d’accéder rapidement à l’île où se trouve l’aéroport international des Féroé. L’accès à ce tunnel est payant, avec un tarif de 50 couronnes l’aller, un coût modéré au regard du service rendu.

L’Eysturoyartunnilin, ouvert en 2020, est l’un des plus longs tunnels sous-marin de l’archipel avec ses 11 kilomètres. Reliant l’île de Streymoy à l’île d’Eysturoy, il est célèbre pour son rond-point sous-marin, une véritable prouesse architecturale. Son utilisation permet de diviser par deux le temps de trajet entre certaines localités et réduit de manière significative la congestion du réseau routier. Cependant, son utilisation est plus onéreuse que celle des autres tunnels : 175 couronnes pour un trajet entre Strendur et Hvítanes, et 125 couronnes entre Strendur et Runavík.

Le Sandoyartunnilin, mis en service en 2023, est une autre infrastructure d’envergure. Avec ses 11 kilomètres de long, il relie l’île de Streymoy à l’île de Sandoy, autrefois accessible uniquement par ferry. Ce tunnel représente un investissement stratégique pour désenclaver cette île, avec un tarif aller-retour de 350 couronnes.

Enfin, le Norðoyatunnilin, en service depuis 2006, assure la connexion entre l’île d’Eysturoy et l’île de Borðoy sur 4 kilomètres. Ce tunnel, essentiel pour l’économie et le quotidien des habitants de Klaksvík, la deuxième ville des îles Féroé, est également payant, avec un coût de 50 couronnes par trajet.

Le paiement des tunnels est simplifié grâce aux sociétés de location de voitures, qui prélèvent directement les frais sur la carte bancaire des conducteurs, évitant ainsi les arrêts aux péages. Pour toute information complémentaire, les visiteurs peuvent consulter le site officiel des infrastructures féroïennes.

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Les ponts gratuits : une alternative aux tunnels sous-marins

En complément des tunnels sous-marins, plusieurs ponts ont été construits pour relier certaines îles sans frais supplémentaires. Ces infrastructures sont financées et entretenues par l’État féroïen, garantissant une circulation fluide et continue.

L’île de Kunoy est accessible depuis l’île de Borðoy grâce à un pont gratuit, une infrastructure essentielle pour les habitants de cette petite île montagneuse. De même, l’île de Viðoy est reliée à l’île de Borðoy par un autre pont, facilitant l’accès aux localités septentrionales de l’archipel.

Le pont le plus notable est sans doute le pont d’Oyrarbakki, qui relie l’île d’Eysturoy à l’île de Streymoy. Offrant une alternative terrestre sans coût aux tunnels sous-marins, il est particulièrement apprécié des résidents et des visiteurs. Sa gratuité permet de garantir une fluidité de la circulation et constitue un atout important pour la mobilité interinsulaire.

Ces ponts jouent un rôle crucial dans l’aménagement du territoire en offrant aux usagers un accès rapide et pratique aux différentes îles. Ils permettent de réduire la dépendance aux tunnels payants et aux ferrys, offrant une solution efficace et gratuite aux déplacements quotidiens.

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Les ferrys : un transport indispensable pour les îles non reliées

Les îles Féroé, sont composées de 18 îles principales, dont certaines ne sont pas reliées par des ponts ou des tunnels. Pour pallier cette contrainte naturelle, un réseau de ferrys assure une connectivité essentielle entre ces territoires isolés. Ces liaisons maritimes permettent non seulement aux habitants de se déplacer aisément, mais aussi aux visiteurs de découvrir des paysages uniques, souvent inaccessibles autrement.

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Parmi les nombreuses liaisons maritimes des îles Féroé, certaines sont particulièrement essentielles pour la mobilité quotidienne. Le ferry vers Suðuroy, le Smyril M/S, est l’une des principales lignes maritimes de l’archipel. Il relie Tórshavn à Suðuroy avec deux à trois départs quotidiens. Le trajet dure environ deux heures et les tarifs sont de 129 couronnes pour un véhicule avec chauffeur, 80 couronnes pour un adulte et 40 couronnes pour un enfant.

Comment prendre correctement le ferry vers Suðuroy ?

Voyager vers Suðuroy en ferry est une expérience fluide et bien organisée, permettant aux passagers de profiter d’une traversée agréable tout en découvrant les paysages maritimes des îles Féroé. Le départ s’effectue depuis le port de Tórshavn, où plusieurs files sont mises en place afin d’optimiser l’embarquement.

En arrivant en voiture au terminal, les conducteurs sont dirigés vers l’une des cinq lignes dédiées : une file est réservée aux personnes n’ayant pas effectué de réservation, deux sont spécifiquement destinées aux résidents, et deux autres sont prévues pour ceux ayant réservé leur passage en ligne.

Il est important de noter que les piétons ne peuvent pas réserver leur billet à l’avance et doivent simplement se présenter au terminal avant le départ ; ils doivent en outre descendre du véhicule s’ils sont majeurs et ne bénéficient pas d’une situation particulière : handicap ou accompagnant d’une personne à mobilité réduite. Mais dans les faits, cette condition n’est pas vérifiée. Une fois l’ordre d’embarquement annoncé, les véhicules avancent sur la rampe d’accès au ferry sous la supervision des agents maritimes.

À l’intérieur du bateau, il est nécessaire de suivre scrupuleusement leurs indications pour garer son véhicule de manière ordonnée. Contrairement aux petits ferrys où le conducteur peut rester dans son véhicule, ici, il est impératif de verrouiller sa voiture avant de rejoindre les ponts supérieurs.
Après avoir quitté le pont garage, les passagers doivent s’acquitter du paiement de leur traversée. Lors de la montée à bord, un système de lecture automatique a enregistré la plaque d’immatriculation du véhicule, facilitant ainsi le règlement au comptoir du ferry.

Il est donc essentiel que le conducteur ait pris une photo de sa plaque avant l’embarquement, car cette information sera requise pour finaliser la transaction. Le tarif s’élève à 129 couronnes pour un véhicule incluant le conducteur. Une fois le paiement effectué, la plaque d’immatriculation est retirée du système, attestant de la régularisation du passage.

Durant la traversée, les passagers ont le choix entre plusieurs options pour occuper leur temps. Les ponts extérieurs restent accessibles, offrant une vue imprenable sur les îles environnantes qui défilent au rythme du ferry. Ceux qui préfèrent le confort intérieur peuvent se rendre sur les ponts supérieurs, où des sièges ergonomiques sont mis à disposition. Des prises électriques permettent aux voyageurs de brancher leurs appareils électroniques, et un espace restauration propose une sélection de repas chauds, de sandwichs et de boissons.

À l’approche du port de Suðuroy, une annonce sonore invite les passagers à regagner leur véhicule. Une fois à bord de leur voiture, ils attendent l’ouverture de la porte d’accès et suivent la file pour descendre du ferry en toute sécurité. Le retour vers Tórshavn suit exactement la même procédure, garantissant une expérience fluide et sans encombre pour tous les voyageurs.

D’autres ferrys jouent un rôle clé pour relier les îles entre elles. Depuis Klaksvík sur l’île de Borðoy, le ferry SAM dessert l’île de Kalsoy avec plusieurs départs certains jours et peut transporter jusqu’à douze véhicules. De même, le ferry RITAN assure la liaison entre Hvannasund sur l’île de Viðoy et l’île de Svínoy en 30 minutes, mais uniquement pour les passagers piétons.

Certaines îles ne disposent pas de liaisons terrestres, rendant leur accès plus complexe. C’est le cas de l’île de Fugloy, accessible uniquement en ferry depuis Hvannasund ou l’île de Svínoy, avec un temps de traversée d’environ 45 minutes.

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L’île de Mykines, une île prisée des randonneurs et des amateurs d’oiseaux marins, est desservie pour les piétons depuis Sørvágur sur l’île de Vágar avec des départs quotidiens de mai à août. Le trajet dure 45 minutes, offrant aux visiteurs un accès à l’une des destinations les plus spectaculaires de l’archipel.

D’autres traversées plus courtes permettent de rejoindre certaines îles proches de l’île de Streymoy : le ferry vers l’île d’Hestur part de Gamlarætt sur demande, avec un trajet de 15 minutes, tandis que le ferry vers l’île de Nólsoy propose plusieurs départs quotidiens depuis Tórshavn, avec une durée de 20 minutes.

Tout comme d’autres îles qui restent même avec les ferrys, très difficiles d’accès. L’île de Skúvoy, bien que desservie depuis Sandur, ne possède que des liaisons limitées assurées par le ferry SILDBERIN, avec des trajets d’environ 30 minutes.

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L’île inhabitée de Lítla Dímun ne dispose pas de liaisons régulières, mais des excursions en bateau y sont proposées depuis l’île de Suðuroy pour des sorties d’une journée.

Enfin, deux îles sont particulièrement isolées : l’île de Koltur, transformée en parc national, ne bénéficie d’aucune liaison régulière par ferry, tandis que l’île de Stóra Dímun est accessible uniquement par hélicoptère, avec deux vols hebdomadaires.

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Le coût de la conduite aux îles Féroé

La conduite aux îles Féroé présente des coûts relativement abordables, bien que certains aspects nécessitent une attention particulière. Les parkings sont bien organisés, avec des options payantes en ville, souvent équipées de parcmètres acceptant les cartes bancaires. Ces espaces de stationnement sont généralement situés à proximité des attractions principales, des centres commerciaux et des quartiers d’affaires, facilitant ainsi l’accès aux lieux d’intérêt. En revanche, en dehors des centres urbains, le stationnement est souvent gratuit. À noter que dans les zones urbaines, le stationnement est généralement gratuit entre 19 h 00 et 06 h 00, bien que ces horaires puissent varier selon les municipalités.

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Côté carburant, les prix sont plus avantageux qu’en France. Lors de notre voyage en février 2025, le diesel coûtait environ 1,43 euros et l’essence 1,51 euros soit des tarifs nettement inférieurs à ceux pratiqués en France. Toutefois, il faut garder à l’esprit que les routes féroïennes sont souvent escarpées et que les véhicules de location sont généralement des SUV ou des 4×4, ce qui entraîne une consommation plus importante. Néanmoins, ce surcoût est en partie compensé par les distances relativement courtes entre les différentes destinations de l’archipel. Même en roulant quotidiennement et en explorant une nouvelle région chaque jour, le nombre de kilomètres parcourus reste bien inférieur à celui d’un road trip classique sur le continent.

Autre avantage non négligeable : il n’existe aucun péage aux îles Féroé, que ce soit sur les routes principales ou dans les zones urbaines. Les conducteurs n’ont donc aucun frais supplémentaires à prévoir pour circuler librement sur l’archipel. Cette absence de péages rend les déplacements encore plus accessibles et fluides pour les visiteurs comme pour les résidents. Seules les traversées inter-îles dans les tunnels sous-marins sont payantes.

Enfin, les ferries sont un élément incontournable du réseau de transport féroïen. Ils permettent de relier toutes les îles et offrent la possibilité d’embarquer un véhicule sans difficulté. L’embarquement est bien organisé, avec des voies dédiées et une assistance des membres d’équipage pour garer correctement son véhicule. De plus, la sortie se fait toujours en marche avant, évitant ainsi toute manœuvre compliquée. Côté tarif, une traversée aller-retour entre Tórshavn et Suðuroy, qui est l’une des plus longues de l’archipel, coûte environ 40 € pour deux personnes avec une voiture, ce qui reste un prix raisonnable pour ce service essentiel.

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Quelle est la différence entre carte de crédit et carte de débit ?

Comme partout dans le monde, les loueurs aux Îles Féroé acceptent uniquement les cartes de crédit pour certains d’entre eux et pour d’autres, tolèrent les cartes de débit sur lesquelles ils s’emparent lors de la réservation d’une caution qui sera bloquée pour un temps plus ou moins long. Mais en grande majorité, en Europe, les loueurs acceptent les deux types de carte.

Cette distinction importante est indiquée sur le site de BSP auto et il est essentiel de faire attention à cette mention, sous peine de se voir refuser la location au travers de son annulation pure et simple.

Si cette indication n’est pas indiquée clairement lors de la présentation des différents loueurs, après avoir écrit le nom de l’aéroport d’arrivée et de départ, il convient de se rendre sur les petits onglets : « informations importantes » dans lesquels ces indications seront mentionnées.

La réglementation européenne a créé et défini différentes catégories de cartes bancaires distinguées en cartes de crédit et cartes de débit.

Cette réglementation impose également que la mention de la catégorie à laquelle elles appartiennent soient imprimée sur la face recto de la carte. Ainsi, quelle que soit la marque de la carte bancaire : Visa, Mastercard, American express, elle sera de débit si cette inscription est présente en noir et en petit sur la carte.

Les cartes intégrées dans la catégorie « débit » sont les cartes à débit immédiat pour lesquelles les dépenses sont directement prélevées sur le compte. Elles portent la mention : « DEBIT ».

Les cartes intégrées dans la catégorie « crédit » sont les cartes dont les dépenses sont débitées de façon différée sur le compte. Il s’agit des cartes à débit ultérieur, dont le montant des opérations intervenues sur une période définie est débité en un seul montant, en général en fin de mois. Elles portent au recto la mention « CRÉDIT ».

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Quels sont les éléments à surveiller lors d’une location de voiture aux îles Féroé ?

Louer une voiture aux îles Féroé est souvent indispensable pour explorer l’archipel en toute liberté. Cependant, certaines précautions sont essentielles pour éviter les désagréments. Comme ailleurs, les agences de location ont tendance à prédéfinir l’état du véhicule avant la remise des clés. Un contrat mentionnant les éventuels dommages est signé électroniquement, et la présence d’un employé lors de la remise du véhicule est généralement réduite au strict minimum. Cette situation peut poser problème en cas de litige, notamment si des dégâts non signalés sont constatés au retour.

Lors de la prise en charge du véhicule, le client reçoit son contrat et peut directement récupérer la voiture. Il est crucial d’examiner attentivement ce document avant de signer, car tout élément omis pourrait être source de contestation lors du retour. La première chose à vérifier est la correspondance entre l’état du véhicule indiqué sur le contrat et son état réel. Cela inclut le kilométrage et le niveau de carburant, qui doivent être scrupuleusement contrôlés.

Si le modèle réservé n’est pas disponible, le loueur est tenu de fournir un véhicule de catégorie équivalente ou supérieure sans supplément. En revanche, si la voiture proposée est d’une catégorie inférieure, une compensation financière doit être accordée. Il convient également de s’assurer que les équipements réservés (GPS, siège bébé, roue de secours) sont bien présents dans le véhicule avant de quitter l’agence.

Un état des lieux minutieux du véhicule est indispensable. Idéalement, celui-ci devrait être réalisé en présence d’un employé, mais si ce n’est pas possible, le client devra procéder seul à un examen détaillé. Il faut inspecter l’ensemble de la carrosserie, y compris le toit et le bas de caisse, ainsi que les pneus. Une fois l’extérieur vérifié, il est nécessaire d’examiner l’intérieur du véhicule : état des sièges, du tableau de bord et des équipements de bord. Tout dommage constaté doit être documenté par des photos et mentionné sur l’état des lieux afin d’éviter toute responsabilité ultérieure.

En cas de problème mécanique durant la location, il est possible de demander un véhicule de remplacement ou le remboursement des frais de dépannage. Toutefois, il est impératif d’obtenir l’accord du loueur avant d’engager toute réparation. Un service d’assistance est généralement disponible en dehors des heures d’ouverture des agences.

Enfin, pendant la durée de la location, le locataire est responsable de l’entretien courant du véhicule, notamment du niveau d’huile, du niveau d’eau et de la pression des pneus. Toute dégradation survenue durant la location, sauf en cas de tiers responsable, sera à la charge du conducteur.

Aux îles Féroé, où les routes peuvent être étroites et parfois exposées aux intempéries, ces précautions sont d’autant plus importantes. Une vérification rigoureuse avant de prendre la route permet de voyager l’esprit tranquille et de profiter pleinement des paysages spectaculaires de l’archipel.

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Quels sont les éléments à surveiller lors du retour d’une location de voiture aux îles Féroé ?

Comme pour toute location, il est impératif de restituer le véhicule à la date convenue lors de la signature du contrat. En cas de retard, le loueur peut facturer jusqu’à une journée supplémentaire, même si le dépassement est de quelques heures. Il est donc essentiel d’anticiper les éventuels délais liés aux conditions météorologiques, qui peuvent être changeantes aux îles Féroé, notamment si vous devez traverser un tunnel sous-marin ou prendre un ferry pour rejoindre l’agence de location.

Le niveau de carburant doit être le même qu’au moment de la prise en charge, généralement le plein. Si ce n’est pas le cas, le loueur facturera le carburant à un tarif plus élevé que celui pratiqué dans les stations-service, avec des frais de traitement en supplément. Comme certaines stations des îles Féroé peuvent être fermées tôt, il est conseillé de faire le plein bien avant de rendre le véhicule, en particulier si votre vol ou ferry part tôt le matin.

Si l’agence est fermée, il est parfois possible de restituer le véhicule en déposant les clés et les documents dans une boîte prévue à cet effet. Toutefois, certaines conditions générales de location précisent que le locataire reste responsable du véhicule jusqu’à la réouverture de l’agence. En cas de litige, notamment si des dommages sont constatés après coup, il peut être difficile de prouver l’état du véhicule au moment de la restitution.

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Pour éviter tout litige, il est recommandé d’insister pour obtenir un état des lieux contradictoire avec un employé de l’agence. À défaut, prendre des photos détaillées du véhicule (carrosserie, jantes, intérieur) et de son emplacement de stationnement peut être un moyen efficace de se prémunir contre toute réclamation abusive après la restitution.

Enfin, les routes féroïennes étant parfois accidentées ou exposées aux intempéries, il est bon de signaler tout problème mécanique survenu durant la location, même mineur, pour éviter toute responsabilité ultérieure. Une vigilance accrue lors du retour du véhicule permet d’éviter des frais imprévus et de conclure sereinement son voyage dans l’archipel.

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Conclusion

Notre expérience de location de voiture aux îles Féroé s’est révélée être un véritable succès, nous permettant de découvrir l’archipel en toute liberté et sans contrainte. Grâce à un véhicule adapté aux routes escarpées et aux conditions parfois changeantes, nous avons pu parcourir des paysages grandioses, entre montagnes abruptes, fjords majestueux et villages. La facilité de prise en charge et de restitution du véhicule a également contribué à rendre notre séjour agréable, sans mauvaise surprise ni frais imprévus.

Tout au long de notre voyage, nous avons apprécié l’organisation efficace du réseau routier, avec des tunnels modernes et des infrastructures bien pensées pour faciliter la circulation. Les parkings, qu’ils soient gratuits ou payants selon les endroits, nous ont permis d’accéder facilement aux sites les plus emblématiques sans difficulté. De plus, le coût du carburant, plus abordable qu’en France, a rendu nos déplacements plus économiques, compensant ainsi la consommation plus élevée de notre SUV sur les routes parfois sinueuses de l’archipel.

En définitive, louer une voiture aux îles Féroé s’est avéré être le choix idéal pour explorer l’ensemble du territoire à notre rythme et profiter pleinement de chaque instant. Nous avons pu nous aventurer hors des sentiers battus, découvrir des panoramas époustouflants et vivre une expérience unique en toute sérénité. Cette liberté de mouvement a incontestablement contribué à la réussite de notre voyage et nous ne pouvons que recommander cette solution à ceux qui souhaitent découvrir l’archipel dans les meilleures conditions. Et bien entendu de passer par BSP auto qui y fut pour beaucoup dans la réussite de cette location.

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Les incontournables de la République de Guinée

Au cœur de l’Afrique de l’Ouest, la République de Guinée est une terre de paysages exceptionnels et d’une biodiversité remarquable, abritant de nombreuses espèces endémiques et des sites naturels d’une rare beauté. Nous y avons passé plusieurs jours afin de vous y présenter les incontournables de la république de Guinée.

La République de Guinée, souvent appelée Guinée Conakry pour la distinguer des autres pays portant le nom de Guinée, est située en Afrique de l’Ouest, bordée par l’océan Atlantique. Ce pays, avec une superficie de 245 857 km², partage ses frontières avec six pays : le Sénégal, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, et la Guinée-Bissau. La Guinée est composée de quatre régions naturelles, chacune possédant ses caractéristiques géographiques, culturelles et climatiques : la Guinée maritime, la Moyenne Guinée, la Haute Guinée, et la Guinée forestière, offrant une diversité impressionnante de paysages, allant des montagnes aux savanes, en passant par des zones côtières et des forêts denses.

Nous avons appris l’existence de ce pays lors de l’IFTM 2023 à Paris, lorsque sa directrice de l’Office du Tourisme, Kade Camara, nous a présenté Saida, fondatrice de la seule agence de voyages en France spécialisée dans la Guinée. Élégante et chaleureuse, vêtue d’un habit traditionnel coloré, Saida a su nous transmettre sa passion pour cette destination unique, et c’est avec enthousiasme que nous avons planifié ce voyage de deux semaines en son cœur.

La Guinée possède des ressources naturelles considérables, ce qui en fait un acteur clé en matière de production minière, notamment de bauxite, dont elle est l’un des plus grands producteurs mondiaux. Elle est aussi riche en or, en fer et en diamants, des ressources qui jouent un rôle essentiel dans son économie. En outre, le pays est doté de cours d’eau importants, comme le fleuve Niger qui prend sa source dans les montagnes guinéennes. Ce potentiel hydraulique fait de la Guinée le « château d’eau de l’Afrique de l’Ouest », une richesse naturelle qui contribue grandement à son développement énergétique et environnemental au travers de sa verdure omniprésente.

Au fil des discussions avec Saida, notre désir de découvrir ce pays s’est ainsi intensifié progressivement. Nous avons ainsi tout d’abord réservé nos vols, avant d’effectuer nos contrôles santé et voir si nous détenions bien nos vaccins à jour contre la fièvre jaune. Nous avons ensuite procédé à l’enregistrement de nos demandes de visa, obtenus en 3 jours pour 80 euros chacun, avant de finaliser notre programme de visite.

Si vous souhaitez trouver la meilleure agence de voyage spécialisée dans les voyages en Afrique de l’Ouest, n’hésitez pas à consulter le site Internet ou à prendre contact avec l’agence Saida voyages dont le siège français se trouve au 108 rue Clignancourt à Paris.

Plus d’informations peuvent être demandées directement au 0033 7 53 99 08 65. Un mail peut être envoyé au contact@saida-voyages.com

Saida voyages possède également une agence locale à Conakry, gérée par son fils Ismaël. Plus d’informations peuvent être données sur le 00 224 626 40 36 50.

La culture guinéenne est un savant mélange d’ethnies et de traditions, marquée par une diversité linguistique et artistique qui s’exprime à travers la musique, la danse et les cérémonies traditionnelles. Les principales langues ethniques incluent le Soussou, le Pular et le Malinké, en plus du Français, la langue officielle. La Guinée a su se démarquer sur la scène artistique mondiale, notamment grâce à son riche patrimoine musical, avec des instruments emblématiques comme le balafon, la kora et le djembé, qui accompagnent les rythmes entraînants des danses traditionnelles.

Avec une population chaleureuse et des traditions riches, chaque région de la Guinée recèle des trésors culturels et naturels qui la rendent unique. Ses villages, dotés de cases traditionnelles, sont de véritables havres de paix où le temps semble s’être figé.

À travers cette expérience immersive, nous avons exploré des sites emblématiques du pays, des lacs cristallins aux chutes spectaculaires, en passant par les hauts plateaux du Fouta-Djalon et les rivières aux eaux tumultueuses. Loin du tourisme de masse, notre séjour en Guinée a été une aventure profondément humaine et authentique, où chaque paysage et chaque rencontre ont renforcé notre attachement à cette terre exceptionnelle.

Pour les lecteurs qui le souhaitent, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit photographique complet qui vous présente le vrai visage de la république de Guinée.

Découvrez ainsi un article précis, véritable guide ultime au cœur de la Guinée, une destination qui mérite toute votre attention et promet des souvenirs impérissables.

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Premiers pas dans le pays

Notre voyage débute à Orly, en France, lorsque nous embarquons à bord d’un vol Royal Air Maroc, empreints d’une excitation qui ne cesse de croître à mesure que nous quittons le sol. L’avion fend les nuages, et après quelques heures de vol, nous atterrissons à Casablanca pour une escale. L’aéroport, vaste et animé, mêle modernité et effervescence marocaine. Nous profitons de ce moment pour observer la vie qui y foisonne, déjà plongés dans une atmosphère qui annonce le dépaysement.

Quelques heures plus tard, nous redécollons pour notre destination finale. Le vol de 3 heures nous semble presque court tant nous anticipons avec impatience notre arrivée en Guinée. Enfin, les roues de l’avion touchent le tarmac de l’aéroport de Conakry. Dès que nous descendons, nous découvrons un aéroport moderne et impeccablement propre, reflet d’une capitale qui cherche à affirmer son rang en Afrique de l’Ouest. Les formalités aux frontières se déroulent sans encombre, et tout, ici, nous semble accueillir une promesse d’aventure. Nous ressentons immédiatement que nous venons de poser le pied sur une terre vibrante, riche de mille possibilités.

À la sortie de l’aéroport, nous faisons la rencontre d’Ismaël. Grand, élancé, il se distingue par son allure et l’élégance naturelle qui émane de lui. Fils de Saida et directeur de l’agence locale Saida Voyages, Ismaël dégage un charisme captivant. Il nous accueille avec une chaleur qui met aussitôt fin à notre fatigue de voyageurs. Par ses gestes, ses mots soigneusement choisis et son sourire rassurant, il nous met immédiatement à l’aise.

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Avec une aisance impressionnante, Ismaël organise notre transfert à l’hôtel Onomo, l’un des beaux hôtels de la capitale. Nous sommes fascinés par la manière dont il négocie le prix de notre chambre. Chaque mot semble pesé, chaque phrase prononcée avec tact et intelligence. Il incarne parfaitement l’image d’une Afrique jeune, dynamique et ambitieuse. Nous devinons en lui un esprit brillant et cultivé, forgé par de longues études, et il nous inspire un profond respect.

La nuit à l’hôtel Onomo est paisible et réparatrice, bercée par le murmure lointain de la ville qui s’endort. Le lendemain matin, nous retrouvons Ismaël dans le hall. Toujours aussi élégant, il est accompagné de Gassama, un guide renommé en Guinée. Dès les premiers instants, Gassama, avec ses dreadlocks soignées et son sourire sincère, nous inspire une confiance totale. Il dégage une énergie apaisante et, rapidement, nous comprenons que nous sommes entre de bonnes mains.

Gassama se présente avec modestie, mais sa connaissance profonde de la Guinée transparaît dans chacun de ses mots. Il nous parle de son pays avec passion, en dévoilant autant ses trésors géographiques que ses richesses historiques. Nous avons l’impression qu’il connaît chaque recoin de cette terre, chaque histoire, chaque légende. Avec lui, nous nous sentons déjà connectés à cette nouvelle aventure, prêts à explorer une Guinée authentique et captivante.

L’excitation monte. Une nouvelle journée commence, et avec elle, les promesses d’un voyage inoubliable prennent vie.

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Conakry, une capitale tumultueuse

Conakry, la capitale de la Guinée, s’étend le long de l’océan Atlantique et accueille près de deux millions d’habitants. Située sur la presqu’île de Kaloum, la ville est un centre névralgique économique et culturel pour l’Afrique de l’Ouest, où se mêlent traditions et modernité. Réputée pour sa vibrante vie urbaine et ses nombreux sites historiques, Conakry se déploie en plusieurs quartiers animés, reliés par des marchés, des édifices religieux et des institutions culturelles qui rythment la vie quotidienne de ses habitants.

Nous découvrons Kaloum, familièrement considéré comme le centre de Conakry, une ville dont chaque quartier semble avoir sa propre âme, chargée de mémoire et d’énergie. En arpentant ses rues, nous comprenons peu à peu comment la capitale s’ancre dans l’histoire et le quotidien de la Guinée. Le centre-ville est marqué par ses maisons coloniales et anciennes maisons de commerce, vestiges d’une époque révolue mais intégrés dans la vitalité actuelle.

Le marché de Madina, l’un des plus grands et des plus vivants d’Afrique de l’Ouest, absorbe les visiteurs dans son tourbillon de couleurs et d’odeurs. À une échelle plus intime, nous lui préférons le marché Niger qui offre les mêmes trésors, mais dans une ambiance plus feutrée, où chaque interaction semble plus personnelle. Nous nous laissons également attirer par le marché aux Artisans près de l’hôtel 5 étoiles Palm Camayenne, un lieu foisonnant de sculptures, de bijoux et d’objets uniques.

Les incontournables de la République de Guinée
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Les incontournables de la République de Guinée

Nous nous dirigeons ensuite vers les institutions culturelles de Conakry, où l’histoire prend forme devant nous. Le musée national de Sandervalia, fondé en 1960, possède des objets ethnographiques et archéologiques des différentes communautés guinéennes, chaque pièce racontant un fragment de l’histoire nationale. Le palais du peuple et son impressionnant monument du 22 novembre se dressent comme des symboles de liberté, érigés en hommage aux hommes et aux femmes morts lors de l’agression portugaise de 1970.

Nous trouvons aussi au cœur de la ville un espace de verdure dans le jardin Botanique, créé en 1894. Ce havre de paix nous offre une parenthèse apaisante, tandis que le cimetière de Boulbinet intrigue avec son atmosphère presque mystique.

Parmi les autres lieux marquants, le palais des Nations ou palais Mohamed V se distingue par sa prestance unique. Construit en 1978, ce monument reste un symbole de fierté pour la nation guinéenne. Nous passons également devant la case d’Olivier de Sanderval et la maison du Jardin Camayenne, témoins de l’époque coloniale, puis devant le Mausolée Camayenne, où reposent des personnalités de renom, dont le premier président guinéen, Sékou Touré.

La ville ne manque pas non plus de trésors de connaissance, comme la bibliothèque nationale de Guinée et les archives nationales, précieux pour les amateurs d’histoire. Enfin, la gare centrale de Conakry, bien que hors service, conserve sa magnifique architecture coloniale, un vestige du passé ferroviaire de la Guinée.

Non loin de là, plusieurs édifices religieux témoignent de la richesse spirituelle de la ville. La mosquée Fayçal, imposante et majestueuse, et la cathédrale Sainte-Marie, érigée à l’époque coloniale, nous impressionnent par leur architecture et leur sérénité, comme deux points d’ancrage spirituel au cœur de l’agitation urbaine.

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Les environs de Conakry offrent un mélange d’activités balnéaires et de découvertes naturelles :

  • La plage de Rogbané, à Taouyah, célèbre pour ses couchers de soleil spectaculaires et son ambiance animée, où se tiennent régulièrement des événements musicaux et culturels.
  • La plage de Tayaki, dans le quartier de Kobaya, une étendue de sable fin idéale pour la détente en famille ou entre amis.
  • La plage de Kromayah, réputée pour ses eaux calmes et son atmosphère paisible.
  • Chaka Waka Beach, à Camayenne, un lieu populaire pour la baignade et la détente.
  • La plage de Bokérasse (Benarès), un site rustique où la nature est encore préservée.
  • La plage de Bonfi Port, combinant paysage portuaire et coins isolés pour profiter de la mer.
  • La grotte de Kaporo (ou grotte de Kakimbo), nichée à proximité de la forêt éponyme, un lieu empreint de légendes locales, parfait pour une exploration souterraine unique.

Conakry, dans chaque recoin, chaque marché, chaque édifice, nous raconte son histoire et partage son âme. En parcourant ses rues et en écoutant les murmures de son passé, nous nous imprégnons de l’énergie et de la vitalité qui font de cette ville un carrefour essentiel en Afrique de l’Ouest.

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Le port de Conakry

Pour rejoindre les îles de Loos, un archipel proche de la capitale, nous devons acheter un ticket de pirogue. Après un court trajet en voiture, nous entrons au cœur du port de Conakry, entourés par un tumulte de vie vibrant et intense. Autour de nous, des centaines de personnes s’activent, les voix s’élèvent, les couleurs éclatent, les odeurs de poisson, de sel et de fruits mûrs emplissent l’air lourd de l’effervescence du matin. Ici, nous sommes vivants, pleinement présents dans cette scène que rien n’atténue.

Les femmes, debout derrière leurs étals chargés de poissons fraîchement pêchés, attirent l’attention par des cris puissants et cadencés. Elles scandent le nom de leurs prises, leurs voix se mêlent aux appels des autres vendeuses, formant une symphonie bruyante et familière. Chacune défend son morceau d’océan, négocie avec les acheteurs, et nous sentons la détermination dans leur regard, dans leurs gestes habiles et rapides.

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À côté, des hommes robustes s’affairent sans répit. Ils transportent des cageots de polystirènes remplis à ras bord, les bras et les épaules luisants sous le poids des poissons qui glissent, déversant un filet d’eau salée mêlée de jus visqueux. Cette liqueur iodée trace des sillons sur leurs muscles tendus, témoins d’une journée déjà ardue alors que le soleil commence à peine son ascension. Autour d’eux, l’animation est constante, une chorégraphie spontanée où chacun occupe son rôle dans cette fresque vivante.

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Les enfants, espiègles et vifs, circulent entre les adultes, cherchant à se faire une petite pièce en offrant de menus services. Ils proposent d’aider à porter des sacs, nettoient ici et là, ramassent ce qui traîne, s’insinuant dans les interstices de la foule avec une rapidité et une agilité qui défient l’agitation ambiante. Ils sourient, fiers de leur rôle, et leurs yeux pétillent de l’envie de faire partie de cette scène vibrante.

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Non loin de nous, des militaires, droits et silencieux, veillent sur le palais présidentiel qui se trouve à côté et impressionne au travers de sa forme concentrique et sa couleur verte. Leur présence imposante rappelle la proximité de l’autorité et du pouvoir, leurs regards fermes scrutant la foule, attentifs au moindre signe de désordre. Leurs uniformes nets et leur posture rigide contrastent avec le mouvement incessant qui agite le port. Ils sont comme des statues, ancrés dans cette marée humaine, protégeant discrètement cet édifice symbolique, rappelant que même dans l’agitation, l’ordre reste un maître discret et puissant.

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Le trajet vers l’île de Kassa

Nous embarquons à bord d’une pirogue étroite et colorée, les vagues légères de l’océan nous invitant à prendre le large. Le trajet vers l’île de Kassa nous coûté 35 000 francs guinéens (3,50 euros) par personne, une somme modeste pour ce qui s’annonce déjà comme une aventure unique. À mesure que le moteur de la pirogue vrombit et que nous nous éloignons du quai, le tumulte du port de Conakry s’estompe, se dissolvant dans un calme progressif. Les silhouettes des habitants, animées par leurs allées et venues, s’éloignent et se rétrécissent, telles des fourmis colorées qui s’agitent sur le rivage.

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Le capitaine, un homme d’un jeune âge à l’œil vigilant, nous observe en silence avant de nous tendre des gilets de sauvetage avec insistance. Avec un regard entendu, il nous fait signe de les enfiler, un geste prudent que nous respectons sans hésiter, du moins pour une grande partie d’entre nous. La mer est calme, mais le sérieux du capitaine nous rappelle que ce voyage, aussi tranquille soit-il, demande le respect de cette immensité salée qui nous entoure.

Au fil de notre avancée, nous croisons d’autres embarcations, certaines robustes, d’autres semblant d’un autre âge, leurs coques usées par les années et l’eau salée, marquées par les voyages de générations passées. Les pêcheurs nous saluent d’un geste de la main, et leurs visages, burinés par le soleil et le vent, nous racontent leur vie sur ces eaux, si familières pour eux.

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Enfin, l’île de Kassa se dessine devant nous, entourée de plages de sable clair et de palmiers, une invitation irrésistible à la découverte, entourée par les deux autres îles habitées de l’archipel de Loos : Tamara et Room. La pirogue ralentit alors que nous approchons du rivage, le capitaine manœuvrant habilement pour nous permettre d’accoster en douceur. Soudain, il se tourne vers nous, un sourire amusé aux lèvres, et, dans un élan de générosité, nous propose de nous porter jusqu’à terre pour que nos pieds ne touchent pas l’eau. Surpris, nous refusons poliment, un peu gênés par cette attention inattendue.

Seul Gassama, notre guide au sourire malicieux et à la silhouette élancée, accepte cette offre avec un rire léger. Le capitaine, aussi vigoureux que prévenant, le porte d’un geste assuré jusqu’au sable sec. Nous sautons alors de la pirogue, sentant enfin sous nos pieds la terre de Kassa.

En regardant autour de nous, une sensation de liberté et de calme nous envahit. Ici, loin de l’agitation de la capitale, le temps semble ralentir, et l’île nous invite à entrer dans son rythme, bercé par le bruit des vagues et la chaleur douce du soleil.

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L’île de Kassa

Nous accostons sur l’île de Kassa, également appelée Factory Island, la plus peuplée des îles de Loos avec ses 12 000 habitants répartis dans quatre villages. Nous faisons nos premiers pas sur le sable, accueillis chaleureusement par un groupe de pêcheurs locaux qui déchargent leurs prises du jour.

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Ils nous sourient, posent quelques questions, et la gentillesse qui se lit dans leurs regards nous fait sentir comme chez nous.

Immédiatement, après la montée d’une petite côte, une famille nous invite à partager un moment d’échange durant lequel, nous ne faisons plus qu’un avec cette vie locale sincère que nous découvrons en profondeur au travers de l’humanité de ses membres.

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Nous poursuivons notre chemin et arrivons au cœur de Kassa centre, le village principal de l’île.

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Le centre du village s’organise autour d’un rond-point orné d’une statue simple mais empreinte de caractère, une image qui semble veiller sur les habitants et sur la petite mosquée locale, lieu de prière et de rassemblement pour la communauté qui se trouve à proximité.

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Un peu plus loin, une jeune fille se fait coiffer, assise sur un tabouret, le visage crispé par la douleur tandis que des mains expertes tressent ses cheveux avec précision. Nous observons, fascinés par la dextérité de la coiffeuse et par la manière dont la douleur semble être intégrée comme une part naturelle de cette tradition de beauté.

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Alors que nous déambulons dans les ruelles sableuses, un groupe de locaux, assis dans un petit bar aux murs de bois, nous invite à partager un verre.

Leurs visages sont illuminés de rires et de discussions animées. Les verres se succèdent, accompagnés de sourires et de toasts joyeux qui résonnent dans l’atmosphère détendue du bar.

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À la tombée de la nuit, nous décidons de nous baigner dans l’océan, bercés par la lumière douce des étoiles qui se reflète sur la surface sombre de l’eau. Le calme de l’île est profond, seulement interrompu par le bruissement des vagues qui viennent caresser la plage.

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Plus tard, nous retrouvons notre chambre à l’hôtel Kassa Kounki, un petit établissement simple mais accueillant, où nous espérons trouver un repos bien mérité après cette journée riche en découvertes. Mais les moustiques, eux aussi bien présents, nous tiennent en éveil et nous rappellent qu’ici, la nature ne se laisse jamais oublier.

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Malgré cette petite bataille nocturne, le dîner est un régal : du poulet local savoureux, grillé et épicé à la perfection, accompagné de frites fraiches Ce repas, humble mais délicieux, est un véritable festin qui conclut notre journée de manière chaleureuse et conviviale.

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Le lendemain matin, nous faisons la connaissance de Doug, un américain septuagénaire qui parcourt le monde. Nous grimpons sur des moto-taxis, moyen de transport principal de l’île, pour nous rendre au port d’embarquement. La brise matinale, le soleil qui perce doucement, et la route cahoteuse qui défile sous nos pieds nous rappellent toute la beauté brute et simple de Kassa. Cette île, avec ses villages, ses plages et ses habitants, est une parenthèse vivante et vibrante qui nous donne un aperçu unique de la vie insulaire guinéenne.

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L’île de Tamara

Une vingtaine de minutes de pirogue suffit pour nous permettre d’accoster sur l’île de Tamara, aussi appelée île de Fotoba, la plus grande des îles de Loos, qui s’étend sur une vaste superficie de 15,36 km².

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Son allure semi-circulaire s’étire sur près de dix kilomètres de long, et avec ses 3 000 habitants, elle semble bien plus vaste et mystérieuse que les autres îles de l’archipel. Alors que nous avançons, le calme imposant de Tamara nous frappe. L’île porte une histoire profonde, gravée dans chaque coin de ses paysages : elle abrite l’ancien pénitencier de Fotoba, ouvert en 1905, un lieu jadis redouté pour les conditions de vie rudimentaires qu’il imposait aux détenus venus d’Afrique Occidentale Française.

Nous décidons de commencer notre découverte par une longue marche à travers l’île, suivant les sentiers qui serpentent dans une nature luxuriante et indomptée. À chaque pas, l’île dévoile des fragments de son passé colonial.

Un peu plus loin, nous atteignons le site du traité cordial, un lieu marqué par la présence de drapeaux et des tombes de résistants guinéens. Sur place, nous ressentons une profonde solennité et un hommage vibrant à ceux qui ont marqué la région par leur lutte et leur détermination, surtout lorsque Gassama notre guide nous en conte l’histoire.

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Alors que nous continuons notre randonnée, notre vigilance se relâche un instant, et en posant nos pieds sur le sol, nous sentons soudain une vive douleur. En baissant les yeux, nous découvrons des fourmis soldats qui tracent des sillons bien alignés dans le sol ; nos pieds, sans le vouloir, sont passés au milieu de leur chemin. En l’espace de quelques secondes, nous subissons de multiples piqûres, aussi brèves qu’intenses. Tandis que nous nous débarrassons de ces petites intruses, un mouvement rapide attire notre attention à quelques mètres de là. Un serpent, d’une couleur noire et au corps fin, se glisse lentement sous un buisson, nous rappelant que Tamara reste une île sauvage où la nature garde tous ses droits.

Nous en profitons tout de même pour nous détendre, grâce à des hamacs que nous trouvons sur notre chemin.

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À l’extrême opposé de l’île, à près de 200 mètres d’altitude, le phare de Tamara, majestueux, se dresse fièrement au sommet d’une colline. Construit en 1905 par l’ingénieur français Thompson, ce phare emblématique, visible à 100 kilomètres en mer, a guidé des générations de marins vers le port de Conakry. La vue panoramique qu’il offre sur l’océan Atlantique et les côtes environnantes nous coupe le souffle.

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En poursuivant notre route, nous assistons dans le village de l’île, au coeur d’une école historique érigée en 1905, à des chants d’enfants qui nous accueillent avec un respect émotionnel.

Nous découvrons ensuite une église anglicane construite initialement en bois en 1870 et reconstruite en béton, qui nous rappelle la présence britannique passée sur l’île.

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L’île de Room

Notre pirogue approche ensuite des rivages de l’île de Room, également connue sous le nom de Crawford Island ou île de Roume, réputée pour être la plus touristique de l’archipel des îles de Loos.

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Située au centre de ces îles habitées, elle abrite environ 1 200 habitants et attire de nombreux visiteurs avec ses plages sublimes, en particulier sur sa côte Nord. Room est aussi connue pour son histoire fascinante : un fortin anglais, érigé au début du XIXe siècle par les Britanniques, témoigne de l’époque où cette base servait de poste d’observation contre la traite négrière.

Épuisés par le voyage et sous l’effet de la chaleur humide qui avoisine les 35 degrés, nous atteignons enfin notre restaurant, une petite bâtisse simple mais accueillante qui s’intègre parfaitement au décor naturel de l’île. À peine installés, nos ventres réclament un bon repas, et nous nous installons en terrasse, impatients de déguster les spécialités locales. La musique des vagues, mêlée à l’ambiance paisible de l’île, nous berce… jusqu’à ce qu’un groupe de musiciens locaux apparaisse, et nous permette d’oublier pour un moment, notre fatigue.

Les musiciens entament des chants en langue locale, accompagnés par le rythme profond des percussions. Nous observons avec curiosité et enchantement leurs mains glisser sur les instruments de musique, créant des sons puissants et enveloppants, un véritable appel à la fête. L’un des musiciens retient particulièrement notre attention : vêtu aux couleurs de la Jamaïque, il porte un pull épais et une écharpe multicolore, malgré la chaleur suffocante.

Nous nous échangeons un regard, surpris et amusés. Comment peut-il supporter cette tenue dans une telle moiteur ? Le mystère reste entier, mais son sourire, paisible et serein, semble prouver qu’il est parfaitement à l’aise…et a probablement cette envie de recevoir de notre part, un petit pourboire, qu’il parviendra à obtenir à de multiples reprises en tendant son chapeau à chaque membre du groupe…le tout toujours en musique.

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Nos plats arrivent finalement, et au son des percussions, nous savourons des mets parfumés de saveurs locales, entre calamars grillés et poissons épicés, des saveurs qui complètent idéalement l’expérience de notre premier repas sur l’île.

Avant de quitter Room, nous prenons le temps d’explorer ses plages immaculées, déployées comme un trésor naturel sous le soleil. Le sable blanc et fin, la mer d’un bleu profond et les reflets étincelants de la lumière sur l’eau créent un tableau idyllique.

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Le charme de l’île de Room, à la fois paisible et empreint de mystère, nous enveloppe ; il nous laisse un souvenir inoubliable et nous donne l’impression d’avoir découvert un petit bout de paradis, le même qui aurait inspiré Robert Louis Stevenson pour son célèbre roman, l’Île au trésor.

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La cascade de la Soumba

Après une nuit sur la capitale, au sein de la guest-house Chez Nadine, nous prenons la route et après 3 heures pour sortir de Conakry, nous entrons dans la région verdoyante de Khorira, et arrivons après une vingtaine de minutes de piste, à la cascade de la Soumba, un site naturel prisé pour sa beauté saisissante.

Avant même de pouvoir explorer ce lieu, une surprise désagréable nous attend : le droit d’entrée s’élève à 20 000 francs guinéens par personne, chauffeur compris. Le prix nous paraît excessif, et nous apprenons que ce tarif est sujet à de vives contestations de la part des autorités locales. Malgré tout, nous réglons les frais, impatients de découvrir la splendeur promise.

La route pour arriver jusqu’à la chute n’est pas de tout repos. Les 7 kilomètres de piste en terre, escarpés et parfois glissants, mettent à l’épreuve notre véhicule et notre patience. Mais dès que nous posons le pied sur le site, tout semble oublié. Devant nous, la cascade se déploie en un spectacle naturel époustouflant, surtout en cette saison où les pluies ont gonflé son débit. L’eau jaillit en plusieurs chutes formant un arc de cercle parfait, créant une danse incessante qui hypnotise le regard.

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Depuis une passerelle en béton construite sur deux niveaux, nous admirons le panorama. L’air est frais, et les embruns des chutes viennent caresser nos visages. Autour de nous, la végétation est luxuriante, d’un vert éclatant qui contraste avec le blanc tumultueux de l’eau. Le lieu invite à la sérénité, loin du bruit et de la chaleur étouffante de la capitale. Nous nous laissons captiver par le son apaisant des cascades, une musique naturelle qui accompagne chaque instant passé sur place, et les rejoignons au plus près en traversant un passage fluvial rendu glissant par la présence de mousses vertes.

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Le mont du chien qui fume

Dans la foulée, nous prenons la direction de Bondabon, à quelques kilomètres de Dubréka, pour découvrir le fameux mont du Chien qui fume.

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Situé sur l’une des crêtes du mont Kakoulima, ce site impressionnant se distingue par une formation rocheuse unique et l’étrange brouillard qui enveloppe souvent son sommet. En arrivant, nous comprenons immédiatement d’où vient son surnom : la brume épaisse qui s’élève donne l’illusion que le mont fume, comme s’il exhalait un souffle ancien et mystérieux.

Le paysage est à couper le souffle. Les crêtes rocheuses s’élèvent fièrement, offrant un spectacle brut et majestueux. Cette atmosphère mystique, renforcée par le silence des lieux et la densité du brouillard, semble tout droit sortie d’une légende. Nous nous arrêtons un moment pour contempler cette montagne fascinante, sa silhouette imposante contrastant avec la douceur de la brume.

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À proximité, une chute d’eau que nous rejoignons en voiture se jette dans un bassin naturel, un autre bijou de la région. Le son de l’eau qui s’écrase sur les rochers nous guide jusqu’à ce havre de fraîcheur. Nous en profitons pour nous rafraîchir, les pieds dans l’eau, entourés d’une nature sauvage et préservée. Le calme environnant est total, et nous ressentons ici une communion rare avec l’environnement.

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Face à nous, un jeune homme rivalise d’ingéniosité pour se faire photographier. Tantôt dans l’eau, tantôt sur les rochers, il égaye notre visite et tel un artiste, dévoile son art sur cette estrade naturelle unique.

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Dubréka

Dubréka, située dans la grande banlieue de Conakry, nous accueille avec son dynamisme vibrant et son cadre naturel exceptionnel. Avec une population de 182 173 habitants, cette ville est un véritable carrefour entre traditions et modernité, où la mer et la terre s’entrelacent harmonieusement.

En traversant Dubréka, nous découvrons son marché animé. A l’intérieur, fruits juteux, légumes colorés, poissons et artisanat local s’étalent sous le soleil guinéen, aux abords du carrefour de la route principale, marquée par une petite statue représentant une colombe blanche. Les commerçants nous interpellent avec enthousiasme, et nous nous laissons séduire par la richesse et l’authenticité des produits. Ce lieu modeste mais central constitue un point de rencontre quotidien pour les habitants, comme un cœur battant pour cette ville dynamique.

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Nous sommes subitement pris au coeur d’une averse qui déverse en quelques minutes des trombes d’eau. Mais bien loin d’inquiéter vendeurs et acheteurs qui continuent comme si de rien n’était, leur activité. Tout au plus, ils se protègent sous des parasols durant le point culminant de cette fureur aquatique céleste.

À proximité de l’océan Atlantique, Dubréka est surtout célèbre pour son ancien port négrier de la Soumba, aujourd’hui transformé en port de pêche et de bois.

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Ce lieu est un véritable théâtre vivant, où pêcheurs, commerçants et artisans se croisent dans une animation incessante. L’odeur du poisson fraîchement pêché se mêle aux sons des bateaux accostant et des discussions animées, reflétant l’importance de la mer pour la ville.

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Un jeune garçon prend la pause devant notre objectif, amusant les badauds présents.

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A leurs côtés, de nombreux pêcheurs s’adonnent à leur activité en se plaçant sur les bateaux à quai, qui pris dans leur ensemble, dessinent les contours d’une carte postale onirique.

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Les alentours de Dubréka offrent une variété de paysages enchanteurs, parfaits pour les amoureux de la nature :

  • Les cascades de la Soumba, un cadre idyllique avec des piscines naturelles où il est possible de se baigner, entourées par une végétation luxuriante.
  • Les chutes de Bondabon, situées au pied du Chien qui Fume, qui offrent une atmosphère sauvage et préservée, idéale pour la détente.
  • L’île Wondima, entourée de mangroves, est un havre de paix parfait pour les pique-niques, les balades en bateau, et l’observation de la biodiversité locale.
  • Les chutes de Ketina, dont le débit impressionnant en fait un lieu rafraîchissant en été.
  • Les chutes de Balendi et Kateha, nichées dans une végétation dense, offrent des panoramas spectaculaires et des espaces de tranquillité.
  • Le pied du massif de Kakoulima, propice à la randonnée, avec des sentiers naturels menant à des panoramas époustouflants.
  • Le site de Touritédé, connu pour ses sentiers bien entretenus et ses vues imprenables, est un incontournable pour les randonneurs.
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Le complexe des eaux de Kilissi

Après une nuit à l’hôtel HB de Dubréka et une bonne route goudronnée de 2 heures, nous arrivons au complexe des eaux de Kilissi, situé à seulement 4 kilomètres de Kindia, dans un écrin de verdure qui respire la sérénité.

Dès notre arrivée, l’atmosphère paisible et le murmure constant des cascades nous enveloppent.

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Ce lieu, alimenté par une source jaillissant d’une grotte en amont, est bien plus qu’un simple site touristique. Il sert également de réservoir d’eau potable pour une partie de la ville, un détail qui renforce notre respect pour cet espace précieux.

Le complexe est bien aménagé, avec un bâtiment d’accueil comprenant des chambres confortables et une salle de conférence. Mais ce sont les chutes d’eau et les piscines naturelles qui nous attirent irrésistiblement. La première cascade, située à proximité de l’hôtel, s’élance avec force dans une piscine naturelle aux eaux profondes. Bien que la baignade y soit interdite à cette saison en raison du débit puissant, nous restons fascinés par la majesté du lieu. L’eau, limpide et tumultueuse, se précipite dans un spectacle impressionnant, et nous ressentons toute l’énergie brute de la nature.

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Nous descendons ensuite à environ 150 mètres pour atteindre la seconde cascade. Plus accessible, elle semble danser dans un cadre intime et enchanteur. Les arbres autour forment une voûte naturelle, laissant passer des rayons de soleil qui illuminent l’eau comme des diamants. Entre les deux chutes, nous découvrons une troisième cascade creusée dans la roche.

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La forêt des grandes cascades

Nous nous enfonçons dans la région de la forêt des grandes cascades, impatients de découvrir un lieu décrit comme l’un des trésors naturels de la Guinée. La route qui nous y mène est bordée de paysages époustouflants : une végétation dense et luxuriante s’étend à perte de vue, traversée par des rivières scintillantes. L’air devient plus frais et plus pur à mesure que nous nous éloignons des zones habitées, et une sérénité enveloppe le paysage, presque irréelle.

Soudain, après avoir dépassé un site de travaux d’exploitation minière, menés par une entreprise chinoise, notre avancée est brusquement stoppée par un blocage de pont imprévu. Nous apercevons au loin un village construit par les exploitants, isolé, organisé en blocs modernes et sans lien visible avec les villages locaux. Ce contraste nous frappe : ces installations étrangères semblent presque déconnectées de l’environnement et de ses habitants.

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Bien que déçus de ne pas pouvoir atteindre les grandes cascades, nous profitons tout de même des panoramas offerts par la forêt environnante. Les falaises abruptes, les arbres centenaires, et les cours d’eau qui serpentent au loin composent une toile vivante d’une beauté inégalée. Sur un grand rocher baigné par le soleil, nous avons la chance d’apercevoir un crocodile immobile, sa peau rugueuse se fondant presque dans la pierre. Cette vision rare est fascinante, une preuve de la richesse de cette région.

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Kindia

Kindia, surnommée la cité des agrumes, nous accueille avec ses terres fertiles. Située à 135 kilomètres de Conakry, cette ville cosmopolite, peuplée de 183 000 habitants, nous apparaît comme un carrefour de cultures et de traditions. En traversant ses rues, nous sommes immédiatement séduits par l’énergie qui s’en dégage.

L’architecture de Kindia ne manque pas de charme. L’hôtel de ville, avec son style typique de la région, est un bel exemple de l’harmonie entre modernité et tradition. A ses abords, nous sommes accostés par une dizaine de femmes qui chantent à notre arrivée, en échange de billets qu’elles ne nous demandent pas ouvertement, mais qu’elles souhaitent faire fructifier…ou du moins décupler, sans que nous ne sachions réellement si elles comptent sur nos talents de magiciens…ou notre générosité.

Non loin de l’hôtel de ville, nous découvrons la place des Martyrs, un lieu empreint de solennité. Le monument au centre de la place honore les figures historiques locales qui se sont battues pour la liberté et l’indépendance.

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En parcourant la ville, nous sommes impressionnés par cette coexistence culturelle entre Soussous et Peuls, qui confère à Kindia une identité unique. Nous continuons notre exploration par le marché local, un lieu foisonnant de vie. Les étals regorgent de fruits exotiques aux couleurs vives, d’épices parfumées, et de produits artisanaux. L’air est saturé de l’odeur des agrumes, et nous succombons à la tentation de goûter une orange fraîchement cueillie. Sa saveur est intense, une véritable explosion de fraîcheur qui reflète la richesse agricole de la région. Les marchands, chaleureux et accueillants, échangent avec nous quelques mots, fiers de partager leur savoir-faire.

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Les alentours de Kindia offrent une multitude de sites fascinants, mêlant paysages spectaculaires et légendes locales :

  • Le site des chutes du Voile de la Mariée, avec ses cascades majestueuses formant des voiles d’eau délicats le long des falaises.
  • La grotte de Séguéya (ou Koumbi-Tidé), un lieu intrigant décoré de stalactites.
  • La grotte des Singes, près de Sougouboundji, où les primates évoluent librement, un spectacle fascinant pour les visiteurs.
  • La chute de « 15 » près du mont Gangan, avec ses bassins naturels propices à la baignade.
  • Les chutes de Kilissi et de Santa, offrant des panoramas à couper le souffle, idéales pour les pique-niques.
  • Les grandes chutes de Bale Wondy, impressionnantes et prisées des amateurs de randonnée.
  • Le mont Gangan, un haut lieu de randonnée offrant des vues panoramiques depuis son sommet.
  • La chute de Kombitidé à Madina Woula, un autre site à ne pas manquer pour les amateurs de nature.
  • Le Guèmè Tidé dans le mont Kibili, une montagne fascinante pour les randonneurs.
  • L’étang de Sikhina-Kchenya, un site paisible riche en biodiversité.
  • Le fromager de Gomba, un arbre sacré vénéré pour sa taille imposante et sa longévité.
  • Les pierres magiques de Maléah à Kolintè, qui ajoutent une dimension mystique à la région.
  • Le périmètre de reboisement de Konnadé et le mont Alkaly Guéya à Tamisso, symboles de préservation et de beauté naturelle.
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Le voile de la mariée

À une dizaine de kilomètres de Kindia, nous atteignons l’une des merveilles les plus emblématiques de la région : le voile de la mariée. Dès que nous apercevons les eaux vaporeuses de ces 2 cascades qui se rejoignent, nous comprenons l’origine de son nom. Les chutes, hautes de 80 mètres, tombent avec une grâce presque irréelle, évoquant le mouvement fluide et délicat d’un voile de mariée.

Le site se trouve au fond d’une vallée suspendue, où la blancheur éclatante de l’eau contraste avec la verdure luxuriante qui l’entoure.

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Un souffle léger nous parvient, emportant avec lui des gouttelettes fines et rafraîchissantes. Nous restons un moment immobiles, simplement à contempler ce spectacle naturel. Une danse entre l’eau et le vent, une symphonie visuelle et sonore qui nous transporte, alors que dans le bassin naturel que nous surplombons, des locaux se baignent et se lavent. Un pur moment de détente nous arguent-ils comme pour nous donner la force d’entrer dans l’eau.

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Nous décidons de nous aventurer plus près. Le sol est légèrement glissant, mais chaque pas nous rapproche de la magie du lieu.

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Le murmure constant des chutes, le chant des oiseaux, et le doux bruissement du vent sur les bambous qui se trouvent sur notre côté composent une mélodie apaisante qui nous accompagne tout au long de notre visite.

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Mamou

A nouveau, après 2 heures d’une bonne route, nous rejoignons de nuit la ville de Mamou, située au cœur de la Moyenne Guinée, qui se révèle comme un véritable carrefour culturel et historique. Fondée en 1908 pour accueillir une gare ferroviaire sur la ligne ConakryNiger, Mamou porte les traces de son passé colonial, visible dans l’ancienne gare aujourd’hui désaffectée. Ce lieu, bien que silencieux, raconte une époque où le train reliait les régions, transportant marchandises et voyageurs dans cette région montagneuse du Fouta-Djalon.

La ville est également connue pour sa mosquée, un monument impressionnant. L’architecture islamique africaine y est magnifiquement représentée, et l’atmosphère paisible qui s’en dégage invite à un moment de contemplation.

À quelques pas, nous plongeons dans l’effervescence du marché local. Les étals débordent de produits agricoles, d’artisanat, et de textiles typiques du Fouta-Djalon, leurs couleurs vives attirant immédiatement notre regard. Les senteurs des fruits frais et des épices envahissent nos sens, et les sourires des commerçants rendent chaque échange chaleureux.

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Les chutes de Konkouré

De bonne heure, nous prenons la route qui mène aux chutes de Konkouré et qui progressivement, devient de plus en plus escarpée, recouverte d’herbes hautes et entourée d’une forêt dense. Notre chauffeur, nerveux, hésite à avancer, inquiet pour son véhicule. Mais Gassama, notre guide, nous rassure avec son sourire confiant.

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Il semble connaître chaque recoin de la région et, contre toute attente, parvient à nous guider avec une précision impressionnante, n’hésitant pas à sortir de la voiture pour nous en faciliter l’accès.

Les chutes de Konkouré, formées par le puissant fleuve éponyme, apparaissent enfin devant nous. Elles tombent d’une hauteur de près de trente mètres, s’écrasant sur des rochers imposants dans un grondement apaisant.

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L’eau s’étale en un éventail spectaculaire, partiellement masquée par la végétation luxuriante.

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Nous grimpons sur les rochers pour trouver le meilleur point de vue et sommes frappés par la beauté brute du lieu. Au pied des chutes, un rocher en forme de crâne intrigue et fascine, ajoutant une touche mystérieuse à cette scène grandiose.

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Le lac de Tolo Bafing

Notre aventure se poursuit sur les berges du lac de Tolo Bafing, un étang piscicole de plus de trois hectares. Créé pour soutenir la production de poissons à bas coût, ce lac est bien plus qu’un simple projet économique. Il est une vitrine de la durabilité et de l’interconnexion entre les hommes et la nature.

Nous arpentons les rives du lac, fascinés par l’écosystème qu’il abrite. Alimenté par les eaux de la rivière Bafing, un affluent du fleuve Sénégal, ce site est un véritable écrin de biodiversité. Les oiseaux survolent le lac avec grâce, tandis que des grenouilles et des insectes animent la végétation environnante. À chaque pas, nous découvrons des détails qui racontent l’harmonie entre la terre et l’eau.

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En parlant avec des agriculteurs locaux, nous apprenons que le lac n’est pas seulement une source de nourriture mais aussi un lieu d’éducation environnementale. Les communautés locales, les chercheurs, et les écologistes s’y rassemblent pour échanger sur les pratiques de gestion durable. Cette initiative nous inspire, et nous réalisons à quel point ce site est essentiel à la sécurité alimentaire et écologique de la région.

Le lac, bien qu’encore peu connu des touristes, a un potentiel immense. Il incarne une Guinée tournée vers l’avenir, où le respect de la nature et le développement humain se rejoignent. Nous quittons Tolo Bafing avec le sentiment d’avoir exploré un lieu de beauté discrète mais d’une importance capitale pour la région.

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Le marché local : un festival de vie et de couleurs

Une fois par semaine, le petit village que nous traversons se transforme en un lieu d’effervescence joyeuse : le marché hebdomadaire. Dès que nous arrivons, une explosion de sons et de couleurs nous enveloppe. Les voix des commerçants qui appellent les clients se mêlent aux rires des enfants, aux conversations animées des acheteurs, et aux bruits des casseroles des vendeurs ambulants qui préparent des plats fumants.

Les odeurs s’entrelacent dans l’air chaud : les effluves épicées des grillades, la douceur des ananas mûrs, et l’arôme plus âcre des poissons séchés forment un cocktail olfactif unique. Chaque stand semble être une invitation à découvrir un aspect différent de la vie locale.

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Nous avançons au milieu des étals où s’accumulent des montagnes de fruits tropicaux aux couleurs éclatantes, des épices présentées en petits tas soigneusement alignés, et des tissus teints à la main qui ondulent au vent. Les femmes, vêtues de pagnes colorés, s’affairent avec une énergie débordante. Certaines portent des bébés dans le dos tout en négociant habilement le prix de leurs produits.

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Les visages souriants des habitants nous mettent immédiatement à l’aise. Les vendeurs nous proposent de goûter à leurs produits, et nous acceptons avec plaisir. Une bouchée d’un fruit juteux nous rafraîchit, tandis qu’une poignée de cacahuètes grillées nous réchauffe l’estomac. Chaque interaction est empreinte d’une hospitalité sincère et d’une générosité désarmante.

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Nous sommes particulièrement fascinés par les artisans qui exposent leurs créations : des calebasses gravées, des bijoux faits main, et des outils simples mais ingénieux qui témoignent du savoir-faire local. À un coin du marché, un groupe d’hommes joue à un jeu de société traditionnel, attirant une petite foule qui commente chaque mouvement avec enthousiasme.

En nous baladant, nous réalisons que ce marché n’est pas seulement un lieu d’échange économique, mais aussi un carrefour social, un moment où la communauté se retrouve pour partager des histoires, des rires, et des traditions.

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Le pont de Dieu de Dalaba : une merveille naturelle et apaisante

La route que nous empruntons se dégrade fortement ; alors que le centre-ville de Dalaba se rapproche, nous bifurquons et empruntons une piste de 7 kilomètres pour rejoindre le pont de Dieu, un site naturel spectaculaire, dans le quartier de Syli. La route qui nous y conduit est un enchantement visuel, bordée de forêts d’arbres qui se balancent doucement au rythme du vent.

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En chemin, nous traversons la forêt de Pârâya, où résonnent encore les échos du passé colonial, et apercevons les hauteurs du mont Kawadou, culminant à plus de 1 300 mètres.

En approchant, un doux bruit d’eau commence à se faire entendre, et l’atmosphère change. Une tranquillité rare enveloppe le paysage. Nous dépassons une rivière où un homme lave sa moto avant d’emprunter une nouvelle portion de chemin. Le pont de Dieu, cette arche naturelle formée par des roches surplombant la rivière Tènè, apparaît soudain, encadré par des jardins potagers verdoyants cultivés par les habitants des villages voisins. Ce pont, sculpté par des siècles d’érosion, est une véritable œuvre d’art de la nature.

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Nous explorons les rives, touchés par l’authenticité du lieu. L’air frais, le chant des oiseaux et le bruit constant de l’eau créent une ambiance apaisante qui semble suspendre le temps. Nous prenons un moment pour contempler ce pont extraordinaire, symbole d’un lien entre la terre et l’eau, entre la force et la douceur.

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Alors que des responsables des autorités s’affairent à le filmer pour le mettre en avant, gentiment, ils nous accueillent avec le sourire et s’écartent volontairement pour nous permettre de le photographier sans pression. Face à nous, des enfants semblent tenir en équilibre sur le pont, lui donnant un cadre de carte postale unique.

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Dalaba : la Suisse de l’Afrique

Nichée dans les montagnes verdoyantes du Fouta-Djalon, Dalaba mérite bien son surnom de Suisse de l’Afrique de l’Ouest.

Dès notre arrivée, nous sommes charmés par son climat frais et son atmosphère paisible, loin de l’agitation des grandes villes.

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La première étape de notre exploration est le célèbre kouratier de Dalaba, un arbre centenaire situé dans la cour de l’hôtel SIB dans lequel nous déjeunons.

Imposant et majestueux, il semble veiller sur la ville, un témoin silencieux des rassemblements et des traditions locales.

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Dalaba abrite également des lieux culturels fascinants. La villa de Miriam Makeba fermée au public est un hommage vibrant à cette artiste respectée.

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La case à palabres, construite en 1935, nous transporte dans un passé où les anciens se rassemblaient pour discuter et transmettre leur sagesse. Ces sites, empreints d’histoire et de mémoire, nous plongent dans l’âme de Dalaba.Après avoir tenté d’ouvrir la porte d’entrée de la case grâce à une clef particulière et une technique qui l’est tout autant, nous écoutons le guide nous conter le déroulé des cérémonies qui s’y sont déroulé. La case constituée au sol de plusieurs cercles concentriques accueillait les visiteurs lors de conseils cérémoniels codifiés.

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La structure de la case, avec ses quatre portes d’entrée, reflète une organisation minutieuse où chaque détail a une signification. Les invités y entrent selon leur rang, chaque porte étant réservée à un groupe spécifique. Cette division symbolise l’ordre et le respect des coutumes, ancrés dans l’histoire de la région.

Au centre de la case se trouve une table ronde, simple mais imposante, symbole de justice et d’équité. Autour de cette table, sur des tabourets traditionnels finement sculptés, prennent place les figures les plus éminentes : le gouverneur colonial, son commandant, et l’Almamy, chef religieux et politique respecté. Ces trois hommes, représentant le pouvoir et l’autorité, entrent par la porte principale, réservée aux membres qui siègent au premier cercle.

Leur présence donne le ton à la cérémonie. Les regards sont tournés vers eux, car leurs décisions influencent directement l’avenir de la communauté. L’Almamy, en particulier, incarne la sagesse spirituelle et la justice. Ses mots, lorsqu’il s’adresse à l’assemblée, sont écoutés avec une attention quasi religieuse.

Autour du premier cercle se forme un deuxième rang, occupé par les chefs de villages. Ces figures respectées, qui entrent par une porte différente de celle du gouverneur et de l’Almamy, portent fièrement leurs vêtements traditionnels, ornés de broderies symboliques. Leurs visages expriment la fierté et la responsabilité, car ils sont les voix de leurs villages.


Le deuxième cercle est un espace d’échange direct avec les leaders centraux. Les chefs de village interviennent pour transmettre les préoccupations, les besoins et les attentes de leurs communautés. Leur parole est précieuse, car elle relie les sphères locales au pouvoir central.

Le troisième cercle, légèrement en retrait, est occupé par les notables. Ces hommes influents, bien que moins directement impliqués dans les décisions que les chefs de village, jouent un rôle essentiel dans la discussion. Leur entrée se fait par une troisième porte, marquant leur rang distinct.


Assis sur des bancs ou des nattes, ils observent attentivement les débats et interviennent ponctuellement pour apporter leur sagesse ou leur soutien à une proposition. Ils sont les gardiens des traditions et de la mémoire collective, veillant à ce que les décisions prises respectent les valeurs ancestrales.

Enfin, le quatrième cercle accueille les chefs de cantons, des figures locales chargées de représenter des territoires plus vastes. Ces derniers, bien que placés au dernier rang, ne sont pas pour autant marginalisés. Leur rôle est de faire le lien entre les grandes régions du Fouta Djalon et les cercles plus proches du pouvoir.


Ils entrent par une quatrième porte, symbole de leur position dans la hiérarchie. Depuis leur place, ils écoutent attentivement et interviennent rarement, sauf pour des questions touchant à leur canton. Leur posture est humble, mais leur présence souligne l’importance de chaque échelon dans cette organisation complexe.

Nous poursuivons notre visite par le jardin Chevalier, un espace botanique créé en 1906 par le botaniste français Auguste Chevalier. Ce lieu, renommé plus tard jardin Barry Gassimou, est une oasis de verdure, où les arbres exotiques et les espèces rares forment un tableau de biodiversité exceptionnelle.

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Les alentours de Dalaba recèlent de trésors naturels et historiques qui racontent l’histoire du Fouta-Djalon :

  • Les chutes de Ditinn, impressionnantes par leur grandeur, situées au cœur d’une nature verdoyante et idéales pour la contemplation.
  • Tinka, un site préservé offrant une immersion dans la beauté sauvage des montagnes environnantes.
  • Fougoumba, ancien lieu de couronnement des Almamys du Fouta théocratique, chargé d’histoire et de spiritualité.
  • La stèle de René Caillé à Ditinn, qui commémore l’explorateur français ayant traversé cette région au XIXe siècle.
  • Le centre religieux de Koléa, un pôle spirituel majeur pour l’enseignement religieux et la transmission des savoirs théologiques.
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La fête du lancement de la saison touristique

Avant de rejoindre Pita, nous faisons une halte à la fête organisé comme chaque année par l’office du tourisme pour marquer le lancement de la saison touristique qui intervient après la saison des pluies. La forêt dense nous enveloppe, comme un cocon de verdure bruissant de vie, alors que nous arrivons dans ce petit village au cœur de la région de Dalaba. La fête du lancement de la saison touristique bat son plein depuis deux jours, et il semblerait que l’Office du Tourisme ait décidé de mettre les petits plats dans les grands.

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La scène, habillée en plein air, semble se fondre harmonieusement dans l’environnement. Des groupes musicaux traditionnels et modernes se succèdent, leurs mélodies portées par un vent léger qui fait danser les feuillages. Tambours, balafons et kora résonnent dans un élan de joie communicative, et peu à peu, les spectateurs se laissent entraîner, formant des cercles de danse spontanés. Les sourires sont éclatants, les éclats de rire fusent, et il devient impossible de résister à l’énergie contagieuse de cette fête.

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Au coeur de cette effervescence, nous sommes alpagués par une équipe de télévision. Micro en main, le journaliste, tout sourire, nous interroge sur nos impressions. Les mots viennent d’eux-mêmes : émerveillement, partage, hospitalité. La chaleur humaine des habitants, leur fierté de montrer leur culture et leur patrimoine, rendent l’expérience inoubliable. À peine l’interview terminée, nous sommes alpagués par une foule curieuse et joyeuse. Des mains se tendent pour nous saluer, des enfants rient à nos côtés, des aînés nous invitent à partager un repas ou une histoire. Nous nous sentons chez nous, portés par cette bienveillance collective.

La fête devient un mélange de couleurs et de saveurs, d’accents et de rires. Sans barrière : organisateurs, acteurs du tourisme, villageois et visiteurs se mélangent dans une harmonie rare. Au-delà des discours et des festivités, il se dégage une vérité simple : le tourisme, en Guinée, est bien plus qu’une affaire de lieux à visiter. Il un véritable échange humain, une invitation à ressentir et à s’imprégner de la vie dans toute sa splendeur.

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Pita

À Pita que nous rejoignons en 2 heures sur une route goudronnée comportant de nombreux nids de poules, située au cœur du Fouta-Djalon, nous sommes accueillis par des paysages d’une beauté saisissante.

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Les collines verdoyantes entourent le lac d’Oustoya, un espace paisible où les reflets du ciel dans l’eau offrent un spectacle hypnotisant. En explorant les environs, se trouve Timbi, un lieu historique où neuf Saints se sont réunis en 1725 pour diviser le Fouta en neuf provinces, un événement qui a profondément marqué l’organisation socio-politique de la région.

Non loin de là, à Donghol Touma, se trouvent des vestiges laissés par le comte Olivier de Sanderval : une résidence, une forge, et une marmite, autant de symboles de ses explorations et de ses échanges avec les populations locales. Ces traces du passé colonial nous rappellent l’histoire complexe et riche du Fouta-Djalon.

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Cependant, notre séjour à Pita prend une tournure inattendue lorsque notre véhicule tombe en panne. Une pièce située sous le châssis s’est brisée, et nous devons le laisser au garage pour réparation. Alors que nous attendons la fin des travaux, nous nous installons dans un café local et savourons des cafés chauds tout en discutant avec les habitants. Mais un problème surgit : le garagiste a retiré une pièce essentielle du système de freinage, retardant encore les réparations.

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Nous en profitons pour découvrir le marché de la ville.

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En arrivant, nous sommes immédiatement happés par l’effervescence du lieu. Les étals, alignés sans ordre apparent, débordent de fruits tropicaux, de légumes frais, et de sacs de grains soigneusement empilés. L’air est saturé des odeurs des mangues sucrées, des épices exotiques, et des poissons séchés qui forment un mélange envoûtant.

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Les commerçants nous saluent avec des sourires chaleureux, vantant la qualité de leurs produits. Les femmes, habillées de pagnes colorés, s’affairent avec une énergie débordante, négociant avec habileté tout en s’occupant de leurs enfants.

Le marché est un lieu de vie où chaque interaction est empreinte de vitalité et de partage.

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Nous rejoignons le marché couvert avant de plonger dans des petites ruelles, qui nous permettent de découvrir des échoppes en dur, propres et bien tenues.

Mais c’est dans une rue légèrement en retrait que nous faisons une découverte exceptionnelle. Attirés par le bruit rythmique du marteau contre le bois, nous tombons sur un atelier d’artisanat où des canapés sont fabriqués avec une ingéniosité remarquable.

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L’atelier artisanal de fabrique de canapé

L’atelier est une structure simple, une sorte de hangar en bois et en tôle où s’activent plusieurs artisans. Au centre, un homme d’une vingtaine d’années : le maître artisan, dirige les opérations. À ses côtés, des enfants et des adolescents s’affairent avec une dextérité surprenante, chacun ayant un rôle précis dans la construction des meubles.

Le bois utilisé pour la structure des canapés est récupéré de caisses usagées et de planches réutilisées. Les jeunes, concentrés, mesurent, découpent, et assemblent les morceaux avec une précision admirable. À l’aide d’outils rudimentaires, des scies manuelles, des marteaux, et des clous rouillés, ils transforment ces matériaux bruts en une base solide.

Une fois la structure en bois achevée, l’attention se tourne vers le rembourrage. De vieux matelas déchirés sont récupérés et découpés pour former les coussins. Les enfants découpent des morceaux de mousse, tandis que les plus âgés les fixent avec des agrafes et des cordes nouées. C’est un travail minutieux, mais l’harmonie et la coordination entre les artisans rendent le processus presque fluide.

Enfin, vient l’étape de l’habillage. Des tissus colorés, souvent des restes de pagnes ou des morceaux de textile récupérés sur le marché, sont soigneusement ajustés et tendus sur les coussins. Un adolescent, à l’œil vif et à la main sûre, fixe le tout avec des agrafes, créant un résultat aussi esthétique que fonctionnel.

Le canapé terminé est une œuvre d’art : un mélange vibrant de couleurs, de textures, et de résilience. Malgré les moyens limités, le résultat final est élégant et robuste, prêt à embellir un salon ou une terrasse.

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La chute de Kinkon

En retournant dans notre café, nous apprenons que la réparation du véhicule s’éternise. En voulant souder une pièce, le garagiste âgé de même pas 15 ans et qui semble découvrir le métier en même temps qu’il travaille, perce un tuyau. Nous devons encore patienter plusieurs heures. Notre journée continue par un trajet mouvementé en moto-taxi à travers les ruelles animées de Pita où nous nous rendons dans un restaurant qui ne paye pas de mine pour manger un plat qui est à l’image de l’établissement.

Pour ne pas perdre de temps, nous décidons de prendre un taxi pour rejoindre la chute de Kinkon, un site emblématique niché dans la vallée de Kokoulo, près de Touiti. Dès notre arrivée, après une piste de 30 minutes, le grondement sourd de l’eau nous parvient, résonnant dans l’air comme un appel irrésistible à la découverte. Cette cascade majestueuse, haute de près de 80 mètres, est encore plus impressionnante en cette saison des pluies, où les eaux gonflées par le fleuve se précipitent avec une puissance saisissante.

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En approchant du belvédère, nous sommes frappés par la beauté fatale du paysage. La chute s’élance avec fracas, entourée de falaises abruptes où s’accroche une végétation luxuriante. De là, nous avons une vue imprenable sur la vallée, un panorama à couper le souffle. Le contraste entre l’écume blanche de la cascade et les teintes vertes de la forêt environnante est d’une harmonie parfaite, comme un tableau vivant de la nature.

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Nous descendons ensuite un sentier escarpé qui nous mène au pied de la chute. Le chemin, parfois glissant, est une aventure en soi. À mesure que nous nous approchons, l’air devient plus frais, saturé de l’humidité des embruns. Enfin, nous nous trouvons au-dessus ce spectacle grandiose : des torrents d’eau tombant dans un vacarme assourdissant, formant une piscine naturelle agitée. La force de l’eau, la lumière qui danse sur les éclaboussures, et l’odeur minérale du fleuve créent une expérience sensorielle inoubliable…et une sensation de danger omniprésent.

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Hôtel Chez Tata à Labé : un havre de réconfort

Après deux heures de route sur un goudron abîmé, nous arrivons à Labé, au sein de l’hôtel Chez Tata. Tard dans la nuit, l’obscurité et la fatigue nous enveloppent.

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Cela fait deux jours que nous n’avons pas mangé un repas digne de ce nom, évitant les plats proposés dans les petits restaurants locaux où la nourriture, préparée tôt le matin, reste exposée à l’air toute la journée. L’idée de trouver un lieu où nous pourrions enfin nous régaler semble presque irréelle.

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Mais dès que nous franchissons le portail de cet établissement unique, nos craintes disparaissent. Tata, une femme chaleureuse et charismatique, nous accueille avec un sourire espiègle. Grande, élégante, et dotée d’une énergie contagieuse, elle nous met instantanément à l’aise.

Elle a vécu en Europe, et cette expérience transparaît dans la manière soignée dont elle a conçu son hôtel. Les chambres, organisées en petites cases portant les noms de villes guinéennes, sont propres, confortables et accueillantes.

Les réservations peuvent se faire par téléphone au 624 582 537 ou par Whatsapp au 00224 624 582 537. Un mail est également disponible : hoteltata@gmail.com
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Après une douche chaude qui nous lave enfin de la poussière omniprésente et de l’humidité étouffante, nous découvrons la pièce maîtresse de notre séjour : le dîner. Tata, qui aime à dire qu’elle « cuisine avec le cœur », nous prépare un festin. Nous dégustons la variante d’un bœuf bourguignon mijoté avec des carottes fraîches de son jardin. La viande, tendre à souhait, fond dans la bouche, et les saveurs, subtiles et équilibrées, nous rappellent la gastronomie de nos racines. Pour couronner le tout, un dessert inattendu : une crème brûlée délicatement caramélisée. Chaque bouchée est un pur bonheur.

Assis sous le ciel étoilé, nous réalisons à quel point cet endroit est une oasis. Ici, dans ce coin de Labé, au cœur du Fouta-Djalon, nous retrouvons non seulement notre énergie mais aussi une sensation de vie renouvelée. Nous sommes propres, rassasiés, et apaisés. Tata, avec sa générosité et sa passion pour l’accueil, offre bien plus qu’un hébergement : elle nous donne un refuge.

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La piste vers les échelles de Djinkan : un voyage vers l’authenticité

Le lendemain matin, la piste qui mène aux échelles de Djinkan est à la fois une épreuve et une immersion profonde dans l’âme de la Guinée. Durant six heures, nous avançons à une vitesse d’à peine 10 km/h, secoués dans tous les sens par une piste chaotique. La route est un enchaînement de trous béants, de crevasses, et de passages étroits où chaque mètre franchi ressemble à une victoire.

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Malgré les difficultés, ce périple révèle la beauté brute du pays. Nous traversons des villages ruraux où la vie quotidienne se déploie dans toute sa simplicité et sa magie. Des femmes, droites et élégantes, portent sur leur tête de lourdes charges : des paniers débordant de fruits, des fagots de bois ou même des bidons d’eau. Leur grâce est fascinante.

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Des véhicules improbables, surchargés de marchandises et de passagers, avancent lentement en grinçant, témoins d’une ingéniosité qui défie les limites de la mécanique. Certains semblent sortir d’un autre âge, mais ils continuent, résilients, à rouler sur ces pistes difficiles.

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Partout, des enfants nous saluent respectueusement au travers de Fotés, Fotés (blancs), leurs visages illuminés par de larges sourires. D’autres jouent avec une roue de vélo, la faisant rouler avec un bâton, transformant cet objet simple en source de joie infinie.

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Nous voyons également des groupes d’enfants en uniforme, marchant sur de longues distances pour rejoindre leur école. Leur détermination, malgré les défis, est une leçon silencieuse de courage et de persévérance.

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À travers les rivières qui bordent la piste, des familles se baignent joyeusement, profitant d’un moment de fraîcheur dans cette chaleur accablante. Les rires et les éclats de voix se mêlent au bruit de l’eau, créant une ambiance paisible et joyeuse.

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Ce voyage, bien que physiquement éprouvant, est une plongée dans un univers authentique. La vie se dévoile sans artifice, dans sa forme la plus sincère et touchante.

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Les paysages, les rencontres, et les scènes de vie que nous découvrons nous rappellent que la Guinée est une terre de générosité et de beauté naturelle.

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Les échelles en liane de Djinkan : un témoignage suspendu du passé

Une fois arrivés aux abords du village qui se trouve sur le site des échelles en liane de Gkinkan, le chemin débute doucement, presque trompeusement, sur un sentier plat qui serpente à travers une savane parsemée d’arbustes et de quelques grands arbres. L’air est déjà lourd, chargé de chaleur, et nos pas font crisser la terre sèche. Gassama, toujours confiant et optimiste, nous avait assuré que la randonnée ne prendrait que « 20 à 30 minutes tout au plus. » Mais rapidement, nous croisons une femme assise sous un arbre.

Elle nous regarde avec un sourire mi-compatissant, mi-amusé, et, dans un souffle, nous livre une vérité que Gassama avait soigneusement minimisée : le chemin prendra bien une heure, sinon plus. Ses mots tombent comme une cloche dans nos esprits déjà chauffés à blanc par le soleil, et une légère anxiété s’installe. La perspective d’un effort plus long que prévu, combinée au peu d’eau que nous avons emportée, commence à peser. Nous souhaitons faire marche arrière, rebrousser chemin, mais après avoir effectué tout ce périple, la renonciation est impossible.

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Après une vingtaine de minutes sur ce terrain plat, le sentier change brusquement de visage. Nous atteignons le bord d’un flanc rocheux abrupt, une descente qui demande à la fois équilibre et concentration. Les pierres sont irrégulières, parfois glissantes, et chaque pas devient un exercice de prudence. Nos chaussures crissent sur le gravier, et nos muscles se tendent pour éviter tout faux mouvement.

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Comme par magie, nous apercevons le jeune homme sourd et muet que nous avions rencontré au village où nous avons laissé notre véhicule, qui nous a suivis, sans un bruit. Surgit de nulle part, il commence à nous accompagner. Ses gestes sont précis mais silencieux. Sa présence est à la fois réconfortante et intrigante, même si son mutisme nous laisse dans le mystère.

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Lorsque nous atteignons le bas de cette première descente en une vingtaine de minutes supplémentaires, une bouffée d’air chaud nous enveloppe. Nous essuyons la sueur qui perle sur nos fronts. Le sentier continue à descendre, et un deuxième flanc rocheux, encore plus escarpé, se présente devant nous. Cette fois, la pente est presque vertigineuse, et nous devons utiliser nos mains pour nous stabiliser en descendant. Chaque pas est calculé, chaque mouvement exigeant une énergie que nous sentons s’épuiser rapidement.

récit de voyage de la République de Guinée (Guinée Conakry)

La chaleur, écrasante, devient un véritable adversaire. Le soleil semble impitoyable, ses rayons nous frappant sans relâche, et la poussière soulevée par nos pas s’accroche à nos vêtements, nos mains et nos visages. La sensation de soif s’intensifie, et chaque goutte d’eau économisée devient précieuse.

Le sentier redevient plat, mais la fatigue commence à peser lourd. Nos jambes, déjà sollicitées par les descentes rocheuses, peinent à avancer. Le sol, jonché de petits cailloux, ajoute une difficulté supplémentaire : chaque pas devient un effort conscient pour éviter de trébucher ou de glisser.

Notre mystérieux guide, toujours silencieux, marche devant nous avec une aisance déconcertante. Il pointe parfois un obstacle à venir ou nous montre un raccourci, mais il ne ralentit jamais. Son agilité et sa résistance contrastent fortement avec notre lenteur, et nous ne pouvons qu’admirer sa capacité à naviguer ce terrain hostile sans montrer le moindre signe de fatigue.

Alors que le chemin semble s’étirer sans fin, un souffle d’air légèrement plus frais atteint nos visages. Nous savons que nous nous rapprochons, et ce simple changement nous redonne une étincelle d’énergie. Les arbres deviennent plus denses, projetant une ombre bienvenue sur le sentier. Nous entendons enfin un bruit lointain, comme un murmure : le son de l’eau.

Le dernier tronçon est le plus exigeant. Chaque pas demande une volonté renouvelée, et nos corps, fatigués et déshydratés, semblent fonctionner par pur instinct. Après un périple épuisant sur une piste chaotique depuis Labé, suivi d’une heure de randonnée à travers les reliefs escarpés du Fouta Djalon, nous arrivons enfin aux célèbres échelles en liane de Djinkan. Ces structures incroyables, se dressent devant nous, solidement arrimées contre une paroi rocheuse vertigineuse.

Les échelles, constituées de perches de bambou liées par des lianes épaisses, semblent à la fois fragiles et résistantes. Leur verticalité impressionnante et le dénivelé de près de 80 mètres qu’elles surmontent nous laissent sans voix. Ces passages suspendus relient les villages des plateaux à ceux des plaines, un lien direct avec une époque où la hiérarchie sociale structurait les relations entre les communautés.

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Nous apprenons avec fascination que les villageois, notamment les femmes, gravissent ces échelles avec une habileté déconcertante. Pieds nus ou en tongs à la main, elles montent avec des charges incroyables : des paniers débordants de fruits, des bassines, et parfois même des enfants attachés dans leur dos. Chaque échelon franchi est précis, mesuré, et témoigne d’une confiance inébranlable en cette structure séculaire.

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Cependant, pour nous, la vue seule suffit à provoquer un vertige. La fatigue accumulée de notre voyage, combinée à l’adrénaline suscitée par la hauteur, nous dissuade de tenter la descente. Gassama, toujours partant pour l’aventure, décide d’essayer. Il s’accroche avec assurance aux perches, avançant avec une agilité qui force notre admiration. Il atteint sans problème la deuxième échelle, celle qui mène à une vaste grotte en passant par une chute d’eau, et nous fait signe depuis le bas. Il ne la parcourt cependant pas et remonte peu après.

Pendant ce temps, nous restons au sommet, fascinés par le spectacle de cette faille géologique . Lorsque Gassama revient, le sourire aux lèvres, il partage son expérience en soulignant à quel point cette descente est un défi autant physique que mental.

Alors que nous reprenons la route vers Labé, l’épuisement se fait sentir, mais il est accompagné d’un profond respect pour ce lieu. Ces échelles sont bien plus qu’un simple moyen de transport : elles sont un témoignage de tradition et d’adaptation humaine face à la nature.

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La chute de Saala

Non loin de Labé, mais à nouveau à 5 heures de piste des échelles de Djinkan, la chute de Saala s’impose comme un incontournable de notre voyage.

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L’accès au site est une nouvelle aventure en soi : nous empruntons une piste escarpée à travers des paysages sauvages. Les collines verdoyantes, les rivières sinueuses, et les rochers érodés qui jalonnent notre chemin nous donnent un avant-goût de la beauté brute qui nous attend.

Sur place, après avoir vu un de nos membres chuter dans la rivière, une courte marche d’une vingtaine de minutes, le grondement de l’eau devient de plus en plus fort.

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Lorsque nous atteignons le belvédère, le spectacle est saisissant. La cascade, haute de plus de 80 mètres, déverse ses eaux bouillonnantes dans un torrent d’écume. Le débit, amplifié par la saison des pluies, est d’une puissance impressionnante. Le vent, chargé de fines gouttelettes, nous rafraîchit tandis que nous admirons la chute.

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En contrebas, des forêts denses s’étendent à perte de vue, ajoutant une dimension presque mystique à l’endroit. La lumière joue sur l’eau, créant des reflets argentés qui dansent au gré des mouvements du courant.

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Labé

Nous arrivons de nuit à Labé, où à l’hôtel Chez Tata, nous retrouvons des forces, nous qui n’avons pas mangé depuis le réveil.

Après une nuit réparatrice, nous saluons chaleureusement Tata et rejoignons le centre de l’une des villes les plus animées du Fouta-Djalon ; nous sommes immédiatement captivés par son énergie.

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Avec ses 151 325 habitants, Labé est un carrefour culturel et historique, où les traditions peules se mêlent à la modernité.

Au cœur de Labé, une ville où les traditions peules et musulmanes dominent, nous découvrons avec surprise une belle église chrétienne, nichée dans un quartier paisible. L’architecture simple mais élégante de l’édifice attire immédiatement notre regard. Ses murs blanchis à la chaux, ses vitraux modestes mais colorés, et sa petite croix qui s’élève au-dessus du toit témoignent d’une foi discrète mais profonde.

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En entrant, nous sommes accueillis par un calme apaisant, l’atmosphère chaleureuse contrastant avec la chaleur extérieure. A l’intérieur, dans les bâtiments adjacents, nous y trouvons : une classe d’enfants vêtus d’uniformes de couleurs vertes et jaunes, en plein apprentissage, sous la supervision bienveillante de leur institutrice.

À notre arrivée, les enfants, âgés d’environ 6 à 10 ans, interrompent un instant leur leçon. Sous un signe de l’enseignante, ils se lèvent en rangées ordonnées, leurs visages illuminés par des sourires curieux. Puis, à notre grande surprise, ils entonnent un chant pour nous souhaiter la bienvenue. Leurs voix cristallines résonnent dans la salle, remplissant l’espace d’une harmonie douce et émouvante.

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Chaque note porte une sincérité désarmante. Nous sommes profondément touchés par cet accueil spontané et plein de chaleur. Lorsque le chant se termine, nous les applaudissons, mais ce sont les enfants qui, avec un enthousiasme innocent, semblent fiers d’avoir pu partager ce moment avec nous.

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Nous avons ensuite la chance d’assister à leur cours, une expérience qui nous plonge dans une pédagogie à la fois simple et incroyablement efficace. La leçon du jour est axée sur le vocabulaire français. L’institutrice, une femme patiente et souriante, demande aux enfants de nommer les éléments qui composent la salle de classe.

« Fenêtre, volet, mur, sol, plafond… » Les mots sont prononcés à haute voix, chaque enfant répétant en chœur. Ensuite, trois d’entre eux se lèvent à tour de rôle pour pointer et nommer ces éléments. L’exercice semble anodin, mais nous observons la concentration sur leurs visages. Lorsqu’un enfant réussit à répondre correctement, toute la classe éclate en applaudissements enthousiastes.

La méthode d’enseignement, loin d’être rigide, est empreinte de convivialité. Chaque succès est célébré collectivement, renforçant la confiance des élèves et créant une atmosphère de camaraderie et de soutien mutuel.

La leçon évolue ensuite vers l’arithmétique, où des bonbons deviennent un outil d’apprentissage. Les enfants comptent ces petits trésors sucrés en français, en les redistribuant soigneusement. Là encore, ils se relaient à trois, sous les encouragements de leurs camarades. Ceux qui réussissent reçoivent non seulement des félicitations mais aussi, parfois, un bonbon en récompense, ce qui suscite des éclats de rire joyeux dans la salle.

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Notre étape suivante est le marché central, véritable cœur battant de la ville. Les étals débordent de produits locaux : des tissus colorés, des fruits exotiques, et des objets artisanaux qui témoignent du savoir-faire des habitants.

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Les senteurs d’épices et de nourriture fraîchement préparée embaument l’air, ajoutant une dimension sensorielle à cette immersion.

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Nous visitons ensuite le musée du Fouta, un lieu riche en histoire qui nous dévoile les traditions, les objets culturels et les récits des Peuls.

Chaque salle nous plonge dans un passé vibrant, où les figures comme Karamoko Alpha Mo Labé et Thierno Aliou Bhoubha Diyan prennent vie à travers les expositions.

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Les environs de Labé offrent en plus un éventail d’expériences, mêlant patrimoine culturel et paysages à couper le souffle :

  • La mosquée de Diawoya à Noussy, première mosquée de la région, toujours en activité, où se mêlent spiritualité et traditions séculaires.
  • La tombe de Thierno Aliou Bhoubha Diyan et celle de l’Almamy Sory de Timbo, des lieux de pèlerinage chargés de ferveur et d’histoire.
  • La plaine de Pètèl Djiga, un site naturel symbolique autrefois utilisé pour les rassemblements communautaires et aujourd’hui idéal pour la détente et la contemplation.
  • Les foyers culturels de Koula Mawdhè, où les traditions et savoir-faire ancestraux continuent d’être transmis.
  • La case de Alpha Yaya Diallo, une figure emblématique de l’histoire régionale.
  • Les chutes de la Saala, cascades rafraîchissantes nichées dans une forêt verdoyante.
  • La grotte de Pammel à Donghora, un lieu empreint de légendes et profondément ancré dans les traditions locales.
  • Le mont Kolima et l’aire protégée transfrontalière Bafing Falémé, des destinations prisées pour la randonnée et les vues imprenables.
  • La source de la Gambie, point de départ du célèbre fleuve ouest-africain, un site naturel incontournable.

Les chutes de Kambadaga : la puissance brute du Fouta-Djalon

Après un retour sur Pita, nous nous engageons sur une piste de 20 kilomètres depuis la ville pour atteindre les chutes de Kambadaga, l’un des joyaux naturels du Fouta-Djalon. La piste, bien que praticable, met nos nerfs à l’épreuve.

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Les cahots successifs de la route nous rappellent que la beauté se mérite. À chaque virage, la végétation devient plus dense, et un murmure lointain, celui de l’eau, commence à se faire entendre.

Nous sommes arrêtés sur la route par des jeunes hommes qui réclament 25 000 francs guinéens (2,50 euros) pour nous autoriser le passage. Ce n’est pas tant la somme qui pose problème, cet argent étant utilisé pour financer la rénovation de la piste, mais plutôt la manière de l’exiger, sans réellement de légitimité pour le faire. Fort heureusement, Gassama notre guide et Ismaël refusent, mais acceptent volontairement d’effectuer un petit don.

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Lorsque nous arrivons sur le site, la majesté des lieux nous coupe le souffle. Devant nous, grâce à un premier belvédère, se dresse une cascade de plus de 60 mètres de hauteur, alimentée par la rivière Kokoulo.

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Cette chute se déploie en deux paliers distincts, chacun créant un spectacle saisissant de puissance et de grâce. Les eaux, éclatantes et vivantes, plongent avec fracas dans un bassin naturel en contrebas, soulevant une fine brume qui danse sous les rayons du soleil.

Nous empruntons un sentier escarpé qui mène à un autre belvédère et permet d’obtenir une vue dégagée de la cascade. Le chemin est un défi : les pierres sont parfois glissantes, et chaque pas demande une concentration totale. Mais l’effort est récompensé. Arrivés au belvédère, nous avons une vue plongeante sur les chutes et la vallée environnante. Le bruit assourdissant de l’eau, l’air saturé d’humidité et la vue panoramique forment une expérience presque mystique.

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Les chutes de Kambadaga, avec leur force brute et leur beauté sauvage, incarnent parfaitement l’âme du Fouta-Djalon : indomptable, impressionnante, et inoubliable.

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La piste vers Doucky : une aventure nocturne

Lorsque nous quittons Pita pour Doucky, la nuit tombe rapidement, enveloppant le paysage dans une obscurité presque totale. La piste, déjà difficile en plein jour, devient un véritable défi dans cette pénombre. Nous avançons lentement, à une vitesse d’à peine 30 km/h, nos phares peinant à percer l’obscurité.

La route est ponctuée de crevasses et de nids-de-poule que nous devons éviter avec une précision millimétrique. À plusieurs reprises, nous descendons du véhicule pour inspecter le chemin, éclairant les obstacles à l’aide de lampes de poche. Les secousses sont incessantes, et la fatigue s’installe peu à peu. Mais malgré ces difficultés, l’aventure nocturne a un charme particulier.

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En chemin, nous sommes dans l’obligation de nous arrêter : le véhicule conduit par notre chauffeur voit ses freins réduits. Pourtant, lorsque nous sommes arrivés à Pita, nous avons une nouvelle fois perdu 2 heures de temps pour faire réparer une nouvelle pièce. Mais lors de cette réparation, le chauffeur nous a appris qu’un des autres jeunes garagistes avait malencontreusement coupé un autre tuyau alimentant le système de freinage.

Face à cette déconvenue, nous commençons à douter de la véracité de ces pannes à répétition, supputant une mauvaise volonté du chauffeur de continuer l’aventure, lui qui a plusieurs reprises, nous a confié qu’il n’était pas assez payé pour les routes et le temps de conduite qu’il pratique. En outre, originaire de Doucky, il a fortement insisté pour intégrer cette étape au sein de notre programme. L’ambiance est ainsi suspicieuse.

Néanmoins, nous reprenons la route et quand nous atteignons enfin Doucky, la vue des lumières tamisées du campement nous emplit d’un profond soulagement.

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Le campement de Hassan Bah : un accueil inoubliable

Nous arrivons au campement de Hassan Bah, un lieu simple mais chargé de personnalité. Les bâtiments en dur qui le composent sont modestes, offrant un confort spartiate. Nos chambres sont équipées de lits simples, et l’électricité, limitée, provient d’un générateur. Mais ce lieu dégage une atmosphère chaleureuse qui nous met immédiatement à l’aise.

Et puis, il y a Hassan Bah lui-même. Dès que nous posons le pied au campement, il surgit, petit, charismatique, et avec une énergie débordante. Hassan, sexagénaire, parle fort et beaucoup, jonglant avec plusieurs langues dans une effusion de mots et de rires. Il plaisante, court dans tous les sens, et semble omniprésent, gérant à la fois notre installation, la cuisine, et l’organisation des activités du lendemain.

Sous son exubérance se cache un homme profondément généreux. Hassan nous traite comme des invités d’honneur, nous offrant un dîner simple mais honnête et veillant à ce que nous ne manquions de rien. Il nous présente sa famille, partage avec nous des histoires du Fouta-Djalon, ponctuées d’éclats de rire, et nous parle avec fierté de sa région et de son rôle en tant que guide.

Le contraste entre la rudesse de notre trajet et la chaleur de cet accueil est saisissant. Hassan Bah est bien plus qu’un hôte ou un guide. Il est une figure centrale de Doucky, un homme qui incarne l’âme de cette région par son énergie, son humour, et sa passion.

Lorsque nous nous endormons dans nos chambres simples, bercés par le bruit lointain des grillons et des discussions animées de Hassan avec ses employés, nous ressentons un profond sentiment de gratitude. Doucky, sous le ciel étoilé du Fouta-Djalon, est un lieu où l’aventure et l’hospitalité se rencontrent pour créer une expérience unique et mémorable.

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Le canyon de Doucky : entre émerveillement et exploits inattendus

Le soleil se lève doucement alors que nous entamons notre marche pour rejoindre le canyon de Doucky, un site aussi isolé que spectaculaire niché au cœur du Fouta-Djalon. Après une nuit reposante au campement de Hassan Bah, nous sommes prêts à affronter cette nouvelle aventure.

Le chemin commence par 30 minutes de marche à travers une végétation luxuriante. Les premiers rayons du soleil filtrent à travers les arbres, projetant des ombres dansantes sur le sol. La fraîcheur de la matinée rend nos premiers pas agréables, et l’atmosphère est calme, presque méditative.

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En chemin, nous croisons un petit groupe de villageois. Un homme, coupant de hautes herbes, s’arrête un instant pour nous saluer avant de nous laisser continuer notre progression.

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Hassan, en tête du groupe, se trouve dans son élément. Il s’arrête pour nous montrer un arbre aux branches fines et flexibles. « Ça, c’est l’arbre qui sert de brosse à dents ! » déclare-t-il avec un sourire. Il casse une branche et fait mine de se brosser les dents, avant de nous confier, non sans humour : « Enfin, je l’utilise moins ces derniers temps. Il ne me reste que huit dents ! » Son autodérision provoque un fou rire général.

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L’arrivée au canyon de Doucky est saisissante. Devant nous, une faille spectaculaire s’ouvre dans le paysage, dévoilant des falaises impressionnantes recouvertes de mousses vertes et de lianes suspendues. L’atmosphère change immédiatement : l’air est plus frais, le bruit de nos pas est étouffé par la végétation, et un silence apaisant règne dans ce sanctuaire naturel.

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Mais Hassan ne s’arrête pas là. Soudain, il saisit une liane suspendue et se hisse avec une agilité déconcertante. Nous le regardons, stupéfaits, tandis qu’il grimpe de plusieurs mètres, oscillant légèrement dans les airs comme un Tarzan expérimenté. À plus de soixante ans, il nous prouve qu’il a encore une vitalité à faire pâlir les plus jeunes.

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Quelques instants plus tard, il escalade un petit arbre, atteint une branche stable, et se met en position de yoga, croisant les jambes tout en restant parfaitement équilibré. « C’est comme ça qu’on médite ici ! » crie-t-il, hilare, tandis que nous restons bouche bée devant cette prouesse improbable.

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La descente dans le canyon est un défi physique. Les rochers glissants et les sentiers escarpés exigent une attention constante, mais Hassan nous guide avec une assurance inébranlable. Il saute d’un rocher à l’autre avec une facilité déconcertante, toujours en plaisantant et en racontant des anecdotes.

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À un moment, il grimpe sur une falaise basse pour nous montrer un point de vue exceptionnel sur le canyon et tente d’en maintenir un autre, jouant sur son éventuelle force herculéenne. Le panorama est à couper le souffle : les falaises verdoyantes, les lianes qui tombent comme des rideaux naturels, et les rayons du soleil jouant sur les mousses créent une scène féerique. Hassan, au sommet de la falaise, lève les bras en signe de triomphe.

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Au fil de notre exploration, le canyon révèle toute sa beauté. Les lianes, que nous utilisons parfois comme cordes pour nous stabiliser, ajoutent une touche d’exotisme à ce décor déjà enchanteur. La végétation dense, les roches recouvertes de mousse, et le jeu de lumière naturelle créent une ambiance presque mystique.

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Hassan, toujours infatigable, continue de nous surprendre par son énergie et sa bonne humeur. Il grimpe, saute, plaisante, et nous entraîne dans cette aventure avec une joie contagieuse.

Lorsque nous quittons le canyon, fatigués mais émerveillés, nous réalisons que cette expérience n’était pas seulement une immersion dans l’une des merveilles naturelles du Fouta-Djalon, mais aussi une rencontre avec un homme extraordinaire. Hassan Bah, qui par son charisme et sa passion, a transformé cette randonnée en une aventure inoubliable, mêlant effort, découverte, et éclats de rire.

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La panne suspecte et le changement de véhicule : entre frustration et renouveau

Alors que nous avons prévu de partir dès notre retour, la journée se poursuit sous de mauvais augures. Le chauffeur de notre véhicule : Shériff, un homme taciturne qui avait déjà montré des signes de nervosité, nous annonce que les freins sont défectueux. Il a fait venir un mécanicien pour tenter une réparation, mais après deux heures d’attente sous un soleil accablant, le verdict tombe : les freins ne peuvent pas être réparés sur place.

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Très vite, le doute s’installe. Nous observons les gestes lents et désordonnés du mécanicien, ainsi que l’attitude du chauffeur, qui semble plus préoccupé par son téléphone que par notre situation. Cette panne semble arrangée, une manœuvre pour gagner du temps ou éviter un itinéraire qu’il n’avait peut-être pas envie de parcourir, du fait qu’il est originaire de Doucky. Quoi qu’il en soit, il est évident que nous devons changer de véhicule.

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Au lieu du 4×4 robuste promis par un chauffeur local contacté par Hassan, nous nous retrouvons dans un taxi standard, un véhicule bien moins adapté aux pistes difficiles que nous devons traverser. Comme pour ajouter à notre frustration, le chauffeur remplaçant, un homme antipathique déjà peu engageant, nous abandonne au village suivant, laissant sa place à un jeune homme nommé Mamadou, qui, heureusement, s’avère être tout le contraire de son prédécesseur.

Sympathique, souriant, et attentif, il transforme notre humeur et nous accompagne avec une attitude professionnelle et agréable jusqu’à la fin de notre périple.

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La piste vers le barrage de Kaléta : 7 heures d’efforts

Nous reprenons la route, avec Mamadou au volant, pour un trajet de 7 heures sur une piste ardue menant au barrage de Kaléta. La route, bordée de paysages à couper le souffle, n’en reste pas moins un véritable défi pour notre endurance.

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La piste est un enchaînement de trous béants, de nids-de-poule, et de passages étroits bordés par une végétation dense. Le véhicule secoue et tremble à chaque kilomètre, et la chaleur étouffante rend la progression encore plus éprouvante. Malgré tout, les paysages qui se déroulent devant nous atténuent notre fatigue : des collines verdoyantes, des plaines dorées baignées de lumière, et des rivières scintillantes qui serpentent entre les rochers.

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Nous traversons la région de Télimélé, un endroit riche en sites touristiques que nous n’avons malheureusement pas le temps d’explorer. Les noms seuls éveillent notre imagination :

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  • Les grottes et abris sous roche de Guémé Sangan, témoins d’un passé historique et naturel mystérieux.
  • Le mont Dantèguè, majestueux, dont les sommets semblent caresser les nuages.
  • Les chutes de Samankou, où l’eau cascade en un spectacle fascinant.
  • La plage de Kaaba, offrant un contraste saisissant avec les montagnes environnantes.
  • Le col de Loubha, d’où la vue panoramique est réputée époustouflante.
  • Les chutes de Saouapity, entourées de forêts luxuriantes.
  • La falaise de Wonkou, impressionnante par sa verticalité.
  • Le col de Maninko, un lieu de passage chargé de légendes.
  • Les grottes de Ley Lèguel, mystérieuses et captivantes.

Chaque lieu semble une promesse d’aventure, mais le temps presse, et nous devons poursuivre notre route.

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Le lac et le barrage de Kaléta : une rencontre entre nature et prouesse humaine

Enfin, après des heures de secousses, nous apercevons les eaux scintillantes du lac de Kaléta. Formé par le barrage de Kaléta, ce vaste plan d’eau artificiel s’étend majestueusement, reflétant le ciel bleu et les montagnes environnantes. Le paysage, mélange d’ingénierie humaine et de beauté naturelle, est à couper le souffle.

Le barrage de Kaléta, construit sur le fleuve Konkouré, est un impressionnant ouvrage d’ingénierie. Sa structure massive retient les eaux, créant une chute naturelle de près de 40 mètres utilisée pour produire de l’électricité. Ce site, fierté nationale, témoigne des efforts de la Guinée pour allier modernité et durabilité.

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Nous nous approchons du lac, où des habitants profitent des eaux calmes. Certains pêchent avec des filets rudimentaires, tandis que d’autres s’y baignent, riant et discutant sous le soleil. Les rives sont accueillantes, et l’air, rafraîchi par l’eau, apporte un soulagement bienvenu après les heures passées sur la piste.

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Le site offre également une perspective unique sur la rencontre entre la nature et l’homme. D’un côté, les montagnes et les forêts environnantes rappellent la puissance brute de la nature. De l’autre, le barrage, avec sa structure imposante, témoigne de la capacité humaine à utiliser cette puissance pour créer quelque chose de fonctionnel et bénéfique.

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Le lac de Koba : sérénité et découverte au cœur de la nature

Situé au sud-ouest de Boffa, le lac de Koba nous accueille de nuit dans un havre de paix après des journées de voyage éreintantes. Formé par la construction d’un barrage, ce lac artificiel, niché au cœur du village de Koba et de ses quatre hameaux, est entouré de paysages verdoyants : des rizières luxuriantes, des mangroves, et des bancs de sable immaculés. Ce cadre offre une échappatoire bienvenue, un moment de calme loin de l’agitation des villes.

Nous passons la nuit à l’Auberge du lac, un établissement simple mais charmant, constitué de cases traditionnelles nichées dans un univers forestier.

La nuit est calme, mais non sans défis : les moustiques et les fourmis, nombreux dans cet environnement naturel, nous rappellent que la nature ici règne en maître.

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Les réservations peuvent se faire sur le 00 224 628 278 090 ou sur le 00224 623 633 225. Un mail est également disponible : mahsylla280@gmail.com

Le matin, nous explorons les environs du lac. Une balade nous permet d’apprécier la tranquillité des eaux et de découvrir de petites criques bordées de végétation dense. Les rizières environnantes, baignées de lumière matinale, offrent une palette de verts éclatants, tandis que les mangroves abritent une vie sauvage discrète mais fascinante.

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Avant de partir, nous faisons une halte à l’hôtel Beau village, un établissement plus moderne où nous prenons un repas. Les habitations en dur, d’un style contemporain, contrastent agréablement avec la simplicité de l’auberge, et le repas, copieux et savoureux, nous prépare pour la suite de notre périple.

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Boffa : une ville au carrefour de l’histoire et de la mémoire

En quittant le lac de Koba, nous rejoignons la ville de Boffa, une localité riche en histoire et en patrimoine. Avec ses 27 047 habitants, cette ville côtière nous plonge dans un passé mêlant colonialisme, traite négrière, et traditions locales.

Entourés par les villas coloniales, vestiges de l’époque de l’occupation française, nous prenons le temps de nous imprégner de cette architecture, bien que marquée par le temps, qui raconte une époque où l’influence européenne transformait le paysage et la vie locale. Ces bâtisses, avec leurs balcons en bois et leurs grandes fenêtres, offrent un aperçu poignant de cette période.

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Nous rejoignons le port de pêche, ancien port colonial, aujourd’hui utilisé par les pêcheurs locaux, qui au moment de notre arrivée réparent plusieurs bateaux, le tout face à des mines de bauxite qui, exploitées par des compagnies chinoises, tournent à plein régime.

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L’église anglicane Saint-Joseph, datant du XIXe siècle située dans un sanctuaire unique, tout de bleu constitué, apporte un contraste apaisant à cette étape.

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Sa simplicité et sa sérénité nous permettent de reprendre notre souffle, tandis que la place des Martyrs rend hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie pour la liberté.

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Non loin de là, les ruines du port négrier nous plongent dans une mémoire plus sombre. Nous découvrons tout d’abord une belle église, dont la peinture jaune s’écaille sans altérer sa beauté, avant d’effectuer une petite marche dans les broussailles pour rejoindre le front d’une étendue d’eau où des vestiges sont encore visibles.

Ce site, témoin des souffrances de la traite négrière, est un lieu de réflexion. Les pierres usées par le temps et la mer semblent porter les échos des vies brisées, et l’air salé qui nous entoure ajoute une dimension poignante à cette visite.

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Les environs de Boffa regorgent de sites qui enrichissent notre compréhension de l’histoire et des traditions de la région.

  • L’esclaverie de Farinyah, un site marquant de la traite négrière.
  • Le débarcadère et l’esclaverie de Kissing, où les traces de ce passé difficile sont encore visibles.
  • Les sites négriers de Dominyah et de Konsinsi, symboles de mémoire collective.
  • Le site de Thié, résidence des chefs Katty, témoignant de la structure traditionnelle de la société guinéenne.
  • Le site d’Agna, fief des Faber, où la noblesse locale exerçait son autorité.
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Boké : entre mémoire et dynamisme

Notre arrivée à Boké, située dans le nord-ouest de la Guinée après une bonne route goudronnée, marque une plongée dans l’histoire et le patrimoine de ce carrefour culturel. Avec ses 240 375 habitants, cette ville, bien que marquée par son passé colonial, affiche une énergie vivante et actuelle.

Notre première étape est le célèbre fortin, un complexe historique qui surplombe la ville. En pénétrant dans ses murs, nous ressentons immédiatement le poids de son histoire. Le fortin abrite plusieurs points d’intérêt : une place publique où la vie locale semble s’organiser, une obélisque commémorative, et un musée captivant retraçant l’histoire de la ville, notamment celle de la traite négrière.

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Nous découvrons la prison du site, une prison constituée de 4 salles qui servait à punir les esclaves récalcitrants.

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Ce lieu nous plonge dans une période sombre, surtout lorsque nous empruntons le chemin sans retour, qui mène au port négrier. Ce passage, utilisé autrefois pour transporter les captifs, symbolise une époque douloureuse de l’histoire guinéenne. L’ambiance est lourde, mais nécessaire, et nous quittons le fortin avec une réflexion profonde sur cette période marquante.

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Dans la ville, la mosquée du XVIIIe siècle, un édifice chargé d’histoire et de spiritualité possède une architecture ancienne qui contraste avec le dynamisme des fidèles qui s’y rassemblent encore aujourd’hui. Le marché central de Boké, quant à lui, nous rappelle que cette ville est aussi un lieu de vie animé. Les couleurs, les sons, et les odeurs nous transportent dans une mosaïque de cultures et de traditions.

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Avant de quitter la ville, accompagnés par les responsables de l’office du tourisme, nous visitons un peu excentrée, la mystérieuse grotte de Korera, située à proximité. Cette formation calcaire, décorée de stalactites et stalagmites, s’étend sur 180 kilomètres et servait autrefois de refuge pour les résistants.

Boké regorge de sites naturels fascinants qui enrichissent la découverte de cette région historique :

  • La mare à eaux sonnantes de Dabis, un lieu mystérieux où les eaux produisent des sons uniques, attirant les curieux et les habitants.
  • La mare de Daparéré à Kaboy, un site sacré vénéré par les populations locales pour sa valeur spirituelle et culturelle.
  • Les îles Tristao, connues pour leur biodiversité marine et terrestre exceptionnelle, offrant un refuge à de nombreuses espèces rares.
  • Le canal naturel de Yarga, qui serpente à travers des paysages sauvages et intacts, parfait pour une immersion dans la nature.
  • L’aire protégée transfrontalière des Rios Cogon, Couroubal et Nunez, s’étendant sur 800 000 hectares, un sanctuaire naturel combinant mangroves, rivières et forêts denses.
  • L’île Alcatraz, difficile d’accès, qui sert d’abri naturel pour des milliers d’oiseaux, en étant un lieu unique pour l’observation de la faune.
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La plage de Bel-Air : entre détente et culture

Située à environ 200 kilomètres de Conakry, la plage de Bel-Air est un véritable paradis de sable fin bordé de cocotiers et de palmiers. En plein coeur de la nuit, nous nous rendons au sein des Jumelles, un petit hôtel proche de la plage, qui propose une cuisine locale délicieuse et dans lequel nous pouvons manger.

Alors qu’un autre hôtel nous a purement et simplement annulé la réservation, l’heure tardive de notre arrivée le justifiant selon le gérant, un Français installé dans la région, l’hôtel des Jumelles nous accueille au travers de Maryam, une jeune femme jolie et réservée, qui se rend pour nous au port afin de nous acheter du poisson frais et de nous le cuisiner.

Pendant ce temps, nous sommes installés dans nos chambres, qui malheureusement subissent une panne d’eau, nous obligeant à nous laver à l’aide d’un seau. Nous terminons de manger tard dans la nuit et épuisés, nous profitons d’une nuit agréable, bercés par les ronflements de la climatisation qui tourne à plein régime dans la chambre.

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Le lendemain matin, aux côtés de l’hôtel, la vue de cette étendue longue de 7 kilomètres, caressée par des eaux calmes et scintillantes, nous coupe le souffle.

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L’atmosphère de Bel-Air est unique. Pendant la journée, des familles s’installent pour pique-niquer et préparer des barbecues, tandis que d’autres profitent des activités aquatiques comme le surf et la natation. Des élèves et des étudiants viennent également ici pour des sorties éducatives, alliant détente et apprentissage.

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Nous apprenons que cette plage est aussi un lieu de célébrations. Chaque année, le 11 mai, des admirateurs de Bob Marley s’y réunissent pour commémorer l’artiste. Des concerts improvisés et des danses traditionnelles créent une ambiance festive, mêlant modernité et culture locale.

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La plage révèle tout son potentiel aux abords de l’hôtel Bel-Air, malheureusement toujours fermé en 2024, qui nous rappelle qu’il y a encore un potentiel inexploité pour le développement de ce site exceptionnel. La plage surveillée par des gendarmes qui ont trouvé un site de travail unique, est une véritable carte-postale, son décor étant partagé entre des bancs de sable et des cocotiers qui s’étendent à perte de vue.

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Le port de Koukoudé : une immersion dans la vie locale

Non loin de la plage de Bel-Air, le port de Koukoudé, situé dans le village de Foulaya, est une autre facette fascinante de cette région côtière. Ce petit port, autrefois un point de passage pour les marchandises et les voyageurs, est aujourd’hui un centre névralgique pour la pêche artisanale.

Lorsque nous arrivons, le lieu est en pleine effervescence. Des pêcheurs amarrent leurs bateaux traditionnels, tandis que d’autres réparent leurs filets ou transportent leurs prises. L’odeur du poisson frais et des fumoirs, utilisés pour la conservation, emplit l’air. Ces fumoirs, dispersés un peu partout dans le village, offrent un aperçu unique d’une technique ancestrale qui continue de jouer un rôle important dans la vie locale.

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Nous prenons le temps d’échanger avec quelques habitants, qui nous racontent avec fierté l’impact de ce port pour leur communauté. Les mangroves environnantes, accessibles en bateau, sont un sanctuaire de biodiversité. Elles abritent des oiseaux marins, des poissons, et une végétation luxuriante qui attire autant les pêcheurs que les amateurs de nature.

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1798 guinee conakry
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Le port de Koukoudé, bien que modeste, est un véritable poumon économique et culturel pour cette région. Entre les allées et venues des pêcheurs et l’ambiance paisible des plages adjacentes, il illustre parfaitement la symbiose entre tradition et modernité.

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Retour à Conakry : entre embouteillages et confort retrouvé

Après des jours passés à explorer les merveilles du Fouta-Djalon et de la Guinée rurale, nous amorçons notre retour à Conakry, la capitale grouillante. Nous mettons quatre heures pour rejoindre notre hôtel, pris dans un interminable flux de circulation.

Les embouteillages de Conakry, célèbres pour leur chaos, ne déçoivent pas. Les klaxons résonnent, les nerfs s’échauffent, et nous assistons même à une altercation entre deux automobilistes qui en viennent aux mains.

1855 guinee conakry

À l’approche de Kaloum, le centre-ville, tous les véhicules doivent être fouillés. Cette mesure de sécurité ralentit davantage le trajet, mais nous savourons le moment où nous arrivons enfin à l’hôtel Souaré Premium, un établissement 4 étoiles, moderne et accueillant.

La nuit est tombée, et la vue des lumières scintillantes de la ville nous procure un sentiment de soulagement et de retour à la civilisation.

1863 guinee conakry

Affamés, nous dînons au restaurant de l’hôtel, ravis de retrouver une cuisine raffinée. Cependant, comme dans de nombreux restaurants en Guinée, la carte, riche en promesses, n’offre en réalité que deux plats disponibles : du poulet rôti et du poulet braisé. Nous rions de cette situation typique et apprécions malgré tout un repas de qualité, heureux d’être dans un cadre confortable.

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Le lendemain matin, après une grasse matinée bien méritée, nous retrouvons Ismaël, qui rayonne de bonne humeur. Il nous emmène au restaurant l’Aquarium, tenu par des Libanais. Le repas y est exceptionnel : des beignets de calamars croustillants en entrée, une viande grillée fondante en plat, et un fondant au chocolat en dessert. Chaque bouchée est un régal, et l’ambiance conviviale du lieu ajoute à notre plaisir. Nous embrassons chaleureusement Gassama qui rejoint son foyer sur l‘île de Kassa.

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L’après-midi, nous effectuons quelques achats au marché des artisans, situé devant l’hôtel Palm Camayenne. Entre bijoux, sculptures et tissus, nous découvrons l’artisanat local avant de quitter la capitale pour poursuivre notre aventure.

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Week-end à MAF Village : détente et émerveillement

Notre escapade avec Ismaël à MAF Village, situé dans la sous-préfecture de Maférinya près de Forécariah, commence par un trajet fluide grâce à la route côtière rénovée.

Dès notre arrivée, nous sommes frappés par l’immensité du site pensé pour l’éco-tourisme : un domaine de 100 hectares pensé pour offrir détente et activités variées.

Après une courte visite du domaine, nous rejoignons le restaurant pour un diner délicieux, servi dans un cadre charmant.

Les réservations peuvent se faire sur le 00 224 657 27 67 27.

Le soir, nous nous installons dans une belle chambre spacieuse, où chaque détail est pensé pour notre confort. La nuit est douce, bercée par les sons apaisants de la nature environnante.

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Le lendemain matin, nous profitons pleinement des nombreuses activités qu’offre le village. Nous débutons par une séance de quad, explorant les sentiers balisés du domaine, puis participons à des jeux de groupe et des courses d’obstacles qui nous reconnectent à notre esprit d’enfance.

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Ensuite, nous visitons le verger du site, un lieu verdoyant où poussent des fruits locaux.

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Le clou de notre séjour est sans aucun doute notre rencontre avec les chefs de MAF Village, qui nous régalent de plats exquis. Chaque assiette est un mélange de saveurs locales et de touches modernes, préparée avec des ingrédients frais provenant du domaine.

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Retour à Conakry : un dernier contretemps et des adieux inoubliables

La route vers l’aéroport international de Conakry se déroule étonnamment bien : deux heures suffisent pour parcourir le trajet, un soulagement après les embouteillages habituels de la capitale.

Alors que nous descendons du véhicule et nous apprêtons à décharger nos bagages, une réalisation glaciale nous frappe : nos passeports ne sont pas dans nos sacs. Après quelques instants de panique, nous comprenons qu’ils sont restés à l’hôtel, pris en caution lors de notre enregistrement mais jamais restitués.

Face à cette situation, Ismaël garde son calme. Il décroche immédiatement son téléphone et appelle Gassama, qui, depuis la fin de notre périple, était retourné chez lui sur l’île de Kassa. Malgré la distance et l’urgence, Gassama ne réfléchit pas deux fois. Avec sa gentillesse et son sens du devoir qui ne nous ont jamais fait défaut, il monte dans une pirogue pour rejoindre Conakry.

De là, il grimpe sur un moto-taxi, traversant le chaos de la circulation pour se rendre à l’hôtel. En un temps record, il récupère nos passeports, puis repart aussi vite vers l’aéroport. Lorsque nous voyons sa silhouette se dessiner à l’entrée, un immense soulagement nous envahit. Essoufflé mais souriant, il nous tend les précieux documents, et sans un mot, nous nous jetons dans ses bras.

Avant de nous enregistrer, nous prenons un moment pour dire au revoir à Gassama et Ismaël, deux hommes qui, au fil de cette aventure, sont devenus bien plus que des guides ou des accompagnateurs. Ismaël, avec son humour, son intelligence, et sa gentillesse, s’est imposé comme un véritable frère. Quant à Gassama, son dévouement et sa connaissance profonde de la Guinée ont fait de lui un pilier indispensable de notre périple.

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Les adieux sont empreints d’émotion. Nous nous promettons de rester en contact et de revenir rapidement en Guinée, ce pays qui nous a tant offert.

Avec nos passeports désormais en main, nous passons à l’enregistrement, où tout se déroule sans encombre. Une fois dans le hall d’embarquement, nous profitons d’un dernier instant de calme pour repenser à ce voyage extraordinaire.

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Avant de monter à bord, nous devons subir un dernier contrôle de sécurité. Chaque bagage est fouillé méticuleusement, une procédure standard mais légèrement stressante à ce moment crucial. Une fois la fouille terminée, nous rejoignons enfin l’avion, prêts à prendre notre envol.

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Les autres incontournables

Réserve naturelle du mont Nimba

Située au carrefour de la Guinée, du Liberia et de la Côte d’Ivoire, la réserve naturelle du mont Nimba est un trésor de biodiversité inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981. Dominé par le mont Nimba culminant à 1 752 mètres, ce sanctuaire abrite une faune et une flore exceptionnelles, incluant des espèces rares comme le crapaud vivipare et les chimpanzés de Bossou. La réserve, surnommée le : « château d’eau », alimente de nombreuses rivières locales grâce à ses cinquante sources. Sa faune comprend 317 espèces de vertébrés et plus de 2 500 invertébrés, dont des espèces endémiques comme le Micropotamogale du mont Nimba. La flore n’est pas en reste, avec plus de 2 000 plantes vasculaires, offrant un panorama allant des forêts tropicales aux prairies d’altitude.

Dabola

Dabola, ville située au centre de la Guinée, est connue pour son foisonnement culturel et ses trésors naturels. Chaque semaine, sa foire attire les habitants des environs pour des échanges d’artisanat et de produits locaux. Les mares de Dandendan, Dala-oulen et Mouroumourou illustrent la richesse de la pêche artisanale, pratiquée avec des techniques traditionnelles. Les chutes de Tinkisso, Kindoi, et Kankama émerveillent par leurs cascades majestueuses, tandis que la dame du Mont Foulah et la grotte du Mont Sawamba sont des sites empreints de mystère et de spiritualité. Le jardin naturel du Djiguilin et le Kogno Mouran dans la grotte de Sembakomiya offrent une plongée dans la biodiversité et les légendes locales, faisant de Dabola une destination captivante.

Nzérékoré

Nzérékoré, située en Guinée forestière, est une ville dynamique entourée de sites naturels et culturels. Ses monuments, comme la mosquée de 1905 et le musée régional, retracent son histoire. Les sources de Diakolé et Gueya et les chutes de Kabiéta enrichissent les paysages environnants. La réserve de Manden Woula et le pont de lianes de Koulé dévoilent une biodiversité exceptionnelle et le savoir-faire local. Les villages de Samoé et Kpaya plongent les visiteurs dans les traditions locales, tandis que les tombes coloniales à Guécké rappellent l’histoire complexe de la région.

Île Alcatraz

L’île Alcatraz, située au large de Kamsar et de Kanfarande, est une destination incontournable pour les passionnés d’ornithologie. Reconnue comme site Ramsar depuis 1990, elle héberge la plus grande colonie africaine de Sula leucogaster, comptant environ 3 000 couples, et accueille des espèces migratrices venues d’Europe, d’Asie, et d’Amérique. Avec son sol rocheux couvert de guano et l’absence de végétation, l’île offre un paysage brut et sauvage. Ses eaux attirent également tortues marines et cétacés. L’accès, exigeant en raison de sa localisation en haute mer, passe par Kamsar et nécessite plusieurs heures de navigation. L’île séduit particulièrement les ornithologues, offrant une fenêtre unique sur des écosystèmes préservés.

Îles Tristao

Les îles Tristao, situées près de la frontière entre la Guinée et la Guinée-Bissau, forment un archipel unique mêlant mangroves, bancs de sable et estuaires. Ces îles, habituellement accessibles via Kamsar, abritent une biodiversité exceptionnelle avec des espèces comme les tortues marines, les lamantins, et les crocodiles. Les habitants, majoritairement Nalous et Balantes, perpétuent des traditions séculaires basées sur la pêche, l’agriculture, et le fumage du poisson. En 1992, l’archipel a été classé zone humide d’importance internationale par la Convention de Ramsar et, en 2008, il est devenu une aire marine communautaire protégée, préservant ainsi ses écosystèmes remarquables.

La dame du Mali

Perchée à 1 500 mètres d’altitude sur les pentes du Mont Loura, dans la préfecture de Mali, la dame du Mali est une formation rocheuse fascinante qui ressemble au visage d’une femme, sculptée naturellement par l’érosion éolienne. Cette paréidolie emblématique du Fouta-Djalon domine les plaines et offre des panoramas exceptionnels. À proximité, une autre roche semblant représenter un sage, appelée Néné Fouta, complète ce duo poétique. Ce site attire randonneurs et passionnés de géologie, témoignant de l’interaction entre les forces de la nature et l’imaginaire humain.

Pont de Dieu et cascades d’Ainguel

Au cœur des collines verdoyantes de la région d’Ainguel se trouve le pont de Dieu, une arche de roche naturelle de 10 mètres de long suspendue au-dessus de la rivière Fétoré. Accessible après une courte randonnée, ce site offre un décor unique où roche et eau s’entrelacent. Sous le pont, des cascades et bassins naturels ajoutent une touche féerique. Non loin, une cascade impressionnante alimente ce réseau aquatique, offrant un spectacle saisissant. Ainguel, avec ses paysages et son village traditionnel, est un lieu parfait pour les amateurs de nature et de tranquillité.

Fougoumba

Fougoumba, petit village historique du Fouta-Djalon, est un ancien centre religieux où les almamys étaient couronnés. Sa mosquée ancienne, modernisée mais fidèle à ses origines, et sa case de couronnement, lieu des rituels sacrés des chefs religieux, reflètent son importance spirituelle. Chaque almamy, après neuf jours de méditation, emportait un turban symbolique en signe d’autorité. Fougoumba accueillait également une conférence annuelle des provinces du Fouta, jouant un rôle clé dans la cohésion politique et religieuse de la région. Aujourd’hui, ce village reste un témoignage vivant de l’histoire et des traditions musulmanes.

Mali

La ville de Mali, dans l’extrême nord de la Guinée, est un carrefour naturel et culturel. Dominée par des reliefs impressionnants tels que la dame du mont Loura et le pic de Pétenya, elle offre des panoramas spectaculaires. Ses sites sacrés comme la mare de Namboma et celle de Diénakaly sont entourés de légendes spirituelles. La région est également riche en grottes historiques, telles que les grottes de Koussoya et Madina Koura, témoins de la vie ancienne. Les chutes de Lakata et de Kambara ajoutent une touche spectaculaire à cette région prisée des randonneurs. Enfin, des vestiges comme les hauts fourneaux de Gaya ou le Dolmen de Tanda Muller révèlent un riche passé technologique et culturel.

Faranah

Ville natale de Sékou Touré, Faranah est un lieu de mémoire avec la maison du premier président de Guinée. Le pont colonial et la statue de l’éléphant symbolisent l’identité de la ville. Les marchés et lieux spirituels comme le site abritant le masque Sawoulen et le puits sacré plongent les visiteurs dans la culture locale. Non loin, des sites historiques comme la caverne de la cité du Niger et la source du fleuve Niger à Kobikoro enrichissent la découverte. Les collines, monts, et lieux sacrés, tels que le mont Gboudou et la pierre de Tindo Gnadalla, renforcent la spiritualité et la beauté de la région.

Parc national du Haut Niger

Situé le long du fleuve Niger, le parc national du Haut Niger couvre 1 200 000 hectares de savanes et forêts épaisses. Classé réserve de biosphère, il abrite des espèces menacées comme les lions, les chimpanzés et les hippopotames. Les visiteurs, accompagnés de guides, explorent les zones protégées pour observer la faune et la flore rares. Malgré des infrastructures touristiques limitées, cette aventure en pleine nature offre une immersion authentique dans un écosystème unique, essentiel pour la conservation en Guinée.

Parc Diwasi

Le parc Diwasi, dans la région de Kankan, s’étend sur 104 000 hectares et protège des espèces emblématiques comme les céphalophes géants et les lycaons. Ce projet, né d’une collaboration entre l’État et une famille française, combine écotourisme et préservation. Les visiteurs peuvent y pratiquer des activités comme l’observation des oiseaux ou l’exploration de la grotte aux chauves-souris, tout en interagissant avec les habitants des villages environnants. Ce sanctuaire écologique est une destination prisée des amoureux de la nature en quête d’aventure.

Kankan

Traversée par le fleuve Milo, Kankan est une ville dynamique où cohabitent histoire et traditions. Les visiteurs découvrent des lieux marquants comme le mausolée de Cheick Fantamady Chérif, les vestiges de Niani, et les plages du fleuve Milo. Les artisans locaux créent des sculptures en bois dans le quartier des sculpteurs, tandis que le balafon sacré de Soumaoro Kanté à Niagassola témoigne de l’héritage musical mandingue. Entourée de sites spirituels et naturels comme le mont Gboudou et la mare de Koumban, Kankan offre une immersion riche et variée dans la culture guinéenne.

Cascade de Tabouna

À proximité de Kindia, la cascade de Tabouna est un havre de tranquillité et de beauté naturelle. Facilement accessible après 30 minutes en voiture et une courte marche, cette chute d’eau s’étale en largeur et se termine dans un bassin naturel propice à la baignade. Entourée de collines verdoyantes, elle offre une vue apaisante sur une vallée luxuriante, idéale pour les promenades et les pique-niques. Ce lieu, parfait pour une journée de détente, allie sérénité et beauté naturelle.

Chute de Ditinn

La chute de Ditinn, haute de 120 mètres, est la plus impressionnante cascade de Guinée. Située près de Fougoumba, elle fascine par sa puissance, surtout en saison des pluies, où elle devient un torrent rugissant. Les visiteurs peuvent explorer plusieurs points de vue offrant des perspectives variées sur cette merveille naturelle nichée dans la vallée de la Ténée. En saison sèche, son débit plus paisible invite à la contemplation dans un cadre serein, parfait pour les amateurs de photographie et de nature.

Parc national du Moyen-Bafing

Créé pour protéger les chimpanzés, le parc national du Moyen-Bafing abrite la plus grande population de ces primates en Afrique de l’Ouest, avec plus de 4 000 individus. Situé dans la région de Labé, ce parc de 6 426 km² accueille également des léopards, hippopotames et babouins. Les initiatives de conservation sensibilisent les communautés locales et offrent une opportunité unique d’observer les chimpanzés dans leur habitat naturel. Ce sanctuaire, ouvert aux visiteurs, illustre l’importance de la préservation de la biodiversité.

Lac de Samaya

Le lac de Samaya, à 44 kilomètres de Kindia, est un lac artificiel formé par un barrage hydroélectrique. Entouré par les montagnes du mont Gangan, il offre des paysages somptueux et une atmosphère paisible. À proximité, l’écolodge de Walia enrichit l’expérience avec des infrastructures écologiques et des sentiers aménagés. Ce site, où nature et histoire se mêlent, est idéal pour la randonnée, les pique-niques, et l’exploration du patrimoine local dans un cadre enchanteur.

Grotte de Kakimbo

Située dans la forêt de Kakimbo, à proximité de Conakry, la grotte de Kakimbo est un site archéologique fascinant datant du XIIIe siècle. Des fouilles y ont révélé des outils en pierre et des objets en grès, témoignant du savoir-faire des anciens habitants. Ce lieu mystique, entouré de légendes et de pratiques rituelles, est vénéré par les communautés locales. La grotte, avec ses offrandes et ses récits spirituels, est un témoignage unique du lien entre les traditions ancestrales et la nature.

Forecariah

Située à 140 kilomètres de Conakry, Forecariah est une ville historique aux multiples attraits culturels et naturels. Parmi ses sites marquants figurent l’îlot de Matakang et ses vestiges historiques, le port de Benty, ancien port négrier, et l’esclaverie de Benty, qui témoignent d’un passé poignant. Les plages de Salatougou et des îles Kakossa et Kabacki offrent détente et beauté sauvage. L’île de Khonikounson, un sanctuaire naturel, complète cette exploration en alliant biodiversité et paysages marins.

Kissidougou

Kissidougou, au cœur de la Guinée forestière, mêle histoire et nature. Le mausolée de Kissi Kaba et le musée préfectoral illustrent la richesse culturelle de la région. Les chutes de Brouadou, de Yendé Millimou, et de Yombiro attirent les amoureux de la nature, tout comme le mont Yendé Milimou. Les croyances locales se dévoilent à travers les poissons sacrés de Bendou. Ce mélange d’histoire et de paysages spectaculaires fait de Kissidougou une destination captivante.

Grotte de Cireyah

À 25 kilomètres de Fria, la grotte de Cireyah est un joyau géologique remarquable. Avec ses galeries imposantes soutenues par des piliers naturels, elle offre une ambiance mystique et grandiose. Les visiteurs peuvent explorer ce site en partie accessible ou se lancer dans des sections plus aventureuses. À proximité, les chutes de Bogoro et les plages de Konkouré ajoutent des expériences variées dans un cadre naturel enchanteur.

Kérouané

Berceau de l’histoire samorienne, Kérouané se distingue par la tombe de Djaoulén-Karamo et les sites samoriens, comme les baobabs centenaires de Bissandougou. Les ruines des fortifications et le cimetière des tirailleurs rappellent les luttes passées. Avec des paysages variés entre savane et forêt, la région est idéale pour explorer des sites comme Sanankoro et la réserve de Bonko, tout en découvrant un riche patrimoine historique.

Siguiri

Siguiri, située au Nord-Est, est un centre culturel et historique de premier plan. La ville est célèbre pour le balafon Sosso Bala, patrimoine UNESCO, et pour son fort colonial français. Les chutes de Bouroundoun et la réserve de Manden Woula, qui préservent une biodiversité unique, enrichissent l’expérience. Les mines d’or de Bouré et les plages du Niger illustrent le dynamisme économique et la beauté naturelle de la région.

Macenta

Au sud-est de la Guinée, Macenta est une porte d’entrée vers les trésors naturels et culturels environnants. La résidence du Gouverneur et la forêt sacrée de Sérédou reflètent un passé riche en traditions. La réserve de biosphère de Ziama, avec ses chimpanzés et ses montagnes, offre des randonnées inoubliables. Entre lacs, ponts en lianes, et sources naturelles, Macenta est un paradis pour les amateurs de nature et d’histoire.

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Conclusion

Alors que notre avion quitte le sol guinéen, nous replongeons dans les souvenirs intenses de ce voyage. La Guinée, avec ses paysages variés, ses cultures riches, et ses habitants accueillants, s’est révélée bien plus qu’une destination. Elle nous a offert une expérience humaine et émotionnelle d’une rare intensité.

Des vastes montagnes du Fouta-Djalon aux plages de sable fin de la Basse Guinée, chaque étape a été marquée par des rencontres, des découvertes et des défis. Nous avons marché dans les vallées et gravi des sentiers escarpés, admiré les cascades majestueuses et traversé des villages où la simplicité de la vie quotidienne nous a révélé une beauté authentique. Les sourires des enfants dans les écoles, les chants pour nous accueillir, et les récits des anciens dans la case à palabres resteront gravés dans nos mémoires.

Ce voyage a aussi été une leçon d’humilité. La gentillesse de Gassama, qui n’a jamais hésité à nous guider avec patience, et le dévouement d’Ismaël, dont l’amitié sincère nous a marqués, n’a jamais cessé d’incarner la générosité et la chaleur humaine de ce pays. Ces liens tissés au fil des jours ont transcendé le simple rôle d’accompagnateurs pour devenir des amitiés durables.

La Guinée, avec ses embouteillages chaotiques de Conakry, ses routes parfois difficiles, et ses imprévus, nous a appris à ralentir, à apprécier les moments simples et à voir au-delà des obstacles pour découvrir une richesse insoupçonnée.

Nous repartons ainsi avec une certitude : ce voyage nous a enrichis bien au-delà de ce que nous aurions pu imaginer et nous n’avons qu’une hâte : y retourner.

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Réussir sa location de voiture en Corse

La Corse, île méditerranéenne surnommée l’« Île de Beauté », est une destination prisée pour ses paysages à couper le souffle et sa richesse culturelle. Entre ses plages de sable fin, ses montagnes majestueuses, et ses villages authentiques, la Corse offre une multitude d’expériences inoubliables. Que ce soit pour randonner dans les sentiers du GR20, savourer une cuisine locale raffinée ou découvrir son histoire fascinante, l’île a de quoi séduire tous les voyageurs. Pour profiter au maximum de cette île unique, louer une voiture s’avère être le choix parfait pour explorer les routes sinueuses et accéder aux sites emblématiques. Dans cet article, nous vous offrons tous les conseils nécessaires pour réussir votre location de voiture en Corse.

Louer une voiture en Corse offre une liberté incomparable, permettant d’explorer à votre rythme les paysages variés et les charmants villages de cette île méditerranéenne française. Que ce soit pour découvrir des plages isolées, parcourir des routes sinueuses en montagne ou visiter des sites historiques, avoir un véhicule à disposition est un atout majeur pour profiter pleinement de votre séjour.

La location de voiture en Corse est simple et accessible, avec de nombreuses agences présentes à l’aéroport de Bastia, d’Ajaccio, et dans les principales villes côtières. Que vous ayez besoin d’une petite citadine pour naviguer dans les ruelles étroites des villages ou d’un SUV robuste pour explorer les zones plus accidentées, l’offre est variée. Les routes corses, bien entretenues, vous permettent de profiter d’une conduite agréable tout en admirant des panoramas époustouflants.

Explorer la Corse en voiture permet d’accéder facilement à des sites emblématiques tels que les calanques de Piana, les aiguilles de Bavella, et le charmant port de Saint-Florent. En voiture, vous pouvez planifier des itinéraires flexibles, vous arrêter pour savourer une spécialité locale dans un restaurant traditionnel, ou encore vous perdre dans les ruelles des villages médiévaux. Ainsi, louer une voiture en Corse est la meilleure manière de vivre une aventure authentique et inoubliable sur cette île enchanteresse.

La Corse dispose d’un réseau routier de 7 920 kilomètres, dont 576 kilomètres de routes nationales devenues territoriales, qui a été massivement étendu ces dernières années. Les routes de Corse ont été élargies, partiellement redressées et nouvellement asphaltées. Ainsi, on circule en Corse beaucoup plus vite encore qu’au milieu des années 90, mais il convient d’être toujours vigilants, les structures des routes étant globalement tout de même minimalistes.

Pour découvrir notre récit de voyage photographique complet sur la Haute-Corse, n’hésitez pas à vous rendre sur notre article.

Pour découvrir notre récit de voyage photographique complet sur la Corse du Sud, n’hésitez pas à vous rendre sur l’article suivant.

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La préparation du voyage

En préparant notre voyage en Corse, nous décidons de découvrir l’île en profondeur et d’en faire le tour complet, bien que la distance soit plus modeste par rapport à d’autres destinations que nous avons visitées. La Corse s’étend sur environ 8 680 kilomètres carrés et possède un réseau routier bien développé, facilitant les déplacements vers ses recoins les plus reculés, avec des routes sinueuses qui serpentent à travers les montagnes majestueuses.

Pour finaliser notre voyage, nous commençons par réserver nos vols. Une fois les dates définies, nous procédons à la réservation des activités et des hébergements. La Corse propose une large gamme de logements, des hôtels aux maisons d’hôtes, mais en raison de la popularité touristique de l’île, les prix peuvent varier. Nous décidons par souci d’économie de nous rabattre sur un appartement situé à Moriani, pour un coût de 450 euros la semaine, en période estivale, un rapport qualité-prix exceptionnel. Nous choisissons pour la première semaine de nous trouver sur Moriani intégrée à la commune de San Nicolao en Haute-Corse et pour la deuxième semaine, de rejoindre la ville balnéaire de Favone.

Ainsi, nous pourrons la première semaine, découvrir le Nord du pays, et la deuxième semaine, le Sud.

Ensuite, nous réservons une voiture de location. Étant donné la qualité des routes corses, un simple véhicule de tourisme est généralement suffisant pour parcourir les principales attractions. Cependant, pour explorer les coins plus reculés et les routes de montagne, nous optons pour un véhicule plus adapté, plus petit : une Peugeot 208 nous suffit amplement, quand bien même elle n’est pas automatique mais manuelle, ce qui nous dérange un peu plus.

Néanmoins, le coût de cette location reste tout de même aux environs des 600 euros, les prix pratiqués en Corse par les loueurs étant assez onéreux.

Pour la location de voiture, nous faisons à nouveau confiance à BSP Auto, avec lequel nous avons déjà de nombreuses expériences positives. Cette agence nous permet de bénéficier de véhicules de qualité à des prix compétitifs, ce qui est essentiel pour profiter pleinement de notre road trip en Corse.  

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BSP auto, un loueur international fiable et sécurisé

BSP auto est noté 9/10 au travers des avis certifiés ; l’agence collabore avec de nombreux guides et agences de voyage.  BSP auto est une centrale de réservation qui permet grâce à un moteur en ligne simple et efficace de réserver un véhicule dans le monde entier en permettant à ses clients de comparer les offres des plus grands loueurs professionnels et en ce sens, dénicher le meilleur tarif.

Grâce au site Internet de l’agence, les voyageurs peuvent louer une voiture pour un prix optimisé, en remplissant un formulaire simplifié en ligne, après avoir choisi parmi les nombreux loueurs proposés, l’entreprise locale qui répondra au mieux aux critères escomptés.

Avec le comparateur proposé par l’agence, les clients ont ainsi la garantie de bénéficier de tarifs avantageux pouvant être filtrés en prenant en compte nombre de services exclusifs : kilométrage illimité, annulation, assurance complète

BSP Auto est implantée à Paris au 38, avenue du général Michel Bizot, dans le douzième arrondissement ; l’agence est enregistrée au RCS de Paris sous le n° 417 509 775.

BSP Auto est titulaire de la licence d’agent de voyages n° LI 075050035 et a déposé une garantie financière auprès de GROUPAMA assurance.

Le loueur possède une plateforme téléphonique ouverte 7 jours sur 7 de 9 h à 20 h en semaine et de 9 h à 19 h le Week-end et les jours fériés. La plateforme est joignable au 01 86 26 90 80 pour la France et au 00 33 1 43 46 20 74 pour l’étranger.

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Les modalités de la réservation pour réussir notre road trip

Étant donné que nous avons déjà réservé avec l’agence BSP auto, nous connaissons son site Internet que nous trouvons ergonomique et facile d’accès.

A l’instar de notre première location avec le loueur, nous écrivons en plein cœur de l’écran, la date de notre location, l’heure et le nom de l’aéroport. Pour la Corse, ce sera l’aéroport Poretta par lequel la majorité des vols entre.

Immédiatement, nous voyons apparaître à l’écran, toute une série de véhicule en provenance de nombreux loueurs, avec comme possibilité de choix :

Les catégories : mini-éco, économique, compacte, routière, grande routière, monospace, prestige et SUV.

Les critères : kilométrage illimité, boîte automatique, le nombre de places, le lieu de récupération du véhicule.
Le moteur : thermique ou électrique.
Les packages : standard ou Zero franchise.
Les loueurs locaux.

A l’instar des pays européens qui possèdent un réseau routier correct, la Corse dépendant de la France est bien dotée en infrastructure de circulation.

Sachant que le pays dispose d’un réseau routier correct, les véhicules de la catégorie économique en compact sont optimaux. Nous décidons de faire le choix de la Peugeot 208.  

Nous bénéficions ainsi d’une boîte manuelle, de la climatisation (du fait des températures chaudes que nous allons rencontrer) et des kilomètres illimités. Nous choisissons également de souscrire à l’assurance Allianz qui permet d’être intégralement remboursé de tout dommage sur le véhicule.

Par contre, nous choisissons de ne pas louer de GPS, la Corse étant un territoire français, notre forfait téléphonique est valable dans le pays, ce qui nous permettra d’avoir accès à Google Maps pour nous repérer.

Nous sommes également informés qu’un dépôt de garantie sera bloqué sur notre carte par le loueur, mais pas débité. Et ce afin de payer les éventuels dommages ou autres montants : parking, tunnel, amendes ou frais de carburant.

Nous apprenons également que si nous ne récupérons pas notre location ou que si nous l’annulons moins de 48 heures avant la date d’arrivée, des frais de 50 euros nous seront retirés. Une somme assez faible.

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La réception du véhicule à l’aéroport

Après 1 heure 20 de vol, nous parvenons à l’aéroport de Bastia. Nous rejoignons le hall central et récupérons nos bagages aux abords de la porte de sortie, non loin des loueurs, que nous rejoignons. Ou du moins, de la société Europcar, avec laquelle nous avons réservé notre véhicule. Après avoir patienté quelques instants, nous faisons la connaissance d’une employée très sympathique, qui nous permet immédiatement de nous familiariser avec l’hospitalité corse.

Non content de rendre cette location agréable, elle nous annonce nous surclasser et nous remet les clefs d’un magnifique SUV Peugeot 2008 que la société vient de recevoir il y a même pas 1 mois.

Nous déposons ensuite un montant en pré-autorisation pour couvrir les dépenses additionnelles éventuelles.

Nous nous rendons à l’extérieur de l’aéroport et après une courte ligne droite que nous parcourons en quelques minutes, nous présentons nos clefs à un agent d’accueil, qui s’éloigne et revient avec notre véhicule.

Nous prenons grand soin cependant de faire le tour de la voiture et nous effectuons quelques clichés, si lors du retour, une contestation éventuelle survenait, étant donné que l’état des lieux a été effectué par le service d’Europcar en amont de la location.

L’agent nous prévient simplement que nous devrons lors de la restitution faire attention à la présence de grains de sable ancrés sur le sol du véhicule, qui s’ils sont nombreux, peuvent entraîner le paiement d’une caution de 150 euros.

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Les routes en Corse

Le réseau routier en Corse est un élément crucial pour explorer l’île, compte tenu de sa géographie montagneuse et de la répartition de ses villes et villages. D’une manière globale, la Corse est entourée par une route qui longe la côte, cette route faisant partie de ce que les habitants considèrent comme étant la plaine. Quelques routes traversent l’île par son coeur, mais nombre d’entre elles pénétrant à l’intérieur des terres obligent à un moment ou à un autre à faire demi-tour, étant coupées par la géographie montagneuse de l’île.

Ainsi, au coeur de l’île, les routes corses sont souvent sinueuses, traversant des paysages spectaculaires mais parfois exigeants pour les conducteurs non habitués. Malgré ces défis, le réseau est bien développé, permettant de relier les principaux points d’intérêt de l’île, bien que les temps de trajet puissent être plus longs que prévu en raison des conditions routières.

L’île de Corse s’étend sur environ 183 kilomètres du Nord au Sud et environ 83 kilomètres d’Est en Ouest. Malgré ces distances relativement modestes, les trajets peuvent prendre du temps en raison de la nature sinueuse des routes.

C’est pourquoi, en Corse les déplacements ne sont jamais donnés en kilomètres, mais en temps de trajet.

Par exemple, le trajet entre Bastia, au Nord, et Bonifacio, à l’extrême Sud, via la T20 puis la T40, couvre environ 170 kilomètres mais peut prendre plus de 3 heures. De même, la traversée de l’île d’Est en Ouest, comme entre Bastia et Ajaccio, nécessite environ 2h30 pour couvrir les 150 kilomètres de route à travers les montagnes.

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Les routes territoriales (T), qui étaient autrefois des routes nationales, constituent les principales voies de circulation sur l’île. Elles relient les grandes villes et traversent les principales régions de Corse, comme la T20 (ancienne N193) qui relie Bastia à Ajaccio en passant par Corte, ou la T40 (ancienne N196) qui relie Ajaccio à Bonifacio. Sur certaines sections de ces routes, notamment autour des grandes agglomérations et sur les voies rapides, la vitesse est limitée à 110 km/h, comme sur la portion entre Bastia et Borgo. Ailleurs, la vitesse est généralement limitée à 80 km/h, sauf dans les zones urbaines où elle est réduite à 50 km/h.

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Les routes départementales (D) desservent des zones plus rurales et relient des villages, petites villes et hameaux. Elles sont souvent plus étroites et sinueuses que les routes territoriales. Un exemple notable est la D81, qui longe la côte Ouest entre Calvi et Ajaccio, offrant des vues spectaculaires sur la mer. La vitesse sur ces routes est généralement limitée à 80 km/h, mais peut être réduite à 70 km/h ou moins dans les zones dangereuses ou à forte densité de virages.

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Les routes communales (C) sont souvent étroites et parfois non asphaltées, reliant les hameaux et les zones plus reculées. Ces routes permettent d’accéder à des lieux moins fréquentés, comme des plages isolées ou des sites historiques, mais elles peuvent être difficiles à naviguer en raison de leur état. La vitesse y est limitée à 50 km/h, mais en pratique, il est souvent nécessaire de rouler beaucoup plus lentement.

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Les routes urbaines sont asphaltées et sont des routes qui se trouvent dans les grandes villes et les petits villages. Elles sont limitées à 50 km/h mais cette limitation peut descendre jusqu’à 30 km/h.

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Enfin, les routes de montagne constituent l’un des défis les plus intéressants pour les conducteurs. Elles traversent des massifs comme celui du Cap Corse ou les Aiguilles de Bavella, offrant des vues incroyables mais comportant aussi des dangers. Ces routes sont souvent très sinueuses et étroites, avec des limitations de vitesse de 70 km/h, voire moins dans les passages les plus difficiles. Conduire sur ces routes demande de la prudence et une certaine habileté, mais cela permet de découvrir certains des paysages les plus impressionnants de l’île. En outre, nombre d’entre elles ne sont pas marquées et obligent souvent à une attention de chaque instant du fait de la difficulté de passage lorsque 2 véhicules se croisent.

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La conduite en Corse

Se déplacer en Corse sans véhicule personnel est un défi, surtout hors saison. Bien qu’il existe un réseau de bus relativement complet pendant les mois d’été, l’offre de transport reste limitée le reste de l’année. Cette situation pousse de nombreux conducteurs à opter pour la location d’un véhicule afin d’explorer l’île à leur propre rythme. La ligne ferroviaire corse, reliant Bastia à Ajaccio avec une liaison vers Calvi, offre une alternative mais ne permet pas d’accéder à toutes les régions isolées, rendant la location de voiture indispensables pour une découverte complète de l’île.

Les conducteurs en Corse doivent souvent naviguer sur des routes étroites et sinueuses, parsemées de nids-de-poule et offrant des décors sauvages et romantiques. Ces routes, bien que magnifiques, peuvent représenter un véritable défi, surtout dans les régions reculées de l’île. Pour les conducteurs, il est crucial de rester concentrés, car les paysages grandioses peuvent distraire de l’attention nécessaire pour manœuvrer en toute sécurité.

Les conducteurs expérimentés en Corse se souviennent qu’autrefois, un bref coup de klaxon avant chaque virage sans visibilité était courant. Aujourd’hui, cette pratique s’est largement démodée, principalement parce que les routes sont moins étroites qu’avant et permettent généralement à deux voitures de se croiser sans difficulté. Cependant, il reste des endroits où un coup de klaxon reste utile, surtout sur les routes de montagne sinueuses où la visibilité est réduite. Il est toujours sage pour les conducteurs d’adopter une conduite prudente et de ne pas hésiter à signaler leur présence dans ces situations. En outre, il faut être conscient qu’en pente, le véhicule montant a la priorité. Lorsque le croisement est impossible, l’un des deux conducteurs fait marche arrière. Cette obligation revient au véhicule dont le PTAC (poids total autorisé en charge) est le plus léger.

Respecter les limitations de vitesse est essentiel pour les conducteurs en Corse, surtout s’ils ne sont pas habitués aux routes locales. Prendre son temps permet non seulement de mieux apprécier les paysages, mais aussi d’éviter les sorties de route dans les virages serrés. Les conducteurs doivent également être conscients des autres usagers de la route, notamment les habitants locaux, qui sont souvent plus pressés et familiers avec les routes corses. Pour éviter de les gêner, il est conseillé de s’arrêter et de les laisser passer dès que possible, surtout sur les routes étroites où il est difficile de dépasser.

Les conducteurs doivent aussi se préparer avant de partir en Corse. S’assurer que leur véhicule est adapté aux conditions de conduite sur l’île est primordial. En hiver, il est conseillé d’équiper son véhicule de pneus neige pour affronter les conditions plus rigoureuses. Enfin, même sur les routes sans marquage au sol, il est important de rester bien centré sur sa voie pour éviter les accidents, en gardant toujours à l’esprit que la route peut être à double sens, même si elle semble étroite.

Dans les grandes villes comme Bastia, Ajaccio ou Bonifacio, il peut y avoir quelques embouteillages, surtout pendant les heures de pointe. La présence policière est notable, surtout en milieu urbain et touristique, pour assurer la fluidité du trafic et la sécurité des usagers de la route.

Le réseau routier de la Corse est bien équipé de radars fixes, particulièrement aux abords des grandes villes et sur les routes fréquentées par les touristes. Ces radars sont bien signalés par des panneaux, permettant aux conducteurs de réduire leur vitesse à l’approche.

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Les parkings

En Corse, les parkings sont bien organisés pour répondre aux besoins des visiteurs et des résidents. Dans les villes, les parkings payants sont courants et sont équipés de parcmètres pour faciliter le paiement. Ces parcmètres acceptent les paiements en pièces de monnaie ou par carte bancaire, offrant ainsi une certaine flexibilité aux utilisateurs. Les zones urbaines disposent de nombreux parcs de stationnement à proximité des attractions principales, des centres commerciaux et des quartiers d’affaires.

En revanche, pour les sites en campagne et les zones touristiques éloignées des centres urbains, les parkings sont généralement gratuits mis à part ceux aux abords de certaines attractions ou certaines plages où des parkings privés obligent au paiement d’une redevance forfaitaire valable pour la journée.

A notre que les parkings dans les centres urbains sont généralement gratuits, de 19 h 00 à 06 h 00. Ces plages horaires pouvant être adaptées en fonction des municipalités.

En cas d’infraction de stationnement, chaque municipalité fixe le montant du forfait post-stationnement, qui peut aller jusqu’à 75 euros dans certaines grandes villes. A noter que si l’horodateur ne fonctionne pas, le stationnement est gratuit. Tout comme sont gratuites les premières minutes de stationnement, généralement les 10 ou 15 premières minutes.

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Quelle est la différence entre carte de crédit et carte de débit ?

Comme partout dans le monde, les loueurs en Corse acceptent uniquement les cartes de crédit pour certains d’entre eux et pour d’autres, tolèrent les cartes de débit sur lesquelles ils s’emparent lors de la réservation d’une caution qui sera bloquée pour un temps plus ou moins long.

Cette distinction importante est indiquée sur le site de BSP auto et il est essentiel de faire attention à cette mention, sous peine de se voir refuser la location au travers de son annulation pure et simple.

Si cette indication n’est pas indiquée clairement lors de la présentation des différents loueurs, après avoir écrit le nom de l’aéroport d’arrivée et de départ, il convient de se rendre sur les petits onglets : « informations importantes » dans lesquels ces indications seront mentionnées.

La réglementation européenne a créé et défini différentes catégories de cartes bancaires distinguées en cartes de crédit et cartes de débit.

Cette réglementation impose également que la mention de la catégorie à laquelle elles appartiennent soient imprimée sur la face recto de la carte. Ainsi, quelle que soit la marque de la carte bancaire : Visa, Mastercard, American express, elle sera de débit si cette inscription est présente en noir et en petit sur la carte.

Les cartes intégrées dans la catégorie « débit » sont les cartes à débit immédiat pour lesquelles les dépenses sont directement prélevées sur le compte. Elles portent la mention : « DEBIT ».

Les cartes intégrées dans la catégorie « crédit » sont les cartes dont les dépenses sont débitées de façon différée sur le compte. Il s’agit des cartes à débit ultérieur, dont le montant des opérations intervenues sur une période définie est débité en un seul montant, en général en fin de mois. Elles portent au recto la mention « CRÉDIT ».

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Quels sont les éléments à surveiller lors d’une location en Corse ?

Comme souvent aujourd’hui, lors de la remise des clefs, de nombreux loueurs ont déjà prédéfini l’état de location du véhicule, avec les dégâts apparents relevés sur un contrat qui doit être signé de manière électronique.

Ainsi, la présence d’un employé des agences est réduite au strict minimum lors de la remise des véhicules aux clients, ce qui n’est pas sans poser problème, si un problème est rencontré durant la location.

Lors d’une remise des clefs d’un véhicule, le client se voit laisser libre de rejoindre son véhicule, son contrat et son état des lieux dans les mains. En ce sens, une vigilance particulière se doit d’être apportée à cette étape importante, puisque le retour du véhicule pourra générer des litiges commerciaux, si tous les points présents dans le contrat de location n’ont pas été étudiés avec attention.

Le premier geste du client reste en ce sens de bien vérifier le contrat pour analyser l’état et les caractéristiques du véhicule, ce qui permettra de constater si une erreur de kilométrage ou de niveau de carburant, existe.

Si le véhicule réservé n’est pas disponible, il est possible d’exiger un autre modèle sans supplément de prix, même s’il est de catégorie supérieure. En revanche, si la voiture est de catégorie inférieure, le loueur doit rembourser la différence.

Il convient ensuite de vérifier les équipements présents dans le véhicule, par exemple la roue de secours ou les éventuelles options réservées : GPS, siège bébé.

Une fois ces premières constatations faites, le client doit effectuer un état des lieux complets du véhicule. Cet état des lieux, dans les conditions idéales doit être corroboré par la présence d’un employé de l’agence. Mais si la présence de l’employé n’est pas possible, il est nécessaire de l’effectuer seul.

Pour ce faire, il convient de bien vérifier toutes les rayures, bosses et dégradations du véhicule. Tout d’abord sur la carrosserie, ensuite sur le toit et enfin au niveau du bas de caisse. Ne pas oublier également de vérifier l’état des pneus. Une fois que la vérification de l’extérieur est terminée, il est nécessaire de passer à l’intérieur du véhicule.

Le client doit ainsi relever tout point litigieux et le reporter sur l’état des lieux en effectuant des photos de chaque point litigieux. Il pourra ainsi demander la modification du contrat de location ou le mentionner sur l’état des lieux de remise du véhicule qu’il présentera directement à l’employé de l’agence.

En cas de problème mécanique durant la location, il est possible de demander un véhicule de remplacement et de réclamer les éventuels frais de réparation ou de dépannage.

Attention. Ne jamais faire réparer le véhicule sans avoir demandé l’avis du loueur, qui expliquera comment procéder ; un service d’assistance existe en dehors des heures d’ouverture.

Pendant la durée de la location, le locataire est responsable de l’entretien courant du véhicule au travers du niveau d’huile, du niveau d’eau, de la pression des pneus et des dégradations du véhicule sauf tiers responsable.

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Quels sont les éléments à surveiller lors d’un retour d’une location en Corse ?

Tout d’abord, comme toutes les locations, il est nécessaire de restituer le véhicule à la date convenue lors de la signature du contrat. Car en cas de dépassement, le loueur pourra facturer jusqu’à une journée complète de location.

En ce qui nous concerne, nous avons décidé de laver et nettoyer notre véhicule avant de le rendre. En outre, le loueur oblige à un nettoyage intérieur rapide, sous peine de ponctionner un montant de 150 euros en cas de trop grosse salissure, généralement causée par une présence importante de sable.

Ensuite, la voiture doit comprendre le même niveau de carburant qu’au départ, généralement le plein, sinon le loueur facturera souvent le carburant plus cher que les stations-service, une facturation majorée de frais de traitement.

Si l’agence est fermée, il est quelquefois possible de glisser clés et papiers dans une boîte prévue à cet effet, en indiquant le kilométrage au compteur. Les conditions générales de location peuvent prévoir qu’en cas de remise des clefs dans la boîte aux lettres de l’agence, le locataire reste responsable du véhicule jusqu’à l’ouverture de l’agence.

Anecdote : Par contre, ce mode de remise des clefs peut poser problème en cas de versement de caution. En effet, lors d’une précédente location en Finlande avec une entreprise locale en direct, il y a quelques années, un loueur nous avait prélevé sur notre carte bancaire la somme de 150 euros pour avoir découvert dans le véhicule, des mégots blancs de cigarette, photos à l’appui. Problème, nous n’avions jamais fumé dans le véhicule. Il nous fut impossible de contester et nous dûmes accepter ce prélèvement abusif, au moins une dizaine de jours après la restitution du véhicule. Après avoir pris attache avec un conseiller bancaire, nous aurions pu cependant faire opposition sur ce prélèvement, ce que nous ne savions pas lors du déroulé de l’affaire.

En insistant un peu, le client peut obtenir un état des lieux contradictoire. Dans le cas contraire, ne pas hésiter à prendre des photos du véhicule sur sa place de stationnement, de la carrosserie et de son intérieur pour éventuellement contester un litige.

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Conclusion

A nouveau, notre expérience de location de voiture en Corse grâce à l’agence BSP Auto a été exemplaire. La simplicité du processus de réservation, associée à un service client attentif et réactif, a rendu notre voyage encore plus agréable. Le véhicule, qui n’était pas initialement prévu dans notre réservation parfaitement adapté à nos besoins, nous a permis de découvrir les merveilles de l’île en toute liberté et confort. L’automatisation de la boîte a été un vrai confort et la détection des clefs qui restaient constamment dans nos poches nous a permis d’optimiser nos temps de montée et de descente.

La fiabilité et la qualité du service de BSP Auto ont largement contribué à la réussite de notre séjour, nous permettant de nous concentrer pleinement sur la beauté et les trésors de la Corse. Pour tous ceux qui souhaitent explorer cette magnifique destination en toute tranquillité, nous recommandons à nouveau vivement les services de BSP Auto.

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Les incontournables de Majorque aux Baléares

Plus grande des îles Baléares, Majorque, située en mer Méditerranée, au large de la côte Est de l’Espagne est une île paradisiaque, d’une superficie de 3 640 km², réputée pour ses paysages variés allant des plages dorées aux montagnes escarpées, en passant par des plaines fertiles et des forêts de pins. Nous avons passé plusieurs jours au coeur de l’île afin de vous présenter dans cet article, les incontournables de Majorque.

Les Baléares, un archipel espagnol situé en mer Méditerranée, se composent de quatre îles principales : Majorque, Minorque, Ibiza et Formentera. Connues pour leur climat doux, leurs plages de sable fin et leurs eaux cristallines, les Baléares attirent chaque année des millions de visiteurs en quête de soleil et de détente. Les îles sont également riches en histoire et en culture, avec des sites archéologiques, des villages authentiques et des traditions vivantes. La diversité des paysages, allant des montagnes aux plaines verdoyantes et des côtes escarpées aux plages paradisiaques, fait des Baléares une destination de choix pour les amoureux de la nature et les passionnés d’activités en plein air.

Majorque, la plus grande des îles Baléares, s’étend sur une superficie de 3 640 km². Située à environ 170 kilomètres à l’Est de la péninsule ibérique, elle est connue pour ses paysages variés, allant des montagnes de la Serra de Tramuntana, classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, aux plages de sable doré et aux criques cachées. Majorque se distingue par son riche patrimoine culturel, ses festivals animés et sa gastronomie, mettant en avant des produits locaux tels que l’huile d’olive, le fromage et les fruits de mer.

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Lors de notre visite à Majorque, nous avons eu l’occasion de découvrir des paysages merveilleux. Nous avons goûté une cuisine locale préparée avec des produits frais, savourant des plats traditionnels qui reflètent la richesse culinaire de l’île. L’accueil chaleureux des habitants a rendu notre séjour encore plus agréable, avec leur joie de vivre et leur passion pour leur culture. Cette expérience nous a permis de plonger dans l’authenticité de Majorque et d’apprécier pleinement la beauté de cette île méditerranéenne.

Nous avons effectué ce voyage en réservant notre voiture de location, avec la compagnie Bsp auto, le meilleur loueur que nous avons trouvé durant nos 20 années de voyage autour du monde. Nous avions déjà réservé notre véhicule avec cette compagnie durant plusieurs voyages et nous sommes ravis de pouvoir faire à nouveau confiance à un partenaire si fiable et si sérieux.

Pour découvrir notre récit de voyage photographique complet sur Majorque, n’hésitez pas à vous rendre sur notre article.

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Cap Formentor

Le Cap Formentor est une péninsule spectaculaire située à l’extrême Nord de l’île. Ce cap emblématique se distingue par ses falaises abruptes plongeant dans la Méditerranée, offrant des vues panoramiques à couper le souffle et un cadre naturel préservé.

Nous débutons notre aventure au cap, cette péninsule spectaculaire à l’extrême Nord de Majorque, qui nous coupe le souffle dès notre arrivée. La route sinueuse qui y mène est déjà une aventure en soi, serpentant à travers des paysages variés, de forêts verdoyantes à des falaises abruptes. L’air est chargé du parfum des pins et du sel marin, ce qui ajoute à notre excitation.

Nous parvenons à y entrer de bonne heure, étant donné qu’en période estivale, l’accès aux véhicules ferme à partir de 10 heures, les visiteurs devant emprunter une navette en bus pour en rejoindre les tréfonds.

Notre première halte est effectuée au Mirador de es Colomer, où nous découvrons un panorama époustouflant sur la mer Méditerranée et les falaises vertigineuses. Nous sommes émerveillés par la vue qui s’étend à perte de vue, avec des vagues se brisant contre les rochers en contrebas. Le Panoràmica cap al Cap Formentor et le Fotopoint Cabo Formentor nous offrent également des perspectives uniques et tout aussi impressionnantes.

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incontournables de Majorque

En repartant, nous nous amusons de la rencontre entre une chèvre gourmande qui se rapproche un peu trop de jeunes gens mangeant des chips, les portes de leur véhicule, ouvertes. La chèvre qui tente de subtiliser les snacks de ces jeunes tout droit sortis d’une discothèque semble surréaliste.

Le Mirador de Formentor est l’un des moments forts de notre visite. De ce belvédère emblématique, nous pouvons admirer les falaises déchiquetées et les criques secrètes en contrebas. Chaque regard nous révèle de nouvelles merveilles naturelles, et nous prenons le temps de nous imprégner de la majesté de cet endroit.

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Arrivés au bout de la péninsule, nous découvrons le phare du cap Formentor, érigé au sommet d’une falaise à plus de 180 mètres au-dessus de la mer. Ce phare, construit en 1857, se dresse fièrement avec sa tour cylindrique de 22 mètres de haut, visible en mer à près de 40 kilomètres.

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Alors que nous sommes en train de prendre le petit-déjeuner, acheté dans le restaurant du phare, nous sommes approchés, à l’instar des autres touristes, par des policiers locaux qui nous pressent de partir, sous peine de ne plus pouvoir utiliser notre véhicule, de nombreux bus circulant dans le parc et rendant difficile chaque croisement de route.

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Nous avalons sur le fil notre café et rejoignons à l’extérieur du site, la plage de Formentor qui se trouve à proximité de la plage de Cala Figuera. Ici, les eaux cristallines nous invitent à la baignade, et nous nous laissons tenter par une pause détente. L’atmosphère paisible et préservée de ces plages isolées est parfaite pour clore notre découverte en beauté.

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Alcudia

Alcudia, située sur la côte Nord-Est de l’île de Majorque, est une ville riche en histoire peuplée d’environ 20 000 habitants.

Après avoir garé notre véhicule à l’extérieur, nous entrons dans la vieille ville et sommes immédiatement transportés dans un autre temps. Les remparts médiévaux, datant du XIVe siècle, entourent la ville, et nous marchons à travers ses rues pavées étroites, bordées de maisons anciennes et de bâtiments historiques.

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La porte de Xara et la porte de San Sebastiàn, deux des anciennes portes des remparts, nous rappellent l’importance stratégique d’Alcudia au Moyen Âge. Nous nous arrêtons devant le théâtre romain, datant du Ier siècle après Jésus-Christ, et nous imaginons les spectacles qui y étaient donnés il y a des siècles. La richesse historique de cette ville est fascinante, et chaque pierre semble raconter une histoire. En parcourant la ville, il est possible de voir également les autres célèbres portes d’Alcudia, constituées par la Porta del Moll et la Porta de Vila Roja.

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En nous promenant dans la vieille ville, et en arpentant les allées du marché local, qui nous donne un aperçu des produits de qualité qui se vendent sur l’île, nous découvrons des places charmantes et des églises historiques, comme l’église de Sant Jaume, construite en 1893 sur les ruines d’une ancienne église romane, un bel exemple d’architecture néogothique qui se trouve non loin du musée monographique de Pollentia, qui expose des artefacts découverts lors des fouilles de l’ancienne cité romaine de Pollentia. Ce musée, hébergé dans un ancien hospice du XIVe siècle, offre une perspective enrichissante sur l’histoire romaine de la région.

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Le port d’Alcudia est une zone animée qui permet de se détendre tout en profitant de la vue sur la mer. Il se trouve à proximité de la plage d’Alcudia, une des plus longues plages de l’île, avec son sable fin et ses eaux cristallines s’étendant sur plus de 7 kilomètres.

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En explorant davantage, nous découvrons le bastion de Sant Ferran et le bastion de Xara, qui offrent des vues imprenables sur les paysages environnants.  Le bastion de Sant Ferran, un point fort de la muraille médiévale, témoigne de l’importance stratégique de la ville au Moyen Âge. Construit au XVIe siècle, ce bastion imposant protégeait la ville des invasions. Le Bastión de Xara, situé à proximité de la Plaça de Carles V, est un autre point fort des fortifications. Nous y pénétrons à l’intérieur et pouvons arpenter le dessus des remparts pour bénéficier de points de vue spectaculaires sur la ville.

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Un peu excentrées se trouvent les ruines de l’ancienne cité romaine de Pollentia, le site archéologique romain le plus important et le seul visitable de l’île.

Il comprend notamment les vestiges d’un amphithéâtre romain datant du Ier siècle.

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Le site se trouve non loin de la chapelle de Sant Crist, datant du XIVe siècle et de la Confraria del Sant Crist d’Alcúdia, un autre lieu de dévotion où les traditions religieuses locales sont encore très respectées.

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Pollença

Pollença, située dans le Nord de Majorque, est une ville de 16 000 habitants qui séduit par son charme traditionnel et son riche patrimoine historique.

La ville possède également un port excentré, véritable appel à la détente, qui regorge de restaurants et de bars appréciés des visiteurs.

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En parcourant ses ruelles étroites et ses places animées, nous ressentons l’authenticité de cette localité. Les maisons en pierre et le mélange de styles architecturaux gothique et baroque confèrent à Pollença une atmosphère unique.

Nous commençons notre visite par le Claustre de Sant Domingo construit au XVIIe siècle, un ancien couvent dominicain qui accueille aujourd’hui des événements culturels.

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La Plaça Major, que nous rejoignons ensuite est entourée de cafés et de restaurants ; elle représente le cœur battant de la ville. Nous nous arrêtons pour savourer la cuisine locale et observer la vie quotidienne des habitants. Nous rejoignons ensuite l’église Santa Maria de Pollença, une église gothique du XIIIe siècle, qui domine la place principale avec son architecture impressionnante.

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Nous ne montons pas les 365 marches menant à la Calvary Chapel, une petite chapelle construite au XVIIIe siècle, mais la rejoignons en voiture. Majestueuse, cette chapelle nous permet également d’accéder à proximité au Mirador del Calvary, offrant une vue panoramique sur les environs.  

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Nous terminons la visite de la ville par la découverte en contrebas, du pont Romain, un vestige de l’époque romaine qui traverse une rivière asséchée. 

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Sanctuaire de Lluc

Le Sanctuaire de Lluc, situé au cœur de l’île, est un lieu emblématique chargé d’histoire. Niché au milieu des montagnes de la Serra de Tramuntana, ce sanctuaire fondé au XIIIe siècle est considéré comme le premier des îles Baléares.

Véritable havre de paix et de recueillement, nous le découvrons après avoir garé notre véhicule sur un parking public. Nous dépassons tout d’abord plusieurs restaurants et pénétrons ce lieu saint exploité avec mercantilisme. Ce qui ne nous empêche pas d’être impressionnés par sa grandeur ou du moins l’étendue du site qui l’abrite.

Nous dépassons une petite cour agrémentée d’une belle statue, avant découvrir la statue de la Vierge Noire, la Moreneta, et la basilique imposante où les célébrations religieuses ont lieu régulièrement.

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Les jardins tranquilles du sanctuaire et les sentiers de randonnée nous offrent l’opportunité d’explorer les paysages environnants, ajoutant à l’expérience spirituelle et naturelle de ce lieu.

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La Serra de Tramuntana

Considérée comme une des plus belles chaînes de montagne de l’île, la Serra de Tramuntana nous accueille au travers de ses routes en lacet qui nous permettent de rejoindre tout d’abord le Mirador de s’Entreforc offrant des panoramas spectaculaires sur les falaises escarpées, les vallées verdoyantes et la mer Méditerranée. 

La Serra de Tramuntana, située sur la côte Nord-Ouest de Majorque, est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO pour son paysage culturel. Ce massif s’étend sur environ 90 kilomètres, de l’extrémité Nord-Ouest de l’île jusqu’à la région d’Andratx au Sud-Ouest, offrant des vues panoramiques spectaculaires, des villages splendides et une riche biodiversité.

La formation géologique impressionnante où les torrents de Pareis et de Lluc se rencontrent crée une gorge spectaculaire. Les sentiers de randonnée autour du mirador serpentent à travers la Serra de Tramuntana, offrant des vues époustouflantes et une immersion totale dans la nature.

Les villages de la Serra de Tramuntana sont également des trésors à découvrir. Valldemossa, avec son célèbre monastère de la Chartreuse où Frédéric Chopin et George Sand ont séjourné, est un incontournable. Ce village, avec ses rues pavées et ses maisons en pierre, dégage un charme intemporel. Deià, village emblématique, quant à lui est connu pour ses paysages artistiques et ses vues spectaculaires sur la mer. Le village a attiré de nombreux artistes et écrivains, dont le poète Robert Graves, qui y a passé une grande partie de sa vie.

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La Serra comprend également les Jardines de Alfabia, intégrant une maison et plusieurs jardins établis lorsque l’île était sous domination arabe. Elles se trouvent non loin de Raixa, l’autre site culturel de la région.

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Le monastère de Lluc, situé au cœur de la Serra de Tramuntana, est un important lieu de pèlerinage et un site culturel majeur fondé au XIIIe siècle. Les visiteurs peuvent explorer les jardins paisibles, le musée et la basilique ornée, tout en profitant de la tranquillité du cadre montagneux. La Route de Pedra en Sec (route de la pierre sèche), un sentier de randonnée de longue distance qui traverse la Serra de Tramuntana, permet aux randonneurs de découvrir les techniques traditionnelles de construction en pierre sèche et les paysages culturels uniques de la région.

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En parcourant la Serra de Tramuntana, nous découvrons un monde de contrastes et de beauté naturelle. Les vues panoramiques depuis les miradors, tels que le Mirador de Ses Barques et le Mirador de Sa Foradada, offrent des perspectives époustouflantes sur la mer et les montagnes. Les terrasses en pierre sèche, construites au fil des siècles pour l’agriculture en terrasses, témoignent de l’ingéniosité humaine et de l’harmonie entre l’homme et la nature.

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Le Col del Reis, également connu sous le nom de Sa Calobra, est l’une des routes les plus emblématiques de la Serra de Tramuntana.

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En nous arrêtant à son sommet, nous prenons quelques instants pour admirer le paysage qui nous entoure et devant lequel nous restons ébahis, comme tétanisés par la beauté des lieux.

En reprenant la route qui se fait de plus en plus sinueuse, nous obligeant à une vigilance accrue, nous  rejoignons un parking qui nous donne accès au Torrent de Pareis, une gorge spectaculaire et profonde qui traverse la Serra de Tramuntana pour déboucher à Sa Calobra.

Nous garons notre véhicule sur un parking payant et rejoignons tout d’abord, le port de Sa Calobra, avant d’arpenter durant une vingtaine de minutes un chemin longeant la mer.

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Le Túnel de Sa Calobra, un tunnel creusé à flanc de montagne, nous offre des vues impressionnantes sur les gorges et les falaises environnantes, ajoutant à l’aventure de notre découverte de Sa Calobra.

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Après être parvenus à la plage éponyme, sur laquelle, nous pouvons enfin souffler un peu tout en bénéficiant d’un moment de détente, quoique perturbé par les cris des enfants profitant pleinement de leurs vacances, nous explorons ce canyon à pied, émerveillés par les falaises escarpées, les formations rocheuses impressionnantes et les eaux cristallines qui le bordent. 

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Inca

Inca, située au cœur de Majorque, est une ville dynamique et riche en histoire, avec une population d’environ 30 000 habitants. Connue comme le centre de la maroquinerie de l’île, Inca se distingue par son architecture mêlant styles traditionnels et influences modernes. Les rues pavées, les places animées et les bâtiments historiques confèrent à la ville une atmosphère unique et authentique.

Notre découverte de la ville commence par l’église Santa Maria la Major, un édifice emblématique datant du XIIIe siècle. Cette église utilisée lors de notre arrivée pour une messe, nous accueille avec son architecture gothique et ses éléments baroques ajoutés au XVIIIe siècle ; elle est un point de repère central de la Plaça Santa Maria la Major. Cette place, entourée de cafés et de commerces, est un lieu de rencontre pour les habitants, où nous pouvons observer leur vie quotidienne en dégustant un bon café qui nous maintient en éveil.

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À quelques pas de là, nous découvrons l’ancienne caserne de la gendarmerie, un bâtiment imposant du XIXe siècle, témoignage du passé militaire de la ville. Transformée aujourd’hui en espace culturel, cette structure offre une perspective unique sur l’histoire d’Inca, avec des expositions et des événements qui attirent les amateurs de culture.

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Le Claustre de Sant Domingo, un cloître magnifiquement restauré de forme carrée fondé au XVIIe siècle, est un lieu de tranquillité au cœur de la ville. Son puits de style baroque datant du XVIIIe siècle et ses arcades élégantes nous transportent à une époque révolue. À l’intérieur, l’Iglesia San Francisco Inca, une église baroque construite au XVIIIe siècle, est reconnue pour son intérieur richement décoré et ses fresques impressionnantes. Elle renferme une statue de la Vierge de la Grâce du XVIe siècle, ajoutant une dimension spirituelle à notre visite.

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La Plaça d’Espanya est le véritable cœur de la ville. Entourée de bâtiments historiques et de magasins modernes, elle offre un contraste fascinant entre le passé et le présent. En déambulant dans les ruelles qui bordent la place, nous découvrons des boutiques artisanales et des ateliers de maroquinerie, reflet de la réputation d’Inca dans ce domaine.

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Palma de Majorque

Palma, capitale de Majorque, est une ville portuaire située sur la côte Sud de l’île. Avec une population d’environ 400 000 habitants, Palma est une métropole vibrante qui combine parfaitement l’ancien et le moderne. L’architecture de la ville est un mélange fascinant de styles gothique, baroque et moderne, avec des bâtiments historiques magnifiquement préservés et des structures contemporaines élégantes.

Notre exploration de Palma commence par la découverte de la cathédrale de Majorque, de l’autre côté de la rive où elle se trouve, aussi connue sous le nom de La Seu. Ce chef-d’œuvre gothique, construit entre les XIIIe et XVIIe siècles, impressionne par sa façade imposante et ses vitraux spectaculaires, notamment la plus grande rosace gothique du monde. À côté, le Palacio Real de La Almudaina est une ancienne forteresse arabe convertie en palais royal au XIIIe siècle, offrant une vue imprenable sur la baie de Palma et abritant des tapisseries et des œuvres d’art remarquables.

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Au travers de notre perspective, nous admirons les reflets de ces édifices majestueux sur l’eau, avant de rejoindre le centre de la vieille ville, tout en saluant au passage, un groupe d’artistes équatoriens qui se préparent à effectuer un spectacle dans la rue.

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En descendant vers la vieille ville, nous découvrons les bains Arabes, datant du Xe siècle. Ce site est remarquable pour son architecture mozarabe, avec ses arcs en fer à cheval et ses coupoles élégantes.

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Notre promenade continue le long du Paseo Maritimo, une promenade piétonne longeant le front de mer, idéale pour une balade relaxante.

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Nous nous approchons de la cathédrale que nous avons rejointe et devant laquelle nous nous trouvons…disons petits.

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Nous rejoignons, la Llotja de Palma, construite au XVe siècle, et représentant un exemple spectaculaire de l’architecture gothique civile. Nous nous rendons aux abords d’une sorte de galerie, pour enfin nous détendre en dégustant une magnifique paëlla.

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Le couvent Santa Clara, fondé au XIIIe siècle, est encore habité par des religieuses cloîtrées qui fabriquent des pâtisseries traditionnelles. Non loin de là, la basilique Sant Francesc, classée monument national, est un exemple remarquable d’architecture gothique avec une façade baroque.

La mairie de Palma est également un édifice impressionnant situé sur la Plaça de Cort, le cœur historique de la ville. Cette place animée est entourée de bâtiments historiques et de cafés, offrant un lieu de rencontre pour les habitants et les visiteurs. Enfin, le Castell de Bellver, construit au XIVe siècle, est l’un des rares châteaux circulaires d’Europe. Perché sur une colline, il offre une vue panoramique sur la ville et la mer, abritant également le musée d’Histoire de Palma.

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Calvià 

Calvià est une charmante municipalité située dans la partie Sud-Ouest de l’île. Avec une population d’environ 50 000 habitants, Calvià s’étend sur une vaste zone qui comprend des montagnes, des plages et des villages traditionnels. L’architecture de la région reflète son riche patrimoine historique avec des bâtiments médiévaux, des églises gothiques et des structures modernes.

Dans la ville, l’église de Sant Joan Baptista, est un joyau architectural gothique construit au XIIIe siècle et remodelé au XVIIe siècle. À proximité, le centre culturel Sa Societat est un espace polyvalent situé dans un bâtiment du XIXe siècle, où se tiennent régulièrement des expositions d’art, des concerts et des événements culturels. Le moulin de Santa Ponça, restauré avec soin, offre une vue imprenable sur la côte et permet de comprendre l’importance de l’agriculture dans l’histoire locale.

Le château de Bendinat est un magnifique édifice néogothique construit au XIXe siècle, entouré de vastes jardins et d’un parcours de golf. Bien que le château ne soit pas ouvert au public, ses environs attirent de nombreux visiteurs. Non loin de là, le Mirador de Malgrats offre une vue spectaculaire sur les îles Malgrats et la mer Méditerranée, idéal pour la photographie et l’observation des oiseaux.

Le port Adriano, conçu par le célèbre architecte Philippe Starck, est un port de plaisance moderne qui combine élégance et fonctionnalité. Avec ses boutiques de luxe, ses restaurants haut de gamme et ses installations nautiques, il est devenu un lieu de rendez-vous incontournable pour les amateurs de navigation et les touristes. Plus à l’intérieur des terres, le village de Galilea est un exemple parfait d’un village majorquin traditionnel, avec ses rues pavées et ses maisons en pierre.

Pour les amateurs d’histoire, le Pueblo Español est une reconstitution d’un village espagnol traditionnel, présentant des copies fidèles de célèbres monuments du pays. Enfin, la fontaine de Santa Ponça commémore la victoire de Jaime I sur les Maures en 1229, est un lieu de rassemblement important pour les festivités locales.

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Andratx

Andratx est une charmante ville située dans la partie Sud-Ouest de l’île. Avec une population d’environ 11 000 habitants, cette localité est connue pour ses paysages et son architecture typiquement majorquine. La ville se distingue par ses bâtiments en pierre traditionnelle, ses ruelles étroites et sinueuses, ainsi que ses places ombragées par des arbres centenaires.

Nous rejoignons tout d’abord le port de la ville, qui se dévoile à nous de bon matin.

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Avec la vue sur la colline qui semble se détacher de l’horizon, les bateaux sublimés de la sorte par cette perspective intéressante captivent nos regards. Nous décidons de prendre un café dans ce décor idyllique avant de rejoindre le haut de la ville, un trajet qui nécessite quelques minutes de route en voiture.

Dans le centre de la commune, le château de Son Mas, construit au XVe siècle et aujourd’hui siège de la mairie d’Andratx émerge. À proximité, l’église Santa Maria d’Andratx, une magnifique église gothique du XIIIe siècle, est reconnue pour son clocher imposant et ses vitraux colorés.  

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Les tours de défense d’Andratx, construites entre les XVIe et XVIIe siècles, servaient autrefois à protéger la ville des attaques de pirates. Elles font aujourd’hui, parties intégrantes de la ville. Le Mirador de la Mola offre des vues à couper le souffle sur la mer Méditerranée et les montagnes environnantes. Pour les amateurs de randonnée, le Mirador de Sa Dragonera propose des sentiers de randonnée avec des vues panoramiques sur l’île de Sa Dragonera.

Le centre Culturel CCA Andratx est l’un des plus grands centres d’art contemporain des Baléares, proposant des expositions temporaires et permanentes d’artistes internationaux. Pour compléter cette découverte culturelle, la fontaine de Santa Catarina et ses alentours offrent un lieu de détente parfait.

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Banyalbufar

Banyalbufar est un charmant village situé sur la côte Ouest de l’île, niché entre la Serra de Tramuntana et la mer Méditerranée. Avec une population d’environ 500 habitants, ce village est réputé pour ses maisons traditionnelles et ses vues imprenables sur la mer.

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Nous débutons par l’entrée du village en découvrant ses terrasses agricoles en pierre qui nous subjuguent. À quelques pas de là, l’église de la Nativité de Marie, un petit édifice religieux du XVIIe siècle, et le jardín de Sa Torre, entourant une maison de campagne du XVIe siècle, offrent des promenades paisibles.

Dans le registre des incontournables, le Mirador de Ses Animes propose une autre perspective magnifique sur la côte alors que les Bodegas Son Vives sont une cave viticole locale dans laquelle il est possible de déguster des vins produits à partir de raisins cultivés sur les terrasses en pierre du village.

Si la Cala Banyalbufar, une petite plage de galets offre une baignade rafraîchissante, le port des Canonge, un ancien port de pêche transformé en une charmante enclave pour les visiteurs, avec ses maisons de pêcheurs traditionnelles et son ambiance tranquille permet de bénéficier d’un véritable bond dans le passé. Un régal pour les yeux.

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Valldemossa 

Nichédans les montagnes de la Serra de Tramuntana, nous faisons connaissance avec la ville en bénéficiant d’un point de vue majestueux. Face à nous et se dessinant telle une toile, des petites maisons semblent dominées par la chartreuse, imposant sa grandeur avec fierté.

Dès notre arrivée, nous sommes immédiatement séduits par ses rues pavées, ses maisons en pierre ornées de volets verts et de jardinières fleuries. Avec environ 2 000 habitants, cette localité dégage une atmosphère paisible et authentique, idéale pour une escapade loin de l’agitation urbaine.

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Nous commençons notre exploration par l’un des monuments les plus emblématiques, la Chartreuse de Valldemossa.

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Étant initialement un palais royal construit par le roi Sancho au XIVe siècle, il a été transformé en monastère au XVIe siècle. En parcourant ses cloîtres, ses cellules, et ses jardins, nous ressentons la tranquillité et la sérénité qui émanent de ce lieu historique.

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Les musées abritent des reliques ayant appartenu à George Sand, qui a séjourné dans la ville au XIXe siècle.

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Nous sommes émerveillés par la richesse culturelle et historique de cet endroit et principalement par le musée Frédéric Chopin, un musée privé exposant des oeuvres du musicien.

Le Museu Municipal de Valldemossa, également situé dans la Chartreuse, offre une immersion dans l’histoire locale à travers des œuvres d’art et des objets historiques. Chaque pièce que nous découvrons nous en apprend davantage sur la vie et les traditions de ce village enchanteur.

En sortant, nous nous promenons dans les Jardines de Valldemossa, situés à proximité. Cet espace verdoyant et tranquille, parsemé de plantes méditerranéennes et de fontaines, nous offre une pause rafraîchissante. Nous nous laissons bercer par le doux murmure de l’eau et la beauté des lieux.

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Pour découvrir le village, nous continuons notre balade à Sa Miranda et sur la Place Rubén Darío avant de rejoindre la rue Calle Rectoria, bordée de maisons traditionnelles majorquines et de petites boutiques artisanales. Chaque boutique est une découverte, chaque objet un morceau de l’artisanat local. Nous nous imprégnons de l’atmosphère chaleureuse et accueillante du quartier.

Le Mirador des Tudons est un autre point de vue exceptionnel, accessible après une courte marche. La vue sur la côte et les montagnes est magnifique, et le petit monastère adjacent ajoute une touche spirituelle à notre visite. Nous sommes en admiration devant la beauté naturelle de l’endroit.

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Notre prochain arrêt est le Monastère de Miramar, l’un des plus anciens bâtiments de Majorque, fondé par l’archiduc Louis-Salvador de Habsbourg en 1276. Ce trésor d’architecture médiévale, découvert par le cousin de l’impératrice Sissi, nous offre une vue spectaculaire sur la mer. Nous nous sentons transportés dans le temps en explorant ce lieu historique.

Pour conclure notre visite, nous nous rendons à Sa Marina, le port de la ville. Cet endroit idyllique, avec ses bateaux de pêche traditionnels et ses eaux cristallines, est la touche finale parfaite à notre voyage.

605 majorque

Deià 

Deià est un village niché dans les montagnes de la Serra de Tramuntana, sur la côte Nord-Ouest de Majorque. En arrivant sur place, nous sommes immédiatement charmés par son architecture traditionnelle en pierre, ses rues étroites et sinueuses, et ses vues imprenables sur la mer Méditerranée, et ce quand bien même, nous éprouvons des difficultés pour nous garer, le nombre de places de parking disponibles n’étant pas suffisant. Avec environ 700 habitants, Deià dégage une atmosphère intime et paisible, renforcée par le fait que de nombreux artistes et écrivains ont choisi de s’y installer au fil des ans, créant une ambiance culturelle unique.

Nous commençons notre exploration par l’église San Juan Bautista, construite au XIIIe siècle. Perchée au sommet d’une colline que nous rejoignons en une vingtaine de minutes, cette église offre une vue panoramique sur le village et la mer. L’intérieur, simple mais élégant, reflète l’architecture gothique avec des éléments baroques ajoutés au XVIIIe siècle. À proximité, le musée Archéologique de Deià nous attire avec ses artefacts préhistoriques et romains. Bien que modeste, il mérite une visite rapide en raison de sa proximité avec d’autres sites.

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Le Mirador de Deià est l’un des points de vue les plus spectaculaires du village. Situé sur une colline, il offre une vue panoramique sur la côte accidentée et la mer Méditerranée, ainsi que sur le village lui-même. En descendant vers la côte, nous découvrons Llucalcari, un petit hameau en pierre où le temps semble s’être arrêté. Les rues étroites de Llucalcari sont idéales pour une promenade tranquille, bien que l’accès en voiture soit déconseillé en raison de l’absence de parking.

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En poursuivant notre chemin, nous atteignons le Mirador en el Camino a Deià, qui offre une autre perspective magnifique sur la région environnante. Ce point de vue, situé le long de la route menant à Deià, permet d’admirer les montagnes de la Serra de Tramuntana et les oliveraies en contrebas.

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Le Mirador de Santa Catalina est un autre lieu incontournable pour les amateurs de vues panoramiques. Ce mirador donne sur le port de Sóller et offre une vue magnifique sur la mer et les montagnes alentours. De là, il est possible de rejoindre facilement le musée de la Mer, situé à proximité ainsi que la casa de Robert Graves.

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Sóller

Sóller est une charmante ville située dans une vallée fertile de la Serra de Tramuntana, sur la côte Nord-Ouest de Majorque. Avec une population d’environ 14 000 habitants, Sóller est réputée pour son architecture traditionnelle majorquine, ses rues pavées et ses bâtiments en pierre. La ville est également célèbre pour son train historique, le Ferrocarril de Sóller, qui relie Palma à Sóller en passant par des paysages uniques.

Nous commençons notre visite de la ville en nous rendant au port de Sóller, un véritable bijou situé à une vingtaine de minutes du centre.

À notre arrivée, nous sommes immédiatement séduits par la beauté du paysage. Les montagnes majestueuses entourent le port, créant un cadre spectaculaire, tandis que les eaux turquoise scintillent sous le soleil.

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Nous arpentons le long de la promenade, où de charmants restaurants et cafés nous invitent à nous arrêter. L’odeur alléchante de la cuisine méditerranéenne embaume l’air, et nous décidons de goûter aux spécialités locales. Assis en terrasse, nous savourons des plats de fruits de mer frais, tout en admirant les bateaux colorés qui flottent paisiblement dans le port.

Nous continuons notre visite en voiture en nous rendant dans le centre et découvrons la place de la Constitución, le cœur vibrant de la ville, entourée de plusieurs monuments remarquables. La paroisse de Sant Bartomeu, construite au XIIIe siècle et rénovée au XVIIIe siècle, domine la place avec sa façade baroque impressionnante. À côté de l’église, se trouve la banque de Sóller, un bâtiment moderniste conçu par l’architecte Joan Rubió i Bellver, un disciple de Gaudí. Un peu plus loin sur la Gran Via, une élégante rue bordée de maisons bourgeoises, se trouve la maison de la Luna, une résidence emblématique avec une lune sculptée au-dessus de son entrée.

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Le couvent des Sacrés Cœurs est un autre lieu incontournable de la ville. Construit au XVIIIe siècle, ce couvent abrite aujourd’hui un centre culturel et une bibliothèque. Le bâtiment est un excellent exemple de l’architecture religieuse de l’époque, avec son cloître paisible et ses jardins bien entretenus. Non loin de là, le Grand Hôtel est un autre bâtiment emblématique. Construit au début du XXe siècle, cet hôtel de style moderniste offre une vue magnifique sur la ville et les montagnes environnantes.

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La gare du Ferrocarril de Sóller est également un point d’intérêt majeur. Inaugurée en 1912, cette gare historique est le point de départ du célèbre train qui traverse la Serra de Tramuntana jusqu’à Palma. Le trajet offre des vues spectaculaires sur les montagnes et les vallées. À proximité, le Monastère de Sa Capelleta, perché sur une colline, est un lieu de retraite spirituelle offrant des vues panoramiques sur Sóller et ses environs.  

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La ville comprend également un musée d’histoire naturelle qui borde un beau jardin botanique, le ticket d’entrée englobant les deux sites.  Nous entrons à l’intérieur du musée et étage après étage, nous découvrons la faune de l’île, au travers d’exposition didactique. Nous terminons notre visite par une belle promenade dans un jardin extérieur fort agréable.

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Raixa 

Raixa est une magnifique finca nichée au pied de la Serra de Tramuntana, à proximité de la ville de Bunyola. La propriété est renommée pour son imposante maison seigneuriale, ses jardins luxuriants, et son histoire riche et variée. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, le palais abrite le centre d’Interprétation des visiteurs de la Serra de Tramuntana. Le domaine couvre 52 hectares. Les bâtiments occupent 4500 m² et le reste englobe à la fois les espaces verts, les jardins et les forêts.

La finca de Raixa a des origines qui remontent à l’époque arabe, mais son aspect actuel est principalement dû à des rénovations et des agrandissements effectués aux XVIIIe et XIXe siècles. La maison principale est un splendide exemple d’architecture néoclassique, influencée par les styles italiens et espagnols. L’intérieur de la demeure est tout aussi impressionnant que son extérieur, avec de vastes salles ornées de fresques, de meubles d’époque et d’œuvres d’art. Les jardins de Raixa sont un véritable paradis pour les amateurs de nature et de botanique. Conçus dans le style des jardins italiens, ils comprennent des terrasses en pierre, des fontaines, des bassins et des statues élégantes. Une promenade à travers ces jardins offre des vues spectaculaires sur la Serra de Tramuntana et les champs environnants.

Raixa possède également une série de sentiers de randonnée qui serpentent à travers la propriété, permettant aux visiteurs d’explorer les collines boisées et les oliveraies. Ces sentiers offrent une occasion idéale de découvrir la faune et la flore locales, ainsi que de profiter de la tranquillité et de la beauté naturelle de la région.

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Fornalutx 

Situé dans la vallée de Sóller, Fornalutx est souvent décrit comme l’un des plus beaux villages d’Espagne. Avec ses maisons en pierre et ses rues pavées, ce village a su préserver son charme traditionnel majorquin.

En arrivant à Fornalutx, nous sommes accueillis par une vue panoramique sur les montagnes de la Serra de Tramuntana et les vergers d’agrumes qui entourent le village.

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Nous commençons notre visite par la place de l’église, le cœur du village. L’église de Nostra Senyora dels Àngels, construite au XIIIe siècle et rénovée au XVIIIe siècle, est un exemple magnifique de l’architecture religieuse locale. Son clocher carré et ses murs en pierre s’harmonisent parfaitement avec les maisons environnantes. La place elle-même est un lieu de rencontre pour les habitants et les visiteurs, avec plusieurs cafés et restaurants où il est possible de déguster des spécialités locales tout en profitant de l’ambiance paisible du village.

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En nous promenant dans les rues de Fornalutx, nous découvrons des ruelles étroites et sinueuses, bordées de maisons traditionnelles en pierre. Les balcons fleuris et les portes en bois sculpté ajoutent une touche authentique à ce cadre déjà enchanteur. Le Mirador de Ses Barques, situé à proximité, offre une vue spectaculaire sur la vallée de Sóller et la mer Méditerranée.

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Le musée Ethnographique de Fornalutx est un autre point d’intérêt. Installé dans une maison traditionnelle majorquine, ce musée présente des objets du quotidien et des outils agricoles utilisés par les habitants de la région au fil des siècles. Il offre un aperçu fascinant de la vie rurale à Majorque et de l’histoire de Fornalutx.

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Fornalutx est également entouré de sentiers de randonnée qui serpentent à travers les montagnes et les vergers d’agrumes. La randonnée vers le Puig de sa Bassa offre des vues panoramiques sur la vallée et la mer, tandis que le sentier vers le village voisin de Biniaraix passe par le Barranc de Biniaraix, un impressionnant ravin aux parois abruptes.

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Artà

Artà est une ville charmante nichée dans la région Nord-Est de Majorque. Avec ses quelque 7 400 habitants, elle nous séduit immédiatement par son architecture traditionnelle majorquine. Les maisons en pierre, les ruelles étroites, et les bâtiments historiques créent une atmosphère unique, presque hors du temps. Entourée de paysages naturels à couper le souffle, Artà offre une vue imprenable sur les montagnes et la mer Méditerranée.

En explorant le centre-ville d’Artà, nous découvrons le palais Can Cardaix, un manoir aristocratique du XVIIIe siècle qui abrite aujourd’hui un musée d’art et d’histoire locale. Chaque pièce semble raconter une histoire, nous transportant dans une époque révolue. L’église Transfiguració del Senyor, construite au XVIe siècle, est un autre édifice religieux notable. Son impressionnante façade gothique et son intérieur orné de fresques nous émerveillent. Pour une touche plus moderne, le théâtre d’Artà, inauguré en 2001, est un centre culturel dynamique qui propose des spectacles de théâtre, de musique et de danse.

L’avenue de la Costa i Llobera est l’une des artères principales de la ville, bordée de boutiques, de cafés et de restaurants. Nous apprécions l’atmosphère animée et conviviale qui y règne. À quelques pas de là, le marché d’Artà, qui se tient chaque mardi, est un lieu incontournable pour découvrir les produits locaux, de l’artisanat aux spécialités culinaires. Pour une escapade en pleine nature, la réserve naturelle de Cap Ferrutx offre des sentiers de randonnée et des paysages côtiers à couper le souffle, complétant ainsi la riche palette d’expériences qu’offre Artà.

Le Santuari de Sant Salvador est sans doute l’un des monuments les plus emblématiques d’Artà. Perché sur une colline, ce sanctuaire du XIVe siècle offre une vue panoramique sur la ville et ses environs. En contrebas, le parc naturel de la péninsule de Llevant est un havre de biodiversité, idéal pour les amateurs de randonnée et de nature. À proximité se trouve l’Ermita de Betlem, une petite église du XIXe siècle située dans un cadre idyllique, parfaite pour une escapade tranquille.

Le village talayotique de Ses Païsses est un site archéologique majeur, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce village préhistorique dans lequel nous nous rendons au volant de notre véhicule est l’un des mieux conservés des îles Baléares, offrant un aperçu fascinant de la vie des premiers habitants de Majorque. Non loin de là, les grottes d’Artà (Coves d’Artà) sont l’une des plus grandes et impressionnantes d’Europe, avec leurs stalactites et stalagmites spectaculaires qui attirent des visiteurs du monde entier. La tour de Canyamel, une tour de guet médiévale datant du XIIIe siècle, servait autrefois à protéger la région des attaques de pirates et offre aujourd’hui une vue magnifique sur la campagne environnante. Elle mérite une attention.

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Porto Cristo

Porto Cristo, située sur la côte Est de Majorque, dans la municipalité de Manacor et qui possède une population d’environ 7 000 habitants, nous accueille avec son atmosphère paisible et son architecture méditerranéenne traditionnelle. Ses maisons blanchies à la chaux, ses ruelles étroites et son port en font une destination prisée pour ceux qui cherchent à explorer la beauté naturelle et l’histoire de Majorque.

Le port de Porto Cristo est le cœur de la ville, un port naturel protégé où les bateaux de pêche côtoient les yachts de luxe. Construit au début du XXe siècle, le port est entouré de restaurants et de cafés offrant des vues magnifiques sur l’eau. Non loin de là, les grottes du Drach, découvertes au XIXe siècle, sont l’une des attractions les plus célèbres de Majorque. Ces grottes spectaculaires abritent un lac souterrain, le lac Martel, où des concerts de musique classique sont donnés quotidiennement.

En explorant plus loin, nous découvrons les grottes dels Hams, également situées à Porto Cristo. Ces grottes, découvertes en 1905, sont renommées pour leurs formations rocheuses uniques en forme de crochets et pour leurs jeux de lumière enchanteurs. À proximité, la tour de l’Ensaïmada, une tour de guet du XVIIe siècle, offre une vue panoramique sur la mer et servait autrefois de poste de surveillance pour détecter les pirates. Juste à côté se trouve l’église de la Mare de Déu del Carme, une charmante église dédiée à la Vierge du Carmel, patronne des pêcheurs, construite au début du XXe siècle.

Un autre site incontournable est la tour del Serral dels Falcons, une tour de guet historique du XVIe siècle. Située sur une falaise surplombant la mer, cette tour offre une vue imprenable sur la côte et les environs. Plus au centre-ville, le marché de Porto Cristo, qui se tient chaque dimanche, est un lieu animé où nous pouvons acheter des produits locaux, des fruits de mer frais et des souvenirs artisanaux. À quelques pas de là, la plage de Porto Cristo est une plage de sable fin idéale pour se détendre et profiter des eaux cristallines.

Pour les amateurs d’histoire, le musée d’Histoire de Porto Cristo offre un aperçu fascinant du passé de la ville, avec des expositions sur l’archéologie, la pêche et la vie quotidienne des habitants au fil des siècles.

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Les grottes du Drach

Les grottes du Drach, situées sur la côte Est de Majorque, près de Porto Cristo, sont l’une des attractions naturelles les plus impressionnantes de l’île. Ces grottes se distinguent par leur architecture naturelle spectaculaire, comprenant quatre grandes cavités interconnectées : la grotte Noire, la grotte Blanche, la grotte de Luis Salvador et la grotte des Français. Formées par l’érosion de la roche calcaire par l’eau de mer pendant des millions d’années, ces grottes offrent un spectacle fascinant de stalactites et de stalagmites aux formes et tailles variées.

Lorsque nous entrons à l’intérieur, après avoir payé l’entrée du site, nous découvrons la grotte Noire qui se caractérise par ses formations rocheuses sombres et ses passages étroits qui créent une ambiance mystérieuse. La grotte Blanche, en revanche, se distingue par ses parois éclatantes de pureté et ses formations cristallines.

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Le contraste entre les deux grottes met en évidence la diversité géologique de ce réseau souterrain. La grotte de Luis Salvador, nommée en l’honneur de l’archiduc autrichien qui fut un grand admirateur des grottes de Majorque, est une autre merveille que nous explorons. Elle est renommée pour ses vastes salles et ses impressionnantes colonnes naturelles.

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Mais l’un des points forts des grottes du Drach est le lac Martel, l’un des plus grands lacs souterrains du monde, mesurant environ 177 mètres de long et 30 mètres de large. Ce lac offre un cadre enchanteur pour les concerts de musique classique qui y sont régulièrement organisés. Le jeu de lumière sur les eaux cristallines du lac crée une atmosphère féerique, soulignant la beauté naturelle des grottes.

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Les grottes du Drach sont également connues pour leur salle des Dômes, une vaste chambre souterraine ornée de spectaculaires formations rocheuses. Cette salle tire son nom de ses immenses dômes naturels qui confèrent un caractère majestueux à l’ensemble.

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Les jeux de lumière artificielle installés dans cette salle accentuent les reliefs et les détails des formations rocheuses, créant des effets visuels saisissants.

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Le tunnel des Nains, une autre section notable des grottes, se distingue par son passage bas et étroit, ajoutant une dimension d’aventure à la visite.

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Les grottes dels Hams

Les grottes dels Hams, situées près de la ville de Porto Cristo sur la côte Est de Majorque, sont l’une des autres merveilles naturelles plus fascinantes de l’île. Découvertes en 1905 par le spéléologue Pedro Caldentey, ces grottes sont célèbres pour leurs formations rocheuses spectaculaires et leur beauté exceptionnelle. Les grottes doivent leur nom à leurs formations en forme de « hams » (hameçons en catalan), qui sont uniques en leur genre.

Notre exploration des Grottes dels Hams, près de Porto Cristo, commence dans la grotte ronde, qui nous accueille à l’extérieur et que nous rejoignons après avoir descendu un escalier abrupt. La grandeur de cet espace nous fait ressentir l’immensité de la nature, et nous nous laissons envoûter par la beauté de l’entrée des deux grottes du site qui nous fait face.

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Nous poursuivons notre visite en entrant dans la grotte bleue, où un moment captivant nous attend.

Ici, nous assistons à un film projeté contre une paroi, qui nous plonge dans les mystères de la création du monde. La magnifique musique qui accompagne les images nous transporte à travers les âges, dévoilant l’histoire géologique de notre planète. Chaque note résonne dans l’espace, créant une atmosphère presque mystique qui nous fait réfléchir sur notre place dans l’univers.

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Finalement, nous accédons à la grotte classique, un véritable bijou naturel composé de douze galeries. Les lumières colorées illuminent les parois, mettant en valeur les détails des roches environnantes.

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Nous sommes émerveillés par la beauté de ce lieu, où un lac scintillant devient le cadre de spectacles musicaux enchanteurs. Les compositions classiques, synchronisées avec les jeux de lumière, créent une expérience sensorielle inoubliable, transformant la grotte en un véritable théâtre naturel.  

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Nous découvrons également une salle constituée de stalactites en forme d’hameçons que nous nous évertuons à analyser sous toutes les coutures, nous prouvant une fois de plus à quel point la nature est surprenante.

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Dinosaurland

Notre aventure à Dinosaurland, situé sur le même site que les grottes dels Hams, commence par un accueil chaleureux et un cadre impressionnant. Dès notre arrivée, nous sommes transportés dans le temps des dinosaures. Ce parc thématique, facilement accessible et idéal pour les familles et les amateurs de créatures préhistoriques, nous promet une journée riche en découvertes.

En parcourant le vaste terrain du parc, nous rencontrons des répliques grandeur nature de dinosaures. Chaque modèle, du célèbre Tyrannosaurus rex au majestueux Brachiosaurus, est réalisé avec un souci du détail remarquable. Les panneaux informatifs qui les accompagnent nous fournissent des informations fascinantes sur leurs caractéristiques, habitats et comportements. Cette immersion réaliste nous permet de mieux comprendre ces créatures anciennes et d’imaginer la Terre telle qu’elle était il y a des millions d’années.

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Un des moments forts de notre visite est le spectacle comique final mettant en scène un homme tentant de dresser un Raptor maladroit. L’émotion et le rire se mélangent alors que le dresseur essaie, avec une série de gaffes hilarantes, de contrôler son dinosaure récalcitrant. Le spectacle est à la fois divertissant et instructif, capturant l’attention des petits et des grands.

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En plus des expositions extérieures et des spectacles, Dinosaurland propose des activités interactives. Les enfants participent avec enthousiasme à des fouilles archéologiques simulées, découvrant des fossiles enterrés et apprenant les techniques de paléontologie. Le parc est bien équipé avec des aires de pique-nique ombragées et des cafés, où nous pouvons nous détendre et savourer une variété de plats après une journée riche en découvertes.  

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Manacor

Manacor, située dans la région orientale de Majorque, est la deuxième plus grande ville de l’île avec une population d’environ 40 000 habitants. La ville nous accueille avec son architecture historique, mêlant des bâtiments médiévaux et des constructions plus récentes, ainsi que pour ses perles artificielles célèbres dans le monde entier. Manacor offre une riche variété de monuments et de lieux incontournables, reflétant son passé culturel et historique.

Le Museo de Historia de Manacor, situé dans la tour des Enagistes, est un point de départ idéal pour découvrir la ville. Ce musée propose quatre salles dédiées à la préhistoire, à la culture romaine et à la période islamique, offrant une entrée libre aux visiteurs. Non loin de là, l’Iglesia Nuestra Senyora dels Dolors se distingue par ses deux chapelles du fond, construites dans un style néo-gothique impressionnant, érigée au début du XXe siècle.

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Juste à quelques pas, l’Iglesia de San Vicente Ferrer, un autre joyau architectural, attire notre attention par son clocher majestueux et son intérieur richement décoré.

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À quelques kilomètres de Manacor se trouve la basilique romaine tardive de Son Peretó, un site archéologique fascinant comprenant les vestiges d’une basilique et d’une nécropole. L’accès y est libre, permettant aux visiteurs de plonger dans l’histoire ancienne de la région. De retour en ville, le marché de Manacor est une autre attraction majeure, offrant une immersion dans la vie locale avec ses étals colorés de fruits, légumes, produits artisanaux et spécialités locales. En visitant le marché, il est également possible de découvrir Els Calderers, une ancienne ferme majorquine transformée en musée ethnologique à San Joan, reflétant la vie rurale traditionnelle de l’île.

Non loin de Manacor, le Santuari de la Mare de Déu de Bonany, situé sur une colline, offre une vue panoramique imprenable sur la région environnante. Ce sanctuaire, au centre de l’île, est un lieu de pèlerinage depuis le XVIIIe siècle, connu pour son atmosphère paisible et ses magnifiques fresques.

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Enfin, le Palau de s’Angel et la Torre de Ses Puntes complètent le tableau des sites à voir. Le Palau de s’Angel, avec son architecture gothique, était autrefois une résidence noble et maintenant un centre culturel. La Torre de Ses Puntes, datant du XIVe siècle, servait de tour de défense et offre aujourd’hui un aperçu de l’architecture militaire médiévale.

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Cala Mesquida 

Nous arrivons à Cala Mesquida, un véritable coin de paradis sur la côte Nord-Est de Majorque à environ 7 kilomètres au nord-est de Capdepera, dans une région relativement peu urbanisée. En descendant de la voiture, nous sommes immédiatement frappés par la beauté naturelle qui nous entoure. La plage s’étend devant nous, avec son sable fin et doré et ses eaux turquoise et cristallines.

Nous marchons le long de la plage de 300 mètres de long, nos pieds s’enfonçant doucement dans le sable chaud. Les dunes de sable et les collines verdoyantes qui entourent la baie ajoutent une touche sauvage au paysage. Nous décidons de poser nos serviettes et de nous détendre sous le soleil, profitant de la tranquillité de ce lieu préservé.

L’après-midi, nous explorons les environs. Les collines offrent des sentiers de randonnée qui nous permettent de découvrir la faune et la flore locales. Les vues panoramiques sur la baie depuis les hauteurs sont à couper le souffle.

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Es trenc 

Es Trenc, situé sur la côte Sud-Est de Majorque, est une plage réputée pour sa beauté naturelle préservée et son ambiance paisible. S’étendant sur environ 3 kilomètres, Es Trenc est célèbre pour son sable fin et blanc ainsi que pour ses eaux cristallines aux reflets turquoise.

Nous arrivons à Es Trenc par une chaude matinée, prêts à découvrir l’une des plages les plus célèbres de Majorque. En marchant sur le sable blanc et fin, nous nous sentons immédiatement transportés dans un autre monde. La mer, avec ses reflets turquoise, est si claire que nous pouvons voir les poissons nager près du rivage.

Nous passons notre journée à nous baigner et à nous détendre sous le soleil, entourés par les dunes de sable et les marais salants. Ces marais, les Salinas de Es Trenc, abritent une biodiversité riche, notamment de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs. Nous nous promenons parmi les salines, observant les flamants roses et découvrant l’histoire de la production de sel.

Après une journée bien remplie, nous nous dirigeons vers le village voisin de Sa Rapita. Nous y trouvons un charmant restaurant où nous dégustons des fruits de mer frais, tout en regardant les bateaux de pêche traditionnels et les yachts au port.

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Parc naturel Llevant 

Le parc naturel Llevant est situé dans la région Nord-Est de Majorque, couvrant une vaste superficie de montagnes et de littoraux spectaculaires. S’étendant sur plus de 1 500 hectares, ce parc est un joyau naturel de l’île, abritant une biodiversité riche et variée.  

Nous pénétrons dans le parc Naturel Llevant avec une grande excitation. Ce parc, avec ses 1 500 hectares de montagnes et de littoraux, est un véritable trésor pour les amoureux de la nature. Nous empruntons l’un des nombreux sentiers de randonnée bien balisés qui nous mènent à travers des paysages variés, des forêts méditerranéennes aux falaises côtières.

Notre randonnée nous mène à la Penya des Migdia, une falaise impressionnante offrant une vue imprenable sur la mer Méditerranée. Nous nous arrêtons un moment pour admirer le panorama, avant de continuer notre chemin vers le mont Farrutx, l’un des points culminants du parc. De là, nous pouvons voir toute la région s’étendre à nos pieds.

Nous terminons notre journée en visitant les plages isolées de Sa Font Celada et S’Arenalet des Verger. Ces havres de paix sont parfaits pour une baignade tranquille, loin de la foule.  

Cala Ratjada

Cala Ratjada est une charmante station balnéaire située sur la côte Nord-Est de Majorque, dans la municipalité de Capdepera. Avec une population d’environ 6 000 habitants, cette ville côtière est réputée pour ses plages, ses criques rocheuses et son ambiance décontractée.

En nous promenant dans la ville, nous sommes séduits par l’atmosphère décontractée qui y règne. Les maisons de pêcheurs traditionnelles se mêlent aux villas modernes, créant un cadre accueillant.

Nous passons une partie de la journée à la plage de Son Moll, où nous nous baignons dans les eaux cristallines et profitons du soleil. Ensuite, nous explorons Cala Agulla, une plage entourée de dunes et de pinèdes, idéale pour une randonnée.

Le port de Cala Ratjada est un autre point fort de notre visite. Nous y observons les bateaux de pêche traditionnels et dégustons des fruits de mer frais dans l’un des nombreux restaurants qui le bordent. La journée se termine par une promenade le long de la côte, où nous admirons la beauté naturelle de cette région.

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Capdepera

Capdepera, située dans la région Nord-Est de Majorque, à environ 80 kilomètres de Palma, est une ville de 12 000 habitants, riche en patrimoine historique et culturel. Notre première destination est le château de Capdepera, une forteresse médiévale perchée sur une colline. En montant les remparts, nous découvrons une vue panoramique spectaculaire sur la ville et la mer Méditerranée.

En redescendant, nous visitons l’église de Sant Bartomeu sur la Plaça de l’Orient, un exemple magnifique de l’architecture religieuse majorquine. Nous flânons ensuite dans les rues étroites et sinueuses de la ville, où nous découvrons des maisons en pierre et des boutiques artisanales.

Le phare de Capdepera est notre dernière étape. Situé sur une falaise, il offre des vues imprenables sur la mer. Nous y arrivons juste à temps pour admirer le coucher du soleil, un spectacle inoubliable.

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Le Parc Naturel de Mondragó

Le Parc Naturel de Mondragó, situé sur la côte Sud-Est de Majorque près de Santanyí, est une réserve naturelle couvrant environ 785 hectares.  Face à nous, la Cala Mondragó, une plage magnifique de sable blanc et d’eaux turquoise. Nous y passons quelques heures à nager et à nous détendre, avant de partir en randonnée sur les sentiers bien balisés du parc.

Nous découvrons ensuite S’Amarador, une autre plage spectaculaire souvent moins fréquentée. Entourée de zones humides et de marécages, elle abrite une grande variété d’oiseaux et de plantes aquatiques. Nous continuons notre exploration en nous dirigeant vers le Mirador de Sa Font de N’Alis, qui offre des vues panoramiques sur les paysages côtiers.

Le parc est également riche en histoire. Nous visitons les ruines de Ses Fonts de N’Alis, témoins des anciennes activités agricoles de la région. Enfin, nous terminons notre visite au centre d’Interprétation du parc, où nous en apprenons davantage sur l’écologie et l’histoire de cet endroit unique.

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Arche naturelle d’Es Pontàs

L’arche naturelle d’Es Pontàs, d’une hauteur de 20 mètres, située sur la côte Sud-Est de Majorque, est un véritable joyau de la nature. Ce monument naturel, sculpté par les forces érosives de la mer et du vent, est un immense arc de pierre qui s’élève majestueusement au-dessus des eaux cristallines de la Méditerranée. Située à proximité de la charmante Cala Santanyí, cette arche est l’une des formations rocheuses les plus emblématiques de l’île.  

Nous trouvons plusieurs points de vue le long de la côte d’où nous pouvons admirer cette merveille géologique. Le spectacle est particulièrement saisissant au lever et au coucher du soleil, lorsque les couleurs du ciel se reflètent dans l’eau.

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Nous rencontrons également des grimpeurs venus tenter l’ascension de cette arche en pratiquant le « deep water soloing ». Leur courage et leur habileté nous impressionnent, ajoutant une dimension supplémentaire à notre admiration pour ce lieu.

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Cala Llombards

Cala Llombards est une magnifique crique située sur la côte Sud-Est de Majorque, près du village de Santanyí. Connue pour son cadre naturel, cette petite plage est entourée de falaises rocheuses qui plongent dans des eaux cristallines d’un bleu éclatant.

Le sable fin et blanc de Cala Llombards contraste avec les pins et les buissons qui bordent la plage, créant un paysage naturel préservé et apaisant. Grâce à la protection offerte par les falaises environnantes, les eaux y sont calmes et peu profondes, ce qui en fait un endroit idéal pour la baignade et les activités nautiques en famille.

Le charme de Cala Llombards réside aussi dans son ambiance intime et tranquille. Contrairement à certaines plages plus grandes et plus fréquentées de l’île, Cala Llombards conserve une atmosphère paisible, ce qui en fait un lieu prisé par ceux qui recherchent une évasion loin de la foule.

Aux alentours, les visiteurs peuvent également explorer les sentiers de randonnée qui longent la côte, offrant des vues spectaculaires sur la Méditerranée et la possibilité de découvrir d’autres criques cachées.

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Cala Figuera

Cala Figuera, située sur la côte Sud-Est de l’île, est un charmant village de pêcheurs qui compte environ 700 habitants. Connue pour son atmosphère tranquille et ses paysages, la ville se caractérise par ses maisons blanches traditionnelles, ses rues étroites et sinueuses, ainsi que son port animé où les bateaux de pêche colorés se balancent doucement dans les eaux cristallines.

Nous nous arrêtons au Mirador de Cala Figuera, qui offre une vue panoramique sur le village et ses environs. Nous visitons ensuite la tour D’En Beu, un ancien phare offrant des vues spectaculaires sur la côte.

Les plages de Cala Figuera, comme Cala S’Almunia et Cala Llombards, sont des joyaux que nous ne manquons pas d’explorer. Chaque crique, avec ses eaux cristallines et ses falaises escarpées, offre un cadre parfait pour la baignade et la détente.

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Torre del Verger

La Torre del Verger, également connue sous le nom de Torre de Ses Ànimes, est l’un des monuments les plus emblématiques de Majorque, situé près de la petite ville de Banyalbufar, sur la côte Ouest de l’île. Cette tour de guet historique, perchée sur un promontoire rocheux, offre une vue spectaculaire sur la mer Méditerranée et les paysages environnants de la Serra de Tramuntana, une chaîne de montagnes classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Construite en 1579, la tour faisait partie d’un réseau de tours de guet destinées à protéger l’île des invasions. Nous montons les escaliers étroits pour atteindre la plateforme d’observation au sommet, d’où nous avons une vue imprenable sur la côte.

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En redescendant, nous prenons le temps d’apprécier le cadre naturel environnant, où les montagnes rencontrent la mer. Nous nous sentons transportés dans le passé, imaginant les sentinelles surveillant l’horizon depuis cette position stratégique.

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Llucmajor

Llucmajor est une charmante ville située dans le Sud de l’île, à environ 25 kilomètres de la capitale Palma. Comptant près de 36 000 habitants, cette ville nous accueille au travers de son Waterfront qui longe une magnifique plage, tout en étant bordé de commerces et de restaurants. Nous commençons notre exploration par l’église de Sant Miquel, un édifice gothique du XIIIe siècle avec une façade imposante en pierre et un clocher majestueux. À l’intérieur, nous admirons les magnifiques retables et les œuvres d’art religieux qui témoignent de l’histoire religieuse de la ville.

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Ensuite, nous nous dirigeons vers le couvent de Sant Bonaventura, datant du XVIIe siècle. Ce couvent franciscain est un véritable havre de paix avec son cloître entouré d’arcades en pierre et de jardins bien entretenus. En nous promenant dans les jardins, nous ressentons une profonde sérénité.

Nous continuons notre visite avec le monument de la Ronda de Migjorn, un hommage poignant à la bataille de Llucmajor de 1349 où Jaume III de Majorque a perdu la vie. En nous tenant devant ce monument, nous réfléchissons à l’histoire mouvementée de cette région.

Nous terminons notre journée sur la place d’Espanya, le centre névralgique de Llucmajor, entourée de bâtiments historiques et de cafés animés. Assis à une terrasse, nous savourons des spécialités locales tout en observant la vie quotidienne de la ville.  

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S’illot

S’Illot est une petite station balnéaire située sur la côte Est de Majorque, entre les municipalités de Manacor et Sant Llorenç des Cardassar. Avec une population d’environ 1 500 habitants, S’Illot est connue pour son atmosphère tranquille et ses plages magnifiques.

La plage de la ville, avec son sable fin et ses eaux cristallines, est parfaite pour la baignade et les sports nautiques. Nous nous promenons le long de la promenade en bord de mer, bordée de restaurants et de cafés offrant une vue imprenable sur la Méditerranée.

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Nous visitons ensuite le Talayot de S’Illot, un site archéologique fascinant datant de l’âge du bronze. Ces vestiges préhistoriques, constitués de tours en pierre, nous plongent dans l’histoire ancienne de Majorque.

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À quelques minutes de là, nous découvrons le village de pêcheurs de Cala Morlanda. Ce petit village conserve son caractère authentique avec ses maisons en pierre et ses bateaux de pêche traditionnels. En nous promenant le long de la côte rocheuse, nous admirons les vues panoramiques sur la mer.

Nous terminons notre visite par le parc naturel de Punta de n’Amer, une réserve naturelle protégée offrant des sentiers de randonnée à travers des paysages côtiers préservés, des dunes et des forêts de pins. La tour de guet médiévale du parc, construite au XVIIe siècle, offre une vue panoramique sur la région et la mer.

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Peguera

Peguera est une charmante station balnéaire située sur la côte Sud-Ouest de Majorque, dans la municipalité de Calvià. Avec une population d’environ 4 000 habitants, Peguera est réputée pour ses plages magnifiques et son atmosphère conviviale.  

Dès notre arrivée, nous nous dirigeons vers Playa Palmira, la plage la plus célèbre de Peguera. Cette plage de sable fin, avec ses eaux claires et peu profondes, est idéale pour la baignade en famille. Nous nous détendons sur les chaises longues et profitons des installations pour les sports nautiques.

Après une matinée à la plage, nous décidons d’explorer le parc naturel de La Reserva Puig de Galatzó, situé à quelques kilomètres de Peguera. Ce parc offre des sentiers de randonnée à travers une végétation luxuriante et des paysages montagneux. En chemin, nous découvrons des cascades, des grottes et une faune diversifiée, tout en profitant de points de vue spectaculaires sur l’île.

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Nous revenons à Peguera pour visiter la Torre de Cap Andritxol, une tour de guet construite au XVIe siècle pour protéger la côte des invasions pirates. Accessible par un sentier de randonnée, la tour offre une vue imprenable sur la mer et les environs.

Nous terminons notre journée sur le boulevard de Peguera, connu sous le nom de Bulevar de Peguera. Cette rue principale est bordée de boutiques, de cafés, de restaurants et de bars.  

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Le village talayotique de Ses Païsses de Artà

Notre aventure à Majorque nous mène ensuite au village talayotique de Ses Païsses, un site archéologique majeur classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Niché dans une vallée verdoyante près de la ville d’Artà, ce site ancien nous promet une plongée fascinante dans l’histoire préhistorique de l’île.

En arrivant à Ses Païsses, nous sommes immédiatement frappés par l’atmosphère mystique qui règne sur le site. Les ruines, entourées de collines boisées, semblent garder les secrets des civilisations anciennes qui ont vécu ici il y a plus de 3 000 ans. Nous commençons notre visite par l’impressionnante muraille cyclopéenne qui ceinture le village. Ces énormes blocs de pierre, assemblés sans mortier, témoignent de l’habileté et de la force des bâtisseurs talayotiques.

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À l’intérieur du village, nous explorons les différentes structures qui composent le site. Le talayot central, une tour de pierre massive, domine le paysage et offre une vue panoramique sur les environs. Nous gravissons les marches usées par le temps pour atteindre son sommet, où nous nous imaginons les anciens habitants surveillant les terres et les vallées avoisinantes.

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En nous promenant parmi les ruines, nous découvrons les vestiges des habitations et des bâtiments communautaires. Les fondations circulaires et rectangulaires, ainsi que les espaces de vie clairement définis, nous donnent un aperçu de la vie quotidienne des Talayotiques. Nous sommes particulièrement fascinés par la « Salle Hypostyle« , une structure couverte soutenue par des colonnes de pierre, qui servait probablement de lieu de rassemblement pour la communauté.

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Nous visitons également la nécropole, où des fouilles ont révélé des sépultures et des objets funéraires. Ces découvertes nous permettent de mieux comprendre les rituels et les croyances de cette civilisation ancienne. Les objets en bronze, les poteries finement décorées et les outils en pierre exposés sur le site nous montrent l’ingéniosité et l’artisanat des Talayotiques.

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Conclusion

Notre voyage à Majorque a été une véritable odyssée à travers les merveilles naturelles et culturelles de cette île exceptionnelle. Chaque étape de notre périple nous a révélé des facettes uniques de l’île, depuis les charmants villages et les sites archéologiques millénaires jusqu’aux plages immaculées et aux parcs naturels luxuriants.

En explorant des lieux emblématiques comme le port de Sóller, le parc naturel de Mondragó, la Cala Mesquida, et le village talayotique de Ses Païsses, nous avons été constamment émerveillés par la diversité et la richesse des paysages majorquins. Les montagnes imposantes de la Serra de Tramuntana, les falaises spectaculaires, les dunes de sable et les eaux turquoise ont créé un tableau naturel de toute beauté qui a contribué depuis des décennies à l’attractivité de l’île.

Mais Majorque ne se résume pas seulement à ses paysages époustouflants. L’île est également un trésor de patrimoine culturel et historique. La gastronomie majorquine, avec ses fruits de mer frais, ses spécialités locales et ses vins délicieux, a également enrichi notre expérience, nous permettant de savourer la véritable essence de l’île. Les habitants de Majorque, chaleureux et accueillants, ont contribué à rendre notre séjour encore plus agréable et mémorable.

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Les incontournables de l’île Sainte-Marie à Madagascar

Au cœur de l’océan Indien,  Madagascar est célèbre pour sa faune et sa flore uniques, abritant de nombreuses espèces endémiques. Accolée à cette île continent, l’île Sainte-Marie regroupe à elle seule tous les atouts du pays et fusionne la qualité de vie à l’aventure au travers de sites majestueux. Nous y avons passé plusieurs jours pour vous en restituer les incontournables.

Madagascar, située dans l’océan Indien au large de la côte Sud-Est de l’Afrique, est la quatrième plus grande île du monde. Ce pays insulaire est renommé pour sa biodiversité exceptionnelle et ses paysages variés, allant des forêts tropicales luxuriantes aux hauts plateaux arides, en passant par les plages paradisiaques. La capitale, Antananarivo, est le cœur politique, économique et culturel du pays.

La culture malgache est un mélange fascinant de traditions africaines et asiatiques, reflétée dans sa musique, ses danses et son artisanat. L’économie du pays repose principalement sur l’agriculture, le tourisme et l’exploitation minière.

L’île de Sainte-Marie, ou Nosy Boraha, située au large de la côte Nord-Est du pays, est une destination idyllique réputée pour ses plages de sable blanc, ses eaux turquoise et sa riche histoire de piraterie. Cette île paradisiaque est un véritable joyau où la nature et l’hospitalité se rencontrent pour offrir une expérience inoubliable.

Pour effectuer ce voyage, nous avons été aidés par l’office de tourisme du pays qui comprend de nombreuses informations sur le pays.

Nous avons également été aidés pour cette partie du voyage par l’office du tourisme de Sainte-Marie joignable au 00261 32 11 442 00.

Pour rejoindre cette île, il est possible de faire appel au tour-opérateur Diahnay Tours qui peut être joint au 00 261 32 58 973 49 ou sur leur site Internet.

Il est possible également de faire appel à Fabrice Lezoma, un guide qui possède une maison sur une crique et qui est joignable au 00 261 34 43 451 24.

Et indéniablement, celui qui s’est avéré être notre meilleur guide : Judicael, joignable au 00 261 32 04 961 71, sur le 00 261 3466 602 29.

Durant notre semaine sur l’île de Sainte-Marie, nous avons séjourné dans deux magnifiques hôtels 4 étoiles : le Mantis Soanambo et le Princess Bora Beach. Le Mantis Soanambo nous a charmés avec son cadre luxueux et ses vues imprenables sur l’océan, tandis que le Princess Bora Beach nous a séduits par son atmosphère intime et ses bungalows élégants nichés dans une cocoteraie.

Nos journées ont été remplies d’activités captivantes qui nous ont permis de découvrir toutes les merveilles de l’île. Nous avons exploré les mangroves, admiré les baleines pendant la saison de Whale Watching, et plongé dans les récifs coralliens colorés. Chaque rencontre avec la population locale a été marquée par la chaleur et la gentillesse des Malgaches, rendant notre séjour encore plus mémorable.

Nous effectuons ce voyage en accompagnant un voyage groupe de Tours Opérateurs constitué de professionnels aguerris qui proposent de magnifiques prestations au travers de leurs entreprises, basées en Belgique, au Kenya et aux Emirats Arabes Unis.

Si vous souhaitez trouver des agences performantes, gérées par des professionnels sérieux, qui peuvent vous proposer des prestations hautement qualitatives, n’hésitez pas à consulter les sites Internets des Tour Opérateurs que nous avons accompagnés.

Quinta du Kenya qui travaille pour Novustell Travel.

Namil Mohammed de Dubaï qui travaille pour Hyperlocal Trips et pour Musk Tours.

Mubasher Ijaz de Dubaï qui travaille pour Travel Addiction.

Frida du Kenya qui travaille pour Orchida Africa Travel.

Joel de Belgique qui travaille pour Livenfeel.

La beauté naturelle de l’île, combinée à la richesse de sa culture et à l’accueil chaleureux de ses habitants, a fait de notre séjour à Sainte-Marie une expérience extraordinaire, remplie de découvertes et de moments inoubliables.

Avec une population d’environ 30 000 habitants, l’île Sainte-Marie a su conserver un charme intemporel, loin des foules touristiques. Ses villages traditionnels, aux maisons en bois et aux toits de chaume, reflètent l’architecture traditionnelle malgache.

Cliquez ici pour découvrir notre récit de voyage sur l’île Sainte-Marie à Madagascar

De forme très allongée, elle mesure 49 kilomètres de long sur 5 kilomètres de large. Au sud, l’île aux Nattes qui lui est accolée, mesure 2,5 kilomètres sur 1,5 kilomètres. Cette dernière est séparée de l’île Sainte-Marie par un bras de mer d’environ 200 mètres de large. Un lagon entoure ces deux îles.

Cliquez ici pour découvrir notre récit de voyage sur l’île aux nattes à Madagascar

Nous vous présentons ainsi, les incontournables de l’île Sainte-Marie au cœur d’un des articles les plus complets actuellement existant sur la destination.

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Vol et arrivée à Sainte-Marie

S’il est possible de rejoindre Sainte-Marie en ferry directement de Tamatave, qui s’atteint en 1 journée de route depuis la capitale,  l’avion reste le moyen le plus simple. Nous choisissons ainsi ce moyen de transport et de l’aéroport domestique de Antenanarivo, nous montons à bord de l’avion à hélice de Madagascar Airlines, excités par le voyage qui nous attend. L’appareil, plus petit et plus intime que les avions de ligne habituels, vibre légèrement alors que nous décollons. La vue à travers les hublots change rapidement, passant des paysages urbains aux étendues infinies de l’océan Indien. Le bruit des hélices est à la fois apaisant et intrigant, nous rappelant l’aventure qui nous attend.

La compagnie Madagascar Airlines propose quelques vols par semaine. Il convient de vous y prendre tôt pour effectuer vos réservations.

Alors que nous approchons des côtes de Sainte-Marie, une sensation d’émerveillement nous envahit. Les eaux turquoise scintillent sous le soleil, et nous apercevons des plages de sable blanc bordées de cocotiers. La vue est à couper le souffle, et nous échangeons des regards enthousiastes entre passagers, impatients de poser le pied sur cette île paradisiaque. L’avion amorce sa descente, et l’excitation monte encore d’un cran.

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Un accueil de rêve

Nous atterrissons en douceur sur la piste de l’aéroport de Sainte-Marie. En descendant de l’avion, nous sommes accueillis par une brise marine chaude et l’odeur salée de l’océan. L’aéroport est petit et charmant, bien loin de l’agitation des grands terminaux internationaux. La simplicité des lieux ajoute à l’atmosphère accueillante et décontractée de l’île.

Nous nous dirigeons vers le bâtiment principal pour récupérer nos bagages. L’aéroport est décoré de manière simple mais chaleureuse, avec des touches de couleurs locales et des plantes tropicales. Nous ressentons une certaine sérénité en marchant dans cet espace, loin du stress des grands hubs aéroportuaires.

À la sortie de l’aéroport, nous sommes accueillis par Denys, un membre espiègle de l’office du tourisme, ainsi que par le responsable de l’agence qui a organisé notre séjour. Leur sourire et leur enthousiasme sont contagieux, et nous sentons immédiatement que nous sommes entre de bonnes mains. Ils nous expliquent brièvement le programme de la semaine, ponctué de petites anecdotes locales qui nous font déjà rêver.

Alors que nous nous préparons à quitter l’aéroport, un groupe de danseuses malgaches de tous âges commence à performer une danse traditionnelle. Leurs mouvements gracieux et les rythmes envoûtants de la musique captivent notre attention. Les danseuses, habillées de tenues colorées et ornées de bijoux traditionnels, sont sublimes. Nous sommes profondément touchés par cet accueil chaleureux et vibrant de culture.

Après la danse, les danseuses nous offrent des noix de coco fraîches à déguster. Le goût sucré et rafraîchissant du lait de coco apaise notre soif et ravit nos papilles. En même temps, les danseuses nous parent de colliers de fleurs parfumées, ajoutant une touche festive et tropicale à notre arrivée.  

Les sourires chaleureux et les gestes amicaux des habitants nous font sentir immédiatement chez nous.

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L’hôtel Mantis Soanambo

Nous arrivons en une quinzaine de minutes de route à l’hôtel Mantis Soanambo avec une excitation palpable, impatients de découvrir notre refuge pour les prochains jours. Dès l’entrée, nous sommes frappés par la magnificence du lieu. L’architecture élégante et moderne, entourée de jardins luxuriants, s’ouvre sur une vue imprenable de l’océan. La piscine, immense et scintillante, nous appelle à la détente. Nous ressentons immédiatement un profond sentiment de sérénité, comme si le poids du voyage s’évaporait instantanément. Le cadre paradisiaque et l’atmosphère paisible nous remplissent d’une joie immense, et nous nous sentons privilégiés de pouvoir séjourner dans un endroit aussi magnifique.

Alors que nous explorons l’hôtel, nous apercevons au loin, des pêcheurs locaux se déplaçant difficilement dans l’eau, leurs filets à la main. Ils avancent avec une maîtrise erratique, en semblant fusionner avec la mer.

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L’authenticité de ce moment contraste magnifiquement avec le luxe de notre environnement, nous ancrant encore plus dans notre expérience.

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En entrant dans notre chambre, nous sommes instantanément séduits par son charme et son confort.

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La décoration raffinée, les espaces lumineux et le balcon privé offrant une vue splendide sur le jardin et la mer surpassent toutes nos attentes.

L’hôtel Mantis Soanambo se trouve quartier Vohilava. Il est joignable au 00 261 38 44 416 01. Il s’agit d’un hôtel quatre étoiles moderne.

Nous nous sentons comme dans un cocon de luxe et de tranquillité. Les lits moelleux et la salle de bain élégante promettent un séjour des plus confortables. La sensation de bien-être et de relaxation est immédiate. Nous nous installons avec un plaisir évident.

Le petit-déjeuner au restaurant de l’hôtel est une véritable fête pour les sens. Le buffet, généreusement garni de fruits tropicaux, de pâtisseries fraîches et de jus de fruits, est un délice visuel et gustatif. La vue sur la piscine et la mer ajoute une dimension magique à notre repas. Le personnel, attentionné et souriant, contribue grandement à notre satisfaction. La gentillesse et le professionnalisme de toute l’équipe nous touchent profondément.  

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Le Fort des Pirates

En nous rendant au Fort des Pirates, également connu sous le nom de Fort de la Possession, un ancien fort considéré à tort comme ayant appartenu à la compagnie française des Indes Orientales, nous ressentons une montée d’excitation. Perché sur une colline surplombant le port d’Ambodifotatra, la capitale de l’île, ce site historique nous promet une vue panoramique sur la ville et la mer.

En franchissant la porte extérieure gardée par un militaire en arme, nous sommes immédiatement impressionnés par les vestiges imposants des murs d’enceinte et les vieux canons qui autrefois défendaient l’île.

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Même si les ruines sont partiellement effondrées, l’ampleur du fort est encore palpable. En arpentant le site, nous imaginons les pirates du XVIIe siècle, leurs batailles et leur vie tumultueuse. Bien que le fort soit maintenant occupé par l’armée malgache et inaccessible au public, la tombe de F.F.J. Albrand, décédé en 1826 et l’écriteau à proximité nous permettent d’apprécier son histoire riche et fascinante. Le fort semble murmurer des histoires d’aventures et de trésors cachés, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

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L’église catholique d’Ambodifotatra

Du fort, nous descendons une petite côte, puis faisons un arrêt dans un collège à l’intérieur duquel, les élèves nous accueillent avec le sourire.

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A ses côtés, nous rejoignons l’église catholique d’Ambodifotatra, un autre trésor historique de l’île. Construite en 1857, cette église de style colonial se dresse fièrement sur une colline dominant la baie, face à l’îlot Madame, duquel elle se laisse découvrir.

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En approchant, nous sommes touchés par l’élégance simple de son architecture : des murs blanchis à la chaux et un toit en tuiles rouges. À l’intérieur, les fresques et les vitraux colorés racontent l’histoire religieuse de la région, et nous ressentons un profond respect pour ce lieu chargé de spiritualité.

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La tranquillité qui règne à l’intérieur de l’édifice nous apaise et nous offre un moment de réflexion. Alors que nous explorons les détails architecturaux et artistiques de l’église, nous sommes émerveillés par la manière dont ce bâtiment a su traverser les siècles, continuant d’accueillir fidèles et visiteurs. Le contraste entre l’extérieur rustique et l’intérieur riche en symboles nous surprend.

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L’île aux Forbans

A proximité de l’église, nous rejoignons un embarcadère d’où nous montons à bord d’un bateau pour visiter l’île aux Forbans, un autre site chargé d’histoire.

En naviguant, nous ressentons un mélange d’anticipation et de curiosité.

De nombreuses sociétés proposent cette navigation pour quelques euros. De nombreux bateaux se trouvent à l’embarcadère, non loin de l’église d’Ambodifotatra.

Cette petite île circulaire, autrefois refuge et base stratégique pour les flibustiers, nous promet de nouvelles découvertes.

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En débarquant, après quinze minutes de bateau, nous sommes frappés par la tranquillité du lieu, un contraste saisissant avec son passé tumultueux.

En explorant l’unique chemin en pierres de l’île, nous imaginons les pirates se partageant leur butin et tenant leurs assemblées en son cœur, non loin d’un piège à poissons que nous découvrons et d’un puit qui leur servait de garde-boissons.

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Un promontoire construit par l’homme et qui nécessite le franchissement de plusieurs marches nous permet de prendre de la hauteur et nous offre une vue panoramique sur les paysages environnants. La paix qui y règne nous permet de nous immerger pleinement dans l’histoire de ces flibustiers audacieux. Chaque pierre, chaque vestige semble raconter une histoire, et nous ressentons une profonde connexion avec les aventures et les mystères du passé.

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Le cimetière des pirates

Il nous faut reprendre un bateau et naviguer une dizaine de minutes pour rejoindre le cimetière des pirates, situé près de la ville d’Ambodifotatra.

Perché sur une colline surplombant la mer, ce lieu de repos éternel pour de nombreux flibustiers européens du XVIIe et XVIIIe siècles nous plonge dans un passé révolu. Les tombes, ornées de symboles macabres tels que des crânes et des os croisés, racontent des histoires de vies tumultueuses et d’aventures maritimes.

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En arpentant les allées, nous ressentons une mélancolie douce-amère, une tristesse pour ces âmes perdues, mais aussi une admiration pour leur audace et leur liberté. La vue imprenable sur la baie environnante ajoute une touche de sérénité à ce lieu chargé d’histoire. Chaque tombe est une porte ouverte sur un récit fascinant, et nous sommes captivés par l’atmosphère mystérieuse qui y règne.  

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Aux abords du site, nous parcourons un ponton de bois pour retourner à notre voiture et traversons la mangrove de la capitale, qui nous offre de belles rencontres, la découverte d’un monument en forme d’ours polaire ainsi qu’une vue dégagée sur l’église d’Ambodifotatra qui nous fait face.

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Restaurant chez Rozina

Après ces visites chargées d’histoire, nous nous rendons au restaurant Chez Rozina dans la ville d’Ambodifotatra pour déguster une spécialité locale : la langouste grillée. Le propriétaire, un jeune homme aimable et talentueux, nous accueille chaleureusement en compagnie de son père.

Alors que nous sommes conviés à découvrir la cuisson lente qui sublime les produits, dès la première bouchée, nous sommes conquis par la saveur exquise de la langouste, grillée à la perfection et flambée avec de l’huile. Chaque morceau fond dans notre bouche, et nous ressentons une satisfaction immense de prendre part à ce festin.

Le restaurant Chez Rozina se trouve dans la ville d’Ambodifotatra près de l’Alliance française et il est joignable au 00 261 34 18 733 56.  

Le cadre simple mais charmant du restaurant ajoute à notre plaisir, et nous savourons ce moment de détente. La gentillesse et l’hospitalité du propriétaire rendent cette expérience encore plus mémorable. Nous repartons le cœur léger, avec le souvenir d’un repas exceptionnel et l’envie de découvrir davantage de la cuisine locale.

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Après avoir rejoint la place principale sur laquelle, nous pouvons découvrir l’office de tourisme de l’île, nous rejoignons le marché artisanal, avec ses nombreux commerces proposant des œuvres locales à des prix raisonnables.

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Nous déambulons avec émerveillement au milieu des maisons en bois coloré et après un petit tour dans les rues de la ville, nous rejoignons le marché local dans lequel, plusieurs habitants nous accueillent avec le sourire.

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Face à une sorte de petit marché aux fruits dans lequel une jeune fille tente de faire coiffer ses cheveux crépus, une dame d’un certain âge prépare des beignets à la banane qui dégagent une forte odeur agréable.

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Nous dépassons une jeune fille puisant de l’eau grâce à un robinet et rejoignons les allées centrales du marché, frénétique et dynamique.

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Les plages de la ville qui se dévoilent nous donne immédiatement envie de nous baigner, tant le décor sublime qui nous entoure semble tout droit sorti de notre imagination.

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Une femme qui se prétend princesse nous interpelle, avec un lourd fagot de bois qu’elle porte comme un couvre-chef.

Nous déambulons entre les stands qui nous appâtent avec leurs magnifiques couleurs.

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Protégé et couvert, le marché à la viande nous interpelle au travers de son atmosphère mystérieuse et vient clore la visite de cette charmante ville de 6000 habitants située sur la côte Ouest de l’île.

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 Autre incontournable de la ville, le port appelé : port barachois permet de découvrir un véritable pan de la vie locale avec ses nombreux navires y entrant ou y sortant.

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L’îlot Madame

Relié à l’île Sainte-Marie par une route, l’îlot Madame qui mesure 2 mètres de longueur sur 1 de largeur abrite une petite crique comprenant un port qui comprend quelques vestiges plus ou moins abandonnées de navires rouillés, face à une statue représentant une baleine. 

L’îlot comprend une belle demeure du XIXe siècle qui fut jadis la Résidence du gouverneur de France, elle-même construite sur l’ancien emplacement du palais de la reine Betty

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Le Musée de la Reine Betty, situé sur l’îlot Madame, est dédié à l’histoire fascinante de la femme, une figure légendaire de l’île Sainte-Marie. La reine Betty, également connue sous le nom de Ranavalona III, a joué un rôle crucial dans la résistance contre la colonisation française au XVIIIe siècle.

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Nous faisons le tour de l’ilot.

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Nous dépassons plusieurs bâtiments administratifs, avant de rejoindre un monument ossuaire, sur lequel est inscrit Hic Capita Jacent, qui renferme les crânes de Français et d’Anglais tués par l’armée Merina en 1845 à Toamasina.

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Positionné directement sur la route, nous terminons la visite de l’ilot par un monument commémoratif qui ne paye pas de mine.

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La Baie d’Ampanihy

Située au centre-Est de l’île, la Baie d’Ampanihy nous accueille par une étendue d’eau abritée, entourée de mangroves et de forêts tropicales.

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Le cadre est idyllique, parfait pour une journée d’activités nautiques. Pour la découvrir en profondeur, nous embarquons sur un bateau, glissant sur les eaux calmes et peu profondes de la baie, en totale harmonie avec la nature.

La baie est également un excellent endroit pour observer la faune locale, notamment les oiseaux et les poissons tropicaux.

Nous débarquons sur une presqu’île accessible en quad, où nous découvrons des plages désertes, bordées d’arbres et de bambous échoués.

L’ambiance sauvage et préservée du lieu nous apaise.

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Une balançoire et une aire de pique-nique nous attendent au cœur de ce site luxuriant, et nous nous laissons bercer par la sérénité des lieux, savourant chaque instant de ce moment privilégié en pleine nature.

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Le gardien des lieux, fils d’un dénommé Modeste qui a consacré sa vie à entretenir ce site unique nous découpe des noix de coco, qu’il récupère avec une dextérité animale, au sommet des arbres qui nous entourent.

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La baie se trouve à 5 kilomètres de la ville d’Ilampy par la terre auxquels il convient de rajouter quelques kilomètres par la mer.

De nombreuses sociétés proposent cette excursion, dont le restaurant Chez Samson, joignable au 00261 34 38 129 60. 

Se parcourant en bateau, elle permet de bénéficier d’une vue plongeante sur ses nombreux ilots et la vie locale qui s’est développée à l’intérieur.

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La Mangrove de la Baie d’Ampanihy

Alors que le bateau fait des siennes et commence à montrer des signes de fatigue, nécessitant plusieurs tentatives pour le rallumer, nous poursuivons notre aventure à travers la mangrove de la Baie d’Ampanihy, un écosystème fascinant et riche en biodiversité. Les canaux sinueux, bordés par une dense forêt de palétuviers aux racines aériennes, créent un paysage à couper le souffle. Nous naviguons tranquillement, éblouis par la complexité et la beauté de ce réseau naturel.

La vie marine abonde, et nous apercevons des poissons, des crabes et des crevettes évoluant dans leur habitat. Le chant des oiseaux, notamment des hérons, des martins-pêcheurs et des flamants roses, ajoute une dimension sonore apaisante à notre exploration. Chaque observation nous emplit d’une joie sincère, marquant notre admiration pour cette nature préservée.

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Notre guide local, passionné et informé, partage ses connaissances sur l’importance écologique de la mangrove et les efforts de conservation en cours. Nous ressentons un profond respect pour cet écosystème vital, conscient de sa fragilité et de la nécessité de le protéger.

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Restaurant Chez Samson

Pour notre déjeuner, nous nous rendons au restaurant Chez Samson, réputé pour ses fruits de mer.

Le restaurant Chez Samson est joignable au 00261 34 38 129 60. 

Dès notre arrivée, ou du moins, notre retour, étant donné que le restaurateur a organisé notre sortie dans la baie qu’il borde au travers de son établissement, le cadre paradisiaque nous séduit.

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Nous faisons connaissance avec une jeune femme qui trie manuellement des grains de riz, puis rejoignons notre table.

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Installés face à la baie, nous dégustons une langouste grillée, préparée avec soin par le propriétaire. La saveur exquise de la langouste, tendre et parfaitement assaisonnée, ravit nos papilles. Chaque bouchée est un délice, et nous savourons ce repas dans une ambiance chaleureuse et conviviale.

La gentillesse du personnel et la beauté du lieu rendent cette expérience culinaire inoubliable. Nous repartons le cœur léger, heureux d’avoir découvert une autre facette de la cuisine locale, empreinte d’authenticité et de talent.

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Les Plantations à Anafiafy

Notre exploration continue aux plantations d’Anafiafy, situées dans la partie centrale de l’île.

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Les plantations comprennent des champs verdoyants, dans lesquels poussent des épices comme la vanille et le clou de girofle, ainsi que des fruits tropicaux. La visite guidée nous permet de découvrir les méthodes de culture traditionnelles et modernes utilisées par les agriculteurs locaux. Nous sommes fascinés par le processus de production de la vanille, depuis la floraison en décembre jusqu’à la préparation en juillet, avant qu’elle ne soit prête à la consommation en septembre.

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Nous goûtons des produits frais directement issus des plantations, émerveillés par leur saveur authentique. Chaque étape de la visite nous rapproche un peu plus de la richesse agricole de l’île, et nous repartons avec des souvenirs précieux et des achats locaux en main, conscients de l’importance de soutenir cette économie locale.

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Nous nous essayons également à l’écrasement de la canne à sucre, ce qui permet au travers d’une méthode de travail traditionnelle, de goûter le jus qui provient directement de notre labeur.

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Le Village d’Anafiafy

Dans le village d’Anafiafy, nous assistons tout d’abord à une communion dans l’église locale.

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La cérémonie est émouvante, marquée par la ferveur et la dévotion des villageois.

Nous sommes touchés par la chaleur de l’accueil et la simplicité du lieu.

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Après la messe, nous sommes invités à des fêtes dans des maisons privées.

Chaque foyer nous ouvre ses portes avec générosité, nous offrant un aperçu de la vie quotidienne des habitants. Nous partageons des repas traditionnels, rythmés par des chants et des danses. L’ambiance est festive et chaleureuse, et nous ressentons une profonde gratitude pour cette hospitalité sincère.

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Les sourires et les rires des villageois réchauffent nos cœurs, et nous repartons avec des souvenirs impérissables de cette journée, marqués par la beauté des rencontres humaines et la richesse des traditions locales.

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Nous improvisons une séance photo généralisée à laquelle se prête les habitants, heureux de voir l’intérêt que nous leur portons.

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Whale Watching  

Sur le site de l’hôtel Princess Bora Lodge, nous embarquons pour une aventure de Whale Watching en compagnie de Fifou, le propriétaire des lieux, un homme possédant une formation de biologiste et passionné par le milieu marin.

La période de juillet à septembre transforme les eaux qui bordent l’île en un sanctuaire pour les baleines, et nous avons la chance d’observer cet incroyable spectacle naturel. Dès que nous mettons les pieds sur le bateau, une vague d’excitation nous envahit. L’atmosphère est électrique, et les murmures impatients des autres passagers augmentent notre anticipation.

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Le bateau glisse doucement sur les eaux calmes de l’océan Indien, et nous sentons la brise marine caresser nos visages. Fifou, accompagné d’experts passionnés par les cétacés, commence à partager leurs connaissances. Ils nous expliquent que si chance il y a, nous pouvons voir jusqu’à 10 espèces de baleines à fanons, 21 espèces de baleines à dents et delphinidés, ainsi qu’une espèce de Siréniens, le Dugong. Son enthousiasme est contagieux et nous sommes accrochés à chaque mot qui sort de sa bouche.

Au fur et à mesure de notre avancée, les conditions climatiques se détériorent, provoquant de mouvements violents du bateau, qui fragilisent notre optimisme, mais Fifou tente de nous rassurer en nous certifiant que les conditions climatiques rudes favorisent les rencontres avec les cétacés.

Soudain, nous apercevons le premier souffle au loin. Le guide pointe du doigt et explique que c’est souvent le signe avant-coureur d’une apparition de baleine. Nos cœurs battent plus vite. Puis, avec une grâce inouïe, une immense baleine à bosse saute hors de l’eau, son corps massif créant une éclaboussure spectaculaire. Nous laissons échapper des exclamations émerveillées sans parvenir à en filmer cette action qui nous échappe, tout du moins, nous parvenons à la prendre en photo.

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Les baleines continuent leur spectacle, frappant l’eau avec leurs rostre et leurs queues. Les éclaboussures géantes qu’elles provoquent ajoutent à l’excitation générale. Nous observons les frappes pectorales, où elles battent l’eau avec leurs nageoires, et nous sommes fascinés par la force et la grâce de ces géants marins. Lorsque l’une d’entre elles effectue une jetée de caudale, soulevant sa queue hors de l’eau avant de la laisser retomber avec fracas, nous retenons notre souffle, hypnotisés par la scène.

La sortie se termine, mais les souvenirs de ces moments magiques restent gravés dans nos esprits. En regagnant le rivage, nous partageons nos impressions, nos émotions. Cette expérience de Whale Watching à l’île de Sainte-Marie est plus qu’une simple excursion; c’est une immersion dans la grandeur de la nature, un rappel de la beauté et de la fragilité du monde marin.

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Les plages de Sainte-Marie

Les plages de Sainte-Marie sont de véritables joyaux à Madagascar, célèbres pour leurs sables blancs éclatants et leurs eaux turquoise cristallines.

Parmi les plus appréciées, se trouvent les Tipaniers, la pointe Albrand, la plage des piscines naturelles, la plage d’Ambodifotatra et la plage de Nosy Nato. Les plages des hôtels, soigneusement entretenues et nettoyées de tout oursin potentiel, offrent également des refuges idylliques.

Chaque plage possède son propre caractère unique, allant des baies isolées parfaites pour se détendre aux sites de snorkeling regorgeant de vie marine. En outre, ces plages sont des lieux privilégiés pour observer les majestueuses baleines à bosse qui migrent dans les eaux environnantes de juillet à septembre.  

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Le village de pêcheurs d’Ambodiatafana

Ambodiatafana, un village de pêcheurs situé à l’Est de l’île, incarne la culture et les traditions locales. Ce village traditionnel est constitué de maisons en bois sur pilotis et de pirogues colorées alignées le long de la plage.

Les visiteurs peuvent y observer les pêcheurs locaux partir en mer aux premières lueurs de l’aube et revenir avec leurs prises du jour. Ambodiatafana est également célèbre pour ses marchés de poissons, où il est possible d’acheter du poisson frais et d’autres fruits de mer.

Une visite à ce village offre une immersion authentique dans la vie quotidienne des habitants de Sainte-Marie, révélant leur étroite connexion avec la mer et leurs pratiques ancestrales.

La réserve marine de l’île Sainte-Marie

Située au Sud-Est de l’île, la réserve marine de Sainte-Marie est une zone protégée qui abrite une richesse marine exceptionnelle.

Créée pour préserver les écosystèmes marins et les récifs coralliens, elle offre des opportunités fantastiques pour la plongée et le snorkeling. Ses eaux claires et peu profondes abritent des coraux multicolores, des poissons tropicaux, des tortues marines et parfois même des dauphins.

Les visiteurs peuvent explorer les fonds marins accompagnés de guides locaux pour une expérience mémorable. La réserve est également un site crucial pour la conservation et la sensibilisation à la protection des océans. En saison, de juillet à septembre, l’observation des baleines à bosse qui viennent se reproduire dans ces eaux est une activité incontournable, offrant un spectacle naturel inoubliable.

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L’hôtel Princess Bora Beach

Afin de tester tous les hébergements les plus luxueux de l’île, nous rejoignons l’hôtel Princess Bora Beach, qui se trouve un peu plus au Sud. Dès notre arrivée, nous sommes immédiatement séduits par l’atmosphère paisible et luxuriante qui règne au cœur d’une magnifique plantation qui englobe de nombreuses villas, face à l’océan. 

Le cadre est tout simplement idyllique. Les bungalows, construits en matériaux naturels, se fondent harmonieusement dans la végétation tropicale. Chaque détail est soigneusement pensé pour offrir un confort optimal tout en respectant l’environnement. Nous nous installons dans notre bungalow avec climatisation, où la décoration soignée et les vues spectaculaires sur l’océan nous laissent sans voix. Les bruits apaisants des vagues et les chants des oiseaux tropicaux créent une ambiance sereine et relaxante.

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L’hôtel dispose d’une plage privée de sable blanc, bordée de palmiers majestueux. Nous décidons de profiter immédiatement de cette plage paradisiaque. En nous allongeant sur les chaises longues confortables, nous ressentons une profonde sensation de détente. L’eau cristalline nous invite à nous baigner, et nous plongeons avec plaisir dans ce lagon turquoise. La chaleur du soleil et la douceur de l’eau nous enveloppent, nous faisant oublier le reste du monde.

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Le restaurant de l’hôtel propose une cuisine raffinée, mettant en valeur les saveurs locales et les produits frais de la mer. Chaque repas est une découverte culinaire, et nous nous délectons de chaque plat. Le soir, nous dînons sous les étoiles, accompagnés par la brise légère de l’océan. L’atmosphère romantique et intime rend chaque moment encore plus spécial.

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Nous profitons également du spa de l’hôtel, où des soins relaxants nous sont prodigués avec des produits naturels locaux. Chaque massage, chaque soin est un véritable moment de bien-être qui nous permet de nous ressourcer pleinement.

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L’hôtel propose également de nombreuses activités et détient la propriété d’une plantation et d’une cocoteraie. Il a également pour spécificité de transporter ses clients en provenance ou à destination de l’aéroport, en charrette tirée par des zébus.

Afin de tester les différents hébergements de l’île, nous sommes placés dès le deuxième jour dans une des suites de l’hôtel, qui nous permet de vivre un moment d’exception, les suites possédant un confort unique, un agencement particulier et comble du luxe, elles possèdent un jacuzzi en plein cœur de la chambre.

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L’île aux Nattes

Après l’excitation du Whale Watching, nous décidons de visiter l’île aux Nattes, située au Sud de l’île que nous rejoignons en tuk-tuk. Dès notre arrivée en bateau, après une traversée de dix minutes, nous sommes frappés par la tranquillité qui règne sur place.

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Sans voitures, moteurs ou routes asphaltées, l’île nous offre un véritable retour à la nature.

En posant pied sur les plages de sable blanc immaculé, bordées de palmiers et de cocotiers aux abords de l’Alliance française, nous ressentons un profond apaisement.

De nombreux privés et sociétés proposent cette excursion. Il n’y a pas besoin de réserver le bateau, car nombre de piroguiers patientent à l’embarcadère qui permet de rejoindre l’île aux nattes, non loin de l’aéroport.

Le contraste avec la vie trépidante que nous avons laissée derrière nous est saisissant. L’eau turquoise du lagon nous invite à plonger, et nous nous laissons tenter par une baignade rafraîchissante. Le calme et la pureté de l’endroit nous enveloppent.

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Soudain, nous levons nos têtes vers la cime des arbres et nouons connaissance avec toute une colonie de lémuriens espiègles et joueurs.

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Nous embarquons pour une excursion en bateau autour de l’île. En glissant sur les eaux calmes, nous explorons des lagons cachés et des criques secrètes, offrant une perspective unique sur le littoral.

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La sérénité de ces moments, loin de tout, nous remplit d’une paix intérieure. Nous accostons sur une petite plage qui donne accès à l’église de la ville d’Agniribe, une église d’un bleu tonitruant qui détonne dans le paysage ambiant.

Nous parcourons le centre de la ville, et parvenons à effectuer quelques achats de vanille dont nombre de plantations parsèment l’île.

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Nous décidons de nous aventurer vers le phare Blevec, construit en 1914, l’un des plus anciens phares de Madagascar. La promenade à travers la végétation luxuriante est agréable, agrémentée par la brise marine qui nous accompagne.

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En atteignant le sommet de la colline, le phare, bien que rustique avec ses deux batteries d’automobile, diffuse une lumière blanche discontinue. La vue panoramique sur l’océan Indien est à couper le souffle. Nous restons un moment, simplement à admirer le paysage, absorbant la beauté de l’endroit.

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En redescendant, alors qu’une pluie torrentielle s’abat sur nous, nous découvrons les forêts tropicales denses de l’île. Les sentiers de randonnée nous mènent à travers une végétation exubérante, où des guides locaux nous font découvrir des plantes médicinales, des arbres fruitiers et une faune variée. Nous apercevons des lémuriens curieux et des oiseaux exotiques, leurs chants ajoutant une symphonie naturelle à notre exploration. Les guides partagent leur savoir avec passion, nous faisant comprendre l’importance de cette biodiversité unique.

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Nous visitons également la maison blanche, une maison d’hôtes qui offre une vue panoramique sur les environs. 

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L’île aux Nattes nous réserve encore des surprises avec ses jardins luxuriants abritant une diversité de plantes tropicales. Les orchidées délicates, les hibiscus éclatants et les arbres fruitiers généreux nous enchantent par leurs couleurs et leurs parfums. Ces jardins, souvent associés à des initiatives de conservation et d’éducation environnementale, nous sensibilisent à l’importance de préserver cette richesse botanique.

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La Forêt Primaire d’Ikalalao

La forêt primaire d’Ikalalao est un joyau naturel que nous avons le privilège de découvrir. Située au centre-ouest de l’île Sainte-Marie, cette forêt dense et luxuriante est un havre de biodiversité, offrant une immersion totale dans l’écosystème tropical insulaire.

Nous nous aventurons sur les sentiers sinueux qui traversent la forêt, émerveillés par la diversité des paysages. Les collines escarpées et les vallées verdoyantes créent un cadre spectaculaire, où chaque pas nous rapproche davantage de la nature. La canopée dense filtre la lumière du soleil, créant une ambiance mystérieuse et envoûtante.

En chemin, nous rencontrons des arbres séculaires, des orchidées exotiques et des fougères arborescentes. Chaque plante, chaque arbre, raconte une histoire de survie et d’adaptation dans cet environnement unique.  

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Le Parc zoologique et botanique d’Ambodiforaha

Le Parc zoologique et botanique d’Ambodiforaha, proche de la ville éponyme, est une destination à la fois éducative et récréative.

S’étendant sur 5000 m², il abrite diverses espèces animales endémiques de Madagascar, telles que des lémuriens, des caméléons et des oiseaux exotiques. Outre la faune, le parc présente une impressionnante collection de plantes locales, dont beaucoup sont rares ou menacées.

Les sentiers bien entretenus permettent aux visiteurs de se promener à travers différents habitats, tout en apprenant sur la biodiversité de l’île. Le parc organise également des programmes de conservation et des ateliers éducatifs pour sensibiliser à la protection de la faune et de la flore locales, offrant une expérience enrichissante pour tous les âges.

Le jardin d’Antarena

Le jardin d’Antarena, est situé à proximité de l’hôtel Princess Bora Lodge qui en assure la gestion et en utilise les produits pour sa consommation privée, est un lieu luxuriant installé sur les vestiges d’une ancienne plantation du XIXe siècle. Il abrite le premier letchi de Madagascar, planté en 1820.

Pendant les visites guidées de deux heures organisées gratuitement par l’hôtel, les visiteurs peuvent découvrir plus de trente variétés d’arbres fruitiers et d’épices, notamment le café, le cacao, le poivre, la vanille, la cannelle, le giroflier, le manguier, le letchi, l’avocat, le ravintsara et le citronnier.

S’étendant sur près de neuf hectares, le jardin, dont l’entrée est gratuite, est un incontournable pour quiconque souhaite découvrir la richesse botanique de l’île.

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Le lac Noir

À seulement 200 mètres des villages d’Ambohidenakely et d’Ambohidenabe, sur la côte orientale de l’île, le lac Noir est un site empreint de légende.

Ce lac, proche du bord de mer, tire son nom de la rivière Andranomainty, qui s’y déverse, donnant à ses eaux une teinte ébène, d’où son nom évocateur.

Le lac Noir, avec une surface de 1200 mètres carrés, offre un paysage fascinant et une atmosphère unique. Sa température annuelle moyenne est de 24,3°C, rendant la visite agréable toute l’année.

À une altitude de seulement deux mètres au-dessus du niveau de la mer, le lac est facilement accessible. Depuis Ambohidena, une piste de 2,5 kilomètres à l’ouest mène directement au lac, tandis qu’une route de cinq kilomètres depuis Ambodifotatra permet également d’y accéder.

Cocobay

La cocoteraie de Cocobay, située au Nord-Ouest de l’île, est un véritable havre de paix et de beauté naturelle.

Nichée entre des plages de sable fin et une mer azur, cette plantation de cocotiers offre un cadre idyllique pour les amoureux de la nature et les voyageurs en quête de tranquillité.

Gérée par le Princess Bora Lodge, la visite de Cocobay inclut également un repas sur place.

En entrant dans cette cocoteraie, les visiteurs sont frappés par la majesté des cocotiers s’élançant vers le ciel, leurs feuilles se balançant doucement au rythme de la brise marine. Le sol, tapissé de coquillages et de feuilles de palmier, ajoute une touche exotique à ce cadre tropical.

 Bordée par une plage immaculée, la cocoteraie invite à la baignade et au snorkeling dans des eaux cristallines où les récifs coralliens abritent une vie marine colorée, offrant des rencontres inoubliables avec les poissons tropicaux.

La Cascade d’Antanandava

Les cascades de l’île Sainte-Marie sont parmi les joyaux naturels les plus époustouflants que nous ayons eu la chance de découvrir. En particulier, la cascade d’Antanandava, située aux environs d’Ambodifotatra, au cœur de la forêt tropicale, une merveille à couper le souffle.

Du bord de la route, nous partons en excursion vers cette cascade, impatients et curieux. Le trajet d’une centaine de mètres à travers la végétation dense et luxuriante est une aventure en soi, qui nous permet de faire connaissance avec de nombreuses femmes qui lavent leurs vêtements dans la rivière sous-jacente.

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En arrivant à la cascade d’Antanandava, nous sommes immédiatement émerveillés par la beauté et la majesté de cette chute d’eau. Haute de plusieurs mètres, elle se déverse dans une piscine naturelle aux eaux claires et rafraîchissantes.

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L’Embarcadère de Lokintsy

L’Embarcadère de Lokintsy, situé au centre-Ouest de l’île Sainte-Marie, est une destination qui attire par sa promesse de beauté et de tranquillité.

Le ponton s’étend gracieusement dans les eaux turquoise, créant une ligne élégante entre la terre et l’océan. En marchant sur le ponton, nous ressentons une sensation de liberté, comme si nous marchions sur l’eau. La vue panoramique sur l’océan Indien est époustouflante, et nous nous arrêtons plusieurs fois pour admirer le paysage. Les bateaux traditionnels, ancrés autour du ponton, ajoutent une touche authentique à ce cadre idyllique.

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Nous découvrons également un monument commémoratif à l’entrée de l’embarcadère, rappelant l’histoire et la culture de la région.

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La Cascade Ankirihiry

La cascade Ankirihiry, considérée comme sacrée, se trouve au nord de la cascade d’Antanandava. Notre guide local, indispensable pour cette aventure, nous conduit à travers des sentiers peu fréquentés, ajoutant à l’excitation de notre exploration.

Le chemin vers la cascade est une immersion dans la nature sauvage de l’île qui nous permet de dépasser une piscine naturelle occupée par quatre hommes.

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La cascade Ankirihiry se déverse avec force dans une crique magnifique, offrant une vue spectaculaire sur l’océan. L’eau scintillante qui tombe de plusieurs mètres crée une mélodie apaisante, et nous restons un moment en silence, absorbant la splendeur de ce spectacle naturel.

La crique qui surplombe la cascade est un endroit parfait pour s’asseoir et contempler la beauté environnante.

A nouveau, nous faisons connaissance avec une femme, accompagnée de sa fille, qui frotte son linge dans la cascade, utilisant avec intelligence la force de la nature qui l’entoure.

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La Cascade Ifotatra

Non loin de la cascade d’Ankirihiry, la cascade Ifotatra, également sacrée, se situe au centre de l’île. Très peu de personnes connaissent cet endroit, et il est nécessaire de s’entourer d’un guide local pour le découvrir.

Le voyage vers la cascade Ifotatra est une aventure en soi, nécessitant à travers d’emprunter des chemins étroits et sinueux, traversant des forêts denses et des paysages variés. La marche est longue mais enrichissante, chaque pas rapprochant de ce lieu mystérieux.

Au coeur d’une natured’une beauté intacte et sauvage, préservée des foules et des perturbations, la cascade Ifotatra est un lieu de recueillement et de respect, vénéré par les habitants locaux pour ses pouvoirs sacrés. La baignade dans le bassin de la cascade Ifotatra reste ainsi une expérience inoubliable.

Les Piscines Naturelles d’Ambodiatafana

Les piscines naturelles d’Ambodiatafana, situées à proximité du village du même nom, sont une merveille naturelle au travers de formations rocheuses remplies d’eau de mer cristalline qui promettent une expérience unique et rafraîchissante.

En arrivant sur le site, nous sommes immédiatement frappés par la beauté de l’endroit. La première piscine, entourée de roches noires déchiquetées, forme un contraste saisissant avec l’eau turquoise et limpide. L’atmosphère est paisible, et nous ressentons une profonde sérénité en contemplant ces bassins naturels dont deux d’entre eux sont sacrés et nécessitent de se déchausser, sous peine de subir la malédiction jetée par une femme, seule survivante de son village, détruit par une horde de bandits de grands chemins en provenance de Tananarive, la capitale de Madagascar.

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La piscine sacrée d’Antsarirabe, avec ses eaux calmes et translucides, nous attire particulièrement. Nous nous déchaussons respectueusement, suivant la tradition locale, et plongeons dans l’eau fraîche. La sensation de flotter dans cette piscine naturelle est tout simplement magique. Nous nous laissons porter par les douces vagues, sentant une connexion profonde avec la nature.

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La piscine d’Antsarirakelitry, également sacrée, est un lieu empreint de légendes, malheureusement ouverte sur l’océan. Bien que la baignade y soit interdite en raison de la violence des vagues, nous admirons la puissance de la nature depuis les rochers.

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Près de l’hôtel-restaurant intégré dans ce cadre paradisiaque, nous nous arrêtons pour déguster un repas local. Le cadre est idyllique, et chaque bouchée nous rapproche davantage de cette terre riche et généreuse.

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La troisième piscine se trouve un peu à l’écart, mais mérite tout de même une attention.

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Le Phare d’Albrand

Le phare Eiffel, également appelé phare d’Albrand, est une structure emblématique située à l’extrémité nord de l’île Sainte-Marie.

En approchant de ce phare construit en 1931, nous sommes impressionnés par sa stature imposante et sa situation isolée.

Un chemin se trouvant au départ des piscines naturelles permet de contourner les ruines d’une maison et de rejoindre le phare.

Situé à 5 kilomètres d’Ambatoroa, le phare Eiffel, appelé également phare d’Albrand, se trouve à l’extrémité nord de l’île Sainte-Marie, non loin des piscines naturelles. Ce phare en métal de 16 mètres de haut offre une vue imprenable sur l’océan Indien et les environs. Il n’est plus actif et possède un plan focal de 80 mètres. Sa tour ronde est en fonte et comprend six nervures. Avec la lanterne et la galerie, elle est montée sur un socle en béton. Son sommet est inaccessible du fait de l’absence d’escaliers, détruits par la rouille.

Nous entreprenons une petite marche pour atteindre le phare, passant par des sentiers sinueux qui contournent les ruines d’une ancienne maison. En arrivant au phare, nous sommes récompensés par une vue imprenable sur cet édifice qui semble perforer le ciel.

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Dessiné par Gustave Eiffel, le phare est malheureusement aujourd’hui à l’abandon. Les escaliers qui permettaient d’atteindre son sommet sont rongés par la rouille et rendent impossible toute ascension.

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Conclusion

Notre séjour à l’île Sainte-Marie a été une expérience véritablement enrichissante et inoubliable. Nous avons été accueillis chaleureusement par les habitants, dont la gentillesse et l’authenticité ont rendu notre voyage encore plus spécial. Le contact avec la population locale nous a permis de découvrir leurs traditions et leur mode de vie, offrant un aperçu précieux de la culture malgache.

Les paysages de l’île, avec leur beauté naturelle et leur diversité, nous ont émerveillés à chaque instant. Que ce soit les plages de sable blanc, les forêts luxuriantes, ou les eaux cristallines, chaque coin de l’île nous a offert des moments de pure magie et de tranquillité.

Ce voyage a également été une agréable surprise en termes de coût. Comparé à la France, nous avons pu profiter de toutes ces merveilles pour un budget bien plus raisonnable, ce qui a rendu notre séjour d’autant plus agréable.

Sainte-Marie, avec sa sécurité et son ambiance paisible, nous a également permis de voyager dans le temps, l’île étant le visage de Madagascar d’il y a trente ans, une époque où les choses étaient plus simples et plus authentiques. Un véritable coup de coeur !

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Réussir sa location de voiture à Majorque

Majorque, la plus grande des îles Baléares, est une destination incontournable pour les amateurs de paysages variés et d’expériences culturelles riches. Avec ses plages immaculées, ses montagnes escarpées, et ses villages authentiques, Majorque offre un éventail de trésors à découvrir. Pour explorer pleinement cette île paradisiaque, une voiture de location s’avère être le moyen de transport idéal. Et c’est pour cette raison que dans cet article, nous vous donnons tous les conseils pour vous permettre de réussir votre location de voiture à Majorque.

Louer une voiture à Majorque offre une liberté inégalée, permettant de découvrir des lieux hors des sentiers battus et de s’immerger dans la diversité de ses paysages à son propre rythme.

La location de voiture à Majorque est facile et accessible, avec de nombreuses agences de location présentes à l’aéroport de Palma de Majorque ainsi que dans les principales villes et stations balnéaires. Que vous soyez en quête d’une petite citadine pour naviguer dans les rues étroites des vieux quartiers ou d’un SUV confortable, l’offre est vaste et variée. Les routes majorquines sont bien entretenues et la signalisation est claire, rendant la conduite agréable et sécurisée.

Explorer Majorque en voiture permet d’accéder à des sites emblématiques comme les plages de sable fin de la côte Sud, les criques cachées de la côte Est, les charmants villages de la Serra de Tramuntana, ou encore les vignobles de la plaine centrale. En voiture, il est possible de planifier des itinéraires flexibles, de s’arrêter spontanément pour admirer un panorama à couper le souffle, ou de se laisser tenter par une dégustation de spécialités locales dans un restaurant traditionnel.

Ainsi, louer une voiture à Majorque est la meilleure manière de vivre une aventure authentique et mémorable sur cette île fascinante.

Pour découvrir notre récit de voyage photographique complet sur Majorque, n’hésitez pas à vous rendre sur notre article.

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La préparation du voyage

En préparant notre voyage en indépendant à Majorque, nous décidons de découvrir l’île en profondeur et d’en faire le tour complet, bien que la distance soit beaucoup plus modeste par rapport à d’autres destinations dans lesquelles nous sommes allés. Majorque est une île d’environ 3640 kilomètres carrés, avec un réseau routier bien développé qui facilite les déplacements vers tous ses recoins et une autoroute qui la traverse dans le sens Ouest-Est. Notre itinéraire comprendra non seulement les routes principales mais aussi les nombreuses bifurcations vers des lieux reculés, dont nombre de routes de montagnes.

Pour finaliser notre voyage, nous commençons par réserver nos vols. Une fois les dates définies, nous procédons à la réservation des activités et des hébergements. Majorque offre une large gamme de logements, mais en raison de la popularité touristique de l’île, les prix peuvent être élevés. Nous trouvons des hôtels charmants et des maisons d’hôtes pour une somme moyenne de 60 à 80 euros la nuit pour deux à trois personnes, offrant un bon rapport qualité-prix et un accueil chaleureux.

Ensuite, nous réservons une voiture de location. Étant donné la qualité des routes majorquines, un simple véhicule de tourisme est généralement suffisant. Cependant, pour pouvoir explorer les coins plus reculés et les routes de montagne, nous optons pour un véhicule plus petit. La conduite à Majorque est agréable, avec des routes bien entretenues et des paysages variés, allant des plages magnifiques aux montagnes escarpées de la Serra de Tramuntana.

Pour la location de voiture, nous faisons à nouveau confiance à BSP Auto, avec lequel nous avons déjà de nombreuses expériences positives. Cette agence nous permet de bénéficier de véhicules de qualité à des prix compétitifs, ce qui est essentiel pour profiter pleinement de notre road trip à Majorque.  

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BSP auto, un loueur international fiable et sécurisé

BSP auto est noté 9/10 au travers des avis certifiés ; l’agence collabore avec de nombreux guides et agences de voyage.  BSP auto est une centrale de réservation qui permet grâce à un moteur en ligne simple et efficace de réserver un véhicule dans le monde entier en permettant à ses clients de comparer les offres des plus grands loueurs professionnels et en ce sens, dénicher le meilleur tarif.

Grâce au site Internet de l’agence, les voyageurs peuvent louer une voiture pour un prix optimisé, en remplissant un formulaire simplifié en ligne, après avoir choisi parmi les nombreux loueurs proposés, l’entreprise locale qui répondra au mieux aux critères escomptés.

Avec le comparateur proposé par l’agence, les clients ont ainsi la garantie de bénéficier de tarifs avantageux pouvant être filtrés en prenant en compte nombre de services exclusifs : kilométrage illimité, annulation, assurance complète

BSP Auto est implantée à Paris au 38, avenue du général Michel Bizot, dans le douzième arrondissement ; l’agence est enregistrée au RCS de Paris sous le n° 417 509 775.

BSP Auto est titulaire de la licence d’agent de voyages n° LI 075050035 et a déposé une garantie financière auprès de GROUPAMA assurance.

Le loueur possède une plateforme téléphonique ouverte 7 jours sur 7 de 9 h à 20 h en semaine et de 9 h à 19 h le Week-end et les jours fériés. La plateforme est joignable au 01 86 26 90 80 pour la France et au 00 33 1 43 46 20 74 pour l’étranger.

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Les modalités de la réservation pour réussir notre road trip

Étant donné que nous avons déjà réservé avec l’agence BSP auto, nous connaissons son site Internet que nous trouvons ergonomique et facile d’accès.

A l’instar de notre première location avec le loueur, nous écrivons en plein cœur de l’écran, la date de notre location, l’heure et le nom de l’aéroport. Pour Majorque, ce sera l’aéroport international du pays par lequel la majorité des vols entre.

Immédiatement, nous voyons apparaître à l’écran, toute une série de véhicule en provenance de nombreux loueurs, avec comme possibilité de choix :

Les catégories : mini-éco, économique, compacte, routière, grande routière, monospace, prestige et SUV.

Les critères : kilométrage illimité, boîte automatique, le nombre de places, le lieu de récupération du véhicule.
Le moteur : thermique ou électrique.
Les packages : standard ou Zero franchise.
Les loueurs locaux.

A l’instar des pays européens qui possèdent un réseau routier correct, Majorque dépendant de l’espagne est bien dotée en infrastructure de circulation.

Sachant que le pays dispose d’un réseau routier correct, les véhicules de la catégorie économique en compact sont optimaux. Nous décidons de faire le choix de la Seat Leon.  

Nous bénéficions ainsi d’une boîte manuelle, de la climatisation (du fait des températures chaudes que nous allons rencontrer) et des kilomètres illimités. Nous choisissons également de souscrire à l’assurance Allianz qui permet d’être intégralement remboursé de tout dommage sur le véhicule.

Par contre, nous choisissons de ne pas louer de GPS, Majorque étant un territoire européen, notre forfait téléphonique est valable dans le pays du fait de la suppression des frais d’itinérance et de l’utilisation sans limite de notre forfait téléphonique, ce qui nous permettra d’avoir accès à Google Maps pour nous repérer.

Nous sommes également informés qu’un dépôt de garantie de 200 euros sera bloqué sur notre carte par le loueur, mais pas débité. Et ce afin de payer les éventuels dommages ou autres montants : parking, tunnel, amendes ou frais de carburant.

Nous apprenons également que si nous ne récupérons pas notre location ou que si nous l’annulons moins de 48 heures avant la date d’arrivée, des frais de 50 euros nous seront retirés. Une somme assez faible.

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La réception du véhicule à l’aéroport

Après deux heures de vol, nous parvenons à l’aéroport de Palma, non loin de la capitale, où après avoir récupéré nos bagages, nous nous rendons dans le hall des arrivées pour rejoindre l’agence de location Alamo, fermée à cette heure tardive de la nuit. Nous sommes obligés de rejoindre le parking couvert qui se trouve face à l’aéroport et atteindre le deuxième étage pour nous rendre dans une sorte de petit cabanon grimé aux couleurs de la marque.  

Nous faisons la connaissance d’une jeune femme qui se présente en tant que responsable, accompagnée d’une de ses collègues, qui à cette heure a envie de tout, sauf de se trouver face à nous pour effectuer l’administratif de la location.

Elle nous propose pour le même prix un SUV, que nous refusons, étant donné qu’au travers des petites ruelles des villages de l’île, il est bien plus facile de circuler avec une voiture compacte.

La responsable nous demande si nous souhaitons prendre une assurance tous risques, mais étant donné que nous avons souscrit la garantie Allianz de Bsp, qui nous rembourse les franchises en cas d’accident, nous refusons. Tout comme nous refusons un GPS, nos téléphones portables nous suffisant amplement.

Nous déposons un montant de 200 euros en pré-autorisation pour couvrir les dépenses additionnelles éventuelles et nous signons un document sur l’honneur stipulant qu’en cas d’infraction, nous nous engageons à payer les amendes.

Nous signons le contrat électronique sur la tablette de l’agence et pouvons récupérer notre véhicule : une petite Mitsubishi qui nous convient parfaitement.

Nous prenons grand soin cependant de faire le tour de la voiture, car le contrat que nous avons signé sur une tablette numérique comprend déjà les différentes égratignures et dommages que la voiture possède. Nous effectuons quelques clichés, si lors du retour, une contestation éventuelle survenait.

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Les routes à Majorque

Majorque est un pays qui se constitue grossièrement d’un rond plus ou moins grossier, d’une longueur d’Ouest en Est de près de 70 kilomètres et de 100 kilomètres du Nord au Sud. Le pays est également traversé par une autoroute qui rejoint les villes de Palma et d’Alcudia.

À Majorque, les types de routes varient grandement et chacune possède des caractéristiques et limitations de vitesse spécifiques. Les autoroutes (autopistas), telles que la Ma-1 reliant Palma à Andratx et la Ma-13 allant de Palma à Alcúdia, sont des voies rapides à plusieurs voies conçues pour des déplacements rapides et efficaces sur de longues distances. Sur ces routes bien entretenues et gratuites, la limitation de vitesse est de 120 km/h. Ensuite, les routes nationales (carreteras nacionales), comme la Ma-19 qui relie Palma à Santanyí et la Ma-15 de Palma à Manacor, jouent un rôle crucial en reliant les principales villes et villages de l’île. Bien que ces routes soient moins larges que les autoroutes et traversent souvent des zones urbaines et rurales, la vitesse maximale y est de 90 km/h en dehors des agglomérations et de 50 km/h dans les zones urbaines.

Les routes secondaires (carreteras secundarias), telles que la Ma-2200 de Pollença à Formentor ou la Ma-2141 de Valldemossa à Deià, sont plus petites et moins fréquentées, desservant les villages, les zones rurales et des sites touristiques moins accessibles. Elles peuvent être sinueuses et offrir des vues panoramiques, avec des limitations de vitesse de 90 km/h en dehors des agglomérations et de 50 km/h dans les zones urbaines. De même, les routes locales (carreteras locales), qui desservent les zones locales et les petits villages, peuvent être étroites et parfois en mauvais état, surtout dans les zones rurales ou montagneuses. La vitesse y est limitée à 70 km/h en dehors des agglomérations et à 50 km/h dans les zones urbaines, assurant ainsi une conduite prudente dans ces environnements variés.

Les routes urbaines (vías urbanas) se trouvent à l’intérieur des villes et villages, comme les rues principales de Palma, telles que l’Avinguda de Gabriel Alomar i Villalonga. Ces routes, souvent très animées avec une circulation locale dense et de nombreux piétons, imposent une limitation de vitesse de 50 km/h. Les chemins de campagne (caminos rurales), souvent non pavés, desservent des fermes, des vignobles et des zones agricoles. Utilisés principalement par les habitants et les véhicules agricoles, ces chemins autour des zones agricoles comme celles près d’Alaró ou de Binissalem ont une limitation de vitesse de 30 km/h. Enfin, les routes de montagne (carreteras de montaña), comme la Ma-10 qui traverse la Serra de Tramuntana, serpentent à travers les montagnes offrant des vues spectaculaires. Conduire sur ces routes demande une grande prudence en raison de leur nature sinueuse et parfois étroite, avec une limitation de vitesse de 50 km/h pour garantir la sécurité de tous les usagers.

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La conduite à Majorque

De manière globale, les conducteurs à Majorque roulent prudemment, respectant généralement les limitations de vitesse en vigueur. La vitesse maximale autorisée de 120 km/h sur les autoroutes (autopistas) est bien appliquée, bien que certains véhicules puissent parfois légèrement la dépasser. Sur les routes secondaires, la vitesse maximale est de 90 km/h, tandis qu’en zone urbaine, elle est limitée à 50 km/h. Ces restrictions sont cruciales pour assurer la sécurité sur les routes variées de l’île.

Le climat de Majorque est méditerranéen, avec des étés chauds et secs et des hivers doux et humides. Les conditions routières peuvent varier en fonction de la saison, mais les routes principales sont bien entretenues et dégagées toute l’année. Cependant, il est recommandé de rouler prudemment sur les routes de montagne, notamment dans la Serra de Tramuntana, où les virages serrés et les pentes abruptes nécessitent une attention particulière. Les pneus adaptés ne sont pas nécessaires comme en Islande, mais la prudence reste de mise, surtout en cas de pluie.

Les routes de campagne et les petites routes peuvent parfois être étroites et sinueuses, nécessitant une conduite plus attentive. Bien que Majorque ne soit pas connue pour des conditions hivernales sévères, la prudence est toujours conseillée, surtout sur les routes moins fréquentées et moins bien éclairées. Les conducteurs locaux sont généralement courtois, et il n’est pas rare de voir des conducteurs s’arrêter pour laisser passer d’autres véhicules sur des routes étroites.

Dans les grandes villes comme Palma de Majorque, il peut y avoir quelques embouteillages, surtout pendant les heures de pointe. Cependant, les conducteurs majorquins restent généralement patients au volant. Les feux de croisement ne sont pas obligatoires en journée comme en Islande, mais l’utilisation des feux de signalisation est bien respectée. La présence policière est notable, surtout en milieu urbain et touristique, pour assurer la fluidité du trafic et la sécurité des usagers de la route.

Le réseau routier de Majorque est bien équipé de radars fixes, particulièrement aux abords des grandes villes et sur les routes fréquentées par les touristes. Ces radars sont bien signalés par des panneaux, permettant aux conducteurs de réduire leur vitesse à l’approche. La sérénité des routes majorquines est maintenue grâce à une combinaison de respect des règles de conduite, d’infrastructures bien entretenues et de mesures de sécurité efficaces, offrant une expérience de conduite agréable et sécurisée pour tous les visiteurs.

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Les parkings

À Majorque, les parkings sont bien organisés pour répondre aux besoins des visiteurs et des résidents. Dans les villes, les parkings payants sont courants et sont équipés de parcmètres pour faciliter le paiement. Ces parcmètres acceptent les paiements en pièces de monnaie ou par carte bancaire, offrant ainsi une certaine flexibilité aux utilisateurs. Les zones urbaines, en particulier à Palma de Majorque, disposent de nombreux parcs de stationnement à proximité des attractions principales, des centres commerciaux et des quartiers d’affaires.

En revanche, pour les sites en campagne et les zones touristiques éloignées des centres urbains, les parkings sont généralement gratuits. Ces emplacements, souvent situés près des plages, des sentiers de randonnée et des petits villages, permettent aux visiteurs de se garer sans frais supplémentaires. Cette gratuité facilite l’accès aux paysages naturels et aux attractions rurales sans se soucier du coût du stationnement.

A notre que les parkings dans les centres urbains sont généralement gratuits, de 19 h 00 à 06 h 00. Ces plages horaires pouvant être adaptées en fonction des municipalités. Certains sites comme le sanctuaire de Lluce ou le parking d’accès au Torrent de Pareis possèdent un coût plus élevé.

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Quelle est la différence entre carte de crédit et carte de débit ?

Comme partout dans le monde, les loueurs à Majorque acceptent uniquement les cartes de crédit pour certains d’entre eux et pour d’autres, tolèrent les cartes de débit sur lesquelles ils s’emparent lors de la réservation d’une caution qui sera bloquée pour un temps plus ou moins long.

Cette distinction importante est indiquée sur le site de BSP auto et il est essentiel de faire attention à cette mention, sous peine de se voir refuser la location au travers de son annulation pure et simple.

Si cette indication n’est pas indiquée clairement lors de la présentation des différents loueurs, après avoir écrit le nom de l’aéroport d’arrivée et de départ, il convient de se rendre sur les petits onglets : « informations importantes » dans lesquels ces indications seront mentionnées.

La réglementation européenne a créé et défini différentes catégories de cartes bancaires distinguées en cartes de crédit et cartes de débit.

Cette réglementation impose également que la mention de la catégorie à laquelle elles appartiennent soient imprimée sur la face recto de la carte. Ainsi, quelle que soit la marque de la carte bancaire : Visa, Mastercard, American express, elle sera de débit si cette inscription est présente en noir et en petit sur la carte.

Les cartes intégrées dans la catégorie « débit » sont les cartes à débit immédiat pour lesquelles les dépenses sont directement prélevées sur le compte. Elles portent la mention : « DEBIT ».

Les cartes intégrées dans la catégorie « crédit » sont les cartes dont les dépenses sont débitées de façon différée sur le compte. Il s’agit des cartes à débit ultérieur, dont le montant des opérations intervenues sur une période définie est débité en un seul montant, en général en fin de mois. Elles portent au recto la mention « CRÉDIT ».

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Quels sont les éléments à surveiller lors d’une location à Majorque ?

Un peu à l’instar des États-Unis, une location à Majorque se base sur la confiance. Lors de la remise des clefs, de nombreux loueurs ont déjà prédéfini l’état de location du véhicule, avec les dégâts apparents relevés sur un contrat qui doit être signé de manière électronique.

Ainsi, la présence d’un employé des agences est réduite au strict minimum lors de la remise des véhicules aux clients, ce qui n’est pas sans poser problème, si un problème est rencontré durant la location.

Lors d’une remise des clefs d’un véhicule, le client se voit laisser libre de rejoindre son véhicule, son contrat et son état des lieux dans les mains. En ce sens, une vigilance particulière se doit d’être apportée à cette étape importante, puisque le retour du véhicule pourra générer des litiges commerciaux, si tous les points présents dans le contrat de location n’ont pas été étudiés avec attention.

Le premier geste du client reste en ce sens de bien vérifier le contrat pour analyser l’état et les caractéristiques du véhicule, ce qui permettra de constater si une erreur de kilométrage ou de niveau de carburant, existe.

Si le véhicule réservé n’est pas disponible, il est possible d’exiger un autre modèle sans supplément de prix, même s’il est de catégorie supérieure. En revanche, si la voiture est de catégorie inférieure, le loueur doit rembourser la différence.

Il convient ensuite de vérifier les équipements présents dans le véhicule, par exemple la roue de secours ou les éventuelles options réservées : GPS, siège bébé.

Une fois ces premières constatations faites, le client doit effectuer un état des lieux complets du véhicule. Cet état des lieux, dans les conditions idéales doit être corroboré par la présence d’un employé de l’agence. Mais si la présence de l’employé n’est pas possible, il est nécessaire de l’effectuer seul.

Pour ce faire, il convient de bien vérifier toutes les rayures, bosses et dégradations du véhicule. Tout d’abord sur la carrosserie, ensuite sur le toit et enfin au niveau du bas de caisse. Ne pas oublier également de vérifier l’état des pneus. Une fois que la vérification de l’extérieur est terminée, il est nécessaire de passer à l’intérieur du véhicule.

Le client doit ainsi relever tout point litigieux et le reporter sur l’état des lieux en effectuant des photos de chaque point litigieux. Il pourra ainsi demander la modification du contrat de location ou le mentionner sur l’état des lieux de remise du véhicule qu’il présentera directement à l’employé de l’agence.

En cas de problème mécanique durant la location, il est possible de demander un véhicule de remplacement et de réclamer les éventuels frais de réparation ou de dépannage.

Attention. Ne jamais faire réparer le véhicule sans avoir demandé l’avis du loueur, qui expliquera comment procéder ; un service d’assistance existe en dehors des heures d’ouverture.

Pendant la durée de la location, le locataire est responsable de l’entretien courant du véhicule au travers du niveau d’huile, du niveau d’eau, de la pression des pneus et des dégradations du véhicule sauf tiers responsable.

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Quels sont les éléments à surveiller lors d’un retour d’une location à Majorque ?

Tout d’abord, comme toutes les locations, il est nécessaire de restituer le véhicule à la date convenue lors de la signature du contrat. Car en cas de dépassement, le loueur pourra facturer jusqu’à une journée complète de location.

En ce qui nous concerne, nous avons décidé de laver et nettoyer notre véhicule avant de le rendre.

Ensuite, la voiture doit comprendre le même niveau de carburant qu’au départ, généralement le plein, sinon le loueur facturera souvent le carburant plus cher que les stations-service, une facturation majorée de frais de traitement.

Si l’agence est fermée, il est quelquefois possible de glisser clés et papiers dans une boîte prévue à cet effet, en indiquant le kilométrage au compteur. Les conditions générales de location peuvent prévoir qu’en cas de remise des clefs dans la boîte aux lettres de l’agence, le locataire reste responsable du véhicule jusqu’à l’ouverture de l’agence.

Anecdote : Par contre, ce mode de remise des clefs peut poser problème en cas de versement de caution. En effet, lors d’une précédente location en Finlande avec une entreprise locale en direct, il y a quelques années, un loueur nous avait prélevé sur notre carte bancaire la somme de 150 euros pour avoir découvert dans le véhicule, des mégots blancs de cigarette, photos à l’appui. Problème, nous n’avions jamais fumé dans le véhicule. Il nous fut impossible de contester et nous dûmes accepter ce prélèvement abusif, au moins une dizaine de jours après la restitution du véhicule. Après avoir pris attache avec un conseiller bancaire, nous aurions pu cependant faire opposition sur ce prélèvement, ce que nous ne savions pas lors du déroulé de l’affaire.

En insistant un peu, le client peut obtenir un état des lieux contradictoire. Dans le cas contraire, ne pas hésiter à prendre des photos du véhicule sur sa place de stationnement, de la carrosserie et de son intérieur pour éventuellement contester un litige.

Lorsqu’aucune caution n’a été déposée, comme ce fut le cas lors de cette location, avec un rachat de la franchise en souscrivant une assurance totale, cette étape n’est pas utile.

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Conclusion

Notre expérience de location de voiture à Majorque grâce à l’agence BSP Auto a été exemplaire. La simplicité du processus de réservation, associée à un service client attentif et réactif, a rendu notre voyage encore plus agréable. Le véhicule, parfaitement adapté à nos besoins, nous a permis de découvrir les merveilles de l’île en toute liberté et confort. Des plages idylliques aux montagnes majestueuses de la Serra de Tramuntana, chaque kilomètre parcouru a été une aventure mémorable.

La fiabilité et la qualité du service de BSP Auto ont largement contribué à la réussite de notre séjour, nous permettant de nous concentrer pleinement sur la beauté et les trésors de Majorque. Pour tous ceux qui souhaitent explorer cette magnifique destination en toute tranquillité, nous recommandons vivement les services de BSP Auto.

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Destinations de luxe à choisir pour des vacances inoubliables

Si voyager apporte des souvenirs impérissables, qu’importe les moyens ou les infrastructures choisies, pourvu que le voyage puisse être partagé avec des proches ou des membres de sa famille, découvrir un pays dans de bonnes conditions, voire dans de très bonnes dans le cadre d’un voyage haut de gamme, permettra de vivre pleinement son expérience tout en bénéficiant d’un petit plus inoubliable dans des destinations de luxe.

Les vacances en famille sont des moments précieux qui restent gravés dans nos mémoires. Pour rendre ces instants encore plus magiques, pourquoi ne pas opter pour des destinations de luxe et un voyage famille prestige ? Que vous recherchiez des plages paradisiaques, des montagnes majestueuses ou des villes dynamiques, il existe des lieux dans le monde où toute la famille peut profiter d’un séjour exclusif et somptueux.

Que ce soit dans les Caraïbes, en Europe, en Asie, en Amérique du Nord, ou dans des destinations lointaines, il existe des destinations haut de gamme en famille où le luxe et le confort sont adaptés à tous les membres.

Les meilleurs hôtels de luxe pour les familles, les resorts familiaux de luxe, les activités exclusives et les services personnalisés garantissent des vacances mémorables pour petits et grands. Et ce, que vous soyez un habitué de ce genres de voyages ou que vous ayez envie, pour une fois, de vous faire plaisir.

Cependant, des vacances de luxe en famille ne se résument pas uniquement à des hébergements somptueux et des services de première classe. Elles englobent des expériences uniques et enrichissantes qui captivent l’imagination de tous les membres de la famille, des plus jeunes aux plus âgés. Que vous soyez en quête d’aventure, de détente, de découverte culturelle ou de moments privilégiés en famille, certaines compagnies offrent tout ce dont vous avez besoin pour des vacances parfaites.

Cet article vous propose ainsi de découvrir les meilleures destinations haut de gamme pour des vacances luxe en famille cet été. Et dans de nombreux cas, pour un coût qui peut être maîtrisé. Alors, laissez-vous tenter vous aussi pour découvrir les bons plans de luxe sur Splendia ici afin de profiter de ce que le voyage peut offrir de mieux.

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Les différentes classes dans un avion

Généralement, pour passer des vacances inoubliables en famille, la qualité du séjour débute à l’aéroport ou du moins, lors de l’achat des billets d’avion, qui en fonction de la classe choisie, offriront plus ou moins de confort.

Les classes supérieures offrent des avantages considérables par rapport aux classes économiques et permettent de réussir des vacances inoubliables en famille. Les sièges plus confortables et spacieux, les services personnalisés, l’accès aux salons VIP et les repas de haute qualité transforment le voyage en une expérience de luxe. Les passagers de ces classes bénéficient également d’une plus grande flexibilité en matière de changement de billets et de franchise de bagages accrue. En somme, les classes supérieures permettent de voyager dans un confort optimal, avec des services exclusifs qui rendent le vol beaucoup plus agréable et relaxant. Mais dans les faits, quelles sont les différences  entre les différentes classes dans un avion et accessoirement, lors de l’embarquement ?

Lors de l’achat de billets d’avion, les passagers peuvent choisir parmi différentes classes de service, chacune offrant divers niveaux de confort, de service et de commodités. Les principales classes disponibles sont la classe économique, la classe économique premium, la classe affaires et la première classe. Voici un aperçu de chaque classe et des avantages des classes supérieures.

Classe Économique

La classe économique est la plus courante et la plus abordable. Les sièges sont relativement étroits avec un espace limité pour les jambes. Les repas et les boissons sont généralement inclus, mais peuvent être basiques. Le divertissement à bord est souvent proposé, bien que les options puissent être limitées.

Les classes économiques généralisées, c’est-à-dire constituant l’intégralité d’un avion sont caractéristiques des compagnies Low-Cost, qui ne comportent pas de classes différentes et logent tous les passagers à la même enseigne.

Classe Économique Premium

L’économique premium est un pas en avant par rapport à la classe économique. Les sièges sont plus larges et offrent plus d’espace pour les jambes. Les passagers bénéficient d’un service de restauration amélioré, souvent avec des repas de meilleure qualité et une sélection de boissons plus variée. Les options de divertissement peuvent également être plus étendues.

Classe Affaires

La classe affaires, appelée Business offre un niveau de confort et de service nettement supérieur. Les sièges sont beaucoup plus spacieux, souvent avec la possibilité de s’allonger complètement en lits plats. Les passagers bénéficient d’un embarquement prioritaire, de l’accès aux salons VIP dans les aéroports et de menus gastronomiques avec une large sélection de boissons. Le service est personnalisé, avec des membres d’équipage dédiés pour répondre aux besoins individuels des passagers.

Première Classe

La première classe ou la First, représente le summum du luxe et du confort en vol pour bien démarrer un voyage famille de prestige et réussir un séjour exclusif en famille. Les sièges sont généralement des suites privées, offrant une intimité totale et des lits complètement plats. Les passagers bénéficient d’un service de conciergerie avant et après le vol, d’un embarquement et d’un débarquement prioritaires, et d’un accès exclusif aux salons les plus luxueux. La restauration est souvent comparable à celle des restaurants étoilés, avec des menus sur mesure et une sélection premium de vins et spiritueux.

Parmi les compagnie qui parviennent à émerger au travers de la qualité des services proposés, se trouvent les compagnies du Golfe telles que : Emirate ou Quatar Airways. Singapour Airlines fait également partie des compagnies les plus qualitatives pour effectuer un voyage famille de prestige.
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Les différentes classes dans un hôtel

Le luxe pour réussir un séjour exclusif en famille se poursuit bien entendu lors du choix de l’hôtel. Si certains compromis luxueux existent, telle que la location d’une villa privée de luxe, les vacances inoubliables en famille dépendent beaucoup et en majorité, du choix des hôtels.

Les hôtels haut de gamme et de luxe offrent des avantages considérables par rapport aux établissements économiques et de milieu de gamme. Les chambres plus spacieuses et mieux équipées, le service personnalisé, et les installations de première classe, comme les spas, les piscines et les restaurants gastronomiques, créent une expérience de séjour bien plus agréable et mémorable. Les clients de ces catégories bénéficient également de services supplémentaires tels que le concierge, le service de chambre 24h/24, et des commodités luxueuses, transformant leur séjour en une véritable expérience de détente et de plaisir.

Il est possible de réserver des établissements pouvant aller jusqu’à 5 étoiles et dans les faits, jusqu’à 7, ces dernières catégories étant les meilleurs hôtels de luxe en famille qui peuvent être dénichés.

Hôtels Économiques (1 à 2 étoiles)

Les hôtels économiques sont les plus abordables et offrent des services de base. Les chambres sont souvent petites et équipées de commodités essentielles telles que la télévision, une salle de bain privée et parfois le Wi-Fi gratuit. Les services supplémentaires sont limités et le mobilier est souvent simple.

Hôtels de Milieu de Gamme (3 étoiles)

Les hôtels de milieu de gamme offrent un équilibre entre confort et coût. Les chambres sont plus spacieuses et mieux équipées que dans les hôtels économiques, avec des commodités supplémentaires telles qu’un bureau, un mini-bar et une télévision à écran plat. Les services peuvent inclure une réception ouverte 24h/24, un restaurant sur place, une salle de sport et des salles de réunion.

Hôtels Haut de Gamme (4 étoiles)

Les hôtels haut de gamme proposent des chambres plus luxueuses et une gamme étendue de services. Les chambres sont élégamment décorées, souvent avec des lits plus confortables et des salles de bain modernes. Les équipements incluent généralement un service de chambre 24h/24, un concierge, des restaurants de qualité, un spa, une piscine et des installations de remise en forme. Les clients bénéficient d’une expérience plus personnalisée et d’un niveau de service supérieur.

Hôtels de Luxe (5 étoiles)

Les hôtels de luxe représentent le summum de l’hospitalité, offrant un service personnalisé pour la famille et une expérience exceptionnelle à tous les niveaux. Les chambres sont somptueusement aménagées avec des équipements haut de gamme tels que des draps en coton, des salles de bain en marbre et des systèmes de divertissement dernier cri. Les services incluent un concierge personnel, un service de voiturier, plusieurs restaurants gastronomiques, des spas de classe mondiale, des piscines luxueuses et des centres de remise en forme ultramodernes. L’attention aux détails et le service personnalisé sont la norme, garantissant un séjour inoubliable.



Hôtels prestiges (6-7 étoiles)

Si la classification officielle limite le nombre d’étoiles à 5, plusieurs établissements de par le monde se revendiquent posséder 6, voire 7 étoiles. En vérité, il n’y a pas d’hôtels 7 étoiles officiels. Cela ne signifie pas que ces hôtels n’existent pas, mais qu’ils ne sont pas reconnus par la classification comme tels.

Un hôtel sept étoiles dépasse même le luxe et le service haut de gamme requis pour atteindre la cote cinq étoiles d’un organisme officiel. Ces hôtels offrent une expérience unique, proposée uniquement à certains privilégiés qui peuvent se le permettre.

Parmi les meilleurs hôtels de luxe pour les familles qui se revendiquent posséder 7 étoiles, il est possible de citer :

Le Burj Al Arab à Dubaï aux Émirats Arabes Unis, est l’hôtel le plus haut de la ville, situé sur sa propre île artificielle. La suite royale coûte plus de 22 000 dollars.

Le Laucala Island Resort aux Fidji, qui se compose de 25 villas avec 300 personnes aux services des clients.

L’Hôtel Plaza Athénée à Paris, situé sur l’avenue Montaigne et offre une vue sur la Tour-Eiffel.

Le Taj Falaknuma Palace, à Hyderabad en Inde, qui était occupé autrefois par le souverain de la ville et qui possède une structure unique en forme de scorpion.

Dans ces hôtels, le luxe est inégalé et le service offert atteint le plus haut niveau de personnalisation. Les suites sont uniques et opulentes, les restaurants gastronomiques offrent des découvertes sensorielles, les commodités dépassent l’entendement et les expériences sont personnalisées dans le haut de gamme, comme le transfert en hélicoptère ou la location de yacht privé.

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Les différentes classes des restaurants

Avec le transport et l’hébergement, la restauration est le troisième poste qui intervient lors de la réussite d’un séjour, qui plus est lorsqu’il se veut luxueux pour passer des vacances inoubliables en famille  Lors de la recherche d’un restaurant, les convives peuvent choisir parmi différentes classifications, chacune offrant divers niveaux de service, de qualité culinaire et d’ambiance.

Que ce soit en choisissant des restaurants indépendants ou les restaurants de l’hôtel ou du resort, les restaurants haut de gamme et de luxe offrent des avantages significatifs par rapport aux catégories inférieures. La qualité des plats, la créativité culinaire et la présentation sont nettement supérieures. Les convives bénéficient d’un service exceptionnel, avec une attention personnalisée et des recommandations de vins sophistiquées. L’ambiance est soigneusement conçue pour offrir une expérience immersive et agréable. En choisissant ces catégories, les clients peuvent s’attendre à un voyage culinaire qui transcende le simple repas pour devenir une véritable expérience gastronomique. Les restaurants de luxe, en particulier, offrent une combinaison unique de service, d’ambiance et de cuisine qui fait de chaque visite un événement inoubliable et permet de réussir à coup sûr, un voyage en famille de prestige.

Restaurants Économiques ou street-food

Les restaurants économiques sont abordables et offrent des repas simples et rapides. Ils incluent souvent des fast-foods, des diners et des cafés. Les menus sont généralement limités, avec des plats préparés rapidement à partir d’ingrédients de base. Le service est minimaliste, souvent au comptoir ou en libre-service. Ces établissements sont parfaits pour les repas rapides et peu coûteux.

La street food, ou cuisine de rue, est une forme de restauration populaire où des plats sont préparés et vendus directement dans la rue, souvent à partir de stands, de camions ou de petites échoppes. Elle est réputée pour sa variété, sa rapidité et son coût abordable, offrant un aperçu authentique de la culture culinaire locale. Que ce soit des tacos au Mexique, des crêpes en France, des satays en Thaïlande ou des arepas au Venezuela, la street food est une invitation à découvrir des saveurs uniques et traditionnelles. Elle permet aux gourmands de déguster des repas frais et savoureux tout en explorant les rues animées des villes du monde entier, rendant chaque bouchée une aventure culinaire.

Attention, souvent, cette appellation de street-food peut cacher des trésors, ce qui n’est pas incompatible avec une nourriture de qualité pouvant être proposée. Par exemple, en Thaïlande, à Bangkok, un établissement de street-food : le « Raan Jay Fai », une cantine de rue tenue par Supinya Junsutade, qui perpétue l’activité de son père créée il y a 70 ans.

Le restaurant propose de la cuisine de rue préparée avec du charbon et présentant une infrastructure basique composée de tables rudimentaires et des chaises en plastique. Ce qui ne l’empêche pas de bénéficier d’une étoile au Guide Michelin.

Restaurants de Milieu de Gamme

Les restaurants de milieu de gamme offrent un bon équilibre entre prix et qualité. Les menus sont plus variés et comprennent souvent des plats préparés à partir d’ingrédients frais et de qualité. Le service est plus attentif, avec des serveurs pour prendre les commandes et servir les repas. L’ambiance est généralement agréable et accueillante, avec une décoration soignée. Ces restaurants sont idéaux pour des repas en famille ou entre amis.

Restaurants Haut de Gamme

Les restaurants haut de gamme appelés également gastronomiques proposent une expérience culinaire raffinée. Les menus sont élaborés par des chefs expérimentés et présentent des plats créatifs et bien présentés. Les ingrédients utilisés sont souvent de première qualité, incluant des produits locaux et de saison. Le service est impeccable, avec des serveurs professionnels et un sommelier pour conseiller les vins. L’ambiance est élégante et sophistiquée, avec une attention particulière aux détails dans la décoration et l’éclairage. Ces restaurants sont parfaits pour des occasions spéciales et des dîners d’affaires. Ils peuvent posséder 1 ou 2 étoiles au Guide Michelin.

Restaurants de Luxe

Les restaurants de luxe offrent une expérience gastronomique exceptionnelle classée 3 étoiles au Guide Michelin et viennent accentuer la réussite de voyages en famille de prestige. Les chefs sont souvent renommés et peuvent détenir des étoiles Michelin ou d’autres distinctions prestigieuses. Les menus dégustations sont courants, offrant une variété de plats innovants et magnifiquement présentés. Les ingrédients sont d’une qualité exceptionnelle, souvent rares et importés.

A Shanghai, le restaurant Ultraviolet du Français Paul Pairet, possède un menu est à 1.225 euros ; menu unique et identique pour tous les convives, il est sublimé par l’utilisation de la technologie visuelle qui entoure les murs d’images animées créant des effets étonnants.

Le service est extrêmement personnalisé et attentif, avec une équipe dédiée à chaque table pour répondre à tous les besoins des convives. L’ambiance est somptueuse, avec une décoration luxueuse et un cadre souvent unique, comme une vue panoramique ou une salle historique.

Durant un de nos voyages au Japon, nous avons testé un de ces restaurants au travers du Fugu, que nous avons dégusté au Kamo Aquarium, dans lequel se trouve le restaurant Gyosho Dining Okimizuki.

Considéré comme le poisson le plus dangereux au monde, nous avons pu vivre une expérience unique et exceptionnelle en mangeant du Fugu, préparé par un des plus grands chefs au monde.

Ces restaurants sont parfaits pour des expériences culinaires mémorables et des célébrations importantes, dépassant le cadre d’un simple repas

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Les destinations de luxe dans le monde

Voyager autour du monde depuis plus de 20 ans nous a appris que tout pays, toute ville, toute destination, peut comporter des hôtels de luxe et des restaurants de haute gastronomie, où la qualité des prestations est unanimement reconnue pour réussir à passer des vacances inoubliables en famille. Même dans des pays en voie de développement ou peu développés, il est possible de trouver des établissements qui rivalisent de confort, de service et d’élégance avec ceux des grandes métropoles. Ces lieux, souvent cachés et inattendus, offrent une hospitalité exceptionnelle où chaque détail est soigné, et où la chaleur humaine et la bonne volonté des habitants compensent largement les éventuelles petites imperfections.

Nous avons remarqué que depuis quelques années, nombre de pays d’Afrique proposaient des infrastructures de qualité au niveau de l’hébergement et de la restauration. Cette progression est expliqué non seulement grâce à un afflux de tourisme qui entraîne cette optimisation, mais également par une transhumance importante de nombreux professionnels du tourisme ayant été formé en France et souhaitant après leur formation, développer leur activité dans le pays de leurs origines.

Il est fascinant de constater que des îles isolées ou des régions reculées peuvent abriter des joyaux d’hôtellerie et de gastronomie permettant de réussir des vacances inoubliables en famille. Des suites somptueuses, des spas luxueux et des restaurants où les chefs talentueux créent des merveilles culinaires à partir de produits locaux se trouvent parfois là où on s’y attend le moins. Des villas privées de luxe offrant un service personnalisé en famille. Des resorts familiaux de luxe où le plaisir rime avec la volupté. Dans ces endroits, les sourires sincères et l’accueil chaleureux ajoutent une dimension unique à l’expérience, rendant chaque séjour mémorable et authentique.

Cependant, il est indéniable que certaines destinations et certains pays sont naturellement tournés vers le luxe. Des villes comme Paris, Dubaï, Tokyo, et des régions comme la Côte d’Azur ou les Alpes suisses, et des pays comme les Maldives, les Seychelles, sont réputées pour leur offre inégalée en matière d’hébergement et de restauration de luxe. Ces lieux bénéficient de traditions d’excellence, d’une clientèle exigeante et de ressources abondantes pour maintenir des standards élevés. Le luxe y est omniprésent, de l’architecture impressionnante des hôtels aux menus étoilés des restaurants.

Nous vous présentons ainsi dans cette partie les destinations haut de gamme pour la famille adaptées aux besoins et aux envies de chacun de ses membres pour réussir à vivre des expériences exclusives tout en bénéficiant d’un service haut de gamme pour vivre des activités sur mesure et garder de son séjour des souvenirs impérissables.


Les Seychelles

Un paradis tropical pour des vacances de luxe en famille  

Les Seychelles sont une destination de choix pour des vacances de luxe en famille. Avec ses plages de sable blanc, ses eaux turquoise et ses paysages à couper le souffle, la région offre une expérience inoubliable. Les hôtels de luxe y proposent des suites spacieuses, des villas privées et des services de conciergerie personnalisés. Les clubs pour enfants et les programmes d’activités garantissent que les plus jeunes s’amusent pendant que les parents se détendent. Les restaurants offrent des menus adaptés aux enfants et des options gastronomiques pour les adultes, assurant un plaisir culinaire pour toute la famille.

Activités de luxe en famille

Les Seychelles regorgent d’activités pour tous les âges. Les familles peuvent profiter de la plongée avec tuba pour explorer les récifs coralliens, faire des excursions en yacht privé ou découvrir les réserves naturelles locales. Les plages offrent des opportunités de jeux et de détente, tandis que les sorties en bateau permettent d’observer la faune marine. Des parcs aquatiques aux excursions éducatives, chaque journée peut être une nouvelle aventure. Les soirées peuvent être consacrées à des dîners en plein air sous les étoiles ou à des spectacles de danse traditionnelle.

Parmi les activités uniques proposées par l’archipel, la nage avec les tortues est un incontournable. Sur l’île de Curieuse qui abrite un sanctuaire, il est possible de voir des tortues géantes d’Aldabra se déplaçant librement. Des sentiers de randonnée permettent d’explorer l’île et d’observer ces majestueuses créatures dans leur habitat naturel. Avec de la chance, il est même possible de les observer pondre, en début de soirée. Nous avons vécu cette expérience, qui nous devons le dire, nous a marqué à jamais.

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L ‘Algarve au Portugal

Farniente et resorts familiaux de luxe

L’Algarve est idéale pour les familles qui cherchent à combiner luxe et immersion culturelle. Les resorts familiaux offrent des villas spacieuses avec piscines privées, des services de garderie et des clubs pour enfants.

La région comporte plusieurs hôtels 5 étoiles, qui présentent la particularité d’être accessibles à de nombreuses bourses et permettent à coup sûr de réussir ses vacances de luxe en famille. Parmi ces hôtels, quatre sortent du lot :

Le Vidamar Resort Algarve 5*, un véritable havre de paix qui séduira par son ambiance reposante, à quelques pas de la plage de Salgados où vous pourrez vous rendre à pied tout en admirant les magnifiques reflets dorés du soleil sur la mer. 

Le Vale d’Oliveiras Quinta Resort & Spa 5*, niché dans un cadre verdoyant et privilégié, qui offre des espaces de détente et de loisirs haut-de-gamme.

Le Grand Muthu Forte Do Vale 5*, situé à 5 minutes des plages et des sites touristiques d’Albufeira qui propose des suites spacieuses, climatisées et modernes, à seulement 500 mètres de la plage.

Le Tivoli Alvor Algarve Resort, un hôtel 5* qui dégage une atmosphère relaxante et propose des prestations supérieures.

Nichés dans des réserves naturelles, ces hôtels proposent des excursions pour découvrir la faune et la flore locales, ainsi que des activités comme le yoga en plein air et les cours de cuisine. Les programmes pour enfants incluent des ateliers artistiques et des jeux de plage.

Services personnalisés pour les familles

Les familles peuvent visiter les villes authentiques telles que Faro ou Lagos, offrant une plongée fascinante dans l’histoire riche du pays. Les petites criques de la région sont parfaites pour la baignade et la plongée. Des excursions en bateau permettent de découvrir les récifs coralliens, tandis que les marchés locaux offrent des produits artisanaux et des spécialités culinaires à découvrir en famille.


« La côte espagnole, la Grèce, les îles grecques, la Sicile »

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Les Alpes françaises

Évasion montagneuse

Les Alpes françaises sont parfaites pour des vacances d’été différentes, offrant des paysages spectaculaires et des activités de plein air. Les hôtels de luxe proposent des suites familiales avec vue sur les montagnes, des spas somptueux et des services de conciergerie personnalisés.

Les hôtels 5 étoiles sont regroupés majoritairement à Courchevel, une petite station de ski huppée et sélect.

Parmi ces hôtels, il convient de citer : le K2 Altitude, l’hôtel La Sivolière, les Airelles et l’Apogée.

Les activités incluent la randonnée, le vélo de montagne, et les sports nautiques sur les lacs alpins. Les programmes pour enfants et adolescents assurent que les plus jeunes s’amusent pendant que les parents se détendent.

Activités de luxe en montagne

Les familles peuvent profiter de randonnées guidées, de balades à cheval et de visites de fermes locales. Les pique-niques gourmets en haute altitude offrent une expérience culinaire unique avec des vues imprenables. Les excursions et randonnées permettent de découvrir la beauté naturelle des Alpes. Les spas de luxe offrent des soins relaxants pour les parents, tandis que les enfants peuvent participent à des activités organisées.


« La Suisse »

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La Côte d’Azur en France

Luxe méditerranéen

La Côte d’Azur est une destination emblématique pour des vacances en famille. Les hôtels de luxe en bord de mer proposent des suites avec vue sur la Méditerranée, des plages privées et des clubs pour enfants. Les activités incluent des excursions en yacht, des visites de marchés provençaux et des journées de détente sur les plages exclusives. Les familles peuvent également explorer les villages perchés et les villes élégantes de la région, découvrant ainsi la richesse culturelle de la Riviera française.

Loisirs et détente en bord de mer

Les familles peuvent profiter de balades en yacht privé, de visites de marchés locaux et de journées sur les plages. Les excursions à Saint-Tropez, à Monaco ou à Cannes permettent de découvrir les charmes de la Riviera tout en bénéficiant de services de conciergerie pour organiser des activités sur mesure. Les visites des villages historiques, des musées et des galeries d’art ajoutent une dimension culturelle aux vacances. Les dîners en bord de mer et les soirées festives complètent l’expérience.


« La côte italienne, Monaco »

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Bali

Exotisme et raffinement

Bali est une destination qui allie luxe et traditions culturelles. Les resorts offrent des villas privées avec piscines, des services de nounou et des clubs pour enfants. Les activités incluent des cours de danse balinaise, des ateliers de fabrication de cerfs-volants et des visites de temples.

La région comporte plusieurs hôtels 5 étoiles, présentant des qualités exceptionnelles. Parmi ces hôtels, cinq établissements sortent du lot :

Le Kappa Senses Ubud 5*, le Cross Bali Breakers 5*, le Meliá Bali 5*, le Jungle Retreat by Kupu Kupu Barong 5* et le Kupu Jimbaran Suites & Spa by L’Occitane 5*.

Les familles peuvent également profiter de séances de yoga en plein air et de soins de spa adaptés aux enfants.

Découvertes et bien-être pour des souvenirs impérissables.

Les familles peuvent explorer les rizières en terrasses, participer à des cérémonies locales et profiter des plages de sable noir de l’île. Les excursions proposent des visites de marchés locaux, des ateliers d’artisanat et des découvertes culinaires. La découverte d’Ubud, un centre culturel qui regorge de galeries d’art, de marchés traditionnels, de temples et de restaurants proposant des spécialités locales, vous surprendra. Les visites des parcs nationaux, comme le parc du Mont Batur, permettent de découvrir la faune exotique. Les sorties en bateau pour observer les dauphins et les tortues ajoutent une dimension d’aventure. Il est également possible de rejoindre en ferry l’île de Java et de bénéficier d’une découverte du volcan Kawa Ijen.


« La Thaïlande, l’Indonésie, les Philippines »

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Les Maldives

Paradis insulaire

Les Maldives sont une destination de luxe ultime avec leurs eaux cristallines et leurs plages immaculées. Les resorts proposent des villas familiales avec accès direct à la plage, des services de conciergerie et des clubs pour enfants. Les activités incluent la plongée sous-marine, les sorties en bateau pour observer les dauphins et les dîners privés sur des plages isolées. Les familles peuvent profiter de sports nautiques et de séances de spa adaptées à tous les âges.

Activités et découvertes sous-marines pour un voyage sur mesure en famille

Les familles peuvent explorer les récifs coralliens avec des guides privés, faire des excursions en bateau pour observer la faune marine et profiter des sports nautiques. Les restaurants sous-marins offrent une expérience culinaire unique. Les visites des villages locaux permettent de découvrir la culture maldivienne. Les excursions en hydravion offrent des vues spectaculaires des atolls.


« Les Bahamas »

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La Martinique

Destination haut de gamme en famille

La Martinique offre à la fois des paysages à couper le souffle et des resorts de luxe adaptés aux familles. Les activités incluent la plongée avec tuba, le paddleboard et les sorties en kayak. Les clubs pour enfants proposent des programmes éducatifs et des rencontres. Les parents peuvent se détendre au spa ou profiter des plages privées. Les excursions en hélicoptère offrent des vues panoramiques des îles.

Découvertes culturelles et activités de plein air

Les familles peuvent explorer les volcans, participer à des cérémonies traditionnelles et profiter des plages de sable blanc. Les visites des parcs nationaux permettent de découvrir les paysages spectaculaires. Les sorties en bateau pour observer les baleines et les dauphins ajoutent une dimension d’émerveillement. Les randonnées dans les forêts tropicales offrent des vues imprenables sur les cascades.


« La Guadeloupe, Antigua, Barbade, Saint-Martin, Saint Barthémély»

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martinique vue generale

Le Grand Ouest américain

Nature majestueuse pour un séjour exclusif en famille

Le Grand Ouest américain offre des paysages spectaculaires et des activités en plein air. Les hôtels de luxe proposent des suites familiales avec vue sur les montagnes ou les paysages arides, des spas somptueux et des clubs pour enfants. Les activités incluent la randonnée, le vélo et la découverte des grands parcs nationaux. Les excursions en canoë ou en kayak sur les lacs, offrent des expériences mémorables.

Activités de plein air et découvertes

Les familles peuvent profiter de randonnées guidées, de balades à cheval et de visites de fermes locales. Les pique-niques gourmets offrent un voyage culinaire unique. Les excursions dans les grands parcs de l’Arizona et de l’Utah sont sources d’expériences exclusives. Les spas de luxe de la côte californienne offrent des soins relaxants pour les parents, tandis que les enfants participent à des activités organisées.


« Les Rocheuses canadiennes »

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etats unis arizona grand canyon desert view vue globale

Îles Fidji

Paradis exotique pour des destinations lointaines en famille

Les îles Fidji sont idéales pour des vacances de luxe en famille. Les resorts familiaux de luxe proposent des villas privées avec piscines, des services de conciergerie personnalisés et des activités pour enfants. Les familles peuvent découvrir les récifs coralliens, participer à des cérémonies locales et profiter des plages de sable blanc bordant le Pacifique. Les excursions en bateau et les soirées culturelles enrichissent le séjour.

Activités aquatiques et culture fidjienne

Les familles peuvent découvrir les récifs coralliens, participer à des cérémonies de kava et profiter d’un des plus beaux fonds marins de la planète. Les excursions en bateau, les cours de cuisine fidjienne et les soirées culturelles rendent le séjour encore plus enrichissant. Les visites des villages locaux permettent de découvrir la culture fidjienne authentique. Les excursions pour observer les dauphins, les tortues marines et les raies ajoutent une dimension d’aventure.


« La Polynésie française, les Tonga, les Samoa, les Palaos, les îles Cook, Niué »

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fidji yassawa plage paradisiaque

Afrique du Sud

Safari de luxe

Pour une aventure en pleine nature, l’Afrique du Sud offre des safaris de luxe adaptés aux familles. Les lodges, sorte de villas privées de luxe, proposent des suites familiales avec piscines privées et des safaris guidés pour observer la faune. Les activités incluent des excursions à pied, des sorties en bateau et des visites des villages locaux.

Aventures sauvages et découvertes culturelles

Les safaris permettent aux familles de découvrir la faune africaine de près. Les excursions à pied, les sorties en bateau et les visites des villages locaux offrent une immersion dans la culture et la nature de l’Afrique du Sud. Les visites des sites historiques, comme Robben Island ou le musée de l’apartheid, offrent des perspectives enrichissantes sur l’histoire et la culture du pays. Les dégustations de vins dans les vignobles de la région du Cap ajoutent une dimension culinaire à votre séjour.


« Le Botswana, la Namibie, le Kenya, la Tanzanie »

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kenya girafes

Dubaï

Luxe et opulence

Surnommée la « ville dorée », Dubaï est non seulement un carrefour d’affaires futuriste, mais aussi une destination idéale pour les touristes qui recherchent un climat agréable et une expérience luxueuse au Moyen-Orient. Véritable antre du shopping, Dubaï comporte le plus grand centre commercial du monde : le Dubai Mall. Si vous souhaitez vivre le Moyen-Orient de manière ostentatoire, la ville compte les meilleurs hôtels de luxe en famille et des resorts familiaux de luxe.

La ville comporte de nombreux hôtels 5 étoiles, considérés comme les meilleurs hôtels de luxe en famille du monde, offrant des prestations exceptionnelles. Parmi ces hôtels, plusieurs établissements vous offriront des prestations dignes des contes des mille et une nuits : le JW Mariott Marina, l’hôtel Le Fer à Cheval, le W Dubai, The Address Dubaï Marina et le Fairmont Ajman.

Le désert à portée de bras

Les excursions dans le désert permettent aux familles de découvrir de vastes étendues de sable et de profiter des joies d’une telle exploration. Surf des sable, buggy, promenades, le tout sous des tentes de luxe climatisées pour prendre un bon thé à la menthe dans un cadre paradisiaque. La visite de la ville, la découverte de son souk et les activités génératrices d’adrénalines dans les complexes sportifs dédiés permettent à toute la famille de trouver son compte dans ce parc d’attraction géant.

Lors de notre voyage dans les pays du Golfe, nous avons également souhaité nous plonger dans le coeur d’un désert et avons choisi de bénéficier du confort luxueux proposé par certaines compagnies, étant donné que nous avions déjà testé le désert dans des conditions…disons plus rustiques. ,

Notre tente de luxe dans le désert était bien plus qu’un simple abri ; c’était un havre de tranquillité et de raffinement au milieu de l’immensité aride qui nous entourait. À l’intérieur, nous avons découvert un intérieur somptueusement décoré avec des tissus riches, des meubles élégants et des touches de luxe à chaque coin. Le lit king-size recouvert de draps fins nous invitait à nous détendre et à nous abandonner au luxe ultime, tandis que les grandes fenêtres offraient une vue panoramique à couper le souffle sur le paysage désertique.

Notre expérience de luxe ne s’est pas arrêtée là. Nous avons pu déguster des mets exquis préparés par un chef talentueux, utilisant des ingrédients locaux frais et maîtrisant des saveurs inspirées de la cuisine traditionnelle.

Mais le véritable luxe de cette expérience résidait dans le dépaysement total qu’elle offrait. Loin de l’agitation de la vie quotidienne, nous nous sommes retrouvés plongés dans un monde de tranquillité et de sérénité, où le temps semblait s’arrêter et où chaque moment était une invitation à la contemplation et à la connexion avec la nature.

Que nous choisissions de nous aventurer dans le désert lors d’une excursion en chameau, de nous détendre dans un spa luxueux ou simplement de contempler le coucher du soleil depuis le confort de notre tente, chaque instant fut une occasion de vivre pleinement l’instant présent.

« Le Qatar, l’Arabie Saoudite, Oman »

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emirat arabes unis abu dhabi centre


Conclusion

En planifiant vos vacances d’été, pensez aux possibilités offertes par ces destinations exceptionnelles. Chacune d’elles promet des expériences inoubliables, adaptées aux goûts et aux intérêts de votre famille. Alors, embarquez pour une aventure de luxe cet été et profitez de chaque instant passé ensemble dans des cadres idylliques et somptueux.

En optant pour des vacances de luxe en famille, vous ne vous contentez pas de visiter des lieux magnifiques, mais vous créez également des souvenirs précieux qui resteront gravés dans vos cœurs pour toujours. Que vous choisissiez les plages ensoleillées des Caraïbes, les montagnes majestueuses des Alpes, les temples mystérieux de Bali, ou les safaris passionnants en Afrique, chaque destination offre quelque chose de spécial et d’unique pour chaque membre de votre famille.

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Etats-Unis Ouest américain : Road Trip dans le Sud de la Californie

Omniprésent sur les Bucket List des voyageurs du monde entier, le Grand Ouest américain fait rêver autant qu’il fascine. Paysages exceptionnels, villes mythiques, sites touristiques légendaires, il englobe à lui-seul, des trésors dont la simple évocation suffit à procurer un frisson et une envie irrésistible de les découvrir. Nous y avons passé ainsi plusieurs semaines pour en parcourir les territoires et nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables du Sud de la Californie, un état qui possède pour capitale la ville de Sacramento.

Englobant sans distinction plusieurs territoires, s’étendant généralement de l’Ouest du fleuve Mississippi, jusqu’à la côte Pacifique, l’Ouest américain ou plus communément appelé : « Grand Ouest américain » est constitué de 13 états : l’Alaska, l’Arizona, la Californie, le Colorado, Hawaï, l’Idaho, le Montana, le Nouveau-Mexique, le Nevada, l’Oregon, l’Utah, l’État de Washington et le Wyoming.

Sa géographie est ainsi découpée en de multiples organisations territoriales, chacune présentant ses propres spécificités : vallées, zones forestières, côtes, chaînes montagneuses et déserts arides en constituant la majeure partie.

A l’Ouest du Mississippi se trouvent des plaines étendues alors que la côte est façonnée par le delta éponyme et des lagunes menacées par les cyclones en été et en automne. Les montagnes Rocheuses constituent une chaîne de montagnes élevées à l’Ouest des Grandes Plaines et des Hautes Plaines et à l’Ouest de ces montagnes se trouvent des hauts plateaux disséqués par des cours d’eau violents, dont le Colorado qui en a façonné différents canyons. Le Grand Bassin présente une suite de dépressions occupées par des déserts entourés par des chaînes de montagnes. La plaine de Californie, appelée aussi la Vallée Centrale est un vaste espace plat et fertile, long d’environ 600 kilomètres.

Durant ce voyage, nous avons ainsi parcouru de nombreux kilomètres, pour découvrir des paysages ayant servi de décors pour le cinéma américain, puis européen, qui en ont exploité la moindre parcelle dans des films romançant la vie de ses habitants, faisant de ce Far West, traduction anglaise de l’Ouest américain, un eldorado qu’il est nécessaire de vivre au moins une fois dans son existence.

La Californie, surnommée « The Golden State« , est l’un des états les plus emblématiques et diversifiés des États-Unis. Située sur la côte Ouest du pays, elle s’étend sur environ 423 970 kilomètres carrés, ce qui en fait le troisième plus grand état en superficie, après l’Alaska et le Texas. La Californie est bordée par l’Oregon au Nord, le Nevada à l’Est, l’Arizona au Sud-Est et l’océan Pacifique à l’Ouest.

Nous l’avons parcouru dans son intégralité en choisissant de découvrir des lieux mythiques, mais aussi des endroits qui se trouvent hors des routes touristiques. Nous avons pu pour la Californie du Sud, commencer notre périple en Californie centrale par la Côte Pacifique avant de descendre vers le Sud, jusqu’aux villes de Malibu et de Santa Monica, pour ensuite rejoindre San Diego en nous arrêtant dans la ville de Los Angeles, puis en nous rendant à Palm Springs. Pour finalement, continuer vers le désert des Mojaves et le parc Joshua Tree.

Cette partie de l’état est célèbre pour sa diversité géographique et climatique. Elle abrite des plages ensoleillées, des déserts arides et des vallées fertiles. Le parc national de Joshua Tree est connu pour ses arbres particuliers et ses formations géologiques. Le parc des séquoias comprend, quant à lui, les arbres les plus hauts du monde alors que le désert des Mojaves, offre des paysages désertiques uniques. La côte californienne, avec ses falaises abruptes et ses plages paradisiaques, attire des millions de visiteurs chaque année.

Monterey

Monterey est une charmante ville côtière située sur la péninsule du même nom, dans le centre de la Californie, le long de la côte Pacifique. À environ 190 kilomètres au sud de San Francisco, cette ville est un point de départ idéal pour explorer la région emblématique de Big Sur et la célèbre route 17-Mile Drive.

Avec une population de 28 000 habitants, Monterey se distingue par son architecture coloniale espagnole et mexicaine, agrémentée d’une influence victorienne notable ainsi que du style californien moderne. L’âme de la ville se révèle particulièrement sur Cannery Row, où se trouve le Monterey Bay Aquarium, inauguré en 1984.

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Ce dernier est l’un des aquariums les plus renommés au monde, abritant des centaines d’espèces, y compris des méduses, des otaries et des requins, avec comme pièce maîtresse son grand bassin océanique qui recrée un écosystème de haute mer.

Autrefois au cœur de l’industrie de la pêche à la sardine, Cannery Row a su préserver son esprit industriel avec ses entrepôts en brique et en métal, transformés en espaces commerciaux modernes.

Pour les passionnés d’histoire, Monterey offre le Path of History, un sentier pédestre qui guide les visiteurs à travers les sites historiques les plus significatifs de la ville. Le parcours inclut des bâtiments et des lieux emblématiques comme l’ancienne maison du gouverneur espagnol et la première imprimerie de Californie. Le Custom House Plaza abrite le Pacific House Museum, un bâtiment en adobe construit en 1847, aujourd’hui dédié à des expositions sur l’histoire locale qui prolonge cette découverte.

Les incontournables de la Californie du Sud

Colton Hall, construit à la même époque, est un édifice néo-grec où la première constitution de Californie a été rédigée en 1849. Il se distingue par ses colonnes imposantes et son portique élégant, et accueille aujourd’hui un musée et les bureaux de la ville. La Custom House, quant à elle, est le plus ancien bâtiment gouvernemental de Californie, construit en 1827. Utilisé initialement comme poste de douane par les Espagnols et plus tard par les Mexicains, il est désormais un site historique national.

Le Monterey State Historic Park est un parc d’État composé de plusieurs bâtiments et sites significatifs de la période coloniale espagnole et mexicaine. Parmi eux, la Larkin House, construite en 1835, est l’une des premières maisons en adobe de Californie.

Nous faisons connaissance avec la ville au travers de son petit port dans lequel plusieurs locaux tentent de tâter l’hameçon. Nous rejoignons ensuite le Old Fisherman’s Wharf, construit dans les années 1840, un quai vibrant rempli de restaurants de fruits de mer, de boutiques de souvenirs et d’agences proposant des excursions en bateau, le tout agrémenté par la présence d’otaries nichant sur un ponton de bois.

En cette heure matinale, le quai est encore désert ; nous assistons à la préparation de la journée par les employés des différentes boutiques qui essaient de mettre en avant leurs plus beaux atouts pour attirer un peu plus tard, le badaud.

Non loin de la ville, à Pacific Grove, le Lovers Point Park offre des vues spectaculaires sur la baie de Monterey. Les jardins bien entretenus, les aires de pique-nique et les plages sablonneuses du site sont particulièrement adaptées aux familles et aux couples.

Alors que nous avançons dans ce beau petit parc, nous découvrons un groupe scolaire installé sur l’herbe.  Le rire et la discussion animée des élèves ajoute une touche de vie et dynamisme et fait plaisir à voir. Tout autour de nous, des employés dévoués, s’occupent à embellir cet endroit magnifique. Leurs efforts pour maintenir la beauté naturelle du parc sont visibles partout, des parterres de fleurs bien entretenus aux sentiers propres et accueillants.

En nous promenant le long des côtes, nous sommes accompagnés par une abondance d’animaux sauvages, notamment des écureuils, ou du moins, des créatures qui leur ressemblent. Leur comportement joueur et social nous amuse beaucoup et ils semblent presque poser pour nos photos, sautant de rocher en rocher, leurs petites queues touffues virevoltant derrière eux.

La 17-Mile Drive

La 17-Mile Drive, englobant la Pebble Beach, est une route panoramique emblématique privée située sur la péninsule de Monterey en Californie.

Elle commence à Pacific Grove et se termine à Carmel-by-the-Sea, serpentant à travers les forêts de cyprès et offrant des vues spectaculaires sur l’océan Pacifique.

L’accès à la route coûte 10 dollars par véhicule.

Notre première étape est Bird Rock, une formation rocheuse qui sert de sanctuaire à une variété d’oiseaux marins, ainsi qu’à des phoques et des loutres de mer. À proximité, Seal Rock nous offre également un panorama magnifique sur l’océan, où nous pouvons observer ces animaux dans leur habitat naturel.

En poursuivant notre chemin, nous découvrons Fanshell Beach, une plage connue pour son sable blanc et ses eaux claires. En saison, la plage est un site de reproduction pour les phoques qui accueille le reste de l’année, des promeneurs arpentant ses longues berges.

Nous continuons vers Spanish Bay, nommée en l’honneur des explorateurs espagnols qui l’ont découverte. Cette baie offre des plages de sable fin et des sentiers côtiers parfaits pour une promenade paisible. Le Point Joe est un autre point d’intérêt fascinant, où nous pouvons observer la puissance impressionnante des vagues qui s’écrasent contre les rochers.

Le moment fort de notre voyage est l’arrêt au célèbre Lone Cypress, un arbre solitaire perché sur un rocher au bord de l’océan. Agé de plus de 250 ans, il symbolise le courage et la beauté intemporelle de la côte californienne, résistant aux vents marins violents et à l’érosion. Face à ce petit arbre, immédiatement l’histoire de David contre Goliath embaume l’atmosphère. Fougueux face à l’impétuosité du vent, il tient bon, ses branches en mouvement semblant au travers de la personnification qui lui est associée, lui donner vie.

Non loin de là, nous terminons par le site de Ghost Trees at Pescadero Point, où plusieurs cyprès morts aux formes tordues et blanchies par les éléments créent une atmosphère mystérieuse et photogénique.

Après plusieurs heures passées à décortiquer ce site, nous finissons par rejoindre un petit restaurant dans lequel nous nous posons quelques instants.

Point Lobos

Dans le Sud de Carmel, la Point Lobos State Natural Reserve est une zone protégée reconnue pour sa beauté naturelle et sa biodiversité. Inscrite sur la liste des trésors nationaux en 1968, elle comprend deux réserves sous-marines, ajoutant une dimension aquatique à son attrait terrestre.

La réserve offre des points de vue spectaculaires sur l’océan, permettant d’admirer des panoramas à couper le souffle sur la côte escarpée. Les sentiers de randonnée de Point Lobos sont particulièrement prisés, offrant aux visiteurs la chance d’explorer des formations géologiques uniques tout en profitant de la nature environnante.

Parmi les randonnées les plus célèbres, la Sea Lion Point Trail se distingue. Ce sentier de 1 kilomètre aller-retour, qui se parcourt en 30 minutes, offre aux randonneurs des vues imprenables sur les lions de mer qui se prélassent sur les rochers. Le Big Island Trail, de même longueur, permet non seulement d’observer une riche faune mais aussi de rejoindre deux plages magnifiques, idéales pour une pause détente en cours de randonnée.

Big sur

Big Sur est une région côtière située le long de la côte centrale de la Californie, s’étendant entre Carmel au nord et San Simeon au sud. Cette zone spectaculaire couvre environ 140 kilomètres le long de la célèbre Route 1, également connue sous le nom de Pacific Coast Highway.

Big Sur est renommée pour ses paysages à couper le souffle, où les montagnes escarpées de la chaîne côtière Santa Lucia plongent directement dans l’océan Pacifique. La région se distingue par ses falaises abruptes, ses plages isolées et ses forêts denses de séquoias géants.

Les fréquents éboulements peuvent parfois rendre la route impraticable pendant plusieurs mois, ajoutant une dimension d’aventure à la visite de cette région reculée. Parmi les nombreux points d’intérêt, le Bixby Creek Bridge se démarque par sa vue panoramique époustouflante sur la côte et l’océan. Construit en 1932, ce pont emblématique est l’un des plus photographiés de Californie, souvent enveloppé dans la brume côtière, offrant des clichés spectaculaires à chaque instant.

Non loin de là, le Pfeiffer Big Sur State Park est un havre naturel comprenant de vastes forêts de séquoias, des sentiers de randonnée et des campings. La Pfeiffer Fall, une magnifique cascade, attire de nombreux visiteurs, tout comme la vallée de Big Sur River. L’entrée au parc coûte 10 dollars par véhicule, une contribution modeste pour accéder à cette splendeur naturelle.

Le territoire de Big Sur est également parsemé de plusieurs autres parcs remarquables. Le Julia Pfeiffer Burns State Park est célèbre pour McWay Falls, une cascade de 24 mètres qui se jette directement dans une crique turquoise, créant une scène digne d’une carte postale. L’Andrew Molera State Park offre une diversité d’activités, notamment la randonnée.

Le Garrapata State Park est connu pour ses sentiers côtiers spectaculaires, tandis que le Limekiln State Park est apprécié pour ses anciennes cheminées à chaux historiques, ses séquoias majestueux et ses cascades impressionnantes. À proximité, le Point Sur State Historic Park comprend un énorme rocher en mer, ajoutant une touche dramatique au paysage côtier. Le Point Sur Lighthouse, un phare historique construit en 1889, se dresse fièrement sur un promontoire rocheux, offrant des vues imprenables et une riche histoire maritime.

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Pour les amateurs de culture, la Henry Miller Memorial Library est un établissement dédié à l’œuvre de l’écrivain Henry Miller, offrant une pause littéraire au cœur de cette nature sauvage. Pour une expérience culinaire mémorable, le Nepenthe Restaurant situé sur une falaise surplombant l’océan est incontournable, offrant une vue panoramique exceptionnelle. De même, le Big Sur River Inn propose un séjour rustique avec des chambres confortables et un restaurant charmant au bord de la rivière.

Au bout de la route, les plages de San Simeon permettent d’observer des centaines d’éléphants de mer couchés sur le sable, une scène fascinante pour les amoureux de la faune. Non loin de là, la Hearst Castle se dresse majestueusement. Cette maison de luxe, devenue un parc d’état, a été construite par le milliardaire William Rand.

Morro Bay

Morro Bay est une ville côtière située sur la côte de la Californie, dans le comté de San Luis Obispo.

Dès notre arrivée, nous sommes captivés par la vue imposante du Morro Rock, un énorme monolithe de 175 mètres de haut qui domine l’horizon. Surnommé « le Gibraltar du Pacifique », ce majestueux rocher volcanique est un sanctuaire protégé pour les oiseaux, et sa présence imposante à l’embouchure du port de Morro Bay nous laisse en admiration. Le contraste entre le bleu profond de l’océan et le gris imposant du rocher est saisissant.

Le bras d’eau que nous rejoignons nous approche au plus près de ce colosse imposant. Il nous permet de découvrir une faune étendue, constituée de phoques se dorant la pilule au soleil, d’oiseaux dégustant de bons poissons et de petits écureuils toujours aussi espiègles.

Alors qu’une jeune fille se détend au soleil, assise sur les rochers, un homme vêtu aux couleurs de l’ancien président Trump à qui il apporte évidemment son soutien, pêche. Il représente la partie visible d’une Amérique favorable au port des armes et à leur utilisation.

Nous décidons de continuer notre exploration par une promenade le long de la Morro Strand State Beach, une plage longue et sablonneuse qui s’étend sur plusieurs kilomètres. Les vagues caressent doucement le rivage, créant une ambiance apaisante tandis que nous marchons pieds nus sur le sable doux et chaud. L’air marin empli de senteurs d’algues et de sel nous revitalise, et nous observons des surfeurs chevaucher les vagues avec une grâce admirable.

Le front de mer animé de Morro Bay, attire également les visiteurs. les bâtiments en bois, souvent construits avec une esthétique rustique, reflètent l’histoire maritime de la ville. Nous flânons parmi les restaurants qui offrent une vue imprenable sur le port, les boutiques de souvenirs, et les galeries d’art locales. Chaque coin de rue nous dévoile une nouvelle facette de cette ville charmante et accueillante.

Le Morro Bay State Park, où le Museum of Natural History propose des expositions interactives sur la faune, la flore, et la géologie de la région. Les présentations sont captivantes. À quelques kilomètres au Sud, le Montaña de Oro State Park émerveille avec ses paysages côtiers spectaculaires. Les plages isolées et les sentiers de randonnée à travers des falaises escarpées et des collines herbeuses offrent des vues panoramiques inoubliables. Les vagues se brisent contre les côtes, créant un spectacle naturel impressionnant.  

Pismo Beach

 Pismo Beach est une ville balnéaire animée et accueillante, peuplée de 8000 habitants. Située à mi-chemin entre Los Angeles et San Francisco, elle est connue pour ses plages de sable fin, son ambiance décontractée, et ses paysages côtiers magnifiques.

Alors que nous faisons doucement connaissance avec la ville au travers de sa place principale qui comprend son nom en grand, nous assistons au concert d’un artiste talentueux qui grâce à son dynamisme, attire autour de lui des dizaines de vacanciers bougeant au rythme de ses reprises.

Nous continuons notre balade jusqu’au Pismo Beach Pier, récemment rénové. Le quai emblématique offre une promenade agréable avec des bancs, des stations d’observation, et des points d’information sur la faune marine. Nous nous asseyons un moment pour observer les pêcheurs et admirer la vue sur l’océan. Les cris des mouettes et le bruit des vagues nous bercent, créant une atmosphère de détente parfaite.

À proximité, la Monarch Butterfly Grove est un spectacle naturel fascinant. De novembre à février, des milliers de papillons monarques migrent vers cette réserve, créant un tableau coloré et enchanteur.  Non loin, se trouve également l’Oceano Dunes State Vehicular Recreation Area, l’une des rares plages en Californie où il est permis de conduire des véhicules tout-terrain sur les dunes.  

Une promenade sur la Pismo State Beach, une vaste étendue de sable qui s’étend sur plusieurs kilomètres nous permet de nous laisser hypnotiser par les vagues qui caressent doucement le rivage. La plage est un véritable havre de paix, où chacun peut trouver son coin de bonheur.

San Luis Obispo

Notre aventure continue à San Luis Obispo, souvent abrégé en SLO, une charmante ville située sur la côte centrale de la Californie. Peuplée de 47 000 habitants, San Luis Obispo est connue pour son ambiance décontractée, son centre-ville animé, et son environnement naturel magnifique.

Au cœur de la ville, la Mission San Luis Obispo de Tolosa, fondée en 1772, transporte dans le passé. L’architecture historique de la mission, avec ses murs en adobe et ses jardins paisibles, offre un aperçu de la vie coloniale espagnole d’antan et permet de faire un véritable bond dans le passé.  

Nous dépassons ensuite le Madonna Inn, un bâtiment excentrique créé par Alex Madonna en 1958 avant de rejoindre le Fremont Theatre, un théâtre Art déco des années 1940, qui impressionne par son intérieur orné de peintures murales et de néons colorés.  

San Luis Obispo abrite également un cabinet médical conçu par Frank Lloyd Wright, situé à l’angle des rues Santa Rosa et Pacific et une bibliothèque Carnegie, aujourd’hui transformée en musée historique du comté et dont les expositions offrent un aperçu fascinant de l’histoire locale.

L’intérêt de la ville est la Bubblegum Alley, une allée célèbre pour ses murs recouverts de milliers de chewing-gums colorés. Cette curiosité touristique est à la fois étrange et fascinante, un véritable témoignage de la créativité humaine, de l’utilisation des restes qu’il est possible de sublimer au travers de la quantité pour en faire…non pas de la qualité, mais un élément suffisamment intéressant pour en être attractif.  

Nous sommes accueillis par un artiste et sa guitare qui nous permet de passer un bon moment avant de nous essayer non aussi au rituel de de collage d’un chewing-gum sur les murs, au milieu des friandises ravagées par le temps et partiellement moisies.

Solvang

Solvang se trouve à environ 210 kilomètres au Nord-Ouest de Los Angeles et à 55 kilomètres au Nord-Ouest de Santa Barbara.

Comptant environ 5800 habitants, la ville est célèbre pour son architecture inspirée du Danemark. Les bâtiments, avec leurs toits en pente, leurs colombages, et leurs moulins à vent, nous transportent directement en Europe.

Nous commençons notre exploration par le parc central, parsemé de belles sculptures et de jardins soigneusement entretenus. Les moulins à vent décoratifs ajoutent au charme de la ville, chacun ayant sa propre histoire et son charme unique. Le plus célèbre est peut-être le Solvang Windmill, situé non loin d’Alisal Road. Derrière le moulin se trouve la Round Tower, une réplique de la Rundetaarn de Copenhague.

Un peu excentrée se trouve la Old Mission Santa Inés, fondée en 1804 par les missionnaires espagnols. La mission, avec son église, ses jardins, son cimetière et son musée, nous offre un aperçu fascinant de l’histoire coloniale espagnole.  

L’Elverhøj Museum of History & Art est un autre incontournable de la ville. Ce musée, installé dans une maison de style danois construite dans les années 1950, est dédié à la préservation de l’histoire de la ville.

Nous continuons notre visite au Solvang Festival Theater, un théâtre en plein air qui accueille diverses représentations. Le cadre enchanteur du bâtiment, entouré de nature, crée une atmosphère magique. Non loin, le Hans Christian Andersen Museum, situé à l’intérieur de The Book Loft, une librairie charmante, est dédié à la vie et à l’œuvre du célèbre auteur danois qui en porte le nom, et perd avec entrain ses visiteurs dans ses contes de fées bien-aimés.

Le California Art & Nature Museum, combine quant à lui l’art et la nature pour inspirer la conservation des paysages de la région. Le Solvang Vintage Motorcycle Museum impressionne avec sa collection de motos rares et anciennes, nous offrant un voyage à travers l’histoire du deux-roues.

La Bethania Lutheran Church, une église luthérienne construite en 1928, nous charme avec son clocher distinctif et ses vitraux colorés tandis que la Little Mermaid Fountain, une réplique de la célèbre statue de Copenhague, rend hommage à l’œuvre de Hans Christian Andersen. Juste à l’extérieur de Solvang, l’Alisal Guest Ranch & Resort offre une expérience authentique de ranch de luxe, avec des activités telles que l’équitation, le golf, et des soirées de barbecue en plein air.

Santa Barbara

Comptant environ 92 000 habitants, Santa Barbara est une ville élégante nichée entre les montagnes de Santa Ynez et l’océan Pacifique à environ 150 kilomètres au nord-ouest de Los Angeles.

Elle appréciée pour son architecture de style hispanique coloniale, ses plages magnifiques, et son ambiance sophistiquée.

Nous commençons notre visite par la Mission Santa Barbara, fondée en 1786. Chef-d’œuvre architectural avec ses murs en stuc blanc et ses toits en tuiles rouges, elle comporte des jardins, créant un cadre paisible et inspirant.

Nous visitons ensuite la Our Lady of Sorrows Church et le Santa Barbara County Courthouse, un autre joyau architectural. Construit dans le style hispanique colonial, le bâtiment est orné de fresques colorées, de tuiles artisanales, et de jardins luxuriants. Nous montons au sommet de la tour de l’horloge pour une vue panoramique sur la ville et l’océan. Non loin, le Santa Barbara Museum of Art offre une collection impressionnante d’œuvres d’art, allant de l’antiquité à l’art contemporain et le Lobero Theatre s’intègre parfaitement dans le paysage urbain.

L’El Presidio de Santa Barbara State Historic Park est un autre site historique incontournable. Ce fort espagnol, fondé en 1782, est l’une des dernières fortifications militaires de la période coloniale espagnole. Nous explorons les bâtiments restaurés et les expositions qui racontent l’histoire de la colonisation espagnole en Californie.

Nous découvrons également l’Arlington Theatre, un théâtre historique construit en 1931 dans le style hispanique colonial. Les fresques murales et le plafond étoilé créent une ambiance unique et magique.

Les magnifiques jardins de Lotusland et du Santa Barbara Botanic Garden émerveillent avec leur diversité et leurs paysages soigneusement aménagés tandis que le Santa Barbara Zoo offre l’opportunité de rencontrer des animaux de différentes régions du monde, des lions aux girafes, dans un cadre magnifique surplombant l’océan Pacifique. Les enclos spacieux et les efforts de conservation du zoo nous impressionnent.

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La Funk Zone est un quartier vibrant et créatif de Santa Barbara, rempli de galeries d’art, de salles de dégustation de vin, et de restaurants branchés. Nous nous promenons dans les rues animées, découvrant des œuvres d’art originales et dégustant des vins locaux.

Nous terminons notre visite par une promenade sur le Stearns Wharf, le plus ancien quai en bois de Californie. De là, nous avons une vue imprenable sur l’océan et les montagnes environnantes.

La Purisima Mission State Historic Park

La Purisima Mission State Historic Park se trouve près de la ville de Lompoc. Ce parc historique d’État est facilement accessible depuis la Highway 246, à environ 50 kilomètres au Nord-Ouest de Santa Barbara et à environ 240 kilomètres au Nord-Ouest de Los Angeles.

La Purisima Mission, fondée le 8 décembre 1787 par le père Fermín Lasuén, est l’une des 21 missions espagnoles établies en Californie. Elle est dédiée à l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. Le site original de la mission a été déplacé en 1812 après qu’un tremblement de terre ait gravement endommagé les bâtiments. La mission actuelle, reconstruite à partir de 1813, est l’une des mieux préservées et restaurées de toutes les missions de Californie.

L’église de La Purisima est le cœur du site. Elle présente une architecture adobe typique avec des murs épais, des poutres en bois et un autel magnifiquement décoré de 14 peintures symbolisant le chemin de croix. À ses côtés se trouvent les résidences dans lesquelles étaient logés les prêtres.

Ses jardins et vergers ont été reconstitués pour refléter les pratiques agricoles d’antan. Les visiteurs peuvent se promener parmi les rangées d’arbres fruitiers, de légumes et d’herbes cultivées selon les méthodes traditionnelles. Ils se trouvent à côté du réservoir qui avait pour but de collecter l’eau de pluie.

Le Sequoia National Park et Kings Canyon National Park

Le Sequoia National Park est situé dans les montagnes de la Sierra Nevada, en Californie, à environ 320 kilomètres au Nord de Los Angeles et 80 kilomètres au Sud de Fresno. Le parc couvre une superficie de plus de 1 600 kilomètres carrés et jouxte le Kings Canyon National Park.

L’accès à Sequoia NP et Kings Canyon NP se fait obligatoirement par l’Ouest de la Sierra Nevada.
Sequoia NP est accessible par la CA198 (Three Rivers), via Ash Mountain Entrance.

Kings Canyon NP est accessible par la CA180 (Squaw Valley) et la CA245 (Badger) via Big Stump Entrance.

Les 2 parcs sont reliés entre eux par la Generals Highway (CA198).

Il n’y a pas d’accès aux parcs du côté Est de la Sierra Nevada.

Le parc dispose de 4 Visitor Centers : Foothills Visitor Center, près de Ash Mountain Entrance, Lodgepole Visitor Center, au cour de Sequoia NP, Kings Canyon Visitor Center, dans Grant Grove, Cedar Grove Visitor Center, au cœur de Kings Canyon 

Le Sequoia National Park est célèbre pour ses arbres séquoias géants, parmi les plus grands et les plus anciens au monde.

L’entrée coûte 35 dollars par véhicule. Le pass América est accepté. Le ticket est valable pour les 2 parcs.

Le Sequoia national Park est divisé en 3 secteurs : The Foothills près de Ash Mouintain Entrance, Gian Forest, le secteur principal et Mineral King au Sud-Est.

Le Kings Canyon National Park est divisé en 2 secteurs : le Grant Grove à l’Ouest et le Cedar grove à la fin de la King’s Canyon Scenic Byway.

Sequoia National Park

La General Highway parcourt la partie Ouest du site et donne accès à de magnifiques points de vue, dont l’Amphitheater Point. En suivant cette route, il est possible de découvrir le Tunnel Rock, un imposant bloc de granite taillé et creusé en 1930. Bien qu’il ne soit plus accessible en voiture, les visiteurs peuvent y accéder à pied ou en vélo. Le parc comprend également le Giant Forest Museum et à quelques mètres, le Beetle Rock et le Sentinel Tree, un arbre majestueux de 79 mètres de hauteur.

L’attraction phare du parc est le General Sherman Tree, l’arbre le plus massif du monde par volume. Situé dans la Giant Forest, cet arbre emblématique mesure environ 83 mètres de haut et il a un diamètre de plus de 11 mètres à la base. Âgé d’environ 2 200 ans, il est accessible par un sentier court et pavé, parsemé de panneaux éducatifs sur la biologie et l’histoire des séquoias.

Le Moro Rock est un dôme de granit offrant une vue panoramique spectaculaire sur la vallée de San Joaquin et les montagnes environnantes. Accessible par une petite randonnée de 400 marches, l’ascension, bien que courte, est intense et récompensée par une vue à 360 degrés, particulièrement impressionnante au lever et au coucher du soleil. Au même niveau que le Moro Rock Trail, se trouve l’accès au Hanging Rock Trail qui permet d’avoir une vue sur la Kaweah River Valley.

Les Tokopah Falls sont quant à elles, des chutes d’eau de 365 mètres de haut, situées au bout d’une randonnée de 6,4 kilomètres aller-retour le long du Tokopah Valley Trail. Le Tunnel Log, à proximité est un séquoia géant tombé en 1937, creusé pour permettre aux voitures de passer à travers. Situé sur Crescent Meadow Road, ce tunnel offre une expérience unique en permettant aux visiteurs de conduire sous un arbre géant. Le tronc mesure 84 mètres de long et 6 mètres de diamètre à la base.

Crescent Meadow, surnommé le « Joyau de la Sierra », est une prairie alpine entourée de séquoias géants. Un sentier de randonnée de 2,4 kilomètres fait le tour de la prairie, passant par Tharp’s Log, une cabane construite à l’intérieur d’un séquoia creux par Hale Tharp, un pionnier de la région. Non loin, la Crystal Cave est une grotte de marbre ornée de formations calcaires impressionnantes, telles que des stalactites et des stalagmites. Découverte en 1918, la grotte est accessible uniquement par des visites guidées.

Kings Canyon National Park

À l’Ouest de Grant Grove Village, une randonnée de 0,8 kilomètre en boucle permet de rejoindre le General Grant Tree, le troisième plus grand arbre du monde, âgé de 1600 ans et haut de 82 mètres. Au Nord du village, une autre petite randonnée mène à Panoramic Point, offrant une vue splendide sur Kings Canyon. Une autre randonnée appréciée est la Buena Vista Peak Trail, qui démarre de Kings Canyon Overlook.

La Mineral King Valley est une vallée alpine reculée, accessible par une route sinueuse et étroite de 40 kilomètres. Connue pour ses paysages spectaculaires, ses sentiers de randonnée et ses possibilités de camping, les randonneurs peuvent y explorer des sentiers comme le Sawtooth Pass Trail ou le Eagle Lake Trail, offrant des vues sur des lacs alpins, des pics de granit et des prairies fleuries. La vallée, autrefois un centre d’exploitation minière, abrite encore des vestiges historiques.

La Kings Canyon Scenic Byway est en ce qui la concerne, une route longue de 75 kilomètres menant à Cedar Grove, une petite forêt de séquoias. Elle offre de magnifiques points de vue et permet de rejoindre les Grizzly Falls de 25 mètres de hauteur et les Roaring River Falls. À proximité, le Redwood Canyon comprend la plus grande forêt de séquoias géants non développée au monde, offrant une expérience plus sauvage et isolée que les zones plus fréquentées du parc. Les sentiers de randonnée traversent des ravins profonds et des crêtes boisées, offrant des opportunités pour l’observation de la faune et des plantes. Les sentiers Sugar Bowl et Hart Tree sont particulièrement populaires et permettent d’explorer cette forêt préservée.

Malibu

Sur la côte Ouest de la Californie, à environ 50 kilomètres à l’Ouest du centre-ville de Los Angeles, se trouve Malibu, une ville côtière étendue sur environ 34 kilomètres le long de la Pacific Coast Highway.

Dès notre arrivée, nous sommes enchantés par la beauté naturelle et l’atmosphère paisible qui y règnent, Malibu, avec ses 12 000 habitants, étant connue pour son style de vie détendu et ses magnifiques résidences en bord de mer. La présence de nombreuses célébrités hollywoodiennes ajoute une touche de glamour et d’exclusivité à cette destination.

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Nous débutons notre exploration par le Malibu Pier, un site emblématique construit en 1905. S’étendant dans l’océan Pacifique, le quai est idéal pour la pêche, la promenade et l’observation de la faune marine. Nous flânons sur le Pier, savourant la vue panoramique sur l’océan et les collines environnantes. Les restaurants et boutiques qui jalonnent le quai offrent une ambiance décontractée et chic. Nous nous arrêtons pour déguster des fruits de mer frais dans l’un des restaurants en bord de mer, émerveillés par la beauté du paysage.

La ville de Malibu s’étend également à l’intérieur des terres. Nous y découvrons de l’extérieur le palais hindou, un site surprenant et impressionnant qui ajoute une touche de spiritualité à notre aventure avant de rejoindre le Solstice Canyon, un parc national acquis par le National Park Service en 1988. La randonnée jusqu’aux ruines de la Roberts Ranch House, détruite par un incendie en 1982, est particulièrement captivante. Les vestiges de la maison, entourés par la nature sauvage, rappellent la fragilité de l’homme face aux éléments.

L’Escondido Falls est une autre merveille naturelle qu’il est possible de découvrir via une randonnée de 6 kilomètres aller-retour. La chute d’eau, atteignant 46 mètres de hauteur, est la plus haute des montagnes de Santa Monica.  

Une expérience unique attend également les visiteurs au Malibu Wine Safari, un domaine viticole qui combine dégustation de vin et safari animalier avec une découverte du Saddlerock Ranch, datant des années 1970, à bord d’un véhicule tout-terrain. La dégustation des vins locaux, accompagnée de rencontres avec des animaux exotiques tels que des zèbres et des girafes, offre des moments inoubliables.

En matière de culture, Malibu ne déçoit pas. L’Adamson House, construite en 1929, est un superbe exemple de l’architecture espagnole coloniale. Située à côté de la Malibu Lagoon State Beach, cette maison historique abrite un musée présentant des carreaux colorés, des jardins magnifiques et des vues imprenables sur l’océan. Chaque pièce de cette bâtisse raconte une histoire, tout comme The Getty Villa, ouverte au public en 1974, qui comporte un musée d’art et institution éducative, dédiée à l’étude des arts et cultures de la Grèce, de Rome et de l’Étrurie.

Le Point Dume State Beach, créé en 1979, est célèbre pour ses falaises escarpées, sa plage de sable fin et ses vues panoramiques sur l’océan. La plage est un spot de surf réputé, et nous sommes fascinés par les surfeurs qui défient les vagues. Surfrider Beach, également connu pour ses vagues parfaites, attire des surfeurs du monde entier depuis les années 1950. Nous observons les sportifs avec admiration, sentant l’énergie de ce lieu emblématique.

Nous continuons notre exploration des plages de Malibu, chacune ayant son propre charme. Malibu Lagoon State Beach, El Pescador State Beach, La Piedra State Beach, Leo Carillo State Beach et la Zuma Beach, une plage privée, nous offrent des paysages variés et magnifiques.

La plus connue, El Matador State Beach, nous mène à une crique naturel aux abords d’une magnifique arche. La beauté sauvage de cet endroit nous coupe le souffle, et nous nous sentons privilégiés de pouvoir l’explorer.

Santa Monica

À environ 25 kilomètres à l’Ouest du centre-ville de Los Angeles, Santa Monica est une ville côtière dynamique et diversifiée, bordée par l’océan Pacifique à l’Ouest. Avec une population d’environ 90 000 habitants, Santa Monica attire des résidents de différentes cultures et origines, tout en étant une destination prisée par les touristes, particulièrement durant les mois d’été.

Notre premier point de chute en provenance de Malibu est le Santa Monica Pier, construit en 1909. Cette jetée emblématique qui abrite également abrite également le Santa Monica Pier Aquarium offre une variété d’attractions, y compris un parc constitué d’une grande roue, de montagnes russes et de jeux d’arcade : le Pacific Park.

Juste à côté du Pier, la Santa Monica State Beach s’étend sur environ 5,6 kilomètres le long de l’océan Pacifique. La plage est vivante et animée, avec des familles, des groupes d’amis et des surfeurs qui profitent des vagues. Il est possible également d’explorer ses dessous, comprenant de centaines de poteaux de bois qui maintiennent l’ensemble en un tout.

À l’entrée du Pier, nous ne manquons pas de prendre une photo devant le panneau « Santa Monica », marquant officiellement la fin de la célèbre Route 66.

Pour rejoindre la plage, nous empruntons l’Ocean Front Walk, un large chemin qui longe la côte jusqu’à Venice Beach à Los Angeles. Cette promenade est animée par des artistes de rue, des musiciens, et des vendeurs ambulants, créant une ambiance festive et énergique.

Le centre-ville de Santa Monica s’organise autour de la Third Street Promenade, une rue piétonne bordée de palmiers et agrémentée de fontaines. La promenade est connue pour ses boutiques de mode, ses magasins spécialisés, et ses cafés en plein air.   À l’extrémité sud de la rue, la Santa Monica Place est un centre commercial en plein air offrant une variété de boutiques de luxe, de restaurants, et de divertissements.  

La Main Street, mène quant à elle au California Heritage Museum, un musée présentant l’histoire des habitants de l’État. Les expositions y sont fascinantes, permettant d’en apprendre davantage sur la riche histoire et la diversité culturelle de la région.

Dans le domaine culturel, la Bergamot Station Arts Center, située sur le site d’une ancienne station de tramway, est un centre artistique abritant une trentaine de galeries d’art contemporain.

La ville comporte également le Palisades Park, un parc de 10,6 hectares qui s’étend le long des falaises surplombant l’océan, offrant des vues spectaculaires sur le littoral ainsi que le parc urbain : Tongva Park s’étendant sur 2,4 hectares et inauguré en 2013 ; il est situé à quelques pas de l’océan et du Pier. Conçu par l’architecte paysagiste James Corner, il est un espace vert apprécié pour la détente et les loisirs.

Au Nord-Ouest de la ville, le Will Rogers State Historic park créé en 1955 pour protéger le ranch de l’acteur éponyme comprend un musée exposant des objets lui ayant appartenu. Non loin, le Temescal gateway park s’étend sur 57 hectares et permet d’effectuer de belles randonnées.

Dans les hauteurs de la ville, le Getty Center, ouvert en 1997, est un complexe culturel et artistique situé sur les collines de Brentwood. Conçu par l’architecte Richard Meier, il abrite la collection d’art du J. Paul Getty Museum, incluant des peintures européennes, des sculptures, des manuscrits et des photographies. Le centre est également connu pour ses jardins et ses vues panoramiques sur la ville.

Los Angeles, emblème du Sud de la Californie

Los Angeles, souvent appelée « L.A. » ou la Cité des Anges est située dans le sud de la Californie, sur la côte Ouest des États-Unis. La ville se développe sur plus de 1 200 kilomètres carrés, entre l’océan Pacifique à l’Ouest et les montagnes de San Gabriel au Nord.

En s’étendant sur plus de 1 200 kilomètres carrés, Los Angeles est la plus grande ville de Californie et la deuxième plus grande des États-Unis, avec une population d’environ 4 millions d’habitants. La région métropolitaine de Los Angeles compte plus de 20 millions de personnes.

Plusieurs types de pass sont disponibles et permettent d’avoir accès à de nombreux sites.

Par souci de clarté, il est possible de la découper en plusieurs secteurs touristiques : Hollywood, Hollywood Boulevard, Hollywood Hills, Beverly Hills, Venice Beach, le centre-ville, El Pueblo, Broadway, Chinatown et le secteur des parcs d’attraction et des studios de cinéma.

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Venice Beach

Dans le prolongement de Santa Monica, nous nous rendons à Venice Beach, une plage animée connue pour son front de mer coloré, ses artistes de rue, ses boutiques éclectiques et ses cafés.

Nous rejoignons la plage et après avoir posé nos serviettes ; nous n’hésitons pas longtemps avant de nous jeter à l’eau, partageant également un moment rêvé sur la plage qui a accueilli de nombreux tournages de films et de séries. Le tout, accompagnés par un hélicoptère qui effectue plusieurs rotations dans le ciel bleu de la ville.

Une fois sortis de l’eau, la promenade que nous arpentons permet à la fois de rejoindre les plages que le Venice Recreation center, un parc sportif qui se trouve au bout de Windward Avenue, bordée de bâtiments historiques à colonnades qui mène à la Venice Torso, une célèbre sculpture de Roberg Graham. Les murs des bâtiments du quartier présentent de nombreuses oeuvres de street-art et cette démonstration artistique débute au Venice Public Art Wall, non loin du Venice Recreation Center.

Le Venice Fishing Pier est en ce qui le concerne, un ponton de 400 mètres qui se trouve dans le prolongement de West Washington Boulevard et qui est réquisitionné tous les jours par des dizaines de pêcheurs tâtant l’hameçon.

Une ambiance tout aussi agréable se retrouve à la Abbot Kinney Boulevard, entre Venice Boulevard et Main Street. La rue accueille plusieurs fois par semaine le Venice Farmer’s Market, un marché extérieur qui permet à des producteurs locaux de proposer leurs produits en circuit court.

Dans le centre du secteur, il convient de ne pas louper le Venice Canal Historic District, dont les maisons sont bordées par un canal construit par le milliardaire Abbot Kinney au début du XXe siècle souhaitant recréer la ville italienne de Venise.

Beverly Hills

Beverly Hills est un quartier emblématique de Los Angeles, situé à l’Ouest de la ville, entre West Hollywood et Century City.

En pénétrant à l’intérieur du quartier, nous faisons immédiatement un arrêt à l’angle de Santa Monica Boulevard, pour découvrir le panneau Beverly Hills écrit en jaune sur fond vert.

Notre exploration de Beverly Hills nous plonge dans le glamour. Sur Rodeo Drive, nous découvrons les boutiques de luxe et nous émerveillons devant les marques haut de gamme. Les vitrines étincelantes et les rues impeccables nous donnent l’impression d’être dans un décor de film. Nous visitons le Beverly Hills City Hall, un magnifique exemple d’architecture méditerranéenne.

Construit en 1932, le bâtiment est facilement reconnaissable grâce à son clocher doré et ses tuiles en céramique espagnole. L’intérieur du hall est tout aussi impressionnant, avec des fresques murales et des finitions en bois finement sculptées.

Nous nous recueillons ensuite au Beverly Hills 9/11 Memorial Garden. Les jardins enchanteurs du Will Rogers Memorial Park nous offrent un moment de paix et de détente, loin de l’agitation de la ville. Dans le domaine culturel, le Museum of Tolerance, ouvert en 1993, est un centre éducatif et un musée consacré aux droits de l’homme, à la tolérance et à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

Un peu à l’écart du centre, nous reprenons notre véhicule pour découvrir dans le quartier, de magnifiques demeures. La Spadena House, également connue sous le nom de « The Witch’s House », est une maison emblématique construite en 1921. Conçue par Harry Oliver, cette maison de conte de fées ressemble à une maison de sorcière avec ses toits inclinés, ses fenêtres irrégulières et son jardin enchanteur. A ses côtés, l’O’Neill House, inspirée par le célèbre architecte Antoni Gaudí, est une autre résidence privée fascinante à Beverly Hills. Nous ne manquons pas également les Virginia Robinson Gardens, établis en 1911 et la Greystone Mansion, datant de 1928, qui est une majestueuse demeure de style néo-Tudor située dans un parc verdoyant.

Au milieu des riches autres propriétés, la Stahl House, également connue sous le nom de Case Study House #22, est un chef-d’œuvre de l’architecture moderne construite en 1959 par Pierre Koenig et le Château Marmont, quant à lui, ouvert en 1929, est un hôtel emblématique situé à l’extrémité Ouest de Hollywood, près de Beverly Hills.

Hollywood Hills

En arpentant avec notre véhicule, la Mulholland Drive, nous n’hésitons pas à faire un arrêt à un point de vue qui nous permet de bénéficier d’une carte-postale. Face à nous, Los Angeles se dévoile et nous laisse découvrir l’immensité de sa fournaise urbaine. Avec les gratte-ciels en ligne de mire et les nombreux véhicules qui semblent grouiller comme des fourmis, la ville se présente sous son vrai visage : frénétique, intense.

La Mulholland Drive est une route panoramique de près de 40 kilomètres offrant des points de vue époustouflants sur la ville. Les belvédères tels que The Groves Overlook, Stone Canyon Overlook, Mulholland Scenic Overlook, Universal City Overlook, et Hollywood Bowl Overlook permettent d’apprécier pleinement la beauté et la diversité des paysages de la ville. Chaque arrêt offre une nouvelle perspective sur la cité des anges, renforçant notre admiration pour cette métropole dynamique et variée.

Alors qu’un policier à moto prend une petite pause, en le regardant nous ne pouvons pas nous arrêter de l’imaginer être sorti du film Terminator 2, tant il lui ressemble.

Nous arrivons après quelques minutes de route aux abords d’un lac et nous nous garons sur un parking pour bénéficier de la vue que nous attendions depuis que nous avons mis les pieds sur le territoire américain. Face à nous, le panneau d’Hollywood se dresse majestueusement.

Le Hollywood Sign est l’un des symboles les plus emblématiques de Los Angeles. Perché sur les collines d’Hollywood, ce panneau géant composé de lettres blanches majestueuses surplombe la ville depuis les années 1920. Avec ses 13,9 mètres de haut et ses 107,3 mètres de long, il représente l’image emblématique de l’industrie cinématographique.

Nous repartons ensuite et rejoignons le Griffith Park, l’un des plus grands parcs urbains d’Amérique du Nord, couvrant plus de 1 700 hectares. Créé en 1896, le parc offre une multitude d’activités de plein air, notamment la randonnée, l’équitation et le golf. Les attractions les plus importantes auxquelles il donne accès comprennent le Griffith Observatory, le Los Angeles Zoo et le Greek Theatre. Une randonnée : le Charlie Turner Trail est une boucle de 5 kilomètres qui permet d’accéder à des points de vue dégagés sur la ville et le panneau Hollywood. Elle permet de s’en approcher au plus près.

Situé sur le flanc Sud du mont Hollywood dans le Griffith Park, le Griffith Observatory nous offre une vues panoramique sur Los Angeles et l’emblématique panneau Hollywood. Inauguré en 1935, l’observatoire attire également notre regard au travers de sa structure. Il comporte à ses abords un buste de James Dean.

Le secteur comporte bien d’autres incontournables. Le Los Angeles Zoo and Botanical Gardens est une véritable oasis de biodiversité. Accueillant plus de 1200 animaux, ce zoo offre une expérience immersive où nous pouvons observer des créatures exotiques et locales dans des habitats soigneusement recréés. Les jardins botaniques, eux, sont un délice pour les sens avec une variété impressionnante de plantes exotiques et indigènes.

À proximité se trouve le Autry Museum of the American West, un trésor culturel dédié à la conquête de l’Ouest américain. Avec ses 500 000 œuvres d’art et artefacts, ce musée plonge dans l’histoire riche et complexe de cette époque.

Le Travel Town Museum, un autre musée en plein air, cette fois-ci expose une impressionnante collection de locomotives et de wagons anciens alors que le Greek Theatre, construit en 1930 peut accueillir jusqu’à 6000 spectateurs et l’Ennis House, une œuvre architecturale de Frank Lloyd Wright datant de 1924 mérite également une visite. Tout comme le Forest Lawn Memorial Park, un cimetière qui abrite de nombreux monuments commémoratifs dédiés à l’histoire américaine. A l’intérieur, le Court of Liberty présente des statues de George Washington et de Thomas Jefferson, tandis que l’immense mosaïque Birth of Liberty nous impressionne par ses dimensions colossales de 49 mètres de long sur 9 mètres de haut. Le Hall of Liberty et l’American History Museum offrent un aperçu éducatif et émouvant du passé du pays tandis que le Monument to Washington et la Lincoln Terrace, avec leurs sculptures majestueuses, rendent hommage à ces figures historiques avec une grandeur et une dignité solennelles.

Dans le secteur Ouest de Los Angeles, le Hollywood Bowl est un autre amphithéâtre en plein air emblématique, niché dans les collines depuis 1922. Célèbre pour ses concerts de musique classique, pop et rock, le site offre une acoustique exceptionnelle et une vue imprenable sur l’horizon de la ville. À proximité se dresse la High Tower, une tour résidentielle de 5 étages construite en 1920. Entourée de maisons élégantes, cette tour ajoute une touche d’originalité au paysage urbain.

Pour une escapade en plein air, le Runyon Canyon Park s’étend sur 65 hectares et propose de magnifiques sentiers de randonnée. Ce parc est un havre de paix en pleine ville, offrant des vues spectaculaires sur Los Angeles et des sentiers adaptés à tous les niveaux de marcheurs.

Hollywood Boulevard

Après avoir garé notre véhicule, nous rejoignons le majestueux Dolby Theatre, foyer des Oscars. L’anticipation monte à mesure que nous imaginons les stars défilant sur le tapis rouge, sous le regard du monde entier.

La grandeur et la solennité de l’endroit nous enveloppent alors que nous nous imprégnons de l’aura des grands gagnants qui ont foulé ces mêmes marches et dont les noms sont inscrits sur les murs de ce bâtiment que nous traversons.

Nous rejoignons Hollywood Boulevard, l’épicentre étincelant de l’industrie cinématographique. Sous nos pas, le Walk of Fame scintille de 2600 étoiles, chacune étant une promesse de renommée et de gloire. Nous nous arrêtons devant la sculpture imposante de The Four Ladies of Hollywood, une œuvre captivante qui semble garder l’esprit des lieux et faisons la connaissance d’un loueur de Ferrari qui accepte de nous faire tester son bolide.

Dans la rue, nous nous lions d’amitié à un jeune rappeur qui dévoile son talent.

Non loin de lui, nous assistons au petit spectacle d’un autre jeune qui au rythme de sa musique portative, traverse la route en se dandinant, sous l’oeil amusé des passants.

Notre cœur bat plus fort à l’approche du mythique Grauman’s Chinese Theatre, avec sa façade ornée de détails exotiques et de dragons sculptés. L’histoire de ce lieu, témoin de tant de premières mondiales, éveille notre imagination. À quelques pas, El Capitan nous accueille avec son charme rétro et sa promesse d’avant-premières exclusives des films Disney. L’excitation est palpable, les souvenirs d’enfance se mêlent à l’enthousiasme du moment présent.

Nous découvrons ensuite le Hollywood Museum, un trésor de quatre étages regorgeant de souvenirs cinématographiques. Chaque artefact raconte une histoire, chaque coin révèle un fragment de la magie de l’écran. Puis, nous nous retrouvons face à face avec nos idoles de cire au Madame Tussauds.

Nous franchissons les portes du musée avec un mélange d’anticipation et d’émerveillement. Dès notre entrée, nous sommes accueillis par une ambiance électrique, où les murmures excités des visiteurs se mêlent aux flashes des appareils photo. L’air est chargé d’excitation alors que nous nous engageons dans les couloirs illuminés par des lumières tamisées.

À chaque coin, nous sommes surpris par la présence presque réelle de nos idoles de cinéma, de musique et de culture pop. Le réalisme des statues de cire est stupéfiant, chaque détail minutieusement reproduit, des expressions faciales aux plis des vêtements. Nous nous retrouvons face à face avec des légendes, des icônes contemporaines et des héros de notre enfance, chacun capturé dans une pose emblématique.

Nous nous glissons entre les figures figées dans le temps, prenant des selfies avec des stars du divertissement, partageant des instants fugaces avec ces géants de l’histoire. Le mélange éclectique de personnalités célèbres crée une atmosphère vibrante, où le passé et le présent se rencontrent dans un éclat éblouissant.

Chaque salle que nous traversons révèle une nouvelle surprise, une nouvelle célébrité à découvrir. Nous nous émerveillons devant la diversité des thèmes, des films classiques aux tendances actuelles, des légendes du rock aux héros de la pop. Chaque coin du musée est une invitation à la nostalgie, à la célébration et à l’admiration.

Dans le quartier, le Hollywood Heritage Museum offre en ce qui le concerne un voyage dans le temps, nous plongeant au cœur des débuts tumultueux de l’industrie du cinéma. Les affiches jaunies et les caméras vintage nous transportent dans une époque révolue mais toujours vivante dans nos mémoires collectives.

Enfin, nous contemplons avec émerveillement le Grauman’s Egyptian Theatre, une oasis d’art et de mystère où les hiéroglyphes se mêlent aux images animées. Chaque coin de ce temple du cinéma semble imprégné de magie, nous rappelant la puissance de l’imagination humaine.

Et tout au long de cette exploration, la majestueuse Capitol Records Building veille sur nous, témoin silencieux des mélodies et des voix qui ont façonné l’histoire de la musique. Son architecture emblématique est une invitation à rêver, à créer, à se perdre dans les vibrations de la créativité.

Hollywood

À côté d’Hollywood Boulevard, Sunset Strip est une section de Sunset Boulevard qui s’étend sur 2,5 kilomètres et offre une variété de restaurants, bars et discothèques. Cette avenue est bordée de panneaux publicitaires imposants non loin de la Melrose Avenue.

À proximité se trouve Amoeba Music, l’un des plus grands magasins de disques et de films au monde, situé au 2400 Sunset Boulevard. À côté se trouve le Pacific Cinerama Dome, un cinéma ouvert en 1963, reconnaissable par son architecture distinctive.

Dans une atmosphère un peu plus sombre, Hollywood Forever Cemetery abrite les tombes de plusieurs centaines de personnalités du divertissement, ainsi que de citoyens anonymes.

Parmi les bâtiments remarquables de la région, il ne faut pas manquer la Hollyhock House, construite en 1919. Entourée d’un magnifique parc ouvert au public, cette maison présente des murs extérieurs inclinés à 85 degrés et elle est ouverte à la visite certains jours de la semaine.

Centre-ville

Notre exploration du centre de Los Angeles commence au Civic Center, le cœur administratif de la ville. Là, nous sommes frappés par la modernité audacieuse de la Cathedral of Our Lady of Angels, conçue par l’architecte espagnol Rafael Moneo. Les lignes géométriques et les vastes espaces ouverts de cette cathédrale contemporaine nous captivent, tout comme les magnifiques tapisseries qui racontent des histoires bibliques.

Nous admirons une magnifique fresque qui surplombe un mur d’eau, avant de continuer notre aventure aux abords du majestueux Los Angeles City Hall, un gratte-ciel emblématique de style Art déco aperçu dans le film Superman entre autres. Sa tour de 138 mètres de haut domine l’horizon, offrant l’un des symboles les plus reconnaissables de la ville. À proximité, le Los Angeles Times Building nous fascine avec ses éléments décoratifs Art déco, témoins de l’histoire des médias de la ville. Il se trouve non loin du tribunal et du siège de la police.

Nous prenons ensuite une bouffée d’air frais à Grand Park, un espace public ouvert en 2012. Ses jardins verdoyants, ses fontaines et ses installations pour les événements communautaires offrent un contraste rafraîchissant avec l’agitation urbaine.

À quelques pas de là se trouve le Performing Arts Center de Los Angeles, également connu sous le nom de Music Center. Nous sommes éblouis par la diversité de ses espaces dédiés aux arts, allant du Ahmason Theater aux performances musicales au Walt Disney Concert Hall, une œuvre architecturale célèbre pour son acoustique exceptionnelle et son design en acier inoxydable.

En déambulant dans le quartier financier, nous découvrons le fascinant Wells Fargo History Museum, qui retrace l’histoire de la banque et son impact sur le développement de l’Ouest américain.

Plus loin, nous embarquons moralement à bord de l’Angel Flight Railway, un funiculaire historique offrant une vue panoramique sur la ville depuis Bunker Hill jusqu’au centre-ville. Notre exploration se poursuit à Pershing Square, l’un des plus anciens parcs publics de Los Angeles, où nous profitons des installations modernes et des sculptures qui parsèment l’espace.

Nous nous imprégnons de l’histoire en visitant le magnifique Millennium Biltmore Hotel, un joyau de l’architecture Beaux-Arts au cœur de la ville. Ses plafonds peints et ses colonnes en marbre évoquent le glamour du passé hollywoodien.

Puis, nous découvrons au sommet de la US Bank Tower, l’OUE Skyspace LA, offrant une vue à 360 degrés sur Los Angeles.

Nous nous plongeons ensuite dans le monde de la musique au Grammy Museum, explorant les réalisations de l’industrie musicale enregistrée. Ce musée interactif est un incontournable pour les passionnés de musique. Enfin, nous terminons notre périple au Staples Center, une arène emblématique qui abrite des événements sportifs et de divertissement de premier plan. C’est le point final parfait pour notre exploration immersive du centre de Los Angeles.

Le cœur historique de Los Angeles offre une diversité culturelle et artistique remarquable. Au sein du Civic Center, le Los Angeles State Historic Park accueille les visiteurs avec ses 13 hectares de verdure, offrant une bouffée d’air frais dans l’urbanisme trépidant. À proximité, The Broad se dresse tel un phare artistique moderne, abritant une collection éclectique de chefs-d’œuvre contemporains, tandis que le Natural History Museum transporte les visiteurs à travers les époques, de l’ère des dinosaures aux cultures amérindiennes.

Plus loin, dans le quartier emblématique d’Elysian Park, le Dodger Stadium se dresse comme un temple du sport, où les passionnés de baseball se réunissent pour vivre des moments inoubliables. Ce mélange d’histoire, d’art, de science et de sport crée un tableau vibrant de l’essence même de la ville.

Le marché historique, Los Angeles Farmers Market, est un incontournable pour goûter aux saveurs locales et internationales. Juste à côté, le California Science Center fascine les esprits curieux avec ses expositions interactives sur la science et la technologie, mettant en vedette la célèbre navette spatiale Endeavour.

Broadway

Dans le quartier artistique d’origine, le Roxie Theatre, ouvert en 1932, se distingue par son architecture emblématique de style Art déco. Voisin de plusieurs autres institutions cinématographiques légendaires, dont le Cameo Theater, érigé en 1910, l’un des plus anciens cinémas de Los Angeles, et le majestueux Million Dollar Theater, conçu par l’architecte Albert C. Martin. Le quartier abrite également des joyaux tels que l’Arcade Theater, imaginé par les architectes Morgan & Walls en 1910, ainsi que le somptueux Los Angeles Theater, un cinéma Art déco ouvert en 1931, et le raffiné Palace Theater, inauguré en 1911.

Le State Theater, ouvert en 1921, se distingue par son intérieur luxueux et son riche passé en tant que lieu de spectacles et de projections cinématographiques, demeurant une destination historique prisée. Le Globe Theater, érigé en 1913, fascine par son architecture Renaissance espagnole, tandis que le Tower Theater, inauguré en 1927, incarne le même style tout en étant le premier cinéma de la ville à avoir proposé des films sonores. Dans le registre des édifices uniques, l’United Artists Theater, ouvert en 1927, enchante par son magnifique style gothique espagnol.

Pour s’imprégner de l’ambiance vibrante de la ville, le légendaire Grand Central Market, fondé en 1917, offre une expérience culinaire incomparable, rassemblant une mosaïque de saveurs internationales dans un cadre dynamique et animé. Contrastant avec cet environnement, le Bradbury Building, édifié en 1893, séduit par son atrium central orné d’escaliers en fer forgé et d’une verrière, devenant l’une des attractions les plus photographiées de Los Angeles et un lieu de tournage prisé pour de nombreuses productions cinématographiques et télévisuelles.

Le panneau marquant la fin officielle de la Route 66, perché sur le quai de Santa Monica, revêt une signification particulière dans le tissu historique de la ville. Alors que la Route 66 elle-même évoque une série de voyages mythiques à travers les États-Unis, ce repère symbolique à Los Angeles devient un point de convergence pour les passionnés d’histoire et de voyages, incarnant la fin d’un périple emblématique à travers le pays.

Studios et parcs d’attraction

Universal Studios Hollywood offre une expérience unique en combinant un studio de cinéma et un parc à thème. Depuis son ouverture en 1964, il propose des attractions, des spectacles et des visites guidées des studios de tournage, plongeant les visiteurs au cœur de leurs films préférés.

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Au Warner Bros Studio à Burbank, les amateurs de cinéma peuvent découvrir les coulisses de l’industrie du divertissement. Le Studio Tour inclut des visites des plateaux de tournage actuels, des expositions interactives sur des franchises emblématiques telles que DC Comics et « Harry Potter », ainsi qu’une exposition fascinante de véhicules Batman.

Les Paramount Pictures Studios offrent une immersion dans l’histoire du cinéma hollywoodien. La visite inclut des décors et plateaux de tournage emblématiques, des anecdotes sur les productions légendaires du studio, ainsi que des arrêts aux ateliers de fabrication de décors et aux studios de post-production.

Une visite des Sony Pictures Studios à Culver City révèle l’héritage cinématographique de la MGM et les productions actuelles. Les visiteurs peuvent explorer les décors de films emblématiques comme « The Wizard of Oz » et « Men in Black », offrant ainsi un aperçu privilégié de l’industrie cinématographique.

Les Charlie Chaplin Studios, aujourd’hui connus sous le nom de Jim Henson Company Lot, offrent une expérience unique aux passionnés de cinéma. Les visiteurs peuvent découvrir les studios originaux de Chaplin et les lieux où ont été créés des classiques comme « The Kid » et « The Great Dictator ». Aujourd’hui, le studio est utilisé pour produire les Muppets et d’autres créations de la Jim Henson Company.

Enfin, le Disneyland Resort à Anaheim, le Six Flags Magic Mountain à Valencia et Knott’s Berry Farm offrent des attractions inoubliables. Ces parcs à thème garantissent des expériences mémorables pour tous les visiteurs.

El Pueblo

Dans ce quartier historique, Olvera Street en est le cœur, fondée en 1930 pour préserver et célébrer l’héritage mexicain de la cité des anges. La rue abrite l’Avila Adobe, la plus ancienne maison de la ville, construite en 1818. Elle donne également accès à la Sepulveda House, une maison victorienne datant de 1887 et à la Pelanconi House, édifiée en 1850.

La Los Angeles Plaza, souvent appelée El Pueblo de Los Ángeles Historical Monument, est le site historique où la ville a été fondée en 1820. Cet espace public comprend une statue d’Antonio Aguilar ainsi que des plaques commémoratives en hommage aux 44 premiers colons de la ville.

La Plaza Methodist Church, construite en 1926, est une église historique située à proximité de la place. Fondée pour servir la communauté hispanique, elle est est un bel exemple de l’architecture missionnaire espagnole, avec ses murs en stuc blanc et ses éléments en tuiles rouges.

Construite en 1822, l’Iglesia de Nuestra Señora la Reina de Los Ángeles, également connue sous le nom de La Placita, est l’une des plus anciennes églises de Los Angeles. Située également près de la Plaza, elle illustre parfaitement l’architecture coloniale espagnole avec ses murs en adobe et son toit en tuiles rouges.

À proximité se trouve la Pico House, achevée en 1870, un ancien hôtel de luxe construit par Pío Pico, dernier gouverneur mexicain de Californie. Cet édifice est un bel exemple d’architecture italienne avec ses balcons en fer forgé et ses fenêtres en arc. À l’époque de sa construction, c’était le plus grand et le plus élégant hôtel de Californie du Sud, symbolisant le développement et la prospérité de Los Angeles.

Construit en 1884, l’Old Plaza Firehouse est le plus ancien poste de pompiers encore debout à Los Angeles. Ce bâtiment de style victorien est désormais un musée présentant des artefacts et des expositions sur l’histoire des pompiers de Los Angeles.

Inaugurée en 1939, Union Station que nous rejoignons est la principale gare ferroviaire de Los Angeles. Conçue dans un style Art déco et mission espagnole, elle se distingue par son grand hall aux plafonds en bois sculpté, ses sols en terrazzo et ses jardins luxuriants. Elle a également servi de lieu de tournage pour de nombreux films.

Chinatown

Situé à proximité du centre-ville, Chinatown s’étend sur plusieurs blocs, délimités principalement par Broadway, Hill Street, College Street et Bernard Street. Le quartier est facilement reconnaissable par ses pagodes colorées, ses lanternes rouges suspendues et ses arcs traditionnels qui accueillent les visiteurs.

En entrant dans le secteur, nous sommes propulsés directement en Asie, tant les éléments distinctifs de ce continent sont présents au travers de son architecture, des lampions accrochés sur des fils tirés entre des immeubles et de la grande porte d’entrée que nous franchissons. La porte se trouve aux côtés d’une magnifique statue.

Dans une des rues, alors que nous faisons connaissance avec plusieurs commerçants, nous découvrons une magnifique statue de Bruce Lee, tenant une pause qui le rend presque vivant. Une pause majestueuse que nous admirons avec intérêt.

Oceanside

Oceanside, une enclave balnéaire idyllique nichée entre San Diego et Los Angeles, se distingue par son mélange harmonieux de plages immaculées, d’histoires captivantes et d’activités dynamiques. Dotée de plus de 8 kilomètres de littoral doré et d’une vue imprenable sur l’océan Pacifique, Oceanside représente un véritable sanctuaire pour les amateurs de plein air et les passionnés de surf qui convergent le long de la plage de Harbor Beach.

Sa majestueuse jetée, qui s’étend sur 600 mètres, se classe parmi les plus longues du Sud de la Californie, offrant une expérience emblématique aux promeneurs et aux pêcheurs. De plus, la ville accueille fièrement le California Surf Museum, un lieu de vénération dédié à l’histoire et à la culture du surf, où les visiteurs peuvent s’immerger dans l’évolution captivante de ce sport iconique.

Dans le domaine culturel, la légendaire Top Gun House, immortalisée dans le film éponyme, incarne une attraction incontournable. Érigée en 1887, elle se distingue par sa couleur jaune caractéristique et les affiches du film qui ornent ses murs. Chaque jeudi matin, le marché animé et pittoresque de Oceanside Farmers Market illumine la ville avec ses étals colorés et animés, offrant une expérience sociale exaltante.

Le port d’Oceanside, parsemé de boutiques et de restaurants, constitue un autre lieu de prédilection pour les visiteurs en quête d’aventures gastronomiques et de découvertes. Pour les férus d’histoire, la Mission San Luis Rey de Francia, fondée en 1798, promet une plongée fascinante dans le passé riche de la région, avec son petit musée relatant son héritage culturel unique. À proximité de la base militaire de Camp Pendleton, le musée de l’Aviation de la Marine abrite une collection remarquable d’aéronefs et d’expositions retraçant l’épopée glorieuse de l’aviation navale.

San Diego

Située dans le Sud-Ouest de la Californie, le long de la côte pacifique et à proximité de la frontière mexicaine, San Diego s’impose comme la deuxième plus grande ville de l’État, avec une population d’environ 1,4 million d’habitants. La région métropolitaine de San Diego-Tijuana, comptant plus de 5 millions d’habitants, constitue pour l’état un centre culturel et économique majeur.

San Diego offre une architecture variée, allant des missions espagnoles historiques aux gratte-ciels modernes, et se distingue par ses quartiers authentiques, ses plages sublimes et ses parcs verdoyants. Parmi ses trésors architecturaux figure le Balboa Park, un vaste parc urbain de 490 hectares, fondé en 1868, qui abrite une multitude de musées, de jardins et le célèbre San Diego Zoo, l’un des plus renommés au monde.

Au cœur du centre-ville se trouve le dynamique Gaslamp Quarter, un quartier historique animé, reconnu pour ses bâtiments victoriens restaurés, ses restaurants, ses boutiques et ses lieux de divertissement. Le Petco Park, stade de baseball des San Diego Padres inauguré en 2004, contribue à l’effervescence de ce quartier historique.

San Diego accueille également un centre historique au Old Town San Diego State Historic Park, un parc qui préserve l’héritage de la première colonie espagnole de Californie, établie en 1769. Les visiteurs peuvent y explorer des bâtiments historiques restaurés, tels que la Casa de Estudillo et l’ancien tribunal.

Dans le domaine culturel et maritime, l’USS Midway Museum, installé sur l’USS Midway, un porte-avions de la marine américaine désaffecté, offre une expérience immersive sur l’aviation navale et l’histoire militaire. De plus, le San Diego Santa Fe Depot, datant de 1915, et le Maritime Museum of San Diego, avec l’une des plus importantes collections de navires historiques du monde, constituent des attractions incontournables pour les passionnés d’histoire et de navigation.

Dans le domaine naturel, la Jolla Cove se niche comme une petite crique au sein du quartier du même nom, au nord de la ville. Les eaux claires et la plage de sable fin de la Pacific Beach en font un lieu de détente idéal, offrant une vue côtière spectaculaire. Cette zone abrite également le Birch Aquarium at Scripps Institution of Oceanography et le Sea World San Diego, un immense parc aquatique proposant des spectacles mettant en scène des animaux marins.

Au Sud de la péninsule de Point Loma, le Cabrillo National Monument célèbre l’arrivée de l’explorateur espagnol Juan Rodríguez Cabrillo en 1542, marquant ainsi la première expédition européenne à atteindre la côte Ouest des États-Unis.

Accessible via le pont de San Diego-Coronado, Coronado Island est renommée pour ses plages de sable blanc et l’iconique Hôtel del Coronado, un majestueux édifice victorien érigé en 1888, à proximité d’une plage souvent citée parmi les meilleures du pays.

En périphérie de la ville, se trouve le Legoland California, un parc à thème familial s’étendant sur 52 hectares et comprenant 22 000 constructions en Lego. De même, le San Diego Zoo Safari Park, s’étendant sur 730 hectares, offre un refuge à plus de 3500 animaux.

Palm Springs

Notre découverte de Palm Springs nous transporte au cœur du désert de Sonora, dans le Sud de la Californie, à quelque 170 kilomètres à l’Est de Los Angeles. Nichée au sein de la vallée de Coachella, cette oasis urbaine est entourée par les majestueux monts San Jacinto, Santa Rosa et Little San Bernardino.

Avec ses quelque 48 000 habitants, Palm Springs séduit par son climat chaud et ensoleillé tout au long de l’année, en faisant un refuge prisé pour les retraités et une destination recherchée pour les résidences secondaires.

L’architecture du milieu du siècle confère à Palm Springs une atmosphère unique, avec ses lignes épurées et son intégration harmonieuse au paysage désertique. La ville est véritablement un musée à ciel ouvert du style moderniste, regorgeant de maisons emblématiques, de bâtiments publics et d’hôtels qui reflètent cette esthétique singulière.

Ne manquant pas d’attraits, la ville nous charme avec son Palm Springs Welcome Sign, son Angel Cove Monument et sa Walk of the Stars Palm Springs, une allée étoilée rendant hommage aux célébrités du cinéma.

Le soir venu, la ville s’anime avec son marché nocturne hebdomadaire : le Village Fest Main Office Palm Springs, offrant une ambiance vibrante et conviviale.

Pour les amateurs d’art et d’histoire, le Palm Springs Art Museum et le Palm Springs Air Museum sont des escales incontournables. Le premier, fondé en 1938, présente une riche collection d’art contemporain et d’art amérindien, dans un bâtiment moderniste qui est en soi une œuvre d’art. Quant au second, ouvert en 1996, il est dédié à la préservation et à l’exposition d’avions de guerre, offrant une plongée captivante dans l’histoire militaire du pays.

En parcourant le quartier résidentiel du Mid Century, nous avons l’occasion d’admirer de somptueuses villas de stars, dont la mythique Marilyn Monroe House et la légendaire Elvis Honeymoon Hideaway, offrant un voyage dans le temps au cœur du style moderniste de la ville.

Créé en 1938 par Chester « Cactus Slim » Moorten et son épouse Patricia, le Moorten Botanical Garden est un jardin spécialisé dans les plantes succulentes et les cactus du désert, présentant plus de 3000 variétés réparties dans différentes zones thématiques. Dans la même veine, The Living Desert Zoo and Gardens, fondé en 1970, se concentre sur la conservation des écosystèmes désertiques mondiaux, abritant une diversité d’animaux tels que des girafes, des guépards et des chameaux, ainsi que des jardins de plantes indigènes et exotiques.

Inauguré en 1963, le Palm Springs Aerial Tramway est le plus grand téléphérique au monde en termes de dénivelé, transportant les visiteurs depuis le désert de la vallée de Coachella jusqu’au sommet des monts San Jacinto, à 2 596 mètres d’altitude.

La ville est également un point de départ pour explorer l’Indian Canyons, un site historique et naturel comprenant trois canyons principaux : Palm Canyon, Andreas Canyon et Murray Canyon. Ces canyons, considérés comme sacrés par les tribus Cahuilla, offrent des paysages spectaculaires avec des palmeraies, des ruisseaux et des formations rocheuses.

En flânant le long de Palm Canyon Drive, l’une des artères principales, nous sommes accueillis par les attractions du centre-ville, parmi lesquelles une statue imposante de Marylin Monroe, aux abords d’un petit parc verdoyant.

Pionnertown

Notre exploration de Pionnertown se déroule sous un soleil éclatant, le désert de Mojave étendu à perte de vue autour de nous. Nous sommes saisis par une vague d’appréhension mêlée à une curiosité palpable alors que nous pénétrons dans cette ville fantôme au charme mystérieux. Nichée dans les paysages arides, à proximité du désert de Mojave, elle semble surgir du passé, un décor vivant figé dans le temps.

En marchant le long de Mane Street, la rue principale de Pionnertown, nos pas résonnent sur le sol poussiéreux. Les bâtiments en bois, aux façades patinées par le temps, racontent des histoires oubliées et nous enveloppent d’une atmosphère à la fois familière et étrange. L’odeur du bois vieilli flotte dans l’air, ajoutant à l’illusion d’une époque révolue.

Nous nous imprégnons de chaque détail, de chaque recoin de cette ville reconstituée avec minutie. Les vieux saloons aux portes battantes, les enseignes peintes à la main, les corrals où résonnent encore les échos des sabots des chevaux… Chaque élément semble avoir été figé dans le temps, préservant l’esprit de l’Ouest sauvage.

Les différentes bâtisses se succèdent : les anciennes boutiques, les bureaux du shérif et les saloons nous subjuguent. Fondé en 1982, le Pappy & Harriet’s Pioneertown Palace est un de ces bars-restaurants, aujourd’hui célèbre pour ses concerts en direct et son ambiance unique.

Le Pioneertown Motel est un motel historique, construit en 1946, considéré comme l’un des bâtiments emblématiques de la ville. Initialement conçu pour héberger les stars et les équipes de tournage des films westerns, il offre aujourd’hui des chambres rustiques mais confortables.

Les corrals de Pioneertown sont quant à elles, des structures historiques où étaient autrefois gardés les chevaux utilisés pour les tournages de films.

Chaque coin de rue révèle une nouvelle surprise, chaque bâtisse raconte une nouvelle histoire, et nous sommes transportés dans un voyage à travers le temps, au cœur même de l’histoire du Far West américain.

La vallée de Coachella

La vallée de Coachella, au cœur du sud de la Californie dans le comté de Riverside, déploie ses étendues sur environ 72 kilomètres de long et 24 kilomètres de large, embrassant des localités telles que Palm Springs, Indio, La Quinta et Palm Desert. Cernée par les monts San Jacinto à l’Ouest et les monts Santa Rosa au Sud, elle est un amphithéâtre naturel de splendeurs désertiques.

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Réputée pour ses panoramas arides, ses complexes balnéaires, ses festivals de musique et ses festivités culturelles, la vallée de Coachella bénéficie d’un climat chaud et sec, avec des étés étouffants et des hivers doux, offrant ainsi une destination de choix en toutes saisons.

Au cœur de cette région se dresse fièrement le Festival de Musique et d’Arts de Coachella, surnommé simplement « Coachella« . Depuis ses débuts en 1999, ce rendez-vous annuel, installé à Indio en avril, attire des hordes de festivaliers, venus vibrer au son d’une multitude de genres musicaux, du rock à l’électro en passant par le hip-hop. En plus des performances, des installations artistiques interactives et des sculptures parsèment le site, faisant de lui une véritable immersion culturelle.

Au bord de la vallée, git le Salton Sea, un lac artificiel qui, dans les années 50, a vu émerger une station balnéaire, dont la fameuse Bombay Beach. Hélas, l’évaporation de l’eau du lac a scellé le destin de cette cité, laissant place à une atmosphère de station fantôme où quelques habitants et un bar survivent.

À proximité, Slab City émerge comme une enclave hors norme, héritage d’une base militaire de la Seconde Guerre mondiale désormais investie depuis six décennies par une communauté marginale. Dans ce microcosme anarchique, marqué par l’absence de loi et d’organisation, se dressent des œuvres d’art telles que la Salvation Mountain, monumentale fresque colorée façonnée par Leonard Knight. Le quartier avoisinant, East Jesus, abritant une collection d’œuvres d’art exposées par les résidents, incarne quant à lui la quintessence de la créativité débridée dans un décor désertique.

Indian Canyons

Les Indian Canyons, aux abords de Palm Springs, Californie, se nichent dans la région désertique du Sonora, administrée par la tribu Agua Caliente des Indiens Cahuilla, à une dizaine de minutes en voiture du centre-ville. Trois majestueux canyons, Palm Canyon, Andreas Canyon et Murray Canyon, offrent des panoramas saisissants, peuplés de palmeraies luxuriantes, de roches monumentales, de ruisseaux serpentant entre les formations. À leurs côtés, le Tahquitz Canyon se distingue, malgré sa singularité.

L’entrée dans les Indian Canyons revient à 9 dollars par adulte, tandis que l’accès à Tahquitz exige un coût de 12,5 dollars. Palm Canyon, le plus étendu et le plus renommé, s’étale sur 24 kilomètres, hébergeant l’une des plus vastes oasis de palmiers d’Amérique du Nord. Le Palm Canyon Trail, tracé sur 4 kilomètres, débute au Trading Post, puis pénètre dans le canyon, offrant des panoramas spectaculaires sur les palmiers majestueux, les formations rocheuses et le cours d’eau serpentant à travers la vallée.

Andreas Canyon se distingue par sa splendeur et sa biodiversité. Plus court et plus accessible que Palm Canyon, il n’en offre pas moins une richesse naturelle impressionnante. Le sentier Andreas Canyon Trail, long de 2 kilomètres aller-retour, suit un ruisseau bordé de palmiers, de sycomores et de fougères. Il révèle des pétroglyphes et des mortiers creusés dans la roche, témoins de la présence historique des Cahuilla Indians.

Murray Canyon propose une expérience de randonnée plus aventureuse, à travers des paysages variés, incluant palmeraies, ruisseaux et cascades. Le sentier Seven Sisters Falls, sur le Murray Trail long de 7 kilomètres, mène à une série de cascades. Plus ardu que les sentiers de Palm et Andreas Canyons, il offre en contrepartie des vues exceptionnelles et une relative solitude. Bien que distinct des Indian Canyons, Tahquitz Canyon est souvent inclus dans les circuits régionaux pour sa proximité et la beauté de ses paysages. Célèbre pour ses Tahquitz Falls, une chute d’eau de 18 mètres coulant à l’année, le sentier de 3 kilomètres en boucle, bien que modérément difficile, promet une traversée de zones rocheuses et des panoramas à couper le souffle.

La Mojave National Preserve

La Mojave National Preserve est située dans le désert de Mojave, dans le Sud-Est de la Californie. Elle couvre plus de 6 300 kilomètres carrés et elle est bordée par l’Interstate 15 au Nord et l’Interstate 40 au Sud, en facilitant son accès depuis les villes de Barstow et Needles.

La réserve ne possède pas de population résidente permanente. Elle attire cependant de nombreux visiteurs chaque année, venus explorer ses paysages variés et ses caractéristiques naturelles uniques.

L’entrée dans la Mojave National Preserve est gratuite.

Gratuite d’accès, la Mojave National Preserve dévoile une variété de paysages désertiques, des dunes de sable aux montagnes volcaniques, en passant par des plateaux de lave, des forêts de Joshua trees et des canyons rocheux. Les vestiges historiques ponctuent ce territoire, tels que des mines abandonnées, des habitations de pionniers et des infrastructures ferroviaires.

À l’Ouest, le Cinder Cone National Natural Landmark intègre 32 cônes volcaniques, tandis que le Lava Tube offre une expérience de spéléologie unique. Les majestueuses Kelso Dunes, s’étendant sur 45 kilomètres carrés, fascinent par leurs hauteurs impressionnantes de plus de 200 mètres, où le chant des dunes résonne dans l’air.

Le Kelso Depot, bâtiment historique restauré, évoque l’ère du chemin de fer et de l’industrie minière. Plus à l’Est, la Route Zzyzx mène au bord du Soda Lake asséché, abritant le centre d’études sur le désert de la California State University.

Au Nord, la Cima Dome and Joshua Tree Forest présente une formation géologique unique, tandis que le sentier de Teutonia Peak offre une randonnée à travers la dense forêt de Joshua trees.

Au centre, Hole-in-the-Wall dévoile ses formations rocheuses volcaniques percées de trous et de grottes, à explorer via le Rings Loop Trail. Deux randonnées prisées, la Barber Peak loop Trail et la Ring Loop Trail, offrent des perspectives variées sur ce paysage fascinant.

À l’Est, les Mitchell Caverns, grottes de calcaire, dévoilent des formations spectaculaires de stalactites et de stalagmites lors de visites guidées. La légendaire Mojave Road, tracée par les Amérindiens puis empruntée par les pionniers et les militaires, propose quant à elle une aventure en 4×4 à travers des sites historiques.

Dans la partie orientale de la réserve, les Providence Mountains invitent à des randonnées escarpées, offrant une vue panoramique sur le désert de Mojave. À proximité, Rock Spring révèle une source d’eau naturelle, témoin de l’histoire des pionniers et des explorateurs du désert, où les vestiges de camps et des pétroglyphes amérindiens témoignent du passé.

Red Rock Canyon State Park

Situé dans le désert de Mojave, au Nord-Est de la Californie, à environ 130 kilomètres au Nord de Los Angeles et à proximité de la ville de Ridgecrest, le Red Rock Canyon State Park est un trésor géologique accessible via la California State Route 14, offrant des vues spectaculaires sur le paysage environnant. L’entrée dans le parc coûte 6 dollars par véhicule, le pass América n’étant pas accepté.

Renommé pour ses formations rocheuses colorées et spectaculaires résultant de millions d’années d’érosion, le parc couvre environ 11 000 hectares. Ses falaises imposantes, ses buttes érodées et ses gorges profondes arborent des couleurs vives, du blanc au rouge, offrant un contraste saisissant avec le ciel bleu clair du désert. Au cœur du parc, le Ricardo Campground propose des emplacements de camping entourés de formations rocheuses spectaculaires.

Le parc comporte un Visitor Center aux abords des White House Cliffs, une grosse colline constituée de formations naturelles uniques. Le Hagen Canyon Nature Trail, une randonnée de 2,4 kilomètres aller-retour, offre aux visiteurs l’opportunité d’explorer certaines des formations rocheuses les plus impressionnantes du parc. Adapté à tous les niveaux de randonneurs, ce sentier traverse des canyons étroits offrant des vues rapprochées des falaises de grès coloré.

La réserve naturelle des Red Cliffs Natural Preserve protège certaines des formations géologiques les plus spectaculaires, dont certaines dépassent les 100 mètres de hauteur. Accessible par une petite route au départ de la CA14, elle offre une randonnée de 1,1 kilomètres en boucle pour admirer ses principales merveilles. Le Last Chance Canyon, connu pour ses formations rocheuses multicolores et ses fossiles préhistoriques, est une autre zone spectaculaire à explorer à pied ou en véhicule tout-terrain.

Le Turk’s Turban, une formation rocheuse distinctive qui ressemble à un turban géant enroulé, est un exemple fascinant des processus géologiques ayant sculpté le paysage du parc. Accessible via des sentiers de randonnée, il offre aux visiteurs une vue rapprochée de cette merveille naturelle. Pour ceux préférant une vue panoramique sans randonnée, le Red Rock Canyon Overlook propose plusieurs points de vue spectaculaires accessibles en voiture.

Les Trona Pinnacles

Nichées au cœur du désert des Mojaves, à environ 32 kilomètres au Sud-Est de Ridgecrest dans le comté de San Bernardino, les Trona Pinnacles offrent un spectacle géologique unique et fascinant. Accessibles via une route de terre depuis la California State Route 178, ces formations rocheuses remarquables se dressent majestueusement entre Los Angeles et la vallée de la Mort.

Composées de plus de 500 tours de tuf, des formations rocheuses de calcaire poreux, les Trona Pinnacles s’élèvent à des hauteurs variées, atteignant jusqu’à 43 mètres de hauteur. Ces tourelles, formées il y a entre 10 000 et 100 000 ans durant la période du lac Searles, révèlent l’histoire géologique de la région. Les dépôts de carbonate de calcium, résultant de l’infiltration de l’eau du lac dans les sources chaudes souterraines riches en minéraux, ont façonné ces tours distinctives.

Sur le site, quatre sortes de tuf sont visibles, des tours majestueuses aux pierres tombales plus larges, en passant par les crêtes étendues en longueur et les cônes plus modestes. Ces formations rocheuses sont regroupées en ensembles distincts, tels que The Northern, The Southern, et Middle Pinnacles, chacun offrant des caractéristiques géologiques uniques.

Le Middle Group, le secteur le plus accessible et complet, offre aux visiteurs une immersion totale dans ce paysage spectaculaire. En revanche, The Northern, situé à 700 mètres à l’Est du Middle Group, nécessite un véhicule tout-terrain pour y accéder, tandis que The Southern présente le moins de tours de tuf. Au Nord-Ouest du site, les visiteurs peuvent également découvrir les Fish Rocks, des rochers ornés de têtes de poissons gravées, ajoutant une touche supplémentaire à l’émerveillement géologique des Trona Pinnacles.

Calico Ghost Town

Nichée au cœur du désert de Mojave, dans le comté de San Bernardino, Calico Ghost Town se dresse comme un témoignage vivant de l’ère de la ruée vers l’argent du XIXe siècle. À seulement 16 kilomètres au Nord-Est de Barstow, à proximité de l’Interstate 15, elle attire les voyageurs en quête d’une escapade dans le passé.

À son apogée dans les années 1880, Calico était une ville florissante comptant environ 3500 habitants. Aujourd’hui, elle est une ville fantôme restaurée avec soin, gérée par le comté de San Bernardino comme un parc historique régional. Pour découvrir ses secrets, les visiteurs peuvent participer à un ghost-tour chaque samedi soir, une expérience unique pour seulement 10 dollars par personne.

Moins authentique que d’autres villes fantômes de la région, Calico a été restaurée pour refléter son apparence historique. Ses rues poussiéreuses, ses bâtiments en bois et ses reconstitutions captivent l’imagination, offrant une véritable plongée dans le passé minier du désert de Mojave. Parmi ses attractions, la Maggie’s Mine et le Calico Odessa Railroad permettent une immersion totale dans l’histoire minière de la région.

Les bâtiments emblématiques de la ville, tels que le Lane’s General Store et le Lil’s Saloon, ajoutent à l’atmosphère d’antan, proposant une variété de marchandises, de boissons et de spectacles en direct. Les visiteurs peuvent également explorer le Lucy Lane Museum, la Calico Schoolhouse et le fascinant Calico Cemetery.

Pour une expérience ludique, la zone de lavage de l’or, le Gold Panning, et le Mystery Shack offrent des activités interactives et des illusions d’optique qui défient l’esprit.

Joshua Tree National Park

Joshua Tree National Park se trouve dans le Sud-Est de la Californie, à environ 225 kilomètres à l’Est de Los Angeles et à 80 kilomètres au Nord de Palm Springs. Le parc s’étend sur 3 200 kilomètres carrés et englobe deux écosystèmes distincts : le désert du Colorado et le désert de Mojave.

L’entrée coûte 30 dollars par véhicule. Le pass América est accepté.


Nous explorons le Joshua Tree National Park avec un mélange d’excitation, ses vastes plaines désertiques et ses formations rocheuses imposantes nous plongeant dans un paysage presque surnaturel. En arrivant à la ville de Joshua Tree, juste à l’extérieur de l’entrée Nord-Ouest du parc, nous savons que notre aventure commence.

Hidden Valley nous accueille avec ses sentiers serpentant entre d’énormes formations rocheuses, nous racontant des histoires de voleurs de bétail cachant leurs trésors dans ce paysage désertique. Cholla Cactus Garden ajoute une touche unique avec ses milliers de cactus argentés, tandis que le Barker Dam nous rappelle l’histoire de ceux qui ont façonné cette terre autrefois inhospitalière.

La montée vers Ryan Mountain nous offre des vues à couper le souffle sur le parc, révélant les contrastes saisissants entre les écosystèmes désertiques. Aux Keys View, nous sommes émerveillés par la vallée de Coachella s’étendant à perte de vue. Enfin, Cottonwood Spring, une oasis riche en biodiversité, conclut notre périple avec une note de sérénité et de connexion avec la nature.

Le Hall of Horrors nous subjugue au travers de ses paysages splendides qui émergent des plaines arides que nous arcourons.

La randonnée vers Ryan Mountain est l’une des plus populaires. Le sentier de 4,8 kilomètres aller-retour monte jusqu’au sommet de la montagne, offrant des vues à 360 degrés sur le parc. Le sommet, à 1 665 mètres d’altitude, est un excellent point pour observer les contrastes entre les deux écosystèmes désertiques du parc et pour profiter de panoramas impressionnants. Un autre point de vue panoramique est amené par les Keys View situés à 1 580 mètres d’altitude, offrant des vues spectaculaires sur la vallée de Coachella, la faille de San Andreas, le mont San Jacinto et le mont San Gorgonio. Le sentier de 6,4 kilomètres aller-retour vers la mine Lost Horse offre également une randonnée fascinante à travers l’histoire minière de la région. La mine est l’une des mieux conservées du parc. Tout comme le Wall Street Mill, un sentier de 3,2 kilomètres aller-retour qui mène à l’un des moulins à or les mieux préservés de la région. Datant des années 1930, le moulin a été utilisé pour traiter le minerai extrait des mines environnantes.

Nous nous dirigeons vers Skull Rock, une formation rocheuse qui ressemble à un crâne humain. Les érosions causées par le vent et l’eau ont sculpté des cavités qui forment les « yeux » et le « nez » du crâne. Une courte randonnée d’environ 2 kilomètres permet de s’approcher du rocher et d’explorer les environs. La sensation étrange de se tenir près de cette curiosité géologique ajoute une dose de mystère à notre exploration. Puis, près du White Tank Campground, nous découvrons Arch Rock, une arche naturelle qui se dresse majestueusement, semblant défier le temps lui-même.

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Amboy Crater National Natural Landmark

Amboy Crater National Natural Landmark est situé dans le désert de Mojave, en Californie, à environ 120 kilomètres à l’Ouest de Needles et à 100 kilomètres au Nord-Est de Palm Springs. Le cratère est accessible via l’Historic Route 66.

À proximité se trouve la ville fantôme d’Amboy, où le temps semble s’être arrêté. L’excitation monte alors que nous nous rapprochons de ce paysage volcanique spectaculaire formé il y a 79 000 ans.

Sue de la Californie

Arrivés sur place, nous sommes tout d’abord captivés par la longueur d’un train qui brise le silence ambiant. Nous sommes ensuite frappés par la majesté du cratère, un cône de scories noir s’élevant à 76 mètres au-dessus du désert environnant. Le champ de lave qui l’entoure crée une atmosphère à la fois austère et fascinante, parsemée de plantes désertiques courageuses. Nous nous engageons sur le sentier de randonnée de 6,4 kilomètres qui nous mènera au sommet du cratère.

La marche à travers ce paysage presque extraterrestre est une expérience à couper le souffle. Surtout que nous l’effectuons sous une température suffocante. Chaque pas révèle de nouveaux détails de ce décor lunaire, tandis que la sensation de solitude et de grandeur de la nature nous envahit.

Conclusion

Notre voyage en Californie du Sud a été une véritable immersion dans les grands espaces et les paysages mythiques de l’Amérique. Depuis les majestueuses formations rocheuses de Joshua Tree jusqu’aux vastes plaines désertiques de Red Rock Canyon, chaque étape de notre périple nous a émerveillés par sa beauté brute et sa grandeur naturelle. Nous avons parcouru des kilomètres à travers des territoires sauvages et préservés, découvrant des panoramas à couper le souffle et des horizons infinis qui semblaient s’étendre à perte de vue.

Au-delà des paysages spectaculaires, notre voyage nous a permis de rencontrer des habitants qui incarnent l’âme de cette région. Des cowboys solitaires des villes fantômes aux artistes bohèmes de Los Angeles, nous avons été fascinés par la diversité des personnes que nous avons croisées. Chaque rencontre a été une occasion d’en apprendre davantage sur la culture et l’histoire de cette terre, nous permettant de nous imprégner un peu plus de l’esprit de l’Ouest américain.

Ce voyage restera gravé dans notre mémoire comme une expérience inoubliable, une exploration authentique d’un visage de l’Amérique que nous avions longtemps rêvé de découvrir. Dans les grands espaces de la Californie du Sud, nous avons trouvé une liberté et une inspiration uniques, ayant contribué de faire de notre voyage, une plongée dans les tréfonds de nos rêves.

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Etats-Unis Ouest américain : Road Trip dans le Nord de la Californie

Omniprésent sur les Bucket List des voyageurs du monde entier, le Grand Ouest américain fait rêver autant qu’il fascine. Paysages exceptionnels, villes mythiques, sites touristiques légendaires, il englobe à lui-seul, des trésors dont la simple évocation suffit à procurer un frisson et une envie irrésistible de les découvrir. Nous y avons passé ainsi plusieurs semaines pour en parcourir les territoires et nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables du Nord de la Californie, un état qui possède pour capitale la ville de Sacramento.

Englobant sans distinction plusieurs territoires, s’étendant généralement de l’Ouest du fleuve Mississippi, jusqu’à la côte Pacifique, l’Ouest américain ou plus communément appelé : « Grand Ouest américain » est constitué de 13 états : l’Alaska, l’Arizona, la Californie, le Colorado, Hawaï, l’Idaho, le Montana, le Nouveau-Mexique, le Nevada, l’Oregon, l’Utah, l’État de Washington et le Wyoming.

Sa géographie est ainsi découpée en de multiples organisations territoriales, chacune présentant ses propres spécificités : vallées, zones forestières, côtes, chaînes montagneuses et déserts arides en constituant la majeure partie.

A l’Ouest du Mississippi se trouvent des plaines étendues alors que la côte est façonnée par le delta éponyme et des lagunes menacées par les cyclones en été et en automne. Les montagnes Rocheuses constituent une chaîne de montagnes élevées à l’Ouest des Grandes Plaines et des Hautes Plaines et à l’Ouest de ces montagnes se trouvent des hauts plateaux disséqués par des cours d’eau violents, dont le Colorado qui en a façonné différents canyons. Le Grand Bassin présente une suite de dépressions occupées par des déserts entourés par des chaînes de montagnes. La plaine de Californie, appelée aussi la Vallée Centrale est un vaste espace plat et fertile, long d’environ 600 kilomètres.

Durant ce voyage que nous avons longuement préparé, nous avons ainsi parcouru de nombreux kilomètres, pour découvrir des paysages ayant servi de décors pour le cinéma américain, puis européen, qui en ont exploité la moindre parcelle dans des films romançant la vie de ses habitants, faisant de ce Far West, traduction anglaise de l’Ouest américain, un eldorado qu’il est nécessaire de vivre au moins une fois dans son existence.

La Californie, surnommée « The Golden State« , est l’un des états les plus emblématiques et diversifiés des États-Unis. Située sur la côte ouest du pays, elle s’étend sur environ 423 970 kilomètres carrés, ce qui en fait le troisième plus grand état en superficie, après l’Alaska et le Texas. La Californie est bordée par l’Oregon au Nord, le Nevada à l’Est, l’Arizona au Sud-Est et l’océan Pacifique à l’Ouest.

Nous vous en racontons au sein de cet article, les incontournables pour vous faire partager également notre séjour d’exception en Californie.

Nous l’avons parcouru dans son intégralité en choisissant de découvrir des lieux mythiques, mais aussi des endroits qui se trouvent hors des routes touristiques. Nous avons pu commencer notre périple en Californie centrale par la Death Valley, avant de remonter vers le Nord, jusqu’aux confins de l’état, pour ensuite redescendre en nous arrêtant dans les grands parcs nationaux de l’état, puis en nous rendant vers San Francisco que nous avons souhaité visiter sous toutes les coutures. Pour finalement, continuer vers le Sud et la côte Pacifique, une étape qui nous a permis d’entrer dans le Sud de la Californie.

L’état est célèbre pour sa diversité géographique et climatique. Il abrite des plages ensoleillées, des déserts arides, des forêts de séquoias majestueuses, des montagnes enneigées et des vallées fertiles. Le parc national de Yosemite, situé dans la Sierra Nevada, est connu pour ses formations rocheuses spectaculaires et ses cascades impressionnantes. Le parc national de la Vallée de la Mort, l’endroit le plus chaud et le plus bas d’Amérique du Nord, offre des paysages désertiques uniques. La côte californienne, avec ses falaises abruptes et ses plages paradisiaques, attire des millions de visiteurs chaque année.

La vallée de la mort

Dès notre entrée dans la vallée de la mort, appelée également Death Valley, un nom prédisposé, la chaleur suffocante nous enveloppe, rendant chaque mouvement plus pénible, mais aussi chaque découverte plus impressionnante. Le parc, s’étendant principalement en Californie avec une petite portion dans le Nevada, fait partie du désert des Mojaves. Nous sommes frappés par l’immensité du lieu, couvrant environ 13 650 kilomètres carrés, et par le record de température de 56,7 °C enregistré en 1913 à Furnace Creek.

En regardant notre tableau de bord, subitement, nous dépassons les 50 degrés. Nous avons un peu de marge, mais à ce niveau de température, la seule main que nous plaçons en-dehors du véhicule suffit à nous réchauffer le corps.

En arrivant du Nevada, nous commençons notre exploration par les Dunes de Mesquite Flat, près de Stovepipe Wells. Les dunes de sable ondulées, faciles d’accès, sont parfaites pour une première randonnée. Nous marchons lentement, chaque pas s’enfonçant dans le sable chaud, mais la vue magnifique compense l’effort. La fatigue commence à se faire sentir, mais nous sommes émerveillés par la beauté simple et austère du paysage qui nous fait face.

Nous effectuons un arrêt au Visitor center où personne ne nous demande la présentation de notre pass América acheté quelques jours auparavant et que nous utilisons pour découvrir les grands parcs du pays qui l’acceptent.

Nous reprenons notre avancée sur la Badwater Road, où se trouvent les principales attractions du parc.

Nous atteignons d’abord le Badwater, l’un des points les plus chauds au monde et le point le plus bas d’Amérique du Nord, à 86 mètres sous le niveau de la mer. En marchant sur le ponton donnant sur une immense étendue de sel, les restes d’un ancien lac asséché, nous sommes ébahis par le contraste entre le blanc éclatant du sel et le bleu intense du ciel.

Non loin de là, le Devil’s Golf Course offre un spectacle impressionnant avec ses pics de sel déchiquetés. Le terrain semble presque extraterrestre, et nous nous émerveillons devant cette autre manifestation de la nature sauvage et impitoyable du parc.

Ensuite, nous empruntons l’Artist’s Drive, une route panoramique à sens unique de 14 kilomètres. La route serpente à travers des collines multicolores, et nous sommes stupéfaits par la Palette de l’artiste, un canyon dont les collines arborent des teintes vives de rose, rouge, jaune et vert. La beauté des couleurs, résultat de l’oxydation des métaux dans les roches, nous laisse sans voix.

Après cette parenthèse colorée, nous nous dirigeons vers le Golden Canyon. La randonnée est facile, mais la chaleur est intense. Le sentier traverse des formations rocheuses spectaculaires et nous mène à Red Cathedral, un imposant mur de roche rouge.

De l’autre côté du parc, nous atteignons le Zabriskie Point, un point de vue emblématique offrant des panoramas époustouflants sur les formations géologiques colorées des Badlands. Nous grimpons jusqu’au sommet, chaque pas accentuant notre épuisement, mais la vue en vaut la peine : des vagues de roches jaunes avec des pointes de marron s’étendent à perte de vue.

Nous poursuivons notre route vers la piste de Twenty Mule Team Canyon, qui traverse un paysage magnifique. La route cahoteuse ajoute à notre fatigue, mais les paysages environnants, faits de formations rocheuses érodées, nous captivent.

En rejoignant la partie centrale de la Death Valley, il est possible d’atteindre à quelques kilomètres de Stovepipe wells, de vastes dunes de sable dont la plus haute mesure une trentaine de mètre.

Plusieurs randonnées sont possibles dont la randonnée de Mosaic canyon d’environ 45 minutes qui permet d’observer des parois de marbre poli dans le canyon assez étroit. La seconde, mène vers de superbes chutes d’eau nommé Darwin falls situées à l’Ouest du parc. 

Aguereberry point est en ce qui le concerne, un point de vue qui s’atteint après une piste délicate et permet de bénéficier d’une vue splendide sur la vallée à 1960 mètres d’altitude. Une vue également intéressante est offerte à l’entrée Ouest au travers de Father Crowley Vista qui surplombe un paysage volcanique. 

Le parc comprend également des monuments historiques. Wildrose charcoal kilns représente ainsi une dizaine de fours à charbon de bois fabriqués au XIXe siècle par les mormons. Dans sa partie Nord se trouve Scotty’s Castle, une imposante maison hispanique ayant appartenu à Albert Mussey.

Non loin de là, Ubehebe Crater est comme son nom l’indique, un énorme cratère volcanique accessible facilement depuis le parking, y offrant une vue extraordinaire.

Après une heure de piste en 4×4, se trouve The Racetrack Playa, la plage de sable aux rochers mystérieux, une plaine sèche connue pour ses pierres mouvantes qui laissent des traces sur le sol. Les pierres se déplacent mystérieusement à travers la surface plate et aride du sol, laissant des traînées visibles derrière elles. Ce phénomène est causé par une combinaison de vents forts et de couches de glace fines qui se forment sur le sol.

Nous terminons en atteignant le Dante’s View, situé à 1 669 mètres d’altitude. La vue panoramique sur la Vallée de la Mort et la chaîne de montagnes Panamint est spectaculaire. Nous nous sentons presque au sommet du monde, avec une perspective unique sur la vallée que nous explorons depuis des heures.

Mammoth Lakes

Mammoth Lakes est une station de ski nichée dans le comté de Mono, à l’Est de la Californie, à environ 65 kilomètres au Sud du parc national de Yosemite. La ville est facilement accessible via la U.S. Route 395, une route panoramique longeant l’Est de la Sierra Nevada.

L’un des principaux attraits de Mammoth Lakes est sa proximité avec de nombreux lacs d’altitude, notamment les Mammoth Lakes Bassins. Parmi eux, les Twin Lakes sont les plus proches de la ville, offrant un cadre idyllique pour diverses activités en plein air.

Twin Falls Overlook est un autre site d’intérêt majeur, permettant de bénéficier d’une vue panoramique époustouflante sur le paysage environnant depuis les abords du Lake Mamie.

Les amateurs de randonnée trouveront leur bonheur avec plusieurs sentiers populaires :

  • Panorama Dome Trail : Une randonnée d’un kilomètre, réalisable en 30 minutes, qui permet de découvrir plusieurs lacs.
  • Mammoth Rock Trail : Un parcours de 8 kilomètres aller-retour, prenant environ 3 heures, menant à la Mammoth Rock.
  • Horseshoe Lake Loop : Une boucle de 3 kilomètres, réalisable en une heure, longeant les rives du Horseshoe Lake.
  • Emerald Lake Trail : Un sentier de 3,2 kilomètres aller-retour, réalisable en 2 heures.
  • Mammoth Crest Trail : Une boucle de 24 kilomètres, nécessitant environ 12 heures pour être complétée.

L’accès aux Mammoth Lakes est gratuit, mais l’entrée au Devils Postpile National Monument, un secteur particulier du parc est payante, coûtant 10 dollars par véhicule. Le pass America n’est pas accepté.

Situé à moins de 20 minutes de route de Mammoth Lakes, le Devils Postpile National Monument est un site volcanique impressionnant constitué de colonnes de basalte. Il abrite également plusieurs chutes d’eau, dont les Minaret Falls, accessibles en 2 heures de marche pour un aller-retour de 4 kilomètres, et les Rainbow Falls, atteignables dans un temps similaire.

Alabama Hills

Les Alabama Hills sont une merveille naturelle située à l’Est de la Sierra Nevada, près de la ville de Lone Pine, connue pour abriter le Museum of Western Film History. Ouvert en 2006, ce musée met en lumière les divers tournages ayant eu lieu dans la région.

Ce territoire est célèbre pour ses formations rocheuses uniques et ses paysages désertiques époustouflants. Les roches, façonnées par l’érosion éolienne et fluviale, présentent des formes fascinantes et variées sur près de 120 km². Les Alabama Hills offrent aussi une vue imprenable sur le Mont Whitney, le plus haut sommet des États-Unis continentaux, ainsi que sur les pics environnants de la Sierra Nevada.

La Movie Flat Road serpente à travers les Alabama Hills, offrant un accès à de nombreux sites de tournage de films célèbres. Les visiteurs peuvent repérer diverses formations rocheuses qui ont servi de décors à de nombreux films hollywoodiens. Une autre route pittoresque, la Picture Rock Circle, offre également de magnifiques panoramas.

Parmi les randonnées populaires, l’Arch Loop Trail est une boucle de 1,7 kilomètre offrant une vue imprenable sur les Alabama Hills et les montagnes environnantes. Ce sentier mène à des arches naturelles telles que la Heart Arch et la Behind the Heart Arch. Non loin, se trouve la Mobius Arch, une des arches les plus emblématiques du site, encadrant parfaitement le Mont Whitney avec ses 2 mètres de hauteur. La Lathe Arch, bien que plus petite, est également impressionnante avec ses 2 mètres de longueur.

Le parc propose de nombreuses autres randonnées, comme le Boot Arch Trail, permettant de découvrir l’arche Boot en moins de 10 minutes de marche, ou le Cyclop Arch Trail. Un peu plus long, le Whitney Portal Arch Trail, d’une distance de 2 kilomètres aller-retour, mène à l’emblématique Whitney Portal Arch.

Bodie State Historic Park

Bodie State Historic Park se situe dans la région montagneuse de la Sierra Nevada, à environ 120 kilomètres au Sud-Est de Lake Tahoe et à 20 kilomètres au sud de Bridgeport. Accessible via la State Route 270, une route non goudronnée, ce site historique isolé est une véritable ville fantôme.

À son apogée dans les années 1880, Bodie comptait près de 10 000 habitants et était l’une des villes minières les plus prospères de l’Ouest américain, connue pour son abondance d’or et sa réputation de ville sauvage et dangereuse. Aujourd’hui, Bodie est un témoignage bien préservé de cette époque, avec un Museum and Visitor Center. L’accès à la ville coûte 8 dollars.

L’architecture de Bodie reflète son passé de ville minière du XIXe siècle. La Miller House, construite dans les années 1870, est l’un des nombreux bâtiments résidentiels bien conservés, offrant un aperçu de la vie domestique de l’époque. Les visiteurs peuvent y voir des objets d’époque, tels que des lits en fer forgé et des poêles en fonte.

La Methodist Church, achevée en 1882, possède un clocher emblématique et un intérieur simple mais élégant. La Bodie Bank, bien que détruite par un incendie en 1932, conserve ses murs en brique et son coffre-fort en acier. Le Dechambeau Hotel and I.O.O.F. Hall, construit en 1879, abritait un hôtel et un hall de l’ordre des Odd Fellows (I.O.O.F.). D’autres sites intéressants incluent le Wheaton and Hollis Hotel, le Bodie Cemetery, la Firehouse, la Schoolhouse et le General Store, rempli de marchandises d’époque.

La Standard Mill, construite en 1899, est l’une des rares usines de traitement du minerai encore debout dans la région. La visite de l’usine permet de comprendre le processus complexe d’extraction et de traitement de l’or, avec des machines industrielles d’époque et des panneaux explicatifs détaillant chaque étape. L’entrée dans la Standard Mill est interdite, sauf dans le cadre de visites privées, coûtant 5 dollars.

June Lake Loop

Située près du lac Mono en provenance du Nevada, le June Lake Loop est une région vallonée dans les montagnes de la Sierra Nevada. Cette boucle comprend plusieurs lacs alpins, idéaux pour la pêche, la randonnée, le camping et d’autres activités de plein air.

La petite ville de June Lake, nichée le long de la boucle, dégage une atmosphère chaleureuse et accueillante, avec des restaurants, des boutiques et des hébergements pour les visiteurs.

Le June Lake Loop est parsemé de plusieurs lacs alpins, chacun possédant ses caractéristiques :

  • June Lake : S’étend avec élégance, ses rives droites encadrées par des montagnes boisées.
  • Gull Lake : Offre une forme irrégulière avec des criques et des péninsules.
  • Silver Lake : Le deuxième plus grand des lacs, souvent reflet des montagnes environnantes dans ses eaux cristallines.
  • Grant Lake : Se décompose en deux parties reliées par une bande d’eau.

Le long de la route CA 158, il est possible de bénéficier d’une magnifique vue sur les Mono Craters.

Le Lac Mono

Le Lac Mono se trouve dans l’Est de l’état à proximité de la frontière avec le Nevada. Il est situé au Nord de la Sierra Nevada, et à environ 21 kilomètres à l’Est de la ville de Lee Vining. Le lac est accessible via la U.S. Route 395, qui longe sa rive Ouest.

En découvrant le lac Mono, nous sommes impressionnés par cette étendue alcaline unique, couvrant environ 182 kilomètres carrés et atteignant une profondeur maximale de 48 mètres. Ce lac, l’un des plus anciens d’Amérique du Nord avec une histoire remontant à plus de 760 000 ans, nous fascine par ses formations de tuf spectaculaires et sa biodiversité singulière.

Nous rejoignons le Visitor Center et avant de pénétrer dans le bâtiment, nous admirons le lac qui se dresse devant nous. Avec majesté et grâce, il se dévoile et semble se perdre dans l’horizon.

Nous apprenons que le lac est deux fois plus salé et 80 fois plus alcalin que l’eau de mer. Cette salinité élevée crée un environnement où peu de formes de vie peuvent prospérer, à l’exception des artémies (crevettes de saumure) et des mouches alcalines (Ephydra hians). Ces créatures attirent des millions d’oiseaux migrateurs, dont les mouettes de Californie, les avocettes d’Amérique et les phalaropes, que nous observons avec émerveillement.

Le Mono Basin Scenic Area Visitor Center nous offre ainsi un point de vue panoramique sur le lac, mais nous sommes particulièrement attirés par la zone de South Tufa, célèbre pour ses formations de tuf, une zone que nous rejoignons en voiture. Un sentier de 3 kilomètres bien entretenu nous permet de nous promener parmi ces structures fascinantes, et nous atteignons Navy Beach, le meilleur endroit pour la baignade. Là, en compagnie d’autres visiteurs, nous sommes émerveillés par la beauté naturelle du lac et la tranquillité de ses eaux.

La route vers Yosemite par la Stanislaus Forest

Nous sommes impatients d’emprunter la Tioga Road pour traverser le parc national de Yosemite et l’atteindre en quelques minutes. Cependant, notre enthousiasme se transforme rapidement en déception lorsque nous découvrons que la route est fermée en raison d’une épaisse couche de neige. Cette fermeture imprévue nous oblige à faire un détour conséquent par la Stanislaus National Forest, ajoutant près de 300 kilomètres à notre trajet initial.

Alors que nous entrons dans la Stanislaus National Forest, nous ressentons un mélange de frustration et d’excitation face à l’inconnu. S’étendant sur environ 3 140 kilomètres carrés, cette forêt couvre les comtés de Tuolumne, Calaveras, Alpine et Mariposa. Bien que déçus par la fermeture de la Tioga Road, nous espérons que la beauté de cette forêt saura compenser notre détour.

En chemin, nous découvrons les paysages variés qu’elle abrite : des forêts de conifères denses, des prairies alpines verdoyantes, des rivières scintillantes et des lacs. Nous sommes particulièrement impressionnés par le Pinecrest Lake, situé à environ 1 700 mètres d’altitude, où les randonneurs et les amateurs d’activités aquatiques trouvent leur bonheur. Le lac est alimenté par la Stanislaus River, connue pour ses rapides et ses eaux cristallines.

Cependant, notre émerveillement est bientôt troublé par une inquiétude croissante : notre réservoir d’essence est dangereusement bas et nous ne trouvons aucune station-service. La Stanislaus National Forest manque cruellement de stations, et malgré nos recherches désespérées, nous réalisons que nos options sont limitées. La peur nous envahit à l’idée de rester bloqués au milieu de cette vaste étendue sans carburant. Nous décidons de nous diriger vers Groveland, une petite localité qui comprend des commerces, des restaurants et, espérons-le, une station-service.

En chemin, la beauté de la Stanislaus Forest continue de nous captiver, mais notre anxiété ne cesse de grandir. La Sonora Pass, un col de montagne situé à une altitude de 2 926 mètres, offre des vues à couper le souffle, mais nous sommes trop préoccupés par notre situation pour pleinement en profiter. Nos cœurs battent plus vite chaque fois que nous passons devant une rivière ou un lac, comme la magnifique Rainbow Pool sur la South Fork de la Tuolumne River, ou le lac Alpine à 2 200 mètres d’altitude.

Finalement, nous apercevons les lumières de Groveland au loin. La vue de la petite ville nous soulage et nous redonne espoir. En entrant dans la localité, nous nous précipitons vers la station-service la plus proche. Une fois le réservoir rempli, nous poussons un soupir de soulagement collectif.

Parc National de Yosemite

Le Parc National de Yosemite, situé dans la Sierra Nevada, est l’un des parcs nationaux les plus célèbres et les plus visités des États-Unis. Créé en 1890, ce parc couvre une superficie de 3 027 kilomètres carrés dans les comtés de Mariposa et Tuolumne.

Le parc est accessible par plusieurs routes principales, notamment la California State Route 120 (Tioga Pass), la Route 140, la Route 41 et la Route 120 de l’Ouest.

L’entrée dans le parc coûte 35 dollars. Le pass America est accepté.

Il est possible de circuler dans le parc avec son véhicule. Toutes les routes sont à double-sens, mis à part à Yosemite Valley où la route est à sens unique.

Un système de bus est également disponible, constitué en deux types de navettes : la ligne verte qui dessert tous les sites d’intérêt et la ligne violette reliant plutôt les infrastructures du parc.

Le parc, dans lequel des ours gambadent en liberté est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1984 et se trouve à 200 kilomètres à l’est de San Francisco ; il dispose de 3 entrées : à l’Ouest, au Sud et à l’Est. De manière globale, il peut être considéré comme étant constitué de 6 secteurs : Yosemite valley, Glacier Point, Half Dome, Mariposa Grove, Merced Grove et Tuolumne Grove, Tioga Road et Tuolumne Meadows.

Pour entrer dans le parc, une réservation est nécessaire. cette réservation est obligatoire pour les entrées comprises entre 5 heures et 16 heures, les week-ends entre le 13 avril et le 30 juin, le 27 mai, le 19 juin, du l er juillet au 16 août et les week-ends du 17 août au 27 octobre, le 2 septembre et le 14 octobre.

Une réservation est valide pour 3 jours consécutifs, et existe sous deux formats : journée complète ou après-midi.

L’attribution des réservations se fait via un système en ligne, basé sur le principe du premier arrivé, premier servi.

Les réservations se font sur Recreation.gov. Une réservation consiste à une autorisation d’entrée pour 1 véhicule (voiture, camping-car, moto), peu importe le nombre de passagers, pour 3 jours consécutifs en haute saison. Le coût de la réservation est de 2 dollars.

La réservation n’est pas nécessaire pour une entrée dans le parc avant 5 heures ou après 16 heures, pour le secteur de Hetch Hetchy, pour un visiteur séjournant dans l’un des campings ou hôtels du parc, pour une entrée avec les bus Yosemite Area Regional Transportation System (YARTS), en vélo, à pied ou à cheval, pour les détenteurs d’un Backcountry Permit ou pour les détenteurs d’un permis pour la randonnée de Half Dome Trail.

Après avoir présenté notre pass, nous nous dirigeons vers un point de vue, puis nous rejoignons la Yosemite Valley, une vallée glaciaire longue de 13 kilomètres, parcourue par la Merced River.

Nous sommes immédiatement impressionnés par la Valley View, offrant une vue spectaculaire sur El Capitan et les Bridalveil Fall.

Un court sentier de 20 minutes nous permet de nous rapprocher de cette cascade haute de 190 mètres, où nous ressentons la puissance de l’eau en chute libre.

À Sentinel Meadow, nous profitons de la tranquillité et admirons le Sentinel Bridge, qui offre des points de vue magnifiques.

Ensuite, nous nous dirigeons vers les Yosemite Falls, les plus hautes chutes d’Amérique du Nord avec une hauteur totale de 739 mètres.

Nous empruntons un sentier facile jusqu’à la base de la Lower Yosemite Fall, et bien que fatigués, nous décidons de tenter la randonnée plus ardue du Yosemite Falls Trail pour atteindre Columbia Rock et ses vues imprenables sur la vallée. La fatigue est bien présente, mais l’émerveillement l’emporte.

À mesure que nous avançons, nous explorons les différents secteurs du parc. Nous nous émerveillons devant le Half Dome, ce dôme de granit emblématique culminant à 2 695 mètres. Bien que nous n’ayons pas de permis pour atteindre son sommet, il est possible de s’en approcher à ses pieds.

Située au sud du parc, Mariposa grove est la plus grande forêt de séquoias géants du parc. Elle intègre 500 arbres pouvant atteindre 60 mètres de hauteur.

Le site qui comprend le Yosemite History Center, une collection de bâtiments historiques datant du XIXe siècle, le Wawona Covered Bridge et le Wawona Hotel, un bâtiment de style Victorien construit en 1876, permet d’effectuer de nombreuses randonnées parmi lesquelles : le Big Tree Loop Trail d’une distance de 0,5 kilomètre, le Grizzly Giant Loop Trail, d’une distance de 3,2 kilomètres qui permet de rejoindre Fallen Monarch, Bachelor and Three Graces, le Grizzly Giant, le plus vieil arbre du site et le California Tunnel Tree haut de 70 mètres, et le Mariposa Grove Trail, la randonnée la plus complète d’une distance de 12,5 kilomètres pouvant être effectués en 4 heures et qui donne accès au Wawona Point situé à 2072 mètres d’altitude.

Situées à l’Ouest du parc, Merced Grove et Tuolumne Grove possèdent également des séquoias, la seule différence notable étant qu’à Merced Grove, leur nombre est plus important.

Un autre secteur : la Tioga Road est la route CA120, qui parcourt le parc d’Ouest en Est, entre Crane Flat et Lee Vining.

Le site des transports californiens peut renseigner sur l’état de la route en temps réel.

D’une distance de 90 kilomètres, la circulation sur la route donne accès à de nombreux sites d’intérêt, dont la Tuolumne Meadows, une prairie d’altitude, qui offre de belles randonnées dans un cadre magnifique. Malheureusement, sa fermeture nous empêche de découvrir les nombreux incontournables qu’elle comprend.

Le Olmsted Point se situe le long de la route et permet de bénéficier d’un point de vue sur le Half Dome aux abords du Tenaya Lake. D’une distance de 2,4 kilomètres aller-retour, le Soda Springs Trail donne la possibilité de rejoindre une source gazeuse et un bâtiment historique. Prenant le départ du Dog Lake Parking, le Lembert Dome Trail d’une distance de 435 kilomètres permet d’obtenir une magnifique vue sur la vallée. Les trails du Dog Lake, Elizabeth Lake et Cathedral Lake sont également appréciés.

Nous apprenons également dans la foulée que le Glacier Point, une petite route en impasse qui est accessible seulement en haute saison est également fermée. Nous manquons également trois points de vue magnifiques : le Glacier Point situé à 2200 mètres d’altitude permet de dominer la vallée et de bénéficier d’un magnifique panorama. Non loin, le Washburn Point offre une belle vue sur plusieurs sites emblématiques et le Taft Point permet de rejoindre le sud de la vallée en 4 kilomètres aller-retour.

Fort heureusement, juste avant de quitter le parc, nous avons la chance d’apercevoir une réunion de plusieurs personnes sur le bord de la route. Attirés irrésistiblement par la foule, nous nous approchons et découvrons face à nous, un ours magnifique évoluant en liberté dans son habitat naturel. Nous pouvons oublier notre frustration et nous abandonner à ce moment de pur magie.

Le lac Tahoe

Le lac Tahoe est situé dans les montagnes de la Sierra Nevada, à la frontière entre la Californie et le Nevada, à environ 320 kilomètres à l’Est de San Francisco et à 100 kilomètres à l’Ouest de Reno. Il est facilement accessible par les autoroutes US 50 et I-80, ce qui en fait une destination populaire pour les escapades de fin de semaine et les vacances prolongées.

Le lac Tahoe est le plus grand lac alpin d’Amérique du Nord, avec une superficie d’environ 495 kilomètres carrés et une profondeur maximale de 501 mètres. Connu pour ses eaux cristallines et ses paysages à couper le souffle, le lac est une destination prisée pour les activités de plein air tout au long de l’année, y compris la randonnée, le ski, le snowboard, la navigation de plaisance et la pêche.

Nous nous concentrons ici sur les attractions du côté californien.

South Lake Tahoe est la plus grande ville autour du lac et un centre touristique animé, offrant des casinos, des restaurants, des boutiques et des options de divertissement. En hiver, South Lake Tahoe est un point de départ populaire pour les stations de ski environnantes, telles que Heavenly Mountain Resort.

Parmi les attractions les plus emblématiques du lac Tahoe figure le Emerald Bay State Park. Ce parc offre une vue spectaculaire sur la baie d’Emerald, avec son eau turquoise et ses falaises escarpées. Le parc abrite également Fannette Island, la seule île du lac Tahoe, et le château Vikingsholm, un manoir scandinave historique.

Le Heavenly Mountain Resort est une destination prisée pour les amateurs de sports d’hiver, offrant des pistes de ski variées et des vues panoramiques sur le lac. En été, les visiteurs peuvent emprunter le Tahoe Rim Trail, un sentier de randonnée et de vélo de montagne qui fait le tour du lac sur environ 270 kilomètres, offrant des panoramas à couper le souffle à chaque tournant.

Les amateurs de plage peuvent se rendre à Kings Beach State Recreation Area, une plage de sable doré située sur la rive nord du lac, idéale pour la baignade, le paddle et le kayak. Pour les passionnés d’histoire, le Tallac Historic Site offre un aperçu du passé de la région avec des propriétés historiques restaurées, des jardins et des expositions.

D’autres points d’intérêt incluent Meeks Bay, avec ses plages de sable fin et ses eaux cristallines, et le Sugar Pine Point State Park, qui abrite des forêts de pins et des sentiers de randonnée.

Lava Beds National Monument

Le Lava Beds National Monument est situé dans le comté de Siskiyou, près de la frontière avec l’Oregon. Ce monument couvre une superficie de plus de 18 000 hectares et abrite une diversité de formations volcaniques, y compris des tubes de lave, des cônes de cendres et des coulées de lave solidifiées.

Les tubes de lave sont l’une des principales attractions du parc. Les visiteurs peuvent explorer plusieurs grottes formées par des coulées de lave, chacune offrant une expérience unique. Parmi les grottes les plus populaires figurent la Mushpot Cave, la Skull Cave, la Valentine Cave et la Sentinel Cave. Ces grottes sont accessibles aux visiteurs de tous niveaux, certaines étant équipées d’éclairages et de sentiers balisés.

Les Fleener Chimneys sont quant à eux des cônes de cendres spectaculaires formés par des éruptions volcaniques, offrant une vue imprenable sur le paysage environnant. Le Petroglyph Point, orné de gravures rupestres anciennes, est un autre point d’intérêt majeur, mettant en lumière l’art et la culture des peuples autochtones de la région.

Les Big Painted Cave et Symbol Bridge offrent des peintures rupestres remarquables, accessibles par une courte randonnée, permettant aux visiteurs d’admirer l’art ancien tout en explorant les paysages volcaniques.

Lassen Volcanic National Park

Le Lassen Volcanic National Park est situé dans le comté de Shasta, au Nord de la Californie. Ce parc couvre une superficie de 43 106 hectares et est connu pour son activité volcanique, abritant des caractéristiques géothermiques fascinantes et des paysages spectaculaires.

Le parc est dominé par le Lassen Peak, l’un des plus grands dômes de lave au monde, qui culmine à 3 187 mètres. Les visiteurs peuvent gravir le dôme via un sentier de 8 kilomètres aller-retour, offrant une vue imprenable sur les environs.

Bumpass Hell est une autre attraction populaire du parc, abritant des fumerolles, des sources chaudes et des bassins de boue. Les visiteurs peuvent explorer ce site géothermique unique en empruntant un sentier de randonnée bien balisé. Sulphur Works, situé près de l’entrée sud du parc, est un autre site géothermique accessible, offrant des vues sur des fumerolles actives et des bassins de boue en ébullition.

Le Cinder Cone, situé dans la partie Nord-Est du parc, est un cône de cendres spectaculaire offrant des vues panoramiques sur les Fantastic Lava Beds et les Painted Dunes. Les visiteurs peuvent grimper jusqu’au sommet du Cinder Cone pour une vue imprenable sur le paysage volcanique. Le Boiling Springs Lake, avec ses eaux fumantes, est un autre point d’intérêt géothermique unique, accessible par une randonnée modérée.

Manzanita Lake, situé à l’entrée Nord du parc, est un site populaire pour la pêche, la navigation de plaisance et le camping, offrant des vues uniques sur le Lassen Peak. Toujours dans les attractions particulières, le Juniper Lake, situé dans la partie sud-est du parc, est un autre site, offrant des plages de sable fin et des eaux cristallines, idéales pour la baignade et le canoë.

Les Kings Creek Falls sont une série de cascades accessibles par un sentier de randonnée, offrant une vue imprenable sur les chutes et les paysages environnants. Pour finir, la Subway Cave, une grotte de lave située à l’extérieur du parc, offre une aventure souterraine unique pour les visiteurs, avec des passages étroits et des formations rocheuses fascinantes.

Humboldt Redwoods State Park

Le Humboldt Redwoods State Park est situé dans le comté de Humboldt, au Nord de la Californie. Ce parc d’État est l’un des plus grands de Californie, couvrant plus de 21 000 hectares et abritant certains des plus grands arbres du monde, les séquoias géants.

L’entrée au parc est gratuite, sauf pour la William Grove Day Use Area, où une redevance de 8 dollars est exigée.

L’Avenue of the Giants est une route panoramique de 50 kilomètres qui traverse le parc, offrant une vue spectaculaire sur les forêts de séquoias. Les visiteurs peuvent s’arrêter à divers points d’intérêt le long de la route pour admirer ces arbres majestueux. Le Shrine Drive Thru Tree est par exemple, un arbre emblématique que les visiteurs peuvent traverser en voiture, offrant une expérience unique et mémorable. Le Founder’s Grove est un autre site populaire du parc, abritant certains des plus grands séquoias, avec des sentiers bien balisés permettant d’explorer cette forêt ancienne.

La Mattole Road est une autre route qui traverse le parc, offrant un accès à des sites tels que le Rockefeller Loop, un sentier de randonnée qui passe à côté des plus grands séquoias du parc, et le Paradox Tree, un arbre inhabituel avec une branche horizontale.

Le Big Tree Area est une zone populaire du parc, abritant certains des plus grands séquoias, accessibles par des sentiers de randonnée bien entretenus. Le Homestead and Big Tree Loop est un sentier circulaire qui passe à côté de plusieurs arbres remarquables, offrant une expérience immersive au cœur de la forêt de séquoias.

Napa Valley

La Napa Valley est une région viticole renommée située dans le comté de Napa, à environ 80 kilomètres au Nord-Est de San Francisco. Cette vallée est célèbre pour ses vignobles, ses caves à vin et ses paysages, attirant des amateurs de vin du monde entier.

Parmi les domaines viticoles les plus célèbres de la Napa Valley, se trouvent :

  • Domaine Carneros : Connu pour ses vins mousseux et son manoir inspiré de l’architecture française.
  • Opus One Winery : Un domaine prestigieux produisant des vins de renommée mondiale.
  • Castello di Amorosa : Un château médiéval offrant des dégustations de vins et des visites guidées.
  • Robert Mondavi Winery : Fondée par l’un des pionniers de l’industrie viticole californienne.
  • Sterling Vineyards : Connu pour son téléphérique offrant une vue panoramique sur la vallée.
  • Beringer Vineyards : L’un des plus anciens domaines viticoles de la région, avec des caves historiques.
  • V. Sattui Winery : Populaire pour ses pique-niques et ses dégustations de vins.

Le Napa Valley Wine Train est une expérience unique permettant de déguster des vins tout en voyageant à bord d’un train historique à travers les vignobles pittoresques de la vallée.

Le Oxbow Public Market, situé à Napa, offre une variété de produits locaux, de spécialités culinaires et d’artisanat, idéaux pour les gourmets et les amateurs de produits artisanaux.

Sacramento

Sacramento, la capitale de la Californie, trône majestueusement au cœur de la vallée centrale de l’État, là où les eaux paisibles des rivières Sacramento et American se rejoignent. Avec ses 528 000 habitants, elle se trouve à une distance d’environ 140 kilomètres au Nord-Est de San Francisco et à 145 kilomètres au Sud-Ouest du Lac Tahoe.

Cette ville, imprégnée d’histoire et de culture, puise ses origines dans l’ère de la ruée vers l’or, offrant un mélange harmonieux entre passé glorieux et modernité effervescente. Ses quartiers historiques, minutieusement préservés, côtoient avec élégance ses infrastructures modernes. Les musées captivants, les parcs verdoyants et les espaces verts s’insèrent harmonieusement dans le tissu urbain, offrant ainsi une expérience riche en découvertes.

Le cœur culturel de Sacramento bat au rythme du Midtown Sacramento, un quartier branché et dynamique réputé pour ses galeries d’art, ses boutiques indépendantes, ses cafés et ses restaurants. Il est également le théâtre d’événements artistiques vibrants et de marchés de producteurs animés.

Le Old Sacramento State Historic Park, véritable voyage dans le temps avec ses bâtiments restaurés datant de la ruée vers l’or, résonne avec le Crocker Art Museum, l’un des plus anciens musées d’art en activité continue de l’ouest des États-Unis. Fondé en 1885 par le juge Edwin Bryant Crocker, ce musée abrite une collection impressionnante d’art californien, européen et asiatique, ainsi que de céramiques et de photographies, dans un édifice mêlant avec élégance architectures historique et moderne.

Le California State Railroad Museum, situé dans le quartier historique de Old Sacramento, est une autre pépite culturelle de la ville. Il expose des locomotives et des wagons historiques, propose des expositions interactives sur l’histoire du chemin de fer et offre même des promenades en train le long de la rivière Sacramento.

La cathédrale du Saint-Sacrement, de style Renaissance italienne, érigée en 1887 et rénovée à plusieurs reprises, fascine par son clocher central culminant à 66 mètres.

Le Sutter’s Fort State Historic Park, fondé en 1839 par John Sutter, et le California State Capitol Museum, édifié en style néo-classique, jouent un rôle essentiel dans le récit historique de la ville en tant que témoins privilégiés de l’époque de la ruée vers l’or. Ce dernier abrite depuis 1869 le siège du gouvernement de la Californie, ainsi que les bureaux du gouverneur et de la législature de l’État.

Parmi les trésors architecturaux de la ville, le Leland Stanford Mansion State Historic Park, ancienne résidence de Leland Stanford, gouverneur de Californie et fondateur de l’université du même nom, mérite une visite pour sa richesse historique. Le Tower Bridge, pont levant emblématique reliant Sacramento à West Sacramento, offre quant à lui une vue imprenable sur la rivière Sacramento.

En périphérie de la ville, l’American River Parkway, avec son vaste réseau de parcs et de pistes longeant la rivière American, ainsi que le Fairytale Town, parc d’attractions éducatif pour les enfants, ajoutent une touche de magie à cette destination déjà captivante.

San Francisco, l’emblème du Nord de la Californie

Peuplée de 808 000 habitants, San Francisco, située dans le nord de la Californie sur la côte Ouest des États-Unis, est une ville emblématique connue pour sa diversité culturelle, son histoire riche et ses monuments uniques. La ville s’étend sur environ 121 kilomètres carrés et est célèbre pour ses collines escarpées, ses vues imprenables sur sa baie et son architecture unique.

Outre ses attractions intramuros, la ville est reconnaissable pour abriter l’île d’Alcatraz et le Golden Gate.

Plusieurs types de pass sont disponibles et permettent d’avoir accès à de nombreux sites dans la ville.

Presidio

Presidio est un secteur situé au Nord de la ville. Il comprend le Presidio of San Francisco, une ancienne base militaire aujourd’hui devenue un parc de verdure qui abrite 4 œuvres d’Andy Goldsworthy, un artiste britannique. Non loin se trouve le Letterman Digital, le siège de la société Lucas Films. Au sud du parc, les Lyon Street Steps sont de beaux escaliers entourés de jardins.

Il est possible de rejoindre non loin, The Walt Disney Family Museum, un musée dédié à l’univers Disney et le Fort Mason, une ancienne caserne américaine qui abrite de nombreuses expositions.

Nous faisons connaissance avec la ville de San Francisco au travers du Palace of Fine Arts, situé dans le quartier de Marina, est un monument majestueux construit pour l’Exposition internationale Panama-Pacifique de 1915. Inspiré de l’architecture gréco-romaine, le Palace est entouré d’un lagon paisible et de jardins luxuriants. La grande rotonde, avec son dôme imposant et ses colonnes corinthiennes, est particulièrement impressionnante.

Alors que face à nous, une jeune femme d’origine asiatique se fait prendre en photo dans toutes les positions, nous ne nous lassons pas d’admirer cette merveille architecturale qui nous fait face.

Lincoln Park

Dans le Lincoln Park se dresse majestueusement le California Palace of the Legion of Honor, un édifice emblématique abritant une collection d’œuvres d’art européennes, de sculptures et d’objets décoratifs. Érigé en 1924, ce chef-d’œuvre architectural est une réplique saisissante du Palais de la Légion d’Honneur de Paris, captivant par sa splendeur néoclassique qui enchante les visiteurs. Au cœur de ses salles, la Salle des Antiquités invite à un voyage dans le temps à travers des trésors venus d’Égypte et du Moyen-Orient.

Aux abords de l’océan, les Sutro Baths émergent comme les vestiges évocateurs d’un passé révolu. Jadis, ce complexe de bains publics, conçu par l’audacieux homme d’affaires Adolph Sutro et ouvert en 1896, était le joyau de la côte ouest. Sept piscines couvertes, des toboggans, des trapèzes et une galerie d’art éblouissante constituaient son essence. Aujourd’hui, seuls les vestiges en béton des bassins et des structures environnantes subsistent, témoins silencieux de l’opulence passée et offrant une révélation fascinante sur l’architecture des loisirs au tournant du XXe siècle.

Surplombant Ocean Beach, la silhouette élégante de la Cliff House se dresse fièrement depuis 1863. Témoin immuable du temps qui passe, cet édifice néoclassique abrite désormais des restaurants et des bars, offrant aux visiteurs une expérience culinaire inoubliable dans un cadre empreint d’histoire et de charme.

Golden Gate Park

Au cœur de la ville, le Golden Gate Park s’étend sur plus de 4 kilomètres carrés, offrant un vaste espace vert urbain. Conçu à l’origine par William Hammond Hall et John McLaren à la fin du XIXe siècle, le parc présente une diversité de jardins, de lacs, de sentiers et de musées.

Parmi ses points d’intérêt architecturaux, se trouvent le Conservatory of Flowers, une serre victorienne en verre abritant une variété de plantes exotiques, ainsi que le De Young Museum, un établissement dédié à l’art moderne. Le musée comprend une tour d’observation offrant des vues panoramiques sur le parc et la ville. Conçu par les architectes Herzog & de Meuron, le bâtiment moderne du musée est revêtu de panneaux de cuivre perforés qui se patinent avec le temps, s’intégrant harmonieusement à l’environnement. À l’intérieur, il expose une vaste collection d’art américain, africain et océanien, ainsi que des expositions temporaires de renommée mondiale.

Le Japanese Tea Garden, avec ses pagodes traditionnelles, ses ponts en arc et ses étangs paisibles, apporte une ambiance asiatique paisible au paysage.

Le San Francisco Botanical Garden at Strybing Arboretum et la California Academy of Sciences méritent également une visite, offrant chacun une expérience unique dans le cadre verdoyant du parc.

Twin Peaks

Au cœur de San Francisco, les Twin Peaks se dressent, formant deux collines emblématiques qui offrent des vues panoramiques spectaculaires sur la ville et la baie environnante. Culminant à environ 282 mètres d’altitude, ces sommets figurent parmi les plus élevés de la ville. En réalité, ils englobent trois pics distincts : Noe Peak, Eureka Peak et Christmas Tree Point.

À l’Ouest du parc, Grandview Park mérite une attention particulière. Ses escaliers, dont les contremarches sont ornées de magnifiques mosaïques, ajoutent une touche artistique unique à ce lieu pittoresque. Chacun des motifs colorés raconte une histoire, créant ainsi une expérience visuelle mémorable pour les visiteurs.

Mission District

Le Mission District, plus ancien quartier de la ville, abrite la Mission San Francisco de Asís, également connue sous le nom de Mission Dolores, la plus vieille structure de San Francisco, érigée en 1776 par des missionnaires espagnols.

Construite en adobe, cette mission historique présente une architecture de style colonial espagnol, caractérisée par ses murs épais, ses tuiles en terre cuite et ses clochers simples. À l’intérieur, des motifs indigènes et des peintures religieuses ornent les murs, témoignant de son riche passé.

Adjacent à l’église, le cimetière de la mission est le seul cimetière historique intact de San Francisco, offrant un aperçu fascinant de l’histoire de la ville. Non loin de là se trouve le Mission Dolores Park, ainsi que la maison bleue qui a inspiré le chanteur Maxime Le Forestier, située au 3841, 18th Street.

Le quartier est animé par de nombreuses peintures murales et abrite le célèbre Castro Theatre, édifié en 1922, reconnaissable à son style baroque colonial espagnol.

À proximité, le quartier de Haight-Ashbury, berceau du mouvement hippie, regorge de boutiques, dont la boutique Piedmont, reconnaissable par les deux jambes qui surgissent de sa façade, au 1452 Haight Street.

Western Addition

Dès notre arrivée à Alamo Square, nous sommes accueillis par la magnifique vue des sept Painted Ladies, une rangée emblématique de maisons victoriennes colorées le long de Steiner Street. Construites entre 1892 et 1896, ces demeures sont renommées pour leurs façades chatoyantes et leurs détails architecturaux élaborés. Chacune d’entre elles arbore une combinaison unique de couleurs vives, mettant en valeur les motifs en relief, les corniches ouvragées et les fenêtres en baie typiques de l’époque victorienne.

Alors que nous arpentons le square, regardant autour de nous la vie foisonner, nous apercevons une voiture possédant une caméra sur le toit. Immédiatement, nous pensons à une voiture de police lisant les plaques d’immatriculations des véhicules mal garés ou en défaut de paiement de forfait de stationnement. Nous nous approchons du véhicule pour regarder les actes des agents. Nous sommes immédiatement surpris de ne voir personne au volant. Nous nous questionnons au moment où un passant nous explique que cette flotte de véhicule bardée de caméras constitue les nouveaux taxis de la ville, des taxis autonomes sans conducteur…Nous sommes décidément bien aux Etats-Unis, là où le monde de demain se construit.

En explorant davantage le secteur, nous décidons de nous aventurer dans le quartier de Japantown, où nous sommes impressionnés par la Cathedral of Saint Mary of the Assumption. Inaugurée en 1971, cette cathédrale se distingue par son imposante structure en béton préfabriqué, mesurant 78 mètres de côté et s’élevant à 58 mètres de hauteur. Face à cette majestueuse œuvre architecturale, nos émotions sont imprégnées d’une profonde admiration pour son design unique et sa signification spirituelle.

Chinatown

Le Chinatown de San Francisco est le plus ancien et l’un des plus grands quartiers chinois en dehors de l’Asie. Fondé en 1848, il s’étend sur plusieurs blocs et offre une plongée authentique dans la culture chinoise.

Les rues sont bordées de pagodes colorées, de lanternes rouges et de bâtiments ornés de motifs traditionnels. La Grant Avenue est la rue principale, avec Portsmouth Square au centre. La porte du Dragon, à l’entrée du quartier, est une structure emblématique qui accueille les visiteurs.

Le quartier comprend également une belle cathédrale : la Old Saint Mary, construite en briques rouges en 1854 et reconstruite en 1909 après les incendies ayant ravagé la ville. Pour prendre de belles photographies, California Street est idéale.

Telegraph Hill

Notre exploration de Telegraph débute au sommet de la colline, où résident environ 200 perroquets qui ajoutent une touche exotique à ce quartier du nord-est de San Francisco. Notre regard est attiré par la silhouette imposante de la Coit Tower, une structure d’observation de 64 mètres de haut érigée en 1933. Nous nous aventurons à l’intérieur de cette tour emblématique, où nous sommes accueillis par des fresques murales impressionnantes réalisées par des artistes locaux pendant la Grande Dépression. Ces œuvres de style réaliste socialiste nous transportent dans le passé, nous offrant un aperçu de l’histoire et de la culture de la région.

En rejoignant son extérieur, nous bénéficions d’une magnifique vue panoramique sur la ville, en compagnie de plusieurs visiteurs hindous qui nous demandent de les photographier.

Après avoir admiré la vue panoramique depuis la Coit Tower, nous descendons les célèbres Filbert Street Steps, qui serpentent à flanc de colline et offrent un chemin menant au front de mer. Sur notre chemin, nous croisons les Greenwich Steps, où quelques œuvres d’art viennent ponctuer notre descente, ajoutant une touche artistique à notre promenade.

Arrivés au pied de la colline, nous découvrons le charme tranquille du Washington Square, un parc verdoyant au cœur du quartier. Nous nous arrêtons un moment pour nous imprégner de l’atmosphère paisible qui y règne, avant de poursuivre notre exploration vers l’église Saint Peter et Paul, dont les tours jumelles se dressent fièrement dans le ciel.

Downtown

Notre exploration réelle du centre-ville de San Francisco, également connu sous le nom de Downtown, commence au cœur du quartier des institutions gouvernementales, organisé autour de deux places emblématiques : la Civic Center Plaza et l’United Nations Plaza. Notre regard est d’abord attiré par la majestueuse silhouette du City Hall, un superbe exemple d’architecture Beaux-Arts inauguré en 1915. Dominant l’horizon de ses 93 mètres de hauteur, ce bâtiment imposant nous éblouit par son dôme monumental et son intérieur somptueux orné de marbre, de colonnes corinthiennes et de chandeliers en bronze.

En face du City Hall se dressent l’Asian Art Museum et la San Francisco Public Library, deux institutions culturelles majeures abritant respectivement une collection impressionnante d’objets asiatiques et une vaste bibliothèque répartie sur six étages. À proximité, sur une petite place animée, se trouve le Pioneer Monument, tandis que le Bill Graham Auditorium attire notre attention juste à côté.

Derrière le City Hall, le San Francisco War Memorial and Performing Arts Center nous invite à découvrir le War Memorial Opera House, témoin historique où la fin de la guerre du Pacifique avec le Japon a été signée en 1945, ainsi que le Herbst Theatre, où la Charte des Nations Unies a été signée la même année.

En pénétrant à l’intérieur du petit marché bio qui nous fait face, nous sommes accueillis par un garde de sécurité qui nous sourit.

Dès les premiers stands, nous sommes immédiatement immergés dans une atmosphère riche en couleurs et en arômes. Les étals regorgent de produits frais, allant des légumes verts croquants aux fruits juteux. Nous déambulons entre les stands, émerveillés par la diversité et la qualité des produits locaux. Les producteurs nous accueillent avec des sourires chaleureux, prêts à partager l’histoire de leurs produits.

Nous nous arrêtons devant un étal de tomates de toutes les couleurs et tailles imaginables. Le vendeur nous explique avec passion les différentes variétés et leurs utilisations culinaires. Nous goûtons quelques échantillons, et la fraîcheur des saveurs nous ravit. Juste à côté, des paniers débordent de baies fraîches : fraises, framboises et myrtilles qui semblent encore pleines de rosée matinale.

Un stand réservé aux fromages artisanaux attire notre attention. Nous dégustons une variété de fromages locaux, chacun avec sa texture et son caractère unique. Le crémeux d’un brie californien, la fermeté d’un cheddar vieilli et les saveurs complexes d’un bleu artisanal sont des expériences gustatives mémorables.

Au passage, un artiste nous égaye de sa musique. S’il ne joue pas complètement juste, il y croit si fort que nous nous laissons convaincre.

Nous nous aventurons ensuite le long de la principale rue du quartier, la Market Street, qui offre un passage vers la baie en traversant le sud du centre. Sur notre chemin, nous croisons des tramways restaurés venant du monde entier et des bâtiments emblématiques tels que le Hobart Building, le Phelan Building et le James Flood Building. À l’extrémité Nord-Est de la Market Street, se dresse la magnifique statue de Lotta’s Fountain, un repère historique de la ville.

Plus loin, le Yerba Buena Gardens se révèle être le cœur culturel de la ville, avec ses magnifiques espaces verts parsemés d’œuvres d’art, dont le Martin Luther King Jr. Memorial, et ses institutions culturelles telles que le Yerba Buena Center for the Arts, le San Francisco Museum of Modern Art et le Museum of the African Diaspora. Le Metreon, complexe commercial adjacent, complète cet ensemble dynamique.

Au nord, le Jessie Square nous invite à explorer l’église catholique St. Patrick et le Contemporary Jewish Museum, tandis qu’au sud se trouvent le Yerba Buena Children’s Garden et le Children’s Creativity Museum, offrant des expériences interactives pour les enfants.

Dans le quartier, Union Square se démarque comme le centre névralgique du shopping, des hôtels et des théâtres, avec son parc central orné de la statue de la déesse de la victoire. Les bâtiments environnants présentent une architecture variée, allant de l’Art déco aux structures modernes en verre, témoignant de la diversité culturelle et historique de San Francisco.

Enfin, le Financial District, surnommé « FiDi », nous plonge dans l’effervescence du monde financier et économique de la ville. Avec ses nombreux buildings emblématiques tels que la Transamerica Pyramid, la Columbus Tower et la Salesforce Tower, ce quartier est le symbole de la modernité et de l’innovation.

Au Nord, l’œuvre d’art Language of The Birds nous rappelle la créativité et l’originalité qui caractérisent cette ville dynamique.

Russian Hill et Nob Hill

Notre exploration des quartiers authentiques de Russian Hill et Nob Hill nous plonge dans l’authenticité et le charme caractéristique de San Francisco. Ces quartiers emblématiques sont réputés pour leurs rues en pente, véritables symboles de la ville.

Nous débutons notre découverte par Russian Hill, où nous sommes émerveillés par la célèbre Lombard Street, surnommée la rue la plus sinueuse du monde. Nichée au cœur de ce quartier, cette artère emblématique dévoile un segment de huit virages en épingle à cheveux, descendant sur une pente raide. Les pavés de briques rouges et les jardins luxuriants qui bordent la rue ajoutent à son charme pittoresque. Nous admirons les maisons victoriennes en l’empruntant, des maisons qui se dressent fièrement le long de cette voie emblématique, témoignant du riche patrimoine architectural de la région.

Poursuivant notre exploration, nous montons à bord du Cable Car, ce vieux tramway en circulation depuis 1873. Nous sommes transportés à travers les rues escarpées de Russian Hill, découvrant ainsi la ville sous un angle unique. Nous faisons également une halte au Cable Car Museum, où nous en apprenons davantage sur le fonctionnement de ce système de transport historique, qui constitue une part essentielle de l’histoire de San Francisco.

À proximité, le Macondray Lane Historic District nous invite à flâner parmi ses bâtiments au charme pittoresque et à l’architecture singulière. Nous sommes captivés par l’atmosphère paisible qui règne en ces lieux, loin de l’agitation de la ville.

Enfin, nous nous dirigeons vers Nob Hill, où se dresse majestueusement la Grace Cathedral, l’une des églises les plus impressionnantes de la ville. Sa façade sobre mais imposante domine le paysage urbain, nous invitant à découvrir son intérieur riche en œuvres d’art. Nous sommes émerveillés par les répliques des Portes du Paradis ainsi que par les nombreuses peintures murales qui ornent ses murs.

Fisherman’s Wharf

Notre exploration de Fisherman’s Wharf nous plonge dans l’effervescence et le charme maritime de San Francisco, offrant une expérience inoubliable au cœur de la ville.

Nous débutons notre périple en déambulant le long des quais en bois, imprégnés de l’atmosphère animée et du parfum enivrant des fruits de mer frais. L’architecture hétéroclite du Wharf, mêlant bâtiments historiques et constructions modernes, crée une ambiance unique qui nous enchante dès les premiers pas.

Nous sommes accueillis en musique, par un chanteur nous agrémentant de son talent au travers d’un dynamisme qui attire autour de lui plusieurs dizaines de passants, non loin d’un latino qui prépare des sandwichs.

Après avoir mangé, nous continuons notre découverte par une promenade le long des quais, où nous sommes enchantés par l’animation et l’effervescence qui règnent dans ce quartier maritime. Les odeurs salines de l’océan se mêlent aux arômes alléchants des fruits de mer fraîchement pêchés, nous mettant l’eau à la bouche.

Nous sommes captivés par l’architecture des bâtiments qui bordent les quais, témoignant du riche passé maritime de la région. Les vieux entrepôts de bois et les restaurants traditionnels ajoutent au charme rustique de l’endroit, nous plongeant dans une ambiance authentique et chaleureuse.

Les vues sur la baie, l’île d’Alcatraz et le majestueux Golden Gate Bridge ajoutent à la magie du lieu, nous transportant dans un décor digne d’une carte postale.

Nous nous arrêtons au célèbre Pier 39, où les otaries paresseuses nous accueillent avec leurs cris joyeux, créant une atmosphère vivante et décontractée.

Le quartier offre de belles activités tel que l’Aquarium of the Bay.

Les restaurants et boutiques qui bordent le quai nous offrent une multitude de choix pour nous régaler et faire du shopping.

Le Pier 7 nous séduit par son ponton en bois aligné parfaitement avec l’imposante silhouette de la Transamerica Pyramid, offrant une perspective photographique unique qui capture l’essence de San Francisco.

Au Ferry Building, nous sommes émerveillés par son architecture majestueuse de style Beaux-Arts, avec sa tour d’horloge imposante qui domine le front de mer. À l’intérieur, le marché gastronomique nous invite à découvrir une variété de délices locaux, tandis que l’atmosphère animée ajoute à l’excitation du lieu.

Notre périple se poursuit au Pier 15, où l’Exploratorium nous attend avec ses expositions interactives et ses espaces modernistes. Nous plongeons dans un monde de découvertes scientifiques, captivés par les installations innovantes et les expériences engageantes.

Le quartier regorge également de joyaux culturels tel que le Musée Mécanique, qui nous transportent dans le passé fascinant de la ville à travers leurs expositions captivantes.

Nous nous perdons ainsi dans ce dédale de machines d’arcade qui révèlent en nous les sentiments enfouis de notre enfance et à l’aide de pièces, nous nous essayons à des jeux dont nous ne soupçonnions pas l’existence.

Au Hyde Street Pier, le San Francisco Maritime National Park nous offre une plongée dans l’histoire maritime de la région, avec ses bateaux historiques et ses expositions captivantes. Nous sommes transportés dans un autre temps en explorant les ponts des navires emblématiques exposés sur le quai.

Enfin, nous découvrons au Pier 45 un sous-marin de la Seconde Guerre mondiale et un Liberty Ship, offrant une expérience immersive dans l’histoire militaire de la région.

Île d’Alcatraz (San Francisco)

Appelée également : The Rock ou le rocher, Alcatraz se trouve sur l’île qui porte son nom. Couvrant 9 hectares, elle se trouve à 2,4 kilomètres de la ville de San Francisco.

Avant l’arrivée des Européens, l’île était utilisée par les Amérindiens de la région comme un lieu d’exil pour les membres de la tribu coupables d’infractions. En 1934, l’île est transformée en une prison fédérale de haute sécurité et devient célèbre pour ses conditions de sécurité extrêmes et ses prisonniers notoires comme Al Capone, George « Machine Gun » Kelly, et Robert Stroud, le « Birdman of Alcatraz ».

L’embarquement vers Alcatraz s’effectue du Pier 39.

Le site officiel permet d’acheter 3 types de billets : Alcatraz de jour, Alcatraz de nuit et les coulisses d’Alcatraz.

En moyenne, le coût d’un billet pour Alcatraz de jour est de 40 dollars, alors qu’il est de 50 dollars pour une visite la nuit et de 90 dollars pour les coulisses qui donnent accès à des lieux fermés au public. Le coût du ferry est compris dans le billet. Le trajet dure 30 minutes.

L’île ne comporte pas de service de restauration.

À bord du ferry qui glisse lentement à travers les eaux calmes de la baie de San Francisco, nous sommes remplis d’une excitation palpable à l’idée de découvrir l’île.

Le vent frais caresse nos visages alors que nous contemplons avec émerveillement les icônes emblématiques de la baie : le pont du Golden Gate se dresse majestueusement devant nous, tandis que les gratte-ciel scintillants de la ville se découpent sur l’horizon. Chaque vague qui vient lécher la coque du bateau semble nous rapprocher un peu plus de notre destination, et notre impatience grandit à mesure que l’île solitaire se dessine à l’horizon.

Lorsque nous apercevons enfin les contours austères de la prison se profiler à l’horizon, un mélange de fascination et d’appréhension s’empare de nous. Les murs de la prison, hauts et imposants, semblent raconter des histoires de souffrance et de désespoir.

Pourtant, c’est avec une certaine excitation que nous accostons sur l’île, prêts à découvrir ce lieu emblématique chargé d’histoire.

incontournables du Nord de la Californie

Nos premiers pas sur le sol de l’île d’Alcatraz sont imprégnés d’un sentiment d’urgence mêlé à une pointe de fatigue.

Les rues escarpées qui mènent au bâtiment principal de la prison demandent un effort supplémentaire, mais notre détermination à explorer chaque recoin de ce lieu légendaire nous pousse à avancer malgré la fatigue.

Nous atteignons le ballon d’eau de l’île et bifurquons sur une petite plate-forme de laquelle, outre des oiseaux qui semblent insensible au lourd passé de l’endroit, nous découvrons une vue magnifique sur la ville qui nous fait face.

Nous rejoignons la morgue et après une énième montée, nous nous retrouvons face au coeur de la prison qui ferma ses portes en 1963 en raison des coûts d’exploitation élevés et des problèmes structurels. Mais coïncidence, juste après l’évasion de 3 détenus : Franck Morris, John Anglin et Clarence Anglin, qui ne seront jamais retrouvés.

Lorsque nous pénétrons enfin dans le bâtiment principal de la prison, un silence pesant semble envelopper les lieux.

Les murs de béton gris et les barreaux de fer forgé rappellent la rigueur et la sévérité de la vie carcérale à Alcatraz. Malgré notre excitation initiale, une certaine tension s’installe alors que nous contemplons les cellules étroites et sombres qui s’alignent le long des couloirs lugubres au milieu des autres visiteurs, les oreilles rivées sur leur audio-guide.

En parcourant ses allées étroites, nous sommes frappés par l’étroitesse des lieux et l’absence totale de confort. Les cellules exiguës, dénuées de fenêtres et éclairées seulement par une faible lueur provenant des couloirs, évoquent un sentiment d’oppression et d’enfermement. Nous nous sentons soudainement pris au piège, confrontés à la dure réalité de la vie derrière les barreaux.

Chaque cellule que nous découvrons semble raconter une histoire poignante de solitude et d’isolement. Les lits de métal étroits et inconfortables, les lavabos rudimentaires et les toilettes sans intimité rappellent la rudesse de la vie quotidienne des prisonniers. Nous ressentons un profond malaise en imaginant la vie austère et monotone qu’ils devaient mener, loin de toute liberté et de tout espoir.

Pourtant, malgré la noirceur de l’atmosphère qui règne dans la prison, nous sommes fascinés par chaque détail de ce lieu chargé d’histoire. Chaque graffiti gravé sur les murs de béton, chaque barreau rouillé, semble nous raconter une histoire différente, témoignant de la vie tumultueuse qui animait autrefois ces lieux.

À mesure que nous explorons davantage la prison, nous sommes frappés par l’ingéniosité des prisonniers qui ont tenté de s’évader et dont les cellules qu’ils occupaient comprennent encore leurs effets personnels. Les célèbres tentatives d’évasion, comme celle qui a inspiré le film « Évadés d’Alcatraz », prennent soudainement vie devant nos yeux, et nous ressentons un profond respect pour ceux qui ont osé défier les règles de l’ordre établi.

En rejoignant l’extérieur, nous inspirons une bonne bouffée d’air frais et pouvons bénéficier d’un simili sentiment de liberté recouvré.

Le Golden Gate Bridge (San Francisco)

Le Golden Gate Bridge, situé à San Francisco, est l’un des ponts les plus emblématiques et reconnaissables au monde. Il s’agit d’un pont suspendu d’une longueur de 2,7 kilomètres. La portée, c’est-à-dire la distance entre les deux tours principales, est de 1 280 mètres, ce qui en fait le pont suspendu avec l’une des plus longues portées au monde. Les tours du pont s’élèvent à 227 mètres au-dessus de l’eau, ce qui équivaut à environ 65 étages de hauteur.

Notre première rencontre avec ce pont mythique se fait au volant de notre voiture, alors que nous franchissons ce symbole emblématique de San Francisco. La sensation de rouler sur ce pont légendaire, avec ses lignes imposantes s’étendant majestueusement au-dessus de nous, est indescriptible. Nous sommes pris d’un mélange d’excitation et de respect envers cette merveille d’ingénierie, et nous ne pouvons nous empêcher de nous émerveiller devant sa beauté saisissante au fur et à mesure que les grands câbles de maintien qui nous dépassent défilent devant nous.

Il est possible de traverser le pont à pied, en vélo ou en voiture.

La traversée en voiture du pont est gratuite dans le sens de la sortie de San Francisco. Par contre, pour entrer dans la ville par le pont, le coût est de 9 dollars.

Il est possible de payer cette somme par le biais d’une borne physique, directement chez le loueur de véhicule avec l’option TollPass ou sur Internet par avance avec un paiement valable 30 jours.

Une fois de l’autre côté du pont, nous nous arrêtons à différents points de vue pour l’admirer le Golden Gate Bridge dans toute sa splendeur. Au Battery East Vista Point, nous sommes subjugués par la vue spectaculaire sur le pont et la baie de San Francisco qui s’étale à nos pieds. L’immensité et la grandeur du pont nous laissent sans voix, et nous prenons le temps d’apprécier chaque détail de sa structure imposante.

Au Fort Point, situé directement sous le pont du côté Sud, nous avons une perspective unique au travers d’une vue ascendante. Là, nous réalisons pleinement l’ampleur de cette structure colossale, qui semble défier les lois de la gravité.

En poursuivant notre exploration, nous découvrons le Golden Gate Overlook, le Marshall’s Beach, et le Fort Baker, chacun offrant une vue différente et tout aussi époustouflante sur le pont iconique.

Enfin, nous terminons notre journée au Torpedo Wharf, une plage offrant une vue dégagée sur le Golden Gate avec la baie en premier plan. C’est un moment de paix et de contemplation, où nous nous laissons emporter par la beauté incomparable de ce monument emblématique.

La Silicon Valley

La Silicon Valley, renommée mondiale, s’étend sur environ 200 km² au Sud de San Francisco. Au cœur de cette région se trouvent les prestigieuses universités de Stanford et de Berkeley, dont le rôle dans le développement de la Silicon Valley en tant que centre d’innovation technologique est crucial.

Le siège social de Facebook, reconnaissable à son immense logo, accueille les visiteurs et abrite également les équipes d’Instagram. Le Googleplex, campus de Google situé à Mountain View, est un véritable complexe doté de bureaux, de restaurants, de commerces, de salles de sport et même d’une piscine. À proximité, le campus de Yahoo est ouvert au public et offre un grand logo idéal pour les selfies.

Le siège d’Apple, dispose quant à lui d’un Visitor Center comprenant une boutique, un café et une terrasse offrant une vue imprenable sur le campus. À proximité se trouve le garage de Steve Jobs, classé monument historique, où a débuté l’aventure Apple avec son ami Steve Wozniak.

En continuant vers le Sud, se trouve l’Intel Museum, qui retrace l’histoire des processeurs, ainsi que les sièges d’eBay et de Netflix. L’Université de Stanford, vaste et impressionnante, est ouverte aux visiteurs, notamment sa section consacrée aux fraternités, avec ses maisons alignées les unes à côté des autres.

San José, capitale de la Silicon Valley, offre une expérience incontournable avec son centre-ville animé, ses restaurants et ses boutiques. Le Tech Museum of Innovation, situé dans la ville, est un lieu de prédilection pour les passionnés de technologie. Enfin, la Maison Winchester, connue pour son architecture intérieure insolite, offre une expérience unique et fascinante avec ses escaliers menant au plafond, ses fenêtres au sol et ses portes donnant vers l’extérieur.

Santa Cruz

Peuplée de 65 000 habitants, Santa Cruz est une ville côtière située sur la rive Nord de la baie de Monterey, en Californie centrale. Elle se trouve à environ 120 kilomètres au Sud de San Francisco. Connue pour ses plages spectaculaires, son ambiance décontractée, et son esprit bohème, Santa Cruz est un centre de surf de renommée mondiale et une destination prisée pour les amoureux de la nature et les amateurs de sports nautiques.

Hors de la ville, nous arrivons au Natural Bridges State Beach, célèbre pour ses formations rocheuses naturelles, y compris un pont de roche sculpté par les vagues de l’océan. Les centaines d’oiseaux posés sur ces formations ajoutent à la beauté sauvage du site. La plage est un lieu de calme et de contemplation, un contraste parfait avec l’animation de la ville.

La suite de notre découverte de Santa Cruz s’effectue au travers d’une promenade le long de Pacific Avenue, le cœur animé du centre-ville. Cette avenue déborde de vie avec ses boutiques indépendantes, cafés, et restaurants qui s’alignent de chaque côté. L’architecture est un mélange éclectique, allant des maisons victoriennes élégantes aux cottages de plage rustiques, en passant par des bâtiments modernes influencés par le style mission espagnol. Chaque coin de rue nous offre une nouvelle surprise, des musiciens de rue aux artistes locaux exposant leurs œuvres, créant une ambiance décontractée et artistique.

Alors qu’un jeune homme…ou une jeune femme sans que nous parvenions à en définir son genre nous subjugue avec sa musique, un couple commence à danser devant nous, aux abords des plages sur lesquelles des sportifs s’adonnent au Volley-Ball…avec brio, nous devons le reconnaître.

Nous nous dirigeons ensuite vers le Santa Cruz Wharf, un long quai en bois qui s’étend dans la baie de Monterey. Construit en 1914, le Wharf offre des vues panoramiques sur l’océan et la ville. Nous nous promenons le long du quai, profitant de la brise marine et des paysages magnifiques. Les restaurants et boutiques le long du quai ajoutent à l’atmosphère animée, et nous nous arrêtons pour déguster des fruits de mer frais tout en observant les pêcheurs et les phoques se prélassant sur les quais inférieurs.

Après avoir découvert une salle de jeux vidéos, nous continuant notre exploration, nous arrivons au Santa Cruz Beach Boardwalk, un parc d’attractions emblématique en bord de mer.

Ouvert depuis 1907, il est célèbre pour ses manèges classiques, dont le Giant Dipper, une montagne russe en bois construite en 1924. Nous nous laissons emporter par l’excitation des manèges, les rires et les cris de joie des visiteurs résonnant autour de nous. Le charme nostalgique du Boardwalk, avec ses stands de nourriture et ses jeux d’arcade, nous ramène à une époque plus simple.

Dans un registre différent, situé dans les collines de la ville, le Mystery Spot est connu pour ses phénomènes gravitationnels inexplicables. Ouvert en 1941, il présente une cabane inclinée où les lois de la physique semblent être défiées, avec des objets et des personnes apparaissant déformés ou flottants. L’architecture de la cabane est délibérément déformée pour accentuer ces illusions.

Dans le domaine culturel, il convient de noter la présence du Lighthouse Field State Beach, un parc qui abrite le célèbre Surfing Museum, rendant hommage à la culture du surf, l’University of California, connue pour son campus spectaculaire qui intègre harmonieusement la nature environnante et la Mission Santa Cruz, fondée en 1791, qui est une reconstitution parfaite de l’originale, ayant a été endommagée par un tremblement de terre en 1857.

Un peu excentré, le Henry Cowell Redwoods State Park, un parc d’État célèbre pour ses majestueuses forêts de séquoias, dont certains arbres ont plus de 1 800 ans et à proximité de Felton, le Roaring Camp Railroads, un site historique qui propose des voyages en train à vapeur à travers les magnifiques paysages de la forêt de séquoias de Santa Cruz.

Conclusion

La Californie du Nord, avec sa richesse et sa diversité, nous a offert bien plus qu’un simple voyage touristique. Elle nous a permis de nous immerger dans des environnements uniques, de ressentir la force de la nature et de l’innovation humaine, et de nous connecter avec des histoires et des paysages qui resteront avec nous pour toujours.

En quittant cette région, nous emportons avec nous non seulement des souvenirs précieux, mais aussi une nouvelle appréciation pour la beauté et la diversité cette partie d’état unique et axée sur les grands parcs naturels verdoyants.

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Timor-Leste, les incontournables

Blotti dans le coin le plus oriental de l’Asie, à son extrémité Sud, le Timor-Leste appelé également Timor Oriental est ce que communément les voyageurs appellent un pays qui se trouve hors des sentiers battus. Peu touristique, il est méconnu par une grande partie de la population mondiale qui ne parvient même pas à le placer sur une carte. C’est dans ce pays que nous avons souhaité nous rendre pour vous présenter les incontournables du Timor-Leste.

Ancienne colonie portugaise, puis indonésienne, le Timor-Leste, également connu sous le nom de Timor oriental, est un petit pays peu touristique situé dans la partie orientale de l’île de Timor, dans le Sud-Est de l’Asie. Il partage l’île avec l’Indonésie à l’Ouest et occupe sa partie Est.

En termes de superficie, le Timor-Leste s’étend sur environ 14 874 kilomètres carrés, ce qui en fait l’un des plus petits pays du continent. Malgré sa taille, il offre une variété d’activités diversifiées.

Alors que de nombreux voyageurs se tournent vers des destinations plus populaires en Asie du Sud-Est, le Timor-Leste reste souvent hors des sentiers battus. Mais c’est précisément cette authenticité préservée qui en fait une destination captivante pour ceux qui osent s’aventurer au-delà des circuits touristiques traditionnels.

Doté d’une histoire mouvementée marquée par la colonisation portugaise et l’occupation indonésienne, le Timor-Leste dévoile des vestiges culturels fascinants, des traditions anciennes et une identité unique forgée par des siècles d’histoire tumultueuse. Des villages traditionnels préservés aux marchés animés, en passant par les cérémonies rituelles, chaque coin du pays révèle une part de son riche patrimoine.

Mais le Timor-Leste offre bien plus que son histoire. Avec ses plages de sable doré, ses montagnes majestueuses et sa nature luxuriante, il est un paradis pour les amoureux de la nature et les aventuriers en quête de paysages spectaculaires et préservés. Des randonnées dans les montagnes verdoyantes aux plongées sous-marines dans les eaux cristallines, les possibilités d’exploration de cette terre du bout du monde sont infinies.

Cependant, voyager au Timor-Leste n’est pas sans défis. Les infrastructures touristiques peuvent être limitées, la langue peut être une barrière et la logistique peut parfois être complexe. Mais c’est précisément cette aventure qui rend cette expérience si précieuse et mémorable.

Dans cet article, nous partagerons notre propre voyage au Timor-Leste, en explorant ses trésors cachés, en rencontrant ses habitants chaleureux et en découvrant les merveilles de ce pays peu connu que nous vous présentons au sein de cet article.

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Pour les lecteurs intéressés, découvrez-y notre séjour, afin de voir le vrai visage de ce pays. Cliquez sur ce lien pour parcourir notre récit de voyage complet du Timor-Leste.

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Díli

Peuplée de 200 000 habitants, Díli est la capitale du Timor-Leste mais aussi sa plus grande ville. Située sur la côte Nord centrale de l’île et offrant de superbes vues sur la mer, son centre historique porte les traces architecturales de l’occupation portugaise ainsi qu’une influence indonésienne visible.

En marchant le long du front, nous sommes immédiatement séduits par la vue imprenable sur la mer scintillante.

Les locaux se promènent paisiblement, profitant de l’air marin rafraîchissant tandis que d’autres s’adonnent à la pêche ou aux joies de la plage d’Areia Branca. Le sable fin et les eaux turquoises créent un cadre idyllique pour se détendre et se ressourcer sous le soleil tropical.

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Aux abords du front de mer, le parc Jardim 5 de Maio nous accueille avec ses allées ombragées et ses aires de jeu. Une statue majestueuse symbolisant la liberté trône en son centre, rappelant le parcours mouvementé de ce pays vers l’indépendance. Nous nous imprégnons de la sérénité qui émane de cet espace verdoyant, tout en observant les enfants s’amuser joyeusement.

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À proximité, le sanctuaire hindouiste balinais et le palais du gouverneur attirent notre curiosité. Ancienne résidence des gouverneurs portugais, le palais colonial impressionne par son architecture imposante. Les murs massifs en pierres et les toits en tuiles témoignent de son passé prestigieux, tandis que les influences européennes se mêlent harmonieusement aux éléments décoratifs traditionnels.

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Nous nous rendons ensuite dans le quartier animé de Comoro, où bat le cœur vibrant du marché de Tais. Dès notre arrivée, nous sommes enveloppés par l’atmosphère animée de ce lieu emblématique, où les habitants se retrouvent chaque jour pour échanger, acheter et partager des moments de convivialité.

Le marché regorge de vendeurs enthousiastes proposant une variété infinie de produits locaux et artisanaux, des tais traditionnels aux sarongs timorais, en passant par une myriade de souvenirs colorés. Nous nous laissons emporter par les couleurs vives et les motifs complexes qui ornent chaque étal, témoignant du savoir-faire exceptionnel des artisans locaux.

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L’arôme alléchant de la cuisine timoraise flotte dans l’air, attirant notre attention vers les stands proposant des spécialités culinaires alléchantes. Nous nous régalons des saveurs authentiques de la cuisine locale, découvrant de nouveaux goûts et textures qui éveillent nos papilles.

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Au détour d’une allée, nous faisons une rencontre inoubliable avec des dizaines d’enfants qui, à la vue des étrangers que nous sommes, accourent vers nous avec des cris de joie et des sourires contagieux.

Ils sautent dans nos bras, nous entourant de leur énergie débordante et de leur innocence pure. Nous rions ensemble, partageant des instants de bonheur simples mais précieux.

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Souffrant encore de son passé, la ville présente une structure urbaine englobant nombre de monuments commémoratifs religieux et guerriers. Dans un autre registre, le musée de la Résistance retrace l’histoire mouvementée du pays, en mettant en lumière la lutte pour son indépendance.

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Au moment où nous nous promenons aux abords de l’église Motael, nous sommes captivés par une atmosphère solennelle et empreinte de ferveur. Le son des cloches résonne dans l’air, invitant les fidèles à se rassembler pour célébrer une fête religieuse importante.

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Reconstruite en 1955 sur le site d’une ancienne église datant de 1800, l’église Motael dédiée à Saint Antoine de Padoue, est l’église catholique la plus ancienne et la plus importante du pays.

À mesure que nous nous approchons de l’église, nous sommes enveloppés par les chants sacrés et les prières ferventes qui montent des enfants réunis pour l’occasion. L’édifice religieux, majestueux et imposant, semble veiller sur la foule pieuse, offrant un refuge spirituel et un lieu de recueillement.

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Les enfants, vêtus de leurs habits traditionnels, défilent dans les rues avoisinantes, portant des offrandes et des symboles de leur foi. Leurs visages sont empreints de dévotion et de détermination, reflétant l’importance profonde de cet événement religieux dans leur vie quotidienne.

Nous observons avec respect et humilité cette cérémonie religieuse, témoignant du lien puissant qui unit la communauté dans la foi et la tradition

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L’architecture de l’église que nous visitons ensuite est caractérisée par son style colonial, avec des éléments distinctifs tels que des murs en stuc blanc, des toits de tuiles rouges et une façade ornée. L’église présente une conception simple mais élégante, typique des églises de cette époque.  

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Un peu plus loin, nous nous rendons à la cathédrale de Díli, également connue sous le nom de Cathédrale de l’Immaculée-Conception, l’un des lieux emblématiques de la ville. Construite en 1984, elle se distingue par ses hauts plafonds, ses magnifiques vitraux et ses détails architecturaux complexes. Elle peut accueillir jusqu’à 2000 fidèles.

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Nous terminons notre découverte de la ville en intégrant un spectacle musical joué par des écoliers.

Les jeunes musiciens, vêtus de leurs uniformes colorés, sont absorbés dans leur musique, jouant avec énergie et passion. Leurs visages rayonnent de joie et d’excitation alors qu’ils se laissent emporter par le rythme entraînant de leur jeu.

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Le K 21

À 41 kilomètres de Díli, le K 21 est un site de plongée facilement accessible. L’entrée en sable facilite le début de l’exploration, menant à un mur peu profond qui descend progressivement vers une pente plus abrupte, abritant une variété d’éponges, de coraux et de poissons colorés.

Réputé comme l’un des sites incontournables du pays, le K 21 offre également d’excellentes possibilités de snorkeling. Il présente un équilibre parfait entre la vie marine du fond sablonneux et la richesse de son corail.

Le Cristo Rei

Située non loin de Díli, au Cap Fatucama, le Cristo Rei a été conçue par Mochamad Syailillah et officiellement offert comme cadeau du gouvernement indonésien à la population lorsque le pays était sous occupation, pour la convaincre d’abandonner son désir d’indépendance. La statue a été dévoilée par le président Suharto en 1996.

Dès notre arrivée aux pieds de la colline, nous sommes impressionnés par la stature imposante de la statue du Christ, émergeant fièrement au-dessus des arbres environnants. Son aura de sérénité et de solennité nous accueille chaleureusement, créant une atmosphère empreinte de respect et de spiritualité.

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Nous entamons, pour en rejoindre le sommet, notre ascension du chemin de croix, composé de 570 marches, et de 14 stations, les 14 stations symbolisant le chemin de croix parcouru par Jésus-Christ lors de sa marche vers le Calvaire, ​​le jour de sa crucifixion, avec un mélange d’excitation et d’appréhension. Chaque pas nous rapproche un peu plus du sommet, mais aussi de l’accomplissement personnel que représente la montée de cette colline sacrée.

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Le début de l’ascension est facile, mais à mesure que nous montons, les marches deviennent de plus en plus raides et l’effort se fait sentir dans nos muscles. Pourtant, notre détermination à atteindre notre objectif nous pousse à persévérer, malgré la fatigue croissante.

Pendant notre ascension, nous sommes accompagnés par le chant des oiseaux et le murmure du vent, créant une ambiance paisible et réconfortante. Chaque pause nous offre l’occasion de contempler le paysage environnant, avec les côtes du Timor qui s’étendent à perte de vue, offrant une vue à couper le souffle sur l’océan.

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À mesure de notre progression, notre excitation monte en flèche. Lorsque nous atteignons enfin le sommet, une vague de soulagement et d’euphorie nous submerge. La statue du Christ posé sur son globe, haute de 27 mètres, nous accueille avec ses bras ouverts, semblant nous inviter à partager sa sagesse et sa compassion.

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Face à cette œuvre monumentale, nous ressentons un profond respect et une humilité devant sa grandeur. Nous prenons le temps de nous recueillir et de méditer, imprégnés par la tranquillité et la beauté du lieu.

Depuis le sommet, une magnifique vue panoramique est offerte sur la baie de Dili et sur l’île d’Atauro au nord.

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La descente de la colline se fait dans l’état d’une plénitude imprégnée par la satisfaction d’avoir relevé le défi et d’avoir été récompensés. Chaque marche descendant nous ramène à la réalité, mais notre cœur est empli de paix et de gratitude pour cette expérience inoubliable au Cristo Rei.

En face du parking, la plage de Cristo Rei, est l’une des plus belles de l’île avec ses eaux turquoises et son sable. Nous la parcourons et prenons le temps de souffler un peu. Nous avons l’impression de nous trouver au bout du monde et dégustons ce moment précieux.

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Le mont Ramelau

Le pic du Mont Ramelau, également appelé Tatamailau, règne en majesté comme le sommet le plus élevé du Timor-Leste, juché au cœur de la chaîne de montagnes centrale du pays. Culminant à 2 963 mètres au-dessus du niveau de la mer, il se dresse fièrement à 70 kilomètres de Díli.

Niché dans le district d’Ainaro, le Mont Ramelau est enveloppé d’une végétation luxuriante et de forêts verdoyantes. Il est accessible depuis la ville de Maubisse ou le village de Hato Builico, prisé des randonneurs et des amateurs d’aventure. Dans cette région, plusieurs cascades comme les chutes de Bandera et la cascade de Mota Magapu ajoutent à l’attrait naturel des lieux.

L’ascension du Mont Ramelau, une aventure de deux heures, ne présente pas de difficulté majeure. Elle mène au sommet orné d’une statue de la Vierge Marie, offrant un panorama époustouflant sur les paysages alentour et les villages traditionnels nichés dans les vallées en contrebas.

Au-delà de son attrait naturel, le Mont Ramelau revêt une importance culturelle et spirituelle profonde pour les habitants. Considéré comme un lieu sacré, il est le théâtre de cérémonies religieuses et de traditions locales séculaires.

Baucau

Baucau, la deuxième plus grande ville du pays, abrite une population de 14 961 habitants et s’étend le long de la côte Nord-Est de l’île, à 122 kilomètres de Díli. Sa renommée réside dans la préservation remarquable de son architecture coloniale.

Le trajet entre Dili et Baucau s’étire généralement sur 3 à 4 heures, selon l’état des routes.

Centre commercial et administratif de premier plan, la ville gravite autour de la majestueuse cathédrale Saint-Antoine, de style romain, ornée de superbes vitraux. Érigée dans le quartier de Vila Salazar, la cathédrale arbore sur sa façade deux images saisissantes en blanc et bleu : la Vierge Marie et Saint-Antoine de Padoue. Depuis son esplanade, une vue panoramique sur l’océan s’offre aux visiteurs.

Les ruines de la forteresse de Baucau, vestige d’un ancien fort portugais datant du XVIe siècle, ainsi que le marché municipal, figurent parmi les attractions incontournables. L’entrée du marché, flanquée d’arches surmontant un escalier coloré, dégage une atmosphère charmante.

La plage de Baucau, l’une des plus belles du pays, se niche à proximité du centre-ville. Avec ses eaux turquoise caressant le sable blanc, elle offre un cadre idéal pour la détente et la baignade.

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Venilale

Situé à 25 kilomètres de Baucau, sur la côte Nord, le petit village de Venilale est célèbre pour être une étape incontournable pour découvrir les cascades éponymes nichées au cœur d’un site verdoyant, nécessitant une petite marche pour y accéder.

L’église de Venilale, authentique édifice catholique, est renommée pour son architecture traditionnelle et coloniale. Sa façade imposante et son intérieur orné de magnifiques vitraux en font un lieu de culte remarquable.

Aux abords de Venilale, se trouve un ensemble de tunnels hérités de la Seconde Guerre mondiale. Creusés par les forces japonaises lors de l’occupation du pays, encore sous domination portugaise à l’Est et néerlandaise à l’Ouest, ces tunnels servaient à leur protection. Plus tard, ils furent utilisés par les combattants timorais dans leur lutte pour l’indépendance contre les forces d’occupation indonésiennes.

Le fort de Balibó

À l’extrême Ouest du pays, dans Balibó, se dresse majestueusement le fort de la ville, surplombant l’océan. Érigé il y a environ 350 ans, ce fort fut édifié par les Portugais dans le dessein de protéger leur colonie. Sa position en hauteur, combinée à sa situation à un carrefour de routes, en faisait un site stratégique d’une importance capitale.

Aujourd’hui, après avoir été restauré avec soin, le fort de Balibó a été métamorphosé en un hôtel moderne qui conserve jalousement ses influences patrimoniales. En plus de ses chambres accueillantes, l’établissement propose un café et un restaurant, offrant ainsi aux visiteurs une expérience unique au cœur de l’histoire de la région.

Le cimetière Santa Cruz (Díli)

En pénétrant dans le cimetière Santa Cruz, en plein coeur de Díli, nous sommes immédiatement frappés par la solennité qui y règne, le silence étouffant brisé uniquement par le bruit de fond de la ville.

Parmi les lieux de sépulture se trouvent les tombes des 250 manifestants tués le 12 novembre 1991 par les troupes indonésiennes, un événement tragique qui attire l’attention internationale sur la lutte du peuple timorais pour l’indépendance. En contemplant ces tombes, nous ressentons une profonde tristesse et une empathie intense pour ceux qui ont perdu la vie dans leur quête de justice et de liberté.

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Les tombes simples et les monuments commémoratifs qui parsèment le paysage témoignent de la profondeur des sacrifices consentis par le peuple timorais lors de son combat pour la liberté. Les inscriptions poignantes gravées sur les pierres tombales rendent hommage aux héros et aux martyrs, rappelant aux visiteurs le prix de la liberté.

Nous sommes également témoins du respect et de la dévotion manifestés par les visiteurs qui déposent des fleurs et des offrandes sur les tombes colorés, marquant ainsi leur reconnaissance envers ceux qui ont sacrifié leur vie pour la cause.

Au cours de notre exploration, nous sommes surpris par la rencontre avec un homme couché sur les tombes, semblant fusionner avec l’endroit. Son silence solennel et son expression détendue dévoile une sorte de dichotomie entre sa posture nonchalante et la profondeur de la douleur qui habite ce lieu

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Parc national Nino Konis Santana

Dans la partie orientale du pays, à 250 kilomètres de Díli, se niche le parc national de Nino Konis Qantana, un sanctuaire préservé considéré comme l’une des dernières zones de forêt tropicale humide encore intactes au monde, offrant un environnement côtier d’une richesse exceptionnelle.

Paradis des randonneurs et des amoureux de la nature, le parc révèle des paysages spectaculaires, des forêts tropicales luxuriantes et des plages isolées. S’étendant sur une surface terrestre de 1 236 km² et une surface marine de 556 km², il abrite trois zones ornithologiques d’importance majeure : Lore, Monte Paitchau et le lac Iralalara. Créé le 3 août 2007, il constitue un refuge pour des oiseaux rares tels que le Cacatoès soufré, le Padda de Timor et le Colombar unicolore.

Le parc national offre une multitude d’activités, de l’observation des oiseaux à la plongée, en passant par la randonnée et la visite de sites archéologiques préhistoriques.

L’île de Jaco, petite île faisant partie du parc national de Nino Konis et située à la pointe orientale du pays, à 255 kilomètres de Díli, est renommée pour ses paysages préservés, entre plages de sable blanc et montagnes verdoyantes. Considérée comme sacrée, cette île inhabitée offre une faune et une flore uniques, comprenant de nombreuses espèces endémiques. Accessible en bateau depuis la plage de Tutuala en moins de 5 minutes, elle est propice à la plongée et au snorkeling, bien que le séjour y soit interdit.

Com, un village de pêcheurs niché à l’extrémité Ouest du parc national de Nino Konis à Lautem, séduit par ses belles plages de sable blanc et ses infrastructures hôtelières en front de mer. Au cœur du village, les pêcheurs proposent souvent leur pêche aux acheteurs directement, offrant ainsi une expérience authentique. Moyennant une somme modique, il est possible de les accompagner en mer.

Tutuala est un petit village perché sur un promontoire rocheux. Authentique et rustique, il offre des vues imprenables sur la côte environnante, entouré par de hautes montagnes. Le village permet d’accéder à la grotte d’île Kere Kere, ornée de gravures rupestres représentant des oursins, des combats de coqs et des figures anthropomorphes, ainsi qu’à la grotte préservée de Lene Hara, célèbre pour ses magnifiques stalactites et stalagmites, accessibles après une courte randonnée. Les sites d’art rupestre, notamment l’île Kere Kere, Lene Hara et Jerimalai, situés à l’extrémité orientale de l’île et à l’intérieur des limites du parc, témoignent d’un riche héritage préhistorique de la région.

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Ataúro

À 20 kilomètres au Nord de Díli et accessible en trois heures de ferry ou en 45 minutes de hors-bord, l’île Ataúro s’étendant sur 25 kilomètres de longueur est un incontournable.

Dotée d’un centre montagneux accidenté et de plaines côtières étroites, elle offre des paysages allant de prairies sèches à des forêts tropicales denses. Son point culminant, le pic Manukoko, haut de 995 mètres, revêt une importance sacrée pour les habitants, alimentant toute l’île en eau douce provenant de ses ruisseaux pendant la saison des pluies.

L’ascension du sommet permet de découvrir 14 espèces d’oiseaux rares et endémiques, mais nécessite la présence d’un guide local.

L’île, habitée par environ 10 000 personnes, est divisée en cinq zones regroupant plusieurs villages. Parmi eux, Vila, accessible après un tronçon de route bordé de fleurs rouges, Makili, charmant village de pêcheurs à environ une heure de marche de Vila, Anartutu, le village isolé le plus élevé de l’île, Adara, bordé de plages de sable blanc, Arlo, petit village niché dans les montagnes près du centre de l’île, Doro avec Iliana et Vatu’u, villages authentiques et préservés du nord-est, Uaroana, village où l’on peut rencontrer les femmes de la coopérative locale fabriquant des objets artisanaux, Bikeli, réputé pour ses sources chaudes, Beloi, abritant le seul port de l’île, et Akrema, célèbre pour sa plage de sable blanc et ses sites de plongée.

Le marché de Beloi, qui se tient les jeudis et samedis à l’arrivée du ferry à midi en provenance de Díli, offre l’occasion d’acheter des produits locaux et d’apprécier la vie insulaire.

Ataúro comprend également deux sites historiques : un mémorial de la Seconde Guerre mondiale et l’ancienne prison de l’île, utilisée d’abord par les Portugais puis par les Indonésiens. Deux grottes, la grotte de Notre-Dame-Marie et la grotte des Morts à Akrema, ajoutent à son patrimoine.

Ses plages, parmi les plus belles du Timor-Leste, incluent la plage d’Adara, la plage d’Akrema, la plage d’Iliana, la plage de Vila, la plage de Beloi et la plage de Bikeli. Les pêcheurs locaux utilisant des fusils à harpon sont une caractéristique unique de l’île, visible le long de ses côtes. Il est possible d’en rencontrer sur les plages.

Les sites de plongée tels que Haruina, Watuai, Vila, Britty Rala, Coral Garden, Adara Wall, Two Mile Reef, Akrema Wall et Bikeli Wall offrent également une expérience sous-marine exceptionnelle.

Ataúro abrite également plusieurs églises protestantes et deux églises catholiques, l’une à Vila et l’autre à Beloi.

Trois sources chaudes sont disséminées sur l’île, à Bikeli, Uaroana et Makeli, pouvant atteindre une température de 40 degrés.

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Le village traditionnel

En circulant sur la route qui nous mène à Maubira, nous faisons un arrêt, attirés par un village qui semble ne pas payer de mine. Nous aimons ce genre d’endroit non touristique, inconnu du grand public, car il nous permet de découvrir la vraie vie locale. Nous entrons directement dans le village.

Constitué de baraquements de fortune aux toits de paille et en bois, et aux murs en tôle ondulée, il dégage une atmosphère à la fois rustique et accueillante. Nos premiers pas y sont empreints de curiosité mêlée à une pointe d’appréhension, mais aussi d’un profond respect pour la vie simple et authentique qui s’y déroule.

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À notre grande surprise, nous sommes rapidement invités par une famille locale à partager un moment de convivialité avec elle. Au milieu des chèvres qui entrent dans les habitations et des enfants qui jouent dans la rue, nous sommes chaleureusement accueillis dans leur humble demeure.

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Si quelques bribes de mots en Anglais parviennent à sortir de leur bouche, notre compréhension se fait surtout par les regards et les sourires. L’odeur de la cuisine traditionnelle flotte dans l’air, mêlée à leurs rires et aux bruits de la vie quotidienne.

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En rencontrant les enfants du village, nous sommes particulièrement touchés par une fille au regard magnifique, dont les yeux reflètent à la fois la douceur et la détermination. Elle nous regarde avec une curiosité mêlée d’innocence, nous offrant un aperçu de son existence dans ce village reculé.

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À mesure que la journée avance, nous partageons le monde de ces habitants. Malgré les difficultés et les défis auxquels ils sont confrontés, leur hospitalité et leur générosité nous rappellent l’importance des liens humains et de la solidarité dans toutes les cultures.

En repartant de ce village, nous emportons avec nous non seulement des souvenirs inoubliables, mais aussi une leçon de vie précieuse sur la beauté de la simplicité et la force de la communauté.

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Les sources chaudes de Marobo

À 172 kilomètres de Díli, soit un trajet de 4 heures en voiture, se trouvent les sources chaudes de Marobo, à l’Ouest du pays, dans le district du même nom.

Nichées au cœur d’un cadre verdoyant, entourées de collines, ces sources chaudes se trouvent dans une zone isolée, accessible uniquement à pied ou en 4×4. Elles sont aménagées en piscines de béton et réputées pour leurs propriétés thérapeutiques. Les habitants locaux croient en leurs vertus curatives, considérant qu’elles peuvent guérir diverses affections et apporter bien-être physique et mental.

Le site comprend un bâtiment en pierres, plusieurs cascades en terrasses et des piscines, offrant une vue imprenable sur les montagnes environnantes au sein d’un paysage luxuriant.

Les sources chaudes dégagent une odeur caractéristique de soufre et contiennent une quantité importante de sodium et de calcium. La température de l’eau peut atteindre au maximum 48 degrés Celsius, notamment près des petites chutes.

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Ainaro

Située dans la partie centrale du Timor-Leste, à environ 80 kilomètres au Sud de la capitale Díli, Ainaro est une municipalité authentique.

Perchée à une altitude de 765 mètres, elle est nichée au cœur de collines majestueuses, offrant ainsi aux visiteurs un cadre spectaculaire pour la randonnée.

La ville abrite un petit marché local, véritable centre de vie communautaire où les petits agriculteurs de la région viennent vendre leurs produits. Un autre lieu de rassemblement social important est sa petite église de style colonial. Dominant les environs avec sa façade sobre et blanche, elle est accessible via un escalier et entourée d’un vaste jardin soigneusement entretenu.

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Maubisse

À 70 kilomètres au sud de Díli, Maubisse se trouve perché sur une crête à environ 1 400 mètres d’altitude, au cœur de montagnes escarpées offrant des paysages spectaculaires.

Mêlant une architecture alliant maisons modernes en dur et habitations traditionnelles aux toits de chaume, la ville est renommée pour ses plantations de café et son agriculture traditionnelle.

Elle abrite une magnifique église et permet d’accéder à la cascade de Maubisse nichée dans les montagnes verdoyantes, accessible après une petite randonnée à travers des villages authentiques tels que les Mambae.

Plusieurs maisons d’hôtes parsèment la ville, dont la vieille bâtisse de la pousada Maubisse, offrant une vue imprenable sur les environs.

Un centre culturel local met en lumière l’histoire de la région à travers la musique, la danse et l’artisanat, à travers des expositions captivantes.

De Maubisse, une courte randonnée conduit au village traditionnel de Likitei et à la cascade d’Ersali Buti, permettant ainsi aux visiteurs de découvrir la beauté naturelle de la région.

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Ermera

Au centre-Ouest du pays, à 60 kilomètres de Díli, Ermera est réputée pour ses paysages vallonnés et montagneux. Célèbre pour sa production de café de qualité supérieure, la ville conserve un caractère essentiellement rural, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu authentique de la vie locale.

Le marché est un lieu animé où les habitants se rassemblent pour échanger et vendre des produits frais, renforçant les liens sociaux au cœur de la communauté. Cette dynamique sociale se retrouve également dans la petite église coloniale du village.

Ermera offre également l’accès à la cascade de Mata Bia, une chute d’eau impressionnante, idéale pour se rafraîchir et admirer la beauté naturelle des environs. Cette cascade se mérite après un trek de quelques kilomètres à travers les collines verdoyantes.

Liquiçá

À 30 kilomètres à l’Ouest de Díli, Liquiçá est une municipalité située sur la côte Nord du pays, réputée pour sa riche culture mêlant influences indonésiennes et portugaises.

La ville de Liquiçá abrite de nombreux bâtiments coloniaux bien préservés, dont une magnifique église, témoignant de son héritage historique. Son marché local est renommé pour son artisanat traditionnel timorais, ainsi que pour ses étals de fruits, légumes et autres produits locaux.

La plage de Batugade, s’étendant sur plusieurs centaines de mètres, est accessible depuis le centre-ville. En plus d’offrir des possibilités de baignade et de détente sur ses plages de sable fin, elle constitue un paradis pour les amateurs de plongée et de snorkeling, avec une multitude de spots à explorer.

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Maubara

À 10 kilomètres à l’Ouest de Liquiçá, Maubara est un village côtier renommé pour son histoire riche et sa culture traditionnelle. Il offre aux visiteurs un aperçu authentique de la vie rurale à Timor-Leste, avec ses charmantes maisons traditionnelles aux toits de chaume et ses habitants accueillants.

La ville est également célèbre pour ses plages de galets et les ruines de son ancienne forteresse, datant du XVIIIe siècle. Perché sur une colline surplombant la mer, ce site historique est entouré d’une imposante muraille côtière, ornée de canons rouillés pointés vers l’horizon, témoins de son passé mouvementé à proximité de l’occupant néerlandais, tuteur durant de longues années de la partie Ouest de l’île.

L’église de Maubara, autre vestige de l’occupation portugaise, est un lieu de culte historique et architectural. Son design colonial la rend facilement reconnaissable, et son intérieur sobre abrite quelques vitraux intéressants.

Un peu plus excentré, le Sia Maubara est un lac salé de 8 hectares situé dans une réserve naturelle. Habitat de milliers d’oiseaux, il est également un véritable paradis pour les ornithologues amateurs. Accessible depuis Liquiçá, le Sia Maubara se trouve à seulement 3 kilomètres du village de Maubara, et sa beauté naturelle est facilement observable depuis la route principale.

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La plage de la côte Nord

Alors que nous explorons davantage le pays, nous arrivons dans un autre village côtier, où nous décidons de nous aventurer dans une séance de snorkeling pour découvrir ses merveilles sous-marines. Le village se distingue par ses maisons modestes, qui témoignent de la vie maritime de ses habitants.

Armés de nos masques et tubas, nous nous lançons dans les eaux cristallines au large du village qui se situe à l’Ouest de la capitale. A peine après avoir mis la tête sous l’eau, nous sommes émerveillés par la beauté des fonds marins. Des coraux chatoyants dansent au rythme des vagues, tandis que des poissons de toutes les couleurs zigzaguent gracieusement entre les récifs.

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Nos émotions sont indescriptibles alors que nous nageons parmi une myriade de créatures marines. Chaque instant sous l’eau est une nouvelle découverte, une nouvelle rencontre avec la biodiversité qui peuple ces eaux.

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Dans ce décor aquatique envoûtant, nous sommes submergés par un mélange d’émerveillement et de gratitude envers la nature. C’est une expérience sensorielle unique, où le temps semble suspendu et où nous sommes totalement absorbés par la magie de l’océan. Le tout sous le regard amusé des habitants qui assis sur la plage autour d’une table de piètre qualité, semblent refaire le monde en nous regardant nous dépatouiller dans ce décor qui est le leur.

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Tasitolu

Tasitolu est une zone protégée du Timor, qui se situe à 10 kilomètres à l’Ouest de la capitale Díli. La zone englobe 3 lacs salés, une esplanade et une plage.

Tasitolu a été désigné par le gouvernement du Timor-Leste comme parc de la paix le 20 mai 2002, en raison de son importance sociale et historique, le site ayant accueilli la déclaration d’indépendance du pays la même année.

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Notre découverte de Tasitolu est une expérience à la fois enrichissante et émouvante. Située à seulement 10 kilomètres à l’Ouest de la capitale Díli, cette zone protégée du Timor captive immédiatement nos sens par sa beauté naturelle et sa richesse historique.

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À notre arrivée, nous sommes immédiatement frappés par la majesté des 3 lacs salés qui constituent le cœur de Tasitolu. Leurs eaux calmes reflètent le ciel bleu et les arbres environnants, créant une atmosphère paisible et sereine.

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En explorant davantage les lieux, nous sommes enchantés par la diversité des habitats qui composent cette zone. Des prairies verdoyantes aux savanes boisées en passant par les forêts tropicales sèches, Tasitolu offre un refuge à une faune et à une flore endémiques, préservées des menaces extérieures.

Mais c’est lorsque nous atteignons l’esplanade, à environ 400 mètres du lac central, que notre émotion atteint son apogée. Là, dressée majestueusement, se dresse une imposante statue de 6 mètres de haut représentant le pape Jean-Paul II. Ce monument, érigé en 2008 après son décès, est un hommage poignant à sa visite historique en 1989, marquant un moment fort de l’histoire du Timor-Leste.

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Debout devant cette statue imposante, nous ressentons un mélange d’émotions et de respect pour la figure emblématique du pape.

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Lospalos

Située dans la partie orientale du Timor-Leste, dans la région de Lautém, à environ 230 kilomètres de la capitale, Lospalos est réputée pour son artisanat local, présenté dans un marché haut en couleur, et pour la qualité de vie qu’elle offre.

Habitée par une population de 29 236 habitants, la ville se distingue par son architecture variée, mêlant maisons en dur et huttes traditionnelles. Elle abrite principalement des membres de la minorité ethnique Fataluku, une communauté ancrée dans la nature et dans la spiritualité.

Se trouve également à Lospalos une Uma Lulik, une maison totémique sacrée, érigée dans l’un des quartiers de la ville. Construite avec des matériaux locaux tels que le bois et le bambou, cette structure sur pilotis présente une forme distinctive s’élevant vers le ciel. Ces maisons, rénovées ou reconstruites tous les 15 ans, sont des symboles de lien familial, renforçant les connections entre les générations passées et présentes. Chaque Uma Lulik appartient à une famille spécifique, mais symbolise également les liens tissés avec d’autres groupes familiaux par le biais des mariages.

Lospalos offre également l’accès au lac Iralalaro, considéré comme sacré par les habitants locaux. Le lac Ira Lalaro, véritable oasis, est bordé de prairies verdoyantes au Nord et de marécages au Sud. Il abrite une population de plus de 300 crocodiles, ajoutant une touche de mystère à sa splendeur naturelle.

Les ruines du fort de Cova-Lima

Situé à l’extrême Sud du pays, le fort de Cova-Lima témoigne du passé colonial du Timor-Leste, érigé par les Portugais dans le but de défendre la côte contre les invasions étrangères.

Bien que le fort soit aujourd’hui en ruines, certains fragments de murs subsistent, offrant un aperçu fascinant de l’histoire mouvementée du pays à travers ses fortifications. Les vestiges permettent de retracer l’architecture défensive de l’époque et de comprendre la structure complexe de cette forteresse.

Construit à partir de roches locales assemblées avec soin pour former des murs solides, le fort de Cova-Lima présente une particularité remarquable : la présence de crocodiles qui y trouvent refuge pour échapper à la chaleur. Cette cohabitation entre l’histoire humaine et la vie sauvage ajoute une dimension unique à ce site historique.

Ossu

Située dans la partie orientale du Timor-Leste, à environ 160 kilomètres de la capitale Díli, Ossu est une petite ville nichée au cœur des montagnes, offrant un cadre naturel époustouflant et des panoramas à couper le souffle sur la campagne environnante.

La ville d’Ossu est renommée pour la préservation de ses traditions culturelles, notamment dans les domaines de la musique, de la danse et de l’artisanat. Ses habitants, principalement des agriculteurs et des éleveurs, perpétuent des pratiques ancestrales, tandis que la région est réputée pour ses plantations de café de haute qualité. Au cœur de la ville, une église coloniale et un charmant petit marché ajoutent à son charme pittoresque.

Ossu est également un point de départ idéal pour les amateurs de randonnée et les passionnés de nature, offrant de nombreux sentiers de trekking à explorer. Parmi eux, un sentier mène à la splendide cascade de Lou-huno, située à quelques kilomètres de la ville, offrant une évasion tranquille au cœur de la nature luxuriante de la région.

Same

Same, une petite ville nichée dans la région d’Ainaro au Timor-Leste, se trouve à 111 kilomètres au Sud de Díli, à proximité de Betano. Cette localité s’étend dans une vallée fluviale tropicale luxuriante, entre les majestueuses montagnes de l’intérieur du pays et la splendide côte Sud.

En plus de son église emblématique et de son marché animé, Same abrite quelques vieux bâtiments portugais qui témoignent de son riche passé colonial. Cependant, ce qui rend Same particulièrement appréciée, c’est son rôle de point de départ pour explorer des sites uniques à proximité. Les amateurs d’aventure peuvent ainsi s’engager dans une randonnée sur le mont Kablaki, offrant des vues spectaculaires sur la région environnante.

De même, les passionnés de nature peuvent s’aventurer dans la luxuriante forêt de Hatu-Udo, un paradis tropical prisé des randonneurs et des amateurs d’écotourisme. Cette forêt dense abrite une biodiversité remarquable et offre des sentiers sinueux à travers des paysages époustouflants.  

Betano

À quelques minutes en voiture au Sud de Same, Betano se distingue par sa magnifique plage de sable noir, souvent considérée comme l’une des plus belles de l’île. Cette étendue côtière offre aux visiteurs l’occasion de se détendre sur le sable doux, de se baigner dans les eaux cristallines et d’explorer les fonds marins riches en vie marine lors de séances de snorkeling.  

Outre ses attraits naturels, la ville de Betano abrite des vestiges historiques, dont les anciennes douanes portugaises, qui témoignent du passé colonial de la région. Sur le front de mer, l’épave du bateau « Voyager » rappelle les aventures maritimes passées et ajoute une touche de mystère à ce paysage côtier.

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Suai

Située au Sud-Ouest du Timor-Leste, à proximité de la frontière indonésienne, Suai est une ville côtière qui séduit par ses paysages pittoresques mariant harmonieusement montagnes et mer. Célèbre pour sa culture traditionnelle préservée et ses plages paisibles, elle offre un cadre enchanteur propice à la détente et à la découverte.

Au cœur de la ville se dresse une belle église coloniale, chargée d’histoire. Elle fut le théâtre d’un événement tragique le 6 septembre 1999, juste deux jours après le référendum sur l’indépendance du pays : un massacre brutal y eut lieu par les forces indonésiennes, laissant une empreinte indélébile dans la mémoire collective.

Plus au Sud, Suai Loro dévoile une splendide plage bordée par les eaux cristallines de l’océan, invitante et sereine. À proximité, la maison traditionnelle de la ville, construite avec des matériaux naturels tels que la paille et le bois, témoigne du mode de vie local et de l’artisanat traditionnel de la région. Avec ses 6300 habitants, Suai et ses environs offrent une immersion authentique dans la culture et la nature préservée du Timor-Leste, faisant de cette région une destination incontournable pour les voyageurs en quête d’authenticité et de tranquillité.

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Le mont Matebian

Le mont Ramelau, également désigné sous le nom de Montagne sacrée, se dresse comme le deuxième sommet le plus élevé du Timor-Leste, émerge dans la majestueuse chaîne de montagnes centrales du pays : la Mundo Perdido. Trônant avec une prestance impressionnante à une altitude de 2 316 mètres au-dessus du niveau de la mer, il se niche à 190 kilomètres de Díli.

Dans le district de Baucau, le mont Matebian s’entoure d’une nature luxuriante, dévoilant sa silhouette imposante. Son ascension, d’une durée de deux heures, ne présente pas de difficulté majeure. Au sommet, une imposante statue de Jésus-Christ accueille les visiteurs, offrant un panorama époustouflant sur les environs. Les explorateurs peuvent entreprendre cette ascension depuis les villages de Loi Hunu ou de Baguia, où débute l’aventure vers ce sommet emblématique, imprégné de spiritualité et de majesté.

Conclusion

Notre voyage au Timor-Leste restera gravé dans nos mémoires comme une expérience inoubliable, riche en découvertes, en émotions et en rencontres marquantes. À travers ses paysages spectaculaires, sa culture vibrante et son histoire mouvementée, le Timor-Leste nous a offert un voyage authentique et captivant.

Nous avons été profondément touchés par la chaleur et l’hospitalité du peuple timorais, qui nous a accueillis à bras ouverts et partagé avec nous son histoire, sa culture et ses traditions. Les sourires des enfants, les échanges avec les habitants et les moments de convivialité vécus resteront des souvenirs précieux de notre voyage.

Au-delà des paysages époustouflants et des sites touristiques, c’est la rencontre avec l’âme même du Timor-Leste qui a marqué notre voyage. Nous avons été témoins de la résilience et de la force de ce peuple, qui, malgré les épreuves, reste fier de son identité et de sa lutte pour l’indépendance et la liberté.

Timor Oriental 190
Perou Musicien

Pérou, les incontournables

Berceau de la civilisation inca, le Pérou est un pays d’Amérique du Sud, entouré par l’Equateur, la Colombie, le Chili, la Bolivie et le Brésil. Niché dans le coeur de la Cordillère des Andes, le pays, un des plus touristiques au monde, possède de véritables trésors que nous avons découvert durant notre séjour. Nous vous présentons ainsi, grâce à cet article, les incontournables du Pérou.

Pays multiséculaire doté d’une histoire riche, le Pérou a abrité plusieurs cultures au cours des périodes antique et médiévale et possède des trésors architecturaux dispersés aux quatre coins du pays, au coeur de paysages s’étendant des plaines arides de la région côtière du Pacifique aux sommets des montagnes des Andes.

Notre voyage au Pérou a ainsi été une aventure inoubliable, où chaque virage de la route nous a offert des panoramas à couper le souffle, une conduite que nous avons effectué en indépendant étant donné que nous sommes entrés dans le pays avec la voiture que nous avons achetée en Guyane française, nous permettant de découvrir la diversité incroyable du pays à notre propre rythme.

Malgré les défis rencontrés sur la route, comme les problèmes mécaniques qui ont finalement conduit à l’abandon de notre voiture à Lima, chaque instant a été une occasion d’explorer de nouveaux horizons et de créer des souvenirs durables.

Au-delà des paysages à couper le souffle, c’est la gentillesse et l’hospitalité des Péruviens qui ont vraiment marqué notre voyage. Des rencontres spontanées avec les habitants locaux aux échanges chaleureux dans les marchés animés, nous avons été accueillis avec un sourire sincère à chaque étape de notre périple.

En explorant les villes traditionnelles et les sites archéologiques fascinants, nous avons également été témoins de la richesse culturelle et historique du pays. Chaque ruine ancienne, chaque église coloniale et chaque temple nous ont plongés dans le passé glorieux de cette terre ancienne dont nous vous présentons les incontournables.

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Pour les lecteurs intéressés, découvrez notre séjour complet au Pérou, afin de voir le vrai visage de ce pays. Cliquez sur ce lien pour parcourir la première partie de notre périple avec notre récit de voyage sur le Sud du Pérou.

Pour ceux qui le souhaitent, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant pour découvrir la seconde partie de notre voyage avec le Pérou de l’Est et du centre.

Pour découvrir la troisième partie de notre voyage au Pérou, rendez-vous sur le lien suivant avec le Pérou de l’Ouest et du Nord.

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La Cordillère des Andes

Omniprésente, la Cordillère des Andes traverse le Pérou du Nord au Sud, englobant une partie importante du paysage du pays. Elle comprend de nombreux sommets enneigés, des volcans actifs, des vallées profondes et des hauts plateaux. Alors que nous entamons sa traversée en voiture en provenance du Chili, nous sommes immédiatement frappés par la grandeur imposante de ces sommets enneigés qui se dressent devant nous. La route serpente à travers les vallées profondes et les hauts plateaux, offrant des panoramas à couper le souffle à chaque tournant.

Mais rapidement, nous réalisons les défis auxquels nous sommes confrontés. Nos corps, peu habitués à cette altitude extrême, commencent à ressentir les effets du mal des montagnes. Chaque mouvement devient un défi, chaque respiration un effort. Nos têtes tournent et nos muscles se fatiguent, transformant chaque kilomètre parcouru en une lutte contre nos propres limites.

La voiture elle-même montre des signes de lutte contre l’altitude. Son moteur broute et peine à avancer dans l’air raréfié. Nous sommes obligés de ralentir notre rythme, de prendre des pauses fréquentes pour reprendre notre souffle et permettre à la voiture de récupérer. Chaque montée est un défi, chaque descente une bénédiction momentanée.

Pourtant, malgré les difficultés, nous sommes déterminés à continuer notre périple à travers les Andes. Nous sommes fascinés par la beauté sauvage de ces paysages, par la richesse de la biodiversité qui nous entoure. Les sommets imposants nous inspirent, nous rappelant notre propre petitesse face à la grandeur de la nature.

Au fur et à mesure que nous avançons, nous sommes témoins des écosystèmes changeants qui caractérisent la Cordillère des Andes. Des hautes montagnes aux hauts plateaux arides, chaque kilomètre parcouru révèle une nouvelle facette de cette région extraordinaire. Nous croisons également des communautés indigènes, telles que les Quechuas et les Aymaras, dont la connexion profonde avec la terre et les montagnes transparaît dans leur mode de vie traditionnel. Surtout dans le coeur des petits villages que nous traversons et dans lesquels nous effectuons des haltes salvatrices.

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Tacna 

Peuplée de 303 000 habitants, Tacna, en plus d’être notre porte d’entrée dans le pays est une ville située dans le Sud, à proximité de la frontière avec le Chili. Nichée au cœur d’une vallée fertile et entourée de majestueuses montagnes, elle séduit par son charme historique et son riche patrimoine architectural colonial.

Le centre-ville historique de Tacna abrite de nombreux bâtiments coloniaux parfaitement préservés, dont la magnifique Plaza de Armas. Cette place emblématique mène à la cathédrale métropolitaine, un chef-d’œuvre d’architecture néoclassique renfermant des trésors artistiques religieux.

À proximité, le Mercado Central et le Museo Ferroviario attirent les visiteurs. Le musée ferroviaire retrace l’épopée ferroviaire du Pérou à travers des locomotives anciennes, des photographies historiques et des artefacts liés au développement du réseau ferroviaire.

Parmi les incontournables de la ville, le Mirador Bolognesi offre une vue imprenable sur la région, tandis que le Parque de la Locomotora abrite une ancienne locomotive à vapeur. Le Monumento al Soldado Desconocido rend hommage aux soldats inconnus ayant combattu pour l’indépendance du pays, symbolisant leur courage et leur sacrifice.

Classée monument national, la Casa de Zela, maison natale de la poétesse péruvienne Magdalena Zela Zevallos, invite à la découverte de l’atmosphère d’époque en explorant des expositions sur la vie et l’œuvre de l’artiste.

Un autre secteur emblématique de la ville est la Plaza de la Bandera, où trône l’Arco Parabolico, un arc historique en fer forgé érigé en 1880 pour commémorer les héros de la guerre du Pacifique.

Abancay

Peuplée de 60 000 habitants, Abancay se dresse majestueusement dans la région d’Apurímac, au Sud du pays, entourée par les sommets imposants des montagnes environnantes. En tant que centre administratif et économique de la région, la ville regorge d’institutions gouvernementales, d’entreprises florissantes, de commerces animés et de services essentiels.

La place d’Armes, nichée au cœur de la ville, offre une atmosphère charmante avec ses bâtiments historiques qui l’entourent. Elle constitue un lieu de promenade agréable, agrémenté par la majestueuse cathédrale d’Abancay, un édifice religieux imposant datant du XVIIIe siècle, qui ajoute une touche de grandeur à ce site emblématique.

À proximité, le musée archéologique de Víctor Lázaro Pacheco Zegarra captive les visiteurs avec sa collection captivante d’objets archéologiques offrant ainsi un aperçu fascinant de l’histoire locale. Le pont colonial de Pachachaca, autre vestige précieux de l’époque coloniale, offre une vue panoramique sur la rivière et les majestueuses montagnes.

À environ 15 kilomètres du centre-ville, le parc national d’Ampay invite les amoureux de la nature à explorer ses sentiers de randonnée, à admirer ses paysages à couper le souffle et à découvrir sa faune variée, offrant ainsi une escapade rafraîchissante loin de l’agitation urbaine.

Abancay est également le point de départ pour de nombreuses excursions passionnantes. À seulement 47 kilomètres de la ville se trouve le site archéologique de Saywite, réputé pour ses sculptures en pierre impressionnantes, notamment la célèbre table de Saywite, un remarquable relief sculpté sur une roche. Plus près encore, les thermes de Cconoc accueillent les visiteurs dans leurs eaux thermales bienfaitrices. Et pour les aventuriers, la cascade de Haquira, nichée au cœur des majestueuses montagnes des Andes, offre un spectacle naturel époustouflant à ne pas manquer.

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Lac Titicaca

Notre première rencontre avec ce joyau des Andes du Sud se fait de nuit, alors que nous nous aventurons à bord d’un bateau en direction des mystérieuses îles flottantes d’Uros. Dans l’obscurité, la silhouette majestueuse du lac se dessine à peine, mais l’excitation palpable qui règne parmi nous, trahit notre impatience de découvrir ce lieu légendaire.

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Le lendemain, sous la lumière éclatante du soleil, nous reprenons notre exploration du lac à bord de barques en roseau, une expérience authentique qui nous permet de ressentir la proximité avec cette étendue d’eau sacrée.

Alors que nous glissons silencieusement sur les eaux cristallines, les paysages spectaculaires des montagnes des Andes qui se reflètent à la surface du lac captent notre attention, nous plongeant dans une contemplation silencieuse.

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Les eaux calmes et sereines du Titicaca semblent porter en elles les secrets de civilisations anciennes, tandis que les îles flottantes d’Uros, construites en roseaux totora, révèlent la créativité et la résilience du peuple qui les habite.

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Alors que nous explorons ses rives, nous sommes témoins de la richesse de la faune et de la flore qui l’habitent, des oiseaux aquatiques majestueux aux plantes endémiques qui le bordent. Chaque instant passé sur le lac Titicaca est empreint de magie et de mystère, nous transportant dans un autre monde où le temps semble suspendu.

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Iles d’Uros

Peuplées de 2 000 habitants, les îles flottantes d’Uros sont un groupe d’îles artificielles construites en roseaux totora, situées sur le lac Titicaca, près de la ville de Puno.

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Les îles d’Uros sont construites par les Uros, des locaux, qui tressent les roseaux totora en couches épaisses pour créer des plateformes flottantes. Ces plateformes sont ensuite ancrées au fond du lac avec des poteaux en bois pour les maintenir en place.

La nuit sur les îles flottantes d’Uros est une expérience à part entière. Alors que nous nous installons, nous sommes surpris de constater que les îles ne bougent pas, comme si elles étaient solidement ancrées. Pourtant, nous sommes bien conscients que sous nos pieds se trouve une plateforme faite de roseaux totora tressés, une prouesse d’ingéniosité et de tradition perpétuée depuis des générations par les habitants.

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Le lendemain, notre exploration nous conduit vers une île voisine, où nous faisons la rencontre chaleureuse d’une communauté de pêcheurs.

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Leurs maisons construites en roseaux, leurs bateaux flottants et leurs filets de pêche nous rappellent à quel point la vie sur le lac est étroitement liée à la nature environnante.

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Leur mode de vie simple et authentique nous fascine, et nous échangeons avec eux des sourires et des gestes amicaux malgré la barrière de la langue. Et c’est pour cette raison, pour que nous puissions nous aussi comprendre leur état d’esprit, qu’un des hommes se saisit d’une flûte de pan et commence à expier ses sentiments en musique.

Nous nous essayons nous aussi à cette pêche traditionnelle grâce à notre guide qui nous dévoile ses secrets.

Pendant que nous naviguons d’une île à l’autre, notre capitaine de barque nous initie à la récolte des roseaux, une pratique traditionnelle indispensable à la survie des habitants des îles.

Nous nous retrouvons à bord de son bateau, coupant habilement la flore locale qu’il s’évertue même à goûter, avec des outils rudimentaires tout en écoutant attentivement ses récits sur la vie sur le lac et les défis auxquels la communauté est confrontée.

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Un magasin ambulant vient nous proposer des victuailles de première nécessité.

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Plus tard, nous faisons la rencontre de deux femmes accueillantes, dont l’une prépare avec soin un repas traditionnel à base de produits locaux.

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L’autre femme, habile de ses mains, confectionne ce qui semble être une couverture, un exemple impressionnant de l’artisanat raffiné maîtrisé depuis des générations.

Dans cet environnement paisible et authentique, nous ressentons un profond sentiment de bien-être et de connexion avec la nature et la culture locales.

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La simplicité de la vie sur les îles d’Uros nous inspire et nous laisse des souvenirs impérissables d’une expérience unique au cœur du lac Titicaca.

Des ferrys desservent les îles principales qui peuvent également être rejointes par des bateaux privés en partance du port de Puno ou par les gérants des hôtels qui se trouvent sur les îles.

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Puno 

Notre exploration de Puno, ville emblématique du Sud-Est du Pérou, débute avec une perspective unique offerte par ses 149 064 habitants, sur les rives majestueuses du lac Titicaca, joyau naturel légendaire qui se dévoile à nos yeux émerveillés.

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Située à 3 800 mètres au-dessus du niveau de la mer, cette ville se dresse fièrement sur le plateau andin, capturant l’essence même de la grandeur des montagnes environnantes.

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Notre périple débute sur le port abritant le bateau Yavari, témoin vivant de l’histoire maritime de la région, après une visite des îles d’Uros.

Après des rencontres locales intéressantes, nous rejoignons la place d’Armes, véritable cœur battant de Puno.

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Dominée par la cathédrale, érigée en 1757 sur l’ancien site cérémoniel de « Supay Kancha », cette place dégage une aura mystique.

La façade extérieure de la cathédrale fascine par ses éléments païens, tels que les sirènes et les fleurs, tandis que l’intérieur révèle des trésors d’argent massif et des peintures somptueuses de l’École de Cusco.

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À proximité, le musée Carlos Dreyer nous ouvre ses portes sur un voyage à travers l’histoire. Ses huit salles abritent une collection impressionnante de céramiques, d’objets en or et en argent, de textiles, de sculptures pré-incas et incas, ainsi que des artefacts de l’époque coloniale et républicaine. Une plongée captivante dans le passé riche et diversifié de la ville.

Nous en profitons pour fêter un anniversaire en achetant dans une pâtisserie, un de ces gâteaux bariolés de couleurs qu’affectionnent tant les sud-américains et nous rejoignons la rue emblématique de la ville, le Jiron Lima, qui nous enchante avec ses boutiques, ses restaurants authentiques et ses cafés animés.

Cette artère principale nous mène à toutes les attractions incontournables, dont le marché central, véritable reflet de la vie locale et de sa vitalité.

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Nous pouvons ainsi déambuler à notre guise dans ce paradis de la consommation maîtrisée.

Avant de quitter la ville, notre enthousiasme est terni par un événement malheureux : le vol de nos affaires dans notre voiture, garée devant un hôtel pour quelques minutes seulement. Notre désarroi est palpable face à la perte soudaine de nos biens.  

Fort heureusement, les sacs dérobés ne contenaient que des vêtements et des médicaments, les voleurs ayant omis de nous dérober le trépied de notre caméra, introuvable dans cette partie du monde et sans lequel, la suite de notre voyage aurait pu être perturbée.

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Les chullpas de Cutimbo

À 22 kilomètres au Sud de Puno, Cutimbo se dresse tel un gardien silencieux sur une meseta, un plateau élevé au milieu d’une vaste plaine. Construit par les Lupacas puis réutilisé par les Incas, ce site abrite les chullpas, les tours funéraires les mieux préservées des Andes.

Les chullpas sont des structures funéraires composées de deux parties distinctes : la chambre funéraire et la façade extérieure. La chambre funéraire, de forme conique, est construite selon la technique de la fausse voûte, où les pierres sont progressivement décalées vers l’intérieur de l’édifice. En revanche, la façade extérieure est réalisée avec des pierres finement assemblées, parfois même avec d’immenses blocs taillés, polis et disposés avec précision pour les plus grands édifices.

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Le Nevado Ausangate

Niché majestueusement au cœur de la cordillère Vilcanota, dans le Sud du Pérou, le Nevado Ausangate se dresse comme l’une des icônes naturelles les plus imposantes de la région. À quelque 100 kilomètres au Sud-Est de la ville de Cusco, cette montagne majestueuse culmine à une altitude vertigineuse de 6384 mètres, faisant d’elle l’un des sommets les plus élevés des Andes péruviennes.

Pour les peuples indigènes des Andes, notamment les Quechuas, le Nevado Ausangate revêt une importance spirituelle profonde, étant considéré comme une montagne sacrée. Il est honoré et vénéré en tant que divinité protectrice, associée à la fertilité des terres et à la régulation du climat, perpétuant ainsi une tradition millénaire de respect et d’admiration pour les merveilles de la nature.

Le Nevado Ausangate est également une destination prisée pour les amateurs de trekking et d’alpinisme. Le circuit de trek autour de la montagne, communément appelé le circuit Ausangate, s’étend sur une période de 6 jours, offrant une aventure inoubliable à travers des paysages à couper le souffle. Les marcheurs auront l’occasion de s’émerveiller devant les sommets enneigés, les lacs turquoise étincelants, et les panoramas glaciaires saisissants, incluant des sites emblématiques tels que la lagune Comercocha et le col Jampa, perché à 5050 mètres d’altitude, offrant des panoramas à couper le souffle.

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Pucará 

Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le site archéologique de Pucará se trouve au Nord de la ville de Puno, perché à environ 3850 mètres d’altitude. Remontant à l’an 150 avant Jésus-Christ et ayant prospéré dans la région jusqu’en l’an 300, ce site était un centre cérémoniel d’une importance capitale, où rituels religieux et sacrifices étaient monnaie courante.

Relativement bien préservé, Pucará renferme les vestiges de l’époque pré-incaïque, comprenant notamment des structures en pierre, des terrasses agricoles et des sculptures. Divisé en deux parties distinctes, le site abrite d’une part des résidences et d’autre part différentes structures pyramidales au nombre de neuf, de tailles variées. La plus imposante de ces structures est la pyramide de Kalasaya.

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Ayaviri 

Peuplée de 20 000 habitants, Ayaviri se trouve au Nord de la ville de Puno, sur la route menant à Cusco. Ville agricole animée, elle se distingue par son marché dynamique où les habitants proposent une variété de produits locaux, allant des denrées alimentaires aux textiles et à l’artisanat.

La cathédrale d’Ayaviri, également connue sous le nom de cathédrale Saint-François d’Assise, constitue l’une des attractions majeures de la ville. Érigée au XVIe siècle sur la place principale, cette église coloniale impressionne par ses murs massifs en pierre et ses tours imposantes. Son intérieur richement décoré abrite des autels ornés, des sculptures religieuses et des fresques historiques, témoins de son importance culturelle.

À proximité, la colline de Kolkeparque revêt une dimension sacrée, ayant été un lieu de culte majeur pour la civilisation inca. C’est là que sont adressées les prières et les offrandes. En outre, cette colline abrite la source thermale de P’oqpoq’ella, dont les eaux chaudes avoisinent les 33 degrés, offrant ainsi un lieu de détente prisé des habitants et des visiteurs.

Cusco 

Ancienne capitale de l’empire Inca, Cusco, peuplée de 428 450 habitants, se trouve dans l’Est du pays, au coeur de la vallée sacrée, à environ 70 kilomètres du Machu Picchu, l’une des 7 nouvelles merveilles du monde.

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Notre découverte de la ville nous transporte dans un voyage à travers le temps au cœur de la vallée sacrée des Incas. Avec ses rues pavées, ses bâtiments coloniaux et son atmosphère vibrante, cette ville dynamique nous enivre dès notre arrivée.

Nous commençons notre exploration depuis la Plaza de Armas, le cœur battant de Cusco, où l’histoire se mêle à la modernité.

Bordée par des bâtiments coloniaux aux façades colorées, la majestueuse cathédrale municipale domine la place, témoignant de l’art baroque et de la richesse religieuse de la ville.

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Nous sommes captivés par la profusion d’œuvres d’art religieux et de retables finement ouvragés à l’intérieur de la cathédrale, qui nous transportent dans un monde de dévotion et de piété.

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Le marché de San Pedro nous plonge dans l’effervescence de la vie locale, où les étals débordent de produits artisanaux et de produits locaux.

Nous déambulons entre les stands, imprégnant nos sens des couleurs, des odeurs et des saveurs de la culture péruvienne.

Nous faisons également la rencontre d’un musicien de rue talentueux, qui nous égaye de son art.

Au Qorikancha, le temple du Soleil, nous sommes émerveillés par la grandeur et la spiritualité qui émanent de ce complexe religieux inca. Intégrant l’église de Santo Domingo, ce site chargé d’histoire nous rappelle la puissance et la splendeur de l’empire inca.

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Dans le quartier bohème de San Blas, nous nous perdons dans un dédale de ruelles pavées et de maisons coloniales, jusqu’à atteindre l’église du même nom, avec son autel baroque magnifiquement sculpté, qui nous enchante par sa sobriété extérieure et sa richesse intérieure, faisant d’elle l’un des trésors cachés de la ville.

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Sur la rue Hatun Rumiyoc, la pierre des 12 angles nous laisse sans voix devant son impressionnante précision et son intégration parfaite dans les murs environnants. Ce vestige fascinant de l’architecture inca nous rappelle la maîtrise technique et artistique de ce peuple ancien.

La forteresse de Sacsayhuamán, perchée sur une colline voisine, domine la ville de sa présence imposante. Les murs massifs de cette structure incroyable témoignent de l’ingéniosité et de la technicité des constructeurs incas.

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Au sommet, le Cristo Blanco, une statue du Christ, nous offre une vue panoramique époustouflante sur la ville et ses environs, nous invitant à contempler la beauté majestueuse des Andes péruviennes.

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La Vallée Sacrée des Incas

La Vallée Sacrée des Incas, un joyau de l’histoire et de la culture niché au cœur des majestueuses montagnes des Andes péruviennes, s’ouvre devant nous tel un livre d’histoires antiques. Traversée par les eaux tumultueuses de la rivière Urubamba, cette vallée regorge de trésors archéologiques, de villages et de panoramas époustouflants.

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Nous débutons notre exploration depuis Cusco, une ville imprégnée d’histoire et de mystère, dont les ruelles pavées nous transportent dans le passé glorieux de l’empire. De là, nous nous aventurons dans les recoins les plus secrets de la vallée, découvrant des sites uniques qui témoignent du génie architectural et de la spiritualité profonde des anciens habitants.

À Pisaq, nous sommes émerveillés par les terrasses agricoles vertigineuses qui descendent en cascade le long des flancs de la montagne, offrant un spectacle à couper le souffle. Les bâtiments en pierre taillée avec précision et les fortifications remarquables nous transportent dans un passé lointain où la vie quotidienne était rythmée par les cycles de la nature.

À Ollantaytambo, la « dernière ville inca vivante », nous grimpons jusqu’à la forteresse perchée au sommet d’une colline, captivés par les vues panoramiques sur les montagnes environnantes qui semblent veiller silencieusement sur ce lieu chargé d’histoire.

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À Chinchero, nous nous imprégnons de l’atmosphère animée du marché traditionnel, où les habitants locaux nous accueillent avec leurs produits artisanaux colorés et leurs textiles magnifiquement tissés. Nous sommes également séduits par les vestiges archéologiques qui ponctuent le paysage, rappelant le lien tenu entre le passé et le présent si cher aux habitants.

Les Salines de Maras nous laissent sans voix devant ce spectacle irréel de milliers de piscines blanches étincelantes, créant un contraste saisissant avec le paysage environnant. À Moray, les terrasses circulaires nous intriguent, nous rappelant l’ingéniosité des anciens Incas et leur compréhension profonde de l’environnement.

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Les Ruines de Raqchi nous transportent dans un monde de spiritualité et de dévotion, avec son temple dédié au Dieu Wiracocha et ses entrepôts chargés d’histoire. Urubamba, quant à elle, nous accueille avec son authenticité rustique, nous offrant un point de départ idéal pour explorer les merveilles de la vallée.

Au Sud de la vallée, nous découvrons des trésors moins connus mais tout aussi fascinants. À Tipon, les vastes terrasses s’étendent à perte de vue alors que l’église d’Andahuaylillas nous enchante avec ses peintures séculaires, tandis que les sites de Rumicolca et Pikillacta nous plongent dans l’histoire antique de la région.

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Alors que nous explorons ces lieux chargés de mystère et de spiritualité, nous faisons une rencontre inoubliable avec un homme vêtu de son costume traditionnel, accompagné de ses fidèles alpagas. Son sourire chaleureux et ses paroles empreintes de sagesse nous rappellent la richesse culturelle et la générosité du peuple péruvien, ajoutant une touche de magie à notre voyage dans la Vallée Sacrée.

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Pisaq 

Au cœur de la Vallée Sacrée des Incas, nous rejoignons la ville de Pisaq.

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Notre exploration du marché nous plonge dans un monde de traditions ancestrales, où les produits frais côtoient les biens artisanaux uniques qui nous tentent fortement.

Nous déambulons entre les étals remplis de textiles colorés, de poteries exquises et de bijoux étincelants, émerveillés par le talent oratoire des vendeurs locaux et la richesse de l’artisanat péruvien. Les artisans accueillants nous invitent à découvrir leurs créations avec enthousiasme, partageant avec nous l’histoire et le savoir-faire qui se cachent derrière chaque pièce.

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Nous prenons le temps de déguster les délices culinaires proposés par les stands de street-food, nous régalant de saveurs authentiques de la cuisine péruvienne.

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Les arômes alléchants des plats traditionnels comme le ceviche, les empanadas et le maïs grillé nous transportent dans un festin sensoriel inoubliable.

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Le site archéologique de Pisaq

Un peu excentré, le site de Pisaq date du XVe siècle sous le règne de l’empereur inca Pachacutec qui, après avoir entrepris de conquérir la zone autour de ville, ordonna la construction d’un palais et d’une citadelle.

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Le site englobe une forteresse construite sur plusieurs niveaux comprenant des terrasses en escalier, des bains cérémoniels et des constructions militaires.

Alors que nous nous imprégnons de l’atmosphère mystique des ruines, nos sens sont éveillés par la mélodie envoûtante d’une flûte péruvienne, jouée par un musicien talentueux à l’entrée du site.

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Sa musique résonne dans l’air, ajoutant une touche magique à notre expérience et nous transportant encore plus loin dans le passé glorieux de cette terre ancienne.

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Au fur et à mesure que nous progressons à travers les différents secteurs du site, de P’isaqa à Kinchiraqay, nous sommes à nouveau témoins de l’ingéniosité et du savoir-faire des Incas, qui ont su exploiter le relief montagneux pour créer des structures monumentales.

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Les terrasses agricoles en cascade, les temples majestueux et les bains cérémoniels nous plongent dans un autre monde, où la spiritualité et la vie quotidienne se mêlaient harmonieusement.

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Face aux ruines de Pisaq, se trouvent des tombes du cimetière de Tankanamarka creusées à même la falaise. Le cimetière représentait l’un des plus grands cimetières incas d’Amérique du Sud.

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Yucay 

Notre découverte de Yucay, niché au cœur de la Vallée Sacrée des Incas, est empreinte d’une fascination profonde. Le palais de Yucay, avec sa silhouette majestueuse et son architecture coloniale remarquable, évoque un sentiment d’émerveillement.

L’église du XVIe siècle, érigée par les Espagnols sur les vestiges d’un temple inca, incarne le contraste saisissant entre deux époques et deux cultures. Son allure imposante et ses détails architecturaux révèlent les strates complexes de l’histoire de la ville.

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Cependant, ce qui rend notre exploration encore plus mémorable, c’est notre rencontre fortuite avec un artiste peintre local. Sa présence rayonne de créativité et de passion pour son art, et nous sommes captivés par ses œuvres vibrantes qui capturent l’essence même de la culture andine. Son don généreux d’un petit dessin fait à la main, capture sur le papier ce moment de partage enchanteur.

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Ollantaytambo 

Comptant environ 2 500 habitants, Ollantaytambo est un village situé dans la Vallée Sacrée des Incas, à environ 72 kilomètres au Nord-Ouest de la ville de Cusco.

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 Alors que nous arpentons ses rues pavées, nous sommes enveloppés par l’atmosphère vibrante du village, imprégné de mystère et de tradition.

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La magnifique place centrale, bordée par une église coloniale imposante, nous laisse sans voix devant sa beauté intemporelle. Le marché artisanal coloré et le musée Catcco ajoutent une touche de vie locale.

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Mais c’est la forteresse d’Ollantaytambo qui fut un centre militaire, religieux et politique, ainsi qu’un haut lieu de la résistance contre les conquistadors, menée par l’Inca Manco Capac II qui capture véritablement notre imagination.

La montée vers ses hauteurs, bien que difficile, est une expérience gratifiante qui nous récompense par des vues spectaculaires sur les terrasses que nous avons franchies. En atteignant le sommet, la découverte des imposantes structures de pierre nous laisse bouche bée.

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Nos sentiments oscillent entre l’émerveillement devant la grandeur de la forteresse et le respect pour l’histoire qui imprègne chaque pierre. Nous sommes conscients du privilège de pouvoir marcher sur les traces des Incas et de témoigner de leur héritage impressionnant.

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Outre le Pinkuylluna, un site inca dont l’entrée est gratuite et qui représente un ensemble d’entrepôts agricoles antiques et la Ñaupa Iglesia  un ancien temple inca dans lequel se déroulaient des rituels dédiés à la Lune, au Soleil, aux Apusles dieux des montagnes et aux mallquis, Ollantaytambo permet de rejoindre plusieurs sites d’intérêt : le temple de Pumamarca, la lagune de Yanacocha dont le trek de 4 heures se fait depuis la Casa Hacienda Huayoccari, la Cascade de Perolniyoc située à 1 heure de marche depuis le village de Socma et les ruines de Raqaypata, à 1h 30 de marche d’Ollantaytambo.

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Les salines de Maras

Site remarquable situé dans la vallée de l’Urubamba, à environ 40 kilomètres au Nord-Ouest de la ville de Cusco, dans les Andes péruviennes, les salines de Maras sont perchées à une altitude d’environ 3 380 mètres.

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Exploitées depuis l’époque pré-inca, leur origine remonte à plus de 2 000 ans. Les Incas ont développé sur le site, un système sophistiqué de canaux d’irrigation pour transporter l’eau salée des sources souterraines vers les terrasses de cristallisation.

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Avant d’entrer sur le site composé de centaines de bassins peu profonds, creusés dans le sol de la vallée et qui recueillent l’eau salée ayant jailli des sources souterraines, nous faisons un arrêt en hauteur pour en découvrir l’ensemble, telle une mosaïque semblant parfaitement agencée.  Du haut de notre promontoire, nous contemplons un patchwork étincelant de bassins blancs étalés à perte de vue. La lumière du soleil se reflète sur les cristaux de sel, créant un spectacle éblouissant qui contraste avec le paysage environnant de montagnes majestueuses.

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En entrant dans le site, nous sommes immédiatement accueillis par le sourire bienveillant des « salineros », les travailleurs locaux qui perpétuent les traditions séculaires de la production de sel.

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Observant leur travail minutieux, nous sommes émus par leur dévouement et leur expertise. Armés de pelles et de seaux, ils s’affairent autour des centaines de bassins peu profonds, récoltant le sel avec patience et habileté. Leurs gestes sont empreints d’une grâce acquise au fil des générations, et chaque mouvement semble être en harmonie parfaite avec la nature environnante.

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Descendant avec précaution vers les profondeurs des salines, nous sommes captivés par la beauté simple et authentique du site. Le silence paisible qui nous entoure est ponctué par le son doux de l’eau qui coule et le murmure des salineros qui vaquent à leurs tâches. Nous sommes fascinés par la manière dont ces travailleurs tirent parti des ressources naturelles de manière durable et respectueuse de l’environnement.

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Lorsque nous approchons des bassins, nous sommes invités à nous joindre à eux dans leur travail. Leur gentillesse et leur hospitalité nous touchent profondément, et nous sommes reconnaissants de pouvoir participer, ne serait-ce que brièvement, à cette tradition ancienne et précieuse.

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Moray

Moray est un site archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et situé dans la Vallée Sacrée des Incas, à environ 50 kilomètres au Nord-Ouest de la ville de Cusco.

Notre exploration du site de Moray dans la Vallée Sacrée des Incas est une plongée dans les mystères de l’ingéniosité agricole de cette ancienne civilisation. Alors que nous arrivons sur les lieux, nous sommes immédiatement frappés par la vue impressionnante des terrasses circulaires en gradins qui se déploient devant nous.

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Les terrasses, disposées en plusieurs niveaux concentriques, ressemblent à un amphithéâtre sculpté dans la terre, chaque cercle en représentant une cuvette profonde. Nous sommes fascinés par la précision et la symétrie des murs de pierre qui soutiennent chaque terrasse.

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En explorant ces terrasses, nous découvrons l’ingéniosité agricole qui se cache derrière leur conception. Chaque cuvette offre un microclimat unique, résultant de la variation de température entre les niveaux. Cela permettait aux Incas d’expérimenter différentes conditions de croissance des cultures, testant ainsi la résistance des plantations face à diverses conditions météorologiques.

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Nos pas résonnent sur les pierres millénaires tandis que nous contemplons les vastes étendues des terrasses, nous imaginant les anciens agriculteurs incas travaillant dans ces champs expérimentaux. Nous sommes émus par la connexion profonde entre l’homme et la nature, symbolisée par cet impressionnant site archéologique.

Chinchero

Après avoir arpenté la Vallée des Incas, en toute fin de journée, nous arrivons à Chinchero, un charmant village perché à une altitude vertigineuse de 3 762 mètres dans les hauteurs des Andes péruviennes, qui nous transporte dans un monde empreint de traditions ancestrales et de beauté naturelle.

Situé à seulement 30 kilomètres au Nord-Ouest de Cusco, Chinchero se distingue par son marché artisanal animé, véritable vitrine du savoir-faire local. Ici, les artisans perpétuent les traditions millénaires de tissage et de teinture, créant des textiles colorés à partir de la laine d’alpaga et de lama. Chaque pièce est unique, chargée d’histoire et de l’âme des Andes, offrant aux visiteurs l’opportunité de ramener chez eux un souvenir authentique de leur voyage.

Mais Chinchero ne se limite pas à son marché artisanal. Les vestiges archéologiques incas qui ponctuent le paysage témoignent du riche héritage historique de la région. Les ruines de Chinchero révèlent des terrasses agricoles en pierre, des murs ancestraux parfaitement préservés et les vestiges d’un ancien palais, offrant un aperçu fascinant de la vie et de la culture des Incas.

Au cœur du village se dresse l’église coloniale, édifiée sur les fondations d’un ancien temple inca. Ce mélange d’architecture coloniale espagnole et d’éléments de la culture antique crée une atmosphère unique, où passé et présent se mêlent harmonieusement.

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L’épopée vers Agua Calientes

Notre trajet vers le Machu Picchu est une aventure mémorable, parsemée de défis et de moments d’angoisse. Pour économiser sur les coûts et par souci de praticité, nous optons pour une excursion organisée depuis Cusco, une option qui nous semble plus sûre que tout organiser nous-mêmes.

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Pour rejoindre le site du Machu Pichu, il est possible de prendre un train direct vers Agua Calientes depuis Cusco ou depuis Hydroélectrica. Des treks de plusieurs jours permettent également de rejoindre le site archéologique, dont le Chemin de l’Inca ou le Chemin de Salkantay qui en sont les plus célèbres.

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Le voyage commence par un trajet en bus jusqu’à Hydroélectrica, une sorte de ville étape, qui s’avère être une épreuve en soi.

Les routes sinueuses et escarpées, combinées à l’altitude, nous rendent rapidement malades, et les précipices qui bordent la route accentuent notre malaise. À chaque virage du bus, nous craignons que les roues vrillent au bord du précipice et nous plonge dans une mort certaine.

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Arrivés à Hydroélectrica, nous entamons notre marche le long de la voie de chemin de fer, une marche qui doit durer trois longues heures jusqu’à Agua Calientes.

La fatigue, la soif et le manque d’oxygène se font sentir à chaque pas, rendant le trajet particulièrement éprouvant.

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Malgré cela, les paysages grandioses qui s’offrent à nous, sont à couper le souffle, avec des montagnes imposantes et des rivières tumultueuses qui accompagnent notre marche.

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Au fil du chemin, nous rencontrons d’autres voyageuses partageant notre fatigue et nos difficultés, des rencontres comme des bouffées d’air frais dans notre périple difficile. Nous échangeons des histoires, des conseils et des encouragements, créant des liens éphémères mais précieux dans notre quête commune vers le Machu Picchu.

Lorsque nous arrivons à Agua Calientes, c’est sous le couvert de la nuit, mais la lueur des lumières de la ville nous accueille chaleureusement. Nos émotions sont un mélange d’épuisement, de soulagement et d’excitation à l’idée de nous rapprocher de notre destination finale. Malgré la fatigue persistante, nous sommes emplis d’une immense gratitude d’avoir surmonté les obstacles et d’être un pas plus près de réaliser notre rêve de découvrir le mystère du Machu Picchu.

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Agua Calientes

Notre découverte d’Aguas Calientes, également connue sous le nom de Machu Picchu Pueblo, nous plonge dans l’effervescence d’une petite ville nichée au cœur de la Vallée de l’Urubamba, dans la région de Cusco.

Avec ses 4000 habitants, elle se révèle être le point de départ essentiel pour explorer la célèbre citadelle inca de Machu Picchu.

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Nous faisons connaissance avec la ville, de nuit, après avoir effectué un long périple à pied depuis la ville d’Hydroélectrica. Epuisés, nous trouvons la force de récupérer nos tickets pour le Machu Picchu et décidons de visiter la ville le lendemain.

En raison de sa proximité avec le Machu Picchu, Aguas Calientes est une destination très prisée des touristes.

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Pourtant, elle ne manque pas de charme, à commencer par sa place centrale ornée d’une statue de guerrier inca au sommet d’une fontaine.

Sous le regard bienveillant de cette figure emblématique, nous contemplons l’église Virgen del Carmen, dont la façade sobre en pierre évoque le passé colonial de la région.

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Les thermes de la ville, avec leurs bassins d’eau chaude atteignant jusqu’à 37°C, offrent un moment de détente bienvenu après une journée d’exploration.

Nichés dans un cadre verdoyant, ces thermes comprennent six piscines naturellement chauffées, imprégnées des bienfaits minéraux de leurs eaux.

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Le marché local, le mercado de Abastos, nous plonge dans l’ambiance authentique de la vie quotidienne, où les produits locaux s’étalent dans une explosion de couleurs et de saveurs.

Nous en profitons pour effectuer quelques achats, dont des fruits.

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Mais c’est surtout le marché artisanal qui retient notre attention, avec ses dizaines d’artisans proposant des souvenirs uniques, témoins du savoir-faire traditionnel du Pérou.

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À proximité du centre, nous découvrons le sanctuaire des papillons, le Mariposario de Machu Picchu, où nous plongeons dans le fascinant monde de ces créatures délicates. De la genèse du cocon à l’éclosion du papillon, nous suivons le cycle de vie de ces insectes étonnants, émerveillés par leur beauté et leur fragilité.

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Le Machu Picchu

Se trouvant au sommet d’une montagne des Andes, à environ 2 430 mètres d’altitude, le Machu Picchu est une ancienne cité inca datant du XVe siècle.  

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Célèbre pour son architecture ingénieuse, ses terrasses agricoles, ses temples et ses palais bien conservés, le Machu Pichu qui se trouve à proximité de la ville d’Aqua Calientes est considéré comme une des 7 nouvelles merveilles du monde et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983.

Une fois que le bus nous a conduit à l’entrée de cette nouvelle merveille du monde, nous devons patienter une bonne trentaine de minutes avant de pénétrer ce lieu mythique; tant à cette heure pourtant matinale, la foule est nombreuse.

Construit par l’empire inca au XVe siècle, probablement comme une résidence royale ou un lieu de retraite pour l’élite, le Machu Picchu a été abandonnée environ un siècle après sa construction et il est resté caché aux envahisseurs espagnols, préservant ainsi une grande partie de son architecture et de son histoire.

Les ruines de cette ancienne cité sont réparties entre deux sommets : le Huayna Picchu , « jeune montagne » en quechua et le Machu Picchu, « vieille montagne » ; elles comprennent 172 constructions, qui s’étendent sur 530 mètres de long et sur 200 mètres de large, sur une surface de 32.592 hectares.

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À mesure que nous progressons sur les sentiers sinueux qui nous enfoncent dans le cœur de la cité perdue des Incas, nous sommes enveloppés par la beauté sauvage et la grandeur des paysages environnants. Les montagnes imposantes se dressent fièrement autour de nous, tandis que la brume matinale ajoute une aura de mystère à notre aventure.

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Une fois que nous avons atteint les premiers points de vue, nous sommes immédiatement frappés par la vue imprenable qui s’offre à nous.

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La cité antique se dévoile lentement devant nos yeux émerveillés, ses terrasses vertigineuses et ses monuments majestueux témoignant de la grandeur passée de cette civilisation autrefois florissante.

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Nous commençons notre exploration en admirant les temples et les palais bien conservés qui parsèment le site. Chaque structure semble raconter une histoire, révélant les coutumes, les croyances et les réalisations des anciens Incas. Nous sommes fascinés par l’ingéniosité architecturale qui a permis la construction de ces monuments en harmonie parfaite avec leur environnement naturel.

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Alors que nous déambulons dans les rues pavées de la cité, nous sommes frappés par le silence solennel qui règne, malgré la présence de plusieurs centaines de touristes qui mitraillent chaque recoin de ce site majestueux. C’est comme si le temps lui-même s’était arrêté, nous permettant de nous imprégner de l’atmosphère magique et mystique qui règne en ces lieux sacrés.

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Notre exploration nous mène à travers les différents quartiers et monuments du Machu Picchu, chacun offrant son lot de découvertes et d’émerveillement. Le palais Royal, la place sacrée, le temple du soleil, le palais des trois fenêtres… Chaque site nous transporte dans un autre temps, nous permettant de revivre l’histoire de cette civilisation ancienne avec une intensité palpable.

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Considéré comme un site sacré et symbolique pour les peuples autochtones des Andes, le Machu Picchu est caractérisé par ses murs de pierres taillées et ses terrasses agricoles.

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Les bâtiments comprennent des temples, des palais, des observatoires astronomiques et des quartiers résidentiels, tous construits sans utiliser de mortier.

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Nous faisons tamponner après 4 heures de présence sur place, nos passeports grâce à un tampon souvenir et pouvons quitter le site, heureux d’avoir pu pour un temps éphémère, vivre un pan de son histoire.

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Le retour ubuesque du Machu Picchu vers Cusco

Pour notre retour à Cusco, nous devons rejoindre comme convenu avec l’agence qui nous a vendus notre séjour au Machu Picchu, la ville d’Hydroélectrica pour ensuite prendre un bus.

Etant donné que nous ne nous voyons pas refaire le trajet à pied, nous embarquons dans un train qui nous est annoncé avec deux heures de retard, nous plongeant dans une attente interminable alors que nous avons hâte de rentrer.

A Hydroélectrica, nous embarquons dans un bus et durant le chemin, il crève soudainement sur la redoutable « route de la mort », où les falaises menaçantes semblent défier les lois de la gravité. Avec une roue endommagée, nous sommes bloqués dans un endroit isolé et inhospitalier, avec peu d’espoir de trouver une solution rapide.

Le chauffeur du bus, confronté à cette situation critique effectue une rapide réparation puis prend une décision surprenante : il nous abandonne tout simplement, sans explication ni assistance.

Nous nous retrouvons dans une petite ville des Andes, loin de tout, avec pour seule compagnie l’obscurité de la nuit et le silence assourdissant des montagnes environnantes.

Contactant désespérément l’agence de voyage qui nous a organisé le trajet, nous sommes accueillis par une nouvelle désagréable : ils ne peuvent pas venir nous chercher et nous devons attendre jusqu’au lendemain, dormant sur le sol froid et inconfortable d’une petite échoppe perdue.

Face à cette situation précaire, nous décidons de prendre les choses en main. En nous unissant avec deux autres passagers dans la même situation, nous optons pour une solution radicale : prendre un taxi à nos frais pour rejoindre Cusco, coûte que coûte.

Nous trouvons finalement un taxi prêt à nous emmener jusqu’à notre point d’arrivée, mais avec un retard de dix heures sur notre horaire initial.

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Vinicunca et Palccoyo, les montagnes Arc-en-Ciel

Connue sous le nom de Vinicunca ou montagne Arc-en-Ciel, cette formation naturelle, près de Cusco, fascine par ses striures multicolores résultant de l’accumulation de divers minéraux. Les teintes rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet, issues de l’érosion, créent un tableau saisissant contrastant avec les alentours.

L’ascension de Vinicunca est une aventure mémorable pour les passionnés de randonnée. Les sentiers escarpés et les chemins montagneux offrent un défi physique, mais les panoramas grandioses justifient pleinement l’effort.

Parmi les destinations naturelles les plus fascinantes du Pérou, la montagne arc-en-ciel de Palccoyo se démarque, récemment découverte et moins fréquentée que sa célèbre voisine Vinicunca. Située dans la région de Cusco, au cœur des majestueuses Andes du sud, cette merveille naturelle se dresse à une altitude d’environ 4 900 mètres, à environ 100 kilomètres au Nord de la ville de Cusco, à proximité du village de Palccoyo.

Tout comme Vinicunca, Palccoyo est formée de trois montagnes colorées, dont la splendeur est attribuée à la présence de minéraux dans les strates rocheuses. Ces minéraux créent un véritable spectacle visuel, avec des bandes de couleurs vives allant du rouge au vert en passant par le jaune et le violet, offrant un panorama époustouflant.

L’un des atouts majeurs de Palccoyo réside dans sa relative accessibilité. Contrairement à Vinicunca, cette montagne arc-en-ciel peut être explorée sans nécessiter une randonnée ardue. Les visiteurs peuvent atteindre le point de vue principal en voiture ou en minibus depuis la ville de Cusco, suivi d’une courte marche pour s’imprégner de la splendeur de ce paysage unique.

Outre ses montagnes colorées, Palccoyo offre une vue panoramique exceptionnelle sur l’Ausangate, l’une des plus hautes montagnes du Pérou, ajoutant ainsi une dimension supplémentaire à cette expérience inoubliable. De plus, le paysage est agrémenté d’une fascinante forêt de pierres, apportant une touche supplémentaire de beauté à cet environnement déjà spectaculaire.

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Chalhuanca

Située dans le département d’Apurimac, Chalhuanca est une petite ville peuplée de 27 857 habitants, qui se trouve entre Cusco et Puno.

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En son coeur, nous découvrons un marché municipal animé, où les habitants se rassemblent pour échanger des produits locaux et partager des nouvelles du jour. La statue équestre imposante au centre du parc central ajoute une touche majestueuse à l’atmosphère paisible qui règne ici.

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Mais ce qui rend vraiment Chalhuanca spécial, ce sont les possibilités d’aventure qui se présentent à nous. En tant qu’amateurs de sports, nous sommes ravis d’apprendre que cette ville est réputée comme l’un des meilleurs endroits au Pérou pour s’adonner à toutes sortes d’activités palpitantes.  

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De plus, la découverte des baños de Pincahuacho, avec leurs eaux thermales et médicinales, ajoute une dimension de détente à notre aventure.

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Nazca 

Peuplée de 30 000 habitants, Nazca se révèle être une charmante petite ville située sur la côte Est du pays.

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Au cœur de la ville, une magnifique place attire notre regard. Dominée par une église sobre mais élégante, sa façade légèrement orangée semble briller sous le soleil. Les géoglyphes modernes dessinés sur le sol ajoutent une touche mystérieuse à cet espace, nous invitant à en apprendre davantage sur les lignes de Nazca proches.

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Le musée Antonini nous ouvre les portes d’un monde fascinant. Nous découvrons des artefacts uniques, des poteries aux textiles, tous témoins de l’histoire riche et complexe de Nazca.  

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Pour en apprendre davantage sur cette civilisation antique, nous décidons de nous rendre à l’aéroport de la ville et de réserver un vol dans une agence locale. Si les lignes peuvent être aperçues au travers de certains points de vue disséminés sur la route, elles dévoilent la quintessence de leur potentiel des airs.

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Les lignes de Nazca

Après avoir embarqué à bord de notre avion privé à l’aéroport de Nazca en compagnie de plusieurs passagers et avec la chance d’être placés au niveau d’un hublot, nos cœurs battent avec une excitation palpable.

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Protégées en tant que site du patrimoine mondial de l’UNESCO, les lignes de Nazca représentent pour nous l’une des énigmes les plus fascinantes de l’archéologie, et nous sommes sur le point de les découvrir depuis le ciel.

Alors que l’avion décolle, nos yeux sont rivés sur le paysage qui s’éloigne du sol progressivement. Nous sommes impatients de voir les géoglyphes géants tracés sur le sol du désert, qui couvrent une superficie d’environ 450 kilomètres carrés. Nos esprits s’émerveillent à l’idée de découvrir les centaines de figures que nous surplombons, des simples lignes droites aux motifs complexes représentant des animaux, des plantes et des formes géométriques.

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Nous ressentons une profonde admiration pour la culture Nazca qui a créé ces géoglyphes entre 500 avant Jésus-Christ et 500 après Jésus-Christ, sans que nous ne sachions encore aujourd’hui, réellement pourquoi.

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Avant d’atteindre son altitude de croisière, le pilote nous transmet quelques explications sur leur création, du moins ce qu’en disent les scientifiques de la région. Les géoglyphes auraient ainsi été réalisés en déplaçant des pierres et de la terre afin de créer une image. Avec le temps, les pierres qui jonchent le désert se sont oxydées et patinées, se parant d’une intense couleur rouille.  

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Alors que nous digérons l’information que les dessins se succèdent sous nos pieds. Notre émerveillement atteint son paroxysme. Nous sommes éblouis par la précision et la finesse des figures, notamment le colibri avec ses ailes déployées, le singe stylisé reconnaissable à sa queue et à ses membres, et le condor majestueux avec ses ailes déployées.

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Chaque nouvelle figure qui apparaît sous nos yeux nous laisse sans voix. Nous nous sentons transportés dans un monde mystique où le passé et le présent se rejoignent, où les mystères de l’histoire semblent flotter dans l’air.

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Les figures se succèdent. Le poisson, l’araignée, le perroquet. Ici, une ligne droite, là une sorte d’extra-terrestre.

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Nous ne savons où donner la tête, mais nous n’en perdons pas une miette avant de retourner sur la ville de Nazca que nous pouvons apercevoir de hauteur.

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La région de Nazca

Avant d’atterrir, le pilote souhaite faire un petit détour pour nous faire partager les richesses de la région.

À proximité de Nazca, se trouve le cimetière de Chauchilla, un témoignage fascinant de la culture funéraire ancienne des Nazca, avec ses momies et ses artefacts soigneusement préservés.

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En regardant par les hublots, nous pouvons également apercevoir les systèmes d’irrigation sophistiqués utilisés par les anciens pour pratiquer l’agriculture en terrasses. Parmi ces sites, Cahuachi se distingue comme le plus important d’entre eux, avec sa pyramide principale et ses structures secondaires, évoquant la vie et les rituels de cette civilisation.

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Nous observons également Cantalloc, un réseau d’aqueducs souterrains permettant de gérer l’eau dans un environnement désertique. À quelques kilomètres de là, se trouve Los Paredones, avec ses vestiges d’un ancien poste de contrôle inca, nous transportant à une époque où différentes cultures se croisent et se mêlent.

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En élargissant notre champ de vision, nous contemplons les lignes de Palpa, témoins de l’art rupestre précoce qui précéda les célèbres géoglyphes de Nazca. Nous pouvons même apercevoir le Tellar de Cantalloc depuis notre avion, un gigantesque géoglyphe niché dans le paysage aride.

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Finalement, alors que l’avion amorce son retour vers l’aéroport, nous sommes remplis d’un sentiment d’humilité et de gratitude. Notre voyage au-dessus des lignes de Nazca est une expérience unique et inoubliable, un moment où nous avons touché du doigt l’énigme et la grandeur du passé.

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Arequipa

Peuplée de 1 008 290 habitants, Arequipa se dresse comme l’une des perles les plus charmantes et historiques du Pérou, nichée dans la partie Sud du pays. Son surnom de « ville blanche » évoque ses magnifiques bâtiments construits en sillar, une pierre volcanique caractéristique de la région. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO pour son centre historique, Arequipa est encadrée par les majestueux volcans Misti, Chachani et Pichu Pichu, ajoutant à son charme.

Au cœur de la ville, la Plaza de Armas se présente comme un véritable trésor, entourée de bâtiments coloniaux admirablement préservés. La cathédrale d’Arequipa, édifiée en sillar et reconstruite au XIXe siècle après plusieurs séismes, fascine par son style néo-classique et son intérieur orné d’œuvres d’art sacré remarquables.

À proximité, le temple de la Compañia témoigne de l’influence jésuite avec son architecture baroque métisse et ses fresques mêlant les religions chrétienne et inca. Non loin, le Mercado San Camilo offre une immersion colorée dans la culture locale, tandis que le monastère de Santa Catalina, véritable joyau colonial, dévoile un labyrinthe fascinant de ruelles et de jardins.

La Plaza San Francisco, quant à elle, abrite un riche patrimoine historique, avec son musée municipal et le complexe San Francisco datant du XVIe siècle. Sur le plan culturel, Arequipa accueille également le musée Santuarios Andino, où repose la célèbre momie Juanita, découverte à proximité du sommet du mont Ampato.

En périphérie, les quartiers de Yanahuara, del Solar, et San Lázaro invitent à flâner dans leurs ruelles et à découvrir leur ambiance unique. Arequipa constitue également un point de départ idéal pour explorer les trésors naturels environnants, tels que le canyon de Colca, les cascades de Pillones, la laguna de Salinas et la fameuse route du Sillar avec ses carrières de pierre impressionnantes.

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Le Canyon de Colca

Le Canyon de Colca, situé à environ 160 kilomètres au Nord-Ouest de la ville d’Arequipa, dans les majestueuses Andes péruviennes, est une merveille naturelle à couper le souffle. Avec ses dimensions impressionnantes, il s’étend sur près de 100 kilomètres de longueur et atteint des profondeurs vertigineuses de plus de 3 270 mètres, ce qui en fait l’un des canyons les plus profonds du monde.

Ce canyon offre un spectacle visuel à chaque tournant, avec ses falaises abruptes, ses vallées verdoyantes, ses cours d’eau tumultueux et ses villages traditionnels perchés sur les flancs des montagnes. Parmi ces villages, on compte Chivay, Yanque, Cabanaconde et Maca, où l’histoire et la culture se mêlent harmonieusement à la beauté naturelle environnante.

Les amateurs de randonnée et de trekking sont comblés par les innombrables sentiers balisés traversant ce paysage époustouflant. Ces chemins offrent une aventure inoubliable, avec en prime la possibilité d’observer les majestueux condors des Andes planant majestueusement dans les cieux, notamment depuis le mirador Cruz del Condor. Cependant, de nombreux points de vue le long du canyon peuvent également être accessibles en voiture, permettant à chacun d’admirer ces panoramas grandioses.

Parmi les points de vue les plus prisés le long du canyon, on retrouve les Miradores de Antahuilque, de Cruz de Cura, d’Achachihua à Cabanaconde, de Tapay, de Wayracpunku et de La Calera. Ce dernier, en plus de son panorama à couper le souffle, abrite également des sources chaudes où les randonneurs peuvent se détendre après une journée d’exploration dans ce décor enchanteur.

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Ica

Alors que nous explorons la ville d’Ica, nichée dans la région côtière du Sud du Pérou, nous sommes captivés par ses contrastes saisissants. À environ 300 kilomètres au Sud de Lima, Ica séduit par son climat sec et ensoleillé, ses paysages désertiques qui s’étendent à perte de vue, mais aussi par ses oasis verdoyantes qui émergent tels des mirages au milieu de ce décor aride.

La ville d’Ica est bien plus qu’une simple escale vers des sites célèbres tels que la réserve de Paracas, la Laguna Moron, le temple de Tambo Colorado, les lignes de Nazca, les îles Ballestas ou l’oasis de Huacachina. Elle possède une richesse culturelle et historique qui mérite une exploration approfondie.

Au cœur de la ville, la place centrale, ornée d’une belle statue et surplombée par la majestueuse cathédrale, nous transporte dans l’histoire coloniale du Pérou. Cette cathédrale, érigée au XVIIIe siècle, mélange habilement le baroque à l’intérieur avec le néo-classique qui prédomine à l’extérieur. Nous apprenons que la place centrale a été entièrement repeinte en jaune moutarde après le séisme dévastateur de 2007, un témoignage vibrant de la résilience de la ville face à l’adversité.

Notre périple nous mène également au musée régional Adolfo Bermúdez Jenkins, où nous plongeons dans les mystères des anciennes civilisations qui ont façonné cette région. À travers les artefacts exposés, nous découvrons les cultures Ica, Inca, Paracas, Nasca et Huar, chacune apportant son lot de récits fascinants sur le passé glorieux de ces terres.

Une autre facette captivante d’Ica réside dans ses caves artisanales, où est produit le célèbre Pisco, la boisson nationale du Pérou. Nous sommes impressionnés par les artisans qui, avec soin et expertise, prennent en charge chaque étape de la fabrication, depuis la récolte du raisin jusqu’à sa mise en tonneaux. La visite de ces caves nous offre un aperçu unique du processus de production de cette liqueur emblématique, véritable joyau de la culture péruvienne.

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Les pétroglyphes de Toro Muerto

Nichés dans le désert d’Ica au Pérou, les pétroglyphes de Toro Muerto constituent un héritage fascinant de l’art rupestre précolombien. Ces œuvres impressionnantes s’étendent sur plusieurs kilomètres carrés, gravées dans le basalte noir et témoignant de différentes périodes, de 500 à 1300 en y incluant des motifs variés, des figures humaines, des animaux, des plantes et des symboles géométriques.

Les visiteurs peuvent explorer le site à pied, se laissant imprégner par l’atmosphère mystique du désert et découvrant les pétroglyphes dispersés à travers le paysage. Certains des motifs les plus remarquables ornent des formations rocheuses élevées, offrant des panoramas saisissants sur le désert environnant.

Oasis de Huacachina 

Huacachina est une oasis spectaculaire, dans le Sud du pays. Bordée de palmiers entourant un magnifique lagon sur lequel il est possible de naviguer, elle est située à environ cinq kilomètres à l’Ouest de la ville d’Ica et nichée au milieu de dunes de sable imposantes.

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Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par le charme envoûtant de l’oasis, avec ses palmiers verdoyants se reflétant dans le lagon scintillant.

L’atmosphère paisible et sereine nous enveloppe alors que nous nous préparons pour une aventure excitante dans les dunes de sable.

Nos cœurs battent à l’unisson avec l’excitation alors que nous montons à bord du buggy réservé avec plusieurs voyageurs pour l’occasion. La sensation de liberté alors que nous dévalons les dunes à toute vitesse est incomparable, et les rires et les cris d’enthousiasme résonnent dans l’air.

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Une fois que nous avons eu notre dose d’adrénaline, nous nous aventurons dans le sable, armés de nos planches de sandboard. Dévaler les pentes abruptes du désert, le sable chaud glissant sous nos pieds, est une expérience à la fois grisante et exaltante.

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Puis vient le moment où nous découvrons un toboggan naturel en sable, sculpté par le vent et le temps. Avec des rires d’excitation, nous nous lançons sur ce monument naturel improvisé, glissant à toute vitesse vers le bas et en ne manquant pas de tomber et de rouler en boule jusqu’à l’arrêt complet de nos corps incontrôlables à cause de la cinétique accumulée.

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Paracas

La réserve nationale de Paracas, située sur la côte Sud du Pérou, est l’une des aires naturelles protégées les plus importantes du pays. Cette réserve spectaculaire, établie en 1975, s’étend sur environ 335 000 hectares.

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Pour la découvrir, nous nous rendons tout d’abord dans la ville de Paracas, une petite ville côtière qui possède une belle place agrémentée d’une cathédrale. Nous arpentons le front de mer qui nous permet de bénéficier d’une magnifique vue sur les plages et les bateaux qui sont parqués face à nous.

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La réserve nationale de Paracas

Nous décidons de nous rendre dans une agence de la ville éponyme afin de réserver des quads, avec lesquels nous circulons en compagnie d’un guide. En arrivant aux abords de la réserve, un garde nous oblige à descendre du quad que nous occupons à deux. Bien entendu, nous remontons dessus, une fois que nous sommes hors de portée de sa vue perçante.

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Alors que nous explorons la réserve, nous sommes plongés dans un décor à couper le souffle. Au loin, nous apercevons les majestueuses falaises qui bordent la côte Sud du Pérou, se dressant comme des gardiens imposants de cette terre indomptable.

Notre regard est attiré par la mer, ses eaux d’un bleu profond contrastant avec le doré des plages immaculées.

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Alors que nous parcourons les sentiers de sable rouge de la péninsule, nous faisons la rencontre d’un pêcheur local, dont les histoires donnent vie à la région et à ses traditions maritimes anciennes.

Soudain, alors que nous circulons en contrebas d’une dune, des centaines d’oiseaux s’envolent autour de nous, créant un spectacle magique dans le ciel. Nous sommes émerveillés par cette explosion de vie au milieu de ce désert côtier apparemment aride.

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Au cœur de ce paysage de fiction d’une beauté absolue, un cri d’horreur vient briser la constance du souffle du vent et des roulis des vagues. Notre fils, attiré par l’aventure, grimpe sur l’un des quads et le démarre. Le véhicule commence à avancer dangereusement vers le bord de la dune.

Heureusement, notre fille, réagissant avec un courage instinctif, saute sur le quad et parvient à le retourner juste à temps pour l’empêcher de basculer.

Difficilement, nous remontons la dune, mais alors que nos pas s’enfoncent dans le sable et que notre capacité pulmonaire réduite du fait de l’altitude de la région nous empêche de nous mouvoir correctement, nous sommes pris par un sentiment d’une extrême dureté. Nous ne savons pas ce qu’il s’est effectivement passé et nous n’apercevons aucunement nos enfants qui sont beaucoup trop loin au sommet de la dune que nous ne parvenons pas à rejoindre.

Il nous faut redoubler d’effort pour y parvenir et découvrir une scène poignante : notre fille porte notre fils, conscient mais en larme. Nous sommes rejoints par le guide et retournons à Paracas, pour nous voir entendre que l’assurance de l’agence ne couvrira aucune consultation médicale. Sur le moment, un peu maugréant, nous nous en contentons et ramenons notre fils par nos propres moyens dans la ville de Pisco proche.

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Pisco

Peuplée de 124 000 habitants, Pisco est une ville côtière de la région d’Ica, dans le sud du Pérou. Elle est réputée pour son port et son industrie de pêche, ainsi que pour ses plages.

Après l’accident de quad, nous emmenons précipitamment notre fils à l’hôpital, inquiets et le cœur serré. L’attente dans la salle d’urgence semble interminable alors que notre esprit est envahi par l’anxiété.

Enfin, le moment tant redouté arrive : notre fils est ausculté par le médecin. Nos cœurs sont fébriles alors que nous attendons le verdict. La libération est palpable et lorsque nous entendons que ses blessures sont superficielles, un soulagement indescriptible envahit notre être.

Pour le récompenser de son courage, nous décidons de l’emmener dans un grand centre commercial où nous lui achetons quelques jouets. Son sourire radieux illumine la pièce, dissipant les dernières traces d’inquiétude qui persistaient.

Puis, une fois notre fils rassuré et réconforté, nous partons à la découverte de la ville, dont la beauté et le charme ne manquent pas de nous émerveiller. Nous commençons par explorer la Plaza de Armas, sa place principale, bordée de magnifiques bâtiments coloniaux. La cathédrale San Clemente s’y dresse majestueusement, avec ses ornements baroques et sa tour emblématique, témoignant du riche patrimoine architectural de la ville.

Nous ne pouvons ignorer les cicatrices laissées par le séisme dévastateur de 2007, qui a ravagé une grande partie de son centre historique. Les bâtiments reconstruits reflètent désormais un équilibre subtil entre le moderne et l’ancien, créant un contraste saisissant qui ajoute à l’unicité de Pisco.

Pisco, connue comme un point de départ vers les sites d’intérêt environnants, nous dévoile également ses magnifiques plages telles que La Mina, San Andrés et El Chaco, offrant des panoramas spectaculaires qui captivent notre regard.

La ville est aussi le berceau des ateliers de fabrication du Pisco, cette eau-de-vie de raisin claire et puissante qui fait la renommée de la région.

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Lima

Notre exploration de Lima, la capitale dynamique et multiculturelle du Pérou, commence par une immersion dans ses quartiers populaires, où l’effervescence de la vie urbaine est palpable à chaque coin de rue.

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Après avoir abandonné notre véhicule avec lequel nous avons traversé tous les pays d’Amérique du Sud depuis la Guyane française, nous nous laissons guider par le charme authentique des ruelles animées et colorées et prenons un taxi pour en rejoindre le centre.

Au cœur de la ville, la Place d’Armes, ou Plaza Mayor, se révèle comme le joyau historique de Lima.

Bordée de bâtiments coloniaux majestueux, elle offre une véritable leçon d’histoire architecturale. Le palais municipal et le palais du gouvernement, ornés de détails baroques, côtoient la basilique-cathédrale métropolitaine, un édifice imposant mêlant les styles du baroque et du romantisme. Sous le regard bienveillant des statues qui ornent la place, nous nous imprégnons de l’atmosphère chargée d’histoire de ce lieu emblématique.

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À quelques pas de là, la basilique San Francisco de Asís attire notre attention avec sa façade jaune éclatante, typique du style baroque. Nous pénétrons dans ce lieu de culte empreint de spiritualité, où la structure complexe forme un angle droit avec le San Francisco de Asís, abritant une bibliothèque fascinante et l’entrée des célèbres catacombes situées en-dessous.

Nous nous aventurons ensuite dans les rues animées du marché central, où les étals débordent de produits locaux frais et colorés. À proximité, la rue piétonne de Gamarra dans le district de Victoria nous séduit par son effervescence et sa diversité. Avec ses milliers de boutiques et son ambiance bouillonnante, elle incarne l’âme commerçante de la ville.

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Et bien plus grâce à un chanteur malvoyant qui dévoile son art et nous submerge d’émotions.

Le quartier chic de Miraflores nous offre un contraste saisissant avec son mélange harmonieux de tradition et de modernité. Le long de la falaise, nous découvrons le complexe archéologique de Huaca Pucllana, une pyramide en adobe témoignant de la grandeur de la civilisation Lima il y a plus de 1500 ans. Au Larcomar, un grand centre commercial, nous nous laissons imprégner par la vue spectaculaire sur l’océan Pacifique.

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À Barranco, le charme bohème des ruelles colorées et des galeries d’art nous transporte dans un autre univers. Le mystère du Pont des Soupirs ajoute une touche romantique à notre exploration, nous plongeant dans une atmosphère envoûtante digne des plus belles légendes.

Dans le domaine de la culture, les musées de Lima regorgent de trésors historiques et artistiques. Le musée Larco nous émerveille avec sa collection d’art précolombien, tandis que le musée national d’archéologie, d’anthropologie et d’histoire du Pérou nous plonge au cœur de l’histoire fascinante du pays.

Enfin, nous terminons notre périple à Lima par une escapade enchantée au Circuito Mágico del Agua dans le Parque de la Reserva, où les jeux de lumière et les fontaines dansantes créent une ambiance magique et féerique.

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Piura

Peuplée de 484 000 habitants, Piura se trouve dans le Nord-Ouest du Pérou. Fondée en 1532 par le conquistador espagnol Francisco Pizarro, elle figure parmi les villes les plus anciennes du pays. Piura est réputée pour sa culture vibrante et colorée, imprégnée de danses folkloriques envoûtantes, de musique traditionnelle enjouée et de festivals animés. Son artisanat, notamment ses tissus en coton et ses poteries, contribue également à sa renommée.

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Au cœur de la ville, la Plaza de Armas de Piura bat au rythme de l’animation quotidienne. Dominée par une majestueuse cathédrale aux tons jaunes, elle est le symbole même de la vie sociale locale.

La région de Piura est bénie par la nature, avec ses magnifiques plages de sable blanc et ses eaux cristallines qui attirent les voyageurs du monde entier. Parmi les destinations balnéaires les plus prisées, on trouve Máncora, Vichayito, Playa Pocitas et Los Órganos. En dehors des plages, la région offre une diversité de paysages naturels à explorer, des mangroves luxuriantes aux vallées fertiles en passant par les réserves naturelles préservées. Les amoureux de la nature apprécieront particulièrement la réserve nationale de Cerros de Amotape et la réserve nationale de Tumbes, abritant une riche biodiversité.

À seulement 12 kilomètres de la ville, le village de Catacaos séduit par ses artisans talentueux travaillant l’or, l’argent, la paille, le bois et le cuir. À proximité, la forteresse de Narihuala, un ancien village tallan avec son musée exposant des objets en céramique, offre un voyage dans le temps captivant. Plus loin, à 65 kilomètres, la ville de Chulucanas est renommée pour ses céramiques traditionnelles, constituant une étape incontournable pour les amateurs d’art et d’artisanat.

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Trujillo 

Comptant environ 877 000 habitants, Trujillo se dresse majestueusement sur la côte Nord du Pérou, dans la région de La Libertad. Renommée pour son architecture coloniale admirablement préservée, la ville offre aux visiteurs un voyage captivant à travers le temps.

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Au cœur de Trujillo, la Plaza de Armas constitue un véritable joyau architectural. Dominée par le monument de la liberté, une imposante statue symbolisant la proclamation de l’indépendance du Pérou, cette place vibrante abrite la cathédrale de la ville, un édifice au style baroque remarquable. Sa façade jaune saisissante contraste avec un intérieur empreint de sobriété, renfermant un petit musée d’art sacré qui abrite des trésors artistiques de l’époque coloniale.

Face à la Plaza de Armas, la Casa Urquiaga se distingue par sa couleur bleue distinctive. Ancienne demeure de Simón Bolivar, ce lieu emblématique propose une plongée dans l’histoire, avec ses salles ornées de meubles d’époque et de précieuses collections d’artefacts des civilisations Moche et Chimú.

À proximité, le Palacio Iturregui, édifice néoclassique du XIXe siècle, invite à une découverte riche. Siège du Club Central, ce bâtiment fascine par sa façade jaune éclatante et ses balcons finement ouvragés.

Trujillo offre également un accès privilégié à de splendides étendues de sable, avec des plages renommées telles que Huanchaco, célèbre pour ses caballitos de totora, ainsi que Salaverry, Las Delicias et Buenos Aires.

Parmi les autres trésors de la ville, se trouvent la Casa de la Emancipación, un musée retraçant l’histoire régionale, ainsi que le Paseo de Aguas, une agréable promenade le long de la rivière, idéale pour se ressourcer loin de l’effervescence urbaine.

Enfin, Trujillo est le point de départ idéal pour explorer des sites archéologiques précolombiens fascinants, notamment Chan Chan, la plus grande cité en adobe du monde, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que le complexe archéologique El Brujo et plusieurs Huacas ancestrales, témoins précieux de l’histoire millénaire de la région.

Les pyramides de Túcume

Situé à 33 kilomètres au Nord de Chiclayo, dans la partie basse de la vallée de La Leche, au Nord-Ouest du Pérou, Túcume se dévoile comme un trésor archéologique unique. Ce complexe impressionnant regroupe une série de structures pyramidales érigées par les anciennes civilisations précolombiennes, offrant un témoignage saisissant de leur ingéniosité et de leur savoir-faire.

Les Pyramides de Túcume se dressent majestueusement au cœur du paysage désertique, comptant plus de 26 grandes plateformes en adobe érigées entre les XIe et XVe siècles par les Lambayeque et les Chimú. Parmi ces structures imposantes, la Huaca Larga se distingue par son envergure impressionnante, s’étendant sur près de 700 mètres de longueur.

Outre la Huaca Larga, les explorateurs peuvent découvrir d’autres sites remarquables comme la Huaca del Pueblo, la Huaca Las Estacas et la Huaca 1, chacune révélant ses propres caractéristiques et son histoire.

Le site de Túcume abrite également un musée captivant, présentant des artefacts archéologiques découverts lors des fouilles. Réparti en quatre salles, ce musée offre une plongée immersive dans la culture Lambayeque, dévoilant ses coutumes, ses traditions religieuses, les conditions de vie des habitants et leurs croyances.

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Les Huaca de Trujillo

Les Huacas, ces sites sacrés et centres cérémoniels érigés par les civilisations anciennes du Pérou, offrent un fascinant témoignage de l’histoire précolombienne de la région de Trujillo.

À proximité de la ville, bien que de taille plus modeste que certaines autres Huacas, la Huaca Esmeralda est une pyramide chimú à trois étages qui présente des bas-reliefs ornés de figures géométriques et zoomorphes, témoignant du raffinement artistique de l’époque.

La Huaca del Sol, ou Pyramide du Soleil, se dresse comme l’un des sites les plus imposants du secteur. Édifiée par la civilisation Moche, elle fut jadis la plus grande pyramide d’argile au monde. Composée de cinq étages, sa construction, s’étalant entre les IIe et VIe siècles, requit plusieurs centaines de millions de briques.

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En face de la Huaca del Sol, se dresse la Huaca de la Luna, ou Pyramide de la Lune. Ce complexe cérémoniel était dévoué au dieu Moche Ai-Apaec et servait de lieu pour des rituels religieux essentiels. Érigée sur une période de six siècles, cette pyramide inversée de six étages est entièrement ornée de fresques murales, représentant la vénération des Moche envers leur Dieu créateur Ai-Apaec.

Situé à environ 4 kilomètres de Trujillo, le musée Moche expose une riche collection d’objets découverts lors des fouilles archéologiques des Huacas. Il offre également une fascinante exposition sur les sacrifices humains pratiqués dans ces temples.

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Chan Chan

Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le site archéologique de Chan Chan s’impose comme un joyau historique d’une ampleur impressionnante. Cette cité précolombienne en adobe, la plus grande jamais découverte, s’étend majestueusement sur une zone de plus de 14 kilomètres de long, évoquant le glorieux passé des rois Chimú qui régnèrent sur le Nord du Pérou avant l’ascension des Incas.

Situé près de la ville de Trujillo sur la côte Nord, Chan Chan captive l’imagination des visiteurs avec ses neuf citadelles distinctes, des témoignages vivants de l’ancienne grandeur de la civilisation Chimu. Érigé aux environs du IXe siècle, ce site fascinant est entouré de murs massifs ornés de motifs géométriques et d’illustrations représentant la faune locale, notamment des oiseaux, des poissons, et d’autres symboles emblématiques de la culture Chimu.

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Parmi les citadelles, la citadelle de Tschudi se démarque par sa beauté et son raffinement. Ses murs finement décorés et ses cours intérieures offrent aux visiteurs une plongée captivante dans l’histoire ancienne de cette civilisation florissante. En explorant les palais, les temples, et les espaces résidentiels qui composent ce complexe urbain antique, les voyageurs peuvent saisir toute la richesse et la sophistication de la société Chimu.

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La Réserve Nationale de Pacaya-Samiria

Dans la région de Loreto, nichée au cœur de l’Amazonie péruvienne, la Réserve Nationale de Pacaya-Samiria se démarque comme l’une des aires protégées les plus vastes et les plus importantes du pays. S’étendant majestueusement le long des rives des fleuves Pacaya et Samiria, cette réserve s’étend sur une superficie totale d’environ 20 800 kilomètres carrés, formant ainsi un écosystème d’une richesse incomparable.

Au sein de cette réserve, les visiteurs peuvent explorer une diversité d’écosystèmes, comprenant des forêts tropicales humides, des marais, des lacs, des rivières et des zones inondables, offrant ainsi un tableau vivant de la biodiversité amazonienne.

La Réserve Nationale de Pacaya-Samiria est renommée pour abriter une faune extraordinairement variée, comptant parmi elle des singes facétieux, des oiseaux exotiques aux chants mélodieux, des dauphins roses d’Amazonie, des jaguars majestueux, des tapirs discrets, des caïmans solennels, et une multitude de poissons d’eau douce aux couleurs chatoyantes.

Au-delà de sa richesse naturelle, la réserve est également le foyer de près de 90 villages, où vivent métis et indigènes. Les communautés Huitotos, Boras, Yaguas et Cocama-Cocamilla y trouvent leur subsistance principalement dans la pêche, l’agriculture, la cueillette et la chasse, perpétuant ainsi des modes de vie ancestraux en harmonie avec la nature environnante.

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Conclusion

Notre voyage au Pérou a été bien plus qu’une simple exploration géographique. C’était une aventure humaine, une immersion dans une culture riche et vibrante, une rencontre avec des paysages spectaculaires et des âmes bienveillantes.

Et c’est avec le cœur plein de souvenirs et l’esprit enrichi que nous avons quitté ce pays magnifique, sachant que nous y avons trouvé bien plus que ce que nous recherchions.

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Portugal, les incontournables

Pays de contrastes et de charmes, le Portugal, joyau de la péninsule ibérique, dévoile une richesse culturelle et naturelle qui fascine au-delà de ses frontières. Niché à l’extrême Ouest de l’Europe, ce pays méditerranéen offre un équilibre subtil entre traditions séculaires et modernité effervescente. Au fil des siècles, le Portugal a forgé son identité à travers des influences mauresques, une histoire maritime glorieuse et une culture vivante. Nous avons arpenté le pays afin de vous en présenter les incontournables.

S’étendant sur une superficie d’environ 92 090 kilomètres carrés, le Portugal se découpe en régions variées, depuis les côtes atlantiques aux paysages montagneux de l’intérieur, en passant par les vallées verdoyantes et les plaines fertiles de l’Alentejo. Bordé à l’Ouest et au Sud par l’océan Atlantique, il partage ses frontières terrestres avec l’Espagne sur sa côte Est.

Ancienne puissance coloniale et maritime, le Portugal est imprégné d’une histoire riche et complexe. De ses villes chargées d’histoire à ses villages aux maisons blanchies à la chaux, chaque coin du pays raconte une histoire fascinante. De plus, le Portugal est membre de l’Union européenne depuis 1986, ce qui a contribué à son développement économique et à son ouverture au tourisme international.

Côté climat, le Portugal bénéficie d’un climat méditerranéen doux, avec des étés chauds et secs et des hivers doux et humides, offrant ainsi des conditions idéales pour explorer ses nombreux trésors naturels et culturels tout au long de l’année.

Nous avons parcouru à de nombreuses reprises ce pays envoûtant et avons été séduits par la convivialité de ses habitants, connus pour leur hospitalité légendaire et leur passion pour la gastronomie. Au fil de notre périple sur cette terre que nous considérons comme l’une des plus généreuses au monde, nous avons exploré de nombreux recoins de ce pays enchanteur, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, pour vous en présenter ses incontournables.

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Pour les lecteurs qui le souhaitent, venez découvrir en photos, notre récit de voyage sur le Portugal du Centre.

Pour les lecteurs intéressés, découvrez notre voyage au Portugal, grâce à notre récit sur la côte Ouest.

Voici également notre découverte du Portugal du Sud.

Pour les lecteurs intéressés, nous vous présentons également un récit sur les incontournables de la région de l’Algarve, que nous avons parcouru lors d’un voyage groupe.

Découvrez également notre première escapade dans le pays.

Lisbonne

Dès notre entrée, nous sommes immédiatement captivés par l’atmosphère vibrante de la capitale portugaise. Située à l’embouchure majestueuse du fleuve Tage, Lisbonne nous accueille avec ses rues pavées et ses collines escarpées qui surplombent l’océan Atlantique.

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Avec environ 505 000 habitants dans la ville-même et plus de 2,8 millions dans son agglomération métropolitaine, Lisbonne est à la fois animée et cosmopolite, tout en conservant son riche patrimoine historique.

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Alfama, le quartier médiéval, nous transporte dans le passé avec ses ruelles étroites et ses maisons colorées. Nous grimpons jusqu’au château São Jorge, une forteresse mauresque du XIe siècle offrant une vue imprenable sur la ville. Le tramway historique n°28 nous emmène jusqu’au Miradouro Sophia de Mello Breyner Andresen, où nous admirons les superbes panoramas qui nous font face.

Pendant notre balade, nous découvrons l’Igreja de São Vicente de Fora, un monastère maniériste, ainsi que la Largo das Portas do Sol, la plus grande place du quartier. Nous sommes émerveillés par l’église Sainte Lucie et ses somptueux carreaux azulejos, ainsi que par le Museu de Artes Decorativas, niché dans un ancien palais Azurara.

Le Teatro Romano et son musée, ainsi que la cathédrale Sé, la plus ancienne église de la ville, sont des arrêts incontournables. En face du Panthéon, nous flânons dans le jardin Botto Machado, où se tient le célèbre marché aux puces Feira da Ladra à fréquence irrégulière.

Dans le centre du quartier, nous admirons la Chafariz d’El Rei, la fontaine du Roi, et visitons le museu do Fado. Nous sommes touchés par l’Igreja de Santo Estêvão et son superbe point de vue, ainsi que par la Panteão Nacional, une ancienne église abritant les sépultures de 12 personnalités majeures du pays.

Baixa

Le quartier de Baixa nous enchante par son ambiance animée et son architecture unique. Situé au cœur de la ville, Baixa est le centre névralgique de Lisbonne, avec ses larges avenues, ses places spacieuses et ses bâtiments historiques.

Nous sommes immédiatement captivés par la Praça do Comercio, la plus belle place de Lisbonne, ouverte sur les rives du Tage.

Entourée de superbes arcades, elle abrite une statue imposante de Dom José Ier et l’Arc de Triomphe, dont la construction a débuté en 1759. Depuis 2013, son sommet est accessible, offrant une vue panoramique sur la place et la célèbre Rua Augusta, la rue commerçante la plus animée de la ville.

Nous n’avons qu’à traverser la route pour rejoindre les berges du fleuve et assister au concert public d’un jeune homme charmant, qui maîtrise aussi bien la guitare que le chant. Avec en arrière-fond le Christ Rei, nous n’avons plus qu’à nous laisser abandonner à cette ambiance douce et exquise.

Nous empruntons l’ascenseur qui relie Baixa au quartier du Chiado, profitant d’une vue imprenable sur la ville en contrebas. La place du Rossio, également connue sous le nom de Praça Dom Pedro IV, nous impressionne par ses pavés aux motifs ondulants et sa statue imposante de Dom Pedro IV.

En nous dirigeant vers le nord du quartier, nous découvrons la Praça dos Restauradores, où trône un obélisque en son centre, entouré par deux statues représentant la liberté et la victoire.

Bairro Alto

Notre découverte du quartier Bairro Alto à Lisbonne nous plonge dans une atmosphère animée et authentique, caractérisée par sa vie nocturne vibrante et ses ruelles réputées pour ses bars branchés, ses restaurants et ses clubs animés.

En flânant dans les ruelles sinueuses du quartier, nous sommes captivés par l’ambiance bohème qui y règne. Nous découvrons deux magnifiques belvédères offrant des vues panoramiques sur la ville : le Miradouro São Pedro de Alcantara, accessible à l’arrivée du funiculaire Gloria, et le Miradouro Santa Catarina, situé à l’arrivée du funiculaire Bica. Ces points de vue nous offrent des panoramas uniques sur Lisbonne, nous permettant d’admirer ses toits colorés et ses collines escarpées.

Dans la partie nord du quartier, nous visitons le jardin botanique, un véritable havre de paix s’étendant sur 40 hectares. À côté du jardin se trouve le musée d’histoire naturelle, offrant une escapade relaxante au cœur de la ville animée.

Au cœur de Bairro Alto, nous découvrons la Praça do Principe Real, où trône un majestueux cèdre centenaire. Son marché typique de producteurs locaux nous permet de déguster des produits frais et authentiques. À proximité, nous visitons l’église São Roque, construite au XVe siècle, célèbre pour son intérieur somptueux orné d’or.

Belèm

Notre découverte du quartier de Belém à Lisbonne nous plonge dans un voyage à travers l’histoire maritime et culturelle du Portugal, le long des rives majestueuses de l’estuaire du Tage.

Ce quartier, qui offre une vue imprenable sur le pont du 25 avril, rappelant le célèbre Golden Gate Bridge de San Francisco, regorge de trésors architecturaux et artistiques.

Le monastère de Jeronimos, datant de plus de 500 ans, est un véritable chef-d’œuvre de l’architecture manuéline. En déambulant dans ses somptueuses salles, nous sommes fascinés par le tombeau du navigateur Vasco de Gama, sculpté avec finesse dans un style manuélin distinctif.

À proximité, le musée Calouste Gulbenkian nous permet de parfaire notre histoire de l’art, de l’Antiquité à nos jours, à travers une collection éclectique et riche. Ses magnifiques jardins offrent un havre de paix au cœur de la ville animée. Il se trouve non loin de l’église Santa Maria de Belém.

Le Padrão dos Descobrimentos, érigé en 1960, est un monument imposant célébrant l’âge d’or des Grandes Découvertes portugaises. Du haut de ses 52 mètres, nous contemplons avec émotion les exploits des explorateurs qui ont marqué l’histoire du Portugal.

La tour de Belém, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un symbole de la puissance maritime du pays au XVIe siècle. Son architecture manuéline, ornée de détails complexes inspirés des voyages portugais, témoigne de cette époque glorieuse de découvertes et d’explorations.

Fátima

L’histoire de Fàtima remonte au 13 mai 1917, lorsque trois enfants ont affirmé avoir vu une apparition de la Vierge Marie dans un champ.

Depuis lors, le site qui est situé dans la ville éponyme à 130 kilomètres au nord de Lisbonne est devenu l’un des plus importants lieux de pèlerinage marial au monde.

Lorsque nous découvrons le Sanctuaire, une multitude d’émotions nous envahissent. Tout d’abord, un sentiment de solennité et de respect émerge de nous alors que nous contemplons les lieux où, selon la tradition, la Vierge Marie est apparue aux trois enfants.

La profondeur de l’histoire qui imprègne chaque pierre et chaque recoin du sanctuaire nous touche, nous rappelant l’importance de la foi et de la dévotion pour des millions de personnes à travers les âges.

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À mesure que nous parcourons les différents éléments architecturaux et religieux du site, nous ressentons une connexion spirituelle grandissante.

La basilique de Notre-Dame du Rosaire, avec les tombes des trois enfants et sa statue imposante de Notre-Dame de Fátima, inspirent un sentiment de révérence et d’humilité.

En face, la basilique de la Sainte-Trinité, avec sa sobriété et sa capacité d’accueil massive, évoque la puissance et la majesté de la foi chrétienne.

Entre les deux basiliques, la chapelle des Apparitions devient un point focal de notre expérience. Alors que nous observons les pèlerins s’agenouiller pour prier et méditer, nous sommes submergés par un sentiment d’intimité avec le divin, une présence palpable qui semble envelopper chaque coin de cet espace sacré.

Alors que des pèlerins gravissent cette grande place à la force de leurs genoux, une jeune fille éclate en larme, obligée d’être câlinée par une femme qui la serre contre elle.

La maison de Lucia, qui abrite désormais un musée dédié à l’histoire des apparitions et à la spiritualité de Fátima, nous offre un aperçu plus profond de l’impact de ces événements sur la vie des enfants et sur le monde entier.

En explorant les autres lieux de prière du sanctuaire, tels que la Via Sacra et la Rosaire de Lumière, nous ressentons un mélange de recueillement et d’inspiration. Ces espaces nous offrent l’opportunité de méditer, de réfléchir et de renforcer notre propre foi, nous laissant avec un sentiment de paix et de connexion spirituelle profonde.

Porto

Deuxième plus grande ville du Portugal, avec une population d’environ 237 559 habitants, Porto est située dans le Nord du Portugal, à environ 313 kilomètres au Nord de Lisbonne.

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Perchée sur les rives du majestueux fleuve Douro, cette métropole portugaise offre une expérience unique où le passé et le présent se mêlent harmonieusement.

En déambulant dans les rues pavées de la vieille ville, nous sommes saisis par l’atmosphère envoûtante qui y règne. Les façades colorées des maisons traditionnelles se dressent fièrement, chaque détail architectural semblant raconter une histoire, nous plongeant dans un voyage à travers le temps.

Porto est une ville authentique, caractérisée par ses collines escarpées, ses ruelles pavées et ses bâtiments historiques. Son centre-ville, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, regorge de monuments architecturaux,

La cathédrale de Porto, majestueuse et imposante, nous accueille avec ses portes ouvertes, nous invitant à y découvrir ses secrets millénaires. À l’intérieur, la lumière filtrée à travers les vitraux anciens crée une ambiance mystique, propice à la méditation et à la contemplation. Erigée au XIIe siècle, elle est l’un des plus anciens édifices religieux de la ville.  Imposante et majestueuse, elle combine des éléments de styles roman et gothique qui nous subjuguent.

Le Palais de la Bourse du XIXe siècle est un chef-d’œuvre architectural. Son atrium principal, la salle des Nations, est orné de fresques, de dorures et de statues.

Puis, nous nous aventurons dans l’église de São Francisco, où la richesse de son intérieur baroque nous laisse sans voix. Chaque recoin est orné de sculptures dorées et d’azulejos colorés, créant un tableau visuel à la fois somptueux et envoûtant.

Le pont Dom Luís I, majestueux ouvrage d’art métallique, nous offre une vue panoramique à couper le souffle sur la ville et le fleuve Douro. De là-haut, nous contemplons l’animation des quais et le va-et-vient des bateaux traditionnels, tandis que le soleil se reflète doucement sur les eaux scintillantes.

Conçu par le disciple de l’ingénieur français Gustave Eiffel, le Pont Dom Luís I relie Porto à Vila Nova de Gaia. Il offre une vue imprenable sur le fleuve Douro et les caves à vin de Porto qui se trouvent de l’autre côté, des caves dans lesquelles nous nous rendons afin de déguster ce nectar qui est à lui seul, un voyage.

La Statue du Christ Roi

Du pont qui surplombe le Tage, en voyant cette imposante statue érigée surplombant la ville, nous ressentons tout d’abord un sentiment de stupéfaction devant sa taille majestueuse et sa présence imposante qui domine l’horizon. Une émotion similaire à notre découverte à Rio du Christ Rédempteur

Achevée en 1969 pour symboliser la reconnaissance du pays pour avoir été épargné par les dégâts de la Seconde Guerre mondiale, la statue du Christ Roi fut construite, les bras ouverts, dans une posture de bénédiction et de bienveillance envers la ville de Lisbonne et ses habitants.

La statue est entourée d’un sanctuaire religieux et offre une vue panoramique imprenable sur la ville et le fleuve Tage depuis son sommet.

Braga

À seulement 55 kilomètres au Nord de Porto, se trouve Braga, une ville peuplée de 200 000 habitants, qui compte parmi les plus anciennes du Portugal. Imprégnée d’histoire et de culture, Braga offre un mélange enchanteur d’architecture traditionnelle et de modernité, située à seulement 50 kilomètres de l’océan Atlantique.

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Riche de ses rues pavées, de ses places animées et de ses églises baroques, Braga dévoile un charme incomparable. La ville est un véritable musée à ciel ouvert, où se côtoient avec élégance des édifices historiques, des boutiques tendances et des cafés animés.

À quelques pas du cœur de la ville, trône la majestueuse basilique sanctuaire Bom Jesus do Monte, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Perché sur le mont Espinho, ce sanctuaire est accessible par un escalier monumental de 682 marches, orné de statues et de fontaines symbolisant les cinq sens à chaque palier.

La cathédrale Sé de Braga, datant du XIe siècle, impressionne par sa façade baroque ornée et son mélange unique d’éléments architecturaux gothiques, romans et baroques. Elle abrite également le tombeau du fils du roi D. Joao Ier, ajoutant une touche royale à son histoire.

Parmi les trésors architecturaux de la ville, le palais épiscopal de Braga se distingue, hébergeant un musée d’art sacré qui plonge les visiteurs dans le faste de l’époque. À ses côtés, le jardin de Santa Barbara dévoile une fontaine du XVIIe siècle surmontée par la statue de Santa Barbara, offrant un havre de paix au cœur de la cité.

L’arc de Porta Nova, monument du XVIIIe siècle, constitue une autre attraction majeure, symbolisant l’une des entrées historiques de la ville. En outre, le musée Biscainhos offre un aperçu fascinant de la vie de la noblesse entre les XVIIe et XIXe siècles.

Le théâtre Circo, édifice datant de 1914, séduit par sa décoration somptueuse et sa façade colorée, offrant un spectacle architectural à part entière. Quant au palacio do Raio, chef-d’œuvre baroque érigé entre 1754 et 1755 par l’architecte André Soares, il captive par sa façade bleue ornée de motifs en mosaïques, témoignant du raffinement de l’époque.

Pour ceux qui s’aventurent un peu plus loin, le miradouro do Picoto et le monastère de Tibaes offrent des panoramas saisissants et une plongée dans l’histoire millénaire de la région.

La cité antique de Conimbriga

Inscrite au prestigieux patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1982, Conimbriga se distingue comme l’un des sites archéologiques les mieux préservés du Portugal, témoignant de son importance historique et de la qualité exceptionnelle de ses vestiges.

Nichée au cœur de la région de Coimbra, cette cité antique fut fondée par les Romains au Ier siècle avant Jésus-Christ et rayonna pendant plusieurs siècles en tant que pôle commercial et culturel majeur de la région. Malheureusement, elle succomba aux invasions barbares au VIe siècle de notre ère, marquant ainsi la fin de son âge d’or.

Le site de Conimbriga offre aux visiteurs une immersion fascinante dans l’histoire ancienne du Portugal, avec un musée abritant de précieux artefacts découverts lors des fouilles. Les visiteurs peuvent déambuler à travers des allées majestueuses pour découvrir les bâtiments emblématiques, tels que les thermes et le forum, qui incarnent le faste de l’époque romaine.

Les maisons de Conimbriga captivent par leurs sols en mosaïque finement décorés, révélant des scènes mythologiques, des motifs géométriques et des motifs floraux d’une rare beauté. Chaque pas dans cette ville antique révèle un pan de l’histoire romaine du Portugal.

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Le monastère de Batalha

Nous faisons un arrêt avant de rejoindre le Sud du pays par la découverte du monastère de Bathala, un édifice d’une beauté absolue, que nous découvrons de bon matin, alors que les rayons du soleil qui pointent leur bout l’abreuvent d’une lumière irréelle. Érigé pour célébrer la victoire des Portugais lors de la bataille d’Aljubarrota en 1385, ce monastère majestueux est un témoignage saisissant de la grandeur de l’architecture gothique portugaise.

La construction de ce sanctuaire a débuté en 1386 sous le règne de João Ier et s’est étendue sur plus de 150 ans, traversant différentes phases de construction. Aujourd’hui, il se dresse fièrement, avec sa façade richement ornée de sculptures et de motifs géométriques complexes.

Le mnastère de Batalha est également renommé pour ses sculptures minutieusement travaillées, ses vitraux chatoyants et ses azulejos exquis qui ornent ses murs. Chaque chapelle, chaque portail et chaque fenêtre sont autant de joyaux artistiques, révélant des motifs religieux, des symboles royaux et des scènes historiques captivantes.

Coimbra

Alors que nous entrons à Coimbra, une ville historique nichée au cœur du pays, à environ 200 kilomètres au Nord de Lisbonne et à 120 kilomètres au Sud de Porto sur les rives sinueuses du fleuve Mondego, nous sommes subjugués de l’architecture préservée de cette ville, l’une des plus anciennes du pays.

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Son centre historique dévoile ses charmes dès les premiers pas, avec ses rues pavées, ses façades colorées et ses monuments d’une beauté intemporelle.

Mais Coimbra ne se contente pas de vivre dans le passé ; elle vibre aussi au rythme de la jeunesse, grâce à son université, fondée en 1290 par le roi Denis Ier. Cette atmosphère animée se ressent à travers toute la ville, notamment dans les cafés et les places publiques bondée, se mêlant aux scènes touchantes de personnes du troisième âge jouant à des jeux de société à même la rue.

Au détour d’une rue, nous croisons le regard pétillant d’une vieille dame qui se tient encore debout devant nous. Son visage ridé témoigne de la sagesse des années passées, mais ses yeux brillent d’une vivacité contagieuse.  Par l’intermédiaire d’un passant, elle nous raconte avec passion les souvenirs de sa jeunesse, évoquant les temps anciens où le marché était le cœur battant de la ville. Ses récits nous transportent dans un passé révolu, où la vie était plus simple, mais où la communauté était plus forte que jamais.

À travers ses paroles empreintes de sagesse et d’expérience, nous découvrons un pan caché de l’histoire de Coimbra, enrichissant notre visite d’une profondeur inattendue. Et alors que nous prenons congé de cette rencontre précieuse, nous emportons avec nous le souvenir indélébile d’une âme bienveillante, témoignage vivant de la richesse culturelle et humaine de cette cité millénaire.

Parmi les trésors architecturaux de la ville, la bibliothèque Joanina du XVIIIe siècle brille de mille feux, avec ses 300 000 ouvrages précieux. Non loin de là, la chapelle de São Miguel et sa tour offrent des panoramas à couper le souffle, embrassant toute la splendeur de la ville et de ses environs.

À quelques pas, le jardin botanique invite à la flânerie, avec ses étangs paisibles, ses fontaines murmurent et sa profusion de plantes exotiques. Et pour une expérience ludique, le Portugal dos Pequenitos émerveille les familles avec ses reproductions miniatures des plus grands monuments du pays.

Alors que nous flânons dans les rues animées du centre de Coimbra, nos pas nous mènent naturellement vers le marché local, vibrant de l’effervescence des vendeurs et des clients affairés.

Les étals colorés débordent de fruits frais, de légumes croquants et de spécialités régionales alléchantes, embaumant l’air d’arômes enivrants.

La Praça do Comércio, révèle l’église romane de Sao Tiago, un joyau architectural hérité du XIe siècle. Mais au-delà de sa place sur l’échiquier artistique, Coimbra se distingue également par sa foi, comme en témoignent la majestueuse cathédrale médiévale Velha, un chef-d’œuvre d’architecture religieuse.

En parcourant les ruelles, nous ne manquons pas le monastère gothique de Santa Clara-a-Velha, témoin des vicissitudes du temps et des inondations, ou encore le monastère de Santa Cruz, qui conjugue avec élégance les styles roman et baroque. À Coimbra, chaque pierre raconte une histoire, chaque monument, une époque, faisant de cette ville un véritable livre ouvert sur le passé du Portugal.

Nazaré

Sur la côte Ouest du Portugal, dans la région de Leiria, Nazaré se dévoile comme une perle balnéaire, à seulement 125 kilomètres au Nord de Lisbonne. Avec ses 15 000 habitants, cette ville séduit par ses plages de sable doré, ses rues pavées, ses maisons colorées et son atmosphère détendue, divisée en trois quartiers distincts : Praia, Sítio et Pederneira.

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Au cœur de Nazaré, la plage offre un spectacle maritime inoubliable, où la pêche traditionnelle reste une pratique vivante. Les visiteurs peuvent même rencontrer des marchandes de poissons vêtues de sept jupons, perpétuant ainsi une coutume séculaire. Dominant la plage se dresse un fort historique du XVIe siècle, aujourd’hui transformé en petit musée retraçant l’histoire maritime de la ville.

À 318 mètres d’altitude, le Sítio, site rocheux surplombant la mer, est accessible par un funiculaire. Il abrite la chapelle Ermida da Memória, témoignant de la légende du miracle de Notre-Dame de Nazareth, ainsi que le belvédère Miradouro do Suberco, offrant une vue imprenable sur la plage, la ville et l’océan Atlantique.

Dans le quartier du Sítio, les visiteurs peuvent explorer le sanctuaire de Notre-Dame de Nazareth, abritant une statue de la Vierge noire, ainsi que le musée Dr. Joaquim Manso, dédié aux traditions locales. Mais c’est surtout la renommée de Nazaré au travers de ses vagues colossales, certaines atteignant près de 30 mètres de hauteur. Lieu emblématique pour les surfeurs intrépides, Nazaré abrite le célèbre « canon de Nazaré », phénomène sous-marin unique en Europe, créateur de vagues géantes et légendaires.

Pour les amateurs de panoramas spectaculaires, le parc de Pedralva offre une vue imprenable sur le littoral de Nazaré depuis le belvédère naturel de Pederneira. À proximité, les monastères d’Alcobaça et de Bathala invitent à un voyage dans le temps, offrant une plongée dans l’histoire et la spiritualité de la région.


Óbidos

Nichée dans le district de Leiria, au cœur de la région centre du Portugal, Óbidos se dévoile comme une petite ville médiévale parfaitement préservée, à seulement 80 kilomètres au Nord de Lisbonne. Avec ses 3000 habitants, cette cité historique, ceinte de remparts, enchante par ses rues pavées, ses maisons blanchies à la chaux, ses églises séculaires et son imposant château médiéval, perché sur une colline offrant des vues panoramiques sur la campagne environnante.

Durant les mois estivaux, Óbidos renoue avec son passé glorieux en proposant une pléthore d’animations, où des figurants en costumes d’époque transportent les visiteurs dans une parenthèse enchantée.

Le château médiéval, érigé au XIIe siècle, se dresse comme l’un des symboles les plus emblématiques de la ville. Transformé aujourd’hui en un hôtel de luxe, il n’en demeure pas moins un témoignage vivant de l’histoire, avec ses fortifications imposantes et ses tours défensives, offrant aux visiteurs une plongée dans le passé glorieux de la ville.

Les remparts médiévaux, véritables sentinelles du temps, ceignent la ville et peuvent être arpentés en empruntant la majestueuse porte da Vila, ornée d’azulejos bleus et blancs, symboles de l’artisanat local.

L’église gothique de Santa Maria, datant du XIIIe siècle, constitue un joyau architectural incontournable, réputée pour ses azulejos finement décorés et ses sculptures religieuses, témoins de la piété et de l’art de l’époque médiévale.

Cabo da Roca

Cabo da Roca est situé à l’extrême Ouest du Portugal continental, sur la côte atlantique, à environ 40 kilomètres à l’Ouest de Lisbonne.

Bercé par des vents violents, Cabo da Roca est un promontoire rocheux spectaculaire qui marque le point le plus occidental du continent européen. Nous nous accrochons fermement aux mains courantes du sentier de randonnée pour résister à la force du vent, qui semble vouloir nous pousser vers l’océan déchaîné en contrebas.

Les falaises abruptes qui plongent dans l’océan Atlantique nous offrent un spectacle à couper le souffle, mais la violence de la nature rend difficile notre découverte. Malgré cela, nous sommes fascinés par la majesté sauvage de ce promontoire rocheux, qui semble défier les éléments avec une dignité impressionnante.

Le phare qui se dresse fièrement sur la pointe de Cabo da Roca est un témoignage poignant de la longue histoire maritime du Portugal. Construit au XIXe siècle, il guide toujours les navires en mer, bravant les tempêtes et les marées déchaînées.

À côté du phare, le monument commémorant les grands explorateurs portugais nous rappelle l’héritage maritime glorieux du pays.  

Palais de Pena

Alors que nous nous élevons sur une colline verdoyante dans le parc naturel de Sintra-Cascais, nos regards sont captivés par la silhouette majestueuse du Palais de Pena qui se dresse devant nous, surplombant la ville de Sintra, à quelques 30 kilomètres à l’Ouest de Lisbonne.

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Sa présence féerique et ses couleurs vives nous plongent instantanément dans un univers hors du commun, un véritable joyau architectural qui semble tout droit sorti d’un conte de fées.

Nous pénétrons dans ce monument classé au patrimoine mondial de l’Unesco avec une fascination palpable, curieux de découvrir les trésors qu’il renferme.

À mesure que nous explorons ses intérieurs richement décorés, tels que la salle du trône, la salle des cerfs et la salle arabe, nous sommes émerveillés par le faste et le raffinement qui règnent en ces lieux. Chaque détail, chaque ornement nous transporte dans l’atmosphère opulente du XIXe siècle.

L’architecture éclectique du Palais de Pena nous laisse sans voix. Du mauresque au néogothique en passant par le manuélin, chaque style se mêle harmonieusement pour former un ensemble unique et saisissant. Les murs extérieurs, peints dans des teintes vives de jaune, de rouge, de bleu et de vert, captent notre attention et nous subjuguent par leur originalité. Les tours coniques imposantes et les éléments décoratifs complexes ajoutent à l’ensemble une aura de grandeur et de mystère.

Nous nous aventurons ensuite dans les jardins qui entourent le palais. Au fil des terrasses successives, nous sommes charmés par la beauté enchanteresse des sentiers sinueux, des fontaines murmurent, des cascades éclaboussent et des étangs miroitent. La variété de plantes exotiques qui parsèment les jardins crée une atmosphère de magie et de poésie, offrant une véritable oasis de beauté au cœur de ce lieu extraordinaire.

La Serra da Arrabida

Le long de la côte Sud du Portugal, dans la région de Setúbal, la majestueuse Serra da Arrábida se déploie sur environ 35 kilomètres entre les villes de Sesimbra et Setúbal, à seulement 40 kilomètres au sud de Lisbonne. Ce havre naturel préservé enchante par ses collines escarpées et ses falaises spectaculaires.

La végétation luxuriante qui recouvre la Serra da Arrábida, avec ses forêts de chênes-lièges, de pins et de maquis méditerranéens, crée un écrin de verdure où la biodiversité prospère et où la nature règne en maître.

Au cœur de cette merveille naturelle, le petit village de Porthino invite à la détente et à la découverte. Entouré de magnifiques plages, il réserve aux visiteurs une atmosphère paisible et authentique. Pour les plus aventureux, l’exploration de la grotte de Santa Margarida, dissimulée entre les plages de Alpertucho et dos Pilotos, offre une expérience inoubliable, bien que son accès puisse s’avérer quelque peu délicat.

Parmi les trésors de la Serra da Arrábida, le monastère de Nossa Senhora da Arrábida du XVIe siècle se distingue comme un lieu emblématique chargé d’histoire et de spiritualité. Abritant une petite communauté de moines carmélites, ce sanctuaire accueillant offre aux visiteurs un refuge de sérénité au cœur de la nature sauvage.

Au-delà des randonnées et des activités sportives qui jalonnent cette réserve naturelle depuis 1976, la Serra da Arrábida révèle une palette infinie de découvertes et d’émerveillements, invitant chacun à se perdre dans ses sentiers secrets et à se laisser séduire par sa beauté envoûtante.

L’Alentejo

Nichée entre Lisbonne et l’Espagne, la région de l’Alentejo dévoile un subtil équilibre entre traditions et modernité, captivant les visiteurs par ses vastes plaines dorées, ses rizières étendues, ses villages et son ensoleillement généreux. Paradis des amoureux de la nature, l’Alentejo offre une palette infinie de découvertes et d’émerveillements.

Au cœur de cette région envoûtante, plusieurs joyaux méritent une attention particulière. Palafita de Carresqueira se distingue par son port bordé de maisons sur pilotis, tandis que Comporta, petit village à l’ambiance branchée, séduit par son authenticité préservée et ses plages immaculées. Bordeira, célèbre pour sa côte spectaculaire, attire en ce qui la concerne, les voyageurs du monde entier en quête de paysages à couper le souffle.

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Portalegre, nichée dans les majestueuses montagnes de São Mamede, dévoile un riche patrimoine médiéval et baroque, tandis que Beja, capitale du bas-Alentejo, et Vila Viçosa, aux trésors historiques inestimables, captivent par leur charme intemporel.

Parmi les trésors historiques de la région, Santiago do Cacém, Monsaraz, Castelo de Vide et Marvao se démarquent par leur atmosphère médiévale et leurs vues à couper le souffle depuis les sommets des montagnes.

Les décors naturels de l’Alentejo offrent également une diversité à couper le souffle. Le cap Sardão, dans le district de Beja, avec son phare majestueux et ses falaises sculptées par les vents violents, offre un panorama saisissant sur la côte.

Les parcs naturels de la région, tels que le parc Naturel de la Serra de São Mamede, le parc Naturel du Tejo, le parc Naturel de l’Alto Alentejo et le parc Naturel de la Costa Vicentina, offrent des sanctuaires préservés où les amateurs de plein air peuvent se ressourcer et s’émerveiller devant la beauté brute de la nature.

Sintra

Alors que nous approchons de Sintra, nichée dans les collines de la région de Lisbonne, à environ 25 kilomètres à l’Ouest de la capitale, nous sommes déjà captivés par le paysage enchanteur qui se dévoile devant nos yeux.

Avec ses 45 000 habitants, la ville nous accueille dans un véritable décor de conte de fées, où les palais majestueux se fondent harmonieusement dans des jardins luxuriants, et où les rues pavées et les maisons colorées ajoutent une touche de charme à l’ensemble.

Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, Sintra regorge de trésors à découvrir. Le palais national, emblème de la ville, attire notre regard avec ses cheminées coniques distinctives qui s’élèvent à 33 mètres de hauteur. Construit par les Maures, ce palais médiéval abrite un trésor d’azulejos mudéjars. À l’intérieur, un musée nous plonge dans l’histoire, avec son mobilier d’époque qui témoigne du faste d’antan.

Le château des Maures, érigé au VIIIe siècle, domine la ville depuis ses remparts imposants. À travers ses nombreux escaliers, nous explorons un passé riche en histoire, imprégné de la présence mauresque qui a marqué la région.

Le couvent des Capuchos, datant du XVIe siècle, nous offre quant à lui un havre de paix au cœur d’un domaine boisé. Entre vieilles pierres et lierres, nous nous laissons envahir par la sérénité qui émane de ce lieu chargé d’histoire.

Mais c’est la Quinta da Regaleira qui retient notre attention. Ce domaine mystérieux, avec son palais, ses jardins, ses grottes et son réseau de tunnels souterrains, nous plonge dans une ambiance ésotérique et envoûtante, où le mystère semble planer dans les airs.

Enfin, le palais de Monserrate, joyau néo-oriental du XIXe siècle, nous émerveille par sa fusion unique des styles arabes et européens. Au cœur d’un immense jardin, il incarne à lui seul la magie de Sintra, où le passé et le présent se rejoignent dans une harmonie parfaite.

Dans son centre pavée, bondée de chalands, nous faisons la connaissance d’un artiste de rue, tout d’or vêtu, qui se surprend à jouer au soldat énervé, à fleur de peau. Avec son bouclier peint dans la même couleur que son visage, il procure en nous un sentiment étrange, nous laissant mi-convaincus, mi-décontenancés.

Evora

Avec ses 57 000 habitants, Évora émerge comme une perle culturelle dans la région de l’Alentejo, dans le Sud du Portugal, située à environ 130 kilomètres à l’Est de Lisbonne. Célèbre pour son centre historique impeccablement préservé, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, la ville est un véritable joyau d’histoire et d’architecture.

Entourée de remparts médiévaux, Évora abrite des trésors architecturaux qui témoignent de son riche passé. L’aqueduc de l’Agua de Prata, érigé au XVIe siècle, s’étend sur plus de 18 kilomètres, ponctué de plus de 800 arches impressionnantes.

Ancienne résidence royale, le palais de l’Alcázar se dresse majestueux, abritant le siège prestigieux de l’université d’Évora.

La silhouette imposante de la cathédrale domine le paysage urbain, avec son architecture gothique remarquable, édifiée entre les XIIIe et XIVe siècles. Ornée de sculptures détaillées, elle renferme en son sein de précieuses œuvres d’art.

Parmi les trésors de la ville, le temple de Diane, également connu sous le nom de temple de l’Église de Sainte-Marie, s’impose comme un vestige remarquable de l’architecture romaine, datant du Ier siècle et demeure l’un des temples les mieux conservés du Portugal.

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La chapelle des os, quant à elle, offre une expérience unique et intrigante, décorée de façon macabre avec des ossements humains et des crânes, créant une atmosphère à la fois sombre et captivante, un témoignage éloquent de la fascination humaine pour la mortalité et la spiritualité.

La Réserve Naturelle de l’Estuaire du Sado

Nichée dans la région de Setúbal, sur la côte Ouest du Portugal, la Réserve Naturelle de l’Estuaire du Sado dévoile un écosystème d’une rare diversité, englobant l’estuaire du fleuve Sado et ses zones côtières avoisinantes, sur une superficie totale d’environ 23 160 hectares.

L’estuaire du Sado se distingue par ses vastes marais, ses lagunes scintillantes, ses dunes de sable immaculées, ses zones humides luxuriantes et ses bancs de sable envoûtants. Ce sanctuaire naturel abrite une multitude d’habitats, allant des mangroves mystérieuses aux prairies salées, des forêts de pins odorantes aux étendues boisées enchanteresses.

La réserve naturelle offre aux visiteurs une pléthore d’activités en plein air, invitant à une immersion totale dans la nature préservée. Randonnée, vélo, observation des oiseaux, pêche, kayak et paddle ne sont que quelques-unes des expériences inoubliables qui sont offertes aux visiteurs. Des sentiers balisés serpentent à travers les écosystèmes variés de la région, offrant la possibilité d’explorer ses secrets les mieux gardés et de se laisser émerveiller par sa beauté sauvage.

La réserve naturelle de l’estuaire du Sado, avec sa biodiversité exceptionnelle et ses paysages à couper le souffle, incarne l’essence même de la préservation environnementale et de la connexion harmonieuse entre l’homme et la nature.

Les falaises de l’Alentejo

Les majestueuses falaises de l’Alentejo se dressent fièrement le long de la côte atlantique du Portugal, dans la région éponyme. Étendant leur silhouette sur plusieurs dizaines de kilomètres entre les villes de Sines et de Sagres, ces monuments naturels témoignent de millions d’années d’érosion marine, qui ont façonné ces formations rocheuses imposantes.

Les falaises de l’Alentejo se distinguent par leur caractère impressionnant, avec leurs parois abruptes qui plongent vertigineusement vers l’océan, leurs promontoires rocheux qui émergent des eaux tumultueuses, leurs grottes marines mystérieuses creusées par les caprices des vagues, et leurs plages isolées, nichées au pied de ces géants de pierre.

Résultat d’un ballet millénaire entre la terre et la mer, les falaises de l’Alentejo sont bien plus qu’un simple décor naturel : elles incarnent la puissance brute de la nature et invitent les voyageurs à contempler l’œuvre magistrale de l’érosion au fil du temps.

Cascais

A 30 kilomètres à l’Ouest de Lisbonne, Cascais s’épanouit comme un ancien village de pêcheurs transformé au fil du temps en une destination touristique prisée. Avec ses 200 000 habitants, ce petit village côtier rayonne par ses plages dorées, son port de plaisance animé et son centre historique préservé.

Cascais est ceinturée par des plages paradisiaques, parmi lesquelles la Praia da Rainha, la Praia da Conceição et la Praia do Guincho se distinguent par leurs eaux cristallines et leurs conditions idéales pour la baignade, le surf et autres sports nautiques.

Outre son charme balnéaire, Cascais dévoile un centre historique, où se mêlent ruelles étroites, places animées et bâtiments chargés d’histoire. La citadelle du XVIe siècle, érigée en front de mer, offre un témoignage saisissant du passé, abritant aujourd’hui musées et expositions d’art qui enchantent les visiteurs.

Un peu plus loin, le Boca do Inferno intrigue par sa formation rocheuse spectaculaire, où les vagues s’abattent avec fureur contre les falaises, créant un spectacle naturel à couper le souffle.

Cascais, avec son harmonie entre passé et présent, offre une expérience balnéaire authentique et envoûtante, où le charme traditionnel se marie à la modernité, invitant les voyageurs à une escapade inoubliable sur la côte portugaise.

La Praia do Guincho

Sur la côte atlantique du Portugal, à proximité de la charmante ville de Cascais, la Praia do Guincho se dévoile tel un trésor à environ 40 kilomètres à l’Ouest de Lisbonne. Célèbre pour avoir été le décor du film emblématique de James Bond, « Au service secret de Sa Majesté », cette plage exhale un charme mystérieux et captivant.

La Praia do Guincho séduit par ses vastes étendues de sable doré, ses dunes sculpturales et ses vagues puissantes qui attirent les amateurs de surf du monde entier. Bordée par des falaises rocheuses escarpées, elle offre un paysage sauvage et préservé, idéal pour une escapade en communion avec la nature.

Exposée aux vents vigoureux venant de l’Atlantique, la Praia do Guincho est réputée comme un spot de surf de renommée mondiale, offrant des conditions parfaites pour les amateurs de glisse en quête de sensations fortes.

La Costa da Caparica

Située à proximité d’Almada, à seulement 20 kilomètres au Sud de Lisbonne, la Costa da Caparica s’étire majestueusement sur plus de 15 kilomètres le long de la côte Atlantique, dévoilant une multitude de plages et de criques préservées. Elle se vante d’être la plus grande plage rectiligne du Portugal, avec près de 30 kilomètres de sable fin et doré s’étendant à perte de vue.

Parmi ses joyaux les plus prisés, on compte la célèbre Praia da Costa de Caparica, la Praia do Dragão Vermelho, la tranquille Praia do Tarquinio-Paraíso et la charmante Praia da Rainha, chacune offrant son propre charme et ses attractions uniques.

Mais la Costa da Caparica ne se résume pas seulement à ses plages : elle propose également une multitude d’activités de loisirs pour tous les goûts. De la pêche à la randonnée, en passant par le vélo et le beach-volley, il y en a pour tous les amateurs de plein air. Les visiteurs peuvent également s’embarquer pour des croisières en bateau le long de la côte, offrant une vue époustouflante sur les falaises majestueuses et les formations rocheuses sculptées par les vagues de l’Atlantique.

L’Algarve

Nichée à l’extrême sud du Portugal, l’Algarve incarne à la perfection l’image des vacances paradisiaques. Réputée pour ses plages de sable doré, ses falaises spectaculaires, ses villages et son climat ensoleillé toute l’année, cette région est l’une des destinations touristiques les plus prisées du Portugal, attirant des visiteurs du monde entier.

L’Algarve regorge de villes fascinantes telles que Faro, Lagos, Albufeira et Portimão, toutes imprégnées de charme et d’histoire. Mais la région abrite également des villages de pêcheurs authentiques, chacun avec son propre caractère unique. Ferragudo, avec son magnifique fort du XVIIe siècle, Olhão et son architecture traditionnelle, ou encore Tavira et ses influences mauresques, offrent une expérience authentique et immersive.

Outre ses nombreux villages, l’Algarve regorge de sites historiques fascinants. Des châteaux mystérieux d’Aljezur et de Salir aux forteresses imposantes de Sagres, chaque lieu raconte une histoire unique, imprégnée de légendes et de mystères.

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Mais ce sont surtout les paysages spectaculaires qui font la renommée de l’Algarve, avec ses falaises impressionnantes et ses plages de rêve. Les falaises de Praia da Marinha, la Praia da Falésia, la Ponta da Piedade, le Cap Saint-Vincent, la grotte de Benagil et bien d’autres sites offrent des vues à couper le souffle et des expériences inoubliables.

En parlant de grottes, la région regorge de joyaux cachés, comme la grotte du Capitaine entre Carvoeiro et Armação de Pêra, ou les grottes escarpées d’Algar Seco à Carvoeiro, chacune offrant des merveilles naturelles à découvrir.

Enfin, les plages de l’Algarve sont parmi les plus belles du pays, offrant des étendues de sable doré bordées par des eaux cristallines. Que ce soit les Praia da Benagil, Praia da Marinha, Praia da Amoreira, Praia de Sagres ou Praia da Rocha, chaque plage offre un cadre idyllique pour se détendre et profiter du soleil.

Grotte de Benagil (Algarve)

Le long de la magnifique côte de l’Algarve, la grotte de Benagil, également appelée Algar de Benagil, s’impose comme l’une des merveilles naturelles les plus emblématiques de la région. Cette grotte captivante se distingue par son immense dôme en forme de coupole, laissant filtrer la lumière du soleil à travers un orifice au sommet, offrant un spectacle visuel à couper le souffle à l’intérieur de la grotte.

À proximité de cette merveille géologique se trouve la plage de Benagil, une petite crique enchanteresse bordée de falaises escarpées et caressée par des eaux turquoise. Cette plage isolée invite les visiteurs à se détendre sur le sable chaud, à se baigner dans les eaux cristallines ou à explorer les environs à pied ou en kayak.

Ponta da Piedade (Algarve)

Naviguer le long de la côte de l’Algarve jusqu’à la Ponta da Piedade est une expérience à couper le souffle. Alors que depuis Lagos, nous voguons à bord d’un bateau, les émotions se mêlent à l’excitation de découvrir ce site naturel emblématique du Sud du Portugal.

Les falaises blanches se dressent majestueusement devant nous, offrant un spectacle grandiose alors que nous approchons de la Ponta da Piedade.

Les formations rocheuses uniques, les grottes marines et les arches naturelles émergent de l’océan Atlantique, créant un paysage côtier d’une beauté saisissante.

En naviguant à travers les eaux turquoise, nous sommes captivés par la beauté brute de la nature, par la symphonie des couleurs et par les formes sculptées par les éléments au fil des siècles.

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Les falaises escarpées, les plages de sable doré et les eaux cristallines s’étendent à perte de vue, nous rappelant la splendeur de la côte de l’Algarve.

Une fois sur place, nous sommes émerveillés par la vue panoramique que nous avons.

C’est une expérience inoubliable, un moment où l’on se sent connecté à la nature et à la beauté brute du monde qui nous entoure. Une expérience renforcée lorsque nous découvrons ce site de hauteur, après avoir posé nos pieds sur le sol.

Faro (Algarve)

En déambulant dans les ruelles pavées du centre historique, l’ambiance authentique de la ville nous captive instantanément.

Les murailles mauresques qui entourent le centre témoignent du riche passé de la ville, tandis que les maisons blanchies à la chaux et les places animées ajoutent à son charme.

Chaque coin de rue révèle de nouveaux trésors historiques, des bâtiments anciens imprégnés d’histoire.

La cathédrale de Faro, avec son mélange de styles architecturaux, nous laisse sans voix. Son architecture impressionnante et son cloître nous transportent à une autre époque, où la foi et l’art se mêlaient dans une symphonie de beauté.

L’Arco da Vila, majestueuse porte d’entrée du centre historique, nous accueille avec ses sculptures élaborées, tandis que le musée de la ville nous offre un voyage à travers le temps, nous plongeant dans l’histoire fascinante de la région, de l’époque romaine à nos jours.

Mais c’est surtout la proximité des superbes plages de sable doré et du parc naturel de Ria Formosa qui rend notre séjour à Faro inoubliable.

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Sagres (Algarve)

Alors que nous parcourons les rues de ce village côtier, son atmosphère paisible et sereine nous enveloppe, nous offrant une évasion bienvenue loin du tumulte de la vie quotidienne.

Les falaises spectaculaires qui bordent la ville plongent majestueusement dans les eaux turquoise de l’océan Atlantique, créant un spectacle naturel à couper le souffle. Chaque regard vers l’horizon nous émerveille.

Un peu excentrée, la forteresse de Sagres se dresse fièrement, témoignant de son passé historique riche. Construite il y a des siècles, elle aurait abrité l’école de navigation de l’infant Henri le Navigateur, nous plongeant dans les récits des grands explorateurs portugais.

Les plages de Sagres, telles que Martinhal, Mareta et Beliche, complètent ce tableau idyllique. Le sable doré s’étend à perte de vue, invitant à la détente et à la contemplation. L’océan Atlantique offre une symphonie apaisante nous berçant dans une douce quiétude.

Albufeira (Algarve)

La découverte d’Albufeira nous transporte dans un véritable paradis balnéaire, où le soleil brille et où l’atmosphère est toujours animée.

Les rues pavées et les places animées de la ville constituent le cœur de cette destination enchanteresse. À chaque coin de rue, nous sommes séduits par l’atmosphère conviviale et l’énergie contagieuse qui règnent ici. Les boutiques, les restaurants de fruits de mer et les bars animés ajoutent à l’effervescence de la ville, créant une ambiance enivrante qui nous invite à nous immerger pleinement dans la vie locale.

Les plages de sable fin, telles que la plage de Pescadores, la plage d’Oura et la plage de São Rafael, sont de véritables joyaux naturels. Leurs eaux cristallines et leurs étendues de sable immaculé nous offrent un cadre idyllique pour nous détendre et nous ressourcer sous le soleil radieux de l’Algarve.

Albufeira est également réputée pour sa vie nocturne animée, qui attire les fêtards du monde entier. La célèbre « Strip » dans le quartier de Montechoro est le lieu de prédilection pour faire la fête jusqu’au petit matin, avec ses nombreux bars, discothèques et clubs.

Au-delà de ses plages et de sa vie nocturne trépidante, Albufeira abrite un riche patrimoine historique. Le vieux centre abrite le château de Paderne, une forteresse militaire musulmane datant du XIIe siècle, nous plonge dans le passé médiéval de la ville. Malgré les ruines partielles causées par un séisme en 1755, le château conserve une aura mystérieuse et impressionnante, témoignant de son importance historique.

Enfin, la marina d’Albufeira, bien que légèrement excentrée, mérite également notre attention. Entourée de bâtiments multicolores et offrant une vue magnifique sur les bateaux de plaisance, elle dégage une atmosphère charmante et paisible, parfaite pour une promenade tranquille au bord de l’eau.

Lagos (Algarve)

La découverte de Lagos nous plonge dans une atmosphère animée et pleine de charme, où l’histoire se mêle harmonieusement à la vie moderne. Avec ses 31 000 habitants, cette ville côtière du Sud du Portugal est un véritable trésor, offrant une palette variée de merveilles à explorer.

Les rues pavées, les bâtiments historiques et les plages magnifiques de Lagos captivent notre imagination dès notre arrivée. Praia dos Estudantes, Praia do Pinhão, Praia Dona Ana et Praia do Barranco do Martinho sont autant de joyaux naturels qui nous invitent à profiter du soleil et de la mer.

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Le centre historique de Lagos, entouré de remparts mauresques bien préservés, nous transporte dans le passé, avec son atmosphère authentique et ses ruelles pittoresques. À chaque coin de rue, nous découvrons des monuments exceptionnels qui témoignent du riche patrimoine de la ville.

La place Infante Dom Henrique est un véritable joyau, avec son église baroque du XVIIIe siècle, l’église Santa Maria, et son ancien marché aux esclaves.

Nous assistons au concert improvisé d’un artiste talentueux et nous nous laissons enivrer par la douce quiétude de vie qui y règne.

Sur le port, la Fortaleza de Ponta da Bandeira nous offre une vue panoramique spectaculaire sur la côte tout en abritant un petit musée maritime. L’accès à la cour intérieure par un pont-levis ajoute une touche d’aventure à notre exploration, tandis que les expositions sur l’histoire du bâtiment nous éclairent sur son passé mouvementé.

À proximité du port, le marché municipal couvert nous permet de découvrir les délices culinaires locaux, des fruits de mer frais aux produits régionaux en passant par l’artisanat local. C’est l’endroit idéal pour goûter aux saveurs authentiques de la région.

Enfin, le Centro Ciência Viva est une étape incontournable pour les amateurs de sciences et de technologies. Avec ses nombreuses expériences interactives, il nous offre une occasion unique d’apprendre tout en s’amusant, ajoutant une dimension ludique à notre découverte de Lagos.

Praia do Tonel (Algarve)

Alors que nous explorons la région côtière près de Sagres, nous découvrons avec émerveillement la Praia do Tonel, une plage spectaculaire nichée entre des falaises imposantes et l’océan Atlantique. Dès que nous apercevons le sable doré et les eaux turquoise scintillantes, nous sommes captivés par la beauté naturelle de cet endroit préservé.

L’atmosphère paisible et isolée de la Praia do Tonel nous enveloppe alors que nous descendons vers la plage, savourant chaque instant de notre escapade. Le bruit apaisant des vagues qui viennent caresser le rivage ajoute une touche de sérénité à notre expérience.

En nous promenant, nous sommes émerveillés par les falaises majestueuses qui semblent monter la garde. Les formations rocheuses sculptées par le vent et les vagues ajoutent une dimension dramatique à ce paysage côtier déjà époustouflant.

Nous trouvons un endroit tranquille pour nous détendre et profiter du soleil, tout en admirant la vue imprenable sur l’horizon infini de l’océan. Chaque instant passé à la Praia do Tonel est une expérience sensorielle, où nous sommes pleinement immergés dans la nature brute et préservée qui nous entoure.

Portimão (Algarve)

Nichée sur la rive droite de l’estuaire de l’Arade, à environ 70 kilomètres à l’Ouest de Faro, Portimão offre un cadre idyllique pour une journée d’exploration.

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En nous promenant le long du littoral doré de la ville, nous sommes fascinés par la diversité de ses plages spectaculaires, telles que Praia da Rocha, Alvor et Praia do Vau. Les eaux cristallines et le sable fin invitent à la détente et à la baignade, tandis que les falaises escarpées offrent un spectacle naturel à couper le souffle.

Nous nous aventurons ensuite dans le centre-ville historique, un dédale de ruelles pavées où chaque coin de rue révèle un nouveau trésor historique. L’église baroque de Nossa Senhora da Conceição, datant du XVe siècle, nous émerveille avec sa chapelle ornée de magnifiques carreaux de faïence bleue et blanche, témoignant de l’artisanat local traditionnel.

Notre visite se poursuit au musée de Portimão, installé dans une ancienne fabrique de conserve de sardines, où nous découvrons l’histoire maritime et industrielle fascinante de la région. L’atmosphère chargée d’histoire de ce lieu nous transporte dans le passé, nous permettant de mieux comprendre la culture et les traditions de la ville.

Nous ne manquons pas de nous rendre au plus grand port de plaisance de l’Algarve, qui offre une myriade d’activités de loisirs et une atmosphère animée. La Ribeirinha, une jetée pittoresque le long du Silves, nous offre une balade tranquille avec une vue imprenable sur les environs.

Enfin, nous explorons les environs de Portimão, découvrant la forteresse Santa Catarina de Ribamar et le site d’Alcalar.

Senhora da rocha (Algarve)

Le promontoire de Senhora da Rocha est surmonté d’une chapelle blanche emblématique, abritant une petite statue de la Vierge Marie, réputée pour sa protection des marins et des pêcheurs. Nous ressentons une atmosphère de paix et de spiritualité alors que nous contemplons ce lieu de dévotion, offrant une vue imprenable sur l’océan Atlantique infini.

Les falaises abruptes et rocheuses qui entourent Senhora da Rocha créent un paysage spectaculaire, sculpté par l’érosion naturelle au fil des siècles. Nous sommes émerveillés par les formations rocheuses uniques et les petites criques isolées le long de la côte, offrant des recoins tranquilles où la nature règne en maître.

Descendant vers le pied du promontoire, nous découvrons une petite plage de sable doré, nichée sous les falaises protectrices. L’atmosphère paisible et préservée de cette crique isolée nous invite à nous détendre et à nous imprégner de la beauté naturelle qui nous entoure.

Cap Saint Vincent (Algarve)

Les falaises majestueuses du Cap Saint-Vincent s’élèvent à près de 75 mètres au-dessus de l’océan Atlantique, offrant une vue à couper le souffle sur les eaux tumultueuses et les paysages côtiers accidentés qui s’étendent à perte de vue. Nous sommes pris par une sensation de solitude et d’immensité face à cette étendue infinie d’océan.

Le vent souffle avec une force impressionnante, tourbillonnant autour de nous et faisant claquer nos vêtements contre notre corps. Nous ressentons sa vigueur brute, témoignage de la puissance de la nature dans ce lieu isolé. Le bruit des vagues qui s’écrasent contre les falaises résonne dans nos oreilles, ajoutant à l’atmosphère sauvage et indomptée du Cap Saint-Vincent.

Au sommet du cap, le phare imposant se dresse fièrement, symbole de sécurité et de guidance pour les marins naviguant dans ces eaux dangereuses.

Nous contemplons son architecture robuste, témoignage de l’ingéniosité humaine face aux forces implacables de la nature.

Malgré la présence d’un petit restaurant sur le site, nous ressentons un sentiment de solitude profonde, comme si nous étions seuls face à l’immensité de l’océan. C’est un moment de contemplation et de connexion avec la nature, où nous sommes humbles devant sa grandeur et sa majesté.

Vilamoura marina (Algarve)

La marina de Vilamoura, bordée de restaurants, de boutiques et de cafés, dégage une atmosphère chic et sophistiquée. Nous nous promenons le long des quais, émerveillés par les yachts de luxe et les bateaux de plaisance qui ajoutent une touche de glamour à cet endroit animé.

En cette période estivale, la marina prend vie avec l’agitation des petits vendeurs et des expositions qui attirent l’attention des visiteurs curieux. Un chanteur nous égaye avec la maîtrise de sa voix.

Des artistes locaux exposent leur art, créant une ambiance vibrante et créative qui captive notre imagination. Nous sommes immergés dans cette effervescence artistique, conscient de la chance de partager ce moment avec tant d’autres passionnés.

Alors que nos yeux défient les mouvements de population, sans retenue leur donnant un côté grouillant, nous prenons un peu de quiétude au sein d’une exposition de photographies naturels durant une exposition temporaire qui nous apaise. Nous rejoignons ensuite les abords du port où nous retrouvons cette frénésie vivante et désordonnée.

La marina de Vilamoura offre également une multitude d’activités nautiques pour ceux qui recherchent l’aventure. Nous sommes tentés par la plongée sous-marine, le ski nautique, la pêche en haute mer et les excitantes excursions en bateau le long de la côte.

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Conclusion

En découvrant le Portugal, il nous était impossible de ne pas être émerveillés par la richesse et la diversité de ce pays. Des cités historiques aux plages sublimes en passant par les paysages spectaculaires des montagnes et des vallées, chaque région nous a offert une expérience unique et mémorable.

Que ce soit en déambulant dans les ruelles pavées des villes médiévales, en admirant les magnifiques azulejos qui ornent les églises et les palais, ou en savourant les délices de la cuisine portugaise, chaque instant a révélé la profondeur de l’histoire et de la culture de ce pays.

Nous emportons ainsi avec nous des souvenirs précieux et le désir ardent de revenir un jour pour explorer davantage les trésors cachés de ce magnifique pays qui nous a laissé dans son intégralité, un souvenir mémorable.

Allemagne Berlin Porte de Brandbourg

Allemagne, les incontournables

État central de l’Europe et pierre angulaire de l’Union européenne, l’Allemagne possède une culture d’une richesse extraordinaire et des paysages variés et diversifiés. Nous y avons passé de nombreuses semaines afin de pouvoir vous présenter les incontournables de l’Allemagne.

L’Allemagne, située au cœur de l’Europe, est une destination riche en histoire et en culture. Si le pays a fait parler de lui durant le siècle précédent au travers des atrocités commises par son armée, il est devenu depuis la fin de la seconde guerre mondiale, un acteur majeur dans le monde et le garant des droits humains, pourfendeur et dénonciateur des tyrannies.

Si du fait de sa proximité avec la France, l’Allemagne n’excite pas tant les désirs des voyageurs francophones, elle reste un des pays les plus visités au monde, grâce à des atouts touristiques auxquels elle peut briller.

De la célèbre Forêt-Noire aux rives romantiques du Rhin où des châteaux majestueux se dressent sur des collines verdoyantes, offrant des vues à couper le souffle, des montagnes des Alpes bavaroises aux plages de la côte Ouest, l’Allemagne est une destination pouvant séduire les voyageurs les plus exigeants.

Nous avons découvert durant notre périple une population généreuse et chaleureuse, appréciant la bonne nourriture et les plaisirs festifs. Nous avons également rencontré une population appréciant les échanges et les partages…bon surtout dans leur langue maternelle…les Allemands n’étant pas reconnus cependant comme friands de bilinguisme.

Nous avons enfin découvert un pays moderne comportant des spécificités qui le rendent unique. Des autoroutes à la vitesse illimitées et sans péage à la rigueur professionnelle dont la qualité est reconnue de tous, l’Allemagne reste un pays fascinant dans lequel nous avons passé plusieurs semaines afin de vous partager de manière complète, ses incontournables.

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Pour les lecteurs intéressés, n’hésitez pas à découvrir notre récit de voyage photographique sur notre Week-end passé à Berlin.

Vous avez aussi la possibilité de découvrir notre Week-end à Machern et à Linden au travers de ce lien.

Pour découvrir une fête populaire allemande à Linden, rendez-vous ici.

Et pour découvrir le marché de Noël de Trèves, rendez-vous ici.

Pour découvrir notre grand tour de l’Allemagne de l’Ouest, cliquez sur le lien suivant.

Voici enfin le lien pour visualiser notre escapade à Europapark et à Rulantica.

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Berlin

Berlin, la capitale de l’Allemagne, trône dans le Nord-Est du pays, là où les eaux de la Spree et de la Havel se rencontrent. Avec une population d’environ 3,7 millions d’âmes, elle se hisse au sommet des villes les plus peuplées du pays et se distingue comme l’une des métropoles les plus imposantes d’Europe.

Son architecture, témoignage vivant d’une histoire tumultueuse, se décline en une mosaïque de styles. Entre édifices modernes et futuristes, et vestiges chargés d’histoire, Berlin éblouit par sa diversité.

Chaque quartier de la ville célèbre cette richesse, du glamour étincelant de l’avenue Kurfürstendamm à l’atmosphère bohème qui règne sur Kreuzberg. Chacun offre aux visiteurs une immersion singulière dans l’âme de Berlin.

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Au cœur de la ville, Berlin-Mitte se profile comme le centre-ville par excellence, embrassant l’essentiel des trésors à découvrir.

Nous faisons connaissance avec la ville en découvrant l’église du Souvenir (Kaiser-Wilhelm-Gedächtniskirche), qui au travers de sa façade encore préservée abrite un mémorial impressionnant dédié à l’empereur Guillaume Ier de Prusse.

Détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a été partiellement reconstruite et conserve aujourd’hui ses ruines comme un rappel poignant des horreurs de la guerre.

En marchant un petit peu, le parc Tiergarten se dévoile. Ce vaste parc urbain est un havre de verdure au cœur de Berlin, offrant des sentiers, des étangs paisibles et une échappée tranquille de l’agitation de la ville.

Il comporte de nombreuses statues et permet de rejoindre Siegessäule, une haute colonne dorée et le Carillon, l’un des plus grands d’Europe avec ses 68 cloches, qui produisent des mélodies harmonieuses et des sonneries impressionnantes. À proximité se trouve le célèbre zoo de Berlin, l’un des plus anciens au monde.

Nous nous garons dans le centre et après avoir arpenté la Spree, la rivière de la ville, nous rejoignons le Reichstag le siège du Parlement allemand qui impose de sa grandeur et s’étend sur plusieurs dizaines de mètres de longueur.

Nous dépassons un petit parc dans lequel nous tombons d’admiration pour un violoniste surdoué et rejoignons la Porte de Brandebourg, ou Brandenburger Tor en allemand, l’un des symboles les plus emblématiques de Berlin et de l’Allemagne dans son ensemble.

Cet édifice, érigé au XVIIIe siècle sur ordre du roi Frédéric-Guillaume II de Prusse, domine l’horizon de Berlin de sa présence imposante. En approchant de Pariser Platz, notre regard est captivé par cette structure néoclassique, véritable symbole de l’histoire et de la grandeur de l’Allemagne.

À mesure que nous nous approchons, nous sommes fascinés par les détails architecturaux, les colonnes doriques qui se dressent fièrement, encadrant les passages de la porte. Au sommet, la statue de la déesse de la victoire, surplombant la ville, évoque un sentiment de triomphe et d’immortalité.

Les quatre quadrige de bronze, représentant des chars tirés par des chevaux, ajoutent une touche de majesté à cette scène déjà grandiose. Leur présence évoque le mouvement, la puissance et la liberté, renforçant encore davantage l’impact visuel de cet édifice remarquable.

Il nous faut ensuite rejoindre la Wilhelmstrasse, une rue à l’architecture nazie comprenant le Ministère de l’air d’Hermann Göring. Cette rue abritait aussi la Chancellerie d’Hitler, sous laquelle le dictateur se suicida, retranché dans son bunker et aujourd’hui, transformé en parking avec pour seule indication, un panneau d’information.

A ses côtés, se situe non loin du Mémorial de l’Holocauste, un mémorial impressionnant dédié aux victimes juives de l’Holocauste qui comprend un champ de stèles de béton et un centre d’information souterrain.

En découvrant le mémorial de l’Holocauste à Berlin, nos émotions sont profondes et complexes. Alors que nous marchons à travers le champ de stèles, notre cœur se serre devant l’immensité de la tragédie qui s’est déroulée pendant cette horrible période de l’histoire. Les blocs de béton, érigés en rangées ordonnées mais irrégulières, semblent s’élever vers le ciel, évoquant les millions de vies perdues.

La sensation d’oppression grandit à mesure que nous avançons entre les stèles, comme si nous étions enveloppés par le poids de l’histoire. Chaque bloc semble représenter une vie brisée, une histoire interrompue, et notre esprit est rempli d’images et de récits des horreurs du passé.

La sobriété et la simplicité du design du mémorial renforcent son pouvoir émotionnel. Il n’y a pas de mots ni d’images, seulement des colonnes de béton qui se dressent silencieusement, invitant à la réflexion et à la contemplation.

Pour le déjeuner, nous nous rendons dans un autre secteur de la ville pour déguster un Döner Kebab Chez Mustafa Gemüse considéré comme l’un des meilleurs kebabs au monde. Il coûte un peu moins de 8 euros.

À mesure que nous prenons notre première bouchée, nous sommes enveloppés par les arômes alléchants des épices savamment mélangées, de la viande grillée et du pain moelleux.

Les saveurs se marient harmonieusement dans notre bouche, éveillant nos papilles gustatives et nous transportant instantanément dans une expérience culinaire authentique.

Le château de Berlin, également appelé Stadtschloss, demeure une empreinte historique majeure dans le récit de la ville. Édifié au XVe siècle comme résidence des margraves de Brandebourg, il a traversé les âges, subissant agrandissements et rénovations. Aujourd’hui, il abrite le Forum Humboldt, un foyer culturel et éducatif d’importance.

Face au château se dresse le Lustgarten, un jardin public d’une beauté saisissante. Créé au XVIIe siècle comme parc du château royal, il demeure un havre de paix au cœur de la cité, offrant un cadre idyllique pour flâner et se ressourcer.

Parmi les musées incontournables de la ville, le musée de l’histoire allemande à Berlin (Deutsches Historisches Museum) tient une place d’honneur. Il dévoile des expositions captivantes, embrassant des thèmes allant de l’Antiquité à la réunification de l’Allemagne. Son architecture contemporaine, signée de l’illustre I. M. Pei, confère à ce lieu une aura singulière. Situé à proximité du Reichstag et de la Porte de Brandebourg, il s’inscrit comme un véritable joyau culturel au cœur de Berlin.

Une visite de Berlin ne serait pas complète sans avoir effectué une découverte de la Topographie de la Terreur, un musée présentant les actes de la Gestapo. Le centre se trouve non loin de magnifiques bâtiments ainsi que d’un pan du mur de Berlin.

Pour les amateurs de shopping, il convient de ne pas louper la Kurfürstendamm (Ku’damm), une célèbre avenue regorgeant de boutiques, de grands magasins, de cafés et de restaurants ainsi que le marché couvert « Markthalle Neun » dans le secteur du Kreuzberg.

Parmi les avenues célèbres, que nous prenons plaisir à découvrir, l’avenue Unter den Linden qui fut construite au XVIIe siècle, comme une allée royale en est notre préférée. Englobant  : l’Hôtel Adlon, le Musée de cire de Madame Tussauds et l’Alten Fritz, une sculpture de Frédéric le Grand, elle nous permet de rejoindre la Bebelplatz comprenant l’Opéra d’État, le Palais du Kronprinz, le Musée de l’histoire allemande, le Pont du Château, le Palais de Berlin, l’autre Cathédrale de Berlin, le parc Lustgarten et la Place du Château.

Juste après, nous rejoignons, l‘Île aux Musées (Museumsinsel) sur la rivière Spree qui abrite cinq musées de renommée mondiale, dont le Pergamon Museum, l’Altes Museum, le Neues Museum, où est exposé le buste de Néfertiti, l’Alte Nationalgalerie et le Bode Museum.

L’île comporte également un autre bâtiment important dans lequel nous nous rendons : la cathédrale de Berlin, officiellement connue sous le nom de Berliner Dom, l’un des monuments les plus emblématiques de la capitale allemande. Cette majestueuse cathédrale est un chef-d’œuvre de l’architecture néo-renaissance. Construite entre 1894 et 1905, elle a été conçue par l’architecte Julius Raschdorff dans un style grandiose et ornée de sculptures, de dômes et de colonnes imposantes.

Nous écoutons attentivement un chanteur talentueux s’exercer sur le cœur d’un parc verdoyant, avant de rejoindre le Checkpoint Charlie, l’un des postes de contrôle les plus célèbres de la guerre froide, un site à ne pas louper.

Devant cet ancien point de passage emblématique entre les secteurs américain et soviétique de Berlin, nous sommes confrontés à une partie cruciale de l’histoire du XXe siècle. L’atmosphère chargée du lieu, marquée par les vestiges de la Guerre froide, évoque un sentiment de tension palpable, nous rappelant les sacrifices et les luttes qui ont marqué cette époque tumultueuse.

Nous contemplons les panneaux historiques et les photographies du musée BlackBox que nous visitons et qui retracent l’histoire de cette partie de la ville. La présence de comédiens vêtus en uniforme nous rappelle la division qui régnait autrefois dans la ville et le contraste saisissant avec l’ambiance actuelle de liberté et d’unité qui règne.

Ensuite, en nous rendant à l’Alexanderplatz, nous sommes accueillis par l’effervescence et le dynamisme caractéristiques de ce haut lieu de la vie berlinoise. Entourés par les imposants bâtiments modernes, les magasins animés et les restaurants, nous sommes immergés dans l’énergie électrisante de la place.

L’Alexanderplatz est une place animée qui tire son nom du tsar russe Alexandre Ier, en l’honneur duquel elle a été rebaptisée en 1805. Parmi les monuments et les attractions notables d’Alexanderplatz, se trouvent la fontaine de Neptune (Neptunbrunnen), construite au XIXe siècle et entourée de statues représentant des dieux de la mer et des créatures marines, l’horloge universelle (Weltzeituhr) qui affiche l’heure dans les principales villes du monde et le centre commercial Alexa qui offre une gamme variée de magasins, de restaurants et de divertissements.

Puis, notre regard est attiré par l’emblématique Fernsehturm (Tour de la télévision), qui domine l’horizon de Berlin. Cette structure emblématique, haute de 368 mètres témoigne de la modernité de la ville et de sa capacité à conjuguer harmonieusement histoire et innovation.

Nous terminons notre visite par l’emblématique Mur de Berlin, le vestige de la division de la ville entre l’Est et l’Ouest pendant la guerre froide. La East Side Gallery est une section préservée du mur, ornée de superbes graffitis et de peintures murales s’étendant sur 1,3 kilomètres et confectionnés par 118 artistes venant de 21 pays. Elle donne sur la Spree et offre une superbe vue sur la ville.

Nous passons plusieurs minutes à décrypter les œuvres intemporelles présentes sur le mur, chacune ayant pour symbole l’unification. Belle revanche apposée sur un symbole de division réhabilitée pour la paix alors qu’il a été conçu par et pour la guerre.

Munich

Munich, capitale de la Bavière en Allemagne, est située dans le Sud du pays, près des contreforts des Alpes bavaroises. Avec une population d’environ 1,5 million d’habitants, c’est la troisième plus grande ville d’Allemagne, et elle est réputée pour son mélange unique de tradition et de modernité.

En entrant dans la ville, nous remarquons immédiatement la spécificité de la région de la Bavière au travers de quartiers qui offrent une variété d’architectures et d’ambiances, du glamour de la Maximilianstraße aux charmantes ruelles de la vieille ville.  

Nous rejoignons la Marienplatz, la place centrale de la ville, dominée par l’ancien hôtel de ville (Altes Rathaus) et la nouvelle mairie (Neues Rathaus) ornée de statues et de gargouilles impressionnantes qui comprend l’horloge Glockenspiel comportant des figurines qui s’animent plusieurs fois par jour.

Non loin et correctement intégrée dans le paysage urbain, l’Eglise de Notre-Dame (Frauenkirche) nous accueille. Nous découvrons une imposante église gothique dont l’architecture distinctive et les tours jumelles nous subjuguent.

Nous rejoignons au détour d’une rue, le Viktualienmarkt, un marché en plein air animé qui propose une large gamme de produits frais, de spécialités locales, de fleurs et de produits artisanaux. Le marché nous permet ainsi de goûter aux délices de la cuisine bavaroise.

Nous avons la chance en ce jour de fête de la bière, appelée également Oktoberfest, de pouvoir assister dans les rues de la ville, à un défilé plus solennel que militaire. Au travers des percussions de tambours et des chants glorieux, le tout accompagné d’un public vêtu des habits traditionnels, l’évènement présente un délicieux goût de kitch appréciable, juste ce qu’il faut.

Nous rejoignons ensuite l’English Garden (Englischer Garten), un parc urbain qui offre de vastes espaces verts, des cours d’eau, des sentiers de promenade et même une zone réservée au surf sur la rivière Eisbach.

Les visiteurs souhaitant profiter de la verdure peuvent également en trouver dans les jardins du Château de Nymphenburg, un magnifique palais baroque, autrefois résidence d’été des rois de Bavière, entouré de vastes jardins et abritant plusieurs musées, dont le musée des carrosses royaux et le musée des porcelaines.

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Afin de tester le véritable visage de la fête munichoise, nous rejoignons  la Hofbräuhaus, une célèbre brasserie munichoise dont l’intérieur en bois où les godets de bière qui coulent à flot nous offrent une belle représentation de la vie locale.

Munich abrite trois musées d’art de renommée mondiale : la Alte Pinakothek, la Neue Pinakothek et la Pinakothek der Moderne, qui abritent des collections impressionnantes allant de la peinture ancienne à l’art contemporain et le Deutsches Museum, un musée des sciences et de la technologie, offrant des expositions interactives sur une grande variété de sujets, de l’astronomie à la technologie des transports.

Les amateurs d’automobiles apprécieront une visite à BMW Welt, un centre de livraison de voitures et d’exposition de la marque BMW, ainsi qu’au musée BMW, qui présente l’histoire et l’évolution des automobiles BMW.

Construit pour les Jeux olympiques d’été de 1972, l’Olympiapark abrite aujourd’hui diverses installations sportives, ainsi que la tour olympique avec une plateforme d’observation offrant une vue panoramique sur la ville.

Münster

Münster, située dans le Nord-Ouest de l’Allemagne, dans l’État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, est une ville riche en histoire, en culture et en charme. Avec une population d’environ 320 000 habitants, elle est l’une des plus grandes villes de la région et un centre économique, éducatif et artistique dynamique.

Nous découvrons la ville au travers de son architecture variée, reflétant son passé médiéval et son développement moderne. La ville est célèbre pour son centre historique bien préservé, ses églises impressionnantes et ses bâtiments admirables.

Nous rejoignons immédiatement après avoir arpenté une rue piétonne, la Domplatz Münster qui se présente comme le cœur battant de la ville, où se dressent majestueusement la cathédrale Saint-Paul (St. Paulus Dom) et l’hôtel de ville, de véritables joyaux de l’architecture gothique. La cathédrale, avec ses flèches élancées et ses vitraux colorés, nous éblouit par sa grandeur et son aura mystique. À ses côtés, l’hôtel de ville semble veiller sur la place, témoignant du passé glorieux de la ville, non loin du Musée de l’art et de la civilisation et du Musée archéologique.

La Prinzipalmarkt d’une longueur de 200 mètres, sur laquelle nous nous rendons après avoir assisté à un concert de rue émotionnelle, d’une famille d’Europe de l’Est est située entre l’église Saint-Lambert et la tour de l’hôtel de ville ; elle nous invite à déambuler le long de ses pavés historiques.

Bordée de bâtiments anciens, de boutiques et de cafés animés, elle est le reflet vivant de l’histoire et de la vie quotidienne de la ville, sous la posture majestueuse de la cathédrale Saint-Paul (St. Paulus Dom), une cathédrale gothique qui possède des flèches élancées, des vitraux colorés et un impressionnant intérieur.

Le Musée Picasso (Picassomuseum) nous plonge dans l’univers fascinant de l’art moderne, où les œuvres du célèbre artiste prennent vie sous nos yeux émerveillés. Chaque tableau, chaque sculpture nous transporte dans l’imagination débordante de l’artiste, nous invitant à découvrir de nouveaux horizons artistiques.

Le Stadthafen, niché le long du canal Dortmund-Ems, offre une escapade unique le long de ses berges animées. Les restaurants et cafés qui bordent les rives nous invitent à nous détendre et à profiter de la douce brise qui caresse nos visages.

Un peu à l’écart, le Schloss Münster, perché au bord du lac Aasee, nous accueille dans ses salles historiques et ses jardins bien entretenus. Autrefois château baroque, il abrite aujourd’hui l’université de la ville, témoignant de la symbiose entre ce passé et ce présent qui la caractérise.

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Le musée en plein air Muhlenhof, fondé en 1961, niché sur les rives paisibles du lac Aasee, nous offre un voyage dans le temps à travers l’histoire de la vie rurale locale.

Coblence

Coblence, située dans l’Ouest de l’Allemagne, au confluent du Rhin et de la Moselle, est une ville chargée d’histoire et de charme. Avec une population d’environ 112 000 habitants, elle est la troisième plus grande ville de l’État de Rhénanie-Palatinat et un centre culturel, économique et touristique important de la région.

Coblence nous accueille dans un tableau vivant où chaque bâtiment, chaque monument raconte une histoire fascinante, mêlant habilement les époques et les styles architecturaux romains, médiévaux et baroques.

Perchée majestueusement sur une colline surplombant le Rhin, la forteresse de Ehrenbreitstein nous transporte dans un monde de grandeur et de puissance. Ses remparts imposants, ses bastions et ses tours de guet offrent une vue panoramique époustouflante sur la ville et la vallée du Rhin, nous plongeant dans une ambiance médiévale envoûtante.

La Deutsches Eck, pointe de terre célèbre où le Rhin et la Moselle se rejoignent, est gardée par la statue monumentale de l’empereur Guillaume Ier.

Cette impressionnante sculpture équestre érigée en 1871 pour célébrer le premier empereur allemand est haute de 8 mètres et le représente dans une armure complète, tenant fièrement une épée et un sceptre. 

À quelques pas de là, la Basilique Saint-Castor, avec son architecture romane datant du IXe siècle, nous transporte dans un monde de spiritualité et de mystère. Ses fresques, ses sculptures et ses vitraux nous plongent dans un voyage à travers le temps, où chaque détail raconte une histoire fascinante.

Le Palais électoral (Kurfürstliches Schloss), joyau baroque au cœur de la vieille ville, nous ouvre les portes d’un monde de luxe et de raffinement. Sa bibliothèque régionale, ses salles richement décorées et son musée d’histoire régionale nous invitent à explorer les trésors cachés de la ville.

Dans le vieux centre que nous arpentons avec plaisir, les places piétonnes telles que la Place des Jésuites et la Place du Plan charment par leur élégance et leur histoire. L’hôtel de ville baroque et l’église des jésuites pour la première ainsi que la fontaine ornée pour la deuxième révèlent leur beauté et leur tradition.

Les rues pavées du centre nous guident vers la majestueuse Cathédrale médiévale à trois nefs construite en 1217 et l’église Saint-Florin, où chaque pierre raconte une part de l’histoire de la ville. Entre sculptures remarquables et vitraux captivants, ces édifices religieux renforcent l’atmosphère de recueillement et d’émerveillement qui les entoure.

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Hambourg

Hambourg, souvent qualifiée de « porte sur le monde », se classe en deuxième position des plus grandes villes d’Allemagne, juste derrière Berlin. Nichée dans le Nord du pays, elle est traversée par l’imposante rivière Elbe, dotée d’un port qui compte parmi les plus vastes d’Europe et qui représente un incontournable à ne pas louper, que ce soit à pied ou en effectuant une croisière.

Avec une population d’environ 1,8 million d’habitants, Hambourg est une métropole dynamique, arborant une architecture diversifiée qui témoigne de son passé maritime et commercial.

Chaque dimanche matin, le marché de poissons de la ville anime les lieux, proposant des produits de la mer frais, des spécialités locales, des souvenirs et même des concerts en plein air.

Le quartier historique de Speicherstadt est célèbre pour ses entrepôts en briques rouges, érigés au début du XXe siècle et classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces bâtiments emblématiques longent les canaux de la ville, créant une atmosphère singulière, et abritant certains musées tels que le Musée des Miniatur Wunderland et le Musée des épices.

La HafenCity, en plein essor, se distingue par son architecture moderne et avant-gardiste. Ornée de gratte-ciels et de structures contemporaines, cette zone reflète la prospérité économique et l’évolution urbaine de Hambourg.

L’Alster, un lac artificiel au cœur de la cité, est bordé de splendides demeures et de parcs tranquilles, offrant une parenthèse de sérénité au cœur de l’effervescence urbaine. À proximité, la Reeperbahn et le quartier de St. Pauli attirent pour leur atmosphère bohème, leurs bars animés, leurs clubs et leur vie nocturne trépidante.

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Dans un registre plus paisible, le parc Planten um Blomen séduit avec ses jardins aménagés, ses serres tropicales et ses fontaines.

Hambourg compte également des monuments emblématiques tels que l’Hôtel de ville néo-renaissance, l’Opéra d’État, la Philharmonie de l’Elbe et l’Église Saint-Michel, une église baroque du XVIIIe siècle présentant une magnifique façade travaillée.

La ville abrite en outre un zoo fondé en 1907, proposant une grande diversité d’animaux, y compris des espèces rares, ainsi que des jardins botaniques et des aires de jeux pour enfants.

Heidelberg

Heidelberg, abritant une population de 162 000 habitants, est une ville emblématique nichée dans le Sud-Ouest de l’Allemagne, le long des rives du Neckar et entourée de collines verdoyantes.

Sa vieille ville, aux rues pavées étroites et aux bâtiments à colombages soigneusement entretenus, est un véritable joyau architectural. La Marktplatz, sa place du marché centrale, est bordée de bâtiments historiques tels que l’Hôtel de Ville Renaissance et l’église du Saint-Esprit du XIVe siècle, avec sa façade baroque spectaculaire. L’intérieur impressionnant de l’église abrite des œuvres d’art et de l’artisanat religieux remarquables, tandis que le marché hebdomadaire offre une variété de produits frais, de fleurs et de spécialités locales.

Surplombant la ville depuis la colline du Königstuhl, le château de Heidelberg est l’un des châteaux les plus célèbres d’Allemagne, proposant des ruines majestueuses et une vue panoramique sur la ville et la vallée du Neckar. On peut y accéder en empruntant le funiculaire depuis la vieille ville, offrant également des vues imprenables sur les environs.

Le Pont Karl-Theodor, communément appelé le vieux pont, traverse la rivière Neckar ; datant du XVIIIe siècle, il offre une vue magnifique sur le château de Heidelberg et la vieille ville, avec ses statues baroques bordant ses côtés.

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Fondée en 1386, l’université de Heidelberg est l’une des plus anciennes d’Allemagne, réputée pour son histoire et son excellence académique. Sa cour intérieure et sa bibliothèque impressionnante sont ouvertes aux visiteurs.

Le Jardin botanique de l’Université est un lieu incontournable, abritant une collection impressionnante de plantes du monde entier, ainsi que des serres tropicales et des jardins thématiques. La Philosophenweg, une promenade le long de la colline du Neckar, offre quant à elle une vue panoramique sur la vieille ville, le château et la vallée.

Le musée du Palatinat est un musée d’histoire culturelle qui présente des collections variées allant de l’art et l’artisanat aux artefacts archéologiques, offrant des expositions sur l’histoire locale et régionale.

La Forêt Noire

Dans le Sud de l’Allemagne, la Forêt-Noire désignée : Schwarzwald en allemand, est réputée pour ses paysages dignes des contes de fées, ses forêts denses, ses vallées verdoyantes, ses lacs étincelants et ses cascades impressionnantes. Les visiteurs peuvent s’aventurer sur des sentiers de randonnée pittoresques et des pistes cyclables à travers des décors naturels préservés.

La région regorge de villages charmants et de villes authentiques où le temps semble s’être arrêté. Parmi les plus populaires, on trouve Triberg avec ses célèbres cascades, Titisee-Neustadt et son lac, ainsi que Freiburg im Breisgau avec sa vieille ville médiévale.

Outre une multitude d’activités de plein air disponibles toute l’année, la Forêt-Noire est également réputée pour ses stations thermales et ses spas relaxants. Des villes telles que Baden-Baden, renommée pour son casino historique, ses festivals de musique classique et ses splendides parcs et jardins, ainsi que Bad Wildbad, offrent des expériences revitalisantes.

La Forêt-Noire abrite plusieurs parcs naturels et réserves où la faune et la flore locales sont protégées, notamment le Parc naturel de la Forêt-Noire centrale et la Réserve de biosphère de la Forêt-Noire.

Le château de Neuschwanstein (Bavière)

Le château de Neuschwanstein, niché dans le Sud de la Bavière, en Allemagne, se distingue comme l’un des châteaux les plus emblématiques et les plus prisés d’Europe. Commandé au XIXe siècle par le roi Louis II de Bavière, il fut érigé à proximité du village de Hohenschwangau, près de Füssen, dans le dessein d’être une retraite romantique pour le souverain.

Cet édifice majestueux incarne parfaitement le style néo-roman et néo-gothique, arborant des tours imposantes, des murs crénelés, des arcades gracieuses et des intérieurs somptueusement ornés. Conçu par l’architecte Christian Jank, il fut influencé par les idées artistiques de Richard Wagner, dont Louis II était un fervent admirateur.

Le château de Neuschwanstein a inspiré le célèbre château de la Belle au Bois Dormant dans les parcs Disney du monde entier, notamment celui de Disneyland en Californie. Son allure spectaculaire et son environnement enchanteur en font une destination de rêve pour de nombreux voyageurs en quête d’émerveillement.

Dresde

Surnommée la « Florence de l’Elbe », Dresde s’épanouit dans l’Est de l’Allemagne, portant fièrement une histoire riche de plus de 800 ans. Habité par environ 600 000 résidents, cet écrin urbain séduit par son architecture baroque saisissante, ses musées de renommée mondiale et son héritage culturel d’exception.

L’empreinte architecturale de Dresde est marquée par ses édifices baroques et rococo, véritables témoins de son glorieux passé en tant que capitale de la Saxe. Le Zwinger, bijou du XVIIIe siècle, illustre parfaitement l’art baroque allemand, abritant musées, galeries et jardins enchanteurs au cœur de la cité.

Dominant l’horizon, la Frauenkirche, ou église Notre-Dame, offre un panorama imprenable sur Dresde et ses alentours, témoignant de sa grandeur architecturale. Le château de Dresde, aussi connu sous le nom de Residenzschloss, constitue un autre fleuron de l’architecture historique. Ses vastes cours intérieures et ses façades richement ornées révèlent l’opulence de la royauté saxonne.

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Parmi ces trésors architecturaux, le Semperoper, l’opéra de Dresde, se distingue comme l’un des édifices les plus prestigieux d’Europe, véritable joyau de la néo-renaissance, où se perpétue la magie de l’art lyrique.

Le parc national de Saxe-Suisse

Le parc national de la Suisse saxonne se niche dans la région de Saxe, à l’Est de l’Allemagne, près de la frontière tchèque, accessible aisément depuis Dresde et Bad Schandau.

Cet écrin naturel, parmi les plus splendides et prisés du pays, enchante par ses paysages époustouflants : des formations rocheuses singulières, des gorges profondes, des falaises vertigineuses et des vallées verdoyantes. La Bastei, majestueuse formation rocheuse surplombant l’Elbe, incarne à merveille la beauté saisissante de ce territoire préservé.

Cologne

Peuplée de plus d’un million d’habitants, Cologne, située dans l’Ouest de l’Allemagne, sur les rives du Rhin, est l’une des plus anciennes et des plus grandes villes du pays.

En entrant dans la ville, nous rejoignons immédiatement sa majestueuse cathédrale, la Kölner Dom, qui est l’un des exemples les plus remarquables de l’architecture gothique en Europe.

A ses pieds, nous découvrons le travail d’un artiste qui dessine à la craie sur le sol, puis restons quelques instants ébahis devant les flèches élancées et les vitraux colorés de la cathédrale qui se dresse majestueusement comme un chef-d’œuvre architectural.

Son intérieur n’est pas en reste puisqu’il est orné de vitraux spectaculaires et de trésors religieux que nous prenons grand plaisir à analyser.

Parmi les musées célèbres de la ville, le musée du chocolat (Imhoff-Schokoladenmuseum) est un musée interactif et dédié à l’histoire et à la fabrication, comme son l’indique… du chocolat. Le musée romain-germanique (Römisch-Germanisches Museum), quant à lui est un musée qui  abrite une impressionnante collection d’artefacts romains, dont des mosaïques, des sculptures et des objets du quotidien.

Le quartier belge (Belgisches Viertel) un quartier branché et connu pour ses boutiques de créateurs, ses cafés élégants et sa vie nocturne animée mérite également une attention. C’est l’endroit idéal pour découvrir la scène artistique et culturelle dynamique de Cologne.

Après avoir assisté à un petit concert d’une chanteuse au beau visage, nous rejoignons le quartier historique de la vieille ville, ou Altstadt, un autre joyau architectural de Cologne.

Ses rues étroites et sinueuses sont bordées de maisons à colombages colorées, de petites églises anciennes et de charmantes places pavées. La tour de l’hôtel de ville, ou Kölner Rathaus, avec son architecture gothique flamboyant, est un autre point de repère emblématique de la vieille ville.

Sur une autre place, nous assistons en tant que spectateurs à un concert dynamique qui vient accompagner une fête populaire dont seuls les Allemands ont le secret. Au milieu des stands de vente de vêtements, une restauration rapide est proposée avec au programme les traditionnelles côtelettes marinées, les curry wurst et des filets de harengs cuits au feu de bois.

Nous rejoignons les berges du fleuve qui sont un véritable appel à la tranquillité ; elles offrent de magnifiques promenades entre les différents artistes de rue qui s’adonnent à leur représentation.

Même ambiance au parc Volksgarten, un endroit agréable pour se détendre et échapper à l’agitation de la ville. Il offre de vastes pelouses, des jardins paysagers, des aires de jeux pour enfants et même un jardin de roses.

Cologne abrite également une architecture moderne et contemporaine remarquable, notamment le Musée Ludwig, avec sa façade en verre et ses expositions d’art moderne, et le KölnTriangle, une tour de bureaux en verre offrant une vue panoramique sur la ville depuis son sommet.

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Le pont Hohenzollern, que nous franchissons ensuite ou Hohenzollernbrücke, est un autre symbole de la ville. Ce pont en acier traversant le Rhin est orné de milliers de cadenas d’amour, renforçant au travers de son cadre de vie, une empreinte romantique, un peu mise à mal par le passage d’un train en arrière-plan. 

Nuremberg (Bavière)

Nuremberg, ville chargée d’histoire et de culture, repose dans le Sud de l’Allemagne, en Bavière. Forte d’une population d’environ 500 000 habitants, elle se distingue par son architecture médiévale bien préservée, son marché de Noël iconique et son riche patrimoine culturel.

Son centre historique, ceinturé par d’imposants remparts, dévoile un labyrinthe de ruelles étroites et pavées, où se dressent des maisons à colombages colorées et des édifices historiques. La Frauenkirche, avec sa façade gothique et ses tours imposantes, incarne la splendeur architecturale de la vieille ville.

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La place du marché central, cœur vibrant de Nuremberg, accueille le célèbre marché de Noël de la ville, un rendez-vous incontournable attirant des visiteurs du monde entier avec ses étals gourmands, ses produits artisanaux et son atmosphère festive. Entourée de bâtiments historiques, dont l’hôtel de ville avec sa célèbre horloge, de la Vieille Ville et de l’église gothique Saint-Sébald, la place déborde de charme.

Le chemin des murailles de Nuremberg offre une promenade le long des anciens remparts de la ville, menant à la Tour de la Vieille Ville et à la Tour de la Femme.

Surplombant la ville depuis une colline, le château, impressionnant vestige médiéval, invite à la découverte de ses intérieurs somptueux, de ses cours intérieures et à profiter de vues panoramiques sur la cité depuis ses remparts.

Parmi les musées emblématiques de la ville, le musée national germanique expose une vaste collection d’œuvres d’art et d’objets historiques, tandis que le musée du jouet présente une fascinante rétrospective de jouets historiques.

En témoignage de son passé, le tribunal de Nuremberg abrite la célèbre salle d’audience 600, théâtre des procès historiques après la Seconde Guerre mondiale.

Bonn

Bonn, située dans l’Ouest de l’Allemagne, sur les rives du Rhin, est une ville pleine de charme et d’histoire. Avec une population d’environ 330 000 habitants, c’est l’une des plus grandes villes de la région de Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

Elle est surtout célèbre pour avoir été la capitale de la République fédérale d’Allemagne de 1949 à 1990, ce qui a laissé une marque indélébile sur son paysage urbain et culturel.

Avant d’entrer dans la ville, nous nous rendons au magasin d’usine Haribo où nous pouvons, tels des enfants nous abandonner complètement dans ce paradis de la friandise. Bien entendu, au prix où sont vendus les sachets de bonbons, nous en achetons une quantité astronomique.

Et c’est le coffre chargé de marchandises que nous commençons notre exploration de la ville qui nous plonge dans des rues où chaque coin déborde d’histoire et de charme. Installée le long des rives sinueuses du Rhin, elle respire une atmosphère à la fois sereine et vibrante.

Dès notre arrivée, dans le centre historique, nous sommes happés par l’aura envoûtante de la maison natale de Beethoven qui a été reconvertie en musée.  

Lorsque nous atteignons la place centrale, l’Hôtel de Ville (Rathaus), majestueux dans son architecture néo-gothique, nous saisit par sa grandeur imposante. Les sculptures qui ornent sa façade semblent danser, tandis que leurs détails architecturaux nous plongent dans un passé lointain mais pourtant si présent.

La visite de l’université de Bonn est un véritable voyage dans le temps. Les bâtiments historiques, tels que l’Aula Academica, résonnent encore des voix des générations d’étudiants qui y ont autrefois évolué, créant une atmosphère empreinte de savoir et de tradition.

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Un peu plus loin, une vieille porte conservée en l’état attire les regards.

Les jardins de la Poppelsdorf nous offrent une oasis de verdure au cœur de la ville, où nous pouvons nous perdre parmi les sentiers sinueux et les parterres de fleurs multicolores. L’air frais et le murmure apaisant de l’eau nous enveloppent d’une douce quiétude, loin du tumulte urbain.

La Münsterplatz, avec sa statue de Beethoven, érigée en 1845, lors d’un festival dirigé par Franz Liszt nous fait ressentir l’empreinte indélébile laissée par le compositeur sur la ville qui l’a vu naître. C’est comme si sa présence imposante nous rappelait l’importance de l’art et de la créativité dans notre propre voyage à travers Bonn.

Ouvert en 1992, le Kunstmuseum Bonn présente, sur près de 5000 m2, les principales peintures de l’expressionnisme rhénan ainsi que des œuvres post-Seconde Guerre mondiale. L’autre musée incontournable est le musée d’histoire de la République fédérale d’Allemagne (Haus der Geschichte der Bundesrepublik Deutschland) qui retrace l’histoire politique, sociale et culturelle de l’Allemagne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Situé dans le centre-est de la ville, le château de Poppelsdorf, construit au XVIIIe siècle, abrite aujourd’hui un musée minéralogique. L’édifice est reconnaissable à sa belle façade à trois pavillons. L’arrière du château abrite un jardin botanique constitué de près de 8000 espèces végétales.

L’autre château de la ville : le Drachenburg est plus difficile d’accès. Construit en 1882, de style néogothique, il se trouve au haut de la colline du Drachefels. 

Rothenburg ob der Tauber (Bavière)

Rothenburg ob der Tauber, nichée dans le land de Bavière, dans le Sud de l’Allemagne, se dresse fièrement sur une colline surplombant la vallée de la rivière Tauber, dans la région de Franconie.

Acclamée comme l’une des plus belles villes médiévales d’Allemagne, Rothenburg ob der Tauber enchante par son centre historique préservé, ses maisons à colombages colorées et ses remparts bien entretenus. C’est un véritable joyau architectural qui attire des visiteurs du monde entier.

Ce ravissant village médiéval séduit par ses maisons à colombages pittoresques, ses rues pavées et son atmosphère romantique. Son cœur bat au rythme de la place du marché (Marktplatz) où trône majestueusement l’hôtel de ville (Rathaus).

Les remparts de Rothenburg ob der Tauber offrent une vue imprenable sur la ville et abritent deux sites remarquables : la Tour du Bourgmestre (Bürgermeisterturm) et la Tour des Moines (Kobolzeller Turm).

Dans les ruelles pavées, la tour de l’horloge (Rödertor) se dresse comme un gardien du temps, avec son horloge médiévale datant du XIVe siècle, témoignant du riche héritage historique de la ville.

Rothenburg ob der Tauber abrite également plusieurs musées captivants. Le musée de la criminalité et de la justice retrace l’histoire de la justice criminelle médiévale de la ville, tandis que le musée des poupées et des jouets émerveille avec sa collection de poupées anciennes et de jouets en bois. Le musée de l’artisanat met en lumière les traditions artisanales locales, avec des expositions sur la poterie, la verrerie, la menuiserie et d’autres métiers traditionnels.

Le lac de Constance

Connu sous le nom de Bodensee en allemand, le lac de Constance est l’un des plus vastes lacs d’Europe centrale, offrant une étendue d’eau majestueuse entre l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche.

Entouré de charmantes cités et de villages pittoresques tels que Constance, Friedrichshafen, Meersburg, Lindau, Bregenz et Stein am Rhein, le lac de Constance est un véritable joyau régional.

Pour les passionnés d’activités nautiques, le lac de Constance est un paradis. Que ce soit pour la voile, le windsurf, le kayak, la baignade ou même le paddle, ses eaux claires offrent d’innombrables possibilités de loisirs aquatiques. Les rives du lac sont bordées de pistes cyclables bien entretenues, dont la fameuse piste cyclable Bodensee-Radweg, qui fait le tour complet du lac sur environ 270 kilomètres, offrant ainsi des opportunités uniques de découvrir la beauté naturelle et culturelle des environs.

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Surnommée l’île aux fleurs, Mainau, accessible à pied, en bateau ou en voiture, est célèbre pour ses jardins botaniques spectaculaires, ses serres exotiques et son château baroque. Située dans le lac, l’île abrite une grande variété de plantes, de fleurs et d’arbres, ainsi que des serres et des espaces de détente.

Parmi les incontournables, il convient de ne pas louper la serre aux palmiers, avec ses palmiers chanvre et ses dattiers exotiques, et la serre aux papillons aux couleurs magnifiques. Le jardin des plantes offre en ce qui le concerne, la possibilité de se reposer. Le Mainau-Kinderland attire les jeunes aventuriers avec un parc animalier, un jardin magique et des aires de jeux.

Dusseldörf

Notre découverte de Düsseldorf, capitale de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, nous plonge dans un mélange fascinant de tradition et de modernité. Avec ses 620 000 habitants, c’est l’une des plus grandes villes d’Allemagne, où l’architecture variée témoigne de son riche passé et de son développement contemporain.

Nous faisons connaissance avec la ville au travers de sa célèbre Königsallee, bordée d’arbres et traversée par un canal, où se trouvent de nombreuses boutiques de prêt-à-porter de renommée mondiale.

Mais en ce jour de manifestation sportive, elle sert surtout de défouloir pour les cyclistes qui ont pris part à la course.

Les amateurs d’art trouvent leur bonheur dans les nombreux musées de la ville, notamment le musée Kunstpalast, réputé pour sa vaste collection d’œuvres allant de la peinture ancienne à l’art contemporain, et le musée d’art de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen) divisé en deux sections : K20 et K21.

Pour une pause verdoyante, nous explorons le Nordpark, un vaste espace de 36 hectares légèrement en retrait du centre-ville, ainsi que le parc Hofgarten, plus central, avec ses allées ombragées, ses pelouses bien entretenues et son étang paisible.

La vieille ville de Düsseldorf, surnommée « le plus long bar du monde », est un véritable joyau animé et plein de vie. Ses maisons à colombages colorées, ses ruelles pavées et ses boutiques élégantes nous charment dès notre arrivée.

La Burgplatz, au bord du Rhin, nous offre une vue panoramique sur la ville et abrite des sites emblématiques tels que la fontaine du Radschläger et le Schifffahrtsmuseum dans la tour Schlossturm.

La promenade sur le Rhin nous enchante avec sa vue imprenable sur la ville et nous permet d’atteindre des sites incontournables comme l’église Saint-Lambert et le Rheinturm, une tour de télécommunications haute de 240 mètres qui domine le paysage urbain.

Erfurt

Avec ses 213 699 habitants, Erfurt est la capitale de la région de Thuringe, réputée pour sa magnifique vieille ville médiévale, qui regorge de charmantes maisons à colombages.

La ville, prisée des touristes, regorge de lieux incontournables à découvrir.

Le Pont Merchant (Krämerbrücke) en est l’emblème. Ce pont piétonnier médiéval est bordé de maisons à colombages datant du XIVe et du XVe siècle, abritant des boutiques d’artisans, des galeries et des cafés. Il permet de rejoindre la place du marché (Domplatz), une place historique comportant l’hôtel de ville (Rathaus) et la statue de Martin Luther. Le marché aux poissons s’y tient plusieurs fois par semaine, créant une atmosphère animée et colorée.

Dans le domaine des bâtiments religieux, la cathédrale de Sainte-Marie (Mariendom) est un joyau à ne pas manquer. Cette imposante cathédrale gothique est le siège de l’évêché d’Erfurt. Elle abrite le trésor de la cathédrale, une collection précieuse d’objets religieux, ainsi que la plus grande cloche médiévale d’Allemagne : la Gloriosa. Moins connue, l’église Saint-Séverin (Severikirche) remonte quant à elle au XIIe siècle. De style roman, elle est un autre trésor architectural de la ville, renfermant de splendides fresques médiévales, des sculptures et des autels baroques.

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Le monastère d’Augustine (Augustinerkloster) mérite également une visite. Datant du XIIIe siècle, ce monastère franciscain abrite désormais le centre de conférences d’Erfurt.

Le pont de la citadelle (Klosterruine und Brücke der Zitadelle), un pont en pierre du XIIIe siècle, mène à la citadelle de Petersberg (Zitadelle Petersberg), une forteresse historique perchée sur une colline surplombant la ville. Elle abrite un musée et offre une vue imprenable sur les environs.

Le jardin d’Ega (Egapark) est un parc paysager de 36 hectares, l’un des plus grands et des plus beaux jardins d’Allemagne. Il propose une variété de jardins thématiques, des serres tropicales, des aires de jeux pour enfants et des sentiers de promenade, offrant ainsi un havre de paix au cœur de la ville.

La route romantique

La Route Romantique, connue sous le nom de Romantische Straße en allemand, est une des routes touristiques les plus célèbres d’Allemagne, s’étirant sur environ 400 kilomètres à travers le Sud du pays, reliant les villes de Würzburg et de Füssen.

Parsemée de charmants villages, de châteaux médiévaux et de vignobles, la route regorge de nombreux incontournables :

  • Würzburg : Située en Bavière, cette ville est renommée pour sa résidence baroque, son château-fort et sa cathédrale.
  • Rothenburg ob der Tauber : Cette ville médiévale parfaitement préservée est l’un des points forts de la Route Romantique, avec ses ruelles pavées, ses maisons à colombages et ses remparts bien conservés.
  • Dinkelsbühl : Autre ville médiévale, elle offre une architecture unique, des tours de défense et une ambiance médiévale authentique.
  • Nördlingen : Nichée au cœur d’un cratère météoritique, Nördlingen se distingue par ses remparts parfaitement circulaires et ses bâtiments historiques bien préservés.
  • Augsbourg : Cette ville historique regorge de trésors architecturaux, dont la Fuggerei, le plus ancien ensemble de logements sociaux au monde, ainsi que la cathédrale d’Augsbourg et les jardins botaniques de l’université.
  • Füssen : La Route Romantique atteint son terme à Füssen, une ville située au pied des Alpes et à proximité du château de Neuschwanstein, l’un des châteaux les plus emblématiques d’Allemagne.

Le parc national de la Mer des Wadden

Egalement connu sous le nom de Nationalpark Wattenmeer, le parc national de la mer des Wadden est l’un des plus vastes parcs nationaux d’Allemagne et l’un des plus importants au niveau mondial en termes de biodiversité. Il s’étend le long de la côte Nord-Ouest de l’Allemagne, ainsi que sur les côtes des Pays-Bas et du Danemark.

Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le Nationalpark Wattenmeer est une zone côtière caractérisée par des marées extrêmement basses et hautes, ce qui crée un écosystème dynamique et diversifié. Il est composé de vasières, de bancs de sable, d’estuaires, de dunes et de zones humides, abritant une grande variété d’espèces végétales et animales, notamment de nombreuses espèces migratrices d’oiseaux.

Le château de SansSouci (Potsdam)

Situé à Postdam, à 25 kilomètres à l’ouest de Berlin, le château de SansSouci est un palais rococo entouré de jardins magnifiques. Ancienne résidence d’été des rois de Prusse, il est aujourd’hui l’une des attractions les plus visitées de la ville.

Construit entre 1745 et 1747 par l’architecte Georg Wenzeslaus von Knobelsdorff, il est entouré de fabriques, de jardins et d’autres extravagances qui composent son parc.

Le château se caractérise par sa façade élégante. Son design extérieur est marqué par des éléments de symétrie et de proportion, typiques du style rococo, tandis que son intérieur est orné de décorations et de mobilier somptueux.

Les jardins qui entourent le château sont aménagés dans le style des jardins à la française, avec des allées soigneusement agencées, des fontaines et des sculptures, créant une atmosphère de beauté et d’harmonie. Le château de Sans-Souci est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en raison de son importance architecturale et historique.

Machern

Non loin de la ville de Leipzig, nous entrons dans la ville de Machern qui compte environ 6 000 habitants et qui se distingue grâce à ses petites maisons à colombages.

Nous découvrons une petite ville articulée autour de sa place centrale organisée au travers de son hôtel de ville. En arpentant cette place principale, un château baroque du XVIIe siècle, joyau architectural de la région, se dévoile. Entouré de jardins paysagers, le château offre une atmosphère élégante et paisible. Il abrite également un hôtel de luxe et un restaurant réputé.

Pour en apprendre un peu plus sur son histoire, nous rejoignons le musée local et décidons d’effectuer une belle promenade dans la forêt qui le jouxte.

Après avoir dépassé un étang agrémenté de belles statues, nous nous enfonçons dans les terres verdoyantes et avons la surprise de découvrir ici et là, une multitude de ruines historiques recouverts depuis leur abandon par la végétation.

L’Église Saint-Nicolas (St. Nikolai Kirche), dans le coeur de la ville nous permet de renouer avec la civilisation. Eglise historique, datant du Moyen Âge, son intérieur abrite des œuvres d’art religieux et des éléments décoratifs qui témoignent de son histoire.

Trèves

Trèves, également connue sous le nom de Trier en allemand, est une ville située dans l’Ouest du pays, dans l’État de Rhénanie-Palatinat. Avec une population d’environ 110 000 habitants, elle est l’une des plus anciennes villes d’Allemagne.

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L’architecture de Trèves est un mélange fascinant de styles, reflétant son passé romain, médiéval et baroque. La ville abrite de nombreux monuments historiques bien préservés, dont plusieurs sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Notre découverte de la ville de Trèves en Allemagne est une véritable plongée dans l’histoire. Dès notre arrivée, nous sommes frappés par la majesté de la Cathédrale Saint Pierre de Trèves. À l’intérieur du Dom Tier, nous avons la chance d’apercevoir la sainte tunique, une relique qui aurait été portée par le Christ. Le Dom Tier se distingue par son architecture gothique imposante, avec ses arcs en ogive élancés et ses voûtes célestes qui semblent toucher le ciel.

À proximité se dresse l’église Notre-Dame de Trèves, un splendide exemple d’architecture gothique allemande. Sa façade élaborée est ornée de sculptures détaillées, tandis que son intérieur abrite de magnifiques vitraux colorés qui filtrent la lumière du jour. Derrière l’autel principal, se trouvent de magnifiques vitraux conçus par le verrier français Jacques Le Chevalier.

Nous arpentons ensuite les rues de la vieille ville, où se dressent de nombreux monuments médiévaux. L’amphithéâtre romain nous impressionne par son immensité et sa structure bien conservée. Les gradins de l’amphithéâtre semblent nous transporter à l’époque des jeux et des combats de gladiateurs. Son arène mesure 75 mètres de long et il pouvait accueillir jusqu’à 30000 spectateurs dans ses gradins.

La Porta Nigra, monument emblématique de Trèves, nous étonne par sa robustesse et son architecture romaine bien préservée. Les blocs de grès massifs qui composent cette porte impressionnante témoignent du savoir-faire des artisans romains. Cette imposante porte romaine date du IIe siècle et elle est l’une des mieux conservées de son genre en Europe.

Les thermes impériaux (Kaiserthermen) révèlent un pan fascinant de l’histoire romaine de la ville. Sous les vestiges accessibles au public, nous explorons un véritable labyrinthe de galeries. Les ruines des bains romains nous plongent dans l’atmosphère luxueuse de l’époque impériale.

Sur la Haupmarkt, place centrale de la ville, nous sommes charmés par l’atmosphère animée et colorée, entourés de belles maisons à colombages. Ces maisons pittoresques sont ornées de sculptures détaillées et de poutres en bois qui ajoutent au charme médiéval de la ville.

Nous explorons également le Palais électoral (Kurfürstliches Palais), qui se distingue par son architecture baroque élégante. Les façades du palais sont ornées de stucs et de sculptures exquises, tandis que ses vastes salles intérieures abritent des collections d’art et d’histoire fascinantes.

La maison natale de Karl Marx est un autre point d’intérêt majeur, transformée en musée dédié au célèbre penseur. Cette maison à colombages est un exemple typique de l’architecture locale et offre un aperçu de la vie et de l’œuvre de Marx.

Notre périple à Trèves s’achève sur une note de fascination pour son riche patrimoine historique, jalonné de sites emblématiques et de trésors architecturaux qui témoignent de la grandeur passée de la ville.

Il convient également de ne pas oublier l’observatoire Mariensäule, la Dreikönigenhaus, la basilique de Constantin, la basilique de Saint-Paulin, la colonne d’Igel et les thermes du Forum.

L’île de Rügen

Considérée comme la plus grande île d’Allemagne, située en mer Baltique, l’île de Rügen offre des plages de sable blanc, des falaises de craie spectaculaires et des stations balnéaires authentiques.

L’île abrite également des stations balnéaires populaires parmi lesquelles se trouvent Binz et Sassnitz, les plus appréciées.

Les visiteurs peuvent également explorer le parc national de Jasmund ou admirer les formations rocheuses de la Königsstuhl.

Le parc national de la Forêt de Teutoburg (Bavière)

Situé en Bavière, le parc naturel de la Forêt de Teutoburg est un espace protégé couvrant une superficie de 24 250 hectares, abritant une grande variété d’écosystèmes, notamment des forêts, des tourbières, des lacs et des rivières.

Refuge pour la faune et la flore locales, le parc offre de magnifiques sentiers de randonnée à travers des collines boisées, des formations rocheuses impressionnantes et des sites historiques tels que le monument d’Hermann.

Marburg

Marburg, située dans le land de Hesse en Allemagne, est une ville universitaire historique, renommée pour son charme médiéval, ses bâtiments historiques et ses ruelles pavées. Avec une population d’environ 76 000 habitants, elle offre une atmosphère animée et culturelle.

Nous nous aventurons dans vieux centre après avoir emprunté un ascenseur depuis la partie contemporaine, Arrivés à destination, nous sommes entourés de maisons à colombages bien conservées et de ruelles pavées qui nous transportent au Moyen Âge. Les places animées et les cafés ajoutent à l’ambiance chaleureuse de cette partie de la ville et nous abritent d’une forte averse qui nous tombe dessus.

Parmi les nombreuses églises, l’église Sainte-Élisabeth (Elisabethkirche) attire notre attention avec sa façade gothique impressionnante et ses vitraux colorés qui filtrent la lumière du jour. À l’intérieur, nous sommes enveloppés par une atmosphère de recueillement et d’admiration pour l’architecture religieuse.

Parmi les musées incontournables, le musée des frères Grimm (Brüder-Grimm-Museum) nous plonge dans l’univers enchanteur des contes de fées intemporels. Nous découvrons également la pharmacie du château (Marburger Schloss-Apotheke), l’une des plus anciennes d’Allemagne, où pots en faïence et instruments anciens nous transportent dans le passé fascinant de la médecine et de la pharmacie.

Pour une pause verte, nous nous rendons au jardin botanique de l’université de Marburg, où une multitude de plantes et de fleurs provenant du monde entier émerveillent nos sens. La diversité botanique de ce paradis verdoyant nous offre une pause rafraîchissante dans notre exploration de cette ville historique.

L’architecture de Marbourg est dominée par le majestueux château de Landgrafenschloss, perché sur une colline surplombant la ville. Ce château médiéval, avec ses tours imposantes et ses murailles épaisses, nous plonge dans une époque révolue.

Aujourd’hui, il abrite des musées et des événements culturels qui témoignent de l’histoire riche de la région. Nous mettons bien 20 minutes à le rejoindre à pied depuis le centre. Mais cette promenade nous donne l’occasion de découvrir de belles sculptures, tout en bénéficiant d’une vue dégagée sur la ville.

Wurtzbourg (Bavière)

Wurtzbourg, située dans le Nord de la Bavière en Allemagne, est nichée le long des rives du Main. Avec une population d’environ 130 000 habitants, elle offre une ambiance à la fois cosmopolite et provinciale, grâce à sa riche histoire et à son dynamisme contemporain.

L’architecture de Wurtzbourg est un mélange éclectique de styles, résultant de son développement au fil des siècles. La vieille ville, ou Altstadt, est dominée par la place du marché et la majestueuse résidence des princes-évêques de Wurtzbourg, un palais baroque orné de fresques et de sculptures impressionnantes inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette résidence abrite de magnifiques fresques, des jardins et une architecture impressionnante.

Non loin de là se dresse la cathédrale, un édifice gothique qui impressionne par sa grandeur.

Le point culminant architectural de la ville est sans doute la forteresse de Marienberg, perchée sur une colline surplombant le Main. Cette forteresse médiévale, avec ses tours imposantes et ses murs de fortification, offre une vue panoramique spectaculaire sur la ville et la région environnante, et abrite un musée historique.

En dehors de la vieille ville, accessible en franchissant le Pont Vieil, Wurtzbourg abrite également des exemples remarquables d’architecture moderne, notamment la Résidence Juliusspital, un bâtiment hospitalier néo-gothique du XIXe siècle, et le Vogel Convention Center, un complexe contemporain primé.

Le château de Hohenzollern

Le château de Hohenzollern, situé dans le Bade-Wurtemberg, est un magnifique château perché sur une colline, possédant une histoire riche remontant au XIe siècle. Reconstruit à plusieurs reprises au fil des siècles, il est devenu un symbole de la dynastie des Hohenzollern.

Le château mélange différents styles architecturaux, notamment le néogothique et le néorenaissance. Ses tours, ses créneaux et ses murs imposants en font un site impressionnant.

Les visiteurs peuvent explorer l’intérieur du château lors de visites guidées et y découvrir des salles richement décorées, des collections d’art et des expositions sur l’histoire de la famille Hohenzollern.

Dortmund

Notre entrée dans Dortmund nous laisse tout d’abord, un goût amer.  Dans la ville, point de maisons à colombages, mais plutôt la structure austère d’une ville au glorieux passé industriel.

Située dans l’État de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, et comptant 600 000 habitants, Dortmund qui est l’une des plus grandes villes d’Allemagne et un centre économique d’importance régionale, mérite cependant une découverte plus en profondeur.

C’est ce que nous faisons le lendemain en arpentant la Westenhellweg, sa rue semi-piétonne qui nous conduit dans son centre historique, entouré de centres commerciaux et de restaurants modernes, tout en conservant son charme d’antan avec une belle statue et l’Adler Apotheke, désormais convertie en musée.

Au cœur de la vieille ville se dresse l’impressionnant hôtel de ville, un magnifique édifice de style néo-gothique orné de sculptures et de détails architecturaux élaborés. À proximité, l’église Saint-Reinoldi (Reinoldikirche), avec sa tour élancée et ses vitraux colorés, nous enchante par son architecture gothique allemande.

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Le Westfalenstadion, connu sous le nom de Signal Iduna Park, est un lieu emblématique pour les amateurs de football, abritant les matchs du Borussia Dortmund. Sa structure imposante et son ambiance électrique en font une expérience unique. À côté, le Deutsches Fussball Museum retrace l’histoire du football allemand, offrant un voyage captivant à travers le sport le plus populaire au monde.

Pour les passionnés de jeux vidéo, le Binarium Dortmund, situé au Nord-Ouest de la ville, est un incontournable. Installé dans un bâtiment en brique rouge, il propose une plongée immersive dans la culture et l’histoire des jeux vidéo.

Le parc Westfalenpark, vaste espace vert au cœur de la ville, offre une oasis de calme avec ses étangs, ses jardins bien entretenus et ses aires de jeux pour enfants, invitant à la détente et à la contemplation de la nature.

Le parc national de la Forêt de Hainich

Appelé également Nationalpark Hainich, le parc est un espace naturel protégé dans la région de Thuringe. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et abritant une biodiversité exceptionnelle, y compris le rare papillon Apollo, le parc englobe l’une des plus anciennes et des plus grandes forêts de hêtres d’Allemagne.

Les visiteurs peuvent y explorer les sentiers de randonnée, admirer les hêtres majestueux et profiter de la tranquillité de cet environnement préservé. Le parc propose également des promenades sur des passerelles suspendues dans la canopée des arbres, offrant des vues spectaculaires sur la forêt.

La route des châteaux forts du Rhin 

La route des châteaux forts du Rhin est un itinéraire touristique qui longe la vallée du Rhin, passant par de nombreux petits villages et villes viticoles. Cette région est riche en histoire et en architecture, avec des châteaux perchés sur des collines, des vignobles en terrasses et des panoramas uniques.

Parmi les incontournables, se trouvent : le château de Marksburg, le château de Rheinfels et le château de Stolzenfels.

Les vignobles, outre les paysages splendides qu’ils représentent, donnent lieu généralement à des visites de caves et aux dégustations qui vont avec : Bacharach, Boppard et Oberwesel en sont les plus appréciées.

Europa Park

Europa-Park est l’un des plus grands parcs d’attractions en Europe, situé à Rust, en Allemagne, près de la frontière avec la France.

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Ouvert en 1975, le parc couvre une superficie de plus de 95 hectares et accueille chaque année des millions de visiteurs venus du monde entier.

Ce parc d’attractions est célèbre pour son ambiance européenne unique, avec des zones thématiques représentant différents pays européens. Chaque zone offre des attractions, des spectacles, des restaurants et des boutiques qui reflètent la culture et l’architecture de leur pays respectif.

Dès notre arrivée, l’excitation est à son comble. Nous sommes impatients de découvrir pour la énième fois que nous franchissons les portes de ce parc, les nombreuses attractions et manèges qu’il a à offrir.

En entrant dans le parc, nous sommes immédiatement immergés dans un monde de magie et d’émerveillement. Les décors élaborés et les attractions thématiques nous transportent dans différents pays européens, ajoutant une dimension unique à notre expérience.

Nos premières destinations concernent les manèges les plus impressionnants du parc, afin de ne pas avoir besoin de patienter trop longtemps lorsqu’ils seront pris d’assaut par les visiteurs qui se succèdent et dont le nombre grandit progressivement depuis l’ouverture. Alors que nous montons lentement vers les sommets de ces attractions, notre cœur bat la chamade d’excitation. Une fois lancés dans les descentes vertigineuses, nous hurlons de plaisir, nos visages illuminés par des sourires éclatants.

Après avoir savouré ces premières doses d’adrénaline, nous enchaînons avec d’autres attractions palpitantes. Que ce soit les looping à sensation, les descentes en chute libre ou les manèges à sensations fortes, chaque expérience nous laisse à la fois essoufflés et assoiffés de plus.

Pourtant, entre deux manèges à sensations, nous prenons le temps d’apprécier la beauté des jardins soignés et des rues du parc.

Nous nous arrêtons pour déguster des spécialités culinaires européennes et pour nous imprégner de l’atmosphère joyeuse qui règne partout.

Rulantica

Situé également à Rust, non loin du parc Europapark, Rulantica est un parc aquatique qui offre une multitude d’attractions en rapport avec l’eau.

À notre arrivée, après avoir franchi l’entrée constituée en un vaste passage entouré de l’entrée du parc et des hôtels sous lesquels s’écoulent une sorte de rivière, une vague d’anticipation nous submerge alors que nous contemplons les toboggans géants, les piscines à vagues et les attractions aquatiques qui s’étendent devant nous.

En pénétrant dans le parc, nous sommes accueillis par une ambiance tropicale, avec des palmiers ondulant au vent et des cascades rafraîchissantes. L’air est rempli de rires et d’excitation alors que les visiteurs se préparent à découvrir les multiples aventures aquatiques qui les attendent.

Comme pour Europapark, nos premières haltes nous mènent vers les toboggans les plus audacieux du site. Une fois lancés dans les descentes vertigineuses, nous poussons des cris de joie, l’eau déferlant autour de nous alors que nous dévalons les toboggans à toute vitesse.

Nous explorons ensuite les autres attractions du parc, des rivières paisibles à la piscine à vagues déchaînées. Chaque nouvel endroit nous réserve une surprise, une sensation unique qui nous laisse à la fois émerveillés et impatients de découvrir ce qui nous attend ensuite.

Entre deux plongeons, nous prenons le temps de nous détendre dans les zones paisibles, de flotter le long des rivières tranquilles et de savourer des rafraîchissements aux bars aquatiques. Chaque moment passé à Rulantica est une aventure aquatique inoubliable.

Francfort-sur-le-Main

Francfort-sur-le-Main, nichée au cœur de l’Allemagne, émerge comme une métropole dynamique et cosmopolite, renommée pour son influence économique, financière et culturelle. Avec près de 760 000 habitants, elle se classe parmi les cinq plus grandes villes du pays, jouant un rôle central dans le commerce et la finance à l’échelle internationale.

L’architecture de Francfort reflète un mélange harmonieux entre passé et modernité, où des édifices historiques côtoient des structures contemporaines et novatrices. La ville se distingue par son horizon urbain impressionnant, dominé par d’imposants gratte-ciel qui attestent de son statut de pôle financier européen, lui valant le surnom de « New York européen ». Parmi ces icônes architecturales figurent la tour Commerzbank, la tour MesseTurm, la tour Eurotower et la Main Tower, seule tour ouverte au public permettant de jouir d’une vue panoramique à près de 200 mètres d’altitude, offrant ainsi un spectacle saisissant sur la ville.

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Toutefois, au-delà de sa modernité étincelante, Francfort abrite une vieille ville authentique, véritable joyau architectural où maisons à colombages, ruelles sinueuses et places animées transportent les visiteurs dans un voyage à travers l’histoire. La vieille ville recèle de trésors historiques, tels que la célèbre église Saint-Barthélemy (Kaiserdom St. Bartholomäus) et la maison de Goethe (Goethe-Haus).

Au cœur de la vieille ville, la Römerberg, place historique datant de 1405, est entourée de bâtiments emblématiques, dont l’hôtel de ville (Römer) et la maison aux Trois Rois (Haus zur Goldenen Waage), tandis que la fontaine de la Justice trône au centre de la place. De là, on peut poursuivre vers le pont Eiserner Steg, traverser le Main et entamer une balade le long de ses rives jusqu’à la Promenade des musées (Museumsufer), où certains des musées les plus prestigieux de la ville, tels que le Städel Museum, le Museum für Moderne Kunst (MMK) et le Deutsches Filmmuseum, attendent d’être explorés.

Parmi ces établissements culturels, le musée des sciences naturelles Senckenberg se distingue avec sa collection impressionnante de 40 millions d’objets, dont la plus grande collection de dinosaures en Europe, offrant une expérience captivante sur 6 000 mètres carrés d’exposition.

Francfort, berceau de l’écrivain Johann Wolfgang von Goethe, célèbre également son héritage littéraire à travers la restauration complète de la maison de Goethe, détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, qui présente aujourd’hui les meubles originaux, les peintures et les livres légués par la famille Goethe.

Dans le domaine religieux, la visite de la Paulskirche, érigée entre 1789 et 1833, ainsi que de la Cathédrale Saint-Barthélemy, édifiée entre le XIIIe et le XVe siècle, s’impose comme un moment d’apaisement spirituel et de contemplation.

Enfin, le Jardin botanique, fondé en 1868, s’étendant sur 200 000 mètres carrés de jardins en plein air et de serres, abrite plus de 6 000 espèces botaniques, offrant un véritable havre de verdure au cœur de la ville. À ses côtés, le Grüneburgpark, parc public paisible, ainsi que le Central Park, offrent une bouffée d’air frais revitalisante à côté de l’effervescence urbaine.

Dachau

Dachau, situé dans le Sud de l’Allemagne, près de la ville de Munich en Bavière, est tristement célèbre pour avoir abrité l’un des premiers camps de concentration nazis.

Historiquement, le camp de concentration de Dachau a été ouvert en 1933, peu de temps après l’accession d’Adolf Hitler au pouvoir. Il a servi de modèle pour de nombreux autres camps qui ont suivi. À l’origine destiné aux prisonniers politiques, il a ensuite été étendu pour inclure d’autres groupes de personnes persécutées par le régime nazi, notamment les Juifs, les homosexuels, les Tziganes et les prisonniers de guerre.

En pénétrant dans l’enceinte du camp de concentration, une sensation de pesanteur s’abat sur nous, comme si le poids de l’histoire pesait sur nos épaules.

Les bâtiments austères et sinistres se dressent devant nous, témoins muets des horreurs qui s’y sont déroulées. Les baraquements alignés semblent s’étendre à perte de vue, rappelant l’ampleur de la souffrance endurée par ceux qui y étaient enfermés. Les miradors surplombent les murs, rappelant la surveillance constante qui régnait sur les détenus.

En parcourant les allées pavées, nous ressentons un mélange d’émotions indescriptibles : la tristesse face à l’indicible souffrance qui a imprégné chaque pierre de cet endroit, la colère envers ceux qui ont perpétré de tels actes barbares, mais aussi une profonde reconnaissance envers les survivants qui ont eu le courage de témoigner de leur expérience.

Les monuments commémoratifs parsèment le site, rappelant le devoir de mémoire qui nous incombe. Devant le mémorial, nous nous sommes recueillis en silence, honorant la mémoire des millions de victimes du régime nazi.

Chaque pas dans ce lieu chargé d’émotions nous rappelle l’importance vitale de lutter contre l’intolérance et la haine, et de défendre les valeurs fondamentales de dignité humaine et de respect de la vie.

Conclusion

Notre voyage en Allemagne fut une agréable surprise. De la majesté des châteaux aux villes mythiques en passant par les délices culinaires, chaque moment passé dans ce magnifique pays a été une aventure inoubliable.

Nous avons été séduits par la richesse de l’histoire et de la culture allemandes, par la chaleur de son peuple et par la diversité de ses paysages. Que ce soit en explorant les rues pavées des villes médiévales, en parcourant les sentiers sinueux des parcs nationaux, nous avons été constamment émerveillés par tout ce que l’Allemagne avait à nous offrir. Un coup de coeur pour ce pays ami.

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Les 15 plus belles chansons françaises de voyage

Dans le vaste répertoire musical, une thématique traverse les genres et les époques avec une constance envoûtante : le voyage. Des ballades nostalgiques évoquant des pays lointains aux hymnes de liberté célébrant l’évasion, les chansons sur le thème du voyage captivent l’imagination et invitent à l’évasion. Nous vous présentons ainsi les plus belles chansons françaises de voyage.

De la douce mélancolie des ballades folkloriques aux rythmes effrénés des chansons de road trip, chaque titre résonne comme une invitation au voyage, un appel à l’évasion. Ces chansons ne se contentent pas de raconter des périples géographiques ; elles capturent l’esprit du voyage dans toute sa diversité : la quête de soi, la recherche de liberté, les rencontres fortuites, les paysages époustouflants et les souvenirs qui perdurent.

Dans cet article, nous explorerons une sélection éclectique de chansons qui ont marqué l’histoire de la musique en évoquant le voyage sous toutes ses formes.

De l’Asie aux ruelles de Paris, des plages de Californie aux déserts brûlants d’Afrique, chaque morceau est une invitation à embarquer pour un périple musical où les frontières s’effacent et les horizons s’ouvrent. Que vous soyez en quête d’aventure, de dépaysement ou simplement d’une échappée belle, ces chansons sauront vous transporter vers des contrées lointaines, le temps d’une mélodie.

Plongeons ainsi ensemble dans l’univers enivrant de ces chansons francophones qui nous transportent à travers les continents, les époques et les émotions, pour un périple musical riche en découvertes et en émotions au travers de ces 20 chansons les plus émotionnelles qui nous touchent personnellement et que vous pourrez regrouper en une playlist et emmener partout avec vous.

Si vous souhaitez nous soumettre une chanson particulière qui vous a touché, n’hésitez pas à nous écrire.

Un enfant assis attend la pluie

Cette chanson interprétée par Daniel Balavoine en 1985 est une véritable pépite de la chanson française. Elle évoque la nostalgie et la patience d’un enfant attendant la pluie pour lutter contre la sécheresse qui sévit dans la partie Est de l’Afrique. Elle capture avec douceur et simplicité l’attente fébrile d’un événement qui symbolise l’urgence.

Année de diffusion : 1985
Interprète : Daniel Balavoine

La braise cachée de cendre est en vie
Comme la fleur
Éblouie
Timidement sort de l’ortie
L’horizon se déplie

En ouvrant son toit
Le ciel enfante un soleil qui tire
La mémoire de l’oubli
Et les yeux grands ouverts
Délivrés de la nuit
Je sais que quelque part
Un enfant assis
Attend la pluie

L’enfant séché sur le sol d’Erythrée

Les traits tirés
Tire un trait
Sur cette terre aride et ridée
Dont il a hérité

En refermant son toit
Le ciel enterre un soleil qui meurt
Mais la mémoire survit
Et les yeux grands ouverts
Prisonniers de la nuit
Il me reste l’image
De ce corps meurtri
Qui pousse un cri


Entends ce cri
Entends ce cri
Son lit de poussière a besoin de pluie

Fleuve de pierre
De ces yeux lunaires
Ses larmes sèches n’ont pas de prix
Tombe la pluie

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Voyage, voyage

Cette chanson emblématique des années 80 est un hymne à l’évasion et à la découverte de nouveaux horizons. Avec ses rythmes entraînants et ses paroles évocatrices, elle nous invite à partir à l’aventure et à explorer le monde.

Année de diffusion : 1986
Interprète : Desireless

Au-dessus des vieux volcans
Glissent des ailes sous le tapis du vent
Voyage, voyage
Éternellement
De nuages en marécages
De vent d’Espagne en pluie d’Équateur
Voyage, voyage
Vol dans les hauteurs
Au-dessus des capitales
Des idées fatales
Regarde l’océan

Voyage, voyage
Plus loin que la nuit et le jour (voyage, voyage)
Voyage (voyage)
Dans l’espace inouï de l’amour
Voyage, voyage
Sur l’eau sacrée d’un fleuve indien (voyage, voyage)
Voyage (voyage)
Et jamais ne reviens

Sur le Gange ou l’Amazone
Chez les Blacks, chez les Sikhs, chez les Jaunes
Voyage, voyage
Dans tout le royaume
Sur les dunes du Sahara
Des Îles Fidji au Fujiyama
Voyage, voyage
Ne t’arrête pas
Au-dessus des barbelés
Des cœurs bombardés
Regarde l’océan

Voyage, voyage
Plus loin que la nuit et le jour (voyage, voyage)
Voyage (voyage)
Dans l’espace inouï de l’amour
Voyage, voyage
Sur l’eau sacrée d’un fleuve indien (voyage, voyage)
Voyage (voyage)
Et jamais ne reviens

Au-dessus des capitales
Des idées fatales
Regarde l’océan

Voyage, voyage
Plus loin que la nuit et le jour (voyage, voyage)
Voyage (voyage)
Dans l’espace inouï de l’amour
Voyage, voyage
Sur l’eau sacrée d’un fleuve indien (voyage, voyage)
Voyage (voyage)
Et jamais ne reviens
Voyage, voyage
Plus loin que la nuit et le jour (voyage, voyage)

Les corons

Cette chanson rend hommage aux mineurs du Nord de la France et à leur dur labeur dans les mines de charbon. Elle évoque la solidarité et la fierté ouvrière dans un univers marqué par la rudesse du travail et la camaraderie.

Année de diffusion : 1982
Interprète : Pierre Bachelet

Au nord, c’étaient les corons
La terre c’était le charbon
Le ciel c’était l’horizon
Les hommes des mineurs de fond

Nos fenêtres donnaient sur des fenêtres semblables
Et la pluie mouillait mon cartable
Mais mon père en rentrant avait les yeux si bleus
Que je croyais voir le ciel bleu
J’apprenais mes leçons, la joue contre son bras
Je crois qu’il était fier de moi
Il était généreux comme ceux du pays
Et je lui dois ce que je suis

Au nord, c’étaient les corons
La terre c’était le charbon
Le ciel c’était l’horizon
Les hommes des mineurs de fond

Et c’était mon enfance, et elle était heureuse
Dans la buée des lessiveuses
Et j’avais des terrils à défaut de montagnes
D’en haut je voyais la campagne
Mon père était « gueule noire » comme l’étaient ses parents
Ma mère avait les cheveux blancs
Ils étaient de la fosse, comme on est d’un pays
Grâce à eux je sais qui je suis

Au nord, c’étaient les corons
La terre c’était le charbon
Le ciel c’était l’horizon
Les hommes des mineurs de fond

Y avait à la mairie le jour de la kermesse
Une photo de Jean Jaurès
Et chaque verre de vin était un diamant rose
Posé sur fond de silicose
Ils parlaient de 36 et des coups de grisou
Des accidents du fond du trou
Ils aimaient leur métier comme on aime un pays
C’est avec eux que j’ai compris

Au nord, c’étaient les corons
La terre c’était le charbon
Le ciel c’était l’horizon
Les hommes des mineurs de fond

Le ciel c’était l’horizon
Les hommes des mineurs de fond

La ballade Nord-irlandaise

La Ballade Nord-Irlandaise est une chanson engagée qui évoque les conflits en Irlande du Nord et les souffrances causées par les violences politiques. Renaud y décrit les luttes et les espoirs du peuple irlandais, ainsi que les conséquences tragiques de la guerre sur les populations civiles. La chanson porte un message de paix et de solidarité envers les victimes des conflits armés.

Année de diffusion : 1974
Interprète : Renaud

J’ai voulu planter un oranger
Là où la chanson n’en verra jamais
Là où les arbres n’ont jamais donné
Que des grenades dégoupillées

Jusqu’à Derry, ma bien-aimée
Sur mon bateau, j’ai navigué
J’ai dit aux hommes qui se battaient
Je viens planter un oranger

Buvons un verre, allons pêcher
Pas une guerre ne pourra durer
Lorsque la bière et l’amitié
Et la musique nous ferons chanter

Tuez vos dieux à tout jamais
Sous aucune croix, l’amour ne se plaît
Ce sont les hommes, pas les curés
Qui font pousser les orangers

Je voulais planter un oranger
Là où la chanson n’en verra jamais
Il a fleuri et il a donné
Les fruits sucrés de la liberté

Il a fleuri et il a donné
Les fruits sucrés de la liberté

La Californie

La Californie est une chanson emblématique de Julien Clerc qui évoque le rêve américain et la quête de liberté. Elle raconte l’histoire d’un jeune homme qui décide de tout quitter pour partir vers la Californie, symbole de liberté et de réussite. Cette chanson est un hymne à l’aventure et à la découverte de nouveaux horizons.

Année de diffusion : 1970
Interprète : Julien Clerc

La Californie, la Californie
La Californie, la Californie

La Californie s’endort près de la mer
Et ne connait pas l’été de la mer
La Californie est une frontière
Entre mer et terre, le désert et la vie

La Californie, la Californie
La Californie, la Californie

Les palétuviers dorment sous le vent
La cannelle fauve embaume ton temps
La Californie est une frontière
Entre mer et terre, le désert et la vie

La Californie, la Californie
La Californie, la Californie

Près des orangers, c’est là que t’attend
Au fond de tes rêves, ton prince charmant

La Californie, la Californie
La Californie, la Californie

Mais la Californie est si près d’ici
Qu’en fermant les yeux, tu pourrais la voir
Du fond de ton lit

La Californie, la Californie
La Californie, la Californie
La Californie, la Californie
La Californie, la Californie
La Californie, la Californie

L’Amérique

L’Amérique est une chanson emblématique de Joe Dassin qui raconte l’histoire d’un homme rêvant de liberté et d’aventure. Il décide de partir vers l’Amérique pour chercher une vie meilleure, loin de ses soucis quotidiens. La chanson évoque le mythe américain et la fascination pour ce pays synonyme d’opportunités et de grands espaces.

Année de diffusion : 1970
Interprète : Joe Dassin

Les amis, je dois m’en aller
Je n’ai plus qu’à jeter mes clés
Car elle m’attend depuis que je suis né
L’Amérique

J’abandonne sur mon chemin
Tant de choses que j’aimais bien
Cela commence par un peu de chagrin
L’Amérique

Mais l’Amérique, l’Amérique
Je veux l’avoir et je l’aurai
L’Amérique, l’Amérique
Si c’est un rêve, je le saurai
Tous les sifflets de trains, toutes les sirènes de bateaux
Ont chanté cent fois la chanson de l’Eldorado
De l’Amérique

Les amis, je vous dis adieu
Je devrais vous pleurer un peu
Pardonnez-moi si je n’ai dans les yeux
Que l’Amérique

Je reviendrai je ne sais pas quand
Cousu d’or et brodé d’argent
Ou sans un sou mais plus riche qu’avant
De l’Amérique

L’Amérique, l’Amérique
Je veux l’avoir et je l’aurai
L’Amérique, l’Amérique
Si c’est un rêve, je le saurai
Tous les sifflets de trains, toutes les sirènes de bateaux
Ont chanté cent fois la chanson de l’Eldorado
De l’Amérique

L’Amérique, l’Amérique
Je veux l’avoir et je l’aurai
L’Amérique, l’Amérique
Si c’est un rêve, je le saurai
L’Amérique, l’Amérique
Si c’est un rêve, je rêverais
L’Amérique, l’Amérique
Si c’est un rêve

Nous irons à Sligo

Nous irons à Sligo est une chanson interprétée par Mike Brant, évoquant le désir d’évasion et de découverte d’un lieu mystérieux. Sligo, ville côtière en Irlande, symbolise ici l’aventure et la liberté. La chanson invite à partir vers l’inconnu, à la recherche de nouveaux horizons et de sensations fortes.

Année de diffusion : 1973
Interprète : Mike Brant

La pluie me rappelle
L’Irlande est si belle
Et quelques fameux whiskies
Et puis Isabelle
Des filles comme elle
Jamais on ne les oublie
Sur les routes mouillées
Comme des gosses on chantait

S’il fait beau
S’il ne pleut pas de trop
Nous irons a Sligo
Sur mon bateau

Ici les heures me sembles bien fades
La vie brûle a petit feu
Ici les gens ont l’air triste et maussade
Même quand le ciel est bleu

La pluie me rappelle que pour Isabelle
Mon coeur ne s’est pas éteint
Si je vais la bas
On se reverra
Peut-être au mois d’août prochain
Devant un feu de bois
Ensemble on chantera

S’il fait beau
S’il ne pleut pas de trop
Nous irons a Sligo
Sur mon bateau

S’il fait beau
S’il ne pleut pas de trop
Nous irons a Sligo
Sur mon bateau

S’il fait beau
S’il ne pleut pas de trop
Nous irons à Sligo
Sur mon bateau

Les lacs du Connemara

Les Lacs du Connemara est une chanson emblématique interprétée par Michel Sardou, évoquant la beauté sauvage des paysages irlandais, en particulier les lacs du Connemara. La chanson raconte l’histoire d’un homme qui se remémore son amour perdu dans ce décor envoûtant. Les paroles évoquent la mélancolie, la nostalgie et l’émerveillement face à la nature.

Année de diffusion : 1981
Interprète : Michel Sardou

Terre brûlée au vent
Des landes de pierres
Autour des lacs, c’est pour les vivants
Un peu d’enfer, le Connemara
Des nuages noirs qui viennent du nord
Colorent la terre, les lacs, les rivières
C’est le décor du Connemara

Au printemps suivant, le ciel irlandais était en paix
Maureen a plongé nue dans un lac du Connemara
Sean Kelly s’est dit « je suis catholique », Maureen aussi
L’église en granit de Limerick, Maureen a dit « oui »
De Tipperary, Barry-Connelly et de Galway
Ils sont arrivés dans le comté du Connemara
Y avait les Connors, les O’Connolly, les Flaherty du Ring of Kerry
Et de quoi boire trois jours et deux nuits

Là-bas, au Connemara
On sait tout le prix du silence
Là-bas, au Connemara
On dit que la vie, c’est une folie
Et que la folie, ça se danse

Terre brûlée au vent
Des landes de pierres
Autour des lacs, c’est pour les vivants
Un peu d’enfer, le Connemara
Des nuages noirs qui viennent du nord
Colorent la terre, les lacs, les rivières
C’est le décor du Connemara

On y vit encore au temps des Gaëls et de Cromwell
Au rythme des pluies et du soleil
Aux pas des chevaux
On y croit encore aux monstres des lacs
Qu’on voit nager certains soirs d’été
Et replonger pour l’éternité
On y voit encore
Des hommes d’ailleurs venus chercher
Le repos de l’âme et pour le cœur, un goût de meilleur
L’on y croit encore
Que le jour viendra, il est tout près
Où les Irlandais feront la paix autour de la Croix

Là-bas, au Connemara
On sait tout le prix de la guerre
Là-bas, au Connemara
On n’accepte pas
La paix des Gallois
Ni celle des rois d’Angleterre

Afrique Adieu

Afrique Adieu est une chanson de Michel Sardou qui évoque le déchirement et la nostalgie de quitter ce continent qui a été le foyer de toute une vie. Les paroles évoquent les paysages, les souvenirs et les émotions liés à cette terre d’Afrique, tout en exprimant le désir de retour malgré l’adieu inévitable.

Année de diffusion : 1982
Interprète : Michel Sardou

(Afrique adieu
Belle Africa
Où vont les eaux bleues
Du Tanganyika?)

Afrique adieu
Belle Africa
Où vont les eaux bleues
Du Tanganyika?

Afrique adieu
Ton cœur samba
Saigne autant qu’il peut
Ton cœur s’en va

Il pleut des oiseaux aux Antilles
Sur des forêts de magnolias
Les seins dorés brûlants des filles
Passent à deux pas de mes dix doigts

Des musiciens de Casamance
Aux marabouts de Pretoria
C’est tout un peuple fou qui danse
Comme s’il allait mourir de joie

Afrique adieu
Belle Africa
Où vont les eaux bleues
Du Tanganyika?
Afrique adieu
Ton cœur samba
Saigne autant qu’il peut
Ton cœur s’en va

Sur les étangs de Malawi
La nuit résonne comme un signal
C’est pour une fille de Nairobi
Qu’un tambour joue au Sénégal

Et de Saint Louis à Yaoundé
Des lacs salés au vieux Kenya
C’est tout un peuple qui va danser
Comme s’il allait mourir de joie

(Afrique adieu
Ton cœur samba
Saigne autant qu’il peut
Ton cœur s’en va)

(Afrique adieu
Belle Africa
Où vont les eaux bleues
Du Tanganyika?)

Afrique adieu
Tes masques de bois
N’ont plus dans leurs yeux
L’éclair d’autrefois

Afrique adieu
Là où tu iras
Les esprits du feu
Danseront pour toi

Afrique adieu
Belle Africa
Où vont les eaux bleues
Du Tanganyika?
Afrique adieu
Ton cœur samba
Saigne autant qu’il peut
Ton cœur s’en va

Afrique adieu
Belle Africa
Où vont les eaux bleues
Du Tanganyika?
Afrique adieu
Ton cœur samba
Saigne autant qu’il peut
Ton cœur s’en va

Amsterdam

Amsterdam est une chanson emblématique de Jacques Brel qui décrit la vie tumultueuse et les plaisirs sombres de la ville portuaire d’Amsterdam. À travers des images poétiques et évocatrices, Brel dépeint une atmosphère chargée d’émotions, mêlant désillusion, désir et désespoir. La chanson capture l’essence même de la ville, avec ses canaux sombres, ses marins perdus et ses nuits agitées.

Année de diffusion : 1964
Interprète : Jacques Brel

Dans le port d’Amsterdam
Y’a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent
Au large d’Amsterdam
Dans le port d’Amsterdam
Y’a des marins qui dorment
Comme des oriflammes
Le long des berges mornes
Dans le port d’Amsterdam
Y’a des marins qui meurent
Pleins de bière et de drames
Aux premières lueurs
Mais dans le port d’Amsterdam
Y’a des marins qui naissent
Dans la chaleur épaisse
Des langueurs océanes
Dans le port d’Amsterdam
Y’a des marins qui mangent
Sur des nappes trop blanches
Des poissons ruisselants
Ils vous montrent des dents
À croquer la fortune
À décroisser la lune
À bouffer des haubans
Et ça sent la morue
Jusque dans le cœur des frites
Que leurs grosses mains invitent
À revenir en plus, puis se lèvent en riant
Dans un bruit de tempête
Referment leur braguette et sortent en rotant
Dans le port d’Amsterdam
Y’a des marins qui dansent
En se frottant la panse
Sur la panse des femmes
Ils tournent, ils dansent
Comme des soleils crachés
Dans le son déchiré d’un accordéon rance
Ils se tordent le cou
Pour mieux s’entendre rire
Jusqu’à ce tout à coup l’accordéon expire
Alors d’un geste grave, alors le regard fier
Ils ramènent leurs bâtards jusqu’en pleine lumière
Dans le port d’Amsterdam
Y’a des marins qui boivent
Et qui boivent et reboivent
Et qui reboivent encore
Ils boivent à la santé
Des putains d’Amsterdam
D’Hambourg ou d’ailleurs
Enfin ils boivent aux dames
Qui leur donnent leur joli corps
Qui leur donnent leur vertu
Pour une pièce en or
Et quand ils ont bien bu
Ils se plantent le nez au ciel
Se mouchent dans les étoiles
Ils pissent comme je pleure
Sur les femmes infidèles
Dans le port d’Amsterdam
Dans le port d’Amsterdam

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San Francisco

San Francisco est une chanson de Maxime Le Forestier qui célèbre la ville de San Francisco, en Californie, et l’esprit de liberté qui y règne. À travers des paroles évocatrices et mélodieuses, la chanson évoque l’atmosphère bohème et progressiste de la ville, ainsi que son rôle emblématique dans les mouvements culturels des années 1960 et 1970. Elle invite à la découverte de cette ville mythique, avec ses collines, ses tramways et son ambiance unique.

Année de diffusion : 1972
Interprète : Maxime le Forestier

C’est une maison bleue
Adossée à la colline
On y vient à pied
On ne frappe pas
Ceux qui vivent là
Ont jeté la clé

On se retrouve ensemble
Après des années de route
Et on vient s’asseoir
Autour du repas
Tout le monde est là
À cinq heures du soir

Quand San Francisco s’embrume
Quand San Francisco s’allume
San Franciso
Où êtes-vous?
Lizzard et Luc
Psylvia, attendez-moi

Nageant dans le brouillard
Enlacés, roulant dans l’herbe
On écoutera Tom à la guitare
Phil à la quena jusqu’à la nuit noire

Un autre arrivera
Pour nous dire des nouvelles
D’un qui reviendra
Dans un an ou deux
Puisqu’il est heureux
On s’endormira

Quand San Francisco se lève
Quand San Francisco se lève
San Francisco
Où êtes-vous?
Lizzard et Luc
Psylvia, attendez-moi

C’est une maison bleue
Accrochée à ma mémoire
On y vient à pied
On ne frappe pas
Ceux qui vivent là
Ont jeté la clé

Peuplée de cheveux longs
De grands lits et de musique
Peuplée de lumière
Et peuplée de fous
Elle sera dernière
À rester debout

Si San Francisco s’effondre
Si San Francisco s’effondre
San Francisco
Où êtes-vous?
Lizzard et Luc
Sylvia, attendez-moi

Africa

Africa est une chanson de Rose Laurens qui évoque le désir de liberté et d’aventure à travers le continent africain. Avec des paroles poétiques et une mélodie envoûtante, la chanson transporte l’auditeur dans un voyage imaginaire à travers les paysages et les cultures variées de l’Afrique. Elle exprime le besoin de découvrir de nouveaux horizons et de s’évader vers des contrées lointaines.

Année de diffusion : 1982
Interprète : Rose Laurens

Je suis amoureuse d’une terre sauvage
Un sorcier vaudou m’a peint le visage
Son gris-gris me suit au son des tam-tams
Parfum de magie sur ma peau blanche de femme

Africa
J’ai envie de danser comme toi
De m’offrir à ta loi
Africa
De bouger à me faire mal de toi
Et d’obéir à ta voix
Africa

Je danse pied nus sous un soleil rouge
Les dieux à genoux ont le cœur qui bouge
Le feu de mon corps devient un rebelle

Le cri des gourous a déchiré le ciel

Africa
J’ai envie de danser comme toi
De m’offrir à ta loi
Africa
De bouger à me faire mal de toi
Et d’obéir à ta voix
Africa

Dangereuse et sensuelle, sous ta pluie sucrée
Panthère ou gazelle je me suis couchée
Au creux de tes griffes je suis revenue
A l’ombre des cases je ferai ma tribu

Africa
J’ai envie de danser comme toi
Et d’obéir à ta loi

Africa, Africa

Je suis amoureuse d’une terre sauvage
Un sorcier vaudou m’a peint le visage
Son gris-gris me suit au son des tambours
Parfum de folie, magie de l’amour

Le lac majeur

Année de diffusion : 1973
Interprète : Mort Shuman

Le Lac Majeur est une chanson interprétée par Mort Shuman, qui évoque la beauté envoûtante du Lac Majeur en Italie. Avec des paroles mélancoliques et une mélodie douce, la chanson transporte l’auditeur dans un voyage poétique au bord du lac, évoquant la nostalgie et les souvenirs d’un amour perdu.

Il neige sur le lac Majeur
Les oiseaux-lyre sont en pleurs
Et le pauvre vin italien
S’est habillé de paille pour rien
Des enfants crient de bonheur
Et ils répandent la terreur
En glissades et bombardements
C’est de leur âge et de leur temps
J’ai tout oublié du bonheur
Il neige sur le lac Majeur
J’ai tout oublié du bonheur
Il neige sur le lac Majeur

Voilà de nouveaux gladiateurs
Et on dit que le cirque meurt
Et le pauvre sang italien
Coule beaucoup et pour rien
Il neige sur le lac Majeur
Les oiseaux-lyre sont en pleurs
J’entends comme un moteur
C’est le bateau de cinq heures
J’ai tout oublié du bonheur
Il neige sur le lac Majeur
J’ai tout oublié du bonheur
Il neige sur le lac Majeur

Le Sud

Le Sud est une chanson interprétée par Nino Ferrer, qui raconte l’histoire d’un homme fatigué de la vie citadine et en quête de liberté. Il décide de partir vers le sud pour retrouver la tranquillité et la simplicité de la vie à la campagne. La chanson évoque le désir d’évasion et la recherche de bonheur dans la nature.

Année de diffusion : 1975
Interprète : Nino Ferrer

C’est un endroit qui ressemble à la Louisiane
À l’Italie
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c’est joli

On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d’un million d’années
Et toujours en été

Il y a plein d’enfants qui se roulent sur la pelouse
Il y a plein de chiens
Il y a même un chat, une tortue, des poissons rouges
Il ne manque rien

On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d’un million d’années
Et toujours en été

Di-di, di-di, di-di, di-di
Di-di, di-di, di-di, di-di
Di-di, di-di, di-di, di-di

Un jour ou l’autre il faudra qu’il y ait la guerre
On le sait bien
On n’aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire
On dit, « c’est le destin »

Tant pis pour le Sud
C’était pourtant bien
On aurait pu vivre
Plus d’un million d’années
Et toujours en été

La langue de chez nous

La langue de chez nous est une chanson d’Yves Duteil qui célèbre la richesse et la diversité de la langue française au travers de la beauté de la France. L’artiste évoque l’importance de préserver les mots et les expressions propres à chaque région, car ils sont le reflet de l’identité et de la culture françaises. La chanson invite à la fierté de sa langue maternelle et à la transmission de ses particularités linguistiques de génération en génération.

Année de diffusion : 1985
Interprète : Yves Duteil

C’est une langue belle avec des mots superbes
Qui porte son histoire à travers ses accents
Où l’on sent la musique et le parfum des herbes
Le fromage de chèvre et le pain de froment
Et du Mont-Saint-Michel jusqu’à la Contrescarpe
En écoutant parler les gens de ce pays
On dirait que le vent s’est pris dans une harpe
Et qu’il en a gardé toutes les harmonies
Dans cette langue belle aux couleurs de Provence
Où la saveur des choses est déjà dans les mots
C’est d’abord en parlant que la fête commence
Et l’on boit des paroles aussi bien que de l’eau
Les voix ressemblent aux cours des fleuves et des rivières
Elles répondent aux méandres, au vent dans les roseaux
Parfois même aux torrents qui charrient du tonnerre
En polissant les pierres sur le bord des ruisseaux

C’est une langue belle à l’autre bout du monde
Une bulle de France au nord d’un continent
Sertie dans un étau mais pourtant si féconde
Enfermée dans les glaces au sommet d’un volcan
Elle a jeté des ponts par-dessus l’Atlantique
Elle a quitté son nid pour un autre terroir
Et comme une hirondelle au printemps des musiques
Elle revient nous chanter ses peines et ses espoirs
Nous dire que là-bas dans ce pays de neige
Elle a fait face aux vents qui soufflent de partout,
Pour imposer ses mots jusque dans les collèges
Et qu’on y parle encore la langue de chez nous

C’est une langue belle à qui sait la défendre
Elle offre les trésors de richesses infinies
Les mots qui nous manquaient pour pouvoir nous comprendre
Et la force qu’il faut pour vivre en harmonie
Et l’Île d’Orléans jusqu’à la Contrescarpe
En écoutant chanter les gens de ce pays
On dirait que le vent s’est pris dans une harpe
Et qu’il a composé toute une symphonie
Et de l’Île d’Orléans jusqu’à Contrescarpe
En écoutant chanter les gens de ce pays
On dirait que le vent s’est pris dans une harpe
Et qu’il a composé toute une symphonie

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Equateur, les incontournables

Niché entre la Colombie et le Pérou, l’Équateur offre une diversité géographique extraordinaire, allant des sommets enneigés des Andes aux forêts tropicales luxuriantes de l’Amazonie, en passant par les magnifiques plages du littoral pacifique et les volcans enchanteurs de son centre. Nous y avons passé plusieurs jours afin de pouvoir vous présenter les incontournables de l’Equateur.

Riche de sa culture indigène et de son héritage colonial espagnol l’Equateur mêle admirablement l’aventure et la nature en jouant sans complexe la carte postale andine.

Territoire aux traditions amérindiennes ancestrales, le plus petit des pays d’Amérique du sud évoque l’image d’une terre inchangée, restée à l’écart du monde. Des chaînes volcaniques aux côtes pacifiques sauvages en passant par la jungle amazonienne, l’Equateur a pu nous révéler son vrai visage durant notre séjour qui nous a fait traverser le pays du Sud au Nord.

Durant cet article, nous ne parlerons pas des îles Galapagos que nous réservons pour un autre article. Nous ne parlerons pas également de cette mésaventure qui nous est arrivée à la suite d’un vol de notre caméra et des péripéties qui ont suivi pour la retrouver.

Néanmoins, pour les lecteurs intéressés, n’hésitez pas à découvrir l’article concernant le vol que nous avons vécu en Equateur.

Pour les lecteurs intéressés, venez découvrir notre récit de voyage complet sur l’Equateur du Sud.

Est également disponible, le récit de voyage photographique de l’Equateur du Nord.

Pour les lecteurs souhaitant découvrir notre récit de voyage sur l’île de Santa Cruz aux Galapagos, rendez-vous ici. Vous pourrez également trouver notre récit de voyage sur l’île d’Isabela, toujours aux Galapagos.

Guayaquil

Dans le Sud de l’Equateur, Guayaquil peuplée de 3 millions d’habitants est la plus grande ville du pays et sa capitale économique.  

Lorsque nous entrons dans son centre, après avoir fait un crochet à l’aéroport afin de réserver nos tickets pour les Galapagos, nous découvrons une ville moderne à l’urbanisation contemporaine.

Le Malecon 2000, une promenade en bord de mer qui offre une vue spectaculaire sur le fleuve Guayas. Le soleil éclaire le paysage côtier, créant une ambiance chaleureuse et accueillante.

En déambulant le long du Malecon 2000, nous sommes enchantés par la beauté des sculptures artistiques qui parsèment la promenade.

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L’air marin frais et la brise légère nous enveloppent alors que nous apprécions chaque instant de cette découverte urbaine, rencontrons ici et là, plusieurs artistes de rues qui nous agrémentent de leur art.

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Nous dépassons un monument commémoratif laissant émerger deux hommes qui semblent être des soldats gradés au-devant de plusieurs colonnes.

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Face à nous, non loin du Malecon, une place qui se trouve entourée de hauts bâtiments administratifs, dont l’hôtel de ville.

La place nous permet de découvrir un magnifique quartier de la ville.

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Nos pas nous conduisent au Parque Seminario  appelé également : « Parc des Iguanes », où nous sommes émerveillés de la proximité avec ces reptiles majestueux.

Les iguanes se prélassent au soleil, insouciants de notre présence, ajoutant une touche exotique à notre expérience.

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Le parc se trouve face à la cathédrale de Guayaquil, qui accueille une statue de Simon Bolivar.

Considérée comme l’un des rares bâtiments de l’époque coloniale encore debout, elle fut construite à l’origine en 1547 et a été reconstruite au XXe siècle dans un style gothique à la suite d’un incendie.

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Alors que nous continuons notre exploration, nous faisons une rencontre intéressante avec un artisan de rue. Il s’affaire avec habileté à nettoyer les chaussures des passants, utilisant des gestes précis et méticuleux. Son attention aux détails et son savoir-faire artisanal nous impressionnent, nous rappelant la richesse de la culture locale.

Nous nous aventurons ensuite dans le marché central, où nous sommes immergés dans un tourbillon de couleurs, d’odeurs et de sons. Les étals débordent de fruits exotiques juteux et de poissons frais, capturant notre attention avec leur fraîcheur et leur variété.

Nous nous mêlons à la foule animée, échangeant des sourires et des salutations avec les vendeurs locaux. Chaque stand offre une nouvelle découverte sensorielle, nous permettant de goûter aux délices de la cuisine équatorienne et de nous imprégner de l’atmosphère vibrante du marché.

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Le quartier de Las Peñas, le premier quartier de la ville fondé il y a 400 ans nous permet de monter jusqu’au sommet du Cerro Santa Ana par le biais de la rue Numa Pompilio Llona, une rue pavée étroite constituée de petites boutiques, de galeries et de bars.

Le Cerro Santa Ana est une colline de 100 mètres de haut pouvant être gravie par la route ou grâce à un escalier de plus de 400 marches. Au sommet se trouvent la chapelle de la Virgen de las Mercedes et un phare.

En arpentant le parc historique de Guayaquil s’étendant sur 8 hectares qui retrace l’histoire de l’Équateur et qui comprend des bâtiments historiques, des animaux indigènes, des expositions d’artisanat ainsi qu’un grand lac artificiel, nous pouvons rejoindre les nombreux musées que compte la ville, parmi lesquels : le Musée anthropologique d’art et de culture situé sur le Malecón qui présente d’un côté une collection de 50 000 artefacts précolombiens, le Musée miniature « Guayaquil en la historia »: situé juste à côté de la Perla qui présente l’histoire de la ville en 15 scènes sous forme de maquettes, le Musée Nahim Isaias qui présente une magnifique collection d’œuvres de l’École coloniale de Quito et le Musée Municipal : situé dans le même bâtiment que la bibliothèque municipale, non loin du musée Isaias, qui est considéré comme le musée le plus important de la ville. 

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Le Volcan Pululahua

Dans la région andine de l’Équateur, à seulement 17 kilomètres au nord de la ville de Quito, se trouve le volcan Pululahua. Contrairement à la plupart des volcans, Pululahua est un volcan éteint dont le cratère est habité.

Nous le rejoignons après une longue route sinueuse surplombant un vide dangereux qui nous accompagne depuis notre départ.

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En franchissant extérieure la porte du site, nous parvenons jusqu’à un mirador duquel nous nous approchons. La vue est à couper le souffle. Un mélange d’émerveillement et de vertige nous envahit alors que nous contemplons le paysage spectaculaire qui s’offre à nous.

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Nos cœurs battent un peu plus fort tandis que nous nous tenons au bord du cratère, surplombant le village en contrebas.

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Les petites maisons, semblables à des jouets miniatures, s’étendent en une mosaïque colorée sur les flancs verdoyants du cratère. Leurs toits brillent sous le soleil éclatant, tandis que les ruelles étroites serpentent entre les bâtisses. Certaines maisons sont ornées de jardins fleuris, ajoutant une touche de couleur vive à ce tableau déjà magnifique.

Une légère brise caresse nos visages alors que nous prenons le temps d’admirer chaque détail de ce panorama époustouflant. Malgré le vertige qui nous étreint, nous nous sentons émerveillés par la beauté brute de ce paysage volcanique, où la nature et l’homme coexistent en parfaite harmonie.

Les plus intrépides peuvent descendre dans le cratère et explorer ses sentiers de randonnée balisés à pied. En se promenant à travers ce paysage volcanique fascinant, il est possible d’admirer de près la biodiversité unique de la région, tout en se laissant envelopper par l’histoire géologique captivante du volcan Pululahua.

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Cuenca

Nichée à 440 kilomètres au sud de Quito, Cuenca se dresse fièrement comme la troisième ville la plus importante de l’Équateur. Son caractère colonial séduit dès le premier regard, avec ses rues pavées, ses constructions en marbre et ses superbes façades blanches qui évoquent un passé riche en histoire. Depuis 1999, Cuenca est d’ailleurs inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO, en raison de son héritage culturel exceptionnel.

Perchée à 2 500 mètres d’altitude, Cuenca offre aux visiteurs une expérience urbaine unique. Son centre historique, un véritable joyau architectural, enchante les promeneurs avec ses grandes places lumineuses, à l’instar du Parc Calderón, lieu de rencontre emblématique orné de la majestueuse Cathédrale de la Immaculada Concepción. Cette cathédrale, aux dômes bleus et aux tours imposantes, est une véritable merveille néoclassique à découvrir absolument. À l’intérieur, les autels dorés, les sculptures religieuses et les vitraux colorés ajoutent à son aura mystique.

Derrière la cathédrale, le marché aux fleurs en plein air offre un aperçu authentique de la vie locale, tout comme la Calle de las Flores, bordée de maisons coloniales aux balcons fleuris. Le long des rives du Rio Tomebamba, il est possible d’observer les habitants vaquer à leurs occupations quotidiennes, lavant leur linge aux abords de charmantes maisons coloniales colorées.

Cuenca ne manque pas non plus de musées fascinants, dont le musée de la culture aborigène, qui abrite une collection impressionnante de plus de 5 000 objets retraçant l’histoire captivante de l’Équateur, des cultures Valdivia aux Incas.

La ville est également réputée pour son marché central animé et pour la fabrication artisanale de chapeaux, exportés dans le monde entier. Une visite à la fabrique Homero Ortega, où les techniques se transmettent de génération en génération, est une expérience à ne pas manquer. À proximité, l’église del Sagrario, également connue sous le nom de Catedral Vieja, abrite un splendide orgue datant du XVIIIe siècle, qui mérite également le détour.

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Village Papallacta

Le village de Papallacta est situé dans les Andes équatoriennes, à environ 67 kilomètres à l’est de Quito. Il se trouve à une altitude d’environ 3 300 mètres, au cœur d’une vallée entourée de montagnes majestueuses.  

Nous entrons dans le village, célèbre pour ses sources chaudes naturelles, alimentées par l’activité géothermique de la région et immédiatement, nous rejoignons le centre thermal, qui de primes abords ne paye pas de mine.

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En entrant à l’intérieur, nous découvrons plusieurs bassins dans lesquels des locaux profitent des bienfaits de cette eau reconnue pour ses vertus.

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Une fois déshabillés, nous nous engouffrons au sein de cette couverture aquatique dans laquelle nous nous abandonnons, enveloppés par les eaux chaudes chargées de minéraux, tandis que l’air frais de la montagne caresse notre peau. Une sensation de bien-être profond nous envahit, faisant fondre chaque tension de nos muscles.

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Nos corps se détendent au fur et à mesure que nous nous laissons aller à la chaleur apaisante des sources thermales. Chaque mouvement dans l’eau nous procure une sensation de légèreté et de douceur, comme si nous flottions dans un cocon de relaxation totale.

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Les paysages grandioses qui nous entourent ajoutent à notre sensation de plénitude. Les sommets enneigés des montagnes se dressent majestueusement contre le ciel bleu, créant un contraste saisissant avec les eaux cristallines des thermes.

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Nous nous laissons emporter par le moment présent, absorbant chaque sensation, chaque son, chaque couleur. Le bruit apaisant de l’eau qui ruisselle, le souffle léger du vent dans les arbres, le chant des oiseaux nichés dans les hauteurs des Andes.

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Nos esprits s’apaisent, nos pensées se calment. Nous sommes pleinement présents, totalement immergés dans cette expérience sensorielle unique. Un sentiment de gratitude profonde nous envahit, pour ce moment de détente et de connexion avec la nature qui nous entoure.

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Le parc national El Cajas

Aux abords de Cuenca, le parc national de Cajas s’étend majestueusement, renommé pour ses formations rocheuses saisissantes. Quatre rivières serpentent à travers ce parc national, dont trois traversent également la ville de Cuenca, lui conférant une importance hydrologique particulière.

S’élevant à environ 4 000 mètres d’altitude, le parc présente un paysage diversifié, composé de lacs d’altitude, de tourbières, de prairies alpines et de forêts de nuages. Les montagnes escarpées et les vallées glaciaires offrent un cadre spectaculaire pour la randonnée, l’observation de la faune et la photographie.

Les visiteurs peuvent découvrir les merveilles de ce parc national à travers plusieurs sentiers de randonnée, qui serpentent à travers une végétation caractéristique de type « toundra ». Des zones de camping et de pique-nique sont aménagées, permettant aux aventuriers de passer la nuit au cœur de la nature préservée.

Classé parc national en 1996 pour sa valeur archéologique, ainsi que pour sa riche biodiversité, le parc national de Cajas offre aux visiteurs une immersion totale dans un écosystème préservé, où chaque sentier révèle une nouvelle facette de sa splendeur naturelle.

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La Côte Pacifique

S’étirant sur près de 650 kilomètres le long de la côte ouest, la côte Pacifique de l’Équateur dévoile des paysages sauvages et diversifiés. En plus de Guayaquil, de nombreuses villes captivent les vacanciers en quête de plages naturelles et d’eaux cristallines. Sua, Montañita ou Atacames figurent parmi ces lieux idylliques où se détendre au bord de la mer, s’adonner au surf ou pratiquer la plongée avec tuba. Puerto Lopez et Mompiche, en tant que villages de pêcheurs, offrent quant à eux une expérience authentique à ceux qui les visitent.

Toujours le long de la côte Pacifique, les parcs nationaux tels que le Machalilla enrichissent la découverte de l’Équateur avec leur biodiversité exceptionnelle, abritant des espèces rares et endémiques de faune et de flore.

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Peguche

Situé à quelques kilomètres d’Otavalo, le village de Peguche est renommé pour son artisanat traditionnel, en particulier ses tissages artisanaux réalisés par les communautés indigènes locales. Mais au-delà de son héritage artisanal, Peguche est surtout célèbre pour ses cascades considérées comme sacrées par les Amérindiens. Nichées au cœur d’une forêt verdoyante, ces chutes majestueuses offrent un spectacle naturel époustouflant.

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Les visiteurs peuvent suivre les sentiers bien entretenus qui serpentent à travers la végétation luxuriante, les menant directement aux cascades. Là, ils peuvent se délecter de la beauté naturelle des lieux, admirant l’eau qui cascade avec grâce sur les rochers polis par le temps. Peguche est un lieu chargé de spiritualité, notamment lors de la Fête du Soleil le 21 juin, où les cascades servent souvent de lieux pour les ablutions rituelles, ajoutant une dimension sacrée à cet endroit déjà enchanteur.

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Montecristi

Dans la province de Manabí, sur la côte ouest de l’Équateur, Montecristi se trouve à environ 15 kilomètres au nord de la ville de Manta, une importante ville portuaire. Nichée dans une région côtière fertile, elle bénéficie d’un climat tropical agréable tout au long de l’année.

L’architecture de Montecristi est un témoignage vivant de son passé colonial, avec ses bâtiments bien préservés et ses rues pavées étroites qui dégagent une ambiance paisible. Au cœur de la ville se trouve la Plaza Civica, où se dressent certains des édifices les plus emblématiques, dont la Basilica Nuestra Senora, une église catholique imposante.

Le musée d’Eloy Alfaro, du nom d’un leader politique et révolutionnaire équatorien du XIXe siècle, offre aux visiteurs l’opportunité d’explorer des expositions sur l’histoire de Montecristi et de découvrir son rôle dans l’histoire du pays. Perché sur une colline, le Mirador permet d’obtenir une vue panoramique saisissante sur Montecristi, la côte du Pacifique et les paysages environnants.

Cependant, la renommée de Montecristi réside principalement dans la fabrication du chapeau Panama, connu localement sous le nom de « paja toquilla ». Cette paille, originaire de la région côtière de l’Équateur, est réputée pour sa qualité exceptionnelle. Après avoir été blanchie, la paille est méticuleusement travaillée à la main par de nombreux artisans spécialisés de la ville. Les visiteurs ont ainsi l’opportunité unique de découvrir le processus de fabrication artisanal de ces célèbres chapeaux.

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Parc National Cotopaxi

Localisé dans la province du Cotopaxi, à 70 kilomètres de Quito, le parc national du Cotopaxi s’étend sur 33 400 hectares et offre une diversité de sentiers de randonnée à explorer.

Avec ses 5 897 mètres, le volcan Cotopaxi est le deuxième plus haut d’Équateur, juste après le Chimborazo. Toujours en activité, il est possible de gravir ses pentes avec un guide en une journée. Les visiteurs peuvent entreprendre une randonnée jusqu’au refuge José Rivas, situé à environ 4 800 mètres d’altitude, offrant une vue imprenable sur les paysages environnants.

En outre, le parc national du Cotopaxi abrite une riche diversité d’espèces. On peut y apercevoir des condors majestueux, des canards, des mouettes des Andes, des pigeons, des colibris, ainsi que des mammifères tels que des lapins, des cerfs à queue blanche, des renards, des belettes et même des ours à lunettes. La variété de la vie sauvage offre aux visiteurs une expérience unique d’observation de la nature dans son environnement naturel.

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Avenue des Volcans

L’Avenue des Volcans serpente le long de la partie centrale des Andes équatoriennes, traversant plusieurs provinces telles que Pichincha, Cotopaxi, Tungurahua et Chimborazo, offrant ainsi des panoramas spectaculaires sur les sommets majestueux des volcans qui jalonnent la vallée interandine.

S’étendant sur environ 325 kilomètres, cette voie essentielle propose une perspective saisissante sur une quarantaine de sommets de plus de 4 000 mètres d’altitude. Parmi eux se dressent les plus imposants et les plus majestueux volcans des Andes, couronnés de brume et de neiges éternelles.

Parcourue en voiture ou en bus, cette route emblématique traverse plusieurs sites emblématiques, dont le Parc National Cotopaxi, la Lagune de Quilotoa, le Parc National du volcan Sangay, le volcan Tungurahua, le volcan Altar, et enfin le volcan Chimborazo, le plus haut sommet du pays. Chacun de ces arrêts offre aux voyageurs l’occasion unique de découvrir la diversité naturelle et la splendeur des paysages équatoriens, des panoramas volcaniques aux lagunes d’altitude en passant par les parcs nationaux préservés.

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Volcan Chimborazo

Le majestueux Volcan Chimborazo se dresse dans la partie centrale de l’Équateur, au cœur de la province de Chimborazo. Faisant partie de la célèbre cordillère des Andes, il se situe à environ 150 kilomètres au sud-ouest de la capitale Quito. Avec son impressionnante altitude de 6 268 mètres, il règne en tant que point culminant de l’Équateur et figure parmi les volcans actifs les plus élevés au monde.

Ce géant volcanique est orné de neiges éternelles, témoignant de son histoire millénaire. Sa dernière éruption remonte à plus de 10 000 ans, conférant à son sommet une aura de mystère et de grandeur. De plus, en raison de la forme particulière de la Terre, le sommet du Chimborazo est considéré comme le point le plus éloigné du centre de la planète, ce qui ajoute à son caractère fascinant et unique.

Les aventuriers intrépides peuvent atteindre les refuges du volcan en véhicule, avec le premier refuge perché à 4 800 mètres d’altitude. Pour ceux qui aspirent à un défi plus ardu, le deuxième refuge, situé à 5 000 mètres, nécessite une ascension à pied, offrant une expérience immersive au cœur de la nature.

Bien que l’ascension du Chimborazo soit réservée aux alpinistes aguerris en raison de son altitude vertigineuse, la Réserve Écologique du Chimborazo qui entoure le volcan offre une myriade de possibilités de randonnée et de trekking pour les visiteurs de tous niveaux. Que ce soit pour contempler la majesté du volcan depuis ses flancs ou pour explorer les paysages fascinants de la réserve, une aventure inoubliable attend ceux qui osent s’aventurer dans ces terres d’altitude.

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Baños

Niché entre l’Amazonie et la majestueuse Cordillère des Andes, le village de Baños, souvent appelé Baños de Agua Santa, se déploie comme une oasis de nature et de détente. À seulement trois heures au sud de Quito, cette destination prisée de l’Équateur offre un éventail d’expériences captivantes.

Baignée dans une vallée luxuriante, Baños est enveloppée par une verdure luxuriante, des chutes d’eau envoûtantes et le volcan actif Tungurahua, qui culmine à 5000 mètres d’altitude. Surnommée la « Porte de l’Amazonie », la ville est stratégiquement située le long de la rivière Pastaza, dans le bassin de l’Amazone, invitant les voyageurs à explorer les merveilles de la jungle.

Au cœur de Baños, le centre-ville abrite des trésors tels que la Basilique, ornée de fresques en hommage à Notre Dame de l’Eau Bénite, ainsi qu’un zoo où les visiteurs peuvent observer une variété d’animaux de la jungle, du tapir au condor en passant par les singes.

La ville offre également un accès privilégié à une multitude de cascades époustouflantes. De la majestueuse cascade du Pailón del Diablo, haute de 80 mètres et accessible par un sentier de randonnée, à la romantique cascade de Manto de la Novia, où les visiteurs peuvent se rafraîchir dans ses eaux cristallines, Baños est un véritable paradis aquatique.

Pour une expérience encore plus exaltante, les aventuriers peuvent traverser le Rio Pastaza à bord d’une nacelle métallique suspendue près de la cascade Manto de La Novia, offrant des vues imprenables sur la région.

Mais Baños ne se contente pas de choyer les amoureux de la nature ; elle offre également une escapade relaxante dans ses thermes. La Piscina de la Virgen, nichée au pied de la cascade du Manto de la Novia, propose des vues à couper le souffle sur les montagnes environnantes, tandis que les thermes de la Virgen et de la Luna offrent des bassins d’eau chaude naturelle à différentes températures, favorisant relaxation et bien-être.

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Le marché de Guamote

Au cœur des montagnes de la province de Chimborazo, dans la partie centrale de l’Équateur, se trouve le charmant village de Guamote. Situé à seulement 45 kilomètres au sud de la ville de Riobamba, Guamote offre un aperçu authentique de la vie traditionnelle dans les Andes équatoriennes, avec une population d’environ 10 000 habitants, principalement des communautés indigènes.

Mais ce qui distingue vraiment Guamote, c’est son marché hebdomadaire animé, un événement qui transforme chaque jeudi le village en un spectacle vivant de couleurs, de sons et d’odeurs. Les habitants des communautés environnantes affluent pour vendre leurs produits artisanaux, leurs fruits et légumes frais, ainsi que leur artisanat traditionnel.

Le marché de Guamote est organisé en trois pôles distincts, chacun offrant une expérience unique. Au cœur de la ville, le marché alimentaire propose une variété de produits cultivés localement, sous le grand haut-vent où les agriculteurs locaux exposent leurs récoltes. À proximité, le marché artisanal regorge de vêtements traditionnels et de tissus typiques, offrant aux visiteurs l’occasion d’acquérir des souvenirs uniques de leur séjour. En périphérie du village, le marché aux bestiaux est le théâtre d’une agitation incessante, où les marchands du territoire négocient avec passion le prix de leurs bêtes, créant un tableau animé de la vie rurale équatorienne.

Avec son marché vibrant et son ambiance traditionnelle, Guamote offre aux voyageurs une immersion captivante dans la culture indigène des Andes équatoriennes, où l’authenticité et la convivialité sont au rendez-vous chaque semaine.

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La forêt nuageuse de Mindo

La forêt de brume de Mindo se niche dans les contreforts des Andes équatoriennes, à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Quito. Située à proximité de la ville du même nom, habitée par 3 000 résidents, Mindo offre une retraite paisible loin du tumulte urbain.

Cet endroit dans lequel l’humidité se condense dans les températures plus fraîches des altitudes élevées, créant ainsi un brouillard mystérieux qui confère à la région son nom évocateur, regorge de réserves naturelles préservées, parmi lesquelles se distinguent la Réserve de la Paz de las Aves, où les passionnés d’ornithologie peuvent observer une multitude d’espèces d’oiseaux exotiques, et la Réserve de la Milpe, qui abonde en une biodiversité extraordinaire, tant au niveau de sa flore que de sa faune.

La région est également réputée pour ses nombreuses cascades, dont la Nambillo, qui réclame une petite randonnée pour être atteinte. Pour ceux en quête d’une vue panoramique époustouflante sur la forêt de brume et les montagnes environnantes, le téléphérique de Mindo offre une expérience unique, permettant d’admirer la beauté saisissante de la région depuis les hauteurs.

Depuis quelques années, une activité de « canopy » a vu le jour, permettant aux visiteurs de survoler la forêt accrochés à un filin par un harnais, offrant ainsi une expérience palpitante et mémorable.

Otavalo

A 90 kilomètres de Quito, au pied du volcan Otavalo se dévoile, tout d’abord de nuit dès notre arrivée, puis le lendemain matin, de bonne heure lorsque nous parcourons les rues de la ville, célèbre pour son nombre élevé d’habitants indigènes et pour son marché amérindien ancien, dans lequel la plupart des produits sont faits main.

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Après avoir visité une belle petite église ainsi que le Parque del Condor qui permet de découvrir nombre d’espèces d’oiseaux, nous rejoignons le marché artisanal et chaque pas nous immerge un peu plus dans la richesse culturelle de la région.

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Dès notre arrivée au marché artisanal, nous sommes éblouis par la profusion de couleurs, de motifs et de textures qui ornent les stands. Les vendeuses, vêtues de leurs costumes traditionnels aux teintes vives, ajoutent une touche de charme authentique à l’atmosphère animée de la place.

En parcourant les allées, nous sommes captivés par la diversité des produits artisanaux exposés : textiles tissés à la main, poteries décoratives, bijoux étincelants et bien d’autres trésors encore. Chaque stand offre une nouvelle surprise, témoignant du talent et du savoir-faire des artisans locaux.

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Après avoir admiré les créations artisanales, nous nous dirigeons vers le marché alimentaire, où les étals débordent de fruits frais, de légumes colorés et d’épices parfumées. L’ambiance animée du marché nous transporte dans un tourbillon de saveurs et d’odeurs, nous invitant à goûter aux délices de la cuisine équatorienne.

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Notre prochaine étape nous conduit au marché aux bestiaux, où nous sommes plongés dans l’effervescence du commerce agricole local. Les éleveurs et les acheteurs se côtoient, échangeant des négociations animées et des poignées de main chaleureuses. C’est un spectacle fascinant qui nous offre un aperçu authentique de la vie rurale en Équateur.

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Au détour d’une rue, nous avons la chance de rencontrer des artisans qui travaillent le textile, perpétuant des traditions ancestrales de tissage et de broderie.

Leurs mains agiles manient les métiers à tisser avec une habileté remarquable, créant des motifs complexes et des designs uniques. Nous sommes émerveillés par leur passion et leur dévouement à leur métier.

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Parc national Cayambe Coca

Le Parc National Cayambe, fondé en 1970 sous le nom de « Reserva Ecológica Cayambe Coca », représente une réserve naturelle d’une importance capitale en Équateur, enveloppant le majestueux volcan Cayambe, souvent qualifié, aux côtés du Chimborazo, comme le point le plus proche du soleil sur Terre, grâce à sa position privilégiée sur la ligne équatoriale.

Se hissant au rang de deuxième plus vaste parc national des Andes équatoriennes, avec une étendue dépassant les 4 000 km², il s’étend sur les provinces de Napo, Pichincha et Sucumbíos, dans la partie nord-est du pays. L’altitude y varie entre 600 et 5 790 mètres, offrant ainsi un panorama contrasté allant des montagnes enneigées aux sources d’eau chaude en altitude, en passant par les forêts tropicales humides du bassin de l’Amazone. La présence du volcan Cayambe et de la rivière Coca, principale artère de l’Amazonie, en font un lieu d’une richesse géologique et hydrographique exceptionnelle.

Pour les aventuriers intrépides, l’ascension du volcan Cayambe est une expérience inoubliable, bien que réservée aux randonneurs les plus chevronnés. Le parc offre également de nombreux sentiers de randonnée de divers niveaux de difficulté, permettant aux visiteurs de découvrir la diversité naturelle et la beauté époustouflante de la région. Pour franchir les rivières et les gorges, le parc est équipé de plusieurs ponts suspendus, offrant ainsi aux visiteurs une expérience unique au-dessus de la canopée de la forêt tropicale.

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Cotacachi

Niché à une dizaine de kilomètres d’Otavalo, Cotacachi émerge comme un véritable joyau artisanal de l’Équateur. Célèbre pour son savoir-faire exceptionnel dans la production d’articles en cuir, ce village a su se forger une réputation mondiale grâce à la qualité haut de gamme de ses créations. Ses ateliers et ses boutiques offrent une plongée fascinante dans l’art du travail du cuir, permettant aux visiteurs de contempler les artisans à l’œuvre et d’acquérir des pièces uniques et authentiques.

Le parc central de Cotacachi constitue le cœur vibrant du village, un lieu de rencontre où la communauté se réunit pour savourer l’air frais et profiter de la vie en plein air. Bordé d’arbres majestueux, de bancs accueillants et de jardins verdoyants impeccablement entretenus, le parc offre un havre de paix à ses visiteurs.

À proximité, l’église locale se dresse fièrement, arborant une architecture remarquable. Sa façade immaculée, ornée de détails sculptés avec minutie, témoigne de son importance. À l’intérieur, les visiteurs sont accueillis par une décoration somptueuse, reflétant l’histoire et la culture riches de Cotacachi.

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La Réserve Écologique Cotacachi Cayapas

Non loin du village éponyme, la Réserve Écologique Cotacachi Cayapas s’étend sur une superficie impressionnante de plus de 2 200 km2. Ce sanctuaire naturel englobe une diversité remarquable de paysages, allant des majestueuses forêts de montagne aux étendues de zones humides, en passant par les luxuriantes basses terres tropicales. Fondée en août 1968, cette réserve exceptionnelle abrite deux des volcans les plus emblématiques de la région : le Cotacachi et le Cayapas.

L’accès à la Réserve Écologique Cotacachi Cayapas est un défi en soi en raison de l’absence de routes praticables. La randonnée pédestre demeure ainsi la meilleure façon d’explorer les trésors cachés de ce territoire préservé.

Au cœur de cette réserve, une richesse naturelle éblouissante attend les visiteurs. La diversité végétale et animale est à son apogée, abritant de nombreuses espèces endémiques et d’autres en voie de disparition. En plus de sa biodiversité exceptionnelle, la réserve est également le foyer de plusieurs communautés autochtones qui vivent en symbiose avec la nature depuis des générations, perpétuant ainsi des traditions anciennes et préservant l’équilibre délicat de cet écosystème précieux.

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La lagune Cuicocha (Réserve Écologique Cotacachi Cayapas)

Située dans la province d’Imbabura, à environ 13 kilomètres au nord-ouest de la ville d’Otavalo, cette lagune aux eaux turquoises repose paisiblement au creux du cratère du volcan Cotacachi. Nichée à une altitude de 3000 mètres, au fond d’une caldeira formée il y a plus de 3 000 ans, elle offre un spectacle naturel enchanteur. Deux petites îles émergent au centre du lac, dessinant la forme d’un cochon d’Inde, animal emblématique des lieux.

Un sentier circulaire d’environ 14 kilomètres serpente autour de la lagune, offrant aux visiteurs une randonnée panoramique le long de ses rives. Cette promenade permet d’apprécier pleinement la beauté sereine de ce joyau naturel. La boucle complète du lac peut être parcourue en environ 5 heures, mais il est également possible d’opter pour une partie de la balade à dos de cheval, ajoutant une touche d’aventure à cette expérience immersive.

La lagune et ses deux îlots font partie intégrante de la réserve écologique protégée de Cotacachi-Cayapas, un vaste territoire préservé s’étendant sur 2 450 km², depuis la côte pacifique jusqu’aux contreforts des Andes. Cette réserve offre un refuge vital pour une biodiversité exceptionnelle et représente un véritable trésor naturel de l’Équateur.

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Le Parc National de Machalilla

Situé le long de la côte pacifique de l’Équateur, à environ trois heures de route de Guayaquil, le parc national Machalilla représente un véritable joyau de biodiversité. S’étendant sur 55 000 hectares, il abrite l’une des plus vastes forêts tropicales sèches d’Amérique Latine.

Ce parc national est également réputé pour sa richesse culturelle et archéologique. Il renferme des vestiges fascinants de l’histoire précolombienne de l’Équateur, notamment les ruines de la civilisation Manteña ainsi que celles des cultures Valdivia et Jama-Coaque.

Trois sites emblématiques méritent une visite dans le parc.

Agua Blanca, baptisé ainsi en raison d’une source sulfureuse, est l’un des plus anciens sites archéologiques d’Equateur, ses ruines remontant à la culture mantena entre le VIIe et le XIe siècle. Ce lieu historique comprend un petit musée et des vestiges fascinants à explorer.

Quant à Los Frailes, il s’agit d’une charmante petite baie isolée au sable blanc gris, prisée pour sa quiétude et la limpidité de ses eaux cristallines.

Au sein même du parc de Machalilla, l’île de la Plata se distingue comme un petit bijou détaché des Galápagos, souvent surnommé le « Galapagos du pauvre ». Il faut environ 1h30 de traversée en bateau pour la rejoindre.

Une fois sur l’île de Plata, une marche d’environ deux heures est nécessaire pour atteindre le point d’observation des baleines, site incontournable de l’île.

La lagune de Quilotoa

Nichée au cœur des majestueuses montagnes des Andes équatoriennes, la lagune de Quilotoa se dévoile comme un trésor naturel dans la province de Cotopaxi. À une altitude vertigineuse d’environ 3 914 mètres, cette étendue d’eau émeraude est le fruit de l’effondrement d’un ancien volcan, créant ainsi un cratère rempli d’une beauté saisissante.

Pour explorer ce joyau, des sentiers bien tracés permettent de descendre jusqu’au fond du cratère, offrant ainsi une expérience immersive au cœur de ce paysage spectaculaire. Le tour de la lagune, quant à lui, s’effectue à pied en environ cinq heures, offrant des panoramas à couper le souffle à chaque tournant.

Bien que la baignade soit interdite dans ses eaux sacrées, il est possible d’explorer le lac en pédalo, offrant ainsi une perspective unique sur sa splendeur éblouissante. Pour ceux qui préfèrent une ascension plus confortable, des ânes sont disponibles à la location, offrant une manière pittoresque de remonter les pentes abruptes du cratère.

Sur le versant sud-ouest du cratère, le charmant village éponyme de Quilotoa offre un havre de paix à une altitude impressionnante de 3920 mètres. Animé par un petit marché local, ce village propose également des auberges communautaires où les visiteurs peuvent savourer l’hospitalité chaleureuse des habitants. À proximité se trouve le village de Chugchilan, offrant une expérience similaire dans un cadre tout aussi enchanteur.

Ingapirca

A 85 kilomètres au nord de Cuenca, le site antique d’Ingapirca est un témoignage vivant de la présence inca en Équateur, datant de plus de cinq siècles. À travers ses vestiges impressionnants, il révèle l’ingéniosité architecturale et la grandeur de cette civilisation.

Le complexe architectural qui domine le site comprend divers éléments, notamment un temple dédié au soleil, des résidences, des places et des systèmes d’irrigation, offrant ainsi un aperçu fascinant de la vie quotidienne à l’époque inca. Le Temple de l’Inti Cancha, ou Temple du Soleil, se distingue comme une merveille d’ingénierie, construit avec des pierres soigneusement taillées et assemblées sans l’aide de mortier. Ses portes trapézoïdales caractéristiques témoignent du savoir-faire unique des bâtisseurs incas.

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Vilcabamba

Vilcabamba, située à 48 kilomètres au sud de Loja, est nichée au cœur d’une vallée verdoyante. Elle est entourée de majestueuses montagnes et sa réputation dépasse largement ses frontières grâce à son climat doux et constant, propice à une vie paisible et sereine.

Perchée à 1 850 mètres d’altitude, Vilcabamba déploie sa place centrale, ornée d’une église emblématique, qui constitue le cœur vibrant de la communauté locale.

Le marché artisanal de Vilcabamba est un véritable trésor où se mêlent couleurs et senteurs. Les artisans locaux y exposent leurs créations, offrant aux visiteurs l’opportunité d’acquérir des textiles, des poteries et des bijoux uniques, empreints de l’âme et de la culture de la région.

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Ibarra

Ibarra, surnommée la ville blanche, se trouve à environ 25 kilomètres au nord d’Otavalo.

Dévastée par le séisme de 1606, qui a laissé la ville en ruines, Ibarra a été reconstruite au fil des années, donnant naissance à un mélange harmonieux de styles architecturaux.

La cathédrale est ornée de douze chapelles, d’autels recouverts d’or et de tableaux de l’école de Quito. Quant à la basilique La Merced, elle se distingue par son architecture remarquable, avec ses ornements délicats et ses deux clochers uniques. D’autres églises, telles que La Dolorosa et l’église Jesus del Gran Poder, témoignent des ravages des catastrophes naturelles qui les ont touchées. Le Museo del Banco Central est également à ne pas manquer, offrant un aperçu des découvertes archéologiques réalisées dans les environs de la ville.

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San Clemente

À quelques kilomètres de la ville d’Ibarra, se trouve le village de San Clemente, blotti dans les contreforts des Andes.

Réputé pour ses plantations de roses, qui prospèrent dans la région grâce à son climat idéal, le village attire les visiteurs en quête de beauté naturelle. Ils peuvent explorer les plantations et en apprendre davantage sur le processus de culture des roses, tout en achetant des fleurs fraîches auprès des producteurs locaux.

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L’Amazonie équatorienne

Surnommée l’Oriente pour sa couverture de tout l’est du pays, l’Amazonie équatorienne s’étend sur une vaste étendue de mangroves et de forêts.

Habitée par seulement 3% de la population équatorienne, cette région abrite une flore et une faune uniques, comprenant des jaguars, des pumas, des singes siffleurs, des perroquets, des anacondas et bien d’autres espèces fascinantes.

Les rivières foisonnantes offrent la plus grande diversité de poissons au monde, tandis que la luxuriante végétation permet d’observer une multitude de mammifères, de reptiles et d’amphibiens, notamment les dauphins amazoniens, les crocodiles et les caïmans.

Des excursions dans la jungle sont proposées, offrant des activités telles que la baignade dans les fleuves, l’immersion dans la jungle, l’observation de la faune et l’apprentissage des plantes locales.

Des villages comme Puerto Misahualli, niché sur les rives du Río Napo, servent de points de départ pour des treks en Amazonie. Les réserves de Yasuni et de Cuyabeno, au cœur de l’Amazonie primaire, sont réputées pour leur préservation et offrent des rencontres uniques avec les communautés indigènes, comme les Huaorani.

Cuyabeno est la deuxième plus grande zone protégée en Equateur. Considérée comme le meilleur endroit pour repérer la faune, elle permet également de rencontrer la communauté des Sionas.

Pour rejoindre Cuyabeno, le plus simple est de prendre un vol domestique depuis Quito. Une fois arrivés à l’aéroport, vous pouvez réserver une nuit dans un lodge ; vous entrerez dans la réserve avec un piroguier qui viendra vous récupérer.

Situé à l’est de l’Équateur en Amazonie, le Parc National Yasuni, classé réserve de biosphère par l’UNESCO regroupe sur une surface de près de 10 000 km2 l’une des biodiversités les plus importantes et les plus riches de notre planète. Depuis 1989, le parc est classé en tant que réserve de la biosphère pour la variété de ses écosystèmes, de sa faune et de sa flore.

Le parc national Sangay

Le parc national Sangay se trouve sur la cordillère orientale des Andes en Équateur et est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983.

Cet espace protégé est l’un des sites les plus sauvages du pays tout en étant relativement accessible par la route. Il est dominé par trois majestueux volcans : l’Altar, le Tungurahua et le Sangay.

Traversé par plusieurs rivières et abritant de nombreuses cascades et lacs, le parc offre un paysage spectaculaire. L’ascension du volcan Sangay, au sud-est de Riobamba, est un défi qui demande une excellente condition physique et environ 6 jours de marche.

Le parc national Sangay est un sanctuaire pour une variété d’animaux, dont le puma, le jaguar, l’ours à lunettes et le condor des Andes. Sa richesse en biodiversité en fait un lieu d’observation privilégié pour les amoureux de la nature.

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Le Qhapaq Nan, route principale des Andes

Le réseau de routes incas, serpentant à travers la Colombie, l’Équateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili et l’Argentine, s’étend sur plus de 30 000 kilomètres. Construits sur plusieurs siècles avant le XVIe siècle, ces chemins, souvent escarpés et dallés de pierre, permettaient aux voyageurs de l’empire Inca de traverser les régions hostiles des Andes avec moins de difficultés.

Reconnu comme Patrimoine mondial culturel par l’UNESCO en 2014, le Qhapaq Nan s’étend de Rumichaca, dans la province de Carchi au nord, jusqu’à Amaluza, dans la province de Loja au sud. Ce réseau de routes anciennes est un témoignage exceptionnel de l’ingéniosité et de l’ingénierie des Incas, et mérite une attention particulière pour son importance historique et culturelle.

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Quito

Quito, la capitale de l’Équateur, est nichée dans les montagnes des Andes, à une altitude impressionnante de 2 850 mètres au-dessus du niveau de la mer. Avec une population d’environ 2,7 millions d’habitants, elle est la deuxième plus grande municipalité du pays après Guayaquil.

En y entrant à l’intérieur, tout d’abord de nuit, nous pouvons découvrir une ville aux nombreuses rues pavées qui joignent un mélange intéressant de styles coloniaux espagnols et d’influences indigènes, ce qui lui confère une atmosphère unique et un charme historique. La vieille ville de Quito, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, regorge de trésors architecturaux avec pour coeur, la place de l’indépendance appelée également Plaza Grande, sur laquelle nous nous rendons le lendemain de bonne heure.

Au centre de la place fleurie, se dresse une imposante statue : le monument aux héros, en la forme d’une femme vaillante tenant dans sa main droite une flamme.

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La cathédrale métropolitaine de Quito, située sur le côté nord de la place, est l’un des monuments les plus remarquables de la ville. Cette cathédrale majestueuse, de style baroque, présente une façade élaborée avec des détails architecturaux élaborés, des colonnes finement sculptées et des sculptures religieuses ornées. Ses tours imposantes et son dôme central en font une structure impressionnante qui domine la place.

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En face de la cathédrale se trouve le Palais présidentiel, également connu sous le nom de : Carondelet Palace. Ce bâtiment officiel abrite les bureaux du président de l’Équateur. De style colonial espagnol, le palais se distingue par son architecture élégante, ses balcons ornés et ses portes imposantes. Sa présence sur la place souligne l’importance politique de cet espace.

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À côté de la cathédrale se trouve l’Evéché, un autre édifice religieux remarquable. Cette église, également de style baroque, présente des façades richement décorées avec des sculptures religieuses et des motifs complexes. L’évêché ajoute une dimension spirituelle à la place et renforce son caractère historique et culturel.

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Non loin de la place se trouve La Merced, église coloniale la plus haute de la ville et l’église jésuite Compania de Jesus construite en un peu moins de 2 siècles et célèbre pour ses décorations en or. Le Teatro Sucre construit en 1878 est magnifiquement restaurée et accueille maintenant de nombreux spectacles.

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En arrivant sur la place, une cérémonie militaire se déroule, remplissant l’air d’une atmosphère patriotique et solennelle.

Les hauts gradés militaires se tiennent avec fierté, tandis que des bannières flottent au vent, ajoutant une touche de grandeur à l’événement.

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À proximité, quelques artisans de rue s’affairent à lustrer les chaussures des militaires, offrant un contraste fascinant entre la solennité de la cérémonie et l’aspect quotidien de la vie urbaine. Nous observons avec admiration leur habileté et leur dévouement à leur métier, reflétant la diversité et le dynamisme de la culture urbaine de Quito.

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Nous devons grimper quelques rues assez pentues et après avoir traversé la Place San Francisco qui comporte un monastère éponyme ainsi qu’un musée et la Place Santo Domingo, nous rejoignons la Basilica del Voto Nacional, une magnifique basilique néogothique, l’une des plus grandes églises d’Amérique du Sud.

Ses flèches effilées et ses vitraux colorés en font un chef-d’œuvre architectural à ne pas manquer.  

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A l’aide d’un chauffeur de taxi, nous rejoignons ensuite le Panecillo, la colline qui surplombe la ville ; elle abrite la célèbre statue de la Vierge de Quito, qui domine l’horizon avec ses 41 mètres de hauteur.  

Arrivés au sommet, nous sommes époustouflés par la vue spectaculaire qui s’offre à nous : les toits colorés de la ville s’étendent à perte de vue, encadrés par les majestueuses montagnes des Andes en arrière-plan.

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De là-haut, nous ressentons un mélange d’émerveillement et de gratitude envers cette ville fascinante et ses habitants accueillants, dont une jeune femme au visage magnifique qui porte dans son dos son enfant de bas-âge.

Mitad del Mundo

A 26 kilomètres, au nord de Quito se trouve la ville de San Antonio de Pichincha, connue pour son emplacement sur l’équateur.

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Afin de matérialiser cette ligne imaginaire qui sépare l’hémisphère sud de l’hémisphère nord, le site Mitad del Mundo a été construit pour en marquer l’emplacement exact en 1736.

Si depuis, des mesures GPS plus précises ont montré que la véritable ligne équatoriale se trouve à quelques centaines de mètres au nord du monument, le site reste cependant une attraction populaire pour les visiteurs.

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À notre arrivée, nous sommes accueillis par le monument imposant au centre du monde, une sphère majestueuse perchée sur un monolithe, qui se dresse fièrement au milieu d’un parc dont l’entrée est payante.

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L’architecture rappelle un village colonial typique, ajoutant une touche de charme et d’authenticité à l’ensemble.

Nous arpentons les allées du parc, admirant les bâtiments colorés et la verdure luxuriante qui nous entoure. L’atmosphère est animée par l’effervescence des visiteurs, venus des quatre coins du globe pour découvrir ce lieu mythique.

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À l’intérieur du monument, nous montons jusqu’au sommet pour profiter d’une vue panoramique saisissante sur les environs. La grandeur de la nature qui s’étend sous nos yeux nous laisse sans voix, tandis que nous réalisons l’importance symbolique de cet endroit.

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Nous prenons également le temps d’explorer les deux musées du site. Le musée ethnographique nous plonge dans les riches traditions et cultures indigènes de l’Équateur, tandis que le musée scientifique Inti Ñan nous émerveille par ses expériences scientifiques ludiques qui mettent en lumière les phénomènes physiques liés à la latitude 0.

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Conclusion

Ce pays aux multiples facettes nous a offert des expériences inoubliables, des paysages à couper le souffle, et des rencontres enrichissantes .

De la majesté des sommets enneigés des Andes, en passant par la beauté saisissante des grandes mégalopoles équatoriennes, nous avons été témoins de la richesse naturelle et culturelle de ce pays enchanteur.

Nous avons exploré des villes historiques imprégnées de traditions séculaires, où chaque rue raconte une histoire fascinante. Nous avons été émerveillés par la diversité des écosystèmes, des forêts tropicales luxuriantes aux volcans imposants, en passant par les plages de sable fin bordées par les eaux turquoise du Pacifique.

Nos rencontres avec les communautés indigènes nous ont permis de découvrir leurs modes de vie uniques et leur profond respect pour la nature qui les entoure. Nous avons été touchés par leur hospitalité chaleureuse et leur générosité sans bornes.

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Bahreïn : les incontournables

Situé dans le Golfe Persique, à proximité de l’Arabie Saoudite, de l’Iran et du Qatar, Bahreïn est un petit pays fortement doté en réserves d’hydrocarbures et en gaz, ce qui lui a conféré un rapide développement ces vingt dernières années. Comme ses voisins du Moyen-Orient, il souffre d’une image d’arrogance et de froideur, des clichés bien éloignés de la réalité. Nous avons passé plusieurs jours dans ce petit pays et nous vous en présentons les incontournables.

Au cœur du Golfe Persique, entre les côtes de l’Arabie Saoudite et du Qatar, se trouve un joyau insulaire aux multiples facettes : le Bahreïn.

Cette petite nation est un mélange fascinant de modernité et de traditions anciennes. Bien que le pays soit considéré comme unitaire, il est constitué de 36 îles, dont certaines sont constituées de plages de sable blanc bordant des eaux turquoise.

Mais le pays est également fort d’une histoire intense, la région ayant été habitée depuis plus de 5000 ans et successivement occupée par les Sumériens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arabes, les Portugais et les Britanniques.

Riche en culture et en beauté naturelle, le Bahreïn est méconnu du grand public, visité principalement par les hommes d’affaire et les voyageurs en recherche de destinations authentiques.

En explorant ses villes dynamiques, ses sites historiques et ses paysages côtiers pittoresques, nous avons plongé dans une aventure immersive au cœur du patrimoine et de la culture du pays. Nous avons découvert ainsi les trésors cachés de cette île enchantée, imprégnée d’une riche histoire, d’une hospitalité chaleureuse et d’une beauté naturelle à couper le souffle.

Pour les lecteurs intéressés, n’hésitez pas à découvrir en complément notre récit de voyage photographique complet qui vous présente le vrai visage de ce petit pays.

Bahrain Bay

Située au nord de Manama, la baie de Bahreïn est un secteur moderne qui offre une vue magnifique sur le quartier des affaires de la ville.

Constitué de nombreux hôtels luxueux et comportant nombre de restaurants, le quartier est apprécié des touristes qui peuvent y faire la fête jusqu’à tard dans la nuit.

Afin de mieux découvrir cette baie, nous avons la chance d’être acceptés à bord de son bateau, par un pêcheur qui nous emmène avec lui pour une petite sortie en mer.


Nous sommes bercés par les vagues calmes du port alors que notre bateau de pêcheur glisse doucement sur les eaux de la baie de Bahreïn.

Autour de nous, nous apercevons les autres bateaux de pêche alignés le long du quai, vibrant de l’activité des pêcheurs qui sourient à la vue de notre passage.

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Les bateaux, aux couleurs vives, se détachent du paysage ambiant, ajoutant une touche de gaieté à la baie. Les pêcheurs s’affairent à préparer leur équipement, lançant des cordages, vérifiant leurs filets et chargeant leurs embarcations de matériel. Dans cette ambiance animée et colorée, nous nous sentons immergés dans l’authentique vie maritime de Bahreïn, captivés par le spectacle vivant qui se déroule sous nos yeux.

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Les eaux de la baie de Bahreïn abritent une riche diversité de vie marine, y compris des poissons tropicaux colorés, des tortues de mer et des coraux, représentant un endroit populaire pour la plongée sous-marine et la plongée en apnée. Les rives sont bordées de belles plages de sable blanc, offrant aux visiteurs des espaces pour se détendre, se baigner et profiter du soleil.

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Muharraq

Au nord de Manama, se trouve l’île historique de Muharraq, autrefois capitale du Bahreïn. Reliée à l’île principale par un pont, cette cité a joué un rôle crucial dans l’histoire du pays, notamment dans le domaine du commerce et de la pêche.

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Nous parcourons la ville et lui découvrons une certaine forme d’authenticité. En traversant ses rues étroites, nous sommes entourés par des maisons en pisé bien préservées et réhabilitées qui nous permettent de nous plonger dans le passé riche  de la ville.

Nous rejoignons immédiatement le souk dont nous arpentons les ruelles animées, immergés dans un tourbillon de couleurs, de sons et d’odeurs envoûtantes. Les étals débordent de produits artisanaux, de tissus chatoyants, et d’épices aux parfums enivrants. Les commerçants, chaleureux et accueillants, nous interpellent, vantant la qualité de leurs marchandises avec enthousiasme.

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Les cris des vendeurs se mêlent aux conversations animées des acheteurs, créant une ambiance vivante et pittoresque. Nous déambulons entre les stands, admirant les poteries traditionnelles, les bijoux étincelants, et les tapis somptueux qui ornent les échoppes.

Bien que l’activité perlière ait disparu, elle reste inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les anciennes maisons de pêcheurs, bien que largement rénovées, témoignent encore de ce passé prospère.

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La Maison de la Perle, l’une de ces demeures restaurées, offre un aperçu captivant de la vie traditionnelle à Muharraq. Transformée en musée dédié à l’industrie perlière, elle rappelle l’importance économique passée de cette activité pour la région.

La Maison de Salman Hussein Bin Matar, ancienne demeure d’une famille majeure dans le commerce de la perle, et la Maison de Shaikh Isa Bin Ali, résidence royale du XIXe siècle, sont également des incontournables. Toutes deux offrent un fascinant voyage dans le temps à travers l’histoire et la culture du Bahreïn.

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La Kurar House, quant à elle, est un musée dédié à l’art traditionnel du Kurar, une broderie à base de fil doré. Outre ses expositions, le musée permet aux visiteurs d’admirer le travail artisanal de broderie réalisé par des femmes talentueuses travaillant en trinôme.

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La ville permet de rejoindre deux forts importants : le fort Arad et le fort Bu Maher. Mais c’est surtout le Shaikh Ebrahim Center qui retient l’attention, en étant installé dans une ancienne maison et en offrant un espace de conférences, une bibliothèque et un grand livre interactif retraçant l’histoire de la culture perlière.

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Enfin, dans le port de Muharraq, les visiteurs peuvent explorer les bateaux traditionnels des pêcheurs de perles : les Boutres, et partir en excursion pour découvrir les magnifiques côtes du Bahreïn.

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La ville comprend également le Seef Mall, un centre commercial apprécié et agréable.

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Tree of life, l’arbre de vie

Tree of life ou Shajarat al-Hayah, est le site le plus incontournable du pays. Il concerne un arbre…oui, un arbre…situé sur une colline dans une zone désertique du désert arabe, à 2 kilomètres de Jebel Dukhan, le point culminant du pays et à 40 kilomètres de Manama.

Alors que nous avons traversé une grande partie du désert, nous découvrons avec émerveillement l’emblématique Tree of Life, l’arbre de la vie. Au milieu de nulle part, cet arbre solitaire s’élève majestueusement au-dessus du paysage désertique, défiant toutes les attentes en prospérant dans un environnement aride et hostile.

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Nos pas nous mènent à travers les dunes de sable doré jusqu’à ce site extraordinaire. Là, nous contemplons avec étonnement cet arbre ancien, dont les branches s’étendent gracieusement dans toutes les directions. Malgré les rigueurs du désert qui l’entourent, l’arbre semble plein de vie, offrant un contraste frappant avec le paysage désertique environnant.

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Considéré comme l’arbre le plus sacré du Moyen-Orient, l’arbre de vie est un Prosopis cineraria de 9,75 mètres de haut qui a plus de 450 ans. D’une race supposée vivre au maximum, 80 ans, il survit en plein milieu du désert sans la proximité d’une source ou une explication rationnelle. L’arbre est abondamment couvert de feuilles vertes et comprend de hautes et fortes branches. Une analyse pédologique et dendrochronologique réalisée dans les années 1990 a conclu que l’arbre était un acacia planté en 1582.

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Nous ressentons une profonde admiration envers lui, dont la présence mystérieuse défie toute explication rationnelle, certains considérant que le territoire qui abrite l’arbre fut jadis le jardin d’Eden alors que d’autres affirmant que l’arbre est protégé par Enki, un dieu de l’eau dans la religion babylonienne et sumérienne.

Tout en observant ses feuilles onduler doucement dans la brise du désert, nous nous laissons emporter par la magie et la tranquillité de cet endroit unique, jusqu’à ce qu’une famille avec enfants arrive sur place.

Les enfants grimpent sur les hautes branches et au travers de leur rire, nous permettent de prendre le temps d’apprécier pleinement ce moment de contemplation, reconnaissant la beauté et la force de la vie qui persiste même dans les conditions les plus extrêmes.

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Saar

Le site archéologique de Saar est situé au nord-ouest du pays, à environ 10 kilomètres au sud de la capitale, Manama. Il se trouve dans la région de Saar, près du village éponyme.

Saar remonte à l’époque de la civilisation Dilmun, qui prospérait dans la région entre 3000 et 600 avant Jésus-Christ.

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En explorant le site archéologique, sans avoir eu besoin de payer un quelconque droit d’entrée, nous sommes transportés à travers les siècles dans l’histoire fascinante du pays. Face à nous, les ruines de ce site captivant qui émergent du sol révèlent les vestiges d’une civilisation ancienne, témoignant de la richesse culturelle et de l’héritage historique de la région.

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Le site était autrefois un important centre agricole et commercial, doté de systèmes sophistiqués d’irrigation et de vastes plantations. Il a été découvert au début du XXe siècle lors de fouilles archéologiques, révélant des vestiges remarquables de l’architecture et de la vie quotidienne de l’époque.

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Nos pas résonnent sur les chemins de pierre usés par le temps, tandis que nous nous faisons connaissance avec plusieurs archéologues, qui patiemment, tentent de redonner vie aux vestiges qu’ils dévoilent précautionneusement.

Nous sommes émerveillés par l’ingéniosité architecturale des anciens habitants, qui ont construit des structures impressionnantes à partir de pierres soigneusement taillées.

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Nous contemplons avec admiration les vestiges des maisons, des temples et des systèmes de drainage sophistiqués, qui témoignent de la vie quotidienne de la population antique. Les murs de pierre portent les traces du temps, mais conservent encore la grandeur et la potentielle splendeur de leur époque.

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Fort Arad

Niché près de l’aéroport international, ce joyau architectural du XVe siècle évoque l’ère glorieuse des forts islamiques, avec ses murs imposants en pierres de corail et ses tours de guet majestueuses.

Nous pénétrons dans l’enceinte du fort, impressionnés par son architecture grandiose et son emplacement stratégique surplombant la mer et les paysages environnants.

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L’entrée modique de seulement 2 euros par personne nous ouvre les portes d’un voyage dans le temps, à la découverte des siècles d’histoire qui ont façonné ce site emblématique.

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À l’intérieur, nous sommes transportés à travers les époques en explorant les salles historiques et les passages voûtés du fort.

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Nous déambulons le long des remparts, admirant les panoramas sublimes qui s’étendent à perte de vue.

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Du sommet du fort, nous contemplons avec émerveillement la beauté saisissante des eaux scintillantes de la mer et des terres construites qui s’étendent à l’horizon.

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Fort Bu Maher (Muharraq)

Le Fort Bu Maher, également connu sous le nom de Qal’at Bu Maher, constitue un site historique d’une importance capitale, niché sur la côte nord-est de l’île de Muharraq. Érigé au cours du XIXe siècle, ce fort revêtait un rôle stratégique majeur dans la défense côtière de la région ainsi que dans la sécurisation des eaux environnantes.

Construit en pierres de corail, le Fort Bu Maher séduit par son architecture imposante, caractérisée par d’épaisses murailles, d’imprenables bastions et une tour sud encore intacte. Trônant fièrement au bord de la mer, il offre une vue panoramique imprenable sur le golfe Persique, en faisant ainsi de lui un poste d’observation de premier plan contre les éventuelles attaques maritimes.

Accessible en bateau depuis le musée national, point de départ de la célèbre route de la perle classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce petit fort jouxte une superbe plage prisée des habitants locaux. Il abrite également des maquettes représentatives des magnifiques demeures du vieux quartier de Muharraq, offrant ainsi un aperçu captivant de l’histoire architecturale de la région.

Durrat al Bahrein

Située au sud du pays, d’une surface de 20 000 000 mètres carrés,  Durrat Al Bahreïn est une vaste série d’îles artificielles constituée de six atolls sur lesquels sont installés des hôtels cinq étoiles, plus de 2000 villas, un imposant port de plaisance, des zones de loisirs, des plages et des boutiques.

Nous nous posons à l’extérieur de la guérite de sécurité et admirons ces villas qui s’étendent à perte de vue en arrière de ce qui semble être un étang.

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Les villas surveillées 24 h sur 24 par d’importants services de sécurité, possèdent une architecture cubique, aux façades de couleur blanche et aux lignes épurées.

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Parc Adhari

Le parc Adhari est un parc d’attraction, situé autour des sources d’eau douce historiques connues sous le nom d’Ain Adhari, dans la région de Zinj.

Couvrant une vaste superficie de 165 000 mètres carrés, le parc est composé de 38 manèges d’intérieur et d’extérieur tout en comprenant un centre de divertissement familial, des restaurants et des cafés.

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Dès l’entrée du parc, nous sommes enveloppés par une atmosphère de divertissement et d’excitation.  

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Nos yeux s’illuminent à la vue des manèges colorés qui s’élèvent majestueusement. Nous ressentons une montée d’adrénaline en observant les visiteurs s’amuser en hurlant de joie, tandis que les plus jeunes se réjouissent à l’idée de faire un tour de carrousel.

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Si les attractions ne sont pas exceptionnellement génératrices d’adrénaline, et si elles dégagent un peu ce côté délicieusement révolu, leur emplacement dans ce petit pays suffit à provoquer en nous une certaine forme de satisfaction.

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Après avoir arpenté les parties attractives du parc, nous nous aventurons dans les zones plus calmes, où nous découvrons des attractions plus paisibles et relaxantes. Nous flânons le long des allées bordées d’arbres, savourant l’ambiance joyeuse et la camaraderie qui règnent en ces lieux.

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Ferme royale des chameaux

À Janabiya, dans l’ouest de l’île, se trouve la ferme royale des chameaux, également connue sous le nom de Royal Camel Farm, qui abrite près de 200 camélidés qui sont en réalité des dromadaires, au cœur d’une palmeraie.

Établie dans les années 1990 sous le patronage du roi du Bahreïn, la Royal Camel Farm avait pour objectif initial de préserver et de promouvoir la culture traditionnelle liée aux chameaux dans le pays. Au fil du temps, elle est devenue un site touristique incontournable.

L’accès au site est gratuit, offrant ainsi aux visiteurs la possibilité de découvrir de près ces majestueux animaux. Pour quelques euros supplémentaires, il est même possible de monter sur les chameaux et d’acheter du lait de chamelle directement sur place.

Les visiteurs ont également la chance d’assister à des démonstrations de dressage et à des courses de chameaux, offrant ainsi un aperçu fascinant de cette tradition ancestrale. De plus, sous la tutelle d’un membre de la famille royale, les visiteurs peuvent nourrir les chameaux et en apprendre davantage sur leur mode de vie et leur importance culturelle dans la région.

L’île de Hawar

À proximité des côtes du Qatar se trouve l’île de Hawar, qui s’étend sur 18 kilomètres de longueur. Classée réserve naturelle protégée, elle abrite un palais royal, une base militaire et un hôtel 4 étoiles, le tout niché au cœur d’un désert sauvage.

Le trajet en ferry pour rejoindre l’île depuis le continent dure environ 45 minutes, offrant aux visiteurs une escapade tranquille vers ce paradis préservé.

Les plages de sable blanc qui bordent les eaux cristallines font de Hawar un véritable havre pour les passionnés de plongée et de snorkeling. Sous la surface, les visiteurs peuvent avoir la chance d’observer des tortues vertes et des dauphins à gros nez, espèces actuellement menacées.

En raison de son faible degré d’urbanisation, l’île abrite une biodiversité remarquable, avec pas moins de 150 espèces d’oiseaux ainsi que des gazelles de Bahreïn, des oryx d’Arabie et des lézards. Hawar offre ainsi aux amoureux de la nature une expérience unique au cœur d’un environnement préservé.

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Zallaq

Située à l’ouest du pays, Zallaq est une destination balnéaire prisée, réputée pour ses plages de sable cristallin, ses hôtels de luxe et ses nombreux centres de divertissement.

Cette ville côtière est spécialisée dans les séjours en bord de mer et offre aux visiteurs une expérience inoubliable. Parmi les attractions les plus populaires se trouve le parc aquatique The Lost Paradise of Dilmun, qui s’étend sur une superficie de 77 000 mètres carrés. Ce parc aquatique propose plus de 20 toboggans et attractions, et il présente de manière ludique l’histoire de la période Dilmun à travers des sculptures en pierre uniques et une architecture thématique.

Au sud de Zallaq se trouve Al Areen Wildlife Park and Reserve, une réserve naturelle qui abrite et protège plusieurs espèces animales rares du monde arabe, notamment l’oryx, l’adax et la gazelle de Reem. Les visiteurs peuvent explorer cette réserve pour découvrir la faune locale dans son habitat naturel.

Avec ses plages magnifiques, ses attractions divertissantes et ses sites naturels préservés, Zallaq offre aux voyageurs une escapade balnéaire de luxe.

A’ali

Au cœur du Bahreïn, au sud de Manama, se trouve A’ali, un charmant village authentique niché aux portes du désert.

Malgré sa taille modeste, ce village abrite une richesse culturelle remarquable. Plusieurs ateliers de poterie y sont établis, où le savoir-faire se transmet de génération en génération. Les visiteurs sont invités à découvrir ces ateliers ouverts au public, où les artisans façonnent des créations authentiques en utilisant des techniques de moulage manuelles sur des tours de potier traditionnels, actionnées par le pied. Une fois les œuvres terminées, elles sont cuites dans des fours en terre cuite scellés avec des briques et de l’argile, perpétuant ainsi une tradition ancestrale.

A’ali est également renommé pour abriter un trésor archéologique : les A’Ali Burial Mounds, des tombes anciennes datant de la civilisation Dilmun. Cette nécropole, comprenant plus de 100 000 tombes, constitue un témoignage précieux de l’histoire de cette civilisation. Certaines de ces tombes, ressemblant à des buttes artificielles de tailles variables, atteignent une hauteur impressionnante de 15 mètres.

Les champs de pétrole et de gaz

En nous dirigeant vers le Sud, nous commençons en conduisant, à découvrir  les vastes étendues du Bahreïn et une sensation particulière nous envahit lorsque nous apercevons les champs de pétrole avec des inscriptions interdisant la prise de photographies, l’endroit étant considéré comme sensible. Au fur et à mesure de notre progression, les puits marqués par la présence de hauts derricks nous permettent de pénétrer dans le cœur même de l’économie de cette nation.

Nous sommes étonnés par l’ampleur de ces installations industrielles, où les puits de pétrole s’étendent à perte de vue, ponctués par les élancements des tours de forage et les structures métalliques des plateformes de production. L’atmosphère est emplie de l’odeur caractéristique de l’huile et du gaz, tandis que le sol semble imprégné de cette richesse naturelle qui a façonné le destin de tout un peuple.

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C’est un mélange de fascination et de réflexion qui nous anime alors que nous contemplons ces champs de pétrole qui s’étendent à perte de vue. Nous prenons conscience de l’importance stratégique de cette ressource pour le Bahreïn, mais aussi des défis environnementaux et des questions économiques qui y sont associés. C’est une expérience qui nous amène à réfléchir sur les enjeux mondiaux liés à l’énergie et à l’avenir de notre planète.

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Afin de bien marquer cette importance de l’or noir, le secteur de Djebel Al Dukhan, comprend le musée du pétrole, exposant le premier forage ayant existé dans le pays en 1932.

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Nous passons cette découverte, lui préférant les champs authentiques aux abords desquels nous nous arrêtons discrètement.

Nous tentons à notre manière de comprendre le fonctionnement de ces puits et avons la chance un peu plus loin de tomber sur une exploitation de gaz, que nous reconnaissons au travers d’une grande flamme extérieure qui même à notre distance, nous procure une forte sensation de chaleur.

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Ile Jarada

Surnommée « l’île cachée » du Bahreïn, Jarada est un petit paradis de sable qui émerge des eaux de la baie seulement pendant quelques heures par jour, au gré des mouvements de l’eau. Ce phénomène naturel, dépendant du coefficient des marées, fait que l’île peut tantôt se retrouver submergée par les eaux, tantôt réapparaître majestueusement.

De par sa taille réduite et son emplacement au cœur de la baie, Jarada exerce une fascination sur les habitants locaux et les touristes internationaux en quête de tranquillité et de beauté naturelle. Ses eaux cristallines et son sable fin et doré en font une destination prisée pour ceux qui cherchent à s’évader du quotidien et à se ressourcer au cœur de la nature.

Riffa

Située au sud de Manama, à environ 20 kilomètres de là, Riffa se distingue en tant que deuxième plus grande ville de Bahreïn. Son histoire remonte loin, ayant été autrefois le centre urbain de l’île et le siège du gouvernement jusqu’en 1869. Aujourd’hui, cette ville dynamique est peuplée par environ 200 000 habitants et se divise en deux parties distinctes.

À l’est, Riffa constitue le cœur commercial de la ville, abritant également la célèbre forteresse et la première université privée réservée aux femmes, la Royal Women’s University. De l’autre côté, Riffa Ouest est le centre névralgique du pouvoir bahreïni, où résident le roi et sa famille dans leur palais, ainsi que de nombreux ministres et personnalités politiques.

La forteresse de Riffa, est son bâtiment le plus important. Elle incarne un patrimoine historique emblématique. Édifiée au XVIIIe siècle par la famille royale Al Khalifa, cette structure défensive avait pour vocation de protéger la ville et ses habitants des invasions étrangères. Aujourd’hui, admirablement préservée, elle représente un exemple remarquable d’architecture militaire islamique. Ses imposants murs, ses tours de guet et ses bastions défensifs témoignent de la puissance et de la grandeur des anciens souverains du Bahreïn. Renommée Shaikh Salman bin Ahmed Fort, elle offre également une vue panoramique époustouflante sur la vallée de la Hunanaiya.

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La mosquée traditionnelle (Manama)

A Muharraq, nous entrons dans une mosquée traditionnelle, dans laquelle nous sommes accueillis avec le sourire, par les fidèles peu nombreux à cette heure de la journée.

Après nous être déchaussés, nous sommes immédiatement enveloppés par une atmosphère de sérénité et de recueillement. Les tapis doux et colorés couvrant le sol ajoutent une touche de chaleur à l’espace sacré, tandis que la lumière filtrée à travers les vitraux crée des motifs enchanteurs sur les murs.

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Nous observons avec respect les fidèles en train de prier, leur mouvement gracieux rythmant silencieusement leur foi. Leurs gestes empreints de dévotion témoignent de la profondeur de leur sincérité. Nous sommes touchés par la paix qui émane de cet endroit et nous prenons un moment pour nous imprégner de l’ambiance spirituelle qui règne dans la mosquée.

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Bahrain International Circuit

Alors que nous nous rapprochons de Sakhir, au sud de Manama, non loin de l’aéroport international du pays, nous parcourons une partie des pistes du Bahrain International Circuit avec notre véhicule et pouvons nous imaginer les sensations ressenties par les pilotes dont la vitesse dépasse de 4, voire de 5 fois notre cinétique d’avancée.

Il nous faut ensuite garer notre véhicule et découvrir à pied les infrastructures impressionnantes de ce circuit.

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La piste de classe mondiale s’étend sur 5,4 kilomètres, offrant une succession de virages rapides, de lignes droites et de zones de freinage exigeantes. Homologuée par la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) pour accueillir des courses de Formule 1 et d’autres compétitions automobiles prestigieuses, elle respire la passion de la course.

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En explorant les infrastructures modernes du circuit, nous découvrons des stands de course impeccables, des garages bien équipés, des salles de conférence, des tribunes offrant une vue imprenable, des espaces VIP élégants, des restaurants proposant une cuisine variée, des boutiques de souvenirs où nous dénichons quelques trésors, et des aires de divertissement pour prolonger le plaisir au-delà des courses.

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Qal’at al-Bahrain

Sur les terres chargées d’histoire du site archéologique de Qal’at al-Bahreïn, situé dans le district du village d’Al Qalah, à quelques kilomètres à l’ouest de Manama, nous sommes enveloppés par une atmosphère mystérieuse et envoûtante, alors que nous nous aventurons parmi les vestiges anciens qui témoignent du passé glorieux de la civilisation Dilmun.

Les ruines datant de l’âge de bronze s’étendent devant nous, révélant les fondations d’un port qui fut autrefois la capitale de cette ancienne civilisation. Nous contemplons les strates les plus anciennes du tell, découvertes sous les imposantes fondations d’un fort portugais du XVIe siècle, dressé sur le sommet de la colline.

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L’entrée du site archéologique est libre, et nous nous aventurons à travers les vestiges correctement préservés de la métropole et du fort. Les murs majestueux et les portes en pierre nous transportent dans un autre temps, nous plongeant au cœur de l’histoire ancienne de Bahreïn.

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Nous sommes entourés de palmeraies et de jardins traditionnels, qui ajoutent une touche de verdure à ce paysage empreint de mystère. Les parfums des plantes et des fleurs flottent dans l’air, créant une atmosphère paisible et sereine alors que nous explorons ce site fascinant.

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Manama

Dans le nord-est du pays, Manama, peuplée de 700000 habitants, est la capitale du Bahreïn. Ville moderne, elle  incarne une communion entre modes de vie au goût du jour et traditions séculaires.

Comme nombre de grandes villes du Moyen-Orient, Manama est très étendue et de fait, ses attractions nécessitent un déplacement entre elles qui ne peut être fait qu’en voiture ou en bus.

Nous faisons connaissance avec la ville en découvrant son front de mer qui nous donne l’occasion de bénéficier d’une formidable vue sur les grandes tours de son quartier économique, qui émergent et semblent pourfendre le ciel.

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Nous rejoignons ensuite le marché central. Les étals débordent de fruits frais, de légumes colorés, et d’épices exotiques. L’air est empreint du parfum enivrant des herbes aromatiques et des mélanges d’épices. Nous goûtons aux délices locaux, dégustant des pâtisseries sucrées et des spécialités culinaires traditionnelles.

Au détour d’une ruelle, nous découvrons un marché aux poissons animé, où les pêcheurs vendent leur prise du jour dans une ambiance authentique et pittoresque. Les étals débordent de poissons frais, de crustacés et de fruits de mer, offrant un spectacle coloré et appétissant.

Nous franchissons ensuite la porte Bab Al Bahreïn sur l’avenue du Gouvernement, qui présente des caractéristiques architecturales islamiques.

Si son rez-de-chaussée abrite le bureau d’information touristique et une boutique d’artisanat, le monument qui se compose d’une immense arche, est souvent désignée comme l’entrée du souk de Manama dans lequel nous nous rendons.

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Les commerçants, habiles dans l’art de la négociation, tentent de nous séduire avec leurs offres alléchantes, créant une ambiance joyeuse et animée.

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Les senteurs enivrantes des épices et des herbes flottent dans l’air, tandis que le bruit des conversations animées et des transactions commerciales remplit nos oreilles. Nous nous laissons emporter par l’atmosphère vibrante et colorée de ce marché traditionnel, découvrant à chaque coin de rue de nouvelles merveilles à admirer et à explorer.

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Dans l’effervescence du souk de Manama se niche le temple Sri Krishna, le plus vaste sanctuaire hindou du Moyen-Orient. Ses teintes chatoyantes et l’animation qui l’anime nous plongent dans une atmosphère exotique envoûtante.

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Au milieu de ses nombreuses mosquées traditionnelles, la Mosquée Al Fateh se distingue par sa grandeur imposante. S’étendant sur 6 500 mètres carrés, elle peut accueillir plus de 7000 fidèles. Sa coupole, la plus vaste au monde en fibres de verre avec un diamètre de 25 mètres, témoigne de son importance. Les éléments de sa construction, du bois de teck d’Inde aux lustres d’Autriche en passant par les globes de lampes de la verrerie de Biot en France, reflètent une fusion harmonieuse de cultures.

Un peu excentrée, la Mosquée Al Khamis, érigée en 692, revendique le titre de plus ancien sanctuaire du monde arabe. Ses deux minarets jumeaux en font une icône architecturale emblématique.

Quant au Musée National de Bahreïn, il se dresse comme un gardien de l’histoire et de la culture du royaume. Fondé en 1988, ce vaste complexe de 28 000 mètres carrés abrite des expositions consacrées à l’archéologie, à la culture et à l’histoire du pays, offrant aux visiteurs une immersion captivante dans le passé et le présent de Bahreïn.

La ville compte également un quartier plus moderne, constitué de tours imposantes et de centres commerciaux modernes. Dans notre exploration du quartier économique de Manama, nous sommes éblouis par l’impressionnante silhouette des tours qui s’érigent majestueusement vers le ciel. Leurs formes audacieuses et leurs façades modernes témoignent de la vitalité économique de la ville et de son statut de centre financier régional.

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Le World Trade Center en est le plus célèbre.

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Doté de 2 voiles de 50 étages, chacune mesurant 240 mètres de hauteur, reliées par trois ponts de 30 mètres équipés chacun d’une éolienne, il abrite le Moda mall, l’un des plus grands centres commerciaux de luxe du monde.


Dès notre entrée, nous sommes accueillis par le raffinement du marbre qui orne les espaces et lui confère une atmosphère de grandeur.

Les boutiques de luxe alignées le long des allées proposent une sélection exquise de produits haut de gamme, attirant les amateurs de mode et de style. Entre les étalages étincelants et les vitrines élégantes, nous nous laissons emporter par le prestige et l’élégance qui imprègnent chaque recoin de cet univers commercial sophistiqué

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The Avenues, quant à lui, est le plus grand centre commercial de Manama. Doté d’un emplacement unique en bord de mer s’étendant sur 1,5 kilomètres dans le quartier de Bahrain Bay, il possède une superficie de 40 000 mètres carrés et comprend 130 magasins, la moitié des emplacements étant réservés aux restaurants et aux cafés.  

Pour effectuer des achats, le black 338, également appelé Adliya 338, est un petit quartier piéton au sud de la ville, mélange de street art, de sculptures contemporaines à ciel ouvert, de galeries d’exposition, de restaurants et de bars.

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Conclusion

Notre voyage au Bahreïn laisse derrière nous une multitude de souvenirs riches en découvertes et en émotions. Des ruelles animées du souk de Muharraq aux somptueux temples et mosquées qui témoignent de la diversité culturelle du pays, en passant par les vestiges historiques, chaque étape de notre périple a été marquée par la beauté et l’authenticité de ce pays insulaire.

Nous nous sommes imprégnés de l’atmosphère envoûtante des marchés traditionnels, avons exploré des sites chargés d’histoire et avons été émerveillés par la splendeur des paysages. Les rencontres chaleureuses avec les habitants nous ont permis de mieux comprendre la culture et les traditions locales, enrichissant ainsi notre expérience dans cette région du monde qui a tant à offrir.

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Mauritanie Les incontournables du pays

La Mauritanie, située en Afrique du Nord-Ouest, est un pays désertique au riche passé historique et culturel. Bordée par l’océan Atlantique à l’ouest, le pays est caractérisé par des paysages variés, allant du désert du Sahara aux plateaux rocheux. Alors que nous avions déjà découvert sa région la plus touristique avec l’Adrar, nous avons voulu arpenter le pays dans son intégralité, pour vous en présenter les autres incontournables.

Avec une population composée d’ethnies arabes, berbères et africaines, la Mauritanie est connue pour sa riche culture nomade et ses traditions ancestrales. Nous avions arpenté la région de l’Adrar et avions vécu une odyssée rare, entrecoupée de rencontres magnifiques et de découvertes uniques au travers du désert du Sahara.

Nous avons souhaité pour ce voyage, aller bien plus loin dans notre exploration du pays et après plus d’une semaine au travers de ses routes, nous vous présentons les incontournables de la Mauritanie hors territoire de l’Adrar qui fut notre point de départ pour ce séjour.

Dans l’air brûlant du désert, sous un ciel étoilé scintillant de mille feux, notre voyage en Mauritanie fut un conte des Mille et Une Nuits, une aventure hors des sentiers battus, un voyage au cœur d’une terre de contrastes et de mystères.

Des dunes de sable infinies aux villes historiques chargées d’histoire, chaque étape de notre périple a été une exploration fascinante de la richesse culturelle et naturelle de ce pays méconnu d’Afrique de l’Ouest. Dans l’article qui suit, nous vous invitons ainsi à embarquer avec nous pour un voyage inoubliable à travers les terres envoûtantes du pays.

Pour effectuer ce voyage, nous avons été accompagnés par l’agence Tinllabe, qui est dirigée par Isselmou ; à chacun de nos voyages en Mauritanie, il s’avèrera être un des meilleurs guides que nous ayons eu ; véritable nomade et prince du désert, il connaît le pays comme sa poche. C’est un homme prévenant, humain et d’une gentillesse exacerbée ; de l’avis unanime des habitants de l’Adrar, la région désertique dans laquelle, il est président de la fédération du tourisme, c’est le meilleur guide du pays qui permet de bénéficier des tarifs les moins chers du marché, du fait des prix dont il bénéficie. Pour le joindre ou organiser votre voyage, n’hésitez pas à envoyer un mail à son réceptif français.

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Pour découvrir l’article complet de la première partie de notre voyage dans la région de l’Adrar, présentant Atar et de nombreuses merveilles du territoire, rendez-vous ici.

Pour découvrir l’article du récit littéraire de la deuxième partie de notre voyage dans la région de l’Adrar, qui nous a conduit des cercles de Richât à Ouadane, rendez-vous sur le lien suivant

Pour découvrir l’article vous expliquant les coulisses de l’organisation de notre voyage, il suffit de vous rendre ici.

Pour lire notre article sur les coulisses du festival des villes anciennes de Chinguetti, cliquez sur ce lien.

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Vous pouvez découvrir le récit photographique de notre voyage au cœur de l’Adrar en Mauritanie, constitué de plusieurs centaines de photos.

Nous avons également publié le récit de voyage complet sur notre découverte du festival des villes anciennes de Chinguetti.

Pour finir, venez lire notre récit de voyage sur le vrai visage du pays que nous avons parcouru dans son intégralité.

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Nouakchott

Capitale de la Mauritanie, Nouakchott en est également sa ville la plus peuplée et la plus moderne. Peuplée de 958 000 habitants, la ville est très étendue et possède plusieurs sites d’intérêts.

Notre découverte de Nouakchott est une immersion dans un tourbillon de sensations, où le bruit de la ville et les embouteillages captivent nos sens à chaque instant.

Avant de pénétrer dans la ville, nous faisons un arrêt au marché aux bestiaux. Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par un concert de bruits et d’activités. Les cris des vendeurs et des acheteurs résonnent dans l’air, tandis que les dromadaires, majestueux et impassibles, parcourent les allées que nous arpentons.

Les enclos débordent d’animaux de toutes tailles, créant un tableau vivant de la vie rurale mauritanienne. Les propriétaires, vêtus de leurs tenues traditionnelles, discutent vivement les prix, échangeant des gestes et des regards pleins de détermination.

Nous observons avec fascination les dromadaires, chacun ayant ses propres caractéristiques. Certains sont robustes et imposants, idéaux pour les travaux agricoles, tandis que d’autres semblent plus élancés et élégants, destinés aux courses ou aux déplacements rapides dans le désert.

En entrant dans la ville, nous sommes enveloppés par le bourdonnement constant et le va-et-vient incessant des voitures créant une symphonie urbaine ininterrompue.

Les embouteillages nous ralentissent, mais ils témoignent aussi du dynamisme de cette capitale en pleine effervescence qui regroupent de nombreuses enseignes internationales.

Au cœur de cette agitation, le Grand marché nous accueille avec ses allées bondées et ses étals débordants de couleurs et de senteurs. Des légumes aux épices en passant par les tissus chatoyants, chaque coin de ce territoire effervescent révèle un aspect de la vie locale. Les cris des vendeurs se mêlent aux discussions animées des clients, créant une ambiance vibrant d’énergie et de vitalité. Nous faisons la rencontre avec une marchande de tabac, qui nous en offre une poignée. Ainsi qu’avec un réparateur de montres qui nous transmet une partie de son savoir-faire.

Puis, au détour des rues animées, nous découvrons la grandeur de la mosquée de la ville, où le minaret semble défier le ciel lui-même. Son architecture islamique nous transporte dans un univers, empreint de spiritualité et de tradition.

Enfin, les plages de Nouakchott nous offrent une pause bienvenue, où la vie mauritanienne se dévoile dans toute sa diversité.

Des jeunes se baignent dans les eaux azurées, tandis que d’autres s’adonnent à des parties de football endiablées sur le sable doré.

Les femmes, vêtues de leurs robes colorées, déambulent paisiblement, tandis que les gardiens de dromadaires et de chevaux proposent des promenades payantes le long du rivage.

Passe de R’me (Adrar)

La Passe de R’me est une ancienne voie de passage caravanier. Etroite gorge rocheuse qui traverse les montagnes de l’Adrar, elle a été formée par l’érosion de l’eau au fil des millénaires, créant un passage naturel à travers les montagnes.



Alors que nous nous aventurons à travers le désert, nos émotions sont un tourbillon de défis et d’émerveillement. Les difficultés en voiture pour nous rendre à la passe de R’me sont palpables, chaque bosse et chaque crevasse testant notre détermination. Mais malgré les secousses et les obstacles, notre anticipation grandit à mesure que nous nous rapprochons de notre destination.

Quand enfin nous atteignons la passe de R’me, l’émotion nous submerge à la vue des vastes étendues de sable qui s’élèvent devant nous.

Les dunes jaunes brillent sous le soleil éclatant, tandis que les blanches offrent un contraste saisissant avec le ciel bleu sans fin.

Nous passons un agréable moment à jouer comme des enfants dans le sable et parvenons à découvrir tel un mirage, une oasis qui semble nous défier.

Cependant, notre euphorie est de courte durée lorsque nous nous retrouvons ensablés, piégés dans les dunes mouvantes. La lutte du chauffeur pour se dégager devient une bataille contre la nature implacable du désert.

En s’unissant avec Isselmou, notre guide, faisant face à chaque difficulté avec détermination, travaillant ensemble pour trouver des solutions créatives, ils parviennent à surmonter les obstacles qui se dressent sur le chemin.

Village N’Weib (Adrar)

Alors que la nuit tombe, nos sentiments oscillent entre l’excitation de l’aventure et une certaine appréhension. Installés dans notre tente, préparée en quelques minutes par notre chauffeur, nous sommes entourés par l’immensité silencieuse du désert, où seules les étoiles scintillantes percent l’obscurité.

Au début, le calme solennel de la nuit est presque oppressant, accentuant notre isolement dans ce paysage désertique. Mais bientôt, nous nous laissons envelopper par la beauté sereine de notre environnement, émerveillés par la clarté éclatante des étoiles et la lueur des flammes du barbecue qui crépitent préparé par notre chauffeur qui revêt pour l’occasion sa blouse de cuisinier.

L’homme, véritable magicien, se permet même de nous préparer un pain du désert en quelques mouvements de main.

Mais au petit matin, lorsque le soleil se lève sur le désert, illuminant les dunes de ses premiers rayons, nous sommes emplis d’une profonde gratitude pour cette expérience unique. Nous quittons notre tente, secouant le sable de nos vêtements avec un sourire sur les lèvres, prêts à poursuivre notre aventure dans le désert mauritanien.

Non loin de la passe de R’me, le village N’Weib est un trésor de l’Adrar ; nous l’atteignons après une longue route hors-piste qui nous égare à plusieurs reprises. Finalement, au haut d’une dune, couvert par une brume opaque, le désert dévoile des petites maisons disséminées face à nous.

Constituées de pierres brutes et entourées du désert, les maisons nous apparaissent malgré le temps maussade qui nous accompagne et leur couleur sombre contraste avec la clarté du sable les entourant.

Un peu éparpillées, des arbustes égayent le lieu en lui donnant suffisamment de couleur pour percer la monotonie chromatique ambiante.

En retrouvant les dunes en contrebas, nous croisons un chamelier avec lequel nous entamons une longue discussion. Son accent prononcé et ses gestes marqués prolongent ce moment magique qui nous submerge.

Le Parc National du Banc d’Arguin

Le Parc National du Banc d’Arguin s’étend le long de la côte atlantique mauritanienne, à quelque 120 kilomètres au Nord de Nouakchott. Fondé en 1976, il est l’un des plus anciens parcs nationaux du pays. En 1989, l’UNESCO lui accorde une place sur sa liste du patrimoine mondial, reconnaissant ainsi son importance écologique et sa contribution à la préservation de la biodiversité.

Couvrant plus de 12 000 kilomètres carrés, le parc offre une diversité d’écosystèmes remarquable, allant des zones humides aux dunes de sable, en passant par les lagunes côtières et les îles. Cette variété abrite une faune exceptionnelle, comprenant des oiseaux migrateurs, des mammifères marins, des reptiles et des poissons.

Le parc abrite également des communautés de pêcheurs nomades, dont les techniques de pêche traditionnelles perdurent depuis des générations. Les visiteurs sont invités à découvrir la culture et le mode de vie de ces habitants en explorant les villages côtiers qui parsèment le littoral du parc.

Nous entrons dans le parc par le biais du village El Mamghar, un petit village dans lequel, le centre des visiteurs se trouve un peu excentré. Avec au-devant, la carcasse d’une baleine, nous patientons lorsqu’un homme sans âge arrive à nous.

Nous lui remettons les 5 euros de droit d’entrée, puis nous effectuons un petit tour en voiture dans le village avant de rejoindre un poste d’observation dans lequel nous mangeons, tout en ayant la chance d’observer nos premiers oiseaux.

Il faut dire que les îles et îlots du parc servent de sites de nidification pour de nombreuses espèces d’oiseaux marins. Pour protéger ces habitats fragiles, la navigation à moteur y est strictement interdite. Les pêcheurs locaux utilisent des lanches, des embarcations à voile traditionnelles, pour leurs activités. Les touristes ont la possibilité de louer ces lanches, accompagnées de capitaines locaux, afin de découvrir le parc de manière respectueuse de son environnement.

Nous n’en louons pas, du fait d’un manque de temps, mais nous prenons notre véhicule pour rejoindre le village de Tessot, en dépassant les petites bourgades de Teichott et de R’gueiba sans nous y arrêter.

Sur le chemin, nous avons le privilège de découvrir toute une série d’oiseaux qui se trouvent les pieds dans l’eau, sur un petit banc de sable qui leur sert de planche de repos.

Nous faisons un arrêt au village de Tessot et sommes assaillis par une dizaine d’enfants qui arrivent au compte-goutte, pour tenter de discuter avec nous, tandis que leurs parents restent un peu en retrait dans leurs baraquement de pêcheurs constitués de tôles.

Nous parvenons finalement après une longue route qui semble interminable jusqu’au village d’Iwik dans lequel nous nous arrêtons.

Nous sommes immergés dans la vie vibrante du village, niché au cœur du parc. En déambulant le long du front de mer, nous rencontrons des adultes vaquant à leurs tâches quotidiennes avec une sérénité empreinte de grâce.

Certains réparent des filets de pêche, d’autres se reposent ou préparent des lignes pour la prochaine sortie en mer.

Les enfants, quant à eux, jouent avec une énergie débordante, créant une atmosphère joyeuse et pleine de vie. Ils s’amusent à courir sur la place centrale, à conduire un bidon en plastique avec des roues dans lesquels ils ont placé un poisson ou à jouer à des jeux traditionnels avec des bouts de bois et des coquillages. Leurs rires cristallins résonnent dans l’air, illuminant le quotidien des habitants du village. Leur colère également, puisque plusieurs d’entre eux n’hésitent pas à se mettre quelques coups lors d’une dispute aussi brève qu’intense.

Nous sommes accueillis avec chaleur et curiosité par les habitants, qui nous invitent à partager un thé et à échanger quelques mots. Leur hospitalité simple et authentique nous touche profondément, nous faisant nous sentir les bienvenus au sein de leur communauté.

En observant la vie quotidienne d’Iwik, nous sommes témoins d’une connexion profonde entre les habitants et leur environnement naturel. La mer et le désert ne font qu’un avec leur mode de vie, façonnant leurs traditions et leur culture de manière indélébile.

Arrivés au village d’Arkeiss, nous découvrons un paysage splendide constitué en une côte escarpée mais qui comprend assez de plage pour se prétendre balnéaire.

Oualata

Oualata, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, se distingue parmi les quatre villes caravanières de Mauritanie. Nichée au cœur du sud-est du pays, dans la région du Hodh El Gharbi, à proximité de la frontière malienne, elle se dresse majestueusement à environ 120 kilomètres au nord de Nema, la capitale régionale.

Cette ville ancienne fut jadis un carrefour culturel et commercial majeur sur la route des caravanes traversant le Sahara. Renommée pour ses érudits, ses artisans et son architecture traditionnelle en pisé, Oualata arbore une allure unique. Les maisons de la ville, édifiées selon des techniques ancestrales de construction en terre crue, ornent leurs façades de motifs géométriques complexes et de sculptures en relief baptisées « tighermins ». Ces demeures, exclusives à la région, sont de véritables témoignages de l’artisanat et du savoir-faire local. Certaines d’entre elles s’ouvrent aux visiteurs, formant un ensemble harmonieux autour de la mosquée de la ville, dont la structure est semblable.

Outre son architecture exceptionnelle, Oualata est réputée pour son artisanat traditionnel, en particulier la poterie, la vannerie et la bijouterie en argent. Les visiteurs sont invités à parcourir les marchés locaux pour découvrir ces trésors et à rencontrer les artisans locaux, gardiens précieux d’un héritage culturel séculaire.

Les monolithes de Ben Amira et d’Aïcha

A l’Ouest de la ville de Choum, à une heure de route de son centre, le monolithe Ben Amira imposant nous laisse sans voix. Formé il y a plusieurs millions d’années, il se dresse comme une montagne de pierre, évoquant à la fois la protection, la sagesse et la spiritualité pour les populations locales.

Sa silhouette majestueuse, haute de 600 mètres, nous impressionne, surtout lorsqu’on le voit entouré de monolithes plus petits.

Après l’avoir admiré sous toutes les coutures, nous trouvons refuge sous des tentes typiques mauritaniennes, installées par des nomades en son flanc, et passons une soirée de camp inoubliable, sous un ciel étoilé qui semble veiller sur nous.

Le lendemain, notre exploration nous mène vers le monolithe d’Aïcha, situé un peu plus loin. Bien que de taille plus modeste que son homologue masculin, ce rocher millénaire nous surprend par sa signification.

Sur son flanc latéral, nous découvrons une forme évoquant clairement un sexe féminin, ajoutant une dimension intrigante à notre exploration.

Nous en faisons le tour et admirons les pétroglyphes divers qui ornent les rochers se trouvant à ses pieds, des œuvres conçues par des artistes locaux. Ces représentations témoignent de la créativité et du lien profond entre l’homme et la nature dans cette région fascinante.

La légende qui entoure ces deux monolithes, racontant l’histoire d’un couple séparé par l’infidélité de l’épouse, ajoute une touche de mystère et de romance à notre expérience. Ces monuments naturels nous laissent une impression durable, mêlant histoire, légende et beauté naturelle dans un paysage captivant.

Aleg

Alors que nous circulons sur la route de l’espoir, à environ 250 kilomètres au sud-est de la capitale Nouakchott, la ville d’Aleg se profile à l’horizon, un point de passage animé plus qu’une simple destination de villégiature.

Constituée de plusieurs milliers d’habitants, Aleg est entourée de terres fertiles propices à l’agriculture, ce qui en fait un important centre agricole pour la région.

À mesure que nous pénétrons dans les rues étroites de la ville, nous sommes enveloppés par son atmosphère frénétique. La mosquée principale se dresse magnifiquement comme un exemple remarquable de l’architecture islamique mauritanienne. Mais c’est surtout la rue commerçante et dynamique qui attire notre attention, s’étendant le long de la route. Entre les magasins, des sortes de bars nous invitent à prendre le thé et à déguster des grillades, ajoutant une touche de convivialité à l’agitation de la ville.

À proximité, le lac éponyme rompt la monotonie des paysages environnants, offrant refuge à une faune variée, riche en poissons et en oiseaux. Cette oasis de calme contraste avec le tumulte de la ville, offrant un instant de tranquillité au cœur de l’effervescence urbaine.

Tichitt

À l’ouest de Oualata, distant de 800 kilomètres de Nouakchott, se trouve Tichitt, ville ancienne, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle fait partie des quatre villes caravanières de Mauritanie. Fondée par les populations berbères, elle a prospéré en tant que carrefour commercial et culturel, située sur une importante route caravanière reliant l’Afrique du Nord à l’Afrique subsaharienne.

À l’instar de Oualata, Chinguetti et Ouadâne, les autres villes anciennes du pays, Tichitt est célèbre pour ses structures en pisé, qui témoignent de son riche patrimoine historique et architectural. Les habitations traditionnelles, construites en terre crue, sont un exemple remarquable d’architecture vernaculaire. La ville est également entourée de formations géologiques uniques, notamment des affleurements rocheux et de hautes dunes de sable.

Les ruines de Tichitt constituent le principal attrait de la ville. Les visiteurs peuvent explorer les structures des maisons, des mosquées et des entrepôts, qui offrent un aperçu fascinant de la vie quotidienne dans cette ancienne cité commerçante.

De plus, la ville abrite un musée intéressant qui renferme une collection d’objets archéologiques et ethnographiques trouvés dans la région.

Moudjeria

Nous découvrons tout d’abord cette petite ville de hauteur, alors que nous avons stoppé notre véhicule sur une sorte de petit parking qui se trouve le long de la route.

Elle émerge du désert blanc immaculé qui l’entoure et nous peinons de notre position, à distinguer autre chose que des petits cubes placés les uns à côté des autres.

Nous pénétrons la ville et une sensation de silence oppressant nous enveloppe. La ville se révèle peu à peu, ses maisons typiques se dressant fièrement au milieu du désert environnant.

Moudjeria incarne l’essence même de la Mauritanie, avec ses rues étroites, ses bâtiments en pisé traditionnels et son ambiance sereine. Nous nous sentons minuscules dans ce décor immensément calme, où chaque pas semble résonner dans le silence.

La mosquée principale de la ville se dresse majestueusement, en constituant un lieu de culte important et un exemple remarquable de l’architecture islamique mauritanienne. Son aura religieuse et historique imprègne l’atmosphère, ajoutant une touche de solennité à ce silence étouffant.

Nouadhibou

Nouadhibou, ville portuaire située sur la côte atlantique nord-ouest du pays, s’étend sur la presqu’île du Cap Blanc, à environ 480 kilomètres de la capitale.

Frontalière avec le Sahara occidental, la ville, peuplée de 150 000 habitants, a été fondée au début du XXe siècle comme un port de pêche par les colons français. Au fil des ans, elle est devenue un important centre économique et industriel grâce à son port naturellement abrité et à ses riches ressources marines.

Ville cosmopolite, Nouadhibou possède un port de pêche dynamique où les pêcheurs effectuent des mouvements incessants, certains partant au large tandis que d’autres arrivent à destination, les cales chargées de poissons.

Le marché aux poissons de Nouadhibou est réputé pour sa frénésie indescriptible, représentant un véritable pan de la vie locale. Le grand marché, qui se déroule tous les jours, est également à découvrir, tant il laisse la part à de véritables scènes de vie durant lesquelles les femmes vêtues de leurs habits colorés appâtent le chaland en poussant fort le verbe.

Les excursions en bateau dans la baie de Nouadhibou offrent aux visiteurs une vue imprenable sur la côte atlantique et ses paysages spectaculaires. Ils peuvent découvrir des sites historiques et des épaves de navires abandonnés, témoignant de l’histoire maritime riche et mouvementée de la région.

Le musée de Nouadhibou présente des expositions sur l’histoire, la culture et la géographie de la ville, notamment l’histoire maritime et la faune et la flore du Parc National du Banc d’Arguin.

Situé près du port, le cimetière des navires est un lieu fascinant où sont entreposées des épaves de bateaux abandonnés. Les visiteurs peuvent les découvrir depuis le rivage, étant donné qu’elles se trouvent à proximité des bords de mer.

Inal

En nous approchant d’Inal, ville frontalière avec le Sahara occidental, une atmosphère de solitude et d’isolement nous saisit. Cette ville typique du Nord du désert mauritanien se dévoile peu à peu, ses maisons dispersées évoquant un paysage digne du Far-West.

Inal est traversée par la ligne de chemin de fer, dont le bruit tonitruant perce à plusieurs reprises chaque jour le silence enivrant du désert environnant. Ce contraste entre le tumulte de la modernité et la quiétude du désert confère à la ville une aura mystérieuse et captivante.

D’ailleurs, par chance, nous assistons à la traversée du train minier et nous sommes obligés de nous décaler pour ne pas être soufflés par le vent puissant qui s’engouffre à son passage.

Cette localité frontalière est souvent un point de passage pour les voyageurs en route de Nouadhibou à Choum, ajoutant à son ambiance un parfum d’aventures et de découvertes.

Inal est marquée par de nombreuses maisons abandonnées, témoins silencieux du temps qui passe dans ce paysage immuable. Une petite mosquée, avec son minaret, se distingue au loin, dépassant largement la hauteur des modestes habitations qui l’entourent, symbolisant la persévérance de la foi dans cet environnement impitoyable.

Parc national du Diawling

Le Parc National du Diawling, niché dans le sud-ouest de la Mauritanie le long de la frontière avec le Sénégal, s’étend sur une superficie d’environ 2500 km², englobant une variété d’écosystèmes, notamment des marais et des terres boisées.

Créé en 1991 dans le but de protéger la biodiversité unique de la région, en particulier les zones humides importantes pour les oiseaux migrateurs, il est également reconnu comme site Ramsar.

Les paysages du parc comprennent des marais, des mangroves, des dunes de sable et des savanes, offrant une grande variété d’habitats pour la faune et la flore. Il abrite plus de 230 espèces d’oiseaux et constitue un refuge pour plusieurs espèces animales menacées, notamment le crocodile du Nil, l’hippopotame, le singe patas et le cobe de Buffon.

Le Parc National du Diawling offre aux visiteurs la possibilité de découvrir la nature sauvage et la culture locale à travers des activités telles que l’observation des oiseaux, les safaris en 4×4, les promenades en bateau dans les marais et les visites des villages traditionnels.

Le cratère de Tenoumer

Dans le nord de la Mauritanie, dans la région de Tiris Zemmour, le cratère de Tenoumer résulte d’un impact météoritique, présentant des caractéristiques géologiques fascinantes.

Avec un diamètre de 1,9 kilomètres, il est bordé de collines et de montagnes de grès rougeâtre, contrastant magnifiquement avec le sable doré du désert environnant.

À l’intérieur du cratère, on découvre des formations rocheuses singulières ainsi que des dunes de sable éparses, donnant lieu à une biodiversité étonnante malgré les conditions arides du désert.

Plateau de Tagant

S’étendant au centre du pays, le plateau de Tagant se disperse sur une vaste zone semi-désertique, couvrant une grande partie du territoire mauritanien.

Le plateau de Tagant est réputé pour sa beauté naturelle exceptionnelle et sa biodiversité unique. Il comprend également plusieurs sites archéologiques et historiques d’intérêt, tels que des gravures rupestres préhistoriques, des ruines de villes anciennes et des vestiges de caravanes commerciales. Il abrite plusieurs oasis verdoyantes et des sources d’eau naturelles. Ces oasis sont des havres de vie dans le désert et s’atteignent après plusieurs heures de route dans des décors vierges de constructions humaines.

Parmi les incontournables, les gorges de l’Oued de Matmata offrent des paysages spectaculaires avec leurs parois rocheuses sculptées par l’érosion.

Les villes traditionnelles du plateau de Tagant, tels que Tidjikja, Rachid et Moudjeria rendent possibles une immersion dans la culture mauritanienne authentique que nous vivons progressivement à chacune de nos découvertes.

Route de l’espoir

Alors que les kilomètres défilent sous nos roues, nous sommes captivés par le paysage qui nous entoure. Le sable doré s’étend à perte de vue, tandis que les villes que nous traversons dessinent des formes sculpturales dans le décor. La route de l’espoir qui relie dans le Sud du pays, Nouakchott à Nema, semble se fondre dans l’horizon lointain, un ruban d’asphalte au milieu de l’immensité que nous foulons.

Le nom de la route résonne dans nos esprits alors que nous avançons, un symbole de progrès et d’espoir pour les communautés isolées le long de son parcours.  

Malgré la rudesse de l’environnement, une certaine beauté émane de cette route. C’est un voyage marquant, où chaque virage offre une nouvelle perspective sur la grandeur et la fragilité de notre monde. Et à chaque kilomètre parcouru, nous nous rapprochons un peu plus de notre destination, portés par l’espoir d’un avenir meilleur pour tous ceux qui se trouvent sur cette voie.

Rosso

Située dans le sud-ouest de la Mauritanie, Rosso est une ville frontalière importante, nichée sur les rives du fleuve Sénégal.

Comptant 50 000 habitants, cette cité fut jadis un grand centre administratif et commercial, et conserve toujours cette importance grâce à son statut de ville frontalière.

Peuplée de Maures, de Wolofs et de Soninkés, Rosso se distingue par ses rues animées, ses marchés colorés et son activité portuaire le long du fleuve Sénégal. Les pirogues naviguent paisiblement, assurant le transport de marchandises et de passagers entre les deux rives. Des excursions sur le fleuve sont proposées à des tarifs abordables, offrant ainsi un aperçu authentique de la vie quotidienne des communautés riveraines.

Rosso est également renommée pour son marché local, où l’on peut acquérir des produits frais ainsi que de l’artisanat local.

Au cœur de la ville, la mosquée constitue un incontournable. Véritable joyau de l’architecture islamique mauritanienne, son minaret élancé domine le paysage urbain et offre une vue panoramique sur la ville.

Parmi ses infrastructures remarquables, le pont Faidherbe enjambe majestueusement le fleuve Sénégal, reliant ainsi Rosso à la ville sénégalaise du même nom. Ce pont symbolise la connexion entre les deux pays, témoignant de leur histoire commune et de leurs liens étroits.

Kiffa

Kiffa, dans le sud de la Mauritanie, dans la région de l’Assaba, se dresse à environ 550 kilomètres au sud-est de la capitale Nouakchott.

Cette ville dévoile des rues étroites et sinueuses, bordées de maisons en pisé traditionnelles. Entourée de terres arides et désertiques, Kiffa tire profit de la proximité de sources d’eau, permettant ainsi l’irrigation des terres agricoles avoisinantes.

Kiffa est renommée pour ses poteries artisanales, prisées pour leurs motifs colorés et leurs designs uniques. Les visiteurs peuvent explorer les ateliers de poterie locaux et acquérir des œuvres faites à la main en guise de souvenir de leur voyage.

De plus, la ville constitue un point de rencontre privilégié pour les visiteurs désirant rencontrer les Nemadis, chasseurs-cueilleurs du désert, qui, armés de chiens et vêtus de manière traditionnelle, perpétuent leurs pratiques ancestrales de chasse.

Nema

À l’extrême est du pays, Nema se dresse, entourée de terres désertiques et sablonneuses, caractéristiques de la région du Hodh El Gharbi. Cette ville est également voisine de plusieurs oasis, ajoutant une touche de verdure à son environnement aride.

Le fort historique de Nema demeure un symbole de l’histoire de la ville. Érigé au XIXe siècle dans le but de protéger la cité des attaques extérieures, il offre aujourd’hui aux visiteurs un fascinant aperçu de l’architecture militaire de l’époque.

En outre, la ville abrite un marché animé, très apprécié des habitants, où se côtoient couleurs, saveurs et échanges.

Rachid (Plateau de Tagant)

La ville de Rachid est un joyau caché du désert mauritanien. Située à l’Est de Nouakchott, à environ 400 kilomètres de la capitale, elle se révèle comme un véritable trésor culturel et historique au cœur du désert.

Nous sommes immédiatement séduits par l’ambiance chaleureuse et accueillante de la ville, où les habitants vont et viennent dans les rues étroites, égayant l’atmosphère de leurs conversations animées. Les bâtiments en pisé traditionnels confèrent à la ville un charme authentique, nous plongeant dans l’histoire riche de cette région.

La mosquée principale se dresse fièrement, un exemple remarquable de l’architecture islamique mauritanienne. Son minaret imposant domine le paysage urbain, offrant un repère visuel pour les habitants et les visiteurs, accompagnés par des dizaines d’enfants, un peu surpris de leur présence dans ce coin reculé, à la frontière de l’Adrar et du plateau de Tagant.

Tidjikdja (Plateau de Tagant)

 A 400 kilomètres au Nord de Nouakchott, dans la région du Tagant, au centre du pays, Tidjikdja se dévoile tout d’abord au travers de sa place centrale, qui nous permet de rejoindre un petit marché local couvert dans lequel, les quelques femmes encore présentes en cette fin d’après-midi ont fini depuis bien longtemps de rêver au client.

Nonchalamment, elles patientent et notre visite semble les égayer. En rejoignant l’extérieur, en explorant le ksar, l’ancien quartier fortifié de la ville, nos pas nous guident à travers des ruelles étroites et sinueuses.

Nous sommes fascinés par l’architecture traditionnelle de la région, chaque bâtiment racontant une histoire unique et témoignant de la richesse du patrimoine mauritanien.

La mosquée de la ville se dresse majestueusement, un symbole imposant de l’histoire et de la culture du pays. Son architecture traditionnelle nous impressionne, tandis que les minarets élancés semblent toucher le ciel, invitant les fidèles à la prière et à la contemplation.

Dans les rues, nombreuses sont les carrioles traditionnelles tirées par des ânes, qui se font maltraiter le flanc par de grands coups de câbles en plastique ou du moins, ce qui s’en apparente.

Oued de Matmata (Plateau de Tagant)

En plein cœur du plateau de Tagant, nous dépassons plusieurs villages, dans lesquels des femmes vêtues de leurs habits colorés se déplacent avec un âne, vision anachronique d’un monde censé ne plus exister.

Mais, qui est justifiée par la structure du sol, sur lequel notre progression est laborieuse, d’abord en voiture, d’abord dans le sable fin, et enfin sur des roches abruptes.

Malgré les difficultés, notre détermination est intacte. Nous sommes attirés par la promesse de ce canyon impressionnant, sculpté par l’érosion hydrique. À mesure que nous avançons, notre anticipation grandit, nourrie par la perspective de découvrir un paysage désertique unique, abritant une population de crocodiles du Nil.

Enfin, nous atteignons notre objectif. Après une dizaine de minutes de marche sous un soleil harassant, le canyon s’ouvre devant nous, majestueux et imposant. Ses parois rocheuses témoignent des siècles d’histoire géologique, avec leurs strates colorées de roches sédimentaires. Nous sommes émerveillés par la végétation luxuriante qui borde l’oued, alimentée par les eaux permanentes de la région.

Et puis, nous les voyons. Les crocodiles du Nil, glissant silencieusement dans les eaux stagnantes sous nos pieds. Leur présence ajoute une dimension magique à ce paysage déjà enchanteur. Nous observons ces créatures fascinantes avec admiration, marquant ainsi le point culminant de notre exploration.

Choum

Avant de retourner sur Atar, nous découvrons la ville de Choum. Notre première vision est celle du train du désert pour touristes, majestueux et imposant, stationné avec ses wagons vides, seulement accaparés par des locaux qui s’y reposent à l’intérieur.

En descendant du train, nous sommes accueillis par la place centrale de Choum. Cette place animée est le cœur battant de la ville, où les habitants se réunissent pour échanger des nouvelles, faire leurs emplettes et profiter de la vie communautaire. Nous sommes enveloppés par l’atmosphère vibrante et venteuse de cette place, où le quotidien s’écoule au rythme tranquille du désert.

Nous explorons les ruelles étroites et sinueuses qui s’étendent depuis la place centrale, découvrant les secrets cachés de la ville au fil de notre promenade. Les maisons en pisé traditionnelles bordent les rues, témoignant de l’histoire riche et ancienne de cette ville chargée d’authenticité.

L’arrivée des pêcheurs (Nouakchott)

Nous nous tenons sur la plage de Nouakchott, absorbant chaque détail de l’arrivée animée des pêcheurs. Le bruit des vagues se mêle aux cris des hommes et au brouhaha des mouettes survolant la scène. L’air est imprégné d’une fragrance marine salée, mêlée aux effluves de poissons fraîchement pêchés.

Les femmes, vêtues de robes aux couleurs vives, attendent avec impatience l’arrivée des barques, prêtes à s’occuper du poisson fraîchement débarqué par une multitude de petites mains. Leurs regards figés peu chaleureux se perdent dans le bleu profond de l’océan en arrière-plan.

Pendant ce temps, les hommes s’affairent autour des embarcations, qu’ils font glisser sur la plage, déchargeant dans un brouhaha tonitruant les cales remplies de poissons scintillants.

Leurs mouvements sont rythmés et précis, témoignant d’une expertise acquise au fil des années passées en mer.

Dans ce ballet incessant d’activité, nous sommes témoins de la vie quotidienne des pêcheurs de Nouakchott, où chaque geste est empreint de tradition et de détermination.

Une fois que nous avons assisté à ces scènes vibrantes, nous nous essayons à grimper sur le dos d’un chameau, avant de nous laisser happer nous-mêmes par l’océan. La détente balnéaire nous fait du bien et nous permet de nous détendre.

Conclusion

Pour ce troisième séjour, notre voyage en Mauritanie hors du territoire de l’Adrar a été une expérience inoubliable, marquée par la découverte de paysages spectaculaires, de cultures riches et de rencontres authentiques. De Nouakchott à Choum, en passant par les déserts infinis et les villes animées, chaque étape de notre périple nous a offert des moments de fascination et d’émerveillement.

Nous avons été témoins de la vie quotidienne des Mauritaniens, imprégnée de traditions séculaires et de coutumes ancestrales. Des marchés animés aux villages reculés, nous avons été accueillis avec chaleur et générosité, partageant des sourires, des histoires et des repas mémorables.

Les paysages variés, des dunes de sable du Sahara aux côtes balayées par l’Atlantique, nous ont offert des panoramas à couper le souffle et des instants de contemplation profonde. Chaque rencontre, chaque découverte a enrichi notre compréhension de ce pays fascinant et de ses habitants accueillants.

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Bhoutan Femme

Bhoutan, les incontournables

Petit pays d’Asie, le Bhoutan fait rêver et fascine. Difficile d’accès, il nécessite le paiement d’un forfait journalier de 250 ou de 200 dollars US en fonction de la période. Nous l’avons parcouru et nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables du Bhoutan.

Le Bhoutan, également connu sous le nom de Royaume du Bhoutan, est un petit pays enclavé situé dans l’Himalaya oriental, entre l’Inde et la Chine (Tibet)

Ouvert au tourisme depuis les années 1990, il est caractérisé par ses paysages montagneux spectaculaires, avec des sommets enneigés, des vallées verdoyantes et des rivières tumultueuses.

Considéré comme le pays ayant l’Indice de Bonheur le plus élevé ou l’un des plus élevés du monde, il regorge de paysages uniques, nichés en pleine montagne et possède une population respectueuse des traditions.

Notre découverte du Bhoutan a été une véritable aventure à travers des paysages à couper le souffle et une population chaleureuse et accueillante. En parcourant ses routes sinueuses serpentant à travers les vallées profondes et les montagnes escarpées, nous avons été émerveillés de cette beauté naturelle immaculée qui nous entourait, durant la semaine que nous avons passée sur place.

À chaque tournant, nous avons été récompensés par des panoramas spectaculaires qui semblaient tout droit sortis d’une peinture. Les montagnes majestueuses, dont certaines culminent à plus de 7 000 mètres, ont constamment dominé l’horizon, offrant un spectacle époustouflant à chaque instant de la journée.

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Mais ce sont les rencontres avec la population bhoutanaise qui ont rendu notre voyage vraiment mémorable. Les Bhoutanais sont connus pour leur hospitalité légendaire et leur gentillesse innée. Nous avons été accueillis avec des sourires chaleureux et des salutations amicales à chaque étape de notre voyage. Nous avons découvert une culture riche et vivante, ancrée dans des traditions millénaires, mais résolument tournée vers l’avenir.

Nous avons rencontré des moines priant dans d’anciens monastères perchés sur des falaises vertigineuses, des agriculteurs labourant leurs champs de riz en terrasses avec des méthodes traditionnelles, et des artisans fabriquant des objets d’art exquis à la main. Chaque rencontre a été une leçon de vie, une occasion de partager des histoires et des expériences avec des personnes qui nous ont ouvert leur cœur et leur foyer.

Vous trouverez au travers des deux liens suivants, deux articles pour vous aider dans la préparation de votre voyage. Dans le premier article ,nous vous expliquons les démarches à accomplir pour vous rendre au Bhoutan, alors que le deuxième article vous présente globalement le pays.

Pour les lecteurs intéressés, n’hésitez pas à découvrir notre récit de voyage sur le Bhoutan, constitué de plusieurs de centaines de photos chronologiques vous présentant en images, le vrai visage du pays.

L’arrivée au Bhoutan

En foulant de nos pieds, l’aéroport international de Paro, après avoir atterri et ressenti une certaine forme de frayeur lorsque les montagnes se rapprochaient dangereusement de notre avion, nous ressentons un certain soulagement teinté de la satisfaction de nous trouver là où nous nous trouvons.

Nous récupérons nos bagages en patientant aux côtés de plusieurs moines, vêtus de leurs habits traditionnels, donnant le ton à ce que va être notre séjour : dépaysant.

Nous franchissons sans encombre les contrôles de sécurité et sommes accueillis au-devant de l’entrée, par notre guide et son chauffeur, qui nous agrémentent d’une sorte de châle fin, un symbole de bienvenue qui nous réchauffe le cœur.

En contrebas de notre mirador naturel, la ville de Paro se dresse, entourée de haute et majestueuses montagnes de la chaîne de l’Hymalaya.

Paro 

En entrant dans la ville de 11 000 habitants, nous découvrons une harmonie parfaite entre modernité et tradition.

La rue principale, bordée de maisons en bois aux façades claires, nous guide à travers les scènes de vie anachroniques où les hommes qui portent leur Gô traditionnel et les femmes qui vêtent leur Kira rayée semblent figés dans le temps.

En nous rendant dans un petit parc, dans lequel des enfants s’amusent à se faire photographier avec nous, une femme d’une beauté rare se dévoile. Vêtue d’un habit qui ne paye pas de mine et n’étant pas particulièrement sublime, son regard et sa nonchalance dégagent un véritable sex-appeal, confirmant que la beauté et le charme n’ont pas forcément la même signification.

La ville regorge de trésors historiques et culturels. Le dzong de Rinpung, imposant fort-monastère construit au XVIIe siècle, nous émerveille par sa grandeur et sa beauté architecturale.

Le dzong de Rinpung est construit sur une colline surplombant la vallée de Paro, offrant une vue panoramique sur les montagnes environnantes.

L’extérieur est massif et imposant, avec des murs épais de couleur blanche, typiques de l’architecture dzong.

Les toits sont recouverts de tuiles en bois et en métal, ornés de motifs traditionnels bhoutanais. Des peintures colorées et des sculptures décoratives ornent les façades, représentant souvent des motifs religieux et culturels significatifs.

À ses côtés, le dzong Ta, ancienne tour de guet transformée en musée national, nous offre un voyage à travers l’histoire et l’art bhoutanais, avec ses objets anciens et ses armes.

L’accès principal au dzong est marqué par une grande porte ornée, surmontée de symboles bouddhistes.

À l’intérieur du dzong, nous découvrons une série de cours intérieures, de chapelles, de salles d’audience et de quartiers résidentiels pour les moines et les fonctionnaires. Les cours intérieures sont bordées de galeries ornées de fresques et de peintures murales représentant des scènes de la vie bouddhiste, des divinités et des enseignements spirituels.

Les chapelles sont richement décorées avec des statues de divinités bouddhistes, des autels ornés et des fresques colorées. Elles sont remplies de l’odeur de l’encens et résonnent des prières des moines et des fidèles.  

À proximité, le pont médiéval menant au palais d’Ugyenpelri nous transporte dans la splendeur royale d’autrefois. Parmi les temples emblématiques de Paro, le Kyichu Lhakhang, construit au VIIe siècle, nous touche par sa spiritualité intemporelle et ses reliques sacrées. Le Kila Goenpa, habité par des nonnes bouddhistes, et les autres temples historiques tels que le Druk Choeding Lhakhang et le Dungtse Lhakang enrichissent notre expérience de leur sagesse millénaire.

Enfin, le Dzong de Drugkyel, érigé en 1649 pour célébrer la victoire de l’armée bhoutanaise contre l’armée du Tibet, ajoute une touche de grandeur historique à notre exploration de Paro.

Chaque monument, chaque temple, chaque coin de rue de cette ville nous offre un voyage inoubliable à travers l’âme et la culture du pays.

Trashigang

Située à 520 kilomètres à l’est de Paro, cette charmante ville traditionnelle, encore peu explorée par les touristes, sert de point de départ pour ceux qui souhaitent découvrir cette région moins fréquentée du pays, tout en étant un important carrefour commercial reliant l’Assam au Tibet.

La ville se distingue par son architecture traditionnelle, avec ses maisons aux toits de chaume et ses rues étroites, ce qui lui confère une atmosphère paisible et préservée.

Le dzong de Trashigang, érigé en 1659, est un magnifique exemple de l’architecture traditionnelle bhoutanaise. Il abrite aujourd’hui les bureaux administratifs du district. Un peu plus loin, Kanglung est le foyer du collège de Sherubtse, l’un des plus anciens et des plus grands établissements de l’Université royale du Bhoutan.

Le centre national de tissage de Khaling, ouvert aux visiteurs, offre l’opportunité de découvrir l’art ancestral du tissage bhoutanais, tout en proposant des pièces de qualité à des prix abordables. Le village voisin de Doksum est également réputé pour le talent des femmes qui y confectionnent des tissus traditionnels de haute qualité.

Dominant la ville, le Mont Meru offre un accès au palais du Druk Chhoglay Namgyal. Une route pavée, serpentant le flanc de la falaise, permet d’atteindre ce site depuis sa face nord.

Le monastère de Ranjung Woesel Chholing, fondé en 1990, est l’un des plus grands monastères de la région, situé à seulement 30 minutes de route de la ville. À proximité se trouve le temple de Gom Kora, perché sur un petit plateau surplombant la rivière Yangtse.

Enfin, le chörten Kora est un stupa d’un blanc éclatant, situé en contrebas de la ville. Fondé en 1740 par le Lama Ngawang Loday, ce monument s’inspire de l’architecture du Bodhnath népalais de Kathmandou.

La vallée de Punakha 

A 72 kilomètres de Thimphou, à environ 1200 mètres d’altitude, au cœur des montagnes de l’Himalaya, dans le centre du Bhoutan, la vallée de Punakha est l’une des vallées les plus préservées du pays.

Elle est caractérisée par ses vastes étendues de champs en terrasses, ses forêts de pins, ses rivières sinueuses et ses villages traditionnels. Les maisons bhoutanaises typiques, construites en bois et en pierre, ajoutent à son charme rustique. Mais la vallée est surtout célèbre pour les nombreuses attractions qu’elle possède.

Erigé en 1637 par le lama Ngawang Namgyal, le dzong de Punakha est une forteresse comprenant un monastère. Le monastère du fort compte 7 étages desservis par une grande porte en bois et de longues marches raides.

Nous le découvrons de hauteur, en arrivant dans la vallée. Il se dresse majestueusement sur les rives de la rivière Mo Chhu, entouré par des eaux tranquilles. Ses murs massifs, construits en pierre et en bois, s’élèvent fièrement vers le ciel, créant une impression de grandeur et de puissance. Les toits, recouverts de tuiles en bois richement décorées, ajoutent une touche d’élégance et de sophistication à la structure imposante.

En entrant dans sa cour extérieure, nous découvrons les peintures murales colorées représentant des motifs religieux et culturels, ainsi que des symboles traditionnels bhoutanais. Des drapeaux de prière multicolores flottent au sommet des tours, apportant une touche de spiritualité et de mouvement à l’ensemble.  

En pénétrant à l’intérieur du dzong, nous sommes immédiatement frappés par la splendeur et la magnificence de l’architecture et de la décoration. Les cours intérieures sont entourées de galeries ornées de fresques détaillées représentant des scènes de la vie bouddhiste, des divinités et des enseignements spirituels.  

Parmi les incontournables de la vallée, le couvent de Sangchhen Dorji Lhuendrup Lhakhang se distingue par sa position spectaculaire sur une crête, offrant un mirador exceptionnel. À proximité, le Chimi Lhakhang, surnommé « le temple de la Fertilité », dédié au Lama Drukpa Kuenley, attire les visiteurs avec son histoire et son atmosphère spirituelle.

Le Khamsum Yuelley, un temple imposant de 30 mètres de haut avec trois niveaux, et le collège bouddhiste de Nalanda offrent également des découvertes enrichissantes. Afin de découvrir un pan de la vie locale, le village de Talo est idéal ; il se dresse sur une colline à 2800 mètres d’altitude et comprend plusieurs dizaines de familles qui vivent dans des maisons paysannes.

Nous nous rendons ensuite aux abords d’un regroupement et découvrons avec chance, un entraînement de danseuses et de danseurs bhoutanais.

Dans un champ, des dizaines de femmes habillées de costumes traditionnels aux couleurs éclatantes répètent avec grâce et précision leurs mouvements rythmés.

Les sons envoûtants de la musique traditionnelle remplissent l’air, tandis que les danseurs exécutent un peu en retrait des pas complexes qui racontent des histoires anciennes et des légendes ancestrales.

Nous sommes fascinés par la synchronisation parfaite et l’expression artistique des artistes, captivés par la beauté et l’émotion de leur performance.

Parallèlement, en quittant la vallée, dont nombre de maisons se voient affublés d’un pénis représenté en dessin, signe de protection et de chance, nous observons la construction d’un temple sacré, où des locaux travaillent avec dévotion pour donner vie à un futur lieu de spiritualité et de dévotion.

Les murs de pierre s’élèvent lentement, les briques passant de mains en mains, en présence de la princesse du pays, qui a fait le déplacement pour marquer de son empreinte le présent. Nous sommes témoins de l’harmonie entre l’homme et la nature, de la communion entre la tradition et l’innovation, alors que le temple prend forme sous nos yeux émerveillés.

Dzong de Trongsa

À 190 kilomètres de Thimphou, le majestueux dzong de Trongsa, qui abrite 200 moines, est le plus imposant de tout le Bhoutan. Il se compose d’un dédale de couloirs, de labyrinthes et d’un complexe de 25 temples, parmi lesquels le temple dédié aux quatre dieux tantriques et le temple Maitreya, érigé en 1771, où repose une superbe statue en argile du Bouddha du futur.

Chaque année, en décembre ou janvier, la cour nord du monastère accueille le festival Tsechu Trongsa, un événement de cinq jours commémorant l’arrivée de Guru Rinpoché au Bhoutan et la victoire du bouddhisme. Les festivités sont un mélange coloré de danses sacrées, de chants religieux et de cérémonies traditionnelles.

Le dzong de Trongsa comprend également des tours de guet, dont le célèbre dzong de Ta, reconnaissable à son architecture singulière en forme de V. Aujourd’hui, ce dzong abrite un musée d’État, où sont exposés des artefacts historiques et culturels du Bhoutan, offrant aux visiteurs un aperçu fascinant de l’histoire et de la tradition du pays.

 

Le monastère de Takshang (Vallée de Paro)

Dominant majestueusement la vallée de Paro, le monastère de Taktshang, appelé Tiger monastery est une merveille architecturale et spirituelle. Érigé en 1692 autour de la grotte où Guru Rinpoché a médité pendant trois ans, trois mois, trois semaines, trois jours et trois heures au VIIIe siècle, sa construction s’est étendue jusqu’au XVIIe siècle.

Ce qui rend le monastère de Taktshang célèbre, c’est son emplacement spectaculaire à flanc de montagne, surplombant un abîme vertigineux. L’approcher nécessite une randonnée de 2 heures le long d’un chemin sinueux et parfois vertigineux.

Une fois à l’intérieur, un silence sacré enveloppe les visiteurs qui explorent les différents recoins du monastère. La règle stricte interdit l’usage des appareils électroniques tels que les caméras et les téléphones, permettant ainsi de préserver la tranquillité du lieu et de favoriser la méditation.

L’ascension réserve également la découverte de la « tanière du tigre », un petit ermitage où les moines se retirent pour méditer, loin du tumulte du monde extérieur. Le monastère abrite des trésors artistiques, tels que la statue de Dorje Drolo, les peintures murales du Tsengy et la fresque de Thangtong Gyalpo, dont les détails et les couleurs semblent émaner une sagesse ancestrale.

En parcourant les lieux, il est possible de participer au test karmique, cherchant la pierre relique les yeux fermés, une pratique spirituelle immersive. Chaque recoin du monastère de Taktshang raconte une histoire, imprégnée de la spiritualité profonde qui habite ce lieu sacré depuis des siècles.

La vallée de Paro

Alors que nous nous engouffrons dans la vallée de Paro, nous découvrons les paysages merveilleux de l’Himalaya.

C’est alors, dans un de ces moments de contemplation, qu’une famille d’agriculteurs nous octroie le privilège de l’accompagner durant le repas de ses membres.

Tandis que nous les regardons manger, nous  vivons pleinement ce moment de partage.

En nous enfonçant un peu plus dans la vallée, nous faisons la rencontre d’un agriculteur, qui à l’aide d’un seul motoculteur, parvient à retourner sans difficulté, un lopin de terre d’une grande superficie.

Il nous faut ensuite nous rendre dans un centre artisanal pour découvrir des artisans exercer leur talent sur du bois en utilisant des techniques de fabrication qui semblent n’avoir jamais évolué depuis plusieurs centaines d’années.

Et lorsque nous apercevons sur le bord de la route, des ouvriers casser des cailloux comme à l’époque du bagne, nous ne pouvons nous empêcher de les saluer et de les rejoindre, nous essayant nous aussi avec difficulté à ce travail harassant.

Nous les regardons s’évertuer à progresser dans une tâche qui semble impossible.

Bhumtang (Jakar)

Au cœur spirituel du Bhoutan se trouve le Bumthang, une région vénérée comprenant les sites religieux les plus anciens du pays. La ville de Jakar en est la porte d’entrée. Composé de quatre vallées distinctes – Ura, Chumey, Tang et Choekhor – le Bumthang offre aux visiteurs une multitude de possibilités de randonnée à travers des paysages escarpés, situés entre 2600 et 4000 mètres d’altitude.

La région, principalement habitée par des agriculteurs travaillant dans des rizières en terrasse ou des plaines quadrillées de champs, offre une immersion dans le passé. Les familles utilisent des outils considérés comme archaïques mais efficaces, préservant ainsi les traditions ancestrales.

Parmi les incontournables, le monastère de Tamshing Gonpa, dans la vallée de Choekhor, a été érigé au début du XVIe siècle et abrite des peintures uniques, parmi les plus anciennes du pays. Tout aussi préservé, le temple de Taktsang, également connu sous le nom de « nid du tigre », offre une expérience spirituelle inoubliable.

Dans la vallée de Choekhor, le Kurjey Lhakang est remarquable pour ses représentations mythiques abondantes, qui le distinguent des autres temples de la région. Deux dzongs méritent également une visite : le Jakar dzong et le temple de Jambay Lhakhang, l’un des plus anciens monastères du Bhoutan. Il fait partie des 108 temples érigés pour emprisonner les démons de l’Himalaya, témoignant ainsi de la riche histoire et de la spiritualité profonde de la région du Bumthang.

La vallée de Haa

Nichée à 3 heures de route de Paro, la vallée de Haa se dévoile à une altitude de 2700 mètres dans l’ouest du pays. Ouverte au tourisme seulement depuis 2002, elle préserve jalousement un mode de vie rural et authentique, où les habitants, principalement des agriculteurs, cultivent le blé, l’orge et le riz dans les parties inférieures de la vallée.

La vallée de Haa abrite la réserve naturelle de Torsa, l’une des aires protégées les plus importantes du royaume, reliée au parc national de Jigme Dorji, un sanctuaire de la biodiversité bhoutanaise. Cette contrée sauvage et préservée offre un refuge à une variété impressionnante de flore et de faune, dans un paysage à couper le souffle.

Par ailleurs, au cœur de la vallée, sur le bas-côté, nous faisons la rencontre avec une jeune fille qui se recueille sur un monument constitué de dizaines de bâtons sur lesquels sont accrochés des drapeaux blancs, flottant au vent en leur donnant un côté majestueux.

Au cœur de cette vallée enchanteresse, se dressent deux monuments religieux qui témoignent de son riche patrimoine spirituel : le temple Noir et Blanc, également connu sous les noms de Lhakhang Karpo (le temple blanc) et Lhakhang Nagpo (le temple noir), érigés par le roi Songtsen Gampo. Ces temples emblématiques imprègnent l’atmosphère de la vallée de leur présence sacrée et de leur architecture remarquable, offrant aux visiteurs une expérience spirituelle inoubliable.

L’extérieur des temples se distingue par leurs murs en pierre solide, peintes en noir et blanc, d’où leurs noms. Cette combinaison de couleurs crée un contraste saisissant et symbolique, représentant la dualité entre le bien et le mal dans la cosmologie bouddhiste.

L’architecture des temples est élégante et harmonieuse, avec des lignes simples et des proportions équilibrées. Les toits sont traditionnellement recouverts de bardeaux en bois et ornés de frises décoratives. Des sculptures en bois finement travaillées et des motifs géométriques ornent les façades, ajoutant une touche artistique à l’ensemble.

Les chapelles latérales sont dédiées à différentes divinités et sont ornées de sculptures, de thangkas (peintures sur toile) et d’autres objets rituels. Ces espaces offrent aux fidèles des lieux de méditation et de dévotion où ils peuvent se recueillir et se connecter avec le divin.

Un troisième trésor religieux, le Haa Gonpa, datant des Xe et XIe siècles, mérite également une attention particulière. Imprégné d’histoire et de spiritualité, ce temple ancien invite les visiteurs à plonger dans le passé glorieux du Bhoutan et à découvrir les racines profondes de sa tradition bouddhiste.

Une fois que nous avons terminé notre découverte touristique, nous nous rendons dans une scierie afin d’assister au travail manuel des ouvriers présents.  

Lorsque nous quittons l’usine, nous sommes conviés par les membres d’une famille locale à découvrir leur maison et leur vie quotidienne.

La famille nous invite à boire le thé ; nous nous asseyons dans la petite maison sans grand confort et grâce à l’aide de signes, nous pouvons tenter de nous faire comprendre…du moins, de leur transmettre les remerciements que nous leur adressons.

Jakar

Nichée au cœur des montagnes, Jakar est une ville pittoresque du Bhoutan, abritant une population de 6240 habitants. Située à une altitude de 2600 mètres, cette ville montagneuse est un joyau du pays, offrant un cadre enchanteur et des monuments emblématiques.

Jakar est desservie par l’un des cinq aéroports du Bhoutan, facilitant ainsi l’accès aux voyageurs. Mais au-delà de son accessibilité, la ville séduit surtout par la beauté de ses rues sinueuses et ses nombreux monuments historiques.

Au cœur de Jakar se dresse le palais royal, une imposante structure dont les grandes façades blanches semblent émerger majestueusement du paysage urbain. Ce palais, symbole de l’histoire et de la culture du Bhoutan, ajoute une touche de grandeur à la ville et attire les visiteurs en quête de découvertes architecturales et historiques.

Situé dans un parc à quelques dizaines de mètres du palais de Wangdu Choling, le temple de Lingkana comprend cinq moulins à prières et le dzong de la ville conçu en 1549 sont les autres incontournables. Tout comme le Lhakang de Jakar, un monastère emblématique fondé en 1445 qui abrite la statue de l’éternel Guru Rinpoché.

Le parc national du centenaire de Wangchuk (Jakar)

Au nord de Jakar, s’étendant sur une superficie de 4900 km2, le parc national du centenaire de Wangchuk est une réserve naturelle d’une beauté époustouflante.

Dominant la haute vallée de Chokhor, le Drapham Dzong se distingue comme un site archéologique d’une grande importance au Bhoutan. Construit par Chokhor Deb au cours de la seconde moitié du XVIe siècle, ce dzong témoigne de l’histoire riche et fascinante de la région.

Le parc national abrite une biodiversité remarquable, avec plus de 100 espèces d’oiseaux et 23 espèces de mammifères, parmi lesquels on trouve le léopard des neiges, le takin et l’ours noir de l’Himalaya. Les visiteurs peuvent ainsi explorer la nature sauvage et observer une faune variée dans son habitat naturel.

De plus, le parc est le berceau de quatre grands fleuves du pays : le Punatsang Chhu, le Mangde Chhu, le Chamkhar Chhu et le Kuri Chhu. Ces cours d’eau contribuent à la richesse écologique de la région et offrent des paysages aquatiques époustouflants.

Les amateurs de trekking trouveront également leur bonheur, avec des sentiers de randonnée de plusieurs jours. Le Dhur Tshachu, situé sur le Snow Man Trek II, est particulièrement prisé. Ce trek de 25 jours débute à Paro, à l’ouest du Bhoutan, et se termine dans le village de Dhur, à Bumthang. Les voyageurs peuvent profiter des bienfaits thérapeutiques des eaux thermales du Dhur Tshachu, composées de sept sources d’eau chaude, situées sur la rive du Mangdechu supérieur.

Thimphou 

Au cœur des majestueuses montagnes du Bhoutan, Thimphou se dresse fièrement comme la capitale vibrante et culturellement riche du pays. Nichée à une altitude de 2320 mètres, cette ville cosmopolite, avec ses 115 000 habitants, allie harmonieusement modernité et traditions anciennes.

En parcourant ses rues, nous sommes frappés par le contraste entre l’architecture traditionnelle et les infrastructures modernes. Les maisons aux toits colorés, ornées de motifs traditionnels, côtoient les immeubles gouvernementaux et les centres commerciaux, créant ainsi un paysage urbain unique.

Immédiatement après avoir mangé, nous nous rendons à l’archery de la ville, assister à l’entraînement de ces sportifs, capables de viser une cible à plusieurs centaines de mètres de distance.

Nous arrivons finalement à un terrain ouvert, entouré par des maisons de bois traditionnelles, où un groupe d’archers habillés en tenues colorées s’entraîne avec une concentration intense. Les arcs nouvelle génération se courbent gracieusement entre les mains des tireurs, tandis que les flèches fusent avec précision vers les cibles lointaines.

Les archers semblent captivés par leur art, absorbés dans une danse harmonieuse entre l’homme et l’instrument. Chaque mouvement est exécuté avec une grâce étonnante, les muscles tendus avec une précision millimétrée alors qu’ils prennent leur visée. L’atmosphère est imprégnée d’une profonde concentration, ponctuée par le doux murmure des hommes se conseillant mutuellement et célébrant les réussites.

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Nous observons avec fascination, captivés par la compétence et la détermination de ces tireurs habiles. Leurs visages sont empreints de détermination, mais aussi d’une joie évidente à pratiquer leur art ancestral.

En assistant à cet entraînement d’archers, nous réalisons que cette tradition vieille de plusieurs siècles est bien plus qu’un simple sport ; c’est un héritage culturel vivant, transmis de génération en génération.

Nous décidons de partir à la découverte des monuments de la ville qui regorge de trésors historiques et culturels. Le dzong de Tashichho, majestueusement perché sur une colline, abrite les quartiers administratifs et religieux du gouvernement. Sa structure imposante et ses détails artistiques nous plongent dans l’histoire et la spiritualité du Bhoutan.

Le dzong de Tashichho est une forteresse qui constitue le siège du gouvernement depuis 1952. Il abrite actuellement la salle du trône, les bureaux du roi et de son secrétaire, ainsi que les ministères de l’Intérieur et des Finances. 

Parmi les incontournables de Thimphou, le Mémorial Chorten construit en 1974  se démarque par sa beauté et son importance religieuse. Construit en l’honneur du troisième roi du Bhoutan : Jigme Dorji Wangchuck, ce stupa blanc immaculé est un lieu de prière et de méditation pour les habitants et les visiteurs.

Alors que des femmes font tourner de grandes roues, d’autres, un peu plus âgées assises sur le sol semblent apprendre des textes sacrés.

Dans le temple, au milieu des bougies qui se consument, une dévotion sans pareille embaume l’atmosphère.

 Dans le cœur de la ville, nous sommes attirés irrésistiblement par une musique américaine moderne qui résonne dans les haut-parleurs : nous assistons avec surprise à un concours de Hip-Hop.

Ayant troqué leur vêtement traditionnel, ce sont des dizaines de participants qui se relaient sur l’estrade, certains présentant leurs chansons sur des rythmes percutants, alors que d’autres s’élancent sur la tête, n’ayant rien à envier niveau acrobatie à leurs homologues occidentaux.

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Et comme souvent dans ces concours, de jeunes filles les regardent subjuguées, des paillettes plein les yeux, nous prouvant que le Bhoutan, ouvert au tourisme depuis peu, subi à son tour le merveilleux bonheur de la mondialisation.

Nous continuons notre exploration de la ville. Dans le domaine de l’artisanat, l‘école des treize arts est un centre d’apprentissage qui permet à des étudiants de se former…dans 13 métiers, allant de la sculpture au tissage en passant par la peinture. Le centre se visite et permet de sa familiariser avec l’art bhoutanais.

La ville compte également plusieurs musées, dont le musée national du textile qui permet de découvrir des costumes traditionnels, tout en découvrant les principales techniques de tissage du pays et le musée de l’héritage populaire qui présente le passé rural du Bhoutan à travers des expositions, des démonstrations, des programmes éducatifs et une documentation sur la vie paysanne.

Dans les bâtiments d’exception, le couvent de Zilukha, le plus grand du pays permet d’interagir avec les religieuses en les regardant chanter des louanges ou prier. Sorte d’école de formation, elles y apprennent les fondements du bouddhisme et après leur graduation, consacrent leur vie à servir la communauté.

Non loin, le dzong de Simtokha renferme de nombreuses statues et peintures de Bouddha, ainsi que de différentes divinités et figures religieuses.Le dzong contient également les chambres à coucher de deux rois ayant marqué l’histoire du Bhoutan : Zhabdrung Ngawang Namgyel et Jigme Namgyel.

Le Changabgkha Lhakhang, quant à lui est une forteresse qui abrite un temple et une école monastique. Le temple a été établi au XIIe siècle sur un site choisi par le Lama Phajo Drugom Shigpo, venu du Tibet.

La fabrication du papier à la main au Bhoutan provient d’une tradition née au VIIIe siècle. L’usine de papier fait main se situe à environ 1 kilomètre de la ville de Thimphou. Elle exploite l’écorce de deux espèces d’arbres, à savoir le Daphne et le Dhekap.

Afin de découvrir la vie locale, le marché centenaire des paysans est l’endroit idéal. Il s’agit du plus grand marché local consacré aux agriculteurs bhoutanais qui se déroule en fin de semaine. Les paysans viennent de toutes les régions du pays pour y vendre leur récolte. Dans un autre registre, le bazar artisanal vise à promouvoir et préserver l’artisanat du Bhoutan à travers un marché qui comprend plusieurs dizaines de stands proposant de l’artisanat bhoutanais dans un décor authentique.

Nous pénétrons d’abord dans la section des fruits, où une myriade de couleurs et de parfums nous accueille. Des étals débordent de mangues juteuses, d’ananas dorés et de grenades écarlates, chacun un véritable festin pour les sens.

Puis, nous nous aventurons dans la section de la viande, où l’atmosphère est imprégnée de l’odeur riche et terreuse des produits frais. Les petites boutiques sont chargées de viandes de bœuf, de yak et de poulet, coupées à la perfection par des bouchers habiles. Malgré le côté quelque peu chaotique de cette partie du marché, l’ambiance est animée et les échanges entre vendeurs et acheteurs sont animés.

Nous arrivons ensuite au marché artisanal, où l’air est rempli du son des métiers à tisser et du cliquetis des bijoux. Des stands colorés proposent une multitude de produits artisanaux, des tissus brodés aux sculptures sur bois en passant par les peintures traditionnelles. Les artisans, fiers de leur travail, partagent volontiers l’histoire derrière leurs créations, offrant ainsi aux visiteurs une expérience culturelle authentique.

La statue du Bouddha Dordenma (Thimphou)

Surplombant la vallée de Thimphou, la statue du Bouddha Dordenma a été initiée pour célébrer le centenaire de la monarchie bhoutanaise en 2006. Elle a été achevée et consacrée en 2015. Dominant majestueusement la vallée de Thimphou, la statue imposante du Bouddha Dordenma s’élève tel un symbole de paix et de spiritualité au Bhoutan.

La statue est une immense représentation assise du Bouddha Shakyamuni, mesurant environ 51 mètres de hauteur. Elle est constituée de bronze doré et repose sur un socle qui abrite un temple et des salles de prière.

Nous observons tout d’abord la capitale, se dresser fièrement sous nos pieds et nous entrons dans ce temple de haute spiritualité, qui nous accueille sous la surveillance accrue d’une vieille dame qui tente par tout moyen de nous  empêcher de prendre des photographies de l’intérieur.

Ornée de détails exquis et de finitions minutieuses, la statue est agrémentée d’ornements en or et d’incrustations de pierres précieuses, lui conférant une aura de splendeur et de magnificence. Elle est entourée de 125 000 statues en bronze, chacune renfermant une réplique miniature du Bouddha, créant ainsi un ensemble impressionnant et sacré.

Le parc national de Jigme Dorji Wangchuck (Gasa)

Situé dans le nord du Bhoutan, le parc national de Jigme Dorji Wangchuck s’étend sur une superficie impressionnante d’environ 4 349 km2, ce qui en fait le deuxième plus grand parc national du pays.

Niché dans les régions montagneuses du nord du Bhoutan, le parc borde la frontière avec la Chine au nord. Ses paysages sont à couper le souffle, avec des vallées profondes, des sommets enneigés, des forêts denses et des rivières tumultueuses, le tout dans des altitudes variant de 1400 à plus de 7000 mètres.

Pour pénétrer dans ce sanctuaire naturel, les visiteurs doivent obtenir un permis d’entrée délivré par le ministère de l’Environnement, de l’Énergie, des Forêts et des Changements climatiques du Bhoutan.

Le parc abrite une biodiversité remarquable, où une multitude d’espèces animales et végétales prospèrent. On y trouve des espèces emblématiques telles que le léopard des neiges, le tigre, l’ours noir, le cerf musqué et le takin, qui est l’animal national du Bhoutan. Les oiseaux, les reptiles et les amphibiens sont également abondants dans cet écosystème préservé.

Outre les activités de randonnée et de trekking qui permettent d’explorer les merveilles naturelles du parc, les visiteurs ont la possibilité de découvrir la riche culture bhoutanaise. En effet, ils peuvent visiter des villages traditionnels, des monastères et participer à des festivals locaux. Le mont Jomolhari et le mont Jitchu Drake, vénérés comme la demeure de divinités locales, ajoutent une dimension spirituelle à l’expérience de visite.

Gasa

Considéré comme le territoire le moins peuplé du Bhoutan, le dzongkhag de Gasa est une région spectaculaire, abritant la plupart des plus hauts sommets du pays. Au nord, le long de la frontière avec le Tibet en Chine, se dressent quatre sommets qui s’élèvent à plus de 7 000 mètres d’altitude.

Situé à 135 kilomètres de la capitale, ce territoire est habité principalement par deux minorités ethniques : les Laya et les Lunana, qui sont principalement des éleveurs de yaks.

Bien que Gasa ne soit pas réputé pour ses monuments historiques, il abrite le Gasa dzong, un fort construit au XVIIe siècle au cœur du district, à une altitude impressionnante de près de 3000 mètres. Cependant, ce qui attire principalement les visiteurs dans cette région ce sont ses treks réputés comme étant parmi les plus difficiles au monde.

Le trek Laya Gasa et le Snowman Trek sont des itinéraires mythiques qui parcourent le versant nord très montagneux du dzongkhag de Gasa. Le Snowman Trek, en particulier, d’une durée de 28 jours, offre une expérience inoubliable à travers des paysages époustouflants et des défis physiques exigeants, avec des passages à des altitudes extrêmes et des conditions météorologiques changeantes.

Le Khuru

Alors que nous parcourons les paisibles vallées du Bhoutan, nous avons la chance de découvrir un véritable spectacle de la vie locale : une partie animée de Khuru, le jeu traditionnel bhoutanais. Loin des sentiers touristiques battus, nous sommes attirés par les échos joyeux de rires et de musique qui flottent à travers l’air pur des montagnes.

Nous nous approchons avec curiosité et sommes accueillis par une scène vivante et colorée. Sur un terrain plat, entouré par les majestueuses montagnes bhoutanaises, deux équipes s’affrontent avec enthousiasme, lançant habilement leurs khurus vers la cible en bois située à une distance précise. Les joueurs, vêtus de leurs tenues traditionnelles, semblent totalement absorbés par le jeu, mais leurs sourires et leurs éclats de rire trahissent leur plaisir indéniable.

Des spectateurs sont rassemblés autour du terrain, encourageant les joueurs avec des acclamations et des applaudissements. L’atmosphère est imprégnée d’une énergie entraînante, mêlant la compétition saine avec la camaraderie et la convivialité.

Au fur et à mesure que nous observons le jeu se dérouler, nous sommes captivés par la précision des lancers. Nous réalisons que le Khuru n’est pas seulement un jeu, mais un reflet vivant de la culture bhoutanaise.  

Le Bidonville

Alors que nous nous trouvons toujours en voiture, un amoncellement de tôles nous exhorte à en apprendre un peu plus. En discutant avec le guide, nous apprenons qu’il s’agit d’un bidonville en tôle abritant des Indiens en situation irrégulière. Les maisons semblent fragiles, assemblées avec des matériaux de fortune, mais la vie bourdonne dans cet endroit qui semble défier l’adversité. Les rires des enfants résonnent entre les structures, apportant une touche d’innocence et de vitalité à cet environnement précaire.

Entourés par les petites maisons, nous rencontrons une petite fille, à peine âgée de 12 ans, aux yeux pétillants et au sourire contagieux. Malgré les conditions difficiles dans lesquelles elle vit, elle semble rayonner de joie et de curiosité. Elle nous accueille avec un enthousiasme débordant, désireuse de partager son monde avec des étrangers venus d’ailleurs.

Nous suivons la petite fille à travers les ruelles étroites du bidonville, où chaque coin semble révéler une nouvelle facette de la vie quotidienne dans cet endroit.

Nous croisons d’autres enfants qui jouent avec des objets recyclés, des mères vaquant à leurs tâches quotidiennes et des aînés partageant des histoires et des souvenirs.

Phuentsholing

Située à cinq heures de route de Thimphou, Phuentsholing est la seconde ville la plus peuplée du Bhoutan. Elle borde l’ouest du pays, traversée par la rivière Torsa qui marque la frontière avec l’Inde. En tant que centre commercial transfrontalier, la ville revêt une importance significative en tant que point de connexion entre plusieurs pays d’Asie du Sud.

Malgré son caractère contemporain axé sur le commerce, Phuentsholing offre également des attractions naturelles et historiques remarquables. Parmi celles-ci, le Kharbandi Gompa se démarque, un monastère érigé en 1967 et orné de peintures représentant la vie de Bouddha. Niché dans le centre de la ville, le temple de Zangdopelri attire l’attention avec son histoire liée à Guru Rinpoché. Ce temple abrite des peintures et des œuvres exceptionnelles, dont une imposante statue de Bouddha Amitabha.

Pour les visiteurs en quête de spiritualité et de tranquillité, les monastères de Zangdo Pelri et de Kharbandi offrent des retraites paisibles et une immersion dans la vie monastique bhoutanaise. En dehors de la ville, la réserve naturelle d’élevage de crocodiles d’Amo Chhu offre une expérience unique, permettant aux visiteurs d’observer de près ces reptiles fascinants dans leur environnement naturel.

Le détroit de Dochula

Alors que nous voyageons à travers les paysages époustouflants du Bhoutan, nous atteignons le spectaculaire monument du détroit de Dochula. Perché à une altitude de 3 100 mètres, ce site emblématique offre une vue panoramique à couper le souffle sur les majestueuses chaînes de montagnes himalayennes qui se déploient à perte de vue.

Le monument lui-même se compose de 108 chortens, qui marquent la stabilité et le progrès apportés par le quatrième roi Jigme Singye Wangchuck au Bhoutan. Ainsi dorés, richement ornés de motifs traditionnels et de symboles bouddhistes, ils offrent un contraste saisissant avec le ciel bleu profond et les sommets enneigés qui les entourent.

À côté des chortens, se dresse un temple élégant et coloré, orné de peintures vibrantes et de sculptures détaillées. Les fidèles se rassemblent souvent dans ce lieu sacré pour méditer, prier et offrir des offrandes aux divinités bouddhistes. L’atmosphère est empreinte de sérénité et de spiritualité, alors que le vent frais des montagnes souffle doucement à travers les drapeaux de prière qui flottent au sommet du monument.

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Conclusion

Notre voyage au Bhoutan a été une expérience inoubliable, marquée par la beauté époustouflante de ses paysages, la richesse de sa culture et la chaleur de son peuple.

De la majesté des montagnes himalayennes aux dzongs sacrés perchés sur les falaises, chaque moment a été une révélation de la splendeur naturelle et spirituelle de ce pays.

Nos rencontres avec les Bhoutanais, empreintes de gentillesse et d’hospitalité, ont laissé un souvenir nostalgique indélébile dans nos cœurs.

En explorant ses vallées verdoyantes, ses temples sacrés et ses traditions ancestrales, nous avons trouvé une sérénité et une inspiration qui continueront de nous guider longtemps après notre départ. Le Bhoutan reste pour nous un joyau caché, un sanctuaire de paix et de beauté où nos âmes ont trouvé refuge et émerveillement.

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Birmanie, les incontournables du Myanmar

Pays d’Asie, la Birmanie ou autrement appelée Myanmar fait souvent parler d’elle pour l’accaparement du pouvoir politique qu’elle subit et la grande répression qui frappe son peuple. Il serait néanmoins réducteur de la résumer à cette face d’une pièce qui du côté pile représente un attrait touristique immense. Nous vous en présentons ainsi les incontournables.

La Birmanie, également désignée sous le nom de Myanmar, occupe une position importante en Asie du Sud-Est, entourée par l’Inde, le Bangladesh, la Chine, le Laos et la Thaïlande. Il était ainsi important pour nous de vous présenter les incontournables du Myanmar.

Jadis très isolée jusqu’aux années 1990, la Birmanie a graduellement ouvert ses portes au monde extérieur, attirant touristes et investissements étrangers charmés par sa splendeur. Ses pagodes dorées étincelantes, ses jungles luxuriantes et ses traditions ancestrales offrent une expérience immersive dans un univers unique aux voyageurs.

Nous y avons passé un long moment à arpenter le pays du Sud au Nord et d’Est en Ouest, afin de vous en présenter les incontournables. Nous avons découvert un pays surprenant, peut-être même le plus beau pays d’Asie, ayant conservé ses traditions ancestrales, tout en s’ouvrant au monde moderne.

Nous avons été également accompagnés par une population chaleureuse, accueillante et humaine. Des plus grandes villes aux plus petits villages, le sourire a toujours été présent pour notre plus grand plaisir.

Malheureusement, comme souvent, les peuples les plus braves sont frappés par des politiques liberticides et le coup d’état militaire récent a instauré une répression des habitants, semant un certain inconfort chez les touristes.

Nous vous présentons ainsi les incontournables du Myanmar.

Pour les lecteurs intéressés, nous avons publié trois récits de voyage complets sur la destination, qui vous montrera en image le vrai visage du pays.

Pour découvrir la première partie de notre voyage en Birmanie, avec la Birmanie du Sud, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien en surbrillance.

Pour découvrir la partie concernant la Birmanie du centre, n’hésitez pas à vous rendre ici.

Pour lire notre récit complet sur la Birmanie du Nord afin de vous aider à y préparer votre séjour, rendez-vous sur le lien suivant.

Rangoun

Dans le Sud du pays, au cœur des rues animées de Rangoun, également connue sous le nom de Yangon, l’architecture coloniale britannique se dresse majestueusement, évoquant une époque révolue. Des bâtiments comme l’Hôtel de ville, la Cour suprême et la gare centrale attirent notre regard par leur élégance intemporelle, avec leurs colonnades imposantes et leurs détails architecturaux raffinés. Leur présence confère à la ville une atmosphère à la fois solennelle et envoûtante, un témoignage vivant d’une histoire révolue.

En traversant le parc Maha Bandula, la cathédrale Saint-Mary’s émerge, avec sa façade rouge néo-gothique qui tranche avec le ciel. Ses arcs élancés et ses vitraux colorés captivent notre attention, témoignant de l’art religieux européen importé dans cette terre lointaine.

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À proximité, la Pagode Sule se dévoile dans l’horizon urbain ;  son stupa doré étincèle sous le soleil éclatant. Nous sommes éblouis par sa beauté simple et sa grandeur imposante, alors que les fidèles s’affairent autour de ce centre spirituel emblématique.

Au marché Bogyoke Aung San, nous sommes plongés dans un tourbillon de couleurs et de textures. Les étals regorgent de trésors artisanaux, des bijoux délicats aux tissus chatoyants, en passant par les sculptures élégantes. L’architecture du marché, avec ses allées étroites bondées de monde dévoile toute la beauté de la mentalité birmane.

Nous arpentons une rue dans laquelle les légumes sont érigés au rang d’œuvre d’art.

Dans un désordre ordonné, le bruit tumultueux de cette vie locale s’offre à nous et nous ne nous privons pas pour en profiter au maximum.

À l’intérieur du temple Nga Htat Gyi, la statue imposante du Bouddha couché nous accueille avec une sérénité palpable.

Ses traits sculptés avec précision et ses ornements délicats nous transportent dans un état de contemplation paisible, tandis que la lumière filtrée à travers les fenêtres ajoute une aura mystique à cet espace sacré.

Le temple Chaukhtatgyi que nous visitons ensuite nous émerveille par sa magnificence architecturale.

L’autre statue de Bouddha couché de la ville, qu’il comprend, enveloppée dans un manteau de feuilles d’or, génère une aura de tranquillité et de transcendance. L’immensité de la salle qui l’abrite, ornée de motifs complexes et de sculptures détaillées, crée une ambiance de recueillement et de respect.

Dans le parc Kandawgyi, l’architecture se fond harmonieusement avec la nature environnante.

Les jardins bien entretenus et les chemins sinueux nous invitent à flâner et à nous imprégner de la beauté tranquille de cet espace verdoyant. Au bord du lac scintillant, les pavillons traditionnels offrent des vues sur l’eau calme, créant une atmosphère de sérénité.

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Nous découvrons une grande pagode dorée et en la découvrant sous une autre perspective, en sa berge opposée, elle nous paraît être un bateau figé pour l’éternité.

Nous rejoignons le fleuve qui traverse la ville et grimpons sur un des nombreux ferrys qui le longe ou le traverse. Nous sommes accueillis avec un sourire par les usagers, surpris de voir des étrangers partager un moment qui nous semble hors du temps.

Une fois le repas terminé, nous nous rendons à la Pagode Shwedagon, dans laquelle la qualité de l’architecture birmane atteint des sommets de splendeur.

Le stupa central culmine à près de 100 mètres de hauteur et il est recouvert de milliers de plaques d’or et de gemmes précieuses ; il brille de tout son éclat sous le ciel bleu.

Les cloîtres et les pavillons qui entourent la pagode, ornés de sculptures élaborées et de motifs complexes, ajoutent une dimension artistique et spirituelle à ce lieu sacré.

  

Bagan

Dans les plaines fertiles de la région de Mandalay, le site archéologique de Bagan est un trésor culturel et spirituel d’une importance exceptionnelle.

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S’étendant sur une superficie de près de 50 km2, Bagan est parsemé de milliers de stupas, de temples et de pagodes datant principalement du XIe, du XIIe et du XIIIe siècle.

En arrivant tardivement, après une longue route, nous évitons les 20 dollars d’entrée réclamés par l’état birman, la guérite dans laquelle nous sommes censés payer étant fermée.

Les temples de cette ancienne ville royale représentent l’un des ensembles architecturaux les plus impressionnants d’Asie du Sud-Est et sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il est possible de découvrir le site en montgolfière pour un coût de 200 dollars. Néanmoins, nous choisissons de le découvrir à hauteur d’homme et c’est mal réveillés, que le lendemain matin, nous nous précipitons de bonne heure afin d’assister à un lever de soleil magique au cœur du temple Shee Gu Gyi, un temple magnifique.

Une fois le lever du soleil acté, notre exploration commence par la découverte du temple qui nous porte et nous découvrons au travers de la finesse des motifs qui ornent les murs, une imposante structure qui se dresse avec une aura mystique.

En approchant, nous sommes frappés par l’ampleur de sa taille et la complexité de son architecture. Les murs de briques rouges racontent des histoires anciennes, imprégnées de spiritualité et de mystère. À l’intérieur, les couloirs étroits dévoilent des passages secrets et des alcôves sacrées, invitant à la contemplation et à la réflexion.

Nous rejoignons ensuite le temple Dhamayangyi.

Construit au XIIe siècle sous le règne du roi Narathu, ce temple massif est souvent associé à des légendes sombres et à des histoires de trahison. Nous assistons ainsi magiquement au déploiement du soleil dont les rayons éclairent à la fois Bagan, mais également nous ouvre les yeux sur la beauté de ce territoire que nous surplombons et dont nous apercevons les pointes élancées des différents temples qui se dévoilent face à nous.

Ensuite, nous nous dirigeons vers le temple Ananda Ok Kyaung, un chef-d’œuvre de l’architecture birmane.

Aussi connu sous le nom de Monastère en teck d’Ananda, le temple est célèbre pour ses magnifiques sculptures en bois et ses fresques murales bien conservées. Construit au début du XVIIIe siècle, il est unique parmi les temples de Bagan pour son utilisation du teck, un matériau rare dans la région.

À notre arrivée, la splendeur de ses murs ornés de sculptures et de bas-reliefs nous laisse sans voix. Chaque détail semble raconter une histoire différente, évoquant la richesse culturelle et spirituelle de l’époque. À l’intérieur, la sérénité règne, enveloppant les visiteurs dans une atmosphère de paix et de recueillement.

A l’extérieur, nous faisons connaissance avec des agriculteurs qui y travaillent à proximité.

A l’aide d’outils qui semblent primitifs, ils arrachent des herbes et nous accueillent avec le sourire pour nous inviter à partager cette expérience de travail difficile.  

Avec ses impressionnantes tours jumelles, le Temple de Thatbyinnyu, construit au milieu du XIIe siècle est le plus haut temple de Bagan, offrant une vue panoramique sur les plaines environnantes. Sa silhouette imposante se détache nettement contre le ciel azur, captant immédiatement notre attention. En explorant ses cours et ses salles sacrées, nous sommes transportés dans un autre temps, où la foi et la dévotion régnaient en maître.

Successivement, les temples s’enchaînent. Le temple Sularmuuni, un temple sans nom, voire deux, le temple Shee Gu Gyi.

Tous nous émerveillent et nous transportent plusieurs centaines d’années en arrière, pour notre plus grand bonheur.

Enfin, nous terminons notre journée par la visite du temple Ananda, l’un des plus célèbres et des plus vénérés de Bagan.

Sa structure élégante et ses proportions harmonieuses en font un joyau architectural. À l’intérieur, la lumière filtre à travers les fenêtres, illuminant les statues sacrées et les fresques anciennes qui ornent les murs.

Construit au XIe siècle sous le règne du roi Kyanzittha, ce temple est dédié au Bouddha Gautama. Il comporte quatre grandes statues du Bouddha, chacune tournée vers un point cardinal différent. Prestigieux et imposant temple de 56 mètres de haut, il est construit avec 5 terrasses et 3 entrées.

Au fil de notre découverte, les temples de Bagan nous transportent dans un monde intemporel, où le passé et le présent se rejoignent dans un élan de beauté et de transcendance.

A Nyaung-U, près de Bagan, considérée comme la pagode la plus sacrée de la cité, la Pagode Shwezigon est un lieu de pèlerinage important pour les bouddhistes birmans. Construite au XIIe siècle par le roi Anawrahta, elle abrite une relique de la dent du Bouddha, censée avoir été apportée d’Inde. La pagode est entourée de petits sanctuaires, de statues de nat et de pavillons de méditation, créant une atmosphère de dévotion et de tranquillité.

Le golfe du Bengale

Le golfe du Bengale, enserré par l’Inde, le Bangladesh, la Birmanie et le Sri Lanka, se déploie majestueusement dans l’océan Indien, au sud de la région. Cette vaste étendue d’eau abrite une biodiversité marine exceptionnelle, comptant une multitude d’espèces de poissons, de coraux, de mammifères marins et autres formes de vie sous-marine. C’est également un sanctuaire de reproduction essentiel pour de nombreuses espèces marines, dont les tortues de mer, contribuant ainsi à la préservation de la faune océanique.

En plus de sa richesse biologique, le golfe du Bengale regorge de ressources naturelles précieuses telles que le pétrole, le gaz naturel et les poissons, ce qui en fait une zone stratégique pour l’économie de la région. Les activités de pêche commerciale, d’aquaculture et d’exploitation énergétique sont monnaie courante le long de ses côtes.

Doté de magnifiques plages, le golfe du Bengale est également une destination prisée pour le tourisme balnéaire, attirant des voyageurs du monde entier en quête de sable doré et d’eaux cristallines. Ses rivages invitent à la détente et à l’exploration, offrant un éventail d’activités marines et terrestres pour tous les goûts.

Les îles Mergui

Les îles Mergui, un archipel enchanteur composé de plus de 800 îlots, s’étendent au large du littoral occidental dans le sud du pays. Ces îles offrent une diversité de paysages à couper le souffle, allant de plages de sable blanc ourlées de palmiers à des falaises calcaires abruptes drapées d’une végétation luxuriante. Parmi les incontournables figurent Boulder Island Beach, Horse Shoe Island Beach et l’île de Lampi, chacune offrant son lot de merveilles naturelles.

Certaines îles abritent des communautés de pêcheurs nomades, qui perpétuent des modes de vie traditionnels en parfaite harmonie avec la nature environnante. Pour explorer ces joyaux insulaires, rien de tel que de prendre la mer à bord d’un bateau, naviguant à travers les eaux claires et découvrant les trésors cachés des îles Mergui. Des criques isolées aux grottes marines en passant par les récifs coralliens spectaculaires, chaque instant passé dans ce paradis marin promet une aventure inoubliable, révélant la splendeur de la nature dans toute sa majesté.

Ngapali Beach


Considérée comme l’une des perles de la Birmanie, la plage de Ngapali s’étend le long de la côte ouest du pays, baignée par les eaux scintillantes de la mer d’Andaman. Réputée pour sa beauté naturelle immaculée, cette plage s’étire sur plusieurs kilomètres, offrant aux visiteurs des étendues infinies de sable blanc ourlé de palmiers majestueux.

Les eaux claires et peu profondes de la mer d’Andaman sont idéales pour la baignade, invitant les visiteurs à plonger dans les profondeurs turquoise et à explorer les merveilles sous-marines. Pour les amateurs d’aventure, Ngapali Beach propose une multitude d’activités nautiques, allant de la plongée sous-marine au kayak en passant par la pêche en haute mer, promettant des moments d’excitation et de découverte.

Mais ce sont les couchers de soleil qui captivent le plus les visiteurs à Ngapali Beach. Chaque soir, les cieux s’embrasent d’une palette de couleurs flamboyantes alors que le soleil plonge lentement à l’horizon, créant une ambiance magique et envoûtante. Pour ceux en quête de confort et de luxe, Ngapali offre une sélection d’hébergements haut de gamme, comprenant des complexes hôteliers de renom, des villas de plage privées et des bungalows traditionnels, assurant un séjour mémorable dans ce havre de paix balnéaire.

Amapura

Amarapura est une ville du centre-nord du pays. Elle se trouve à environ 11 kilomètres au sud de Mandalay, sur la rive est de la rivière Irrawaddy.

Autrefois capitale du royaume birman avec Inwa, Sagaing et Mingun, Amapuraest une ville chargée d’histoire. Fondée au XVIIIe siècle par le roi Bodawpaya, elle fut un important centre politique et culturel de la Birmanie.

Notre découverte de la ville commence par une immersion dans son centre animé, où les marchés colorés et les rues étroites regorgent d’activités. Les odeurs alléchantes des étals de nourriture et les éclats de rire des habitants donnent vie à cette ville dynamique, nous plongeant dans son ambiance authentique et vivante.

Notre exploration se poursuit par la visite du monastère de Mahagandayon, où des centaines de moines vaquent à leurs occupations quotidiennes. L’atmosphère sereine et contemplative qui règne en ces lieux contraste avec l’agitation de la ville, offrant un havre de paix où le temps semble suspendu.

Non loin, le monastère de Pahtodawgi, avec sa structure imposante et ses magnifiques jardins, témoigne du riche patrimoine architectural de la région. Les motifs élaborés et les détails sculptés captent notre attention, révélant l’artisanat méticuleux qui a façonné ce lieu de culte.

Alors que le soleil commence à se coucher, nous rejoignons le Pont U Bein, un pont en teck datant du XIXe siècle qui traverse le lac Taungthaman. Mesurant environ 1,2 kilomètre de long, il est souvent présenté comme le plus long pont en teck du monde. Construit en 1850, il est composé de poutres en teck récupérées du palais d’Amarapura, qui a été déplacé lorsque la capitale a été transférée à Mandalay.

En marchant sur ses planches usées par le temps, nous sommes émerveillés par la vue imprenable sur les eaux paisibles du lac Taungthaman et les paysages bucoliques qui s’étendent à perte de vue.

La ville comporte également les ruines du palais éponyme, vestiges majestueux d’une époque révolue. Les murs décrépits et les colonnes érodées racontent l’histoire glorieuse de cette ancienne capitale, nous plongeant dans un passé lointain où la grandeur et la splendeur étaient monnaie courante.

Le Mont Popa

Le Mont Popa, majestueux volcan éteint, trône au cœur de la Birmanie centrale, à environ 50 kilomètres au sud-est de la ville de Bagan. Culminant à près de 1 518 mètres d’altitude, il incarne un lieu d’une importance religieuse et spirituelle primordiale pour les habitants de la région. Considéré comme le foyer des « nats » ou esprits vénérés dans la tradition pré-bouddhiste birmane, le Mont Popa est empreint de mystère et de sacralité.

Au sommet de cette montagne sacrée, accessible par un escalier escarpé de 777 marches, se dresse le complexe monastique de Taung Kalat. Perché sur un piton rocheux, ce sanctuaire abrite une multitude d’objets liturgiques et est un lieu de pèlerinage réputé pour les fidèles en quête de spiritualité et de connexion avec le divin. La vue panoramique depuis le sommet offre un spectacle à couper le souffle, récompensant les visiteurs de leur ascension ardue par une expérience mystique et transcendante.

Hsipaw

Nichée au cœur des montagnes de l’État Shan, le long des rives de la rivière Duthawadi, Hsipaw offre une escapade pleine de charme, située à environ 200 kilomètres au nord-est de Mandalay. Jadis siège d’un petit royaume shan, la ville dévoile une histoire riche qui captive les voyageurs en quête d’authenticité.

Un peu à l’écart de l’agitation urbaine, les sources d’eau chaude invitent les visiteurs à la détente dans un petit bassin de 3 mètres de diamètre, offrant un moment de relaxation bien mérité. À une heure de marche, des chutes d’eau se dévoilent au milieu d’un paysage verdoyant, offrant un spectacle naturel enchanteur.

Au cœur de la ville, le marché animé déborde de vie et de couleurs, proposant une variété de produits locaux, des fruits frais aux épices exotiques en passant par l’artisanat traditionnel. Le palais royal de Hsipaw, érigé dans le style néoclassique en 1924 par Sao Ohn Kya, témoigne du passé glorieux de la région, bien que l’aile gauche ait été ravagée par les flammes lors de la Seconde Guerre mondiale.

Chaque matin, le marché à la bougie éveille les sens dès 4 heures du matin, avec ses stands faiblement éclairés qui créent une atmosphère mystérieuse et captivante. Aux abords du palais royal, Little Bagan révèle ses stupas envahis par la végétation, offrant un décor enchanteur empreint de sérénité. Le monastère Madahya et le monastère du Bouddha, abritant une statue entièrement recouverte de feuilles d’or, figurent parmi les sites à ne pas manquer, offrant une plongée dans la spiritualité et l’histoire de la région.

Hsipaw abrite également des fabriques de nouilles et des usines de transformation de feuilles de thé, témoignant de son riche patrimoine culinaire et de son industrie florissante. Chaque coin de rue révèle un pan de l’âme de cette ville pittoresque, invitant les visiteurs à explorer ses trésors cachés et à vivre une expérience authentique au cœur des montagnes birmanes.

Napyidaw

Naypyidaw, également orthographiée Nay Pyi Taw, est la capitale de la Birmanie. La ville est située dans la région centrale du pays, à environ 320 kilomètres au nord de l’ancienne capitale, Rangoun.

La construction de Naypyidaw a commencé en 2002 sous le régime militaire alors au pouvoir en Birmanie. Elle a été officiellement désignée comme capitale en 2005, remplaçant Rangoun. La construction de la ville a été largement gardée secrète et son développement rapide a été une surprise pour de nombreux Birmans.

Dès notre arrivée, nous sommes frappés par l’ampleur et la grandeur de la ville. Ses larges avenues, ses vastes espaces verts et ses imposants édifices gouvernementaux donnent l’impression d’évoluer dans une ville sortie tout droit d’un projet futuriste. Il faut dire que sa construction a commencé en 2002 sous le régime militaire alors au pouvoir en Birmanie. Elle a été officiellement désignée comme capitale en 2005, remplaçant Rangoun. La construction de la ville a été largement gardée secrète et son développement rapide a été une surprise pour de nombreux Birmans.

L’urbanisme de la ville est saisissant, avec ses routes larges et bien entretenues qui semblent s’étendre à perte de vue, contrastant avec l’animation chaotique des grandes métropoles. Et c’est ce qui nous frappe immédiatement. La ville est vide…vraiment très vide. Sur les routes, peu de voitures, sur les trottoirs peu de piétons. Et pourtant, la ville définit à elle seule le gigantisme.

Notre première découverte s’effectue au travers du gigantesque rond-point que nous empruntons, orné d’une statue monumentale représentant les quatre lions, symboles du pouvoir dans la culture birmane. Cette place emblématique, bordée de fontaines et de jardins soigneusement entretenus, témoigne de la grandeur et de l’ambition de la nouvelle capitale, un peu comme l’est le bâtiment futuriste du musée du Gemme.

En explorant davantage la ville, nous sommes étonnés par la modernité de ses infrastructures. Les immeubles imposants, les centres commerciaux ultramodernes et les complexes résidentiels luxueux offrent un contraste saisissant avec le reste du pays, encore largement rural et traditionnel.

Nous sommes également surpris par le calme qui règne dans les rues de la ville, que nous défaisons en nous rendant au marché local dans lequel nous apercevons nos premiers humains.

Mais même dans le marché, tout est calme, trop calme. Tout est ordonné, trop ordonné.

Malgré sa modernité et son ambition affichée, Naypyidaw conserve un caractère énigmatique et mystérieux. Les raisons de sa construction soudaine et les motivations derrière son aménagement urbain restent encore sujettes à débat, ajoutant à son aura mystère et d’intrigue.

Si la ville ne se visite pas pour ses monuments, mais plutôt pour son ambiance, elle possède quelques incontournables qu’il est intéressant de découvrir dont le musée du Myanmar qui offre, de l’histoire birmane, le zoo qui abrite une grande variété d’animaux, y compris des espèces locales et exotiques et l’Uppatasanti Pagoda est une pagode imposante, réplique de la célèbre pagode Shwedagon de Rangoun. Son stupa central, recouvert de feuilles d’or, s’élève majestueusement au-dessus de la ville.

Mawlamyine

Mawlamyine, également connue sous le nom de Mawlamyaing, se dresse fièrement en tant que port vital et la quatrième plus grande ville de Birmanie, abritant près de 500 000 âmes. Nichée dans la région de Mon, dans le sud-est du pays, elle borde les rives de la rivière Thanlwin (Salween) près de son embouchure dans la mer d’Andaman, offrant ainsi un panorama maritime spectaculaire.

Depuis la ville, les visiteurs peuvent embarquer pour l’île de l’Ogre ou Shampoo island, où se dressent plusieurs temples et où une communauté de moines mène une vie paisible tout au long de l’année. À proximité, le Grand Bouddha couché, le plus grand au monde avec ses 200 mètres de longueur, se dresse majestueusement dans un parc parsemé de centaines de statues de moines. Quelques pas plus loin, la grotte Kaw Ka Thaung, accessible après avoir emprunté un chemin entouré de centaines de statues colorées, offre une expérience spirituelle unique.

À l’intérieur des remparts de la ville, les visiteurs sont éblouis par l’architecture singulière, mêlant harmonieusement églises, vieux temples et mosquées, témoignant d’une histoire riche et d’une diversité culturelle. Le marché central Zeigyi, véritable cœur battant de la vie communale, offre une immersion fascinante dans la vie quotidienne des habitants.

Dominant la ville, la colline des Pagodes abrite cinq joyaux architecturaux, tous ouverts au public. La Maha Muni Pagoda abrite une réplique d’un Bouddha exposé à Mandalay, tandis que la Kyaik Than Lan Pagoda offre une vue panoramique imprenable à 360 degrés sur la vallée environnante. Les trois autres pagodes : Yadarbon Myint Monastery, Bamboo Thread Buddha Image et U Khanti Pagoda, méritent également une exploration approfondie, offrant des moments de sérénité et de contemplation au milieu de cette ville dynamique.

Le parc national de Loimwe

Niché dans l’État Shan, au nord-est de la Birmanie, le parc national de Loimwe émerge comme un joyau naturel, enlacé par des panoramas montagneux époustouflants et des étendues de thé verdoyantes à perte de vue. Les montagnes environnantes se dressent majestueusement, souvent drapées dans une brume matinale éthérée, conférant à l’ensemble une atmosphère envoûtante et mystique.

La région de Loimwe est un creuset de diversité culturelle, abritant principalement des groupes ethniques minoritaires tels que les Palaung, les Shan et les Danu. Cette mosaïque ethnique enrichit le tissu social de la région, offrant aux visiteurs une immersion fascinante dans une multitude de traditions et de coutumes.

Le parc national de Loimwe séduit par ses paysages pittoresques, où vallées verdoyantes, rivières cristallines et forêts luxuriantes se fondent harmonieusement. Les sentiers de randonnée parsemés à travers le parc invitent les aventuriers à explorer ses trésors cachés, des cascades murmurent aux grottes mystérieuses en passant par une flore diversifiée qui émerveille à chaque pas.

Pour les amoureux de la nature et les chercheurs d’authenticité, le parc national de Loimwe offre une escapade immersive au cœur de la nature birmane, où chaque instant révèle la splendeur et la magie de ce paysage préservé.

Putao

Nichée dans les contreforts de l’Himalaya, dans l’État de Kachin, et cernée par les majestueuses montagnes, les forêts denses et les tumultueuses rivières, Putao au nord de la Birmanie offre un refuge au sein d’un décor naturel à couper le souffle. Avec une population de 50 000 personnes, elle se dresse comme l’une des agglomérations les plus septentrionales du pays, souvent considérée comme l’une des plus isolées et inaccessibles en raison de son éloignement géographique.

Cette enclave recèle des trésors touristiques exceptionnels, parmi lesquels trône le Mont Hkakabo Razi, le plus haut sommet du pays, et la Réserve naturelle de Hkakabo Razi, véritable joyau de biodiversité. Ce sanctuaire abrite une flore et une faune uniques, dont certaines espèces rares et endémiques, offrant ainsi aux visiteurs une expérience immersive au cœur de la nature sauvage.

Au sein des murailles de la ville, un petit marché local anime les rues, tandis que plusieurs petits monastères dévoilent leur sérénité. Son cœur historique, marqué par des bâtiments coloniaux datant de l’époque britannique, raconte l’histoire mouvementée de cette enclave montagneuse, offrant aux visiteurs une plongée dans le passé colonial de la région.

Nichée au creux des montagnes et baignée par la pureté de l’air de l’Himalaya, cette ville offre une parenthèse de tranquillité et d’aventure au cœur d’une nature préservée, où chaque instant révèle la grandeur et la majesté de ce paysage montagneux.

Kalaw

Située dans les hautes terres de l’État de Shan, dans le nord-est de la Birmanie, Kalaw est entourée par des montagnes, à une altitude d’environ 1320 mètres, à 50 kilomètres à l’ouest du lac Inle. Kalaw conserve encore des vestiges de son passé britannique, avec des bâtiments historiques datant de l’époque de la colonisation.

Si Kalaw est surtout célèbre comme point de départ pour les treks des montagnes Shan jusqu’au lac Inle, son centre ne manque pas d’atouts.

Nous le découvrons au travers de son marché local qui s’étend sur plusieurs rues. La ville comprend également le Monastère de Thein Taung, un monastère bouddhiste, construit en teck, réputé pour son architecture traditionnelle et ses magnifiques sculptures sur bois ainsi que la Pagode Shwe Oo Min, située sur une colline surplombant la ville.

Nous avons également la chance d’assister à une fête populaire qui nous permet de prendre véritablement le pouls de la vie locale.

Et c’est correctement accompagnés de tout un peuple que nous quittons la ville.

Lac Inle

Joyau naturel le plus emblématique de la Birmanie, le lac Inle est un lac d’eau douce situé dans l’État de Shan, dans le nord-est du pays. Il est renommé pour ses paysages, ses villages lacustres, sa pêche unique, ses jardins flottants et ses temples bouddhistes.

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Et c’est tard dans la nuit que nous rejoignons notre hôtel, évitant ainsi le paiement de la taxe d’entrée de 20 dollars.

Le lac Inle est le deuxième plus grand lac d’eau douce de Birmanie, couvrant une superficie d’environ 116 kilomètres carrés. Sa profondeur moyenne est d’environ 2,1 mètres, bien qu’elle puisse varier en fonction de la saison.

Le lendemain, nous parvenons à trouver un bateau dans lequel nous arpentons les nombreux canaux qui permettent de le rejoindre.

Ainsi bercés au gré de notre avancée, nous sommes immédiatement captivés par la beauté naturelle et la sérénité qui règnent autour de nous.

Lorsque nous entrons sur le lac, nous dépassons ses célèbres jardins flottants, où les agriculteurs cultivent une variété de produits, notamment des tomates, des concombres et des fleurs.

Ces jardins, construits sur des lits de boue et de végétation flottante, sont un exemple remarquable d’ingéniosité humaine et de symbiose avec la nature.

Nous les rencontrons et pouvons assister à leur dur labeur, subjugués par le courage qu’ils déploient sans jamais se plaindre.

Alors que nous rejoignons le cœur du lac, nous commençons à apercevoir les pêcheurs Inthas, qui naviguent selon une technique unique de rame, en utilisant leur jambe pour manœuvrer leurs pirogues.

Cette méthode traditionnelle de pêche, transmise de génération en génération, témoigne de la relation étroite entre les habitants du lac et leur environnement.

Virtuoses de la flottaison, ils parviennent à la manière d’artiste de cirque à garder leur équilibre en effectuant des mouvements qui nous seraient impossibles même sur la terre ferme.

Village Ywar Ma

Du lac Inle, nous parvenons très rapidement au village lacustre Ywar Ma que nous découvrons, assis confortablement dans notre pirogue à moteur.

Les ponts que nous franchissons par-dessous s’enchaînent jusqu’à ce que nous rencontrons dans une petite maison, trois femmes girafes qui travaillent du tissus et de la soie pour en fabriquer des habits.

Les femmes girafes, également connues sous le nom de Kayan Lahwi, sont une ethnie vivant principalement dans les régions montagneuses de Birmanie et de Thaïlande. Elles sont célèbres pour l’usage de leurs fameux « anneaux de cou », qui donnent l’impression que leur cou est considérablement allongé.

Cette tradition unique remonte à plusieurs générations. Les femmes girafes commencent à porter des anneaux autour de leur cou dès leur enfance. Au fil des années, elles ajoutent des anneaux supplémentaires, ce qui étire progressivement les muscles de leur cou et donne l’illusion d’un cou plus long.

Le village est entouré de paysages agricoles verdoyants et de rizières alimentées par le fleuve Irrawaddy. Les habitants, chaleureux, apprécient la visite des étrangers et partagent sans difficulté leur quotidien simple et travailleur.

En arrivant au Nyaung Oak monastery, nous faisons la rencontre d’une vieille femme fumant un cigare local.

Avec un grand sourire, elle nous propose de tirer dessus.

Nous tentons le coup et quelques quintes de toux viennent clore ce pur moment de joie. Nous terminons notre visite, accompagnés des locaux qui nous permettent de côtoyer le véritable visage de l’Humanité.

Mrauk U

Capitale du royaume Arakan jusqu’à sa prise par les Birmans en 1785, Mrauk U est un site archéologique et touristique très prisé.

Située à deux heures de Rangoun, au sein de l’État de Rakhine, dans l’ouest de la Birmanie, le site se trouve sur une plaine vallonnée bordée par la rivière Kaladan.

Mrauk U était autrefois la capitale d’un puissant royaume arakanais, prospère entre le XVe et le XVIIIe siècle. Aujourd’hui, Mrauk U est célèbre pour ses vestiges historiques et son architecture particulière. La ville abrite des centaines de temples, pagodes et monastères, témoins de sa gloire passée.

Parmi lesquels : le Shitthaung Temple, un temple impressionnant orné de milliers de statues et de sculptures bouddhistes ; le Htukkanthein Temple, un temple en forme de forteresse connu pour son architecture et ses salles intérieures formant un labyrinthe ; la pagode Kothaung réputée pour ses stupas et ses nombreuses statues du Bouddha et la Forteresse de Mahamuni, autrefois le centre du pouvoir politique et militaire du royaume d’Arakan.

La grotte aux 8 000 bouddhas (Pindaya)

Dans les montagnes de l’État de Shan, à Pindaya, se trouve un trésor mystique : la célèbre grotte aux 8 000 Bouddhas. À seulement 45 kilomètres au nord-ouest de Kalaw, cette grotte vénérée est un lieu de pèlerinage chargé d’histoire et de spiritualité.

À l’intérieur de ses profondeurs sombres, les parois de la grotte sont tapissées de milliers de statues de Bouddha, offertes par des fidèles au fil des siècles. Ces statues, de différentes tailles, formes et matériaux, confèrent à l’endroit une atmosphère sacrée et une beauté spirituelle unique, élevant l’âme de ceux qui la visitent.

En plus des merveilles sculptées par l’homme, la grotte abrite également des formations naturelles impressionnantes, telles que les stalactites et les stalagmites, qui ajoutent à son charme mystique et à son aura fascinante.

À proximité de la grotte, la ville de Pindaya est renommée pour son artisanat local, en particulier la fabrication d’ombrelles en papier Shan. Les visiteurs sont invités à explorer les ateliers artisanaux, où ils peuvent observer les artisans au travail et acquérir des souvenirs uniques, tels que des ombrelles, des tapisseries et d’autres produits artisanaux, témoins de l’artisanat traditionnel de la région.

Mandalay 

Ancienne capitale royale, cette cité, symbole de la foi bouddhique, se situe sur le fleuve Irrawaddy dans le nord du pays. Fondée en 1857, la ville peuplée de 1,5 millions d’habitants a été le centre politique, culturel et religieux du royaume birman pendant plus de cinquante ans.

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Non loin de Bagan, l’exploration de cette ville nous transporte dans un voyage au cœur de l’histoire et de la culture birmane. Nous commençons notre périple par une visite du palais royal sur un site militaire ouvert au public et découvrons un magnifique témoignage de l’ancienne grandeur de la région. En parcourant ses vastes cours et en admirant son architecture traditionnelle, nous sommes imprégnés de l’atmosphère mystique de ce lieu chargé d’histoire.

Le Palais Royal est une forteresse impressionnante entourée de douves profondes et de murs de briques rouges.

Construit en 1857 par le roi Mindon Min, il possède de vastes terrains, comprenant de magnifiques pavillons, des jardins bien entretenus et des salles richement décorées.

Une fois le palais royal arpenté, nous rendons au monastère Shwenandaw, une splendide structure en bois richement sculptée et décorée. Ce monastère, autrefois partie du palais royal, est un joyau architectural qui nous émerveille par sa beauté et son ambiance paisible. En explorant ses couloirs ornés de motifs délicats, nous ressentons un profond respect pour la spiritualité et la tradition qui imprègnent ce lieu sacré.

Dominant le paysage de la ville, la Colline de Mandalay est un site emblématique couronnée à son sommet par un monastère sacré : le Su Taung Pyai Pagoda, un lieu de pèlerinage et de méditation depuis des siècles qui peut être rejoint soit par des escaliers, soit par la route.

Par manque de temps, nous le rejoignons en voiture et à peine les premiers escaliers parcourus, nous ressentons une forte ferveur s’emparer des dizaines de pèlerins qui se succèdent dans une ambiance pieuse, au travers des salles de prières.

Cette pagode majestueuse, ornée de dorures étincelantes et de sculptures élaborées, est un symbole de la dévotion religieuse et de la spiritualité bouddhiste. En contemplant sa beauté rayonnante, nous sommes transportés dans un état de sérénité et de contemplation.

Direction ensuite à la pagode Kuthotaw dans laquelle nous nous perdons dans un dédales de chemins sinueux qui nous permettent de nous imprégner de la culture birmane.

La Pagode Mahamuni est notre prochain arrêt, où nous sommes accueillis par la vue imposante d’une statue géante du Bouddha. Datant du XVIIIe siècle, cette statue aurait été apportée d’Arakan et est devenue l’un des symboles les plus vénérés du bouddhisme en Birmanie.

Ce lieu de culte sacré est également un centre de dévotion et de prière pour de nombreux fidèles et nous les accompagnons dans ce moment intense qui leur appartient.

Enfin, nous terminons notre exploration de Mandalay en nous rendant au marché Zegyo, un lieu animé et coloré avec des étals débordant de produits locaux et d’artisanat traditionnel.

En déambulant dans les allées du marché, nous sommes enveloppés par les senteurs envoûtantes d’épices et de produits frais, et nous sommes séduits par la vivacité et l’authenticité de la vie quotidienne birmane.

La pagode Mingun Pahtodawgyi (Mingun)


Située à Mingun, une ancienne cité royale, la pagode Mingun Pahtodawgyi est l’un des monuments les plus emblématiques au monde.

Initialement conçue pour être la plus grande pagode jamais construite, la Mingun Pahtodawgyi devait s’élever à une hauteur vertigineuse de 150 mètres, avec une base massive de 120 mètres de côté. Cependant, cette ambition démesurée fut interrompue, laissant la pagode partiellement achevée, en raison de croyances superstitieuses et de difficultés financières.

Malgré son inachèvement, la pagode demeure impressionnante. Ses murs sont ornés de gravures et d’inscriptions, témoignant du travail et de la vision des artisans qui ont contribué à sa construction. Même si le temps a laissé sa marque, une partie de ces détails artistiques est encore visible, ajoutant à l’aura mystérieuse de cet édifice monumental.

Hpa-An

Hpa-An, capitale de l’état de Karen, se niche dans le sud-est du pays, entourée de paysages bucoliques composés de rizières, de grottes et de montagnes karstiques. Cette petite ville constitue un point de départ idéal pour explorer les merveilles régionales, telles que le mont Zwegabin, majestueuse montagne calcaire, et la grotte de Kawgun, où des milliers de statues de Bouddha et d’anciennes fresques captivent les visiteurs. La région abrite également la Bayin ni Cave, une source thermale non mixte où se détendre est un privilège. Parmi les incontournables, le monastère de Kyauk Ka Lat trône sur une colonne calcaire isolée, offrant une vue panoramique après une ascension de deux heures par des escaliers abrupts.

Quant aux monuments à ne pas manquer, le Pont de Lumbini enjambe la rivière Thanlwin avec une majesté étonnante. La Grotte de Sadan, également connue sous le nom de grotte de l’éléphant, émerveille avec ses formations rocheuses et ses stalactites. Ses vastes galeries abritent des sculptures bouddhistes et des peintures murales. Deux autres grottes, Kaw Goon et Ya-the-Byan, captivent les visiteurs avec leurs milliers de représentations du Bouddha et leurs tablettes votives anciennes, offrant une plongée fascinante dans l’histoire et la spiritualité.

Outre ses trésors naturels et culturels, Hpa-An regorge d’un marché local animé, où se mêlent la gastronomie locale, l’artisanat traditionnel et l’effervescence de la vie quotidienne. La Pagode de Shwe Yin Myaw, lieu de culte majeur de la ville, abrite une statue du Bouddha réputée pour ses vertus curatives, attirant les dévots et les curieux en quête de sérénité.

La pagode de Kyaik-Hti-Yo (Le rocher d’or)

Surnommée le « Rocher d’Or », la pagode de Kyaik-Hti-Yo est un impressionnant monolithe doré, recouvert de feuilles d’or et mesurant 6 mètres de diamètre. Posé en équilibre précaire à 1 200 mètres d’altitude, ce rocher est l’un des hauts lieux de la spiritualité bouddhiste en Birmanie.

Nichée dans l’État Môn, près de la ville de Kyaikto, il attire des milliers de pèlerins et de touristes chaque année. Selon la légende, le rocher est maintenu en équilibre par un seul cheveu du Bouddha placé en dessous. La pagode elle-même est érigée au sommet de ce rocher doré, ajoutant à son aura sacrée et mystique.

Pour atteindre la pagode, les visiteurs doivent emprunter un sentier escarpé serpentant à travers les collines environnantes, offrant une expérience spirituelle et physique unique. Une fois au sommet, la vue panoramique et la présence de la pagode dorée inspirent respect et contemplation, faisant de cet endroit un site incontournable pour les amateurs de culture et de spiritualité birmanes.

La pagode Thanboddhay (Monywa)

La pagode Thanboddhay à Monywa est une merveille architecturale, abritant plus de 500 000 images du Bouddha et se révélant comme l’une des plus colorées de Birmanie.

Ce qui rend la pagode Thanboddhay si unique, c’est son design distinctif et sa forme octogonale. Son stupa principal est entouré de plusieurs autres stupas plus petits, disposés en cercles concentriques, créant une esthétique visuellement saisissante. L’ensemble de la structure est magnifiquement orné, avec des motifs sculptés et des détails complexes qui ajoutent à sa splendeur.

Le viaduc de Gokteik

Le viaduc de Gokteik, situé dans l’État de Shan, est un exploit remarquable d’ingénierie ferroviaire. Construit au début du XXe siècle, ce pont en acier imposant est l’un des plus hauts et des plus impressionnants du monde, surplombant la vallée de la rivière Gokteik à une hauteur vertigineuse de 102 mètres.

Le trajet en train entre Hsipaw et Mandalay offre l’opportunité unique de traverser le viaduc de Gokteik, une expérience inoubliable de 6 heures et demie. La structure du viaduc s’étend sur une distance impressionnante de près de 690 mètres à travers la vallée, offrant des vues à couper le souffle sur les environs pittoresques.

Les grottes de Hpo Win

Nichées à 170 kilomètres à l’ouest de la ville de Mandalay, les grottes de Hpo Win se dressent tel un sanctuaire bouddhiste taillé dans la montagne, offrant aux visiteurs une plongée envoûtante dans le passé glorieux de la Birmanie.

Creusées dans la roche calcaire dès le XIVe siècle par des moines bouddhistes, ces grottes sacrées abritent un trésor inestimable : pas moins de 492 cavernes où se dispersent plus de 2 600 statues du Bouddha, symboles d’une dévotion ancestrale.

Témoins vivants de l’art et de la culture birmane d’époque, les grottes de Hpo Win révèlent leur majesté à travers des milliers de sculptures, de peintures murales et de stupas, évoquant la grandeur et la spiritualité de leurs créateurs. Parmi ces merveilles, les complexes de Shwe Ba Taung et de Pho Win Taung se distinguent par leur splendeur, offrant aux visiteurs une immersion dans un univers fascinant.

Inscrites sur la liste des monuments historiques du pays, les grottes de Hpo Win sont considérées comme l’un des joyaux culturels et architecturaux de la Birmanie, attirant les voyageurs en quête de découvertes et d’émerveillement au cœur d’un patrimoine millénaire.

Inwa 

Inwa, également connue sous le nom d’Ava, est une ancienne capitale historique du pays, située près de Mandalay. Aujourd’hui, Inwa est une destination touristique populaire en raison de ses ruines historiques.

Pour rejoindre la ville, nous traversons pour une somme dérisoire le fleuve Irrawaddy en ferry local, du moins, dans un petit bateau à moteur.   

En posant les pieds sur cette terre historique, nous ressentons un bien apaisant, Inwa, fondée au XIVe siècle, ayant été la capitale de plusieurs royaumes birmans successifs pendant près de quatre siècles, avant que ce statut soit déplacé à Mandalay au XIXe siècle. Inwa ne comportant pas de véhicule à moteur, sa visite  se fait en carriole, à cheval ou à pied.

Nous choisissons la carriole et c’est en compagnie d’un brave homme que nous nous rendons au Maha Aung Mye Bonzan Monastery, également connu sous le nom de Me Nu Oak Kyaung.

Construit en 1818 par la reine Me Nu, épouse du roi Bagyidaw de la dynastie Konbaung, il a été érigé en mémoire de son défunt mari, le roi Bodawpaya. Le monastère est construit dans un style traditionnel birman. Il se distingue par son toit en forme de pyramide, ses colonnes en teck richement sculptées et ses ornements décoratifs.   

Nous rejoignons ensuite, une petite rizière dans laquelle, nous assistons au travail de plusieurs agriculteurs dans les champs.

Nous remontons dans notre carriole afin de nous rendre au Bagaya monastery, un monastère en teck remarquable construit en 1593 pendant le règne du roi Nanda Bayin, de la dynastie Taungoo.

Nous découvrons un monastère particulier, dont la construction est soutenue par 267 piliers de teck massif, sans clou. L’architecture du monastère est un exemple remarquable du style birman traditionnel à l’intérieur duquel, nous admirons une riche décoration en bois sculpté, y compris des motifs floraux, des figures d’animaux mythiques et des scènes de la vie quotidienne. Le monastère abrite également une statue en bronze du Bouddha Gautama, ainsi que des peintures murales historiques.

Parmi les autres incontournables, se trouvent la Tour de Nanmyin, également connue sous le nom de « Tour penchée », un vestige impressionnant de l’ancien palais royal d’Inwa et la colline de Sagaing qui comprend 600 pagodes et monastères de couleur ivoire.

Le lac Twin Taung

Au nord-ouest de la ville de Monywa, Twin Taung se révèle comme un joyau paisible niché dans les replis d’un ancien cratère volcanique, offrant aux visiteurs un écrin de nature préservée et de sérénité.

Ce lac d’un vert émeraude enchanteur, lovée au cœur d’un paysage luxuriant, est un véritable havre de paix, à quelques encablures seulement du célèbre lac Inle. Enveloppé par les douces courbes des collines environnantes, Twin Taung exsude une atmosphère de quiétude et de beauté naturelle.

Aux abords du lac, le village éponyme émerge tel un écrin de traditions et de savoir-faire, renommé pour sa culture de la spiruline, cette micro-algue aux multiples vertus transformée en cosmétiques et produits de santé. Entre les eaux paisibles du lac et les senteurs envoûtantes des collines environnantes, Twin Taung offre aux voyageurs une escapade ressourçante et authentique, bercée par la magie de la nature.

Sittwe

Sittwe, fière capitale de l’État de Rakhine, émerge tel un joyau côtier dans l’ouest de la Birmanie, baignée par les eaux tranquilles du fleuve Kaladan et caressée par les brises marines de la baie du Bengale.

Nichée entre lagunes étincelantes et mangroves luxuriantes, cette cité portuaire offre un tableau enchanteur où se mêlent les reflets dorés du soleil couchant et les parfums enivrants des fruits de mer fraîchement pêchés. Sittwe est renommée pour sa gastronomie marine, où les délices de la mer se savourent dans les restaurants locaux ou s’exposent fièrement sur les étals colorés de son marché aux poissons.

Carrefour de cultures et de peuples, la ville abrite une population diverse, où se côtoient harmonieusement Rakhines, Rohingyas et autres groupes ethniques minoritaires. Porte d’entrée vers les trésors de l’État de Rakhine, Sittwe invite les voyageurs à s’aventurer au-delà de ses rivages, vers des destinations captivantes telles que le légendaire Mrauk U, prêt à dévoiler ses secrets ancestraux.

Pakokku


Nichée sur la rive ouest de la majestueuse rivière Ayeyarwady, Pakokku s’épanouit tel un bastion de traditions à seulement une trentaine de kilomètres au nord de la légendaire cité de Bagan.

Reconnue pour son artisanat d’antan, la ville résonne des échos de ses industries traditionnelles, où la fabrication du tabac, la délicate laque, le tissage des textiles et la poterie s’inscrivent dans le rythme intemporel de la vie locale. Les visiteurs curieux peuvent s’immerger dans l’art ancestral en visitant les ateliers locaux, témoins vivants de l’habileté des artisans et où ils peuvent acquérir des trésors artisanaux uniques.

Au-delà de ses ateliers, Pakokku dévoile d’autres joyaux pour les voyageurs épris d’authenticité. Son marché animé, véritable mosaïque de couleurs et de saveurs, invite à une exploration sensorielle immersive. Les temples bouddhistes historiques, tels que le vénérable monastère Shwegu, murmurent des récits du passé et offrent un sanctuaire de paix et de contemplation.

Étape incontournable, le centre artisanal de Pakokku célèbre la tradition du cheeroot, le célèbre cigare birman, symbole de raffinement et de savoir-faire local. Enfin, le pont qui enjambe majestueusement la rivière Ayeyarwady dévoile des panoramas à couper le souffle sur la ville, invitant à une contemplation paisible du paysage environnant.

Demoso

Nichée dans l’est reculé de la Birmanie, à proximité des frontières thaïlandaises, Demoso émerge tel un havre de quiétude au cœur des montagnes majestueuses.

Ce lieu emblématique est le berceau du peuple Karen, une communauté ethnique vibrante et significative, fière de ses coutumes ancestrales, de sa langue singulière et de son mode de vie ancré dans les traditions agricoles et artisanal.

Demoso s’étend au milieu de panoramas à couper le souffle, où des montagnes majestueuses, des forêts verdoyantes et des rivières sinueuses se mêlent dans une symphonie de beauté naturelle. Ici, les aventuriers trouveront leur bonheur avec des sentiers de randonnée serpentant à travers des paysages à couper le souffle, des cascades rafraîchissantes, des grottes mystérieuses et une faune variée qui enchante les sens.

Au-delà de sa beauté naturelle, Demoso offre un aperçu captivant de la vie rurale birmane, où les traditions ancestrales se mêlent à la vie moderne pour créer une expérience authentique et inoubliable.

Conclusion

Notre voyage en Birmanie fut une aventure captivante, imprégnée de la richesse culturelle et de la splendeur naturelle de ce pays enchanteur. Des pagodes dorées de Yangon aux temples anciens de Bagan, chaque étape de notre périple a été une immersion dans l’histoire et la spiritualité de la Birmanie. Les sourires chaleureux et les salutations amicales des Birmans ont illuminé notre parcours, témoignant de leur hospitalité légendaire et de leur joie de vivre contagieuse.

En explorant les ruelles animées des marchés locaux et en naviguant sur les eaux paisibles du lac Inle, nous avons découvert la diversité et la beauté de la vie quotidienne birmane. Les traditions ancestrales, telles que le port du thanaka sur le visage et les cérémonies bouddhistes ferventes, nous ont ainsi permis de plonger au cœur d’une culture authentique et multi-séculaire. Un véritable coup de coeur !

Rwanda-553

Rwanda, les incontournables du pays des mille collines

Surtout connu pour le conflit meurtrier et barbare qui a conduit au génocide d’une grande partie de sa population, sous le regard impavide de l’occident, le Rwanda était encore donné au siècle dernier, perdu et isolé sur la scène internationale. Mais, fort d’un peuple courageux et de politiques franches, il est parvenu à se redresser en quelques années et à devenir le renouveau de l’Afrique. Nous avons ainsi parcouru ce territoire et nous vous en dévoilons au sein de cet article, les incontournables.

Appelé le « pays des mille collines », le Rwanda est un petit pays d’Afrique de l’Est enclavé entre l’Ouganda, la Tanzanie, le Burundi et la République démocratique du Congo.

Célèbre pour ses paysages verdoyants, sa faune diversifiée et son histoire, le Rwanda est également connu pour sa transition remarquable entrepris depuis le génocide de 1994, en devenant aujourd’hui l’un des pays les plus stables et prospères d’Afrique.

Totalement sécurisé, le Rwanda nous a frappés par sa propreté et les infrastructures possédées. Les routes sont asphaltées et permettent de circuler sans danger dans ses différentes régions. De nombreuses enseignes internationales ont choisi de s’y implanter et proposent ainsi des produits de qualité.

En ce qui concerne le coût de la vie, mis à part l’entrée des parcs qui représente une dépense non négligeable du budget voyage, avec en outre, une sorte de discrimination envers les étrangers qui doivent payer un peu comme en Egypte, près de 5 fois le prix pratiqué pour un local, les dépenses courantes restent bien inférieures aux prix courant en occident, de quoi agrémenter un peu son voyage en se permettant des extras imprévus.

Des villages aux plus grandes villes, nous avons toujours bénéficié d’un accueil chaleureux de la part de la population, particulièrement amicale et encline à aider et à assister l’étranger dans ses recherches et ses démarches.

Le pays résolument moderne est en plein essor et attire chaque année toujours plus de visiteurs qui s’y pressent afin de découvrir ses parcs nationaux, qui offrent des opportunités uniques d’observation des gorilles de montagne, l’une des espèces les plus menacées au monde, à l’instar de l’Ouganda et de la République Démocratique du Congo.

Pour les lecteurs intéressés, voici deux liens qui permettent de découvrir les récits de notre voyage au Rwanda avec le récit sur le Rwanda du centre et le récit sur le Rwanda de l’Ouest.

Kigali 

Peuplée de 1 570 000 habitants, Kigali est la capitale du Rwanda et une ville modèle de développement en Afrique. Sécurisée, propre et accueillante, elle se trouve dans le centre du pays et offre outre de nombreuses infrastructures modernes, une multitude d’incontournables.

D’ailleurs, lorsque nous entrons dans la capitale, nous pouvons croiser nombre de travailleurs arpentant les rues avec leurs ustensiles de propreté, pour faire en sorte qu’aucun papier ne traîne sur le sol. Et ce, en pleine nuit.

Notre premier arrêt dans la ville concerne le Mémorial du génocide situé dans le quartier de Gisozi. Inauguré en avril 2004, à l’occasion du dixième anniversaire du génocide rwandais de 1994, il a été établi pour commémorer les victimes du conflit, honorer leur mémoire et sensibiliser le public à cette difficile période de l’histoire.

Dans un bâtiment impressionnant comportant plusieurs salles,  l’histoire tragique du génocide des Tutsis est expliqué au travers d’oeuvres poignantes, dont une salle qui réunit des photos en taille réelle des enfants victimes et qui expose leurs jouets, tout en décrivant le récit de leur courte existence.

Dans une autre salle assombrie volontairement, sont dispersées sur de hauts murs, les photos des victimes adultes, qui placées ainsi les unes à côté des autres génèrent une émotion bouleversante. Positionnés face à ces visages figés pour l’éternité, nous ressentons une poignante émotion en tentant à notre manière d’imaginer leur vie d’antan, leur sourire, les détails auxquels nous pouvons nous accrocher pour les humaniser en faisant d’eux ceux qu’ils ont été ou qu’ils auraient pu être : des rencontres, des voisins, des frères…

L’intérieur du mémorial abrite des expositions interactives, des photographies, des documents d’archives, des témoignages audio et vidéo, ainsi que des artefacts historiques liés aux événements qui ont conduit au génocide et au déferlement de violence qu’a connu le pays. Le silence de la communauté internationale et le rôle trouble de l’Etat français sont aussi évoqués. Le mémorial propose également des programmes éducatifs et des activités de sensibilisation pour les visiteurs, y compris des visites guidées, des conférences et des séminaires.

Nous prenons une forte inspiration et rejoignons le jardin du mémorial, afin de pouvoir souffler. Avec ses parcs fleuris qui invitent au recueillement, le mémorial nous entraîne dans une sorte de sentiment partagé. La liberté de nous trouver en plein air et la culpabilité de savoir que ces âmes perdues que nous venons de laisser derrière nous ne le pourront plus jamais.

La ville compte également le Mémorial de Camp Kigali qui commémore l’attaque contre les soldats belges de l’ONU en 1994. Il présente des expositions sur les événements de cette journée et honore la mémoire des victimes. L’hôtel des Mille Collines, quant à lui est un hôtel historique célèbre pour avoir accueilli des réfugiés pendant le génocide, inspirant le livre et le film « Hôtel Rwanda ». Aujourd’hui, il offre un hébergement de luxe, des restaurants raffinés et des vues panoramiques sur la ville.

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En retournant dans le centre-ville, nous faisons un arrêt au Centre d’art contemporain Inema, fondé par des artistes locaux, qui met en valeur le talent et la créativité rwandaise.  

Sur les murs du centre bariolés de couleurs, se trouvent deux grandes photos de femmes, en noir et blanc, qui génèrent une sorte de dichotomie visuelle. A la fois surprenante et harmonieuse. Dans le jardin, une vieille coccinelle qui semble avoir été peinte par un enfant, mais en y regardant de plus près, chaque point de couleur lui donne un sens et contribue à attirer le regard.

Les tableaux exposés dans le centre possèdent le même attrait et après de longues minutes à les admirer, nous rejoignons le centre-ville.

La cathédrale Saint-Michel est située dans le quartier central des affaires de Kigali, près du boulevard de la Révolution, au cœur de la ville. Sa structure imposante, avec une façade en béton et en pierre, est surmontée d’une croix catholique. Elle est flanquée de deux tours qui abritent les cloches de l’église. L’intérieur de la cathédrale est sobre et élégant, avec des vitraux colorés qui filtrent la lumière du soleil. Non loin, le Monument de la réconciliation est un monument symbolique, représentant les bras ouverts d’un homme et d’une femme se serrant dans une étreinte de paix. Il incarne l’espoir et l’unité du Rwanda après les traumatismes du génocide.

La ville compte de nombreux musées dont, le Presidential palace museum, ancienne demeure du président, de 1973 à 1994, qui donne accès à l’ensemble du palais, le Musée national du Rwanda qui présente l’histoire, la culture et l’art du pays à travers des expositions permanentes et temporaires et le Rwanda Art Museum, un musée d’art contemporain qui met en valeur les talents des artistes rwandais et africains à travers une collection variée d’œuvres d’art.

Parmi les autres bâtiments intéressants que nous découvrons avec intérêt, le Parlement du Rwanda, situé dans le quartier central des affaires de Kigali, possède une architecture moderne qui reflète la vision progressiste du pays.

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Pour découvrir un véritable pan de la vie locale, nous arpentons les allées du marché de Kimironko. Sur plusieurs niveaux, nous découvrons dans un relatif calme, au milieu d’allées colorées, une multitude de produits regroupés en fonction de leur caractéristique : le hall aux ustensiles, le hall aux fruits et le marché aux tissus, qui permet en outre de rencontrer les couturières patientant aux abords de leur stand empli de pyramides de matières premières, afin de confectionner à la demande des vêtements sur-mesure.

Nous sommes ainsi surpris de découvrir un marché aux poissons sans odeur, puisque la majorité des produits vendus se trouvent dans des congélateurs. Les mouches absentes, nous n’avons pas besoin de nous boucher le nez en y arpentant les allées. 

La Forêt de Nyungwe 

La forêt de Nyungwe est située dans le sud-ouest du Rwanda, dans la province de l’Ouest, près de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC).

Constituée de vallées profondes et des montagnes couvertes de brume, elle est traversée par un réseau de sentiers de randonnée, offrant aux visiteurs la possibilité d’explorer ses merveilles naturelles tout en observant sa faune et sa flore. Elle couvre une superficie d’environ 1 019 kilomètres carrés, faisant d’elle l’une des plus grandes étendues de forêt tropicale d’Afrique de l’Est.

La forêt de Nyungwe est un écosystème diversifié, comprenant des forêts tropicales denses, des marais, des landes de bambous et des prairies alpines. Elle abrite une incroyable variété de flore et de faune, avec plus de 1 000 espèces de plantes, 13 espèces de primates, 275 espèces d’oiseaux et de nombreuses autres espèces animales et végétales uniques.

Cyangugu 

Ville située à l’extrémité sud-ouest du Rwanda, dans la province de l’Ouest, elle se trouve sur les rives du lac Kivu, à la frontière avec la République démocratique du Congo.

Peuplée de 64 000 habitants, la ville qui s’appelle également Rusizi, est nichée entre les collines verdoyantes et les eaux bleues du lac Kivu, offrant des vues spectaculaires sur les environs. La ville elle-même est animée, avec des marchés colorés, des boutiques, des restaurants et des cafés qui bordent ses rues.

La ville est un point de chute idéal pour découvrir les merveilles de la région, avec entre autre : le lac Kivu, l’île d’Ijwi, l’usine à thé du village Gisakura et le parc de Nyungwe.

Mais la ville qui possède un beau petit marché et une église de type coloniale, permet également de découvrir un lieu historique : le grand ficus symbolisant le départ vers le Congo du roi Yuhi Musinga, détrôné en 1931 par la Belgique.

Butare

Située à 135 kilomètres au sud de Kigali, Butare, s’appelant depuis 2006 : « Huye », est la deuxième ville du pays. Considérée comme le cœur intellectuel et culturel du Rwanda, elle est paisible et reposante, constituée de grandes avenues et de nombreuses terrasses de restaurants.

Le National museum of Rwanda  est l’un des principaux musées du pays. Il abrite des expositions sur l’histoire, la culture et les traditions du Rwanda. Inauguré en 1989, il s’étend sur 20 hectares et s’étend au coeur d’un parc boisé unique. Le musée abrite également une école d’artisanat et une école de danse traditionnelle.

Le musée ethnographique permet grâce à des cases traditionnelles d’en apprendre un peu plus sur l’histoire du pays, au travers de sa population.

Butare est aussi connue pour abriter la plus grande cathédrale du Rwanda qui occupe une place importante en Afrique centrale. La cathédrale Notre Dame de la Sagesse, au travers de son architecture simple sait séduire les visiteurs. Le jardin botanique permet, quant à lui, de profiter d’un véritable havre de paix.

Le Monument de la Réconciliation  et le Palais Royal de Nyanza qui se trouve à 30 kilomètres de la ville sont à ne pas louper.

L’église de Ntarama

Après avoir circulé sur une route de bonne facture, nous rejoignons l’église de Ntarama, qui se trouve dans le village éponyme, à environ 30 kilomètres au sud-est de Kigali.  

L’église de Ntarama a été construite au début du XXe siècle par des missionnaires belges dans le cadre de l’évangélisation de la population rwandaise. Pendant des décennies, elle a servi de lieu de culte pour la communauté locale, avant de devenir à l’instar de l’église de Nyamata, le siège d’horreurs sans nom durant le génocide rwandais.

Lorsque nous arrivons sur place, nous assistons à une séance de commémoration comprenant outre des orateurs qui se succèdent, plusieurs centaines de personnes, écoutant avec attention les paroles apaisantes censés penser les plaies du passé.

Nous en profitons pour découvrir le site. Construite en briques de terre cuite et en bois, l’église présente une structure rectangulaire avec un toit en tôle ondulée. À l’intérieur, les murs portent encore les cicatrices des atrocités qui ont eu lieu en 1994. Des traces de sang, des impacts de balles et des objets personnels des victimes témoignent de l’horreur vécue par ceux qui ont trouvé refuge à l’intérieur en 1994 pour se protéger des barbares qui les pourchassaient.

De nombreux ossements sont également disposés dans une pièce. En plus de l’église principale, le site comprend un musée commémoratif.

rwanda - église de ntarama

Le Village de Iby’Iwacu

Le Village de Iby’Iwacu est situé dans la région de Musanze, dans le nord du Rwanda, à proximité du parc national des Volcans. Le village qui a conservé son authenticité permet aux visiteurs de découvrir et de participer à la vie quotidienne des habitants locaux.

Les activités proposées incluent des danses traditionnelles, des démonstrations artisanales, des visites de maisons traditionnelles et la dégustation de plats locaux.

Le village ressemble ainsi à d’autres villages dans lesquels nous nous sommes rendus, avec une chaleur et un accueil sans pareil de la part des habitants.

La Source du Nil

Située à Nyabarongo, non loin Butare, le site est considéré comme le point de départ du Nil, le plus long fleuve du monde.

Se trouvant au coeur d’une nature sauvage et préservée, qui se développe sur le territoire de la forêt de Nyungwe, la Nyabarongo étant également une rivière du Rwanda dont la source est constituée par plusieurs petites rivières du sud-ouest du pays.

Mont Huye

Mont Huye est une montagne qui se situe à Butare. Située à environ 15 kilomètres du centre-ville et à 160 kilomètres au sud de Kigali, il culmine à 2500 mètres d’altitude.

Il est caractérisé par ses collines, ses vallées profondes et ses paysages verdoyants. La montagne est couverte de végétation luxuriante, notamment de forêts denses et de prairies, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, l’observation de la faune et la découverte de la nature.

Il est possible de grimper à son sommet en 3 heures, afin de bénéficier d’une vue magnifique sur les environs.

La grotte Musanze

Se trouvant sur le terrain de l’Université Innes, dans une région volcanique datant de 65 millions d’années, où les coulées de lave ont contribué à former la vallée du Rift Albertin, la grotte Musanze mesure 2 kilomètres de long et fait partie des couches de lave basaltique des volcans Bisoke et Sabyinyo.

La grotte qui se visite uniquement en la présence d’un guide compte 31 entrées et abrite une importante colonie de chauves-souris.

Gisenyi 

Gisenyi est une ville située dans le nord-ouest du Rwanda, sur les rives du lac Kivu, à la frontière avec la République démocratique du Congo. Elle est intégrée à la province de l’Ouest et constitue l’une des destinations touristiques les plus prisées du pays en raison de sa beauté naturelle et de son emplacement balnéaire. En outre, elle est frontalière avec Goma, de la République Démocratique du Congo avec laquelle elle est séparée par une simple ficelle sur une longue distance.

Peuplée de 106 000 habitants, ses rues bordées de palmiers, ses plages de sable doré et les eaux cristallines du lac en font un lieu de villégiature idéal pour les habitants et les touristes. Elle possède de nombreux incontournables dont le mémorial de Gisenyi situé en haut de la ville, vers sa sortie nord, son marché animé et sa petite église.

Mais sa principale attraction reste sa magnifique plage, que nous arpentons et que nous découvrons au travers d’un petit restaurant.

Nous sommes rejoints par des enfants qui en profitent pour s’amuser et nager devant nous, en éclaboussant au passage une statue d’hippopotame sur laquelle ils s’amusent à grimper.

Kibuye

Peuplée de 48 000 habitants, Kibuye se trouve au sud de Gisenyi, à 139 kilomètres à l’ouest de Kigali.

Outre son ambiance balnéaire, la ville disposant de nombreuses plages dans lesquelles il est possible de se détendre et de nager, elle comporte également un beau petit marché dans lequel des produits frais sont proposés chaque jour, surtout des poissons en provenance directe du lac.

Dans la ville, le mémorial de l’église Saint-Pierre est construit sur le site de l’ancienne église, à côté de l’ancien stade Gatwaro dans lequel a eu lieu des massacres de 4000 Tutsis, regroupés et emprisonnés par les autorités locales.

Parmi les autres incontournables, il convient de relever : le musée de l’environnement, le Château le Marara et l’Azili art village.

Ile Napoléon

L’île Napoléon est une petite île située dans le lac Kivu, non loin de Kibuye. Elle est accessible en bateau depuis différentes villes côtières, notamment Kibuye et Cyangugu.

L’île Napoléon qui tire son nom de Napoléon Bonaparte, l’empereur français, au travers de sa forme, est une petite île d’environ 1 kilomètre de long sur 200 mètres de large ; elle offre des paysages verdoyants et une tranquillité naturelle.

Mémorial national de la résistance de Bisesero

A 20 kilomètres de Kibuye, ce mémorial se situe sur la « colline de la résistance », où des centaines de Tutsis ont essayé pendant plusieurs jours de repousser les milices armées Hutu et ont opposé une résistance farouche malgré leur infériorité en termes d’armement.

Le Mémorial national de la résistance de Bisesero comprend un monument commémoratif, des sculptures et permet d’accéder à des expositions présentant des documents historiques et des témoignages de survivants.

Le lac Kivu

Le lac Kivu est situé dans la partie occidentale du Rwanda, partageant ses rives avec la République démocratique du Congo. Il est niché dans la vallée du Grand Rift, entre les villes rwandaises de Gisenyi au nord et de Cyangugu au sud.

Le lac Kivu est le sixième plus grand lac d’Afrique par la superficie et est caractérisé par ses eaux profondes et limpides, entourées de collines verdoyantes. Il s’étend sur environ 2 700 km² et atteint une profondeur maximale d’environ 480 mètres.

La meilleure manière pour nous de le découvrir est de l’arpenter dans une barque, pour en explorer tous les recoins. Nous réservons ainsi une excursion et à l’aide de notre capitaine temporaire, nous le parcourons.

 Ses rives parsemées de villes et de villages authentiques défilent devant nos yeux attentifs.

Le lac Kivu abrite également une faune diversifiée, notamment des poissons endémiques, des oiseaux aquatiques et des espèces de mammifères. Les visiteurs peuvent observer des crocodiles, des hippopotames et une variété de poissons colorés.

Rwanda Lac Kibuye

Progressivement, les eaux calmes du lac Kivu nous accueillent avec douceur, berçant notre embarcation au rythme paisible de ses mouvements. Le ciel s’étend devant nous, d’un bleu intense, se mêlant harmonieusement aux reflets chatoyants de l’eau.

Le vent caresse nos visages tandis que nous naviguons lentement sur les eaux scintillantes, dévoilant peu à peu les merveilles cachées du lac. Les collines verdoyantes qui bordent ses rives semblent veiller sur ce trésor naturel, offrant un cadre enchanteur à notre exploration.

Nous parvenons aux abords de pêcheurs locaux dans leurs embarcations traditionnelles, oeuvrer à la force de la main pour faire avancer leur navire.

La nuit, ils arpentent le lac en allumant des feux pour y attirer les poissons qui se prennent dans les filets entre les bateaux immobiles. Au petit matin, les bateaux rejoignent la rive, les filets chargés et les pêcheurs entonnent des chants tout au long du trajet, pour se donner du courage.

L’un d’entre eux accepte de nous faire monter à bord et c’est en bonne compagnie, que nous assistons à leur avancée qui nous permet de rejoindre la rive opposée sur laquelle nous posons le pied.

Entourés d’agriculteurs, nous passons un long moment à attendre que le temps passe. Sans rien faire. Une véritable richesse pour nous.

Parc National de l’Akagera 

Dans l’est du Rwanda, le long de la frontière avec la Tanzanie, le Parc National de l’Akagera couvre une superficie d’environ 1 122 kilomètres carrés, ce qui en fait le plus grand parc national du pays.

Créé en 1934 pour protéger la faune et la flore de la région, le Parc National de l’Akagera est caractérisé par une grande diversité d’écosystèmes, comprenant des savanes, des collines, des marais, des lacs et des rivières. Il abrite une faune variée, notamment des éléphants, des lions, des léopards, des girafes, des hippopotames, des crocodiles, ainsi qu’une grande variété d’oiseaux.

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Parc National des Volcans  

Le parc national des Volcans se trouve au nord-ouest, le long de la frontière avec la République démocratique du Congo et de l’Ouganda. Il couvre une superficie d’environ 160 km² et s’étend sur 40 kilomètres ; il possède une altitude comprise entre 2 400 et 4 507 mètres.

Il englobe ainsi les huit volcans des montagnes des Virunga dont 5 d’entre eux se trouvent sur le territoire rwandais : Karisimbi, Visoke, Muhabura, Gahinga et Sabyinyo.

Le parc est caractérisé par ses paysages spectaculaires, ses volcans imposants, ses forêts denses et sa biodiversité remarquable. Il abrite une variété d’habitats, notamment des forêts de montagne, des prairies alpines, des marécages et des tourbières, permettant d’être une zone de conservation pour les derniers gorilles à dos argenté des montagnes qui évoluent au milieu des eucalyptus.

Il est possible de réserver les permis pour les observer directement sur le site officiel touristique du pays.

Le trek pour observer les gorilles coûte 1500 dollars alors que le trek pour observer les singes dorés coûte 100 dollars.   L’observation des gorilles qui est beaucoup plus cher pour les étrangers que les nationaux peut également être effectuée en Ouganda où l’activité coûte 50 % moins chère et en République Démocratique du Congo qui divise encore par 2 le prix.

En plus du trekking pour observer les gorilles, le parc offre également des possibilités de randonnée pour explorer ses paysages variés, ses volcans, ses cascades et ses sources thermales. Chaque excursion se fait obligatoirement accompagné d’un guide et coûte entre 50 à 200 dollars. Il est ainsi possible de se rendre sur la tombe de Diane Fossey, de grimper le Karisimbi, le plus haut sommet du pays avec ses 4507 mètres ou de découvrir des chutes exceptionnelles

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Lac Muhazi

Situé à 40 kilomètres à l’est de Kigali, le lac Muhazi se trouve à proximité de la ville de Rwamagana et il est facilement accessible en voiture.

Lac d’eau douce s’étendant sur près de 50 km2, il est entouré de collines fleuries. Les rives du lac Muhazi sont bordées de palmiers et de plantations de bananes.

Le lac offre de nombreuses possibilités pour les visiteurs. Outre la pêche et les randonnées, il est possible de l’explorer en effectuant une croisière sur les nombreuses pirogues à moteur qui y sont amarrées.

La péninsule de Rubona

A quelques kilomètres au sud de Gisenyi, la péninsule de Rubona, adaptée du fait de sa proximité avec le lac Kivu, au balnéaire, est nichée dans une région montagneuse et verte.

Rubona bénéficie d’un emplacement idéal sur les rives du lac en offrant aux visiteurs un accès facile à de nombreuses attractions naturelles et culturelles de la région.

Nous la parcourons grâce à un pêcheur qui nous permet de bénéficier d’une belle petite excursion tout en rejoignant un petit bassin thermal, dans lequel nous profitons des bienfaits d’un massage revigorant.

Ainsi abandonnés aux mains expertes d’un masseur, nous profitons de ce pur moment de douceur.

L’église de Nyamata

L’église de Nyamata est située dans le district de Nyamata, à 38 kilomètres au sud-est de Kigali.

Construite dans les années 1930 par des missionnaires catholiques belges, elle a été un lieu de culte et de prière pour la communauté local, avant de devenir en 1994, le théâtre d’horreurs inimaginables lorsque des milliers de réfugiés y ont été massacrés à l’intérieur, par les forces armées Hutu.

Alors que nous nous approchons de l’église, une lourdeur envahit nos cœurs. Les murs de cette humble église semblent résonner des souffrances passées, témoignant de l’horreur indicible qui a marqué ce lieu à jamais.

rwanda - église de nyamata

L’église de Nyamata est un bâtiment relativement simple, construit en briques de terre cuite et en bois, typique de l’architecture missionnaire de l’époque coloniale. Elle présente une structure rectangulaire avec un toit en tôle ondulée et des murs peints en blanc.

En franchissant ses portes modestes, un silence oppressant nous accueille, brisé seulement par le murmure du vent et le doux tintement des cloches. Nos pas résonnent sur le sol de terre battue, réveillant les souvenirs douloureux de ceux qui ont péri ici, victimes d’un passé sombre et troublant.

Leurs corps entassés et leurs habits déchirés sont les cicatrices des violences passées, témoignant des atrocités commises contre les innocents qui cherchaient refuge en ces lieux sacrés. Des traces de sang séché marquent le sol, rappelant les vies qui ont été perdues trop tôt, dans un acte de barbarie inimaginable.

En parcourant les lieux, nous sommes submergés par une profonde tristesse et une compassion indescriptible pour les victimes de cette tragédie. Leurs voix silencieuses résonnent dans l’air, appelant à ne jamais oublier les horreurs de l’Humanité.

Conclusion

En arpentant le Rwanda, nous avons découvert un pays surprenant qui malgré une histoire difficile, a su se hisser au rand des grandes entités de notre monde.

En se posant en tant que défenseur d’un passé qui ne doit jamais être reconduit, le pays a fait de sa population, le faire-valoir d’une humanité et d’une compassion qui se trouvent dans chaque âme de bonne volonté qui le constituent.

Nous ne pouvons que nous incliner face à se pardon généralisé qui a profondément changé les mentalités pour amener un bien-vivre ensemble dont nous ne pouvons que nous inspirer.

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Namibie : Les incontournables

Joyaux de l’Afrique Australe, la Namibie située aux confins des terres est une terre magistrale savamment partagée entre l’eau et la terre. Peuplée de nomades séculaires qui ont façonné son image en un territoire intemporel, elle recèle de trésors. Nous l’avons parcouru avec minutie pour vous en dévoiler les incontournables.

Située en Afrique australe, la Namibie, frontalière de l’Afrique du Sud, du Botswana et de l’Angola est un pays partagé entre le désert et l’océan. Apprécié pour ses paysages spectaculaires, la Namibie suscite l’attrait des visiteurs du monde entier pour le sentiment de liberté qu’elle diffuse sans parcimonie.

La Namibie est également réputée pour son engagement envers la nature et pour sa population chaleureuse et diversifiée, composée de différents groupes ethniques et culturels : Himba, Ovambo, Kavango, Herero, Damara, Nama, Baster et une population blanche d’origine européenne, principalement d’ascendance allemande.

Nous avons passé plusieurs jours dans le pays pour en découvrir les incontournables que nous vous présentons au sein de cet article.

Pour les lecteurs intéressés, n’hésitez pas à prendre connaissance avec notre récit de voyage photographique, qui vous dévoile de manière complète, le vrai visage du pays au travers d’un récit photographique chronologique.

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Désert de Kalahari

A la frontière avec le Botswana, le désert de Kalahari nous permet de faire connaissance avec le pays. Au fur et à mesure où nous circulons sur une route asphaltée, nous découvrons cette vaste étendue désertique qui s’étend sur plusieurs pays d’Afrique, le désert de Kalahari en Namibie occupant une grande partie du centre-est du pays, couvrant environ un tiers de sa superficie totale.

Habité par les peuples San, les Herero et les Tswana, le désert malgré son aridité apparente, abrite une faune et une flore diversifiées, adaptées à ces conditions extrêmes, une faune composée d’oryx, de springboks, de suricates, de léopards et même d’éléphants.

Contrairement à ce que son nom suggère, le Kalahari n’est pas un désert de sable stérile, mais plutôt un semi-désert avec une végétation variée, y compris des acacias, des buissons épineux et des herbes résistantes.

Nous avons ainsi la chance d’y croiser plusieurs serpents, desquels nous nous approchons avec prudence.

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Bande de Caprivi

Située dans la région nord-est de la Namibie, en Afrique australe, la Bande de Caprivi est caractérisée par ses vastes plaines, ses rivières sinueuses et ses forêts denses, créant un contraste saisissant avec les paysages arides du reste de la Namibie. La région est traversée par plusieurs rivières importantes, dont la rivière Okavango, la rivière Kwando et la rivière Zambezi, qui la rendent fertile et propice à la vie sauvage.

La Bande de Caprivi abrite plusieurs parcs nationaux et réserves naturelles, dont le Parc National de la Bande de Caprivi, qui offre des opportunités exceptionnelles d’observation de la faune et de la flore. Les visiteurs peuvent y découvrir une grande variété d’animaux sauvages, notamment des éléphants, des lions, des léopards, des hippopotames et des crocodiles.

Otjiwarongo

Située dans la région d’Otjozondjupa, à environ 250 kilomètres au nord de la capitale namibienne, Otjiwarongo, peuplée d’environ 40 000 habitants, est une ville moderne avec une ambiance détendue. Elle offre une gamme d’infrastructures et de commodités pour les visiteurs. Ses rues sont bordées d’arbres, ce qui lui donne, une atmosphère verdoyante et accueillante.

Elle est considérée comme un point de chute intéressant pour découvrir les parcs et sites touristiques de la région. Parmi ces sites, le parc d’Etosha, le parc du Waterberg et l’Okonjima Nature Reserve.

Plus proches de la ville, se trouvent le Crocodile Ranch d’Otjiwarongo, une attraction populaire où les visiteurs peuvent observer des crocodiles de près et le Cheetah Conservation Fund, qui est une organisation dédiée à la préservation des guépards en Namibie.

En elle-même, la ville comporte plusieurs églises dont l’église luthérienne de St. Paul qui est un exemple de l’architecture luthérienne coloniale allemande ainsi que l’église catholique de St. Mary, construite dans un style architectural plus moderne.

Le musée d’Otjiwarongo est un petit établissement qui présente l’histoire et la culture de la région. Il abrite des expositions sur l’histoire coloniale, l’art et l’artisanat traditionnel.

Le parc national du Waterberg

Le parc national du Waterberg est situé dans la région centrale de la Namibie. Il est niché dans les collines du plateau du Waterberg, à environ 280 kilomètres au nord-est de la capitale Windhoek.

Créé en 1972 dans le but de protéger la biodiversité unique de la région, ainsi que ses formations rocheuses, le parc national du Waterberg est caractérisé par son plateau rocheux, qui s’élève abruptement au-dessus des plaines environnantes.

Le plateau est bordé par des falaises escarpées et des gorges, créant un paysage unique. Les pentes du plateau sont recouvertes d’une végétation luxuriante, comprenant des forêts d’acacias, des prairies herbeuses et des formations rocheuses sculptées par l’érosion.

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Parc Etosha

Le parc national d’Etosha se trouve dans le nord de la Namibie, couvrant une superficie de près de 22 000 km2. Il est bordé par la région de Kunene au nord, la région d’Oshana à l’est et la région d’Oshikoto au sud.

Créé en 1907, lorsque la Namibie était encore une colonie allemande, sous le nom de réserve de chasse d’Etosha, le parc est célèbre pour son paysage de savane aride, parsemé de vastes étendues de plaines salines blanches. Si de nombreuses compagnies y proposent des excursions, pour un safari en autonomie, c’est à dire à bord d’un véhicule personnel, il n’y a que les frais d’entrée du parc à régler. En 2022, ils sont de N$ 150 (environ 9€) par adulte, N$ 100 (environ 6€) par enfant jusqu’à 16 ans, ainsi que N$ 50 (environ 3€) pour la voiture jusqu’à 10 places.

Dans le parc, les points d’eau permanents et saisonniers sont des lieux de rassemblement pour la faune, offrant d’excellentes opportunités d’observation des animaux : éléphants, lions, léopards, rhinocéros, girafes, zèbres, springboks, pour ne citer qu’eux. Outre le pan d’Etosha, le parc abrite plusieurs autres lacs salés, dont le plus grand est le lac Oponono, qui attire également une variété d’oiseaux, notamment des flamants roses et des pélicans.

Le parc possède plusieurs camps dont les plus importants sont les camps de Okaukuejo connu pour son point d’eau illuminé la nuit, offrant aux visiteurs la possibilité de voir les animaux nocturnes en action, Halali, qui offre des points d’observation de la faune et possède une piscine pour se rafraîchir après une journée de safari et Namutoni, situé à son extrême est. Le coût de ces camps est assez élevé. De l’ordre de 100 à 300 euros la nuit.

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Villages Himba

Les Himba appartiennent à la grande famille du peuple Bantou, présents au nord de la Namibie, dans le désert côtier du Kaokoveld, prolongement du désert du Namib.  

Les Himba sont connus pour leur mode de vie traditionnel et leur culture distinctive. Leur quotidien se tourne entièrement vers l’élevage du bétail et l’apparat sobre qui les caractérise, les épouses évoluant poitrine nue et cheveux coiffés de longues nattes enduites d’argile. Les jeunes garçons affichent un crâne rasé jusqu’à la circoncision. Après cette cérémonie, ils doivent se coiffer d’une imposante tresse en forme de corne. Filles comme garçons se voient retirer quatre incisives inférieures afin d’améliorer leur esthétique, le peuple Himba attachant beaucoup d’importance à la beauté.

Plusieurs villages permettent de les rencontrer dont Opuwo, Epupa, Orupembe, Purros et Marienfluss.

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Skeleton coast

La Skeleton Coast intégrée dans le Skeleton Coast Park est une région côtière située dans le nord-ouest, le long de l’océan Atlantique. Elle s’étend sur environ 500 kilomètres de la rivière Ugab au nord jusqu’à la rivière Kunene à la frontière avec l’Angola.

La Skeleton Coast est caractérisée par ses paysages spectaculaires dans lesquels semblent figées de nombreuses épaves échouées sur ses rives désertiques, donnant à la région une atmosphère mystique.

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Non loin, le Cap Crosse est un promontoire rocheux spectaculaire situé sur la côte atlantique de la Namibie, dans la région d’Erongo. 

Il comprend une croix érigée par le navigateur portugais Diogo Cão, en 1486 pour marquer le point le plus au sud jamais atteint par des Européens en Afrique. Cette croix a été redécouverte par la mission du capitaine de corvette Gottlieb Becker, en 1893.

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Damaraland

Le Damaraland est une région semi-aride située dans le nord-ouest de la Namibie. Elle s’étend sur une vaste zone entre le désert du Namib et la côte atlantique, englobant une diversité de paysages désertiques, de montagnes, de vallées et de plaines rocailleuses.

Les attractions principales de Damaraland incluent la montagne du Brandberg, les gravures rupestres de Twyfelfontein, les éléphants du désert et les gorges profondes telles que la gorge de la rivière Huab.

Twyfelfontein abrite l’un des plus grands ensembles de gravures rupestres d’Afrique, datant de plusieurs milliers d’années. Ces gravures représentent une variété de motifs, y compris des animaux sauvages.

Mais, le Damaraland est l’un des rares endroits au monde où lil est possible d’observer des éléphants du désert, une sous-espèce d’éléphants d’Afrique adaptée à la vie dans des environnements arides.

La région comporte plusieurs gorges profondes et canyons spectaculaires, tels que la gorge de la rivière Huab et la gorge de la rivière Ugab.      

Plus haute montagne du pays, culminant à environ 2 573 mètres d’altitude, le Brandberg abrite l’une des plus grandes concentrations de peintures rupestres d’Afrique australe.  

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Windhoek

La capitale Windhoek est située au centre de la Namibie, dans la région de Khomas, entourée de montagnes et de paysages désertiques. Elle se trouve à environ 1 650 mètres d’altitude.

Lorsque nous entrons dans cette ville peuplée de 430 000 personnes, nous en traversons tout d’abord sa banlieue, avant de rejoindre son centre contemporain qui conserve néanmoins une atmosphère décontractée.

Alors que les rues se succèdent, des rues à l’architecture éclectique, mélangeant des bâtiments coloniaux allemands avec des structures modernes, nous entrons  sur Independence Avenue, la rue principale qui concentre les boutiques et les restaurants du centre-ville.

Tout proche, sur Robert Mugabe Avenue, nous découvrons l’église luthérienne Christuskirche construite en 1907, qui est un symbole de Windhoek. Son architecture néo-gothique et son clocher distinctif en font une attraction incontournable qui domine la ville au côté du vieux fort allemand : Alte Feste qui abrite aujourd’hui le musée national de Namibie, offrant des expositions sur l’histoire, la culture et la nature du pays.

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Nous parvenons sur une sorte de place centrale, verdoyante pour découvrir la statue équestre du cavalier du Sud-Ouest : Reiterdenkmal datant de 1912.

Nous faisons également connaissance avec un couple de marié, véritablement accueillant, qui nous invite à partager leur moment de bonheur. N’ayant pas le temps, nous nous limitons à une petite séance de photographies à leur demande.

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Après avoir pris une petite collation, nous terminons notre découverte de la ville par, le Tinten-Palast, un bâtiment de style néo-naroque datant de 1913 qui est le siège du parlement et du gouvernement.  

Situé à environ 10 kilomètres au sud de Windhoek, sur une colline surplombant la ville, le monument Heroes’Acre est une grande statue de bronze représentant des soldats et des combattants de la liberté, levant le poing en signe de détermination et de résistance.

Il a été inauguré le 26 août 2002 par le président namibien de l’époque : Sam Nujoma. Il a été conçu comme un lieu de recueillement en étant caractérisé par une série de structures et de symboles architecturaux qui reflètent l’histoire et les valeurs de la Namibie.

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Swakopmund

Swakopmund est située dans la région d’Erongo, à environ 350 kilomètres à l’ouest de la capitale namibienne.

Peuplée de 45 000 habitants, la ville côtière possède une magnifique jetée qui en est l’un de ses symboles les plus emblématiques.

Dans la ville, la Woermannhaus est une maison coloniale allemande, dont la façade de couleur claire attire les regards ; elle se visite et permet de se plonger dans le passé de la ville.

Le musée Swakopmund offre un aperçu fascinant de l’histoire et de la culture de la région tandis que le musée du transport de Swakopmund, présente une collection fascinante de véhicules historiques.

Si la ville possède de magnifiques plages, elle est surtout connue pour son phare qui offre également une vue panoramique sur la ville et l’océan Atlantique depuis son sommet.

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Walvis Bay

Walvis Bay est une ville portuaire proche de Swakopmund. Peuplée de 100 000 habitants, la ville sert généralement de point de chute pour explorer la région et découvrir la vallée lunaire de Welwitschia ainsi que la dune 7, l’une des plus hautes dunes du monde.

Le front de mer de Walvis Bay est un lieu animé où les visiteurs peuvent se promener, déguster des fruits de mer frais dans les restaurants locaux alors que Pelican Point Lighthouse est un phare emblématique, considéré comme l’un des repères les plus reconnaissables de la ville. Le Walvis Bay Museum offre quant à lui un aperçu fascinant de l’histoire maritime de la région.

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Désert du Namib

Le désert du Namib est l’un des plus anciens déserts du monde, réputé pour ses paysages spectaculaires, ses dunes de sable rouge et sa biodiversité unique.

Le désert du Namib s’étend sur une grande partie de la côte ouest de la Namibie, le long de l’océan Atlantique que nous longeons. Il couvre une superficie d’environ 81 000 kilomètres carrés, s’étendant du fleuve Orange, à la frontière entre la Namibie et l’Afrique du Sud, jusqu’au fleuve Kunene, à la frontière avec l’Angola.

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Il englobe de nombreux sites, dont le parc naturel de Namib naukluft qui en couvre une grande superficie. Les espèces emblématiques du désert du Namib comprennent le chacal à dos noir, l’oryx, le léopard des sables, le suricate, le scarabée ténébrionidé et une variété d’oiseaux et de reptiles adaptés à la vie dans le désert.

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A plusieurs reprises, nous effectuons une halte, tant les décors qu’il propose semblent irréels.

Spitzkoppe est un impressionnant massif granitique situé dans le désert. Le point culminant du massif atteint environ 1 784 mètres d’altitude.

Parmi les incontournables, le pont de roche de Spitzkoppe, formation naturelle spectaculaire constituée d’une arche massive de granit et le Bushman’s Paradise, une zone qui abrite des peintures rupestres datant de milliers d’années, restent les sites les plus appréciés.

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Solitaire

Après une longue route qui longe le désert de Namib, une route épuisante nous franchissons le Tropique du capricorne matérialisé en un beau panneau.

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Nous parvenons à Solitaire et nous découvrons une petite localité qui se trouve à environ 80 kilomètres à l’est de la ville de Walvis Bay et à environ 85 kilomètres au sud de la ville de Sesriem.

Nous découvrons ainsi une petite oasis au milieu du désert, entourée par les dunes de sable rouge et les paysages spectaculaires du Namib. La ville elle-même est modeste, avec quelques bâtiments dispersés le long de la route principale.

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La station-service et le magasin sont le cœur de son activité et nous permet de faire le plein de carburant, d’acheter des provisions et de nous restaurer. Un repas qui ne paye pas de mine, mais qui est facturé en ces contrées éloignées, au prix fort.

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Sesriem

Après Solitaire, alors que la nuit tombe, nous parvenons jusqu’à Sesriem, une petite localité située dans la région de Hardap, au centre de la Namibie.

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Considérée comme la porte d’entrée du désert du Namib, elle est entourée de plaines arides.

Nous découvrons des maisons dispersées qui lui donnent un côté évident du Far-West américain.

Nous parvenons à dénicher un petit hôtel, et à réserver une excursion pour le lendemain, une excursion qui nous permettra de découvrir les plus beaux sites du désert de Namib.

Nous assistons à un magnifique coucher de soleil qui voit le ciel s’embraser devant nos yeux, ébahis et fatigués de la longue route parcourue sur les pistes rectilignes et monotones qui nous ont accompagnés, nous nous laissons tomber dans les bras de Morphée.

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Le parc national du Namib Naukluft

Alors que nous longeons le désert de Namib, nous parvenons jusqu’au parc national de Namib Naukluft, qui représente une partie, du moins, une grande partie du désert et les plus beaux sites du pays. 

Situé dans la partie sud-ouest de la Namibie, le long de la côte atlantique, il s’étend sur une vaste superficie de plus de 49 000 kilomètres carrés, en faisant l’un des plus grands parcs nationaux d’Afrique.

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Il intègre de nombreux incontournables dont les dunes de Sossusvlei, la vallée de la mort, le canyon de Sesriem, et dans sa partie nord, les Naukluft Mountains, une chaîne de montagnes escarpées et accidentées qui offre des possibilités de randonnée et d’observation de la faune.

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Les espèces emblématiques du parc comprennent l’oryx, le springbok, l’autruche, le léopard, l’oryctérope et une variété d’oiseaux et de reptiles adaptés à la vie dans le désert.

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Sossusleiv

Accompagnés de notre guide, nous entrons de bon matin dans le désert de Namib, dans une voiture de type jeep comprenant une dizaine de places assises.

Alors que le soleil se lève, nous découvrons dans le ciel, plusieurs montgolfières qui semblent le perforer.

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Sossusvlei est une partie emblématique du parc national du Namib-Naukluft, dans le sud-ouest de la Namibie. Cette zone est caractérisée par ses dunes de sable rougeoyantes, hautes pour certaines d’entre elles de près de 300 mètres.

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Nous faisons ainsi un premier arrêt à la Dune 45 qui en porte ce nom afin de la situer en kilomètres de l’entrée du site. Culminant à 170 mètres, elle nous subjugue, surtout lorsque nous caressons tendrement le sable fin qui la compose.

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Après un autre arrêt où le guide arrose une fleur séchée qui reprend vie devant nous, nous parvenons jusqu’à la dune Big daddy  qui atteint 325 mètres et qui nécessite une marche de près de 5 kilomètres pour l’atteindre. Elle se trouve face à la dune Big mama, un peu plus petite mais tout aussi intéressante.

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Vallée de la mort

Une fois que nous avons arpenté la dune Big papa et que nos pas se sont difficilement retirés du sable fin qui semblait nous avaler, nous nous laissons glisser et atteignons la « Vallée de la Mort », ou « Deadvlei » en anglais, une destination incontournable.  

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Outre le fait de comporter les températures les plus chaudes du désert, elle présente au coeur de dunes magnifiques, un plateau aride et désolé en la forme d’une sorte de plateau représentant un ancien marais autrefois nourri par la rivière Tsauchab.

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Des changements dans les conditions climatiques ayant entraîné son assèchement, le lac laisse derrière lui un paysage désertique et stérile constitué en un sol blanc craquelé sur lequel sont dispersées les carcasses pétrifiées d’arbres. Ces arbres, des acacias morts, âgés de plusieurs centaines d’années, ont été préservés par le climat aride de la région, donnant à cet endroit une atmosphère mystique et intemporelle, dans laquelle, outre la soif qui me guette, je me laisse abandonner.

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NamibRand reserv

La réserve de NamibRand est située dans le sud-ouest du pays et s’étend sur une superficie de plus de 200 000 hectares, englobant une diversité de paysages désertiques, de dunes de sable, de montagnes et de plaines rocheuses.

La réserve de NamibRand a été créée en 1984 par un groupe de fermiers locaux soucieux de préserver la beauté naturelle et la biodiversité de la région.

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Depuis sa création, la réserve est gérée de manière privée et elle est réputée abriter une biodiversité remarquable, avec une variété d’espèces adaptées à la vie dans le désert, notamment des antilopes, des zèbres de montagne, des girafes, des léopards, des chacals et une multitude d’oiseaux et de reptiles.

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A plusieurs reprises, nous croisons ainsi des antilopes en profitant de magnifiques panoramas, dont seule la Namibie a le secret.

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Lüderitz

Lüderitz est une ville côtière située dans le sud-ouest du pays, sur la côte atlantique, à environ 500 kilomètres au sud de la capitale Windhoek.

Peuplée de 12 000 habitants, la ville qui a prospéré grâce à l’exploitation minière, notamment le diamant possède une architecture coloniale allemande bien préservée qui lui confère un charme unique, avec des bâtiments colorés et des rues bordées d’arbres.

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Si le Diaz Point qui se situe un peu excentré de la ville, tout comme les îles de Shark et de Penguin en sont des incontournables, son centre n’est pas dénué d’intérêt, bien au contraire.

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Nous en arpentons ses rues et découvrons une église historique, construite pendant la période coloniale allemande ; appréciée des touristes, l’église est un exemple remarquable de l’architecture néogothique. Dans l’église, nous sommes attirés par des voix discordantes qui émergent ; nous rejoignons une sorte de messe où un pasteur effectue un prêche qui provoque chez les fidèles, transes et dévotions.

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Du fait de sa localisation sur la côte, la ville comprend un beau petit port qui donne sur sa péninsule et permet de découvrir à la manière d’Hollywood, le nom de Lüderitz apposé sur une montagne environnante en lettres géantes.

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D’un point de vue culturel, la ville comporte un musée local qui offre un aperçu de l’histoire de la ville et de la colonisation allemande à l’époque moderne. Les expositions comprennent des artefacts historiques, des photographies d’époque et des informations sur la culture et la vie quotidienne des habitants de la bourgade.

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Diaz Point

Diaz Point est une pointe rocheuse située à l’extrémité sud de la péninsule de Diaz, le long de la côte atlantique. Elle se trouve à environ 20 kilomètres au nord de la ville de Lüderitz.

Pour la rejoindre, nous dépassons un lac dans lequel stationnent plusieurs dizaines de flamands roses.

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Lorsque nous atteignons le Diaz Point, caractérisé par ses falaises abruptes, ses formations rocheuses spectaculaires et ses eaux tumultueuses nous en prenons plein les yeux. Les vents forts et les courants violents nous empêchent de nous mouvoir à notre guise, mais ils créent et génèrent un fort sentiment de fin du monde véritablement intéressant.

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Une colonie d’otaries qui se repose sur un gros rocher vient parfaire le côté naturel de ces terres inhospitalières.

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Kolmanskop

Kolmanskop est une ville fantôme située dans le désert du Namib, à environ 10 kilomètres de la ville côtière de Lüderitz, dans le sud-ouest de la Namibie.

Kolmanskop a été fondée au début du XXe siècle, après la découverte de diamants dans la région en 1908. Pendant plusieurs décennies, la ville était prospère et animée, avec une activité minière intense. Cependant, après l’épuisement des gisements diamantifères et le déclin de l’activité minière dans la région, la ville a été progressivement abandonnée dans les années 1950.

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Nous garons notre véhicule de location sur un parking désert et un panneau à l’entrée nous mentionnant les horaires d’ouverture ainsi que le tarif de six euros nous prouve la potentialité de l’attraction, un site touristique majeur dans le pays. La première partie de la visite se déroule dans la grande salle de l’ancien théâtre. Alors que la salle fut rénovée par la compagnie minière, sentant le potentiel touristique d’une ville fantôme à taille réelle, elle est aujourd’hui utilisée par les guides de la ville, employée par le ministère du tourisme, co-gestionnaire des lieux.  

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Une fois que nous avons écouté le guide présenter l’historique de la ville, sa narration étant entrecoupée par des petites blagues détendant l’atmosphère, nous pouvons librement découvrir la ville.

Kolmanskop est caractérisée par ses bâtiments abandonnés envahis par les dunes, créant une atmosphère irréelle et mystérieuse. Les rues autrefois animées sont maintenant recouvertes de sable, et les anciennes maisons, hôpitaux, écoles et magasins sont figés dans le temps, témoignant du passé glorieux de la ville.

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 Nous reconnaissons ou du moins avons l’impression de reconnaître l’école, puis la mairie…mais nous n’en sommes pas sûrs, rien ne ressemblant plus à une ruine qu’une ruine…même si les murs de tous ces bâtiments tiennent encore debout.

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Et bâtiment après bâtiment, nous commençons à ressentir une certaine monotonie, tant le sable ayant pénétré les bâtiments fantômes génère en nous une certaine forme de désolation.

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Canyon de la Fish River

Le Canyon de la Fish River est situé dans la région méridionale de la Namibie, dans le parc national éponyme. Il s’étend sur environ 160 kilomètres, avec une largeur allant jusqu’à 27 kilomètres, et représente l’un des plus grands canyons d’Afrique.

Formé il y a des plusieurs millions d’années par l’érosion causée par le fleuve Fish River, qui a creusé profondément dans les roches calcaires de la région, le canyon caractérisé par ses falaises escarpées, ses gorges profondes et ses paysages désertiques spectaculaires, abrite la rivière Fish, qui serpente à travers lui et forme par endroits des piscines naturelles uniques.

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Nous rejoignons immédiatement après avoir payé les droits d’entrée du parc,  le point de vue d’Hobas et aux côtés d’un petit abri en toit de paille, nous découvrons face à nous, ce canyon majestueux qui s’étire à perte de vue, pour notre plus grand plaisir.

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Conclusion

La Namibie s’est avérée être un pays d’une grande richesse. Au travers des parcs et de sa côte, elle possède des paysages spectaculaires qui nous ont procuré beaucoup de plaisir à les découvrir.

Pays facile d’accès, ses coûts, mis à part dans les parcs sont accessibles et le voyage dans le pays, facilité grâce à une population chaleureuse et amicale.

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Islande Le guide ultime des incontournables du Sud

Terre de glace et de feu, l’Islande, est un pays nordique façonné par la violence des éléments, un pays qui attire chaque année, toujours plus de touristes, désireux de visiter un pays possédant des atouts naturels uniques. Et pour pouvoir le découvrir en profondeur, nous y avons passé de nombreux jours afin d’en visiter ses sites les plus emblématiques ainsi que ses terres reculées, hors des sentiers battus. Nous vous présentons au sein de cet article tous les incontournables du pays, plus précisément dans cette partie, des incontournables de la côte Sud, une véritable bible du voyage au sein d’une contrée considérée par beaucoup comme la plus belle du monde.

Nous avions visité l’Islande il y a plus de 15 ans et nous en sommes tombés éperdument amoureux, au point de le placer durant nos discussions au sommet des plus beaux pays que nous avons pu visiter. Mais, quotidiennement dès lors, au fur au mesure que nous découvrions d’autres terres toutes plus belles les unes que les autres, nous nous interrogions sur la réelle beauté de l’Islande, ayant été peut-être un peu trop enjoués par ce premier véritable voyage qui avait envoutés nos yeux novices.


Ainsi, pour ce voyage, nous avons décidé de découvrir le pays de manière précise sur près de 2 semaines, en novembre, accompagnés par une météo maussade dans le Sud et polaire dans le Nord.

Nous avons décidé de louer une voiture : un SUV Mitsubishi, par le biais du loueur BSP auto, qui nous a permis de bénéficier de prix compétitifs au travers d’une location simplifiée et optimisée. Nous avons ainsi parcouru la côte Ouest, avant de rejoindre le Nord, puis de continuer par la côte Est et de circuler dans sa partie Sud, la plus touristique.

Nous avons pu visiter les sites principaux, ainsi que les régions les plus reculées du pays, pour essayer de vivre pleinement ce voyage en profitant au maximum des merveilles offertes, tout en ayant peur d’être déçus de ce que nous allions trouver sur place, avec en latence ce questionnement indirect : Et si depuis tant d’années, nous nous étions fourvoyés ? Et si ce pays était…disons n’était…que commun ? Un peu comme si un fan était désappointé de découvrir que son chanteur préféré était bien différent de ce qu’il s’était imaginé ? Un peu comme si le fantasme vécu n’aurait jamais dû l’être.

Fort heureusement, avec le recul de ce voyage et près de 2 millions de kilomètres parcourus sur tous les continents, l’Islande reste pour nous le plus beau pays du monde, un pays qui semble condenser notre terre en une particule à l’échelle internationale des grandeurs, mais qui pourtant possède tout : des glaciers aux volcans, des plages de sable noir aux eaux thermales, des plaines fertiles aux vallées arides, des montagnes aux forêts denses.

Ainsi, à chaque kilomètre, les paysages semblent changer et varier, surprenant perpétuellement le visiteur, entraîné dans une spirale incessante de l’étonnement et du regret de ne pas pouvoir s’arrêter par manque de temps lors de chaque envie pour s’en enivrer ou capter la beauté des lieux au travers de l’objectif de son appareil à photo.

Malheureusement, avec le recul, l’Islande possède également certains points négatifs, néanmoins non rédhibitoires. Si le peuple est agréable et sympathique, il peut paraître froid de primes abords et surtout enclins à considérer l’étranger uniquement de manière mercantile. Ce qui est le cas des fonctionnaires des offices de tourisme, tant conscients des beautés de leurs pays qu’ils en oublient leur professionnalisme et l’empathie de manière générale.

Ce mercantilisme se matérialise également par l’omniprésence de parkings qui ont poussé un peu partout ces dernières années, des parkings privés ou publics placés aux abords des sites touristiques et avec la présence de caméras à lecture de plaque pour être bien sûrs de récupérer les taxes dues. Et dans ces parkings, ne pas compter sur une quelconque indulgence des propriétaires : toute entrée, même involontaire est due pour la journée, les forfaits d’une heure étant inexistants, surtout lorsque ces propriétaires savent pertinemment que les touristes sont pris au piège : soit ils payent, soit ils ne peuvent pas découvrir ce qu’ils sont venus trouver.

Mis à part cette déconvenue, l’autre problème du pays reste son coût de la vie…excessif…véritablement hors norme, au niveau même de pays comme la Suisse ou la Norvège. Pour exemple, en 2023 : un kebab, 15 euros ; un Hamburger, 20 euros, un plat, 40 euros, une chambre d’hôtel 3 étoiles, 150 euros.

En essayant un peu d’analyser ces coûts que nous pouvons justifier partiellement au travers de l’insularité du pays, nous constatons également la présence de nombreux étrangers, essentiellement en provenance de Pologne et des pays de l’Est, appâtés par les salaires importants qui leur sont proposés, le pays ne parvenant pas avec sa seule population initiale à faire face à l’afflux de touristes en croissance exponentielle.

Pour supporter les rudes conditions de vie et exercer des métiers qui ne trouvent pas preneur parmi la population islandaise, les entreprises se trouvent dans l’obligation de mettre la main à la poche, en moyenne, de l’ordre de 4000 euros par mois. Indéniablement, ces salaires doivent être amortis par le prix des marchandises et des services, entraînant irrémédiablement une augmentation des prix supportés par les consommateurs.

Cependant, en s’y prenant à l’avance, en privilégiant les achats en supermarché et les maisons d’hôtes, en sélectionnant les activités et en tentant de garer son véhicule loin des parkings de certains sites touristiques, il est possible de réduire ses dépenses et d’optimiser son voyage.

Dans cet article, nous vous présentons tous les incontournables du Sud de l’Islande, une région touristique et facile d’accès.

Si vous souhaitez découvrir de manière imagée notre récit en Islande, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant pour découvrir la partie 1 de cette aventure au travers de notre photothèque chronologique de la côte Ouest : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-ouest-recit-photographique-de-voyage/

Pour accéder à la partie 2 qui concerne notre découverte de la côte Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant: https://hors-frontieres.fr/islande-cote-nord-recit-photographique-de-voyage/

Pour rejoindre la partie 3 qui concerne notre découverte de la côte Est, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-est-recit-photographique-de-voyage/

Pour finaliser ce voyage au travers de la partie 4 qui concerne notre découverte de la Côte Sud, la plus touristique, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-sud-recit-photographique-de-voyage/

Pour découvrir nos véritables guides sur les incontournables du pays, n’hésitez pas à vous rendre sur les articles suivants :

Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Ouest de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-louest-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Nord de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-nord-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Est de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-lest-de-lislande/

Musée de Skogar 

A proximité de Kvernufoss et Skógafoss, dans le Sud de l’Islande, le musée de Skogar, fondé en 1949 attire les visiteurs grâce à la qualité de sa structure et de ses 15 000 objets exposés.

Il est en réalité divisé en 3 parties : le musée folklorique, le musée des transports et des technologies et le musée en plein air.

C’est d’ailleurs par ce dernier que nous le découvrons, en arpentant de magnifiques allées, après avoir traversé un petit pont qui nous permet de découvrir des maisons islandaises traditionnelles de différentes époques.

Une petite église luthérienne se trouve à proximité de plusieurs fermes comportant des toits en tourbe. L’église datant de 1998 est une réplique assez récente d’une église typique construite à partir d’éléments d’anciens lieux de culte retrouvés lors de fouilles.

Après être entrés dans plusieurs maisons, dont les objets chinés correspondent spécifiquement à leurs époques, intégrées dans une vallée verdoyante, nous nous introduisons dans le bâtiment central pour découvrir le musée folklorique.

Au travers de plusieurs pièces, sont exposés de nombreux objets triés par thème sur la vie islandaise d’antan. S’étendant sur trois étages, le musée regroupe des outils, des manuscrits ou des livres, la liste n’étant pas exhaustive.

Depuis 2002, le musée des transports et des télécommunications permet de retracer l’historique des transports et télécommunications en Islande, et ce, des premiers services postaux et réseaux téléphoniques jusqu’à aujourd’hui avec des expositions de véhicules parfaitement entretenus.

Le musée qui est un véritable incontournable se situe 861 Hvolsvöllur, à 1 minute à pied de Kvernufoss. Il est joignable sur le 00354 487 8845. Plus d’informations peuvent être trouvés sur son site Internet : www.skogasafn.is

Le coût pour un adulte est de 13 euros et de 10 euros pour les enfants de 12 à 17 ans.

 Kvernufoss 

Souvent oubliée des touristes qui visitent le Sud de l’Islande, Kvernufoss est une chute d’eau magnifique dont l’accès est facile.

Pour la rejoindre il suffit de rester stationnés sur le parking payant qui mène au musée de Skogar, non loin de Skógafoss et rejoindre la droite du bâtiment central pour emprunter un petit portail qui nous permet de pénétrer dans un décor verdoyant.

Nous marchons sur un petit chemin aménagé grâce à des plaques en plastique trouées qui sécurisent notre avancée sur un sol gelé. Au fur et à mesure que nous nous engouffrons dans cette petite promenade de 800 mètres, la rivière que nous longeons, entourée de hautes falaises recouvertes de mousses et de lichens, se fait entendre avec précision, son débit devenant de plus en plus fort, jusqu’à atteindre la cascade qui se dévoile au loin.

Nous nous en approchons et la découvrons, nichée dans son écrin de verdure, protégée par une enceinte naturelle de parois rocheuses. Alors que nous sommes progressivement recouverts d’embruns, preuve de la violence de la chute que nous devons admirer les yeux rivés vers le ciel, nous décidons de pénétrer dans la petite grotte qui se trouve à ses pieds.

En faisant attention à ne pas glisser sur les rochers humides, nous passons derrière et pénétrons ses entrailles. Le monde qui nous entoure disparaît derrière un mur d’eau violent et du sol au ciel, nous admirons avec passion la beauté de cette nature sauvage.

Skógafoss 

Située non loin de la route 1, Skógafoss est l’une des plus belles cascades du Sud de l’Islande et accessoirement, du fait de sa facilité d’accès, une des plus visitées.

Littéralement signifiant : « chute de la forêt », elle est formée par la rivière Skóga et elle est alimentée par une eau en provenance du col Fimmvörðuháls et des glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull.

Avant de la rejoindre, nous buvons un petit café dans l’hôtel qui se trouve à proximité et rejoignons le parking gratuit du site, sur lequel nous abandonnons notre voiture avant de nous trouver face à cette beauté naturelle qui comprend à ses pieds, des dizaines de touristes, dont certains escaladent les escaliers qui se trouvent sur sa droite, constitués de 400 marches pour bénéficier d’un magnifique point de vue.

Nous préférons l’admirer à niveau et nous nous en approchons en ne pouvant pas baisser nos yeux, tant sa puissance et sa grâce nous hypnotisent.

S’écoulant sur près de 60 mètres et détentrice d’une largeur de 25 mètres, la cascade dévoile lors de notre avancée, un magnifique arc-en-ciel éphémère qui disparaît aussitôt après être apparu.

Plus nous en approchons, plus nous sommes recouverts d’embruns qui nous enveloppent littéralement et nous empêchent de la photographier. Nous devons ainsi ruser et développer une certaine forme de rapidité pour en capturer sa saisie.

En nous approchant encore un peu plus et en pénétrant les entrailles du monstre, nous sommes happés dans un décor apocalyptique. Arrivant aux pieds de la bête, aux abords d’un petit bassin tonitruant, nous sommes littéralement trempés, mais satisfaits de vivre un moment unique. Nous ne pouvons voir à plus de quelques mètres de distance tant il règne dans l’atmosphère, un brouillard humide opaque. Le bruit aidant, nous sommes transportés dans un univers cataclysmique qui entraîne la disparition de tous les touristes sur place, nous permettant de vivre un véritable moment de solitude face à ce monstre impossible à dompter. Un véritable coup de cœur.

Höfn 

Principal centre urbain du Sud de l’Islande, Höfn est une petite bourgade peuplée de 1641 habitants et l’un des seuls ports de cette partie de l’île, dans lequel la navigation reste cependant complexe du fait de la présence de zones de sable au sein même de sa circonscription maritime.

En entrant dans la ville, fortement dotée en infrastructures : restaurants, bars et commerces, nous découvrons une magnifique église moderne.

Pour la rejoindre, nous dépassons un bâtiment illuminé de plusieurs milliers de Leds, qui lui donnent un côté attractif.

Sur la rue principale, une autre église plus petite attire notre regard ; semblant être conçue en un seul bloc, elle est parée également de couleurs Leds changeantes.

Après avoir découvert le monument aux marins et aux pêcheurs, constitué de trois piliers agrémentant une statue, nous rejoignons le port et ses belles maisons traditionnelles dans une de laquelle se trouve l’office de tourisme.

La ville compte plusieurs musées dont : « The Thorbergur » un centre culturel comprenant une exposition consacrée au grand écrivain : « Thorbergur Thordarson » né dans la région.

Un autre musée : « Listasafn Svavars Gudnasonar » également gratuit expose plusieurs œuvres intéressantes de l’art islandais.

Gigjagja

A une dizaine de kilomètres de la ville de Vík, dans le Sud de l’Islande, Gigjagja est une curiosité géologique unique.

La grotte qui se trouve sur la côte Sud se niche en plein cœur d’une falaise au-dessus de laquelle, nous pouvons apercevoir des centaines d’oiseaux.

Nous sommes immédiatement surpris de la représentation qui nous est projetée. Appelée également : « grotte de Maître Yoda », Gigjagja représente en effet le célèbre personnage de la série cinématographique : « Star Wars », au travers de sa constitution en deux parties.

Nous entrons à l’intérieur et en faisons rapidement le tour, la caverne n’étant pas grande. Néanmoins, en évitant les coulées d’eau qui proviennent du glacier sous laquelle la grotte se trouve, nous pouvons admirer la forme de « Maître Yoda » de manière encore plus prononcée, la lumière qui se trouvant face à nous en sublimant la forme.

A l’extérieur, il est possible de découvrir Hjörleifshöfdi, au-dessus de la grotte, qui permet de bénéficier d’un point de vue magnifique sur la côte, le glacier Myrdalsjökull et Myrdalssandur.

La grotte de glace 

Pour visiter une : « Ice cave », une activité uniquement disponible en hiver dans le Sud de l’Islande, du fait du mouvement des glaciers et de la fonte des glaces, nous avons choisi de nous approcher de la compagnie la plus professionnelle du pays : « Local Guide », qui est une entreprise humaine et proche de la nature, à la différence de nombreuses autres structures existantes.

Local Guide propose de nombreuses expéditions, pour des prix hautement compétitifs, avec cette volonté de satisfaire les clients en essayant de leur proposer des activités uniques, avec des explications hautement qualitatives.

La compagnie est joignable au 00354 894 1317 ou sur le info@localguide.is Son site Internet permet de bénéficier de nombreux renseignements : https://localguide.is

Le jour J, alors que nous avons reçu confirmation de notre activité par mail, nous nous présentons au point de rendez-vous donné sur le parking du lac glaciaire de Jökulsárlón, dans le Sud de l’Islande.

En compagnie de notre guide et de la dizaine de participants ayant sélectionné cette activité, nous quittons le parking et empruntons quelques centaines de mètres la route 1 dans une super Jeep, un gros 4/4 pouvant circuler à peu près partout, avant de prendre une bifurcation pour nous mener vers le glacier qui alimente le lac Jökulsárlón, en plein cœur du parc national du Vatnajökull.

Nous faisons un arrêt sur la route afin que le chauffeur puisse dégonfler les roues, dans le but de ne pas les abîmer durant le trajet qui se décompose en trois tronçons. Un premier tronçon identique aux routes F, donc praticable, un deuxième un peu plus chaotique et un dernier, véritablement abîmé.

Avec sa verve naturelle, il nous conduit tout en nous abreuvant d’explications. Les kilomètres défilent et dans le véhicule, règne une excellente ambiance, quand bien même, après une heure et demi de trajet, les clients semblent impatients de parvenir à destination.

Alors qu’une pluie forte s’abat sur nous, nous descendons du véhicule, et enfilons les sur-crampons qui nous ont été remis sur le parking du lac glaciaire de Jökulsárlón. Nous nous voyons remettre également un casque et commençons l’ascension d’un des glaciers majeurs du Sud de l’Islande.

Au rythme des bruits de pas qui s’enfoncent dans la glace sans glisser, nous parvenons jusqu’à plusieurs crevasses devant lesquelles nous nous arrêtons.

Nous parvenons en hauteur, aux abords d’une grotte de glace dont l’entrée a été consolidée par des planches.

Le guide nous explique que les infrastructures de la grotte sont construites chaque année, étant donné que le mouvement de la glace les rend éphémères.

Nous descendons ainsi les escaliers taillés dans le glacier et pénétrons dans cet univers unique, où le bleu clair de certains murs en côtoient de bien plus sombres.

S’il est possible d’un point de vue logistique de rejoindre le glacier par ses propres moyens, visiter une grotte de glace nécessite le choix d’une société agrémentée, du fait de la dangerosité des lieux. Plus nous nous enfonçons dans la grotte, solidement arrimés sur nos crampons et en maintenant fortement une corde servant de maintien, le long du chemin, plus nous constatons le danger omniprésent.

Partout autour de nous, l’eau ruisselle et nous devons regarder où nous mettons les pieds en empruntant des petits ponts de bois, pour ne pas chuter.

Avant de continuer, nous effectuons quelques photos souvenirs et tombons nez à nez vers une partie extérieure, qui dévoile la grande hauteur de la sorte de falaise qui nous fait face.

Il nous faut ensuite emprunter une petite bifurcation, pour nous rendre dans une sorte de tunnel sombre, avant de parvenir jusqu’à une autre partie de la grotte. Le silence nous enivre et nous nous laissons bercer par le petit clapotis de l’eau qui s’écoule.

A plusieurs reprises, en plein cœur du glacier, arrimés dans nos crampons nous caressons les parois de la grotte, qui revêtent en fonction de la lumière qui y pénètre, une teinte blanche ou bleue. Un véritable tableau de maître où les pinceaux sont les mains des visiteurs qui en polissent les parois.

C’est alors que le guide me propose de le suivre pour découvrir une partie de la grotte fermée au public. Nous franchissons une sorte de cascade interne et devons arpenter un chemin traversé par un petit cours d’eau.

Alors que je fais attention en marchant comme un crabe sur les rebords émergés des parois, en prenant un virage, mes pieds ripent et se font recouvrir par l’eau. Et c’est accompagné par des bruits étranges provenant de mes pieds mouillés, que je parviens jusqu’aux tréfonds de la grotte dont je profite seul, le guide retournant auprès des membres du groupe.

Seul dans cette caverne sombre, je m’abandonne totalement, simplement bercé par le cours d’eau qui s’écoule sous mes pieds. Et je profite pleinement de cet enivrant silence qui me repose.

Je retourne ensuite sur mes pas, retrouve le groupe et profite encore quelques instants de la beauté de cette caverne, avant de rejoindre l’extérieur.

La lagune glaciaire de Jökulsárlón

La lagune glaciaire Jökulsárlón, appelée également : « lac glaciaire de Jokularson » dévoile ses charmes, dès le parking sur lequel nous nous garons.

Appartenant à la lagune glaciaire de Breiðamerkurjökull, le site qui depuis les années 2000 a vu le jour naturellement au travers de la fonte des glaces pour s’étendre aujourd’hui sur près de 30 km² est l’un des plus visités du Sud de l’Islande, outre le fait qu’il sert également de point de rencontre pour les expéditions vers les grottes du glacier du parc de Vatnajökul.

Lors de notre arrivée, alors que nous patientons devant la porte du seul café du secteur qui se trouve sur le parking payant du lac, nous décidons de nous approcher des berges pour découvrir ce trésor naturel.

Face à nous, de tailles différentes, dont certains avoisinent les 20 mètres de hauteur, des icebergs éparpillés dans ce lac profond du Sud de l’Islande à certains endroits de 250 mètres.

Constamment en mouvements, les icebergs représentent avec leur couleur disparate, allant du blanc au bleu en passant par le noir, une symphonie visuelle dont nous nous régalons, avec en arrière-plan, le glacier Breiðamerkurjökull qui les créé.

En dépassant un bateau, qui sert à emmener au plus près de ces blocs de glace, les visiteurs qui le souhaitent, nous grimpons une petite colline et parvenons en compagnie de plusieurs autres touristes à bénéficier d’un panorama à 360 degrés sur le site.

Diamond beach 

A proximité du lac de Jökulsárlón, la Diamond Beach est une plage de sable noir qui possède la particularité d’être appelée : « plage de diamants » du fait des milliers d’icebergs de petites tailles qui échouent sur ses berges, les morceaux de glace voyant leur transparence être intensifiée du fait de la dichotomie existante avec le noir du sable qui les accueille dans cette partie du Sud de l’Islande.

Ainsi, il nous suffit de longer un canal pour remarquer le charriage des blocs de glace jusqu’à la plage qui entoure ce passage au travers de ses rives Ouest et Est.

Nous nous rendons tout d’abord sur la rive Ouest et faisons connaissance avec des vagues puissantes, une fine pluie commençant à tomber. Les icebergs sont bien présents, mais pas suffisamment nombreux pour nous surprendre.

Il nous faut attendre quelques heures pour voir toute la potentialité du site. Sans que nous sachions pourquoi, en plein jour, le mouvement de l’eau dans le canal étant peut-être intensifiée, des centaines de blocs de glace pénètrent dans la mer, qui les envoie sur le sable.

Les touristes présents sur place sont tout aussi ébahis que nous et s’amusent, soit à les tenir dans les mains, soit à se prendre en photo.

Nous rejoignons la rive Est qui en comprend beaucoup plus que la rive Ouest. Sur le sol, créant un effet de diamants parsemés, des centaines, des milliers de pièces dont l’éclat, malgré le temps maussade est éblouissant, une véritable peinture de maître, une toile dont la valeur se mérite par l’attente.

Parc national de Skaftafell 

Le parc de Skaftafell est intégré depuis 2008 dans le parc national du Vatnajökull du Sud de l’Islande et inscrit depuis 2019 sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

Le parc se trouve en bordure de la route numéro 1 dans le Sud de l’Islande entre Höfn et Kirkjubaejarklaustur. Pour le rejoindre, il nous suffit de bifurquer sur la petite route 998 sur quelques kilomètres et atteindre le parking payant dans lequel nous abandonnons notre véhicule.

Nous rejoignons le parc et dépassons un ensemble d’infrastructures qui donnent la possibilité aux visiteurs, de louer des guides, de réserver un hébergement au camping du site ou de dénicher des informations au Visitor center.

En ce qui nous concerne, nous empruntons un chemin sur notre gauche pour rejoindre l’intérieur du parc. Immédiatement, et alors que nous commençons à ressentir une forte tension sur nos chevilles, le parc comprenant de nombreuses…voire de très nombreuses montées, nous découvrons la beauté des lieux, constitués de paysages variés.

Le parc qui était à son origine, le lieu d’emplacement d’une ferme du Sud de l’Islande dont les ruines sont visibles aux abords d’Eystragil, est entouré de lagunes glaciaires : Skeiðarárjökull à l’Ouest, Morsárjökull au Nord, Skaftafellsjökull à l’Est et Svinafellsjökull au Sud. Il est également alimenté par le glacier Skaftafellsjökull, qui génère de nombreuses rivières.

Le parc compte également une végétation dense, dont la forêt de Baejarstadaskogur, qui sert de biotope à de nombreuses espèces d’oiseaux.

Alors que le parc propose de nombreuses randonnées, nous choisissons d’effectuer ainsi la randonnée de Svartifoss comportant un dénivelé de près de 150 mètres et près de 3 kilomètres.

Les premiers mètres sont difficiles et avant de rejoindre une descente qui traverse un petit pont, nous souffrons du manque d’entraînement, une fatigue légèrement évacuée, lorsque nous arrivons aux abords de la première chute que nous croisons : « Hundafoss » qui nous laisse apercevoir de belles colonnes basaltiques l’entourant.

Après trente minutes de marche, une autre chute nous accueille : « Þjófafoss » qui disparaît au travers d’une végétation dense en contrebas sans que nous puissions correctement l’admirer.

Il nous faut encore marcher une trentaine de minutes pour atteindre Svartifoss, haute de ses 12 mètres qui émane de la rivière Stórilækur qui prend sa source un peu plus au Nord, dans le glacier Skaftafell.

Semblant esseulée, la cascade entourée de magnifiques orgues basaltiques émerge de nulle part au cœur d’une végétation dense, avec en arrière-plan, des monts acérés.

Il existe une petite passerelle à une vingtaine de mètres devant la chute qui permet de la rejoindre au plus près.

Nous choisissons de l’admirer du plateau, afin de bénéficier du plus beau point de vue et tandis que la lumière du jour commence à disparaître, nous rejoignons le parking alors que plusieurs possibilités sont offertes aux visiteurs :

* de poursuivre la route en direction de Sjonarsker ;

* de revenir au parking en effectuant un détour vers la ferme de sel pour admirer des bâtiments traditionnels islandais avec un toit en tourbe.

Si plusieurs autres randonnées sont possibles dans le parc, deux sont particulièrement prisées des visiteurs : la randonnée de Sjonarnipa à Sjonarsker et la randonnée de Kristinartindar.

Le parc national de Vatnajökull 

Situé dans le Sud de l’Islande, du moins dans sa partie Sud-Est, le Vatnajökull d’une superficie de 8.400 km², représente la deuxième plus grande calotte glaciaire d’Europe, soit 8 % de la surface de l’Islande, considérée par certains comme un inlandsis.

Alternant les couleurs blanches et noires provoquées par la cendre volcanique, le glacier qui possède une épaisseur de 1 kilomètre par endroit fascine, ce qui explique son immortalisation dans de nombreux films et séries.

Recouvrant les volcans actifs : Öraefajökull, Kverkfjöll, Grimsvötn et Bàrdarbunga, il s’étend à perte de vue et englobe de nombreux lieux touristiques : Le lagon de Jökulsárlón, la plage de diamants (diamond beach),  le sandur de Skeiðarársandur, le lagon de Fjallsárlón, le lagon de Breiðárlón, la lagune glaciaire de Kviárjökull, la lagune glaciaire de Svínafellsjökull, la lagune glaciaire de Skaftafellsjökull, la lagune glaciaire de Skeiðarárjökull…cette liste n’étant pas exhaustive.

Quand bien même plus étendu que ce qu’il était il y a près de 1000 ans, il a tendance à reculer ces dernières années, du fait du réchauffement climatique et des activités volcaniques qui se déroulent sous ses pieds.

Pour l’admirer au mieux, nous avons décidé d’effectuer la visite d’une grotte de glace au coeur du glacier, sur lequel nous avons pu parcourir plusieurs centaines de mètres. Nous avons effectué cette activité avec la compagnie Local Guides en hiver, période autorisée pour pratiquer une telle activité.

Depuis le 7 juin 2008, le Vatnajökull est officiellement intégré dans le parc national du Vatnajökull, les deux autres parcs nationaux étant le parc national de Snaefellsjökull et le parc national de Thingvellir.

Représentant avec ses 15000 km², non seulement le plus grand parc national d’Islande mais également d’Europe, il englobe également la calotte glaciaire du Vatnajökull, le parc de Skaftafell, le Laki, Eldgja, Langisjor, Askja  et le parc de Jökulsàrgljùfur.

Skeiðará Bridge Monument

Dans le Sud de l’Islande, entre le glacier Jökulsárlón et le glacier Solheimajokull, sur la vaste plaine du Sandur, un reste de pont : le Skeidarà Bridge Monument constitué de deux poutres enchevêtrées attire le visiteur.

Les deux parties formant une croix se trouvent à même le sol avec en arrière-fond, les magnifiques glaciers : Skeiðarárjökull et Svinafellsjökull, qui dévoilent leur charme.

Sur un panneau d’informations présent, nous apprenons que les deux poutres formaient d’antan le pont de Skeiðará, la plus longue travée du Sud de l’Islande qui transportaient les conducteurs à travers la plaine. Malheureusement, en 1996, le volcan Vatnajökull, situé sous Skeiðarárjökull entra en éruption, ce qui fit fondre le glacier et entraîna le charriage de gros icebergs qui détruisirent le pont, dont les morceaux exposés sont une ode à son existence et à son souvenir.

En signe de leur passage, de nombreux visiteurs accrochent sur les poutres, des autocollants, dont certains ont été dégradés par les conditions rudes régnant sur le site.

Hofskirkja 

Au cœur d’un petit village du Sud de l’Islande ou du moins d’un groupement de fermes appelé : « Hof », après une légère bifurcation sur la route principale, l’église de Hofskirkja possède la particularité de bénéficier d’un toit en gazon et d’en être la plus jeune dotée de ce chapeau particulier parmi les 6 que compte le pays.

Edifiée au XIXe siècle, plus précisément en 1885, l’église a été construite par plusieurs habitants de cette partie du Sud de l’Islande : Pall Palsson, un charpentier ; Olafur Tubals ; Jon Jakobsson ; Helgi Bjornsson et Thorsteinn Gissurarson. Malheureusement, durant le XXe siècle, elle tombe en ruines, puis elle est restaurée en 1953 lorsque le Musée national d’Islande la classe en tant que site historique et s’attelle à sa rénovation.

Ainsi, nous nous garons aux pieds du glacier Vatnajokull, au Sud-Est de Skaftafell et pouvons admirer, alors qu’un vent violent commence à s’estomper, ce site majestueux, entouré par de hauts pics rocheux.

Nous découvrons une belle petite église constituée de bois avec des murs en pierre. Son toit en tourbe lui donne l’apparence d’une petite maison partiellement immergée dans la terre, permettant à l’ensemble de bénéficier d’une régulation thermique intéressante.

En faisant le tour de l’édifice, nous faisons connaissance avec un petit cimetière paisible, dont certaines tombes sont reconnaissables au travers des monticules qu’elles forment avec le sol.

En posant nos yeux contre les vitres de l’église, nous découvrons un intérieur sobre mais coloré constitué de trois sections, d’une nef où siège la congrégation, d’un chœur en bois vert et rouge comportant des instruments de musique et d’un autel.

Sur les murs se trouve un portrait du Christ vêtu d’une robe rouge sous un ciel bleu, le jeu des couleurs permettant une symbiose parfaite entre le chaud et le froid.

Fjallsárlón 

Fjallsárlón est un lac glaciaire qui se trouve à quelques kilomètres à l’Ouest du glacier Jökulsárlón, bien plus touristique, dans cette partie du Sud de l’Islande.

Pour le rejoindre, nous quittons la route 1 et commençons à circuler sur un chemin cabossé, comportant de nombreux trous. Nous parvenons finalement sur un parking sauvage et nous nous garons.

En rejoignant l’extérieur, nous sommes pris au cœur d’une météo qui se dégrade rapidement. Un vent violent nous submerge et une pluie à grandes gouttes s’abat sur le lac.

Il nous faut monter un petit monticule pour admirer face à nous le merveilleux spectacle qui nous est offert. Sur une distance de 2,5 kilomètres de large, sur 2 kilomètres de long et bordé par une lagune glaciaire dont les falaises mesurent 20 mètres de hauteur, le lac est rempli de nombreux icebergs. Nous nous posons pour les admirer et nous nous laissons bercer par l’enivrant moment que nous vivons.

Le calme règne en maître et l’horizon qui nous fait face est d’une beauté inouïe. Les couleurs de la glace changeant avec le temps, les icebergs passent d’une teinte claire à une intensité plus sombre en quelques instants. Certains d’entre eux semblent converger vers nous et leur taille différente procure une sensation de désordre bien ordonné.

Les stries profondes du glacier changent également de couleur, passant du bleu au noir et le craquement de gros pans de glace provoquent dans cet environnement irréel, des fractures auditives inquiétantes.

Kirkjugolf Bilastaedi 

Au Nord de Kirkjubæjarklaustur, à la sortie de la ville, dans le Sud de l’Islande, nous nous garons sur un parking et commençons à effectuer une petite promenade après avoir franchi un portail que nous nous empressons de refermer derrière nous.

Alors que nous découvrons le paysage qui se dévoile autour de nous, entouré de hautes falaises rocheuses, nous sommes attirés irrésistiblement par une sorte d’ilôt au cœur de la plaine, circonscrit par de hautes herbes.

Nous arrivons finalement au Kirkjugólf : « sol de l’église » qui présente sous la forme d’orgues basaltiques, un monticule constitué de colonnes de taille similaire.

S’étendant sur près de 80 mètres carrés, le pavage conçu par l’érosion nous laisse à penser à : « la chaussée des Géants », un site touristique d’Irlande du Nord. Ces rochers ont été travaillés par la nature durant plusieurs milliers d’années, conséquence directe d’une érosion glaciaire.

À proximité immédiate se trouve le Hildishaugur, la tombe d’un évêque particulièrement respecté sur l’île : « Hildir Eysteinsson »

Vík í Mýrdal 

Peuplée de 750 habitants et située sur la Côte Sud de l’Islande, à 180 kilomètres à l’Est de Reykjavik, Vík í Mýrdal, appelé également : « Vík » en est la ville la plus méridionale.

Sur la route 1 qui traverse la bourgade, elle détient de nombreuses infrastructures, ce qui fait d’elle une étape essentielle lors d’un voyage dans le Sud de l’Islande.

En arrivant dans la ville, nous faisons un premier arrêt à l’église de Reyniskirkja  qui se trouve dans ses hauteurs à l’intérieur d’une zone résidentielle. L’église constituée de deux couleurs : le beige de sa structure et le rouge de son toit, détonne dans le paysage ambiant, balayé par des vents violents qui nous empêchent de profiter d’un magnifique panorama sur la ville.

Nous rejoignons ensuite son centre ancien, qui n’a cependant d’ancien que le nom, étant donné qu’il regroupe essentiellement des habitations et des commerces.

Néanmoins, aux abords d’un magnifique mur peint, nous nous rendons au musée Skaftfellingur appelé également : « Hafnleysa ».

Nous avons ainsi la chance d’admirer un navire antique, construit il y a 100 ans au Danemark et qui est exposé au centre d’une pièce principale, agrémentée d’objets ayant trait au monde de la navigation.

Nous continuons notre route dans le vieux centre et atteignons un petit parking aux abords de la plage de sable noire de la ville, appelée : « Víkurfjara Black Sand Beach »

Nous dépassons un petit monument commémoratif constitué de plusieurs piliers et parcourons cette plage considérée comme une des plus belles du pays et essentiellement du Sud de l’Islande. Entourée par de hautes falaises et balayée par de forts vents face auxquels nous peinons à rester statiques, nous admirons les « Reynisdrangar », ces rochers qui s’élèvent dans la mer en perforant le ciel.

Sur le sable, se trouvent de nombreux galets noirs dont le mouvement provoqué concomitamment par le vent et les vagues crée une symphonie déstructurée et violente.

La ville est réputée également pour ses nombreuses fabriques de laine qui proposent aux visiteurs pulls et autres bonnets islandais des fameuses fabriques :  « Vík Wool ».

Reynisfjara 

A quelques kilomètres de Vík í Mýrdal, dans le prolongement direct de sa plage de sable noir,  Reynisfjara considéré comme la plus belle plage du Sud de l’Islande et accessoirement comme une des plus belles plages du monde nous accueille au travers d’un parking payant qui se trouve face à un restaurant.

Nous le rejoignons après avoir emprunté la route 1 et bifurqué quelques kilomètres sur une route en relatif bon état.

Lieux de tournage de nombreux films et de séries, elle est bordée par d’énormes stacks de basalte et d’aiguilles de lave qui sortent de l’eau : « les Reynisdrangar », ainsi que par la falaise impressionnante de Reynisfjall.

Reynisfjara les met ainsi particulièrement en valeur ainsi que la légende qui les accompagne et qui conte l’histoire de 3 trolls pétrifiés par le soleil et qui en portent aujourd’hui les noms : Skessudrangar, Landdrangar et Langhamrar.

Alors que le vent violent, cause de l’interdiction de la baignade en tout temps sur le site, atteint une force qui nous empêche de tenir debout avec aisance, nous rejoignons la plage qui dévoile son sable d’un noir profond, conséquence de l’éruption passée du volcan Katla se situant à proximité.

Nous découvrons également une magnifique grotte dont les colonnes en basalte donnent l’impression d’une construction humaine, tant l’ordonnancement de ces cylindres naturels semble irréel.

Au loin, de l’autre côté de la plage, les falaises de Dyrhólaey sont sublimées par la puissance des vagues qui se fracassent contre les rochers en intensifiant le côté mystérieux des lieux.

Dyrhólaey

A proximité de Reynisfjara, Dyrhólaey est une arche intégrée dans un paysage unique, balayée par les vents. Pour rejoindre le site, nous nous rendons tout d’abord dans ses hauteurs pour rejoindre le parking du phare, sur lequel nous garons notre véhicule en faisant bien attention en ouvrant les portes de les maintenir avec force, la violence des vents pouvant les arracher sans difficulté.

Nous franchissons un petit portail et face à nous, s’érige le phare de couleur blanche, construit en 1927 qui semble résister au vent bien mieux que les touristes présents sur le site et qui peinent à avancer.

En tournant notre tête vers l’horizon, nous profitons de panoramas étendus et magnifiques. Les vagues que nous pouvons apercevoir au loin créent une pellicule sur l’eau agréable à regarder.

Nous parvenons jusqu’aux abords de l’arche monumentale qui se dresse devant nous, ou du moins les arches, étant donné que plusieurs d’entre elles se trouvent au cœur d’une falaise rocheuse qui possèdent à ses côtés, de nombreux autres rochers qui se dressent vers le ciel et qui portent des noms…disons mystérieux :  Miðsker, Litlidrangur Kambur, Mávadrangur, Lundadrangur, Háidrangur, Söðulsker et Stampur.

Par ailleurs, pour mieux les observer, il nous suffit de reprendre la voiture et de rejoindre le contrebas, afin de nous garer sur un autre parking qui se trouve aux abords d’un grand bâtiment comprenant des toilettes publiques. Toujours en luttant face au vent, nous parvenons jusqu’à un promontoire qui nous donne une vue dégagée sur cette série de rocs, au charme évident.

Le point de vue, fréquenté par les touristes comprend une sorte de monument commémoratif…ou du moins esthétique.

Sólheimasandur 

Entre les glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull, se trouve l’épave d’un avion de l’armée américaine : « un Douglas R4D-8 » appartenant à l’US Navy à l’extrême Sud de l’Islande, plus précisément de la plage de Sólheimasandur.

En novembre 1973, parti de Höfn, l’avion fut pris dans une tempête et contraint à un atterrissage forcé sur cette plage du Sud de l’Islande avec à son bord, 7 membres d’équipage, tous indemnes.

Popularisé par plusieurs tournages de clips, le site est facile d’accès, puisque son parking se trouve sur la route 1 et qu’un petit panneau indique son emplacement.

Néanmoins, l’accès de l’avion est long…voire très long, puisqu’il faut compter 4 kilomètres pour le rejoindre.

Ainsi, nous l’apprenons à nos dépens, en commençant la randonnée, sans savoir en amont la distance exacte à effectuer. Ce n’est qu’après 30 minutes de marche sur une route rectiligne que nous questionnons des visiteurs qui nous apprennent la distance restante.

Pour notre plus grand malheur, ce chemin était autrefois accessible aux véhicules, mais le propriétaire du terrain, devant les abus des automobilistes a décidé d’en interdire l’accès. Un bus a également été mis en place pour transporter les visiteurs à des horaires précises, essentiellement durant l’été. Mais, il faut compter près de 20 euros l’aller et le retour ou 14 euros un seul segment.

Après une heure de marche, accompagnés par les vents violents et un extrême sentiment de solitude, nous parvenons finalement à moins de 200 mètres de l’épave, à l’apercevoir.

En nous en approchant, nous sommes subjugués par la beauté du site. Au cœur d’une plage de sable noir, dénué de toute infrastructure, simplement entouré par les glaciers au loin qui se laissent découvrir à nu, une carcasse, du moins ce qu’il en reste, semble figée pour l’éternité.

De nombreux visiteurs étant sur place, nous nous sentons un peu moins seuls. Une fois les photos d’usage effectuées, nous entrons dans la carlingue et outre des autocollants collés à la va-vite et des fils pendants, pas un artifice ne se dégage de ce squelette de métal, dont certaines parties tranchent comme des lames de rasoir.

Difficilement, nous parvenons à grimper sur son toit afin de bénéficier d’un point de vue unique sur les environs. En descendant, nous rejoignons le cockpit et de la fenêtre restante, admirons la mer qui nous fait face à 500 mètres.

Pour le retour, nous ne nous faisons pas avoir et décidons de prendre la navette sur un trajet unique. En grimpant dans le bus, le chauffeur qui avait refusé de s’arrêter à mi-chemin lors de l’aller, après un signe de notre part, s’excuse en nous expliquant que les règles établies l’obligent à un arrêt uniquement en entrée et en sortie de site.

Assis confortablement sur nos sièges, nous regardons le paysage défiler et cette carcasse photogénique s’éloigner.

Glacier Sólheimajökull 

Considéré comme le glacier le plus accessible du Sud de l’Islande, Sólheimajökull se situe sur la côte Sud du pays, à 30 minutes du village de Vík í Mýrdal, plus précisément à 4 kilomètres de Skógafoss en direction de l’Est.

Pour le rejoindre, il nous suffit de suivre un panneau en indiquant l’entrée et de nous garer sur le parking payant.

Une fois stationnés, nous dépassons le centre d’information et devons parcourir un chemin de terre durant plusieurs minutes afin de rejoindre le point de vue sur le glacier, qui s’étend au travers de ses couleurs noires et blanches, sur près de 10 kilomètres en longueur et 4 kilomètres en largeur.

A ses pieds, nous découvrons une lagune glaciaire constituée il y a quelques années, qui reçoit les icebergs charriés qui se détachent de ce mastodonte blanc, le faisant ainsi reculer chaque année.

Nous décidons de rejoindre le glacier dont il est possible de se rapprocher en autonomie. Néanmoins, du fait de la dangerosité du site : crevasses, fissures, grottes, falaises et trous, il est interdit de l’arpenter sans passer par une excursion organisée.

Dans les faits, il y a peu ou pas de surveillance du site, ce qui facilite son accès.

N’étant pas équipés correctement, nous l’admirons de loin et pouvons apercevoir la beauté de sa structure. Alors que certaines de ses parties sont noires du fait de la cendre volcanique qui y a été projetée par les vents violents balayant la côte Sud durant de précédentes éruptions, ses crêtes en hauteur sont exceptionnelles, alternant entre le blanc et le bleu.

Nous longeons ensuite la lagune glaciaire et pouvons admirer de près, ces blocs de glace monumentaux, qui se dévoilent à chaque pas. Avec en arrière-fond le glacier qui touche le sublime, ainsi mis en valeur.

Seljavallalaug 

Sur la côte Sud de l’Islande, une piscine naturelle attire aussi bien les locaux que les visiteurs : Seljavallalaug.

Pour la rejoindre, il convient en direction de Skogafoss, après avoir tourné à gauche sur la route 242, vers Raufarfell, de rejoindre et se garer sur le parking de la piscine de Seljavellir.

Il suffit ensuite de dépasser la piscine et de rejoindre le Nord des montagnes en longeant une petite rivière durant 20 minutes pour atteindre le bassin de Seljavallalaug, une piscine naturelle alimentée par une eau chaude qui coule le long d’Eyjafjallajökull.

Construite en 1923, cette piscine appréciée des locaux comme des visiteurs est entourée par de belles montagnes, dans un cadre préservé et verdoyant. Considéré comme le spa le plus ancien de l’île, ce dernier est gratuit et d’accès illimité été comme hiver.

Rendue à nouveau utilisable et réhabilitée par des volontaires en 2010, cette piscine de 28 mètres de long sur 10 mètres de large comprend une eau à près de 36 degrés. Un bâtiment servant de vestiaires se trouve sur le site en voisinage immédiat.

Eyjafjallajökull 

Avec ses 78 km² de superficie, le glacier Eyjafjallajökull est l’un des plus grands de la côte Sud de l’Islande. Situé au Nord de la ville de Skogar, il se rejoint soit par une excursion en superjeep, soit par une randonnée.

Possédant deux lagunes glaciaires : Gýgjökull et Steinholtsjökull, son point culminant, Hámundur, foisonne à 1650 mètres d’altitude. A son sommet se trouve une caldeira de 3 kilomètres de diamètre.

Le glacier recouvre une zone volcanique intense qui a marqué le paysage européen, en 2010 lors de son éruption et qui a paralysé le système aérien européen tout en recouvrant de cendres, une bonne partie de l’île, rendant inutilisable, plusieurs terres fertiles.

S’il est possible de l’apercevoir depuis la route 1, plus précisément aux abords de la ferme de Thorvaldseyri juste avant Skógar, le trek de Fimmvörðuháls d’une distance de 25 kilomètres permet de rejoindre son sommet avec un dénivelé positif de plus de 1.000 mètres. Le trek s’effectue généralement sur deux jours.

Þórsmörk 

Þórsmörk ou également appelé : « vallée de Thórsmörk »  est situé entre les glaciers Eyjafjallajökull au Sud, Tindfjallajökull au Nord et Mýrdalsjökull à l’Est.

Cette vallée glaciaire qui se trouve dans le Centre du pays se rejoint après une route de mauvaise qualité sur la côte Sud, que nous empruntons et sur laquelle nous devons rouler au pas, afin de ne pas subir de crevaison, les trous y étant particulièrement traîtres.

La vallée de Thórsmörk  est une sorte de canyon qui possède la particularité d’être entouré de forêts de bouleaux, lui donnant des couleurs uniques pour le pays, tirant sur le vert et le jaune des fougères et des mousses qui en recouvrent les rochers et les monts.

Arrivé à un point de vue, le visiteur est subjugué de découvrir un canyon magnifique qui s’étend au loin vers l’horizon, le site comportant certains des panoramas les plus beaux du pays. Les petits sommets qui forment ce relief ont leurs flancs entaillés par de nombreux petits vallons. Le point culminant est le Tindfjöll.

Durant certaines périodes de l’année, il est possible de rejoindre Thórsmörk en bus, mais généralement, les visiteurs le découvrent en excursion organisée ou par leur propre moyen, en 4/4. Il faut savoir que de l’automne jusqu’à la fin du printemps, la vallée de Thórsmörk  est quasiment inaccessible, à moins d’y pénétrer en excursion organisée.

Au départ de Seljalandsfoss, il est nécessaire de prendre la F249, qui quand bien même est de bonne qualité à ses débuts, se dégrade rapidement, notamment au travers de nombreux gués dont le plus compliqué d’Islande : le gué de la Krossa. En milieu de chemin, la lagune glaciaire de Gigjökull le long de la F249 vaut le détour.

Sur le site, le canyon de Stakkholtsgjá est à ne pas louper. Une randonnée facile de deux kilomètres mène jusqu’au fond du canyon dans lequel il est possible d’admirer une très jolie cascade qui se jette dans une grotte. L’impressionnant canyon est entouré de falaises de palagonite hautes de 100 mètres de hauteur.

Arrivés à Thórsmörk, les visiteurs peuvent effectuer de nombreuses autres randonnées :

* Le trek Landmannalaugar Thórsmörk qui se fait en 4 jours et compte 55 kilomètres ;

* La randonnée Þórsmörk Panorama Trail de 4,5 kilomètres qui se fait en 1 h 30 et permet d’accéder au sommet de Valahnùkur en passant par le refuge de Langidalur ;

* La randonnée Þórsmörk Highlights d’une distance de 9,5 kilomètres qui se fait en 3 h 30 et permet de rejoindre la vallée de Húsadalur et se rendre au coeur des montagnes de Tindfjöll.

Landmannalaugar 

La région de Landmannalaugar, dans le Sud de l’Islande est constituée de montagnes de rhyolite colorées qui offrent des manifestations volcaniques uniques, au travers de fumerolles et de sources chaudes. Zone géothermique des hautes terres du Sud de l’Islande, dans la réserve naturelle de Fjallabak créée en 1979, Landmannalaugar s’étend sur près de 500 km². La région a ainsi été façonnée sur plusieurs dizaines de milliers d’années par les éruptions successives du volcan Torfajökull.

Ainsi subjugué, le visiteur peut découvrir un contraste saisissant des jeux de couleurs existants. D’abord vertes et noires, les montagnes revêtent aux abords de Landmannalaugar, des couleurs du soufre, orange, rose  et bleu, une véritable palette naturelle de ce que la nature est capable d’offrir dans son infinie générosité.

Au cœur de cette région, le pic bleu culmine à 940 mètres et possède à ses côtés le Brennisteinsalda qui du haut de ses 840 mètres voit de nombreuses fumerolles cracher une fumée épaisse. Deux lacs : Frostastaðavatn et Ljótipollur possédant un cratère de 1500 mètres de diamètre viennent sublimer les lieux.

A proximité du camping de Landmannalaugar une rivière d’eau chaude offre une température de 36 à 40 degrés toute l’année afin de permettre aux randonneurs de se relaxer.

Le site comprend également 3 champs de lave : Hrafntinnuhraun, Namshraun et Laugahraun qui circonscrivent les différentes montagnes de rhyolites et renforcent la couleur noire, omniprésente.

Landmannalaugar n’est pas facile d’accès. Le site est accessible en 4/4 uniquement entre juin et septembre selon les conditions météo. Il est possible d’y aller en hiver mais uniquement en excursion organisée

En 4×4, il existe 3 moyens d’accéder à Landmannalaugar : la F225, la 208 Nord et la F 208 Sud.

Si la F225 est une des 3 plus belles pistes d’Islande, elle n’est pas la plus facile et comprend plusieurs gués dont certains sont profonds. Elle permet de rejoindre le site en une heure de route et traverse un champ de lave.

La 208 Nord nécessite une heure de route et est la plus empruntée des visiteurs, car elle est la plus facile d’accès. Elle débute après le village de Hrauneyar le long de la route 26.

La F208 Sud nécessite 2 heures de route et comporte une quinzaine de gués. La piste alterne entre montagnes, désert de cendres et lacs et permet de rejoindre deux autres sites d’intérêts : Eldgja  et le lac de Langisjor.

Laki 

Dans le centre Sud de l’Islande entre les glaciers Mýrdalsjökull et Vatnajökull, le Laki est un volcan constitué de 135 cratères sur une longueur de 25 kilomètres Étant la conséquence d’une grande éruption qui a eu lieu au XVIIIe siècle qui produisit deux coulées de lave de 15 km³ s’étendant sur 60 kilomètres émanant d’une fissure de 25 kilomètres, générant une baisse de la température sur terre de 4.5°degrés.

Aujourd’hui, il en reste un paysage sublime, qui s’atteint après avoir arpenté les deux pistes : F206 et F207 fermées à la circulation en hiver.

S’il est recommandé de découvrir ce site en excursion organisée, il est possible de le faire par ses propres moyens, en 4/4. La piste accessible uniquement aux 4/4 permet de rejoindre le volcan, après 3 heures de route. Au départ de Kirkjubaejarklaustur, sur 15 kilomètres, la route 206 permet de passer devant le canyon Fjaðrárgljúfur jusqu’à atteindre la cascade Fagrifoss et franchir un gué plutôt facile pour entrer sur la F206. La piste est assez accidentée et pas moins de 5 gués sont à passer pour arriver à la F207, sur près de 30 kilomètres et franchir un gué assez profond de 40 centimètres.

Arrivés au parking, les visiteurs peuvent effectuer une petite randonnée de 2 heures pour effectuer les 4 kilomètres de la boucle qui permettent de rejoindre le sommet principal du volcan et de découvrir par temps sec, une étendue sur 360 degrés offrant le spectacle des cratères édifiants.

Mælifell 

Dans le centre, au nord de Mýrdalsjökull, Mælifell est un volcan en forme de pyramide dont les flancs sont recouverts de mousse verte, lui donnant un côté frais et sauvage. Il est entouré par le mont Strútur et le plateau de Hólmsárlón, non loin de Rauðibotn. Haut de 800 mètres, le volcan qui culmine au cœur des plaines de sable noir de Mælifellssandur, est atteint après avoir parcouru sur une longue distance, des routes accidentées qui traversent plusieurs paysages somptueux.

Accessible uniquement en été, du fait de la fermeture des pistes en hiver, le Mælifell peut être rejoint par 4 pistes différentes : la F210 par l’Ouest ; la F261 ; la F210 et F233 par l’Est ; la F232.

L’accès par la F232 est le plus facile et le moins long, nécessitant approximativement moins de 2 heures de route. La piste peut être empruntée avec un SUV et comprend quelques petits gués.

Canyon Fjadrargljufur 

Nous rejoignons à partir de la route 1, un des canyons les plus beaux du Sud de l’Islande : le canyon de Fjaðrárgljúfur.

Pour l’atteindre, à 5 kilomètres avant Kirkjubæjarklaustur, nous bifurquons sur la route 206 et ne rejoignons pas le parking payant qui se trouve en contrebas du site et qui nécessite une randonnée de 2 kilomètres pour rejoindre le canyon, mais partons directement sur le parking du point de vue sur lequel nous nous garons.

Il nous suffit ensuite de descendre une petite côte balayée par les vents pour rejoindre un chemin qui longe le canyon et nous permet de bénéficier dès notre arrivée d’une vue à couper le souffle sur Fjaðrárgljúfur, qui s’étend sur près de 1500 mètres.

En nous approchant un peu du rebord, nous apercevons la rivière Fjaðrá se frayer un passage au cœur de falaises recouvertes d’herbes et de mousses dont le vert contraste avec le noir des roches.

Perforant le paysage crevassé, la rivière s’écoule paisiblement, et en la longeant, nous arrivons à un autre point de vue qui peut être atteint en franchissant une petite corde de sécurité.

Sur notre rocher, à la manière d’un personnage de film, nous levons nos bras et contemplons cette merveille de la nature façonnée il y a 9000 ans, suite à la fonte d’un glacier lorsque des rivières glaciaires ont forcé le lac nouvellement créé à évacuer son trop plein dans un mouvement perforant.

En prolongeant notre marche, nous arrivons à une passerelle donnant sur la cascade de Fagrifoss, haute de plusieurs dizaines de mètres, qui déverse son flux aquatique sur la rivière qu’elle alimente à grand renfort de stabilité.

Hveradalir Geothermal Area 

Située en direction de Reykjavik en partant de la ville de Selfoss, Hveradalir Geothermal Area est un site thermal qui permet de voir au plus près, les nombreuses manifestations visuelles du volcanisme intense qui règne dans la région.

Le site ne doit cependant pas être confondu avec : « The Hveradalir Geothermal Area Kerlingarfjöll » qui est une randonnée de 13 kilomètres et permet de découvrir la région de Kerlingarfjöll, totalement isolée au centre de l’Islande dans les Hautes Terres. Le début de la randonnée se rejoint par la F347 entreprise après avoir circulé sur la piste 35. Le départ officiel de la randonnée de Hveradalir se fait du camping Kerlingarfjöll.

Le site de Hveradalir Geothermal Area qui se trouve aux côtés de la guest house : « Skidaskàlinn » nous accueille au travers d’un petit parking. Nous descendons tout d’abord au plus près d’une cheminée de fumée avant de rejoindre le chemin principal du site, qui longe plusieurs terres multicolores dégageant de vastes fumées épaisses, si vastes qu’il nous est obligé d’attendre un vent favorable pour observer le sol.

A plusieurs moments, les solfatares dégagent tant de fumée que nous sommes dans l’obligation de nous arrêter, n’y voyant rien à deux mètres.

Accompagnés par une forte odeur de soufre que nous apprécions, nous avançons précautionneusement sur le chemin en faisant attention de ne pas perdre une miette de ce spectacle mêlant eau acide bouillonnante et mare de boue frémissante. Un véritable bonheur pour les sens éveillés par tant de manifestations visuelles et olfactives agréables.

Aegissidoufoss waterfall 

Non loin de Hella, sur la rivière Ytri-Rangá, la cascade d’Ægissíðufoss accueille les visiteurs dans un décor verdoyant. Pour la rejoindre, nous quittons ainsi la route 1 et parcourons quelques centaines de mètres sur une route de terre, avant de nous arrêter sur un parking sauvage.

Il nous faut encore marcher quelques mètres pour tomber nez-à-nez avec cette petite cascade intéressante, du fait de sa structure en escaliers. Si elle n’est pas grande, ni puissante, son emplacement non loin d’une passe à saumons, avec en arrière-plan, des montagnes élevées, lui donne un attrait évident.

Il est possible de s’en approcher au plus près, afin de voir la régularité de son débit. Face à elle, un pont permet de rejoindre le village de Hella, au travers d’un petit sentier de randonnée apprécié des locaux.

Seljalandsfoss 

Non loin de la route 1 entre Vik et Selfoss, Seljalandsfoss est une des chutes d’eau les plus célèbres du pays. Pour la rejoindre, il est possible de se rendre à ses pieds, sur un parking payant avec un employé qui passe de voiture et voiture pour récupérer les sommes dues.

Néanmoins, Seljalandsfoss se trouvant dans une sorte de petit complexe qui englobe plusieurs chutes d’eau, dont : « Gljufrabuí », il est plus pertinent de se rendre aux pieds de cette dernière en continuant un peu sa route vers Selfoss et se garer sur un parking gratuit, qui permettra en premier de voir Gljufrabuí, puis de marcher un peu pour rejoindre Seljalandsfoss.

Nous rejoignons donc la chute d’eau après avoir découvert plusieurs autres cascades et parvenons aux abords de cette cascade magnifique haute de 60 mètres, qui se jette dans une petite mare qui comprend un gros rocher sur lequel, des gouttelettes ruissellent.

Provenant du volcan Eyjafjallajökull, sa fonte des glaces, alimente la rivière Seljalandsá qui se jette du haut d’un verdoyant plateau, créant la cascade Seljalandsfoss.

Nous rejoignons un petit pont qui se trouve juste en face et pouvons admirer la spécificité du site, qui permet de pénétrer dans une petite grotte qui se trouve derrière la cascade. Nous grimpons ainsi un petit monticule, mouillés par les embruns présents dans l’air et en faisons le tour.

Protégés de l’extérieur par un imposant filet d’eau, nous regardons le monde qui nous entoure et prenons grand plaisir à nous enivrer des contrastes offerts par la nature verdoyante du site dont les couleurs vertes sont intensifiées par le bleu de l’eau.

Site ayant bénéficié d’une exposition importante du fait des nombreux tournages de films et de séries, il permet à la tombée de la nuit de bénéficier de points de vue réellement photogéniques, essentiellement de derrière la chute, en direction de l’horizon.

Gljúfrabúi

Sur le site de Seljalandsfoss, aux abords d’un parking gratuit, Gljufrabuí appelé également : « Gljufrafoss » est un trésor méconnu, car oublié d’une majorité de touristes.

Pourtant, elle représente une des plus belles surprises du pays, aussi bien par sa beauté que par sa particularité d’être située au cœur d’une falaise, cachée de primes abords bien que facile d’accès.

Il convient néanmoins pour la rejoindre de pénétrer dans une petite grotte, tel un aventurier, et marcher de cailloux en cailloux en faisant bien attention de ne pas mettre son pied dans l’eau.

Nous laissons ainsi passer un groupe de touristes italiens et pénétrons l’intérieur de la cavité en surveillant nos pieds, les cailloux étant rendus glissants du fait des nombreux embruns présents.

Alors que le bruit tonitruant de la chute haute de plusieurs dizaines de mètres devient de plus en plus prononcé lors de notre avancée, nous levons nos yeux vers le ciel et découvrons l’irréelle.

Par l’intermédiaire d’un mince filet d’eau qui devient une pluie prenante et nous recouvre entièrement, la chute d’eau se laisse découvrir. La mousse présente intensifie sa portée et au cœur de cette grotte se terminant par un gros rocher au-devant d’une petite mare qui en recueille l’eau, nous nous abandonnons, surpris de découvrir un tel endroit.

Trempés, mais revigorés par une beauté si absolue, nous attendons que les touristes terminent leurs prises de photos pour grimper à notre tour sur le gros rocher qui nous devance et les yeux levés vers le ciel, nous restons statiques un instant. Assez rapidement pour ne pas être noyés par cette douche naturelle violente, mais suffisamment pour graver ce moment dans nos mémoires.

 Lava centre 

A Hvolsvöllur, sur la route 1, le Lava centre est un musée interactif dédié aussi bien à l’histoire du volcanisme, qu’aux volcans.

Après avoir garé notre véhicule sur le grand parking attenant à ce magnifique bâtiment de bois, nous entrons à l’intérieur et découvrons aux côtés d’une boutique, le guichet d’accueil ainsi que plusieurs panneaux d’informations sur les murs qui indiquent en temps réel, l’état des principales zones volcaniques du pays.

Il faut dire que le musée est situé à la porte d’entrée de la zone volcanique la plus active d’Islande, une zone qu’il est possible de voir au travers d’une plateforme qui se trouve à l’extérieur et qui donne une vue dégagée sur 4 volcans importants du pays, que nous nous évertuons à découvrir dont les trois principaux : Hekla, Katla et Eyjafjallajökull.

Nous entrons dans un long couloir où la couleur rouge domine pour apercevoir sur les murs, les énumérations de toutes les éruptions volcaniques ayant eu lieu dans le pays, ces inscriptions s’allumant à notre passage grâce à une sorte de détection de mouvement.

Nous parvenons jusqu’à une salle où trône la représentation d’un volcan en éruption, nous permettant de nous trouver au plus près de l’action, ce qui est le cas dans la salle suivante, avec une sorte de cône de lave qui s’étend du sol au plafond.

Dans la salle suivante, l’exposition sur la tectonique des plaques est remarquable. En plus de nous aider à comprendre le phénomène unique de convergence des plaques, nous en prenons plein les yeux, grâce à un jeu de lumière particulièrement intéressant. L’exposition sur les volcans d’Islande nous emmène ainsi à la découverte de ces géants de feu, de leur histoire et de leurs éruptions mémorables.

Un couloir nous permet de ressentir les tremblements de terre grâce à la reproduction d’une zone sismique et une dernière salle nous permet de nous amuser en touchant sans toucher un mur qui détecte la présence de nos doigts.

Le Lava centre se trouve Austurvegur 14, 860 Hvolsvöllur. Il est joignable au 00 354 415 5200. Plus d’informations se trouvent sur son site Internet : https://lavacentre.is/

Conclusion


Partie de l’Islande la plus touristique, le Sud regroupe la majeure partie des incontournables à découvrir. C’est pour cette raison que les infrastructures permettant d’accueillir des visiteurs sont nombreuses.

En outre, les trésors naturels que le Sud de l’Islande propose est une véritable invitation au voyage. A ne surtout pas louper !

Islande Myvatn Nature Baths Lac

Islande Le guide ultime des incontournables du Nord

Terre de glace et de feu, l’Islande, est un pays nordique façonné par la violence des éléments, un pays qui attire chaque année, toujours plus de touristes, désireux de visiter un pays possédant des atouts naturels uniques. Et pour pouvoir le découvrir en profondeur, nous y avons passé de nombreux jours afin d’en visiter ses sites les plus emblématiques ainsi que ses terres reculées, hors des sentiers battus. Nous vous présentons au sein de cet article tous les incontournables du pays, plus précisément dans cette partie, des incontournables de la côte Nord, une véritable bible du voyage au sein d’une contrée considérée par beaucoup comme la plus belle du monde.

Nous avions visité l’Islande il y a plus de 15 ans et nous en sommes tombés éperdument amoureux, au point de le placer durant nos discussions au sommet des plus beaux pays que nous avons pu visiter. Mais, quotidiennement dès lors, au fur au mesure que nous découvrions d’autres terres toutes plus belles les unes que les autres, nous nous interrogions sur la réelle beauté de l’Islande, ayant été peut-être un peu trop enjoués par ce premier véritable voyage qui avait envoutés nos yeux novices.

Ainsi, pour ce voyage, nous avons décidé de découvrir le pays de manière précise sur près de 2 semaines, en novembre, accompagnés par une météo maussade dans le Sud et polaire dans le Nord.

Nous avons décidé de louer une voiture : un SUV Mitsubishi, par le biais du loueur BSP auto, qui nous a permis de bénéficier de prix compétitifs au travers d’une location simplifiée et optimisée. Nous avons ainsi parcouru la côte Ouest, avant de rejoindre le Nord, puis de continuer par la côte Est et de circuler dans sa partie Sud, la plus touristique.

Nous avons pu visiter les sites principaux, ainsi que les régions les plus reculées du pays, pour essayer de vivre pleinement ce voyage en profitant au maximum des merveilles offertes, tout en ayant peur d’être déçus de ce que nous allions trouver sur place, avec en latence ce questionnement indirect : Et si depuis tant d’années, nous nous étions fourvoyés ? Et si ce pays était…disons n’était…que commun ? Un peu comme si un fan était désappointé de découvrir que son chanteur préféré était bien différent de ce qu’il s’était imaginé ? Un peu comme si le fantasme vécu n’aurait jamais dû l’être.

Fort heureusement, avec le recul de ce voyage et près de 2 millions de kilomètres parcourus sur tous les continents, l’Islande reste pour nous le plus beau pays du monde, un pays qui semble condenser notre terre en une particule à l’échelle internationale des grandeurs, mais qui pourtant possède tout : des glaciers aux volcans, des plages de sable noir aux eaux thermales, des plaines fertiles aux vallées arides, des montagnes aux forêts denses.

Ainsi, à chaque kilomètre, les paysages semblent changer et varier, surprenant perpétuellement le visiteur, entraîné dans une spirale incessante de l’étonnement et du regret de ne pas pouvoir s’arrêter par manque de temps lors de chaque envie pour s’en enivrer ou capter la beauté des lieux au travers de l’objectif de son appareil à photo.

Malheureusement, avec le recul, l’Islande possède également certains points négatifs, néanmoins non rédhibitoires. Si le peuple est agréable et sympathique, il peut paraître froid de primes abords et surtout enclins à considérer l’étranger uniquement de manière mercantile. Ce qui est le cas des fonctionnaires des offices de tourisme, tant conscients des beautés de leurs pays qu’ils en oublient leur professionnalisme et l’empathie de manière générale.

Ce mercantilisme se matérialise également par l’omniprésence de parkings qui ont poussé un peu partout ces dernières années, des parkings privés ou publics placés aux abords des sites touristiques et avec la présence de caméras à lecture de plaque pour être bien sûrs de récupérer les taxes dues. Et dans ces parkings, ne pas compter sur une quelconque indulgence des propriétaires : toute entrée, même involontaire est due pour la journée, les forfaits d’une heure étant inexistants, surtout lorsque ces propriétaires savent pertinemment que les touristes sont pris au piège : soit ils payent, soit ils ne peuvent pas découvrir ce qu’ils sont venus trouver.

Mis à part cette déconvenue, l’autre problème du pays reste son coût de la vie…excessif…véritablement hors norme, au niveau même de pays comme la Suisse ou la Norvège. Pour exemple, en 2023 : un kebab, 15 euros ; un Hamburger, 20 euros, un plat, 40 euros, une chambre d’hôtel 3 étoiles, 150 euros.

En essayant un peu d’analyser ces coûts que nous pouvons justifier partiellement au travers de l’insularité du pays, nous constatons également la présence de nombreux étrangers, essentiellement en provenance de Pologne et des pays de l’Est, appâtés par les salaires importants qui leur sont proposés, le pays ne parvenant pas avec sa seule population initiale à faire face à l’afflux de touristes en croissance exponentielle.

Pour supporter les rudes conditions de vie et exercer des métiers qui ne trouvent pas preneur parmi la population islandaise, les entreprises se trouvent dans l’obligation de mettre la main à la poche, en moyenne, de l’ordre de 4000 euros par mois. Indéniablement, ces salaires doivent être amortis par le prix des marchandises et des services, entraînant irrémédiablement une augmentation des prix supportés par les consommateurs.

Cependant, en s’y prenant à l’avance, en privilégiant les achats en supermarché et les maisons d’hôtes, en sélectionnant les activités et en tentant de garer son véhicule loin des parkings de certains sites touristiques, il est possible de réduire ses dépenses et d’optimiser son voyage.

Dans cet article, nous vous présentons les incontournables du Nord de l’Islande, un territoire bien moins touristique que le Sud et qui regroupe pour nous, les plus belles attractions touristiques du pays.

Si vous souhaitez découvrir de manière imagée notre récit en Islande, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant pour découvrir la partie 1 de cette aventure au travers de notre photothèque chronologique de la côte Ouest : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-ouest-recit-photographique-de-voyage/

Pour accéder à la partie 2 qui concerne notre découverte de la côte Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant: https://hors-frontieres.fr/islande-cote-nord-recit-photographique-de-voyage/

Pour rejoindre la partie 3 qui concerne notre découverte de la côte Est, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-est-recit-photographique-de-voyage/

Pour finaliser ce voyage au travers de la partie 4 qui concerne notre découverte de la Côte Sud, la plus touristique, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-sud-recit-photographique-de-voyage/

Pour découvrir nos véritables guides sur les incontournables du pays, n’hésitez pas à vous rendre sur les articles suivants :

Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Ouest de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-louest-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Est de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-lest-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Sud de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-sud-de-lislande/

Péninsule de Vatnsnes 

Dans le Nord de l’Islande, plus précisément dans le Nord-Ouest du pays, la péninsule de Vatnsnes se dévoile au travers de la route 711 que nous empruntons, une route en bon état, alternant des parties goudronnées et en gravier.

Nous entrons dans la péninsule par le village de Hvammstangi, peuplé de 600 habitants, qui nous sert de point de chute, afin de profiter des infrastructures présentes dont le centre des phoques, qui permet d’en apprendre un peu plus sur ces animaux aux comportements sociaux fort intéressants.

Immédiatement, nous faisons un arrêt sur le bord de la route pour découvrir de beaux chevaux, peu farouches qui n’hésitent pas à s’approcher de nous.

En remontant vers le Nord de la péninsule, nous tombons nez à nez sur un magnifique phare avec en arrière-plan, des fjords sublimes dont les falaises plongent dans la mer.

A Illugastadir, nous entrons sur un parking que nous suspectons payant du fait de la présence d’une caméra à lecture de plaques. Le site permet d’observer de nombreuses colonies de phoques qui y ont élu domicile. Selon les habitants, les autres spots d’observation de phoques sont le site de « Svalbard » dans l’Ouest et celui « d’Osar » dans l’Est.

Dans le Nord, « Borgarvirki », près de Víðidalur, est un imposant amas de strates de basaltes qui domine une plaine étendue ; il représente un site historique important, utilisé comme forteresse durant des siècles.

A Hindisvik, outre les paysages sublimes, nous admirons au loin plusieurs baleines dont les respirations revêtent la forme de hauts jets d’eau balancés vers le ciel. Nous faisons une halte pour les apercevoir avec notre téléobjectif et ne manquons rien de ce spectacle édifiant.

Sur la côte Est de la péninsule, nous nous garons sur un parking gratuit et effectuons une petite marche qui nous mène vers son symbole le plus célèbre : « l’arche de Hvítserkur », qui émerge de l’océan et laisse les visiteurs ébahis devant sa beauté.

Constitué de plusieurs petites arches à même l’eau, le rocher en forme de pyramide semble être un ilot émergeant de l’océan pour le plaisir des usagers et des nombreuses colonies d’oiseaux qui y nichent, dans les anfractuosités de son antre.

Víðimýrarkirkja 

Juste après avoir effectué un arrêt au monument mémorial de Nordurland Vestra, une grande région du Nord de l’Islande, nous bifurquons sur une petite route pour parvenir jusqu’à un petit parking, aux abords d’une rivière, sur lequel nous nous garons.

Face à nous, l’église Víðimýrarkirkja qui se trouve à Skagafjörður et qui représente selon les islandais, le plus bel exemple de l’architecture ancienne du pays.

Construite en 1834 par le député et constructeur : « Jón Samsonarson » pour être dédiée à la Vierge Marie et à l’apôtre Pierre à l’époque du catholicisme, menacée par des hommes politiques souhaitant la bétonner, elle fut préservée par : « Matthías Þórðarson », directeur du Musée national d’Islande, qui s’est battu pour son existence et l’a intégrée au Musée national d’Islande en 1936.

Entourée par les montagnes, l’église se trouve dans une sorte de petit jardin, qui est en fait un cimetière, dont les tombes sont reconnaissables au travers des croix qui les surplombent.

Nous franchissons une petite porte extérieure et découvrons une magnifique façade noire centrale, sublimée par le vert de la tourbe qui en recouvre le toit, afin de diffuser de manière cohérente la température, ce mode de climatisation naturelle permettant de ne pas avoir trop chaud l’été et pas trop froid l’hiver.

Petit bloc unitaire surplombé par une croix, l’église fermée à notre arrivée nous donne la possibilité grâce à ses fenêtres, de découvrir son intérieur qui comporte nombre d’objets liturgiques, dont un triptyque datant de 1616 représentant la Cène, la Crucifixion et la Résurrection. La chaire date quant à elle du XVIIe siècle.

Artic Henge 

Dans la ville de Raufarhöfn, le long de la péninsule de Melrakkaslétta, « Heimskautsgerðið », plus connu sous le nom d’Artic Henge est une sculpture ou du moins un ensemble de sculptures symbolisant sur une terre aride, la vue infinie vers l’horizon.

Proposée par le propriétaire de l’hôtel Norðurljós : «  Erlingur Thoroddsen » afin de dynamiser le Nord de l’Islande, en 2004, l’œuvre qui n’est pas encore terminée comprend déjà quelques piliers qui forment chacun un triangle, évoquant des mains qui se touchent.

Une fois terminée, la structure représentera un cercle d’un diamètre de 52 mètres environ avec, sur la colonne centrale, un cristal en forme de prisme taillé qui divisera la lumière du soleil en couleurs primaires.  Les 4 colonnes de basalte hautes de 6 mètres déjà présentes sur le site servirons de base à cette structure en cercle avec en son centre une colonne de 10 mètres de haut soutenue par quatre piliers.

Akureyri 

Capitale de la région : « Norðurland Eystra », dans le Nord de l’Islande, Akureyri possède une population de 19 642 habitants, ce qui en fait la quatrième ville du pays et la deuxième agglomération.

Située sur la côte Ouest du fjord Eyjafjörður, la ville est entourée de montagnes et elle est traversée par le fleuve Glerá qui forme le banc de sable Oddeyri en se jetant dans la mer.

La première surprise qui nous attend en entrant dans la ville d’Akureyri est de découvrir, alors que nous nous trouvons à un feu tricolore, un cœur remplaçant le rond rouge marquant l’arrêt pourtant si universel, ce qui agrémente un peu notre attente.

Nous prenons ensuite la direction du centre de cette grande ville…du moins à l’échelle de l’Islande et effectuons tout d’abord une visite de ses hauteurs résidentielles qui comprennent : « Akureyrarkirkja », une magnifique église à la façade grise, qui surplombe les lieux.

Construite par l’architecte islandais Guðjón Samúelsson, l’église considérée également comme une cathédrale est parée d’une structure en béton rappelant la nature des environs. Les vitraux de l’édifice représentent des scènes de l’histoire ecclésiastique de l’île.

Un peu plus en hauteur, une autre église : « la Glerárkirkja », conçue par l’architecte Svanur Eiríksson et inaugurée en 1985, se distingue par son architecture moderne. Une petite église en bois : « la Lögmannshlíðarkirkja », est située sur les hauteurs de la municipalité.

Nous rejoignons ensuite le centre paré de ses plus beaux habits de couleur de Noël et parvenons à nous garer aux abords d’un stand de street food devant lequel, un homme mange en grimaçant.

Face à lui, plusieurs attractions urbaines pour les enfants qui se trouvent à proximité d’un mur d’immeuble comprenant le dessin d’une jeune fille.

Il ne nous faut pas longtemps pour arpenter ce petit centre, essentiellement constitué de commerces, dont une boutique de souvenirs dans laquelle nous entrons et découvrons une statue grandeur nature d’une sorte de monstre islandais.

A l’entrée de la rue principale, un cœur surplombant le nom de la ville permet aux touristes d’immortaliser leur venue. Le monument touristique se trouve juste à côté de la plus grande bibliothèque de l’île, dans laquelle nous entrons. D’abord pour nous réchauffer, ensuite pour humer l’atmosphère reposante des lieux.

Si l’architecture de la ville se veut moderne, elle possède quelques bâtiments d’exception : « la Sigurhæðir’ », maison du poète Matthias Jochumsson,  « la Daviðshús », maison de l’écrivain et bibliothécaire Davið Stefánsson et la « Laxdalshús », un des bâtiments les plus vieux d’Akureyri, construit en 1795.

La ville comprend de nombreux musées. Parmi les plus célèbres, relevons le musée des arts : « Listasafnið », l’écomusée : « Minjasafnið » dans lequel l’histoire de l’Eyjafjörður est présentée, et le musée d’art naturel : « Náttúrufræðistofnun Norðurlands » apportant nombre de connaissances sur la faune et la flore locale.

Le jardin botanique se trouve quant à lui, non loin de l’Akureyrarkirkja et présente 6000 sortes différentes de fleurs, d’arbres et d’autres plantes du monde entier dont 400 plantes typiques d’Islande.

Glaumbær Farm & Museum 

Entre Sauðárkrókur et Víðimýrarkirkja, dans le Nord de l’Islande, un petit parking nous permet d’accéder au site de Glaumbær Farm & Museum, construit sur une ancienne ferme, habitée jusqu’en 1947, date à laquelle elle est devenue propriété du Musée National d’Islande.

Les bâtiments de cette ferme datent de périodes différentes, du XVIIIe et XIXe siècle, mais ils sont tous construits dans le style de la construction en gazon, qui était commun dans les régions rurales d’Islande jusqu’à environ 1900.

Le site, un musée à ciel ouvert regroupe la reconstitution de plusieurs maisons traditionnelles islandaises, face à des montagnes magnifiques, qui donnent à l’endroit un côté bucolique.

Lorsque nous franchissons le portail principal de ce musée d’extérieur à ciel ouvert, nous remarquons une petite pancarte indiquant un numéro de téléphone à joindre pour visiter en compagnie d’un guide, l’intérieur de plusieurs dizaines de maisons, le musée étant fermé du 21 octobre au 31 mars.

En parcourant le site, nous remarquons une série de bâtiments alignés, dans un ordre austère. Ces maisons aux façades blanches sont agrémentées de jaunes suivant les ouvertures. En posant nos yeux contre les carreaux des fenêtres, nous pouvons découvrir un intérieur riche, dénotant un véritable retour dans le passé.

Un peu plus loin sur le site, à l’extérieur du musée, mais conjointement aux lieux, nous apercevons la belle église luthérienne : « Glaumbaejarkirkja » devant laquelle nous passons pour rejoindre plusieurs autres maisons, recouvertes complètement de tourbes.

Goðafoss 

Située entre Akureyri et Myvatn, dans le Nord de l’Islande, Goðafoss ou Godafoss appelée également : « cascade des Dieux » est la plus belle chute du pays.

Située dans les hauts plateaux du Sprengisandur, dans le vieux champ de lave de Barðardalur, elle est la conséquence de l’écoulement de la rivière glaciaire Skjálfandafljót qui prend sa source dans le glacier Vatnajökull avant de traverser des paysages accidentés qui augmentent son débit.

Deux berges permettent de l’admirer : la berge Est (plus proche d’Akureyri au parking de la 883) et la berge Ouest (plus proche de Mývatn au parking de la 884), sur laquelle nous nous rendons, car de l’avis unanime des visiteurs, elle offre la possibilité de bénéficier des plus belles vues.

Ainsi, en nous garant sur le parking désiré, après avoir parcouru 200 mètres sur la 884, aux abords d’un grand bâtiment qui fait également office de station-service, de restaurant et de magasin de souvenirs, il nous faut arpenter un petit chemin pour tout d’abord découvrir un paysage somptueux constitué d’un pont qui surplombe la rivière et lui donne un côté majestueux.

Ce n’est qu’en marchant encore quelques mètres, que le son grandissant de la chute ou des chutes se fait entendre à pleine intensité, ce qui génère une sorte de tremblement du sol, avec l’apparition de nombreux embruns dans l’air ambiant.

Face à nous, nous découvrons cette cascade magnifique, unique, aux faux airs de : « Niagara falls » à la frontière américano-canadienne. Avec une largeur de 30 mètres et une hauteur de 12 mètres, Goðafoss impressionne et nous laisse sans voix. S’écoulant en haut d’une falaise, elle est entourée d’orgues basaltiques et elle se jette dans le canyon en trois petites cascades.

Nous empruntons un petit chemin de terre afin de nous retrouver au plus près de la cascade et fixons de manière hypnotique, l’écoulement violente de cette eau dans un vrombissement assourdissant.

En empruntant un chemin asphalté montant, nous bénéficions d’un autre point de vue sur la rivière qui s’écoule et découvrons le lieu précis de naissance de la chute. Alors que les paysages enneigés la sublime, un lever de soleil dévoile ses couleurs rosées, faisant de cet instant, un moment intemporel que nous ne souhaitons pas interrompre.

Lac Mývatn 

Le lac Mývatn a une superficie de 36,5 km² ce qui fait de lui le quatrième plus grand lac du pays et le plus grand du Nord de l’Islande. Peu profond, il comprend de nombreux poissons et sert de biotope à nombre d’espèces d’oiseaux. Parmi eux, des canards et des cygnes. En été, il est rempli de moucherons, gênants pour les randonneurs et les locaux qui vivent dans le seul village de taille importante : « Reykjahlið » peuplé de 190 habitants.

Intégré dans une région volcanique, il comprend de nombreux points touristiques et est apprécié des visiteurs du fait de sa proximité d’Akureyri qui se situe à 1 h 20 de route. Il regroupe ainsi à lui seul, la majeure partie des attractions du Nord de l’Islande.

Lorsque nous parvenons à ses abords, nous choisissons de quitter la route 1 qui le longe par son versant Nord pour emprunter la 848 qui fait le tour du lac par son côté Sud.

Nous faisons un premier arrêt au parc de Höfði, qui nous permet de bénéficier d’un beau point de vue sur des formations géologiques intéressantes, avant de rejoindre le site de Dimmuborgir et de découvrir ses pics acérés.

Après avoir arpenté un peu ses berges, pour en découvrir les spécificités, nous faisons connaissance avec des moutons dociles qui prennent la pause devant notre objectif et rejoignons la grotte: « Grjótagjá »

A un moment, alors que nous nous trouvons face à Hverfjall, un volcan magnifique, nous décidons de rejoindre le site magnifique d’Hverir où nous pouvons découvrir un trésor géologique représentée en une terre malmenée de soufre et d’éruptions de fumerolles.

Nous nous arrêtons au point de vue Mývatn où nous admirons le lac accompagné de ses développements industriels géothermaux, dont une centrale aux abords de laquelle nous nous rendons.

Face à nous, une éruption de grande taille d’une fumée épaisse qui emplie le ciel et le recouvre partiellement, créant une atmosphère surprenante.

Un petit détour aux Mývatn  Nature Baths, l’un des Spas les plus surprenants d’Islande, nous admirons ensuite le volcan Krafla qui se trouve un peu dans le Nord et comprend deux points de chute :  Víti et Leirhnjùkur.

Le lac comprend également d’autres sites secondaires, mais néanmoins fortement recommandés : Vindbergfjall, Lofthellir et Skútustaðir, pour ne citer qu’eux.

Le canyon d’Asbyrgi 

Dans l’extrême Nord de l’Islande, ayant pour légende l’empreinte du cheval d’Odin, le canyon d’Asbyrgi est une gorge longue de 3,5 kilomètres et large d’1 kilomètre, formé par la rivière Jökulsá á Fjöllum, disparue après un séisme qui a laissé dans son sillage une forme de fer à cheval, dans un décor naturel verdoyant.

Intégré dans le parc de Jökulsàrgljùfur, lui-même englobé dans le parc national du Vatnajökull, le canyon est accessible en voiture, après avoir arpenté la route 864, dépassé la chute Detifoss et bifurqué sur la route 85 en direction de Husavik.

Un parking permet de laisser sa voiture et de rejoindre le canyon tout en bénéficiant d’un beau point de vue central sur lui, afin d’observer aussi bien sa structure que les nombreuses falaises hautes de 100 mètres qui l’entourent.

Sur place, il est possible d’effectuer près de 9 randonnées dont la plus difficile permet de rejoindre Dettifoss en 2 jours sur près de 32 kilomètres.

A moins d’une vingtaine de kilomètres d’Asbyrgi, le site de Hljòðaklettar permet de découvrir des paysages sublimes, dont des collines portant fièrement leur couleur ocre ainsi que des colonnes de basalte uniques, qui recouvrent la Kirkjan de Hljòðaklettar, une église ou du moins perçue comme telle. Non loin, Karl & Kerling sont deux piliers de roche impressionnants, qui selon la légende, représentent des Trolls d’antan pétrifiés pour l’éternité.

Précisons que le parc de Jökulsàrgljùfur englobe ainsi le canyon d’Asbyrgi, Dettifoss et Hljòðaklettar.

Parc de Höfði 

Situé sur la côte Est du lac Mývatn , le parc de Höfði ou « parc de Hofdi » est une péninsule du Nord de l’Islande comprenant de nombreuses formations géologiques intéressantes. Ainsi, pour les découvrir, nous nous garons aux abords d’une entrée où nous poussons la porte pour nous engouffrer sur un chemin qui traverse une forêt dense, entourée par le lac.

Cette petite randonnée d’une heure nous permet de découvrir des piliers de lave couverts de lichens orange émergeant de l’eau : « les Kálfastrandavogar ».

Cette randonnée est marquée par un panorama magnifique sur le lac, sur lequel les montagnes alentours se reflètent. En prenant notre véhicule et en le longeant, il est possible de bénéficier d’un somptueux point de vue, juste avant l’entrée officielle empruntée auparavant, en empruntant la route Sud qui mène au parc.

Dimmuborgir 

Sur la côte Est du lac Mývatn, dans le Nord de l’Islande, Dimmuborgir est un champ de lave formé suite à de nombreuses éruptions volcaniques dans une zone instable : « la zone de Krafla »

A 10 kilomètres au Sud du village de Reykjahlíð, le site de Dimmuborgir formé il y a plus de 2300 ans, au moment où une éruption volcanique a fortement touché la région comprend une multitude de ces représentations géologiques provoquées par le refroidissement de la lave.

La lave s’étant alors échappée d’une fissure de 12 kilomètres de long au Sud du cratère Hverfjall, elle a créé des formations en colonnes et des sculptures semblant sortir tout droit du cerveau d’un artiste.

Après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant, nous rejoignons le champ de lave, au travers d’un chemin balisé qui permet d’effectuer plusieurs randonnées :

  • Small Circle : 550 mètres, 10 minutes de marche.
  • Big Circle : 850 mètres, 20 minutes de marche.
  • Krókastígur : 800 mètres, 40 minutes de marche.
  • Mellönd Circle : 1200 mètres, 30 minutes de marche.
  • Church Circle : 2400 mètres, 60 minutes de marche.

Nous choisissons d’effectuer deux d’entre elles et pouvons tranquillement découvrir la lave solidifiée au travers de formes inhabituelles constituées de cônes, de cheminées et de trous.

Nous arrivons devant une véritable grotte dans laquelle nous entrons, avant de continuer notre chemin et de découvrir une magnifique arche, le site dégageant une ambiance mystérieuse et sauvage, les légendes nordiques le décrivant comme : « la porte d’entrée des enfers »

Cependant, nous constatons que si l’endroit est sauvage, il comprend également une végétation dense, dont la couleur contraste avec le noir de la lave refroidie.

Un promontoire permet de bénéficier d’une vue plongeante sur le site ainsi que sur le volcan Hverfjall qui domine la région.

Grjótagjá 

Aux abords du lac Mývatn, sur sa côte Est, après avoir arpenté une petite route de neige, nous tombons nez à nez sur un troupeau de moutons typique du Nord de l’Islande, dont certains à la vue de notre objectif, tentent de prendre la pose.

Il nous faut encore circuler pour rejoindre un parking aux abords de la grotte de Grjótagjá, une cavité fermée creusée autrefois par la lave à travers la roche volcanique.

Lieu de tournage de la série : « Game Of Thrones », la grotte qui possède deux entrées comprend un lac d’eau chaude bleutée duquel se dégage une épaisse fumée opaque. Il nous faut d’abord rejoindre son entrée Est, et descendre une pente assez abrupte, en faisant attention de ne pas tomber, pour le rejoindre.

Entourée de blocs de roches, son eau qui dégage une forte odeur de soufre possède une température comprise entre 43 et 48 degrés, un véritable appel à la baignade, néanmoins interdite, quand bien même, les locaux n’hésitent pas à braver cette injonction pour s’y détendre.

Nous rejoignons ensuite son entrée Ouest, et profitons de ce moment de bien-être pour humer l’odeur si particulière qui s’y dégage.

Myvatn geothermal area Hverir 

A l’Est du lac Mývatn, le site de Hverir ou : « Námafjáll-Hverir » est un incontournable du Nord de l’Islande qui se trouve à 5 kilomètres de Reykjahlíð.

Ainsi, nous nous rendons aux pieds de la montagne Námafjáll pour rejoindre le site de Hverir, également appelé : « Hverarönd » pour nous garer sur son parking payant.

Nous longeons ensuite un petit chemin de terre et arrivons face à plusieurs cheminées géothermales qui crachent dans le ciel, des quantités impressionnantes de fumées.

Alors que deux jeunes gens, un peu ivres sur les bords jettent des pierres dans un lac de boue, nous nous approchons d’une cheminée et plaçons nos mains pour les réchauffer grâce à la fumée qui émane de petits trous constitués avec des pierres placées les unes sur les autres.

Outre une forte odeur de soufre qui nous accompagne, nous nous laissons bercer par un jeu absolument incroyable de couleurs, provoquées aussi bien par les coulées de boue chaudes que les émanations acides des lieux.

Ces manifestations géologiques provoquées par la chambre magmatique qui se trouve sous nos pieds englobent toutes les manifestations d’origine volcanique : solfatares, marmites de boue, fumerolles, fumée, pour ne citer qu’elles.

En arpentant les sentiers mis à disposition, nous admirons les marmites bouillonnantes dont certaines diffusent une matière dépassant les 80 degrés. Ces marmites de boues se forment en fait par l’eau de pluie, qui, lorsqu’elle s’infiltre dans le sol, se réchauffe et se charge en gaz puis en acide sulfurique.

Alors que nos pieds s’enfoncent dans la boue présente, aux tréfonds du site, nous admirons les couleurs ocres de la montagne voisine qui contrastent avec les teintes de jaune et de marron de Hverir.

En prenant un véhicule, il est possible à l’Est du site, de rejoindre le volcan Krafla et dépassant une douche perpétuelle qui rejette une eau tiède, mise à disposition gratuitement des visiteurs.

Vök Baths

A proximité de la ville d’Egilsstaðir, mais toujours considéré comme faisant parties du Nord de l’Islande, les Vök Baths sont intégrés à un site thermal, qui puise l’eau chaude du lac Urriðavatn atteignant près de 75 degrés à certains endroits.

Établissement moderne donnant une part belle au bois, le complexe propose dans 3 bassins extérieurs, une eau limpide sans odeur soufrée, qui revêt également les caractéristiques de potabilité d’une eau de glacier.

Les bassins font face au lac, dans lequel, il est possible de s’y baigner en alternant les dichotomies thermiques. Le site est ainsi constitué de deux bassins flottants de petite taille et d’un très grand bassin qui se trouve juste à proximité des vestiaires, qui proposent aux usagers des douches chaudes et de nombreux agréments : infusion, savons, shampoings, sèche-cheveux, casiers. Les serviettes et les peignoirs en location nécessitent un petit supplément de prix.

Les Vök baths proposent 3 formules :

  • La formule standard qui inclut l’entrée aux bassins ainsi qu’une infusion locale.
  • La formule confort qui inclut l’entrée aux bassins ainsi qu’une infusion locale et une boisson au bar.
  • La formule premium qui inclut l’entrée aux bassins ainsi qu’une infusion locale, une boisson au bar et des dégustations aux restaurant sur place.

Pour les adultes, l’entrée standard est de 40 euros, l’entrée confort de 45 euros et l’entrée premium de 66 euros.

Mývatn Nature Baths 

Toujours dans le Nord de l’Islande, appelé : « Jarðböðin », le spa thermal Mývatn Nature Bath accueille les visiteurs dans un cadre paradisiaque et enchanteur, en leur proposant, au sein d’un grand bassin séparant deux parties plus ou moins grande par un pont de bois, une eau à 38 degrés.

En provenance de la route 1, non loin du lac Mývatn, après avoir passé la 860 qui mène à Grotagja et en direction de l’Est, nous empruntons une petite route sur notre droite qui permet d’atteindre le site.

Nous découvrons un établissement, tout de bois vêtu merveilleusement bien intégré dans le paysage enneigé qui nous entoure.

En entrant à l’intérieur, un bar est présent sur notre droite, avec en face de nous, le comptoir d’accueil où une jeune femme charmante nous agrémente d’un grand sourire et nous remet notre serviette, ainsi qu’un jeton pour les vestiaires.

Après avoir pris une douche chaude, nous affrontons le froid ambiant pour nous diriger sans tarder vers le bain d’une couleur bleu-turquoise qui résulte d’une construction artificielle et dont le fond est recouvert de sable et de gravier.

Immédiatement, nous ressentons une agréable chaleur parcourir nos corps et nous nous abandonnons complètement dans cette eau, qui en raison de sa composition chimique permet d’obtenir des bienfaits sur la peau, étant composée de nombreux oligo-éléments.

Enveloppés par une forte odeur de soufre qui a également un effet positif sur l’asthme et d’autres maladies respiratoires, nous rejoignons plusieurs fontaines sous lesquelles, nous nous laissons masser par l’entrechoquement de l’eau sur nos corps.

En effectuant le tour du lagon, nous croisons de nombreux Islandais, un verre à la main qui en profitent pour refaire le monde. Une épaisse fumée recouvre le site, conséquence variable de la dichotomie entre le froid ambiant et la chaleur intérieure de l’eau.

Après avoir passé un merveilleux moment, nous rejoignons les deux saunas présents dans l’établissement, avant de quitter avec regret ce site dans lequel, nous aurions passé bien plus de temps. Un véritable coup de cœur à conseiller sans détour.

L’entrée dans les Mývatn Nature Baths coûte 40 euros pour les adultes, 20 euros pour les enfants âgés de 13 à 15 ans et 25 euros pour les bénéficiaires de tarifs réduits. Les enfants de moins de 12 ans ne payent pas l’entrée.

Les Mývatn Nature Baths sont ouverts en hiver de 15 h à 21 h et en été de 12 h à 22 h.

Les Mývatn Nature Baths se trouvent à Jarðbaðshólar, 660 Mývatn ; l’établissement est joignable au +354 464 4411 ou sur le info@jardbodin.is ; plus d’informations sont disponibles sur leur site Internet : https://myvatnnaturebaths.is

Húsavík 

Petit port de pêche sur la côte Nord de l’Islande, à une centaine de kilomètres d’Akureyri, Húsavík peuplé de 2500 habitants est situé non loin du cercle polaire.

La ville bien dotée en infrastructure, possède un centre dynamique entouré de maisons colorées.

Son port, célèbre, permet d’effectuer la majeure partie des expéditions d’observation des baleines proposée dans le pays. Il faut dire qu’au travers de son emplacement, Húsavík est un lieu de passage important pour les cétacés, au cœur de la baie de Skajálfandi.

Ainsi, il est possible d’observer : la baleine de Minke d’un poids de 10 tonnes qui est la plus visible, la baleine à bosse pouvant peser jusqu’à 40 tonnes, la baleine bleue atteignant 190 tonnes, le rorqual boréal pouvant mesurer jusqu’à 20 mètres, le rorqual commun atteignant 80 tonnes et l’orque pouvant peser jusqu’à 9 tonnes pour une taille de 9 mètres.

Le port permet également de découvrir une belle petite église intégrée dans le paysage urbain. Construite en 1907, la plupart des locaux la considère comme étant la plus belle église du pays avec sa façade blanche, agrémentée d’une pointe de rouge suivant ses contours, accentuant le vert de son toit.

La ville comporte le Folk Museum, le musée de la culture ainsi que le musée de la baleine qui expose l’ossature d’un véritable cétacé.

Le Husavik Whale Centre permet de trouver toutes les informations nécessaires sur les baleines et leur observation et dans la ville, le spa Geosea propose aux visiteurs un lagon chaud constitué d’eau de mer.

Dettifoss 

Entre la ville de Mývatn et d’Egilstaddir, Dettifoss est connue pour être la cascade la plus puissante du Nord de l’Islande et accessoirement du pays avec un débit de 500 m³ par seconde.

Haute de 44 mètres et large de 100 mètres, elle se trouve un peu isolée de la route principale, dans le canyon de la Jökulsá á Fjöllum entre les chutes Selfoss et Hafragilsfoss.

Provenant de la rivière glaciaire Jökulsá á Fjöllum qui descend du glacier Vatnajökull, le plus grand d’Europe, la cascade est l’une des nombreuses chutes de la rivière qui se jette dans la mer du Groenland. La cascade Dettifoss se trouve ainsi voisine de  Selfoss, puis un peu plus en aval, des cascades Fossvogur et Hafragilsfoss.

Deux chemins permettent de la rejoindre en partant de la route 1 : une bifurcation de 32 kilomètres par la route 862 d’une durée de 30 minutes et une bifurcation de 20 kilomètres par la route 864 d’une durée de 20 kilomètres.

Si la route 862 est goudronnée, à la différence de la route 864, elle peut être fermée en hiver. Elle permet en outre de rejoindre le parc national de Jokulsargljufur et la belle randonnée de Raudholar et voit son accès être plus proche de Mývatn. Par contre, la route 864 qui se trouve sur la rive Est est moins fréquentée et plus difficile d’accès. Elle offre une vue sur la chute moins impressionnante.

Après avoir arpenté la route 862, nous parvenons jusqu’au parking de la rive Ouest, qui offre la plus belle vue sur la chute. Nous nous garons et commençons une randonnée de près de 2,5 kilomètres sur un champ de roches volcaniques noires que nous apercevons par endroit étant majoritairement recouvert par une épaisse couche de neige.

Deux randonnées sont possibles sur le site : la randonnée principale qui permet de rejoindre lea chute Dettifoss et avec en milieu de chemin, une bifurcation vers Selfoss. La randonnée mesure 3,5 kilomètres et dure à peu près 45 minutes. Elle ne comporte pas de dénivelé et de difficulté particulière.

La randonnée la plus étendue comporte une marche de 10 kilomètres en 3 heures et permet de voir les quatre cascades du secteur. Après avoir vu Dettifoss et Selfoss, un chemin longe le fleuve glaciaire Jökulsá á Fjöllum jusqu’à arriver à deux nouvelles cascades sur le côté Est : Fössvogur et Hafragilsfoss.

Nous choisissons d’effectuer la petite randonnée pour rejoindre Dettifoss et continuons d’arpenter un chemin parfois mal indiqué qui traverse Sanddalur, une vallée de sable noir entourée de falaises d’orgues de basaltes.

Après une petite montée, nous parvenons jusqu’à des passerelles qui nous amènent directement jusqu’au point de vue de la chute, qui se dresse face à nous et pénètre le sol avec violence.

Quand bien même, nous nous trouvons éloignés de la base de cette cascade majestueuse dont le fracas de l’eau nous provoque des acouphènes, nous sommes fréquemment mouillés par les nombreux embruns présents dans l’air.

Un petit chemin permet de rejoindre ses rives et sur le site, à plusieurs reprises, des passerelles donnent la possibilité de rejoindre le côté opposé.

Face à l’immensité de cette nature sauvage, dont les lieux ont servi de tournage au film : « Prometheus » de Ridley Scott, nous nous posons et les yeux fixés sur l’eau qui s’écoule, nous nous abandonnons et nous nous enivrons de la beauté des lieux.

Selfoss 

Dans le Nord de l’islande, à 1 kilomètre de Dettifoss, Selfoss est pour nous une agréable surprise, du fait de sa facilité d’accès.

Ainsi, après avoir visité Dettifoss, nous retournons à notre véhicule pour bifurquer toujours à pied en milieu des 2 kilomètres de retour, vers la gauche et effectuer une petite marche de 800 mètres pour parvenir jusqu’au canyon Jökulsárgljúfur où nous longeons le Jökulsá á Fjöllum, une rivière glaciaire qui est alimentée par le Vatnajökull, plus grande calotte glaciaire d’Islande qui en représente 8% de sa masse continentale.

Arrivés sur le site, nous découvrons les magnifiques orgues basaltiques du canyon et faisons la connaissance avec deux touristes, dont une jeune fille assise sur un rocher, le regard perdu vers l’horizon.

Nous franchissons une cordelette mise en place par les autorités et nous nous approchons au plus près de cette chute magnifique qui s’étend sur 100 mètres de largeur et plonge d’une hauteur de 10 mètres.

Face à cette magnifique représentation de la nature, dont nous admirons la rivière disparaître au cœur d’un trou qui semble sans fin, nous nous posons. Recouverts d’embruns, provoqués par la violence de l’écoulement de l’eau, ralentie à quelques endroits par de gros blocs de glace, nous regardons ces remous aquatiques dans un mouvement qui semble perpétuel.

A l’instar de Dettifoss, pour rejoindre Selfoss, il convient de prendre après la route 1, soit la route 862, soit la route 864. Etant donné que nous visitons Selfoss en provenant de Dettifoss, nous avons emprunté en ce qui nous concerne, la route 862, pour parvenir jusqu’au parking gratuit et commencer notre petite randonnée.

Aurores boréales 

 Coloriant le ciel de couleurs flamboyantes, les aurores boréales peuvent être observées dans les zones proches des pôles magnétiques, entre 65 et 75 degrés de latitude.

Appelées également aurores polaires, elles résultent d’un phénomène météorologique d’attraction des particules solaires par les pôles qui se heurtent à la couche supérieure de l’atmosphère : « l’ionosphère » composée d’atomes d’oxygène et d’azote.

La période d’observation des aurores boréales s’étend du 21 septembre au 21 mars dans l’hémisphère Nord quand les nuits sont les plus longues et les plus sombres, particulièrement aux équinoxes, et idéalement entre 20 heures et 1 heure du matin.

Si les aurores peuvent être observées dans tout le pays, le Nord de l’Islande est propice à cette observation et c’est d’ailleurs dans cette partie du monde que nous avons pu les observer, quasiment tous les jours.

Pour pouvoir voir une aurore boréale, il convient de respecter généralement plusieurs conditions : être éloigné de toute source lumineuse, avoir un ciel dégagé, bénéficier d’un climat sec.

Notre première expérience avec les aurores boréales dans le Nord de l’Islande s’est déroulée dans le Nord d’Akureyri, lorsque couchés, nous avons reçu un avertissement sur notre téléphone portable de la présence d’aurores dans notre secteur.

En sortant, nous levons nos yeux vers le ciel et commençons à apercevoir un mince filet blanc, limite opaque. En plaçant nos téléphones vers le ciel, apparait comme par magie une teinte verte qui durera bien une heure, nous en mettant plein la vue.

Mais c’est le lendemain, que notre expérience avec les aurores boréales, juste à la sortie de la route menant vers Detifoss restera inoubliable. Alors que nous circulons sur une route gelée, nous apercevons sur le côté de la route, cette mince atmosphère blanche qui nous oblige à nous arrêter.

En l’espace de quelques instants, le ciel devient vert. Le froid polaire aidant, pas un nuage à l’horizon ne vient obscurcir notre voute céleste. Avec les phares de la voiture qui attirent la lumière, une teinte rouge apparaît, nous plongeant dans un film de Science-fiction comme Hollywood en a le secret.

Par chance, les aurores boréales nous suivent jusqu’à ce que nous rejoignons un petit village à l’intérieur des terres. Ainsi, dans un mouvement de flamboyance, le ciel s’illumine de mille couleurs. Les aurores sont si visibles qu’elles nous offrent la possibilité de nous faire photographier avec.

Dans ce petit village du Nord de l’Islande, la magnifique église brille de mille feux, revêtant des couleurs irréelles et jusqu’aux confins de la nuit, nous profitons de ce moment intense, galvanisés par la mythique expérience que nous vivons.

Fjord de Skagafjörour 

Dans le Nord de l’Islande, nous parvenons jusqu’à la ville de Skagafjörður, qui marque l’accès au fjord éponyme.

Nous nous rendons immédiatement sur une magnifique plage de sable noir et pouvons découvrir autour de nous, de hauts sommets splendides. Nous arpentons le bord de mer et notre regard au loin porte sur un rocher qui semble pourfendre l’eau.

Nous sommes entourés de centaines d’oiseaux qui tentent une danse de haute volée. Leur mouvement symétrique est un ballet incessant sans pause. Leur bruit mêlé au sifflement des vagues est un véritable spectacle invitant à la détente, quand bien même leurs cris stridents nous perforent à un moment l’ouïe. Mais gagnés par ce moment de grâce, nous ne les entendons plus, préférant nous concentrer sur leur harmonie.

En remontant un peu vers le Nord, il est possible de trouver une piscine d’eau chaude : « Reykir-Grettislaug » dont l’accès est libre, mais qui nécessite le paiement dans un tronc de quelques euros.

Encore un peu plus haut, le Selvik Cove est un lieu historique dans lequel s’est déroulée la seule bataille navale du pays ayant eu lieu en 1244. A quelques kilomètres plus au Nord, la Ketubjörg waterfall est comme son nom l’indique, une cascade qui a la particularité de se jeter dans l’Océan.

Conclusion

Le Nord de l’Islande représente à nos yeux tout ce que nous sommes venus chercher en Islande. Touristique, mais pas trop, difficile d’accès, mais pas trop. Cher, mais pas trop. Le Nord de l’Islande nous a également permis de vivre des expériences uniques et de découvrir des paysages exceptionnels.


Si durant certaines périodes de l’année, il est possible d’observer des aurores boréales dans tout le pays, le Nord de l’Islande nous a permis d’en visualiser chaque jour, un plus absolument pas nécessaire pour aimer cette partie du pays, mais suffisamment inoubliable pour rester graver à jamais dans nos mémoires.

Islande Reykjavik Musee de la baleine

Islande Le guide ultime des incontournables de l’Ouest

Terre de glace et de feu, l’Islande, est un pays nordique façonné par la violence des éléments, un pays qui attire chaque année, toujours plus de touristes, désireux de visiter un pays possédant des atouts naturels uniques. Et pour pouvoir le découvrir en profondeur, nous y avons passé de nombreux jours afin d’en visiter ses sites les plus emblématiques ainsi que ses terres reculées, hors des sentiers battus. Nous vous présentons au sein de cet article tous les incontournables du pays, plus précisément dans cette partie, des incontournables de la côte Ouest de l’Islande, une véritable bible du voyage au sein d’une contrée considérée par beaucoup comme la plus belle du monde.

Nous avions visité l’Islande il y a plus de 15 ans et nous en sommes tombés éperdument amoureux, au point de le placer durant nos discussions au sommet des plus beaux pays que nous avons pu visiter. Mais, quotidiennement dès lors, au fur au mesure que nous découvrions d’autres terres toutes plus belles les unes que les autres, nous nous interrogions sur la réelle beauté de l’Islande, ayant été peut-être un peu trop enjoués par ce premier véritable voyage qui avait envoutés nos yeux novices.

Ainsi, pour ce voyage, nous avons décidé de découvrir le pays de manière précise sur près de 2 semaines, en novembre, accompagnés par une météo maussade dans le Sud et polaire dans le Nord.

Nous avons décidé de louer une voiture : un SUV Mitsubishi, par le biais du loueur BSP auto, qui nous a permis de bénéficier de prix compétitifs au travers d’une location simplifiée et optimisée. Nous avons ainsi parcouru la côte Ouest, avant de rejoindre le Nord, puis de continuer par la côte Est et de circuler dans sa partie Sud, la plus touristique.

Nous avons pu visiter les sites principaux, ainsi que les régions les plus reculées du pays, pour essayer de vivre pleinement ce voyage en profitant au maximum des merveilles offertes, tout en ayant peur d’être déçus de ce que nous allions trouver sur place, avec en latence ce questionnement indirect : Et si depuis tant d’années, nous nous étions fourvoyés ? Et si ce pays était…disons n’était…que commun ? Un peu comme si un fan était désappointé de découvrir que son chanteur préféré était bien différent de ce qu’il s’était imaginé ? Un peu comme si le fantasme vécu n’aurait jamais dû l’être.

Fort heureusement, avec le recul de ce voyage et près de 2 millions de kilomètres parcourus sur tous les continents, l’Islande reste pour nous le plus beau pays du monde, un pays qui semble condenser notre terre en une particule à l’échelle internationale des grandeurs, mais qui pourtant possède tout : des glaciers aux volcans, des plages de sable noir aux eaux thermales, des plaines fertiles aux vallées arides, des montagnes aux forêts denses.

Ainsi, à chaque kilomètre, les paysages semblent changer et varier, surprenant perpétuellement le visiteur, entraîné dans une spirale incessante de l’étonnement et du regret de ne pas pouvoir s’arrêter par manque de temps lors de chaque envie pour s’en enivrer ou capter la beauté des lieux au travers de l’objectif de son appareil à photo.

Malheureusement, avec le recul, l’Islande possède également certains points négatifs, néanmoins non rédhibitoires. Si le peuple est agréable et sympathique, il peut paraître froid de primes abords et surtout enclins à considérer l’étranger uniquement de manière mercantile. Ce qui est le cas des fonctionnaires des offices de tourisme, tant conscients des beautés de leurs pays qu’ils en oublient leur professionnalisme et l’empathie de manière générale.

Ce mercantilisme se matérialise également par l’omniprésence de parkings qui ont poussé un peu partout ces dernières années, des parkings privés ou publics placés aux abords des sites touristiques et avec la présence de caméras à lecture de plaque pour être bien sûrs de récupérer les taxes dues. Et dans ces parkings, ne pas compter sur une quelconque indulgence des propriétaires : toute entrée, même involontaire est due pour la journée, les forfaits d’une heure étant inexistants, surtout lorsque ces propriétaires savent pertinemment que les touristes sont pris au piège : soit ils payent, soit ils ne peuvent pas découvrir ce qu’ils sont venus trouver.

Mis à part cette déconvenue, l’autre problème du pays reste son coût de la vie…excessif…véritablement hors norme, au niveau même de pays comme la Suisse ou la Norvège. Pour exemple, en 2023 : un kebab, 15 euros ; un Hamburger, 20 euros, un plat, 40 euros, une chambre d’hôtel 3 étoiles, 150 euros.

En essayant un peu d’analyser ces coûts que nous pouvons justifier partiellement au travers de l’insularité du pays, nous constatons également la présence de nombreux étrangers, essentiellement en provenance de Pologne et des pays de l’Est, appâtés par les salaires importants qui leur sont proposés, le pays ne parvenant pas avec sa seule population initiale à faire face à l’afflux de touristes en croissance exponentielle.

Pour supporter les rudes conditions de vie et exercer des métiers qui ne trouvent pas preneur parmi la population islandaise, les entreprises se trouvent dans l’obligation de mettre la main à la poche, en moyenne, de l’ordre de 4000 euros par mois. Indéniablement, ces salaires doivent être amortis par le prix des marchandises et des services, entraînant irrémédiablement une augmentation des prix supportés par les consommateurs.

Cependant, en s’y prenant à l’avance, en privilégiant les achats en supermarché et les maisons d’hôtes, en sélectionnant les activités et en tentant de garer son véhicule loin des parkings de certains sites touristiques, il est possible de réduire ses dépenses et d’optimiser son voyage.

Dans cette partie, nous vous présentons les incontournables de la côte Ouest de l’Islande, une côte très touristique du fait qu’elle se situe non loin des deux aéroports internationaux du pays.

Si vous souhaitez découvrir de manière imagée notre récit en Islande, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant pour découvrir la partie 1 de cette aventure au travers de notre photothèque chronologique de la côte Ouest : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-ouest-recit-photographique-de-voyage/

Pour accéder à la partie 2 qui concerne notre découverte de la côte Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant: https://hors-frontieres.fr/islande-cote-nord-recit-photographique-de-voyage/

Pour rejoindre la partie 3 qui concerne notre découverte de la côte Est, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-est-recit-photographique-de-voyage/

Pour finaliser ce voyage au travers de la partie 4 qui concerne notre découverte de la Côte Sud, la plus touristique, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-sud-recit-photographique-de-voyage/

Pour découvrir nos véritables guides sur les incontournables du pays, n’hésitez pas à vous rendre sur les articles suivants :

Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Nord de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-nord-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Est de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-lest-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Sud de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-sud-de-lislande/

Reykjavik 

Située à environ 250 kilomètres au Sud du cercle polaire arctique, Reykjavik est la capitale de l’Islande. La ville peuplée de 130 000 habitants est entourée de deux fjords : le  Kollafjörður au Nord, et le Skerjafjorður au Sud dans la baie de Faxaflói et comprend dans son domaine maritime direct, de nombreuses petites îles.

Ville résolument moderne et progressiste, Reykjavik est dispersée en comprenant la plus grande partie du secteur urbain qui se présente dans la forme de faubourgs de basse densité dans des habitations individuelles.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous traversons un long faubourg constitué d’une multitude de commerces avant de rejoindre le centre, caractérisé par des maisons colorées et un dynamisme ancré dans les mœurs des islandais.

Mais avant, nous rejoignons le site de Nautholsvik, qui propose des bains chauds, malheureusement fermés à notre arrivée. Ce qui n’empêche nullement deux femmes d’un certain âge de se baigner dans l’eau froide de l’Océan Atlantique Nord.

Nous nous garons ensuite dans le centre et rejoignons l’Austurvöllur, la place principale de la ville agrémentée d’une statue aux abords de laquelle, deux femmes parlent fortement. Nous dépassons une belle petite église de quartier pour nous rendre à Domkirkjan, la cathédrale nationale, une église austère qui possède une grande importance historique.

Construite en 1796, l’église luthérienne a officiellement approuvé la souveraineté et l’indépendance islandaise en 1845, quand bien même la République de l’Islande ne fut fondée qu’en 1944.

Au travers de sa façade monochrome et de sa petite taille, l’église s’intègre parfaitement dans le paysage urbain, sans faire de vague. Si l’édifice de style néoclassique est essentiellement utilisé par les habitants pour se recueillir, son intérêt culturel est néanmoins certain au travers de son magnifique orgue à tuyaux. Aux abords de l’autel, se trouvent des inscriptions en marbre réalisées le sculpteur du XIXe siècle : « Bertel Thorvaldsen ». Une série de fenêtres de verre lisses permettent de diffuser une lumière à l’intérieur de l’église de manière uniforme.

A côté de l’église, la maison du parlement portant le nom de : « Alþingishúsið », est constitué de dolérite, une roche subvolcanique. Le bâtiment se visite ainsi que le splendide jardin qui l’accompagne.

Sur le lac de Tjörnin qui borde l’église, nous assistons au nourrissage de plusieurs centaines de pigeons, attirés par cette victuaille gratuite à portée de becs. Les cygnes et les canards tout aussi nombreux ne demandent pas leur reste et dans une cacophonie monumentale, tout ce beau monde se régale devant des enfants tout sourire.

La ville comprend de nombreux musées. Le musée national a été inauguré en 1955 dans le bâtiment qu’il occupe ; il abrite de précieuses œuvres d’art et des objets de la culture islandaise. Le musée du patrimoine culturel de l’Islande, créé dans les années 1900 a été rénové totalement dans les années 2000 et présente au travers de ses nombreuses expositions, le patrimoine culturel de l’Islande. Toujours dans le domaine de la culture, la galerie nationale édifié entre 1980 et 1988 possède une collection de près de 5 000 œuvres d’art mettant en avant nombre d’artistes islandais. Le musée de Flókagata, situé au bord d’un petit parc se consacre quant à lui principalement, comme son nom l’indique, à l’œuvre du peintre Jóhannes Sveinsson Kjarval.

Étant une ville culturelle importante, Reykjavik possède également de nombreux autres musées : le musée Ásmundur Sveinsson, le musée Einar Jónsson, le musée en plein air Árbæjarsafn, le musée de la photographie, le musée des sagas, le musée Ásgrímur Jónsson, le musée Sigurjón Ólafsson, The Living Art Museum, le museum d’histoire naturelle, l’institut Árni Magnússon, le musée punk.

En ce qui nous concerne, nous  choisissons de découvrir dans le centre, le musée du pénis, appelé littéralement : musée phallologique islandais, qui se situe Hafnartorg, Kalkofnsvegur 2, 101 Reykjavik. L’entrée coûte 20 euros et plus de renseignements peuvent être trouvés sur le site Internet de l’établissement : https://www.phallus.is/

En entrant dans le musée, après avoir descendu un long escalier, nous sommes immédiatement plongés dans le bain des…pénis. Pour être simple, il y en a partout.

Mais, il n’est pas question de voyeurisme ou de pornographie, mais bel et bien de science, le musée exposant l’attribut masculin de plusieurs dizaines d’espèces, dont celui d’une baleine devant lequel nous nous trouvons…tout petits.

Dans la foulée, nous  nous rendons au musée de la baleine : « le Whales of Iceland », un peu à l’écart du centre, qui présente en taille réelle des modélisations hyperréalistes de baleines, d’orques, de dauphins et autres mammifères aquatiques.

En nous promenant ainsi au milieu de cette faune marine, nous pouvons immédiatement ressentir le gigantisme de ces mammifères devant lesquels nous ne pouvons que nous incliner.

Le musée se situe Fiskislóð 23-25. L’entrée coûte 28 euros et plus d’informations peuvent être trouvées sur le site Internet de l’établissement.

Nous effectuons un petit tour dans la ville, agrémentant nos balades de petites découvertes sympathiques.

Ici et là, un beau bâtiment, puis une sculpture, avant de rejoindre Skólavörðustígur, la rue de Reykjavik aux couleurs de la Gay Pride, puis de longer la baie de la ville puis de rejoindre Harpa, une salle de concert monumentale dessiné par le cabinet d’architecture danois Henning Larsen en coopération avec les artistes danois : « Olafur Eliasson » et « Einar Þorsteinn Ásgeirsson ».

 Situé sur le port, Harpa détonne. Le bâtiment est constitué d’un cadre en acier revêtu de panneaux de verre de formes irrégulières et de différentes couleurs. Semblant posé sur la mer, sa façade de verre en nid d’abeilles rappelle les orgues basaltiques. Il comprend près de 1800 places et intègre un restaurant, un bar et des boutiques.

Non loin, la statue : « le voyageur du soleil » attire les regards. Appelée également : « Solfar », la sculpture qui représente un bateau viking a été conçue par l’artiste Jon Gunnar Arnason en 1990 afin de rendre hommage à la tradition maritime du peuple islandais.

Au travers de sa ligne épurée, sur le bord de l’ancien port de la ville, elle semble prête à prendre la mer.

Le port dévoile ses couleurs et représente un lieu de vie intéressant, comprenant au milieu des bateaux de pêches, boutiques, bars et restaurants.

Dans le domaine religieux, Hallgrímskirkja, une magnifique église située au sommet d’une colline au centre de la ville dans laquelle nous nous rendons attire tous les regards.

Nous avons la chance d’assister à une messe et de pouvoir découvrir son intérieur, d’une beauté austère inégalée. Son orgue possède plus de 5 200 tuyaux et lorsque les premières notes émergent, nous pouvons les entendre et d’un point de vue acoustique, nous enivrer de la pureté de leur clarté.

Construite de 1945 à 1986, elle est en béton et sa flèche mesure 75 mètres. La statue au pied de l’église représente Leifur Eiríksson, fils d’Erik le Rouge, qui a découvert l’Amérique.

Nous choisissons volontairement de ne pas visiter le Perlan, situé sur la colline Öskjuhlíð qui comprend des exhibitions hors de prix, avec un personnel peu aimable et peu souriant. Si le bâtiment de ce piège à touriste est beau, le regarder de l’extérieur suffit amplement, de l’avis de nombre de visiteurs, déçus de leur expérience.

Un petit détour par Höfði, la maison, dans laquelle Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev se sont réunis en 1986 lors d’un sommet et par Ráðhús Reykjavíkur, l’hôtel de ville qui permet de découvrir une carte en 3 D du pays, nous rejoignons  Landakotskirkja, la Cathédrale-basilique néogothique du Christ-Roi de Reykjavik, construite en 1929 et un peu excentrée.

La faille de Silfra

Dans le cercle d’or, la faille de Silfra est considérée comme l’un des 3 meilleurs spots de plongée au monde qui permet de nager en snorkeling ou en bouteilles et de découvrir un canyon unique séparant la plaque continentale américaine de la plaque européenne.

Le site est reconnu pour son eau cristalline d’une clarté et d’une pureté absolument incroyable avec une visibilité pouvant aller jusqu’à 100 mètres et une température constante située entre 1 et 3 degrés. L’eau glaciaire provient de second plus grand glacier d’Islande : « le Langjökull ».

Après nous être garés sur un des parkings du parc de Þingvellir, appelé également : « parc de Thingvellir », nous rejoignons de bonne heure, accompagnés par un lever de soleil magnifique, notre point de rendez-vous, matérialisé par la présence de plusieurs camionnettes affublées des logos des compagnies autorisées à travailler sur la faille qui se trouve juste en face du point de rendez-vous et dont l’extérieur se voit de la route en représentant une sorte de canyon noyé par les eaux.

Nous sommes accostés par notre guide, un espagnol d’une trentaine d’années, au sourire ravageur et qui malgré les températures extrêmes du pays, parvient à garder le sourire duquel se dégage la chaleur de la Méditerranée. Suffisamment pour nous réchauffer les cœurs mais pas assez pour nous faire passer cette sensation de froid qui nous envahit.

Nous avons choisi de vivre cette activité qui se pratique toute l’année avec la compagnie Adventure Vikings, une compagnie humaine, spécialisée dans les activités qui se déroulent dans le cercle d’or. La société se trouve à Reykjavik, Dugguvogur 42. Elle est joignable au 00 354 571 2900 ou sur le info@adventurevikings.is

D’autres renseignements peuvent être trouvés sur son site Internet : https://adventurevikings.is

Cette compagnie accompagne depuis plusieurs années, des centaines de visiteurs et elle est reconnue pour la sympathie de ses guides et leur professionnalisme, ce qui n’est pas toujours le cas des autres compagnies présentes sur le site. Notre guide accueille ensuite deux autres retardataires en provenance de Singapour tandis que nous faisons connaissance avec les autres membres de notre groupe constitué d’une dizaine de personnes, guide compris. Alors que le guide nous abreuve d’explications sur la beauté de ce site, unique au monde, nous sommes invités à nous changer.

En snorkeling, selon le type d’excursion choisie deux types d’équipements sont possibles : une combinaison étanche ou une combinaison humide.

La combinaison étanche empêche l’eau de pénétrer et d’entrer au contact avec la peau. Son inconvénient est une flottabilité importante qui empêche toute immersion en profondeur. La combinaison humide, adaptée pour la plongée en bouteilles amène plus de liberté mais oblige son porteur à supporter les effets du froid sur la peau.

Étant donné que nous avons souscrit à une activité de snorkeling, nous devons nous équiper d’une combinaison étanche.

Nous revêtons tout d’abord une sorte de couche interne, tout en pouvant conserver nos sous-vêtements, ainsi que nous le mentionnait le document envoyé par la compagnie lors de la réservation de l’activité, document que nous avons dû signer, imprimer et remettre au guide lors de notre arrivée.

Nous enfilons ensuite, aidés par un autre membre de la compagnie, une combinaison étanche, puis des chaussures, avant de nous voir vêtus d’un maintien au niveau du cou et des articulations dans le but d’éviter une pénétration de l’eau, dont la température glaciale se situe entre 0 et 2 degrés.

Nous enfilons ensuite des gants ainsi qu’un protège-tête, de telle sorte à ne laisser au contact de l’eau, que notre visage.

Afin de pouvoir filmer ce site magnifique, nous avons fait l’acquisition pour nos Iphones, de coques étanches, sur le site spécialisé Love Mei France, que nous recommandons pour son sérieux, pour ses prix bas et surtout la fiabilité de son matériel.

Malheureusement, nous remarquons que les gants que la compagnie fournit empêche toute prise de photo, voire tout maintien d’un quelconque appareil, leur forme s’apparentant à des pinces de crabes. Nous décidons alors durant la plongée de ne pas en porter.

Une fois que nous sommes habillés, nous suivons le guide et traversons la route pour rejoindre le site de la faille qui se trouve à quelques mètres de marche. Avec dans les mains, nos palmes, notre masque et notre tuba.

Nous passons devant un garde du parc, l’activité étant très réglementée et seulement autorisée pour quelques compagnies accréditées, et doucement, entrons dans l’eau.

Immédiatement, nous flottons et tentons de nous mettre sur le ventre en évitant autant que possible, le contact de l’eau gelée sur nos visages. Par contre, le contact de l’eau glacée sur la peau de nos mains provoque en nous une sorte de glaciation soudaine, à laquelle nous mettons quelques minutes à nous habituer, un peu comme un boxeur à la côte cassée qui ne ressent plus la douleur après un round.

Durant 45 minutes, nous découvrons cet endroit unique. Nous suivons les membres du groupe, en évitant leurs coups de palmes et longeons la faille qui dévoile ses charmes. Tout d’abord le hall puis un long couloir.

Nous sommes entourés de rochers et parvenons à voir profondément les fonds marins qui révèlent leurs deux couleurs principales : le bleu de l’eau et le brun des cailloux ordonnés parfaitement, semblant avoir été entreposés par un propriétaire maniaque.

A quelques reprises, nous sommes dérangés par quelques pellicules blanches, une sorte de mousse qui se détache des rochers, mais l’eau d’une clarté sans pareille nous attire et sublime ce décor onirique.

Lorsque nous arrivons à la cathédrale de Silfra, une fissure de 100 mètres de long, nous nous laissons porter par un léger courant marin et ne décollons pas nos yeux de la profondeur de 63 mètres que nous admirons.

A un moment, les deux plaques sont si proches que nous pouvons les toucher en même temps, marquant ainsi le point d’orgue de notre découverte.

Il est temps pour nous d’atteindre la lagune et sa faible profondeur avant de rejoindre le camp de base pour nous réchauffer autour d’un bon chocolat chaud. En ce qui nous concerne, nous n’avons plus très soif, étant donné que nous nous sommes fait plaisir en avalant…sciemment… durant toute notre activité, cette eau considérée comme la plus pure du monde.

Lava Show 

En banlieue de Reykjavik, sur la côte Ouest, en voisinage direct du musée Whales of Iceland, le Lava show qui se trouve dans une sorte d’entrepôt à la couleur sombre prédominante accueille le visiteur pour un spectacle unique de fabrication en direct de lave.

En entrant à l’intérieur de l’établissement, nous sommes accueillis par une jeune hôtesse charmante qui nous propose deux formules : l’une traditionnelle coûtant 40 euros qui donne accès au spectacle et la premium au coût de 65 euros, qui outre l’accès au spectacle du balcon, offre un verre de bienvenue, une roche magmatique souvenir et la possibilité de découvrir les coulisses du show.

Ainsi, nous choisissons la formule Premium et récupérons notre verre de bienvenue, avant de rejoindre un balcon, qui nous permet de bénéficier d’une vue plongeante de la salle qui se remplit progressivement.

En contrebas, une sorte de petit renfoncement perforant le mur est protégé des spectateurs par une barrière de verre. Et alors que nous tentons d’analyser le dispositif, nous sommes priés de souhaiter la bienvenue à un animateur, qui durant une dizaine de minutes nous expose le principe de ce spectacle unique au monde qui a reçu de nombreux prix d’innovation et de reconnaissance pour sa valeur éducative et culturelle en permettant aux visiteurs d’assister à la surchauffe d’une vraie lave, qui atteint une température de 1100 degrés et à son versement en plein milieu de la salle dans la sorte de gouttière qui nous fait face.

Après les explications de l’animateur dans un Anglais parfait, un film nous est projeté. C’est après le film que l’animateur qui avait quitté la pièce reprend sa place dans un scaphandre ignifugé.

En un instant, une sorte de liquide rougie s’écoule doucement sur la gouttière en sortant du mur.  Immédiatement, nous ressentons une chaleur intense qui entraîne le grésillement de nos appareils électriques.

Alors que les spectateurs sont subjugués par un tel spectacle, l’animateur continue ses explications et ses expériences sur la lave qui refroidit rapidement et revêt une sorte de fine pellicule noire, cassante comme du verre.

Nous buvons les paroles de notre hôte tout autant que nous finissons nos verres avant de rejoindre l’extérieur où nous récupérons notre morceau authentique de lave et pouvons découvrir la chaufferie qui permet la surchauffe de la matière pour en faire le spectacle.

Le Lava show se trouve à Reykjavik, dans la rue Fiskislóð 73. Il est joignable au 00 354 553 0005. Des renseignements peuvent être demandés sur le  info@lavashow.com ou trouvés sur le site Internet https://icelandiclavashow.com/

Un autre Lava show  se trouve à Vik, dans le Sud du pays.

Kerið 

Dans le cercle d’or, au Nord de Selfoss, Kerið appelé également : « Kerid » est un volcan qui comprend plusieurs cratères nommés : « Tjarnarhólar » qui occupent une superficie de 12 km².

Au travers de ses couleurs enchanteresses, fusionnant le bleu turquoise d’une eau limpide aux flancs rougeoyants d’éclat de sa roche, il est apprécié des touristes et des amateurs de photographies qui s’en donnent à cœur joie en plein cœur d’un champ de lave de 54 km², où les possibles sont infinis.

Son cratère principal comporte un beau lac de 15 mètres de profondeur, dans lequel il est possible de se baigner, ce que nous ne tentons pas, l’eau se trouvant à une quinzaine de degrés.

Mais, long de 270 mètres sur 170 mètres de large, il donne de nombreuses autres possibilités, surtout que certaines parties de ses flancs d’une hauteur de 55 mètres sont propices à la marche et permettent aux visiteurs qui le souhaitent de rejoindre son lac de forme ovale.

A l’arrivée, un parking payant se situe non loin du cratère.

Péninsule de Snæfellsnes

La péninsule de Snæfellsnes offre des paysages de toute beauté. Nous nous y engouffrons après avoir quitté la route 1 au Nord de Borgarnes et emprunté la route 54.

Afin de bien voir la péninsule, il convient d’effectuer un circuit de 163 kilomètres qui longe la mer en passant du Sud au Nord ou du Nord au Sud. Il faut 1 journée pour bien en appréhender les sites touristiques.

Dès l’entrée de la péninsule par son côté Sud, le site de Ytri Tunga permet d’admirer des phoques, une colonie y ayant posés ses valises. Moins de trente minutes de route vers l’Ouest, Budir, une sublime chapelle accueille les visiteurs au travers de sa façade en bois de couleur sombre, nichée dans un écrin de verdure balayée par les vents.

Un peu plus loin, le site d’Arnarstapi comprend une magnifique falaise agrémentée d’un rocher étendu présentant une arche monumentale.

A l’extrême Ouest, Öndverðarnesviti est un beau petit phare qui se trouve non loin d’un autre : le phare de Svörtuloft, un édifice unique de couleur orange. Dans le registre des bâtiments intéressants, un peu plus au Nord, l’église de Hellissandur saura séduire les visiteurs grâce à sa façade blanche surplombée par un toit rouge.

Nous rejoignons ensuite le site le plus majestueux de la péninsule : Kirkjufellsfoss, qui revêt la forme d’une carte postale. Aux pieds d’une montagne en forme de dent, une magnifique cascade se laisse s’approcher juste assez pour nous asperger d’embruns. Les cimes de la dent semblent hors de portée et elle perfore suffisamment le ciel pour paraître majestueuse.

Non loin, nous rejoignons le stratovolcan Snæfellsjökull, apparaissant dans le roman de Jules verne : « Voyage au centre de la terre » et grimpons sur ses flancs noyés par une neige épaisse. Haut de ses 1446 mètres, il nous offre un beau point de vue sur cette péninsule qui s’étend sur 90 kilomètres de longueur sur 15 de largeur. Le parc national de Snæfellsjökull entoure le volcan et offre outre des champs de lave, quelques belles grottes.

Nous terminons par la visite de Stykkishólmur, plus grande ville de la péninsule qui se trouve dans sa partie Nord-Est.

Geysir 

En arrivant à Geysir, dans le cercle d’or, nous garons notre véhicule sur un grand parking gratuit qui se trouve aux abords de nombreuses commodités : hôtel, camping, restaurant et boutique de souvenirs, puis nous traversons la route et rejoignons le site en arpentant un chemin en briques qui permet de découvrir, protégées par des barrières en bois, des fumerolles qui dégagent dans l’atmosphère, une forte odeur de soufre, une fumée s’échappant des nombreux trous remplis de boue et d’eau bouillonnante qui témoignent de l’activité volcanique intense des lieux.

Daté de 10 000 ans, le terrain a appartenu tour à tour à la famille Laug, à James Craig, futur premier ministre d’Irlande du Nord et au cinéaste Sigurdur Jonasson qui l’offrit en 1935 au pays.

Intégré au champ géothermal de Haukadalur, le site se concentre autour de Strokkur, le seul geyser actif du complexe naturel.

Ainsi, en arrivant autour de ce trou rempli d’une eau bleue, entouré d’une simple corde qui délimite la zone dangereuse, des dizaines de personnes patientent. Nous les rejoignons et admirons ce trou bleu, d’une eau pure et cristalline, une beauté fatale puisque trompeuse, sa température dépassant allègrement les 100 degrés.

A la différence du « Grand Geysir », le geyser endormi qui se trouve un peu plus en hauteur, non loin de deux petits bassins de Blesi qui communiquent par le sous-sol, Strokkur est très actif à raison d’une éruption toutes les 5 à 8 minutes. Avec quelques fois, deux éruptions qui se succèdent.

Nous attendons patiemment et fébrilement que la terre accepte de jouer le jeu, pour nous permettre de découvrir ce spectacle unique et merveilleux, d’une trombe d’eau qui émane du sol, une sorte de jouissance orgasmique de la nature qui dévoile son côté tonitruant et la beauté de son acte.

En un instant, alors que des murmures émanent des visiteurs les mieux placés qui remarquent une ondulation un peu plus virulente dans ce trou béant, l’eau forme une grosse et belle bulle au-dessus du trou avant d’exploser en un jet atteignant bien 30 mètres de hauteur.

Durant trois tours, nous profitons alors de ce spectacle magique, avant de remonter sur le site pour aller à la rencontre des autres trous d’eau qui se trouvent autour de : « Grand Geysir » 

Alors que nous bénéficions sur Strokkur, d’une vue magnifique, nous découvrons, Fata et Konungshver, deux bassins d’un bleu exquis qui ne jaillissent pas mais bouillonnent en permanence.

Masqué par d’épaisses fumées, Strokkur révèle son plus beau visage, en choisissant d’exploser au loin une énième fois.

Gulfoss 

Située dans le cercle d’or, à 30 kilomètres au Nord-Est de Geysir, Gulfoss, considérée comme réserve naturelle depuis 1979 est une chute d’eau de la rivière Hvítá en provenance du glacier Langjökull.

Elle est en réalité une succession de deux chutes d’eau dont la première est haute de 11 mètres et la seconde de 21 mètres.

La rivière se jette ainsi dans une sorte de ravin d’orgue basaltique pour former la cascade Gullfoss haute de 32 mètres et large de 70 mètres.

La chute trouve son origine au début du XXe siècle lorsque des entrepreneurs souhaitaient exploiter l’énergie générée par la puissance de de la chute pour construire un barrage hydroélectrique.

Suite aux travaux menés, la chute disparue et Sigríður Tómasdóttir, la fille de Tómas Tómasson, propriétaire des lieux de l’époque, menaça de se jeter dans la cascade pour protester contre le projet qui fut annulé et permis à la jeune femme d’être considérée en Islande comme la première environnementaliste du pays.

Sur la route qui nous mène à Gulfoss, nous avons le choix entre deux chemins : le chemin le plus éloigné permet d’atteindre un centre de visiteurs alors que le deuxième, qui se trouve en aval sur la route rejoint un parking qui se trouve au plus près des chutes.

Nous nous garons donc et devons lutter contre un vent violent, qui transporte les écumes en créant une sorte d’atmosphère opaque, qui les jours de soleil, est créateur d’un magnifique arc-en-ciel.

Nous longeons un chemin protégé par une barrière et pouvons nous imprégner des lieux. La cascade semble entourer le ravin qui se trouve à nos pieds et le bruit assourdissant de l’eau qui frappe la rivière impressionne. Nous sommes subjugués par la violence des flots et restons stupéfaits de la force de la nature, qui émane de chaque micro-chute par étage dont l’assemblage forme un tout devant lequel nous nous inclinons.

La péninsule de Reykjanes 

Comportant également l’aéroport de keflavik, le site de Krýsuvík et du Blue Lagoon, la péninsule de Reykjanes, située dans le Sud-Ouest du pays est un des incontournable à ne pas louper, du fait de sa spécificité volcanique, qui donne lieu à des paysages surprenants et à des zones volcaniques intenses.

En provenance de l’aéroport de Keflavik, le pont entre l’Europe et l’Amérique du Nord à Sandvík est une petite passerelle conçue en bois avec des armatures en métal au-dessus d’une fissure importante qui a été construit comme symbole de la connexion entre les deux continents. Il est possible de le traverser et de demander un certificat personnalisé au centre d’information de Reykjanes.

En-dessous du pont, à quelques kilomètres, la crique de Stóra-Sandvík accueille les visiteurs avec une nature surprenante. La plage de sable noir accentue le vert des nombreuses dunes herbeuses présentes. Non loin également, sur la route 425 à environ 2,5 kilomètres au Nord de Rauðhólar, Timbre est une série de cratères formés par deux fissures volcaniques qu’il est possible de découvrir grâce au Hundred Crater Trail, un sentier balisé qui traverse le champ de lave de Stampar.

Dans l’extrême Sud-Ouest Karlinn appelé littéralement : « l’Homme » est un rocher érodé de 60 mètres de hauteur, qui se dresse vers le ciel, juste au large de la côte de Valahnúkur, composée de couches de tuf, de lave en oreiller et de brèche. Au travers de ses pics acérés frappés par les vagues, le site dégage cette atmosphère de bout du monde construit par des éruptions volcaniques anciennes et érodées depuis, façonnées par les conditions météorologiques violentes sévissant dans cette partie du pays.

En marchant un peu, le visiteur est accueilli par Geirfuglinn, appelée également : « le grand pingouin » créée par l’artiste américain Todd McGrain. La sculpture rend hommage à cette espèce disparue, et fait partie du projet : « Lost Bird de McGrain ».

Haute crête rocheuse constituée de pierres arrondies, Valahnukamol mesure 420 mètres de long sur 80 mètres de large et 10 mètres de haut. Créée par les vagues et le vent, la crête permet de se rapprocher au plus près d’une mer tempétueuse.

Dans le Sud de la péninsule, le phare de Reykjanes, construit en 1908 sur la colline de Bæjarfell attire les visiteurs grâce à sa taille de 26 mètres, intégré dans un décor du bout du monde. Conçu par l’architecte Frederik Kjørboe et l’ingénieur Thorvald Krabbe, il est agrémenté d’un sommet peint en rouge, ce qui détonne dans le paysage ambiant.

A proximité, Gunnuhver comprend de belles manifestations géologiques revêtant la structure de mares d’acide à l’eau bouillante ainsi que le plus grand bassin de boue d’Islande qui mesure 20 mètres de large. Le site est accompagné du bruit tonitruant de l’eau ardente ainsi que de nombreuses fumerolles.

En reprenant la route et en circulant quelques kilomètres, le site de Skalafell représente des fissures sismiques au coeur d’un bouclier formé durant plusieurs éruptions. Dans le prolongement, sur la côte, Brimketill est une petite piscine naturellement creusée par l’érosion marine, au bord de la côte de lave à l’Ouest de la ville de Grindavík. Les vagues imprévisibles et violentes règnent en maître et s’il peut être dangereux de s’approcher de la piscine, elle représente un formidable moyen de se trouver au cœur de la nature, au plus près des éléments. Non loin également, Háleyjarbunga est un petit bouclier de lave plat avec un grand cratère de 20 à 25 mètres de profondeur.

Notons également que la péninsule, du fait de son activité sismique importante comprend de nombreux volcans étant entrés en éruption récemment. Il est ainsi possible grâce à des randonnées plus ou moins longues de s’approcher au plus près de ces monstres intemporels et de découvrir grâce à leur coulée solidifiée, des paysages lunaires et désertiques exceptionnels.

Krýsuvik

En plein cœur de la péninsule de Reykjanes, dans le Sud-Ouest du pays, à 35 kilomètres au Sud de Reykjavik, Krýsuvik qui se trouve au centre de la faille qui sépare les plaques Nord-américaine et eurasienne est un site géothermal, comportant des manifestations géologiques intenses.

Le site intégré dans l’area Seltun, à proximité du lac Kleifarvatn dégage dès notre arrivée, une forte odeur de soufre. Après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant, nous rejoignons une passerelle en bois qui nous permet de nous enfoncer en plein cœur de cette place incontournable. Outre les fumerolles omniprésentes, les solfatares, des terres volcaniques, comprennent de nombreuses marmites bouillantes, accentuant la palette de couleur impressionnante relevée sur place.

Toujours actives, ces marmites comprennent pour certaines, une eau ou une boue à plus de 100 degrés, cette température doublant à 1 kilomètre de profondeur.

Nous en prenons ainsi plein la vue, surtout lorsque nous nous engouffrons vers les hauteurs du site et bénéficions d’un panorama étendu sur le lac voisin.

Pour les visiteurs qui souhaitent découvrir plus spécifiquement la région, une petite randonnée d’une distance de moins de 3 kilomètres existe. Pour la rejoindre, il suffit de se rendre à la fin du site et de dépasser le panneau : « Ketilstigur » Cette randonnée permet à la fois de rejoindre le lac Kleifarvatn et la montagne Ketil.

Secret Lagoon

Situé à Fludir, dans le cercle d’or, à 25 kilomètres au Sud de Geysir, le secret Lagoon connu localement sous le nom de : « Gamla Laugin » est le plus vieux Spa du pays. Construit en 1891, à Hverahólmi, une zone géothermique intense, il est approvisionné en eau par les sites de Vaðmálahver, Básahver et Litli Geysir. A partir de 1947, cependant, il ferma, avant de rouvrir sous sa forme actuelle, le 07 juin 2014.

Possédant une eau de 40 degrés toute l’année, il est constitué d’un bassin unique extérieur, dont la base revêt la forme de petits cailloux agréables au toucher. Il est entouré par plusieurs bassins bouillonnants dans lesquels il est impossible de se baigner, l’eau y sortant à près de 100 degrés.

Il se trouve Hvammsvegur à Fludir. La réception est joignable au 00 354 555 3351. Plus d’informations sont disponibles sur le site Internet de l’établissement : https://secretlagoon.is/

L’entrée coûte pour les adultes près de 22 euros. Il est possible de louer une serviette ou un peignoir moyennant un supplément.

En arrivant sur le parking qui ne paye pas de mine, nous parvenons à trouver l’entrée du lagon, volontairement sobre et minimaliste. Après avoir validé notre entrée, nous rejoignons un dépose chaussures, avant d’atteindre les casiers dans lesquels nous laissons nos affaires. Nous prenons une douche bien chaude et utilisons les shampoings et savons liquides mis à notre disposition avant de rejoindre l’extérieur et de sentir immédiatement, sur nos corps chauffés, le froid de l’Islande, qui nous glace le sang.

Étant donné que nous avons découvert le site avant de nous déshabiller, nous nous dépêchons pour passer le moins de temps possible à l’extérieur et nous nous engouffrons par un grand escalier, dans ce lagon à la chaleur agréable.

A peine le doigt de pied placé dans l’eau, qu’une sensation agréable parcourt notre corps. Nous n’attendons pas et nous nous immergeons entièrement, disparaissant ainsi de la réalité pour fusionner avec les dizaines de visiteurs présents et faire corps avec ce Spa naturel.

A plusieurs reprises, nous plongeons nos têtes dans cette eau revigorante, contenant une pointe de soufre, juste ce qu’il faut pour nous permettre de vivre un moment de plénitude total.

Nous commandons un verre de vin et durant plusieurs heures, nous nous abandonnons pleinement en vidant complètement nos esprits. Un moment hors du temps synonyme du bonheur à l’état pur.

Blue Lagoon 

Dans la péninsule de Reykjanes, sur la côte Ouest, à proximité de Grindavík et de l’aéroport de Keflavik, le Blue Lagoon est le site le plus emblématique du pays.

Lac artificiel créé à partir des surplus des eaux de captage de la centrale géothermique de Svartsengi, utilisées pour chauffer les maisons du secteur, le Blue Lagoon, au travers de sa forme étendue donne l’impression d’un lac paradisiaque en plein cœur des tropiques.

Possédant une eau riche en silices, sels minéraux et algues marines, expliquant son aspect laiteux, le site est un incontournable aussi bien des locaux que des visiteurs qui apprécient son décor unique, constitué de pierres brutes et possédant sur le sol une sorte de mélange de boue et de petites pierres.

Du fait de ses aménagements et de sa fréquentation appréciant son eau à plus de 36 degrés, certaines parties du site atteignant même les 40 degrés, le Blue Lagoon comporte de nombreuses infrastructures, dont un tunnel de lave permettant aux usagers de ne pas entendre le bruit des voitures qui se garent sur le parking pour en rejoindre l’accueil.

Véritable havre de paix, le Blue Lagoon est également un développeur de soins dermatologiques, l’eau étant utilisée dans les traitements des maladies de peau, dont le psoriasis et l’eczéma. Le site possède ainsi un centre médical, ainsi que plusieurs hôtels :

  • Le Silica hôtel qui propose des hébergements haut de gamme
  • L’hôtel « The Retreat » qui est un hôtel de luxe à l’intérieur du complex

Il est bien entendu possible de manger sur place, le restaurant Lava proposant une cuisine locale et traditionnelle.

Plusieurs offres d’entrée sont proposées aux visiteurs :

  • La formule Standard au prix de 58 euros qui donne droit à une entrée, un masque de boue en silice, une serviette et une boisson ;
  • La formule Premium au prix de 72 euros qui donne droit en plus de la formule précédente à 2 masques supplémentaires, un peignoir et à un verre de vin mousseux lors d’un dîner au restaurant Lava ;
  • La formule Retreat SPA au prix de 512 euros

En entrant à l’intérieur de ce lagon dédié au plaisir et au bien-être, le visiteur reçoit un badge électronique qu’il pourra utiliser pour ouvrir son casier ainsi que pour payer ses différentes consommations. L’accès n’est ensuite pas limité dans le temps.

Une fois déshabillé, les chaussures posées à l’entrée, il peut prendre une douche avec à disposition shampoing et savon, avant de rejoindre le lagon qui lui tend les bras.

L’entrée dans l’eau se fait de l’intérieur, au chaud. La profondeur ne dépassant pas 1 mètre, il est possible d’avancer légèrement accroupi pour rejoindre les différentes parties du site, qui comprend également une fontaine d’eau chaude et 3 saunas et hammam.

Le Blue Lagoon se trouve Norðurljósavegur 9 240 Grindavík ; il est joignable au +354 420 8800 ; plus d’informations sont disponibles sur le site Internet de l’établissement : https://www.bluelagoon.com

Chutes de Hraunfossar 

Les chutes de Hraunfossar sont situées dans la région d’Húsafell non loin du village de Reykholt. Nous les rejoignons en provenance de la route 1 que nous quittons pour rejoindre la route 50, puis la 518.

Après 50 kilomètres effectuées en provenance de la ville de Borgarnes, nous parvenons jusqu’à un parking. Et après avoir dépassé la chute Barnarfoss, nous parvenons jusqu’aux chutes qui s’étendent sur près de 1 kilomètre et en série, se projettent sur la paroi de lave : « Hallmundarhraun » entourée de lichens et s’écoulent dans la rivière Hvítá.

Au travers de la couleur bleu-turquoise des chutes, qui présentent une difficulté à être vues dans leur ensemble, étant donné leur grande largeur, le site revêt des caractéristiques uniques et en parcourant le chemin qui les longe, un chemin entrecoupé de plusieurs passerelles, nous nous laissons border par le bruit enivrant de l’eau.

Barnafoss 

Barnafoss, dans l’Ouest du pays est la chute voisine des cascades Hraunfossar. La chute communément appelée : « des enfants » est entourée d’une légende terrible. Alors que le jour de Noël, les enfants de la famille Hraunsás jouaient seuls sur l’arche de pierre qui enjambe la rivière, ils chutèrent et se noyèrent. Apprenant l’accident, la mère fit alors abattre ce pont naturel qui en tombant créa la chute.

Barnafoss, puissante, possède un débit important, un débit visible grâce aux remous provoqués par l’eau qui s’engouffre dans les petits interstices de la roche qui l’entoure et provoquent de nombreux embruns. Elle s’aperçoit d’un pont qui l’enjambe et permet d’en apprécier toutes les subtilités.

La région comporte des grottes qu’il est possible de visiter. Deux d’entre elles sortent du lot : les grottes : « Surtshellir et Viðgelmir ».

Surtshellir se situe à moins de 10 kilomètres de Barnafoss et elle peut être atteinte en 4/4 juste après la 518, via la F578. Viðgelmir se trouve tout près de la 518 à 2 kilomètres de la chute. Si ces deux grottes sont accessibles au public, certaines parties de Viðgelmir nécessitent la présence d’un guide pour y avoir accès.

Kerlingarfjöll 

Dans le centre du pays, le Kerlingarfjöll est une chaine de montagnes dont le point culminant est le mont Snækollur qui atteint 1488 mètres. Appartenant à une zone volcanique qui s’étend sur 100 km², Kerlingarfjöll fait partie de la zone des fissures de la dorsale atlantique qui traverse l’Islande du Sud-Est au Nord-Ouest.

Au cœur de cette zone, le visiteur peut découvrir un site géothermal unique constitué de pierres rhyolithiques de couleur orangée. Une heure de route est suffisante pour rejoindre Kerlingarfjöll. De Gulfoss, dans le cercle d’or, la piste du Kjölur permet de se rendre à l’oasis de Hveravellir qui comporte des petits geysers, des sources chaudes et un bassin d’eau chaude ; il convient ensuite d’emprunter la piste F347 qui ne présente pas de difficulté particulière avant de passer devant Gýgjarfoss et d’arriver au parking final, duquel il convient de marcher un peu pour rejoindre Kerlingarfjöll.

La randonnée la plus célèbre est la randonnée de Hveradalir qui s’étend sur une distance de 6,5 kilomètres sur près de 2 heures qui présente un dénivelé important.

Une autre randonnée appréciée : la randonnée d’Austurfjöll fait 7 kilomètres et nécessite 5 heures 30 pour en faire la boucle et pénétrer dans les névés pour atteindre le point culminant : le sommet de Snaekollur à 1428 mètres.

Il est également possible de faire de plus longues randonnées vers le lac de Hvitarvatn ou encore celle qui contourne le glacier Langjökull par le Nord, traverse les champs de lave de Hallmundarhraun pour atteindre Husafell.

Étant donné que le site est géothermal, il comprend une source chaude dans la gorge de Asgarður dont le bassin se trouve à 37 degrés. La source se rejoint à partir du campsite en direction de Hveradalir sur moins de 1 kilomètre.

Deildartunguhver 

Deildartunguhver, à proximité de Reykhotsdalur est une source d’eau chaude qui se caractérise par un débit élevé, de l’ordre de 180 litres par seconde.

Sortant à une température de 100 degrés, la source est aménagée sur une longueur de 30 mètres et au travers de plusieurs barrières de protection en bois, elle est visible des visiteurs qui peuvent s’en approcher au plus près en se trouvant aux pieds d’une sorte de mur élargi constitué de roches noirs agrémentées de mousses vertes.

A plusieurs endroits, sous l’effet de la chaleur, la roche revêt des teintes orange.

Canalisée sur 65 kilomètres où elle arrive encore à 80 degrés, pour alimenter en chauffage les villes de Borgarfjörður et de Akraneskaupstaður, elle sert également aux thermes de Krauma, un spa qui se trouve à proximité et propose 6 bassins dont 5 bassins d’eau chaude qui la refroidissent pour atteindre 38 degrés.

Sur le site de Deildartunguhver, nous ressentons une forte odeur de soufre qui permet aux visiteurs de s’emplir les narines et de ressentir pleinement la chaleur diffuse de cette source à ciel ouvert.

Haifoss

Troisième cascade du pays avec ses 122 mètres de hauteur, Haifoss se trouve dans le centre-Ouest, à proximité du cercle d’or.

Pour la rejoindre, essentiellement en été, car les routes de graviers qui mènent à elle sont souvent fermées en hiver, il est nécessaire de posséder un 4/4 et de parcourir après le cercle d’or, la route 32 jusqu’à arriver aux abords de la cascade Hjálparfoss. Deux possibilités sont ensuite offertes : Prendre la 327 en passant devant Gjain avant de rejoindre la F332 qui mène à Haifoss ou poursuivre environ 8 kilomètres sur la 32 en direction de Laxargljufur avant de continuer sur 7,5 kilomètres jusqu’au parking de la chute.

Après le parking, il est nécessaire de marcher une centaine de mètres pour rejoindre le haut du canyon qui entoure la cascade et bénéficier d’une vue somptueuse sur la vallée de Þjórsárdalur.

La première cascade aperçue par les visiteurs se nomme : « Granni » et elle permet de la découvrir au cœur d’un paysage sublime et verdoyant. En continuant un peu sur sa lancée, le visiteur découvre la cascade Haifoss, constituée par la chute de l’eau de la rivière Fossà en contrebas.

Au travers des embruns provoqués par la puissance de la chute le visiteur peut se laisser aller à la découverte d’un site peu connu des touristes dans lequel, le temps semble sans effet. Les contrastes entre la mousse verte présente sur les rochers noirs offre un spectacle de toute beauté et pour les plus téméraires, deux randonnées célèbres s’offrent à eux.

La randonnée Stöng-Haifoss permet de relier l’ancienne ferme de Stöng à Haifoss à pied sur une distance de 8 kilomètres pouvant être effectués en moins de 3 heures, tandis que la deuxième permet de descendre dans le canyon et s’approcher de la chute, sur près de 4 kilomètres l’aller et le retour.

Parc de Þingvellir 

Situé dans le cercle d’or, le parc de Þingvellir, appelé également : « parc de Thingvellir » est un lieu important, aussi bien symboliquement que touristiquement pour les islandais.

Parc national qui s’étend sur 237 km², il est classé sur la liste du patrimoine de l’humanité de l’UNESCO depuis 2004, ayant été le lieu qui a abrité dès 930, l’Alþing, le parlement du pays, considéré ainsi comme le plus ancien d’Europe.

Les chefs des clans s’y réunissaient pour décider et trancher des problèmes les plus importants auxquels ils étaient confrontés. Le parlement y restera jusqu’en 1798, année à partir de laquelle il siègera à Reykjavik, la capitale.

En outre, le parc servit également en 1944 de lieu de déclaration de la création de la République d’Islande.

Bien que proposant plusieurs parkings et étant donné que les visiteurs doivent les payer en indépendant à chaque reprise, le parc se visite correctement de son point central : le parking qui se trouve aux abords de la faille de Silfra, que nous découvrons en ayant réservé une activité de snorkeling avec la compagnie : « Adventure Vikings ».

Il est néanmoins possible de rejoindre la faille pour l’admirer de l’extérieur en la longeant. Elle se trouve à quelques mètres du parking.

Le parc comprend le grand lac Þingvallavatn, profond de 114 mètres situés entre 2 plaques tectoniques.

Une fois que nous l’avons découvert, nous rejoignons la cascade Öxararfoss, après avoir arpenté un chemin constitué de pièces de bois. La cascade haute de 20 mètres résulte de la rencontre entre la rivière Öxara qui traverse toute la plaine et l’Almannagjá.

Étant donné que le parc comprend de nombreuses failles, il est possible de se balader en étant entouré de falaises, dont le noir des roches intensifie la végétation omniprésente du site.

En rejoignant le site du parlement, marqué par une sorte de cercle en pierre comprenant nombre d’inscriptions, nous grimpons un chemin un peu plus prononcé et rejoignons une magnifique église que nous admirons tout d’abord de loin, avant de nous en approcher.

A ses côtés, se trouvent de belles petites maisons vêtues de blanc avec une légère pointe de couleur qui les sublime.

Plusieurs points de vue disséminés sur le site permettent de bénéficier de panoramas magnifiques sur les plaines intégrées dans le parc et la particularité de la présence de failles visibles.

Borgarnes  

Peuplée de 3543 habitants et située dans le fjord Borgarfjörður, la ville qui est une étape incontournable pour découvrir l’Ouest de l’Islande comprend peu d’intérêts touristiques, mis à part une petite église qui se situe dans un centre qui ne comprend réellement pas de place de regroupement ou de petites rues commerçantes, les infrastructures y étant dispersées.

La ville qui se trouve à proximité de la route 1 se trouve à environ 66 kilomètres au Nord de Reykjavik. Elle est rejointe par un pont, le second plus grand du pays qui lui permet de bénéficier de ce sentiment d’insularité, alors qu’il en n’est rien, le pont permettant simplement aux visiteurs de gagner du temps pour s’y rendre.

Outre quelques statues, la ville comporte deux musées : le Musée de Borgarfjörður qui expose des photos et objets typiques de la région, et The Settlement Center, qui propose une découverte de l’histoire de l’Islande à travers des expositions changeantes.

Si la ville permet d’effectuer une découverte des environs avec facilité, du fait de sa situation géographique, elle possède un beau patrimoine naturel, qui la rend attractive auprès des visiteurs.

Les fjords de l’Ouest

Souvent délaissés des touristes car étant excentrée dans le Nord-Ouest extrême, les fjords de l’Ouest englobés dans la : « région de Vestfirðir » possèdent de nombreux trésors qui se découvrent sur une route de près de 220 kilomètres qui en longe les différents points d’intérêts.

A l’extrême Ouest des fjords, Látrabjarg est un cap exposé aux vents violents dont les falaises s’étendent sur 14 kilomètres de littoral en culminant à 444 mètres. Considéré comme le point d’Europe le plus à l’Ouest, Látrabjarg est réputé pour les millions d’oiseaux qui y nichent en été.

Plusieurs petites randonnées permettent de découvrir un paysage hors du commun, où le contraste entre le bleu de l’océan et le vert de la végétation ambiante donnent des tons saisissants.

Un peu plus loin, toujours accessible grâce à la route 612, la plage de Raudisandur apporte une différence profonde de biotope avec sa couleur orange, générée par la présence de coquillages qui reflètent la lumière du soleil. Appelée : « plage de sable rouge », elle est considérée comme une des plus belles plages d’Islande qui s’étend sur près de 10 kilomètres. En fonction de la marée, la largeur de la plage diffère et le jaune du sable laisse sa place à des parties plus ocres et humides recouvertes par les coquillages.

Deux randonnées sont possibles sur place : la randonnée de Lambavatn-Efra qui s’étend sur 10 kilomètres et nécessite une durée de 4 heures pour en faire la boucle et la randonnée de Melanes  d’une distance de 4 kilomètres sur près d’une heure. Située à l’extrême Nord des fjords de l’Ouest de l’islande, la réserve naturelle de Hornstrandir est la péninsule la plus septentrionale du pays, une péninsule isolée au Nord du glacier Drangajökull. De nombreux renards peuvent y être observés.

Un peu plus loin, Ísafjörður est une ville agréable qui comprend 2500 habitants. Elle possède un beau port de pêche et grâce à ses infrastructures, sert de point de chute pour les visiteurs souhaitant découvrir la région.

Toujours sur la route 612, Patreksfjörður, un des principaux villages de pêcheurs des fjords de l’Ouest présente une authenticité intéressante. Non loin, sur la route 63, aux abords de Talknafjordur, il est possible de rejoindre un hotpot naturel appelé « Pollurinn » constitué de 3 petites piscines en pleine nature qui offrent une eau à près de 40 degrés.

En continuant la route 63 vers le Nord, le village de pêcheurs : «  Bildudalur » permet de rejoindre le plus beau fjord d’Islande : « l’Arnarfjörður », long de 30 kilomètres Au bout de cette superbe route de terre se trouve Selárdalur, la maison de l’artiste : « Samúel Jónsson » entourée d’une petite église et de sculptures…disons intrigantes.   Toujours sur la route 63, au fond du petit fjord de Reykjarfjörður, se trouve la « Reykjafjarðarlaug pool », un bassin construit en 1975 et qui possède une température de l’eau à 35°C. Appelée : « Fjallfoss », la cascade Dynjandi est considérée également comme une des plus belles du pays. Nichée au fond du fjord Arnarfjörður, elle mesure 100 mètres de haut et revêt la caractéristique d’être plus large à sa base qu’à sa hauteur, formant ainsi une sorte de pyramide biaisée, d’une largeur de 30 mètres de large au sommet et 60 mètres à sa base.

En réalité, elle regroupe 7 cascades présentant des noms différents : Bæjarfoss, Hundafoss, Hrísvaðsfoss, Göngumannafoss, Strompgljúfrafoss, Hæstahjallafoss et Dynjandifoss. Après un petit parking où le visiteur abandonne son véhicule un chemin permet de dépasser les 6 cascades grâce à des petits aménagements et rejoindre la cascade principale en 20 minutes.

Laugarvatn Fontana 

En plein cœur du cercle d’or, le Laugarvatn Fontana est un Spa qui propose un accès à de nombreuses sources chaudes qui se situent sous le lac éponyme, aux abords duquel nous nous rendons.

Le lac, dont les habitants utilisent les sources chaudes depuis 1929 pour les tâches de la vie quotidienne s’étend sur une superficie de 2,14 kilomètres carrés et possède une profondeur au maximum de 2 mètres, le rendant facile d’accès.

Le spa qui en borde les rives a été modernisé totalement en 2011 et sa conception a été imaginée par des architectes islandais pour permettre aux usagers de bénéficier d’un véritable moment de détente.

Lorsque nous arrivons sur place, nous effectuons tout d’abord, la découverte d’une activité unique dans le pays : la dégustation d’un pain cuit dans l’eau du lac.

Accompagné de notre guide, un homme charmant d’une trentaine d’années qui parle un Anglais parfait, nous rejoignons le lac et découvrons outre une petite centrale géothermique, les fascinants foisonnements thermiques, parsemé en ses berges, de petits trous desquels s’échappent une eau bouillante.

En la compagnie de notre guide, nous assistons à la sortie du sol grâce à plusieurs coups de pelle de deux grands contenants, qui une fois ouverts, libèrent une épaisse fumée laissant apparaître un magnifique pain entièrement cuit.

Nous rejoignons ensuite le restaurant du complexe où dans un de ses coins, l’homme tapote sur le contenant pour en faire sortir un bon pain, dont l’odeur embaume la pièce. Nous pouvons procéder à sa dégustation, le pain étant accompagné de beurre local ainsi que de truite sauvage, dont l’assiette posée sur la table nous ouvre immédiatement l’appétit à sa vue.

Ayant un goût léger de pain d’épice, le monument culinaire que nous dégustons dévoile des saveurs insoupçonnées. Légèrement teinté d’une pointe de sucre, il explose en bouche et est sublimé par le beurre fondant qui l’imprègne.

Il est possible d’assister à cette préparation et de déguster cette recette tous les jours à 11:45 et 14:30. La visite dure entre 30 et 40 minutes pour un prix de 20 euros par adulte.

Une fois que nous avons dégusté ce met de roi, nous pouvons rejoindre le Spa, qui comprend plusieurs hammams au nombre de 3. La température varie en fonction de la température de la source chaude et de la météo, généralement entre 40 et 50 degrés. A proximité des hammams se trouve un sauna dans le pur style finlandais, avec une humidité plus faible et doté d’une grande fenêtre donnant sur le lac de Laugarvatn.

A l’extérieur, trois bassins reliés les uns aux autres permettent une détente ultime, avec une eau à près de 40 degrés.

Les locaux présents aiment alterner leur bain avec une plongée rapide dans l’eau froide du lac, dont l’accès est effectué par un ponton en plein cœur du complexe.

Le spa Laugarvatn est très facile d’accès. À partir de la capitale, il faut emprunter la 36 en direction de Thingvellir, puis la 365 sur quelques kilomètres. Il se situe Hvérabraut 1, 840 Laugarvatn. Plus de renseignements peuvent être demandés au 00 354 486 1400 ou trouvées sur le site Internet du complexe : https://www.fontana.is/

L’accès aux bains coûte 33 euros pour les adultes et 20 euros pour les jeunes de 10 à 16 ans. Les enfants de moins de 10 ans ne payent pas. L’établissement est ouvert de 11 h à 21 h en hiver et de 10 h à 21 h en été.

Conclusion

Avec le Sud du pays, la côte Ouest en est la plus touristique, du fait de sa facilité d’accès. Mais, ce serait en réduire la portée que de résumer simplement son attrait au travers de sa proximité avec les grands centres dont Keflavik, l’aéroport international et la capitale Reykjavik.


La côte Ouest regorge de trésors. Outre le cercle d’or, différentes péninsules dont certaines un peu plus méconnues permettent de découvrir une vision de l’Islande plus authentique et préservée. Sans commune mesure, une partie du pays qui permet aux visiteurs de vivre avec l’Islande leur premier contact afin nous en sommes sûrs, de souhaiter en arpenter les merveilles plus en profondeur.

Islande Skutafoss Premiere chute

Islande Le guide ultime des incontournables de l’Est

Terre de glace et de feu, l’Islande, est un pays nordique façonné par la violence des éléments, un pays qui attire chaque année, toujours plus de touristes, désireux de visiter un pays possédant des atouts naturels uniques. Et pour pouvoir le découvrir en profondeur, nous y avons passé de nombreux jours afin d’en visiter ses sites les plus emblématiques ainsi que ses terres reculées, hors des sentiers battus. Nous vous présentons au sein de cet article tous les incontournables du pays, plus précisément dans cette partie, des incontournables de la côte Est, une véritable bible du voyage au sein d’une contrée considérée par beaucoup comme la plus belle du monde.

Nous avions visité l’Islande il y a plus de 15 ans et nous en sommes tombés éperdument amoureux, au point de le placer durant nos discussions au sommet des plus beaux pays que nous avons pu visiter. Mais, quotidiennement dès lors, au fur au mesure que nous découvrions d’autres terres toutes plus belles les unes que les autres, nous nous interrogions sur la réelle beauté de l’Islande, ayant été peut-être un peu trop enjoués par ce premier véritable voyage qui avait envoutés nos yeux novices.

Ainsi, pour ce voyage, nous avons décidé de découvrir le pays de manière précise sur près de 2 semaines, en novembre, accompagnés par une météo maussade dans le Sud et polaire dans le Nord.

Nous avons décidé de louer une voiture : un SUV Mitsubishi, par le biais du loueur BSP auto, qui nous a permis de bénéficier de prix compétitifs au travers d’une location simplifiée et optimisée. Nous avons ainsi parcouru la côte Ouest, avant de rejoindre le Nord, puis de continuer par la côte Est et de circuler dans sa partie Sud, la plus touristique.

Nous avons pu visiter les sites principaux, ainsi que les régions les plus reculées du pays, pour essayer de vivre pleinement ce voyage en profitant au maximum des merveilles offertes, tout en ayant peur d’être déçus de ce que nous allions trouver sur place, avec en latence ce questionnement indirect : Et si depuis tant d’années, nous nous étions fourvoyés ? Et si ce pays était…disons n’était…que commun ? Un peu comme si un fan était désappointé de découvrir que son chanteur préféré était bien différent de ce qu’il s’était imaginé ? Un peu comme si le fantasme vécu n’aurait jamais dû l’être.

Fort heureusement, avec le recul de ce voyage et près de 2 millions de kilomètres parcourus sur tous les continents, l’Islande reste pour nous le plus beau pays du monde, un pays qui semble condenser notre terre en une particule à l’échelle internationale des grandeurs, mais qui pourtant possède tout : des glaciers aux volcans, des plages de sable noir aux eaux thermales, des plaines fertiles aux vallées arides, des montagnes aux forêts denses.

Ainsi, à chaque kilomètre, les paysages semblent changer et varier, surprenant perpétuellement le visiteur, entraîné dans une spirale incessante de l’étonnement et du regret de ne pas pouvoir s’arrêter par manque de temps lors de chaque envie pour s’en enivrer ou capter la beauté des lieux au travers de l’objectif de son appareil à photo.

Malheureusement, avec le recul, l’Islande possède également certains points négatifs, néanmoins non rédhibitoires. Si le peuple est agréable et sympathique, il peut paraître froid de primes abords et surtout enclins à considérer l’étranger uniquement de manière mercantile. Ce qui est le cas des fonctionnaires des offices de tourisme, tant conscients des beautés de leurs pays qu’ils en oublient leur professionnalisme et l’empathie de manière générale.

Ce mercantilisme se matérialise également par l’omniprésence de parkings qui ont poussé un peu partout ces dernières années, des parkings privés ou publics placés aux abords des sites touristiques et avec la présence de caméras à lecture de plaque pour être bien sûrs de récupérer les taxes dues. Et dans ces parkings, ne pas compter sur une quelconque indulgence des propriétaires : toute entrée, même involontaire est due pour la journée, les forfaits d’une heure étant inexistants, surtout lorsque ces propriétaires savent pertinemment que les touristes sont pris au piège : soit ils payent, soit ils ne peuvent pas découvrir ce qu’ils sont venus trouver.

Mis à part cette déconvenue, l’autre problème du pays reste son coût de la vie…excessif…véritablement hors norme, au niveau même de pays comme la Suisse ou la Norvège. Pour exemple, en 2023 : un kebab, 15 euros ; un Hamburger, 20 euros, un plat, 40 euros, une chambre d’hôtel 3 étoiles, 150 euros.

En essayant un peu d’analyser ces coûts que nous pouvons justifier partiellement au travers de l’insularité du pays, nous constatons également la présence de nombreux étrangers, essentiellement en provenance de Pologne et des pays de l’Est, appâtés par les salaires importants qui leur sont proposés, le pays ne parvenant pas avec sa seule population initiale à faire face à l’afflux de touristes en croissance exponentielle.

Pour supporter les rudes conditions de vie et exercer des métiers qui ne trouvent pas preneur parmi la population islandaise, les entreprises se trouvent dans l’obligation de mettre la main à la poche, en moyenne, de l’ordre de 4000 euros par mois. Indéniablement, ces salaires doivent être amortis par le prix des marchandises et des services, entraînant irrémédiablement une augmentation des prix supportés par les consommateurs.

Cependant, en s’y prenant à l’avance, en privilégiant les achats en supermarché et les maisons d’hôtes, en sélectionnant les activités et en tentant de garer son véhicule loin des parkings de certains sites touristiques, il est possible de réduire ses dépenses et d’optimiser son voyage.

Dans cette partie, nous vous présentons les incontournables de la côte Est de l’Islande, qui est une région englobant majoritairement les fjords de l’Est, souvent oubliée des touristes, mais néanmoins au travers de son côté sauvage et authentique, indispensable.

Si vous souhaitez découvrir de manière imagée notre récit en Islande, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant pour découvrir la partie 1 de cette aventure au travers de notre photothèque chronologique de la côte Ouest : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-ouest-recit-photographique-de-voyage/

Pour accéder à la partie 2 qui concerne notre découverte de la côte Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant: https://hors-frontieres.fr/islande-cote-nord-recit-photographique-de-voyage/

Pour rejoindre la partie 3 qui concerne notre découverte de la côte Est, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-est-recit-photographique-de-voyage/

Pour finaliser ce voyage au travers de la partie 4 qui concerne notre découverte de la Côte Sud, la plus touristique, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/islande-cote-sud-recit-photographique-de-voyage/

Pour découvrir nos véritables guides sur les incontournables du pays, n’hésitez pas à vous rendre sur les articles suivants :

Pour rejoindre l’article sur les incontournables de l’Ouest de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-de-louest-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Nord de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-nord-de-lislande/

Pour rejoindre l’article sur les incontournables du Sud de l’Islande, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/le-guide-ultime-des-incontournables-du-sud-de-lislande/

Egilsstaðir 

Peuplée de 2300 habitants, Egilsstaðir est la capitale des fjords de l’Est de l’Islande et accessoirement, la plus grande municipalité du secteur. Si la ville correspond à un point de chute parfait pour découvrir cette partie du pays, elle ne présente en réalité pas trop d’intérêt d’un point de vue touristique, mais reste attractive pour les différentes infrastructures qu’elle offre.

Cependant, très étendue, elle possède un centre culturel en son centre, ainsi qu’une belle église devant laquelle nous nous rendons. Après avoir croisé plusieurs femmes amenant leur enfant de bas-âge dans une crèche, nous faisons le tour de l’édifice religieux, qui se présente à nous au travers d’une façade austère.

Disséminées ici et là, quelques petites sculptures agrémentent cette bourgade tranquille, qui comprend sur ses hauteurs, de nombreux secteurs résidentiels.

Hengifoss  

Dans le centre Est de l’Islande, Hengifoss se trouve sur le torrent Brekkuselslækur à l’Ouest du fameux lac Lögurinn.

Avec ses 120 mètres, la cascade est la troisième plus haute du pays après les cascades de Glymur et de Morsárfoss dans le parc de Skaftafell.

Pour s’y rendre, il convient de prendre la route 931 en direction du Sud qui longe le lac Lagarfljot et après 30 kilomètres, d’emprunter la route 933 pour rejoindre le parking de la cascade.

Une randonnée de 2,5 kilomètres est nécessaire pour atteindre la cascade, une randonnée comportant 270 mètres de dénivelés positifs sur un terrain parfois accidenté. A mi-chemin, après 1,2 kilomètres, Litlanesfoss, appelée également : « Stuðlabergsfoss », une autre chute dévoile ses formes, nichée dans un environnement constitué de colonnes de basalte qui l’entourent, cascades formées par le refroidissement de la lave.

Le long de la rivière Hengifossà, le visiteur est ainsi surpris à un moment, par un bruit tonitruant signifiant la proximité avec la chute, qu’il est possible de découvrir au plus près en descendant dans le canyon. Mais la meilleure vue reste de l’admirer en hauteur afin de bien pouvoir s’imprégner des parois aux teintes rouges et noires qui l’entourent.

Les couches de basalte vieilles de 5 à 6 millions d’années proviennent d’éruptions volcaniques de la période tertiaire. Les nombreuses bandes rouges, sont des sédiments et leur couleur rouge provient de l’oxydation du fer dans l’argile.

Lac Lögurinn 

Aux abords d’Egilsstaðir dans la région d’Austurland, dans l’Est de l’Islande, juste avant le pont qui permet d’entrer dans la ville, nous prenons la direction du lac Lögurinn

Le lac Lögurinn, également appelé : « Lagarfljót » est situé dans l’Est du pays. Considéré comme l’un des plus grands lacs d’Islande avec 53 km² sur 25 kilomètres de long et avec une profondeur par endroits de 112 mètres, le lac permet en été de se baigner ou de pratiquer des sports nautiques. Au travers de ses paysages somptueux, il est également apprécié par les randonneurs qui peuvent y effectuer de belles découvertes.

A l’instar du lac du Loch Ness en Ecosse, le lac Lögurinn est célèbre également pour sa légende locale qui revêt la forme d’un monstre marin géant : « le Lagarfljótsormurinn », aperçu à plusieurs reprises depuis 1345.

Lorsque nous nous garons, nous ne voyons pas de monstre, mais sommes envoutés par le paysage bucolique qui nous fait face. Alors qu’au loin, nous apercevons le pont qui permet d’entrer dans la ville d’Egilsstaðir, face à nous, une rangée de maisons en amont d’une belle forêt aux couleurs étincelantes crée une atmosphère reposante. Quelques rochers émergeant du lac viennent parfaire ce tableau digne d’un grand peintre.

Aux abords du lac, il est possible de découvrir la forêt d’Hallormsstadur, la maison de l’écrivain Gunnar Gunnarsson et après une longue randonnée, Strutsfoss, une cascade appréciée des visiteurs.

Blabjörg 

Le long de la route 1, le site de Blabjörg qui possède un petit parking informel est niché dans un paysage magnifique, entouré de fjords qui reflètent leur forme dans une eau transparente.

En descendant des escaliers creusés à même le sol, une belle plage de sable noir s’atteint. Les vagues puissantes se fracassent contre les rochers présents, qui habillent des orgues basaltiques représentant des colonnes semblant avoir été dessinées par un mathématicien, tant elles sont parallèles et précises.

Suite à l’érosion, il en résulte à quelques mètres des berges, une sorte de gros talus de roches qui émergent de l’Océan. Cette curiosité à la forme rectangulaire imparfaite fait face à une colline conçue au travers des mêmes matériaux créant sur la plage, un canyon surprenant.

Fossà 

Juste avant d’entrer dans la ville de Djupivogur, sur la côte Est de l’islande, nous prenons le temps d’admirer la faune locale. Dans une plaine, quelques rennes apparaissent, tandis que des chèvres jouent les équilibristes sur des falaises abruptes.

C’est dans ce cadre idyllique que nous choisissons de bifurquer vers un petit chemin pour rejoindre une chute d’eau magnifique, aux abords de laquelle nous nous garons.

Nous suivons une petite route de terre pour arriver jusqu’à un panneau de présentation qui nous indique le nom de la cascade, qui tombe à pic sur plusieurs mètres : « Fossà ». Cependant, en lisant les informations présentées, nous apprenons que ce nom est donné à la rivière qui chute à nos pieds et que le nom de la chute est en réalité absent.

Ce qui ne nous empêche pas de prendre grand plaisir de la découvrir, protégés par de hautes barrières et de sentir toute la puissance de l’eau, vrombissante et tonitruante.

Nous apprenons également que la rivière Fossà possède une taille moyenne qui doit son nom aux différentes cascades qu’elle produit en traversant dans le Sud-Est, le champ de lave du mont Hekla. Et que sa cascade la plus renommée se trouve dans le centre-Ouest du pays, qu’elle se nomme Haifoss et qu’elle mesure près de 128 mètres de hauteur.

Baie de Alftafjordur 

Dans l’Est de l’Islande, après une succession de fjords tous aussi beaux les uns que les autres, nous parvenons jusqu’à un pont aux abords duquel, nous faisons connaissance, aidés par de nombreux automobilistes garés sur le bas-côté qui nous mettent la puce à l’oreille, avec des phoques qui semblent statiques, attirés par les quelques rayons du soleil qui parviennent jusqu’à eux.

En continuant notre route, nous sommes subjugués par la beauté de ces entrelacements de routes qui s’enchaînent.

La baie de Álftafjörður, nous permet à l’instar des paysages que nous venons de traverser, de bénéficier d’une vue dégagée sur les monts environnants, les pieds dans l’eau…ou du moins avec les froides températures qui nous accompagnent, juste à côté.

Nous profitons ainsi d’un paysage assez plat et nous nous laissons bercer par les vagues tranquilles qui permettent à l’eau d’onduler juste ce qu’il faut pour ne pas paraître monotone.

La baie se trouve entre la ville de Djupivogur et le site de Hvalnes Nature Reserve Beach.

Askja 

Dans le centre Est de l’Islande, sur les hauts plateaux entre Myvatn et le Nord du Vatnajökull, Askja est un lieu isolé, nécessitant plusieurs heures de route sur des pistes, souvent complexes.

Au coeur du désert de lave d’Ódáðahraun, à une altitude de 1515 mètres, Askja est un volcan qui appartient au parc national du Vatnajökull. Avec ses 3000 km², le volcan est englobé dans le plus vaste champ de lave du monde.

Dans un paysage exceptionnel, le volcan comprend de nombreux lacs qui en font sa renommée. Le cratère Vìti, connu pour son eau turquoise profonde de 217 mètres est en fait un maar : un cratère volcanique d’explosion rempli par un lac d’une température de 28 degrés dans lequel il est possible de se baigner après avoir descendu les flancs internes du cratère. Le site possède également le lac Öskjuvatn, d’un bleu éclatant.

Une randonnée formant une boucle de 2 heures permet de rejoindre le lac Öskjuvatn en passant devant le cratère Vìti. Un camping peut accueillir des visiteurs qui souhaitent y passer la nuit.

L’accès à Askja nécessite un 4/4 et 2 heures de route. Deux pistes permettent de rejoindre le site : la F88 et le F910.

La F88 qui démarre avec une piste en relativement bon état comprend de nombreux gués dont certains profonds de 60 centimètres, dont le gué de la Lindaá qui peut être impossible à franchir. Une corde est présente pour montrer l’endroit du gué où le niveau de l’eau est le moins important. La piste devient plus tranquille ensuite jusqu’à Askja mais le décor change et passe de la végétation au vaste champ de lave.

Considérée avec la F225 menant à Landmannalaugar comme l’une des plus belles routes du pays, la piste F910 mesure 115 kilomètres et permet de traverser des paysages surprenants constitués de cendres et de sable. De Adalbol où il est possible de dormir dans une guest house, à Bru, la route est correcte, mais se complique les 25 kilomètres suivants. Après quelques gués faciles, le sable laisse la place à une piste rocailleuse.

Pour se rapprocher du lac Öskjuvatn, il est possible de circuler 8 kilomètres sur la F 894, afin de n’avoir que 2 kilomètres à marcher pour rejoindre le site.

Hvalnes Nature Reserve Beach 

Dans les fjords de l’Est de l’Islande, entouré par de magnifiques montagnes, Hvalnes, appelé également : « la pointe des baleines » est une péninsule rocheuse, dont le sol est constitué de galets de tailles variables.

Après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant, nous arpentons cette terre qui nous donne l’impression d’un bout du monde, au travers des couleurs sombres dominantes, les montagnes étant constituées de gabbro sombre et de granophyre pâle.

Le site est une réserve naturelle qui permet à de nombreuses espèces de s’y développer en toute tranquillité, une bande de sable noir se trouvant en-dessous des galets bloquant l’eau et permettant aux oiseaux de s’y rassembler.

En outre, l’accès à l’eau est difficile, étant donné que la force des vagues crée une sorte de dénivelé important qui limite son accès.

Aux alentours, il est possible de découvrir un beau phare orange, ainsi que la montagne Eystrahorn intégrée dans la chaîne de montagnes Krossasnesfjall.

 Seyðisfjörður 

Peuplé de 750 habitants et situé au fond d’un fjord de 17 kilomètres de long, Seyðisfjörður, à l’Est d’Egilsstaðir permet aux visiteurs de découvrir une des bourgades les plus agréables du pays.

Dans le petit port, marqué par le mouvement des pêcheurs de harengs, de nombreuses galeries d’art et de magasins de design attirent le chaland qui y apprécie l’ambiance unique qui y règne. Le musée de Toekniminjasafn, permet d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de la pêche dans l’Est de l’Islande.

Si ce village de l’Est de l’Islande accueille le mercredi soir et le jeudi matin un marché artisanal prisé, il possède également nombre d’infrastructures pour en faire un point de chute intéressant pour visiter les fjords de l’Est.

Au milieu de ses maisons colorées, la petite église bleu clair appelée : « Bláa Kirkjan » d’inspiration Norvégienne détonne dans le paysage ambiant. Toujours dans le domaine artistique, le centre des Arts visuels de Seydisfjordur est un des musées les plus contemporains du pays et propose de nombreuses expositions.

Si en hiver, il est possible d’effectuer du ski dans le domaine voisin de Stafdalur, en été, le kayak et les randonnées restent les activités principales choisies par les visiteurs.

Parmi ces randonnées, l’une d’entre elles permet de gravir les : « seven peaks » ou autrement : « sept montagnes » qui entourent le fjord, et donne droit après réalisation, à un document officiel consacrant le challenger en : « Viking des montagnes »

Les montagnes comportent également une belle sculpture constituée de plusieurs dômes en béton : « Tvisongur » conçuepar un artiste allemand nommé « Lukas Kühne » et qui a pour particularité d’émettre un son étrange lors de forts vents. Du parking permettant de rejoindre l’œuvre, il est possible d’atteindre après une petite randonnée, la réserve naturelle de Skálanes.

Borgarfjörður Eystri 

A l’Est de l’Islande et à 150 kilomètres au Nord-Est d’Egilsstaðir, entouré des montagnes Dyrfjöll qui culminent à 1136 m, le fjord de Borgarfjörður Eystri dans lequel est niché le petit village de Bakkagerði est le paradis des randonneurs, qui peuvent au travers d’un paysage isolé exceptionnel s’adonner à une découverte alliant sportivité et nature.

Si le trek de Viknaslodir permet de rallier Seyðisfjörður en 3 jours sur près de 70 kilomètres, la randonnée de Hvituhnjukur d’une durée de 3 heures donne la possibilité de découvrir concomitamment le lac de Urðarhòlarvatn et la baie de Breiòavik.

Au cœur d’un paysage constitué de rhyolites ocres et rose, les macareux se laissent approcher au plus près, suffisamment étonnés de trouver en ces lieux reculés, des touristes capables de braver les vents violents pour les rejoindre.

Red Chair 

Située non loin de la route 1, dans l’Est de l’Islande, la Red Chair est comme son nom l’indique, une simple chaise rouge. Mais sa particularité autant que son mystère est son emplacement, inconnu, mais accepté par les autorités du fait de sa grande fréquentation touristique.

Surdimensionnée et d’une grande taille, la chaise est arrimée solidement à un rocher qu’il est nécessaire de grimper pour la rejoindre et avoir le privilège de s’y asseoir.

D’ailleurs, lorsque nous arrivons, il y a déjà une queue de plusieurs personnes souhaitant se faire photographier dessus. Mais avant, un des hommes du groupe tente de faire tenir un petit lutin sur la chaise. Météo capricieuse ou petitesse de la taille des pieds du jouet, il ne tient pas et tombe à plusieurs reprises, avant de provoquer chez son propriétaire, une frustration.

Le dossier de la chaise fait face à l’océan Atlantique et quelques montagnes visibles au loin donnent à l’endroit un côté surréaliste, avec lequel nous nous amusons en immortalisant nous aussi notre passage sur ce trône rouge.

Skútafoss 

A proximité de la route 1 non loin de la ville de Höfn, nous empruntons une route accidentée pour rejoindre un petit parking se trouvant juste devant une petite cascade artificielle utilisée pour produire de l’électricité qui s’écoule assez fortement, avec en arrière-plan, un panorama incroyable de la montagne Vestrahorn.

Il nous faut continuer notre route sur cette piste cabossée pour rejoindre après quelques minutes, un autre parking, qui nous permet à pied de nous rendre jusqu’à la cascade de Skútafoss qui dévoile toute sa beauté.

Plongeant dans une sorte de grotte, dans laquelle nous nous rendons, la cascade dégage de minuscules embruns qui se posent doucement sur les gros rochers noirs qui l’entourent.

En nous approchant de la paroi, nous grimpons un petit monticule et rapidement, nous nous trouvons derrière la chute que nous admirons de près. Nous en ressentons alors toute la puissance.

Djúpivogur

Djúpivogur est un petit village portuaire située dans la région d’Austurland, dans l’Est de l’Islande sur une péninsule du fjord Berufjörður, non loin de l’île de Papey.

Peuplé de 400 habitants, le pittoresque village dans lequel nous entrons sous une forte averse se dévoile à nous tout d’abord au travers de sa belle petite église qui se trouve en sa périphérie.

Si le village est peu peuplé, il en reste néanmoins assez étendu et nécessite un peu de temps de déplacement pour en découvrir l’intégralité.

Entre les magnifiques maisons de pêcheurs qui lui donnent un côté pittoresque, il comprend plusieurs monuments, essentiellement des statues. Les commerces sont nombreux, mais malheureusement fermés en cette période de l’année, concentrant leur activité sur la période estivale des vacances d’été.

Non loin du port que nous parcourons avec intérêt, nous découvrons le Langabud, ancien entrepôt construit en 1790, qui accueille le centre culturel du village et abrite le musée du patrimoine de Djúpivogur, ainsi que les sculptures de l’artiste : « Ríkarður Jónsson ».

Reconnaissable grâce à la couleur rouge de sa façade, l’établissement : « Eggin in Gleðivík » en sa traduction : « les œufs de Merry Bay » est l’œuvre du sculpteur : « Sigurdur Gudmundsson » et accueille 34 œufs de granit, représentant chacun une espèce d’oiseau de la région.

Le village est un point de chute intéressant pour admirer l’Est de l’Islande et les montagnes qui l’entourent dont le mont  Búlandstindur qui se trouve à 8 kilomètres. Cette montagne de basalte de forme pyramidale culmine à 1069 mètres entre les baies de Berufjörður et de Hamarsfjörður et est nourrit par la légende d’exaucer les vœux de ceux qui les pensent durant le solstice d’été.

En rejoignant la station météo qui se trouve dans les hauteurs du village, il est possible d’admirer, outre un panorama étendu sur le fjord, des rennes sauvages qui se réunissent souvent en contrebas.

Le village sert également de lieu de départ pour l’île de Papey.

 Ile de Papey 

A proximité de Djúpivogur, sur la côte Est, l’île de Papey, se rejoint par bateau du fronton qui se trouve à proximité de l’hôtel Framtíð du village précité.

Connue pour abriter une longue période de l’année, les macareux, des oiseaux emblématiques de l’Islande, l’île se rejoint après 50 minutes de traversée, ne se trouvant qu’à 6 kilomètres des côtes.

Les départs se font l’après-midi, vers 13 h 00 et il faut compter 80 euros l’aller et le retour, avec un guide, un peu moins sans guide avec une réservation à l’avance. Les prix pour les enfants de 5 à 11 ans sont divisés par 2.

Sur place, les visiteurs bénéficient de deux heures, ce qui s’avère suffisant pour découvrir les merveilles de l’île dont la superficie s’étend sur près de 2 km².

Sur l’île, deux constructions existent : une église en bois, de couleur noire qui détonne dans le paysage ambiant, circonscrite par une barrière en bois, ainsi qu’un phare.

Outre les macareux, de nombreuses espèces d’oiseaux se nichent dans les falaises de Papey comme les guillemots ou encore les mouettes tridactyles. Sur les plages, il n’est pas rare de croiser des phoques.

Viking village et la plage de Stokksnes 

Après être sortis de la route 1 et en empruntant une petite route de gravier s’éloignant de la route principale entre Höfn et Djúpivogur, nous parvenons jusqu’à un café où nous payons 5 euros pour entrer sur un site unique : « le Viking village ». Le ticket permet également d’avoir accès à la plage de Stokksnes.

Construit en 2010 pour un film produit par Universal en utilisant le corps de ferme d’un agriculteur local, le site représente un village Viking qui n’a jamais été utilisé, le projet cinématographique n’ayant pas abouti.

Néanmoins, il sert aujourd’hui de lieu touristique, permettant aux visiteurs de découvrir la reconstitution d’un village traditionnel détaillé.

Ainsi, après avoir garé notre véhicule, il nous faut marcher, alors que la nuit commence à tomber, plusieurs centaines de mètres jusqu’à arriver à un magnifique bateau Viking qui se trouve au-devant d’un village circonscrit par de hauts piliers de bois.

La brume qui se propage sur les montagnes environnantes donne au site un côté mystérieux de l’Est de l’Islande.

Nous entrons dans le village et découvrons de nombreux bâtiments qui reproduisent magnifiquement l’architecture de l’époque avec sur le sol, des poutres en bois placés de manière désordonnée.

En continuant sur le site, le visiteur, accompagné par la montagne Vestrahorn, haute de 454 mètres et constitué de gabbro peut rejoindre la plage de Stokksnes, une plage de sable noir qui marque la frontière entre la côte Est et la côte Sud du pays.

Non loin de la plage, la : « Brunnhorn », appelée également : « Batman Mountain » revêt comme son nom l’indique une forme de chauve-souris unique dans l’Est de l’Islande.

Sur place plusieurs randonnées sont proposées aux visiteurs :

La randonnée de la plage Kirkjusandur d’une distance de 6,4 kilomètres ;
La randonnée de Drapsbjörg d’une distance de 4 kilomètres ;
La randonnée de Kambhorn et Hvammsfjara d’une distance de 11 kilomètres.

La plage permet également d’obtenir une magnifique vue dégagée sur le mont Eystrahorn.

Stapavík  

A proximité de la route 1, non loin de la ville de Djupivogur, Stapavík dévoile ses charmes, grâce à des formations géologiques impressionnantes attenant à une magnifique plage de sable noir, qui s’étend jusqu’à l’horizon.

En nous garant aux abords du point de vue, accompagnés par un vent violent et une pluie fine redoutable, nous découvrons cette petite crique autrefois utilisée comme un port.

Face à nous, un gros rocher émerge de l’océan, tandis que les vagues s’acharnent contre une sorte de falaise ou du moins ce qu’il en reste.

Il est possible d’arpenter un petit chemin de randonnée pour rejoindre la plage et de découvrir plusieurs ruines historiques, dont les restes d’une cabane de pêcheurs du XVe siècle et d’un abri pour les moutons.

Le canyon de Stuðlagil  

Considéré comme le plus beau canyon de l’île, Stuðlagil se trouve dans l’Est de l’Islande et se rejoint par la route 923 qui peut être empruntée par un véhicule commun.

Le canyon a été découvert en 2017, après que le réservoir de Hálslón de la centrale hydroélectrique de Kárahnjúkar constituée de 5 barrages, 60 kilomètres plus au Sud a modifié le paysage et mis à jour les fameuses colonnes basaltiques qui le circonscrivent.

A la bifurcation de la guesthouse Skjödólfsstaðir, il est possible d’emprunter deux chemins : l’un menant vers la rive Est, l’autre vers la rive Ouest.

Si les deux rives permettent de bénéficier de points de vue intéressants, la rive Est est la plus propice à la découverte. Elle s’atteint après quelques kilomètres de la bifurcation au niveau d’un parking de la ferme Klaustursel. Un petit pont en bois peut être traversé en voiture, réduisant le temps de la randonnée ; quand bien même réservé aux habitants du secteur, il est emprunté sans crainte par les touristes qui rejoignent ainsi un autre parking, plus près du canyon qu’ils rejoignent à pied.

En se garant sur ce second parking, un chemin plat de 700 mètres permet de rejoindre une petite cascade : « Stuðlafoss » qui possède des airs de Svartifoss, dans le parc de Skaftafell.

Il faut ensuite parcourir 4 kilomètres sur un terrain plat en longeant la rivière pour rejoindre le canyon qui dévoile des colonnes basaltiques de plusieurs mètres de hauteur s’étendant sur plusieurs centaines de mètres.

La rivière qui s’écoule lentement entre ces colonnes semblent les pourfendre et le contraste des couleurs est tout simplement unique.

Si de hauteur, le point de vue permet d’étendre son regard, descendre au plus près de l’eau donne une perspective incroyable, le visiteur se sentant happé par la grandeur de ces colonnes façonnées par l’érosion. Pour descendre, une petite corde est présente pour éviter de glisser sur les rochers. En été, certains visiteurs se baignent, mais il convient de faire attention, étant donné que certains courants sur la rivière Jökla sont assez traîtres.

Conclusion

Possédant des paysages somptueux, les fjords de l’est, souvent oubliés des touristes donnent ce sentiment de se trouver à l’autre bout du monde.


Nécessitant des détours par rapport à la route d’origine, ils sont époustouflants d’authenticité et au coeur d’une nature sauvage balayée par les vents, ils offrent une vision de l’Islande bien éloignée des circuits touristiques traditionnels, pour le plus grand plaisir des amateurs de nature et de détente.

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Conduire et louer une voiture en Islande : le guide ultime

Alors que nous avions découvert l’Islande, il y a près de 15 ans, nous décidons de repartir dans ce pays, l’un des plus merveilleux de la planète, à seulement 3 h 30 de vol de Paris. Mais pour en arpenter ses merveilles géologiques, la location d’un véhicule est indispensable. Nous vous guidons ainsi dans la réussite de cette location au travers de cet article complet qui vous aidera, nous l’espérons à franchir sans encombre cette étape indispensable de votre voyage.En répondant ainsi à la question : Comment louer une voiture en Islande ?

Si vous souhaitez découvrir de manière imagée notre récit en Islande, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant pour découvrir la partie 1 de cette aventure au travers de la découverte de la côte Ouest.

Pour découvrir la partie 2 qui concerne notre découverte de la côte Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant.

Pour découvrir la partie 3 qui concerne notre découverte de la côte Est, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant.

Pour découvrir la partie 4 qui concerne notre découverte de la Côte Sud, la plus touristique, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant.

La préparation du voyage

Tandis que nous préparons notre voyage en indépendant en Islande, nous décidons durant ce voyage de découvrir ce pays en profondeur et d’en faire le tour complet, ce qui représente tout de même une circonférence de 1339 kilomètres sans compter les bifurcations devant être effectuées, cette distance représentant la longueur de la route 1 qui circonscrit partiellement l’île en y représentant une sorte de rond contenu dans un rectangle.

Afin de finaliser notre voyage, nous réservons tout d’abord nos vols, car c’est en partant de ces dates que nous pourrons commencer à effectuer la réservation de la voiture de location, des activités et des hébergements.

Une fois les points d’intérêts sélectionnés, nous nous attelons à dénicher des hôtels. Étant donné leurs prix rédhibitoires qui avoisinent les 200 euros la nuitée, nous nous rabattons sur des maisons d’hôtes que nous parvenons à réserver pour une somme moyenne de 60 à 80 euros la nuit pour 3 personnes, des hébergements de belle qualité avec un accueil généralement personnalisé et authentique.

Nous procédons ensuite à la réservation des activités avec en ce qui nous concerne, plusieurs spas qui sont essentiellement des lagons de plein air avec une eau se rapprochant des 40 degrés : le Blue lagoon dans la péninsule de Reykjanes, le spa Laugarvatn, le secret lagoon dans le cercle d’or et le spa Myvatn dans le Nord. Nous réservons également une plongée dans la faille de Silfra toujours dans le cercle d’or (avec la compagnie Adventure Viking) et la visite d’une grotte de glace sur le glacier Jokularson (avec la compagnie Local guide). Pour protéger nos téléphones, nous effectuons l’acquisition de deux coques étanches sur le site Love Mei France.

Nous nous attelons ensuite à effectuer la réservation d’une voiture de location. Étant donné la bonne qualité du réseau routier islandais, un simple véhicule de tourisme suffit. Néanmoins, pour plus de confort et comme nous souhaitons découvrir quelques sites éloignés des routes asphaltés, nous décidons de nous rabattre sur un 4/4 ou sur un SUV.

A nouveau, nous décidons de faire confiance à BSP auto, avec lequel nous avions déjà réservé un véhicule lors de notre road trip dans le Grand ouest américain et fort heureusement, car nous avions pu bénéficier d’un véhicule de grande qualité pour un prix optimisé au maximum.

BSP auto, un loueur international fiable et sécurisé

BSP auto est noté 9/10 au travers des avis certifiés ; l’agence collabore avec de nombreux guides et agences de voyage.  BSP auto est une centrale de réservation qui permet grâce à un moteur en ligne simple et efficace de réserver un véhicule dans le monde entier en permettant à ses clients de comparer les offres des plus grands loueurs professionnels et en ce sens, dénicher le meilleur tarif.

Grâce au site Internet de l’agence, les voyageurs peuvent louer une voiture pour un prix optimisé, en remplissant un formulaire simplifié en ligne, après avoir choisi parmi les nombreux loueurs proposés, l’entreprise locale qui répondra au mieux aux critères escomptés.

Avec le comparateur proposé par l’agence, les clients ont ainsi la garantie de bénéficier de tarifs avantageux pouvant être filtrés en prenant en compte nombre de services exclusifs : kilométrage illimité, annulation, assurance complète

BSP Auto est implantée à Paris au 38, avenue du général Michel Bizot, dans le douzième arrondissement ; l’agence est enregistrée au RCS de Paris sous le n° 417 509 775.

BSP Auto est titulaire de la licence d’agent de voyages n° LI 075050035 et a déposé une garantie financière auprès de GROUPAMA assurance.

Le loueur possède une plateforme téléphonique ouverte 7 jours sur 7 de 9 h à 20 h en semaine et de 9 h à 19 h le Week-end et les jours fériés. La plateforme est joignable au 01 86 26 90 80 pour la France et au 00 33 1 43 46 20 74 pour l’étranger.

Les modalités de la réservation pour réussir notre road trip

Étant donné que nous avons déjà réservé avec l’agence BSP auto, nous connaissons son site Internet que nous trouvons ergonomique et facile d’accès.

A l’instar de notre première location avec le loueur, nous écrivons en plein cœur de l’écran, la date de notre location, l’heure et le nom de l’aéroport. Pour l’Islande, ce sera l’aéroport de Keflavik, l’aéroport international du pays par lequel la majorité des vols entre.

Immédiatement, nous voyons apparaître à l’écran, toute une série de véhicule en provenance de nombreux loueurs, avec comme possibilité de choix :

Les catégories : mini-éco, économique, compacte, routière, grande routière, monospace, prestige et SUV.

Les critères : kilométrage illimité, boîte automatique, le nombre de places, le lieu de récupération du véhicule.

Le moteur : thermique ou électrique.

Les packages : standard ou Zero franchise.

Les loueurs locaux.

A l’instar des pays européens qui possèdent un réseau routier correct, l’Islande est bien doté en infrastructure de circulation.

Sachant que le pays dispose d’un réseau routier correct, les véhicules de la catégorie économique pourraient suffire. Néanmoins, étant donné qu’un road trip dans le pays nécessite de parcourir des routes secondaires afin de rejoindre certains sites touristiques, nous décidons de faire le choix d’un SUV. En l’occurrence, un véhicule de la marque Mitsubishi.

Nous bénéficions ainsi d’une boîte automatique, de la climatisation (du fait des températures basses que nous allons rencontrer) et des kilomètres illimités. Nous choisissons également de souscrire à l’assurance Allianz qui permet d’être intégralement remboursé de tout dommage sur le véhicule.

Par contre, nous choisissons de ne pas louer de GPS étant donné que l’Islande étant un pays européen, notre forfait téléphonique est valable dans le pays du fait de la suppression des frais d’itinérance et de l’utilisation sans limite de notre forfait téléphonique, ce qui nous permettra d’avoir accès à Google Maps pour nous repérer.

Nous sommes également informés qu’un dépôt de garantie sera bloqué sur notre carte par le loueur, mais pas débité. Et ce afin de payer les éventuels dommages ou autres montants : parking, tunnel, amendes ou frais de carburant.

Nous apprenons également que si nous ne récupérons pas notre location ou que si nous l’annulons moins de 48 heures avant la date d’arrivée, des frais de 50 euros nous seront retirés. Une somme assez faible.

La réception du véhicule à l’aéroport

Après plusieurs heures de vol, nous parvenons à l’aéroport de Keflavik, où après avoir récupéré nos bagages et effectué le change de notre monnaie, nous retrouvons le chauffeur de la compagnie ICERENTAL 4/4, qui nous présente sa longue liste de clients à récupérer, le site de l’agence se trouvant à 7 minutes de route de l’aéroport.

Cette délocalisation permet à la compagnie de proposer les tarifs les plus optimisés du marché et ce quand bien même, elle parvient à rester ouverte 24 h sur 24 et 7 jours sur 7.

Nous grimpons dans une sorte de minibus et après quelques minutes de route, nous sommes déposés à l’agence où un homme nous demande la confirmation de notre réservation, une carte de débit au nom du conducteur ainsi qu’un permis de conduire.

Le loueur nous abreuve également d’explications importantes. A savoir que des frais nous seront appliqués lors du retour du véhicule si :
Le plein de carburant n’est pas fait ;
Le tunnel après Akureyri n’a pas été payé par Internet (un contournement gratuit de quelques kilomètres est possible) ;
Des parkings n’ont pas été payés ;
Des infractions routières ont été commises.

En sa compagnie, nous nous rendons ensuite aux abords de notre véhicule : un SUV Mitsubishi Eclipse Cross, de couleur grise. Nous en faisons le tour et vérifions si les dégâts inscrits sur l’état des lieux de prise du véhicule sont conformes. Pour plus de sureté, nous effectuons quelques photos. Nous pouvons ainsi démarrer notre voyage en toute sérénité.

De précieux conseils nous sont donnés avant notre départ. Il nous est interdit de franchir des gués, sous peine de ne pas être couvert par les assurances.

Tout comme il nous est interdit de circuler sur des routes fermées par les autorités.

Dans le Sud du pays, en cas de vents violents, il est également nécessaire de maintenir les portes lors de leur ouverture, sous peine de les voir frapper violemment contre la carrosserie, un conseil essentiel puisque nous retrouverons cette situation à plusieurs reprises et au travers de notre attention, parviendrons à ne pas faire subir de dégâts à notre véhicule.

Les routes en Islande

L’Islande est un pays qui se constitue grossièrement d’un ovale couché, d’une longueur d’Ouest en Est de près de 500 kilomètres et de 300 kilomètres du Nord au Sud. Le pays est ainsi circonscrit par une route de très bonne qualité appelée Route 1 et qui permet d’en faire le tour et de rejoindre la majeure partie des sites d’intérêt.

Cette route d’une longueur de près de 1400 kilomètres est limitée majoritairement à 90 km/h.

Les routes secondaires sont des routes constituées de 2 chiffres. Goudronnées, elles s’utilisent sans véhicule spécial et permettent de rejoindre des villes importantes, généralement situées le long des côtes ou dans des régions touristiques. Elles peuvent être limitées à 90 km/h, une vitesse pouvant être réduite à 70 km/h à certains endroits.

Les routes tertiaires constituées de 3 chiffres sont des routes asphaltées ou non, qui permettent de rejoindre des sites ou des villes un peu en retrait. Elles restent praticables avec tout type de véhicule, mais sont optimisées avec un 4/4 ou un SUV. Elles ne sont pas déneigées en hiver mais restent ouvertes toute l’année, sauf cas contraire. La vitesse conseillée sur ces routes est de 50 km/h.

Les routes en F sont des routes de terre ou de graviers, accessibles en 4/4 ou en SUV. Il est possible pour certaines d’entre elles d’être empruntées avec un véhicule classique, mais le risque de crevaison est plus important que sur des routes dites classiques. Elles permettent de rejoindre des sites reculés et certaines d’entre elles comportent des gués, c’est-à-dire des petits cours d’eau ou des rivières. Elles ne sont pas déneigées en hiver et peuvent être fermées par les autorités. Certains loueurs peuvent les interdire dans les contrats de location. La vitesse conseillée sur ces routes est de 30 km/h.

Les routes off-pistes ne sont pas indiquées sur les cartes et sont interdites par la majorité des loueurs.

Les parkings

L’Islande possède la particularité de voir ses sites touristiques majeurs se trouver en pleine nature. Ainsi, il n’est pas nécessaire de payer pour les voir. Cependant, et c’est bien ce point qui nous a le plus déçu durant notre voyage, afin de pallier ces ressources pécuniaires manquées, le pays a mis en place, en prenant conscience de l’attrait des touristes pour son patrimoine naturel, de manière éhontée, des parkings payants en amont de nombreux sites.

Afin d’être sûr de recouvrer les frais de stationnement, la majeure partie de ces parkings a été dotée à leur entrée, de caméras à lecture de plaque, ce qui oblige à un paiement sous peine de voir les frais inhérents du stationnement, être prélevés directement sur les cartes bancaires dont les informations ont été déposées chez les loueurs, qui il va s’en le dire, prélèvent pour chaque montant dû, des frais pouvant avoisiner les 10 euros.

Mais, le pire est que le pays, lorsqu’il n’a pas pu gérer seul les installations, a cédé des terrains à des privés, qui ont hypertrophié les prix demandés pour le stationnement, en obligeant pour certains parkings, à payer pour quelques minutes, le forfait journalier.

C’est-à-dire qu’un touriste ou un local qui souhaite découvrir un site ne nécessitant que trente minutes de visite, devra s’acquitter du paiement exigé pour 24 heures. Sans pouvoir y déroger.

Et il convient surtout de ne pas compter sur une indulgence des gestionnaires de ces parkings pour être magnanimes. Le simple fait de rentrer sur un parking après s’être trompés de route et d’en ressortir immédiatement oblige le conducteur à s’acquitter des frais comme s’il s’était garé.

Le conseil devant être donné pour éviter ces frais est de stationner bien loin des caméras pour éviter qu’elles ne parviennent pas à scanner la plaque d’immatriculation du véhicule.

De manière non exhaustive, voici les sites qui comprennent un parking payant :

Parc de Thingvellir (chaque parking dans le parc est indépendant et nécessite un paiement du forfait)
Vatnsnes
Myvatn geothermal area Hverir
Glacier Jokularson
Diamond Beach
Parc national de Skaftafel
Fjadrargljufur Canyon (le stationnement aux abords du point de vue est gratuit)
Reynisfjara
Glacier Solheimajokull (il est possible de se garer juste en amont du parking)
Kvernufoss
Seljalandsfoss (le parking est privé et payant directement à un gardien. Par contre, le parking est gratuit aux abords de la chute Gljufrabui qui se trouve à proximité)

Pour payer le parking, c’est très simple. Il suffit de se rendre aux bornes présentes sur les sites et d’inscrire sa plaque d’immatriculation avant d’insérer sa carte bancaire. Pour certains sites qui ne comportent pas de bornes, il convient de se rendre sur Internet de de payer directement sur le lien du site indiqué sur le parking.

La conduite en Islande

De manière globale, les islandais roulent prudemment. La vitesse maximale autorisée de 90 km/h, essentiellement sur la route 1 est correctement appliquée, mis à part quelques véhicules la dépassant. Généralement, en estimation, d’une vingtaine de km/h, pas plus.

Si le Sud de l’île bénéficie d’un climat tempéré, le Nord, quant à lui axe plus vers le polaire au travers d’un été sec et d’un hiver froid. De fait, les routes, durant une grande période de l’année sont verglacées et enneigées. Surtout aux abords d’Akureyri.

Si la route 1 est dégagée quotidiennement, ce n’est pas le cas de toutes les voies de circulation et il peut être compliqué d’arpenter certaines d’entre elles. Cependant, les pneus cloutés étant obligatoires dans le pays en automne et en hivers, les véhicules de location en sont équipés. Il convient tout de même de rouler avec attention en évitant de ne pas freiner brusquement.

D’une manière générale, le fait de posséder des pneus cloutés permet de bénéficier d’un relatif maintien au sol et après quelques kilomètres, tout conducteur s’y habitue en les oubliant même.

Dans le registre des particularités, afin d’être visible, le pays a rendu obligatoire la circulation avec ses feux de croisement, qui sur de nombreux véhicules se mettent automatiquement dès l’allumage.

Dans les grandes villes, il convient de relever quelques embouteillages, surtout localisés sur Reykjavik, mais même bloqués, les islandais restent courtois au volant. Pas d’insulte, pas de klaxon intempestif. La sérénité des pays nordiques dans toute sa splendeur, qui peut néanmoins être mise à mal lorsque des étrangers prennent le volant.

Si le pays ne possède pas d’armée, il détient une police constituée de 600 membres approximativement. Ces policiers non armés sont essentiellement présents sur les routes de la capitale, pour y effectuer une prévention visible.

Par contre, le pays dispose de radars fixes, aux abords et dans les grandes villes. Quelques-uns sont disposés sur la route 1 ainsi que dans les régions touristiques. Des panneaux mentionnant leur présence sont présents bien avant leur emplacement, également signalés sur Google Maps, avec une certaine marge d’erreur cependant.

Quelle est la différence entre carte de crédit et carte de débit ?

Comme partout dans le monde, les loueurs en Islande acceptent uniquement les cartes de crédit pour certains d’entre eux et pour d’autres, tolèrent les cartes de débit sur lesquelles ils s’emparent lors de la réservation d’une caution qui sera bloquée pour un temps plus ou moins long.

Cette distinction importante est indiquée sur le site de BSP auto et il est essentiel de faire attention à cette mention, sous peine de se voir refuser la location au travers de son annulation pure et simple.

Si cette indication n’est pas indiquée clairement lors de la présentation des différents loueurs, après avoir écrit le nom de l’aéroport d’arrivée et de départ, il convient de se rendre sur les petits onglets : « informations importantes » dans lesquels ces indications seront mentionnées.

La réglementation européenne a créé et défini différentes catégories de cartes bancaires distinguées en cartes de crédit et cartes de débit.

Cette réglementation impose également que la mention de la catégorie à laquelle elles appartiennent soient imprimée sur la face recto de la carte. Ainsi, quelle que soit la marque de la carte bancaire : Visa, Mastercard, American express, elle sera de débit si cette inscription est présente en noir et en petit sur la carte.

Les cartes intégrées dans la catégorie « débit » sont les cartes à débit immédiat pour lesquelles les dépenses sont directement prélevées sur le compte. Elles portent la mention : « DEBIT ».

Les cartes intégrées dans la catégorie « crédit » sont les cartes dont les dépenses sont débitées de façon différée sur le compte. Il s’agit des cartes à débit ultérieur, dont le montant des opérations intervenues sur une période définie est débité en un seul montant, en général en fin de mois. Elles portent au recto la mention « CRÉDIT ».

Quels sont les éléments à surveiller lors d’une location en Islande ?

Un peu à l’instar des États-Unis, une location en Islande se base sur la confiance. Lors de la remise des clefs, de nombreux loueurs ont déjà prédéfini l’état de location du véhicule, avec les dégâts apparents.

Ainsi, la présence d’un employé des agences est réduite au strict minimum lors de la remise des véhicules aux clients, ce qui n’est pas sans poser problème, si un problème est rencontré durant la location.

Ainsi, lors d’une remise des clefs d’un véhicule, le client se voit laisser libre de rejoindre son véhicule, son contrat et son état des lieux dans les mains. En ce sens, une vigilance particulière se doit d’être apportée à cette étape importante, puisque le retour du véhicule pourra générer des litiges commerciaux, si tous les points présents dans le contrat de location n’ont pas été étudiés avec attention.

Le premier geste du client reste en ce sens de bien vérifier le contrat pour analyser l’état et les caractéristiques du véhicule, ce qui permettra de constater si une erreur de kilométrage ou de niveau de carburant, existe.

Si le véhicule réservé n’est pas disponible, il est possible d’exiger un autre modèle sans supplément de prix, même s’il est de catégorie supérieure. En revanche, si la voiture est de catégorie inférieure, le loueur doit rembourser la différence.

Il convient ensuite de vérifier les équipements présents dans le véhicule, par exemple la roue de secours ou les éventuelles options réservées : GPS, siège bébé.

Une fois ces premières constatations faites, le client doit effectuer un état des lieux complets du véhicule. Cet état des lieux, dans les conditions idéales doit être corroboré par la présence d’un employé de l’agence. Mais si la présence de l’employé n’est pas possible, il est nécessaire de l’effectuer seul.

Pour ce faire, il convient de bien vérifier toutes les rayures, bosses et dégradations du véhicule. Tout d’abord sur la carrosserie, ensuite sur le toit et enfin au niveau du bas de caisse. Ne pas oublier également de vérifier l’état des pneus et en hiver, si ces pneus sont bien cloutés. Une fois que la vérification de l’extérieur est terminée, il est nécessaire de passer à l’intérieur du véhicule.

Le client doit ainsi relever tout point litigieux et le reporter sur l’état des lieux en effectuant des photos de chaque point litigieux. Il pourra ainsi demander la modification du contrat de location ou le mentionner sur l’état des lieux de remise du véhicule qu’il présentera directement à l’employé de l’agence.

En cas de problème mécanique durant la location, il est possible de demander un véhicule de remplacement et de réclamer les éventuels frais de réparation ou de dépannage.

Attention. Ne jamais faire réparer le véhicule sans avoir demandé l’avis du loueur, qui expliquera comment procéder ; un service d’assistance existe en dehors des heures d’ouverture.

Pendant la durée de la location, le locataire est responsable de l’entretien courant du véhicule au travers du niveau d’huile, du niveau d’eau, de la pression des pneus et des dégradations du véhicule sauf tiers responsable.

Quels sont les éléments à surveiller lors d’un retour d’une location en Islande ?

Tout d’abord, comme toutes les locations, il est nécessaire de restituer le véhicule à la date convenue lors de la signature du contrat. Car en cas de dépassement, le loueur pourra facturer jusqu’à une journée complète de location.

En ce qui nous concerne, nous avons décidé de laver et nettoyer notre véhicule avant de le rendre.

Ensuite, la voiture doit comprendre le même niveau de carburant qu’au départ, généralement le plein, sinon le loueur facturera souvent le carburant plus cher que les stations-service, une facturation majorée de frais de traitement.

Si l’agence est fermée, il est quelquefois possible de glisser clés et papiers dans une boîte prévue à cet effet, en indiquant le kilométrage au compteur. Les conditions générales de location peuvent prévoir qu’en cas de remise des clefs dans la boîte aux lettres de l’agence, le locataire reste responsable du véhicule jusqu’à l’ouverture de l’agence.

Anecdote : Par contre, ce mode de remise des clefs peut poser problème en cas de versement de caution. En effet, lors d’une précédente location en Finlande avec une entreprise locale en direct, il y a quelques années, un loueur nous avait prélevé sur notre carte bancaire la somme de 150 euros pour avoir découvert dans le véhicule, des mégots blancs de cigarette, photos à l’appui. Problème, nous n’avions jamais fumé dans le véhicule. Il nous fut impossible de contester et nous dûmes accepter ce prélèvement abusif, au moins une dizaine de jours après la restitution du véhicule. Après avoir pris attache avec un conseiller bancaire, nous aurions pu cependant faire opposition sur ce prélèvement, ce que nous ne savions pas lors du déroulé de l’affaire.

Pour cette location, notre agence Icerental 4/4 étant ouverte 24 h sur 24 et 7 jours sur 7, nous avons pu de nuit, nous présenter au comptoir et bénéficier d’un examen complet de notre véhicule en notre présence.

Étant donné qu’aucun problème n’a été signalé, le loueur nous a confirmé qu’aucun papier n’était nécessaire le confirmant, la remise d’un compte-rendu étant uniquement effectué lors de la constatation d’un problème.

En insistant un peu, le client peut obtenir un état des lieux contradictoire. Dans le cas contraire, ne pas hésiter à prendre des photos du véhicule sur sa place de stationnement, de la carrosserie et de son intérieur pour éventuellement contester un litige.

Lorsqu’aucune caution n’a été déposée, comme ce fut le cas lors de cette location, avec un rachat de la franchise en souscrivant une assurance totale, cette étape n’est pas utile.

Conclusion

Louer un véhicule en Islande s’avère indispensable pour parcourir les distances séparant les différents sites. Comme toujours, nous avons fait appel à Bsp Auto, qui s’est avérée être un partenaire indispensable pour bénéficier de toutes les garanties nous permettant de réussir cette location, en bénéficiant des meilleurs prix pratiqués sur le marché.


Notre loueur sur place : Icerental 4/4 s’est également avéré être un partenaire fiable qui ne profite pas de ses clients. Véhicule de qualité, conseils pratiques et disponibilité du personnel furent ainsi les pierres angulaires de la réussite de ce voyage au cœur de ce pays que nous considérons comme le plus beau au monde.

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Etats-Unis Grand Ouest américain Les incontournables du Nevada

Omniprésent sur les Bucket List des voyageurs du monde entier, le Grand Ouest américain fait rêver autant qu’il fascine. Paysages exceptionnels, villes mythiques, sites touristiques légendaires, il englobe à lui-seul, des trésors dont la simple évocation suffit à procurer un frisson et une envie irrésistible de les découvrir. Nous y avons passé ainsi plusieurs semaines pour en parcourir les territoires et nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables de l’état du Nevada qui possède pour capitale la ville de Carson City et non Las Vegas, comme nombreux sont à le penser.

Englobant sans distinction plusieurs territoires, s’étendant généralement de l’Ouest du fleuve Mississippi, jusqu’à la côte Pacifique, l’Ouest américain ou plus communément appelé : « Grand Ouest américain » est constitué de 13 états : l’Alaska, l’Arizona, la Californie, le Colorado, Hawaï, l’Idaho, le Montana, le Nouveau-Mexique, le Nevada, l’Oregon, l’Utah, l’État de Washington et le Wyoming.

Sa géographie est ainsi découpée en de multiples organisations territoriales, chacune présentant ses propres spécificités : vallées, zones forestières, côtes, chaînes montagneuses et déserts arides en constituant la majeure partie.

A l’Ouest du Mississippi se trouvent des plaines étendues alors que la côte est façonnée par le delta éponyme et des lagunes menacées par les cyclones en été et en automne. Les montagnes Rocheuses constituent une chaîne de montagnes élevées à l’Ouest des Grandes Plaines et des Hautes Plaines et à l’Ouest de ces montagnes se trouvent des hauts plateaux disséqués par des cours d’eau violents, dont le Colorado qui en a façonné différents canyons. Le Grand Bassin présente une suite de dépressions occupées par des déserts entourés par des chaînes de montagnes. La plaine de Californie, appelée aussi la Vallée Centrale est un vaste espace plat et fertile, long d’environ 600 kilomètres.

Durant ce voyage, nous avons ainsi parcouru de nombreux kilomètres, pour découvrir des paysages ayant servi de décors pour le cinéma américain, puis européen, qui en ont exploité la moindre parcelle dans des films romançant la vie de ses habitants, faisant de ce Far West, traduction anglaise de l’Ouest américain, un eldorado qu’il est nécessaire de vivre au moins une fois dans son existence.

Mais autant dire que le voyageur qui souhaite arpenter l’Ouest américain, va devoir rouler…et beaucoup rouler. Le pays est grand, voire très grand. La moindre petite distance sur Google Maps entre deux sites, nécessite de nombreux kilomètres ou du moins, plutôt des miles, un mile équivalent à 1,60 kilomètres.

Nous avons parcouru ainsi près de 15 000 kilomètres sur des routes, souvent désertes. Fort heureusement, nous avions réservé une voiture confortable : « un SUV Nissan Montero », loué grâce au loueur le moins cher et le plus qualitatif que nous avons eu la chance de trouver : l’agence BSP qui nous a permis d’économiser beaucoup d’argent sur ce poste de dépense essentiel lors d’un voyage dans l’Ouest américain.

L’autre point qui reste à prendre en compte lors d’un tel road trip est le coût de la vie, qui est…disons…exorbitant.

Si le carburant est moins cher qu’en France, de l’ordre de moitié (la prise de carburant s’effectue en Gallon équivalant à 3,78 litres) et si les entrées dans les parcs américains les plus célèbres peuvent être englobés dans l’achat d’un pass coûtant 80 dollars et permettant à un véhicule et à tous ses occupants d’y rentrer de manière illimitée (l’entrée dans un parc coûte en moyenne 30 dollars sans le pass, ce qui amorti l’achat au bout de 3 parcs seulement), le coût de la vie dépasse bien de 30 % celui de la France.

Pour amortir la note, il est possible de réserver des Motels, des sortes d’hôtels moins chers, mais tout de même qualitatifs, qui comprennent généralement des chambres avec deux grands lits, le petit-déjeuner et une piscine (nombre d’entre eux possèdent également un jacuzzi) pour une soixantaine de dollars.

En ce qui concerne la restauration, les prix pratiqués y sont absolument effroyables. Dans les restaurants, un plat coûtera en moyenne 25 dollars et les boissons, généralement en quantité illimitée, 5 dollars. Par contre, nombreuses sont les enseignes de restauration rapides qui proposent des menus moins coûteux. Si les menus sont de l’ordre de 13 dollars, il est possible de dénicher des offres promotionnelles englobant plusieurs sandwichs pour un coût bien moindre. Ce qui fut le cas avec la chaîne Taco Bell proposant un menu complet pour 5 dollars ou au Mac Donald’s avec pour 20 dollars, 2 sandwichs, 40 nuggets et 2 frites.

Durant ce road trip, après avoir atterri à Las Vegas, nous avons visité le Nevada avant de rejoindre la Californie où successivement, nous avons visité la vallée de la mort, Yosemite, San Francisco, la côte Pacifique et Los Angeles. Nous avons rejoint ensuite l’Arizona avec le Grand Canyon et Monument Valley avant d’entrer en Utah et de découvrir de nombreux parcs : Bryce canyon, Valley of the Gods, Zion, Canyonlands, Parc des Arches et Capitol Reef. Nous sommes allés ensuite à Salt Lake City pour entrer dans le Wyoming et découvrir le parc de Grand Teton ainsi que Yellowstone. Avant de terminer par l’Idaho et quelques journées de découvertes et de repos à Las Vegas.

Dans cet article, nous vous présentons les incontournables de l’état du Nevada, un état de l’Ouest des États-Unis, bordé à l’Ouest et au Sud-Ouest par la Californie, au Nord par l’Oregon et l’Idaho, à l’Est par l’Utah et au Sud-Est par l’Arizona ; l’état qui a pour capitale Carson City se trouve dans la région naturelle du Grand Bassin et dans la région économique : «  Sun Belt ».

Avec une superficie totale de 286 351 kilomètres carrés, le Nevada est le septième État le plus vaste des États-Unis. La plus grande distance Nord-Sud mesure environ 780 kilomètres pour 515 kilomètres d’Est en Ouest.

Pour découvrir de manière complète notre voyage dans le Nevada, rendez-vous sur notre récit de voyage disponible sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/etats-unis-grand-ouest-americain-le-nevada/

Fremont

Considérée comme faisant partie du centre de Las Vegas, la Fremont Street est une rue piétonne qui s’illumine, une fois la nuit tombée. Du moins, son toit numérique haut de 27 mètres et long de 460 mètres appelé : « Visa Vision ».

Constitué de 12 millions de LED, ce toit diffuse à partir de 19 heures et jusqu’à 1 heure du matin, à fréquence de 5 à 10 minutes, des spectacles courts accompagnant des musiques de grands artistes internationaux, grâce à 220 enceintes de 550 000 Watts.

Créé en 1995 afin de concurrencer le Strip, la Fremont Street ou autrement appelé la : « Fremont Street Experience » est un incontournable de la ville. Son spectacle : « Light and Sound Show » permet à cette rue semi-ouverte d’attirer des milliers de visiteurs chaque soir, qui peuvent fréquenter ce véritable antre de la consommation, dans lequel sont dispatchés : des casinos, des boutiques et des restaurants dont les façades remplies de néons multicolores ne s’arrêtent jamais de scintiller.

Lorsque nous effectuons nos premiers pas au travers de cette rue confinée, nous sommes immédiatement pris au jeu de cette frénésie qui nous envahit. Nos sens sont en éveils et nous ne savons pas où donner de la tête pour suivre toute cette animation qui défile devant nous.

Sur chaque commerce, de la lumière fortement prononcée éblouit notre vision et lorsque nous levons nos yeux vers le ciel, un décor oniriquement futuriste nous submerge.

Sur le chemin, nous croisons de nombreux artistes de rue. Tandis qu’un saxophoniste tente de se faire entendre, un magicien se maintient dans les airs, semblant léviter en s’accrochant simplement à une sorte de bâton.

Alors qu’une Asiatique dégageant un charme fou danse sur un comptoir, deux autres femme légèrement dévêtues tentent de monnayer leurs photographies aux touristes de passage. Pour ne pas se faire gruger, Minnie, la copine de Mickey retire son masque et gratifie un groupe de touristes d’un monumental lever de majeur.

A Fremont se trouve également la SlotZilla Zip Line, une machine à sous de 36 mètres de hauteur qui permet de tester une tyrolienne qui traverse la rue soit sur une distance de 250 mètres de long pour 20 dollars ou sur 500 mètres pour 40 dollars. Une expérience inédite.

West Wendover

Dans le Nord du pays, West Wendover, une ville de près de 4500 habitants présente la particularité de partager en son cœur, une frontière avec la ville de Wendover dépendant de l’état de l’Utah. D’ailleurs, lorsque nous franchissons en pleine route une ligne blanche dessinée sur le sol, nous jouons immédiatement au jeu du changement des fuseaux horaires, perdant ou gagnant en fonction du déplacement, une heure.

Le changement architectural est frappant entre les deux villes. Si la ville de Wendover dans l’état de l’Utah présente les caractéristiques des petites villes américaines, West Wendover revêt immédiatement les spécificités des villes de l’état du Nevada au travers de ses grands buildings et de ses casinos à perte de vue, généralement situés au sein de vastes chaînes hôtelières.

Nous testons également quelques casinos à l’intérieur desquels, des centaines de personnes s’affairent sur les machines à sous ou les tables de jeux. En regardant les mines déconfites des joueurs, nous sommes sûrs de considérer le casino comme le grand gagnant de ces mises.

La ville qui se trouve non loin du site de Bonneville Salt Flag présente tout de même certains intérêts. Reconnaissable et considéré comme une mascotte, le Wendover Will Neon Cowboy est son attraction phare.

La ville rattachée à l’Utah possède deux musées : l’Historic Wendover Airfiels Museum, qui présente l’histoire de l’aviation américaine ainsi que le hangar Enola Gay, qui servit à stocker le bombardier B-29 ayant largué la bombe atomique sur la ville d’Hiroshima.

Toonopah

Comportant près de 2500 habitants et située dans l’Est de l’état sur la route 95, à mi-chemin entre Warm Springs et  Benton, Toonopah comprend de nombreuses infrastructures et constitue une étape pour les conducteurs souhaitant rallier l’Idaho en provenance de Las Vegas.

Comportant un mémorial commémoratif en l’honneur des soldats bombardiers qui ont participé à la seconde guerre mondiale, Toonopah présente un beau petit centre que nous traversons pour rejoindre un musée à ciel ouvert qui est en accès libre et expose des objets liés à l’extraction de l’or et de l’argent. Ces pièces entourant une petite maison en bois servant de lieu d’exposition des objets plus petits sont rouillées et conservées dans leur jus.

Nous visitons un peu le centre qui se dévoile devant nous au travers de nos pas.

En retournant dans le centre, nous décidons de visiter l’hôtel Mizpah, dont le nom est écrit en grand sur son toit en lettres rouges. L’hôtel construit en 1907 présente les caractéristiques des hôtels hantés avec pour particularités de comporter 5 fantômes. Ce qui ne dérange nullement les clients présents regroupés dans la salle principale dans laquelle se trouve le bar.

Au travers de son mobilier vieilli et de ses tapisseries surannées, l’hôtel créé en nous un malaise directement palpable. Il comporte au rez-de-chaussée une pièce qui autrefois était englobée dans la banque voisine, qui est devenue aujourd’hui un musée retraçant l’histoire de l’hôtel et de la ville.

Dans le registre des autres hôtels particuliers, le World Famous Clown Motel que nous avons choisi pour y dormir, présente une collection de près de 3000 clowns qui se trouvent entreposés dans une salle servant également de réception.

Les chambres sont également décorées avec du mobilier particulier avec sur les murs, des peintures de clowns ou autres monstres.

Aux abords de l’hôtel, le cimetière de la ville nous procure, surtout en fin de soirée, lorsque nous le visitons, concomitamment, un sentiment d’angoisse et de satisfaction. Satisfaction car il correspond en tout point aux cimetières aperçus dans les films américains de genre Western et angoisse, car en regardant les tombes sur cette terre aride en profitant du peu du soleil qu’il nous reste en cette fin de journée, nous sommes bercés par une ambiance lugubre tendant vers le glauque. Pas suffisante pour nous apeurer, mais juste ce qu’il faut pour nous faire frissonner.

Zone 51

Connue mondialement pour être le siège de phénomènes paranormaux, la Zone 51 est liée aux théories d’OVNI, à la suite de nombreuses histoires et légendes qui entourent ce site qui comprend une base secrète de la Nellis Air Force Range.

La Zone 51 est un rectangle d’approximativement 155 kilomètres carrés dans le comté de Lincoln à 160 kilomètres au Nord-Ouest de Las Vegas. Elle est formée principalement de la vallée Emigrant, bordée par les chaînes de montagnes Groom et Papoose, au Nord et au Sud.

Pour cette raison, la meilleure manière de la découvrir est en provenance de Las Vegas, de prendre la route vers Alamo pour rejoindre l’Extraterrestrial Highway qui permet de rallier la ville de Rachel.

Ainsi, lorsque nous rejoignons le panneau marquant l’entrée de la route, nous ressentons une euphorie grandissante lors des premiers kilomètres, jusqu’à ce que nous faisons une halte pour découvrir l’Alien Research Center qui s’autoproclame : « entrée officielle de la zone ». Malheureusement, il s’agit simplement d’un hangar agrémenté d’un Alien de grande taille, dans lequel sont vendus des goodies à l’effigie des petits hommes verts.

Il faut dire qu’avant l’entrée de l’autoroute des extraterrestres, qui n’en est en réalité pas une, puisqu’il s’agit simplement de l’interstate 375, nous avons déjà fait le plein de goodies à la boutique : « E.T. Fresh Jerky » à Hiko aux abords d’Alamo, qui nous a gratifié d’une belle fresque peinte à la main portant sur le thème des OVNIS.

Durant 2 heures, nous circulons sur une route monotone, laissant défiler des paysages uniformes constituées de vallées arides dans lesquelles ne poussent qu’une végétation adaptée aux fortes températures qui nous accompagnent.

C’est alors que nous décidons de découvrir par nous-mêmes cette vallée dans laquelle se trouve cette base secrète de la Nellis Air Force Range qui n’apparaît pas sur les GPS.

Nous empruntons ainsi, la Groom Lake Road, une route de terre en bon état, qui serpente à travers les collines Jumbled Hills. Alors que nous continuons notre route, aspirant au passage une quantité impressionnante de poussières, nous arrivons aux abords du périmètre de sécurité qui entoure la base militaire, un périmètre constitué d’une guérite, d’un grillage au-devant duquel, des panneaux d’avertissement en Anglais indiquent que « toute photographie est interdite » et que « l’usage de moyens létaux est permis »

Une autre manière de rejoindre cet emplacement, aux limites mêmes de la zone, se trouve aux abords de Rachel, une petite ville qui comprend l’auberge célèbre : « Little A’Le’Inn » qui permet de découvrir une dépanneuse tirant une soucoupe, une statue d’Alien ainsi qu’un bar Proposant à la vente nombre de goodies ainsi que l’Alien Burger, un plat signature de la région.

Une boîte aux lettres : « The Black Box » autrefois disponible a été retiré du bord de route par son propriétaire.

Nous quittons la zone pour rejoindre le ville de Toonopah, avant de faire un arrêt aux abords d’un lac magnifique autour duquel nous effectuons une petite balade.

Lake Mead National Recreation Area

Située dans le Sud-Est du Nevada et le Nord-Ouest de l’Arizona, à une quarantaine de kilomètres de Las Vegas, le Lake Mead National Recreation Area est une zone de loisirs nationale américaine dans laquelle le pass America The Beautiful est accepté.

Le parc comprend le lac Mead éponyme ainsi que le lac Mohave, des lacs artificiels sur la rivière, créés respectivement par le barrage Hoover et le barrage Davis, tout en englobant un paysage aride dans lequel nous nous rendons en arpentant une belle route qui le traverse.

Nous faisons ainsi un premier arrêt au site de Heart Arch, qui présente les caractéristiques de roches aux manifestations représentatives étonnantes. Un peu plus loin, la Slim Creek Oasis nous permet de bénéficier d’un peu d’ombres aux abords d’arbres séculaires dont les cimes pointent vers le ciel. L’oasis permet également de bénéficier d’une vue splendide sur l’Overton Arm, un des bras du lac Mead.

Le lac Mead propose des loisirs nautiques, notamment la navigation de plaisance, la natation et la pêche. Le parc dans son ensemble est apprécié pour ses sentiers de randonnée et ses magnifiques points de vue.

Il existe actuellement neuf zones de nature sauvage officiellement désignées dans le cadre du Système national de préservation, situées dans la zone de loisirs nationale de Lake Mead : Désert de Black Canyon ; Désert de Bridge Canyon ; Eldorado Wilderness ; Ireteba Peaks Wilderness ; Nature sauvage de Jimbilnan ; Zone sauvage des Montagnes boueuses ; Nellis Wash Désert ; Nature sauvage de la vallée de Pinto et Spirit Mountain Wilderness.

Le parc compte au sein de ces zones, près de 900 espèces de plantes, 500 espèces animales et 24 espèces rares et menacées. Il englobe également 1 347 sites archéologiques recensés, 23 structures historiques, 2 Biens culturels traditionnels et 8 propriétés inscrites au registre national.

Carson city

Capitale de l’état, située à la frontière californienne, à environ 15 kilomètres des rives orientales du lac Tahoe, Carson city est peuplée de 58 639 habitants.

Peu connue, les visiteurs lui préférant Las Vegas qu’ils considèrent dans leur grande majorité comme étant la capitale de l’état, Carson City est une belle ville à taille humaine où la quiétude est le mot d’ordre, à la différence de la frénétique Las Vegas.

Située au pied de la Sierra Nevada et bordée par la rivière Carson, la ville possède un cœur historique pittoresque dans lequel règne une ambiance décontractée et chaleureuse, les habitants étant connus pour leur hospitalité légendaire.

La ville est intégrée dans une sorte de développement durable dans lequel la nature possède une place prédominante.  Elle sert ainsi de point de chute aux visiteurs désireux d’explorer les environs, dont la célèbre plage du Lac Tahoe : la Secret Harbor.

D’autres plages incontournables se trouvent à proximité directe de la ville : plage de la cheminée ; plage des Baleines ; port de mouffette et  plages du parc d’État de Washoe Lake.

En elle-même, la ville dans laquelle le vélo est une véritable philosophie comporte outre un magnifique capitole, de nombreux musées :  le musée du chemin de fer de l’État du Nevada présentant la locomotive Inyo et la gare ferroviaire de Wabuska déplacée, la Stewart Indian School, le musée de la maison Foreman-Roberts , la maison de George Washington Gale Ferris Junior, inventeur de la grande roue, le Yesterday’s Flyers, un musée de l’aviation et  le Musée de l’État du Nevada, une  ancienne succursale de la Monnaie des États-Unis présentant des expositions sur la roche, l’exploitation minière et la préhistoire, ainsi qu’un village du Far West recréé.

Un autre incontournable s’observe de la ville en direction de la colline C Hill, sur laquelle a été placé le : « C » de Carson City accolé à grand drapeau américain.

Le : «  Blue Line Trail » quant à lui est une randonnée qui traverse la ville et permet aux visiteurs de découvrir près de de 60 lieux historiques. Non loin de la ville,  Carson Hot Springs est un site de thermalisme depuis 1849 qui possède une eau minérale jaillissant toute l’année à une température constante de 49,4 °C.

Valley of Fire

A 75 kilomètres au Sud-Est de Las Vegas, la vallée de feu ou : « Valley of Fire », frontalière du parc  Lake Mead National Recreation Area est un parc d’état dans lequel le pass : « America The Beautiful » n’est pas accepté. Il est donc nécessaire de payer 15 dollars de droit d’entrée par véhicule.

Les visiteurs peuvent le rejoindre au travers de deux entrées : l’entrée Ouest et l’entrée Est atteinte par Moapa Valley ou par la route qui longe le parc  Lake Mead National Recreation Area.

Le parc peut ainsi être divisée en 3 parties : l’entrée Est, la Scénic drive et la Loop road.

En entrant ainsi par son côté Est, nous découvrons un parking sur lequel une box se trouve. A ses côtés se trouve un panneau indiquant qu’une caméra surveille les visiteurs devant mettre le montant de l’entrée en liquide dans une enveloppe devant être glissée dans la box.

Nous découvrons un peu les premières roches du parc et partageons un beau décor avec des Asiatiques qui se font prendre en photos sous toutes les coutures.

Nous entrons dans le parc et rejoignons notre premier point de vue qui permet de découvrir l’Elephant Rock, qui comme son nom l’indique est une représentation animale de grande taille formée par l’érosion.

Un peu plus loin, les Seven Sisters nous attendent. Il s’agit de plusieurs gros rochers qui comprennent également des aires de pique-nique équipées d’abris et de barbecues.

Nous entrons ensuite dans la Scenic Drive qui nous permet de nous rendre dans les hauteurs du parc. Après un arrêt au Mouse’s Tank, une sorte de cuvette naturelle, nous rejoignons le site de Raimbow Vista qui nous offre une superbe vue sur la Vallée au travers de ses formations multicolores.

Un peu plus loin, le Fire Canyon Arch nous permet de découvrir un beau petit canyon tandis que le Silica Dome est un autre point de vue sur les formations colorées du parc.

Trois trails permettent de se rapprocher d’autres manifestations colorées exceptionnelles : le Crazy Hill Trail longue de 1,1 kilomètres, le Fire Wave s’étendant sur 2,6 kilomètres et le Seven Wonders Loop d’une distance de 4 kilomètres.

Ces trails permettent de découvrir des formations naturelles colorées, dont les teintes semblent irréelles. Néanmoins, ces trails sont interdits entre le 01 juin et le 30 septembre du fait des fortes chaleurs ayant conduit à des décès de randonneurs dans le parc.

Pour terminer cette partie du parc, nous rejoignons les White Domes qui se trouvent au bout de la Scenic Drive et qui possèdent la particularité de représenter plusieurs formations intéressantes.

En retournant sur la route principale, nous empruntons la Loop Road et faisons un arrêt à l’Atlatl Rock, un rocher immense comprenant une échelle qui permet de grimper pour voir des pétroglyphes vieux de 3000 ans.

L’Atlatl Rock se trouve dans un secteur qui regroupe trois autres merveilles géologiques : l’Arch Rock, le piano Rock et la Windstone Arch, cette dernière se trouvant à l’intérieur d’une caverne située à 50 mètres du bord de la route.

Goldfield

Située non loin de la vallée de la mort, dans l’Est de l’état, Goldfield, peuplée de 225 habitants est née lors de la ruée vers l’or en 1903.

Lorsque nous arrivons dans la ville, nous constatons qu’elle est découpée en une partie moderne, le long de la route et une partie plus traditionnelle, plus authentique dans laquelle nous nous rendons.

Nous rejoignons ainsi les abords de la Florence Mining Company où nous découvrons un ensemble de bâtiments historiques fort intéressants. Avec un magnifique saloon dans lequel il est possible de boire un verre.

Face au saloon, un enchevêtrement disparate de pièces ferroviaires autour d’un vieux hangar accolé à une maison au-devant de laquelle trône une vieille chaise à balance.

Un peu plus loin, émerge la Goldfield Old School House, dont il ne reste que la structure aux abords de l’hôtel de ville ; à ses côtés, le palais de justice qui se trouve dans un magnifique bâtiment en pierres apparentes.

Nous sommes accostés par une vieille dame typée, qui nous invite à découvrir son petit commerce de pierres rares trouvées dans les environs.

Après un petit arrêt devant le bâtiment qui abrite la Goldfield Historical Society, nous nous rendons sur le site de : « The International Car Forest », en amont de la ville, qui regroupe plus de 40 véhicules : des voitures, des camions, des camionnettes dont les carcasses constituent tels des dolmens, une sorte de forêt anachronique.

Ce projet d’accès libre est l’œuvre de deux artistes : « Chad Sorg » et « Mark Rippie », qui ont soigneusement placé les véhicules en équilibre sur l’avant, l’arrière du capot ou bien empilés les uns sur les autres, comme un tas de jouets abandonnés. Chaque carcasse de voiture arborant des motifs et dessins originaux sans réelle explication donnée aux visiteurs.

Aujourd’hui, les deux artistes ont arrêté leur collaboration suite à une sérieuse dispute lors d’une fête.

Goldpoint

Dans l’Est de l’état, non loin de la Vallée de la mort, Goldpoint peuplé de 7 habitants est une ville minière considérée comme fantôme.

Trouvant ses origines dans les années 1880, lors de la ruée vers l’or, la ville appelée également : « Hornsilver » a vu sa constitution devenir effective en 1905 lorsque la Great Western Mine Company découvre une veine d’argent non loin de ce qui n’était qu’un camp de base.

La ville se développe ensuite lorsqu’en 1927, une veine d’or est découverte. Malheureusement, la seconde guerre mondiale et un accident dans une mine conduisent à sa désertification qui deviendra totale dans les années 1960.

Après avoir parcouru sur une route secondaire durant une vingtaine de kilomètres, nous entrons dans la ville et dépassons quelques ranchs disséminés à ses abords.

Nous garons notre véhicule à côté d’un camion de pompier d’époque et découvrons des bâtiments urbains, constitués essentiellement de bois et de tôles, autour d’une petite rue typique de sable et de petites pierres. A notre droite, un gibier de potence avec une corde bien visible.

La ville compte encore 50 bâtiments debout, dont la maison de l’ancien sénateur Harry Wiley et le bureau de poste qui sert aujourd’hui de musée et qui est ouvert la plupart des week-ends et lors des grandes fêtes.

En nous rendant à l’intérieur d’une des maisons désertes, nous tombons sur un bric-à-brac donnant à l’ensemble, un côté archaïque délicieux. Nous arpentons une petite ruelle, qui comprend un mélange parfait entre des panneaux publicitaires discrets et des véhicules rouillés, semblant avoir été abandonnés il y a plusieurs dizaines d’années.

Les sites naturels qui entourent la ville comprennent des cascades, des points d’eau fréquentés par des chevaux sauvages, des burros, des pétroglyphes indiens, des fossiles et des bois pétrifiés.

Barrage Hoover

Accueillant plus d’un million de touristes par an, le barrage Hoover situé à 40 kilomètres au Sud-Est de Las Vegas, appelé également : « Hoover Dam » est un barrage poids-voûte sur le fleuve Colorado aux États-Unis, près de Boulder City, à la frontière avec l’Arizona.

Inauguré le 30 septembre 1935 par le président Franklin Delano Roosevelt, sa construction fut réalisée entre 1931 et 1936, durant la Grande Dépression et coûta la vie à 112 ouvriers.

Ouvrage majeur de l’état du Nevada, sa construction a nécessité près de 7 millions de tonnes de béton et eut pour conséquences la création du lac Mead et le développement de Boulder City qui servit à la base pour héberger les ouvriers ayant participé au chantier.

En arrivant sur place, les visiteurs peuvent découvrir l’extérieur du site et bénéficier de vues panoramiques intéressantes sur la rivière et le déversoir. Plusieurs statues émanant du sculpteur Hansen sont dispersées le long du barrage et peuvent être découvertes par les visiteurs.

En se retrouvant en plein cœur de la route qui longe l’ouvrage, les visiteurs peuvent réellement prendre conscience de son gigantisme.

La place du Dévouement de Hansen, sur le contrefort du Nevada, contient deux sculptures d’une figure ailée flanquée d’un drapeau. Sur la terrasse à la base du monument, se trouve une carte astronomique qui représente le ciel de l’hémisphère nord tel qu’il était le jour du discours inaugural du président Roosevelt.

L’intérieur de l’ouvrage est néanmoins interdit d’accès pour raison de sécurité.

Cathedral Gorge SP

Situé à 300 kilomètres au Nord de Las Vegas et proche de  Panaca, le site de Cathedral Gorge est un parc englobant une gorge longue de 1,5 kilomètres qui fut la conséquence de l’assèchement d’un vieux lac.

Le parc comporte deux entrées : l’entrée Sud qui constitue l’entrée principale et compte un Visitor center ouvert de 9 h à 16 h 30 ainsi qu’une entrée Nord qui mène à un petit parking.

L’accès au site est payant et coûte 10 dollars par véhicule. Il est possible d’effectuer le paiement soit dans une borne prévue à cet effet, soit au Visitor center. Le pass : « America The Beautiful » n’est pas accepté.

En entrant dans le parc, le visiteur peut ainsi découvrir des magnifiques colonnes et falaises dont la couleur ocre resplendit, tirant sur l’orange et le jaune.

Plusieurs sentiers permettent d’y effectuer le tour : la Nature Loop (0,8 kilomètres nécessitant 30 minutes pour effectuer une boucle), la Caves Trail (2 kilomètres nécessitant 30 minutes pour un aller et retour), la Juniper Draw Loop (4,8 kilomètres nécessitant 60 minutes pour effectuer une boucle), la Miller Point trail (3,2 kilomètres nécessitant 60 minutes pour effectuer un aller et retour) et l’Eagle Point Trail (1,3 kilomètres nécessitant 30 minutes pour effectuer un aller et retour)

Si le Eagle Point Trail permet de rejoindre le plus beau point de vue du parc, qui permet de découvrir le canyon dans son ensemble, au travers de ses monticules et de ses pics acérés pointant vers le ciel, les autres trails permettent de s’approcher au plus près des manifestations géologiques uniques du territoire.

Goodsprings

A 30 kilomètres au Sud de Las Vegas, la petite ville de Goodsprings peuplée de 200 habitants, une ancienne cité minière qui fonctionne un peu comme une ville fantôme et permet aux visiteurs de se plonger dans le Far West d’antan. Son accès est libre et gratuit.

Connue sous le nom de Good’s Spring, la ville trouve ses origines au XIXe siècle, lorsque son fondateur : « Joseph Good » s’est installé au sein de ce territoire aride afin de bénéficier des bienfaits de sa source d’eau douce.

Au début du XXe siècle, la ville voit le nombre de ses habitants exploser, dépassant même la ville de Las Vegas voisine, lorsque des métaux précieux sont découverts dans les mines avoisinantes : « cuivre, or, zinc, plomb et uranium »

Mais, comme nombre de ville minière du Far West, la bourgade se vide de ses habitants durant le XXe siècle.

Ainsi, le visiteur en entrant dans Goodsprings est immédiatement plongé dans le passé. Son avenue principale le long de laquelle sont placées des maisons dont le bois et la pierre en sont les matériaux principaux, rappelle les longues avenues des Westerns américains. Avec en point d’orgue, le Pioneer saloon dans lequel il est possible de prendre un rafraîchissement.

A ses côtés, le General store et le Fayle hotel attirent également les regards. Tout comme l’école primaire et le Campbell Stone Cabin, plus ancien bâtiment de la ville.

A l’extérieur, à 8 kilomètres de son centre, les Seven Magic Mountains représentent un incontournable à ne pas louper. Le site d’accès libre est l’œuvre de l’artiste Ugo Rondinone, un artiste suisse qui a empilé les unes sur les autres, des gros rochers qu’il a peints en de multiples couleurs.

Les sept colonnes détonnent dans le paysage aride ambiant. En fonction de la position du visiteur, les œuvres paraissent alignées, regroupées ou disposées aléatoirement, un jeu visuel fort intéressant.

Lake Tahoe

Situé dans le Nord-Ouest de l’état, à 15 kilomètres de Carson city, la capitale et partageant un peu de sa superficie avec la Californie, le lac Tahoe se trouve à 1 897 mètres d’altitude. Considéré comme le plus grand lac d’eau douce d’Amérique du Nord, il a une superficie de 502 kilomètres carrés et mesure 19 kilomètres de large et 35 kilomètres de long.

Deuxième lac le plus profond des États-Unis, il a un périmètre de 116 kilomètres. Sa particularité de posséder une eau assez claire permet d’y voir jusqu’à 20 mètres de profondeur.

La principale agglomération située sur les rives sud du lac est la ville de South Lake Tahoe. Partagée entre les deux états, elle possède de nombreuses infrastructures, ce qui en fait un point de chute idéal pour visiter la région. Si du côté californien, la ville possède une architecture agréable, constituée essentiellement de bâtiments en bois et en pierres, du côté du Nevada, son environnement urbain est essentiellement moderne, les édifices regroupant d’immenses buildings intégrant des casinos et des hôtels.

Le lac englobe la Heavenly Mountain Resort, la plus grande station de ski de la région qui peut être rejointe par la route ou par la télécabine Heavenly Gondola.

De nombreuses randonnées permettent de profiter de la beauté du lac, entouré par une végétation dense constituée essentiellement de conifères : Lake of the sky Trail (600 mètres pour un aller et retour), Vikingsholm Trail (3,2 kilomètres pour un aller et retour), Lake Trail (3,2 kilomètres pour un aller et retour)

La zone de Taylor Creek comprend un Visitor Center ouvert seulement en été. Le lac comporte deux plages intéressantes prises d’assauts par les voyageurs souhaitant s’y baigner : Baldwin Beach et Pope Beach.

Le Sugar Pine Point State Park dont l’entrée est payante (le pass America The Beautiful n’est pas accepté) est un parc qui dispose de sublimes plages et le musée Ehrman Mansion, une résidence d’été datant du XXe siècle. Le site comporte également les célèbres rails d’un ancien système de mise à l’eau des bateaux qui se jettent dans le lac.

Un autre parc payant : le Sand Harbor State Park (le pass America The Beautiful n’est pas accepté) est tout autant un incontournable. Situé au Nord-Est du lac, il est souvent accaparé par les touristes amateurs de belles photographies. Il possède également de belles plages de sable.

Au Sud de Sand Harbor, le Secret Harbor en accès libre dévoile de magnifiques criques désertes ainsi que le Bonsai Rock, un rocher sur lequel poussent de petits arbres, d’où son nom.

Parmi les points de vue, citons l’Emerald Bay State Park qui en possède deux : l’Emerald Bay et l’Inspiration Point qui donnent une vue d’ensemble sur le lac en contrebas. N’oublions pas le Lake Tahoe Scenic Overlook.

Ryanhenge

A une heure au Nord de Las Vegas et à 30 minutes au Sud d’Alamo, le long de la Great Basin Highway, le site de RyanHenge d’accès libre et gratuit représente à la manière de Stonenhenge en Angleterre, un calendrier solaire grandeur nature, conçu par Ryan Williams, PDG de Western Elite Landfill en 2017.

Constitué de 57 colonnes de largeurs différentes, le site englobe sur le sol une représentation de la terre au travers d’une carte au centre de laquelle se trouve un grand poteau percé d’un trou duquel émerge à midi, les rayons du soleil qui se projettent sur la carte.

Les continents représentés sont parsemés également de symboles et de phrases étranges. Mais, ce qui nous surprend surtout, c’est la présence de deux représentations d’extra-terrestres disposés sur le site. Un se trouvant derrière une colonne, alors que l’autre de couleur verte nous regarde en hauteur.

Le site qui se situe aux côtés d’une sorte de cirque sédentarisé, comprend également un échiquier et un labyrinthe. Quelques wagons d’époque sont également exposés.

Rhyolite

Fondée en 1904 dans le cadre de la ruée vers l’or, Rhyolite est une ville fantôme qui se situe aux abords de la vallée de la mort, dans l’Ouest de l’état.

La ville a connu son apogée en 1907, comptant 8000 habitants et possédant même l’ambition de devenir une grande métropole américaine. Malheureusement, à partir de 1908, ses habitants la désertent pour des raisons économiques avant de voir tous ses commerces fermer les uns après les autres.

La ville est déclarée fantôme en 1919 et ses édifices construits en béton, à la différence de nombreuses villes de la ruée vers l’or, sont laissés à l’abandon.

Lorsque nous entrons dans la ville, sous un soleil de plomb, nous faisons un premier arrêt dans une sorte de musée à ciel ouvert dans lequel, nous découvrons de nombreuses statues blanches dont les expressions semblent horrifiques. Disséminées sur un terrain, elles procurent à la fois un effet de surprise et de crainte. Surtout en ce qui concerne l’œuvre qui en regroupe une bonne dizaine accolée.

Un peu plus loin, après avoir découvert une maison dont les murs ont été constitués avec des bouteilles en verre, nous parcourons une longue route qui ressemble à une avenue, parsemée ici et là, de nombreux restes de maisons. Il faut dire que la ville comportait des infrastructures de qualité : hôtels, restaurants, magasins, saloons, banques, opéras, salles de spectacle, agences de presse, bureaux et école.

Le point d’orgue de la visite reste la banque Cook, conservée à la différence des autres édifices, admirablement. Nous entrons à l’intérieur de son site et pouvons admirer la finesse de ses détails.

 Alamo

Se trouvant à 140 kilomètres au Nord de Las Vegas, Alamo est une ville centrale pour la découverte du centre de l’état et de ses trois trésors : l’autoroute des extraterrestres, la Zone 51 et la réserve naturelle de la vallée de Pahranagat.

Si la ville en elle-même ne compte pas d’attraits particuliers, ressemblant à de nombreuses villes américaines de campagne, elle possède des commerces, des hébergements et des stations-services. Il est donc intéressant d’y effectuer un tour pour y humer la véritable atmosphère de l’Amérique profonde.

Peuplée de 785 habitants, cette ville possède également de manière excentrée, un café célèbre qui a développé son thème autour des Ovnis et des Aliens. D’ailleurs, lorsque nous arrivons à son abord, nous découvrons un grand panneau faisant la promotion de la zone 51 proche. Bien visible et s’étendant sur plusieurs mètres de longueur, un grand mur comportant une fresque monumentale sur le thème des extraterrestres nous accueille.

Nous entrons à l’intérieur du commerce et saluons les deux femmes qui y travaillent. Sur des étagères, des centaines de goodies à l’effigie de la zone 51. Le tout, disséminés au milieu de bœuf séché.

Dans un des coins, une machine de foire comportant une poupée s’inspirant de : «  Donald Trump », l’ancien président américain, mais qui présente un visage ayant fusionné avec un Alien. Il nous réclame un peu d’argent pour nous lire l’avenir. Après nous être trompés et avoir payé avec une pièce restée coincée dans l’engrenage, nous finissons par glisser un billet dans la fente et recevoir en échange un simple ticket sur lequel est inscrit un proverbe bidon.

Virginia City

Se trouvant dans l’Ouest de l’état, à 16 kilomètres au Nord-Est de la capitale, Virginia City est une ville fondée en 1850 lors de la découverte de Comstock Lode, un des plus grands gisements d’or et d’argent d’Amérique du Nord. En 1873, un autre gisement est découvert, intensifiant l’activité de la ville qui voit son nombre d’habitants atteindre 25 000.

Malheureusement, comme nombre de bourgades construites lors de la ruée vers l’or, elle commence à tomber en désuétude en 1969 avec la diminution de l’exploitation des gisements.

Avec la fin de l’exploitation minière, la ville perd ses habitants dont le nombre se stabilise autour des 800 aujourd’hui, la bourgade devenant touristique, avec près de 2 millions de visite par an.

Il faut dire que la ville ne manque pas d’attrait. La C Street, sa rue principale comporte entourant une route goudronnée, des dizaines de bâtiments qui abritent cafés, restaurants et commerces, dans des maisons essentiellement construites en bois.

Dans la partie Sud de la ville, construite en 1867, l’église First Presbyterian de style gothique est un des rares bâtiments ayant survécu au grand incendie de 1875. L’une des deux autres églises de la ville : la Sainte Mary’s in the Mountains est une église catholique datant de 1870 qui fut la première église de cette obédience à être édifiée dans l’état du Nevada. Elle est facilement reconnaissable au travers de sa structure en pierres comportant visuellement deux attraits : une base en briques rouges et un clocher tout de blanc vêtu. La troisième église est la Saint Paul’s Episcopal construite en 1876.

La ville compte plusieurs musées. Le Comstock Firemen’s présente une grande variété d’équipements des pompiers de l’époque. Le The Way It Was Museum présente quant à lui, une importante collection d’objets liés au travail des mines. L’Historic Fourth Ward School Museum se situe dans un magnifique bâtiment en bois et présente des expositions sur l’histoire de la ville.

Parmi les autres bâtiments exceptionnels, citons la Mackay Mansion, le Piper’s Opera House et le Storey County Courthouse.

Un peu excentrées, deux mines peuvent être visitées : la Chollar Mine située au 615 F Street et la Ponderosa Mine au 106 C Street. Au 435 F Street, une usine de traitement et d’extractions de minerais d’or et d’argent encore opérationnelle aujourd’hui peut également être visitée.

Red Rock Canyon

A 30 kilomètres à l’Ouest de Las Vegas, le parc de Red Rock Canyon accueille les visiteurs au sein d’un territoire étendue qui présente des merveilles géologiques uniques.

L’entrée du parc qui comporte un Visitor Center est payante et coûte 20 dollars par véhicule. Le pass : « America the Beautiful » est accepté.

Il est nécessaire pour les visiteurs d’effectuer une réservation en ligne sur le site Recreation. L’ouverture des inscriptions se fait au plus 30 jours avant la visite. Lors de l’entrée dans le parc, il convient de présenter sa réservation ainsi que son pass (ou payer directement l’entrée au guichet)

Parmi les sites d’intérêt, au cœur d’une terre aride, les Calico I et II sont des points de vue permettant d’admirer à hauteur d’homme, les roches écarlates présentant différentes couleurs et s’élevant de plusieurs mètres de hauteur.

Un autre site incontournable : le Sandstone Quarry permet de découvrir le contraste saisissant existant entre les roches.

Du High Point Overlook, il est possible d’admirer les Red Rock ainsi que la vallée environnante. Tout comme le permet, un peu excentré, le Red Rock Overlook qui se trouve à l’extérieur du parc.

Parmi les randonnées, citons : la Willow Springs (1,6 kilomètres pour un aller et retour) ; la Calico Tanks (4 kilomètres pour un aller et retour) et la Moenkopi Loop (3,2 kilomètres pour une boucle)

Rachel

Peuplée de 48 habitants, Rachel se trouve dans la vallée Tikaboo, au cœur du territoire du Grand bassin.

La ville se trouve le long de l’extraterrestrial Highway, sur laquelle nous circulons en voyant défiler devant nos yeux, un paysage aride et monotone, la ville étant la seule bourgade sur la route 375.

Appréciée des ufologues car étant proche de la Zone 51 voisine, la ville comporte la représentation d’un logo géant conçu par la société de restauration KFC, au travers d’un puzzle comprenant 6000 briques rouges, 14 000 blanches, 12 000 jaunes, 5000 beiges et 28 000 noires.

La ville comporte également au milieu de ses ranches, tous disposés le long de la route sur un unique côté, l’auberge :  « Little A’Le’Inn », un motel restaurant, qui dès l’entrée pose les jalons de son identification.

Juste aux côtés du panneau indiquant le nom de l’auberge, un peu effacé par les affres du temps qui passe, une dépanneuse qui suspend un OVNI nous surprend. Sur l’engin, des autocollants de divers pays de la planète sont placés.

En nous approchant de l’entrée de l’auberge ou du moins de son petit bar ouvert au public, un autre Alien nous accueille avec un sourire semblant figé. L’Alien se trouve à proximité d’une plaque commémorative.

Dans le café, de nombreux souvenirs sont proposés à la vente. Alors qu’un homme barbe hirsute encaisse les clients, une jeune femme se trouve derrière son comptoir sous un toit constitué de centaines de billets de 1 dollars.

Dans un des coins de la pièce, une affiche mentionnant les dangers encourus par les visiteurs se rendant dans la base Nellis Air Force Range, la base interdite de la Zone 51 voisine ainsi que des photos accrochées sur le mur.

Las Vegas

Située dans le Sud de l’état, au milieu du désert des Mojaves, le plus sec des quatre déserts nord-américains, dans le comté de Clark, Las Vegas, peuplée de 650 000 habitants, en est sa plus grande ville.

Fondée en 1855 par les Mormons qui en font une bourgade agricole, la ville après avoir bénéficié des lois libérales en matière de jeux de l’état, devient célèbre dans le monde entier et obtient, sa légende de capitale de la luxure et de la dépravation.

Surnommée Sin City : « la ville du péché » à cause des jeux d’argent, des spectacles pour adulte et de la prostitution légale dans les comtés voisins, elle prend un virage un peu plus familial dans les années 2000 en tentant de devenir : « The Entertainment Capital of the World », la capitale mondiale du divertissement.

La ville se trouve dans la : « Las Vegas Valley », au centre d’une cuvette aride entourée par de nombreuses montagnes. Les paysages qui se trouvent autour sont désertiques et caractéristiques de la région géologique du Grand Bassin.

La ville peut être considérée comme étant découpée en deux parties. La première d’entre elles est sans conteste le strip, une longue avenue bordée d’hôtels de luxe et de boutiques, qui s’étend sur près de 6,5 kilomètres.

La deuxième partie de la ville concerne le Downtown qui englobe à la fois Fremont, une sorte de prolongement couvert du strip ainsi que son centre-ville, qui lui ne possède pas d’attraits majeurs.

Nous avons la chance de pouvoir découvrir Las Vegas, de deux manières différentes. Son visage la journée est ainsi bien différent de la nuit, lorsque parée de ses plus beaux habits, la ville scintille de mille feux.

Par contre, lorsque nous arrivons en pleine nuit, nous découvrons un de ses visages que nous ne soupçonnions pas. Alors que tous les commerces ont fermé, que tous les spectacles sont terminés, nous découvrons une population marginale, pauvre et démunie arpenter les différents boulevards, certains dormant à même le sol.

Nous n’imaginions pas ce taux de désespoir dans une des villes les plus riches du monde, mais cette vision de Las Vegas corrobore parfaitement la séparation de l’Amérique entre sa population riche et ses habitants paupérisés.

Voici une présentation des casinos les plus connus du strip que nous prenons bien soin de découvrir au travers de leurs illuminations, qui elles ne cessent jamais jusqu’au lever du jour :

The STRAT Hotel, Casino & Skypod est situé au 2000 Las Vegas Blvd. South. Il a été inauguré le 30 avril 1996 et comporte 2444 chambres. Son attraction principale est la Stratosphere Tower qui culmine à 365 mètres. Au sommet se trouve un petit parcours de montagnes russes ainsi que le Big Shot.

Sahara est situé au 2535 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1952 et comporte 1 720 chambres. Il s’inspire du désert éponyme. L’attraction principale est le Speed, des montagnes russes dont le circuit longe le Strip. Il comporte plusieurs restaurants et une chapelle de mariage.

Circus-Circus est situé au 2880 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1968 et posséde 3 774 chambres. Il propose un parc d’attraction couvert contenant les plus grandes montagnes russes couvertes du monde

Wynn Las Vegas est situé au 3131 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 2005 et compte 2 716 chambres. Il possède un très grand casino, un lac, 18 restaurants, une boîte de nuit, un concessionnaire Ferrari et Maserati, 26 boutiques, une galerie d’art, deux chapelles, un très grand complexe de piscines, un parcours de golf de 18 trous. Il propose un spectacle semi-couvert appelé : « le rêve »

Treasure Island est situé au 3300 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1993 et comporte 2 900 chambres. L’hôtel propose un show reconstituant l’attaque d’un bateau par les pirates ; il est relié au Mirage par un monorail.

The Venetian est situé au 3355 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1999 et compte 7000 chambres.  Il a pour thème la ville de Venise. Outre un décor inspiré de l’Italie, il comprend également un musée de motos mais aussi et surtout le Guggenheim Museum of Las Vegas qui accueille de très grandes toiles.

The Mirage est situé au  3400 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1989 et comprend 3049 chambres.

Il comprend un aquarium de 90 000 litres environ et quelque 1 000 palmiers de 20 mètres de haut. Il propose tous les soirs un spectacle de son et lumière, apprécié des visiteurs.

Casino Royale est situé au 3411 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1979 et comprend 152 chambres.

Harrah’s Las Vegasest situé au 3475 Las Vegas Blvd. South. Il a été inauguré en 1992 et comprend       2616    chambres.

The Linq est situé au 3535 Las Vegas Blvd. South. Il a été inauguré en 1980 et comprend 2700 chambres. Il possède une grand roue, nommée : « The High Roller at The Linq

Flamingo Las Vegas est situé 3555 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1946 et comprend         3 642   chambres.

Caesars Palace est situé au 3570 Las Vegas Blvd. South      ; il a été inauguré en 1966 et comprend 3 370         chambres.

Gansevoort Las Vegas est situé au 3595 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1979 et comprend            200      chambres.

Bellagio Las Vegas est situé au 3600 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1998 et comprend 3 933 chambres.

Il possède une grande galerie de boutiques de luxe. Chaque soir, il propose sur son lac, toutes les 20 minutes, un spectacle de jets d’eau de plus de 75 mètres de hauteur.

Bally’s Las Vegas est situé au 3645 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1973 et comprend         2 832 chambres. Il est relié au Paris Las Vegas par une galerie commerçante et au MGM Grand par un monorail.

Paris Las Vegas est situé au 3655 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1999 et comprend           2 916   chambres. Il est relié au Bally’s par une galerie commerçanteet comprend une réplique de la tour Eiffel haute de 165 mètres.

Planet Hollywood est situé au 3667 Las Vegas Blvd. South il a été inauguré en 1963 et comprend 2 567           chambres.

Boardwalk / Cosmopolitan Resort & Casino est situé au 3750 Las Vegas Blvd. South il a été inauguré en 2010 dans sa nouvelle version et comprend       3 041 chambres.

Park MGM est situé au 3770 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1996 et comprend 3 014 chambres.

MGM Grand Las Vegas est situé au 3799 Las Vegas Blvd. South    ; il a été inauguré en 1993 et comprend 5 034 chambres. Il compte plusieurs grandes piscines extérieures ainsi qu’une petite rivière. Il possède également des terrains de tennis, des salles de sport et de remise en forme, des salles de réunions ; il est connu surtout pour détenir une grande salle de réception pour les événements sportifs et grands spectacles, de plus de 15 000 places.

New York – New York est situé au 3790 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 1997 et comprend  2 119   chambres. Il présente une réplique de douze bâtiments de New York, dont notamment l’Empire State Building sur 47 étages et environ 160 mètres de haut. Un grand circuit de montagnes russes fait le tour de l’hôtel.

Tropicana est situé au 3801 Las Vegas Blvd. South ; il a été inauguré en 1957 et comprend 1 800          chambres.

Excalibur est situé au 3850 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 1990 et comprend 5034 chambres. Il développe le thème du médiéval au travers de ses infrastructures et de son ambiance générale.

Luxor est situé au 3900 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 1993 et compte         4 476 chambres réparties sur trente étages dans la pyramide et sur 22 étages dans les deux tours extérieures qui ont été ajoutées quelques années après son ouverture. Il est relié au Mandalay Bay sur sa  gauche et à l’Excalibur sur sa droite par un métro aérien. Développant son thème sur l’Egypte, il possède une réplique du Nil sur lequel il est possible de naviguer.

Mandalay Bay est situé au 3950 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 1999 et compte 4 766 chambres. Un métro aérien relie l’hôtel au Luxor et à l’Excalibur. Il est également doté d’une énorme piscine avec une rivière avec courant.

Delano Las Vegas est situé au 3950 Las Vegas Blvd South  ; il a été inauguré en 2004 et comprend 1 122 chambres.

Trump est situé au 3128 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 2008 et comprend   1 122 chambres.

Four Seasons est situé au 3960 Las Vegas Blvd South ; il a été inauguré en 1999 et comprend 424 434 chambres Le Four Seasons ne comprend pas de casino.

Sur le Strip, mis à part les hôtels, se trouve au 5200 Las Vegas Boulevard, le : « Welcome to Fabulous Las Vegas Sign », un immense panneau haut de 7,36 mètres devant lequel, nombreux sont les touristes qui se font photographier. Nous ne dérogeons pas à la règle et après une heure d’attente, nous pouvons enfin bénéficier de ce cliché racoleur essentiel.

En arpentant le strip, nous rentrons dans différents hôtels afin de vivre au cœur d’univers exceptionnels. Nous pouvons également découvrir ce qui fait l’essence même de Las Vegas : les casinos.

La structure même d’un hôtel à Las Vegas correspond à une règle bien précise. Tout n’est présent que pour donner envie aux joueurs de s’asseoir à une table ou devant une machine à sous.

C’est pourquoi, il n’est pas rare de trouver sur certains sites, des réservations d’hôtels de grand luxe pour quelques dizaines d’euros, l’hôtel espérant récupérer sa mise grâce au casino qu’il contient.

En ce qui nous concerne, nous avons pu réserver deux nuits à l’hôtel Excalibur pour la somme de 20 euros la nuit pour quatre personnes. Nous avons ainsi eu la chance de tomber sur un site spécialisé sur lequel se trouvent des prix hautement compétitifs : https://www.vegas.com/

Sur le strip, nous découvrons également un édifice unique, construit récemment et inauguré en 2018 avant d’entrer en fonctionnement en 2023 : la Sphère, qui appartient au groupe possédant l’hôtel : « The Venitian » et nous permet de voir devant nous, le génie de la capacité humaine à se projeter dans le futur.

Disposant de 54 000 mètres carrés d’écrans LED, la sphère recouvre un auditorium de près de 18 600 places. Elle mesure 112 mètres de hauteur pour 157 mètres de large.  Son intérieur est constitué d’un équipement LED de 16 K s’étendant sur une surface de 15 000 mètres carrés.

En pleine nuit, alors que nous lui faisons face, nous sommes subjugués par la finesse des détails projetés. La lune y est représentée et alors que nous l’admirons, le véritable astre qui se trouve juste au-dessus de nos têtes peine à faire le poids.

Alors que nous arpentons le strip, au milieu de milliers de touristes qui déambulent sans trop savoir où ils se rendent, nous assistons au spectacle offert par l’hôtel : « The Mirage » De manière flamboyante, un volcan entre en éruption et grâce à un subtil jeu de lumière, nous ressentons pleinement la puissance de la nature qui y est représentée. Le spectacle est diffusé toutes les trente minutes jusqu’à minuit.

Nous faisons de même avec l’hôtel : « The Bellagio », qui nous permet de vivre un conte de fée au milieu de jets d’eau pouvant atteindre 75 mètres de hauteur. Le spectacle également diffusé jusqu’à minuit est renouvelé toutes les 20 minutes.

Deux autres spectacles valent le détour : le spectacle proposé par l’hôtel : « Treasur island » et celui proposé par l’hôtel : « The Wynn », ce dernier étant un peu plus difficile d’accès puisqu’il est nécessaire d’entrer dans l’hôtel pour le découvrir. Ce qui donne également la possibilité d’en prendre plein les yeux, tant le luxe tapageur y est omniprésent.

 

Nous effectuons un petit détour pour rejoindre la stratosphère, une immense tour de 365 mètres de hauteur qui permet à son sommet de vivre plusieurs expériences libératrices d’adrénaline : le Big Shot qui permet d’être projeté en l’air, l’Insanity the Ride qui permet de tourner au-dessus du vide, l’Xscream, un wagon sur rail qui bascule dans le vide et le Skyjump, un saut à l’élastique.

Toujours sur le strip, sur 4 niveaux, le M&M’s World est une boutique dédiée aux friandises connues dans le monde entier. A ses côtés, le Coca-Cola store dédié à la boisson gazeuse permet de déguster les différents types de Coca vendus dans le monde.

Pour que la découverte de la ville soit complète, nous allons en plein jour aux abords de Fremont pour nous rendre dans le Pawn Shop Gold Silver, devenu célèbre pour l’émission télévisuelle qui lui est consacré. A l’intérieur, nous achetons quelques cartes : « Pokemon » à 5 dollars, afin d’avoir un petit souvenir de notre passage.

Nous terminons juste à côté par la visite de la chapelle Wedding, le plus connue de la ville pour les mariages qu’elle organise en présence d’un sosie d’Elvis Presley.

Conclusion

Connu essentiellement pour la ville de Las Vegas, l’état du Nevada a pourtant beaucoup à offrir. Territoire assez plat, aux paysages uniformes, il présente tout de même une nature intéressante, surtout dans sa partie Sud avec la Valley of Fire et le Red Canyon.


Frontalier de la Californie, de l’Utah et de l’Arizona, il correspond à un point de chute intéressant pour découvrir l’Ouest américain. Ses tarifs assez bon marché comparé à la Californie voisine en font un état fortement visité, mais surtout dans le pourtour de la capitale du jeu, sa ville le plus représentative.

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Chypre : les incontournables

Chypre : les incontournables

Situé dans le Sud de l’île de Chypre, la République éponyme de Chypre, est un pays de l’Union Européenne frontalier du Moyen-Orient ayant connu de nombreux conflits qui n’ont en rien altéré son potentiel touristique, constitué de paysages splendides, de villes historiquement riches et d’une identité qui, si elle trouve ses origines en Grèce voisine, n’en possède pas moins une unicité qui lui est propre.  Nous avons passé plusieurs jours au cœur de ce territoire et nous vous dévoilons au sein de cet article ses nombreux incontournables.

Chypre est une île particulière, puisqu’elle possède en son sein quatre entités dont la République de Chypre,  Akrotiri et Dhekalia, deux bases souveraines britanniques et la République Turque de Chypre du Nord, état composant 38 % du territoire, mais n’étant pas reconnu par la communauté internationale.

Ainsi, durant notre périple sur l’île de Chypre, nous avons souhaité découvrir tous les territoires présents. Cet article vous présente ainsi de manière complète les incontournables de la République de Chypre. Cet article vous permettra ainsi d’y préparer votre séjour en vous présentant les sites les plus emblématiques du pays, membre de l’Union Européenne dans lequel nous avons été en avion, grâce à la compagnie Ryanair, pour un coût aller et retour de 250 euros par personne.

L’histoire mouvementée de ce pays explique en partie sa situation et la partition de l’île. Après 3000 ans d’occupation par les Ottomans, l’île de Chypre est cédée au Royaume-Uni en échange d’un bail de 500 000 dollars par an et d’un soutien à l’Empire lors du conflit l’opposant aux Russes.

Pour se détacher du Royaume-Uni, les Chypriotes se rapprochent de la Grèce, mais à partir de 1955, les nationalistes chypriotes grecs se radicalisent contre les britanniques, qui en appellent à l’aide aux chypriotes turcs qui peuplaient le Nord de l’île depuis plusieurs siècles, transformant un conflit politique en guerre communautaire.

En 1959, sous l’égide de la Grande-Bretagne, de la Grèce et de la Turquie, Chypre obtient son indépendance, les trois pays maintenant sur place de nombreux soldats pour péreniser l’équilibre trouvé entre les entités présentes.

En 1963, alors que d’un point de vue politique, les deux territoires turcs et grecs étaient gérés pacifiquement, le président chypriote tente de réduire les droits des citoyens d’obédience turque. Les violences communautaires reprennent. La dictature mise en place en Grèce se propage sur l’île de Chypre et le président en exercice est démis de ses fonctions en 1974.

La partie Nord de l’île ayant peur pour la gestion de ses intérêts, fait appel à la Turquie qui envoie plusieurs milliers de soldats qui s’y établiront. En 1983, après plusieurs tentatives de négociations infructueuses, la République Turque de Chypre du Nord déclare son indépendance, contre l’avis de l’ONU qui ne la reconnaît pas, devenant un état de facto et non de droit.

Dés lors, la Turquie qui est le seul état à la reconnaître y maintient près de 30 000 hommes tout en y favorisant l’implantation de 120 000 colons, modifiant la structure même de la population qui regroupe aujourd’hui 400 000 habitants.

La République de Chypre continue son évolution en rejoignant l’Union Européenne en 2003 et c’est ce pays que nous vous présentons au sein de cet article.

Nous avons ainsi atterri à l’aéroport international de Paphos, dans l’Est de l’île. Nous avons passé un long moment sur le territoire dont l’ambiance nous a semblé diamétralement différente de celle rencontrée en République Turque de Chypre Nord, une ambiance générale présentant des similitudes avec la Grèce.

Nous avons bénéficié d’un accueil fort agréable des populations locales, toujours souriantes, toujours avides de rencontres. En ce qui concerne les prix, ils sont bien inférieurs à ceux pratiqués en France et nous ont permis de nous en sortir correctement à moindre coût.

Les routes principales sont globalement bonnes, mais par contre, nous avons subi de lourdes difficultés à circuler dans l’Ouest, vers la péninsule d’Akamas où les conditions de circulation sur des chemins en terre battue sont compliquées. Nous avons également connu une crevaison dans le centre du pays, essentiellement montagneux. Si les routes sont majoritairement asphaltées, de nombreux cailloux tombés des falaises traversées sont présents et représentent un véritable danger pour les pneumatiques.

Pour vous faire une idée plus précise du territoire, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit photographique qui vous présente de manière détaillée et complète, sous forme d’une photothèque chronologique, notre séjour en République de Chypre : https://hors-frontieres.fr/chypre-recit-de-voyage-le-grand-tour-de-lile/

Pour découvrir l’article sur les incontournables d’Akrotiri, l’une des deux bases militaires britanniques de Chypre présentes sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/akrotiri-sur-lile-de-chypre-les-incontournables/

Pour découvrir l’article sur les incontournables de Dhekelia, la deuxième base militaire britannique de Chypre présente sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/dhekelia-les-incontournables-de-ce-territoire-sur-lile-de-chypre/

Pour découvrir l’article sur les incontournables de la République Turque de Chypre du Nord, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/republique-turque-de-chypre-du-nord-les-incontournables/

The Edro III Shipwreck

Au Nord de Coral Bay, sur la côte Ouest de Chypre, le site : « The Edro III Shipwreck » permet de faire connaissance, dans un paysage magnifique constitué de hautes falaises, avec la carcasse d’un bateau, qui au travers de la rouille dont il s’habille, dégage un côté apocalyptique déroutant.

Ainsi, après avoir garé notre véhicule sur un semblant de parking, nous marchons quelques mètres pour parvenir jusqu’à l’EDRO III, ayant battu d’antan, pavillon sierra-léonais, qui s’est échoué au large de Pegeia, le 8 octobre 2011 dans une mer agitée, lors d’un voyage vers Rhodes, en provenance de Limassol.

Transportant du plâtre, le bateau a vu son équipage de neuf membres être secouru et transporté par avion vers Paphos, par un hélicoptère militaire britannique local.

Dès lors, toute tentative de remorquage de l’épave, ont  été abandonnées en raison de la difficulté du projet. Néanmoins, la municipalité de  Pegeia a fait appel à la société allemande CIMEXTA Vessel Salvage Company pour éliminer tous les diesel, hydrocarbures et polluants marins du navire et de rendre la coque étanche, l’abandonnant par la suite à la nature qui a très rapidement repris ses droits dessus.

Face à nous, un monstre de 80 mètres de longueur et pesant près de 2500 tonnes, aux abords de belles grottes marines. Le navire repose sur des rochers marins et reste aujourd’hui, une des attractions phares de la côte Ouest. Il est possible, quand bien même déconseillé, de grimper dessus en y lançant une phase d’abordage, risquée par la violence des vagues qui frappent sa coque.

Lara Beach

Au Nord du site d’Edro III, dans la péninsule d’Akamas, Lara Beach s’atteint après une route de très mauvaise qualité, constituée de terres et de cailloux.

Mais après l’effort, le réconfort de découvrir une des plus belles plages de Chypre, qui dévoile ses charmes au travers de son côté sauvage et des paysages l’entourant.

Après avoir stationné notre véhicule sur le bord du chemin, nous devons descendre un petit ponton de bois désagrégé pour rejoindre la plage. Tout autour de nous, des dizaines de petites pancartes marquant l’emplacement des lieux de ponte des tortues marines, un phénomène naturel auquel il est possible d’assister aléatoirement, surtout vers la tombée de la nuit.

Alors que quelques touristes se promènent sur la plage, nous la parcourons et sommes enivrés par la beauté des lieux.  Son étendue de sable clair longe une eau cristalline et peu profonde. Elle est entourée de magnifiques falaises, lui donnant un côté un peu biaisé de crique du bout du monde.

Son environnement est constitué de pins permettant lors des hautes températures, de se protéger d’un soleil ravageur. Sur le sol, quelques fleurs sauvages aux couleurs éclatantes renforcent son côté attractif.

La plage est surtout fréquentée par des familles locales ainsi que par des surfeurs qui en apprécient les vagues prononcées.

Son fond marin encore vierge est un appel à la plongée avec masque et son environnement permet d’y effectuer de belles randonnées, avec une attention toute particulière à avoir lors de l’escalade des falaises qui l’entourent.

A proximité se trouve un restaurant qui propose une cuisine locale et méditerranéenne.

Choirokoitia

Aux abords de Larnaca, le site de Choirokoitia englobe un ancien village du Néolithique construit sur les pentes d’une colline qui couvre une superficie d’environ 3 hectares.

Lorsque nous entrons sur le site après avoir payé les 4,50 euros de droit d’entrée, nous nous rendons immédiatement aux abords de la reconstitution de l’ancien village, qui nous permet de nous plonger en immersion dans la vie de ces familles du néolithique. Les maisons circulaires sont ainsi dispatchées de telle sorte à les rendre plus fonctionnelles.

Sur le site inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998, de nombreux écrits permettent d’en apprendre un peu plus sur cette population de l’époque ayant vécu à Chypre entre 7000 à 4000 avant Jésus-Christ. Les objets trouvés lors des fouilles sont exposés dans de nombreux musées européens.

Le site considéré comme un des sites néolithiques les mieux préservés de la partie orientale de la mer Méditerranée a été découvert en 1934 par Porphyrios Dikaios, directeur du département des antiquités de Chypre, qui y a mené six campagnes de fouilles entre 1934 et 1946 avant d’être remplacé par l’archéologue français et chercheur au CNRS Alain Le Brun en 1976.

Pour rejoindre le site des fouilles permettant de dévoiler la valeur historique du village, il est nécessaire de grimper en hauteur. A plusieurs endroits, des endroits creusés dévoilent les soubassements du village originel qui était entouré d’un mur de pierre de 2,5 mètres d’épaisseur et de 3 mètres de hauteur, dont l’entrée principale se trouvait en haut de la colline.

Les bâtiments présentant un diamètre extérieur compris entre 2,3 et 9,2 mètres, étaient construits en brique crue pour les murs et en pierre pour le soubassement, avec des toits plats. Chaque maison était composée de plusieurs bâtiments ronds, équipés de bassins, disposés autour d’une petite cour où se déroulaient les activités domestiques. L’intérieur des habitations était séparé en fonction de l’utilisation des pièces : travail, vie, stockage de nourriture. Les habitants de Choirokoitia cultivaient des céréales et élevaient des moutons, des chèvres et des porcs. Ils pouvaient également chasser et cueillir des fruits sauvages.

Mackenzie Beach

Mackenzie Beach s’étend sur 1 kilomètre de longueur et présente à proximité de la ville de Larnaca, un sable large de 40 mètres dont la teinte brune longe une eau de baignade calme et peu profonde.

Appréciée des locaux comme des touristes, la plage qui nécessite un stationnement payant de son véhicule sur les nombreux parkings qui l’entourent, est longée d’un front de mer fortement doté en cafés, bars, restaurants et discothèques.

La plage en elle-même alterne les parties publiques et privées, reconnaissables grâce à leur agencement de parasols et de transats. Tout du long, il est possible de trouver des toilettes et des douches. De juin à octobre, la plage est surveillée par des maîtres-nageurs équipés de matériel de premiers secours. Toute l’année, des concerts sont organisés sur la scène du front de mer ainsi que des expositions d’art sur son long.

De nombreuses activités peuvent être réservées : planche à voile et kitesurf ; balades en jet ski ; parachute ascensionnel ; plongée et snorkeling ; excursions en bateau et ski nautique.

La plage décorée de palmiers luxuriants possède en outre une particularité qui la rend unique. Du fait de sa localisation à proximité de l’aéroport international de Larnaca, il est possible, à la manière de la plage de Sint Marteen dans les Caraïbes, de voir atterrir les avions à très basse altitude ou de les voir décoller.

Kolossi castle

Non loin de Limassol, à la frontière avec le territoire d’Akrotiri, dans le Sud de l’île, le château de Kolossi a été construit en 1210 par l’armée franque, lorsque les terres éponymes furent données par le roi Hugues Ier aux chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Sa forme actuelle fut établie en 1454  par les Hospitaliers sous le commandement du commandant de Kolossi : «  Louis de Magnac »

En arrivant aux abords du château, le visiteur peut être surpris de sa structure rectangulaire constituée d’un seul donjon d’une superficie de 30 mètres sur 40.

D’une hauteur de 29 mètres, le château appelé également : « Commanderie hospitalière de Kolossi » se visite après avoir payé une somme de 2,50 euros. Il ne comprend pas de mobilier, mais de belles fresques ainsi que des canons rouillés à son étage supérieur. Sur certains murs se trouvent les armoiries taillées dans la pierre, des anciens propriétaires des lieux.

 Anogyra

Dans le centre de Chypre ou du moins dans son centre Sud, à une altitude de 170 mètres, Anogyra, peuplé de 301 habitants est un village traditionnel du pays, accessible à 45 kilomètres de Limassol, sur la route F607.

Si le village est célèbre pour ses confiseries : « Pastelli » fabriquées à partir de sirop de caroube de façon traditionnelle, il n’en demeure pas moins le formidable vecteur d’une mode de vie authentique dans lequel, immédiatement dès notre arrivée, nous sommes plongés dans une sorte de passé fantasmagorique, où la quiétude est le maître-mot d’un quotidien doux et délicieux.

A l’entrée du village, aux abords du cimetière, l’église d’Agia Magalomartyros Barbara, construite en 1909 accueille les visiteurs.

En continuant notre route, nous sommes arrêtés par une dame d’un certain âge qui nous sourit et tente de nous parler  dans un langage que nous ne comprenons pas, mais que nous nous efforçons d’écouter, tant elle dégage une gentillesse qui nous réchauffe le cœur.

Anogyra est un village magnifique, constitué de vieilles pierres admirablement conservées et entretenues. Il comporte nombre de sites intéressants, dont le musée Pastelli et le parc aux olives-Oleastro, une sorte de musée présentant différents appareillages utilisés par les travailleurs d’antan.

En arpentant de vieilles ruelles et en étant salués par les habitants que nous croisons, nous tombons nez-à-nez avec un vieil homme sirotant un café avec à ses côtés, plusieurs joueurs d’une sorte de jeu de société local.

Non loin, l’église Archangelos Michael se dresse devant nous. Construite à la fin du XVIIIe siècle, elle est constituée d’une structure rectangulaire à un seul clocher.

Le village compte également deux chapelles : la chapelle Agios Ioannis reconnaissable au travers de sa façade jaune et la chapelle Ayios Charalambos qui se situe dans le parc aux olives -Oleastro. Quelques centaines de mètres après la sortie du village d’Anogyra, sur le côté droit de la route, se trouvent les ruines du monastère de Timiou et Zoopoiou Stavros du XIVe siècle, construit dans une colonie proto-byzantine de la fin de l’époque romaine.  Si le monastère n’est plus utilisé, ses ruines sont ouvertes au public. Elles sont constituées de deux basiliques à trois nefs, ainsi que d’un ancien hameau.

Pour les amateurs de vin, il est possible de visiter le domaine Nicolaïdes, spécialisé dans la production d’un vin apprécié pour ses qualités gustatives.

Le pont de Tzelefos

A 440 mètres d’altitude, dans le centre de Chypre, au cœur de la zone forestière du village d’Agios Nikolaos, le pont de Tzelefos est l’un des nombreux ponts vénitiens de Chypre.

Après avoir garé notre véhicule sur un parking, nous rejoignons à pied en effectuant une petite descente, ce pont considéré comme le plus grand pont vénitien de l’île.

Nous sommes accueillis par un shooting photos d’un mariage, aux abords de la rivière Diarizos et découvrons le monument qui semble émerger au cœur d’une forêt dense et touffue. Le pont constitué d’une arche, est construit en pierre et mesure 30 mètres de long et 3,2 mètres de large. Sa hauteur de 6 mètres au-dessus de la rivière en contrebas permet aux promeneurs de la traverser sans se mouiller.  Sur son côté Sud, une petite croix qui se trouve sur une pierre est à peine visible.

Alors que nous l’enjambons d’un pas décidé, nous sommes bercés par la sérénité des lieux, uniquement brouillée par le bruit de l’eau qui s’écoule inlassablement. Nous nous asseyons sur une des pierres apparentes qui constituent le pont et regardons devant nous cette nature qui se dévoile avec parcimonie. Quelques poissons se laissent apercevoir et des oiseaux nous accompagnent de leur chant.

Le site est apprécié des familles locales qui aiment y pique-niquer.

Dans l’Antiquité, ce pont qui était connu sous le nom de : « pont de Vokaros » était très fréquenté. Il faisait partie des nombreux sentiers qui permettaient aux villages du secteur de rejoindre Paphos.

Église de l’archange Saint Michel

Située dans le village de Pedoulas, dans le centre du pays, l’église de l’archange Saint Michel dédiée comme son nom l’indique à l’archange Michel fut construite et décorée en 1474 par le peintre local Minas au frais du prêtre Vasilios Hamados. L’église est représentée par une structure à nef unique, coiffée d’un toit pentu, de style montagnard.

Figurant sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, l’église, d’une petite taille comporte un intérieur d’une richesse absolue. Ornée de fresques de style local post-byzantin disposées sur deux niveaux, l’église  est visitée chaque année par des milliers de touristes, subjugués par la beauté de ses représentations religieuses.

La zone supérieure englobe 11 compositions du cycle festif, tandis qu’au niveau inférieur il est possible de découvrir des représentations des Saints. La crucifixion et l’ascension sont représentés sur les frontons. L’iconostase en bois, est également peint avec des représentations byzantines.

La Gorge d’Avakas

Dans l’Ouest du pays, aux prémisses de la péninsule d’Akamas, à 16 kilomètres au Nord de la ville de Paphos, la gorge d’Avakas s’atteint après une route difficile sur terre battue.

Considérée comme une merveille naturelle du pays, elle est le circuit d’une magnifique randonnée qui est effectuée soit par des voyageurs indépendants, soit par des groupes chapeautés par des agences locales.

Ainsi, après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant sur lequel, un vendeur en restauration rapide stationne, nous franchissons une petite entrée et nous nous engouffrons sur un chemin assez plat entouré par une végétation riche et dense.

La randonnée, offre des vues naturelles magnifiques avec la découverte d’une riche flore. Des petites pancartes nous indiquent les différentes espèces végétales que nous croisons dont une plante endémique de l’île : « la Centauria Akamantis » en voie de disparition

La Gorge d’Avakas a été formée suite à la violence d’une rivière attaquant les rochers calcaires pendant des milliers d’années, générant un paysage unique dans lequel, une flore particulière a pu se développer à l’abri de l’extérieur.  Il est ainsi possible d’y trouver des pins, des genévriers, des chênes, de vieux figuiers, ainsi que nombre d’autres arbres et fleurs sauvages. Sa faune est riche de renards, lièvres, faucons, corbeaux, chouettes, papillons et différents reptiles.

A plusieurs reprises, nous devons arpenter quelques petits escaliers ou traverser avec précaution des passages aquatiques engendrés par la rivière qui se jette dans le canyon que nous découvrons avec ébahissement. Nous faisons attention de ne pas glisser sur les rochers mouillés que nous devons enjamber.

Après un peu plus d’un kilomètre de marche, la gorge se dévoile avec ses murs de 30 mètres de hauteur constituant une sorte de long tunnel. Nous regardons vers le ciel et apercevons à plusieurs endroits, des rochers tenir en équilibre, accolés entre les deux parois du canyon. Nous continuons notre avancée, jusqu’à être bloqués par un niveau d’eau un peu plus marqué.

Face à nous, une petite chute s’écoule sur une paroi emplie de mousses vertes. Nous croisons une touriste suisse qui nous explique que la période idéale pour visiter la Gorge d’Avakas à Chypre est le printemps ou l’automne, l’été étant déconseillé du fait des températures extrêmes y régnant et l’hivers présentant un niveau d’eau beaucoup trop profond pour appréhender la randonnée sans risque.

Coral Bay Beach

Dans l’Ouest de l’île, à quelques kilomètres au Nord de Paphos, plus précisément à Pegeia, une station touristique florissante, Coral bay est une plage de sable doré bordant une eau claire et calme. Lorsque nous arrivons sur place de bon matin, seuls quelques touristes arpentent la plage, au milieu des transats d’un plagiste qui propose également une restauration rapide.

Entourée de palmiers lui donnant un côté irrésistible, la plage qui a été récompensée à plusieurs reprises par : « le Blue Flag Award » pour son attrait est appréciée des familles du fait de l’absence de vagues et d’une eau peu profonde qui permet aux enfants de s’y baigner en toute sécurité.

Les nombreuses infrastructures présentes permettent d’e s’adonner à de nombreuses activités : ski nautique, banane, surf, planche à voile, plongée et snorkeling.  Longue de 500 mètres, la plage est ainsi considérée comme l’une des plus belles de la région.

Se trouvant entre deux caps calcaires, elle est équipée de toilettes, douches, vestiaires, chaises longues, parasols, poubelles, bacs de recyclage et équipements de sports nautiques. Dans la région, se trouve une variété de restaurants, de tavernes de poisson, de cafés, de bars, de kiosques et d’hébergements. De plus, la plage est surveillée par des maîtres-nageurs équipés du matériel de premiers secours d’avril à octobre. Le site est facilement accessible à pied, à vélo, en bus ou en voiture.

Foinikas

Dans le Sud de Paphos, nous rejoignons après une route compliquée sur un terrain qui traverse à plusieurs reprises une rivière asséchée, le village fantôme de Foinikas, autrefois un centre administratif pour les Naites de Chypre avant d’être complètement abandonné et déserté.

Alors que notre voiture de location fraîchement louée voit son bas de caisse frotter contre les monticules de terre que nous franchissons sur une route cabossée et chaotique, nous parvenons finalement à un emplacement qui nous donne la possibilité de bénéficier d’une vue de carte postale. Face à nous, en contrebas, le village de Foinikas, statique avec en arrière-plan, l’eau du barrage d’Asprokremmos, une sorte de fusion entre des ruines et le symbole de la vie, une dichotomie émotionnelle forte qui nous permet en l’instant de ne plus faire qu’un avec cette nature sauvage qui dévoile ses charmes.

Le village est construit près de la rive Ouest de la rivière Xeropotamos, à environ 5 kilomètres au Nord-Ouest du village Anarita.  Le village Foinikas, avec les villages d’Agia Irene, d’Anogyra, de Platanisso et de Kaloyiannakia, constituaient la « Commendaria della Finicha », formant la plus haute administration militaire de la région.

En 1191, le village fut désigné comme capitale de l’administration des Naites, après la vente de Chypre par Richard Coeur de Lion. Il fut transmis de main en main entre les différents conquérants avant de se voir progressivement abandonné à partir de 1960, du fait de la déportation des Chypriotes turcs dans le Nord de Chypre.

En arpentant les différentes rues du village, nous sommes enveloppés par un sentiment étrange, un peu comme le sentiment ressenti lors de notre visite de lieux fantômes. Au travers des maisons, dont il ne reste que des pans de murs, nous pouvons aisément nous représenter la vie d’antan.

Certains bâtiments se trouvent en meilleurs état que d’autres et ils possèdent grâce à leurs pierres taillées apparentes, les caractéristiques de maisons à l’architecture intéressante.

Néanmoins, la végétation qui a repris ses droits que le village amène un côté de désolation dérangeante. Les maisons construites en pierre possèdent une structure architecturale unique à Chypre ou du moins dans sa partie Sud ; elles comportent d’immenses arches, des escaliers et des rez-de-chaussée, ces caractéristiques étant généralement rattachés aux habitations du Nord de Chypre.

Tombes de Makronisos

En arrivant dans la marina d’Agia Napa, dans l’Est de Chypre, nous découvrons un site balnéaire d’une qualité évidente. Plusieurs belles plages nous attirent, dont une qui se situe dans une sorte de petite crique face à une grande tour qui marque l’identité de la ville.

Après une petite baignade qui nous permet de nous détendre, nous partons à la recherche de ces tombes taillées dans la roche, d’un petit sanctuaire et d’une ancienne carrière.

Finalement, après avoir été jusqu’à la fin des terres sans rien trouver, nous faisons demi-tour et retournons aux abords de la plage où nous parvenons jusqu’à une porte grillagée qui ne paye pas de mine et qui représente pourtant l’entrée du site, dont l’accès est libre et gratuit.

Nous entrons et découvrons avec attention cette ancienne nécropole, formée de 19 tombes taillées dans le roc, qui auraient servi aux époques hellénistique et romaine.

Nous rejoignons les différentes chambres mortuaires quasiment identiques, qui comportent de larges marches conduisant à des tombes sobres équipées de bancs de pierre destinés à recevoir un sarcophage. Leurs intérieurs recouverts du fait du temps qui passe, par de la mousse et du lichen donnent l’impression d’une quiétude sans limite.

La plupart des chambres funéraires sont à peu près identiques ; elles se composent d’une fosse rectangulaire au milieu et de trois bancs le long des parois.

Le sanctuaire, en ce qui le concerne est une enceinte rectangulaire constituée de grands blocs irréguliers.  Le site a fait l’objet de pillages répétés dans les années 1870. Des fouilles ultérieures ont permis la découverte des vestiges d’une carrière, ainsi que de sépultures grecques.

Grand lac salé de Larnaca

S’étendant sur une superficie de 2,2 kilomètres carrés, le grand lac salé de Larnaca est le deuxième plus grand lac salé de Chypre. Déclaré en 1997, aire protégée en vertu de la loi chypriote pour la Protection et l’Aménagement de la nature et de la vie sauvage, il est classé site Ramsar et Natura 2000 de grand intérêt eu égard à l’importance de son biotope.

Situé au Sud-Ouest de la ville de Larnaka et à l’Est des villages de Meneou et Dromolaxia, dans le Sud de Chypre, le lac salé, connu localement sous le nom grec «Alyki », accueille en hivers de nombreux oiseaux migrateurs qui se nourrissent de la petite crevette Artémie, base de leur chaîne alimentaire. Le lac abrite ainsi 85 espèces d’oiseaux aquatiques dont la population est estimée entre 20 000 et 38 000 individus, majoritairement des flamants roses dont le nombre peut atteindre 12 000 mais également des : Grus grus, Charadrius alexandrines, Larus ridibundus, Himantopus himantopus, Burhinus oedicnemus, Hoplopterus spinosus, Oenanthe cypriaca et Sylvia melanothorax.

Nous longeons ainsi le lac pour rejoindre les abords de la mosquée Hala Sultan Tekke, qui se dévoile au travers de ses beaux minarets. Mais, il suffit de nous éloigner un peu pour la découvrir sous un angle nouveau. Le sel du lac renvoie les rayons du soleil, qui la sublime et la met en valeur.

Alors que nous avançons un peu sur le lac, malgré les panneaux d’interdiction de nous y rendre, nos pieds s’enfoncent dans une sorte de vase masquée. C’est alors que sortant de nulle part, nous sommes rejoints par un petit chat assoiffé. Nous retournons à notre véhicule afin d’abreuver sa soif.

Pour bénéficier d’une autre vue, nous longeons le sentier de 4 kilomètres qui l’entoure et faisons un arrêt non loin d’une double voie permettant de rejoindre le centre-ville de Larnaca.

La vue que nous avons sur le lac à près de 180 degrés est à couper le souffle. L’effet d’Albedo provoque une sorte de mirage grandeur nature qui laisse en suspension, la ville en arrière-plan. Un spectacle magique.

Précisons que le lac n’est plus exploité depuis 1986 à Chypre, date de la dernière récolte de sel au moment où l’île a décidé de contrôler et de taxer son exportation. Cette activité faisait ainsi vivre depuis le Moyen-Âge, des centaines de foyers.

Église Panagia d’Asinou

Dans le centre de Chypre, sur la rive Est d’un ruisseau, à 3 kilomètres du village de Nikitari, l’église Panagia d’Asinou, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO est dédiée à la Sainte Vierge des «Phorbia».

Comme nombre des églises de l’île, elle était accolée à un monastère fondé au XIe siècle grâce à la donation du Magistère Nikiphoros Iskhyrios, qui devint moine par la suite et prit le nom : « Nikolaos ». Le monastère resta en fonction jusqu’à ce qu’il soit abandonné au XVIIIe siècle.

L’église se compose de deux parties : le naos à nef unique surmonté d’une voûte et le narthex qui fut ajouté un peu plus tard, dans la seconde moitié du XIIe siècle. Son toit constitué de tuiles plates est en pente et en bois.

Les fresques à l’intérieur de l’église sont d’une beauté inégalée et ont été conçues du XIIe au XVIIe siècle, sous inspiration de l’art de Constantinople, ville natale présumée du peintre.

Evretou 

A 6 kilomètres au Sud-Ouest de Lysos et à 15 kilomètres du Sud de Polis, dans le Nord de Chypre, sur la route B7, Evretou, peuplé de 5 habitants est considéré comme un village fantôme, qui s’est vu vider de sa population turque, déportée dans le Nord de l’île, le 9 mars 1975.

La construction à proximité d’un barrage a constitué en 1986, une nouvelle épreuve pour le village qui s’est une nouvelle fois vidé de ses habitants, l’eau stockée recouvrant son moulin à maïs et provoquant des mouvements de terrains, responsables d’une dégradation générale des structures de ses bâtiments.

Néanmoins, grâce à l’Union Européenne, le bâtiment municipal, l’école et la mosquée ont été rénovés et peuvent aujourd’hui, accueillir des visiteurs souhaitant découvrir la bourgade qui représente un marqueur de vie de son époque d’antan, lorsqu’elle était fleurissante.

Les autres maisons du village présentent les stigmates du temps qui passe et certaines d’entre elles menacent de s’effondrer. Une vigilance accrue doit être de mise en entrant à l’intérieur.

Église Panagia tou Araka

Dans la région montagneuse de Pitsilia, entre les villages de Lagoudera et de Saranti, l’église de Panagia tou Araka figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et est considérée comme l’une des plus importantes églises byzantines de Chypre.

Construite durant le XIIe siècle, elle fut l’église principale d’un monastère ayant accueilli plusieurs dizaines de moines, jusqu’au XIXe siècle. L’église en forme de grange à nef unique avec dôme et toit cruciforme comprend un second toit pentu à tuiles plates qui, en se prolongeant au-delà des parois extérieures de l’édifice, forme un portique avec un treillage en bois.

Mais l’intérêt de l’édifice qui se visite librement réside en ses fresques remarquables de style comnénien tardif, œuvre de l’artiste Théodoros Apsevdis. Les peintures murales de l’abside du sanctuaire sont d’un style différent des autres fresques.

Le Pantocrator de la coupole domine de manière majestueuse le petit sanctuaire. Sur le tambour se détache un trône vide dans l’attente du retour du Christ ainsi que les apôtres. Sur le mur Sud, est représentée la Vierge Arakas « du pois » qui a donné son nom à l’église. Vêtue de rouge, elle se tient debout devant le trône vide. Des anges l’entourent et portent les instruments de la passion. Au-dessus de la Vierge d’Arakas, le Christ tient dans ses bras l’âme maternelle en la présence d’un enfant de bas âge.

Sur le mur Nord, l’Anastasie qui correspond à la descente aux enfers est représentée par le Christ qui rompt les serrures et emmène avec lui Adam et Eve. La scène très impressionnante est typique de l’iconographie byzantine.

Gialia

Dans le Nord-Ouest de l’île, Gialia est un village agréable peuplé de 150 habitants. Le village s’étend sur une superficie de 12 kilomètres carrés.

Si la bourgade possède une école, cette dernière n’est plus fonctionnelle et regroupe un restaurant et une salle de réunion.

Caractérisé au travers de belles petites ruelles fleuries, le village est traversé par une rivière aux abords de laquelle se trouvent les ruines de deux moulins à eau. A 4 kilomètres de son centre se trouve une petite chapelle appartenant à Sainte Mamas.

Outre le cadre agréable proposé par Gialia, son intérêt réside en la présence d’un monastère orthodoxe géorgien en ruine dédié à la Vierge Marie situé à une distance de 5 kilomètres.

Construit au Xe siècle, le monastère possède une église à 3 nefs. Habité durant plusieurs siècles par des moines géorgiens, au XVIe siècle, le monastère abandonné fut pillé. Gravement endommagé, il a été restauré au début du XIIIe siècle, grâce à l’intervention de la reine Tamar. Une restauration plus importante a été entreprise à la fin du XIIIe siècle. Il est prévu que les fouilles archéologiques effectuées et qui ont permis de dévoiler de nombreux objets de l’époque se poursuivent.

Le pont des amoureux d’Agia Napa

A la sortie d’Agia napa, en direction du Cap Greco, face au parc monumental des sculptures, le pont des amoureux est la place romantique qui sert aussi bien de cadre paradisiaque, comme son nom l’indique, aux amoureux qu’aux mariés qui souhaitent y effectuer des photos.

Lorsque nous arrivons sur place, nous dépassons une camionnette de glace, dont le vendeur d’un certain âge accueille les clients avec le sourire.

Nous devons marcher quelques mètres pour rejoindre le bord de la falaise qui donne l’occasion de découvrir en contrebas, une eau turquoise, véritable appel à la baignade.

Sous nos pieds, formant une magnifique arche naturelle, le pont des amoureux sur lequel, il est possible de marcher, ce que tentent plusieurs visiteurs, peu rassurés par l’exercice.

Alors que nous nous délectons de cette vision idyllique, plusieurs navires de plaisance, dont un bateau de pirate chargés de touristes alcoolisés qui se dandinent sur des rythmes endiablés, se rapprochent dangereusement, au plus près du pont. A leurs pieds, de nombreux nageurs évoluent au sein d’une mer calme, qui n’a rien à envier aux plus belles plages des Caraïbes.

Les Sea caves d’Agia Napa

En continuant notre route vers le Cap Greco, juste après le pont des amoureux, nous parvenons jusqu’à un petit chemin de terre que nous empruntons pour nous garer sur un parking sauvage.

En nous approchant de la mer, un spectacle exceptionnel s’offre à nous : des dizaines de grottes grignotent une falaise formant une sorte d’arc ovale s’étendant sur plusieurs centaines de mètres, avec au loin un regroupement d’hommes et de femmes dont certains d’entre eux s’élancent avec courage dans le vide, réussissant avec plus ou moins de grâce, des figures périlleuses qui leur permettent d’entrer dans l’eau.

Nous nous délectons de ce spectacle majestueux où après quelques hésitations, un Polonais d’une trentaine d’années s’y reprend à 3 fois pour finalement se lancer et plonger du haut de la falaise. Sa réception dans l’eau à l’horizontale et le bruit de plat qui en résulte ne laisse que de place à la réussite de son plongeon.

Sur le bas-côté, il est possible de rejoindre le niveau de la mer et avec moult précautions, nous rejoignons le premier étage au niveau duquel, nous découvrons une grotte magnifique ouverte sur un paysage, de notre hauteur, encore plus beau.

Il nous faut encore précautionneusement descendre une petite partie de la paroi pour rejoindre un petit chemin longeant la mer et permettant de nous rendre, grâce à une corde permettant de s’y tenir, dans une une grotte s’enfonçant dans la paroi rocheuse.

Tout autour de nous, l’eau de la mer est translucide, laissant apparaître des fonds marins de toute beauté.

Vouni

Peuplé de 150 habitants et situé dans le centre du pays, Vouni est un petit village traditionnel dans lequel il fait bon vivre. Généralement oublié des visiteurs, car excentré par rapport aux routes touristiques, Vouni est l’exemple même du visage authentique de l’île.

Grâce à ses maisons en vieilles pierres, Vouni dégage une atmosphère agréable, qui amène chez les voyageurs un sentiment de bien-être. Le village comporte un beau petit centre aux abords duquel orne une magnifique église.

Le village possède des ruelles bordées de fleurs et nombreux sont les locaux, assis sur une chaise à attendre le passage du temps sans lui courir derrière.

Pomos

Dans le Nord du pays, Pomos est un village peuplé de 450 habitants. Accroché aux falaises, à 20 kilomètres de Polis, il représente un village balnéaire authentique qui séduit les visiteurs adeptes d’un tourisme local.

Si le centre du village présente une petite église, quelques commerces et des ruelles constituées de vieilles pierres apparentes, l’attrait de Pomos réside en sa plage qui s’étend sur un kilomètre. Constituée d’un sable fin, elle longe une eau d’un bleu turquoise prononcée, véritable appel à la détente. Entourée de pins et d’arbres fruitiers, elle constitue une sorte de crique unique.

Mais le village comporte également un port reconnu, partagé entre des plaisanciers et des pêcheurs qui plusieurs fois par jour, effectuent des mouvements de déplacement, les bateaux chargés de poissons qu’ils proposent souvent à même le sol aux amateurs et restaurateurs de l’île.

Le cap de Pomos ou Akron Pomos se trouve dans la région de Tilirias, à environ deux kilomètres au Nord du village. La route vers le village voisin de Nea Dimmata est l’une des plus belles de Chypre.  Au cap, le visiteur ne peut qu’être subjugué par le spectacle de la montagne tombant dans la mer, créant un paysage pittoresque inoubliable.

Sur une des plages du cap, la grotte du dragon reste une attraction incontournable du secteur. Sur une côte de galets, constituée de hautes falaises et de gros rochers ayant échoué sur le bord de mer, la grotte rocheuse est ouverte et soumise aux quatre vents. Profonde, elle comporte de l’eau douce qui en sort et qui s’y écoule.

Konnos Bay

Se trouvant dans l’extrême Est de l’île, Konnos bay est l’une des plages de la commune de Protaras particulièrement appréciée des touristes qui y trouvent les infrastructures idéales à leur confort.

La plage est constituée d’un sable fin accompagnant des petites baies à l’eau cristalline et turquoise, dont la profondeur faible est idéale pour les familles avec enfants. En outre l’absence de vague, permet de bénéficier de conditions de baignades idéales.

Sur le long de la côte, la liste de ses infrastructures comprend, des plagistes privés qui proposent des chaises longues et des parasols au-devant de restaurants et de bars dans lesquels, il est possible de s’y restaurer tout au long de la journée. Ces propriétés qui sont adjacentes à des plages publiques possèdent également des douches et des toilettes. Un service de sauvetage est présent pendant la saison estivale. L’accès à la plage est pratique, la distance de la route y étant de moins de 500 mètres. Un parking est situé à proximité immédiate.

Cedar valley

Au centre de l’île, la vallée des cèdres se trouve au cœur des montagnes du Troodos, sur le versant Sud du mont Trypylos.

Classés depuis de nombreuses années comme site Natura 2000, la vallée, qui peut soit s’observer de hauteur ou à hauteur d’hommes lors des innombrables randonnées rendues possibles est d’une beauté à couper le souffle.

La vallée est constituée ainsi de milliers de cèdres de Chypre, arbres endémiques de l’espèce : «  Cedrus brevifolia », proches parents du fameux cèdre libanais. Au milieu de cette flore unique, d’autres arbres réputés pour leur taille impressionnante : « les pins de Calabre » appelés également : « Pinus brutia »

Appréciée pour son silence et son ambiance relaxante, la vallée est traversée par la route régionale qui relie le village de Panagia au monastère de Kykkos, et se prolonge jusque dans une autre localité montagnarde appelée : « Stavros tis Psokas » un lieu dans lequel sont présents les mouflons de Chypre : les « Ovis gmelini ophion » une espèce endémique de moutons sauvages.

La région comporte comme incontournables les ponts vénitiens et le célèbre monastère de Kykkos.

 Réserve naturelle de Tripylos

Englobant la célèbre vallée des Cèdres, la réserve naturelle de Tripylos s’étend sur 3331 hectares est située dans la forêt de Paphos, au Nord-Ouest du Troodos.

Particulièrement propice aux randonnées, la réserve qui se trouve non loin du monastère de Kykkos est traversée par une route régionale de bonne facture, quand bien même elle présente de nombreux cailloux pouvant engendrer des dommages aux pneumatiques.

Lorsque nous entrons dans la réserve, nous longeons une grande et vaste forêt touffue à la végétation dense. Sur la route, peu ou pas de circulation.

Nous sommes accueillis du fait de notre altitude par une averse soudaine et violente, qui s’estompe fort heureusement et nous donne l’occasion de nous garer pour bénéficier d’un magnifique point de vue.

Face à nous, des milliers d’arbres dont certains présentent des formes…disons peu conventionnelles.

Petra Tou Romiou

Non loin de Paphos, dans le Sud-Ouest de l’île, Petra Tou Romiou est un des plus beaux sites balnéaires de Chypre.

Après avoir garé notre véhicule, nous empruntons un pont souterrain qui nous permet de traverser la route et de rejoindre une plage de galet devant laquelle se trouve le rocher d’Aphrodite, un stack au bord de la mer qui bénéficie d’une légende transmise de génération en génération par les habitants. Le rocher qui émerge tel un ilot sorti des flots serait le lieu de naissance de la déesse Aphrodite. Une éternelle jeunesse est ainsi promise aux personnes se baignant autour de lui, du moins en y effectuant trois fois le tour.

Mais, le rocher n’est pas la seule attraction du site, qui possède nombre de formations géologiques, créant dans l’eau, des remous et des vagues appréciés des nageurs et des surfeurs.

En arrivant sur place, deux jeunes femmes se prennent en photo pour nourrir leur compte Instagram. Il nous faut franchir une sorte de monticule qui se situe près d’une falaise, pour rejoindre la plage bondée de monde, malgré l’heure tardive.

C’est alors que le soleil se couche et flamboyantes, ses couleurs orangées se projettent contre l’eau qui en reflètent une partie. Le spectacle est sublime et nous nous enivrons de l’irréel créé comme par magie de ce que la nature offre de plus beau.

 Omodos

Situé dans la région de Limassol, dans le centre du pays, à une altitude de 800 mètres, au cœur de la chaîne de montagnes du Troodos, Omodos est un petit village peuplé de 285 habitants.

Si le village est connu pour la beauté de ses vieilles maisons de pierres et du charme gastronomique qui s’en dégage, sa renommée est assurée par son environnement viticole et le vin spiritueux : « Zivania » qui y est produit. D’ailleurs, avant d’entrer dans le village, nous nous plaisons de découvrir les nombreuses vignes qui nous entourent.  Il est possible de visiter le domaine viticole : « Vassiliades » qui propose également des dégustations de leurs produits.

Le village est également visité pour sa dentelle faite main ainsi que pour le pain : « arkatena » Il possède un pressoir du Moyen-âge, un musée dédié à la lutte pour la libération nationale, un centre pour la préservation de la dentelle fine et un musée des Icônes.

Mais, l’intérêt principal du district réside en la présence sur ses terres du monastère de Timios Stavros, fondé en 357 avant Jésus-Christ qui acquit après la réalisation de nombreux miracles, une renommée internationale.

Le monastère, majestueux est constitué de deux étages qui entourent une église magnifique exposant de nombreuses reliques : la Grande Croix, l’Agios Knavos (morceau de corde ayant servi à attacher le Christ sur la croix), la croix de Panaretos, le crâne de l’apôtre Philippe, un morceau de pierre du Golgotha, pour ne citer qu’elles.

Le site comporte également une partie intégrant de nombreuses cellules et chambres d’hôtes en pierres. Dans la cour, une belle fontaine à eau fonctionnelle accueille les visiteurs. Le grand temple à trois arches est construit au sommet de la grotte dans laquelle la grande croix a été trouvée.

Governor’s Beach

Sur la côte Sud de l’île, entre Limassol et Larnaca, Governor’s Beach est une petite plage typique et surprenante qui se caractérise au travers d’une eau cristalline et des plages de sable blanc. Mais l’intérêt du site qui doit son nom aux gouverneurs britanniques qui fréquentaient la région est sa géologie unique.

Sur plusieurs kilomètres, la côte est constituée d’un cap dont le rivage est fragmenté en plusieurs gros rochers lisses sculptés par les vagues, servant aujourd’hui, à accueillir les visiteurs souhaitant s’adonner au farniente et à la nage. Ces rochers qui semblent constituer un unique bloc forment une cuvette tout de blanc vêtu qui regroupent des piscines naturelles toutes aussi belles les unes que les autres.

La plage compte également des restaurants et des bars qui permettent de remplir ses réserves énergétiques afin d’arpenter les différents sentiers qui constituent des randonnées appréciées.

Ce véritable trésor naturel permet de bénéficier de conditions idéales pour profiter pleinement des beautés de l’île.

Agia Napa

Dans le Sud-Est du pays et peuplée de 3208 habitants, Agía Nápa est une station balnéaire animée et réputée pour sa vie nocturne. Néanmoins, la ville a beaucoup plus à offrir que de magnifiques plages étendues.

En amont de son centre constitué essentiellement d’une longue route bordée de restaurants, de bars et de cafés, la ville comprend une belle marina ainsi qu’un site archéologique : le site de Makronissos.

En sortie de ville, il est possible de découvrir non loin du pont des amoureux, le parc des sculptures qui dévoile plusieurs centaines d’œuvres d’art, dont certaines ont une structure architecturale…disons étonnante.

Mais, son cœur touristique reste son port dans lequel nous découvrons une belle statue qui se trouve en son centre. Tout autour, plusieurs entreprises proposent leurs services dans des excursions qui permettent de bénéficier aussi bien d’un trajet en bateau que d’alcool à volonté.

Il faut dire que la ville a opéré dans les années 1990, un changement touristique majeur en donnant la primauté aux établissements réservés aux adultes, visant les jeunes vacanciers désireux de faire la fête.

Nous arpentons ainsi ce petit port dans lequel des plaisanciers jettent l’ancre et parvenons à découvrir outre une belle plage, de nombreuses petites statues au design fort intéressant.

Limassol

Se trouvant dans le Sud-Ouest du pays, et peuplée de 228 000 habitants, faisant d’elle la deuxième ville du pays, Limassol est une station balnéaire appréciée.

La ville comporte de belles plages et de nombreuses attractions qui la rendent irrésistible aux yeux des voyageurs. En nous rendant à la marina, nous décidons tout d’abord de faire une halte au musée des illusions, dans lequel nous nous amusons à découvrir tous les effets d’optiques qui parviennent à distraire nos cerveaux malmenés.

Alors que le long d’un couloir nous sont présentés différents jeux liés à la vue, la structure du musée comprend ensuite plusieurs salles où tour à tour nous sommes placés dans une situation de gravité dérangeante, avant de nous retrouver dans une salle de l’infini où des miroirs placés judicieusement nous multiplient.

Dans la marina qui se dévoile à nous, nous arpentons une petite place animée au-devant de beaux petits bateaux de plaisance. La température extérieure étant intense, nous décidons de rejoindre un café dans lequel nous sympathisons avec un serveur pakistanais.

Dans le centre très dynamique, qui comprend de nombreux restaurants, nous prenons le pouls de la ville en nous perdant avec intérêt.

Nous parvenons jusqu’au château médiéval, dans lequel nous entrons après avoir payé les 4,50 euros de droit d’entrée. S’étirant sur plusieurs niveaux constituées judicieusement de nombreuses salles d’exposition, le bâtiment nous en apprend beaucoup sur cette place forte de l’île. Le château médiéval est l’un des neuf châteaux de Chypre.

Il a été construit par les Byzantins autour de l’an 1000. Il a servi de prison, entre 1790 et 1950 et sert aujourd’hui de musée médiéval. La collection que le musée offre couvre la période allant de 400 à 1870.

Après être parvenus jusqu’au sommet du château et avoir bénéficié d’une belle vue sur la ville, nous rejoignons la cathédrale orthodoxe, devant laquelle nous sommes stupéfaits face à sa beauté et à sa grandeur.

Deux autres musées restent intéressants. Le musée archéologique offre une collection très intéressante d’antiquités trouvées dans le district de Limassol, datées de l’âge néolithique à la période romaine : bijoux en or, monnaies, sculptures, colonnes, vases, boucles d’oreilles, bagues, colliers, statues de marbre et poterie, la liste n’étant pas exhaustive.

Créé en 1985 et ayant reçu le prix Europa Nostra en 1989, le Musée d’art populaire offre quant à lui une collection d’art folklorique chypriote des deux derniers siècles. Certains des objets les plus fascinants de la collection sont des costumes nationaux, des tapisseries, des broderies, des coffres en bois, des gilets, des vestes pour hommes, des colliers et une variété de vêtements légers.

La rue Agiou Andreou ainsi que le quartier Zakáki donnent la possibilité de découvrir le visage authentique de la ville. Outre leur animation, ces secteurs regroupent avec le vieux port et le parc des sculptures, des sites incontournables à ne pas louper.

Il nous faut ensuite rejoindre la cathédrale catholique, dont la couleur de la façade tirant sur le rose lui permet, tout en étant intégrée dans un environnement verdoyant, de se démarquer des bâtiments qui l’entourent, lui permettant d’être aperçue de loin.

Le jardin public est situé sur la route côtière. Il possède une grande variété de la végétation locale : eucalyptus, pins et cyprès. À l’intérieur du jardin, se trouve un petit zoo composé de chevreuils, de mouflons, d’autruches, de faisans, de tigres, de lions, de singes, de vautours et de pélicans. Le musée d’histoire naturelle jouxte le zoo.

Cap Greco

A l’extrême Sud-Est de l’île, le Cap Greco est le point le plus oriental de l’Union Européenne. Parc naturel forestier, il possède un centre de visiteurs moderne. Classé en 2019 en tant que zone importante pour la conservation des oiseaux, il est un site de migration pour des dizaines d’espèces.

A son extrémité Sud, il possède un phare difficile d’accès, qui nécessite un peu de marche.

Il englobe également à son entrée Ouest, les Sea caves ainsi que le site Blue Hole, dans lequel les visiteurs aiment profiter de magnifiques grottes marines, dans un environnement naturel unique.

Nous rejoignons ainsi en voiture le point le plus éloigné du cap avant d’être bloqué par un grillage militaire qui circonscrit une base.

Fort heureusement, un parking se trouve juste à côté, ainsi qu’un vendeur, qui profite de l’affluence touristique du site pour proposer boissons et collations légères.

Alors que nous découvrons une côte escarpée, découpée en une multitude de petites criques à l’eau cristalline, nous nous asseyons et noyons nos regards vers l’horizon qui se dévoile. A nos pieds, en contrebas, nombre de nageurs dont deux filles qui s’amusent avec une poutre qui ne paraît pas de notre point de vue, bien solidement harnachée.

Nous reprenons notre voiture pour rejoindre juste à côté de notre emplacement, le Blue Lagon, qui nous permet de bénéficier d’une vue encore plus majestueuse ; en contrebas, dans une eau encore plus turquoise, des dizaines de baigneurs amenés jusque-là, par la mer dans de grands bateaux servant avant toute chose à des pistes de dance à ciel ouvert, des établissements flottants qui vendent un packaging apprécié des touristes : un déplacement le long de la côte parmi les plus beaux spots de nage ainsi que de l’alcool à volonté, pour un coût ne dépassant pas les 50 euros la sortie. Une aubaine pour les étudiants au budget serré qui choisissent Chypre pour ses bas coûts.

Parc de la péninsule d’Akamas

Promontoire et cap situé à l’extrémité Nord-Ouest de Chypre avec une superficie de 230 kilomètres carrés, le parc d’Akamas est un territoire partagé entre une zone densément boisée et une chaîne de montagnes s’élevant vers le Nord.

Si nous faisons connaissance avec la péninsule en découvrant successivement les gorges d’Avakas et la plage de Lara, nous sommes rapidement bloqués par les routes qui la traversent, puisqu’en piteux états. Certaines mêmes inscrites sur les cartes chypriotes n’existant pas.

C’est ainsi que nous nous retrouvons à plusieurs reprises à longer la côte Ouest pour en rejoindre le Nord, avec de longs détours à effectuer, jusqu’à être totalement bloqués. Fort heureusement, un berger et son troupeau égaye notre découverte.

La zone étant relativement difficile d’accès, elle englobe une grande diversité de vie. Considérée comme l’une des 22 zone d’endémisme d’Europe et intégrée au sein du réseau Natura 2000, elle possède une flore abondante.

Les animaux quant à eux sont composés de chauves-souris frugivores, musaraignes, hérissons, renards, serpents, lézards, vautours fauves,  parulines de Chypre et petits-ducs. La péninsule comprend également plusieurs lieux de ponte des tortues  ainsi qu’un sanctuaire de l’espèce : « caouanne ».

En remontant vers le Nord, essentiellement en randonnée, il est possible de longer une côte escarpée et de tomber sur plusieurs attractions dont : le Karabopetres et les Zac’s Hill Cave.

Pour rejoindre le point le plus extrême : le Ponti Bapa, qui se trouve non loin de la deserted beach, il est nécessaire en voiture de prendre la route principale qui mène vers la ville de Polis, dans laquelle il est possible de découvrir une belle église. Cette route mène vers les bains d’Aphrodite, qui représentent l’endroit où la déesse se serait baignée. Le site comporte un bassin vide ainsi qu’une petite cascade.

En dépassant les bains sur une route d’un meilleur état que celles se trouvant sur la côte Ouest, il suffit de rouler encore un peu pour atteindre le Blue lagoon, un véritable site paradisiaque juste à côté de Manolis bay, une sorte de crique somptueuse.

Monastère de Kykkos

Considéré comme le plus beau et le plus riche monastère de l’île, le monastère de Kykkos est situé à une altitude de 1318 mètres en plein cœur du centre de Chypre et accessoirement, du massif du Troodos.

Construit au XIe siècle par l’empereur byzantin Alexios I Commène, il subit plusieurs incendies qui le ravagent entièrement, avant d’être reconstruit. Les bâtiments actuels datent ainsi tous du XIIIe siècle.

En empruntant la porte principale, nous découvrons une cour intérieure d’une beauté sans nom. Sous les arches qui comportent de nombreux couloirs, de nombreuses gravures en mosaïques attirent le regard.

Nous nous rendons dans l’église afin de découvrir un environnement liturgique enivrant. Alors qu’un moine effectue une visite guidée, un autre, barbe fournie plaisante avec des visiteurs. Il se replonge ensuite dans ses écrits.

L’église abrite l’icône de la vierge, une icône sacrée depuis plus de 900 ans. Au fil des siècles, les habitants ont vénéré l’icône et lui ont attribué toute une série de miracles. L’icône n’est jamais regardée, car une légende attribue une perte de la vue à celui qui la profane des yeux, la dernière personne l’ayant admiré étant le pape et patriarche d’Alexandrie Gerasimos, en 1669.

Le monastère compte d’autres reliques sacrées : un bras en bronze et une scie à poisson-épée.

En remontant les escaliers, nous nous retrouvons au premier étage, là où se trouvent les chambres qui servent aux moines et qui permettent de loger les visiteurs qui le souhaitent.

Nous remontons et tombons sur une autre cour, qui permet de rejoindre une sorte de musée dans lequel sont exposés de nombreux objets liturgiques.

Alors que sur la colline avoisinante est construit un nouveau beffroi, nous tombons nez-à-nez sur une statue de l’archevêque Makarios III. Il faut dire que l’homme qui fut président du pays a demandé expressément à être enterré lors de sa mort dans le monastère. Son souhait fut partiellement exaucé puisqu’il se trouve dans une tombe à 3 kilomètres.

De nos jours, le monastère produit de l’eau de vie : « la Zivania » et d’autres boissons alcoolisées, dont la vente s’effectue non loin de son entrée principale.

Des célébrations religieuses y sont organisées deux fois par an, le 8 septembre, jour de naissance de la Vierge, ainsi que le 15 août, jour de sa Dormition.

Paphos

Dans l’Ouest de l’île, Paphos peuplée de 47 300 habitants est une ville qui vit essentiellement du tourisme. Se trouvant à proximité d’un des deux aéroports internationaux du pays, elle attire une clientèle adepte de découvertes et de balnéaire.

Afin de prendre le pouls de la ville, nous nous rendons au port, et après avoir garé notre véhicule, nous arpentons le front de mer qui offre outre une vue magnifique sur la ville, de nombreuses infrastructures correctement achalandées.

Face à nous, un chanteur effectue une démonstration de son art. La maîtrise de sa voix amène une qualité de chant qui nous attire irrésistiblement.

Non loin d’une horloge, le chanteur se trouve face à plusieurs vendeurs, dont un vieil homme qui propose des éponges naturelles un peu boudées par les clients qui ne lui prêtent aucune attention.

A proximité du vieux port, le parc archéologique de Paphos, appelé également : « Kato Paphos » offre la possibilité de découvrir les vestiges de l’ancienne cité : « Nea Paphos » au travers de bâtiments publics, de bâtiments religieux et de villas privées permettant de comprendre un peu mieux l’histoire de cette ville fondée au IVe siècle avant Jésus-Christ. Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1980.

Après avoir payé les droits d’entrée, le visiteur est accueilli par un hall d’accueil dans lequel des expositions sont souvent organisées. Une fois à l’intérieur du site, il peut découvrir de nombreux bâtiments exceptionnels et des mosaïques admirablement préservées.

Parmi les villas, plusieurs sont des incontournables : villa de Dionysos, d’Oprhée, de Thésée et d’Aiôn.  Mais le cœur de la visite reste l’agora dont il ne reste que les fondations entourées de quatre portiques, l’Odéon, restauré dans son ensemble et l’acropole sur lequel est installé un phare moderne.

Un peu plus loin dans la ville, un autre site classé également au patrimoine de l’Unesco depuis 1980 permet aux visiteurs de découvrir un véritable pan de la vie d’antan : les Tombeaux des rois qui regroupe des sépultures de hauts fonctionnaires et de membres de l’aristocratie.

Tirant son nom de la beauté des lieux au travers de la taille et de la splendeur de ces caveaux, dont certains sont décorés de colonnes doriques, le site dont des fouilles ont révélées à partir de 1870, des amphores rhodiennes, possède sur les 8 tombeaux principaux, des tombes qui reproduisent les habitations des vivants, avec les caveaux funéraires ouvrant sur un atrium avec péristyle.

Alors que nous arpentons le port, nous découvrons le fort majestueux de la ville, qui semble n’avoir jamais subi les affres du temps. Il faut dire qu’il a été restauré à plusieurs reprises et laisse au travers de ses vieilles pierres apparentes, se dégager l’aura de sa puissance.

En dépassant le fort, nous découvrons des vieux pans de murs des fortifications initiales qui nous permettent de rejoindre une sorte de monticules de gros rochers, duquel nous assistons à un magnifique coucher de soleil.

En retournant dans le centre, nous faisons une halte aux catacombes, qui regroupent plusieurs cavités semi-ouvertes sur l’extérieur, dénotant un côté assez ingénieux des ramifications de la ville.

Les Saint Solomon’s catacombs se trouvent à proximité de l’église majestueuse des Saints-Anargyres, qui dévoile trois magnifiques coupoles.

De style néo-byzantin également, et se trouvant dans les hauteurs de la ville dont nous traversons le centre et dans lequel, nous découvrons de belles petites places et un atrium flambant neuf, l’église Saint-Cendée, est un incontournable à ne pas louper. Beaucoup plus petite que sa consœur, elle n’en est pas moins dénuée d’intérêts.

Larnaca

Dans le Sud de l’île, la ville de Larnaca peuplée de 77 900 habitants est une commune chypriote qui possède nombre de sites touristiques majeurs.

En entrant dans la ville, la découverte dans un secteur résidentiel de l’aqueduc de Kamares construit en 1747 permet immédiatement de faire connaissance avec l’ancienne Kition, le nom donné à la bourgade au XIIe siècle avant Jésus-Christ.

Admirablement conservé et en accès libre, l’aqueduc qui comporte 75 arches successives a la particularité au travers de la hauteur de certaines de ses parties de laisser à portée de vue son système d’écoulement qui le longe par le dessus.

Nous nous garons ensuite aux abords de la promenade Foinikoudes qui longe l’avenue Athénon. Bordée de palmiers, le long de la mer, elle est accompagnée de centaines de palmiers et possèdent de nombreux restaurants, cafés et commerces, bien achalandés.

Sur la promenade se trouvent une multitude de petites statues, dont un buste de Kimon, un stratège athénien. Le mémorial du génocide arménien se trouve quant à lui sur l’avenue Athinon.

Nous faisons une halte dans une belle mosquée qu’il est possible de visiter. En découvrant ses minarets, nous sommes subjugués par la beauté du bâtiment, surtout lorsque nous entrons à l’intérieur et découvrons outre des tapis de qualité posés sur le sol, une architecture qui a su dépasser le temps et les époques pour conserver son authenticité.

La mosquée se trouve non loin du fort qui surplombe la mer. Formant un rectangle architectural, le fort est aujourd’hui un musée médiéval qui expose des antiquités de l’île au travers de ses périodes paléochrétienne, byzantine et post-byzantine.

La ville comporte également de nombreux musées. Parmi les plus célèbres, se trouvent notamment : le musée Pierides, le musée byzantin d’Agios Lazaros, le musée municipal Kallinikeio d’Athienou, le musée municipal d’histoire naturelle, les archives historiques municipales de Larnaca, le musée du folklore ‘Kostas Kaimakliotis, le musée Theasis, le musée Médical Kyriazis et le musée Michel Platini.

Dans la partie centrale de la ville, l’église Saint-Lazare datant du XIe siècle attire. Située sur une petite place, elle est construite à l’emplacement du tombeau de Lazare de Béthanie. Son intérieur comporte de multiples icônes et gravures exposés. Dans un des recoins de l’église, il est possible de rejoindre une crypte ouverte au public, cette entité comprenant dans une ambiance irréelle, de multiples tombeaux. Du fait de la hauteur sous plafond, il est nécessaire cependant de se baisser pour en arpenter les différentes salles.

En retournant sur le front de mer, en direction du petit port de plaisance, une magnifique place : « la place de l’Europe » comprenant une belle fontaine vient clore une visite fort intéressante.

A l’extérieur de la ville, il convient de ne pas oublier la plage de Mackenzie et le grand lac salé.

Nicosie

Dans le cœur du pays, Nicosie, appelée également en Grec : « Lefkosia » et en Turc : « Lefkoşa » en est sa ville la plus peuplée avec 166 500 habitants.

Nicosie possède une situation particulière puisqu’elle représente la capitale de la république de Chypre, et au travers de sa partie Nord qui appartient à la République Turque de Chypre du Nord, la capitale de cette partie de territoire non reconnu par la communauté internationale.

Elle est ainsi de fait comme de droit, séparé en deux par un mur : « la ligne verte » partiellement détruit ou détruit à certains endroits d’un commun accord entre les deux entités.

Nous entrons dans la ville en franchissant le passage réservé aux véhicules. A noter qu’il existe également un passage piétonnier situé au niveau de la rue Ledra, qui permet de réellement visualiser la différence architecturale et d’ambiance des deux capitales en traversant simplement cette rue qui se prolonge dans la partie Nord de la ville.

Néanmoins, même en voiture, nous ressentons immédiatement cette différence alors que nous nous rendons dans le cœur de la ville. Comparés à la partie turque, les routes sont mieux entretenues et les bâtiments plus modernes, ce qui nous trouvons, réduit un peu le charme de cette bourgade multiséculaire.

La rue Ledra se trouve au milieu de la ville. Longue d’un kilomètre, elle représente le quartier animé du centre et possède au travers de ses rues étroites, des cafés, des restaurants et des boutiques.

Nous arpentons ainsi ce monument incontournable de la ville et tombons nez-à-nez sur une décoration urbaine constituée de dizaines de parapluies amenant un peu d’ombrage et un décor visuel intéressant.

Nous rejoignons ensuite une place sur laquelle se posent des centaines de pigeons qui fuient à notre arrivée.

Dans la rue, le musée municipal de Leventis est le seul musée historique de Nicosie ; il fait revivre les anciens modes de vie de la capitale depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.

D’accès libre, il s’étend sur plusieurs étages et expose des centaines de pièces uniques, dans un environnement moderne.

En continuant un peu, une petite église qui ne paye pas de mine se dévoile au détour d’une ruelle : l’église de l’archange Michael Trypiotis. Constituée d’une structure rectangulaire, l’église possède un charme indéniable.

À l’Est de la rue Ledra, la place Faneromeni qui était le centre de Nicosie avant 1974  abrite un certain nombre de bâtiments et monuments historiques : l’église Faneromeni, l’école Faneromeni, la bibliothèque Faneromeni et le mausolée de marbre.

Construite en 1872 à la place d’une autre église située sur le même site, avec les restes du château de La Cava et d’un couvent, l’église abrite les dépouilles de l’archevêque et des autres évêques qui furent exécutés par les Ottomans sur la place Saray lors de la révolte de 1821.

Le palais de l’archevêque, quant à lui se trouve sur la place de l’archevêque Kyprianos. Il abrite aujourd’hui un musée byzantin contenant la plus grande collection d’icônes religieuses de l’île. Le palais, construit en 1956 s’inspire de l’art vénitien et fait face à la cathédrale Saint-Jean de style gothique tardif, édifié en 1665.

Reconnaissable au travers de ses vieilles pierres, la cathédrale expose des fresques originales et comporte un intérieur riche ouvert au public.

En arpentant les ruelles du centre, nous tombons sur trois femmes d’un certain âge, dont la plus âgée qui semble également la plus jeune fume une cigarette. Avec un grand sourire, elle tire une bouffée en buvant une gorgée de son café.

Nous rejoignons la rue Onasagorou , une autre rue commerçante très fréquentée du centre historique entouré par des murs qui comportent trois portes.

Un peu plus loin, après avoir découvert un petit temple bouddhiste et une église catholique romaine, la place principale de la ville : « la place Eleftheria »  se laisse découvrir. Elle englobe l’hôtel de ville, la poste et la bibliothèque. Elle permet de rejoindre plusieurs rues commerçantes : la rue Stasikratous , l’avenue Themistokli Dervi et l’avenue Makarios.

La ville est également célèbre pour ses nombreux musées : le Musée d’Art Populaire, le Musée National de Lutte, le Musée Ethnologique de Chypre au cœur de la maison du Dragoman Hadjigeorgakis Kornesios et le Centre d’Artisanat.

Conclusion

Chypre s’est révélée durant notre séjour, être une destination riche en sites touristiques. Ces sites disséminés dans toute la partie Sud de l’île sont faciles d’accès, mis à part le secteur situé dans le Nord-Ouest où les routes complexes freinent leur découverte.


Nous avons passé un merveilleux séjour, accompagnés dans notre périple par une population généreuse et moderne, cependant soucieuse de ses traditions. La guerre qui a opposé le pays à sa partie Nord est dans toutes les mémoires et bien plus que de la haine ressentie envers la partie adverse, une certaine forme de mélancolie et de regrets nourrit les cœurs, la jeunesse se sentant orpheline de ce territoire auquel elle reste attachée…du moins au travers des légendes qui lui sont contées.

Le coût général de l’île est relativement appréciable et permet aux touristes occidentaux de l’Ouest de l’Europe, de s’adonner à de multiples activités de manière optimale. La nourriture est excellente, une sorte de fusion entre l’Orient et l’Occident, avec une mention particulière pour l’agneau, qui outre la qualité de la viande, est relativement bon marché.

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République Turque de Chypre du Nord : les incontournables

République Turque de Chypre du Nord : les incontournables

Situé dans le Nord de l’île de Chypre, le République Turque de Chypre du Nord, est un territoire particulier puisque non reconnu par la communauté internationale. Peu visité, ce pays qui ne paye pas de mine est souvent oublié des visiteurs qui ont peur de s’y aventurer. C’est pour cette raison que les informations le concernant sont rares sur Internet. Pourtant, il possède de nombreux incontournables que nous vous présentons au sein de cet article.

Chypre est une île particulière, puisqu’elle possède en son sein quatre entités dont la République de Chypre, état intégré dans l’Union Européenne,  Akrotiri et Dhekalia, deux bases souveraines britanniques et la République Turque de Chypre du Nord, état composant 38 % du territoire, mais n’étant pas reconnu par la communauté internationale. Le territoire possède également dans son côté Ouest, une petite enclave qu’il est également possible de visiter.

Ainsi, durant notre périple sur l’île de Chypre, nous avons souhaité découvrir tous les territoires présents. Cet article vous présente ainsi de manière complète les incontournables de la République Turque de Chypre du Nord. Les informations sur ce territoire étant rares sur Internet et dans les guides de voyage, cet article vous permettra d’y préparer votre séjour en vous présentant les sites les plus emblématiques de ce territoire reconnu uniquement par la Turquie et dont les drapeaux sont liés au niveau structurellement parlant mais opposés au niveau de la couleur.

L’histoire mouvementée de ce territoire explique en partie sa situation. Après 3000 ans d’occupation par les Ottomans, Chypre est cédée au Royaume-Uni en échange d’un bail de 500 000 dollars par an et d’un soutien à l’Empire lors du conflit l’opposant aux Russes.

Pour se détacher du Royaume-Uni, les Chypriotes se rapprochent de la Grèce, mais à partir de 1955, les nationalistes Chypriotes Grecs se radicalisent contre les britanniques, qui en appellent à l’aide aux Chypriotes Turques qui peuplaient le Nord de l’île depuis plusieurs siècles, transformant un conflit politique en guerre communautaire.

En 1959, sous l’égide de la Grande-Bretagne, de la Grèce et de la Turquie, Chypre obtient son indépendance, les trois pays maintenant sur place de nombreux soldats pour maintenir l’équilibre trouvé entre les entités présentes.

En 1963, alors que d’un point de vue politique, les deux territoires Turcs et Grecs étaient gérés pacifiquement, le président Chypriote tente de réduire les droits des citoyens d’obédience Turque. Les violences communautaires reprennent. La dictature mise en place en Grèce se propage sur l’île de Chypre et le président en exercice est démis de ses fonctions en 1974.

La partie Nord de l’île ayant peur de la gestion de ses intérêts, fait appel à la Turquie qui envoie plusieurs milliers de soldats qui s’y établiront. En 1983, après plusieurs tentatives de négociation infructueuse, la République Turque de Chypre du Nord déclare son indépendance, contre l’avis de l’ONU qui ne la reconnaît pas, devenant un état de facto et non de droit.

Dés lors, la Turquie qui est le seul état à le reconnaître y maintient près de 30 000 hommes tout en y favorisant l’implantation de 120 000 colons, modifiant la structure même de la population qui regroupe aujourd’hui 400 000 habitants.

Pourtant, rejoindre le territoire de République Turque de Chypre du Nord est d’une facilité déconcertante. Le visa n’est pas nécessaire pour les citoyens Européens et il suffit de présenter son passeport dans les 6 points de passage répartis le long de la zone tampon qui sépare les deux territoires. Il est possible de franchir la frontière à pied ou en voiture. Par contre en provenance de Chypre avec un véhicule de location, quand bien même les loueurs interdisent de se rendre dans le Nord, il est nécessaire de prendre une assurance à la frontière d’un coût de 20 euros pour 3 jours. L’assurance se prend en face de tous les guichets d’immigration.

Si circuler du Sud au Nord est permis, l’inverse est interdit. Par exemple, un voyageur qui arriverait par la République Turque de Chypre du Nord n’a pas le droit d’entrer sur le territoire de la République de Chypre, étant considéré comme étant entré illégalement sur l’île.

Nous avons ainsi franchi la frontière à Derynia, au Sud de Famagouste, en conduisant une voiture de location louée à l’aéroport international de Paphos. Nous avons ainsi passé un long moment sur le territoire dont l’ambiance nous a semblé diamétralement différente de celle rencontrée en République de Chypre, une ambiance générale beaucoup plus frénétique et moins ordonnée que celle émanant du Sud.

Précisons également, que les coûts pratiqués en République Turque de Chypre du Nord sont bien inférieurs à ceux rencontrés en République de Chypre et qu’à aucun moment, nous n’avons été en insécurité. La population est chaleureuse et l’atmosphère globale nous a donné ce sentiment de nous trouver en Turquie, alors que le sentiment général prédominant en République de Chypre nous a laissé plutôt à penser à la Grèce continentale ou insulaire.

Pour vous faire une idée plus précise du territoire, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit photographique qui vous présente de manière détaillée et complète, sous forme d’une photothèque chronologique, notre séjour en république Turque de Chypre du Nord : https://hors-frontieres.fr/republique-turque-de-chypre-du-nord-rtcn/

Pour découvrir l’article sur les incontournables d’Akrotiri, l’une des deux bases militaires britanniques présentes sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/akrotiri-sur-lile-de-chypre-les-incontournables/

Pour découvrir l’article sur les incontournables de Dhekelia, l’autre base militaire britannique présente sur l’île, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/dhekelia-les-incontournables-de-ce-territoire-sur-lile-de-chypre/

Varosha (Maras)

Famagouste ayant toujours été connue pour la qualité de ses plages, il était naturel qu’un développement hôtelier y soit mené par les autorités. Pour cette raison, une station balnéaire résolument moderne est sortie de terre en sa périphérie et pris le nom de Varosha.

Le quartier accueilli ainsi des milliers de touristes dont nombre de privilégiés Européens durant plusieurs années, avant d’être déclarée zone militaire et vidée de ses occupants par les Turcs en 1974.

Des barbelés furent dressés tout autour du secteur appelé également : « maras » et la ville fut interdite d’accès.

Aujourd’hui, voyant le potentiel touristique du secteur, les autorités ont décidé d’ouvrir quelques pans de la ville au public. Du côté des plages, un complexe hôtelier accueille des touristes qui peuvent se promener sur une petite rue constituée de boutiques et de restaurants.

En ce qui nous concerne, nous souhaitons nous rendre dans une partie de cette ville encore fermée au public. En nous rapprochant de Famagouste, nous découvrons une des entrées du quartier, fermée par une barrière qui ne comporte pas de cadenas. Nous garons notre véhicule et nous entrons.

Un peu à la manière de Prypiat en Ukraine, nous découvrons un univers de fin du monde. Nous longeons une rue déserte, dont la nature a repris ses droits.

Des centaines de commerces abandonnés et de maisons ordinaires semblent avoir été laissés dans leur état originel, inchangé. Mais la force du temps qui passe et quelques pilleurs les ont vidés de leurs intérieurs, dont nous pouvons aisément nous représenter le faste d’antan.

L’accès à la zone est interdit et nous pouvons en avançant, sentir le poids du danger qui nous guette si des militaires nous interceptaient sur place. Nos sens s’aiguisent et nous tentons de séparer le bruit normal du vent à celui des pas d’une patrouille éventuelle.

Alors que nous entrons dans les maisons vides et dont le sol résiste peu aux affres de l’absence d’entretien, nous pouvons nous imaginer la vie d’antan, lorsque l’insouciance régnait. Il nous suffit de fermer les yeux pour entendre les rires des enfants dans la rue et les étonnements de centaines de touristes se dirigeant vers la mer.

Mais il nous suffit de faire quelques mètres dans la rue, pour apercevoir des dizaines de panneaux interdisant l’entrée et la prise de photographies pour nous rappeler la réalité de la situation qui nous entoure.

Ces panneaux rouges, écrits en plusieurs langues sont sans équivoque. Nous ne devons pas nous trouver en cet endroit qui, lui n’a pas encore fait l’objet d’une réhabilitation.

Famagouste (Gazimagusa)

Connue sous le nom de : « Gazimagusa », située dans l’Est du territoire et peuplée de 42 000 habitants, Famagouste nous séduit immédiatement dès notre entrée dans la ville, alors que nous longeons ses remparts qui la circonscrivent. D’une hauteur de 17 mètres et d’une épaisseur de 9 mètres, ces remparts qui furent érigés par les Lusignans et consolidés par les Vénitiens au XVIe siècle lui permettent de dégager l’aura d’une ville séculaire.

Alors que nous entrons dans la ville ne provenance de la République de Chypre, nous sommes frappés par le changement d’ambiance qui y règne. Alors que Chypre présente une atmosphère bien coordonnée, Famagouste dégage l’aura de ces villes du Moyen-Orient où la frénésie présente dans les rues plonge le visiteur dans un autre univers, ce qui n’est pas pour nous déplaire, bien au contraire.

Sur un rond-point, nous nous arrêtons pour admirer une statue monumentale constituant plusieurs visages dans une matière qui semble être du bronze. La statue représente ainsi Atatürk, le père fondateur de la Turquie moderne accompagné par des dizaines de jeunes hommes, symboles de l’attrait du peuple pour le chef d’état.

Nous nous rendons ensuite dans le centre moderne, constitué de nombreux commerces. Face à nous et perforant de ses minarets le ciel, une belle et majestueuse mosquée blanche qui détonne dans une rue où les couleurs ternes des immeubles prédomine.

Mais l’intérêt de la ville réside en son vieux centre entouré par les remparts avec lesquels nous avons fait connaissance lors de notre arrivée.

Constituée de vieilles ruelles dans lesquelles nous déambulons au grès de nos envies, la vieille ville possède pour point central, la mosquée Saint Nicolas appelée également : « Hagios Nikolaos », intégrée dans une magnifique cathédrale gothique construite au début du XIVe siècle par des architectes Français, sur le modèle de la cathédrale de Reims.

Transformée en mosquée par le conquérant Lala Mustafa Pacha en 1571, elle possède une façade gothique Ouest typique avec un style d’édifice très homogène. Lors de sa transformation en mosquée, la cathédrale qui a accueilli le couronnement des Lusignans, rois de Jérusalem s’est vue doter d’un minaret qui dénote aujourd’hui le côté d’une fusion parfaite interreligieuse architecturale.

La cathédrale s’est cependant vue amputer de la plus grande partie de ses sculptures extérieures, mis à part dans ses emplacements reculés et difficilement accessibles. Étant donné que la mosquée est ouverte au public, nous entrons et découvrons sous une voute monumentale, un intérieur riche constitué de tapis au sol. Un mihrab se trouve dans le mur et un minbar est surélevé à ses côtés.

Sur la place principale à côté de la cathédrale se trouve le tombeau du mufti de Damas et la madrasa, une école religieuse islamique bien conservée.

À l’intérieur des murs de la vieille ville, nombre de mosquées et d’églises en ruine se laissent découvrir. Parmi elles, l’église de Saint Pierre et Pau, transformée en mosquée Sinan Pacha mérite le détour.

A proximité, se trouvant à l’état de ruine, l’église Sainte-Marie-du-Carmel appelée également : « Carmine Kilisesi, St Mary of the Carmelites » est l’ancienne église des Carmes fondée par bulle papale en 1311. Longue de 30 mètres, son plan est caractéristique de la simplicité des ordres mendiants constituée d’une nef unique de trois travées, terminée par une abside à cinq pans.

Abritant encore quelques fragments de peintures murales en son intérieur, elle dégage un côté mystique indéniable ; au travers de sa structure et de son état de conservation disons fébrile, elle attire le regard, surtout grâce à son positionnement centrale au milieu d’une pelouse entourée de remparts.

Alors que la ville présente un beau petit port dans lequel, il est possible d’admirer les mouvements de nombreux pêcheurs et de belles plages, l’intérêt de la côte réside en la présence de la forteresse, point central de la réunion des remparts qui circonscrivent la vieille ville.

Fort d’une histoire riche, le château attire nombre de visiteurs chaque année. Construit entre 1285 et 1324 à l’époque Lusitanienne pour protéger le port adjacent, en 1492, les Vénitiens le modifient et lui donne sa forme actuelle de forteresse d’artillerie.

Mais le château est également célèbre pour son importance dans la tragédie de Shakespeare, dans laquelle le jaloux Othello a tué sa femme Desdemona. Le nom du château d’Othell est ainsi dérivé d’une mention dans l’oeuvre écrite en 1603, où l’auteur parle du port de Chypre et de son gouverneur, Christopher Moore qui a étranglé sa bien-aimée Desdem à l’intérieur de l’édifice. Au milieu de la forteresse se trouve une grande cour rectangulaire, à partir de laquelle il est possible de pénétrer dans un grand hall, et de découvrir des espaces de vie, admirablement conservés.

A l’extérieur, le visiteur peut découvrir la structure unique de cette forteresse. Arpentant un petit pont qui franchit un grand fossé, il ne peut se sentir que petit face à cet imposant monument qu’il est obligé de regarder, la tête levée vers le ciel.

En longeant les murs, se dévoilent quatre tours rondes, les seules à avoir survécu. Le relief en marbre au-dessus de la porte d’entrée représente un lion ailé Vénitien, dont les détails sont surprenants. Pour en apprendre un peu plus sur le château, la grande salle, abrite une exposition fort intéressante qui en présente également les modalités de sa rénovation de 2014.

Salamine (Salamis forest)

Appelé également : « Salamis forest », le site archéologique de Salamine est situé dans l’Est du pays, à 7 kilomètres au Nord de la ville de Famagouste.

Ancienne ville grecque du XIe siècle avant Jésus-Christ, elle devient capitale de Chypre avant d’être détruite par les guerres, puis reconstruite et finalement abandonnée lors des invasions barbares du VIIe siècle.

Après avoir garé notre véhicule sur le parking attenant et payé les 2,50 euros d’entrée, nous sommes prévenus par le gardien de la fermeture imminente du site, dont les horaires comme nombre de sites sur l’île, ne correspondent pas forcément aux horaires indiqués sur Internet.

Le gardien nous explique ainsi que les sites acceptent généralement le dernier entrant, au plus tard, deux heures avant leur fermeture effective et dans les meilleurs cas, une heure avant.

Nous nous pressons donc et entrons dans ce site majeur, qui fut la plus grande et la plus fortifiée cité de Chypre pendant la période Hellénique, atteignant même 200 000 habitants un temps restreint.

Découvert par des archéologues entre 1952 et 1974, le site nous accueille par un bâtiment aux arches monumentales, devant lequel nous passons pour découvrir des ruines entourant des mosaïques accessibles au grand public.

Nous nous promenons librement dans les vestiges d’un ancien temple et admirons de belles statues redressées sur leur socle d’origine. Tout autour de nous, des ruines de bâtiments, non loin de thermes étendus dans lesquels des mosaïques sont correctement conservées. Les thermes comprennent après un long couloir, le système de chauffage sophistiqué du spa.

Nous arrivons finalement à l’Agora, un long marché couvert entouré de colonnes atteignant 9 mètres de hauteur, donnant au site une indéniable grandeur.

Il nous faut ensuite emprunter une autre entrée pour rejoindre le clou de notre visite : le théâtre antique, également construit sous le règne de l’empereur Auguste, qui était d’antan le plus grand théâtre de la Méditerranée orientale.

Pouvant contenir 15 000 spectateurs, il est admirablement conservé et préservé, quand bien même, envahi par endroit par une végétation dense. Nous admirons la beauté et la finesse de la structure en nous projetant en son centre, au cœur de la culture antique.

En contrebas, se trouve une magnifique plage qui comprend toutes les infrastructures requises pour s’adonner à la baignade dans de bonnes conditions.

Monastère Saint Barnabé

Non loin du site de Salamis, le monastère de Saint Barnabé  appelé : « Saint Barnabas Monastery » ou : « Apostoli Barnabaan Luostari »qui se trouve après une petite route goudronnée et accueille les visiteurs au milieu des champs.

Intégrée dans le monastère au-devant duquel se trouve une belle place, l’église orthodoxe qui sert de musée archéologique comprend des murs peints, de nombreuses icônes et objets liturgiques. Entre l’église et le monastère, une agréable cour comprend un atrium et un clocher séparé.

Les origines de l’église ne sont pas bien définies. Néanmoins, le site dans sa forme actuelle a été construit en 1756 afin d’accueillir des moines qui y sont restés jusqu’en 1976, date de leur départ après l’arrivée des militaires turcs.

À l’extérieur, à 150 mètres au Nord-Est de l’entrée du monastère se trouve un tombeau librement accessible de Saint Barnabé, assassiné en 45 après Jésus-Christ pour avoir collaboré avec Saint Pierre à la christianisation de l’île. Trouvé en 432 dans une grotte, son corps fut placé dans le tombeau construit spécifiquement à son emplacement.

Pour parfaire notre visite, nous avons la chance d’assister à un coucher de soleil flamboyant, qui révèle la beauté des lieux. Au travers de ses vieilles pierres qui semblent prendre vie, le monastère dégage une aura rayonnante.

Château de Kantara

Situé à 60 kilomètres au Nord-Est de Lefkosia, la capitale, à l’entrée de la péninsule de Karpaz, le château de Kantara se trouve en altitude, après une route étroite à la pente prononcée.

Après avoir payé la somme de 2,50 euros de droit d’entrée et laissé son véhicule sur le parking attenant, le visiteur peut découvrir ce château ou du moins ses ruines admirablement conservées, desquelles il est possible de bénéficier d’une vue étendue sur la partie orientale de l’île en grimpant sur la tour principale préservée.

Construit au début des croisades à Chypre, au Xe siècle afin de protéger les villes des attaques arabes et à servir d’observatoire pour les principales routes de navigation marchande, en 1228, le château est endommagé puis reconstruit pour devenir une prison jusqu’en 1525, avant d’être laissé à l’abandon.

En arpentant le château, le visiteur peut évoluer dans le passé en découvrant des tours préservées. Si le château a besoin d’une réhabilitation, les vestiges présents sont assez qualitatifs pour mettre en avant les murs, les logements, le réservoir d’eau et une partie de la barbacane défensive de l’édifice.

Dipkarpaz

Située en amont de la péninsule de Karpaz, Dipkarpaz appelée également : « Rizokaprpaso » est la ville la plus septentrionale de Chypre, peuplée de 2350 habitants, dont nombre de Chypriotes Grecs, qui lors de l’invasion des militaires Turcs en 1974 n’ont pas eu le temps de quitter leur territoire.

Véritable ville authentique qui comporte quelques commerces disséminés au travers de petites ruelles, Dipkarpaz propose une vision rurale du pays.

Ainsi, le visiteur pourra découvrir proche l’une de l’autre, une belle église fréquentée par de nombreux habitants et une mosquée nouvelle, qui dévoile la beauté de sa structure.

Péninsule de Karpaz

Dans le Nord-Est du territoire, la péninsule des Karpas représente un secteur déserté par les touristes. Au travers de sa forme allongée, la péninsule représente la pointe la plus orientale et la plus septentrionale de la République Turque de Chypre du Nord, dans laquelle les routes sont en mauvais état, comprenant des dégradations et des nids de poule qui obligent les conducteurs à une attention de tout instant pour éviter les dégradations sur les pneumatiques.

Ainsi, ce secteur se mérite et il offre des paysages uniques peuplés par des ânes sauvages, qui ont appris au fil des années à côtoyer les visiteurs qui les nourrissent en leur donnant généralement des carottes qu’ils achètent à l’entrée de la péninsule.

Parmi les paysages d’exception constituant la péninsule, de nombreuses plages de sable ou de rochers attirent les regards, au cœur d’une nature luxuriante et vierge. Le cap Apostolos Andreas, appelé également : « Zafer Burnu » permet de voir par beau temps les côtes de la Syrie qui ne se trouvent qu’à une centaine de kilomètres de distance. Sur le cap, se trouve également une dalle de pierre marquant la fin du magnifique trek de 255 kilomètres de long : « le trek Beşparmak » qui longe toute la côte Nord et dure généralement 10 jours. Avec en arrière-plan, les drapeaux de la République et de la Turquie, flottant fièrement dans le vent.

Le monastère Apostolos Andronos mérite également le détour. Avec l’église de Dipkarpaz, il s’agit d’un des seuls édifices chrétiens fonctionnels dans le territoire du Nord. En outre, construite en 1740, il comprend nombre d’objets liturgiques et se trouve dans un espace verdoyant et étendu.

Karmi

A proximité au Sud de Kyrenia, Karmi est un petit village à la pente prononcée, peuplée par une cinquantaine d’habitants.

Fleurie, la bourgade se partage entre des maisons où la couleur blanche domine et d’autres aux vieilles pierres apparentes, ce qui lui donne un charme suranné exquis.

En arpentant ses petites ruelles qui se situent en pente, le visiteur a l’impression d’être plongé dans un passé glorieux, là où la fusion entre les obédiences grecques et turques étaient optimales.

Le village est entouré de verdure et il n’est pas rare de croiser des habitants, assis sur leur chaise, des habitants tout sourire à la vue de l’étranger qui a fait l’effort de se présenter à eux.

Abbaye de Bellapais

Construite au XIIe siècle, et située au Sud de Kyrenia, l’abbaye de Bellapais, également connue sous le nom de : « abbaye de la belle paix » ou de : « Panagia Asproforousa », la  Vierge à la robe blanche, l’édifice en ruine se trouve dans un petit village en flanc de ce qui semble être une petite montagne.

En arrivant aux abords de l’abbaye après avoir parcouru une route goudronnée étroite qui serpente dans un village à la pente prononcée, nous garons notre véhicule sur le parking et découvrons les infrastructures présentes sur place en la présence de nombreux cafés et restaurants.

Juste à proximité de l’entrée, plusieurs hommes sont ainsi assis à une table. Ils boivent un café, tout en plaisantant et en jouant aux cartes. Nous rejoignons le bureau de vente des tickets et payons les 2,50 euros de droit, avant de franchir le portique de sécurité et de découvrir le site, l’un des plus célèbres du Nord de l’île.

Alors que les traces de construction de l’abbaye remontent au XIIe siècle pour protéger les évêques grecs de Kyrenia des conquêtes arabes, les premiers occupants stables sont les chanoines réguliers du Saint-Sépulcre, chassés de Jérusalem tombée aux mains de Saladin en 1187. L’abbaye voit son rayonnement dépasser les frontières de l’île à partir de 1246, lorsque le chevalier Roger lègue à l’édifice un fragment de la Vraie Croix, issu du pillage de Constantinople par les croisés en 1204.

Malheureusement, en 1373, l’abbaye est pillée et la relique de la Sainte Croix est volée. Le site commence son déclin, notamment en 1489 lorsque l’île tombe aux mains des Vénitiens. En 1571, les Ottomans expulsent les derniers Prémontrés et leur abbaye est offerte à l’Église Orthodoxe Grecque de Chypre, la seule Église chrétienne reconnue officiellement, qui la néglige.

L’abbaye est restaurée par les Anglais en 1912, qui l’utilisent comme hôpital lors des premiers combats Gréco-Turcs en 1974 et à peine un an plus tard, le dernier prêtre orthodoxe en est chassé.

En découvrant cette abbaye, nous prenons conscience de sa grandeur d’antan. Si elle n’est représentée qu’au travers de ses ruines, ses vestiges admirablement bien conservés, permettent d’en visualiser sa structure constituée en 5 bâtiments : l’église, le cloître, le réfectoire, le dortoir et la salle capitulaire  Nous franchissons ainsi la porte fortifiée d’un porche à trois arches qui permet d’accéder à l’église qui se trouve en face de nous et au cloître qui se trouve sur notre gauche.

Longue de 27 mètres et haute de 11 mètres, l’abbatiale est dominée par un clocher percé de quatre baies où ne subsiste qu’une cloche. L’intérieur de l’église bordée par une cour est bien conservé. Dotée d’un toit plat en terrasse, l’église est ornée de belles voûtes en ogive. Elle comprend un narthex, une nef à deux travées avec un transept non saillant qui se prolonge par une abside.

Le cloître est de style gothique rayonnant, avec ses 18 arches intactes. Sous l’une d’entre elles, du côté Nord, se trouvent deux sarcophages Romains en marbre sculpté. Derrière les sarcophages se trouve une porte qui donne sur un grand réfectoire de 10 mètres sur 30, de style gothique constitué d’une chaire, de 6 fenêtres percées dans le mur Nord.

Nous terminons notre visite par le dortoir dont il ne reste que le mur occidental ainsi que la petite salle capitulaire, située sur le côté oriental du cloître qui comprend une colonne byzantine en marbre qui supportait des arches sculptées en style gothique, aux représentations fines.

Kyrenia

Située dans le Nord du pays, Kyrenia est peuplée de 28 500 habitants, ce qui en fait la troisième ville la plus peuplée de la République Turque de Chypre du Nord.

Après avoir effectué un tour dans le port, nous rejoignons le centre afin de garer notre véhicule. Immédiatement, nous prenons le pouls de cette ville dynamique au travers d’une place qui comprend nombre de restaurants bondés, face au square Baldöken, également connu sous le nom de : « cimetière de l’Islam » ou « cimetière des désespérés ».

Le cimetière comprend quelques vestiges de tombes anciennes aux côtés de l’église Anglicane Saint Andrew. Son monument le plus imposant reste le turbe, une sorte de mausolée du commandant de garnison des Ottomans.

En parcourant les ruelles de la vieille ville qu’il nous faut descendre pour rejoindre le port, nous faisons connaissance avec un homme assis sur un banc en compagnie d’un petit chat avec lequel il a développé une forte amitié.

La vieille ville comprend de nombreuses petites maisons traditionnelles à la couleur blanche prédominante.

Située dans une rue pavée escarpée menant directement au port de Kyrenia, la mosquée Agha Cafer Pacha, de style manifestement Ottoman porte le nom d’un ancien gouverneur de Chypre. Construite en 1580, elle dénote dans le paysage urbain ambiant grâce à sa façade de couleur verte. La construction rectangulaire en pierre de taille comporte trois pièces principales et elle est meublée d’un seul minaret.

Au Sud-Est de la mosquée se trouve la fontaine Hasan Kavizade Huseyn Efendi, construite en 1841. Elle est constituée de trois arcs et elle est typique de la conception Ottomane du milieu du XIXe siècle.

Alors que nous arpentons un beau petit port, dans lequel travaillent plusieurs ouvriers, nous tombons nez à nez ou du moins, devons le lever vers le ciel pour observer la beauté du château de la ville, appelé également : « château de Girne » dont les remparts et les tours sont admirablement conservée.

Étant d’inspirations Byzantine, lusignane et vénitienne, il a été construit au VIIe siècle pour protéger la ville contre les attaques des corsaires Arabes.

Le château dont l’entrée coûte 2,50 euros comprend l’église Saint-Georges, le tombeau du village d’Akdeniz, une reconstitution de la colonie néolithique de Vrysi, le tombeau de l’âge du bronze de Kirni, la tour Vénitienne, une salle d’exposition, d’anciennes citernes, la tour Lusignan et le musée des épaves antiques qui expose un navire commercial coulé datant de 300 ans avant notre ère.

Parmi les bâtiments intéressants de la ville, se trouve également, la tour ronde du port de Kyrenia intégrée au château et construite au XIVe siècle lors d’un agrandissement de la place afin d’être reliée aux autres tours circulaires par une courtine qui entourait Kyrenia.

En son cœur, le « vieux marché » du XVIIe siècle a été rénové depuis qu’il fut un marché important de légumes, de poissons et de viande ; il accueille à présent un marché touristique et un centre artisanal dans lequel, nous faisons connaissance avec de nombreux potiers qui nous exposent leur art. Nous découvrons ainsi leur capacité à façonner l’argile, dans une ambiance bon enfant. Afin de partager leur savoir-faire, ils accueillent de nombreuses classes scolaires.

Château de Buffavento (Buffavento Kalesi)

Dans le Nord, le troisième château incontournable du territoire est le château de Buffavento, appelé également : « château du Lion » situé au sommet de la chaîne de montagnes : « Five Finger », à 950 mètres d’altitude. Il se rejoint après une route en asphalte sur le col de Beşparmak. Après avoir garé son véhicule sur le parking en contrebas, il est nécessaire de marcher une vingtaine de minutes sur une pente raide pour en rejoindre l’entrée.

Le château, à l’instar des châteaux de Saint Hilarion et de Kantara a été construit pour faire face aux conquêtes Arabes et ainsi servir de poste de transmission.

Sa partie la plus basse fut construite par les Byzantins au XIe siècle après Jésus-Christ avant de servir de prison durant la période Lusignane entre 1192 et 1489.

Les visiteurs qui font l’effort de le rejoindre peuvent contempler de magnifiques ruines qui permettent de correctement appréhender sa structure irrégulière faisant corps avec la montagne qui l’abrite.

Outre la vue offerte par son emplacement, le château comprend encore de vastes pans de murs et les tours encore debout lui apportent un sentiment de grandeur.

Saint Hilarion Kalesi

Non loin de Kyrenia, le château de Saint-Hilarion, appelé également : « St Hilarion Kalesi » est le plus célèbre et le mieux conservé des trois châteaux du Nord avec les châteaux de Kantara et de Buffavento.

Le château s’atteint après une route étroite de bonne qualité qui longe une base militaire étendue. Avant d’en rejoindre le parking aux abords duquel se trouve un petit café-restaurant, nous faisons une halte sur la route pour pouvoir l’admirer. Il semble percer le ciel de sa grandeur et revêt grâce à son emplacement, toute sa légitimité, au sommet de la chaîne de montagnes de Kyrenia, ayant servi d’antan à contrôler la route du col de Kyrenia à Nicosie.

Construit au Xe siècle, le château fut à l’origine, un monastère comprenant une église. Afin de protéger l’île des conquêtes Arabes, le monastère fut fortifié au XIe siècle, puis agrandi sous le règne de la Maison de Lusignan, qui s’en servit comme résidence d’été. Une grande partie du château fut démantelée par les Vénitiens au XVe siècle pour réduire le coût du maintien des garnisons, avant de voir son état globalement se désagréger au fil du temps.

En entrant dans l’édifice, nous payons la somme de 2,50 euros, avant de rejoindre une petite cour qui propose deux chemins : l’un mène vers la droite et permet de rejoindre le quartier inférieur qui abritait par le passé des hommes en armes. L’autre permet de rejoindre les niveaux supérieurs, dont la tour du prince Jean qui se trouve sur un promontoire.

Le château compte trois divisions ou quartiers. Les quartiers inférieur et moyen servaient à des fins économiques, tandis que le quartier supérieur abritait la famille royale. La salle inférieure abritait les écuries et les logements des hommes d’armes.

L’église initiale se trouve quant à elle dans le quartier médian. Les bâtiments de ferme sont situés à l’Ouest à proximité des appartements royaux. Longer le mur Ouest permet aux visiteurs de bénéficier d’une vue dégagée sur la côte Nord de Chypre, surplombant la ville de Girne, depuis la fenêtre de la Reine.

Accompagnés d’une température de 35 degrés, nous ne tentons pas l’expérience de rejoindre les appartements supérieurs qui nécessitent près d’une heure de marche. Nous préférons humer l’ambiance de ce lieu chargé d’histoire et bénéficier d’une sorte de quiétude en admirant la finesse du travail des artisans du passé qui sont parvenus à donner vie à un tel édifice majestueux.

Plage dorée

En toute fin de la péninsule de Karpaz, sur la côte Sud, accessible après avoir arpenté une route délabrée, la plage dorée considérée par de nombreuses personnes comme la plus belle plage du territoire s’étend sur près de 2 kilomètres.

Du fait de l’absence de touristes et de l’isolement du lieu, elle est souvent déserte, le visiteur dans ses jours de chance pouvant cependant croiser quelques pêcheurs, la ligne dans l’eau.

Sur le sable longeant une eau turquoise, des ânes sauvages et des tortues marines se partagent un bord de mer entouré de rochers.

Non loin, quelques restaurants et encore moins d’hôtels attendent les clients qui peinent à pointer le bout de leur nez, l’emplacement semblant être coupé du monde.

Lefkosia

Située dans le centre de l’île, Lefkosia ou autrement appelée : « Nicosie » est la capitale de la République Turque de Chypre du Nord, tout comme elle l’est pour la République de Chypre. Situation assez atypique ainsi pour une capitale d’être partagée en deux, un peu à la manière de Jérusalem pour Israël et la Palestine.

Ainsi, Lefkosia, peuplée dans sa partie Nord de 60 000 habitants est séparée de Nicosie, par une ligne de démarcation, une sorte de zone tampon contrôlée par des soldats de l’ONU, mais avec des points de passage en certains points pour les piétons et les automobilistes.

En entrant dans la capitale par le Nord, nous nous rendons dans le vieux centre dans lequel nous pouvons humer immédiatement une bonne odeur populaire, les rues étant bondées de gens.

Nous nous garons aux abords du palais de justice, qui porte bien son nom, étant situé dans un bâtiment remarquable.

Dans la rue, sur un grand mur, une publicité pour une boisson qui semble être de l’Absinthe.

Au centre de la ville fortifiée se trouve la place Sarayönü, une place foisonnante qui a toujours été le centre culturel de la communauté chypriote turque.  Au milieu de la place se dresse la colonne vénitienne : « Dikiltaş » apportée de l’ancienne ville de Salamine par les Vénitiens en 1550.

Nous parcourons la rue commerçante la plus célèbre de la ville : la rue Ledra, bordée de boutiques et de restaurants. Au bout de cette rue se trouve un poste frontière, où il est possible de rejoindre la république de Chypre.

Alors que nous assistons à la danse d’un street artist, nous rejoignons de vieilles ruelles bondées de restaurant et une rue qui nous mène vers un mausolée dans lequel nous entrons.

Non loin, se trouve le bâtiment historique le plus important de la ville : « la mosquée Selimiye » construite au XIIIe siècle en la cathédrale gothique de Sainte-Sophie. Majestueuse, elle possède deux minarets intégrés dans la façade. La mosquée comprend une grande cour, construite en 1572 pour servir de logement aux marchands et aux visiteurs. Au milieu de la cour se trouvent une petite mosquée et une fontaine utilisée d’antan pour le lavage rituel avant la prière.

À côté de la mosquée se trouve le Bedesten, une grande église Grecque de styles Byzantin et gothique, construite au XIVe siècle.

Dans la ville, plusieurs caravansérails qui servaient à loger les gens sur la route possèdent une architecture similaire aux autres caravansérails d’Anatolie. L’un d’entre eux se trouve aux abords d’un ancien bain Turc.

Au fur et à mesure de nos avancées, les rues dévoilent des églises abandonnées, des mosquées ainsi qu’une ancienne église arménienne du XIIIe siècle. Le tout au milieu de bâtiments au style colonial Anglais.

Dans la zone d’Arasta qui fourmille d’établissements proposant de la nourriture et des articles traditionnels, nous rejoignons, Büyük Han, le plus grand caravansérail de l’île, construit en 1572 par les Ottomans et qui fonctionne aujourd’hui comme un centre culturel. L’ avenue Dereboyu constitue le cœur moderne de la partie nord et son centre de divertissement.

Nous terminons notre découverte par le marché municipal dans lequel, nombre de produits se vendent, dans un relatif ordre. Face à un vendeur de légumes et de fruits, plusieurs personnes discutent, alors que dans le stand à côté, une femme crie sur son mari, pas assez dynamique à son goût.

Les autres incontournables

Au milieu des incontournables visibles, le territoire regorge de curiosités bien plus secrètes et souvent délaissées des touristes.

La plage des tortues d’Alagadi à Esentepe englobe deux baies dont l’une des deux est bien achalandée tandis que l’autre est plus déserte et isolée. En été, les tortues marines pondent leurs œufs sur la plage et il est possible de les voir pondre en tombée de nuit. Le long de la côte se trouve disséminées, des piscines rocheuses naturelles.

La plage publique municipale d’Antis à Karaoglanoglu est une destination prisée des amateurs de sports nautiques. Constituée d’une plage de sable de 100 mètres de longueur, elle est spécialement adaptée aux familles puisque du fait de la présence du brise-lame de 50 mètres, son eau protégée permet aux enfants de s’y adonner à la baignade. Elle possède de nombreuses infrastructures dont : une cafétéria, une terrasse ombragée, une pelouse pour bronzer, un parking adapté aux personnes handicapées, des douches, des toilettes et des cabines pour se changer.

Le tombeau d’Hazreti Omar à Catalköy se trouve à quatre kilomètres à l’Est de Girne, sur la route côtière. Le tombeau se situe au coeur d’une petite mosquée et abrite les restes d’un commandant du VIIe siècle et de six autres Saints hommes musulmans. Dans la mosquée se trouvent trois autres chambres permettant d’accueil un imam, un gardien et les visiteurs du tombeau.

Le site antique Enkomi Antik Kenti permet au travers de ses vestiges de se plonger dans les méandres d’une civilisation disparue.

Incirli Magarasi est une grotte située dans le centre du pays ; au travers de ses belles salles voutées, elle possède une température constante toute l’année. Les salles comprennent également de nombreuses stalactites et stalagmites.

L’église catholique Ayios Archangelos Michael Kilisesi, située dans le centre du pays permet de découvrir un édifice catholique traditionnel, qui rayonne dans le paysage ambiant. Bien conservée, elle présente une façade de couleur claire et attire nombre de fidèles.

Conclusion

De nombreux voyageurs estiment que découvrir la République Turque de Chypre du Nord est un acte négatif en soi, puisque le pays n’est pas reconnu par la communauté internationale. Mais comme dans tous les pays du monde, des habitants y vivent et les voyageurs qui souhaitent ne pas se mêler de politique, sont souvent la seule possibilité pour eux d’atteindre un développement économique suffisant pour vivre correctement.


En outre, le pays regorge de trésors. Sa particularité étant d’être diamétralement distinct de la République de Chypre voisine. Si Chypre présente une obédience plutôt Grecque, Chypre du Nord dégage ce côté frénétique que nous avons pu découvrir en Turquie, ainsi que les monuments qui y sont liés.

Le pays est réellement chaleureux et ses habitants sont d’une grande générosité. Nous avons ainsi reçu un excellent accueil sur place, qu’il s’agisse des commerçants ou des autorités locales, qui font tout pour promouvoir les richesses de leur terre.

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