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Comment louer un véhicule pour un road trip aux Etats-Unis ?

Comment louer un véhicule pour un road trip aux Etats-Unis ?

 

Durant notre road trip dans le Grand Ouest américain, la location d’un véhicule fut un passage obligé, les réseaux de transport en commun entre les villes ou entre les états étant peu développés. Voyageant depuis plus de 20 ans, nous avons toujours effectué cette étape de manière indépendante. Mais pour ce voyage, nous avons choisi de faire appel à un loueur français présent sur Internet : l’agence BSPauto. Et fort heureusement, car nous avons subi une déconvenue qui aurait pu gâcher l’intégralité de notre voyage. C’est ce que nous vous racontons au sein de cet article en vous dévoilant les astuces pour réussir à coup sûr votre location et en vous énumérant les pièges à éviter.

 

Les États-Unis, vaste destination qui regorge d’endroits mythiques dont la simple évocation laisse rêveur. La côte Est, la Floride, le Texas, la Nouvelle-Orléans, la Californie, le Nevada, l’Arizona, la route 66, les sites légendaires ne manquent pas et s’ils font partie des To do List ou des Bucket List des voyageurs du monde entier, ce n’est pas pour rien. Ils dégagent ce sentiment de fouler aux pieds les représentations cinématographiques dont le cinéma hollywoodien a abreuvé la planète séculairement depuis l’invention des frères Lumières. Mais pour réussir ce séjour, il est nécessaire de posséder un véhicule et à moins de faire transférer le sien par bateau depuis la France, la location reste un passage obligé. Mais comment bien louer un véhicule ? Quel véhicule choisir ? A quelle agence s’adresser ? Quels sont les pièges à éviter ?

Début 2023…Alors que nous préparons notre grand voyage des vacances d’été, nous regardons sur un planisphère les endroits qui nous attirent et dans lesquels nous ne sommes pas encore allés.

En nous tournant vers le continent américain que nous avons parcouru avec minutie, une terre nous appelle avec attractivité : le Grand Ouest américain. Il est vrai que nous avions déjà visité le pays, mais au travers de sa côte Est, dans un voyage mémorable qui nous avait conduit des chutes du Niagara à Washington en passant par New York. Et il est vrai que d’autant que nous nous en rappelons, alors à Time square, sur cette emplacement qui compte parmi les plus beaux du monde, nous nous étions promis de continuer notre découverte de ce pays au travers de sa côte opposée, plus communément considérée comme le Grand Ouest américain.

La préparation du voyage

En préparant notre périple, nous effectuons tout d’abord les réservations de nos billets d’avion, étant donné que nous avons besoin de connaître concomitamment l’aéroport, les jours et les heures d’arrivée et de départ.

Une fois ces informations en notre possession, nous pouvons nous pencher sur notre réservation en fonction de ce dont nous avons besoin pour notre périple.

Alors que nous effectuons sur Internet une recherche de location, nous tombons directement sur des loueurs dont la renommée internationale leur assure une présence en tête de page sur : « Google »

En creusant un peu, nous remarquons que les prix qu’ils proposent sont excessifs. De l’ordre d’une centaine d’euros la journée pour des petits véhicules.

Il faut bien avoir en tête que ces prix élevés sont néanmoins bien en-dessous de ceux pratiqués lors d’une réservation directe à l’aéroport, de l’ordre de 30 à 50 %.

Pour cette raison, nous continuons notre recherche et en nous rendant sur les forums de voyageurs, le nom d’une agence de location ressort : BSP auto qui travaille avec des loueurs du monde entier et qui au travers de son volume de réservation, peut proposer les meilleurs tarifs d’Internet.

En nous renseignant un peu, l’agence BSP auto qui se trouve au lien suivant : https://www.bsp-auto.com/ est le seul site français dédié à la location de voitures comprenant une équipe basée à Paris, disponible 7 jours/7 et joignable au 01 86 26 90 80. Nous tentons notre chance.

BSP auto, une agence mondialement reconnue

Notée 9/10 au travers des avis certifiés et collaborant avec la majeure partie des guides de voyage et des agences de voyage, BSP auto est une centrale de réservation qui permet grâce à un moteur en ligne simple et efficace de réserver un véhicule dans le monde entier en permettant à ses clients de comparer les offres des plus grands loueurs professionnels et ainsi, trouver le meilleur tarif.

Grâce au site de l’agence, les voyageurs peuvent louer une voiture pour un prix abordable quelle que soit la destination, en remplissant un formulaire épuré en ligne, après avoir choisi parmi les nombreux loueurs présents, celui qui répond au mieux aux critères escomptés.

Avec le comparateur proposé par l’agence, les clients ont ainsi la garantie de bénéficier de tarifs avantageux pouvant être filtrés au travers de nombreux services exclusifs tels que la modification ou l’annulation de la réservation gratuitement ou le kilométrage illimité.

BSP Auto est implantée à Paris au 38, avenue du général Michel Bizot, dans le douzième arrondissement ; l’agence est enregistrée au RCS de Paris sous le n° 417 509 775.

BSP Auto est titulaire de la licence d’agent de voyages n° LI 075050035 et a déposé une garantie financière auprès de GROUPAMA assurance.

Les modalités de la réservation pour réussir notre road trip

En entrant sur le site, nous remarquons en plein cœur de l’écran central, des domaines dans lesquels nous devons inscrire l’emplacement de la prise de location, la date et l’heure souhaitée, ainsi qu’une autre colonne contenant les mêmes informations, mais pour le retour du véhicule. Nous mentionnons nos dates d’arrivées et de départ, les horaires souhaitées et l’aéroport de destination. A savoir, l’aéroport international de Las Vegas Harry Reid.

Immédiatement, nous voyons apparaître à l’écran, toute une série de véhicule émanant de nombreux loueurs, avec comme possibilité de choix :

Les catégories : économique, compacte, routière, grande routière, monospace, prestige, cabriolet et SUV.

Les critères : kilométrage illimité, boîte automatique, le nombre de places, le lieu de récupération du véhicule.

Le moteur : thermique ou électrique.

Les packages : standard ou Gold.

Les partenaires.

Sachant que les États-Unis disposent d’un réseau routier correct, les véhicules de la catégorie économique pourraient suffire. Néanmoins, étant donné qu’un road trip dans l’Ouest américain nécessite de parcourir des milliers de kilomètres, il est essentiel de nous rabattre vers une grande routière. Avec la particularité de devoir certainement circuler sur des routes secondaires, il est même requis de louer un véhicule surélevé.

Choisir un 4/4 serait onéreux. Nous nous décidons de nous rabattre vers un SUV et notre choix se porte sur un Ford, qui coûte la somme de 1300 euros, pour une durée de 21 jours, ce qui revient à 61 euros par jour.

Pour ce montant, nous bénéficions d’une boîte automatique, de la climatisation (du fait des températures élevées que nous allons rencontrer) et des kilomètres illimités.

Simplement, pour nous donner bonne conscience, nous nous rendons en ouvrant une nouvelle page, sur le site d’autres centrales de réservation, ainsi que sur les sites officiels des loueurs. Nous remarquons ainsi que notre choix initial fut le bon, les tarifs proposés par les autres sites dépassant notre tarif chez BSP auto de 300 à 1000 euros, les tarifs les plus excessifs étant les tarifs proposés par les sites officiels des loueurs.

Afin de ne pas subir de stress durant ce long périple qui nous attend, nous choisissons pour la somme de 7 euros par jour, de réserver l’assurance rachat de franchise qui évite en fonction de tout dommage, de devoir payer une somme importante bloquée sur le compte lors de la réservation.

Par contre, nous choisissons de ne pas louer de GPS coûtant près de 360 euros et de ne pas prendre un conducteur additionnel, dont le coût avoisine les 170 euros.

Une fois que notre réservation est effectuée au sein de la compagnie : « Dollar », nous effectuons le paiement et recevons immédiatement une confirmation pour notre Ford Escape ou similaire avec un récapitulatif de notre réservation et les documents à présenter lors du retrait de notre location. A savoir, une carte de crédit Visa ou Mastercard au nom du conducteur, une pièce d’identité et un permis de conduire. Nous sommes également informés qu’un dépôt de garantie de 200 dollars américain sera préautorisé sur notre carte, mais pas débité. Certainement pour payer les éventuels frais de carburants manquants.

Nous apprenons également que si nous ne récupérons pas notre location ou que si nous l’annulons moins de 48 heures avant la date d’arrivée, des frais de 50 euros nous seront retirés. Un montant assez faible compte tenu des sommes engagées.

 

Le cauchemar de l’annulation de la réservation par le loueur à Las Vegas qui signe la fin de notre road trip

En provenance de l’aéroport de Bruxelles Zaventem et après 2 escales et près de 13 heures de vol, cumulés, nous parvenons jusqu’à l’aéroport de Las Vegas.

Étant donné qu’au Canada, plus précisément à l’aéroport international de Montréal, nous avons déjà franchi les frontières américaines, puisque les officiers de l’immigration des États-Unis travaillant sur le sol canadien, petite spécificité des accords passés entre les deux pays, nous ont au travers d’un tampon apposé dans notre passeport, validé notre entrée, nous n’avons plus qu’à récupérer nos bagages et franchir les contrôles douaniers qui se déroulent sans encombre.

Une fois nos bagages en notre possession, nous devons sortir de l’aéroport pour rejoindre la navette qui permet aux passagers de rejoindre le hall des loueurs de véhicule, qui se trouve à une dizaine de minutes de route de l’aéroport.

Épuisés, nous sommes cependant soulagés d’être parvenus sans encombre jusqu’à notre destination finale et sommes impatients de monter dans le bus qui nous mène vers notre liberté de mouvement et ce, quand bien même la température extérieure de près de 40 degrés fatigue nos corps déjà meurtris par le long trajet parcouru.

Nous arrivons, après un trajet gratuit climatisé, aux abords d’un hall flambant neuf dans lequel, des dizaines de loueurs dont les plus prestigieux accueillent des centaines de passagers à chaque rotation de la navette. Au cœur de ce hall, un Starbucks trône fièrement.

Nous rejoignons, confiants, notre loueur : « la société Dollar », reconnaissable au travers de la prépondérance de la couleur rouge de son logo. Après quelques minutes d’attente dans une file délimitée par des rubans, nous sommes appelés au guichet tenu par une femme nonchalante, qui nous demande notre passeport, notre carte de crédit et notre permis de conduire. Nous nous exécutons.

Alors qu’elle pianote sur son ordinateur après avoir vérifié que le nom sur la carte bancaire correspond bien au nom inscrit sur le permis de conduire, elle trouve notre réservation et inscrit le numéro de la carte sur son ordinateur.

Un petit bip, qui n’est jamais bon à entendre se fait ressentir. Le regard de la femme change. Elle nous explique que notre carte Mastercard ne peut convenir à cette réservation, étant donné que nous possédons une carte de débit et non une carte de crédit. Nous sommes surpris et lui demandons de répéter, suspectant une mauvaise compréhension de ses explications.

La femme nous montre alors notre carte bancaire, celle que nous utilisons depuis plusieurs années et avec laquelle nous n’avons jamais eu de problème, en pointant avec son doigt, une inscription en tout petit, à la manière des conditions générales des contrats que nous pouvons signer dans notre quotidien : « DÉBIT »

Elle nous explique alors que deux types de carte bancaire existent : les cartes de crédits et les cartes de débits, qui sont également appelées communément cartes de crédit à débit immédiat.

Nous découvrons alors cette subtilité qui bloque notre dossier et alors que nous tentons de lui présenter d’autres cartes bancaires, toutes indéniablement comportent l’inscription : « DÉBIT », à l’instar des cartes grandement majoritaires en France.

Elle tente tout de même d’insérer le numéro de nos cartes dans son ordinateur, mais invariablement, à chaque essai, l’ordinateur bloque la réservation, qu’elle se voit contrainte d’annuler, purement et simplement.

Avec une société de location normale, nous aurions perdu le montant total de notre location, soit 1300 euros. Mais nous sommes déjà rassurés de savoir qu’avec BSP auto, notre loueur, nous ne perdrons que des frais de dossier de 50 euros, ce qui limite notre dommage.

Nous sommes cependant abasourdis et devons laisser notre place dans la file d’attente aux clients qui se pressent derrière nous.

Encore plus épuisés qu’à notre arrivée, nous rejoignons un siège qui se trouve dans le hall, regroupons nos affaires et tentons de trouver une solution.

Tout d’abord, nous effectuons le change d’un de nos billets en pièces de monnaies afin de rejoindre un distributeur pour nous désaltérer, le Starbucks étant fermé à cette heure tardive.

Après avoir abreuvé notre soif, nous faisons le point. Nous avons la chance d’avoir réservé avec BSP auto, qui possède un service téléphonique qui ouvre à 09 heures, heure française.

Étant donné que nous avons acheté en forfait téléphonique avec : « SFR RED » qui nous permet de bénéficier de 20 Gigas d’Internet aux États-Unis et des communications illimitées vers la France, nous composons le numéro de notre loueur ; un message nous indique l’horaire d’ouverture à 09 heures, heure française.

Nous avons atterri à 22 heures, heure locale. Il est à présent 23 heures. Nous avons ainsi 9 heures de décalage avec la France, ce qui fait qu’il est 08 heures en France. Nous devons patienter 1 heure.

Nous décidons de mettre ce temps d’attente à profit, pour trouver éventuellement un plan B, si le loueur BSP auto ne parvenait pas à trouver une solution à notre problème.

Nous faisons ainsi le tour des marques présentes dans le hall, encore ouvertes à cette heure tardive et prenons pleinement conscience de ce cauchemar dans lequel nous sommes malgrè nous empêtrés. Pour les loueurs qui possèdent encore quelques véhicules de disponibles et qui acceptent une carte de débit, les tarifs proposés pour 21 jours sont de 3000 euros, des prix exorbitants qui aliènent immédiatement notre voyage, surtout que nous ne savons pas quand nous recevrons le remboursement des sommes déjà versées à BSP auto pour la location annulée.

C’est alors qu’un employé travaillant pour le loueur Avis se dirige vers nous et nous prend à part. Il nous explique qu’une de ses connaissances peut nous obtenir un véhicule de belle qualité, pour un coût bien moins élevé que les coûts proposés par les loueurs établis dans le hall. N’ayant rien à perdre, nous acceptons de le rencontrer.

L’homme d’origine latine nous rejoint après quelques minutes. Il nous demande de le suivre et nous emmène dans sa voiture à ses bureaux qui se trouvent à quelques minutes de route. Normalement, nous ne devrions pas le suivre, mais après qu’il nous a présenté la carte de sa société que nous vérifions sur Google, nous acceptons.

Nous arrivons finalement aux bureaux de sa société de location et nous étudions son offre : 2700 euros pour une Berline sans assurance. Nous négocions le rajout sans coût de l’assurance et parvenons finalement à un accord : 2000 euros avec l’Assurance tout risque, sans franchise, mais non pas pour un SUV, mais une berline américaine.

Nous lui demandons un délai de réflexion ; l’homme nous ramène au hall des loueurs. Immédiatement, vient à notre rencontre le loueur de la société Avis qui s’enquiert de notre réponse ; nous apprenons que l’homme joue un double jeu et qu’il peut de la sorte bénéficier d’une rétro-commission sur les locations dont il est à l’origine. Un pourcentage allant de 10 à 15 %.

L’intervention de BSP auto qui sauve notre road trip

Alors que nous regardons notre montre, nous prenons conscience que les locaux de l’agence BSP auto viennent d’ouvrir à Paris. Nous composons le numéro de téléphone fourni sur notre contrat, avec cependant une boule au ventre.

Précautionneusement, le temps d’écoute de la sonnerie, nous déroulons dans notre tête, la future conversation pour essayer de trouver les bons mots, la bonne intonation afin que notre interlocuteur, bien installé sur sa chaise, considère notre dossier comme le plus sérieusement du monde.

Lorsque nous l’entendons décrocher son combiné et nous saluer, notre tension retombe quasi-instantanément. Nous sommes déjà heureux de bénéficier d’une écoute, qui plus est, en Français, dans notre langue maternelle.

Nous lui expliquons le problème et lui dévoilons le nombre d’heures déjà perdues, notre épuisement grandissant, tout en lui faisant comprendre que lui seul peut sauver notre voyage.

Après avoir entendu notre monologue sans fin, il accède à notre dossier et décide de nous annuler la location afin d’obtenir une sorte de remboursement en crédit de la somme déjà engagée par nous lors de la réservation.

Il nous explique, après nous avoir rassuré, que nous devons lui laisser le temps de trouver une solution au problème rencontré. Quand bien même, nous n’avons pas envie de raccrocher par peur de ne plus obtenir le même interlocuteur, nous nous exécutons, tout en lui faisant confiance.

En raccrochant, nous sommes déjà heureux de la teneur de l’évolution du dossier et surtout, du fait d’avoir choisi cette société de location qui possède un véritable service commercial avec une ligne dédiée, une ligne téléphonique qui nous permet de réellement parler avec un humain, une véritable performance pour un loueur sur Internet alors que la tendance générale est à l’automatisation sans intervention humaine.

Alors que les minutes s’écoulent, nous recevons un mail de BSP auto, comprenant une nouvelle réservation d’un véhicule similaire sans frais supplémentaire, mais au sein de la compagnie : « AVIS », que nous nous empressons de rejoindre.

Nous retrouvons un des employés qui nous avait servi d’intermédiaire lors de notre rencontre avec le loueur local rencontré peu auparavant. Un peu vexé de notre choix de ne pas avoir accepté la transaction, il nous mentionne le fait que quand bien même nous possédons une confirmation en bonne et due forme, il ne possède plus de véhicule disponible. Le cauchemar continue.

C’est alors que nous recevons un appel de notre interlocuteur au sein de l’agence BSP auto, qui s’enquiert de la bonne réception du mail. Lorsque nous lui annonçons ce nouveau problème, il tombe des nues et souhaite parler à l’employé de chez « AVIS », qui maintient ses dires, sans que nous sachions réellement si son parc automobile est vide ou si sa vexation est responsable de son refus de location.

Il nous repasse notre interlocuteur de l’agence BSP auto, qui nous garantit la résolution proche de notre problème. Il raccroche.

Épuisés, patientant depuis près de 4 heures dans ce hall informel, fatigués par près de 48 heures d’absence de sommeil, nous nous asseyons ou du moins nous affaissons dans un fauteuil en espérant que cesse ce cauchemar.

C’est alors que nous recevons un autre appel de BSP auto lors duquel notre interlocuteur nous annonce qu’il est parvenu à trouver une solution avec le loueur « ALAMO », qui nous fournit un véhicule et accepte notre carte bancaire, sans frais supplémentaire.

Nous recevons concomitamment la confirmation de la réservation et nous rendons dans l’emplacement réservé au loueur « ALAMO ». Chargés de bagages, nous ne trouvons personne, mis à part une pancarte qui indique la fermeture de l’agence dans la nuit. Mais avant de nous laisser le temps de nous morfondre, un homme travaillant certainement pour l’aéroport nous indique avec son doigt, la direction des parkings en nous confirmant la présence d’un personnel de la compagnie.

Nous empruntons un escalator et rejoignons un grand parking dans lequel des centaines de voitures appartenant aux différents loueurs sont entreposés.

Juste à nos côtés, nous apercevons une petite guérite aux grandes baies vitrées, au-dessus desquelles est inscrite sur fond jaune : « ALAMO ». Nous entrons à l’intérieur avec énergie, un peu à la manière des troupes mexicaines ayant pris d’assaut le fort éponyme en 1836.

 

La récupération de notre véhicule en vue de notre road trip

Chez « ALAMO », une femme  nous accueille avec un grand sourire et un peu comme si elle nous attendait, nous appelle par notre nom. Nous acquiesçons et nous nous approchons du comptoir sur lequel nous posons notre permis de conduire, notre carte bancaire et notre passeport.

Elle insère notre carte bancaire et nous demande de valider un paiement de 1 dollar, simplement pour voir si la carte fonctionne. Nous ne comprenons pas le but de ce paiement, mais nous nous taisons, la peur sans aucun doute de la voir revenir sur la location pour un motif quelconque.

Elle nous tend ensuite le contrat que nous signons et nous remet les clefs de notre véhicule qui nous attend sur le côté.

Nous découvrons alors avec une stupéfaction non dissimulée, un véhicule SUV : « Nissan Montero » qui semble tout droit sorti d’usine.

Nous entrons à l’intérieur et une fois l’euphorie de bénéficier d’un véhicule bien plus confortable que le véhicule prévu par l’agence : « Dollar », passée, nous rangeons nos valises, sortons nos affaires usuelles que nous garderons avec nous lors de nos trajets et nous commençons à découvrir le fonctionnement du tableau de bord.

Nous vérifions surtout le contrat signé qui nous interdit de fumer dans le véhicule sous peine d’un prélèvement de 250 dollars et nous avons l’obligation de retourner le véhicule avec le plein d’essence.

Nous pouvons enfin partir à l’aventure, fort de notre véhicule qui nous permettra durant les 15 000 kilomètres effectués, de bénéficier d’un confort de conduite indéniable et de pouvoir rejoindre des routes non goudronnées. Une fusion parfaite entre une grande routière confortable et un 4/4 performant.

Quelle est la différence entre carte de crédit et carte de débit ?

La réglementation européenne a créé et défini différentes catégories de cartes bancaires distinguées en cartes de crédit et cartes de débit.

Cette réglementation impose également, que les cartes émises mentionnent la catégorie à laquelle elles appartiennent, imprimée sur la face recto de la carte. Ainsi, quelle que soit la marque de la carte bancaire : Visa, Mastercard, American express, elle sera de débit si cette inscription est présente en noir et en petit sur la carte.

Les cartes intégrées dans la catégorie « débit » sont les cartes à débit immédiat pour lesquelles les dépenses sont directement prélevées sur le compte. Elles portent la mention : « DEBIT ».

Les cartes intégrées dans la catégorie « crédit » sont les cartes dont les dépenses sont débitées de façon différée sur le compte. Il s’agit des cartes à débit ultérieur, dont le montant des opérations intervenues sur une période définie est cumulé et débité intégralement du compte sur lequel fonctionne la carte en un seul montant, en général en fin de mois. Elles portent au recto la mention « CRÉDIT ».

Si les cartes bancaires, quelle que soit la catégorie à laquelle elles appartiennent, sont acceptées par tous les commerçants, leur utilisation peut poser problème chez les loueurs de véhicule, qui sont nombreux à n’accepter que des cartes de crédit.

Pour cette raison, il est judicieux d’avoir sur soi une carte de débit et une carte de crédit, afin de ne pas voir sa location être annulée au dernier moment.

Pour voir si une carte de débit est acceptée, il convient de bien lire les informations importantes présentes sur les sites des loueurs. Dans nombre de cas, quand bien même cette information n’est pas automatique, une inscription en rouge précise l’obligation d’utiliser des cartes de crédit pour certaines locations.

Quels sont les éléments à surveiller lors d’une location aux États-Unis en préparation d’un road trip ?

Les États-Unis sont un pays libéral, c’est-à-dire qu’il fonctionne avec un interventionnisme réduit, ce qui amène globalement un sentiment de liberté et de confiance parfumant l’air.

Cet excès de confiance peut se ressentir dans les locations de véhicules où la présence d’un employé des agences est souvent réduite au strict minimum lors de la remise des véhicules, ce qui n’est pas sans poser problème, si divergence contractuelle, il y a.

Ainsi, lors d’une remise des clefs d’un véhicule, le client se voit laisser libre de rejoindre son véhicule, son contrat et son état des lieux dans les mains, sans présence humaine afin d’en valider les écrits.

 

Attention : Lors d’un road trip aux États-Unis, il est judicieux de prendre, si possible un deuxième conducteur. Les distances à parcourir sont généralement très élevées et bien souvent, surtout dans le Grand Ouest américain, il se peut que les déplacements quotidiens se comptent en centaines de kilomètres. Ce deuxième conducteur doit obligatoirement être mentionné lors de la signature du contrat, sous peine de voir les assurances rejeter leur responsabilité en cas de litige lors d’un accident avec un conducteur non déclaré.

 

Pour cette raison, une vigilance particulière se doit d’être apportée à cette étape importante, puisque le retour du véhicule pourra générer des litiges commerciaux, si tous les points présents dans le contrat de location n’ont pas été étudiés avec attention.

Le premier geste du client reste en ce sens de bien vérifier le contrat de location pour vérifier l’état et les caractéristiques du véhicule, ce qui permettra de constater si une erreur de kilométrage ou de niveau de carburant, existe.

Si le véhicule réservé n’est pas disponible, il est possible d’exiger un autre modèle sans supplément de prix, même s’il est de catégorie supérieure. En revanche, si la voiture est de catégorie inférieure, le loueur doit rembourser la différence.

Il convient ensuite de vérifier les équipements présents dans le véhicule, par exemple la roue de secours ou les éventuelles options réservées : GPS, siège bébé.

 

Attention : La location d’un GPS aux États-Unis est paradoxalement fondamentale, mais inutile. Fondamentale, car il est difficile de se repérer dans ce grand pays uniquement grâce à des cartes papiers, mais inutile au sein d’une agence, car la majorité des GPS ne peuvent intégrer que des villes et non des parcs ou des lieux d’intérêts. En outre, leur prix de location est souvent excessif dans les agences. C’est pour cette raison, qu’il est judicieux de ne pas réserver de GPS, mais soit d’acheter une e-sim téléphonique comprenant un forfait Internet directement dans le pays ou depuis la France. Des solutions peu chères existent, tels que des forfaits RED avec SFR, qui propose pour 5 euros en plus par mois de son forfait initial, une option États-Unis comprenant 20 Gigas d’Internet et des appels illimités dans le pays et vers l’international.

Une fois ces premières constatations faites, le client doit effectuer un état des lieux complets du véhicule. Cet état des lieux, dans les conditions idéales doit être corroboré par la présence d’un employé de l’agence. Mais si la présence de l’employé n’est pas possible, il est nécessaire de l’effectuer seul.

Pour ce faire, il convient de bien vérifier toutes les rayures, bosses et dégradations du véhicule. Tout d’abord sur la carrosserie, ensuite sur le toit et enfin au niveau du bas de caisse. Ne pas oublier également de vérifier l’état des pneus. Une fois que la vérification de l’extérieur est terminée, il est possible de passer à l’intérieur du véhicule.

Le client doit ainsi relever tout point litigieux et le reporter sur l’état des lieux. Il pourra ainsi demander la modification du contrat de location ou le mentionner sur l’état des lieux de remise du véhicule qu’il présentera directement à l’employé de l’agence.

L’idéal est de prendre des photos, datées, voire horodatées et de les conserver jusqu’à la restitution du véhicule.

En cas de problème mécanique durant la location, il est possible de demander un véhicule de remplacement et de réclamer les éventuels frais de réparation ou de dépannage.

Attention. Ne jamais faire réparer le véhicule sans avoir demandé l’avis du loueur, qui expliquera comment procéder ; un service d’assistance existe en dehors des heures d’ouverture.

 

Pendant la durée de la location, le locataire est responsable de l’entretien courant du véhicule au travers du niveau d’huile, du niveau d’eau, de la pression des pneus et des dégradations du véhicule sauf tiers responsable.

 

Quels sont les éléments à surveiller lors d’un retour d’une location aux États-Unis ?

Tout d’abord, il faut restituer le véhicule à la date convenue lors de la signature du contrat. Jusqu’à une heure de dépassement, aucun loueur n’en tiendra rigueur au client. Par contre, en cas de dépassement un peu plus long, le loueur pourra facturer jusqu’à une journée complète de location.

En ce qui nous concerne, nous avons décidé de laver et nettoyer notre véhicule avant de le rendre. Et nous devons dire qu’il en avait bien besoin.

Ensuite, la voiture doit comprendre le même niveau de carburant qu’au départ, généralement le plein, sinon le loueur facturera souvent le carburant plus cher que les stations-service.

Si l’agence est fermée, il est quelquefois possible de glisser clés et papiers dans une boîte prévue à cet effet, en indiquant le kilométrage au compteur. Les conditions générales de location peuvent prévoir qu’en cas de remise des clefs dans la boîte aux lettres de l’agence, le locataire reste responsable du véhicule jusqu’à l’ouverture de l’agence.

La remise du véhicule nécessite la même attention. Bien souvent, il n’y aura pas d’état des lieux contradictoire effectué. Aux États-Unis, les véhicules sont laissés, portes ouvertes, sur une file dédiée avec un employé qui effectue en fonction de son temps, les vérifications d’usage.

Le client doit ainsi insister pour obtenir un état des lieux contradictoire. Si l’état des lieux est impossible, le client ne doit pas hésiter à faire appel à un employé pour qu’il effectue au moins les premières vérifications : kilométrages, niveau de carburant, présence des clefs. Dans certains cas, un ticket de retour comportant un récapitulatif de cette visualisation est donnée. Dans le cas contraire, ne pas hésiter à prendre des photos du véhicule sur sa file de stationnement, de la carrosserie et de son intérieur.

Conclusion sur notre road trip

Comme nous l’escomptions, ce road-trip dans le Grand Ouest américain fut une expérience unique et enrichissante. Mais afin de bien réussir ce voyage, la location d’un véhicule confortable reste une obligation.

Ainsi que nous l’avons vécu, cette étape peut vite s’avérer être un casse-tête administratif, sans compter les dangers pouvant aliéner la réussite d’un tel voyage, surtout lorsqu’il est effectué en indépendant.

Fort heureusement, en trouvant le loueur adéquat, en l’occurence ne ce qui nous concerne, le site BSP auto, nous avons pu bénéficier d’un tarif imbattable pour des prestations de grande qualité. En outre, faire appel à ce loueur a certainement sauvé notre road trip en intervenant à un moment où nous avions l’impression que tout s’écroulait.

Prévenant, accueillant et performant, le personnel de BSP auto a pu trouver en urgence, une solution fondamentalement importante en nous trouvant une agence de substitution sans surcoût de notre location, annulée par le loueur initial étant donné que notre carte bancaire était une carte de débit, à l’instar de la majorité des cartes françaises.

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Comment réussir son voyage en Grèce ?

Comment réussir son voyage en Grèce ?

Article publié et mis à jour le 25/08/2023

Héritière d’une histoire riche et intense, la Grèce est le berceau de la civilisation occidentale avec une influence directe dans le domaine des arts, de la culture, de la politique, de la philosophie et des sciences. Cet apport essentiel à notre fonctionnement sociétal se distingue ainsi par la présence dans le pays d’un patrimoine important que nous avons découvert à de multiples reprises et qui nous a permis de nous replonger au cœur de notre passé. C’est pour cette raison que nous vous dévoilons au sein de cet article, tous les conseils qui vous permettront de réussir votre voyage en grece.

 

Partageant des frontières terrestres avec l’Albanie, la Macédoine du Nord, la Bulgarie et la Turquie et des frontières maritimes avec Chypre, l’Albanie, l’Italie, la Libye, l’Égypte et la Turquie, la Grèce est un pays d’Europe du Sud, véritable aimant à touristes.

Il faut dire que les atouts du pays ne manquent pas. Outre un patrimoine important et des lieux mythiques qui façonnent son attrait, la Grèce est partagée entre un tourisme balnéaire qui attire les familles et les adeptes de la plage et un tourisme d’altitude, le pays étant constitué à près de 80 % de montagnes dont la plus élevée est le mont Olympe qui culmine à 2 917 mètres.

Mais, le tourisme, pilier structurée de l’économie nationale est également intensifié par une identité forte revêtant la forme d’une culture assumée de ses 18 sites recensés au patrimoine mondial de l’humanité et d’une cuisine simple au circuit d’approvisionnement local.

Une vie simple sans fioriture, sans démagogie. Une vie simple qui permet de vibrer avec la découverte des traditions d’antan auxquelles sont sensibles les voyageurs qui souhaitent bénéficier en outre d’un coût de la vie optimisé pour des prestations dont la qualité correspond aux critères occidentaux.

Dix-septième économie européenne et cinquantième économie mondiale, la Grèce, au travers de son placement géographique est un carrefour entre l’orient et l’occident. Le pays est membre des Nations unies, de l’Union européenne, de l’OCDE et de l’OTAN, ce qui lui permet de peser sur la politique mondiale.

Pour visiter le pays, plusieurs solutions s’offrent aux visiteurs :

Pour les adeptes d’un tourisme balnéaire, la réservation de formulation tout compris permet de bénéficier de prestations incluses dans un packaging qui permet de vivre de vraies vacances sans stress et sans organisation. Il suffit de réserver un séjour et de se laisser guider par les agents des structures loués. Parmi ces agences, le club Med, mondialement connu pour la qualité de ses prestations, possède un Resort sur l’île d’Eubée, au Nord d’Athènes, l’un des trésors de la Mer Égée. Entre littoral et vallée, le Resort de Gregolimano est le havre de paix idéal pour contempler les beautés de la Grèce secrète.

Pour les adeptes de découvertes, la réservation d’un circuit au sein d’une agence permet de bénéficier également du confort d’une organisation sans faille puisque généralement ces circuits qui effectuent le tour du pays se vendent clefs en main. Bien entendu, ces prestations ont un coût qui dépassera le coût d’un voyage en indépendant puisqu’à ce voyage, il conviendra de rajouter les honoraires de l’agence.

Mais…car il y a un mais…bien souvent, ces circuits ou séjours clefs en main peuvent s’avérer bien moins chers qu’un voyage en indépendant, puisque la puissance pécuniaire des groupes qui les proposent ainsi que leur volume de réservation leur permet de bénéficier des meilleurs tarifs, devant lesquels, les visiteurs indépendants ne peuvent souvent pas rivaliser.

Pour avoir testé plusieurs de ces formules, nous vous dévoilons ainsi au sein de cet article, les meilleurs conseils et pièges à éviter pour réussir votre voyage en Grèce.

La Grèce, une géographie étendue

La Grèce est située à extrême Sud des Balkans. Son territoire comprend trois unités géographiques : la Grèce continentale, la presqu’île du Péloponnèse et les îles qui représentent un cinquième de la superficie totale du pays.

Bordées à l’Ouest par la mer Ionienne et à l’Est par la mer Eger, la Grèce compte près de 10 000 îles dont près de 169 sont habitées. C’est pour cette raison, que le pays a développé un réseau de transport inter-îles performant, qui revêt la forme de ferry ou de lignes aériennes.

Les îles les plus incontournables sont ainsi : Zakynthos, Santorin, Mykonos, Ikaria, Skyros, Gavdos, Milos, Céphalonie, Corfou, Crète, Kos, Naxos, Paros, Alonissos, Folegandros, Hydra, Patmos, Chios, Rhodes, Samos et Ios.

Pour les rejoindre, il est possible de trouver des vols directement depuis les grandes villes européennes. Néanmoins, pour plus de disponibilités, il est possible d’atterrir à Athènes, puis de réserver un vol domestique vers les îles pour lesquelles des départs effectuent des rotations plusieurs fois par jour.

La Grèce a plusieurs aéroports et presque toutes les grandes îles sont reliées à l’aéroport d’Athènes qui possède le plus grand aéroport du pays : l’aéroport international Elefthérios-Venizélos, inauguré en 2001 qui se situe à vingt kilomètres du centre de la capitale.

Pour les voyageurs qui préfèrent la navigation, de nombreuses possibilités sont offertes. En fonction des îles, six opérateurs proposent des traversées représentant 1108 routes possibles, la durée du trajet étant comprise entre 45 minutes et 18 heures. Ainsi, SeaJets, Blue Star Ferries, Anek Superfast, Cyclades Fast Ferries, Minoan Lines et Hellenic Seaways voyagent depuis et vers la Grèce.

SeaJets offre 262 traversées par jour, Blue Star Ferries, 136 traversées par jour, Anek Superfast, 9 traversées par jour, Cyclades Fast Ferries, 70 traversées par jour, Minoan Lines,18 traversées et Hellenic Seaways, 301 traversées par jour.

Quelques informations importantes sur la Grèce

Synonyme d’exotisme, la Grèce possède des paysages à couper le souffle et des plages englobées parmi les plus belles du monde. Pourtant, le pays est très facile d’accès et accessible du fait de sa proximité avec la plupart des pays européens, dont la France de laquelle il se situe à moins de quatre heures de vol.

En outre, intégré à l’espace Schengen, les formalités administratives pour s’y rendre sont simplifiées, puisque pour les citoyens Français, aucun visa n’est nécessaire. Ce qui facilite les déplacements et les transports de biens sans contrôles aux frontières. Pour entrer dans le pays, une carte d’identité ou un passeport suffit.

Pour les citoyens d’un pays de l’Union européenne, membre de l’espace Schengen, les procédures d’entrées sont les mêmes.

Pour les citoyens d’un pays de l’Union européenne, non-membre de l’espace Schengen, les procédures d’entrées sont similaires quoiqu’un peu plus restrictives du fait des contrôles aux frontières.

Pour les citoyens d’un pays non membre de l’Union européenne, et en fonction de la nationalité, une demande de visa Schengen est nécessaire. Certaines nationalités n’ont pas besoin de visa : Albanie, Antigua-et-Barbuda, Argentine, Australie, Bahamas, Barbade, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Brunei, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, République dominicaine, El Salvador, Géorgie, Grenade, Guatemala, Honduras, Hong Kong, Israël, Japon, Kiribati, Kosovo, Macao, Macédoine du Nord, Malaisie, Îles Marshall, Maurice, Mexique, Micronésie, Moldavie, Monténégro, Nouvelle-Zélande, Nicaragua, Palaos, Panama, Paraguay, Pérou, Saint Kitts and Nevis, Sainte-Lucie, Saint Vincent, Samoa, Serbie, Seychelles, Singapour, Îles Solomon, Corée du Sud, Taïwan, Timor Leste, Tonga, Trinité-et-Tobago, Tuvalu, Ukraine, Émirats arabes unis, Royaume-Uni, États-Unis, Uruguay, Vanuatu et Venezuela. A partir de 2024, les citoyens de ces pays auront néanmoins besoin d’obtenir une autorisation électronique de voyage nommée ETIAS, qui leur permettra de voyager dans le pays (et dans les pays de l’espace Schengen) durant 90 jours.

Attention : Pour entrer dans le pays, en provenance d’un pays non-membre de l’espace Schengen ou en cas d’entrée dans le pays par un vol commercial, il convient de posséder soit une carte d’identité, soit un passeport valide.  

Pour la carte d’identité, une petite spécificité s’applique : Si vous voyagez en Grèce et que vous possédez une carte d’identité française périmée délivrée entre 2006 et le 31 décembre 2013, il est possible de télécharger ce document qui atteste de la prolongation de validité de 5 ans supplémentaire de la carte nationale d’identité. En effet, depuis le 1er janvier 2014, la durée de validité de la carte d’identité nationale sécurisée de la France délivrée à des personnes de plus de 18 ans est passée de 10 à 15 ans. Cette extension s’applique également aux cartes qui ont été délivrées à des personnes majeures entre le 1er janvier 2004 et le 31 décembre 2013.

Une autre petite spécificité est à noter. La Grèce faisant bien partie de l’espace Schengen, aucun contrôle automatique aux frontières n’est mis en place. Cependant, du fait de sa localisation au Sud de l’Europe et étant entouré de nombreux pays non membre de l’espace Schengen, rejoindre le pays par voie terrestre oblige, mis à part lors d’une entrée par l’Italie au travers de l’île de Corfou, à des contrôles aux frontières.

Un coût de la vie en Grèce bien plus faible qu’en France

L’autre atout du pays reste son coût de la vie, inférieur à celui de la France. De l’ordre de 25 %. Cette infériorité concernant toutes les villes et îles de la Grèce à des niveaux variables. Par exemple, à Athènes, cette baisse est de 8 % alors qu’elle l’est de 35 % à Corinthe.

En ce qui concerne les îles, nous pouvons également remarquer cette faiblesse du coût de la vie, mis à part cependant sur les îles de Santorin et Rhodes qui ont un niveau de coût équivalent. Mykonos, quant à elle est bien plus chère, de l’ordre de 30 %.

Le salaire grec mensuel moyen est de 843 euros, soit bien plus faible qu’un salaire Français qui est de 1800 euros.

Par contre, cette différence de puissance pécuniaire ne se remarque pas tout le temps. C’est-à-dire que si les Grecs gagnent en moyenne la moitié du salaire français, les coûts de vie ne représentent pas 50% des coûts français, bien au contraire.

Ainsi, en moyenne en 2023 :

Un déjeuner en Grèce coûte 12 euros, alors qu’en France, il coûte 15 euros, soit 20% de moins.

Un diner en Grèce coûte 23 euros, alors qu’en France, il coûte 30 euros, soit 25% de moins.

Une bière pression en Grèce coûte 4 euros, alors qu’en France, il coûte 6 euros, soit 33% de moins.

Une bouteille d’eau en Grèce coûte 0,5 euros, alors qu’en France, il coûte 1,85 euros, soit 72% de moins.

Une nuit dans un hôtel 1 étoile en Grèce coûte 65 euros, alors qu’en France, il coûte 67 euros, soit 2% de moins.

Une nuit dans un hôtel 2 étoiles en Grèce coûte 75 euros, alors qu’en France, il coûte 89 euros, soit 15% de moins.

Une nuit dans un hôtel 3 étoiles en Grèce coûte 108 euros, alors qu’en France, il coûte 110 euros, soit 1% de moins.

Une nuit dans un hôtel 5 étoiles en Grèce coûte 321 euros, alors qu’en France, il coûte 394 euros, soit 18% de moins.

Un pain de 500 grammes en Grèce coûte 1,1 euros, alors qu’en France, il coûte 1,56 euros, soit 28% de moins.

Un fromage de 1000 grammes en Grèce coûte 10,7 euros, alors qu’en France, il coûte 16,17 euros, soit 33% de moins.

Un kilo de tomates en Grèce coûte 1,8 euros, alors qu’en France, il coûte 3,13 euros, soit 42% de moins.

Un kilo de viande de bœuf en Grèce coûte 11 euros, alors qu’en France, il coûte 18,79 euros, soit 41% de moins.

Un ticket de transport en Grèce coûte 1,2 euros, alors qu’en France, il coûte 1,8 euros, soit 29% de moins.

Un véhicule de location en Grèce coûte 15 euros, alors qu’en France, il coûte 19 euros, soit 21% de moins.

Un paquet de cigarette en Grèce coûte 4,6 euros, alors qu’en France, il coûte 10,5 euros, soit 56% de moins.

 

Si le coût des transports aériens et maritimes reste élevé et si le carburant est plus cher qu’en France, il est tout de même possible de bénéficier en Grèce de vacances de qualité pour des coûts maîtrisés. Dans un Resort tout compris, aucune dépense superflue ne sera à ajouter. Pour un voyage en indépendant, en faisant un tout petit peu attention à ses dépenses, il est possible de les réduire grandement (en mangeant sur le pouce et en choisissant de loger chez l’habitant) pour vivre une touche d’exotisme offert par le pays pour un prix inatteignable autrement (voyage au sein de destination qui proposent le même type d’exotisme : Océan Indien, Caraïbes).

Comment circuler en Grèce ?

Si le réseau maritime et aérien est fortement développé dans le pays, le réseau ferroviaire d’une distance de 2300 kilomètres en Grèce continentale est limité et ancien, quelques lignes reliant les grandes villes entre elles. La majorité des voies ferrées en Grèce sont construites en une seule voie sans électrification, sauf pour la ligne reliant Athènes à Thessalonique.

La route reste ainsi le meilleur moyen de se déplacer au travers de deux possibilités : le bus et la voiture.

En ce qui concerne le bus, de nombreuses compagnies européennes et nationales couvrent les déplacements, mais comme dans nombre de déplacements collectifs, les problèmes pouvant être rencontrés par les voyageurs sont abondants entre les pannes, les annulations et les limitations de points desservis, cette liste n’étant pas exhaustive.

Dans les villes, les taxis restent un bon moyen de se déplacer. Les chauffeurs sont agréables et reconnaissables. Ils sont assez nombreux et facturent au compteur. Il faut approximativement compter 0,74 euros du kilomètre intra-muros et 1,20 euros du kilomètre en périphérie.

Néanmoins, la voiture pour les détenteurs du permis de conduire reste la meilleure des solutions.

Le pays contient plus de 3 350 kilomètres d’autoroutes qui couvrent la majorité de la Grèce continentale ainsi qu’une partie de la Crète. En plus des autoroutes, il possède aussi plusieurs milliers de kilomètres de routes nationales ainsi que des routes provinciales.

Contrairement aux recommandations des ministères des affaires étrangères qui font état d’une accidentologie mortelle importante dans le pays, les Grecs roulent convenablement, respectant généralement les limitations globales de vitesse, mis à part sur les autoroutes où nombre de panneaux de signalisation semblent avoir été placés un peu de manière aléatoire.

C’est pour cette raison que les Grecs ne les respectent pas, ou du moins les panneaux qui semblent dichotomiques à la manière d’une limitation à 30 km/h sur quelques mètres en plein cœur d’une autoroute limitée à 130 km/h.

L’emplacement des boitiers radars semblent converger dans cette euphorie de positionnement sans réelle justification. Nombre d’entre eux ont été achetés durant la période faste du pays. Mais la crise économique étant passée par là, une majorité n’est plus qu’un leurre.

Circuler à la Grecque signifie ainsi se laisser porter par le flux de véhicule sans grande rigueur structurelle, plutôt avec un mimétisme globalisant. Mais toujours aux risques et périls des conducteurs, puisque si ces radars sont des leurres, les contrôles de police physiques, peu nombreux, mais tout de même existants ne le sont pas.

En ce qui concerne les stationnements, mis à part dans la capitale, il est facile de se garer dans le pays et les petites villes avec des places de parking souvent disponibles et gratuites. Pour les éventuels contrevenants qui seraient verbalisés sur des places de parking payantes, aucun accord de recouvrement existe entre les pays européens, à la différence des infractions relevées concernant la vitesse, l’alcoolémie et le non-respect des feux rouges. Seule la conscience des conducteurs peut les enjoindre à les régler.

Attention : en cas de location de véhicule, le montant des amendes peut être directement prélevé sur le compte bancaire du conducteur, au travers de l’empreinte de carte bancaire donnée lors de la location.

Précisons également que les autoroutes comportent des péages payables soit par abonnement, soit par carte bancaire ou par espèce, la Grèce à la différence de nombreux pays européens, ayant gardé les guichetiers sans automatisation intégrale de son réseau.

En ce qui concerne les voitures de location, il convient de se méfier des petits loueurs qui s’ils proposent des prix bas, ne garantissent pas toujours des conditions de location idéales : absence d’assurance, véhicules anciens, prélèvement de la caution sans réelle cause.

Dans tous les cas, lors d’une location de véhicule, quelques conseils s’imposent : inspecter le véhicule sous toutes les coutures, prendre des photos du véhicule, s’assurer de posséder l’assurance qui convient, faire attention au volume de carburant du véhicule.

Lors de la remise des clefs, il convient de : bien vérifier si le niveau de carburant est identique à la récupération du véhicule, demander un état des lieux de retour, surveiller son compte bancaire pour éventuellement vérifier si un montant de caution a été prélevé indûment.

Un climat méditerranéen en Grèce appelant au farniente

Si la Grèce est attractive au travers de son patrimoine, elle l’est également pour son climat méditerranéen caractérisé par des hivers doux et humides et des étés chauds et secs.

Si ses températures l’été dépassent allègrement les 30 degrés un peu partout sur son territoire, l’hivers, elles stagnent aux alentours de 4 degrés dans la Nord, de 10 degrés en Grèce centrale et en région d’Athènes, allant même jusqu’à atteindre 13 degrés dans les îles, ces températures étant liées à l’influence des Balkans au Nord et de l’Afrique au Sud.

Plus précisément, l’été est adapté à un tourisme balnéaire avec une eau à près de 26 degrés, mais un peu moins recommandé pour visiter les sites touristiques. Sur les côtes et les îles, la brise marine rafraîchit cependant l’atmosphère, ce qui offre aux visiteurs de meilleures conditions de découverte des terres.

Le printemps et l’automne réunissent les meilleures conditions pour découvrir la Grèce et ses îles. Les températures sont agréables pour les visites, les pluies sont rares et les touristes moins nombreux que durant les mois de juillet et août.

L’hivers est également une période intéressante et c’est ce tourisme des quatre saisons qui fait de la Grèce un pays réellement attractif. Entre décembre et mars, si les températures maximales ne dépassent pas les 14 degrés, la pluviométrie supérieure au reste de l’année, mais faible comparé aux autres pays européens permet de visiter le pays dans de relatives bonnes conditions.

Attention : En été, du fait des températures importantes, il ne faut pas s’offusquer de trouver nombre de commerces fermés lorsque le soleil au zénith est le plus brûlant. Les Grecs ont ainsi pris l’habitude de travailler de bon matin et en fin d’après-midi, selon un rythme un peu différent des autres pays européens. Et ce, afin d’éviter les situations de canicules difficilement supportables et éprouvantes pour les corps.

Voici par exemple, un recueil de données météorologiques de la ville d’Athènes.

 

En début d’après-midi, dans les villages et les grandes villes, la sieste reste un sport national qui permet aux Grecs de constituer leurs réserves énergétiques pour leur permettre de se préparer à une vie nocturne animée.

Une cuisine grecque unique

A l’instar des cuisines méditerranéennes, la cuisine grecque est une cuisine saine où l’huile d’olive en est l’un des ingrédients phares. Qu’il s’agisse de restaurants, de street-food ou de cuisines familiales, les Grecs aiment la bonne chair, mais une bonne chair constituée de produits frais et locaux. Sur les côtes qui ne manquent pas dans le pays, le poisson naturellement tirera son épingle du jeu. A l’intérieur des terres, le porc est un met apprécié.

Ainsi, un peu partout sur le territoire, lors de nos différentes visites, nous avons pu manger à profusion, les portions servies étant généralement importantes. Avec comme subtilité, lors d’une commande de voir les plats se succéder sur la table, donnant cet effet de profusion appréciée par certains, détestée par d’autres.

Pour commencer, le tzatziki est un incontournable de toutes les tables. Un peu comme le pain en France. Rare sont en effet les repas qui ne comprennent pas cette entrée, utilisée également en apéritif qui représente une sorte de sauce à base de yoghourt au lait de chèvre ou de brebis avec du concombres et nombre d’épices, le tout baigné de jus de citron.

La salade Grecque est également un autre incontournable. Constituée de tomates, de concombres, d’olives, de fêta, de poivrons, et assaisonnée d’huile d’olive et d’épices, elle sublime les repas et apporte beaucoup de fraîcheur.

En entrée, il convient de ne pas oublier les fritures de calamars ou de petits poissons, enrobés ou non de panures qui se dégustent avec du citron jaune.

Dans les plats un peu plus consistants, la moussaka est à tester absolument. Plat composé d’aubergines, de viande hachée et de béchamel, il est assez lourd à digérer, mais reste succulent, surtout après une randonnée de plusieurs heures. La Fasolada, une soupe de fève ou de haricots apporte tout autant la source de protéines quotidienne suffisante.

Les plats principaux sont, en ce qui les concerne, composés souvent de grillades de viandes ou de poissons, avec des accompagnements devant être commandés à part. Légumes grillés, pommes de terre travaillées sous toutes les formes ou riz, en servant généralement la base.

En dessert, le yoghourt grec se trouve à la carte de tous les restaurants, servi avec des fruits ou du miel. Mais le dessert à ne pas louper reste le Portokalopita, un gâteau grec à l’orange ou au citron fait avec de la pâte phyllo. Le tout, en fin de repas arrosé d’Ouzo, un alcool digestif traditionnel au gout anisé.

Les adeptes d’une street-food locale ne sont pas en reste, puisqu’ils ont le choix de déguster un sandwich, qui avec le Shawarma libanais, est considéré comme l’un des meilleurs au monde : le Gyros, une sorte de kebab servi dans un pain pita et comprenant de nombreuses herbes et une sauce au yoghourt. Dans la même veine, les Souvlakis sont des brochettes de viandes servies à part dans du pain pita.

Conclusion

Ainsi, la Grèce est un pays qui attire chaque année plusieurs dizaines de millions de touristes, qui en apprécient la simplicité de la vie locale.

Si pour découvrir le pays, un circuit reste idéal, la réservation d’un séjour tout compris permet de vivre des vacances réellement magiques, puisque ce type de séjour permet d’éviter un stress organisationnel et de profiter réellement de ses vacances.

Mais quoi qu’il en soit, quel que soit la formule choisie, la Grèce reste un pays magique qui permet de vivre une offre de dépaysement pour un coût maîtrisé. Peut-être un des pays européens au meilleur rapport qualité-prix.

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Togo, les incontournables

Togo, les incontournables

Petit pays d’Afrique de l’Ouest, le Togo qui se situe à la frontière du Bénin est encore préservé d’un tourisme de masse. Pourtant, ce pays francophone ne manque pas d’atouts et possède des trésors naturels et une forte préservation de son authenticité. Nous y avons passé plusieurs jours et nous l’avons sillonné dans toute sa longueur pour vous en présenter au sein de cet article, les incontournables.

 

Appelé également : « la République togolaise », le Togo est un pays d’Afrique de l’Ouest, dont la population est estimée à 8 millions d’habitants. Le Togo s’étend sur une superficie de 56 785 kilomètres carrés et s’étire sur environ 700 kilomètres du Nord au Sud avec une largeur de 150 kilomètres.

Frontalier au Nord du Burkina Faso, au Sud du golfe de Guinée, à l’Est par le Bénin et à l’Ouest par le Ghana, le Togo, comme nombre de pays du littoral Atlantique, possède des paysages variés, allant des côtes de sable aux vallées verdoyantes ou des montagnes dans le centre aux savanes du Nord.

Le Togo fait partie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis 1975, de l’UEMOA depuis 1994, du Commonwealth depuis 2022 et de l’Organisation de la coopération islamique. Il bénéficie d’un climat de type tropical et comprend principalement deux saisons : une saison sèche et une saison des pluies.

Pays francophone qui a la religion Vaudou en tant que religion officielle aux côtés de la chrétienté et de l’islam, le pays a une histoire riche qui démarre en 1884, alors qu’il est sous protectorat allemand. Au cours de la Première Guerre mondiale, le protectorat est partitionné en deux mandats entre le Royaume-Uni dans l’Ouest et la France dans l’Est en 1916. Tandis que le mandat britannique est intégré au Ghana en 1956, la colonie française obtient son indépendance en 1960 pour devenir le Togo actuel.

Pays verdoyant, il a fait du développement touristique, l’étendard de sa visibilité sur la scène internationale. Si ses infrastructures tentent de se moderniser, nombre de ses routes ont encore besoin de rénovations. Néanmoins, il présente toutes les caractéristiques des pays à fort potentiel, qui séduit chaque année de plus en plus d’occidentaux qui s’y pressent afin d’y découvrir ses merveilles naturelles et les richesses de ses villes.

Le Togo est divisé en 117 communes regroupées en 39 préfectures et en cinq régions administratives : la région maritime avec pour chef-lieu : Tsévié ; la région des Plateaux, avec pour chef-lieu : Atakpamé ; la région centrale, avec pour chef-lieu : Sokodé ; la région de la Kara, avec pour chef-lieu : Kara et la région des Savanes, avec pour chef-lieu : Dapaong.

Le coût de la vie y est bien moins cher qu’en France et à l’instar de nombreux pays d’Afrique, les potentialités y sont infinies. Le peuple est généreux et enclin au partage et à la solidarité. Nous y avons passé plusieurs jours, en le traversant du Nord au Sud et nous vous en présentons au sein de cet article, les incontournables.

Pour découvrir de manière complète notre voyage et faire connaissance avec le vrai visage du pays, veuillez-vous rendre sur notre photothèque chronologique de près de 400 photos sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-togo

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Le parc national Fazao Malfakassa 

Dans le centre du pays, dans la région de Kara, Fazao Malfakassa est un parc national d’une superficie de 1 920 kilomètres carrés. Considéré comme le plus grand des parcs nationaux du Togo, Fazao Malfakassa  a été créé en 1975 suite à la fusion de deux aires protégées constituées en 1951 : « la forêt classée de Fazao et la zone de chasse de Malfakassa ».

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Composé de savanes arbustives, de forêts et de collines partiellement verdoyantes, le parc qui permet d’effectuer de belles randonnées dans une nature préservée est inscrit sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2002.

Il comprend des éléphants, de nombreuses espèces d’antilope et 244 espèces d’oiseaux.

Il se situe dans une région herbeuse, traversée par plusieurs cours d’eau et représente un formidable écosystème préservé.

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Le parc national de la Fosse aux Lions 

Dans l’extrême Nord du pays, le parc national de la Fosse aux Lions est un parc national situé dans la région des Savanes, d’une superficie de 16,4 kilomètres carrés.  Le parc a été créé en 1954, à l’époque où le Togo faisait partie de l’Afrique occidentale française, en tant que « forêt classée ».

Situé non loin de Dapaong, le parc traversé par une route national est constitué d’un paysage aride qui comporte aléatoirement quelques éléphants. Néanmoins, il en a perdu une grande partie de leur population et est considéré comme ayant disparu depuis plusieurs années du fait de l’expansion des activités agricoles qui en ont dénaturé la physionomie.

Sont présents malgré tout en son sein, quelques paysages intéressants et au travers de sa terre ocre, il représente une terre d’exotisme permettant aux visiteurs de se plonger dans un monde véritablement authentique.

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Dapaong

Ville frontalière avec le Burkina Faso, dans le Nord du pays, Dapaong nous permet de faire connaissance avec le Togo, au travers tout d’abord de sa configuration en forme de ville perdu dans la brousse. Une ville peuplée tout de même de 94 000 habitants.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous sommes accueillis par une rue constituée d’un sol en terre battue traversant une série de petites maisons fabriquées pour la plupart de briques et de toits en tôle. Au cœur de cette rue principale qui en traverse la bourgade, quelques vendeurs proposent des produits limités en nombre. La ville de Dapaong joue ainsi un rôle stratégique dans les échanges effectués en Afrique de l’Ouest. Ses principales ressources proviennent de l’artisanat, du commerce et de l’élevage, mais surtout de l’agriculture dont la culture de la tomate. Ces biens sont généralement vendus au marché quotidien de la ville, un marché reconnu dans tout le pays pour la profusion des produits qui s’y trouvent.

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Les grottes et les greniers de Nano et Maproug au creux de la falaise qui se trouve non loin de la ville, ainsi que les peintures rupestres de Namoudjoga constituent d’autres attraits touristiques dans la région.

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En arpentant une petite ruelle perpendiculaire à la rue principale, nous faisons connaissance avec des joueurs de cartes qui semblent passer le temps. A leurs côtés, la mosquée principale de la ville dévoile son seul minaret et une façade conçue grâce à des mosaïques de pierres. Essentiellement musulmane, la ville comprend toutefois quelques petites églises.

Nous rencontrons également un jeune vendeur de sauce traditionnelle qu’il fabrique en pleine rue. Manuellement, alors qu’il semble être âgé d’une quinzaine d’années, il broie dans une machine des tomates dont il ne ressort qu’une sorte de sauce épaisse. Il n’a même pas terminé de récurer le broyeur de son appareil, qu’une commande de couture lui parvient. Automatiquement, il se dirige vers une autre machine et commence à coudre une veste.

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Dans la ville, quelques bars et quelques restaurants accueillent les visiteurs de passage sur des chaises et des tables sommaires, fabriquées avec les moyens du bord.

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Le parc national de la Kéran 

Dans le Nord du pays, le parc national de la Kéran est classé site Ramsar depuis 1995 et il est reconnu par l’Unesco depuis 2011.

Traversé par une route, il possède une nature préservée. Créé le 28 septembre 1950 sur le site d’une forêt sacrée d’une superficie de 6 700 hectares, étendue de 1971 à 1976 à 180 000 hectares, il accède au statut de Parc National et de ressource de chasse de l’Oti en 1971. Après une cession d’une partie des terres aux populations locales, il voit sa superficie diminuer pour atteindre 70 660 hectares.

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Du fait d’une gestion erratique de ses ressources, le parc est difficile d’accès. Néanmoins, accompagnés de guides locaux, les visiteurs peuvent en découvrir la flore préservée partiellement, dans laquelle évoluent de nombreuses espèces : « éléphants, buffles, hippopotames du fleuve Oti, poissons, primates, tortues, crocodiles et oiseaux d’eau dont le Jabiru du Sénégal, la cigogne noire, la grue couronnée et le marabout ».

La flore n’est pas en reste et elle est composée d’une savane arborée comprenant des galeries forestières étendues mélangées de près de 179 espèces de végétation de graminées denses d’Andropogon gayanus.

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Kara

Comptant 109 287 habitants et se trouvant dans le Nord-Est du pays, Kara se trouve aux pieds du massif montagneux du pays kabiyé à une altitude de 400 mètres. La ville est traversée par la rivière éponyme qui la découpe en deux parties.

En rejoignant le centre qui se situe dans la partie Nord, nous nous rendons aux abords de la cathédrale : « Paroisse Saint Pierre et Paul » que nous découvrons avec une attention particulière. Au travers de sa forme circulaire, l’édifice dégage un attrait certain, formé par une sorte de dôme unique agrémenté d’un toit où les quelques prolongements de son arrondi semblent fournir des figures géométriques décoratifs et pragmatiques, l’eau recueillie lors des pluies ne pouvant ainsi s’amonceler et stagner.

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En entrant dans le bâtiment, une messe s’y déroule. Avec une grande piété et une forte ferveur, les croyants récitent par cœur des chants chrétiens. Au milieu des fidèles, nous nous recueillons et prenons le temps de parcourir cet intérieur sobre agrémenté de jaune. Derrière l’autel sublimé par des briques rouges, quelques affiches et statues.

Nous découvrons ensuite les spécificités de la ville dans laquelle, de nombreuses habitations entourent une route principale constituée de bitume ; les maisons construites en durs comportent nombre de commerces devant lesquels quelques petits vendeurs à la sauvette attendent le client.

Aux abords de la cathédrale, une autre église mérite une attention : « l’église Christ Sauveur de Tomdè », néanmoins bien moins connue que sa consoeur.

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Bafilo

A une vingtaine kilomètres de la ville de Kara, dans le Nord-Est du pays, Bafilo, peuplée de 25 000 habitants se trouve aux abords des monts Assoli.

En entrant dans cette petite bourgade tranquille qui ne paye pas de mine, nous découvrons un petit centre constitué de petites maisons désorganisées, construites avec les moyens du bord.

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Les routes, majoritairement en terre battue donnent à la ville, un côté anarchique très intéressant et véritablement dépaysant. Quelques bâtiments coloniaux sont présents, mais grandement abîmés, cette dégradation étant expliquée par le manque d’entretien et de soin qui leur sont apportés.

La population multiethnique de la ville est à majorité musulmane, expliquant la présence de plusieurs mosquées dont une que nous visitons. Elle présente la particularité d’être un bâtiment lambda, son identité étant uniquement visible au travers des deux symboles qui ornent ses tours rectangulaires qui dépassent de peu le dôme de l’édifice.

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La ville regroupe de nombreuses ethnies qui vivent ensemble en totale harmonie, ces groupes étant constitués majoritairement par : «  les  kabyès, les kotokolis et les peuls ».

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Disposant sur ses terres d’une mini savane dans le quartier de bouladè, la ville possède sur son territoire, les cascades de Sara, gérées par la société togolaise des eaux, la cascade l’alimentant en eau potable.

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En arpentant une petite ruelle, nous tombons nez à nez avec un musicien qui nous dévoile ses talents. En frappant sur deux tambours, il parvient à faire naître de ses mouvements erratiques, un son rythmé qui nous met en joie.

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Cascade de Sara

Se situant non loin de la ville de Bafilo, les cascades de Sara sont comme leur nom l’indique, des chutes d’eau, qui outre leur apport en potabilité, constituent un patrimoine touristique important de la région.

Avant de les visiter, nous sommes invités à rencontrer dans leur hutte, les notables du village de Bafilo, qui décident ou non d’autoriser la visite. Cette solennité étant plus du folklore, les notables n’ayant jamais refusé à qui que ce soit, le droit de découvrir les chutes.

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Assis dans une sorte de paillote circulaire sur des chaises de fortune, nous rencontrons plusieurs hommes dont le grand mufti de la ville qui après soi-disant avoir entendu nos motivations, nous autorisent la visite.

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En compagnie d’un guide en mobylette qui nous a été attribué, nous nous enfonçons dans la campagne environnante. Nous entrons ainsi dans un univers verdoyant, authentique et préservé. Sur le chemin, de nombreux villageois qui marchent pour se rendre dans leurs champs.

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Une fois que nous avons circulé sur un chemin en terre battue durant de nombreuses minutes, nous abandonnons notre véhicule et commençons une petite promenade de trente minutes en nous enfonçant dans un paysage naturel magnifique.

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Alors que nous croisons concomitamment des termitières et des agriculteurs, nous apercevons sur une falaise, de l’eau s’y écoulant avec force. Le paysage change encore et  nous entrons dans une sorte de forêt  en arpentant des escaliers naturels constitués de terre et de bois.

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La vue que nous avons est sublime ; les broussailles et les arbres de petites tailles   s’étendent vers l’horizon. Nous continuons notre ascension et parvenons jusqu’à un bassin qui recueille l’eau de la chute qui se dévoile avec bravoure ; l’eau ruisselle avec une grande vivacité sur les flancs de la falaise et afin de la découvrir en profondeur, nous nous rendons un peu en contrebas, d’où nous obtenons une vue en contre plongée sublime.

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Noyés sous les embruns, nous profitons de ce moment galvanisant en bénéficiant d’une fraîcheur vivifiante qui tombe à point nommé, le soleil dans le ciel frappant avec force de ses rayons, le sol sur lequel nous nous trouvons.

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Faille D’Alédjo

Non loin de Bafilo, inscrite dans une section des Monts Togo, la réserve de faune d’Alédjo est une aire naturelle de 765 hectares qui oeuvre dans la conservation de la diversité biologique et la protection des formations géologique.

Située dans les préfectures de Tchaoudjo et d’Assoli, la réserve intègre des forêts classées au sein d’un relief marqué comprenant une végétation luxuriante.

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C’est ainsi qu’en circulant sur la route qui nous mène vers le Sud du pays, nous faisons la connaissance avec son site le plus emblématique : « la faille d’Alédjo » qui expose une sorte de grosse séparation d’un pan de roche monumental aux abords duquel, un simple petit panneau indicatif mentionne la présence d’un tel évènement géologique.

Afin de pouvoir découvrir de manière optimale, cette résultante de l’effort de l’homme qui a su faire passer une route motorisée à travers une roche naturelle aussi volumineuse, nous arpentons les abords de la faille et levons nos yeux vers le ciel dans le but d’en découvrir toute la potentialité.

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La cascade de Kpelé Tsavié

Dans le Sud-Ouest du pays, à la frontière avec le Ghana, la cascade de Kpelé Tsavié se trouve entre les villes de Kpalimé et Atakpamé, au cœur d’une nature préservée et authentique.

Ainsi, dans le village de Kpélé Tsavié, il suffit de dénicher les panneaux l’indiquant sous l’appellation : « cascade verte » et la rejoindre en indépendant ou en présence d’un guide.

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Après quelques minutes de route, le visiteur pénètre sur un chemin de terre avant de laisser son véhicule et de commencer à arpenter un sentier aménagé en 2013 qui permet tout d’abord de traverser plusieurs champs et ensuite, des plantations diverses et variées.

Le sentier se prolonge aux abords d’une falaise et comprend des escaliers et des cordes pour en faciliter l’ascension. Après une randonnée d’une heure, accompagné par le bruit tonitruant de l’écoulement de l’eau, un premier bassin est atteint. Il comprend une aire de repos au frais, à l’ombre des arbres.

L’escalade du chemin à partir de cet espace aménagé mène au second bassin, plus profond, idéal pour la baignade et grandiose par la puissance de sa chute d’eau.

Le chemin comprend également une grotte qui permet de bénéficier d’une vue dégagée sur le territoire. Non loin se trouvent également la cascade de Womé, moins spectaculaire qui nécessite un moyen trajet en voiture, vers le Sud de Kpalimé.

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Sokodé

Deuxième plus grande ville après Lomé, avec une population d’environ 118 852 habitants, Sokodé est située dans le Nord du pays, au Sud de Bafilo.

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Peuplée majoritairement par les membres de l’ethnie : «  Kotokolis », la ville est un carrefour commercial entre le Ghana et le Bénin, et un lieu de passage sur le seul axe routier Nord-Sud du Togo.

En entrant dans la ville, nous découvrons son architecture unique héritée de la colonisation au travers d’une urbanisation constituée par la réunion d’anciens villages devenus aujourd’hui de véritables quartiers urbains composés d’une forte densité d’habitats, de type traditionnel.

En découvrant le centre constitué de terres partiellement goudronnées, nous faisons la connaissance avec une population agréable et authentique. Dans les rues, de nombreux petits vendeurs proposent des biens de premières nécessités.

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Étant donné la proportion importante de musulmans, la ville comprend de nombreuses mosquées, toutes différentes, mais ne présentant pas d’attraits particuliers. La ville comprend également de nombreuses églises catholiques, dont les principales méritent une attention : « la cathédrale, l’église évangélique presbytérienne, la Living Faith Church Worldwide et la Redeemed Christian Church of God ».

Sur un petit rond-point, nous découvrons un regroupement, le marché municipal étant situé à proximité. Vêtues d’habits colorés, les femmes portent sur leurs têtes de lourdes charges, qu’elles parviennent à déplacer grâce à l’aide d’hommes qui les positionnent ainsi en équilibre précaire…mais qui miraculeusement, ne bougent pas lors de leur marche.

Aux abords de la ville, nous découvrons la forêt d’Abdoulaye qui entoure une sorte de lac.  Des ouvriers travaillent le bois qu’ils découpent avec minutie. Dans un décor véritablement exotique, dont le vert majoritaire effectue un compromis avec le rouge de la terre battue, une femme émerge de nulle part, tandis qu’un groupe de jeunes enfants entament la discussion, un mélange de timidité et d’aplomb en tentant d’en apprendre un peu plus sur la raison de notre présence.

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 Atakpamé

Capitale de la région des Plateaux, et cinquième ville du Togo de par sa population avec ses 84 000 habitants, Atakpamé est également appelée : « la ville aux sept collines » du fait de la présence proche de hauts reliefs.

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Atakpamé est reliée par l’axe routier principal Nord-Sud du Togo. Ville agricole qui a un développement économique basé principalement sur les cultures vivrières et les cultures de rentes, Atakpamé promeut le commerce au travers de son marché de céréale, l’un des plus importants du pays : «  le marché d’Akpèssèmé » qui permet à de nombreux producteurs de vendre sans intermédiaire, leurs récoltes.

Mis à part son marché, la ville présente peu d’intérêts ; néanmoins, en possédant une population majoritairement catholique, la ville comprend de nombreuses églises. Parmi les plus célèbres, la cathédrale que nous prenons grand plaisir à découvrir. Formant un rectangle agrémenté d’une tour principale, ses briques rouges et blanches, vieillies par le temps lui permettent de se démarquer des autres édifices voisins ; ainsi, la cathédrale est le bâtiment le plus majestueux de la ville. Deux autres églises sont à découvrir : « la Living Faith Church Worldwide et la Redeemed Christian Church of God »

Non loin, quelques mosquées cohabitent en une sorte de fusion parfaite.

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Badou

Ville de la région des plateaux , Badou est le chef-lieu de la préfecture de Wawa. Elle se situe au pied du Plateau Akposso dans la plaine du Limité, partie togolaise de la vallée de la Volta.

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Située dans le Sud du pays, la ville compte 24 000 habitants, majoritairement des planteurs, qui nous accueillent avec le sourire lorsque nous en arpentons le centre en terre battue.

La ville revêt un dynamisme intéressant en fin d’année, lorsque les habitants proposent à la vente les produits agricoles récoltés dans la région. Ainsi, au travers de la frénésie de mouvements généré par les nombreux camions chargés à leurs limites capacitaires, la ville devient le centre d’une activité lucrative pour toute une vallée.

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Badou comporte un beau petit centre essentiellement desservi par des routes en terre battue. Quelques églises et mosquées sont disséminées sur le territoire.

Mais la ville est surtout connue pour sa nature environnante foisonnante et l’agréable odeur qui émane de ses rues, une odeur amplifiée par les expositions des petits vendeurs qui proposent des fèves de cacao ou des graines de café fraîchement récoltées.

 

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Lac Togo

Dans le Sud du pays, sur la côte, face au golfe de Guinée, à 15 kilomètres à l’Est de Lomé, le lac Togo composé majoritairement d’eau douce, est situé derrière une barrière de dunes qui se prolonge en continu sur les 75 kilomètres de longueur du littoral togolais.

Ayant une surface totale de 64 kilomètres carrés, il forme un complexe lagunaire avec le lac Vogan et possède une longueur de 15 kilomètres et une largeur maximale d’environ 6 kilomètres. Il s’étend vers le sud jusqu’à un kilomètre de la mer.

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Lorsque nous nous dirigeons vers le lac peu profond qui représente pour les habitants, un formidable écosystème leur permettant au travers de la pêche, de se nourrir, nous négocions avec un pêcheur une traversée afin de rejoindre Togoville, qui se trouve dans le creux du coude qui s’oriente vers l’Est, sur la rive du côté de l’intérieur du pays.  Outre Togoville et Badougbe, trois villages se trouvent le long du lac : Sewati (Nord de Kpémé) et Goun Kope (Est de Kpémé) sur sa rive Sud, Kwenou (près de l’extrémité Est du chenal) sur sa rive Nord. D’autres villages sont parsemés sur les rives du lac.

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Ainsi, manuellement, après avoir accepté une traversée de trente minutes pour un coût d’une vingtaine d’euros, le piroguier en arpente la surface à la force de ses bras.

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Ainsi portés doucement, nous profitons de la vue qui nous est offerte et à plusieurs reprises, rencontrons des pêcheurs qui profitent d’une faune riche constituée essentiellement de : « soles, turbots, carpes, capitaines, gardons et crabes ».

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Les pêcheurs utilisent des pirogues et se servent de piques de plusieurs mètres de long pour propulser l’embarcation en frappant le fond du lac et ainsi avancer.

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Le lac est également connu pour la baignade, la voile et le ski nautique, des établissements étant prévus à cet effet et permettant même d’y déjeuner. Et lorsque nous acceptons d’effectuer une petite baignade, nous entrons dans une eau agréable et bien chaude, caressée en continue par de rayons solaires puissants.

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Cascade d’Aklowa

A Badou, dans la région des plateaux, nous parvenons sans grande difficulté à trouver un guide pour rejoindre une des merveilles du pays : « la cascade d’Aklowa », qui se découvre après une marche de 40 minutes au cœur d’une forêt dense et luxuriante.

Nous abandonnons ainsi temporairement notre véhicule après avoir circulé sur une route en très mauvais état et commençons à arpenter un sentier étroit qui serpente sur les collines à travers les plantations de cacao aux abords desquelles, nous faisons la connaissance de plusieurs ouvriers des champs qui transportent de lourdes charges.

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De nombreux petits ruisseaux nous permettent de nous rafraîchir alors que le soleil frappe de ses rayons, nos corps épuisés. Mais, la nature qui nous accompagne vaut le détour. Si le sentier en terre battue est sécurisé, le monde environnant semble authentique, bien loin de toute activité humaine.

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Après nous être engagés sur un escalier abrupt, taillé par des locaux pour faciliter l’accès à la cascade, elle se dévoile au travers de son gigantisme. La merveille porte bien son nom. Face à nous, une cascade de 100 mètres d’eau laiteuse qui se précipite d’une falaise en granite dans un bassin au plus profond de la forêt.

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Si le débit de l’eau est puissant, sa superficie étendue provoque l’apparition de nombreux embruns qui flottent dans l’air en lui donnant un côté antigravitationnel intéressant. Et épuisés par une longue marche, nous nous abandonnons pleinement à un site qui donne ce sentiment de nous trouver au bout du monde.

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Mont Agou

Situé entre Amoussoukope et Kpalimé dans une sorte de parc qui n’en porte pas le nom, le  mont Agou est le plus haut sommet du Togo, culminant à 986 mètres d’altitude.

Considéré comme l’un des monts les plus beaux du pays, il représente le point le plus élevé de la chaîne de l’Atacora qui s’étend du Ghana au fleuve Niger.

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Le mont dont l’ascension est possible, est couverte de forêts denses. En voyageant sur son territoire, le visiteur peut ainsi découvrir de nombreux petits villages éwés dont les habitants sont accueillants et accessibles. Si le site n’est pas interdit d’accès, il est néanmoins contrôlé puisque le sommet est un terrain militaire protégeant un relais de communication. Mais, les contrôles sont rares et l’accompagnement par un local reste un plus pour se plonger dans une nature authentique comportant une faune et une flore exceptionnelle.

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 Bassar

Chef-lieu de la préfecture éponyme, Bassar est une ville située dans le centre du Togo qui compte 64 888 habitants.

Entourée par des montagnes boisées et des plaines sillonnées par des rivières, la ville est intégrée dans un paysage naturel verdoyant de savanes arborées, connue pour la culture de l’igname.

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En entrant dans la ville, le visiteur y découvre un mélange architectural constitué de bâtiments modernes et de maisons en terre cuite dont le palais royal de la bourgade, une hutte circulaire dominée par le blanc et le bleu et une entrée au-devant de laquelle se trouvent dessinés deux lions rugissants.

La région est réputée pour être le centre de la culture des ignames. Chaque année la fête les valorisant : « D’pontr/N’dack » constitue la fête des moissons durant laquelle est pratiquée une danse du feu unique. Cette danse est symbolisée sur un des ronds-points de la ville au travers d’un danseur vêtu d’un habit traditionnel.

Le centre constitué de maisons éparses comprend également quelques églises et quelques mosquées, qui cohabitent en grande intelligence.

A proximité, la région recèle aussi de magnifiques hauts fourneaux qui attestent du travail ancestral du fer. Des vestiges de cette exploitation et qui remonteraient depuis le XII ème siècle sont encore visibles à : « Nangbani, Binaparba et Bangeli ».

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Marché aux fétiches d’Akodésséwa

Situé à Akodésséwa, le marché aux fétiches, appelé également : « marché aux têtes » se trouve dans un quartier de Lomé, la capitale. Célèbre dans tout le pays, il s’étend sur une grande superficie de 1200 mètres carrés et il est considéré comme le plus grand marché de produits liés à la magie au monde. Il comprend un espace ouvert et des arrière-cours de petites boutiques.

Lorsque nous entrons à l’intérieur, nous donnons un petit pourboire à son responsable local, qui nous accompagne pour nous abreuver d’explications sur l’unicité du lieu. En outre, au travers de cette petite donation, nous obtenons le droit de filmer comme bon nous semble.

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Ainsi, nous commençons à déambuler au travers des stands vaudous qui exposent des biens uniques, une sorte de cabinet de curiosités locales en plein air. Exposés pour être vendus, les objets sont achetés pour leur spécificité et correspondre aux prescriptions des sorciers.

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Nous alternons les stands et découvrons, outre des philtres concoctés artisanalement, des objets divers, majoritairement aux origines animales : « plumes d’oiseaux, crânes d’animaux, peaux de bêtes, herbes, cadavres d’oiseaux, défenses d’éléphants, peau de crocodile, squelettes de serpents, crânes de léopards et de singe », pour ne citer qu’eux.  Les vendeurs étant constamment alimentés en produits par les chasseurs qui après avoir récupéré la viande et la chair des animaux attrapés, en réservent les restes.

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D’autres stands exposent des objets qualifiés de magiques, ainsi que des fétiches sculptés.

Ces derniers auraient le pouvoir de protéger les individus du mauvais sort et, d’après les vendeurs, leur efficacité serait garantie. Il convient de noter qu’outre les restes d’animaux, les poupées occupent une place prépondérante dans la croyance vaudou. Elles sont particulièrement utilisées pour lancer des sorts. Un vendeur se présente à nous et nous conduit à son stand où il nous présente des échantillons de figurines éwé  que les commerçants gardent d’ordinaire cachés. Nous nous amusons à tenter une négociation. Après avoir réduit de 3 fois le prix de départ, nous déclinons finalement son offre et reprenons notre route.

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Nous sommes subjugués par l’odeur particulière qui règne en maître sur le site. Une sorte d’odeur de putréfaction mêlée à des fragrances agréables.

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Et alors que nous arpentons le sol en terre battue du marché, nous sommes invités à entrer dans une boutique, dans laquelle nous faisons connaissance avec un jeune prêtre, qui utilise la magie Vaudou pour nous protéger des mauvais sorts.

Grâce à un rituel chanté, isolés au milieu de sa case, dont un feu alimente une fumée opaque et constante, nous profitons pleinement de ce moment d’apaisement.

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Il nous remet une amulette de protection et nous pouvons ainsi protégés, retrouver la lumière du jour. Le mot : « Vaudou » qui compte des sorts blancs et noirs signifie en effet : « esprit » en fon, une langue locale parlée au Bénin. Il faut dire que le marché est principalement tenu par des béninois, dont la croyance animiste a émergé au pays voisin avant de se répandre en Haïti et aux États-Unis à la fin du XVII ème siècle avec la traite des esclaves.

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Le Vaudou compte ainsi près de 60 millions d’adeptes à travers le monde, dont 4 millions au Bénin, dont la croyance est une des religions officielles.

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Région des plateaux

Région située dans le Sud du pays, la région des plateaux appelée également : « région des Hauts Plateaux » est un territoire caractérisé par son climat doux et par sa végétation luxuriante.

C’est d’ailleurs ce que nous observons en premier lorsque nous entrons sur le territoire. Ainsi, au détour de forêts verdoyantes, la flore qui se dévoile dénote un formidable vivier pour toute une population qui a fait de la culture et de la coupe du bois, ses activités principales.

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Sur une route en mauvais état, en terre battue d’un ocre hypnotisant, des villages disséminés représentent un vivier d’ethnies préservant leur tradition. Il n’est ainsi pas rare de trouver sur le bord de la route, des femmes qui rentrent des champs, de lourdes charges sur la tête.

Reconnaissables au travers de leurs habits colorés, elles possèdent un verbe fort et une faconde préservée.

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En nous enfonçant dans le territoire, nous faisons connaissance avec une région montagneuse où subsistent des musées végétaux côtoyant de nombreuses plantations de café et de cacao.

Culminant à 986 mètres d’altitude, le massif d’Avatimé  permet aux visiteurs de bénéficier d’un relief à l’amplitude diversifiée.

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Malgré un développement agricole intense, la région possède les plus jolies forêts du Togo, dominées par les acajous, les wawas et les irokos.

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Au travers de l’importance de la nature, la région des plateaux est l’une des plus touristiques du pays, les visiteurs appréciant le tourisme naturel qui s’y déroule, majoritairement représentée par des randonnées et des découvertes des différents écosystèmes évoluant en totale liberté.

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Parmi les plus grandes villes, citons Atakpamé, la capitale, ainsi que les villes de Kpalimé, Badou, Notsé et Atakpamé. D’un point de vue des attractions naturelles, citons la cascade d’Aklowa qui saura ravir les amateurs de chutes spectaculaires.

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Kpalimé

Situé dans le Sud du pays, dans la région des Plateaux, Kpalimé se trouve à 120 kilomètres de Lomé, la capitale. Entourée d’une nature luxuriante composée de plantations de café et de cacao, de forêts denses, de vallées profondes et des petits villages, Kpalimé est une bourgade tranquille de 75 000 habitants.

Nichée aux abords de la chaîne des monts du Togo dans une plaine d’une altitude moyenne de 200 mètres, limitée au Nord et à l’Ouest par les monts Kloto et le plateau de Kuma, la ville possède un beau petit centre qui comprend de belles églises et de belles mosquées.

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Parmi les églises, la cathédrale du Saint-Esprit émerge grâce à la beauté de sa structure. Peinte en blanc, elle est agrémentée de rouge, qui lui donne un côté majestueux. Elle a été construite en 1913, puis restaurée en 2003, date à laquelle elle a été consacrée.

Outre le fait que la ville est le siège de la production de café et de cacao, elle est connue également pour son centre artisanal : « Kloto », fondé en 1967 près de Kpalimé, accessible au public, qui peut ainsi y acheter des produits artisanaux locaux et comprend une école visitable où de jeunes élèves peuvent apprendre toute une série de métiers manuels dont la sculpture et la poterie qui ont été érigées au rang d’art. Les femmes tissent également des textiles aux couleurs vives qui représentent des motifs africains traditionnels de la vie dans le village et de l’histoire togolaise.

Dans les rues bien ordonnées du centre, le marché municipal donne à la ville un côté frénétique, dynamisme amplifiée par les petits vendeurs de rues qui tentent de vendre leur production locale de fruits et de légumes. Dans les édifices remarquables, la ville possède le château Viale, un monument unique constitué de pierres taillées qui lui permettent de dégager une aura exceptionnelle. Au travers de sa structure, accessible grâce à des escaliers, le château semble posé sur une estrade. Entouré de parterres de fleurs, il tire son nom d’un français d’origine allemande du nom de : « Raymond François Viale » qui, séduit par le paysage de la localité, entreprend la construction de l’édifice en 1940 pendant la deuxième guerre mondiale.  Le château connaît quelques travaux de rénovation qui durent de 1979 à 1982. A partir de 1975, il sert de résidence présidentielle et devient château présidentiel en 1979

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Agbodrafo


Cité balnéaire du Sud, entre l’Océan Atlantique et le Lac Togo, Agbodrafo regroupe plusieurs communes et est reconnue comme une cité historique de la : « côte des esclaves » dans laquelle, il est possible de découvrir un nombre de vestiges importants de cette sombre période de l’histoire.

La ville comprend de belles plages qui s’étendent sur plusieurs kilomètres. Lorsque nous nous les découvrons, nous sommes subjugués par la beauté des lieux. Le sable, d’une couleur brune est d’une pureté sans fin et accompagnée de palmiers, nous nous sentons irrémédiablement aux confins de la civilisation, surtout que désertes, elles nous permettent de réellement profiter de farniente bien mérité.

Néanmoins, les courants de l’Atlantique étant violents, nous ressentons de grandes difficultés à nous baigner en toute sécurité. Les vagues sont puissantes et les courants tendent à nous entraîner vers le large, si tant est que nous décidons d’écourter notre baignade.

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Outre un petit marché, la ville possède quelques églises, voisines de mosquées, qui ne présentent pas d’intérêts particuliers.

Dans le domaine mémoriel, la Maison Wood, appelée aussi : « Woold homé » en langue éwé, est une maison ayant appartenu à un commerçant et négrier écossais : «  John Henry Wood ».  Située dans le quartier Lakomé, sur la route nationale numéro 5 menant au Bénin, cette maison avait pour but d’opérer illégalement un commerce d’esclaves en dépit de l’abolition de la traite atlantique par l’Angleterre en 1807. La maison a été utilisée pour la traite illégale jusqu’en 1852.

Bâtiment, de style afro-brésilien, mesurant 21,60 mètres de long et 9,95 mètres de large, il est composé de six chambres, d’un salon, de couloirs de 1,5 mètre de large et d’une cave de 1,50 mètre de hauteur sous l’ensemble de l’édifice. Les pièces supérieures étaient utilisées comme hébergement pour les négriers, tandis que les caves servaient de casernement des esclaves. À proximité de la maison, sur le chemin menant à l’océan, se trouve un puits dénommé le : « puits des enchaînés », dans lequel les esclaves se lavaient avant leur embarquement sur le bateau négrier à destination des Amériques.

Le bâtiment a été restauré en 2006. Il est aujourd’hui un lieu de mémoire accessible aux visiteurs.

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Mango

Située à 75 kilomètres de Dapaong, Mango est la deuxième ville de la région des savanes dans le Nord du pays.

La ville est drainée par Oti, le deuxième plus grand fleuve du pays qui en alimente la ville en eau douce. Peuplée majoritairement par les membres de l’ethnie : « Anufo », la ville a su se développer du fait des nombreuses activités qui s’y déroulent, tout en gardant son authenticité.

Ainsi, ses rues en terres battues sont constamment alpaguées par de nombreux petits vendeurs qui lui fournissent ses principales ressources provenant du commerce et de l’élevage, mais également de l’agriculture. Ainsi, le marché de la ville ne désemplit jamais, puisque les vendeurs omniprésents tentent d’écouler leurs stocks composés majoritairement de coton, de soja, de maïs et d’igname.

Le centre est composé de maisons hétéroclites et disparates, construites en boue séchée ou en pierres brutes, ce qui donne à l’ensemble un côté réellement dépaysant.

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Région Koutammakou

Zone semi-montagneuse située au Nord-Est du pays qui s’étend sur une superficie de 50 000 hectares, de la rivière Kéran sur 15 kilomètres jusqu’à la frontière du Bénin, la région Koutammakou abrite les membres de l’ethnie : « Batammariba ». La région est limitée au Nord par la commune de Boukoumbé et au Sud par le canton de Kandé.

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Appelée également : « pays Tamberma » et inscrite depuis 2004 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, la région est une véritable photographie d’une culture traditionnelle ancestrale qui a su préserver son mode de vie et reflète donc un système socio-économico-culturel développé par tout un peuple.

Il englobe ainsi les bastilles, des habitations en terre crue au nombre de 1800 qui possèdent des tourelles leur donnant un côté assumé de petits châteaux forts. Si ces habitats sont nombreux, leur nombre ne cesse de décroître, certains étant abandonnés, d’autres consolidés par des constructions modernes.

Malgré tout, le modèle traditionnel de ces habitations se perpétue avec outre des pièces dédiées à la vie quotidienne, des espaces du rez-de-chaussée réservé aux animaux et la présence des greniers qui en constituent des éléments indispensables.  Ainsi disséminées dans les villages, ces habitats dont le toit en paille accentue la couleur prononcée de la terre qui en constitue les murs, sont une véritable découverte pour les visiteurs, accueillis avec panache par un peuple fier de ses origines.

Le maintien des maisons à tourelles exige la perpétuation des traditions locales de construction et de l’utilisation de matériaux locaux.

Les paysage du Koutammakou sont un reflet authentique d’un mode de vie particulier se révélant dans un ensemble qui diffuse plutôt des procédés et des pratiques perdurant depuis des siècles.

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Aného

Connue sous le nom de : « Petit-Popo », Aného est une ville de près de 25 000 habitants qui fut à deux reprises la capitale du pays, de 1886 à 1897 puis de 1914 à 1919.

Chef-lieu de la Préfecture des lacs,  Aneho se trouve dans le Sud-Est du Togo, sur la façade atlantique, à 45 kilomètres par route de Lomé, la capitale.

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La ville qui possède un beau petit centre agrémenté de belles maisons coloniales puise ses origines vers le XVII ème siècle lorsqu’elle fut fondée par des Ghanéens. Pour cette raison, quand bien même ayant subi les affres du temps, la ville possède un charme indéniable, ce qui explique son classement en 2000, sur la liste indicative au patrimoine mondial de l’Unesco.

D’un point de vue religieux, la ville attire les visiteurs au travers de la : « cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul », qui surplombe grâce à sa taille majestueuse, les constructions voisines. Historiquement, la ville présente encore une gestion clanique, malgré son intégration dans la république du pays. Ainsi, le palais royal de l’ensemble du peuple Gẽ se trouve à Glidji, un village situé à quelques kilomètres de la ville d’Aného. La communauté Mina est quant à elle dirigée par le chef Adjigo basé à Nlessi.

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Aného possède de belles plages désertes, appréciées des touristes locaux, essentiellement en provenance de Lomé, qui les fréquentent les Week-ends afin de profiter de conditions de repos idylliques. Les courants marins étant forts, il convient toutefois de prendre ses précautions en cas de baignade.

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Tsévié


Ville du Sud du pays qui compte 60 000 habitants, Tsévié est le chef-lieu de la préfecture du Zio ; la ville se trouve à 45 kilomètres au Nord de la capitale. Tsevié est traversée par la route nationale qui relie Lomé à Ouagadougou d’une part et Lomé à Tabligbo, d’autre part, faisant d’elle un carrefour commercial de l’Afrique de l’Ouest. Fondée au XVIII ème siècle par des membres du groupe linguistique Adja-Éwé qui y ont développé la culture du haricot, une culture encore pratiquée à l’heure actuelle.

La ville possède un centre disparate dont les infrastructures routières sont constituées principalement par des routes en terre battue. Néanmoins, la couleur de ce sol crée un sentiment accompli de dépaysement total. La population est chaleureuse et il est agréable pour un visiteur de déambuler dans les rues sans réellement savoir où il se rend.

La ville possède un beau petit marché quotidien où les stands tout de bois constitué accueillent des produits frais.

Plusieurs ronds-points sont décorés de belles statues et l’église principale de la ville : « Saint Jean apôtre », de la même couleur que le sol est très agréable à découvrir. Au travers de sa façade bicolores, elle semble fusionner avec la ville. Son intérieur comprend derrière l’autel, une grande fresque peinte représentant le Christ et d’autres scènes liturgiques.

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Togoville 

Peuplée de 10 000 habitants, Togoville est une petite ville de la région maritime du Sud du pays.

Togoville est surtout un village riche en traditions et au passé historique. Il est situé au bord du lac Togo, que nous traversons afin de rejoindre cet incontournable touristique, célèbre en tant que centre des pratiques religieuses vaudous. Les dévots arrivent ainsi de tout le Togo pour étudier et pratiquer leur religion.

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En mettant le pied sur le sol, nous sommes accueillis par un jeune homme qui nous propose ses services en tant que guide.

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Et alors que nous nous éloignons de la plage sur laquelle des enfants jouent au foot, nous faisons connaissance avec des rues en terre battue qui comprennent des maisons traditionnelles devant lesquelles se trouvent nombre de fétiches et de sculptures en bois.

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Immédiatement après notre arrivée, deux belles statues en pierre nous accueillent. Elles représentent deux hommes, l’un travaillant tandis que l’autre est assis sur une chaise.

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Face à nous se dresse la cathédrale : « Notre-Dame du Lac Togo », construite en 1910, décorée avec des peintures de saints africains. Devant l’édifice, orne fièrement une statue de Notre-Dame du lac Togo, la sainte patronne du village.

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Lorsque nous entrons à l’intérieur, nous assistons à une messe catholique. La cathédrale est bondée de fidèles qui écoutent attentivement le prêtre parler, face à un autel devançant une magnifique fresque murale.

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Il faut dire que Togoville présente la particularité d’une fusion religieuse parfaite, partagée entre la religion catholique et le Vaudou, dont les spécificités sont disséminées dans toute la bourgade.

Au-derrière de la cathédrale, une extension pouvant accueillir plusieurs centaines de spectateurs a été construite lors de la dernière venue du pape Jean Paul II.

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En continuant notre route vers la maison du descendant du roi Mlapa III qui signa avec Nachtigal le traité instaurant le protectorat allemand sur le Togo, nous faisons une halte au cimetière mixte chrétien et animiste.

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Alors que des enfants nous entourent et nous sourient, nous rencontrons un fétiche, abrité dans une petite maison de pierre fermée par une grille ouverte sur l’extérieur.

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Sur une place, plusieurs arbres vaudous qui servent aux animistes à pratiquer leur rite, essentiellement du Vaudou blanc, servant à protéger.

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Un peu plus loin, sur le sol, un fétiche représentant un humain se laisse découvrir ; il se trouve aux côtés d’un autre arbre Vaudou, servant majoritairement à abriter les villageois du soleil violent qui se dresse dans le ciel.

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Sur la porte d’une maison, du sang attire notre attention. Le guide nous explique que ce sang est placé afin d’y empêcher l’entrée des mauvais esprits. A gauche de la porte, des viscères d’animaux accrochés sur un mur ont le même effet.

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Aux abords d’un autre place, plusieurs villageois sont regroupés autour d’un petit poste de télévision bricolé, dont nous ne savons pas comment. Ils regardent un match de football ; à leurs côtés, des enfants tentent de reproduire les plus beaux gestes de leurs sportifs préférés.

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Dans une des rues, discrètement, un rite vaudou se déroule devant nous.

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Deux derniers fétiches qui se trouvent sur notre route est censé soigner les pannes sexuelles. Mais pour plus de sureté, le guide nous explique qu’il est possible de rencontrer dans la ville, des prêtresses bien plus performantes, au travers de leurs sorts. Nous déclinons l’invitation poliment.

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Lomé

Située dans le Sud-Ouest, le long du littoral du golfe de Guinée, Lomé est la capitale du pays qui comprend 1 305 681 habitants.  A la différence de nombreuses villes togolaises, Lomé n’est ni une ville coloniale, ni une ville traditionnelle. Elle a été fondée au XIX ème siècle par les Ewés pour le commerce, ce qui explique en partie son architecture particulière moderne, quand bien même le centre est pourvu de bâtiments dont la marque représentative concerne les occupants anglais et français.

Avant d’entrer dans l’agglomération, nous sommes pris dans de longs bouchons et en essayant de nous enquérir sur leurs origines, nous apprenons que chaque mois, les habitants sont conviés à nettoyer la ville…du moins forcés.

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Nous rejoignons ensuite le centre qui date du XX ème siècle. Agréable, il est doté de plusieurs bâtiments coloniaux, dont le palais de Lomé, l’ancienne résidence des gouverneurs français, qui brille au travers de son architecture particulière et qui accueille un centre d’art et de culture, le parc du palais ayant été transformé en jardin botanique. Le palais se trouve aux abords de bâtiments modernes comme le siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI), le magnifique édifice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou d’hôtels de luxe.

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Lorsque nous nous rendons dans le Grand marché de la ville, nous prenons réellement le pouls de la vie togolaise ; dans les rues de ce Grand marché, des centaines de personnes qui fusionnant avec les centaines de vendeurs, donnent à l’humanité ce côté paradoxalement anarchique et organisé.

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Partout, au milieu des odeurs et des couleurs vives, les produits passent de main en main. Sur les étals du Grand marché qui se prolonge dans un immense bâtiment de trois étages, des stands avec des piments rouges, des citrons verts, des poissons séchés et des objets divers. L’adage bien simple : « ici, on trouve de tout », n’est pas qu’une succession de mots.

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Aux abords du marché, la cathédrale du Sacré-Cœur émerge. Construite en 1902, d’un point de vue architectural, elle est fortement influencée par l’architecture gothique européenne. Elle se compose d’une nef de sept travées couvertes d’une voûte d’arêtes et bordée de collatéraux. Une galerie haute a été aménagée en 1914 afin d’augmenter la capacité d’accueil de l’édifice.

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À l’extérieur, le surhaussement des murs de la dernière travée de la nef donne l’illusion d’un transept. Un arc triomphal ogival sépare la nef de l’abside, éclairée par une série de larges baies d’inspiration gothique. Sa façade polychrome donne à l’édifice un style unique, mais présentant des similarités avec d’autres cathédrales se trouvant dans le pays : « tons ocre sur tons blancs » Percée d’une rosace, la façade est marquée par deux clochers jumeaux surmontés de flèches ajourées.

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A proximité, l’église : « Baptiste le Sauveur » mérite également un intérêt au travers de sa conception rectangulaire austère. La ville compte d’autres églises ainsi que des mosquées.

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Au Nord, sur une immense place, le monument de l’indépendance se déploie avec bravoure pour donner au peuple togolais, la fierté qui le caractérise. Une autre place est pourvoyeuse d’un fort tourisme :  « la Place de la Colombe de la Paix » qui se trouve au Nord de la lagune.

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À l’Ouest de la ville, face à la mer, la rue constituée de longues artères, est ponctuée de bâtiments officiels avec entre autres :  le Palais de Justice, les ambassades et les bâtiments administratifs…pour ne citer qu’eux.

Dans un autre quartier de la ville, le marché aux fétiches d’Akodésséwa permet de faire connaissance avec le culte vaudou et les Grands prêtres qui en font la pratique.

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Dans le domaine de la culture, le musée national du Togo présente différentes collections constituées de bijoux, d’instruments de musique, de poupées, de poteries, d’armes retraçant les arts et traditions du pays.

La ville comprend de belles plages qui s’étendent sur plusieurs kilomètres. Le sable, d’une couleur brune est d’une pureté sans fin et accompagnée de palmiers, nous nous sentons bien.

Néanmoins, la plage se trouve non loin d’eaux usées, qui dégagent une odeur pestilentielle. Il faut ainsi nous éloigner pour ne pas en subit les effluves dérangeants.

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Nous terminons notre découverte de la capitale par son port, qui est l’un des plus importants d’Afrique de l’Ouest. Un peu à la manière du Grand marché, il fourmille de monde et d’activités, possédant une zone franche ouverte en 1968. Une grande partie du transit s’effectue pour le compte du Ghana, du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Le port héberge également une raffinerie de pétrole et, depuis 1989, un chantier naval.

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Conclusion

Nous avons passé un séjour merveilleux au Togo, ce petit pays en forme de rectangle, qui recèle de nombreux trésors. Nous avons ainsi pu profiter de ses paysages exceptionnels et variés, ainsi que d’une flore et d’une faune unique.

Au travers de son histoire, le pays a su développer un attrait pour l’étranger et cette solidarité se ressent dans les contacts avec la population.

Étant donné que le coût de la vie est moindre…disons bien moindre qu’en France, il est possible pour les touristes de bénéficier de relatives bonnes conditions de voyage, ce qui amplifie grandement le sentiment de bien-être qui nous a accompagnés durant la totalité de notre séjour.

 

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Côte d’Ivoire, les incontournables

Côte d’Ivoire, les incontournables

Située en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire est un grand pays, aussi bien d’un point de vue économique que politique. La France comportant une diaspora ivoirienne importante, le tourisme développé entre les deux pays est continu. De manière globale, les visiteurs qui le découvrent sont enchantés. C’est pourquoi nous avons voulu nous y intéresser et y effectuant un séjour, dont nous vous présentons au sein de cet article, les incontournables.

 

État situé en Afrique, dans la partie occidentale du golfe de Guinée, la Côte d’Ivoire forme grossièrement un carré d’environ 560 kilomètres de côté. D’une superficie de 322 462 kilomètres carrés, le pays est bordé au Nord-Ouest par le Mali, au Nord-Est par le Burkina Faso, à l’Est par le Ghana, au Sud-Ouest par le Liberia et à l’Ouest par la Guinée Conakry.

La Côte d’Ivoire a Yamoussoukro pour capitale politique et administrative mais une grande partie des institutions se trouvent à Abidjan, son principal centre économique. Sa langue officielle est le français et sa population est estimée à 30 millions d’habitants. Le pays fait partie de la CEDEAO, de l’Union africaine et de l’Organisation de la coopération islamique.

D’abord protectorat français en 1843, puis colonie française le 10 mars 1893, le pays acquiert son indépendance le 7 août 1960, sous la houlette de Félix Houphouët-Boigny, son premier président de la République. Le territoire de la Côte d’Ivoire possède une façade de 520 kilomètres sur l’océan Atlantique, tout en présentant une grande superficie de plateaux et de plaines, ravissant ainsi les adeptes d’un tourisme balnéaire et d’un tourisme naturel. Les eaux, couvrent environ 4 462 kilomètres carrés, soit 1,38 % de la superficie totale du territoire.

Le pays, stable politiquement après plusieurs années de troubles, est un état contemporain, apprécié des touristes, surtout des Français. Bénéficiant de nombreuses infrastructures modernes, dont un système autoroutier couvrant essentiellement le Sud du pays, il offre un relatif confort de vie et sa population, chaleureuse, est accueillante. En outre, il possède comme nombre de pays africains, un potentiel de vie énorme, qui permet aux étrangers de passage, d’y vivre un véritable séjour humainement excellent dans de très bonnes conditions. Les prix qui y sont pratiqués sont généralement de 40 % inférieurs à ceux pratiqués en France.

Nous y avons passé plusieurs jours et nous vous présentons ainsi au sein de cet article complet, les incontournables si vous souhaitez y réussir votre séjour.

Pour ceux qui le souhaitent, voici le lien permettant de découvrir de manière détaillée, notre périple dans le pays : https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-cote-divoire/

 

 

Man

Ville du Nord-Ouest, peuplée de 241 969 habitants, Man, surnommée : « la ville aux 18 montagnes » est surtout connue pour être un point de chute pour découvrir la région, une des plus belles du pays.

Ainsi, lorsque nous parcourons cette ville, nous découvrons une bourgade authentique, dont les rues en terre battue lui donnent un côté anarchique intéressant.

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Il faut dire que dans ce coin du territoire, les infrastructures manquent, qu’il s’agisse de routes ou d’hébergements. C’est pour cette raison que son centre, mis à part une petite église ne comporte pas d’intérêt particulier, d’un point de vue touristique.

Architecturalement parlant, la ville est constituée de maisons disparates construites la plupart du temps avec les moyens du bord : tôle et bois de récupération. Lorsque nous en parcourons les grandes rues, nous tombons sur des petits vendeurs qui proposent leurs produits. Nous ne nous éternisons pas et parcourons la région verdoyante pour en découvrir les attraits nombreux.

Si les cascades de Zadepleu, de Goba et de Glongloin sont les plus célèbres, il convient de ne pas oublier les ponts de liane dont la région regorge ainsi que la forêt sacrée de Gbêpleu, aujourd’hui connue pour sa forte concentration en singes verts.

 

Cascades de Zadepleu

Appelées également : « cascades naturelles de la ville de Man », les chutes de Zadepleu se trouvent dans le village éponyme, voisin. Elles sont intégrées dans le paysage urbain et représentent un des lieux les plus visités de la région, du fait de sa proximité avec la ville.

Pour les rejoindre, nous entrons sur un site dans lequel, nous sommes obligés de descendre doucement les longues marches d’un escalier en pierre, progressivement, alors que nous nous enfonçons dans la forêt qui revêt le caractère d’une nature luxuriante, sans oublier que nous nous trouvons en plein cœur d’une zone urbaine foisonnante.

Le chemin, glissant à certains endroits à cause de la constitution en pierres des marches, tombe à pic et présente une pente raide ; néanmoins, l’effort vaut bien le décor que nous découvrons et qui nous submerge.

En arrivant au point le plus bas, nous sommes malheureusement déçus de voir qu’en cette période sèche, la cascade ne présente pas, ses meilleurs atouts. Devant deux ouvriers qui tentent de préserver la beauté du site, un mur de roches voit sur son flanc, s’écouler un mince filet d’eau, juste assez pour nous permettre d’imaginer la flamboyance de ces chutes d’eau fortes et abondantes durant la saison pluvieuse.

 

Cascade de Glongouin

A quelques kilomètres de la ville de Man, nous rejoignons les abords de l’entrée du site nous permettant de rejoindre la cascade de Glongloin, une des plus belles du pays. Après avoir garé notre véhicule, nous débutons dans une nature authentique, une randonnée de plus de trente minutes pour rejoindre la chute.

Alors que nous sommes accompagnés en arrière-plan de la dent de Man, nous découvrons une haute tour rocheuse naturelle, qui possède l’apparence d’une forme humaine, plus particulièrement celle d’une dent.

En commençant à nous enfoncer dans un paysage verdoyant, nous croisons aux abords d’une rivière, une femme vêtue de couleurs vives, nettoyer son linge. Nous lui tenons compagnie quelques instants, avant de poursuivre notre chemin.

Sur la route, nous croisons, nombre d’agriculteurs et de promeneurs locaux, qui se rendent dans les champs voisins. Longeant la rivière, nous entendons avec plus de précisions, les bruits d’une eau tonitruante, jusqu’à arriver face à une cascade magnifique dont la beauté n’a d’égal que le majestueux d’un territoire dans lequel elle semble se complaire.

Ruisselant le long d’un mur de roche de couleur noire, elle projette à plusieurs endroits, des embruns qui nous rafraîchissent. A ses pieds, un petit bassin possède un véritable pouvoir attractif. Mais, l’eau étant trop froide, quand bien même la température extérieure nous fait transpirer, nous l’admirons de notre promontoire. Suffisant selon nous pour en puiser la quintessence.

 

Parc national du Banco

Se situant à proximité de la ville d’Abidjan, le parc national du Banco est la seule forêt tropicale dense primaire située au cœur d’une agglomération du continent africain.

Ainsi, il ne nous faut pas circuler longtemps pour le rejoindre et découvrir la richesse insoupçonnée de ce parc de 34,74 kilomètres carrés.

Créé par la volonté de préserver et de conserver les ressources forestières en leur état naturel, le site devient en 1926, une station forestière avant d’être classé parc national en 1953.

Ayant un périmètre de 25,58 kilomètres et s’étendant sur l’ancien domaine coutumier des villages  d’Andokoi et  d’Anonkoua-Kouté, le parc est le poumon vert de la ville d’Abidjan et son réservoir hydraulique en abritant en son centre une forêt primaire de 600 hectares.

Nous arpentons un petit chemin en dur et pénétrons dans ce parc incroyable qui nous transporte en quelques mètres au cœur d’une forêt tropicale, un autre univers dans lequel nous essayons de faire connaissance avec la faune locale : quelques espèces de singes dont des chimpanzés et des espèces d’oiseaux dont certaines sont menacées d’extinction.

Au milieu du parc du national coule la rivière : « Gbangbo », qui permet d’alimenter en eau une grande partie de la ville d’Abidjan.

La région de Sassandra

A 300 kilomètres à l’Ouest d’Abidjan, la plage de Sassandra qui se situe dans la ville éponyme de 87 945 habitants attire nombre de visiteurs qui en apprécient les eaux transparentes nichées dans une sorte de cuvette qui en facilite la baignade.

La plage s’étend ainsi à l’Ouest de la ville sur plusieurs kilomètres et elle est parsemée de rochers, donnant au site un côté naturel attractif. La plage est également dominée par de belles maisons coloniales abandonnées, qui dévoilent au travers de leurs ruines, le faste de leurs plus belles années d’antan.

Cet abandon génère en ce sens un sentiment partagé du visiteur, attiré par la beauté du territoire et le mystère des villes fantômes. Les enfants en utilisent les lieux laissés vacants pour jouer et se cacher du fort soleil dont les rayons violents frappent l’étranger à la peau trop claire qui n’a pas pensé à s’en protéger.

Sur la plage, épisodiquement, il est possible de croiser des pêcheurs et leurs pirogues de couleur noire, la ville étant connue pour être un village marin particulièrement actif de l’ethnie Fanti. Quelques restaurants proposent ainsi de déguster du poisson frais et le : « bangui », un plat local.

La région côtière est couverte de mangroves. Le Parc national du Gaoulou se situe à proximité. La station balnéaire de San Pédro est également très prisée pour ses plages, dont : «  Monogaga », à quelques kilomètres du village, bordée par la forêt tropicale.

À Louga, village situé au confluent de 2 bras du fleuve Sassandra, à 20 kilomètres, le visiteur peut apercevoir des buffles qui vivent dans une zone de savane. La côte comporte de multiples plages : Batélébré, Niézéko, Lateko, Labléga, Kadrokpa et Poliplage. Bordée de cocotiers et de palmiers, cette dernière est prisée au travers de son étendue sablonneuse entre les récifs formant parfois de modestes caps.

Grand-Béréby est également un lieu incontournable pour ceux qui veulent passer des vacances reposantes face à l’océan Atlantique, la plage, comme toutes celles de la région étant caractérisées par une alternance de sable et de rochers.

 

Lac du Buyo

Situé à l’intérieur des terres, à l’Ouest du pays, le lac Buyo est un lac artificiel formé par la construction du barrage éponyme en 1980.

Ayant une longueur de 650 mètres, le lac prolifique en poissons, se jette dans le golfe de Guinée et couvre une superficie de 65 000 hectares. Il a une profondeur maximale de 32 mètres.

Constituant eu égard à sa position, une réserve, il comprend de multiples îles, de surface réduite. Il abrite également une faune aquatique variée constituée de nombreuses espèces de poissons, d’hippopotames et d’alligators.

Outre cette richesse naturelle qui le sublime, le lac permet également à la population régionale, de bénéficier d’une réserve d’eau pour cultiver, pêcher à certains endroits et développer des activités touristiques, notamment en y effectuant des visites en pirogue. Et ce, quand bien même quelques-unes de ses parties sont interdites d’accès, du fait de la dangerosité des courants créés par le mouvement de l’eau.

Il est possible d’effectuer une belle randonnée autour du lac et d’y découvrir la flore locale riche et variée.

 

Forêt sacrée de Gbêpleu

Situé en plein cœur de la ville de Man, le village de Gbêpleu abrite une forêt sacrée dans laquelle vivent en totale liberté, des singes qui le sont tout autant.

Avant de pénétrer à l’intérieur de la forêt, un guide local nous conseille de ne surtout rien toucher, sous peine d’être maudits. Nous l’écoutons avec une attention pérenne.

Il faut dire que la légende qui entoure cette forêt sacrée dont chaque flore l’est également, reste bien dans la tête, une fois qu’elle nous est contée.

Avant 1900, le village de Gbêpleu avait vu passer un influent voyant qui avait ordonné aux anciens de « sacrifier une fille unique de ses parents aux dieux, s’ils voulaient développer Man » Après une longue quête sans suite, le chef himself décida de sacrifier sa fille unique à l’insu de sa femme. L’infortunée se nommait « Manlo » et elle fut sacrifiée. La ville se développa ainsi et devint la plus grande ville du Nord du territoire, sacralisant au travers de ce rituel, cette forêt appréciée des touristes qui y trouvent, outre une nature luxuriante, un mysticisme exotique intéressant.

Ainsi, en découvrant ce territoire unique, nous sommes très rapidement abordés par une flopée de singes de petites tailles, peu farouches et au travers de leur comportement, ayant l’habitude du contact humain.

Pour les villageois, les singes évoluant aujourd’hui dans la forêt de Gbêpleu représentent d’une manière ou d’une autre « Manlo et ses descendants ».

Nous passons en ce sens, plusieurs minutes, entourés de ces animaux qui se collent à nous. Si nous n’avons pas le droit de les toucher, eux le peuvent et ne s’en privent pas.

 

Région des 18 montagnes

La région des 18 montagnes, dans l’Ouest du pays, possède un riche patrimoine culturel et touristique.  Porte-parole du tourisme ivoirien, elle possède de nombreux peuples et autant d’identités qui lui sont propres. Région festive, nombreuses sont les cultures qui la mettent en valeur. Le « Toua Tan » avec le cor comme instrument de musique, le « Medy », les masques sacrés et aussi : « les yakubas » au travers de leurs échassiers, dont nous assistons à une représentation galvanisante et entraînante.

Si les cascades de Zadepleu, de Goba et de Glongloin sont les plus célèbres, il convient de ne pas oublier les ponts de liane dont la région regorge. Ces derniers se trouvent à Lieupleu, dans la région de Danané, à 100 kilomètres au Nord-Ouest de la ville. L’entrée y coûte 2000 CFA. Le plus haut de la région restant cependant le pont de Vatouo, à 100 kilomètres au Sud-Est de Man.

Le parc national du Mont Sangbé et le Mont Tonkoui, l’un des plus hauts sommets du pays avec ses 1189 mètres, sauront séduire les amateurs d’un tourisme vert. Plus proche, la dent de Man, à 8 kilomètres de la ville peut être rejointe après une randonnée de six heures de marche.

Construites par la société Panafrica en 2007, les mines de Fer de Kirao, à présent abandonnées, forment des grottes interminables dans le mont Kirao.

Afin de bénéficier d’un point de chute intéressant, la ville de Man se révèle être un indispensable. Dans la ville, la forêt sacrée de Gbêpleu est aujourd’hui connue pour sa forte concentration en singes verts.

 

Basilique Notre Dame de la paix

A Yamoussoukro, la capitale du pays, la basilique Notre-Dame-de-la-Paix est l’une des plus grandes églises catholiques du monde et le plus haut édifice chrétien du monde. Reconnue en 1989 par le Livre Guinness des records comme l’édifice religieux chrétien le plus large au monde avec ses 150 mètres de largeur, dépassant de 45 mètres la basilique Saint-Pierre du Vatican, la basilique a été construite sur les plans de l’architecte ivoirien : « Pierre Fakhoury », sélectionné par le président Félix Houphouët-Boigny, le 4 février 1986, à l’issue d’un concours organisé entre 1984 et 1986.

Le pape Jean-Paul II consacre la basilique le 10 septembre 1990, après une construction qui s’est étendue entre 1986 et 1989, construction effectuée par vingt-quatre entreprises ivoiriennes et étrangères. La gestion de la pastorale à la basilique est assurée par les Pères de la Société de l’Apostolat Catholique, couramment appelés : « Pères Pallottins » et le coût total des travaux est estimé à 40 milliards de francs CFA, soit 122 millions d’euros.

Après avoir payé un droit d’entrée, nous faisons la connaissance de notre guide qui nous accompagne et nous franchissons le portail du domaine, avant de découvrir un bâtiment gigantesque, se trouvant entouré de jardins symétriques de style Français, inspirés des jardins de Versailles. Deux statues dorées de la Vierge sont placées de part et d’autre d’une allée d’un kilomètre, tout de marbre, constituée.

Immédiatement, nous sommes frappés par la beauté des lieux. La terre battue qui nous accueille ressemble à un cours de tennis et la pelouse verdoyante est taillée avec une précision chirurgicale, faisant passer des jardins anglais pour des champs peu entretenus.
L’accès au bâtiment se fait par des allées perpendiculaires, ornées de milliers d’arbustes et de fleurs.

Au rez-de-chaussée, il est possible de visiter des salles d’exposition, dont une crèche de Bethléem, réalisée en bois par M. Basile, un sculpteur ivoirien et une exposition photo de la construction de la basilique.

En entrant dans l’édifice qui a été offert à l’état du Vatican par le président, dont le drapeau flotte majestueusement au vent, nous sommes subjugués par une beauté si intelligente, un charisme architectural donnant aux matériaux les plus nobles, la place qui leur est due.

A l’intérieur, les dossiers des sièges de couleur rouge en bois iroko accentuent le côté solennel des lieux qui peuvent accueillir des dizaines de milliers de personnes en même temps grâce à un vaste parvis et sous les gigantesques colonnes sculptées du péristyle. Vus d’en haut, les sièges constituent avec les milliers de petites croix qui ornent les murs au-dessus des vitraux, un ensemble acoustique qui tempère la réverbération.

La basilique de Yamoussoukro possède la plus grande surface de vitraux au monde.
Les travaux ont été réalisés en dix-huit mois, à Nanterre, en France, par l’atelier France Vitrail International. Les vitraux s’étendent sur une surface de 8400 mètres carrés dont 1250 mètres carrés de verrière zénithale. Ils constituent les 12 baies du tambour et les 24 baies entourant le sanctuaire. Ils comptent plus de 2 millions de morceaux de verre antique.

Neuf thèmes y sont traités, répartis sur les trois principaux niveaux. Au sommet de la coupole, un vitrail de 40 mètres de diamètre, symbolise la paix. Au centre, figure une colombe aux ailes déployées, d’où émanent des rayons de lumière. Au niveau du tambour douze baies représentent chacune un apôtre. Autour du sanctuaire, vingt-quatre baies traitent de sept autres thèmes concernant la religion catholique.

Grâce à son dôme, l’édifice est la basilique la plus haute du monde. Il est constitué d’une structure de 7 000 barres d’acier galvanisé. Nous ne nous lassons pas d’admirer la beauté du site qui nous donne ce sentiment modeste de recul perpétuel que nous avons en avançant, un peu comme si nous ne nous sentions pas à notre place dans ce véritable éden architectural. Le péristyle est composé de 128 colonnes doriques hautes de 21 mètres, et le parvis de 84 colonnes doriques hautes de 26 mètres et d’un diamètre de 2,80 mètres. La basilique est soutenue par 48 colonnes doriques hautes de 21 mètres et d’un diamètre de 2,40 mètres, et 12 colonnes ioniques hautes de 31 mètres et d’un diamètre de 3,60 mètres. Parmi ces colonnes ioniques, 4 intègrent un ascenseur, et 6 des escaliers.

Précisons que les colonnes extérieures ne sont pas en reste et présentent également cette utilisation intelligente de l’espace. Deux ascenseurs sont intégrés aux colonnes majeures de la basilique. Les autres colonnes, de moindre dimension, abritent des canaux de drainage des eaux de pluie, acheminées vers les lacs artificiels par des conduits souterrains.

Nous empruntons par ailleurs un de ces ascenseurs pour rejoindre le toit de la basilique et de notre point de vue, nous pouvons découvrir avec intérêt, le paysage qui se dévoile devant nous. Les jardins entourant les colonnes forment une sorte d’ilot de verdure, alors que face à nous, la capitale se laisse apercevoir.

Nous profitons de notre emplacement et alors que les rayons du soleil caressent notre peau, nous nous abandonnons en prenant le temps de perdre notre regard vers l’horizon, satisfaits de vivre le moment présent et de nous trouver peut-être dans un des endroits les plus beaux du monde.

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Grand Bassam

Non loin d’Abidjan, Grand-Bassam se trouve entre l’océan Atlantique et la lagune Ebrié. Ancienne capitale de la Côte d’Ivoire durant la colonisation, cette petite bourgade offre aux visiteurs un cadre agréable architecturalement parlant, avec ses vieilles demeures coloniales, dont certaines dans le quartier France datent du XIX ème siècle.

La ville comporte un centre historique constitué de belles rues au détour desquelles, il est possible de découvrir un quartier riche en habitations particulièrement bien conservées.

Le musée national du Costume permet de découvrir des habits traditionnels ivoiriens. Pour les plus pieux, la ville englobe quelques mosquées et églises intéressantes. En déambulant dans les rues, le marché artisanal de Grand-Bassam permet de bénéficier d’achats à bons prix de véritables œuvres africaines. Les vendeurs et vendeuses en provenance de tout le pays en profitent ainsi pour proposer leurs propres créations à des prix défiant toute concurrence, dans une ambiance globale bon enfant.

Grand Bassam comporte également une belle plage bordée de palmiers, reconnaissable au travers d’une large étendue de sable entourant une eau cristalline. A proximité, la lagune qui se visite à pied ou en pirogue est un habitat apprécié par de nombreuses espèces d’oiseaux.

Assinie

Dans le Sud du pays, à l’Est d’Abidjan, Assinie, une petite ville balnéaire est réputée pour sa plage de sable blanc bordée de cocotiers. Appréciée aussi bien des locaux que des étrangers, elle représente une des plus belles stations balnéaires du pays et offre au travers de ses infrastructures, des conditions idéales de baignades.

Ses criques entourent une eau cristalline à la température agréable. Peu profonde, la plage est adaptée pour tous les types de voyageurs.

La ville comporte également un beau petit centre, comportant des demeures coloniales préservées, qui permet de rejoindre une lagune, véritable paradis pour les oiseaux.

Non loin, la plage d’Assouinde, moins fréquentée est tout aussi attractive. Elle comporte également un sable clair qui borde une eau tout aussi cristalline. Du fait d’une fréquentation moindre, les prix proposés restent plus intéressants cependant que ceux pratiqués au sein de la voisine Assinie.

Le parc national du mont Sangbé

Le parc national du mont Sangbé se situe dans les montagnes, dans l’Ouest du pays, non loin de la ville de Man, à cheval sur les préfectures de Biankouma, Touba et Séguéla.

S’étendant sur une superficie de 97 554 hectares, il a été créé le 19 février 1976 à partir d’une forêt domaniale afin de préserver un habitat naturel unique au cœur d’une zone montagneuse dense. Possédant 14 sommets de plus de 1000 mètres d’altitude, il est constitué d’une flore dense et variée accompagnant de nombreuses espèces : « éléphants, buffles, léopards, antilopes et singes, phacochères, hippotragus, porcs-épics, pintades sauvages et touracos géants ».

Difficile d’accès, puisque reculé, il permet de bénéficier de conditions de découvertes rustiques, réservées aux plus aguerris. Il ne possède que très peu de chemins travaillés, ce qui peut générer des risques d’accidents et d’égarement lors d’éventuelles randonnées, recommandées avec des guides locaux.

Le territoire est traversé par plusieurs cours d’eau qui permet aux randonneurs de se rafraîchir et aux animaux de s’abreuver.

Le parc national de la Marahoué

Composé de forêts et de savanes, le parc national de la Marahoué est situé à 350 kilomètres au Nord-Ouest d’Abidjan, à proximité de l’axe routier Bouaflé-Daloa.

Parfaitement aménagé pour accueillir les visiteurs désireux de découvrir la faune africaine, il comprend de nombreux chemins et des miradors construits près des plans d’eau pour observer en toute quiétude, les nombreuses espèces qui y vivent en totale liberté.

Bordé par le fleuve Marahoué, encore appelé : « le Bandama rouge », le parc s’étend sur une superficie de 101 000 hectares. Érigé en parc national en 1968, après avoir été successivement une réserve totale de faune en 1956 et un site préservé en 1965, le parc est constitué d’une savane soudano-guinéenne et d’une forêt dense humide.

Ce qui explique la présence d’espèces variée appartenant généralement aux deux écosystèmes de la forêt et de la savane : « antilopes, éléphants, bongos, buffles, cynocéphales, hippopotames et panthères » pour ne citer qu’elles. L’inventaire de la flore locale a permis de recenser au total : 607 espèces végétales.

 

Région du Sud-Comoé

Située à l’extrême Est du pays à plus de 550 kilomètres d’Abidjan, la région du Sud Comoé possède la plus vaste réserve d’Afrique de l’Ouest, traversée par la rivière éponyme qui permet à une faune riche se s’abreuver. Le triangle de Kapkin accueille ainsi outre des éléphants, des lions, des singes verts, des hippopotames, des babouins, plusieurs espèces d’antilopes, vingt et une espèces de cochons, ainsi que des léopards. La réserve est ainsi ouverte de décembre à mars et il est possible d’y entrer par Kafolo au Nord ou par Gansé et Kapkin, au Sud.

 

La région constituée de 642 620 habitants est un carrefour entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, traversée par l’axe routier corridor Abidjan-Lagos. Économiquement, si le territoire est propice au développement de l’agriculture avec une surface agricole utile estimée à près de 86 %, il possède 82 696 hectares de forêts classées ainsi qu’un parc national situé sur les îles Ehotilés d’une superficie de 550 hectares.

Il possède 12 lagunes dont la plus importante est le complexe lagunaire Aby, Tendo et Ehy, 4 grands fleuves : Bia, Comoé, Tanoé et Toumanguié ainsi qu’un littoral de 86 kilomètres s’étendant de Gand-Bassam jusqu’à la frontière du Ghana.

La région du Sud-Comoé est constituée de quatre départements : Tiapoum, Grand-Bassam, Adiaké et Aboisso, son chef-lieu. La région compte 17 sous-préfectures, 07 communes, 194 localités dont 17 centres urbains et 177 villages.

D’un point de vue touristique, généralement oublié des visiteurs, le territoire possède des trésors. Outre les villages et villes authentiques, dont Grand-Bassam, il est possible de visiter les deux barrages hydroélectriques d’Ayamé pour en découvrir toute l’étendue. D’un point de vue historique, les Cours royales de Bonoua, de Moossou et de Krindjabo sauront ravir les amateurs d’une architecture coloniale préservée. Avec une possibilité d’extension de l’école d’Elima, la première école primaire de Côte d’Ivoire et des ruines de la Maison blanche d’Arthur Verdier, un joyau de l’architecture coloniale.

Les lacs d’Ayamé ainsi que le littoral marin sont des points de convergence pour une découverte naturelle et dans un domaine plus festif : « l’Abissa dans le pays N’zima et adouvoulè, le Popo Carnaval en pays Abouré et la fête des ignames en pays Agni-Sanwi » viendront clore visuellement un territoire d’une richesse inégalée.

Akréssi

Situé à l’Est d’Abidjan, plus précisément à 160 kilomètres, dans la région de Comoé, Akréssi est un petit village réputé pour sa simplicité et l’accueil de ses habitants, fiers de découvrir des visiteurs qui ont choisi de les côtoyer.

Partagé entre l’authentique et la modernité, au travers d’une architecture coloniale préservée au milieu de laquelle, des constructions récentes s’intègrent parfaitement, le village se compose d’habitations aux façades vieillies par les agressions du temps, constituées de toitures rougeâtres.

Arpentant de petites ruelles de latérite, le visiteur est transporté dans un passé qui semble tout droit sorti des livres d’histoire.

Si Akréssi comporte une petite place et quelques bâtiments religieux, son attrait réside surtout en l’extraordinaire paysage verdoyant qui l’entoure. Village essentiellement basé sur l’agriculture qui s’érige sur un relief collinaire, il comporte dans ses faubourgs directs, des plantations variées donnant la part belle au cacao, au café, à la banane, au palmier, à l’hévéa, à l’ananas et au manioc.

Non loin, sur les bords du fleuve Bia, la ville luxuriante : « Aboisso » est un centre culturel, qui regorge de bars et de restaurants, intégrés dans une ville moderne et dynamique.

Bouaké

Ville du coeur du pays, composée de 832 371 habitants, Bouaké se trouve à un croisement commercial important sur un relief plat et peu élevé, avec une importante constellation de villages autour d’elle.

Connue pour son marché de gros, l’un des seuls en Afrique de l’Ouest, la ville, la deuxième la plus peuplée du pays est composée majoritairement de membres de l’ethnie : « Baoulé ».

Bouaké est recouverte d’une savane boisée et elle est traversée par la rivière Kan, ce qui lui permet de bénéficier d’une agriculture développée, essentiellement tournant autour du cacao et du café.

Dotée d’infrastructures modernes et d’un bon réseau de route, Bouaké pourrait présenter de primes abords, peu d’intérêts. Néanmoins, elle possède de nombreuses rues animées et marchandes. Parmi les lieux de culte, la ville compte de nombreuses mosquées musulmanes ainsi que quelques églises et temples dont la plus célèbre est la cathédrale de l’archidioscèse.

La nuit, la fête bat généralement son plein et il n’est pas rare de croiser des locaux effectuer la fête à même les rues, autour de bars ou de vendeurs de rue proposant du poulet grillé ou du poisson braisé, le tout accompagnés par une musique rythmique endiablée.

Tous les jours, la ville est animée par le marché quotidien de la cathédrale, qui permet à la ville de bénéficier d’une frénésie mouvante. Alors que les pousse-pousse déplacent de grandes quantités de marchandises, les locaux se pressent dans les différents stands proposant les meilleurs produits. Ici, tout se vend et tout d’achète. Les fruits sont colorés et remplissent des étals bien fournis. Le bruit se mêle aux agréables fragrances pour des scènes de vie uniques qui marquent les esprits en dévoilant une ambiance générale exceptionnellement humaine.

Parc national de Taï

A l’Ouest du pays, à proximité de la Guinée et du Liberia, la parc national de Taï s’étend sur 4 540 kilomètres carrés et comprend l’une des dernières forêts primaires d’Afrique qui se prolonge au Nord par la réserve du N’Zo.

En 1926, le site devient un parc refuge de la région forestière du Moyen-Cavally et du Bas-Cavally avant de devenir une réserve spéciale de Faune en 1933, puis une forêt classée de Taï Hana en 1955. Ce n’est qu’en 1972 que la parc national de Taï est constitué. En 1981, il est inscrit sur la liste du patrimoine naturel mondial de l’humanité.

Considéré comme le plus beau parc naturel du pays, il est riche en biodiversité et comprend un milieu varié en termes de faune et de flore. Le Parc national de Taï comprend ainsi : 234 espèces d’oiseaux dont 15 d’intérêt mondial, 50 espèces d’amphibiens, 63 espèces de reptiles et 140 espèces de mammifères.

Au niveau de la flore, le parc possède un patrimoine unique, riche de plus de 1200 espèces végétales.

Le Parc national de Taï est drainé par de nombreux cours d’eau permanents qui se partagent entre deux grands bassins versants et deux bassins de petits fleuves côtiers : bassin du Sassandra Le nord du massif, bassin du Cavally et bassins des petits fleuves côtiers : « San Pedro et Néro ».

Constitué de nombreux sentiers balisés, le parc accueille les visiteurs qui souhaitent découvrir un joyau naturel préservé ; il est possible d’y bivouaquer ou d’effectuer des randonnées, seuls ou accompagnés d’un guide pour atteindre le mont Niénokoué, montagne sacrée du peuple Krou, qui permet d’avoir une vue magnifique sur la canopée.

Région de Korhogo

Alors que nous entrons dans la région de Korhogo, dans le Nord-Est du pays, en direction du Burkina Faso, nous découvrons un des nombreux villages qui dévoilent toute la splendeur de ce territoire.

Dans l’un des villages, nous sommes appâtés par deux femmes qui rentrent du champ et qui à l’entente de la musique de notre voiture, commencent à danser sur le bord de la route, l’une d’entre elles se dandinant avec un enfant de bas-âge dans les bras.

Nous nous rendons dans ce bourg qui se situe à proximité de Kasombarga, un village de forgerons qui comporte une belle mosquée du XVII ème siècle et parcourons ses petites ruelles dans lesquelles, les habitants nous accueillent avec le sourire. Nous découvrons les cases rectangulaires construites avec un mélange de boue et de chaume et sommes transportés dans un univers d’une authenticité inimaginable.

Dans la région, d’autres villages présentent des caractéristiques fortement intéressantes. Si Katia et Waraniéné  sont des villages de tisserands, Koni est un autre village de forgerons, avec des hauts-fourneaux traditionnels pour le travail du fer.

Fakaha, quant à lui est un village célèbre pour ses toiles peintes faites de motifs sénoufos sur une étoffe de coton. Elles sont réputées pour avoir été une source d’inspiration de Pablo Picasso dans les années 1930, lors de son discret séjour entre ses murs.

La région comporte des paysages arides, constitués de routes de sables rouges et d’une nature préservée. En arpentant cet univers qui semble à première vue hostile, nous apprenons que son sous-sol regorge de minerais. A 100 kilomètres au Sud de la ville de Korhogo dans laquelle nous nous rendons, se trouve ainsi Tortya, une ancienne mine de diamants abandonnée par les grandes compagnies il y a une trentaine d’années mais qui fait toujours l’objet d’une exploitation artisanale. Plus proche de nous, nombre de mines variées sont encore exploitées.

Mais l’agriculture demeure une place forte de la région.

C’est ainsi que nous découvrons un village, invités par son chef. Dans une des maisons, et alors que plusieurs femmes cuisinent devant des enfants qui se lèchent les babines, nous nous voyons présenter la récolte de coton effectuée par les villageois.

Constitué en un monticule d’une douceur inégalée, le coton sèche avant d’être envoyé dans les manufactures où il servira à fabriquer vêtements ou linges de maison.

Une femme, particulièrement belle et vêtue d’habits traditionnels cuit dans un grand récipient, des aliments qu’elle transvase dans une cocotte cuisant sur un feu à même le sol.

Nous la regardons mouvoir ses petits bras en rythme et nous nous retenons pour ne pas goûter ce met appétissant qui cuit. Pendant ce temps, dans le village, le temps semble avoir suspendu son cours.

Surnommée la « cité du Poro », Korhogo est  située à 635 kilomètres d’Abidjan et elle est la capitale du district des Savanes et le chef-lieu de la région du Poro. Capitale du peuple Sénoufo, la ville est un point de passage vers le Mali et le Burkina Faso.  Le « mont Korhogo », d’origine volcanique  domine le secteur. Korhogo reste la plus grande ville du territoire et accessoirement, troisième bourgade la plus peuplée du pays avec ses 440 000 habitants. La position de carrefour de la ville de Korhogo correspond à son activité commerciale matérialisée par un marché important dont l’activité est permanente. Son marché central tchédal dégage une atmosphère unique où les fruits qui se vendent sont mélangés avec des biens de premières nécessités.

Korhogo comporte une belle mairie à la façade verte et le musée : « Péléforo Gbon Coulibaly » qui présente plusieurs expositions permanentes constituées de biens artisanaux locaux. La ville dispose du centre culturel Womiengnon qui a fait l’objet d’importants travaux de rénovation ainsi que d’une salle de cinéma fermée.

Un peu excentré, Natio est un ancien village devenu un quartier de Korhogo. Le quartier est connu pour la fabrication du beurre de karité utilisé pour ses propriétés tant culinaires que cosmétiques. Un quartier entier : « le quartier Koko », regroupe les nombreux sculpteurs de la ville qui fabriquent des objets en teck ou en bois de fromager, notamment des reproductions des objets traditionnels : « sénoufos ».

Aux côtés de mosquées musulmanes, Korhogo compte de nombreux édifices catholiques. Parmi les plus célèbres, notons : « la cathédrale, l’église méthodiste unie, l’union des Églises baptistes missionnaires ».

Yamoussoukro

Située à l’intérieur des terres, à 250 kilomètres d’Abidjan, Yamoussoukro est la capitale politique du pays. Peuplée de 340 000 habitants, elle présente à la différence d’autres villes de Côte d’Ivoire, une ambiance bien plus posée et une architecture moderne, constituée d’édifices contemporains et de larges avenues, dont nous faisons connaissance en entrant dans la ville.

Devenue capitale politique de la Côte d’Ivoire en mars 1983, Yamoussoukro a été développée sur les bases du village natal du président Houphouët-Boigny en bénéficiant d’un plan d’urbanisme personnalisé. C’est ainsi qu’immédiatement, nous sommes surpris de découvrir au travers de ses larges avenues, des bordées de rangées d’arbres parfois doubles, de bas-côtés amples engazonnés et de nombreux espaces boisés.

Dans les rues, étonnement peu de monde pour l’espace disponible. Il faut dire que la plupart des institutions politiques et administratives nationales siègent toujours à Abidjan, capitale économique du pays et ancienne capitale officielle.

Yamoussoukro donne de primes abords, l’impression d’être une capitale fantôme, à la fois trop grande, trop imposante pour un nombre réduit d’habitants, un peu à la manière des capitales du Myanmar et du Bélize.

Yamoussoukro se situe dans un relief plat, recouvert d’une savane arborée et traversée par des cours d’eau dont la Marahoué et le N’Zi, deux affluents du Bandama. La ville est organisée autour de l’axe principal qui conduit vers le Nord du pays et autour duquel a été construite la gare routière.

Après avoir visité la Basilique Notre Dame de la paix qui se trouve en banlieue proche, nous nous rendons au lac aux crocodiles qui se trouve non loin du palais présidentiel.

Le lac des caïmans sacrés comporte près de 200 crocodiles du Nil, qui sont nourris quotidiennement par leurs gardiens. Sur place, alors que nous tentons en plein soleil d’apercevoir les animaux dont seules les têtes émergent de l’eau, nous apprenons que le site est sensible depuis quelques temps, du fait de l’accident qui a conduit les reptiles à dévorer un de leurs soigneurs.

Nous sommes suffisamment prévenus pour ne pas avoir envie de nous en approcher un peu trop et gardons nos distances, ce qui n’enlève en rien l’attrait du site que nous parcourons sur un sol ocre qui longe les bassins.

Lorsque nous rejoignons le centre, la capitale dévoile ses formes. Constituées autour de la gare routière, véritable lieu de vie et d’échanges, les  rues comportent concomitamment des maisons construites en parpaings et recouvertes de toits en tôle et des quartiers organisés selon le système de la cour collective autour de laquelle sont construites plusieurs habitations en banco. La ville comporte également d’immenses boulevards et éclairés en permanence, mais souvent vides de monde.

La ville est dotée de bâtiments grandioses pour abriter les institutions du pays : la Maison des députés, construite par la Chine, la fondation Félix-Houphouët-Boigny, le Centre culturel Yaouré et le palais présidentiel en sont les édifices les plus spectaculaires.

Dans le domaine religieux, la ville comporte essentiellement des lieux de culte catholique. Le plus célèbre reste la basilique Notre Dame de la Paix, mais il convient de ne pas oublier la cathédrale Saint Augustin, l’église méthodiste unie Côte d’Ivoire, l’union des Églises baptistes missionnaires en Côte d’Ivoire et l’assemblées de Dieu.

La religion musulmane n’est pas en reste et outre des mosquées disséminées dans la ville, la Grande Mosquée révèle au travers de sa conception moderne, un bijou de l’architecture ivoirienne. Cette dernière étant facilement reconnaissable grâce à ses tours rectangulaires remplaçant les traditionnels minarets.

Le parc animalier d’Aboukouamékro, s’étend sur 20 430 hectares et abrite des rhinocéros, des girafes, des buffles, des bubales, des antilopes, particulièrement des guib harnachés et des cobes de Buffon, et de nombreuses autres espèces animales ; il se situe à 50 kilomètres au Nord de la ville.

Le parc de la Marahoué, d’une superficie de 101 000 hectares et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO se situe également dans la région, près de Bouaflé. Il réunit des paysages de savane et une forêt vierge ;  il abrite de nombreuses espèces animales :  « éléphants, cynocéphales, crocodiles, antilopes, bubales, hippopotames, babouins, panthères, civettes, phacochères, ainsi que plus de trois cents espèces d’oiseaux ».

A proximité, les plantations de Toumbokro formant un verger planté de 1 500 hectares de cacaoyers et de 527 hectares de caféiers méritent également le détour. Tout comme le  parc Guiglo dans lequel nous nous rendons et qui se situe situé à proximité de la résidence privée de l’ancien Président de la République, au Nord-Est de la ville.

Le parc englobe une plantation de 150 hectares de caféiers, cacaoyers, bananiers et de kolatiers ; il a été créé en 1927 et il est entièrement clôturé.  Sur place, alors que la nuit pointe le bout de son nez, nous pouvons découvrir à notre aise, les techniques de travail des agriculteurs, ainsi que des arbres dont notre guide qui nous a conduit sur place avec son véhicule affichant au compteur 999 999 kilomètres, nous abreuve d’explications.

Alors que nous arpentons un petit chemin, nous tombons nez à nez sur un feu qui nous entoure. Mais rien de bien méchant, nous affirme notre guide qui nous explique que cette destruction sert à annihiler les mauvaises herbes pour permettre aux arbres de mieux respirer.

Abidjan

Ancienne capitale administrative et politique du pays jusqu’en 1983, Abidjan, située au Sud de la Côte d’Ivoire est peuplée de 5 616 633 habitants. Considérée comme le carrefour culturel Ouest-Africain, la ville connaît une forte industrialisation et une urbanisation importante tout en comprenant la plupart des institutions administratives et politiques nationales du pays.

Au bord du golfe de Guinée et traversée par la lagune Ébrié, Abidjan s’étend sur 12 kilomètres du Nord au Sud et sur 10 kilomètres d’Est en Ouest.

La ville est constituée de nombreux quartiers, qui présentent chacun des spécificités propres.

Abobo est la deuxième commune la plus peuplée de la ville. Constituée d’habitats populaires, elle s’est développée autour de la gare. Adjamé, quant à elle englobe de nombreux commerces et elle comporte une gare routière importante qui permet de rejoindre tout le pays ainsi que les pays voisins.  Yopougon est la commune la plus étendue et la plus peuplée d’Abidjan ; elle regroupe des zones industrielles et résidentielles. Le Plateau est le centre des affaires à qui les grands immeubles donnent un aspect très moderne. En outre, il est également le centre administratif, commercial et financier de la Côte d’Ivoire.

Si Attécoubé  comprend la forêt du Banco , Cocody est réputée pour ses la beauté de ses maisons. Koumassi  est un quartier populaire et Marcory, Biétry et zone 4 sont connus pour être des zones résidentielles.  Port-Bouët est un quartier populaire en bord de mer. Dans le domaine des activités touristiques,  Vridi est le quartier des plages très fréquenté chaque week-end et Treichville abrite le port autonome d’Abidjan ainsi que de nombreux commerces et entrepôts.

En entrant dans la ville, nous traversons une partie de Cocody, sa banlieue constituées de routes bien larges. Nous découvrons ainsi un quartier moderne ayant connu un développement à l’européenne avec la construction de grandes tours de bureaux, et d’immeubles d’habitations modernes. Le quartier de Cocody abrite aussi de nombreuses villas en bois de plein-pied ou à un étage, au milieu de vastes jardins dans lesquels règnent une végétation luxuriante

Une fois Cocody dépassé, nous arpentons les quartiers traditionnels de Treichville  avant de rejoindre la lagune Ébrié qui nous dévoile ses contours. L’emplacement semble nous transporter dans un autre univers, une sorte de village balnéaire avec un horizon à perte de vue. Autour de la lagune, plusieurs panneaux publicitaires avec en arrière-fond, la ville d’Abidjan et son tumulte dont sur le site, il ne subsiste aucune trace, tant le calme règne.

Après avoir circulé quelques minutes, nous rejoignons la cathédrale, qui dévoile ses façades de couleurs blanches, agrémentées d’un bleu qui en intensifie la beauté. Quelques inscriptions liturgiques sont génératrices d’un attrait certain. De nombreuses autres églises sont présentes dans la ville.

Nous rejoignons ensuite la  Grande Mosquée du Plateau, bâtie sur une superficie d’environ 7 500 mètres carrés, qui compte trois grands portiques qui donnent accès à une esplanade de 3 500 places et une salle de prière de 3 000 places.

Toujours sur le Plateau, l’hôtel de ville est un formidable exemple d’architecture moderniste. Au travers de ce grand bâtiment qui semble perforer le ciel, œuvre de l’architecte : « Henri Chomette », le quartier du Plateau dévoile sa force. Aux côtés du bâtiment, le palais présidentiel est un autre exemple d’architecture moderne comportant une certaine touche d’authenticité.

Le quartier du Plateau comprend également l’Institut Français et deux musées : le musée des civilisations, ainsi que le musée national qui possède une collection d’art ivoirien au travers de statues, de masques, de bijoux, d’outils, de portes sculptées et d’instruments de musique issus de toutes les régions du pays.

Dans le domaine culturel, d’autres musées restent accessibles aux visiteurs. A Abobo, citons non loin du Centre d’Action culturelle, un bâtiment architecturalement intéressant : «  le musée des cultures contemporaines Adama Toungara ». Cocody comporte également de nombreux musées. Outre le musée municipal, le musée d’art contemporain expose nombre d’œuvres modernes au symbolisme fort qui se trouvent à proximité des centres culturels Comoé et un peu plus loin, Ourebi.

Après un petit détour au Centre artisanal de la ville d’Abidjan du quartier Treinchville, un centre aux petites échoppes de brique rouge dans lesquelles, il est possible de dénicher toutes sortes d’objets d’art africain et diverses étoffes, nous nous rendons au grand marché municipal en prenant le temps de faire un arrêt sur la bande lagunaire du quartier de Vridi constituée de plages entourées de palmiers et de cocotiers.

Au milieu des stands dans lesquels règnent une ambiance unique, nous arpentons des petites ruelles accompagnées d’un rythme sonore assourdissant. Les vendeurs et vendeuses, à grands renforts d’appels à l’achat tentent d’écouler leurs produits.

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Les étals sont bien fournis et l’ambiance générale y est excellente, aidée par la bonne odeur des barbecues fournissant en même temps de bidoches fraîches, des fumées qui emplissent le marché.

Après avoir visité le marché couvert, nous sommes alpagués par de nombreux vendeurs, dont une femme fortement sympathique qui souhaite nous présenter sa marchandise : des escargots vivants de grandes tailles qui nous ne nous empêchons pas de prendre en main. Les mollusques ne nous donnent pas envie, surtout lorsqu’ils laissent sur nos doigts, une grande bande de bave.

 

Grand  Lahou

Région côtière qui se situe à une centaine de kilomètres d’Abidjan, Grand-Lahou est également une ville qui se trouve sur le territoire des Grands-Ponts qui permettent de circuler le long de l’Atlantique, constitué d’un morcellement de terres et de lagunes. Peuplée de 20 000 habitants, Grand-Lahou possède un beau petit centre ainsi qu’une plage appréciée des locaux.

Ville-côtière, Grand-Lahou permet de rejoindre de nombreux points d’intérêts, dont le parc national d’Azagny dans lequel vivent des éléphants, des buffles et des chimpanzés.

A proximité, les lagunes : « Ebrié et Tagba » représentent un formidable vivier pour l’observation des animaux. Pour quelques euros, il est possible de réserver un piroguier avec lequel, cette immersion dans une nature luxuriante revêtira tout son sens.

Accessible en pirogue, le village de Lahou-Kpanda dénote un côté authentique préservé ; le visiteur, après un trajet en embarcation traditionnelle, pourra faire la rencontre avec des pêcheurs locaux et découvrir d’anciennes maisons coloniales à l’abandon.

Toujours accessibles en pirogue, les îles aux chimpanzés et d’Ahougnanfoutou sauront séduire les amoureux d’une nature sauvage.

Hors des sentiers battus, Tiagba, unique village lacustre de la Côte d’Ivoire accueille les étrangers avec le sourire. Son centre comporte nombre de maisons colorées et constitue un intérêt certain de ce village traditionnel.

 

Conclusion

Notre séjour en Côte d’Ivoire a été galvanisant. Outre un pays magnifique et moderne que nous avons découvert, nous sommes également ravis d’avoir pu côtoyer une population chaleureuse et accueillante, partagée entre une envie de préserver ses traditions et ouvert au développement.

Le pays en lui-même possède un paysage composé de forêts et de savanes, une fusion entre mer et montagne intéressante qui offre aux voyageurs, la possibilité d’activités étendues.

Ancienne colonie française, le pays a su conserver les infrastructures du passé pour les mettre en valeur, afin de développer le tourisme sur une terre à la potentialité étonnante. Une recommandation totale et un véritable coup de cœur.

 

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Sénégal, les incontournables

Sénégal, les incontournables

Pays d’Afrique de l’Ouest, le Sénégal est un appel à l’exotisme et à la découverte. Destination particulièrement appréciée des Français, du fait d’une diaspora sénégalaise importante, le Sénégal possède de nombreux atouts touristiques et une population généreuse, qui nous a accueillis avec le sourire et une bonne humeur légendaire. Nous y avons passé plusieurs jours et vous en présentons au sein de cet article, les incontournables que vous ne devez surtout pas louper.

 

État d’Afrique de l’Ouest, qui représente souvent, la porte d’entrée de l’Afrique profonde, le Sénégal est bordé par l’océan Atlantique à l’Ouest, la Mauritanie au Nord, le Mali à l’Est, la Gambie au Sud (formant une enclave en pénétrant à plus de 302 kilomètres à l’intérieur de ses terres) et la Guinée-Bissau au Sud-Ouest.  Les îles du Cap-Vert sont situées à 560 kilomètres de la côte sénégalaise. Le climat est tropical et sec avec deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies.
Le pays doit son nom au fleuve qui le borde à lEst et au Nord et qui prend sa source dans le Fouta-Djalon en Guinée. D’un point de vue politique, le pays fait partie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que de l’Union Africaine.

S’étendant sur une surface de 196 712 kilomètres carrés, le Sénégal dispose d’une importante façade maritime, à l’Ouest, avec l’océan Atlantique sur près de 530 kilomètres de côtes. C’est pour cette raison que le pays est le formidable pourvoyeur d’un tourisme balnéaire.

En outre, sa stabilité politique et économique rassure les puissances occidentales, qui ne mettent pas en garde leurs ressortissants au travers de divers problèmes rencontrés par certains pays voisins.

Nous avons passé plusieurs jours au sein de ce pays et avons découvert qu’il recelait des trésors aussi bien naturels qu’architecturaux. Du fait de son positionnement, entre le Moyen-Orient et l’Afrique, le Sénégal a une histoire riche, qui se découvre au travers de villes mythiques, emplies de douceurs, et d’un verbe fort typique sur le continent.

En ce qui concerne les infrastructures, le pays comprend nombre d’hôtels et de restaurants proposant un confort et une qualité optimisée. Comparés à la France, les prix restent compétitifs.

Du point de vue de la santé, il convient d’être tout de même prudents et de prendre ses dispositions pour ne pas boire de l’eau du robinet, utiliser des glaçons ou manger des plats à base de sauce.

Au niveau des infrastructures routières, le pays possède un réseau correct, du moins aux abords des grandes villes. Les petites routes restent peu praticables et la location d’une voiture avec chauffeur est un bon plan et équivaut à une location simple au sein de grandes agences se trouvant à l’aéroport international de Dakar. En outre, le chauffeur connaissant son pays, il sera plus facile de le visiter accompagné d’un local, ce qui augmente les chances de nouer des contacts avec la population pour apprendre à la connaître ou la photographier.

Pour ceux qui le souhaitent, voici les liens permettant de découvrir de manière complète, notre périple dans le pays : https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-senegal-du-nord/ ou https://hors-frontieres.fr/recits-de-voyage-senegal-du-sud/

Ile de Gorée

Située au large de Dakar, l’île de Gorée est un lieu symbolique de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 1978.

Ainsi, l’île de Gorée, fut l’un des tout premiers sites à être ajouté sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour cette raison, l’île, devenue depuis peu, un arrondissement de la capitale a vu passer entre ses murs moult personnalités : « Jean-Paul II, Bill Clinton, Yasser Arafat, Barack Obama… »

Gérée par un Conseil Municipal, l’île est considérée par beaucoup comme un symbole du multiculturalisme, car elle mêle un brassage ethnique, religieux et culturel important.

Découverte en 1444 par le navigateur portugais : « Dinis Dias », l’île devient une possession française en 1677, tout en étant disputée par les Anglais jusqu’en 1802. A nouveau possession anglaise en 1804, elle est rendue à la France en 1817, avant de devenir durant 3 siècles, un lieu important de la traite des esclaves, mais pas son siège, cette triste position étant réservée à la ville de Saint-Louis, point de convergence du commerce triangulaire entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique.

Cependant, l’île de Gorée reste une place non négligeable dans la traite négrière, par la présence de captiveries françaises qui ont vu passer près de 1500 esclaves déportés.

En 1857, Gorée devient une commune à part entière et incorpore même la ville de Dakar, avant d’en être détachée et de perdre progressivement son importance face à l’expansion rapide de la capitale.

En 1944, l’administration coloniale française décide de mettre en place des mesures de sauvegarde en vue de préserver l’authenticité du patrimoine historique de l’île. En novembre 1975, le patrimoine architectural de Gorée est inscrit sur l’inventaire des monuments historiques du Sénégal.

Nous nous rendons ainsi de bonne heure au port de Dakar et pour une dizaine d’euros, nous achetons un ticket, nous permettant de rejoindre l’île qui se trouve au centre d’une rade protégée des vents de l’Atlantique.

Après 20 minutes de navigation, sur une base de rotation de deux heures, nous arrivons aux abords de l’île, qui dévoile au travers de ses accès escarpés, son origine volcanique, constituée de laves refroidies, surplombées au Sud par un plateau granitique.

En posant les pieds sur le sol, nous sommes envahis par une émotion intense ; nous nous trouvons dans un endroit symbolique d’une force à la limite de l’envoutement. Immédiatement, un jeune homme se présente à nous. Belle prestance, bien habillée et grand sourire ravageur, il se présente en tant que guide. Il est si gentil que nous nous voyons mal refuser l’aide qu’il nous propose et acceptons pour une dizaine d’euros, ses services.

A peine hors du port…ou du moins, de la jetée, nous nous rendons dans l’anse de Gorée, afin d’y trouver une petite plage de sable qui bénéficie d’une eau claire invitant à la baignade, surtout lorsque nous voyons plusieurs enfants s’y donner à cœur joie, même de bon matin.

Mais, l’histoire nous appelle et nous nous dirigeons sans perdre de temps vers de magnifiques immeubles d’habitation, occupés par des familles qui travaillent sur l’île. Aux pieds des édifices, plusieurs enfants jouent au football ; leurs cris se mélangent au léger vent qui souffle. Sur une chaise, un vieil homme les regarde avec tendresse.

Nous grimpons sur une butte et nous sommes entourés d’une végétation, si elle n’est pas tapageuse, reste verdoyante tout de même. Le sol acre de l’île voit sa monotonie coupée par la présence de palmiers, de baobabs, de bougainvillées et d’hibiscus qui contribuent à créer un cadre naturel des plus agréables.

Alors que nous croisons plusieurs bâtiments érodés par les vents et le sel de la mer, nous nous dirigeons vers le fort d’Estrée qui se situe sur la pointe Nord de l’île et dont il reste des ruines particulièrement présentes. Le bâtiment est consacré à l’histoire générale du pays, des origines à l’indépendance, et tout particulièrement à celle de l’île. Au travers d’expositions intéressantes, il possède une scénographie didactique qui nous en apprend beaucoup sur la relation du pays nouée avec la France.

Un peu plus loin, l’ancienne demeure d’une riche propriétaire : « Victoria Albis », outre sa constitution architecturale est d’un intérêt certain au travers de son histoire. Le musée a en effet, été ouvert en 1994, sous la direction d’Annette Mbaye d’Erneville pour devenir le musée de la Femme avant d’être transféré à Dakar. Le lieu accueille aujourd’hui des formations et des spectacles.

Toujours, dans le domaine de la culture, nous rejoignons une maison imposante de la Compagnie des Indes construite au XVIII ème siècle, qui abrite le musée ouvert en 1960 par l’IFAN et entièrement restauré en 1995. Le musée possède une collection de 750 espèces de poissons et de 700 espèces de mollusques. Il expose également de nombreux documents détaillant les écosystèmes et l’habitat de la région.

A quelques encablures, dans l’Ouest de l’île, l’ancien palais du Gouverneur ayant servi de logements de fonction aux anciens commandants supérieurs de Gorée se démarque des autres bâtiments voisins. La demeure achevée en 1864 est aujourd’hui laissée à l’abandon. Elle nous permet toutefois de nous plonger dans le passé peu glorieux de la colonisation française, en nous donnant un ordre d’idées de la richesse supposée des puissants colons.

Dans les bâtiments visuellement intéressants, sur la place du gouvernement, l’ancienne école William Ponty, du nom du gouverneur général de l’Afrique-Occidentale française : « William Merlaud-Ponty » a été de 1913 à 1937 l’école normale fédérale de l’AOF qui a formé de nombreux cadres africains avant d’être transférée à Sébikotane. Elle est aujourd’hui abandonnée, mais donne un bel aperçu de l’architecture passée.

Sur l’île, au détour d’une petite ruelle, en son centre, sur la rue du Chevalier de Boufflers, nous pouvons admirer l’église Saint-Charles-Borromée reconstruite en 1830  sur les restes de l’ancien édifice qui a été brûlé par des soldats pendant la nuit de Noël 1799, au moment de la reprise de l’île par les Anglais. Au travers de ses 6 colonnes rectangulaires et de sa forme austère, l’église se fond parfaitement dans le paysage, cette fusion étant intensifiée par les couleurs vives de sa façade.

Non loin, la mosquée de Gorée présente également cette sobriété. Étant l’une des plus anciennes mosquées en pierre du pays, elle date de 1890. Sur la pointe Sud de l’île, le Castel est une place forte aux abords de laquelle, un mémorial de grande taille a été construit. Le site qui constituait une position stratégique offre un panorama sur le continent. Sur le site, plusieurs canons rouillés dénotent les affres du temps qui passe.

L’aboutissement de notre visite reste la maison des esclaves pour laquelle, nous bénéficions d’explications précises de notre guide.

En arrivant devant ce bâtiment de couleur rose, nous sommes submergés par l’émotion, surtout après avoir dépassé une statue d’une femme esclave noire, les chaînes apparentes.

Si la Maison des Esclaves constitue le passage obligé d’une visite de Gorée, notre guide nous apprend qu’en réalité un nombre restreint d’esclaves a transité par ce passage, les principaux ports ayant été situés dans le golfe du Bénin, au Congo et en Angola.

Néanmoins, quel que soit ce nombre, le fait de nous rendre dans des cellules de petites tailles dans lesquelles étaient entassées sous un soleil de plomb, des dizaines d’hommes et de femmes prouvent la barbarie humaine dans ce qu’elle a de plus abjecte.

Lac rose

Localisé sur la Grande- Côte à la base de la Presqu’île du Cap-Vert, à 35 kilomètres au Nord-Est de Dakar, le lac Rose, ou : « lac Rëtba » pour les Wolofs, est une lagune côtière fermée, s’étendant sur une surface d’environ 300 hectares.

Site touristique incontournable, il est connu à la fois pour la couleur de son eau revêtant en fonction de la puissance du soleil, un rose plus ou moins prononcé, que pour avoir été la dernière étape du Paris-Dakar.

Ainsi, lorsque nous arrivons sur place, nous faisons connaissance avec ce territoire d’une beauté sans nom. Nous avons ainsi la chance de voir le rose de son eau, s’accentuer progressivement jusqu’à devenir éblouissant.

D’une profondeur faible et d’une teneur en sel importante, la couleur rose du lac est provoquée par la présence d’une algue verte halophile microscopique, surtout active quand le ciel n’est pas couvert : « la Dunaliella salina ».

Le lac forme globalement un ovale allongé sur environ 3 kilomètres carrés selon un axe Nord-Est/ Sud-Ouest, parallèlement à la côte. Il s’étend sur une longueur de 3,85 kilomètres pour une largeur de 800 mètres. Il est isolé de l’océan Atlantique par une barrière dunaire, fixée par des boisements de filaos, plantés dans les années 1970. L’évaporation importante entraine donc une hyper-salinisation de l’eau.

En arpentant un peu le site, nous croisons de beaux bateaux aux couleurs vives, servant concomitamment à transporter les touristes ou aux extracteurs manuels de sel, pour travailler.

D’ailleurs, alors que nous avons une irrésistible envie de plonger dans ce lac qui nous attire, nous sommes rejoints par un homme qui se prétend guide et qui nous compose une musique à l’aide de son instrument traditionnel. Outre les explications qu’il nous donne sur l’extraction du sel, il nous propose de faire la rencontre d’un ouvrier qui accepte de nous prendre sur sa barque traditionnelle pour nous faire partager son métier.

Nous acceptons son offre et en sa compagnie, à grands coups de rames, nous rejoignons le centre du lac.

L’homme retire son haut et dévoile des abdos, qui renforcés par la couleur noire de sa peau ressemblent réellement aux morceaux présents sur une tablette de chocolat. Il entre ensuite dans l’eau qui le recouvre jusqu’à la poitrine. A l’aide d’un piquet, il casse les plaques de sel compactées sur le fond du lac avant de les ramasser à la main en remplissant sa barque et en les plaçant, juste à côté de nos pieds.

Une fois que sa barque est remplie en partie, il retourne sur le bord du lac. Immédiatement, deux femmes se présentent à lui pour débarquer le sel des pirogues et l’entasser sur des monticules pour le sécher et le blanchir au soleil. Inlassablement, enduites de beurre de karité pour se protéger de cette salinité corrosive, elles déversent le sel récupéré jusqu’à ce que la pirogue soit complètement vidée.

Près de 1000 ramasseurs sont présents chaque jour, aux mois de juin et juillet, période à laquelle l’activité est la plus intense. La production annuelle atteindrait environ 50 000 tonnes.

Nous décidons de nous baigner dans le lac ; alors que nous nous dévêtons, nous pénétrons dans une eau semblant constituée d’huile. Le sel la rend visqueuse et nous faisons attention de ne pas y plonger la tête, sous peine de nous brûler les yeux.

Une fois que nous avons nagé dans cet endroit mythique, nous nous rendons aux abords de la stèle érigée à la mémoire de : « Thierry Sabine », l’ancien organisateur du Paris-Dakar, décédé dans un accident d’hélicoptère en compagnie du chanteur : « Daniel Balavoine ».

Nous parcourons des dunes constituées d’un sable très fin et prenons grand plaisir à découvrir un troupeau de dromadaires, dont l’aspect global présente néanmoins, les stigmates d’une utilisation à la limite de l’agonie.

 

Saly Portudal

Située en dessous de Dakar, à proximité de M’Bour, Saly Portudal est une station balnéaire qui comporte 17 hôtels et 33 résidences pour un total de 10 000 lits.

Plus grande station balnéaire et centre touristique de l’Afrique de l’Ouest, la ville qui compte 30 000 habitants nous accueille au travers d’un petit centre qui nous permet de rejoindre une longue plage de sable doré, bordée de cocotiers.

La baie, protégée des courants violents par une disposition de rochers, est un lieu indéniablement important pour le balnéaire familial. L’eau peu profonde et d’un bleu turquoise attire les visiteurs, locaux ou étrangers.

Sur place, nous faisons connaissance, après avoir profité d’une agréable baignade, de nombreux artisans, qui viennent de tout le pays pour proposer leurs créations. Leurs boutiques se trouvent principalement à Saly Nord, où en arpentant les rues, il est possible de découvrir à même le sol, de véritables œuvres d’art. Dans de minuscules échoppes, les tailleurs proposent aux vacanciers vêtements typiques et tissus colorés.

Les ressources locales sont globalement liées au tourisme ou aux activités nautiques : « pêche, sports nautiques, tennis, équitation, golf ». Saly est aussi le point de départ de nombreuses excusions vers le parc animalier de la forêt de Bandia, l’île de Gorée, l’île aux coquillages Fadiouth ou le Lac rose.

Dans le Sud de la ville, le visiteur peut assister au départ des pirogues se rendant en haute mer afin de pêcher.

Le parc national des oiseaux de Djoudj

A 60 kilomètres au Nord de Saint-Louis et classé depuis 1981 au patrimoine mondial de l’Unesco, le parc national des oiseaux de Djoudj s’étend sur 60 000 hectares.

Comportant une succession de zones humides marécageuses et des savanes, entrecoupées de canaux, de bassins, de lacs et de rivières, le parc permet à près de 395 espèces d’oiseaux de cohabiter, le parc représentant ainsi la troisième réserve ornithologique mondiale.

En entrant à l’intérieur du territoire, ouvert de novembre à juin, le visiteur peut côtoyer des espèces endémiques et rares, parmi lesquelles : « des oies de Gambie, des vautours, des flamants roses, des échassiers, des pélicans gris, des canards, des spatules », pour ne citer qu’elles.

Dans le domaine terrestre, il est également possible de croiser des pythons, des singes rouges, des varans, des crocodiles et des phacochères.

Si le parc peut être accessible partiellement à pied, en effectuer une découverte en pirogue permettra de côtoyer au plus près les volatiles, qui par certains endroits sont regroupés en plusieurs milliers de membres. Les voir s’envoler dans un ballet aérien mystique reste un spectacle magique dont la rareté n’a d’égal que la beauté. Ailleurs, des miradors permettent d’observer les flamands rose en toute tranquillité.

L’entrée du parc coûte 2000 francs CFA. Le parc est ouvert de 08 h à 18 h. Les véhicules doivent payer un droit d’entrée de 5000 francs CFA. L’entrée du parc est un peu à l’abandon. Une guérite sur la gauche permet de payer l’entrée au service des Eaux et Forêts.

Il est conseiller de se rendre le parc de bon matin, dès l’ouverture, afin de bénéficier de la chance de croiser un maximum d’oiseaux.

La grotte de Popenguine

A 55 kilomètres au Nord de la capitale, sur un site où la couleur ocre de la terre est créatrice d’une ambiance irréelle, la grotte de Popenguine abrite, protégée par des grilles, la vierge noire qui serait apparue à un groupe de pêcheurs de cette petite localité proche de l’océan.

En 1888, Monseigneur Picarda, alors en mission dans le pays a souhaité profiter de cette apparition, pour faire du lieu un lieu de prières et d’échanges.

En 1992, le pape Jean Paul II, en visite dans le pays en a profité pour célébrer une prière sur le site et bénir la Vierge Noire.

Au-devant de l’autel de la vierge, plusieurs bancs sont entourés d’arbres. Les bancs en pierres brutes se fondent dans le paysage et une grande croix surplombe l’autel. Le sanctuaire marial forme avec la vierge de Fatima au Portugal et celle de Martinique, le triangle de la grâce en permettant à l’Europe d’être reliée à l’Afrique et à l’Amérique, l’apparition de la vierge en ces trois emplacements étant censés réparés les torts causés par l’esclavage.

Le Week-End de Pentecôte, un pèlerinage est organisé de la vierge jusqu’à l’église du village, pèlerinage durant lequel, les croyants se recueillent et déposent des cierges dans la grotte jouxtant l’église dans le centre de Popenguine, qui au travers de sa croix surmontant sa tour centrale, semble se dresser vers le ciel.

Cercle mégalithique

A Sine Ngayène, un petit village du Sud du pays, à la frontière avec la Gambie, les cercles mégalithiques de Sénégambie sont quatre grands groupes de cercles de pierres comprenant plus de 1000 pièces, disséminés sur une surface de près de 10 hectares, plus précisément sur une bande de 100 kilomètres de large qui longe sur 350 kilomètres le fleuve Gambie.

Les quatre groupes : «  Sine Ngayène, Wanar, Wassu et Kerbatch » rassemblent 93 cercles et de nombreux tumuli et monticules funéraires.

Organisés sur 1500 ans, entre le III ème siècle avant Jésus-Christ et le XVI ème siècle après Jésus-Christ, ces cercles démontrent les capacités organisationnelles d’une société aujourd’hui disparu et sont un précieux témoin de notre passé.

Sur le site constitué de savane et de sols arides, ces pierres de couleur rouge taillées dans des carrières proches représentent un exemple du savoir-faire humain mêlant l’artistique, le mystique et le religieux.

Le complexe de Sine Ngayène est le plus grand site de la zone. Il comprend 52 cercles de pierres dressées, dont un cercle double, soit au total 1102 pierres taillées. Le complexe de Wanar comprend 21 cercles dont un double cercle. Le site contient 9 pierres « lyres » ou pierres « bifides » comportant parfois une pièce placée en entretoise entre les deux parties. Les autres complexes importants se trouvent en Gambie.

Casamance - Senegal

 Plage d’Ouakam

Près de la capitale, la plage d’Ouakam, connue pour sa beauté, s’étend sur plusieurs kilomètres.

Proche d’une zone urbaine, la plage est la plus accessible et visitée du pays, aussi bien par les locaux que par les étrangers.

Constituée d’un sable doré qui s’étend à plusieurs endroits à perte de vue, la plage est prise d’assaut les Week-Ends par les habitants des villages voisins. Au travers de leurs vêtements colorés, les usagers éphémères, rien que par leur présence, offrent le spectacle magique d’un méli-mélo bien ordonné.

La plage d’Ouakam entrepose de nombreuses pirogues qui sont utilisées par les pêcheurs qui se rendent vers le large afin de pêcher. Il est d’ailleurs possible de les voir, partir tôt le matin.

Nous découvrons cette plage au travers d’un petit restaurant dans lequel nous prenons un café. Face à nous, quelques petits pêcheurs qui tentent à la canne, d’attraper du poisson avec plus ou moins de réussite.

Le long de la côte, les usagers peuvent trouver plusieurs bars et restaurants. En plus de la baignade et des séances de bronzage, il est également possible de pratiquer d’autres activités :  plongée libre, surf, kayak, plongée, volley-ball, la liste n’étant pas exhaustive.

Souvent bondée, la plage est constituée d’une eau turquoise et cristalline. Son accès se trouve à moins de 500 mètres de la route, rendant sa venue facile en voiture ou en transport en commun.

Toubab Dialaw

Petit village de pêcheur qui se trouve à 50 kilomètres au Sud de Dakar, sur la Petite-Côte, il comporte 2210 habitants, englobant les ethnies : « Peulhs, Lébous et Sérères »

Ouvert au tourisme, le village compte un petit centre agréable qui englobe quelques petits hôtels nichés au détour de ruelles sinueuses, dont l’hôtel culturel de : « Gérard Chenet », dramaturge et sculpteur sénégalais. L’hôtel abrite également l’école des sables, un centre international de danses traditionnelles et une galerie d’art dans laquelle se rendent nombre de touristes chaque année.

Le village est surtout connu pour sa belle plage de sable et ses falaises rouges auxquelles il est adossé, lui donnant un côté naturel sauvage indéniable.

Par ailleurs, sur certaines parties des falaises qui l’entourent, des constructions semblent fusionner avec la terre créant une sorte de château fort imprenable, mais pourtant si accessible.

Sur la plage, de jeunes enfants jouent à des jeux nautiques. Au milieu de leurs cris étouffés par le bruit tonitruant des vagues, le visiteur peut profiter par intermittence d’un calme absolu, posé sur un sable d’une douceur infinie.

 

Carabane

Dans l’extrême Sud-Ouest du Sénégal, Carabane est une île qui possède le statut de village ; peuplée de 400 habitants, l’île se trouve sur le fleuve Casamance, à quelques centaines de mètres de la berge.

Elle se rejoint en 30 minutes en pirogue à moteur depuis la ville d’Elinkine et elle est considérée comme un site paradisiaque dotée d’une végétation préservée et luxuriante.

D’une superficie totale de 57 kilomètres carrés, Karabanese trouve à 60 kilomètres de Zinguichor, non loin de la frontière avec la Guinée Bissau.

Représentant le village authentique du Sénégal, l’île ne comporte pas de route et tous les déplacements s’y font à pied. Le village éponyme qui constitue la porte d’entrée de l’île permet de rejoindre plusieurs sites marécageux dans lesquels, les habitants récoltent des huitres. Au sein de l’île, la pêche et l’agriculture représentent les principales activités professionnelles.

Quelques hôtels permettent d’accueillir les touristes, qui y recherchent surtout un tourisme balnéaire, l’île étant constituée de belles plages de sable fin donnant la possibilité d’accéder à une eau bleu-turquoise.

Si l’île constitue d’un point de vue historique, le premier comptoir français colonial en Casamance, le tourisme y est essentiellement naturel. Grâce à des piroguiers, le visiteur peut s’aventurer au cœur de la mangrove et y découvrir une flore endémique riche.

Le village comporte toutefois une maison coloniale de la mission catholique ainsi qu’une église datant de 1885 à la structure architecturale préservée. Les amateurs de pêche, sous toutes ses formes, y trouvent leur intérêt

Zinguichor

La ville de Ziguinchor se situe dans le Sud-Ouest du Sénégal à environ 70 kilomètres de l’océan Atlantique. Elle est reliée par route, par bateau et par avion à Dakar, la capitale, distante de 454 kilomètres.

Ville de 205 294 habitants et chef-lieu de la Casamance, Zinguichor présente dès notre entrée, la typicité des villes africaines construites sans réelle politique urbaniste. Elle donne ainsi le sentiment d’être un mélange hétérogène de constructions disparates, marquée par le développement de quartiers d’habitat informel.

Senegal - ziguinchor - senegal

Le centre paupérisé regroupe cependant, nombre de petits commerces établis dans des locaux en dur, devant lesquels, des vendeurs proposent leurs produits, en tentant de nous alpaguer…gentiment et avec respect.

Le cimetière de la ville que nous découvrons s’étend sur plusieurs kilomètres carrés et donne lieu à quelques scènes surprenantes. Outre une fusion intelligente interreligieuse au travers de la présence de tombes chrétiennes et musulmanes, nous assistons à la présence de chèvres qui tentent de brouter quelques feuilles en prenant appui sur une sépulture.

A ses côtés, la cathédrale Saint-Antoine-de-Padoue est le plus bel édifice du territoire ; elle dégage une certaine forme d’authenticité et elle est reconnaissable grâce à son austérité aussi bien intérieure qu’extérieure. De nombreux autres lieux de cultes sont présents dans la ville : « Église catholique, Assemblées de Dieu, Église universelle du royaume de Dieu ». Ils cohabitent aux côtés de mosquées musulmanes dans une symbiose parfaite.

La ville est entourée par des zones humides, constituées de marigots et de rizières, en direction desquels l’habitat s’étale. En arpentant les rues du centre, nous découvrons deux bâtiments, un peu plus solennels : le conseil régional de Ziguinchor et la Gouvernance qui figurent sur la liste des Monuments historiques classés. D’inspiration coloniale, leur façade présente néanmoins les stigmates concomitants du temps qui passe, du manque d’entretien et du soleil de plomb qui règne sur le territoire une bonne partie de l’année.

Le bâtiment contemporain qui abrite l’Alliance Franco-sénégalaise et un centre culturel s’inspire d’une architecture faisant état d’une profusion de couleurs et des motifs géométriques diola et manjaques traditionnels.

Touba

Ville centrale située à 195 kilomètres de la capitale, Touba est la deuxième ville la plus peuplée du pays avec près de 1 500 000 habitants.

Fortement urbanisée, elle est le siège de la confrérie musulmane des mourides, fondée en Mbaffar en 1888 par le cheikh : « Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul », le créateur du mourisidme, un courant de l’Islam.

Constituée de 25 villages, à l’instar des villes saintes du pays, elle possède un statut propre et dispose d’une police particulière et d’un règlement basé sur la charia selon l’école juridique malékite.

Essentiellement connue pour ses fidèles qui un peu partout dans le monde, gagnent de l’argent dans le secteur du commerce et en reversent une partie aux œuvres sociales de la communauté, elle possède néanmoins une identité riche, notamment au travers de son : « Grand Magal », une fête qui chaque année voit débarquer des centaines de milliers de croyants en provenance de tout le pays, célébrant l’exil du Cheikh : « Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul » au Gabon, exil provoqué par l’administration coloniale, ayant proféré des accusations non fondées dans le seul but de mettre un terme à ce courant religieux à la croissance exponentielle.

Touba abrite la plus grande bibliothèque musulmane du Sénégal, avec 170 000 ouvrages dont nombre d’écrits du fondateur du Mourisidme. A ses côtés, la bibliothèque dispose d’une université islamique. D’un point de vue religieux, outre nombre d’édifices musulmans, elle abrite la grande mosquée de la ville, entamée en 1926 et achevée en 1963, reconnaissable au travers de l’un de ses minarets de 86 mètres, le plus haut d’Afrique de l’Ouest. La mosquée abrite le mausolée d’Ahmadou Bamba visité chaque année par de très nombreux pèlerins durant le Grand Magal de Touba.

Dans les rues principales de la ville, nombre de petits vendeurs proposent leurs produits, mais l’endroit convergeant pour les vendeurs reste le grand marché, qui possède un secteur dédié aux marchands d’animaux. Ainsi au milieu du bruit et des odeurs authentiques, le visiteur sera dépaysé de découvrir, passant de mains en mains, des cheptels d’animaux en fin d’élevage ou de consommation : bœufs, chèvres ou poules, la liste n’étant pas exhaustive.

M Bour

A 80 kilomètres au Sud de Dakar, située sur la côte Atlantique, M’Bour est peuplée de 180 000 habitants.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous nous rendons dans sa banlieue et faisons connaissance avec une famille qui nous invite à boire le café. Nous rencontrons les différents membres de cette fratrie, dont le patriarche est pêcheur, à l’instar d’une majorité des habitants de la ville.

Il faut dire que M’Bour est le second port du pays, après Dakar. Il est facile de le remarquer sur les plages de la ville, dont les adeptes d’un tourisme balnéaire partagent le territoire avec des centaines de pirogues, effectuant de manière perpétuelle, des allers et retours avec la haute mer.

Il est ainsi surprenant de voir de bon matin et en soirée, des centaines de pirogues se déplacer en même temps sur les bords de plages, une sorte de marée humaine désordonnée mais pourtant si organisée. Au milieu des pêcheurs qui déposent leur prise, des charrettes se voient remplir de poissons, quand ce ne sont pas les femmes et les hommes, paniers sur la tête qui arpentent difficilement le sable pour rejoindre, soit le marché de la ville, soit le devant de la plage où les prises de la journée sont vendues à même le sol.

Les rues de la ville sont constituées majoritairement d’un sable ocre, qui donne une impression de léviter en continue. Dans les rues principales, des femmes aux vêtements colorés proposent à la vente des fruits aux formes appétissantes.

Alors que la frénésie de la circulation atteint son point culminant, au milieu de camions bariolées à la manière d’une adolescente se maquillant pour la première fois, nous rejoignons la mosquée de la ville qui comporte deux minarets de couleurs rose. Le toit du bâtiment, d’un bleu éclatant lui donne un côté irrésistible.

La région du Sine-Saloum

Située dans le Sud du pays, la région du Sine-Saloum, frontalière à la Gambie est un paradis ornithologique qui se caractérise par un delta constitué à la confluence des fleuves Sine et Saloum.

Le visiteur y découvre ainsi dans le parc éponyme, une grande mangrove qui accueille nombre d’espèces animales et végétales. Le delta du Sine-Saloum abrite trois grands groupes d’îles (Fathala, Gandoune et Betenty) séparées les unes des autres par des canaux de mangrove appelés « bolongs ».

Le territoire comporte ainsi de nombreux bacs, afin de permettre aux voitures de circuler sans avoir un trop grand détour à subir. C’est d’ailleurs, depuis un de ces bacs, que nous pouvons découvrir toute l’étendue de cette région.

La flore du Sine-Saloum compte plus de 180 espèces végétales, le territoire possédant une humidité importante, ce qui permet à de nombreuses espèces de s’y développer en toute tranquillité. Le delta du Sine-Saloum est réputé pour son intérêt ornithologique avec la présence : « de flamants nains, de pélicans gris, de hérons goliaths, de mouettes à tête grise, d’aigrettes des récifs et d’avocettes » qui peuplent la région.

En outre, le parc national du Sine-Saloum constitue l’une des plus importantes zones de concentration d’espèces de poissons du Sénégal et se caractérise par la présence de 34 espèces de mammifères qui y cohabitent : « lamantins, dauphins de rivière, singes colobe baï, phacochères, guibs harnarché, céphalophess de Grimm, cobs des roseaux, hyènes, chacals ». Le delta du Sine-Saloum abrite également de nombreux reptiles comme les crocodiles, les serpents, les varans ou les caméléons.

Pour le visiteur, la région fort accueillante permettra, une fois d’entrer dans le parc, d’effectuer une balade en pirogue pour mieux admirer cette nature unique. Deux villages valent particulièrement le détour : « les villages de Djiffer et de Palmarin », ce dernier comportant une belle église rose ainsi que des étangs lagunaires. Le parc comprend également plusieurs îles qui possèdent une flore et une faune tout aussi riches : « Mar Lodj, Fathala, Gandoune, Betenty et Dionevar ».

 

Thiès

Peuplée de 500 000 habitants et située à 70 kilomètres à l’Est de la capitale, Thiès est le deuxième poumon économique du pays, qui présente paradoxalement, les caractères trempés des villes dynamiques et frénétiques et discrètes des bourgades tranquilles.

Ancien lieu de garnison, nœud ferroviaire et routier important entre Dakar et Saint-Louis, Thiès possède un réseau développé de transport, constitué surtout de taxis qui en sillonnent les avenues larges et dégagées.

La Place de France est un lieu attractif sur lequel, les locaux se regroupent. Tout comme le quartier Ibrahima Sarr qui vit au rythme de ses petits vendeurs, laissant aux visiteurs le temps de flâner sans être importunés par des sollicitations diverses et variées. La promenade des Thiessois est particulièrement appréciée pour y effectuer de belles promenades en toute tranquillité. Les plus motivés y pratiquent leurs sports, surtout : « de la marche, de la course à pied et de la gymnastique ».

Plus de dix grandes mosquées sont présentes à Thiès dont la : « Grande mosquée de Keur Mame El Hadji »  et la : «  Grande Mosquée Mouride ».  La ville possède également plusieurs édifices catholiques. La cathédrale Saint-Anne mérite particulièrement une attention, quant à sa disposition en forme de grand L, agrémentée d’une couleur claire renforcée par quelques touches de bleus. D’autres églises présentent un intérêt certain :  « Marie-Reine de l’univers, Saint Jean-Baptiste, Saint Joseph de Peykouck, Saint François Xavier de Prout et Jésus Bon Pasteur ».

Les Manufactures sénégalaises des arts décoratifs (MSAD), spécialisées dans les tapisseries y ont été implantées en 1966, à l’initiative de l’ancien président Léopold Sédar Senghor.

En 53 ans d’existence, les Manufactures Sénégalaises des Arts Décoratifs ont réalisé des milliers de tapisseries sous différents formats, de tailles variables entièrement faites à la main.  La technique particulière de tissage pratiquée dans les ateliers de Thiès, est héritière de la méthode développée dans les Manufactures Royales des Gobelins à Paris.

En visitant les manufactures, il est possible de découvrir des ouvriers hautement qualifiés travailler sur de véritables œuvres d’art, usant de minutie pour parvenir en quelques mois à sortir une pièce qui viendra orner les bâtiments administratifs ou les salons de riches propriétaires.

Thiès abrite également un musée historique : « le musée régional de Thiès », inauguré le 9 février 1995, consacré tant à la préhistoire et à l’histoire de la région, qu’aux activités culturelles.

Niché dans un beau bâtiment colonial à la façade blanche, le musée comporte une scénographie intéressante, en présentant notamment au public, des outils ferroviaires.

La ville dynamique comporte de nombreux marchés, dans lesquels des vendeurs proposent leurs produits, dont essentiellement des légumes et des fruits locaux.

La région de Kédougou

Dans le Sud-Est du pays, la région de Kédougou qui entoure la ville éponyme, est un véritable paradis naturel dans lequel cohabitent dans une symbiose parfaite, plusieurs ethnies : « les Soninkés, les Jalonkés, les Bassaris ou les Bediks ».

Si la ville qui en porte le nom ne présente que peu d’intérêts, elle est le point central qui permet de rejoindre plusieurs de ses trésors.

Le Parc national de Niokolo Koba  en est l’un d’entre eux. Réserve de chasse depuis 1926, il fut créé en 1954 et inscrit en 1981 sur la liste des sites du Patrimoine Mondial de l’Unesco.

Couvrant près de 900 000 hectares, le parc sert de refuge à un grand nombre d’espèces animales telles que : « des éléphants, des lions, des buffles, des panthères, des singes, de nombreuses antilopes, des hippopotames, des crocodiles et des phacochères » ainsi que près de 400 espèces d’oiseaux, évoluant au sein d’une savane boisée soudanienne où dominent les buissons et les baobabs, d’une forêt sèche ainsi que d’une forêt ripicole. La flore du Niokolo-Koba est constituée de près de 1 500 espèces de plantes.

Dans le parc, les chutes de Dindefelo, situées sur la commune du même nom se trouvent au coeur d’une forêt luxuriante. Situées à seulement quelques kilomètres de la frontière guinéenne, les chutes mesurent environ 100 mètres de hauteur ; elles s’atteignent après une petite randonnée.

Porte d’entrée du pays bassari, le village communautaire de Bandafassi est niché au cœur de la région. Aménagé en complexe socio-culturel multifonctionnel, il se présente comme la vitrine de l’environnement et de la culture des ethnies dites minoritaires du Sénégal oriental.

Le village communautaire comprend ainsi, un centre multimédia, un espace resto-bar et des cases d’hébergement, une salle polyvalente, un écomusée et un espace d’interprétation, ethnoculturel représentatif de l’habitat traditionnel du terroir aux inspirations : « Bassari, Bedik, Peul, coniagui et Diallonké ».

Le village effectue au travers de ses habitants, la valorisation du tourisme culturel, de l’écotourisme et de l’artisanat traditionnel. Des danses traditionnelles en costumes locaux sont ainsi effectués lors de l’arrivée de visiteurs.

Iwol, quant à lui est un village traditionnel qui se trouve à proximité de la ville de Bandafassi. Le village d’Iwol fut fondé au XIII ème siècle et est généralement considéré comme la « capitale du pays Bédik ». Composé de huttes traditionnelles, il offre un accueil unique et permet une véritable immersion dans la culture de cette région reculée.

Saint Louis

Ancienne capitale du pays, aujourd’hui, considérée comme sa plus belle ville, Saint-Louis se trouve à l’embouchure du fleuve Sénégal, à 264 kilomètres au Nord de Dakar.

Première ville fondée par les Européens en Afrique occidentale, elle a été classée au répertoire mondial par l’Unesco en 2000. Appelée la : « Venise africaine », elle est constituée de nombreuses maisons, typiques de l’époque coloniale, reconnaissables au travers de leur façade de chaux, leur double toiture en tuile, leur balcon en bois et leur balustrade en fer forgé.

Parmi les bâtiments d’exception, notons le Palais du Gouverneur, construit sur l’emplacement d’un ancien fort colonial dont quelques murs subsistent, qui se dévoile dans un quartier en pleine mutation.

La ville comporte plusieurs musées dont le musée : « MuPho » consacré à la photographie et le musée du centre de recherche et de documentation, fondé en 1956 et qui grâce à des possessions uniques met en lumière l’histoire du pays.

Le quartier historique qui se trouve sur l’île Saint Louis est relié au reste de la ville par un pont métallique à sept arches : « le pont Faidherbe », conçu par l’entreprise Nouguier, Kessler & Cie. Non loin du pont, la statue en bronze de Faidherbe par Crauck, érigée de son vivant, en 1887, sur la place éponyme, ex place d’Orléans, mérite une visite. Le pont Faidherbe et sa cité portuaire permettent de découvrir à quel point la ville possède une des plus importantes communautés de pêche du continent. Regroupés majoritairement dans le quartier Guet Ndar, les pêcheurs effectuent chaque jour un ballet incessant vers l’océan.

Dans le domaine du religieux, comme nombre de villes sénégalaises, la foi est partagée entre la religion musulmane et la religion chrétienne. La grande mosquée de la ville saura éblouir grâce à son architecture laissant la part belle à la présence de deux hautes tours rectangulaires. Les autres églises sont tout aussi intéressantes : « Assemblée de Dieu ou église universelle du royaume de Dieu ».

La Casamance

Au Sud de la Gambie, la Casamance, région historique et naturelle du pays est un territoire partiellement isolé du reste du Sénégal par le territoire Gambien qui s’étend sur une superficie de 29 000 km² et compte environ 800 000 habitants.

Considéré comme le grenier du pays, le territoire dans lequel nous entrons dévoile immédiatement ses charmes de région agricole. Agrémentés du fleuve éponyme de 300 kilomètres aux abords duquel nous nous rendons, nous faisons la connaissance de pêcheurs qui aux côtés de belles pirogues posées sur les berges, tentent sans trop de difficulté de s’adonner à leur activité.

En traversant des paysages exceptionnels, constitués d’une nature verdoyante, à quelques reprises, rongée par le soleil au zénith, nous arpentons de nombreux petits villages où l’accueil généreux des habitants nous transporte.

La Basse Casamance est un véritable jardin d’Eden où la quiétude règne en maître. Oussouye est une sous-région fortement désertée par les touristes, pourtant, elle a su conserver son âme d’antan. Ce qui est le cas des villages : « Kabrousse, Elinkine et Mlomp » qui sauront séduire les amoureux d’une découverte authentique. En outre, le village de Mlomp est un village animiste, qui présentera au travers de sa religion, une identité propre.

Mais, la casamance est également une terre balnéaire. Les plages de : « Oussouye, Kolda, Sédhiou, Vélingara » valent particulièrement le détour au travers de leur sable doré et de leur eau turquoise.

Le must reste la plage de Cap Skirring, un petit village côtier qui a su se développer suffisamment pour offrir aux visiteurs, toutes les infrastructures permettant un séjour réussi. En outre, avec son paysage escarpé, le village offre un visage différent de la région.

Dans le registre des activités, la Soumare tour, la terre Kassoumay et la mission Koulangoume  permettront de vivre des moments inoubliables.

Dakar

Comptant près de 1 056 009 habitants, Dakar est la capitale du pays et son cœur historique, politique et administratif. N’occupant que 0,28 % du territoire national, la région de Dakar concentre sur 550 kilomètres carrés, 80 % des activités économiques du pays, au travers d’un positionnement côtier central qui favorise le commerce et les échanges internationaux. Dakar est située à 167 kilomètres au Nord-Ouest de Banjul, à 408 kilomètres au Sud-Ouest de Nouakchott, à 705 kilomètres au Nord-Ouest de Conakry et à 1 046 kilomètres à l’Ouest  de Bamako.

La ville qui se trouve sur un ancien volcan, s’est développée sur un promontoire rocheux de la presqu’île du Cap-Vert et englobe également l’île de Gorée au Sud, les îles de la Madeleine à l’Ouest et l’île de Ngor au Nord.

Lorsque nous entrons dans la ville, de nuit, nous nous dirigeons tout d’abord vers son centre, afin de pouvoir profiter de l’ambiance frénétique qui y règne. Sur la route, des embouteillages qui s’étendent et mélangent concomitamment des taxis bariolés, des charrettes tirées par des ânes et des véhicules à moteur regroupant essentiellement des voitures et des scooters, qui pour se faire entendre donnent de la voix.

Aux abords du marché Karmel, nous sommes accueillis par des vendeurs qui de bon matin, attendent le passant. Nous nous rendons ensuite au marché des fruits et des légumes où toutes sortes de produits passent de main en main, au son tonitruant de vendeuses au verbe fort.

senegal - Dakar

La place de l’indépendance qui est entourée de beaux bâtiments coloniaux dévoile son charme ; en son centre, une belle sphère constituée d’une sorte de métal brillant met en avant ce petit coin de verdure, asséchée par endroit.

Dakar présente, à l’instar des grandes villes africaines, une dualité entre le passé et le futur, entre la modernité et l’ancien. Partagée ainsi entre des quartiers pauvres aux maisons délabrées et des secteurs économiquement développés, constitués de hautes tours de verre.

Mais Dakar, regroupe également un grand pan de la culture du pays. Le musée Théodore-Monod se consacre aux arts et traditions de l’Afrique de l’Ouest et présente de manière continue 300 des 9 000 pièces qui constituent ses collections. La ville comprend également le musée des civilisations noires inauguré en 2018, le musée de la Femme Henriette-Bathily  ouvert en 2014 et le musée Boribana.

Dans le registre culturel, la ville compte le théâtre national Daniel-Sorano inauguré en 1965, le centre culturel Blaise Senghor et l’Institut Français. Après avoir découvert les beaux bâtiments du palais présidentiel et de l’Assemblée Nationale, nous faisons un détour par la gare qui mérite le détour.

Nous nous rendons ensuite à la grande mosquée de la ville, qui au travers de ses minarets, semble perforer le ciel. Lorsque nous rejoignons la cathédrale de Dakar, un bel édifice constitué d’un dôme surmonté d’une croix et de deux grandes tours, nous assistons devant son parvis, à un match de football entre de jeunes adolescents, qui a notre vue, redoublent d’efforts pour se faire remarquer. Parmi les autres églises à ne pas louper, notons : « l’Assemblée de Dieu et l’église universelle du royaume de Dieu ».

Nous nous rendons ensuite sur la Corniche, découvrir de belles plages avec une vue dégagée sur les îles de la Madeleine qui nous semblent si proches.

Sur la plage, un homme se déshabille et nettoie ses vêtements. Nous pouvons apercevoir au loin de hautes falaises se jetant dans la mer, sur lesquelles nombre d’habitations ont été construites.

Nous prenons le temps d’admirer la porte du troisième millénaire, qui sur une place déserte et dont les couleurs semblent avoir vieilli, une grande arche accueille sur un rebord, une statue filigrane.

Le long de la corniche, nous nous rendons ensuite en hauteur pour admirer le monument de la renaissance, une sculpture monumentale, œuvre du sculpteur : « Virgil Magherusan », située à Ouakam, une commune d’arrondissement de Dakar.

Alors que ce monument de 52 mètres en bronze et cuivre, qui a été érigé sur la colline volcanique conique qui surplombe la capitale sénégalaise : « les Mamelles » se voit de loin, il nous faut gravir plusieurs escaliers pour le rejoindre.

A ses abords, nous nous sentons si petits, que nous devons lever nos yeux hauts pour en apercevoir la globalité. Le monument représente un couple et son enfant, dressés vers le ciel. Il est officiellement inauguré le 3 avril 2010 lors des cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal. L’œuvre permet de montrer, au travers d’une famille vaillante, que l’homme qui porte son enfant sur son biceps et tient sa femme par la taille, « une Afrique sortant des entrailles de la terre, quittant l’obscurantisme pour aller vers la lumière ».

De notre promontoire arpenté par de nombreux écoliers de la ville, nous pouvons bénéficier d’un point de vue dégagé et fort intéressant sur la capitale.

Une visite de la capitale ne peut se faire sans la découverte de la plage des Almadies, qui saura séduire les familles au travers de ses infrastructures.

Conclusion

Le Sénégal est un pays fort intéressant. Il permet d’intégrer à la fois un tourisme historique qu’un voyage naturel. Sa population est chaleureuse et accueillante et il présente les caractéristiques réussies d’une alliance interreligieuse où différentes obédiences cohabitent en grande intelligence et tolérance.

Nous y avons passé plusieurs jours et avons pu découvrir à quel point il avait su conserver son authenticité, tout en se dirigeant vers la modernité. Ses places mythiques sont un rêve pour de nombreux voyageurs, mais un rêve accessible, tant les prix pratiqués dans le pays restent abordables.

 

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Grenade, les incontournables de l’île aux épices

Grenade, les incontournables de l’île aux épices

Petit pays des Caraïbes, Grenade qui porte le nom d’un fruit gorgé de sucre et d’une ville espagnole, est peu connu des Européens, qui lui préfèrent la République Dominicaine ou l’Outre-Mer français. Comportant une population chaleureuse, l’île possède de nombreuses merveilles touristiques aussi bien architecturales que naturelles. Nous l’avons visitée en profondeur et nous vous en présentons les incontournables.

 

Pays insulaire des Antilles dans la mer des Caraïbes, Grenade se compose de l’île de Grenade elle-même, de deux petites îles : « Carriacou et Petite Martinique », et plusieurs petites îles situées au Nord, dans les Grenadines.

Grenade est positionnée au Nord-Ouest de Trinité-et-Tobago, au Nord-Est du Venezuela et au Sud-Ouest de Saint-Vincent-et-les Grenadines.

Peuplé de 124 520 habitants, sa superficie de 348,5 kilomètres carrés en fait un des pays les plus petits au monde, mais comme de nombreuses îles des Caraïbes, il ne manque pas d’atouts pour séduire les milliers de touristes qui s’y pressent chaque année, essentiellement des Américains et des croisiéristes. Étant d’origine volcanique, son relief est très marqué, constitué d’un intérieur montagneux dominé par plusieurs cratères d’explosion. Le point culminant de l’île : « le mont Sainte-Catherine » s’élève à 840 mètres.  Si l’île permet de belles randonnées, elle possède des cascades uniques au débit élevé ainsi que de belles plages, notamment sur la côte Sud, divisée en des péninsules minces.

La Grenade abrite ainsi quatre écorégions : les forêts humides des îles du Vent, les forêts sèches des îles sous le vent, les forêts sèches des îles du vent et les broussailles xériques des îles du vent.

Du fait de ses caractéristiques accidentées, modelées par le volcanisme, la Grenade est un véritable jardin d’Éden dont elle a su tirer avantage en couvrant ses pentes de plantations qui lui permettent aujourd’hui, de baigner perpétuellement dans une fragrance naturelle et fruitée justifiant son nom générique d’: « île aux épices ».

Nous y avons ainsi passée un beau séjour et vous faisons profiter de notre expérience en vous présentant ses incontournables. Si vous souhaitez en savoir plus sur notre séjour sur place, n’hésitez pas à consulter notre photothèque de près de 500 photos, qui vous dévoileront le vrai visage du pays : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-grenade/

 

Fort Frédérick

Non loin de la capitale, le fort Frédérick, fut construit en compagnie de deux autres fortifications, par l’armée française en 1779, afin de se protéger des Anglais, à qui le pays avait ravi  l’île, peu auparavant.

Les Anglais ayant été attaqués par l’intérieur des terres, les Français postent donc les canons en les orientant de telle manière à éviter une attaque identique. Le visiteur découvre donc cette subtilité en arpentant cet édifice en relativement bon état, quand bien même, il présente encore les stigmates d’un bombardement des Américains en 1983.

Pour quelques dollars de droit d’entrée, il est possible d’avoir accès à l’intérieur de cette ancienne forteresse française et d’effectuer une petite promenade pour bénéficier d’une vue sublime sur le paysage de la Grenade.

 

Grenville 

Deuxième plus grande ville du pays, peuplée de 2400 habitants, Grenville est la capitale de la paroisse de Saint Andrew, dans l’Est du pays.

Lorsque nous entrons dans cette ville au centre coloré, nous nous rendons immédiatement à l’église anglicane qui se situe à l’extrême Nord de la rue Victoria, son artère principale, que nous parcourons.

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Située en bord de mer, le long de sa baie éponyme, Grenville dégage une atmosphère calme et agréable. Par ailleurs, bien trop calme à notre goût, puisque les rues désertes ne sont même pas perturbées par la frénésie de la circulation qui en est inexistante.

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Au détour d’une ruelle, alors que nous découvrons le bord de mer, nous croisons un homme endormi sur un rebord. Sans se soucier de notre passage, paisible, il grogne à quelques reprises, gêné par une mouche qui lui tourne autour.

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Dans un autre coin de la ville, deux hommes jouent à un jeu de société. A grand renfort de réflexion, chacun des deux participants tente de dispatcher ses pièces de dominos, dans une bataille intense où la concentration est de mise.

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Il nous faut marcher quelques mètres pour rejoindre le marché de la ville qui abrite une variété d’étals de fruits, de légumes, d’artisanat et de viande.

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À la périphérie de Grenville, l’aéroport de Pearls, le premier aéroport de Grenade n’est plus utilisé pour l’aviation, mais comprend toujours des carcasses d’avions abandonnées d’Air Cuba. Le terrain de cricket Progress Park est situé dans la ville et a accueilli de grands matchs de ce sport apprécié par les locaux.

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Parc national de grand étang

Dans la province de Saint-Andrew, entre Grenville et Saint-Georges, au cœur de l’île, le Parc National Grand-Étang, est constitué comme son nom l’indique d’un grand lac entouré de hautes collines, nichant une végétation tropicale luxuriante.

Cette végétation composée de forêts d’acajou, de fougères, de fleurs tropicales et d’autres plantes indigènes est habitée par de nombreux animaux sauvages dont :  « les singes, les tatous, les lézards, les grenouilles et de nombreuses espèces d’oiseaux endémiques ».

Le lac est la conséquence de la présence d’un volcan éteint n’étant jamais entré en éruption depuis plus de 12 000 ans.  Possédant un centre d’interprétation, il est le point de départ de belles randonnées et il est apprécié des amateurs de sports d’aventure.

Se trouvant à 530 mètres au-dessus du niveau de la mer, il a une profondeur de 6 mètres. Sa superficie qui s’étend sur 15 hectares comprend de nombreuses écozones.

Il est facile d’en faire le tour avec un audioguide, ce qui permet d’en apprendre un peu plus sur sa formation et ses spécificités. Le mont Qua Qua peut être vu de l’autre côté du lac. Les randonnées pédestres qu’il est possible d’effectuer ont une durée qui s’étend de 15 minutes à 4 heures.

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Saint Georges 

Située sur la côte Ouest, Saint Georges est la capitale de la Grenade et la ville qui en abrite les institutions administratives et politiques.

Si la ville reste une petite bourgade tranquille, peuplée de 4300 habitants, elle est surtout attrayante au travers de son port en forme de fer à cheval, entouré par une colline, résultante de la présence d’un ancien volcan.

C’est d’ailleurs dans son port, que nous faisons notre premier arrêt, afin de le découvrir en profondeur. Avec la présence de nombreux bateaux, et des maisons colorées aux faux airs des grandes villes d’Amérique du Sud, le territoire dévoile sa beauté.

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Du fait du climat tropical tempéré de l’île qui assure le succès de la production d’épices, le marché de la ville, dégage des effluves et de belles senteurs fusionnant en une symphonie odorante unique. En arpentant de vastes allées dégagées, nous nous régalons olfactivement de fragrances de cacao, de girofle, de vanille, de cannelle et de gingembre. Sans oublier de noix de muscade, dont l’omniprésence n’a d’égal que sa beauté, mise en valeur par une présentation  particulièrement efficace sur les étals.

Market Square, le centre commercial de la capitale permet d’effectuer de nombreux achats et les amateurs de chocolat, ont la possibilité de découvrir la « House of Chocolate », dont la matière première provient des champs de cacaotiers de l’île.

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Dans le domaine du religieux, l’église anglicane : « St. George », construite en 1825 est particulièrement intéressante ; elle possède une majestueuse horloge ajoutée en 1904, une horloge typique qui joue les carillons de Westminster. Détruite par l’ouragan Ivan en 2004, l’église a vécu plusieurs années de travaux de reconstruction depuis le milieu des années 2010, et a retrouvé depuis, sa fonction principale.

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Au sommet de la ville, le Fort George a été construit en 1705 sur une ancienne batterie érigée par les Français dans les années 1600, et initialement nommé : « Fort Royal » ; il a été rebaptisé Fort George en 1763, en l’honneur du : « roi George III » lorsque les Britanniques ont pris possession de l’île.

Surplombant la ville, il offre une vue magnifique depuis ses remparts.  Si le site abrite la police royale du pays, il possède de nombreuses parties accessibles au public, qui peut y visiter librement cet édifice majeur. Petit bastion, délabré, il représente une construction traçante, permettant à chaque niveau de fournir un feu de couverture pour l’autre niveau. Son coût d’entrée est de 2 dollars.

Dans la ville, le musée national de la Grenade est installé dans une caserne française, qui date de 1704, et qui a ensuite servi de prison.  Le musée expose de nombreux objets historiques, dont des artefacts caraïbes et arawaks, des machines et équipements de transformation du sucre, des objets de l’industrie baleinière et le bain en marbre de Joséphine Bonaparte.

La ville, d’inspiration française et anglaise possède de beaux bâtiments et des infrastructures intéressantes. Le stade national de cricket est un autre incontournable, tout comme la cathédrale catholique romaine et l’édifice du Parlement, également connu sous le nom de : « York House », qui abrite la Chambre des représentants, le Sénat et la Cour suprême.

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Cascades Annandale

En bordure de la réserve forestière, du côté Ouest de l’île, les cascades Annandale sont trois cascades nichées dans un écrin de verdure, qui s’atteignent après une petite randonnée sur un sentier balisé.

Lorsque nous arrivons sur le site, nous sommes entourés par une végétation luxuriante, qui nous permet de mieux découvrir la faune naturelle de l’île.

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Après une petite marche, nous parvenons jusqu’à la première des cascades qui dévoile son eau limpide et claire. Haute de plusieurs mètres, elle s’écoule dans un petit bassin dans lequel, il faut être courageux pour y nager, tant la température glaciale de l’eau nous gèle instantanément à son contact.

Mais pour quelques pièces, des jeunes locaux, courageux et téméraires, n’hésitent pas à effectuer des sauts de l’ange, parvenant à atterrir dans le bassin avec une dextérité impressionnante.

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La deuxième chute s’atteint après 45 minutes de marche. Le sentier traverse une plantation de noix de muscade. Le spectacle est grandiose, la chute étant la plus spectaculaire des trois. Elle déverse sans interruption son eau au travers d’un fort débit et les spectateurs de ce spectacle magique en sont quitte pour être aspergés des embruns provoqués par cette violence incontrôlée. La troisième chute appelée également : « Fontainbleu » se trouve quant à elle hors des sentiers battus, mais mérite un intérêt. Sur le site, l’eau tombe en cascade d’une falaise de 30 mètres dans une piscine cristalline.

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Plage de Grand Anse

Près de la capitale, la plage de Grand Anse, connue dans le monde entier pour sa beauté, s’étend sur près de 3 kilomètres.

Entourée de montagnes et proche d’une zone urbaine, la plage est la plus accessible et visitée du pays, aussi par les locaux que par les étrangers.

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Elle comprend de nombreuses infrastructures, qui permettent d’y passer un agréable moment, notamment grâce à la pratique de sports aquatiques : catamarans, scooter des mers et bateau à la journée.

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Le long de la côte, les usagers peuvent trouver nombre de bars et de restaurants. Un sauveteur est en service à la plage pendant la haute saison. En plus de la baignade et des séances de bronzage, il est également possible de pratiquer d’autres activités :  plongée libre, surf, kayak, plongée, volley-ball.

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Souvent bondée, la plage est constituée d’une eau turquoise et cristalline. Son sable est fin et doré. Son accès se trouve à moins de 500 mètres de la route, rendant sa venue facile en voiture ou en transport en commun.

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Parc national de Levera

Situé dans le Nord-Est de l’île, le parc national de Levera a une superficie de près de 182 hectares. Il est constitué concomitamment d’un lagon apprécié pour la beauté de ses plages et d’une mangrove dans laquelle, nombre d’espèces d’oiseaux viennent nicher.

La plage de Levera qui y fait partie est magnifique et, à quelques encablures de la côte, les nombreux récifs présents en constituent autant de spots de plongée libre, ce qui attire une population généralement restreinte puisqu’avertie, intensifiant ce sentiment de solitude et de tranquillité.

Le parc permet d’effectuer de belles randonnées, au milieu de petites rivières qui alimentent des lacs somptueux, dont l’eau cristalline rend le territoire, paradisiaque.

Le parc possède une flore riche, constituée d’espèces endémiques du pays. S’il est possible de le parcourir en présence d’un guide, les sentiers sont assez bien entretenus pour permettre à tout marcheur de l’arpenter en toute sécurité.

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Paradise beach

Dans le village de l’Esterre, sur la côte Ouest de l’île, Paradise beach, comme son nom l’indique possède des atouts naturels uniques, qui lui permettent d’être considérée comme une des plus belles plages des Caraïbes. Elle offre ainsi des conditions de farniente et de baignades idéales.

La plage est constituée d’un sable immaculé et son eau, d’un bleu turquoise est si peu profonde, qu’elle permet à la plage d’être un site incontournable pour les familles avec enfant.

Au loin du bord de mer, quelques ilots à la végétation verdoyante, intensifient ce sentiment de bien-être ressenti, les doigts de pied en éventail, alors que son regard fuit vers un horizon qui semble si près qu’il en devient voisin.

La plage est bordée de grands cocotiers et amandiers, desquels se dégage une bonne odeur de fruits frais.

La plage est également dotée de quelques infrastructures, dont des bars et des restaurants, qui proposent des spécialités locales aussi bien en plat qu’en boissons. Il est également possible d’effectuer quelques activités nautiques et de réserver chaises longues et transat, pour quelques dollars US.

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Mont Carmel

Situé au Sud de Grenville et également connue sous le nom de : « Marquis Falls », le mont Carmel est en réalité la plus haute chute de l’île avec ses 21 mètres de hauteur.

Elle s’atteint après une belle randonnée sur un sentier balisé de près de 30 minutes, qui permet de traverser une plantation privée qui donne la possibilité de découvrir en partie les cultures principales et importantes de l’île.

Tout au long de l’arpentage du chemin, le visiteur est accompagné par le bruit tonitruant de la cascade qui s’entend au loin, bruit qui se rapproche au fur et à mesure de son avancée.

Les propriétaires de la plantation demandent un droit d’entrée par personne de quelques dollars, ce qui est justifié par le coût important de l’entretien du sentier.

Arrivé sur place, le visiteur découvre un site idyllique, niché dans un ilot de verdure fantasmagorique. L’eau qui s’écoule dans un bassin dégage de nombreux embruns rafraîchissants. Il va s’en dire que l’eau limpide est accessible à la baignade, mais du fait de ses températures glaciales, peu sont enclins à se laisser tenter.

A proximité de l’entrée du territoire, le musée de Rome est un musée à ciel ouvert qui présente des pans de la vie d’antan des habitants au travers une reconstitution d’habitats traditionnels. Le hangar accueillant les visiteurs est ainsi peint de couleurs vives et regorge d’expositions didactiques.

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Cascade de Tufton Hall

La cascade Tufton Hall est située à Saint Mark’s. Recemment découverte, elle s’atteint après une randonnée de 3 heures sur un sentier difficile et peu balisé.

Si atteindre cette cascade est difficile et seulement adapté pour les personnes dotées d’une forme physique optimale, son cheminement permet de découvrir de manière privilégiée une nature polyvalente vierge constituée de rivières, de cascades, de sources et de forêts tropicales.

Arrivé à terme de ce périple, qui peut prendre avec le chemin du retour, la journée, le visiteur est galvanisé par le spectacle offert. Aux pieds d’un bassin, une haute chute d’eau y plonge avec fracas.  Dans un petit renfoncement donnant l’impression d’une grotte, une flore unique s’y développe, encouragée par des conditions propices.

Si la présence d’un guide n’est pas obligatoire, elle est néanmoins recommandée. Pour en joindre un, il est possible de les contacter par mail sur le : TuftonHallWaterfall@gmail.com ou par téléphone sur le 473-403-8674 ; 473-417-3244 ou 473-457-0191.

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Parc des sculptures sous-marines

Sur la côte Ouest du pays, au large de la pointe Moliniere, le parc des sculptures sous-marines accueille de nombreuses statues créées par : « Jason de Caires Taylor » afin de rendre un hommage appuyé aux victimes passées d’esclavage. Le site fait partie de la zone de protection marine : « Molinere Beauséjour » à Dragon Bay.

Le « Grenada Underwater Sculpture Park » fut ainsi le premier parc au monde à être ouvert au public en 2006. Progressivement, il s’est imposé comme une attraction de plongée ou de snorkelling à ne pas louper.

Avec plus de soixante-cinq sculptures dans le parc, sur une superficie de près de 1 000 mètres carrés, le visiteur, qui peut également les découvrir grâce à des bateaux possédant un fond en verre, plonge ainsi dans un univers unique et poétique. Les statues attirent nombre de poissons et quand bien même, elles viennent de subir une rénovation, elles se voient progressivement recouvertes de coraux et autres coquillages marins, qui intensifient leur côté envoutant.

Parmi les nombreuses sculptures, « Vicissitudes » est peut-être l’œuvre la plus célèbre du parc, au travers du cercle présent de 26 enfants tenant une main grandeur nature, qui repose à 4.5 mètres de profondeur.

« The Lost Correspondent » est une autre sculpture intéressante, qui évoque un homme travaillant à sa machine à écrire avec le bureau couvert de coupures de journaux.    Les statues se trouvant à une profondeur comprise entre 3.5 à 7.6 mètres, il est possible de les voir simplement avec un masque et un tuba. Cependant, pour profiter de manière optimale de ces œuvres d’art, il est conseillé de réserver une plongée en bouteilles.

 

Cascade Concord

La cascade Concord est l’une des cascades les plus faciles d’accès de la Grenade.

A proximité de la capitale, nous arrivons, après la traversée d’une belle route bien entretenue, bordée d’arbres fruitiers locaux et de plantes à fleurs, aux abords d’une sorte de guérite dans laquelle patiente un garde, qui nous explique que nous devons payer 2 dollars l’entrée du site, seulement si nous souhaitons nous baigner.

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Nous lui indiquons que nous souhaitons simplement la découvrir et il nous laisse entrer sur le site, sans peine. Nous pouvons rejoindre ainsi une des cascades les plus visitées de l’île, du fait de sa proximité avec la route.

Lorsque nous parvenons jusqu’à des escaliers, nous pouvons l’admirer de hauteur. Face à nous, elle se dévoile, un peu masquée par la végétation ambiante luxuriante. Nous décidons de nous en approcher et après une descente de quelques minutes, nous parvenons jusqu’à ses pieds.

Si elle ne paraît pas excessivement grande, elle offre un spectacle magique. Avec en arrière fond, une grande falaise, elle frappe le bassin qu’elle surplombe avec violence, ce qui humidifie l’air ambiant, pour notre plus grand plaisir.

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En retournant à la civilisation, nous faisons connaissance avec un artiste, dans une petite habitation, qui fabrique des objets artisanaux. Avec dextérité, il enfile des perles, qui une fois conjointes, revêtent la forme d’un collier. Nous l’admirons et prenons beaucoup de plaisir à savourer son art qu’il exerce dans les moindres détails.

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Cascades des sept sœurs

Dans le cœur de l’île, non loin du village de Saint Margaret, les cascades des sept sœurs s’atteignent après une petite randonnée de 45 minutes au cœur de la forêt tropicale.

Le visiteur, après avoir traversé une plantation privée, côtoie des cacaoyers, des muscadiers et des bananiers. Il est accompagné également dans son périple, par une faune abondante composée essentiellement par des oiseaux et des singes, qui n’hésitent pas à pousser de la voix pour se faire entendre.

Le sentier permettant de rejoindre les cascades vaut le détour ; s’il peut s’avérer boueux après de fortes pluies, il est généralement praticable sans difficulté.

Une fois les cascades atteintes, le réconfort récompense l’effort. Des piscines naturelles reçoivent de l’eau de petites chutes qui se nivellent successivement, chacune représentant la pièce d’un puzzle qui ne peut revêtir sa forme finale, qu’une fois complet.

Non loin des Seven Sisters, une autre chute : « la lune de miel » dévoile un spectacle magnifique. Mais, étant donné que son emplacement n’est pas indiqué, elle est souvent ignorée.

Aux cascades des Seven Sisters, il est possible de se baigner dans une eau limpide et agréable, réellement rafraîchissante.

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Douglaston estate

A proximité de Gouyave, juste avant d’entrer dans la ville, nous faisons un arrêt au domaine de Dougladston, dans lequel, nous découvrons un bâtiment tout de bois constitué, avec à ses abords, plusieurs tables sur lesquelles sont posées des noix de muscade.

En entrant sur le site, accueillis par une grille délabrée, le ton est donné. Certains arbres étranges semblent avoir perdu leur écorce. Ils sont entourés de baies et de bananiers.

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Nombre de croisiéristes sont déjà sur place ; ils déambulent dans de vastes bâtiments dont les plafonds en tôle parviennent à nous transporter dans le passé. Si le site n’est plus utilisé pour la production d’épices ou le traitement des noix de muscade, il représente un musée à ciel ouvert fort intéressant.

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Nous entrons dans le premier boucan que nous croisons, le boucan étant un bâtiment comprenant d’immenses plateaux de séchage sur rails, afin que les plateaux puissent être poussés sous le bâtiment en cas de pluie. Pour la démonstration, ils sont emplis de noix de muscade séchées. D’autres comprennent des macis, du cacao, de la cannelle, du piment, et des clous de girofle.

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A l’intérieur du bâtiment, un guide nous conduit à une table où les visiteurs sont invités à « gratter et renifler » les feuilles d’une succession de brindilles et à deviner leur nature exacte. Les explications en Anglais sont nombreuses et pertinentes.

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Nous quittons le groupe et rejoignons l’arrière des bâtiments afin de découvrir les bureaux et les registres ayant enregistré les transactions d’achat et de vente d’épices au début des années 1900. En fin de visite, il est possible d’acheter des épices pour un coût relativement bas.

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Belmont Estate

Sur la côte Est, non loin du village de Tivoli, le site de Belmont appelé également : « Belmont estate » est un autre incontournable à ne pas louper.

Le site, âgé de près de 400 ans est toujours opérationnel et représente une véritable plantation dans laquelle de nombreuses activités sont possibles.

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Outre le travail des ouvriers récoltant la noix de muscade en les faisant tout d’abord sécher au soleil, puis à l’intérieur de grands bâtiments, le site comprend   des unités de production du cacao, un restaurant, un zoo pour enfants, un musée et un marché.

En déambulant sur le territoire, le visiteur peut être surpris de découvrir au milieu de bâtiments récents, des édifices historiques baignant dans leur jus.

Dans les plantations, il est agréable de suivre le travail de la récolte et de découvrir avec minutie, les actions des employés, qui se bornent tout d’abord, à tourner autour des arbres pour en ramasser les gousses tombées sur le sol, synonyme de leur maturité.

Une fois les noix ramassées et placées dans un sceau blanc rafraîchi, les ouvriers désépaississent les branches qui comportent de nombreuses gousses. A la différence près que les gousses des arbres, fraîches sont d’un jaune éclatant alors que les gousses tombées au sol présentent une couleur marron prononcée.

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Un des ouvriers nous conduit vers un arbre où nous avons la chance de découvrir une coque en train de s’ouvrir. Elle dévoile encore maintenue sur sa branche, une coque marron entourée d’une sorte de filet rouge qui ne nous semble pas naturel, un peu comme les emballages utilisés pour protéger des fruits dans la grande distribution.

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Ce sont ainsi ces coques, qui une fois séchées, sont ouvertes pour produire la fameuse noix de muscade tant appréciée.

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Distillerie de rhum River Antoine

Sur la côte Est de l’île, la distillerie de rhum River Antoine, qui exporte son breuvage dans le monde entier propose une visite de ses installations ouverte au public. Ainsi, il est intéressant pour le visiteur, outre de pouvoir pour quelques dollars, découvrir le fonctionnement d’une telle usine et déguster un des meilleurs rhums au monde.

En arrivant sur place, le visiteur découvre ainsi tout un microcosme professionnel, semblant anarchique mais qui est en réalité dicté par une organisation minutieuse.

A l’extérieur de grands hangars rouillés par le temps qui passe, de grands monticules de cannes à sucre sont transportées pour être broyées ; le sucre contenu passe dans de grandes cuves où chauffé à haute température, il dégage les aromes essentiels à la fabrication après alambiquage, de la boisson.

Les restes de la canne qui servira à nourrir les animaux sont évacués sur de grands tapis roulants. L’usine présente la particularité, en tant que plus ancienne distillerie des Caraïbes, de fonctionner avec un moulin à eau.

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Sandy Island Carriacou

Si la Grenade est surtout connue pour son île principale, peu savent que le pays comporte en réalité plusieurs îles, dont la : « Sandy Island Carriacou », qui s’atteint sur la côte Ouest, après une petite excursion en bateau.

S’il est possible de réserver une embarcation pour s’y rendre par ses propres moyens, en deux heures de navigation, au départ de la capitale, des navettes régulières sont proposées.

Culminant à deux mètres d’altitude et comportant de nombreux cocotiers, Sandy Island est réputée pour son sable blanc d’une pureté extrême qui fait face à un lagon dont les eaux bleu turquoise offrent des conditions idéales pour la baignade et la plongée, au milieu des jardins de corail et des poissons multicolores.

Sur l’île, une mare naturelle propose une eau douce essentielle pour se laver et retirer le sel de sa peau. Le long de la côte, quelques bars et restaurants permettent de dénicher les infrastructures adéquates pour passer un séjour inoubliable.

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Gouyave

Gouyave est une ville du Nord-Ouest du pays, peuplée de 3378 habitants. Elle a pour particularité de posséder une usine de traitement de la noix de muscade en fonctionnement ouverte au public. C’est d’ailleurs dans cette usine, en périphérie de la ville que nous nous rendons.

Après avoir payé deux dollars, nous entrons à l’intérieur de cette industrie florissante de la ville, qui permet d’exporter une grande quantité de noix de muscade, qui servira après traitement à fabriquer l’épice tant appréciée par les amateurs de fromage.

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Nous découvrons ainsi dans un bric-à-brac bien ordonné, des centaines de kilos de cette noix, séchant dans des bacs prévus pour leur permettre une aération fondamentalement importante. En arpentant les allées emplies de ces bacs ; nous tombons sur une zone qui comprend des dizaines de sacs blancs chargés de noix, prêtes à être exportées.

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Une fois la visite terminée, nous découvrons le cœur de cette ville aux maisons colorées. Tout d’abord, le front de mer, aux abords duquel, plusieurs vendeurs font sécher du poisson.

Dans la ville, un groupe de jeune écoute de la musique dans une ambiance bon enfant. En nous aventurant dans un quartier populaire, nous tombons nez à nez avec un rasta en train de se laver dans la rivière.

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La ville comporte une belle petite église peu visitée par les touristes ; il faut dire qu’au travers de sa façade triste ornée de pierres apparentes, elle ne présente pas de caractéristiques attractives.

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Nous longeons la plage et assistons au ballet des pêcheurs qui rentrent de la Haute Mer, les cales chargées de poissons. Dans des maisons en bois, plusieurs jeunes sont réunis afin de profiter de la matinée pour boire du rhum. Dans l’air, un parfum de cannabis est facilement détectable par nos narines novices.

Dans les rues bondées de locaux, de nombreux petits vendeurs de rue proposent leurs produits, dans une ambiance bon enfant.

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Palm tree Gardens Botanical

Dans le centre Sud de l’île, le : « Palm tree Gardens Botanical » est un vaste site privé, dans lequel le visiteur a la possibilité de découvrir de nombreuses espèces tropicales composant la flore variée de la Grenade.

Au travers d’un sentier balisé et didactique, il est ainsi possible sur près de 8000 mètres carrés, de faire connaissance avec près de 300 espèces de plantes dont 40 variétés de palmiers.

Le site comprend également un étang aux nénuphars dans lequel vivent en liberté, plusieurs tortues à pieds rouge.

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Les plages incontournables

Si la Grenade est une île volcanique, elle possède également la chance de proposer aux visiteurs près de 45 plages ouvertes et accessibles à tous. Cette accessibilité rend gratuite l’accès de toutes les plages de l’île, sans qu’il soit possible de les déclarer payantes ou d’en demander un quelconque droit d’entrée.

Globalement, le pays peut être découpé en ses deux côtes. Si la côte Ouest ouverte sur la mer des Caraïbes propose des conditions de baignades idéales, puisque les courants marins n’y sont pas importants, la côte Est, plus sauvage saura séduire les amateurs de sensations fortes et de sports nautiques, avec la réserve de devoir correctement savoir nager pour le faire en toute sécurité. Intrinsèquement, les plages de la Grenade sont presque toutes situées dans des baies le long de la côte. Ces plages comportent des plages de sable blanc ou de sable noir avec pour grande différence que les plages de sable blanc sont créées à partir de corail brisé, tandis que les plages de sable noir sont constituées à partir de roche broyée.

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Non loin de la plage de Grand Anse, vers son Sud, la plage de Morne Rouge offre des conditions idéales de baignades et de farniente avec son sable blanc et son eau turquoise. A proximité, deux établissements proposent des infrastructures de restauration et d’hébergement.

Au Nord-est, la plage de la sagesse, constituée de sable noir est nichée dans un paradis tropical, entourée de palmiers et d’une végétation dense. Englobant une belle crique peu profonde, elle offre des conditions idéales pour les familles souhaitant un peu d’espace.

Bathway Beach est une autre plage populaire, aussi bien pour les touristes que pour les locaux. Située à l’extrémité Nord-Est de l’île, Bathway est peu profonde et cernée par les récifs. Néanmoins, située sur la côte Atlantique, les courants présents peuvent être violents à certains moments de l’année.

Au Nord de Bathway beach, une autre plage attire tous les suffrages : « la plage de Levera », souvent déserte qui propose une authenticité indéniablement attractive. La plage s’atteint après un parcours sur une route en mauvais état, nécessitant un véhicule tout terrain.

Sur la côte Nord, la plage des sauteurs est une plage de sable blanc qui est atteinte également avec un véhicule à quatre roues motrices. Peu accessible, donc peu fréquentée, elle est cependant nichée dans un cadre paradisiaque.

Non loin de l’aéroport, Magazine beach, quand bien même proche de la vie urbaine, offre une relative quiétude appréciable. Parsemée de nombreux arbres, son sable blanc est un véritable appel au farniente.

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 Claboney Hot Springs 

La Grenade étant d’origine volcanique, elle possède une forte activité terrestre et tectonique, qui a façonné son relief et a engendré, la présence de sources thermales chaudes émanant du sol.

Dans le cœur de l’île, dans la paroisse de Saint Andrew, les : « Claboney Hot Springs », situées non loin de Grenville, offrent dans un cadre paradisiaque, des sources chaudes soufrées, qui sont méconnues du grand public.

Au travers de leur eau orange, couleur provoquée par la présence d’oxyde de fer, elles s’atteignent de la route après une marche sur un sentier d’une centaine de mètres, peu accessible lors de fortes pluies. Toujours, pendant la saison des pluies, le débit de la source est généralement le double de ce qu’il est normalement et l’eau peut être juste tiède plutôt que chaude.

Si les sources sont accessibles gratuitement, le chemin qui mène à elles peut s’avérer compliqué et c’est pour cette raison que la présence d’un guide est recommandée.

Il est possible de les rejoindre en voiture, du moins jusqu’à une centaine de mètres sur une route partiellement goudronnée, à partir de Grenville et en direction de Clabony.

 

Conclusion

A la différence de nombreuses îles des caraïbes, la Grenade possède toutes les caractéristiques des îles volcaniques au travers d’un relief prononcé et les caractéristiques des îles paradisiaques grâce à des plages de sable d’une pureté absolue.

Ainsi, en visitant le pays, il est possible de s’adonner à de nombreuses activités et de bénéficier d’une douceur de vivre constituée de bien-être et de bien-vivre.

Au rythme d’une musique reggae résonnant dans les rues et d’une population accessible et chaleureuse, les visiteurs pourront profiter de manière optimale de leur séjour sur cette île qui dégage une beauté authentique aussi bien dans ses odeurs que dans les vues qu’elle offre.

 

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La Barbade, les incontournables

La Barbade, les incontournables

Petit pays insulaire des Caraïbes, la Barbade, considérée par beaucoup comme la capitale du surf, possède à la différence des autres pays du territoire caribéen, une surface relativement plate, synonyme de farniente, de plongées et de baignades. Néanmoins, l’île a bien plus à offrir et c’est ce que nous allons vous démontrer au sein de cet article qui vous en présente les incontournables.

 

Peuplée d’un peu moins de 300 000 habitants, la Barbade fait partie des Petites Antilles. Les îles les plus proches sont les îles de Saint-Vincent-et-les-Grenadines et Sainte-Lucie, à l’Ouest et Trinité-et-Tobago au Sud.

Située à environ 13° Nord de l’équateur et 59° à l’Ouest du méridien de Greenwich, la Barbade possède une superficie de 430 kilomètres carrés avec un relief peu prononcé. La structure géologique de la Barbade n’est pas d’origine volcanique, mais corallienne, résultant de la subduction de la plaque Sud-américaine en collision avec la plaque Caraïbe.

Bénéficiant d’un climat tropical, le pays vit principalement du tourisme, quand bien même il commence à développer une agriculture laissant la part belle à l’exploitation de la canne à sucre.

Ayant été sous domination britannique durant plus de 3 siècles, le pays obtient son indépendance le 30 novembre 1966 en qualité de royaume du Commonwealth.Si l’île a bénéficié d’une notoriété, du fait des origines de : « Rihanna », la chanteuse internationale, nombre sont ceux qui la méconnaissent, essentiellement en provenance d’Europe, les visiteurs venant majoritairement des États-Unis.

Pour cette raison, nous l’avons visitée et nous vous présentons au sein de cet article, ses incontournables, de la manière la plus complète et la plus précise possible.

Pour ceux qui le souhaitent, n’hésitez pas à vous rendre sur notre récit de voyage, qui vous présentera notre découverte de l’île avec près de 400 photos chronologiques qui vous dévoilera son vrai visage : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-la-barbade/

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Saint Lawrence

Le long de l’autoroute 7, sur la côte Sud de la Barbade, entre Oistins à l’Est et Worthing à l’Ouest, Saint Lawrence appelé également : « Saint Lawrence Gap » n’est pas à proprement une ville, mais un quartier qui comprend une étendue de bars de 1,5 kilomètres de long, ainsi que des hôtels, des discothèques, des restaurants, des auberges, des centres de villégiature et des boutiques.

Englobant une plage de sable blanc, le quartier qui se trouve à 5 kilomètres au Sud de la capitale, compte une belle petite église devant laquelle nous nous garons : « Saint Lawrence by the sea ». L’église, tout de blanc, vêtue, possède un intérieur tout aussi sobre. Lorsque nous entrons, nous croisons plusieurs fidèles, assis, patientant l’arrivée du curé, pour une messe qui y est donnée dans la matinée.

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Si la nuit, la fête bat son plein, sur un rythme musical festif endiablé, la journée, le secteur est baigné d’une atmosphère familiale avec une omniprésence des petits vendeurs de rue, dont nombre de cuisiniers qui préparent leur plat en direct et mettent l’eau à la bouche des marcheurs au travers des odeurs agréables qui parfument l’air ambiant.

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The Gap abrite également l’une des plages les plus populaires de l’île : « Dover Beach », un endroit sublime avec des eaux turquoise, du sable blanc et une grande variété de sports nautiques.

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Le territoire nous accueille avec une sorte de monument comprenant les noms du quartier en grandes lettres blanches. En arpentant les rues colorées du secteur, nous découvrons une architecture urbaine typique constituée de maisons en bois sur lesquelles, des couleurs vives sont représentées sous la forme de peinture ou de dessins. Nous nous posons sur la plage et après avoir regardé les nombreux bateaux stationnés, nous profitons de la quiétude des lieux.

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Grotte de Harrisson

Dans le cœur d’île, la grotte de Harrisson est un lieu incontournable, visitée chaque année par plusieurs dizaines de milliers de visiteurs.

Nichée dans les hauteurs centrales de la paroisse de Saint Thomas, la grotte a été façonnée grâce à la composition en calcaire de l’île, qui a permis à l’eau de ne pas rester en surface mais de s’infiltrer dans le sol au travers de la roche poreuse.

Ayant 60 000 ans d’âge, elle a été réellement découverte en 1970 par le spéléologue danois : « Ole Sorensen », ce qui a permis son ouverture au public en 1981.

Accès réglementé, les visiteurs ne peuvent la découvrir qu’en compagnie d’un guide. A leur arrivée, ils sont ainsi conviés à patienter, leur temps d’attente étant agrémenté d’infrastructures composées d’un bar et de jeux pour les enfants. Non loin, un parc animalier comprenant des singes est accessible moyennant un droit d’entrée.

Ils sont ensuite invités à en apprendre un peu plus sur la grotte au travers d’un film qui leur est projeté. Les visiteurs rejoignent après le : « Boyce Tunnel » grâce à un tramway et une fois les pieds sur le sol, ils découvrent deux statues de cire rendant hommage à : « Ole Sorensen » et « Noël Boyce », ce dernier ayant supervisé les travaux d’accueil du public et dont le tunnel d’accès porte son nom.

La grotte de Harrison mesure environ 8 kilomètres dont 2,3 seulement sont accessibles au public. Elle s’étend sur 3 niveaux et descend jusqu’à 49 mètres sous terre. Elle se situe à 213 mètres au-dessus du niveau de la mer et offre une température moyenne de 27°C.

Les visiteurs, en pénétrant dans la grotte sur un sentier balisé et moderne, peuvent en prendre plein les yeux au travers de chambres toutes différentes et laissant la part belle à nombre de stalagmites et de stalactites.

Dans la grotte, l’eau revêt une importance particulière. S’écoulant du plafond, elle pénètre dans la pierre calcaire poreuse en y façonnant des galeries uniques.

En arrivant dans la plus grande chambre de la grotte : « la cathédrale », le visiteur se doit de lever les yeux vers le plafond qui se situe à 15 mètres de hauteur. Plus grande cavité de la grotte, la salle dévoile sa grandeur qui se ressent grâce à l’écho des murmures de stupéfactions des touristes qui les laissent s’échapper sans le vouloir.

L’eau étant riche en calcium, la grotte regorge de spéléothèmes, ces concrétions qui en accentuent un côté sauvage renforcé par la présence de nombreuses rencontres entre les stalactites et les stalagmites qui forment de vastes colonnes.

 

Le rocher de Bathsheba

Sur la côte Nord, non loin du village éponyme, la plage de Bathsheba est la plus photographiée de l’île. Bordée de palmiers, elle est intégrée dans une vaste zone sablonneuse et rocheuse, lui donnant un côté irrésistible.

Prise d’assaut par des hordes de touristes, elle est entourée de collines sur lesquelles pousse une végétation dense tropicale.

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Lorsque nous arrivons sur place, nous sommes indéniablement attirés par un gros rocher qui se trouve à proximité de la mer. Ce monticule rocheux haut de plusieurs mètres est une sorte de diamant brut revêtant la forme d’un champignon.

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Érodé par les vents et par des vagues qui en grignotent patiemment le socle, il dégage un côté imposant, tout en paraissant fragile.

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Paradis des surfeurs, la plage est également idéale pour les farnientes, quand bien même il est déconseillé de s’y baigner, les mouvements de l’eau pouvant surprendre les moins avertis.

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La plage s’atteint depuis la capitale en 40 minutes de route ; elle comprend également plusieurs restaurants et magasins, où il est possible de manger des plats locaux et d’acheter du rhum.

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Station de signal de Gun Hill

Dans le cœur de l’île, au sommet d’une colline, la station de signal de Gun Hill se trouve dans bâtiment historique datant de 1816 ; il a été construit avec six autres stations de signalisation, après la rébellion des esclaves ayant eu lieu à cette date.

Anciennement connu sous le nom de : « Briggs Hill », l’édifice comprend une collection d’objets militaires ayant appartenu aux nombreux soldats stationnés afin de contrôler les différents accès de l’île et contenir toute manifestation hostile au régime d’antan.

En arrivant sur place, le visiteur peut ainsi découvrir un magnifique ensemble admirablement conservé. Au-devant de ce bâtiment, trône un majestueux lion blanc comprenant une boule rouge sous la patte, sculptée par le capitaine Henry Wilkinson avec l’aide de quatre ouvriers militaires en 1868.

Ayant été plusieurs années en ruine, le bâtiment a été réhabilité pour être accessible au public en 1981, quand le : « Barbados National Trust » a décidé d’en faire un lieu touristique.

Entouré d’une pelouse fraîchement taillée et donnant une vue plongeante splendide sur la vallée qui se situe en contrebas, la station constituée de briques rouges comprend un escalier qui permet de grimper à son étage. Sur le site, plusieurs canons rénovés sont dispersés.

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Abbaye Saint-Nicolas

Construite en 1658 par Benjamin Berringer, l’abbaye Saint-Nicolas, située dans la paroisse de Saint-Pierre comprend outre son édifice principal, des champs de canne à sucre, des ravines tropicales, des forêts d’acajou et des jardins à la française.

En arrivant sur le site, le visiteur peut s’émerveiller devant un édifice caractérisé par des complexes à courbes multiples, des arcs Tudor, des cheminées décoratives et des fenêtres à battants.

De conception architecturale jacobéenne ayant été utilisée dans de nombreuses bâtisses anglaises du XVIIème siècle, l’abbaye Saint-Nicolas qui se trouve dans le Nord-Est du pays a une histoire mouvementée constituée de meurtres et de trahisons, mais ce passé dur ne se ressent pas au travers de la quiétude régnant sur le site.

Nous en profitons pour découvrir la campagne du pays.

Avec sa maison de couleur blanche, intégrée dans un parc verdoyant, l’abbaye accessible au public possède un intérieur conservé dans son jus et exposant un mobilier d’antan admirablement conservé.

Le site comprend également un chemin de fer patrimonial, achevé à la fin de l’année 2018, qui permet aux touristes de bénéficier d’une activité unique pour découvrir le territoire de 161 hectares.

Une visite de l’abbaye n’est pas complète sans une visite de la machine à vapeur et du moulin, dirigés par le propriétaire et distillateur : « Larry Warren » qui inclut une boisson gratuite, une dégustation de rhum et une bouteille miniature en souvenir.

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Andromeda Botanic Gardens

Dans le cœur de l’île, le jardin botanique Andromeda de la paroisse de Saint Joseph à l’Est de l’île, s’étale sur plus de 3 hectares.  Le jardin, à l’origine privé, a été créé en 1954 par : « Madame Iris Bannochie », une horticultrice barbadienne, puis cédé au Barbados National Trust à sa mort en 1988.

Dans un décor paradisiaque, Andromeda présente les caractéristiques d’un jardin d’agrément et d’un jardin botanique ; il expose judicieusement des espèces de plantes uniques et internationales, tout en servant d’institut de recherches scientifiques et de lieux de conservation d’espèces rares.

En se promenant au sein d’allées balisées et modernisées, offrant tout le confort souhaité, le visiteur peut découvrir plus de 500 espèces de plantes différentes, dont 100 variétés d’arbres, 70 espèces de palmiers et plus de 100 spécimens de buissons et d’herbacées vivaces. Parmi les différents secteurs du lieu, le jardin comprend le jardin des Palmiers, le jardin des Bougainvillées, le Verger et également l’espace plantes médicinales, créé par : « le docteur Harry Bayeley », dans lequel, étaient cultivées des plantes médicinales traditionnelles au bénéfice de ses patients.

Véritable bouffée d’oxygène, le site comporte plusieurs bancs aux abords desquels, en toute liberté, des singes, des oiseaux et des papillons peuvent s’approcher. Deux étangs remplis de carpes koï et de nénuphars viennent parfaire une visite incontournable.

 

Église paroissiale Saint-Jean

Dans le Sud-Ouest de l’île, dans la zone de : « Church view », l’église paroissiale Saint Jean, construite en 1645 est un site historique ancien, riche d’une histoire mouvementée.

Considérée comme étant une des plus anciennes églises du pays, l’édifice a été détruit en 1658 avant d’être reconstruit, puis détruit par des ouragans en 1675 et 1780. Rénové, l’église est achevée en 1836, puis complétée par de beaux vitraux.

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Bénéficiant d’une vue plongeante sur les côtes de l’île, l’église, d’inspiration gothique est admirablement bien conservée. Constituée d’une tour et de deux petites tourelles, elle possède une façade naturelle dont la pierre est apparente.

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Le site sur lequel elle est posée est assez vaste et comprend quelques petits vendeurs qui proposent des objets souvenirs ; il englobe également un cimetière.

En entrant à l’intérieur de l’église, nous sommes surpris de découvrir une omniprésence du bois qui outre les bancs qu’il constitue, est utilisé pour les poutres, intensifiant sans difficulté une atmosphère surannée exquise.

Les quelques couleurs des vitraux renforcent la portée de l’autel et sont utilisées avec intelligence, pour sublimer le tout et nous permettre d’en prendre plein les yeux.

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Animal flower cave

A l’extrême Nord de l’île, l’Animal flower cave est une grotte maritime, qui se trouve aux abords d’un restaurant qui en assure, pour 20 dollars US, les visites privatives.

Si la grotte est visible au niveau de la côte, aux abords même d’un petit parc attenant au restaurant, elle se visite et nécessite une petite nage pour la rejoindre.

Les visiteurs, en pénétrant à l’intérieur, peuvent ainsi découvrir, si les vagues ne sont pas puissantes et empêchent toute excursion pour des raisons de sécurité, une petite cavité, façonnée par les conditions météorologiques, avec une vue sublime sur la Mer.

L’entrée de la grotte, façonnée ainsi par le temps qui passe, forme avec ses deux pics, une scène visuelle unique, appréciée des touristes qui peuvent s’en donner à cœur joie pour mitrailler cette cavité pas comme les autres.

Si certains estiment que le coût de 20 dollars pour la visite est exorbitant, d’autres au contraire sont ravis de cette expérience.

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Collège Codrington

A Saint John, le Codrington College est le plus ancien collège théologique anglican des Caraïbes, nommé d’après le bienfaiteur : « Christopher Codrington III», fils de l’ancien gouverneur général des îles sous le vent.

Accessible au travers d’une belle route, le collège est ouvert aux touristes et intègre des élèves tout au long de l’année qui évoluent dans un univers verdoyant dans lequel étudier, est une bénédiction.

Immédiatement, en arrivant sur le site, le visiteur peut découvrir le bâtiment principal construit en pierre de corail et à l’origine conçu pour reproduire la disposition du collège de l’Université d’Oxford.

La route principale de son territoire est bordée de palmiers de grande taille ; les visiteurs ont ainsi la possibilité d’arpenter l’école au travers de ses beaux parcs comprenant également un arbre géant de coton à soie, du bois blanc, de l’acajou et d’autres. Le parc, alimenté par une source naturelle, comprend  un lac dans lequel des canards évoluent en totale liberté.

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Barclays parc

Dans le Nord-Est de l’île, situé sur une colline massive surplombant l’océan Atlantique, le parc Barclay englobe des paysages de toute beauté, dont une côte sauvage balayée par de vents puissants. C’est ce qui explique, l’interdiction de la baignade dans ce secteur de l’île, les nageurs devant être fortement dotés en expérience pour évoluer dans des courants marins, souvent imprévisibles.

Les alizés du Nord-Est traversent l’océan, générant ainsi de puissantes vagues qui s’écrasent contre le rivage à marée haute et envoient de larges embruns de mer à travers les feuilles des grands arbres disséminés.

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Néanmoins, le site qui s’étend sur plusieurs kilomètres possède une plage paradisiaque sur laquelle, des aires de regroupements familiaux sont prévus. Le territoire est en ce sens idéal pour les amoureux d’une nature préservée et authentique.

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Appartenant initialement à la Barclay Bank, le parc a cédé gratuitement au pays en 1966, puis inauguré par la reine Elizabeth II. Considéré comme un des plus beaux sites de l’île, nous n’hésitons pas à passer un long moment sur place afin de profiter de ce tumulte paradoxalement reposant.

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Le long de la côte, les visiteurs apprécient une petite promenade en chargeant leurs poumons d’oxygène. Dans le sable, ils peuvent se détendre ou chercher des coquillages. La plage est également bordée d’arbres fruitiers qui fleurissent à certaines périodes de l’année.

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Barbade Wildlife reserve

Dans la paroisse Nord de Saint-Pierre, non loin du parc national de Farley Hill, la Barbade Wildlife reserve est un parc dans lequel des centaines d’animaux vivent en semi-liberté.

Pour un coût d’entrée de 15 dollars US, le visiteur peut parcourir un site de grande beauté afin de le visiter librement et faire connaissance avec une faune unique, évoluant dans son environnement naturel.

Se sentant en confiance, baignant dans un univers protégé, les animaux vivent leur vie sans stress. Il est ainsi agréable pour les voyageurs de les observer dans leur vie quotidienne.

Du fait d’une présence restreinte de cages et de cet environnement unique, arpenter les allées du parc permet d’effectuer une analyse précise de la faune et de la flore locale, sans restriction. Entre les singes et les cerfs, en prenant son temps, le visiteur peut approcher des animaux généralement craintifs, tout en conservant une certaine distance.

Au cœur du site, les oiseaux sont regroupés dans une grande volière qui propose une variété étendue d’espèces, dont des perroquets, des aras et des tourtereaux. La partie terrarium conserve, quant à elle, nombre de reptiles et de serpents. Les droits d’entrée à la réserve faunique de la Barbade permettent également d’accéder à la forêt adjacente de Grenade Hall et à la station de signalisation.  Le parc est ouvert tous les jours de 10 h 00 à 17 h 00.

 

Cove Bay

Sur la côte Nord-Est de la Barbade, Cove bay est une sorte de baie naturelle constituée de rochers et de sables. Balayée par les vents, elle s’atteint après la traversée d’un champ, dans lequel broutent souvent des chèvres.

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Véritable paradis, la côte bercée par les vents dégage une atmosphère irréelle de bout du monde. Sur le sable blanc, la serviette posée, le regard contemple l’horizon dans une quiétude et un isolement, absolus.

De hautes falaises permettent de casser un relief assez peu prononcé, donnant au lieu, une certaine rudesse intéressante. Non loin, la plage de : « Little bay » saura séduire au travers de ses piscines naturelles et de ses vagues puissantes mais néanmoins mesurées. Une randonnée permet de relier les deux baies.

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Poteries Chalky Mount

Situées dans un village tranquille de la paroisse de Saint-Andrew, dans le Nord-Est du pays, les Poteries Chalky Mount permettent d’assister à la démonstration d’un savoir-faire ancestral.

Passages obligés, les magasins présents proposent ainsi de belles pièces, dont certaines dépassent le millier de dollars. Elles sont vendues à de riches étrangers qui les exposent pour certaines dans des galeries d’art.

Dans leur immense majorité, les pièces fabriquées coûtent à peine le prix de leur matière première et sont constituées en plus de l’argile qui les composent, de la sueur d’artisans qui usent d’efforts pour leur donner la plus belle forme et y apporter les plus infimes finitions.

Inlassablement, les potiers se saisissent de gros morceaux d’argile, qu’ils façonnent tout d’abord avec leur main. Une fois le matériau posé sur un socle, ils mettent en mouvement la tour et avec délicatesse, façonnent rapidement le brut qui devient entre leurs mains agiles, un diamant terreux. Les regarder travailler est un bonheur qui démontre la capacité de l’Homme à créer. Un savoir-faire qui transcende les générations.

 

Collines de Farley 

Au haut d’une colline, le site accueille dans un décor sauvage, un manoir en ruine qui attire nombre de visiteurs chaque année. Entouré d’une forêt d’acajous, le manoir surplombe la côte violente de l’Océan Atlantique.

Utilisé souvent par les couples pour s’y marier ou y faire leurs photos d’union, le manoir donne un bel aperçu de la vie d’antan.

Sa construction a débuté en 1818, pour devenir au fil des années, le manoir le plus grand du pays. Il est cédé ensuite au milieu du XIXème siècle, à Sir Graham Briggs, un riche planteur et législateur britannique qui en fait un manoir luxueux, en lui donnant ses lettres de noblesse. Détruit par un incendie en 1965, il est intégré au parc Farley Hill en 1966.

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Mont Hillaby

Dans la paroisse de Saint Andrew, culminant à 343 mètres d’altitude, le Mont Hillaby donne la possibilité de bénéficier d’une des plus belles vues de l’île.

Après une belle route qui est à elle-seule, une attraction touristique du fait des nombreux belvédères qu’elle offre, le mont Hillaby, difficile à trouver car peu indiqué, permet aux visiteurs de baigner d’une aura d’isolement intéressante.

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L’emplacement du site qui se trouve entourée d’une nature sauvage et préservée est marqué par la présence d’une borne qui s’atteint en quelques minutes de marche, jusqu’au marqueur du sommet.

Le matin, une brume opaque recouvre la vallée qui se trouve en contrebas, permettant à l’île balnéaire par excellence de se draper dans un mystère fascinant.

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Rivière Joes

Juste au Nord du village balnéaire de Bathsheb,a marqué par la présence du rocher éponyme, véritable joyau touristique du pays, la forêt tropicale humide de Joes River se compose de 35 hectares de bois. Dans la paroisse de Saint Joseph, Joes River accueille les visiteurs en plein cœur d’un site naturel qui leur offre en point d’orgue de leur découverte, une rivière constituée d’un cours d’eau naturel qui s’étend des collines intérieures jusqu’à la côte.

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Si le paysage est sublime, la rivière n’est en rien spectaculaire. Cependant, elle présente la particularité d’être est l’une des rares rivières hors sol de la Barbade.

Le sentier permettant d’en arpenter le cours comprend un beau petit pont de bois construit sur les fondations d’un pont antérieur utilisé par l’ancien chemin de fer de la Barbade.

Du fait de la présence de la rivière qui alimente en eau les cultures, de nombreuses plantations peuvent être aperçues durant une randonnée permettant de rejoindre le site depuis Bathsheba.

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Oistins

Située au Sud de l’île, à 10 kilomètres de la capitale, la ville d’Oistins, peuplée de 1471 habitants est une belle bourgade, dont le rythme de vie s’effectue au son de la pêche.

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Lorsque nous entrons dans son petit centre, une ambiance globale agréable hume l’air. Nous découvrons tout d’abord la belle église paroissiale du Christ, avant de rejoindre l’ancien hôpital de Christ Church, qui a su conserver son âme en présentant les caractéristiques des grands bâtiments coloniaux d’antan.

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En rejoignant la Miami beach, une plage de sable blanc qui dévoile une eau turquoise et transparente, nous faisons un arrêt au port de pêche et nouons connaissance avec nombre de pêcheurs qui nous accueillent avec le sourire.

Non loin du port, quelques étals de poissons dégagent un effluve maritime facilement reconnaissable. Un groupe présent nous convie à trinquer avec ses membres, de bon matin. Nous déclinons poliment, conscients que notre foie ne supporterait pas tel breuvage de si bonne heure. Mais, nous prenons le temps de converser avec eux.

Nous nous rendons ensuite sur un ponton duquel partent les bateaux de pêche afin de bénéficier d’une vue dégagée sur les côtes paradisiaques du territoire. L’horizon dévoile ses arrondis et alors qu’une odeur de cannabis flotte dans les airs, nous prenons le temps de profiter de la douceur de vivre ambiante.

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La nuit, la ville change radicalement de visage. Les rues s’animent, les petits vendeurs de rue rejoignent leur stand. Les restaurants et les bars sont pris d’assaut. Surtout le vendredi soir, durant la tradition récente du rassemblement social : « Friday Night Fish Fry » au marché  Bay Gardens qui permet aux locaux et aux touristes de se regrouper dans la rue, afin de manger du poisson cuit au barbecue, sous un fond de musique festive qui finit généralement en une danse endiablée.

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Rockley beach

Dans la paroisse de Christ Church, à proximité de la capitale, Rockley beach est également connue sous le nom de : « plage d’Accra ». Plage populaire de la côte Sud, elle offre des conditions de farniente et de baignades idéales.

Si le blanc du sable, entouré par des palmiers semblant perforer le ciel, attire les touristes, les locaux avec enfants ne sont pas en reste, puisque sa constitution en forme de piscine naturelle, protégée au large par des rochers, permet à tout public d’y nager en toute sécurité, l’eau n’y étant pas profonde.

La plage est également dotée de nombreuses infrastructures, dont nombre de bars et de restaurants, qui réunissent toutes les caractéristiques pour passer une journée agréable. Il est également possible d’effectuer de nombreuses activités nautiques et de réserver chaises longues et transat, pour quelques dollars US.

Le long de la côte est parsemé de maisons colorées dans lesquelles, des vendeurs proposent outre des ustensiles de plage, des souvenirs artisanaux.

Dans la soirée, les touristes affluent en masse pour assister aux flamboyants coucher de soleil, dont seule la Barbade a le secret.

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Paroisse de Saint Philip

Peuplée de 30 000 habitants et se trouvant dans le Sud-Est de l’île, Saint Philip n’est pas une ville, mais une paroisse dans laquelle, nous nous baladons. Plus grande des paroisses de l’île, elle en regroupe les plus belles baies.

Lorsque nous entrons sur le territoire, nous découvrons de beaux petits villages aux maisons en bois agrémenté de couleurs vives. Aux abords de l’une d’entre elles, nous faisons connaissance avec un jeune homme, fumant son joint de cannabis. Cheveux rastas, l’homme d’une zénitude absolue, nous donne irrémédiablement envie de profiter de son bien-être.

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Par ailleurs, pour nous plonger un peu plus dans cette ambiance relaxante, nous décidons de rendre visite à un maître de Tai-Chi, qui nous accorde en séance privative, l’honneur d’assister à une démonstration de son art.

Avec une fluidité déconcertante, l’homme effectue plusieurs poses, puis parvient à les sublimer jusqu’à les rendre magiques. Il se saisit ensuite d’une sorte de couteau surmonté d’un long manche et continue sa démonstration en parvenant à atteindre une précision inhumaine.

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La paroisse englobe de nombreux trésors touristiques. Si le circuit de course de Bushy Park avec sa piste de 2,2 kilomètres est apprécié des visiteurs qui peuvent bénéficier d’instructions de grands professionnels, d’autres sites nous attirent un peu plus. Le phare d’East Point, construit en 1875 en est l’un d’eux.

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Dans un autre registre, Saint Philip abrite une maison de plantation qui remonte à 1660, plongeant ainsi le visiteur dans un véritable bond dans le passé. Non loin, la distillerie de rhum : « Foursquare » permet de déguster l’un des meilleurs rhums primés au monde. Dans le même temps, la distillerie donne la possibilité de découvrir ses champs de canne à sucre verdoyants. La paroisse comprend également l’église éponyme, construite en octobre 1836, qui dévoile une belle architecture.

Dans le domaine naturel, : « The Crane Beach » offre au travers de son eau turquoise et de son sable rose, le décor paradisiaque d’une des plus belles plages du monde, qui permet de s’adonner au farniente et aux activités marines. A ses côtés, l’île Culpepper, une terre inhabitée pouvant être rejointe à la nage par les meilleurs sportifs dégage ce sentiment curieux de bout du monde, n’étant peuplée que d’oiseaux trouvant sur ce territoire, les conditions propices à la nidification.

Sous des falaises hautes et escarpées, Bottom Bay, une autre plage constituée de sable blanc et de cocotiers est parfaite pour se détendre et profiter des beautés de l’île. La baignade y est cependant déconseillée à cause des forts courants marins en présence. Ce qui n’est pas le cas de Shark Hole, une petite crique difficilement trouvable, mais qui une fois atteinte, offre car protégée par une barrière de corail, une zone calme, presque en forme de piscine, où les visiteurs peuvent nager en toute sécurité

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Ragged Point

A l’extrême Est de l’île, le Ragged Point offre une vue spectaculaire sur le paysage côtier accidenté des côtes.

Dénotant une nature sauvage, ce point est sans aucun doute un incontournable à ne pas louper. Il s’atteint après une petite marche et les visiteurs, balayés par les vents forts de l’Atlantique ont la chance et le privilège de découvrir la part intacte de cette fin des terres de laquelle, il est possible de voir par temps clair, l’île de Culpepper.

Le site comprend un des quatre phares de la Barbade, les autres se trouvant à : « South Point , Needhams Point et Harrison Point ». Si l’édifice qui pourfend le ciel n’est pas de première jeunesse, il reste relativement bien conservé alors qu’il est constamment soumis aux aléas climatiques de cette partie du territoire particulièrement exposée.

La côte comprend plusieurs petites baies difficiles d’accès qui permettent de belles promenades le long de leur sommet, accompagnées par des brises exaltantes. Si les locaux s’adonnent à la pêche, aucun ne risque à s’y baigner, les courants marins étant bien trop violents pour y nager en toute sécurité.

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Eglise Saint James

A proximité de Holetown, l’église Saint James Parish church, surnommée : « acre de Dieu » est l’une des plus anciennes églises du pays.

Si sa structure en bois originale, construite en 1628 près du site d’atterrissage des premiers colons anglais, arrivés à la Barbade, le 17 février 1627, a bien été détruite par un ouragan en 1675, elle a depuis été remplacée par un édifice en pierres au début des années 1690.

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Partiellement abimée du fait de catastrophes climatiques qui s’y sont succédées, elle a été rénovée, puis agrandie en 1874, pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui.

En arrivant sur place, nous découvrons ainsi un beau bâtiment, qui ne fait pas son âge. Nichée dans un écrin de verdure et agrémentée d’une sobriété naturelle due à sa façade blanche, l’église offre un intérieur intéressant et pieux.

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Elle comprend plusieurs rangées de bancs en bois sur lesquels, les fidèles viennent prier et expose quelques objets liturgiques.

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Sur le site, est exposée la cloche originelle datant de 1696, tombée du beffroi en 1881. Du fait de son importance historique, elle est conservée en tant qu’artefact.

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Dans le baptistère situé au rez-de-chaussée du beffroi, qui date de 1684, le fond baptismal original, dont la couverture est constituée d’acajou, un bois protégé, comprend plusieurs noms de colons enterrés dans le cimetière jouxtant l’église.

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Holetown

Peuplée de 1500 habitants, Holetown se trouve sur la côte Ouest de l’île. La ville comprend de nombreuses infrastructures et elle est appréciée des touristes qui peuvent y trouver au travers de ses rues colorées, des hôtels modernes, des restaurants haut de gamme, des bars et des cafés, des galeries d’art et des boutiques hors taxes.

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Le centre commercial  Limegrove possède ainsi de nombreuses boutiques de luxe qui occupent un espace particulièrement bien aménagé pour faciliter le shopping au travers de fontaines et d’agréments naturels. Après le coucher du soleil, le Limegrove Lifestyle Center regorge d’événements spéciaux.

Si l’église la plus importante de la ville : « l’église Saint James » se trouve un peu excentrée,

Elle est située à proximité du parc marin : « Folkestone Park and Marine Reserve ». Ce parc créé en 1981 mesure 2,2 kilomètres de long et s’étend jusqu’à 950 mètres à son point le plus large et à 660 mètres au point le plus étroit. La réserve est composée de quatre zones : une dédiée à la recherche marine et interdite à toute navigation ; deux zones pour les embarcations à grande vitesse ; et une zone de loisirs.

Le musée du parc est un centre ouvert au public pour le sensibiliser au monde marin. Il compte un aquarium qui présente des espèces marines intéressante, ainsi qu’une exposition photographique sur la vie aquatique.

La plage en elle-même ne manque pas d’atout et outre son sable clair et ses eaux turquoises, elle possède de nombreuses infrastructures pour accueillir dans de bonnes conditions, des familles.

Folkestone est également l’endroit idéal pour plonger à la Barbade car situé à 400 mètres du rivage ; en effet sous la surface se trouve le navire : « Stavronikita », affectueusement connu sous le nom de Stav, un des sites de plongée les plus populaires de l’île. Le navire abrite plusieurs bancs de poissons, des récifs coralliens enchanteurs et diverses espèces marines.

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Le cœur de Holetown ne manque pas d’intérêt.  La première et la deuxième rue en représentent ainsi ses artères principales. Poumons économiques et sièges de la vie nocturne, ces deux rues abritent de de nombreux bars et clubs et permettent de faire connaissance avec la vie locale dans ce qu’elle a de plus festive.

De ces rues, il est possible de rejoindre le monument éponyme, représenté en la présence d’une sorte de pyramide entourée de deux canons, commémorant l’arrivée des colons anglais ; le monument se trouve à environ 150 mètres au Sud du point de débarquement, actuellement surplombé par un pont.

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Bridgetown

Capitale et plus grande ville du pays avec ses 97 000 habitants, Bridgetown a été fondée en 1628 par des colons britanniques. Elle se situe sur la côte Sud-Ouest de la Barbade et s’ouvre sur la baie de Carlisle au Sud-Est, la baie ayant été déclarée zone protégée afin de préserver sa biodiversité marine et ses 6 épaves majeures qui sont ouvertes à la plongée sous-marine. Bridgetown concentre les monuments et sites architecturaux les plus intéressants du pays et elle est divisée en plusieurs quartiers de tailles différentes : Belleville, Cat’s Castle, Cheapside, Fontabelle, Garden Land, New Orleans, Pinelands, Strathclyde, Weymouth et Whitepark.

Lorsque nous entrons dans le centre, ajouté en 2011 en tant que site à la liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, nous sommes d’abord surpris de découvrir un nombre important de bijouteries, aux abords du cœur de la ville. Mais, un passant nous explique que cette omniprésence est amenée par le partenariat développé avec le Guyana, un pays d’Amérique du Sud qui a développé cette recherche du fait de la présence sur son territoire d’une grande partie de la jungle amazonienne.

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Nous découvrons ainsi : «  Broad street », au travers de son architecture coloniale britannique.

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Après une artère passante comprenant de grands immeubles, entrecoupés de maisons colorées, un grand bâtiment en bois, caractéristique de plusieurs édifices du centre, émerge grâce à sa sa façade grise et de ses colonnes apparentes. Le bâtiment de la Mutual Life Assurance attire tous les regards.

Non loin, les Bâtiments du Parlement, d’une constitution en pierres sont tout aussi impressionnants ; ils comprennent un musée, particulièrement apprécié. Le musée historique, fondé en 1933, présente d’intéressantes collections en géologie, histoire, arts décoratifs, ainsi que des salles sur la flore et la faune marines. A Trafalgar Square, trône la statue de l’amiral Nelson, basée sur celle de Londres.

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Un peu plus excentré, la garnison Sainte Anne de Bridgetown, plus communément appelée : « La Garnison », est un petit quartier historique située au Sud de la place des Héros et à l’Ouest du quartier de Hastings ; il comprend de nombreux bâtiments historiques. Nous les découvrons après avoir visité le port et son ambiance unique.

Nous effectuons une belle promenade dans le port et prenons un café dans une des institutions phares du pays : le bridge coffee.

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Dans le domaine du religieux, la ville comporte plusieurs églises. La cathédrale Saint-Michel-et-Tous-les-Anges, ou simplement appelée : « cathédrale Saint-Michel », est une cathédrale anglicane d’apparence géorgienne avec une architecture néo-gothique et des arcs aux fenêtres. Construite avec de la pierre de corail, elle dispose d’une haute tour comprenant un carillon de cloches.

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Dans le cimetière près de la cathédrale, se trouvent les tombes des deux hommes politiques locaux : « Grantley Herbert Adams » et son fils « Tom Adams ». L’intérieur de l’édifice est tout aussi intéressant avec ses galeries, ses vitraux, des grandes tablettes, des sculptures et une fontaine baptismale en marbre datée de 1680. Sa cathèdre est sculptée dans de l’acajou. La chapelle des Saints-Sacrements se situe près de l’autel et a été consacrée en 1938.

La cathédrale Saint-Patrick, quant à elle, est une cathédrale catholique. Elle a été construite en 1848 mais fut détruite par incendie criminel en 1897. Une deuxième cathédrale fut achevée en 1899 et consacrée en 1903. Elle est aujourd’hui, outre sa fonction première d’accueillir des célébrations, un des monuments les plus visités du pays.

Dans le marché local, nombreux sont les vendeurs, qui tentent de proposer leurs produits. Mais à la différence des marchés populaires que nous avons l’habitude de fréquenter, des marchés où le bruit tonitruant attaque l’audition, à Bridgetown, le calme règne.

D’un point de vue culturel, la capitale regorge de monuments exceptionnels. Connue sous le nom de : « Bush Hill House », la maison qui a accueilli George Washington en 1751 pendant 2 mois est ouverte au public.

Gérée et entretenue par le : « Barbados National Trust », elle comprend un beau petit parc, dans lequel, au travers de sa couleur jaune et de ses colonnes parallèles, elle émerge.  Intégralement restaurée avec des meubles de son époque, elle possède un étage supérieur qui abrite un musée présentant les possessions de l’époque de George Washington.

Excentré, le : « Tyrol Cot Heritage Village » est situé à Green Hill et comprend plusieurs bâtiments coloniaux sur près de 2 hectares, avec en prime, la réplique authentique d’une ancienne cabane d’esclaves, d’un atelier de forgeron exposant ses outils à l’intérieur et d’un magasin de rhum Bajan.

Construit vers la fin du XIXème siècle, en 1854, le site englobe la maison de l’ancien Premier ministre de la Barbade : « Sir Grantley Adams », activiste local ainsi que celle de son fils : « Tom Adams », qui suivra sa voie.

Considérés comme intégrant un musée à ciel ouvert, les bâtiments rénovés sont les témoins de l’histoire typique du pays ; ils comprennent d’authentiques mobiliers en acajou. Toujours en banlieue de la ville, le : « Dock à vis », de style victorien est la seule cale sèche du genre à exister dans le monde.

Construit sur quatre ans de 1889 à 1893, le site permettait aux navires d’être carénés sur un côté du Screw Dock pour que leur fond soit nettoyé des balanes, ou ils pouvaient être soulevés hors de l’eau pour que des réparations y soient effectuées.

Sur la plage de Pebble, outre les activités généralistes pouvant être effectuées,  les jeudis et les dimanches, il est possible d’admirer l’entraînement de dizaines de chevaux pur-sang courant à  l’hippodrome de : « Garrison Savanah », au bord de la mer. Edward Walcott, l’un des principaux entraîneurs du pays, et son équipe y travaillent leur endurance. En fin de journée, une scène surréaliste se produit. Les chevaux nagent et sont lavés dans l’eau de la Mer, au milieu des visiteurs et des locaux qui peuvent ainsi passer un moment inoubliable en leur compagnie.

A Hastings, sur la promenade Richard Haynes, outre les panoramas le long de la mer, nombre de sportifs pratiquent leur activité physique. Le soir, la promenade revêt ses habits de fête. Les établissements du front de mer s’emplissent de monde et une musique festive émerge, pour le plus grand plaisir des noctambules.

 

Les plages incontournables

En tant qu’île tropicale, la Barbade possède de nombreuses plages, diverses et variées qui sauront ravir tous les visiteurs.

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La Barbade est ainsi divisée en quatre zones, qui possède chacune des spécificités qui la rende unique.   La côte Ouest plus calme est la zone de l’oisiveté avec des plages de sable blanc, des palmiers et des décors de cartes postales. La Zone Sud comprend quant à elle, les plages donnant lieu à la pratique la plus aisée de sports nautiques. Proches de la capitale, les plages comprennent également de nombreux bars, restaurants et sociétés de locations. Dans la zone Nord, plus sauvage, des falaises de corail et de grès sortent tout droit de la mer et atteignent plusieurs mètres de hauteur. Le long de la côte Est, les plages sont larges et balayées par le vent, rendant plus incertaine la baignade, mais adaptées pour la pratiqué du surf.

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La Barbade abrite plus de 50 plages différentes. Et du fait de la constitution de l’île, ses plages sont faites de corail finement broyé formant un grain fin.  Voici de manière exhaustive, les plages de la Barbade : « Accra, Alleynes Bay, Bath, Bathsheba, Batts Rock, Belair Bay, Bottom Bay, Brandons, BrightonBrowne’s Beach, Carlisle Bay, Cattlewash, Colony Club, Conset Bay, Cove Bay, Crane, Dover, Drill Hall, Enterprise, Fitts Village, Foul Bay, Freights Bay, Freshwater Bay, Freyers Well Bay, Gibbes, Ginger Bay, Goat House Bay, Harrismith, Heywoods, Holetown, Little Bay, Mahogany Bay, Martins Bay, Maxwell, Maycocks Bay, Morgan Lewis, Mullins, Needham’s Point, Oistins, Palm Beach, Paradise, Paynes Bay, Pebbles, Pierhead, Prospect, Rainbow, Reeds Bay, River Bay, Sandy Lane, Silver Sands, Six Men’s Bay, Skeete’s Bay, Smitons Bay, St.Lawrence Bay, Surfer’s Point, Tent Bay, Turtle Beach, Welches, Weston, Worthing ».

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Parmi ces plages, certaines sont plus appréciées que d’autres. Du fait de leurs caractéristiques, de leur accessibilité ou de leur beauté. Il conviendra de citer :    « la plage de Brandons, préférée des croisiéristes en raison de sa proximité avec le port ;   Miami Beach,  fusion entre la détente et le calme ; Browne’s Beach,  l’une des plages les plus larges de la Barbade possédant des eaux calmes adaptées à la plongée ;  Silver Sands, haut lieu international pour le kitesurf et la planche à voile ;  Reeds Bay, caressée par de nombreuses vagues ;  la plage de Welches, aimée des familles avec enfants ;  Freyers Well Bay,  joyau caché au Nord du pays ».

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En ce qui concerne les spots de surf les plus appréciés, notons entre autres : « Baie de Freights à Christ Church, Soup Bowl à Batsheba et Surfer Point à Christ Church ».

Conclusion

La Barbade, à la différence de nombreuses autres îles des Caraïbes, n’est pas d’origine volcanique, c’est ce qui explique outre sa constitution, son relief peu marqué.

Néanmoins, d’un point de vue naturel, le pays possède de nombreux atouts et peut séduire une clientèle avide de randonnée et de découvertes.

Si la Barbade tire son aura de ses plages magnifiques, sa gastronomie et sa culture ne sont pas en reste et permettront à tout type de voyageur d’y trouver son compte.

En outre, sa population est généreuse et chaleureuse et permettra de faire connaissance avec  des habitants particulièrement fiers de partager leur patriotisme.

 

 

 

 

 

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Dominique : les incontournables de la perle des Caraïbes

Dominique : les incontournables

Petite île des Caraïbes, voisine de la Martinique, Dominique, à ne pas confondre avec la République Dominicaine est un trésor naturel dans lequel, les éléments semblent fusionner en une symphonie visuelle étonnante. Nous y avons passé plusieurs jours et nous vous relatons dans cet article, les incontournables à ne pas louper.

 

Pays insulaire de l’archipel des Caraïbes, la Dominique est située à proximité des Saintes et de Marie-Galante, entre la Guadeloupe et la Martinique.

Peuplée de 74 240 habitants concentrés principalement dans les régions de Roseau et de Portsmouth, la Dominique mesure 46 kilomètres de longueur, sur 25 kilomètres de largeur, pour une superficie de 754 kilomètres carrés. L’île est composée d’une chaîne de hauts pitons depuis son extrémité septentrionale à sa pointe méridionale dont le plus élevé : « le morne Diablotin », culmine à 1 447 mètres.

Surnommée l’île aux 365 rivières, la Dominique compte environ trente chutes d’eau formant des piscines naturelles ainsi que des sources d’eaux chaudes, attirant ainsi du monde entier, les adeptes d’un tourisme naturel et authentique.

Afin de permettre aux visiteurs de découvrir les grands sites d’intérêts, le pays a mis en place un pass qui permet d’avoir accès aux principaux lieux touristiques : Boeri Lake, Boiling Lake, Indian River, Cabrits National Park, Syndicate Nature Trail, Morne Trois Pitons Trail, Middleham Falls, Soufriere Sulphur Springs, Trafalgar Falls, Freshwater Lake, Emerald Pool et Morne Diablotin Trail. Le coût du pass est de 5 dollars US pour un jour ou 12 dollars pour une semaine. Il s’achète dans le centre de la division forestière, située Former L. Rose Building, Valley Road à Roseau ou dans plusieurs lieux sur l’île.

Nous avons passé ainsi plusieurs jours au sein de cette île qui souffre souvent de sa comparaison avec la République Dominicaine, un autre pays des caraïbes, située bien plus au Nord.

Étant donné que le pays s’ouvre aux visiteurs et qu’il n’est pas encore pris d’assaut par un tourisme de masse, les informations le concernant sont rares. Nous avons ainsi pris le temps de vous regrouper dans cet article, tous les sites incontournables qui vous permettront de préparer votre séjour et de le réussir. Ce qui ne sera pas difficile, tant le peuple dominicain vous accueillera avec le sourire.

Pour vous permettre de vivre notre voyage dans ses moindres recoins, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant qui comporte une photothèque chronologique de notre séjour en Dominique avec près de 500 photos : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-dominique/

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Indian river

Peuplée le long de ses rives par les Indiens Kalinago et située non loin de la ville de Portsmouth, Indian river est la plus longue des 365 rivières du pays et la plus incontournable, surtout depuis qu’elle a servi de décor à plusieurs reprises aux films : « Pirates des Caraïbes ».

Ainsi, pour la découvrir, il convient de faire appel à un piroguier que nous retrouvons, sur un parking, aux abords d’un pont qui ne paye pas de mine. Après avoir négocié avec lui une quinzaine de dollars, la balade à la rame, nous pouvons quitter l’environnement urbain dans lequel nous nous trouvons et en quelques mouvements de bras, nous nous retrouvons au cœur d’une nature luxuriante, entourés par les spectaculaires arbres : « Bwa Mang ».

La rivière nous permet d’arpenter un paysage de mangroves en traversant une forêt sublime, accompagnés des cris naturels des animaux qui nous circonscrivent. A grands coups de rame, le piroguier nous conte l’importance de cette rivière pour les Indiens Kalinago qui s’en servaient de voie d’accès vers la mer des Caraïbes pour le transport des marchandises.

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Au milieu de la rivière, le : « Bush Bar » est un passage obligé, qui permet de déguster un rhum signature, entouré par une végétation luxuriante.

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En découvrant la vie sauvage de cette rivière unique, nous sommes à un moment, appâtés par trois squelettes accrochés à une branche d’arbre, desquels se dégage un somptueux kitch, effrayant sûrement pas, mais au combien émouvant.

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Emerald pool

Située dans le cœur de l’île, aux abords du petit village de Pont-Cassé peuplé de 700 habitants, Emerald pool est l’un des sites inévitables du pays.

Si ce lieu majeur du parc national de Morne Trois Pitons porte le nom du bassin d’eau turquoise dans lequel les visiteurs se pressent en masse, son attrait se dirige sur une magnifique cascade qui l’alimente, dans un décor sublime.

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Ainsi, après une petite promenade sur un sentier balisé, le visiteur plongeant au cœur d’une forêt dense est surpris à l’oreille, d’entendre le bruit d’une eau tonitruante qui semble s’y jeter d’une grande hauteur.

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Arrivé à l’Emerald pool, il y découvre une somptueuse chute d’eau de près de 12 mètres derrière laquelle, une grotte a été creusée dans la roche, donnant à l’endroit, un côté exotique majestueux.

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Si l’eau qui provient de la montagne est froide, nombreux sont les locaux qui aiment s’y baigner. Aux abords de la chute, un petit ponton permet de bénéficier d’un plan d’ensemble sur le site.

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En arrivant sur place, nous avons la chance d’être accueilli par un couple de marié qui a choisi cet endroit pour immortaliser leur amour. A grand renfort de scènes surjouées avec en arrière-plan, un décor bucolique, le couple nous permet de partager ce moment magique qui viendra certainement recouvrir, dans un cadre prévu à cet effet, un mur de leur salon.

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Le Fort Shirley

Sur la côte Ouest, au Nord de la ville de Portsmouth et de l’Indian river, sur une péninsule dans : « le Cabrits National park », le Fort Shirley est une des infrastructures majeures de l’île.

Le fort a été construit dans un cratère volcanique au XVIIIème siècle afin de créer une ligne de défense le long des Petites Antilles lors des conflits entre la Grande-Bretagne et la France. En 1802, il est le siège de la révolte d’esclaves africains, un événement qui contribue à la libération de tous les soldats esclaves en 1807.

Constitué de pierres volcaniques, ses nombreuses fenêtres aux volets bleus lui donnent un côté imposant, accentué par la couleur sombre de sa façade dont la jonction des différents éléments la constituant est marquée par des séparations blanches marquées.

Le fort comprend une petite fontaine et permet aux visiteurs de bénéficier d’une vue dégagée sur la baie de Prince Rupert. Si une partie du fort est en ruine, lentement colonisée par la forêt environnante, il a subi plusieurs rénovations et il est accessible jusque dans ses étages d’où il est possible d’observer plusieurs rangées de canons.

Le quartier général des officiers a fait l’objet d’une rénovation majeure ; il accueille désormais mariages, réceptions, concerts et autres événements.

 

Les chutes Trafalgar

A 20 minutes de route de la capitale, au cœur de l’île, les chutes Trafalgar sont deux chutes jumelles…ou du moins, fausses jumelles, accessibles au coeur d’une nature dense.

Pour les rejoindre, il est nécessaire d’effectuer une petite randonnée d’une quinzaine de minutes sur un sentier balisé et facile d’accès.

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Une fois sur la plate-forme d’observation qui leur fait face, nous pouvons admirer ces deux chutes de plusieurs mètres de hauteur, qui s’écoulent fortement sur des rochers qui se trouvent à leurs pieds.

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Si la cascade de droite semble plus puissante et plus haute, sa voisine n’est pas en reste, puisque son débit reste sensiblement le même ; le site offre ainsi une sorte de vision panoramique unique.

Les deux chutes sont séparées de quelques mètres par une grosse falaise sur laquelle, la végétation a repris ses droits, partiellement, au travers d’une nature semblant profiter pleinement des conditions d’humidité du site pour croître sans limite.

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Soufriere Sulphur Springs

Dans le Sud de l’île, non loin de la ville éponyme, mais un peu plus à l’intérieur des terres, les : « Soufriere Sulphur Springs » représentent une sorte de vallées du soufre dans laquelle, les émanations visuelles vont de pairs avec un odorat âcre assez prononcé.

En arrivant sur place, nous faisons connaissance dans une petite épicerie, avec une mère et son enfant, dans ses bras, qui nous scrute fixement et sourit lorsque nous faisons de même.

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Après avoir acheté un peu d’eau, qui viendra humidifier nos gorges, asséchées par le soufre, nous traversons un petit pont pour nous enfoncer dans la vallée, dont la visite nécessite quelques minutes de marche, pour parvenir à des cavités desquelles s’échappe une épaisse fumée.

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Partout autour de nous, le sol laisse échapper ces émanations qui pénètrent dans nos poumons et semblent les dégager.

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Une petite rivière traverse le site et l’eau qui s’y écoule détale de son lit d’origine, pour venir avec parcimonie, recouvrir ses flancs. Entourée par la végétation luxuriante des lieux, la scène est irréelle : un décor apocalyptique bien ordonné.

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A l’intérieur du site, quelques infrastructures vides à notre passage recueillent l’eau soufrée pour les visiteurs souhaitant s’y baigner, cette eau selon les locaux, ayant des vertus purificatrices essentiellement dans le traitement des rhumatismes.

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Soufrière 

Petite ville du Sud du pays, Soufrière nous accueille au travers de ses petites ruelles et d’une ambiance assez consensuelle. A l’extérieur, peu de monde et un silence agréable règne.

La ville comprend une belle église qui possède la particularité de présenter une conception en pierres brutes, simplement agrémentées de quelques couleurs sur les sommets des tourelles, de la porte d’entrée et de la tour.

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L’intérieur, sobre présente les mêmes caractéristiques de sobriété, tout en comprenant des couleurs bien plus présentes, qui lui donne intrinsèquement un côté joyeux et festif.

La ville possède une attraction majeure : « la bubble beach », une plage comprenant des bains bouillonnants, ces émanations aux fortes odeurs de soufre étant provoquées par l’activité tectonique de l’île.

Ainsi, sur la plage, des petites piscines naturelles ont été constituées grâce à des séparations en pierres, du moins en galets, placées en forme semi-circulaire, pour donner l’impression de bassins spéciaux, dans lesquels nous entrons.

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Si l’eau n’est pas froide, elle n’est pas particulièrement chaude, mais ces caresses naturelles restent agréables. Non loin, des habitants proposent des massages pour une dizaine d’euros.

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La plage est gratuite, mais les habitants sollicitent la générosité des visiteurs au travers de dons libres afin de continuer d’entretenir ce site sublime.

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Portsmouth 

Deuxième plus grande ville du pays avec ses 3400 habitants, Portsmouth se trouve sur la côte Nord-Ouest dans la paroisse de Saint John.

La ville est constituée de belles maisons colorées organisées autour d’une rue principale sur laquelle, de nombreux petits vendeurs proposent leurs produits. Principalement des fruits qui émanent de leurs jardins.

Ancienne capitale du pays en 1760, la ville a perdu ce statut, attribué à Roseau, suite à l’apparition de la Malaria, une maladie ayant décimé une grande partie de la population. De fait, la ville possède ce côté village de vacances intéressant, n’étant pas soumis à la frénésie pouvant régner administrativement dans la capitale, quand bien même cette frénésie reste relative en Dominique.

D’un point de vue touristique, si la ville se trouve à proximité de : « l’Indian River » et du : « parc national de Cabrits », elle possède intrinsèquement quelques sites intéressants, dont une belle église.

Non loin de l’église, un marché fermier a lieu les mardis, vendredis et samedis ; ce marché permet de voir les rues se remplir de monde et crée une ambiance frénétique, les habitants en profitant pour se regrouper dans les bars et restaurants de la ville.

Portsmouth se trouvant dans une cuvette entourée par les montagnes, elle fait face à la très jolie baie du Prince Ruppert et possède un côté naturel attrayant. Juste au-dessus de la ville, les locaux aiment se retrouver sur une petite plage qui comprend de nombreux bars. Ils sont rejoints généralement par les vacanciers qui l’apprécient pour la baignade et l’ambiance décontractée qui y règne.

 

Scotts Head

Dans l’extrême Sud-Ouest de l’île, surplombant la baie de la Soufrière, Scotts Head est un lieu qui comporte outre des eaux cristallines et des sites de plongée appréciés, un élément géologique unique en la présence d’une fine bande de terre symbolisant la jonction entre la Mer des Caraïbes et l’Océan Atlantique.

Pour rejoindre le promontoire qui nous permet de découvrir cette curiosité géologique, nous nous garons dans un petit village et assistons à une remontée intéressante des barques de pêche. Il nous faut ensuite escalader une petite colline pour arriver jusqu’à un vieux canon rouillé qui donne au lieu un côté historique légitime.

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Scotts Head surplombe la baie Soufrière et nous permet de contempler le somptueux paysage de la côte Sud-Ouest et ses vues imprenables sur l’océan, s’étirant jusqu’en Martinique. L’ascension vers le sommet marque également le début du : « Waitukubuli National Trail ».

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Le fond marin n’est pas en reste puisqu’il représente un spot de plongée exceptionnel, les plongeurs pouvant y découvrir des formations sous-marines fascinantes et variées, dont le : « Swiss Cheese », une grande formation rocheuse avec sa grotte qui abrite des poissons-soldats. Après le pinacle, il est possible de découvrir la paroi à pic d’un cratère volcanique qui plonge à plus de 36 mètres.

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 Titou Gorge 

Dans le cœur de l’île, la Titou gorge dévoile ses formes aux visiteurs qui ont fait l’effort de se présenter à elle. En réalité, l’effort est moindre, puisque de la route, ce cadre exceptionnel s’aperçoit.

Constituée de hauts murs de falaise entourés d’arbres entrelacés, la gorge profonde et étroite a été façonnée par le retrait d’une lave fondue refroidie, il y a plusieurs millions d’année.

Il en résulte un beau canyon circonscrivant une sorte de petite rivière qui mène jusqu’à une chute d’eau. Pour l’atteindre, les visiteurs entrent dans une eau fraîche, dès la sortie du véhicule et après une courte baignade de quelques minutes, parviennent jusqu’à elle.

Sur le site, une source d’eau chaude descend d’un mur à l’extérieur de l’entrée de la gorge, ce qui permet aux baigneurs de se réchauffer ; en outre, une belle lumière canopée filtre le long de la montagne et parvient jusqu’au sol.

Il est possible pour quelques euros de louer un gilet de sauvetage, les infrastructures à l’entrée de la gorge étant correctes.

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Champagne reef

Baptisée à l’instar de la boisson pétillante produite en France, la plage de Champagne est déserte à notre arrivée. Sentiment étrange ou véritable jour de chance, tant elle est appréciée par les amateurs de plongée sous-marine.

Nous nous équipons ainsi de nos masques et nous entrons dans une eau turquoise, d’une température réellement agréable. En inspirant à fond, nous parvenons à prendre suffisamment d’air pour rejoindre les fonds marins constitués de falaises abruptes du récif et d’imposantes formations volcaniques sous-marines.

En nageant pour lutter afin de ne pas remonter à la surface, nous en prenons plein les yeux, éblouis de toutes ces couleurs qui nous envahissent. A nos pieds, des dizaines d’éponges composent une toile d’artiste sans pareille et nichent des dizaines d’espèces exceptionnelles dont : « des poulpes, des raies, des poissons-trompettes, des poissons-perroquets, des baudroies, des chauve-souris de mer, des tortues, des hippocampes, des serpents de mer et des anguilles ».

Mais le clou du spectacle reste l’apparition de milliers de bulles, provoquées par la présence de petits geysers marins, qui nous transportent dans un univers féerique ; mélangées à nos relâchements d’oxygène, nous avons l’impression de faire partie intégralement de cette œuvre unique dont seule la nature a le secret.

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Les sources chaudes de Wotten Waven

Au coeur du pays, les sources chaudes de Wotten Waven se trouvent dans le village éponyme, à proximité de la capitale.  Appréciées aussi bien des locaux que des touristes, elles consistent en plusieurs piscines célèbres pour être alimentées par des sources naturelles d’eau chaude sulfureuse et une boue qui aurait des vertus thérapeutiques.

Entourées d’une forêt tropicale majeure, les sources volcaniques ont été conditionnées en plusieurs sites gérés par les locaux, qui les exploitent pour quelques euros ; si certaines de ces sources sont accessibles, d’autres au contraire sont réservées aux clients des hôtels et guest houses à qui elles sont rattachées.

En ce  qui nous concerne, nous choisissons  de réserver une de ces guest houses, pour avoir accès à une de ces piscines dans de bonnes conditions ; c’est à dire sans avoir besoin de nous rhabiller en portant sur  nous une forte  odeur de soufre  et en  cherchant une douche, ce qui est le cas lors des accès aux piscines par le biais de certains restaurants qui ne possèdent pas les infrastructures requises.

Dans la soirée, après avoir mangé dans le restaurant de la guest house choisie et profité de l’excellent accueil des habitants qui possèdent réellement le coeur sur la main, nous nous rendons dans un petit jardin tropical, simplement éclairé par la luminosité de la lune qui dans le ciel semble briller de mille feux.

En entrant dans cette eau chaude, tous nos sens perdent instinctivement pied ; aussi bien nos cerveaux que nos muscles se détendent comme du caoutchouc. Nous nous sentons admirablement bien.

Alors que nous nous relaxons, nos regards pénètrent la nuit et le ciel étoilé représente un plafond tout aussi relaxant. Le calme règne, simplement déconcerté par le bruit des mouvements légers de l’eau dans laquelle nous nous abandonnons. De temps à autres, quelques bruits mystérieux d’insectes se laissent entendre, cet aperçu auditif venant renforcer ce bien-être qui nous empli de bonheur.

 

Le Lac Boeri   

Dans le Sud-Ouest de l’île, le lac Boeri  se trouve à une altitude de 850 mètres et il s’atteint après une randonnée d’une heure sur un sentier balisé qui comporte quelques passages sur des rochers glissants. Le lac se situe dans le cratère d’un vieux volcan dans lequel a été formé : « Morne Macaque ». Il est alimenté par les précipitations et le ruissellement.

Nous faisons connaissance avec le site au travers d’une vue plongeante en hauteur, dont le belvédère s’atteint après une petite marche de 15 minutes. Mais en voyant ce lac magnifique profond à certains endroits de 35 mètres, nous ne résistons pas à le rejoindre.

Ainsi, du lac Freshwater, nous entrons sur un sentier qui nous fait traverser une nature luxuriante, sentier inscrit sur le site du patrimoine mondial. Nous traversons ainsi des paysages sauvages constitués de vastes forêts dans lesquelles émergent des sources chaudes et froides jaillissant du côté de Morne Macaque et des ruisseaux cristallins.

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En arrivant aux abords du lac duquel se dégage de faux airs de la région du Connemara, nous pouvons enfin souffler et profiter de ce panorama qui ravit notre vue. Nous tentons une petite baignade, mais la fraîcheur de l’eau nous empêche d’y plonger une autre partie de notre corps que nos doigts de pieds.

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Le Boiling Lake 

Situé à 11 kilomètres de Roseau, en plein cœur du : « parc national de Morne Trois Pitons », le Boiling Lake, deuxième plus grand lac bouillant au monde, est une fumerolle inondée qui  repose au fond d’un grand bassin en forme de gouffre.

Rempli d’une eau bleu grisâtre bouillonnante à une température de 92 degrés, généralement enveloppée d’un nuage de vapeur, il mesure un peu plus de 60 mètres de diamètre. Se trouvant à proximité d’un volcan, qui émet de la vapeur et des gaz s’échappant du magma en fusion, son eau en perpétuelle ébullition est constamment alimentée par les précipitations et deux petits ruisseaux.

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Aux abords, il se dégage une forte odeur de soufre, la zone étant pourvoyeuse de vapeurs et de gaz qui s’échappent de marmites d’eau sulfureuse bouillonnante et bouillante ainsi que de petits geysers pulvérisés.

Pour l’atteindre, il est nécessaire d’effectuer une randonnée de près de 7 kilomètres qui nécessite 3 heures de marche. Le début de la randonnée commence à Laudat, par : « les gorges de Titou » et continue par la Breakfast River. Après avoir atteint Morne Nicholls  dont l’altitude est de 966 mètres, le visiteur atteint la vallée de la désolation où il est accompagné de vastes fumeroles qui s’échappent de geysers et de fissures omniprésentes.

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Une énième descente dangereuse dans la vallée de la désolation, suivie d’une longue randonnée devant des sources de soufre et des bassins chauds, plus loin, le lac s’aperçoit enfin et au travers de sa constitution, il provoque immédiatement outre un sentiment d’accomplissement, un visuel digne des plus grands films dystopiques.

Si la randonnée peut être effectuée en indépendant, il est préférable de se faire accompagner d’un guide qui connaît le secteur. Bien que le sentier soit praticable, il présente plusieurs dangers, surtout aux abords du lac et à ses nombreuses émanations de soufres qui peuvent provoquer des étourdissements.

En outre, la croûte chaude de cette vallée volcanique est ouverte par des fentes et des geysers qui créent des bassins de boue grise bouillante où vivent des algues aux couleurs vives dans des ruisselets riches en minéraux.

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Le Fresh Water Lake 

Le Fresh water lake se trouve en fin d’une route goudronnée, non loin du lac Boeri. Plus précisément, il est nécessaire de rejoindre le Fresh water lake afin de débuter la randonnée permettant d’arriver au lac Boeri. De ce fait, il très facile d’accès.

Se trouvant à une altitude comprise entre 659 et 818 mètre, il s’étend sur plusieurs kilomètres carrés et il est entouré d’une végétation dense, qui lui donne un sempiternel côté sauvage intéressant.

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Il est possible d’y effectuer autour une belle randonnée en boucle sur une distance de près de 4,7 kilomètres sur un sentier balisé et tracé.

Sur le lac, une des activités phares reste la location de kayak, pour une dizaine d’euros, ce qui permet aux utilisateurs de le découvrir dans les moindres détails. La nage est une des autres activités appréciées ; néanmoins, la baignade n’étant pas surveillée et certaines parties du lac, profondes, les adeptes de la nage doivent prendre leurs précautions pour ne pas courir de risques inutiles en s’y baignant.

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Pointe Michel 

Petit village de la côte Sud, Pointe Michel, peuplé de 1200 habitants est un village tout ce qu’il y a de plus banal. Il est constitué de maisons colorées et d’une petite côte escarpée, pas spécifiquement adapté pour le farniente.

Néanmoins, il est surtout connu pour ses petits commerces de restauration rapide, qui proposent plusieurs spécialités locales. Ainsi, le village semble perpétuellement parfumé d’une odeur agréable de nourriture qui embaume l’air.

Le visiteur peut se perdre au travers de ses petites ruelles pour tomber sur des vendeurs de rue, armés simplement d’une grille sur laquelle ils font cuire de la viande ou du poisson qu’il convient de déguster sur place ou plus tranquillement, assis sur un rocher, face à la mer.

 

Réserve Caraïbe : le territoire des Amérindiens Kalinagos

Appelés également : « Territoire Kalinago », du nom du peuple indigène fort de ses 3000 membres qui y vivent, la réserve Caraïbe s’étend sur 15 hectares au Nord-Est du pays.

En raison de son relief fortement accidenté, le territoire ne dispose que de deux points d’accès, à l’Océan Atlantique. Il n’est donc pas visité par les touristes, pour la qualité de ses espaces naturels, mais plutôt, car il représente un formidable moyen de découvrir les modes de vie d’une population présentes sur place bien avant l’arrivée de Christophe Colomb dans les Amériques.

Les résidents partagent la propriété commune de toutes les terres situées à l’intérieur des frontières du territoire et disposent d’un gouvernement local et d’institutions du Conseil Caraïbe, avec à sa tête le Chef Caraïbe, qui dispose d’un pouvoir équivalent à celui d’un maire d’une commune à statut spécial au sein de la Dominique. Le centre administratif est situé à Salybia, le plus important des huit villages du territoire.

Si la population est l’une des plus pauvres de l’île, elle est régie par des lois qui lui sont propres, quand bien même ne différant pas fortement de la législation nationale.

Principalement regroupée dans le village de Bataka, le territoire possède un village culturel : le Kalina qui permet aux visiteurs de découvrir des habitats traditionnels indiens. Néanmoins, aujourd’hui, les maisons ont tendance à être construites sur une base moderne, avec du béton.

Le territoire est traversé par : « la Crayfish river », une rivière qui permet à la population locale de pêcher et de se déplacer. Par ailleurs, il est possible pour quelques euros d’y effectuer une balade en bateau. Quelques armateurs ou pêcheurs proposent ce service.

Dans le registre des découvertes, les visiteurs apprécient les travaux artisanaux développés au sein du village culturel ou plus généralement, aux abords des maisons. Principalement de la construction de bateaux et de la vannerie. Ces ventes artisanales effectuées après des exhibitions représentent pour certaines familles, leur principale source de revenus.

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L’escalier naturel : « Tête de Chien »  

L’escalier : « Tête de chien » se trouve sur le territoire Kalinago, sur la côte Est de la Dominique, vers le village de Sineku.

Il s’agit d’un écoulement de lave refroidie qui revêt les caractéristiques d‘une sorte d’escalier où par magie, la lave a pris la forme de différentes marches successives, un peu comme si l’Homme y avait posé sa vision artisanale.

L’escalier, d’après les légendes aurait la forme d’un boa constrictor ayant émergé pour permettre à l’océan de fonder le premier village du territoire Kalinago.

En arpentant, après une courte descente, l’escalier, le visiteur se retrouve sur une côte escarpée de laquelle, il peut profiter des magnifiques paysages offerts par l’océan. Sur le sol, l’érosion qui a creusée son sillon durant plusieurs millions d’années offre des piscines naturelles dans lesquelles, il est possible de s’y baigner.

 

La Plaine et la Roche : Sari sari Falls et Victoria Falls

Situées dans l’Est, plus précisément dans le Sud-Est de l’île, les chutes : « Sari Sari et Victoria », sont distantes de 10 kilomètres et peuvent être atteintes après une belle randonnée qui débute dans la vallée de Zion.

Ainsi, après avoir longé la rivière blanche durant près de 45 minutes, dont le tumulte de ses eaux lui donne cette couleur, synonyme de remous, le visiteur parvient jusqu’à : « Victoria falls », une belle cascade qui semble se découper en deux parties qui n’en forment réellement qu’une. Si le sentier, quand bien même n’est pas compliqué, les derniers mètres sont effectués au travers d’une gorge présentant quelques passages dangereux, sur des rochers glissants.

Dans un décor paradisiaque, la chute dégage une couleur rougeâtre et blanche alors que la façade de la falaise et les rochers à sa base sont d’une couleur orange due aux dépôts de minéraux.

Une forte odeur de rouille se dégage du site. Si certains locaux tentent la baignade, il est en revanche déconseillé d’y plonger la tête, étant donné la teneur en minéraux de l’eau.

Un peu plus, vers le Nord, en longeant la route qui mène vers la Plaine, un autre sentier permet de rejoindre les petites chutes :  « Sari Sari ». Un peu moins imposantes que les chutes Victoria, elles nécessitent pour les rejoindre, une randonnée d’une heure également sur un sentier non balisé. Moins connues que leurs consœurs, elles se trouvent dans une zone, où le sauvage rime avec le spectaculaire.

Précisons qu’il est possible de se baigner dans la White River, plus spécifiquement à : « la Pointe Mulâtre », l’endroit le plus adapté.

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La plage Rosalie

Sur la côte Nord, à proximité de la ville éponyme, la plage Rosalie est nichée dans un écrin de verdure, dont le côté sauvage est un véritable diamant brut.

Appréciée des locaux et des touristes pour sa beauté, elle est un trésor sauvage entouré d’une végétation dense. Constituée de sable noir, elle est généralement déserte et permet de s’adonner au farniente et à la plongée, en profitant pleinement de ce que la nature offre de mieux.

En longeant la côte et en s’enfonçant dans des petites criques faciles d’accès, le visiteur après avoir arpenté quelques rochers présents sur le chemin peut en prendre plein les yeux. Une véritable bouffée de naturel, où les palmiers, outre leur côté exotique, permettent de se protéger d’un soleil dont les rayons transpercent les corps qui n’auraient pas été recouverts par suffisamment de crèmes à l’indice élevé.

 

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Cold Soufrière

Dans le Nord, entre les villes de Penville et de Savanne Paille, la Cold Soufrière est une curiosité géologique se trouvant aux abords d’une forêt de palmiers somptueuse.

Après une randonnée de dix minutes, sur un sentier balisé, le visiteur parvient devant cette source de laquelle se dégage une odeur forte de soufre. Mais, sa particularité réside au fait qu’elle est froide.

Ainsi, sur le site, quand bien même emplie par cette fragrance qui dégage les poumons, le visiteur est surpris de pouvoir mettre ses mains au cœur de cette eau qui bouillonne sans la température qui va avec.

Au-dessus de la source, un ponton de bois permet de découvrir le site dans de relatives bonnes conditions.

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Chaudière Pool  

Dans le Nord de l’île, sur la rivière Hampstead, après quelques minutes de marche sur un sentier praticable en 4/4, la chaudière pool est une sorte de petit renfoncement naturel constitué par l’ergonomie du site.

Piscine naturelle alimentée par une petite chute d’eau, elle est accessible après une balade de 15 minutes sur un chemin semi-balisé, traversant une belle forêt et ses nombreux champs d’ananas, de goyaviers et de manguiers.

Un premier bassin plus tard, le visiteur découvre, le deuxième bassin prolongeant le deuxième bras de la rivière permettant de profiter d’une baignade, entouré de beaux rochers constituant des falaises ayant une hauteur d’homme.

L’eau transparente laisse apparaître de gros galets accentués par leur faible profondeur. Un véritable paradis offert à ceux qui ont fait l’effort se venir jusqu’à lui.

 

Chute de Bwa Nef

Dans l’extrême Nord de l’île, la chute de Bwa Nef s’atteint après une petite randonnée de 15 minutes au départ de la ville de Penville.

Le sentier balisé permet de traverser une belle forêt, accompagné par la fraîcheur générée par les arbres touffus. Sur le chemin, quelques barrières en bois permettent de l’arpenter en toute sécurité.

Une fois sur place, le visiteur se laisse émerveiller par une des plus belles cascades de l’île. Semblant perforer le ciel, la cascade dont l’eau s’écoule avec violence sur plusieurs mètres de hauteur, est entourée de grandes falaises qui lui donnent un côté assumé de canyon. Aux pieds de la chute, un petit bassin récolte l’eau qui se perd en embrun sur le site.

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Cabrits National Park

Situé sur une péninsule au Nord de l’île, juste après la ville de Portsmouth, le Parc National de Cabrits a été créé en 1986 pour un double objectif : « protéger le patrimoine culturel et conserver le milieu naturel environnant » ; il s’étend sur plus de 530 hectares et comprend des forêts tropicales, des récifs de corail et des marais.

Le parc est niché entre deux sommets de volcans éteints et englobe également une zone marine de 421 hectares, située entre la Baie du Prince Rupert et la Baie de Toucar, dans laquelle, il est possible de plonger et d’observer les baleines.

Outre les belles randonnées qu’il offre, le parc accueille deux espèces d’amphibiens, 162 espèces d’oiseaux, 18 espèces de mammifères, 20 espèces de crabes et 2 espèces de scorpions.

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Morne Trois Pitons national parc

Dans le cœur de l’île, le Parc National Morne Trois Pitons, inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1997 est constitué de forêts primaires verdoyantes entourant des sommets montagneux magnifiques.

Le parc regorge de trésors naturels :  «  Emerald Pool, Middleham Falls, Titou Gorge, Boiling Lake, Freshwater Lake, Boeri Lake, Morne Anglaise, Morne Watt et Morne Micotrin».

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Le parc englobe une forêt tropicale luxuriante associée à des caractéristiques volcaniques d’un grand intérêt. Possédant certains sommets qui culminent à 1 342 mètres d’altitude, ses pentes escarpées et ses vallées à perte de vue représentent une formidable zone de vie d’une faune et d’une flore riche, partiellement endémique et diversifiée.

S’étendant sur près de 7000 hectares, le parc possède un relief accidenté et abrupt ; il englobe près de 5 types de forêts ; il possède d’importantes ressources en eau douce, notamment dans les eaux d’amont des ruisseaux et des rivières de la moitié Sud de l’île.

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Morne Diablotin national parc

Dans le Nord du pays, le Morne Diablotin est un Parc National s’étendant sur plus de 3.300 hectares ; il a été fondé en 2000, dans le but premier de protéger : « le perroquet Sisserou », l’emblème du pays.

Second parc en fonction de sa superficie, il abrite le Morne Diablotin, d’une altitude de 1 447 mètres, qui constitue également un des plus anciens massifs volcaniques de l’île.

Apprécié des visiteurs qui peuvent y effectuer de belles randonnées, il englobe plusieurs rivières, dont la rivière Toulaman  et la rivière Layou, la plus longue et la plus rofonde de l’île.

Il est possible de rejoindre le sommet du Morne Diablotin, au travers d’un seul sentier qui débute sur son flanc Nord-Ouest. Une autre randonnée appréciée permet de rejoindre la cascade Syndicate. La végétation du parc est principalement constituée d’une forêt pluviale et d’une forêt de montagne. Parmi les espèces présentes, citons : « le palmier montagne et des fougères ». En ce qui concerne la faune, nombre d’espèces rares peuvent y être observées : le Sisserou ou Amazone impériale (Amazona imperialis), l’amazone à cou rouge (Amazona arausiaca) et le colibri à tête bleue (Cyanophaia bicolor).

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Roseau

Capitale et plus grande ville de la Dominique, Roseau est située le long de la mer des Caraïbes. Elle est peuplée de 16 577 habitants et elle est traversée par un petit fleuve côtier éponyme.

Lorsque nous entrons dans la ville, nous découvrons une capitale présentant une combinaison d’architecture moderne et coloniale, justifiée par son histoire et ses fondements.

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Si la ville est le siège des principales administrations politiques et gouvernementales du pays, elle possède également quelques sites touristiques intéressants. Son centre est constitué d’un regroupement dense de petites maisons.

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La ville est bâtie selon une architecture coloniale classique en ne comportant que très peu d’espaces verts. Les rues se croisent en angle droit, caractéristique des Antilles. Roseau est ainsi divisée en environ 80 blocs rectangulaires, chacun d’environ 30 hectares. Une grande partie de l’influence française se retrouve le long de la rue King George V. Autour de la ville, il y a de nombreux exemples de l’influence anglaise dans les grandes maisons de ville coloniales et les bâtiments gouvernementaux coloniaux.

En arpentant les ruelles animées et emplies de petits vendeurs de rue, nous parvenons jusqu’au quartier central, qui quand bien même entouré par la Mer et par le fleuve Roseau, présente une urbanisation massive au travers de la fusion entre des maisons de tailles différentes et de structures en béton modernes encore plus grandes.

Le Dominica Museum se trouve dans un petit bâtiment orange construit en 1810, sous l’époque coloniale. Pour une entrée coûtant 3 dollars US, le musée présente des expositions permanentes constituées par :  «  Lennox Honychurch », l’historien du pays, expositions qui en apprennent beaucoup sur la vie des habitants ainsi que sur leur histoire.

Le fleuve est un autre pourvoyeur de visiteurs, puisque nombre de bars et de restaurants ont été construits sur ses berges, donnant à certains lieux, les attraits suffisants pour en faire un incontournable.

D’un point de vue religieux, la ville compte de nombreuses églises, ainsi que la cathédrale catholique romaine : « Notre-Dame de Fair Heaven », qui se situe dans un petit parc entouré par un petit cimetière. Le bâtiment aux abords austères est un édifice majestueux du XIXème siècle de style gothique-roman, caractérisé par une belle sobriété qui attire les regards. La cathédrale et les églises environnantes sont toutes situées en hauteur, sur les collines, et révèlent la richesse architecturale de la ville.

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La ville comporte également un grand marché en plein air qui sent bon l’exotisme au travers de ses odeurs prononcés de bons fruits et son côté visuel flamboyant.

En marge du marché artisanal, le jardin botanique attire les visiteurs qui peuvent y découvrir dans un cadre idyllique, plusieurs centaines d’espèces dont certaines endémiques au pays.

Effectuer le tour de Roseau à pied, couplé à une balade le long de la baie ou le long de la rivière jusqu’au Jardin Botanique, permet de découvrir véritablement son ambiance agréable, les habitants étant fortement agréables et sympathiques. Cette promenade permet également de bénéficier du potentiel attractif de la ville en y croisant les pittoresques petits restaurants créoles et français, les cafés et les snack -bars desquels une forte musique antillaise émerge.

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 Conclusion

Si la Dominique est petite en taille, elle possède des trésors géologiques exceptionnels qui fusionnent la terre, le feu et l’eau en une symphonie de bien-être, permettant à coup sûr d’y passer un excellent séjour.

Partagée entre des paysages escarpés uniques, conséquence d’une activité tectonique importante, elle donne la possibilité à tous les amoureux d’une nature préservée de bénéficier de moments intenses en se laissant transporter dans un univers irréel.

Les odeurs de soufre couplées à des fragrances fruitées font d’elle une île incontournable dans les Caraïbes. Façonnée depuis des millions d’années, il en résulte une terre de contrastes, génératrice d’adrénaline et paradoxalement de détente.

Son peuple est tout aussi généreux que l’attrait de ses contrées et qu’il s’agisse du corps ou de l’esprit, chacun y trouvera son compte.

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Salvador, les incontournables d’un pays pas comme les autres

El Salvador, un partage entre traditions et authenticité au coeur de l’Amérique centrale

Petit pays d’Amérique centrale, le Salvador a longtemps été considéré avec le Venezuela et le Honduras, comme étant les pays en paix les plus dangereux de la planète. Ravagé durant plusieurs décennies par la guerre que se livrent deux gangs : le MS 13 et le 18th Street, le Salvador a ainsi une mauvaise réputation qui lui colle à la peau. Pourtant, il s’agit d’un pays magnifique, à la population chaleureuse dans lequel nous avons passé plusieurs jours afin de vous y présenter les incontournables.

 

Petit pays d’Amérique central, frontalier du Guatemala, du Honduras et du Nicaragua, le Salvador a subi depuis de nombreuses années, une mauvaise presse du fait de la dangerosité des maras, ces gangs tout-puissants causant nombre de victimes collatérales durant leurs différents trafics allant de la drogue, au racket à la prostitution.

Si ces victimes concernaient quasi-exclusivement les locaux, en tant que dommages collatéraux, cette médiatisation péjorative a suffi pour que les touristes ne le désertent et lui préfèrent ses voisins directs, pourtant pas moins sécurisés et à contrario, pas moins dangereux.

Afin de lutter contre cette violence endémique sur fond de trafic de drogue, le gouvernement salvadorien a décidé de frapper du poing sur la table et au travers de vastes arrestations massives de membres de gangs, le pays a subitement trouvé un équilibre depuis 2022, qui permet aux touristes de s’y rendre sans difficulté et sans danger.

Nous y avons ainsi passé plusieurs jours pour le visiter et nous vous dévoilons au sein de cet article, les sites les plus incontournables pour vous permettre de vous imprégner de cette ambiance unique d’un peuple qui a fait du partage et de l’humanité, sa philosophie de vie.

Pour profiter en profondeur de notre voyage, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant et découvrir notre récit de voyage photographique : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-salvador/

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Suchitoto

Petite ville du centre du pays peuplée de 7654 habitants, Suchitoto présente un côté village traditionnel fort intéressant. En entrant à l’intérieur de cette bourgade tranquille pavée, nous faisons connaissance avec son centre qui se construit autour de sa place centrale aux abords duquel trône fièrement l’église Santa Lucia, constituée d’une belle façade blanche.

Ses trois tours agrémentées par de grandes colonnes circonscrivent une porte de bois au-dessus de laquelle se trouve une horloge. Face à l’église, une belle fontaine propulse fortement un jet d’eau, générant à proximité de l’infrastructure quelques embruns rafraîchissant.

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La ville n’est pas pavée que de bonnes intentions, mais également d’un sol dont l’origine remonte à plusieurs siècles. Les ruelles comportant des maisons colorées permettent de rejoindre le marché central dans lequel, nous faisons connaissance avec des petits vendeurs qui tentent d’attirer le chaland en rivalisant d’imagination. Si certains poussent la chansonnette, d’autres mettent en avant la qualité des produits proposés.

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Dans la rue principale, des dizaines de locaux sont assis sur un muret en conversant agréablement dans une excellente ambiance. Nous faisons la connaissance d’un homme amputé d’une jambe, qui nous accueille généreusement. Il nous invite même à manger quelques crêpes fabriquées en direct par une vendeuse qui nous propose de goûter ses préparations culinaires.

Dans le marché aux poissons duquel émerge une forte odeur, nous faisons attention où nous mettons les pieds ; les découpes étant effectuées à la demande, entraînent la chute sur le sol de viscères le rendant glissant.

Culturellement, la ville comporte de belles maisons ainsi que plusieurs musées. Le : « centro arte Para La Paz » expose de nombreuses peintures émanant d’artistes locaux tandis que le musée des 1000 assiettes, comme son intitulé l’indique, met en avant de la vaisselle artistique.

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A l’extérieur de la ville, les amoureux de la nature pourront se faire plaisir en découvrant les : « Los Tercios waterfall », après une petite randonnée au cœur d’un petit parc sauvage et correctement préservé.

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Puerto de la Libertad

Si le centre de cette ville du Sud du pays peuplée de 35 997 habitants ne présente que peu d’intérêts, son malecon, autrement dit : « sa jetée » est fortement apprécié pour son ambiance à laquelle nous prenons part dès notre arrivée, en étant invités à partager un apéritif…à 2 heures de l’après-midi…avec un groupe de jeunes gens fortement sympathiques.

En longeant le front de mer, nous tombons sur plusieurs restaurants et bars qui se situent le long de la plage. Ces infrastructures mènent tout droit à une sorte de quartier des artisans avec lesquels nous faisons connaissance et pouvons assister à une démonstration de leur savoir-faire.

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En arpentant une longue jetée, nous découvrons un beau marché aux poissons. Mis à part l’odeur assez prononcée des produits de la mer que les vendeurs proposent, nous pouvons découvrir un véritable pan de la vie locale, les biens de consommation proposés étant pêchés du jour.

En continuant notre avancée, nous bénéficions d’une belle vue sur la côte et sommes à plusieurs reprises alpagués gentiment par des vendeurs qui tentent de provoquer en nous un achat.

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Dans le même temps, une vieille dame s’évertue à dépecer un poisson, alors qu’une autre en découpe un à la demande d’une acheteuse un peu pressée par le temps.

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Lac de Coatepeque

Situé à une altitude de 746 mètres et ayant une profondeur maximale de 115 mètres, le lac de cratère de la montagne : « Cordillère de Apaneca » fait partie de la réserve de biosphère d’Apaneca-Llamatepec reconnue par l’Unesco en 2007.

De son nom exact : « Coatepeque Caldera », le lac est une caldeira volcanique formée au cours d’une série d’éruptions explosives rhyolitiques, il y a environ 70 000 ans par des coulées de lave.

Le lac, un des plus grands du pays qui possède une superficie de 26 kilomètres carrés se laisse découvrir dans ses hauteurs, ce qui permet de visualiser son intégration dans un paysage verdoyant, dont le sol fertile renforce la pousse des végétaux.

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L’autre manière de le découvrir consiste à en rejoindre les berges. S’il paraît difficile d’en faire correctement le tour à pied, étant donné les nombreuses constructions présentes les pieds dans l’eau, il est possible de faire un arrêt à plusieurs plages aux abords desquelles se trouvent nombre de restaurants. Des entreprises privées proposent également pour quelques pesos, quelques balades et promenades en bateau.

Si la baignade reste l’activité phare développée dans le secteur, les locaux apprécient surtout le farniente, essentiellement le Week-End ou lors des vacances estivales.

Le lac comporte en son cœur l’île de Teopan, qui était anciennement un site maya d’une certaine importance. Il est possible de la rejoindre en bateau.

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Chutes de Juayua (chorros de la calera)

Situées à Juayua, dans le département de Sonsonate au Sud-Ouest du Salvador, les chutes éponymes appelées également : « chorros de la calera » sont un ensemble de cascades qui se découvrent au travers d’une nature luxuriante.

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Suivant le lit d’une rivière qui descend le flanc d’une montagne, les chutes se découpent en plusieurs cascades aux pieds desquelles se trouvent des piscines naturelles utilisées par les habitants et les touristes pendant les journées ensoleillées.

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En nous rendant dans la ville de Juayua, nous commandons un des populaires : « Tuc Tucs » , qui, pour peu d’argent, nous emmène sur le site dans lequel, nous décidons de faire appel à un guide, qui assurera notre sécurité, étant donné que nous apprenons une agression de touristes aléatoire mais récente.

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Nous commençons à nous plonger au cœur d’une nature sauvage, qui nous permet de bénéficier de magnifiques points de vue sur la vallée environnante. Le chemin que nous longeons est un chemin en terre praticable, quand bien même quelques passages nécessitent un arpentage de gros cailloux.

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En arrivant aux abords de la première des nombreuses cascades qui parsèment le chemin, nous prenons grand plaisir à nous laisser bercer par la musicalité des lieux.

L’eau qui s’écoule avec fracas se projette immédiatement dans une belle piscine dont les contours ont été solidifiés avec du ciment.

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Le franchissement d’un gué plus loin, nous découvrons une petite centrale hydroélectrique qui se trouve en contrebas, avant de rejoindre successivement les autres piscines et accessoirement, les cascades dans lesquelles elles se jettent, jusqu’à arriver à la plus belle d’entre elles dans laquelle, des locaux se baignent, ce qui nous donne irrémédiablement l’envie d’en faire autant.

 

Cerro Santa Ana

Le volcan appelé également : «  Ilamatepec »  est un grand stratovolcan situé dans le département de Santa Ana. Ayant une altitude de 2 381 mètres au-dessus du niveau de la mer, il est situé immédiatement à l’Ouest de : « Coatepeque Caldera » et est englobé dans le parc : «  Los Volcanes ». Le sommet qui peut être rejoint après une longue randonnée de plusieurs heures présente quatre caldeiras et cratères volcaniques imbriqués, dont le plus profond contient un petit lac.

Si le volcan est endormi, il a connu de nombreuses éruptions volcaniques historiques depuis le XIVème siècle, à la fois au sommet et à partir de cônes de scories sur les flancs inférieurs, ainsi que les évents de flanc de San Marcelino. Les plus importantes d’entre elles se sont produites en 1722, détruisant le village de San Juan Tecpan, en 1904 et en 2005.

Le volcan est intégré dans un site naturel verdoyant, dont les caractéristiques changent avec l’altitude, passant d’une forêt dense à des plaines arides. Le chemin pour en rejoindre le sommet est praticable, quand bien même il est nécessaire de bénéficier d’une assez bonne condition physique pour en assurer l’arpentage en toute sécurité…et accompagnés obligatoirement comme le règlement l’exige, de la police touristique.

 

Playa El Tunco

Sur les bords du Pacifique, la plage d’El Tunco, située dans la ville éponyme attire nombre de surfeurs qui en recherchent les vagues, célèbres dans tout le pays.  Elle est située à 8 kilomètres à l’Ouest de Puerto La Libertad et à 35 kilomètres de la capitale San Salvador.

Appréciée également des locaux le week-end pour la vie nocturne, la plage constituée de sable noir comporte plusieurs restaurants et autant de bars. Playa El Tunco, est en fait la porte d’entrée du spot de surf El Sunzal, et se trouve à quelques kilomètres d’El Zonte et de Punta Roca, deux autres spots de surf réputés.

Possédant une formation rocheuse permettant aux afficionados de prendre de belles photos en s’adonnant à leur passion, la plage est prise d’assaut le soir, lors de couchers de soleil flamboyants.

Aux alentours, deux autres spots de surfs sont appréciés : « La Bocana » et « Bocanita ». Non loin, dans la ville voisine de Tamanique, il est possible de découvrir une belle cascade du haut de laquelle, se jettent certains locaux appréciant la libération d’adrénaline provoquée par la pratique de ce sport extrême.

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La route des fleurs (ruta de las flores)

La Ruta de las Flores ou littéralement appelée : « le chemin des fleurs » est comme son nom l’indique, une route qui permet de faire la jonction entre les villes d’Ahuachapan et de Sonzacate en traversant nombre de petits villages au cœur d’une région verdoyante.

Baptisée ainsi en raison des fleurs qui la bordent à la bonne saison, la route pittoresque qui alterne les altitudes différentes mesure plus de 36 kilomètres dans la zone Ouest vallonnée du pays, près de la frontière guatémaltèque et traverse la principale région productrice de café.

Dans son côté Sud, la route commence à Sonsonate dans une zone de plaine consacrée à l’élevage de bétail et à l’agriculture de plantation, en montant jusqu’au village indigène : « Pipil de Nahuizalco ».

Sur la route qui se parcourt sans arrêt en moins d’une heure, de nombreuses villes permettent de découvrir un côté authentique du pays : « Conception de Ataco, Apaneca, Juayua, Salcoatitan, Nahuizalco ». A plusieurs endroits, nombre de sentiers de randonnées permettent d’effectuer de belles balades au cœur d’une nature sauvage et préservée.

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Ataco

Englobée dans le département d’Ahuachapán, Ataco ou  Concepción de Ataco est une municipalité possédant une superficie de 61,03 km² et une population de 18 101 habitants.

Petite ville divisée en 11 cantons : El Arco, El Limo, El Naranjito, El Tronconal, La Ceiba, La Joya de los Apante, La Planxa, San Jose, Shucutitán et Texusín Chirizo, la bourgade fortement touristique est peuplée majoritairement d’ Amérindiens Yaqui ou pipiles.

Entourée par de la chaîne de montagnes Apaneca, la ville comporte un petit centre agréable donnant sur la cathédrale : « Avé Maria », surplombée par une petite place sur laquelle, de nombreux petits vendeurs proposent au choix des glaces, des crêpes ou des boissons.

La ville comporte deux beaux marchés. Le marché central permet à de nombreux vendeurs de proposer des produits de belles qualités. Essentiellement des fruits et des légumes. Le marché artésien, quant à lui permet aux artisans locaux de vendre leurs créations, la ville s’étant spécialisée dans les métiers à tisser.

Nombreux sont ainsi les voyageurs qui font une halte dans la ville pour acquérir des tissus ou des produits qu’ils pourront revendre dans le reste du pays ou de l’Amérique centrale.

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 Apaneca

A l’instar d’Ataco dont elle est voisine, Apaneca est une petite ville qui se trouve sur la route des fleurs.

Située à une altitude de 1520 mètres, Apaneca est peuplée de 8383 habitants et elle est appréciée pour la douceur de vivre qu’elle offre. Elle comporte un beau petit centre qui intègre un marché local dans lequel, les producteurs locaux proposent le fruit de leur travail.

La ville englobe une belle église dont la façade austère diffère des autres églises de la région, généralement blanches ou colorées. Ce côté authentique apporte une touche d’originalité assez suffisante pour en être attractif.

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Nahuizalco

Municipalité du département de Sonsonate se trouvant sur la route des fleurs, à 74 kilomètres de San Salvador, la ville se situe à 540 mètres d’altitude sur la partie Sud de la chaîne de montagnes Apaneca. Elle compte 49 081 habitants.

Célèbre pour son artisanat en osier et en tulle, la ville est un pourvoyeur de touristes qui y apprécient la quiétude locale.

Nahuizalco est également connue pour son marché nocturne qui revêt des airs bucoliques, les vendeurs s’éclairant à la tombée de la nuit à la bougie. Arpentant de belles petites ruelles dans la pénombre, le visiteur est plongé irrémédiablement dans un univers unique qui dégage une dose suffisante de mystère pour créer une ambiance confinée apaisante.

La journée, les rues sont animées, partagées entre les petits vendeurs et les restaurants. A la sauvette, des produits sont proposés et il n’est pas rare de croiser une foule s’agglutiner autour des stands qui proposent les meilleurs prix.

La ville comporte plusieurs places intéressantes sur lesquelles, les locaux aiment se réunir afin de refaire le monde qui les entoure.  Ville natale des poètes : « Alfredo Alvarado » et « Carlos Arturo Imendia », la ville possède une belle église coloniale lourdement endommagée lors du tremblement de terre de 2001 et restaurée depuis.

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Salcoatitlan

Dans le département Sonsonate, Salcoatitlan est une municipalité voisine de la ville de Juayua, qui se trouve à 1045 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Peuplée de 5484 habitants, la ville possède une petite et belle église coloniale qui remonte au début du XIXème siècle, constituée de calicanto, de tuiles avec un lourd support de briques et de pierre, construite par les prêtres Santiago Quijada, Esteban España, Cosme Alonso et Juan Hidalgo. L’église est dédiée à l’archange Saint Michel.

Aux abords de l’église, une petite place permet aux locaux de se regrouper. Dans les petites ruelles qui entourent cette place centrale, quelques petits bars desquels se dégagent une musique festive, colorent auditivement l’ambiance générale.

Les gens sont souriants et accessibles ; il n’est pas rare de se faire accoster par les locaux, enchantés de découvrir des visiteurs faire l’effort de parvenir jusqu’à eux.

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Ahuachapan

Couvrant une superficie de 244,84 km² et comptant une population de 110 511 personnes, Ahuachapán, capitale du département éponyme se trouve dans l’Ouest du pays, à la frontière avec le Guatemala.

Centre d’une région agricole produisant principalement du café, Ahuachapán est le site d’une centrale géothermique et d’une centrale hydroélectrique. Du fait de son activité thermodynamique, la ville est entourée de nombreuses bouches de vapeur, visibles dans les montagnes environnantes. Lieu de naissance du célèbre poète salvadorien Alfredo Espino, la municipalité d’Ahuachapán est située à 100 kilomètres de la capitale San Salvador.

D’un point de vue touristique, outre sa position géographique qui rend son passage obligé pour tous ceux qui souhaitent se rendre au Guatemala, la ville comprend une magnifique église datant de plus de 100 ans : « La Asunción », reconnaissable au travers de sa façade richement décorée.

Non loin de l’église, le parc Francisco Menéndez possède un monument en l’honneur du général : « Francisco Menéndez », ancien président de la république du pays. Le monument indique au travers d’une plaque de bronze, son ancienne maison d’habitation.

L’hôtel de ville, un bâtiment de style moderne donnant la part belle à l’art déco a quant à lui été reconstruit après un incendie dans les années 1950 et mérite également le détour. L’édifice se trouve à proximité du Parque Concordia dans lequel les locaux apprécient une belle balade. Il n’est pas rare de croiser des familles en train de déjeuner sur les nombreux bancs mis à leur disposition.

Outre ses places, le centre de la ville est constitué d’une belle rue piétonne : « le Pasaje Concordia », restaurée au début du XXIème siècle.

A quatre kilomètres au Nord-Ouest, la lagune d’El Espino qui se trouve le long de l’autoroute internationale vers le Guatemala mérite une attention. A proximité, la  première bataille de l’histoire de l’Amérique centrale indépendante ayant eu lieu en 1822 : « la bataille d’Espino » est marquée par un petit monument commémoratif. Les autres attractions du secteur sont également immanquables. Parmi eux, citons : le Los Ausoles, une zone de geysers et de fontaines chaudes bouillonnantes, la lagune moràn, Atehuecillas, Malacatiupàn, le Los Encuentros marquant la rencontre entre les rivières Rio Paz et El Pulula et El Arco Duràn, réplique d’un arc français.

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San Andrés

Situé dans la vallée de Zapotitán et fondé vers 900 avant Jésus-Christ, San Andrés est un site archéologique, plus précisément un site préhispanique maya reconnu et classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Le petit village original fut tout d’abord abandonné vers 250 avant Jésus-Christ, lors de l’éruption du volcan voisin Ilopango, avant de voir ses habitants s’y réinstaller vers  400 après Jésus-Christ. Le déclin de la ville commença au Xème siècle après Jésus-Christ et fut réellement effectif vers 1200.

A son apogée, la ville comptait près de 12 000 habitants et fut déclarée entre 600 et 900 après Jésus-Christ, comme étant la plus importante de la vallée de Zapotitán dans le département actuel de La Libertad.

Aujourd’hui, le site accessible au public est constitué d’une pyramide restaurée avec deux terrasses, entourée par de petites collines herbeuses. Il est découpé en deux parties, une au Nord et une autre au Sud.

La place Sud comprend l’Acropole dans lequel se trouvent les structures cérémonielles et politiques. Aux extrémités Sud et Est de l’Acropole sont présentes des pyramides tandis qu’aux extrémités Nord et Ouest les visiteurs peuvent découvrir une série de pièces dans lesquelles vivaient les souverains au sein de plusieurs palais dont il ne reste que quelques structures.

Sur la place Nord ou la grande place, la pyramide appelée :  « la cloche de San Andrés » est majestueuse ; elle est liée à l’Acropole par une structure en forme de L.

 

Casa Blanca 

Casa Blanca  est un site archéologique et un parc situé dans la zone de Chalchuapa , dans le département de Santa Ana.  Site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, il a pour origine un petit village maya occupé vers 200 avant Jésus-Christ, durant la période préclassique tardive.

Abandonné au premier siècle avant Jésus-Christ, il sera occasionnellement occupé pour des enterrements et des pèlerinages à l’époque postclassique, de 900 à 1520 après Jésus-Christ et possède un styles architectural influencé par Kaminaljuyú dans le préclassique tardif et par Copán et Teotihuacán dans le classique.

Casa Blanca  est constitué de 15 structures situées au sommet d’une grande plate-forme mesurant environ 2 mètres de haut ; il s’étend sur 240 mètres du Nord au Sud, et 220 mètres d’Est en Ouest.

Les structures sont constituées de pierres séparées les unes des autres. Les fouilles ont révélé la présence de plusieurs objets dont une tête de jaguar et plusieurs têtes zoomorphes.

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Joya de Cerén 

Site précolombien situé à proximité de San Juan Opico et de Las Flores , dans le département de La Libertad, le site était habité depuis l’année 400 avant Jésus-Christ avant d’être abandonné 1000 ans plus tard en raison de l’éruption de la Laguna Caldera. Entre temps, le village avait déjà été abandonné temporairement suite à l’éruption d’un autre volcan vers 250 avant Jésus-Christ qui interrompit l’évolution culturelle de la période préclassique tardive maya.

Joya de Cerén  est l’un des sites archéologiques les plus importants de Méso-Amérique au travers des fouilles réalisées qui ont pu mettre en avant la vie d’un village d’antan. Pour cette raison, il porte souvent la comparaison avec la ville de Pompéi en Italie.

Déclaré site du patrimoine mondial par l’ Unesco en 1993, il comprend les ruines de plusieurs maisons constituées de 3 structures distinctes : les chambres, la cuisine et la cave.

Plusieurs structures religieuses et politiques ont également été découvertes, principalement en 1976 lors de la préparation du terrain pour la construction de silos pour l’Institut de réglementation de l’approvisionnement.

Si le site ne dégage pas le côté majestueux de San Andrès ou de Tazumal, les fouilles le concernant étant toujours en cours, il possède encore de nombreux mystères et des structures encore enterrées. Si nombre de ces structures sont protégées par d’immenses bâtiments de tôles, Joya de Cerén subit néanmoins de multiples problèmes pour sa conservation. Les structures en terre compactée, perdent et gagnent facilement de l’humidité, ce qui les fragilisent.

Il est ainsi important de le visiter, les fonds récoltés servant à la continuité des fouilles et à la préservation de ce site unique, véritable pan de l’histoire ordinaire maya.

 

Parc national El Boquerón 

Situé à proximité de la capitale, le parc national El Boquerón est un vaste parc qui comprend outre une nature luxuriante, un cratère de cinq kilomètres de diamètre et de 558 mètres de profondeur. Le sommet du stratovolcan qui se nomme San Salvador se trouve à 1 800 mètres d’altitude et le parc est accessible après avoir payé un coût de 1 dollar US par véhicule.

S’il est possible de grimper à son sommet, au travers d’une belle randonnée permettant de bénéficier de plusieurs points de vue sur les villages alentours et les plantations de café, il est obligatoire de se faire accompagner par un guide et par la police touristique, afin d’éviter les mauvaises rencontres. Le coût revient à 6 dollars US par personne.

Au sommet, le cratère principal comprend un petit cratère qui se nomme le : « petit Boquerón ». Plusieurs randonnées y sont possibles : 1 parcours d’environ 30 minutes avec 3 points de vue sur le cratère, 1 randonnée de 2 heures autour du cratère, ce qui permet également d’avoir des vues sur la ville de San Salvador, sur le volcan Santa Ana, le Honduras et l’Océan Pacifique et 1 randonnée de 4 heures pour descendre jusqu’au cœur du cratère.

Le petit Boquerón, s’est formé il y a entre 700 et 1000 ans, remplissant une ancienne caldeira. Du fait des laves de l’édifice Boquerón qui contiennent des éléments alcalins et de l’oxyde de fer, la terre est fertile, ce qui intensifie les cultures des habitants qui vivent autour du volcan. Le cratère, du petit Boquerón mesure 1,5 kilomètres de diamètre et est profond de 500 mètres.

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Santa Tecla 

Jusqu’en 2004, appelée : « Nueva San Salvador », Santa Tecla  est une ville de 121 908 habitants, chef-lieu du département de La Libertad.

Septième commune du pays au travers de ses habitants, Santa Tecla se distingue par son architecture postcoloniale, partagée entre les inspirations françaises et espagnoles. Sans compter les nombreux styles qui en parsèment les rues : le colonial latino-américain, l’éclectique, le néo-gothique, l’art nouveau ou le néobaroque.

Ville relativement tranquille, elle possède près de 270 bâtiments historiques qui génèrent un fort tourisme. C’est ainsi cette ambiance joviale qui berce le visiteur, lorsqu’il se promène dans ses rues colorées.

La ville possède un grand parc : « le parc José Maria San Martín », restauré en 2001 qui comprend le monument du centenaire de la fondation de la ville, inauguré en 1954 et qui contient les visages sculptés : « de José María San Martín, de José Ciriaco López, de Fray Esteban de Trinidad Castillo et de l’évêque Tomás Miguel Pineda y Saldaña ». Santa Tecla comprend également le parc Daniel Hernandez qui possède un kiosque et une sculpture dédiée à : « Manuel Gallardo », une figure importante de la ville.

Dans le domaine de la culture, le palais de Tecleño construit en 1911, appartenait à la famille Castaneda qui le cède à la ville entre 1924 et 1927. Après avoir abrité les bureaux municipaux pendant de nombreuses années, il est rénové en octobre 2008 et sert aujourd’hui  de palais culturel servant à promouvoir le théâtre, les arts plastiques, les récitals de poésie et la musique.

Dans le même registre, le foyer pour enfants Adalberto Guirola est un incontournable. A l’origine, asile ayant permis de recueillir de jeunes enfants orphelins, il est donné à l’état par la famille Guirola Duke, puis est géré successivement par les Sœurs de la Charité, puis par celles de Béthanie.

Il possède une façade de style romain et comprend une chapelle gothique. Au-devant du bâtiment, se trouve une statue représentant la chute au combat du colonel : « Adalberto Guirola », fils de Don Ángel Guirola de la Cotera, pendant la guerre entre le Salvador et le Guatemala en 1906. Dans les maisons d’exception, notons la présence de la maison de guirola, également connue sous le nom de : « Maison des Aigles », un bâtiment de style néoclassique, construite à la fin du XIXème siècle et comprenant deux sculptures d’aigles érigées sur un balcon.

La ville compte également de nombreuses églises, dont la plus célèbre est : « l’église du Carmen », un édifice de style gothique notable, endommagé par les tremblements de terre de 1917 et de 2001, qui l’ont laissé en ruine.

L’église se trouve dans le centre historique rénové afin d’accueillir le maximum de touristes dans des conditions optimales sur près de 18 secteurs orienté autour de la promenade éponyme, une zone semi-piétonne qui va du Palais Tecleño au centre sportif El Cafetalón dans laquelle se trouvent nombre de commerces, de bars et de restaurants.

Dans le domaine culturel, notons également la présence du musée Tecleno, un musée officiellement inauguré le 30 avril 2010 qui expose nombre d’objets historiques ainsi que la bibliothèque Manuel Gallardo ouverte en 1948 à l’initiative du Dr Manuel Gallardo qui a mis à disposition sa collection personnelle de 10 000 livres couvrant différents domaines de la connaissance, des œuvres complétées depuis par près de 90 000 ouvrages supplémentaires.

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Volcan Izalco

Situé dans le parc : « Los Volcanes », qui appartient à la réserve de biosphère d’Apaneca, certifiée par l’ UNESCO en septembre 2007, le volcan Izalco est l’un des plus beaux du pays.

Se trouvant à proximité des volcans  Cerro Verde et Santa Ana, il est formé par les portions de San José Miramar, San Blas, Ojo de Agua del Venado , Los Andes et El Paraíso, pour ne citer qu’elles.

Le volcan dont l’ascension est possible pour les visiteurs accompagnés de la police touristique et d’un guide, se trouve dans un parc comprenant plus de 125 espèces partagées entre une forêt tropicale à feuilles persistantes de l’Altimontane et des paysages plus arides constitués de coulées de lave. Parmi ces espèces, plusieurs sont à relever : « palo de cera, pinabete, sapuyulo, lichens, lycopodes, graminées et agaves, orchidées et broméliacées gallitos ». La faune, quant à elle comprend : « coyotes, renards épineux, cerfs, margay, buses à queue courte, buses des montagnes et aigles noirs ».

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Volcan Cerro Verde 

Culminant à 2 030 mètres d’altitude, le volcan Cerro Verde situé dans le parc : « Los Volcanes » est voisin des volcans Izalco et Santa Ana.  Volcan éteint constituant la chaîne de montagne Apaneca, il dispose également de trois sentiers récréatifs : « Las Flores Misteriosas, Ventana a la Naturaleza et Antiguo Hotel de Montaña ».

Sa dernière éruption qui date de 25 000 ans offre des conditions idéales pour la flore, qui y pousse le long de ses flancs.  Plus de 125 espèces d’arbres sont présentes dans les écosystèmes dont les mêmes que celles présentes autour du volcan Izalco. En outre, le site est constitué de 134 hectares de plantations de cyprès qui ont été introduits par les anciens propriétaires. La faune, comprend également : « des coyotes, des renards épineux, des cerfs, des margay, des buses à queue courte, des buses des montagnes et des aigles noirs ».  Le secteur du volcan Cerro Verde est facilement accessible par une route goudronnée et dispose d’un centre touristique géré par l’Institut salvadorien du tourisme, de sentiers, d’un jardin d’orchidées, de belvédères, d’une cafétéria, de guides locaux et d’un hôtel de montagne.

La particularité du volcan est qu’outre son ascension sous le contrôle de la police touristique, il permet d’effectuer des randonnées et de rejoindre les volcans Izalco et Santa Ana, sur des sentiers balisés. Du moins partiellement.

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Tazumal

Au cœur du département de Santa Ana, à quatre-vingts kilomètres à l’Ouest de la capitale, le site archéologique de Tazumal dont la superficie est d’environ 10 km² a été découvert par Stanley Boggs dans les années 1940.

Niché dans un ilot de verdure, il se compose de plusieurs structures ayant servi de cadre à un centre cérémoniel important ; agrandi à plusieurs reprises dans son histoire, il a été construit au début de la période classique, vers 200 avant Jésus-Christ.

Colonie maya dans le classique et Nahua dans le postclassique, Tazumal a été influencé par Copán et Teotihuacán dans le classique et par les Toltèques dans le postclassique.

Déclaré monument historique national par un décret législatif en 1947, il est constitué de 6 structures ayant un alignement Est-Ouest. Seuls 4 structures se trouvent dans le parc archéologique, les deux autres étant situés dans le cimetière général de Chalchuapa et devant l’entrée du parc.

Les visites sont possibles et les visiteurs peuvent ainsi découvrir au travers de ruines admirablement conservées, tout un pan de la vie religieuse d’antan, la structure la plus importante étant une grande pyramide posée sur une plateforme, dont la montée est à l’instar des nombreux autres sites archéologiques, interdite.

 

El Cuco

Sur la côte de l’océan Pacifique dans une ville éponyme, dans la partie Sud du pays, la plage d’El Cuco fascine et attire chaque année toujours plus de visiteurs.

Constituée de sable noir, elle se rejoint facilement et permet de s’adonner aussi bien au surf qu’au farniente. Elle possède plusieurs restaurants et tout autant de bars. Des hôtels ainsi qu’une école de surf sont également présents.

Quand bien même, appréciée à la fois par les locaux que les touristes, elle dégage ce côté authentique sans dénoter une sorte de saturation claustrophobique.

Souvent, il est possible d’y croiser des sportifs pratiquer de nombreux sports : football, volley-ball, jogging ou tout simplement, marche le long de la côte. Pour quelques pesos, les visiteurs de Playa El Cuco ont la possibilité de faire des excursions en bateau vers les îles et les spots de surf populaires, de pêcher en mer et de faire du ski nautique.

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Santa Ana

Deuxième plus grande ville du pays, située à 64 kilomètres au Nord-Ouest de San Salvador, Santa Ana compte environ 374 830 habitants et constitue une destination touristique majeure pour le pays.

Ville incontournable, Santa Ana possède une architecture datant du XIXème siècle dont les principaux monuments se trouvent autour du parc Libertad construit en 1890 suivant une volonté de l’ancien président : « Francisco Menéndez ».

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En entrant dans la ville après avoir découvert de larges avenues, nous sommes immédiatement plongés dans cette ambiance particulière de grand village en rejoignant le centre historique représentant son noyau urbain d’origine autour duquel son expansion a été effectuée.

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Nous retrouvons immédiatement les origines précolombiennes de la ville au travers du parc Libertad, anciennement : « Plaza Major » où nous faisons connaissance avec l’hôtel de ville, mais également la cathédrale qui semble briller de mille feux.

Le parc bondé de monde expose également le monument à la liberté et le monument au musicien de Santa Ana : « David Granadino ».

Notons que le centre puise également dans d’autres inspirations, puisqu’il comprend des biens immobiliers de styles différents dont :  210 de style néoclassique , 5 de style gothique , 64 de style néocolonial, 102 de style traditionnel et 170 de style contemporain.

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En nous baladant autour de la place, nous n’hésitons pas à découvrir cette belle cathédrale qui nous fait face, dont le blanc de la façade semble immaculé. La cathédrale est bordée par une belle fontaine. Son intérieur sobre compte de nombreux croyants à la ferveur forte.

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Nous rejoignons ensuite le parc Menéndez, entouré d’anciens bâtiments de la ville dont la Casa del Niño , l’église El Calvario et le centre gouvernemental. Et ce, avant de nous diriger vers  le marché central dans lequel nous vivons un moment unique, partagés entre un visuel fort et un odorat fruité. Sans compter les exhortations des vendeurs qui tentent de vendre leurs produits à grand renfort d’accents chantant.

La ville abrite de nombreux biens d’exception dont la maison où vécut le général et ancien président : « Tomás Regalado », utilisée actuellement par une banque, la maison de l’ancien président : « Pedro José Escalón », ainsi que d’autres demeures telles que le Western Athletic Club où se trouve le Centre des Arts, l’école José Mariano Méndez et le Casino militaire d’Amérique centrale. Dans le domaine du religieux, la ville compte de nombreuses églises dont : l’église du Carmen, l’église de San Lorenzo et l’église de Santa Barbara, chacune possédant des caractéristiques les rendant incontournables.

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San Salvador           

Capitale moderne, San Salvador abrite le siège des trois pouvoirs de l’État et les principales entreprises de l’économie du pays. Peuplée de 290 000 habitants, la ville est partagée entre un centre moderne et un coeur plus historique.

Lorsque nous entrons dans la ville, après avoir traversé un centre d’affaire résolument nouveau, nous nous dirigeons vers la cathédrale Métropolitaine du Divin Sauveur du Monde qui nous accueille au travers d’une belle façade imposante.

Nous nous garons autour d’une petite place sur laquelle de nombreux locaux sont assis sur des bancs. Nous avons à peine le temps de poser les pieds sur le sol que nous sommes accostés par plusieurs policiers touristiques qui pour notre sécurité, nous proposent de nous accompagner. Nous acceptons, surtout devant leur insistance.

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Et c’est en compagnie de 3 agents lourdement armés, que nous parcourons les rues de la ville, des rues authentiques dans lesquelles, les petits commerçants sont omniprésents. Sur la  Plaza Salvador del Mundo, nous découvrons le Monument au Divin Sauveur du Monde, dédié au Patron de la ville et symbole du pays. Non loin, nous découvrons également l’église de La Merced dont le clocher sublime est considéré comme un monument national.

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Notons que le centre comporte également d’autres monuments d’exception, dont le mausolée de l’écrivain Alberto Masferrer.

A ses côtés, l’église Nuestra Señora de Candelaria nous émerveille par sa sobriété tandis que le Théâtre National de San Salvador décèle un côté plus enthousiasme.

Toujours dans le centre et avant de visiter la cathédrale Métropolitaine du Divin Sauveur du Monde, nous faisons un petit détour pour rejoindre le Palais National et l’ hôpital Rosales en passant devant la Maison des Académies et le parc Venustiano Carranza qui nous permet de nous détendre, à l’ombre sous un arbre.

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La nouvelle Plaza Libertad dans le centre historique permet de découvrir un autre visage moderne de la ville. Grâce à ses nombreuses illuminations qui révèlent leur potentiel à la tombée de la nuit, la place et sa végétation disposée en une sorte d’étoile amènent un côté contemporain assumé. Plusieurs autres places sont également appréciées des locaux comme des touristes. Nous citerons ainsi : la Plaza Francisco Morazán , la Plaza Barrios et la Plaza Libertad comprenant le Monument aux Próceres.

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A l’Ouest de la ville se dresse le Monument à la Révolution, érigé au milieu du XXème siècle siècle.

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Dans le domaine de la culture, la ville comporte plusieurs musées. Le musée national d’anthropologie Dr. David J. Guzmán  est une institution dédiée à l’étude et à la préservation de l’identité du pays grâce à des expositions intéressantes.  Inauguré en 2003, le Musée d’Art d’El Salvador propose également nombre d’expositions d’arts nationaux et privées, en plus d’autres programmes et activités éducatives. Le Centre d’histoire militaire comprend quant à lui : le musée d’histoire militaire, la place commémorative de la souveraineté nationale, la carte en relief à l’échelle d’El Salvador et occupe les anciennes installations de la caserne El Zapote.

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Les autres musées sont moins connus, mais pour autant, pas inintéressants : « le musée Tin Marín, le musée d’histoire naturelle à l’intérieur du parc Saburo Hirao, le musée du Verbe et de l’Image , le musée d’Art Populaire, le Musée Universitaire d’Anthropologie appartenant à l’Université Technologique d’El Salvador, le Musée de la Banque Hypothécaire d’El Salvador et le Musée du Chemin de Fer ».  Après avoir arpenté les quartiers populaires et découvert la vie intense d’un long marché local s’étendant sur plusieurs pâtés de maison, nous retournons à notre véhicule et prenons conscience que nombre de militaires en arme sont présents en toute discrétion…du moins, tentent-ils…afin d’assurer notre sécurité, une notion fondamentalement essentielle pour les autorités du pays.

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Conclusion

En arrivant au Salvador, en franchissant la frontière du Honduras, nous avions peur de nous trouver dans un pays dangereux, la mauvaise presse l’accompagnant ayant eu raison de notre sérénité.

En réalité, nous avons découvert un pays dans lequel nous nous sentions en sécurité, les problèmes pouvant être rencontrés ne concernant pas les touristes.

Nous avons également durant plusieurs jours rencontré un peuple jovial et empathique, toujours enclin à nous parler ou à nous sourire.  Le pays est riche de magnifiques paysages naturels et il possède une histoire chargée, l’architecture des villes dégageant cette érudition à laquelle nous avons pu prendre part.

En outre, depuis 2022, le gouvernement a mis en place toute une série de mesures luttant contre les gangs, ce qui permet aujourd’hui, de bénéficier d’un confort de visite indéniable. Une raison de plus de découvrir ce petit pays d’Amérique centrale sans se restreindre.

 

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Nous avons été volés en Équateur !

Nous avons été volés en Équateur…et nous avons retrouvé le voleur !

Si voyager est une véritable richesse au travers des émotions vécues, le voyage en lui-même peut réserver des mauvaises surprises. Non pas qu’un pays soit particulièrement plus dangereux qu’un autre, mais face à l’inconnu, il est toujours possible de faire des mauvaises rencontres qui peuvent dénaturer une expérience et transformer son rêve en cauchemar. C’est ce que nous avons vécu en Équateur, un pays magnifique où une péripétie a bien failli transformer notre vision du voyage à jamais.

 

Alors que nous nous trouvons en Amérique du Sud depuis plusieurs mois, nous découvrons un continent incroyable aux multiples places mythiques. Ayant acheté une voiture en Guyane française, nous sommes parvenus à remonter jusqu’au Guyana, puis à traverser tout le Brésil en faisant un petit détour par le Venezuela, avant de rejoindre l’Argentine, la Chili, la Bolivie, le Pérou puis l’Équateur.

Si nous avons pu voyager sans trop d’encombre, mis à part un vol de nos sacs d’habits au Pérou, dans la région de Puno, en quelques secondes devant un hôtel quatre étoiles, nous ne rencontrons pas de gros problèmes. Les paysages andins sont exceptionnels et les gens, d’un accueil sans pareil.

Néanmoins, nous restons vigilants et prudents, car nous savons qu’en Amérique du Sud, plus particulièrement, les vols peuvent survenir à tout moment.

Les pays se succèdent et les trésors que nous visitons s’enchaînent. L’Espagnol que nous avons appris avant notre voyage s’affine et nous pouvons à présent, après plusieurs mois sur les routes, prendre réellement le pouls des pays dans lesquels nous nous trouvons. Et après avoir abandonné notre véhicule en panne au Pérou, nous continuons notre voyage en bus.

En arrivant en Équateur, plus particulièrement à Guayaquil, nous sommes accueillis par une population chaleureuse et faisons nos premiers pas dans ce pays dont le nom est également porté par la ligne qui sépare les deux hémisphères.

Après une petite escapade dans les îles Galapagos, nous sommes de retour dans le pays en entrant dans la capitale et prenons la route vers le Nord avec entre plusieurs stops, la découverte de la ville d’Otavalo. C’est le début de notre histoire…et de ses difficultés.

Si vous souhaitez découvrir notre voyage en Équateur de manière complète, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant, afin de faire connaissance avec notre récit photographique complet : https://hors-frontieres.fr/recit-de-voyage-equateur-nord/

 

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La découverte de la ville d’Otavalo

Lorsque nous découvrons cette ville de 40 000 habitants située au Nord de la région andine, dans la province d’Imbabura à une altitude de 2530 mètres, nous sommes subjugués par la symphonie visuelle des nombreux marchands du marché local dans lequel, se vendent surtout des produits artisanaux.

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A chaque stand, les vendeurs tentent de nous alpaguer gentiment en nous proposant de belles pièces de tissus ou des colliers qu’ils bradent pour quelques pesos.

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Le tissage est la première production artisanale municipale et elle est effectuée principalement par les locaux, dont le peuple indigène en porte le nom éponyme de la ville.

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La notoriété de cette fabrication a permis de faire d’Otavalo, un des sites touristiques les plus fréquentés du pays, le grand marché du samedi étant un pourvoyeur de visites qui permet de bénéficier à une économie locale supérieure à celle des autres régions de l’Équateur.

 

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L’achat du ticket

Dans un recoin du marché, nous décidons de manger un morceau, avant de récupérer dans notre hôtel, nos bagages et de prendre un chauffeur de taxi, pour nous conduire jusqu’à la station internationale de bus.

Après quelques minutes de route en présence d’un jeune chauffeur sympathique, nous parvenons jusqu’à un arrêt dans lequel nous questionnons les éventuels passagers, qui nous confirment l’arrivée prochaine du bus nous menant à la frontière colombienne.

Tout d’abord surpris de découvrir un arrêt de bus qui se sent esseulé en frontière de la ville en place et lieu d’une station de bus moderne comme celles que nous avons rencontrées jusqu’à présent, nous apprenons que la ligne démarre à Quito et que l’arrêt dans lequel nous nous trouvons n’est qu’un arrêt parmi d’autres en direction de la frontière colombienne.

Au bout de quelques minutes, un bus rutilant arrive et se gare sur le côté. Bariolé de couleurs, partagées entre le rouge, l’orange et le blanc, il ouvre ses portes pour laisser sortir le collègue du chauffeur qui ouvre les portes latérales du coffre afin que les passagers puissent y placer leurs bagages.

Nous entrons dans le bus et expliquons que nous souhaitons nous rendre à la frontière. Le chauffeur, un jeune homme à la bonhomie naissante nous demande la modique somme de 5 euros par personne et nous place au-devant du bus, en attendant que les places du fond se libèrent.

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Le trajet

Près de 160 kilomètres nous séparent de notre lieu d’arrivée. Nous en profitons pour nous reposer un peu, en profitant des paysages qui se succèdent.

Le chauffeur qui maîtrise bien son engin, parvient à conduire à une vitesse moyenne de 60 km/h, prévoyant bien 3 heures de transport pour rejoindre notre point d’arrivée.

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Sur la route de bonne facture, nous traversons nombre de petits villages qui paradoxalement se ressemblent tous en présentant quelques caractéristiques qui les différencient. Ambuqui, Bolivar, La Paz, San Gabriel…tous possèdent par contre une ou plusieurs églises, ainsi que des marchands ayant colonisé les trottoirs pour y vendre des produits de premières nécessités. Des sortes d’épiceries minutes qui permettent à des milliers de personnes de vivre sur un maigre salaire, souvent le seul des familles, le taux de chômage dans le pays étant très élevé.

Après un arrêt rapide sur le bord de la route, le chauffeur nous autorise à rejoindre le fond du bus pour y terminer notre trajet. Nous nous saisissons de nos affaires et rejoignons quelques places au-devant de la banquette, sur laquelle, un vieil homme, affable est assis en son milieu. Nous le saluons après qu’il nous a souri et nous nous asseyons confortablement sur ces sièges moelleux qui semblent à la manière des matelas mémoire de forme, s’adapter à notre ossature.

Lorsque nous voyageons, nous prenons d’infimes précautions. Outre la méfiance que nous avons lorsqu’un inconnu nous sollicite, nous avons pris grand soin de séparer en deux, nos affaires. Dans nos gros sacs, nous plaçons les habits et les objets usuels, alors que toujours sur nous et avec nous, nous emportons nos biens les plus précieux, principalement dans un sac.

C’est ainsi que je conserve sur moi, un sac de 30 litres en contenance qui contient outre nos papiers, ma caméra ainsi que mes objets électroniques. Ce sac, que je porte toujours sur mon dos est harnaché à mes pieds au travers de sa sangle, lorsque je mange par exemple dans un restaurant ou que je patiente sur un banc.

Et lorsque je le porte sur moi, à plusieurs reprises, je le palpe pour voir si son volume est approximativement le même que d’habitude. C’est ainsi que je suis continuellement rassuré sur la présence de mes affaires, dont ma caméra…ou du moins de mon appareil photo qui fait office de caméra.

Durant le trajet, quand bien même, je m’assoupis, je porte mon sac sur mes genoux en essayant de placer la fermeture éclair d’ouverture contre moi, ce qui me procure un sentiment de sécurité indéniable et alors que les paysages montagnards continuent de défiler, mes yeux se ferment et je commence à m’endormir quelques instants, tandis que dans le bus, un vieux film est diffusé sur les deux postes de télévision présents.

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L’arrêt du bus

Lorsque j’ouvre les yeux, le bus vient de s’arrêter afin de faire une pause. Étant donné que nous voyageons avec deux enfants : l’un de quatre ans et la plus grande âgée de 16 ans, je place le sac sur les genoux de ma compagne et rejoint l’extérieur du bus afin d’acheter quelques boissons fraîches.

Je remarque que le vieil homme qui se trouve derrière nous, a placé sur ses jambes une petite couverture. La scène est touchante ; les yeux fermés, un léger sourire au niveau de ses commissures labiales lui donne un côté attendrissant.

Au bout de quelques minutes, le chauffeur procède à l’appel de ses passagers ; je retourne dans le bus et distribue les boissons. Je remarque alors que le vieil homme qui quelques instants auparavant était en train de dormir, a disparu. Je ne m’inquiète pas plus que ça et considère qu’il a dû se choisir une autre place dans le bus.

Nous nous retrouvons ainsi seuls à l’arrière pour parcourir les quelques derniers 50 kilomètres nous séparant de la frontière colombienne.

 

La découverte du vol

Alors que le bus démarre et s’engage sur la route, je récupère mon sac que je pose juste à côté de moi. Je distribue les boissons et me pose contre le dossier de mon siège, afin de me reposer encore un peu avant de parvenir jusqu’à la frontière, ce qui ne devrait pas prendre plus d’une heure.

Mais, je ne parviens pas à fermer les yeux. Au bout de quelques instants, je ressens un véritable feeling négatif, une sorte de pressentiment étrange, obscur…comme je n’en avais jamais eu.

Je ne sais pas ce dont il s’agit, mais l’ambiance dans le bus devient subitement lourde, pesante. Je regarde vers l’avant, les passagers se meuvent au ralenti. A la télévision, le film semble statique, figé.

Devant mon siège, une femme s’assoupit aux côtés d’un garçon adolescent qui pianote son téléphone. De l’autre côté de la femme, un couple se dorlote. Rien ne peut me guider vers ces mauvaises pensées dont je ne parviens pas à les faire prendre forme, un peu comme si mon subconscient m’obligeait à rester vigilant.

Je regarde les membres de ma famille pour voir s’il ne manque personne. Un…deux…trois. Le compte est bon. Mais, en analysant la scène depuis notre départ, outre l’absence du vieil homme, un seul manquement est à signaler. Une simple divergence : mon sac…que j’ai pu soulever pour placer à mes côtés beaucoup plus facilement que d’habitude.

 

Un monde qui s’écroule

Je tourne mon regard, il est toujours présent sur le siège où je l’ai placé. Je le regarde et sans savoir pourquoi, je ne parviens pas à le palper…le sentiment de connaître déjà la réponse sans le savoir. Il me semble moins bombé, moins gros que d’habitude.

Et un peu à la manière d’un saut à l’élastique dans lequel, on se lance après mûres réflexions, je me force à le toucher et lorsque je vois ma main s’enfoncer par l’extérieur, je sens que mon appareil réflex n’est pas présent, mon outil de travail, mon bien le plus précieux.

Afin d’exorciser ce doute qui commence à grossir, je me touche le cou pour voir si je ne le porte pas sur moi, un oubli qui me serait à cet instant, salvateur. Mais, rien. Je regarde en-dessous du siège…toujours rien. Je questionne mes proches, tout en connaissant déjà la réponse, un peu pour me persuader qu’il y a de l’espoir. Leur réponse et leur regard de mon teint blafard est en soi une réponse.

Se faire voler est toujours une catastrophe dans un voyage, un acte qui empiète sur son existence même. Mais se faire voler son appareil, le seul possédé, alors qu’une longue partie de ce dit-voyage est encore programmé, va jusqu’à mettre en péril l’intégralité de ce qui avait été prévu. A cet instant, le monde s’écroule autour de moi. Une grosse boule au ventre apparaît, me tétanisant sur place. Ma respiration devient haletante et dans ma tête, se déroule le fil de l’intégralité de mes actions passées. Un rembobinage qui me permet en l’espace de quelques secondes, de voir ce qui a pu se passer et si, quand bien même cela ne sert à rien, explorer toutes mes responsabilités.

Malheureusement, je ne vois pas ce que nous aurions pu faire pour se prévaloir d’une telle situation. Aucune responsabilité, mais ce sentiment de culpabilité qui demeure. Des milliers de questions apparaissent en instantanée. Des milliers de mondes parallèles émergent. Placer le sac différemment ? Retirer l’appareil ? Ne pas sortir ?

Rapidement, je reprends mes esprits. Mais avant cette clairvoyance provoquée certainement par un fort taux d’adrénaline qui me protège de tout danger éventuel, une sottise clairement, étant donné que le danger est déjà consommé, je souhaite uniquement rentrer, retourner en France. Je le dis à haute voix.

Mais, je n’en ai pas envie. Pas envie d’abandonner, pas envie de faiblir. Je réfléchis s’il est possible d’acheter un autre appareil. Ou continuer de filmer avec les caméras qu’il me reste. Peut-être avec le téléphone portable. Mais, impossible. Je souhaite partager avec le monde, des images de qualité et indéniablement, les autres solutions ne me sont pas optimales. Tant de pays doivent encore passer sous le coup de mon regard. Et des pays mythiques, qui m’attirent depuis trop longtemps : Panama, Costa Rica, Nicaragua, Guatemala, Salvador, Cuba, pour ne citer qu’eux.

Au sein de ce long voyage qui nous voit en indépendant en un seul bloc, visiter toutes les contrées d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale, retrouver mon appareil est la seule solution possible…la seule existante.

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L’appel à l’aide

Je reprends mes esprits et me dirige vers le chauffeur. Alors que le bus est toujours en circulation et dans un Espagnol, qui devient instinctif, alors que depuis le début du voyage, il est plutôt approximatif, je lui explique la situation en lui demandant avant tout préambule, de garer son engin sur le bas-côté.

Voyant mon regard déterminé, il ne cherche pas à savoir pourquoi et s’exécute. Je lui explique alors que mon appareil a été volé, alors que je me trouvais au fond du bus et que je suis dévasté. Je lui explique également que depuis de nombreuses années que je voyage, je n’avais jamais subi un tel vol. Que je suis dans l’obligation d’écourter mon programme qui aurait dû me conduire jusqu’à Cuba et que je souhaitais montrer le beau visage de l’Équateur et que ce visage sera à jamais terni par ce que je viens de subir.

Je sais qu’il n’est pour rien dans ce vol, que personne n’y est pour quelque chose…Ni les passagers, ni mes proches. Ni même moi…quand bien même essayer de trouver des responsabilités autres est une des phases normales d’un deuil, d’une perte ou d’une séparation.

Non, la seule responsabilité est celle du voleur qui nous a dérobé ce bien. Du moins, ce ou ces voleurs, car en l’instant, nous ne savons toujours pas s’il a agi seul.

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Une aide sans pareil des passagers et du chauffeur

C’est alors que le chauffeur me regarde, réfléchit quelques secondes et avant qu’il s’apprête à me parler, en me doutant un peu de ce qu’il va me dire : « malheureusement, vous ne le retrouverez pas, le voleur est déjà loin…vous n’avez pas de preuves…si vous voulez, vous pouvez vous rendre à la police…je ne peux rien pour vous…veuillez-vous asseoir… », deux passagers se lèvent, deux femmes que je ne pourrai plus décrire aujourd’hui, mais dont je me rappelle exactement ce qu’elles firent. Elles me redonnèrent de l’espoir, en décrivant avec précision le vieil homme qu’elles virent sortir du bus discrètement, un sac rouge sur le dos, un vieil homme qui se trouvait dans le fond, une couverture sur les genoux…

Une fois la parole libérée, les nombreux passagers restants dans le bus se lèvent à leur tour et dans une cacophonie ordonnée apportent leur précision, chacun plaçant sa pierre sur l’édifice de la vérité. Détail après détail, nous en apprenons un peu plus sur le vol.

Alors que le bus circulait, le vieil homme plaça sa couverture sur lui et avec une grande dextérité, en profita pour déterminer le moment de somnolence adéquat qui lui permis, tout en restant recouvert par sa couverture, de rapprocher sa main, discrètement du sac pour en retirer l’appareil qui avait déjà disparu, sans que je n’en rende compte, avant l’arrêt fatidique.

Les passagers présents insistent sur le fait que le chauffeur doive prévenir la police, que l’image donnée par ce vol est une honte pour le pays et que cette affaire se doit d’être une priorité.

Le chauffeur pris ainsi à partir se saisit de son téléphone et passe un appel à sa direction en expliquant qu’un reporter présent dans le bus vient de se faire voler son outil de travail et que le dossier est une extrême urgence.

 

L’arrivée de la police

Il raccroche, me regarde sans rien dire et reçoit un appel. Il acquiesce sans que je parvienne à écouter une bribe de cette conversation masquée par les bruits ambiants, tandis que les passagers, les uns après les autres tentent de fournir, au collègue du chauffeur, des détails sur l’homme et sur les éventuels complices qu’il aurait pu avoir.

Le chauffeur, une fois le téléphone raccroché, m’explique que sa direction prend l’affaire au sérieux et qu’il ne saurait être question d’un vol, premièrement dans un de leur bus et secondement, dans le pays, qui tente de diffuser de lui une belle image de lui à l’international.

Alors que nous patientons aux abords du bus, afin de nous déstresser, sachant que comme pour une disparition, plus les minutes passent, plus ce temps qui s’écoule amoindrit les chances de retrouver une personne manquante, nous ne nous faisons néanmoins plus d’illusion. Retrouver ce voleur serait un véritable miracle et récupérer notre appareil, une hypothèse à laquelle nous ne croyons plus.

Après quelques minutes, nous entendons une sirène se rapprocher. Se gare alors devant nous, un véhicule de police, puis un deuxième et enfin un troisième. Près de 10 agents nous entourent.

Nous les saluons et pendant qu’un d’entre eux nous pose des questions, d’autres entrent dans le bus et interrogent le chauffeur ainsi que les passagers, qui à l’unisson, ressassent les moindres détails dont ils peuvent avoir souvenance.

Une fois que les policiers ont récolté toutes les informations, ils partent en trombe en ayant pris grand soin de récupérer le numéro de téléphone portable du chauffeur.

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Un véritable miracle

Quand bien même, nous avons perdu espoir de retrouver notre voleur, l’arrivée de ces policiers ainsi que le comportement empathique des passagers et du chauffeur, qui acceptent sans se plaindre de patienter avec nous et de voir leur trajet prendre un retard qui se compte à présent en heures, nous réchauffe le cœur.

Nous remontons dans le bus et en espagnol, nous remercions toute l’Assemblée présente qui au travers de ses différents regards nous rend notre humanité. Les émotions sont intenses, mais infiniment moins fortes que celles que nous ressentons lorsque le chauffeur qui vient de recevoir un appel nous prévient qu’une bonne résolution de cette affaire est peut-être sur le point de se produire.

Immédiatement, nous le questionnons, ébahis. Mille questions nous surviennent, mais le chauffeur n’en sait pas plus. Il nous faut attendre l’arrivée d’une patrouille composée de deux agents qui arrivent dans la foulée pour en savoir plus.

Les policiers nous annoncent sans prendre de gant qu’ils pensent avoir retrouvé le voleur, grâce à la description détaillée des passagers et nous demandent s’il possédait un sac rouge. Une des passagères, un peu curieuse, répond par l’affirmative.

Le policier sourit et nous annonce que notre appareil a peut-être été retrouvé, mais que pour plus de sureté, il nous faut les accompagner.

Un immense soulagement nous envahit, suivi directement par un doute. Du moins, par des dizaines de doutes. En réalité, nous n’y croyons pas…ou nous tentons de ne pas le croire afin de ne pas être déçus inutilement.

Avant de rejoindre les agents, nous saluons et serrons contre nous les passagers, qui sans nous connaître, nous réconfortent et nous dévoilent le vrai visage d’une humanité, constitué d’entraide et de partage.  Nous restons quelques instants sur place, statiques, pour ressentir toutes les belles ondes envoyées et rejoignons ensuite la voiture de police dans laquelle nous montons à l’arrière. A quatre, un peu serrés, mais le cœur léger de nous dire que nous nous rendons peut-être vers la poursuite de notre voyage.

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La découverte du sac

Après une quinzaine de minutes de route, alors que fébrilement, nous découvrons le paysage défiler devant nous, nous nous rapprochons de la ville de San Pedro de Huaca que nous avions dépassée peu de temps auparavant.

Durant le trajet, les policiers sourient sans trop nous en dire, un peu comme s’ils savaient mais qu’ils souhaitaient volontairement nous faire mariner.

En ce qui nous concerne, nous doutons. Et si les policiers s’étaient trompés de cible ? Et si le voleur n’était en réalité pas le nôtre ? Il est si inconcevable de pouvoir retrouver notre bien, qui plus est, en Amérique du Sud, que cette chance est si hypothétique qu’elle en est irréelle.

En arrivant aux abords de la ville, nous nous arrêtons aux abords d’un chemin non loin duquel deux autres véhicules de police sont déjà stationnés. Nous descendons et nous nous précipitons vers les policiers qui forment un arc de cercle autour d’un sac rouge, posé à même le sol.

Sans demander aucune permission, nous l’ouvrons et nous découvrons avec stupéfaction notre appareil que nous reconnaissons immédiatement. Mais, paradoxalement, nous avons l’impression de rêver, que ce que nous vivons est imaginé.

Nous nous attendons toujours à ouvrir les yeux et à nous trouver devant le bus, l’appareil toujours manquant et que ces retrouvailles n’auraient été qu’une des réalités parallèles diffusées dans nos têtes, suite au choc de la découverte du vol.

Ce n’est qu’au bout de quelques minutes que nous reprenons nos esprits et vivons pleinement cette nouvelle. Effectivement, nous avons retrouvé notre appareil. Le miracle a eu lieu.

Dans le sac, nous trouvons également une paire de lunette de soleil qui nous a été dérobé sans que nous l’ayons remarqué, étant trop occupé à rechercher la pièce majeure du vol.

Les policiers nous expliquent alors qu’avec la description du voleur, ils ont pu interroger les villageois, jusqu’à en trouver un, qui les a dirigés vers un petit magasin dans lequel l’homme a tenté de vendre sans y parvenir le bien. Avec une direction indiquée, les policiers ont pu apercevoir le voleur, qui a leur vue, a laissé son sac sur le sol et s’est sauvé à travers champ.

Quand bien même, nous pensons que le voleur a été laissé sciemment en liberté, nous ne cherchons pas en savoir plus et prenons nos anges gardiens dans nos bras pour les remercier chaleureusement. Ils auraient pu garder l’appareil pour eux, sans rien dire et je n’en aurai jamais rien su. Mais, ils ont choisi de respecter la valeur de leur uniforme et je leur en serai à jamais reconnaissant.

Dans la foulée, afin d’appliquer la loi du talion, les policiers me remettent le sac du voleur afin que je le garde. Ils doivent savoir pertinemment qu’il ne m’appartient pas, mais c’est pour eux… nous le pensons… la manière de faire payer à cet homme, son acte.

Tout d’abord, hésitant, je le récupère et le place dans le véhicule des policiers, qui pour ne pas prendre de risques, décident de nous conduire personnellement à la frontière. Ils me remettent également la chemise que l’homme a jeté précipitamment lors de sa fuite.

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Un voleur professionnel

Durant le trajet final, les policiers sont souriants ; dans la voiture, l’ambiance est détendue. Un peu par paranoïa, je tiens fortement mon sac contre moi, avec l’appareil bien en évidence autour de mon cou. Une manière de conjurer le sort et de ne pas revivre ce que j’ai vécu.

Après avoir salué les policiers en les prenant dans mes bras, nous nous asseyons dans un café et soufflons un peu de cette aventure que je n’aurai jamais souhaité vivre. Nous décidons de vider le sac afin de voir ce qu’il contient.

A l’intérieur, nous découvrons tout un arsenal du parfait voleur. Plusieurs rasoirs pour avoir l’air propre, du talc pour ne pas suer, de fausses lunettes pour donner un côté rassurant, du dentifrice, deux téléphones portables, deux portefeuilles vides et des laisses de chien que l’homme a certainement dérobé dans la journée.

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 Conclusion

Nous avons eu ainsi à faire à un voleur professionnel. Vieil homme, bien présentable, souriant, rien n’aurait pu nous mettre la puce à l’oreille. Après mûres réflexions, il se peut également que le long voyage déjà effectué nous a renforcés et mis en confiance. Une foi réellement néfaste qui nous a fait baisser notre garde, conduisant peut-être partiellement à ce vol.

Mais, forts de cette nouvelle expérience et en serrant précautionneusement nos affaires contre nous, nous quittons ce pays magnifique qui nous a procurés tant d’émotions. Pour le meilleur et pour le pire.

Nous avons conservé la chemise du voleur durant toute la fin de notre voyage, pour la garder avec nous à notre retour. Depuis, elle orne la pièce que nous avons aménagée et qui comprend des souvenirs de tous nos voyages. Et il arrive souvent qu’au détour d’un regard, nous posons nos yeux sur elle, afin de ne jamais oublier que les apparences sont trompeuses et que les loups se déguisent souvent en brebis.

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26 Liban

Liban Les incontournables

Le Liban, une terre d’accueil et d’hospitalité

Souvent caractérisé par les médias uniquement au travers du prisme des nombreux problèmes qu’il a subi, partagé entre une guerre avec son voisin, une crise économique, un conflit politique, des difficultés territoriales et des catastrophes naturelles, le Liban reste malgré tout un joyau de l’humanité, grâce à sa population généreuse et des sites touristiques uniques. Nous y avons passé un long moment et vous en présentons son vrai visage et ses incontournables.

 

Se trouvant au Proche-Orient, le Liban ou autrement appelé : « République libanaise » est entouré de la Syrie et d’Israël, tout en partageant une frontière maritime avec Chypre.

Si le pays fait beaucoup parler de lui ces dernières années, c’est surtout pour les problèmes qui l’ont frappé et ont entraîné les médias occidentaux dans une déconsidération revêtant la forme d’une publication de masse sur ses problèmes et non ses solutions, ses inconvénients et non ses avantages.

Les gouvernements occidentaux ne sont pas en reste, puisque nombre d’entre eux en considèrent une grande partie de son territoire comme dangereux, ce qui a tendance à jeter l’opprobre sur toute une population qui ne le mérite pas. Un peu comme l’a vécu la Mauritanie avant de redevenir visitable aux yeux du monde.

C’est ainsi dans ce pays que nous avons passé plusieurs jours et dès l’annonce de notre voyage, nous avons pu ressentir toute la méfiance de nos proches au travers des recommandations de méfiance reçues, recommandations plus ou moins abusées, voire hypertrophiées, certains considérant à tort le Liban avec la Libye qui pourrait s’apparenter à un homonyme, d’autres estimant que tout ce qui s’apparente au Moyen, ou au Proche Orient reste dangereux.

Il faut dire, que ces dernières années, le pays n’a pas eu de chance. Après une guerre avec son plus proche voisin : « Israël », le Liban a subi une crise politique majeure, puis à cette crise politique, s’est rajoutée une crise économique, qui a entraîné le pays dans une récession et une inflation, responsable d’un écroulement de son système bancaire.  Avec pour conséquences pour les habitants, une incapacité de pouvoir accéder à leurs fonds bancaires, à utiliser une carte de paiement, à avoir accès aux crédits, voire même, pouvoir assurer leur avenir, étant donné que la livre libanaise fluctue tellement que les prix indiqués sur un menu, sont rarement valables plus de 24 heures.

En outre, le pays subit depuis plusieurs années, une arrivée massive de réfugiés syriens et un départ tout aussi important d’une grande couche de la population, qui après avoir perdu espoir, s’est tournée vers la France, les États-Unis et l’Occident en général pour y travailler en y exploitant leurs compétences, des compétences qui aujourd’hui font cruellement défaut au Liban. Mais comment en vouloir à ces émigrés libanais, en sachant que même le système des retraites a été abrogé et entraîne certaines populations de personnes âgées dans l’extrême pauvreté.

Malgré tout, le pays est un trésor et un joyau de l’humanité. Un trésor, car il possède des sites comptant parmi les plus beaux au monde.  De la grotte de Jeita aux temples de Baalbeck, en passant par Anjar ou la vallée de la Qadisha, le pays en lui-même est une ode aux plus belles créations humaines.

Mais, le Liban est également l’étendard de la gastronomie travaillée. Des mezzés à la restauration rapide, en passant par des desserts succulents, aucune région ne peut prétendre ne pas posséder un savoir-faire qui en fait sa renommée mondiale, des spécialités si exceptionnelles que nombre de pays tentent d’en affirmer sans vergogne la paternité.

Surtout, le pays est parvenu depuis des siècles à devenir la fusion interreligieuse parfaite. Une véritable image d’Épinal qui n’est pas usurpée. Ainsi, dans les foyers, s’il est possible de vivre une tolérance parfaite, revêtant la forme d’unions mixtes, cette symbiose s’aperçoit également dans le domaine public où les religieux côtoient les athées, où les traditions avancent main dans la main avec la modernité. Des cathédrales construites aux côtés des mosquées permettent de resplendir la religion dans ce qu’elle a de plus pur, de plus noble.

Et pour finir, sa véritable essence se retrouve dans la gentillesse de son peuple, un peuple toujours enclin à sourire et à communiquer. Un véritable accueil à chaque coin de rue, un peuple humain et sincère qui démontre sa capacité à se relever de toutes les situations difficiles qu’il a eues et qu’il pourra avoir à traverser. Un symbole du bien-vivre ensemble dont les tréfonds de ses contours se remarquent au travers chaque visage rencontré. Partage, simplicité, et solidarité en sont l’étendard de la représentation.

La préparation du voyage

Pour préparer notre voyage, nous préférons nous entourer de guides, afin de pouvoir découvrir le pays en profondeur.

En passant quelques appels de collègues et en nous rendant sur les forums de voyageurs, deux noms ressortent : Walid et Joanna, que nous nous empressons de contacter sur Whatsapp.

En décrochant et en nous saluant grâce à sa voix suave et charmante, Walid à qui nous parlons en premier nous rassure et nous conquis immédiatement.

Durant de nombreux jours et alors que nous sommes également conquis en parlant avec Joanna, nous préparons notre voyage jour après jour et à chaque instant qui passe, nous devenons de plus en plus impatients, concomitamment de découvrir ce pays et de rencontrer nos guides, qui en plus d’être économiques pour nous en nous empêchant d’avoir besoin de louer un véhicule, nous évitant des frais inhérents (essence, location et assurance), ce qui in fine, revient à une sorte d’équivalence.

En outre, le fait de bénéficier d’un chauffeur guide permet d’en voir beaucoup plus du pays et de se trouver constamment en sécurité sans perdre de temps à trouver son chemin. Surtout, après avoir appris que la conduite libanaise est avec la conduite égyptienne, une des plus anarchiques au monde.

Pour contacter Walid, il convient de composer le numéro : 00 961 3 254 949. Il est francophone, anglophone et est joignable sur l’application gratuite Whatsapp. Sa société de voyage s’appelle Dido Tours.

Pour contacter Joanna, il convient de composer le numéro 00961 3 392 209. Elle est francophone, anglophone et est joignable sur l’application gratuite Whatsapp.

Johanna travaille également pour l’agence de voyage qu’elle a créée avec sa tante. L’agence qui s’appelle Beyond 961 peut vous organiser des voyages complets au Liban et le site de l’agence est consultable à l’adresse mail : https://brasiliatravel.net

En ce qui concerne les hébergements, le pays compte de nombreux hôtels. Mais pour bénéficier de prix plus avantageux, nous décidons de faire appel à un loueur particulier qui possède près de 20 appartements, tous aussi beaux les uns que les autres et avec des prix défiants toute concurrence.

Ralph Massabni est le propriétaire de ces appartements de haut standing. L’homme, aimable, serviable et généreux est joignable au 00 961 3 844 219 ou par mail sur le : rmas@gmx.net Nous réservons un grand appartement à Beyrouth, ainsi qu’un appartement à Harissa et pouvons bénéficier de tarifs imbattables, négociés en amont de notre voyage.

Pour les vols, nous choisissons de partir avec la compagnie Transavia, et réservons nos billets pour un coût total de 260 euros par personne.

En arrivant dans le pays, en tant que Français, nous recevons le visa 1 entrée, directement à l’aéroport, gratuitement. Une bien belle surprise !

En ce qui concerne le change, étant donné que le marché fluctue d’un jour à l’autre, nous changeons des petites sommes. Le problème est qu’il faut toujours avoir du liquide sur soi. Si le dollar est accepté presque partout, la livre libanaise qui subit une inflation galopante et incontrôlée reste la monnaie de prédilection. Par contre, il est presque impossible de régler avec une carte bancaire, mis à part dans les grands établissements et à l’aéroport dans les duty free.

Si le coût de la vie a beaucoup augmenté ces dernières années, il reste de 30 à 40 % inférieur à la France, ce qui permet de bénéficier de latitudes dans les dépenses pour un Français ou un Européen. Les entrées dans les sites touristiques ne dépassent pas les 3 euros et il est possible de manger pour moins de 4 euros par personne et par repas.

Contrairement à ce que vous pouvez entendre dans les médias, si le pays subit des difficultés, les magasins ne manquent de rien et sont très bien fournis.

Et en ce qui concerne la sécurité, identiquement à l’achalandage des commerces, n’écoutez pas les mises en garde : le pays est sûr et sécurisé ! Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, des grandes villes aux petits villages, il ne vous arrivera rien. Tous les habitants possèdent une richesse humaine inégalée et seuls les sourires et les salutations vous accompagneront.

Afin de vous montrer la réalité du pays et sa beauté, nous avons écrit plusieurs récits de voyage composés de plusieurs centaines de photos. Pour découvrir la partie concernant le Liban du Centre et de l’Est, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/liban-du-centre-et-de-lest-recit-de-voyage/

Pour découvrir la partie concernant le Liban du Nord, n’hésitez pas à vous rendre sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/liban-du-nord-recit-de-voyage/

Pour découvrir la partie concernant le Liban du Centre et de l’Est, rendez-vous sur le lien suivant : https://hors-frontieres.fr/liban-du-centre-et-de-lest-recit-de-voyage/

 

Le sanctuaire de Saint Charbel

En arrivant aux abords du sanctuaire appelé également : « monastère Saint Maroun » qui se trouve dans la ville d’Annaya, nous sommes accueillis par une mosaïque de grande taille de l’homme de foi béatifié par le pape, qui marque l’entrée de ce lieu saint pour les chrétiens maronites.

Le sanctuaire est intégré dans un cadre verdoyant faisant face à une vallée qu’il surplombe. A l’entrée, une femme à genoux récite des cantiques face à la mosaïque tandis qu’une autre nous explique qu’elle a décidé de vivre en ascète dans le monastère en silence durant les trois prochains jours.

Nous entrons dans le sanctuaire et outre plusieurs reliques ayant appartenu au Saint, nous découvrons le cercueil de verre dans lequel il a été placé à sa mort. Le cercueil constitué de vitres transparentes laisse apparaître plusieurs tâches qui semblent être constituées de sang et d’autres liquides que nous ne parvenons pas à définir.

En arpentant les couloirs, nous parvenons jusqu’à l’emplacement du nouveau tombeau constitué d’un cercueil en bois devant lequel, plusieurs pèlerins s’agenouillent avec ferveur.

Le sanctuaire comprend une petite église dont l’intérieur est orné de magnifiques icônes. Parmi les fidèles, la femme que nous avons croisé à notre arrivée, les yeux fermés qui semble avoir commencé à garder le silence pour vivre plus en profondeur sa foi.

 

Notre Dame du Liban

Dans la ville d’Harissa, sur ses sommets, alors qu’elle s’aperçoit de loin, Notre Dame du Liban, un lieu saint dédié à la Vierge Marie, représentée en une grande statue resplendissante surplombant la baie de Jounieh et plusieurs chapelles, nous accueille.

Après avoir garé notre véhicule, nous sommes immédiatement plongés dans l’ambiance sainte des lieux au travers d’une musique liturgique diffusée avec douceur dans de nombreux haut-parleurs.

Entourant un grand socle constitué d’escaliers permettant de grimper au sommet qui porte la Vierge, plusieurs petites chapelles, que nous prenons grand plaisir à visiter. Dans une d’entre elles, une messe est donnée et avec ferveur, le prêtre fend le pain et commence à distribuer l’hostie.

Sur les côtés, une grande basilique reconnaissable à sa façade en verre, fermée pour l’occasion, mais qui peut accueillir jusqu’à 3000 fidèles en même temps ; nous rejoignons le socle central, dans lequel nous pénétrons pour découvrir une belle chapelle.

Nous grimpons ensuite les nombreux escaliers en colimaçon qui l’entoure et parvenons jusqu’au sommet d’où outre le fait de nous rapprocher de la statue de la Vierge Marie, nous bénéficions d’une vue étendue et magnifique sur la baie en contrebas.

 

Musée de Gibran Khalil

Situé à Bcharré, à 120 kilomètres de Beyrouth, le musée Gibran Khalil dédié au poète, écrivain et philosophe libanais éponyme décédé en 1931, nous accueille dans une ancienne caverne surmontée d’un monastère ou du moins d’un bâtiment de forme rectangulaire ayant été utilisé comme tel par les pères carmélites, avant son rachat par l’artiste afin d’en faire sa retraite.

En arrivant sur le site et bien avant de découvrir ce beau bâtiment, nous longeons une sorte de petite voute naturelle constituée de nombreux escaliers. Il va s’en dire qu’au cœur de la vallée de la Qadisha, la vue sur la campagne environnante est sublime.

Le premier étage du musée dans lequel nous entrons, expose de nombreux objets et peintures de l’artiste. Au travers de pièces blanches, le style épuré de l’endroit dénote un minimalisme qui accentue la portée des œuvres. Fondé en 1935, le musée expose ainsi près de 440 peintures et dessins que Gibran Khalil a conçus alors qu’il se trouvait à New York, durant une grande partie de son existence.

En descendant un autre escalier, nous rejoignons un autre étage qui comprend également plusieurs œuvres majeures, avant de rejoindre la crypte qui comprend la tombe de l’artiste ainsi qu’une citation résumant bien son œuvre : « Je suis vivant comme toi. Je suis maintenant debout. A côté de toi, ferme tes yeux. Et regarde. Tu me verras devant toi ».

Nous sommes subjugués par la puissance de cette réflexion, mais également apeurés lorsque sur le côté, nous apercevons contre le mur une silhouette alors que nous sommes seuls dans la pièce. Néanmoins, après la reprise en main de nos émotions, nous découvrons que cette ombre émane d’un projecteur intelligemment dissimulé.

En rejoignant l’extérieur, il est possible de découvrir une petite grotte comprenant un autel et une statue de la Vierge Marie. Pour nous détendre, nous buvons un café dans une petite boutique attenante et faisons la connaissance d’une femme fort sympathique qui propose à la vente de délicieux produits locaux, dont un miel de pomme surprenant.

Deir El Qamar

Cette ancienne capitale du Mont Liban, peuplée de 10 000 habitants et se trouvant à 38 kilomètres de Beyrouth dégage l’ambiance d’un petit village de montagne fort intéressant.

Dans les hauteurs de la ville, un sanctuaire permet de bénéficier d’une belle vue et de profiter d’un moment de quiétude mérité.

Au cœur de la place principale constituée de pierres taillées anciennes, non loin d’une belle petite statue, la mosquée Fakhredine construite en 1493 et restaurée au XVIème siècle, la surplombe en lui permettant de bénéficier de cette aura qu’ont les emplacements se trouvant face aux bâtiments importants.

Quelques petits cafés et restaurants accueillent non loin, les touristes qui se pressent pour arpenter les ruelles de ce village, habité majoritairement par des chrétiens et ayant résisté admirablement à la guerre ayant frappé le pays de 1975 à 1990.

En grimpant dans les hauteurs, après avoir dépassé le bâtiment emblématique de l’Institut français, la synagogue facilement reconnaissable au travers de son arche semble intégrée parfaitement dans le paysage urbain.

Dans le musée de cire : « Marie Baz », fondé par Monsieur Samir Emile Bas dans le palais Fakhreddine II du XVIIème siècle, plusieurs dizaines de statues accueillent les visiteurs, un peu décontenancés de découvrir des représentations, essentiellement axées sur des personnes politiques et religieuses. Après un patio d’accueil constitué d’une belle fontaine et un espace souvenir de cette famille importante de la région, les différentes salles décorées de manière minimaliste mettent en avant des figures que nombre d’occidentaux doivent méconnaître mais qu’ils pourront prendre plaisir à découvrir.

Dans la rue principale, nous entrons dans le palais de l’émir Youssef Chihab qui sert aujourd’hui d’hôtel de ville. Gratuitement, l’entrée étant libre, nous découvrons les ornements et les différentes salles de ce palais, véritable symbole de l’utilisation judicieuse de la réhabilitation d’un décor historique afin d’en faire profiter les habitants. Par eux, pour eux et à travers eux.

Dans le faubourg, au milieu de petites ruelles, perforant et séparant des habitations au style inimitable, parsemées de romarins en fleurs, une église parmi les 37 que compte le village attire notre regard. Nous rejoignons ainsi l’église maronite : « Notre Dame de la colline » constituée d’un gros bloc rectangulaire surmonté d’une tour, dans laquelle nous entrons afin de découvrir plusieurs icônes et un autel magnifique. Dans une des salles attenantes, face à une représentation de la Vierge Marie, plusieurs portraits de Saints, accompagnés de la photo d’un jeune homme décédé il y a quelques années.

Château de Moussa

De l’autre côté de la rive sur laquelle, il se trouve, le château de Moussa présente par son paradigme architectural, des airs de l’abbaye de Kylemore, célèbre édifice de la république d’Irlande.

Mais en s’approchant de l’édifice et surtout en découvrant son intérieur unique, nous nous apercevons rapidement que cette similitude n’est qu’illusion, le château de Moussa possédant des spécificités qui le rendent unique.

D’apparence pseudo-médiéval, situé entre les villes de Deir el Qamar et Beiteddine, le château de Moussa a été construit par Moussa Abdel Karim Al-Maamari, un Libanais né en 1931, qui lorsqu’il était étudiant tomba amoureux d’une fille qui ne voulait épouser qu’un homme dont le père possédait un château.

Alors, en tant qu’enfant de famille modeste, il décida de le construire, brique après brique durant près de 60 ans.

Le château qui comprend des tours, des remparts, des douves et un pont-levis a nécessité près de 6500 pierres que l’homme décédé en 2018 posa tout seul. C’est ainsi que lorsque nous entrons dans ce site unique, nous avons l’impression d’être transportés dans un lieu magique tout droit sorti d’un conte de fée. En outre, ce sentiment est renforcé par la constitution interne du château qui présente sur le côté latéral du long d’un couloir, des centaines de personnages constitués d’argile et représentant des scènes traditionnelles du Liban d’antan.

Avec une précision rare, les personnages semblent vivre dans un décor onirique mais paradoxalement réel et crédible. En longeant ce couloir, nous sommes séparés des personnages par des grilles et accompagnés d’une scénographie qui donne la part belle à la lumière et au son.

En descendant à l’étage inférieur, nous sommes accueillis également par d’autres personnages, mais également par un musicien qui commence à nous interpréter à la Libanaise, plusieurs airs internationaux.

Une fois rassasiés de cette musique qui tambourine dans nos têtes, nous rejoignons une autre partie du château qui à la manière d’un musée expose des centaines d’armes en provenance de différentes époques, des armes chinées et achetées par l’homme, sa vie durant.

L’apothéose de notre visite est vécue au travers d’une petite partie du château qui comprend de beaux vitraux, qui en laissant passer la lumière qui s’y reflète, embaume visuellement la pièce en une symphonie visuelle inénarrable.

Palais de l’émir Amine

Non loin du château de Moussa, à 950 mètres d’altitude, dans la région du Chouf, le Palace Mir Amin construit en 1838 par l’Emir Bechir Chehab II pour son fils l’Emir Amin est fermé lorsque nous nous présentons à l’accueil.

Néanmoins, le gardien nous autorise exceptionnellement à le découvrir, tout en nous expliquant que le palais, aujourd’hui, un hôtel 5 étoiles ne pourra nous offrir toutes les commodités qu’il offre en saison à ses clients, ce qui ne nous dérange nullement, étant donné que nous souhaitons simplement le visiter.

A la mort de l’émir, le palais fut successivement une propriété de l’État, un club privé pour l’armée libanaise, avant d’être pillé et saccagé durant la guerre du Liban, pour devenir un véritable palace après sa restauration en 1987.

En entrant à l’intérieur, nous découvrons un bâtiment splendide, dont l’architecture d’inspirations : italienne, arabe et ottomane lui vaut le surnom de : « petit Beit Eddine » du nom du grand palais, aujourd’hui résidence d’été du président libanais, situé à quelques kilomètres.

Le palais est composé de deux bâtiments : le Salamlak ou résidence extérieure et le Haramlak ou résidence intérieure. Le Salamlak, qui contenait autrefois les appartements de l’Emir, possède des arcades ornées, un bois riche sculpté et des jardins intérieurs verdoyants.

Après un détour par la piscine, dont le fond est recouvert d’un magnifique tapis de mosaïque, nous nous rendons à l’Haramlak, l’ancien harem, en longeant des fontaines, disposées sur une ligne imaginaire reliant le Salamlak à la résidence intérieure.

La beauté du Haramlak réside dans ses éléments à arcades dominant la vallée, mais aussi dans son bassin ornemental de plusieurs centaines de mètres entièrement constitué de marbre blanc.

Monastère Qozhaya

Situé dans la vallée de la Qadisha, le monastère de Qozhaya  a été fondé au IVème siècle après Jésus-Christ, par St Hilarion , en l’honneur de l’ anachorète égyptien : «  St Anthony le Grand ».

Détruit au XVIème siècle, puis restauré à de nombreuses reprises, le monastère nous accueille après une petite route longeant de magnifiques vignobles dans lesquels, les moines qui y vivent, travaillent et peuvent ainsi, produire plusieurs dizaines de bouteilles de vin chaque année.

Appartenant à l’ordre libanais maronite et situé dans le district de Zgharta, le monastère est considéré comme le plus ancien monastère de la vallée.

Il est cédé en 1708 par l’évêque Jean Habcouq à l’ordre maronite. A l’intérieur, au cœur d’une haute tour, un musée nous accueille. Ce musée qui comprend un petit magasin possède plusieurs pièces exposants des objets anciens, dont la première machine d’imprimerie du pays.

En sortant du musée, après avoir bénéficié d’une vue magique sur les vignobles qui se trouvent en contrebas, nous découvrons une petite église après avoir pénétré dans la roche pour nous inspirer la quiétude d’une autre petite chapelle qui rend un hommage appuyé à la Vierge Marie.

L’église, placée dans une sorte de renfoncement ouvert sur l’extérieur, comprend de nombreuses icônes et se trouve latéralement sur le côté, non loin des dépendances de vie du monastère dans lesquelles nous entrons ensuite et assistons à la préparation de la table par un vieux moine tenant difficilement debout et avançant lentement avec sa canne qui lui sert de troisième jambe.

Monastère Deir el Nouriye

Situé à Hamat et émergeant au cœur d’un îlot de verdure, le monastère se dévoile au travers d’un bâtiment principal que nous contournons avant de découvrir une magnifique chapelle intégrée dans un complexe dont les dépendances sont constituées d’un long couloir entouré d’arches se succédant à la manière d’un jeu de domino.

Alors que nous admirons les finesses des icônes de la chapelle, nous assistons, sortant de nulle part, tel un super héros, à l’apparition d’une bonne sœur tout de noir vêtue.

Elle surgit comme par magie et disparaît aussitôt, traversant les trois portes de l’autel surplombées par de magnifique fresques.

Elle réapparaît immédiatement en tenant dans les mains, une sorte de briquet à longue tige, pour se diriger vers les socles à bougies et s’égosiller à tenter d’allumer un morceau de charbon sur lequel elle souffle délicatement pour en raviver la flamme. Une épaisse fumée parcourt la pièce tandis qu’elle est rejointe par un prêtre orthodoxe.

Nous rejoignons l’extérieur du monastère et poussons notre petite marche jusqu’au front de mer que nous visualisons de notre point de vue exceptionnel. A nos côtés, une autre petite église dans laquelle nous entrons. Après avoir admiré ses nombreux ornements, nous apprenons qu’un petit escalier mène sur le toit. Sans trop réfléchir, nous nous engouffrons sur ce chemin étroit et parvenons jusqu’au toit afin de découvrir plus précisément la cloche que nous venions de faire sonner quelques minutes auparavant, un petit marteau étant disponible à l’entrée de l’église.

 

Notre Dame de Zahlé

En plein cœur de la plaine de la Bekaa, dans les hauteurs de la ville éponyme, le sanctuaire Notre Dame de Zahlé, appelé également : « Notre Dame de la Bekaa » est constitué d’une haute tour qui semble perforer le ciel et sur laquelle, il est possible de grimper, soit pour les plus courageux en empruntant un long escalier constitué de plusieurs dizaines de marches, soit de manière plus moderne au travers de son ascenseur.

Le site a été conçu et pensé en 1958 par l’évêque Euthym en l’honneur de la Vierge Marie. Et cette dévotion est immédiatement perceptible dès l’entrée du site, lorsque nous entrons dans la chapelle de la tour, qui accueille une messe. Dans une pièce semi-circulaire, plusieurs dizaines de pèlerins récitent des cantiques dans une ambiance solennelle unique.

A plusieurs reprises, nous croisons, autour de la tour de 54 mètres de hauteur qui porte la statue de la Vierge, œuvre de 10 mètres de hauteur en bronze de l’artiste italien Pierotti, nombre de statues dont une représentant le pape Jean-Paul II, qui du temps de son vivant s’était rendu sur place.

Eglise de Magdouché

Située dans la ville de Maghdouché, dans le district de Sidon à 50 kilomètres au Sud de Beyrouth, l’église de Magdouché est connue pour héberger le sanctuaire qui abrite le lieu où la Vierge Marie aurait attendu Jésus-Christ lors de sa visite apostolique à Sidon.

Découverte en 1720, par un berger qui en s’aventurant à l’intérieur fait état de la présence d’une statue de la Vierge et de l’enfant Jésus, la grotte devient rapidement un lieu de pèlerinage ouvert à toutes les confessions.

Dédié à la Vierge Marie, le sanctuaire est construit à l’emplacement et en remplacement des deux premiers sanctuaires érigés et détruits depuis. La mise en place du sanctuaire actuel date ainsi de l’achat par l’Église Grecque Catholique des lieux en 1860.

Le site comprend une tour de 36 mètres de hauteur sur laquelle est posée une magnifique statue de la Vierge Marie portant Jésus-Christ enfant, une statue en bronze, érigée en 1960. Dans le sanctuaire orné de nombreuses statues, la grotte de Mantara accueille au travers d’un décor minimaliste dont les façades sont constituées des parois de la montagne, des pèlerins qui peuvent utiliser les bancs en bois travaillés pour se ressourcer et prier.

La tour est constituée d’une petite chapelle dont les vitraux colorés accentuent la teinte bichromate jaune et bleue du lieu. Au niveau de l’autel, un magnifique tableau attire les regards. Une basilique est actuellement en construction sur le site.

 

La forêt d’Ehden

Située dans les montagnes au Nord-Ouest du mont Liban, à 30 kilomètres de Tripoli, la réserve est composée comme son nom l’indique, d’un massif forestier constitué de nombreuses espèces dont des cerisiers qui en marquent l’entrée de son sentier principal qui permet d’accéder à son sommet.

La réserve naturelle de Horch Ehden héberge une biodiversité unique, constituant 3 des 9 zones biogéographiques du Liban. La réserve comprend ainsi 1058 espèces de plantes dont 39 arbres, 26 espèces de mammifères, 300 espèces de champignons, 23 espèces d’amphibiens et 156 espèces d’oiseaux.

Véritable lieu touristique, l’endroit regorge d’activités à pratiquer tout au long de l’année : VTT, randonnées pédestres, escalade, ornithologie, visites en van, observation des étoiles, tir à l’arc, randonnées en raquettes, visites guidées, cette liste n’étant pas exhaustive.

Monastère of our lady of kaftoun

Petit monastère située à l’Est de Batroun : « Notre Dame de Lady of Kaftoun » se trouve au bout d’un chemin taillé au coeur de la montagne et dont les parois apparentes fleuries avec des roses apportent un côté authentique et naturel au site.

Constitué de dépendances en pierres taillées apparentes dans lesquelles vivent une communauté religieuse, il comprend une petite église qui expose une icône du XIIIème siècle possédant de nombreuses particularités. L’icône écrite sur du bois naturel avec la méthode de la détrempe qui utilise du jaune d’œuf, des couleurs naturelles, de la gomme arabique et de la colle animale, mesure 104 x 76 centimètres et se trouve sous la forme d’un recto-verso : d’un côté est inscrite l’icône de la Mère de Dieu, datant du XIIème siècle après Jésus-Christ, et de l’autre côté, est représentée la Théophanie.

Le monastère se trouve au cœur d’une forêt, permettant de dégager dans l’air ambiant, une quiétude revitalisante.

 

La réserve naturelle des îles du palmier

Constituée d’un archipel de trois îles de roche calcaire au large de la ville de Tripoli, la réserve constituée en 1992 est reconnue site Ramsar en 2001 et inscrite sur la liste Unesco depuis 1996.

La réserve englobe l’île du Palmier (la plus grande des îles), l’île de Sanani et l’île de Ramkine. Le site représente une aire de repos pour 156 espèces d’oiseaux migrateurs et abrite également plusieurs tortues ainsi que le phoque moine.

L’île du Palmier qui comprend nombre de lapins intégrés par les Français lorsqu’ils dirigeaient le pays est aussi une destination balnéaire très appréciée pour son eau turquoise et ses fonds marins. La plage, constituée de sable fin et blanc, constitue un lieu de détente aux propriétés curatives pour les personnes souffrant d’arthrite et de rhumatisme.

La réserve est accessible en bateau depuis le port de Mina à Tripoli, pour un trajet de moins d’une heure. Bien qu’il soit interdit de manger dans la réserve, le gardien de l’île au lapin l’autorise lors de la location d’une table pour quelques euros.

 

La rivière Baakline

Sur une colline verdoyante, au cœur d’un petit village du Chouf chargé d’histoire, la rivière Baakline  appelée également : « Shallalat Al Zarka » est bordée par un chemin de pierres qui se trouve aux abords d’un restaurant.

Située sur un terrain privé, la rivière qui se longe permet de rejoindre le site de la : « cascade bleue » dont l’eau se projette sur le sol avec frénésie. Entourée d’escaliers qui semblent la contourner, la cascade qui en fonction des fortes pluies ou du débit d’eau sera plus ou moins étendue, s’écoule dans un site merveilleux où le visuel se mélange à l’auditif.

La cascade bleue peut être aperçue sur plusieurs niveaux ; en ses contrebas, il est facile de se faire mouiller par les projections d’eau. En été, le site est apprécié par les locaux qui peuvent y passer la journée ; des commodités présentes sur place permettent de les accueillir.

 

Monastère Deir saydit el Natour 

Situé non loin de Tripoli, le monastère Deir saydit el Natour  nous accueille aux abords de la mer dont il fait face. A premières vues, un peu austère au travers de sa conception rectangulaire, il possède dans sa cour intérieure, une chapelle et une église qui comprennent des icônes séculaires, admirablement préservées.

Toujours habité par des sœurs qui y vivent dans les dépendances, il a été construit par les croisés sur des ruines byzantines, il y a environ 900 ans. Depuis peu, le couvent a été soumis à une restauration à grande échelle ; ses façades ont été ravalées et dévoilent à présent de belles pierres apparentes.

A notre arrivée, nous sommes accueillis par la sœur Catherine à qui il faut demander la permission de prendre des photos. A l’image de son monastère, un peu rigoureuse à première vue, la sœur, unique gardienne des lieux depuis 40 ans se met à sourire après quelques minutes de discussion et dévoile à nouveau tout comme le site qu’elle préserve, la beauté de son âme.

Zahlé

Comptant près de 60 000 habitants, Zahlé est un centre économique important de la plaine de la Bekaa. Cette ville catholique entourée de vignes nous accueille tout d’abord dans ses hauteurs au travers de ses belles maisons bourgeoises aux tuiles rouges qui appartiennent à de riches familles libanaises et parmi lesquelles, les familles : « Geha, Azar, Skaff et Hindi ».

Par ailleurs, nous découvrons la résidence Geha, une habitation connue pour sa grande cour intérieure en arcades entourée par 24 pièces et un tunnel de 1.4 kilomètres de longueur qui relie la propriété à l’église St. Elie.

En entrant dans le centre assez urbain dont les deux côtés sont séparés par une belle rivière, nous dépassons un char d’assaut exposé à la manière d’un objet de décoration, et remontons la rue centrale jusqu’au Berdawni, un emplacement situé dans un renfoncement aux abords d’un petit cour d’eau, qui comprend nombre de restaurants, la ville étant appelée capitale de la gastronomie levantine.

Un peu excentré, l’ancien sérail qui est aujourd’hui utilisé en tant qu’hôtel de ville a été construit en 1885 et possède outre son attrait indéniable, une cour intérieure comportant de nombreuses arcades.

Le souk el Blatt est quant à lui, situé dans la partie la plus ancienne de la ville. Non loin du centre culturel français inauguré en 1958, qui vaut le détour et qui offre des cours de langue et de perfectionnement en français ainsi que des projections de film, des pièces de théâtre, des spectacles de danse ainsi que des conférences.

Le grand hôtel Kadri en pierres de Zahlé resplendit au travers de sa structure fine et agencée, donnant une part importante à l’authenticité. Converti en hôpital pendant la Première Guerre mondiale par les Ottomans, il fut converti en hôtel et accueilli les fonctionnaires et les dignitaires visitant la ville, avant de fermer en 2011 et d’ouvrir à nouveau deux ans plus tard.

 

Château Ksara

Du fait de ses conditions d’ensoleillement, le Liban est un pays producteur de vin apprécié. Si le nombre de caves reconnu internationalement est valorisé, néanmoins, le château Ksara, un domaine viticole exploité depuis 1857 regroupant 10 vignobles sur un total de 441 hectares dans la vallée de la Bekaa, aux abords de la ville de Zahlé, est le plus connu.

En arrivant sur le site, nous sommes accueillis par un bâtiment magnifique, dont les lettres composant son nom brillent de mille feux. Nous découvrons face au château, une sorte de machine ancienne qui sert de décoration et entrons à l’intérieur où nous découvrons plusieurs écrans géants dans la salle d’accueil. Derrière un comptoir constitué en bois, deux femmes nous appellent une des responsables, une femme au sourire radieux, qui accepte de nous ouvrir les portes de ses caves.

Au milieu de galeries étendues qui comportent plusieurs centaines de milliers de bouteilles, de nombreux futs en chênes recueillent le précieux breuvage récolté au sein de vignobles qui depuis 1991, englobent les cépages Cabernet Sauvignon, Syrah, Sauvignon Blanc, Sémillon, Chardonnay et Merlot.

Mais la force de cette cave est de posséder des bouteilles, âgées pour certaines d’entre-elles de plus de 100 ans. Par ailleurs, lorsque nous nous approchons de certains lots, nous pouvons voir l’état de décrépitude des bouchons, ce qui intensifie encore un peu plus ce côté immersif unique que nous sommes en train de vivre.

Après avoir arpenté durant plusieurs heures les galeries, nous sommes conviés à une dégustation de plusieurs vins et découvrons avec stupeur, la qualité de ces breuvages, qui possèdent un goût et une saveur, uniques. Avec au programme, un blanc moelleux exquis, un rouge somptueux et un blanc sec à la pointe d’une amertume contrôlée.

 

Le lac de Taanayel

Dans la plaine de la Bekaa, le lac de Tanayel situé dans le village éponyme, à 1 h 30 de route de la capitale est un lac aux eaux turquoise qui permet à de nombreuses familles de s’adonner à la baignade en plein cœur des terres du pays.

Entouré d’une nature luxuriante qui permet d’effectuer de belles balades en vélo ou à pied, le lac se trouve non loin du domaine de Taanayel des pères jésuites, actuellement géré par l’association arc-en-ciel. Un endroit superbe pour observer les bêtes d’élevage comme les vaches et les veaux dans leur mangeoire. Comme nombre de couvents, le domaine fabrique son propre fromage et dans le magasin de la ferme, il est possible d’acheter une large gamme de produits laitiers frais et artisanaux.

Ainsi, nous nous régalons en choisissant de goûter les « arouss », des sandwichs de fromage blanc, préparés spécialement à base du pain local : « markouk », le pain un peu plus fin et foncé que le pain libanais connu. Face au couvent, la petite chapelle Notre-Dame de Lourdes, invite à un moment de recueillement. Aux abords du lac, le visiteur est accueilli par une grande aire de promenade traversant un champ de vignobles et de longues allées de sable bordées d’arbres.

Au cœur du lac, un petit ilot comporte une maison aux tuiles rouges qui sert de refuge aux oies et canards, y résidant. Une véritable carte-postale dans un décor féérique, surtout que le lac entouré par de nombreuses rangées d’arbres et de terrains agricoles, est visuellement un des plus beaux du pays.

 

Forteresse de Mseilha

Fort historique des rives du Nahr el-Jaouz, au Nord de la ville libanaise de Batroun, la forteresse de Mseilha également connue sous le nom de : « Puy du Connétable » a été construit par les croisés pour défendre le massif rocheux du Râs Shaqq.

Par la suite, le site est fortifié par le connétable de Tripoli, probablement Guillaume de Farabel en 1106, puis remanié par l’Emir Fakhr-al-Din II, vers 1624, qui garde cependant des éléments architecturaux typique de la période des Croisades, tels que des fentes de tir.

En plein cœur de la nature, le fort est constitué de deux sections similaires. Pour le rejoindre, nous empruntons un beau pont de pierre qui nous permet d’arpenter un étroit chemin puis des escaliers taillés sur le flanc Nord de l’éperon rocheux. Une petite plateforme permet d’accéder à l’entrée principale dont la porte s’ouvre sur un vestibule voûté suivi d’une cour triangulaire de petite taille. La partie la plus élevées du fort est accessible par le côté Est de la cour principale. Un escalier interne permet de parvenir au niveau supérieur.

Le site est visitable en journée et accéder à son sommet permet de bénéficier d’une vue dégagée sur le paysage ambiant.

Sidon

Située à 40 kilomètres au Sud de Beyrouth, Sidon est la troisième plus grande ville du pays et compte 57 800 habitants qui évoluent dans une synergie confessionnelle totale : musulmans sunnites, musulmans chiites, chrétiens maronites et grecs-catholiques.

La ville est découpée en deux gros secteurs touristiques : le front de mer et le centre. C’est d’ailleurs par le front de mer que nous commençons notre visite de la ville, au travers du château de la Mer construit en 1227 sur une presqu’île que nous apercevons du trottoir et qu’il est possible de visiter. Aux abords du château ayant servi d’antan à protéger la ville des invasions, un pêcheur dans un petit port tente d’attraper du poisson qu’il propose immédiatement aux nombreux vendeurs installés sur la route et dont les cageots en polystyrènes contiennent, bien exposés, nombre de produits de la mer.

Une fois que nous avons assisté à la découpe d’anguilles fraîchement pêchées, nous rejoignons le souk de la ville qui se situe dans la médina centrale et sommes accueillis par de larges sourires ; deux hommes d’un certain âge entament une discussion et un jeune enfant insiste pour nous accompagner à la place centrale de la vieille ville.

Nous arpentons avec grand plaisir de magnifiques ruelles perforant un système d’habitations traditionnelles dont les rez-de-chaussée servent aux commerçants qui proposent leurs produits. A plusieurs reprises, nous admirons de belles mosquées médiévales qui ont su conserver leur authenticité et parmi lesquelles : la Grande mosquée et la mosquée Kikhia.

Après un détour aux abords de l’église byzantine Saint-Nicolas qui comprend le souterrain par lequel le Christ est descendu lors de sa venue sur le territoire, nous assistons à la découpe de loukoums par un marchand réellement sympathique.

Dans la rue principale du souk, nous apprenons d’un artisan boucher, les secrets pour réussir une bonne saucisse libanaise : « le soujouk ». Accompagné de son apprenti, il prépare sa farce avant de la laisser mariner et de s’occuper à détendre un long boyau qu’il place dans une machine qui, grâce à un appel d’air pousse avec facilité la viande à l’intérieur. Il lui suffit, avec dextérité de donner à la saucisse la taille qu’il souhaite, avant d’en accrocher le filet en le suspendant devant son magasin.

Cette démonstration nous ayant ouvert l’appétit, nous rejoignons une autre partie de la ville  et prenons quelques instants pour visiter le château de la terre, appelé également : « Saint-Louis », qui dévoile ses larges tours, entourées d’une pelouse taillée avec précision.

Nous ne pouvons pas résister de découvrir le musée Audi du savon, qui nous permet d’en apprendre un peu plus sur la méthode de saponification traditionnelle libanaise. Grâce à de grandes pièces bien aérées, nous pouvons découvrir le procédé de cette conception ainsi que les outils utilisés par les artisans du pays, qui outre de nombreux savons parfumés, fabriquent également le savon d’Alep, un savon hydratant ne contenant pas d’huiles supplémentaires. Visuellement, nous en prenons plein la vue, les savons étant entreposés sous la forme de grandes figures géométriques et constitués en monticule.

Un boulanger nous invite à déguster son pain qu’il cuit devant nous ; les fines galettes jetées dans un four chauffé à plus de 300 degrés ne mettent pas longtemps avant de gonfler comme des ballons, avant d’être sorties et vendues aux nombreux clients qui patientent.

Un petit détour par le Khân el-Franj appelé également : « la maison des Français », ancien consulat de France et siège de son Institut, nous avons ensuite la chance de visiter le Khân Sacy avec son four et son hammam mamelouk, qui comprend outre de nombreuses pièces ouvertes, des salles reliées entre elles et dans lesquelles, la lumière entre par un délicat jeu de petites ouvertures au plafond constituant des motifs épars.

Nous terminons après avoir mangé un falafel, par une visite du musée du palais Debbané, qui expose au travers de nombreuses pièces, le faste de la vie d’antan. Les arcades constituées de bois et les lustres finement travaillés dénotent un savoir-faire unique, caractéristique des palais Hammoud.

Le centre historique de la ville fait partie de la liste indicative du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996. Le sanctuaire marial de Maghdouché-Sayyedet el Mantara, est inscrit, quant à lui, sur la liste du patrimoine mondial religieux. Un peu excentré, il mérite le détour. Tout comme le temple d’Eshmoun, site phénicien, unique au Liban.

 

Bcharré

Si la ville de Bcharré appelée : « ville des églises » qui comprend 24 000 habitants dévoile tout son potentiel de loin, au travers de la magnifique vue qu’elle offre des nombreux belvédères de la vallée de la Qadisha, elle possède néanmoins nombre d’intérêts qui obligent à un arrêt en son centre.

Se trouvant à une altitude comprise entre 1450 et 3088 mètres, la ville possède sur son territoire le site des : « Cèdres de Dieu » ainsi que le musée du poète Gibran Khalil.

Mais Bcharré qui comporte un beau petit centre bien achalandé possède également le plus ancien domaine skiable du Liban située à deux heures de route :  la station de ski des Cèdres, et la première remontée mécanique du pays, construite en 1953.

Bcharré, haut lieu du christianisme maronite, possède également la plus grande cathédrale de la région : « la cathédrale Saint Saba », construite par Antoine II Pierre Arida. Aux côtés de la cathédrale, il est possible de découvrir nombre d’églises, la ville en comptant 37 en totalité.

La vallée de Qadisha 

Également connue sous le nom de : « gorge de Kadisha » ou : « Wadi Kadisha », la vallée de la Qadisha est un long canyon située dans les districts de Bcharré et de Zgharta du gouvernorat du Nord du pays. Celle-ci se divise en deux gorges : Qannoubine à l’Est (couvent ou vie communautaire en grec ancien) et Qozhaya à l’Ouest (l’essence de la vie en grec ancien).

Creusée par la rivière Kadisha, la vallée comprend de nombreux points de vue sur les montagnes comptant parmi les plus belles du pays. Nous faisons tout d’abord un arrêt non loin du monastère Hamatoura que nous contemplons séparés par un gouffre, avant de rejoindre la ville d’Amioun et de découvrir ses trésors architecturaux qui se trouvent essentiellement dans ses hauteurs.

Sur la route, nous faisons un arrêt au-devant d’un panneau qui présente toutes les merveilles touristiques à découvrir dans la vallée, avant de rejoindre le monastère de Qozhaya  et la ville de Bcharré.

Si les distances entre les différents sites ne sont pas grandes, nous prenons sur la route un peu plus de temps, car le paysage qui nous entoure est un appel à la photographie ; les points de vue des différents belvédères sont tous plus beaux les uns que les autres et nous ne résistons pas à effectuer plusieurs arrêts, avant de rejoindre une magnifique chute d’eau qui se trouve le long de la route.

Inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 1998, la vallée possède une importance historique en tant que site de certaines des premières colonies monastiques chrétiennes au monde et de son exemple continu de foi chrétienne. Souvent persécutés par les Ottomans, les moines des différents monastères ont su utiliser avec intelligence les grottes et souterrains de la vallée pour s’adapter et fuir l’ennemi. En outre, les paysages escarpés leur ont offert des conditions suffisamment difficiles pour leur permettre de vivre leur foi avec solitude et dévotion. C’est ce qui explique la localisation parfois isolée de certains monastères ainsi que les nombreuses grottes servant d’ermitages creusées à même les falaises.

Après avoir visité le musée du poète Gibran Khalil, nous prenons la direction du monastère Mar Lishaa. Du moins, l’emplacement du nouveau monastère dans lequel vivent les moines ayant quitté leur ancien site, il y a plusieurs dizaines d’années, étant donné qu’il était devenu trop exigu.

Ce n’est qu’après trente minutes de route, en contrebas, entouré par de hautes falaises, que nous rejoignons l’ancien monastère Mar Lishaa que nous visitons grâce à Yves, un Français d’une érudition inégalée de la vallée qu’il tente de protéger et de médiatiser depuis plus de 30 ans.

D’autres monastères sont présents dans la vallée. Parmi lesquels, les plus renommés sont : le monastère de Qannubin, le monastère Notre-Dame de Hawqa, le monastère de Mar Sarkis, le monastère de Mar Girgis, avec la chapelle de Mar Challita, le monastère de Mar Yuhanna, le monastère de Mar Abun, qui comprend l’ermitage de Mar Sarkis et le monastère de Mart Moura, cette liste n’étant pas exhaustive.

 

Monastère de Qannubin 

Dans la vallée de la Qadisha, en son côté Nord-Est, le monastère de Qannubin, considéré comme le plus ancien des monastères syriaques orthodoxes a été construit sur demande de l’empereur Théodose le Grand en 375 après Jésus-Christ.

Cédé au XVème siècle par des moines aux maronites pour la protection de leur patriarche, il est taillé dans le flanc de la falaise rocheuse face au monastère de Qozhaya.

Admirablement préservé, il comprend plusieurs cellules monastiques dans lesquelles vivent des moines et propose des hébergements pour les voyageurs de passage. Il possède sur son site, une belle église qui expose des icônes liturgiques de grande valeur. Un cloître offre un endroit de quiétude apprécié des visiteurs comme des moines.

 

Grottes de Jeita

Situées à 18 kilomètres de Beyrouth et ayant concouru à l’élection des 7 nouvelles merveilles naturelles du monde, les Grottes de Jeita sont un ensemble de grottes karstiques interconnectées considérées comme le trésor naturel du pays ; elles représentent, du moins en ce qui nous concerne, peut-être les plus belles grottes que nous avons eu la chance de visiter. Ou du moins, deux des plus belles.

Découvertes par un missionnaire américain pour leur partie inférieure et par des spéléologues libanais pour leur partie supérieure, ces grottes sont accessibles pour leur partie supérieure, à pied et pour leur partie inférieure, uniquement en bateau.

En arrivant sur le site, après avoir acquis nos tickets d’entrée, nous montons dans un petit train, qui nous conduit, en nous permettant d’éviter plusieurs minutes de marche, jusqu’à l’entrée de la grotte supérieure, face à laquelle se trouve une petite boutique.

En franchissant la porte d’entrée précédant un tunnel en béton de 117 mètres de long, directement ouvert et en commençant à ressentir une belle différence de température avec l’extérieur, nous sommes arrêtés par un gardien qui nous demande de déposer nos appareils à photo dans un casier individuel prévu à cet effet. Nous lui sortons notre autorisation de filmer demandée en amont de notre voyage au ministère du tourisme et pouvons librement filmer et photographier cette merveille dans laquelle les photos et vidéos sont interdites afin de la préserver.

La partie de la grotte supérieure accessible par les visiteurs est formée de trois grandes salles. La première est appelée chambre blanche, la deuxième chambre rouge, à cause de la couleur des formations. Les stalactites blanches sont de calcite pure, sans souillure, la couleur rouge étant donnée par l’oxyde de fer (rouille) présent en petites quantités. La troisième chambre est la plus grande des trois et a une hauteur de plus de 120 mètres.

Immédiatement, en découvrant la grotte sur un chemin goudronné balisé et suivi par une longue barrière qui protège concomitamment les visiteurs et les représentations géologiques, nous sommes épatés de découvrir une telle conception caverneuse. Nous sommes entourés de centaines de stalactites et de stalagmites, dont certaines se rejoignent en formant un vaste pilier naturel.

La partie supérieure de la grotte de Jeita se caractérise par sa beauté unique envoutante au travers de ses extraordinaires formations de calcaire. Accompagnés par une température de 20 degrés, nous découvrons avec attention cette galerie inaugurée en 1969 en scrutant les nombreuses salles qui se succèdent. Les concrétions forment des motifs uniques auxquelles nous essayons de trouver un nom.

Nous ne comptons plus les rideaux, colonnes, draperies et autres champignons sur près des 700 mètres ouverts au public, sur un parcours total de 2200 mètres.

Nous avons cependant la chance de nous voir autoriser à découvrir une grande salle dont l’accès est restreint. Nous enjambons une barrière avec accord du gardien et rejoignons un escalier que nous arpentons jusqu’au sommet. Une fois arrivés en haut, nous restons sans voix en bénéficiant d’une vue étendue sur la grotte. Au travers des arches et des cavités, nous prenons conscience de son immensité et de sa sérénité, le silence étant simplement perturbé par les cliquetis des gouttelettes d’eau qui tombent sur le sol.

Nous terminons notre visite de cette partie supérieure par la découverte d’une des plus grandes stalactites au monde d’une longueur de 8,2 mètres.

Nous rejoignons ensuite l’extérieur et la partie inférieure en dépassant une statue magnifique devant laquelle, plusieurs touristes nigérianes prennent la pause en nous adressant un grand et beau sourire.

En entrant dans la partie inférieure, à nouveau en montrant au second gardien notre autorisation de filmer, nous longeons un chemin afin de rejoindre une sorte d’embarcadère de laquelle plusieurs bateaux chargés de touristes effectuent des va-et-vient incessants.

D’une température constante de 16 degrés, la galerie inférieure est ouverte au public depuis 1958. En grimpant dans le bateau, le capitaine nous explique que seuls 400 mètres sont ouverts sur un parcours total d’environ 6200 mètres.

Doucement, au gré de l’avancée du bateau, nous longeons la rivière qui traverse la grotte et forme à son appelé : « le lac noir ». La rivière est ensuite parcourue par plusieurs petites cataractes et des rapides. La partie inférieure de la grotte (la caverne de Thompson), est un immense hall concrétionné.

A chaque entrée de salle, nous sommes subjugués par la beauté des lieux dégageant sans le vouloir un peu de magie au travers de la forme des concrétions que nous rencontrons. Le capitaine les énumère à la manière d’un valet présentant les membres éminents d’une soirée : « le Panthéon, le Grand Chaos et Shangri-la » pour ne citer qu’eux.

Et alors que nous faisons demi-tour avec le bateau pour retourner à notre point central d’arrivée, nous ne pouvons nous empêcher de nous dire que nous venons de vivre une expérience unique.

Monastère Deir Balamand 

Situé non loin de la ville de Tripoli, le monastère Deir Balamand est un important monastère orthodoxe antiochien dont l’origine de sa forme actuelle est datée de 1603, lorsque sous l’impulsion de l’évêque de Tripoli, un groupe de 10 moines prennent possession de l’abbaye de Belmont dont la construction remonte à 1157.

Afin de posséder les fonds leur permettant de subsister, les moins utilisent les XVIIIème et XIXème siècles pour étendre leur possession territoriale et développer la culture des sols en parallèle de leurs activités de reproductions de manuscrits et d’accueils des populations lors des périodes de troubles.

En arrivant dans le monastère qui se trouve à proximité d’une université, nous découvrons un site majestueux, constitué d’une première façade en pierres apparentes, surmontée d’un petit jardin verdoyant bien entretenu.

Nous franchissons une porte formant un arc vouté, puis rejoignons la cour du monastère dans laquelle, nous pouvons rejoindre une petite chapelle ainsi qu’une église, qui comprend une iconographie intéressante.

En retournant dans la cour, nous assistons à la discussion entre deux moines, tous deux vêtus de noir, avant d’emprunter un escalier et de rejoindre une petite chapelle dont l’intérieur austère pousse au recueillement.

En sortant, nous faisons une halte au petit jardin qui se trouve derrière le bâtiment afin de cueillir des oranges et des citrons, dont les arbres sont emplis.

Monastère Notre-Dame de Hawqa 

Dans la vallée de la Qadisha, entre les monastères de Qannubin et de Qozhaya, à 1150 mètres d’altitude, le monastère Notre-Dame de Hawqa  a été fondé à la fin du XIIIème siècle par des villageois de Hawqa, avant d’être restauré à de nombreuses reprises.

L’ermitage, qui se trouve aux fins d’un sentier sinueux constitué de montée abrupte et d’escaliers dont les marches sont taillées dans le rocher ou construites par un assemblage de quelques pierres, a été construit sur une plate-forme à mi-niveau, où se trouve un réservoir d’eau alimenté par des canaux. Le niveau supérieur, accessible uniquement par échelle, est une grotte de 47 mètres de longueur, dont les fouilles ont révélé la présence de poteries médiévales.

Le monastère est construit dans un abri sous roche dont le porche, haut d’une vingtaine de mètres, est fermé par un grand mur en pierres de la même couleur. Malgré son accès réservé aux plus sportifs, le monastère est visité chaque année par de nombreux pèlerins.

 

Monastère de Mar Sarkis 

Appelé également appelé : « Ras Al Nahr », le monastère de Mar Sarkis surplombe la vallée de la Qadisha à 1500 mètres d’altitude.

Dédié aux Saints : Sarkis et Bakhos, le monastère se trouve à proximité de la source Mar Sarkis, qui rejoint la rivière Qannubin dans la vallée.

Construit au milieu du VIIIème siècle après Jésus-Christ sur les ruines d’un temple cananéen dédié à un dieu de l’agriculture, le monastère englobe deux églises : l’une dédiée aux Saints Sarkis et Bakhos a et l’autre dédiée à Notre-Dame qui fut construite en 1198.

Le monastère surplombant de beaux vignobles comprend également plusieurs bâtiments qui furent construits entre 1404 à 1690, lorsque le Patriarche Estephan Douaihy restaura une partie des édifices.

Admirablement conservé, le site permet de découvrir une iconographie riche et variée.

 

Monastère de Hamatoura

Dans le village de Kosbah, à proximité de la vallée de la Qadisha, construit dans une cavité rocheuse sur une haute falaise, le monastère de Hammatoura appelé également : « couvent de Notre Dame » fut construit au IVème siècle et s’atteint après une longue promenade sur un sentier sinueux qui s’élève à 200 mètres sur plus de deux kilomètres. A mi-chemin se trouve le couvent de Saint Pierre et Paul.

Le monastère de Notre-Dame de Hamatoura, appartenant à l’église orthodoxe, n’est accessible qu’après une série d’escaliers de plus de 300 marches. Après l’effort, le réconfort. Le visiteur qui a eu le courage de parcourir cette randonnée lui donnant de magnifiques points de vue sur la vallée parvient jusqu’aux abords du monastère et il est accueilli par une grande croix remontant au VIIème siècle, qui surmonte l’église, la partie la plus ancienne du site.

A l’intérieur, il est possible de faire connaissance avec des fresques byzantines admirablement conservées. Près du couvent se trouvent deux anciennes églises dédiées à Saint Michel et à Saint Jean Baptiste.

Au sommet de la colline, près du couvent, une grotte comprend les bases d’une stalagmite où les femmes stériles priaient afin de tomber enceinte en s’adressant à une déesse païenne de la fécondité.

Sur le site, les vestiges d’un temple païen est occupé aujourd’hui par des moines qui en ont construit dessus, leurs appartements. Ils partagent leur temps entre la prière, les travaux et la méditation.

Deux salles conservent un reliquaire de squelettes ayant appartenu à des moines massacrés par les Mamlouks dont l’un d’entre eux, vêtu d’une soutane en a profité un soir après avoir demandé l’hospitalité, pour entrer dans le monastère et faire entrer ses complices égyptiens.

 

La cascade d’Afqa

Dans la région Tannourine, aux abords d’un pont qui ne paye pas de mine, la cascade d’Afqa située dans le massif du Mont-Liban est une chute d’eau qui s’étale sur plusieurs étages à 1255 mètres d’altitude.

Dédiée à la célébration des cultes d’Adonis et d’Astarté, la cascade émane de la grotte éponyme nichée dans le flanc d’un rocher à pic, haut d’environ 200 mètres. L’eau s’écoule avec force, tout en projetant des gouttelettes sur des dizaines de mètres, pour ensuite poursuivre son chemin au travers de grands rochers abruptes sur un parcours de 45 kilomètres environ.

En arrivant sur le site, nous découvrons outre un homme qui lave sa voiture, une petite cascade à gauche du pont qui nous donne un aperçu de la grandeur du site. Mais, nous pouvons réellement prendre possession des lieux depuis le pont où d’une part nous bénéficions d’une magnifique vue sur la vallée qui se trouve en contrebas, et visualiser la cascade de face, qui sur les flancs de la falaise, dévoile une autre cascade plus petite dont l’eau s’écoule en mince filet.

Nous rejoignons le dessous du pont pour pouvoir bénéficier d’une vue plongeante sur le bassin dans lequel l’eau s’écoule. Nous nous plaçons sur une sorte d’arche et prenons le temps de vivre ce moment unique.

En traversant le pont, nous franchissons la terrasse d’un restaurant et buvons un soda que la tenancière nous remet en le récupérant d’une canalisation placée sur le sol. Une sorte de frigo naturel qui fonctionne admirablement bien étant donné que la température de la boisson est bien fraîche.

Il nous faut descendre encore quelques escaliers pour admirer la cascade sous un autre angle ; l’eau qui s’écoule avec violence en franchissant l’arche sur laquelle nous nous trouvions peu de temps auparavant, semble incontrôlable ; les larges embruns qui nous parviennent dans ce décor idyllique est le prolongement d’un décor dans lequel nous sommes parties prenantes.

La grotte d’Afqa

Sur le site de la cascade d’Afqa, nous remontons à son point le plus haut, mais nous sommes stoppés dans notre montée par une famille qui profite du cadre offert pour déjeuner ; un barbecue au charbon recueille de nombreuses brochettes qui nous mettent en appétit. Gentiment, les membres de la famille en nous voyant lorgner cette viande, qui semble tendre à souhait, nous invitent à partager ce repas. Nous sympathisons et pour les remercier, nous leur offrons une petite séance photo à laquelle, ils se prêtent volontiers.

Nous rejoignons l’entrée de la grotte et en tournant notre regard vers l’horizon, nous admirons le passage d’un berger sur le pont que nous avons traversé auparavant.

 

Nous entrons dans cette grotte somptueuse en découvrant une chute d’eau interne qui crée un tumulte assourdissant. Il nous faut franchir un pont de métal pour en rejoindre les hauteurs et découvrir l’emplacement d’où l’eau s’écoule après avoir traversé de manière souterraine la montagne dont nous parcourons les entrailles.

Face à nous, l’arche naturelle conçue par l’entrée de la grotte nous dévoile à la manière d’une fenêtre, la beauté et l’immensité de la nature qui nous entoure.

À l’Ouest de la grotte, se trouvent des ruines romaines occupant une terrasse naturelle aménagées. Malgré l’effondrement du bâtiment à la suite de glissements de terrain, un temple élevé sur podium et long d’environ 40 mètres reste identifiable.

 

Le pont naturel de Kfardebian

Non loin de Faraya, alors que la neige entoure notre avancée, nous arrivons aux abords du pont naturel de Kfardebian, qui semble émerger du paysage, tel un ilot constitué en arrière-plan, de belles montagnes qui touchent le ciel.

Le pont naturel est un pont monolithe dont le dessous de l’arche a été creusé par le fleuve avant sa chute sur la falaise de Blanche. En nous en approchant, nous pouvons apercevoir, en nous enfonçant toujours un peu plus dans la neige moelleuse, cette arche de 50 mètres de large qui surplombe un bassin qui comprend d’importants blocs tombés de la paroi.

En effectuant une petite marche, il est possible de rejoindre le bassin et d’obtenir une vue dégagée sur le pont.

A proximité, du camp militaire dans lequel plusieurs soldats montent la garde, un loueur de scooter des neiges, tente pour une quinzaine de dollars de louer ses engins un peu vieillots.

A une encablure du site, nous découvrons également les temples de Faqra, un ensemble de temples composés d’un temple cananéen dédié à la déesse Astarté, la déesse mère, symbole de fécondité ainsi qu’en contrebas, un grand temple romain de 30 mètres de long sur 16 de large, précédé d’une cour rectangulaire.

Si le temple est visitable et permet de bénéficier d’une belle vue dégagée sur la vallée, le site comprenant le péristyle grandiose de six colonnes corinthiennes de 2 mètres de diamètre est fermé au public lors de notre visite, ce qui ne nous empêche nullement d’en percevoir la grandeur et l’étendue.

Toujours à proximité, la cave Massaya permet de profiter dans un site unique, d’un restaurant ainsi que d’une cave à vin. Pour un ticket d’entrée modeste, il est possible d’effectuer une visite privative des caves, dont certaines salles ont su conserver leur authenticité, ainsi que d’effectuer une belle dégustation.

Le palais de Beiteddine

Situé à Beiteddine, le palais qui en porte le nom a été construit entre le XVIIIème siècle et XIXème siècle sous le règne de Bachir Chehab II.

D’architecture essentiellement libanaise, le palais héberge le festival de Beiteddine, le Musée du palais de Beiteddine et la résidence d’été du président de la République libanaise, cette dernière section étant fermé au public.

Nous découvrons avec délectation ce bien monumental, fondamentalement important dans l’histoire du pays. Ancienne résidence de l’émir Bachir Chehab II, le palais a ensuite été employé par les autorités ottomanes comme siège de résidence du gouvernement du Mont-Liban avant d’être employé pour l’administration locale sous le mandat français. Déclaré monument historique en 1934, il devient en 1943, la résidence d’été du président de la République.

Nous traversons une grande cour : le Midan autrefois utilisée par les cavaliers de l’émir. Avec une vue à 360 degrés, nous pouvons admirer toute la richesse de cette construction unique. Nous rejoignons sur le côté Nord, le Madafa, un long bâtiment originellement utilisé pour l’hébergement des hôtes du palais.

Dans les jardins, se trouve la tombe de l’Émir Bachir Chehab II. Face à nous, un homme retire ses souliers et commence à prier. Nous rejoignons une enceinte extérieure végétale de plus petite taille semblant être travaillée à l’anglaise. Sous un long couloir constitué d’arches, de nombreuses mosaïques sont exposées.

À l’extrémité du Midan nous accédons à la seconde partie du palais :  le Dar el wousta, les somptueuses salles de réception, ornées de marbre et de bois sculpté. Successivement, nous découvrons ces salles majestueuses dont le luxe n’a d’égal que la finesse de leur travail.

Nous traversons une autre cour pour rejoindre une petite salle dont les vitraux laissent entrer une fine lumière qui en intensifie les couleurs, avant de rejoindre la troisième partie du palais, constituée du harem, de la cuisine et des bains.

La réserve du Chouf

Au cœur du district du Chouf, la réserve naturelle des cèdres éponyme est une réserve naturelle qui s’étend sur les collines de la montagne de Barouk ; elle couvre une étendue de 550 km2, soit environ 5,3 % de la superficie du Liban.

Lorsque nous nous approchons en voiture, nous nous trouvons à une telle altitude que la neige hivernale n’a pas encore eu le temps de fondre, ce qui nous permet de profiter d’un paysage exceptionnel, dont la pureté n’a d’égal que la beauté.

Nous arrivons à un poste de garde et en payons l’entrée, avant de découvrir la splendeur de ce site majestueux, constitué d’une forêt étendue de cèdres du Liban. La réserve est également reconnue comme une réserve biosphèrique abritant 32 espèces de mammifères sauvages, 200 espèces d’oiseaux, et 500 espèces de plantes.

Créée sous l’impulsion de l’Organisation des Nations unies en 1994, la réserve est reconnue par l’Unesco en tant que réserve de biosphère en 2005 en incluant la zone humide d’Aammi.

Nous faisons, sur la route, un arrêt face au plus beau cèdre de la réserve, dont les branches lui donnent un côté bonzai grandeur nature, avant de rejoindre dans les hauteurs une des entrées d’un sentier pédestre qui permet au travers de ses 250 kilomètres, d’effectuer de belles balades et de longues randonnées qui permettent de faire la jonction entre les plus hautes montagnes et les lits des rivières les plus bas.

Nous pouvons ainsi nous plonger en immersion, les pieds dans la neige, au coeur d’une nature luxuriante, dont les arbres sont de véritables œuvres d’art, façonnés par des milliers d’années.

 

Jounieh

Ville côtière du Liban, située à 20 kilomètres au Nord de Beyrouth, Jounieh s’étend autour d’une baie de 4 kilomètres sous un promontoire montagneux s’élevant à pic jusqu’à 550 mètres.

Si la ville est considérée comme une destination balnéaire prisés, elle possède nombre de commerces modernes qui en accentue l’attrait touristique.

Divisée en quatre communes qui lui sont rattachées : Ghadir, Sarba, Haret Sakher et Sahel Alma, la ville possède le casino du Liban, le plus grand du Moyen Orient. D’un point de vue touristique, cette ville de 150 000 habitants qui regroupe nombre d’hôtels, dotés d’un bon rapport qualité prix, possède également le musée du patrimoine libanais qui expose des objets liés à la culture et l’histoire du pays. A proximité, le téléphérique permet le déplacement par voie aérienne entre Jounieh et Harissa. Il offre une vue panoramique de la baie de Jounieh et permet de rejoindre le site de Notre Dame du Liban et la basilique Saint Paul autrement que par la route.

Deux autres musées sont présents dans la ville. Le musée de l’holographie abrite une collection de plus de 100 hologrammes et une salle à projection 3D qui peut accueillir plus de 40 spectateurs. Le musée Fouad Chehab, quant à lui, est dédié à la mémoire de l’ancien président de la République : « Fouad Chehab »  décédé en 1964 ; il est situé dans son ancienne demeure.

Si de primes abords, la ville ne présente pas un charme authentique, elle est un excellent point de chute pour tous ceux qui souhaitent séjourner à proximité de la capitale sans en ressentir les inconvénients.

 

Monastère Mar Lichaa

Dans les hauteurs de la vallée de la Qadisha, nous faisons une petite halte au nouveau monastère de Mar Lichaa, étant donné que le monastère originel a été quitté par les moines, il y a plusieurs décennies par souci de confort.

Nous découvrons un bel édifice qui surplombe la vallée, avant de prendre la route pour rejoindre le monastère initial qui se trouve en contrebas et nous permet de bénéficier route offrant une vue globale sur les hautes falaises environnantes.

Après avoir garé notre véhicule sur le parking, nous entrons sur le site et découvrons l’ermitage construit dans un ensemble d’étroites grottes en 1695, le lieu originel de l’ordre maronite.

Face à nous, une sorte de premier bâtiment nous accueille au travers de sa tour qui perfore le ciel ; la tour comprend un petit magasin qui permet aux moines de subsister en vendant quelques produits locaux et autres objets souvenirs ; nous faisons la connaissance d’un érudit français qui vit sur place depuis plus de 30 ans : « Yves », avec lequel nous entamons une longue discussion durant laquelle nous apprenons qu’il consacre sa vie à médiatiser la vallée de la Qadisha afin de la préserver.

Nous entrons dans une sorte de contrefort qui se trouve à notre gauche et qui semble longer la falaise. L’église principale y est aménagée à l’intérieur qui comporte 4 petites chapelles enfoncées dans le rocher.

A l’intérieur du monastère, nous parcourons de nombreuses pièces qui exposent beaucoup d’objets ayant appartenu aux ermites dans un circuit décrivant leur vie faite de sacrifices et de méditation. Nous découvrons également la cachette du patriarche, qui d’antan a pu en se cachant, échapper aux Ottomans qui le poursuivaient ainsi qu’un chapelet façonné naturellement sur un mur.

Dans la chapelle, nous ressentons une grande dévotion et terminons par l’église qui malgré son côté austère nous apporte bien-être et plénitude, encouragé au recueillement par la forte d’odeur d’encens qui pénètre nos narines.

En bas de la vallée, des cultures de cerisiers, d’abricotiers et d’oliviers bordent la rivière et sur une sorte de promontoire, nous pouvons rejoindre la tombe d’un moine et découvrir sa statue, immuable, intemporelle.

 Enfeh

Appelée également Anfeh, la ville située à 15 kilomètres au Sud de Tripoli, est peuplée de 6500 habitants principalement grecs orthodoxes avec une minorité de chrétiens maronites et de musulmans sunnites.

Si nous devons traverser un beau petit centre comprenant une petite église intéressante, le cœur d’Enfeh reste son front de mer, qui dès le parking dénote un côté résidence de vacances au travers de ses maisons bichromiques, blanches et bleues, que nous rejoignons en arpentant quelques chemins sinueux aux allures d’îles grecques.

Nous rejoignons le cœur de ce village construit les pieds dans l’eau et apercevons au loin, derrière un tourniquet pour enfant, plusieurs pêcheurs. Nous nous plaçons sur un rocher et admirons cette côte et les maisons qui la mettent en avant.

Afin de profiter pleinement des lieux, nous rejoignons un café ouvert toute l’année et perdons nonchalamment du temps en admirant les clapotis de l’eau qui se fracassent contre les rochers et les nombreuses cavités de la côte, étant aspergés au passage par les remous des vagues et les embruns qu’elles créent.

En nous posant à une table, dans ce café au cœur du village, nous pouvons enfin souffler et profiter pleinement d’un moment magique de pur bonheur. Surtout qu’à nos pieds, l’eau pénètre dans une sorte de petit souterrain en dégageant jusqu’à nos conduits auditifs, un bruit à la fois terrifiant et enivrant.

Cana

À 93 kilomètres au Sud de Beyrouth, le village de Cana, également connu sous le nom de : « Cana de Galilée » correspond à l’emplacement géographique où le Christ aurait effectué son premier miracle, lors des célèbres « noces de Cana ».

Néanmoins, quand bien même, certains chercheurs situent le Cana biblique à Kfar Kenna, en terre palestinienne, le site est le centre d’un tourisme religieux chrétien important. En effet, dans la bible, les noces de Cana correspondent au premier miracle de Jésus-Christ, lorsque, à la demande de sa mère, il change l’eau en vin lors d’un mariage. L’évangile de Jean fait référence à six cuves de pierre utilisées pour les ablutions rituelles des juifs.

Ainsi, sur le site, plusieurs cuves sont présentes et non loin de ces cuves, se dresse le sanctuaire du prophète Al-Jalil, un saint homme vénéré par la communauté chiite ainsi que des reliefs sculptés dans les rochers et remontant au Ier siècle après Jésus-Christ. Ces reliefs sont surplombés par une grotte dédiée à la Vierge Marie, que les habitants de la région considèrent comme ayant abrité les premiers chrétiens persécutés.

Symbole de la symbiose entre chrétienté et islam, près de 2500 arbres ont été plantés par des jeunes musulmans sur un sentier qui aurait été emprunté dans la vallée d’Achour par Jésus-Christ lors de ses déplacements pour s’y adresser aux fidèles.

La ville de Cana n’est pas en reste, puisqu’outre un beau petit centre, elle comprend un musée dédié au peintre Moussa Tiba ainsi que l’église Saint-Joseph des grecs-catholiques, bâtie en 1906 derrière laquelle se trouve une grande statue de la Vierge Marie.

Sur la route reliant Tyr à Cana, au niveau du village de Hnaouay, le sarcophage de Hiram, d’une longueur de 4 mètres reste un incontournable ; il abriterait selon les chercheurs, la dépouille de Hiram, ancien roi de Tyr.

Baalbek

En entrant dans cette ville de 80 000 habitants, qui comprend les célèbres temples éponymes, nous nous dirigeons vers la pierre de la femme enceinte qui se trouve dans les hauteurs.

Aux abords d’un site dont l’entrée est gratuite et face à un petit commerce, la pierre qui est l’une des plus grosses jamais taillées par l’homme est un monolithe couché sur le sol qui possède des dimensions extraordinaires : une longueur de plus de 20 mètres, une largeur à la base de 4 mètres, une largeur au sommet de près de 5 mètres, une densité comprise entre 4,14 et 4,32 mètres, une densité de 2,7 et une masse de 1000 tonnes.

Une fois que nous avons découvert cette mine séculaire dont les pierres issues ont été utilisées pour la construction des temples intégrées dans la ville, nous rejoignons une des plus belles mosquées du pays que nous avons la chance de visiter : la Sayyida Khawla Shrine, qui au travers de ses minarets et de son dôme couvert d’or brille de mille feux.

Située sur la route qui mène vers le centre, cet ancien sanctuaire se distingue par sa conception architecturale islamique exquise, ses belles inscriptions ottomanes, sa cour extérieure spacieuse et son atmosphère spirituelle. Au cœur de la mosquée dans laquelle nous entrons après nous être déchaussés, nous sommes surpris de découvrir des plafonds et des murs couverts de ce qui semble être du cristal. Face à nous, plusieurs croyants prient, accompagnés d’une dévotion revigorante.

Il nous faut nous garer non loin de l’entrée des temples de Baalbek, pour tout d’abord apercevoir une grande partie du site archéologique en accès libre, avant de rejoindre le souk du centre dans lequel, nous arpentons de belles petites ruelles, avant d’assister au travail artisanal d’un homme, satisfait de pouvoir exposer son art.

Dans le cœur de la ville, de nombreux commerçants nous accueillent avec le sourire, avant que l’un d’entre eux nous propose de goûter des spécialités locales succulentes : des sortes de petites pizzas à la viande.

 

Le gouffre de Baatara 

A Tannourine, le gouffre de Baatara appelé également : « gouffre des Trois Ponts » est un gouffre de 250 mètres de profondeur sur 260 mètres de large, creusé dans le calcaire et possédant deux formations en forme de ponts, l’une au tiers de la profondeur depuis la surface, l’autre aux deux-tiers, donnant l’impression, avec la partie supérieure, de constituer trois ponts.

Découvert en 1952 par le spéléologue français Henri Coiffait, le gouffre qui se trouve dans un vaste site balisé, est situé sur la Lebanon Mountain Trail et il est accessible en 5 minutes en voiture depuis le village de Balaa.

D’après les études réalisées, le calcaire jurassique formant l’aven est vieux de plus de 160 millions d’années. Selon les géologues, le pont le plus haut du gouffre a pu être formé en premier, entraînant par érosions et effondrements successifs, l’émergence deux autres ponts.

Nous nous garons sur le parking et rejoignons après quelques minutes de marche dans une neige poudreuse, l’entrée réelle du site, qui se découpe en deux branches : un chemin permet de descendre pour se rapprocher au plus près du gouffre, intégré dans un paysage étendu, tout de blanc vêtu, un autre rejoint une passerelle faisant face au gouffre et permettant de le voir sous une perspective qui en donne la meilleure vue.

Nous choisissons de rejoindre cette passerelle et descendons un escalier, avant de nous trouver face à cette merveille naturelle.

Lors de la fonte des neiges, l’oued Baatara accède jusqu’au rebord du gouffre et forme une cascade de 90 mètres de hauteur qui tombe derrière les trois ponts, avant de s’infiltrer dans les 250 mètres de profondeur du gouffre.

Le spectacle est magique ; l’eau semble disparaitre derrière cette succession d’arches, présentant un parallélisme parfait, une sorte de dessin fascinant donnant cette impression étrange d’avoir été conçu par la nature pour apprendre la géométrie aux visiteurs en leur montrant ce dont elle est capable.

Site archéologique d’Anjar

Alors qu’Anjar, peuplé de 5500 habitants, essentiellement d’origine arménienne ne représente pas un grand intérêt, le site archéologique situé à quelques kilomètres de la ville est l’unique complexe du Liban datant de l’époque omeyyade.

Ainsi, après avoir payé les quelques euros de l’entrée, nous franchissons une sorte de grande porte pour pénétrer cette étendue se développant parallèlement à un chemin central et qui comprend nombre de temples et de demeures antiques.

Découvert par les archéologues à la fin des années 1940, le site d’Anjar date du début du VIIIème siècle après Jésus-Christ.

De plan rectangulaire, mesurant 370 mètres sur 310, la ville antique est entourée d’un mur de sept mètres de hauteur et de deux mètres d’épaisseur, cantonné de trente-six tours et de quatre tours d’angles circulaires. Cette enceinte est construite avec des pierres calcaires formant les parements intérieurs et extérieurs, comblés d’un remplissage de pierres brutes, de cailloux et de mortier.

Présentant les caractères et spécificités d’obédiences romaines, la ville fut l’œuvre du calife Al-Walid Ier et possède encore le mystère de sa courte longévité.

En arpentant les ruines admirablement conservées du grand palais, nous pouvons admirer la finesse de ses détails. Reconstruit partiellement au travers d’un de ses murs et de ses principales arcades, il dénote le côté grandiloquent des constructions d’antan.

Non loin, la mosquée, mesurant 45 sur 32 mètres et située au Nord du palais, elle dispose de deux entrées publiques et d’une entrée privée pour le calife.

Le petit palais, en ce qui le concerne est recouvert de riches motifs dans la pure tradition gréco-romaine. Si quelques pierres se trouvent sur le sol à ses côtés, le palais a su conserver son charme d’antan.

En rejoignant le côté Nord du site, nous sommes surpris de voir sortir de nulle part, un jeune berger qui fait paître ses moutons. Détaillant avec précaution le nombre de ses bêtes qui broutent sans se soucier des visiteurs, il remonte sur son âne et tente de les regrouper au travers de quelques sons facilement reconnaissables par les animaux.

Nous faisons attention de ne pas marcher sur les nombreuses chenilles urticantes qui se trouvent dans l’herbe et terminons notre visite par la découverte des thermes, qui dévoilent une fois de plus les inspirations romaines, et le savoir-faire des omeyyades.

 

Les temples de Baalbek

Lorsque nous arrivons aux abords du site archéologique, dont une partie se trouve en libre accès, juste aux côtés de l’entrée officielle, nous nous émerveillons face à cette ville antique, de son étendue inégalée dans le pays, voire dans la région.

Ayant une origine qui remonte à la fin du IIIème millénaire avant Jésus-Christ, Baalbek était une ville phénicienne riche, avant de devenir la ville d’Héliopolis durant l’époque hellénistique. Vers moins 14 avant notre ère, l’Empire romain qui domine le pays au travers d’Auguste, décide d’y implanter la création d’un grand sanctuaire et plusieurs temples qui en font la renommée.

Malheureusement, plusieurs tremblements de terre et destructions impactent négativement Baalbek, qui perd de son intérêt, avant de devenir un site touristique dès la seconde moitié du XIXème siècle.

Après avoir payé notre entrée, nous grimpons une série d’escaliers pour nous retrouver dans la grande cour qui comprend plusieurs ruines dont celui d’un autel utilisé pour les sacrifices, ainsi que les restes d’une basilique, détruite plusieurs dizaines d’années après sa construction.

Nous rejoignons ensuite la cour hexagonale de 50 mètres de longueur, à ciel ouvert, construite dans la première moitié du IIIème siècle.

La vue que nous avons sur le site en grimpant une série d’escaliers conçus à la manière d’un gradin d’amphithéâtre nous permet de découvrir le sanctuaire du temple de Vénus, au Sud de la cour hexagonale du sanctuaire de Jupiter. Le sanctuaire comprend les restes de deux temples : le « temple pseudopériptère », qui comprend des demi-colonnes placées sur la cella et le : « temple rond ».

En retournant un peu sur nos pas, nous faisons face au Temple de Jupiter, dont les colonnes montées à la manière d’antan semblent avoir été transposées directement des périodes les plus fastes de la ville. Nombre de pierres du temple ont été déplacées pour construire une grande muraille sur le site dont ne subsistent que six colonnes, hautes de vingt-deux mètres, avec une base de 2,20 mètres de diamètre. Ce temple est l’un des plus grands de tout le monde romain, avec ses 88 mètres sur 48.

En descendant une série d’escaliers, nous découvrons d’autres ruines, ainsi que la finesse de certaines sculptures et détails de constructions, avant de rejoindre le plus grand temple du site : « le sanctuaire de Bacchus » que nous avions aperçu des hauteurs dans lesquelles nous nous trouvions peu de temps auparavant et qui nous avait immédiatement saisi de sa splendeur.

Alors que nos yeux ne peuvent se détacher de ce périptère, nous pénétrons à l’intérieur par un escalier à trois volées, comme dans le temple de Jupiter. Figurant parmi les plus grands temples du monde romain, ses dimensions sont impressionnantes avec ses 69 mètres de longueur sur 36 de large avec des colonnes hautes de 22 mètres.

Ses 42 colonnes supportent un entablement relié au mur de la cella par d’énormes dalles. Sur l’un d’entre eux qui est à terre, un serpent mord Cléopâtre. Ce portail très fin est classé parmi les plus beaux du monde romain.

Byblos

Ville touristique appréciée des visiteurs, considérée par certains, comme la plus belle bourgade du pays, Byblos, peuplée de 40 000 habitants se trouve sur le site moderne de la ville de Jbeil, à environ 40 kilomètres au Nord de Beyrouth.

La ville comporte un site antique excavé par l’archéologue français Maurice Dunand à partir de 1924, qui contient des ruines constituées d’un temple en L, d’un temple aux Obélisques, de la nécropole royale, d’un théâtre romain, d’une colonnade romaine, d’une fortification perse, d’une muraille phénicienne… en résumé, des ruines de toutes les populations ayant habité la région depuis sa fondation.

En entrant dans la ville, bien propre et aux infrastructures modernes, nous nous rendons après avoir dépassé une petite place qui comporte une fontaine, au souk de la ville, mais à la différence des autres villes du pays, nous découvrons un souk bien ordonné, un peu trop même.

Le souk qui est constitué de magasins proposant essentiellement des souvenirs comprend également de nombreux bars, essentiellement regroupés en une place qui possède des airs de Provence, avec ses fleurs et ses lierres englobés en une sorte de plafond végétal.

En grimpant dans les hauteurs d’une maison traditionnelle, nous bénéficions d’une vue magnifique sur le château des croisés, reconnaissable au travers de sa tour carré construite en pierres apparentes et merveilleusement bien intégré dans le paysage urbain, dont le sol du souk est constitué de pierres similaires, un peu plus érodés par les pas des visiteurs.

En nous rendant au port, nous faisons une halte à l’église de Saint-Jean-Marc, bâtie par les croisés sur les ruines d’une ancienne chapelle qui se trouve à proximité directe d’une belle mosquée.

Le port qui nous accueille est empli de vie ; en nous approchant des remparts qui en forment la porte d’entrée ouverte sur la mer, nous faisons connaissance avec un peintre qui rénove un bateau stationné à quai. Non loin, un enfant nettoie les poissons qu’il vient de pêcher.

Alors qu’un tuk-tuk nous propose pour quelques pièces de nous faire visiter la ville, nous arrivons au restaurant : « Chez pépé », dont les nombreuses photos du propriétaire initial, aujourd’hui, décédé, en compagnie de personnalités internationales, dénote l’importance de son apport médiatique pour la ville et accessoirement, pour le pays.

En retournant vers l’entrée de la ville, nous faisons un petit arrêt au musée : « Mémoire du temps », qui abrite une grande collection de fossiles dont certains remontent à plus de 100 millions d’années.

Batroun

En entrant dans cette ville côtière de 45 000 habitants qui se trouve entre Byblos et Tripoli, nous ressentons immédiatement un bien-être, tant elle dégage au travers de son architecture, une certaine forme d’authenticité.

Il faut dire que cette destination touristique majeure en pleine réhabilitation, est l’une des plus anciennes villes habitées en permanence au monde et présente aujourd’hui, les spécificités d’un station balnéaire appréciée.

En nous stationnant aux abords de l’entrée du vieux centre, nous sommes salués par un vieil homme qui se trouve au téléphone, devant la devanture de son magasin, une sorte de bric-à-brac, non loin du restaurant du chef Maalouf dans lequel nous n’hésitons pas à déguster les sandwichs aux poissons considérés comme les meilleurs du pays.

Nous arpentons ensuite le vieux souk, dont les étals sont bien ordonnés et partagés entre des restaurants et des bars.

L’église Saint-Etienne aux abords desquels travaillent deux ouvriers est facilement reconnaissable grâce à sa façade constituée de 3 arches et 2 tours. Elle est devancée par une belle petite place qui donne sur le port de la ville.

Si nombre de bateaux se trouvent à quai, ils sont réparés et entretenus par des ouvriers qui tentent de leur donner une seconde jeunesse.

En grimpant sur la jetée du port, il est possible de découvrir le front de mer après avoir traversé un petit pont de métal et outre la visualisation du port avec en arrière-plan, la ville, les piscines constituées par la géographie escarpées des lieux permettent de profiter pleinement de belles balades, cheveux au vent.

En retournant dans le centre, rejoindre la place des expatriés avec en son coeur une sculpture contemporaine englobant plusieurs drapeaux internationaux, est un des incontournables de la ville. La place comprend également une belle église et un peu plus loin, une sorte de village semblant tout droit sorti d’un décor de cinéma, tant son agencement et son côté récent sont frappants.

Des petites ruelles permettent de rejoindre l’église : « Notre-Dame-des-Mers », une église qui comprend plusieurs arches et qui surplombe les ruines de l’ancien mur phénicien, dont il reste encore des pans entiers.

A proximité, les ruines de : « Makaad El Mir » englobent les restes d’un palais constitué d’un balcon posé sur un rocher, ouvert sur la mer.

 Tripoli

Deuxième ville du pays, peuplée de 850 000 habitants, Tripoli, à ne pas confondre avec la capitale libyenne, est située dans le Nord du Liban.

Ville majoritairement musulmane, elle est partagée entre une périphérie moderne comprenant nombre de bureaux et son vieux centre, dans lequel nous nous rendons.

Face à une tour de l’horloge monumentale, une circulation dense et un bruit omniprésent dénote ce côté attractif des villes musulmanes dans lesquelles le chaos est un désordre bien ordonné. Non loin de la tour, un beau petit parc accueille nombre de locaux qui se regroupent autour d’une belle fontaine. Sur un des chemins, un vendeur de ballons tout sourire tente de proposer ses produits aux familles avec enfants.

Si la ville peut paraître de primes abords, pauvres, elle possède nombre de richesses touristiques, dont son port, qui depuis une vingtaine d’années voit ses infrastructures progressivement réhabilitées et améliorées à la suite de plusieurs plans de développement.  Un peu excentré, le phare de la tour du lion, petite forteresse située à l’extrémité orientale du port, haute de 21 mètres remonte à la fin du XVème siècle et mérite le détour.

Alors que nous nous garons près de la grande mosquée datant de 1294, aux abords de laquelle, nous assistons aux ablutions effectuées par les croyants, nous sommes alpagués par un groupe de jeunes hommes qui souhaitent se faire prendre en photos en notre compagnie.

A Tripoli, la générosité et la sincérité sont partout ; un cafetier nous invite à nous asseoir à sa table, un vendeur accompagné de son fils nous propose un fruit. Deux jeunes hommes souhaitent nous faire visiter la ville gratuitement.

Ici-et-là, les sourires et les salutations ne s’arrêtent jamais dans une ville qui comporte au travers de son architecture, de véritables trésors. L’église Saint Jean est reconnue comme étant une des plus intéressantes de la ville et les mosquées Taynal datant de 1336 et Al-Mualaq du milieu du XVIème siècles représentent un véritable intérêt historique.

En entrant dans le souk al-Haraj, nous découvrons une ville dans la ville. Frénétique, dynamique, le souk nous transporte dans un univers constitué d’une sincérité débordante.

Le souk étant constitué de plusieurs parties, nous découvrons tout d’abord le secteur alimentaire où partagés entre les fruits, les légumes, les viandes et les épices, les vendeurs rivalisent d’imagination pour attirer le chaland. En retournant sur nos pas, nous nous rendons dans la partie du souk qui abrite les vendeurs ambulants et faisons la connaissance d’un vendeur qui recueille les chats errants qu’il soigne et nourrit.

La ville étant connue également pour ses pâtisseries, nous n’hésitons pas à en tester différentes ; nous fondons littéralement devant le gâteau : « Haji Abou Nouh Haddad and sons » qui se trouve Army street dans le secteur Al Koba, dont la recette secrète est transmise de génération en génération depuis plus de 50 ans.

Dans le souk, contrairement aux autres khans construits autour d’une cour carrée, el-Khayyatin, datant du XIVème siècle, est un long passage de 60 mètres de longueur bordé de grands arcs de chaque côté, dans lesquels se trouvent nombre de tailleurs qui exercent leur art.

A l’intérieur de petits renfoncements, les tailleurs réparent tout ce qui peut être porté et les clients sont nombreux pour tenter de réhabiliter leurs affaires sans les jeter afin de leur donner une seconde jeunesse.

Nous décidons de visiter le hammam Ezzedine datant de 1298 et parcourons ses nombreuses pièces entièrement réhabilitées, en ayant la chance de pouvoir découvrir le système de chauffe, en faisant bien attention de ne pas nous cogner la tête, les plafonds étant de hauteur assez restreinte. La ville comporte de nombreux autres hammams dont les fortement appréciés : An-Nouri (1333), el-Abed et al-Jadid (1740).

Une fois que nous avons rejoint le café Haraj afin de boire la meilleure limonade de la ville et dont le décor intérieur est charmant, nous nous rendons dans le quartier des sidérurgistes à l’intérieur duquel, nous tombons nez à nez sur un homme endormi profondément ; la tête posée sur son torse, il émet de gros ronflements, immobile sur sa chaise.

Nous nous rendons dans le magasin qui se trouve être son voisin direct et admirons le travail de précision mené par un homme qui se saisit de plusieurs plaques d’aluminium et les transforme en assiette.

Le khan el-Saboun, construit au XVIIème siècle autour d’une cour carrée ornée d’une fontaine, regroupe nombre d’ateliers de fabrication de savon et ses boutiques. Si nous assistons à une démonstration d’une vendeuse, il nous faut arpenter quelques escaliers pour rejoindre le petit artisan le plus connu de la ville. Il s’agit de l’échoppe Sharkass soap qui peut être joignable pour les commandes sur le sharkass.soap@yahoo.com ou sur le 00961 70 208 817 ou sur le 00961 6 425 857.

Lorsque nous arrivons aux abords de cet atelier qui ne paye pas de mine, nous sommes reçus par l’homme, assis sur le sol en train de façonner une boule de savon avec un ustensile nécessitant une certaine dose de savoir-faire.

La boutique, qui comprend un atelier baignant dans son jus d’antan dégage une symbiose d’odeurs dont ne pouvons déterminer avec précision le nombre d’essences olfactives utilisées, mais parmi lesquelles, nous pouvons affirmer que du citron, de lavande et du miel sont présents en grande quantité.

Il nous faut prendre ensuite notre voiture pour rejoindre les hauteurs de la ville et découvrir la Citadelle de Raymond de Saint-Gilles, qui émerge et impose sa hauteur comme le signe d’une sécularité dont elle s’imprègne.

Nous faisons la connaissance de plusieurs militaires qui en gardent le site et bénéficions d’une vue magnifique sur les maisons traditionnelles de la ville ou du moins de ses quartiers populaires, lui donnant un côté pléthorique intéressant.

Construite en 636, le site est fortifié ensuite par les Arabes. Au XIème siècle, les Fatimides y ajoutent une mosquée que les Croisés transforment plus tard en une église dont il ne reste que les fondations. Restaurée au début du XIXème siècle, la citadelle abrite le Musée du Liban Nord qui possède une collection numismatique importante couvrant la plupart des périodes de l’époque hellénistique jusqu’aux Ayyoubides.

En franchissant sa porte centrale, nous découvrons un édifice remarquablement conservé mesurant 140 mètres de long sur 70 de large. De nombreuses pièces sont accessibles, sur différents niveaux, ce qui rend cette visite incontournable.

 

 Tyr

Avant de commencer à visiter cette ville du Sud du pays peuplée de 41 421 habitants, nous nous rendons à la nécropole d’Al-Bass, un site du patrimoine mondial de l’Unesco découvert en 1962 constitué de centaines de sarcophages en pierre et en marbre des époques romaines et byzantines.

En entrant sur le site, nous faisons connaissance avec plusieurs soldats de l’ONU, qui un peu à la manière de collégiens, effectuent une sortie découverte sur le site que nous arpentons avec intérêt, les ruines étant admirablement conservées.

Alors que nous nous promenons sur un grand chemin pavé et que nous admirons sur notre gauche et notre droite, les restes des bâtiments, nous faisons particulièrement attention aux détails qui se trouvent sur certaines demeures qui portent des inscriptions grecques, les noms de ceux qui y sont enterrés ou sont décorées de fresques et de bas-reliefs d’œuvres d’Homère.

Après avoir découvert les restes d’ossements humains en accès libre, nous arrivons aux abords de l’arc-de-triomphe, l’un des vestiges les plus impressionnants du site. Il domine l’avenue romaine bien conservée, qui possède une nécropole de chaque côté, parsemée de centaines de pierres ornées et de sarcophages en marbre sculpté datant du IIème siècle et du VIème siècle de notre ère.

 

Nous parvenons après quelques minutes à l’hippodrome grandeur nature et assistons à la montée sur les gradins encore présents, d’un groupe de touristes qui se met à chanter des chants locaux, tentant à sa manière de faire vivre ce site, qui une nouvelle fois reçoit en grand nombre les ferveurs de la foule.

Nous prenons notre véhicule et nous nous rendons au deuxième site archéologique de la ville, après avoir effectué un arrêt non loin du front de mer, devant la tour de l’horloge, qui orne fièrement un croisement.

Nous arrivons aux abords d’un site ouvert et très étendu, constitué de murailles phéniciennes, que nous longeons avant d’arriver sur la partie principale de la ville antique.

Nous faisons connaissance avec un couple de jeunes mariés qui immortalise la joie de leur union au travers de photographies aux abords de l’allée principale bordée d’une colonnade et de trottoirs.

Le site est constitué de magnifiques ruines admirablement conservées. Nous arpentons les petites allées qui slaloment entre les différents bâtiments : palestres, thermes, cathédrale croisée. Nous nous plongeons ainsi dans la vie d’antan en imaginant le faste vécu il y a plusieurs milliers d’années.

En approchant du front de mer, nous apercevons outre un château croisé, deux pêcheurs qui non loin de colonnes immergées partiellement, tentent, les pieds dans l’eau, de s’adonner à leur activité et terminons notre visite en nous asseyons sur un banc pour nous aussi profiter de la quiétude des lieux.

A l’aide de notre voiture, nous rejoignons la place centrale de la ville qui borde un magnifique port et entrons dans le centre dans lequel, nous mangeons un bon sandwich.

Nous rejoignons ensuite plusieurs ruelles étroites typiques du quartier chrétien maronite.

Après avoir partagé un moment de vie d’élèves d’une école coranique, nous continuons notre route.

Face à nous, une femme étend son linge et un jeune enfant qui tentait d’escalader un grillage se retrouve coincé, obligé d’attendre sa mère pour en être libéré.

Le marché de la ville se trouve non loin du port ; en arpentant ses allées, nous tombons sur plusieurs vendeurs de fruits et de légumes qui tentent d’écouler leurs marchandises.

En nous enfonçant dans le marché, nous arrivons dans la partie non alimentaire dans laquelle, plusieurs fabricants de parfum nous font l’étalage de leur dextérité à créer toutes les fragrances existantes. A la manière de Jean-Baptiste Grenouille, ils sentent, touchent et transfèrent dans une fiole, plusieurs liquides donnant la vague sensation de ne pas savoir réellement ce qu’ils font. Et pourtant, la fragrance que nous sentons est immédiatement reconnaissable et associé au parfum doré d’une grande marque. Nous sommes stupéfaits.

Nous rejoignons une autre partie de la ville constituée en un long front de mer squatté par de nombreuses familles qui y dînent dans l’herbe. Si certains adolescents en profitent pour se baigner en contrebas, deux femmes assises sur un banc fument une chicha.

Nous longeons ce front de mer en assistant à un magnifique coucher de soleil, avant de nous poser dans un petit café et profiter de la vue sur la ville qui s’étend jusqu’à l’horizon.

Nous retrouvons le port quitté auparavant et assistons au retour des pêcheurs qui retirent de leurs filets, leur prise de la journée, non loin d’un homme, assis sur le sol qui rénove un gros bateau, accompagnés par une belle statue de Jésus-Christ située sur un promontoire constitué d’herbes.

 Plaine de la Bekaa

Vallée située dans la partie orientale du Liban, encadrée à l’Ouest par le mont Liban et à l’Est par l’Anti-Liban, la Bekaa s’étend sur près de 120 kilomètres sur une largeur de 8 à 14 kilomètres

Véritablement importante pour le pays, la plaine de la Bekaa est constituée de plusieurs zones dont dépendent les différentes plantations effectuées. Si le Nord est une région allant de semi-aride à aride, menacée de désertification, le centre et le Sud bénéficient de ressources en eau plus abondantes qui permettent de cultiver des céréales, de la vigne, de la betterave, de la pomme de terre, du coton, du chanvre et des fruits dans les régions irriguées.

Du fait de son étendue, la Bekaa comprend deux villes au cœur de la plaine : Bar Elias et El Marj.

Les principales localités de la Bekaa sur l’axe Ouest sont, du Nord au Sud : Hermel, Ainata, Yammouné, Chmistar, Zahlé, Chtaura, Qab Elias, Saghbine, Machghara.

Les principales localités de la Bekaa sur l’axe Est sont, du Nord au Sud : Baalbek, Al-Ein, Al-Fiké, Anjar, Kamed El Laouz,  Joub Jenin, Qaraoun, Sohmor, Rachaya.

Avant de rejoindre la plaine, nous faisons un petit arrêt dans un couvent afin de faire la connaissance d’un site qui comprend une belle église, mais surtout des sœurs qui ont développé une véritable activité autour du lait : elles préparent et vendent leur production à bas coût et permettent à des migrants de travailler et de s’intégrer au sein de la société.

Après avoir visité Zahlé et les caves de Ksara, nous traversons la plaine, afin de rejoindre Anjar. Sur une longue route, entourée par des montagnes magnifiques dont les sommets enneigés sont surprenants, nous assistons au travail de plusieurs dizaines de femmes, agenouillées qui sèment et récoltent à la chaîne, en cadence.

Les champs qui se succèdent et ne se ressemblent pas nous plongent dans un univers verdoyant, dont la monotonie du vert est cassée par les habits colorées des travailleuses de la terre.

Après avoir visité Anjar et Baalbek, nous dénichons un restaurant qui prépare un poulet cuit à basse température dans un jus d’ail à faire fuir tout bon vampire qui se respecte. Le restaurant se trouve à proximité immédiate d’usine de fabrique de train abandonnée, dans laquelle nous nous rendons.

Au travers d’un éveil total, nous participons volontiers à cette séance d’urbex en découvrant à l’extérieur de l’usine, plusieurs locomotives devant lesquelles nous nous sentons petits.

En entrant dans l’usine et en découvrant les différentes chaînes d’assemblage dont les carreaux des vitres ont été brisées sans que nous ne sachions comment et pourquoi, nous plongeons dans un site unique où la rouille et le mystère demeurent.

 

Beyrouth

Capitale et ville la plus importante du Liban, Beyrouth est peuplée de 360 000 habitants et se situe sur un cap rocheux entouré de deux collines : Achrafieh à l’Est et Ras Beyrouth à l’Ouest.

Plus grande ville francophone d’Asie, si Beyrouth a mis un genou à terre lors de l’explosion de son port qui a fracturé nombre de bâtiments, elle est parvenue à panser ses plaies et à redevenir attractive au travers de ses nombreux quartiers, partagés entre une modernité assumée et une authenticité conservée.

La ville est découpée en de nombreux secteurs qui revêtent chacun des caractéristiques propres.

Le quartier connu sous le nom de Badaro est l’un des plus attrayants de Beyrouth ; il est apprécié pour ses nombreux commerces et ses rues propres dans lesquelles la vie nocturne est dynamique. Il correspond à la partie urbanisée du secteur administratif du Parc, à côté d’un jardin public de 40 hectares et de l’hippodrome.

L’autre secteur apprécié des habitants de nuit reste la corniche, sur laquelle se trouvent de nombreux bars et restaurants. Avec en toile de fond, le quartier des hautes tours de la capitale, la corniche est l’endroit idéal pour découvrir le Beyrouth luxueux et festif. En outre, les immeubles illuminés, par des générateurs privés, du fait de l’absence de production d’électricité nationale ou du moins, sa restriction, donnent à la ville un côté de flamboyance intéressant.

Situé un peu plus loin, aux abords des rochers de Raouché, le front de mer présente des caractéristiques plus authentiques. Aux abords de petits restaurants de plage, quelques enfants tentent de pêcher, dans une ambiance agréable. Ils profitent de ce cadre idyllique du Beyrouth balnéaire méconnu.

Si Beyrouth est la capitale politique du pays, elle en est également la capitale culturelle. Outre ses festivals, la ville comporte nombre de musées.

Le Beirut Art Center ouvert en 2009, accueille les œuvres d’artistes libanais. Le musée privé Robert Mouawad, lui a ouvert ses portes en 2006 dans l’ancienne demeure d’Henri Pharaon. Le musée national et le musée Sursock sont deux autres musées incontournables de la ville.   Le Farhat art Museum et le Farhat Cultural Center exposent nombre d’artistes arabes contemporains. Le musée MIM est un musée privé de minéralogie qui a ouvert ses portes au public en octobre 2013. Environ 2 000 minéraux provenant de plus de 70 pays y sont exposés.

En parcourant la ville, nous tombons sur de nombreuses galeries d’art en accès libre. Mais certains hôtels et demeures dégagent des caractéristiques uniques artistiques. En entrant dans un hôtel, connu uniquement des afficionados, nous découvrons sur plusieurs étages le travail formidable du propriétaire qui est parvenu à exposer ses créations avec un intérêt certain.

Dans un des quartiers résidentiels de Beyrouth, nous nous rendons dans un petit marché bio, dans lequel, nous assistons à de véritables scènes de vie. Alors qu’une vendeuse chauffe son pain pour préparer un Manou’ché, une autre vendeuse découpe de la viande. En arpentant les allées bondées de locaux, nous tombons sur plusieurs vendeurs qui nous proposent une dégustation de leurs produits : du chocolat, un gâteau, des fruits.

Nous rejoignons le centre et aux abords d’un panneau touristique dévoilant le nom de Beyrouth en lettres de grande taille, nous découvrons un autre marché en plein air, que nous parcourons avec attention. Des savons aux épices, bien ordonnées, nous profitons de ce magnifique moment de quiétude pour nous laisser aller au gré du vent.

Pour entrer dans la place de l’étoile, gardée par des militaires, nous longeons une belle mosquée dont les arbres fleuris, tout de rose, vêtus intensifient le charme de cette ville.

Néanmoins, en arpentant une longue allée pour rejoindre une grande tour de l’horloge qui se trouve à proximité directe du parlement, un élément nous surprend.

Ce centre devrait être bondé de touristes, mais en regardant autour de nous, nous n’en voyons pas. Ce centre devrait également être partagé entre des restaurants, des hôtels et des commerces, mais nous n’en voyons pas. Autour de nous, le quartier semble être désertique, fantôme. Tous les commerces sur plusieurs pâtés de maison sont tout simplement fermés ; les commerces abandonnés et les hôtels voient leur intérieur, tomber en décrépitude. Nous apprenons que pour protéger le parlement de toute manifestation, les gouvernements successifs ont tout simplement décider de clore un quartier unique et d’interdire l’implantation de tout commerce pouvant entraîner un mouvement de foule.

Fort heureusement, il est possible de s’y promener en liberté. Au sein de cette place, la cathédrale Saint-Georges construite par monseigneur Joseph Debs, archevêque de Beyrouth, sur le site d’une ancienne église également dédiée au même Saint émerge et dénote son côté austère qui se marie à la perfection au secteur.

Reconstruite en 1884, la cathédrale est conçue par l’architecte italien Giuseppe Maggiore, selon un style néo-classique sur le plan d’une basilique avec une nef séparée de deux collatéraux par deux rangées de colonnes. La nef est couverte d’un plafond à caisson avec des dorures et une double structure en bois, couverte de feuilles dorées sur un fond beige.

Aux côtés de la cathédrale, les ruines d’un ancien site romain amènent les touristes à s’y faire photographier. S’il est possible de les rejoindre en empruntant un petit chemin, les voir de notre promontoire en donne un aperçu de la taille.

A proximité, la plus belle mosquée de la ville : la mosquée sunnite Mohammed al-Amine fut inaugurée en 2008 après avoir été construite à l’emplacement d’une ancienne zaouïa. Au travers de ses hauts minarets, elle impose sa grandeur démesurée et se beauté n’en est que plus resplendissante.

En quittant la place de l’étoile, en arpentant une longue avenue déserte, nous arrivons aux abords du théâtre national et pouvons profiter de la cathédrale Saint-Louis, dédiée au roi éponyme.  Cathédrale catholique latine, elle a été construite par l’ordre des frères mineurs capucins en 1864-1868 comme église paroissiale. Elle est remarquable grâce à ses façades de grès, ses fenêtres de couleur rose et son campanile heptagonal.

L’église nationale évangélique de Beyrouth est une autre église intéressante. Église protestante fondée en 1848 par des missionnaires presbytériens américains, l’église a été gravement endommagée à cause des explosions du 4 août 2020, et tous ses vitraux ont été malheureusement détruits.

En quittant le centre, nous tombons sur la place des martyrs, qui dévoile une belle statue, forte émotionnellement, entourée d’un petit muret sur lequel, des graffitis inspirant la paix et l’espoir ont été dessinés par la jeunesse du pays. Avec en arrière-fond, la mosquée qui resplendit de mille feu, la place dégage une symbiose étrange entre espoir et lassitude. Surtout après avoir analysé attentivement la statue dont les impacts de balles résultant du conflit antérieur avec Israël permettent aux rayons de soleil de s’y engouffrer et d’y dévoiler une sorte de halo la sublimant.

Aux abords d’un petit square dans lequel se trouve aux abords d’un vaste contenant d’eau, la statue d’un journaliste tué et érigé en martyr, nous prenons quelques secondes à profiter de l’ombre de grands arbres, avant de rejoindre les fortifications anciennes de la ville, préservées autour d’une grille. Non loin, au cœur d’immeubles d’habitations, un phare pointe vers le ciel et démontre par sa présence incongrue, l’avancée de la civilisation sur la mer.

 

Les rochers de Raouché

Dans la ville de Beyrouth, en longeant le front de mer, juste après nous être arrêté aux abords d’une maison abandonnée, afin de bénéficier d’un point de vue dégagé sur les falaises de la ville, nous arrivons aux abords d’un café à proximité duquel, un groupe de touristes polonais se fait prendre en photo.

En laissant le groupe retourner dans le bus qui l’attend, nous rejoignons une barrière qui permet de nous approcher au plus près de magnifiques sculptures naturelles, découpées en une falaise abrupte, une arche monumentale et une sorte de cône pointant vers le ciel.

Les rochers de Raouché, en plein cœur de Beyrouth imposent leur grandeur dans la mer qui les borde et dont la couleur turquoise de l’eau accentue encore un peu plus leur splendeur.

Constitués de sortes de stries, semblant posées fébrilement les unes sur les autres, les rochers sont un véritable îlot de beauté que nous sommes fiers de découvrir à hauteur d’homme, alors que de l’avion nous ayant conduit au Liban, ils nous étaient apparus, comme par magie, aux pieds de ces tours d’immeubles semblant former une construction animale, sauvage. Un peu de douceur dans un monde de brut.

 

Les Cèdres de Dieu

Lorsque nous rejoignons le site des cèdres de Dieu, nous nous attendons à découvrir un peu à la manière de la réserve du Chouf, une étendue verdoyante nichée dans le paysage blanc immaculé des hautes altitudes libanaises.

Mais en arrivant au cœur de ce site unique, mondialement connue, nous découvrons qu’en réalité, bien que peuplée de cèdres libanais, cet arbre endémique pouvant atteindre des âges multiséculaires, le site est peu étendu.

Il faut dire, que les cèdres libanais constituaient des forêts vastes couvrant une grande partie du Moyen-Orient. Mais le bois, si robuste était apprécié des constructeurs de meubles et de bateaux qui le coupèrent à tout va, une déforestation chaque année réduisant une population d’arbres, que la nature avait mis plusieurs milliers d’années à constituer.

Ce n’est que dans les dernières années, et alors que le cèdre libanais allait s’éteindre, un paradoxe pour un pays qui l’arbore fièrement sur son drapeau, que le gouvernement, sous la pression des ONG internationales a décidé de le réhabiliter, de le protéger et de procéder à une plantation massive.

Une plantation cependant aléatoire, puisque l’espèce, si elle peut vivre durant plusieurs millénaires, voit son évolution fragilisée jusqu’aux trois premières années de sa vie. Une fois atteint les trois ans, l’arbre pourra normalement, sauf évènement climatique majeur, destruction ou maladie, atteindre des âges inénarrables.

Ainsi, en garant notre voiture, nous découvrons ces arbres millénaires que nous surplombons de la route, avant de franchir un portique de sécurité et de nous promener au coeur de cette nature luxuriante. Face à nous, des arbres dont certains massifs sont âgés de plus de 4000 ans.

Nous dépassons un couple de touristes belges et rejoignons leurs enfants qui jouent dans la neige. Nous arrivons aux abords d’un arbre majestueux qui se trouve en voisin direct d’un autre rafistolé. Nous apprenons que l’arbre mal en point est soigné et que la résine qui lui est appliqué lui permettra de vivre encore quelques millénaires.

Dans la ville qui surplombe le parc, de nombreux vendeurs travaillent le bois de cèdre pour en fabriquer des souvenirs qu’ils proposent aux clients de passage. Alors que nous sommes invités à assister au travail du bois d’un jeune homme aux cheveux longs, nous apprenons que les morceaux de bois qui tombent sur le sol sont récupérés et offerts aux vendeurs, qui peuvent ainsi les travailler sans avoir besoin de braconner.

Conclusion

Le Liban fut pour nous une véritable ode à l’humanité. Le peuple de toute confession qui nous a accompagnés nous a permis de voir avec quelle force et intelligence, les religions et les humains pouvaient parvenir à cohabiter : avec respect, sans obligation.

En outre, le Liban possède de véritables trésors, uniques. Qu’il s’agisse des grottes de Jeita ou des temples de Baalbek, cette liste n’étant bien entendu, pas exhaustive, le pays au travers de son histoire riche saura combler tout visiteur.

Du fait de son histoire mouvementée, certains voyageurs pourraient avoir peur de se rendre dans le pays, en argumentant sur un quelconque danger mentionné aussi bien par les médias que par certains gouvernements occidentaux. Il n’en est rien. Rarement, nous ne nous étions sentis autant en sécurité dans le pays. Pas une once de regard désapprobateur, pas une agression, aucun risque. Et pourtant, nous avons parcouru le pays dans son intégralité au travers de tous ses points cardinaux.

En résumé, nous recommandons ce pays coup de cœur, qui vous fera vivre à coup sûr des émotions riches et inoubliables.

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Les incontournables de la ville d’Argelès-sur-Mer

Que faire à Argelès-sur-Mer en été ?

Paraphrasant Nino Ferrer au travers de sa chanson : « Le Sud », dont le nom sent bon les vacances, Argelès-sur-Mer est un appel à la douceur de vivre. Si la ville est connue pour ses plages, elle possède nombre de trésors qui la rendent irrésistible. Pour y avoir été à plusieurs reprises, nous vous dévoilons les incontournables qui feront de votre séjour une réussite et vous présentons un camping qui parvient allier confort et prix optimisés.

 

Commune française située dans l’Est du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie, Argelès-sur-Mer ou plus communément appelée : « Argelès » est exposée à un climat méditerranéen, ce qui la rend attractive en tant que station balnéaire offrant aux visiteurs farniente et bien-être.

Mais la ville de 10 593 habitants possède une histoire riche, expliquée en partie par son appartenance du royaume de France, qui a existé de 1659 jusqu’en 1790 et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne.

En outre, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : cinq sites Natura 2000 : « le massif des Albères, l’ embouchure du Tech et Grau de la Massane, la côte rocheuse des Albères et le Tech » quatre espaces protégés : « la réserve naturelle nationale de la forêt de la Massane, la réserve naturelle nationale du Mas Larrieu, le « Mas Larrieu » et le « Moulin d’Ensourd » et douze zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique.

Située dans l’agglomération de Saint-Cyprien, Argelès fait partie de l’aire d’attraction de Perpignan dont elle se situe approximativement à une vingtaine de kilomètres.

Ville frontalière avec l’Espagne ou plus précisément, de la région de la Catalogne, elle a pour voisine d’autres destinations balnéaires appréciées : Saint-Cyprien, Port Barcarès, Canet-en-Roussillon, Collioure ou Banyuls, la liste n’étant pas exhaustive.

Pourtant, malgré une concurrence féroce, la ville parvient à tirer son épingle du jeu et attirer chaque année, toujours plus de touristes en possédant un panel d’activités pouvant correspondre à toutes les générations.

Afin de faire face à ces demandes de nuitées importantes, la ville peut compter sur une multitude d’hôtels allant du plus compétitif au plus luxueux. Néanmoins, en ce qui nous concerne, nous avons fait le choix de préférer aux hôtels, les campings, qui pour certains d’entre eux, proposent pour des prix réellement compétitifs, l’accès à des infrastructures de manière illimitée, une belle manière de bénéficier du confort des hébergements hauts de gamme, tout en profitant d’une liberté totale.

N’empiétant aucunement sur le charme des vacances, bien au contraire, les campings permettent également de pouvoir être indépendant sur le plan de la restauration et ainsi réduire son budget dépense en cuisinant soi-même tout en profitant des produits régionaux à coût maîtrisé.

Parmi ces campings, le camping La Chapelle à Argelès-sur-Mer, un établissement 4 étoiles qui propose des hébergements en mobil-home haut de gamme coche toutes les cases de ce que nous pouvons rechercher comme point de chute pour découvrir une région ou un secteur territorial.

Le camping : « La Chapelle », le haut de gamme à portée de tous

Le camping 4 étoiles : « La Chapelle » situé avenue du Tech à Argelès-sur-Mer, accueille les visiteurs dans un écrin de verdure à seulement 200 mètres de la Méditerranée, sur une grande plage de sable fin longue de 7 kilomètres. Avec son parc aquatique composé de 4 bassins, de toboggans pour plus de sensations, d’une plaine de jeux et d’une pataugeoire ludique pour les plus petits, ce camping est l’endroit idéal pour des vacances alternant distraction et repos.

Les réservations peuvent se faire sur le 00 33 4 68 81 28 14 ou par mail campinglachapelle@marvilla-parks.com

En saison, un snack-bar et un point chaud sont ouverts afin de permettre aux vacanciers de se restaurer sans même devoir quitter le camping. Un supermarché et une supérette sont situés à environ 100 mètres de l’établissement. En journée, les activités proposées sont nombreuses. Les vacanciers auront ainsi le choix entre les : piscines, séances d’aquagym, activités nautiques, terrains multisports, aires de jeux, tables de ping-pong, terrains de pétanque, pour ne citer qu’elles. En soirée, le ludique revêtira la forme de multiples jeux, concerts, karaokés, sans oublier les traditionnelles soirées dansantes.

Le camping possède également une piscine couverte chauffée, une salle de jeux ainsi qu’une salle de musculation-fitness. Les activités du camping sont bien sûr incluses dans le forfait du séjour. D’autres services sont également disponibles comme un dépôt de pains et viennoiseries, des barbecues collectifs, l’accès au réseau Wifi au bar. Un accès individuel au réseau peut être demandé à la semaine moyennant des frais. L’établissement possède une laverie et il est possible de louer des draps et des kits bébés.

Plusieurs sortes d’hébergement sont possibles et englobent différentes gammes en fonction des besoins et des attentes de chacun.

S’il est possible de réserver un emplacement bétonné avec raccordement électrique,
différents mobil-homes sont disponibles. Le mobil-home : « Premium », le plus haut de gamme, englobe un pack tout inclus, qui comprend le linge et le Wifi. Situés dans le quartier premium, ces hébergements climatisés disposent d’une superficie de 32 à 40 m² avec une grande terrasse et peuvent accueillir 8 personnes.

Les mobil-homes : « Comfort »  sont quant à eux , les choix les plus prisé des familles, ces hébergements leur offrant un excellent rapport qualité prix. D’une surface de 24 à 32 m², ils peuvent accueillir 6 personnes. Entièrement équipés et comprenant plusieurs chambres, ils offrent également un accès intérieur à une salle d’eau, un WC, une cuisine équipée et un salon avec accès à la terrasse.

Les mobil-homes : « Classic » sont en ce qui les concerne, accessibles à tous et possèdent une capacité allant jusqu’à 6 personnes. Tous les mobil-homes sont équipés de sanitaire, d’une literie et d’une cuisine avec électroménagers. Nombre d’entre eux comprennent une terrasse en bois couverte qui permet de profiter toute la journée de l’extérieur.

Les incontournables d’Argelès-sur-Mer

Argelès-sur-Mer centre

Argelès-sur-Mer, à la différence de nombreuses communes du Sud de la France possède une authenticité qui lui est propre. Si en été, sa population croît de manière spectaculaire, le village ne ressent pas le tumulte de cette transhumance estivale. Au travers de ses petites rues constituées de maisons authentiques aux couleurs vives, Argelès est un véritable décor de carte postale comme il n’en existe que trop peu aujourd’hui.

Accompagnés au son des criquets, qui dans une symphonie auditive semblent leur souhaiter la bienvenue, les visiteurs, qui pour en profiter pleinement, doivent se laisser porter par le vent de l’aventure pour y déambuler et se perdre.

En marchant, ils peuvent croiser une vieille dame qui avec son accent chantant les saluera, voire au fil des rencontres, tomber sur un vieil homme assis sur sa chaise et qui à leur passage, chantonnera un air qu’ils ne reconnaîtront pas mais qui provoqueront en eux, le sentiment d’un bien-être inénarrable.

Argelès-port

Comptant 790 anneaux qui permettent d’accueillir autant de bateaux, Port-Argelès est une ville dans la ville. Outre les embarcations que les touristes aiment regarder et photographier, le quartier comprend nombre d’infrastructures : restaurants, bars, commerces permettant aux touristes de passer un agréable moment.

Apprécié des plaisanciers, le port offre toute une panoplie d’activités et des secteurs de balades renommés.

En soirée, les vacanciers aiment surtout flâner le long du front de mer vers le quartier du Racou pour profiter d’une brise salvatrice. Tous les jours animés, par des vendeurs ambulants et des dessinateurs, le port permet de découvrir le côté festif de la ville. En journée, si la baignade est interdite du fait des nombreux passages de bateaux, le quartier offre cependant une multitude d’autres activités : pêche, croisières et location de bateau.

 

Église Notre Dame del Prat

Située au cœur du vieux village, l’église : « Notre-Dame del Prat » est entourée par les rues de la Solidarité et de la République. Le premier édifice sur lequel elle est implantée fut conçu en 920 après Jésus-Christ ; néanmoins, l’église n’en a conservé aucun vestige.

Construite au XIVème siècle dans le style gothique méridional, elle possède une grande nef flanquée de chapelles latérales et un imposant clocher-tour contre la façade Sud. Dès lors, elle subit de nombreuses rénovations et transformations pour atteindre sa forme actuelle.

Édifice phare de la ville dont le clocher-tour est inscrit aux monuments historiques le 6 septembre 1927, l’église se compose d’une grande nef de cinq travées, couverte d’une charpente sur des arcs diaphragmes.

Dominée par son haut clocher du XIVème siècle, l’ensemble est très austère, ce qui intensifie la portée de ses vieilles pierres apparentes. La nef n’est pas en reste, puisque soutenue par d’énormes contreforts qui en séparent les chapelles latérales.

Il est possible de grimper sur la tour pour la modique somme de 4 euros.

 

La chapelle Saint-Jérôme d’Argelès 

A l’extérieur du centre-ville, la chapelle préromane du Xème siècle se trouve sur les flancs du massif des Albères, à proximité de l’ermitage Notre-Dame-de-Vie. En arrivant sur place, le visiteur pourra, outre bénéficier d’une vue étendue sur la plaine du Roussillon, découvrir un édifice historique majeur entouré d’une forêt méditerranéenne dans laquelle dominent chênes lièges et chênes verts.

Ouverte au public, la chapelle longue de 7,30 mètres se compose d’une nef rectangulaire, voûtée en berceau, terminée par une abside voûtée en cul-de-four. La façade Ouest est surmontée par un clocher-mur muni d’un seul arc.

Constituée de pierres apparentes et donnant plus l’air d’être une bergerie qu’un bâtiment religieux, la chapelle comporte trois fenêtres, toutes différentes. À l’intérieur, d’une sobriété exacerbée, un arc triomphal sépare la nef de l’abside.

 

L’église Saint-Ferréol de la Pava 

Située également en-dehors de la ville, l’église Saint-Ferréol de la Pava est une église préromane du Xème siècle située dans le hameau La Pava.

Dédiée à Saint Alexandre et connue également sous le nom : « Saint-Alexandre de la Pava », l’église, un peu à la manière de la chapelle Saint-Jérôme d’Argelès est ouverte au public et semble représenter une bergerie à première vue. Néanmoins, une petite croix qui surplombe sa façade principale, juste au-dessus d’une belle cloche de bronze conforte son côté cultuel.

 

La tour de la Massane

Située également sur le massif des Albères qu’elle domine au travers de ses 793 mètres d’altitude, cette tour de guet fut construite au XIIIème siècle et tire son nom du fleuve éponyme.

Le site qui s’atteint après une randonnée de 2 kilomètres est constitué d’une grande tour accessible librement au public grâce à des escaliers rénovés il y a peu.

Réhabilitée à plusieurs reprises, elle conserve ses pierres apparentes et de son sommet, il est possible de voir un panorama de la plaine du Roussillon et des alentours.

Les autres randonnées à faire depuis Argelès-sur-Mer

Outre les promenades à effectuer le long d’un littoral constitué de côtes escarpées alternant les plages de sable et les rochers, de nombreuses balades sont possibles depuis Argelès.

Parmi ces randonnées, citons : la randonnée de la tour de la Massane depuis Valmy d’une distance en boucle de 14 kilomètres pour une durée approximative de 4 heures, la randonnée de la chapelle Notre-Dame-de-Vie d’une distance en boucle de 9 kilomètres pour une durée approximative de 2 heures, la randonnée de la tour de la Massane depuis Lavail d’une distance aller-retour de 8 kilomètres pour une durée approximative de 3 heures, la randonnée du sentier du littoral  de la réserve naturelle de Mas Larrieu d’une distance en aller simple de 10 kilomètres pour une durée approximative de 3 heures, la randonnée de la Chapelle Saint-Laurent  d’une distance en boucle de 6 kilomètres pour une durée approximative de 3 heures et la randonnée de l’Ermitage Notre-Dame-du-Château d’une distance de 10 kilomètres en boucle pour une durée de 4 heures.

La promenade en bateau jusqu’au Cap Béar

Du port d’Argelès-sur-Mer, il est possible de réserver un tour en bateau, comme il en existe beaucoup dans les villes estivales du Sud de la France.

D’une durée approximative de deux heures et pour un coût pouvant avoisiner les 20 euros, cette excursion permettra aux touristes de découvrir toute la côte méditerranéenne, en particulier les flancs de la ville de Collioure, avant d’atteindre le Cap Béar et son célèbre phare constitué de blocs de marbre rose.

 

Le dolmen des Collets de Cotlliure

Excentré d’Argelès-sur-Mer, le dolmen des Collets de Cotliure est comme son nom l’indique, un site préhistorique, accessible après une courte marche.

En plein cœur de la nature, aux abords de la piste DFCI AL 41, il est classé aux monuments historiques depuis 1958.

Il est constitué de plusieurs pierres entreposées sur le sol sans réel ordre et peut sembler à première vue, difficile à trouver. Néanmoins, la disposition de ces pierres dénote…avec une grande imagination…la forme initiale ayant pu être revêtu par le site.

 

Le Cova de l’Alarb

Un peu à la manière du dolmen des Collets de Cotliure, le Cova de l’Alarb située au Sud de la ville d’Argelès-sur-Mer fut classé au titre des monuments historiques la même année, soit en 1958.

A la différence du dolmen des Collets de Cotliure, le Cova de l’Alarb se trouve dans le bois de Valmy, une propriété privée, au coeur d’une vaste forêt, accessible cependant après une courte marche.

Le dolmen est constitué de plusieurs roches empilées les unes sur les autres formant les parois d’une chambre funéraire dont les historiens sont expectatifs quant à son origine.

 

Le château d’Ultrera

Château en ruine, l’édifice se trouve au sommet d’un éperon rocheux du massif des Albères. Si l’édifice est rattaché à Argelès, il dépend d’un point de vue historique de la commune de Sorède.

Associé à un ensemble de fortifications englobant la tour de la Massane, dont l’objectif était destiné à défendre la zone territoriale, il fut construit par l’Empire romain lors de la guerre de Sertorius, mais le château dont il ne reste que des ruines, date quant à lui de l’époque des Wisigoths entre le VIème et le VIIème siècle.

Situé à 571 mètres d’altitude, il conserve encore quelques pans de murs ainsi que les restes d’une chapelle dédiée à la Vierge Marie.

Site touristique recouvert par une végétation dense qui semble y avoir repris ses droits, il est difficile d’accès, mais reste une zone appréciée des amateurs d’escalade et d’activités de plein air.

La plage du Racou

Si la commune d’Argelès-sur-Mer possède un littoral constitué de nombreuses plages, le Racou reste son emplacement le plus typique qui attire tous les suffrages.

Ainsi, longée par de belles maisonnettes ensablées, séparées entre-elles par des allées verdoyantes et colorées, la plage constituée de sable blanc offre aux vacanciers tout le confort nécessaire pour y planter leur parasol et profiter d’une eau turquoise accessible du fait de sa petite profondeur, à tous.

En arpentant ce qui semble être un petit village dans la ville, le visiteur peut arpenter de petites allées et rencontrer des habitants qui prennent grand soin à entretenir le jardin de ces maisons de vacances qui se transmettent de génération en génération.

Entre côte sableuse et côte rocheuse la plage du Racou convient à tous et a su, malgré ses attraits touristiques, conserver son charme d’antan. De la plage, il est possible d’emprunter le sentier littoral pour rejoindre après une petite montée de 5 minutes, un splendide point de vue sur la baie.

Les criques de Porteils

Classées par le conservatoire du littoral, les criques de Porteils comprennent une plage de galets de près de 200 mètres de long, nichée dans un écrin naturel et sauvage, véritable joyau de ce que le territoire offre de mieux.

La plage est entourée de falaises maritimes plongeant dans la mer Méditerranée, ce qui en fait un spot intéressant pour tous les amoureux des fonds marins, qui peuvent en toute tranquillité s’adonner au snorkeling pour y découvrir une faune aquatique variée.

 

Le château de Valmy

Château de style Art nouveau, typique de la Belle Époque, bâti sur les hauteurs d’Argelès-sur-Mer, le château, qui se reconnaît de loin au travers de sa façade majestueuse blanche surplombant la ville, est une œuvre de l’architecte danois Viggo Dorph-Petersen.

Construit sur une douzaine d’années à partir de 1888, le château est une grande demeure bourgeoise identifiée aisément grâce à ses tourelles élancées et ses fenêtres longues et asymétriques.

Étant l’un des premiers bâtiments privés construits à partir d’une charpente en béton armé, le château appartint initialement à Pierre Bardou, richissime industriel perpignanais avant d’entrer dans les possessions de la famille Pams, qui le transmis à Mme Holtzer qui le vendit à Victor Peix, distillateur à Millas qui étendit le domaine viticole et le transmis à ses descendants.

Aujourd’hui, si le château peut être visité librement de l’extérieur, il comprend plusieurs chambres d’hôtes et un restaurant gastronomique.

 

L’ermitage Notre-Dame-de-Vie 

Situé sur le massif de la Massane, à environ 130 mètres d’altitude, l’ermitage Notre-Dame-de-Vie se dresse sur les flancs du massif des Albères à proximité immédiate de la chapelle Saint-Jérôme.

Construit au XIIIème siècle sous le nom de : « Castrum Magdalena », il possède encore des fondations et certains murs, malgré le fait qu’il semble de primes abords, abandonné. D’abord voué à Sainte Madeleine, le site est ensuite dédié à Sainte Marie.

Après un chemin constitué par un mélange disparate de cailloux et de terre, le visiteur qui se présente devant la façade principale peut entrer librement dans l’église, dont les bancs ont été refaits il y a peu. Les murs intérieurs qui entourent un petit autel surplombé par une statue de la Vierge Marie comprennent chacun une cavité dont l’une d’entre elles est fermée par une grille de couleur noire. De temps à autres, des pèlerins y allument des bougies et y font revivre la dévotion d’antan.

Conclusion

Ainsi, Argelès-sur-Mer, à la différence de nombreuses villes considérées comme balnéaires, est une commune qui a su malgré ses nombreux touristes, conserver une certaine forme d’authenticité.

Intra-muros ou dans sa zone proche, elle permettra à toutes les générations d’y trouver leur compte.

Pour la découvrir, le camping reste l’idéal car ce mode d’hébergement permet à la fois de bénéficier de prestations de qualité et de se sentir réellement en vacances.

 

 

 

 

 

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Comment se faire indemniser lors d’un vol annulé en 2023 ?

Les droits des passagers lors d’un vol annulé en 2023 

Après deux années de pandémie, le secteur aérien commence à retrouver son niveau d’avant-crise. Avec le retour des clients, les abus concernant les vols annulés sont nombreux. Et comme toujours, les passagers ont des droits qui sont bafoués et qui pris dans le tourment d’une législation complexe, ne parviennent pas à les faire respecter. Au travers de cet article, nous vous donnons les conseils qui vous permettront de bénéficier de l’indemnisation prévue par la loi lors d’un vol annulé.

 

A la différence du retard, l’annulation est une suppression pure et simple du vol programmé. Cette annulation peut être notifiée aux passagers au travers d’un certain laps de temps, ce qui modifie les obligations des compagnies aériennes, mais en aucun cas n’affecte l’indemnité prévue par la loi.

Car, il faut bien se dire que la réglementation européenne et internationale ont prévu lors de certaines annulations que nous allons étudier au sein de cet article, des indemnités devant être versées aux passagers victimes d’un vol annulé, indemnités qui dépendent de la destination et du kilométrage devant être parcourue. Ces indemnités étant complémentaires des remboursements de billets et des dédommagements en cas de préjudice, qui peuvent être versés en plus lors de l’annulation d’un vol.

Si certaines compagnies annulent un vol en prévenant les passagers un certain laps de jours avant le décollage, la majeure partie d’entre eux le découvrent sur les panneaux d’information, lorsqu’ils patientent aux abords des portes de départ, au sein même des terminaux. Au-delà du sentiment de stress généré par une telle découverte, qui aliène toute projection de départ, survient rapidement l’incompréhension lorsque les employés, par méconnaissance ou par volonté, refusent d’apporter assistance et conseils, traitant le problème et le questionnement des passagers par une fin de non-recevoir. Les passagers étant en ce sens, doublement victimes.  Victimes de ne pas bénéficier des prestations dues et validés contractuellement lors de et par l’achat du billet et victimes de ne pas bénéficier du soutien escompté.

Ainsi, pour placer les compagnies aériennes face à leurs obligations et les responsabiliser pour éviter les abus, légions dans le secteur aérien, la législation a prévu une protection des clients lors d’un vol annulé.

Et pour accompagner les clients dans cette procédure de recouvrement de l’indemnité, certaines agences se sont spécialisées, dont « AirHelp » une des sociétés leaders sur ce marché.

Cadre technique de l’annulation de vol

Tout d’abord, il est important différencier le vol annulé du refus d’embarquement et du surbooking. Si les deux procédures concernant le surbooking et le refus d’embarquement peuvent également donner lieu à une indemnisation, ce sont bel et bien les vols annulés qui vont nous intéresser ici.

Le surbooking en ce qui le concerne est une procédure selon laquelle la compagnie aérienne vend plus de tickets que de places disponibles. Ainsi comme 5% des passagers annulent un voyage chaque année et 20 % ne se présentent pas à l’enregistrement, les compagnies aériennes peuvent être tentées de proposer plus de places à la vente que de sièges disponibles. Cette pratique n’est pas illégale car elle est inscrite dans les conditions générales de vente acceptées lors de l’achat des billets et permet généralement de réduire le prix de certains trajets.  Mais elle est soumise à stricte condition.

Le refus d’embarquer un passager, quant à lui peut avoir un motif émanant de la compagnie aérienne : changement d’appareil, évacuation sanitaire, évacuation judiciaire ou réduction du personnel de bord qui empêche le décollage si un personnel n’est pas prévu par tranche de 50 passagers ; il peut être également la conséquence du comportement d’un usager pouvant s’avérer dangereux pour lui-même ou pour le vol et de fait, dans ce dernier cas, ne pourra donner lieu à un quelconque versement d’indemnité.

L’annulation de vol peut en ce sens avoir des raisons diverses et variées ; elle est différente du retard, du surbooking et du refus d’embarquement. A la différence du surbooking et du refus d’embarquement, l’annulation de vol concerne tous les passagers d’un avion. Les motifs divers et variés peuvent aller de l’imprévu à la grève en passant par la suppression d’un vol peu rentable car peu rempli. Mais dans tous les cas, des indemnisations et des dédommagements sont prévues par la loi.

Ainsi, il est important de distinguer l’indemnité qui est imposée quasi automatiquement si certaines conditions sont réunies lors d’un vol annulé, du dédommagement qui est la réparation d’un préjudice pouvant donner lieu à une réparation pécuniaire

L’indemnité couvrira ainsi le préjudice subi par l’annulation du vol, le surbooking ou le refus d’embarquement purement et simplement alors que le dédommagement couvrira les pertes éventuelles liées à ces manquements.

L’indemnité ne pourra être versée que pour les vols annulés dont les passagers ont été prévenus moins de quatorze jours avant leur départ.  

Si la convention de Montréal de 1999 s’applique à tous les vols internationaux et offre une protection de base aux voyageurs, elle ne va pas aussi loin que d’autres lois plus récentes. Néanmoins, ratifiée par 130 pays, elle couvre les retards, les annulations et les problèmes de bagage en prévoyant une indemnisation non automatique et au cas par cas pouvant aller jusqu’à 7000 dollars US pour les retards et annulations et jusqu’à 1700 dollars US pour les problèmes de bagage.

La loi qui va nous intéresser surtout pour les vols annulés est le le Règlement européen n°261/2004 entré en vigueur le 17 février 2005 qui a changé la donne de la procédure d’indemnisation en la généralisant de manière automatique à la demande des usagers. Le règlement détaille ainsi les devoirs et obligations des compagnies aériennes envers leurs passagers et établit un système de compensation pour assurer une protection fondamentale de tous les passagers, cette indemnisation étant automatique et commune.

Le Règlement européen n°261/2004 s’adresse ainsi aux passagers victimes, d’annulation de vol et ouvre droit à une indemnisation dont le montant peut varier de 250 à 600 euros. Mais, il prévoit également une assistance et un accès à des services de base en cas de vols annulés et oblige les compagnies aériennes à informer leurs passagers des annulations de vol et de leurs droits.

Le montant des indemnités versées lors d’un vol annulé

Selon le règlement européen n°261/2004, le montant prévu de l’indemnité dépend de la distance du vol. Ainsi :

  • L’indemnisation est de 250 euros si la distance du vol est inférieure à 1500 kilomètres.
  • L’indemnisation est de 400 euros si la distance du vol est comprise entre 1500 et 3500 kilomètres.
  • L’indemnisation est de 400 euros si la distance du vol est supérieure à 3500 kilomètres pour tous les vols intracommunautaires (vol dans l’Union Européenne et les Départements d’Outre-Mer français et européens).
  • L’indemnisation est de 600 euros si la distance du vol est supérieure 3500 kilomètres.

Les passagers concernés par le versement de cette indemnité

Pour prétendre à cette indemnité prévue par les textes, le vol annulé doit répondre à certaines conditions :

  • Le passager doit disposer d’une confirmation de réservation et d’un titre de transport valide ;
  • Le passager doit s’être présenté à l’enregistrement au moins 45 minutes avant le décollage ;
  • La responsabilité de l’annulation doit émaner de la compagnie aérienne (hors cas extraordinaire due à la météo ou à la grève du personnel de l’aéroport);
  • Le vol doit être réservé à l’occasion d’un voyage civil, ou d’affaires, ou touristique (voyage organisé) Pour les voyages d’affaire, l’indemnité sera versée au passager et non à l’entreprise ;
  • Un vol de remplacement ne doit pas avoir été proposé au passager à un horaire proche de l’horaire de départ initial
  • Le vol annulé doit avoir eu lieu il y a moins de 5 ans;
  • L’aéroport d’origine doit se trouver dans un pays membre de l’Union Européenne. Si l’aéroport d’origine ou d’arrivée ne se situe pas dans un pays de l’Union Européenne, le siège social de la compagnie européenne doit se trouver obligatoirement dans un pays membre de l’Union Européenne. Si l’aéroport d’arrivée se situe en Europe, la compagnie aérienne doit obligatoirement avoir son siège social sur le sol européen ;
  • Le passager ne doit pas avoir été informé plus de deux semaines à l’avance de l’annulation de vol.

Sont concernés également par le versement de cette indemnité, les voyageurs enfants, les voyageurs qui voyagent avec une compagnie low-cost ou les personnes ayant bénéficié d’un billet gratuit ou à tarif réduit obtenus grâce à un programme de fidélité ou d’une offre promotionnelle. Sont exclus du versement de cette indemnité : les voyageurs ayant bénéficié d’une gratuité due à une invitation de la compagnie aérienne ou les voyageurs salariés de l’entreprise qui n’ont pas payé leur siège.

 

Les restrictions du versement de l’indemnité

D’après le Règlement 261/2004 sur les droits des passagers aériens, si la compagnie aérienne n’est pas responsable du vol annulé, elle n’est pas tenue d’indemniser ses passagers. Ce qui peut être le cas lors :

  • de grèves du personnel de l’aéroport
  • de conditions météorologiques extrêmes
  • d’une restriction de l’espace aérien
  • de risques inévitables pour la sécurité
  • d’une instabilité politique
  • d’une fermeture d’un aéroport
  • de collision d’oiseaux avec le moteur de l’appareil

Dans le cas d’une grève, l’indemnité pourra être réclamée par les passagers si la grève concerne le personnel de la compagnie uniquement.  Tout comme la compagnie devra verser l’indemnité au voyageur si le vol a été annulé avant la première journée officielle de grève.

Dans le cas d’un vol annulé pour cause de conditions météos, l’indemnité pourra être perçue par les voyageurs si d’autres avions ont pu décoller à temps.

Quelle que soit la situation ayant conduit au vol annulé, il est important que le voyageur se présente à l’heure à l’enregistrement et qu’il soit toujours aux abords du comptoir de la compagnie. Une absence du passager lors d’un vol de remplacement ou d’un réacheminement exonère la compagnie du versement de l’indemnité.

Les autres droits des passagers en cas de vol annulé

Lors d’un vol annulé, la compagnie aérienne est dans l’obligation de proposer aux passagers lésés d’autres services de base, ne remettant pas en cause le versement de l’indemnité à laquelle ils ont droit. Ces services doivent être fournis par la compagnie aérienne, qu’elle soit responsable ou du non de l’irrégularité de ses services, et ce dès le départ ou en cours de vol.

C’est à dire que même si la compagnie n’est pas responsable du retard ou de l’annulation, en cas de grève ou en cas de météo exceptionnelle, ces services pourront être réclamés par les usagers. Ainsi la compagnie doit :

  • réacheminer le passager par un autre vol. En attendant le futur départ, la compagnie doit fournir au passager un hébergement décent (généralement identique à ceux attribué au personnel naviguant), la prise en charge de sa nourriture, ainsi qu’un transport aller-retour entre l’aéroport et l’hôtel.
  • rembourser le billet si le passager décide de renoncer à effectuer son voyage. Si le vol annulé est une correspondance, le passager devra bénéficier du remboursement total de son billet s’il le souhaite ainsi que de la prise en charge du vol retour vers son point de départ initial.
  • Informer le passager en temps réel.
  • Réacheminer le passager en train ou en bus si ce mode de transport est possible.

Dans les faits, certaines compagnies aériennes ne proposent pas ces services alors qu’elles y sont soumises. La société « AirHelp » peut ainsi obtenir le remboursement de ces sommes et c’est pour cette raison que les passagers doivent conserver avec eux, toutes les factures réglées suite à ce vol annulé.

Le versement de l’indemnité

Normalement, le versement de l’indemnité étant automatique, il ne devrait pas être compliqué de la percevoir. Il devrait suffir de contacter les services clients des compagnies afin de faire valoir ses droits à une indemnisation.

Cependant, dans la pratique, les compagnies aériennes rechignent à la verser ou si elles accèdent à cette demande, elles fournissent en place et lieu du versement en espèce, par chèque ou par virement de l’indemnité, un à valoir valable un an à compter de sa date d’émission, ce qui oblige le passager à devoir reprogrammer un autre voyage avec cette compagnie.

Bien souvent, dans d’autres cas, les services clients ne répondent plus aux demandes des passagers en escomptant sur la mise à l’épreuve de leur pugnacité, les obligeant à rivaliser d’ingéniosité et à médiatiser leur affaire sur les réseaux sociaux afin de faire valoir leurs droits.

Afin d’accentuer les possibilités de récupérer cette indemnité, les passagers peuvent faire appel à un avocat, mais cette procédure couteuse dépasserait le montant de l’indemnité devant être perçue.

Pour cette raison et depuis quelques années, des agences existent afin d’accompagner les passagers dans cette procédure.

Fondé en 2013 en Allemagne, la société « AirHelp » est l’une de ces sociétés leaders sur le marché ; en 10 ans, elle a accompagné près de 16 millions de passagers et regroupe le plus grand réseau mondial d’avocats spécialisés en droits des passagers aériens.

Ayant une note de 4,6/5 sur la base de 110 000 avis sur Trustpilot, elle accompagne les passagers lors de la récupération des indemnités en cas de vol annulé en permettant, outre de faire profiter de ses connaissances du secteur aérien de prendre en charge toute demande, du dépôt jusqu’à l’indemnisation.

Ainsi, après avoir contacté « AirHelp » la société indiquera quels documents fournir et ce service sera personnalisé jusqu’à l’aboutissement du dossier.

Aucun paiement ne devra être effectué par le passager ; seule une commission sera perçue par « AirHelp » lors de la récupération de l’indemnité. Si le dossier doit aller au tribunal, une commission supplémentaire sera prélevée, cette commission servant à rémunérer les avocats intervenant durant la procédure.

Ainsi, nombre de passagers ont pu grâce à la société « AirHelp » percevoir leur indemnité et certains de ces avis sont consultables sur Internet. Pour exemple, voici un article du magazine « Aeres » qui détaille de manière approfondie, les différentes étapes à respecter lors du signalement de la demande : https://www.aeres-evaluation.fr/avis-airhelp/

Le cas particulier des annulations durant la période Covid

A partir de 2020, au niveau mondial, la pandémie de Coronavirus a entraîné par effet domino, un replis national ayant entraîné majoritairement, une multitude de confinement national, obligeant de facto, des annulations massives de vol. Ainsi, en 2020, le nombre de vols a chuté de 89 % par rapport à 2019.

Durant cette période, de nombreuses compagnies aériennes n’ont pas offert aux passagers de remboursements complets, même lorsque les gouvernements ont confirmé que le droit des passagers à un remboursement était toujours appliqué.

Étant donné que les annulations de 2020 n’ont pas été la cause des compagnies aériennes, elles n’entraînent cependant pas le versement d’une indemnité. Par contre, les annulations de 2022 pour cause de maladie du personnel pour la Covid peuvent donner droit à une indemnisation dans certaines circonstances.

Les cas particuliers des retards, des vols annulés pour surbooking ou les refus d’embarquer

Le vol annulé pour cause de surbooking doit répondre à une procédure stricte. Avant de refuser un passager à l’embarquement, notamment en cas de surréservation, les compagnies sont tenues de faire appel aux volontaires acceptant de renoncer à leur réservation et de différer leur voyage en échan